L'Ecole primaire, 30 novembre 1940

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L'ÉCOLE · PRIMAIRE

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SION, 30 Novembre 1940.

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En date du 23 courant comité de la S. V. E. a pris connaissance de :la 'loi sur l'instruction militaire préparatoire. Il en recommande vivement l'acceptartion à tous les membres du COl'pS enseignant. Que chacun fasse son devoir pour le bien de notre jeunes.se et la sûreté du pays. Sion, le 23 novembre 1940. Le Comité de la S. V. E.

flssemblée générale de la Caisse de Retr.aite du Personnel enseignant 24 octobre 1940 Cette assemblée, a eu lieu comme d'habitude à l'Ecole Normalle des instituteurs, à Sion. Les ,c irconstances actuelles n'ont pas favorisé la participation à cette réunion. Toutefois chaque district, à l'ex1c eption de celui de Conches, avait envoyé ses délégués. M'o nsieur :l e Président, Mgr Delaloye, après avoir ouvert la séance, souhaite la bienvenue aux participants' e.t souligne spécialement la présence de Mr le conseiller d'Etat Pitteloud, le ' distingué Chef .çlu Département et de Mr le Colonel S. Bays, profes'seur à l'Unive,r sité de Fribourg et expert de la Cais ~ e. .


98 , Le~ comptes et le ,r apport de gestion de la Caisse, présentés par le gérant, ' Ml' S. Mey tain, ne provoquent aucune objection; le rapport des deux ,censeurs et Teviseurs proposait égaleUlent de donner décharge aux organes dirigeants de la Caisse. Cependant, un des censeurs, Ml' Blatter Th., qui dirige des cours 'conlplémentaires à Sierre et à Sion, en même telJnps qu'il est employé de la Banque 'c antonale du Valais, fait un rapport complémentaire verbal dont il n'est pas fait la moindre allusion dans le rapport éorit qu:il a signé avec Ml' l'instituteur Bàrras. Il Is'é_ tonne = ' , 1. que :l'on ait confié le travail de l'établissement de la nouv:e lle comptabilité 'à Mr l'instituteur P. Mey tain, employé des C. F. F., mais il est vrai qu'il n'enseigne pas; il estime que l'on aurait dû s'adresser à un collègue sans place; ~. que les frais généraux soient aussi élevés, environ 5000 fr.; 3. que l'on ait .fait à la Banque cantonale un placement de 280,000 fr. au 3 % pour une durée de six ans; 4. que, en marge du Règlement, l'on ait une sous-commission dans la Commission. Il est répondu par les représentants de la Conll1nission que, si le travail si considérable de la transformation de la 'comptabilité a été confié "à Mr l'instituteur ~ Mey tain, c'est parce que la Commission a estimé que ce travail délicat, important et ,difficile, devait de préférence être attribué à une personne .très au courant de l'ancienne comptabilité; or, M,r P. M,e ytain avait, à titre du reste gratuit, activement coJ:lalb oré avec le gérant de la Caisse de retraite. Il est fait observer à Ml' Blatter, employé de la Banque cantonale, que, si les 280,000 fI'. ont été placés 'p our une durée de ,six ans, c'est parce que lors du dép pt, la Banque n'aceptait de placements à term'e que pour la dite durée de 6 ans; 'On ne pouvait pas laisser une pareille somme en compte courant, où l'on ne recevait plus, à ce moment-là, qu'un intérêt presque nul, à cause des énormes disponibilités de la Ba'J?que. (Cette explication a été confirmée 'Pat' une lettre de la Banque Cantonale, datée du 25 octobre 1940). Il est révélé ·q ue, si l'on fait abstraction des dépenses extraordinaires de l'année (achat de matériel et transformation de la comptabilité), qui ne se renouvelleront pas, les frais généraux s'élèvent en réalité à environ 3000 fI'. Il n'existe pas de sous-cOlIl1mission, mais un bureau qui a pour mission de liquider les cas urgents et dont la solution est nette.ment établie par le Règlement; ·ce mode de faire épargne à la caisse de retraite les frais qu'oocasionnerait une réunion plénière et inutile de.la Com,m ission. Au reste, toutes les questions examinées par le bureau sont soumises' à la ratifkation de la commission plénière.' . , . .

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Monsieur le Colonel Bays, notJre expert, prend la paro~e et, en termes dairs, démontre que le~ frais généraux son~ modIques et de beaucoup inférieurs à ceux de la plupart des CaIsses de retraite similaiTes, ou ,même de moindre Ïlnportance. Ces explications ont complètement satisfait l'assemblée qui a approuvé les ,comptes et 1:;.. g.e~tion de la caisse, et en ,a donné pleine décharge aux organes dIflgeants, conformement a la proposition écrite qes censeurs. . En raison de la mobilisation, Ml' le Dr Bays n'a pas été en mesure d'examiner Il e bilan technique de la Caisse, mais la dé mobilisation prochaine de la Br. 10 lui laissera le temps 'libre nécessaire pour s'occuper de 'c ette question durant l'hiver 19401941. Il donne cependant un aperçu sur la situation de la caisse qui est bonne et qui continue à s'am'é liorer. Mais .d'ores et déjà il doute fort qu'il puisse être question de mettre à la retrait~ ies membres du corps enseignant à l'âge de 55 ans la cotisation de 10 % ne permettant pas de prendre une telle mes~lfe sans Inettre en danger l' équilib~:e financier . de la caisse. Par ailleurs, il est de l'avis qu'une caisse de r~traIte est ins1ituée pour aider le retraité et non pas pour l'oblIger à se créer une nouvelle situation à l'âge de 55 ans. L'év-entualité de mettre 'à. la retraite les memhres du ,c orps enseignant à l'âge ·de 55 ans ne pouvant être 1'etenue, il est suggéré l'idée de porter la rente maximum à un pourcentage plus élevé. (Ml' Bourdin.) Cette proposHion est aoceptée pour. exanlen soit Dar Ml' le Chef du Département" soit par l'expm't, SOIt par la 'Com"inission. Elle fera l'objet ,d'une étude spéciale du Dr Bays qui consignera ses conclusions dans son rapport. En terminant M'l' le Chef du Département remel,cie Ml' le Dr Bays pour ses' explications, les ?irigeants de la ·caÎ'sse pour 'leur gestion sage et prudente et faIt des vœux pour la bonne marche de cette institution. Ce com·p te rendu sucdnct tient lieu du rapport que les délégués aux assemblées régionales allil'aient dû présenter. Ce nlode de faire a été proposé et aocepté par .J'assemblée.

Le Secrétariat de la Caisse de re.traite.

Au prochain Ne Faute de place ou d'ar,r ivée taI,dive, pluSÎ'eurs articles ou suite d'articles ont dû être renvoyés au prO'chain No. Leurs auteurs voudront bien nous excuser. (La Réd.) ,

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Avant un scrutin fédéral ' La nouvelle loi concernant l'Instruction militaire préparatoire.

Déférant au désir exprimé ,p ar la rédaction de cette Revue, nous nous proposons d'analyser ici, très brièvement, le projet 'd e la nouvelle Loi fédérale relative à l'Instruction militaü'e préparatoire, Nous le faisons d'autant plus volontiers que nous savons le Département cantonal de l'Instruction publique entièrement acquis à la cause -de l'éducation physique et que les diri,geants de la Société valaisanne d'éducation portent un très grand intérêt à cet important problème, Par ailleurs, grâ,ce à l'augmentation des leçons de gymnastique données aux élèves (de notre .Ecole nonnale, grâce aussi à l'amélioration .de cet enseignem·e nt, 'l a culture physique a gagné, ces dernières années, bon nombre de fervents partisans dans les rangs des instituteurs valaisans. Il y a donc tout lieu de croire que ces quelques notes sont de nature à ifi.téresser ces nouveaux adeptes de la pratique régulière des exercices corporels. Au demeurant, il s'agit d'une œuvre dont ~e cadre dépasse le développement physique de notre jeunesse puisque l'application -de la loi qui fait l'objet de cette brève étude doit profitCl' avant tout et directement à notre défense nationale. 'L e projet qui sera soumis au verdict populaire le 1er décembre prochain est donc d'une portée générale et doit, de ce fait, 'captiver l'attention de l'ensemble du personel enseignant valaisan. Ceci dit, abordons notre sujet. Relevons tout d'abo~d que jusqu'à maintenant l'instruction prémilitaire était donnée sur 'la base ·de iJ.a Loi fédérale de 1907 concernant la nouvelle organisation militaire et l'O~donnance fédérale de 1928 s'y rapportant. 'Celle-ci prévoit, avec participation facultative, des cours de gymnastique préparatoire, ainsi que des cours de jeunes tireurs . . Il ressort des statÏisHques officielle·s qu'en 1939 les premiers .ont 'r éuni 42,000 élèves, tandis que les seconds ont groupé 50,000 jeunes gens. Cela représente le 35-40 % des conscrits de l'année dernière. Not.o ns encore ici qu'au recrutement de l'année 1938, on comptait, pour le Valais, 43,4 % de ;participants aux cours de G. P. et 43,5% ' de J. T. Au point de vue technique, les chiffres du Tecrutement de 1937 fournissent les indications suivantes: Ont obtenu la note 1 pour les quatres épreuves de gymnastique imposées ·aux 'c onscrits : a) Jeunes gens ne faisant pas partie d'une section de gymnastique ou d'une organisation sportive 7,4 % br Jeunes gens affiliés à une seotion de gym ou à une organisation sportive 17,8 % c) Jeunes ig ens membres d'une section de gym oU' d'une organisation s.portive, et élèves d'un cours de G. P. 46,2 %

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Quant à l'aptitude au service militairre, on a noté, pour la même classe, les chiffres suivants : a) pour 'l a première de ces trois catégories le 66,6 % b) pour la deuxième 77 % c) pour la troisièm·e 87,2 % Il est donc établi que la pl'éparation corpol'elle ne favorise pas seulement les résultats des examens des aptitudes physiques auxquels sont soumis nos conscrits, mais qu'elle augmente d'zzne façon sensible le poul'centage des jeunes gens déclal'és aptes au service. Mais, nous objectera-t-on, du moment que le bilan de 1'1. P. facultative est si réjouissant, pourquoi veut-on modifier l'état de choses actuel? La raison en est bien simple. On vient de voir que, l'an dernier, le nOlnbre des jeunes gens ayant pris part à un cours de -G. P. ou de J. T. constituait le 40 % environ des conscrits. Pour atteindre ce chiffre, les organisations chargées de l'exécution de la législation actuellement en vigueur ont dû déployer une activité intense pendant :une trentaine d'années. Or. aujourd'hui, la situation po'litique internationale est telle que les autorités qui ont la mission d'assurer le respect de l'intégrité de notre territoire, ne peuvent se désintél'essel' de la formation prémilitail'e de la majorité (60 %) de nos adolescents. Et de nos jours cette formation s'impose d'autant plus que la préparation du s01dat à ,l a guerre nloderne exige de nos troupiers des efforts physiques toujours accrus. D'autre part, il s'avère que les -dispositions légales sur la matière n'atteignent pas les éléments de constitution faible, alors 'q ue c'est précisément à eux que le légi,s lateur a songé, en tout premier lieu. Ce sont là de graves lacunes que veut comblel' la loi SUl' laquelle le peuple suisse sera appelé à se prononcer dimanche pl'ochain. Et cette loi que prévoit-elle? a) des cours de gymnastique préparatoire, de 60 heures, pour les jeunes gens de 16, 17 et 18 ans, b) des cours de jeunes tireurs, pour les jeunes gens de 17 et 18 ans - 24 heures; ·c) des cours militaires préparatoires de 60 heures, ·p our les jeunes gens de 19 ans déclarés aptes au servi'ce mi'litaire. En ce qui ·concerne les cours mentionnés sous a), hâtonsnous de spécifier que la participation obligatoire sera conditionnelle. En effet, les jeunes gens auront à subir annuellement un examen portant sur cinq disciplines (lever d'haltères, jet de boulet, saut en longueur, course de 80 m. et course de durée de 1 km.). Ceux d'entre eux qui réussiront cet examen seront libérés, l'·a nnée suivante, du cours de G. P. On 'Compte qu'au moment où 'l a nouvelle loi donnera son plein rendement, seulement 30 % des jeunes gens seront astreints à suivre ces cours.

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En revanche, les ,c ours prévus sous b} et c} .s eront o.bJigatoil:es pour toùs les jeunes g:n~. d,e l'~ge , res~~ctif; . .Nous p,ens0!l~ que personne ne doùte de 1 utIlite, VOIre de IImp~r~e~se ne?~sIt~ de développer le tir ,c hez nous. Quant au 'c ours mIlItaJ.re preparatoü'e, il permettra d'appliquer pratique~ent ~'i.ns.~ructi~n d?nnée antérieurement et dispensera les autontes mIlItaues d envIsager une nouveHe prolongation des écoles de recrues. Et de quelle façon veut-on procéder? Les cours de G. P. seront donnés, comme par le passé, par nos gro,!-!pements de gymnastique et de sport, ainsi que. par ' nos collèges, .instituts, organisations de jeunes.se, e~~ .. L~enselgne~el}t du tir sera confié, comme ce fut le cas Jusqu ICI, a nos sOcIetes de tir. Seul le cours préparatoire militaire - et cela se conçoit ~ sera placé sous le cOiIllmandelnent militaire. Quant aux frais" ils seront entièrement à la charge de 'la Confédération. Comme on le voit .on n'a pas affaire à une révolution, Imais à une évolution tout~ naturelle des conditions d'entraînement de üotre jeunesse. Il est indéniable que ,c ette réfonne de l'instruction prémilitaire présente de nombreux ,e t sérieux avantages qui peuvent être résumés 'c omlne suit : 1. Vulgarisation de la pratique des exercices physiques et de ses bienfaits pour l'état de isanté de l'individu. Et cette gén~ra­ lisation s'opérera sans donner lieu à des abus dans ce domaIne, vu que l'enseignement de la gymnastique sera Hmité à 60 heures par année et imposé uniquement aux jeunes gens sans préparation physique suffisante. 2. Possibilité accordée à la jeunesse, non seulement de fortifier et d'aguerrir le corps avant l'entrée à l'école de recrues, mais encore de s'initier au tir et de se préparer, p,r ogressivement, à la vie im ilitaire dont elle pourra supporter les exigence~ ,gans trop de peine et ceci au bénéfice de la puissance combattive du pays. Il ressort des notes qui précèdent que 'le projet, élaboré par les autorités fédérales et approuvé par les Chambres, n'est nulle1nent une imitation de ce qui se fait dans certaines nations totalitaires. En ,c onséquence, il ne peut être question de la formation d'une jeunesse d'Etat. La nouvelle -loi est parfaitement a:daptée à nos conditions. En plus de cela, elle répond à un réel besoin. Ses auteurs ont largement tenu compte des vœux émis afin que son application ne porte aucun préjudke à l'accompliss~ment des devoirs :religieux, familiaux et professionnels. Et, telle que prévue, J'instru,c tion prémilitaire ne se fera pas ~~ ,?-é~r~ment de la culture générale. Bien au contraire. Tous les speCIalIstes en matière d'enseignement s'aocordent à dire que, ~po.ur permettre ' à l'être numain de rendre toûr ce -qu'orl 'est en d'tbrt d"en attendre, la formation intellectuelle doit être complétée par ,çeUe du corps.

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TI reste à examiner, étant donné le 'g enre de vie de nos ,c ampagnards et montagnards, si l'introduction de 1'1. P. obligatoire. est aussi nécessaire en Valais qu'aiUeurs. Nous répondons aUirmativement, sans aucune hésitation. En effet, chacun de nous sait que ' le travail manuel de nos agricultuers développe 'l eur musculature d'une façon unilatérale. En outre, l'instituteur est bien placé pour savoir que les conditions d'alimentation et d'hygiène sont loin d'être satisfaisantes, si l'on prend l'ensemble du 'c anton. Les statistiques des examens de recrues en fourrnissent, du reste, la preuve puisque iJ.e pourcentage ' de nos conscrits déc'larés inaptes au service militaire est sensiblenlent supérieur à celui ,d es cantons' confédérés. A part ,c ela, dans nos villages on manque de distractions saines. L'application de la loi améliorera cette situation ce dont on ne peut que se réjouir si l'on est vraiment attaché à son canton. D'ailleurs, les ,c hiffres cités plus haut en 'ce qui concerne la participation facultative de nos jeunes gens aux corps de 1. P. organisés chez nous prouve que la Veunesse valaisanne elle aussi, ressent le besoin de s'adonner à un entraînement métIwdique et rationnel. Et elle prouve ce besoin non seulement pour se délasser utilement, mais aussi et surtout pour se préparer à la future vie de soldat et pouvoir affronter avec /succès ,l es difficultés que lui réserve l'avenir. On peut déduire de ces considérations que l'adoption de la 'loi touchant 'l 'introduction de l'instruction prémilitaire obligatoire s'impose pour

étendre les bienfaits de la culture physique; renforcer la défense nationale; maintenil' les qualités viriles du peuple; fortifier l'espl'it de la Nation; manifester, au dehors, notre volonté d'indépendance; et tout cela au profit du pays qui est notre orgueil.

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Sion, le 20 novembre 1940.

P. MORAND,

Secrétaire du Comité 'c antonal d'action en faveur de la Loi fédérale conoernant 1'1. IV1. P.

Monsieur Paul il/orand, secrétaire centl'al de la Société suisse de gymnastique était bien placé pOUl' exposer dans notre Revue, les avantages de la Loi fédérale sur l'Instl'uction militaire préparatoire, Il l'a fait d'une façon à lçl fois claire et objective, de sorte que chaque instituteur peut se faire une opinion SUI' cette importante question. Nous sommes persuadé que le personnel enseignant ne se contentera pas de donner son adhésion à la nouvelle loi, mais qu'il usera de toute son influence pour que le peuple souverain l'accepte à . une écrasante majorité. C. B.

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Vins dû ' Valais 0 R SAT dissipent Ja tristesse.


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lIoi sur l'instruction militaire préparatoire Sous la présidence de Mr Thomas, préfet du district de Martigny, il s'est tenu au chef-lieu une conférece en faveur .de la loi sur l'insruction militaire préparatoire. Elle réunissait les délégués des conseils communaux, des partis politiques et des différentes associations sportives. MT Crittin, conseiller ' nationa'l, avait bien voulu accepter l'honneur et la charg·e d'informer les représentants de l'opinion publique sur la structure et la portée de la loi soumise au peuple. Il s'acquitta de sa mission avec la maîtrise qu'on lui connaît et son exposé clair et complet convainquit 'l'auditoire. Point n'est besoin de remonter aux Grecs ou aux Germains, il suffit de rappeler qu'au XVme siècle, déjà, les jeunes Confédérés sont astreints au service militaire dès l'âge de 16 à 60 ans. Us sont entraînés à la course, à la lutte, au jet du boulet et au tir. Ceci prouverait que le développement de nos institutions militaires obéit à des 'c onstantes, selon le mot de M. G. de Reynold, si fortement ancrées dans notre subconscient national qu'au moment du dang·e r 'l e peuple suisse y revient comme par instinct. Pendant le XVlme et XVIIme siècle, pour de nombreuses raisons, l'instruction militaire préparatoire est le dernier souci des gouvernements cantonaux. Au XVIIlme siècle, certains d'entre eux organisent les corps de cadets si populaires chez nos voisins, les Vaudois, mais dont on entendit assez p,e u parler en Valais. L'année 1874 marque une étape im'p ortante. La loi, qui organise l'armée fédérale, lais's e aux cantons le soin de donner aux jeunes gens dès l'âge de dix ans :des .'cours de gymnastique préparatoire au service militaire. L'app'lication de 'c ette loi rencontre de nombreuses difficultés et :les progrès réalisés ne sont pas très marquants. 1 La loi de 1907 réagit contre ce laisser-aller 'e n instituant des cours de 15 jours avant l'entrée à l'école de recrues. Enfin l'ordonnance de 1928 donne une vigoureuse impulsion à la gymnaslique dont les avantages sont incontestables tant 'a u point de vue social que national. Que'l est le but de la nouvelle loi? Il s'agit de créer une base d'instruction militaire qui puisse être maintenue et renforcée pendant l'école de recrues ce qui permettra, à l'avenir, de vouer plus de temps à la formation technique du soldat .car, au dire des autorités conscientes de leur responsabilité, la durée de 4 mois serait encore insuffisante pour fonner le 'c ombattant d'une armée moderne. Il est donc prévu : a) un cours de gymnastique obligatoire de 60 h. pour les jeunes gens de 16, 17 et 18 ans, b) un cours de tir de 24 h. pour 'ceux de 17 et 18 ans, c) un cours militaire de pO h. pour ceux de 19 ans reconnus aptes au service. Sur les 36,000 recrues qui se

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présentent annuellell1ent à la visite sanitaire, on COJllpte que 9000 seulement seront astreintes à suiv.re le ,c ours de gymnasHque, c'Ie stà-dire ceux qui échouent à l'eXalJ.l1en relativenlent facile qui aura lieu chaque année au début du cours. Du reste les adversaires de la loi ne s'attaquent pas à la gYll1nastique ni au tir si populaires ,e n Suisse. C'est le troi,s ième point qui rencontre une certaine opposition dans divers milieux. COll1l11ent :c oncilier l'accomplissement des devoirs reHgieux et familiaux du jeune homme avec l'obligation de participer à un cours de 60 heures consécutives consacrées à des exerdces d'orientation sur le terrain: à des courses avec obstacles, au plaisir du bivouac? D'abord n'oublions pas qu'un culte est prévu lorsque ·ces exercices tomberont sur le dimanche, COll1me il est probable. Donc au point de vue religieux, il n'y a rien à dire. Monseigneur Bieler, évêque de Sion, l'a si bien compris qu'il a déclaré à Mr Escher, ilnell1bre du 'c omité cantonal en faveur de la loi, que cette question relevait de la politique générale et qu'il resterait absolument neutre. Aux fédéralistes nous leur dirons 'que cette loi n'empiète pas sur les prérogatives des cantons puisque l'organi's ation l11ilitaire dépend uniquement de la Confédération. Et n'allez pas croire que pour entraîner nos jeunes gens on fera appel à un bailli bernois. On ,c onfiera cette mission à des officiers valaisans et aux sociétés sportives du canton. Quant à prétendre que nous imitons l'étranger, rien de plus faux. En acceptant cette loi le peuple' suisse respecte ses traditions les plus pures. Par contre nos voisins s'étonneraient d'un refus qu'ils ne manqueraient pas d'interrp réter en notre défaveur. P. D .

Le Règlement Le « règlement pour les examens obligatoires de gynlnastique» a été agréé provisoirement par le D. M. F. pour les années 1940 et 1941, en vue de l'entrée en vigueur possible de la nouvelle loi fédérale sur l'instruction préparatoire militaire ohligatoire. Il prévoit comnle suit les perfonnances minimums et les examens d'aptitude physique: Examen obligatoire de gymnastique. (Art. 103, alinéa 4, O. 1t. et art. 19 de l'ordonnance.) Art. 18. - L'examen comprend: COUl'se de durée sur 1 knl. (n'est pas encore demandée en 1940), lever d'un haltère, saut en longueur, jeu de boulet du bras droit et du bras gauche, course de vitesse sur 80 ·m ètres. a) La course de durée doit être exécutée sur un trajet (route ou piste circula:ire) aussi horizotal que possible et mesuré avec exactitude. On court par g·r oupes d'enviTon 10 hommes. Le temps est mesuré depuis :le commandement de « Départ» jusqu'à l':;trrivée au but. Les conditions sont considérées comme remplIes lorsque le coureur a parcouru ce trajet dans le temps prévu.


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b) Lever d'un haltère. Il est exécuté les jamhes légèrement écartées; l'haltère est levé lentement, du sol à la position du bras tendu en haut; puis il est abaissé lentement plusieurs fois comme I?res,c rit;. l'haltère, change de main, sans ~voir ,été posé,' et l'exerCIce contInue de 1 autre bras. Il faut lever et abailSser l'haltère d'une façon souple et aisée. n n'est pas permis de le lever ou de le pou.sser par à-coups, à partir de l'épaule. On ne répète 'pas Il ' exerCIce. ,c) Le sa~t en longueur est exécuté avec élan et appel à voIonte. Le meIlleur résultat des deux essais obligatoires est 'seul conlpté. Les llnesures se prennent de la partie antérieure de l'elnpreinte du pied au mOlnent de rappel, à la pa'r tie postérieur'e de l'empreinte du corps du sauteur à l'arrivée. Le point d'arrivée est marqué par une cheville et la longueur du saut mesurée très exactement à 1 Ic m. près avec le ruban métrique, puis inscrite (par ex. 3 m. 49, 4 m. 51). L'elnplacem'e nt doit êtTe nivelé après chaque saut. d) Le jet de boulet, sur un terrain sec et horiz.ontal, est effectué deux fois du bras gauche et deux fois du droit, de la station ou avec élan. Des deux jets, le meilleur compte. La longueur est mesurée du bord postérieur de la poutre ou, en cas de dépassement, de la partie antérieure de ~'empreinte des pieds, à la partie postérieure de l'empreinte du boulet. Le résultat est inscrit au centimètre près (5 ln. 49, 9 m. 01). e) La course de vitesse sur une distance de 80 ,m ètres est exécutée isolément par chaque candidat. L'épreuve ne sera répétée que si des cause,s èxtérieures ont influencé le résultat de la première course. Le temps nécessaire pour parcouTir cette distance sera chronométré et inscrit à deux dixièmes de seconde près (13.6, 14.0). Un eX'pert est au start. Il commande: « En place' - « Prêt' (2 secondes de pause) - « Hop». A «Hop», il fléchit très rapidement vers le corps. les deux bras qu'il tenait levés de côté. L'autre expert est à l'arrivée. Il met le chronog,r aphe en marche au signal du starter (fléchissement {lu bras), se place dans le prolongement de la ligne d'arrivée et stoppe le 'chronographe à l'instant où il voit la poitrine du coureur franchir cette ligne. Un e,x pert auxiliaire inscrit les temps sur la feuiJ.le d'examen, sous la surveiUance d'un expert en gymnastique. Art. 19. - Si un candidat n'a pas rempli les conditions dans un seul exercice, il aura le droit de le répéter. Art. 20. - L"examen est réussi si les conditions suivantes sont réalis'é es : a) Course de durée: 1 km. en 4 1/2 à 5 minutes. h)' Lever d'un haltère: 15 ans: 12 kg., levé 5 fois à gauche, 5 fois à droite. 4» 4 » 16 ans: 14,5 kg. 17 ans: 14,5 kg. » 5 » » 5» »

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Saut en lo.ngueur:

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15 ans: 3 m. 60 16 ans : . 3 m. 80 17 ans: 4 ill. 00

d) Jet de boulet:

15 ans:

4 kg., le meilleur résultat du bras gauche et le , Ineilleur résultat du bras droit, additionnés . . . . . . . . . 12 m. 50 16 ans: 4 kg., le meilleur résultat du bras gauche et le meilleur résultat du bras droit, additionnés . . . . . . . , 14 m . 00 17 ans: 5 kg. , le nleilleur résultat du bras gauche et le meilleur résultat du bras droit, additionnés 13 ln. 00 e) COl..zrse de vitesse sur 80 mètres: 15 ans: 13 secondes 16 ans: 12,41 » 17 ans: 12 » Du « Bulletin officiel vaudois

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».

PARTIE PEDAGOGIQUij ùa voix de la terre

C'est une voix douce et discrète. Elle ne parle ,qu'aux oreilles attentives et au cœur sincère. L 'orchestre bruyant des rumeurs dtadines a tTOp souvent 'c ouvert la modeste chanso,n des sillons, des gazons et des forêts. . Beaucoup de paysans ont perdu la foi en leur vocatw!1' la confiance ,dans :les ressources inépuisables du sol, la conSCIence de lem.' mission sociale,. L'école rurale a subi le contrecoup de cette tiédew' paysanne; elle n'a pas lIl1aintenu le sens assez net de sa d~s~inée. Par Iffia~­ que de 'c onnaissance d'elle.-Inê~e, par commodIte et. qu:I, quef~I,s par snobisme, eUe s'est mIse a la remorque de l~ ~Ille, '~es CIlconstances ont souvent favorisé ,c e 'c hangement d orIentatIOn. A la campagne aussi, l'individualisme égoïste a ravagé l~s esprits et les cœurs. ,L~ paysan, loublian~, les bi~nfaits .de ~a VIe étroitement apparentee a la nature,. a enVIe, le gaI?- , ~u cItad~n, les commodités et ~es plaisirs de la VIlle et s est laIsse envahIr ,p ar une nostalgie malsaine. L'école rurale est-elle responsable du désaffectionnem~n~ paysan vis-à-vis de la terre? La jeune.sse de la ~ampa~ne a p~l.lse sans doute au foyer familial les sentIments qUI la detournalent


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d? s?l ances~ral, sinon de fait, du moins de désir. L'école n'a pas reagI assez vIgoureusement contre ce courant hostile. L'organisation 'Sic olaire d'une vine est nécessairement compliquée. Faute de milieu naturel où l'enfant puiss·e crrandirr et se développer, elle doit recourir à toutes sortes d'ind"'ustries pour créer des succédanés. Le maître rural n'a pas besoin d'aller c!tercher. bien loin: roches, plantes, bêtes, une foule d'objets et la nche eXIstence campagnarde aux cent aspects divers et changeants sont 'là sous ses yeux; il faut savoir 'l es discerner. Mais le clinquant frappe avec ses jeux de IUilnière' le In étal résistant cache d'ordinaire son éclat .s~us la patine d~s siècles. Tant qu'il s'agit de reInplitr un programme convenu la pédagogie artificielle peut donner satifaction; mais elle fdnd au creuset de l'épreuve qui rajeunit l'éclat de l'or. Nous en SOlnmes là Inaintenant. Les I~ations se demandent quels éléments sont c3Jpahles d'assurer leur vitalité; les unes après les autres, l'Italie, l'Allemagne, l'Espagne, la France et d autres encore se tournent vers la campagne. Chez nos voisins de 1'ouest, ·M. G. Pernot, président de la Fédération des associations de familles nombreuses, a remis le 2 août une note au chef de l'Etat français. Parmi les réfomnes essentielles à accomplir, il dte d'abord l'école,' « Sur le plan moral, une l'efonte complète des programmes et des méthodes d'enseignement et d'éducation s'impose. L'école ne doit plus seulement procurer à la jeunesse des diplômes dont la valeur pratique 1'isque souvent d'être illusoire' elle d'oit surtout formel' des citoyens courageux et de bonnes ~ères de famille. Dans ce but les maîtres devront s'appliquer à développer chez leurs élèves, avec l'espl'Ït de devoir, le sens familial et le patriotisme, l'habitude de l'effort et un certain goût du l'isque.>> . Padant ensuite spécialement des besoins du monde agricole 'M, G. Pernot ajoute: « L'école rurale devI'a faire l'objet d~ soins particulièrement attentifs. Elle ne deVI'a être confiée qu'à des maîtres qui, ne cédant pas à l'attrait de la ville, sauront inculquer à la jeunesse paysanne l'amour de la teZ'l'e et l'attachement au sol natal. » Chez nous aussi on accentue le rôle rénovateur de la terre. Les poètes s'adressent à l'imagination et au cœur pour toucher les fibres sensibles de l'âme. Dans «Le paysan suisse, sa patrie et son œuvre», le Dr E. Laur expose et condense les faits en un grandiose tableau synthétique. La lecture de cet ouvrage très riche serait pour tout maître rural une mine précieuse d'idées et de renseignements. Le chapitre final sur if. l'importance du Inaintien de la paysannerie pOUl' le bieD-être du peuple suisse» présente eles aperç ,US vivants que les éducateurs de la campagne méditeront avec profit.

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Voici d'abord le rôle historique et l'esprit originaire: « Peuple suisse) c'est la paysannerie qui t'a donné naissance, ,c 'est en elle que vit ce qui fait ton caractère propre, en elle que l'ésident ta force et ton avenir. » Puis la solidarité nationale,' « Le sort de sa paysannerie (c'est-à-dire celle du peuple suisse) était indissolublement l'attaché à celui de la patrie. » Ensuite une garantie d'avenir,' «Conserver sa paysannerie équivaut, pour la Suisse, à renfOI'cel' son armée, à assurer la protection du sol, à sauvegarder sa liberté et son indépendance. » Et aussi son existence économique,' « Le sol national constitue toujours la source la plus SÛI'e pour l'alimentation d'un , peuple. » Pour cultiver une bonne fierté paysanne, il faut faire C01nprendre aux jeunes ,gens la valeur ethnique de la population rul'ale,' « La campagne constitue à proprement parler une fontaine de Jouvence pour la nation. .. L'avenir de l'industrie suisse, de l'économie nationale tout entière comme aussi celui des sciences et des arts est intimement lié au rajeunissement du sang s'opérant pal' l'apport des cmnpagnes .... En conséquence la protection de la paysannel'Ïe constitue la première et la plus importante condition l'equise pour assurer [a jeunesse et la vigueur du peuple suisse. » La condition sociale ainsi définie impose de sél'Ïeux devoirs,' « Le paysan ne sClLlrait s'assimiler à l'homme modernej il doit l'estez' paysan dans sa manière d'être, de penseJ', de sentir et d'agir ... Le paysan devra aimer profondément son travail... Le paysan ne laissera pas s'altérer sa joie de vivre et sa satisfaction intime en comparant sa situation avec celle des gens plus aisés et son genre de vie celui des habitants de la ville. » L'ex.istence du teTrien doit se l'attacher au ciel,' « Le paysan s'inspirera, dans sa vie) de la foi chrétienne et de sentiInents de piété véritable ... L'ancienne maxime «Prie et tI'Cwaille» sera mise en pratique pal' la jeune génération égalemfnt. » Dans ces paroles du Dr Laur, seürétaire agdcole suisse, nous entendons la voix d'une ter-re travaillée paT des siècles de labeur et ennoblie par la sève chrétienne. En écoutant et en interprétant cette voix, l'éducateur rural peut ranin1er chez la jeunesse paysanne l'allllour de son existe11ce campagnarde. Loin de s'opposer au fidèle attacheInent au sol, les acquisitions solides des sciences, des arts et des organisations agricoles peuvent enrichir la vie paysanne et s'incorporer harmonieusement à une conception plus large de l'existence terrienne. G. C.

Soutenez l'action pour le Noël du soldat! Par elle, vous soulagerez les soldats et leurs familles dans la misère.


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De 'la douceur et de l'amoùr en 'education On a dit non sans raison qqe la douceur est une des principales vertus Inora'les. Mais la do~ceuI:, que J'.on. n~ doit pas confondre avec la faiblesse, est aUSSI le sIgne qUI dIstIngue un honlme bien élevé. Celui qui possède cette qualité sait :se dominer, surmonter ses passions; pour ne pas faire violence aux autres, i~ se fait violence à lui-même. On voit par Il à Inêlne quelle est son li111portance en éducation. La douceur est d'ailleurs une disposition à la paix, à l'harmonie et à 'la bo~ne intelligen~e parce qu'elle vient de la vertu et qu'elle est fondée sur elle. C est une sorte de délicatesse, de générosité qui rend plus agréables et plus l'acHes les relations sociales. La douceur fait naître l'amour réciproque, parce que la charité veut qu'on aime les autres COlnme soJ-Inênle; .el~~ p~rnlet SOl:vent de vaincre les caractères les plus reveches, qUI s etaient ,cabres devant la contrainte et la violence. C'est pourquoi elle devrait être à lI a base de tout système éducatif. Un proverbe populaire dit d 'ailleurs non sans raison « On prend plus de nlouches avec du miel qu'avec de la Inoutarde ». . TI nous souvient 'q ue Monsieur l'inspecteur ROUIller, de regrettée mémoire, s ' adr~ssant à un vieil instituteur q~ avait tou,jours obtenu d'excellents résultats dans sa classe? lUI d~manda a brûle-pourpoint: « Avant de prendre votre retraIte veUIllez donc dire à vos collègues quelles sont les [nétho~es que vous avez.pratiquées pour réussir COilnnle vous l'avez fait dans votre -enseIgnement. «IM on seoret est bien siInple et à la ,p ortée de tout le monde, répartit Je vieux nlaître; j'ai ,aimé Ines élèves co mIne mes propres enfants et j'ai toujours cherché à m 'en faire aimer. » Ces paroles nous ont partlculièrement frappé et nous croyons qu'en ef~et cet instituteur avait raison, ;de voiT dans cette commune affectIOn .la raison de ses succès. Au moment où il allait prendre sa retraIte il ne pouvait rendre un meilleur 's ervice à ses cl'lègues qu'en leur rappe'lant cette Ivérité trop oubliée. . Dans le mêlne ordre d'idées, on raconte aUSSI que Socrate avait panni ses disciples. un enfan! ?'une. douzaine d'années. Au bout de quelque temps Il reconduIsIt le Jeune homme chez so.n père en disant à ,c e. derr~ier: « Je te ramène ton. enfant, car Je n'ai pas' pu m'en faire auner. » Cette, phr~se ad~ral?le ne nou~ montre-t-elle pas que tout notre sy!Steme e~ucatIf ,d?It etre base sur la peTsuasion, sur .l'amour, s.ur la ,confI~nce ~eclproq,ue. On peut 'l'affirmer sans craInte d un dementI, c .est 1~ douceur qui joue le plus grand rôle dans le mo~de et. q,UI amen~ les l s grands succès des succès durables. L autonte despotIque, p , par des mobi'1 es. ~'1 eves, ' 'fOIme ' d es escl aves, qui n'estu pas guidée des mals ses ,grégaires, ,s ans pers?n~~hte, sans v~leur prop,re. La douceur par contre fait aimer l obeIssance; de la toute l etendue de son empire.

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Nous avons connu un ,m aître qui ne punissait jamais ou presque jamais ses élèves. Au début de la semaine il faisait avec eux une trève générale - c'est ainsi qu'il l'appelait. En !Substance il disait ,a ux enfants : « Cette semaine je ne vous punirai pas, même si vos devoirs sont mal faits, ou si vos 'l eçons ne sont pas sues. Je mets ma confiance en vous. Je verrai samedi si j'ai tort. Si l'expérience est bonne la trève sera prolongée de 15 jours. » Et de semaine en semaine, de mois en mois, il lui arrivait de passer une année entière 's ans avoir eu besoin d'user de sanctions. Ce système éducatif basé sur la confiance mutuelle et l'affection réciproque possède une valeur pédagogique incontestablement supérieure à celui qui repose sur la contrainte absolue. Nous engageons les maîtres à l'essayer prudemment dans leurs classes. Pour qui sait 'a Uier la douceur à 'l'autorité ce procédé donne de bons résultats. D'~illeurs si l'expérience n'a pas été concluante, on peut y renoncer temporairement ou définitivement. L'histoire qui est une merveil'leuse source d'enseignement nous montre qu'aux époques de troubles les hOllnmes pacifiques ont détruit ,l es défiances, ramené le 'c alme et rétablit la paix dans les pays. Noùs pouvos citer la belle figure de Nicolas de Flue aujourd'hui plus populaire que jamais, celle du Landammann Aebli, ,c elle de l'avoyer lWengi, etc. Pourquoi ~a . persuasion qui exeJ1ce une influence si décisive sur des masses surexdtées resteraitelle sans effet sur des intelligences en formation? Faisons donc en sorte ,q ue 'I a ' douceur soit à ,l a base de notre enseignement; Inais ra'Ppelos-nous bien que douceur n'est pas synonyme de faiblesse et veinons à ce que nos élèves n'oublient jamais le respect de .J'autorité. Le jour où ils en viendraient ~ manquer d'égards vils -à-vis du ,m aître, celui-ci peut être sûr qu'Il n'a pas su gagner 1eur affection. Et ,c 'est I~ünsi que nous comprenons 'c ette sentence lue quelque part: « La force et :la douceur se prêtent un mutuel appui. »

Cl. B.

Enseignement ménager

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L'embellissement dë la maIson La maison coquette,: qualités qu'elle exige.

La maison coquette, ce titre de' leçon sonne-t-il bien à vos jeunes oreilles? Je .Je désire vraiment; ce qui plaît intéresse, et, si je réussis à éveiller votre intérêt, la cause de 1'elnbell,i ssement de la maison est gagnée.


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Vous serez, mes enfants, de bonnes ménagères : ~es leçons de vos maîtresses, l'exemple de votre maman développeront en vous les vertus domestiqu.e s: travail, ordre, propreté, économie, qui étaient la gloire des princesses antiques. Posséder ces qualités rationneHes, base solide du bonheur matériel, c'est bien; savoir les appliquer en adoucissant leur physionomie, trop souvent austère, du grain de fantaisie qui les rendra sYInpathiques, c'est mieux. En quelques modestes leçons, que nous appellerons causeries, nous apporterons à l'enseignement pratique déjà donné ce complénlent qui vous pennettra de créer un donlaine bien à vous, dans lequel vous régnerez, grâce à toute la poésie dOlnestique que vous saurez découvrir et répandre. Embellir le foyer, mes enfants, est un art bien félninin fondé sur le développement de certaines qualités physiques, intellectuelles et morales. Pour être capable de créer autour de soi du beau, il .faut être active, adroite, souple et vigoureuse; la culture physique et l'hygiène vous aideront à conserver ou à acquérir le corps robuste et sain qui augmente la joie de viv-re. Si la main est exeperte, elle n'est que l'instrulnent qui obéit et l'esprit qui comlnanËle a besoin d'observation, d'ingéniosité, d'initiative, de :rnéthode et d'un certain tact intellectuel inné chez presque toutes les femmes conscientes de la lnission délicate qui leur est dévolue. Ayez le sentiment très net de cette mission, .le désir de faire bien et toujours mieux, et tous vos efforts tendront à augmenter vos facultés intellectuelles. Et enfin , mes chères petites, les ressources -les meilleures, celles qui vous ·donneront 'l 'intuition ou l'instinct de sentir toujours ce qui convient, c'est dans les qualités du cœur .que vous les trouverez : aimez et vous serez ingénieuses, aimez et vous serez dévouées. 'Influence de la maison coquette au /point de vue familial et social.

P;ourquoi devons-nous chercher à embellir la maison? Les raisons en sont si nombreuses que nous ne pouvons envisager que les principales. Deux cas sont à étudier: 1) Vous vivez en famille: sentez-vous toute la responsabilité qui vous incombe ? C'est de vous que dépend le bonheur dies vôtres. Réfléchissez, songez à l'influence heureuse que peut avoir sur eux Ile logis que votre tendresse a su rendre accueillant ,e t gai. Les joies y gagneront en intensité, les misères y seront moins angoissantes. LI y a des milieux dont le calm,e pénétrant agit sur la douleur à -l'égal d'un anesthési,que. Pris par le charme qu'il subit inconsciemment, le mari résiste à l'appel des plaisirs extérieurs,

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les enfants se groupent dans le nid si bien préparé, et l'on goûte les -joies .familiales dans toute leur plénitude. Entre parents, même tendrement unis, les caractères différents se heurtent parfois; créez Je décor qui apaise, l'ha-rmonie des choses amène souvent l'harmonie des êtres. Vous voyez, mes enfants, qu'enlbellir son foyer ce n'est pas un luxe inutile, nlais un devoir familial et social: les familles unies font les sociétés organisées et fortes. 2) Les circonstances de la vie ont fait de vous une solitaire: Que votre foyer soit -le refuge où votre iso[elnent trouve une COlnpensation. Dans votre coin favori, Im,e ublé selon vos goûts, décoré par vos soins et dans lequel s'affirnle votre personnalité, vous oubliez les soucis de votre métier ou les inquiétudes de la vie quotidienne. Votre coquetterie s'enlploie dans l'aménagement du logis dont le confort (ne sacrifiez jamais celui-ci à l'élégance) ·vous accueil~e en mni. Vos heures de loisirs 'r ,e ndues trop courtes par la décoration du « home» et le bien-être que celui-ci vous réserve ne se passeront pas en regrets déprimants. Vous éloignerez ainsi de vous lIa triste neurasthénie, compagne trop fréquente des existences esseulées. 'l\1ais les yeux de Guite, dans lesquels je lis si bien, me disent: « Il faut de l'argent, madalne, pour avoir une jolie maison.» Je comprends son interrogation muette et je .répopds à toutes: La vie qui vous réunit sur l,e s bancs de l'école vous 'r éserve des ,s orts bien différents parfois. Je veux vous persuader que la maison coquette peut être grande ou petite, riche ou humble, neuve ou ancienne, elle est celle qui attire, channe et retient, non par sa valeur foncière, lnais par Qe sens artistique qui a présidé à son organisation et qui a su mettre en ,r elief les ,choses les plus simples. Au cours des vacances dernièr,es, à l'orée d'un bois, j'ai trouvé une nlaisonnette toute petite, devant laquelle je lne suis attardée. Coquette, elle l'était de toute la richesse de ses ,couleurs vives, de toute la splendeur des bégonias variés qui garnissaient l'appui de ses fenêtres voilées de tune. J'ai subi son charme et j'ai pensé que cette toute petite maison pouvait abriter un grand bonheur. Je souhaite à votre logis, mes enfants, de donner aux passants cette impression. Rôle actif de la fillette dans l'embellissement dé la maison

Toute jeune, vous pouvez contribuer à ,l a beauté du logis et votre manlan sera heureuse de vous avoir comme collaboratrice. C'est vous qui fleurissez la maison: quelques fleurs fraîches, un vase transparent, de a' eau limpide et votre adroite petite main, il n'en faut pas plus pour égayer la fenêtre. Le petit rectangle de toile qu'on vous a abandonné ,s e borde, sous vos doigts agiles, d'u~ ourlet à jour, d'une dentelle légère ou tout simplement d'un


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double rang de points de boutonnières s'entrelaçant; il s'anime d'une guirlande de fleurs multicolores brodées au point de tige, et voilà un ravissant nappeTon. Votre petite sœul' a maltraité sa chaise basse, la paille a subi des dommages, faites un petit 'c oussin de cretonne rond ou carré, orné d'un volant sur tJ:ois côtés. Vous connaissez le ilnaniement -du pinceau, votre papa vous confiera un peu de peinture, vous vernir.ez ou laquerez le dossier, les barreaux, et vous offrirez à Jeannette ou à Lulu un siège ,q ui, avec une nouvelle beauté, aura augmenté son confort. Le couvert est mis; à côté des assiettes brillantes on voit les enveloppes-serviettes que vous avez faits et brodés. Vous placez dans le tiroir aux fourchettes ,l e papier fleuri qui leur sert de fond; toutes choses bien à votre portée et peu coûteuses, n'est-ce pas? Ne confondez ,p as luxe et goût; le luxe est J'apanage de la richesse, le goût ne s'achète pas et c'est ,le goût qui fait la maison jolie. Quelques-unes d'entre vous sont nées pourvues de ce pTivilège : savoi'r embellir toutes 'c hoses, les autres apprendront.

Jeanne Dutoit. Ces réflexions tirées du « Journal des Instituteurs», peuvent servir d'introduction à nos cours ménagers.

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PARTIE PRATJ[QUE LANGUE fRANÇAISE Première semaine.

Centre d'intérêt: LES VIEILLARDS 1. RECITATION

Glland-père, vous n'êtes pas vieux

Vous parlez toujours de votre âge COlnme si vous aviez cent ans; Grand-père, vous n'êtes pas sage; Nous 'p rotestons et je prétends A voir votre malin sourire, Votre bouche et surtout vos yeux, Que tout Il e monde peut y lire: Grand-père, vous n'êtes pas vieux.

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D'ailleurs, votre acte de baptême Est depuis longtemps périmé. On reste jeune tant qu'on ainl,e, Puis on rajeunit d'être aimé, Grand-Ip ère vous aÎlnez encore! Nous le 's avons à qui 'm ieux-mieux, Et vous savez 1qu'on vous adore: Grand-père, vous n'êtes pas vieux.

G. Nadaud.

Le fuseau de grand'mère

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Ah ! le bon temps qui s'écoulait Dans le ,m oulin de mon grand-père! Pour la veillée, on s'assemblait Brès du fauteuil de ma grand'mère; Ce que grand-père racontait, Con1lne en silence on l'écoutait! Et COll1me alOl~s gaiement trottait Le vieux fuseau de ma grand"mère ! Comlne il trottait! Et quel bon teInps ! quel temps c'était ! Grand-père était un VIeux bonhomme: Il avait bien près de cent ans; Tout était vieux sous son vieux chaume, Hors les enfants de ses enfants: Vieux vin dans de vieil~es armoires, Vieille amitié, douce toujours ! Vieilles chansons, vieilles histoires, Vieux souvenir des anciens jours ! Grand'mère était la gaieté lnêm'e; On la trouvait toujours riant; Depuis le jour de son baptême Elle riait en s'éveillant. De sa maison, riant asile, Elle était l'âme: aussi, -depuis Que son fuseau reste imn1obile, On ne rit plus dans le 'p ays. Il. VOCABULAIRE

NOMS. - Un vieillard, un ancien, les vieux, la vieillesse, l'âge, des béquilles, un bâton, une canne; ?es l'ides, l~s douleUl's, les rhumatismes, Iles infirmités; les souvenIrs, le passe. ADJECTIFS. - Un vieiUard bien conservé, alerte; 'une viei!lesse calune, tranquille, heureuse; un grand âge, un âge avance; un visage ridé) barbu; des infirmités gênantes, dangereuses; des souvenirs lointains, brouillés, confus, précis.


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VERBES. -: ~idr;r, ~~n<!uire, guider, surveiller, accompagner un grand-pere age; vIeIllIr, se courber, se voûter . les membres se raidissent, 'l a tête tremble; les rides sillonnent' le visaGe' :5 , rassembler, consulter, raconter ses ,souvenirs. NOMS. Les ancêtres) les ascendants, l'ascendant la lignée; un aïeul, un bisaïeul, un centenaire (doub1e sens: homme ou femme de cent ans, et commén10ration d'un centième anniversaire), un patriarche, l'expérience, la sagesse, la sérénité; la surdité, 'l a cécité, la paralysie, la sénilité; un hospice, un asile l'assistance; la retraite, un retraité. ' ADJECTIFS. - Un vieillard réjoui, loquace bavard taciturne, grincheux, ingambe; un visage parchemin/ le dos 'voûté . ch evz'otante; une personne impotente: une " retraite lonJa VOlX gue, méritée, heuz'el.zse, active; .le chef branlant, la barbe chenue. VERBES. Fêter, célébrer, commémorer un centenaire' respecter, vénérer, honorer Ia vieillesse; ho.spitaliser un vieillard: être frappé de cécité, être atteint par ... ; les vieiUards rClcontent ... : répètent ... , radotent...; ils oublient... se 'l amentent. EXERCICEF. - 1. Donner le sens des n10ts : un ancêtre un aïeul, les aïeux, un patriarche. ' . . 2. Tr~uver, e,r: ;elllplace~ent des adjectifs ci-après, un adJectIf expnnIant 1 Idee contraire : un vieillard impotent, une tête chevelue, une personne bavarde, une taille voûtée. 3. Falllille du ' mot ascendant.

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3. Les vieux

Dans le calme et le demi-jour d'une petite chambre, un bon vieux à pom'm ettes roses, ridé jusqu'au bout des doigts, dormait au fond d'un fauteuil, la bouche ouverte, les mains sur les genoux. A ses pieds, une fillette habillée de· bleu, grande pèlerine et petit béguin, le 'c ostume des orphelines, Jisait la vie de saint Iré-née dans un livre p~us gros qu'elle ... Cette lecture miraculeuse avait opéré sur toute la maison. Le vieux dormait dans son fauteuil, les mouches au plafond, .les canaris dans leur cage. Et la grosse horloge ronflait, tic tac, tic tac... A. Daudet. 4. La grand'mère Moan

Elle était vieiHe, très vieille, malgré sa tournure jeunette, ains i vue de dos sous son petit châle brun. Mais tout à fait vieille; une bonne grand'Inère d'au Inoins soixante-dix ans. Encore jolie, par exen:nple, et encore fraîche, avec les pOlnmettes bien roses, comnle certains vieiUards ont le don de les conserver. Sa coiffe, très basse sur le front et sur Il e som'm et de la tête, était composée de deux ou trois larges cornets en mousseline qui semblaient s'échapper 'les uns des autres et retombaient sur la nuque. Sa figure vénérable s'encadrait bien dans toute cette blancheur ... Ses yeux, très doux, étaient pleins ·d'une bonne honnêté. Elle n'avait plus trace de dents, plus rien, et, quand elle riait, on voyait à la place des gencives rondes qui avaient un petit air de jeunesse. P. Loti. 5. Un vieillard

III. ORTHOGRAPHE

Préparation: Voir le plan au No .du 15 octo.bre. 1. Un pauvre vieux

n marchait péniblement, les pieds dans de Inauvais sabots ... Ses j3Jmbes selllblaient déjetées. Son dos, voûté par les habitudes de travail, le forçait à marcher tout ployé, il s'appuyait sur un long bâton. Ses .cheveux, blancs comme la neige, flottaient sous un nlauvais chapeau. C'était une sorte de ruine hUlllaine. H. Béraud. 2. Mamette

Une porte qui s'ouvre sur un trot de souris dans le couloir .. ., c'était l\1rumette ! Rien de joli cornIlle ,c ette petite vieiHe avec so.n bonl~et, à coqu~, sa robe carn~élite, et 'son ~ouchoir brodé qu'elle tehaIt a Œa nIaIn pour nIe faire honneur, a l'ancienne Illode.

A . Daudet.

Le Magnaud vieil'lissait, devenait rudânier. Il avait pris une habitude, qui était de s'asseoir sur un banc, au pied de l'olnne du village. Pour aller de sa ferme à l'église, il lui fanait Illaintenant une grande heure. Le ,l \1agnaud, coiffé d'un chapeau de joncs, nlarchait d'un pas ,l ent et raide, les jambes écartées, en s'appuyant sur une canne. Il répondait d'un clin d'œil aux bonjours des paysans. Enfin il arrivait au banc de pierre, s'y 'l aissait choir et delneurait là, durant -les heures de soleil, inImobile, les mains croisées sur un bâton. Il ne parlait à personne. Au-dessus de lui, le vent faisait, dans un grand bruisselnent, se froisser les feuillages de ,J'orme. Et l'arbre dont le fro.nt ,s e balançait et le vieux qui penchait 'l a tête semblaient se com.prendre, penser aux vieilles choses. H. Béraud. 6. Les petits ,vieux

Tous les Inatins, à la Inême heure, quand il ne pleut point et que le vent n'est pas trop dur, ils apparaissent sur le seuil de leur maison, descendent les Inarches avec précaution et cheminent au soleil avec des pas qui traînent. Lui, s'appuie bien fort


---+

sur sa canne parce que ses j3.1nbes ne sont plus bien solides, et sa taille se courbe davantage de l'effort qu'il fait. Mais, de ten'lps en temps, il s'arrête, 's e redresse, frappe la terre d'un air décidé et regarde autour de lui, ~a tête haute COlnme un jeune hOlnlne. Avec son chapeau bien brossé, son Inanteau confortable et ses gants de laine, il est toujours beau à VON', et jan'lais elle n'a été plus fière de se promener à son bras, dans son éternelle robe de soie noire, point usée, toujours irréprochable. A. Lichtenbel'gel' Exercices d'application ~oir

119 -

2. La vigne où nous vendangeons de si beaux raisins, c'est le père de mon grand-père qui Il'a plantée. 3. Le .c hamp que mon grand-père ensemence, c'est un de ses .aïeuls qui le lui a ~aissé. . 4. La be~le armoire où maman range son linge blanc nous VIent de la mere de grand'mère. 5. Au grenier, il y a un vieux rouet avec lequel une aïeule filait les habits de mon grand-papa. 6. Ainsi le patrimoine et les souvenirs de notre famiBe me font aimer de braves gens que je n'ai pas connus.

le plan au No .du 15 octobre. IV. COMPOSITION FRANÇAISE

La phrase -

Le paragraphe -

La rédaction

Sujet. - Vous connaissez un vieillard. Décrivez-le. Montrez.le dans ses petites occupations, dans le lieu où H aime habituellement se reposel·. Donnez une idée de son caractère. Dites quels sentiments vous é'Prouvez à son égard, et, d'une manière générale, vis-à-vis des personnes âgées. Conseils. - 1. Les petites occupations du vieillard: aller chercher son journal. Faire quelques cÛlnlmissions. Fumer sa p'i pe ... , etc. 2. Caractère: indulgent, cahne ou vif encore. Adorant ses enfants, ses iJ)etits-enfants, un peu faible avec eux; peut-être. 3. Sentiments éprouvés: respect, sympathie, pitié aussi pour son grand âge, ses infirmités s'il en a. D'une Inanière générale, ces sentiments .s'étendent à la plupaTt des vieillards que nous connaissons. Ils sont justifiés par les mêmes raisons. Certains vieillards, il est vrai, manifestent de l'humeur, une sorte d'égoïsme inconscient, une aversion pour tout ce qui n'est pas de leur teITIpS, ITIais celui qui réfll échit et qui a du cœur ne peut leur en tenir rigueur. _ Ah ! c'était le bon vieux temps! dit souvent notre grandpère, et il cause longuelnent de ce passé qu'il regrette. Faites-Qe parler. Décrivez: Grand-père fumant sa pipe en lisant son journal.. Grand'mère tricote. Le patrimoine familial

Idées. - 1. -La maisonnette. - 2. La vigne. - 3. Le champ. 4. Le meuble. - 5. La vieillerie. - 6. Conclusion. Développement. - 1. La petite maison que nous habitons~ c'est grand-père qui l'a fait construire.

Deuxième semaine.

Centre d'intérêt: CEUX QUI NE SONT PLUS 1. RECITATION Le chant de ma mère

Le chant que me chantait ma mère, .Ma mère douce au long des nuits, A dû mourir avec ma lITIère ... Nu~ ne Ille l'a chanté depuis. Et c'est en 'Vain qu'au seuil des portes Obstinément je 'l'ai quêté; o ma mère, tes lèvres mortes Dans la tombe l'ont em'Porté. La berceuse qui me fut chère, Le doux chant naguère entendu; Le chant 'que me chantait ma Inère Avec ma mère s'est perdu. Anatole Le Bl'az. L'orphelin

Enfants, ,quand votre bonne mère, Le soir, vous tient sur ses genoux, L'orphclin 'c ouche sur la terre ... Petits enfants, y pensez-vous? Vous avez tout en abondance: Caresses, bonbons et joujoux. Lui ne connaît que la 'Souffrance ... Petits enfants, y pensez-vous? Quand persop.ne ne vous surveille, Parfois vous gaspiUez. vos sous .. . Il est sans pain depuis la veille .. . Petits enfants, y pensez-vous?


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120

-

~

Tendez la main à ,l a misère, Vous qui le pouvez: c'est si doux De faire bien sur la terre ... Petits enfants, y pensez-vous?

1,21 -

Au cimetière du village natal

Blanchard.

II. VOCABULAIRE

NOIVLS. - Un décès, le défunt, les obsèques, la bière, le cortège, ~e glas, le Cl'êpe, une veuve, un orphelin, !le chagl'in, le caveau; le Jour des jV1orts. Les QUALITES. - Un décès foudroyant, le défunt regretté, un nombreux cortège, le glas funèbre, [a veuve affligée, un profoneZ chagrin, le caveau fmnilial, des regrets sincèI'es, un souvenir éternel. Les ACTIONS. - Accompagner le défunt à sa dernière demeure. Le cortège ,s 'ébranle. Le glas tinte .lugubrelnent. La veuve sanglote. Visiter une tombe, la nettoyer, l'orner, se souvenir; prier pour le défunt. NOMS. - La mort, [a disparition, le disparu, le convoi, le chmnp eZes morts, les tombeaux, les monUlnents funéraires. Les sanglots, les gémissements, 'les regrets. L'inhumation, les funél'ailles. Des paroles de consolation, des télnoignages de sympathie. ADJECTIFS. '-- Le dernier soupir, une perte cruelle, de chers disparus, un émouvant et suprême homlnage au défunt, une douleur inconsolable et navrante, des sanglots étouffés, un regard voilé de lannes, des 'c ouronnes de fileurs fl'aîches; un pieux souvenir, une tÜllnbe abandonn ée, les morts oubliés. VERBES. Mourir subitelnent, cesser de vivre, expil'e1', mettre en bièl'e, envoyer des lettres de faire part, inhumer, s'incliner sur une tOlnbe, se recueillil', se l'appeler, se souvenir de, évoquer .le disparu, adressel' un suprênle adieu, rédigel' une lettré de condolé:;lnces, commémOl'er, faire dil'e une messe; la lnesse de septième; l'anniversaire. III. 'ORTHOG-RAPHE

Voir le plan au No du 15 octobre. Le challliP du repos.

Un cimetière entourait une égilise. Des roses, des œillets, des pervenches, des pensées, mille fil eurs aux nuances vives embrassaient les tOlnbes, escaladaient les croix, mettaient des couronnes :sur le front des anges sculptés; et tes liserons, de toutes leurs clochettes blanches sonnaient un chant très doux, rpo~r bercer les morts endormis. B. Vallotton.

. B vit la tombe de sa mère. L'herbe y poussait, mais des fleurs y avaient été déposées récemment. Côte à côte dormaient ile père et le g,r and-père. II s'assit à leurs pieds. La tombe était adossée au mur d'enceinte. Un châtaignier qui poussait de l'autre côté, dans le chemin creux, l'ombrageait. Christophe était seul et rêvait. Son cœur était calme. l'l se sentait chez lui, parmi les siens. Il se tenait auprès d'eux, la main dans la main. Les heures :s'écoulaient. !Il priait. . R. Roland. Les amis de la terre

Ceux qui ensemble dorment sous la terre, ensemble ont veillé sur la ter-re. Ensemble, ils ont respiré la douce odeur de la lumière, cueilli les fleurs des haies, dansé sous la feuillée, chanté, passé. Ensemble, ils ont besogné, prié, aimé. Ils ont connu la brièveté douŒoureuse des pires souffrances et des joies ~es plus chères. Ils ont lutté. Ils ont. ,pleuré. Ils ont vécu. Ils ont fait sur la route le même bout de chemin. Et aujourd'hui le même coin de prairie les recouvre ·com·m e jadis 'le même pan de ciel les abritait. . Nous les avons accompagnés. Nous avons suivi leur corbi,llard sur le ,c hemin du cimetière. Nous avons écouté sous nos pas crier le sable ' de l'allée. Nous les avons deS'cendus dans .la terre. Nous avons regardé couler la terre' aux quatre angles de la fosse. Nous avons pris la terre sur nos pelles et Il 'avons jetée sur le cercueil. Ils sont demeurés seuls; .la nuit est tombée, et la pluie, et la neige. Et les ans ont passé. Nous avons prié pour eux. Ph Monnier, Cimetière de

c~mpagne

La paix de lIa terre où Iles morts reposent, peut-être qu'ils l'ont conquise. Ils ont si bien aimé .la terre. Ils !lui ont prêté une. foi si exacte et si étToite. Ils font tournée et retournée, creusée, brisée, hersée. Ils en ont rama:s sé des mottes qu'ils ont regardées au rayon bleu du jour, et qu'ils se sont montrées. Ils l'ont semée. Sous la brûlure du ciel, sous les aiguilles de la bise, 10ngueIIient, patiemment, ils se sont penchés sur :son sein. D'année en année, ils se sont penchés davantage, jus'qu"à ne plus la quitter de leurs yeux, jusqu'à la toucher de leur front. Et voici qu'à son tour, la ten'te leur a été fidèl'e. Elle ne lI eur a pas manqué à eux qui ne [ui avaient pas Imanqué. Olémente, eUe a cédé à leur étreinte. Indulgente, elle s'est ouverte à leur labeur. EUe les a recueillis dans son giron. Elle les serre dans ses bras refermés, eUe les recouvre de sa couverture d'herbe, e'}Iles les défend contre les choses, Ic ont'r e les ho:mmes et contf1e eux-mêmes. Hs sont en paix. Ils ont la paix. Une noix est tombée sur le chemin. Je .les écoute. Philippe Monnier.


Exercices d'application

Voir le p1làn au No du 15 octobre. IV. COMPOSITION ,

La phrase -

}"1RANÇ~ISE

Le paragraphe, -

-

La

ré~action

1) Faire entrer les 'mots du vocabulaire dàns . des phTases. 2) Faire conjuguer quelques verbes du vocabulaire. 3} Faire ' grouper quelques phrases dans un ordre Jogique, afin d'obtenir un paragraphe. 4) Rédaction:

Exercices: En un paragraphe, décrivez la tOlnbe bien entre~ tenue d'un de vos parents défunt. En un paragraphe, décrivez une tombe abandonnée. Décrivez une personne immobile et recueillie devant la tombe. En un paragraphe montrez ia tristes·se -d'un coin de cimetière abandonné. . Le jour de la Toussaint, vous êtes allé au cimetière avec vos parents. Dites ce que vous avez observé, ce qu~ vous avez fait, , et quelles étaient vos réfilexions au Tetour. ' Un de vos camarades a été elnporté l'an dernier par une rapide maladie. Lie jour de la Toussaint vous êtes allé lui faire une visite au dmetière. Racontez et dites vos impressions. Vous avez assisté à Ull enterrement. Racontez et faites 'part de vos impressions. Que devez-vous faire pour vos parents défunts? Livre de ilecture : Nos 95, 108, 118.

HIST()'IRE

La famille romaine' et la vie familiale à Rome La famille romaine était unie par des liens reJigieux très fprts. Le pouvoir du père y était absolu jusqu'au droit de vie et de mort. La mère y était honorée et respectée. Une austérité très grande présidait aux· rapports des parents avec les ,e nfants. - 1

La religion. de la famille. -

"

Chaque famine avait un foyer qui étai,t un autel. La flamme devait être entretenue jour et nuit avec de ~ l'huile, de l'encens. Avant de · comm~ncer son ;repas.Ja famine eptière remerciait ;l es dieux du ,foyer q.ui..étaient les âmes des ancêtl-es, ou' Inânes, et versàit 'pour eux un 'p eu de ' vin; c'était

1?3-

la libation. Aucun étranger n'était admis à la prière ou à la libatioI).; le sanctuaire où se' tenait l'autel était caché dans la mai,s on, aucun étranger n'en approchait. La famille romaine est une, petite église, exclusive et fermée.

Le mal'iage. - Pour que la fla.mme du foyer ne s'éteignît pas et que le' culte des mânes fût maintenu, hl faHait .perpétuer la famille. Quel malheur si elle disparaissait! Les mânes abandonnés erreraient éterneÏlement ,c omme des fantômes et sans doute tourmenteraient après la Inort l'auteur de leur misère. Donc le mariag,e était nécessaire et il avait le caractère d'une cérbn"lonie religieuse célébrée dans ,la famUle. C'est devant les divinités' dU: foyer que le père du fiancé mettait la main droite de la jeune fille dans la main droitè du jeune homme et qu'un gâteau de pur froment était réservé aux époux. : La femme. ~ Assise dans l'atrium ou salle d'honneur, la femme romaine tisse et file. Elle appartient à son mari comme à un maître ·q ui a sur elle dToit de vie et de mort. Cependant jamais on ne la traite comm.e une esdave. Elle .est l'égale en -dignité de son mari, on l'appelle mère de famille ou matrone, comme on appelle il 'homme père de famille ou patron. EHe est maîtresse dans la maison ,comme H y est Inaître, commande à des frunmes esclaves, leur distribue la tâche de moudre le grain, de faire le pain et la 'cuisine. Elle surveille les enfants. Elle n'est pas enfermée loin des homnies comme ,l a femme grecque, elle mange à table avec son mari, va dîner en vine, paraît en public dans les cérémonies, au théâtre, même devant le tribun,a l. Malgré tout elle reste ignorante, car les Rœnains ne se s-oucient pas d'instruire leurs filles. Tout ce qu'on lui demande, ,c'est d'avoir une tenue et une conduite austères. .Le père de famille. - Il règne en maître à la fois comme prêtre, comme propriétaire et comme souverain. Il a le droit de vendre ses énfants, de les marie1r sans les 'c onsulter, de prendre pour lui tout ce qu'ils gagnent. Il les dresse à être sobres, silencieux, modestes, obéissants et les fait travailler aux champs ou manier les armes avec lui. Comme instruction, il lui suffit qu'ils sa'Chent lire, ,écrire et compter. Il a sur eux, comme sur -la femme, le droit de vie et de mort. S'ils commettent un crÎlne, ce n'est pas le Inagistrat, c'est le père "qui les condamne. Un fils, devenu tribun du peuple, avait proposé une loi que son père trouvait funeste. QU'and il fut Is orti de 'c harge, le père le fit comparaître devant lui, le condamna à mort et le fit exécuter. ,Et ce 'Pouvo~r du père ,d ure autant que sa vie. Le père mort, la femme est soumise à l'héritier de son mari qui peut être soJ? propre fils. Driault et Monod.

ORS AT, vins du V~Iais, vins de soleil et de s,anté.

, l 'l'


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124-

BIBLIOGRAPHIE ANNUAIRE DE L\lINSTRUCTION PUBLIQUE EN 'SUISSE 1940. 1)

L 'Anl1.uailT'e de 1940 vient de ipa,r aître en un volume de ,1092 paiges. d''Ül~d,re ,p édagogique, ,solCio,l ogique et nation'aJl qui sont au !pI'emier Ip lla n dE's vr,éooOcup.a tions actuelles ·et résume .l'es f.aits qui ont marqué dans Ila; vi,e s'c olaire de notré Ipays Ipendant 'l ',a nnée écoulée. La IPremière IPwrtie de l'ouvr,a geest consacrée là l'i:m!portant 'l>l'olb lème de :l'Education Nationale. iM . .le Ico,n sei,Her d'Etat Borel, -de Neuohâtel, vl'Iaite 'cette question ·avec arnpileur. Le rôle des Biblio. thèque scolaÏJ:1es d,wns la iformation intei'leduE'lJle et ,m oraJe de la 'j eunesse Ifait l'Oibjet d 'un intéressant travail -de Mr JuJl.ier, IPro:f esseull' à l'gcole normale de ISion. ,De son ,côté, Ml' Gustav'e Addo'r traite des orig'ines de l.a Con1,mission ,chargée :par la 'Solciété !p édagogique rO'man,de de ·ohoisir et d 'analyser les OUVll"8Jges à recommander .aux ,lecteurs ,des -dive.l',s âges s,collaires. Au ,m o'm ent où les 'Gantons de Vaud E·t de Genève s 'Iapprêtent à uti.lisell' un nouveau ananuell Id'histoi.re s'uisse, 'l 'Annuaire Ip ublie les l'ésulotats d'une eIlJquête toute Il' 'écente sur les connaissailices historiques des écoliers genev,ois. La question des ,centres d 'intérêt Jait de nouv eau l'objet d'une remarquaJble étuldE' de M/M. IP- Aulbert, i:nspe,cteur, et Ed. Vill"et, instituteur là lLausanne. Dans 1e même ·ordre d'idées, MUe M. Geneux, institutrke là ISte-lCroix, Œ'eiate l'aJppliooation qu'eUe ,a f·aite de la ,m éthode des ,c entres d 'intérêt dans une dassed',étlèves de 9 ,a 1:0 ans. Les chroniques scolaires des ,canotons rO'mal1!ds et de la Sui,s se ,a lémanique reT1seiognentsur lesf:ai ts 'saj]Uants de rannée 19039-40 ,a insi que sur les initiativels !p-rÎses en vue d'amélior,er :les moyens d'action de l'école et d',ad8J,pter .aux besoins nouveaux l'org.anisation scolaires et .les m,éthodes de traVlail. P.lusieurs ,analyses bibliog,r,rupihiques de ,MlM. Chevrul1laz et Je.a:nrenaud orie>I1tet les lecteur.s de l'Annuaire sur des ouvrages !pé'd'a gogiques ,p aTUS r-écE'mment et qui sont dignes de retenir l'-attention. Cette ipubliC'ation Teste üdèle ·aux princijpes 'q ui Il'ont inSipi,r ,ée dès ses origines ,e t 6,e reco'IT1lnaJllde à tous ceux .qu'intéressent les ,p roblè:mes Il'elatifs à l'éd,ucation et là .la lÏoI"mation de 'la jeuness'e. No'u s ·aurons .l'o'Cocasioill de donner un comp,t e rendu du trav,a il de Ml' le IPro'f esseur Julier. (Hd.) Il tr,aite des sujets

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1) « AillJlmaire de Il'Instruction puib1ilcrue en ,Suisse 1940)}. L. Jaccal\d. Un volume in-8 broché, Fr. 5.-. LtbrairiE' Payot, IL ausann'e.

VOICI NOEL d,e Vio Martin et Jean Huguenin, aux Editions de'S Nouveaux ,Cahiers, La Chaux .de F,ond,s (Suisse). n <convient ,de louer Ies deux auteurs de ,ce ic harmant volume: Vio ,M artin et Jean Huguenin, qui nous !présentent ,en une centa~ne de :pages" toujours ,égales et intéres's antes, des 'p oésies, compili,m ents, mono.lo.gues, saynètes 'E,t 'oontes ,p our Noël. Nous savons ,cOlllJbi'e n H est

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125-':'"

m alaisé de découvrir d8Jns la :littéIlature enfantine ·deJs In~oductions s'ins1p ira:nt d.nr.ectement de iJlJotre menta:Hté 'P aJ.'tj'c uli ère. ({ Void INoël )} !l'épond ·à une impéQ",i euse tnéces!sité ,car Iles {possibilités dans ,c e gelfire ,s ont ,très ~est:r:ed.nte,s et .les 'parents, Il e ,s instituteurs, 'l'eséd'u cateurs y trouveront matière riche a IprépareŒ' sain6lIDent et joyeus'E'ment . a,a: bene fête de Noël. ISignoalolThs d 'emblée 1e's exquis 'Poèmesl, tous faci!les à diŒ'e . et ,à app,remdŒ',e, ,dU6 à ,l a plullne de VioMiartin, ,éd,u catri;ce .p arfaite et oompréhensive de l'âme enfantjne. En deuxième ,paJ'lti'e, J,ean Hug~ue­ nin, ,toujoUlrs habile à saisir ,les ,C'aractéristiquE's ,prolP~es à J"e,nÏ'anüe, nous ·O!f.fil'e deux wmus'a nts ·m onologues, 'l 'un poUl' 1Ï1111ette, Œ'arutl.1 e :pOUŒ' garçonne,t. Puis void queLques 'c omp:Uments que Il,es tout petits 'p ouriront réciter devant l'ar'.bl'e. Deux saynètes, 'f adIes là monter et à jouer, [eront ,la joie' des actEml's-oorra'nts et de Ile,u r audHoire. N'oulb.lioons ,p as un 'conte, si,m pleet émouv,a 'nt: « La Lettre)}, ,qui :pJ'a ir,a aux ,eonfaln ts COIT1lne aux 'parE'llts. Ajoutons que Ile volume 'e's t f'OIr't bien présenté, sous une couverture ilUustrée en c-Quleurs'; },e f.ormat ,en e,s t rpratioque, lIes ,t extes très flisihles. ({ Voici Noël)} ;r ,épond là UJIl besoin rée!l et nous .ne :doutons !pas de S'on grand succès ,aup'l'ès de tous ceux ,qui s'intéressent au ,pTohlème .de l'enfance et de {l'éducation. ALMANACH PESTALOZZI 1941. IMa1g11'é les telmps .boulevE·rsés l'AJlmanach P.estalozzi Ul41 !paraît, ,comm·e ,chaque ·année et ,p'roipose à ses je·u nes leoCteurs un lIlouveau voy.age là travers le ,m onde. Il n'est ip·a s besoin de re.comm,ander .ce pr,écieux compagnon des élcoùiers; :ùls trouveront dans ,ces !p ages de ,quoi satisfaire .leur légiUme C'urios'ité. Au IgToupe des 'c onseiUers tfédér.aux on a ajouté ,celui de l'EtatMajŒ' de l'al'méE' dont les ,m embres veillent sa.ns 'ce,s se à ;I.a défense -du 'Pays. ;L es petits !patriotes se Il',éjouiront ,s ans doute de trouver quelques ,n otes sur l'origine des armoiries ,des' .oantons. Une nouvelle 'série de gravures sur bois, com:plétées ,p ar 'un texte eXlp1iocati:f, donne 'u n .ruperçu des efforts entre4Pris ,par les ho:mmes (pour améliOŒ'e'r IleUll' s ort. Viennent ensuite queLques statiet1quE's, tOUjüUIl"S utiles, un ,r.ésumé d'hiS'toire, des lP,ages d'histoi.re ,de l'art, pui,s des jeux et 'éntgmes, de quoi olc cuper Iles .soirées d'hiver. E'IlJfi,n une s,érie :d'artides i,Uustl'és de ,p hotos inédites ,q ui ,pas8'en.t devant les yeux ,comme un \fÜim do,cumeniaiore calptiVlant. On ,est transpoœté des origines de ,l'hu'manité là l',é,poque des .avions., voire mème d'EurolPP en .A!uS'tra1ie, ,c 'est tout un 'co,r tège d'animaux qui défilent et une IPr,ome!I1ade d,a.ns le ,mOIlid'e mystérieux d·e -l.a nature comme dans c.elui de !la science. L'Alman'a ch pestalozzi est '00onS'idéré, à juste titre, 'co,m me le vade mecum S8Jl1B riva.! .des écoUers et des écolières de 'Thotr,e (pays .auxlq uels jll o.tlfre, ISOUS une fOJ'lme ,~ümaible, une variété inépuis'3.)1:Mle de 'f.aits 'e t d'jdées. n,leur f.ait aimer ,ce qui est beau e,t leur donne le !goût de ,s 'instruire. « Alma:n'a ch Pestalozzi)} 10941. Un volume relié toile Fr. 2.50. Litr,a irie Fayot, Lausanne.


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126-

127 re~rets unari~mes. Il n~e cra~gr;tait pas de .s'attirer parfois des en~UIS pour defen~re une opI~1On Iq u'il trouvait basée sur la jus~t ne co~ptalt pas ses peInes pour faire le bien autour de AUSSI~ le cortege qUI le condùisit à sa dernière demeure, fut-il plus Imposa~ts; ra~'e~ent la commune d'Evolène vi,t une flue!lCe aussI, co~sl'derable d'autorités civiles et mHit'aires,

tice

NËCROLOGIE

t .Monsi~nr AntoIne Pralong La cruelle faucheuse continue se's ravages dans les rangs du personnel enseignant, sans égard aux pleurs ~t aux souffrances qu'eUe égrène sous ses pas. La tombe de nott~ collègue FridoHn Salamin venait à peine de se fermer ·que déjà, une autre bien triste nouvelle se répandait COlnme traînée de p<?udre dans le sein du -corps pédagogique: notre ami Antoine Pralong, d'Evolène, venait de s'éteindre à l'hôpital ·de Sion après une courte maladie supportée avec courage et résignation. C'est avec une profonde peine que nous avons appris la Inort pi'êmaturée de notre collègue, qui laisse dans la plus triste affliction une fa-m ille de 8 enfants dont l'aîné n'a que 18 ans -e t nous nous en voudrions de ne pas rappeler sa mémoire aux lecteurs de l' « E'c ole Primaire ». Antoine P.ralong débuta dans l'enseignelnent à Grimentz; il sut tout de suite s'imposer par son franc-parler, son esprit de justice, sa bonté et son dévouement. Il était un maître modèle; sévère, mais juste, il savait encourager. les faibles et Iles thnides et refréner l'ardeur des audacieux; s'il savait punir avec justice, il savait aussi récompenser avec amour; il aimait ses élèves et ses Grimentzards et ceux-ci lui étaient profondément attachés. C'est non sans regret et après y avoir enseigné 12 ans à la satisfaction générale, qu'il 's e décida à quitter son cher village de Grimentz pour accepter un poste à Evolène. Parents et élèves regrettèrent de voir ·s 'en aller ce bon maître et lui ga·r dèrent un reconnaissant souvenir. A Evolène, où il enseignait depuis dix ans, il continua à affirmer ses qualités de pédagogue avisé et d'eX!cellent éducateur. Bien ·que souffrant depuis quelques années déjà, il voulut néanmoins r-e ster à la tâche, nous donnant à tous un bel exelnpIe de courag-e et de dévouement. Au, Inil'ÎtaÎTe, _notre ,c ollègue ,c onquit le ~rade de capitaine et commanda pendant 4 ans lI a compagnie I/~2; ici encore, il mérita l'estime de ses supérieurs et le respect de ses soldats. L'holnme, fut-il -m ême indiscipliné pa~fois, se plaisait à reconnaître en son chef les principes de loyauté et d'impartialité qui. régi~saient tous ses actes. Par sa franchise, sa probité, sa loyauté et ses hautes qualités de cœur, notre regretté collègue a'v ait su s'acquérir l'estime de tbus ',c eux ' qui -ont · eu le privilège de le connaître et· il Il aisse· des

lui. des afde

collegues et d amIS du -c her disparu. Qu'il nous soit perlmi.g de' présenter ià sa veuve et à sa belle phalange d'enfants q':li pleurent aujouvd'hui le modèle des époux et l,e plus tendre des pères, l'expression de nos religieuses condole~nces et de. notre, pro:fonde syllnpathie. Dors ·e n paix, cher AntOIne, et contInue a veIUer du haut du ciel sur eeux qui te pl~urent et. su~ tous ceux auxquel,s tu as laissé l'ex-e mple du traVaIl, de la JustIce et du dévouement.

t Mademoiselle Yvonne Mayor La grande ~amille pédagogique valaisanne subit aujourd'hui "?n nouveau deUIl. Elle' déplore la mort pI~maturée d'une :de ses Jeunes f~eurs. A l'au~e de ses 25 ans, notre chère et regrettée co'1I~.oratflce, Ma~emOIselle Yvonne Mayor, nous a dit l'adieu définItIf. Elle. a ~uItté notre rude terre pour jouir plus haut de la grar:de paIX Ic~les~e. Sur cette tO!lllbe si tôt ouverte, nos cœurs de collegues et d anues pleurent et prient. COInme. nous la revoyons toutes 1 si pleine de vie, de gaieté, apportaIt partout un rayon -de soleil. C'était l'oiseau chanteur dans ~es br.umes des jours d'hiver, réveille les fleurs assoupIes et faIt cr~~re ~u ~rintemps . .Toutes, nous l'aimion~. Dans nos rapports d !nshtutnc~s ~ous avons pu juger et annrécier son heu~e~x caract:re. ~lle etaIt notre porte-joie ainsi que 'Üelui de ses eleves. A ürone ou elle a débuté et enseigné durant 3 ans, «ses enfant~ »'. 'com~e elle les nonlmait si bien, ont gardé d'eUe un s~~ve.nl1' InoublIable. A Noës ensuite, elle a déployé une activité reJouissante. Ardente au travail elle a donné à sa -classe le meilleur d'el:l e-même. C'est là qu'elle devait contracter le mal qui nous l'a ravie. ell~ q~ll

A la famille si dou~oureu,sement éprouvée va l'hommage de noh'e profonde sy~np~thIe .et l,assurance de nos prières. Par delà la -m ort le souvenu SI daIr, SI beau, de notre cHère Yvonne de~eure. ~a!ls notre lourde tâche d'éducatrice elle sera notre lu-c101e de .JOIe et d'encouragement.


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noël du Soldat, 1940 Un soldat écrit: Mon cher enfant, Te souviens-tu encore de ton ami le soldat qui te reluercia sincèrement de ta gentille petite lettre trouvée dans le paquet de Noël? Comme il serait heureux de :recevoir un autre message dans Jequel tu lui raconterais un peu de 'c e que tu as fait au cours de cette année et lui parlerais de tes progrès à l'école. Il sera fier de toi ! Il ne tal~dera pas à te répondre soit du service ou de chez lui s'il est en congé, et te parlera aussi de tout ce qu'il a f.ait pendant ce temps. Si tu lui envoyais un petit « paquet de Noël» au service, comlue il serait heureux de t'écrire pour te remercier et te dire qu'il veine patiemment et courageusement ,s ur la patrie aussi longtemps qu'elle a besoin de lui. Il faut que tu pui's ses travailler et dormir tranquille' et que ta jeunesse ne soit pas inquiétée. . Ton soldat est courageux et il fait ce que ta patrie et la sienne demande de lui, sans penser d'abord à son bonheur; il est prêt à faire des :sacrifices pour que la Suisse demeure le pays de la Paix et puisse pro.S'pérer à nouveau, une -fois la guetl're terminée. Et sais-tu où se trouv,e ton s01dat alors que tu jouis d'êt,r e dans une bonne chambre chauffée ou dans un bon Iit ,chaud? 'Oui, tu le sais sans doute. Sais-tu trricoter, alors tu feras ·p eut-'ê tre pour lui et d'autres soldats pauvres des chaussetrtes chaudes ou même des gants, et ta mère ou ta sœur seront heurellises de t'aider. Grâce à vous, la fête de Noël sera belle et restera gravée dàns le ,c œur de tous nos soldats, eUe unira pour longte·m ps par de fo.rts et doux liens tous les Confédérés, hommes, femmes et enfants. 1\1:on cher enfant, chaque soldat te souhaite un heureux Noël, et chaque Suisse de répondre à l'autre: Aide - Donne! Sdt. Ed. B. A1dez - Donnez! Soutenez l'Action de Noël du soldat, 1940. Que chaque Suisse se fasse un devoir d'acheter Ja carte historique « La Suisse en armes» et la médaille militaire. C'est le plus beau merci à nos soldats. La seuAe machine , vraiment portable F r . 170.Autres modèles depuis Fl'. 270'-

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