L'Ecole valaisanne, novembre 1985

Page 1

MARTIGNY • SION • MONTHEY

026/24344

Pour sensibiliser les enfants à l'éveil de la nature et à ses curiosités

1

MÉTAMORPHOSES DE LA NATURE

1

8 albums captivants et enrichissants illustrés par de merveilleuses photos couleurs: • • • •

Le monde merveilleux des abeilles Le monde coloré des papillons Cochonnets, poulains ... Le pommier au cours des saisons

36 pages

Format 22

x

• • • • 23,5 cm

Un caneton vient au monde Les coccinelles Un poulain vient au monde Un chaton vient au monde Prix: Fr. 14.20

Editions L.E.P. Loisirs et Pédagogie S.A. - Case postale 3211 -1002 Lausanne - Tél. 021/224527

- NOVEMBRE 1985 N'3


"

Bulletin mensuel du personnel enseignant du Valais romand Novembre 1985 XXX e année

L'ÉCO LE VALAISANNE

BANQUE CANTONALE DU VALAIS

paraît à Sion le 15 de chaque mois, juillet et août exceptés.

RÉDACTE UR

M. Jean-François Lovey.

DÉLAI DE RÉDACTION

Le 25 de chaque mois. (Documents photographiques en noir et blanc).

ÉDITION , ADMINI STRATION, RÉDACTION

ODIS, Gravelone 5, 1950 Sion, téléphone (027) 21 6286.

Une force pour entreprendre

Le nom qui garantit qualité et PJogrès

IMPRESS ION, EXPÉDITION

Imprimerie Valprint SA, Sion.

ABONN EMENT ANNUEL

Fr. 25.-, CCP 19 - 12, Etat du Valais, Sion (pour le personnel enseignant, l'abonnement est retenu sur le traitement).

TARIF DE PUBLICITÉ

Service garantit dans toute la Suisse Vente directe de la fabrique aux écoles, sociétés, autorités et particuliers Engins pour gymnastique et matériel pour la gymna stique rythmique sportive, compétition, jeux èt plaisir Engins de gy"mnastique fixes pour salles de gymna stique

Fabrique d'engins de gymnastique, de sports et de jeux

~

Couverture: 4e page avec une couleur (minimum 10 fois) mais avec changement de texte possible

2 e et 3 e pages avec une couleur (minimum 10 fois) mais avec changement de texte possible

111 112 114 118

111 112 114 118

page page page page

Fr. 3500 .Fr. 1800.Fr. 1000.Fr. 600.-

page page page page

Fr. 3200.Fr. 1650.Fr. 9.àO.Fr. 500 .-

Pages intérieures :

Petit matériel à main et pour jeux Engins de concours pour la gymnastique rythmique spo-rtive et artistique

111 112 113 114 118

Engins de gymnastique et de jeux pour les enfants, emplacements de jeux et jardins Engins de location

Rabais pour ordres fermes : 5 fois : 5 %, 10 fo is : 10 %.

Büro: 8700 Küsnacht ZH - Tel. (01) 9105653 Fabrik : 9642 Ebnat- Kappel SG - Tel. (074) 32424

Fr. 300.Fr. 160.Fr. 120.Fr. 90 .Fr. 50.-

DONNÉ ES TECHNIQUES

Délai des annonces: le 1 er de chaque mois. Surface de la composition: 155 x 230 mm . Impression :offset.

RÉGIE DES ANNONCES

Publicitas SA, Sion, téléphone (027) 21 2111 et ses agences de Brigue, Martigny , Monthey.

ENCART

Les encarts sont acceptés. Prière de se renseigner de cas en cas auprès de Publicitas SA .

La maison de confiance de gymnastique depuis 1891 Prix courant et documentation illustrée à disposition

der&EisenhutAG

page page page page page


-ç Sommaire

ÉDITORIAL Jean-François Lovey

A-t-on frappé?

. . .. .. ... . ... . . .

,

.

,

A-t-on frappé?

.

ACTUALITÉ PÉDAGOGIQUE M. Hauswirth

A. Henriques Vinh Bang AVPES Madeleine Raboud-Deslarzes Jocelyne Gagliardi E.V. Elisabeth Sola ODIS

Activité et enfants handicapés . . . . .. . Davos 1985: l'école secondaire et la recherche On change les étiquettes et on recommence «Suisse» . . . .. .. .. .. . . . . Découvrir et comprendre la forêt .... . Littérature enfantine : nouveautés et critiques Service des moyens audio-visuels

(( Chaque homme a éternel/ement à choisir au cours de sa vie brève, entre l'espoir infatigable et la sage absence d 'espérance, entre les délices du chaos et cel/es de la -stabilité, entre le titan et l'olympien . A choisir entre eux ou à réussir à les accorder un jour l'un à l'autre.»

5 13 16 18 19 12 23

INFORMATIONS OFFICIELLES DIP DIP

Introduction à la sophrologie , (cours de base) Information concernant la mathématique

27 28

Connaissance de l'environnement : la chouette hulotte

29

Rapport d'activité présenté à l'assemblée des délégués Tournoi de basketball inter-collèges .. . . . _ Tournoi de basketball à l'intention des enseignants

39 40

Cela, on le hume, plus qu'on ne l'explique.

Nos maîtres es courage : les opprimés L'homme quotidien et la jeunesse Avent 1985 Sol - Bien vital menacé?

41 49 51 53

Si l'on rêve encore, dans quelques rares officines, de faire de l'école le grand laboratoire de tous les chang~men~s, il faut convenir qu'aujourd'hui, un peu partout, on lUI. assigne des projets moins mirifiques et des missions moins étoilées.

Liste des récentes acquisitions Documents sonores et visuels pour Noël Documents en vente à Sion Liste des acquisitions récentes

55 57

M. Yourcenar (Mémoires d 'Hadrien)

DIDACTIQUE Didier Jacquier

VIE CORPORATIVE FMEF AEPSVR

33

ÉDUCATION ET SOCIÉTÉ Pierre Pradervand Anna T. Veuthey E.V. E.V.

NOUVELLES ACQUISITIONS ODIS ODIS ODIS CFPS

J'ai la sourde impression, depuis quelques mois, que la pédagogie quotidienne a délacé ses bottes de sept lieues pour chausser de plus modestes escarpins, I~ polit!que des petits pas succédant à celle des grandes enJambees. On le sent comme on sait venir l'automne au premier frisson qui vo~s froisse l'échine en recroquevillant les feuilles.

Les lois d'inertie, si nombreuses, et les pesanteurs sociales, si prégnantes, ont brisé le miroir aux alouettes.

61

Méfiance, toutefois! Méfiance!

62

La pédagogie a deux méchants virus à sa porte: l'excès d'idéalisme et l'excès de pragmatisme. Avec l'un, elle manque de pieds. Avec l'autre, elle manque de tête. Et l'on voudrait qu'elle fût sage .. . ou équilibrée ...

Jean-François Lovey Photo de couverture : Bruno Clivaz

2


#

M. Hauswirth A. Henriques Vinh Bang Université de Genève

Activité et enfants handicapés 1. Introduction Des réfl exions suscitées par la psychologie génétique de Jean Piaget ont donné lieu, pendant les vingt dernières années, à des modifications parfois importantes dans l'enseignement. Ainsi, dans plusieurs pays, les programmes de mathématiques et de sciences de l'école primaire et enfantine ont été modifiés et mieux adaptés au développement psychologique de l'enfant, tel qu'il a été décrit dans les travaux de l'école de Genève. En fait , toutes les modifications effectuées étaient de nature à pouvoir s' intégrer sans difficultés dans la structure scolaire en vigueur. Nous entendons par là une organisation de classe centrée autour de la personne de l'enseignant: c'est lui qui donne la leçon, qui choisit les activités et les exercices de ses élèves, etc. En somme, peu d'autonomie mentale est accordée aux enfants et cela non pas par manque de respect mais parce qu 'on n'en voit pas l'importance pour le développement de la pensée. . Pourtant, l'organisation traditionnelle de la classe est peu compatible avec les données psychogén étiques surtout celles concern ant l'acquisition des connaissances . Les premières tentatives pour une modification structurale ont été faites au niveau des classes enfantines.

4

Leur but : décentraliser en quelque sorte le système, donner une place importante aux activités autonomes des enfants, leur permettre des démarches personnelles, des tâtonnements .. . repenser le rôle de l'enseignant. L'expérience que nous allons présenter ici s'inscrit dans la ligne des recherches qui visent à des modifications touchant l'organisation de la classe. Elle a eu lieu dans une classe d'enfants handicapés . De ce fait , elle présente bien entendu un intérêt limité. Si nous tenons à la présenter ici, c'est parce que nous espérons qu 'elle donnera lieu à des réflexions dont l'intérêt pourra être de portée plus générale. Pour finir ces lignes d'introduction, il nous semble opportun d 'expliciter les idées théoriques qui ont guidé notre travail. Elle peuvent se résumer comme suit: - Tout sujet, enfant ou ,adulte, construit lui-même ses instruments intellectuels au moyen desquels' il acquiert ses connaissances . - Cette construction ne peut avoir lieu que dans un processus d'interaction avec le milieu environnant du sujet. - Les objets physiques et les êtres vivants jouent un rôle d 'autant d'«interlocuteurs» plus valables qu 'ils laissent, dans le déroulement du dialogue, l'initiative au sujet.

Ces idées , empruntées à la psychologie génétique , ont guidé l'analyse que nous avons faite de ce qui se passait dans la classe où nous avons travaillé. Elles nous ont également incitées à préférer telles modifications à telles autres . En effet, les changements au niveau des activités scolaires que nous avons proposés , et dont il sera largement question dans les pages qui suivent, visent principalement à permettre aux enfants une activité cognitive autonome. Le maître n'en est pas pour autant réduit à un observateur passif, au contraire .

2. Une recherche-action Cette expérience 1 est en fait une recherche-action qui a pu être réalisée grâce à la collaboration étroite entre un enseignant et deux psychologues piagétiens . Elle s'est déroulée dans une classe de 6 enfants handicapés tant sur le plan physique que mental, âgés de 9 à 13 ans , qui vivent depuis plusieurs années en institution . Le point de départ de cette expérience était une demande formulée par l'enseignant lors d'un séminaire de perfectionnement. Comme tous les praticiens, il était pris dans un travail quotidien absorbant, ce qui, comme on le sait, est peu propice à une réflexion plus approfondie sur ce qui se passe lors de ce travail.

5


Ce qu'il croyait devoir offrir à ses élèves , il le sentait mal reçu ou pas reçu du tout. Les enfants ne venaient pas volontiers en classe. Le chemin qui mène à l'école, long d 'à peine 200 mètres, . prenait un temps interminable à cause de la résistance de certains enfants du groupe. Lorsque tous étaient enfin dans la classe, ils adoptaient un comportement d'une très grande dépendance vis à vis de l'enseignant. Ce dernier, submergé par un travail dont certains aspects essentiels lui échappaient, se sentait profondément frustré . Il désirait mieux comprendre ses élèves afin de pouvoir leur offrir quelque chose qui correspondrait à leurs besoins affectifs et intellectuels et les aider ainsi à développer leurs possibilités , aussi restreintes soient-elles . Il espérait qu'une réflexion guidée par la psychologie génétique de Jean Piaget lui fournirait quelques éléments de réponse. Nous avons accepté d'entreprendre une telle réflexion avec lui . Pour connaître la classe , les enfants et l'enseignant de plus près, une des psychologues a participé à la vie de la classe quotidiennement pendant quatre mois . Cela nous a semblé indispensable ; car pour que les changements que nous espérions proposer aient un sens , il fallait qu'ils soient dictés par des observations approfondies des enfants dans la classe , de leur interaction avec l'enseignant et de leurs réactions vis à vis des tâches scolaires proposées par ce dernier.

3. Les enfants et l'école Les six enfants qui formaient l'effectif de cette classe vivent en institution depuis leur plus jeune âge . Les contacts avec leurs parents sont espacés mais réguliers: les enfants rentrent dans leurs familles pendant les vacances scolaires et de temps en temps pendant les fins de semaines. Dans l'institution ces

Ces activités empruntées au program me s?olaire étai~n~ acceptées au mieux avec reslgnatian . Pendé:lnt leur exécution, les enfants affichaient une telle passivité que la présence continuelle de l'en seignant était nécessaire s'il voulait que les activités soient réalisées , voire réalisables. Souvent les enfants les rejetaient sans autre .

Photo Oswald Ruppen

enfants sont intégrés dans différents groupes composés de 8 à 12 enfants et de 2 à 3 éducateurs responsables du groupe. Leur vie se partage entre les activités du groupe, différentes activités thérapeutiques telles que l'ergothérapie, la psychomotricité, la psychothérapie et l'école où ils sont de 9 h 00 à 16 h 00. Nous avons tenté de situer les enfants du point de vue intellectuel par des observations quotidiennes et les résultats à quelques épreuves piagétiennes . Aucun des enfants ne possédait la conservation de la quantité numérique d'une petite collection composée de huit éléments lorsqu'on modifie leur emplacement initial, ce que la majorité des enfants dits normaux réussit vers 6 ans . Ils pouvaient énumérer, reconnaître quelques signes numériques , mais ils ne pouvaient pas dénombrer. Ils pouvaient faire des classifications dichotomiques, mais le nombre de critères pouvant donner lieu à de telles classifications était extrêmement restreint. Ainsi l'un de nos enfants pouvait assembler des cartes représentant des objets qu'il aimait et qu'il n'aimait pas , mais il ne pouvait pas dichotomiser d'après deux cou-

leurs. Quant à la capacité de symbolisation , leur langage était très primitif : ils utilisaient un mi. nimum de mots juxtaposés par exemple, «Marie vélo» signifiant «Marie est en train de faire du vélo» ou, «Marie a un vélo)) suivant le contexte - le dessin ne dépassait pas le stade du gri· bouillage ou de la représentation graphique très rudimentaire d 'un objet donné . L'école offrait aux enfants des activités comme la musique, la peinture , la natation , l'équitation, le modelage, la cuisine, etc ... Il ( s'agissait d'activités de groupe, supervisées par l'enseignant en collaboration avec une personne spécialisée dans ces domaines. Elles étaient dans l'ensemble très bien accueillies par les en· fants qui y participaient volon· tiers.

Par ailleurs , des activités chai· sies parmi celles en cours dans les classes enfantines et en pre· mière primaire étaient égale· ment proposées : des lotos , des puzzles, des tâches de classifi· cation et de sériation, des addi' tions simples, des activités sur le matériel multibase, etc .

Un des souhaits prioritaires de l'enseignant était de modifier les activités scolaires afin qu'elles soient acceptées par les enfants, et que leur exécution se fasse de manière plus autonome. Cela devint donc un des buts principaux de notre intervention . Mais comment fallait-il s'y prendre? Comment choisir des activités ayant une valeur cognitive évidente et correspondant au niveau intellectuel des enfants, ainsi qu 'à leurs intérêts?

4. Les activités Une expérience 2 faite antérieurement avec des élèves de l'école primaire nous a permis d'observer que les enfants se montrent . particulièrement actifs et inventifs lorsqu 'ils ont à disposition un matériel polyvalent, c'est-à-dire composé d 'objets familiers divers, qui peuvent se combiner entre eux de multiples façons et être utilisés de plusieurs manières. Nous avons pensé mettre nos 6 enfants dans une situation analogue. Nous avons apporté dans la classe du matériel qui se prêtait à des utilisations diverses . Les enfants pouvaient l'explorer librement , l'utiliser comme ils voulaient ... Le rôle de l'adulte consistait alors à observer , à encourager, à enrichir éventuellement le matériel en y apportant de nouveaux objets . Dans un premier temps, les enfants entreprenaient des activités inventées par eux, dont la complexité correspondait à leur niveau cognitif , et qu'ils pouvaient modifier comme ils l'entendaient. Dans un deuxiè-

me temps, les adultes, l'enseignant et la psychologue pouvaient , à l'aide de ce même matériel, proposer des activités plus structurées et plus proches des activités dites scolaires. Mais leur intervention ne devait avoir lieu qu'au moment où ils jules activités geaient que d'exploration des enfants avaient en quelque sorte «épui sé» le matériel. Nous allons présenter maintenant les différents types de matériel mis à disposition des enfants. Nous allons nous arrêter plus longuement sur deux d 'entre eux pour décrire comment les enfants les ont utilisés, et nous mentionnerons brièvement les autres . A) Ce matériel était composé de quelques tuyaux en plastique transparent de longueurs et de diamètres différents, de plusieurs billes de diamètres et de couleurs variés et d 'un certain nombre de bouchons qui, convenablement choisis, pouvaient s'ajuster aux extrémités des tuyaux pour les fermer. Tous les enfants ont été intéressés par ces nouveaux objets et certains d 'entre eux se sont montrés particulièrement inventifs: le tuyau le plus long (150 cm) et le plus gros (4 cm de diamètre» a été choisi en premier. Les enfants l'ont rempli avec des billes et, pour qu 'elles puissent y rester, une des extrémités fut fermée à l'aide d 'un bouchon bien choisi. Par la suite, l'autre extrémité fut également fermée . L'objet ainsi construit a été manipulé longuement et attentivement. Les enfants semblaient particulièrement intéressés à suivre le mouvement des billes lorsqu 'ils balançaient ou tournaient le tuyau . Après quelques jours , un des enfants a voulu extraire les billes: il fallait pour cela enlever les bouchons . L'enfant réussit facilement à en enlever un, mais l'autre, bien enfoncé, offrait plus de résistance. Il eut alors l'idée de souffler dans le tuyau et le résultat souhaité fut obtenu . Ne dissimulant pas son contente-

ment, l'enfant a recommencé l'opération en variant les situations : il remplissait le tuyau de divers objets , bouchait l'une des extrémités et soufflait fortement par l'autre, ce qui faisait s'éparpiller le contenu au quatre coins de la classe . Un autre enfant a utilisé le tuyau comme plan incliné pour faire rouler des billes et les faire entrer dans une petite boîte. Pour qu 'elles restent dans la boîte, il fallait bien entendu adapter l'inclinaison du tuyau, ce qu'il a fait. Un autre enfant s'est amusé longuement à rem plir le tuyau de toutes sortes d 'objets ; il s'est montré très intéressé par le fait que plusieurs objets assez petits pouvaient , mis ensemble, obstruer le tuyau . Nos espoirs furent dépassés. Nous découvrions ces enfants d'habitude passifs et peu intéressés , contents d'agir, attentifs, inventifs, quelquefois semble-t-il passionnés . Ces activités de type ludique étaient suffisamment complexes pour nécessiter un travail intellectuel sous-jacent d 'une certaine importance : l'enfant met en œuvre des multiples comparaisons , des mises en relation des différentes caractéristiques des objets en jeu, et de nombreuses coordinations sensori-motrices. Parallèlement à cette utilisation libre , ce matériel a servi pour mettre au point un jeu de groupe à la portée des enfants. Ce jeu s'inspire d 'une activité autour de l'ordre (compréhension et application de l'ordre temporel? Nous l'avons conçu de la manière su ivante: 4 maisons , chacune appartenant à un enfant, et disposées à différents endroits de la salle. Un 5e enfant , tenant l'un des longs tuyaux transparents fermé à l'une des extrémités, rend visite à ses camarades qui lui donnent à chaque visite une bille qu 'il introduit au fur et à mesure dans le tuyau . La couleur des billes correspond à la couleur des maisons , et leur diamètre est tel qu 'elles s'enfilent à l'intérieur du

7


.

tuyau. Ainsi chaque ~rajet est symbolisé par un alignement particulier de ?ill,es, leur o~dr,e correspondant a 1ordre des evenements temporels (visites successives). Les enfants essaient par la suite de reconstituer le trajet en se référant aux billes qui se trouvent dans le tuyau. La tâche peut se compliquer en fonction du nombre plus ou moins grand des visites, de leur répétition ou de la reconstruction du trajet dans l'ordre inverse.

tas . (Pour une ~~s,cripti~n détaillée de ces actlvltes, vOir en annexe.)

Les labyrinthes ont à notre avis ceci d'intéressant qu'ils se prêtent tout naturellement à des activités d'exploration dont le degré d'élaboration dépend entièrement de l'enfant qui les manipule, car il peut se proposer des tâches plus ou moins complexes. Un des enfants a été réellement passionné: il les a manipulés longuement et à procédé à des explorations systématiques de certains problèmes tels que les variations en fonction des grosseurs des billes et autres objets introduits. L'exploration d'objets est en générai une activité intellectuellement intéressante. Prenons comme exemple nos labyrinthes. Leur exploration demande tout d'abord des coordinations sensorimotrices relativement

..

t 't'

* Ces diapositives on e e suggérés par des expériences de J. Piaget et B. Inhelder ainsi que par le travail de C. Kamii sur des enfants d 'âge préscolaire.

De plus, l'enseignant a pu introduire quelques notions relatives au nombre ordinal, telles que la répétition des visites à une même maison: 1re, 2e visite ... B) Un autre type de matériel, beaucoup plus structuré que le précédent, est composé de quelques labyrinthes tous construits de manière artisanale (cf. fig . 1). Il s'agit de boîtes en bois, de différentes dimensions, avec un couvercle transparent inamovible. A l'intérieur, des plaquettes de bois collées perpendiculairement au fond de la boîte constituent des obstacles et déterminent des «chemins». Un ou plusieurs orifices permettent l'introduction de différents objets dans les boîtes en question.

--

Photo Oswald Ruppen

élaborées et toujours en adéquation avec les mouvements des objets à qui on fait parcourir le labyrinthe. En outre, si l'on veut acquérir un minimum de compréhension des interactions entre l'inclinaison à imposer à la boîte, les passages, la forme des objets introduits, leur grosseur, etc. et ce en vue d'une réussite ne comptant pas trop sur la bienveillance du hasard, il faut des capacités de mise en relation et d'inférence non négligea_bles. "

Voici maintenant une description sommaire des autres types de matériel que nous avons apporté dans notre classe:

1. Deux baquets, l'un rempli d'eau, l'autre de sable, ainsi que des objets hétéroclites comme des bouts de bois, des gobelets, des bouchons, etc. 2. Une grande quantité de graines de grosseurs différentes, haricots, pois chiches, lentilles ... , contenues dans un espace de 2 m sur 3 m environ, délimité par des planchettes de bois; des gobelets troués ou non, des passoires plus ou moins fines, des entonnoirs de tailles différentes.

3. * Une caisse assez grande pour qu'un enfant puisse s'y as· seoir, quelques bâtons d'environ 6 cm de diamètre sur lesquels on peut faire rouler la caisse. 4. Six tonneaux de tailles diffé· rentes, le plus petit ayant un dia· mètre de 10 cm environ, le plus grand de 60 cm, et toute une collection de balles de tailles va· riées. 5. * Un pendule composé d'une grosse ficelle et d'une boule de sagex suspendu au plafond. 6. *Une grande table transfor· mée en table de «billard»; plu· sieurs objets (boules, cubes, œufs en bois .. .), des cannes de différentes longueurs . 7. *Un jeu de quilles dont une partie est lestée avec du sable. 8. Un grand panneau de bois dans lequel a été découpée une fenêtre. Derrière le panneau, ' deux gros cylindres verticaux pouvant supporter une grande bande de papier d'emballage. Deux petites manettes permettent aux enfants de tourner soit le cylindre de gauche soit celui de droite, faisant ainsi avancer le papier dans un sens ou dans l'autre. Sur ce papier, on peut coller dessins, images ou phO-

Les enfants ont exploré ces objets avec grand intérêt ~t ont déployé u~e ~a~me tres. large d'activites . AinsI dans le «jeu de billard», les enfants ont cherché différentes manières de frapper une boule avec la canne et de provoquer des chocs entre les boules . Toutefois il faut noter que dan s toutes ce~ activ!tés,' les enfants ont toujours joue chacun pour soi . Un enfant pouvait certes observer ce qu'un au- . tre était en train de faire, l'imiter ou intervenir dans une activité en cours mais cela n'allait guère plus loin . Pourtant le matériel proposé se prêt~it aus.si à une utilisation collective, mais les enfants n'ont pas exploité cette possibilité de leur propre initiative. C'est donc l'enseignant qui devait organiser des jeux de groupe . Sa présence était alors indispensable, car aucun des enfants ne semblait pouvoir organiser et coordonner les interactions entre partenaires, ce qui est essentiel dans un jeu de groupe.

5. Remarque s finales Un des buts de notre intervention était, rappelons-le, de remplacer les activités scolaires, qui de toute évidence étaient mal acceptées par l'ensemble de la classe, par d'autres activités mieux adaptées aux enfants. Pour cela nous avons apporté différents types de matériel au moyen desquels on pouvait entreprendre des activités de complexité variée, activités qui n'étaient pas définies d'avance, ni par l'adulte, ni par la structure du matériel. Les possibilités offertes par chaque type de matériel n'étaient certes pas très nombreuses. Mais l'important

est que l'éventail de ces possibilités était suffisamment large pour que chaque enfant puisse inventer ses propres activités qui de ce fait correspondent à coup sûr à ses intérêts et à son niveau cognitif - et les varier en fonction des significations plus ou moins complexes qu'il attribue au matériel. Nous allons illustrer cela par deux exemples, l'un relatif à une activité individuelle , l'autre à une activité collective.

J. qui était passionné par les labyrinthes , avait dans les mains un objet inconnu pour lui, qu'il allait découvrir. Cet objet se «comportait» d'une certaine manière, J. pouvait «dialoguer» avec lui. J. introduisait différents objets par le trou de la boîte: Photo Oswald Ruppen

certains entraient, d'autres pas, c 'était à lui d'en comprendre la raison. Il devait pour cela mettre en rapport la grandeur de l'ouverture et la grosseur des objets. Un des labyrinthes dès que l'on introduisait un objet, le «faisait descendre» jusqu 'en bas plus ou moins rapidement suivant la forme de l'objet en question . Mais pour le sortir, il fallait tenir compte de tous les recoins du labyrinthe . Tout ce que J. faisait avec ces boîtes était bien intéressant. Il n 'y avait pas de bonne réponse attendue et demandée par l'enseignant comme pour les tâches de classification ou de sériation qu'on lui donnait d'habitude. L 'autre exemple concerne le ((billard». Les objets qui compo-


ç

saient ce matériel étaient poussés avec plus ou moins de force avec la main ou avec les bâtons. L'attention des enfants portait d'abord sur la manière dont chaque objet roulait, ensuite certains enfants ont voulu les faire s'entrechoquer. Plus tard, ce matériel fut enrichi, à l'initiative d'un enfant, par des bouts de tapis à l'aide desquels il a déterminé des chemins, son but étant de faire passer les différents objets par ces parcours . Nous avons alors proposé de construire des tunnels. Notre suggestion fut ignorée mais une autre fut acceptée avec grand sourire: soulever les deux pieds de la table de billard et en faire ainsi une espèce de plan incliné, ce qui a renouvelé les possibilités d'utilisation de ce matériel. Dès l'introduction de ces activités, l'ambiance générale de la classe changea. Les enfants venaient volontiers à l'école et restaient au-delà des heures de classe. Si avant, on devait lutter pour qu'ils soient là, il fallait maintenant lutter pour qu'ils s'en aillent. Mais que signifiait ce changement d'attitude? Tout simplement que les enfants trouvaient dans ce que leur offrait la classe quelque chose qui les intéressait. Ils étaient actifs, ils faisaient preuve d'autonomie, ils étaient intéressés et contents . Quant à l'enseignant, puisque les enfants travaillaient de manière plus autonome, il a pu mieux les observer, prendre plus dé temps pour comprendre le sens de leurs activités, et ainsi intervenir de manière propice. Il était également précieux pour lui de pouvoir discuter de ce qui se passait dans sa classe, chaque

10

fois qu'il en ressentait le besoin avec des personnes qui s'y intéressaient. Par ailleurs, cette expérience n'a pas laissé indifférents les autres enseignants, et certains ont souhaité y participer.

gèrera des réflexions concernant la pédagogie en général. Ce que nous avons cherché à faire, était d'augmenter dans la mesure du possible , par le biais d'un certain type d'activités, le champ d'action et le degré d'autonomie des enfants, de manière à leur permettre d'utiliser et de développer leur intelligence, objectif qui pourrait être également valable pour la pédagogie des enfants dits normaux. Comme conséquence immédiate de notre intervention , nous avons constaté un changement d'attitude, tant de la part des enfants que de l'enseignant.

Du fait que le matériel prévu pour ces activités demandait un espace beaucoup plus grand que celui de la classe - conçue comme toutes les classes pour des activités papier-crayon - le grand hall du bâtiment scolaire, utilisé jusque là uniquement comme corridor de passage, a été mis à contribution et on y a installé la table de billard, les quilles, les tonneaux, le pendule Quelque chose a changé au niet la caisse à graines, le tout veau du « regard}) de ce dernier ayant pour conséquence l'oUver- concernant son travail . Nous en ture de la classe vers l'extérieur. avons eu la conviction lorsqu'en Cela présentait des avantages visitant d'autres classes analoindiscutables . Les enfants des gues nous observons que la autres classes venaient aussi plus grande partie de l'énergie jouer. En outre, les enfants res- de l'enseignant se gaspille dans sentirent le besoin de communi- son effort consciencieux d'impoquer et le maître eut l'excellente ser des tâches répétitives et fasidée d'inventer un téléphone retidieuses à des enfants ou des liant la classe et la hall et qui adolescents, tâches qu'il ne pouvait sonner autant de fois souhaiterait sûrement pas voir qu'on le voulait. Un code a été imposer à ses propres enfants proposé aux enfants : si on sonou à lui-même . ne un coup, c'est pour appeler Le changement d'ambiance J ., si on sonne deux coups, c'est n'était bien entendu pas uniquepour appeler M., etc . A côté du téléphone une feuille de papier ment dû à l'introduction d'objets nouveaux et intéressants dans la portait les noms des enfants, classe, mais au fait que l'enseileurs photos et des gros points symbolisant le nombre de coups ·gnant a compris comment on devait les utiliser. Il a appris ausde sonnette . Aussi surprenant si à interpréter les activités lique cela puisse paraître, les enbres ef a compris que l'on peut fants ont très vite compris le faire des classifications et des code et ils trouvaient amusant sériations avec d'autres objets d'utiliser ce système d'appel que ceux traditionnellement utilisés par l'école. Bien que notre intervention ait eu lieu dans une classe dite spéciale, nous e~pérons qu 'elle sug-

1 2

Ce travail a été fait en 1980-1981 .

3 Recherche effectuée au Centre inter-

A. Christofides-Henriques et C. Coll

national d 'épistémologie génétique et publiée: Von Den Bogaert-Rombout N., «Projection spatiale d'une série temporelle }) dans «l'épistémologie du temps}) Vol. XX des «Etudes d'épistémologie génétique ,)) Paris, 1966, PUF.

«Comment dialoguer avec les objets , ou l'enseignement des sciences expérimentales à l'école primaire : perspectives piagétiennes .}) in : Cahier de la Section des sciences de l'éducation, Université de Genève, Faculté de psychologie et des sciences de l'éducation , N° 2, 1976.

Photo Oswald Ruppen


ç

abc

d

boîte en bois avec un couvercle en plexiglas

'.

Davos 1985 Semaine d'étude pour professeurs de l'enseignement secondaire du deuxième degré L'école secondaire et la recherche

ouverture de même largeur que l'entrée

Comme tous les 4-5 ans, la Société suisse des professeurs de l'enseignement secondaire et le Centre de perfectionnement suisse proposaient à leurs collègues une semaine d'études . L'objectif de telles rencontres est multiple, les sujets très variés, les raisons d 'un voyage à Davos différenciées . La nécessité du perfectionnement ne fait de doute pour personne . Le besoin , au moins pour les spécialistes du deuxième degré, de rencontres avec des collègues suisses est admis par tous les gens de bonne volonté . Les directeurs de l'instruction publique des divers cantons suisses en sont bien conscients puisque c'est eux qui financent les activités de perfectionnement préparées au CPS de Lucerne . La forme du perfectionnement souhaité par les maîtres est variée. Et cela est bien , car cela correspond à des besoins individuels. Mais les organisateurs de Davos ont eu à cœur de préparer un programme très diversifié où ne manquaient hi les possibilités de réflexion fondamentale, ni les conférences spécialisées, ni les occasions de rencontres - le programme d'activités annexes (concerts, danse, cours de dessin , pratique de l'informatique ... ) complétaient harmonieusement le programme «sérieux». -

-

- - tube en plastique ~-

bouchon

_ _ section de tube -- -- - -tube transparent en plastique boîte en bois ./ - - - - - avec couvercle en plexiglas ._ _ _ _ trou d 'accès dans le tube .,- - - - - - «entrées))

Plutôt que de prétendre à une synthèse qui ne rendrait pas compte de la richesse des expériences faites à Davos , nous vous proposons, aujourd'hui et dans de prochains numéros de l'E.v., un certain nombre de réactions des participants à la semaine d'études. Nous nous efforcerons de grouper les articles par thème . Pour aujourd 'hui , vous lirez des comptes-rendus ayant trait à l'actualisation didactique des connaissances et à la prise en compte de la réalité · actuelle de l'élève . CPr/AVPES


Conférence d'introduction Contenus de l 'éducation dans une société libérale (Bruno Fritsch, professeur à l 'EPF de Zurich) Actuellement paraissent environ 20 000 nouvelles publications par jour ouvrable , avec un taux d 'accroissement annuel de 5 à 10%. Rien qu'en physique on compte de 110 000 à 120 000 parutions par an . Il est donc nécessaire d 'adapter sans cesse notre savoir aux nouveau x contenus et d'éliminer à temps ce qui est devenu caduc, tout en opérant des sélections . Il semble qu 'actuellement le besoin d 'agir croît plus rapidement que le savoir nécessaire à la prise de décisions justifiables . Plus la divergence est grande entre le besoin d'agir et l'accroissement des connaissances, plus le danger est grand de voir l'évidence perçue par la société s'éloigner des affirmations scientifiquement étayées reflétant la réalité. Et plus cela se produit, plus il y a risque d'idéologisation et de tendance à préférer des «solutions gordiennes ». Ce besoin d 'agir découle de la complexité qui s 'accentue sans cesse, des interactions entre l'homme, son environnement et la technique . Ce serait ' une erreur de vouloir réduire ces contraintes par un ralentissement du progrès technique . Il est toutefois possible de modérer certaines accélérations. Une meilleure concordance entre action et connaissance devrait pouvoir être atteinte en se concentrant sur un c"ertain nombre de facteurs qui stimulent le processus d'apprentissage et d'éducation en particulier savoir apprendre ce que nous ne savons pas encore pour nous permettre de ne pas succomber au x offres séductrices qui se présentent.

A. Maerky Reste , pour les professeurs , à trouver le temps de ce faire .. .

Encouragement intellectuel et formation de la personnalité (Conférence donnée par M. Bruno Krapf, professeur à l'Universi_ té de Zurich) M .. Bruno Krapf affirme que l'enseignement, tel qu'il est dispen_ sé aujourd 'hui, en particulier dans sa forme ex cathedra _ distribution du savoir, contrôle des connaissances acquises _ ne permet ni d 'exercer ni d'éva~ luer certaines aptitudes intellectuelles personnelles des élèves comme la sensibilité, le sen~ des relations de l'individu avec la communauté , la prise de conscience que la formation est utile pour la vie, aptitudes pOurtant considérées de première importance par la société entière . Seule la faculté de mémorisation serait mise à forte contribution, corroborée , et sporadiquement seulement, par quelques semblants d'exercices d 'analyse et de synthèse. L'élève ne serait sollicité à effectuer qu 'une grande quantité de menus travaux quotidiens et, par conséquent , n 'aurait pas la possibilité de s 'initier à un apprentissage global des matières, à en rechercher une vue d'ensemble . Concrètement , cette carence serait l'effet d'un manque de coordination des différentes disciplines entre elles et du peu d'acceptation de l'enseignement à l'âge spécifique des élèves . Aussi de nombreuses possibilités intellectuelles restent inemployées . Si l'on convient, et c 'est une évidence, que l'enseignement doit favoriser l'expression de la sensibilité, l'épanouissement de Îa personnalité dans des rencontres élèves-maîtres, l'ouverture aux problèmes de notre époque, on se rend aussitôt compte qu 'un tel programme ne peut pleinement se réaliser que si l'enseignement est au préalable individualisé, personnalisé en fonction du degré de maturité de chaque élève.

On entrevoit aussitôt les problèmes pratiques que pose un tel programme (peut-on individualiser l'enseignement dans une classe de 30 élèves?). M. Bruno Krapf n'a cependant proposé aucune mesure concrète pour l'amélioration de l'enseignement dans le sens qu'il préconise , et c'est ce que nous regrettons , car cette question mérite d'être sérieusement approfondie . La tâche incomberait-elle exclusivement aux enseignants?

R. Barbone

Le thème , «pour une prise en

compte des représentations de l'élève» fut présenté par A. Giordan, professeur à l'Université de Genève. Ce qui fut le plus intéressant, fut sa manière de rendre attentif les auditeurs aux schémas préconçus que les élèves projettent sur les connaissances scientifiques et aussi sur toutes les réalités . Pour éliminer ces erreurs, il ne faut pas seulement donner des références exactes ou des explications précises et scientifiques, mais il faut les rendre attentifs à leur erreur par un cheminement à travers lequel ils découvrent euxmêmes leur faute . Ce n 'est qu'avec un esprit libéré de ses fausses représentations que la science peut être abordée positivement. Pour mieux convaincre sont auditoire, le conférencier explique une expérience accomplie en terre genevoise. Le système digestif est présenté dans un cours de biologie. Après une année, après quatre ans puis après dix ans, un contrôle montre que les fausses représentations, inscrites au départ dans le cerveau des enfants demeurent identiques à elles-mêmes, sans notable modification. La démarche par laquelle l 'élève prend conscience par lui-même, . de son erreur est efficace mais exige beaucoup de temps. C'est indiscutable, aussi les maÎtres dont les programmes sont surchargés ne voient pas de solu-

tion à ce problème capital sinon dans un étalement plus raisonnable, un accroissement du temps consacré à l'apprentissage du savoir au gymnase. M. Barada

Typologie de texte et stratégies d'enseignement (Conférence de M. Jean-Paul Bronckart, Université de Genève)

La conférence de M. Jean-Paul Bronckart vise à faire connaÎtre les recherches nouvelles en linguistique de texte ainsi que les perspectives qui en découlent pour l'enseignement gymnasial. L 'analyse des pratiques didactiques à l'œuvre dans la classe a montré les difficultés que pose l'évaluation d 'un texte. Ce qu 'exige l'enseignant lorsqu 'il propose un sujet de composition semble parfois ne pas aboutir parce que le sujet est mal formulé et qu'il prête à confusion. Si l 'élève mélange les genres et utilise à tort les temps des verbes c 'est que la question était rédigée avec maladresse et incohérence. Les ((stratégies » d 'enseignement de M. Bronckart proposent une meilleure attention aux différents (dypes de texte » que les recherches théoriques contemporaines ont essayé de définir. Les travaux de Steger, de Schmidt ou de Roulet peuvent ainsi concerner de façon pratique ceux qui se préoccupent des rapports entre le langage et la pédagogie de texte. C . Gaillard


On change les étiquettes et on recommence

Depuis quelques semaines, un nouvel avant-projet de loi sur le CO alimente utilement les débats pédagogiques, politiques ou culturels de notre canton. Le jeu démocratique permet à chacun de l'apprécier selon son échelle personnelle des valeurs et les conceptions qu'il se fait d'une pédagogie efficace . Récemment, un inspecteur scolaire, appelé à présenter ce projet, a souligné <(j'importance de la nouvelle loi dont le but recherché est surtout de valoriser les capacités de chacun des élèves qui y seront soumis». Qu'en termes généraux ces choses-là sont dites! Valoriser les capacités des élèves - c'est donner à chacun ce qui doit lui revenir; c'est adapter l'école aux besoins de l'enfant quel qu'il soit; c'est centrer l'action pédagogique sur la réussite de chacun. On croit rêver! Est-ce que, par hasard, notre école ne répondrait pas à ces critères? Ecoutons cet ancien recteur de collège s'exprimant dans le NF du 18 octobre dernier: ((L 'école valaisanne actuelle n'offre pas à tous les élèves les conditions adéquates de développement personnel...)) Or la société ayant pris en main tout le secteur de l'instruction obligatoire , ((elle doit assumer cette obligation en mettant en place les structures les mieux adaptées à la variété des élèves ... Elle doit maintenant passer à un degré supérieur: rendre l'école

16

valorisante, performante, effica-

ce pour tous les élèves, en fonction de leurs aptitudes et de leurs goûtS)). Est-ce bien conciliable avec un système scolaire qui valorise ceux qui réussissent et culpabilise ceux qui échouent? Car il n'y a pas lieu d'attendre, de la solution préconisée par l'avant-projet, les changements Photo Oswald Ruppen

qui étaient souhaités pour pallier les inconvénients reconnus à la formule de CO en application aujourd'hui. Substituer aux étiquettes A et B celles, plus circonspectes, de générale et secondaire ne ré. sout absolument rien. Et moins encore le fait d'enfler le volume d'une filière par rapport à l'autre, et cela par le biais du libre choix donné aux parents.

• Ce que les parents souhaitent, c'est que leur enfant ne soit plus téléguidé trop tôt et de manière irréversible dans les filières étanches de la formation professionnelle. Ils ne demandent pas de pouvoir engager malgré tout leur en~ant dans une voie qui ne lui convIendrait pas . Observant l'évolution de ses anciens élèves, quel maître n'a pu déplorer les méfaits d'une sélec: tion prématurée? Tel enfant note comme médiocre tout au long de sa scolarité primaire, s'éveil~ lant comme par enchantement à un âge donné, trop tard h~I~,s pour suivre une filière qui lUI fut trop tôt refusée .. .

Or la possibilité de retarder l'heure du choix existe. Elle consiste à créer, au niveau de la première année du CO, un tronc commun qui recevrait tous les élèves sans sélection préalable. Le choix d'une filière spécifique n'interviendrait qu'après une sérieuse orientation. C'est à ce moment-là seulement, qu'une répartition ou une séparation pourrait se faire de manière logique.

Le tronc commun aurait l'avantage de diminuer chez les jeun~s les risques d'erreur dans le choix de sa profession, d'éviter les jugements de valeur qui s'établissent entre les filières de formation. Il aurait l'avantage aussi d'instaurer un esprit de solidarité et de collaboration entre les enfants rapides et les enfants lents, entre les plus doués et les moins doués . Cet apprentissage ne prépare pas moins bien aux études supérieures que le bachotage auquel l'enfant est régulièrement soumis. Après tout, si l'école ne travaille pas à une amélioration de l'existence, à quoi sert-elle?

Madeleine Raboud-Oeslarzes

Notre CO fait exactement l'inverse, puisqu'il sélectionne d'abord, pour se proposer d'orienter ensuite. Chacun est libre, bien sûr, de penser et de proclamer: - que la sélection doit être intensifiée; - qu'il est normal que l'école produise des déchets comme les centrales nucléaires; - qU'-il vaut mieux adapter l'enfantà l'école que l'école à l'enfant.

----_11 17

.1


gion de la Suisse ou à une facette de l'histoire, à une particularité de notre pays . Le numéro consacré aux ruines nous offre de somptueuses photos de vestiges de portes détruites, de restes de tourelles, d'ornements envahis par la mousse et quelques arbres fougueux. Paysages aujourd'hui silencieux où la mérule et le capricorne ont remplacé les antiques seigneurs. Il nous apprend que ces superbes détritus d'histoire ont, au temps de leur gloire finissante, servi de carrière minière ou de gisements pour les habitants médiévaux qui construisaient leur village. Les ruines de luxe ou ruines artificielles, savamment créées par de délicieux fous, éternels nostalgiques d'un temps qui n!est plus, associaient paysage naturel et architecture. Comme aujourd'hui les œuvres de Christo, elles exprimaient l'éphémère des constructions humaines et l'emprise du temps mais de manière aussi royale et coûteuse que les draperies du Pont-Neuf... Au cours de nos semblants Les ruines industrielles de la vald'Odyssée en train, nous avons lée de Zwischbergen, au-delà du tous vu pendouiller au bout Simplon, racontent l'histoire de d'une avare ficelle bleue, un canos chercheurs d'or. Mais à talogue apparemment sans penGondo, il ne reste que l'or blanc sée, vite confondu avec l'anthodes bouleaux idylliques qui ont logie de toutes les publicités envahi l'ancienne cité de brodernières ou avec l'insane magacards, de concasseurs, d'appasine sensé nous faire passer le reils de fusion et d'amalgation, temps chez le dentiste . Le paysans oublier les bureaux. sage ayant ses séductions ou Coordonnée 600 présente diffénous nos rêveries, nous avons rentes possibilités de balades le regardé par la fenêtre. long d'une ligne imaginaire qui Erreur, erreur, car ces revues passe par le Jura, le Moyen-Pays publiées par l'Office national et les Alpes. On rêve au passasuisse du tourisme, des Che- ge sur les chemins creux qui mins de fer fédéraux suisses, mènent aux fermes isolées du des chemins de fer concession- Jura, pays de sombres forêts et naires, des entreprises de navi- de doux secrets, on étouffe un gation, de l'entreprise des pos- peu devant l'opulence molle et tes, téléphones et télégraphes ordonnée du Plateau où les maisuisses, des associations auto- sons aux structures de Tour de mobilistes suisses, du trafic aé- Babel, les fenils aux entrées de rien suisse et de la Société suis- palais et les toits en croupe rapse des hôteliers - c'est tout pellent la Suisse du confort et sont très très très bien faites. de l'absence de génie. Et puis · Chaque numéro, il en paraît un on se fait naturellement séduire par mois, est consacré à une ré- par l'austérité des Alpes, par

18

ses parois de roches abruPtes 'et ses vallées interminables et encaissées, où les rivières creusent des lits qu'elles oublient.

C

Sion. On connaît bien sûr. On écrit tous les jours ce mot-là SUr des enveloppes bureaucrates. On sait même que son origine n'est pas israélite mais latine. On a parfois admiré l'horloge astronomique sur le clocheton de l'Hôtel de Ville ainsi que les bavardes boiseries ou les fers forgés symboliques du même bâtiment. Mais on ne voit plus ou l'on n'a jamais vu le puissant clocher-porche de style roman de la cathédrale, on ne lorgne pas les splendides détails des ruelles étroites où se profilent les silhouettes familières. On n'a pas rencontré Jacobinus Malacrida qui a sculpté - vers 1505 il est vrai - le célèbre plafond gothique de la Maison Supersaxo ... Des photographes hors du commun, Peter et Walter Studer, travaillant ensemble et en famille puisqu 'ils sont père et fils, nous présentent une riche collection de photos enchanteresses. A la facture des images saisies ils imposent celle, plus géniale de leur propre vision du monde, leur conférant une allure mystérieuse et sculpturale, les emprisonnant sur des pages glacées de manière telle que la fugue devient irrésistible. Bregaglia? Les traces artistiques des pèlerins médiévaux le Prattigau? L'inconnu est à côté.

Jocelyne Gagliardi'

* Ces revues sont en prêt à l'ODIS. Par· mi les derniers titres: - La météo - La gare centrale de Bâle ainsi que tout le développement du tissu ur· bain - Neuchâtel - L'hiver au Toggenburg - Le monde miniaturisé - Les montagnes artificielles

Aperçu Ce manuel s'adresse aux enseignants de l'école enfantine à l'école professionnelle, en passant par les classes rlu secondaire, a_ux classes de f?rmation des adultes, aux foreshers, aux orgalllsateurs d'excursions, aux moniteurs de groupes de jeunes, aux parents .. _

Contenu 253 pages format A4 d'info~ma!i~ns - de_ documents a reproduire - d achvltes pratiques - de media - d'adresses

1ère partie

Découvrir et comprendre la forêt

lnfonnation de base, vue d'ensemble et systématique des . principaux thèmes relatifs à la forêt.

- La forêt , communauté vivante - La forêt indispensable - Forêt et économie - La forêt, élément du paysage actuel, a besoin de nous. - Documents: 16 dessins, noir et blanc, à reproduire

29 illustrations artistiques de ce genre parsèment cette première partie .

19


Les commandes sont à passer au WWF Suisse, Service-Enseignants Case postale, 803 7 Zürich

Littérature enfantine: nouveautés et critiques Folio-Juniors (Gallimard)

Stalky et Cie Rudyard Kipling (12 ans)

2ème partie elle contient 61 propositions d 'acti Jlités pratiques comme : -

Observation de fourmi s Du feuill age à l'humus Les arbres , humidificateurs naturels Eco rces d 'arbres

61 propositions d'activités d'approche de la forêt • Par les sens • Par la créativité • Par la compréhension .Call1p~

~ I ~,I

Le Vrai voleur

i~@J

Une histoire d'animaux où l'un d'entre eux est injustement accusé de vol. Que faire lorsqu 'on est seul contre tous? Le non coupable choisit la fuite . Mais qui dit fuite, dit exil et solitude.

CotJrt iliêrc

~

- Approche de la fo rêt par les Mésanges au nichoir sens : Le t oucher raconte Les réseaux alimentaires Jeux en forêt - La forêt des gourmands Dégâts d'abroutissement - La forêt de dem ain par les chevreuils

3ème partie elle contient des renseignements th éoriqu es pour ceux qui désirent approf ondir encore plus le thème fo rêt. - Media (liste) - Adresses (liste) - Tableau des m étiers de la f orêt

20

On connaît l'humour de Kipling et peut-être que la traduction en dissout un peu de sel. Au long des pages les farces de Stalky et Cie fatiguent, et l'imagination débridée du trio impatiente quelquefois le lecteur .

I ~il

kïJ~1 -

Un collège de la vieille Angleterre, quelques surveillants mesquins et ignorants, des élèves passifs et un trio de garnements dont les frasques bouleversent la vie de l'école . La tristesse des murs gris, la discipline de fer, le manque de tendresse les incitent à violer le règlement et, de ce fait, à ne jamais pouvoir interrompre la ronde infernale des punitions . Mais celles-ci valent bien quelques éclats de rire .

~ __~__ <===J_la~~1 253 pages d 'expériences au service de la pratique Clarté de présentation Emploi pratique (classeur à anneaux) La forêt reste à t ous poi nts de vue un des élémen ts les plus impo rtants de notre paysage . C'est le seul milieu de vie proche de la nature que nous ayons encore pu , dans une certaine mesure , co nserver. La forêt est un bel exemple , elle nous app rend quels sont nos responsabilit és e.nvers la na ture et quel co mportement nous devons aVOIr face à notre environn ement. Ca r la protection de la nature repose avant t out sur l'amour , l' intérêt et la corn- , préhension de celle-ci ; ces trois val eurs s'épanouissent la où la nature est encore intacte , là où des ex périences enrichissantes sont encore possibles.

William Steig (8-10 ans)

Un livre qui sensibilise les enfants aux accusations trop faci lement portées sur autrui. Les soupçons habilement étayés rejettent le plus honorable citoyen au ban de la société. Le Vrai voleur finit bien et apporte au jeune lecteur matière à réflexion .

Le fils du loup

hommes , ni aux animaux. La neige, le froid, la fatigue s'en~en ­ dent pour infliger aux aventuriers des leçons dont ils ressortent grandis ou anéantis. On ne peut que se prendre au piège de l'écriture chaleureuse de Jack London.

L'habitant des étoiles (10-12 ans)

La science-fiction en Folio. Des récits sur les extra-terrestres qui posent une question fondamentale tant à la jeunesse qu'aux adultes : comment réagissonsnous face à l'autre, si différent soit-il? Ces autres qui traversent notre ciel en OVNI, qui naissent de notre imagination sous les formes les plus variées et avec qui les relations sont plutôt tendues . Ce livre ne rassemble que des textes d'auteurs français. Douze aventures, douze visions différentes des extra-terrestres.

Les autos sauvages (10-12 ans)

Onze auteurs de science-fiction conjuguent la voiture à tous les temps . Réalité de demain : automobiles indépendantes et personnalisées capables d'amour et de vengeance, conflits meurtriers entre voitures et piétons, entre véhicules compétitifs . Au sortir de ces récits , on se prend à aimer son propre engin à moteur parqué sagement sur la piace, qui n'obéit qu'à une clé et ne réclame qu'un peu d'essence .. .

Jack London (10-12 ans)

Six nouvelles de Jack London dans ce Folio-Junior . L'auteur nous entraîne dans les régions du nord qu'il connaît bien et où la nature ne pardonne ni aux

Editions Nord-Sud Ces éditions suisses aux albums illustrés de qualité présentent trois nouveautés:


Un chat nommé Valentin Sus; Bohdal (5-8 ans) Dessin noir-blanc, texte très lisible pour des enfants de 2e primaire, mise en page claire et originale. A la fin de l'album, deux pages sont réservées à l'explication de la gravure au burin , technique à laquelle se rattachent les illustrations. Valentin n'est pas un chat ordinaire. Il comprend le langage des animaux et en perd son ancestral instinct de chasse. Lorsque l'individu sort des sentiers battus par la nature et porte haut son originalité, la société humaine ou animale l'exclue de son cercle . Le chat nommé Valentin en fait la triste expérience et s'enfuit sous les moqueries de ses amis . Il forge sa personnalité sur les grands chemins et s'en revient riche d'aventures. Une fin trop rapide , une conclusion trop facile qui ne convainc pas le lecteur.

Le soleil disparu Stephan Zavrel (5-8 ans) Une légende tchèque où les hommes oublient le soleil à force de vivre à l'ombre des villes. Devant si peu de reconnaissance le soleil disparaît et laisse les citadins mijoter dans l'obscurité. Ceux-ci retrouvent les gestes traditionnels qui le font revenir mais les rayons percent difficilement la couche de grisaille qui recouvre la ville . Conclusion des enfants: «II faut le sauver, nous ne pouvons pas v~re sans soleil.» Une conclusion, surtout pour une légende, qui n'est pas à la hauteur de l'astre flamboyant.

Lapin hop la hop

lumière des champs de blé et l'ombre des forêts. Le lapin res. te un animal cher aux enfants Poil doux sur une innocence as: surée.

• Moyens audio-visuels OOIS de Sion

Grasset -Jeunesse Les contes de Perrault //lustrés par Danièle BoiJr En relisant à l'âge adulte les contes de Perrault, on ne peut que se souvenir des textes édul. corés qui ont jalonné notre en. fance. Je me rappelle pourtant avec délices les flots de sang dégoulinant dans la chambre secrète de Barbe-Bleue . Heureuse enfance pour qui le danger n'est que l'apanage des contes de fées! Les Editions Grasset ont édité le texte original datant de 1697 et ont demandé à la fameuse illus· tratrice Danièle Bour de les en· chanter par la couleur. Merveil· leuse association où lè style naïf des dessins contraste avec les cruelles vérités cu conte . Un clin d'œil au lecteur adulte : les moralités écrites en petits caractères à la fin des contes. Un exemple pris au hasard au terme de l'histoire de la Belle au bois dormant :

Les prestations du Service des moyens audio-visuels de l'ODIS se divisent en 4 parties : _ le prêt d'appareils audio-visuels ; - la mise à disposition d'appareils et de salles équipées à l'OOIS ; - les services dans les domaines de la production et de la reproduction de moyens audio-visuels; - les conseils et les cours d'utilisation.

Photo Serge Rappaz

A. Liste des appareils audio-visuels en prêt Pour la projection: 8 projecteurs dias; 2 projecteurs 16 mm; - 1 projecteur super 8; - 1 épiscope; - 2 rétroprojecteurs; - 3 écrans. Pour la prise de vues : 1 valise photo complète; - 10 appareils de photo + accessoires; 10 caméras single 8; - 4 caméras super 8 (2 sonores); - 1 caméra 16 mm ; - accessoires pour le montage de films super 8.

Divers :

- 2 thermocopieurs (fabrication de transparents);

- 6 enregistreurs à cassette; - 2 agrandisseurs photo + accessoires .

Vidéo : - 1 ensemble de prise de vues d 'intérieur noir et blanc à bande; - 1 ministudio noir-blanc VeR (2 caméras); - 1 ensemble portable VHS ; - 1 ensemble portable U-Matic. Remarques : - la durée de prêt varie de 1 à 5 jours en fonction des appareils et de la période d'utilisation ;

Attendre quelque temps pour avoir un époux Riche, bien fait, galant et doux, La chose est assez naturelle, Mais l'attendre cent ans, et toujours en dormant, On ne trouve plus de femelle, Qui dormÎt si tranquillement! A lire et à relire. (Les contes, pas les moralités!)

Elisabeth Sola

Guggenmos et Wilkon (4-7 ans) Précisons qu'il s'agit-là d'une critique tout à fait subjective puisque nous avons eu, en famille, un coup de cœur pour cet album. Les enfants ne se lassent pas d'entendre le langage simple des comptines où les lapins se heurtent aux petites difficultés de la vie. Les illustrations mélangent le flou et le tendre , la

23


- les conditions de prêt du matériel vidéo sont les suivantes : - connaître parfaitement le matériel utilisé (participation à une session ou un cours vidéo ou équivalent); - utiliser ce matériel uniquement dans un but pédagogique non lucratif. (Activités cadres, formation d'enseignants ou d'éducateurs etc.); - posséder une assurance responsabilité civile. (L'OOIS ne prend pas en charge les dégâts, autres que ceux provoqués par l'usure, survenus pendant la durée du prêt.)

B. Liste des appareils et des salles équipées à disposition à 1'00lS Pour / 'image: - 1 laboratoire de développement photos noir-blanc; - 1 banc de production de dias à partir de photos, dessins, etc .; - 1 copieur de dias; - 2 grandes tables lumineuses pour montage dias . Pour /e son: 1 copieur rapide de cassettes mono; - 1 copieur rapide de cassettes stéréo; 1 studio son comprenant: 1 salle insonorisée et 1 salle d'enregistrement et de montage. Pour /a vidéo - 1 banc de copie VHS; - 1 banc de copie VeR 1500; - 1 banc de montage VHS; - 1 banc de montage U-Matic; - transfert entre les 3 systèmes: VeR, VHS, U-Matic;

24

credi après-midi (voir programme).

Tarifs prix du suppor.t + Dias : 80 ct./plece . Copie de cassettes son : Fr. 2.- la copie . Copie de cassettes vidéo : Fr . 10.- la copie. Transfert bande son ou disque sur cassette : Fr. 5.-. Photos noir-blanc (9x13) : Fr. 1.- .

1. La rétro projection Durée :

1 h 30. Participan ts: 6 par cours.

Photo Serge Rappaz

- 2 salles de visionnement. Remarque: tous les enregistrements faits à 1'00lS sont en PAL. Divers: - 1 appareil à plastifier les documents; 1 titreuse pour transparents; 1 appareil à relier les documents (à anneaux); 1 thermocopieur; - 1 photocopieur avec trieuse. Remarque : toute copie de document est soumise à une loi sur les droits d'auteur. L'OOIS décline toute responsabilité en cas d'utilisation abusive des appareils.

C. Liste des services dans les domaines de la production et de la reproduction de moyens audio-visuels Production: de dias à partir d'originaux comme les photos, les des-

sins, les objets, etc. ; - de bandes sonores (ou cassettes), prise de son et montage; - de films vidéo : tournage et montage . Reproduction : - de diapositives; de photos noir-blanc ; de cassettes son; de bandes son sur cassettes; de disques sur cassettes; de bandes vidéo: VeR 1500, VHS, V-Matic (PAL).

Frais: une participation financière de Fr. 15.- est demandée à chacun. Programme: - installation du matériel; - explications sur l'utilisation pratique et pédagogique du rétroprojecteur et des transparents ; - fabrication de transparents: confection manuelle et thermocopie .

Photo Serge Rappaz

Remarque: il serait souhaitable que les participants apportent des documents à transférer en transparents.

1 h 30.

Programme: - utilisation du copieur de dias; - prises de vues à partir de documents (dessins, photos ... ) ou d'objets; - confection manuelle .

Participan ts : 6 par cours.

Remarque: chaque participant est invité à

2. Faire ses dias Durée:

Durée

Cours

O. Conseils et cours d'utilisation Un spécialiste est à disposition et conseille sur le choix et l'utilisation des appareils: système, comptabilité, performances, etc. A la demande, des cours peuvent être organisés sur l'utilisation des moyens audio-visuels (en dehors des sessions pédagogiques), en principe le mer-

1. 2. 5. 6. 7. 8.

La rétro projection Faire ses dias Le son Introduction à la vidéo Initiation à la vidéo Vidéo pratique 1 Vidéo pratique Il Vidéo 3/4 pouce

9.

Photo noir - blanc : au labo

3. 4.

Frais: participation financière: Fr. 20 .(1 film) .

Nbre de part.

Remarques

6 6 6 10 6 6 6

part. fin.: Fr. 15.part. fin .: Fr. 20.-

1 h 1/2 1 h 1/2 x 1 h 1/2 1 h 1/2 x 1 h 1/2 x 1 h 1/2 x 1 h 1/2 x 1 h 1/2

3-4

2 x 1 h 1/2

2 -3

2 2 4 4 4

pour part . de vidéo prat. 1 pour part. vidéo 1 et Il ou session

25


• prendre des documents à tirer en dias.

But et programme Offrir la possibilité aux enseignants et par eux, aux élèves, de lutter efficacement contre les effets négatifs du stress et des tensions de la vie quotidienne et de se protéger contre les maladies psychosomatiques .

3. Le son Durée : 2 x 1 h 30 . Participan ts: 6 par cours . Programme : - principes de l'enregistrement sonore; - tour d'horizon sur les appareils actuels' - les micros, ies supports magnétiques; - essais d'enregistrements; - montage et mixage; - copies, tranferts, câblage.

4. Introduction à la vidéo Durée: 1 h 30. Participan ts : 10 par cours. Programme: - historique; - principe de l'enregistrement vidéo; - les systèmes; - les différentes qualitës; - les appareils actuels; - l'avenir.

5. Initiation à la vidéo Durée : 2 x 1 h 30. Participants:

6 par cours. Programme: - câblage des appareils et accessoires; - enregistrement d'émissions; - exercices de prise de vues en intérieur et en extérieur' - prises de vues ave~ son d'ambiance et interview' - exercices de «tourné-m~nté» .

26

La sophrologie ou (<<l'étude de l'esprit serein» selon l'étymologie grecque du terme) offre des méthodes conjuguant la relaxation et la mobilisation du pouvoir de concentration de l'esprit, permettant le développement d'une harmonie à l'intérieur de notre organisme et la mobilisation de notre créativité. Photo Serge Rappaz

6. Vidéo pratique 1 Durée: 4 x 1 h 30. Participan ts:

6. par cours. Programme: - exercices de prises de vues dans des conditions d'éclairage différentes; - cadrage et mouvements de caméra; - son direct et son club .

7. Vidéo pratique Il Durée : 4 x 1 h 30 . Participants :

6 par cours. Programme: - Scénario et repérages; - montage VHS; - insertion et assemblage; titrage.

8. Vidéo 3/4 de pouce Durée: 4 x 1 h 30. Participan ts: 3 à 4 par cours. Programme: - le matériel 3/4 ou semi-professionnel; - la prise de vue; - le montage image et son.

9. Photo noir-blanc: au laboratoire Durée : 2 x 1 h 30. Participan ts: 2 à 3 par cours . Programme: - développement de film; - agrandissement sur papier. Frais : participation financière: Fr. 10.- .

Le cours sera essentiellement pratique: son objectif est de mettre à disposition des participants des méthodes qu'ils soient capables d'appliquer sur eux-mêmes efficacement. Une discussion préliminaire permettra d'adopter le choix des méthodes aux attentes des participants .

1985, le DIP organise deux cours à partir de février 1986, en soirée.

Dates

Lieu Ecole normale des institutrices, Pré d'Amédée 14, 1950 Sion (salle de gymnastique) .

Cours rvo 1: 14, 21, 28 février. 7, 14, 21 mars, 11 avril. Cours N° 2 : 18,25 avril. 2, 9, 16, 30 mai, 6 juin, soit 7 séances par cours de 19 h 00 à 21 h 30.

BULLETIN D'INSCRIPTION Nom ___________________

Prénom ___________________

Dom ici le, NP _ _____________________________________ Rue,

N°--------------------------------------------

Degré d'enseignement ______________________________ Lieu d'enseignement ________________________________ Je m'inscris au cours d'introduction à la sophrologie

Ces cours sont animés par des enseignants formés par la section suisse du Collège international de sophrologie médicale .

N° 2 0

Participants

(Marquer une

Ce cours s'adresse à tous les enseignants.

Lieu et date ________________________________________

Matériel

Signature __________________________________________

De quoi écrire, une natte ou/et une couverture; tenue de gymnastique ou vêtements confortables (ne serrant pas) .

Formule à retourner au Service cantonal de l'enseignement primaire et des écoles normales Planta 3, 1951 Sion, jusqu'au 5 décembre 1985 au plus tard.

x dans la case qui convient.)

Inscription A l'aide du talon ci-contre. Vu le nombre important d'inscriptions reçues à l'occasion des sessions pédagogiques d'été

27


--~--~----------------------

Information Aux titulaires des 3e et 4e années du 1er arrondissement A, la suit~ de la cessation d 'activité de M. Marcel Boven , l'appui pedag0,9lque en mathématique est assuré par M. Jean-Daniel Rote,n . ~.nlmateur. pour les mêmes degrés dans le Ille arrondissement d~,s 1Introduction du nouvel enseignement , M. Roten a accepté d etendre le champ de son activité. Nous rappelons qu~ chaque enseignant peut demander à l'animateur de son arrondissement un appui particulier : échange leçon etc. ' ,

Monsieur Jean-Daniel Roten, rue de l'Aéroport 1 1950 Sion - Tél. (027) 2284 98. Photo Oswald Ruppen

*

La chouette hulotte

CONNAISSANCE DE L'ENVIRONNEMENT Le programme de 2P prévoit l'étude d 'une petite bête et celle d 'un mollusque ou d 'un batracien. Nous reprécisons que ce programme est un cadre souple et qu 'i l peut être adapté au x situations d 'une classe . On veillera cependant , si l'étude porte occasionnellement sur un autre sujet , à aborder l'étude d 'une petite bête et d'un mollusque , même si on n'accorde à celle-ci qu 'un temps restreint.

Objectifs pour l'étude de cet animal Donner au x enfants la possibilité de faire connaissance avec la chouette hulotte , c 'est-à-dire : - la situer dans le monde des oiseau x (RAPACE) ; - la situer dans le cadre des oiseau x (NOCTURNE) ; - découvrir son mode de vie , ses habitudes ; - savoir de quoi elle se nourrit, reconnaître son utilité; - savoir quels sont ses ennemis; découvri r quelles sont les difficultés qu'elle rencontre dans notre région aujourd'hui. Objectifs généraux Acquérir des connaissances - en discutant en classe; - en cherchant dans des livres; - en écoutant une histoire ; - en observant un animal empaillé ; - en interrogeant une personne ; - en interrogeant un spécialiste de la branche étudiée ; - en tentant une expérience .

28

Retenir quelques connaissances en élaborant une fiche aidemémoire .

Démarche de cette étude Elle est divisée en 6 chapitres . Chaque chapitre développe un des objectifs généraux et apporte des renseignements concernant les objectifs de l'étude de l'animal.

CHAP ITRE 1 Apprendre quelque chose en discutant en clas se.

Durée : deux leçons d 'une heure chacu ne. Buts de ce chapitre - pour le maître : se rendre compte des connaissances de ses élèves ; - pour les élèves : dire ce que l'on sait déjà, écouter ses camarades . Démarche Le maître lance la discussion grâce à quelques questions : - qu 'est-ce qu 'un oiseau? que faut -i l pour être un oiseau? quelles sortes d 'oiseaux connaissez-vous? - y a-t-il des différences entre les oiseaux?


o

Le maître note au tableau les renseignements qu'il juge intéressants . A la clôture de la discussion, un texte comprenant tous les renseignements , est élaboré collectivement (cf. texte ci-joint) .

Principale difficulté Permettre à chaque enfant de s'exprimer et obliger les élèves à écouter le camarade qui parle afin de ne pas répéter un renseignement déjà donné.

Application A partir des renseignements évoqués lors de la discussion, le maître écrit des phrases à trous que les élèves doivent compléter s'aidant individuellement en d'un dictionnaire (dictionnaire actif) (cf. feuille annexée) .

CHAPITRE 2 Apprendre quelque chose en cherchant dans les livres.

But Utiliser un document de référence.

Travaux préparatoires Le maître demande aux élèves d'amener en classe la documentation qu'ils possèdent déjà sur les oiseaux. Il complète cette documentation avec ses propres documents pour que les élèves puissent trouver tous les renseignements qu'ils devront chercher. Dans le cadre d 'une leçon de français , les élèves prennent connaissance de l'utilité de la table des matières et ils appren30

ne nt à chercher un animal dans un livre en utilisant l'index alphabétique.

Démarche de l'activité But Confectionner un panneau avec des photos de rapaces nocturnes et des renseignements concernant les oiseaux. La classe est partagée en groupes de 3. Chaque groupe reçoit une photo représentant un ou des rapaces nocturnes (photos sans légende tirées d 'illustrés) et la documentation sur les oiseaux. Les enfants reçoivent la consigne suivante: «Cherchez dans vos livres le nom de votre oiseau. Quand vous l'aurez trouvé, chaque membre du groupe cherchera un renseignement et le copiera sur une bande de papier . Lorsque tout le groupe aura fini , vous collerez votre photo et vos phrases sur le panneau.})

Pendant le travail, le maître passe dans les groupes et s'assure que les enfants travaillent conformément aux exercices préparatoires .

dans les livres remis aux enfants .

Remarque

Résultat: un panneau .

Certains enfants ont encore des difficultés avec l'ordre alphabétique, il est nécessaire de les aider avec un alphabet affiché en classe .

!! ATTENTION: la qualité de la documentation remise aux enfants est déterminante pour la réussite de cette activité . Le choix des photos remises aux groupes doit être fait en fonction des livres à disposition de manière telle que les enfants puissent identifier facilement l'animal de leur photo. Suggestion Il est possible d'agrandir simplement au moyen d'une photocopie des photos se trouvant

Durée de l 'activité : _ une leçon préparatoire de 30 minutes; _ une leçon de une heure .

CHAPITRE 3 Apprendre quelque chose en écoutant une histoire. A ce point de l'étude, une synthèse devient nécessaire . Elle est envisagée sous la forme d'une lecture faite par le maître. Le texte choisi convient parfaitement à cette synthèse. Il s'agit de l'histoire de «Lolotte, la chouette», parue dans le Petit ami des animaux, 10/84, 1/85, 2/85,3/85 . Le maître lit l'histoire que les élèves écoutent attentivement. A la fin, le maître demande aux élèves de classer les différents renseignements tirés de cette écoute en deux catégories: renseignements connus - renseignements nouveaux . Ce travail se fait collectivement au tableau . Une fiche aide-mémoire est ensuite élaborée par chaque enfant. (Voir fiche annexée.)

Remarque

A la même époque a lieu dans notre village une projection organisée par le WWF. J'invite les enfants à y participer, ils peuvent ainsi admirer un très beau film en rapport avec notre étude: «~a chouette de Tengmalm» de

Michel Strobino.

k 'fll;"; 'J '10:/.,l)-,-L /[u JVJ)J.. J I VT'J]).JJJJ d. .Y0.h ~ COû('<l v0 /1.!l.CO'J.lYv·.r. JYJ f~' ~ ocYLwAi. .rrJ~ 'JAY me- .et fDiJ dv cl.eAlt.

~c1- ' :r'àw.{JJX./~ck)1b

~JJJ{,v AVJ"1J. VOilit.1> oibw.w:u~ cl.etfv.J:1L ~ ~l.i!:lJ cU1.h.k..fernJ.W {WilduJ./ cb .dl fu GOWJ U"v't. Cvvtv.AL6 J~­ lV ·1v )./lI ~ t;eQA)J.L{)AutJt.ntuv 1v c.cU1.J7f~Ù ct j-,v i i:'Iu.Jw. D'cw,tuwLV'trd

owf

M J

U&rtw

wYl.I:rnj~C/; U/ J; .I.)

r !lUY'tV

111JA~ -

!vlLl. ) 1\JVi»fCYI. r,..W·~(}"bmlv.rfnll"/ frJl .IT''w .-

rC/;

rcv'

UV/fl,fl}9J

G:;vJuv!c·.

2. Observation de détail: Recherche des différences: -. -

forme, taille; plumage ; couleurs; bec; serres ; yeux.

3. Notation des observations Sur une fiche aide-mémoire et dessins des oiseaux observés (fiche annexée) . Durée de l 'activité : une heure trente .

CHAPITRE 5 Une œuvre remarquable conseiller dans les écoles .

à

CHAPITRE 4 Apprendre quelque chose en observant un animal empaillé. Grâce à deux élèves de la classe, il a été possible d 'obtenir deux rapaces empaillés: une chouette hulotte et une buse variable.

Démarche de l'activité Observation comparée d 'un rapace diurne et d'un rapacé nocturne.

1. Observation générale: Recherche des points communs: - bec: crochu et fort en raison de son utilisation; - pattes: (serres) fortes et acérées. Remarque : ces deux points communs expliquent la classification de ces deux oiseaux chez les rapaces.

Apprendre quelque chose en interrogeant une personne spécialiste de la branche étudiée. Cet aspect de l'étude est très important car il permet aux enfants de sortir du cadre scolaire, de voir les animaux vivants et de rencontrer une personne spécialisée dans le domaine étudié .

Démarche de l'activité 1. Préparation en classe Présentation par le maître de la visite qui sera effectuée; . - préparation d 'une série de questions non-résolues en classe; - discussion sur les oiseaux qui seront observés (hulotte, effraies, chevêches).

2. Visite chez Monsieur Pache, Vernayaz Cette personne, en collaboration avec différents zoos, s'occupe d'oiseaux blessés recueillis dans

31


U 1VJ

1

0 1 IJ- " /Jj~-'J

-

Rapport d'activité de la FMEF à l'Assemblée des délégués 1985, à Brigue

- - ----- ' --~ -~~--1\ l rf l ,,1

, ~:~~v. ~ _

.EJw.ru~<>lv

,

! r .(:It., j ol1.!"

\,

/~ . -.r /J'

,

la nature dans le but de permett

tre un retour à la vie sauvage.

3. Remerciements

4. Exploitation de la visite Deu x fiches sur le régime alimentaire des rapaces nocturnes sont élaborées collectivement (cf . fiches annexées).

CHAPITRE 6 Apprendre quelque chose en tentant une expérience. Pour clore cette étude et pour aborder un aspect important de la vie, une expérience est tentée en classe : la mise en couveuse d 'œufs de poule .

1. Mise en couveuse Lorsque la couveuse est réglée (température constante à 38 ,3°),

32

,~f

', 1 I. ~"

' '''

\

.~

, "

J

vi.ngto t unUu ,j our

les œufs sont apportés en classe , nettoyés soigneusement, observés (les œufs fendus sont écartés) puis déposés dans la couveuse après avoir été numérotés . Une fiche d'observation est établie.

2. Retournement Deux fois par jour (sauf les deux premiers jours), le màtin et le soir, les œufs sont déplacés et retournés.

3. Mirage Le sixième jour on projette un rayon lumineux à travers chaque œuf afin de surveiller la bonne marche de l'incubation. Les œufs ,se développant normalement présentent une tache en forme d 'araignée . Les œufs «clairs» sont sortis de la couveuse .

Description de l'activité Après avoir trouvé une couveuse électrique, le maître demande à ses élèves de lui fournir pour une date précisément déterminée des œufs frais de poule . Ces œufs ne doivent pas avoir séjourné au réfrigérateur et ils doivent provenir d 'un poulailler où vit un coq .

~

-t 'v"kvr

Lors de la visite, les enfants observent les oiseaux , posent des questions préparées et des questions suscitées par l'observation ou les commentaires de la personne responsable.

De retour en classe , les enfants sont invités à faire un concours de dessin sur le thème des oiseaux observés . Le gagnant enverra son dessin accompagné d'une lettre de remerciements à la personne qui nous a reçus .

--:;

4. L'éclosion Si l'incubation est bien menée, le 21 e jour est celui de l'éclosion : les enfants assistent alors à l'extraordinaire spectacle que représente un poussin se débarrassant de sa coquille.

5~ Observation des oeufs non éclos L 'ouverture des œufs non éclos est très intéressante car elle permet aux enfants d 'observer les

différents stades d 'évolution des embryons morts en coquille, Dans l'expérience tentée en classe, 16 œufs sur 20 ont donné naissance à un poussin . Ce taux de réussite est assez bon si l'on tient compte de la provenan. ce des œufs de divers poulail. lers où la présence du coq n'était pas toujours certaine! Après l'éclosion, les enfants peuvent observer l'évolution des poussins et les voir grandir en classe où ,ils sont gardés quelques jours. Pendant la durée de l'incubation , une fiche décrivant les différents stades de développement est tenue par chaque élève (cf. fiche annexée) . Au début de l'expérience , lors de la présentation de la couveuse , les enfants sont invités à faire le plan de l'appareil (cf. fiche annexée) .

Didier Jacquier

Notre très compétent et très dévoué secrétaire féd~rati! " M. Erasme Pitteloud , aurait du e~o­ quer tout à l'heure, pour votre Information et celle des membres que vous représente~ à cette assemblée, les multiples aspects de l'activité de notre fédération depuis la dernière assem blée des délégués d'août 1984, à Sion. La maladie qui le tie~t éloign é de toute activité depUIS le début juillet, l'empêche de rempli r cette tâche traditionnelle. Au nom de tous les délégués et de tous les membres de la FMEF, je lui souhaite un co~ple.t rétabli ssement et le remercie VIvemen t pour son engagement total pour son ardeur au travail et p~ur sa constance dan~ l ' ~c­ compli ssement de sa mission délicate et difficile qu 'il accom plit avec une compétence recon nue et appréciée.

Son absence m 'oblige à vous présenter moi-même le rapport d'activité 1984-1985 de la FMEF qui, dans l'esprit et le ca~re de ses statuts , œuvre à la defense des intérêts de ses 5300 membres en étroite collaboration avec' se s 14 associations . Cette activité très intense vise à la réalisation des objectifs que la FME F s'est fixés par son programme adopté par la dernière assemblée des délégués: - Sécu rité de l'emploi et maintien de l'acquis social. - Défense des intérêts des membres conformément aux requêtes contenues dans la lettre au Conseil d'Etat du 3 avril 1984 et dans le cadre de la mise en application des nouveaux textes législatifs .

Mon propos s 'efforcera de présenter les points forts de cette activité en référence au programme d'action retenu tout en jetant un rapide coup d'œil sur les réalités conjoncturelles et politiques , sans omettre de d~fi ­ nir les objectifs de notre action future .

1. Conjoncture et politique du personnel L 'économie mondiale a enregistré en 1984 une nouvelle amélioration . Cette reprise économi que a accru le volume du commerce international qui s 'est élevé de près de 9 % après avoir augmenté de 2 % l'année préc~­ dente et reculé en 1982. MaiS cette croissance n'a pas été la même dans tous les pays. Au contraire des Etats-Unis et du Japon , les pays européens ont connu une reprise économique faible et un chômage encore en légère hausse. En Suisse, l'amélioration de la conjoncture a continué en 1984 et durant le premier semestre de 1985 mais l'accroissement de la prod~ction n 'a guère créé de nouveaux emplois. Le tau x moyen de chômage qui était de 8 % en 1983 a passé à 1,1 % e~ 1984 pour se situer à 0,9 % à fin juillet 1985. Il s'ag,it de taux bien inférieurs à c,eux que connaissent la plupart des autres pays . Autre point positif: le tau x d'inflation qui est l'un des plus faibles au monde. A l'instar de celle de la Suisse, l 'économie valaisanne a manifesté des signes de reprise réjouissante durant l ' anné~ .1984, reprise qui s'est poursuIvie ~n 1985. A fin juillet, le taux de chomage dans notre canton avoisinait 0,4 %.

o

Les nouvelles technologies , il faut bien le constater , ne sont pas capables de créer un non:bre d 'emplois nouveaux suffisant pour permettre de compen ser la suppression des postes de travail qu'elles engendrent. Les projections économiques de l'OCDE sont révélatrices à ce sujet: il faudrait créer chaque jour 20000 emplois nouveaux dans les 24 pays membres au cours des cinq prochaines années pour ramener le ch~m,age à ce qu'il était en 1979, salt ~ 19 millions de chômeurs . Ce chiffre correspond au nombre d 'emplois nécessaires à la f?is po~r donner du travail aux 18 a 20 millions de personnes qui viendront grossir les rangs de la population active jusqu'en 1990, et pour réduire de 14 à 15 millions le nombre de chômeurs actuels. Si bien que l'on estime que, dans les pays industrialisés, le plein emploi est devenu un mythe et qu 'une nouvelle approche des problèmes de politique du personnel est devenue nécessaire . C 'est ainsi que, dans ce climat conjoncturel , on entend parler de restructuration d'entreprises , de resserrement budgétaire et de perte d'emplois, d'une part, mais aussi de réduct ion d 'horaire de travail à temps partiel, voire ' même de partage de travail, d'autre part. La FMEF est elle aussi confron tée à de tels problèmes. Pour être moins aiguë et moins dramatiquè que dans certains pays, cette confrontation n'en est pas moins réelle: Restructuration : rapport Battelle.

pensez

au

33


Q

- Chômage : considérez la pléthore chez les enseignants. - Resserrement budgétaire: examinez la politique restrictive du Parlement cantonal en matière de crédits de fonctionnement. - Réduction d 'horaire : notez le postulat de la FMEF sur ce problème . - Travail à temps partiel : prenez note de l'arrêté du Conseil d 'Etat sur cet objet. Et voici que nous entrons de plein pied dans l'activité de la Fédérati.on des magistrats, enseignants et fonctionnaires de l'Etat du Valais.

Il. Etude de l'Institut Battelle sur la restructuration et le redimentionnement de l'administration cantonale Depuis quelques années , la Confédération , les cantons et les communes subissent des contraintes croissantes . D'une part, les rentrées fiscales et les transferts subissent l'effet d'une certaine morosité du climat économique et, d'autre part, les tâches et les services de l'administration sont devenus non seulement plus complexes, mais également plus nombreux. Les exigences d'efficacité, de rationalisation , de qualité de service et d'économie prennent ainsi une acuité plus forte. C'est dans ce contexte que se place la résolution , adoptée par le Grand Conseil en mai 1983, qui demandait la mise en place d'experts extérieurs à l'administration en vue d'assainir les structures et de redimentionner l'appareil. Le Conseil d 'Etat a ainsi chargé, par décision du 6 juillet 1983, le 34

Département des finances de soumettre des propositions c?n?ernant le choix de l'expert ainsI que les objectifs et la description du mandat. En raison de l'ampleur des domaines faisant l'?bjet d~ la résolution du députe Schmldhalter, l'Exécutif cantonal a établi un ordre de priorité de l'étude en désignant comme première priorité d 'analyse: - l'administration centrale' - l'entretien des routes ' ' - le corps de police . ' Dans sa séance du 11 avril 1984 I~ Conseil d'Etat a confié à l ' Ins~ t,'tut Battelle le mandat de cette et,ude ?ont le rapport final a été depose en avril 1985. Il n'est pas possible d 'entrer dans le détail d 'une étude dont le ~apport final ne compte pas mOinS de 279 pages . Ce qui imp.orte c'est de préciser la positIOn de la fédération face aux résultats de cette étude.

à la condition que l'on sauvegar_ ~e le respect et les intérêts légitimes des travailleurs. En ce qui concerne l'étude Battelle , nous nous contentons pour l'h~ure , . de relever quel~ ques pOints Importants qui ont retenu toute notre attention au cours de la lecture du rapport final. Aspects positifs de l'étude - Il est une nouvelle fois confirmé que la structure et les effectifs de l'administration cantonale sont actuellement proches d 'une situation optim~le et cela malgré le bilingUisme . - La restructuration bienvenue de certains services et le souci d'une meilleure coordination permettent de pallier à un manque d 'organisation et de réparer quelques erreurs consécutives à la prolifération de petits services dans certains départements .

Nous avons précisé cette position lors de la rencontre du 29 mai 1985 qui a réuni le Conseil d'Etat in corpore et tous les membres du comité directeur de la FMEF ainsi que le secrétaire fédératif. Cette position , nous l'avo~s. confirmée par lettre du 14 JUin 1985 adressée au Cons.eil ~ ' E~~t. Voici quelques extraits significatifs de ce message:

Aspects négatifs de l'étude

«.Les responsables de la Fédération des. magistrats , enseignants et. fonctionnaires de l'Etat du ValaiS ont toujours fait preuve d'ouverture et de réceptivité face à des P:opositions qui permettent de mieux maîtriser les problèmes et d 'améliorer les services ,

- Les travaux sont dominés par des soucis de mécanisation , d 'informatisation, de diminution d'effectifs , d 'économie sur les frais et dépenses du per~~nnel. Ce sont des propositions théoriques laissant planer le doute quant à l'efficacité pratique .

- Cette, étude peut avoir pour consequence le renouvellement, voire la création d'un certain dynamisme susceptible de contribuer à l'amélioration du statut des collaborat~urs . Ce qui implique, il est bien entendu , des efforts financiers supplémentaires .

- Les inconvénients de cette étu de pour les travailleurs sont quasiment oubliés . Les effets psychologiques sur le personnel concerné sont ignorés, la sauvegarde de l'acquis ne paraît pas garantie . La volonté marquée de vouloir toujours plus privatiser est un grave danger pour le maintien de l'emploi , sans compter l'impact financier qui en découle. Par ailleurs, la prédominance de la machine au détriment de l'homme ne peut se dissimuler .. . - Les effets financiers de cette réforme ne sont pas estimés à leur juste réalité et l'application de certaines mesures suggérées semble bien aléatoire . Con séquences pour le personnel touché par cette étude Face aux constatations précitées , la FMEF se doit d 'émettre des réserves en ce qui concerne la sauvegarde des droits et intérêts moraux, sociaux et professionnels des fonctionnaires. Notre fédération , qui s'inspire des principes chrétiens , cautionne une politique économiqe et sociale qui place «l 'homme au centre », qui veut la machine au service de l'homme et non l'homme au service de la machine. En d'autres termes , la FMEF œuvre pour la promotion d 'une politique qui stimule l'emploi, soutient les intérêts légitimes de l'employeur et des travailleurs tout en favorisant l'épanouissement de l'homme. De ce fait, nous nous opposons à toute nouvelle tentative de recours à des méthodes s'inspirant du libérali sme outrancier du 1g e siè-

cie étant donné les conséquen ces qui en résultent pour les travailleurs. Enfin , nous nous élevons contre toute forme de restructuration entraînant des licenciements. Nous invitons le Conseil d 'Etat à éviter toute précipitation dans l'application des mesures qui découlent du rapport final de l'Institut Battelle et à consulter préalablement. non seulement les chefs de services mais égaIement à prendre contact avec les collaborateurs concernés.» Nous avons reçu du gouvernement des assurances formelles : - sur la sauvegarde de l'acquis et la garantie de ne pas licencier pour des raisons de restructuration. Le Conseil d 'Etat considère qu 'il s'agit «de deux aspects essentiels de la politique sociale»; - sur la poursuite du dialogue avec la FMEF qui sera rendue effective par la consultation de délégations de notre fédération par la Commission de rationalisation présidée par M. le chancelier d'Etat. Nous souhaitons vivement que la poursuite du dialogue puisse être fructueuse dans l'intérêt de tous .

III. La pléthore chez les enseignants Le problème de la pléthore chez les enseignants, dont la FMEF se préoccupe depuis 1975 et qui a fait l'objet de réflexions abondantes dans de nombreux rapports d'activité de notre secrétaire fédératif, mobilise toute notre attention, même si notre influence sur le marché de l'emploi n'est que très__Sllb.~id iqi re . Il

faut en effet constater et admettre que jamais une organisation professionnelle n'a pu garantir l'emploi à ses adhérents, résorber le chômage ou juguler l'inflation , ce qui ne doit pas l'empêcher de participer activement à la recherche et à l'étude de solutions à proposer pour limiter les effets du phénomène . C'est ainsi que notre secrétaire fédératif a participé d 'une manière active aux travaux des commissions mises sur pied par le Département de l'instruction publique suite aux nombreuses interventions de la FMEF ; commissions «pléthore» et commission de reconversion professionnelle . Les commissions «pléthore» se sont préoccupées de ce problème pour les divers secteurs d'enseignement (primaire, secondaire du 1er degré, secondaire de 2e degré , enseignement professionnel). Elles ont déposé leurs rapports . L'un de ces rapports a paru dans l'Ecole valaisanne de décembre 1984. Nous n 'y revenons que pour rappeler qu 'il relève que, si jusqu 'ici le chômage a atteint particulièrement les enseignants du degré primaire , le nombre d 'emplois diminuera sensiblement ces prochaines années également dans le secondaire du 1er degré comme dans le secondaire du 2e degré. C'est dire toute l'importance qu' il y a de suivre très attentivement l'évolution de la situation dans ce domaine et de préparer la mise en place de mesures efficaces. La commission de reconversion a procédé à une étude très approfondie des possibilités et 35


Q

des modalités de reconversion et de perfectionnement professionnel en liaison avec les dispositions de l'assurance-chômage. Elle a également déposé son rapport. Il faut, à ce propos, relever les difficultés auxquelles se heurte la reconversion professionnelle, notamment en raison des pertes financières auxquelles les jeunes enseignants sont confrontés. En outre, l'arrêté du Conseil d'Etat du 30 janvier 1985 sur le travail à temps partiel dans les écoles primaires constitue une mesure que nous saluons comme une nouvelle contribution bienvenue à l'atténuation des effets de la pléthore. Nous sommes persuadés que toutes ces mesures, si elles n'ont pas permis de résorber la pléthore, ont incontestablement contribué à en atténuer les effets. En ce qui concerne l'importance du chômage chez les enseignants du degré primaire, la situation actuelle nous permet de constater une certaine stabilisation de la progression du nombre des enseignants sans emploi dans le Valais romand, d'une part, mais un accroissement inquiétant de ce nombre dans le Haut-Valais. Le problème demeure donc très préoccupant et les efforts entrepris doivent être poursuivis. C'est pourquoi, dans notre message au Conseil d'Etat du 14 juin 1985, nous avons précisé ce qui suit:

<rli importe également de remédier aux douloureux effets de la pléthore. Outre les mesures déjà prises, cela peut se faire notamment par le maintien de classes

36

à effectifs réduits, par une réductio(7 généralisée de l'horaire hebdomadaire, par des décharges accordées aux titulaires de classes ainsi qu'aux maÎtres devant accomplir des tâches particulières ... , ou par d'autres mesures préconisées par les associations concernées.»

IV. Abaissement de l'horaire hebdomadaire Lors des tractations de l'automne 1984 avec M. le conseiller d'Etat Hans Wyer, chef du Département des finances, la FMEF avait désigné comme prioritaire l'abaissement de l'horaire hebdomadaire pour tous. Elle avait accepté de différer de six mois l'entrée en vigueur des 43 heures que sa lettre du 26 janvier 1984 avait demandée pour le 1er janvier 1985. La décision du Conseil d'Etat du 19 décembre 1984 donnait suite aux tractations sur ce point en fixant l'abaissement de l'horaire hebdomadaire à 43 heures dès le 1er juillet 1985 et à 42 heures dès le 1er juin 1986. Lors de la session de mai 1985, les débats parlementaires ont démontré que personne n'était opposé à l'abaissement de l'horaire à 43 heures au 1er juillet 1985. La Commission de gestion constatait que cet abaissement pouvait s'effectuer sans crédits supplémentaires importants. Certes, la: Commission des finances, tout en admettant le principe de la réduction, proposait le refus des crédits supplémentaires. Le plaidoyer énergique de M. Wyer en faveur de l'octroi des crédits permettant la mise en application de la déci-

sion du Conseil d'Etat et le respect des tractations entre partenaires sociaux aboutit, dans un premier vote, à l'acceptation d'une partie des crédits: ceux concernant les établissements de Malévoz et de la Castalie. Hélas, lors d'un vote subséquent, les députés refusèrent l'autre partie des crédits: ceux concernant les établissements pénitentiaires et la police. Lorsque l'on sait que le montant des crédits ainsi refusé est de l'ordre de 100 000 francs, il est permis de se demander s'il ne s'agit pas d'une décision vexatoire comme beaucoup l'on ressentie. A la suite de ces événements nous avons demandé au Conseil d'Etat, lors de notre entrevue du 29 mai 1985 ainsi que dans nos lettres des 4 et 12 juin, la mise en application des mesures relatives à l'abaissement de l'horaire dans les délais prévus par la décision de décembre 1984. Notre demande n'a pas été agréée. Les crédits supplémentaires demandés au Parlement n'ayant pas tous été accordés, le Conseil d'Etat, soucieux de ne pas créer d'inégalité de traitement entre les diverses catégories de fonctionnaires a décidé de renoncer à introduire la première réduction d'horaire prévue. Il a toutefois confirmé sa ferme volonté de vouloir passer à la semaine de 42 heures, comme la Confédération, dès le 1er juin 1986, sous réserve des crédits à obtenir du Législatif. Dans notre lettre du 14 juin 1985 au Conseil d'Etat, nous nous exprimons comme suit:

«Nous demandons au Conseil d'Etat de prévoir au budget 1986, les investissements nécessaires occasionnés par l'abaissement de l'horaire hebdomadaire, tant pour les fonctionnaires que pour les enseignants.» Nous osons espérer que le prochain épisode aboutira à la réduction prévue pour le 1er juin 1986.

V. Autres activités de la FMEF Malgré l'attention particulière et suivie qu'elle a portée aux dossiers précités, la FMEF a mené des tractations dans de nombreux domaines. Ses efforts ont été couronnés de succès dans certains cas (mesures relatives à la rétribution du personnel féminin dans l'administration, assurance responsabilité civile du personnel enseignant, maintien des droits acquis du corps de police en matière d'assurance, adaptation de l'horaire de travail pour le personnel des domaines, etc.); ils doivent se poursuivre en vue d'aboutir à une solution satisfaisante dans d'autres cas (rétribution des remplaçants, maîtresses enfantines, maîtresses ACM, décharges aux titulaires, requêtes des diverses assoAECOB, Malévoz, ciations: etc.). Notre secrétaire fédératif a participé aux séances de la Commission de classification et de la Commission disciplinaire . Nous pouvons affirmer que son activité au sein de ces commissions est efficace et que la préparation de nombreuses séances requiert naturellement un travail

important pour acquérir la maîtrise de dossiers . Sur le plan interne, la commission chargée de définir «le statut de l'enseignant» poursuit ses travaux.

VI. Vers l'avenir Lors de notre entrevue du 29 mai 1985 avec le Conseil d'Etat, entrevue fructueuse et très appréciée, il a été convenu que la FMEF devait communiquer par écrit les remarques formulées ainsi que les requêtes présentées en cette circonstance. Nous avons tenu à inclure dans ce message qui, selon l'affirmation de M. le conseiller d'Etat H. Wyer, sera la charte de nos discussions durant cette période législative, les objectifs décrits et les propositions contenues dans notre lettre du 3 avril 1984 qui sont demeurées sans solution positive jusqu'à ce jour. Concernant les requêtes formulées, notre message précise ce qui suit: a) Requêtes pour l'ensemble du personnel «Dans notre message adressé au Conseil d'Etat le 3 avril 1984, nous avons signalé que la revalorisation des salaires demeurait l'un des objectifs constants de la FMEF. Il n'est pas inutile de rappeler que les salaires des agents de la fonction publique rétribués par l'Etat n'ont plus été revalorisés depuis 1973, contrairement à ce qui a été pratiqué dans les autres secteurs d'activité. La situation économique et financière s'étant sensiblement améliorée, divers rapports le confirment, il est opportun de

corriger cette dégradation par étapes en prenant comme référence la moyenne suisse, base de référence retenue par le Conseil d'Etat et le Grand Conseil en 1972. »Afin de ne pas déséquilibrer les finances publiques, cette revalo risation pourrait se faire par étapes, en prévoyant les crédits nécessaires lors de l'élabora tion des lignes directrices quadriennales et des budgets. Il faudrait ainsi prévoir un investissement supplémentaire de 2 % l'an de la masse salariale, et cela à partir du début de la prochaine période quadriennale. En supposant que cette proposition sera admise, nous pourrions surseoir momentanément à la revendication du 1:Je salaire qui, il faut le souligner, est servi dans la plupart des secteurs économiques. - Les indemnités de déplacements et frais n'ont plus été indexées depuis 1980. Il convient donc de les réadapter en tenant compte de l'évolution des prix et en faisant des comparaisons avec d'autres secteurs tels que la Confédération, l'économie privée, etc. - Nombreux sont les travailleurs qui bénéficient déjà d'une participation de l'employeur au paiement des primes de caisse-maladie. Nous demandons au Conseil d'Etat de bien vouloir reprendre l'étude de cette question en vue d'une participation au paiement de ces primes qui, pour les agents de la fonction publique rétribués par l'Etat, ont également dépassé les limites du supportable.»

37


Tournoi de basket-bail inter-collèges

b) Requêtes pour les enseignants

«Les conclusions de l 'AGF allaient dans le sens d'une revalorisation salariale pour la plupart des catégories d'enseignants. Cette réforme n 'ayant pas été agréée, il demeure plusieurs cas criards à résoudre. Le corps enseignant étant privé de commission de classification, la situation reste bloquée. 1/ est donc urgent d'apporter les rectifications salariales indiquées, par exemple chez les maÎtresses enfantines. )) c) Requêtes pour les fonctionnaires

«En complément des requêtes susmentionnées tel/es que l'abaissement de l'horaire hebdomadaire, la réadaptation des indemnités de déplacements, etc., il est opportun de mettre un terme à la politique désastreuse du Personalstopp absolu. 1/ est inadmissible que l'on refuse d'engager du personnel lorsque la création de nouveaux postes est motivée et justifiée par de nouvel/es charges découlant de la législation.)) Avant de conclure, permettezmoi de remercier chaleureusement M. le conseiller d'Etat Bernard Bornet, président du Gouvernement , pour sa présence à cette assemblée des délégués de la FMEF dont il est le président d'honneur et qu'il retrouve officiellement pour la première fois depuis son accession au Conseil d 'Etat.

tions et aux délégués pour leur engagement en faveur de ceux dont nous assumons la défense. La confiance réciproque, l'amitié et l'esprit d 'équipe qui nous lient sont les garants de la bonne marche de la fédération . Certes, la tâche est parfois ingrate et les efforts accomplis ne portent pas toujours les fruits espérés . Mais il s'agit d 'une tâche exaltante car toutes les catégories de personnel que nous défendons collaborent efficacement au développement de ce canton . C 'est pourquoi, nous continuerons à donner le meilleur de nous-mêmes à la tâche qui nous a été confiée sans regarder en arrière , mais en souhaitant que les difficultés que nous ne manquerons pas de rencontrer puissent être surmontées . Je vous remercie de votre attention et vous souhaite une très agréable journée .

Roland Revaz Président

L'AEPSVR organise à l'intention des élèves des écoles secondaires du 2e degré un tournoi de baskelball .

Date Mercredi 4 décembre 1985 de 13 h 30 à 18 h 00 . Li eu Sion , salle omn isport du collège des Creusets . Equipes ., . . Par collège 1 ou 2 équipes masculines ou femlnlnes. Frais L'organisateur prend en charge les frais de déplacement de chacune des équipes. Inscription Jusqu 'au mercredi 25 novembre

.

Rema ~u e

Il n'est autorisé que 1 joueur licencié par équipe sur le terrain.

Envoi des insc ri ptions Chez Monsieur Paul Morand , Les Biolles - 1964 Conthey TALON-RÉPONSE

à envoyer à : Monsieur Paul Morand Les Biolles - 1964 Conthey

Tournoi de Basketball inter-collèges du mercredi 4 décembre Nom de l'école: Adresse du responsable: _ __ _ _ _ __ _ _ __ __ _ _ N° de téléphone : _ __ _ _ _ __ _ __ _ __ _ _ _ __

o o

équipe masculine équipe féminine

Pour terminer, je voudrais rendre hommage à mes collègues du comité directeur et du comité fédératif, des comités d'associa38 39


Tournoi de basketball Enseignants

L'AEPS~~ organise à l'intention des enseignants de tous les degré S son traditionnel tournoi de baskelball à Sion. Date Mercredi 11 décembre 1985 de 13 h 30 à 18 h 00. Lieu Salle omnisport du collège des Creusets à Sion. Equipes Masculines - Féminines - Mixtes (2 filles au minimum sur le terrain). Mode de jeu A déterminer selon le nombre d 'équipes inscrites. Arbitrage Selon les r~gl~s officielles de la FSBA, assuré par les organisateurs ou par les Juniors . Tenue Uniforme obligatoire.

DOMINIQUE LAPIERRE

la cité de

1\I~te .1

Informations complémentaires Téléphone (027) 31 11 58 (Michel Francey, Bramois). Inscription Jus9u'au . mercr~di 4 décembre 1985 à l'aide du talon-réponse, apres a~olr verse la somme de Fr. 20 .- au CCP 19-838 AEPSVRSion . JOindre le récépissé postal à l'inscription . ' TALON-RÉPONSE

à envoyer à: Monsieur Michel Francey Route de Clodevis - 1967 Bramois Tournoi de basketball (enseignants) du mercredi 11 décembre 1985 à Sion 4 décembre 1985 (joindre récépissé postal) .

Nom de l'équipe: _ _ __ _ _ _ _ _ _ _ _ _ __ _ __

o o o

Masculine Féminine Mixte

Responsable de l'équipe : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ __ Nom: _________________________________________ Prénom : __________________________________ Adresse: _________________________________ Téléphone : __________________________________

40

Nos maîtres ès courage: les opprimés

/

Prix T-shirt AEPSVR à l'équipe vainqueur + demi fromage .

Délai:

o

0 ;

,

'

·f} l.i ~

' . >:

Dominique Lapierre, La Cité de la Joie, R. Laffont, Paris, 1985, 497 pages . Au cours d 'un long séjour en Afrique, j'eus l'occasion de vivre pendant cinq ans à côté d'un petit bidonville : 2000 habitants , un robinet d'eau froide , pas de latrines publiques. Un agent de recensement me racontait qu 'il avait dénombré 43 personnes dans une baraque d'environ 40 m2 . J'avais un contact quotidien avec les habitants de Hann plage , comme s'appelait le quartier, et j'étais toujours et sans cesse ébloui de la capacité qu'avaient ces habitants à exprimer, malgré leurs immenses problèmes, une joie de vivre que je n'ai rencontré que rarement dans notre pays depuis mon retour . C'est la même expérience que fit l'auteur de cet ouvrage absolument étonnant que vous aurez beaucoup de peine à poser une fois que vous l'aurez entamé. Il raconte l'épopée extraordinaire d'un tireur de pousse-pousse bengali, Hasari Pal, et de sa famille, d'un prêtre français, Paul Lambert, de Bandara, une jeune et courageuse infirmière assamaise et d'un jeune médecin américain, fils de millionnaire, que le ((hasard» (auquel je ne crois guère) réunit dans un des plus effroyables bidonvilles d'un pays qui en compte pourtant un nombre impressionnant. Condamnés à être des héros, ils feront face avec un courage inouï à des conditions de vie dont la description dépasse en horreur tout ce que j'ai lu sur les Tiers Mondes ou vu au cours de nombreux voyages . Au milieu d'inondations charriant des ton -

nes d 'immondices, de bataillons de rats, de scorpions , dans un environnement qui tient à moitié de la cour aux miracles, à moitié de la tour de Babel , entourés de lépreux, d 'eunuques, de mendiants, de commerçants, de la «mafia» locale , ils vont vivre une aventure qui est, comme le décrit la couverture du livre, ((un chant d'amour, un cri de bonheur, un hymne à la vie , une leçon de tendresse et d 'espérance pour tous les hommes de notre temps». Expliquant les raisons qui l'on poussé à écrire ce livre paradoxalement débordant d'espoir, l'auteur explique lui-même ((Un jour que je me trouve à Calcutta, un tireur de pousse-pousse me conduit dans l'un des quartiers les plus pauvres et les plus surpeuplés de cette ville hallucinante où 300 000 sans-abri vivent dans la rue. Le quartier s'appelle ((Anand Nagar». C'est le choc de ma vie. Car au cœur de cet enfer, je trouve plus d'héroïsme, plus d'amour, plus de partage, plus de joie et, finalement plus de bonheur que dans bien des villes de notre riche Occident. Je rencontre des gens qui n'ont rien et qui, pourtant, possèdent tout. Dans tant de laideur, de grisaille, dé boue ... je découvre plus de beauté et d'espoir que dans bien des paradis de chez nous . Surtout, je découvre que cette ville inhumaine a le pouvoir de fabriquer des saints» . Comme Hasari Pal, cet ancien paysan et son épouse Akola que la misère a fait échouer dans la

41


grande ville , et qui en un mois doivent faire preuve de plus de courage simplement pour survivre que la plupart d'entre nous auraient à démontrer en une vie entière, Au fil des pages , on découvre l'incroyable ingéniosité des pauvres - Hasari Pal ira jusqu 'à vendre son squelette à crédit avant de mourir, à une maison spécialisée dans l'exportation de squelettes pour les écoles de médecine occidentales! On tombe sur le racket des donneurs de sang qui très littéralement suce le sang des plus pauvres , ou cet étonnant trafic de fœtus destinés aux laboratoires pharmaceutiques et de produits de beauté américains et suisses, De pauvres femmes se laissent avorter afin de gagner une somme, pour elles importante , pour permettre à leur famille de survivre , (Etes-vous sûr que votre produit de beauté ne contient pas des éléments d'un fœtus indien?) On découvrira les pauvres du bidonville dont le Père Lambert disait que «plus ils étaient pauvres , plus ils s'empressaient de donner» , et la propreté méticuleuse des gens (que rai observée partout en Afrique) et qui va tellement à l'encontre des préjugés que nous , Suisses «propres en ordre» nourrissons à l'égard des Tiers Mondes , Il est absolument impossible de donner une idée de l'étonnante richesse de ce livre, comme source d'information sur les cond itions de vie dans les villes des Tiers Mondes , où le meilleur côtoie le pire, (il y a une description de la bureaucratie douanière indienne qui dépasse l'imagination) et dont, tant les

42

Photo Michel Eggs

professeurs de français, de géographie ou de catéchisme sauront faire un usage judicieux (certaines descriptions sont une merveille de style) , L'essentiel du récit tourne autour du t'personnage de Paul Lambert, de la fraternité de San Vincente et de ses efforts inlassables pour améliorer le sort des habitants d 'Anand Nagar, Avec des amis du bidonville , il réussit à démarrer une école du soir, Cette action fut le début d'une entreprise de solidarité et de partage qui devait un jour complètement transformer les conditions de vie dans le bidonville , Et, à une époque ou «l 'aide» aux Tiers Mondes est encore trop dominée par l'illusion dangereuse qu'il suffirait de donner un peu plus d'argent pour que les pays des Tiers Mondes s'en tirent (illusion hélas parfois entretenue par certaines œuvres d 'entraide) il convient de citer le

Père Lambert qui disait «Nos gestes d 'assistance rendent les hommes encore plus assistés, sauf s 'ils sont accompagnés d'actes destinés à ex tirper la raeine de la pauvreté», L'amélioration des conditions de vie des habitants du bidonville doit énormément à l'action d 'une jeune enseignante française qui, de retour d'une visite du sIum d'Anand Nagar, décrivit avec tant de passion à ses élèves les conditions dont elle avait été témoin que ceux-ci fondèrent avec leur maîtresse une association dont les membres envoyèrent régulièrement des fonds au Comité d'entraide du bidonville sur place, L'association compta bientôt 350 personnes , puis un article dans un magazine décupla le nombre d 'adhérents, Un an plus tard, l'association comptait 7000 membres, et l'on peu implanter une véritable infrastructure mé-

dico-sociale dans le bidonville , Et ce ne fut que le début d'une action qui continue encore aujourd 'hui, Tout cela parce qu 'une jeune e~­ seignante a appliqué le me:vell~ leux proverbe arabe, «CeluI qUi veut faire quelque chose tro~ve un moyen, celui qui ne veut ne~ faire trouve une excuse», Et a ceux qui me demand~nt souven,t «Mais qu 'est-ce que Je peux f~l­ re pour les Tiers Mondes?» Je cite en général ce proverbe! Qu 'il me soit permis de terminer le recensement de ce livre merveilleux en citant de nouveau quelques phrases de Dominique Lapierre: «Pour raconter leur épopée , je me suis immergé pendant des mois dans la terrible réalité de leur quartier, J'ai dormi dans le taudis de Lambert, un réduit de deux mètres sur un mètre sans aération ni lumière , infesté de

rats, de scolopendres , de cloportes " , avec pour voisins une famille de tuberculeux et une colonie d'eunuques, J'ai vécu des journées avec Lambe,rt.' ~ax (le jeune médecin amencaln) et Bandara dans la petite colonie de lépreux au bout du bido,nvi,"e et découvert leur extraordinaire culture , leur goût pour la fête,,; J'ai tiré des rickshaws et rOl,lle des bidi dans des ateliersbagnes où des enfants de six et sept ans confectionnent plu~ de douze cents cigarettes par Jour, J'ai fait la queue entre minuit et trois heures du matin pour aller aux latrines (il y a une latrine pour 2500 habitants) et }ai appris à me laver de la tete, ~ux pieds avec moins d'un de~l , litre d 'eau, Surtout, surtout, j al appris à toujours garder le so~rire, à remercier Dieu pour le momdre bienfait à écouter les autres, à ne pas ' avoir peur de la mort, à ne jamais désespérer,))

p ,-S, Depuis la rédaction de ces lignes , j'ai relevé dans la rev~e scientifique bntannique New SClentlst du 10 octobre 1985 un article intitulé «Embryons pour rouge à lèvres? » qui mentionnait que le député allemand Horst Haase avait introduit une motion demandant au Conseil de l'Europe de bann ir l '.utilisati~n de fœtus à des fins commerciales et mdustrielles . Il mentionnait notamment que la police californienne avait saisi 500 e.mbryons humains destinés à la production de produits de beauté .


Q

Elisabeth Burgos

Moi, Rigoberta Menchu UNI:." l'JE ST UNI-: l' OIX. LA 1ŒVOLUTION AU GUA TEMALA

E~isabe.th Burgos, Moi, Rigober~a M~nch.u, une vie et une voix, la rev~/utlOn au Guatemala, Collection Temoin/Gallimard, 1983 (trad 't de 1 espagnol), 319 pages. ' UI Dans un collège romand · où nous avons passé, les enseig~ants nous ont raconté que le directeur de l'établissement les avaient vertement réprimandés de «faire de la politique». En effet, ces derniers avaient eu l'impertinence, l'audace d'introduire à la salle des maîtres ... du café des Magasins du Monde en provenance d'Amérique Centrale. Nous recommandons très vivement. la lecture de cet ouvrage au directeur en question . Il découvrirait que son café est tout aussi «politique» que celui du Nicaragua, au sens où, s'il provient par exemple du Guatemala il est produit sous un régime inf'iniment plus contestable encore que celui du Nicaragua. De plus, tous ceux qui commen~ent .à réaliser qu'aujourd'hui 1 avenir de notre pays dépend autant et peut-être plus des développements au Guatemala et en Iran, de l'endettement du Me.xique ou de l'apartheid en Afnque du Sud seront fascinés pa~ cet ouvrage biographique qUI, comme le précédent, est d'abord le récit d'une vie qui rayonne un courage inouï: celui d'une simple paysanne, Rigoberta M~~chu, devenue, malgré elle, militante révolutionnaire dan~ un pays qui, depuis des annees, est a feu et à sang et où les droits de l'homme , tout autant. gu'en Afghanistan, sont quotidiennement bafoués.

Indienne de l'ethnie Ouiché, une des plus importantes du Guatemala, son père fut brûlé vif dans

un incendie criminel, sa mère torturée à mort et donnée aux rapaces; un frère également m,ourut sous la torture, un autre f,rere est mort des suites d'un epandage de pesticides, un troisième de malnutrition. A huit ans, Rigoberta commence à travailler très dur, que ce soit sur le petit lopin de terre familial ou sur I~s immenses fincas - plantations des grands propriétaires qui nous envoient ce délicieux café sur lequel nous nous précipitons à la pause de dix heures dans les salles de maîtres, (café offert sous une autre étiquette que celle des Magasins du Monde, bien sûr, et dans ce cas on ne fait pas de la politique, on ?onsomme simplement) . Très Jeune, elle réalise qu'il faut qu'elle apprenne la langue des dominateurs ladino, si elle veut lutter pour la libération de son peuple, Elle devient alors catéchiste, «mais pour mieux savoir marcher sur cette terre, pas seulement pour après la mort». Ceux qui condamnent la théologie de la libération sans rien connaître des conditions dans lesquelles elle est née - et ce livre les illustre abondamment profiteraient de la lecture de cet ouvrage où Rigoberta Menchu décrit comment la Bible de document de formation po~r le village, devient un instrument d'autodéfense pour des communautés qui, dans leur propre pays, sont, pour l 'armée, automatiquement suspectées, par le simple fait d'être indiennes. Mais laissons la parole à Rigoberta :

((NouS autres, nous nous sommes mis à étudier la Bible, comme notre principal document» ... mous nous sommes mis à intégrer cette réalité comme notre réalité.. . C'est ainsi que nous avons commencé à étudier la Bible ... Nous avons le cas du texte de l'Exode, qui est quelque chose que nous avons étudié; nous l'avons analysé . Il s 'agit beau coup de la vie de Moïse , qui a essayé d'arracher son peuple à l'oppression, qui a essayé de tout faire pour que ce peuple soit libéré . Nous autres, nous comparions le Moïse de ces temps-là aux «Moïses» de maintenant, que nous sommes ... Nous avons commencé"â rechercher des textes qui représentaient chacun de nous. Un peu comme pour comparer avec notre culture indigène. Nous avons l'exemple de Moïse qui représente les hommes. Et nous avons l'exemple de Judith , qui est aussi une femme très célèbre en son temps, qui apparaît dans la Bible et qui a tant lutté pour son peuple ... Ce n'est pas que nous autres les indigènes nous pensions à de grandes richesses, non, seulement avoir le nécessaire pour vivre. Et aussi l'histoire de David, qui est un petit berger qui apparaît dans la Bible et qui a pu se rendre maître du roi de cette époque, qui était le roi Goliath; ça c'est pour les enfants, dans notre communauté. Et c'est comme ça que nous cherchons des textes, des psaumes, qui nous enseignent comment nous défendre de nos ennemis.»

sommes arrivés, à un moment, à penser que , si tout est péché , pourquoi le propriétaire terrien tue les humbles paysans, nous qui ne savons même pas abuser de la nature, et après ils nous ôtent la vie? Au départ j'étais catéchiste et je pensais que oui , il y avait un Dieu, et qu'il fallait

être à la disposition de Dieu. Je pensais que Dieu était tout làhaut. Ou:il avait un royaume pour les pauvres. Mais nous avons découvert que Dieu n'est pas d'accord aVec la souffrance que nous vivons ; que ce n'est pas le destin que Dieu nous a donné, non, ce sont les hommes

Photo Michel Eggs

". ((Une autre idée qu'ils nous ont mise dans la tête, c'est que tout est péché. Alors, nous en

45


4

de la terre, eux-mêmes , qui nous ont fait ce destin de souffrance, de pauvreté , de misère, de discrimination. y compris nous sommes même ' allés jusqu'à tirer de la Bible des idées pour perfectionner nos armes populaires ; ça a été la seule solution qui nous restait.

c'est la réalité, elle-même, qui nous enseigne que, en tant que chrétiens, nous devons faire une Eglise de pauvres, et qu'ils ne viennent pas nous imposer une Eglise qui ne sait même pas parIer de la faim. »

On p.eut ne pas être d'accord avec Rigoberta Menchu sur le besoin d'une «Eglise des pauvres», (à moins de prendre ce ". «ça a signifié beaucoup de . mot au sens figuré le plus large) , choses, pour moi , pour pouvoir mais après la lecture de ce livre , me décider à une lutte. Voilà ma on ne peut que la comprendre, motivation, mais c'est aussi la la respecter , l'admirer et l'aimer. motivation de tous. Surtout des pères de famille. Ils n'oublient jamais leurs enfants, qu'ils au- Le livre commence par plusieurs raient aimé avoir un enfant à leur chapitres qui décrivent de façon côté , mais il est mort d 'intoxica- vivante la culture indienne, les tion dans les tincas; il est mort familles , les cérémonies de naisde malnutrition, ou tout simple- sance, le «nahual» (qui est le rement ils l'ont donné parce qu'ils présentant de la terre, des anin:ont pas le moyen de s'occuper maux, de l'eau et du soleil), les du petit. C'est une longue histoi- semailles et la moisson, la terre , re, et justement quand on voit la mère de l'homme, les cérémovie de tous les personnages nies de mariage. L'ouvrage souligne bien la lutte si dure et couchrétiens qui ont vécu à cette époque, la réalité nous montre rageuse des Indiens pour garder quel rôle nous devons jouer leur propre identité culturelle. A nous les chrétiens, en tant que propos de la grossesse, l'auteur chrétiens. Et pourtant , je me nous raconte que la mère envois obligée de dire qu 'y com- ceinte se promène dans la natu pris les religions sont manipu- re pour communier avec elle afin lées par ce même système, ma- que l'enfant ressente cette comnipulées par ces mêmes munion. Gageons que ce n'est régimes qu 'on trouve partout. Ils pas dans de telles cultures que les utilisent, à travers leurs les forêts se mourraient par suite conceptions, ou grâce à leurs des pluies acides! moyens. Nous pouvons voir, Les professeurs de géographie c'est vrai, que jamais un curé et de catéchisme en particulier n'ira travailler au finca, jamais il apprécieront la description des n'ira travailler à la cueillette du incroyables conditions de vie sur coton ou du café. Il ne pourrait les grandes plantations, (chapipas dire ce que c'est que la tre 6, 7 et 15). Ce dernier chapicueillette du café . Beaucoup de tre contient notamment une reprêtres ne savent pas ce que marquable description du c'est que le coton. Alors, nous , fonctionnement d'un système »Moi, je suis chrétienne et je participe à la lutte en tant que chrétienne.»

46

économique et politique entièrement trafiqué au profit de la classe au .pouvoir. A partir du milieu du livre , le récit se concentre de plus en plus sur la lutte organisée des paysans et des communautés chrétiennes villageoises contre l'oppression . Oppression économique des grands propriétaires qui cherchent à dépouiller les petits paysans du peu qui leur reste, oppression soutenue par et doublée de celle, infiniment plus brutale, de l'armée qui brûle, ratisse, pille, détruit, viole et torture . Après la mort de son père, Rigoberta Menchu reprendra le .flambeau de la lutte parce qu 'e/le ne pouvait pas taire autrement. Elle finira dans la clandestinité , puis pourchassée de toutes parts, dans l'exil où elle vit encore aujourd 'hui. Ce livre interrogera tout lecteur disposé à se poser des questions . Par exemple la prochaine fois que vous dégusterez votre café à la salle des maîtres en savourant l'exquis fumet, vous pourriez penser au passage suivant:

vingt centimes. Mais je me proposais de le faire, et je me rappelle que mes frères terminaient leur tâche vers les sept, huit heures du soir , par là, et des fois ils m'offraient leur aide, et moi je disais: «Je dois apprendre, parce que si je n'apprends pas , qui va m'enseigner?» J'étais bien forcée de faire ma tâche. Il y avait des fois que j'arrivais à peine à faire vingt-huit livres, parce que je me fatiguais , surtout quand il faisait très chaud.» ". «Le café, nous le cueillons sur la branche, et il y avait des fois où nous le ramassions simplement, ça , ça se fait quand il est déjà plus mûr et qu'il tombe tout seul. C'est plus difficile de le ramasser que de le cueillir. Des fois il faut secouer les arbres pour que les grains de café tombent. Et ceux qui sont le plus à portée de main , on les cueille bien soigneusement, vu que si nous arrachions en même temps une branche de l'arbre , nous devions la payer sur le salaire que

nous touchions . Grain par grain . Encore pire quand ce sont des caféiers très jeunes . Alors une branche vaut plus que quand c'est un caféier déjà vieux . C'est pour ça qu'il y a les caporales qui sont là , qui surveillent les travailleurs , comment ils cueillent le café, s'ils n'abîment pas les feuilles des arbres. Nous devions travailler avec beaucoup de soin. Ça oui , que, depuis toute petite, je me rappelle que c'est une des choses qu 'on m'a apprise, à être délicate; cueillir le café c'était comme de soigner un blessé. Je travaillais toujours davantage , vu que je me proposais pour des tâches, et je me fixais par exemple le but de ramasser une livre de plus de ce que je cueillais chaque jour , mais malgré ça, ils ne me payaient pas ce que je faisais en plus, le reste. Ils me payaient très peu .»

Pierre Pradervand

«Et ça a été quand j'ai déjà eu mes huit ans que j'ai commencé à gagner de l'argent à la tinca, et c'est alors que je me suis proposée pour faire une quantité de trente-cinq livres de café par jour, et qu 'ils me payaient vingt centimes, en ce temps-là, pour cette tâche . Et il Y a des fois que je ne faisais pas ma quantité en un jour. Si je faisais les trentecinq livres , alors je gagnais les vingt centimes par jour, mais sinon, je devais continuer le jour suivant à gagner ces mêmes

47


r-________----------______________..~4 Avez-vous peut-être des problèmes de

-

L'homme quotidien et la jeunesse

TABLEAUX NOIRS ou de

MOBILIER? Si tel était le cas nous vous adresserions volontiers nos divers catalogues.

SOLA DIDACT - HÔPITAL 6 - 1920 MARTIGNY

Hôtesse d'accueil-air et stewards ÉCOLE LEJEUNE première école d'hôtesses créée en Suisse 19 rue du 31-Décembre, Genève, tél. (022) 357522. Bureaux ouverts de 9 à 12 h et de 14 à 17 h ou sur rendez-vous. Cours du jour: 3 mois; soir: 6 mois. Rentrées : en septembre, janvier et avril. Inscriptions limitées .

Institut Sainte-Clotilde Mon Séjour Aigle Tél. (025) 26 21 12 Admission après la 4 6 primaire

LIBRAIRIE CATHOLIQUE R. Troil/et - 1920 MA RTIGNY

Fournitures scolaires Papeterie Librairie générale Téléphone (026) 2 20 60 A votre disposition pour votre bibliothèque scolaire

Sections prégymnasiales classique (maturité B) - moderne (maturité 0) - ~ocio-économique (maturité E) et aux ecoles de commerce ou autres - section moderne (maturité 0)

Education chrétienne Climat familial Internat - Externat de jeunes filles

Par son choix de lectures suivies de premiers livres de lectures . de romans de documentaires Par ses conseils

«POINT VIRGULE» La seule librairie spécialisée pour la jeunesse en Valais répond à votre demande. 33, rue du Bourg - 1920 Martigny - Fermé le lundi

Mais , Madame! A vous lire, on croirait que notre seul but dans la vie , notre seule raison de vivre serait et devrait être la relation! Sur cette relation, vous insistez avec une irritante persistance! Il y a, tout de même, autre chose, Madame! Il ya la culture, il yale travail, il Y a les études, il y a les loisirs! Nous ne pouvons, sans cesse, penser à cette ((relation » avec laquelle vous nous ((cassez les oreilles»! Avec laquelle vous finissez par nous lasser. Oui, je le sais bien, hélas: les affirmations fréquemment répétées lassent. Elles peuvent lasser pour deux raisons majeures : 1. parce que, superficielles, sans fondement, elles manquent d'une substance qui, les faisant vivre,' les rendrait dignes d'intérêt et donc aptes à le susciter ; 2. elles peuvent lasser aussi , même profondément chargées de sens, lorsque lecteurs et auditeurs, pour de nombreuses raisons et ne voyant qu 'elles, s'arrêtent à leur surface refusant de voir la substance vitale qui les nourrit et les sous-tend . Si donc mes lecteurs font l'effort de me lire avec attention, ils découvriront, comme le découvrent certains, au-delà des mots, souvent semblables dans leur forme et combien différents dans leur fond, qui reviennent dans mes lignes , les éléments nouveaux et éclairants que ceux-ci véhiculent et qui, assimilés, peuvent contribuer à éclairer voire à nourrir des vies. Si, par contre , ils se laissent distraire par des mots qui reviennent et qui, à chaque fois,

pour les mêmes raisons personnelles à ces lecteurs , les irritent, entraînés par eux et par leurs réactions trop personnelles, ils ne liront, ne saisiront, de ce fait, pas le fond, ils ne saisiront pas l'idée qui sous-tend le discours. Ils décideront que, décidément, je radote et rejetteront, ainsi, du fait d'une réaction superficielle et trop rapide, des réalités qui, peut-être, eussent pu contribuer à améliorer en l'éclairant leur ... ((relation» avec eux-mêmes, avec certains autres, donc avec le monde c'est-à-dire la Création. Et voilà, Madame, votre ((relation» qui revient encore! Vous êtes vraiment et butée et bornée! A vos yeux, oui, et je le regrette, déplorant que les synonymes n'étant que synonymes, je ne puisse en utiliser certains pour varier ma terminologie. Mais, lorsque je parle de ((relation», il s'agit bien de ((relation» et aucun terme ne peut remplacer celui-ci, aucun synonyme ne peut convenir; il faut donc considérer le contenu du texte qui entoure le terme. Par ailleurs, si nous sommes honnêtes et sincères, nous devons bien reconnaître que toute vie s'élabore et se maintient à travers une relation plus ou moins simple, plus ou moins complexe, que, sans rela tion, aucune vie qu 'elle soit minérale, végétale, animale, intelet/ou lectuelle, affective spirituelle n'est possible et que même Dieu qui a créé le monde l'a fait en établissant ainsi un réseau de relations à tous les niveaux. Alors, Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, nous voilà bien

obligés d'en revenir à cette relation que nous retrouvons partout et sans laquelle aucune vie n'est envisageable. En constatant du même coup que, plus la vie devient com plexe et donc subtile, plus le réseau de relations devient, lui ~ussi, complexe et subtil avant de se simplifier non sans avoir condition indispensable! - au préalable, utilisé et, SI bien utilisé, dépassé les autres relations . C'est ainsi que l'esprit se nourrit d'esprit, mais, que l'esprit descendu dans la matière, incarné en l'homme, avant de revenir à l'esprit, doit traverser et donc utiliser de manière optimale, tous les autres stades . Voilà pourquoi, partout, nous retrouvons cette nécessité de la relation. Voilà pourquoi, tout acte accompli par l'homme de manière mécanique, sans apport de conscience et sans accroissement de cette dernière est un acte de piètre qualité qui ne peut que se répéter sans offrir de matière pour être dépassé. A combien de gestes, à combien d'actions, à combien de paroles ne renoncerions-nous pas si, conscients de ce que nous faisons, de ce que nous disons, nous devenions aptes à en évaluer et la qualité et la nécessité!!! .. . Combien d'autres'gestes, actes, paroles ne deviendraient-ils pas, alors, porteurs de conscience, porteurs de vie et combien nos vies et, pour finir, le monde, ne seraient-ils pas, par eux, tranformés!

49


- ç Nous nous trouvons , hélas , bien loin de cette manière d 'agir avec conscience et il serait souhaitable que de plus en plus d 'adultes se posent, avec honnêteté , la question du pourquoi. Cette question, ils devraient se la poser tant pour eux-mêmes que vis-à-vis des tâches, voire des êtres dont ils ont la charge . Un éducateur chargé de responsabilités nombreuses me rétorquait à cela que, si nous devions faire attention à tout ce que nous faisons et/ou disons, nous deviendrions fous! J'eus envie de lui répondre que, bien au contraire, nous deviendrions conscients et donc responsables ... Je retins ma réponse: il se trouvait, à l'époque , trop éloigné de cette conscience-là! Et si , pour lui, la relation avec Dieu était souhaitable , celle avec les hommes lui semblait négligeable: n'étions-nous pas sur la terre en vue de perfectionner notre relation avec Dieu??? Il oubliait simplement que cette dernière s'élaborait aussi à travers notre manière d'être avec les hommes qui en est un des tests principaux et que le Christ avait, sur terre, enseigné aussi ET au même titre cela: la manière d'être avec les hommes ... C'est ainsi que l'élaboration de cette relation , à notre niveau personnel du moment nous est proposée à travers tous les faits de la vie. C'est à travers elle que tout prend forme, qu'augmente , stagne ou régresse notre conscience qu'elle soit biologique, affective, intellectuelle et/ou spirituelle . C'est à travers elle, avec son aide que nous communiquons. C'est elle que nous devons établir avec· les êtres que nous rencontrons et par-dessus tout avec ceux qui nous .sont confiés . C'est à son perfectionnement que concourent ou .. . devraient concourir tous les faits, menus et/ou importants de la vie . Si, et cela me semble élémentaire, cette relation ne s'établit pas, le courant vital ne peut passer et aucune vie nouvelle ne peut voir

50

le jour. Il y a donc mort ou avortement. Comme la vie est évolution et devrait s'opérer dans le sens du progrès - en ... communion .. . -, c'est à ce progrès que nous sommes invités et que nous invitent toutes les circonstances , choisies par nous ou non, de notre vie. Etant bien clair que si nous rejetons celles que nous n'avions pas programmées et qui se révèlent exigeantes ~ et , il existe tant de manières de rejeter!!!. - nous rejetons du même coup les progrès qui nous sont , à nous personnellement, proposés. Ce qui représente une atteinte à la vie , à cette vie qui est nouveauté, mouvement vers un accroissement d'être, c'est-à-dire création constante puisque la vie est parachèvement de la Création . Ce mouvement s' incarne, pour commencer, dans l'enfant et dans le jeune qui dépendent de nous en vue de l'élaboration en eux de cette capacité de relation . Nous l'avons vu: ils sont neufs, inédits , porteurs de nouveauté. C 'est leur situation - tout com me c'est.. . la nôtre .. . - et, pour employer un terme actuel et, à mon sens trop légaliste - mais , ne faut-il pas débuter avec des lois? - c'est leur droit. Avec eux, par eux, pour eux, c'est donc, en toutes circonstances, qu'il s'agisse de vie physique, affective, intellectuelle et/ ou spirituelle, une relation que nous avons à établir. Sans cette relation, la vie est tronquée , la vie «passe» mal et/ou pas du tout. Les échecs quels qu 'ils soient sont dus à une carence, à un refus de cette vie. Comme dans «la» «nature», la relation s'élabore à l'aide de points de repère bien visibles: le petit enfant nous signale, sans peine et tant que nous ne l 'avons pas réduit au silence, nos succès et nos erreurs auprès de lui : il nous montre son bien-être, son développement harmonieux, sa peine et/ou sa souffrance. A nous d'apprendre à lire ces signes, à leur répondre

d ' un~ manière qui permet la maturation de la relation c 'est-àdire l'accompagnement. A nous de ne pas condamner pour des manifestations que nous, adultes, provoquons.

AVENT 1985 PARENTS! CATÉCHISTES! ANIMATEURS DE MOUVEMENTS! ÉDUCATEURS!

A nous de revoir nos actions nos paroles, nos réactions pou; les affiner, pour les adapter ' pour les rendre compréhensi~ bles et. .. UTILISABLES.

L'ENFANCE MISSIONNAIRE EN SUISSE ROMANDE vous propose de cheminer avec les enfants sous ce thème:

A nous d'exiger d 'abord de ... nous-mêmes ... Où qu'il puisse s'opérer , cet apprentissage, si nous l'acceptons honnêtement, améliore notre perception de nous-mêmes , des êtres , des éléments, du monde ' de la Création. Et la perception étant aussi relation ... , elle s'entend dans le sens de réception-don tout comme dans celui de don-réception . Si nous percevons mieux , nous recevons mieux tout comme nous émettons mieux . A nous d 'affiner cette perception dans le cadre , dans les différentes circonstances de nos vies . Emettant mieux , nos actes , nos paroles deviendront porteurs de vie . Cette vie , nous la porterons ainsi mieux à ces jeunes que nous prétendons et/ou désirons (<former» , que nous prétendons et/ ou désirons servir. Servir signifie, dans son sens profond, favoriser la manifestation , le progrès de la vie en .. . la .. . servant.. . Cette vie, nous l'avons vu , éclôt et grandit pleinement à l'intérieur d 'une relation et d 'une relation adaptée. C'est donc dans la mesure où nous parviendrons à l'établir et à la maintenir que nous servirons nos jeunes et nous rendrons capables de les aider à établir, élargir, approfondir leurs capacités de relation . N'est-ce pas à cela que nous devrions nous atteler avec le sentiment de notre responsabilité en ces derniers mois d'une année destinée aux jeunes? Anna T Veuthey

(chaque tableau mesu re lO x l Ocm)

Pour qu'ils vivent! ils? José , Maria, Dilo , Tomas, Rosa, Wara ... des enfants de Bolivie. Cette action de l'Avent 1985 concrétise l'axe de réflexion proposé par les responsables romands de la catéchèse, de l'Action Catholique de l'Enfance, de l'Action de Carême et de l'Enfance Missionnaire: «Les droits de l'enfant à la lumière de l'Evangile.» (Voire ((Catecho » N° 12 de juin (pages 43 à 47 et N° 13 de septembre.)

Les Boliviens sont des gens très pauvres sur une terre riche. Leur niveau de vie ne cesse de dégringoler. L'église de Bolivie est vivante et missionnaire. Elle est surtout formée de groupes de chrétiens appelés ((Communautés de base» . Chacun de ces groupes s'organise sans séparer la religion de la vie de tous les jours. Les enfants sont très intégrés dans la vie de ces communautés . Prenez connaissance du matériel diversifié que nous vous proposons cette année. L'image, le texte, le jeu, l 'artisanat, la musique aideront à découvrir la Bolivie et ses habitants.

Ce matériel se compose : - du numéro de septembre/octobre de (( Terres Lointaines» qui présente la Bolivie ; - d 'une double feuille de réflexion , d 'action et de prière qui accompagne la revue (pour les grands) ; - un jeu de cartes des familles. Chaque carte apporte par le dessin et le texte une connaissance d'un aspect du pays (pour les petits); - des petits tableaux dont vous avez la photo au recto de cette feuille. Ils ont été réalisés spécialement pour les enfants de Suisse romande et nous arrivent de La Paz, capitale de la Bolivie. (A titre indicatif leur prix de revient est de Fr. 1.- la pièce.) Ils sont offerts gratuitement à ceux qui veulent MENER UNE ACTION DE VENTE. Vous pouvez consulter le matériel dans les centres catéchétiques et auprès du Secrétariat de l'Action Catholique de l'Enfance à Villarssur-Glâne. Une série de 24 diapositives accompagnées d 'un texte écrit et d 'une cassette de chants et de musique (par des jeunes de Bolivie) sont offertes en prêt à ceux qui le souhaitent.


Documents en vente à l' ODIS de Sion

ENFANCE MISSIONNAIRE EN SUISSE ROMANDE Secrétariat romand de MISSIO-OPM Grand-Rue 34, 1700 Fribourg Tél. (037) 2221 78

Environnement Dossiers sur différents animau x :

c

Les Reptiles du Valais

Madame Denise BURKARDT 87 , route de Thonon, 1222 Ve'senaz/GE Tél. (022) 52 1974

primaire: Limnée, anodonte , planorbe , gerris

I. Les Ophidiens

Héron, foulque , poule d 'eau

BON DE COMMAND E A retourner au Secrétariat romand de MISSIO-OPM Grand-Ru 34 1700 FRIBOURG , e ,

O'f'<

111u'Q Iq/s

VljlOA"'P'(l) 1=;,,1 '"

Cp<.(IJ

SEDW:;~ IIl1lkl;II ,'iIl; (J

-

-

-

1.-

Fr. 1.-

les reptiles du Valais

Fr.

La ville romaine de Martigny Sedunum Nostrum : l'église Saint-Théodule

Fr. 4.Fr. 3.-

1.-

França is \Ilpi...-c

Je désire recevoir - - - do~um~nt(s) comprenant «Terres Lointaines » et la double feuille a Fr, 2,-

Fr.

Je primaire :

_tt., NOSTll~

~~

jeu(x) de cartes accompagné chacun de «Terres Lointaines » à Fr. 3.-

l 'IX I

Apprentissage de la lecture: - études des phonèmes 1P - 2P (fiches) - grammaire : prolongement de l'écriture Rendez-vous au cirque (centre d'intérêt 5P - 6P)

Fr. 10,Fr. 4.Fr. 1.-

De sommet en sommet (centre d'intérêt 1re CO)

Fr,

Daniel et Valérie, N° 2, cahier exercices 2P De livre en livre 1, lecture 3P (Hachette)

Fr. 1.Fr. 1.-

1.-

Mathématique jeu(x) de cartes seul à Fr, 2.-

Mathématique de nos enfants 1P - 4P, J,-P. Nater Corrigé de math 1P - 4P

revue(s) «Terres Lointaines » à Fr, 1.50

Fr. 5.50 Fr. 3.50

A llem a nd (NOU) s disposons de quelques numéros de «Catecho» supplémentaires. .

Méthode Petit, matériel d 'appoint Sing ' und spiele mit!, - jeu de planches niveau 1 - jeu de planches niveau 2 - planches phonétiques , niveaux 1 et 2 - planches de pluriel , niveaux 1 et 2

Je désire recevoir série(s) d.e 30 posters de 30 x 40 cm illustrant le témoignage, la ~~IX e~ la justice et accompagnés d'un verset biblique (deJa presentés l'année dernière) à Fr, 13.-,

I)IE ST. T H EODULSI<IHCHE 1: (:.G LlS I·: SI\ INT-T II (,ODULE

Nom:

]t ·\ h

j'EII '

------------~---------------Adresse :

--------------------------------

Pour I~ Valais, vous pouvez trouver: en pret: cassettes et dias en consultation : le jeu de 'cartes et « Terres Lointaines» Adresses: . DOIS, Sion ,' 0015, St-Maurice ,' Centre de catéchèse 10, rue des Erables, Sion.

Dive rs Dossiers sur les handicapés

Attention: nous comptons les frais de port pour chaque envoi.

Fr.60 .Fr. 80.Fr. 40.Fr, 25.-

Fr, 3.-

Les personnes qui désireraient recevoir ce matériel par la poste sont priées soit de téléphoner au (027) 21 6286 soit d'écrire à: ODIS, Gravelone 5 - 1950 Sion

si"II'

Il''''JI.it! s,Jiele

1

. 1


Nouvelles acquisitions

ARTICLES DE REVUES

LA TERRE OÙ DIEU PARLE La Bible interpelle l'Israël d'aujourd'hui

SION, salle St-Guérin Lundi 25 novembre 1985 à 20 h 30

_ Dieu! quelle était jolie l'école de papa.,, ! A propos de l'éducation civique remise à jour, dans l'Ecole des Parents , N° 8, septembreoctobre 1985. _ Dossier: Le langage. Dans Education enfantine, N° 2, octobre 1985. _ Réflexions sur l'étude du théâtre en classe . Dans l'Ecole des Lettres second cycle, N° 2, octobre 1985. _ Les difficultés de l 'édition scolaire . Livres de France, octobre , 1985, N° 68 , p. 112. _ PREMIERS ECHOS POSITIFS : INNOVATION EN MATIERE de prophylaxie des drogues . Dans SFA/ISPA Information, octobre 1985. _ DOSSIER: L'enseignement spécialisé en Suisse romande . L'éducateur N° 7, octobre 1985. _ ALPHABÉTISATION ET RÉÉDUCATION DE LA LECTURE. Par e France Hamonet, dans Communication et Langage, N° 65, 3 trimestre 1985, p . 108.

ART

CO,nférence-débat animée par le PERE JEAN-BERNARD LlVIO spécialiste d'archéologie biblique

_ Trésors de l 'Islam. Genève, Musée d 'art et d'histoire, 1985, 400 p. ill. Catalogue d'exposition. _ GARD, Jean-Michel. - Les désécritures de Suzanne Auber. Martigny , Manoir de la ville , 1985, 31 p. ill. Catalogue d 'exposition .

Entrée libre

_ GUEUGNIAUD, Rosine et BOULANGER, Françoise. - Au rivage des dieux, la bataille de Salamine. Paris, Magnard , 1972,94 p . ill. Animation théâtrale . _ ROSIÈRE, Pauline. - Réussite en lecture. 1re année (2 cahiers) , Lausanne 1984, L.E.P., ill., Collection Parents .

FRANÇA IS - LI TTÉRATURE - THÉÂTRE

CONTES

Fermetures de Noël ODIS DE SION Du vendredi soir 20 décembre 1985 au jeudi matin 2 janvier 1986

ODIS DE ST-MAURICE Du vendredi soir 20 décembre 1985 au lundi matin 6 janvier 1986

_ VAN ALLSBURG , Chris. - Les mystères de Harris Burdick. Paris, L'Ecole des Loisirs, 1985, 32 p . il!. _ STEVENSON, James . - Un jour affreux. Paris, L'Ecole des Loisirs, 1985, 32 p. il!. _ JONAS , Anne . - L'édredon. Paris , L'Ecole des Loisirs, 1985, 34 p. ill. _ YOSHIDA, Toshi . - La première chasse. Paris, L'Ecole des Loisirs, 1985, 32 p. il!. _ YOSHIDA, Toshi. - La querelle. Paris , L'Ecole des Loisirs, 1985, 32 p. ill. _ HAKES NOBLE, Trinka. - Le retour du boa. Paris, L'Ecole des Loisirs , 32 p. ill. _ KOIDE, Tan et Yasuko. -Chobi le petit chat. Paris , L'Ecole des Loisirs, 1985, 31 p. ill . _ BOUJON , Claude. - La fée au long nez. Paris , L'Ecole des Loisirs , 1985, 29 p. il!.


- ~ETTI, Violette. - Comment on devient minet de compagnie. Z rlch, 1985, OSL, 27 p. il! . U- RE~E . - Et pour quelques mensonges de plus ... Bande dessiné ZUrich, OSL, 1985,32 p. ill . e, - GIRAUD, Christine . - Coin-Coin! Zurich, OSL, 1985, 24 p. ill . - ~~~~EN, Anna . - Angela la jeune Indienne. Zurich, OSL, 1985,

Documents sonores et visuels pour nous préparer à célébrer Noël

LANGUES ÉTRANGÈRES - ROSIÈRE, Pauline. - Réussite en Orthographe. Lausanne , L.E.P 1984" Collection Parents, 48 p. ill . . - ROSIERE, ~auline: - Réussite en Grammaire + Cahier d'Exercices complementaires. Lausanne, L.E.P. 1984, Collection Parents 48 p. + 48 p . ill. '

- STRAHL, Ernst. - L'athlétisme. Zurich, OSL, 1985, 48 p. ill .

A l'approche de Noël, catéchistes et enseignants nous interpellent souvent à l'ODIS par ces mots «classiques»: avez-vous quelque chose d'intéressant pour Noël? De fait nous avons beaucoup de documents sonores, visuels ou audio-visuels pour Noël, mais si l'on s'y prend au dernier moment, on risque de ne pas trouver, ce ,que l'on avait désiré. Ceux qui ont le catalogue complet de Catechese trouveront les titres, avec l'indication de l'âge concerné, aux pages 12, 13 et 36 du Répertoire alphabétique ainsi que sur les dix dernières pages du Répertoire analytique présentant les divers documents sonores sur Noël: contes, légendes et chants. Pour faciliter le choix de ces documents et leur utilisation en temps opportun, nous présenterons les plus importants sous trois titres, avec leurs références exactes:

PÉDAGOGIE - PSYCHOLOGIE - SOCIOLOGIE PHILOSOPHIE

1. les documents pour les petits (6-9 ans); 2. les documents pour les moyens (9-12 ans); 3. les documents pour les jeunes et adultes.

INFORMATIQUE - DELANNOY, Claude . - Apprendre à programmer en Basic. Paris Eyrolles, 1984, 257 p. ' - BasicPlus. Encyclopédie en 6 volumes , Paris, du Hennin, 1984, il!.

SPORT - LOISIRS

- CAMPICHE, Jean et CUPEL/N, Maurice. - Enquête sur les moyens d'enseignement au CO: La pratique des enseignants, 2Tableaux par disciplines. Genève, DIP, 1985, 58 p . - CAMPICHE, Jean et CUPEL/N, Maurice . - Enquête sur les moyens d'e,nseignement au CO: La pratique des enseignants, 3Commentaires et analyses. Genève, DIP, 1985, 72 p . - TOESCA, Yvette . - L'enfant de deux à dix ans. Paris ESF 1984 e 2 édition, 212 p . ill. Guide psychologique: l'enfant, ;on dévelop~ pement, sa quête d'identité. - MABILLARD, Léon. - Catharsis ou les humanistes meurent l'humanisme demeure. Sion, La Matze, 1984. ' Une philosophie ni professorale, ni doctorale, mais qui touche au plus intime de nos idées.

BIBLIOTHÈQUE DE TRAVAIL BTJ N° 266 Les champignons - le houblon - une cité galloromaine. BT N° 969 Nous regardons des photos . - Les échangeurs de chaleur - les conteneurs . BT N° 481 Supplément mensuel au N° 968: Index alphabétique. BT N° 970 L'érosion par les torrents - La pêche à la truite - les demoiselles coiffées.

TEXTES ET DOCUMENTS 387 388 389 390

Les champignons. Poésie: l'Amour. La France et le Tiers Monde . L'échelle des temps .

MA SS-MEDIA S -

1935-1985, 50 ans de Radio Suisse Internationale. Berne, Radio Suisse Internationale, 1985, 148 p . ill.

1. Documents sonores? Visuels et audio-visuels pour les petits a. Documents sonores RH 04

RH 15

RH 20

RI 59 RV 14

RV 17

RV 18

Comme un oiseau f\JD 4: 5 chants de Noël: Pendant la nuit, Noël à la maison, Allons tous adorer, Noël sera bientôt là, J'aime chanter. Avec Jésus f\JD 3: 4 chants de Noël: Noël est venu, Cari, carillonne! La ville est remplie de lumière, Ils venaient de très loin. Bonne Fête f\JD 3: 4 chants de Christiane Gaud: Emmanuel, tu es né! Dans le coffre à jouets, Vive Noël, la fête des enfants! La prière d 'Emmanuel. Moins huit, plus huit' f\JD 4: chant «Sa maman l'appelait Jésus!» Chants de Noël d'Annie Val/oton pour les tout-petits: J'aime mon sapin, Air de fête, Le bonhomme Noël, La cloche de Noël . Noël avec Marie: 4 chants de Marie-Claire Pichaud: Berceuse, Joseph et Marie, Le bœuf et l'âne, Je vous salue Marie. Chansons de ma crèche: Marie-Claire Pichaud: Noël des bergers, Noël des rois mages, La chanson de ma crèche, Petit enfant.

b. Documents visuels (R), audio-visuels (R*) et vidéos (CVR) R 464-465- Jésus est né: 12 OC (Palettes bibliques): récit de la nais466 sance de Jésus, selon Luc et Matthieu. La naissance de Jésus: 33 OC de Joudiou, présentant R 562 la naissance de Jésus, l'adoration des bergers, sa présentation au Temple, les mages et la fuite en Egypte. 57


R* 651Le~ étr~n9.ers d'un soir: 6,0 ~C, 22 min. Un conte de 652-653 Noel qUI aIde les enfants a decouvrir le sens de cett fête . e R* 770-71 La Fête à Jésus : 36 OC, 12 min. Le récit biblique sUiv' de quelques réflexions 1 R* 827-28 Ma.'!Iad?u et /'ét?ile de, Noël: 79 OC, 20 min . Conte de Noel qUI nous prepare a accueillir le Messie. R* 764-65 Le P~re M~rtin : 40 OC, 15 min. Histoire d'un vieux CordonnIer qUI attend la venue du Seigneur, en accueillant des gens. R* 684 Le Loup: 48 OC, 10 min . Histoire qui nous invite à accueillir Jésus dans la personne du «paumé», du pauvre CVR 36 L~ .naissance r:te Jésus: de Franco Zeffirelli, 70 min, utIlIser par petItes séquences.

à

2. Documents sonores, visuels et audio-visuels POur les grands (9-12 ans) a. Documents sonores RD 13 Il est venu : 10 min. récit concernant les bergers et les RP 119

RI 15 RI 20 RS RS RS RT

01 03 06 10

RT 11 RT 12

RT 15 RT 23 RV 25

RV 31

mages venus adorer le Messie . Dire la Bible: N° 1 avec le père Vincent Toccoli, 2 séquences de 10 min. «Ecouter le silence» et «Ceux qui paient pour les autres». La chanson de Jackie (\JO 6: 3 chants de Noël de Noël Colombier: Noël aux pipeaux, Noël en mon cœur, Noël chaque jour. Viens parmi nous (\JO 5: chants de Noël: Vivre en frères Noël, c'est Jésus qui vient.. . ' La pastorale des Santons de Provence : 40 min . La pastorale de l'enfant perdu : 40 min . Le Noël d'Anawi: un conte, 40 min. Noël avec Marie-Claire: 7 chants de Noël: Noël des bergers, Nous avons un petit, Le bœuf et l'âne, Petit enfant, La chanson de ma crèche ... Mannick et Jo chantent Noël pour les enfants : un choix de plus de 12 chants modernes . Les Compagnons de la chanson chantent Noël: des chants plus traditionnels: Douce nuit, Mon beau sapin, La marche des rois, minuit chrétien ... Noël Colombier chante Noël: Dans les rues de nos villes, Un air de Noël, Il est venu, il est là, Simple Noël ... Douze petits Noëls de Raymond Fau: Ce soir, c'est Noël, Dors, dors .. . Noël avec (\JO 1: John Littleton, O. Vercruysse, R. Fau .. . Bientôt Noël chantera, C'est Noël tous les jours, Un enfant nous est né ... Noël avec (\JO 2: Jo Akepsimas, Christiane, R. Fau ... Tu es mon fils, Chante la terre ...

4 R* 405-6

R 75, 76 R* 601602 R* 768769

R* 646650 R* 362364 R* 217

R 401 CVR 01 CVR 36

CVR 115

L'enfance de Jésus: 24 OC, 11 min: l'adoration des mages, le massacre des innocents , la fuite en Egypte, la montée à Jérusalem à 12 ans. Jésus fils de Marie: 48 OC: les récits de l'enfance de Jésus en bandes dessinées . Des étoiles pour Noël: 48 OC, 17 min. Noël, ce sont des milliers d'étoiles qui s'allument un peu partout devant nous. L'enfant Jésus du Niaulô : 68 OC, 12 min: une histoire qui nous fait comprendre que vivre un vrai Noël c'est accueillir celui que l'on rejette plus ou moins consciemment. Nativité : 56 OC, 27 min des images tirées du film de Zeffirelli avec les récits sur la naissance de Jésus tirés des Evangiles. Une deuxième verson moderne de Jean Debruynne s'adresse aux jeunes et adultes. Noël, Joie du monde : 40 OC, 30 min: une présentation de Noël, tel qu'il est célébré en divers lieux du monde chrétien . Un Noël, pas comme les autres: 68 OC, 20 min: Un bébé abandonné dans la crèche le soir de Noël va trouver un foyer qui l'accueille. Un potier raconte Noël: 40 OC, images d'inspiration médiévale créées à partir de céramique avec des textes bibliques et des chants. La grande histoire jamais contée: naissance et premières années de Jésus. La naissance du Messie annoncé: 70 min plusieurs séquences tirées du film de Franco Zeffirelli «Jésus de Nazareth». L 'Evangile selon saintLuc: 2 séquences de 20 ' avec le texte intégral des deux premiers chapitres de saint Luc.

3. Documents sonores, visuels et audio-visuels pour jeunes et adultes a. Documents sonores RS 07 RS 20 RS 17 RS 19 RT 08 RT 14 RT 17

Veillée de Noël pour notre temps: 40 min . Noël à tous les vents: contes et chansons de Jean Debruynne et R. Fau, 40 min. Contes de Noël: de Marie Noël, 40 min. La fête des santons: Jean Debruynne, R. Fau et G. de Courrèges: 40 min . Hosanna (\JO 2: Spécial Noël avec John Lettleton: une douzaine de chants pour célébrer Noël, 40 min . Les 16 plus beaux Noël: avec Maurice André et les Petits chanteurs de St-Laurent - Chants traditionnels. Une veillée de Noël: en cinq tableaux: Abraham, Moïse , David, Joseph et Marie, Nativité. Réalisation de Jo Akepsimas, Mannick et G. Desmichelle, 40 min.

b. Documents visuels (R) audio-visuels (R*) ou vidéos (CVR) R* 2223-24

Dieu avec nous: 48 OC, 15 min : les récits bibliques de l'annonciation à la naissance de Jésus, avec des images tirées du film de F. Zeffirelli . R* 404La naissance de Jésus : 24 OC, 9 min les récits évangéli405 ques du recensement à la présentation au Temple, avec des images de F. Zeffirelli. R* 25, 304 Un homme comme nous: 48 OC, 14 min: les récits bibliques de la présentation au Temple à la venue de Jésus à Jérusalem à l'âge de 12 ans .

b. Documents visuels (R), audio-visuel (R*) ou vidéos (CVR) R* 400 R* 782

R* 546

J'ai vu son soleil: 42 OC, 7 min. Peut-on mettre la main sur l'enfant Dieu? Où le rencontrer? La Nativité: 18 OC , 6 min . Méditation sur le mystère de Noël à partir d'un tableau du peintre flammand, le Maître de Flemalle . Vienne le jour: 47 OC, 10 min: dans un monde de consommation que devient Noël pour beaucoup d'entre nous? Le Christ vient-il encore nous interpeler?


1 R* 825826 R 558559 R*105

R* 133136 CVR 162

CVR 150 CVR 32 CVR 76 CVR 168

Noël pour le passant: 72 OC, 20 min: pour une veillée de prière avant Noël. Pour une nuit de Noël: 48 OC: pour renouveler notre regard sur la naissance de Jésus, à l'occasion d'une veillée d'Avent. Préparez le chemin: 36 OC, 12 min: présentation du mystère de Noël dans une perspective dynamique .et actuelle. Quand Dieu parle en homme: 57 OC, 20 min: méditation du message de Noël lu à la lumière des questions qui touchent l'homme moderne. Trois émissions autour de Noël: «Bonjour avec des fleurs», Maurice Rappaz raconte ... les Rois», nativité, récit illustré avec des marionnettes, 30 min. Mystère de Noël: le jeu des trois Rois à la collégiale de Neuchâtel, 60 min. Nativité: 90 min. histoire un peu romancée des événements autour de la naissance de Jésus. Pourquoi fêter Noël? commentaire d'une icône russe sur la Nativité: 20 min. Procès à huis-clos à propos d'une crèche: 30 min. F. Pralong

Liste des acquisitions récentes de la Bibliothèque du Centre de formation pédagogique et sociale

A. LIVRES MÉTHODOLOGIE - NICOLAS, Pierre. - Le temps c'est de l'argent... et du plaisir! Paris, Inter Editions, 1981, 233 p. Ce livre a pour but de vous aider concrètement à mieux gérer votre temps, grâce à de nombreux conseils pratiques qui seront utiles pour beaucoup de monde à l'heure actuelle.

PSYCHOLOGIE - TABARY, Jean-Claude. - Précis de psychologie. 2e édition, Paris, Maloine, 1981,548 p. ill, 21 cm.

Ouvrage de base sur la psychologie scientifique. - DOLTO, Françoise . - Psychanalyse et pédiatrie. Paris, Ed. du Seuil, 1976, 282 p. (Points. Sciences humaines; 69).

F. Dolto nous explique avec clarté les grandes notions de la psychanalyse appliquée aux troubles du développement des enfants, illustrées par seize observations cliniques. SOCIOLOGIE, PSYCHOLOGIE SOCIALE - LUCCHINI , Ricardo. - Culture et société: une introduction à la sociologie générale. 2e éd. Fribourg, Ed. universitaires, 1983, 310

p. Ce livre s'adresse aux personnes désireuses de se familiariser avec les problèmes traités par la sociologie. Le texte a été élaboré à partir d'une longue expérience didactique. - Les Suisses vont-ils disparaître?: la population de la Suisse: problèmes, perspectives, politiques/Olivier Blanc ... Berne, P. Haupt, 1985, X, 245 p.

Fournitures en gros Librairie scolaire

Téléphone (026) 221 58

Calendriers ACM Matériel de bricolage

1920 MARTIGNY

Notre spécialité: les bibliothèques scolaires

Un groupe d'étude s'est penché sur les conditions actuelles de la démographie suisse, ainsi que sur les possibilités et les limites d'une politique démographique en Suisse. - MAISONNEUVE, Jean . - Introduction à la psychosociologie. 4e éd. Paris, PUF, 1982, 262 p. (Le psychologue; 56). Après avoir situé et défini la psychosociologie, l'auteur présente et illustre ses principaux concepts et processus. Il explore ensuite certaines problématiques majeures: nature et culture, le symbolisme, le changement, etc. DROIT - BERSIER, Roland. - Droit d'asile et statut du réfugié en Suisse. Lausanne, Centre social protestant, 1985, 76 p.

L'auteur traite, d'un point de vue juridique, le problème des réfugiés. Il a subdivisé l'ouvrage en trois volets: l'octroi de l'asile, le statut de réfugié et la fin de l'asile. A lire pour avoir une idée des règles qui définissent notre politique d'accueil. 61


- Délits. des jeunes et jugement social : recherche comparative internationale/ J.-P. Bonerandi .. . Paris , Ed . de la Maison des sciences de l'homme, 1983, 237 p. Enquête statistique dans trois pays, France Belgique et Pologne sur les attitudes sociales et les politiques d 'intervention dans I~ domaine de la délinquance.

TRAVAIL SOCIAL

MÉDECINE, PSYCHOTHÉRAPIE - PERRIN , Eliane . - Cultes du corps : enquête sur les nouvelles pratiques corporelles. Lausanne, P. -M. Favre , 1984, 289 p. (Regards sociologiques).

Enquête approfondie sur les nouvelles pratiques corporelles faite par une sociologue qui a expérimenté elle-même toutes sortes de stages: bio-énergie, cri primaI, Gestalt etc. L 'auteur décortique, d 'une manière objective, les mécanismes et l'idéologie sousjacente de ces pratiques.

Exclusions institutionnelles : tabous, intolérances ou moyens éducatifs?/Textes réunis par Marcel Fallet. Genève, E. I.E.S. , [1985] 185 p. (Champs professionnels ; 10). '

- CRESSON-STEINAUER, Geneviève. - Cabinets médicaux de groupe: projets et pratiques/éd. par la Fondation pour les études sur la santé . Lausanne, Ed . Réalités sociales, 1985, 68 p.

On a réuni, dans ce livre, les différentes contributions des travailleurs sociaux qui ont échangé leurs expériences sur les processus d 'exclusions au cours des journées organisées par les Foyers «Espace)) à Genève.

Etude importante sur la diversité des cabinets de groupe et sur les exigences et ambiguïtés du métier de médecin.

ÉDUCATION, ÉDUCATION SPÉCIALISÉE - MOYNE, Albert. - Relation d'aide et tutorat : l'entretien avec l'élève. Paris, Fleurus, 1983, 219 p.

L'auteur nous fait part de son expérience d 'enseignant face aux problèmes d'élèves présentant un malaise scolaire ou psychologique qu'il a tenté de résoudre grâce à l 'entretien d'aide. Par de nombreux exemples, il nous montre différentes formes d'entretien et la façon d 'y procéder. - WEISS , Jacques.- Individualité et réussite scolaire. Berne [etc.] P. Lang, 1984, 211 p. (Publications universitaires européennes).

En étudiant pendant 6 ans une cohorte de 172 garçons et filles du Valais central, l 'auteur essaye d'expliquer les causes et les facteurs à l'origine de la réussite scolaire. - MARGEROTTE, Ghislain . - Manuel d'éducation comportementale clinique . Bruxelles , P. Mardaga, 1984, 204 p . (Psychologie et sciences humaines; 134).

Comment éduquer les personnes handicapées, déficientes ou rencontrant des difficultés d 'adaptation à leur environnement familial, scolaire ou social? A cette question fondamentale, l'auteur va répondre dans son livre, en se basant sur le modèle comportemental. - LELLU-LANIEPCE, Joëlle. - Voyage dans le monde des sourds. Lausanne, P.-M . Favre, 1985, 164, [52] p. (Voies et chemins).

Livre de la présentatrice du magazine télévisé ((Le Journal des sourds)), elle-même née de parents sourds, qui nous présente les différents problèmes des gens atteints de cette terrible infirmité. - MOLLO, Suzanne. - Construire Fabrice: l'insertion sociale d'un enfant handicapé. Paris , Edilig, 1982, 192 p.

(Voir résumé à l 'intérieur du Bulletin). - BEAUNE, Daniel. - Des adolescents au cerveau meurtri: approche neuropsychopédagogique du traumatisme crânien. Paris, Ed. Fleurus , 1984, 265 p. (Pédagogie psychosociale; 47).

Un médecin, un psychologue et un éducateur étudient dans cet ouvrage l'ensemble des problèmes des jeunes traumatisés crâniens depuis le coma initial jusqu'à l'insertion socio-professionnelle.

- Femme soignée, femme soignante: soins aux femmes mastectomisées/Nicole Arnoult... Paris, Ed. du Centurion, 1983, 155 p, (Infirmières d 'aujourd'hui: 30),

A travers les problèmes que posent l'ablation d'un sein (mastectomie) à une femme, les auteurs étudient les rapports entre la femme malade et la femme soignante, Cette recherche a pour but d'améliorer les soins et l'aide psychologique que peut apporter une infirmière, - DOLTO, Françoise. - Le cas Dominique , Paris, Ed,du Seuil, 1974, 252 p, ill, (Points , Sciences humaines ; 49) ,

Présentation complète des séances psychanalytiques d'un adolescent gravement perturbé,

GESTION D'ENTREPR ISE - Informatique, oui , mais .. ,: l'outil informatique dans le secteur médico-social/ Heidi Lang " . Genève, Ed. I.E,S " 1985, 124 p, (Annales du Centre de recherche sociale: 19). Les techniques informatiques sont de plus en plus utilisées dans le secteur médico-social. Les auteurs ont donc tenté de mieux comprendre l'impact de cette nouvelle technologie sur les conditions et contenus du travail social,

B. ENREGISTREMENTS VIDÉO PSYCHOLOGIE Les chemins de la mémoire, Paris, FR3 [prod .], 1985, 1 vidéo-cassette [VHS] (55 min), (Vendredi) , Diffusé le 13 septembre 1985,

Etude approfondie sur le fonctionnement de la mémoire à travers les mécanismf?s psychologiques mais aussi biologiques, chimiques et neurologiques,

TOXICOMAN IE - Les drogués du Patriarche, Genève, SSR [prod,], 1985, 1 vidéo-cassette [VHS] (70 min), (Temps présent) , Diffusé le 10 octobre 1985,

Temps présent s'attaque à un sujet dont on a beaucoup parlé: le Patriarche, Il s 'agit surtout d 'une présentation de son action et de ses méthodes de traitement. 63


INADAPTATION SOCIALE - Les voisins du dessous Genève, SSR [prod], 1985, (Temps présent), Diffusé le 26 septembre 1985,

.

vidéo-cassette [VHS] (65 min),

Récit d'un voyage au centre de la misère et des laissés Pour compte que l'on peut aussi rencontrer en Suisse, tout près de chez nous, - Kossivi, l'enfant apprivoisé Genève, SSR [prod], 1985, 1 vidéo-cassette [VHS] (30 min), (Tell Quell),

~

AVIS AU PERSONNEL ENSEIGNANT Matériel gratuit à votre disposition

REX ROTARY K 40 Le nouveau rétroprojecteur

Le TeS met gratuitement à votre disposition un important matériel d'éducation et d'jnform~tion rout ière (cahiers à colorier, concours, brochures, Jeux, affiches, films, diapositives, matériel didactique, etc,

Pensez à la sécurité de vos élèves! A VOTRE SERVICE :

Diffusé le 27 septembre 1985,

SION

MONTHEY

BRIGUE

027231321

025 71 5517

028 232819

Reportage plein de tendresse sur un «enfant sauvage» trouvé dans la brousse et vivant actuellement en Suisse dans une institution, sous l'égide de Terre des Hommes,

INSTITUTION D'ENTRAIDE SOCIALE

Demandez une démonstration

- Ceux que tous repoussent Genève TVSR [prod], 1985, 1 vidéo-cassette (60 min), (Regards, Présence protestante), 1: Etre, - Diffusé le 24 septembre 1985, 2: Faire, - Diffusé le 1er octobre 1985, Service de vente et d'entretien

Présentation de la Fondation John Bost, institution protestante, prenant en charge les handicapés et malades mentaux profonds,

SION Av, Pratifori (027) 2334 10

MÉDECINE (THÉRAPEUTIQUE) - La vaccination Paris, A2 [prod], cop, 1985, 1 vidéo-cassette [VHS], (55 min), (Les jours de notre vie), Diffusé le 11 septembre 1985,

Emission complète sur tout ce qui concerne la vaccinatiôn, son utilité, l'état actuel de la recherche et les perspectives d'avenir,

PSYCHIATRIE INFANTILE - Portrait de Bruno Bettelheim/réal. par Daniel Karlin Paris, ORTF [prod, 1973],2 vidéo-cassettes (2 fois 140 min), 1 : Un autre regard sur la folie, Diffusé le 12 août 1985, 2: Marcia ou la forteresse vide, Diffusé le 19 août 1985, 3: Vivre à l'Ecole orthogénique, Diffusé le 26 août 1985, 4: L'homme et son métier, Diffusé le 2 septembre, Emission passionnante, bien que réalisée il y a une dizaine d'années, sur les enfants psychotiques et l'homme qui s'en est occupé toute sa vie,' B. Bettelheim,

1

CEV

1 J

La banque régionale valaisanne

U IlE

LE FONDS JEUNESSE DE LA CEV créé à l'occasion de son Centenaire récompense des performances particulièrement méritoires de jeunes valaisannes et valaisans de toutes professions Demandez des renseignements complémentaires à nos guichets

1. Horaire de la bibliothèque du CFPS

64

Le matin du lundi au jeudi de 10 h. 00 à 12 h. 15 le vendredi de 10 h. 00 à 13 h. 00

Le prêt des vidéocassettes est assur~ par la bibliothécaire selon l'horaire cite ci-dessus, La durée du prêt est de 10 jours.

L 'après-midi le mardi

La Bibliothèque n'envoie ni livres , ni cassettes à domicile,

de 16 h. 00 à 18 h. 00

CAISSE D'EPARGNE DU VALAIS

iiiiiiiiii~Diiiiiiiiii

SIERRE A. Gén,-Guisan (027) 55 17 34


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.