L'Ecole valaisanne, novembre 1986

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ÉDITORIAL Jocelyne Gagliardi

Sport 86

EDUCATION ET SOCIÉTÉ Dr Gabriel Barras Anselme Pannatier AEOE Jacques Oarbellay F. Bruttin - de Preux Pierre Pradervand ASA - Valais EV Anna T. Veuthey

Ce que je crois . . . . . . . . . .. L'importance des droits de l'enfant... Citoyenneté européenne et responsabilité Une leçon d'écriture .......... . L'oiseau magique! Le Valais des fleurs de lune L'escargot comme outil pédagogique Appel à la solidarité valaisanne Médecins scolaires du Valais L'homme quotidien

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Du français avant toute chose Exposition à l'OOIS de Sion L'école au musée . ... . . Le catalogue nouveau est arrivé Un ouvrage à ne pas manquer Conférence sur le bilinguisme

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ACTUALITÉ PÉDAGOGIQUE

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INFORMATIONS OFFICIELLES OIP Service de l'enseignement primaire

Cours de perfectionnement organisés durant l'année scolaire

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Français : aux titulaires des classes de 4P

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Français. Rédaction : la lettre (6P) Le chocard à bec jaune (3P) Action de l'Avent 1986

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Tournoi de basketball inter-collèges . . . . Informatique : les moyennes en vingt minutes .. Tournoi de basketball à l'intention des enseignants

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Liste des récentes acquisitions à l'OOIS Bulletin d'information

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VIE CORPORATIVE

NOUVELLES ACQUISITIONS OOIS

La sortie d 'automne, c'est l'occasion d'emmener les enfants dans un pays immobile où le temps s'est laissé prendre. Une journée entière pour rêver sous un ciel vertigineux comme il peut l'être seulement en octobre, se laisser éblouir par le blanc cacatoès du glacier tout proche, se perdre dans les forêts sombres, entretaillées du jaune éclatant d 'un pinceau trempé dans le soleil, dévaler des prés qui ont copié les grands fauves par leurs couleurs et leurs courbes. C'est la saison où, de la terre, montent des odeurs d'écorces, où l'on a dans la bouche un goût de racine, où l'on entend bruire tous ces insectes au nom en ptère qui possèdent le secret d'incroyables métamorphoses. De quoi attraper, comme dirait Chappaz, «le vice de la nature». Et bien non, ils en auront d'autres, peut-être, mais pas celui-là, mes petits élèves si joliment musclés, encore dorés d 'août, qui trompettaient derrière une colline leur fantastique découverte: «On a trouvé une BEU!» Ah bon? Voyons, trace de brontosaure? oiseau-serpent? champignon hallucinogène? Non, une bouse séchée, sans même un bousier pour en faire un palais. On a les illuminations de son époque! Ainsi se trouvait atteint le plus imbécile - mais c'est toujours ça de pris - des objectifs éducatifs: donner à l'enfant la capacité de s'émerveiller. Et tant pis pour vous les grands consummés de l'imaginaire! Nous avons donc entrepris la tragique ascension d 'un chemin pentu d'au moins trois degrés et demi, à travers les églantiers agressifs, aux branches plus crochues que les ongles des sorcières, au milieu des belliqueuses tiges des épines-vinettes qui s'enturlupinaient autour des bras potelés des enfants pour les ravir à leur destin de citadin, tandis que les graminées avec lesquelles on fait d 'habitude de solides balais les piquaient si méchamment qu'ils se tortillaient comme la chenille du demi-deuil dans le bec d'un tarrier des prés. Les ricanements des chérubins des villes ont bientôt couvert la grande rumeur des insectes, et, dans les buissons cramoisis, flamméchés d'orangé, ce fut le blues enfantin, solidaire de la mélopée mortuaire des sauterelles: - «On arrive quand?», - «on m'avait bien dit que la troisième année c'était dur» - «je n'ai jamais autant souffert de ma vie» - «et puis faudra tout redescendre?»

C'est vrai qu 'ils ont trébuché à chaque racine, buté au moindre caillou, perdu l'équilibre sur les plus petites mottes, trempé involontairement leurs baskets de sept lieues dans l'eau des ruisseaux, basculé carrément dans les torrents quand il fallait les traverser sur une planche de vingt centimètres de largeur, mais bancale. La peau parfaite des marmouflets s'était, sous tant de dangers, couverte d'une légère buée qui les faisait ressembler aux pétales de la droséra carnivore, jusqu'au moment où ils ont enfin pu retrousser leurs babines lustrées sur l'un des cinq ou six mini-berlingots que chacun avait bien sûr emporté. Inutile cje leur suggérer l'usage de la gourde: jus d'orange et jus d'ananas mélangés, ce n'est pas bon. Ah? Et pourtant, ces enfants-là sont soumis comme les autres à la dictature des sports organisés: trois heures de gymnastique par semaine dans une salle digne du mausolée d 'Halicarnasse; dix fois, en cours d'année scolaire, quarante-cinq minutes de natation plus septante minutes aller-retour chaque fois pour atteindre la piscine,' même calcul pour la patinoire et ce, le long d'une route cantonale bruyante et parfumée d 'essence. Les mercredis après-midi, ils passent du football au judo, de l'équitation au tennis dans la voiture de leur maman pour qui l'après-midi de congé devient synonyme de marathon. Mais ils ne savent plus marcher sur un chemin sans bitume et une heure d'effort dans les gambettes les fait hurler à la mort. Alors? Alors rien. C 'est simplement dommage. Jocelyne Gagliardi

Photo de couverture: Bruno Clivaz


CV C7fUV 9v crois ,r Ce qui manque le plus aux hommes de notre temps, c'est la certitude d'avoir une place à eux dans la fête exubérante et tragique du monde et de l'histoire. Plus encore que de l 'égalité, c'est de cette sécurité-là que les hommes ont besoin, parce que, sans elle, ils se prennent à mettre en doute le sens de leur propre vie. Vivre dans l 'immensité de l'amorphe est insupportable, car tout s'y dissout faute de sens .

La science travaille avec des notions trop moyennes, trop générales pour donner une idée juste de la richesse multiple et subjective d'une vie individuelle. C .G . Jung, ((Ma Vie»

Jeanne Hersch, ((Textes »

L'homme occidental de 1986 subit-il passivement le développement des sciences et de la technologie moderne ou perçoit-il la nécessité d'un dépassement de lui-même? Le Dr Gabriel BARRAS a tenté de répondre à cette question lors d'une conférence prononcée dans le cadre de l'Université populaire de Crans-Montana, le 20 février 1986. A cette occasion, il a proposé également un modèle de comportement.

Dr Gabriel Barras

Photo R. Chedel

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Les cinquante années que nous venons de vivre sont caractérisées par ce qu'il est convenu de désigner sous le nom de «révolution technologique et scientifique» . Cet essor sans précédent marque de son sceau tous les secteurs de l'activité humaine; il risque de transformer, voire de bouleverser, notre style de vie, notre comportement social, nos habitudes économiques, notre mode de pensée; Occidentaux de 1986, héritiers de la culture judéo-chrétienne, quelle attitude adoptons-nous à son égard? Sommes-nous disposés à l'accepter sans discussion, à le subir passivement? Ou bien le refusons-nous tout aussi arbitrairement, en indécrottables nostalgiques du «bon vieux temps», et jetons-nous l'anathème sur tout ce qui fleure le changement et la

nouveauté? Ou sommes-nous enfin de ceux qui, sans vouloir partir demain caresser la chevelure de la comète de Halley, savent cependant s'élever audessus des habitudes et du quotidien pour garder de la distance et apprécier sereinement la situation, en essayant de prendre en compte ces événements pour les assimiler et les intégrer dans leur vie? En tentant, dans l'exposé qui va suivre, de répondre à ces interrogations, je serai amené à vous faire part de mes convictions, c'est-à-dire de ce que je pense et de ce que je crois, thème qu'on a bien voulu me demander de traiter. Pour ce faire, je me garderai de vous assener, sans autre forme de procès, des assertions dog-

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Photo Dominique Formaz

matiques toutes faites et prétendument irréfutables. Je vous inviterai au contraire à faire avec moi la démarche suivante: partant de faits concrets typiques du monde technologique et scientifique, où nous sommes plongés et impliqués, nous cheminerons lentement, chaque étape débouchant sur une évidence ou du moins sur une lueur supplémentaire, chaque apport venant préciser et enrichir ceux qui le précèdent.

J'annonce d'emblée la couleur: j'admire profondément la valeur en soi des découvertes scientifiques, fruits de l'intelligence humaine . En effet, comme le dit J. Hersch 1, «peut-on mépriser ces produits pharmaceutiques et ces installations chirurgicales qui soulagent la douleur et les infirmités et qui prolongent la vie de ceux que nous aimons? Comment ne pas apprécier les téléphones, les avions et tous les moyens de communication qui réduisent l'angoisse de l'absence, de l'éloignement, des longues séparations?» Comment ne pas s'émerveiller devant les exploits de la microélectronique, ce magicien des temps modernes en passe de révolutionner l'industrie, l'économie et toute notre vie relationnelle? «Peut-on renier cette route, voire cette autoroute - sur laquelle nous roulons tous les jours sans penser aux peines de ceux qui l'ont construite -, qui nous conduit sans erreur vers notre travail ou vers nos amis?» Cependant cette ~civilisation technique, que nous avons choisie pour nous et que nous lé-

guons à nos enfants, ces conquêtes commencent à engendrer une série de problèmes et de menaces: le moment pour nous est arrivé de faire le point et d'envisager les progrès matériels en eux-mêmes et dans leurs conséquences lointaines .

Procédons par étapes. Une première réflexion banale, que chacun de nous peut faire tous les jours et qui, à mes yeux, a une valeur exemplaire, est celle qui nous est inspirée par l'automobile . Conçue et développée dans le but évident, et on ne peut plus louable, de rapprocher les hommes et d'améliorer de ce fait leurs conditions de vie, ne faillit-elle pas de plus en plus à cette double vocation? En effet, en facilitant par trop les déplacements, elle favorise la dispersion des individus, relâche les structures communautaires à tel point que nos villages se vident, par exemple le dimanche et les jours de fête, et que les gens ont de moins en moins le temps de se rencontrer et même de se saluer; d'autre part, les gaz d'échappement font peser un danger apparemment mal contrôlable sur le biotope et la santé de l'homme et dégradent les bâtiments (voir la cathédrale de Fribourg par exemple); dans nos villes les rues sont transformées en parking, la circulation piétonne est entravée. Enfin il n'est pas nécessaire de rappeler les hécatombes des week-ends et des vacances sur nos routes. En bref, nous risquons de devenir les esclaves et les victimes de la voiture qui aurait dû être notre servante.

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L'exemple de l'utilisation de l'énergie nucléaire est aussi quasiment caricatural. En pénétrant dans l'intimité du monde constitué par le noyau d'atome, l'intelligence humaine a dévoilé un des aspects les plus éclatants de son génie; tout aussi évidentes et combien moins admirables sont les conséquences de l'usage pratique que nous faisons actuellement de cette force. Le dérapage est flagrant entre les intentions pacifiques du savant (encore qu'il n'ait pas du tout jusqu'ici réglé le problème des déchets atomiques) et ce/les des utilisateurs - industriels, militaires ou autres - de cette force phénoménale. On pourrait multiplier les exemples de tels dérapages et parler de l'informatique (avec ses risques d'intrusion dans la sphère privée de l'individu en raison de la tentation de fichage de tout un chacun par la police ou l'administration), de l'audiovisuel (avec, à la limite, le risque de nous transformer tous et surtout les enfants en consommateurs passifs, voire abrutis, d'une culture parfois débile), de l'industrie agro-alimentaire (en raison de l'utilisation pas toujours adéquate de pesticides ou insecticides pouvant se retrouver dans les produits agricoles ou pouvant provoquer un déséquilibre entre la faune et la flore), etc. Ce premier et rapide tour d'horizon nous permet de tirer une première déduction que je qualifierais de partielle et provisoire, à savoir que les dangers engendrés par la technique sont dus, en tout cas en partie, au mauvais usage que nous en faisons;

les conquêtes humaines, grâce aux gains à court terme qu'elles nous procurent et de par leur côté brillant, nous aveuglent; elles nous font oublier les besoins de ceux des humains qui dépassent notre petit cercle familier et ceux de la postérité: nous plongeons en plein dans ce que le professeur EPFL Jacques Neirynck nomme l'illusion technique 2: cel/e-ci consiste à demander à la technique une solution à tous nos problèmes, à l'utiliser comme une sorte de magie toute-puissante. Or la technique ne peut nous donner cette solution et nous nous préparons des déconvenues à peine imaginables; il est nécessaire que nous y réfléchissions quelques instants. L'énergie atomique est le meilleur exemple du résultat de cette façon de penser. Sa découverte rendait urgente la construction d'un ordre international et l'élimination de la guerre: elle a été utilisée au contraire pour construire la machine infernale, dont on attend qu'elle garantisse mécaniquement la paix par l'effet même de sa mons-

truosité; ainsi est née la trop fameuse notion d'équilibre par la terreur. En ce qui concerne l'informatique, un collège d'ingénieurs électroniciens du poly de Lausanne 3 prévoit déjà la venue du jour où l'informatique ne sera plus au service de l'homme mais où celui-ci sera asservi par l'informatique. Le foisonnement des ordinateurs, en effet, et leur desce-nte dans la rue risquent d'aboutir à une «hystérie informatique», c'est-à-dire à «la perte de contrôle que l'homme se doit d'exercer sur le moyen technique, ou encore à un décalage entre la technique elle-même et les fins recherchées». La technique tend à devenir plus importante que le renseignement qu'on en tire. Sociologiquement on constate un comportement incontrôlé qui tient l'ordinateur à la fois pour une bonne à tout faire et un sauveur universel. Or c'est l'homme qui doit sauver l'ordinateur et non le contraire. L'essentiel devrait rester que la machine et la maîtrise de la

technique par l'homme impliquent leur subordination aux besoins de l'homme. Aussi n'est-il pas étonnant que les ingénieurs électroniciens du poly de Lausanne insistent sur la nécessité d'une «informatique consciente» et qu'ils s'adjoignent pour la suite de leurs travaux, la collaboration d'un philosophe: le contrôle de l'informatique devient une affaire pluridisciplinaire. Après ceux de l'énergie atomique et de l'informatique, je voudrais vous donner un troisième exemple de cette «illusion technique»; il est tiré de mon expérience de médecin. Comme tous les confrères de ma génération, j'ai été, avec mes malades, le bénéficiaire - combien reconnaissant - des progrès sans précédent enregistrés au cours des trois dernières décennies dans le domaine des moyens d'investigation (scanner, scintigraphie, échographie, résonnance magnétique nucléaire, etc.) et dans celui des techniques médicales et chirurgicales de traitement: cependant je suis frappé par les abus de leur usa7


ge inconsidéré. En effet , si nous considérons l'explosion des coûts de la médecine dans les pays dits développés, on a l'impression que les possibilités techniques en question ont parfois pour effet de placer certains soins à un prix si élevé que bientôt plus personne ne sera en mesure d 'en supporter les frais : il y a apparemment inadéquation entre la fin prétendue «aider les malades à guérir et en faire diminuer le nombre) et les moyens mis en œuvre. En effet, chez nous en Europe, l'origine des désordres dont se plaignent de nombreux malades se situe souvent dans leur mode de vie (excès de tabac et d 'alcool, nourritravail ture déséquilibrée, frustrant et parfois débile, habitat bruyant et oppressant, solitude, désordres affectifs, manque d'exercice, absorption abusive de médicaments, etc.): à cette véritable épidémie d 'origine sociale, la médecine aurait tort de vouloir opposer une stratégie purement technique. La technique , avec un grand T, tend à se constituer en système dogmatique ; comme tout dogme - par exemple le marxisme politique et le capitalisme dont nous parlerons plus loin - il risque de se fermer sur lui-même, ne supportant ni critique ni objection. Nous pouvons donc tirer u'ne nouvelle déduction : pour faire un bon usage de la technique, il apparaÎt très important et primordial de pouvoir disposer d 'une qualité ni nécessairement innée ni forcément enseignée à l'école " je veux parler du sens de la mesure, qui est la capacité de déterminer la limite entre excès et insuffisance de l'action. En d'autres termes, dès qu 'il est question de mettre en pratique nos connaissances techniques et de les intégrer dans la vie , il faut postuler la nécessité d 'un mode d 'emploi correct, c 'est-àdire assortir le savoir d 'un savoirfaire, de sagesse dans le com. portement.

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Poursuivons ment.

notre

chemine-

Nous venons de mettre en évidence le fait que les ratages de la technique moderne sont dus au mauvais usage qu'on en fait. Mais ces dangers et menaces ne peuvent-ils pas également être expliqués par des facteurs moins facilement perceptibles , inhérents au caractère même de la technique?

La technique est une force humaine, c'est-à-dire une forme de l'action ; comme telle , elle est soumise à certaines normes non seulement matérielles mais égaIement morales. En raison de son développement rapide et considérable, dont nous venons de parler, elle ne connaît encore que fort mal , voire pas du tout , ses limites et les règles qui devraient la régir . En nous penchant sur ce problème, nous sommes avec H. Jonas 4 frappés par plusieurs faits , dont je soumets les principaux à votre réflexion :

1 . Les effets de la technique sont très souvent ambivalents, c 'est-à-dire à double tranchant; ce qu i revient à dire que même avec les meilleures intentions , la technique actuelle peut comporter un aspect menaçant et une direction mauvaise liés avec les bons effets que l'on vise. A première vue on peut rétorquer qu'il semble facile de distinguer entre technique bienfaisante et technique nuisible : il suffit pour le faire de regarder à quelle fin sont utilisés ses instruments ; prenons l'exemple de l'acier trempé : il sera bon s'il est utilisé à faire des socs de charrue, mauvais si on en fait des épées (même dans ce dernier cas le mal sera corrigible puisque à la rigueur on pourra fondre les épées pour en faire des socs; remarquons que dans la pratique c'est plus souvent le contraire qui se produit). Traduisons cette image du soc et de l'épée dans le langage de la technologie moderne : l'énergie atomique par exemple en elIe-même est théoriquement bonne , puisqu'elle peut nous

chauffer et faire marcher des usines assurant le travail à de nombreux ouvriers ; la bombe atomique par contre est mauvaise : tout semble simple et clair. Même dilemme apparemment facile et anodin en ce qui concerne les engrais chimiques et les insecticides qui indirectement aident à nourrir l'humanité et qui par conséquent sont théoriquement bons, même s'ils risquent de se fixer dans les fruits et légumes qu'ils rendront de ce fait toxiques. Mais en fait ce dilemme est un faux dilemme ; en effet, si nous sommes d'accord de rejeter ou d 'écarter les effets nocifs , la recherche des effets bienfaisants aboutit souvent à des dérapages et pose des problèmes , car

2. Deuxième particularité propre à la technique moderne : son application prend rapidement un caractère contraignant 4; ce que traduit assez bien l'expression populaire qui dit : «On n'arrête pas le progrès »; cette observation de bon sens teintée d'un brin d 'ironie signifie ceci : dès qu 'une possibilité nouvelle s'ouvre et est développée à petite échelle , elle a tendance à imposer son application à une échelle de plus en plus grande et à faire de cette appl ication un besoin permanent de l'humanité . Il n 'y a bientôt plus de place ou de séparation entre la possession de la force et l'obligation de l 'exercer: chaque pas en avant oblige à poser le pas suivant: nous risquons donc d 'être possédés par la machine et de ce fait notre liberté se trouve entravée. Je formule cette idée en termes moins abstraits et quelque peu imagés : la technique est un wagon dont les freins sont insuffisants: lancé sur la pente , le wagon continue sa course inexorablement, ne pouvant ni s'arrêter, ni encore moins rebrousser chemin . C'est «la fuite en avant». On peut encore dire ceci : dès que la machine fonctionne avec un certain rendement, on lui demande encore et toujours de nouvelles performances. La technique répond à certains de

noS besoins légitimes: aussitôt que ceux-ci sont satisfaits , la techni que fait entrevoir de plus grandes possibilités que nous prenons pour de nouveaux besoins qu'il faudra satisfaire, et ainsi de suite: nous sommes pris dans un engrenage dont il est difficile de nous échapper. Le caractère envahissant de l'automobile en est un exemple frappant. Celui de l'énergie nucléaire ne l'est pas moins : pour satisfaire notre gourmandise en énergie, nous sommes devenus dépendants des pacifiques réacteurs ; ceux-ci continuent à accumuler leurs déchets radioactifs pour les millénaires à venir et, avant que nous ayons eu le temps de réfléchir sur d 'autres alternatives moins dangereuses, la machine semble s'être emballée, car troisième caractéristique

3. La technologie moderne étend son action dans le temps 4 et l'espace . En effet, elle est intimement liée à l'usage en grand et de ce fait elle devient peutêtre trop grande pour les dimensions de la scène sur laquelle elle joue (la terre) , et pour le bien des acteurs eux-mêmes (les hommes). Ses œuvres s 'étendent au-delà du globe terrestre (pensez à l'exploration des planètes , à la «guerre des étoiles», etc.) et ses effets cumulatifs se répercuteront probablement sur d'innombrables générations humaines (pensez aux déchets radioactifs). Arrivés à ce stade de notre raisonnement, je vous propose une nouvelle déduction, encore une fois ni exhaustive ni définitive, à savoir: jusqu'à l'avènement de la technologie moderne, notre res-

ponsabilité était limitée à l'homme (promotion de son bien, respect de ses intérêts et de ses droits, soulagement de ses souffrances, etc.); elle s'étendait à la rigueur à l'humanité. «Aujourd 'hui la responsabilité de l'homme devient cosmique : c 'est tou te la biosphère de la planète , avec tout l'éventail de ses espèces , qui réclame sa part de respect; l 'homme est devenu le gardien de la création ,' son excès de puissance lui impose le devoir de respecter en particulier la plus irremplaçable des ressources, à savoir la Vie » 4 . Il est nécessaire que nous nous astreignions à étudier pendant quelques instants ce problème: ce sera l'objet de notre prochaine étape .

La génétique moderne est née des travaux de «recherches sur les hybrides végétaux» de Gregor Mendel , publiés en 1866. Grâce aux découvertes de ce savant, la génétique est devenue une science, puisqu'elle peut repérer, codifier, prédire et provoquer le résultat de tels croisements : elle peut en somme mathématiser le vivant. On sait les résultats réjouissants de l'application des lois de Mendel aux domaines de l'agriculture (sélection de plants de céréales plus productives, etc.), de l'élevage et de la sélection de races animales (non sans que se produisent de temps à autre certains ratages , dont le plus célèbre est celui de l'abeille brésilienne) . Arrivés à ce stade de notre raisonnement, remarquons d 'une part que cette technique d 'hy-

bridation et de sélection ne s'adresse plus à des êtres inanimés mais bien à des êtres vivants et d'autre part qu'elle ne représente rien de répréhensi ble : elle ne fait , en effet, qu 'accélérer et diriger scientifiquement ce que la nature fait , d 'elle-même, un peu au hasard et beaucoup plus lentement. Mais les chercheurs ne s'arrêtent pas là : s'adressant au nomde animal et plus spécialement à l'homme, leurs efforts sont dirigés actuellement dans deux directions principales, que je résume très succinctement: 1. Le premier domaine étudié et mis au point est celui de la procréation artificielle : dans le but premier d'offrir à des couples stériles la possibilité d'avoir des enfants , on a mis au point des techniques dites de déplacement: le propos de cet exposé n'est pas d'entrer dans le détail des divers procédés utilisés; je me contenterai d'en citer quelques-uns: technique de l'insémination artificielle , technique de la fécondation in vitro (bébéséprouvette) avec implantation d 'un œuf fécondé dans la muqueuse utérine, constitution et gestion de banques de sperme, etc . Je voudrais simplement, à propos de la procréation artificielle, relever deux points qui doivent retenir notre attention. Le premier est que l'utilisation de ces procédés peut soulever de nombreux problèmes de droit, de morale, de psychologie. J'en énumère quelques-uns: état civil du bébé né du sperme d'un donneur anonyme; statut de la mère-porteuse et de l'enfant en cas de «location d'utérus»; situation possible d'inceste

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ou de bâtard ise ; problème de la grossesse dite «post-humaine» (insémination d 'une femme par le sperme conservé du mari mort entre-temps) , etc. Jusqu 'à ce jour on ne connaît que de rares essais partiels de codification éthique à cet égard ; par contre on doit constater un vide juridique complet laissé à la seule responsabilité des médecins. Le deuxième point crucial à relever est le suivant : bien qu'il n'y ait pas d 'atteinte à l'humanité de l'enfant, on doit dire que, suivant le procédé utilisé et l'esprit dans lequel on l'applique, «on traite l'embryon comme une chose, un bien que ron achète, place et déplace pour la satisfaction des adultes 4. .

2. L'autre manœuvre est celle de la manipulation génétique. On intervient ici directement sur le matériel génétique c 'est-à-dire sur les gènes et les chromosomes ; on s'attaque directement au noyau , au plan ou au code responsable des fonctions vitales et de la constitution de l'individu. Il ne s'agit plus d 'une sélection dirigée mais de réparation, de modification d'une espèce, voire de création programmée d 'une nouvelle espèce vivante. Jusqu 'ici cette méthode n'est utilisée que sur les bactéries : c'est ainsi qu'en modifiant les gènes d 'une bactérie aussi banale que le colibacille (hôte commensal habituel de notre intestin), on a réussi à lui faire fabrique r de l'insuline (pour le traitement du diabète) ou de l'interféron (qui pourrait être un traitement de certains cancers) ou encore certaines hormones de croissance . C'est merveilleux! L'application de la manipulation génétique sur l'être humain n'a encore pas commencé: elle est cependant dans l'air et deux tendances principales se dessinent, dont il vaut la peine de parIer très brièvement :

a) Application éventuelle à l 'homme du clonage: il s'agit d'une reproduction asexuée, artificielle par manipulation génétique, obtenue par greffe d'un 10

noyau dip/oïque (du donneur) dans un œuf qui vient d 'être fécondé (sujet receveur) et dont on a enlevé le noyau. A l'issue des divisions cellulaires, les cel lules filles (donc du sujet receveur) auront exactement le même patrimoine génétique que celui du sujet donneur. Si le procédé réussissait chez l'homme on pourrait réaliser à grand tirage des copies conformes à tel ou tel individu existant (par exemple Mozart , Einstein , Mère Teresa mais aussi ... Hitler ou Staline). On réalise non seulement la frivolité mais aussi la sottise, proche du crime , d 'une telle entreprise qui étoufferait l'authenticité de la personne et sa liberté. Mais je le répète, cela n'est pour le moment pas réalisé, tout en restant du domaine du possible. b) L'autre direction qu 'on risque de suivre est une intervention

r

sur le noyau de la cellule germinale pour y insérer d 'autres gènes porteurs d 'autres ql!alité,s ou pour y remplacer certams gene~ porteu~s de telle ou telle ta~e~ . on ~.alt par exe,mple que I ~emophlll~ es~ . portee par u~ g.en~ bl:~ Identlf,le et on pourrait al~sl , deJa d,ans! œuf, enle~er ce ~ene et . ~r~venlr I.~ maladie ou 1 anon:ralle, a pre~lere ~ue cet~e technique 'pou,rralt avoir . u~e fm louable pUI~qu on pourrait e9 ale n;ent supprimer, av~nt ou des la fecondatl?n, cert~lnes aut r~s m~l.for~atlon~ . Mais est-on Sur qu Il n y aurait pas des rat~ges provoquant des malformations encore plus graves que celles qu 'on voulait éviter? Cette véritable chirurgie sur les gènes humains, n'ouvrirait-elle pas la bOÎte de Pandore des expérimentations hasardeuses, perverses par leur curiosité (par exempie tentation d 'échanger du matériel génétique entre l'homme

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et l'an imal) : elle marquerait un Irrespect total devant la création . Cette longue , et peut-être par trop simplificatrice , incursion dans le jardin de la génétique , nous permet de tirer une quatrième déduction : en appliquant la technologie aux sources mêmes de la vie, l'homme essaie de maÎtriser et de dominer sa propre évolution, de ne se référer qu 'à lui-même désormais, pour déterminer ce qui est bon pour lui ; en un mot l'homme passe sous le contrôle de l'homme et il est tenté de devenir son ropre créateur. p Mais s' il a acquis un pouvoir sur sa propre évolution, il doit se poser, comme nous le disions plus haut, la question de l 'usage de ce pouvoir ou mieux encore de l'usage d'un savoir pemettant d'aboutir à un savoir-faire et un savoi r-vivre . Pour y parvenir, le moment est venu pour lui de

s'astreindre à une réflexion globale , comme le disent J. R. Armogathe et J. L. Archambaut 5: cette réflexion de l'homme portera non seulement sur la technique, sur le vivant , mais aussi et surtout sur ce qu 'il est lui-même, sur le sens de sa vie, sur sa destinée: l 'étude d 'une science de l'homme s 'impose. C'est ce qui fera l'objet de notre prochaine étape .

Qu 'est-ce que l'homme? Voilà la question. a) La science peut-elle donner une idée juste de ce qui fait la richesse multiple et subjective d 'une vie individuelle? Disons tout d'abord - et c'est une vérité de sens commun - qu'un fonctionnement harmonieux des divers constituants de l'organisme favorise le développement et

l'équilibre physique, mental et psychique de l'individu. D'autre part tout médecin , un tant soit peu versé en biochimie et en technique de réanimation , vous dira que certaines modifications du chimisme sanguin ou cellulaire peuvent provoquer des troubles de l'état de conscience, de l'humeur et du caractère des malades: ces troubles sont d'ailleurs généralement réversibles dès que les écarts des valeurs de laboratoire auront été corrigés . Cependant on doit souligner le fait suivant: le comportement général de l'homme, ses passions , ses haines , ses amours , son dynamisme vital, ses créations , son appétit de mieux-être et de bonheur, etc., ne sont pas expliqués par un fonctionnement plus ou moins parfait de ses cellules - même les plus nobles telles que les cellules du système nerveux ou des glandes endocrines - ou par le taux de ses enzymes ou de ses électrolytes, en un mot par les mécanismes biologiques . Enfin, même si les chercheurs ont réussi à découvrir le constituant quasi universel de la matière vivante (DNA ou acide désoxyribonucléique) , il est difficile d'espérer que les techniques physiques, chimiques, biochimiques puissent un jour représenter la vie pour l'homme ou la lui apporter ; tout au plus pourrontelles retarder encore un peu plus la mort en ralentissant la dégénérescence et le vieillissement des cellules 5. Et même si un jour l'humanité arrive à «fabriquer» la vie (celle-ci n'étant en somme qu'un cas particulier de la chimie du carbone), pourra-telle jamais faire surgir scientifiquement de la conscience? Le savant, le poète, l'artiste savent bien, en effet, qu'au-delà ou audedans de notre vie et de notre univers de mort, il yale mystère de la conscience. En résumé, les découvertes en biologie - pour admirables qu 'elles soient - ne résument pas tout l'homme : celui-ci est une personne irréductible à des processus physico-chimiques ou 11


l à des mécanismes biologiques! Les sciences dites naturelles n 'expliquent donc pas tout l'homme ni ne répondent à tous ses besoins. b) Mais, peut-être, l'étude du psychisme et plus spécialement l'analyse de processus de la pensée humaine sont-el/es en mesure de fournir des éléments permettant de mieux définir l 'homme? Je ne m'aventurerai pas dans le dédale de la connaissance , sans le secours de deux guides éminents qui sont C. G. Jung 6 et René Huyghe 7 . Rappelons le vieux système scolaire qui représentait la pensée humaine comme une construction exemplaire à plusieurs étages : l'inconscient collectif (ce passé refoulé, ces profondeurs viscérales de l'être humain) se trouverait à la cave; les instincts (ces tendances in nées et irréfléchies) au sous-sol dans la cuisine ; les sensations (ces saisies d'images individuelles d'objets concrets) s'entasseraient dans les magasins de la mémoire au rez-de-chaussée ; enfin au premier étage, étage noble, logerait le directeur, le maître de la maison : la pensée rationnelle qui comprend et gère l'édifice . Aujourd 'hui on a abandonné cette représentation bien ordonnée et hiérarchisante et on a tendance à penser que notre Moi est le résultat de la cohabitation, sous le même toit et presque sur le même étage, de deux forces qui essaient de combiner leurs efforts et de s'entendre, quoique de nature et d'origine différentes : «d 'une part, il ya les forces organiques qui s'élèvent à la conscience et qui lui apportent ce que l'on pourrait appeler la connaissance reçue ou subie,' celle-ci est projetée en nous à l'état brut, sans tri ni contrôle, comme un fait , avec le poids d 'évidence de ce qui est vécu et éprouvé » 7: cette connaissance naturelle et instinctive, nous la détenons en commun avec les animaux, et dans ce domaine nous ne l'emportons pas toujours sur eux. D'autre part, ce que l'homme détient en propre,

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c 'est la connaissance réfléchie fondée sur la raison et ses procédés, c 'est-à-dire l'utilisation et l'agencement des signes, des sons, des nombres pou r aboutir au mot, à la parole, à l'idée. Je regrette, faute de temps, de devoir évoquer le problème de la connaissance de façon si résu mée et . approximative : ce pro-. · cessus fait, en effet , l'objet de travaux remarquables de la part de médecins neuro-psychologues et neuro-physiologistes . En particulier, on arrive à comprendre de façon assez précise les divers modes de mémorisation (mémoire génétique, mémoires personnelles innée et acquise, mémoire collective) qui sont la toile de fond de la pensée . On arrive même à localiser au niveau de l'encéphale humain l'endroit où ces phénomènes s'élaborent 8. Il semble bien que les connaissances à ce sujet ne sont qu 'à leur aurore. Toutefois, quels que pourront être les progrès à venir, on peut affirmer d'ores et déjà que l'entité de l'homme n 'est pas réductible aux seuls phénomènes de son activité cérébrale. Car l 'homme est plus qu 'un animal doué de raison: par-delà cette zone ra tionnel/e , que beaucoup de contemporains ont tendance à cultiver exclusivement, il y a une connaissance supra-intel/ectuelle; de nombreux grands penseurs actuels - de race, de culture fort différentes - la postulent avec une très grande et égale conviction . Cette connaissance se nourrit aux sources du subi et du réfléchi et atteint aux plus hauts niveaux de la pensée humaine ; elle dépasse la connaissance rationnel/e. D'elle jaillissent les grandes inspirations de la pensée, les grandes révélations de l'esprit qu 'on peut définir comme étant : capacité relationnelle , dynamisme, effort de vie, fécondité, en un mot «capacité de dépassement )). Nous atteignons le domaine de l'âme, c 'est-à-dire ce «miracle qui rend chaque homme, chaque femme , unique , irremplaçable, irréductible aux conditions

natu relles, économiques ou psychologiques » 9. Enfin , qu 'il s'agisse du poète , de l'artiste, du mystique ou de tout individu qui a su faire le silence en soi, l 'homme atteint celui que les limites de notre condition humaine réclament et rendent indispensable, celui que Fénelon appelle «le plus être de tous les êtres», celui qui possède l'existence en plénitude et non par simple participation , celui dont l'essence c 'est-à-dire la nature est l'être, celui que d 'aucuns appellent l'être suprême et que nous nommons Dieu. Je dis donc : Dieu existe parce qu 'il est nécessaire. Il n'est pas une notion falote, une idée abstraite , une hypothèse à discuter et à démontrer ; il est «une expérience vécue )), selon l'expression de C. G. Jung, avec lequel tout croyant peut dire: <doutes mes pensées tournent autour de Dieu, comme les planètes autour du soleil)). Voilà ce que je crois. Vous m'avez accompagné dans le cheminement qui, partant de faits bien concrets concernant la révolution technique et scientifique caractérisant notre époque, m'a conduit à cette conviction. Il serait trop long d'entamer ici la même démarche à partir des réalités économiques et politiques actuelles . Je vous invite tout de même à examiner rapidement comment ces réalités postulent aussi dans leur application , les valeurs de dépassement dont nous venons de parler.

L'économie et la politique sont si inextricablement emmêlées , qu 'il est pratiquement impossible d'en parler séparément. «La conception du monde qui domine en Occident est née de la Renaissance et de son humanisme rationaliste))l1 . Le Moyen Age proclamait la prééminence quasi exclusive des valeurs spirituelles sur la matière ; par réaction l'humanisme rationaliste essaie de réaliser l 'autonomie de l'homme par rapport à toute force placée

au-dessus de lui. «La conscience humaniste, dit Soljenitsyne , se proclame notre guide, dénie à l'homme l'existence du mal à l'intérieur de lui et ne lui reconnaît pas de tâche plus haute que l 'acquisition du bonheur terres tre: elle place à la base de la civili sation occidentale une tendance dangereuse à se prosterner devant l 'homme et devant ses besoins matériels.)) Sur le plan économique et politique cette conception de l'existence, caractérisant l'Amérique et l'Europe occidentale, se traduit par la «politique dite du rendement maximum )) 10 : celle-ci consiste à faire du plus grand profit matériel la raison fondamentale de l'économie : elle contraint l'activité entière à la lutte sans merci et à la rivalité sans limite des hommes et des entreprises. On arrive à un système politico-économiq ue, où le sens de l 'existence est ra mené au seul intérêt matériel : le seul but de la vie est alors l'accumulation de la richesse et du confort, la satisfaction des plaisirs au détriment des besoins les plus délicats et les plus élevés 11: qui de nous ne se reconn aît dans ce miroir? En définitive l 'humanisme rationaliste aboutit à un matérialisme de plus en plus achevé. Le bien-être est donc le rêve et le principe de nos sociétés occidentales : le «gouvernement doit être au service de l'homme et celu i-ci vit sur cette terre uniquement pour jouir de la liberté et du bonheur» 11. Ce rêve , grâce au progrès social et au progrès technique, est en partie réalisé: il provoque le désir constant d'avoir toujours plus et toujours mieux; il mobilise toutes les

énergies et les pensées de l'individu et des institutions au détriment de son libre développement spirituel : on habitue la jeunesse à une liberté de jouissances presque sans limites. «L 'homme est immolé au confort)) 12. On aboutit ainsi à un étiolement du sens de la responsabilité devant les autres humains et la société, à une indigence morale que ne rachètent ni le progrès ni les succès techniques. On le voit : cet humanisme rationaliste dans plusieurs domaines, ne diffère pas tel/ement du communisme ; on comprend pourquoi K. Marx disait que le communisme est un «humanisme naturalisé)) 11 . Les points communs aux deux systèmes sont: un matérialisme sans borne ; le manque d'une conscience ou connaissance rigoureuse des conditions de l'homme et de sa destinée et en particulier l'ignorance des limites de l'homme : en effet, aussi bien pour l'Ouest que pour l'Est , l'homme est maître du monde et ne porte en lui aucun germe de mal ; tout ce que notre existence offre de vicié est le fruit de systèmes sociaux erronés: il convient donc de concentrer tous les efforts à la reconstruction sociale de l'humanité . En bref l'homme en tant que valeur transcendantale est sacrifié à l'Ouest au confort, dans les pays de l 'Est il l'est à la structure de l'Etat. On conçoit dès lors pourquoi Soljenitsyne 11 nous conjure pathétiquement d 'ouvrir les yeux et de comprendre que notre modèle de société occidentale ne représente aucun attrait pour l'est; il ne saurait donc le convertir ; à

plus forte raison il ne constitue aucun barrage contre l 'envahissement et la corrosion lente, progressive et jusqu 'ici apparemment irréversible de notre système par le communisme. Le grand écrivain russe nous reproche notre manque de courage , notre peur paralysante face aux agressions répétées de l'internationale de la terreur . La seule issue , à laquelle il n'ose plus croire, serait un sursaut d'énergie et de clairvoyance nous permettant «une révision des définitions fondamentales de la vie et de la société humaine)).: «l 'homme est-il effectivement au-dessus de tout et n 'existe-t-il point au-dessus de nous un être suprême? Est-il vrai que la vie de l'homme et l'activité de la société doivent se définir en termes d'expansion matérielle? Est-il admissible de développer celle-ci au détriment de l'ensemble de notre vie intérieure?» Milan Kundera 13 , écrivain tchèque réfugié en France, exprime la situation de façon tout aussi «Naufragé d'une poignante: culture , j'espérais me raccrocher à une autre: amie , voisine, parente . Quel malentendu! A l'Ouest comme à l'Est, la désertification culturelle a opéré ses ravages. Ici (à l'Est) la répression policière , le silence oppressant: interdit de penser. Là (à l'Ouest) l'aliénation en douceur, l'asservissement volontaire aux machines . Ici , le lock-out ; là, le conformisme propagé par les médias , induit par les produits de consommation . Sans doute çà et là, à l'Ouest, quelques écrivains , comme des moines retirés de la société , explorent encore l'ineffable et essaient


d'arracher à l'Etre une partie de son voile» mais (et je cite librement et en résumé) cela est enfoui et perdu sous les feuilletons télévisés et les montagnes de publications pseudo-culturelles incapables de critique . «C'est le règne du trompe-l'œil et du ras des pâquerettes.» «Une tragédie se joue à l'Est, une farce stérile à l'Ouest.» Traitant du même sujet, JeanPaul Il 12 résume sa position en disant que les «modèles de pensée et de vie du monde occidental sont usés et ne comportent aucune perspective convaincante.» C'est pourquoi le Pape actuel ne cesse de dire et de répéter à l'Europe: «Retrouve-toi toi-même, retrouve ton âme.»

Les réflexions qui précèdent ne s'adressent pas seulement à la collectivité anonyme mais à chacun des membres qui la composent. En observant attentivement notre société occidentale, nous avons l'impression que tout glisse autour de nous, faute d'un point d'ancrage auquel nous rattraper: malgré le nombre considérable de réunions, comités, symposium, etc., auxquels chacun de nous est constamment invité, ce qui caractérise notre mentalité est notre individualisme. Celui-ci est le fruit d'une culture débridée et d'une liberté mal comprise ; il nous conduit à l'opportunisme, à la méconnaissance des besoins des autres, à l'accumulation de nos égoïsmes, bref à l'absence d'une dimension éthique et morale.

Depuis la dernière récession économique on perçoit cependant, et je dirais heureusement, chez d'aucuns un certain désenchantement devant la déliquescence de nos comportements, devant la vanité et la vacuité de notre vie; on ressent même chez beaucoup une insatisfaction quasi foncière. Je l'ai dit: cela est heureux, car cette lueur même pâlote, ce sursaut de cf.airvoyance est peut-être le premier pas qui nous conduira au DÉPASSEMENT NÉCESSAIRE, dont nous avons parlé plus haut. En effet, c'est en prenant pleinement conscience de nos limites, de la finitude de notre condition humaine, c'est en nous acceptant tels que nous sommes, que nous sentirons le besoin de nous en sortir et d'aspirer plus haut. Jeanne Hersch dit 1: «Nous restons des êtres conscients, mortels et libres. Le monde est à la fois atroce et splendide; qu'il change dépend aussi de ce que je fais ou ne fais pas.»

Pour devenir ce que nous devrions être, c'est-à-dire des hommes au sens complet du terme, il faut que nous sortions de notre engluement dans la matière, de notre égoïsme, de notre luxe avec ses accessoires de pacotille, toutes choses qui manquent de perspectives. Il nous faut retrouver non seulement de l'imagination et l'esprit d'aventure, il nous faut un modèle, une référence qui nous aidera dans la recherche du chemin, de la vérité, de la vie. Je suis personnellement convaincu que la Foi chrétienne nous offre ce modèle. Elle n'est pas une simple satisfaction intellectuelle ou dialectique, encore

qu'elle n'implique aucune abdication de l'intelligence. Elle se situe simplement sur un autre plan que cette dernière.

Mais qu'apporte-t-elle? A quoi sert-elle? Comme l'Art, comme l'amour, la Foi, apparemment et dans un certain sens, n'apporte rien d'immédiatement tangible ou de quantifiable . Mais l'art parle aussi par et pour lui-même: il communique la profondeur de la vie. L'amour, le vrai Amour parle aussi par lui-même: l'homme y trouve son accomplissement. La foi également «ne sert à rien»: elle n'est pas un recueil de recettes, un gadget, un réactif chimique transformant le noir en rose, le mal en bien: par contre elle comble le vide, le manque que la science, «cette sorte de vérité imparfaite et provisoire», laisse en nous. Celui qui croit dans son cœur se sent être vraiment lui-même ou, plus exactement, se sent comme il voudrait et devrait être: libre et spontané, non plié mais bien debout sous le poids du quotidien; il n'est pas celui qui court désespérément après la vie, il a trouvé sa dimension, il a la vie. Le chemin que la Foi nous propose est celui des Béatitudes. Celles-ci sont en quelque sorte l'antithèse de la manière de vie du monde actuel; elles sont surtout le remède à nos maux: au lieu de notre suffisance, de notre esprit dominateur et possessif, de l'avidité que nous montrons malgré la saturation et la surabondance dont nous jouissons, elles nous proposent l'humilité, le détachement de la richesse, ce qui nous permet d'être libres, sans cupidité, sans entrave. Au lieu de no-

tre dureté et de notre incompréhension vis-à-vis des problèmes d'autrui, au lieu de notre carriérisme et du souci de notre renommée, les Béatitudes nous proposent la tendresse qui nous ouvre aux autres: cette tendresse nous rend disponibles, accueillants à la souffrance d'autrui, enclins au pardon. En un mot la Foi fait de nous des hommes dans la pleine acception du terme c'est-à-dire non plus des individus solitaires perdus dans l'anonymat mais des personnes libres et responsables. Dans la perspective de l'humanisme chrétien, l'homme ne peut pas se prétendre le principe et la raison dernière de toute réalité,' il s 'y définit avant tout par la responsabilité qu'il assume envers les autres hommes et la création. Devant la croissance foudroyante de la science dominant de plus en plus la nature, le croyant ne succombera pas à la griserie; il cédera encore moins au désenchantement provoqué par les retombées dangereuses évoquées plus haut; il ne nourrira aucune défiance amère; il ne renoncera pas à son appétit de pénétrer plus avant dans les secrets de la nature, mais grâce à la Foi il redoublera de sagesse dans ses recherches et dans la gestion de ses découvertes .

En résumé je puis répondre aux question posées au début de cet exposé, de la façon suivante: L'étude critique des sciences de la nature et de la vie montre que l'usage de la technologie actuelle comporte, à côté de bénéfices considérables et indéniables, le risque de graves dangers pour l'individu et la société, si le savoir n'est pas assorti d'un savoir-faire et d'un savoir-vivre c'est-à-dire de sagesse dans le comportement. Une analyse du monde économique, du monde politique et des processus de la pensée humaine, révèle également la nécessité où nous nous trouvons de dis-

poser d'un modèle de référence qui nous transcende . Je suis intimement convaincu que ce modèle, permettant à l'homme de se dépasser et d'acquérir sa véritable dimension de personne libre et responsable, nous le trouvons dans la Foi en Dieu. Voilà ce que je crois. Hélas, s'il est facile de proclamer sa foi, il est beaucoup moins aisé de la vivre concrètement dans la réalité de tous les jours . Mais c'est un autre problème.

Gabriel Barras Bibliographie 1

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Jeanne Hersch: Textes, Editions «Le feu de la nuih, Fribourg , 1985. Jacques Neirynck: «L'illusion technique : le nouveau rituel magique)), Polyrama N° 63, juin 1984. J. C. Piguet: Commentaire sur le livre «Informatique consciente», Journal Construire N° 50,11.12.1985. Hans Jonas: «Technique, morale et génie génétique)), Communio t. IX, N° 6, nov .-déc. 1984. J. R. Armogathe et J. L. Archambaut: «La décision de l'homme)), Communio t. IX, N° 6, nov.-déc. 1984. C. G. Jung: Ma Vie, Edition Gallimard, 1966.

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~ r--' .

René Huyghe: Ce que je crois, Editions Grasset, Paris, 1976. J. Ghika: «La mémoire, point de vue biologique et médical» , Les Echos de Saint-Maurice, t. 15, N° 4, 1985. 9 CI. Juillard: «Défier la tragédie», Journal Construire N° 36, 4.9.1985 . 10 P. Beausire: «Sur l'esprit romand)), Alliance culturelle romande N° 31, 1.10.1985. 11 A. Soljenitsyne : «Le déclin du courage», Discours de Harvard, 1978, Edition le Seuil. 12 Jean-Paul Il: Osservatore Romano, 22.10.1985. 13 Milan Kundera: Propos recueillis sous le titre «II n'y a plus d'Europe», par L. Winitzer, Journal Construire N° 36, 4.9 .1985. 7

8


ce

deS dro\ts

l'\rnportan \' entant d e. ouverte , ducaHon et d'one ende Nous donnons connaissance ci-dessous de l'exposé pré, ,\'" \e rn 0 senté par M. Anselme Pannatier, chef du Service cantonal Su \

de l'enseignement primaire et des écoles normales, lors de la conférence de presse qui s'est tenue au pavillon de l'UNI_ CEF, lundi 6 octobre 1986, à Martigny, dans le cadre de la 27 e Foire du Valais.

Mon exposé comporte deux aspects bien distincts en même temps qu'étroitement liés: l'importance des droits de l'enfant d'une part et, d'autre part l'intérêt, la valeur, d 'une éducation ouverte sur le monde. On pourrait discourir de ces idées dans l'absolu et dans l'abstrait. Nous trouvant à Martigny, dans l'un des pavillons de la Foire du Valais, il vaut mieux, me semble-t-il , en parler à partir d'une réalité présente et actuelle, celle de l'école valaisanne en général et de l'école primaire en particulier. Il serait facile et simple d'imaginer, sur la base d'une réflexion superficielle , qu'en Valais com me en Suisse et comme dans les pays d'Europe occidentale, les droits de l'enfant , proclamés par l'Assemblée générale des Nations Unies dans la déclaration du 20 novembre 1959, sont un bien définitivement acquis et qu 'il n'y a pas lieu d 'i nsister sur ces principes dont l'application totale et généralisée devrait être un fait sur lequel on n'a pas à revenir. La réalité nous montre qu 'en ce domaine comme en d'autres, pour tout ce qui touche à l'éducation, rien n'est jamais totalement et irréversiblement réalisé. D'où la nécessité de relever sans cesse l'importance de ces droits, au sein même de notre école , et d'ouvrir l'esprit des élè-

ves , dans ce même domaine, à une perspective plus large, celle du monde où nous sommes et dont nous devons nous sentir toujours plus étroitement solidaires . Reconnaissons d 'abord, si nous nous proposons d'examiner la situation de notre école et de notre société par rapport aux droits de l'enfant, que des réalisation importantes ont eu lieu et qu 'il convient de s'en réjouir. Ainsi en est-il - du droit de l'enfant aux moyens lui permettant de se développer d'une façon saine et normale, sur le plan physique, intellectuel, spirituel et social ; - du droit à une alimentation saine, à un jogement et à des soins médicaux ; - du droit à des soins spéciaux en cas d'invalidité; - du droit à une éducation gratuite , aux activités récréatives et de loisirs. Cependant, malgré les satisfactions que nous sommes en droit d'éprouver par rapport à ce qui a été fait dans les domaines que je viens de citer, que de chemin à parcourir encore pour que chez nous, en Valais et ailleurs, et pour ne citer que cet exemple, toutes les conditions soient réunies en vue d'un développement sain et normal de l'enfant

Dans le camp de réfugiés de Jubilee, à Hong Kong Photo Michel Eggs

sur le plan physique , spirituel et social. La société contemporaine n'offre que trop d 'exemples d'agressions contre la santé physique et morale des enfants . Il suffit de songer au tabagisme et autres toxicomanies que l'on n'arrive pas à juguler malgré les efforts con jugés de la famille, de l'école, de la police et de la société en général. Il n'y a qu'à se référer à la diffusion inadmissible d'images de guerre et de violence pour se rendre compte que les droits de l'enfant ne sont pas sauvegardés comme ils devraient l'être dans ce domaine particulier. Et l'on pourrait multiplier les exemples. Quant aux autres droits se rapportant à l'absence de discriminations fondées sur la race, la religion, l'origine ou le sexe, à l'amour, compréhension et protection, à une éducation dans un esprit d'amitié entre les peuples, de paix et de fraternité, reconnaissons humblement que si les principes en sont acquis, il existe encore dans notre canton , en Suisse romande, dans notre pays , des efforts à fournir en vue d'une application qui soit bien plus satisfaisante . D'où la nécessité d'accorder une importance sans cesse renouvelée, sans cesse repensée aux droits de l'enfant afin que ceux-ci soient non seulement connus et admis mais appliqués par une société qui, emportée dans un tourbillon de problèmes, en arrive parfois à oublier ou à négliger ceu x qui sont essentiels. Je lisais dernièrement un article de journal intitulé «Le Liban c'est nou s». L'auteur voulait dire qu'à

bien des titres ce pays du Moyen-Orient offrait des ressem blances étroites avec le nôtre et que nous ne devrions pas de ce fait nous croire à jamais protégés des malheurs qui ont fondu sur cette terre devenue aujourd'hui de feu et de sang. A d'autres égards et pour d'autres raisons, nous pourrions dire aussi , l'Ethiopie, c 'est nous, le Mexique , c'est nous, l'Afrique, c'est nous, l'Amérique latine, c 'est nous, tant sont devenues étroites les relations d'interdépendance sur toute la surface de notre globe .

Il fut un temps où l'éducation par rapport au pays du «Tiers Monde», expression qui disparaît d 'ailleurs progressivement de nos vocabulaires, voulait mettre en valeur notre devoir de compréhension et d'aide vis -à-vis de régions défavorisées. A l'heure actuelle, et bien que ces objectifs demeurent, il devient nécessaire, sans les contester nullement, de les penser autrement, de les concevoir autrement, de les définir et de les formuler d'une manière différente.


-1 uropéenne Citoyennete e . ~ onsabil1te et resp ~

Ce qui doit apparaître plus clairement, ce n'est pas la relation de dépendance entre celui qui a et celui qui n'a pas, entre le riche et le pauvre, dans le sens d'une condescendance de l'un par rapport à l'autre. Il faut au contraire que nous soyons mieux conscients des richesses mais aussi des insuffisances qui existent de part et d'autre dans des secteurs différents . Etre riche de biens, d'argent, de technicité et de confort ne signifie pas être riche de tout. Manquer de ces mêmes avantages ne signifie pas non plus être dépourvu d 'autres valeurs et d'autres forces à bien des égards essentielles. C'est donc ce sens de l'interdépendance, de la complémentarité dans la dignité, dans le respect mutuel, cet esprit de solidarité qui doivent apparaître mieux qu 'autrefois et guider nos relations humaines . C'est aussi dans cet esprit qu'il importe de former nos jeunes, d'ouvrir leur intelligence et leur cœur aux dimensions du monde

qui se rétrécit au fur et à mesure qu'augmentent et se perfectionnent les moyens de communication de la pensée, de l'image, de l'information comme aussi des corps et des biens . Ainsi, en accordant aux droits de l'enfant définis et proclamés par les Nations Unies l'importance et le sens qui doivent leur être donnés, nous créerons cette unité de pensée, cette solidarité, cette compréhension de la complémentarité dont nous vouIons que les jeunes générations soient imprégnées. Nous fournirons à notre école valaisanne une occasion de s'améliorer et de se dépasser en lui demandant d'aller précisément au-delà d 'une mission aux dimensions géographiques limitées . Je remercie en terminant le Comité suisse pour l'UNICEF, par la personne de Mme Martine Besse, d'avoir donné au Département de l'instruction publique du canton du Valais l'occasion de s'exprimer sur ces questions fondamentales dans le cadre de

la 27 e Foire du Valais dont il me plait de saluer ici le distingué directeur M. Raphaël Darbellay. J'apporte avec plaisir le salut cordial de M. le conseiller d 'Etat Comby , chef du Département de l'instruction publique et président du Gouvernement , qui, ce matin encore, me disait tout l'intérêt que nous devons porter au thème qui fait l'objet de cette réflexion. Je remercie les écoles de Martigny, leur directeur M. JeanPierre Cretton, d 'avoir illustré cette préoccupation à l'occasion du cortège d'ouverture de samedi et d 'animer ce pavillon . Je souhaite qu 'il résultera de ces entreprises et de ces efforts une meilleure prise de conscience des thèses qui nous réunissent en ce moment et j 'adresse mes sentiments de gratitude à vous Mesdames et Messieurs, qui nous aiderez dans cette tâche .

Anse/me Panna lier

Réfugiées des pays de l'Est, dans l'hospice de (( Santa Luiza de Morillac )), à Sao Paulo , Brés il

La citoyenneté européenne : essai de définition

Photo Michel Eggs

La citoyenneté se définit, dans l'acception la plus large du terme, par le fait que s'établissent des relations entres les individus et des groupes humains . Pour autant, nous autres Européens , nous nous sentons citoyens du monde; nous sommes portés à cela par une tradition puisée dans la pensée de l'ancienne Grèce, vérifiée et rajeunie par des siècles de méditation sur l'être humain et sa condition; cette tradition , aujourd'hui plus vivante que jamais, fait que nous nous sentons unis à tous les hommes de la planète, comme

détenteurs avec eux d'un commun dénominateur de valeur humaine indépendant de la race et des formes de civilisation . Mais il est vrai que le droit de citoyenneté a toujours été relié à une entité territoriale juridicoadministrative bien déterminée. Or, en l'état présent des choses, il semble difficile d'espérer que cette condition de citoyen du monde puisse s'actualiser de si tôt en termes de statut juridique universellement reconnu . En revanche, nous sommes les citoyens d'un pays, /a nation, à l'intérieur de la nation , nous sommes les citoyens d 'une ré.Qion ; et nous sommes en train


Photo Dominique Formaz

de devenir des citoyens européens. Et tout cela, nous le sommes ou le serons conjointement. De même, en effet, que la citoyenneté nationale surpasse la citoyenneté régionale mais ne l'annule pas, de même la citoyenneté européenne surpasse sans l'abolir la citoyenneté nationale. Dans ce système étagé de pluriappartenance, chaque niveau nous confère naturellement des responsabilités, et des responsabilités élargies par rapport à celles que nous assignent les niveaux inférieurs. 1. Quelle est la situation faite actuellement à l'Européen du point de vue du civisme dans l'Europe et dans le monde? 2. De quelles qualités doit faire preuve le citoyen européen pour faire face à cette situation? 3. Que peut faire l'école pour contribuer à les lui inculquer?

Situation de l'Europe Notre qualité de citoyen européen prend des formes tangibles de par l'adhésion de son pays à une série d'organes transnationaux européens, tels que: le Conseil de l'Europe, l'Union de l'Europe Occidentale, la CEE, le Conseil Nordique, l'Association de libre échange. Cette adhésion implique pour les citoyens de tous ces pays des devoirs communs mais aussi des droits - En effet, tous ces organismes font référence dans leurs textes constitutifs à un certain nombre de valeurs destinées à organiser sur une base démocratique les relations entre les citoyens et les Autorités poli-

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tiques ainsi qu'entre les citoyens ewx-mêmes. De tous ces organismes c'est la Communauté Economique européenne qui nous paraît aller le plus loin et qui nous paraît vouloir aller le plus loin dans le resserrement des liens entre les citoyens des divers pays qui la composent . Ce resserrement des liens donne sans doute des droits plus grands mais impose aussi des responsabilités plus étendues au citoyen européen. C'est à ce citoyen européen de la CEE que s'adressent surtout les réflexions qui vont suivre.

mais aussi par rapport aux nations composant ce qui s'appelle le Tiers Monde.

Ces principes de base de la coexistence restent fondamentaux au sein de la Communauté et vis-à-vis de l'extérieur.

Pour avoir proposé au-delà de ses frontières les ondes de choc de ses révolutions politique, industrielle et scientifique, l'Europe se doit de faire face à des responsabilités planétaires, à assumer sur les plans juridique, économique et culturel. L'homme européen, nous le voulons donc informé, attentif à ce qui se passe dans les pays extérieurs, désireux de concourir à une organisation du monde qui soit axée sur la coexistence pacifique, l'entraide et le développement. En s'engageant dans cette tâche, complexe mais nécessaire, il gardera bien présent à l'esprit une première évidence: la Communauté européenne n'est pas l'unique centre d'intérêt dans le concert mondial des nations.

La Communauté économique européenne, a été réalisée par la voie démocratique parlementaire . Elle a été créée pour accroÎtre le bien-être des individus qu'elle rassemble, et, par voie de conséquence, pour étendre le champ de leurs libertés. Elle En outre, il se persuadera que le constitue une entité originale par plus sûr moyen pour les Eurole fait qu'elle réunit, aux mêmes péens d'assurer au Tiers Monde fins et sur une base démocratiune aide efficace est de réaliser que commune, des peuples dele maximum de coopération écopuis longtemps majeurs, riches nomique entre les nations de la de leurs cultures respectives, à communauté. la personnalité fortement affirResponsables envers la planète, mée au fil des siècles, et dont la les Européens le sont également plupart doivent à leur longue hisenvers leur propre avenir. Une toire de posséder une vaste exseconde évidence s'impose à périence planétaire. leur esprit: à considérer notre Le citoyen européen doit être puissance démographique et pleinement conscient de la spééconomique, toute idée de souscificité géo-politique de cette évaluation de nos possibilités communauté dans le monde. Il doit être écartée . faut que cette conviction prenne racine et grandisse: il convient Afin de comprendre sa situation que chacun prenne la responsaactuelle le citoyen européen doit bilité, avec les autres citoyens connaître l'essentiel des caraceuropéens, de déterminer son tères communs dont son passé attitude non seulement par rap- . porte témoignage, dans l'ordre port aux autres puissances, de la culture, de la civilisation,

Cette attitude générale devra permettre au citoyen d'accepter plus facilement que les législations nationales doivent céder le pas, dans certaines matières, à la législation communautaire, que les politiques économiques soient efficacement ajustées, qu'une collaboration étroite s'établisse dans les domaines du développement scientifique, de la recherche et de l'éducation. A cet égàrd, les mécanismes prévus dans le projet de Traité de l'Union nous paraissent un cadre judicieux susceptible de permettre un élargissement progressif et ordonné des compétences communautaires.

du développement des mentalités. D'un côté il convient de mettre en valeur les courants culturels majeurs, les grandes innovations politiques et les mouvements socio-économiques profonds qui ont laissé jusqu'à ce jour des traces de leur fécondité. A contrario, nous conserverons comme mise en garde durable le souvenir des situations qui ont engendré des conflits: exploitation de l'homme et oppressions, situations qu'il faut aujourd'hui surmonter par la confrontation et le dialogue pacifique et constructif. Sur cet arrière-plan historique, le citoyen découvrira ses droits

dans la nouvelle structure européenne. Se réclamant des options démocratiques, la Communauté européenne actuelle lui garantit la liberté personnelle, la liberté de circulation, des conditions de travail égales et une assurance sérieuse de paix à l'intérieur de l'ensemble .

Le citoyen européen Comme membre d'une constellation internationale qu'il a luimême construite le citoyen européen adhérera à une conception hardie et généreuse faite de tolérance, de pluralisme, d'ouverture à l'adhésion d'autres pays.

Si l'on veut vraiment rendre ce nouvel ensemble capable de définir et de mener une véritable politique commune, chaque citoyen européen devra comprendre et accepter désormais certains empiètements réalistes sur la souveraineté exercée dans son pays. Le temps faisant son œuvre, on peut admettre que cette attitude fondée en raison informera de plus en plus intimement l'esprit et la sensibilité des citoyens européens . Echanges sans cesse multipliés par delà les frontières nationales, habitudes de convivialité qui s'institueront, conscience de plus en plus vive de solidarités créées par les réalisations communes, développement de réseaux inter-culturels créateurs d'émulation sympathique et d'intérêts nouveaux, tout cela donnera au civisme son


Maurice Chappaz fêtera ses 70 ans en décembre prochain. Jacques Darbellay célèbre l'événement en publiant un livre intitulé Maurice Chappaz à la tracë. L'Ecole valaisanne lui en a demandé un extrait pour ses lecteurs. Il a préféré lui réserver la primeur d'un texte en quelque sorte sur mesure pour une revue pédagogique puisqu'il s'intitule:

Une leçon dl écriture prolongement naturel dans l'avènement d'un authentique patriotisme européen - un patriotisme d'autant plus exclusif de tout chauvinisme que la Communauté sera plus imprégnée des principes du fédéralisme et qu'elle se veut, par principe, une communauté ouverte. Et quoi en somme de plus normal que ce prolongement affectif, si l'on veut bien accepter la définition que Giuseppe Mazzini a donnée de la patrie: «une communauté d'êtres libres et égaux, fraternellement unis dans la concordance des tâches , en direction d'une fin unique». Cette définition qui convenait pour les nations ne convient pas moins pour l'Europe.

Il conviendra de bien faire entrer les jeunes esprits dans le renouveau sans précédent que constitue la Communauté européenne et donc de les sensibiliser aux obligations, aux devoirs qui accompagnent nécessairement les droits et avantages garantis par l'édifice communautaire . En particulier, on mettra la jeunesse en garde contre une conception périmée et infantile de la démocratie: celle qui consiste à exiger sans contrepartie de responsabilité .

Pour ce faire, on veillera à ce que la formation européenne devienne une partie intégrante de l'éducation au sein de l'école et en dehors de l'école.

A l'adresse des adolescents, il conviendra de mettre en lumière les vertus de la négociation en présence de conflits d'intérêts: on leur fera découvrir que par la négociation les données du problème à résoudre se précisent, s'affinent , apparaissent dans leur possible complexité; que par elle, l'approche de la solution se fait plus réaliste et plus équitable. En conséquence, une contribution importante de l'école à la formation du futur citoyen consistera à l'éduquer au dialogue: on accoutumera l'adolescent à entrer patiemment dans la pensée de l'interlocuteur, à maîtriser ses velléités de terrasser le partenaire, à rendre les armes à la vérité, à user de fairplay et d'aménité dans le débat, à chercher moins à vaincre qu'à faire progresser la réflexion et, si possible à élever le niveau .

En ce qui concerne l'école, l'initiation européenne commence de bonne heure: elle s'opérera dans toutes les disciplines et à tous les niveaux, selon les moyens les mieux appropriés aux différents âges et aux différentes aptitudes.

Dans une autre direction, l'école s'attachera à confronter la jeunesse dans son apprentissage du civisme, par la mise au grand jour de ce qu'il convient d'appeler le «génie européen». En cela, nul eurocentrisme: à chaque grand peuple, son génie propre.

L'école et le civisme européen Le citoyen européen a le devoir aussi de transmettre à ceux qui n'en sont pas encore pleinement conscients la signification de cette nouvelle forme de citoyenneté qui est simplement un élargissement, un approfondisseun affinement, un ment, renouvellement de la notion traditionnelle de citoyenneté en Europe .

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Celui de l'Europe apparaît à la lumière d'un passé culturel prestigieux, dans l'ordre des arts, des sciences, des techniques, de la pensée, des lettres, de l'organisation sociale, du droit. La permanence se confirme par le spectacle moderne des réalisations communautaires en matière scientifique et technologique.

bonne préparation de la classe ; programme de la journée agrémenté d'une marche matinale pour rejoindre une fois encore le miracle du printemps, cette audace du crocùs et de la soldanelle aux franges des névés ; dîner en commun avec les enseignants. C'est l'improvisation organisée. Quand tout est mis en place minutieusement, commence la féerie du flou.

Lié à l'inventivité, se manifeste au cours des temps cet esprit européen que Valéry définissait, comme on sait, en disant qu'il allie le plus intense pouvoir émissif au plus intense pouvoir absorbant.

Après le repas, Maurice Chappaz parcourt les journaux en fumant une cigarette. Un étudiant nous fera signe lorsque tout sera prêt. Ils ont désiré aménager la rencontre. Ils ne veulent pas que cela sente la salle de classe et m'ont paru très concernés, audelà de la curiosité anecdotique, avec une nuance d'inquiétude mêlée à leur désinvolture coutumière . «Serons-nous à la hauteur , capables de comprendre, de dialoguer?»

Les responsabilités de l'Europe sont à la mesure de ses capaci tés: cette évidence est à placer au cœur de l'éducation civique européenne, de pair avec celle de la pluriappartenance postulant une forme nouvelle de citoyenneté.

(Association

AEDE européenne gnants)

des

ensei-

Photo Oswald Ruppen

Depuis quelque temps je nourrissais le dessein d'inviter Maurice Chappaz à rencontrer mes étudiants, des garçons de quinze ans, en première de collège . Le projet se réalisa en mai dernier. Je le sais très circonspect face aux nombreuses sollicitations et prends mes marges de sécurité :

Ils ont trouvé plus de questions que de réponses dans les œuvres abordées depuis deux mois. Nous avons poussé aussi loin que possible l'étude des textes . Ce poète, cet homme qui les invite à s'avancer «plus loin», au bord de l'inconnu, les intrigue . Ils ont buté sur des formules vastes et closes comme leur cœur d'adolescents . «J'aspire à une goutte d'infini .. .» «La face de mon pays a changé plus vite que mon cœur.» «On ne guérit pas de l'absolu.» «Le progrès sous la forme du confort, c'est une blague.» «L'au-delà est déjà dans le monde présent et en nous. Mais on n'en appréhende que des reflets, des étincelles.» Les questions , au fil des semaines, affluaient. Ils voud~aient


.... Photo Oswald Ruppen

«savoir» les enfants, les grands enfants voués à l'électronique et aux gadgets. La raison seule ne saurait s'aventurer bien loin à la rencontre de la poésie. Elle se brise ici contre le noyau irréductibl~ des mots. Maurice Chappaz, quant à lui, n'a pas l'air de se souvenir que nous sommes là pour un jeu de questions-réponses . A l'heure du café, il commente l'actualité, désire savoir ce que chaque professeur pense de la situation en Afghanistan, au Liban . Ce matin, dans la voiture, des interrogations qui lui ressemblent: - Ils sont comment, vos étudiants? Qu'est-ce qu'ils aiment? Leurs lectures préférées, c'est quoi, maintenant? Recherchentils la solitude, les loisirs individuels? Sont-ils attentifs à cette parcelle de leur être qui les rend différents, qui les sauvera du nivellement général? - Pour vous en faire une idée, je vous propose de parcourir les questions qu'ils vont vous poser? Il y en avait beaucoup . On risquait la dispersion. Ils les ont regroupées autour de quelques thèmes et m'en ont remis une copie. Vous pouvez la voir. - Non. Je serais tenté d'y réfléchir. Un processus se mettrait en marche, c'est incontrôlable. On se livre à un exercice à blanc et on risque ensuite de ne pas retrouver la spontanéité, ça aurait l'air apprêté, réchauffé. Je l'ai vu souvent, si on se prépare, on s'enferme dans un carcan, on veut retrouver les mots, les formulations. La peur de quitter le chemin balisé vous paralyse et alors on sort de là avec l'impression d'avoir bredouillé sur une leçon mal apprise .

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La classe se présente comme un amphithéâtre. Maurice Chappaz entre dans l'arène. Sur une table, tous ses livres et ceux de Corinna Bille. Il sourit. En quelques mots, j'amorce le dialogue. - Ces jeunes gens vous sentent proche d'eux. Ils se trouvent à un premier carrefour de leur vie. Des choix s'offrent. Ils hésitent, s'interrogent. Vous avez refusé de vous soumettre tout au long de votre existence à la pression économique, de vous laisser «avaler par les rouages de la société». Avec Corinna, vous avez choisi de vivre différemment. Et puis vous aimez la nature. Toute votre œuvre représente aussi un combat pour sa défense, un art de vivre en harmonie avec elle . Cela aussi vous rapproche d'eux. - Je suis content de venir ici pour vous rencontrer. Votre accueil me touche, ces livres, ceux de Corinna surtout. Vous pouvez me poser vos questions, même difficiles à formuler, même indiscrètes. Si je peux, j'y répondrai volontiers. Il sourit, détendu, à la fois débonnaire et humble, avec cette charge d'attention, ce désir de bien les comprendre, c'est-àdire de les rejoindre là où ils se trouvent et de leur répondre non pas avec des mots seulement mais avec toute sa vie livrée dans cette vibrante émotion tremblée de la parole. Tout naturellement, la première qUE?stion porte sur sa vocation d'écrivain. - A quel moment de votre vie cela s'est-il imposé à vous?

~

Pourquoi? Qu'est-ce qu'un poète ressent quand il écrit? Un livre se compose pour nous au cours de ces trois heures intenses . Je n'en retiendrai ici que ce qui concerne l'origine de l'écriture, l'exigence de vérité qu'elle suppose avec son corollaire, la connaissance de soi, seul gage d'un véritable épanouissement. Maurice Chappaz s'exprime à fond sur ce sujet, ne laissant rien dans l'ombre de ce qui peut être élucidé . Il parvient même et la leçon s'adresse aussi bien aux enseignants qu'aux élèves - à présenter un exposé très substantiel et assimilable pour ces jeunes, finement pédagogique sans la moindre nuance de pédanterie académique. - Je dirai d'abord ceci. On ne doit envisager l'écriture comme vocation que dans la mesure où écrire représente la seule solution, non en regard des autres, mais de soi. L'origine, je la situerais à peu près à votre âge. J'étais en 3e latine au collège de Saint-Maurice. Je me trouvais dans une grande solitude par rapport à tout ce qui m'entourait, par rapport aussi à ma propre famille avec laquelle j'entretenais des relations difficiles. Je vivais dans une sorte d'emprisonnement. J'ai écrit quelque part: «J'étais un caillou dans une cage.» Comment entrer en soimême? Il faut une clef. Je ne l'avais pas. Qui pouvait me la donner? Un maître est arrivé alors au collège, un séminariste français convalescent, à qui l'air du Valais avait été recommandé. Si je devais dire en quoi il se distinguait des autres professeurs,

Photo Oswald Ruppen

je retiendrais une seule idée, il voyait le monde, la vie, sous l'angle de la poésie. Or à ce moment-là, je n'étais pas porté vers les livres, la littérature. J'observe mes garçons. Ils sont empoignés. De quoi leur parle-til, sinon d'eux-mêmes? Quel jeune aujourd'hui ne se sentirait pas concerné comme s'il s'agissait de lui, par cette manière d'aveu qui rejoint en chacun des interrogations subitement exhumées de l'encombrement quotidien?

pittoresque. Il fallait que ce soit conforme. On a donné là-dedans. Eh bien! on a tous eu 1 sur 6 et pendant deux heures, le maître nous a dit à chacun pourquoi notre travail ne valait rien. «Vous dites ça, mais vous ne l'avez pas vécu. Ce ne sont pas vos sentiments. Vous suivez une mode, vous faites ce qu'on vous a appris, mais ce n'est pas vous .»

En ce moment où je l'écoute, j'ai l'impression de vivre au présent cette histoire, de voir le jeune Maurice Chappaz de 1931 dé- Je me souviens du premier couvrir une issue possible à cetsujet de composition qu'il nous te sorte d'ensevelissement ou a proposé: «Souvenir de vacances». On nous avait appris jus- de noyade vers lesquels il s'avance alors. Et je devine sa que-là à porter notre attention sourde jubilation, 55 ans plus non sur ce que l'on avait à dire, tard, sa reconnaissance pour mais sur la manière, la mise en cette bouée lancée vers lui in exforme. Il y avait des règles à suitremis qui le sauvait d'un naufravre, des expressions, des formules, des clichés, un ton lisse, . ge dont il a écrit qu'il aurait pu l'acculer au suicide. poli. Toute la classe s'est appliquée à trouver ce qu'il était judi- Pour la première fois un procieux de dire sous ce titre . Cela fesseur mettait en relation un deva'it ressembler à une carte devoir scolaire avec nous-mêpostale avec un lac ou un site mes, avec la sincérité par rap-

port à ce que nous étions . Jusque-là, écrire, c'était s'efforcer de dire plus qu'on ne pensait. On croit que telle pensée nous appartient, qu'on aime telle contrefaçon de la réalité. Mais ce qu'on a éprouvé ou vécu mérite seul d'être exprimé. Et alors la langue va devenir un moyen non pas de remplir une page, non pas de correspondre à une exigence imposée, à un devoir que l'on subit, mais un moyen d'accès à soi-même, de libération. On va se mettre en face de soi, en face des autres aussi puisqu'il s'agit de communiquer. Cela va agir comme une clef capable d'ouvrir la chambre de solitude dans laquelle on se sent emprisonné. - La langue, l'étude de la langue, avec ses difficultés, ses exigences contraignantes va devenir la conquête, la prise de possession d'un moyen de communiquer avec soi-même d'abord. Alors le devoir hebdomadaire devenait passionnant. Il s'agissait de bien autre chose


bien! jusqu'à présent, au moment où j'écris, ce malaise n'existe plus. L'écriture relègue à l'arrière-plan ce qui vous trouble. C'est toujours là, mais ça ne peut pas vous mordre. Le fauve attend, reste tranquille. Une question encore sur ce thème . Elle va offrir l'occasion de dire que l'écriture, si elle est une voie, devient un but aussi. que de fabriquer à partir de règles un travail correct, arrangé, capable en somme de faire écran, de nous fortifier dans notre retranchement. Ecrire, même si l'expression était maladroite, constituait une réponse à la solitude, à la contradiction, à l'incompréhension de soi qui sont le lot de chacun à cet âge de la vie et peut-être à tout âge. Les étudiants écarquillent leurs yeux. Ils m'avoueront avoir été particulièrement touchés par le fait que cela venait à eux sous une forme qui avait l'air de s'inventer à mesure et que je ne puis rendre qu'imparfaitement ici. Il y avait des hésitations, des ratures à vif, comme sur la page blanche, des silences pareils aux marges qu'exige la densité d'un texte. Une image proposée en guise de résumé les frappe particulièrement. - La vérité est en nous, enfermée comme en un coffre-fort. On n'a pas la clef pour l'ouvrir. On la cherche partout et un jour on découvre qu'elle se trouve elIe-même dans le coffre-fort. Pas d'autre acéès que la vérité envers soi-même. Pas de réponse extérieure à soi. Ce professeur me faisait découvrir que la réponse à mes questions ne se trouvait pas dans une explication, une morale, un bon conseil, mais seulement dans une création. Tout à coup, en essayant d'articuler quelques phrases, une sorte de présence se dessine, une libération. Un dialogue s'engage. Les questions fusent. Parmi d'autres, celle-ci qui permet de préciser ce que représente l'écriture pour celui qui a misé sur elle tout l'enjeu de sa vie.

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- Vous parlez de l'écriture comme un moyen, comme un remède, vous ne parlez pas de l'œuvre, des livres. - Alors bien sûr, il yale côté création. Créer c'est porter attention à cette part de la vie perdue, vouée au néant et qui va exister. Quand on écrit on ne

pense pas au livre, aux lecteurs. Mais lorsque l'œuvre est là, c'est en somme une part de votre existence périssable qui a pris une forme et qui pourra avoir une durée. C'est pour cela que je souhaiterais pour tous une activité professionnelle dans laquelle il y ait une part de création. C'est pour cela aussi que j'admire tellement le travail, la vie des paysans. En somme, quand on vit on n'a pas de problèmes. On a des problèmes quand on ne vit pas.

Ce qui ne fut pas possible le jour de la rencontre, chacun y allant de sa question, comme ·de la crainte de voir s'achever ce temps fort de l'année scolaire, l'est aujourd'hui . Alors oui, restons-en là, et puisqu'un anniversaire s'annonce, adressons un vibrant merci à Maurice Chappaz pour cette leçon magistrale donnée à l'occasion de ses cinquante ans .. . d'écriture.

Maurice Chappaz se redresse, s'appuie contre le dossier de sa chaise . On devine qu'il sort d'une grande tension. Il sourit. Il ya une minute de silence. Je me dis qu'il faudrait en rester là.

1 Maurice Chappaz à la trace, Genève, Editions Zoé , novembre 1986, 200 pages, 8 pages de photos . Dans toutes les librairies. Informations et bulletin de commande page ... ?

Jacques Oarbellay

MAURICE CHAPPAZ A LA TRACE Un portrait de l'écrivain valaisan par son ami Jacques Darbellay Maurice Chappaz aura 70 ans le 21 décembre 1986. Il échappe plus que jamais aux idées reçues et aux jugements expéditifs. Au moment où l'auteur du Livre de C repose les questions fondamentales, Jacques Darbellay nous invite à porter sur sa vie et son œuvre un regard nuancé de curiosité et de sympathie, le second regard qui passe l'anecdote pour rencontrer un poète bien sûr, mais avant tout un homme. Un livre de 200 pages dont 8 de photos d'Oswald Ruppen et Alphonse Darbellay. Parution fin novembre 1986 aux Editions Zoé à Genève. BULLETIN DE COMMANDE A DÉCOUPER ICI Nom ____________________________ Prénom ____________________________ Adresse ______________________________________________________________

Photo Oswald Ruppen

- Est-ce que cette découverte à quinze ans a été comme une lumière pour toute votre vie? - On n'a jamais définitivement la clef de soi-même. C'est assez effrayant. A soixante, à septante ans on ressent les mêmes contradictions intérieures qu'à la

puberté. On est assailli par les mêmes possibilités d'angoisse. On se sent constamment pris dans une sorte de balancement entre des états d'âme contradictoires. Cela engendre un mécontentement, une tristesse qui peut devenir une angoisse latente dont la cause est peut -être une dépossession de soi. Eh

Je commande _____ exemplaire(s) du livre MAURICE CHAPPAZ A LA TRACE. Prix: Fr. 24.- l'exemplaire. Frais d'expédition en sus. Date: ___________________________ Signature: ___________________________ Adresser à:

ÉDITIONS ZOÉ Rue Cardinal-Mermillod 28 1227 CAROUGE

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L'oiseau magique (pour)

Le Valais des fleurs de lune Ed. Le Monde qui passe, Sion, 1985 (220 pages). Il est avocat, il est poète. Une profession et une vocation qui ne sont pas incompatibles. Au prétoire, il se fait le porte-voix des humbles, de ceux qui n'ont pas accès à la parole. Ecrivain, il avance humble , les mains vides, dans la réalité nue, en quête aussi de vérité. Et son livre, le premier à paraître, porte en exergue cette phrase de Meng-Tsu «Grand est celui qui n'a pas perdu son cœur d'enfant».

Jean-Bernard Pitteloud

Jean-Bernard Pitteloud publie L 'oiseau magique (pour) Le Valais des fleurs de lune. Un recueil composé d'un essai philosophique en vers, suivi de poèmes libres . Qu'une même inspiration, une même démarche animent: la poésie est retour sur soi et sur ce pays où plongent les racines, conversion et communion, voyage intérieur au-delà des apparences pour atteindre à la réalité qui est lumière, qui est amour.

L'auteur explique son propos: ((Le temps qui nous est donné en cette vie prend valeur d'éternité . A condition que nous retrouvions l'humilité. Que nous nous souvenions qu'humains nous sommes matière et mystère, humus et esprit. Et, qu'en réfléchissant sur nous-mêmes, nous cherchions Dieu.»

L'oiseau magique Le premier livre de ce recueil est une quête. Un voyage initiatique . Qui tente non de fuir le quotidien mais de le dépasser, de le transcender en approfondissant l'expérience vécue par celui qui ((grandit de silence et lève en vérité» .

Le poète choisit le symbole de l'oiseau pour dire cette tentative ; l'oiseau image de la liberté, de l'esprit, de la poésie. Qui peut se dégager des contingences et s'élever vers la lumière. Cet oiseau, un enfant (le poète) le dessine. Apportant chaque jour (dans chaque nouveau chant) de nouvelles couleurs . Pour le rendre encore plus vrai, encore plus merveilleux . Et voici que soudain, par quelle magie, (par quelle illumination de l'esprit), l'oiseau prend son vol. Le verbe se libère. Et l'enfant, le poète découvrent (( un monde nouveau plein de couleurs, de chants d 'oiseaux de joie, de paix, de lumière» Alors que la raison raisonnante des philosophes et des théologiens aboutit à un univers abstrait, l'intuition poétique, qui est aussi sentiment religieux, saisit la réalité dans sa dimension globale: l'ici et l'ailleurs, le présent et l'éternel , la lumière malgré l'ombre du doute, l'Amour qui comble l'attente «Oiseau-veilleur au sommet de ma vie j'attends l'aurore». Le poème aboutit à la prière. Car ces dix chants sont autant d'étapes d'un pèlerinage exaltant et douloureux, où se mêlent les accents de la douleur et de la joie. Cette humilité cherchée sans repos, cet esprit d'enfance sans cesse invoqué, doivent conduire au renoncement à soi-même et à ce que Pascal appelait les divertissements. Afin que dans le silence la parole se fasse entendre .

((Le poète, dit encore JeanBernard Pitteloud, ne peut qu 'acco rder son instrument pour que vienne en jouer le musicien. »

Le Valais aux fleurs de lune Ce Valais d'hier et d'aujourd'hui, le poète le contemple avec les yeu x du cœur et de l'esprit. Car ce pays relie l'homme à l'absolu. Malgré les outrages reçus, malgré les profanations qui lui ont été infligées demeure sa beauté primitive dans sa diversité et sa grandeur. Qui nous renvoie au sacré. Si nous avons des yeux pour voir.

I;OISEAU MAGIQUE (POUR)

, LE VALAIS DES FLEURS DE WNE 1:

Et Jean-Bernard Pitteloud le dit ((aux fleurs de lune», car ici ne nous atteignent que les reflets de la lumière, source de toute vie .

Edît iom Lt Monde quI pa.s.st:

Parmi les cantilènes, Chandolin exprime, comme beaucoup d'autres poèmes, ce sentiment d'un paysage qui s'ouvre sur l'infini :

Prière d'arole Silence des apparences ici profondeur religieuse et fresque primitive les mélèzes sont cierges et les aubes divines essence d'intérieur musique d'un autre monde térébenthine et neige d'Ecriture transhumance d'en-bas transparence d'en-haut mutant aux grandeurs transréelles à l'écart des nouveaux monstres tapageurs j'écoute les orgues anciennes de l'enfant grave sans oreille et sans âge»

Ce premier livre de poèmes de Jean-Bernard Pitteloud, enluminé par les dessins de ses enfants, est un acte 'de foi en la vie et en la parole du Nazaréen, un chant d'espoir et d'amour. F. Bruttin-de Preux

Poupées Glorex: faites-les vous-même de gauche à droite: NINA 30 cm, ANNETTE 50 cm avec BENI 20 cm , UELI 55 cm , ISABELLE 30 cm LINDA 45 cm, PETER 30 cm C onfectionner des poupées à l'école: c'est un travai l fascinant, varié , que tous aiment. Nous livrons tout ce qu'il faut pour confectionner des poupées. Livraison rapide à prix avantageux. Voici notre programme:

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Section valaisanne ASA-Valais) case postale 2147} 1952 Sion/Nord

rg ot corn ca L es pe~ dag o giqu e Comment fait-on prendre conscience à l'enfant de ses propres mécanismes d'apprentissage? Comment aider à percevoir que l'acquisition des connaissances lui ouvre le monde, l'aide à transformer la grenouille qui est en chacun de nous en goéland (cf. le proverbe japonais, «II est difficile de décrire les vastes horizons de l'océan à la grenouille assise au fond de son puits»). Lors d'un récent voyage en Tasmanie (Australie), une jeune enseignante primaire, Stephanie O'Loughlin, m'a fait part d'une expérience si originale que je ne résiste pas à l'envie de la partager avec les lecteurs de l'Ecole valaisanne. Elle a d'abord fait décrire par ses élèves, par écrit, comment ces derniers voyaient les escargots. Les compliments ne prédominaient pas : les escargots sont sales ... , ils sont gluants ... , ils sont collants .. ., ils mangent toutes les salades à papa .. ., ils se font écraser... , il y a des gens qui en mangent, faut vraiment avoir faim ... , j'aime pas les escargots. Puis toutes les feuilles, avec les noms des élèves, furent mises dans une boîte spéciale qui fut rangée. Quelques semaines plus tard, surprise: Stephanie arrive en classe un matin avec une grande collection d'escargots vivants de toutes tailles et couleurs . Chacun choisit «son» escargot, le marque avec un feutre d 'un signe distinctif, le met dans une grande caisse dans laquelle la classe recrée l'habitat naturel. Puis s'ouvre la période d'étude et d'observation: les élèves font des recherches sur

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les escargots , se passionnent petit à petit pour cet animal unique dont ils découvrent les qualités , (C'est drôlement chouette de pouvoir porter sa maison avec soi partout, les escargots n 'ont pas à payer de loyer. .. ils sont veinards, ils ne sont jamais pressés ... c'est pas comme ma maman, elle est toujours pressée). Chaque matin, on se précipite vers la caisse pour observer «son» escargot, auquel on s'attache de plus en plus . Un matin, consternation! Le concierge a bousculé le couvercle de la caisse, et pendant le week-end «ils» se sont tous enfuis. Pas trop loin, heureusement. On les retrouve après une chasse à l'homme (pardon à l'escargot) dans tous les coins et recoins de la classe: «Daisy, viens voir, ton escargot s 'est caché derrière la carte de géographie . » «Faut demander au concierge d 'amener l'échelle, le mien est sur le plafond. .. )) Un tel incident permet même des leçons d'arithmétique amusantes: «Combien d'heures faut-il à un escargot qui se déplace à x cm heure (Stephanie ne m'a pas révélé la vitesse exacte des escargots australiens - d'ailleurs cela varie selon la race et la taille) pour aller de la caisse au sommet du lampadaire ... » Puis au jour J, plusieurs semaines plus tard, la maîtresse distribue aux élèves les feuilles sur lesquelles ils avaient décrit les escargots en termes fort peu flatteurs. On s'imagine la consternation ou l'amusement des élèves à prendre conscience du décalage entre les attitudes originales basées sur l'ignorance et celles basées sur une

Une place au soleil pour tous

connaissance découverte par la lecture et l'observation directe.

MaÎtresse, comment est-ce que j'ai pu écrire cela, c'est vraiment bête, ce que j'avais écrit... heureusement que «Presse-moi-pas)) (nom donné à l'escargot) ne peut pas lire. Puis discussion approfondie de Stephanie avec ses élèves pour leur faire prendre conscience du processus d'apprentissage, et prise de conscience par ces derniers du danger (et de la fréquence) d 'attitudes basées sur l'ignorance.

Application au problème de la découverte d'autrui Cette méthode ingénieuse peut, avec un peu d'imagination, être adaptée à la découverte d'autres pays ou d'autres races. On peut s'imaginer que bien des enfants , à cause du milieu fami lial, n'ont pas des attitudes très positives à l'égard des africains, par exemple. On pourrait faire écrire par les élèves une brève composition sur les Africains et la vie en Afrique, (ou enregistrer leur discussion), puis quelques semaines plus tard faire venir un(e) Africain(e) qui sait bien communiquer en classe, afin qu'il fasse découvrir aux élèves la merveilleuse richesse de sa culture et de son continent. Ah, quand je pense à toutes les Stéphanie qui s'ignorent dans nos écoles et qui pourraient transformer l'expérience scolaire de leurs élèves! Puissent ces quelques lignes les stimuler à innover.

Pierre Pradervand

, Encore. Appel de l'ASA Valais à la solidarité valaisanne La population valaisanne a déjà répondu très généreusement aux divers appels de l'Association suisse d'aide aux handicapés mentaux. Grâce à ses dons , aux subvention s, à la générosité d'organismes tels «La nuit des neiges» , la Loterie romande , etc., nous avons rénové et équipé la pension «LaForêt» à Vercorin . Depuis Pâques 1984, nous avons mis cet équipement au service des handicapés à des conditions particulièrement avantageuses pour les loisirs et les vacances. Le prix de pension tout compris est de Fr. 25.- par jour et par personne . Le résultat est très réjouissant puisque nous avons enregistré plus de 3000 nuitées en 1985 pour une capacité d'accueil maximum de 25 lits. Reste, comme une épine douloureuse, le lancinant problème des finances. Pour 1985, le déficit d'exploitation s'élevait à Fr. 58503.25. En 1986, le résultat devrait être un peu plus favorable ... mais voici que le chauffage nous lâche! Nouvelles dépenses en perspective. Par ailleurs, l'ASA Valais ne limite pas son action à la seule pension «La Forêt». Mandatée par l'Etat du Valais et les associations concernées, elle organise la formation perma-

nente des adultes handicapés, formation qui a débuté cet automne . Elle a créé un Service loisirsvacances qui a démarré ce printemps . Il doit faciliter les contacts, la recherche de moniteurs bénévoles ou salariés , l'inventaire des moyens pouvant être mis à disposition pour l'organisation de journées, camps et vacances avec les handicapés mentaux. Elle organise annuellement des journées de formation pour le personnel des homes et instituts . Toutes tâches pour lesquelles les subventions de l'Etat sont très précieuses mais incomplètes . Pour toutes ces raisons, un comité de dix personnes , toutes impliquées auprès des handicapés, œuvre bénévolement tout au long de l'année cherchant sans cesse à améliorer la qualité de vie des handicapés mentaux . Ce comité vous invite à accorder un bienveillant accueil à l'appel de fonds qui se fait ces prochains jours par distribution dans les boîtes aux lettres. Il vous remercie de votre solidarité envers les handicapés dont nous avons accepté la charge.

ASA Valais, Chalet Vercorin Case 2147 - 1952 Sion nord CCP 19-1190-1

Composition du comité ASA Valais Président: G. Lamon, directeur du Centre ORIPH - Pont-de-Ia-Morge Vice-président: J. -M. Zufferey, directeur adjoint de l'inst. Cité Printemps - Sion Secrétaire:

T. Collard, enseignant en classe spéciale - Sion Caissier : C. Collard, comptable - Sion Membres: Sœur Evelyne Braunstein , enseignante auprès des handicapés Sion G. Parvex, directeur du Service social AVHPM - Sion M. Pommaz, enseignante à La Bruyère - Martigny Chr. Cordonnier, assistante sociale - Sierre 1. Dénériaz, animatrice de loisirs Conthey Secrétariat: J. Zufferey, Secrétaire ASA Valais - Pont-de-Ia-Morge


MÉDECINS SCOLAIRES DU VALAIS ROMAND Année scolaire 1986-1987 Région

Médecin

Adresse

Té/.

Communes ou centres seo/aires attribués

Sierre

Dr J.-Paul Berclaz

Av . des Alpes 21 3960 Sierre

(027) 55 54 52

Chalais, Chippis , Sierre: école protestante et CO Liddes

Dr René Tabin

Général-Guisan 30 3960 Sierre

(027) 55 05 05

Sierre : CO Goubing

Dr Alain Cordonier

Av . de la Gare 4 3960 Sierre

(027) 55 82 13

Miège, Veyras, MurazjSierre

Dr J.-Paul Frochaux

Général-Guisan 38 3960 Sierre

(027) 551313

Sierre: primaires et écoles de commerce , Insfitut Les Nouveaux Buissonnets

Dr Urs Wiget

3961 Vissoie

(027) 65 11 09

Vissoie: primaires et CO

Dr Stéphane Bettler

3941 Lens

(027) 43 38 38

Chermignon, Lens

Dr Gilberte Barras

3962 Montana

(027) 41 21 67

Randogne, Montana, Crans : primaires et CO, Venthône, Les Coccinelles

Dr Bernard Croisier

3941 Grône

(027) 58 21 00

Granges , Grône: primaires et CO, Saint-Léonard

Dr Eric Lorenz

1965 DiollyjSavièse

(027) 23 40 93

Les Agettes, Hérémence, Vex , Euseigne CO

Dr Henri Kuchler

Rue de Lausanne 35 1950 Sion

(027) 22 28 51

Nax, Saint-Martin, Mase

Dr P.-Yves Bernhard

1968 Evolène

(027) 83 11 22

Evolène

Dr Joseph Lorenz

Rue Cathédrale 16 1950 Sion

(027) 22 50 54

Ayent: primaires et CO

Dr Joseph Lorenz

Rue Cathédrale 16 1950 Sion

(027) 22 50 54

Arbaz, Grimisuat, Institut Saint-Raphaël

Dr Eric Lorenz

1965 DiollyjSavièse

(027) 23 40 93

Collèges de Sion: Creusets et Planta Sion-Planta: primaires

Dr André Spahr

Rue de Lausanne 20 1950 Sion

(027) 22 38 91

Sion : Sacré-Cœur, Sous-Ie-Sex, Blancherie , Institut Sainte-Agnès, ENF, ENG

Dr Guy Délèze

Rue de Lausanne 35 1950 Sion

(027) 22 28 53

Sion-St-Guérin: primaires et CO filles , Ecole de commerce

Dr Henri Kuchler

Rue de Lausanne 35 1950 Sion

(027) 22 28 51

Sion-Collines : primaires et CO garçons , Ecole protestante, Ecole Montani

Dr Emman. de Wolff

Rue du Sanetsch 7 1950 Sion

(027) 22 53 16

Salins , Savièse : primaires et CO, Sion: Bruyère, Platta, Bramois, Châteauneuf, Pont-de-Ia-Morge

Dr Emman . de Wolff

Rue du Sanetsch 7 1950 Sion

(027) 22 53 16

Conthey: primaires et CO, Vétroz

Dr Jean-Rémy Claivaz

1961 Haute-Nendaz

(027) 88 32 32

Nendaz: primaires et CO, Veysonnaz

Hérens

Sion

Conthey

Dr Jean-Luc Held

1917 Ardon

(027) 86 18 58

Ardon

Dr ·Henri Kuchler

Rue de Lausanne 35 1950 Sion

(027) 22 28 51

Chamoson

Région Martigny

Entremont

St-Maurice

Monthey

Médecin Dr André Franzetti

Adresse Case postale 56 1912 Leytron

Té/.

Communes ou centres seo/aires attribués

(027) 86 24 88

Leytron : primaires

Dr Joseph Roggo

1908 Riddes

(027) 86 29 27

Isérables, Riddes, Saillon, Leytron CO

Dr André Pasquier

1907 Saxon

(026) 62335

Saxon

Dr J.-Pierre Bossi

Nouvelle Poste 7 1920 Martigny

(026) 21077

Bovernier, Charrat, Fully, Martigny-Combe, Martigny-Ville

Dr Gérard Kuonen

Place centrale 9 B 1920 Martigny

(026) 27888

Martigny-Bourg + 2 CO Martigny-Ville

Dr Marcel Moillen

Avenue de la Gare 10 1920 Martigny

(026) 26464

Ecole supérieure de commerce de Martigny

Dr Gilbert Bruchez

1934 Villette

(026) 72223

Bagnes: primaires et CO

Dr Martin Kniska

1933 Sembrancher

(026) 88444

Sem brancher, Vollèges

Dr Marin Barada

1937 Orsières

(026) 41264

Orsières: primaires et CO, Ecole Maya-Joie àLa Fouly, Bourg-St-Pierre, Liddes

Dr Olivier Favre

Rue F.-Dubois 42 1890 St-Maurice

(025) 65 22 49

Finhaut, Salvan, Trient, Ecole Notre-Dame des Monts à Salvan

,Or Jacques Pa ratte

Rue du Simplon 21 1890 St-Maurice

(025) 65 20 06

Collonges, Dorénaz, Evionnaz, Massongex, Mex , Vernayaz, Vérossaz, St-Maurice: primaires

Dr Pascal Piccinin

Avenue de la Gare 9 1890 St-Maurice

(025) 65 30 15

St-Maurice : Lycée-Collège de l'Abbaye et Collège La Tuilerie

Dr Claude Godard

Hôpital du district 1870 Monthey

(025) 7061 11

Monthey: classes enfantines et de première primaire

Dr Dominique Richard

Martoret 29 1870 Monthey

(025) 71 75 71

Monthey: classes de 4e primaire et CO

Dr Ch.-H. Galletti

Route de Choëx 6 1870 Monthey

(025) 71 2343

Morgins, Troistorrents : primaires et CO, Vai-d 'illiez, Collombey-Muraz, Champéry, Ecole Alpina à Champéry et Collège Alpin à Morgins

Dr François Pilet

1896 Vouvry

(025) 81 21 01

Vionnaz , Vouvry: primaires et CO, PortValais, St-Gingolph , Le Bouveret: Institut et Collège des Mission


- - TI

OBERWALLISER SCHULARZTE Schuljahr 1986-1987

Zu besuchende Gemeinden und Schulzentren

Region

Arzt

Adresse

Tel. Nr

Zu besuchende Gemeinden und Schulzentren

Region

Arzt

Adresse

Tel. Nr

Goms

Dr Bernhard Vol ken

3984 Fiesch

(028) 71 1731

Bellwald , Binn, Ernen, Fiesch, Fieschertal, Lax, OS Fiesch

w. Raron

Dr Fr,!nz Werlen

3903 Wiler

(028) 29 17 27

Blatten/Lo, Ferden , Kippel, Wiler, OS Kippel

Dr Marcel Lehner

3945 Steg

(028) 4231 03

Steg , Hohtenn , Eischoll

Dr Stefan Perrig

3942 Raron

(028) 44 23 33

Raron, Niedergesteln/St. German , OS Raron

Dr Otto Bellwald

3945 Gampel

(028) 42 25 55

Ergisch, Gampel, Niedergampel , Oberems, Turtmann, Unterems, OS Gampel

Dr Guido Loretan

3952 Susten

(027) 63 23 66

Salgesch, Susten

Dr A. Zen-Ruffinen

3953 Leuk-Stadt

(027) 631210

Agarn , Bratsch , Erschmatt, Feschel, Guttet, Leuk, OS Leuk

Dr Arthu r Julier

3954 Leukerbad

(027) 61 11 50

Albinen, Leukerbad, Varen , OS Leukerbad

Dr Hermann Wirthner

3985 Münster

(028) 731414

Biel, Blitzingen, Gluringen, Münster, Obergesteln , Oberwald, Reckingen , Ulrichen, Geschinen , OS Münster Leuk

Oe . Raron

Brig

Visp

Dr. Beat Imesch

3983 Morel

(028) 27 10 27

Betten, Bitsch , Grengiols

Dr Siav. Radovanovic

3983 Morel

(028) 27 15 65

Greich/Goppisberg, Morel , Ried-Morel , OS Morel

Dr Andreas Guntern

Bahnhofstrasse 6 3900 Brig

(028) 23 64 64

Brig, Institut St. Ursula

Dr Jürg Kampfen

3901 Ried-Brig

(028) 2391 47

Ried-Brig , Termen

Dr Th. Pfammatter

Bahnhofstrasse 8 3904 Naters

(028) 23 52 52

Birgisch, Mund

Dr Heinrich Schmidt

Bahnhofstrasse 20 3904 Naters

(028) 23 19 82

Gondo, Naters, Simplon-Dorf, OS Naters, OS Simplon-Dorf

Dr Diego Verasani

Englisch-GrussStrasse 1 3902 Brig-Glis

(028) 23 49 37

Glis, Heilpadagogische Schule Glis, OS Brig

Dr Ulrich Peter

Belalpstrasse 6 3904 Naters

(028) 23 68 68

Kollegium Spiritus Sanctus, Brig

Dr Franz Briza

3925 Grachen

(028) 56 15 26

Grachen, St. Niklaus, OS St. Niklaus

Dr Conrad Fux

3922 Stalden

(028) 52 21 41

Embd/Kalpetran, Eisten, Stalden, Staldenried , Torbel , OS Stalden

Dr Rich . Imoberdorf

Haus Pasadena 3920 Zermatt

(028) 67 27 79

Zermatt, OS Zermatt

Dr Herbert Roten

Brückenweg 6 3930 Visp

(028) 46 11 76

Visp , Zeneggen , OS Visp

Dr Stefan Konig

Villenweg 12 3900 Brig

(028) 23 10 55

Ausserberg , Balschieder, Bürchen , Eggerberg, Lalden , Unterbach

Dr Martin Ninck

3901 Saas-Grund

(028) 5721 41

Saas-Almagell , Saas-Balen, Saas-Grund , OS Saas-Grund

Dr Werner Schaller

Bahnhofstrasse 3920 Zermatt

(028) 67 30 20

Randa , Tasch

Dr Eduard Kuonen

3906 Saas-Fee

(028) 57 19 32

Saas-Fee

Dr P.-Joseph Studer

3931 Visperterminen

(028) 46 22 43

Visperterminen

Le nom qui garantit qualité et progrès Service garantit dans toute la Suisse Vente directe de la fabrique aux écoles, sociétés, autorités et particuliers Engins pour gymnastique et matériel pour la gymnastique rythmique sportive, compétition, jeux et plaisir Engins de gymnastique fixes pour salles de gymnastique Petit matériel à main et pour jeux Engins de concours pour la gymnastique rythmique sportive et artistique Engins de gymnastique et de jeux pour les enfants, emplacements de jeux et jardins Engins de location La maison de confiance de gymnastique depuis 1891 Prix courant et documentation illustrée à disposition

hAI de r& Eise nh UB!~B~OO

KüsnachtZH _ TeL (01191 05653

Fabrik, 9642 Ebnat-Kappel S G - TeL (074132424


L'homme quotidien

parle et de la manière dont vous acquèrerez, par voie de conséquence , les capacités d'adaptation nécessaires. Si vous vous contentez de la seule approche intellectuelle, alors oui, votre «raison» sursollicitée risque de chavirer.

- En fait, si je vous comprends bien, chère Madame, selon vous, une des conditions essentielles d 'un enseignement réussi serait basée sur ce qu'il est, de nos jours, convenu d'appeler la «communication» . - Même si le terme me ·déplaît car je le trouve aussi galvaudé qu'imprécis, vu qu'il est abondamment utilisé en ces temps où nous vivons, je puis vous répondre que «oui», cher Monsieur. - Si tel est, selon vous, le cas, comment se fait-il que cet aspect de l'enseignement ait été, du moins en apparence, si négligé autrefois et que, actuellement, cette communication semble présenter tant de difficultés? - Reportez-vous à ce que certains appellent encore «l'enseignement traditionnel», cher Monsieur! A quoi, au juste, correspond-il dans l'esprit de ceux qui l'invoquent? Comment, selon eux, se pratiquerait-il? «alors»? Comment en quels lieux, en quels temps, dans quels buts est-il né? Comment se présentait-il «alors»? Comment se présentait, «alors» notre planète, et là, je vous défie de me fournir une définition exacte du terme «alors» tel que je l'emploie ici , car à mon avis, cet «alors» ne peut être situé! Où le situerions-nous, en effet; dans quel pays d'Europe? Et,,,. pouvons-nous le situer en Europe?

Photo Oswald Ruppen

Ne devrions-nous pas choisir la Perse, la Chine, les Indes, l'Egypte? Ces quelques questions vous révèleront mieux que de longs discours à quel point l'idée d'enseignement est et doit demeurer vaste; à quel point l'enseignement, l'ayant, par ailleurs, toujours été, peut et doit devenir varié, à quel point on ne peut le réduire à aucune méthode à aucune technique , à auc~ne «tradition», à aucune «civilisation»; qu'il dépend et a toujours dépendu du temps et des lieux dans lesquels il éclos ait et se pratiquait; que cela demeurera toujours et qu'il est très important vu les modifications énor-

mes qui se produisent sur notre planète, d'en devenir toujours plus conscient pour, en l'approfondissant et l'élargissant l'assouplir, le rendre plus utile et utilisable car plus formateur et humanisant. - Mais, Madame, cette conscience-là nous rendrait.. . ne nous rendra-t-elle pas fous? Pouvons-nous, sans cesse, adapter, changer, modifier? - Oui , cher Monsieur, d'une certaine manière, nous le pouvons et je dirai même plus: nous le devons . Tout dépend, bien sûr, de la ou des manières dont vous accéderez à la conscience dont je vous

Si vous vous entraînez à l'élaboration d'une conscience qui, en vous s'incarne pour vous rendre plus réceptif à la vie, alors, cher Monsieur, vous croîtrez en ouverture, en maturité et en solidité et votre raison, croyez-moi, au lieu de tourner sur et autour d'elIe-même et , à force de tourner, de finir, effectivement, par chavirer , trouvera d'elle-même la pIace de capteur, d'analyste et d'organisateur de l'information qui devrait être la sienne. Entre autres facteurs, la qualité de son travail dépendra, comme elle en dépend toujours , du matéri au à analyser et organiser que vous lui fournirez . - J'enregistre, chère Madame, et il me semble percevoir dans ce que vous me dites, d'intéressantes pistes de réflexion. Je reprendrai le sujet dans un très proche avenir. Pour l'instant, pourrions-nous , je vous prie, revenir de manière plus directe à cette question de la communication? Avec plaisir, cher Monsieur! Quel aspect vous en préoccupe-t-il particu lièrement? - Celui de son importance , de son bien-fondé en quelque sorte! L'homme n'a-t-il pas, jusqu 'ici «communiqué»? Aurait-il perdu ce sens? Pourquoi cette semble-t-elle communication Soudain , si importante et si diffi~ cile?

- En fait, si vous voulez bien regarder en éliminant un maximum de pré-jugés et donc sans idéaliser un passé qui, pas plus que notre époque, ne fut idyllique, vous verrez de quelle(s) manière(s) et très schématiquement bien sûr, sous nos latitudes, l'homme communiquait «autrefois», cet autrefois n'étant pas si lointain. Vous découvrirez alors que, en fait, il «communiquait» assez peu . Certaines classes de la société exécutaient un travail physique exténuant ce qui , chez elles, réduisait le rapport avec leurs semblables à celui découlant des besoins matériels immédiats qui se présentaient. Dan? les classes accomplissant un travail plus intellectuel, les rapports humains portaient tant sur ce travail que sur des intérêts d 'ordre financier , sentimental, superficiel voire, peu à peu, «culturel» . La correspondance à une image y était de rigueur. Les classes dirigeantes, enfin, entretenaient, schématiquement toujours, les rapports nécessaires à la gestion politique ou religieuse de leurs domaines, consacrant leurs loisirs, toujours schématiquement, à la vie de «l'esprit» . Toutes exécutaient, de surcroît, un certain nombre de rites relevant des impératifs de leur religion . Quant aux rapports humains, ils étaient aussi strictement définis que «la» «morale» et il convenait de les respecter, les contrevenants étant sévèrement punis, voire exclus de leur cercle de vie qu'il fut civil ou religieux .

C'est ainsi que, toujours très schématiquement - et j'insiste bien sur ce point! - bien sûr, l'aspect de la «communication» tel(le) que nous commençons à l'envisager en notre fin de siècle, mécanisation et abondance nous en laissant, sous nos latitudes le ". loisir, n'existait pas ou fort peu . Il est apparu et apparaît, les besoins de base des hommes sous nos latitudes étant plus que satisfaits, avec l'émergence des besoins plus profonds et plus subtils des hommes, la machine, cette grande richesse tant décriée car mal comprise et, souvent, dans le sens très profond du terme, mal utilisée, pouvant servir et servant à assurer les autres, nombre de données de «la» «connaissance» y compris . Comprenez-vous un peu mieux, cher Monsieur, une des raisons principales de la possibilité de cette émergence et de la place que prend et peut prendre cette nouvelle préoccupation? Cette émergence qui, comme toutes les autres, se préparait, correspond à l'éclosion à la conscience de l'humanité d'une dimension jusqu'ici ignorée et, souvent, par souci de confort, condamnée et rejetée de l'être humain. C'est pour avoir été ignorée, condamnée, rejetée , refoulée et donc absolument pas préparée que si peu d'individus sont capables de répondre au besoin vital qui s'en manifeste de tant de manières depuis un grand nombre d'années. Une fois de plus, pour avoir vou lu assurer son confort immédiat et conserver ses prérogatives

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1


Du fra nça is III ava nt toute c hose ! 1

r

Photo Dominique Formaz

c'est-à-dire ses intérêts immédiats, l'individu , sous la houlette de ses responsables , est resté fermé aux besoins qui, impérativement parfois , se manifestaient.

rendement quel qu 'il soit de l'individu ou de la collectivité qui l'utilise. La notion de bien-être, dangereuse aussi lorsque limitée à elle-mênie, même si insuffisante , est déjà supérieure.

Il a répété , reproduit ; il a rejeté , moqué, condamné ou .. . soigné TOUT ce qui appelait à plus de vie , plus de fraternité , plus de cet amour qui, comme toute vie, ne peut exister ni se développer sans communication , communi cation qui est partage, qui est communion , qui est, à tous les niveaux, ÉCHANGE.

Il nous faudra reprend re cet important sujet avec le temps car l'échange, c 'est-à-dire une forme de ... communication se trouve à la base de toute vie dont il est tant le point de départ que le moteur et l'aboutissement.

J'ajoute qu'il est regrettable même si inévitable, que l'on envisage et présente cette com munication hors du contexte de l'évolution harmonieuse de la personne et bien plus, sous la poussée du besoin , comme une nécessité destinée à améliorer le

Aujourd'hui, j'ai voulu, très brièvement et schématiquement hélas, vous montrer que cette nouvelle préoccupation correspond aux heureuses conséquences de ce qu'il est convenu d'appeler «progrès » et qu'il ne deviendra progrès réel pour l'humanité que dans la mesure où les hom-

mes , après en avoir accepté les indéniables avantages matériels, sauront l'utiliser en vue de leur propre progrès en humanisation c'est-à-dire en conscience .

.---=-, ___ ~. ....~"""'.............,..,..

Cette humanisation , cette conscience correspond à un accroissement des capacités et ne peuvent donc s'élaborer qu 'à l'aide d'un échange qui se présente sous la forme d 'un accroissement du besoin de communication.

,

N'est -ce pas , entre autres facteurs, ce progrès en communication qui permettra aux hommes d'œuvrer dans le sens de la construction et non de la destruction de l'humanité? De cette humanité en voie(s) de progrès c'est-à-dire en voie de permanente Création. Anna T Veuthey

EXPOSITION LE VALAIS AVANT L'HISTOIRE prolongée jusqu'au 6 janvier Visites commentées pour les enseignants Tous les jeudis à 17 h 15 - Durée environ 1 h 30 S'inscrire au secrétariat - Tél. (027) 21 69 11

La parution de deux articles sur l'enseignement du français , publiés côte-à-côte, dans le dernier numéro du journal du CARESP, a de quoi faire réfléchir 1• Le hasard de l'édition met en évidence toutes les contradictions qui animent ce débat brûlant. Résumons d 'abord ces deux articles

pour ceux qui n'auraient pas eu la possibilité de les lire avant de proposer quelques thèmes de réflexion . Le premier article, qui n'est pas signé et qui vient de l'UCESG, se propose de faire le bilan de l'enseignement rénové du fran -

çais dans le canton de Genève. L'auteur de l'article fait état du flou méthodologique qui l'entoure et des incertitudes concernant la poursuite de l'enseignement rénové au degré secondaire ; il met en outre le doigt sur l'absence de politique d 'ensemble du DIP et souligne le sentiment de malaise des enseignants mal préparés qui doivent s'improviser grammairiens, voire épistémologues! Dans l'ensemble , cet article se montre donc très critique, pour ne pas dire sceptique, vis-à-vis des changements apportés . A la page suivante , le ton change complètement avec M. J. Weiss, méthodologue à l'IRDP, qui brosse un bilan de l'enseignement du français en Suisse romande après plusieurs années d'expérimentation . Pour M. Weiss , «la sérénité a succédé à l'inquiétude ( .. .). Le grand élan novateur a passé avec son tourbillon de réactions ... ». S'appuyant sur une enquête auprès des instituteurs , le bilan s'avère donc pour lui «globalement positif». Le ton adopté par M. Weiss se veut celui d 'un pédagogue conciliant , qui tient compte des critiques émises mais qui les dépasse dans un grand mouvement dialectique optimiste. Il s'agit donc pour lui de «poursuivre avec détermination la rénovation engagée» et d 'être confiant en l'avenir. Je n'ai pour le moment pas de préjugé foncièrement défavorable vis-à-vis de l'enseignement rénové du français et j'avoue volontiers n'être pas un spécialiste de la nouvelle méthode . Cependant, à la lecture de ces deux


articles de ton si différent, je propose, en «honnête homme» les deux réflexions suivantes. 1) M. Weiss mentionne, entre autres, comme «problèmes majeurs» rencontrés par la nouvelle méthode, le fait que «cette pédagogie contribuerait à accroître les écarts entre les élèves»; ensuite le fait que «les activités de libération ne sont pas parvenues à acquérir un statut équivalent à celui des activités de structuration». N'y a-t-il pas là quelque chose de tout à fait étonnant dans cet aveu? La volonté de diminuer les écarts entre élèves ainsi que le désir de stimuler leur «créativité» n'étaient-ils pas les deux raisons principales qui , au départ, ont fondé le changement de la méthode? Si les deux objectifs prioritaires se trouvent mis en échec, à quoi servait-il de changer de méthode ... ? Certes M. Weiss cite l'avis de 80% d'enseignants qui ont trouvé le changement «heureux». Il s'agit cependant de rester critique vis-à-vis de ces chiffres, car si

70% d'enseignants estiment que «les résultats obtenus en lecture et en expression orale sont satisfaisants» (je souligne et je signale au passage qu'il n'est fait aucune allusion à l'écrit dans cette enquête), il est permis de s'interroger sur les critéres qui ont fondé une telle évaluation et la comparaison avec les méthodes dites «traditionnelles». Est-il raisonnable d'avancer avec autant de certitude qu'il ya eu amélioration? 2) Si dans le canton de Genève, qui dispose de puissants moyens et de structures pédagogiques capables d'évaluer une méthode, on émet de sérieuses réserves, qu'en sera-t-il en Valais? Y a-t-il une politique suivie? A-t-on prévu le passage à l'enseignement secondaire, l'information et la formation des maîtres? Ou au contraire, au moment venu, les enseignants du secondaire devront-ils «faire avec», opérer chacun de leur côté une synthèse éclectique du vieux et du neuf, bricoler tant

bien que mal à coup de brochures hétérogènes et de redéfinitions à l'infini ... ? En conclusion, je dirai que ma position n'est pas celle d'un repli frileux. Le fameux déclin du français ne doit pas être reçu comme une fatalité. On invoque trop souvent comme excuse la responsabilité des médias et de la civilisation des loisirs. Je vois, pour ma part, des raisons beaucoup plus objectives: L'éclatement horaire et la multiplication des branches avec pour conséquence la diminution considérable de la dotation horaire réservée à la langue maternelle 2 . Quand reconnaîtra-t-on que l'accès aux autres connaissances et autres langues passe d'abord par la maîtrise de sa langue maternelle? P.-F. Mettan, professeur de français

LE COIN DES IDEES

Notes: 1 Numéro 9 du CARESP, février 1986. 2 Cette diminution a fait l'objet d'un article sensé de M. Salamin, paru récemment dans l'Ecole valaisanne.

LI hiver est là.

Profitez-en pour observer les oiseaux Si vous leur installez une mangeoire, ils viendront volontiers se montrer. Livres, guides et conseils à

l 1 aOIS-Environnement.


L'école , au musee Photo Oswald Ruppen

Dans un souci d'une plus grande ouverture des musées vers l'école, l'ODIS et les musées cantonaux offrent aux enseignants un appui pédagogique comprenant les activités suivantes: - création de documents sur les œuvres, les objets présentés dans les collections . Cette documentation , conçue pour le nonspécialiste, est complétée par des fiches de travail , des diapositives . Ces dossiers seront mis en vente aux musées et à l'ODIS . Les ' séries de diapositives seront disponibles en prêt à l'ODIS ;

:rBoreal .

collaboration avec les enseignants qui veulent venir au musée avec une classe : renseignements, conseils, appui ;

- visites commentées pour les enseignants; - mise à disposition d'un local de travail permettant à une classe de s'installer face à un tableau ou un objet pour l'étudier, le dessiner .. . - informations sur les expositions des musées ; - renseignements , conseils concernant l'éducation artistique . Le responsable : Michel Gaillard (professeur de dessin auprès des écoles normales, collaborateur pédagogique des musées cantonaux) Pour tous rendez-vous : téléphoner au secrétariat des musées cantonaux. Téléphone : (027) 21 69 11 les jeudi et vendredi.


Vous avez apprécié la conférence de Monsieur le Professeur Hameline donnée l'an passé dans le cadre de la session pédagogique?

N O UVEA U CATALOGUE LA DIRECTION DE L'ODIS DE SION a le plaisir d'annoncer la prochaine parution de son catalogue comprenant la liste des -

diapositives; cassettes son; cassettes vidéo; transparents; tableaux de sciences et lectures suivies

rants ntre-COU nts et CO Coura dans la oraine · conte1lî\1 \1édag,Og,le

disponibles à son service de prêt. Les ANCIENS ABONNÉS et toutes les personnes intéressées par cette offre sont priés de renvoyer dûment rempli le bulletin de souscription ci-joint.

~------------------------------------\aires OD\S . f r"",atlon sCO d'ln 0 ". ntatlon et S6 docu1l\e \o~ - \ 9 Offtce d e S

Je désire recevoir au prix de Fr. 15.- le nouveau catalogue de l'ODIS. Madame, Mademoiselle, Monsieur,

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Nom: _______________________________________________________

BULLETIN DE COMMANDE

Prénom: ____________________________________________________

A retourner à l'ODIS, Gravelone 5, 1950 Sion.

Adresse exacte: --------------_______________________________

Je commande ex. du livre «Courants et contre-courants dans la pédagogie contemporaine» au prix de Fr. 18.- (+ frais d'expédition). Nom: _______________________________________________________ Prénom: _____________________________________________________ Adresse exacte: _______________________________________________ N° postal: _________ Domicile: ___________________________________


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1

Cours de perfectionnement cantonaux (organisés durant l'année scolaire 1986/1987)

Service médico-pédagogique valaisan Aux responsables et aux collaborateurs des centres d'examen pour graves troubles d'élocution Aux membres du Regroupement des praticiens privés pour les troubles du langage Au Centre Suisse-Immigrés VS Aux Associations valaisannes des professeurs de l'enseignement secondaire des 1ers et 2 degrés A la Société pédagogique valaisanne Aux collaborateurs .du SMP

Introduction à l'informatique

Vu le nombre important d'inscriptions reçues à l'occasion des dernières sessions pédagogiques d'été, le Département de l'instruction publique organise deux nouveaux cours à partir de janvier 1987, en soirée.

Dates

INVITATION J'ai le plaisir de vous informer que Monsieur Bernard PY, professeur de l'Université de Neuchâtel, cours pour la formation d'orthophonistes, donnera une conférence intitulée

Le cours aura lieu tous les vendredis du 16 janvier au 27 mars 1987 (6 mars excepté).

Heures

L'horaire du cours est: 19 h 00 à 21 h 30 .

Lieu

Ecole suisse du Tourisme, bâtiment des Anciens Buissonnets, Avenue du Château, 3960 Sierre .

But et programme

Introduction et perspectives historiques. Les origines du phénomène et ses conséquences. Les influences qu'il exerce sur nos modes de vie, le travail quotidien, la formation, les loisirs . Les principes de base . Ce qui se passe , tout simplement, dans l'ordinateur lorsqu'il fonctionne.

«LE BILINGUISME: PARLER BILINGUE, NORMES UNILINGUES»

Perspectives pédagogiques. Quel outil pour quels usages? A quoi peut-il bien servir dans le cadre scolaire? Les avantages et les inconvénients de l'ordinateur à l'école. Les liens subtils qui régissent les élèves, l'enseignant et l'ordinateur. La nouvelle relation .

LE VENDREDI 28 NOVEMBRE 1986 - 17 h 30 - SION Centre de formation pédagogique et sociale Gravelone 5 - 3e étage

Divers travaux pratiques et démonstrations collectives démontreront quelques-unes des possibilités de l'ordinateur en milieu scolaire. Matériel

SERVICE MÉDICO-PÉDAGOGIQUE VALAISAN Le chef de Service: Walter Schnyder

(cours de base)

Prendre de quoi écrire.

Animat~ur

M. Marc-Antoine Biderbost, Rte de Villa 3,3960 Sierre.

Participants

Ce cours est destiné en priorité aux enseignants du degré primaire qui n'ont pas encore pu le suivre .

Inscription

A l'aide du bulletin ci-après.

COURS N° 2 Dates 1870 Monthey Villa des Ifs 37, av. de France Tél. (025) 71 77 11

46

1920 Martigny 18, rue de l'Hôtel-de-Vilie Tél. (026) 2 1836

1950 Sion 40, Place du Midi Tél. (027) 224485 Direction: 224489

3960 Sierre Hôtel-de-Ville CP 526 Tél. (027) 5541 21

3930 Visp

3900 Brig

Rathausstrasse 5 Tél. (028) 46 1525

Spitalstrasse 5 Tél. (028) 2337 15 237274

Le cours aura lieu les 5 - 12 - 19 - 26 janvier 1987 ainsi que les 2 - 9 - 16 - 23 février 1987.

Heures

L'horaire du cours est: 18 h 30 à 21 h 30 .

Lieu

Ecole de commerce; Rue des Bonnes Luites 8, 1920 Martigny.

Buts et programme

- une initiation théorique à l'informatique; - une présentation historique des étapes du développement de l'ordinateur;


Cours romands

- une brève présentation du hardware et du software ; - une initiation à la programmation (table de décision - ordinogrammes); - exercices pratiques en BASIC; - présentation des logiciels intégrés (tableur - traitement de textes et de dessins - gestion de fichiers - gestion de graphique) . Matériel

Prendre de quoi écrire.

Animateur

M. Jean-Marie Rouiller, Fusion 104 - 1920 Martigny.

Participants

Ce cours est destiné aux enseignants du degré primaire qui n'ont pas encore pu le suivre.

Inscription

A l'aide du bulletin ci-après.

Les inscriptions devront être adressées au Service cantonal de l'enseignement primaire et des écoles normales , Planta 3, Sion, jusqu'au 15 décembre 1986, au plus tard .

COURS N° 3

(marquer une x dans la case qui convient)

Description

Utilisation de la voix, du geste. Recherche et étude d 'un thème poétique. Modèles d'écriture. Etude d'un poète, sa vie, son œuvre. Technique de lectures poétiques .

Re sponsable

Centre de perfectionnement et de formation complémentaire, Lausanne.

Animatrice

Mme Mousse Boulanger, comédienne, Mézières.

Corps enseignant concerné

Tous les maîtres .

Du rée

3 jours.

Date s

Lundi 6, mardi 7 et mercredi 8 juillet 1987. A déterminer.

Lieu Prénom: ______________________________

Remarque

Cours résidentiel ; part des frais de pension à la charge des participants .

Domicile, NP: _______________________________________________________________ Rue , N°: __________________________________________

Tél. _____________________

COURS N° 4

Degré d'enseignement: ---------------------------------------------------------

Flore et faune de la rive sud du lac de Neuchâtel

Lieu d 'enseignement: ---------------------:----------------------------------- - - - -

Cours commun aux cantons romands, organisé en collaboration avec le Centre de perfectionnement suisse.

Je m'inscris aux cours d'introduction à l'informatique qui se dérouleront dès janvier 1987. N° 1 à Sierre N° 2 à Martigny

o o

Descri ption (mettre une x dans la case qui convient

Lieu et date: _________________________

Signature: _________________________

Bulletin à retourner au Service cantonal de l'enseignement primaire et des écoles normales, Planta 3, 1951 Sion , jusqu'au 20 décembre 1986, au plus tard .

48

1

1

BULLETIN D'INSCRIPTION

Nom: _______________________________

1 1

La communication poétique - lire - comprendre - transmettre Cours commun aux cantons romands, organisé en collaboration avec le Centre de perfectionnement suisse.

~------------------------------------------

M. 0

Le Département de l'instruction publique publie ci-après la liste des cours organisés par la commission romande pour le perfectionnement du corps enseignant en collaboration avec le CPS . Il s'agit de cours qui se dérouleront durant l'été 1987. Les enseignants valaisans qui y seront admis percevront les indemnités officielles fixées par l'Etat.

Les activités proposées pour cette semaine se dérouleront non seulement sur le domaine de Champ-Pittet, près d'Yverdon-Ies-Bains, mais aussi sur d'autres sites intéressants de la rive. Les thèmes seront abordés par des exercices pratiques : - pêche puis observation au binoculaire du plancton de l'étang; - pose des filets, capture puis baguage des oiseaux; - visite des colonies de laridés de la réserve du Fanel ; écoute et observation de l'activité crépusculaire du marais (oiseaux chanteurs, batraciens);


- reconnaissance des plantes caractéristiques de la rive, évolution et zonation de la végétation; - entretien et gestion de la Grande Cariçaie, Responsable

Centre de perfectionnement et de formation complémentaire, Lausanne ,

Animateurs

Centre d'Information-Nature de Champ-Pittet, 1400 CheseauxNoréaz, MM, Benoît Renevey, biologiste, et Michel Antoniazza, collaborateur du groupe de gestion et d'entretien des rives sud du lac de Neuchâtel, animateurs du centre,

Corps enseignant concerné

Tous les maîtres

Durée

4 jours,

Dates

Du lundi 13 au jeudi 16 juillet 1987,

Lieu

Champ-Pittet et rive sud du lac de Neuchâtel.

Remarque

Part des frais de pension à la charge des participants ,

~ -----------------------------------------BULLETIN D'INSCRIPTION (pour les cours romands)

M, 0

COURS N° 5 Coupe (transect) de végétation à travers le Jura

(marquer une

x

dans la case qui convient)

Nom: ______________________________

Prénom: ______________________________

Dom ici le, NP: _______________________________________________________________

Cours commun aux cantons romands, organisé en collaboration avec le Centre de perfectionnement suisse,

Rue, N° : _________________________________________

Descripti,on

Comprendre la répartition des associations végétales du Jura,

Degré d'enseignement: _________________________________________________________

Responsable

Centre de perfectionnement du Jura bernois ,

Lieu d 'enseignement: _________________________________________________________

Animateurs

MM , Jean-Daniel Gallandat, phytosociologue, FeninjNE, et Eric Grossenbacher, La Neuveville,

Je m' inscris aux cours romand No _ _____ Titre _________________________________

Cors enseignant concerné

Tous les maîtres

Durée

5 jours,

Dates

Du lundi 13 au vendredi 17 juillet 1987,

Lieu

Jura vaudois, Jura neuchâtelois, Jura français,

Remarque

Le cours se déroulera sous forme d'excursions à partir d'une base fixe, par mesure de simplification; lieu d 'hébergement: Chapelledes-Bois , Part des frais de pension à la charge des participants,

Cours N° 6 La Suisse en l'an 2000: plus rien qu'une holding financière ? Cours organisé par le Centre de perfectionnement du canton de Genève (à l'intention des enseignants de tous niveaux) Description

Le programme du séminaire animé par M, Marian Stepczynski sera envoyé aux enseignants intéressés qui en feront la demande,

Animateur

M, Marian Stepczynski, Genève

Durée

4 jours,

Dates

Du lundi 29 juin au jeudi 2 juillet 1987,

Horaire

De 09 h 00 à 12 h 00 et de 14 h 00 à 17 h 00,

Lieu

Genève,

Lieu et date: _____________________

Tél, _______ _______

Signature: _________________________

A retourner au Service cantonal de l'enseignement primaire et des écoles normales, jusqu'au 15 décembre 1986, au plus tard ,


FRANÇAIS: Aux titulaires

des classes de 4P Concerne

2. Cas particuliers

Introduction du nouveau programme romand de français L ' introduction, en automne 1986, du programme romand (Plan d'Etudes ClRCE 1) de fr~~­ çais dans les classes de q .u~trle ­ me année primaire a suscite, de la part d'enseignants, quelque~ questions que nous nous plaisons à traiter ci-après .

2.1 Conjugaison

1. Généralités a) Pour les degrés 1 à 4P, le «Plan d 'Etudes romand» CIRCE 1 (classeur vert) constitu~ le programme de base obligatoire et impératif. Pour les degrés 5 et 6P, il s'agit des «Programmes tran sitoires» (DIP VS, édition juillet 1979),

conformément aux «Directives) d'août 1986 du DIP b) Les examens de promotion seront basés sur le contenu des documents ci-dessus. c) Les propositions du GRAP sont à la disposition des e~­ seignants qui peuvent les ~t~­ liser avec les servitudes deflnies au point a) ci-dessus. En complément, les maîtres trouveront ci -après quelques précisions.

Pour ce qui a trait à la liste des verbes à étudier, on tiendra compte de la distinction suivante: a) sensibilisation: les verbes «pouvoir» , «paraître», «courir», «envoyer», «recevoir», «appeler» b) fondamentum: les verbes VENIR, VOULOIR, SAVOIR, FAIRE, VOIR, METTRE, CO~­ MENCER , CHANGER , ESPERER, EMPLOYER, OUBLIER , APPRENDRE. 2.2 Grammaire Pour ce chapitre, on se réfèrera au contenu du «Plan d'Etudes», et notamment aux exemples des pages 46 à 48 . Nous rappelons toutefois que les termes de «complément 1» (CI) et «complément Il)) (Cil) sont à remplacer par ((complément de verbe» (suite du verbe) et ((complément de phrase» (groupe facultatif et mobile). L'expansion du groupe nominal peut se réaliser soit par l'adjonction d'un adjectif (ex.: «les fourmis rouges»), soit par celle d'un groupe prépositionnel (ex.: «les fourmis de la forêt»).

De plus, la fonction de l'ad/~ctif (anciennement adjectif qualificatif «épithète») est celle d'un ((complément du nom». Il e~t à noter également que les determinants articles définis , indéfinis , possessifs , démonstratifs et numéraux doivent être connus en fin de 4P. 2.3 Orthographe Pour ce qui concerne I.'étude du genre et du nombre des noms et des adjectifs, l'ouvrage «Tableau x à l'usage du maître, 2e , 3 e , 4e p» (éd. LEP, coll. ELAN) disponible au Dépôt des livres et du matériel scolaire (réf. N° 138) fournit de précieuses indications , en particulier les pages 86 à 88 .

3. Conclusion Nous recommandons encore vi vement aux maîtres de se référer au document «Français, Terminologie grammaticale» (EV N°1, septembre 1985, pages 14 à 16) et espérons que les indi.cations ci-dessus leur seront utiles pour la conduite de leur enseignement. Le chef du Service de l'enseignement primaire et des écoles normales Anselme Pannatier

«L'enseignement de la langue doit être conçu , d 'une part com me un encouragement à la communication - orale d'abord , écrite ensuite - et, d 'autre part, comme un entraînement à découvrir et à maîtriser progressivement les moyens d'expression .» (Plan d'Etudes CIRCE Il , p . FE 1) Pour tenter de situer, le plus possible, les activités scolaires de structuration dans le cadre de cette communication, le groupe des animateurs de français 5-6 s'est efforcé , au cours des deux précédentes années.' de proposer des pistes de travail et de suggérer des activités variées . Un des buts essentiels recherché par cette démarche consiste à susciter au maximum la motivation des élèves . On trouvera ci-après une suggestion parmi d 'autres, décrite par Pierre-Marie Gabioud, et portant sur le domaine complexe de l'expression écrite . Nous espérons, dans les prochains numéros , pouvoir proposer au x lecteurs de l'EV d 'autres exemples de démarches pratiques réalisés en classe, exe~­ pies qui seront suivis, en fl~ d 'année, de tests que les maltres pourront utiliser librement avec leurs élèves . F. Mathis

posée comme Activité-Cadre dans «Maîtrise du français ». Celle-ci peut amener d 'intéressants résultats au niveau du plaisir d 'écrire, mais ces missives ne se prêtent pas toujours à un travail rigoureu x de la forme. Les de-

mandes de renseignements adressées au x offices du tourisme (par ex. ) dans le cadre des cours de géographie permettent déjà une approche plus structurée de la lettre ; inconvénients majeurs : ces lettres manquent de personnalité et les réponses sont souvent laconiques ; d 'autre part, cette pratique ne peut se généraliser (les secrétaires . ont d 'autres chats à fouetter!) . Ces désavantages peuvent être atténués en prenant le parti d'écrire à des privés : l'expérience réalisée par mes élèves l'an passé s'est révélée assez concluante: choisis au hasard dans l'annuaire téléphonique, les Jurassiens interrogés ont , pour la plupart, joué le jeu ; plusieurs élèves ont reçu , outre les renseignements ou documents désirés , une lettre fort personnalisée qu'ils se sont fait un plaisir de lire devant toute la classe .

Une lettre fictive

6P Rédact\On·. \a \ettre Préambule Dans la vie de la classe, les occasions de correspondre par l'intermédiaire de lettres ne sont pas courantes. Citons d'abord la correspondance scolaire pro-

Le travail qui vous est présenté ici ne peut, vu l'aspect fictif de la situation, faire partie d 'une activité-cadre. Il s'agit en fait d 'analyser une lettre (forme et contenu) et d'y répondre . Les principau x objectifs visés (pour l'élève) sont: - reconnaître les intentions de l'auteur; sélectionner l'information ; - organiser ses idées et bâtir un plan ; - exprimer des sen t iments ;


---------

+' 1

- s'analyser en vue de brosser un court portrait moral , La situation a été choisie par le maître ; elle est issue d'une discussion en classe sur le thème des étrangers, «Une famille de la banlieue parisienne place pour

l'été son enfant chez les parents de l'élève ",» Voici la lettre que chacun a re çue en classe au début de la leçon de lecture (celle des filles était bien entendue modifiée en conséquence),

Informations : Expr. de satisfaction : accueil d'un nouveau camarade de jeu ",

Expr, de remerciemen t" , Promesse" ,

Paris, le 23 juin 1987 Cher X, Le grand jour pour notre fils Daniel est bientôt arrivé, En effet, samedi matin, il prendra le train pour la Suisse et rejoindra ta famille à Trois torren ts, Sais-tu que tes parents ont été formidables de l'accueillir pour deux mois! Nous sommes certains que ce séjour en Valais sera très profitable pour lui et qu'il nous reviendra fin août avec une mine resplendissante , Daniel est un collectionneur passionné de timbres-poste : il passe des soirées entières sur ses albums, Bien qu'il ne soit pas un grand sportif, il apprécie assez la natation et les randonnées à bicyclette, A l'école, il ne compte pas parmi les meilleurs : son maÎtre l'encourage à lire plus souvent pour améliorer ses résultats en français, mais sans grand succès, Mais toi, nous te connaissons si peu! Quels sont tes goûts, tes loisirs? Es-tu bon élève? Pour cet été, tu as sûrement plein de projets! Nous sommes sûrs que Daniel et toi serez des compagnons de jeu inséparables, Ecris-nous bien vite! (L 'adresse se trouve au dos de l 'enveloppe.) Passe de bonnes vacances et", n'oublie pas d'embrasser tes parents de notre part! Jean et Myrtha L. P.S, Si tu possèdes une photo de toi, joins-la à ta lettre! Merci!

La démarche

Demandes d 'information :

Première étape: lecture et étude de la lettre reçue.

Quels sont tes goûts? Es-tu bon élève? Tu as sûrement plein de projets ",

1, Présenter la situation et distribuer les lettres , 2, Etudier la construction de la lettre : lieu et date, en-tête , post-scriptum , et surtout paragraphes dont on analyse le contenu au point de vue du sens , 3, Poser des questions d 'investigation (de mémoire, puis à l'aide du texte), Exemples: Comment Daniel se rend-il en Valais? - Quels sont ses sports favoris? - Quelle est sa branche faible à l'école? 4 , Analyser les actes de parole,

Informations : Daniel est un collectionneur " , L'adresse se trouve au dos" ,

Expr, de sa tisfaction : Sais-tu que tes parents ont été formid ", Souhait: Passe de bonnes vacances!

Requête: Ecris-nous bien vite! Joins-la (photo) à ta lettre , 5, Rechercher parmi les actes de parole ci-dessus ceux qui demandent une réaction pratique chez l'élève: demande d'information et requête ,

Connaissance de l'environnement

goûts , loisirs, projets" ,

3P Le chocard à bec jaune

Souhait", 2, Rechercher individuellement les idées en regard des actes de parole , 3 , Etablir un plan : paragraphes avec leur contenu propre , 4, Rédiger la lettre-réponse; vérifier l'orthographe avec les ouvrages de référence (dictionnaire , livre de conjugaison) , 5 , Lire chacun son projet devant . la classe et tenir compte des remarques individuelles, 6 , Mettre au propre Ja lettre en respectant la présentation,

Objectifs

Morphologie - observer et décrire le chocard à bec jaune ; - observer et décrire quelques oiseaux de chez nous ; - connaître le vocabulaire spécifique: croupion, rémiges , rectrices, scapulaires, souscaudales, gorge, poitrine ; - connaître quelques catégories de becs , de pattes, de q ueues ,

Systématique

Conclusion Il est vrai que cette lettre n'a pas de destinataire, Néanmoins, dans ma classe les élèves ont joué le jeu avec un intérêt évident: ils ont eu du plaisir à imaginer cette lointaine famille et ce futur compagnon de jeu", Cette lettre est bien sûr un exercice et je me suis refusé de taxer cette rédaction par une note, Cependant, en fin de trimestre, les élèves devront écrire une seconde lettre et celle-ci fera l'objet d'une évaluation,

Pierre-M, Gabioud

- classer les oiseaux selon le bec , les pattes ; - reconnaître et identifier quelques oiseau x familiers (mésange, merle, moineau ,,,,) - collectionner les renseignements sur les oiseaux de chez nous

Physiologie, écologie - connaître la manière de se déplacer ; - connaître la manière de se nourrir et la nourriture ; - connaître le fonctionnement de quelques organes (ailes, pattes, ,, ) - connaître quelques comportements accompagnant la rep roduction : parade, construct ion du nid ; - connaître quelques comportements saisonniers : migrations ; - connaître les ennemis du chocard ; - quelques types de plumes et leurs fonctions,

ment observer parce qu'il vient , à la mauvaise saison, se nourrir en plaine , Les enfants ont donc la possibilité de le voir dans la cour de l'école ou aux alentours de leur maison; - le fait qu 'il s'agisse d'un corvidé conduit inévitablement à la comparaison avec les autres corvidés et les enfants sauront, sans grande difficulté , reconnaître un grand corbeau, un geai, un crave à bec rouge, une corneille noire ou encore , la pie ou le cassenoix; - le chocard à bec jaune est fréquemment appelé, à tort, le choucas. L 'étudier lui redonne son nom de noblesse,

Point de départ - les enfants dessinent le chocard sans observation ni modèle à disposition ;

Deuxième étape: rédaction de la lettre-réponse. 1, Rechercher en commun les actes de paroles utiles :

- C 'est un oiseau que lès enfants des villes peuvent facile-

- ils font l'inventaire des questions qu'ils se posent; parmi les traditionnelles interrogations au sujet de la nourriture, des petits ou des ennemis , surgissent:

est-ce qu 'on peut le dresser ou l'adopter? est-il mangeable par l'homme? quel est son cri? a-t-il des oreilles ? comment réagit-il quand on l 'attaque? comment avale-t-il sa proie? Nous établissons une liste de toutes les sources de renseignements que nous pouvons trouver : - les livres , les images, les diapositives; - les bibliothèques; - des personnes que nous connaissons, des chasseurs , des montagnards ; René-Pierre Bille ; un spécialiste des oiseaux qu 'on appelle un ornithologue Cette liste reste en classe , Effectivement , deux enfants ont téléphoné à René-Pierre Bille et d 'autres ont demandé à un ornithologue de leur réaliser un document sur le chocard , (cf , pronuméro de l'Ecole chain valaisanne),

La morphologie

Choix de l'oiseau Le chocard à bec jaune n'a pas été choisi par les enfants mais imposé par la maîtresse pour les raisons suivantes :

il ne se pose pas souvent par terre ,' il vit seulement en hiver", il n 'est pas migrateur,' d 'après son nom, il a le bec jaune ,' il est noir

- ils font l'inventaire de ce qu'ils connaissent de cet oiseau:

il vit dans les montagnes et pas dans les plaines ,'

Pendant deux semaines, nous travaillons surtout la morphologie du chocard: - une visite au musée d'histoire naturelle permet d' esquisser de manière grossière 55


chocard , Ils citent leurs sources et nous classons chacune de ces informations dans un fichier dont le code est une couleur symbolisant les différents sujets: habitat, vie sociale, prédateurs, ,, ,

J$ $ .

«

Exemples d'informations apportées par les enfants :

un chocard empaillé et de comparer entre eux les différents corvidés ainsi que les rapaces; en classe, des photos de chocard nous aident à préciser le dessin ; des textes décrivant l'animal sont mis en évidence dans des livres par ailleurs trop difficiles pour des enfants de 3P;

l 'ennemi principal du chocard est l 'aigle,' - les œufs sont bleus, un peu tachés de noir; - les chocards suivent les hommes ,' Trois mois plus tard, nous avons l'occasion d'avoir en classe un chocard vivant. Bien que vigousse , il se prête à de multiples observations qui donnent lieu à de nouveaux dessins accompagnés de légendes:

des petites phrases provenant de textes simplifiés, sont dactylographiées et mises avec la documentation à disposition des enfants ayant davantage de peine en lecture,

. Le vol Pour ce chapitre, chaque élève dispose d'un texte de RenéPierre Bille: Les Animaux de Montagne. Ce texte , outre la richesse de ses renseignements scientifiques, est écrit dans un français superbe, plein d'images , de comparaisons , d'adverbes inhabituels, La ,lecture et la compréhension ne vont pas sans mal: les enfants ont de la peine à comprendre que le temps est beau puisque de nombreuses comparaisons sur le vol s'inspirent de situations plutôt sombres : la grisaille des mélèzes , tel un brouillard pluie de cailloux;

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l'aspect poétique du texte ralentit la découverte des renseignements il faut comprendre des expressions telles que : dans l'étonnement des choses qui se retrouvent nues après le long hiver, le vide couleur d 'encre, le mouvement de ronde , l'arrière-garde de la bande ,,, ,

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le vocabulaire utilisé ici n'est pas du tout familier aux enfants: voluptueusement, ascendance, arpenter, solennité, omniprésents ,,, . Le texte se travaille d 'un point de vue littéraire pendant plusieurs leçons d 'environnement. Quand toutes les expressions, les comparaisons et les descriptions des attitudes de vol semblent comprises, les enfants soulignent les phrases ou fragments de phrases qui décrivent le vol puis illustrent les différents comportements de vol: - ailes et queues largement déployées ; vol en carrousel ; petits points sombres; piquer obliquement ; freiner ; - se poser; arpenter , Le travail n'est pas facile et pourtant les résultats sont excellents , Même les enfants les plus faibles en dessin sont parvenus à illustrer les différentes attitudes et en regardant certains travaux, on a vraiment une impression de vol. Dans l'aIr tlède , da ns l'étonnerr:entOesChOseSQul serel cou-

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Le vocabulaire spécifique au chocard se met en place sans difficulté quand les enfants les plus avancés présentent leurs travaux accompagnés de commentaires précis, Pendant cette même période, les enfants amènent chaque jour de nouvelles informations sur le

A leur bec Jaune , à leu rp l umaoea; un na l rdech aroon orll lant, à le ur va l acro bati que et il leur s cri S str idents, vous avez t out de suite reconnu des Chocards , ce s la~Sl s pe tt tescarnel lles desAl pes, omni présent es dans l es st ati ons de spart et le ciel mantaonard, Ren~ - Ple rr e

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Parents, catéchistes, prêtres, animateurs de mouvements, éducateurs L 'enfance missionnaire en Suisse romande vous propose de cheminer avec les enfants sur le thème:

Tu es là dans l'amitié! Cette action de l'Avent 1986 concrétise l'axe de réflecion proposé par les responsables rorrands de la Catéchèse, de l'Action Catholique des Enfants, de l'Action de Carême et de l'Enfance Missionnaire.

En cela ils vivent solidaires de leur Eglise qui refuse tout ce qui provoque l'inégalité, l'injustice.

propositions bibliques et liturgiques , les témoignages aident à mieux comprendre et à rendre effectifs les droits de l'enfant chez nous et dans le monde.

Une Eglise qui, par ses prêtres, ses laïcs, ses catéchistes, ses religieux et religieuses, aide à lutter contre la faim, la misère, à vivre davantage en frères, à faire des «hommes nouveaux» selon l'Evangile .

Dès fin septembre, vous pouvez consulter ce matériel dans les Centres catéchétiques et auprès du Secrétariat de l'ACE à Villars-sur-Glâne.

Un matériel diversifié vous permet, par le texte, l'image, le jeu, la musique de découvrir Madagascar et ses habitants. L'appel à la réflexion et à l'action, les

Une série de diapositives avec texte et une cassette de musique malgache sont offertes en prêt dans les différents cantons .

BON DE COMMANDE

à retourner au Secrétariat de Mission-OPM, 34, Grand-Rue, 1700 Fribourg

Le droit à une éducation gratuite. à des activités récréatives et èJ- des loisirs.

Voir Catécho N° 16 de juin 1986 sous le titre: «Les enfants ont des droits».

Le droit à la protection contre toute discrimination et le droit à une éducation dans un esprit d'amitié entre les peuples, de paix et de fratemité.

Je désire recevoir (frais de port en plus): revue(s) Terres Lointaines sur Madagascar à Fr. 2.revue(s) Terres Lointaines accompagnée(s) d'une double feuille de réflexion, d'action et de célébration à Fr. 2.50 jeu(x) Tu es là dans l'amitié (pour les petits) à Fr. 1.-

Des enfants à Madagascar Après le Niger, le Sri Lanka, la Bolivie, nous vous invitons à découvrir des enfants de Madagascar . Leur témoignage peut nous aider à revivifier notre foi. Malgré les conditions de vie difficiles, les enfants ne baissent pas les bras. Ils cherchent des fruits sauvages, des crevettes, des crabes, font de petits travaux dans les bazars, défrichent des terrains pour en faire des jardins. Ces

travaux leur permettent d'avoir moins faim et d'aider leur famille . Ils permettent aussi la parution de leur journal et l'organisation des camps à ceux qui font partie du mouvement chrétien d'enfants appelés «Ibalita». Celui-ci les aide à réfléchir, à se mettre en action avec d'autres enfants, à ne pas se laisser prendre par la passivité . Il leur permet d'être témoins de Jésus-Christ entre eux et auprès des adultes.

calendriers A4, en couleur, présentant la vie d'enfants malgaches en lien avec des droits de l'enfant. Vendus au prix de revient pour mener une action de solidarité à Fr. 2.feuille(s) intitulée(s) Appel à compléter par les enfants. Cet appel est destiné aux participants du Synode 1987 pour leur demander de ne pas oublier le rôle des enfants dans l'Eglise. (Feuille remise gratuitement). Prénom:

Nom: Adresse: NPA Date:

Localité: Signature :


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Association d'éducation physique scolaire du Valais romand

Tournoi de basketball inter-collèges

CARAN D'ACHE INFO. L'expérience de Caran d'Ache dans le domaine des co uleurs et de l'écriture, son expérience du monde pédagogique lui ont permis d'élaborer des produits qui donnent à chaque utilisateur des possibilités infinies de s'exprimer et de.s'éveiller au monde de la créativité et de la communication . Voici, en effet, des produits pour peindre ou dessiner, sur le papier et matériaux les plus variés, à l'eau, au doigt, à la craie, en valume, pour mélanger les couleurs, créer les nuances les plus subtiles, pour réaliser de nouvelles expériences aussi intéressantes qu'enrichissantes. Conscient du rôle important de l'information dans un domaine où la sensibilité de chaque individu est prépondérante pour le débloquage d'un enfant ou d'un adulte devant une feuille blanche, Caran d'Ache édite régulièrement les «dossiers pédagogiques ». Idées, suggestions, organisation, exemples d'utilisation: autant de chapitres traités dans choque dossier. En outre, une part importante est consacrée à la méthode et l'organisation du travail. Enseignants, parents, élèves trouveront dans les dossiers pédagogiques Caran d'Ache une foule d'infOïmations profitables.

DOSSIERS PÉDAGOGIQUES A Dossier 1: Techniques d'impression à la gouache. B Dossier Il: Neocolor 1et Il . Thème : dessin, peinture et décoration au moyen des craies. C Dossier III: Expression spontanée par le dessin et la peinture. Thème : l'expression créative par le jeu. Degrés: garderies, école enfantine, colonies . D Dossier IV : la couleur et les activités créatrices manuelles . Thème: la couleur dons l'environnement quotidien . Degrés : inférieur, moyen, supérieur, écoles de parents, colonies, centres de jeunesse. E Dossier V: Noir et blanc, clair-foncé. Thème : le dessin et la peinture en noir et blanc et les gris.

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F Dossier VI: Prismalo 1etll . Les techniques de dessin et de peinture au moyen du cra yon de couleur. G Poster cercle des couleurs: Le système de classification des couleurs Caran d 'Ache selon le principe du cercle chromatique des couleurs de Ostw ald. Format 70 x 100 cm . H Collection Caran d'Ache: Catalogue général illustré. Dessin, peinture, écriture. 1 Service pédagogique Caran d'Ache: Nous sommes à même de vous offrir la possibilité d 'organiser des cours relatifs à l'utilisation des produits Caran d'Ache. Ces cours sont organisés et dirigés par des spécialistes de l'enseignement du dessin.

DOCUMENTATION, ÉCHANTILLONS: J Neocolor 1wax oil: Croies d 'art non solubles à l'eau - 30 couleurs. K Neocolo r Il Aquarelle: Croies d 'a rt solubles à l'eau - 40 couleurs. L Neopastel: Croies d'art qui ne poudroie pas - 48 couleurs. M Prismalo 1: Crayons de couleurs, mine fine soluble à l'eau - 40 couleurs. N Prismalo Il: C ro yons de couleurs, mine large soluble à l'eau - 40 couleurs. o Fibralo: Stylos à pointe fibre pour le dessin. Pointe fine : 10 couleurs, pointe médium : 30 couleurs, pointe large : 10 couleurs. Encre soluble à l'eau et lavable sur la plupart des tissus.

P Gouache: Pour la peinture couvrante et l'aquarelle. Couleurs tablettes : 14 couleurs. Tubes : 20 couleurs . Flocons 500 cc : 20 couleurs.

Q Modela: Pâte à modeler. Blocs de 50,250,500 et 1000 gr. Ne dessèche pas et se laisse mélanger. R Acrylo - Couleur acrylique pour la peinture et les activités créatrices manuelles. Résistante à l'eau après séchage. S Nouveau : Junior Cosmetics: Craies de maquillage pour le grimage. Lavables à l'eau. 6 couleurs en étui métallique. T Technographe: Crayon graphite 17 graduations. Mines graphites, 14 graduations, étuis de 12 et 3 mines . U Fixpencil : Pour mines 0,5,0,7,2 mm, 3 mm. V Stylos bille: Stylos divers, modèles non rechargeables ou rechargeables, tous avec cartouche munie d 'une pointe en acier et bille en carbure de tungstène: ne coulent pas. W Stylos et Marker fibre: Permanent Marker: encre résistante à l'eau. Neon Marker: encre fluorescente. Stylos 836 : encre non soluble à l'eau, Overhead : encre pour surfaces lisses. X Gommes: Gommes diverses pour le crayon et l'encre. y Colles: Colles diverses pour le bricolage, les travaux de bureau et le collage des photographies. Z Machines à tailler: Machine spécialement recommandée pour l'école. Boîtier en aluminium injecté, fraise en acier. Réglage de la finesse d'offOtage.

ADBDcDDDEDFDGDHDID JDKDLDMDNDODpDQDRD SDTDuDvDwDxDvDLD D NOM _________________________________ PRÉNOM _______________________________ RUE __________________________________ N° PL ___ LOCALlTÉ ___________ _ TÉL. ___________ REMPLIRENCARACTÈRES D'IMPRIMERIE S.v.P.

Veuillez remplir le coupon ci-dessus en notant d'une x les rubriques qui vous intéressent en indiquant vos nom, prénom, adresse complète avec, si possible, votre numéro de téléphone. Caractères d'imp rimerie svp.

L'AEPSVR organise à l'intention des élèves des écoles secondaires du 2e degré un tournoi de basketball. Date: mercredi 3 décembre 1986 de 13 h 30 à 18 h 00 . Lieu: SiOfl, salle omnisport du collège des Creusets. Equipes: par collège 1 ou 2 équipes masculines ou féminines . Frais: l'organisateur prend en charge les frais de déplacement de chacune des équipes. Inscription: jusqu'au mercredi 26 novembre . Remarque: il n'est autorisé que 1 joueur licencié par équipe sur le terrain . Envoi des inscriptions: chez Monsieur Paul Morand Les Biolles 1964 Conthey L'association décline toute responsabilité en cas d'accident.

TALON-RÉPONS E Tournoi de basketball inter-collèges du mercredi 3 décembre 1986

à envoyer chez

Monsieur Paul Morand Les Biolles 1964 Conthey

Nom de l'école: ___ _ _ __ _ __ _ _ _ _ _ __ _ __ _ Adresse du responsable: _____ _ _ _ _ _ _ __ _ _ __ N° de téléphone : _ _~_ _ _ __ _ _ __ _ _ _ _ _ ____

Service Pédagogique. Case postale 169 1226 THÔNEX-Genève

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équipe masculine équipe féminine


• Tournoi de basketbaIl

Les moyennes en vingt minutes

L'AEPSVR organise à l'intention des enseignants de tous les degrés son traditionnel tournoi de basketball à Monthey.

Si tu possèdes un Commodore 64 et que tu désires gagner du temps en fin de trimestre, nous t'offrons la possibilité d:acquérir un logiciel de gestion de notes .

Date: mercredi 10 décembre 1986 de 13 h 30 à 18 h 00.

Ce programme est adapté aux degrés 4/5/6P; il peut être modifié pour les années précédentes.

Lieu: Monthey

Ses possibilités

Equipes: masculine ou mixte (2 filles au minimum sur le terrain)

- calcul des moyennes en cours de trimestre; - calcul des moyennes en fin de chaque trimestre (carnets scolaires); - calcul des moyennes annuelles; - résultats des examens de fin d'année scolaire et notes annuelles; - catalogue avec mentions (pour la commune de Sion)

Inscriptions: jusqu'au mercredi 3 décembre 1986 à l'aide du talon-réponse après avoir versé la somme de Fr. 20 .- au CCP 19-838, AEPSVR à Sion. Joindre le récépissé postal à l'inscription. L'association décline toute responsabilité en cas d'accident.

Il permet en outre - de modifier en tout temps des moyennes déjà calculées; - de travailler avec ou sans imprimante. Ce programme t'intéresse? ... Tu peux l'obtenir en envoyant une disquette et Fr. 5.- (en timbres de -.50) à l'une des adresses suivantes:

TALON-RÉPONSE

Pierre Hugo, 12, av. de la Gare, 1950 Sion

Tournoi de basketball des enseignants du mercredi 10 décembre à Monthey à envoyer à Monsieur Jean-Paul Gillioz jusqu'au 3 décembre 1986 au plus tard.

Jean-Pierre Leuthold, 61, rue de Lausanne, 1950 Sion Remarque: le programme est accompagné d'un mode d'emploi. E.v.

Nom de l'équipe : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ __

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masculine mixte

Responsable de l'équipe: Nom: _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ __ _ _ _ ____ Prénom : _ _ _ _ ____________ _ _ _ _ _ ____ Adresse : _ __ __ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ __ N° de téléphone: _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ ____


- YOSHIDA Toshi, Souvenirs, Paris ,Ecole des Loisirs , 1986,33 p . ill. - VINGE Joan D., Psion, Paris, Ecole des Loisi rs, 1985, 317 p . Coll . Nouvelles et Romans (roman pour adolescents) . - MORGENSTERN Susie et Aliyah , Terminale! tout le monde descend, Paris, Ecole des Loisirs , 1985, 161 p. ill. Coll. Nouvelles et Romans (roman pour adolescents). - BLUME Judy, Le roi des casse-pieds, Paris , Ecole des Loisirs , 1984, 195 p . Coll . Aventures et Récits . - CHAMBERS Aidan , Le secret de la grotte, Paris , Ecole des Loisirs , 1985, 120 p. Coll. Aventures et Récits .

ART

- KUENZI André, Alberto Giacometti, Martigny, Fondation P. Gianadda, 1986, 285 p. ill. Catalogue d'exposition .

- PASCAL Francine, Vélo volé, Paris , Ecole des Loisirs, 1985, 189 p . Coll. Aventures et Récits.

- PRATS , OKUAYMA, René Magritte : Le double secret, ,Paris, Dessain et Tolra, 1985, 31 p. ill.

- CORMIER Robert, Après la guerre des chocolats, Paris , Ecole des Loisirs, 1986, 271 p. Coll. Nouvelles et Romans (roman pour adolescents) .

- CURTIL , Sophie , Fernand Léger: Les grands plongeurs noirs, Paris , Dessain et Tolra , 1985, 31 p. ill. - FULIN Angélique , L 'enfant, la musique et l'école, Paris , Nathan , 1977, 160 p. ill.

ENVIRONNEMENT

- QUINCHE Robert , Guide panoramique des fruits sauvages, Neuchâtel, Delachaux et Niestlé , 1982, 112 p . ill.

- LAMOURET Jean, La pratique de la photo couleur, Paris, Ed . Paul Montel , 1986, 197 p. ill.

ARTICLES DE REVUES

- L 'enfant et l'animal, dans Educateur (SPR), N° 7, 1986.

FRANÇAIS LITTÉRATURE THÉÂTRE

- TORNAY Monique , Péninsule, lieux dits, Albeuve, Cast ella, 1986, 78 p . (poésie) . «L'âme est une péninsule qui dénombre ses lieux. Dans un lieu , une scène soudain affleure au x mots qui donnent au vécu son poids particulier : le carat du jour». - ZERMATTEN Maurice, L 'épée au bois ' dormant, Sion , Tamaris, 1986, 248 p. . Bilan des six ans que l'auteur a passés à l'armée . «Plus encore : le soldat libéré d 'aujourd 'hui évoque des images d'enfance pour surprendre l'insertion de la présence de notre armée dans notre conscience helvétique ... ».

- BILLE René-Pierre , WERNER Philippe , Trésors naturels du Bois de Finges, SSTMRS , 1986, 114 p . ill.

PÉDAGOGIE PSYCHOLOGIE SOCIOLOGIE PHILOSOPHIE

TEXTES ET DOCUMENTS

- MARCORELLES Blanchette, Jouons la comédie, Paris , Dessain et Tolra , 1984/1985 5 tomes de 10 comédies pour les enfants de 5 à 15 ans .

,!

- CUVELIER E-H , Le mime, le jeu dramatique et l 'enfant, Paris , Nathan , 1981 , 110 p. ill.

1

- DEBYSSER F., L 'immeuble (créer, animer, raconter), Paris , Hachette, 1986, 95 p . ill.

CONTES LECTURE JEUNESSE

- PETTI Violette , Le vieil homme et le pommier, Zurich, OSL, 26 p. ill.

- RODARI , WENDER , Tous les soirs au téléphone, Paris , Messidor, 1978, 78 p . ill. - POLLER , DEMIREL, A table! les histoires sont servies, Paris, Messidor, 1982,71 p . ill . - BLONAY, BLOCH , L 'hippopotame, Paris , Gallimard, 1986, 56 p. ill. Coll. Folio Cadet.

- ALLEMANN-GHIONDA C., LUSSO-CESATI res des enfants de travailleurs immigrés en res en cours d 'application, perspectives, pour la recherche en matière d'éducation ,

V., Les échecs scolaiSuisse : causes, mesuAarau , Centre suisse 1986, 82 p.

415 421 422 423 424 425

Mesurer L'Automobile au quotidien La planète alimentaire Poésie: Les quatre saisons Visite d 'un monastère médiéval Les médicaments

CASSETTES VIDEO ARTS PLASTIQUES

- RUEB Franz, La panthère noire, Zurich , OSL, 1986, 32 p. ill. - EBERHARD E., Divico et les Romains, Zurich , OSL, 1986, 36 p. ill.

- BRULE , NETTER, NIQUET, Le jeu et l 'enfant (conférence) , Reims , CRDP.

- HAMELINE Daniel , Courants et contre-courants dans la pédagogie contemporaine, Sion, Odis, 1986, 136 p .

- MOREL, Games poétiques CE2, CM1 , CM2, Paris , L'Ecole, 1985, 143 p. ill.

1

- MEIER, Batraciens et reptiles de chez nous, Lausanne , Mondo , 1986, 150 p. ill.

ARTS GESTUELS

AP CVAPc 58 «Les peintres célèbres » présente un Hommage à C. CI. Olsommer AG CVAGc 14 L 'encyclopédie audio-visuelle 1. Les inventeurs CVAGc 15 L'encyclopédie audio-visuelle 2. lumière CVAGc 16 L 'encyclopédie audio-visuelle 3. Méliès Série d'émissions présentée par FR3 sur

15'

du cinéma 30 '

du cinéma 30 '

du cinéma 30 ' le cinéma et ses origines. 65


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CENTRE DE FORMATION PÉDAGOGIQUE ET SOCIALE Horaire de la bibliothèque du CFPS Le matin du lundi au vendredi de 10 h 00 à 12 h 00 . L'après-midi le mardi' de 16 h 00 à 18 h 00 . Remarque:

1. La bibliothèque n'envoie ni livres ni cassettes à domicile . 2. Elle est fermée durant les vacances scolaires officielles .

ARTS MUSICAUX

AM CVAMc 11 Elisabeth Schwarzkopf - La célèbre cantatrice donnant des leçons de chant, 'nous recevant dans l'intimité de son appartement et nous parlant de sa vie et de son art CVAMc 12 Vladimir Horowitz - Le grand pianiste nous raconte sa vie et son amour de la musique. Nous assistons à des répétitions de concert et il interprète pour nous quelques œuvres de ses compositeurs favoris.

FRANÇAIS

F1 CVFI02 CVFI03 CVFI04

Cycle Shakespeare Roméo et Juliette Cycle Shakespeare Mesure pour mesure Cycle Shakespeare Vie et mort du Roi Jean

Liste des acquisitions récentes d e la bibliothéque (Octobre 1986).

Méthodologie

55'

95'

150' 160' 145'

La BBC a réalisé cette série dramatique avec les comédiens de la Royal Shakespeare Company et ceux du Royal Court Theater; ce fut un travail colossal, le but étant de présenter au public le plus large, l'ensemble de l'œuvre du poète anglais . Les pièces ont été soustitrées par Jean Curtis pour FR3 . L'ordre chronologique des œ.uvres n'a pas été respecté, car on a voulu en alterner ·les effets comiques ou tragiques. FR3 prévoit 37 pièces à l'affiche, le samedi après-midi; nous enregistrons les principales.

SCHORDERET, Louis. - Comment animer une réunion : psychologie active. Aigle: Editions Roandin, 1986. 109 pages .

L 'expérience prouve que, très souvent, les gens s 'ennuient en réunion: ils ont /'impression de ne pas pouvoir être entendus, le sentiment que les réunions ne servent à rien . Voici une méthode pratique et concrète permettant à chacun, animateurs et participants, de se donner les moyens d'une vraie concerta~ion .

Psychologie ALBERONI , Francesco . - L'amitié . Paris: Ramsay, 1985. 210 pages.

Un sociologue se penche sur un rapport humain vieux comme le monde : l'amitié. Elle est une richesse dans notre vie affec tive, sociale et intellectuelle. Maiscomment fonctionne-t-elle? F. Alberoni étudie brillamment les mécanismes de ce sentiment précieux. FABRE , N. et FlATTE, C. - Les jeunes , le rê ve et l'analyse . Paris : Fleurus, 1985. 159 pages .

A partir de nombreuses rencontres avec

SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES PÉDAGOGIE

des adolescents, deux analystes, deux femmes , relatent le fruit de leur expérience clinique et de leurs réflexions sur relation et transfert, analyse et Rêve-Eveillé, image et parole, métaphore et expérience.

Péd CVPéd 102 Education psychomotrice en division élémentaire (Genève)

MASS MEDIA

Mm CVMm 12 Les spots publicitaires la sélection officielle du Lion d'or.

LANGUES ÉTRANGÈRES

Allemand Ld CVLd 01 Victor 1 et 2 Herr Keller ruft ein Taxi Au magasin d'alimentation Victor est de retour, mais cette fois, il nous apprend l'allemand

Sociologie SULLEROT, Evelyne. - L'âge de travailler. Paris : A. Fayard , 1986. 224 pages .

20'

Une insidieuse dictature bureaucratique des âges, de plus en plus stricte, découpe les vies en séquences balisées de limites : avant tel âge? pas permis, après tel âge? trop tard. La société est de plus en plus chargée de jeunes sans travail et de retraités qui ont encore vingt ans à vivre. Evelyne Sullerot entourée de spécialistes de six pays européens, cherche à provoquer une réflexion sur la politique des ressources humaines.

Travail social FRUTTIGER, W. et GONTHIER, D. L'homme au x poupées : un libertaire en pays de Vaud . Lausanne: Editions d 'En Bas , 1986. 153 pages .

On voit dans les pages de livre comment un homme placé dès sa plus tendre enfance dans des institutions et étiqueté comme «minus habens» se construit une liberté étonnante. La parole de celui que certains désignèrent comme (!le fou d'Eben Hézer» sonne juste. Elle nous livre une vision du monde qui bouscule les préjugés et fait apparaÎtre comme dépassées bien des manières de poser la question de la «normalité ». GAILLARD , F. et MICHEL-REY, C. - Déficience intellectuelle et emploi professionnel : recherches . Lucerne : Editions du secrétariat suisse de pédagogie curative, 1985. 56 pages . Ce fascicule contient principalement la synthèse de trois travaux sur l'intégration socioprofessionnelle des handicapés mentaux en Suisse romande su/vie d 'un bilan de la recherche sur le même sujet.

Les défis de la santé 1 travau x réunis par Jean-Pierre Fragnière . Lausanne : Editions réalités sociales, 1986. 3 volumes.

A la suite des deux colloques organisés

à Lausanne en 1985, une soixantaine de conférenciers et de rapporteurs ont livré leurs analyses et leurs observations. Il en résulte trois ouvrages qui constituent un dossier complet sur les problèmes actuels de la santé en Suisse. FALOUE, E. et BOULESTEIX , J.-M. - Institution et violence: les difficultés des enfants handicapés dans des internats ou des familles d'accueil. Paris: Editions Anthropos , 1985. 214 pages .

A travers les témoignages de deux groupes d'enfants handicapés moteurs -l 'un ayant vécu dans des internats, l 'autre dans des familles d 'accueil - les auteurs ont analysé les effets pervers de ces deux modes de prise en charge et leurs incidences sur le devenir affectif des jeunes handicapés et de leur insertion sociale.

Education. Education spécialisée MEIRIEU, Philippe . - Apprendre en groupe . - Lyon : Chronique sociale , 1984. 2 volumes .

Dans le premier ouvrage l'auteur étudie

à quelles dérives les pratiques de groupe doivent échapper et sur quels principes elles doivent s 'appuyer pour promouvoir les apprentissages. Dans le deuxième volume, il s 'attache à concréti-

ser sa proposition du groupe d 'apprentissage. FLACK, M. et COULON, J. de . - Des enfants qui réussissent: le yoga à l'école. Paris : Epi, 1985. 181 pages ill.

Face à l'implacable esprit de compétition qui est la réalité de notre époque, les jeunes perdent l'atout essentiel de la réussite : la confiance en soi. Pour répondre à ce problème les auteurs ont fait entrer en classe la relaxation et la science du yoga . SAINT-SAUVEUR , A. et LAPRA, J.-P. La fonction formation dans l'entreprise : le manuel du responsable de formation . Paris: Garnier, 1984-1986. 2 volumes .

La formation pour être un véritable outil de développement pour les entreprises et les individus exige une démarche globale et vaste prenant en compte tous les aspects de l'entreprise. Cet ouvrage entend fournir une méthode de réflexion et de travail mettant en œuvre l 'approche globale exigée par la formation, faisant ainsi de cette dernière un véritable outil de développement.

Gérontologie PLAMONDON, L. et G. et CARETTE , J. Les enjeu x après 50 ans: comment vivre son quotidien de l'autre côté du travail. Paris: R. Laffont, 1984. 215 pages .

A la retraite, la disparition du travail bouleverse tous les aménagements qu'il imposait au quotidien, transforme profondément le réseau familial et social et affecte la personne toute entière. Les auteurs se basant sur une longue expérience font l'inventaire des savoirs et des ressources pour mettre à profit et bien vivre le quotidien de l 'autre côté du travail.

Médecine. Psychothérapie DELAHAIE, Patricia . - Tais-toi et mange! Paris : Castermann , 1985. 142 pages .

L 'importance de la nourriture est évidente pour tout le monde. Des informations sur la nourriture et ce qu 'elle représente pour chacun de nous, de l'humour et beaucoup de décontraction voilà le sujet de ce livre pratique et rempli de bons conseils. CARP, E. et DELAERT, D.M. - Images du monde chez les malades mentau x et psychothérapies . Paris : Editions E.S.F. , 1976. 131 pages .


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Cet ouvrage admet le besoin pour le malade d 'être pris au départ tel qu'il est et pas autrement tout en confrontant, au gré de l'action thérapeutique, son mode d 'être avec d'autres pssibilités existentielles. Cette étude vise donc à éclairer la relation de dépendance entre certains modes d'être et des représentations du monde spécifiques qui y correspondent. Approche psychanalytique de l'autisme infantile . Dans : Lieux de l'enfance , N° 3 (juillet 1985), 277 pages. De nombreux spécialistes de ce . sujet df3licat qu 'est l'autisme se sont penchés, lôrs d'un congrès à Monaco, sur les différents courants psychanalytiques. Ils ont tenté de jeter un peu de lumière sur ce qui reste le douloureux mystère de l'enfant autistique. THIRION , Marie . - Les compétences du nouveau-né . Paris : Ramsay, 1986. 314 pages ill .

Depuis dix ans, le Docteur Marie Thirion , observe les bébés en salle d'accouchement, puis pendant le séjour en maternité et parfois pendant les premiers mois. Ce livre est le fruit de son expérience. Un texte informé, chaleureux, réfléchi, indispensable à tous les parents et, pour chacun, riche d'enseignements sur le miracle qu 'est une naissance.

Gestion d'entreprise DEGUY, Michel. - Définition des fonctions : évaluation des emplois . Paris : Editions de l'organisation , 1986. 157 pages .

L'auteur relève concrètement la nature et le volume des tâches afférentes à divers emplois. La collecte de ces renseignements nous sera utile pour le recrutement, la sélection, la formation , les procédures de mobilité etc. Il s 'agit donc d 'un outil essentiel de gestion du personnel. BESSON, Bernard. - L'appréciation du personnel. Savuit : Editions du centre de consultants-formateurs pour entreprises , 1986.

Cet ouvrage s 'adresse à toutes les personnes chargées de mettre en place un système d 'appréciation du personnel, comme à celles qui sont appelées à le pratiquer. Chacun pourra ainsi améliorer son efficacité professionnelle dans le domaine de la gestion des hommes. L' informatique: quels métiers / APEC . Paris : Dunod , 1984. 194 pages .

Cet ouvrage, fruit de longues années d 'expérience des spécialistes de l'APEC (Association pour l'emploi des cadres) répond aux questions que se posent les étudiants et cadres qui souhaitent découvrir ou approfondir leurs connaissances sur les différents métiers du secteur et sur leurs perspectives d 'évolution.

VIDÉOCASSETTES

Travail social Une seconde dans la vie de Jean-Yves Motard . Genève: SSR [prod .], 1986. 1 vidéocassette [VHS] (35 minutes) . (Tell quel). Diffusé le 26 septembre 1986.

Voici montrées les conséquences d 'un banal accident de moto, comme on en lit si souvent dans les journaux, sur la vie d'un homme jeune en pleines études et les problèmes d 'un handicapé dans la société.

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Médecine Les sorciers de la vie. Genève: SSR [prod .], 1986 ; Paris : A2 [prod .] .. ., 1986. 2 vidéocassettes [VHS] (4 x 80 minutes environ). Diffusé du 31 août au 21 septembre 1986.

Comment découvrir les différentes façons de faire des enfants à l'heure actuelle en fonction des nouvelles découvertes de la science et les inquiétudes d'ordre moral qui en découlent. Voici une émission extrêmement complète avec quatre volets .

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Aidez-moi à bien mourir.

Service de vente et d'entretien

Genève : SSR [prod.], 1986. 1 vidéocassette [VHS] (35 minutes) . (Tell quel). Diffusé le 12 septembre 1986.

Il s 'agit dans ce reportage, à travers un cas, de la découverte du fameux Centre de soins continus à Genève qui s 'est donné comme tâche principale d 'accompagner les gens en fin de vie.

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Genève: SSR [prod .] , 1986. 1 vidéocassette [VHS] (35 minutes) . (Tell quel) . Diffusé le 19 septembre 1986.

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Après l'affaire Bouvard, Tell quel a voulu voir de plus près l'existence de la prosti: tution des mineurs à Genève et pourquoi des jeunes se prostituaient à l'adolescence. Enquête sur un sujet brûlant et malheureusement d 'actualité.

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San Clemente: voyage au bout de la folie.

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S.l.n .d. 1 vidéocassette [VHS] (10 minutes). Diffusé par la TVSR le 20 juin 1986.

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L 'univers psychiatrique d'une petite Île près de Venise filmé par un brillant photographe. Bouleversant de vérité et d'interroga tians.

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Genève : SSR [prod .], 1986. 1 vidéocassette [VHS] (35 minutes) . (Tell quel). Diffusé le 5 septembre 1986.

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Le réalisateur et la journaliste de cette émission ont assisté en direct à la sortie de prison de Noël R., 21 ans et à ses premiers pas en «liberté définitive». Exemple frappant pour parler du problème important qu 'est la réinsertion des détenus .

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