Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 1999

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Demande priorités en ~ En voulant tout faire, l'école ne fait plus rien convenablement. Ce type d'apophtegme a d' ordinaire le don de me hérisser le poil! Pourtant, certains jours, je me demande s'il n'y a pas un peu de vrai làdessous. Précisons-le d'emblée, lorsque je ne souffre pas d' une rage de dents, je suis comme tout le monde: j'aimerais disposer d'une journée de 48 heures afin de pouvoir accomplir sans me bousculer le trop copieux programme que je me suis fixé au lever. Mais puisque tel n'est pas le cas, je suis bien forcé d' opérer des choix. C'est souvent cornélien, mais on ne peut transgresser les lois de la nature. A l'école, c'est la même chose. Le soir, mon journal de classe ressemble au brouillon de mon élève le plus brouillon. A force de biffer tout ce que je n'ai pas réussi à faire, je me demande souvent si la rédaction de ce programme journalier n'est pas un moyen de plus de perdre du temps. Mais comme mon inspecteur y tient et que je suis du genre servile, je m' y astreins plus ou moins sClupuleusement.

NPAlLocalité:

Pays:

Depuis de nombreuses années, au gré des modes, du lobbying et de la pensée multiple, on ajoute régulièrement de nouvelles branches obligatoires. Lorsque j'ai effectué mon stage - c'était il me semble sous le règne de Ramsès II - nous ne bricolions presque pas, nous chantions moins, nous ne parlions que françaIs. Les après-midi sportives étlllent rares, les activités culturelles aussi et l'éducation routière ~uasi-inexistante. Quant à l'éducati?n sexuelle on rougissait rien que d y penser.

Date:

Signature:

R~ - Novembr. 1999

BULLETIN DE COMMANDE (à retourner à: HéreDs Vacances, case postale, CH-1981 Vex) Je conunande_~exemplaire(s) du livre VAL D'HÉRENS au prix de Fr. 70.- (+ frais de port et d'emballage). Ouvrage de 152 pages richement illustré de photographies de Pierre Germond avec des textes de Henri Maître, adaptation allemande de Arthur Fihicher, imprimé en quadrichromie sur papier couché 170 gm2, relié pleine toile. Nom:

Prénom:

Adt'esse:

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En un peu plus de deux décennies, on a rajouté un peu de tout cela sans rien retrancher ou presque. Je ne souhaite pas prendre parti pour l'une ou l'autre matière: en fonction de ses goûts ou de ses aptitudes, chacun assène des arguments irréfutables, des vérités scientifiquement étayées, pour défendre sa branche préférée. Je me contente donc de lancer un cri d' alarnle ! La coupe est pleine, ni en jetez plus. J'ai ouï dire qu'une commission planchait sur le sujet. Je me permets donc de lui lancer mon cri de détresse. Dépêchez-vous de trancher dans le gras! Elaguez, ébranchez, ce que vous voulez, mais de grâce choisissez! On ne peut continuer à tout faire, en deux langues de surcroît, sans conséquences pour

nos enfants. Les lniens entrent à l'école: je suis COlnme vous, aimerais qu'ils soient un peu Mozart, un peu Molière, un peu Monet, un peu Morno (c'est un de mes amis dont l'humanisme me surprend toujours!). Mais j'aimerais qu'ils le soient sans finir dépressifs parce que surchargés, ni même analphabètes SQUS prétexte que le français n'a plus sa place dans une grille horaire rebondie comme un estomac de fêtard un matin de SaintSylvestre. Je le répète, choisissez ou gare à la gueule de bois!

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La (oupe est pleine; gare à la gueule de bois.

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Comment remédier aux ~ d'attention des élèves en classe

NOS RUBRIQUES 1~ RENCONTRE

Christian Nanchen, responsable de l'Office cantonal des mineurs P. Veller

20

Convention internationale des droits de l'enfant: résumé

23

ÉDUCATION MUSICALE Eloge de la différence B. Oberholzer

24

ÉDITORIAL 1

1· ·

DOSSIER : l ' ATTENTION

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27

COMMUNIQUÉ DE COULOIRS Charles·Emmanuel est mort! D. SaviOl

41

21?

ÉCHANGES LINGUISTIQUES Le projet Schiller BEL

21

ÉDUCATION PHYSIQUE Trois heures d'éducation physique AVMEP /Résonan,es

42

30

EN RACCOUR(I Des nouvelles en bref Résonantes

44 MANIFESTATION

S

Respeder les bons moments de la journée F, Teslu

~

Quelques propositions sous forme d'exercices ... M. Chevalier-Auborl

32

Un regard psychopédagogique sur le Thada

34 SANTÉ

12

Regards d'enseignan~ sur l'aHention N. RevOl

1S

r aHention en citations N. RevOl

16

raHentian sous l'œil des spécialistes N. ReVal

DOCUMENTATION Documentation Vala~

40 PASSAGE EN REVUES

Comment remédier auxdifficultés d'aHention en dosse Ch, Boujan

c. TIdmarsh

31

LE SITE DU MOIS Dienet, l'annuaire des didionnaires P. Veller

:;

10

EXPOSITION Expo Salotareff

26

Demande priorités en urgence P. Veller

LU POUR VOUS ~ enseignant-rameur N. Reval

31?

31

GRAPPILLAGE Les citations du mois N. RevOl

Les revues du mois Résonan,es

RECHERCHE Les Suisses et leurs représentations de l'école (SRE/Résonances

LIVRES NouveaUlés Résonances Le passage des Alpes par Bonaparte

~ ÉCOLE ET MUSÉE

Journal d'un légionnaire

47 ACM

55 minutes ou minimum de dessin

REVUE DE PRESSE D'un numéro à l'autre Résonan,es Projet Balance: ateliers de formation continue P.-A. D'Andrés

ALLEMAND «Bricoler>en allemand?

41?

DIVERS Les thèmes de Résonances

36 (entre Martin Luther King : DOCUMENTATION IRDP: nouveautés IRDP

R~- Novembr.1999

celles déjà apprises (Boujan, 1996). Elle permet donc d e réfréner des automatismes non adaptés et conjointement d' utiliser de nouvelles règles d'apprentissage. Par exemple, si je vous demande de me dire la couleur du mot «VERT», vous aurez tendance à répondre «vert». Pourquoi? Tout simplement parce que la lecture, une fois automatisée, va prendre le pas sur la consigne (qui est en réalité de définir la couleur d e l'encre du mot et non pas de le lire). Cet effet bien connu en psychologie sous le nom d' interférence Stroop (du nom de l'auteur qui l'a découvert en 1935) s'applique en dehors de nos laboratoires de recherche à de nombreuses situations: ne vous est-il jamais arrivé de prendre un trajet habituel alors que vous désiriez en emprunter un autre (surtout le matin ou à certains moments où vous étiez particulièrement fati-

gués)? L'attention dépend donc du niveau de vigilance et se modifie au cours de la journée. De nombreuses études ont révélé que les enfants répondaient avec plus ou moins d1acuité aux exercices selon leur niveau de difficulté et le moment de la journée (pour revue, voir Boujan & Quaireau, 1997). Si retrouver des différences dans la présentation des mots reste stable durant toute une journée de classe (par exemple, indiquer si les lettres sont majuscules ou minuscules), en revanche atteindre leur sens (en retrouvant par exemple leur définition) varie énormément (Testu, 1989). Les exercices qui demandent le plus d'effort ou d'attention sont en moyenne moins bien réussis au début de la matinée et de l'après-midi, aux heures du lever et de la digestion. Cependant, la plus inlportante gêne que peut rencontrer un enseignant

l'attention est un mécanisme d'adaptation et de vigilance L'attention est entrevue en psycholOgie cognitive comme un mécanisme d'adaptation, de contrôle, c~pable d'être utilisé dans des Situations nouvelles, différentes de

former à la non·violence ...

37

Traditionnellement, les médias s'emparent chaque année de cas d'élèves reconnus «précoces» par l'entourage familial et scolaire. Si on souligne leurs capacités intellectuelles impressionnantes, on remarque aussi leurs problèmes d' adaptation en classe. Pour les enseignants, les élèves étourdis (en France, les enseignants les qualifient généralement de «têtes de linotte», en référence à l' oiseau, non pour sa propension alimentaire au lin mais pour sa soi-disant fâcheuse difficulté à retrouver son nid), chahuteurs sont ceux qui posent le plus de difficulté pom plusieurs raisons. La première est que ces élèves éprouvent d'énormes difficultés à suivre le programme scolaire. Ensuite, ils perturbent l'ensemble de la classe (cette seconde raison pouvant s'avérer être la conséquence de la première). Quoiqu' il en soit, il faut envisager, encore une fois, un problème d'adaptation. Si l'on considère J'attention comme une faculté d'adaptation (Binet, 1900) c'est donc de son côté et non de celui des capacités intellectuelles qu' il faut chercher la solution. L'attention a été définie très tôt en psychologie comme la capacité pour un individu à se focaliser sm une activité ou sur un message parmi plusieurs possibles (Ribot, 1889).

~~. Novembre 1999

Pour l'enseignant, les élèves étourdis, chahuteurs sont ceux qui posent le plus de difficultés.


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1IiIt'. . .~Jluaq~ sensible à l'aménagement de l'emploi du temps journalier est la diversité de la synchronisation des rythmes chez les enfants Ou les ad olescents. Certains peuvent se lever plus d' une heure avant les autres (ceci est surtout vrai chez les élèves de 11 à 17 ans qui habitent loin de leur établissement scolaire).

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De même, les études en psychologie cognitive nous apprennent que la capacité à tnaintenir son attention n'est pas équitablement répartie entre tous les individus (tout comme la durée du sommeil nécessaire à chacun). Mais, existe-t-il des problèmes d' attention allant jusqu' à d es troubles qui s'avèrent pathologiques?

Est-ce que les enfants souffrant de troubles de l'attention peuvent apprendre? Depuis plus d'une décennie, avec la parution d' un ouvrage psychiatrique américain (le DSM pour D iagnostic and Statistical Manual of Mental Disorder), de nombreu x enfants ont été diagnostiqués comme souffrants d' un «Déficit Attentionnel et d ' un Désordre d'Hyperactivité» (en abrégé, cela se dit DADH) . Un médicament, du type des amphétamines, a été prescrit abondamment en Amérique du Nord p our tenter d e diminuer ces troubles. Cependant, des études psychologiques et psychiatriques ultérieures ont montré qu'il fallait être très prudent avant de conclure qu'un enfant est affecté d' un DADH. Des psychologues (Sabatino et Vance, 1994) ont proposé à 75 parents et 75 enseignants une liste de 567 symptômes pour qualifier le comportement de 75 enfants diagnostiqués D ADH. Les résultats sont édifiants. Seuls 6 comportements sur les 14 qui constituent, selon le manuel psychiatrique, les signes d'un trouble DADH ont été cités fréquemment par ce «jury». Il s' agit de distraction par des stimuli externes, de difficul-

4

tés à soutenir son attention, à écouter, à achever une activ ité, à rester

assis et d' une agitation fréquente. Or il a été recommandé, suite à

d' autres études, qu' il fallait qu' au moins 10 des signes sur les 14 proposés par le manuel psychiatrique soient présents pour se risquer à établir le diagnostic. La grande majorité des enfants soit-disant DADH (environ 60 %) auraient plutôt des problèmes liés à l'acquisition de la lecture (à cause d' une mauvaise correction visuelle ou d' un trouble d e dyslexie), à l'acquisition d e l'arithmétique ou à la compréhension des consignes. Ce n'est donc pas parce qu' un enfant semble agité, perturbe la classe, fait preuve d' une énergie mal canalisée qu' il faut systématiquement le considérer DADH. Lorsque l'on peut distinguer les élèves DADH de ceux qui ont «seulement» des difficultés d'acquisitions scolaires (certaines études comme celle de Sydney Zentall en 1990 réussissent à le faire), les taux de réussite à des exercices de mathématiques montrent que les enfants DADH ont de meilleurs résultats que les enfants très retardés scolairement, par contre, ils ont plus de difficulté qu'eux à mettre en place les bonnes stratégies de résolution lorsque les exercices se complexifient. Il s'agirait donc plutôt d' une difficulté particulière à apprendre ou à intégrer des automatismes, d' un problème d' attention, c'est-àdire de mise en place de ces stratégies cognitives d' apprentissage. Alors, peut-on rééduquer l'attention ?

tale de leur attention (Lagaranderie, 1982) qui consiste pour l'enseignant à donner à ses élèves le «bon geste menta!» , comme par exemple leur d emander de visualiser mentale_ ment ou de s'auto-répéter des con_

signes visuelles ou orales. L'autre moiti.é de classe n'a pas s uiv i cette

méthode. Après avoir évalué leurs connaissances, les moyennes des notes scolaires des deux groupes n'étaient pas meilleures pour le groupe qui avait suivi la méthode d'évocation (voir figure la). Par contre, en présentant le matériel pédagogique sur plusieurs supports (présentation orale plus pré-

les études de Marc Bornstein sur les différences de stratégies d' explora-

bre, l'attention est ce qui est le moins bien partagé par tous, il est vain de vouloir transfornler une

1/ 2 classe aISe 4vœa6on

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2 classe SI!!II'B 4vccâion

Figure 1a: similitude des notes des élè· ves avec ou sons utilisation de la méthode d'évocation mentale.

faculté psychologique qui se révèle précocement très différente d' un individu à l'autre (voir p our cela,

chologie de l'éd ucation e t de la formation. Paris : Duno d .

tion v isuelle entre les nourrissons

- BOUjON C. et QUAIREAU C. (1997). Atlen-

d e 5 mois ou encore les études d' attention conjointe d e Georges Butterworth sur la capacité des bébés d e 6 à 18 mois à regarder dans la même direction que leur mère).

Psycho Sup). - LAGARANDERIE A. (1982). Pédagogie des moyens d'apprendre. Paris : Le Cen -

tian et réussite scolaire. Paris : D unod (colL

turion.

- RIBOT T. (1889). L'attention. Paris : Félix Alean.

- TESTU F. (1989). Chronopsychologie et

TI me semble, d'après nos connais-

sances actuelles en psychologie d e l' attention, que les possibilités des parents et des éducateurs reposent avant tout sur la prise en compte d es rythmes psycho-biologiques et d es stratégies cognitives propre à chaque enfant. Mais, comme le disait l'enseignante Marlyne Andrey, dans le numéro 7 de la rev ue du mois de mars dernier au sujet de la «bonne consigne» : «certains to urs

de mains p euvent s' apprendre et s'automatiser petit à petit, mais il n' y a pas de recettes».

pour parodier une expression célè-

Références en fron~ois - BINET A. (1900). _Attention et adaptation», l'Année psychologique, 6, 248-404. - BOUJON C. (1996). «L' attention chez l'enfant,., in A. Lieury et coll., Manuel de psy-

rythmes scolaires. Paris; Masson .

L'~ Christophe Boujon est maître de conférences en psychologie cognitive à l' Université d' Angers (France). il est également chercheur au Laboratoire de psychologie de la Cognition, de l'Involution et du Développement (U. Angers) Christophe Boujon est co-auteur de l' ouv rage «Attention et réussite scolaire» (1997) Ed. Dunod (coll. Psycho Sup) ISBN 21 0 003559 2 .;

Respecter les bons moments de la iournée pour favoriser les F.1~

collabora~

tion de mon épouse qui enseigne dan s des classes difficiles en lycée professionnel, tenter de répondre à cette question (<<vers des applications péd agogiques» p . 136-143 in Boujon & Quaireau (1997): «Attention et réussite scolaire»). N ous avons proposé à la moitié d'une classe d'élèves âgés de 17 ans de suivre une méthode de gestion men-

Conclusion Il semble que varier durant les séances d' enseignement les stratégies d'apprentissage et la présentation du matériel pédagogique ait un effet bénéfique, contrairement à vouloir modifier mentalement l' attention de chaque élève. Etant donné,

Quelques pistes de réponse ... J'ai moi-même, avec la

sentation visuelle) et S~ltout en les . citant à utiliser tantot un ralson!Il ment analytique (raisonnement ; : r déduction qui consiste à fournir d'abord des exemples pour faire boutir à une généralisation) tantôt ~n raisonnement global ou holistique (raison."ement par ~nduction qui consiste a partir du genéral, de l'ensemble pour retrouver le particulier ou les règles), les élèves ont obtenu progressivement d e meilleurs notes (voir figure lb).

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Figure 1b: progression des notes des élèves avec utilisation de plusieurs supports (séance 2) et de plusieurs raison· nements (séance 4). R~ - Novembre 1999

Il aura fallu un peu plus d'un siècle en France pour enfin considérer que les emplois du temps, les calendriers du temps scolaire ne peuvent résulter que des seuls intérêts adultes, que des exigences économiques, poli~ques et religieuses de la société ou vit l'élève mais également du respect de ses rythmes de vie. Deux disciplines récentes ont permIS de mieux connaître les fluctua~?ns propres aux élèves: la chronolologie et la chronopsychologie.

R~ - Novembre 1999

Les apports de la chronopsychologie Les recherches en chronopsychologie scolaire portent généralement sur la rythmicité journalière et rarement sur la sem aine. Les fluctua-

tions journalières peuvent être réellement qualifiées de rythmes psychologiques tandis que les fluctuations hebdomadaires résultent de l'influence des emplois du temps hebdomad aires.

Les fluctuations journalières et hebdomadaires de l 'activité intellectuelle Nos expériences ont permis de constater que la rythmicité journalière de la vigilance et des performances intellectuelles se manifeste tant au plan quantitatif qu'au plan qualita tif. En effet, non seulement les scores bruts aux tests, mais également les stratégies d e traitement de l'information fluctuent au cours de la journée. La fluctuation journalière est généralement la suivante :


du Prima ire (6-11 ans) et du Secondaire (11-14 ans) permettent d'observer une évolution avec l'âge des

fluctuations journalières de la vigi_ lance. L'âge influe de deux façons: d'une part, l'évolution journalière s'inverse entre la Maternelle et le cycle Primaire et d'autre part, les

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pics et les creux s'atténuent entre le

Primaire et le Secondaire. Il apparaît ainsi que la rythmicité journalière de la vigilance se met progressive_ ment en place jusqu'à l'adolescence.

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les débuls de matinée el d'après-midi sonl reconnus comme deux momenls «diffia1es». le niveau de vigilance et les performances psychotechniques progressent du début jusqu'à la fin de la matinée scolaire, s'abaissent à la mijournée, puis progressent à nouveau au cours de l'après-midi scolaire.

variation journalière caractéristique comme le témoignage d'une adéquation entre les emplois du temps scolaires journaliers et hebdomadaires et les rythmes de vie des enfants. En revanche, cet équilibre n'existe plus

On observe pratiquement la même évolution journalière lorsque des élèves de 10 -11 ans doivent résoudre des problèmes multiplicatifs, soit en appliquant la «règle de trois» (retour à l'unité), soit en percevant la proportionnalité (procédure canonique). Lorsque les problèmes sont réussis, la procédure canonique est plus ou moins appliquée selon les moments de la journée. L'élève perçoit plus la proportionnalité à 11 h 20 (90 %) ou 16 h 20 (75%) qu'à 8 h 20 (70%) ou 13 h 40 (70 %). Il existerait donc indépendamment de l'origine géographique des enfants et des modes de vie scolaire, deux moments reconnus comme «difficiles» : les débuts de matinée et d'après-midi (creux post-prandial). Il est à noter que les moments reconnus comme difficiles au plan chronopsychologique sont les mêmes que ceux mis en évidence au plan chronobiologique.

comme parfois en France, que 4 jours: les lundi, mardi, jeudi et vendredi. Dans ce cas, la rythmicité journalière classique disparaît pour laisser place à une rythmicité inversée. L'inversion qui semblerait alors refléter un phénomène de désynchronisation est accompagnée d'une

lorsque la v ie scolaire ne comprend,

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Nous avons mis en évidence cette même rythmicité journalière, non seulement en France, mais également en Grande-Bretagne, en Allemagne, en Espagne. Il semble que nous puissions considérer la présence de cette 6

baisse du niveau de perfornlances.

Lorsque la semaine scolaire comprend 5 jours ou 4 jours et demi, ce phénomène de désynchronisation ne se manifeste pour certains enfants que le lundi faisant suite à un congé de fin de semaine de deux jours ou d'un jour et demi. Des facteurs susceptibles de modifier les variations journalières de performances. Si les fluctuations journalières sont souvent «claSsiques», elles peuvent cependant être modifiées sous l'influence de l'âge ou de facteurs inhérents soit à la tâche et aux conditions d'exécution de celle-ci, soit aux élèves eux-mêmes.

La tâche: les travaux de chronopsy_ chologie permettent d'observer que selon le registre de mémoire sollicité, les variations journalières de performances mnémoniques (récupération) diffèrent. Il a notamment été démontré que ce que l'on apprend le matin est mieux restitué que ce que l'on apprend l'après-midi, lorsque le rappel s'effectue immédiatement après la présentation du «matériel» (mémoire à court terme) et, inversement, ce qui est appris le matin est moins bien restitué que ce qui est appris l'après-midi lorsque le rappel s'effectue après un délai temporel important (une semaine, dans cette expérience) (mémoire à long terme).

sieurs années. C'est ainsi que, dans

ment le samedi matin, occasionnel-

une étude transversale considérant les cinq niveaux d'âge du Primaire, nous constatons que la compréhension des formes passives (tâche langagière) ne varie classiquement qu'au C.E 2 (8-9 ans), c'est-à-dire à un stade intermédiaire d'apprentissage de la tâche.

lement le vendredi après-midi (Testu, 1994). Chez certains enfants, souvent

L'élève: on doit souligner qu'un exercice «facile» pour un élève de bon niveau scolaire, peut être difficile pour un élève de faible niveau et l'on peut s'attendre à ce que ce dernier présente plus de fluctuations dans ses performances que le premier. C'est effectivement ce que nous observons si les élèves sont classés en fonction de leurs résultats scolaires. Seules les performances des élèves faibles ou moyens fluctuent. Les performances des faibles auraient même tendance à être inverses de celles mises en évidence

habituellement. Il a également été possible d'établir que plus la charge mentale est élevée, plus les fluctuations sont élevées. L'élévation de la charge peut s'effectuer, soit en rendant le traitement de l'information plus profond plus complexe, soit en augmentant la quantité d'information à mémoriser. Plus généralement, ces premières données conduisent à considérer que la présence et l'évolution des fluctuations journalières dépendent de la charge mentale de la tâche à exécuter. Plus la charge est élevée, plus la tâche est difficile. La difficulté peut également être fonction du stade d'apprentissage. Lorsque l'on propose en début d'année scolaire, quatre fois dans une journée, des exercices d'accord de verbes, les variations «classl·

L'âge: les expériences menées dans les cycles de Maternelle (4-5 ans),

Ce processus de disparition est égaIement observé pour des apprentissages plus lents, nécessitant plu-

à-dire 4 jours et demi de classe dont le samedi, les élèves réalisent leurs meilleures performances le jeudi et le vendredi matin et les moins bonnes le lundi et, à un degré moindre, pendant la demi-journée précédant le congé de fin de semaine, générale-

exécutant les mêmes exercices 4 fois par jour, les variations ont disparu (Testu, 1988).

ques» sont présentes. En fin d'année scolaire, avec les mêmes élèves R~- Novembre 1999

Nous pensons que pour ces élèves reconnus comme faibles, il s'agit là d'un problème de réussite ou d'échec dans l'exécution d'un exercice, de maîtrise de la tâche, maîtrise

qui serait elle-même dépendante des facteurs considérés précédemment. La maîtrise de la tâche se caractériserait par une forte automatisatian dans son exécution. Or, nous

avons montré que si l'on place des étudiants dans la situation de traitement, leurs latences et taux de détection d'items cibles parmi des lte~s leurres ne fluctuent pas journalierement et qu'inversement, si les mêmes étudiants sont en situation

de traitement contrôlé où l'attention est fortement sollicitée les variations classiques réappar'aissent.

L'emploi du temps hebdomadaire Lorsque la semaine scolaire française demeure traditionnelle, c'est-

~ - Novembre 1999

issus de milieux défavorisés, vivant dans des quartiers «sen sibles», on

Les fluctuations journalières peuvent différer sous l'influence de l'âge, de facteurs de personnalité et/ ou de situation, notamment l'aménagement

des temps d'activité et de repos. Il s'agit donc de proposer des emplois du temps journalier (c'est la priorité), hebdomadaire, annuel, adaptés, pour favoriser le développement harmonieux de l'activité intellectuelle et physique des élè-

observe le lundi, une inversion de la rythmicité. Dans ce cas, l'influence du mode de vie familiale, s'avère prépondérante dans l'adaptation de l'enfant à la situation scolaire, ce d'autant plus que l'inversion rythmique est accompagnée de dysfonctionnements comportementaux générateurs d'une altération des performances. Notons que dans une société solidaire, les structures relais

sent pas encore la tâche à exécuter. Car, rappelons le, ce sont principalement les élèves confrontés aux difficultés scolaires, ne maîtrisant pas la tâche qui présentent les fluctuations les plus marquées. L'aménagement du temps constitue alors, l'un des principaux facteurs contribuant à l'atteinte de la maîtrise.

associatives devraient être soutenues

Ainsi si nous voulons rendre encore

pour pouvoir pallier ces carences.

plus efficaces les interventions pédagogiques, il serait judicieux que l'on tielUle compte des fluctuations journalières de l'attention chez l'élève. La priorité se situe d'abord au niveau de la journée. C'est seulement après avoir appréhendé cette période que l'on peut modifier les autres temps, tout en sachant que cela suppose que nous considérerions des facteurs tels que l'âge, l'origine socioculturelle des élèves et la nature des activités péri et extra-scolaires. L'aménagement du temps aux rythmes de vie de l'enfant ne constitue que l'une des clefs de sa réussite scolaire.

Toujours à propos du week-end, il faut préciser que les légères perturbations observées le samedi matin ou le vendredi après-midi, lorsque le week-end dure deux jours, semblent liées à un phénomène d'aspiration; les enfants, mais également les adultes, planifient leurs futures activités du week-end.

QueUes priorités dans l'aménagement du temps scolaire?

ves, notamment ceux qui ne maîtri-

Il semble que nous disposions aujourd'hui d'un corpus minimal de connaissances objectives en

chronobiologie et chronopsychologie pour envisager des aménagements des temps du temps scolaire et extra-scolaire en harmonie avec

les rythmes des enfants. Ces connaissances ont trait à la journée. Les résultats psychologiques qui corroborent en partie les observations des enseignants peuvent être qualifiés de rythmes scolaires. Il n'a pas été mis en évidence de rythmicité hebdomadaire, Of, c'est cette période que l'on a voulu réaménager en premier!

L'~ François Testu est professeur en psychologie à l'Université François Rabelais de Tours (France).

Bibliographie - FOTINOS G., TESTU F. (1996) Aménager le temps scolaire, Paris, Hachette. - TESTU F. (1994) Chronopsychologie et rythmes scolaires. Paris, Masson, 120 pages, (troisième édition).

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Propositions pratiques sous forme d' exercices pour favoriser l'~~ chez nos élèves 1 1 :

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TI serait bénéfique que les exercices proposés dans cet article s'insèrent dans des moments d'ateliers répartis régulièrement tout au long du parcours scolaire. En effet, ce type d'activités peut s' intégrer facilement dans n'importe quelle leçon et portera vraiment ses fruits quand les élèves en auront pris l'habitude. Au début, la surprise, la résistance au changement peut susciter une attitude quelque peu débridée. li ne faut donc pas craindre de répéter ce type d'activités pour que chacun, participants et animateurs, puissent s'y sentir à l'aise et en retirer profit et plaisir.

Comment et où pratiquer ces exercices?

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N' importe quelle salle de classe convient à ce genre d'activités. li suffit de pousser tables et chaises contre les parois pour ménager un espace libre au centre. Pour créer une atmosphère différente, il est aussi possible de réduire l'intensité de l'éclairage électrique, de baisser les stores, de choisir un fond musical relaxant, susceptible de favoriser la relaxation et la concentration.

Les exercices sont écrits comme vous pouvez les dire. Je les ai tous testés à plusieurs reprises dans mes classes, donc les risques sont calculés. Cependant, il est bon de s'assurer que les élèves se sentent en confiance et se respectent mutuellement. I:animateur doit réagir immédiatement au premier signe de moquerie ou propos désobligeant vis-à-vis d'un camarade. L'ensei· gnant-anitnateur, en observant ses élèves autrement, découvre des 8

«facettes» cachées habituellement et cela pourra l'aider à comprendre certaines réactions (d'inattention par exemple) et à trouver des remédiations. Si vous avez plus de vingt élèves, essayer de proposer un dédoublement qui pourra se combiner avec une période d' informatique, de laboratoire de sciences, ou arrangezvous avec un(e) collègue et votre Direction. Ce n'est pas une utopie, cela fonctionne ainsi à Mézières depuis une quinzaine d'années!

Exercices Attention à soi: Vous vous répartissez dans la salle, debout, pieds légèrement écartés. Vous vous balancez doucement d'avant en arrière, sans décoller les pieds, pour chercher votre point d'équilibre; vous pouvez fermer les yeux pour mieux vous concentrer sur vous. Vous sentez que vos pieds sont bien ancrés dans le 5011 vous vous sentez stables et solides.

centrée sur votre détente et votre respiIatioll, vous oubliez vos préoccupations. (Avec des élèves habitués à ce genre de travail, il est utile de les faire se coucher pour mieux se décontracter, on peut alors les rendre attentifs à la décontraction de tout leur corps, leur lire un texte en rapport avec le vécu de la classe, leur faire écouter de la musique, les rendre sensibles à une langue étrangère ... ). Vous vous installez librement dans la salle dans une position confortable pour vous. Amusez-vous tous ensemble à jouer avec votre prénom ou un prénom que vous aimez bien; soyez attentifs à votre propre voix, jouez avec les rythmes, les tonalités, les accents. (Le même travail peut être effectué avec une phrase imposée pour tous, un texte appris en classe, une langue étrangère .. .). Attention à l'autre:

«Nos élèves, habitués au «zapping» ont souvent des difficultés à fixer leur attention.

Vous êtes maintenant attentifs à votre respiration, calme, régulière; respirez à la hauteur de la ceinture, prenez l'air par le nez et rejetez-le par la bouche.

Evitez toute contraction inutile; desserrez les mâchoires, lissez votre front, ouvrez les mains, relâchez les épaules. Toute votre attention est

Vous êtes par 2, assis face à face. I: un des deux est le «miroir», l'autre le «mû· teur» . Le ma· teur effectue des mouvements lents et précis que le miroir doit imiter le plus fidèlement possible; vous pouvez aussi jouer avec les expressions; à mon signal, changez les rôles.

»

(Le même travail peut être effectué debout, avec tout le corps) . i?~ - Novembre 1999

Vous êtes par 2; l'un des deux,a le" euX bandés, l'autre le guide a trayvers la salle en évitant les obstacles . et en s'assurant conhnuellement que le non-voyant se sente en confiance; vous pouvez peu à. peu varier les rythmes et les dir:ctlons. A mon signal, changez les roles. (Les guides peuvent aussi utiliser toujours le même mot pour dmger leur partenai.re). Vous êtes assis dos à dos. Prenez conscience de la respiration de l'autre; essayez de respirer ensemble, l'un donnant le rythme; à mon signal, c'est l'autre qui impose le rythme respiratoire. Vous prenez une position décontractée. Quelqu' un dit une phrase en relation avec une sensation. Par exemple: "J'aime cette odeur d'herbe fraîchement coupée» . Chacun, dans le silence, se l'approprie. A mon signal, quelqu'un propose une autre phrase. Vous êtes 2 face aux camarades. Un commence à raconter une histoire de son choix, inventée ou lue en classe. A mon signal, il s'arrête et le second reprend le dernier mot puis enchaîne en respectant le début. A chacun de mes signaux, changez le narrateur. (Le premier choisit un genre particulier: suspense, documentaire, disCOurs politique, romantique.. . ou un public précis: petits enfants, électeurs ... Le second doit capter et reproduire l'intention). Attention au groupe: Vous marchez tous ensemble en respectant chacun votre propre rythme. Quelqu'un propose un changement que tous reprennent. Soyez attentifs aux autres, vous ne savez pas qui propose le changement. Vous êtes en cercle; vous faites circuler l'énergie par une simple presSlO~ de la main. Changez de sens, malS ne perdez pas l'énergie.

R~_ Novembre 1999

Vous êtes en cercle, main et pied droits à l'intérieur; balancez le bras comme pour jeter une pierre en direction du plafond; un meneur donne le rythme. Au lieu de la pierre, vous jetez un Dlot, par association d'idées; il est interdit de répéter 2 fois le nlême mot. A mon signal, cllangez de meneur. Vous êtes assis, en cercle, avec 3 crayons chacun. Quelqu'un saisit un crayon et commence à raconter une histoire. Les autres l'écoutent attentivement jusqu'à ce qu'il pose son crayon, don- De nombreux exercices favorisent l'attention. nant ainsi la parole à un avec le vécu de la classe et/ ou le autre. Chacun doit intervenir 3 fois et tous sont responsables de cons- programme. Les élèves ont 1 minute pour se préparer et 2 pour ilh·uire une histoire qui ait un sens. lustrer le thème. Chacun doit être (I: animateur peut imposer le genre attentif aux propositions des autres et les respecter.) au départ ou donner lui-même l'amorce). En feuilletant «Le Corporai» paru chez LEp, vous trouverez d'autres Vous formez des groupes de 4, 5 ou exercices susceptibles de favoriser 6. Chaque groupe prépare oralement un petit texte: recette de cui- l'attention. sine, compte rendu d'un match, d' un film, d ' un feuilleton, descrip- Nos élèves, habitués au «zapping» ont souvent des difficultés à fixer tion d'un endroit donné .. . leur attention. Les activités propoChaque groupe vient se placer de- sées devraient renforcer leur pouvant les camarades. Un commence voir de concentration, car ce sont les règles du jeu qui imposent l'attenà parler; à mon signal, arrêt et un autre reprend immédiatement pour tion, pas les parents et/ ou les enseipoursuivre. Attention aux temps gnants. morts et 3 personnes ne peuvent pas parler ensemble! Vous êtes en cercle. Quelqu' un dit un début de phrase puis chacun répète et ajoute un élément; à mon signal, on recommence une nouvelle phrase. (On peut faire de même avec des rythmes, des grimaces, des attitudes qui se répètent et s'additionnent). (Par groupes de 5 ou 6, donner des thèmes d' improvisation; en relation

L'~ Muriel Chevalier-Aubort enseigne le français au collège de Mézières. Elle a collaboré avec Gérard Diggelmann, comédien et metteur en scène, à la rédaction d'un ouvrage pratique d'expression orale intitulé ,<Le Corporal» et paru aux éditions LEP en 1999.

.' ~.


Un regard psychopédagogique sur les troubles d'hyperactivité avec déficit 1..'~~ (Thada) C.T~ Le Thada est un trouble neurobiologique qui atteint 3 à 5% de la population et qui se manifeste dans toutes les races, tous les pays, toutes les couches sociales, et parmi des enfants de tous les niveaux intellectuels. C'est un handicap qui est un déficit dans l'habileté d'inhiber le comportement. Cependant, il est souvent considéré comme un problème de maîtrise de soi, ou comme dû à la faute des parents, ou des enseignants. Les spécialistes en Australie, aux Etats-Unis et en Angleterre semblent unanimes pour conclure qu'il y a dysfonctionnement au niveau des neurotransmetteurs du cerveau. Ce trouble a des effets sur: le comportement, l'apprentissage, souvent sur les rapports sociaux.

, . , ,

En référence à la classification américaine DSM IV (1994), Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders, il y a trois grandes catégories de Thada. Ce qui mène à beaucoup de confusion, c'est qu'un individu peut avoir des symptômes appartenant à une, deux, ou trois des catégories suivantes: hyperactivité, impulsivité, inattention. Le nombre et l'intensité des symptômes varient énormément d' un individu à l'autre. Le 10

Thada est diagnostiqué quand les manifestations sont plus présentes que chez 93% des autres enfants du même âge, et du même sexe, et que ces symptômes influencent nettement l'adaptation sociale, les performances scolaires ou plus tard même le cursus professionnel.

Quels sont les symptômes comportementaux de base du Thada? Niveau d'activité Hyperactivité ou sous activité Contrôle des impulsions S'excite facilement, agit d'abord, réfléchit ensuite, difficultés d'organisation, surtout pour les devoirs ou des activités d'une certaine durée, demande beaucoup d'attention, interrompt souvent les conversations, parle sans cesse.

pour 80% des sUjeéts,etdchez 60% d~s aduites qui ont te !agnostiques pendant l'enfance. Les enfants Thada sont des enfants à risque pour des troubles fréquemment associés au Thada 1. Difficultés graves d'apprentis-

Inattention Difficulté à maintenir son attention sur les tâches qui lui sont imposées - mais peut se concentrer pour des longues périodes de temps sur une activité de son choix, éprouve des difficultés à terminer les tâches, facilement distrait, rêveur/se. La plupart des enfants hyperactifs sont dépistés à partir du début de la scolarité. Néanmoins, cl est vers onzedouze ans que ceux chez lesquels prédomine l'inattention sont surtout dépistés. Souvent ce sont des enfants intelligents qui n'ont jamais eu de problèmes de comportement ou d'apprentissage auparavant. Mais en fin de primaire ou au début de secondaire, le programme scolaire demande plus de lecture, plus d'écrit, plus d'organisation en général. Avec le volume de travail demandé, le programme devient trop lourd pour le jeune souffrant «d'un handicap caché». D'un semestre à l'autre, ses notes peuvent baisser. L'étudiant peut être perçu comme désintéressé, désorganisé, même paresseux. On parle de crise d'adolescence, on se demande qu'est ce qui ne va pas chez lui; rarement on pense à la possibilité de Thada avec prédominance d'inattention.

Le travail en petits groupes est favorable aux hyperadifs.

Les difficultés persistent; à l'adolescence R~ - Novembre 1999

sage problèmes de parole et/ ou des problèmes de langage 25-54 %

ex. prononciation/explications verbales non-organisées, problèmes graves de la lecture et de l'écrit -la dyslexie 40 %. 2. Problèmes psycho-affectifs instabilité émotionnelle: contrô-

lent difficilement leurs émotions/ leurs fruslrations

Influence positive du cao ching. Est-il étonnant que la plupart des enfants souffrant de Thada aient une image de soi fragilisée?

convertir des mots el! concepts, l'ordre des explications, difficulté de trouver le mot(s) juste malgré un bon vocabulaire; séquentiel (organisation): oublie, en retard pour apprendre à lire l'heure, les mois de l'année, les livrets d'arithmétique; difficulté à s'organiser pour les devoirs, à prendre des notes, à organiser un travail écrit, à prendre des tests.

tristesse / anxiéte / dépression trouble oppositionel : des compor-

tements négativistes, hostiles ou provocateurs (moins de 18 ans) trouble des conduites/ délinquance: agressions envers d'autres,

destruction de biens matériels, fraudes ou vols Donc, diagnostiquer le Thada, et les troubles fréquemment associés au Thada, est un enjeu à la fois médical, psychologique et pédagogique. Cela demande un travail d'équipe; du médecin, des parents, de l'école, et du psychologue.

L'école pour l'enfant Thada L'école est pour l'enfant qui souffre du Thada l'environnement la plus difficile de sa vie. II y a une structure, des règles, une routine, une nécessité de soutenir l'attention sur des tâches qui lui sont souvent peu intéressantes. Ses cOlnportements et ses difficultés d'apprentissage le défavonsent; malheureusement la très grande majorité de ces jeu~es n'atteignent pas leur potentiel à l'école. SOuvent l'enfant éprouve des difficultés dans les rapports sociaux; il V~ut des amis, mais on l'évite ou le reJette, et il devient facilement le bouc émissaire des autres.

R~ - Novembre 1999

Problèmes scolaires, ou dysfonctionnement neurodéveloppemental, de l'enfant Thada Je cite des problèmes qui sont présents, de peu graves à sévères, pour les enfants ayant une capacité intellectuelle moyenne ou supérieure. La plupart du temps, cette capacité est évaluée par le Wechsler, un test standardisé qui donne un QI. Ce dernier sert de guide du niveau scolaire qu'on peut attendre du jeune. Ce n'est pas un mesure pour la réussite dans la vie! Inconstance: (irrégularité) dans le

Que peut faire l'enseignant(e) ? Avoir une information complète sur le Thada. Collaboration fréquente et régulière entre Y école et les parents. La gestion de la classe.

1. Caractéristiques de classe:

rendement scolaire; motricité fine: l'écriture varie beaucoup, lente, mauvais contrôle souvent on entend des parents / enseignants dire, «il peut faire quand il veut»; mémoire: «courte» ex. de se rappeler de ce qu'on a entendu, ou vu, il y

a peu de temps, l'habileté de suivre des consignes; «de travail» ex. en mathématiques ou lecture; de garder des faits en tête et de les manipuler pour trouver la réponse; langage expressif: problèmes pour

-

-

structurer, mettre en place des routines des périodes de travail plus courtes des petites classes, du travail en groupes plus d'instruction individuelle un programme intéressant augmenter la fréquence des remarques positives «coaching») l'enseignant avec l'élève, une fois par semaine

identifier les problèmes avec l'élève réfléchir aux diverses solutions 11


appliquer une solution l'évaluer, encourager recommencer. 2. Suggestions pédagogiques:

1. l'

1

Asseoir l'élève loin de toute souree de distraction (fenêtre, porte etc.) asseoir l'élève à côté d'un modèle ou près de l'enseignant donner des consignes courtes et claires aider l'enfant à maintenir son effort en le touchant (par signe discret) aider l'élève à atteindre des objectifs proches aider l'enfant à s'arrêter avant de réagir (stop!, penses!) - amener!' enfant à pratiquer l'autocorrection de son travail

En conclusion Prenons trois comportements caractéristiques de Thada, et comparons les avec les définitions prises du Larousse. 1. Conteste souvent ce que disent les autres (originalité» : caractère de ce qui

est original, nouveau, singulier marque ou preuve de fantaisie, de bizarrerie.

2. Difficultés à suivre des règles «indépendant» : qui ne relève de personne, libre de toute dépendance, un travailleur qui est libre d'organiser à sa guise. 3. Rêveur(se)

donner plus de temps pour les

«créativité»: capacités d'imaginer

devoirs, les tests modifier les devoirs si nécessaire donner les longs «devoirs» ou

des solutions originales et meilleures dans n'importe quel domaine.

exercices en plus petites parties utiliser des aides d'organisation:

Les symptômes et difficultés d'apprentissage sont vus et vécus comme des «déficits) à l'école, mais ces

un calendrier, un cahier journa-

lier (une page par jow'), ranger les affaires à la même place, garder un sens de l'humour.

L'essentiel est que les parents et les enseignants ne jugent pas l'enfant souffrant de Thada, mais qu' ils l'aident - à trouver des stratégies pour ses comportements et ses apprentis_ sages pour que le jeune puisse terminer sa scolarité avec une image de soi intacte ou préservée.

mêmes caractéristiques, dans la vie

après l'école, peuvent être considérés COmme des .dons», des qualités.

L'~ Carla TIdmarsh est psychopédagogue consultante. Spécialisée dans l'évaluation des liens entre des prob- lèmes de comportement et d'apprentissage; surtout concernant des troubles de langage, de dyslexie et de Thada. D'origine américaine, elle a fait une partie de ses études à Genève et pratique en Suisse depuis treize ans.

... .

Peut-on améliorer la capacité d'attention de tous les élèves? Bien sûr. On peut commencer par leur apprendre à rester tranquilles dans leur corps, car certains enfants bougent tout le temps et ne parviennent pas à canaliser leur attention. J'augmente progressivement les moments de calme. Parfois, je leur propose des exercices d'observation où ils doivent se concentrer

pour retenir un maximum d'informations. J'alterne ce type d'activités avec d'autres nécessitant moins d'attention. Je varie aussi les activités pour que les enfants ne doivent pas m'écouter trop longtemps. Pensez-vous qu'il y a une corres-

pondance entre l'attention et la réussite scolaire?

li est vrai gue certains enfants ayant des problèmes d'attention rencontrent des difficultés pour réussir scolairement, même s'ils sont intel-

R~ d'enseignants sur l'attention

,.

des moments où je n'ai pas de temps à leur consacrer. Si un élève n'est pas attentif, j'essaie toutefois de l'aider, en lui demandant de reformuler la consigne par exemple.

ligents. Un jour, ils peuvent parfaitement réussir et le lendemain échouer, simplement parce qu'ils sont dans la lune. Un enfant souffrant de problèmes d'attention n'est pas moins apte à apprendre, mais peut-être moins apte au système scolaire.

"

,.

Les troubles de l'attention sont-ils facilement repérables? Y a-t-il des techniques efficaces pour améliorer

Corinne Mauris école primaire aux Agettes

l'attention des élèves? Corinne Mauris, enseignante aux

Agettes dans une classe à degrés multiples (1 re et 2e enfantine et 1ère et 2e primaire), Marianne Gaillard, maîtresse d'appui pédagogique à Monthey, Didier Jacquier, qui enseigne en 6e à Vernayaz ainsi qu'Eric Maye, qui enseigne le français, J'histoire, le civisme et J'anglais au cycle d 'orientation de Conthey ont répondu à quelques questions relatives à l'attention à l'école. 12

Parvenez-vous aisément à repérer les élèves éprouvant des difficultés d'attention? Tout à fait. C'est particulièrement frappant dans une classe à plusieurs degrés comme la mienne, puisqu'il y a des moments où les enfants doivent travailler de ma-

cessitant l'intervention de spécialistes est facile à faire? Non, la différence entre les deux est loin d'être aisée, car de nombreux facteurs entrent en ligne de compte. Cette année, j'ai justement demandé à la maîtresse d'appui de

Marianne Gaillard école primaire à Monthey

le comportement d'un élève. J'estime qu'il est important de dépister le plus tôt possible les problèmes d'attention les plus graves.

Dans votre activité de maîtresse d'appui pédagogique, les élèves ayant des problèmes au niveau de l'attention ont déjà été repérés ... OUI, ces élèves ont généralement déjà été repérés lors des années précédentes ou en début d'année et mon rôle est de les aider.

Une fois les enfants ayant des problèmes d'attention repérés, CoDlment procédez-vous? Dans ma classe à quatre degrés, il Y

Avez-vous des moyens spécifiques pOur les aider? nexiste différents types d'exercices Pour stimuler l'attention, quelle

venir dans ma classe pour observer

nière autonome.

Est-ce que pour vous la distinction entre les problèmes légers et les troubles graves de J'attention né-

R~ - Novembre 1999

~- Novembre 1999

soit visuelle, auditive ou autre. Ces

moyens sont particulièrement efficaces lorsque les enfants travaillent seuls ou en petits groupes. Cependant, ces moyens mis en œuvre perdent souvent de leur efficacité dès que l'enfant est dans un grand groupe, car les enfants inattentifs ont plus de difficultés lors des activités de groupe. A votre avis, la réussite scolaire est-elle liée aux capacités d'attention d'un élève? Un élève peu ou pas attentif passe à côté de la grande majorité de ce qui est dit ou fait en classe. C'est pour cette raison que l'appui se fait de plus en plus dans les classes afin d'habituer l'enfant à travailler dans

son environnement scolaire habi-

tuel. Un enfant inattentif peut-il être doué scolairement? Sans aucun doute. Les élèves doués scolairement peuvent devenir inattentifs parce qu' ils ont l'impression que le maître ne s'occupe que des élèves qui ont plus de peine à suivre. C'est un problème que l'on retrouve surtout dans les classes très hétérogènes. Le rythme de travail joue-t-il un rôle important dans la récupération de l'attention? L'alternance d'activités ne peut être que bénéfique. Les élèves ayant des difficultés d'attention ne sont capables de se concentrer qu'une dizaine de minutes au maxin1um sur une même activité. Pour éviter

que l'attention baisse ou ne devienne inexistante, il est par conséquent important de proposer des activités variées.

Didier Jacquier école primaire à Vernayaz Observez-vous des difficultés d'attention chez certains de vos élèves? Oui, mais le constat ne suffit pas. Il faut chercher l'origine du problème pour pouvoir l'éliminer. Les causes

de l' inattention peuvent être très diverses. Certaines sont liées à l'école. Dans l'école actuelle, les élèves sont bombardés d' informations, ce qui n'aide pas à les rendre attentifs. D'autres causes peuvent aussi être d'origine familiale. Lorsqu' un élève éprouve des difficultés à se concentrer, je vais chercher les causes en dialoguant avec lui et avec ses parents. Parfois, des choses toutes simples peuvent engendrer une amélioration sensible de l'attention: dormir davantage ou éteindre la télévision durant les activités scolaires à domicile. Que proposez-vous en classe pour favoriser le développement de l'attention de vos élèves? J'essaie d'alterner systématiquement les activités de recllerche et d'écoute avec la pratique individuelle d'écriture. A mon sens, J'attention est aussi une question d'habitude. En musique, l'écoute dirigée peut constituer un remède efficace. La frontière entre déficit d'écoute et déficit d'attention n'est du reste pas toujours évidente. Dans vos cours, essayez-vous de respecter le rythme de l'attention? Lors de l'établissement de la grillehoraire, on cherche - même si on n'y parvient pas toujours - à équilibrer les cours. Avec la pratique, on s'aperçoit vite que des moments de fatigue peuvent survenir n'importe quand. Dans ces moments creux, il est important de savoir s'adapter et inverser le programme journalier.

Un enfant qui a de la peine à être attentif peut-il être bon en classe? Je crois que la réussite dans une branche est surtout liée à l'intérêt pour cette matière. Lorsque la motivation n'est pas là, les élèves ont tendance à se déconnecter. Avez-vous dans votre classe des élèves hyperactifs ayant de graves déficits d'attention? Non, pas cette année. En discutant avec des collègues, je sais que certains ont des élèves présentant des troubles qui ressemblent à ceux de 13


1.

l'hyperactivité, mais le diagnostic est délicat dans ce domaine. Ensemble, nous cherchons des solu-

pour les forcer à être attentifs. En les faisant travailler en groupe, ils doivent obligatoirement être plus

tions pour les motiver.

actifs, plus concentrés.

Eric Maye CO de Conlhey

l'

Dans une classe, le degré d'attention est très variable d'un élève à l'autre .. . L'attention est très souvent liée à la

motivation des élèves. 1

.

'

Durant vos cours, avez-vous des stratégies pour essayer de favoriser l'attention de vos élèves? D'une manière générale, il y a effectivement quelques trucs pour maintenir l'attention des élèves. Je dirais tout d'abord que les modulations de la voix de l'enseignant sont extrêmement importantes. Pour récupérer l'attention de certains élèves, on peut aussi glisser une touche d'humour dans ses cours.

Proposez-vous des activités spécifiques pour que les élèves soient plus attentifs? Oui, notamment durant les travaux

de groupes. Les élèves possèdent un cahier de vocabulaire qui contient des exercices plus ou moins complexes qui conviennent bien

Avez-vous observé un rythme plus général de l'attention? En fin de semaine ou à certaines périodes de l'année, le maintien de ]' attention est beaucoup plus problématique. Le rythme fluctue bien sûr en fonction des cours, des jours, mais aussi il varie d'une classe à l'autre. A mon avis, Cf est à l'enseignant de s'adapter au rythme général de la classe, en prenant parfois plus de temps pour faire passer une notion, en revenant sur certaines parties de cours.

A votre avis, l'attention est-elle liée aux compétences et à la réussite d' un élève? C'est peut-être un élément qui joue un rôle, mais un élément parmi

d'autres qu'il faut relativiser. Un élève pas vraiment intéressé par l'école ou se croyant peu doué dans une branche peut manquer de motivation et donc d'attention. Certains élèves sont capables de réussir sans être vraiment motivés et attentifs en classe, mais parce qu'ils se sentent un peu obligés pour leurs parents et parce que les enseignants les contrôlent régulièrement. A l'inverse, des élèves peuvent être très concen_ trés en classe et échouer au niveau des résultats scolaires. Avez-vous rencontré des élèves souffrant de THADA dans vos classes? Je connais le problème, puisque cette année rai un élève qui est touché d'hyperactivité et qui est maintenant sous traitement. Les choses se passent désormais relativement bien pour lui, étant donné que ses problèmes de comportement et de concentration ont nettement diminué.

L'attention en ~~

En psychologie, on préfère conserver le terme générique d'attention s'appliquant à différentes situations. Afin de distinguer ses différentes formes, on la qualifie par plusieurs adjectifs. nfaut ajouter que les activités sur lesquelles opère l'attention peuvent être très diverses et se situer à différents moments et à différents niveaux du fonctionnenlent

psychologique.

Christophe Boujoll & Christophe Quaireau. At/elltioll et réussite scolaire. Paris: Dunod, coll. Psycho sup., 1997, p. 5.

Propos recueillis par Nadia Revaz

tre aux élèves de se reposer, mais aussi des pauses «structurantes», pour leur laisser le temps d'évoquer, de mémoriser, d'intégrer); clarifier les buts et les enjeux (afin d'aider les élèves à avoir un projet, à se représenter ce qu'on attend d'eux) ; (faire) préciser à quoi les élèves doivent faire attention ... (suivant les moments, les tâches qu'ils ont à effectuel~ etc.); et aussi: être attentif aux élèves! (pour mieux repérer leurs erreurs, leurs difficultés, et s'adapter à leurs niveaux de connaissances).

Rémy Duvert, «Soyez un peu plus attentifs t», in Cahiers pédagogiques «Aider à travailler, aider à apprendre», septembre 1995, no 336.

cérébral selon le Docteur Roger Vit/oz. Paris: Le Courrier du Livre, 1996, p. 18.

De nombreux jeux sur ordinateur peuvent être utilisés soit comme renforçateur, soit comme exercice d'attention. Tous les logiciels dont la base est un labyrinthe en deux ou trois dimensions sont intéressants. [... ] On privilégiera les jeux dont les parties sont comtes, possédant différents niveaux de difficultés, sans oublier que la présence du thérapeute est un préalable indispensable.

,

'.. ,

Jacques Corraze & Jean-Michel Albaret. L'enfant agité et distrait. Paris: Expansion Scielltifique Frallçaise, 1996, p. 154.

JI ressort des mesures effectuées un effet bénéfique de la pause. Lorsque les élèves sont évalués alors qu'ils n'ont pas eu de pause en début de cours, le rappel à l'épreuve de mémoire immédiate est plus faible que lorsqu'une pause est introduite.

Christophe Boujoll & Christophe Quairenu. Attention et réussite scolaire. Paris: Dunod, coll. Psycho sup., 1997, p. 135.

stimuler, surprendre; valOriser (les réussites ... ); varier ... (les approches, les supports, les formes de travail, les rythmes, etc.); (re)mettre dans le bain, surtout e~ début de cours (rappel de la seance précédente ... ); faire des pauses .. . (pour permet-

R~ - Novembre 1999

On préconise les leçons particulières de rattrapage, on multiplie les occasions de détente sportive, les loisirs de toutes sortes. L'enfant encadré, plis en main paraît nlÎeux organisé, moins débordé dans son travail. Mais est-il pour autant capable de fixer son attention, de poser un acte de volonté: nous ne le croyons pas. De nouveau livré à luiInême, il ne saura pas organiser son travail, ni Inêlne ses jeux d'ailleurs et combien en éprouvent, même inconsciemment, une sorte d'angoisse intérieure. Car il s'agit, en effet chez l'enfant comme chez l'adulte, d'une difficulté d'adaptation à la vie quotidienne qui nous est imposée.

Solange Le Chevalier. L'enfant et la concentration. Rééducation du contrôle

Il est possible d' apprécier la capacité d'attention d'un sujet par des tests. Le plus simple consiste à lui faire barrer certaines lettres (tous les a, par exemple) dans un texte; on note ensuite les erreurs et la vitesse d'exécution.

Dictiollnaire de la psychologie. Paris: Larousse, 1995, p. 28.

Si la relaxation est un dépôt de soimême, elle est également un dépôt 15

\

1

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:

1

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attentif. Le mental est en éveil, on apprend le corps parce qu'on le sent (parfois comme dans le jeu de la poupée de chiffon, il est bougé par un autre, pour sentir mieux encore son organisation autour du tronc et "

ses points de flexibilité) . Lorsqu'à la suite de la relaxation le corps se met

1' " ·

en mouvementl l'attention persiste,

elle converge en chaque geste au lieu d'être absorbé par lui. 1

(certaines situations sont plus propices que d'autres à la facilitation des processus attentionnels). [... ] On distingue des processus attentionnels automatiques et des pro-

concentration, interviennent toutes les deux dans les nlécanismes de cOlnpréhension et de mémorisa_ tion, mais à des filoments différents.

cessus conscients et contrôlés.

Article de Michel Huteau, in Dictionnaire encyclopédique de ['éducation et de la formation. Paris: Nathan, 1994, pp. 90-91.

Henriette Phi/izot. Devenir attentif. 30 séances de relaxation et de yoga. Paris: Nathan pédagogie, 1991, p. 8.

percevoir, de mémoriser ou de ré-

L'attention témoigne de l'éveil de l'enfant, de sa capacité de se mettre en état d'attente, de grande réceptivité par tous ses sens, ouvert à toute information. L'attention permet ainsi la perception et l'acquisition de l'information.

soudre des problèmes. Les ressources attentionnelles dont dispose un individu dépendent de caractéristiques qui lui sont propres et de la situation dans laquelle il se trouve

La concentration est sélective: elle porte sur l'orientation de l'attention vers des informations sélectionnées. [... ]

L'attention est un facleur de l'efficience cognitive, qu'il s'agisse de

Ces deux facultés, attention et

ces. La «mode» vient

Edwige Antier. J'aide mon enfant à Se concentrer. Paris: Laffont, coll. Répon_ ses, 1999, pp. 26-27.

II devient nécessaire de décrire les phénomènes attentionnels dans leur complexité et pas seulement à travers leurs accrocs ou leurs déficiences. Il faut essayer d'expliquer le pourquoi et le comment de ses manifestations, isoler les principes de son fonctionnement, en un mot parvenir à le contrôler, c/est-à-dire

le connaître objectivement. La démarche devient alors scientifique.

Jean-François Camus. La psychologie cognitive de l'attention. Paris: Armand Colin, 1996, p.7.

:,.

L'attention sous l'~ des spécialistes ,.

.

., , .'

Est-ce que les spécialistes (médecins, psychologues ... ) sont fréquemment sollicités pour chercher des «remèdes» aux déficits attentionnels des enfants? Quelles sont leurs réponses face à ces problèmes? De manière générale, les troubles de l'attention ne semblent pas directement évoqués lors des consultations médicales et psychologiques. Par contre, ils le sont indirectement, puisque les difficultés scolaires entraînent des consultations. Les plaintes des parents concernent allusivement les défaillances de concentration, les problèmes d'écoute et de mémoire, mais c'est surtout la peur de l'échec scolaire qui les amène chez le méde16

cin ou le psychologue. Quant aux enseignants, ils viennent parfois chercher des réponses auprès des spécialistes pour pouvoir remédier aux déficits d'attention de leurs élèves. Depuis quelques années, on assiste à une large médiatisation du THADA (trouble de l'hyperactivité avec déficits d'attention). Cette récente médiatisation de l'hyperactivité a largement contribué à une augmentation des consultations pour des troubles qui lui sont associés. Anne Lamon Albasini, psychomotricienne à l'Office médicopédagogique de Sion, précise que «tout ce qui ressemble au THADA ne l'est pas forcément».

à-dire prenant une amhétamine ayant la réputation de diminuer f,hyperactiVité et d'augmenter les performan-

Pas de solution miracle Les causes du manque d'attention, qui peuvent ètre aussi bien liées à l'école qu'à la famille, sont complexes même pour les professionnels. Autant dire que la prudence est de mise dans ce domaine. De plus, l'établissement du diagnostic prend du temps. De l'avis de certains spécialistes, le phénomène du THADA est surévalué par rapport à sa fréquence réelle. AIme Lamon Albasini rappelle que la population touchée par ce trouble est d'environ 5% et qu'aux Etats-Unis. JI peut même arriver que dans ces cer-

taines zones défavorisées 30 % des enfants soient sous Ritaline, c'estR~ - Novembre 1999

effectivement des EtatsUnis et il suffit de voir le nombre de sites Internet consacrés à l'hyperactivité pour comprendre J'importance qui lui est accordée. Il est vrai que le traitement médica-

r0070 r/A1-(~N(jON.' aN 'RÊVE 711

r

1

menteux a beaucoup ap-

porté à un grand nombre d'enfants, mais il semble que la nette augmentation des prescriptions ne soit pas toujours justifiée. La Ritaline n'est pas une

solution

miracle.

Pour Jean-Pierre Marcoz, neuropédiatre à Sion, il s'agit de rester nuancé à propos des effets de la Ritaline: «Si on constate en effet une amélioration significative à court terme dans certains cas précis, les autres me-

sembler l'esprit et le corps par des jeux d'exploration, des jeux symboliques .. . en fonction des besoins».

sures demeurent importantes.» A

grande par l'apport à la réussite scolaire, la focalisation sur ce problème est naturellement plus forte. Elisabeth Pfenninger, responsable de la section valaisanne de l'As-

J'école, il faudrait dans l'idéal des

sociation suisse romande de pa-

liée à la socialisation, elle explique

classes non surchargées en nombre

rents d'enfants avec déficits d'attention et/ou hyperactif (ASPEDAH) estime qu'il est important de viser à un diagnostic plus précoce. Elle ajoute: «Le but n'est pas de médicaliser les enfants, mais de fournir les

qu'il lui arrive d'intervenir en

d'élèves et ne comprenant pas trop de niveaux différents et il faudrait encore que l'enseignant ait une

bonne organisation de classe. Il faudrait aussi éviter que les cours

soient trop longs. A la maison, il s'agirait de répartir harmonieusement temps de travail scolaire et activités de loisirs, mais également d'apprendre à mieux apprendre. Les mesures pour lutter contre les troubles de l'attention sont nom-

informations nécessaires sur les

solutions existantes en ergothérapie, en psychomotricité.» Si le diagnostic précoce lui semble si fondamental, c'est en raison de la capacité

des jeunes enfants à intégI'er de

VIté, en raison du stress ambiant.

Dans une société où l'attente est très

~~. Novembre 1999

COlnme l'attention est fortement

classe pour observer un enfant dans son contexte naturel, ceci afin de

proposer des solutions plus directes et plus adaptées aux difficultés de certains enfants.». Elle met aussi en

avant l'importance de la collaboration entre les spécialistes au niveau de l'OMP, mais également avec les parents, les enseignants. Le traitement des troubles de l'attention implique un travail d'équipe.

nouveaux comportements.

breuses, mais pas toujours faciles à

mettre en pratique. «Je remarque que souvent les parents poussent leurs enfants pour qu' ils réussissent scolairement en les faisant travailler toujours plus, alors que c'est probabl~ment le contraire qu'il faudrait fa1re pour qu'ils obtiennent de bons résultats», explique Jean-Fierre Marcoz: POUl' lui, la pression familiale et s~C1ale est peut-être parfois créatrice du problème de l'hyperacti-

chomotricien sera dès lors de «ras-

Propos recueillis par Nadia Revaz

Collaborer Pour Jean-Pierre Marcoz, c'est dans la collaboration entre les spécialistes - avec les psychologues scolaires ou des psychomotriciens par exemple - qu'on peut entrevoir des solutions durables. Anne Lamon Albasini constate que les «problèmes d'attention impliquent souvent un éparpillement du corps et de l'esprit» et que le rôle du psy-

Les personnes intéressées par l'A5PEDAH peuvent s'adresser à Elisabeth Pfenninger, tél. 0272071418. L'association Hypsos (hyperactivité SOS) à Genroe propose un site Internet très complet (http://www.hypsos.ch/). 17


RENCONTRE

·olation de la Convention relative ;ux droits de l'enfant (rires ... ).

Christian Nanchen, responsable de l'Office contonal des mineurs

En matière d'éducation, notre can· ton a·t-il encore des progrès à faire? Quelles sont vos conclusions? Un groupe de travail interdépartemental planche sur de nouvelles mesures pour la scolarisation des jeunes réfugiés. Nous proposons également de prendre davantage de mesures incitatives pour la formation professionnelle des enfants ayant des besoins spéciaux. Les patrons doivent être aidés; ils doivent pouvoi.r compter sur des mesures de soutien.

Droits de l'enfant en Valais: mention e~ En 1989, l'Assemblée générale des Nations Unies adoptait la Convention relative aux droits de l' enfant (CIDE). Par ce fait, chaque enfant pouvait enfin être considéré

1

1· 1

.

,. , . .,;

L'Office cantonal des mineurs est dirigé par ment cette possibilité. Christian Nanchen. Depuis la ratification par la Désormais, par exemSuisse de la Convention relative aux droits de ple, les enfants seront l'enfant, ce jeune juriste de 34 ans a eu l'occasion entendus lorsque les parents se disputent la de se pencher sur les forces et les faiblesses du garde lors d' une procécanton en la matière. Rencontre à l'occasion du dure de divorce. dixième anniversaire de cette convention.

comme une personne à part entière, jouissant de droits réels au sein de la famille et de la société. La Suisse ratifiait cette convention en mars 1997. Par cette signature, notre pays s'engageait à transmettre régulièrement des rapports concernant son application. L'Office cantonal des mineurs, dirigé par Christian Nanchen, a été chargé d'examiner la situation dans notre canton. Un pretnier rapport a été établi pour le Conseil d' Etat; il sera suivi, chaque cinq ans, d'un nouvel état des lieux. Co-auteur de ce rapport, Christian Nanchen est persuadé que, dans l'ensemble, la situation des enfants valaisans correspond à ce qui est exigé par la CIDE. Reste que quelques points doivent être anléliorés, dans le monde scolaire en particulier. Christian Nanchen, le Valais respecte-t-il les droits de l'enfant tels que définis dans la Convention internationale? Dans }' ensemble, nous remplissons les conditions fixées par la CIDE. li existe cependant quelques points à améliorer, particulièrement dans le domaine de l'écoute des enfants. 18

C'est-à-dire? Un article de la Convention précise que, dans toute question ou procédure le concernant, l'enfant à droit d'exprimer son opinion et de voir cette opinion prise en considération. En Valais, ce n'est pas toujours le cas. Les Codes de procédure civile suisse et valaisan sont en CQurs de révision et prévoient expressé-

A l' école, pour une décision de redoublement, il est rare que l'on demande l'avis de l'enfant et qu' on le prenne en compte. Les règlements scolaires devront donc être modifiés. Qu'entend-on par «prendre en con· sidération l'avis de l' enfanb>? Cela ne signifie en aucun cas que l'enfant a le pouvoir de décision. Les adultes doivent l'écouter et tenir compte de ses arguments. La décision finale revient naturellement aux adultes responsables.

On peut faire mieux Un des articles de la Con· vention précise que l'Etat doit protéger l'enfant con· tre toute forme de discri· mination. La volonté ex· primée dans certains cantons de séparer élèves suisses et étrangers constitue-t-elle à votre sens une violation de la CIDE? C'est assez difficile à dire. Cela dépend de la manière dont cela est mis en œuvre. Des arguments pédagogi· ques peuvent être avancés. En Valais, on sépare les élèves germanophones et francophones: je ne pense pas qu'il puisse s'agir d'une R~· Novembre 1999

On peut aussi relever que ceux qu'on appelle .des enfants du voyage» ne suivent pas un enseignement continu. On pourrait imaginer pour eux une scolarité par conespondance ou, pourquoi pas, un enseignement à distance par l'intermédiaire des réseaux informatiques. Notre rapport mentionne également que des efforts pour le développement du respect des autres civilisations, religions, ethnies et valeurs nationales des pays de migration sont encore à faire . Concernant la prévention de la santé, le Valais accomplit-il son devoir? Globalement, c'est le cas. Mais nous avons constaté des carences, en par-

ticulier dans le domaine de l'éducation sexuelle. Il existe des différences importantes suivant les régions du canton. Il faut pouvoir appliquer un programme identique dans l'ensemble du Valais. On doit aussi réfléchir à une intervention au niveau primaire, sinon, l'information risque bien d'arriver trop tard.

Formation en cause Et qu'en est-i! de la maltraitance dans notre canton. Toutes les mesures sont·elles prises pour assurer la protection des enfants? La principale faiblesse en ce do. maine touche à la formation des

R~ . Novembre 1999

enseignants. C'est valable aussi bien lors de la formation initiale que continue. A vous entendre, r application de la Convention relative aux droits de r enfant est déjà bien appliquée chez nous .. . Finalement, la plus grosse carence concerne sa diffusion. Nous n'avons pas entrepris une véritable campa· gne d'information à ce sujet alors que les états signataires se sont engagés à la diffuser. Nous devons maintenant trouver des supports adéquats pour chaque public: enfants, adolescents, professionnels, parents .. . Finalement, on peut se demander pourquoi la Suisse a attendu huit ans avant de ratifier cette convention? J'imagine que ce sont quelques problèmes judiciaires nécessitant des aménagements qui ont retardé cette signature. On peut d'ailleurs relever que les Etats-Unis ne l'ont pas encore ratifiée. Il faut dire que la peine de mort peut être appliquée aux mineurs dans certains états. En ne parlant que des droits de l'enfant sans mentionner ses devoirs, ne va-t-on pas favoriser l'émergence de «l'enfant-roi>. tant décrié en d'autres temps? Non, je ne le pense pas. Il est bien clair que nous devons tenir compte de la sensibilité des enfants sans

pour autant accéder à tous leurs caprices. Cette convention vise à assurer les droits fondamentaux des enfants, des droits qui paraissent évident dans des pays comme le nôtre mais qui sont souvent bafoués sous d' autres cieux.

Fessée occasionnelle On peut quand même craindre certaines dérives ... Un père de famille qui donne une fessée à son enfant ne risque-toi! pas de finir devant un tribunal? Si la gifle est l'unique mode éducatif en vigueur dans la famille, cela sera sanctionné. Sur le plan pénal, é est une voie de fait. Par contre, une fessée occasionnelle ne sera pas punie. A l'école, le problème est différent. Un enseignant qui gifle un élève ne sera pas poursuivi d'office; mais les parents peuvent porter plainte. En culpabilisant les parents, ne risque-t-on pas d'assister à une démission de leur part? Je pense que ce sont d'autres problèmes de société qui engendrent la dénùssion des parents. Le Code civil est clair, lui qui rappelle que l'enfant doit obéissance à ses parents. Ce sont toujours eux qui décident. Une gifle ne mènera jamais en prison un père de famille; seuls les excès sont sanctionnés.

L'Office cantonal des mineurs L'Office cantonal des mineurs est chargé de la protection des mineurs. Il exerce différentes prestations dans les domaines de l'adoption, des changements de nom, des mandats d'évaluation et d'experts par les tribunaux, de l'autorisation d'exploiter des structures d' accueil de la petite enfance. C'est lui qui intervient dans les situations d'enfants maltraités, qui organise et suit les placements familiaux et institutionnels. Les différentes autorités judiciaires ou étatiques lui confient des mandats d'évaluation, de surveillance, d'assistance éducative, de curatelle, de tutelle .. . C'est encore lui qui coordonne les structures d' accueil de la Petite enfance (crèches, garderies, jardins d' enfants ... ). Le centre de Sion est situé à l'Avenue Ritz 29. Des centres existent également à Monthey, Martigny, Sierre, Viège et Brigue. 19


Convention internationale des ~~ de l'enfant

1. 1 •

Préambule Le préambule l'appelle les principes fondamentaux des Nations Unies et les dispositions précises d' un certain nombre de traités et de textes relatifs aux droits de l'homme; il réaffirme le fait que les enfants ont besoin d' une protection et d' une attention particulières en raison de leur vulnérabilité; il souligne enfin plus particulièrement la responsabili té fondamentale qui incombe à la famille pour ce qui est des soins et de la protection, la nécessité d' une protection juridique et non juridique de l'enfant avant et après la naissance, l'importance du respect des valeurs culturelles de la communauté de l'enfant, et le rôle vital de la coopération internationale pour faire des droits de l'enfant une réalité.

l,

,

,,

,

Toute décision concernant un enfant doit tenir pleinement compte de l'intérêt supérieUl' de celui-ci. 1:Etat doit assurer à l'enfant la protection et les soins nécessaires à son bien-être au cas où ses parents ou les autres personnes responsables de lui ne les assurent pas.

4. Exercice des droits 1:obligation pOUl' l'Etat d'assurer l'exercice des droits reconnus par la Convention.

surer la survie et le développement de l'enfant.

7. Nom et nationalité Le droit à un nom dès la naissance et le droit à une nationalité.

8. Protection de l'identité 1: obligation de l'Etat de protéger et, le cas échéant, de rétablir les aspects fondamentaux de l'identité d' un enfant (nom, nationalité, relations familiales).

10. Réunification de la famille Le droit de l'enfant et de ses parents de quitter tout pays et d'entrer dans Je leur aux fins de la réunification de la famille ou du maintien des relations entre l'enfant et ses parents.

Il. Déplacements et non-retours illicites 1:obligation de l'Etat de s'ef· forcer de lutter contre les rapts et les non-retours illicites d'enfants à l'étranger perpétrés par un parent ou un tiers.

12. Opinion de l'enfant Le droit de l'enfant, dans toute question ou procédure le concernant, d'exprimer son opinion et de voir cette opinion prise en considération.

1. Définition de l'enfant

13. Liberté d'expression

Tout être humain jusqu'à l'âge de dix-huit ans, sauf si la loi nationale accorde la majorité plus tôt

Le droit de l'enfant à recevoir et répandre informations et idées ainsi qu'à exprimer ses opinions, pour autant que cela ne porte pas atteinte aux droits d'autrui.

2. Non-discrimination

/'

3. Intérêt supérieur de l'enfant

Le principe que tous les droits doivent être accordés à tout enfant sans exception, et )' obligation pOUl' l'Etat de protégeTl' enfant conh'e toutes formes de discrimination. L'Etat s'engage à ne violer aUCml des droits de l'enfant, et à prendre des mesures pour favoriser le respect de ceux-ci.

20

5. Orientation de l'enfant et évolution de ses capacités

9. Séparation d'avec les parents

1: obligation pour l'Etat de respecter les droits et responsabilités des parents et des membres de la famille élargie de guider l'enfant de manière compatible avec le développement de ses capacités.

Le droit de l'enfant de vivre avec ses parents à moins que cela ne soit jugé incompatible avec son intérêt supérieur; le droit de maintenir des contacts avec ses deux parents s' il est séparé de l' un d'entre eux ou des deux; les obligations de l'Etat au cas où il est responsable des mesures ayant amené la séparation.

6. Survie et développement Le droit inhérent à la vie et l'obligation de l'Etat d'as-

Le droit des enfants à se r~u­ nir et à former des assoo.atians, à condition que les dro~ts d'autrui soient respectes.

16. Protection de la vie privée

Résumé des principales dispositions 1

15. Liberté d'association

14. Liberté de pensée, de conscience et de religion Le droit de l'enfant à la liberté de pensée, de conscience et de religion, dans le respect du rôle de guide joué par les parents et des restnc: tions prescrites par la 101 na tionale.

R~ - Novembre 1999

Le droit à ne pas faire l'objet d'immixtions dans la vie privée la famille, le domicile et la ~orrespondance, ni d'atteintes illégales à l'honneur.

17. Accès ù une information appropriée Le rôle des médias dans la diffusion, à l' in tention des enfants, d'informations conformes à leur bien-être moral, à la connaissance des peuples et à la compréhension parmi les peuples, et qui respectent leur culture. L'Etat doit prendre des mesures d'encouragement à cet égard et protéger l'enfant contre l'information et les matériels qui nuisent à son bien-être.

18. Responsabilités des parents

l'enfant privé de son milieu familial et de veiller à ce qu'il bénéficie d'une protection familiale de remplacement ou d' un placement dans un établissement approprié, en tenant comp te de l'origine culturelle de l'enfant.

21. Adoption Dans les pays où l'adoption est admise et/ou autorisée, elle ne peut avoir lieu que dans l'intérêt supérieur de l'enfant et lorsque sont réunies toutes les ga ranties nécessaires, ainsi que toutes les autorisations des autorités corn pétentes.

22. Enfants réfugiés La protection spéciale à accorder à l'enfant qui est réfugié ou qui cherche à obtenir le statut de réfugié, et l'obligation de l'Etat de collaborer avec les organisations compétentes ayant pour mandat d'assurer leur protection.

23. Enfants handicapés

Le principe que la responsabilité d' élever l'enfant incombe au premier chef et conjointement aux deux parents, et )' obligation de l'Eta t de les aider à accomplir ce devoir.

Le droit des enfants handicapés de bénéficieT de soins spéciaux ainsi que d' une éducation et d'une formation appropriées qui favorisent leur autonomie et facilitent leur participation active à la vie de la communauté.

19. Protection contre les mauvais traitements

24. Santé et services médicaux

L'obligation de l'Etat de protéger l'enfant conrre toutes formes de mauvais traitements perpétrés par Ses parents ou p~. toute autre personne à qw il est confié, et d'établir des programmes de prévention et de traitem ent à cet égard.

20. Protection de l'enfant privé de son milieu familial L'obligation de l'Etat d'assurer Une protection spéciale à

~. Novembre 1999

Le droit de l'enfant de jouir de la meilleure santé possible et de bénéficier de services médicaux et de réadaptation, avec un accent particulier sur les soins de santé primaires et les soins préventifs, l'information de la population ainsi que la diminution de la mortalité infantile. 1: obligation de l'Etat de favoriser l'abolition des pratiques traditionnelles préjudiciables à la santé des enfants. L'accent est mis sur la

nécessité, pour assurer le respect de ce cirait, de la coopération internationale.

de ce droit, Sur la nécessité de la coopération internationale.

25. Révision du placement

29. Objectifs de l'éducation

Le droit de l'enfant placé par les autorités compétentes, à des fins de soins, de protection ou de traitement, à une révision périodique de tous les aspects du placement.

La reconnaissance du prin-

26. Sécurité sociale Le droit de l'enfant de bénéficier de ]a sécurité sociale.

cipe que l'éducation doit viser à fa voriser l'épanouissement de la personnalité de l'enfant et le développement de ses dons, la préparation de l'enfant à une vie adulte active, le respect des droits de l'homme fondamentaux et le développement du respect des valeurs culturelles et na tionales de son propre pays et de celui des autres.

27. Niveau de vie Le droit de l'enfant à un niveau de vie adéquat, la responsabilité primordiale des parents de le lui assurer, et l'obligation de l'E tat d e faire en sorte que ces responsabilités puissent raisonnablement être assumées et soient assumées dans les faits, si nécessaire par le recouvrement de la pension alimentaire.

28. Education Le droit de l'enfant à l'éducation et l'obligation de l'Etat de rendre l'enseignement primaire tout au moins obligatoire et gratuit. La discipline scolaire doit êh'e appliquée en respectant la dignité de l'enfant en tant qu'être humain. L'accent est mis, pour assurer le respect

30. Enfants de minorités ou de peuples autochtones Le droit de l'enfant appartenant à un peuple autochtone ou à une minorité de jouir de sa propre valeur culturelle, de pratiquer sa propre religion et d'employer sa propre langue.

31. Loisirs, activités récréatives et culturelles Le droit de l'enfant aux loisirs, au jeu et à la participation à des activités culturelles et artistiques.

32. Travail des enfants L'obligation de l'Etat de protéger l'enfant contre tout travail mettant en danger sa

21


santé, son éducation ou son

développement, d'établir des

38. Conflits armés

âges minimaux d'admission

L'obligation de l'Etat de res-

à l'emploi et de spécifier les

pecter et de faire respecter

conditions d'emploi.

les règles du droit humanitaire qui s'appliquent aux

33. Consommation et trafic de drogues

1.

l' 1

Le droit de l'enfant d'être protégé contre la consommation

de stupéfiants et de substances psychotropes, et contre son utilisation dans la production et la distribution de telles substances.

34. Exploitation sexuelle

enfants. Le principe qu'aucun enfant de moins de quinze ans ne parti cipe directement aux hostilités ou ne soit enrôlé dans les forces armées, et que tout enfant affecté par un conflit armé bénéficie de protection et de soins.

39. Réadaptation et réinsertion L'obligation de l'Etat de faire

Le droit de l'enfant d'être

times de conflit armé, de tor-

protégé contre la violence

ture, de négligence, d'exploitation ou de sévices bénéficient de traitements appropriés pour assurer leur réadaptation et leur réinsertion sociale.

tion pornographique.

35. Vente, traite et enlèvement L'obligation de l'Etat de tout faire pour empêcher l'enlèvement, la vente o u la traite d'enfants.

,. '1'

Le droit de l'enfant d'être pro-

cier d'une assistance juridique ou de to ute autre assistance

l '

...

37. Torture et privation de liberté

appropriée pour la préparation et la présentation de sa défense. Le principe d'éviter, chaque fois que cela est possible et approprié, de recou-

rir à la procédure judiciaire et au placement en institution.

L'interdiction d e la torture,

des peines ou traitements cru els, inhumains ou d égradants, de la peine capitale, de l' emprisonnement à vie et

de l'arrestation ou de la

détention illégales ou arbitraires. Les principes de traitement approprié, de la sé paration d'avec les détenus adultes, du contact avec

la famille et de l'accès rapide à l' assistance juridique ou à to ute autre assistance appropriée.

22

41. Respect des normes déjà établies Le principe selon lequel, au cas où une disposition figurant dans la législation d' un

sister aux réunions du comité. Ils peuv ent - ainsi que tout autre organisme jugé «compétent», y com-

pris les ONG dotées de

à la Convention devront soumettre deux ans après la ratification et tous les cinq ans par la suite. La Convention entre en vigueur une fois que 20 pays ront ratifiée, et c'est alors que le Comité est constitué.

statut consultatif auprès des Nations Unies et des organismes des Nations

Unies tels que le HCR _ soumettre des informations pertinentes au Comité de se voir inviter à donner leur avis afin d'assurer la meilleure applica-

3) Les Etats parties assurent

tion possible de la Con-

à leurs rapports une large

diffusion dans leur pays. 4) Le Comité peut proposer que des études spéciales

vention.

droits de l'enfant. Il peut

La Suisse a ratifié la convention des droits de l'enfant en mars 1997, convention qui existe powtant depuis

le 20 novembre 1989. Rappelons que la dixième Journée mondiale des Droits de l'enfant sera égaiement fêtée en Valais du 15 au 20 novembre 1999. Ce programme d'animations, tout particulièrement destiné aux écoles, est du à une initiative des Jeunes Chambres Economiques Valaisannes.

Signalons qu' à ce jour 182 pays ont ratifié cette convention. Parmi les pays non signataires figurent notamment les Etats-Unis qui n'ont toujours pas signé puisque plusieurs de ses Etats s'opposent à l'abolition de la peine de mort pour des crimes commis par des

Une fois d e plus, dans ces quelques lignes, je peux, avec plaisir, mettre en lumière la vitalité artistique et musicale de nos élèves et de nos collègues. Je le fais d 'autant plus volontiers que les deux projets que je vous présente sont fondamentalement différents et que l'écriture me permet de prendre une distance par rapport à leur ampleur. Ce qui distingue ces deux activités artistiques ce sont principalement les moyens financiers mis à disposition, le nombre d es acteurs et l'envergure du spectacle proposé. Ce qui les fait se ressembler, c'est de réunir des enfants pour partager des émotions, c'est cette volonté d e communiquer aux autres un message à visage d'humanité d ans un esprit créatif. Et c'est bien cette beauté de l'intention que mérite d 'être encouragée par les parents, les autorités et la population en général. Toutes les collègues et tous les collègues qui se lancent dans une activité musicale créatrice sont d es personnes qui contribuent le mieux à donner à l'école une dimension culturelle qui ne devrait jamais se réduire. Qu 'elles soient félicitées et

eXils

Deux côtés

C'est le titre du nouveau spectacle par le chœur GénérationS, Arc-enCiel de Sierre animé par nos collègues Michèle-Andrée et Pierre-Marie Epiney. Cette réalisation est de grande envergure, que ce soit en ce qui concerne les personnes engagées (115 personnes), l'orchestre semi-professionnel, la mise en scène et les décors ou, encore, les 25 chants souvent mis en m o u vem ent ou à plusieurs voix (Goldman, Balavoine, Sheller.. ).

C'est le titre d 'un CD réalisé par le Choeur d e l'Amitié d e Salins animé p ar notre collègue N orbert Rauber. Cette réalisation contient 10 chansons à l'unisson, allant de JeanJacques Goldman à Pierre Bachelet et à Florent Pagny, mais on y trouve également des créations originales des élèves (paroles et musique). Voici un extrait d'un poème issu d e l'imagination des enfants :

Exil de l'émigré, Exil de soi, solitude, Exil social à travers le chiJmage ... Cette comédie veut susciter un questionnement sur notre manière de fonctionner. Lieu du spectacle: Les «H alles", centre culturel de Sierre. Dates: décembre 1999 Samedi 11 (20 hl, dimanche 12 (17 hl, Vendredi 17 et samedi 18 (20 hl, dimanche 19 (17 hl.

remerciées !

mineurs ou des handicapés.

CD de promotion: 11 chants avec version instrumentale. Partitions à disposition sur demande.

Pour en sav oir plus sur les droits de l'enfant, vous pouvez cons ulter des nombreux sites Internet consacrés à ce thème:

Contact: GénérationS, Arc-en-Ciel, chemin de la Treille 1, 3960 Sierre.

Etat partie ou dans un instrument international en vi-

http ://perso.wanadoo.1r / droits.enfants/

gueur pour cet Etat est plus

http :// www.globenet.org/enfant /

favorable que la disposition analogue dans cette convention, c'est cette norme plus favorable qui prime.

L'éloge de la ~~

spécialisées des Nations Unies (telle que l'OIT, l'OMS et l'UNESCO) ainsi que l'UNICEF peuvent as-

des droits de l'enfant composé de dix experts chargés d'examiner les rap-

faire connaître ses suggestions et recommandations

Duchœur l'Amitié de Solins ou chœur l'Arc-en-Ciel de Sierre

plication effective de la Convention et [d']encou_ rager la coopéra tion internationale», les institutions

2) La création d' un Comité

Le droit de tout enfant suspecté ou reconnu coupable d'avoir commis un délit de voir ses droits fondamentaux respectés et, en particulier, son

droit à bénéficier de toutes les garanties d' une procédure régulière, y compris de bénéfi-

dans les articles 32, 33, 34 et 35.

nérale.

faire largement connaître les droits contenus dans la Convention, aux adultes comme aux enfants.

soient entreprises sur des questions relatives aux

ÉDUCATION MUSICALE

ainsi qu'à l'Assemblée gé5) Afin de «promouvoir l'ap_

1) L'obligation de l'Etat de

40. Administration de la justice pour mineurs

36. Autres formes d'exploitation tégé de toute autre forme d'exploitation non couverte

Les dispositions des articles 42 et 54 prévoient notamment les points suivants:

ports que les Etats parties

en sorte que les enfants vic-

et l'exploitation sexuelles, y compris la prostitution et la participation à toute produc-

à tOut Etat partie concerné

Application et entrée en vigueur

Bernard Oberholzer

J'ai rêvé d'un instant Dans ce monde changeant qu'il y avait deux côtés Su r lequel suis-je né? Le premier côté Un monde dévasté

Le deuxième côté Une grande humanité Document sonore (CD) contenant dix chansons avec une version instrumentale réalisée par Norbert Rauber. Pour commander : Norbert Ra uber, 1991 Salins (027/ 207 27 06 ou dépôt des ouvrages scolaires).

Réservation pour le spectacle Amacker à Sion ou à Sierre.

http: // www.club.ch/collectif/

R~ - Novembre 1999

Rc.........a.. -Novembre 1999

23


groupe peut contribuer à ~érer ce vieuX «sablier» scolaIre o u beaucoup cherchent un souffle nouveau en gérant la contestation de chacun et la coopération entre tous. Quant

LU POUR VOUS

, la tension entre «seul» et «avec les

L' enseignant·~ Le livre intitulé «1: école vit ... au rythme de ses tensions» a pour objectif d'éclairer les forces opposées de l'école. En détaillant les pôles de dix tensions (reproduire-transformer, enseigner-socialiser, connnais-

sances-compétences, effort-plaisir, etc), il s'agit de montrer leur complexité pour apprendre à les manœuvrer. Les auteurs fournissent

~

..

,',

une radiographie de l'école permettant de lancer le débat. Chacune des tensions est présentée en trois temps: 1) des récits (courts exemples concrets) qui permettent de se plonger dans le bain, 2) un décodage pour découvrir les deux pôles de la tension et voir comment ils jouent entre eux, 3) des pistes pour réfléchir et chercher à adapter les tactiques. Les auteurs précisent d'emblée que les pistes suggérées ne sont pas neutres et mènent «à une école où la démocratie progresse dans la construction des savoirs pratiquée dans les classes, par la participation de tous exercée dans les établissements et par la justice sociale visée dans le système scolaire». 1:ouvrage de Christian Lannoye (professeur dans l'enseignement secondaire et en agrégation universitaire), Danielle Mouraux (sociologue) et Jean Van Cottom (ancien instituteur et directeur dans des écoles pratiquant une pédagogie active et participative) ne se veut toutefois aucunement un livre de recettes : ce ne sont que des pistes de réflexion pour mieux comprendre les tensions de l'école qui sont suggérées.

Ala recherche de l'équilibre Le livre débute par une métaphore, celle d' une embarcation sur la rivière. La rivière représente la so-

24

ciété, la barque c'est l'école avec un grand «E», le rameur correspond à l'école avec un petit «e», les deux

rames symbolisent les pôles de la tension. Le rameur cherche à équilibrer son effort pour avancer. Comme le soulignent les auteurs, c'est ainsi que l'école joue sur ses tensions. L'enchaînement des tensions

proposé est bien sûr arbitraire, et chaque lecteur peut naviguer à son gré au milieu des dix tensions décrites. II faut préciser que pour eux, «la tension n'a rien de mauvais ni de

méchant; elle est la force qui fait bouger, elle est le mouvement de la vie.» La tension entre reproduire et transformer permet d'entrevoir les liens complexes qui existent entre l'école et l'extérieur: les familles et leurs cultures, la société et ses hiérarchies. Après avoir montré comment l'école traduit les inégalités sociales en échecs scolaires, les auteurs fournissent quelques clés pour établir un diagnostic et pour appliquer un traitement approprié. Selon eux, cela implique de transformer le système scolaire en évitant une spécialisation trop précoce et trop poussée des filières et en prenant conscience que l'orientation commence insi-

dieusement dès le plus jeune âge. Et d'ajou ter par exemple que «traiter également des enfants inégaux, c'est renforcer l'inégalité. Il s'agit de distinguer l'égalité injuste et l'inégalité juste, donc de renforcer les discriminations positives qui visent à réduire les différences entre écoles.». Enseigner et socialiser: l'école oscille par ailleurs entre deux tâches complémentaires et parfois contradictoires. Pour permettre aux enseignants de donner aux jeunes la ca-

pacité de construire leurs propres savoirs, il s'agit de passer d' un ensei_ gnement de type transmissif à un enseignement de type constructif. Pour changer la socialisation, il faut mettre l'accent sur le lien qui unit enseignement et socialisation. De l'avis des auteurs, il est entre autres essentiel de «cesser de croire que la pé_ dagogie est innocente ou neutre •.

Nouveau métier d'élève 1:illustration de la tension connaissances-compétences débute par quelques récits: celui de Monsieur Germain qui cherche à enseigner en recourant à de nouveaux moyens mais qui se noie dans le non-sens de sa méthode ou celui de cette enseignante qui cherche à motiver ses élèves en restant seulement au niveau du discours ou encore celui de cet enseignant qui dresse des listes de compétences qui n' en sont pas. Si connaissances et compétentes vont de pair, l'école pèse avec plus de force tantôt sur l'une, tantôt sur l'autre. «Passer

de la pédagogie des connaissances à la pédagogie des compétences exige un changement d'identité et de culture chez tous ceux qui ont à faire à l'école», commentent les auteurs. Et

ils ajoutent qu'il est également important de «convaincre les élèves de changer eux aussi de métier».

Autre tension que celle qui va des choses aux rapports aux choses: la plupart des transformations visent à changer les choses en négligeant de changer le regard sur les choses. Pour ce qui est de la tension hautbas, elle fait évidemment référence au pouvoir. Ainsi que le notent les auteurs, chaque individu et chaque

R~. No.embre 1999

:utres», l'école éprouve également bien des difficultés à la gérer. Pour dépasser cette situation, l'enseignant doit mettre en valeur les compétences de chacun afin de provoquer des interactions. Organiser la confrontation des idées est une étape indispensable de tout apprentissage, étape au cours de laquelle il ne faut pas éviter les divergences, les

L'école vit ...

oppositions, voire les conflits, sans

toutefois laisser glisser le conflit d'idées à un conflit de personnes. Le difficile mariage de J'effort et du plaisir mériterait aussi des réajustements. Parmi les idées lancées, l'idée d'une école qui viserait un peu plus au plaisir vrai, celui qui donne du coeur à J'ouvrage, et pas seulement au plaisir de J'effort. Entre savoirs particuliers et savoirs universels, le dosage n'est pas toujours facile. Les auteurs suggèrent deux tactiques: la première stratégie consiste à répandre les savoirs particuliers puisque dès qu'il s'universalise le savoir particulier cesse de l'être, la deuxième vise à élargir la notion d' universalité et à transmettre à tous les élèves les savoirs menant à la fois au développement de la personne, du travailleur et du citoyen. Structure (conseil de classe, horaires de cours ... ) et culture (idées, savoirs, valeurs, croyances) sont indispensables, mais pas toujours développées en harmonie. «Comment faire de la culture et comment construire des structures», se demandent les auteurs. Réfléchir sur la tension donner-recevoir permet

de S'interroger sur le sens de l'action pédagogique. C'est le dialogue entre enseignant et enseigné qui permettra d'identifier, de mesurer et de comprendre où chacun se situe Sur la tension. Pour prendre du ~cul, il est aussi possible de recounr à une évaluation externe. Saisir les tensions ne signifie pas nécessairement trouver des solu-

R4o......a. .No.embre 1999

tions. Alors que faire pour aider le ralneur à naviguer dans «cette agi-

tation qui vient du match qui oppose J'économie en quête de profits à l'idéal démocratique des citoyens» Selon les auteurs, il faudrait «veiller à l'état de l'esquif scolaire comme à la bonne forme des rameurs et leur donner les moyens de franchir les obstacles? 1: école qui embarque de plus en plus de passagers pour des croisières de plus en plus longues a besoin d'un entretien régulier et de

buer à aider, ne serait-ce qu'un chouia le rameur à avancer, le livre

aura été utile. Et chacun peut sélectionner à son gré ce qui l'intéresse parmi les idées confiées par les auteurs. 1:alternance de récits et de réflexions donne par ailleurs au texte un rythme agréable. Et les dessins d' Anne-Catherine Van Santen mettent une touche d'humour au sérieux des propos.

Nadia Revaz

divers am énagements».

Vous trouvez tout cela un peu trop idéaliste, un peu trop utopique, mais on peut penser que si les pistes avancées par les auteurs peuvent contri-

Référence Christian Lannoye, Danielle Mouraux, Jean Van Cottom. l'école vit ... au rythme des ten· sions. Bruxelles: De Boeck, coll. Ligue des Familles, 1999, 112 pages.

25


LE SITE DU MOIS

- - -- - COMMUNIQUÉ DE COULOIRS- --

l)~, l'annuaire des dictionnaires Analyse de régression: magnifique terme de statistique parfaitement intégré par les matheux de tous bords. Mais cette expression, avec ses connotations psychologiques, laisse le simple mortel le pouce en bouche et le nounours sous le bras. Tadam! C'est là que super internet vole à votre secours grâce à Dicnet, l'annuaire des dictionnaires [http: / / www.netweb.org/ dictionnaire/ ].

1 1• ! •

A cette adresse, vous débouchez sur un premier carrefour. Quatorze avenues s'offrent à vous, vous donnant par là même un aperçu de la richesse des lieux. Les thèmes proposés vont de l'm:got à la traduction en passant par les dictionnaires généraux, la gastronomie, les sciences, le sport et même l'humour. Cette page d'accueil précise d'emblée que l'annuaire fournit plus de 300 liens!

Comprendre Philippe Jeanneret

.,

,

".'.

Revenons à notre analyse de régression. Un clic sur l'option Sciences et technologies et me voilà engagé dans un nouveau rond-point. Là, cinq sous-catégories vous sont proposées (astronomie, biologie, chimie, mathématique et médecine). De plus quelques liens directs peuvent vous emmener consulter aussi bien un dictionnaire de technique mécanique qu' un lexique de météorologie ou de restauration des meubles anciens. Mais la régression me force à cliquer sur mathématique (ce que je ne fais d'ordinaire que sous la torture).

mes mathématiques avec traductions en anglais, un dictionnaire des mathématiques, un lexique des mathématiques pour l'enseignement primaire et secondaire et enfin, oh! merveille, un dictionnaire anglaisfrançais des termes statistiques. Je m'y rue d' un clic énergique. On m'y propose une bonne centaine d e termes définis avec une certaine clarté. Pas de problème: mon analyse de régression figure dans la liste, en français et en anglais. La statisticienne amateur qui m'avait mis au défi de lui fournir rapidement la définition de l'analyse de régression semble satisfaite de la réponse. Re-tadam! Merci Internet.

Du vin à la typographie Pour mieux apprécier l'apport possible de cette adresse internet, je tente une incursion dans d'autres régions de ce coin du réseau. Dans le dictionnaire du vin (chapitre Nourriture, alcool et cuisine), j'apprends que l' Acescence est la maladie occasionnée par des bactéries

acétiques (ou ferments du vinaigre). C'est elle qui donne un vin piqué. Dans le glossaire des termes de ty. pographie (chapitre informatique!?), je découvre un terme à la sonorité sympathique et délurée: perluète. Ce mot désigne le signe «&» qui peut aussi s'appeler esperluète. Je suis très fier de mon choix, puisque j'affirme ainsi ma supériorité sur le dictionnaire de mon ordinateur cet inculte, qui persiste à le souligner de rouge. Dans les divers j'ai encore découvert un fabuleux dictionnaire des couleurs. Les recherches peu· vent être aussi bien alphabétiques que chromatiques; une liste des ad· jectifs de couleur vous permet de faire la différence entre «tabac» et «tabac éteint». Vraiment génial et à voir de toute urgence. t

Par manque de place, je cesse de vous importuner. Mais cela sans omettre de vous le répéter: le site des dictionnaires [http: // www.netweb. org / dictionnaire / ] est un vrai trésor.

P. Vetter

Préambule Petite allégorie sur l'arrivée de l'hiver et l'espérance d' un retour du printemps inspirée du destin de CharlesEmmanuel.

1re étape: le décès 1. Diagnostic rationnel : la position du corps, l'immobilité du sujet indiquent la réalité du drame. 2. Diagnostic émotionnel: la fébrilité des spectateurs, l'interrogation pesante, l'impuissance contagieuse tendent à confirmer le diagnostic. 3. Diagnostic opérationnel: A la levée du corps, l'immobilisme persistant révèle l'évidence : CharlesEmmanuel est mort. 4. Commentaire: Là, à ce stade des événements, on se sent tout chose,

un peu vide, coupable peut-être de n'avoir pas suivi la bonne méthodologie. Que faire avec un cadavre sur les bras? Avertir la Direction, la Commission scolaire? Quelle est la marge d'autonomie ? Après consultation des élèves et de quelques collègues, la décision est prise. L'établissement réglera ce problème en interne.

Dicnet

2. étape: l'enterrement

~,utllJ

Art:Ql {~, ~(!3J

Pour honorer la mémoire de CharlesEmmanuel, un enterrement dans son milieu naturel parait être la solution la plus respectueuse. Avant cette opération (hors temps scolam:), il est convenu de placer la déPouille en chambre froide. Direction: le frigo de l'établissement.

Hlc ho n mll re:a GcnC flltll:: (23)

I21.!.ru I!iJ o1 ruru!lI ' ~llcetD.tule (') fCOllomJe e l finance lUI

A ce point du réseau, le visiteur a le choix entre deux dictionnaires et deux lexiques : un lexique des ter-

26

-

Charles-Emmanuel est f'NJ~!

Ufcner

'MâWLI

-

R~ - Novembre 1999

R4e....,.... -Novembre 1999

3e étape: la résurrection

les paupières lourdes, sans énergie, ne vous en faites surtout pas!

Lieu: le lac de Montorge.

Dans une ambiance recueillie, le petit corps inerte est déposé délicatement dans l'herbe humide. Alors là ... mes ami(e)s! Le miracle, le vrai, celui qui nous fait croire au bonheur d e vivre, aux joies de l'essentiel. Charles-Emmanuel ouvre ses petits yeux, actionne le mécanisme savant de ses pattes arrière et s'en va, en quelques bonds décidés, rejoindre les enfants du marais. CharlesEmmanuel n'est plus mort, on peut même dire qu' il est encore plus vivant qu'avant et ... nous aussi.

L'hibernation commence et, je vous le dis, malgré l'an 2000, le printemps reviendra. 3. Cultivons notre capacité à nous émerveiller de petits riens. 4. Gardons toujours l'espoir et apprenons à le communiquer autour de nous.

Dominique Savioz

4e étape: conclusion. 1. La vie des grenouilles est un profond mystère. 2. Un bocal de confiture abricot, même vidé de son contenu initial et rempli d'eau, n'est peut-être pas des plus adéquats pour le développement harmonieux de ce genre de bestioles.

Commentaires finals INlmUT LA ROSERAIE

Tout observateur des petites choses de la vie p eut , par extrapolation, tirer des conclusions intéressantes sur des sujets qui n' ont, de prime abord, rien de commun avec elles (les petites choses sus-mentionnées). 1. Il existe de grands projets ou de grands destins individuels qui doivent d'abord passer au réfrigérateur avant de rebondir. 2. Si vous vous sentez fatigué(e)s,

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1;

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ÉCHANGES LINGUISTIQUES

ÉDUCATION PHYSIQUE

Leproiet5~

TIW1~ heures de sport

Le Bureau des échanges linguistiques collabore depuis plusieurs années avec la fondation CH échange de Jeunes, quit depuis sa création en 1967, s'est investie dans le domaine de la coopération entre les diverses régions linguistiques de Suisse. Grâce à l'appui financier de la Fondation Paul Schiller, la Fondation CH a la possibilité de soutenir financièrement des projets d'échanges d 'élèves entre des établissements scolaires. L'idée de base du projet est d'encourager le rapprochement entre les communautés linguistiques du pays. Les projets décrits dans les conditions de participation correspondent tout à fait à ce qui se fait en Valais depuis plusieurs années. Il est donc possible en informant le Bureau des échanges linguistiques de profiter de ce soutien financier non négligeable.

Voici en résumé, le contenu de ces projets:

1. Le projet «côte à côte»

., ,

.

.'

Public : écoles primaires de comnlunes situées sur des frontières lin~ guistiques (Haut-Valais/Bas-Valais, Bas-Valais / Berne) Contenu: partenariat entre des écoles, de manière à permettre aux écoliers d'être en contact avec des enfants du même âge d' une autre région linguistique du pays. A ce stade de la scolarité, il s'agit évidemment de projets encore assez modestes: échange de correspondance, rencontres de courte durée. Les écoles aspirant à quelque chose de plus ambitieux peuvent toujours 28

faire une demande dans le cadre du «Bonus d'échange» (voir point suivant). Appui financier: - Possibilités de séjour de préparation pour enseignants, avec prise en charge des coûts de remplacement (soutien financier de CHF 200.- max. par instituteur responsable de projet et par année). Participation financière aux frais d'organisation des journées de rencontres (soutien de CHF 1000.par école, soit CHF 2000.- max. par partenariat et par année).

Délai: 15 novembre 1999 pour des projets engageant déjà des frais pour l'année civile 1999, le plus tôt possible, mais au plus tard pour le 15 mars 2000, pour les projets se déroulant entre le 1er janvier 2000 et la fin de l'année scolaire 1999 / 2000 Renseignements et inscription: Le Bureau des échanges peut vous fournir tous les renseignements nécessaires ainsi que des formulaires d'inscription. Il est également à votre disposition pour trouver des écoles partenaires et pour vous aider à réaliser vos projets.

2. Le projet «Bonus d'échange» Public: Ce projet s'adresse avant tout aux écoles du secondaire l mais peut également dans certains cas s'appliquer à l'enseignement primaire.

gement, dans l'intérêt d'un rapprochement entre les régions de langues différentes_ Il s'adresse également à des établissements désirant s'engager dans un partenariat à long terme. Appui financier: - Personnel enseignant: max. 600.· pour aider les enseignants à préparer ensemble le projet. Financement partiel de l'échange: 75 % du montant global, au maximum 3000.-, investi exclusivement dans des projets d'échange avec visites réciproques. (4000.pour des projets avec camps scolaires en commun). Remarque: Une seule demande est accordée: les écoles doivent donc faire une demande commune et s'engager dans la mesure du possible à continuer leur action. Délai: 15 novembre 1999 pour des projets engageant déjà des frais pour l'année civile 1999, le plus tôt possible, mais au plus tard pour le 15 mars 2000, pour les projets se déroulant entre le 1er janvier 2000 et la fin de l'année scolaire 1999/2000 Renseignements et inscription: Le Bureau des échanges peut vous fournir tous les renseignements nécessaires ainsi que des formulaires d' inscription. Il est également à votre disposition pour trouver des écoles partenaires et pour vous aider à réaliser vos projets.

Les trois heures d'éducation physique obligatoires à l'école pourraient ne plus être garanties. En effet, la Conférence

L'ASEP (Association suisse d'éducation physique à l'école) refuse la nouvelle

des chels de Départements

donnance du Conseillédéral

cantonaux de l'instruction

concernant l'encouragement

publique propose d'assou-

de la gymnastique et du sport. L'ASEr estime que «l'école

plir l'exigence des trois heures d'éducation physique imposées par l'ordonnance du

Conseillédéral du 21 octobre 1987. Le projet de révision de l'article 1 de l'ordonnance fédérale concernant l'encouragement de la gymnastique et des sports suscite de vives réactions. Les cantons veulent une marge de manœuvre plus grande concernant la durée de }' enseignement de la gynmastique et du sport à l'école. Les professeurs d'éducation physique s'opposent à un tel assouplissement.

sique touche tout le monde, contrairement à l'offre des

activités physiques et sportives du système de loisir». L'association valaisanne des

maîtres d'éducation physique (AYMEP) a également élaboré une argumentation en sique. Ds mettent en avant les arguments suivants pour le maintien des trois heures

de leçons hebdomadaires d'éducation physique à l'école: l'éducation physique favorise le mouvement dans

une société de plus en plus

que la compétence lédérale relative à J'enseignement ob-

ligatoire de la gymnastique et des sports soit remise en cause par certains milieux. ~ertains cantons jugent par ailleurs que cette ordonnance est une entrave à leur sOuveraineté en matière d'éducation. Et même si la conformité constitutionnelle de œtte ordonnance soit reconnue légalement, d 'autres critiques reprochent à

sédentaire et joue un rôle prépondérant sur la santé, sur la socialisation et sur le plaisir et la motivation des élèves. Pour l'AYMEr, il serait même souhaitable d' of-

l'ordonnance pourrait être dangereux, en ne garantissant plus le minima d'éduca-

tion physique hebdomadaire. lation. En ellet, tous les élè-

néa 1 tel que proposé soit la porte ouverte à une forte diminution du nombre de

leçons d'éducation physique par semaine. Selon eux, la

complémentaires peuvent être imputées pour moitié au maximum comme enseigne-

~. Novembre 1999

n ne laut certes pas être trop gourmand, car la grillehoraire est déjà très chargée. Tel que proposé, le texte de

sique. Les membres de l'association craignent que l'ali-

gn~ment obligatoire de l'édu,ation physique.

a réglementation de l'ensei-

Michel Francey enseigne l'éducation physique à l'école supérieure de commerce à Sion: «Trois heures d'éducation physique par semaine, cela représente un minimum.

L'école est le seul endroit où l'on touche toute une popu-

:mvail chargé de réfléchir à

diSPOSition d'être trop

ngJde. C'est dans ce contexte

Que pensez-vous de la place de l'éducation physique à l'école? Est-elle correcte, trop ou pas assez grande? Pour· quoi?

Irir aux élèves une leçon quotidienne d'éducation phy-

flexibilité voulue (trois leçons d'éducation physique hebdomadaire en général) pourrait être préjudiciable. ils refusent également la deuxième phrase de l'alinéa 4 (les activités sportives

~tte

Quelques avis

laveur de l'éducation phy-

mement s'interroger sur les raisons qui ont conduit la CDLP à vouloir modifier cette ordonnance. li semble

mettre sur pied un groupe de

R~ - Novembre 199'

est la seule institution qui,

grâce à l'enseignement obligatoire de l'éducation phy-

Tout d'abord, on peut légiti-

que la CDIP a décidé de

Contenu: Il s'agit d'une aide financière accordée à des écoles pour les encourager à poursuivre leur enga-

mouture de l'article de l'or-

ment ordinaire conformément au premier alinéa). Ds sont d'avis que les activités sportives complémentaires ne peuvent pas remplacer les activités hebdomadaires «ordinaires». La société médicale du Valais s'oppose aussi à la modification de cet article premier.

ves ne font pas nécessairement du sport en dehors de

mouvement, c'est une affaire de prévention au niveau de la santé qu'il ne faut pas

négliger.» Charles Gobelet est médecin à Sion: «Je suis favorable

au maintien de 3 heures d'éducation physique, car j'estime qu'elles sont nécessaires à l'équilibre du corps

et de l'esprit des jeunes. nest

indéniable qu'une bonne condition physique joue un rôle positif sur les capacités

de travail intellectuel. S'oxygéner et respirer est essentiel pour la santé des jeunes, tant

physique que psychlque. Le jeune qui fait du sport en dehors de l'école n'est probablement pas tributaire de ces trois heures d'éducation physique, mais celui qui ne pratique aucune d'activité sportive en dehors du cadre scolaire - et leur nombre n'est

pas négligeable - devrait pouvoir bénéficier de ces heures. La façon dont ces heures doivent être données peut être discuté: savoir s'il faut ou non regrouper les heures de sport, cela dépend bien sûr des contingences des programmes. Pouvoir placer les cours de gymnastiques soit en fin de matinée, soit en

début d'après-midi, cela per-

l'école. En plus, il s'agit

mettrait d'éviter les pertes

d'une éducation sportive et non d'un entraînement sportif. Notre société a besoin de

de temps durant les déplacements.» N. Revaz

29

: 1


1

1

EN RACCOURCI

GRAPPILLAGE

Des nouvelles en ~

Les ~~ du mois

UNESCO Bro(hllre

1

Conjointement à la journée mondiale des enseignonts (qui a eu lieu le 5 octobre dernier), une brochure a été publiée par l'UNESCO. Intitulée , Performances d'enseignontsComment éveiller un potentiel qui dort> elle montre <omment des enseignonls provenant d'horizons différents travaillent pour éveiller l'esprit des enfants. Neuf enseignants (Argentine, Canada. Fronce, Jordanie, Myonmor, Nouvelle-Zélande, Sénégal. Trinité-et-Tobago) présentent la manière dont ils s'y prennent pour que les élèves donnent toute la mesure de leurs talents variés. Anoter que le texte peut être lu sur le site de l'Unesco à l'adresse suivante: hllp ://www.unesco.org/educotion/educnews/wtd _99/french/toble.htm 1. ·

Montagne Plus SA Dix ans de sayoir-faire

; ,

j'

".

1 •

.,

Montagne Plus SA fête ses dix ons d'activité. Celle Société établie ùSion assume de nombreux mandats en Suisse dons des domaines tels que la démarche qualité (audit, label, outo-évoluolion), la conception et la conduite de projets, les études de faisabilité, les formations inter et intro-entreprises ainsi que dons la conception d'outils pédagogiques. Pour marquer cet anniversaire, Montagne Plus SA a édité une ploquene qui présente dons le détail ses activités. Renseignements: tél. 027 322 27 27 et e-mail: montogne-plus@bluewin.ch_

Musée suisse du jeu Nouyelle expo permanente le Musée suisse du jeu de la Tour-de-Peilz a ouvert sa nouvelle exposition permanente intitulée , runivers du jeu». On y présente une vision du jeu il trovers son histoire, des origines à notre temps. Une salle particulière raconte cene histoire aux enfants, avec des repères visuels propres ù la culture enfantine. le second axe de l'exposition est consacré à la mondialisation des jeux. 30

le visiteur découvre comment les grands jeux se sont répondus et adoptés aux différentes cultures qui les ont accueillis. En marge de ces deux axes, quelques thèmes originaux ponctuent la visite et ouvrent l' espace ludique ù la réflexion : qui sonlles joueurs, du plaisir ludique à la folie du jeu, jeux insolites, jeux de grondes dimensions, trésors ... Renseignements complémentaires: Musée suisse du jeu: tél. 021 9444050, télé<opie 021 94440 79, e-mail info@msj.ch.

Serge Rey

Nouyel ouvrage

Après avoir publié en 1995 un recueil de poèmes, notre collègue Serge Rey propose aujourd'hui , robsession blanche», une série de dix nouvelles légèrement soupoudrèes de myslère. On peut obtenir cet ouvroge en s'adressant ù Monographie, rte de Sion 55, 3960 Sierre (tél. 027 456 9214) ou directement chez Serge Rey, ch. de Provence, Vers l'Eglise, 1926 Fully.

Aramis Désormai5 sur le web la système d'information sur des projets de recherche et développement entrepris en Suisse peut désormais être consulté sur l'Internet. Aromis, c'est son nom, a pour mission de fournir des informations sur les recherches financées ou réalisées par la Confédérotion. Depuis le 1er novembre, les contenus scientifiques d'Aromis figurent à l'adresse suivante: [hnp://www.oromis-reseorch.chJ.

Jeune poésie francophone

Contours Galaxie

La Société des Ecrivains <onodiens organise une nouvelle édition du concours Galaxie Jeune Poésie froncophone_ Cene manifestation a pour but de resserrer les liens entre enfants du monde froncophone, ou-delà des frontières culturelles et ceci par le biais de la création poétique à <oroelère humonitoire_ r édition 2000 de ce concours a pour thème ,Main dons la main». les participants seront regroupés en deux <otégories: «Les toutpetits> (6 ù8 ons) et , Les gronds» (9 ù 13 ons). Un règlement du concours peut être obtenu auprès

de la Société des Ecrivains <onodiens, à Québec (télécopie: (418) 843 9816). Le délai de remise des textes est fixé ou 1er février 2000.

Dossjer didactique «Droits deyant» la Fondation Edumtion et Développement publie un dossier didactique intitulé . Droits devonl». Celle brochure présente des expériences pratiques et originales réalisées dons des é<oles de noire pays ou sujet des droits del'homme. Informations et commandes: Fm, av. de la Cour l, 1007 Lausanne; tél. 0216129981 , télécopie 021 612 00 82, e-mail fed@lousonne.globoleducotion.ch.

Sécurité routière Agir ensemble rATE (Association Transports et Environnement! réitère sa compagne de sensibilisation pour la sécurité sur le chemin de l'é<ole intitulée «Agir ensemble». Elle met à disposition gratuitement différents documents de sensibilisolion: un guide à l'intention des parents, une fiche résumé, des cortes postales ... Ce matériel peut être <ommondé ou 8ureau-<onseil de l'AH, rue de Montbrillantl8, 1201 Genève. Télécopie: 022 777 10 05; e-mail: ote.geneve@spon.ch.

Bibliothèque cantonale Midi-Rencontre Jeudi 16 décembre, la 8ibliolhèque cantonale organise dons ses locaux sédunois (Rue des Vergers 9), une de ses troditionnelles Midi-Rencontres. Anne-Marie Ulrich, présidenle de la commission de l'intégration des étrongers ù Monlhey, y traitera de , Gérer une ville cosmopolite : l'exemple de Monthey». Le jeudi 13 janvier, Gérold Arlenoz, président du groupe valaisan de sciences humaines, s'exprimera sur , révolution delo démocrolie et le portage des responsabilités poliliques». Ces rencontres débuteront <omme de <outume ù 12h 15 et se termineront Ù 13h 15. R~- Novembre 1999

f~ ~ On ne disposera jamais de toutes les recettes qui permettraient de faire face à toutes les situations relationnelles qu'on peut rencontrer dans l'enseIgnement secondaire. Il est donc inutile de les multiplier. Mieux vaut se donner quelques principes solides, à partir desquels on inventera les réponses adaptées à l'infinité des situations possibles. L'un d'eux pourrait être de rester inlassablement fidèle au projet de faire apprendre, de faire apprendre quelque chose, de ne rien faire qui ne fasse apprendre, et donc de toujours anticiper chez l'élève, chez tout élève même le plus continûment détestable, la capacité de comprendre et de se transformer.

Bernard Rey. Les relations dans la classe au collège et au lycée. Paris: ESF, coll. Pratiques et enjeux pédagogiques, 1999, p. 121.

flj,C~~ Comment être intéressé à apprendre lorsque le succès scolaire n'est plus le gage d'une réussite sociale, lorsque l'investissement en temps et en énergie correspondant ne renvoie au mieux qu'à une satisfaction narcissique sans bénéfice social? Le sens que l'on peut trouver à l'Ecole dépend de \' espoir d'avantages nouveaux espérés au niveau de l'emploi, difficile par les temps présents. L'Ecole sans un futur clair perd de sa justification.

Michel Develay. Donner du sens à l'école. Paris: ESF, coll. Pratiques pédagogiques, 1996, p. 89.

Parmi les effets très négatifs de la disciplinarisation du curriculum et de la didactisation consécutive du savoir, on peut observer que, dans les écoles actuelles, les enseignants s'interdisent eux-mêmes, sur une base fréquente, de franchir les frontières disciplinaires. Dans cette mesure, si les enseignants ne transfèrent pas devant leurs élèves, il n'est pas étonnant que ceux-ci ne le fassent pas non plus.

Jacques Tardif Le transfert des apprentissages. Paris: Editions logiques, 1999, p. 214.

E~ le,~J.'~ Les enfants sont dans l'incapacité de désirer connaître ce dont ils ne soupçonnent pas l'existence. Et quand bien même ils connaîtraient, parce qu'on l~s leur aura présentés, des œuvres ou des savoirs, le désir d'y accéder nsque fort de ne pas être au rendez-vous. D'où la nécessité, pour l'enseignant, de faire percevoir, de façon suffisamment convaincante, le plaisir qu'il éprouve au contact de ces œuvres ou de ces savoirs.

La connexion entre la possession d'un diplôme et r accès à remploi s'est très largement distendue, entraînant une frustration sociale considérable et légitime. Mais rEcole n 'y est pas pour grand-chose, puisqu'on estime à 10 % à peine du nombre de chômeurs les offres d'emplois non satisfaites pour cause de formation inadéquate. L'Ecole demeure inégalitaire, et 1'est même de plus en plus. Ainsi, 1'écart des performances entres les 15 %d'élèves les plus brillants et les 15 % cl' élèves en difficulté ne cesse de croître à tous les âges.

Samuel Joshua. L'école entre crise et refondation. Paris: La Dispute, 1999, p. 25.

P04k~~~ Un des vices majeurs de la pédagogie est celui qui consiste à croire qu'on peut trouver un jour la pratique idéale, le remède universel aux maux du système éducatif. [... ] Le principe de la pédagogie réside dans cette évidence qu'en inventant tous les jours, en découvrant des appuis scientifiques de plus en plus précis, on n'élabore jamais quelque chose de tout à fait neuf, on n' aboutit jamais à quelque chose de décisif.

Geneviève Chabert-Ménager. Des élèves en difficulté. Paris: L'Harmattan, 1996, p.146.

Jean Beauté. Les courants de la pédagogie contemporaine. Parrs: Chronique sociale, 1998, p. 64.

R~ _ Novembre 1999

31


REVUE DE PRESSE

D'un ~~ à l'autre

t. l '

Education en Suisse Moyens etla(unes

i

Dans l'éducation, 21 milliards p ar an sont investis dans des systèmes qui pourraient être améliorés. «Une énorme indus trie»: voici ce qu'est devenue l' éducation en Suisse, lance le sociologue genevois Walo Hutmacher lors d' un colloque qui clôt l'un des plus ambitieux programmes m enés par le Fonds national d e la recherche scientifique (PNR 33 ou «Efficacité de nos systèmes de formation»). Les coûts et l' ampleur de cette «industrie» impressionnent. Malgré ces moyens, l'école se révèle impuissante à com-

bler les inégalités sociales. Ensuite, les lacunes de l' école

1•

sont nombreuses: au niveau des peclormanœs des élèves, d e la formation professionn elle, d e l'université, de la

formation des enseignants, etc. Reste à savoir si les constats dressés par les chercheurs du PNR 33 seront pris en compte par les politiques. (Le Temps 30.09)

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Apprentissage au féminin Campagne nationale Les déléguées à l'égalité de tous les cantons lancent une campagne nationale pour va nter les mérites de l'apprentissage au féminin_Malgré différentes actions, les métiers techniques n'attirent guère que 10 % d'apprenties d ans le meilleur des cas. Pour les filles encore à l'école, les déléguées créent un site Internet (www.LISA-Girl.ch pour la Suisse romande)

(Le Temps 1.10)

32

Bilinguisme à Fribourg Dès l'enfantine Le bilinguisme partiel sera introduit dans les écoles fribourgeoises dès l'an 2007. Quelques députés se sont opposés à ce projet de loi qui, selon eux, «va accélérer l'échec scolaire» ou «couper les enfants de la réalité quotidienne». Les expériences menées à l' étranger et dans le canton d e Fribourg démontrent que les avantages du bilinguisme pratiqué dès le plus jeune âge compensent largement ses éventuels inconvénients. (Le Temps 5. 10)

HEP vaudoise Pas romande Le projet de HEP est gelé par le Conseil d' Etat vaudois, qui veut savoir pourquoi une solution intercantonale n'a p as été retenue. Certains y voient une manœ uvre contre Francine Jean prêtre. Le Conseil d' Etat semble ne pas admettre qu' une fois de plus les particularismes cantonaux aient eu raison de la volonté de collaborer sur le plan romand. La question se pose de savoir pou rquoi les Vaudois n'ont pas réagi plus tôt. La HEP vaudoise était mentionnée explicitement dans le projet accepté par les députés en 1996. (Le Temps 6. 10)

Devoirs scolaires Retour à Genève Après trois ans d'abolition, les devoirs obligatoires à la maison sont réintroduits d ès la première primaire à Genève. Au service de l'enseignement, on parle d' une simple évolution. Le prési-

dent de la Société pédagogique genevoise estime que les devoirs sont sources d'inégalité alors que, selon la loi, l'école doit tendre à corriger les inégalités face à la réussite scolaire. (Tribune de Genève 6.10)

Ecoles publiques aux USA Course aux performances Le système scolaire américain est en ébullition . Les élèves sont testés, les établissements publics reçoivent des notes. Et la ville d e Denver a lancé une petite bombe. Depuis la rentrée, quelques enseignants des degrés primaires et secondaires verront leur salaire augmenter si leurs élèves réalisent d e bonnes performances lors d e tests standardisés. Ce programme ne fait pas l'unanlmité. (L'Express 6.10)

Primaire à Genève Rénovation Depuis septembre, )' enseignement primaire genevois entame une année d e transition vers la rénovation : de nombreuses rencontres ont eu lieu entre la présidente du Département de l'instruction publique (DIP) et les différents groupes intéressés, dont la Société p édagogique genevoise (SPG). Gilles MUliquet, président de la SPG, est favorable à la rénovation, mais il insiste sur deux besoins essentiels: l'information et les moyens. (Tribune de Genève 7. 10)

Apprentissage E(he( Le phénomène des ruptures de contrat d'apprentissage

concerne quelque 11 %à 16 % des apprentis du canton de Vaud. Les régions fortement urbanisées offrent le plus grand nombre de places d'ap. prentissage et connaissent des taux de rupture plus élevés. Le rapport de l'Asso· ciation des communes de la région lausannoise révèle que «certains de ces adolescents disparaissent dans la nature» et entament une marginalisation préoccupante à un âge où leur personnalité se construit. L'étude suggère notamment la création d' une «Equipe apprentis» pouvant servir d 'interface entre les jeunes et les autres intervenants. (Le Temps 8.10)

Test dans les armées Carences s(olaires Un jeune français sur dix éprouve des difficultés à lire et comprendre un document de la vie courante. C'est ce qui ressort de la batterie de tests auxquels ont été soumis 427'000 jeunes hommes lors de la première journée d'appel de préparation à la défense qui a succédé au service national. A ces jeunes en grave difficulté, il est proposé de prendre contact avec les organismes chargés de la lutte contre l'exclusion. Le nombre de ceux qui ont accepté est d'environ 1 %. (Le Monde 8.10)

Expérience extrascolaire Valorisation Les cantons latins s'accordent pour valoriser 1'~J* rience extra scolaire. Le bilan des compétences, qui est al"" paru il y a dix ans en S~sse romande, acquiert aUJourd' hui ses let tres de noblesse.

R~- Novembre 1999

Ce document p~rmet d'.éva1 er le savoir-faIre acqUIs au c~urs d' une car?è:e, au-delà des éventuels di plomes dont il est détenteur. nsert notamment à favoriser la réinsertion de chômeurs peu qualifiés ou faciliter l'accès à une formation supéd eure. Pour assurer la qualité de la d émarche et la standardisation du contenu du document, une commission, la Commission romande et tessinoise d'accréditation du bilan (CORrAB), vient d' être créée. (Le Temps 8. 10)

Université Réforme Pour Charles K1eiber, secrétaire d' Etat à la science et à la recherche, l'université doit faire sa révolution ou accepter l'insignifiance. Pour lui, (de destin d' un pays est lié à la production et à la diffusion du savoir.» La réfonne des Hautes écoles suisses proposée comporte cinq grandes orientations «l'autonomie, les réseaux, l'européanisation et la mondialisation, l'intégration des étudiantes et étudiants dans le fonctionnement et le développement des réseaux universitaires, la mobilisation des capacités de recherche et d'enseignement. (Le Temps 11 .10)

Programme scolaire Tentative d'harmonisation Chaque canton est souverain dans le domaine de l'instruction publique. Cela engendre une grande diversité scolaire qui n'est pas simple à gérer pOUI les écoliers migrant d' un canton à l'autre. Erika Millet, présidente dela Fédération des associations de parents de Suisse romande et du Tessin est d'avis ~ue pour régler cette situation «la Suisse devrait disposerd' un ministère de ]' éducation, car les cantons alémaniques connaissent les ~:mes disparités». Le plan b !udes cadre lancé au déc~t d~ cette année par la ordination romande (Or-

~ - Novembre 1999

gane d'exécution de la Conférence intercantonale) tente une défi nition unique des grandes lignes de l'enseignem ent. Ce document qui servira de référence aux différents Départements de l'instruction publique romands sera produit en 2003. (Tribulle de Genève 13.10)

Ecole vaudoise Directeurs Sur les nonante directeurs de l'école vaud oise, le canton vow ait en supprimer une quinzaine. Tout est parti d' une proposjtion du d émocrate d u centre Jean Fattebert, mais l'Association d es directeurs d'établissements scolaires offtcie.ls vaudois (ADESOV) s'est rebiffée. Pour sauver leur p eau, les directeurs sont allés jusqu'à soutenir l'idée de retarder d' un mois l'âge minimal de l'entrée à l'école enfantine ... Oubliée, la proposition a fait place à une série d'autres, plus acceptables. (L'Hebdo 14.10)

Echanges linguistiques Plus de moyens que de demandes Les échanges linguistiques sont encore boudés par un grand nombre d'établissements scolaires. Pourtant, les moyens financiers ne manquent pas: la Fondation CH, chargée de promouvoir les échanges, détient une enveloppe d' un million et demi de francs. Romands et tessinois préfèrent en général s'orienter vers J' étranger, invoquant notamment l' utilité du Hochdeutsch supérieure à celle d e Schwytzerdütsch. Cantons bilingues, Valais et Fribourg sont dans le domaine des échanges à l'avantgarde. (Le Temps 15.10)

Argent de poche Baromètre éducatif Une enquête a uprès des élèves du Cycle d'orientation de la Glâne révèle que 97 % des jeunes ont de l'ar-

gent de poche. C'est la première fois qu' une teUe étude a été réalisée dans une région rurale. 64,5 % d es parents en donnent régulièrement et 23,5% occasionnellement. Les bonnes notes rapportent à 7% des filles et 5 % des garçons. 95 % d es ga rçons économisent contre 85 % des filles_ (La Liberté 16. 10)

Durée de la formation d'architecte Demande de hausse La Conférence des directeurs

d'ingénieurs de Suisse «DIS) demande que la formation des architectes dans les écoles spécialisées dure quatre ans pour cause d'eurocompatibilité. En effet, une formation moins longue ne serait pas reconnue dans l'Union européenne. (Le Temps 18.10)

Enfants soldats Mobilisation (ontre Une déclaration demandant de relever l'âge de combattre de 15 à 18 ans est en discussion à Berlin. Washington et Londres, notammen t, s' y opposent. Pour l'archevêque sud-africain Desmond Tutu, {(c'est immoral que des adwtes envoient des enfants combattre pour des guerres qui ne sont pas les leurs. n n' y a pas d' excuse à cela». La question est d e savoir si le poids de la campagne internationale sera suffisamment fort pour que la MaisonBlanche révise sa position. La réponse sera donnée en janvier 2000 lors du lOe anniversaire de la ratification de la Convention de }' ONU pour les droits de l'enfant. (Le Temps 20.10)

leur cursus. A noter que la Suisse n'est pas le seul pays à ouvrir le chantier de l' université. Les réformes touchent aussi bien les Académies allemandes, américaines et fra nçaises. (Le Temps 22.10)

Histoire biblique Chantier à l'é(ole Jusqu'ici réfractaires à inscrire la religion au programme scolaire, Genève et Neuchâtel choisissent des solutions diamétralement opposées. A Genève, le groupe exploratoire sur la culture judéo-chrétienne souhaite in scrire les faits religieux dan s la perspective d' une citoyenneté ouverte au monde. A Neuchâtel, des représentants des communautés juives et musulmanes étaient associés à l'élaboration d' un programme d'enseignement des religions. Vaud a ouvert les chantiers d' une réforme de l'enseignement religieux, tandis que le Valais a entrepris une véritable révolu tion. Un nouveau programme devrait être introduit à la rentrée 2000 qui donnerait le choix entre ( un cours de religion chrétienne et un cours de science des religions». (Le Mn /in 24.10)

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Universités Changements Pressées tant par leurs tutelles politiques que par le milieu ambiant, surtout économique, les universités changent plus vite qu'il n'y paraît. Les étudiants entrent dans des universités qui auront changé avant la fin de

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Un d~ articles britvtmcnt résumés

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de l'arll'cle vous sera gratuitement adressée.

33


Sur la base d'études récentes menées dans les domaines de la biolo.e de la médecine et de la psychoFo~e, noUS tenterons de préciser la

SANTÉ

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Projet Balance

nature et les mécanismes du stress,

Ateliers de formation u~

puis nouS détaillerons quelques modalités de réponse qui seront expérimentées et analysées dans le contexte de situations professionnelles concrètes.

Au printemps 1998, le Projet BALANCE a organisé une vaste enquête par questionnaires qui a rencontré un vif succès: sur la base de plus de 900 questionnaires retournés, il a été possible de cerner le profil professionnel des enseignants valaisans en relation avec des préoccupations en terme de santé (bienêtre psychique et social notamment). Les résultats publiés dans le numéro de février 1999 de Résonances vous ont permis de vous situer par rapport à une problématique générale où il est beaucoup question de stress, de motivation, de conflits, de troubles psychosomatiques (problèmes de sommeil entre autres). Toutefois, l'objectif plincipal du projet n'était pas de procéder à cette étude pour elle-même, mais bien d' utiliser ses résultats pour profiler et dimensionner une offre d'ac-

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tivités adaptées aux besoins décelés.

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Modules expérimentaux

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Durant le printemps et jusqu' à fin juin se sont déroulés les premiers modules de formation du Projet BALANCE. Des intervenants de qualité et des enseignants enthousiastes ont pu expérimenter une formule qui représente plus une démarche de promotion de la santé des enseignants qu' un attirail de recettes toutes faites et ne répondant que partiellement aux besoins des participants. Le seul mot d'ordre qu' ont reçu les intervenants était de traiter le thème général de leur module en répondant au mieux aux attentes explimées ou la34

tentes des participants. Chaque intervenant s'est acquitté de cette tâche avec succès en mettant à profit les ressources de ses méthodes et de sa personnalité: en effet tous les premiers modules poursuivent leurs travaux cet automne pour répondre à la demande instante de participants séduits par cette approche pragmatique qui les associe étroitement à la construction et à la définition du contenu des modules.

Ateliers Désormais, les expériences fondamentales ont été réalisées et les modules deviennent des ateliers qui tirent profit de ces premiers résultats. Dès janvier 2000, de nouveaux ateliers sont proposés, dont les travaux se poursuivront jusqu'à fin mai-début juin.

li s'agit de cinq à six séances planifiées en général avec les participants, au cours desquelles l'accent sera mis en toute confidentialité sur une participation active et des échanges ouverts. Saisissez cette dernière occasion offerte dans le cadre du Projet Balance dont le terme est fixé à la fin de la présente année scolaire.

constance de souplesse, de rapidité, de constance, d'excellence. Autant de facteurs susceptibles d'expliquer la progression, la propagation des troubles causés par le stress. Si l'on en croit une étude récente menée en Suisse, une personne sur quatre se.

rait touchée par ce phénomène. Bien que disposant d'une relative autonomie d'action et de décision, les enseignants représentent une catégorie socioprofessionnelle particulièrement exposée: que l'on songe aux réformes successives des structures, des programmes et des méthodes d'enseignement, à la redéfinition du rôle et de la fonction de l'enseignant. Un cahier des charges plus étendu, des tâches plus complexes, des responsabilités accrues représentent à l'évidence un surcroît de sollicitations et, conséquemment, d'efforts et de dépenses. Si les cas d'épuisement, de «burn out», sont encore isolés, les symptômes et les souffrances liés à un stress d'adaptation, de surcharge ou encore de frustration sont devenus le lot de bon nombre d'enseignants. Agir sur les causes profondes du stress professionnel implique un large débat sur la nature et la fonction du travail, ainsi que des prises de décisions concertées, toute chose

Gestion du stress Engagée dans une quête de progrès et de profit, notre société attend de ses membres actifs qu'ils soient toujours plus performants, efficaces, qu'ils élargissent et actualisent sans cesse leurs compétences, qu'ils fassent preuve en toute cir-

qui déborde le cadre d'un cours de perfectionnement. L'objectif que nous nous assignons est plus restreint, mais tout de même essentiel: développer des stratégies de réponse individualisées. En somme: comment être exposé au stress, su·

bir des sollicitations plus nombreuses et plus intenses, sans en être réduit au rôle de victime?

R~ - Novembre 1999

Le cours propose de faire appel aux ressources physiques et psychiques, aux aptitudes intellectuelles et sensibles. Ce double ancrage dans la théorie et la pratique, mais aussi dans les registres du sens et des sens devrait permettre non seulement d'affiner la perception et la compréhension des situations génératrices de stress, mais encore d'exercer de nouvelles stratégies de réponse. Nous aurons ainsi recours

à la mise en scène de situations sous la forme de théâtre interactif, à la perception dynamique par l'endossement d'attitudes variées, à la formulation des impressions et au partage en groupe des expériences Ce cours s'adresse en premier lieu

aux enseignants qui souhaitent prévenir les effets du stress en développant une capacité d'adaptation et une souplesse de réaction accrues.

Entretien de la motivation Cet atelier est animé par une spécialiste en PNL et propose d'actualiser sa motivation et d'éviter l'usure professionnelle. A la fin du cours, les participants sauront: • mieux communiquer avec euxmêmes et avec les autres. identifier et enrichir leurs propres motivations à l'égard de leur travail. mobiliser leurs ressources et leur énergie. • travailler plus sereinement avec distance et chaleur humaine en éconOmisant leur énergie.

Le programme s' articule comme Suit:

~ - Novembre 1999

Situation professionnelle des participants: facteurs en jeu. Développement psychosocial, besoins et travail . Organisation mentale et motivation. Fonctionnement dynamique de l'être humain.

Exercices dans différentes positions de perception. Gestion des émotions et dissociation des situations difficiles. Installation de ressources et générateur de nouveaux comportements. Feed-back de la réalisation des objectifs dans le contexte professionnel. Réajustements, compléments.

Gestion des conflits Une définition: Le conflit est une situation dans laquelle un sujet se trouve soumis à des tendances cognitives et motivationnelles de sens contraire. Dans ce groupe, le travail se fait sur deux axes principaux: L'analyse de situations vécues par les participants, de façon à comprendre ce qu'est le conflit, quels sont les enjeux et les besoins des différentes parties impliquées. Le travail consiste aussi à échanger sur les diverses situations et à trouver des solutions créatives, adaptées, qui permettent de sortir d'un conflit apparemment inévitable. Dans cette analyse, on prend en compte l'environnement des personnes et des institutions dans lesquelles elles travaillent. Une forme de prévention des conflits. En utilisant des techniques basées sur les théories de la communication humaine, les participants acquièrent quelques outils qui permettent d'éviter d'entrer dans des conflits. Les participants ont l'occasion d'exercer ces techniques durant le cours, puis de les mettre en pratique dans leur vie profession-

nelle, et d'en donner un feed-back aux autres .

Précisons d' emblée que ces deux axes sont relativement vagues, car la philosophie du projet veut que le travail de l'atelier soit élaboré au fur et à mesure par les participants. Il est important de préciser que la méthode de travail implique une participation active des enseignants, ainsi que le respect de certaines règles du jeu, telle que la confidentialité. Une première expérience a montré que ce travail de groupe était très profitable, soit au niveau du bienêtre des participants, soit au niveau

de l'application des techniques citées ci-dessus, qui permettent d'accroître le confort des acteurs d' un conflit, latent ou sur le point d'éclater.

Groupe d'inter vision Son travail s' articule autour de l'analyse de situations professionnelles. L'idéal serait que les participants ne se connaissent pas au départ. L'occasion est donnée dans cet atelier de: réfléchir sur soi, enseignant et personne tout en développant des savoirs, des compétences liées à l'analyse des différentes situations étudiées • identifier les représentations liées à la fonction enseignante identifier et travailler son habitus personnel privilégier les interactions entre pairs • identifier les non dits, les peurs, les difficultés de ce métier amorcer une transformation de son habitus professionnel. Pour ce faire, un cadre structurant est mis en place: un code de confidentialité une méthode de travail explicitée (grille d'analyse, méthode de confrontation positive, co-construction) un degré d'implicitation négocié. 35


PRÉINSCRIPTION Nom: _ __ _ _ __ _ __

Prénom: _ _ _ __ _ _ _ __

Adresse: _ __ _ _ _ _ __ _ __ _ _ _ _ __ _ _ __ _ Numéro poslol: _________ Locolilé: _ _ _ _ _ _ _ _ __

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Téléphone: _ _ _ _ __ _ _ _

E·mail: _ _ _ _ _ _ _ _ __

Je m'inléresse aux deux ololiors suivanls:

o Gestion du slress o Enlrelien de ma molivolion o Gestion dos conflils o Groupe d'inlervision

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Lorsque toutes ces conditions Sont réunies, le groupe d'intervision peut se définir comme un espace, un temps entre parenthèses, où l'ensei_ gnant se découvre, se dit, s'exerce, produit des idées, et souvent res. taure l'idée, l'image qu'il se fait de lui, enseignant et personne.

Relourner à: Pro;el BALANCE - Pierre·André O'Andrés - Ecole d'ingénieurs du Valais Rawyl47 -/950 Sion - Téléphone: 1027) 324 33 53 - E-mail:dap@eiv.ch

Centre Mortin Luther King

Former à la ~~-i1~~ active Le Centre Martin Luther King (CMLK) est né en 1968, peu après l'assassinat de Martin Luther King,

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pasteur noir américain qui a mené

une lutte non-violente p our l'abolition de la ségrégation raciale aux Etats-Unis. Le CMLK, association à but non lucratif, se situe à Lausanne d epuis plus de 30 ans. Ses activités se développent dans tous les cantons de Suisse romande. Avec pour mission la promotion de la non-violence active, le CMLK offre un important centre de documentation, organise des formations à la résolution non-violente des conflits, soutient les objecteurs de conscience d ans leurs démarches pour l'admission au service civil et édite un trimestriel d'information et de réflexion intitulé «Terres civiles). Dans

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la brochure présentant le Centre, la philosophie de la non-violence est résumée par la formule suivante: «Ni hérisson, ni paillasson, mais un être humain solidaire et responsable». Comme le souligne Béatrice Crabbé Béguin, l'une des deux secrétaires et animatrices culturelles du Centre, <<1es publics qui ont recours aux services du CMLK sont 36

très variés: des enseignants, des animateurs de centres de loisirs, des infirmières scolaires, des associations de parents, etc.»

Plus de SOOO références Dans le domaine de la non-violence, avec plus de 5000 références sur catalogue informatisé, le CMLK est l'un des centre de documentation les plus complets de la francophonie. Outre la bibliothèque, le Centre Martin Luther King comporte une vidéothèque, une ludothèque de jeux coopératifs, une collection de périodiques, des archives

Centre Martin Luther King

de mouvements et d' actions. A noter que la plupart des documents peuvent être empruntés, consultés et photocopiés sur place. En ce qui concerne les publications difficiles à trouver dans le commerce, elles peu· vent aussi être achetées dans la micro· librairie spécialisée du centre. Une récente bibliographie sur le thème de la résolution positive des conflits, à l'intention des enseignants, des parents, des animateurs, des éducateurs, des formateurs.. est disponible directement à l'ORDP ou auprès du Centre. Il s'agit d'une sélection de publications provenant de sources muitiples et correspondant à des approches diverses. Un commentaire accompagne chaque référence bibliographique. Certains ouvrages sont en prêt à l'ORDP (fiches pédagogiques sur l'éducation à la paix et aux droits de

R~ de mises à l'épreuve Nouveaux moyens en maths

Séquences didactiques

Ce rapport a été réalisé dans le contexte de la mise à l'épreuve des nouveaux moyens d'enseignement des mathématiques IP à 4P. Son objectif principal est l'évaluation de quelques connaissances et aptitudes des élèves qui ont utilisé ces nouveaux moyens d'enseignement durant les quatre premières années primaires.

Dans la perspective de la réalisation de moyens d'enseignement en expression (orale et écrite) pour l'ensemble de la scolarité obligatoire, une première tranche de douze séquences didactiques a été élaborée. Avant une généralisation de ces moyens en Suisse romande, COROME (Commission romande des moyens d'enseignement) a demandé une mise à l'épreuve d e ce matériel dans des classes de chacun des cantons de Suisse romande. Ce sont environ 115 classes qui ont participé à cette opération. Diverses méthodes d'investigation (questionnaire, cahier de bord, observation de classe ... ) ont fourni à l'équipe des chercheurs mandatés pour cette mise à l'épreuve des informations sur la manière dont les enseignants ont réalisé les séquences didactiques dans leur classe, et sur leurs opinions concernant le matériel à disposition. Les résultats obtenus montrent principalement que la démarche qui sous-tend ces moyens est appréciée et applicable tout au long de la scolarité obligatoire. Une grande majorité des enseignants se dit prête à utiliser ces moyens d ès leur parution généralisée. En ce qui

Deux séries de problèmes ont été testées par écrit dans les quatorze classes de la mise à l'épreuve réparties dans toute la Suisse romande, ainsi que dans un échantillon comparable de classes témoins (utilisant encore les moyens traditionnels). Les résultats de cette étude indiquent de manière générale peu de différences significatives entre les deux populations. Cependant, une analyse plus qualitative met en évidence quelques différences: L'utilisation d' un éventail d'outils variés pour effectuer les opérations chez les élèves de la mise à l'épreuve. Une meilleure compréhension des opérations chez ces élèves, mais une moins bonne maîtrise

technique. • Quelques difficultés dans une activité concernant les propriétés des opérations, en lien peut-être avec le travail sur les écritures mathématiques.

cune d es séquences didactiques, il est apparu encore perfectible, et les enseignants ont fait des propositions d'amélioration à leurs auteurs.

Philippe A. GENOUD. Observation de la mise à l'épreuve des nouveaux moyens d.'enseignement romands de mathémat"lues:. évaluation collective de quelques r:(JnnQlssances et aptitudes des élèves en 4P. Neuchâtel: IRDp, 1999. -11 p; 30 cm. (Recherches 99. 103) Prix: CHF 9.-

Dominique BETRIX KOEHLER, JeanFrançois DE PIETRO, Serge ERARD, Nadia REVAZ, Martine WIRTHNER. Mise à l'épreuve des séquences didactiques: rapport de synthèse. Neuchâtel: IRDp, 1999. - 11 p; 30 cm. - (Recherches 99.102) Prix: CHF 4.-

concerne le contenu mêm e de cha-

l'homme, ouvrages sur la non-vio-

lence, récits) ou à la Bibliothèque cantonale. Centre Martin Luther King Rue de Genève 52 - 1004 Lausanne

Centre romand de promotion de la non-violence active

IRDP

Tél.: 0216612434-Fax: 0216612436

E-mail: cmlk@mc.net.ch

R~ - Novembre 1999

~. Novembre 1999

Si vo us désirez obtenir ces publications, vous pouvez vous adresser à :

IRDP / Secteur Documentation 45, Faubourg de l'Hôpital Case postale 54, 2007 Neuchâtel 7 tél. 032/889 86 14,fax. 032/8896971 E-mail: Christiane.Antoniazza@irdp.unine.ch

Netd@ys 1999 Les Netd@ys organisés en Sttisse et dans l e reste de l'Europe ont pour objectif de: • sensibiliser le public, lancer la discussion sur je thème d'Internet dans la formation, diffuser de l'information sur le sujet, la mise en relation, grâce à Internet, d'écoles, l'associations d'écoles et de partenaires privés. Pendant la semaine des Netdays du 13 au 21 novembre, les manifestations suivantes auront lieu en Valais:

Martigny Jeudi 18 novembre (15 h 00-20 h 00), portes ouvertes sur notre nouvelle salle informatique .. . Invitation cordia1e à tous! (Ecoles communa1es de la Ville, Bâtiment C, rez)

Mon/hm) Vendredi 19 novembre: après-midi portes ouvertes au Collège de l'Europe de 17 h 00 à 20 h 00. SI-Uotlnrd

Jeudi 18 novembre:

classe de 6<, de 14 h 00 à 16 h 00, portes o uvertes aux autres classes et de 16 h 00 à 19 h 00, ouvertes à tout public. Site Internet «ecolevs» Un nouveau site regroupant les adresses de toutes les écoles valaisannes a été créé et se trouve à l'adresse www.ecolevs.ch Les classes souhaitant créer un site sont les bienvenues et sont hébergées gratuitement sous cette baruùère. Renseigne-

ments au 027 /6064180.

Serge Rnppaz

31

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EXPOSITION

E~ Solotareff

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L'ORDP puis l'ODIS accueilleront au début de l'an 2000 une magnifique exposition itinérante consacrée à l'auteur-illustrateur Grégoire Solotareff. Comme l'artiste manie aussi bien les images que les mots, il fallait réunir ces deux formes d'expression au sein de l'exposition. C'est pourquoi 32 originaux de l'oeuvre picturale ont été regroupés autour de cinq livres de référence: Le diable des rochers; Un jour, un loup; Un chat est un chat; Les garçons et les filles; Toi grand et moi petit.

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Grégoire Solotareff est un écrivainillustrateur fort populaire, mais ses premiers livres pour la jeunesse ne datent que de 1985. En près de quinze ans, le marché de l'édition compte pourtant de nombreux titres signés SolotareH. Grégoire Solotareff est né en 1953 à Alexandrie en Egypte. Suite à de nombreux exodes successifs, il découvre la France. Dès son plus jeune âge, il imagine des histoires, les dessine et les colle pour en faire des livres. Après cinq ans de pratique médicale (parce que son père lui a transmis sa passion pour la médecine), le goût du dessin et de l'écriture est plus fort (sa mère était peintre et illustratrice). Dans ses premiers livres, Grégoire Solotareff raconte l'histoire de l'incompréhension du monde adulte 38

pour celui des enfants. Il revisite également des contes de fées plus classiques. Avec Nadja, sa soeur, ils créent des livres ensemble. Au fil des albums, sa technique de peinture évolue: sa peinture devient plus flamboyante. Et les thèmes sont là pour inviter à la réflexion. Mais le plus important pour Grégoire Solotareff est de faire plaisir aux enfants. Afin de dépasser le stade de l'observation visuelle, un dossier pédagogique est à la disposition des enseignants intéressés, en prêt pour une durée d'une semaine. Le dossier contient une biographie de l'écrivainillustrateur, une présentation de livres faisant référence aux œuvres picturales exposées ainsi que de nombreuses suggestions permettant de prolonger la visite en classe par le biais d' une production origi-

nale réalisée par les élèves (expression écrite, orale, peinture ou autre technique d ' expression artistique). Si la découverte de l'univers créatif de Grégoire Solotareff est rendue possible dans les différents centres de documentation du GROCEDOP (groupe romand des centres de documentation pédagogique), il est important de signaler que c'est grâce à l'initiative du Service culturel de l'Ambassade de France en Suisse.

Albums Solotarell disponibles à l'ORDP Parmi pas moins de 30 albums disponibles au centre de documentation, voici quelques titres choisis parmi tant d'autres que l'on peut découvrir : • La bataille de GrandLouis et de Petit-Robert. - Paris : Ecole des loisirs, 1986 • Le diable des rochers. Paris: Ecole des loisirs, 1998 • Docteur piqûre . - Paris: Ecole des loisirs, 1991 • Les filles ne meurent jamais. - [Paris1: Gallimard, 1988. - (Page blanche) • Les garçons et les filles. - Paris : Ecole des loisirs, 1997 • Un jour, un loup: histoires d ramis, histoireS d 'amour . - Paris: Ecole des loisirs, 1998 • Kiki a un bébé. - Paris: Ecole des loisirs, 1990 • Kiki est malade. - Paris: Ecole des loisirs, 1990

R4c~ - Novembre 1999

I<iki est mécontente. - Paris : Ecole des loisirs, 1990 Loulou. - Paris : Ecole des loisirs, 1998 Mon frère le chien. - Paris : Ecole des loisirs, 1991 Ne m'appelez plus jamais «Mon petit lapin». - Paris: Ecole des loisirs, 1987 Mathieu . - Paris: Ecole des loisirs, 1997 Moi, Fifi. - Paris: Ecole des loisirs, 1993 Mon petit lapin est amoureux. Paris: Ecole des loisirs, 1990 Monsieur l'ogre et la rainette. Paris: Ecole des loisirs, 1986 Quand je serai grand je serai le Père Noël . - Paris: Ecole des loisirs, 1990 Toi grand et moi petit. - Paris: Ecole des loisirs, 1996

Documentation Volais

Edition 2000 Vous recherchez l'adresse d'une association valaisanne qui se consacre à la maladie d'Alzheimer?

Chômeur, vous recherchez des possibilités de formation continue en Valais? Vous êtes intéressés par une formation à distance, mais ignorez cpnlment obtenir les renseignements nécessaires à ce sujet? Désirez-vous apprendre le maniement du lancer du drapeau?

Inlos pratiques Dates de l'exposition ORDP-Sion, Gravelone 5 Du 10 janvier au 4 février 2000

Les réponses à ces questions vous attendent dans la nouvelle édition, augmentée et entièrement revue, de Documentation-Valais: Guide des institutions, services publics et associations du Valais: édition 2000 que la bibliothèque cantonale publiera début 2000.

OmS-Saint-Mau rice - Bâtiment Lavigerie: Du 9 février au 25 février 2000 Inscriptions des classes (les classes sont priées de s'annoncer afin d'organiser leur venue) Durée de la visite : env. 1 h 30 selon l'horaire suivant : matin (8h30-10h OO / 10hOO -11 h 30; aprèS-micti 13 h 30 - 15 h 00/15 h 30 -16h30) Inscription pour une visite à l'ORDP, Centre de d ocumentation : 027/606 41 50 (le matin) Inscription pour une visite l'OOiS de Saint-Maurice : 024/ 486 11 88

R............ - Novembre 1999

Depuis la première édition en 1990, 200 organismes nouveaux ont été recensés. Le guide signale ainsi plus de 1000 institutions cantonales et régionales, à même de vous fournir des informations pertinentes sur la vie politique, économique, sociale! culturelle et sportive du Valais. Les organismes sont présentés à travers leurs activités. Ils sont décrits de manière à vous permettre de contacter la personne apte à répondre à vos questions. Vous pouvez obtenir ce guide, au prix de souscription de Fr. 28.- (jusqu'au 30 novembre 1999). Le prix de vente sera de Fr. 38.-. Adressez vos commandes à la Bibliothèque cantonale, Rue des Vergers 9, Case postale 182, 1951 Sion.

Tournoi de basket-bail desenseignants Lieu:

Salle de gymnastique de l'Ecole Primaire de Martigny

Date:

Le mercredi 1 décembre 1999

Horaire:

13 h 30 début du tournoi 17 h 00 proclamation des résultats

Equipes:

Masculines ou mixtes (2 filles au minimum sur le terrain)

Frais:

La finance d'inscription de Frs 30.- par équipe est à verser au responsable du tournoi le jour même

Responsable du tournoi:

Catherine Lovey, Ch. des Barrières 43, 1920 Martigny Tél. 027 / 72330 71

Délai:

Les inscriptions doivent palVenir avant le mercredi 24 novembre 1999 au responsable du tournoi.

Remarque:

L'AVMEP décline toute responsabilité en cas d'accident.

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La dasse

RECHERCHE

Les 1).t.V~ du mois

Les ~ et leurs représentations de l'école

du projet sont applicables dans les collèges français depuis la rentrée. La plincipale d'entre elles conceme la remise à niveau des élèves en

La rentrée

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PASSAGE ENREVUES

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se concentrer? S'il n'existe pas de trucs miracles, il existe cependant des techniques pour mieux retenir l'informa. tian,

difficulté et risque d'être détow'née de son but initial en rétablissant les filières.

Sciences humaines Nonne sociale

Cahiers pédagogiques

journal à la mise en page sur ordinateur en passant par l'écriture jOUl'nalistique et le maquettage, Un autre projet concernant la presse au collège s'articule autour des cours d'éducation civique,

«La classe» et «La classe maternelle» sont deux mensuels pratiques des instituteurs et des professeurs des écoles françaises. En plus des in~

..

proposant d'aborder

ce

thè-

me de manière interdisciplinaire. Outre les fiches pratiques, le dossier propose un

petit glossaire lunaire ainsi qu'un quiz en dix questions.

Le numéro de «La classe ma.

.'

sur la pédagogie développée pour les lycées. Philippe Mei-

Monde de l'éducation Collège pour tous

la transdisciplinarité. Cette

Les défis de l'égalité au collège, tel est le thème du dossier d'octobre 1999 du «Monde de l'éducation», Comment passer de ]a scolarisation de masse au droit de chacun à la réussite? La lutte contre les inégalités et l'échec scolaire est la mission princi-

pale retenue par Ségolène Royal, ministre déléguée charchargée de l'enseignement scolaire. Certaines mesures

40

Les «Cahiers pédagogiques» proposent dans un numéro spécial une large réflexion

rieu s'exprime à propos des dispositifs de la rétonne. Des enseignants, chercheurs et fonnateurs dOlment leur avis sur l'aide individualisée, sur

ternelle» s'intéresse tout particulièrement à la tortue.

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Il'

150 ans d'inventions

Ecole des lettres Presse au collège Le numéro 5 de la revue «L'école des lettres» fournit des pistes de travail pour aborder la presse, Elle donne des clés pour réaliser un minimagazine, du projet de

«Sciences humaines» aborde la thématique des nomles, interdits et déviances dans son numéro de novembre, Ce numéro propose également un article fort intéressant sur la résilience (résistance aux traumatismes) ainsi qu'un entretien avec Jérôme BruneI', pionnier des sciences cognitives qui plaide pour l'essor

d'une psychologie culturelle. A noter encore que ({Sciences humaines» a désormais son adresse sur Internet (scienceshumaines,fr) ,

thématique est également abordée au travers des différentes disciplines, Au sommaire du numéro de novembre de ((Sciences et vie jwtior» un dossier science sur la contraception et un dossier histoire consacré aux grandes inventions, A signaler également un article sur le Mur de Berlin qui coupait le monde en deux et un article SUI l'attention. Peut-on apprendre à

connaît plus qu'une seule «règle»,

celle du libre marché; de jeunes étrangers défavorisés et hyperconformistes qui illustrent les laissés pour compte des mutations sociales

Edition, administration, rédaction Départemenlde l'éducalion, de 10 cullure .. du 'po~ IDECS} Dfficede recherche el de documentation pedagogiques (DRDP) Gravelone 5, 1950 Sion T~. (027) 606 41 52. nadia.revoz@ordp.vsnel.ch Direction Jeon·Pierre5alamin Rédodion Nadia ReYOI, rédoctrice responsable faulVetter, rédacteur (onseil de rédadion Palrick Abbet, Ass. porenls Sandrine Morel, SPVal Maurice Oirren, DSP Alain Grandjean, AVECO Mourice Nonchen, OMP Georges Sierro, AMEP Pholographe Jacques Dussez

codes de la société, adoptent volon-

Réussite scolaire pas attribuée ù l'école

d'histoire-géographie et de

Sciences et vie junior

De façon générale, les Suisses portent sur l'école un regard plutôt désabusé, à savoir ni fortement critique ni véritablement complaisant. Tel est le principal constat qtÙ ressort de la recherche, effectuée dans le cadre du PNR 33. Cette étude avait pour but de sonder l'âme de la popula tion suisse sur ses opinions relatives à la formation pour voir ce qu'elle pouvait révéler Sur son corps social.

l'élève par ses parents, et à l'intérêt de l'élève lui-même pour l'école. Un portrait des personnes ayant exprimé un point de vue contraire à la majorité a été établi. Il s'agit en fait de trois groupes d'individus: une jeune élite libérale défendant une société qui, débarrassée de normes et d'appareils contraignants, ne

en cours et qui, ne maîtrisant pas les

français,

nombrables rubriques proposées, «La classe}) de novembre consacre son dossier aux premiers pas sur la lune en

Un regard désabusé sur l'école

~ISOHAIKES Mensueldel'ECillevoloÎsanne.

Toutes les revues mentionnées dans cette rubrique sont disponibles à l'ORDP etlou à ln Bibliothèque cantonale,

R~ - Novembre 1999

Malgré leur complexité, les mécanismes de pilotage du système de formation sont pour la plupart connus. Les systèmes s.colaires can-

tiers des idées réactionnaires; et les

représentantes (puisque ce sont en grande majorité des femmes) des professions de l'humain, qui s'affichent, entre autre, contre l'élitisme et la méritocratie, contre le pouvoir croissant de l'économie et pour une

tonaux ne donnent pas entière satisfaction à une population qui sou-

démocratisation par la formation.

haite des améliorations, voire des

Selon l'auteur, ces trois minorités,

changements profonds. Quelques opinions font l'unanimité: l'exigence d'égalité des chances de tous les élèves face à l'école, l'importance du dévouement parental, l'idéal démocratique conformément auquel la scolarité obligatoire doit permettre aux élèves de trouver leur voie selon leurs compétences, la réalité de la non-équité entre les Individus (notre société favorise toujours plus les gens qui ont déjà le pouvoir et la fortune), ou celle selon laquelle le niveau d'instruction détermine les possibilités de choix Professionnel. Ce qui est aussi appa~ surprenant, c'est que la population suisse attribue unanimement la réussite scolaire à deux facteurs totalement extérieurs à l'école ellemême, à savoir au soutien apporté à

qui apparaissent comme les symptômes ou figures emblématiques d' une société entrée en divergence,

~ - Novembre 1999

iaissent entrevoir les questions sou-

levées par le devenir d' une telle société.

CSRE 1 Résonances

Données techniques Surface de compasition: 175,245 mm. Formol de 10 revue: 210 x 280 mm. Impres~on en afket en noirel une teinte vive, pholo1ithos fournies ou froisde reproductionfocturês séparément pour dQ(uments fournis prêts àla reproduction. Parution Le 15 de chaque mois

soufjuillelel ooûl. Délai de remise des lexies et des annonces le 20du moisprécédenl. ABONNEMENTS Pour un on (la numéros) ; Fr 40.Tarif enseignants voloisons: Fr 30,RÉGIE DES ANNONCES Volais VAlPRINTSA, 1951 Sion Tél. (Om 322 23 70 Fox (Om 322 07 47. Hon~(anton

Une documentation gratuite sur le projet présenté (Réf. No 93:072) est disponible auprès du Centre suisse de coordination pour la recherche en éducation (CSRE), Entfelderstrasse 61, 5000 Aarau, tél. 062 835 23 90, fax 062 835 23 99.

PUBUCITAS, 1951 Sion Til. (Om 329 51 51 Fox (OU) 323 57 60. Imprenlon, expédition VAlPRINTSA, 1951 Sion Tél. (027) 322 23 70 Fox (027}322 07 47.

41

"


ses : ils présentent le fonctionnement d' Internet, expliquent les enjeux pédagogiques du Web, donnent des clés pour apprendre à utiliser concrètement le «réseau des réseaux» et offrent une sélection des meilleurs sites classés par branche d'enseignement. Une lecture utile et passionnante tant pour \'internaute débutant que pour celui qui sait naviguer.

LIVRES j

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veloppées à l'école ne correspond pas à une situation immuable»,

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Jacques Tardif

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Bemard Rey, Les relations dans la classe au collège et au lycée. Paris: ESF, coll. Pratiques pédagogiques, 1999, 125 p,

Jacques Tardif. Le transfert des apprentissages. Paris: Editions logiques, 1999,

Samuel Josltua. L'école entre crise et refondation. Paris: La Dispute, 1999,

"

42

Frédéric Reillier, Danielle Lacaze, Anne Baron. Inlernet au co/lège. Comment ça marche? Paris: Magnard, 1999, 136 p.

223p.

L'école est en crise par à-coups depuis une dizaine d'années. Mais de quelle crise souffre-t-elle ? Samuel Joshua, professeur de sciences de l'éducation à l'Université de Provence, essaie de définir les causes de cette crise. Une fois son diagnostic posé, il présente à la réflexion, mais aussi - comme il le dit luimême - à la critique, des pistes pour y faire face. Selon lui, le système éducatif français est confronté à de redoutables défis qui n'appellent rien moins que sa refondation.

Dans «Le transfert des apprentissages», Jacques Tardif, professeur à la Faculté d'éducation de l'Université de Sherbrooke, analyse ce phénomène cognitif complexe qui permet de ne pas se limiter à l'accumulation de connaissances et de compétences acquises dans une situation donnée, mais de les transférer dans d'autres situations. TI commence par énumérer quelques conceptions erronées à ce sujet, puis s'intéresse aux stratégies dynamiques du transfert d'apprentissage. Il suggère par ailleurs des changements nécessaires dans l'organisation scolaire et des changements concernant directement les enseignants susceptibles d'axer d avantage l'enseignement sur les transferts des apprentissages. Pour l'auteur, «le faible degré de transférabilité des connaissances construites et des compétences dé-

Frédéric Reillier, François Le Douarin. blternet à l'école. Comment ça marche? Paris: Magnard, 1999, 136 p.

217p.

Des élèves calmes, attentifs, respectueux d'autrui, intellectuellement disponibles: tel est le portrait-robot d es élèves dont rêvent les professeurs. Hélas, la réalité est souvent bien différente. Bernard Rey, professeur de sciences de l'éducation à l'Université de Bruxelles, tente d 'analyser les causes d e ce qui est perçu comme indiscipline dans son dernier livre qui traite des relations dans la classe. En outre, il propose quelques moyens pratiques pour établir un climat favorable aux apprentissages scolaires. L'autorité fait également l'objet d' un chapitre de cet ouvrage.

L'ouvrage de Danièle Courchesne intitulé «Histoire de lire» propose une panoplie d'activités qui s'intègrent facilement à l'enseignement quotidien du français, des mathématiques et des arts plastiques, La présentation de chaque activité est précédée de propos théoriques et suivie d'une bibliographie. Chaque chapitre est consacré à un aspect spécifique de la littérature jeunesse. Les activités ne sont pas classées en fonction de l'âge des enfants, mais en fonction du niveau requis de connaissance en littérature. Chaque activité précise les objectifs en lecture qui sont travaillés.

l\\teV'\\et à. l'écale

Danièle Courchesne. Histoire de lire. La littérature jeunesse dans l'enseignement quotidien. MontréalfToronto: Chenelibe/Didactique, 200 p.

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Samuel Johsua

L'ECOLE

. Intemet à l'école» et «Internet au collège» sont deux guides pratiques fort mtéressants destinés pour le preffiJer aux enseignants de l'école élémentaire et pour le second aux enseignants du collège français. A noter que ces guides ne s'adressent P~ exclusivement aux enseignants PUIsque pa ren ts et e' 1èves pourront' lm uver de l'intérêt à leur lecture. Ces deux "";d . h . fo' o~ es ne ement Illustrés lSonnent d'informations précieu-

~- Novembre 1999

Corinna Bille. Œuvres complètes pour la jeunesse en 3 volumes (coffret). Genève: La Joie de lire, 1999.

Les éditions La Joie de lire ont réuni dans un coffret en trois volumes une quarantaine de contes dont un tiers inédit, une pièce de théâtre et son double premier roman. Le talent de conteuse de S. Corinna Bille (Lausanne, 29 août 1912 - Sierre, 24 octobre 1979), sa fantaisie, son goût pour l'univers enfantin, pour la métamorphose et le rêve, se révèlent ici avec éclat. De quoi émerveiller les lecteurs dès 7 ans, mais sans aucune limite d'âge supérieure.

Maurice Chappaz a traversé les turbulences de la Deuxième guerre mondiale et, avec son témoignage, il invite le lecteur à garder confiance en ses rêves. «Partir à vingt ans» réunit des textes d 'autrefois et d 'aujourd' hui (dont deux conversations avec des étudiants) qui parlent de la vocation de poète. Dans la préface, Jean Starobinski écrit ceci à propos de Maurice Chappaz: «Vous hésitiez sur le métier à choisir, mais au fond, votre décision était prise - pour l' Œuvre de poésie, pour le visage d'un pays menacé, pour l'aventure qui interroge les autres montagnes et les autres espaces encore intacts du monde.»

Maurice Chappaz. Partir à vingt ans. Genève: La Joie de lire, 1999, co/l. Qui suis-je? volel témoignage.

43


MANIFESTATION 1800 - 2000

Le passage des A~ par Bonaparte Martigny et la vallée d'Entremont organiseront durant l'an 2000 de nombreuses manifestations commémorant le bicentenaire du passage du col du Grand-Saint-Bernard par Napoléon Bonaparte et par l'armée de réserve s'en allant livrer bataille à Marengo. Durant cette année scolaire, il nous paraît essentiel, quel que soit le degré d'enseignement, que chaque enseignant concerné, dans le cadre de son cours d'histoire, porte un accent particulier sur cet événement,

afin de préparer le mieux possible nos élèves ou étudiants à appréhender ce moment important de notre histoire locale et de le faire découvrir de

Passage de l'armée napoléonienne en Valais C'est ainsi que Bonaparte, devenu Premier Consul, à la suite de son coup d 'état du 18 brumaire 1799, après avoir fait étudier différentes solutions par son géographe Tourné (Simplon - Saint-Gothard - SaintBernard), choisit cette dernière route pour aller combattre les Autricmens dans la plaine du PÔ. Bonaparte réunit en secret ses troupes expéditionnaires à Dijon et à Au-

'1

Napoléon Bonaparte, l'homme qui va conquérir presque toute l'Europe, naît en Corse en 1769. A l'âge de 27 ans, il est nommé général en chef de l'armée d'Italie. En peu de temps, il remporte une dizaine de victou'es contre les Autricmens. La paix de Campo-Formio lui vaut une popularité im-

"

Après de nouveaux échecs des armées françaises sur le Rhin et en ltalie, Bonaparte veut reconquérir l'ltalie.

44

Le 6 mai 1800, Berthier ordonne d ' installer à Bourg-Saint-Pierre un commandement de place et un hôpital militaire. Des relais sont établis à Sembrancher, Orsières et Liddes. A Bourg-Saint-Pierre, des centaines de sapins et mélèzes sont coupés et évidés pour le transport des canons et de la munition.

ces pièces d'armement.

Le 16 mai, les hommes du général Rivaud, constatant l'absence des vivres promis à BourgSailli-Pierre pillent les

mense.

Alors, il veut vaulcre l'Angleterre, restée seule ennemie de la France et l'attaque en Egypte. L'expédition débute par la conquête du pays, mais se termine mal: Bonaparte quitte secrètement l'Orient.

moment.

Par des conditions météorologiques souvent exécrables (rafales glacées de vent, menaces d' avalanches, neige et pluie torrentielle), les paysans de l'endroit hissent jusqu'au col toutes

visu.

lais sont enrôlés pour effectuer ce travail. A la tête de cette armée de réserve composée de 46'000 hommes, dont 6'000 cavaliers, avec 30 canons et 8 obusiers, est désigné le général Berthier qui a sous ses Ordres les meilleurs généraux du

maisons et s'emparent

xonne, d ' où elles partent pour mstaller une place de ravitaillement à Villeneuve.

des provisions des habitants. Les pillards sont punis par leur chef. Le général Bertmer, par la suite, dédommage les habitants de Bourg-Saint-Pierre.

L'accès au col du Grand-Samt-Bernard n'était pas chose aisée. A partir d'Orsières, il faut élargir la route à certains endroits et renforcer des ponts. Quelque 1700 hommes du Va-

Le 17 mai, les hussards en tête et les cavaliers (avec 1100 chevaux) arri· vent péniblement à l'Hospice. Un jour plus tard, le général en chef Berthier passe le col du Grand·

R~' Novembre 199'

Saint.Bernard avec son état-major el une escorte de 100 carabmiers.

troupes fraîches et retourne complètement la situation. Les Autrichiens qui, quelques heures auparavant,

Jusqu'au 25 mai, chaque jour, accèdent à l'Hospice entre 4 à 5000 hommes, formant une colonne de 5 km.

criaient victoire, sont maintenant en

Bonaparte est arrivé, quasiment in-

cognito, le 17 mai au matm à la Maison du Saint-Bernard, à Martigny, oÙ il passe trois jours, dans la discrétion la plus absolue. Le 20 mai à l'aube, il quitte Martigny et attemt Bourg-Samt-Pierre, où il se restaure à l'Auberge de la Colonne Milliaire, devenue depuis Hôtel du Déjeuner de Napoléon 1er. Puis, juché sur une mule, il quitte le village, accompagné d' un guide, Pierre·Nicolas Dorsaz. Dans le défilé de Sarreire, la mule glisse sur une pierre et Bonaparte aurait chuté, si le guide ne l'avait pas retenu d'une mam ferme. Le guide sera récompensé par Bonaparte pour sa présence d'esprit.

pleine déroute. Le général Desaix perd la vie dans cette bataille et Bonaparte en est particulièrement affecté. li donnera l'ordre de faire mhumer son corps dans la chapelle de l'Hospice du Grand-Samt-Bernard.

cette victoire qui consolide amsi le coup d 'Etat du 18 brumaire.

Situation de la Suisse et du Valais pendant la période napoléonienne En 1798, la Suisse doit s'allier de force avec la France révolutionnaire

Les Autricmens demandent l'armistice. Mantoue, tout le Piémont, la Lombardie passent sous dommation française. Rentré à Paris, Bonaparte fête le 14 juillet sur la place de la Concorde

qui lui impose un nouveau régime: la République helvétique. Bien que ce régime lui apporte des réformes modernes comme l'égalité devant la loi, il devient rapidement ir11populau·e. En réalité, la Suisse n'est qu'un Etat-satellite de la France.

Manifestations organisées à Martigny, en l'an 2000 Le 21 février, M. Léonard Pierre Closuit présentera, à l'Hôtel de Ville, son livre et un diaporama sonore de toute l'épopée du passage de Bonaparte et de J'armée de réserve de Martigny à Aoste. Une exposihon de soldats de plomb, sur ce thème, sera présentée sir11u1tanément.

rive à Etroubles à neuf heures du soir.

Une exposition de plus de 100 gravures, de trois canons ayant réellement francm le col avec Bonaparte avec des armes de la bataille de Marengo, aura lieu du 20 mai au 22 octobre, au Vieil Arsenal de la Fondation Pierre Gianadda. Dans ce cadre aura lieu, à l'Hôtel du Parc, un colloque mtemational avec conférences publiques.

Le 25 mai, Bonaparte quitte Aoste et va rejoindre Bertmer à Verrès, 40 km

A u Manoir, du 4 juin au 3 septembre, une exposition présentera plus spécialement la période de l'Empire. Elle sera illustrée par une série de gravures satiriques prêtées par le Musée Napoléon d'Arenenberg.

Après une courte halte à l'Hospice vers les trois heures, Bonaparte ar-

pluslom. Le 2 jum, Bonaparte entre dans la ville de Milan, conquise par le général Murat. Le 11 jum, le général Desaix rejoint Napoléon qui lui confie le commandement de deux divisions et part vers Novi. Soudain, le 14 jum, les Autrichiens attaquent dans la plaine où se trouve le petit village de Marengo. La situation de Bonaparte n'est pas brillante.ll a trop éparpillé ses forces' il nia' chi que qumze canons, les Autriens, une centame. De plus, faute :e munitions, l'mfanterie française Olt Se replier. 1

Alors le général Desaix arrive à la reSCousse avec huit mille hommes de

~. Novembre 1999

Le 20 mai, à 15 heures défilera un cortège mstorique, en costumes du Consulat et de l'Empire. Ce défilé sera suivi d'une présentation des différents groupes à l'Ampmthéâtre romain avec démonstration de tirs, salves, musique militaire. Du 19 juin au 16 juillet, une exposition de soldats de plomb sera présentée au restoroute, Relais d\! Samt-Bernard, à Martigny. Du 14 Gour de la Fête nationale française) au 16 juillet, le bivouac de 1800 de l'année de réserve sera reconstitué avec tentes, cuisines, lazaret. Le samedi 15 juillet aura lieu un cortège historique en costumes de l'époque du Consulat et de l'Empire, avec la Fédération française de la reconstitution historique (300-400 participants, 60 chevaux) et la Tête de colonne du Premier Régiment de Grenadiers à pied de la Garde impériale. Une présentation suivra à l'Amphithéâtre romain. Le dir11anche 16 juillet, déplacement de militaires, à Bourg-Samt-Pierre et au Grand-Saint-Bernard avec la pose de plaques commémoratives par le Souvenir Napoléonien. A l'Hospice aura lieu un hommage à la mémoire du général Desaix devant son mausolée. Le dimanche 16 juillet, dès 15 heures, une bataille sera reconstituée par 400 soldats, 60 chevaux et canons à Martigny. La Garde consulaire, l'mfanterie, les grenadiers, la cavalerie et l'artillerie seront représentés.

45


Les Valaisans se soumettent avec peine aux nouvelles obligations: lois fiscales, organisation militaire. En 1799, des troupes françaises sont envoyées pour mater les insurgés haut-valaisans, au Bois de Finges. 1. l'

Depuis que Bonaparte s'est emparé du pouvoir ont lieu d'innombrables réquisitions destinées à l'entretien des troupes françaises cantonnées dans le pays. La population est malheureuse, appauvrie, elle craint d'être annexée à la Grande Nation.

1

Bonaparte a décidé que le Valais ferait partie de l'Armée de réserve pour protéger les conununications entre l'Italie du Nord et la France. En 1800 déjà, il souhaite, en occupant le Valais, en préparer sans trouble la réunion à la France. De 1802 à 1810, le Valais devient une république indépendante et la nouvelle constitution est appliquée non sans difficulté.

~

De 1804 à 1806, les rapports entre Sion et Paris sont des plus cordiaux. Cependant, en 1807, l'élection d'un nouveau bailli, Léopold de Sépibus, marque la fin d'une période, celle de l'illusion de l'indépendance.

..

Comme le peuple s'accroche à ses droits ancestraux, l'empereur décide de l'incorporer au Grand Empire. .Ii

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...

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C'est ainsi que le Valais devient le département français du Simplon de 1810 à1815.

Noëlle Bruchez Jean-Michel Mathey

1

Référence

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- Caste10t André, Bonaparte, Librairie académique Perrin, Paris 1967. - Dorand Jean-Pierre, Stevan Daniel, Vial Jean-Gaude, Walter François, groupe animé par Ducrest Michel, Histoire de la Suisse, Editions Fragnière, Fribourg, 1984. - Moret-Rausis Louis, La vie d'une cité alpine, BOUIg-Saint-Pierre, imprimerie Montfort - Martigny, 1956. - Salamin Michel, Le Valais de 1798 à 1940, Edition du Manoir, Sierre, 1978.

46

ACM

MUSÉE

JlJ~ d'un légionnaire «Selon notre calendrier nous sommes

en 736; l' hiver approche. Nous devons tenter de nous établir ici, au pays de ces barbares de Véragres, dans le but de maintenir le passage libre entre le nord de la Gaule et notre grande Rome. César prétend qu' il veut «ouvrir, à travers les Alpes, le chemin par lequel les marchands avaient coutume de passer en encourant un grand danger et en étant soumis à de lourds péages!".. Nous pensons plutôt qu'il souhaite s'y assurer un passage stratégique! Mais pour le moment on ne fait pas les fiers: les gens du coin n'ont pas l'air commode et surtout nous craignons tous les dangers de ces montagnes, avalanches, brigands, esprits et autres monstres .. . Vivement loin d ' ici!

Les romains se sont installés 5 sièc. les dans la vallée du Rhône, divul. guant leurs technologies, égarant quelques trésors et déclinant un nom propre à notre canton, «Vallis Poenina».

55 minutes au minimum de ~ Un petit mot pour rappeler que toUS les él~ves des c1a~s primaires dOivent receVOIr 55 minutes d' enseignement du dessin au minimum par semaine. Suite à des remarqu es de parents, j'ai constaté que beaucoup d'élèves ne dessinent

plus en classe. La grille-horaire est mal interprétée par les enseignants . Sur la demijournée d' activités créatrices, un tiers du temps environ

ACM ne doit pas être considéré comme du dessin, sauf si l'enseignant exploite ce tra-

L'histoire aurait pu en rester là et nous priver des multiples témoignages du passage de ces intrépides conquérants. L'exposition actuellement visible au musée cantonal d'archéologie n'aurait jamais été montée et vous n'en auriez naturellement jamais eu connaissance. Les stratèges romains en ont décidé autrement, vous permettant, l'espace de quelques semaines encore, de découvrir les richesses et les habitudes de ceux qui marquèrent nos pratiques contemporaines: langue, calligraphie, calendrier ou religion pour ne retenir que quelques usages adoptés sans même se soucier de leur paternité.

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Minutes d e Denin dunnt le COUri ACM

vaU pour développer un objectif spécifique à la branche: apprentissage d ' une techni-

que (ex.: coloriage en dégradé aux crayons de couleurs, croquis senti-automatique ...),

découverte d' un outil (ex.: emploi du fusain, des craies

grasses ...).

Minute. de Dessin eD chll u avec tou~ lei élèves

. 4S

45

60

.. 4S

Corinne Dervey Animatrice ACM

l'espère que ce message est clair. Je suis à votre disposition au cas où vous ave z des questions.

ALLEMAND

« g~~)) en allemand? A l' occasion de l'introduction de la nouvelle méthode d'allemand «Tamburin», méthode très ludique et variée, un groupe de maîtresses

leçon SB, exercice 9, page 59: animaux comiques leçon 6A, exercice 7, page 65: lieux, temps sur cercles

ACM a pris le temps de s'in·

Je ne croyais pas si bien dire! Nous voilà attaqués. Il semble que nous soyons perdus, les Celtes sont plus nombreux. Notre chef décide de s'enfuir. Suivons-le! ... »2

RAPPEL Total en mlnuf~, Dtn ia peinture

doit être consacré au dessin. Un projet de réalisation en

5 siècles valent bien un petit détour! Prudence, il ne reste que 5 semaines

avant la fermeture définitive de «Vallis Poenina», au lllusée canta. na! d'archéologie à Sion.

Eric Berthod

téresser aux diverses activités manuelles qui y sont proposées. Certaines de ces réalisations sont utilisables à plusieurs reprises au cours de l'année scolaire, et mériteraient donc d ' être confectionnées avec soin et créativité. Nous y reviendrons plus en détail ci-dessous. D'autres, p ar contre, qui sont de simples «bricolages» ne serviront qu'une ou deux fois. Elles pourraient donc être confectionnées par d es élèves rapides cherchant une

activité d'attente. - -- Notes !

Bel/Uni Ga/licum, ITT, 1

2 journal fictif de Julius, Caills ou aulrt Lucius ayant servi dans la détachement de l'armée -romaine qui s'est arrêtée, en 57.56 av. ].-c. dnns la région de 1actuelle ville de Martigny.

R~ - Noyembre 1'99

Exemples: En 4 P: leçon 1C, exercice 1, page 12: dé en carton

leço~ 38, exercice 6, page 24:

m.... onnette à doigt

Bn 5 P: leçon 38 exercice 2 page 33: montr~ en carto~

~ . Noyembre 1999

leçon 6C, exercices 6-7: page 72: télévision et météo La 3e variété de travaux pratiques proposés incombe aux

titulaires: U s'agit de jeux de cartes (mémory), jeltx de lettres, jeux de mots, recherches

d'images. C'est un matériel d e base qui peut rester en classe, ou être jeté .. . Ces travaux devraient, eux aussi, être réalisés, avec l'aide du maître, par des élèves plus

raient être confectionnées pen-

leçon 3A, page 29

dant les cours ACM (titu· laires Olt maîtres spécialisés).

Casque d'extraterrestre (ballon, papier encollé ou carton fin, ou carton ondulé, etc.) et son laser.

Comme ces réalisations demandent plus de temps et de préparatifs, il n ous semble important de bien les p lani-

fier (liste de matériel, période propice, etc.). Ce sont: e n 4 P:

leçon 2F, page 21 Les marottes: Tassilo, son frère clown, sa sœur acrobate, le directeur, le lion, le cheval.

Leçon 5D, page 52 Costum es et accessoires: imaginer, inventer, construire, chercher d'autres accessoires ..

rapides ayant du temps. En 4e et en Se Primaires sont proposés, à la leçon 8 (ainsi qu'en 4 P à la leçon 6E, exer-

cice 2) des activités réalisables PENDANT le cours d'allemand, en vue de l'apprentissage d' un vocabulaire nouveau et spécifique : St-Nicolas, Noël, Carnaval et Pâques .. Revenon s à quelques activités particulières, utilisables à plusieurs reprises, qui pour-

leçon 7A, page 69 Masques d'animaux: on pourrait reprendre des costumes de la leçon 5 pour certains personnages; les masques pourrait être confectionnés en carton, carton ondulé, assiettes, etc. (cf p. 75 et 87) et en 5 P:

leçon ID, page 17 Masques de cirqu es

leçon SC, page 61 Marottes

leçon 78, page 79 Conte illustré, théâtre d'omo bres (explications très claires) Ces séries d'accessoires pour-

raient faire l'objet de 1 ou 2 cours ACM en début d'année, ou alors de constituer une «réserve) de travaux d'attente. Nous espérons que ces quelques suggestions encourageront l'interdisciplinarité et la bonne collaboration entre les cours d' allemand et d ' activités créatrices manuelles.

Basteln macht Spass! Anne-Marie Daven Romaine Rey Raymonde Woeffray Maîtresses ACM

47


Les thèmes de « RiuJ~))

'.

1. l'

Année 1999/2000 N°l septembre N°2 octobre

septembre

Les nouveautés de la rentrée

octobre

Lecture et bibliothèque La violence à l'école

N'l N'2 N'3 N'4 N °5 N °6 N' 7 N °S N °9 N "lO

septembre octobre nov embre décembre

janvier février

mars avril mai juin

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Année 1993/1994 N°l N °2 N °3 N °4 N °S N°6 N°7 N °S N°9 N°lO

Comparaisons internationales Travailler en groupe Savoirs et compétences

Les mathématiques L'erreur, outil pédagogique Littérature je unesse Les consignes Les examens Orientation Maria Montessori / Les activités extra-scolaires

La rentrée Education musicale Evaluation (1re partie) Evaluation (2' partie) L'informatique à l'école Proje ts d'établissements Lecture (1re partie) Lecture (2' partie) Lois scolaires Burn out / Freinet

La rentrée La communica tion

La formation professionnelle ORRM : textes officiels

mars avril mai

La mo tivation L'enseignement des langues L'expression écrite Education 2000 - info N °4 L'enseignement des sciences

juin

Pratiques pédagogiques

Année 1995/1996

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11

Wl N °2 N' 3 N °4 W5 N °6 W7 N °S N °9 N"lO

septembre octobre novembre décembre janvier

février mars avril mai

juin

La rentrée L' audiov isuel La mémoire L' oral Education 2000 - info N°2 A utorité et sa nctions Les arts plastiques Education à la consommation Education 2000 - info N ' 3 Former des citoyens

Année 1994/1995 N °l N'2 N °3 N'4 N °5 N °6

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septembre octobre n ovembre décembre janvier février

mai

La grammaire

Année 1996/1997 N"l N °2 N °3 N'4 N °5 N °6 N °7 N'S N°9 W I0

avril

Les arbres de connaissance

Année 1997/1998

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Théâtre à l'école La presse écrite et l' école La bande dessinée Enfants réfugiés

juin

Année 1998/1999 1

mars

Régulièrementr des lecteurs cherchent à retrouver des textes W7 parus dans un dossier de «Résonances». Pour simplifier leurs W 8 N °9 recherches, nous publions ci-d essous la liste des dossiers. W IO

Les nouveautés de la rentrée

Handicap et intégration Uttéra ture ou paralittératures 25 ans d e coordination scolaire

nov embre

décembre janvier

février mars

avril mai

juin

Année 1991.'1993 N "l septembre N °2 octobre N °3 novembre N°4 décembre N°S janvier N°6 février N °7 mars N°S avril N°9 mai N'IO juin

Médiateurs/ Education à la santé Horaires scolaires et rythmes bic

La recherche pédagogique Le jeu Les finalités de l'école Promenades d'école Français: mort ou v if ?

Actualité L'enseignem ent religieux

Chômage et emploi des jeunes La formation des enseignants Actu alité Appuis pédagogiques Le patrimoine et l'enfant Enseignement interdisciplinaire Associations de parents Bilinguisme

, L' LECTRICI

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