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a~ MEUR CONSEI L ~-~
Chemin de Croix Chemin de Lumière
Une ~~ formation?
Pourquoi pas l'apprentissage! n cette période de crise, l'école est au centre de la polé-
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mique. ({Faut-il raser l'école?», se de-
Un Chemin de croix exceptionnel Telle est la qualification que mérite ec Jjvre à plusiems titres: du point de vue de la dévotion, le choix des thèmes s'écarte lm peu des 14 stations traditionnelles afin d'en assurer la référence fidèle à l'Evangile, du point de vue du commentaire, l'autcm' nous propose pOlU' chaque station une petite catécnèse dans un style imagé et actualisé, du point de vue dc l'illustration, J'artistc a visiblem?,nt prié et médité chacun des 14 thcmes avant de confler à ses pinceaux la délicate mission de transrnelLl:e un message,
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du point de vuc de la réflexion, l'autcm' nous livre devant chaclU1 des 14 tableaux de l'artiste la résonance spirituelle qu'il nous invite à pmtagcr, .. . lm ouvrage à la fois artistique ct populaire qu'apprécieront aussi bien les lecteurs qui veulent s'en nOl.llTJr l'esprit que ceux qui désirent y renouveler lem prière.
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Vil beau livre.
mandaient l'autre soir les participants à un débat télévisé. Doit-on tout reprendre à zéro afin que la formation, qu' eUe soit universitaire ou professionnelle, colle aux réalités économiques? Les participants au récent Forum de Clion ont émis quelques idées pour rebondir face à la crise. Rassurez-vous! Ils n' ont rien proposé qui n'ait été cent fois dit et redit. La lecture de la presse est fort révélatrice du désarroi qui touche notre civilisation. L'économie n' est pas seule à s' être mondialisée. La paupérisation et J'exclusion suivent dans la fonlée et la formation n'est de loin pas l'unique responsable. «Nous savons que les coutraintes internationales vont nous imposer des lendemains déchi~ants, que nous nous dirigeons Lnexorablement vers un monde où les couches défavorisées ne bénéficieront plus, comme aux EtatsUnis, que de salaires du tiers~onde, insuffisants pour faire Vlvre une famille), écrivait récemment le Professeur François-Xavier dMe' fllen, 1e directeur de l'Iustitut .os sciences sociales de l'UniverSité de Lausanne l .
R~. Novembre 1996
Le chômage déconle de la «philosophie» économique. Certains essayent pourtant de faire porter le chapeau aux responsables de l'instruction. Mais même si l'école n'est pas coupable de la disparition d ' emplois sacrifiés sur l'autel du profit, que cela ne nous invite pas à la paresse. L' école doit évoluer avec son temps. Une bonne, une meilleure formation sera toujours un atout, à l'heure où J' on engage des jeunes bardés de diplômes pour remplir des fonctions subalternes autrefois dévolues aux «sans-papiers», Qu'est-ce qu' une bonne formation? On a pu lire récemment' que les pays où l'apprentissage ·p rofessionnel est répandu connaissent une proportion plus faible de jeunes sans emploi. Selon les auteurs de l'étude internationale qui le révèle, l'apprentissage est un moyen efficace d'intégration dans
le monde du travail. En consacrant notre dossier à la formation professionnelle, nous souhaitons montrer que cette filière de formation n' est pas à mépriser, bien au contraire! On peut y faire carrière. Elle évolue avec son temps et reste en contact permanent avec le monde du travail tout en assurant une formation théorique de qualité. L'ouverture des Hautes écoles spécialisées les Universités des métiers - est porteuse de beaucoup d'espoirs, même si tous les problèmes sont loin d ' être résolus. Les enseignants amenés à conseiller les parents devraient Si intéresser davantage aux nombreuses possibilités offertes par la voie des apprentissages. On éviterait ainsi le dout aux études» qui engorge les collèges et génère un lot important d' échecs. En Valais, la demande en apprentis existe encore, même si la palette des offres est moins large (voir article p. 4). Et l'apprentissage peut mener à des carrières professionneIles enviables. II serait regrettable que, par manque d' information, de nombreux jeunes ne puissent pas en profiter. 1 Le Nouveau Quotidien du 28.10.96. 224 Heures du 8.10.96 .
Paul Velter
livres divers P. Voiler
T 0 R É 0 1 Une bonne formotion?
A L
Pourquoi pos l'opprentissoge! P. Veller
31
Le Petit Larousse il/ustré Moyens oudio·visuels à l'ORDP: cotologu.
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IROP Nouv.outés IRDP
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CATÉCHÈSE Ecol. enfontine: dossier pour l'Avent et Nail M. Gaspoz CO: nouvelle conseillère·coordinotrice
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REVUE DE PRESSE D'un numéro il j'outre
P. Veller
o o S S
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R 16
Lo formotion professionnelle L. Dubuis Apprendre un métier ... Oui, mais comment? M. Dirren Refonte de l'enseignement des bronches de culture générole M. Logean Le jardin divers R. Saillen
..... ,
.
P. Gilliaz: l'échelle, de bas en haut P. Veller
11
A. Bonvin: du primaire à l'enseignement professionnel P. Veller
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Le maitre professionnel G. Sierro La moturité professionnelle technique 1. Vogt
ÉDUCATION MUSICALE Evaluation en éducotion musicale B. Oberholzor
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INTERVIEW J. Guntem: , Un chef de service est là pour servir. P. Veller
ACTUALITÉS 41 19 20
ÉDUCATION PHYSIQUE Médiation à trovers le jeu des 4 rois N. Nanch...
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MATHÉMATIQUE La moisson des formes: exemples de situations B. Bellinolli
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CARTE BLANCHE Sans titre P.-M. Gobioud
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E2000
Choisir un apprentissoge! Quel avenir? J..c. (Iavien
10
Apprentissoge ou matu professionnelle: avis de jeunes N. Revoz
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26
2, 21
SCRABBLE Panes d', f> J. P. Hellebout NOS COllÈGUES Mourice Forquet N. Revoz EN RACCOURCI
INFORMATION S OFFICIELLE S
Projet et conduite de l'ad ion A. Mudry
415
Deux nominations ou DlP (hanlOlierie
Appel oux établissements, écoles ou équipes E2000 Formation
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Communiqué de l'enseignement primaire P.-M. Gabioud
Le projet d'étoblissement et sa démarche E. Sola LIVRES Monuel de psychologie de l'éducation N. Revoz
4,
4g
MUSÉE Du coquillage à la carte à puce E. Berthod PRÉVENTION Calendrier 97 de l'ISPA
La ~~~ professionnelle a formation professionnell e constitue la VOle chOlSle p ar plus de 60 % des jeunes gens et des jeunes filles au terme d e leur scolarité obligatoire. La Confédération, les cantons et les associations professionnelles collaborent activement pour garantir au système dual de formation professionnelle une évolution constante.
L
En Suisse romande et au Tessin, le nombre de jeunes qui ch oisissent cette voie de formation est légèrement inférieur à celui des cantons de Suisse alémanique. Ceci est spécialement dû au fait que, d ans cette partie linguistique du pays, l'attrait de la voie gymnasiale est plus important.
Pour d'aucuns, le système de formation professionnelle suisse paraît statique alors que son efficacité est reconnue par la majorité de la population et des milieux écon omiques.
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A cet effet, le Conseil fédéral a approuvé, le 11 septembre 1996, un rapport sur la form ation professionnelle, à l'intention des Chambres fédérales. Ce d ocument passe en revue diverses mesures portant sur la politique de la Conféd ération en matière de formation professionnelle et s ur les plus r écents d éveloppements des exigences liées à l'évolution des secteurs d' activité.
L'efficacité de la formation professionnelle est reconnue par la majorité de la population et des milieux économiques
Il faut souligner que la formation professionnelle a grandement évolué ces dernières années et qu'elle s'adapte régulièrement aux mutations sociales e t économiques. Nous pensons spédalemen t à la généralisation des cours d ' introduction, à la création des matu rités professionnelles et d es hautes écoles spécialisées (HES). La formation continue s'est aussi développée d'une manière intense ces années passées.
Ces mesures tendent à d évelopper la formation professionnelle au niveau fédéra l, en collaboration avec les différents partenaires (cantons, économie et associations). Il s' agit principalem ent des options suivantes:
Après seize ans d' application de la fédérale SUr la formation p rofessionnelle de 1978 un n ouveau d~bat public est o~vert en vue d améliorer le système de formation par apprentissage.
• une exten sion des cours d ' introduction;
101
R~ - Novembre 1996
• une meilleure transparence des filières de formation; • une promotion des offres d e places d'apprentissage p ar le biais d ' un système de péréquation financière;
• un regroupement des formations par domaine professionneL notamment en ce qui concerne l'enseignement professionnel;
• des prescriptions de formation formulées d e manière plus générale et ouverte; • des cycles de forma tion individuels p our adultes entrant dans la vie active san s qualification; • une insertion mieux a ppropriée des étrangers sur le m arché du travail; • une meiIlew'e collaboration entre les organes responsables des examens professionnels supérieu rs et les écoles d' ingénieurs; • un renforcement de la collaboratio n entre les offices régionaux de placement e t les services de formation professionnelle; • une intensification de la qualification des maîtres d'apprentissage; • une simplification des exanlens de fin d'apprentissage en accordant plus de compétences a u x cantons; • le maintien de l'engagement financier actuel de la Confédération pour la for m a tion professionnelle. Ce numéro de Résonances consacré à la formation professionnelle est de nature à mieux faire connaître les différentes possibilités qu' offre cette voie permettant d' assurer à nos jeunes une formation pointue et garantissant en m ême temps la polyvalence et la mobilité individuelle .
UuyDUB UlS Chef du Service cantonal de la formation professionnelle
En 1996, la situation apparaît enco_ re sous un jOlJl' assez favorable. En e ffet, le nombre d e places propo_ sées de meure relativement s table et il est sensiblement plus élevé que celui des jeunes en recherche. Cependant la palette des offres est moins large; il est parfois impératif de modifier son choix pour trouver une place de formation .
Une formation enviée Le système de formation professionnelle suisse a fai t l'admi ra tion de toute l'Europe. Le juste équilibre entre une formation p ratique exercée sur le lieu de travail et un apprentissage théorique dispensé en école s'est avéré extrêmement profit able . L' apprenti bénéficie ainsi de savoirs de poin te enseignés p ar des professionnels de la formation; par son bagage pratique, il prépare son insertion dans son futur poste de travail. Les retombées positives de cette formule s'étendent aux entreprises qui sont en contact permanent avec la formation professionnelle et aux enseignants obli gés d e suivre ou d e précéder les évolutions techniqu es introduites sur les lieux de travaIl.
Des nuages s'amoncellent ...
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Ce système a connu une première p erturbation dura nt les années 1990. Une baisse constante d u nombre d' apprentis s' est manifestée d ans la p lupart des secteurs professionnels. Les formations de typ e scolaire attiraient de plus en plus de jeunes et de p arents éblouis p ar les p erspectives offertes par les carrières universItaires. En créant les maturités professionnelles, l' OFIAMT a rendu plus attractives les voies d'apprentissage et a ainsi partiellement répondu à cette critique. Aujourd' hui, la formation par apprentissage entre dans une nouvelle zone d e turbulen ces liée à la conjoncture économique. En effet, un grand nombre d' entreprises ont dû fermer leurs portes ou connaissent une situation précaire qui les décourage d e former des ap pr en-
Refonte de l'enseignement des branches de culture générale dans les écoles professionnelles
Oui, mais comment? •••••••
Apprendre un métier••• ••• •
Et demain?
tis. De chassés qu'ils étaient naguère, les jeunes à la recherche d'une place d'apprentissage sont devenus chasse urs. Nombre de jeunes Suisses ont essuyé des refu s successifs qui les ont amen és soit à changer leur projet, soit à prolonger leur formation scolaire d'une ou plusieurs années dans l' espoir de tro uver une place correspondant à leurs aspirations.
Qu'en est-il en Valais? Le Service de la formation professionnelle et l' Office d' orientation conduisent depuis de nombre uses années d eux enquêtes p arallèles. L' une effectuée en mars auprès des entreprises recense toutes les places disp onibles. Les adresses ainsi récoltées sont transmises aux jeunes en recherche. L'autre se fa it au mois de mai auprès de tous les jeunes libérables p our connaître leurs projets. Elle permet d' aider ceux qui n'ont pas encore trouvé d e place à ce moment. La mise en regard des deux enquêtes permet de voir l'évolution du marché des places d'apprentissage.
Le confort relatif de la situation valaisanne ne devrait p as faire illusion . Tout indique qu e ces prochaines années la situation du marché des places d'apprentissage risqu e de se dégrader . Dans cette perspecti ve il est impératif de réfléchir dès maintenant: que feronsnous si plusieurs dizaines, voire centaines de jeunes ne trouvaienl pas de place de formation? Des solution s transitoires sont d'ores et déjà expérimentées: classes de préapprentissage, semestre de motivation, prolon gement de la scolanté dans une quatrièm e année de CO ou dans une école pré-professionn elle sont d éjà couramment utilisées. Des contacts sont pris chaque année avec les représentants des associations professionnelles faîtières afin d' encourage r, si le besoin s'en fait sentir, les entreprises affiliées à engager davantage d'apprentis. Est-ce que ces solutions sero nt suffisantes? N ul ne le satt. Une chose est sûre: nou s ne pourrons pas nouS permettre, sans grave d ommage, d e tolérer q u' une partie importante de notre jeunesse n'ait plus accès à une formation de qualité_
Maurice Dirren
, L
enseignement des branches de culture générale (BBCG) doit être orienté systématiquement vers le développement de la capacité d'agir. Il doit donc contribuer à l'ép anouissement d e la personnalité, donner aux jeunes la capacité de se fo rmer activement une propre opinion sur des questions de caractère professionnel et extra-professionnel, de coopérer de façon compétente à l'aménagem ent de l'environnement physique et social. L'enseig nement des branches de culture générale doit promouvoir un comportement convivial et orienté vers le prochain, respectueux de l'environnement et fondé sur des valeurs éthiques.
Dans l' EBCG issu de la refon te, la structure traditionnelle des branches passe au second plan . L'enseignement est orienté en premier lieu Sur des thèmes centraux. Le système actuel des trois branches (langue maternelle, connaissances commerciales, connaissances économiques et éduca tion civique) est abandonné. Dan s les certificats et lors des examens, on ne donne donc plus qu' une seule note finale pour la culture générale. Le nouveau PEC (plan d'étude C~dre) comprend d eux domaines d apprentissage: «Société» et «Langue et communication». Le domaine ((Société» traite des aspects tirés du droit, de la p olitique, de l'économ' 1 te et de la culture. Le domaine angue et communication» déveC(
~- Novembre 1996
loppe les compétences personnelles et sociales, les compétences méthod ologiques et les compétences linguistiques et d e communication. Le domaine obligatoire comprend les éléments de formation qui sont
obligatoires pour toutes les professio ns. Ce domaine sert à transmettre des connaissances de base et à promouvoir la compréhension de certains problèmes courants et d'intérêt actuel.
Le domaine optionnel sert à élargir et à approfondir les buts visés da ns le do maine obligatoire. Le choix des matières est opéré par les enseignants et leurs élèves sur la base du plan d' étude d 'école compte tenu de la profession, des intérêts et de l'éventail des prestations. Afin d' ass ure r une certaine d iversité des con tenus, le plan d'étude comprend des conditionsca d res à respecter lors du ch oix des objectifs d'enseignement. Dans ces conditions, le principe actuel d' une certaine uniformité de
l'EBCG pour toutes les professions est remplacé par le principe d'une certaine différenciation de l' enseignement selon la profession et la du rée de l'apprentissage_ Conformément à la structure thématiq ue de l'enseignement, la transmission d'un cont e nu d e br a n c h es scolaires traditionnelles n' est pas au pre mier plan. Le critère essentiel pour le choix des matièr es est le champ d' implication des intéressés, c'est-à-dire la mesure dans laquelle les élèves des écoles professionnelles sont concernés. Comme on pourrait trouver autant d' implication qu'on le désire, le PEC propose un module d' investigation qui est présenté ci-après. Ce module rep ose sur deux éléments qui son t, d'une p art, les rôles que les jeunes gens et les jeunes filles seront appelés à jouer tôt ou tard en tant que - apprenti(e) et futur(e) salarié(e), - individu dans un couple et en famille, - propriétaire et consommateur / consommatrice, - citoyen ou citoyenne de la Suisse, de l'Europe et du monde, et, d'autre part, les thèm es, les q uestions et les p roblèmes essentiels auxq uels ces mêmes jeunes sont ou seront confrontés lorsqu' ils seront amenés à vivre ces rôles lors d'évolutions importantes touchant - leur droits dans la vie de to us les jours,
- la politique, - l'écono nlÎe, - les valeurs de société, - la natUl"e et l'enviro nnement,
la vie culturelle. Le d éveloppem ent de la capacité d' agir exige une orientation plus thématique des contenu s de l'enseignement qui sont t.raités de manière globale et inter active; ce tte structure thématique doit aussi trouver un rép ondant dans les formes d' enseignemen t qui incitent l'élève à apprelldre de manière alttonome, qui favorisen t une structuration autonome des connaissances et des valeurs, qui développent sa compétence sociale. Dans le cadre d e l'enseignement centré sur des thèmes, il faut plutô t miser sur un éventail diversifié de formes d 'enseignement et de méthodes d'apprendre. Les objectifs généraux en matière de comportement tels que la capa. cité d'agir, la maltrise de la langue, la capacité de s' orienter, la faculté de communication, l'aptitude à faire face à des conflits, la compétence sociale (par exemple aptitude au
travail en équipe), la capacité de réso udre des probl èmes, sont la base de l' enseignem ent des bra nches de culture générale dans toutes les professions. Dans les domaines extra-professionnels d u quotidien (famille, hab itat, activités p oliti qu es et civ iques, loisirs, etc.) ainsi que sur l'imp ortance que revêt leur univers professionnel pour l' économie nationale et la collectivité, les hOlnmes ont besoin, pour pouvoir se comprendre, d'une «base d'entente conlmune», L' enseigneme nt des branches de culture générale a pour but de contribuer à l' acquisition de ces bases. L'école doit vra iment être une «école de la vie»; elle doit confronter l'élève au flux de l'information tel qu' il existe réellement et lui indiquer des moyens et des voies lui permettant de s'orienter dans une réalité fortement marquée par l' influence des médias. La langue utilisée par ces médias et les modèles de communication dominants doivent d onc prendre une place p répon dérante dans l'enseignement.
L
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Pour nous, qui sommes dans la fouille, ça bou ge quand mêm e; plus ou moins.
S' il est vrai que, depuis p lusie urs années, l' OFIAMT insiste da ns ses discours p our réd uire le nombre de professions, pour instituer des troncs camInuns, la réalité des pro-
grammes spécialisés, sp écifiques aux m étiers, ne laisse qu e peu de p ossibilités de regro upements. Même les nouvelles professio ns
M. Loge,,"
Dù·ecteur du CFPS
divers
Le a formation professionn elle, ce monolithe d e quelque 250 professions, donne l'impression de ne guère bouger. Certains milieux syndicaux en dénoncent régulièrement l'apathie
L'enseignement tel q ue p ropOsé par le PEC exige beaucoup des maltres. On ne leur de mandera plus de suivre un programme préétabli. Au contraire, ils devront se charger de tout dans le cadre de la mission générale qui leur est confiée, d'entente avec leurs collègues et d'autres p ersonnes. Leur travail, s' il s'en tro uve revalorisé, n' en sera nullement fa cilité. TI faUI que leur fo rmati on de base et le perfec tionnement qu' ils doivenl suivre soient à la hauteur de l'enseignement qu' ils sont a ppelés à dispenser. Formation et p erfection. nement doivent être e n harmonie avec la formation à d onner à de jeunes adultes. Ce qui est le plus important en ma· tière d' enseignement n 'est pas de tran smettre des connaissances, mais plutôt d e donner en vie aux élèves d'apprendre les choses dans un domaine particulier et d e s'en· gager p ersonnellement d ans leur ap prentissage.
s'enferrent dans la spécialisation.
o parad oxe!
Voilà pour la note critique .. ., devenons positifs. Tenez, la formation continue a pris un essor plus que réjouissant. La nécessité de disposer d' une bonn e, d'une excellente fornlation a poussé tout le monde à se former, mieux, à continuer à se former . Une palette impressionnante de cours à l' enseigne de la formation continue est ainsi mise sur pied dans nos centres professionnels. L' informatiqu e y occupe une p art pr épondérante mais il y a au ssi l' étude des nouveaux matériau x, le marketing, les brevets, les maî-
trises, l'électronique, la gestion, l' accueil, etc., qui font l' objet de cours. On n' échappe pas à son temps. D es cours pour ch ômeurs sont aussi dispensés. Frères humains, souvenez-VOUS q ue la formation p ermanente esl de mise et que vo us ch angerez plusieurs fo is de métier d uranl votre vie professionnelle. Ce leil· moti v prend racine. D es reconversions s' op èrent. Au ry th me du chômage, elles d eviennent indis· pensables. Si possible, il est bon de disposer de plusieurs cordes à son arc: un deuxième, voire un troisième métier décuplent les chances d'insertion ou de réinsertion.
Les formateurs doivent po u ~oir sui vre le mouvement. L Institut suisse de pédagogie p our la formation professionnelle propose d~ns ce sens de nombr~u ses et van ees sessions pédagogIques. Pour les aîtres profeSSIOnnels romands, Il de se rendre à Lausanne, haut lieu de la form ation p édagogique de base et de . form a~ion continue. DepUIS une dizalI1e d années, ce secteu r de forma tion des adultes s'est fortement dévelop pé. Ne va-t-il pas prendre encore plus d'emprise à l' avenir? Il Ya fort à parier. La mouvance technologique a engendré de nouvell es appellations pr ofess io nnelles. L' informaticien, l'agent de ma in te n a n ce d'a pp are ils info rm a ti q u es, l'age nt t ec h nique des matières synthétiques, l'électronicien en véhicules, le magasi ni er -l ogisti cien, le télématiden, par exemple, ont fait leur apparition dans le jardin divers des métiers. Une matière nouvelle laisse-t-elle entrevo ir une in téressante utilisation que sitôt une entreprise en exploite le créneau et bientô t un métier, nouveau-né, apparaît tels le mode leur~céram iste, la cuisinière-ctiététi ci~nne, Ifopérateur technique, le verl1lsseur indus triel, le conducteur de machines-outils ... Que de jolis mots dans ce jardin profeSSIOnnel: le lu thier, le monteur offset, le doreur-apprêteur, le papetier, l'ébénis te, le jardinier~araîcher, l'aviculteur, le casquether (eh oui !) et tan t d'autres jobs SOnt cult· ' d a ns les platesb Ives andes de l'OFIAMT.
:ffit
R~ -Novembre 1996
Bien entendu, tous ces nlé tiers fournissent des places d'apprentissage aux jeunes dans la nlesure où l'entre prise, l'employeur existe bel et bien. Soit di t en passant, 2% environ des apprentis sont formés à p lein temps dans des écoles de métiers, en Suisse . La partie alémani que offre davantage de forma-
POlU en venir au Valais, avez-vous lu derniè rement qu e no tre canton se lançait da ns la fo rmation HGA (hôtellerie, gastronomie, accueil)? Cela consiste à former à l'école durant une année à plein temps (style: école des métiers), puis dura nt deux ans da ns un h ôtel (systèm e traditionnel) les jeunes gens motivés par cette profession de services. Intéressant, n' est-ce pas?
Tout n'a p as été dit par ces q uelqu es lignes. Je susp ecte m ê m e l 'OF I A MT e t quelques associations, voire les syndicats de se concerter et de plancher sur des systèmes novateurs, inédits. Sait-on janlais ! La form ation élém e nt air e, p uis l' appr entissage pratique valorisent les élèves Inoins scolarisés. H e ure u x itinéraire! Les m aturités profession nelles technique et co mm e rciale vo nt d a n s l a droite ligne d 'accès a u x HE S . Dynamique fili ère pour les conqu érants!
En plus des métiers traditionnels, de nouve/les professions· font leur 0pJIQrition.
tions diverses. Le tissu économicoind ustriel plus d éveloppé là tend un trame Inulticolore et variée.
L'ambition, la nécessité d'aller de l'avant ou d e maintenir tout siInplement son standard de vie imposent à la Suisse d' innover. En cette période de morosité économique, faudra-t-il qu'ene s'en donne surtout les moyens. Cultivon sen l' espérance, malgré les coupes annonciatrices, ici et là, de terres moins fertilisées.
CFP - Siol1 Rolal1d Saillen Chef de la section des métaux
Ck~ un apprentissage!
QueIM~'
choix est difficile pour les jeunes qui fréquentent le cycle 'orientation et qui doivent décider de leur avenir!
fj
Quel choix effectuer? Des études? Un apprentissage? Qui écouter? A qui s'en référer? Les parents voudraient que leur enfant trouve une situation intéressante une fois adulte. Quel conseil peuvent-ils donner à leur progéniture? Vers quel secteur les orienter pour qu' ils trouvent du travail, plus tard, leur formation achevée? Dans leur esprit les parents ne voient-ils pas dans les études l'assurance d'une vie heureuse et sans soucis, du moins financiers, pour l'avenir de leur enfant! Considèrent-ils l'apprentissage comme une réelle solution de formation, ou plutôt comme une situation de repli. Et les enseignants? Sont-ils au courant des possibilités de formation qu'offre la voie de l'apprentissage, la voie de la pratique? Certes la
Un apprenti nage de (uisinier peut mener à une maîtrise fédérale de (hef de cuisine ou à une école d'ingénieur. formation est indispensable, utile pour assurer un bon avenir, pIépondérante pour garantir un emploi. Mais cette formation n' existet-elle qu' au travers du gymnase et de l'université?
En laissant planer son regard SUr la diversité des métiers et les gens qui les exercent on constate que le nl0nde du travail est constitué, pour un très gros pourcentage, de professionnels issus de l'apprentis_ sage et particulièrement inventifs, performants et efficaces dans leur milieu . Evidemment qu'en regard du nombre important de gens qui composent cette cafpora tian, tous les niveaux de l'échelle sociale sont couverts. En y regardant de plus près on découvre que dans la plupart des professions il est possible de progresser à partir de l'apprentissage et que celui-ci n'est que la porte d'accès à la profession, la porte par laquelle on pénètre dans le milieu, mais aussi la porte ouverte sur un monde merveilleux, complexe et qui offre de multiples possibilités de gravir les échelons de l'échelle sociale et de se créer sa place au soleil. Quelques exemples décriront la situation bien mieux que des commentaires:
Vous roulez en voiture? Vous avez donc besoin d'un garagiste! Examinons la situation:
~-...
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Type de formation 1. Apprentissage de réparateur 2. Apprentissage complémentaire de mécanicien en automobiles 3. Brevet fédéral d'électromécanicien en automobiles (formation en emploi) 4. Maîtrise fédérale de mécanicien d'automobiles (formation en emploi) 5. Maturité professionnelle technique (en emploi pendant l'apprentissage) ou (école à plein temps) 6. Ecole d' ingénieur, département technique automobile (école à plein temps)
Les jeunes peuvent choisir le parcours 1-2-3-4 ou 1-2-5-6 !
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Durée 3ans +2 ans
Fonction réparateur en atelier mécanicien dans un garage
2 ans
chef d'atelier
2 ans
patron de garage
3. Brevet fédéral de cuisinier en hôtellerie et restauration (formation en emploi) 4. Brevet fédéral de chef en restauration (formation en emploi) 5. Maîtrise fédérale de chef de cuisine (formation en emploi) 6. Maîtrise fédérale de maître d'hôtel (formation en emploi) 7. Maturité professionnelle technique (en emploi pendant l'apprentissage) ou (école à plein temps) 8. Ecole d'ingénieur, département agro-alimentaire (école à plein temps)
Durée 3 ans 3 ans
Fouction
3 ans
chef de cuisine
3 ans
chef du service
3 ans
chef de brigade de cuisine
3 ans
maître d' hôtel
cuisinieJ'
employé dans un hôtel selon spécialisation
+1 année 1 année 3 ans
industrie alimentaire
Les jeunes peuvent choisirle parcours 1-3-5, 2-3-5, 2-4-6, 1-7-8 ou 2-7-8! (tes-vous confronté à es problèmes de placements, de comptabilité ou de secrétariat? Quelle est la situation? 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7.
8.
Type de formation Apprentissage d'employé de commerce Ecole de commerce Brevet fédéral de comptable (formation en emploi) Brevet fédéral d'assistant de direction (formation en emploi) Maîtrise fédérale de comptable, contrôleur de gestion (formation en emploi) Maîtrise fédérale en communication et administration (formation en emploi) Maturité professionnelle commerciale (en emploi, intégrée à l'apprentissage) (stage après le diplôme de commerce) Ecole supérieure de cadres pour l'écononùe et l'adlninistration (ESCEA) (école à plein temps) ou (en emploi)
Durée 3 ans 3 ans
Fonctioll
4 ans
chef comptable
4ans
assistant de direction
3 ans
gestion d'entreprises
2 ans
gestion de services
employé de commerce employé de commerce
1 an industrie & commerce 3 ans 4 ans
LUl8un81 peuvent moilir le pareourI1-3-S, 2-3-S, 1-4-6, 2-4-6,1-7-8, ou 2-7-8,!
1an 3 ans
Type de fOn/tation 1. Apprentissage de cuisinier 2. Apprentissage en hôtellerie, gastronomie et administration (HGA)
industrie automobile
11 est important de noter que la formation, dans les exemples ~entionnés ci-devant, peut être l~terrompue à chaque étape selon 1ambition de la personne concer~ée. Mais chaque étape offre au Jeune professionnel une formation achevée qui peut être exercée au seUl d'une entreprise.
R............. -Novembre 1996
Tant d' autres professions pourraient être citées en exemple et démontrer à qui veut bien l'entendre que l' avenir réside dans le choix d'une carrière professionnelle, qu'elle soit pratique ou académique. Considérons ces voies de formation comme parallèles, parfois complémentaires, mais surtout
encourageons nos jeunes à utiliser toutes les possibilités de formation qui leur sont offertes.
].-c. Clavien Chef de la section Formation continue
manque d'aurai.t des professi?ns d la construction est peut-etre e ons de cet état de fait.» resp able . , . Malgré ses constatatIons negatIves, l' ingéni eur séd unOl s reste un haud défenseur de la formation c rofessionnelle qu'il juge bien p , l It ' ..es ' é.conoml. adaptée aux rea ques: «Elle évolue reguhèrement,
Pascol Gillioz
l'échelle, de ~ en qu'il avait lui-même choisie et abandonnée après un an, «Je n'étai. pas assez mûr et j'éprouvais passable. ment de difficultés 1 suivre. La voie plus lente de l'apprentis. sage m' a permis d. gagner en maturité», confi e le patron sédu. nais.
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' il f a ll a it un exe mpl e p o ur illustrer les possibilités de carrière professionnelle offertes au départ de ]' apprentissage, Pascal Cillioz ferait parfaitement l'affa ire. Cet in génieur et chef d'entreprise a débuté au bas de ]' échelle, en tant qu'apprenti dessinateuT en génie civil. Les classes d'école professionnelle supérieure (EPS) venaient de voir le jour. Pascal Cillioz fait parti e d e la première volée qui suit chaque semaine un deuxième jour de cours. Cette formation basée sur les mathématiques et la physique permettait de faciliter l'accès aux écoles techniques. Une fois son CFC en poche, le dessinateur s'inscrit à l' Ecole d'ingénieur de Fribourg et en sort trois ans plus tard avec un diplôme ETS. Il bénéficie alors d'un cours de raccordement qui lui pe rmet d'obtenir à Lausanne son diplô me d' ingénieur EPF en trois ans au lieu de quatre. Pascal Cillioz travaille alors deux ans à Lausanne puis rentre en Valais. Aujourd' hui, il dirige un bureau d'ingénieur sédunois qui compte quatorze collaborateurs.
Avantages de taille Pour ce jeune et dynamique entrepreneur, la formation professionnelle comporte plusieurs ava ntages de taille . D' abord, on peut 10
Baisse de niveau
s'arrêter à chaque p alier de ses études et trouver du travail, ce qui n'est pas le cas d' un maturiste. En plus, les ingénieurs qui ont fréquenté la filière professionnelle ont un temps d'adaptation à l'entreprise bien plus réduit que les ex-étudiants. Et comme ils conjuguent un esprit pratique plus d éveloppé et une meilleure assimilation de la théorie grâce à leur expérien ce profess ionnelle, il s constituent un personnel très recherché. «Malheureusement, un patron n'a que rarement l'occasion d' en engage,r. La qualité de leur formation leur permet de s'établir à leur compte», précise Pascal Cillioz qui voit tout de même un atout à la voie estudiantine: sa durée plus réduite. Il conseillerait donc volontiers le collège à un jeune qui a beaucoup d e facilité. Une voie
Depuis ' un e dizaine d'années, Pascal CilIioz occupe également un poste de maître auxiliaire au Centre profes. sionnel de Sion. A rai· son de 7 heures par semaine, il dispense son savoir aux dessina· teurs en génie civil et aux élèves des classes de préparation à la ma· turité. Pour ce faire, il a suivi une formation pédagogique, au total une soixantaine d' heures. Une for· mation qui suffisait autrefois mais qui est doublée aujourd'hui. «Si je voulais un jour augmenter mes heures d'enseignement, on me de-manderait certainement de suivre une formation supplémentaire», explique M. Cillioz. Lorsqu'on le questionne sur le ni· veau de ses élèves, Pascal Cillioz n' hésite pas beaucoup: «Il faibliL Pourtant, une bonne partie des élèves viennent de section secon· daire ou de niveau 1 avec des notes très correctes. Je pense que la baisse de niveau est davantage due à une absence de motivation qu'à un manque de capacités. Le
en fonction des besoins. La collaboration avec les associations professionnelles porte ses fruits .» Mais Pascal Cillioz déplore que les patrons ne s'intéressent pas davantage à la formation des apprentis. «Le Valais compte 150 bureaux d'ingénieurs. Pourtant la dernière volée de dessinateurs en génie
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civil n'est formée que de dix apprentis. Ils seront probablement six ou sept à terminer dans quatre ans. Notre profession manquera bientôt de personnel qualifié», regrette le patron du bureau Hünerwadel et Haberli.
Propos recueillis par P. Velter
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Aimé Bonvin
Du primaire à l'enseignement professionnel Aimé Bonvin a œuvré duran t 15 ans dans les classes primaires de Vissoie. Aujourd'hui, il enseigne les branches de culture générale (français, droit, comptabilité .. .) au Centre de formation professionnelle (CFr) de Sion . Entre deux, il a fallu consentir à certains sacrifices financiers, reprendre des études, passer des examens. Mais Aimé Banvin ne regrette p as son choix, bien au contraire, lui qui avoue n'avoir aucune e nvie de revenir dans le primaire. Aimé Bonvin, qu'est-ce qui vous a décidé à opter pour l'enseignement professionnel?
Le besoin de me remettre en question et une opportunité de le faire. Quel parcours avez-vous dû suivre pour obtenir le droit d' enseignerau CFP? J'ai commencé pa r un an d'enseignement. J'ai été lâché sans formation. Les débuts furent difficiles, c~rtaines branches du programme n étant pas complètement assimilées. J'ai ensuite suivi les cours de l'Institut suisse de pédagogie pour la form ation professionnelle de ~ausanne qui dépend de l'OFIAMT. J y ai passé d'abord un an à plein
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temps pour parfaire les connaissances de base. Je n'avais jamais fait de droit, de comptabilité, d'économie, de correspondance .. J'ai ensuite partagé mes horaires durant deux ans entre l'enseigne ment au CFP et des cours, principalement d e pédagogie et d e psychologie. Etiez-vous payé durant votre formation? L'Etat nous a bien aidés. Nous touchions une partie du salaire et nous étions dédommagés pour nos déplacements, Aujourd'hui, la situation a changé. Les candida ts suivent la plupart des cours à Sion, au CFP, avec les classes de maturité. Pour certaines branches, ils doivent prendre des cours du soir. Ils font cela en travaillant à mi-temps. Quelle que soit la méthode, un enseignant primaire qui veut passer à l' enseignement professionnel doit tout de même accepter un sacrifice financier. Cette formation était-elle exigeante? En effet, nous avions régulièrement des examens et passablement de travail en dehors des cours. La pression était importante, car la possibilité de redoubler n'existait pas.
Quelles sont les différences entre i' enseignement au primaire et au CFP? Actuellement, je vois chaque semaine près de deux cents élèves. Un professeur du CFP passe au ma ximum troi s cours de 50 minutes par semaine avec un même grou pe. Le principal problème réside dans l'organisation. Il fau t tout noter. Une autre différen ce importante concerne la population scolaire. Au CFP, on a affaire à des jeunes plus mûrs. En primaire, le maître domine aisément son sujet; en cl asses professionnelles, il se trouve parfois confronté à des problèmes très complexes. Des problèmes qui peuvent naître de l'expérience de vie de certains élèves qui doivent résoudre des difficultés financières, qui ont des soucis d'emploi .. Le niveau scolaire des apprentis est-il aussi bas que certains veulent bien le dire? Cela dépend beaucoup des professions et des exigences d 'engagement. J'e nseigne dans la section des métaux. Les apprentis des grandes industries qui sont sélectionnés par un examen d'entrée ont généralement un bon niveau. Chez les mécaniciens Sur automoIl
Le ~ professionnel! Que font les 70 à 80 % des jeunes ui libérés de la scolarité obligaqtaire, , n'ont pas Ch O1S1 .. 1a fil'è 1 re .collège»? La majorité d'entre eux entrent en apprentissage dans les différents centres de formation professionnelle du canton. C'est là qu'ils sont accueillis et formés par les maîtres professionnels, en étroite collaboration avec les maîtres d'apprentissage.
Qui sont dont tes «maîtres professionnels» ? biles ou les mécaniciens-électriciens les exigences sont importante~. Il y a passablement d'échecs en première année.
Vos élèves sont-ils motivés par les cours professionnels? Je pense que c'est partout la même chose. Si les cours sont intéressants
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! «Service école»: vidéos pour écoles professionnelles ! 1
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: La vie et les conditions difficiles de formation n'atténuent pas les éclats de : rire d'Anne N'Joh. Destinée particulièrement aux apprenti(e)s, la v~déo : aborde les aspects différents de l'ap~rentissa~~ au Cameroun e. .t en SUlsse.
: Grâce à la qualité du dossier pédagogIque, le VlSlonnement peut etre prép,aré avec l'appui de tableaux, plans urbains, carica,t ures ou reprodu~~ons cl affiches camerounaises. Les fiches peuvent être alsérnent photocopIees et pro-
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posent des questions ou des jeux stimtÙants: on composera pa~ exemple une chanson de rap mêlée d'expressions savoureus~s du fral~çais local ou o~
cherchera des «métissages sonores» entre musIques occIdentales et afncaines. Anne N'Joh, apprentie coiffeuse à Douala fait partie d~ la collection «Les artisans du futur>~. Autres titres disponibles dans cette séne:
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. Ramiro, chauffeur à Cuenca, Equateur 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
• Alo, apprentie infirmière en Inde
Durée d'une vidéo: 15 minutes, Fr. 50.00 la série (3 vidéos), dès 13 ans, réalisation: EKIS / TSR / Service école. Pour commander: Service école de la Communauté de travail, Epinettes 10,
1007 Lausanne, tél. 021 /616 84 33.
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et bien préparés, on ne rencontre ni problème de motivation ni pro, blème de discipline. Comment se passent vos cours? Avec si peu d'heures, pouvezvous pratiquer une pédagogie al" tive ou devez-vous vous contenter d'un enseignement frontal? Je donne peu de cours ex cathedra. Je mise davantage sur des exercices pratiques où chacun peu avancer à son rythme et réfléchir à ses méthodes de travail.
Un mot sur la salle des maîtres. que d'avoir des co~ lègues provenant d'horizons d,vers constitue un enrichissement ... Effectivement! On y rencontre bon nombre de patrons; certains ont ef, fectué un apprentissage, d'autres ont passé par l'université. Tout~s ces expériences apportent un enJ'l' chissement que l'on ne connaît pas dans d'autres degrés d'enseignement. Au CFP, on est très près des réalités économiques.
r imagine
Propos reweillis par P.
Si nous nous référons au «Règlement du 21 août 1991 concernant le statut du personnel de l'enseignement professionnel» nous lisons à l'article 1er : «Les maîtres de l'enseignement professionnel doivent posséder une formation pédagogique et technique appropriée à leur mission».
Quels sont alors, les tritères qui permettent d'enseigner dans une étole professionnelle? Ici une première distinction s'impose: il faut d'une part, considérer les maîtres enseignant dans une «Ecole professionnelle commerciale», et, de l'autre, les maîtres enseignant dans une «Ecole professionnelle de l'artisanab>.
A. Ecole professionnelle commerciale» Pour être nommé maître à plein emploi, le postulant doit être titulaire d'une licence universitaire ou d'un titre jugé équivalent. Pour ces candidats à l'enseignement, des cours de pédagogie Sont Organisés régulièrement
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par l'OFIAMT, en collaboration avec l' Institut suisse de pédagogie pour la formation professionnelle, dans le but de compléter leur formation. B. Ecole professionnelle de l'artisanat et des métiers» Pour être nommé maître à plein emploi, le candidat doit être détenteur soit d'une maîtrise fédérale, soit d' un titre d'ingénieur ETS, ou d' un diplôme d'une école technique. Il devra en outre obligatoirement suivre une formation pédagogique de 2 ans, en emploi. Les cours ont lieu à Lausanne, à l'Institut suisse de pédagogie pour la formation professionnelle. A titre d'exemple le Centre professionnel de Sion compte: - 18 maîtres permanents et 33 maîtres auxiliaires à la section commerciale; 38 maîtres permanents et 71 maîtres auxiliaires à la section artisanale. Ces maîtres reçoivent plus de 3000 élèves par semaine.
Qu'est-te qui distingue un maître professionnel d'un autre enseignant? D'après le règlement précité, le maître professionnel doit: a) assurer l'instruction professionnelle et l'éducation des apprentis et apprenties qui lui sont confiés; b) créer une atmosphère favorable à leur travail; c) observer, informer et conseiller les apprentis;
d) vouer une attention particulière à ceux qui exigent des soins spéciaux dans les domaines éducatif, scolaire et médical; e) veiller à la bonne application des prescriptions d'hygiène et à la sécurité au travail; f) collaborer avec la direction de l'école pour créer et maintenir les contacts avec les parents et les maîtres d'apprentissage; g) se tenir au courant de ]' évolution des méthodes, des techniques et des besoins de l'enseignement.
Remarques tomplémentaires A ce catalogue d'obligations, on peut ajouter quelques remarques. Une première spécificité du maître professionnel réside dans le nombre impressionnant d'élèves qu'il rencontre chaque semaine. En effet, un maître professionnel peut recevoir de 200 à 250 élèves différents dans la semaine. Il est ainsi relativement difficile d' établir des liens avec tous ces élèves et encore plus de connaître les besoins de chacun. En outre, ces élèves ne venant à ]' école qu'un à deux jours par semaine, le temps d'étude mis à leur disposition est relativement court si l'on considère l'ampleur des programmes. Il est donc indispensable de donner à ces jeunes un travail à domicile «consistant». Cette situation met les maîtres face à un travail de correction interminable et fastidieux .. L'enseignant se heurte aussi à une autre difficulté de taille: dans certaines classes plusieurs professions 13
ont été regroupées (raison d'effectif); il se trouve donc face à des groupes hétérogènes aussi bien au niveau personnalité des élèves qu'au niveau intérêt scolaire etc.
Et pour rester un maître «à la page» au niveau des nouvelles techniques et technologies afin de dispenser un enseignement adéquat, le maître professionnel consacre beaucoup de temps et
d'énergie à son perfectionnement, à son information. Ce besoin est d 'autant plus grand que, chaque année, l' OFIAMT reconnatt de nouvelles professionst professions toujours plus spécialisées et plus exigeantes. A ce propos, il faut relever l'apport très important des maîtres auxiliaires qui partagent leur temps entre l'enseignement à l' école et leur travail dans les entreprises privées.
Maître professionnel: métier ou vocation? Un dosage «magiqu e» de ces deux aspects de la profession permettra aussi bien au maître qu'à l'appren. ti de trouver son plein épanouisse_ n1ent.
Georges Sierro
• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • ••• •
La ~ professionnelle technique En Valais, deux filières de maturité professionnelle technique (MPT) sont offertes aux apprentis: - la MPT intégrée, en parallèle avec l'apprentissage, sur 4 ans, un jour par semaine; - la MPT à plein temps, sur 1 année, pour les apprentis qui ont obtenu leur CFC. Le diplôme de maturité ouvre l'accès sans examen aux ETS (Ecoles d' ingénieurs), dans une section apparentée à la profession du candidat, et aux ET (Ecoles techniques).
Nouvelles méthodes d'enseignement Lors de la préparation des programmes de maturité professionnelle technique, le Valais a pris l'initiative de faire table rase de ce qui existait en matière de cours préparatoires aux écoles d ' ingénieurs et d ' innover en appliquant le programme cadre de l'OFIAMT aussi fidèlement que possible.
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Cela signifiait pour les responsables de branches s'en gager - et inciter leurs collègues à s'engager - dans de nou velles voies didactiques et pédagogiques. L'enseignement en MPT est axé sur le développement personnel et culturel 14
des élèves. Le maturiste doit avoir un esprit critique, être créatif et curie ux, faire preuve d 'a udace parfois, être ouvert à l'interdisciplinarité et savoir travailler aussi bien individuellement qu'en groupe dans le cadre de travaux de recherche.
Pour les enseignants, réaliser ces objectifs implique de se remettre très souvent en question. Il y a d 'abord l'aspect disciplinaire. L'apprentissage impose une discipline très stricte a ux apprentis et leur laisse peu d' indépendance. La maturité doit leur apprendre à être indépendants et responsables, sans pour autan t bouleverser l'ordre établi. Il faut donc œuvrer tout en finesse, laisser faire tout en fixant des limites, responsabiliser progressivement les jeunes et les préparer à une profession toujours plus exigeante. L'enseignant doit aussi remettre ses méthodes de travail en question. Il n'est plus possible de pratiquer uniquement un enseignement ex cathedra, mais il faut concevoir des activités préparatoires, des travaux pratiques, des exercices, toutes sortes d'activités que les élèves effectueront en petits groupes et au travers desquelles ils apprendront par eux-mêmes.
Formation continue: nécessité et besoin Les premiers enseignants à réagir et à vouloir introduire ces change. ments dans leurs classes ont été les maîtres de branches techniques. Ils ont comnl encé par suivre pendant deux ans (env. 100 périodes), à raison d'une soirée par semaine, des cours de mathématique, de physique et de chimie dispensés par des professeurs de l'Ecole d' ingénieurs du Valais, pour mettre à jour leurs connaissances et s'informer des exigences d e base des écoles d' ingénieurs. C'est d'ailleurs en collaboranl étroitement avec l'EIV pour l'élaboration des programmes que le Valais a décidé d 'i nnover - par rapport aux autres cantons romands - en remplaçant en grande partie l'enseignement de la géométrie «traditionnelle», essentiellement euclidienne, par la géométrie vectorielle, outil mathématique moderne et très puissant. En 1994, les enseignants d'algèbre ont mis sur pied une première eXpérience de travaux de groupes avec les deux classes à plein temps. Conformément au PEC, les thèmes proposés aux élèves étaient soit des sujets du cours, soit des exten-
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sions du programme hors cours. Il avait également quelq~~s tenta~ d'interdisopltnante a travers Mvesroblème de chimie, une série un p roblèmes en allemand et une de p , l ' L série de problemes en ang a.s. es élèves ont travaillé par gr;oupes de 2 à 4. ns se sont enga~es ~ fond dans ce travail, alors qu ~Is etaient fin d'année scolarre et a un mOlS en .é des examens de matunt . Cette première expérience a mis en évidence bien des lacunes en matière de didactique et de pédagogie. C'est pourqu oi les responsables de branche ont insisté auprès de l'OFIAMTl pour que des cours soient mis sur pied pour les enseignants en maturité professionnelle, notamment sur les systèmes pédagogiques existants et sur l'interdisciplinarité. L' ISPFp2 a répondu à leurs attentes en organisant un cours de didactique des sciences et des mathématiques (CSM) à Lausanne, d ' une durée de 110 périodes à raison d'un mercredi après-midi tous les quinze jours. Le premier cours CSM a eu lieu durant l'année scolaire 1995-1996. Sur les 15 participants romands, il y avait 9 Valaisans qui ont tous obtenu leur certificat avec beaucoup de mérite. En effet, ce cours exigeait un travail individuel constant, en mênle temps qu'une mise en pratique systématique dans les classes de maturité pour «tester» les différentes approches didactiques. En plus, il a fallu choisir un sujet de certification et réaliser une expérience interdisciplinaire avec les é lèves, la Himer, l'analyser et la présenter devant un jury, tout cela bien évidemment sans bouleverser le programme ni accumuler de retard. Cela représente une bonne centaine d'heures de travail hors école Pour chacun des enseignants qUI a suivi ce COurs. Mais le résultat en valait la peine!
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Esprit d'indépendance et curiosité
thèmes: la navigation aérienne, la musique, les fractales, l'éclairage d'une salle, les machines à calculer_
Grâce à ce cours CSM, les échanges interdisciplinaires se sont multipliés_ Les enseignants ont fait travailler leur imagination pour trouver comnlent col1aborer pour aborder les multiples facettes d ' un thè me du programme. La notion de «h'avail» en physique, par exemple, a servi à illustrer le produit scalaire en géométrie vectorielle. La fonction du 2< degré en algèbre a été introduite a u laboratoire de physique par une expérience sur rail à coussin d'air. En physique, une classe d e maturité intégrée a travaillé librement, par groupes de deux, sur le thème de la chaleur. Cela a permis à chaque profession de mettre en valeur ses compétences. Un apprenti viticulteur a même organisé une dégustation de vin, puisqu' il présentait les échan ges de chaleur lors de la fermentation alcoolique . En algèbre, une classe de maturité à plein temps a effectué des recherches par groupes de trois sur différents
Toutes ces activités ont fait l'objet de rapports écrits et de présentations orales de la part des élèves et de mémoires didactiques de la part des enseignants. Outre le comportement extraordinaire de tous les élèves, la qualité de leurs travaux e t de le urs présentations et leur motivation telle qu'il a parfois été difficile de les ramener sur terre pour continuer le cours «habihIeh> ensuite, ces expériences ont enthousiasmé les enseignants qui y ont participé et leur ont donné envie de faire encore mieux. C'est pourquoi, cette année, nous avons un grand projet: faire participer toutes les classes de maturité, intégrée et à plein temps, et tous les enseignants, aussi bien de branches techniques que de culture générale, à un vaste travail de recherche sur le thème des transports. Si tout va bien, vous aurez l' occasion d'apprécier les résultats l'année prochaine, lors d'une présentation publique ...
Isabelle VOGT maître auxiliaire" au CFPS 1
OFlAMT: Office fédéral de l'industrie, des arts et métiers et du travail, Mattenhofstr. 5, 3003 Berne
2 ISPFP: Institut suisse de pédagogie pour la formation profes-
sionnelle, A v. de Provence 82, 1007 Lausanne. 3
Un maître auxiliaire est un maître engagé pour quelques heures par semaine, à côté de sa profession privée, et dont les heures d'enseignement ne sont pas ga ranties d'une année à l'autre.
L'indépendance, c'est bien. Mois le candidat ÎI la maturité professionnelle doit aussi savoir travailler en groupe, dans le cadre de travaux de recherthe. 15
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Apprentissage ou maturité professionnelle?
L'M~ de ~ ieunes érÔnl€ Vaudan a choisi la voie de l'apprentissage «traditionnel» pour devenir mécanicien, tandis que Raphaël Sauthier, futur dessinateur en bâtiment, a opté pour une maturité professionnelle «intégrée». Raphaël passe donc une journée supplémentaire à
rentes professions. r ai procédé par élimination.
suivre des cours théoriques afin d'élargir sa culture générale. Le but de la matu professionnelle, c'est de donner accès - en principe sans examen d'admission - aux filières professionnelles spécialisées. Mais pourquoi ont-ils choisi des voies différentes et comment rêvent-ils leur avenir professionnel? Autant de questions auxquelles Jérôme et Raphaël nous livrent des réponses empreintes de maturité.
trouve que seize ans pour faire un choix, c' est très tôt. A seize ans, on n'est pas encore assez mûr pour être responsable. Au cycle d'orientation, on nous dit la veille ce qu'il faut faire pour le lendemain alors qu'au Centre professionnel, c'est à l'apprenti de s'organiser sur une semaine. Au début, ce n'est pas facile de gérer son temps.
J
Ça change. Personnellement, je
• Jérôme Vaudan
Globalement, les cours sont intéressants et je pense que celui qui n'aime pas les cours au Centre professionnel n'est pas fait pour le métier qu'il a choisi.
apprentissage «tmditionnel» apprenti mécanicien à Verbier, troisième année
Aimeriez-vous poursuivre votre formation après le certificat fédéral de capacité (CFC)?
L'apprentissage de mécanicien, est-ce vraiment votre choix ou estee un peu le hasard des circonstances? Un peu des deux. rai toujours aimé réparer les voitures et comme mon père a un garage, j'ai fait quelques stages et j'ai découvert que cela me plaisait vraiment.
Je n'en sais encore rien. C'est à ré-
Vous avez effectué des stages dans d'autres dontaines avant de vous décider ...
....
Comment avez-vous vécu le passage entre les cours au cycle d'orientation et les cours au Centre professionnel?
Non. De toute façon, je suis quelqu'un qui sait ce qu'il se veut. Au cycle d'orientation, il était possible de consulter des dossiers et de visionner des films pour se rendre compte en quoi consistait les diffé-
De manlere générale, êtes-vous plutôt pessimiste ou optimiste par rapport à l'avenir des appren. tis en Suisse? Par rapport à ceux qui ont fait par exemple l'école de commerce, je pense que les apprentis ont l'avantage d'avoir déjà une expérience professionnelle. A mon avis, l'ap. prentissage ouvre beaucoup d. portes. Quels changements proposeriezvous pour améliorer la formation? Je proposerais d'ajouter une demijournée de cours par semaine pour alléger le programme.
ssinateur en bâtiment, est-ce le m: tier que vous rêviez de faire?
Oui, depuis lo~gtemp~ j'ai en,vie de faire ce metIer. LavIs d un ons eiller en orientation au cycle et ~es stages que j'ai effectués 111' ont simplement confirmé dans mon choix. A votre avis, quels sont les avantages de la matu professionnelle (cintégrée) par rapport à l'apprentissage «(traditionneb? Et les inconvénients, s'il y en a? Personnellement, j'ai choisi cette formation pour pouvoir ensuite être admis dans une école d'ingénieurs sans examen d'entrée. Ce que je h'ouve bien, c'est d'avoir davantage de cours: cours de langue, de littérature, d' histoire ... On a une plus grande culture générale. Dans la teclmique, les connaissances sont aussi plus approfondies. Pour ce qui est des inconvénients, à part la surcharge de travail à certaines périodes, je n'en vois pas vraiment. Pourquoi ne pas avoir opté pour le collège?
Pour ce qui est de la pratique, c'est au patron d'apprentissage de tout faire pour que l'apprenti réussisse. En ce qui me concerne, j'ai de la chance, mais je connais des apprentis qui sont en troisième année et qui ne font que des vidanges, ce qui n'est pas normal.
A la fin du cycle, je n' avais plus envie d'étudier. Quand j'ai com-
fléchir!
• Raphaël Sauthier
Que pensez-vous de la maturité professionnelle?
maturité professionnelle «intégrée» apprenti dessinateur en bâtiment à Sion, quatrième année
Comment imaginez-vous votre avenir professionnel?
En fait, j'avais commencé la maturité professionnelle, mais j'étais encore trop jeune et je n'étais pas capable de travailler suffisamment pour réussir. rai donc abandonné. Comment rêvez-vous votre avenir professionnel? Mon rêve, ce serait d'être patron et de réussir par moi-même en partant de rien et en ayant ensuite cinq ou six ouvriers. Ce serait déjà un grand garage ...
Pour vous, par rapport au cycle d'orientation, le passage à la formation professionnelle a-t-il été facile? Au début, la différence a été très grande, surtout au niveau de l'organisation. Avec la matu en plus des cours d'apprentissage, si on est mal organisé, on n' arrive pas à faire tout le travail qui noUS est demandé.
mencé mon apprentissage, filon patron 111' a conseillé de faire la ma tu <dntégrée». Au collège, c'est cinq jours de théorie par sen1aine alors que là, c'est trois jours de travail et deux jours de cours. C'est un bon équilibre entre théorie et pratique.
j'aimerais aller plus loin et faire l'Ecole d'ingénieurs à Fribourg pour devenir architecte. Et après, SI J,e ~e trouve vraiment pas de travail/ Je me formerai davantage encore. Pensez-vous que la n1aturité professionnelle soit la meilleure voie pOur atteindre votre but? Oui, je pense que c'est la meilleure vo~e. Contrairement à un collégien q~l entre ensuite dans une école d l~génieurs, j'ai une formation mOlUS théorique et je connais déjà
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un peu le monde du travail. J'ai une idée précise de ce qu' est un chantier, par exeu1ple. A votre avis, l'avenir professionnel est-il plus facile en 1996 pour un apprenti, pour quelqu'un qui fait une n1aturité professionnelle ou pour un collégien?
Je pense que l'apprenti a
une formation satisfaisante pour entrer dans le n10nde du travail mais, poUl' aller plus loin, il est nettement défavorisé par rapport à quelqu' un qui a rait le collège. La
maturité professionnelIe se situe entre les deux. Par contre, dans la mentalité, les collégiens sont nettement moins conscients de la réalité qui les entoure et ils pensent moins à l'avenir. Quels changements proposeriezvous pour améliorer la formation? Je ne vois pas vraiment ce qu'il faudrait améliorer. Peut-être faire une ma tu professionnelle un peu n10ins théorique.
Pro/JaS recueillis pal' Nadia Revaz
.Te manifestes-tu? Prends-tu des responsabilités?» «Comment s'organisera le choix
ÉDUCATION PHYSIQUE Médiation et éducation physique
Proposition pratique à travers le ieu des quatre rois Suite à la présentation théorique de la médiation en éducation physique du mois précédent, le jeu des quatre l'Ois (ou reines) aimerait faire le lien avec le côté pratique de l'enseignement.
Les quatre rois Niveau: dès la 5e primaire
Rouge
Vert
Thèmes: coopération et opposition, locomotion, manipulation.
Bases
Matériel:
Balle au chasseur à quatre équipes (forme introductive: 1 pt par touché).
sautoirs de quatre couleurs pour différencier les équipes; le roi de chacune d'elle porte deu x sautoirs en bandoulière croisée
Maîtrise du pivot.
2, voire 3 ballons soft ou ballons mousse
Le joueur touché est prisonnier (va s'asseoir sur le banc). Il est libéré quand un joueur adverse arrive.
Organisation de la salle:
n
banc
Règles
Le roi touché est aussi prisonnier, mais son chasseur va poser l'aimant de la couleur correspondante en regard de son équipe. Sur le tapis, on est protégé.
UOtaPiS
@
o tapis
., ..
..
"
Objectif
=
tableau
Tableau des résultats: si possible aünanté, pourvu de six aimants de chaque couleur (24 en tout). TI peut aussi ê tre dessiné sur une grande feuille de papier et les aimants remplacés par des feutres. 18
Toucher deux fois chaque roi adverse non successivement.
Jaune
Bleu
Les quatre rois et la médiation La présentation du jeu des quatre rois permet d'illustrer les quatre principaux critères de Feuerstein définissant la fonction d'intermé· diaire (voir Résonances octobre 96) remplie par le maître dans le cadre de la médiation:
du roi?» (( Lorsque ton roi est en danger, que fais-tu? >~ .Où peux-tu aller chercher des informations techniques ou tactiques pour mieux jouer?)}
tés transférables à d' autres situations (autres jeux ou activités d'éducation physique ou scolaires, vie de tous les jours ... ): - la perception des éléments pertinents; - l'analyse d'une situationj
- la communication à l'intérieur du groupe;
"Observes-tu le tableau?» «Voyant qu' une équipe est en train de gagner, comment réagis-tu?»
- l'adaptabilité;
La transcendance: Le maître va amen er les élèves à relever les comportements et quali-
Par la recherche de signification, l'enfant peut donner un sens par rapport à son projet. Pratiquement,
- la capacité de choisir à travers diverses possibilités ..
il pourra répondre aux questions suivantes: «Que m'apporte ce jeu?» «Qu' ai-je envie d 'améliorer au nivea u corporel, intellectuel ou émotionnel?» Suite à ce nitère, voici un exemple d e fiche de travail que l'on pourrait donner à l'enfant afin de r aider à s'approprier au mieux le jeu des quatre rois. Ce style de fiches pourrait s'élargir bien sûr à d'autres questions posées dans les paragraphes précédents. J' écris ce que j'ainlerais réussir à faire pendant cette leçon... Par exemple,
par rapport à mon corps
par rapport à la tactique
par rapport à mon comportement
faire des passes précises
observer le tableau
rester cairne
ne pas viser un roi ou un adversai.re à plus de 5 mètres
protéger mon roi
pas d'agressivité
Voilà ce que j'ai effectivement réussi à faire: TACTIQUE
COMPORTEMENT
L'intentionnalité
L'enseignant pourra signifier les objectifs du jeu des quatre rois: les objectifs psychomoteurs en lien avec les pré-requis néces· saires au jeu (passe, réception, tir, pivot); les objectifs liés à l'espace: mar· quage, démarquage, vision péri· phérique; les actions stratégiques offen· sives ou défensives prévues avec l'aide de partenaires.
Lorsqu' une partie est terminée, on enlève les aimants aux gagnants mais on laisse les leurs aux autres équipes à condition qu' il n'y ait pas plus de trois aimants dans leur colonne. La partie suivante favorisera donc les plus faibles.
L'enseignant propose à l'élève une réflexion par rapport aux inten· tions émises et à son comportement:
Changer le roi à chaque partie.
«COlnment agis-tu ?»
La réciprocité
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Voici ce que j'aimerais améliorer encore lors du prochain jeu: CORPS
TACTIQUE
COMPORTEMENT
'"
Jouer aussi avec sa tête
La présentation du jeu des quatre rois avait comme objectif de faire un pont entre la théorie et la pratique pour ~e rendre compte que la réflexion précède et accompagne le jeu pour en améliorer la compréhension et la praque. . Les pistes sont nombreuses. Une chose importe cependant: le jeu. Par la richesse de ses possibilités, il ouvre une porte intéressante que le maître se doit d'utiliser: la médiation.
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...
"
MATHÉMATIQUES la moisson des formes
Exemples de ~~ proposées Formes de nom donné
Reproduction de modèles
Extraire et composer le plus possible d e figures dont le nom est d onné. Par exemple losa nges:
Des pages d e mod èles sont proposées s ur les th èm es sui· va nts: étoiles, fri ses, pavages, mosaïques, ..
Tourner et se retourner dans son contour
Théorème de Pythagore
r ur connaître mi eu x les for mes et ce qu i les caractérise en o es de comparaisons de longueurs et d'angles, il suffit lerm ,. d dessiner Je contour d un e p ièce et de chercher com ment emettre la pièce dans so n co ntour. Suivant le nombre de re sitions et la manière de passer de l'une à l'autre, chaque ~o ure géométrique va se p ar ticulariser et nOlis apprendre se~ caractéristiques.
Parmi les nombreuses possibilités ~e rep résenta ti ons évoluées, on a le moyen de décomposer le carré d e l'hypo té ~ nuse d' un triangle rectangle en 5 pièces, et de recomposer la juxtaposi tion des 2 ca rrés de l'a ngle droit:
Rangements dans une couleur Des enfants de 10 a ns à qui on dema nde de ranger dans chaque coul eur les pièces de la plus petite à la plus gra nde,
Superposition de figures Tro uv er deux o u plu sieurs fi g ures géomé triques inscrites l'une dans l'autre dans une position où son bord touche par certains points particuliers le bord d e la seconde.
Figures inscrites En se servant de l'inscription reconnue de 2 figures, il s'agit d e d essin er l'une en disposan t de l'autre. Le pJus souvent, cet· te activité débouche sur une co urse à l'infiniment p etit, car chaque inscription possède en e11e le germe d ' une autre inscription, et ainsi de suite.
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1
1
De très nombre uses autres situations sont présentées dans le livre et les ca hi ers, s'ad ressant à l'école maternelle, au primaire, au cycle d'orientation, voire a u~d elà: puzzles, jeux de miroirs, p uzzles-miroi rs, compositions en symétrie, ma ndalas, cartes ~p ropri étés, combinaison avec règle non gra duée, rapporte ur ou com pas, cordeaux et visées, mesure des longueurs, aires et angles, définition et utilisation des racines carrées, connaissa nce d u nombre d'or, des polyèdres réguliers, représentation d es prismes, pyramides, cylindres et côn es, per spec ti ves, rota tions, hom othéties et similitudes, jeux d'ombres, ... Bemard BEITINELU
font un classement implicite par l'aire.
Par inclusion, certaines pièces sont na tu rellement ordo n~ nées. Mais cette recherche est riche car, dans presque toutes les couleurs, le recours à de s compar aisons avec d 'a utres pièces est indispensable pour lever les ambiguïtés, ce qui introduit un raisonn ement déductif.
La valise pédagogique comprend 70 figures plastique en 6 couleurs, un li v re~ miroir et une règle non graduée.
Le livre de 128 pages présente des situations d'étude d e tous niveaux, et développe la méthod e de travail pro p o~ sée. Les cahiers offrent de nombreuses propositions d'activités:
- Dessin "iveau 1 (4 h 8 ans): jeux de reproduction, loto, miroirs, puzzles nréaliser directement avec les pièces Sllr modèles grandeur nature,
Une pièce entre 2 miroirs
Pièces unités
Un e nouvelle acti vité s'o uvre lorsqu'o n ajoute un miroir vertical, puis deux miroirs reliés par un cô té et s' ouvrant co nune un livre. Ainsi apparaissent d es pièces en symétrie, et de nouvelles compositions moitié réelles, m oitié virtuelles qui d ép endront non se ul eme nt d u ch oix d es pièces, mais au ssi de leur disp osition devant le ou les miroirs et d e l' ou ~ verture d es miroirs. Voici p lusieurs effets, obtenu s chac un avec une seule pièce:
L'étape suiva nte consiste à choisir dans chaque couleur une pièce référence qu'on appelle unité pour mesurer les autres, c'est~à~dire répondre à la question:
Familles de couleur Chaque co ul eur du jeu correspond à une profonde parenté des formes qui la composent. Chaque pièce possède en elle le pouvoir d e reconstruire toutes celles d e sa couleur. Le défi actu el consiste à prendJ·e une pièce gabarit et la règle 110/1 graduée, et à se donner toutes les autres co mme modèles à reproduire, gra ndeur nature.
«Combien d e cette unité dans .. ?» Ainsi chaque pièce de chaqu e famille peut être unité pour c~tte fa ~ille, et les nombres~mesures d épendent de ce choix. L exerCIce qui consiste à changer d' u nité es t réellement for~ ~aleur (il permet d e changer de point de vue, d'approfon~ dtr le concept, de concrétiser les frac tions, ... ).
- Dessin niveau 2 (5 Il 10 ails): compositions figuratives et géomé~ triques, pllzzles~miroirs, étoiles, frises, couronnes, carrelages, rosaces, .. - Dessin Iliveau 3 (à part-ir de 9 flIIS): puzzles, puzz1es~miroirs, motifs géométriques, étoiles, frises, carrelages, mosaïques, mandalas, rosnces, demandant la création de lignes de constructioll et la recherche des outils~gabarit5
adaptés nclmql/t! projet,
- COIts/ruetions véométriques (en préparation): dessil1s avec lm gaoorit dOlwé et ln règle, agmndjssemellt~/'êd/Jction, constructions Il la règle et au compas, il la règle seule, au compns seul, nu cordeau, par visées, - Mesure des aires et cnlculs des lot/gueurs (en prépara fiolt): compnraj4 sons de surfaces, mesure des aires et périmètres, carrés et racines carrées, théorème de Pythagore, parallèles équidistantes, théorème de Thalès, ... - Propriétés cnractéristiques (ell préparation): recollllaissances des fi~ gure5 li partir d'informations 1Xlrtiel1es, jeux de cartes propriétés, ...
L'ensemble est distribué par: La moisson des formes, l , rue de la Penouse, F~25115 Pouillet-les-Vignes. Conditions:
La valise péd agogiq ue (+ mi roirs et règle) : 80 FS; le livr e: 20 FS; chaque cahier: 14 FS; port, par valise: 49 FF.
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21
CARTE BLANCHE
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que d'au,cuns maîtrisent à sati~fac tion le cod~. N em-
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missions de 1 ec? e
Illre ...
, L
écran de mon ordinateur reste d ésesp érément vierge. Vide de sens également le nom du dossier, baptisé par défaut «sans titre». Qu'écrire? De nombreuses idées foisonnent dans ma tête, mais j'ai le sentiment qu'a u-
- Je suis désolé de vous répond"e négativement, mais mes collègues me reprochent déjà de trop me mettre
cune ne mérite vraiment d'être dé-
«Enregistrer maintenant?» Voilà
veloppée. Tout rra-t-il pas été dit? Quand je vois tous ces écrits relatifs à l'école qui ne cessent de pleuvoir SUl' le bUl'eau; quand je mesure la somme des pensées contenues dans les nombreux dossiers de la recherche pédagogique, quand je
qu e ]' ordinateur me rappelle à l'ordre: dix minutes déjà que mon esprit vagabonde .. . et je n' ai p as encore trou vé un thème susceptible de répondre au vœu du réd ac teur de notre revue p édagogique. Sujet libre, m'a-t-il demandé! Carte blanche! J'aurais préféré
lis les références des auteurs, je me sens comme un alpiniste seul, mal
en valeur.
Risque de tomber dans la banalité .. .
n10ntagne inconnue.
Et les risques que comporte l' écriture ne m' encouragent pas tellement à me lancer dans cette entreprise: Risque, pas bien grave il est vra;, de n'être pas lu ...
- M. l'inspecteur, quel est votre avis
sur le redoublement? - J'ai écrit un papier sur ce thème, dans Résonances de janvier 95; vous ne l'avez pas lu? Risque d'être jugé, étiqueté, catalogué ...
..
1
..
Comment? L'inspecteur est favo rable à la réforme de l'orthographe! Il me déçoit; je croyais qu'il allrait défendu les valel/rs transmises par nos parents! Risque
l'on
vo us
prête
d'autres intentions ...
-
,
que
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L'élève n'est pas suffisamment acteur de ses apprentissages. Les moyens d'enseignement fermés sont trop largement utilisés une interview, avec des questions précises, bien circonscrites. Non, at-il dit, nous créons une nouvelle rubrique, nous désirons des ar-
ticles d' un style nou veau: le ton caustique, l'humour sont de bon aloi.
Monsieur D., j'ai beaucoup appré-
Bon; il faut que je me décide ... Si je
cié l'activité que VOLlS nvez menée avec vos élèves; accepteriez-vous de
témoignais de ces doutes qui m'as-
témoigner dans notre revue?
celui qui écrit, si j'ouvrais une po. lémique en posant une question dérangeante? Oui, cela pourrait faire l'objet d'un article ... que je m'empresse de baptiser afin d'ôter de ma vue ce «sans titre » dépri-
mant. Voilà qui est fait; les deux premiers volets étant rapidement rédigés, j'en arrive maintenant à cette interrogation majeure qui me torture depuis quelque temps: «A l'école, apprend-on vraiment à écrire?» Rai sonnons à partir de ce premier constat, livré sans ménagement par
un enseignant d'une école supé· rieure:
équipé, au pied d'une immense
saillent devant la p age blanche, si j'évoquais les risques qu'encourt
entre maîtres des d ifféren ts niveaux marquent par trop la profession. Imaginez que l'on construise un bâtiment sans qu'il y ait conception globale, sans que les différents corps de métier ne collaborent! Les formations en pédagogie sont encore disparates, voire inexistantes dans certaills degrés.
constat si néga-
Des jeunes sortent de l'école obliga. toire en étant incapables de rédiger un petit texte, me dit-il. - Est-ce que vous exigez qu 'ils écrivent à la manière de Victor Hugo? Non, il ne s'agit pas de cela: ils sont incapables de mettre par écrit u'" pensée personnelle, d'argumenter sur un sujet qui les COl1cerne, d'écrire une simple lettre! Admettons ce propos et liv ron,nous à un petit calcul: un élève qui a accompli neuf années de scolarité obligatoire a bénéficié d' un peu plus de deux mille heures d'enseignement en langue maternelle. A cela, il convient d'ajouter le temps mis pour la mémorisation des leçons et pour l'accomplissement des tâches écri tes à domicile. Si l'on songe que la plupart des activités de français sont orientées vers la maîtrise de ]' écrit, il y a de quoi mettre en doute l'efficacité de l'école . On pourrait tempérer le propos en soutenant que tous leS élèves ne sont pas concernés par
R~ - Novembre 1996
obligatoire est bIen d'assurer à tous l es jeunes la, maîtrise des competences de base en matière d'expression écrite. Une des explications à cet échec relatif nOUS est donnée par les détracteurs des nouvelles méthodes; je serais prêt à entrer en n1atière si ces méthodes étaient utilisées avec la rigueur qu' il se doit. L' analyse d es pratiques sur le terrain nous montre cependant que les enseignants qui n'ont pas réellement intégré l' esprit de la rénovation sont peut-être plus nombreux qu'on ne l'imagine. Voici quelques exemples de modes de faire toujoW's d'actualité dans certaines classes du canton: a) La langue maternelle est découpée en sous-disciplines qui n'ont, pour l'élève, aucun lien les unes avec les autres. b) L'étude de texte, qui devrait aider l'élève à comprendre comment s'articulent les éléments du discours, reste pour l'enseignant un exercice d'évaluation. c) L'orthographe perd toute son importance en dehors de l'exercice classique de la dictée; ]' élève fait plus ou moins l'effort d'écrire correctement...lorsqu'il est noté. d) Le lexique est travaillé hors contexte; l'élève apprend des mots - parfois même dans l'ordre alphabétique - qu ' il n'a pas l'occasion d'utiliser dans les activités d'expression. e) La conjugaison reste verbeuse' l'élève mémorise des listes d~ verbes, parfois obsolètes, à tous les temps,
~- Novembre 1996
La langue maternelle est trop souvent dé(oupée en sous-disdplines qui n'ont, pour l'élève, au(un lien entre elles.
Je ne serais pas honnête si je n'ajoutrus pas dans l' autre p anier de la balance les efforts louables que font de nombreux maîtres pour développer les compétences langagières des élèves qui leur sont confiés (séquences didactiques, ateliers d'expression orale, activités théâtrales .. .). Comment alors expliquer ces déficits? La question doit interpeller tous les responsables de l'éducation. Je vous livre quelques explica tions qui n'engagent que moin1ême: a) La production personnelle des élèves est nettement trop faible. b) L'élève n'est pas suffisamment acteur de ses apprentissages. Les moyens d'enseignement fermés (exercices à trous) sont encore trop largement utilisés. d) Il Y a un manque de culture commune chez les enseignants dans le doma;ne de ]' enseignement de la langue. L'individualisme, le manque de négociation
e)Trop d'élèves se sont construit une image négative de la langue maternelle. L'école ne s'attache pas suffisamment à vouloir modifier ce tte représentation. On veut construire sur un terrain dont les bases n 'on t pas été consolidées. On pourrait enCOre épiloguer sur la dispersion dont souffre l'école, sur les activités frontales qui engendrent des pertes d'énergie ... Les solutions existent. Certains centres scolai res n' ont pas attendu les travaux d'Education 2000 pour s' orgruùser autour de projets porteurs de sens. L'idée de met,tre l'école obligatoire sous un même toit fait son chemin. Mais l'on ne répètera jamais assez que toute amélioration ne peut devenir efficiente que si les acteurs sont partie prenante. A nous tous de relever ces défis! Mettons un terme à ce papier, non sans utiliser le correcteur orthographique. Peu de fautes à première v ue. «Répètera» m'est refusé : les logiciels vont-ils intégrer les nouvelles tolérances admises par l'Académie française?
P.-M. Cabioud 23
Le projet en éducation: quelques exemples
E2000 - FORMATION
.-
Proiel el UJ~ de l'action
D
ans la perspective de l'autonomie partielle des établissements scolaires et d e la mise en place des cycles d'apprentissage, le PROJET (d'action éducative, éducatif, d'établissement, pédagogique ou d'élève) prend une place centrale. Education 2000, dans la proposition 3, largement acceptée lors de la dernière consultation, indique: «Les écoles doivent inscrire leuTs activités à l'intérieur de projets clairement définis et identifiables par to us les partenaires de la formation», En effet, si beaucoup de faceltes de l' école ont changé, on constate néanmoins que: le morcellement des responsabilités, la fragmentation d'écoles en unités-classes spécifiques, san s rien ôter à la qualité de l' en gagement de chacun, font d'un centre scolaire un lieu san s visage identifiable, sans ligne repérable, sans âme propre.
la classe reste un lieu relativement clos, peu souvent disp onible au développement d'actions pédagogiques concertées;
Ed ImhoH Librairie Vs . - Reliure Encadrements - Gravures
.
,
Rue de la Ma jarie 5 Case postale 2054 1950 Sian 2 Nard 027/322 1070
24
un centre scolaire est d 'abord une juxtaposition d'enseignants et d'élèves qui agissent dans la succession des degrés ou des disciplines plus que dans le partage des visées;
un en seignant est d' abord un m aître, farouchenlent indivi duel, en l' espace qui lu i est réservé, face aux apprena nts qui lui sont confiés; les activités communes, impliquant la pluralité, soutenues par un projet mûrement réfléchi en groupe, sont da va ntage l'exception que la règle.
Le projet en pédagogie Un centre scolaire ne doit donc pas se caractériser par l'addition d ' un certain nombre de classes avec leurs populations d'enseignants et d ' apprenants, m ais comm e une unité où se détectent ensemble les problèmes, se proposent ensemble les solutions, se vivent ensemble les perspectives de l'innovation. Cette politique de la concertation, de la d éfinition des besoins, de la réflexion COffilnune sur les moyens e t les buts, donne un visage à l'école. Chaque centre scolaire peut se différencier des autres par ce en quoi il affiche sa spécificité, partagée par l'ensemble des partenaires intéressés. Le projet constitue une démarche dynamique et mobilisatrice par laquelle une école précise un plan d' action. Celui-ci est réalisé progressivement et régulièrement évalué en v ue de son raj ustement par l' action concertée de tous les acteurs de l'action éducative. C'est
un principe de cohérence, un prin. cipe unificateur. Il implique la par. ticipation de tous ceux qui jouent un rôle dans le développement de l'enfant: - pouvoir organisateur - équipe éducative - équipe d'animation - évaluate urs - partenaires extérieurs - élèves - parents Il remet l' enfant au centre des pré. occupa tions de tous les acteurs. II tient compte des composantes de l'équipe éducative, de ses ambi· tions et de ses moyens, ainsi que des priorités liées à l'environne· m,ent. Cinq fonctions principales sous· tendent à la pédagogie du projet: une fonction de motivation : les élèves s' engagent dans des acti· vités dont ils perçoivent le sens, et renouvellent leurs intérêts pour l'Ecole; une fonction didactique: le trai· tement des connaissances et des compétences à acquérir est resti· tué dans l'action; une fonction économique: le produit, l'action à réaliser néces· siteront des moyens et des aides financières. Il faudra donc inté· grer des contraintes qui impo· sent une rigueur dans la gestion du temps et des ressources; une fonction sociale: tout projet passe par une médiation avec des partenaires; une fonction politique: dans une perspective de participation ac' tive à la vie collective, c' est une formation à la vie civique.
Un établissement scolaire, ou un groupe de classes ou d'élèves.
Une classe de mer, un voyage à vélo, sur les sites antiques du sud de la France, une pièce de théâtre avec costumes, une exposition ...
Bèves intégrés Il l'école: habitants d'un quartier, personnel d'une entreprise.
Un projet. chantier-école. pour participer à la construction d'une maison de quartier; à la réhabilitation d'un espace vert. Participer à la vie d'une entreprise débouchant sur un reportage filmé ...
C'est la politique éducative et économique que se donne l'établissement.
Le conseil d'administration: - délégués élus des élèves, - du personnel enseignant, - des parents, - des partenaires sociaux et économiques
Dédoublement de classes, actions de soutien ou remédiation (ex. : soutien lecture par aide individualisée sur ordinateurs). Etudes du soir. Foyer socit>iÎducatif...
Centré sur les pratiques pédagogiques.
Equipes d'enseignants.
Modules transdisciplinaires. Développement des compétences méthodologiques (savoir·faire). Création de groupes de besoins que s'échangent les professeurs sur plusieurs classes. Mise en place d'activités sur un temps assez long."
La réussite scolaire et/ou personnelle. Un projet professionnel.
L'élève aidé par un ou des adultes: enseignant, conseiller d'éducation, assistante sociale...
L'élève choisit des stratégies dans son. métier d'élève-, Il prépare (ou non) son orientation.
PAE (Projet d'action éducative)
Une activité qui aboutisse à une action ou à une réalisation.
projet éducatif
liaiSon école/société.
-Projet d'établissement
1-. Projet pédagogique
Projet de l'élève
EXEMPLES
ACTEURS
OBJECTIFS
1--
à des réseaux extérieurs
Apports de la démarche de projet La démarche induit encore les plus.values suivantes: apprentissage de la flexibilité, gestion de J'inattendu, travail Sur l'image du tra vail que l'on fait, COmmunication et relations in-
accrue accordée aux régions d evient créatrice d ' une conception beaucoup plus active et dynamique des centres scolaires. L'école devient lieu de rayonnement, de
meilleure insertion dans une histoire et des besoins régionaux. E 2000 - Groupe formation
Antoine Mudry
SOURCES: Education 2000, -lnfo n'3, in «Résonances», mai 1996, Sion, DIP.
terpersonnelles,
Education 2000, - module 1, mesure 110, juillet 1996.
culture interne, valeurs p artagées,
BRU (M.) et NOT (L.), - Où va la pédagogie du projet?, 1987, Ed. Universitaires du Sud.
• pratique participative et délégalive, reconnaissance mutuelle.
BOUVIER (A.), - Management et projet, 1994, Paris, Ed. Hachette, Col/. Former, organiser pour enseigner.
Le projet en pédagogie appelle donc à un nouveau fonctionnement de l'école, à un développement organisationnel en rupture avec les schémas majoritairement connus aujourd'hui. L'autonomi e
BROCH (M. -H. ) et CROS F.), - Comment faire un projet d'établissement?, 1991, Lyon, Ed. Chroniques sociales, Coll. Synthèse.
~. Novembre 1996
BONNEL et COLL., - L'Ecole et le Management, 1995, Bruxelles, Ed. De Boeck, coll. Université, 3' édition.
2S
La pédagogie du projet
Appel aux établissements, écoles ou équipes d'enseignants Rien n'aveugle plus que le familier. Le travail en équipe avec l'aide d'une personne extérieure permet souvent aux enseignants de se poser les bonnes questions, à pratiquer les analyses plu-
rielles (Bouvier A.). Education 2000 forme les personnes ressources (conseillers en développement organisationnels des écoles) qui pourront aider à cette analyse plurielle indispensable dans une véritable démarche de projet.
Pour bénéficier de leur soutien, vous pouvez d ' ores et déjà vous inscrire, que vous soye.z ou non porteur d'un projet. Le seul critère indispensable est le désir et la volonté de transformer l'établissefilent en lieu d'échanges pour réaliser à plusieurs ce qu' il est impossible de réaliser sew. Vous pouvez obtenir tous les renseignements complélnentaires nécessaires auprès d e: Antoine Mudry, responsable du groupe
Formation, ORDP, Gravelone 5 1950 Sion ' (tél. prof. 027 1 606 41 68 - privé 027 /323 3919). Inscription: dès que possible, mais avant le 20 décembre 1996 à l'adresse suivante: Education 2000 Formation, ORDP, Gravelone 5, 1950 Sion.
r----------------------------------------------------------------------------------------, TYPE D 'ÉTABLISSEMENT, D'ÉCOLE, DE FILIÈRE; GROUPE D'ENSEIGNANTS:
.............................. Adresse: ..
ACTEURS CONCERNÉS ET NOMBRE:
Le projet, aujourd'hui à la mode, est devenu un marché dont s'occupent activement les cabinets de consultants qui savent aider à construire sur mesure des projets d'entreprises.
PROJET: Déjà prévu (précisez):
:1
Au-delà de ces apparences, il s'agit d'un profond changement de mentalité: la volonté de favoriser l'autonomie et la responsabilité des a~t~urs, cette responsabilité indiViduelle et collective qui rend chacun conscient de son rôle dans par exemple, un établissement sco~ laire.
Pas encore défini, mais volonté d'entreprendre une démarche:
PERSONNE CONTACT:
l Prénom, Nom: ..
i, i 1
Adresse: .... Téléphone:.
1
: Lieu, date et signature :...
l ____________________ _____ ____ ______________ _____ _____________ _____________________ ___ __ L _J,
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Invité par Education 2000, Alain Bouvier, Directeur de l'Institut Universitaire de Formation des Maîtres de l'Académie de Lyon, a donné plusieurs conférences en Valais sur la démarche du projet et la conduite de l'action.
Besoin d'utopie
Elèves: .
~•
Le projet d'établissement transforme la vie en lieu d' échanges et permet de réaliser à p lusieurs ce qu'il est impossible de réaliser seuL
Nous avons retracé les grandes lignes de son intervention qui mettent en valem l'importance de la communication et de la conviction personnelle.
Enseignants ....
~
Le fM'ja d'établisse~ent et sa
R~ - Novembre 1996
Car enseigner ne suffit plus. L'éducation doit se construire et se transmettre à travers une culture commune développée dans un
R~_ Novembre 1996
projet travaillé en étroite relation avec l'enviTonnement scolaire. Penser globalement pour agir ponctuellement, telle est certainement l' une des conditions de réussite d' un projet et son principal intérêt. Bon signe que celui qui implique dans le projet, la notion d'utopie, car elle nous positionne par rapport au futur, nous permet de convaincre et nous aide à résister aux situations difficiles que connaît inévitablement le déroulement d'un projet. De plus, nous avons fondamentalement besoin d' un idéal, d' une vision de Yavenir à long terme pour nous servir d e guide. L' avenir étant multiple, c'est faire preuve d'autonomie que d'établir un inventaire de ces avenirs possibles, de s'autoriser des choix et de veiller à agir en conséquence. Un avenir déjà construit n'est pas Inobilisateur. Un avenir à construire engendre la Inotivation par l'action dans laquelle chacun, chacune peut se réaliser.
Réussir par l'action Les acteurs réunis autour de la mise en œuvre de la démarche du projet auront à développer la culture d'anticipation . Prévoir les changements, guetter les instantsclés, imaginer les bifurcations et exercer la vigilance au bon moment. Pour ce faire, il est bon d' inventer toutes sortes de scénarios avec un grand nombre de possibilités et de regards différents avant
de procéder à des cllOix. Il n'y a pas une voie unique à suivre mais de nombreux chemins à explorer. Il est également important de repérer les inerties, les freins, d'apprendre à utiliser ces obstacles, à les contourner ou à s'y appuyer. La maîtrise de l'incertitude demande une longue réflexion, une prise en compte de tous les paramètres qui évite les «si on avait su .. »), vrais détecteurs de l'échec .. .
Des points d'accord Imprégné d' utopie, ce cap lointain permet de piloter, de faire face à l'inattendu et aux conflits. Avec la volonté collective d'arriver ensemble vers ce cap lointain, il est absolument indispensable d'aborder un débat sur les valeurs. Tant que les choses ne seront pas posées sur la table, tant que chacun ne pourra souligner les valeurs auxquelles il se réfère dans sa vie personnelle et professionnelle, tant que les sources de conflits ne seront pas exprimées, tant que personne n'a ura conscience que s'expliquer ne signifie pas convaincre J'autre, il n'est pas nécessaire de mobiliser énergie et ressources humaines pour un projet qui prend le risque de boiter déjà sur sa ligne de départ. Souvent, ce travail sur les valeurs est esquissé parce qu'il est difficile, p érilleux et potentiellement générateur de conflits profonds. Il peut mettre en danger la démarche du projet. Parler de ses relations à un système éthique, philosophique, culturel ou religieux, c'est parler 27
de soi, se découvrir devant les autres mais aussi d écouvrir les autres. Comment collaborer quand on se sait en désaccord sur les valeurs? Est-on prêt à accepter des collègues qui ont des valeurs différentes? Est-on prêt, surtout, à travailler sur des valeurs partagées avant de mettre en route un projet?
Le rapport au temps Le travail de l'enseignant est cyelique. Il parle en semestres, en mois, en semaines. Hors, le projet se joue à long terme, sur trois ou quatre ans, parfois plus. C'est une difficulté supplémentaire que d'articuler ces deux rythmes temporels. Comme l'utopie ou le cap lointain ne mobilise pas nécessairement tout le monde, il est important de fixer des objectifs à court terme, des actions concrètes accompagnées d'indicateurs très précis d e résultats pour permettre de procéder à des réajustements et constater que l'on avance, que l'on progresse. Le vieux proverbe lyonnais, «laisser le temps au tenlpS», remis au goût du jour et popularisé par François Mitterrand, s'applique parfaitement à la notion du projet. S'accorder le temps de l'errance ... Se permettre le tâtonnement, la réflexion, la concertation, la discussion, les rencontres qui jamais ne doivent être considérés comme une perte de temps au détriment de l'action. Ceci n'empêche pas d'étudier sérieusement les moyens techniques et financiers disponibles et, dans ce dernier domaine, les requêtes à prévoir. Mais, attention, que les moyens ne deviennent pas des objectifs! Parfois, certains établissements ont construit un pseudoprojet pour atteindre un objectif financier et se lancer, finalement, dans un projet non déclaré. 28
Des résultats, une analyse Un projet vise l'atteinte d' un certain résultat d'abord qualitatif. Et cette qualité est observable. Preuves en sont nos jugements, nos impressions dans des situations où ne peut être mesurée que la qualité ... Il n'y a pas de qualité sans mesure. Et il n' y a ni responsabilité ni autonomie sans autoévalution. Cette auto-évaluation est à nlettre en place de l'intérieur, par les acteurs du projet, d' abord pour leur propre apprentissage et ensuite pour mieux faire face à des évaluateurs externes. L' information circule, véhiculée aussi bien par les élèves, par les collègues que par les parents ou le public. Elle n' est pas toujours contrôlable et peut aboutir à de nombreux malentendus. Les problèmes de communication externe ne font que refléter une mauvaise communication interne. Un projet n'est crédible que lorsque les ini tiateurs sont capables d'en communiquer ses objectifs, sa finalité. Les enseignants sont en permanence évalués par le monde extérieur sur des critères qu' ils ne connais· sent pas toujours. Ils ont donc tout intérêt à porter leur propre jugement sur leur travail ou sur leur projet pour le confronter ou répondre aux évaluateurs externes dont la démarche est finalement légitime bien que parfois obscure. Le partenariat est le passage obligé de tout projet car l'école doit pouvoir répondre aux exigences et aux problèmes de la société et de son environnement imnlédiat. Dans un projet, sont associés des partenaires extérieurs qui, souvent, apportent leurs expériences et leur disponibilité dans un cadre qui soutient les relations interactives.
Un bon départ Quand une équipe pédagogique a d écidé de valeurs communes à tous pour réaliser un projet, elle
peut se lancer dans l'état des lieu~ de son établissement. L'exercice est lui aussi difficile. Il réclame des points de vue didactiques, écono. miques, sociaux, pédagogiques et une multiplication des regards p our cerner tous les aspects. Celui de l'élève, de l'enseignant, du pa. rent, du responsable scolaire ou politique, du partenaire extérieur, du public. Plus les regards seront panora. miques et variés, meilleure sera l'analyse de l'état des lieux. Le projet répondra ainsi à de véri. tables besoins. Rien n'aveugle plus que le familier. Le travail en équi. pe avec l'aide d' une personne exté· rieure aide souvent les enseignants à se poser les bonnes questions, à pratiquer les analyses plurielles. A travers un projet d'établissement qui revalorise les acteurs et l'image de leur école, il se crée une culture commune née d' un important tra· vail d'équipes. L'école n'est pas seulement un lieu d'apprentissage poUl' les élèves mais également pour les ensei· gnants qui découvrent dans la dé· marche d' un projet, les richesses de la communication, la complexi. té des relations humaines et le res· pect des valeurs de l'autre.
Résumé effectué par E[isabeth Sola
~ Carnet scolaire 1P Suite à l'enquête menée auprès de tous les enseignants de première année primaire, le carnet scolaire a subi quelques modifications. Ce nouveau document parviendra très prochainement aux titulaires concernés.
Semice de l'enseignement primaire et des écoles normales R~ - Novembre 1996
LIVRES
la Suisse Monuel de psychologie de l'éducotion
Résultats d'expériences
li
"
manu el de
ALAIN LIEURY ET COLL
psychologie de
J'éducati on
et
de la formation vient
juste de sortir de
presse aux Editions Dunod. L'équipe rédactionnelle réuni t
treize au teurs, universitaires et cher-
MANlJEL DE PSYC..:HOLOGIE DE L'ÉDUCATION };T DE LA )<'OHMATlON
Plus loin, il ajou te: «La pratique n'est pas
cheurs, dont Alain
Lieury, professeur de psychologie à
aussi pratique qu 'on le croit, elle est sOLlvent l'application routinière d'anciennes théories ou conceptions, comme la conception d'une mémoire par cœur, d'une mémoire photographique, visuelle, etc. Ce n'est pas la répétition des expériences personnelles qui est source de progrès mais la démarelle scientifique.»
l'université de Ren-
nes qui a réalisé de nombreuses recherches centrées sur le lien entre mémoire et réussite scola ire. Les problématiques abordées se regroupent autour de cinq grands thèmes: l'apprentissage et la lecture, le calcu l et le
raisonnement, l' attention et la motivation, l'évaluation et ses pièges, l'ingénierie didactique. Ecrit dans un langage clair, l' o uvrage es t structuré de manière progressive et de nombreux tabl eaux mus-
trentles propos des auteurs. De plus, pour ceux qui souhaitent en savoir davantage sur un sujet s pécifique, chaque chapitre se clôt sur quelques lectures conseillées. Le manuel présente les grands courants théoriq ues
de la psychologie de l'éducation et de la formation et rassemble les résultats fondamentaux des expériences effectuées dans Je cadre des sciences cognitives et des technologies informatiques. Un livre utile pour tous ceux qui s'intéressent aux secteurs d'activité que sont
~~ - Novembre 1996
tique),» Il pense «que l'enseigllant 011 Je formateur devrait se tOllrIl er vers la recherche pour y trouver conseils et progrès, Des critiques usuelles l'ell empêchent et lui f ont préférer souvent sa pratique coutumière.»
l'éducation et la formation, qu'elle soit initiale ou continue.
Pour une plus grande collaboration En guise d'introduction, Alain Lieury, concepteur et coauteur du manuel, rédi ge
un véritable plaidoyer en faVeUl" de la psychologie de l' éduca tion tout en relevant les erreurs passées de cette science encore très jeune. TI insiste sur le fait que «si la
recherche scientifique doit faire des propositions d'améJioratiOll pOlir la pédagogie, elle doitle faire de façon circonspecte en collaboratio1l avec les acteurs de l'éducation, après validation sur le terrain, adaptation, et surtout en interach'01f avec les objets de [a pédagogie (didac-
Avec leur nouvel ouvrage «Vue d'en haut .. , la Suisse», les Editions Mondo invitent le lecte ur à une aventure à travers le temps et l'espace, en brossa nt le passionnant portrait magistralement illustré de nos 26 chefs·lieux canto naux. Œuvre d.e Robert Schnieper, ce magnifique livre juxtapose gravures anciennes et photos aériennes. On se prend à compa rer l'actuel à l'ancien, à repérer les lieux famiHers, à découvrir des buts de promenades insolites. On peut commander «Vue d'en haut.. la Suisse» aux Editions Mondo, 1800 Vevey ail prix de Fr. 29,50 + 500 points Monda ou Fr. 55.- Sat1S les poilltS, On peut aussi le trOll ver en librairie (Fr. 55. -).
Et au terme de son introduction, il écrit: «Loin d'être
un expert universel, le chercheur en psychologie de l'éducation peut nillsi rejoÎlldre l'enseigna/1t dalls SOI1 rôle d'accompagnateur de l'élève.»
Au débat opposant la recherche fondamentale et la recherche-a ction, Alain Lieury se p ositi onne pou r une recherche réalisée avec l'e nsemble des parte naires de l'enseignement. Collaborer plutôt que s'isoler aurait pu servir de frontispice à ce manuel de p sychol ogie de l'éducation et d e la formatian.
Nadia Revaz Alain Lieu ry et al. Manuel de
pS1Jchologie de l'éducatioll et de la fo rmation Paris: Dunod, 1996.
Ma première encyclopédie Les Editions Laro usse ont tine collection intitulée «Ma première encyclopédie» qui comprend déjà trei ze ouvrages traitant de sujets variés: la terre, la mer, les transports, les animaux, les plantes.. S' adressant aux très jeunes lecteurs, ces
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,............
......
=--.~.;.
livres présentent chaque sujet dans un langage simple à la por tée d es enfan ts des pre.m ières almées pri maires.
vaux ma nuels apprécieront. Chaq ue objet à réaliser est
accompagné de plans dé-
de Suisse
Le temps qu'il fait
taillés et d ' une marche à suivre on ne peut plus claire. Du périscope au tabouret en passant par un jeu de q uille, vo us trouverez ce nt idées d e bricolage. Men uisiers en herbe, à vos var-
lopes. «Réalisez ccnt objets en bois po li r la maison.», BrOltl1- W il-
kie-Marti/1-Hopkins, Hachette, 1996.
Contes et légendes de Suisse Chris toph e Gallaz vien t d e publier aux Editions Nathan «Contes et légendes de Suisse». Onze légendes de notre pays y trou vent place. On y rencontre le géant aux doigts de fée, la vouivre, un loup qui aimait la musique, un bossu, une fée.. Sa ns oublier Guillaume Tell, Ponce Pilate et le diable. L'auteur déclare dans la postface avo ir voulu conser ver la
richesse symbolique d es co ntes et lége nd es tout en situan t ces récits dans l'ici et le maintenant. Mission parfa iten"lent réussie. Un bel ouvrage auquel on d oit tro uver une place d ans
Cent objets en bois «Réalisez cent objets en bois pour la maison». Le titre du livre que nous proposent les Editions Hachette est explicite. Les professe urs de tra-
•
Trois types de logiciels seront installés pour l'occasion:
Logiciels faisant appel à la logique: - Mathémagique
/ 1997
Le elil Larousse &
g
onne nouvelle, notre langu e vit toujours. La nouvelle édi tion du Petit Larousse participe à cette évolution, intégrant plus d'une centai n e d e locution s, de mots, de sens et d'emplois nouveaux.
Votre meuf pouvait déjà se faire alpaguer. Ce qui est nouveau, c'est qu'elle peut l'être F ar un keuf qui a pété les plombs. Pourtant, votre meuf, elle est plutô t cla ssique: adepte du fun, d e la hou se music, du manga, du V.T.T. et internaute à ses heures. Mais lorsque ce blai-
Con tes et légendes de Suisse, Gallaz, Ch., Nathall, 1996
le 27 novembre, entre 14h et 16h à J'OROP-Informatique
- L'Odyssée des ZoombiIùs
«Je m'amuse en plei n airll, Wilkes, A., Larousse, 1996.
chaque bibliothèque.
En alliant le jeu, la réflexion, la d éco uverte, la créativité et Wle présentation soignée, les nouvea ux logiciels font preuve non seulement de belle prestance mais également de maniement remarquable d es possibilités mul timéd ia des ordinateurs récents. H é oui! Tous ces nouveaux produits réclame nt d es machines musclées et bien équipées (CD-ROM rapide, bonne carte son ... ). Une séance d'essai de CD-ROMs est organisée:
...,•
men t leurs loisirs. Observer les petits an imaux, faire pousser d es plantes, cuisi. ner d ehors, i.nventer des jeux de pis te: ce Sont là quelques-unes des sugges. tions proposées par cet Ou. vrage paru chez Larousse. Chaqu e ac tivité est décrite avec précision afin que l'en. fant puisse agir d e manière autonome. Le matériel né. cessaire est prése nté en pré. ambule puis une marche à suivre claire est proposée.
d epuis plusieurs éditions tout comme phylloxéra ou le pluriel maximums. Mais c' est à p eu près to ut. Décidément, l'académie a bien peu d'influence! A u chapitre d es noms propres, on notera l' apparition rapide de Marie-José Pétec, d ouble championne olympique d'athlétisme, l'arrivée conjointe de Lionel Jospin et Alain Juppé et celle d e l' opposante birmane Aung San Suu Kyi. Un Suisse fait p artie du lot: Daniel Spoerri, un artiste d'origine roumaine.
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En quelques chiffres
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l D'année en année, le : : , 1 : : : : : : :
Petit Larousse illustré gagne en volume et en qua lité. L'édition 97, c'est 3600 illustrations en couieurs et 84500 articles. Le to ut représente 58900 noms communs, 125 000 sen s et emplois, locutians et expressions. En plus, vo us trouverez 25 600 nom s propres et 288 cartes géographiques et historiques.
rideaux puis a complètement d éjanté. Vous l'aurez compris, le Larousse intègre une kyrielle de mots et expressions puisés dans le langage famili er. L'informa tique fournit elle aussi son lot de vocables: clic et mégaoctets voisinent avec les bornes interactives et les cybernautes. Les emprunts aux langues étrangères, à l'anglais surtout, sont aussi présents: la voix off, le soccer, le morphing et le cyberspace côtoient le panini et le basmati (riz indien).
Avec «Je m'amuse en plein air», vos enfants disposefon t de nomb reuses pistes pour occuper intelligem-
Logiciels faisant appel à la créativité: - Eurêka - Les machines extraordi na ires du professeur Tim - Comic Book Artist: créa tion d' une bande dessinée
Logiciels de découverte: - Comment ça marche?
- Ma première encyclopédie. et bien d'autres ... Les participants peuvent tester eux-mêmes ces logiciels sur des ordinateurs mul timé dia et compter sur l'aide d'un ani· mateur.
ORDP-Illjormatiqll' Serge Rnppaz
L'édition 97 du Petit Larousse illustré valide aussi des termes déjà largement utilisés. Vous pourrez donc continuer à vous servir - officiellement cette foi s - d e mots comme anti-in fectie ux, multisoupapes ou surfacturation et d'expressions telles «cerise sur le gâteau», «gestionnaire de fichier ) ~~orloge biologique» ou «vieu; emons)) . Par contre, p eu d e tra ces des nouvelles tolérances orthographiques: évènement y est tolér é
R~ _Novembre 1996
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reau l'a allumée, elle a g rimp é a ux
Je m'amuse en plein air
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Moyens AV de l'DRDP
Mise à iour du catalogue Le Service de prêt de l'OROP a mis à jour son catalogue des moyens audio-visuels. Cette édition actualisée comprend toutes les nouveautés disponibles à l'OROP de Sion et à l'ODIS d e St-Maurice. Parmi ces nouveautés, un choix de films vidéos. Vous pouvez obtenir un exemplaire du catalogue (prix Fr. 30.-) en vous adressant à l'OROP, Service de prêt, Gravelone 5, 1950 Sion.
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Enseignement religieux au CO
IRDP
Nouvelle conseillère-coordinatrice
Nouveautés
-
Produire des moyens d'enseignement Les a utorités scolaires de la partie francophone de la Suisse romande se sont organisées d epuis fort long temps p our produi re, sou s leur responsabilité, une grande partie des moyens d'enseignement utilisés dans les classes. Les caractéristiques des d émarches de production coordonnées à niveau romand (partenariats multip les, aspects fin anciers, po rtée inn o~ vatriee) sont étudiées à travers quelques exemples d 'ouvrages o u de collections récemment produits ou en cours de production. Les moyen s d' enseignement, p ar leur fort pouvoir incitatif, sont un des éléments organisateurs de l'enseignement et de l' ap prentissage. Le mo ment de leur élabora tion puis celui de leur introduction peuvent être des leviers déci sifs d u reno uvellement péd agogiq ue. Encore faut-il que ceS moments soient intégrés d ans une dy namique d'ensemble.
C OR NA LI- ENGEL, Ir è n e. M oyens d ' ens eignement et d' apprentissage: une production originale: communication à la troisiè-
me Biennale de l'éducation et de la formation, Paris, 14 au 16 avril 1996. - Ne uchâtel: Institut romand d e recherches et de documentatio n péd agogiques (IRDP), 1996. 9 p . (Regards; 96.305). Prix: Fr. 3.32
Enseignement bilingue La présente publication rassemble les textes de trois exposés présentés lors d'une «Journée d'information» organisée en septem bre 1994 par l'IRDP en collaboration avec le Centre d e lingu istiqu e appliquée de l'Université d e Neuchâtel su r le thème de l' enseign ement précoee des langues en milieu scolaire. La première contribution s'attache aux as pects cognitifs, affectifs et psychologiqu es d e cet enseign ement en rapport avec le dévelo pp em ent mental de l'enfant. La deuxième aborde les problèmes méthod ologiques en liaison avec les moyens d'enseignement. La troisièm e, enfin, p résente une typo logie des formes d'enseignement bilingue (ou im mersif) susceptibles d'être engagés p ou r l'enseignement des langues à de jeunes enfants.
un précéd ent rapport, le groupe ro mand e t tessino is «Eva luation» présente ici une conception de
l' évaluation pour la scolarité obli. gatoire. Une telle conception sou. lig ne les d ifférents rôles d e l' éva. luation à l'école, d' une part centrée sur les apprentissages et sur les projets de formation, d'a utre pari centrée sur la régulation d u systè. me scolaire.
Elle d evrait cons tituer un guide po ur les changements d an s ce do· lnaine, actueUelnent entrepris ou à
WEISS, Jacques (éd .) - Vers une conception cohérente de ['évalua· ti on pour la scolarité obligatoire en Suisse romande et au Tessin: une évaluation pour apprendre et pour choisir: voies et moyens: rapport no 2 1 réd . principal Jacques Weiss; Com mission d'éva· luatio n. Ne uchâtel: Institut ro· mand de recherches et de docu· menta ti on p édagogiq ues (IRDP), 1996. 18,72 p. (OuvertUl'e; 96.403).
de la
Après un état de situation de l'évaluation dans les cantons de Suisse romande et du Tessin, dressé dan s
La société occidentale a tra nsformé bien des va leurs et obli ge enseignants et éducateurs à réajuster de nombreux concepts. Le cours de religion n'échappe pas à ces modifications qui touchent tant les objectifs que les contenus. «Il ne s'agit plus pour nous, enseignants de «religion» de poser la finalité de ce cours dans le sens d'une adhésion à la foi chrétienne mais p lutôt dans celui d'une connaissance, d'une compréhens ion de notre passé et de notre culture liés au christianism e. Cette culture judéo-chrétienne a été «porteuse») pendant des siècles. Avec cette mission d'ouverture intellectuelle et culturell e, le cours de religion prend tout son sens», estime Mme ]upsin-Gau din qui précise tout de même qu'il ne fa ut pas dispenser uniquement un cours d'histoire, rivé sur le passé. II convient aussi de montrer que cela est encore «porteur» pour des hommes et des femmes d'aujourd'hui. P O UT la nouvelle conseillèrecoordinatrice, avec cette option, les au tres religions liées à d'autres cultures viennent enrichir les points de v ue et les comportements.
venir partout en Suisse romande et
AURORE
Evaluation
La nouvelle conseillère-coordina trice prendra contact avec les enseignan ts de religion en effectuant des visites dans les différents cycles d'orientation. «Je chercherai il être curieuse de tout ce qui se fait en mati ère d'enseignement religieux, tant du point de v ue des moye ns didactiques que du contenw), explique-t-elle. Consciente du fait que les jeunes font partie de la génération «zapping», elle souhaite adapter ses méthodes à leurs habitudes afin d'éveiller lem intérêt par de nombreux changements de rythme.
au Tessin. De nombreuses proposi· tians p onctuent ce d ocument.
Enseignement précoce d es langues étrangères: quelques éclairages sur un sujet encore controversé: actes de la Journée d' information du 23 septembre 1994 à . Prix: Fr. 12.Neuchâtel 1 Gérard Merkt (éd .); avec d es contributions de Magdeleine Lerasle, Dieter Kirsch, ClauEcole pédagogique cline Brohy. Ne uchâtel: Institut romand de recherches et de d ocuforme menta tion péd agogiques (IRDP), - éducateurs 1996.5 p .- (Recherches; 96.103). - éducatrices Prix: Fr. 8.-
La présente année scolaire a été marquée par l'entrée en fonction d'une nouvelle conseillère-coordinatrice de l'enseignement religieux au CO. Pascale ]upsin-Gaudin succède à Danièle Udriot.
petite enfance .
Méthode Montessori plus actuelle que jamais.
Rue Aurore 1
1005 Lausanne Tél. (021) 323 83 71
R~ - Novembre 1996
r-------------------,
:
CATÉCHÈSE
1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
Supports en bois pour les figurines bibliques : de N.le Duc
Ecole enfantine: nouveau dossier, pour l'Avent et Noël Un nouvea u dossier, basé
une étable, tout près de chez
sur un co nte, a été élaboré pour aider les enfants à se préparer à Noël. Il propose un cheminement à travers quatre thèmes: l'annonce, le sens des cadeaux, le co urage et la confiance, l'accueil à la crèche.
elle. Guidée par une étoile,
Une équipe de maîtresses enfa ntines a rass.e mblé de nouvelles idées et des
moyens pédagogiques adaptés aux jeunes enfants à partir du livre «L'oiseau de NOë!», écrit et illustré par
elle part à sa recherche, emportant comme cadeaux un morcea u de pain, un petit oiseau de bois et son chat pour réchauffer l' enfant. Mais durant son traje t, le chat se sauve, et Katia partage son pain avec un cerf affa mé. Il ne lui res te plus comme présent que le petit oiseau de bois qu i, tombé dans la neige, ne siffle
plus ... Enfin, dans le froid,
Bernadette, et publié aux Editions Nord-Sud.
ell e arrive à la crèche, et éprouve u ne im m ense joie ...
Katia a entendu dire qu'un nouveau roi était né dans
Le dossier comprend des réflexions pour l'animatrice,
R~ - Novembre 1996
des suggestions d'ac tivi tés, des prières, des chants, ainsi que des propositions de bricolage pour réaliser un vitrail évoquant l'histoire. Le livre «L'Oiseau de Noël» et le dossier pédagogique peuvent être commandés au Centre de catéchèse, 10 rue des Erables, 1950 Sion, par
écrit ou par téléphone au
1 1 1
1 1 1
: Vo us désirez am énager 1 : de manière attrayante : votre coin catéchèse? 1
t
Des supports en bois ont
: été fabriqués pour dispo-
l ser les fi gurines des perl sonnages des récits bi: bliques, à la demande de : quelques enseignantes. 1
: n nous en reste quelques: uns. Profitez-en! 1
numéro 322 23 73 .
: Douze baguettes avec 8 : socles: Fr. 25.-
Bonne route avec les enfants en direction de la crèche, en compagnie de la petite Katia!
: Grand support vertical : : avec baguettes réglables: : : Fr. 45.:
Monique Gaspoz Centre de catéchèse
1 1 1 1 1L ___________________ J1
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: Matériel disponible au : : Centre de ca téchèse, Sion. :
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Gymnase payant Refus so/eurois Les SoIeurois o nt rejeté l'i ntrodu ction d' un e taxe d 'écolage de 300 fra ncs pour la scolarité post-obligatoire. Neuf autres cantons projettent de rehausser ou d'introduire une telle taxe. Il s' agit d'Argovie, Berne, Bâle-Campagne, Fribourg, les Grisons, Lucerne, Appenzell Rhodes extérieures, Obwald et Zurich . Ce dernier canton est le plus gourmand avec une taxe prévue de 800 francs. (NQ 23.09)
Maturités en privé (chee variable Les sessions des examens fédé raux de maturité, réservées aux é tudiants des écol es privées ou d es filières non reconnues pa r Berne, concernent encore 8% des maturants du pays. Le taux d'échec des différentes sessions varie sensiblement. Au printemps 1984, à Fribourg, il dépassait juste les 15% alors qu'en automne 1992, à Genève, on frisait les 37%. Pourtant, tout est fait pour que ces examens présentent la plus grande homogénéité possible: réunions de rédacteurs d'épreuves, séances d'harmonisation et brassage des examinateurs. (J. de Gellève 23.09)
Violence à l'école
Médiation par les pairs Pour lutter contre la violence à l' école, il faut responsa biliser les élèves, les a ider à développer leur talent de négocia teurs. Cela s'appelle la médiation pa r les pairs. Tabler s ur la reconnaissance de certains élèves pour la régulation des conflits, tel est le pari défendu par un ch erch ell.r français, Jean-Pierre Bonafé-
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REVUE DE PRESSE
D'un~, à l'autre Schmitt. Pour lui, la médiation par les pairs s'insère toujours dans un projet d'établisseme nt défendu par des enseignants euxmêmes motivés par la médiation et accepté par la majorité des enseignants et des parents. (NQ 23.09)
Apprentissage
Léger mieux à Neuchatel Les j e un es Ne uchâte lois qui optent pour un apprentissage sont en légère recrud escen ce. L'enqu ête annuell e du Service cantonal de la jeuJ'l. esse confirme que 19,4% des jeunes en droit de quitter la scolarité obligatoire en 1996 ont dit vouloir opter pour un appren tissage. L'an dernier, ils n'étaient que 18,8% dans le même cas. La reprise est légère, ma is on est e ncore loin des résultats de 1976 où pl us d'un élève sur trois devenait apprenti. (L'Express 26.09)
Universitaires Chômage Quelque 6% des je unes diplômés universitaires s uisses so nt au ch ômage. Si la situation na tiona le connaît un e embelli e, les Romands n 'en profitent pas. Les ancien s ét udiants en sciences sociales et les ingénieurs sont les plus touchés. Il faut cependant relever que, malgré leurs difficultés à la sortie de la faculté, les universitaires conservent un taux de chômage inférieur à la moyenne tout au lon g de leur vie. (J. de Genève 27.09)
Enseignement Revaloriser /e métier La profession enseignante traverse une crise dans tous les pays du g lobe. Où q u'il soit, l'enseignant gagne d e m oins en moins d'argent alors que les conditions de son travail se sont plus que jamais d égradées. n faut revaloriser le métie r d'enseignant si l'on veu t éviter la déprime gé néralisée. Cela passera par la mi se en place d'une me illeure formatio n de type universitaire et des exigences d e recrutement plus élevées. Ce cons tat éma ne de Juan Ca rlos Tedesco, le directeur du Bureau international d'éducation. (NQ 30.09)
François outre-Sarine Perte de terrain L'enseig nemen t du français perd du terrain en Suisse alémanique. Co nsé-
que nce directe de J'in tro. duction de la nouvelle llla. turité, c'est dans les COUèges et les gymnases que la langue de Voltaire est actuellement menacée. Le danger est particulièrement aigu en Suisse orientale. (J. de Genève 20.09)
France Enseignants en grève Des centain es d e millien d'e nseignants français ont séch é les cours. Au-delà des récriminations contre les restrictions budgétaires, cet. te manifestation re flète le ma laise de l'école dans un pays en crise. Une école Où la v iolence inquiète, une école où les inégalités sociales s' accroissent (75% des e nfants de cadres supérieurs et d'enseignants obtiennen t leur bac contre 191 de fils d'o uvriers), une école qui cond uit au cul-de-sac d u chômage ... (J. de Ge"ève 1.10)
HEP valaisanne Régionalisme en (ause Le régionalisme va laisan sabote la réforme de J'école normale. Le débat sur la fu· ture hau te école pédagogique (HEP) s'enlise au parlement. La guéguerre entre Bas et Haut du canton tue la solution intellige nte d'une éco le wlique et bilingue à Brigue. Les députés on t demandé que la compétence de fixer les lieux d'étu des soit confiée a u Conseil d'Etat. Serge Sierro, le patron de l'Ins truction pu· blique s'est d éclaré favorable au maintien de deux établissements. (NQ 7.10)
Pestalozzi Anniversaire Ami des pauvres, charitable chrétien, pédagogue à la patience illimitée: ~e sont les clichés véhicu les par l'imagerie popu laire à
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ropO s de Pestalozzi. Le
~Q propose une page pour répondre à cinq ques tIons impertinentes touch~nt au édagogue dont on.fete c~tannée le 250e anmVerS31.re de la naissance. (NQ 7.10)
ie
Chômage Apprentis moins touchés Des statistiques internationales le confirme nt: les pays où l'appren,tissage professionnel es t repa~du connaissent une proportion plus faible de jeunes sans emploi. La Suisse romande et le Tessin compte nt proportionnellement d.avan~age d'étudiants et mOIns cl apprentis que la Suisse alémanique. C'est une des causes d' un taux: de chômage plus élevé chez les jeunes. Chez les Romands, les études dure nt en moyenne moins longtemps, ce qui ne permet guère auX étu diants de faire leurs premières expériences professionneUes durant leur période de formation. (24 Heures 8.10)
Etats-Unis Ecoles à (harte Outre-Atlantique, l'école publique qui scolarise 85% des enfants est en piteux élat. Parmi les différents remèdes, Bill Clinton d onne sa préférence à l'école à charIc. Avec ce sys tème, l' établissement reste public, mais son financeme nt es t proportionnel à ses résultats. L'ingrédient fonda~ mental de leur réussite est Une maltrise du recrutement du personnel. (COlfrrier internationa.19.10)
Candidates au titre HES Annoncez-vousl Les candidatures à l' ouver-
~re d' une Haute école spé-
CIalisée (HES) devront être déposées pour la fin noVembre. Une HES romande devrait voir le jour. Elle re-
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groupera it en réseau 19 écoles ex istantes e t toucherait 3500 à 4000 élèves. Les Genevois seront-ils partie prenante? Difficile à dire, car une initiative de la ga uche pour une HES cantonale devrait être soumise au peuple ... le 8 juin 1997 soit bien a près l'échéa nce du délai de candidature. (24 Heures 9.10)
Parlement genevois Pour une 3- heure de gym Genève n'app lique pas l'o rdonnance fé d érale datant de 1987 qui veu t que l'éducation physiq u e soit enseignée à raison de trois heures pa r semaine. Seuls les élèves du primai re y ont droit. Les députés ont adopté un e motion demandant que l'ordo nn ance soit aussi respectée au niveau secondaiIe. (J. de Genève 12.10)
Tessin Moins de fran~ais Au Tessi n, l'enseig nement du fran ça is rétrécit au profit de l'allemand. Dès la prochaine année scolaire, les élèves des classes supérieures du ca nton pe rdront un e heure de français, une heure reportée sur la langue de Goethe. Pour Diego Erba, le chef du DlP, cette extension est destinée à mieux répondre aux nécessités nouvell es de l'économie tessinoise. (NQ 14.10)
Avant les élections Pression des enseignants A la veille d es élections cantonales, la Fédération d es associations fri b ourgeo i ses d 'e n seig nant s (FAFE) a invité tous les candid ats à prendre positio n sur l'école qu'ils veulent et les moyens qu'ils entendent lui donner. Un comité a élaboré un questi onnaire to uchan t d'une part le travail pédagogique,
d'autre part le statu t de la fonction publique dont dépendent les maîtres. Les ca ndidats devraient le recevoir ces jours par l'intermédiaire d e leurs partis. Une fo is ces questionnaires retournés et dépouillés, les résultats seront communiqués aux membres de la FA FE. (Ln Liberté 18.10)
Enseignement des sciences Les maths en question (~ Recrute r des scientifiques avec les maths est baroq ue. C'est comme si l'on recrutait d es littéraires sur une interrogation de grammaire», affirme le professeur fran çais Claude Allègre qui s'attaque s urto ut à la France et à son système scolaire enclin à favoriser l'abstraction au détriment de l'expérimentation. Pour lui, la formation de l' esprit scientifique inclut aussi l'imaginatio n, l' observation et l'apprentissage d e l'imprévu. Ce n'est pas en aloUIdissant les contenus des disciplines, en donnant «plus d e la même chose» qu'on va relever le d éfi du XX]t' siècle. (NQ21.1O)
E2000
Collége éparg é Education 2000 épargne le collège valaisan. Très contestée, l'idée de s upprimer une année est aba ndonnée. Dans un récent rapport, la commission pour }' applicatio n du nouv ea u règlement de reconnaissance des maturités (RRM) a fixé clairement les conditions de faisabilité d ' un collège en quatre ans. «Pour maintenir la qual ité des matus actuelles, il faudra introduire un enseignement de type gymnasial avant l' entrée au collège», conclut-elle. Le chef du DIP, Serge Sierro, vient de prolonger le mandat de la commission, lui demandant de préparer un modèle d e ge année homo-
gène avec orientation maturité et op tio n la tin possible. (NQ21.1O)
Apprentissage Des hmites éviderttes L'appre nti ssage en entreprise a été cité par to ut en exemple mais, crise et évolution technologique obligen t, il montre aujourd' hui ses limites. Chercheu r à l'Unive rsité de Berne, Philippe Gonon plaide pour une vision d'ensemble de la formation. Tl plaide pour la formation interentreprises, un apprentissage en troi s ans complété pa r une maturité professionnelle ou des mesures d e perfectio nnement. En un mot, iJ faut donner plus de flexibilité au système actuel. (NQ 21.10)
Daniel Goeudevert Former des visionnaires Il faut confier au monde éco nomique une plu s grande respon sabilité dans l'éducation. Ces propos émanent de Daniel Goeudevert interviewé par le NQ dans le cadre du Forum de Glion. Ancien numéro deux de Volkswagen , il est l'actuel vice-président de la Croix-Verte internatio nal e et travaille à la création d'une université d'un n o uvea u ty pe à Dortmund. Monsieur Goeudevert es time q u' il faut réconcilier le monde de l'éducation et celui de l'entreprise. Il propose de réunir to us les partenaires d an s un même lieu, une zone ind u strielle, par exemple. Ceci afin d 'intégrer les ha utes écoles au monde tel qu'il existe et de permettre aux entreprises d'apporter la partie pratique de la formation. Quant aux professeurs, ils dispenseraien t la fo r mation théoriq ue/ tout en passant une année s ur cinq à travai1ler dans l' entreprise. (NQ25 .10)
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ÉDUCATION MUSICALE
Evaluation en ~~ musicale
l'aise.
, L
J'ai eu la chance de rendre visite auX dix-neuf classes évaluées. L'accueü fut chaque fois chaleureux et empreint de simplicité. Le maitre a rempli une grille d'évaluation composée de deux parties:
évaluation est un terme à la mode. On en parle partout et il fait un peu peur. Il semble aussi qu'évaluer ne soit concevable que pour les branches dites «essentielles», les autres branches scolaires ne devant être qu'observées de manière empirique. On pense aussi parfois, finalement, qu'une observation n' est valable que si elle est pratiquée pour chaque élève.
TI a pourtant été possible, durant l'année scolaire 1995-1996, de procéder à une évaluation en éducation musicale de manière globale. J'en propose, non pas une synthèse, mais plutôt quelques observations essentielles qui serviront à suggérer des pistes de travail et de réflexion pour tous les maîtres. Et même si cette observation a été réalisée dans 19 classes de 2P, elle devrait intéresser tous les enseignants de la scolarité obligatoire. Evaluateurs: Algée Rey et Bernard Oberholzer, maîtres de chant à l'Ecole Normale de Sion. Appui scientifique: Mme Linda Allal, de l'Université de Genève, M. Jean-Pierre Salamin, ORDP, Sion Patronage: DIP Oasses évaluées: dix-neuf classes de 2P du Valais romand choisies selon les critères habituels.
Objectifs
.,
L'intonation do~e ~es r~~ ulta ts 1 partagés malS c est llllven~:: qui pose le plus de problèmes. En effet, 14 enseIgnants ne se sentent que peu ou pas du tout à
Cette évaluation visait à cerner la vie musicale en classe, ainsi que la pratique par les maîtres et par les élèves.
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Les activités en dasse
Durant les mois de février et mars 1996, chaque enseignant a été invité à relever sur un Journal de bord ad hoc toutes les activités musicales de sa classe. Nombre de jours durant lesquels les classes out pratiqué la musique Les deux mois soumis à l'observation comptent 36 jours de classe, y compris les demi-journées. Trois classes ont pratiqué la musique tous les jours. La majorité des classes a chanté un jour sur deux.
Nombre de minutes totales La grille horaire valaisanne prévoit 75 minutes d'activité musicale par selnaine, soit environ 500 minutes pour la période concernée. La plupart des classes utilisent le temps imparti. Quatre classes consacrent" un temps nettement insuffisant à l'éducation musicale. A l'inverse, trois classes ont consacré un temps très important à l'éducation musicale, soit par la pratique de l'enseignement élargi de la musique à l'école, soit pour la préparation d'un spectacle.
Activités musicales eu classe
• la challSon et ses exploitations techniques (intonation et rythme) Dans la totalité des classes, les élèves ont appris les notes et les rythmes qui correspondent au programme. J'ai eu l'occasion d'entendre: les chansons de la méthodologie (part la plus importante);
- les chansons choisies par le maître; - les chansons religieuses (pre. mière communion, .. .) chantées par la moitié des classes obser. vées. l'audition et l'écoute dirigée sont pratiquées avec application par toutes les classes. l'invention
Sur l'ensemble des classes exami· nées, seules neuf classes ont prati· qué l'invention dont deu x de ma· nière systématique. • la lecture Les enseignants ont initié les en· fants à la lecture des notes. Seules trois classes ne l'ont pas fait du tout. La fréquence de ces exercices varie de une à quinze fois sur l'ensemble de la période observée. • activités spéciales (danses, spec· tacles, ... ) Bien qu' une sensibilisation à la danse soit réalisée dans les cours de recyclage et bien que les moyens d'enseignement proposent des pistes, seule une classe ce genre d'activité.
Les moyens romands vus par les enseignants Facilité à el/seigner les di·''fé,·enl'es pistes C'est l' enseignement de la son et du rythme qui recueille plus de suffrages positifs. Les enseignants se sentent ment assez à l'aise dans les audition et écoute dirigée, moins que pour la chanson, parativement.
Evaluation des enseignants
Dispositions personnelles Seize enseignants ont des dispositions suffisantes en ce qui concerne l'émission vocale, le sens du rythme et la pratique du geste Kodaly. Dispositions didactiques L'enchaînement de la leçon, la répartition de la matière et la diversification du travail musical sont bien acquis. Par contre, la moitié a des difficultés à corriger les élèves.
Chai/SOli et accompagneme1/t La partie rythmique, à savoir le frappé du tempo et du rythme, est remarquablement correcte, mis à part le frappé de la subdivision qui, en fait, n'a pas été exercé. Par contre, la gestion de la musique dans l'espace (intonation) n'est pas encore absolue. Cela s'explique aisément.. Audition La répétition et le repérage d'un motif mélodique et rythmique ont permis de constater une bonne capacité d'attention. Exercices tech1liqlles L'exécution de la gamme de do majeur par mouvement conjoint avec des arrêts possibles sur do, mi ou sol est correcte dans la moitié des classes observées. En général, le geste Kodaly est bien assimilé.
Conseils aux enseignants
Evaluation des élèves
Ces observations me permettent de rendre attentifs les enseignants aux éléments suivants:
L'observation des élèves a été faite de manière globale.
L'invention: elle semble plus tenir, je l'ai déjà écrit, des dispositions
personnelles du maître plutôt que de ses compétences purement musicales. J'ose donc conseiller aux maîtres ce qui suit: - habituez-vous à fredonner dans votre baignoire, dans votre vOÎture, dans la nature, en inventant également un texte; - seul ou en famille, entraînezvous à frapper des rythmes sans autre but que d'avoir du plaisir;
- es sa yez de vous débarrasser d e toutes les idées musicales reçues et qui peuvent faire obstacle à votre génie créatif; - pratiquez ensuite les propositions des moyens d' enseignement. La correction des élèves pour aider à chanter juste
Pour pouvoir corriger les élèves de manière efficace, il est nécessaire de mettre en pratique les stratégies simples qui sont contenues dans les différents livres des «Moyens romands d' enseignement de la musique». N'oubliez pas le geste Kodaly. Il faut enfin que ces corrections soient faites systématiquement, sans pour autant en exagérer la fréquence. Il faut laisser le temps au temps. La lecture des notes Ne faire qu' une fois par année de la lecture musicale ne sert pas à grand-chose ... La lecture devrait entrer dans un contexte global «lire».
Coda Cette évaluation prouve, si besoin était, la crédibilité de l'enseignement de la musique dans les classes et cela même si des progrès sont encore à faire.
Un grand merci aux collègues qui m'ont ouvert leur classe et leu.r c(h)œur. B. Oberholzer 31
r-
......~_l'fia.t~U.:~r;i'IllM La réforme en cour~ n'a pas beaucoup plu auX enseIgnants du secondaire. Comment avez-vous vécu cette «révolte» de vos
INTERVIEW
Joseph Guntern
trOUpes?
«Le chef de service est là pour servir»
J
oseph Guntern a quitté son bureau de la Planta à la fin du mois d'août. Ancien professeur du Collège de Brigue et exinspecteur, Monsieur Guntern quitte le DIP après vingt-huit ans passés à la tête du Service de l'enseignement secondaire. Quatre conseillers d ' Etat et de multiples réformes ont marqué son mandat. Chaleureux et disponible comme à l'accoutumée, Monsieur Guntern a accepté de faire avec nous un petit bilan de toutes ces années au service de l'Etat.
Vous avez passé vingt-huit ans à la tête du Service de l'enseignement secondaire que vous quittez en pleine réforme E 2000. N'est-ce pas un mauvais moment pour quitter le bateau?
Non, au contraire. Les anciens doivent laisser la parole aux jeunes. Il faut que chaque génération puisse choisir elle-mêlne la voie à suivre. C'est particulièrement important lorsque l'on procède comme aujourd'hui à une analyse en profondeur du système scolaire. De plus, Monsieur Sierra souhaitait réorganiser le DIP . Avec le départ presque simultané de deux chefs de service, il disposait d'une occasion idéale de le faire.
Vous avez dirigé le module de E 2000 qui s'est penché sur les relations entre les écoles publiques et privées. Vous aviez choisi ce sujet? On m'a proposé de m'investir dans ce module parce que j'avais anté38
rieurenlent présidé un groupe travaillant sur ce sujet. Les travaux du module 6 en constituaient la suite logique.
Comment avez-vous vécu ces diseussions? Au début, c'était un peu crispé de part et d'autre. Les enseignants craignaient de perdre des postes de travail. Au cours des travaux, chaque partie a pu découvrir les avantages d'une collaboration dans des domaines particuliers. Nous avons réalisé des progrès considérables. Nous avons par exemple pris conscience que lorsque des élèves du privé voulaient réintégrer l' enseignement public, le passage n e devait pas être régi uniquement par les notes; il faut dans ces cas se baser davantage sur la confiance réciproque. Les directeurs des établissements doivent faire des propositions qui vont dans l'intérêt de l'enfant.
est votre opinion à ce sujet? L. qualité de nos universitaires Vat-elle baisser? J'ai effectivement été un des artisans du passage de huit années de collège à cinq ans. C'était une plus grande révolution que le projet actuel. Le système 6-2-5 (n.d.l.r. six
ans d'école primaire, deux ans de C1Jde d'orientation et cinq ans de collège) a fait ses preuves et a, dans l'ensemble, donné satisfaction. On peut cependant déplorer que les collèges soient aujourd'hui surpeuplés. Prévus pour 700 à 800 élèves, ils en accueillent parfois jusqu'à 1100. La décentralisation décidée autrefois visait à garder plus longtemps les élèves dans leurs cornOlunes . Aujourd'hui, on vise le lllênle but. Avec une restructuration des programmes, le passage à quatre ans est possible. Mais le problème n 'est pas celui des collèges, c'est celui des cycles d'orientation. Il faut trouver une formule de pré-gymnase qui mérite ce nom.
Pas de révolution fi n'y aura pas de privatisaiion de notre école? Non, je ne m'attends pas à une révolution. Lorsqu'on se penche SlU les modèles testés à l'étranger, on se rend compte qu' il n 'en existe aucun qui soit applicable chez nous. Dans notre module, tout le monde en était conscient. Vous avez déjà vécu le passage de huit à cinq ans de collège. Aujourd'hui, on parle d'une nouvelle réduction d'une année. Quelle
Tant que la forme de la troisième année de CO n'est pas définie, il ne sert donc à rien de discuter ... C'est vrai. Il faut approfondir le problème et voir ce qui est possible au Cycle d'orientation. Il convient aussi de se pencher sur la situation du personnel enseignant. La fermeture de 40 à 45 classes de première année de collège entraîne la suppression de 50 à 60 postes. Nous devons aussi penser à cela. n faut se laisser le temps de tout examiner; à mon avis, il n 'y a pas d'urgence absolue.
R~ - Novembre 1996
le comprends les en~eignants. Autant ceUX du 2' degre qu~ ceux des cycles d'orienta?on. Place entre les deux, j'ai essaye de calmer un peu le jeu. Tout s'est passé très, trop rapideme~: alors que la I;hase de réflexion n etalt pas achevee.
Vous qui avez suivi des études de latin-grec, que pensez-vous de la polémique qui agite le canton de Vaud. L'absence de moyens financiers justifie-t-elle la fin des humanités? Le danger n'existe pas en Valais. Nous avons une grande tradition en ce domaine. A un certain moment, nouS étions peut-être même trop axés sur les humanités. Même si, aujourd'hui, ce sont surtout les maturités scientifiques et socio-économiques qui progressent, la filière latine reste une formation équilibrée et de grande valeur. On a aussi la chance de pouvoir opter pour l'anglais et le grec, Avec la nouvelle ordonnance, les élèves disposent d'un choix encore plus vaste.
Un grand progrès Vous avez connu bien d'autres réformes durant votre carrière au DIP. Quelle est celle qui vous a donné le plus de soucis? L'introduction du cycle d'orientation qui réunissait sous un Inême toit les sections latines, générales, terminales, les classes ménagères, les classes de développement ... Il ya aussi eu des oppositions polihques,. des débats pas toujours très ObJectIfs, même entre les enseignants des différentes sections. De plus, les communes ne voyaient pas encore la nécessité de trouver des solutions régionales. Chacun reconnalt aujourd'hui qu'un grand
~~ - Novembre 1996
progrès a été réalisé. Les CO régionaux sont devenus des pbles culturels.
Et la plus grande satisfaction? C'est]' augmentation de qualité de la formation de base dans l'ensemble du canton. Elle va de pair avec]' amélioration de la qualité du personnel enseignant. rai toujours dit à mes collègues des autres cantons que je n'échangerais pas mon personnel enseignant avec le leur. J'ai aussi beaucoup apprécié la collaboration que j'ai pu avoir avec les associations professionnelles.
En vingt-huit ans, vous avez côtoyé quatre chefs de département. Comment un chef de service vit-il l'arrivée d'un nouveau conseiller d'Etat qui ne connaît pas forcément les dossiers? On est là pour aider, conseiller, proposer. Un changement de chef induit un supplément de travail. Mais ils apprennent vite et nous font confiance. Pour nous, ces changements constituent aussi un avantage. Ils nous évitent de tomber dans la routine. Vingt-huit ans dans la même fonction, c'est beaucoup. Les conseillers d 'Etat et les recteurs changent souvent; les chefs de service constituent un gage de stabilité. Cela permet à l'école de vivre une évolution tout en évitant les révolutions. Quelle influence un chef de service a-t-il sur la politique scolaire? Ça dépend des situations et du chef de département. Nous sommes là avant tout pour servir. Servir le public, les enfants, les enseignants et naturellement le responsable de l'instruction publique. Nous apportons notre expérience, nos avis. Nous relayons aussi les opinions de nos collaborateurs. Mais c'est le conseiller d 'Etat qui décide. Et il est normal qu'ensuite nous défendions ses intérêts. 39
Un projet surchargé l'imagine que vous avez eu à défendre des dossiers qui ne vous avaient pas convaincu ... Non ... Lors de la présentation de la loi de 1983, j'avais l'impression que le projet était surchargé. Je sentais qu'il fallait morceler ce texte, le présenter par étapes. Cela s'est vérifié.
Ce sont donc essentiellement des difficultés structurelles ... Sans aucun doute. Vous avez parlé de coordination verticale. A mes débuts, j'ai senti une crispation entre les professeurs des CO et ceux des collèges. En ayant un même chef de service, cette méfiance mutuelle s'est atténuée, une collaboration s'est instaurée.
Réorganisation favorable Vous avez été enseignant. La classe vous a parfois manqué? Bien sûr! Un chef de service est trop pris par l'aspect administratif de sa charge et perd le contact avec le terrain. Votre formation vous avait-elle préparé à gérer un service de l'Etat du Valais? Non! Un chef de service devrait être cOlnptable, juriste, architecte, pédagogue.. Heureusement, on peut compter sur des collaborateurs compétents. Mais pour être responsable de l'enseignement, il est important d'avoir pratiqué ce métier. C'est même indispensable. Les enseignants primaires ont vécu de nombreux changements de méthodes dont certaines ont eu de la peine à s'imposer dans les degrés supérieurs. Comment expliquez-vous ces entorses à la coordination verticale?
On peut l'expliquer par la complexité de l'organisation au plan fOlnand. Dès la Se année primaire, les structures cantonales divergent passablement. Il devient dès lors impossible d'avoir le même manuel de mathématique ou de français pour le cycle d'orientation. Nous avons parfois édité des livres en collaboration avec un autre canton, parfois nous avons dû les réaliser nous-mêmes, ce qui est un non-sens alors que l'on parle de coordination depuis 30 ans. 40
La nouvelle structure du DIP avec un même chef de service pour tous les degrés d' enseignement constituera donc un avantage? Je pense en effet que ce sera favorable à une meilleure coordination verticale. Vous qui êtes bilingue ... Non, je ne suis pas bilingue. J'ai dû combler bien des lacunes de l'enseignement que j'ai reçu à l'époque au collège. Vous êtes cependant un fervent partisan des échanges linguistiques. Que pensez-vous des expériences d'immersion qui sont mises en place dans le canton? J'ai beaucoup encouragé les échanges linguistiques et un enseignement de la deuxième langue de type communicatif. Lorsqu'on a des professeurs qualifiés, on peut aussi mettre en place des matmités bilingues. L'expérience sédunoise fonctionne très bien. Quant à l'immersion précoce, j'hésite à me prononcer; ce n'est pas tellement mon domaine. Je pense qu'on peut aller dans ce sens mais sans exagération. Qu'entendez-vous par exagération? On doit laisser le choix aux parents. Il serait exagéré d'obliger tout le monde à opter pour un enseignement bilingue.
Des raisons matérielles La nouvelle haute école pédago. gique devrait connaître deux loca. lisations. N'a-t-on pas raté une oc. casion d'instaurer un véritable bilinguisme dans la formation des enseignants? Il faut être réaliste. La localisation à Brigue était impossible pour des raisons matérielles. Créer un éCOle bilingue, à Sierre par exemple, au. rait été une solution idéale mais coûteuse. Mais il est vrai que l'en. seignement dans une école du ter. tiaire devrait aujourd'hui être bi. lingue. L'histoire vous a toujours pas. sionné. Vous avez écrit plusieurs ouvrages et on vous prête d'autres projets. Qu'en est-il exactement?
Je travaille actuellement sur une histoire de l'Ecole valaisanne de ce siècle. C'est un sujet très intéres· sant. L'histoire de l'Ecole, c'esl aussi l'histoire culturelle du cano ton. A part l'histoire, quelles seronl vos autres activités post-profe •• sionnelles ? J'aime beaucoup me promener; l'hiver je pratique le ski de fond. J'ai aussi prévu quelques voyages: St-Jacques de Compostelle, le Ca· nada figurent déjà au programme.
Propos recueillis pa, P. Velter r - - - -- - - - -- - - - - - - - - - - -- - - - --,
! 1
Cirque cherche instit!
: le drque Helvélio [he"he un(el i [el pour enseigner à Irois enfonls : niveou de 1" du CO el un ou niveau de 4' 1 moire). Ces élèves suive ni leur scolorilé fronçois. l'enseignont(e) oClompognero drque dons ses déplocemenls el sero 1 dons une coruvone qui sert à 10 fois de el d'école.
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Renseignements: Cirque Helvétia, et Brigitte Maillard, 15\ 0 Moudan. 1 Natel: 077 / 2\ 5823. 1.. ______________________ _ _ _ 1
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-ôme si la mode est timidement revenue un temps aux pantalons «patte d'ef»
H
("pattes d'éléphant»), ne nous y trompons pas: l'existence d es expressions «Pattes d 'eph» ou _pattes d'ef», «noeud pap» (noeud papillon) et «bon ap» (bon appétit), impliquent nullement la validité au Scrabble des mots «eI», «eph», «pap» et «ap» quand bien même ceux-ci seraient parfois reconnus par une source officielle. En revanche, des mots tels que PROF pour professeur, BÉNEF pour bénéfice et BEAUF pour beau-frère sont quant à eux, bel et bien admis au jeu. Le hasard faisant bien les choses, ces mots-ci finissent par F et c'est précisément cette lettre F, le sujet du jour. Repris en deux exemplaires au Scrabble, cette consonne allègrement qualifiée de fricative sourde, vaut 4 points, une valeur qui lui confère le titre officieux de lettre semi-chère (entre 1 et 10 points).
SCRABBLE
Exercice 1
Exercice 3
Cherchez le mot de sept lettres caché derrière ces tirages:
Retrouvez les mots de huit lettres cachés derrière les tirages suivants. Cet exercice-ci est plutôt difficile!
CFIIlNS
DEFNOPRU
ACFILOT
EEEFINRV
A DFIOPT
AACDEFHU
ADFIITU
CEF1NOTT
A EEFNOR
AAEFINUV
AAFILTX Très affectueux, les deux F s'associent volontiers l'un l'autre pour former des séquences telles que EFF-, -OFF- et -IFF-. Attention toutefois aux mots qui ne redoublent pas le F comme par exemple le verbe suisse ÉCLAFER (à ne pas confondre avec le verbe ESCLAFFER qui lui redouble bien le F).
AADEFOTU A EEFLMMN AEFFLRSU A EFILNNR DEEFIIPR EFLPRSUU DEFIIORR
Exercice 2 Remplacez les blancs par un ou deux F. BATI...OLER
A ... AIBLIR
BALA ... RE
AGRA ... ER
BA ... OUER
DI... USER
BÂ ... RER
GOU .. . RE
SOU ... RE
GAU .. RE
Le scrabbleur avisé cherchera à rentabiliser cette lettre en recourant notamment aux petits mots FA (note de musique), PI (inteljechon marquant le dédain) et IF (conifère). Si plus offensif, le joueur ~herche à former un mot plus long, tl.essaiera de construire un adjectif (finale -IF). Parmi les 593 mots finissant par F, il en existe en effet 514 en .!F.
ÉRA ... LER
ÉTOU .. ER
O ... RANDE
A ... ALER
On. remarquera à propos des mots !tnlsSant par F, le changement de P~Ononciation qui peut être enregtstré par exemple les mots CERF ~ENERF et PERF oU avec les mots '-C F et CHEF.
Assez peu présent dans les préfixes, le F se retrouve assez souvent dans des suffixes tels que FÈRE (qui porte), -FUGE (qui fuit), -FORME, -PIQUE ou -FIER pour les verbes.
GI...LER
AEEFIRRU
BLU. .ER
Solutions Exercice 1: INCISIF, LOCATIF, ADOPTIF, AUDITIF, AÉRONEF, LAXATIF. Exercice 2 : BATIFOLER, AFF AIBLIR, BALAFRE, AGRAFER, BAFOUER, DIFFUSER, BÂFRER, GOUFFRE, SOUFRE ou SOUFFRE!, GAUFRE, GIFLER, BLUFFER, ÉRAFLER, ÉTOUFFER, OFFRANDE, AFFALER.
Exercice 3: POURFEND, ENFIÈVRE, ÉCHAFAUD, CONFETTI, AVIFAUNE, AURIFÈRE, AUTODAFÉ, ENFLAMME, FARFELU, INFERNAL, PERFIDE, SUPERFLU, REFROIDI. 41
NOSCOLLÈGUES
Maurice Farquet LIN- ~ftwt~ J.'/)MV~: le, V~ ~ C~ epuis plusieurs a nnées, le lycée-collège d e la Pla nta d e Sion organise d e no mbreux éc h a n ges et ac ti v i tés. P o u r exem ple, le Forum annuel d e la Planta, vé ri table simulation d ' une assemblée générale de l'ONU donn ant la parole au x élèves (cf. Résonances d e juin 1996). Encore plus novateur, c' est le p remier établissement scolaire d e Suisse romande à avoir m is su r pied un éch a nge estudiantin avec la Ch ine. Ap rès avoir accueilli une vin gtaine d e Chinois p endant qu elques selnaines en Valais, ce fu t, en octobre, a u tour d es collégiens valaisan s d e se rendre en Chine pou r une quinzaine d e jou rs. Vingt étud iants, sélectionnés sur d ifféren ts critères p a rmi une soixa n taine d e p ré-inscrits, ont ainsi eu la chance d e fo uler le sol asia tique. Seule condi tion préalable: la mo tivation et l'accep tation du concep t général du p rojet.
1)
. •
• 1
•
Le program me s' est articulé a uto ur d e quatre volets principaux: scolaire, culturel, économique e t politique . Une telle initiative ne p e ut être que le résulta t d ' une véritable collabora tion et s'intègre d a ns ce qu'il con vient d ' a ppeler un p roj e t d 'é t a b l i ssem en t. Des a nimations ont é té organisées afin que tous les élèves actuellem ent en 4' et en Se année soien t con cernés. Genev i ève Muri s i er, Ma urice Parquet, le recteur Marius 42
Dumoulin ainsi que d 'autres p rofesse urs ont étroitement collab oré à ce projet. Maurice Fa rquet, professeur d' histoire et d'a lleman d au lycée-collège d e la Pla n ta, est le p rincipal insti gateu r d e ce travail d' équipe. De nombreux échanges et activités sont régulièrement organisés au ly cée-collèg e de la Planta , Quelle est la motivation d ' une telle politique d' ouverture? En tout p remier lieu, je d irais que tout cela existait avant que je p renn e quelques initiatives p armi d 'au tr es . En fait, cette politique d 'ouverture a été vo ulue par l' ancien recteur M. Roger Sau thier. C'es t lui qui le p remier a d on né cette impulsion au collège, notamme nt en souten ant l'initiative d e Mme Rita Perra udin, professeur d ' histoire. Pour exemple, c' est elle q u i a p er mis qu e n o tr e éco l e fas se parti e des Ecol es
arrivé en 1987, il Y avait déjà cet état d 'esprit. D' une certaine manière, on peut dire que la politique d' ouverture règn e dans la maison et les initia tives allant d ans ce sens sont large m ent soutenues. A ch aque professeur d e s' impliquer ou non. Deuxième chose, c' est MIIIf Perraudin qui m'a demandé si cela m ' intéressait d e repre ndre en quelq ue sorte le fl ambeau. En tant que professeur d' histoire, cela m'a évidemment enthousiasm é. A par. tir d u moment où l'on accepte une telle «responsabilité», cela présuppose q ue J'on me tte sur pied cer· taines activités. C'est a ussi la ren· contre d e l'intérêt du prof d' histoire avec celui du passionné d ' actualité. Pour re venir à l'échange avec la Chine, comment est né ce projet? Je dirais que c' est un peu le fruit du h asard. J'ai un ami qui habite en Chine et qui travaille dans une associa tion s'occupant d ' échanges entre la Chine et le reste d u mon· d e. Je lui avais d em andé d'exami· ne r la possibilité d ' organiser un échan ge d'étudiants. Il m'a mis en co ntac t avec une association de la jeunesse chinoise. Il va de soi que le projet est aussi ~---_.. né du désir de concrétiser cer· tains cours d' his' ta ire et de réflexion politique et du souhai t de élè-
leurs, le thème de la Chin e eS,t om . ' sent dans tous les medlas, nlpre f' d ' . d'oÙ l'envie de élue ec~ uvnr a~~ élèves d' un peu plus p~'es ce qu Il en est de cette explOSIOn écon omique. Par chance, ce p roJet en ~ralt dans le cadre de la politique d ouverture du collège.
ma nque d'élé m ents n écessaires à u ne a n alyse d e fo nd. Pour voyager, d es informa tion s préalables sont indispensables p our n e p as ê tre victime de la propagan de e t pou r avoir la ch an ce d e p ouvoir d écod er la réalité du p ays. Indéniablement, les d eux sont com plém entaires, mais il fa ut reconnaître que certain es exp érien ces sur le
En quelq ues m o ts , quelles ont été les principales étapes de v otre séjour en Chine? NouS avons eu la p ossibilité d'avoir un petit aperçu de la Chine d es grandes vilies (Pékin - Shan gh ai) ainsi que de la Chine d u Nord-Ouest (très intéressante sur le plan c u lturel, mais pauvre écon omi qu e~ ment). Ensu ite, nOu s so m~ mes allés dans la r égion du Shandon g, très dyn amique sur le plan ind ustriel, mais aussi agricole.
Avez~vou s l'impression que les étudiants valaisans ayant participé à l'échange ont modifié leur regard , ur la culture, la p olitique ou e ncore l'économie de la Chine?
Ça m'est difficile d 'en parler, car nous n'avons pas en cor e eu de séance de discussi on à ce p ropos. Ava nt de partir, ch aque élève a dû choisir et comm en cer à travailler un sujet lié à un aspect d e la v ie scolaire, culturelle, politique o u économique de la Chine. En fon ction du thème ch oisi, leur regard peut en effet se trou ver modifié ou au contraire simpl em ent renfo rcé par rapport au x info rma tions qu'ils avaient avant de partir.
l:'"
voyages ne remplacent pas les hvres, mais valent parfois autant que les livres, non?
S.i l'on Se contente d es livres, on cancature la réalité d u pays et si l'on se Contente des voyages, on
~~. Novembre 1996
Ce serait celle d' un pays qui joue à l' équ ilibriste sur le fil du rasoir. Les Ch inois foncent avec le capitalisme comme n ouvelle religion même si p ersonne n e l' avo ue. Ils recourent à l'idéologie p our masquer ce nouvea u tournant qui a été pris com me s' il constituait une p hase na turelle d an s la m a térialisation d u socialislne, alors que les contradictions sont én ormes. A utre image: celle d ' un p ays d e contrastes entre les régions très riches et celles très pau vres.
Avez-vous déjà d ' autres projets ou envis agez~vou s un p rolong ement à cet échange?
terrain remplacent facile m ent la lecture d' un livre.
Pour l' instant, je n'ai pas d'a utre p r oj et. li n e fa ut pas oublier que cette initiati ve a d ém arré en 1993 et c'est donc un imlnense travail d 'organisation. Par ailleurs, sans la générosité d es sp onsors, il est totalement impossible d e mettre sur pied un tel écha nge.
Le voyage, c' est aussi une façon de comprendre un peu plus concrètement la notion de citoyenneté, ne serait-ce que par comparaison? Ou d e non-citoyenneté. Qu and les Chinois étaient en Valais, ils avaie nt d em andé qu' on leur explique le fonctionnement de la d ém ocra tie suisse. Effectivem ent, c' était très intéressant d e voir com~ me nt ils réagissaient par rap port à notre modèle et comment ils comparaient no tre systè m e a u leur. Pour n ous, c' é tait révéla teur du degré d ' informations politiques d a ns ce d om aine. C'est vr ai q ue cela ren d la notion de citoyenneté concrète p our nos étudiants.
Par contre, s' il y a un p ro longemen t q ue je souhaiterais avan t d ' envisager u n n ouvel écha n ge, c'est une réfl exion sur le problème de la mondialisation d e l'économie et d u libéralism e à tou s crins. Je pe nse que c'est m ême une réfl exion urgente à m ener avec d es collégiens d ans le contexte actuel. Après avoir étudié le d éveloppeme nt écon omique d e J'Asie, il serait intéressan t d e réfléchir a u bien-fond é d e ce d éveloppem ent. La mondialisation commen ce à être cri tiquée et il s'agit d e p ouvoir a n alyser cette p roblém a tique. Ce projet a urait aussi l'avantage d e pou voir se faire en collab ora tion a vec to us les p rofesseurs d e géographi e, d ' économie, etc. qui le souhaitent.
Et si vous d eviez retenir une image de la Chine ".
Propos recueillis par Nadia Revaz 43
Scrabble Guide scolaire le deuxième Guide du scrabble sco· loire esl sorti récemmenl de presse. Publié por la Fédérolion inlernolio· noie du scrobble froncophone, cel ouvrage didoclique permel aux parenls et enseignonls d'uliliser les inlérêls pédagogiques du jeu de Scrabble. Celle brochure propose, sur plus de cenl pages, de multiples exercices ulilisobles en classe ou à la maison. Vous pouvez l'oblenir pour la modique somme de 10 Ironcs. Renseignemenls: Jeon·Pierre Hellebout, Soloz, 1867 Ollon. Tél. 024 /499 24 42.
Musée du jeu Conférence le Musée du jeu de la Tour·de·Peilz a organisé un cycle de conlérences sur le Ihème du jeu, oulil de forma· lion el de développemenl. la derniè· re de ces conlérences sera donnée mardi 19 novembre, à 20h00, au Musée suisse du jeu. le Dr Colherine Guinord, pédopsychiolre
E N RACCOURCI lousanne, vienl de sortir. Il propose comme d'hobilude une multilude d'articles passionnonls. On noiera ce mois un dossier consacré aux <Burgondes, ces Barbares qui nous onl permis de resler lalins •. Au 10101, une dizaine de pages lruffées de renseignemenls imporlonts, riche· menl illuslrées el porloilemenl vulgarisées. Renseignemenls: Allez savoir!, Service de presse de l'UNI~ 1015 lausanne·Dorigny. Vous pouvez aussi lire «Allez savoid. sur Inlernel: hllp:!www.unil.ch (rubrique journaux el magazines de l'UNlli.
Peinture murale les élèves de la classe de 6' primaire de Claude Morord à
Formation continue L'adolescent migrant le service de lormation conlinue de l'Universilé de Fribourg propose un programme de séminaires qui peul inléresser les enseignanls. les 14 el 15 mar5 1997, on Iraitera de «l'odolescenl migranl: enlre deux mond.s?; les 23 el 24 oclobre 1997, ce sera «l'école au cœur des inlercultures•. On peul oblenir le programme complel des séminaires de lormalion continue à l'adresse suivonle: Service de la lormalion conlinue, Université de Fribourg, ch. du Musée 8, 1700 Fribourg Tél. 026/ 300 73 47; Fox 026/300 97 28.
s'exprimera sur «L'enfontl son
psycholhéropeule elle jeu •. Enlrée libre.
«Allez savoir!» Les Burgondes le 6e numéro d'«Allez savoir!», le magazine de l'Universilé de Monlano onl réalisé une peinlure murale sur une laçade du cenlre scolaire communal. Ce travail ellectué dons le codre des oclivilés créolrices manuelles a demandé de nombreuses heures d'unIravail méliculeux. Mois le splendide résultai récompense aujourd'hui les jeunes arlisles.
Helvetas
Calendrier et livre Helvelas lêle le 25' anniversoire de son colendrier panoramique. l'èdilion 97, inlilulée cA la croisée des chemins. nous invile à aller à la renconlre de femmes el d'hommes dans leur vie quolidienne, en Alrique, en Asie et en Amérique loline. Treize photographies panoramiques couleurs accompo· gnenl des lexies d'informalion
réalisés par le Musée d'elhnograllhi. el Musée des arts ellrodilions populaires de 8ôle. le bénélice d~ venles contribue à linoncer les progrommes Helvetos de soulien au développemenl dons le Sud. Pour marquer ce 25&onniversoire, Helvetas elles Edilions d'En·Bas aM édilé un livre, <Regards de Femm~1 qui réunit des lexies de 40 écrivoines du Sud. Des phologr~ phies soulignenlla poésie el melleM en lumière ces lémoignages. Pour vos commandes: Helvelos, rue de la.Mercerie 3, Case poslole 3012, 1002 lausanlll. Prix du colendrier: Fr. 32.·, prix du livre: Fr. 49.80.
livre La maison des petits «Une école où les enlanls veulenlll qu'ils lonl». Tel eslle lilre d'un livre consacré à la Maison des Pelils, UIII école gen.voise pas loul à fail comme les oulres. C.I ouvrage so~ 1 l'occosion du 80' anniversaire de Id étoblissemenl qui lui d'abord la dosse d'éducolion lonclionnel~ el l'observoloire de l'inslilui Jean· Jacques Rousseau, l'école des sciences de l'éducation el un laboraloire de recherche renommé. Aujourd'hui, la Maison des Peli~ est une école publique rollochée à la Faculté de psychologie et des sciences de l'éducalion de l'Univer' silé de Genève. l'ouvroge donlles lexl.s elles illuslrolions onl élé recueillis par Chris.lione Perregou!, lourence Rieben et Charles Mognin brosse un porlroil slimulonl de Clilt inslilulion morquonle dons l'hisloh't de l'éducolion du XX· siècle. Commandes: Edilions des Sentiers, Av. de Provence 22, 1007 lousanfll,
DeuX nominations importantes au Département de l'instruction publique En séance du 9 octobre 1996, le Conseil d'Etat a procédé à deux importantes nominations: _ ceUe de M . Jean-François LOVEY en qualité de chef du nouveau service de l'enseignement et _ ceUe de M . Hans-Jiirg RUPPEN en qualité de chef du nouveau service de planification, d'évaluation et de la formation. Cette double nomination qui fait suite aux récents départs à la retraite de MM. Anselme Panatier et Joseph Guntern, s'inscrit dans le cadre de la réorganisation du DIP et de ses services. Quant à l'engagement du chef adjoint du service de l'enseignement, il interviendra ultérieurement, après une nouvelle mise au concours.
M. Jean-François LOVEY est né à Orsières en 1954 où il est domicilié. Après avoir obtenu la maturité de type B au Collège de l'Abbaye de St-Maurice, il poursuit ses études à l'Université de Fribourg et en sort en 1978 avec une licence en lettres. Au terme de sa fomia tion universitaire, il fait du journalisme dans le canton pendant un an avant de s'orienter vers l'enseignem.e nt du français, de l'histoire et de la géographie aux cycles d'orientation d'Orsières et de Martign y. De 1980 à 1987, il dirige l'Office de documentation et d'information scolaire (OmS) à Sion et est rédacteur responsable et éditorialiste de «L'ÉCOLE VALAISANNE», revue mensuelle des enseignants et du DIP. Régulièrement, il est appelé à apporter sa collaboration à des quotidiens d'information ainsi qu'à des revues pédagogiques tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du canton. En 1987, le Conseil d'Etat lui confie la direction de l'Ecole normale du Valais romand qu'il assume encore à ce jour.
~arallèlement à sa fonction de directeur d'école, il prés.de durant cinq ans le Conseil de fondation de l'Ecole cantonale des Beaux-Arts, donne fréquemment des conférences Sur des thèmes touchant principalement
R~ - Novembre 1996
l'éducation et la culture, œuvre au sein de multiples commissions - fédérales, romandes, cantonales - trai-
tant d'enseignement, de politique scolaire, d'innova· tion pédagogique et de culture.
M . HanS-Jôrg RUPPEN, né en 1953, est originaire de Saas-Grund et est domicilié à Gampel. Après avoir effectué toute sa scolarité primaire dans les classes allemandes de la Ville de Sion, il suit en langue française le collège de la capitale où il obtient la maturité de type Ben 1974. Cette même année, il entre à l'école polytechnique fédérale de Zurich qui lui délivre en 1979 le diplôme de mathématicien. De 1979 à 1988, il est professeur au Collège de Brigue, tout en consacrant une partie de son temps à la préparation d'une thèse qu'il soutient à l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne où le grade de docteur en sciences lui est décerné en 1985. Depuis 1988, il est professeur à l'Ecole d'ingénieurs du Valais. Parallèlement à l'enseignement, avec l'aide du Fonds National, il conduit des travaux de recherche qui font l'objet de publications. Au sein de l'Etablissement d'enseignement professionnel supérieur, il participe à divers groupes de travail et est chargé de cours de formation continue destinés aux adultes. En tant qu'expert aux examens dans diverses écoles du canton ainsi qu'à l'EPFL, il est membre de commissions traitant des maturités professionnelles au niveau fédéral et cantonal.
Des défis importants à relever A l'heure où la nécessité s'impose de repenser l'Ecole, sa mission, ses structures et son mode de fonctionne-
ment pour l'adapter aux exigences de notre temps, l'expérience, les compétences et l'enthousiasme des deux nouveaux chefs de service vont certainement constituer un précieux apport pour relever les importants défis que pose au système éducatif l'avènement du troisième millénaire.
La chancellerie d'Etat
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Communiqué du Service de l'enseignement prim
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w r A •• .•
••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• ••• 1. Le document «Informati ons et directives pour l'aIm ée scolaire 1996-1997" semble avoir obtenu un accueil favorable auprès des enseigna nts. Nous vo us re mercions pour toute su ggestion o u remarque susceptible d ' en améliorer la forme ou le contenu. Voici quelques complémen ts utiles: a) Une erreur a été signalée dans la grille horaire, en page 22; la dotation pour les mathématiques en 2P est de 255 minutes et non de 235 comme indiqué. b) Les directives pour le passage au Cycle d 'orientation, connues
par la plupart des maîtres de 6P, ont été volontairement omises. Elles peuvent cependant être obtenues auprès du Service sur simple appel téléphonique. c) Une page complémentaire vous permet de prendre connaissance des conseils et directives relatils à l'éducation routière et aux relations école-musées. d) Les tableaux placés en fin d e document sont des originaux que vous devez conserver. Ils ne seront pas réimprimés chaque année. 2. Les inspecteurs innovent en testant de nouvelles fornles de visites;
ils se rendront parfois à deux Pour exam iner le fonctionnement d'un établissement scolaire, notammenl là où de nouvelles dispositions onl été introduites (horaires homogènes, présence d'un généralisle non titulaire ... ) Si les frontières des arrondisse_ m ents seront parfois franchies, chaque inspecteur reste cependanl responsable de son secteur.
Service de l'enseignement primaire<t des écoles normales Pierre-Marie Gabiolld
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Base légale
j 1
Arrêté du 6 avri11988 concernant l'éducation routière à l'école. Les objectifs et programmes sont contenus dans le classeur officiel üaune) disponible au
dépôt des ouvrages scolaires (code 2118). Le temps imparti à l'éducation routière comporte au minimum cinq heures par année scolaire et par degré d'enseignement pour l'école enfantine et pour la scolarité obligatoire.
Responsabilité
La responsabilité du programme incombe à l'enseignant titulaire. L'interve ntion des agents de police, efficace mais ponctuelle, ne permet pas à elle seule de ré-
pondre à tous les objectifs. A la suite d' Administration 2000, la Police valaisanne a subi une importante restructuration. Elle a été déchargée des tâches d' éducation routière au profit des polices municipales là où
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Transports d'élèves
~•
: Ob'ectifs fondamentaux : ~elopper chez l'élève la faculté de découvrir, d'observer et d'exploi ter les documents : rése ntés dans les expositions et les musées, en relation à une culture donnée. : ~a1oriser les qualités suivantes: curiosité (s'intéresser, s'émouvoir), la réflexion (interroger) et la créativité (poduire en relation à un contexte).
les agents sont formés, Le canton assure les cours dans les communes qui ne bénéficient pas d' un service de police, Les enseignants sont autorisés à utiliser lem' véhicule privé pour transporter des élèves pour autant que les prescriptions suivantes soient respectées,
Un cerloin nombre d'ouvroges el de documenls seronl exposés ù l'OOIS de SI-Maurice, du 22 novembre ou 14 décembre 1996, ù l'occasion du cenleaoire de la noissoace du P. Léon Veulhey. Cel insliluleur valaisan esl devenu religieux après avoir easeigné quelques oanées dons son village aolol de Dorénoz, ainsi qu'à Miéville el à Porrenlruy.
DÉCOUVRIR
: _ Voir, observer, réagir à des oeuvres et des objets au thentiques.
: RÉFLÉCHIR
: _ Eduquer le regard, apprendre à questionner, à sentir, à chercher des explications, à : comparer, à se référer." en rapport au monde réel dans leq uel vit l'enfan t.
!: _PRODUIRE Produire !
pOUI témoigner, pOUl' se confronter, pour se former: fonction d'identité et de participation à l'histoire que l'on vi t.
1
: Animation : Selon les expositions temporaires et les collections permanentes, en relation ou non avec : les programmes scolaires. Le responsable, Eric Betthod, aSsure l'animation le lundi et le mardi. Tél. 027/ 6064157.
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MUSÉE
Du~1~ à la carle à puce
1
Le Musée cantonal d e Numismatique, la Banque cantonale du Valais et «Les Amis de Farineb> présentent, dans le hall d'entrée de la BeVs à Sion, une exposition sur le thème de la monnaie.
Peut-être avez-vous déjà utilisé, sans vous en apercevoir, des pièces de 20 centimes de 1881, voire d es
De son in troduction à sa possible dispaTition, en passant par sa mythique falsification, décou vrez 3' 000 ans d'histoire.
Visite commentée
Une santé de «(fer!» PIUlde
12 ans de 7Al2ans
Port obligatoire de la ceinture
Utilisation d'Un dis'positif de: retenue pour enfants ou pori obligatoire de la ceinture.
., Moins de 7
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Centenaire dt un ancien instituteur
! 1
Exposition à l'Odis de St-Maurice
Décédé à Rome en 1974, le P. Veulheyo laissé une œuvre obon· doale, puisque sa bibliographie comple plus de 200 lilres. Soa Journal de noviciol, publié ce mois-ci aux Edilioas SI-Auguslin à SI-Maurice, sera présealé à l'occosion du vernissage de l'exposilion, le vendredi 22 novembre, ù 17 heures.
Education routière Rappel
!
Ecole et musée
!
Utilisation d'un dispositif de retenue pour enfants.
Port obligatoire de la ceÎnture Utilisation d'un dispolitif de retenue: pour enfants ou port obliglltoire de la e:einture. Trois enfMb stu" deux places lutOriU,c:s. En l'absence pour cette raison d'un dispositif de retenue, ceux-ci peuvent voyager SM' utiliser de moyen de sécurité. P IS d'obligation d'utiliser un dispositif de retenue pour enfants. Nombre illimité d'enfants, qui toulefoi, doivent pouvoir voyager en position
assise:.
La monnaie, en particulier les plus petites pièces, profite d'une santé exemplaire d~ublée d' un solide esprit d aventure! Observez votre menue ;onnaie: il I~' est pas rare y décou vnr, parmi de
~ - Novembre 1996
pièces de 10 datant de 1879! Elles n'ont pas changé depuis leur première émission.
h.,itation véragn de la drachme de Manoille, Musée gana,omain de la Fandatio. Pierre Gianadda, Martigny_ fra îch es répliques, d'alertes cinqua ntenaires! Le profil serein et la peau lisse, ces pièces profitent du même intérêt que leurs brillantes conSŒurs. L'expé rience en plus! Imaginez le nombre de tra nsactions véc ues, d e rencontres partagées, d e paysages traversés, ..
M. Patrick Elsig se fera un plaisir de vous présenter, en l'espace d.e quelque trente minutes, les points forts de l'accrochage, le mardi 26 novembre, dès 17.00 heures.
Cours de snowboard pour enseignants Date: les samedis II , 18 el 25 janvier 1997 dole de réserve: samedi I-février 1997 Lieu: Thyan.veysanllOl H.ralre: 9hoo-11 h30 inilialion (groupe li 13h00-15h30 perfeclionnement (groupe 21 Rendez"vous: arrivée de la Piste de l'Ours (Moyens de l'Ourslsouslelolem Matériel: matériel pef'50nnel
Je vo us proposerai ensuite des su ggestions d'exp loitation et d es réalisations d' élèves sur le thème. Ouvert à tou s les degrés d' enseignement .
Eric Bert/lOri
Insalptions: uniquemenl par léléphane au chef de (ours An.oine Coppex: 017 / 323 66 81 DoiI.I:
le délai d'inscriplionesl fixé au lundi 6 ianvier 97.
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PRÉVENTION
Le calendrier '97 aborde le risque, en clair-obscur
A
l'image des précédants, le no uveau calendrier de l'Institut suisse de prévention de l'alcoolisme et autres toxicomanies (ISPA) n'est pas exclusivement composé de données temporelles. Illustré de treize photos en noir et blanc (40/65 cm) accompagnées de légendes, il offre également au verso des textes et des données informatives propres à susciter la réflexion, le rêve et la discussion.
DirectIon Jean-Pierre Salamin Rédaction Paul Vener Co..eU de rédaction Palri,k Abbel, Ass. parenls Nicole JQ(quemin, IPVal Maurice Dirren, OSP Jean-François lavey,OIP Fobio Di Giacomo, AVECO Maurite Na .. hen, IMP Jotelyne Gagliardi, AVPES Georges Sierro, AMEP
Au cours des mois, le calendrier de l'ISP A vous propose de passer des sports fun aux risques financiers; des choix de vie aux risques
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Photographe Jacques Dussex
Des petites audaces aux grandes imprudences, le risque es t omniprésent dans nos vies. Les prises de risques permettent de conquérir de nouveaux territoires, d e braver toute forme d'a utorité et d' affirmer des vérités. La prévention des comportements à risques - thème du calendrier 97 de l'ISPA devrait moins s' employer à combattre le goût du risque qu'à fournir des instruments d'évaluation; moins à empêcher les explorations aventureuses qu'à favoriser les alternatives propres à réduire les risques; moins à critiquer les plaisirs qu'à débusquer les risques imposés, en toute inconscience, à des populations entières; moins à prÔner la sécurité qu'à valoriser la vie.
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non choisis; du risque affectif à la transgression. Le principe du calendrier reste le même: textes, données informatives, animations. Sous un titre et avec un contenu différents, il vous offre des thèmes proches de ceux des années dernières. Beaucoup par jeu, un peu par souci de synthèse, l'auteure s'est amusée à proposer chaque mois u n message à recomposert un peu
comme un puzzle, avec des mots-dés figurant en ordre dispersé sur la page. Ces messages figurent aussi au complet sur la page de décembre. A commander dès maintenant à ISPA, c.P. 870, 1001 Lausanne, tél. 021/321 2935 Prix école: sans brochure, Fr. 20.-, avec brochure A4, Fr. 25.- (Réductions dès
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