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L'optimisme fait place à l'amertume (Aveco tm) par M.-F. Vouilloz Formation de base et formation continue par B. Roten . . . . . . Formation continue des enseignants du secondaire 2' degré par Y. Andereggen, G. Grand et J.-P, Michellod L'Avpes et la formation continue par M,-F, Vouilloz Formation des adultes et écoles privées par M.·F, Vouilloz La formation permanente au centre de formation pédagogique et sociale par J, Beney La formation continue des enseignants en Afrique sahélienne par E3m Quoi de neuf? par J'IRDP
~ Société de .QJ4>'l& Banque Suisse Une idée d'avance
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La formation continue: un investissement par M.-F. Vouiltoz
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L'urgence de la formation par P. Dominicé La profession évolue, la formation continue par J.-A. TschoulT\Y Formation permanente, l'heure des
comptes par P. Bach La formation continue du corps enseignant dans le canton de Neuchâtel par F. Bourquin Quand les enseignants jouent le jeu par A. Pannatier Enseignants 1990, exigences par B. Roten
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Le théâtre pour enfants de Lausanne Les chefs-d'œuvre de la photo: les années 50 par CEVAF Film Instiwt
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- 41 Info environnement par M. Kuonen Les 60 ans du Service médico·pédagogiqlle Echanges de jeunes en Suisse par A. Ormond Ecote et. catéchèse par F,-X. Arnherdt
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37 Journal du Vatais 1815 par J.·P. Salamin Animer une bibliothèque? Pourquoi? Comment? par groupe valaisan des bibliothèques de lecteur publique
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Cours de perfectionnement cantonal
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Le projet Puzzle
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PAR MARIE-FRANCE VOUILLOZ
La formation continue: un investissement
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erfectionnement, recyclage, formation continue, éducation des adultes, autant de concepts qui, s'ils recouvrent des réalités souvent proches, revêtent cependant des significations diverses : développement .--"."....de la personnalité, étude d'une nouvelle méthodologie, mise à jour des savoirs acquis antérieurement ou plus globalement encore, adaptation au milieu en continuel changement. Sait-on seulement ce que signifie la pédagogie des adultes? Goguelin repris par B. Schwartz estime que «Former un adulte, c'est favoriser le devenir global de sa personnalité et, à partir de son expérience vécue et de ses connaissances acquises, lui permettre d'acquérir les éléments de tous ordres qui lui donneront la possibilité, en modifiant son savoir-être, d'une réalisation plus complète de luimême, à son milieu. (*) Si cette conception est celle développée par de prestigieux organismes de formation des adultes, il n'en demeure pas moins qu'un certain nombre de questions restent encore posées et ne trouvent pas réellement de réponses tant l'implication du système éducatif avec le système économique est étroite.
les lacunes d'un système scolaire défaillant et reptoducteur d'inégalités sociales. Ces partisans du maintien de l'illusion pédagogique n'entrent-ils pas dans les grandes représentations: investissement / capital humain / ressources productives? Les investissements éducatifs consentis par les Etats pour la formation des adultes consomment une part importante des budgets et expliquent l'intérêt d'évaluer les résultats de ces formations, et d'en contrôler les effets socioéconomiques. Malgré cela, la demande de formation se fait jour dans un grand nombre de secteurs différents, l'éducation n'étant pas épargnée. Il apparaît que les modifications qui dictent le désir de bénéficier d'une formation permanente varient selon les degrés d'enseignement. Les institutrices (teurs) attendent des cours de perfectionnement, une large panoplie de choix portant aussi bien sur l'approfondissement d'une matière enseignée, que sur le développement de la personnalité ou sur les loisirs. Les enseignants du secondaire 2' degré, quant à eux, se tournent aussi bien vers une actualisation de leurs connaissances que vers des études approfondies en matière de pédagogie.
En effet, ne peut-on imaginer qu'une société capitaliste dont l'évolution technologique constitue un Preuve s'il en était encore besoin, que les sciences des atouts majeurs, «exige» de ses membres une de l'éducation préoccupent même les spécialistes! constante adaptation au changement telle une nouvelle religion? Ses adeptes appartiendraient à un * in Besnard, P. et Liétard, B. "La formation continue» groupe thérapeutique dQnt le but serait de masquer PUF" 1976. Rf:sONANCES . NOVEMBRE 1990
L'urgence de la formation La raison d'être de la formation continue La place que doit occuper la formation continue dans la vie économique de notre pays est enfin reconnue. Les autorités politiques proposent des mesures spéciales en faveur du perfectionnement professionnel. Les dirigeants d'entreprises aussi bien que les responsables de l'administration publique en· couragent les programmes qui assurent le renouveau des connaissances ou des compétences de leur personnel. II est définitivement admis que les adultes ne peuvent plus se satisfaire de leur seule formation de base. En quoi consiste cette formation continue qui tend à se généraliser? II n'est pas inutile de le préciser pour éviter que seuls les slogans du marché éducatif façonnent son image de marque. Lorsqu'il s'agit de nouvelles technologies, tout le monde reconnaît la nécessité de formations complémentaires assurant l'initiation à de nouveaux instruments de travail ou la maîtrise de techniques de pointe. De même, la multiplication des échanges internationaux rend indispensable l'acquisition de plusieurs langues. La formation continue permet également à tous ceux qui le souhaitent ou en ont les capacités de prolonger leur scolarité ou leur première formation professionnelle. Les diplômes complémentaires qu'ils obtiennent leur donnent la possibilité d'envisager une promotion ou un changement d'orientation. Pour les femmes Rf:SONANCr.S .
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qui ont arrêté leur métier en raison de leurs obligations familiales, les programmes de formation continue leur ouvrent souvent la voie d'une réinsertion professionnelle.
tion continue est mise au service de changements organisationnels ou de projets novateurs avec pour mission principale de préparer le personnel à assumer de nouveaux cahiers de charge.
La formation continue exerce encore bien d'autres fonctions qui varient seL'ombre du modèle scolaire lon les professions et les contextes socialllc Elle peut, par exemple dans les Comme la plupart des pratiques éducamilieux enseignants, donner l'occasion tives actuelles le prouve, le danger de de s'aérer ou de prendre distance, de ne penser la formation qu'à la lumière partager des expériences profession- de l'expérience scolaire guette la fornelles avec des personnes engagées mation continue qui ne devient alors dans d'autres secteurs d'activités. La qu'un prolongement de la scolarité. formation continue peut encore aider à Les formateurs, appelés parfois insmieux comprendre les difficultés orga- tructeurs, se cantonnent dans une dénisationnelles d'un contexte de travail marche didactique axée sur les matièou offrir de nouveaux moyens de déve- res d'un programme fIxe ou centrée loppement personnel. Les objectifs sur les comportements auxquels doisont alors plus généraux et les effets vent se familiariser ceux qui tiennent à surtout plus difficiles à mesurer. réussir des examens. La sécurité de l'emploi, l'avancement ou la reconverAu cours de ces dernières années, les sion sont les seules vraies justifications pratiques de formation continue ont de la formation. La certification imdébordé la solution du catalogue de porte davantage que les apprentissacours ou de sessions de durée limitée ges qui y sont effectués. Les meilleurs pour entrer et accéder à une optique ou les plus assidus passent; ceux qui de consultation organisationnelle, assopeinent se découragent ou tout simpleciée à la gestion des ressources humaiment abandonnent puisque, contrairenes d'une entreprise ou d'une adminisment aux élèves plus jeunes, ils n'ont tration. La formation est alors pensée aucune obligation de rester dans un en fonction des exigences de la progroupe ou une classe. La subtilité de duction. Elle vise à améliorer la coml'ingéniérie pédagogique ne suffit pas pétence du personnel en regard de toujours à éviter cet écueil d'une forproblèmes clairement identifiés ou de mation qui se limite à ses bénéfices tâches analysées avec précision ; elle extérieurs. peut aussi faciliter la résolution de conflits perturbant la collaboration. Les programmes de formation contiDans la même perspective, la forma- nue, dans la mesure où ils nomment
L'ouverture de l'Université Réservée à une élite, issue en majorité des milieux bourgeois, l'Université ma· nifeste actuellement un souci de diffu· sion de la recherche scientifique et d'ouverture envers de nouveaux pu· blics. Cette nouvelle orientation pour· rait contribuer à une redéfinition de sa mission. L'effort de ces dernières dé· cennies consacrées à l'élaboration du savoir scientifique risque en effet d'être élargi par la volonté de contri· bution intellectuelle des universitaires aux principaux enjeux de la société contemporaine. La formation continue consiste certes à accueillir des adultes dans des programmes de licences uni· versitaires qu'ils n'ont pas eu la chance de suivre à l'âge étudiant. Elle nécessi· te également le développement de di· plômes ou de certificats qui couvrent des domaines professionnels complé· mentaires aux formations de base, qu'il s'agisse de la santé publique, de la politique sociale ou des enjeux éco· logiques contemporains.
les savoirs complémentaires à acquérir dans un champ professionnel donné, servent de révélateurs aux qualifica· tions acquises au cours des étapes de la vie professionnelle. Ils désignent de même les besoins à satisfaire en ma· tière de formation. La formation conti· nue comporte néanmoins le danger de disqualifier des compétences reposant sur plusieurs années de vie profession· nelle. Celui qui sait comment faire n'a pas toujours de diplômes; s'il en était La formation continue ne se limite tou· détenteur aurait·il toujours les mêmes tefois pas à la seule diffusion de qualifications ancrées dans la richesse connaissances. L'accueil de profession· nels à l'Université va entraîner de nou· de ses expériences professionnelles? velles orientations dans la production Les adultes ont une difficulté certaine de savoir. Il ne s'agira plus seulement à se convaincre qu'ils maîtrisent un de recherche participative, mais de savoir qu'ils n'ont pas acquis en classe. travail théorique conduit en commun Je l'ai constaté maintes fois avec les par des universitaires et des profes· professionnels qui viennent à l'Univer· sionnels. L'habileté conceptuelle se sité après plusieurs années de vie pro· joindra à l'intelligence issue de l'expé· fessionnelle, parfois au bénéfice de rience pratique en vue d'élaborer des l'admission offerte aux non porteurs de repères ou de proposer des instru· maturité. Les adultes ne prennent pas ments d'analyse en prise plus directe au sérieux ce que la vie leur a appris avec les situations de production éco· parce que le savoir expérientiel n'est nomique ou sociale. Les universitaires pas reconnu au même titre que celui n'ont pas le monopole du savoir dans qui résulte d'un enseignement. Corn· des domaines comme ceux de la ges· ment faire pour que la formation conti· tion informatique, du vieillissement ou nue puisse correspondre à un temps de la violence urbaine. La formation d'explicitation, de mise en forme, de continue peut devenir l'occasion d'un partage de connaissances ou de savoir nouveau partenariat dans une société faire qui ne soient pas uniquement li· helvétique qui souffre de ses cloisonne· vresques ou diffusés par des spécialis· ments et perd la fierté de son savoir pratique. tes?
L'adulte est celui qui se forme Le développement de la formation continue est un apport certain qui va enrichir la compétence professionnelle et la vie personnelle de très nombreux adultes. Dominée par la notion de pero fectionnement, la formation continue reste toutefois un moyen au service d'une dynamique qui est celle de la formation, entendue .comme processus plus global de construction de l'identi· té personnelle. N'oublions pas les principes défendus hier dans la perspective d'une éduca· tion permanente. L'adulte est celui qui se forme tout au long de son existence. TI est au centre des démarches d'ap· prentissage. L'apport éducatif est une assistance qui lui est fournie au mo· ment où la démarche d'autoformation n'est plus suffisante. La formation continue a trop tendance à définir pour l'adulte ce qu'il doit savoir au lieu de l'amener à choisir ce qui lui est vraiment nécessaire ou à identifier par lui· même ce qu'il a plai· sir à apprendre. Des appuis d'orienta· tion sont devenus en conséquence in· dispensables afin de permettre aux adultes de mieux définir les projets aussi bien professionnels que person· nels dans lesquels s'inscrivent leur de· mande de formation. La formation continue ne sera formatrice qu'à la condition que les adultes puissent déci· der du contenu de leurs apprentissages en assumant la prise en charge de leurs manières d'apprendre. La forma· tion continue s'inscrira alors dans le prolongement des acquis de l'éduca· tion des adultes tels qu'ils ont été pro· gressivement mis en place dans le champ de l'animation socio·culturelle.
Pierre D01ninicé Professeur en Education des adultes FPSE Genève
RÉSONANCES · NOVEMBRE 1990
La profession évolue, la formation continue Un rapide recul historique fait constater que trois ~pes successifs de modèles ont orchestré la formation enseignan· te: - le modèle charismatique, religieux, orienté sur les contenus, privilégiant une forme artisanale d'acquisition, un enseignement syncrétique (pratiques et valeurs étaient mêlées), global (théorie et pratique simultanément), à caractère moral (règles empruntées au noviciat). Le di· recteur de l'Ecole normale était le vrai supérieur de la maison (supervision légale, spirituelle et personnelle) et le principe sous·jacent était toujours l'identification; - le modèle référentiel, statutaire, distinctif, orienté sur l'universitaire, le ~pe même de l'homme cultivé, cultivé dans sa discipline universitaire, et dont la simple fré· quentation suffit à éduquer les classes supérieures de la nation. Mais non les autres, qui ont besoin de pédagogie. Et de pédagognes; -le modèle professionnel, inspiré du modèle «clinique •• de la médecine, exigeant une formation très élevée de traitant, de chercheur, de formateur et débouchant sur la rationalité instrumentale. Et bien, ce courant de professionnalisme souffle très fort en Europe, actuellement; l'analyse de tendances semble confirmer cette orientation. Qu'on en juge par les quelques développements ci·après de formation continue.
. L'induction / ou l'assistance en premier emploi L'induction est un des trois «i.. de Lord James (initial·, induction· and in·service teacher education), qui mettait l'accent sur le besoin d'établir une relation entre les trois «Î>. pour tout plan cohérent de formation d'enseignant. Or, ce modèle d'induction a cours de plus en plus. Curieux, car ce modèle rappelle le modèle charismatique du vicariat pour un prêtre, modèle autrefois fort combattu dans plu· sieurs cantons. En Allemagne, la période d'induction dure deux ans; les enseignants sont suivis par leurs professeurs RÉSONANCKS . NOVEMBRE 1990
en une période où théorie et pratique se conjuguent bien. Le diplôme, définitif, n'est acquis qu'après cette période probatoire. «A une époque où le nombre des élèves est en baisse, ainsi que le recrutement pour la formation initiale, déclare l'OCDE', l'investissement dans l'induction est mani· festement la façon la plus efficace d'améliorer la qualité de l'enseignement en généra!>•. Au Tessin, l'assistance en pre· mier emploi, après quatre années d'expériences, se révèle un pan majeur de la formation. Au Royaume-Uni, la Corn· mission James a recommandé d'alléger la charge de travail du maître nouvellement formé pendant sa première année d'enseignement, afin de lui laisser l'équivalent d'un jour par semaine pour compléter sa formation. Cette proposition n'a pas été retenue en tant que mesure nationale, mais quelques autorités scolaires se sont engagées dans cette voie et cher· chent à faire de la première année d'enseignement un mé· lange de pratique pédagogique et de formation complémen· taire. Au Québec, cette induction est instituée. Les formes données à cette induction peuvent être modu· lées, soit diversement centrées sur l'école (en approche d'équipe ou d'établissement scolaire), sur un contenu spéci· fique, sur un sujet, sur des compétences spécialisées, sur une participation plus engagée dans une action pédagogi· que.
- Bachelor's degree (B Ed): niveau licence - Postgrates diplomas (PG Dip): supérieur à licence - Masters degrees (M Ed, MA, M SC): supérieur à licence Ces diplômes s'acquièrent le soir, à mi-temps, etc. Ils sr distinguent par: - la hiéral·chisation des accréditations (awards); - la prise en compte du professionnalisme en salle de classe;
- le courant d'échanges entre la recherche et la formation · - l'évacuation du système d'examens écrits au profit d'~n système d'évaluation sur projet ou sur mémoire.
Conclusions provisoires Avec la diversification des formations, la revalorisation de la condition enseignante et l'européanisation progressive des établissements, la professionnalisation est un des quatre grands courants qui marque,nt la formation des enseignants européens au seUIl des annees 90. Ces quatre cas de figure montrent bien le saut qualitatif considérable qui a été fait depuis l'époque où le maître se contentait de solliciter l'imitation du jeune instituteur. Le «regarde et fais comme je fais» est bien éloigné désormais.
Cette accréditation est pilotée en liaison avec les institutions universitaires; un curriculum national favorise l'attribution de financements spécifiques. Autrefois, le développement professionnel relevait des titres, désormais les titres relèvent du développement profes· sionnel et du temps. Car l'accréditation valorise l'expérience en classe, offre un plan de carrière aux «enseignants chercheurs - auteurs - coordinateurs».
PROCHAIN NUMÉRO
V MÉTHODOLOGIES LIÉES À LA COMMUNICATION
JacQues·André Tsc/wuIIIY
Directeur de l'/RDP Neuchâtel
iQëiïE: ,Seltool and qualil)"
Car, en fin de compte, en Suisse, trouvez-vous normal que des centaines d'enseignants engagés dans la coordination scolaire romande à divers titres ne trouvent aucune accréditation, aucun crédit à leur engagement? L'accréditation est une mesure délicate, on le sait. Il n'em· pêche qu'elle offre un plan de carrière et est une réponse possible au mal·être des enseignants.
L'accréditation (awards) L'accréditation est une caractéristique peu connue en Europe de la formation continue, deuxième «h. - in-service education - . Elément·c1é en Angleterre, au Pays de Galles, en Irlande du Nord, l'accréditation offre un véritable plan de carrière à l'enseignant. Le perfectionnement, en ce cas, n'est pas qu'un droit, il devient un devoir. On convient d'énoncer dans une clause de contrat d'engagement des maîtres que l'inscription à la formation continue implique un délai maximum au-delà duquel le premier diplôme d'études initiales du maître ne serait plus reconnu, à moins que l'intéressé suive et termine avec succès un nombre minimum de sessions de formations ou témoigne de recherches et de développements pédagogiques pom sa classe, en cours de service. Une sorte de permis provisoire ... d'enseigner. C'est bien de cela qu'il s'agit. En Grande-Bretagne l'accréditation est supervisée et conduite par le Council for national academic award (CNAA) , qui offre un plan de carrière et influence ainsi de façon décisive la formation post-initiale. Les responsables sont convaincus que la formule est bonne. Les diplômes s'échelonnent en progression linéaire sur une durée de 6 ans, de la manière suivante: - Diplôme d'études professionnelles en éducation (DPSE) (inférieur à licence)
Le laboratoire La Scuola Magistrale, à Locarno, expérimente une objecti· vation très intéressante du stage profes;ionnel, huit heures par semaine, en demi·c1asse avec un enseignant de sciences de l'éducation, au retour de stage pratique, en préparation du suivant, aux confins de la pratique et de la théorie, de l'enseignement disciplinaire et de la gestion pédagogique globale, et ceci avec le concours de l'ensemble du corps professoral de la Magistrale, en équipe. C'est le <<Iabora· toire». Cette tentative de «professionnalisation» fait actuellement l'objet d'une évaluation, dont les résultats seront connus en 1992.
Le vol en solo Le vol en solo est un passage entre le vol protégé et le vol exposé, sorte de natation en eaux plus ou moins profondes, et visant à affronter le fameux choc de la réalité, par paliers successifs. Car la mer est considérée houleuse et la pression considérable dans tous les systèmes scolaires: les Pays-Bas .(Utrecht / University) expérimentent ces paliers progressifs. RÉSONANCFS . NOVEMURE 1990
Formation permanente: l'heure des comptes La formation permanente, dans maints secteurs publics romands, apparaît, le plus souvent, comme une structnre complémentaire, qui permet d'offrir à l'ensemble du personnel la possibilité de suivre des séminaires propres à promouvoir l'enrichissement personnel, à compléter certains des aspects de lenr formation de base, ou alors de participer à un recyclage plus ou moins systématique et lié aux réformes en cours. Sa caractéristique générale est de proposer, généralement sous la forme d'un catalogue, des séminaires très divers, sans véritable souci de cohérence, mais propres à satisfaire un public que l'on souhaite aussi large que possi ble.
Bénéficiant jusqu'alors d'une conjoncture économique favo· rable et d'un effet de mode, la formation permanente a connu et connaît encore un développement considérable. La nécessité et les avantages de ces formations complémentaires n'étant plus à démontrer, paltout fleurissent donc, là où elles n'existaient pas, de nouvelles structures proposant des séminaires intra ou extra muros, avec pour conséquence que leu;s responsables sont assaillis de propositions, souvent a!lechantes, d'organismes ou de privés plus ou moins paten· les. kf:SONANCES NOVEMBRE 1990
Le vent tourne cependant: la conjoncture économique n'est plus aussi favorable, et surtout, dans le foisonnement des propositions actuelles, souvent désordonné, se fait jour une nécessité impérieuse de rationalisation. La formation permanente se cherche un second souffle.
C'est que la formation conte cher et que, passée une première période euphorique où primaient le bien-être et le développement personnel des usagers, un souci de rationalisation apparaît qui prend avant tout en compte les besoins des commanditaires, à savoir ici les entreprises publiques. La rentabilité devient à l'ordre du jour.
En bref, la formation doit apprendre à rendre des comptes! Cet effort souhaité de rationalisation implique de repenser le concept de formation permanente, ainsi que la place que cette dernière occupera désormais dans la structure globale de l'entreprise.
véritable instrument au service du changement, un outil qui permette le développement de comportements et de compé· tences nouveaux, indispensables pour faire face aux mutations considérables de la société au seuil de l'an 2000.
La formation: pour qui? Intimement liée aux objectifs et aux besoins de l'entreprise publique, la formation va concerner l'ensemble des employés, de haut en bas de la hiérarchie. L'interdépendance des différents services et niveaux hiérarchiques est telle qu'on ne saurait privilégier un secteur (ou une catégorie) au détriment d'un(e) autre. La structure dê formation établie occupera dès lors une position centrale et va jouer, par l'intermédiaire des personnes chargées de la gérer, le rôle d'un service apte à recueillir les différentes demandes, à les coordonner et à les traduire en actes de formation. Service soumis aux politiques, objectifs et besoins qui en découlent, la formation permanente va devoir alors prioritairement amener tous les acteurs concernés à devenir partenaires tout au long du processus de formation. Car de l'implication totale de chacun, selon son niveau de responsabilité, dépendra le succès d'une opération de formation conçue comme instrument de changement.
La formation: pourquoi? La formation implique la notion de changement; il y a un avant et un après. Autrement dit, par l'acte de formation, pour un individu ou un groupe, on transforme des comportements/compétences existants en des comportements/ compétences nouveaux. La rationalisation de l'effort de formation implique par conséquent une analyse préalable de deux situations: ici et maintenant, comment fonctionne l'entreprise publique, quelle est sa philosophie, quelles compétences et quels com· portements attend-elle de ses employés? A l'avenir, quelles seront les différences de fonctionnement? Quels compétences et comportements nouveaux seront-ils attendus? Et fort de ces constats, quels vont être les objectifs assignés à la formation permanente? Autrement dit, dans le cadre de l'instruction publique, cela pourrait signifier, par exemple, que, compte tenu de ce que sont l'enseignement et les enseignants aujourd'hui, l'on imagine la situation pour les années à venir et donc les domaines sur lesquels portera l'effort de formation, de manière à ce que la formation apparaisse comme la manifestation d'une politique, d'une volonté. Perçue comme telle pàr l'ensemble des acteurs en présence, elle deviendra alors un
La formation, instrument de changement... ...implique: - la définition d'un plan de formation conforme aux projets et objectifs de l'entreprise; - l'association des différentes personnes impliquées et leur responsabilisation conforme à leur niveau d'engagement; - la prise de conscience individuelle de ses modes de fonctionnement. ...favorise aussi: - le développement d'une véritable culture d'entreprise; - la cohésion des différentes catégories de personnel et des différents services; - la mobilité à l'intérieur de l'entreprise et l'adaptabilité individuelle au changement. ... présuppose enfin que: - la formation soit encouragée; - l'accès à la formation soit facilité; - la formation soit reconnue. R~NANCES - NOVEMBRE 1990
A ce stade, la formation ne peut plus être simplement considérée comme étant bonne pour les autres! Elle devient nécessaire pour tous, selon des contenus et des modalités variables en fonction des différents niveaux de responsabili· tés et des différentes tâches quotidiennes à accomplir. La formation est un ensemble cohérent, au-delà de la nécessaire diversification des opérations entreprises.
La formation: pour quel effet? La formation permanente coûte. Tout le monde le sait. Elle coûte cher: on le réalise moins. Mais elle est aussi la source de bénéfices considérables, directs ou indirects, que l'on a jusqu'à présent très mal évalués dans les services publics où la notion de rentabilité est plutôt considérée comme relative. Or, à long terme, il en va de sa crédibilité: le développement de la formation dépendra de sa capacité à mettre en valeur les effets qu'elle entraîne.
Le problème est que, dans ce domaine, tout doit être créé. Acela s'ajoute, dans les entreprises publiques, la difficulté supplémentaire de chiffrer le prix et la qualité d'un service . Il est relativement simple, en effet, pour une entreprise privée qui vend une gamme de produits précis, de mesurer l'effet de la formation en termes d'augmentation du chiffre d'affaires. RÉSONANCES - NOVEMBRE 1990
A la rigueur aussi, dans le privé ou le public, après l'informatisation des services, l'effet de la formation à l'utilisation de nouveaux logiciels pourra se mesurer en constatant la diminution des interventions de dépannage auprès des utilisateurs.
La formation est un service à ce titre, il implique et responsabilise tous les partenaires concernés à toutes les étapes du processus de formation:
• définition des objectifs et des besoins qui en découlent fIXation des priorités définition du programme de formation facilitation d'accès, grâce à la souplesse des propositions prise en compte au retour, sur la place de travail évaluation permanente des acquis et transferts définition d'un programme de perfectionnement
Le prix moyen de la formation Il englobe: - le coût de la structure (prix des locaux et du matériel utilisés, ainsi que leur amortissement; salaire des responsables 1 organisateurs de la formation et frais de secrétariat); - le coût des intervenants (salaire et frais de déplacement); - le coût des personnes formées (indemnités diverses, frais de remplacement ou pertes liées au non remplacement. • 5 jours de formation équivalent à 10 % du salaire annuel de la personne formée!
Mais dans l'enseignement, par exemple, quels critères choisir? A qualité égale, l'augmentation des diplômes délivrés? La diminution du nombre d'élèves en échec? Une plus grande mobilité du corps enseignant? Ce problème, aussi insoluble qu'il puisse paraître, ne peut être éludé. Sa résolution implique qu'une procédure rigoureuse d'évaluation soit mise en place, qui pourrait comporter au minimum et compte tenu de ce qui précède: Avant la formation: - une définition des compétences à développer, des comportements à modifier; - une mesure, à partir d'un échantillonnage, du fonctionne· ment standard observé. Préalable: définitions des iümUl à observer en termes de savoir, savoir-être, savoirfaire; - une mesure chiffrée de la qualité des prestations. Préala· ble: définition des itertUI à observer et d'une échelle de valeur.
en Valais:
Après la formation: - une mesure, à partir du même échantillonnage, des acquis obtenus en termes de savoir, savoir-être, savoirfaire; - une mesure chiffrée des effets obtenus au niveau de la qualité des prestations, sur les items définis précédem· ment.
Changer les mentalités L'évolution du concept de formation est subordonnée à un changement de mentalité. Plus crûment, cela veut dire que la formation ne peut plus se contenter de dispenser des savoirs, en supposant que les personnes formées en acquerront un maximum pour les transférer dans leur pratique quotidienne.
La formation continue du corps enseignant dans le canton de Neuchâtel s'adressait, à l'époque, en priorité aux enseignants des secteurs enfantins et primaires.
Elle doit apprendre à s'inscrire dans une perspective économique. Sous mandat, elle difllse un produit à des acquéreurs. Elle doit donc se soucier non seulement de la qualité du produit diffusé, mais aussi de l'usage que les acquéreurs en font et des bénéfices que les mandataires en retirent.
Ainsi donc, deux «officines» de perfectionnement étaient créées le 24 avril 1971. Celle du Service secondaire disparaîtra avec l'année longue, en particulier pour les motifs signalés plus haut. Celle du Service primaire va subsister dix·neuf ans et finalement donner naissance à un Centre de perfectionnement en 1990.
L'image peut paraître violente. Mais que les formateurs et responsables de formation me comprennent bien: nous de· vons faire face à un changement inévitable. Notre crédibilité est engagée. C'est notre métier même qui est en jeu. A nous de faire la démonstration claire de l'impact des formations que nous dispensons ou organisons quotidiennement.
Pierre Bach
Il convient brièvement de rappeler ici que le perfectionnement professionnel des enseignants était assuré, avant l'entrée en jeu des départements, essentiellement par des organisations ou associations de maîtres.
Ex enseignant, formateur et conseiller en formation au Cycle d'Orientation de Genève, Pierre Bach est actuellement chef du secteur développement et formation du personnel à l'Hôpital cantonal universitaire de Genève.
2. Développement 1. Origines
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Ri;sONANCES - NOVEMBRE 1990
- le concordat signé par les chefs de département fixant le début de l'an· Trois facteurs sont à l'origine de la née scolaire en automne. Cette déci· création, au sein du département de sion entraînait pour notre canton l'Instruction publique neuchâtelois une année dite longue (1971/72). d'organes responsables de propose; Elle a permis l'organisation systédes cours de formation continue au matique de cours facultatifs placés corps enseignant: sous la responsabilité de deux enseignants rattachés aux services pri- les besoins des enseignants et le démaire et secondaire; bat général sur le perfectionnement dont deux publications de l'époque sont révélatrices: «Education pero - les besoins considérables en perfec· manente des enseignants», SPR, tionnement engendrés par l'applica1970 et «La Suisse au-devant de tion progressive du plan d'études l'éducation permanente» GRETI romand, mouvement de rénovation 1971; , pédagogique sans précédent et qui RÉSONANCES - NOn;!IBRE 1990
Rattachée au Service de l'enseigne· ment primaire, la direction des cours de perfectionnement va exercer son mandat durant une quinzaine d'années, en recyclage comme en formation continue, en prenant en compte les besoins des maîtresses enfantines, des maîtres primaires, des maîtres spéciaux et d'une des sections secondaires jusqu'en 1980. Subsidiairement, les cours de formation continue étaient offerts aux autres maîtres de la scolarité obligatoire. De ces quelque quinze ans d'expériences diverses dans ce domai· ne, permettez· moi d'évoquer plusieurs points qui me paraissent importants.
En outre, il convient de favoriser l'application de certaines, idées nouvelles dans ce domaine (perfectionnement sur le lieu de travail par exemple).
2.1 Connaître les besoins L'élaboration d'un programme de cours de formation continue dont la fréquentation est facultative suppose une bonne connaissance des besoins des maîtres intéressés. Il convient donc de: - disposer d'une commission représentative de tous les partenaires et instances susceptibles de transmettre, voire d'identifier les besoins, quelquefois mal ou peu exprimés; - réaliser des enquêtes régulières (tous les 5 à 6 ans) qui atteignent directement les maîtres intéressés; - bénéficier d'un rapporteur dans chaque cours, susceptible de transmettre à l'organisateur les éléments mis en lumière par la synthèse du cours; - accueillir favorablement les suggestions de tout animateur désireux de s'investir; - tenter de discerner les vrais besoins plutôt que de sacrifier à des modes passagères ... - évaluer, tant que faire se peut, l'apport des cours.
2.2 Développer un réseau de collaboration Parmi les partenaires privilégiés d'une instance responsable de formation continue des enseignants, il faut évoquer en priorité l'institution de formation de base, à savoir l'Ecole normale cantonale. L'engagement systématique de tous les maîtres de cette école dans la conduite des recyclages liés à l'introduction du plan d'études romand nous a permis de poursuivre cette collaboration en formation continue. La crédibilité d'un système de perfectionnement passe aussi par la continuité qu'il offre avec la formation de base. La recherche et la documentation pédagogiques constituent aussi deux secteurs fortement impliqués dans l'élaboration de nos programmes. Les secteurs de pédagogie et de psychologie de l'Université sont aussi des partenaires appréciés, tant en ce qui
3. Synthèse et perspectives Au 1" juin 1990, le Conseil d'Etat neuchâtelois instituait un Centre de perfectionnement du corps enseignant. Il faisait sienne ainsi la conception d'un perfectionnement vertical destiné à tous les enseignants ..neuchâtelois. A l'image des centres déjà existants (Berne, Jura, Vaud), l'institution neuchâteloise a les caractéristiques suivantes: concerne l'animation de certains séminaires que l'étude de quelques dossiers importants. L'apport des organisations d'enseignants n'est pas négligeable non plus, notamment dans l'inventaire des besoins. Enfin, la collaboration régulière (organisation de cours, échanges d'animateurs, étude de domaines particuliers, information réciproque, etc.) avec les autres instances de perfectionnement de Suisse romande est aussi fondamen tale qu'enrichissante. 2.3 Pratiquer une politique d'ouverture Si l'évolution veut que les instances officielles aient pris un poids considérable dans le perfectionnement professionnel, il convient toutefois de renoncer à toute idée de «monopole» en la matière. Par le jeu de subventions, il convient aussi de soutenir les eff0l{; de certains maîtres susceptibles de trouver une meilleure adéquation avec leurs besoins dans la fréquentation de cours organisés par d'autres instances. Collaborer au niveau cantonal avec les organisations de maîtres élaborant un programme de cours est tout au'ssi nécessaire.
- le centre exerce son activité dans tous les domaines relatifs au perfectionnement: recyclage, formation continue, soutien, formations complémentaires, formation d'animateurs, etc.; - progressivement, il prendra en compte les besoins de tous les en· seignants neuchâtelois, son ouverture à d'autres publics reste réservée; - le Centre collabore de manière intensive avec l'Ecole normale cantonale et le Séminaire pédagogique de l'enseignement secondaire, le Conservatoire, les secteurs de recherche et de documentation de l'ONDP, les hautes écoles, le CPS et les centres cantonaux de perfectionnement; - il consulte régulièrement les divers partenaires du perfectionnement, notamment les directions d'écoles et les associations professionnelles d'enseignants dans le but de définir les besoins.
gogique (orientatio? général: du perfectionnement, expenences, evaluatlOn des besoins et des cours, observation de certaines actions, etc.) La documentation pédagogique sera progressivement intégrée à chaque cours de formation continue. Parmi les publics nouveaux, signalons l'ouverture de la formation continue aux étudiants de troisième année de l'Ecole normale cantonale et l'augmentation du nombre d'enseignantes momentanément sans poste pour raison familiale et qui souhaitent maintenir par ce canal un lien avec leur activité professionnelle. Dès la prochaine année scolaire, un effort particulier sera réalisé pour prendre en compte les besoins spécifiques des maîtres secondaires de la scolarité obligatoire. Ultérieurement, le Centre évaluera progressivement les besoins des maîtres du secondaire Il et de la formation technique et professionnelle. Cette nouvelle instance devrait donc permettre un développement sensible de l'offre de formation continue et l'application progressive des nouveaux concepts en matière de perfectionnement.
F. Bou1'Quin DiI'ecteu!' du Centre de perfectionnement dn cm'ps enseignant
Neuchâtel
Né d'une volonté politique de décloisonnement des ordres d'enseignement, il devra veiller à l'organisation de cours communs. Parmi les différents partenaires déjà cités, le souhait de voir s'intensifier la collaboration avec les instituts de formation de base est réaffirmé. Diverses dispositions ont également été prises pour renforcer la collaboration avec la recherche pédaRÉSONANCES - NOVEMBRE 1990
HÉSONANCES . NOVEMRRE 1990
Education et enseignement Pour qui? Pourquoi? Comment? Chaque année, la Société valaisanne de philosophie organise une journée de réflexion. Elle p.ortera, cette fois, sur «Education et enseignement>!. Il a semblé bon, au vu du thème, de changer la formule. Les conférences seront réparties sur trois vendredis consécutifs, les 23 et 30 novembre, ainsi que le 7 décembre, chaque fois à 17 h 30. Isocrate disait que la plus grande joie d'un sophiste est de voir l'un de ses élèves devenir un citoyen sage et respecté. 25 siècles plus tard, que pouvons-nous dire concernant le but de la formation? Pour nous expliquer ce qui réjouit désormais les professeurs, sont invités Jean-François LOVEY, directeur de l'Ecole normale du Valais romand, ainsi que Nanine CHARBONNEL et Daniel HAMELINE qui enseignent à la Faculté de psychologie et des sciences de l'éducation de l'Université de Genève. Tous trois ont en outre une formation philosophique. L'intérêt sera de voir ces trois personnalités, successivement, chacune un vendredi dans l'ordre indiqué, aborder le thème à partir des mêmes questions: pour qui? pourquoi? comment?
ÉCOLE PRIMAIRE
Quand les enseignants jouent le jeu L'histoire de la formation permanente des enseignants de l'école primaire valaisanne mérite d'être contée. Oubliant volontairement les détails, nous n'en retracerons que les éléments essentiels.
Les débuts C'est au mois d'août 1944 que le Département de l'instruction publique organisa pour la première fois des cours de perfectionnement dans le Valais romand. Depuis lors, ceux-ci se succédèrent chaque année, sans interruption. On pourra donc fêter, en 1993, la cinquantième session pédagogique d'été consécutive du personnel enseignant. A l'époque, la Suisse était encore isolée, au sein d'une Europe en guerre. Les conditions de vie n'engendraient pas la gaîté. Limitée à six mois par année, sauf exceptions plutôt rares, l'école accomplissait sa mission de son mieux. Les possibilités et les moyens de son action lui étaient comptés avec parcimonie. Et pourtant, les enseignants réagirent favorablement. D'une cinquantaine qui se rencontraient d'abord, leur nombre augmenta, atteignant quelque trois cents participants en 1962, année où fut votée la loi du 4 juillet sur l'instruction publique.
Après 1962 Avec la mise en vigueur de la loi, des changements considérables survinrent
dès 1963. Entré cette année-là au ser- gue. Nous nous limitons à cette vice du Département de l'instruction information pour ce qui concerne la publique, le soussigné eut la possibilité paIiie alémanique du canton, notre d'en observer la succession. La durée propos ne touchant dans cet article de la scolarité connut une augmenta- que le Valais romand. tion généralisée et le principe du traitement annuel des maîtres fut enfin L'année 1975 voit le dédoublement et réalisée. Du coup, les obligations pro- la décentralisation des cours de perfecfessionnelles des enseignants prirent tionnement. Une session supplémentaiun autre aspect. Au nombre de celles- re d'une semaine, à fin juin, s'ajoute à ci, il faut citer la formation continue. celle du mois d'août. Elle est de plus en plus fréquentée. Toujours basés sur le volontariat, les cours d'été virent progressivement Dès 1979, une conférence générale fut leurs effectifs de participants doubler, inscrite au programme. Voici le rappel tripler, quadrupler et quintupler. En des thèmes traités: 1990, 1525 personnes suivirent les sessions pédagogiques. Nonante-cinq 1979: Dr Jean Martin, Dr André SpahI': pour cent d'un effectif global constitué Problèmes de santé par les titulaires de classes primaires et enfantines, les maîtresses ACM, les 1980: Maurice Zermatten : L'école au service de la culture enseignants spécialisés, les remplaçantes et les remplaçants avaient ainsi ré- 1981: Samuel Roller: Le goût de l'effOli pondu à l'invitation qui leur était adressée. Cela vaut bien la peine 1982: Lucien-Yves Maystre: Le chrétien face au problème d'être dit. de la protection de l'environneFaut-il souligner encore que seule une ment indemnité de repas est payée par 1983: Jean-Daniel Barman: l'Etat, les autre frais, déplacements en Dire ou taire la drogue particulier, étant à la charge des patti- 1984: Cuy Cenoud: cipants. L'école et l'économie valaisanne Les étapes d'un beau parcours 1985: Daniel Hameline: Courants et contrecourants de Quelques étapes importantes jalonnent la pédagogie le parcours. 1986: Laurent Walpen: Disparition d'enfants et d'adoEn 1949, les premiers cours d'été s'ouvrirent dans le Haut-Valais et enregislescents trèrent dès lors une progression analo- 1987: Défection du conférencier IU~SO NANCES . NOVEMBRE 1990
1988: Albert Jacquard: "Promesse d'homme» à "l'homme réalisé» 1989: Kurt Fùrgler: La Suisse et l'Europe 1990: Dr André Spahr et consorts: La maltraitance infantile On le constate, de grands noms de la médecine, de la littérature, de la politique, de l'économie, de la philosophie, de la pédagogie, des spécialistes des problèmes humains figurent dans cette liste de conférenciers. A partir de 1986, certains cours dispensés durant l'été, connaissent, à la demande des p31iicipants, des prolongements et des compléments tout au long de l'année scolaire. L'éventail de participation s'élargit progressivement. Des enseignants valaisans d'autres ordres se joignirent à leurs collègues de l'école primaire. Des personnes venues d'autres cantons, de France et de Belgique y prirent part moyennant finance d'inscription. Nous recevons chaque année, aux mêmes conditions, une vingtaine de Valdotains.
ci tiennent compte, en plus, de suggestions demandées à d'autres milieux, élargis, de l'école et de l'enseignement: associations pédagogiques, inspecteurs, directeurs, services parascolaires, etc. ainsi que d'une appréciation propre à laquelle se livre le Département de l'instruction publique.
Les recyclages
C'est à partir de 1969 que l'on distingua des autres les cours de recyclage. L'adoption des plans d'études de CIRCE 1, puis de CIRCE II, provoqua, on Avec l'augmentation des participants, s'en souvient, un courant de renouvelles programmes des sessions gagnè- lement pédagogique dont les effets rent en ouverture et en diversification. marquent et marqueront encore nos Aux cours essentiellement axés sur les écoles durant les vingt dernières anquestions pédagogiques s'en ajoutèrent nées de ce siècle au minimum. Elle se d'autres, propres à satisfaire l'ensem- traduisit, pour les enseignants, par un ble des préoccupations professionnel- effort de recyclage, non encore terminé à l'heure actuelle. les et humaines des enseignants. Les professeurs qui dirigent les séminaires viennent de multiples horizons: collègues des écoles primaires, d'autres cantons, d'autres pays, d'autres ordres d'enseignement, personnalités ou spécialistes du monde des arts, des sciences, de la philosophie, de l'économie acceptent de collaborer et nous disent leur grande satisfaction. A la fin de chaque session, des rapports d'évaluation sont établis par les professeurs et par les participants. Une commission mixte, DIP 1 SPVAL, instituée dès 1976 en prend connaissance et les utilise pour proposer les programmes de l'année suivante. CeuxRF~ONANCES - NOVEMBRE
1990
Recyclage: le mot sonne assez dur comme la réalité qu'il recouvre. Il signifie apprentissage systématique et obligatoire de techniques modifiées, utilisation d'autres moyens, application d'un découpage différent des disciplines d'enseignement tout au long de la scolarité, adhésion à des principes pédagogiques renouvelés, renonciation à une situation de tranquillité passive et d'immobilisme. On commença par la mathématique. Puis vint le tour de la langue allemande, des ACM, du français, de l'environnement. Dans leur ensemble, les enseignants de l'école primaire ont joué le
jeu, accepté les contraintes de cours ardus tout en subissant les sarcasmes ou les incompréhensions de milieux parfois hostiles mais le plus souvent interrogateurs et inquiets.
Efforts à poursuivre Restent pour les prochaines années l'introduction de l'ordinateur, l'éducation aliistique, l'éducation à la santé, sans que l'on puisse dire que tout sera une fois définitivement terminé. L'école est un organisme vivant. Elle ne peut, de ce fait, se satisfaire de solutions absolues et immuables. Elle se doit d'appliquer, avec les précautions nécessaires, les progrès des sciences de l'éducation et les découvertes de la psychologie. Elle se doit de vivre avec son temps et pour son temps.
En guise de conclusion On ne saurait mettre un terme à ce bref rappel sans adresser un vibrant hommage aux enseignants de l'école primaire valaisanne actuellement en fonction et à ceux dont le mandat est achevé. Leur souci constant d'une formation professionnelle et humaine adaptée aux nécessités mouvantes d'un monde qui se transforme, fut et demeure un atout majeur du succès de leur mission. Anselme Pannalù:r Chef du service cantonal
de l'et/seignement primaire et des écoles normales du Valais
Enseignants 1990! Exigences! "Si tu donnes un poisson à un homme, il se nourrira une fois, si tu lui apprends à pêcher, il se nourrira toute la vie ». Kouang-Tseu - 4' siècle avant J. -Co «Les gens qui veulent toujours enseigner, empêchent les autres d'apprendre ".
Ces derniers suscitent de plus en plus l'intérêt des enseignants. Savoir quitter l'école pour y revenir enrichis! Le temps des recyclages collectifs centralisés semble être révolu. La nouvelle formule en revanche, échelonnée dans le temps avec beaucoup plus de souplesse, paraît plus souhaitable. Elle éviterait entre autres l'écueil du système dit "tranche de salami» ou recyclage par deux degrés. Elle offrirait une meilleure compréhension entre tous les degrés. Elle permettrait plus de mobilité professionnelle.
Montesquieu: «Les lett1'es pe/'sannes» 1721.
1. Profils d'enseignants: évolution Il était une fois une école dont les échos résonnent encore à nos oreilles. C'était une école où le maître - suprême distributeur de connaissances - officiait devant un auditoire docile, silencieux. Les notions apprises étaient immuables et influaient la vie durant. Continuité, stabilité, dans un celiain conformisme, telles étaient les qualités premières qui présidaient à la bonne marche de la société et de l'école!
Il se pourrait que bien des Suisses nous doivent une partie de leur instruction ...
En cette fin de 20' siècle: participation, recherche, innovation sont devenues les critères de toute action qui se veut féconde. L'école n'est plus faite pour que le maître "enseigne", elle est faite pour que les élèves apprennent et travaillent. Le cours ex-cathédra, n'est pas forcément promis à la vitrine des musées pédagogiques, mais, s' il subsiste, il se transformera totalement. Les maîtres sont plus entraîneurs, moins enseignants! Les informations données font l'objet de discussions destinées à éclairer, à expliciter, à form er. Le maître devient un animateur, un meneur de jeu, un conseiller: un "maître-conseiller". Le temps de l'étude est désormais co-extensif à la durée de vie. Obligation est donnée à chacun de maintenir à jour techniques et connaissances. Etre enseignant en 1990 postule beaucoup plus d'exigences que par le passé.
2. Nouveau profil: nouvelles exigences Les exigences professionnelles du nouveau profil de l'enseignant appellent de nouvelles exigences de formation. Formation initiale, formation continue.
équipements scolaires
hunzjker~@J~ au service de l'instruction Hunziker-Kal SA 1024 Ecublens Chemin des Champs-Courbes 6 Téléphone 021-6918287 Télélax 021-691 64 83
Le DIP et la SPVAL, par la commission d'éducation permanente, s'efforcent chaque année d'enrichir l'éventail du choix et de la qualité des cours offerts aux sessions pédagogiques des mois de juin, d'août et en cours d'année. Quelque 120 cours sont organisés. Les deux tiers environ sont plus spécifiquement professionnels et traitent de didactique, de pédagogie et de psychologie. Les autres, dits cours généraux et culturels, offrent aux enseignants des ouvertures, des connaissances sur divers . milieux économiques, culturels et techniques. RÉSONANCES · NOVI~MBRE 1990
3. En guise de conclusions 1. Constats A. Taux de participation: Malgré l'absence du programme des sessions pédagogiques de tout recyclage obligatoire, ce dernier été 1990, voit notre canton se placer en tête des cantons romands, par son taux de participation. Cela démontre : - L'intérêt très louable des enseignants pour toute forme d'enrichissement professionnel, culturel, humain. - La richesse et la variété des cours offerts, permettant de satisfaire les besoins et les désirs les plus divers.
Participation aux cours d'été
B. La commission est formée d'une forte majorité d'enseignants primaires: - 1 délégué du DIP; - 1 représentant des inspecteurs; - 6 enseignants. Les séances de travail placées après une journée d'enseiguement et avant la préparation de celle du lendemain sont parfois lourdes à assumer et fatigantes.
Année Participants 1978 1414 recyclage 1979 1980
1400 1425
1981
1461
2. Propositions Vu l'importance du mandat de cette commission, il serait opportun qu'elle puisse siéger des journées entières. Cela pour assumer une meilleure démarche de travail : - continuité dans la recherche et la planification; - amélioration de la condition de travail.
1982
1553
1983 1984
1456 1338
3. Souhait
1985
1267
1986
1294
1987 1988 1989 1990
1506 1430 1521 1525
Le programme des sessions pédagogiques comporte une proposition supplémentaire de cours: «Travailler dans la joie!». Cette joie qui en fin de compte pourrait bien être le critère ultime de toute finalité éducative!,
Bernadette Roten POlir la commission culturelle SPVAL RÉSONANCES . NOYKMBRE 1990
allemand (Petit) environnement 2P recyclage environnement 3P recyclage environnement 4P français 1P, 2P recyclage français enfantine IP, 2P environnement 5P recyclage français 3P, 4P environnement 6P environnement enfantine recyclage français 3P, 4P recyclage pas de recyclage au primaire, augmentation de participants du maître du CO recyclage pas de recyclage au primaire, grande participation des maîtres du CO recyclage pas de recyclage au primaire, participation des maîtres du CO recyclage français 5P recyclage français 6P introduction moyens d'environnement 5P pas de recyclage en primaire
L'optimisme fait place à l'amertume (Aveco Tm) L'assemblée annuelle des maîtres de travaux manuels du cycle d'orientation a laissé paraître une certaine amertume chez les participants particulièrement en ce qui concerne la formation continue. Cependant, un mois plus tard, les maη tres de travaux manuels regardent leur avenir professionnel avec plus de sérénité et même avec un certain optimisme.
Nouvelle grille-horaire Lors de la mise en application de la loi de 1986 concernant le passage à une nouvelle structure du cycle d'orientation, les maîtres de travaux manuels ont vu leurs heures de cours considérablement diminuer. Ils appréhendent moins aujourd'hui le prochain changement d'horaire qui interviendra l'année prochaine à la faveur de l'introduction de la semaine de quatre jours et demi. Le nombre de périodes hebdomadaires passera de 34 à 32 et les maîtres de travaux manuels espèrent que d'autres matiè· l'es enseignées au cycle subiront la diminution d'heures d'enseignement. On est d'autant plus convaincu du bien fondé de ces espé· rances que dernièrement, au Grand Conseil, le Chef du Département de l'instruction publique, M. Bernard Comby a accepté le postulat de M. Xaxer Theier qui demandait «des mesures d'encouragement des jeunes aux professions artisanales». Il serait donc tout à fait contradictoire d'ac· cepter au Grand Conseil une mesure d'encouragement aux professions artisanales tout en réduisant le nombre d'heures d'enseignement des travaux manuels au cycle d'orientation. De plus, il ne faut pas perdre de vue le nombre de cours de travallX manuels qui sont dispensés par exemple à l'école Migros (plus de 50 % des cours proposés concernent les travaux manuels). Il existe donc une demande importante, l'expression de besoins clairs de la part des adultes. On ne peut donc pas concevoir d'accepter une école en total déphasage par rapport à la société qu'elle est sensée servir.
Analyse des besoins Dans cette perspective, les enseignants TM ont essayé de cerner leurs besoins essentiels de perfectionnement. Ne dis· posant pas tous de la même formation de base, il fallait à la fois apporter des éléments techniques et des éléments de type pédagogique. L'AVECO TM a établi une enquête auprès de ses membres. De ce questionnement des enseignants, il ressortait qu'il fallait mettre l'accent sur la sécurité dans les ateliers: problème aussi bien technique que pédagogique. Par la suite, l'association a cerné ses besoins avec encore plus de précision lorsqu'il s'est agi d'approcher les techniques nouvelles en liaison avec les matériatlX modernes.
Formation
L'esprit nouveau
La diversification des objets fabriqués pendant les cours est aussi à l'ordre du jour: trouver de nouvelles idées ne peut devenir effectif que s'il existe des échanges non seulement entre collègues du Valais mais également avec ceux de la Suisse romande. C'est pourquoi les enseignants de travaux manuels du cycle d'orientation désirent participer aux cours suisses.
La section des maîtres de travaux manuels du CO met beaucoup d'espoirs dans la nouvelle loi (actuellement en préparation) sur la formation initiale des enseignants. En effet, cette loi sera le fer de lance pour trouver des équivalences pour les enseignants selon leur type de formation et compte tenu de la matière enseignée : chacun disposera d'une formation de base uniformisée.
La section des maîtres de travaux manuels désire trouver un souffle nouveau, un esprit résolument tourné vers des solutions optimistes et porteuses d'espoir. Elle sait que l'inspectrice, M~ Sierro, a toujours apporté son appui inconditionnel aux maîtres de travaux manuels: elle est un soutien précieux et assume plus un rôle de conseil pédagogique que d'inspectrice.
Cours suisses
De plus, la presse quotidienne du samedi 27 octobre relatait les décisions prises par les cantons lors de la réunion de la CDIP: cette dernière adopte les recommandations sur la reconnaissance réciproque des diplômes cantonaux des enseignants. Ces quelques lignes ont suffi pour redonner foi aux maîtres de travaux manuels: le concordat romand sera enfin appliqué dans l'une de ses acceptions fondamentales, la reconnaissance des diplômes et par ce fait, l'uniformisation des formations initiales.
JI est essentiel pour l'AVECO TM de tenir compte des mécontentements de ses membres en cherchant des solutions satisfaisantes pour chacun. C'est la tâche que se sont fixée les responsables de la section.
Les cours suisses sont des cours de perfectionnement proposés à l'ensemble des enseignants snisses; environ 200 sont mis à l'affiche dont 2/3 en allemand. Dans les cours en français, on trouve des cours de base tels que céramique, carton, informatique ou psychologie. Un certain nombre de cours sont organisés sur demande et exigent la participation d'au moins 8 personnes pour avoir lieu. Suivre les cours suisses signifie aussi confronter sa propre pratique avec celle d'enseignants d'autres cantons: véritable source d'enrichissement personnel. HÉSONANCF.S . NOV EMBRE 1990
L'AVECO TM revendiquant pour ses membres une meilleure formation initiale admet l'importance essentielle de cette reconnaissance intercantonale des diplômes. RÉSONANcr.s . NOVEMBRE 1990
Marie-France Vouil/oz
Nos remerciements à MM. Raboud et Philippoz pour leur collaboration.
Formation de base et formation continue* (enseignement professionnel) Nul ne peut exercer sa profession s'il n'est pas prêt à s'adapter à l'évolution technique, économique et sociale. Le perfectionnement professionnel et la formation continue constituent un facteur déterminant pour l'efficacité d'une économie nationale. Ce qui est une condition sine qua non pour la réussite d'une entreprise privée est également vala· ble pour l'école et la formation. Les enseignants profession· nels sont sollicités d'une part pour l'enseignement de base aux apprentis et d'autre part pour la formation continue et le perfectionnement: ainsi, si l'on veut enseigner valablement et pouvoir mettre ses compétences au service de la formation continue, on doit s'adapter au développement technologique, économique et social. C'est pourquoi l'Union suisse de l'enseignement professionnel (USEP) a décidé de consacrer son Congrès annuel de Lucerne à la formation de base et à la formation continue des enseignants professionnels. Le Comité central de l'USEP s'est fixé les objectifs suivants pour sa politique corporative future:
1. Seuls les enseignants suffisamment fonnés peuvent dispenser des cours de qualité à la fois dans le cadre de l'enseignement professionnel de base et de la formation continue Les autorités scolaires sont invitées à engager des enseignants professionnels suffisamment formés. Tous les cantons et toutes les écoles devraient favoriser les postes d'enseignement à temps partiel. L'institution suisse de pédagogie pour la formation professionnelle (ISPFP) devrait offrir une formation en emploi qui corresponde quant à la durée et au contenu à une formation à plein temps à l'Institut. Ces mesures pourraient inciter davantage de femmes à embrasser la carrière de l'enseignement professionnel. 2, La formation continue commence en même temps que la fonnation de base Les futurs enseignants professionnels devraient se familiariser avec le perfectionnement et la formation continue pen-
dant leur formation initiale. A l'image de la formation des apprentis où l'on utilise de plus en plus de méthodes relevant de la formation des adultes, on devrait mettre davantage l'accent sur de telles méthodes lors de la formation initiale des maîtres de l'enseignement professionnel.
6, La fonnation continue doit faire partie du temps de travail Les enseignants se perfectionnent très souvent sur leur temps libre. On devrait permettre davantage de suivre des cours pendant le temps de travail. 7. La fonnation continue n'est pas gratuite Tous les milieux publics et privés concernés par la formation professionnelle devraient offrir davantage de moyens financiers afin de permettre une formation plus performante pour les enseignants professionnels.
mesurer les demandes et besoins réels en formation du corps enseignant professionnel et de proposer des mesures concrètes pour les satisfaire. 10, La fonnation continue doit faire appel à la collaboration de tous Aujourd'hui, l'Union suisse de l'enseignement professionnel joue déjà un rôle important dans le domaine de la formation permanente des enseignants professionnels où notamment les associations de maîtres techniques soit organisent, soit collaborent à l'organisation de cours. Cette forme pratique de collaboration entre les autorités, le corps enseignant et les entreprises est à développer et à encourager.
8, Fonnation continue pour tous
11. La fonnation continue a besoin de personnel
Dans toutes les mesures à prendre dans les domaines du perfectionnement et de la formation continue, il faudrait veiller à respecter une égalité entre toutes les régions linguistiques du pays et mettre sur pied davantage de cours destinés aux enseignants de toutes les régions linguistiques.
Le Conseil fédéral et le Parlement sont priés de mettre à disposition le personnel nécessaire. L'engagement du personnel à l'ISPFP nous paraît d'une extrême urgence si l'on veut qu'il puisse remplir la mission qui est la sienne selon les dispositions de la loi sur la formation professionnelle.
Union sui8se de l'enseignement professionnel USEP
3, La formation de tous pour tous Une documentation au niveau suisse devrait pouvoir informer sur l'ensemble des cours proposés par la Confédération, les cantons, les communes, les associations d'enseignants ainsi que par tous les milieux officiels et privés concernés par la formation professionnelle afin de favoriser davantage le dialogue entre les différentes catégories d'enseignants. 4, Formation continue dans tous les domaines Il faudrait permettre et faciliter l'accès de tous les enseignants professionnels à l'ensemble des cours proposés par tous les cantons. On pourrait même aller au-delà et chercher à établir une collaboration avec les autres pays européens. Les enseignants professionnels devraient également profiter des possibilités offertes par les entreprises privées. Il faudrait promouvoir une politique de coopération plus large dans ce domaine. 5, La formation continue doit faire partie du cahier des charges de l'enseignant En plus des cours de perfectionnement en emploi, il faudrait développer de manière considérable les offres de cours de perfectionnement de plus longue durée. Il s'agit aussi bien de congés de formation classiques que de cours d'un semestre, d'études post-grades, de stages dans les entreprises, etc. Un congé de formation payé d'au moins un semes· tre devrait figurer dans les cahiers des charges des enseignants professionnels suisses. Les enseignants devraient bénéficier d'une égalité de traitement dans ce domaine quelle que soit leur formation ou leur domaine d'enseignement. RÉSONANCES · NOVEMBlŒ 1990
9, Demandes et offres de fonnation continue L'OFIAMT est invité à mettre sur pied un programme de recherche axé sur la pratique et qui aurait pour objectif de
• Paru dans
«Revue~
USEP Congrès annuel 1990,
Lucerne.
Informations de la commission culturelle SPVal Dernière étape de l'action 175' ou «Action de Noël des écoles valaisannes»
1. Grande exposition-vente des 4280 dessins réalisés dans les classes lors du concours du 175'. Date de l'exposition-vente: 7-8-9 décembre. Vernissage: 7 décembre à 18 heures. Lieu: Collège des Creusets. But: humanitaire - aide financière et amicale à des enfants valaisans malades. - sensibilisation éducative de nos enfants à des souffrances d'autres enfants. Animation: Dominique Savioz, Zoé. Lecture des lettres du 175' par des enfants. 2. Visites dans les hôpitaux Durant la semaine de Noël, des enfants bien ponants iront visiter d'autres petits valaisans hospitalisés pendant les fêtes et leur offriront dessins, friandises et chansons. Soyez nombreux à soutenir notre action comme vous l'avez été à contribuer au succès de celle du 175'.
B. Rolen, présidente de la Commi8sion culturelle RF~ONANCES . NOVEMBRE 1990
Formation continue des enseignants du secondaire 2e degré 1. Etat actuel de la question Quelle est la situation de la formation continue au niveau du deuxième degré? Contrairement à beaucoup d'idées reçues, le problème de la formation continue au deuxième degré est le reflet d'une préoccupation constante_ Si les professeurs du deuxième degré ne fréquentent que très rarement les cours de la semaine pédagogique, cela ne présage pas de leur désintérêt; simplement ils se perfectionnent ailleurs. Ils le font par l'intermédiaire du Centre suisse de perfectionnement de Lucerne ou par l'intermédiaire des groupes de branches de la Société suisse des professeurs de l'enseignement secondaire. Par ailleurs, l'OFIAMT met également sur pied des cours à l'intention des professeurs des écoles supérieures de commerce_ Il ne faut pas oublier enfin, tous les professeurs qui suivent à leurs frais un cours de troisième cycle dans une université suisse. Précisons encore pour compléter ces remarques que la notion de perfectionnement au secondaire deuxième degré relève plus de la liberté d'appréciation personnelle que de l'obligation. Toutefois le DIP encourage la participation à de tels cours et vient d'ailleurs d'augmenter la rémunération accordée aux participants.
Valais-Université sont de nature à faciliter l'organisation de telles manifestations. Mentionnons pour terminer que bon nombre de branches exigent une lecture personnelle continue et approfondie.
Vous voves donc une spécifité du dli1.lZième degré pa?' rapport auz autres degrés dans le cadre de la fonnatian continue? Oui, dans la mesure où la diversité et l'exigence des programmes demande une formation de haut niveau. 5 types de maturité, un programme d'ESC ou de culture générale répondant à des objectifs, des moyens et des méthodes spécifiques, tous ces programmes doivent être conçus et réalisés en fonction de l'avenir des étudiants. La liaison avec l'extérieur du canton est donc nécessaire. Cette liaison est entretenue par des contacts suivis et réguliers entre les professeurs du secondaire deuxième degré et des professeurs représentant les différentes universités ou les écoles professionnelles supérieures.
Tous ces cours ont comme dénominateur commun une exigence de niveau universitaire et portent essentiellement sur les problèmes de compétence dans la matière. Ce double aspect est représentatif de la volonté formulée par les professeurs de l'enseignement secondaire du deuxième degré. Cela se traduit par l'organisation de cours de niveau universitaire en Valais ou dans le cadre même de l'institution. A ce titre, il est possible que les professeurs valaisans enseignant le français se re- D'autre part, les étudiants quittant le trouvent dans le courant du printemps collège pour l'uni, ou les futu rs emprochain à l'université de Lausanne. ployés au contact de la vie pratique seront confrontés à des visions vaudoises, genevoises, fribourgeoises oU ... zuLes récentes conventions signées par richoises ... c'est pourquoi, la formation le Valais avec les universités suisses et continue du deuxième degré doit être étrangères dans le cadre des relations ouverte sur... au moins la Suisse ... ! RÉSONANCES - NOVEMBRE 1990
Soit, mais est-ce que les prof~eurs sont conscients de ces probl~nes? Fonnulent-ils des demandes speCIfIques? Bien sûr, c'est d'ailleurs à leur demande qu'un premier cours de français s'est organisé en Valais durant l'année scolaire 1988/1989, Ce cours a été totalement pris en charge par les participants qui ont sacrifié leur temps libre pour le suivre. C'est encore à leur demande que s'est déroulé un autre cours durant l'année 1989/1990. Par ailleurs, soucieux d'assurer une bonne coordination verticale, les professeurs du groupe d'allemand de l'AVPES ont demandé un cours de for- renouvelée et un enseignement d'allemation continue portant sur l'enseigne- mand par les méthodes dites communiment de l'allemand par les méthodes catives. dites communicatives. Les professeurs du deuxième degré Ces cours organisés par l'association confrontés aux exigences de fin de foren totale collaboration avec le service mation ' devront prendre en compte ces de l'enseignement secondaire du DIP formations antérieures pour assurer la ont fait appel à des professeurs de réussite de leurs futurs étudiants et toutes les universités romandes. mener'à terme leurs propres programIl faut encore noter qu'un certain nom- mes. bre de propositions sont en cours. Le deuxième problème posé est celui Tou tes ces demandes traduisent de l'introduction de la semaine de 4 concrètement le souci de formation jours et demi. A ce jour, des proposicontinue du professeur valaisan qui tions de modifications des grillessouhaite à la fois s'ouvrir sur l'exté- horaires des établissements du seconrieur et en même temps résoudre les daire deuxième degré ont été problèmes spécifiques propres au Va- déposées. Certaines de ces propositions peuvent entraîner des changelais. ments exigeants une nouvelle réflexion sur les contenus et sur les méthodes.
Reste enfin posé le problème de l'intégration de la Suisse dans les programmes européens, mais cela est UIie autre histoire.
3. Perspectives En fonction de ces changements, comment alors envisager la formation continue au deu3.'ièrne degré? Ici encore se pose le problème de la clarification des termes, le problème de la nature des éléments à prendre en considération. Il paraît essentiel de définir une position valaisanne cohérente prenant en compte les besoins spécifiques de notre canton tout en privilégiant l'ouverture sur la Suisse.
Les réformes structurelles entreprises en Valais auront des incidences sur la formation continue dans la mesure où Quelles conséquences les changements les nouvelles dispositions devront être structurels en cours ont-its sur la fO?'rendues efficaces par une formation matim cO?!tinue à votre niveau? adéquate des professeurs. Il est à craindre que ce besoin spécifiquement Nous croyons qu'il faut distinguer les Il paraît donc nécessaire, au-delà des problèmes. valaisan ne trouve pas de réponse à programmes, au-delà des problèmes de l'extérieur des frontières du canton Tout 'd'abord, le premier élément de matière de réfléchir aux stratégies à soit parce que ces éléments ont déjà changement de nature structurelle à développer pour permettre à l'étudiant été apportés soit parce qu'ils seront avoir une incidence sur la formation d'aujourd'hui d'assimiler et d'apprécier apportés ultérieurement. continue au deuxième degré est repré- une matière qui lui devient...quelquesenté par l'arrivée à ce niveau de for- fois de plus en plus étrangère et ce La position valaisanne ne peut donc se mation des élèves ayant eu un ensei- qualificatif peut même s'appliquer à sa définir, au niveau du perfectionnement du secondaire deuxième degré, que gnement du français par la méthode langue maternelle!
2. Changements en cours
RÉSONANCES _NOVEMBRE 1990
Le troisième problème tient essentiellement aux changements de la société même. L'enseignement change parce que la société change, parce que l'étudiant change.
dans l'articulation intelligente entre l'offre suisse qui doit être maintenue et encouragée et une offre valaisanne répondant à des besoins spécifiques et ponctuels.
L'Avpes et la formation continue
Le deuxième aspect de ce concept de formation continue des professeurs pour les années 90 est celui qui se trouve au point de rencontre de deux évolutions divergentes: celle qui mar· que, d'une part une «fluidité» pour ne pas dire hétérogénéité toujours plus grande de la population étudiante et, d'autre part, une matière qui devient de plus en plus complexe.
Une pratique d'association
Ce deuxième aspect du concept de for· mation continue est donc celui qui prend en compte les phénomènes par lesquels l'étudiant s'approprie le savoir. Augmenter prudemment le pourcentage des étudiants fréquentant le secondaire deuxième degré sans abaisser le niveau des exigences de· mande une connaissance approfondie des phénomènes d'apprentissage.
L'association valaisanne des professeurs de l'enseignement secondaire 2' degré a décidé de prendre elle-même en main la formation continue de ses membres. Pour ce faire, elle a établi un certain nombre d'objectifs parmi lesquels les suivants s'avèrent d'une grande importance: 1) En attendant la prise en charge de l'organisation de la
formation continue par le DIP, l'association signifie clairement sa capacité à offrir des prestations de qualité à ses membres ainsi que sa compétence à devenir un collaborateur privilégié du Département de l'Instruction publique.
Quant aux troisième et quatrième points, ils doivent porter tant sur la matière, aujourd'hui élément presque unique de la formation continue, que sur les méthodes et sur l'évaluation.
Ce point de l'évaluation nous paraît ca· pital dans un enseignement contempo· rain. Il porterait sur la nature des savoirs, sur les principes et les métho· des d'évaluation sur les buts généraux assignés à la formation.
2) Les cours de perfectionnement doivent correspondre di-
4. Réflexions
Tout le problème de la formation continue des enseignants ne peut se poser que dans le cadre d'une philoso· Reste un dernier point de cette liste, phie de l'enseignement bien définie. bien entendu non exhaustive, c'est ce· L'enseignant futur ne pourra pas lui de la place respective de chacun échapper à l'intégration permanente des partenaires. de nouveaux acquis tant au niveau des Tout concept de formation continue contenus qu'au niveau des méthodes. équilibrée, efficace eL pourquoi pas Toutefois cette intégration du nouveau souriante ne peut réussir que si les ne peut se réussir que dans la perma· partenaires nence dans la transmission des valeurs auxquelles nous sommes attachés. -le DIP - les établissements Le jeu entre ces deux pôles opposés - les professeurs par leur association pourrait être représenté par le déve· l'AVPES, loppement de cette créativité dont tout se situent clairement sur un organi· le monde se réclame mais que bien peu gramme respectant leurs prérogatives réussissent à mettre vraiment .en œu· vre. et leurs responsabilités.
Entretien avec MM. Yves Andereggen, Gérald Grand inspecteurs des établissements du deuxième degré Jean·Pierre Michellod, ancien président de l'AVPES
Remarques • Monsieur Michellod, interrogé en tant qu'ancien président de l'AVPES et organisateur des cours de français et d'allemand pour l'enseignement secondaire du deuxième degré préci· se que ses propos actuels n'engagent que lui et ne peuvent en aucun cas refléter une position officielle de l'Association. • Les réponses représentent une syn· thèse des différentes interventions. RÉSONANCES· NOVEMBRE
rectement aux attentes des professeurs, c'est pourquoi il est essentiel que les demandes partent de la base. 3) L'établissement de rapports plus étroits entre le collège
et l'université: une bonne collaboration s'est installée avec les différentes universités romandes puisque l'AVPES a demandé leur collaboration à des professeurs d'université.
Organisation des cours Dans l'AVPES, il existe des «groupes de branches»; les professeurs de français ou d'allemand se trouvent dans un groupe; celui-ci élabore un projet et le soumet au comité de l'AVPES qui le fait passer au Département. Monsieur Fournier chargé du dossier Français/Allemand au sein du comité de l'AVPES a tenu à signaler que le DlP a adopté une attitude très favorable devant les demandes formulées par l'AVPES et a soutenu l'association de manière incond itionnelle dans toutes ses démarches. Le Département prend à sa charge les frais d'organisation de tels cours. RÉSONANCES . NOVEMBRE 1990
Pour qu'un enseignant puisse suivre un tel cours, il lui suffit de s'annoncer auprès de sa direction. Les cours sont donnés sous forme de journées de conférences. Une partie de ces journées se déroule sur le temps scolaire et l'autre partie sur le temps de vacances.
Allemand et Français Pour l'année scolaire 1990-1991 des cours de perfectionnement sont organisés pour les professeurs de français et d'allemand. Ils constituent la suite logique des cours proposés durant l'année scolaire 1989-1990. Les professeurs ayant souhaité voir ajouter une partie pratique à la théorie, l'AVPES a organisé pour cette année, des cours plus directement axés sur la pratique. Le groupe d'allemand abordera le problème d'évaluation de l'oral durant deux journées et la première sera consacrée au rôle de la grammaire dans l'enseignement communicatif. Les cours proposés sont les suivants: l. Jeudi 25 octobre: La place de la grammaire dans un enseignement de type communicatif. Gé-rard MF:rkt.
2. Mercredi 16 janvier: Evalulation im Bereich der vier Kompetenzen. Michelle BlfVet. 3. Lundi 11 mars: Fonctions et instruments de l'évaluation dans l'enseignement de la langue 2. Linda At/at. Le programme pour la formation des professeurs de français est plus chargé; voici comment il se compose et les cours proposés :
La poésie contemporaine Première journèe: Jeudi 6 décembre
Formation des adultes et écoles privées
Matin D'où partons-nous? 1) Substrat idéologique et attentes du lecteur contemporain. 2) Objectifs de Promenade en poésie (manuel du CO).
Noël Cordonier. Après-midi Poésie et réflexivité, de Baudelaire à Ponge.
Jean Kaempfel'.
Deuxième journée: Mercredi 23 janvier Matin le paysage poétique romand. Noël Cordonnier. Après-midi Poésie et référence. Jean-Daniel Gollut.
Troisième journée: Vendredi 12 avril Matin Dire la poésie. Elena Vuille-Mondada. Après-midi Macrolectures du texte théâtral classique. La lecture tabulaire. Jean-Michel Adam.
Quatrième journée: Mardi 14 mai Matin Microlectures du texte théâtral classique. Racine.
Jean-Michel Adam. Après-midi Poésie et enseignement: savoirs, savoir-faire; théories, applications, adaptations. Table ronde: enseignants et participants.
Fréquentation du cours et évaluation L'année dernière environ 70 % des professeurs d'allemand ont suivi les cours organisés par l'AVPES; ils étaient un peu moins nombreux pour le français, environ 60 %.
Les cours suisses Les cours organisés au niveau suisse ne se recoupent pas avec ceux qu'organise l'AVPES. De nombreux professeurs ont suivi les cours AVPES ainsi que les cours suisses. Ils ne font pas double emploi mais constituent un lien supplémentaire entre les collègues du canton et permettent de travailler ponctuellement à l'échelle valaisanne. Pour l'AVPES, les intérêts pédagogiques sont extrêmement importants et il est bon, dans cette mesure, que l'association joue un rôle d'animateur afIn d'intéresser le plus grand nombre possible de personnes au perfectionnement qu'elle peut proposer à ses membres.
Un bilan de la fréquentation du cours a été dressé: les buts Et demain ... fIxés par les groupes de branches ont été atteints. La coordination verticale a d'ailleurs bien fonctionné et les profes- L'AVPES attend avec impatience la consultation sur la nouseurs ont été contents de pouvoir établir une véritable com- velle loi sur la formation continue des enseignants ... munication avec les enseignants du cycle d'orientation. Chacun souhaite des applications pratiques dans le cours; Marie-France Vouilloz c'est pourquoi, pour cette année, une meilleure répartition a été retenue entre des travaux pratiques et des exposés • Nos remerciements à Messieurs Cleusix et Fournier pour leur aimable théoriques. eollaboration. RÉSONANC~ • NOVEMBRE 1990
Si le DIP se penche depuis un certain temps sur la problématique de la for· mation continue des enseignants, il semblerait que, pour l'instant, l'éducation des adultes ne retienne pas vraiment l'attention des instances offIciel· les. Le Valais ue dispose pas comme d'au· tres cantons d'un collège du soir gratuit qui offrirait à tout adulte désireux de perfectionnement la possibilité d'obtenir des diplômes lui permettant l'accès aux hautes écoles du pays. Ne se préoccupant pas de cet aspect de la formation, le lllP a laissé la voie ouverte aux écoles privées. Parmi elles, on compte certainement la plus ancienne qui est l'école-club Migras et la plus récente l'école Lémania.
pense 600 cours par semaine et em· ploie 350 professeurs. Les cours proposés par Migros sont axés sur deux pôles que la direction estime complémentaires: les activités de loisirs et les activités professionnelles. Les premières regroupent plus des deux tiers des cours parmi lesquels, il faut citer: - les arts appliqués (céramique, poterie, etc.); - les aides pratiques au comportement (sophrologie, analyse transactionnelle, etc.); - les sports (équitation, tennis, etc.); - la pleine forme et le bien être (aé· robic, yoga, fItness, etc.); - les arts culinaires (cuisine européen ~ ne et exotique); - l'art de l'habitat et de la nature; - des cours pour les jeunes (musique, danse, etc.).
Chacune d'entre elles a décentralisé le plus possible les lieux de formation. Ainsi Lémania s'est-elle installée à Monthey, Sion, Sierre, Brigue et Zermatt alors que Migras se trouve à A côté de cette masse imposante de Monthey, Martigny, Sion, Sierre et cours destinés à l'épanouissement de Brigue. L'implantation de ces écoles la personnalité, la formation profesdiffère peu dans la mesure où les di- sionnelle couvre quatre domaines qui rections prétendent que cenx qui dési· répondent à un besoin dans la popularent obtenir une formation complémen- tion: le secrétariat, l'apprentissage des taire doivent accepter de faire des langues étrangères, l'informatique ain· sacrifices (et pourtant peut-on considé· si que des cours de gestion pour cadres rer à même valeur le sacrifIce d'une donnés en collaboration avec l'Associa~ personne venant de Bourg~St- Pierre et tion «gagnants» de Bernard Tapie. celui d'une personne de Sion i)
Pour l'ensemble du Valais, l'école Mi~ gros compte environ 6000 élèves, disRiSONANCt:s . NOVt;MRRt; 1990
Pour qu'un cours ait lieu, on exige un nombre minimum d'inscriptions mais ce nombre varie selon le genre de cours proposé. Par exemple deux ins· criptions suffIsent pour le cours intitu· lé «montgolfIère» mais il faut compter sept ou huit inscriptions pour le cours de pyrogravure alors qu'on attendra un minimum de vingt élèves pour un cours de langues destiné aux débutants.
Méthode d'enseignement La méthode d'apprentissage d'une langue étrangère (cours donnés en majorité le soir) doit tenir compte de plusieurs facteurs: a) l'enseignement aux adultes; b) les cours sont suivis après une journée de travail; c) les élèves ne viennent qu'une fois par semaine; d) la méthode doit être pratique (<<Après 2 ans, les élèves doivent dialoguer» estime le directeur).
Pour l'ensemble des cours dispensés par l'école·c1ub Migros, la direction ex ige des professeurs capables de L'école club Migros est une entreprise montrer du dynamisme et de l'enthoudont la gestion est calquée sur celle siasme, même après 19 heures. En de· d'un commerce: la rentabilité n'est . hors des connaissances essentielles des
Ouverture d'un nouveau cours
Ecole-club Migros
donc pas le dernier souci de la direc· tion. Ce souci se perçoit à tous les niveaux de l'école: l'engagement des enseignants, le profIl attendu, la for~ mation rapide, les qualités retenues, l'inscription au catalogue d'un nouveau cours.
éléments didactiques, le rôle du professeur consiste à savoir motiver les gens et surtout à «pousser les moins doués». Les enseignants sont encadrés par la direction qui s'appuie sur un responsable de la pédagogie ayant plusieurs collaborateurs.
Déroulement des études
Formation du personnel enseignant Migros Pour commencer le cycle de formation, l'enseignant suit un séminaire de trois journées entières à la suite desquelles, chaque impétrant présente une séquence d'enseignement devant un jury. A la suite d'un entretien personnel avec le candidat, ce dernier est envoyé deux soirs chez deux enseignants qui lui ser· vent de mentors. Ces épreuves réussies, la direction confie une classe pendant un mois au nouvel arrivé qui, passé ce délai voit arriver dans son cours la conseillère pédagogique qui suit la leçon avec les élèves. Après le cours, un entretien a lieu avec l'enseignant.
Formation continue Dès le début de la pratique enseignan· te l'école·club propose une formation continue facultative aux enseignants: cette dernière met l'accent sur la pédagogie et les différentes techniques.
ration des médecins suisses. Les cours professionnels ont lieu à raison d'un jour par semaine durant «3 ans d'apprentissage dans un cabinet médica!». (1)
A côté de ces diplômes, l'école Lémania propose, en liaison avec l'école professionnelle, des diplômes de préparation au CFC d'employé de commerce. L'ensemble de la formation dispensée par l'école Lémania répond Il ressort donc de cette reconnaissance avant tout aux attentes des élèves et à que les liens établis entre l'école-club l'écoute de la demande dont la direc· Migros et le DIP sont des plus harmotion se prévaut. nieux.
Ecole Lémania
A côté de l'école-club Migros (loisirs et formation) s'est installée l'école Lémania en 1987. Cette école, en Valais, propose une formation spécialement destinée aux adultes, il ne s'agit pas de loisirs mais l'accent est mis princiLa seule exception est constituée par palement sur l'obtention de diplômes les enseignants des langues qui doicompétitifs sur le marché de l'emploi. vent avoir suivi un minimum de six séC'est pourquoi l'école propose, pour minaires de perfectionnement en deux répondre à l'attente de ses élèves, des ans. cours axés primordialement autour de Dans la formation professionnelle que la formation commerciale. Il s'agit de propose Migros, se trouve un cours de cours donnés en soirée. formation des assistantes médicales; Cours proposés ce cours a été proposé par un orienteur professionnel qui, connaissant la de· l'école Lémania délivre un certain mande, a estimé important que cette nombre de diplômes parmi lesquels, on formation existe en Valais. Des peut compter les suivants: contacts ont été établis avec l'école- diplômes de secrétariat; club Migros qui a mis sur pied la for- diplômes de comptabilité; mation d'assistante médicale, il y a 13 - diplômes supérieur d'études comans. merciales et de langnes; Cette formation est reconnue par - préparation au diplôme de l'alliance l'Etat du Valais ainsi que par la Fédéfrançaise.
Ce que cherchent les adultes Les étudiants consacrent leurs loisirs à des études complémentaires pour des raisons variées parmi lesquelles, M. Gay, directeur de l'école, n'hésite pas à citer le plaisir d'apprendre pour la beauté du geste, l'intérêt personnel d'un gestionnaire d'une petite entreprise et aussi le désir de changer de travail et d'améliorer ainsi son salaire. Les adultes formulent un certain nombre de demandes à l'école qui s'est donné pour mission de tenter de ré· pondre à toutes les attentes des élèves. Mais les demandes sont exigeantes, la formation elle-même n'en est pas moins stricte. Les élèves sont préve· nus, en début d'année scolaire, que la formation qu'ils désirent obtenir représente un investissement personnel important et des efforts intensifs tout au long de l'année. C'est aussi pour cette raison que la direction et les enseignants ont à cœur de bien aiguiller les gens. RtsONANCES . NOVEMBRE 1990
pour éviter à l'élève de se fourv~yer dans des directions qUI ne lUi convlen· nent pas, la direction accepte qu'il s'engage d'abord seulement pour un trimestre. Le renouvellement se fait aussi de façon trimestrielle. Cela cons· titue une garantie pour l'élève: s'il est satisfait des prestations qui lui sont offertes, et si la formation entreprise correspond à ses possibilités d'études, il peut se réinscrire pour un second tri· mestre. Les élèves sont conscients du fait qu'ils peuvent partir à n'importe quel moment, l'école ne les retient pas à tout prix puisque son but consiste à se trouver toujours en accord avec les besoins exprimés par les élèves. «Pour assurer une certaine qualité aux cours proposés il est indispensable que les élèves se sentent en droit de quitter l'école quand bon leur semble», affirme le directeur.
Objectifs La direction, les enseignants et les étudiants visent donc un but identique: «on veut réussir et on fait tout pour que l'élève réussisse». Ainsi les enseignants n'hésitent·i1s pas à passer du temps supplémentaire pour apporter de l'aide à des élèves en difficulté en dehors des heures de cours habituelles. Les professeurs sont tenus d'apporter un maximum d'aide aux étudiants, c'est pourquoi ils sont généralement recrutés parmi les enseignants disposant d'excellentes connais· sances de la matière enseignée ainsi que d'un enthousiasme personnel entraînant les adultes dans le désir d'apprendre.
Relations Lémania/DIP Comme pour l'école-club Migros, les relations que le département de l'instruction publique entretient avec l'éco· le Lémania sont marquées du signe d'une collaboration étroite. En effet, la reconnaissance de certains diplômes (diplômes d'école privée + prépara· RÉSONANCES . NOVEMBRE 1990
tion à un diplôme d'Etat avec la garantie du niveau acquis) délivrés par Lé· mania ajoute à la conscience de la nécessité d'existence de ce type d'école. Or, chacun sait que les écoles privées (Lémania ou d'autres) ne sont pas des entreprises humanitaires mais qu'elles sont dirigées comme des affaires commerciales susceptibles de rapports financiers pour ses fondateurs et donc qu'elles font payer leurs services.
dre le problème des formations payantes? Va-t-elle proposer un collège du soir dans lequel les plus de 25 ans pourraient obtenir un complément de formation? Va-t·elle enfin supprimer l'élitisme créé par les écoles proposant des formations à des prix parfois fort élevés? Bon nombre de questions qui ne trouveront de réponses qu'avec la lecture des propositions de loi qui ne seront publiées qu'au début novembre.
Cependant, n'oublions pas que ces écoles assument une part de la formation Marie-France Vouilloz permanente délaissée par le DIP par manque de conscience de l'importance de l'enjeu social que représente une telle possibilité offerte à des adultes (1) - tiré du programme 90/91 de l'école-club Migros. désireux d'acquérir de nouvelles • Nous remercions de leur collaboration Mes· connaissances. La nouvelle loi sur sieurs R. Veuthey et S. Gay direcleurs de l'éducation des adultes va-t-elle résoul'école·club Migros et de Lémania Valais.
La formation permanente au centre de formation pédagogique et sociale (CFPS) Le CFPS offre depuis plus d'une dizaine d'années un programme de formation permanente aux professionnels de l'action sociale et de la santé. En 1989, cette activité a été confirmée par un décret du Grand Conseil qui donne au CFPS la mission d'organiser ou de participer à l'organisation de la formation permanente. Dans ce sens, les programmes diffusés chaque année en automne, n'ont pas pour objectif de couvrir toutes les demandes de formation. Ils se proposent plutôt de répondre à des besoins ou demandes ponctuelles exprimés par les professionnels confrontés quotidiennement à une pratique exigeante, ou par les formateurs au gré de l'évolution des courants pédagogiques, éducatifs, politiques ou sociaux. En effet, c'est à partir d'une consultation régulière des milieux concernés et, en collaboration avec les associations professionnelles que les contenus sont choisis et les programmes élaborés. Ces contenus varient d'une année à l'autre et traitent, tout autant, de la pratique professionnelle que du développement personnel. Selon les sujets traités et, pour répondre à la demande, les cours sont organisés en sessions de quelques jours ou en cycles plus longs. A titre d'exemple, voici le programme pour l'année 1990/ 1991 :
Contenus
Nombre de jours
Cycle de formation pour praticiensformateurs/chefs de stage
27 jours
Soins infirmiers à domicile/actualisation des pratiques
6 1/2 jours
Stressé? Savoir s'écouter et se ressourcer
5 jours
Communiquer sur mesure: communication verbale et non verbale utilisant les outils de la Programmation Neuro-linguistique
4 jours
Travailler en équipe: ressources et difficultés
4 jours
Le dialogue institution/famille: une approche ·systémique
3 jours
Développement psycho·social de l'adulte
4 jours
De la relation d'aide à l'analyse transactionnelle
3 jours
Rencontres pour directeurs de recherche/ CFPS
3 jours
Les cours sont, en majorité, ouverts à tous les professionnels de l'action sociale et de la santé: éducateurs spécialisés, maîtres socio-professionnels, infirmières de santé publi· que, infirmières hospitalières, aides· familiales, assistants sociaux, animateurs, etc, favorisant ainsi une réflexion en interdisciplinarité. Quelques contenus, plus spécifiques, sont destinés à l'une ou l'autre des professions, à la demande. Pour ce qui est de la participation, le taux fluctue selon les périodes, les contenus et les disponibilités. Pour l'année 1989/1990, par exemple, plusieurs sessions ont dû être renvoyées faute d'inscription, alors que cette année les pre· miers cours affichent déjà complet. Cette fluctuation est à mettre, entre autre, en parallèle avec les grandes divergences existant sur le concept même de formation permanente, ce qui a pour corollaire des pratiques très différentes selon les milieux professionnels, cela tant au niveau de la distinction à faire entre information et formation proprement dite, qu'à celui des conditions de par· ticipation. A une époque de profondes mutations qui exigent une adaptation constante aux changements, la question de la forma· tion des adultes nous préoccupe, comme elle préoccupe d'ailleurs les milieux politiques qui l'ont concrétisée à tra· vers motion, postulat et projet de loi. RÉSONANCES . NOVEMBRE 1990
Quant à nous, dans le but de permettre une réflexion appro· fondie et sni vie de la question, nous avons constitué un groupe de travail représentatif de tous les milieux intéressés. Les objectifs de ce groupe qui réunit une vingtaine de personnes sont multiples: information réciproque, actualisation et adhésion à un concept de formation permanente, élaboration d'une «charte» minimum de référence, proposition de contenus, motivation à la participation, etc. Les premières séances se sont avérées très constructives ce qui est de bon augure pour l'avenir. Dans l'intermédiaire, le CFPS réalise le programme prévu pour 1990/1991. Il a pour cela une infrastructure: locaux, moyens pédagogiques, supports audio· visuels, bibliothèque, vidéothèque, qui est très volontiers mise à la disposition des intéressés. Pour terminer, disons encore que le CFPS est un lieu d'in· formation dans le domaine puisqu'il centralise la grande majorité des offres en formation permanente de la Suisse romande, ainsi qu'un lieu d'échanges dans lequel chacun est le bienvenu.
Janine Bene1J Responsable de (ol'mation permanente au CFPS Sion RF.SONANCES . NOVEMBHE 1990
SION - CASERNE
SALLE BARBARA
Les 14/15/16 décembre 1990
Comme snpport a1l$ cours d'environnement
Grande exposition 800 lapins
100 volailles
100 pigeons
Heures d'ouverture: 9 h 00 - 20 h 00 Journée des écoles le vendredi 14 décembre Les visites des classes peuvent être guidées et commentées (réservation au 027/31 44 60).
Dans leurs cas les Centres de formation continue, grâce aux stages qu'ils organisent chaque année, agissent comme véritables institutions de formation initiale.
Formation continue des enseignants en Mrique sahélienne L'exemple du Tchad
Ces maîtres bénévoles, qui doivent pourtant bien manger et disposer d'un toit (de paille) sont souvent pris partiellement en charge par les Associations de parents d'élèves (APE) et/ou par leurs collègues de l'enseignement officiel qui voient ainsi leur concession habitée d'un «fils» supplémentaire qu'il faut nourrir et habiller.
Alors que le concept de formation continue des enseignants commence à obtenir enfin ses lettres de noblesse dans nos pays occidentaux, il est intéressant de constater que ce même concept trouve déjà sa concrétisation dans certains pays en développement, même parmi les plus pauvres du monde. Nous présentons ci-dessous le cas du Tchad, à titre d'exemple. ..
J'avoue que ces élans de solidarité professionnelle ou ces soutiens matériels de la part d'APE elles·mêmes très pauvres ont souvent été pour moi, Occidental nanti , un sujet de réflexion étonnée et admirative ...
Des moyens matériels peu en rapport avec les ambitions et les structures de fonctionnement.
Une structure de formation continue intéressante
La description ci-dessus devrait démontrer que l'intention gouvernementale de doter le pays d'une véritable formation continue des maîtres est réelle et que l'organisation mise en place est intelligente et susceptible même de faire des envieux dans nos pays occidentaux.
Le Tchad est un grand pays d'Afrique centrale dont la surface équivaut à celle de 25 fois la Suisse environ. Pour une population estimée à 7 millions d'habitants, on évalue le nombre de maîtres enseignant dans les 6 premières années de scolarité à 6 700 environ.
La formation initiale des instituteurs dure deux ans. Elle est prolongée, quelques années après l'obtention du diplôme d'enseignement, par une troisième année de formation à l'Ecole normale. A cette formation de base succède une formation continue organisée par une institution relevant directement du Ministère de l'Education Nationale: la Coordination Nationale de la formation continue dont dépendent 33 Centres Régionaux de Formation Continue (CRFC) qui couvrent tout le pays. Chacun est placé sous la houlette d'un responsable ayant en général reçu une formation particulière en pédagogie et en travaux pratiques (menuiserie, jardinage, reliure, petit élevage). 1\ est secondé par quelques animateurs, anciens instituteurs ayant reçu en principe eux aussi une formation complémentaire. Cette équipe a 100 à 200 maîtres sous sa responsabilité, des maîtres dont elle est chargée d'entretenir et renouveler les compétences pédagogiques acquises à l'Ecole normale.
- une mobylette pour le responsable, mobylette dont elle assure l'entretien et le fonctionnement; - une ou detlX bicyclettes pour les animateurs afin de permettre leurs déplacements dans les diverses écoles relevant de leur Centre; - un crédit trimestriel dit de fonctionnement permet· tant au Centre d'acheter papier, stencils et autres fournitures; - un crédit annuel pour le renouvellement de la bibliothèque du Centre (ouvette à la population) ; - un crédit annuel pour le renouvellement du matériel de travaux pratiques; - un crédit annuel pour la mise sur pied de stages de formation pour les instituteurs. En gros, c'est une somme approximative de six mille francs suisses qui est allouée chaque année à chaque CRFC.
Hélas, la pauvreté des moyens matériels «nationatlX » mis à disposition des responsables crée un handicap de taille à la réalisation de ce projet de formation .
L'autem' de cet article, Jean-Claude Badoux, dirige l'Ecole normale de Lausanne. De 1987 à 1989, il a été au bénéfice d'un congé afin d'accomplir une mission au Tchad, mandaté par la Coopération suisse au développement. Rattaché au Ministère de l'Education Nationale, il a contribué à la formation de conseillers pédagogiques et à la formation continue des enseignants de l'élémentaire.
Si des organismes internationaux tels que la Banque mondiale, l'UNICEF ou la Coopération suisse au développement n'intervenaient pas depuis plusieurs années et probablement pour longtemps encore, cette planification serait totalement inopérante, tant les crédits que peut allouer le gouvernement tchadien sont minces. Ils sont parfois même totalement inexistants en raison des difficultés de transferts des fonds à partir de la capitale ou des Préfectures jusque dans les CRFC.
En résumé donc, pour que ces Centres soient pleinement efficaces et répondent tout à fait à l'attente des enseignants, il faudrait que des moyens financi ers nationaux importants soient débloqués. Ce qui est actuellement difficile, voire impossible dans un pays qui ne doit pas lutter seulement sur le front de l'éducation, mais aussi sur ceux de l'alimentation, de la santé et du développement des infrastructures.
Mission des Centres de formation continue Des maîtres bénévoles sans formation initiale Ce tableau serait gravement incomplet si l'on ne notait pas que beaucoup de maîtres, au Tchad, sont dits bénévoles. 1\ s'agit de jeunes hommes qui, ne trouvant aucun débouché professionnel en raison de la situation économique très difficile du pays préfèrent, plutôt que de chômer, avoir une activité, même non rétribuée et pour laquelle ils n'ont reçu aucune formation. Des ."seignants lors d'"" recyclage OIL CRFG.
A titre indicatif, voici ce que la Coopération suisse met à disposition aujourd'hui de chaque CRFC:
RÉSONANCES . NOVEMBRK 1990
Les Centres de formation continue ont deux missions prioritaires: - apporter aux maîtres, grâce à un appui individuel, des conseils pédagogiques. Ce sont les animateurs qui se rendent dans les écoles, à pied ou à vélo, parfois en comptant sur la serviabilité d'un chauffeur de rencontre. (Ces écoles sont parfois distantes de plusieurs dizaines de km.) Hf:sONANCP~ . NOVI:MBRE 1990
Une association de parents d'élèves couslruil 'lme école.
- organiser des stages centralisés pour l'étude d'un thème pédagogique particulier ou pour la fabrication de matériel d'enseignement. Ces sessions sont convoquées par les moyens du bord, parfois par la radio nationale, étant donné que ce pays ne dispose pas d'un réseau postal ou téléphonique suffisant. Les jours de marché, qui sont une merveilleuse occasion de rencontres et d'échanges d'informations tiennent aussi souvent lieu de lettre de convocation. Quelques jours plus tard arrivent alors les stagiaires du fond de leur brousse. Certains ont accompli parfois plus de 100 km à pied et ont dormi quelques nuits à la belle étoile ou dans la hutte d'un cousin. Les animateurs n'ont aucune peine à motiver les stagiaires, tant leur désir d'en savoir plus est grand et tant ils sont à la recherche de conseils et «trucs» pédagogiques leur permettant d'enseigner mieux et plus facilement leur classe pléthorique. Je précise que certains d'entre eux ont des
effectifs de 100 élèves et plus. Et puis n'oublions pas que les stagiaires reçoivent une petite somme d'argent pour les dédommager de leurs frais de route. Cette somme remplace parfois une partie du salaire qu'ils attendent en vain depuis plusieurs mois.
INSTITUT ROMAND DE RE~HERCHES ET DE DOCUMENTATION PEDAGOGIQUES
Pour avoir participé à plusieurs sessions de ce genre, je puis affirmer que d'une façon générale elles sont extrêmement appréciées et que, lors du «bilan final », les jugements sont très laudatifs. Là encore, l'Occidental que je suis a souvent été étonné...
En conclusion
Quoi de neuf? Des effectifs pléthoriques.
Que constate l'observateur issu d'un pays dont l'école pour tous a une tradition de près de deux siècles? -
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Une dernière suggestion (irréaliste!): que les institutions de Les dirigeants de ce pays, pauvre parmi les pauvres, non formation continue de nos pays riches organisent des sesseulement croient à l'importance d'une bonne instruction sions de perfectionnement pour leurs propres ressortissants de base mais encore à celle de la formation continue de dans des pays tels que le Tchad. Ce serait un enrichissement certain dans le cadre d'une coopération Sud-Nord. ses enseignants. Désireux de passer des intentions aux actes, ils mettent sur pied une structure intéressante de formation mais J.-el. Bad01.IX celle·ci, faute de moyens, doit absolument pouvoir pou?' le Se1'Vice compter sur des aides extérieures. L'argent est un des Ecole Tie1'S Monde nerfs de l'enseignement et les bonnes intentions ne suffi· sent pas. Le corps enseignant tchadien, dans sa grande majorité, considère la formation continue comme un grand privilège. Ce qui l'amène à faire preuve d'une attitude extrêmement positive vis-à-vis des offres de formation qui lui sont faites. Par ailleurs ces maîtres sont souvent un exemple, pour nous, d'une foi pédagogique concrétisée par l'acceptation de conditions de travail extrêmement difficiles. En effet, dans leur grand désir d'un réel développement de leur société, ils considèrent que c'est à la fois un devoir et un honneur de mettre leurs forces au service de leurs «petits frères» (selon une expression bien africaine) et quel que soit le statut matériel de l'instituteur.
A titre d'exemple, voici quelques thèmes abordés lors de ces stages: - fabrication de matériel pédagogique: petit matériel de science ou de géographie, confection d'ardoises, etc; - l'apprentissage de la lecture; - la conjugaison au Cours élémentaire; - la pédagogie des grands groupes; - le jardin scolaire et la coopérative scolaire; - etc.
L'enfant à l'école: actes de la journée d'étude décentralisée du Conseil de direction de l'Institut romand de recherches et de documentation pédagogiques, Locarno, 6 et 7 novembre 1989. - Neuchâtel: Institut romand de recherches et de documentation pédagogiques, 1990. -34p.- (Ouvertures; 90.401)
Il appartient aux autorités éducatives de ce pays de décider si elles entendent donner suite à cet engagement. Et d'en fIXer les modalités. Plusieurs estiment avec sûreté qu'il y a là un enjeu de la plus grande importance pour l'ensemble de nos systèmes scolaires.
Après plus de vingt ans d'efforts de coordination et de renouvellement scolaires sur les programmes sur les métho- CORNALI-ENGEL, Irène, GAGNEBIN, Pierre-Daniel. des, sur les voies et moyens, et bientôt sur les formations, Entraînement à la lecture au moyen de l'ordinateur: exl'échec scolaire a-t-il disparu en Suisse romande et au Tes- périmentation menée dans 4 classes neuchâteloises de 5' sin ? Bien sûr, non. Tout le monde le sait. Tout le monde année primaire. - Neuchâtel: Institut romand de recherperçoit sa persistance. Et ses effets pervers. ches et de documentation pédagogiques, 1990. - V, 39 p. Au Tessin, l'échec scolaire est même une facette constructi- (Recherches; 90.106) ve de l'école, qui articule son organisation autour d'un service de traitement spécialisé ad hoc, interne au Département. La maîtrise de la lecture par l'ensemble des adultes est une Mais l'arbitraire des hiérarchies d'excellence est démontré. importante préoccupation des sociétés industrielles d'aujourLes hiérarchies d'excellence sont fabriquées par l'école, cet- d'hui et a fortiori du milieu scolaire précisément chargé de te école participant elle-même d'une logique scolaire, et créer les conditions propices à son acquisition. celle-ci relevant d'une politique de l'éducation liée à une société qui demande, tôt ou tard, la sélection des individus Comment un programme d'entraînement à la lecture au qui la composent. Les enjeux dépassent donc l'école. Sur- moyen de l'ordinateur peut-il aider enseignants et élèves à atteindre cet objectif? tout, ils sont ailleurs. Si certains tentent donc de gérer les échecs et les succès comme deux domaines normaux d'un même système, d'autres tentent au contraire d'atténuer les échecs par diverses mesures correctrices, de nature à favoriser le temps de l'enfance, celui de l'épanouissement, personnel et collectif. Et de la propre conquête de la personne sur elle- même. Dès l'enfance.
L'expérience rapporte les résultats d'un entraînement de six mois suivi par des élèves de cinquième année primaire dans le canton de Neuchâtel et compare l'évolution de leurs performances avec celle d'élèves de même niveau scolaire bénéficiant d'un enseignement habituel de la lecture. L'évolution des attitudes des élèves entraînés, leurs réactions au programme ainsi que celles des enseignants concernés sont également relatées.
Mais, ainsi que conclut un des acteurs, «si on sait quelles mesures il faudrait prendre, dans Quel sens il faudrait réorganiser le système scolaire et l'action éducative, on ne sait Introduction de l'ordinateur et logiciels éducatifs: quelles pas, en revanche, comment mobiliser les forces et les es- perspectives pour l'école? compte rendu des journées d'études des 25 octobre et 22 novembre 1989 à Yverdon prits dans le bon sens» '. sous l'égide de la Conférence des chefs de départements de Ce dossier est une plateforme, celle d'un moment consacré l'instruction publique de la Suisse romande et du Tessin. à ce sujet à Locarno, en 1989, l'année des grands renou- Neuchâtel : Institut romand de recherches et de documentaveaux. tion pédagogiques, 1990. - 42 p. - (Recherches; 90.108) RÉSONANCF,5 . NOVEMURE 1990
Rf:SONANCF,5 . NOVEMUHE 1990
I NF ORMATIONS CUL T URE L LES Réunis en séminaire durant l'automne 1989, sous les auspices de la Conférence des chefs de départements de l'instruction publique de Suisse romande et du Tessin, les participants aux Journées d'Yverdon ont analysé, lors d'une première journée, un certain nombre de thèmes liés à l' introduction de l'ordinateur à l'école et à la qualité des logiciels utilisés. Ils ont bénéficié des apports d'experts venns de France et de Belgique_ Une seconde journée d'étude leur a permis de tracer un certain nombre de voies pour des actions communes en matière d'informatique ou d'utilisation de l'ordinateur à l'école, à mener en Suisse romande à l'initiative des cantons. Les interventions et les propos entend us lors de ces journées sont rapportés dans les pages qui suivent. Ils permet-
tent de dessiner les axes principaux de l'ensemble de cette problématique, telle qu'elle est réfléchie et vécue aujourd'hui. Si vous désirez obtenir ces publications, vous pouvez vous adresser à: IRDP/Secteur de documentation 43, faubourg de l'Hôpital Case postale 54 2007 Neuchâtel 7
Groupement valaisan des bibliothèques de lecture publique
Thl. (038) 24 41 91
' Ph. Perrenoud : .Comment combattre l'échec scolaire en dix leçons».
Animer une bibliothèque? Pourquoi? Comment? Votre bibliothèque se porte-t-elle bien? Présente-t-elle quelques signes de sclérose ou au contraire déborde·t·elle de vie et de dynamisme?
«Journal du Valais 1815»
Quelque soit son état de santé, le Groupement valaisan des bibliothèques de lecture publique (GVBLP) vous convie à une journée de réflexion et d'échanges consacrée à l'animation (ou réanimation!) de bibliothèques, Trois conférences, programmées en matinée, développeront la partie théorique de l'animation alors que l'après-midi sera consacré à des ateliers favorisant la confrontation des idées et le partage d'expériences individuelles.
Enduits autoadhérents
Mezenerweg 9 Tél. 031 420443
Cette journée se déroulera le 26 novembre au Centre de formation pédagogique et sociale (CFPS, rue de Gravelone 5) , à Sion. L'Office de recherche et de documentation pédagogique (ORDP) souhaite publier des monographies sur des problèmes d'actualité présentant un intérêt didactique et pédagogique pour les enseignants et les élèves du canton du Valais. Une première expérience est tentée à ['occasion de 175 anni versaire de J'entrée du Valais dans la Confédération helvétique. L'ORDP fail paraître une recherche documentaire sous forme de journal remis ce mois aux lecteurs de Résonances. Les objectifs et les destinataires du "Journal du Valais 1815" ont été portés à la connaissance des responsables des établissements scolaires par le chef du DlP, M. le conseiller d'Etat Bernard Comby: f
,Le Département de l'instruction publique a décidé de remettre à chaque élève (6P), étudiant (C.O., collèges, écoles supérieures) et apprenti valaisan, un document pour mieux ap· procher le Valais de 1815 et son rattachement à la Confédération. Des exemplaires du . Journal du Valais 1815., édition spéciale, vous parviendront, à leur intention, dans le courant du mois d'octobre 1990." Le , Journal du Valais 1815" est une synthèse de l'ensemble des documents historiques
connus concernant notre canton à ce moment déterminant de son passé. L'approche originale du S1tiet et la présentation attrayante du document devraient susciter la curiosité et sti mul er l'intérêt des ensei·
gnants, des élèves, des étudiants ou des apprentis des écoles valaisannes. Les textes historiques, agré menœs d'une touche de fiction pour en faciliter la lecture, sont accompagnés de diverses rubriques locales qui ,'eflètent les préoccupations du quotidien de l'époque, et permettent à nos jeunes de mieux s'imprégner de l'atmosphère du temps. Cette publication pédagogique, qui pourra être utilisée parallèlement aux manuels classiques d'histoire, a pour objectif principal de renfor· cer la compréhension et l'assimilation des événements historiques majeurs qui ont conduit à l'entrée du Valais dans la Confédération helvétique. Nous souhaitons dOliC que les enseignantes et les enseignants d'histoire, d'instruction civique et de branches générales intègrent dans leur enseignement ce moment important de l'histoire de notre canton et utilisent, à cet effet, le support pédagogique "Journal du Valais 1815•.
Les propos du chef du DlP ont été accompagnés d'un avertissement aux lecteurs car les textes du . Journal du Valais 1815. ont éœ reproduits avec leur orthographe originale par respect historique de leur parution et présentation. Ainsi, le . Journal du Valais 1815. non seulement est un moyen d'enseignement de l'histoire ou de l'instnlction civique, mais il peut de· venir matière à un cours de français. Il offre, en effet, une occasion de comparaison de certains faits d'évolution de la langne: écriture et règles d'accord en 1815, en 1990 et en regard des projets actuels de réforme de l'orthographe proposés par le Gouvernement français. Le "Journal du Valais 1815. est le fruit d'une collaboration intense et informelle de plusieurs instances ou institutions dépendant du DlP. Le . Journal du Valais 1815. peut être obtenu à l'ORDP (027) 21 62 87 ou au Dépôt des ou· vrages scolaires, le mercredi après·midi. Il figurera au catalogue des ouvrages scolaires dès la prochaine année scolaire.
Jean·Pierre SaLamin Directeur ORDP
RRSONANCES . NOV EMBRE 1990
Saisissez l'occasion de rafraîchir vos connaissances, de renouveler vos idées ou de confronter vos expériences avant l'hibernation prochaine!
NOUVEAU A L'ODIS DE SAINT-MAURICE L'animatrice ACM, Corinne Germanier, assurera une permanence tous les premiers mercredis du mois.
Programme de la journée: 9 h 00 Accueil des participants (Café-croissants) 9 h 30 - Psychologie et théorie de l'animation et de l'accueil" par Isabelle Dirren (exposé en françai s) et Anne-Marie Hüper-Biedermann (exposé en allemand) 10 h 45 Pause (Possibilité de voir le montage - Mozart. d'AROLB) 11 h 15 «L'animation en Suisse romande: résultat d'une enquête» par Marie-Françoise Piot (exposé en français) 11 h 45 _Situation de la Bibliothèque pour tous en Suisse allemande" par MMTschapat (exposé en allemand) 12 h 00 Apéritif 12 h 30 Repas 14 h 15 Ateliers A choix: 1) «Wir beleben unsere Bibliothek» par Anne-Marie Hüper-Biedermann 2) «Littérature enfantine» par Dominique Thomi-Baker suivi de «Bxemples d'animation en Suisse italienne: le livre et autour du livre" par F, Marvin 3) - Les petita papiers: un atelier d'écriture à la bibliothèque» par Lucie Allaman 17 h 00 Verrée de clôture RiSONANC~S . NOV~MHRE 1990
A savoir, les mercredis: 7 novembre, 5 décembre, 9 janvier, 6 février, 6 mars, 10 avril, 1" mai, 5 juin.
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Nom: Rue: Localité:
Prénom: N' postal
Thl.:
Choix des ateliers: Veuillez cocher la variante choisie. N' I: N' 2:
N' 3: Participerez-vous au repas? (15.- boissons non comprises): Renvoyer ce coupon à Rosemarie Fournier, Bibliothèque cantonale, Rue des Vergers 9, 1951 Sion, jusqu'au 17 novembre. Pour tous renseignements complémentaires. vous pouvez contacter Ro· semarie Fournier à la Bibliothèque cantonale le mardi et jeudi aprèsmidi 027121 63 21
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Les chefs-d' œuvre de la photographie: les années cinquante
Le théâtre pour enfants de LausannelTPEL Ùl TPEL est un Théâtre à part entière, même s'il ne possède pas encore de salle en propre.
Ses objectifs sont au nombre de trois: - organisation d'une saison de spectacles pour enfants avec ses propres créations et des spectacles inviœs (suisses et étrangers); - création de 1 à 2 spectacles par année avec une troupe de comédiens professionnels; - travail avec les enfants dans et hors les classes à Lausanne et dans d'autres lieux.
Exposition de la Fondation Select au théâtre du Crochetan Comme toutes les périodes qui succèdent aux guerres, les années cinquante sont le symbole d'un renouveau considérable, tant sur le plan
L'enfant est le centre de préoccupations de la troupe. Thutes les réflexions, toutes les créations partent de lui et résultent ,des dialogues qui sont sans cesse engagés avec lui. Les spectacles eux-mêmes renvoient au jeune public. Ils ne sont pas conçus comme des démonstrations ou des propos fermés, mais pour autant d'ouvertures sur de nOllveaux dialogues. Nous nous efforçons de préserver le plaisir du jeu et la spontanéiœ des enfants. En échange, les enfants nous apportent leurs émotions, leurs réactions et leur fantaisie. Nous travaillons le plus naturellement possible à l'élaboration d'un langage qui soit simple, direct, et surtout adapté à la sensibilité des enfants.
humain qu'économique et d'une ouverture sur
le monde. Cette décennie en pleine expansion où l'on accède au progrès matériel et où l'électroménager apparaît, est aussi la grande époque du photojournalisme et des valeurs humaines.
En fonction du regard que l'on porte sur les grands et petits événements qui marquèrent cet'" période, on ne peut s'empêcher de réaliser comme elle fut d'une actualité très moderne d'une part et relativement dépassée d'autre part, en grande partie en raison des progrès des "'ch niques de communication.
Histoire de chats Le spectacle Il y a eu _Carnet de Chine» relatant no~re tournée au pays du milieu puis il y a .. Histoire de chats» dont l'Egypte (tournée du TPEL en janvier 89) est le point de départ. Nous n'avions pas envie de répéter la démarche de carnet de voyage, mais de nous inspirer de l'histoire ancienne du pays des pyramides_ Et le chat est apparu ... comme un animal de la plus haute importance et du plus grand intérêt. Ne pas parler de l'Égypte comme pays à découvrir, mais comme point de départ du trajet long et sinueux de la gente féline, dont font partie les minous, les minouches, les minettes et autres mistigris qui se prélassent a'liourd'hui sans vergogue sur nos sofas et dans nos salons.
avons construit le spectacle sur le jeu des actrices. Sans chercher à imiter des chats, les comédiennes sont parvenues à en saisir attitudes et particularités. Ùl jeu d'abord, des images (de chats) ensuite et de petites histoires enfin, qui se lient entre elles par des ponctuations d'attitudes félines.
Pour privilégier le jeu au maximum le décors devait rester discret tout en ayant une force plastique. Eva Ascoli (la scénographe) a su avec brio, répondre à cette équation. ÙlS cosrumes et les masques de Danielle Marie Chanut sont faits de plumes et lient ingéniosité et beauté souliguant avantageusement toure la légèreté et la souplesse dont font preuve : Diane Chevalier, Hélèn. Bolanz et Huang Yan.
La musique de François Butte~ soutient, encadre et nous emporte poétiquement à travers les scènes.
La dramaturgie et la scénographie De la déification du chat en passant par ses années sombres où on l'associa au démon pour en arriver à l'époque contemporaine, nous
Présentation de ce spectacle: mercredi 5 décembre 16 h 30 - Salle de la Sacoche à Sierre Réservation: librairie Amacker à Sierre. Prix 5.RF,sONANCES - NOVEMBRE 1990
La Collection _ÙlS chefs-d'œuvres de la photographie: les années cinquante. brosse le portrait d'une époque. Elle regroupe 136 œuvres incontestables réalisées par 40 des plus grands photographes de cette période, dont Werner Bischof, Edouard Boubat, Bill Brandt, Robert Capa, Henri Cartier-Bresson, Ralph Crane, Robelt Doisneau, Robert Frank, lzis, William Klein, Irving Penn, Willy Ronis, Weegee, etc.
Théâtre du Crochetan, Monthey du 8 novembre au 2 décembre 1990, les jours ouvrables (lundi à vendredi) de 14 h 00 à 17 h 00 et dès 19 h 00 les soirs de spectacles_
Une exposition qui nous replonge dans les an-
VOTRE LEXIDATA
nées de la 2CV et des beatnik, ces années charnières qui marquent aussi les débuts de Brigitte Bardot, de Romy Schneider et d'Astérix; des centrales nucléaires, dll CERN, du Boeing 707 et des Spoutnik; des premières TV en Suisse et d'Europe 1; du Hula-hoop et de la planche à voile; et des premières greffes d'organes ... Associés à cette réalisation, le Centre valaisan du film et l'Institut de recherche et d'ensei~ement en communication (!REC) présentent egalement ail public leurs activités. RÉSONANCES - NOVBMBRB 1990
Prolongation. L'exposition de photographies, Rudolf Zinggeler, naissance d'un regard sur la
CHEZ SOLA
montague, qui présente le Valais des années 1900-1920, est prolongée jusqu'au 21 décembre 1990. Centre valaisan du film, GrandSaint-Bernard 4, Martiguy, lundi-vendredi 14-18 heures.
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O. pallllmlln\d. l'EnYifoonemllnt II I de l'Amenage""nt du tllrritoirll
Les documents historiques lm cassettes v'idéo ont toute leur vale1l1' dans l'enseignement, surtout s'ils tentent, à tmvers d'ive/'se:; S01!1'ces, de 1'econstitiUII' des I/Wl'ceau,'!: d'histoiTe, et même de pl'éhistoi?'e, événements Olt conceptions du pa.sé. Supports de l'imagination, ils aident le jeune étudiant à imaginer aussi bien une const11tction ancienne, une 1Èille, la vie quotidie/lne ou tout aut?'e éléme/tt t?'op souvent laissé dans l'oubli au profit des hauts t'aits gUe1'l'ie/'s bien et trop connu•.
Les films La vie quotidienne: Le Néolithique Voici lin document qu'il est prudent de montrer à des enfants qui connaissent déjà les termes {< Age de la pierrent «Moyens de subsistance)) el qui sont déjà familiarisés avec tous les objel.\ issus des fouilles archéologiques. L'intérêt principal de cette vidéo est la reconstitution d'un village ct son organisation interne.
La vie quotidienne à Ostie On voit d'abord J'hiswire d'Ostie, colonie fondée vers 350 avant notre ère, alors qu'elle n'était qu'nn modeste village situé à J'e mbouchure du Tibre. Puis on assiste à son développement lié à J'extension maritime de Rome allant de son rôle d'entrepôt (le blé de Sardaigne est entreposé à Ostie dès 212) à celui du plus grand marché de J'empire romain. L'Ostie impériale y est présentée de sa genèse à son apogée sous Hadrien puis jusqu'à son déclin. La population, la vie religieuse, la vie commer· ciale et corporative, les maisons d'Ostie attcstant de la vie quotidienne sont autant de témoignages du I>assé riches en informations et en impressions.
L'Espagne romaine: distraction pour les latinistes, outil pour les historiens On pourrait utiliser cette vidéo aussi bien. pour des cours d'hiswire que pour des cours de géographie tant les vues de l'Espagne sont belles et instructives. Ce document est d'autant plus intéressant qu'il ne se borne pas seulement à montrer des réalisations romaines en EspagJJe, mais qu'il tente de rechercher les causes et les modalités du grand Empire. On y voit donc en plus de la conquête, la romani-
sation proprement dite, l'exploitation des richesses du lieu ainsi que la construction des maisons et des tombes. Une bonne distraction pour les latinistes, ce film est aussi un outil sérieux pour les historiens cn herbe.
La maison romaine F, vidéo VHS, 17 min, RTBFlBelgique Ce film est construit SUI' un texte: la correspondance entre Crassus et son architecte. L'objectif de cette correspondance est la construction d'une villa pour Crassus à Angst. Il donne des informations précises sur la conception d'une maison, la manière d'élaborer un plan, les matériaux de construction de cet endroit et de cette époque, les modes d'habitation et de vie des gens. Il s'agit d'une reconstitution basée sur de solides éléments hiswriques qui font de ce document un véritable outil pédagogique.
Lire la vie quotidienne en Egypte F, vidéo YHS, 25 min, R1'BFlBelgique
Ce film montre l'origine et le développement des hiéroglyphes. Il analyse ce moyen de communication. De très belles images, des infor-
mations précises sur les débuts de l'écriture égyptienne et sur son évolution, ses relations entre le sens symbolique des objel.\ et leur représentation graphique. Ce document correspond aussi bien aux programmes d'hiswire qu'à ceux de dessin ou plus généraux de l'expression par le langage.
La protection de "environnement au niveau du canton:
*
ElE
mesures d'assainissement
CIPEL
Service de l'aménagement du territoire
C'est bien davantage qu'une introduction à lm voyage sur des chantiers archéologiques. Ce blème de la construction chez les Grecs. On assiste aussi bien à ('extraction des pierres, au transport, à la taille au moyen de l'outillage de l'époque, an levage et la mise en place des blocs, à leur assemblage et à leur scellement. Les images montrent le temple reconstitué ce qui donne aux spectateurs l'illustration des termes architecturaux souvent trop abstraits.
de la Protection d. r EMirO<1"" mllnl
,
- Confédération - Cantons voisins - (Pays voisins) - Régions. districts, communes - Associations e t privés
Construire un temple: entrons dans le monde grec
document nous plonge au cœur même du pro-
SQ",ice
[j."..
Le Dépanement de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire . ' occupe essentiellement de : (Exécution des lois el ordonnances fédérales et de la législation cantonale) . - ~~ En contact avec :
è)
Conlr61e de l'air
Service des for6ts et du paysage
aménagement du territoire cantonal et l'urbanisme coordination des activités ayant des effets sur l'utilisation du sol plan directeur cantonal plans d'atteeta1ion de zones surfaces d'assolement
9 stations fixes 2 stations mobiles 32 postes d'observaUoo
chauHages ci ternes
57 STEP
protection de la nature et du paysage police des forêts économie lorestière et du bois protection contre les dangers naturels (avalanches, chutes de pierres, éboulements)
Inlotmatlon conseil formation
boues d'épuration biotopes faune
Uore
gravières
ct
matériaux de construction carrières
pollution des sols produits agricoles nappe phréatique
canalisation
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En parcourant les divers plans d'études des écoles valaisannes, nous constatons que les notions «connaissance de l'environnement» et (( protection de l'environnement. occupent une place de plus en plus importante dans la liste des objectifs à atteindre par l'enseignement dans nos classes. Ciwns comme exemple un extrait du programme pour les classes de 1" à 6' année du Valais romand: .... Si, individuellement et collectivement, nous agissons sur cet environnement, nous en subissons aussi l'action ou 1. réadion.... L'enfant doit apprendre progressivement à connaltre et à comprendre son environnement, à le respecter et à y trouver sa p.lace. II doit aussi prendre conscience des relations et des interacloon. qui s'y exercent, des conséquences qui en découlent ou qui peuvent en découler.., »
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RF~ONANC~:S . NOV~;MBRE 1990
fOllmirons à l'avenir quatre fois par année scolaire (septembre, novembre, février, avril) des informations sur la protection de l'environnement au sens du législateur. Nous remercions M. Jean-Pierre Salamin et MN Marie-France Vouilloz de nOlis avoir offert cette possibilité. Nous vous conseillons de suivre attentivement les articles sur la protection de l'environnement qui vont paraître dans les médias de votre région (pourquoi ne pas en constituer une documentation pour votre classe?). L'ORDP également est en mesure de vous prêter du matériel comme par exemple un film vidéo sur les déchel.\ etc. Service de la protection de l'environnement, chargé d'information, Place des Cèdres, 1950 Sion. M. Kuo". n, chargé d'information
Les 60 ans du Service médico-pédagogiqu Date: Lieu:
jeudi 13 décembre 1990 Collège des Creusets, Sion Programme de la manifestation
17 h 30 18 h 40 18 h 50
Exposition «Ressources valaisannes pour les adolescents» Apéritif , Allocution de M, Bernard Comby, conseIller d'Etat Exposé de M, StefanSchnyder, recteur du Collège de Brigue: «Angste und Hoffnungen junger Menschen an der Schwelle eines neuen Jahrhnnderls»
19 h 40 20 h 20 20 h 30 21 h 30
Portraits vidéo de jeunes Valaisans par mêmes Pause ,, Exposé de M, Albert Jacquard: «VOICI temps du monde fini» Conclusion par M, Walter Schnyder, Service médico-pédagogique Invitation cordiale à tous!
Echange de jeunes en Suisse: Nouveau slogan, nouvel élan
pprendre .pour se comprendre , la centrale de coordination et Echange de jeunes en SUISla Fondation CH pour la et a été reconnue par directeurs de l'instruction en 1985. Après 14 années, jeunes en Suisse» prend un illustre sa campagne pour la l'échange lingnistique de jeunes la création d'un nouveau slogan: pour se comprendre)) et par la matériel de documenta· et un dépliant, rendus très ilustrations du dessinaun vademecum. Ce matéenseignantes et enseitous les jeunes et à leurs à tous ceux qui concernés par l'avenir
vécue, la rencontre personnelle, 'gration au sein d'une corntels sont les compléments très théorique et rébarbatif, d'une entre guillemets, nationae cultules particidiversité sociale, linguistique de ré· ment accessibles. que de se plonger d'une autre région onscience des diffé, pour apprendre à et pour désamorcer sans fondements, 1 est également imporéchange, au travers de permet au jeune d'apde soi et d'affirmer
Motivation Pour faire des échanges de jeunes une réuss~ te, la motivation, et en priorité celle de l'e~sel gnant(e), est essentielle. Le~ échanges dOivent en effet représenter plus qu une sImple dIversion dans le programme scolaire, ils doivent permettre à l'enseignant(e) d'envisager son travail sous un angle tout à fait différent, lUi offrir d'autres possibilités, qui seront auta~t d'alternatives visant à rompre avec une certaIne 1<!'Outine)).
Réciprocité «ch Echange de jeunes en Suisse» suggère différentes possibilités d'échanges,. dont J'échange de correspondance. Que ce S?It s~us forme d'envois de cartes postales, dessms: d,,positives, photos, cassettes audio et Vlde~" Ii constitue une excellente entrée en m~t~ere pour faire connaissance et P~,ut mener ulteneul'ement à d'autres formes d echanges. Une des variantes Jes plus courantes est l'échange de classes entières, où toute la das· se se rend dans une école d'une autre regton linguistique, Cette visite ~e,ra rendue quelques semaines plus tard. Les eleves sont accompagnés par leur maître et suivent un programme commun, Le maître restera dans son école s'il opte pour l'échange simultané d'une demi-classe de part et d'autre et qui complète la demI-classe restante. Parmi ces suggestions, on peut encor: citer l'échange de groupes d'élèves par rotatIOn. Toutes ces formes d'échanges sont basées sur le principe de la réciprocité, Les .élèves seront de préférence logés dans les fanlliles des ~las ses d'accueil, ce qui leur permettra de mIeux se plonger dans la réalité quotidienne de l'autre langue.
En dehors de ces exemples, d'autre formes de rencontres sont possibles: camps de SkI, se-
maines vertes, voyages d'études. en com~un, rencontre avec une classe partenaIre lors d ~ne course d'école. Le logement peut alors. etre prévu dans des auberges de ~eunesse, maIsons de vacances ou encore campmgs.
Organisation Envisager un échange est une entrep~is.e qui exige une préparation; c'est pOurqUOI Il est indispensable de prévoir un tem~s de co~tact et d'élaboration assez long (plUSIeurs mOIs).
Les échanges se font durant l'année scolair~ et il ne fant donc pas négliger d'infor~er, a l'avance, la direction de l'école,. I;s, collegues et les parents des projets conSIderes. Il faut également se renseigner auprès du DIP et de la commune SUI' les possibilités de financement et les questions concernant les assurances. S'appren~re pour se ~omp;:n~re est, une expérience qUI vaut la peme d eh e tentee,
Anne Ormond Pour faciliter l'organisation de tels échanges, le bureau de coordination «ch Echange de Jeu· nes en Suisse)) est à disposition pour I:?u~ renseignements et appuis nécessaÎres, amSI que pour l'oblention de notre nouvelle documentation. Silvia Mittereggel', coordinatri.ce 1<ch Echange de jeunes en SUISSe)} Hauptbahnhofstrasse 2 4501 Soleure 'lliléphone 065 / 22 56 21
I NFORMATIONS OFFICIELLES
Ecole et catéchèse FAME Il: ltne nouvelle - et belle - volée de catéchistes
lm
Cours de perfectionnement cantonal 1991
{onnation
Le nouveau parconrs de ForllUltion aux Minis/ère et à. l'gllgo.gement ell EY/ÙN (F.A.M.F..) est ,'iche ell candida.tnres: 52 pmonnes des 4 coills de La partie trancophone du Diocèse de Sion, de ChaLais à VaW'lLliez, de NeniÙIz à Verbim'. ft est sut/on/ riche en fittur(e)s caLéchistes: 32 pLWI p,'écisément, pour les divers degréi; primaires et Le CycLe d'Orm"ation, donL ... 1 homme e/ 81 femmes.
Un peu d'histoire En fait, la F,A,M.E., dont c'est le 2' parcours (il va de 90 à 92) a pris le relais de l'ancienne formation des catéchistes. Michel Salamolard et ses collaborateurs d'alors avaient ainsi conduit trois volées de catéchistes, avant que l'option ne soit prise d'ouvrir la formation à d'autres services en Eglise. D'où la naissance de la FAME et son premier parcours de 85 à 88. En plus de la catéchèse,la formation est pro· posée à des animateurs - en liturgie (responsables d'équipes liturgi· ques, de groupes de prière ... ); - en pastorale paroissiale (préparation aux sacrements, animation de groupes ... ); - dans les milieux de la santé (malades, pero sonnes âgées, handicapées... ); - et dans les mouvements (Action Catholique, mouvements de spiritualité... ).
Théologie et pédagogie La formation comporte trois volets:
1/ Un Tronc commun théologique sur 3 ans, à raison d'une soirée par semaine durant les 2 premières années et d'une pm' mois la 3" année, réparti en 2 groupes, l'un à St·Maurice, l'autre à Sion. Z! Des journées de formation pastorale (4·5 par année) par axes de spécialisation (ca· téchèse, liturgie et pastorale santé / mou· vements). 3/ Un stage pratique dès le début de la for·
mation, accompagné par un maître de stage et clos par un travail écrit de certificat guidé par un conseiller aux études. Pour la catéchèse, - Le Tronc commun offre - comme aux autres services - une découverte de l'Ecriture à travers un survol panoramique des 2 Testaments, une approche du mystère de Dieu
Trinité, de Jésus·Christ, de son Eglise et des sacrements, et une réflexion sur la vie de foi dans le monde d'aujourd'hui à la lu· mière de l'Evangile. - Les journées de spécialisation fournissent les éléments méthodologiques essentiels: l'acte catéchétique et les activités en caté· chèse, la connaissance des programmes (primaires et secondaires 1" degré), la mise en œuvre des principales méthodes, et le lien à la catéchèse paroissiale et familiale. - Quant au stage, il permet aux candidats d'épl'ollver au reu de la pratique leurs corn· pétences pédagogiques sous l'œil vigilant d'un maître de stage.
Une négociation tripartite Lors du processus de consultation pour rassembl,,· des candidatures, l'accent a été mis sur l'importance de l'envoi par une communau· té chrétienne. On ne s'inscrit pas de soi-même à la FAME, on est parrainé et envoyé par une paroisse. un secteur, un mouvement, qui ressent un besoin pastoral et délègue une persan· ne pour se préparer à y répondre. Tous les contrats de formation ont ainsi été signés par le candidat, le responsable de l'instance de formation, le curé ou le responsable pastoral, et le p"ésident du Conseil pastoral ou du Conseil du mouvement. De même, au terme, les candidats reçoivent de la FAME un certificat attestant qu'ils ont rem· pli toutes les exigences de formation, et un mandat de la part de l'Evêque qui les r«on· naît officiellement comme ses collaborateurs pour tel service dans telle communauté.
C'est Sylviane Salzmann, animatrice à l'Insti· tut de Formation aux Ministères de Fribourg, qui est chargée des journées de spécialisation en catéchèse. Et Françoise Luisier, responsa· hie du secteur primaire au Centre de catéchèse de Sion (en collaboration avec Marc Lampa et une équipe de catéchiste pour le CO) , assure l'organisation des stages catéchétiques et la formation des maîtres de stages.
Un vent nouveau Au moment où dans certaines régions, des ca· téchistes s'essouflent. après plusieurs années de bons efforts, une telle vague de forces nou· velles - et elles sont pleines d'enthousiasme - permet d'envisager l'avenir avec optimisme.
Abbé FrançoisXooier AmA.rdt RespolIJ;abLe de la F.A.ME
Pour le Tronc commun théologique, une équipe de 7 professeurs se répartissent les cours, dont deux responsables de l'accompagement des groupes, le Chanoine Guy Luisier pour St· Maurice et l'Abbé François·Xavier Amherdt pour Sion.
8 séances de 2 heures
Type d'ordinateur:
Dale;
PS2 d'IBM
la première séance aura lieu le mercredi 16 janvier 1991, à l'DROP, Sion, de 16 h 00 à 18 h 00; les dates des rencontres suivantes seront fixées ce jour·là, d'entente avec les participants.
A prendre;
Prérequis:
Animateur;
aucun
M. Serge Rappaz, DRDP, Gravelone 5,1950 Sion, tél. (027) 21 6285.
de quoi écrire
But;
Participants:
découverte de l'utilisation pratique de l'ordinateur
enseignants du degré primaire
Programme;
Inscription:
- généralités (historique, principe de fonctionnement) ; - l'ordinateur, les programmes et les périphériques;
à l'aide du bulletin ci·après jusqu'au 5 décembre 1990
Bulletin d'inscription (pour les cours cantonaux) M'" D
ECOLE DE LANGUES
M.D
(marquer une x dans la case qui convient)
Nom: ___________________________________ Prénom: Domicile, NP: _ _ __ _ _ _ _ _ _ __________ _ __ ______ _ _ _ _ _ _ _ _ __ _ __ _
Rue, N' : _______________________________________ ___
'IR : _ _ _ _ __ __ _ _
Cours en ;oornée ou en soirée
Degré d'enseignement: _ _ __ _ _ _ _____ _ ______ _ __ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ __ _ __ __
Préparation aux examens Internationaux
Lieu d'enseignement: _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ ________ _ __ ____ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ __ __ __
Cours en mlni-groupes
Des personnes
Durée;
- le traitement de texte; - l'éditeur graphique (en mode . paint- et en mode «draw. ); - la mise en page.
N' 1 INFORMATIQUE
Renseignements et inscriptionS: 8h - 12h. 14h·20h
tt inti13nO1~"lird' O le monde dei langue"
é-cole de
35
(027) 2335 Avenue des Mayenneta S, 1950 SI ON
RÉS()NANC~:S . NOVEMBR8 1990
Je m'inscris au cours NlI: Titre: _ _ _ _ _ _ _ __ _ _ _ _ _ ________________ _ __ __ _ et je prends l'engagement de le suivre régulièrement. Lieu et date: ______________________________________ _ ______________________ _ ____ Signature: _____ _ __ _ _ _ _ _ _ __________ __ _ __ _ _ _ _ _ _ ______ _ __ _ Blulletin à retourner au Service cantonal de l'enseignement primaire et des écoles normales, Planta 3. 1951 Sion jusqu'au 5 décembre 1990, au
p us tard.
REsoNANCF,s . NOVRMHRE 1990
Cours romands 1991 N' 2 PERSPECTIVES ET LIMITES DE L'INNOVATION
N" 3 FLORE DE L'ENGADINE
Contenu:
Contenu:
Le séminaire propose une approche de l'innovation en tant que processus novateur dynamique qui concerne des domaines aussi différents que l'école à tous ses degrés, le monde économique et ses exigences ou même les réalités politiques et leurs contraintes.
Etude de la flore de l'Engadine. Région de Zernez: gazons steppiques, rochers, pierriers de fauche. Région de l'Ofenpass: pelouse du Caricetum Seslerio-Caricetum sempervirentis (avec Carex combes à neige. Région de l'Albula: gazons, rochers, groupements fontiuaux, (espèces remarquables: Kobresia simplicius-cula, Chamorchis Ranunculus parnas-sifolius, Saussurea alpina, entre autres).
Dat.. : Du 15 au 19 juillet 1991.
Après avoir défini la notion d'innovation en relation avec les domaines concernés, une tentative d'identification des différents partenaires impliqués dans une démarche innovatrice sera entreprise. A partir de ces premiers éléments, la place de l'enseignant ainsi que son rôle dans toute innovation scolaire «représenteront l'axe central» de la suite du séminaire.
Destination:
Animateurs(s):
Remarque: helvétique et des roches sédimentaires
Randonnée de difficulté moyenne, étape de 5 à 6 heures par jour au maximum. Au cours des soirées en cabane, mise en commun des observations de la journée, étude de la cartographie et du parcours du lendemain. Organisateur:
de la végétation aux conditions alpines, flore et de la nappe de Mordes, randonnée accompagnée E. Anchisi, responsable du Jardin alpin de Champex.
Départemeut de l'Instruction publique, Valais Inscription: Jusqu'au 31 janvier 1991 à l'aide du bulletin ci-après.
MM. Germain Gigon, botaniste, Bienne et Eric Grossenbacher, veville
Tous les enseignants Durée: Animateur(s): Représentants des milieux universitaires, économiques et politiques
5 jours Dates: du lundi 22 au samedi 27 juillet 1991
Durée: 5 jours
Lieu: Engadine
Dates:
Remarque:
du lundi 8 au vendredi 12 juillet 1991
Sur présentation de l'attestation de participation une accordée aux enseignants valaisans qui seront admis au
Lieu:
Délai d'inscription:
Tramelan, Centre interrégional de perfectionnement
31 janvier 1991
(pour les cours romands) (marquer une x dans la case qui convient) Prénom: _ _ _ _ _ _~
Th!.: _ _ _ _ _ _ _ _~
Remarque: Sur présentation de l'attestation de participation une subvention sera accordée aux enseignants valaisans qui seront admis au cours. Délai d'inscription: 31 janvier 1991
N" 4 ETUDES DES ECOSYSTEMES ALPINS
Titre: _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ __
Description: Lundi: Pont de Nant Visite commentée du Jardin alpin «La Thomasia», M. randounée floristique dans la réserve naturelle du Vallon de
au Service cantonal de l'enseignement primaire et des écoles normales, Planta 3. 1951 Sion jusqu'au 31 janvier 1991, au
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Vente • Accordage Réparation • Location
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~ musique ~ierre ~
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Facteur et accordeur de pianos
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Avenue du Marché 18 Tél. 027/55 21 51
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Plu. de 40 planDs en exposition 9>
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ÉCOLE D'ÉTUDES SOCIALES ET PÉDAGOGIQUES
ASSOCIATION DES SCOUTS VALAISANS
Le projet PUZZLE en quelques phrases Le pp a été lancé. au début de cette année, par des responsables cantonaux du Scoutisme valaisan. Il aboutira par la réalisation d'un puzzle géant de plus de 550 mt. - Les pièces centrales de ce pm:zle représenteront la planète Terre vue par les Eclaireuses et les Eclaireurs valaisans (scouls de 12 à 15 aus). - Celles qu i entoureront notre planète, seront décorées par les Lutins et les Louveteaux (scouts de 7 à. 11 ans) el par les Scouts Malgré Tout (scouls handicapés). Elles illustreront diverses facettes de la vie d'un enfant d'ailleurs que les scouts ont appris à connaître à travers les activités du camp d'été. - Les enfants des classes primaires du Valais romand se sont associés à ce projet. Divers bricolages. sur le thème de leur village, égaieront les pièces qui leur ont été réservées.
LAU SANNE
Centre de formation d'éducateurs spécialisés Ecole d'éducatrices et d'éducateurs de la petite enfance Eco le d'ergothérapie Ec ole de service social et d'animatior: For mation des maTtres socio-professlonnels Re n seignements et conditions auprès de la direction Paola RICHARD-DE PAOLIS, lie. en pé d., docteur en psycholog ie, chemin de Montolieu 19, case postale 70, 1000 Lausanne 24 - Téléphone (021) 6534371 .
Le puzzle sera monté par ses auteurs lors de la
FETE DES ENFANTS qui
Sio n:
12. rue de Lausanne Téléphone (027) 22 12 14
Sierre:
18. av. Général-Guisan Téléphone (027) 558866
RESONANCES MensLll!1de l'ffüle valaisanne.
Edition, administration, rédaction Déllartenll'n1 de l'instmction j)ubliqut' (DlP)
Office de recherche el de documentation l>édagogiques (DROP)
Directeur Jean-Pit'nt S:tlamin Cravclonc 5 1950 SION 'Je.léphone (027) 21 6285.
Rédactrice de ", RÉSONANCES" Marie ·France VOllilloz.
Photographe Olivier Devènes.
Données tethniques Surface de romJlosition: 175 x 245 mm . Format dl' la revue: 21f) x 280 mm. Impression en offset en noir ct unI! teinlt vive. "holo lithos fournies ou frais de reproduction factu rés séVa rêm~nt ))Our documents (ollmi ~ prêts à la rcproduc tion.
Parution Le 15 de chaque mois sauf juillet et aoûl.
Dêlai de remise des textes et des annonces Le 20 du mois vrécétlcnt. REGIE DES ANNONCES l'UBLICITAS. 1951 Sion 'Ii!lépholll:! (0271 29 5151 1ë1éf" (027) 23 \7 60.
Impression, expédition VALPR INT SA. 1951 Sion ThM ph o n~ (027) 2t 23 7U 1ë11f" (027) 2207 47.
aura
lieu le dimanche 9 décembre 1990 au CERM, à Martigny
Partout
Les adultes seront également les bienvenus lors de cette journée. Cette manifestation, qui se veut gratuite, se déroulera comme suit: 09 li 00 Construction du PUZZLE Grand jeu pour les enfants, avec concours Il h 00 Messe 12 li 00 PaJtie officielle Verre de l'amitié 12 li 45 Repas, pique-nique apporté par les ellfallL, 14 h 30 Grand speclJ!cle avec STANISLAS ~T SES MAGICIENS 1(; h 00 Résultats du concours et remise des prix 17 li 00 Lâcher de ballons Clôture officielle
Pour tous
Pour tout
Pour plus d'informations, on peut s'adresser à: Véronique Duc - Chandolin - 1965 Savièse
Les ambitions du projet PUZZLE - 1 - l,'aire prendre conscience aux Lutins et Lollveœaux quïl existe ailleurs un enfant de leur âge qui vit dans une culture autre que la leur, qui reçoit une éducation différente, qui acquiert d'autres valeurs ... mais qui est avant tout un enfant, qui comme eux, rit, pleure, rêve, espère ... et a des droits. - En prolongation à l'année 1989, qui a vu l'adoption de la Convention des droits de l'enfant, sensibiliser les enfants sur leurs droits. - Dans le cadre de l'année internationale de l'alphabétisation, échanger une correspondance avec les enfants étrangers. - 2 - Regl'Ouper tous les Scouts valaisans autour d'un même projet et y associer les enfants des écoles primaires du Valais. - 3 - Créer une œuvre commune gigantesque où chaque pmticipant pourra s'exprimer. Cette œuvre, un puzzle, ne sera pas cadrée-, le pp n'étant qu'une étape de la découvelte des autres, et continuera après l'année 1990. (*Ie puzzle ne comportera pas de pièces à bord droit; il pourra ainsi être complété à l'infini) - 4 - Permettre au Lutins et Louveteaux de continuer tellr voyage à la découverte des enfants du monde cn mettant à leur disposition les dossiers établis par les autres meutes et rondes du canton. - 5 - Fêter l'aboutissement du Projet Puzzle lors d'une rencontre cantonale en fin d'année, - 6 - Permettre à la population valaisanne de mieux connaître le mouvement scout. RÉSONANCES NOVf:MHRF. 1990
~
BANQUE CANTONALE DU VALAIS A
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vos CÔTÉS POUR RÉUSSIR
?k#i1t/SA G",d-V",,,,, Tél. (026) 22 21 58
1920 MARTIGNY
Fax (026) 22 01 88
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