Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne novembre 1994

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d'élèves,

LE CHOEUR 'DU COLLEqE STE-HARrE CHANTE 1-13. IL FAUDRA LEUR DIRE

(Francis Cabrel)

~~ d'échecs!

2-14. IL JOUAIT DU PIANO DEBOUT

(Michel Berger) 3-15. LA PETITE FUGUE (Nahum Heyman - C. et M. Leforestier) 4-16. CELINE (Mort Schuman - Vline Buggy - Hugues Aufray) 5-17 . LA JAVA DES GAULOIS (Rlcet Barrier - Bernard Lelou) 6-18. ENCORE UN MATIN (Jean-Jacques Goldmann) 7·19. LA COMPLAINTE DU PHOQUE EN ALASKA (Michel Rivard) 8-20. EN L'AN 2001 . (Pierre Bachelet - J.-Pierre Long) 9-21. JE N'AURAI PAS LE TEMPS (Michel Fugain - Pierre Delanoë) 10-22. A MA ROSE (Mélodie slovaque) 11·23. LES FEUILLES MORTES (Joseph Cosma - Jacques Prévert) 12-24. VOCALISE No 1 (Jean-Michel Chappot)

ET TOUS LES ACCOMPAGNEMENTS 1-11. OH, LA VIE EST BELLE (Papa Wemba , Zoire) 2-12. UN HOMME HEUREUX (William Shelter) 3·13. LA CROISADE DES ENFANTS

(Jacques Higelin) 4· 14. MAMAN EST FOLLE (William Shellar) 5·15. TOMBE DU CIEL (Jacques Higelln) 6-16. TOM BONBADILOM

(Jacques Higelln) 7- 17. MON FRERE (Maxime le Forestier) 8-18. QUAND L'OISEAU CHANTE (Michel Fugain) 9-19. NOE (Julien Clerc) 10-20. FAIS COMME L'OISEAU (Michel Fugain)

ET TOUS LES ACCOMPAGNEMENTS

1-9. CHANGE LE MONDE (Paroles et musique Michael Jackson) 2-10. QUI A LE DROIT (Paroles et musique Patrick Bruel) 3-11. LA BAMBA (Paroles et musique: Richie Valens) 4-12. PUISQUE TU PARS (Paroles et musique: Jean-Jacques Goldmann) 5·13. IL CHANGEAIT LA VIE (Paroles et musique: Jean-Jacques Goldmann) 6-14. LET IT BE (Paroles & musique: J. Lennon & Paul Mc Cartney) )·15. LE MONDE EST STONE (Poroles : Luc Plamondon Musique : Michel Be!ger) 8- 16. LE BLUES DU RALEUR (Paroles : Quelques élèves & J,-M, Choppot Musique: J.-M. Chappot) S(HANIONS 8 PLAV~ • .t.cH

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u dans le journal de Genève: «( ... ) Plus l'effectif est réduit, plus l'attention du maître est attirée sur les moins bons élèves, ce qui renforce la sélection. C'est ainsi qu'il y a au tant de redoublants dans les classes de 17 que dans les classes de 25.» Pour lutter contre le redouble ment, il suffit donc d'augmenter les effectifs de classe et le taux d'échec sera en baisse. CQFD ! Là, je vous arrête! TI faut m'expliquer! Je n 'y comprends plus rien, moi qui ai toujours cru que le fait d 'ê tre plus attentif

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Alors où se situe le malentendu? Il pourrait se trouver dans le sens que l'on prête au redoublement. Depuis quelques années, on a tendance à le considérer comme le «grand Satan», responsable de tous les maux. Redoublement est devenu synonyme d'échec scolaire alors qu' il ne s'agit que d' une me-

aux élèves en

difficulté était une qualité du bon enseignant.. Aujourd'hui, on vient me dire gue je dois cesser de prêter attention à eux afin qu'ils ne redoublent pas. Cherchez l'erreur! --..,~~~~~~ Qui veut noyer son chien l'accuse de la rage, disait Molière. L'augA(elle époque, mentation des effectifs des classes devenant un atout dans la luite le taux de redoublement contre l'échec scolaire: c'est le rêve devait être bien faible. de tous ceux qui désirent tailler dans les budgets de l'éducation. sure. Une n1esure inadéquate dans Cette affirmation n'est pas anodi- certains cas, mais parfaitement apne; elle remet en cause toute notre propriée dans d 'autres. Certes, il P,olitique scolaire. Plus d 'élèves, est stupide de refaire son année c est moins de temps pour chaque enf~nt; c'est aussi, par la mên1e oc- dans toutes les branches lorsque chas 1on, le renoncement à des mé- l'orthographe seule pose prot odes . . dis a qUI e,Xlgent des enseignants blèm es. Mais quand un échec rép nIb11ite et écoute C'est enco- sulte d ' un manque de maturité ou re le risque d'un reto~r à l'ensei- que des objectifs essentiels ne sont gnement frontal. pas alteints dans la majorité des

~-N.vembr. 1994

branches du programme, le redoublement p eut s'imposer. Davantage de collaboration entre enseignants et un débat sur le sujet pourraient aider à diminuer le nombre des mauvais redoublements bien plus efficacement qu'une augmentation des effectifs. Une organisation de l'enseignement par cycles d 'apprentissage permettra elle aussi de limiter l'application de celte mesure. Mais ene ne la supprimera pas. Il existera toujours des enfants qui a uront besoin de quatre ans pour effectuer les appr e nti ssages que les autres feront en trois ans. Et, à mon avis, ce n 'es t surtout pa s en mettant 25 élèves plutôt que 17 que ce nombre d ' indi v idu s «lents» va diminuer. Bien au contraire. Plus le maître prêtera a tten tion aux faibles , mieux ils s'en porteront, scolairement parlant. Quant à l'éradication du redoublement, si r on veut en faire une priorité, il suffit d 'adopter la m éthode d e nos voisins français. Dans son «nouveau contrat pour l'école», le ministre François Bayrou a purement et simplement supprimé la possibilité de redoubler la dernière année primaiTe. Cela a au moins le mérite de la clarté. Et tant pis pour ceux, même rares, à qui cette nlesure aurait profité! P. Vetter


Diversifier: 31 32

JEUX lego pour petites filles

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LIVRES J'en ai marre

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Plus d'élèves, moins d'échecs! P. Veller

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Grands chefs indiens Ciel de nuit

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LIVRES » Mégo monde Drôle de cirque

3~ TOXICOMANIES

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Entre désir et réalité ISPA

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Diversifier: indispensable mois risqué N. Reval

~ ligne ou spirale?

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B. Schneuwly le français c'est (Omm. ça? Parlez m'en! P. Coppeou

37 3g

Enseigner la liitéroture romande G. ReVal

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les voies paradoxales D. SaviOl

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Balzac, un siècle et demi après, 50 ons plus tord J. Koempler

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17

Apprendre par la presse

ACTUALITÉS 2~ MORCEAU CHOISI Repenser l'école A. Giordan

INFORMATIONS 26 OFFICIELLES 1~ Tout n'est pas qu'affaire de la police

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A. Pannotier

11 21

Brevet pédagogique: inscription Autorisation d'enseigner: inscription

22 Cours romands 1995

RENCONTRE G. Potte: l'ennui, ennemi de la lecture P. Veller REVUE DE PRESSE Bribes d'octobre

~ ') CO corrément multiple

littéroture: nouveautés à l'OR OP E. Nicollerot Artistes et enseignement du fronçais V. de lilbourg

Un conte pour préparer Noël

Taquins de pions H. Schild

N. Revaz

16

CATÉCHÈSE Comment la Bible rejoint-elle la vie?

~2 MATHÉMATIQUE

1~ Avis de pédagogues

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INfO·ENVIRONNEMENT Brochures: servez-vous t DEAl

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ACM les sorcières C. Germanier

NOS COllÈGUES 1.·M. ChoppaI: un chœur et du cœur P. Veller INFORMATIQUE Unterwegs sur écran P. Veller

~~ L'école dons le miroir du monde S. Sierro

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FRANÇAIS Parking, pressing et compagnie M. Yaguello

~;; Et si nous allions ou musée ... E. Berthod

ace à la rencontre de la langue, de l'image et du son, la diffusion e~ l' ens~ignement du français ont evolue_ AUJOurd'hui, de nombreuses possibilités d'apprentissage existent en dehors de la page blanche et du tableau noir. Conséquence de l'évolution de notre société, l'alphabétisation paralittéraire et audiovisuelle semble une évidence, même si certains _ dont le philosophe français Alain Finkielkraut - sont d'avis que l'école doit rester «anachronique». Pourtant, partir des formes d'expression contemporain es et environnantes pour ensuite étudier un texte, n'est-ce pas une manière détournée d'apprivoiser la littérature?

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Mépris élitiste Certaines formes de paralittératures, longtemps bannies des salles de classes, sont passées dans les mœurs et considérées comme des contributions possibles à l'apprentissage du français écrit. En effet, certains aspects spécifiques du français sont désormais étudiés grâce à la presse écrite, à la bande dessinée ou encore à la publicité. Citons quelques exemples. Les marques linguistiques énonciatives - propres au discours direct et au diScours indirect - sont aisément repérables dans une page de journal. Quant à la complémentarité du message verbo-iconique de la ~ande dessinée, elle facilite la prise e COnscience des différences entre texte et· 1 Image. Pour ce qui est du i~~g~ge publiCitaire, il semble a Pour étudier les figures de

~'N.yembr.1994

rhétorique et les différents types de textes: récit, desçription, exposition/ argumentation, injonction. Après avoir longtemps pratiqué le bricolage, les enseignants sont confrontés, depuis quelques an-' nées, à un foisonnement de méthodes pédagogiques: véritable signe d'une évolution des mentalités . A con trario, le roman policier, le roman sentimental et le récit de faits divers sont encore souvent considérés comme de mauvais genres. A ce propos, Laurence Decréau (Ces héros qui font lire Hachette - 1994) rappelle que «notre époque, qui se veut championne de la culture pour tous [.. . ] affiche à ]' endroit de certaines cultures populaires un mépris des plus élitistes».

Ciné: pub pour Zola La télévision, la vidéo et le cinéma n'ont-ils pas, par le biais de l'image, des effets pédagogiques insoupçonnés sur les élèves en difficulté? Grâce au cinéma, certains auteurs ou ouvrages célèbres, trônant sur les bibliothèques mais privés de lecteurs, ont ainsi été remis au centre de l'actualité: pour exemple, l'adaptation cinématographique d'Un amour de Swan1l de Volker Schlôndorff, celle de Germinal de Claude Berri ou encore celle de La reine Margot de Patrice Chéreau ont incité à la leçture ou à la relecture de Proust, Zola et Dumas. S'il semble indispensable de s'ouvrir aux formes contemporaines

d ' expression en classe de français, les risques d'une telle dispersion n' en sont pas pour autant écartés. Faut-il ouvrir]' enseignement du français à la presse, à la bande dessinée, à la publicité, à la télévision, aux arts, etc.? Même certains partisans de la diversification s'interrogent: jusqu'où faut-il diversifier ]' enseignement du français?

Peau de chagrin A force d' élargir les univers de lecture et d'écriture, la place réservée à la littérature contemporaine et / ou romande devient peau de chagrin? Mais peut-être que si les théoriciens s' intéressaient davantage aux écrivains contelnporains, les enseignants pourraient alors se fonder sur une théorie, théorie si souvent décriée mais si rassurante. Et comme le souligne Jean-Mauriee Rosier, «Diversifier n' est pas un but en soi. Ce projet vise un élargissement de l'expérience discursive des élèves - compensatoire éventuellement d'un certain nombre de décalages socioculturels en même temps qu'un enrichissement et une stabilisation de leurs représentations du produit de l'activité langagière: les discourS.»1 Alors, faut-il tout sacrifier au nom de la diversification?

Nadia Revaz

Jean-Maurice Rosier Diversification et enseignement de la littérature in Diversifier l' enseignement du français écrit Neuchâtel: Delachaux & Niestlé, 1990.

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Ligne ~~ spirale? Deux manières d'aborder la diversité des textes en expression écrite omment enseigner à écrire des textes? L'école a développé deux approches différentes pour répondre à cette question: l'une qui prend forme au courant de la deuxième moitié du siècle passé et qui domine encore fortement les pratiques scolaires actuelles; l'autre qui se fait jour depuis une vingtaine d'années, mais qui se nourrit des conceptions rhétoriques vieilles de deux nlille ans. La première conçoit l'enseignement et l'apprentissage plutôt comme une délnarche linéaire, les élèves travaillant sur un type de textes, puis sur un autre et ainsi de suite; l'autre organise la progression sous forme d'une spirale, les différentes formes d'écrits apparaissant à tous les niveaux de la scolarité.

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La progression linéaire Dans un article paru en 1865 dans Educateur, l'instituteur vaudois Rey propose de travailler d'abord des lettres d'affaire simples, puis des lettres de toutes espèces et des actes sous seing pfi vê, et finalement des narrations et seulement «si les facultés de l'enfant et le temps le permettent, on peut essayer des descriptions». Environ 50 ans plus tard, Mercier, professeur à l'école secondaire genevoise, propose de respecter la suite

«descriptions, narrations, portraits, lettres, dissertations») dans l'enseignement de la rédaction; en 1926, dans Educateur, l'instituteur Ch essex lui emboîte le pas en prônant la suite «descriptions, portraits narrations, fables, dissertations et lettres» . Depuis les années 30, la narration devient dominante par rapport à la description qui était l'exercice maître auparavant, car, comme le dit si joliment Annen dans un article de 1944 paru dans Educateur: «Non, ce n'est pa s l'écorce crevassée du cerisier qui a ému l'élève, mais ]' escalade du tronc».

Une (onstruction simple et solide Dans ces propositions didactiques, on observe donc une certaine variation quant à la progression des genres, avec cependant un postulat commun: pour apprendre à écrire, les élèves travaillent d' abord prioritairement sur un genre, puis sur un autre, puis sur un troisième. On peut aussi le dire autrement: pour apprendre à raconter une histoire, il faut d'abord avoir appris à décrire un objet, une personne et éventuellement un événement; pour apprendre à disserter, il faut d'abord savoir raconter. L'apprentissage se construit un peu comme une maison: il y a des fondements sur lesquels se montent les murs, le toit couronnant le tout. Ce modèle linéaire est basé sur des genres presque purement scolaires. Bien qu'ayant des ressemblances avec des textes produits à l'extérieur de l'école, la narration,

le portrait ou la dissertation ont comme modèles des genres sco. laires tels qu'on les trouve comme exemples dans les manuels d'enseignement de la rédaction. On pourrait dire que l'école a construil de toutes pièces des objets langa_ giers qui par leur simplicité et prégnance structurent fortement l,s activités didactiques et servent de points de référence précis pour les processus d'apprentissage des élèves.

Euire, ('est représenter le monde Ce faisant, l'école privilégie fort,· ment une conception selon laquel· le, quel que soit le genre et la situation, écrire est toujours décrire le monde (des objets, des événements, des pensées) tel qu' il est el non pas agir, cOl1ununiquer avec d'autres. Pour développer la cap'cité d'écrire, il suffit donc de bien maîtriser un ou deux genres - la narration et la dissertation - ; on devient ainsi capable de rédiger tout texte: une notice de fabrication aussi bien qu'un poème, une explication d' un phénomène natu" rel aussi bien qu'une affiche, el plus tard une nouvelle aussi bien qu'un plaidoyer, un rapport de recherche aussi bien qu'un mémoire.

La progression en spirale Le modèle en spirale de l'enseignement de l'expression écrite propose d' enseigner une large palette de types de textes à tous les niveaUX de la scolarité . Ceci peut par exemple prendre la forme

suivante l : à ch~que cyde de la scolarité - école elémentalre, eco~e ma enne, école secondaue Infe. y _ les élèves travaillent les fleure , . . . t pes de textes narratif, Informah~, descriptif, prescriptif, argumentahf et poétique. Ceci ne veut pas due qu'ils abordent touJo~rs ex~cteent les mêmes problemes nt les ~êmes genres. A l'intérieur du t pe narratif, ils étudieront par !xemple d'abord des récits de vie, uis des récits d'aventure et plus fard encore des nouvelles de science fiction ou des énigines policières. Autrement dit: les mêmes types de textes sont retravaillés plusieurs fois, mais à des degrés de complexité plus grande.

Enire: une tâ(he (omplexe de (ommuni(ation Dans une telle approche, les textes de référence ne sont plus des genres scolaires simplifiés et relativement répétitifs, mais des textes très divers, produits à l'extérieur de l'école dans différents contextes sociaux: littérature, administration, loisirs, monde professionnel. Ceci complexifie la tâche d'écriture des élèves qui doivent non seulement imiter un genre scolaire donné, mais se représenter une situation de communication et prendre con1me modèle un genre de texte particuli~r: une notice de fabrication pour expliquer à des camarades comment construire un objet, une énigme policière avec des indices et des fausses pistes pour divertir des lecteurs ou encore une plaidoyer pour convaincre des autorités.

Des outils langagiers diversifiés Ecrire apparaît ainsi comme une activi~é de comn1ùnication proche de Situations réeUes qui peut ~rendre des formes très variées. OUr aider les élèves à maîtriser cette • . de 1 actl'VI't"'l e, 1 est necessaue eur enseigner des outils d'écriture:

~~-Nov.mbr.1994

fonnuler un arguinent et introduire une conclusion pour convaincre en 3 e primaire; nuancer un propos et mettre un doute un argument d'autorité en 6 e primaire; utiliser plusieurs plans pour présenter une série d'arguments en 7e; adopter plusieurs points de vue pour écrire un même texte argumentatif en Bc. Construire un conte simple à un épisode en 2e primaire; élargir le conte en introduisant plusieurs épisodes et en utilisant les temps du verbe pour marquer la structure en se primaire; transformer des contes en utilisant des techniques de parodie en 6'.

ont cours dans la société actuelle, aussi bien dans la littérature que dans les différents lieux où l'écrit est devenu indispensable, y compris dans l'école elle-même. Cette ouverture est exigeante pour les enseignants et les élèves; elle est probablement aujourd' hui nécessaire dans notre société où savoir écrire est devenu plus vital que jaluais.

Bernard Schneuwly Université de Genève

Ouverture de l'é(ole sur la sotiété La démarche en spirale implique une ouverture de l'école sur de nombreuses formes d'écriture qui

lA. Séguy, Programmation des apprentissages de la production d'écrits: du projet d'école aux projets de cycles. Repères, 1992, 5, 185·202.

EN VENTE: GRAND CHOIX D'OUTILS


Le- ~ c'est comme ~a1 P~-~'~! uel intérêt y a-t-il à intégrer vise souvent à faire ressortir la pardans son enseignement d es ticularité de l'oral et renforce l'idée formes d ' expression parfois qu'i l existe deu x systèmes difféconsId érées comme mineures? rents, deux langues distinctes: la S'agit-il de faire ressortir leur mar- lan gue orale et la langue écrite. Or, ginalité ou peut-on les utiliser l'impression première qui saisit pour montrer des phénomènes gé- tout nouvel observateur de pron éra ux à l'œ u vre dans la langue ductions orales réelles s'explique plus institutionnelle? Il semble . essentiellement par des habitudes possible, fort d ' une expérience d e de présentation. La comparaison travail sur l' insertion du français est faussée dès l'origine puisqu'elle parlé dans des études de syntaxe porte sur des é tats différents. qui, à m ain ts égard s, présente des L'oral est saisi durant sa phase de analogies intéressantes, de propo- production (dont il conserve des ser quelques r éponses à ces ques- ({traces» sous forme de retouches), tions et d 'exalniner au travers de alors que l'écrit recueilli constitue quelques cas concrets ce qu'appor- Wle version corrigée, retouchée. Il n'est donc pas étonnant d e constate le renouvellement des do nnées. ter certaines distorsions. Mais la Les énoncés oraux n'ont pas accé~ syntaxe en elle-mêm e n' est pas atdé d'emblée au statut de données t e int e par ces licites qui avaient le droit d 'être «changements ), utilisées. Wagner) (1973) évoque En fait, il est posa vec humour le balancement des sible de proposer linguistes devant les productions une description orales qu' ils pouvaient emmagasi- d'un sys tème ner: globa l de la A la vérité n'importe lequel de IIOUS langue française n'a qu'une hâte, une fois lus les docu- (qui inclut l'oral ments sincères, authentiques, recueil- au même titre que l' écrit). N ul lis par enregistrement: les éloigner par-ce qu'ils sont remplis de «fautes»! besoin de prévoir l' existence (p. 105) d e modules spéDepuis quelques années, on pourcifiques à l'oral. rait croire que l' oral a triomphé des réserves qu' il susci tait précéOn peut craindre demment. En fait, la situation que l'évolution s'avère plus complexe. Cette redécrite pour connaissance repose sur certaines l'oral n' atteigne ambiguïtés q ui p ortent tan t sur la des productions 2 qualité des d onnées recueillies écrites qui, préque sur la p lace qu' il convient cédemment rejed ' accorder à l'oral. tées, se trou veAinsi dans le domaine de la syn- raient par la taxe, l'emploi d e données orales s uit e utilisé es

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sans réserve. Mais reste à se de. m ander dans quel but? S'agit-il de faire ressortir leur marginalité ou de montrer un fonctionnement général de la langue? La description du lexique gagne. rait beaucoup à observer la création lexicale à l' œuvre dans cer. taines prod uctions 3 (publicité, romans policiers, etc.). Ce choix place, pour une fois, ]' enseigné el l' enseignant à égalité. Ce dernier doit mettre en jeu son savoir. Les innovations ne sont explicables et comprises par le lecteur que par· ce qu'elles reposent sur des méca· nismes habituels en français, un savoir que nous possédons tous de façon implicite. Il nous suffit

faire appel à des ystes pou,r retrouver la régulante du s~steme. O n erçoit bien que les creatlOns sont p ent des «monstres». Un mot rarem . . n'existe pas se phe tou t de qUI d f . ême à des règles e arma h a n ;ui nous sont familières. On n e décrit pas la marge du système maIs bien le système lui-même. Ainsi , un mot comme pen sarde permet-il de s'interroger sur la dérivation en -ard, d 'ob server sur quelle base elle s'appuie, de rechercher d'autres termes formés de façon semblable, de recherch er les effets de sens apportés par ce suffixe. On le voit décortiquer d es mots nouvea ux devient le support à des recherches, des interrogations multiples. Car, si le mot est effectivement inconnu des dictionnaires, il pourrait ou aurait pu y trouver place et cela seul suffit à le rendre presque habituel. Impossible de trancher de façon autoritaire pour «réceptionnerie». «Tannerie» plaide en faveur d'une base

verbale, ((con ciergerie» oriente vers une base nominale . Le dictionnaire ne permet pas d e conclure la discussion, mais faut-il le regretter? D' un point d e v ue syntaxique, il est indisp ensable de proposer aux élèves un maximum de diversité. n' Les écrits utilisés ou produits sont souvent très codifi és (littérature classique, réd action, dissertation, etc.) et risquent de masquer de n ombreuses possibilités d e constructions présentes dans la la n gue. Or, pour les identifier et m aîtriser le ur enlploi en fonction des types d 'écrits visés, encore faudrait-il les avoir rencontrées. Ce travail permet aussi d 'envisager d ' un œ il différent les problèm es liés à la norme. Celle-ci apparaît comme une frontière placée à l'inté rieur d ' un continuum. Ainsi la norme n'établit pas de séparation entre le dicible et le non-dicible mais entre l'autorisé et le nonau torisé. La «fa ute» de langage perd alors son caractère trop péjora tif pour devenir plus simplement le non-respect (par oubli, inadvertance, méconnaissance) d' une frontière retenue par l'usage. Des tours jusque-là considérés comme stylistiques se rencontrent chez des a uteurs de référence:

Un mot qui existe pas se plie à des règles de formation familières

Et que ln 'a fait, à moi, cette Troie où je cours? (Racine) Et la terre et les êtres, je ne les séparais pas. (proust) L'étude de productions écrites ou orales variées peut permettre un contact plus fréquent avec une construction qui appartient bien à la syntaxe du français. La voie est ainsi ou verte pour étudier des constructions comme:

Leader Priee jusqu'à 30% d'économ ie Camaïeu 8 jours fous, fous, fous La Courtine on y trouve tout ee qu'il faut qui présentent une organisation de type binaire . Le d ernier exemple en particulier s'oppose à un exemple comme:

A la Coul'tine 011 y trouve tout ce qu'il faut la préposition fixe en quelque sorte l' e mploi de l' élém ent lexical qui dans le premier cas cons titue un cadre syntaxique plus qu'un lieu effectif. Les constructions du premier typ e sont fréquentes aussi bien à l'oral que dans la publicité et mériteraient d'être mieux connues. Ces quelques exemples m ontrent tout le projet que peut tirer l'enseignant à travaill er sur la diversité de productions. Il ne s'agit pas d e tourner le dos à d es œuvres classiques m ais d'éviter la sclérose, l' appa u vrisse m ent qui naîtrait de l'uniformité.

Paul Cappeau lUFM et Ulliversité de Poitiers

IWAGNER, R-L., (1973), La grammaire française, tome 2: La grammaire moderne. Voies d'approche - Attitude des grammairiens, Paris, Séd ès. 2Sur

ces

poi nts

on

renvoie

à

BLANCHE-BENVENISTE, Claire et JEANjEAN, Colette, (1987), Le français parlé. Transcription et édition, Paris, Didier Erudition.

3VERDELHAN-BOURGADE, Michèle, (1991), Procédés sémantiques et lexica ux en français branché, Langue française, No 90, Parlures argotiques.

«II est indispensable de proposer aux élèves un maximum de diversité.»


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our commencer, je mentionnerai un état de fait tel qu' il a été révélé a u deuxiè m e colloque international de la francophonie réuni à Pécs (Hongrie) en avril 1992: la Suisse romande n'enseigne pas sa littérature . C'est le constat amer qu' ont répété les différents représentants suisses, 0 0 tanunent Yves Bridel (professeur à la Haute école de Saint-Gall), Roger Francillon (professeur à l'Université de Zurich) et Jean-Pierre Monnier (écrivain et enseigna nt pendant plus de quarante ans dans le secondaire à Neuch âtel) . Ce fut un constat d ' autant plus affligeant que les représentants belges et canadiens ont, au contraire, relevé la vitalité de l'enseignement de leur littérature dans leur pays respectif.

Progrommes en cause Plusieurs raisons ont été évoquées par les Suisses, parmi lesqu elles les programmes scolaires; en effet, pour l'examen de m aturité fédérale, les examinateurs ont dressé une liste indicative d ' auteurs dans laquelle les écrivains suisses sont pratiq u e m e nt in exi stants - on n'y trouve pas des romanciers de la valeur d ' un Jacques Mercanton, ni un poète comme Gustave Roud, le père spirituel de Jaccottet aujourd' hui reconnu en France. A l'université d e Lausanne, pourtant la seule université de Suisse qui a une d emichaire réservée à la littérature romande, les étudiants ne peuvent présenter qu' un seul sujet d e littérature romande au x examens de licence, comme si cette littérature était secondaire. Derrière les réserves des programmes, o n peut déceler le complexe que n ourrissent les Suisses romands à l'égard d es Français qui auraient plus d e facilité à manier la lan gue e t qui

Et si l'on enseignait la romande? auraient donc d e meilleurs écrivains que nous. Ce complexe est probablement la raison principale d u discrédit dans lequel se trou ve l'enseignement de la littérature romande dans notre pays. On peut y ajouter une raison d'ordre pédagogique. Comment les enseignants feraien t-ils pour initier leurs étudian ts alors qu' il n'y a auc un outil didactique de qualité à disposition? Par exemple, i l n ' existe a u c un e his to ire litt éraire digne d e ce nom. Les seules que nous ayons sous la main datent de la fin du dix-neuvièm e siècle ! Roger Francillon a voulu remédier à cette lacune et v ient de lancer un vas te projet d ' une Hist oire littéraire en Suisse romande qui sera écrite par des spécialistes et qui paraîtra chez Payot. Or, il faut savoir que les cantons romands, p ar l'intermédiaire du canton de Vaud qui préside la coordination romand e a u niveau de l'enseignement, ont refusé de soutenir financièrement ce projet qui, paradoxalement, est soutenu par Berne! Selon cette logique, les manuels scolaires, spécialement ceux de lit-

Les Suisses romands font un complexe à l'égard des Français

térature, sont rédigés par dei mains françaises. Or, les Français, dans le domaine de la littérature en tout cas, sont égocentriques, dt telle sorte que les étudiants suisses romand s ne lisent que des auteurs français et ignorent la littérature de leur pays. Il faut remarquer que ce problème n'est pas spécifique à la littérature, mais qu ' il concerne toutes les branches, et notamment l'histoire. Combien d ' étudiants se voient délivrer un certificat de turité en sachant tout sur mais en ignorant nom de Num a Droz ou celui rich Wille?

Textes trop chers non négligeable pour qui enseigner la littérature romande, 1 savoir la ch erté des textes. Les au· teurs suisses ne sont en effet, à très rares exceptions près, pas tés par les collections d e françaises. Il n' y a donc que textes publiés par la collection de L'Âge d ' H omme qui cessibles à la bourse des étuldillOl&" Il n'est en effet pas possible re ache ter à nos élèves des dont le prix oscille entre vingt trente francs.

au-delà de toutes ces difPou rtan,t ficul tés , il faut bien admettre que le ·eu en vaudrait la chandelle. En J ier lieu, la Suisse romande a prern . .è é naissance, au VIngt! me donn ' d' .. d siècle surtout, a es ecnvalns e grande valeur: on pense à CharlesFerdinand Ramuz bien sûr, mais à bien d'autres encore, tels Catherine Colomb, Jacq ues Mercanton, Jacques Chessex, Jean-Pierre Mo~­ nier, Jean-Marc Lovay" pour ne CIter que ceux qui me VIennent par hasard les premiers à l'esprit. A cet intérêt littéraire s'ajoute un intérêt culturel. Enseigner la littérature romande permettrait de s'interroger et de comprendre l'identité culturelle de la Suisse romande, car la Suisse occid entale n'est pas la France. Je ferai ici allusion à une expérience personnelle. J'ai organisé deux années consécutives d'entente avec la direction et les professeurs de français du Collège de SaintMaurice, des journées consacrées à des auteurs suisses romands: la première fois, nous avions in vité Jacques Mercanton, la seconde fois, Jean-Pierre Monnier. Le premier refuse d e se considérer comme un écrivain suisse romand, son œuvre s' inspire de la culture fran çaise et, plus largement, européenne. Or, les élèves ont très bien accueilli cette œu vre qu'ils pouvaie nt co mpren-dr e, parce qu'elle répondait au fonds culturel dispensé par notre institution scolaire. JeanPierre Monnier, au contraire, revendique dans ses écrits théoriq ues l'appar tenance à la «race» romande d ' inspiration prote~tante. Cette fois-ci, les é tudiants ont été beau;~up plus réticents. S étaient comme CQnfrontés à un choc Culturel. Les textes

de Mo nnier, bien qu' ils vivent de notre pays, ne leur parlaient pas, car les références culturelles, l'histoire suisse et le moralisme protestant par exemple, leur faisaient défaut. J'ai donc assisté à un malheureux malentendu: un auteur incompris par les enfants de son pays. Au-delà des raisons d'ordre littéraire évoquées ci-dessus, il y aurait un intérêt politique à enseigner nos écrivains. En effet, si l'on enseignait à nos étudiants leur racine, notre culture, laquelle n'est pas française, le pays gagnerait peut-être en coh ésion. Enfin, mentionnons un avan tage d'ordre pédagogique: la présence des écrivains. S'il n' est pas possible d'avoir dans nos classes d es écrivains français, les écrivains romands viennent volontiers lors-

l

~-Novembre

1994

("(") HINNA

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gu' on les invite. De plus, ils se sentent très à ]' aise devant les étudiants, nombre d'entre eux ayant accompli une longue carrière d'enseignant. Or, comme j'ai pu le constater à Saint-Maurice, la présence d'un écrivain provoque la curiosité, la réaction et l'intérêt des étudiants, ce qui n'est pas évid ent avec tous les textes de littérature française.

Investir dans la culture Que faudra it-il faire pour que les écoles romandes enseignent notre littérature? Nous avons des écrivains, les ch ercheurs sont conscients des lac unes dans la recherche et travaillent à les combler; il reste aux politiciens à afficher concrètem en t leur volonté dans ce sens. En premier lieu, il faudrait d onner plus de poids à la littérature et conjointement à l' histoire suisse dans les programmes. En second lieu, il faudrait que les outils didactiques soient faits par des Suisses, pour que, dès le cycle d'orientation, les étudiants tisent des extraits d ' auteurs suisses. Enfin, il faudrait que les maisons d 'édition soient soutenues financièrement, de telle sorte qu'elles puissent publier nos auteurs à des prix qui soient accessibles aux étudiants. 11 se rait temps que les cantons romands investissent dans leur culture.

\ .l EA N -MARC LOVAY

Gilles Revaz, pmfesseur au Collège Sainte-]eanne-Antide

Collaborateur auxiliaire CRLR Université de Lausanne


J

e me rappelle .. .

La classe était minuscule, ses élèves aussi. Ils le regardaient avec des yeux ronds et interrogatifs. Moi aussi, ce nouvel instituteur m 'interpellait. C'était à la fin des années 70. Il était jeune, plein d'ardeur et surtout adepte forcené de Célestin Freinet: imprimerie, ateliers et j'en passe ... En cours d'année, il proposa même à ses élèves de créer leur propre télévision. Un bon mois de travail presque exclusivement utilisé à: - comprendre et analyser les différents types de messages utilisés et véhiculés par les médias; - œuvrer à l'écriture de scénarios d' émissions: speakerine, informations, rubrique animale, pub, variétés ... ; - distribuer des rôles; - rédiger les émissions ellesmêmes, préparer les exposés, interpréter des play-back.

Lesv~~

paradoxales confectionner des décors, tourner en vidéo, monter les séquences .. Et enfin, la présentation publique aux parents et amis dont je fus . Moment inoubliable! A la fin de la projection, je l'interpellai et le félicitai. Par ce genre d'activités, il me semblait en pleine harmonie avec lui-même et avec sa classe. En plus de son souci d ' interdisciplinarité, je lui fis remarquer qu'il «collait" parfaitement avec le discours théorique de Maîtrise du Français: «, .. favoriser les occasions où l'enfant se sent pressé de s'exprimer, de communiquer, de participer; être attentif aux intérêts de son milieu, faire vivre à chacun des situations au sein desquelles toutes les activités langagières peuvent s'exercer et se développer naturellement et harmonieusement .. )>>

il me sourit et me remercia.

Une quinzaine d 'années plus tard, je rencontrai à nouveau ce sourire. C'était lors d'un cours de perfectionn.e ment. Je lui fis part de mes doutes et incertitudes face à l'évolution de mon métier d 'enseignant. L'ayant connu flamboyant, je pensais trouver à ses côtés de nouvelles sources de motivation. C'est alors qu'il m'avoua s'être assagi, rentré dans les rangs. Finis les activités cadres, les ateliers ... Grosse fatigue.

Je lui ai demandé le pourquoi de cette démobilisation et il me ré. pondit: «L'enseignement est deve. nu tel le monde: paradoxal. La pédagogie active propice à l'application de la démarche inductive, é tait tolérée jusque-là dans certaines classes mais jamais recon_ nue officiellement. Les thèses de Freinet restaient en effet sus. pectes; fi ais les contributions scientifiques incontestées de Pia. get allaient donner à cette pédagogie une valeur et une légitimité 2•• Cette démarche transforma alon l'approche du français, des mathématiques, de l'environnement... Les spécialistes en trèrent en actio", avec raison sur le fond, mais cha· cun défendant les exigences de sa branche. Les aberrations s'amonet· lèrent. Prenons le cas du français. L'aspect important de la notion théorique était basé sur la communication globale, libératoire or, les moyens didactiques fournis étaienl exclusivement normatifs et réducteurs; gramnlaire, conjugaison, or· thographe, vocabulaire. l

Ce dysfonctionnement entre théorie et pratique s'ajoute auX «contraintes telles que la rigidité des horaires où le nombre des élèves dans la classe, ainsi que le nombre d' heures attribué à l'enseignement du français. L'enseignement doit également tenir compte de ce qui n'a pas, ou pas encO~ changé, dans le système éducaIl~ comme les règles de certificaHon des connaissances et de promotion (le problème de notation) ou l'organisation des structures scolairelt ou encore les procédures et les contenus de l'orientation (les ex!'

ences de la sélection). Il ne peut g d ntage faire abstrachon des pas ava l'autorité scolaire, des attentes de . arents ou des enseignants des dep és supérieurs, qUi ne sont pas gr nécesS aL'rement acqUIS au renouveau pédagogique 3». ~e paradoxe et le malaise qUi en decoule viennent de cette distorsIOn entre le désir et la réalité, la théOrIe et la pratique, le normatif e t le formatif, le discours politique racoleur et la ra-

Après cette longue confession, il me sourit à nouveau.

Vu son expérience, j'aurais voulu a li départ connaître son opinion quant à l'ouverture du français aux divers types d 'expression (Pub, BD, etc.) mais là franchement je ne pus que lui dire: Salut et vivement Noël!

Il me sourit et me serra la main.

tionalisation forcée. On .se sent am-

Dominique Savioz

si démuni. Aujour~'hUi, tou~~s les branches veulent s ouvnr. L ecole implose et nouS disperse. Alors Il faut faire des choIX. MalS lesquels? Arrêter de se poser tant de questions et faire au mieux? Peut-être? Mais il me reste quand même un goût amer en bouche et le derrière

l Maitrise du français, avant-propos. 21acques Weiss La rénovation de l'enseignement du français en Suisse romande: intentions, réalités et perspectives; Neuchâtel: Institut de Recherches et de Documentation Pédagogiques, 1991. (Regards 91.308).

entre deux chaises ... »

' Ibid.

1. Le chronométrer.

Le détour de la question en dix textes L. Decréau Ces héros qui font lire Paris: Hachette Education, coll. Pédagogies pour demain, 1994. J.-P. Gourévitch Comprendre la publicité Paris, L'école, 1975. B. Peeters Case, planche, récit - Comment lire une bande dessinée Belgique: Casterman, 1991. L. Porcher Télévision, culture, éducation Paris: Ed. Armand Colin, 1994. B. Schneuwly et al. Diversifier l'enseignement du français écrit Neuchâtel: Delachaux & Niestlé, 1990. J.-P. Spirlet Utiliser la presse à l'école Paris: Editions du Centre de formation et de perfectionnement des journalistes, 1990. F. Vanoye Récit écrit, récit filmique Paris: Nathan Université, 1989.

REVUES Pratiques Les paralittératures No 50, juin 1986. Pratiques Les mauvais genres No 54, juin 1987. Pratiques Pratiques textuelles théâtrales No 74, juin 1992.

~. Novembre 1994

Pour analyser un spot publicitaire

2. Corn parer les plans .. Repérer des rapports de durée (plus courts / plus longs). 3. Repérer les figures de transition de plan à plan (eut, fondus) et certains procédés techniques majeurs (surimpression, accélérés, ralentis, etc.). 4. Observer le rôle des voix (in et off): quand interviennentelles? qui parle? pour dire quoi? à qui? 5. Définir les rôles des person-

nages.

6. Observer les manifestations du produit, de son nom, de son image: quand? comment? combien de fois? 7. Caractériser le spot (récit,

conversation, présentation, mixte) et sa stratégie d'influence sur le spectateur (information, argumentation, séduction). 8. Repérer des caractéristiques formelles ou rhétoriques: redondances (sons/musique/ voix/images), ellipses, hyperboles, antithèses, travail du rythme, etc. Le français d'aujourd'hui No 91 - Cillé TV - p. 51.

Il


E~, un siècle et demi après, cinquante ans ~ ~ A propos de l'adaptation cinématographique du Colonel Chabert Le cinéma est, comme le théâtre, un infirme structural. Pour raconter une histoire, il ne dispose par exemple que d'un seul mode de représentation de la durée: la scène. A l' inverse, le premier conteur venu accélère ou ralentit son récit à loisir, superpose (grâce à l' imparfait itératif) des temps que la chronologie sépare et intervient luimême chaque fois qu' il lui plaît. Cette richesse n'est pas pour simplifier la tâche des cinéastes, lorsqu' ils s'attaquent à la littérature. Il arrive pourtant que les textes leur mâchent la besogne, et fassent euxmêmes la moitié du chemin. Le Colonel Chabert, par exemple, emprunte l'essentiel de ses moyens narratifs au modèle dramaturgique: le récit consiste en une demi-douzaine de tableaux, répartis sur un an à peu près et séparés l'un de l'autre par des ellipses; une ultime scène fournit l'épilogue et résume la moralité de l'histoire. Cette économie de moyens est délibérée; elle offre un cadre efficace et simplifié à un mélodrame lui-

même n1inimal. Voici en effet, sous le regard d'un témoin (l'avoué Derville), deux êtres qui se livrent au plus mortel des combats . L' un des adversaires - le colonel Chabert, censément mort au combat cherche à réintégrer sa vraie identité, tandis que l'autre (la comtesse Ferraud, son ancienne épouse)

Balzac - Angéla: deux visions. veut maintenir à tout prix le mensonge d ' une identité usurpée. Pourtant, l'avantage ontologique dont jouit le soldat d'Eylau ne lui servira de rien, face à la rouerie consonlmée d'une «(femme sans

cœUf» prête à tout pour maintenir son rang dans le monde: pOur que vive le nom de Madame Ferraud, le colonel mourra une seconde fois, en sombrant dans l'anonymat.

Aucune nuance dans le portrail des protagonistes: le Colonel Chabert est un saint, tout uniment, el la comtesse Ferraud un monstre intégral. Un tel extrémisme psychologiqu. est invraisemblable, mais il est pédagogique: entre les dupes sublimes et les scélérats efficaces, la sociétl ne tolère pas de milieu; il faut choisir son camp, vendre son âme ou s'exclure du commerce des hommes; le scandale social est sans recours. La noir· ceur du constat commande une condamnation à l'avenant: le réalisme mélodramatique de Balzac est au service d' une exigence ma. raie d'autant plus radicale qu' elle est désespérée.

Infortune d e la vertu el prospérité du vice: ce moralisme sadique serail-il aujourd'hui inconvenant? Il a totalement disparu, en tout cas, de l'adaptation dnématographique du Colonel Chabert. A l'épilogue du film, c'est Mm. Ferraud, et non Derville, qui s' exile en P~ vince: le comte Ferraud, mis aU fail de l'existence du Colonel Chabert. a fort commodément prétexté de" bigamie de son épouse pour la dpudier et nouer des liens matrimo-

. x lus accordés à son ambition Illau. P Madame Fenaud, cent . . . P.ohtlque. tans apres sa Duse en orcmqu.an e est enfin châtiée! Le cul atlOn, e voit même 0 ffr'If 1e 1uxe monstre S moral de rejoindre le Col~nel Chabert dans le camp des victimes. Rédemption inédite, malS att~~d~e: M dame Perraud, sous 1 eglde .. el'llante du réalisateur Yves , blenv . • Angélo, 5' est humanlsee; ce n est 1 la criminelle automate de BalP US mais un être ambigu, qui zac, connaît les larmes, les scrup~les e: le remords. De même, la salllt~te de Chabert n'est pas acqUIse d'avance: elle doit être gagnée sur un long passé de soudard, sur toute une vulgarité d 'état qui lestent le vieux grognard comme autant de déterminations typiques et déplaisantes. Balzac s'intéresse à l' .envers de l'histoire contempo-

litaire lointain de rintrigue; une scène de cuirassiers en train de charger lui fait écho, plus tard dans le film, et complète l'explication du Colonel Chabert par les splendeurs et misères de l'épopée impériale. (Balzac, en lieu et place de cette imagerie topique, insiste sur la circonstance macabre et singulière d ' un bras «qui ne tenait à rien» et dont le Colonel Chabert se sert comme d' un levier pour se dégager du monceau de cadavres sous lequel il se retrouve enfoui, au soir de la bataille. Yves Angéla n'a pas retenu ce passage.) Quant à la troisième séquence, en matérialisant le comte Ferraud - chez Balzac, celui-ci n'avait pas d'existence diégétique - elle pourvoit la comtesse d ' un contexte social et politique: cet homme aimable et cynique, ces lambris dorés, en l'installant dans un milieu, la disculpent en partie. Le Colonel Chabert ne laisse pas de l'émouvoir, par ailleurs. Au total, voici une fenlme troublée, alors que son modèle littéraire ne perd jamais «la profonde perspicacité que donne une haute scélératesse ou le féroce égoïsme du monde».

Le cinéaste épouse un point de vue plus compréhensif que l'écrivain

raine», exclusivement; Yves Angéla est soucieux de montrer à chaque fois l'autre côté des choses. Le cinéaste est ainsi conduit à renoncer au fixisme mélodramatique et accusateur du romancier pour épouser un point de vue plus compréhensif, dans les deux sens de ce terme: s'il veut donner ses personnages à comprendre (plutôt qu'à juger), il lui faut comprendre dans son récit toutes les données qu'exige la complexité du réel. Aussi va-t-il aérer le huis-clos à trois ourdi par Balzac et faire glisser sur le devant de la scène des éléments que le Colonel Chabert, pour plus d'efficacité dramatique, reléguait en coulisses.

Pa~ exemple, des trois séquences qUI OUvrent le film - un champ de bataille au lendemain du combat, Chabert à l'étude Derville une réception chez les Ferraud ~ seule la deuxième est d' origm'e. La première11 d'~ ustre (à la manière «léchée» douard Detaille) le contexte mi-

~ - Novembre 1994

Assurément nouS sonlmes bien loin, ainsi, du «mauvais goût» balzacien. Cinquante ans plus tard, pour être précis: en plein naturalisme. Car c'est Maupassant qui a fixé, avec Zola, le vraisemblable psychologique dont notre époque perpétue l'évidence.

Que faut-il, pour qu' un personnage de fiction soit «ressemblant»? Qu' il soit lisible, tou t d ' abord, selon une typologie classique des passions: des motions reconnaissables et distinctes - la colère, la peur, la jalousie, etc. - affectent le for intérieur, y sont plus ou moins jugulées par la volonté et le jugement. Mais cette mécanique est ra-

tionnelle, peu mystérieuse; il lui m a nque cet estompage artistique des contours qui la créditeraient à nos yeux d e quelque profondeur. Car l'amateur de vérité psychologique a besoi n d ' un peu d e gouffre, pour corriger la platitude typologique: celle-ci, seule, le rassure, mais ne le convainc pas. Les causes naturalistes - hérédité, milieu, tempérament, «bête humaine» - viennent à point nommé pour ébranler, juste ce qu'il faut, les certitudes solaires du sujet cartésien et enrichir celui-ci d'un halo énigmatique. De la même façon la peinture impressionniste corrigeait-elle l'exactitude photographique pour lui ajouter le tremblé de la vision personnelle.

1880: décidément, nous sommes là chez nous, dans 1' intimité de nos croyances esthétiques les plus communes. Après, c'est Picasso, et la psychologie «cubiste» de Proust. Perte d'évidence. De Inême, si nous remontons vers Balzac ou Hugo, et leurs déclamatoires Antithèses . Yves Angéla l'a bien compris, qui propose au grand public un Colonel Chabert traduit en «maupassanb> - notre unanime jargon .

Jean Kaempfer Maître au gymnase du Cessrive Lausanne

Note de l'auteur: Les propos qui précèdent sont nourris d' une conversation avec Alain SeiIer, que je remercie.

13


Avis de

tricia Lombardo, proPa .' fIanf sseur de htterature :ise à l' Université d e ~enève (actuellemen t à Pittsburgh)

Si l'enseignement ne doit pas se confi-

p o ur avoir d es connaissances eh littératu re se restreint d e plu s. Il faut v oir q ue les purs J' on a étudiés jusqu'à m ,un,enanll Cela n e veut cependant pas que]' on doit adorer tout ce qui fa it aujourd' hui.

ner aux pratiques textllelles traditionnelles, la situation et les diffic l/ltés engendrées par cette diversification des pratiques ne semblent pas être les mêmes pour tous.

Grzegorz Rosinski, dess inateur de bandes dessinées et professeur à l'EPAC - Siene Les bandes d essinées pour app rendre le fra nçais: oui, m ais avec prudence. Face à la BD, nous assistons à la naissance d ' une form e d 'expression. N otre opinion sur la BD n'était pas, il y a v ing t ans, la m ême qu' aujo urd' hui. S'il y a une attiran ce évidente p our le livre d e b ande d essinée en tant q u' objet, cette première a pproche est intéressa nte, mais On ne peut pas apprendre si facilem ent le fran çai s. Pa r contre, la bande dessinée peut aider à donner le goût de la littérature.

Claude Morard, enseignant primaire - Montana-Crans A mon avis, on m et d éjà beaucoup trop d e choses dans la grille horaire d es primaires. Il m e semble qu' on ne fait que rajouter et finalem ent on n' arrive plus rien à faire. A u ni veau du français, je ne vois pas la n écessité d e faire quelqu e chose en plus. C'est vrai qu' il fa ud rait o u vrir l' enseign ement d u fran çais, nlais cela sans surch arger les programmes. Dans le cadre des cours d e français, je suis favorable à l'ou verture, mais il file semble que les livres d e lecture sont d éjà très riches. 14

Marta Caraïon, assistante à l'Université - Lausanne

CI 1985 hy Editions d u Lombard, Bru xelles.

La BD peut aider à donner le goût de la littérature. César Filliez, enseignant au CO Martigny Je suis po ur l'enseigne ment d e ce qu' o n appelle «paralittéra tu res». Mêm e si l'enseignem ent des différents types d e texte est prévu dans le programme, l' ouverture dépend essentiellem ent d e la volonté d e l' enseignant. Finalement, c' est tout de m êm e assez peu travaillé en classe. Pour les élèves qui ne s' intéressent pas à la littérature, partir d e ce qui les intéresse p e ut être une d ém arche à sui v re. Ce typ e d 'approche - permettant d e pre ndre en compte l'apprena nt - est une piste à exploiter. André Jacquod, professeur au collège - Sion

Na turellement, nous d evons nous o u vrir a u x langages contemporains. Bien sûr, cela d épend égalem ent du temps que l'on peut et que l' on ve ut passer à pa rler de tout cela . Le d écalage entre théorie et pratiqu e existe d a ns la m esure où le temps qui n ous est imparti

En littérature, le d omaine contell1o porain est assez p eu abor dé. Par contre, l' enseignement d e la lin, guistique française s'intéresse à la publicité, à la bande dessinée, en. fin à tout ce qu' on p eut a u sens large - <O'lTalitllhah'Ir.','.' Cela tient en fait aux Sp'~Cli'I1t,eJ,. d es professeurs; le nouveau est pe ut-être le seuil où l' rête. Les étudiants ressentent soin d e travailler plus le vin,!'Ii"m•• siècle, mais ils compensent cela un travail personnel. Pierre-François Coen, p eCla,gO!:.... et enseignant d' art dramatique Villars-sur-Glâne JI fa ut ou vrir J'enseignem ent français à un maximum d e d'expression, que ce soit à ti a n d e chansons ou à formes, Par exemple, est d e l' écriture de J' école, une telle activité une intégration d e la langue une discipline plus large. Il parfois un décalage entre le dire le faire: certains enseignants pdten dent faire d es activités va riéeS avec leurs élèves alors qu' ils n'en font pas, d ' autres en fo nt tout en ne le sachant pas,

Je pense que tout en seign em ent doit s'ouvri r au x fon n es d 'ex_ pression contem po~ain es. Ce~i ne signifie pas oublter le passe, mais comprendre que la culture vit et cha nge d ans d es formes qui sont celles de no tre vie qu otidienne. L' image, la circula tion des images a ujour d ' hui est un phénomène que l'on, ne P:,ut pas ignorer. Le livre n est qu un des modes de la tra nsmission du savoir. L'un des buts d e l'enseignemen t est celui d e n ous rendre - de rendre les enfan ts, les jeunes, les adultes - contemporains de nous-m êmes, d es formes et des techniques qui habitent notre expérien ce d e to us les jours.

Le grand décalage entre la théorie et la pratique se fait entre l'enseignement primaire - e t m@me secondaire - et l'un iver sité. Il me semble q ue d a ns l' enseignement de la littéra ture on résiste à l'irrup tion du visu el. J'ai pu constater a u x USA - q ui semble être le pays de la technologie avancée - que, si l' en seignement d e la lan g ue fran çaise suit les form es contemporaines, celui de la littérature et de la civilisation tend à rester complètement fond é sur le privilège d e la parole écrite et orale. Mais fhistoire et la littérature ne sauraient pas exister sans d es docuDlents qui soient visibles, q ui &appent les yeu x. On n e peu t pas éviter le mélange, les allées et venues entre le lan gage et r lmage.

Propos recueillis par Nadia Revaz

~ - Novembre 1994

nouveautés à l'ORDP

P

eut-être vou s êtes-vous d em a ndé un jour qui est Anne Hébert ou ce qu' a écrit Michel d eI Castill o? Peut-être souhaitezvous lire les résumés d es principales œ u vres d e Marguerite Duras ou consulter un panorama d e la littérature québécoise? A moins que ce n e soit la question d e l'adaptation cin ém a tographique d ' œ u vres littér aires qui vous intéresse tout particulièrement... Si vo u s consultez l'un des 4 volumes du Dictionnaire des littératures de langue française, paru cette a nnée ch ez Bordas et disponible au Centre de documentation de l'ORDP, vous trouverez toutes ces inform a tions e t bien d ' autres encore.

D' autre parti si vous souhaitez approfondir certains a uteurs, œ uvres e t / ou thè m es littéraires, n OUS avons renou velé et complété n otre offre documentaire d ans ce domaine et vo us proposons en prêt, les collections suivantes: • Balises. Les écrivains, série publiée chez N athan, qui v ous plon ge dans l'univ ers littéraire d e plu s d e 40 auteurs, d e Chrétien de Troyes à Jean Giono,

.. Balises. Les œuvres, série publiée chez le m ê m e éditeur, qui a nalyse plus d e 60 œ u vres d e Tristan et Yseut à En a ttendant God ot, • Parcours de lecture, p arue chez Bertrand-Lacoste, qui propose d es anal yses d ' œ u vres con te mporaines telle Onitsha de J.-M.G, Le Clézio,

• et enfin, d eu x collections déj à très connues et bien empruntées que sont L' Œuvre au Clair et Œuvr es et Thèmes, éditées respecti ve ment chez Bordas e t H atier. Ren dez-vous d onc a u Centre d e d ocumenta tion d e J'ORDP pour consulter ou emprunter ces docum ents.

Evelyne Nicollerat Centre de documentation

SOS ENFANTS DE

CHEZ NOUS bouscule le délai réd actionnel d e votre revue pour vous dire:

«Aidez-nous dans notre prochaine ACTION DE NOËL»! Nous avons besoin de votre appui pour aid er d es enfants qui, sans vo us, vivront un Noël dans la tristesse et la misère. SVP, organisez quelque ch ose dans vos classes. Nous comp tons sur vous, Merci.

Marie-Josèphe Solioz

15


A~ et enseignement du fran~a n 1990 le Ministère de l'Education Nationale français, dirigé à l'époque par Lionel Jospin, a publié une circulaire annonçant l'élargissement des ateliers de pratiques artistiques'. Ouverture, diversité, audace, le professeur de français dispose d'un arsenal de possibilités. Les «(expériences» fleurissent, mais .. , C'est à partir de tous les «mais) que l'on pourrait conduire une réflexion sur la pertinence de cette diversité, sur sa mise en œuvre pratique et budgétaire, enfin sur la création de modèles déclinables au-delà des projets-pilotes sans lenden1ain.

E

Lorsqu une expérience réussie est terminée, il est frustrant de constater une fois de plus combien il est difficile de mettre un nouveau projet sur pied, et plus encore, de lui donner un prolongement. Pourquoi solliciter deux classes privilégiées sur les x classes au total d'un établissement, vivre quelque chose de passionnant sans le partager avec les autres, et repartir à la fin de l'année en ne laissant qu'un beau souvenir? L'artiste de spectacle (comédien, metteur en scène ou auteur), intervenant en milieu scolaire au sein du cours de français, partage ces questions avec les enseignants. 1

Artistes-enseignants: des apports mutuels qui profitent aux enfants.

A vec leur énergie créatrice, voir spécifique et leur souvent douloureux, les par exemple, (ou du moins tains), ont beaucoup à offrir adolescents. Tant qu'on se présente soit vedette ou soit nal-parasite, on se prive de coup de choses!

D'une manière générale, le rôle artistes du spectacle dans la 5' élargit. On fait appel à les hôpitaux, dans les dans les lieux d' accueil à sociale, dans tous les souffrance. Ceux qui eux, du reste, sont souvent très étonnés des

rfois même extrêmeobtenuS, pa aissants de leurs biennn ment reco . Et pour tant ... faute de crédits fa.ts. b d ets par esprit timoré ou etdeug, . l ' ar frilosité corporat.s te, es expe~ stent sporad.ques, excepnences re ~ tionnell es , sans moye~s, de reflexion ni de recherche a 1 échelle nationale. On pourrait imaginer énormément de choses à faire (d'urgence) dans ce domaine. Par exemple ~ne formation légère pour les artistes 111tervenants (à ne pas, confondre avec les professeurs d art), et des structures d'échange avec les enseignants.

1

Ce projet bénéficiait d' un budget exceptionnel de la Ville de Paris, mais le G.E.S., la structure organisatrice ne fonctionne plus aujourd'hui. Seule demeure la M.G.I., la Maison du Geste et de l'Image, qui envoie des auteurs, des acteurs, des metteurs en

Les artistes peuvent apporter aux enseignants leurs connaissances spécifiques comme la. scénographie, l'écriture scénansllque, la clirection d'acteur, etc. 2 11s peuvent aussi bénéficier de l'expérience pédagogique des enseignants et de leur culture . Quel bonheur de travailler avec un professeur de français qui, lorsque vous cherchez une nouvelle sur un sujet précis pour l'adapter en scénario, vous déploie un panorama de la littérature contemporaine (et quasi mondiale ...) et propose une dizaine de textes avec un enthousiasme communicatif! Textes parfois «difficiles» qui, dans le cadre du cours traditionnel, auraient été consultés par les élèves avec beaucoup moins d'attention - ou n'auraient pas été soumis du tout à leur jugement. Ce n'est pas en quelques lignes que l'on peut aller plus en avant dans la réflexion concernant ce vaste domaine, mais il est certain qu'un processus est en marche et qu'il est bon de le soutenir à chaque fois que l'occasion s'en présente. L'enseignement, l'enseignant, l'artiste et surtout les élèves ont tous, tout à y gagner.

Valérie de Tilbourg comédienne, scénariste et artthérapeute diplômée de la Faculté de médecine de Tours.

tt........a.. Novembre 1994

scène et des réalisatelU's dans les établissements scolaires. 2

<Œcrire un scénario) Valérie de Tilbourg et Philippe Longchamp in «Le français d'aujourd'hui», N0 91 «CinéTV».

par la presse Fax et Actualquarto sont deux moyens pédagogiques - parmi de nombreux autres - pour l'initiation aux médias.

Fax! Du projet expérimental au programme international Le projet fax! est né en 1989, par suite de diverses réunions internationales. Conçu dès l'origine comme recherche-action, sa fonction est d'encourager en pratique l'utilisation pédagogique innovante des méclias, à l'heure de l'Europe.

Le journal fax!: un média pédagogique Le programme fax! a pour objectifs de produire des outils méthodologiques en éducation aux médias. Pour tout renseignement ou pour mettre en place un projet fax! contacter Jean Agnès au CLEMI 39, rue de Vaugirard - 75015 Paris. Fax (00331) 42 50 54 74.

Actualquarto Actualquarto • J bimensuel 11-14 ans Une version plus simple d'Actualquarto qui met l'accent sur la découverte, sur la langue et les matières d'éveil. Les derniers thèmes traités: la famille, la démographie, la COll1111Une. Actualquarto - S bimensuel 15-20 ans Le journal-documentation pour les jeunes. Comprendre l'actualité pour s'en servir. Une aide précieuse pour les études. Un support de cours pluriclisciplinaire. Les derniers thèmes traités: la cartographie, la toxicomanie, l'Algérie. Nouveau:

supplément éducatif dans chaque numéro. Actualquarto, 20, allée des Bouleaux - B 6280 Gerpinnes. Fax (0032) 71 21 77 13. 17


T.c~ n'est pas qu'affaire de la police e dernier No de Résonances,

L

paru en octobre, publie en page 48 d'intéressants extraits du rapport de la police cantonale sur la prévention routière à l'école. Ce rapport se doit cependant de signal er qu'en 1993, malgré les efforts accomplis, trois enfants ont perdu la vie dans un accident de la circulation et que le nombre de blessés a augmenté par rapport à 1992, passant de 82 à 113.

C'es t dire qu'en ce d on1aine, comme d' ailleurs dans tous les secteurs de l'éducation, rien n'est jamais définitivement achevé. La caractéristique du travail des maîtres ne consiste-t-elle pas précisément à mettre cent fois l' ouvrage sur le métier, sans impatience et sans découragement? A ce prix seulement on fait Œuvre durable. L'action de la police cantonale et des polices municipales dans les écoles mérite les plus vifs éloges. J'aj vu moi-même une leçon dirigée sur le terrain par un agent. e était un modèle du genre. On peut être tenté, à partir de là, de penser qu' il suffit de s'en remettre aux spécialistes pour que soit résolu le problème de l'éducation routière à l'école. Il n 'en est rien, nous le savons parfaitement. D' une part, l'effectif limité des age nts réduit les possibilités de leurs interventions. D'autre part, une seule leçon par année, là où elle se donne, ne peut inculquer chez les enfants, les écoliers, les étudiants et les apprentis les notions, les principes, les règles et les comportements qui doivent en faire d'excellents usagers de la rue, 18

de la route et du domaine public en général. Non, ici également, la responsabillté du maître est engagée au premier chef. il lui appartient d'agir, d'abord, le concours de la police, quand il est possible, devant être considéré comme un appoint. y a lieu de rappeler que le Département de l'instruction publique a créé un document, sous la forme d'un classeur jaune, fournissant toutes les données pour une éducation routière de qualité. A chacun de se le procurer, et de s'y référer.

I]

6 avril 1988. Il est bon de le de le relire. On le trouvera dans classeur susmentionné. Ce bref appel, ce rappel qui se incisif, s'adresse à tous les gnants des écoles en·tanlnr,p< scolari té obligatoire et l'V>lU'UIlI:l•• toire. Il vise en particulier celles d ceux qui, accaparés par leurs mu]. tiples occupations professionne lles, ou victimes de leur négU. gence, auraient oublié cet aspect important de leur activité profe~ sionnelle.

Pour souligner le poids qu'il accorde à cette question, le Conseil d' Etat a publié un arrêté daté du

Inscription en vue de l'obtention du brevet pédagogique Le brevet pédagogique est délivré trois ans après ['obtention du certificat de maturité pédagogique ou du diplôme de

maîtresse enfantine.

par conséquent les enseignants qui auro1Jf exercé leur activité durant trois ails au terme de la présente année scolaire sont priés de remplir la présente formule et de lafaire parvenir au Service cantonal de l'enseignement primaire et des teoles /Iormales, Planta 3, 1950 Sion, pour le 12 décembre 1994 au plus tard. Ilsjoindrollt à leur requête les photocopies des altestations relatives aux trois prestations pédagogiques exigées (cours suivis ou. travail compellsatoire).

pour les ayants·droit qui n'auraientpas rempli les formalités requises dans les délais impartis ci-dessus le Département de ['instructiOn. publiqlle décline toute responsabilité en ce qui concerne la délivrance du brevet pédagogique.

RAPPEL J. Le certificat de maturité pédagogique est délivré après 5 ans de formation à l'école normale. 2. L'autorisation d'enseigner est obtenue après la première année d'enseignement accomplie avec succès. 3. Le brevet pédagogique est délivré deux ans apr~s ['autorisation d'enseigner.

Le présidtlll

de la commission cantomlk de l'éducation routière à l'école Anselme PANNATIER

INSCRIPfION EN VUE DE L'OBTENTION DU BREVET PÉDAGOGIQUE

Accueil de stagiaires suisses-alémaniques

1. Curriculum

Suite à l'excellente expérience réalisée l'an dernier l'Ecole Normale de Menzingen (ZG) souhaite à nouveau placer des stagiaires en Valais. l

2. Lieu d'enseignement en 1994 - 1995

Nom: Prénom:

Conunune:

3 semaines - du 23 janvier 1995 au 11 février 1995

Né(e) le:

Lieu:

Principe:

accueillir en classe et héberger de préférence chez soi une jeune fille en cours de formation

Rue:

Année(s) de programme:

Rémunération:

Frs.300.-

Remarque:

la jeune fille assiste l'enseignant en classe et aide travaux ménagers

Public visé:

enseignants primaires

Durée:

3. Titres obtenus

Domicile (N'postal):

- certificat de maturité pédagogique en 19 _ __ __

aUX

Tél. privé:

- diplôme de maîtresse enfantine en 19 _ _ __ _ _

Délai d'inscription: 30 novembre 1994

Tél. de l'école:

Inscriptions et renseignements: Bureau des échanges Hnguistiques

Etat civil:

- autorisation d'enseigner en 19 _ _ _ __ _ __

Planta 3 - 1950 Sion

célibataire

Tél. 027/60 4130.

Très important! Communiquer sans retard tout changement d'état civil ou d'adresse.

0 marié

~- Novembr.1994

0 veuf

0 séparé

0

19


Inscription vue de l'obtention de l'autorisation d'enseigner

4. Années de service (indiquer également les remplacements éventuels)

Année scolaire

Lieu d'enseignement

Cl. an. progr.

Nbre de semaines

1.

RAPPEL

2.

3.

mi.tulrit.é péd,.g(,gi,~ull estd(!li,,,é ,après 5 ans de formation à l'école normale.

4.

,d'em,eilm"r est obtenue au terme de la première année d'enseignement accomplie avec succès.

5. - Entrée dans l'enseignement en Valais

- Interruption d'activité du

Jour

Mois

Année

________________________________ au ______________________

2. Lieu d'enseignement en 1994 - 1995

Communes:

~

- Motif de l'interruption

5. Cours de perfectionnement suivis (ou travaux compensatoires), joindre les attestations

Année

Cours

Lieu

Nbre d'hteures/de'iOlùT

Lieux:

1. 2. 3. 4. 5.

o veuf

0 séparé

0

Année(s) de programme:

6. 6. Remarques:

TRÈS IMPORTANT! yaJlts',dr,oitQui n'auraient pas rempli les formalités requises dans les délais impartis ci-dessus leDépartement Icti.o npnbliqued,éc\iine toute responsabilité en ce qui concerne la délivrance de ce titre. -"..____________________________ Signature: Lieu et date:

Signature: _________________________

Inscription à retourner jusqu'au 12 décembre 1994, au plus tard, au Service cantonal de l'ellseignlenlentplri et des écoles normales, Planta 3, 1950 Sion.

jusqu'au 12 décembre 1994, au plus tard, au Service cantonal de l'enseignement primaire et Planta 3, 1950 Sion.

21


1995 D ura nt ce stage, on tenter a d e viser passage de l'exe rcice conç u co mme en semble coh érent, progr essif et n alisé et de d iver sifie r les d im ensions de J' exer cice et les domaines d 'exercices.

Contenu:

Lundi 17 juillet 1995 d ès 9hOO Théorie et his toriqu e glacia ires, con ditions d' existence des glaciers.

Durée:

S jou rs.

Dates:

Du lundi 10 a u vendredi 14 juillet 1995.

Lieu:

Service arch éologiqu e canto nal, Fribou rg. Fran che-Comté et Bourgogne.

Mardi matin Varia tions des glaciers au quatern aire récent, les stades de retrait des 10 derniers millénaires

A pprendre à cr éer d es exercices théoriquemen t et m éthodologiquement.

Inscription:

Fr. 100.- .

Visi te sou s-glaciaire à Argentières, France.

Destination:

Enseignants p rimaires et secon daires.

Durée:

5 jours.

Dates:

Du 17 au 21 juillet 1995.

Lie u:

Ma rtigny et environs.

Animateurs:

M. Jor g W inis to rfer, IGUL, Unive r sité, l OI S Dorig ny; M. J.-M. Rouiller, Electricité d'Emosson, Martigny. Dép artem ent de l'in str uction publiqu e d u canton du Valais, en colla boration avec le CPS, Lu cerne.

CRÉATION ET ANIMATION DE NOUVEAUX EXERCICES DE FORMATION

22

Animateurs:

M. Max Jendly, musicien, p rofesseur d e con servatoire, Fribou rg.

Tout e n seign ant intéressé, d egrés seco nd aire l et II, d egré primaire.

Organisateur:

Pou r les journées sur Je terrain, les indication s comp léme nta ires seront envoyées aux participants en temps opportun.

Contenu:

Destination:

Lieu:

Création d ' exercices et échan ge entre p articipants.

Vendredi L' utilisation d u g lader en tan t que réserve d ' én ergie exploitable.

Organisateur:

Les lundis 10 et m ar di 11 juillet 1995.

Séminaire à l' in tenti on des for m ate urs et an ima teurs q u i a u ro nt l' occasion d e r éaliser et d ' ex p érime nter d e n o u vea u x exercices p our les form ations qu' ils animent.

Animateurs:

Les exercices d e stage. Les exercices la vie. La vie comme exercice.

VIE QUOTIDIENNE, ORGANI SATION SOCIALE ET ÉCHANGES AU PREMIER ÂGE DU FER

Formateurs et anima teurs.

Durée:

3 jours.

Dates:

3,4 et 5 juillet 1995.

Lieu:

Lausanne (Mailey), Institut Suisse de dagogie pour la For ma tion sionnelle.

Animate urs:

M . Patrice Ranjard,

Le co urs est con stitué de q u atre parties, placées sou s la resp onsabilité générale de Mme Buchiller, collaboratrice scie ntifiq u e auprès du Service arch éologiqu e cantonal

Contenu:

Organisateur:

Société fribou rgeoise d e perfectionnem ent p édagogiqu e.

Inscription:

Fr. 350.- (soit Fr. 250.- taxe CPS et Fr. 100.- fra is d e logem ent).

Remarque Sur présentation de l'attestati.on de participation et autres pièces justificatives, u ne subvention sera accordée aux enseignants valaisans qui auront fréqu enté les cours annoncés ci-devant avec l' accord du Département de l'in stru ction p ubliqu e.

fribo urge~is:

Paris, et M . Mich el Tatti, sanne. Organisateur:

Service d u perfectionnement, Genève.

Inscription:

Fr. 250.-

Bulletin d'inscription (pour les cours romands)

HISTOIRE DU JAZZ ET MUSIQUES ACTUELLES Contenu:

Mme Car men Buchiller, M. Serge Menou d. Serv ice archéologique cantonal~ Fribourg, M. Jacques Reinhard , Estavayer-le-Lac.

Introduction a u x jeu x stratégiqu es.

Destination:

cours théorique axé sur des rech erch es et objets fribo urgeois de la période du Halls ta tt, le rô le d u p latea u suisse et des voies de communication nord-sud a u sein du «Westhallstattkreis»; animation s pratiques p ouvant être réalisées en classe: fab rication d 'un e céramiqu e tou rnée, d' u n tissu; excu rsion archéologiqu e d e d e ux jou rs e n Bourgogne / Fra nch e-Comté: Mont Lassois, C h âtillo n -s ur -Glân e, le Sanctuaire des sou rces de la Seine, les musées arch éologiques d e Dijon et d e Pontarlier, 1' Arch éodrom e d e Beaune.

Ecole Nonnale Cantona le l, Fribourg .

Apr ès-midi: visite du front d u glacier de Trien t.

M ercredi et je udi Caban e Chanr ion , la m orph ologie glaciaire et périglacia ire d ans les Alp es v alaisann es.

-

2 jours.

Durée: Dates:

Société fribourgeoise d e perfectionnement p éd agogiq ue.

Après-mid i: paysage glaciaire de la basse vallée de Bagnes.

-

Professeurs d u CO et du secondaire 2e d egré.

Destination:

LES GLACIERS

-

tion, les collèges et les lycées (d u rée de 90' à 120' d an s les écoles). Les participants au cours pourro nt ai nsi soit p ré p a rer la venue du «Jazztette» dans leur école, soit se faire une idée précise d u contenu, d es possibilités et des contraintes d e cette ani m ation mus icale, soi t to ut simplemen t e nrichir leurs co nnaissa n ces a u s ujet de la culture musicale du XXe siècle.

o

o

M.

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(m arquer une x d an s la case qui con vient)

Nom: ..

Prénom: .....

Ce co u rs con sis te en exp osés et trations Sur l' évolution d u jazz et siqu es actuelles, avec la participation ve des p rofesseu rs inscrits. Max pianiste, compositeur et ar rangeur journaliste et p rofesseur au ('~,,<.,~.t~. de Fribourg, en assure la direction et mation.

Domicile, NP: . Rue,N': ..

Tél.:

Ce cours, tr ès documen té, con duit dans dernière d e m i -j our n é e~ à une musicale présentée p ar les sept d u «Max Je n d ly Jazztelle». Il l'a ud ition d u con cert didac tiqu e point par ce groupe dans le but sen té d ans les écoles du Cycle "'n';.n.......

~ture:

_.6n"" ".

Degré d'enseignemen t: LIeu d'enseignemen t: .... Jem'inscris au cou rs N°: .....

Titre: .

LIeu et date:

~~ à retourner au Service canton al d e l'enseignem ent prim aire et d es écoles normales ou au

Service cantonal d e

~gnemen t secondaire, Planta 3, 1951 Sion, ju squ'au 5 d écembre 1994 au plus tard.

~ - Novembre 1994

23


pacités sur les relations interpersonnelles. TI doit même apprendre à négocier et prendre des décisions. La clarification des valeurs (éthiques ou esthétiques) qui interfèrent en permanence avec les savoirs doit être incluse dans le processus éducatif.

MORCEAU CHOISI

Repenser

l'iuJk

' écale est enfin l'enjeu de débats. Sans mettre en cause la nécessité de défendre l'école publique, qui constitue une avancée considérable dans la vie d'une nation, se passionne-t-on cependant toujours l?our les véritables questions? Pourquoi ne manifestet-on pas pour demander un enseignement plus efficace, plus proche des nécessités actuelles. Comment accepter encore qu'après neuf ans d' anglais ou d'allemand, les élèves soient encore incapables de se débrouiller dans une des deux autres grandes langues nationales de l' Europe? Comment accepter qu'après douze ans d' école, un cinquième des élèves ne sachent toujours pas lire de façon rapide ou en comprenant le sens du texte?

L

Le traditionnel projet «savoir lire, écrire et compter» est insuffisant face aux enjeux actuels Ce n'est pas tout: nous vivons dans un monde d'images, or moins de 5% des écoliers ont reçu un cours pour apprendre à décoder un schéma ou une photo. En sciences, les élèves s' ennuient considérablement et le savoir est oublié au bout de quelques semaines pendant que l' irrationnel se répand.

On peut même réussir aux examens sans maîtriser tant soit peu le travail de groupe, une expression orale aisée ou sans être capable de mettre en œuvre un raisonnement complexe, et cela suite à une scolarité complète à l'école publique ... ou privée. La première question qui devrait faire l'objet d' un débat national devrait être «qu'apprendre?» et «pourquoi?» Le traditionnel projet «savoir lire, écrire et compter» est insuffisant face aux enjeux actuels. De quels savoirs avons-nous besoin face aux défis nouveaux? Quels autres savoirs sont nécessaires pour participer à la régulation d' une société démocratique? D'énormes lacunes existent dans les savoirs scolaires. Des champs entiers de savoirs contemporains sont absents ou extrêmement restreints à l'école. Qu'enseigne-t-on sur la santé par exemple? Pas grand-chose, un peu d'hygiène sexuelle ou de diététique parfois. La médecine est ignorée; pourtant, loin d'exclure le recours aux experts, un optimum de savoirs médicaux permettrait à tout un chacun de mieux se soigner ou encore de poser les bonnes questions aux spécialistes si nécessaire. L'environnement, l'aménagement de l'espace dont on scande sans cesse l'intérêt, ne fait toujours pas l'objet d ' un enseignement systématique. Le cinéma, la télévision, la culture de l'image en général, la sémiotique, tout ce qui a trait à

l' histoire, aux mondes de de la presse sont absents. Les techniques, la production dustrie!!e sont toujours sées ou limitées à

L'école ne peut donc plus se satisfaire d' un découpage en disciplines datant de la fin du XIX' siècle. Ses contenus ne peuvent plus être définis par réduction à partir des savoirs universitaires. Des discussions importantes sont à mener; elles devraient concerner l'ensemble de la population car ces questions ne sont pas s.e ulement techniques, elles dépendent des choix et des priorités attribués à l'éducation.

pour mieux produire consommer. De même, on n' de jamais avec sérieux l' l'éthique, l'épistémologie, ou peu dans les classes terminales. consommation, le droit, ture, la stratégie, la so(:iollogie, psychologie groupe, l'analyse des l'anthropologie, l'histoire des dont celle des mythes, croyances ou des sciences et techniques sont ignorés. Fait re plus significatif, le «l'apprendre» n'est pas l'école!. ..

André Giordan Professeur Université de Genève Texte paru dans Libéra/ion, publié avec l'aimable autorisation de son auteur,

Fonte et coulage de bougies tous les dix ans en moitié des données en sont périmées au bout Neuf dixièmes des cormalissanq que les élèves auront à cours de leur vie n'ont pas été produites. Leur importance devenue telle qu' il est hors question de pouvoir une telle masse de choix drastiques sur les actuels sont à faire. U s'agit donc plutôt d'aoorenC1l!lI aux élèves à gérer ces sances par eux-mêmes. Ce over des données demande des dividus constamment à l'afrot. premier, il leur faut acquérir

Noua offrons l'assortiment complet:

Toutes les sortes de cires, la mèche,

les poudres colorantes, conseils, etc. '" et tout cela à un prix très raisonnable. Demandez notre liste de prix. 51 vous voulez économiser de l'argent.

RailS sont les écoliers qui ont appris à décoder un schéma ou une photo. D"!thodes pour accéder aux infor~ations, les trier, les mobiliser à n escient ou encore pour évaluer leur pertinence et leur plausibilité par rapport aux problèmes à trai-

1er.

:p~rendre

à gérer sa formation

eV'ent également une priorité.

~- Novembre 1994

L'appropriation d' attitudes est fondamentale en tant que moteur de la mobilisation des savoirs. L'élève doit pouvoir accéder à des démarches de modélisation et de simulation, maîtriser diverses techniques d'investigation et d'argumentation, posséder certaines ca-

No. prix: Paraffine/Stéarine 500/275 10 kg boIte à Fr. 4.10/kg 25 kg 1 sac à Fr. 4.-/kg 100 kg 4 sacs à Fr. 3.40/kg Dès 200 kg

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25


Cure-pipe et perle en bois

ACM

Les~~

Galets Coller les galets avec le pistolet à chaude. Peindre avec des couleurs liques et vernir. Ajouter des cheveux ' foulard, un balai.

e thème de la sorcière intéresse les enfants. Dans les livres de lecture de 2P, nous trouvons (p. 18) l'histoire de «Berthe aux grands pieds», une sorcière ainsi qu'en 3P (p. 305 à 312) «Le bouillon de la SOrcière». Ces histoires permettent de mettre en condition la classe. De plus, vous trouverez une quarantaine de livres d'histoires de «Sorcières» en prêt à l'ORDP, comme: «La sorcière habite au 47» de Nicolas de Hirsching, «Les sorcières» de Colin Hawkins, «La main de la sorcière» de Peter Utton, «Grimoire de sorcière» de Galimatia Farigoule et même des lectures suivies et des cassettes de conte.

L

Construire la ba~e du perso~age à l'aide de Cure-pIreS . Sur la tete réalisée à l'aide d u;,e perle en bOis, coller une petIte perle pour le nez, des cheveux en laine, et un

foulard en tissu, décorer le visage l'aide des feutre s. Habiller la sorcière avec des restes de tissus. Placer un. balai en bois dans sa mam. Possibilité de suspendre la sorcière à un fil élastique, assise sur son balai.

Peinture Sur une feuille bleu foncé, peindre en noir des sorcières sur leur balai ainsi que leur château. Peindre en jaune les étoiles, la lune ainsi que les fenêtres du château.

Tête en bas nylon Pour les plus grands: pour donner de l'expression a u visage de la sorcière, on peut le modeler dans toutes sortes de pâte ou travailler les volumes en cousant dans du bas nylon bourré d' ouate synthétique.

Bandes de papier enroulé Après avoir dessiné une sorcière, chercher ..l;l((>r"ol8l. manières d'enrouler des bandes de papier avant coller. Un œil mobile, un ruban à la taille et une branche pour fabriquer le balai donneront une finale au tableau.

ltiré du livre allemand «Hexen» en prêt à l'OROP, Animation ACM

27


ê111 es une bonne partie .des 111 ons. J'essaye quand meme chans ., .. de caser les titres que J appr~C1e» confie le professeur. «Quand Ils alnten t un chant" cela se sent. En J'interprétant, Ils y. m~ttent de l'émotion. Pour mOl, c est plus important que de ~éussir à placer

NOS COLLÈGUES

J.-M. Chappol: un~etdu Jean-Michel Chappot a dû sortir du moule quand il était encore petit. Pas besoin de converser longtemps avec lui pour se rendre compte qu'on a affaire à un enseignant pas tout à fait comme les au tres. Les méthodes traditionnelles ne constituent pas sa «tasse de thé». Et comme son énergie et son enthousiasme sont communicatifs, il n'est pas étonnant qu'il rencontre un tel succès auprès des adolescents de Sainte-Marie. Lorsqu'il a accepté des heures de ch an t en première année voici quatre ans, Jean-Michel Chappot a tout de suite échafaudé un vaste projet: enregistrer un CD. Ils étaient septante-cinq cette annéelà, tous élèves de 1" année. Septan-

Professeur au CO de Ste-Marie à Martigny, Jean-Mi. chel Chappot dirige aussi le chœur de l'établisse. ment. Cette année, 40% des élèves viennent aux pétitions organisées souvent en dehors des de classe. Enthousiasme et générosité sont les de~ clés de ce succès.

Etudes musicales

Enseignement

Signe: Chanteur: Musicien: Livre:

VOIX . »

La pl~part

Scier les barreaux te-cinq à répéter des chants de Cabrel, Leforestier, Goldmann ou Fugain. L'enregistrement qui suivit provoqua quelques haussements d'épaules par-ci, quelques remarques encourageantes par-là. Aujourd' hui, Jean-Michel Chappot et son chœur préparent leur quatrième CD. Deux cent vingt élèves

Jean-Michel Chappot en bref Age: Etat civil: Domicile: Etudes:

une deuxième

des chants ne sont en effet mterrétés qu'à une voix. Cela fait sou~re les chagrins, mais Jean-Michel Chappot n'en a cure, car l'exploit technique ne fait pas partie de ses préoccupations dominantes. «Avec ce chœur, on peut presque parler de musicothérapie. Je vise davanlige la mise en confiance des adolescents que la performance musicale. Je cherche à mettre en valeur les plus faibles. Ce sont souvent eux qui ont le plus de choses à dire.»)

de tous les degrés du CO souvent en d ehors des classe. Certains m.Sn,,,",,' régraphies pour les d'autres mettent au point les rages.

Un bon noyau Pourtant, le professeur ne fait de recrutement. En venant premières répétitions, les pensent déjà au disque

44 ans

marié, 5 enfants Charrat - Ecole normale (1965-1970) DES sciences à Fribourg (1970-1973) conservatoire à Lausanne et Genève certificat professionnel (trombone à coulisse) 1973-1974 CO Ste-Marie à Martigny 1975-1989 CO de Leytron dès 1990 CO Ste-Marie à Martigny verseau Laurent Voulzy Bach Le Chat (Philippe Geluck)

au CO, les élèves co:nni';S!,ent chœur et ses activités. Et directeur du groupe monde, il fait le plein. «Ils nent pas tous à toutes

tions, mais j'ai un bon base», tempère cependant Michel Chappot. Le répertoire de l'ensemble taillé sur mesure pour les cents. Ici, peu ou pas de traditionnelle. Les posters teurs et interprètes des choisies tapissent les murs de chambres. «Ils choisissent

Pour choisir ses solistes, le direc~ teur fait passer tous les chanteurs au micro. Il sélectionne alors ceux qui ont une voix intéressante et qui ont envie de faire passer un message. Et le rappeur de service ne sera pas nécessairement le premier de dasse. Loin de là! «Quand on a trouvé comment les accrocher, ils font presque n'importe quoλ, précise l'enseignant qui estime que J'école doit vivre de projets. «Au(un adulte ne suit des cours sans but. Pourquoi les élèves apprendraient-ils si on ne les motive pas?», s'interroge Jean-Michel Chappot qui clame son désintérêt pOur les concours en tout genre.

Activité intense Mais où trouve-t-i1 le temps de faire tout ça! Jean-Michel Chappot enseigne à plein temps, la mathématique, la géographie et le chant. En plus de son chœ ur, il joue dans un ensemble d e cuivres et percuss.ions de seize musiciens app elé Consonances . Car JeanMichel Chappot n' est pas un chanteur. Son domaine, c' est le trombone à coulisse. Il a obtenu le certificat professionnel du Conservatoire de Genève. Jean-Michel Chappot signe aussi les musiques des pièces d es Vilains Bonzhommes. Depuis 1989, cette troupe a monté q uatre pièces originales. Avec «Quand les anges avaient d es ailes» joué dans l'ancienne usine EOS d e Fully, les Vilains Bonzhommes ont fait un tabac ce printemps. Pour composer la bande son, le musicien d e Charrat avait effectué des recherches auprès du musée ethnographique de Genève, pris des contacts avec des musiciens originaires d' Argentine, car la pièce se d éroulait en Patagonie. Le résultat était remarquable: une musique tritonale, à la fois simple et belle. Une musique qui faisait appel à d es instruments rustiques et à la voix humaine.

«Je ne peux plus supporter les concours. Je préfère privilégier la joie de vivre. Chaque fois que les enfants travaillent pour se faire plaisir, il y a deux ou trois barreaux en moins aux fenêtres de J'école.» Les disques compacts du Chœur du Collège Sainte-Marie sont des produits «maison». Aujourd'hui, élèves et professeur font tout ou presque. Le troisième volume comporte même une chanson entièrement du cru. Jean-Michel Chappot en a composé la musique et a aidé un groupe d' élèves à en écrire les paroles. C'est «Le blues du râleu!». Pour réussir dans sa tâche, JeanMichel Chappot ne ménage ni son temps, ni sa peine. Les répétitions

et les préparations de bandes-sons ou de cassettes occupent l'essentiel de ses soirées. Mais il ne regrette rien. «Plus on en fait, plus les élèves nous le rendent!», confie-til joyeusement. Preuve de son enthousiasme, il mijote déjà d'autres projets. <<Le piège, c'est que ceux qui viennent veulent faire un disque. Pour changer, j'envisage de produire un vidéo-clip. J'aimerais interpréter le Cantique suisse chanté dans toutes les langues parlées par les élèves du CO. Le tout avec un fond de cor des alpes et des cloches de vaches.» Quand on vous disait qu'il était sorti du moule ...

Propos recueillis par P. Velter 29


INFORMATIQUE

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Enthousiastes mais lucides

/

Unterwegs sur ~

(,C'est super!» Manifestement~ les élèves de Gérald Duc appr,éC1;nt VocaJl. «On n'est pas obhge d attendre, les autres; ou ~e le~ faire attendre)}, s'exclame 1. u~ .d entre

euX. «C'est moins , dlfflC1le que Vocall' a fait ses premiers pas en salle d'informatique. C'est là que Gérald Duc dispense en ce mercredi son cours d'allemand à ses élèves de 2e . A leur entrée, la moitié des enfants se répartissent de-

noUS propose cinq solutions», ajoute un de ses camarades~ «ça

vant les écrans alors que les autres

de réussir», rétorque un troisième.

dans le livre, on n a pas .besOln

d'écrire la réponse et 1 ordmateur

c'est bête. On peut mettre la reponse au bol; on a une chance sur cinq

s'installent aux pupitres disposés au centre de la classe. Cette classe du CO de Goubing à Sierre fait partie de celles qui testent actuellement une pré-version du logiciel qui pourrait être commercialisé dès le début 95. Les premiers lancent le program-

oreilles, les élèves rebrassent le vo-

cabulaire étudié!' an dernier. Le mot présenté à !' écran est parfaitement prononcé. L'utilisateur doit choisir une des cinq significations proposées. La correction est immédiate: la réponse choisie est entourée de vert si elle est correcte. Sinon, c'est le rouge qui sanctionne la faute. L'exercice peut être effec-

regrette un petit blondinet. Gérald Duc partage l'avis de ses protégés: «Nous avons essayé de mettre au

S'ils sont enthousiasmés par le nouvel outil qu ' on leur propose, les adolescents ne sont pas dupes des petites faiblesses de Vocall. «ll

point un logiciel utile et facile à employer tout en limitant les

faudrait pouvoir faire des exercices con1me ceux du livre». «Ce serait

Vocall est encore très perfectible . Il n'est cependant pas impossible

génial de pouvoir parler, prononcer les mots». «Il faudrait supprimer la chance en nous forçant à

qu'une deuxième version, plus perfectionnée soit un jour réali-

coûts.

sée.»

écrire les mots». «Parfois, c'est un

peu lent»: les suggestions fusent. Les élèves sont également conscients que l'ordinateur ne peut pas

Propos recueillis par P. Vetter

JEUX

DesLEGO pour

me Vacall. Pas de manœuvre com-

pliquée: un double-clic sur une icône et le tour est joué. "Chacun reprend le travail où il!'a laissé la dernière fois», se contente de dire Gérald Duc. Ecouteurs sur les

remplacer leur professeur. «On ne peut pas lui poser de questions»,

VOtaI!: les élèves apprédent.

tué de français en allemand ou en sens inverse.

Certains jeunes ont opté pour la conjugaison. Le programme propose une forme verbale. L'élève doit écrire l'infinitif, le présent, le passé

et la traduction. Lors de la correction, ]' ordinateur prononce chaque réponse.

Pendant que leurs camarades tent inlassablement voca1JulairE conjugaison, les autres eff,ecl1lenll des travaux écrits. Le maître leur disposition pour conseiller expliquer. Ces élèves ne manifestent d'impatience particulière. vent qu'au bout d'une vilwtaine • • minutes, les groupes oe·rmlut"rotl. Ce sera leur tour de «s'amuser»

Prix à déterminer Vocall fonctionne sur compatible IBM muni de Windows et d' une carte son. Il sera vendu aux CO à un prix pas encore fixé . C'est l'ORDP qui a réglé la facture mais il n'est pas impossible que la Commission romande des moyens d'enseignement (COROME), propriétaire d' Unterwegs, soit intéressée à l'affaire. Quant aux acheteurs, ils pourront le dupliquer à \' envi et le fournir aux élèves en possession d' un matériel informatique adéquat.

les ordinateurs.

un programme ,.n'C,rrrLanQU<

tant de répéter le vue.,,",,,,,, conjugaison d'Unterwegs. li

au point par l'Institut Icare, . sur proposition de la . formatigue de l'A VECO préSIdé' Gérald Duc.

filles

Tout le monde connaît les jeux de construction de la maison LEGO. Chacun y a joué; surtout les garçons. Aujourd'hui, LEGO met sur le marché le système Belville conçu spécialement pour les petites filles de 5 à 8 ans. Dans le monde Belville, elles pourront créer et vivre de nombreuses scènes de la vie familiale. Les membres de la jeune famille LEGO Belville, mère, père, enfant el bébé, sont les vedettes qui font leur entrée Sur la scène des jouets. Leur taille permet de les manier facilement. Leurs formes et figures expressives et articulées en font les pr~lagonistes ct u jeu. Des acces~Iles variés sont aussi de la partie: e bandeau, les chaussons de danle, de nombreux habits ... Ces personnages évolueront dans quatre décors qui se trouvent dans IUlanldb'·' . la, 1 e Oltes dlflerentes: la vllbébée PoneY-club, la chambre de et la place de jeu.

~- Navembre 1994

31


LIVRES

LIVRES

J'en ai marre Les Editions Nathan viennent de sortir une nouvelle collection pour les tout petits. La série «J'en ai marre) compte pour l' instant quatre titres, en tout-carton, avec coins arrondis. «J'en ai mane d ' être un pigeon» raconte l'histoire d ' un pigeon qui se prend pour un aigle. Lorsqu'il attaque les moutons, son déguisement se disloque et il choit. Heureusement, la douce laine d'un mouton amortit sa chute .. Les textes et les illustrations de Vincent Bourgeau vous

feront vivre le destin du poisson rouge qui désire être un requin, du mouton qui veut devenir loup ou de la souris... Des héros qui décau vrent tous, qu'a près tout, ce n'est pas si mal de rester soi-même. Titres parus: J'en ai marre d'être un pigeon. J'en ai marre d'être un poisson rouge. J'en ai marre d ' être un mouton. 1'en ai marre d'être une souris. Collection ({J'en ai marre>" Vincent Bourgeau, EditiOllS Nathan.

Ciel de nuit A vec Ciel de n.uit, les Editions Nathan nous mettent le nez dans les étoiles. Sans préambule, le lecteur se trouve plongé dans une multitude de cartes célestes. Par saison, d'abord! Les motifs qui apparaissent dans le

ciel sont cartographiés, mis en évidence, et nommés. Par mois, ensuite! Là, les informations sont plus détaillées sur les étoiles et les constellations visibles. Un troisième niveau est fourni par les cartes du chapitre consacré à des conste11ations particulières méritant une étude plus poussée à l' œil nu, aux jumelles ou à la lunette. Les cartes du quatrième chapitre concernent la lune. Quadrant par quadrant, elles nous présentent les principaux cratères de notre satellite comme on les voit aux jumelles. Suivent des

Grands chefs indiens

Méga Monde

Cochise, Geronimo, Crazy Horse, Sitting Bull: ces noms mythiques évoquent des sentiments contradictoires. Il faut dire que les westerns les ont tour à tour présentés comme des monstres sanguinaires et comme des héros malheureux. Le nouvel ouvrage que leur consacre Jean-Robert Masson aux Editions Nathan tente de retracer avec objectivité la vie des grands chefs indiens. Et dans cette période de l ' histoire américaine, les Blancs n ' ont pas toujours le beau rôle!

Après Méga Nature, Méga Histoire, Méga Sports, VOICI Méga Monde. C'est donc la géographie qUI poursuIt la saga des encyclopédies

cet ouvrage historique. Autre richesse: les paroles des grands chefs qui émail. lent le livre. Des citations empreintes de courage, dt poésie, de mélancolie.

«Les grands chefs indiens» réjouira les adolescents toujours fascinés par le FarWest. Les nombreuses et très belles illustrations signées Jean Marcellin donnent un petit air de BD à

sections consacrées au soleil, à sa famille et aux astronomes. Un glossaire et un index terminent l'ouvrage, permettant aux débutants de s' y retrouver sans trop de mal. La fin de chaque chap.itre est marquée par des séquences de référence qui fournissent des informations de base sur un certain nombre de sujets: vie et

mort des étoiles, la sphêrf céleste, les galaxies ex térieures, exploration. d'Apollo .. .

1"

Ciel de nuit, grâce à ses photos, 50 dessins, 80 carte est un outil propre à intéret ser autant les débutants q" les passionnés d' mie.

~es encyclopédies de la séne Ont déjà été vendues à plus de 2 millions d 'exe mplaires. Pas étonnant, car les ~~vrages sont superbes. ga Monde ne déroge pas à la tradition. Abondamment illustrée, elle permet ~ne approche attrayante de a géographie. Le lecteur peut aborder pal' deux riVages U lht '. ne première entrée rn~hque permet de décOuvnr l ' liq a geographie phyUe (océans, reliefs, mi-

~ . Novembre 1994

lieux naturels ... ) économique et humaine (cultures, religions, villes ... ) au niveau planétaire. Le jeune lecteur comprendra mieux les enjeux actuels, tant en ce qui concerne l'environnement que l'homme. Une autre entrée facilite la découverte du monde continent par continent. Les pa ysages r les peuples et les principales activités économiques sont présentées. En fin d 'o uvrage, tous les Etats du monde sont répertoriés, chaque nom étant accompagné d'une banque d'informations et de son drapeau. A côté des données générales, une abondance d ' anecdotes, de statistiques mises en scène, de cartes illustrées rendent la lecture plus agréable et enrichissante.

Méga Monde, Editions Nathan, 1994.

Drôle de cirque Mondo réédite «Drôle de cirque», un ouvrage de P. Guigou illustré par A. Vimar. La première édition de ce magnifique ouvrage date de la fin du siècle dernier. Avec «Drôle de cirque ), les Editions Mondo touchent autant au monde de l' art qu'à celui de l' humour ou du livre pour enfants. Cet ouvrage centenaire est remarquable à plus d ' un titre. D'une part, les illustrations à l'aquarelle de Vimar sont précises et amusantesj d'autre part, les textes

par la richesse du vocabulaire que par la drôlerie du propos. Les Editions Mondo ont déjà sauvé de l'oubli «L' arche de Noé») du même dessinateur. L'histoire de «Drôle de cirque ~) se passe à Fanfarigoule. Par la route qui monte en lacets vers la ville arrive la ménagerie Gamby des Bosques. Toute la population est là pour l'accueillir, car ce n'est pas tous les jours qu'on voit une telle ménagerie. Il y a Léandre,

l'hippopotame éternellement amoureux, Masterpig, le cochon homme-orchestre, Casimir le crocodile acrobate et guitariste de talent .. Ils sont accompagnés de l'illustre dompteur Gamby. Tout se passe bien jusqu'à l 'a rrivée de Scorpione t inventeur, astrologue, magicien et." arracheur de dents. Et tout ce petit

monde va vivre une série d'aventures cocasses. Car derrière ce remueménage se cache une histoire d 'amour contrariée. Si vous voulez en savoir plus, achetez «Drôle de cirque» et lisez-le en famille! Vous ne le regretterez pas.

«Drôle de cirque» se commande aux EditioJ1s MOJ1do SA, 1800 Vevey au prix de 17.50 francs + 300 points Monda (Otl 33 francs sans les points). 0/1 peut aussi le trouver dans les librairies (33 francs). 33


TOXICOMANIES

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Entre~et~ Dans un tiers des écoles, il y a des problèmes de drogues; malgré cela, la prévention des toxicomanies n'est pas

une priorité. Des problèmes de drogues ont été observés dans un tiers des écoles suisses. De plus, dans 6% des écoles, les dealers ne sont autres que d'anciens élèves ou des élèves plus âgés. Malgré ces faits, la prévention des toxicomanies n'est pas une priorité pour les enseignants: moins de 40% d'entre eux en ont parlé plusieurs fois en classe. Pourquoi? Beaucoup ne se sentent pas compétents ou limités par un horaire surchargé. C'est ce qui ressort d'une enquête de nSPA conduite auprès de 878 enseignants choisis au hasard. 64% des enseignants interrogés n'ont pas remarqué de problèmes de drogues dans leur école. 30% en font état, sans toutefois signaler la présence de trafiquants. Par contre, dans 6% des écoles, des trafiquants auraient été aperçus. Mais il faut nuancer ces chiffres, car seu lement dans un de ces cas su r cinq, les enseignants ont confirn1é avoir réellement vu des trafiquants. Et, la plupart du telnps, ces «trafiquants» sont des élèves plus âgés ou d'anciens élèves. 34

Dans tous les cantons, l'éducation à la santé fait partie du programme scolaire. Mais les thèmes traités en priorité sont, dans l'ordre, l'hygiène dentaire, la sécurité routière. et la sexualité. L'a\cool et les drogues illégales ne viennent qu'en neuvième position.

Importantes différences régionales Les parents aimeraient que la prévention des toxicomanies soit davantage abordée à l'école. No n sans raison, car un tiers des enseignants n'ont jamais ou une fois seulement abordé ce thème. Mais les différences régionales sont importantes: 40% des enseignants tessinois n'ont encore jamais parlé des drogues illégales en classe contre 25 % des suisses-allemands,

les enseignants suisses-romands se situant entre ces deux extrêmes. L'éducation à la santé en général, et le thème des drogues illégales en particulier ne sont pas suffisaQ1. ment abordés à l'école. Les

--

INFO-ENVIRONNEMENT

Brochures sur l'air et les déchets: -u.w~-1I..c~

our vous permettre de rendre encore plus intéressantes vos le~ons, l'ORDP tient à votre dISposition toute une gamme de supports d'enseignen~ent. Par ce message, nous aimerions vous rendre attentif à deux publications que vous devriez commander pour VOS élèves.

P

En effet, il serait dommage que des documents qui ont leur place dans les mains de nos jeunes, doivent attendre dans les bureaux de l'Administration cantonale pour fi· nalement aboutir dans la collecte du vieux papier. En plus, un tel inves tissement des deniers publics s'in tépail mal dans la situa tion 6nancière actuelle du can-

ton. Nous aimerions donc vous lancer un appel pour commander les deux publications que nous vous présentons ci-après.

Pour que le Valais respire encore mieux: de l'air

Tout savoir sur la gestion des déchets

Cette brochure a été distribuée en septembre dernier dans tou s les ménages du canton. D' après les réactions qui nous sont parvenues, elle a reçu un accueil très positif de ses lecteurs. A cette occasion, n o us aimerions remercier tous les enseignants et élèves qui ont participé au concours (plus de 1'700 au total). Afin de dispos er d'une réserve pour les écoles, nous avons constitué un stock de 2' 500 exemplaires par langue. Plusieurs écoles ont déjà passé commande pour des classes. Jusqu'à épuisement du stock, nous sommes en mesure de vous fournir le nombre nécessaire pmu vos élèves. Nous vous conseillons de passer commande sans tarder afin de vous assurer le nombre de brochures désiré.

Dans le cadre de la campagne fédérale sur les déchets, le canton a élaboré, entre autres, une brochure de 32 pages, qui vous informe sur la problématique d e la gestion des d échets. La distribution est prévue pour la fin de cette année.

tir/dt'" brDchure sur la gestion des déchets.

~-N ••embre 1994

Une partie générale mise à part, la brochure vous donne surtout une vue d'ensemble sur la situation en Valais. Elle contient des informations concrètes sur les infrastructures réalisées et prévues pour la ges tion des déchets. Vous y trouverez également des conseils pratiques. La brochure est complétée par un encart qui est fait pour servir d 'aide-mémoire à la maiS0l1. Il renseigne sur chaque catégorie de déchets, en précisant ce qu'il faut faire pour les éliminer en respectant l'environnement. Nous pouvons vous mettre à disposition un exemplaire gratuit de la brochure (possibilité de passer commande individu ellement ou par école). L'encart est disponible gratuitement pour tous vos élèves. Dans le cas idéal, l'élève prend l'encart à la maison et le fixe à un endroit approprié.

Adresse de commande: Service de la protection de l'environnement

Place des Cèdres 19505iol1 NOLIS espérons que vous rése rverez un accueil favorable à ce message et que vo us nous passe rez de nombreuses commandes . D'avance nous vous remercions de votre intérêt pour la protection de l'environnement.

Département de l'environnement et de l'aménagement du territoire

Le chargé d'information 35


CATÉCHÈSE

CATÉCHÈSE

Comment la Bible reioint-elle la vie? UnUJ~ pour préparer

E

n catéchèse, la Parole de Dieu occupe une place privilégiée. La mission des catéchistes est de la donner aux enfants de manière à ce qu' elle nourrisse leur vie, et soit pour eux un espace ouvert à l'action de l'Esprit-Saint.

tian pour les aider à passer de la tristesse à la joie, pour qu'ils trouve nt une espérance, un sens à leur vie. Alors, ils pourront prendre librement la parole pour exprimer à leur tour une foi pleinement vécue aujourd'hui.

L'expérience des hommes de la Bible et celle de nos enfants aujourd' hui: quels liens?

Un vieux texte porteur d' une bonne nouvelle pour aujourd'hui

Chaque enfant vit une histoire personnelle, unique. Personne d' autre n' a traversé exactenlent les mêmes événements que lui, ni éprouvé les mêmes sentiments à tel moment. Cette expérience unique est cependant reliée à l'histoire de toute l'humanité: des questions quant au sens de l'existence, l'amour, la vie, la mort surgissent tôt ou tard chez tout homme. Elles rejoigne nt alors les interrogations de millions d'êtres humains. Les hommes de la Bible ont à leur tour été confrontés à ces questions existentielles. L'enjeu de la catéchèse est de faire en sorte que l'expérience des hommes de la Bible devienne parlante à la vie des hommes d'aujourd'hui, en particulier au coeur des enfants. Dieu s' est donné à connaître à toute l'humanité, à travers l'histoire d' un peuple. La Bible, histoire des hommes d'hier à la découverte de leur Dieu est appelée à devenir parole de vie pour les enfants aujourd' hui. Ainsi les temps de catéchèse doivent aussi être des espaces où ces textes déploient dans la vie des enfants leur puissance de résurrec36

A partir d'un même texte, plusieurs lectures sont possibles. On peut y découvrir le genre littéraire, la trame du récit, les événements dont il est question.

«Deux disciples se rendaient à"" vi/lage du nom d'Emmaüs .. .» (cf Lc 24, 13-35)

Avec les enfants en catéchèse, nous vo ulons franchir un pas de plus: nous partons à la recherche de l'expérience fondamentale qui anim e le texte: qu'est-ce qui a été vital, décisif pour ces gens à cette époque, en quoi ont-ils grandi, qu' ont-ils découvert de Dieu et d' eux-mêmes à travers ces événements? Ainsi les enfants sont mis en dialogue avec le texte biblique, pour y découvrir qui est Dieu, et qui ils sont.

«Jésus lui-même les rejoignit et fit route avec eux .. ,» Divers moyens permettent aux enfants de s'approprier le texte: le raconter avec leurs propres mots, réaliser une bande dessinée, illustrer l' épisode qui les a le plus marqués, observer des images et inventer un texte, exprimer les sentiments d'un personnage, imaginer l'interview d' un spectateur.

et commençan t par Moïse et les prophètes, il leur dans toutes les Ecritures ce concernait.» « ...

tOliS

N(1U

Un dossier basé sur un conte permet aux maîtresses de vivre l'Avent et de préparer Noël avec leurs élèves de classes enfantines.

Le but de ces activités est de la Parole rejoindre les qu' ils découvrent qui est ce qui les accueille.

«Ils approchent du village où ils rendaient, et lui fit mine d'aller loin. Ils le pressèrent en disant avec nous, car le soir vient

entra pour rester avec eux. » préparer le terrain, enfants, habités par une vitale, désirent le laisser chez eux. L'Esprit-Saint est jours prêt à parler au coeur de cun. La réponse, le cœur à avec Lui, est de l'ordre de la (I l/ prit le pain et le leur donna ... leurs yeux s'ouvrirent et ils le "urent, puis il leur devint'

Alors, ils sauront le dans les signes de sa présence nés en Eglise.

«A l'instant même, ils partirent... " ils racontèrent.,,» Touchés par une bonne nouvelle, ils la rediront, dans leur milieu de vie, à leur manière.

~ partir du conte «Les quatre gtes du petit berger» une équipe de maîtresses enfantines a réalisé, il y a deux ans déjà, un dossier POur aider à cheminer avec les enfants durant l'Avent et célébrer Noël. Ce Conte, de Gerda Marie S.cheidi, publié aux Editions Nord-Sud, raCOnte . d , un jeune garçon iii l' holstoue q garde les moutons, il y a deux

~-Novembr.1994

mille ans, en Galilée . Un de ses agneaux disparaît. Son maître l'envoie en pleine nuit à la recherche de son agneau. Un vieux berger lui donne une lanterne à quatre bougies qu' il distribue une à une à des personnages qu' il rencontre durant sa recherche. Puis il retrouve son agneau, et l'Enfant Jésus couché sur la paille.

,f6,,,,,rrf'D proposée comprend le conte, raconté en six étapes, des pistes de réflexion, des prières, ainsi que des chants, des suggestions de bricolage et une célébration de Noël qui peut se vivre en classe ou à J'église.

Ces documents sont rassemblés dans un p eti t dossier que vous pouvez obtenir pour le prix de 8 francs auprès du Centre de catéchèse, 10, rue des Erables, 1950 Sion. Tél. 027 / 2223 73. 37


RENCONTRE

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G. Patte: l'ennui, ennemi des ieunes lecteurs ans le monde des bibliothécaires, Geneviève Pa tte es t bien connue. Son livre intitulé «Laissez-les lire» est dep uis plus de quinze ans un ouvrage de référence. Présente en Valais à l'occasion du Festival internatio nal du liv re Espace Enfants, elle a donné une conférence lors de la journée d'ouverture.

D

Geneviève Patte possède une riche expérience d es bibliothèques p our enfants. Elle s'est formée à l'Heure joyeuse, une d es premières et des plus célèbres in stitutions d e ce type. Elle a aussi travaillé à la Bi-

si. Trop souvent, on met des livres ennuyeu x dans les mains des enfants parce qu'on ve ut faire passer un m essage, les instruire à tout prix. Un adulte peut-il choisir un livre pour des enfants? Est-il possible pour lui de savoir ce qui est bon pour l'enfant? Oui, à condition de bien observer les enfants lecteurs. Le choix doit être guidé par ces observations. On doit aussi leur proposer d es ouvrages variés et riches . Trop so u~ vent, on sous-estime les enfants.

bliothèque inteTl1atiol1ale pour la jeunesse à Berlin et a participé pen-

Quelles sont les caractéristiques des bons auteurs?

dant un an et demi à la vie de nombreuses bibliothèqu es de New York.

Ce sont des adultes qui ont gardé une âme d'enfant. Ils p arlent à l'enfant qui est en eux. Généralement, ceux qui veulent parler à tous les enfants tombent à côté. Beaucoup de chefs-d'œuvre ont été écrits pour un enfant en particulier.

Geneviève Patte dirige depuis plusieurs années la bibliothèque de Clamart, dans la banlieue parisienne. A son retour en France, elle y a trouvé un cadre idéal pour mettre en pratique tout ce qu'elle avait appris. Au cœur d' une cité-dortoir, la bibliothèque pour enfants est un lieu culturel très vivant. Les trois bibliothécaires n' hésitent pas à sortir de leurs locaux avec des paniers de livres pour rejoindre une cité voisine . En plein air, les enfants ch oisissent leurs ou vrages, lisent ensemble, se racontent des histoires. La bibliothèque publie également une revue. Madame Patte, quelles sont les qualités d'un bon livre pour enfants? Il doit être passionnant. S'ils pleurent, rient ou s'énervent, c' est réus~ 38

Attention au «prêchi-prêcha» Quels sont les ouvrages qui éveillent votre méfiance? Il y a ceux qui veulent instruire à tout prix, sournoisement. Je cite-

Les bons auteurs parlent à l'enfant qui est en eux, les meilleures œuvres sont des merveilles pour les adultes aussi

rais aussi ceux qui font de la bi. bliothérapie. Je n' aime pas les livres qui tombent dans le «prêchi. prêcha». Ils sont ennuyeux. Je n'apprécie pas davantage ceux qui se veulent objets pédagogiques. C'est leur retirer leur chair. .. Les éducateurs ont la manie de demander aux enfants ce qu' ils ont retirf de leur lecture. Si on nous faisail pareil, à nous, adultes, nous serions vite dégoûtés de la lecture. Dans votre livre, vous écrivez que «sélectionner signifie mettre en valeur) ... Oui, la sélection n'est pas un ap. pa uvrissement. On a affaire à une production énorme. Si tout est sur le même plan, le lecteur se sent perdu . Mettre en valeur, ce n'est pas cen surer. Peut-on tout mettre dans les mains des enfants. N' y a-t-il pas des ouvrages que l'on se doit de censurer? Ceux qui véhic ulent une idéologie malsaine, par exemple? Les ouvrages qui livrent un message idéologique sont généralement très ennu ye ux. On peut déjà les écarter pour cette raison. En matière de livres pour enfants, il ne doit pas y avoir de sujet tabou. On ne doit pas voir du racisme ou du sexisme partout. Souvent, on veut aussi éviter d'effrayer les enfant!. Leurs frayeurs ne sont pas lei nôtres. Les adultes ne doivent pas leur proposer un monde pla~ asep tisé. Mais il est important qu'ils puissent parler de leurs leCtures. Il faut évidemment écarter un ouvrage antisémite ou révisionniste. Notre devoir est de reche!"

des livres qui éclairent les encher Le révisionnisme est un ts fan . mensonge. Vous avez aussi éCridt q~e , le~ meilleurs livres sont estmes a touS les publics ...

ouvrages scolaires sont de plus en plus conçus comme des ouvrages de référence et c'est une bonne évolution . Les meilleurs sont ceux qui partent des questions que les enfants sont amenés à se poser .

C'est vrai! Même parmi les livres pour les petits, les meIlleurs . œuvres sont de pures merveIlles pour les adultes aussi. ça les renvoie à une enfance enfouie en eux qui va émerger à l' occasion de cette lecture. Quand c'est lu en famille, ça débouche s ur une meilleure connaissance de l'enfant.

Vous prônez l'introduction des nouveaux médias dans les bibliothèques. Ne risque-t-on pas d'en faire des «fourrewtoub>, ceci aux dépens du livre?

Un éveilleur Le rôle du bibliothécaire a beaucoup changé. Comment le définissez-vous?

Comment voyez~vous la bibliothèque idéale au point de vue archi ~ tectural?

Le conte: une leçon d'humanité Il doit aussi fournir des réponses .. .

• Le [onte développe l'aptitude à vibrer pour l'autre.

Vous avez dit que vous n' aimiez pas les livres <<objets pédagogiques». Que pensez-vous des UYn!s Scolaires?

~nt nécessaires. ils veulent inse malS c'est leur mission. Les

~-Nov.mbr.1994

Oui, d' ailleurs on les app elle d e plus en p lus souvent les médiathèques.

C'est un éveilleur. C'est aussi quelqu'un dont le métier est de mettre en contact. Mettre en contact des enfants avec des sources d' informations, avec d'autres enfants ou avec des adultes qui ont certaines compétences.

Quel est la mission d'un livre? Il doit d'abord éveiller la curiosité et susciter une meilleure connaissance de soi à travers l'expérience de l'autre.

C'est exact, mais ces réponses doivent être provisoires et donner l'envie d'aller toujours plus loin. C'est surtout le propre des ouvrages documentaires. Un roman doit donner le goût de la connaissance de l'autre. Le conte, c'est le destin de quelqu'un d'autre, un destin qui ressemble un peu au leur. Les contes développent l'aptitude à vibrer pour l' autre et en Ce sens, ils donnent une leçon d'humanité.

La bibliothèque est donc un lieu d' information au sen s large .. .

Je ne crois pas que le livre soit menacé. 11 restera toujours prioritaire. Mais les jeunes sont fascin és par les nouvelles technologies. Je ne vois pas de raison d' éliminer un support d' information, on doit lui donner une place.

A Clamart, la bibliothèque pour enfants est indépendante. Au d épart, nous avons voulu montrer que la lecture pour enfants est un domaine spécifique. Si c'était à refaire, je préférerais l'intégrer à une bibliothèque publique. Le p assage à l'adolescence puis à l'âge adulte n'est pas rectiligne . Les utilisateurs doivent pouvoir passer d' une section à l'autre. Pour chacune d' elle, il faut prévoir des lieux de silence, où l'on n' est pas dérangé. Mais il faut aussi réserve r un endroit où l'on peut davantage s'exprimer. De plus en plus, on trouve dans les bibliothèques des salles réservées aux animations: théâtre, contes, lecture de groupe .. P. Velter 39


bres et utilisation des nOI11 transports pu brlCS, L.e produit vainqueur sera financé IBM et Apple pour ~:~utir à un véritab le produit finHNQ 5.10)

REVUE DE PRESSE

Bribes d' octobre Position assise Danger! Plus de 30% des écoliers souffrent de douleurs lombaires. L'Association suisse d'éducation physique réagit en lançant une campagne pour apprendre aux élèves à adopter une position correcte. Elle s'appuie pour cela sur un manuel intitu lé «Assis, assis, assis .. J'en ai plein le dos!» (NQ26.09)

Femmes à l'uni La Suisse derlière De tous les pays d 'Europe occidentale, la Suisse est celui où les filles sont le moins bien représentées dans l'enseignement supérieur. On n'y compte que 54 filles pour 100 garçons. La moyenne européenne est de 95 filles pour 100 garçons.

évoluera ve rs l'évaluation formative. » (NQ28.09)

Université de Neuchâtel

(Jou mal de Genève 3.10)

Une bonne affaire Une étude montre que l'Université de Neuchâtel, la plus petite de Suisse, rapporte à l'économie cantonale davantage qu'elle ne coûte. Le revenu cantonal serait de 14% plus faible si l'Uni n'existait pas, En 1992, son budget s'élevait à quelque 75 millions, provenant essentiellement de fonds publics. La collectivité a certes payé plus de 50 millions pour son université, Mais il subsiste un solde positif de 14,9 millions de francs de retombées pour la région. (NQ 29.09)

(A TsINQ)

Scientologie Evaluation Colloque il Genève A Genève, deux cents personnes venues de quatre pays francophones se sont penchées sur les méthodes d'évaluation à l'école. Dans une interview accordée au Nouveau Quotidien, Jacques-André Tschoumy, directeur de l'IRDP, dédare qu' «o n parle d'évaluation depuis des années, mais ce qui a été fait dans les pays participant au colloque est encore insuffisanh . Pour lui, «l'e nsemble du système

~~actions de médisance» à l'égard de professeurs d'université ou de responsables provoquent l' ire de la cheffe du DIP, Martine Brunschwig-Graf.

Un rapport inquiétant Les scientologues font du racolage dans les préaux. Saisie du dossier, la Commission des pétitions du Grand Conseil a enquêté. Son constat justifie l'inquiétude des parents, Principales accusations: pressions, abus, entorses aux lois. Quant à l'Instruction publique genevoise, elle souffre des rumeurs persistantes concernant l'appartenance de certains cadres du département à la secte, Ces

Violence à l'école Projet de tulle Quatre collèges vaudois vont prendre part à un projet pilote visant à prévenir la violence des écoliers. Partant du principe que la violence découle d'une mauvaise communication, les initiateurs veulent chercher à la rétablir et à trouver les causes des tensions. Les enfants visés ont 12 et 13 ans. Ils seront volontaires. (NQ3.10)

ESCEA de St-Maurice Nouveau diplômés Vingt-deux élèves de l'ESCEA de St-Maurice ont reçu leur diplôme des mains du conseiller d'E tat Serge Sierro. Six ans après sa naissance, c'est la quatrième volée qui sort de l'école agaunoise. Actuellement, l'ESCEA accueille cent dix-huit élèves, soixante-neuf en emploi et quarante-neuf à plein temps. (NF 3.10)

Privés d'apprentissage Un certain nombre d'adolescents étrangers résidant en Suisse sont privés d'ap-

Nouvelle matu Approuvée Gve< réserves prentissage. Victimes de leu r statut précaire de clan. destins, de réfugiés ou de requérants d' asile, ils voient toutes les portes se fermer devant eux, une fois leur scola rité obligatoire termi_ née. Une association demande donc à l' Etat de Gonève d 'ouvrir la filière de formation professionnelle aux adolescents clandestins ou dotés d'un permis temporaire. Cela a déjà été fait pour l'école obligatoire, (Jo"rnal de Genève 4.10)

Langues sans territoire La Suisse n 'a pas quatre, mais une multitude de langues. Dans notre pays, l'espagnol, le turc ou l'an· glais sont plus parlés que ~ romanche. Les régions homogènes ne sont plus qu'un fantasme. Les troisièmes rencontres d'Ascona sur le plurilinguisme se sont penchées sur les «langues saRi territoire». «Comment lutter contre l'idéologie monolingue?» se sont demandE les congressistes. (NQ5.1D)

Informatique éducative Marathon de programmation A Lausanne dix équipes de deux progr:mmeurs se soat mesurées durant 48 heure· But de l'opération: conet' voir un didacticiel novateur Trois thèmes leur étaienl proposés: apprentissage dei langues, utilisation dei

La nouvelle réglementation pour la reconnaissanc~ certificats de matunte a rencontré une large approbation en procédure de consultation. Des réserves ont aussi été formulées, Certains auraient préféré un simple dépoussiérage de la réglementation actuelle. Le Tessin a été déçu par le fait que J'étude de la troisième langue nationale ne soit plus obligatoire. Le refu s le plus inquiétant du nouveau projet émane de la Société des professeurs de l'enseignement secondaire (SSPES). La SSPES a clairement refusé le contenu et la forme du projet. Raisons invoquées: danger d' une baisse de nivtau, financement peu clair, absence de coordination avtc les maturités professionnelles et perte évent"uelIt du libre accès aux univer-

?es

sités, (NF 5.10)

Insertion professionnelle les diplômes lit suHisent pas La révision de la loi sur le cMmage prévoit l'obligation de cours de formation. Inutile: la réinsertion professionnelle exige une approche personnalisée explique Grégoire Evéqu;z du Centre de bilan à Genève. En raiSon de leur expérience profesSionnelle et leur vécu 1.. gens engrangent un~ :uantité de savoir-faire et l' qualités. Il faut les évaUer et les faire valider esti-

llle-t-il.

INQ7.lD)

'

Sida Que fait l' é,ole? Que fait l'école en matière de prévention du Sida? Cette question a servi de point de départ du dossier présenté par le numéro 13 du Journal de l'e nseignement. «L' institution scolaire semble remplir ce rôle d'information jusqu'à un certain point. ( ... ) Mais l'école se doit de dépasser les discussions de spécialistes en classe~), est.ime le rédacteur en chef Pascal Pra plan dans son éditorial. (Journal de l'en-

seignement 10.10)

Institut Kurt Bosch Famille à l'étude «Famille: transforma tion, reconstruction »: tel était le thème de la journée d'étude qui a réuni deux cents personnes à l' Institut Kurt Bôsch à Bramois. Animée par des psychologues, des assistants sociaux, des juri stes, ainsi qu e par des re présentants des chambres pupillaires et des organisations de parents séparés, cette journée a permis le dialogue. Les participants ont aussi bénéficié d' une information récente sur l'état actuel de la rech erche universitaire sur les familles, Le divorce a servi de thème aux différents ateliers, (NF 12.10)

Télé-enseignement Les spécialistes préparent Pendant trois jours, les spé. cialistes internationaux du télé-enseignement ont préparé le boom à venir avec les décideurs politiques. Réunis à Genève, 200 experts ont ouvert le débat sur un secteur culturel et économique encore balbutiant mais dont tout le monde attend un développement extrêmement rapide dans les années à venir. «Nous devons reconnaître que les

systèmes formels d 'éducation sont en crise et qu' ils ne correspondent plus à l'évolution de la demande» a notamment estimé le directeur de l'éducation et du travail à l'OCDE, Tom Alexander. (NQ 13.10)

Tessin L'Uni prend forme Le canton du Tessin ouvre un crédit de 21 millions pour lancer ses deux premiers instituts: un pour les sciences économiques et la comm unication, un autre pour l' architecture. Ces écoles recevront un capital de dotation. Pour le reste, ils se ront indépendants en ce qui concerne leur financement, leur organisation et leur pédagogie. L'Université tessinoise sera financée par les taxes d' inscription, les subventions fédérales, cantonales et communales ainsi que par le privé. (NQ 14.10)

Réforme à Genève On ,herche é,oles L'instruction publique genevoise cherche dix écoles pour tester sa réforme pour la rentrée 95. Les enseignants pionniers auront quelques heures de déc.harge et on fixera une fourchette pour le nombre d'élèves par enseignant. Mais ce nombre ne sera pas plus bas qu'aujourd' hui, car il a été démontré que plus l'effectif est réduit, plus l' attention du maître est attirée par les moins bons élèves, ce qui renforce la sélection. (Jol/rnal de Genève 15.10)

Focs de médecine Numerus clausus partout Toutes les facultés de médecine introduiront le nu· merus clausus en 1995. Ces dernières semaines, les DIP

des sept cantons assumant un enseignement propédeutique en médecine (Zurich, Bâle, Berne, Fribour~ Neuchâtel, Vaud et Genève) se sont prononcés en faveur de l' introduction d' un test d'aptitude et donc d'un numerus clausus. Un institut fribourgeois a déjà été désigné pour gérer cette procédure à l' échelle nationale. Un classement des candidats sera ainsi établi. Ceux qu i n'e ntreront pas dans le quota de places fixé par chaque université seront mis sur une «liste d'attente». (NQ20.1O)

Système s(olaire biaisé Enseignant retraité, Eric Emery se bat pour améliorer le syst~me scolaire qu' il qualifie de «b iaisé». Dans une interview accordée au NQ, cet ancien professeur de méthodologie de l'EPFL affirme qu' il est aberrant de «demander aux profess'e urs de jouer le double rôle d'éducateur et de sélectionneur». il prône les cours pour apprendre à apprendre et souhaite que l'on laisse davantage de temps aux élèves. «Sans un ensei· gnement individualisé, il est impossible d'aider un élève lent à progresser. Les effectifs de classe ne doivent donc pas gonfler au-delà de vingt élèves)}, estime Eric Emery. (NQ 23.10).

Un des articles brièvement résumé dans celte rubrique vous intéresse? Il vous s"ffi/ de le faire

savoir Il la rédaction de Résonances (OR DP, Gravelone 5,

1950sioll. Tél. (027) 60 41 52).

Une photocopie de l'article sera gratuitement adressée.

VOliS

41


Mathématique au CO

MATHÉMATIQUE

Taquins de pions Dans notre dernier numéro, F. Jaquet nous proposait la résolution d' un problème, Taquins de pions. auront éprouvé des difficultés à comprendre le principe du jeu, les trois grilles ci-dessous n'ayant pas place dans la page. Nous reprenons donc le problème tout en proposant d'autres démarches amenant à la tian comme annoncé dans l'article d'octobre.

••• •••• •••• •••

•• ••• ••

Sur ces grilles, la règle de déplacement des pions est la même qu'au jeu du taquin: on glisse un pion à la horizon talement ou verticalement, sur une case voisine libre. Le but du jeu est d'amener le pion blanc, de la case su périeure gauche à la case inférieure droite, en un mini. mum de coups (déplacements de pion). Pour la grille A, il suffit de 5 coups: 1. le pion noir du bas, vers la droite, 2. le pion blanc, vers le bas, 3. le pion noir du haut, vers la gauche, 4. le pion noir en bas à droite, vers le haut, 5. le pion blanc, vers la droite. En combien de coups, au minimu m, amènera-t-on le pion blanc en bas à droite pour une grille de 1994 cam. de côté? (n - 2) dég:c~:,t

••• 1

2

+

5

+

comme situation de départ

(n - 2) . 6

= 8n

2

B: multiple de 3

C: multiple de 4

D: multiple de 5

'I1Ième:

dénombrement, multiple, diviseur.

In~rêt:

tous les élèves peuvent trouver une solution, mais est-elle la seule? deux possibilités - répertorier toutes les grilles possible puis les compter.

Démarche:

- dénombrer par raisonnement Durée: Sulte possible:

30 minutes environ

LR eX.4 qui triate de ppmc et de p roduits de facteurs premiers.

Dhoulement possible d'un début de leçon _

recherche individuelle, ... un élève trouve une solution, par exemple

-

est-ce la seule solution?

-

les élèves cherchent cl' autTes sol~tions ... et en trouvent, par exemple

-

comment dénombrer toutes les solutions?

-

combien y .-t-il de solutions pour B (multiples de 3) ?

- 11

déplacement en diagonale

ffiJ l

~2 Solution:

~3

:EB

A: multiple de 2

m

••• mJ ••

~ • • ~ •••

' de façons différentes peut-on remplir cette grille de «nombres croisés», sachant qu'a ucun nombre ne peut Decomblen COJI\ll\encer par 0 ? C D

0

0

FORMULES

earriD1ent multiple (exercice tiré du fichier de 2e année, niveau 1, LR ex.21)

4

2

4

5

1

4

6

o

il existe deux solutions pour B: 45 et 60

m 4

donc po",

le Mplacement du trou toujours (n - 2) . 2 coups

1 3 5 2 4 6

~s

toujours 5 coups comme situation de départ

20 possibilités

7 9

8

6

0

16 possibilités

2 4 62 4 6 8 8

toujours 6 coups pour W\ déplacement

Pour une grille de 1994 carrés de côté: 8 . 1994 - 11

en diagonale

y. donc 20 + 16 = 36 possibilités =

15'941 coups

4

5 Des collègues du CO


FRANÇAIS

. It Il semble donc qu'on qUIS' 'd oit de parler de vaesl en rlibres. Le groupe ianles Ô ~ final est prononce tan t t une vélaire, tantôt avec a ne aJatale, parfois pa r le u P locuteur. On situe """,e ainsi le problèm~ sur le terrain de la phon.éhque et non , de la phonologte. Un autre so n emprunte à l'anglaiS vient renf? rc.e r ce point de vue, il .s agIt de l'affriquée / dZl. Bien que ce #

Parking, pressing Parking, ca rava ning, brushing, lifting, footing, smoking et autres feelings ... On p eut estimer à en viron deux cents les mots à finale -ing (qu' ils proviennent ou no n d 'emprunts anglais authentiques) utilisés coùra mment en fra nçais a uj ourd' hui. Sans entrer dan s la cont roverse su r la co ntamina tion du fra nçais par l'anglais, réactualisée ces dern iers tem ps par la loi Toubo n, il faut bien admettre q u e le s uffixe -ing fait aujourd' hui pa rtie intégrante de la langue. La meilleure preuve en est le fait qu' il s'adjoint à d es bases françai ses p our fo rme r d es mo ts inconnus en an glais. Nou veau morp hème donc, sans aucun do ute. Ma is Jaut-ii pour a lita nt p oser l'existen ce d 'un nouveau phonèm e - la nasale vélaire h l /? Sur q uoi se fo nde une tell e hypothèse? sur le fa it que la pro nonciation d' un e nasale vélaire, proche du modèle anglais, est effectivement atte stée en français d ans d e nombreux mots à · ing final. a lors qu ' autrefois on prono nçait plutôt -igne (avec une nasale palatale) co mme

a compagnie

Classement phonologique des consonnes du français: occ lusi ves

la bia les et la bio -dentales de ntales el al véo laires

sourdes

orales Ipi

Sonar,! sourdt!s

lb! Iii

sOtlort!s

Idi

sourdes

Ikt

Sonor~!

Ig!

~; ;~it~ ~~:~l::~~~t:O~':~:

continues

;au et gin ou encore jean, on

nasale!

ne parle pas de phonème nouvea u. Pourtant là aussi

Ifl

IrrJ

Ivl Ini

parata-vé laires

/ni

Izi

Isi

i

(sifflamu)

I~

i

(chuintanrn )

III

101 liquides

J'!c

vibrllllle

I II

Irl

La nasale vélaire, si phonème il y ava it, viendrait donc concurrencer la nasale palata le, cette dernière étant en régression. Ce poi nt de vue es t po ten tielleme nt jus tifiable. En effet, de n ombreux locu teurs d u français ont tendance a ujourd' hui à prononcer le mo t panier par exemp le avec [n + jJ au lieu de [il]. L'évolution une fois achevée, la no uvelle nasale perm ettrait un rééqu ilibrage du système en venant com-

bler li n dro u » dans le tableau d es conso nnes. L'introd uction d e l'a ffr iquée / dZ / (n .d.l. r. consonnes co nstitua nt u n p honème double) apporterait au contraire un déséquilib re d ans le systèm e. Ma is l'argument ne convai nc guère car il y a bel et bien eu d es affriqu ée s en ancien fra nçais. En définiti ver la rigu eur commande de s'en tenir aux do nnées d e la phon ologie, m ême s'il faut pour cela faire abstracti on de la réa lité p honétiqu e. On ne sa urai t p arler d e p honèm e hors de

la fonction d isti nctive. La nasa le véla ire ne l'ass ume pas pour l'insta nt. Ce n'es t donc pas u n p honème du fra nçais, mais tout au plus une variante libre. Marina Yaguello es t professeur de linguistique à 1'Université Paris VU. Elle est l'a ut eur de nombreux ouvrages sur le la ngage et les langues dont A lice au pays du langage (Seuil, 1981), Ca-

talogue des idées reçues sur la langue (Seuil, 1988) et En écoutant parler la langue (Seuil,1992).

Marina Yaguello Université Paris VII

Quelques clefs de lecture

sem i- voyel les

lartrale

on repère au moins une paire (bien meil le ure au demeura nt): jette/jet (a u sens d' «avion à réaction»).

Morphème: /w/

(olli)

l !.l l

(huit)

Ijl

(bille)

1... 1c'est «la plus petite unité d e sens» au-delà de laqu elle on ne peut plus segmen ter tout en conservant un sens autonome. Paires minimales:

en a tteste la graphie cam pigne pou r camping, chez Qu enea u par exemple (cf. Les Flellrs bleues). Pour parler de phonè me, il fa ut faire apparaître des oppositio ns dis tinctives d ans le systèm e p ar le biais d es p ai res m inimales, méthode élémentaire en p hon ologie. Da ns le cas qui nous occupe, il es t cla ir qu' il faut r echercher des pa ires opposa nt la nasa le vélaire a ux co nso nn es nasales les plus proches, à savoir I n l et

(Ji AIN

tMJ~

25 ans de coordination scolaire

I n /. Or une se ule paire se présente d ans le lexique fra nçais permettant d'opposer la nasale vélaire à la nasale p a la tale. Il s'agit de

digne/ding. En revanche, j'ai pu en trouver trois op posant / T) / à

/n/. I! s'agit de

rapine / rappillg pille/ping dyne / ding Ces paires ne para issent pas très significatives, à l'exception de rapine/rappùrg. En effe t, on peut se d em ander si les onomatopées ping et ding font vraiment partie d u lexique. Par ailleurs, la nasale dentale se distingue faci lement de la na sale p a latale co m me da ns panne/pagne et nombre d'autres p aires. Ce so nt donc bien / ft / et /1) / qui apparaissent indistincts.

- comme dans brin et repose, elle aussi, très petit nombre de c'est p ourquoi elle dérée comme étant en vole d'extinction , en tout CIl dan s le français standard de la moitié Nord de la France. Dans le cas de la nasale vila ire, c' est un rnouvemenl inver se qui se produiral~ puisqu'il s'agirait d' un pt. nème nouveau. Mais il ne peut être productif qU'l U prix de nouvea ux emprunts (p ar exe mp le un éventuel lapping s'opposant à ou de la formation

Chacun des couples possibles (fesse/messe - folle/ molle) correspond à ce que les linguis tes appellent paires minimales (en contrepèterie: mère pinimale). C'est cette procédure d'opposition des son s deux par deux sur l'axe des choix dans le cadre d'unités de sens qui permet d'établir l'inven taire des phonèmes d' une langue, c'est-à-d ire des sons d istinctifs l l'exclusion des varian tes p honétiques, individuelles, régionales, sociales ou contextuelles. Phonème:

[... 1si le phonème est dénué de sens, il sert à établir le sens des unités d e rang supérieur, dites unités de sens (m orphèmes ... ). Phonétique: Etude de la réalisa tion [concrète] des sons d' une la ngue et de leur variation. Phonologie: Etude des sons d' une langue en tant qu'ils constituent un système d'oppositions distinctives (permettent de distinguer des mots entre eux). Variantes libres: Que Vous prononciez r roulé ou grasseyé, ou m ême un r anglais, ne change rien à la valeu r distinctive du Irl, tant qu'u n'est pas confondu avec un autre phonème, /l!, par exemple (ce sont donc des variantes libres].

Vélaires:

Les noms latins ont donné naissance aux term es utilisés en lI10U (voile du palais) [ ... J.

phonétique: palatum: [... ] le palais dur; velum: le palais

~finitions extraites d'Alice au pays du langage et du Catalogue des idées reçues sur la la/Igue de Ma rina Yaguello.


Et si nous allions au musée••• Beaux-arts/tous degrés Le Mu sée cantonal d es beaux-arts et la Fo nda tion Gianadda s' a ssocient, l' es-

pace d' une exposition, pour

ment, s'imposent à to us. L'événement proposé dès le 17 novembre permettra à ch a,c un d e parco urir l'imp ortance de l'œuvre réalisée.

RÉSONANCES Mensuel d.I'é"l. valoi,onn•.

Atelier: enfin à la disposition des dosses Une salle expressément réservée à l' accueil des classes est dorénavant disponible à la Maj orie. De taille modeste, ce t espace peut recevoir env iron 25 élèves po ur des trava ux pra tiques en relatio n avec une visite au Musée des b ea ux-ar ts. Des fe uilles, crayo ns de couleur et boîtes d e gouache corn·

piètent le matériel apporté par l'enseig nant.

Son INAUGURATION est p révue le 1er décemb re, à 17h00. Elle sera suivie d' un e visite commentée d e l'exposition Chavaz. Invita ti on cordiale à tou s les enseignants.

Edition, administration, rédaction Départemenl de l'inslrudion pu. blique (OIP) Office de recherche et de documenlolion pédogog~1II\ (DROP) Gravelo" 5, 1950 Sion Téléphone (027) 60 4152.

Histoire naturelle 3P-6P

CHAVAl Albert: Saviésanne au fourreau (1945), huile sur toile, 115,5 X80 cm. Musée cantonal des Beaux-Arts à Sion; Crédit photographique: Musée cantonaux - Sion

n ous présenter «Ch avaz». Peintre reconn u au-delà de noS fr onti ères, ce Val a isa n d ' a d option a s u se fa ire conn aît re et a pprécier par ceux qui l'approchèrent. Son visa ge peut-être, son œ u vre et son nom as suré-

48

Des fich es d ' inform ation concerna nt l'arti ste et l'exposition peuvent être obtenues a up rès d' Ecole et Musée; les visites co mmentées so nt à solliciter au: 027/ 60 41 52 (Mm. Membrez, DROP).

L' exp osition «Les M ig rations d'oiseaux» inté.ressera sa ns doute particulièrement les classes de 3e primaire qui trouveront un prolonge me nt d e le urs étud es ornithologiq ues. Les enseignants d e 6P po urraient l' utiliser dans le cad re d ' une démo ns tratio n d ' «ada ptation» au milieu . L' ex position o uverte le Il novembre se p rolo ngera jusqu' a u 5 mars 1995. «Les Amis du Musée», initiateurs enthousiastes de l' accrochage, offrent des visites commentées aux classes intéres-

sées (027 / 60 47 30).

Eric Berthod

N

'-1

Saint Bernard de Clairvaux (lellre LXXXIII)

L'EQUIPE

liIIP~fIIlE"~IE" ~, CU~Or' S'A, RUE ST-GUERIN 32 - 1950 SION

Dlm'Io. Jean-Pierre Salami" Rédaction Poul V.ller

ECO L E ROMANDE D'ÉDUCATRICES

Ed ImhoH

Conseil de rédaction Potrick Abbet, Ali. porenl, Rémy Doyer, IPVol Maurice Dirrenl OSP Jeon-Franloi, Lovey,DIP Fobio Di Giocomo, AVfCO Mouri" Iionchen, IMP Lourenl Perruchoud, AVPfS

Photographe Jocques Dusse,

Gravure/tous degrés L' atelier «G ravure» reste à la dis position d es cla sses jusqu'à la fin décembre.

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