Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 1989

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- 2 Au·delà des jugemenf.< à l'emporte· pièce ... , par M.·F. Vouilloz

- 3L'INSTITUT SAlNT·RAPHAËL Avant-propos Chasse à l'enfant Une enqllêtc sur l'institut

Uinstitution Saint·Raphaël, par M.-F. Vonilloz Le foyer des jeunes travailleurs Les centres de préapprentissage Le centre pédagogique scolaire Le placement en institution : rénexions du groupe Entretien avec le docteur Mullor Le juge des mineurs: M. Zermatten

La vie à l'institut: 21 PAGES CL'LTURELLES 1. le placement 2. le premier jour 3. activités et vie de groupe . . 4. les cours Le conte et ses multiples portes, 5. le personnel ..... .... . par S. Krékic 6. la famille ... . •.•.• .. . Danse et musique traditionnelle du Congo 7. le tabac .. . . ... • . .. • . . ... Le petit TOM et la mer 8. l'argent . .....•.•.•. 1'haïlande . Coup de cœur 9. le sida . ..... . •. , . , ..• . , .. Notre avenir 26 Dli vont la rivière et le pré Roland Delattre Patchwork

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INF()!{,\IXI'IOI\'S (:E:-;ERALES

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Enfanf.< ct jeunes d'origine étrangère, par OFS 7 Dossier Arc·en·Ciel, Il présenté par P.·M. Gabioud 13 Protection de l'environnement dans le 15 Tiers Monde A vos questions, 16 par E3m J 7 Ecole et économie, par S. Dayer Communications OSL 19 Fondation Peter Hans Frey

38 39 40 41 41 42

I:\FORMATI()NS (JFFICIELLES 27 30 32 33 36 37 37

- 43 Cours de perfectionnement Pnblications de la FPSE Changemenf.< chez les inspecteurs ORDp·CFPS . Transformations

43 45 47 48

Photos: M. Panchand, éducateur Saint· Raphaël

l'institut


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PAR MARI E· FRANCE VOUlLU)Z BEKllECHl

AU-DELÀ DES JUGEMENTS À L'EMPOKfE-PIÈCE ...?

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l ne suffit pas de parl er de «j eunes» pour savoir de qui l'on parle, mais il faut pour cela disposer de beaucoup d'autres éléments d'ordre culturel , social et personnel». C'est par cette remarque d'A. Palmonari (<<Notes sur l'adolescence» Del Val, 1984) que j 'aimerais prése nter les j eunes de l'institut Saint-RaphaëL Q ui sont-ils? A quell es difficultés so nt-ils confrontés dans la construction de leur identité personnelle? Comment leur appartenance au groupe classe de l'institut participe-t-elle à une représentation de soi, tantôt positive, tantôt négative? Face aux pressions d'un monde social qui voudrait les pousser vers des obj ectifs qu 'ils ne comprennent pas, souvent les Jeun es prennen t «une attitude négative, se re nferment (... ) présentent des comportements de contradiction à outrance au point d'idéaliser ce que la société (. .. ) désapprouve» (A. Palmonari). O livier B., Pascale G., N icola G., Fabrice M., Cédric T., Ol ivier V., Alexandre Z. et Frédéric Z . ont essayé, en collaboration avec leur enseignant M. Delattre* et M. Panchard éducateur, de décrire ce qu'est Saint-Raphaël vu de l'intérieur, vécu par les j eunes. Au-delà des représentations sociales négatives dont on affubl e volontiers les pensionnaires de l'institut, il y a des adolescents tourmentés par les changements dus à leur évolution biologique, psychologique et surtout affective.

Chasse

à l'enfant

Au-dessus de l'île on voit des oiseanx Tout autour de l'île il y a de l'eau Bandit! Voyou! Voleur! Chenapan! Qu'est·ce que c'est que ces hurlements Bandit! Voyou! Voleur! Chenapan! C'est la meute des honnêtes gens Qui fait la chasse à l'enfant

Ils expriment le besoin d'être reconnus comme individus à part entiè re et cherchent des points de référence (parfois des adultes) qui puissent les aider dans la compré hension d' une société à l'égard de laquelle leur défiance au gmente quotidiennement. Aussi l'institut Saint-Raphaël apparaît comme un lieu de communication où les jeunes peuve nt juger de la coh érence du système, de l'engagement des adultes dans le processus éducatif et du véritable intérêt qu 'éducateurs et enseignants leur portent. Des articles écrits par les j eunes, il ressort que 3.~.iï :l,q si des moments de découragement, de solitud e, ex iste nt , ch aq ue adulte, de par sa fonctio n institutio n nell e, participe à une constru c ti o n po sit ive de l'identité du j eune et cherche à lui renvoyer une représentation de soi qui lui permette de se décharger peu à peu du poids du jugement social. Que soient ici remerciés les élèves de la classe de 9' année de l'institut, leur professeur et les éducateurs qui ont bien voulu m ener à bien l'expérience d'un numéro de Résonances devenant lieu d'expression d' une j eunesse marginalisée, en mal de comm unication. Ma rie-France Vouilloz

Il avait dit J'en ai assez de la maison de l'edressement Et les gardiens à coups de clefs lui avaient brisé les dents Et puis ils l'avaient laissé étendu sur le ciment Bandit! Voyou! Voleur! Chenapan! Maintenant il s'est sauvé Et comme une bête traquée Il galope dans la nuit Et tous galopent après lui Les gendarmes les touristes les rentiers les artistes . Bandit! Voyou! Voleur! Chenapan! C'est la meute des honnêtes gens Qui fait la chasse à l'enfant Pour chasser l'enfant pas besoin de permis Tous les braves gens s'y sont mis Qu'est·ce qui nage dans la nuit Quels sont ces éclairs ces bruits C'est un enfant qui s'enfuit On til'e sur lui à coups de fusil Bandit! Voyou! Voleur! Chenapan! Tous ces messieurs sur le rivage Sont bredouilles et verts de rage Bandit! Voyou! Voleur! Chenapan! Rejoindras·tu le continent rejoindl'as·tu le continent Au·dessus de l'île on voit des oiseanx Tout autour de l'île il y a de l'eau.

• H ospitali sé pour une longue durée, le pr"o fesseur n'a pu mener à bien tous les objec tifs fixés avec sa classe. Les

J. Prévert

élèves ont cependant vou lu mener à bien ce proj et mê~e légèremen t amputé; la réa lisatio n des articles a été fatte entre mars ct mai 1989. RÉSONANCF.S . NOV ~:MARI: 1989

Bandit! Voyou! Voleur! Chenapan!

RtsoNANCf:S . NOVI:MHRE 1989


Réponses données au questionnaire

Une enquête sur l'institut Saint-Raphaël QUESTION 8 Quand il nous a été donné l'occasion de composer ce numéro de «Résonances» SUI' notre institut, il nous a paru inté- Trop dc gens pensent que les jeunes sont placés à Saintressant de faire un sondage auprès de personnes qui, de Raphaël uniquement pour des problèmes de délinquance. près ou de loin, devraient le connaître. A chaque groupe de C'est faux, la délinquance ne représente qu'un faibl e pourpersonnes était envoyé un nombre identique de questionnai- centage des raisons du placement à l'institut. res (sauf aux juges, pas assez nombreux) , Nous avons envoyé 60 questionnaires, et 30 nous sont revenus, ce qui est Par ce numéro de «Résonances», nous voulons surtout monun bon pourcentage_ Nous remercions ces personnes qui trer aux gens de l'extérieur que nous ne sommes pas des nous ont apporté leur aide (voir questionnaire page suivan- «voyous drogués» mais des jcunes comme les autres; mais te). nous n'avons pas pu toujours régler certains problèmes comme nous l'aurions souhaité, ou comme notre entourage l'auRelevons les points forts de ce sondage: rait souhaité. Dès que l'on sort de la norme, en Suisse, on QUESTION z est directement catalogué et mis en ghetto. Nous sommes Ce sont les enseignants primaires qui ont le mieux participé à Saint-Raphael de notre plein gré et nous voulons nous en sortir, pour pouvoir mener une vie normale plus tard. à ce sondage. QUESTION 4 La majorité des personnes interrogées connaissent l'institut Saint-Raphaël, au moins par le nom.

NOTf.': le urO/lpe des jl'1l11es !"Madel/J's de ce IIl1l11ào (t l'o,ulu. ~(/: {'l'Ile rI/qI/Pte. CIiI/IU/Îlre la représentatiull que le g/'alld pu bite se Iflll (tlljOlmnllli de leI//" i//slitlli. SOIlI'f'1I1 ('elfe l'isloll est l'II contradictiol! {I/,ec ce '1lli eli! I"ùll('melll l'éc/I dalls lï//slilut: Cf lIuméru petlllel, (1111 jeU/HW df./IJ/('/Ier que(q/U's {'OI'I"fJ ctiOI/8 nécessaires parce que l'lIa/es pUIIl' t'lu.

QUESTiON 6 Beaucoup de personnes, travaillant pourtant dans l'éducation, connaissent très mal les raisons d'être de notre institut. Je ne comprends pas qu'ils puissent croire que, de nos jours, il existe encore des centres de «redressement»; à Saint-Raphaël, il n'y a pas de barreaux aux fenêtre s, et il n'y a pas d'enceinte autour des bâtiments. QUESTiON 7 Les personnes ont l'air de bien connaître les difficultés des jeunes, car nous sommes souvent ici pour des problèmes avec la justice, avec la famille ou avec l'école (ou des problèmes avec nous-mêmes). Il n'est pas impossible (mais c'est très rare) qu'un jeune soit ici uniquement pour des problèmes de drogue.

PROCHAIN NUMÉRO

L'INSTITUT SAINTE-AGNÈS

Souvent un jeune accumule tous les problèmes. RÉSONANCES NOVEMBRE 1989

J. Sexe:

18 12

Homme Femme 2. Profession exercée: Enseignant primaire Enseignant CO Assistant social Juge Habitant de Champlan

15 06 05 01 05

3. Habitez-vous à: Sierre Sion Martigny Saint-Maurice Monthey Champlan Autre

02 03 06 01 08 07 02

4. Connaissez-vous Saint-Raphaël? Oui Non Pas répondu

27 02 01

5. Comment en avez-vous eu connaissance ? Par la presse Par ma profession Parce que j'habite Champlan Parce que je suis parent d'élève Par des personnes qui travaillent à Saint- Raphaël Parce que j'ai eu des élèves qui sont partis à Saint-Raphaël 6. Saint-Raphaël est-il: un foyer de préapprentissage un centre de redressement une école un internat un centre pour handicapés un centre de loisirs un couvent un centre de désintoxication REsoNANCES .

NOV~;MBRE

1989

7. Savez vous pourquoi les jeunes sont à Saint-Raphaël? Si oui, donnez les raisons.

05 18 1. Difficulté d'intégration sociale 06 2. Difficulté dans le milieu familial 00 3. Difficulté du comportement 4. Difficulté scolaire 09 5. Problème de drogue 03

05 13 16 08 01

8. D'après vous, pour quelles raisons des jeunes sont-ils placés à Saint-Raphaël? Vrai Faux 16 A. pour soulager les familles nécessiteuses 02 21 15 B. pour remédier à l'échec scolaire 21 06 18 C. pOUl" développer leurs capacités motrices 06 15 16 D. pour éviter les problèmes affectifs 19 07 02 E. pour apprendre le françai s (étrangers) 00 21 01 F. pour stopper la petite délinquance 26 00 00 G. pour améliorer leurs capacités mentales 15 09 00


Partout

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Pour tous

Pour tout

L'institution Saint-Raphaël* On peut ?'ep1'ésenter l'institut d'éducation spécialisée Saint-Raphaël comme un arbre à quatre branches. En effet Saint-Raphaël cmnwend quatre structures éducatives, situées à Champlan et à Sion, à savoir: - un centm pédagogique et scolail'e, à Champlan, pour des garçons et des filles en âge de scolarité (quatre «familles » de huit jeunes)

BANQUE CANTONALE DU VALAIS A

vos CÔTÉS POUR RÉUSSIR

- un centre de préapprentissage mixte, à Champlan également, réservé en priorité à des jeunes filles, en dernière année de scolarité obligatoù'e et hors scolarité (huit places) - un centre de préapprentissage, à Sion (av. du Grand-Champsec) pour des jeunes gens (vingt places d'internat et sept d'externat) - un foyer pour jeunes tra'lJailleurs, à Sion (rue Hermann Geiger) où vit une petite communauté de douze jeunes, qui suivent une activité et une formation professionnelles à l'extérieur. Complétant ces pl'estations, un Sljstème d'accompagnement en appartement, en studio et dans le milieu où se t'l'ouve le jeune, permet d'adapter les réponses aux diverses situations.

Depuis plus de 10 ans nous organisons des

C 0 UR5

Cet ensemble forme l'institut Saint-Raphaël, dont la direction se trouve à Champlan et qui dépend d'une Association privée d'utilité publique.

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- orgue électronique - piano guitare - batterie - accordeon . _ mandoline - flûte de pan - clarinette saxophone

Fonctionnement

Méthode pour tous, simple, sûre, efficace GRAND CHOIX DE PIANOS ÉLECTRONIQUES ET CLASSIQUES ORGUES ÉLECTRONIQUES - SYNTHÉTISEURS - GUITARES ETC ...

RÉSONANCFS • NOVEMBRF. 1989

L€ projet proposé est de réussir à créer une communauté de type éducatif. Des objectifs pédagogiques personnalisés aux besoins de chaque jeune rassemblent les forces et les compétences des personnes qui travaillent dans cette organisation. Les valeurs fondamentales qui dynamisent l'action, les principes indispensables de collaboration sont établis dans une «charte Pédagogique». Des cahiers des tâches po~r chaque fonction déterminent préclsement ce que chacun doit faire, évilant des confusions, des pertes de temps et d'énergie. RF.soNANCf~

NOVEMBRE 1989

Les exigences doivent passer sur le plan relation affective dans laquelle entrent valeur humaine et compétence professionnelle. La responsabilisation des gens est à la base même des principes de collaboration; tolérance et compréhension trouvent leur expression aux côtés de la fermeté et d'exigences très strictes sur la forme. La volonté d'explication, d'information, de communication afin de créer la transparence et la meilleure coordination habite en permanence les cadres de cette maison. Du moment que des professionnels de l'éducation travaillent à l'institut, ils

doivent être efficaces pour offrir aux jeunes et aux partenaires sociaux des prestations de qualité. Le fonctionnement de Saint· Raphaël repose sur deux axes principaux: - coordination interne par souci de cohérence et d'efficacité - décloisonnement par désir d'ouverture et de participation à la vie sociale. Dans ce sens, le concept de décentralisation des structures éducatives a été d'une grande opportunité (création du Foyer pour jeunes travailleurs en 1969 à Sion et du Centre de préapprentissage en 1975, à Sion aussi) .


posées se font en dehors de l'institut, à Sion par exemple; l'inverse est aussi vrai; des troupes de théâtre viennent présenter des pièces dans la salle polyvalente, des footballeurs viennent jouer sur le terrain de Saint-Raphaël, la pisUne rencontre mensuelle réunit les cacine est ouvelte au plublic durant la dres de l'institut et un colloque génébelle saison, etc. Toute la structure de rai par mois rassemble les quelque cinSaint-Raphaël peut être mise à dispoquante personnes qui forment cette sition de la communauté villageoise moyenne entreprise qu 'est Saintélargie. L'aspect de la communauté Raphaël. fermée sur elle-même est bien terminé.

Un directeur général gère l'ensemble de l'institut, épaulé dans chacune des structures par un responsable, qui fonctionne également comme éducateur.

réponse peut être de type socioéducatif) Troubles intérieurs (problèmes plus existentiels, petite dépression). La réponse est de type thérapeutique ou la mise en acte de psychothérapie. La fragilité des jeunes, l'angoisse dont ils sont victimes révèlent des états prépsychotiques à soigner avant que les cas ne s'ag. gravent.

Le placement des élèves à SaintRaphaël est fait de façon consensuelle. On ne place pas un enfant «pour son L'institut se refuse à devenir un ghet- Raison de placement bien » et sans son accord. On se trouve to; il cherche à casser les séparations donc devant une nécessité de collaboentre le milieu d'où vient l'enfant et Les élèves présentent un certain nomrer: les partenaires sociaux sont invités l'institut. La rupture est à éviter afin bre de difficultés dont les caractéristi- à pratiquer cette démarche (parents, d'accentuer l'intégration: on sort l'en- ques sont souvent les mêmes: problèjuges, jeunes, éducateurs et enseifant de son milieu en établissant une mes de la personnalité liés à des gnants spécialisés) . Le travail avec les collaboration très étroite avec les pa- situations personnelles et familiales parents se révèle être très important particulières et problèmes du compor- car si on va dans le même sens au rents. tement que l'on trouve chez des en- point de vue éducatif, le climat est L'intégration ne se fait pas seulement fants ou des jeunes en difficulté. beaucoup plus serein et plus bénéfique dans la collaboration avec la famille mais elle se veut également sociale. réactions agressives ou violences, pour l'ensemble des personnes concerAussi, un grand nombre d'activités prorefus de toutes contraintes (ici la nées et particulièrement pour le jeune.

La philosophie de l'institut

Le Centre pédagogique et scolaire: une identité affirmée Attardons-nous un peu plus à ce Cent e situé à Champlan. Le programme r ~uel du Centre pédagogique et scoan . 43 . laire est répaltl sur semames, non pas pour faire plus de scolalr: que l,;s autres mais pour fau'e plus d actlvlte.s différenciées telles que camps de Ski, camps de montagne, etc. En effet, pOUl' créer une commun~~té il faut mettre SUI' pied des actlVltes dont les supports ne sont pas directement scolaires pour privilégier l'activité éducative et remédier aux difficultés de sociabilité. Les jeunes en internat constituent des «petites familles» de huit, accompagnés pal' lm couple éducatif. De son côté, l'enseignant spécialisé anime l'activité scolaire tout en travaillant dans la même direction que l'éducateur puisqu'ils sont réunis sur des valeurs communes inscrites dans la charte pédagogique de l'établissement. L'objectif primordial de l'institut fixé dans cette chalte peut se résumer ainsi: ,dl faut répondre aux besoins du jeune ». L'institut est au service du jeune et non l'inverse.

Les intervenants Plusieurs spécialistes interviennent au centre pédagogique et scolaire.

tian, un soutien psychologique et des psychothérapies. le pédopsychiatre collabore avec l'équipe éducative l'assistant(e) social(e) tente plutôt d'intervenir dans le cadre familial afin d'améliorer le climat et de servir de relais entre la famille et l'institut. Il joue un rôle de médiation. Il accompagne la famille lorsque le placement se termine.

L'image de Saint-Raphaël

L'image de l'institut varie en fonction de la responsabilité que se donnent les jeunes; ils savent très bien que de leur comportement hors de l'institut, dans la société, dépend la représentation que la population se fait de l'institut. Si les jeunes sont les principaux vecteurs d'une image correcte et réelle de la maison, les adultes qui les accompagnent sont désireux d'y apporter leur contribution, grâce à une participation active à la vie sociale et d'une manière plus technique, grâce aux moyens médiatiques modernes (brochure, audiovisuel, presse, etc.). Pour la cause de la jeunesse, il est judicieux de s'appuyer sur des moyens actuels dans le domai- le psychologue effectue des tests de ne de l'information et de la communipersonnalité, des contrôles d'évolu- cation.

- dans un premier temps l'équipe éducative formée d'éducateurs et d'enseignants spécialisés effectue une observation précise et complète du nouvel arrivant pendant 3 semaines. Après ce temps d'observation, un colloque de synthèse détermine l'action à entreprendre avec lui à partir d'un consensus. Cette action est actualisée périodiquement afin d'y apporter les remédiations adéquates. L'organisation interne est donc obligatoirement d'une grande rigueur.

Ri~ONANCRS . NOV ~;MBRE

1989

Dans ce sens, le climat actuel favorise des opérations d'information du fait de la reconnaissance de l'utilité de telle institution par les pouvoirs plublics et par la population en générai. Le taux d'occupation quasi optimal à l'institut Saint-Raphaël l'atteste de manière concrète.

Marie-France Vmtilloz • La rédactrice remercie Monsieur Rogm' Gaillard, dh'ecteur de l'institution, de son accueil chaleureu.1: et de sa collaboration.

Votre don, un élan du cœur pour sauver une vie.


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Le foyer des jeunes travailleurs

GRIMISUAT-AYENT CPS Saint-Raphaël CPAM

MARTIGNY

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FJT Châteauneuf

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SIERRE

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Entretien avec Monsieur J.-P. Penon (responsable du centre)

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CPA Champsec

Aérodrome

1.

Quels sont tes buts poursuivis par le foyer?

Les buts poursuivis par le foyer (FJT) sont, dans les grandes lignes, d'aider les jeunes gens qui sont en activité professionnelle et qui ont des problèmes, soit au niveau de leur formation, soit au niveau de l'intégration sociale. D'une façon plus large, il s'agit de leur permettre de faire dans les meilleures conditions possibles une formation professionnelle avec un soutien très suivi de la part des éducateurs, et, pour certains, d'être éloignés de leur milieu habituel pendant le temps de leur formation professionnelle.

ISR DIRECTION ET ADMINISTRATION Dif . A. GaiN ard

2. Combien avez-voWi de jeunes?

CPA Centre de prt!ilJpprenlissage Aesp. Ch. E. Bagnoud

CPS Centre

pé6agooiqua al scolalra Rosp. J. NaflÇOl.

Grand Champsec 1950 Sioo

Tél. 027 ,31 35 50 20 Intornes 10oKtornes

Jeunes travailleurs Resp. J.P. Penon Rue de r Aéroport 1950 Sion

St. Raphael 1971 Champlan Tél. 027 /3824 41 321nl&l'n6S

FJT Foyer pour

Tél. 027 / 22 92 68

CPAM

20 In ternes + pi1se an charge aKlérieur

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de préappl'antissage miKle Resp. Ch. E. Bagnood St·Raphael 1971 Champlan TéL027/382441

81nlornes

RÉSONANCES . NOVEM BRE 1989

fonctionnement que ceux du Foyer. Ils payent donc un prix journalier dit «prix hôteliep>. L'appartement est loué par le Foyer et les jeunes l'occupent dans les mêmes conditions que s'ils étaient au Foyer. Ça ne leur occasionne pas de dépenses supplémentaires. Ils ont seulement un budget différent parce qu'ils doivent s'occuper de leur nourriture.

Nous avons douze jeunes au Foyer. Nous avons aussi un appartement en ville de Sion où nous pouvons accueillir trois jeunes. Si besoin est, nous louons des studios supplémentaires ou des appartements, en fonction du nombre de jeunes. On s'occupe également d'environ six jeunes par année, par une prise en charge extérieure (ce sont des jeu4. Quel est le personnel nes Qui vivent dans leur famille mais d'encadl'ement? auxquels on apporte également un souD ans le cadre du Foyer nous avons unitien d'aide professionnelle) . Cela fait au total vingt-deux à vingt-quatre jeu- quement des éducateurs. Nous n'avons nes par année, soutenus par le Foyer. donc pas d'enseignants, ni de maître socio-professionnels. Il y a six éducateurs dont l'un travaille à 50%. En de3. Qui paye le studio hors de ça, les jeunes peuvent bénéfiou l'appartement? cier de la structure de l'Institut, à Les jeunes qui vivent en studio ou en savoir le psychologue, le Dr. Mullor, appartement ont le même principe de l'orienteur professionnel. RF.80NANCf:S . NOVf:MBRE 1989

5. C01lllllent fonctionne la maison? La maison fonctionne selon le rythme de travail de chaque jeune. Ce sont tous des apprentis, cela veut dire que certains peuvent avoir des horaires irréguliers (ex: boulangers, cuisiniers), alors il y a un fonctionnement très souple au niveau de l'horaire qui tient compte du Iythme de chacun. Certains reviennent à midi pour manger, d'autres pas. Le soir en rentrant du travail, ils font une heure d'étude surveillée pour travailler les cours professionnels. Après le souper, il y a des soirées organisées selon un plan hebdomadaire et selon un programme défini en commun. 6. Quels sont les métiers choisis par vos jeunes? Tous les jeunes du Foyer font un apprentissage à l'extérieur dans des en-


treprises. Il est bien entendu que nous n'avons pas de formation interne, nous n'avons aucun atelier où nous pourrions former des jeunes. Les formations suivies sont très vastes et très différentes selon les années. Cette année, nous avons des boulangers, des cuisiniers, des in stallateurs sanitaires, des cavistes, des peintres en bâtiments, des charpentiers, un jeune à l'Ecole des Beaux-Arts. Les jeunes font aussi des formations professionnelles différentes. Certains font la formation complète, d'autres la formation élémentaire, qui sont des formation s plus courtes dans le temps et plus faciles daus leur contenu. C'est destiné à des jeunes qui ont moins de facilité au niveau professionnel et espèrent, par cette voie, réussir leur formation.

7. Combien y a-t-il de foyers de ce Qenre à Sion? Il y en a trois. Le Foyer, la Cité Printemps qui s'appelle la villa des garçons et le 'Ii'ajet qui accueille une clientèle un peu différente, des jeunes d'un âge un peu plus avancé et qui sont accueillis pour des périodes plus courtes.

8. C01l!ment procédez-vou:; dumnt les vacances? Du fait que les jeunes font des apprentissages très différents, et qu'ils ont des rythmes de travail différents, le Foyer reste ouvert 365 jours par année. Chaque jeune prend ses vacances lorsque l'entreprise ferme ou lorsque le patron lui donne ses vacances. Tout au long de l'année, il peut donc y avoir 1, 2, 3 jeunes qui sont en vacances, alors que les autres travaillent. Mais on essaie d'organiser un camp durant l'été, en demandant au patron d'accorder un congé d'une semaine, de même qu'en hiver, où nous partons skier. Ce sont les deux seules semaines de vacances passées en même temps par tout le monde.

9. Selon quels (;l'itères prenez·vou.'! les jeunes?

dans un premier temps, quelles sont 11. Comment se passent les sOi1'ées au Foyer? ses attentes, ses besoins et ensemble si nous pouvons y répondre, en discu- Les soirées se passent avec un temps tant avec lui et sa famille, parce qu'il d'étude que les apprentis consacrent faut qu'il soit d'accord d'être placé au aux devoirs et leçons des cours profesFoyer; une bonne collaboration permet sionnels. En dehors de ça, nous avons un travail plus positif. une équipe de foot et d'uniock, et nous Dans certains cas, c'est le tribunal des faisons un championnat. mineurs qui place le jeune, qui n'a Les jeunes ont également un soir libre donc, dans ce cas-là, pas le choix. par semaine, le vendredi; nous pouvons également disposer de la salle de L'âge a aussi son importance, 16-17 gym de Châteauneuf. ans. On ne prend pas habituellement un jeune qui a 20 ans ou plus; on don- Le mardi , nous faisons ce que nous ne la priorité aux plus jeunes, en par- appelons le point: une réunion entre tant du principe qu'ils viennent au les jeunes et l'équipe éducative, où Foyer pour faire une formation. On nous traitons différentes choses. Fina· donne aussi la priorité aux jeunes qui lement, passablement de soirées sont sont déjà passés dans un des deux au- occupées. Les jeunes peuvent aussi s'aménager des activités à l'extérieur, tres centres de Saint-Raphaël. beaucoup sont inscrits dans des sociétés ou des clubs de sport. Ils peuvent 10. Combien de temps les jcùnes aussi regarder la T.V. ou la vidéo, car restent-ils au Foyer? après une journée de travail, certains C'est assez variable. En principe un ressentent le besoin de se reposer, ou jeune vient toujours pour une année. simplement de discuter avec l'éducaÇa veut dire qu'il arrive en juin ou en teur ou un copain. juillet. En mai, nous avons les synthèses, le préavis pour la suite, à savoir 12. Quand un jeune peut-il prend1'! si le jeune reste au Foyer, s'il passe en un studio? appartement, ou s'il retourne à la maison. En moyenne, les jeunes restent En premier lieu, il ya le passage à entre deux et trois ans. l'apparlement que nous avons à disposition. Ça ne dépend pas du temps mais de l'évolution du jeune. Celui-ci doit pouvoir se prendre en charge au niveau de la vie quotidienne: se reposer et se coucher à des heures normales, se réveiller le matin pour ne pas mettre en danger sa place d'apprentissage.

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Entretien avec M. Bagnoud (responsable du centre)

Les questions 1 à 9 concernent le centre de Sion et celles de 10 à 13 celui de Champlan

1.

Sion:

12, rue de Lausanne Té léphone (027) 22 12 14

Sierre:

18, av . Général· Gu isan Téléphone (027) 558866

Il faut d'abord examiner si le Foyer répond au besoin du jeune. On évalue,

Ri:sONhNGES- NOVEMBRF. 1989

Les centres de préapprentissage

Quels sont les jeunes qui vont au foyer de p?'éapP1'entissage (ci-ap?'ès CPA)

Ce sont des jeunes qui sont souvent en dernière année de scolarité obligatoire, certains en 10' année de scolarité. Ils O?t des difficultés d'ordre scolaire, dordre professionnel, d'ordre personn.el. Ils traversent en général une pérI,ode difficile, suite à des difficultés d ordre social ou familial. REsDNANCES - NOVEMBRE 1989

2. Combien pouvez-vou:; en accueillir? Nous pouvons accueillir 20 élèves en internat et 7 en externat.

3. Quel est le mode de fonctionnement du CJll? Nous prenons en charge les jeunes sur une année (11 mois), d'août à la fin du mois de juin. Durant cette année, nous essayons d'atteindre les objectifs suivants:

a)

objectif éducatif pour aider les jeunes en difficulté; b) les préparer au monde du travail.

Pour réaliser ces objectifs, nous avons une série de moyens: l'internat; 3 ateliers: fer, bois, métaux; 1 classe; l'orientation professionnelle; le soutien thérapeutique.


Les jeunes se rendent 4 jours par semaine aux ateliers, et 1 jour en classe_

la plupart des jeunes trouvent une pIace dans le milieu choisi.

4. Combien avez-vous de personnel?

8. Ne manque-t·il pas d'autres centres

Il y a 3 éducateurs et 1 éducatrice, s'occupant de l'internat 1 responsable de centre 3 éducateurs d'atelier 1 enseignant + le personnel de maison (cuisinier, lingère, nettoyeuse, concierge) 1 psychiatre (tous les 15 jours) l'orienteur professionnel (1 fois par semaine).

Pourquoi n'y a-t-il pas de fiUes 2 Parce qu'elles ne veulent pas venir. Nos ateliers ne sont pas faits pour elles. Ce sont elles qui nous l'ont dit. C'est pourquoi le centre n'est pas mixte_

j'épartis dans le reste du canton? Je ne pense pas, car nous avons relativement peu d'élèves valaisans cher. nous. En internat, seulement la moitié des jeunes sont valaisans (ils sont pris en priorité). Pour le Valais, il n'y a donc pas de manque. On parle actuellement de faire, dans les cycles, des classes de CPA. Mais nous, nous sommes un centre d'éducation; au lieu de privilégier l'aspect scolaire, nous privilégions l'aspect éducatif.

Pour les places de stage, nous n'avons pas de problèmes, nous organisons approximativement 60 à 70 stages par année. Concernant les places d'apprentissage, ce n'est pas nous qui les cherchons, ce sont les parents, les jeunes eux-mêmes, les assistants sociaux, parfois l'office régional AI. D'après nos renseignements, nous pouvons dire que

au CPM

A combien Tevient une journée pour un jeune?

Une journée pour un jeune revient à Fr. 230.-. C'est un prix normal pour un centre comme le nôtre. Un jeune au collège de Sion revient aussi cher. 12.

Nous avons des rapports très étroits. En général, ce sont eux qui nous pré· sentent les jeunes. Ensuite, nous les tenons au courant de leur évolution tout au long de l'année, par exemple sous forme de synthèses. 13.

Si un jeune vous pose trop de problèmes, Qu'en faites-vous 2

Vente et installations Etudes acoustiques Sonorisations Auditoriums

jl1~~ c::lUdiO

Le centre pédagogique scolaire (CPS)

Quels sont vos j'apports avec les services sociaux?

Il n'y a pas de réponse simple et uni· que. Cela dépend des problèmes et cela dépend s'ils sont maîtrisables. Nous allons essayer de les résoudre 10. Le CPA de Champlan avec les jeunes, quitte à prendre beau· fonctionne-t-il coup de temps. Maintenant s'il s'agit de la même manière? de problèmes qu'on ne peut résoudre Est-ce la même population? (violence, drogue ... ), il est évident que Dans les grandes lignes, il fonctionne nous ne sommes pas équipés pour ac· de la même manière, mais comme il y cueillir ce type de jeunes. Ce ne serait a moins d'élèves, (8) , l'organisation pas leur rendre service de les laisser est un peu plus souple. Il y a donc ici car ils se détruisent. Nous en par· aussi atelier, classe, orientation profes- Ions alors avec les parents et les servη sionnelle. En revanche, il y a un jour ces sociaux pour choisir un meilleur obligatoire par semaine de stage pro- placement.

n

HAUTE·FIDELITE

11.

9. Comment se passent les soiTées

Tous les soirs, les éducateurs proposent des activités aux jeunes, soit des activités sportives, soit des activités 6. Que font vos jeunes après créatrices, soit des activités techniune année passée au CPA 2 ques. Mais elles ne sont pas obligatoiLa majorité entre en formation profesres. Il y a aussi les jeux de société, sionnelle (soit formation complète ping-pong, baby-foot, flipper. Une fois pour ceux qui ont les capacités voupar semaine, les jeunes peuvent sortir. lues, soit des formations élémentaires, C'est ce qu'on appelle la sortie libre. soit des formations dans des centres Deux soirs par semaine, on programspécialisés, ou encore des formations me la TV. sur le tas) .

7. Trouvez-vous facilement des places de stage ou d'apprentissage?

fessionnel, suivi par la conseillère en orientation, le maître de classe et les éducateurs, c'est la même population. C'est un établissement créé spéciale_ ment pour les filles (5 filles et 3 garçons) vu le manque de ce genre de prise en charge éducative pour les filles en Suisse romande.

J.-P. Panchard

Ch. Tissières

Ingénieurs ETS Rue de Lausanne 6 - 1950 SION Tél. (027) 22 10 55

Situé dans le vignoble à l'est de Champlan le centre pédagogique et scolaire accueille des élèves en âge de scolarité, qui ont besoin d'un encadrement pédagogique et éducatif spécialisé. Un enseignement adapté à l'élève des activités appropriées à leurs bes~ins et à leurs difficultés, occupent l'essentiel de la vie quotidienne. E.n internat, les faits de la vie quotidienne et communautaire les diverses activités servent de supp~rt à l'action éducative. RtlONANCES - NOV~;MBRE 1989

Les loisirs sont axés principalement sur le sport, la culture, la création et l'expression. Afin de mener à bien leurs objectifs, les éducateurs entretiennent une collaboration avec les parents et les autres intervenants du Centre. Cette prise en charge globale veut favoriser l'accès à un futur plus serein aux enfants et aux adolescents qui en ont besoin. L'organisation scolaire répond aux dispositions légales en la matière en Va-

lais et est reconnue par le Département de l'instruction publique. Un effectif restreint favorise un enseignement mieux adapté aux lacunes et aux possibilités de chaque élève. Dans les classes d'enseignement secondaire (CO). un programme d'orientation professionnelle apporte de l'aide pour le choix d'un métier. Une collaboration étroite entre les enseignants et les éducateurs assure la cohésion de l'action éducative.


Le placement en institution: réflexions du groupe

Entretien avec le docteur Mullor Psychiatre consultant à l'institut

Il y a trop d'enfants placés en institution. C'est peut-être vrai mais ce ne sont pas les institutions qui doivent en porter la faute. Souvent les mesures d'assistance éducative n'ont pas été prises (ou trop tard) dans le milieu d'origine. Dans certaines villes (encore plus dans les villages), les problèmes sont souvent minimisés par les autorités locales. Le placement, dans les familles d'accueil n'a jamais été non plus stimulé et il n'y a pratiquement pas de subsides. Il y a trop d'institutions. Il y a TROP PEU d'institutions et certains enfants ne sont pas placés dans les institutions adéquates, soit parce qu'elles n'existent pas en nombre suffisant (ex. foyer pour jeunes travailleurs ou étudiants), soit parce qu'elles n'existent pratiquement pas du tout (ex. handicapés mentaux très légers aux problèmes caractériels).

Les institutions sont financièrement mal gérées. ... et ne méritent donc sûrement pas de recevoir plus qu'actuellement. Mais ne faut-il pas plutôt être en admiration devant les miracles que ces institutions réalisent avec les modestes moyens financiers dont elles disposent? L'administration boucle souvent l'exercice comptable avec des bouts de ficelle.

IL DIRA Il dira C'est un matin comme un autre PouI'quoi riez-vow; Preuez votre grammaire à La page soixante Il dira Du calme soyons sérieux L'adjectif est un cmnplément Mais eux Dix ans dans cette vie Et quelques sièetes d'avance lui jetteront à la figure Son ignorance de l'été Il dira Je me/$ enfin qu'est ce qui Et 10U1'nera quand même la tête Il verra Dans la cour fleurir l'arbm jauni Qu'il caressait dans son herbier.

spécialisées que la prise en charge exi· ge plus de compétences. De plus, pour donner le maximum de chances aux jeunes, les institutions s'équipent en fonction de l'évolution de la vie (ex. l'informatique). Tout cet argent sert-il réellement à quelque chose? Tous les placements ne sont pas des réussites, ce serait trop beau. Mais se représente-t·on ce que ces centaines de jeunes seraient devenus s'ils n'avaient pas été placés? Beaucoup d'entre eux sont maintenant heureusement intégrés dans la société.

Où. tmvaillez-vow;? Je travaille à Sion. Je suis psychiatreconsultant à l'institut Saint-Raphaël.

Quels sont les p1'Oblèmes les plw; cou· rant.<; que vow; tmitez? Chez les enfants, c'est le comportement ou des difficultés scolaires. Chez les adolescents, ce sont les problèmes de comportement et d'humeur, de dépression, etc.

Combien de temps dure un tmitement en général? C'est très variable, ça peut durer quelques semaines ou plusieurs années, en général 1 à 2 ans.

Les jellnes de Saint-Raphaël sont sOllvent mal vus par les gens de l'extérieur. Comment les voyez-vous? Je pense que la plupart des gars ont des problèmes qui se répercutent sur l'efficience scolaire, donc souvent il y a du retard scolaire et ça peut aussi se ' . manifester par des troubles de comportement. Souvent, ces problèmes ou reste souvent dehors et fasse évensont dus à des relations familiales per- tuellement des bêtises. Le jeune ne se turbées. comprend pas toujours et il faut l'aider. On peut aussi employer des médiQuel tmi/ement employez-vow; avec caments pour passer une mauvaise péun jeune? riode, ou pour calmer l'adolescent avant d'introduire une action éducatiLa plupart du temps, c'est par des en- ve. tretiens où on essaie de comprendre pourquoi le jeune a ces problèmes-là, Quel genre de médicamen/$? les raisons qui ont provoqué le fait que C'est surtout pour calmer (ex. crises de le Jeune ne s'intéresse plus à l'école, colère) .

Guy Goffette Quel contrôle a-t-on de l'utilisation des subsides et des placements euxmêmes? Il existe, à ce sujet, des dispositions légales et réglementaires très précises qui sont mises en œuvre. Pourquoi la prise en charge et l'éducation en institution coûte-t-elle tellement plus cher qu'à la maison? Parce que ce genre de service est rendu à titre professionnel par des pero sonnes qui doivent être d'autant plus Rf:SONANŒS

RÉSONANCES - NOVEMURf: 1989

y a-t-il beaucoup de su.icides chez les jeunes en Valais ? Je dirais qu'il y en a trop, parce qu'il devrait y avoir le minimum de suicides. Mais la proportion est moindre que dans les cantons de Vaud ou de Genève.

Vous pouvez nous donner des pourcentages par mpport à d'autms cantons? Il y a 1 tiers en moins de suicides en Valais par rappOit aux cantons de Genève et Vaud. Il y a d'autres façons de se suicider, par exemple la toxicomanie. En prenant de la drogue dure, si l'on continue on arrive à une déchéance physique qui est presque une attitude suicidaire.

Quel genre de clientèle l'ecevez-voUB dans votre cabinet? Je vois des jeunes et des adultes. Parmi les jeunes, ce que je vois le plus, ce sont des difficultés scolaires, qui sont en rapport avec des problèmes de développement intellectuel. Chez les adolescents, je vois passablement d'états dépressifs ou des problèmes pour accéder à la vie adulte. Chez les adultes, ce qu'on voit le plus, ce sont des états dépressifs ou très angoissés.

Quels sont les problèmes les pluB graves que vous avez tmités? Les problèmes les plus graves, sont ceux de dépression grave, où il y a toujours le danger de suicide, des cas


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d'alcoolisme où des familles sont pratiquement détruites ou très perturbées, des maladies mentales, c'est-à-dire des sujets qu'on qualifie vulgairement de

(<fous~>.

Le juge des mineurs

Pourquoi faites-IJouS ce métie'r? Parce que j'aime les gens, et les problèmes des gens m'intéressent beaucoup.

Entretien avec M. Zermatten

Si un jeune refuse de pm·ticiper au

traitement, que faites-vous? Ce n'est pas une situation exceptionnelle_ J'essaie de discuter avec lui et de lui montrer les raisons qui me poussent à lui proposer un traitement. Mais dans le traitement, le dialogue est indispensable. Sans dialogue, pas de traitement.

Il y a 22 à 24 psychiatres en Valais. Pour enfants et adolescents, il y a 10 psychiatres, c'est nettement insuffisant. Pour les adultes, il en faudrait certaines choses. C'est à ce niveau-là, je pense, qu'il y a des changements. encore quelques-uns.

Voulez-vous ajouter quelque chose encord

Avant le psychiatre faisait peur, mais Les problèmes que vous traitez peu- Quelle fonnation faut-il avoir pour on constate maintenant un changement êl1'e pSlJchiatl'e? vent-ils influencer votre vie 2 de mentalité, les gens vont beaucoup

D'abord, faire la médecine, puis se plus facilement chez le psychiatre et spécialiser durant 5 ans. ne sont plus complexés. On ne considèL'assum1!ce-maladie rembourse-t-elle re plus qu'il faut être "fou» pOUl' aller les soins et les traitrmwnts p~chiatri­ chez le psychiatre.

ques? Oui, comme n'importe quelle maladie.

20 000 titres Au service de tous les livres et tous les lecteurs

14, av. du Midi - Tél. (027) 22 52 72 Gérance : Bertrand Marty

CAUCHEMAR

Nous traitons entre 800 et 1000 dossiers nouveaux par année concernant des jeunes âgés de 7 à 18 ans.

Ma laideur et I/ton remOl'ds C'est de voir la. beauté

1950 SION . NOVEMBRE 1989

tre en place l'ensemble de la stl'l1Cture, chacun peut ainsi se spécialiser.

2) Les sanctions sont également de diverses SOTtes:

a) Réprimande: avertissement b) Prestation en travail: il s'agit d'une activité au profit de la collectivité C'est une question à laquelle il est difcomme réparation du préjudice cauficile de répondre en donnant simplesé et à la mesure de l'infraction à Ma prison el Illon 'l'el/lOrds ment un chiffre relativement précis. la loi. Ce type de sanction est très C'esl de ooir la liberlé Un certain nombre de jeunes sont suiutilisé: vis année après année particulièrement - cours d'éducation routière à suivre Sa ilS pouvoir se l'éveiller ceux pour lesquels on a pris des mesu- cours d'éducation à la santé lorsres éducatives de longue durée; il y a qu'il y a eu infraction à la loi sur Ernest Oeleve environ 300 jeunes qui bénéficient de les stupéfiants (petite drogue comce type de mesures. Il y a en plus les me le haschich) dossiers qui exigent une enquête car b) Traitement spécial thérapeutique: il c) amendes ils demandent expertise et observation. peut s'agir de la santé physique (un d) détention: privation de liberté qui Les chiffres ne sont donc que globaux, très petit nombre) et de la santé peut durer un an au maximum. Les à mettre entre guillemets. mentale (problèmes d'ordre psychijeunes sont détenus dans des prique ou liés à la toxicodépendance sons spécialisées (centres de déten3. Quelles sont les sortes comme l'alcool ou la drogue). tion pour mineurs); il est exclu de de peines? mettre des jeunes au contact des A cette question 2 types de réponses c) Placement familial: on place l'enadultes. s'imposent: fant dans une famille d'accueil ; le 1. les mesures: elles ont toutes un cajeune vit ailleurs que dans sa pro- 4. En fonction de quoi les jeunes sont-ils placés? ractère éducatif et sont prioritaires pre famille, Cette mesure est sousur les sanctions. vent prise pour de très jeunes en- De façon générale, les besoins éduca2. les sanctions. fants, beaucoup moins avec les plus tifs déterminent le placement des mi neurs. Si les problèmes peuvent être âgés. 1) Les mesures sont assez diversirésolus dans le cadre familial , le jeune fiées: d) Placement institutionnel: il s'agit y reste. a) Assistance éducative: on laisse le de sortir l'enfant de son milieu pour Mais il est important de signaler que jeune dans sa famille mais on le le faire intégrer une institution c'est la personnalité des mineurs qui suit pour lui apporter de l'aide sur (foyer d'apprentis). Il y a un large détermine le choix de la réponse à apdes points très précis (appuis scoéventail d'institutions; des accords porter dans chacun des cas. La gravité laires, aide financière) ou globaleintercantonaux sont intervenus afin de J'infraction n'intervient qu'en ment. que chaque canton n'ait pas à met- deuxième lieu. 2. Combien de jeunes sont suivis par la justice en Valais?

Combien y a-t-il de pSlJchiatres en Valais 2 En faut-il beaucoup?

Je pense avoir des soucis pour les patients, comme n'importe quel médecin peut avoir des soucis pour ses patients. En pratiquant la psychiatrie, on prend conscience de ses propres limites, on devient peut-être plus tolérant pour

1. Combien de dossiers sont traités par année?

RtsoNANcES .

Mon mellsonge el mOll relnords ("esl devoir la vérité


5. Combien y a-t-il de juges des mineurs en Valais et dans les cantons romands?

8. En tant que juge, avez-vous certains remords envers des jeunes que vous avez condamnés? En Valais il y a 2 juges des mineurs. Le juge est un homme et non une machine. Donc il réfléchit, donc il a des Dans les autres cantons: sentiments. Il y a des décisions qui Vaud 3 juges des mineurs sont souvent dures à prendre et il doit Genève 4 les prendre avec le maximum de gaFribourg 2 ranties, ce qui veut dire qu'une déciJura 1 Neuchâtel 1 par district mais il cu- sion ne tombe jamais du ciel. mule également la charge Il doit tenir compte d'un celtain nombre de faits qui sont la situation perd'autorité tutélaire. sonnelle du jeune et de sa famille: par 6. Quels sont les délits les plus cou- rapport à ces situations, il prend une décision. Comme celle-ci est prise en rants chez les jeunes? fonction de démarches objectives, on 1) les infractions contre le patrimoine ne doit pas avoir de remords. (vols, recels, dommages à la pro9. Comment avez-vous été choisi priété) 40 %environ; comme juge des mineurs? 2) les infractions contre la législation sur la circulation routière (vols J'ai été choisi comme juge des mineurs d'usage, conduites sans permis, at- par le tribunal cantonal qui est l'autoteintes à la sécurité des véhicules, rité de nomination des juges du canivresse au volant) 30 ,; environ; ton, à la suite d'une mise au concours 3) les infractions à la législation fédé- du poste de juge des mineurs. Comme rale sur les stupéfiants 10 % envi- ce travail m'intéressait, j'ai postulé et ron ; j'ai été choisi. 4) les diverses atteintes à l'intégrité physique, bagarres, blessures, lé- 10. En Suisse un juge peut-il être influencé? sions corporelles incendies par négligence Comme je l'ai dit tout à l'heure, la atteintes contre les mœurs (très décision que prend le juge est fonction peu) d'éléments objectifs, déterminés non par lui-même mais avec l'aide de diffé7. Y-a-t-il des différences en rents services spécialisés. Ce sont donc matière de justice pénale, pour les ces éléments, les éléments du délit, et jeunes, entre les différents cantons romands? Les textes de base qui prévoient les mesures et les peines sont les mêmes. Le code pénal, la loi sur la circulation routière, la loi fédérale sur les stupéfiants sont applicables pour tous les jeunes de toute la Suisse romande et de toute la Suisse en général. En revanche, la procédure, c'est-à-dire les règles selon lesquelles se fait le jugement et les actes d'exécution peuvent être différentes. Dans les faits, il n'y a pas beaucoup de différences en Suisse romande. En revanche, il y a une assez grande différence de procédure entre la Suisse romande et la Suisse alémanique.

les éléments personnels qui influencent la décision du juge et pas autre chose.

JE SUIS BIEN ...

Il. Où travaillez-vous? Je travaille dans tout le Valais Romand, d'Uvrier à St-Gingolph, avec le siège du tribunal à Sion. Les services sont répmiis dans tous les districts, donc je suis un juge itinérant. Je vais vers les jeunes. Je ne les fais pas venir_

El je 'Il '(âme plus lJerS?nne El plu.\ personne ne II! mme On ne lIt'uUend nulle part Je n'ILUends que le hasard Je suis bien...

12. Le juge peut-il influencer la décision d'un patron sur l'engagement d'un apprenti? Le juge pourrait influencer la décision d'un patron. II est certain qu'il intervient parfois pour qu'un patron prenne à son service des jeunes qu'il suit, mais en principe ce n'est pas le juge luimême qui agit directement auprès des patrons mais les services spécialisés qui sont chargés du suivi des jeunes.

13.- Les parents sont-il obligés d'assister au jugement de leurs enfants? Les parents sont toujours invités à participer aux actes. Non pas seulement aux actes qu'on appelle jugement, mais aussi à ceux de l'instructioll et de l'exécution qui concernent leur enfant. Dans la mesllre du possible, nous insis· tons pour qu'ils viennent mais il ne faut pas dire que c'est une obligation prévue par la procédure pénale d'assister au jugement.

Au-dehors lli nuit s'em'oule Tou/ an/our de sa pola-im Alt loiu mucoule une foule Plus '/IIéclLltnle que vulgaire Je SltÙ; bien.. _ Je m'invente des ja1'dins /<,'cmsés de l'OSes g7'ises Je brûle quelques églises J'évapore quelques p(trfmlls Je suis bien... J'efTeuille /Iles anciens amanL<; Je mélangf leurs prénoms C'est drôle iL<; s'appellent tOU}; Dupont Les volcans que j'Iii éteints Je suis bien... Je remonte la l'ivière Dn gra.nd Iii Qlti me vestibule Un aI'bl'e pOlisse dans mon cœUl' J'y va prendm les empêclufU.l's Et je ne semi plus sU1'nwnéraire /<,'/ je serai bien... Je pense à des insultes A des ennemis ancien.'! Tout ça, ne me fait plus rien Est-ce que je deviendrais adulte Ce sentit bien ... Je n'enlends que mon cœll7' de pùme Ce soir je ne ferai rien ni la fête Ni la belle ni la bête Même mes l'ides tn'indirrerent Je suis bien ... Et j 'éteins Je snis bien Je suis malhonnête... J. Brel RF.soNANCES - NOVEMBRR 1989

La vie à l'institut: quelques réflexions 1. Placement - J'ai été placée à Saint-Raphaël sans que personne ne me l'ait demandé. Depuis que je suis ici, j'ai l'impression d'être encore plus mal qu'avant, car ça m'a fait un choc de ne plus vivre avec mes parents. Mais ayant moins de problèmes, ils s'intéressent plus à moi et à mon travail. J'ai aussi un meilleur contact avec eux.

- Après 4 ans passés à l'institut, je regrette maintenant de n'avoir pas suivi une école normale et d'avoir fait des délits, qui auront peut-être une répercussion sur mon avenir professionnel.

2. Le premier jour On se sent drôle, on n'a pas de copains, c'est un pe'] l'angoisse devant une situation toute nouvelle.

J'ai été placé par le juge. Avant de J'ai eu de la peine à m'endormir. venir à Saint-Raphaël, je croyais que c'était un endroit dur. J'ai vu - Je me suis senti tout de suite mieux que c'était tout faux. J'apprécie d'y que chez moi. Le problème, c'est être parce que les enseignants et qu'il faut donner un certain aspect les éducateurs s'occupent de moi et de soi-même pour être admis par s'intéressent à mes problèmes. les autres. - Avant d'y être placé, je volais. Maintenant je ne vole plus. J'ai aussi un meilleur contact avec mes parents. Je ne regrette pas d'y avoir été placé.

Le soir, tous les jeune, étaient dans ma chambre et discutaient des années précédentes_ J'ai eu l'impression d'être en "tôle».

Le placement était assez dur dans - J'ai été étonné de la violence de certains jeunes, j'ai eu un peu peur. les débuts. Je savais que le juge m'y avait mis pour un certain - On s'ennuie de la maison, on n'a temps. La vie a été plus agréable pas de copains, on se sen!. drôle. Il quand j'ai accepté les activités profaut faire sa place. posées et le mode de vie. Pour moi, le- placement a été une bonne chose J'ai trouvé l'accueil sympa. et sans doute la seule solution. - J'ai gueulé contre la discipline. Face à une série de problèmes (à JI n'y avait que des plus petits que l'école et à la maison) , c'est moi moi, j'étais seul en chambre et je qui ai demandé à l'assistant social m'ennuyais. d'être placé en institut.


LA LIBERTE Bonjour liberté Le vent du lm'ge réclame La flamme de l'hiver veut époWir:r son ombre L'eau rêve d'éblouir son corps La terre la mUent le plU}; souvent possible Où suis-je? Les quatre saisons s'entendent pour construire sa maison Murs de sable de fruits de feuilles et de glace Et le soleil au plafond Et l'été dans ma maison AU.t quatre coins du monde Des hommes l'aiment à mOlil'il' Mais ceU.t à qui eUe pourrait faù'e honte L'empêchent de S01l1'ire, Auteur inconnu

3, Activités et vie de groupe Il n'yen a pas assez, et des fois je tourne un peu en rond le soir. J'aime bien aller à la piscine avec les copains et les éducateurs mais j'avais cru qu'il y avait plus d'activités proposées, Il n'yen a pas assez, mais elles sont bien.

"., '-

Elles sont proposées en fonction de notre âge. L'heure du coucher est échelonné en fonction de l'âge des élèves, entre 20 et 22 heures_ De plus, les plus grands bénéficient d'une sortie libre par semaine (en général à Sion), si le comportement a été satisfai sant! Le mercredi après-midi est réservé à des activités de plus longue durée, sous forme de clubs: mini-golf, promenade, vélo, étude de cartes topographiques, football, photo, billard, varappe, ski (en hiver) , vidéo, tennis, patinoire, piscine. Nous pouvons aussi rester à l'institut, pour nous occuper librement ou bricoler, et de temps en temps nous avons une sortie libre à Sion.

C'est ainsi que nous sommes allés à Paris, à Nîmes, en Corse, à Orange, eu Camargue, à Lucerne, à Bâle et Lugano ... Les vendanges Notre institut est entouré d'un domaine viticole et chaque année, nous participons aux vendanges. Ce temps de travail rémunéré nous permet de gagner une petite somme. Le domaine de l'institut s'étend sur une superficie de 4 hectares et est travaillé par trois personnes à plein temps. Le domaine produit uniquement des spécialités comme: le Fendant, le Johannisberg, le Pinot blanc, le Pinot noir, la Dôle blanche, la Dôle et un peu de Gamay.

Les éducateurs tiennent souvent compte de nos idées, de nos goûts, de nos suggestions. C'est très bien, de cette façon , les activités nous plaisent.

Les cours sont bien, mais je regrette que le professeur ne respecte pas les horaires. Avant j'étais au cycle de Sion. Mais j'aime ce type de classe et l'année prochaine je fais une 10' année supplémentaire.

On a plus de possibilités que chez soi à la maison, mais je regrette d'être presque toujours accompagné par un éducatem·.

Lors des périodes de vacances, nous avons la possibilité (libre) de participer à des camps organisés par les éducateurs selon un tournus_

J'aime bien la classe à SaintRaphaël parce que le programme est le même que dans une classe normale, mais c'est plus «coo],',

Elles ne sont pas imposées, chacun est libre de les faire ou pas, je trouve bien cette manière de faire.

Pour notre profession nous avons eu de la chance de bénéficier de cours d'information et d'orientation professionnelle qui ont débouché sur des stages dans des entreprises pour nous mettre en contact avec la réalité professionnelle d'une part et pour nous permettre de mieux choisir notre future profession. Pour cela nous avons été aidés par une conseillère en orientation et notre maître de classe qui a établi beaucoup de contacts avec les patrons.

Nous avons beaucoup de contacts avec l'extérieur, soit par des visites, soit par des stages professionnels. En principe, nous avons droit à un stage par année, mais si nous avons des raisons valables, nous pouvons en fai re plus. Après chaque stage notre professeur fait un bilan avec nous et avec le patron. Par les stages, les patrons ont souvent une meilleure impression de SaintRaphaël. Il faut dire que parfois cette étiquette nous colle, à cause de l'ignorance des gens, C'est un peu pour cette raison que je contribue à la réalisation de cette revue.

Nous avons commencé cette année des cours d'informatique. Déception: ce n'est pas pour jouer_ En fait, c'est pour nous préparer à la vie future, parce que de plus en plus, nous avons besoin de l'ordinateur dans la plupart des métiers. Il faut vivre avec son temps si nous voulons rester compétitifs sur le marché_ Pour faire le point de la situation sur nos problèmes, et surtout sur notre évolution, l'institut organ ise trois synthèses. Une vers le début de l'année à laquelle nous n'avons pas le droit de participer mais il y

La production du domaine est vendue chaque année à une clientèle privée et cela dans toute la Suisse.

L'institut reste ouvert presque toutes les fins de semaine, sous la responsabilité d'un éducateur(trice)_ En général, le jeune choisit librement d'y rester ou pas, à moins qu'il n'ait de gros problèmes familiaux à la maison. Les jeunes restent en général en fonction de l'éducateur de garde et des activités proposées.

4. Cours

RfSONANCI':S _NOVEMBRK 1989

Les programmes sont basés pour que nous ayons le niveau d'entrer en première année d'apprentissage. C'est parfois assez dur, mais finalement c'est plus intéressant que de végéter au bas de l'échelle.

plus détendu- Il y a vraiment dialogue entre nous et avec le professeur. _ Le premier jour, j'ai été étonné du petit nombre d'élèves dans les classes, par rapport aux classes. q~e j'avais connues à Lausanne. MaiS Je me suis vite rendu compte que c'était un avantage, que le professeur avait plus de temps pour s'occuper de nous et pour discuter. _ J'apprécie le fait d'être seulement 8 en classe. Le professeur est beaucoup plus disponible, _ Je travaille mieux dans une classe où l'on est peu. Le temps des devoirs est imposé et surveillé et ainsi tous les devoirs sont faits. Pour moi, c'est un problème en moins.

nos parents, nos éducateurs, nos assistants sociaux, le responsable du centre, et notre professeur. La deuxième, en décembre à laquelle nous n'avons toujours pas le droit de participer, il yale responsable du centre, l'assistant social, nos éducateurs et notre professeur. Et la troisième, à laquelle nous avons le droit de participer ainsi que nos parents, nos assistants sociaux, le responsable du centre, nos éducateurs, et le professeur. Et là nOlis parlons de l'avenir professionnel, du comportement avec les autres élèves, avec les éducateurs et de l'amélioration qu'il y a e.u, durant l'année scolaire. C'est à ce moment qu'est prise la décision pour la prochaine année. Je me demande parfois si nous ne sommes pas trop épaulés. Ici à Saint-Raphaël, ça va. Mais après, quand je partirai et me retrouverai seul , cela ira-t-il encore aussi bien. Parfois l'avenir m'angoisse.

5. Le personnel Le personnel est en général sympa avec nous mais je reproche au cuisinier de ne pas s'appliquer dans la présentation des plats et dans la recherche de menu, Pour un institut il n'y a pas que les éducateurs et les professeurs, tout le reste du personnel de maison est important. Les éducateurs sont des fois excités. Ce n'est pas normal qu'ils déchargent sur nous leurs problèmes personnels. Mais heureusement ça n'arrive pas souvent. Les éducateurs sont en général sympas, mais certains sont trop exigeants ou trop pointilleux sur certains points, Je trouve aussi qu'il n'est pas normal, quand on se confie à un éducateur que tous les éducateurs soient au courant après, alors, des fois, on n'a plus l'envie de confier des secrets. Il y a une certaine amitié entre les éducateurs et les jeunes, on peut

R~NANCES. NOV~;MBRF.

1989


bien discuter, mais il y a un man· que de bonnes activités.

sir à avoir des contacts avec d'autres jeunes qui nous comprennent mieux qu 'eux. Ils ont un sentiment d'échec et d'impuissance.

Les éducateurs ne nous compren· nent pas toujours. Ils sont trop sur leurs positions. J'aimerais qu'ils nous consultent plus sur les activi· tés.

_ pour les parents, la réaction face au placement est souvent difficile (parfois plus que pour le jeune) à accepter dans un premier temps. Ensuite leur attitude va sc modifier en fonction des contacts privilégiés de la fi n de la semaine ct de notre attitude à Saint· Raphaël.

J'apprends mieux ici à l'école qu'au cycle normaL Le professeur s'inté· resse plus à moi et à mes problè· mes. J'ai de bonnes notes scolaires. Ici, j'ai plus envie de bien travailler pour conserver ces bonnes notes. Les éducateurs sont parfois fati· gués et pas très dynamiques. Cer· tains jours, ils ne prennent pas plaisir à leur travaiL Or, éducateur n'est pas seulement un métier pour gagner un salaire, comme vendeur, mais un métier d'aide. On discute beaucoup de notre ave· nir en classe. Quand j'étais au cycle à Sion, jamais. Or, c'est une chose très importante, surtout si on veut quitter nos problèmes. Si les pro· fesseurs ne s'intéressent pas à no· tre avenir, on risque de «zoner» plus tard.

7, Le tabac

LES ENFANTS Vos enfants ne sont pas vos en fants Ils sont tes fils et les filles de l'ap· pel de la vie à elle·même Ils viennent à travers vons, il ne vous appartiennent pas Vons pouvez leur donner votre amour mais non point vos pensées Car ils ont leurs propres pensées Vons pouvez accueillir leur corps mais pas leurs âmes Car leurs âmes habitent la maison de demain, Que vou" ne pouvez vi· siter, pas même dans vos l'êves Vou.\' pouvez vous efforcer d'être comme eux, mais ne tentez pas de les faire comme vons Car la vie ne va pas en anièl'e, ni ne s'atlal'de avec hier Vans êtes les arcs par qui les en· fants, comme les flèches vivantes, sont pl'ojetées Que votre tension par /(! main de l'archer soit pour la joie. Kahil Gibran

6, La famille Même en internat, la famille reste un élément important auquel tous les jeunes sont très attachés. Je . crois que le fait de rentrer seule· ment les fins de semaine nous procure une certaine amitié, une certaine liberté vis·à·vis de nos pa· rents. Le contact qui s'établit lors de ces moments est privilégié, Le fait de vivre en communauté avec des éducateurs ne remplace pas la vie de famill e, mais cela pero met de varier (et d'enrichir) le dia· logue, que l'on aurait avec notre fa· mille. Je crois quand même que le dialogue dépend de la mentalité de l'un ou de l'autre, ou de la volonté à accepter le dialogue dans ce qu'il a d'enrichissant. A l'origine du placement, il y a sou· vent un conflit. Ce conflit est de nature différente pour chacun d'en· tre nous. L'échec scolaire, conflit familial, difficultés du comporte· ment, mais il est à noter qu'à la base, il y a toujours des difficultés de communication entre parents et jeunes. Les parents éprouvent beaucoup de peine et de difficultés à compren· dre les actes parfois délictueux de leurs enfants. Ils acceptent diffici· lement que nous ayons plus de plai· RÉSONANCES NOV~:MRRE 1989

_ Je fum e, parce que c'est un plaisir, c'est pour faire comme les copains, ou être avec les copains (on fum e ensemble). Si je ne fume pas, je me sens en dehors du groupe.

monde. Est-ce que je dérange les autres si je fum e? Dans la vie, il y a beaucoup de choses qui déran· gent, il faut bien les accepter, sinon la vie en société n'est plus possible. Il me semble qu'on devient de plus en plus raciste, de plus en plus in· to lérant. Si le tabac est supprimé, les gens trouveront une autre drogue. Aux USA, pendant la prohibition, la plu· part des Américains consommait un alcool frelaté très dangereux, en cachette.

8, L'argent

C'est plus ou moins important pour vivre. Il en faut pour se nourrir, se loger mais il ne faut pas travailler uniquement pour l'argent. En fumant, j'ai l'impression d'être L'argent est très important. comme un adulte. Nos parents fu· J'aime beaucoup l'argent. J'ai envie ment, donc je fume aussi. d'acheter beaucoup de choses. Chez - Moi je ne fume pas, ça ne m'inté· moi l'argent fait le bonheur. resse pas et ça coûte trop cher. L'argent est impOltant mais je ne - C'est un passe· temps, ça calme travaillerai quand même pas uni· dans des moments de tension et quement pour lui. d'anxiété. Je trouve scandaleux que la riches· se d'un pays comme la Suisse repo· - A Saint· Raphaël, les plus grands se sur le blanchiment d'argent sale. (1 4-16 ans), avec l'autorisation Il faudrait être beaucoup plus sévè· des parents, peuvent fum er quatre re. cigarettes par jour dans un fumoir. Je trouve cette idée très bien, parce - J'en ai besoin pour aller boire des qu'avant on devait aller se cacher pots avec les copains, pour en fu mer une. - Sans argent, on ne peut pas vivre. Si on n'a pas d'argent, on est obli· - Je ne me pose pas de problèmes gé de voler. La société nous oblige sur la santé. Peut·être plus tard, à acheter. Mais plus tard je ferai un mais pas maintenant. Je me sens travail qui me plaît, plutôt qu 'un fort. métier qui paie plus. - Le tabac c'est comme une drogue, Avant d'être à l'institut, je volais mais elle est tolérée chez nous. No· car je ne recevais pas d'argent de tre professeur a visité le sud· poche. J'en ai besoin pour mes be· Maroc. Les habitants fument libre· soins personnels, comme les cigament des cigarettes de haschich rettes. Je travaille souvent pour de après les repas ou le soir. Chaque l'argent. Mais pour ma famille je pays a sa drogue, c'est un exutoire. travaille volontiers pour le plaisir. - C'est complètement stupide d'inter· dire de fu mer dans les lieux pu· 9. Le sida blics, comme aux USA ou en Belgi· que, Il n'y aura plus de monde dans Si j'avais le sida, j'essaierais de ne les bistrots, Moi j'aime aller dans pas y penser et de continuer à vivre les bistrots où il y a beaucoup de normalement. RF.\oNANe~ . NOVEMBRE 1989

Le sida ne doit pas arrêter l'amour. On y met trop de limites actuelle· ment. Dans l'ensemble, on a peu de chances de l'attraper, pourquoi faire autant attention. C'est scandaleux de mettre à l'écart des gens atteints de cette maladie. Si j'avais le sida, j'essaierai de pro· fiter au maximum de la vie durant les derniers mois. Si j'avais un ami atteint du sida, je ne le mettrais pas de côté. Je trouve qu'on parle trop de cette mal· adie. Il y a d'autres problèmes im· portants. Avant c'était l'avortement, maintenant le sida. Et demain ? Si j'avais le sida, j'attendrais tranquil· lement la mort et je me drogue· rais. Je pense que celui qui transmet vo· lontairement le sida devrait être condamné très lourdement, parce que sa partenaire n'a plus aucune chance de s'en sortir vivante. Celui qui en parle le plus, c'est ce· lui qui a peul' de l'attraper. C'est idiot qu'une maladie s'attrape en faisant l'amour. L'amour devrait être le plaisir total. Celui qui a contaminé volontaire· ment sa partenaire ne devrait pas être condamné, parce qu'elle n'avait qu 'à utiliser un préservatif. Si j'at· trapais le sida, je deviendrais terra· riste. Je ne jugerais pas une personne at· teinte du sida. Les médias en par· lent trop et les gens prennent peul' à faire l'amour. Si j'avais le sida, je me suiciderais. ~COLE D'ESTH ~T I Q U E

ET COSM~TOLOG I E CIDESCO, FREC

Lorelei Valère Formation interna tiona le

th60rlque et pratique Rue Saint-Pierre 3, 1003 Lausanne

'" (021) 312 78 02 Veu illez m'envoyer votre documentation Nom.................................. Prénom : .•• Adresse : ••.


I NF ORMATIONS GÉNÉRALES

Notre avenir

Enfants et jeunes d'origine étrangère: derniers développements

SI TOUS LES OISEAUX Si tous les oiseal/Z étaient pm aux Pièges Et tous les poissons lIlorts dans les Filets

Si les arbres fondaient cOImne la neige Et s'éteignaùmt, l'été, les fe1lZ Follets, Si toutes les lIlers désertaient les grèves Ou s'il n'était plus d'anges dans le Ciel, Si tu restais seul avec tes rèves Parllli l'effondrement universel, Trouverais-tu dans ton âllle profonde Assez de joie pour reeréer le Illonde 2 A_ Marin

Où irons-nous l'année prochaine? Les jeunes, qui ont fini leurs 9 ou 10 ans de scolarité obligatoire Quittent le centre pédagogique et scolaire de Champlan et vont commencer un apprentissage ou un préapprentissage (à Champsec ou à Champlan). Les élèves qui rentrent chez eux pour faire leur apprentissage sont ceux Qui pourront se débrouiller sans aide. Il y en a aussi certains qui vont au foyer: ils font

alors leur apprentissage dans la région de Sion et peuvent être aidés le soir pour les devoirs par les éducateurs. Ils risquent aussi de faire moins de bêtises. Les élèves se sentent-ils favorisés ou défavorisés par leur passage à SaintRaphaël? Les gens ont souvent une idée négative de l'institut Saint-Raphaël. Ils le confondent avec un centre de redressement, ce qui n'est pas le cas. L'institut est un centre pédagogique et scolaire pour des élèves qui ont eu de la peine à suivre les cours d'une école «normale ». De ce fait, nous avons parfois un peu de peine à trouver une place d'apprentissage. Moi-même, j'ai eu un problème de ce genre. J'avais trouvé une place dans ma commune, mais mon ancien professeur m'a saboté auprès du patron qui a alors refusé de me prendre. Mais il y a aussi beaucoup de patrons sympa qui sont tout à fait d'accord de nous prendre, même de nous

aider, à condition seulement d'être motivé pour le travail. Le choix? Le choix de l'apprentissage est diffici· le car il y a un très grand nombre de professions et les cours deviennent de plus en plus difficiles. Durant sa dernière année d'école, l'élè· ve peut faire une série de stages pour se rendre compte, par la pratique, des exigences d'une profession. Nous sommes aussi un peu anxieux: après plusieurs années passées à Saint- Raphaël, pourrons-nous suivre normalement les cours au Centre pro· fessionnel? Nous ne serons plus enca· drés de la même façon. L'élève qui hésite quant au choix d'une profession peut faire une 10' année à l'institut, où il aura tout loisir de cher· cher une place et un métier, avec l'avantage d'une année de maturité supplémentaire. RÉSoNANcr,s .

Un sil'ième de la lJOpulation i>'!lisse est d'Oligine étrangère. Et plus d'un sil'ième (J 7%) aussi des élèves de la scolarité obligatoire sont de nationalité étrangè1'e. Ces dernières années, la composition de la population scolaire étrangère à changé: elle comprend moins d'enfants italiens mais en l-evanche davantage d'enfants yougoslaves et d'enfants turcs. La population scotaire étrangère est loin de fonner un groupe homogène. L'èventail va des enfants possédant un passeport étmngel' et un parent suisse aux enfants fraîchC1nent imllligrés, en passant par les enfants de parents étrangers q1!'i ont e'ux-mêmes passé toute leur vie en Suisse ou s'y sont installés à dC1neure. Elle comprend en outre - surtout dans les degrés supérieurs - des personnes venues en Suisse uniquC1nent à des fins de fOrlllation. Leur dispenser à tous une formation satisfaisante 11. 'est assurément pas, pour le Sljstème scolaire suisse, une tâche facile. En l'occurence, les chances de réussite scolaire dépendC1!t moins de la couleur du passeport que de la langue et de la position sociale de la famille de l'élève. Un nombl'e croissant de jeunes d'origine étrangè1'e poursuivent leur fonnation ali-delà du cycle obligatoim; les jeunes Italiens et les jeunes Espagnols en particulier C1!tl'eprennent plus fréquemment qu'au/refois des fOrlllations professionnelles. Moins d'élèves d'origine italienne, a beaucoup d'enrants d'ori~rine étmngère. ~: n revanche, là où les élèves étrangers sont peu nombreux, il semble moins nécessaire ou impossible davantage d'élèves d'origine de prendre des dispositions spéciales cn leur faveur. yougoslave ou turque Durant J'année scolaire 1987188. 120000 enfants d'origine étrangère fréquentaient l'école obligatoire en Suisse. contre encore 147000 dix ans auparavant. Le nombre des enfants d'âge scolai re a diminué ces dernières années en raison de la baisse de natalité. mais cc recul a été plus faible pour les enfants étrangers que pour les Suisses. si bien que la part des premiers à J'ensemble de la population scolaire a légèrement progressé. de 16 a m,. Les cnfanL~ d'origine italienne forment toujours. avec 42%, de loin le groupe le plus nombreux (tableau II. Mais les temps oil ils représentaient 111115 de la mo itié des élèves étrangers sont révolus. D'autres pays, 11:spagne (l 3~ 1. la ']ùrquie (8~) et la Yougoslavie (7~ ) , o'nt accru leur part ces dix dernières années ct fournissent aujourd'hui des contingents lmp<>rtants. Par contre. la proportion d'écoliers provenant de RFA. de France et d'Autriche a diminué. L'hétérogénéité de la population scolaire étrangère rend la tâche des enseignants de plus en plus difficile. Six nations. au lieu de quatre il y a dix ans, fournissent des groupes de plus de 5%. De plus, toujours davantage d'enfants proviennent de pays lointain. Mais, dans la réalité scolaire quotidienne et la politique scolaire, ce sont surtout les conditions locales qui comptent. ~t là, les différences sont K":'ndes. A Genève et à Râle·Ville par exemple, plus d'un quart des Ileves ont un passeport étranger. dans les cantons d'Uri, d'Obwald et de Nidwald, 5%ou moins. La nécessité de mesures spéciales telles que classes d'intégration, cours de langue d'enseignement, cours de langue et de culture du pays d'origine, ou formation et perfectionnement des enseignants en éducation interculturelle, se fait sentir surtout là où il y

kÉSONANC~:S - NOVEMBRE 1989

Elèves étrangers par nationalité, scolarité obligatoire, en 1977/78 et 1987/88 (Tableau 1) 1

Natlonllll t é

77/78

Pays de 1 1 Eur ope du Sud Ital i e . . . . . . . . . . . . . Espagne .. ..... .. .. .. Tur qui e . . . . . . . . . . . . Yo ugo s lavi e " . . . . . . . Grè ce " .. . . . ... .... . Por t uga 1 ...... . . .. . .

.

.

87/ 88

53% B% 2% 1'4 1%

42%

-

B% 7% 1'4 5%

13% 5% 4%

5% 4% 2%

ln

Pays 1 imi tr ophes

....... .. .... ....

RFA Fr a nce . . .. Autr i che

... .. .. .. .

........ ... .

Au t re s pays

.. .... .... .

14% 100% 1147 000 )

14% 100% 1120 000 )


L'école, lieu de rencontre entre enfants étrangers et enfants suisses

étrangers avoir la langue d'enseignement p OUf langue maternelle. Tous les enfants cie langue étrangère n'ont pas forcément des problèmes scolaires. beaucoup sont ou deviennent bilingues. Le multilinguisnJe dans une classe peut s'avérer à la fois une source d'enrich issement et de problèmes.

Lex enfants étrangerS ct It'x cllfallt-l'l suisses se rencon trent. dalls la vie Quotidienne. il l'école. Lorsqu 'une classe ne co mpte qu'ull ou deux CIlfants étr<lngers. CCliX-ci peuvent ou doivent vraise mblnblcment s'adapter rJpidement. Un sixième des cnf"lI1ls étrangers se trouvent dans cette situation. Un Liers fréquentent tles classes comportant un petit groupe de trois il cinq élèves étrangers: près de la moitié d'entre eux ont au moins cinq camarad es de clas.'''c étrangers. cc Qui implique. dans la phll)Url des cas, que plus d'un tiers des élcves de la classe ne sont pas suisses. Enfin. ,1 ~ des cnfnnl'i étrangers fréquentent une classe compo-

Quelle élait en 1987/88 la proportion de classes comporlant des enfanls de différentes langues maternelles (lableau 2)1 Dans 33~ des classes tous les élèves avaient la même langue maternelle, un quart rassemblait des élèves de deux langues maternelles et plus des deux cinquièmes des élèves de trois langues maternelles différentes ou davantage. '

Le nombre de jeun~s étrangers qui ont cntrepris II1~e fOl'~ation ~1.)l'ès 1 scolarité obligatOI re a encore fot·tement augmenté ces diX dermercs a nées. Davantage de jeunes d'une classe d'âge commencent une forma:·:n. Or. chez les jeunes Suisses qui ont déjà atteint un haut niveau de f~rmation, la b~isse de la natalité ,commencc à. sc faire sentir;. les déficils qui en resul tent :lIr le ~arche des apl>rentls sont donc mamfestement comblés par les Jeunes etrangers.

Scolarité obligatoire: Classes selon la langue maternelle des élèves, année 1987/88 (Tableau 2)

Les élèves d'origine italienne ou espagnol sont proportionnellement deux fois plus nombreux que leurs camarades d'origine turque 0\1 yougoslave à poursui vre ~eur formation après la scolarité obligatoire. L'émigration d'llalie et (n:~pagne est ancienne et traditionll; l1e; d' impor~n ­ tes colonies d'Immigres vivent en SUISse depUiS le dcbut des annces soi xante·dix. En revanche. les Yougoslaves et les 'Iùrcs n'on1 commencé

sée uniquement d'étrangers. Même <1 l'écol e. les enfants étrangers sc trollvent donc [lien sOllyent dans 1111 miliell qui n'es! pas suisse ;1pt'Opre-

ment parler. Qu'e n est-il des enfants suisses'! Ul rn;~ o rité d'entre eux n'a aucull 011 seulement Ull ou deux camarades de classe ét.rangers; un bOIl quart n'en ont aucull et 1111 pet.i t ti ers qùm 011 deux. Près des deux cinquièmes des élèves suisses frrqllentcnl ulle classe comptan t trois étra ngers ou plus.

2

Classes unilingues et muitilingues Le problème pour le maître 0 11 la maîtresse est de savoir si tous les élèves co mprennent la langue d"enseignement. respectivemen t l'allemand. le français. t'italien et le rhéto· roman. Pour 1 3~ des élèves. cetle langue d'cnseignemcnt Il'est pas leur langue maternelle. celle dans laquelle ils pensent et qu'ils maîtrisent le mieux. Les élèves de langue étrangère peuvent d'ailleurs être de nationali té suisse et des élèves

Les jeunes étrangers forment un réservoir d'apprentis

- t ous 1a même langu e mate r ne 11 e

13 400

33

- de ux langues materne l le

10 000

25

16 500

42

Degré secondaire Il: Elèves par type d'école et par origine, 1987/88

4

dif férentes et plus

suivant: jeunes provenunt des pays limitrophes. de Suisse. des autres pays. des pays de l'Europe du Sud.

Le fait d'être étranger ou étrangère n'est pas en soi un facteur de problèmes scolaires: les handicaps effectifs sont en l'occurence la lan· gue et l'origiue sociale. Les enfants et les adolescents de nationalité française. allemalHle ou autrichienne vlve nt beaucoup plus fréquemment dans l'aire linguistique de leur langue maternelle , leurs parents appartiennent généralement ti la classe moyenne. Les enfants originaires des pays du sud de l'Europe (1. E. 'PR. YU. GR et P) parlent très souvent une langue étrangère et ont des parents ouvriers.

Types

Degr é seconda i re II Forma t i on prOf e s s ionn e lle et format i on é l ém ent a i r e Eco 1es préparan t A la ma tur i té Autres écol es .. . ._

Sululi

Plys I I.it r ophu

E.... rOSlIl du Sud

Aut rlls pl ys

t o ul

t

t

t

X

99 561 165 495 24 862

32 60 8

25 64 11

50 36 13

Total

... ... . . -_ ... .. ....... - .... ..

289 918

100 (242 435)

100 15776)

100 (33 735)

_

Europe du Sud

Au tras

t

t

X

Tota 1 ..

240 596 52 247 20 751

77 16 7

67 16 7

85 11 4

. . . .. _ . .. . . . .. . .. . . . . . . .....

313 59 4

100 1272 576)

100 (8319)

100 (26 198)

17 60 11 100 (6360)

Ri:sONANCES - NOVEMHR~: 1989

Pa ys 1 t.l trophlls

t

.. . .... ... .. . .. . --

T)lPIIS d ' éc o l e

.. -. . - ... -. ........ . .... .. .. .... -_ . .. - ...

SU ÎSSII

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(Tableau 3) EI . .... u

EHi ....es

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Degré secondaire 1: Elèves par type d'école et par origine, 1987/88

.

w.sl"Ii1;lique (N"B)

di ff ére ntes

Les enfants et les jeunes originaires des p ~vs li milrophes. l'Allemagne. la France et l'Autriche. réussissent scolairemcnt nettement mieux que les autres enfants étrangers. An degré secondaire 1. ils sont proportionncllement plus nombreux que lous les autres grou pes à fréquenter les écoles à exigences étendues. et au degré secondaire II. ils sont surreprésentés dans les écoles menant à la maturité (lableau 4). Les chances d'acquérir tlne formation après la scolarité obligatoire diffèrent elles aussi sensiblement selon le pays d·origine. La proportion de jeunes sui vant une formation professionnelle et générale décroît dans l'ord re

Degré se c onda i re 1 Exigences é l é mentaires Ex i gences ét e ndues Sans sé 1ect i on -_.

Ollïce fédél'Ul de

(Tableau 4)

- t ro is langues mate r nell e s

Réussite scolaire des élèves étrangers

3

Données ('..es chiffres sont tirés de la statistique ~ co laire suisse dressée chaque année par l'Office fédéral de la st.ltistique qui recense notamment la nationalité et la langue maternelle des élèves.

t

Nb da c lass lis

Les éU .... u ont :

à afnuer massive ment que dans les années Quatre-vin!,rt.. Nous présumons que les jeunes des «vie ux» pays d'é migration appartiennent beaucOUJl plus fréquemlllent à la deuxième génération. Eux-mêmes ou leurs compatriotes connaissent les possi bilités qu'offre le ~'Ystè me de forma· tion suisse. et ils ont vraisemb lablement aligné leurs aspirations en matière de formation sur celles de leurs cami.lradt!s suisses.

RÉSONANCKS - NOVEMBRE 1989

51 40 9 100 ( 838)


1 due pigroni

As·tu reconnu les mots suivants: corset - champion - robe de chambre - hautbois - châl. - cavalier - pardessus - chevalier?

(Arlecchino e Brighella sono à Ictto. Fa molto freddo ,d un colpo di vento, ad un tratto, spalanca la porta).

Arlecchino - Per favore, chiodi la po~. chledertl anch 10 questo favore. 8 . il'ella - Già 'Volevo .. 0 1 1 'te Arlg 1 1t"'10 - Ma 10 ml sento male. evo avere a po mOn! . 8~i~~~ella - Mi alzerei subito subito. Ma ho un gran mal di testA, e ho

ARC-EN-CIEL

l'appendicite. ento soffia alla porta: uh! uh! Arlecchino e Brighella mettono la tes~ sotto le coperte. IntAnto entra il dottor Balanzone.) (II

Activités interculturelles

8 lanzone - Perbacco' Mai vista gente che dorme con la portA apcrta

co~ questo freddo. Ma i padroni dove sono?

Arlecchino e Br!ghella - S18mo qUI sotto. 80Ia",0Ile - Perché non avete chiuso la porta? Arlecchino - la ho la polmomte. Brigltella, - Ed io ho J'appendicite. Bala",olle - Bene, bene. Sono arrivato al momento giusto. Prendo i ferri e in quattro e quattr'otto... faccio J'operazione.

Arlecchillo - 1 lerri? Aiuto! BriVlrella - 1 lerri? Aiuto! (1 due poltroni saltAno dal letto e scappano a gambe levate.)

Géographie

Lecture

Dessin

~ ~ Jeu

Musique

,t" •• 1

Les deux paresseux

, .. ,

CIYSI

(~vêtelllent)

MUZIK

(~

1I1l",ique)

- connaître quelques extraits d'œuvres littéraires italiennes, espagnoles et portugaises; - découvrir l'origine de différents personnages célèbres de la littérature comme Arlequin, Pinocchio, Don Quichotte, etc.; - trouver des similitudes entre les thèmes abordés dans les coutes, poésies, chansons, etc. de diflérent.l pays; - constAter que dans chaque pays on explique par des légendes la topographie, l'origine de coutumes, d'événement.l, de plat.l, etc.; - prendre conscience des similitudes d'expression entre les différentes cultures; - prendre conscience que le patrimoine culturel de chaque pays s'est enrichi au contact d'autres cultures; - réaliser qu'un texte d'origine Irançaise peut être traduit dans d'autres langues (ex.: Frères Jacques 1 La Fourmi) et qu'un texte en français peut être d'origine étrangère (ex.: Don Quichotte) ; - découvrir certains aspect.l du patrimoine artistique de J'ItAlie, de J'Espagne et du Portugal; - etc.

Le turc est la principale langue parlée en Thrquie.

Ce dossier vous intéresse? Remplissez le bulletin ci·dessous. Selon le nombre d'inscription, nous pourrons obtenir «Arc-en-Cieb, pour le prix de Fr. 5.-.

Dossier pré.senté par P.·M. Cabioud Inspecteur primaire

Le c se prononce di; le ç ~ tch ; le ',~ ch ; le u - ou.

ij

= eu ; le

ü = u; le

~ 1o~ .. :I" . ~

A l'heure où les problèmes relatifs à J'immigration ne cessent de croître, Résonances se fait un plaisir de vous présenter, par le biais de cet article, un ouvrage didactique susceptible de vous intéresser à plus d'un titre: ARC-EN-CIEL, activités interculturelles. Ce dossier est avant tout destiné aux titulaires de classes primaires soucieux de laciliter J'intégration des enfant.l non-francophones d'une part, et d'ouvrir J'ensemble de la classe aux diverses cultures d'autre part.

Les quelque 110 fiches, de format M , sont groupées en 4 centres d'intérêt (Langues et alphabets, ItAlie, Espagne, Portugal) , et propo· sent des activités de natures différentes, illustrées par les symboles ci· dessous.

~~~ Production écrite

(~ sport)

Certaines lettres ne se prononcent pas comme en français. Voici les principales dillérences.

COMMEDIA DELL'ARTE

Ul ......

SPOH

Voici, tels que tirés de J'ouvrage, différent.l objectils liés à certaines fiches:

Deux mots sur J'auteur: Elisabeth ZUI'briggen, enseignante primaire genevoise licenciée en sciences de l'éducation, actuellement animatrice de la bibliothèque int.rculturelle de l'école de Meyrin-Livron.

Le turc

Depuis 1928, le turc ne s'écrit plus avec les lettres arabes mais avec l'alphabet latin. Ce changemeut a été décidé pour faciliter l'apprentissage de la lecture et de l'écriture.

"" .. lot

Essaie maintenant de classer ces mots par thème. Reporte ces colonnes au dos de la page.

Vocabulaire

Production orale

Arlequin et Brigehella sont au lit. Il fait très froid et soudain un coup de vent ouvre la porte. Arlequin - S'il te plaît, va fermer la porte. Brigltella - Je voulais justement te demander cette faveur. J1rlequill - Mais je me sens mal. Je dois avoir une pneumonie. Brigltella - Je me lèvemis volontiers, mais j'ai un mal de tête et J'appendicit•. Le vent souffle par la porte: hou! hou! Arlequin et Brighella mettent la tête sous les couvertures. A ce moment, le docteur Balanzone entre.

Baw.nzone - Oh! Mon Dieu, je n'ai jamais vu quelqu'un dormir avec la porte ouverte par ce Iroid. Mais où sont les propriétAires? ArleQ'.iI. el Brighel/a - Nous sommes ici. sous les couvertures. Baw.".o,", - Pourquoi n'avez-vous pas fermé la porte? Arlequil. - J'ai une pneumonie. Brighelw. - Et moi j'ai J'appendicite, Baw.".oue - Bien, bien. Je suis arrivé au bon moment. Je prends les fers et en un rien de temps, je fais J'opération. Arlequin - Les lers, à J'aide! Brighella - Les lers, à l'aide! Les deux poltrons sautent du lit et s'enfuient à toutes jambes. RÉSONANCES . NOYEMBRi 1989

Th peux maintenant assez lacilement lire le turc. Essaie avec ces quel· ques mot.l!

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Dossier ARC-EN-CIEL Nom: __________________________________

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Th as certainement compris tout ce que tu viens de lire. As-tu reconnu les mots suivant.l: douche - jaquette - monsieur - chauce? Naturellement, tous les mots turcs ne se comprennent pas aussi lacile· ment quand on ue connaît pas la langue. Ces exemples SOllt des emprunts. Ce sont donc des mot.l qui viennent du français et qui ont été adaptés à la langue turque. Toutes les langues empruntent des mot.l à d'autres langues, Voici encore d'autres mots turcs dérivés du français.

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RtsoNANCf:S • NOVEMBRE 1989

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Prénom: _ _________________________________ Adresse: ____________________________________ NP, domicile: _______________________________ Degré d'enseignement: __________________________ N' de téléphone: ______________________________ Date: ________________________________ Signature: ________________________________

Adresse: ORD?, documentatiolt pédagogique, 5, rue 1950 SION.

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Gravelolte,


SWISSAID

ÉCOLE TIERS MONDE ~i

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Rapport annuel 1988

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A VOS QUESTIONS Activités dans les 8 pays suivants: NIGBR. TANZANIE. TCI/AD. GUINBF:BISS/IU. NICAlùIGUA. INDF:. COLOMI3IF:. BQUATEUR En Mrique. cn Inde et en Amérique latine. SWISSAID travaille directement avec la population défavorisée et forme des groupes de femmes. des communautés villageoises ou des

coopératives agricoles. Les compétences loca· les sont mobilisées et le matériel sur place utilisé. SWISSAID n'entreprend pas de projets. au sells habituel du terme. mais répond aux initiatives locales; les habitants des villages ou des communautés devant décider eux-mêmes des

changements nécessaires et de la manière de les entreprendre. Un coordinateur assure les relations et contrôle les résultats.

Par son soutien SWISSAID espère: - renforcer la confiance en soi et l'autonomie des opprimés. - rendre les gens conscients des causes de leur misère. - encourager les communautés à se prendre en charge, - combattre la pauvreté. encourager l'autonomie alimentaire,

Résu mé présenté

culteurs modernes, Les terres qUÎ leur restent sont éloignées. les sols infeltiles et l'cau polluée. Suite à la destruction des forêts. l'approvisionnement en bois leur nécessite plusieurs heures de marche par jour. Seuls les hommes. absents du village la pin· part du temps. ont le droit de prendre les décisions importantes. Ce sont les femmes qui sont responsables de la survie des communautés et leurs connaissances traditionnelles, (emplacement des points d'eau, façons de la rendre potable, manière de s'en passer), sont ignorées. même des programmes officiels. Pourtant. étant Ics premières concernées par les dommages causés à J'environnement. ce sont elles qui se mobilisent et lntlent avec le plus d'acharnement pour la survie de leur milieu naturel. Elles sont prêtes à s'investir (oUllement et n'hésitent pas à payer de leur personne pour protéger ce qui peut encore j'être:

- illlég"er 'es lemmes du Tiers Monde du". les processus de dél'eloppemenl; - leur donller le droit et les moyens dt s'exprimer.

C'eslle 101 de l'enseignanl de poser des questions, enC01'e des queslions. Ne parlons pas des j'ép01/,Ses qu'il doit entendre: souvenl fausses el inexacles, parfois farfelues, voire tolalemenl <à côlé de la plaque•.

Car c'est seulement quand les femmes auront acquis les droits qui leur sont dû qu'elles prendront conscicnce du rôle primordial qu'ell" ont à jouer dans le développement des communautés humaines.

Pour une fois, nous vous proposons d'inverser les rôles. Daissez voire pile de cahiers à corriger el... répondez auz queslioj/,S. Un tesl qui vous permellra d'apprécier vos connaissances du jJaste monde, un lesl pas du loul scienlifique, avec à la clef quelques recommandations. Lisez, répondez, complez 1 poinl par réponse j1lSte el situez-vous! Bonne clutnce!

INDE

Les femmes Adivasi reboisent

Les questions

L'existence de ces familles indiennes est misérable. leul's revellus insuffisants et l'ignorance générale.

1. Je suis une île, deuxième producteur mondial de sucre et je fus découverte par Colomb. Qui suis-je?

CHIPKO (embrasser el proléger). mouvement pour la protection des arbres. GREF:NBBLT (ceinlllre mie). 20000 femmes ont planté 5 millions d·arbres.

L'organisation indienne. MllNAV KALYAN, formée de volontaires divisés en 7 groupes. organise des cours pour adultes avec J'aide de travailleurs sociaux indigènes dans près de 60 villages. La formation se fait directement en lien avec un projet concret.

Heurcusement. des projets. soutenus par SIVISSAID. existent: - engager plus de lemmes à. J'intérieur même des IlIOUl'cments d'el/traide (les femmes se comprennent mieux entre clles):

L'un de ces projets dont la réussite est total. consiste en activités de reboisement entrepri· ses par des femmes de Tembadi: 80 femmes ont planté 27 000 arbres. (noyers. bois d. chauffage, arbres fmitiers).

'-'-'~'-~ PIANOS ~

Avec l'aide de SWISSAID. l'organisation incite les femmes à former des coopératives afin d'obtenir des subventions de l'EUlt ou des fonds d'aide au développement.

par M'" H. Rappaz PROTEC1'ION DE L'ENVIRONNEMENT DANS LE TIERS MONDE (SWISSAID)

JIr .

Les femmes doivent pouvoir s'exprimer Depuis des siècles, les femmes du Tiers Monde vivent une pénible réalité; mal considérées, elles travaillent rudement et n'ont même pas le droit de s'exprimer.

La révolution verte (industrialisation de l'agriculture) leur a enlevé les terres dont elles étaient propriétaires pour les donner aux agri-

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Grâce aux cours pour adultes, le groupe Manav Kaylan espère avant tout apprendre aux gens: - à connaître leurs droits, - à prendre confiance en eux. - pour se sentir responsables de lellT elll'i· T01L"llemellt.

2. -

Qu'est·ce qu'un hamam? un chef religieux; un père de famille au Sénégal; un bain public.

3.

~;n quelle année a été proclamée la Déclaration universelle des droits de l'homme de J'ONU? 1958 / 1948 / 1918.

4. -

Depuis 1945, il y a eu: 72 conflits armés dont 34 dans le Tiers Monde; 90 conflit.'i armés dont 27 dans le Tiers Monde; 148 conflit.'i armés dont 145 dans le Tiers Monde.

5. Dans le monde on parle eoviron 5000 langues. 98 %de celles-ci sont parlées dans le Tiers Monde. Vrai ou faux? 6. La civilisation chinoise a inventé la roue et la brouette au X' siècle après J.-C. Vrai ou faux? 7. Comment appelle-t-on l'amande de la noix de coco dont on tire de l'huile? - le coprin; - la coppa; - 1. coprah. 8. Les trois plus grandes villes du monde sont New· York, Tokyo et

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9. Comment s'appelle le fondateur du mouvement SOS racisme?

RF.sONANC~ . NOV~!ŒHf:

1989

10. Quand il est midi che, nous, il est à Shang,,: 19 heures ou 5 heures? Il. En moyenne la Terre produit chaque jour 2,3 kg de nourriture par habiUlnt. Vrai ou faux? 12. Le mot cacahuete est d'origine - aztèque; - indienne; - italienne. 13. Les 3/4 des exportations du Burkina Faso sont des denrées alimentaires. Vrai ou faux? 14. Le tilapia est: - une grosse tul ipe; - un habiUlnt du Tibet; - un poisson riche en protéines. 15. Quel pays est le premier producteur d'or du monde? 16. Qui nomme-t-on le ,Zoulou blanc.? 17. Parmi ces pays, lequel est le plus endetté: - la Suisse; - le Mexique; - les EUlts-Unis. 18. Le permis de séjour en Suisse, désigné par la lettre A correspond à quel statut? - saisonnier; - éUlblissement annuel; - établissement définitif.


19. Parmi ces produits. lesquels proviennent à plus de 90 %dn Tiers Monde: le cacao. le riz. le tabac. le caoutchouc.

26. Dans le Coca-cola, il y a du sucre de canne à sucre.

20. Que signifie l'abréviation FMI?

27. Dans quel pays est construit le plus grand barrage du monde?

21. Quelle est la principale place financière pour le marché de l'or?

28. L'Afrique accueille - le vingtième des réfugiés du monde; - le dixième des réfugiés du monde; - le tiers des réfugiés du monde.

22. Quel est le pays d'origine du cerf·volant? 23. Le Cachemire est: - une région de l'Inde; - une sorte de lai ne; - un pullover.

VOS RÉSULTATS

Vrai ou faux'!

29. Eu football, aux Jeux olympiques do 1988 (Séoul), le résultat du match Italie·Zambie fut: 4 à 0 ou 0 à 4?

24. Quel est le titre du chef spirituel au Tibet? 25. La cabosse est: - la femelle du cabot; le fruit du cacaoyer; - un personnage de contes de fées.

30. Faire produire en masse et non par la masse, c'est la voie tracée par Chandi. Vrai ou faux?

11 à 17 points

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Les réponses 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13. 14. 15. 16. 17. 18. 19. 20. 21. 22. 23. 24. 25. 26. 27. 28.

29. 30.

Cuba. Un bain public (en Afrique du Nord). 1948. 148 conflits armés dont 145 dans le Tiers Monde. Vrai. Faux. car ces inventions ont été faites en Chine au premier siècle déjà. Le coprah. Mexico. Harlem Désir. 19 heures. Vrai. Aztèque (c'est le mot cacahuat ' ) Vrai. Un poisson riche en protéines. l'Afrique du Sud. Johny Clegg. Les Etats·Unis. Saisonnier. Le caoutchouc et le cacao. Fonds Monétaire International. Zurich. La Chine. Bravo! les trois réponses sont exactes, Le Dalai Lama. Le fruit du cacaoyer. Faux. On utilise de l'isoglucose. Au Brésil (Taipu) . Le tiers des réfugiés sont accueillis en Afrique. 0 à 4 (en faveur des Zambiens). . Faux. La voie de Gandhi était «faire produire par la masse et non en masse».

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COMPTE-RENDU DU SÉMINAIRE ÉCOLE, ÉCONOMIE, CARRIÈRES ... Et les femmes dans tout ça?

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STÉPHANE DAYER tél. prof. 027 / 21 62 86 . 21 62 90 té l. privé 027 / 81 1392

Chemins de femmes

Après avoir sOLl~sé les ava.~t...1ges et le~ inconénicnts qu'cntralIIe la camere profeSSIOnnelle ;'une femme. je pense que !",nsem~le de la famille gagne à ce ~ue l'homme et I~ femme aient une vie professlOnn,el.le_ Les relatl~ns, les connaissances et les expenences apportées par le travail. quand ,Iles sonl partagées, sonl nn enrichissement pour toute la famille.

Bilan Si dans mon emploi, je n'ai jamais rencontré d'~bstacles mis volontairement sur ma roule parce que j'étais remme, je sais que ma situa·

tion est exceptionnelle. Jc pense qu'en tant que femme, j'ai pu motiver mes collaboratcurs et collaboratrices à développer une ambiance chaleureuse, à se respecter mutuellement ct à adopter une attitude positive face à la vie. Je pense que Migros devra consentir à de gros eFFotts dans le domaine de la formaliou si l'entreprise veut éviter que les femmes se contentent indéfi niment de veni r grossir les rangs d'une armée de vendeuse ct de caissières peu rétribuées et facilement mises sous pression, mais qu'elles accèdent aux organes de direclion.

Les rouages de l'économie et de la )lolitique ont besoin de plus d·ag,nl, compéteuls. Il fau· dra donc toujours plus dt- rem mes formées à assumer des respons.1bilitrs ct à participer aux décisions. Le monde du travail court après un visage plus humain. L'élcment féminin n'est pas subsidiaire. Il n'est pas non plus suffisant. mais complémentaire de 1 apport masculin.

Expériences vécues: Une femme patronne de presse M- Charlotte Hug. rédadrice cn chef d, CONS'rRUiRK L'itinéraire professionnel dr Madame Charlotte lIug esl à la Fois exemplaire el peu ~anal. En eFfet.. à la Fédéralion des Coopératives Migros il ZiirÎeh, elle porte deux «chapeaux». D'ulle part. clle est réd<u~trire Cil chd de I·hebdomadaire CONSTRUIRE: ,fantr. part. elte coordonne l'ensemble des activités médiatiques de l'entreprise (en particulier les trois h,~domadaires avec 1 301) 000 exemplaires. les éditions et le journal du personnel). L'originalité de la c<lrriêre de Madame Hug. réside dans le fait qu'ellc s'est entièrement déroutée au sein de la même entreprise pendant :H ans. Nous recevons sa contribution comme 1111 témoignage, Ma carrière a commencé et se poursuit à Mi· gros, Professionnellement. j'ai grandi avec l'entreprise. Je n'aime pas beaucoup p<lrler de ,ompélence. rar le style de direclion qne je préconise s'écarte de celui que pourrait choisir un cadre de l'économie 0\1 de l'industrie, En effet. les journalistes doivent avoir une autre source de motivation que les employés de COlllmerce ou les techniciens. Mon activité aurait plus à voir avec celle d'un directeur de centre de recherches ou d'un responsaule de promotion culturelle qui J' un comme l'autre ont besoin d'espace et de liberté pour créer.

Les premiers jalons de ma carrière J'ai eu de la chance, lorsque j"oblins mon pre· mier POsle de secrétaire dans !"équipe de Goll· fried Duttweiler ponr y tradnire ses articles. de faire la connaissance d'une femme éminenle, Elsa Gasser. docleur en économie poliliqu,. sans qui le fondateur de la sociélé aurail eu du mal à assurer l'intense activité journalistique que fut la sienne. Mon rôle de traductrice me permil de me familiariser, tout en ne comprenant pas tous les

tenants et les aboutiss.1nts, avec les idées de mon patron. Rétrospectivement, je pense que ma carrière prit un virage décisif lorsqu'on me proposa un poste de rédact.rice. C'ét.1it ulle époque oil les femmes voyaient leur vie professionnelle limitée à des fonctions suballernes, alors qu, les hommes s'appropriaient l'univers créatif, les posws intéressants avec. à la clé, de meilleurs salaires. D·emblée. il m·apparul qu·en ma qualité de femme, de surcroît romande. désirant faire carrière outre·Sarine, je devais me montrer meilleure que celiX (les hommes) qui étaient promus à des posles de responsabilité. Et pourtant. à mon étonnement. je n'ai pratiquement jamais senti de discrimination sexuelle. Au contraire. l'égalité des chances est une préoccupation constante. Il est vrai que le journa· lisme est un secteur qui se prête à l'évaluation immédiate (il chaqne parution) el objeclive (c·esl écrit noir sur blanc!) des prestations. A mon avantage, j'ai pu y cultiver mon intérêt pOlir les questions socio·culturelles sur lesquel· les mon employeur avait décidé de mettre l'accent. Une seule fois. j'aurais pu être défavorisée du fait d'être femme. Ce fut au moment où lI1a candidature fut proposée pour le poste de rédacleur en chef de CONSTRUIRE. Le président qui avait des objections m'avoua plus tard sa reconnaissance pour la tournure que je réussissais à donner au journal.

Une entreprise qui mise sur les femmes L·altitude de Migros vis·à·vis des femmes remonte à celle du fondateur lui-même qui en 1933 déjà, lenail des propos avanl·gardistes. Il voyail également une consommatrice dans la femme. A sa suite ses collaboratrices ct colla~ borateurs, et en particlllîer sa femme, ont tou· jours considéré les femmes autrement que la plupart des ,hefs d'entreprise. Au sein de la Fédération, on compte aujourd'hui plusieurs

femmes à des postes de responsabililé et de direction, mais aucune dans l'organe suprême qu'esl la délégation de l'adminislralion. Cer. tes, Migros n'échappe pas aux discriminations que les stl1lctures de J'économie imposent de !"extérieur dans l'entreprise. Le recul d, la de· mande de main d'œuvre dans l'industrie et l'a,tisanaL l, développ,ment de la ro~otisa· tion, lïmpOl1ance du secteur tertiaire assisté par l'informatique définissent le nouveau profil des collaborat,urs dont le monde du travail a maintenant besoin. La logique. la rigueur dans les méthodes. la capacilé à résoudre des IHO· blèmes ct l'aptitude à la communication sont indispensables. Celle lendance de la demand, ne profite pas tOlQOUl'S aux femmes qui n'ont pas autant de poss i~ilités. de libertés ou de motivalions à compléter leur formation, ou à la reprendre alin d'assurer leu r promot.ion ou leur réinsertion.

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NOUVEAUTÉS 1989 N'I866

Ralf el le "a'l"II par K Zopfilli. Sehopf,r Série: Littéraire Degré inférieur

N' 1861

Cltif)i·es il yoya par Ghislaine Vautier Série: Documentaire Degré supérieur

N' 1868

Moussi. ciwt "tl/lat/roit Ilar SlI7.annc Wallis Série: Littéraire Degré inférieur

N" 186B

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loiu par Geneviève Kempcneen; Série: Premières lectures Degré inré rieur

REEDITION 1989 N" 11 31

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lOC01/toti1'e suge, 2 édition Par Huguette Ilonjour Série: Litléraire Degré moyen

RÉSONANCf:S . NOVEMBRE 1989

pédagogie. Si la réalisation récompensée est le fruil d·un travail d'équipe, le prix sera décerné au groupe en tant que leI. La remise du prix au ra lieu chaque année en automne, à partir de 1990.

Les clwdidulures molù'ées seront adressées fél'rier 1991i au président de la Fondation, le D' John Rufener, Rielstrasse 16, 8123 F,bmalingen.

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'lU; tom""t et sourn' {Irises, 2 ,!ditio n

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FONDATION PETER HANS FREY La fondation Peter Hans Frey a été réeem· ment créée à Zurich dans le but de récompen· ser par un prix annuel des réalisations de qualité dans le domaine de la pédagogie. Les personnes ayant leur domicile principal en ~~issc et les citoyens suisses en activité à 1etranger peuvent se présenter comme candidat. Seront prises en considération les candi· datures émanant des professeurs et enseignanlle)s des écoles supérieures, secondaires et pn~"res, des écoles professionnelles et des instituts, qu'ils exercenl dans des établissements publics ou privés, ainsi que celles des rhercheurs/chercheuses du secteur privé menant une activilé pratique dans le champ d, la

N" 1695

tt

Quid de ma famille? Je ressens le besoin de me demander si je n'ai pas constmit ma carrière professionnelle au détrime lll de ma nature de femme et de mon rôl, d'éponse et de mère. Pour ce qni est du premier point. mon expérience m'a montré qu'une femme peut se laisser guider par les forces propres à son sexe - peut ne pas jouer à l'homme, ce qne les hommes font d'ailleurs eux-mêmes de moins en moins - et par consé· quent peut ne pas renoncer à sa féminité. Quant aux inévitables tensions Qui ne man· quenl pas de surgir entre carrière et famille, ma réponse est moins tranchée_ L'appréciation que mon mari (psychologue de profession) pourrait donner de ma carrière et de ses re· lombées familiales serait probablement diffé· rent de la mienne. Fondamentalemen~ il m', toujours soutenue et a su combler mon absence auprès de nos deux fils lorsque ceux·ci la res· sentaient comme injuste.

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par Claude Bois Série: Premières lectures Debrré inférieur

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N° 1691

N" 1664

Commandes et renseignements: Georges Morel Léman 5. 1920 Mar:.igny


INFORMATIONS CUL T URE L LES

Le conte et ses multiples portes du conte, La chair, c'est Ce qu'il y a de maniable dans le conte; c'est la culture, Une Espagnole n'évolue pas dans l'espace comme une Japonaise, Cette différence doit exister lorsque le conteur raconte, Il est important de ne pas faire d'erreur de culture. Pour raconter un

conte nordique 011 indien, il faut savoir ce que c'est le Nord ou l'Amérique,

L'acquisition de la chair du conte demande un très grand travail ethnographique et de lecture de contes. Bien des personnes considèrent comme une faiblesse du conte ce qui ne lellr parle pas, Mais il faut qu'elles comprennent que le problème provient plutôt d'unc méconnaissance de la culture du conte sur lequel elles travaillent. Le conteur n'est donc pas prêt à raconter cette histoire ; il doit l'abandonner et en choisir une autre: s'il la racon· tait, le conte serait brimé,

Le conte est IIne œuvre collective et par làmême en perpétuelle mutation, Au fil du temps, chaque conteur a utilisé la trame traditionnelle en l'habillant de son talent et de son vécu. Tout en se servant des formules et des images inventées par les prédécesseurs anony· mes, le conteur ajoutait ses propres découver· tes, des clins d'œil concernant l'actualité, les calembredaines du jour, Et en léguant son œuvre à ses descendants, il les laissait libres de jouer d'un texte dont la qualité première était d'être maniable sans pour autant perdre sa structure_ Depuis la nuit des temps le conte change donc de conteur et d'odeur donnant naissance à d'innombrables «Blanche-Neige., «Cendrillon., «Chats bottés», etc_ Le conte est très souvent comparé à un être humain; il y a un squelette, de la chair, uue âme, des habits_ Si le conteur touche l'ossature, il casse le conte_ La structure est constituée d'un certain nombre d'éléments qui font que le conte est «confiné» dans la logique; et cette logique devient le support même du pouvoir magique

Le conteur doit accepter que certains con"'s lui conviennent mieux que d'autres, et le public sail reconnaître si sa bouche esl un écrin ou une «boîte à dire.,

A chaque 1mjstère son conte Catherine Zarcate dira: "Le conteur c'est un capitaine qui tient la barre et qui peut guider le bateau, Mais si le public ne souffle pas dans les voiles, il va ramer. Un conteur c'est quel· qu'un qui peut porter tout le monde avec ses seules forces, Mais sans public, il ne va pas très loin », Raconté sans tricherie et dans toute sa simplicité, le conte fascine, qu'il soit merveilleux ou facétieux, édifiant ou héroïque,

On le sai~ le conte pOlte le message de la tradition orale. Il renferme dans son giron la mémoire des langues et des cultures les plus fragiles de l'humanité. Il a cette particularité, en racontant une histoire simple, de mêler les traits les plus universels aux références les plus locales, Mais pour offrir autant de richesses et de témoignages il fallait que le conte naisse une fois: «l'univers est complexe et compliqué, Pour pouvoir s'y orienter, l'homme

Stages de (ormation: Invitation à l'Art de raconter - Différentes techniques pour la mémorisation d'un conte; - Importance de la gestuelle lors du racontage ou du contage; - la parole étant le support essentiel du conte, le travail porte donc sur la voix et l'importance des silences, Ces stages s'adressent aux enseignants, aux bibliothécaires ainsi qu'aux élèves du cycle d'orientation, Durée: Stage sur un week-end ou sur 6 cours de 2 heures, Animations autour dl< Cllltte pour petits et adotescents: - Après l'écoute des contes, les enfants créent en atelier, illustrations, textes, pour aboutir à l'élaboration d'un spectacle; possibilités de répondre à un thème particulier de travail. Durée de l'animation: ponctuelle ou suivie. Spectacles Selon représentation, soit un seul et long conte merveilleux, soit plusieurs. Une voix, une musique, des effets de lumières et quelques gestes partent à la conquête du magique. Durée: 1 h 15, Veillées pOltr petits et gra,w.,: Beaucoup de mots et tout le temps devant soi", pour avoir chaud quand il fait si froid dans le monde, Durée: selon demande, SONJA KREKIC 1, ruelle dl< Mont-Chemin 1920 Martigny '/eL (026) 2226 62 RF,soNANCES - OCTOBRE 1989

crétise ce qu'il en connaît en une sorte de :;quette psychiq~", La, terre plate .de~ anciens, l'univers geocentnque de Pto,lemec, le Soleil centre du monde de Copernic et nos laxies, i10ts dans l'infini cosmique - autant f.étapes scientifiques de ces maquettes, Rasurantes du seul fait de leur existence, Car ~voir le comment et le pourquoi des choses est pour l'homme un besoin primordiabl, affir· me Luda Schnitzer,

L'homme SUPPOlte effectivement très mal la présence du mystère, Et cette soif de savoir et de comprendre est le fondement de la force vitale humaine. Mais seulement voilà, la science n'explique pas tout et les mystères demeurent. Pour échapper à cette insécurité provoquée par l'inexpli?,ble, l'homme fait appel à son imaginatIOn ou ff le merveilleux Vlenl combler les lacunes du savoir». En donnant des causes préeises à des phénomènes mystérieux, le conte joue un rôle apaisant. Il offre cc gratuitement» l'espoir à ceux qui en ont le plus besoin, A l'inverse des reli· gions qui exigent des sacrifices en échange de la promesse d'une vie meilleurc, le conte certifie le bonheur dans l'immédiat. «Pont jeté snr l'abîme qui sépare le réel du souhaitable. le conte mène ses héros vers une conclusion heureuse, en dépit de tons les obstacles, malt

comprise, Mais pour que le final ""s furent heureux",. soit entièrement crédible, il faut à ce pont des assises solides, Thut fantastique qu'il apparaisse, le merveilleux des contes doit obéir à la logique» (L, Schni!zer), D'où l'importance pOLIr le conteur de connaître «l'itinéraire » du conte qu'il aura soin de fixer dans sa mémoire.

Indépendamment du conteur, le conte enseigne toujours et c'est en cela qu'il est initiatique, Ce qu'il y a de merveilleux c'est que, dans la salle, il y a parfois un être pour lequel le conte a été dit." et un conteur en état de grâce, qui, pour parvenir à cet état suprême, aura beauconp donné, Sonja, KREKIC

DAVID M'VOUTOUKOUIDU ET LE BALLET LIBOTA Jl~olo:

CIIV PerreJlolld

RENCONTRE AVEC L'AFRIQUE

Danse et musique traditionnelle du Congo La semaine d'animations (( Rencontre avec l'Afrique» organisée du 16 au 24 novembre dans les écoles du Valais par le Comité suisse pour l'UNICEf' ct le Service Ecole Tiers Mon~ de, avec l'appui du Département de l'instruction publique. s'achèvera Men beauté)) par deux spectacles du Ballet Libota (Congo). le 24 novembre à Saint·Maurice et le 25 novembre à Sion, Ces manifestations publiques ouvertes aux adultes et aux enfants permettront d'associer à la tt Rencontre avec l'AFrique» les familles des élèves et, plus largement - c'est notre vœu - les habitants de la région, en établissant un lien entl'e l'école et l'extérieur, Organisées sur J'initiative du Comité suisse pour l'UNICEF, avec la collaboration dn Dépaltcment de J'instruction publique, elles marque-


Tont aussi le trentième anniversaire de la Dé· claration des Droit.<; de l'enfant. Le Ballet Libota qui a pour chorégraphe David M'Youtoukoulou a été créé à Paris en 1982. «Libota» signifie famille, union, regroupement en Iingala, l'une des langues parlées principalement à Kinshasha et à BraZ7"lVilie. Son répertoire est basé snr les thèmes du folklore authentique congolais. Le Ballet Libota a pour but de sauvegarder, de revaloriser le patrimoine culturel congolais et ce qui touche à tous les domaines de la vic quotidienne en Afrique centrale: la musique, les chant.<;, les con les, les proverbes, l'habillement, les métiers traditionnels, les outils, la littérature, les fêtes, les rites et coutumes.

, Du cœur de l'Afrique, le ballet congolais vient nous communiquer une culture, une esthétique, une beauté et une vie qui en apparence nous semblent différenles, mais qui ne véhiculent en fait que les mêmes préoccupations et la même condition: celle de l'homme.

N'est-cc pas cela. le sens de la culture? Celle qui nous permet de voyager tout en étant sur placc. celle qui contribue au rapprochement entre les peuples et qui détmit les préj ugés négatifs en facilitant la compréhension de l'au-

Vendredi 24 novembre, 20 h 00, à Saint-Maurice, salle polyvalente, Avenue des Terreaux

Samedi 25 novembre, 20 h 00, à Sion Aula du Collège de la Planta, Angle Avenue Ritz/Avenue de la Gat'e

C'est un spectacle de deux heures, plein de rythmes et de vivacité drôle et émouvan~ saupoudré des ingrédients bien connus dans les productions des YBZ: beaucoup d'humour, un peu de dérision et pas mal de tendresse .. _

Un spectacle d'envergure Six acteurs, six musiciens et chanteurs, une dizaine de personnes à la technique et à la

THAÏLANDE

COUP DE CŒUR

La société DIA-EVASION s'est spécialisée dans la production de diaporamas et de reportages. Le dernier

reportage concerne la Thaïlande. Ce «coup de cœur» peut intéresser aussi bien les écoles primaires que les cycles d'orientation et les collèges. Le prix d'une représentation se monte à Fr. 2.- par élève, cependant chaque cas peut être rediscuté avec la société. DIA-EVASION espère intéresser de cette manière, un grand nombre d'écoles. Pour tous renseignements, s'adresser à:

Entrée: Adulles: Fr.18.-; enfant.<; dès 8 ans, apprentis, étudiant.<;: Fr.7.-

DIA-EVASION P.O_ Box 15 3972 MIÈGE

Les enfant.<; de moins de 8 ans entrent gratuilement. Réservation: Saint-Maurice: Centre sportif scolaire, Avenue des Terreaux Tél. 025/65 1865 (13 h 30-19 h 00) Sion: Office du Tourisme, Place de la Planta, 027122 8586

spécialistes. Il rencontre donc toule une série de perso nnages plus ou moins caricaturaux, drôles ou pathétiques. A tous, il demande conseils ct encouragements. '1'0115 ils tentent de le décourager et de lui remettre les pieds sur lelTe_

Un spectacle original

Le texte de Paul Mare~ les musiques et chansons des Vilains Bonzhommes nOliS entraînent en effet dans le monde magique des rêves, dans ceL autre monde parallèle Oil, comme au théâtre, tout est possible.

Une rencontre à ne pas manquer!

RENCONTRE AVEC L'AFRIQUE Danse et musique traditionnelles du Congo

Un oréra aquatique des Vilains Bonzhommes __ _

A travers 12 chansons et une vingtaine de tableaux, le spectateur se verra embarquer dans les rêves ct les fantasmes d'un Suisse moyen qui rêvait de la mer et des îles.

inlemali~

DAVID M'VOUTOUKOULOU ET LE BALLET LlBOTA

LE PETIT TOM ET LA MER

Le Petit Tom et la Mer est un spectacle d'un genre nouveau, qui fait appel au Uléâtre. à la chanson, à la musique principalement, mais aussi à la danse et au cinéma pour nous raconter une histoire extraordinaire: les aventures de Tom, un marin helvétique ...

Ire? (Dialogoe, 21.7.1986, Festival nal de 'I\misie)

régie, ce sont en tout une vingtaine de personnes qui travaillent depuis près d'une année à la réussile de ce spectacle. Cetle fois, les YBZ ont placé haut la barre en faisant appel à l'aide de professionnels pour l'éclairage, la mise en scène et le décor. .. Le résu ltat...? Un véritable tabac lors des deux premièl'es à Fùlly (près de 700 personnes) de même Que lors des représenta lions pour les classes de cinquième ct sixième primaires et du Cycle d'Orientation.

L'histoire Le Petit Thm et la Mer nous raconle l'histoire de Thm, un marin helvétique_ .. Un particulier, celui-Ià_.. Depuis tout petit, il rêve de s'en aller, de s'embarquer pour visiler le monde et les galaxies...

Pas facile, quand on est Suisse de prendre la mer... Il ne sait pas trop comment s'y prendre et décide de demander l'aide et les conseils de

«Où vont la rivière et le pré» Roland Delattre, enseignant à l'institut Saint-Raphaël vient de publier un recueil de poèmes "OÙ vont la rivière et le pré» aux éditions de l'Académie Européenne du Livre.

L'auteur

Le poète transforme mystère, obsession, douleur et monotonie, en leur donnant les couleurs dorées de <d'espérance qui se regarde dans les lointains soleils couchants» (p_ 16).

Paul Maret de Fùlly est enseigoant au cycle d'orientation de Martigny. Depuis de nombreu· ses années, il se laisse aller, avec fantaisie et humour, aux joies de l'écriture. La chanson, la poésie, la musique et le lhéâlre sont ses lerrains de prédilection. Il manquait l'opéra... (aquatique, s'il vous plaît!) C'est fait... et même très bien fait!

Transformer par les mots, la difficu lté de devenir un être humain ne lui suffit pas; R. Delattre, crie également son désespoir et son incompréhension face à un monde sans tendresse et sans compassion (poème sans litre).

L'association valaisanne des écrivains, présidée p.,. Gel'main Clavien, vient de Ini attribuer le prix théâtre (édition 89) dans le cadre de son concours littéraire.

. Inventions des militai7'es, Les Ililen'es. Je ne peux me taire_ Je rêve de lendemains Qui crient l'amour humain Sur les mines de ce monde Où mon esprit vagabonde.»

Le goût des couleurs, du silence et de la brise se mêlent étroitement avec les peurs, les craintes qu'engendre l'amour. . J'ai eu peur de cette richesse Et j'ai détourné te regard. (p. 24)_ Et pourtant, la poésie ne suffit pas! Le poète met en ,garde ses amis.

.Amis AimliZ le verbe aimer Conjugué à toutes les personnes Et à tou:! les temps. (p. 10)_

Prochaines représentations 25 novembre 1989 à Charrat 13 janvier 1990 au Cycle d'orientation de LeyU'on en vue / début 1990 au Collège des Creusets et au Cycle d'orientation de Savièse

Messieurs les directeurs, voilà de quoi VOIII dOllner des idées... ! Non ?

Un livre à recommander et à mettre entre toutes les mains sans hésiter, afin que chacun puisse à l'instar de R. Delattre vaincre la pluie et la mort, le jour de sa renaissance! (p. 42).

-NANCES - NOVEMBRE 1989


I NF ORMAT I ONS OFFICIELLES

--~~~~~--~------------------------

PATCHWORK Introduction l'aut·il rappeler que le terme" patchwork- vient de deux mots anglais "patch» (morceau) et "work » (travail). Il s'agit donc, en assemblant différents morceaux de tissus, de former un nouveau tissu plein de fantaisie,

Historique Le patchwork est une technique très ancienne puisqu'on en trouve trace dans l'Egypte pharaonique. Restée très vivace dans Lout l'Orient, elle paraît avoir été introduite en Occident 811 Lemps des croisades par les chevaliers qui rapportèrent de Palestine, des drapeaux, des banières, des tentures murales, puzzles chatoyants de morceaux de tissus.

En Europe, la carrière du patchwork débute modestement et semble lJien justifier l'é~mologie du mol «fail de morceaux et, .. de travaih), Mais les épouses des vaillants ct puritains Anglais partis s'installer en Amérique, emportèrent dans les nancs du Mayflower, leur savoir, le goût du confort et de l'économie. Ainsi naquit le lcquilt n, couvre-lit fabriqué à partir de vêtements ct tissus usagés. Tout d'abord objet utilitaire, le patchwol'k ne devient un art que grâce à la créativité de celles qui en font le plaisir de leurs loisirs.

Aujourd'hui

Attirées par ce mode d'expression, un club de patchwork, le , Liberty Star» s'est constitué à Sion, cn 1984. Thus les deux ans, une exposition est présentée au public, celle-ci a pour but de faire connaître ct de développer le patchwork en Valais.

Cours de perfectionnement

Le sujet de celte troisième exposition s'intitule «Le patchwork dans l'habitat». Découvrez aussi Ic concours interne Slll' le thème u Un jour de pluie». Le vote du public aUl'a l'honneur d'être jury. Avec enthousiasme et passion, les exposants, dont plusieurs enseignants démontrent l'art d'assembler des tissus, donnant naissance à de belle~ réalisations. Ces œuvres prouvent que les textiles sont aussi expressifs que l'art pictural et le témoignage que les senti menU. ne font pas dé. faut.

Chers(èrcs) collègues, faites·nous l'amitié de votre visite.

Mal'ie-Thàèse Vattllt ""seignante ACM, ACT Sion

N' 1 PÉDAGOGIE DU MIEUX-ÊTRE D.les: Début du cours le mercredi 13 déeembre 1989. Les cinq autres séances auront lieu également. le mercredi. mais elles seront fixées scIon les disponibilité de J'animatrice ('(, des participants. Heures:

GALERIE DE LA TREILLE Rue de Savièse 9 SION

17hOOàl9hOO

Artisanat d'art, le <patchwork. bénéficie de la recherche contemporai· ne, qui tout en rcspectant les règles, profite de la grande diversité de tissus modernes et de couleurs qui permettent de créer à l'infini.

du 24 novembre au 10 décembre 1989

expérimenter soi-même des techniques de mieux-être afin de I}ollvoir les transmettre aux enranLli, l. {Jollr l'ellflmt

donner à l'enfant les moyens de développer ses facultés de maîtrise, d'att.ention, de concentration, par la détente et un travail progressif sur Ini-même. travailler en équipe dans 1111 esprit de recherche, afin de diversifier ct développer les contenus proposés.

normale

1111

Valais romand. Pré d'Amédéc 1-1. Sion Matériel:

EXPOSITION DU PATCHWORK CLUB DU VALAIS

Bul el conlenu: 1. Pour ff!1l.w'iYIHIIII

.1. SIII' II' plrrll pàlllgoyiqllr

Lieu: ~:cole

Le renouveau du patchwork est récent ct coïncide avec l'essor technologique et la civilisation dit~ des loisirs. Le "patchwork» par sa créativité, le gOÎlt, la recherche, le temps qu'il demande, est peut·êtl·e l'antidote contre les inconvénients de notre mode de vie ...

Nombreux sont les adeptes du «patchwork» aussi bien masculins que féminins. Des expositions universelles, nationales, sont organisées où chaque artiste rivalise d'originalité, de recherche dans le patchwork traditionnel et contemporain. Cet art mérite d'être découvert et doit retenir tOlite notre attention, c'est une très lonb'lIC histoire ...

PERFECTIONNEMENT

Et maintenant...

Training. couvel1urc, de quoi écrire Animatrice:

Il se pourrait que bien des Suisses nous doivent une partie de leur instruction ...

Ouvert tous les jours de 15 à 20 heures

M- Thérèse Colombo. rue des Amandiers. 1950 Sion Inscription à raide du bulletin ci·après jusqu'au 28 novembre 1989.

Participanls: Ce cours est ouvert aux cnseignants des écoles primaires ct enfantines et aux enseignants spécialisés.

N' 2 DÉCOUVERTE DE BRYOPHYTES JURASSIENS (cours romand)

équipements scolaires

hunzjker~©l~

Contenu

Initiation à la systématique. la biologie, l'écologie et la sociologie des mousses, sphaignes et hépatiques des forêts. tourbières et corniches de la chaîne juras· sienne.

Destination Durée

Tous les enseignants 5 jours

Dates Lieu Animateur

Du 16 au 20 juillet 1990 Moulin de Bonnevaux, 25560 Frasne, France M. François Gille~ botaniste, Besançon

au service de l'i nstruction Hunzlker_KaI SA 1024 Ecublens Chemin des Champs-Courbes 6 Téléphone 02J.6918287 Téléfax 021 -6916<183

RtsoNANCt:s .

NOV~MBRE

1989

RellUlrqlles:

Il est conseillé de savoir se servir d'une flore et d'un microscope. Référence: Flore des Bryophytes, de J. Augier, Ed. Lechevalier, Paris 1966.


N' 3 FLORE ET VÉGÉTATION DE LA HAUTE MAURIENNE (cours romand)

HAWE H~ei'-LE MES

F.tude de la flore et de la végétation de la Haul.e~ Maurienne. Associations végétales. Tous les enseignants :J jours Du 23 au 27 juillet 1990 Honneval ~s nr~ Mc (France) MM ~ric Grossenbacher, La Neuville et Jean ~ Louis Richard, Neuchâtel

Contenu

Destinalion Durée Dates

Lieu Animateur

UNIVERSITÉ DE GENÈVE - FACULTÉ DE PSYCHOLOGIE ET DES SCIENCES DE L'ÉDUCATION Cah iers de la Section des sciences de l'éducation

I-iVI<E5

PRATIQUES ET THÉORIE

Remarque:

Mez.enerweg 9

Tél. 031 4204 43

Mauvais marcheurs, s'abstenir Remarque: Les enseignan ts valaisans qui seront admis aux cours romands. N- 2 el 3 percevron t les indemnités officielles fixées pal' l'Etal

N'

Cahiers

Prix

N" 1 La theorie de Piaget et l'éducation

Bulletin d'inscription M.O

M'" O

(marquer Llne x dans la case qui (:onvicnt)

Nom: _ _ _ __ _ Domicile, NP: _ _ _

~

Prénom: _ _ _ _ _ __ _ _ _ _ ______ _ _ _ ~

_ _ __

N' 9 Rue,N": _ __ Degré d'enseignement:

'l'él. _ _ __ _ ~_

_ _ __ _ _

N' 10

Lieu d'enseignement: _ _ Je m'inscris au cours N° _ _

__

Titl'e: _ _ _

_ ____ N' I4

Lieu et date: _ _ _ _ _ Signature: _ _ _ _ _ _ __

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N' 15 Hulletin à retourner au Service cantonal de l'enseignement primaire et des écoles normales, Planta 3, 1951 Sion, jusqu'au 28 novembre 1989, au plus tard.

Fonte et coulage de bougies

N' 19

Nous offrons l'assortiment complet:

Stéarine

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Boite de 10 kg à Fr. 4.30 te kg 4 sacs de 25 kg à fr. 3.30 le kg Dés 200 kg sur demande Cire d'abeille pour le coulage des bougies Boite de 10 kg à Fr. 12.- le kg Boîte de 25 kg à Fr. 10.50 le kg Dès 100 kg à Fr. 9.- le kg

Toutes les sortes de cire, la mèche, les poudres colorantes, conseils, etc. ... et tout cela à un prix très raisonnable

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préscolaire par C. Kamii et K. Devries. 1981. 60 p. 7.(3' éd.) Acquisition du langage et pedagogie de la langue par J. ~ P. Hronckarl ct M .~J. Besso n. 7.1981. 68 p.. (2' éd.) Les systèmes de formation face aux revendications régionales 5.- (ail lien de 7.- ) pal' l'. Flirter. 1978. 102 p. Adultes praticiens et sciences de l'education pal' G. Mercier. J. StI'OLlmZ,a et G. 1\.yns. 1978. 94 p. 5.- (ail lien de 7.- ) Elèves genevois face à l'apprentissage de l'allemand par L. Allal et C~ Davalld. 1978. 31 p. 3.- (ail lieu de 7.-) Education des adultes - Thèmes et réflexions par le secteur l':dncation des adultes. 1979. 130 p. (2' éd.1 9.Education paradoxale: Limites et perspeclives pal' A. Boss. 1981, 126 p. 5.- (au lieu de 9.- ) Démarche socio-éducative pour l'insertion d. la personne handicapée Actes du Symposium 1979 organisé pal' le secteur Education spéciale. Genève. 18 et 19 mai 1!179. 1980. 134 p. 5.- (ail liell de 9~ - ) Adultes praticiens et sciences de l'éducation Il par A. Clerc. J. SIrollmza ct G. Thyns. 1980. 132 p. 5.- (ail lieu de 9~-) L'enfant sourd: un être de langage par D. BOllvet. 1980. 73 p. (3' édition) 7.La connaissance physique et le nombre à l'école enfantine: approche piagetienne par C. Kamii. 1982. 72 p. (2' édition) 7.Questions posées par les pratiques parallèles dans le domaine du travail social par A. Sallvin, t981, 128 p. 5. - (ail liell de 9.- )

R~.soNANCES .

NOVEl lHHE 1989

N' 24 Aspects de l'integration socio-économique des handicapés mentaux par J. DllOOssoll. 1981. 89 p. N" 26

5.- (ail liell de 7.-)

Recherche~action ,

interrogations et stratégies emergentes par ,1.~C. Calpini. J. C.1I'di net. P. Dominicé, Ch. Millier, J . ~ L. l'.lry, J.~F. Perret. G. Pini et J. Weiss. Présen~1ti o n de L. Allal, 1981. 119 p. 5.- (ail liell de 9.- )

N' 27 La deIinquance juvénile stigmatisee par Il. Pingeon, 1982, 96 p.

7.-

N" 29 Ecoles, communes, canton: le cas du pays de Vaud par S. Volet. 1982. 197 p.

8.- (ail liell de 11.-)

N' 30 Education et développement régional. Une étude de cas: Les Franches-Montagnes (Jura) par S. Guindani et S. Hanharl. 1982. 139 p.

5.- (au lieu de 9.- )

N' 31 Elémenls d'un nouveau paradigme pour l'étude des phénomènes rythmiques par P. Zurcher. 1982. 61 p. N" 32 Approche de l'idée de probabilité en classe de sixième par G. Valli. 1982. 211 p. N' 31 Education ouvrière - Education populaire. Textes du GREOP, groupe de recherche sur J'éducation ouvrière et populaire par P.~A . Neri. Il. Péelanl, H. Schneider et J. Strollmza. 1983. 192 p.

5.- (au lieu de 7.- )

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N' 35 Pedagogie audio~visuelle: Histoire et actualité par C. Thollon~ Pommerol, 1983, 76 p.

7.-

N' 36 Informatique et champ éducatir. Considerations sur l'introduclion de l'informatique dans l'enseignement en Suisse par E. Pogl ia, R. Ilildeb... nd, J. ~ P. Hngnon et al .. 1984 . 157 p.

9.-


1

--

III" 3H Femmes et rormation par M. Bolli. M. ChaJlOlliliêt'c, le Dan'y de Oliveira, M. Monnier. 198fJ. 57 p. III" 39 Regarde, essaie et comprends ou l'orthographe de l'élève-problème par L. Massarenti. 1985, 1{i6 JI. III" 40 Conlributions à la pédagogie du texle 1 par Commission «pédagogie du texteu, 198:1. 1:11 p. (2' édilion) N" 42 De J'éducation ouvrière et populaire â la formation professionnelle par Groupe de recherche sur r(~dl!cat ion ollvrière et poplilaire ( GR I': ()~) M. Calwni. ~. ·A. N.,-i, B. Schneider. .1. Strollzma. l!JWI. 130 p. III" 43 L'apport des jeux dans la construction du nombre et des premières opérations arithmétiques par M. Maire-Belli el 1:. Serex. 1986, 126 p. N° 41 Pratiques du récit de vie et théories de la formation par A. Chené, B. Cockx, P. Dominicé, M. ~'inger. D. Gallez, C. Josso, G. l'ineau, G, de Villers, 1985, 122 p, N" 45 Le plaisir de lire, Recherche auprès d'enfants de 11-1 2 ans par M. Comte et A. · ~. Risnes, 1981i, 96 p, N" 46 Actualités et perspectives de l'éducalion des adultes par M. Chapon nièrc, P. Oominicé, M. l'inger, C. Josso, E. Ollagoier, J. Pitta rd, P. Poussière ct J. Stroumza. 1987, 112 p. N" 47 L'apprentissage professionnel: problèmes et perspectives par J. Amos, S. Han hart. W. Hutmacher. R. Schneider, ,1. Stroumza, 1987, 1f,2 p. N° 48 Des travailleurs sociaux à l'Université. l eur expérience de formation continue en sciences de l'éducation par H. Lereh, ~réFace de P. Dominicé, 1988, 122 l'·

l''"S !Irtlllf' citai.\: tle livres POVR Lit JEV1VESSE ell J'(I'tris:

N' 49 Contribution à la didactique du sport 6,-

N' 50 13.NQ51

10.N' 52 N° 53

10.N" 54

l\.-

N° 55

par J. Brechbuhl, J.-P. Bronckart et R. Jo.nisse, 1988, 145 p. Insertion professionnelle des diplômés de la Faculté de psychologie et des sciences de l'éducation, par G. Meyer. Préface de W. Hmmacher, 1988, 128 p. Didactique du français: des objectifs au projet pédagogique par F. Tochon, 1988, 187 p. Contributions à la pédagogie du texte Il Commission pédagogiqlle dll texte, 1988 Le service itinérant Genevois (SEI) G. Chatelanat, C. Fernandez·Kreis, R. Raseanll, M. Sliarez, 1989 Le cycle de vie professionnelle des enseignants secondaires Michael Hu berman, 1989 Recherche en cours en didactique du français langue maternelle Association internationale pour le développement de la recherche en Didactiqne du Français Langue Maternelle, (2' édition)

10.-

----------------------Changements chez les inspecteurs de résilier leur engagement pour des raiso ns analogues. Cette année enfin, MM. Rodolphe Jenelten et André Rey ont quitté leurs fonc· tions et transmis le témoin. Les inspectrices et inspecteurs d'enseigne ment primaire - nOlis reviendrons plus loin à M. Jenelten - qui ont ainsi mis un terme à leur activilé professionnelle avec l'accord ~u Département de l'instruction -publique et du Conseil d'EUlt, ont vécu la période des grandes transformations survenues dans le domaine pédagogique, Ils les ont non seulement acceptées, mais convaincus de lcur nécessité, se so nt efforcés d'en faci liter et d'en conduire la réalisation. Le succès fut au bout du chemin.

12.--

12.-

Vente par correspondance et vente directe: 10.-

7.-

I! est l'elativement si mple de mainlenir l'acquis, de contrôlel', de corriger, d'encourager et d'aider les enseignanl' en période tranqllille, lorsque rien ne bougc et que l'on se contente de conserver les traditions, les us et coutumes ancrés dans les esprits, Mais tout devient pilis compliqllé quand la sociélé explose, entre ~ans une ère de technologie avancée. bouscule les tabous, imposant des données, des exigences nouvelles dans tous les secteurs de la formatiOll, obligeant l'école à ulle réflexion appro-

Cenlrale des polycopiés de l'Université de Genève G, rue de Candolle 120f, Genève (Suisse) Groupe de travail chargé des publications: Secrétariat de la Section des sciences de l'éducation (FPSE) UNI Dufour 24, rue Général·Durour 1211 Geuève 4 (Suisse)

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Conseils et conditions spéciales pour bibliothèques Albums , premières lectures, romans, livres de poche, documentaires, livres religieux.

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A"dri Rey

Michel Z"ber

Durant ces trois dernières années, le corps des Inspecteurs s'est profondément modifié. Ala fin du mois d'août 1987, M ~ Maria Jean, IBspectrice des activités créatrices manuelles Pt'enailla retraite, désirant consacrer tout SOI; ~mps à sa ramille. En 1988, c'était ail tOllr e M~ Yvonne Savioz et de M. Michel Zliber

fondie sur sa propre mission, ses plans d'études, ses méthodes, ses procédés et ses moyens. Issus eux-mêmes de l'enseignement primaire, l'ayant pratiqué avec bonheur, en connaissant tolite la complexité, ces inspeclriees et ces inspectellrs ont rempli lellr mandat Nous lellr disons notre rccOnnaiS8<1ncc. Ils ont compris la Rudoll"./emdtell

RÉSONANCI:S . NOVEMBRE 1089


valeur du passé, de J'enraci nement dont il faut tirer les sèves nouvelles pour un avenir qui aura besoi n d'hommes et de femmes équilibrés, à l'esprit ouvert, souple el inventif, aux compétences accrues pour une multitude de sectems d'activité connus, présumés et non encore explorés. L'inspecteur des collèges et des écoles norma· les, Rodolphe Jenelten, M l'homme de l'écou·

te et du dialogue. Fin psychologue, conseiller avisé, con naisseur parfait de nos deLlX langues cantonales, il sut, à Brigue, à Sion, à SaintMaurice, privilégier le contact avec chaquc enseignant, chaque professeur, chaque directrice et directeur. Soucieux des problèmes humains et professionnels, il eut la sagesse d'observer, d'entendre et de co mprendre, d'engager la conversation dont il résultait tOlijours un enri· chissement pOUl' les deux interlocuteurs, Nous lui expri mons à lui aussi notre vive gratitude.

ORDP - CFPS . TRANSFORMATIONS

La relève s'est mise en place, ignorant une fois

de plus, et nous le regrettons vivement, la valeur et l'importance de l'élément féminin! Nous sou haitons en term inant une bonne Te. traite à celles et à ceux qui sont partis, beau. coup de succès et de satisfaction à ceux qui ont repris le flambeau.

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D'importants travaux de transformations sont en cours dans le bâtiment qui abrite le CFPS (Centre de formation pédagogique et sociale) et l'OROP (Office de recherche et de documentation pédagogiques): changement des sanitaires, modification et déplace· ment de bureaux, agrandissement de locaux, amélioration du chauffage, remplacement de l'asccnseur afin de rendre la maison accessible aux personnes handicapées. Toutes ces transformations ne vont pas sans causer quelques dérangements dans le travail régulier du personnel de l'OROP et du CFPS, ainsi que d'éventuels désagrément.< dans l'accueil des nombreux utilisateurs de nos services, Dans toute la mesure du possible, nous tenons nos bureaux ouvert.< aux heures habituel· les, Cependant, il peut se faire Que nous devions fermer un local ou une partie d'un service momentanément. C'est le cas actuellement pour le laboralnire de photos de l'OROP, qui sera inutilisable jusqu'à la fin novembre 1989. La direction de l'ORDP et du CFPS vous remercie de votre compréhension. Toutes ces modifications, qui devraient être achevées au printemps 1990, sont prévues pour nous permettre de mieux vous servir. Des directeurs de l'ORDP et du CFPS J..? Salami" et ? M'l'moud

SYMPOSIUM SUR LE SIDA A L'OCCAS ION DE LA JOURN ÉE MONDIALE DU SIDA

AULA DU COLLÈGE DES CREUSETS Jeudi 3D novembre 1989 à 15 h 3D - 18 h CONTENU : Epidémiologie: perspectives Docteur GLAUSER Stratégies de lutte contre le sida Docteur Dubois Accompagnement et soutien des personnes séropositives ou atteintes de sida Docteur Ruedi

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Edition, administration, rédadion Dêllnrlt'menl dl' l'instrnl'lion lluh1iqlll' (1) 11') Offke de tttherche eL tle documentaLion lJêdngo}{iqllc~ (()RDP) CM·elonc 5 1950 Sion 1~léJ)h()ne ((l2i) 21 6285. Rédactrice en chef de .. RESONANCES.. Marie-Pranl,'e Vouillo'/.. Directeur ORDI' Jl'an·Picrre Salamiu. Photographe Anlunio,

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Graphiste Francois Gl\Y. Données techniques Surface cil' com llo~ilioll: I7f) x 2·1:) mm. FormaL de la rcvue: 210 x 280 mm. Imllressioll Cn offSe! en noir eL tllIC teilile vin!, photo lithos rUli rnic~ 011 fr.üs de l'l'IJroduction fJNUrés ~ pa l'émeut I}()ur dOCtlOlcuts fuurnis Ilr~Ls à la rt'Ilroduc tion. Parution U. 15 dl' chaque Illois. &'luf juillet el août Uelai de rem ise des texles et des annonces Le zO du Illois Ilrét:édeni RÉGIE DES ANNONCES PUBL!CI'I'AS, 1%1 Sion 'llIlélJhl)llc (027) 21 ~1 11 1ëINax (0271 23 ])'1 60.

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