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Brevet de capacité En application du Règlement des Ecoles norma'les, les membres du corps enseignant n'On encore en posses,sion du brevet de capacité ont à fournir pour l'année scolaire 1942-1943 un h'avail sur « La préparation de la jeunesse suisse à ses devoirs civiques », selon les dnJdications données :ci-'apTès par l' « Ecole prÏnlaire » . ,L es c andid ats qui doivent se présenter au brevet d e capacité en 1943 enverront leur travail à leur Inspecteur pour le 15 mai au plus tard; Il es autr,es, pour le 1er septembre. Nous rappe'l ons que le Brevet de capacité n'est délivré qu'aux candidats ayant fourni tous leurs travaux 'a nnuel.s. Ceux ,q ui, sans raison suffisante admise par le Département de l'Instruction publique, ne se présentent . pas au B. C. cinq ,a ns après leur sortie de l'Ecole normale continuent à être soumis à l'obligation du t1"a, vaiI annuel s'ils restent dans l'enseignement, et sont exposés à voir leur traitement ramené au traitement de 'l'autorisation d'enseigner . L'examen du français portera en 1943 : - pour les instituteurs, sur « Les 'c aractères) de La Bruyère (applications qu'on en peut tirer dans l'éducation des enfants.) - Pour les institutrices, sur Mme de Maintenon, éducatrice à St-Cyr; « Ses leUres et ses entretiens » (applications à nos écoles actuelles de fiHes.) Nous recOlffimandons 'les deux ouv.r.ages suivants:
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-98« Caractères et Portraits d e La Bru yè re» Librtl iri e H a tier. Pa ri s (No 102 du c atalo gu e). « Lettres e t Entreti en s d e MIne d e Maintenon ide m - (No 149 du catalogue). Nous n e doutons pas que les travaux a nnuels continu e ro nt à nou s donner cOInplète satisfaction.
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Examens de q~ mnas tique Nous ra.p.p elons a u p e'l'sonne! ffillseig uant qu'e!ll applk.ation d e l'a l' t i cle 76 d e l'Ordonna nce ·f édéral e du 1er d écemlbre W41 .su r l 'irngtruct ion prépara toire, d es exa:m ens cF a ptitude ,p hysiqu e a u r ont Me u dès l' a'Ylnée iproch a in e .pOUl' t ous l es élèves de 16 ans. Pour l E' ·canton, ces exa m en s, dont l e r èglement ipar aîtra ult érieu r am ent, auront li eu a u d ébut du m ois d e ,m a i 1943 pour touSill es élèves da la classe 1928. .' Conditions ,m a ximum exigé.es aux exam en s d e fin d e SlCola rité : Exercices oblig,a to.ire Elèves de 15 ans ou plus 1. Course 80 m . 12,8" <) Sa ut en lon g u eul' avec éla n 3,4.m. 3. Lancer en .lon g u eur (,pi err e ·d e 8D g r .) ~ 111. 4. .Tet du boul (;·t ou Ip ierr e, g a u che te droH additi onnés 4 k ilos JO m. 5. Exercice d'enduranr.e : a) 4 h eu res d a marche rp our 1t> knl., ou b) 4 h eures de m a rch e .p our 112 km., ave c 500 m . .d m ontée, o u c) ski , -com'sa d' u n jour en ,olasse 's o u s l a ·con d ui te de lïns,tit u te ur , 6. Gri.m p el' à un e peroh e de 5 m . . . . . . . . 9" ou à la ·copele li s·s e ;) m .. . . . . a n s ,contl'o10 du tem ps ou un e x e I~c i Cl} à la ban a Ifi xe (r eck ) : barra ù ha. uteur d e tête: Bala nc er en susp en sion foléClhie et au 2e b a la n ceme,nt en arri è.r e, s'a ut in ter m édia ir e ·à la stati on et m ont e!' à l app ui ; sa.u ter ca u sta.l ement a u ssi avec ,1 a,p'p u i d'un 'P ied ; bftrr e à hau te ur de susrpen sion : Croch er une j a.mbe E't s'étab lir en a rri èr e ,à l' ap,p ui ou s 'étaJJJil' e,n avant à FElJprp ui , éla n en ftva nt ,p a r-d essous la h arre, b a la ncer en s u S/pen sion, deux 16 t.ours su ccess i.f s et d es'cendre en a v a nt a v ec ~ de tour. 7. Saut avec appui par-d essu s le m outon, h a.uteur 110 cm. ou ~) ar ·c]es.su s l a ,p outr E' (]'ap.pu ·j h a ut eur 100 cm . ,2 sa ul. · d ÏJ:flf érc ll t~
99 E'Preuves fElJcultatives et. à choix 1. Saut en hauteur a'Vec élan pal'-des'8u~ une latte : 00 r.m 95 oCJln. 2. Natation : 50 m . sans contrô le du teiTIJps - pJo11Jger, de ,pied ou ne tète, d'un tremp'lin de 1 m. 3. C.OUl'SO de fond 1 lB1'l. : 5 minutes 4 minutes 30 i. S'fi : ,pas [marché, .pas de montée, :p as glissé, pos-ition de stem ·des deux jambE's, virage de stem ~t o'auche et à droite, virage de stem~chrjstiania 'ù gauche et ù dl'oite. ~ Descente sur 100 mètres. - El terraj,n facUe ,course s·ur 3 km.
'pOUl' toU'tes Il cs écoles ayant ,p lus de 6 .J0 moi s de slcolarité, ;J he'ure ' da gym.na tiqLle pal' semaine dohe.n t être :iJmmédiatement prévues au programmE'. Dans -les autres c:las. e<:; les 2 heures habituelles cloivent ètl:o ::;irictement données. Ce teJ1lopS e.st à répartir en leçons quoti dienn e~ cl une ~ heure. L'instituteur pouna toutMois, une d'ois par moi.' ém maximum, grouiper ,l es leçons d'une sermaine en une demi-joul'née d'exlcurs-i on ou -c{'(i'xeroCÏres dans ,le teTrain. ;M ais cette façon de faire reste une exce/ption et. ne -cloit en aucun cas être Fhol'Elire l'égulie·l' do 'l'ensei-g nement de la gymnastique. Départen~ent
de l'Instruction publique.
Jubilé de presse Notre confrère, M. c'harles Haeglel', vien t de fêter le 40ème anniversaire de la l'oncb tion du « NOllvel1isle valaisan», gui est son œuvre. ( L'Eco! Pr i n1iare ~) l'st heureuse d'ajouter la lllodeste fleurette de se.' complimenh; 8 ]a gerbe de vœux qui sont parvenus de tous côtés au vénpl'ahlc doyen d e ]a press·e valaisanne. No us lenOllS il rde"er ic i que le N ollvellistf a toujou rs été le défenseur du COl'p~ enseignant et de l'écol e prinlaire dans les di \'er.'es actions qui ont été entreprises pOUl' ['amélioration des trajtements et des progrnmlnes sco1::lires , t nous lui en restons re.f'unufl lssè1]) t (La Réd({ction.)
flssociation des maîtres de g~mnastjque du \Jalais romand • TO US
prions nos coHègues de bien vouloir s'acquitter au plus
tôt clf' leur cotisation de 1943. E lle reste fixée à 1'1'. 5.-, COlnpte
de chèques Ilc 838 . En le faisant avanL le 15 cléccm b re. vous nous é, i terez d u lnl\ ail et cl s frais inuti le.'.
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Oeuvre Suisse des lectures pour la jeunesse tOème Rapport annuel Le N malis Hlm, ,à ZUf>i'oh, un comité d'initiative SE< réunit 'pOUtI" fonder UJle œuvre ,s uis,s e de 16lctures Ipour la jeu:nesrS'e. l ,] y avait (l)à des représentants du ,Cartel pour 'la protection -de ,La jeuneSisre ·contra ,les; productions immora}8is" de i1a if-Ü'ndation Pro Juventute, de F'AS'soC'Ïation -p our la d~f;fuBion des (bonnes ,lectures (<< Gut€' ,SCihriften »). La So<'iété suisse des inSitituteurs y avait ,délégué ,s a Ic ommission de 'lectures pour lIa jeunoorse. Je me Bouviens aussi de l'aSls'e mblée conSititutiva qui se tint rà Olten, Ile 1er juiiLlet de la m 1éme a'n née. La 141me de nos hroc'hur€'s est intitulée « ASI-tu du 'c ouTage?» ,Ce,rtersr, Ic"els,t une question que ron aur3iit ipU mous ,p os'er! Nous étio'llis sans argent, sans manusrcrits, sans oI1g a.nisation de vente, riches de notre seUile bonne v010nté. De :1920 à .1193Q, Iles autorités amemandes ayant entrepris une ,l utte ,contre rI a littérature immorale ert de -m auvais goût, notre :pays .fut inondé d'un [atras d'ordurière,s paperass·es sur IE,quel -sre jetèr€tnt nos jeunes, et notamment Iles citadins. Voillà ,ce qui aiguillionnait encore notre courage eJt notre tb.o,n ne voLonté. ID est jus,t e de dire qua descor1Ie,C'tiollls de ibo,nlneS ,Le:ctur,es à !pr.ix modiques existaient déjà, mais aucune 'n'était '\Tai,m ent de chez nous,. Une eXiceUe!llte entrepris,a rfondée en 1922 ,p ar M. S. Hintermann, en ètat d-éljià au point mort. Brerf, il im'Po,r tait de tente'r quer1q'ue 'Clhose pour corrupenser La ,pénurie de pu(blications indigènes ,dels tinées à nos garçons et là nos fUlels. Et nous nous rmÎma,g .à ,J'.ouvrage. L 'organis'ation ode la rIlOUvelle œu.vre se ·conforma; aux dir80ctives étaiblie:s ,p ar M. O. Binder. Notre avoir .sociétaire ,se montait alors là Fr. 200.-, don ode :1'a ,Société des Ecrivains suisses. Mais nous aipp.ortions là cette tent3itive un sain et irnébra:nr1aJ!)lle optimisme. ILe courp devait réus,sri.r. 'Considérant ,1d rchemin parC'ouru, nous ,so'mmE?s en. droit d'a;:fifirmer 'que cette ma'lIche résolue VE'rg 'l'e (but Clhoisi ne manqua ipas -d'oibstar.les e.1 connut assurément prl us ·d'une diiffioculté; ·m ais e]1e ne ,pactisa point et ne rencontra pas la défaite. Chacune ode -Slers tO années a son ·aI.lure .pŒ'opre, son soigne dhtinctilf. La première, c'est ,c8l1Jle des commissions ,de r,édaction ,pou.r les .six ,prermière's ,s,érie'Sr. A Noël 193d. t nous avions déjià pu'h lié . une ,dou2.'aine ode hr o:Clhur es. Et~nt notre ,p ropre éditeur et ne dis.poSlnat ,d'aU/cune ressource, illfaltlut faire apipel au crédit. La oderux.ièm.e anlnée vit ,paraître 12 nouve]les ibrnClhure;s et dé1jtà' 3 rétmpre:ssiorns. Les ,s ix premières ,s,éries, lLittérature, 'P our les petitB, Biographi€'s, Voyages et aventures, Jeux et distractions, Théâtre scalaire, .:furent cOrffiplétées .p3ir une g'81ptième ·r..onsacrée aux sports. L'organisation du réseau de vente !fut entTeprise. 'L e raJplp ort de la 3me amnée .p orte rdéjà s'On titre en fr8Jnçais « Oeuvre sUiÏsls,e dies le,ctures pour .la jeunesse» €·t, auconrs de l'exe,r d.ce, 13 .nouvelJles [publicatians ont ,p aru. Le nombre des 'brochures imp·r imées atteint le deoJlliÎmiNion. Le ,C'omité eslt complété p'a r deux melInbres romands et l':o n fOl'me tTois Icommissiol1Js romaIDdes. ~a 4me année, Ile -demi-iII1illioll est
10:1, -
dépassé. ILe total de.s, ~ulblic3,tian9 oot de S3.. La 6:me nous fait ent!-evoir que nous. avons 'P€'ut-rêtre grandi trop rapidement .., Ic'est l'habivue11,e crise ,de croiBSranr.e. Nos dettes deviennent ilJ1qui.étantes'. Le manque de capital s'avère un obstade toujou.r.s lP,l us ,s érieux. rNous ne rpOuvons éditer que Slix ,nouv8lUes ibro,ohuroo. De nos 59 publications, une vingtaine S'ont é.puisées et nos m'forts ipour trouver de nouv€'lles re,ssources demeurent stérileB'. La orne a'll!llée, nos dettes augmentent erncore et nouS' ne pouvo,n s IpubHeT que 6 (brochures. AjoutorIlS que la dév8Jluation du franc ,s-uiss~ nous contraint d'aug. menrter de 5 ct. le prix de nos rpuibJj,c.atio'llB. C'e's talors que le président du r.omité IIH'o'p ose .d'organiser une co,]lecûe parmi la jeunes;s'e ·Sruisse. 'Cent€! même année, une commission artistique est r.onstituéepour veiller à .la présentation de.s brochures. Et ce devait être la der·n ière des 7 années maigres. La collexte iplroduit Ua1 résultat net de fr. 97,641.67. Ai!l1Bi ont ,pas1s,é 8 aJl1née~ pendant loolquelle's, toutes voiles deÙlors, notTe œuvre a cinglé ;;;ans .p eur vetrBselS derstinées. ' IMais :la .guerre éclate q'ui, 'co!IIlime .à tout ,ce qui vit, nous porte aussi de .. coups dur8. Quatre Ibro·a hures ,s eulement paraissre nt, ,dont deux 's ont :des rééidirt'Îons'. Fort (heureuslerID8Int, nousC'oncluons un a'l'rangement ave'c ù€'s « Gute 8C'hri:f ten» de Bâle, déjà dtée.s, qui nous confient l'é.dition de !leurs hrO'chures Spyri. Au rCOurs de la gme !1nnée, nous avons la satiSifaction de publier 15 brop.hureB nouvelleB et ~2 réédHion, de sorte qu'à .fin 1;940, le nombre de nos brochures ,s 'élève à 97. M. Jos'e ph Kl'aJt, qui depuis 1933 avait rem'p lacé ,M . Binde'r à la direction de la vente et ,q'u i avait systématiquement développé l'organisation du réseau, quitte son ·p oste dans l'ens,eig1l1ement et "8 met com,p,lète.m ent à notre ·di.sposition. Nous 'conoluons avec la société des instituteurs et institutrices aillstinents un a0c,0I~d qui ernriC'hit notre œuvre des ,p ulblkations ode Icett€! ·ass'OtCÏation. Mais nous n'avons pas encore atteint notre grand but: -p ublier des œuvres dans nos quatre .1aJIlIgue:; nationarles. Et nous void au seuil de la lOme année qui doit faire l'objet du pr,ésernt rapp.ort. Disons-Je 1S'a!llS ta~drer: J.e but ,dont nous par,l ions tantôt a été atteint, Marquons donc 'cette année d'une ,p iNTe iblanche. Un hasralld heureux voulut que notTe premier ert mo.deslt e jubilé coÏIlJddât avec le 65'Üme arnmiversaire de l'a COJlJfédération. La brochure que nous avions élaborée rà 'cette o,cC'aS'Îon, 'c-e crut le -Comité du ilel' août q'ui en assuma les frais €·t tla disrt ribua 'à tous les écoliers. Void ,quel en était rIe tirage: Edition de -l angue aUemande 440,000 exe-mp,lairesr Ifra:nçaise 140,000 » i'talienne 25,000 » romal1lahe 9,000 » ,soit 4,500 » eJIlI ladin et 4,t500 en -rétJhoromanche
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Ainsi, la. petit e œ uv re de M. Fl'itz ACb li, prooE'llLée et illustré par les soins de M. H . P fenninger et à laquelle ,co.1 1aborèrent IMIM. A. ,BertsC'.h i, C. Barrifi, G, ,Calgari, 0, Tbnjachen. et S. M . Nay, ,f ut t irée oà 614000 exem1polail'es et distribuée à; toute .la j euness,e suisse. Ce Ifut au re·s tE' une a-dmiralb le pl'o,p agande ;pour rOS'L J. Nous exrprln;lOlli:> ici notre gratitude au Comité du 1er août, avec lequel -la co11a;boration fut toujou)'s d es plu ' agréables" et qui nous a très gén ér eusement rubandonné les stocks de ette brochur e .iu,j)iliar~, oi1 e.nviron 15,000 eXEHnplaires. (NLais, ,(-om,m o nou<.; ,l'avons cùit plus ha ut, notre but le ,p lus ~ ll,(, I ' est enfi.n aLteint.: Ja Imbli Htion dE' ,bl'o'oh'ures dRns les' quatre lc1Jome. nationaux. N. B. - Toutes ces broohures., qu i s e v ndent au pl'ix ,d e 30 ct. ol'e.. emplaire, ,peuvent être recomm a ndée' aux él èves et mé l'itent une p.1a,ce -clans tous les cas, dans no~ 'b ibliot'h èques S'~olaires. On peut les obtenir au s ecrétariat cE'l 1tral ,des Oeuvres SUIss es rie Je'Ctures pOUl' la. j eunes's c, Seilerg raben 1, Zurich 1.
103 -
cité auront à fournil' eu 1943 un travail sur jeunesse suisse cl ses devoirs civiques ».
«
LfI pJ'éparotioll de la
On sait conlib ien cette question est :'t l'ordre du jour et COlllment tous les 111ilieux pédagogiques politiques et religieux se préoccupent de ce problème de première importance. . Diverses associations pédagogiques en ont fait cette année l'objet de leur étude et de leurs délibérations. Ce fut le cas , en particulier de 'l a Société pédagogique romande) qui groupe les instituteurs des cantons ·de Genève, de Vaud, de Neuchfttel et du Jura bernois. Le 25.m e Congrès d e la S. P. R., tenu à Genève au Iuois d"août. 1942 exa~ina donc 1 problème de la fOlU11ation civique de la Jeunesse SUIsse. Chaque m e nl'bre de la Société avait l'ecu sur la question, quelque temps auparavant, un Rapport inzpl'in;é) de XXX/Il 64. pages) rédigé pal' 111/. Paul l1fockli) Directeur de F Ecole supérieure de COllUllel'Ce de Delémont. Ce travail se terlnine par des « Conclusions» qui furent souID,ises aux délibérat~ons, l?uis au :rote de 'l'assemblée générale. A la suite de pluSIeurs InterventIOns, quelques conclusions furent 1I10difiées ou cOlnplétées, et quelques thèses nouvelles furent adoptées à la nlajorité des voix. Nous publions ci-après le texte intégral des thèses adoptées' on pouna a1nsi ,le comparer au texte primitif tel qu'il se trouve dans le Rapport. Voici la table des matières du travail de M. Mockli.
- Insuffisance actu elle d e !a prépa]'({tion d e lre jeuness e suisse ri ses devoirs civiques. - L e rôle de l'école publique dans la jJI'éfJ({['([tion de la feu n esse suisse cl ses devoirs civiques. - Généralités. . - Les brrll1ches (fenseignement les plus frlVoI'abl es à la formation. civique (Langue Jnrctel'nelle - géog]'rcphie _ histoire _ instrzzction civÎrflle - outres disciplines). ~~~~~~~~r; .• ~ ~
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P AnTl JE r EDJ~. L(»G IQUJF:
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Dè\1oirs des candidats au brevet de capacité «
L,a }l:réparation de la jeunesse suisse à ses (levoir s civiques. })
Ainsi que' 1\1. le Chef du Déparlement <le 11nstruction publique l'annonce dans Ulle C01l11TIUnication officielle du présent numéro de l' « Ecole prinulÎre » , le.s candidats au Bre, et cl capa-
- La préparation de l'{(dolesc ence cl ses d evoirs cLVlques à l' fig e post-scolaire. (Quelques co nstantes d e la psychologie de l'adolescence). - Qui f er({ féducation civirjLIe il l'age post-scolaire? - Par quels moyens préparer la jeun esse post-scolaire à ses devoirs civiques. (La formation civiqlle dans les établissements d'instruction du second degré 16-20 ans).
~ L)obligation de téducrttion civique pOlll' tous les adolescents lnasczzlins . ~ le choix d es 11l0yens laissé aux cantons. - La , forme que prendra l'éducation nationale post-scolaire (pO Ul' les jeunes gens - pOUl' les jeLznes fill es). - La préparation phusique ({gent de la lJrép((['otion civique.
-
:104-
La connaissance du Pays suppose la connaissance de nos Confédérés. - Conclusions. Comme on le voit, le Rapport est très substantiel et très suggestif. Les candidats et les candidates au Brevet de capacité se procureront ce Rapport pour leur travail ann.uel; suivant leu;~ préférences ils en feront une analyse, en ajoutant leurs cntIques, ou bien' ils s'en inspireront pour présenter un travail personnel sur la question. Pour 'a voir le rapport, on s'adress'e ra à la Direction de l'Ecole normale des Instituteurs, à Sion. 65 exemplaires seulement sont disponibles au prix de Fr. 1.-, port compris. Qu'?n, n'a~tend~ pas au dernier moment pour passer sa commande SI 1 on tIent a être servi ! L. B. Thèses votées à l'assemblée généralle de la S. R. R. au Congrès de Genève - 29 août 1942 11HEISE 1
Avant toute action en profondeur sur l'âme de la jeunesse, notre génération d'éducateurs suisses doit s'imposeT un inventaire c()lmplet de ses principes de vie et un reclassement des valeurs profondes nécessaires à tout entraîneur des jeunes. Ce travail occupera la pr,e mière place dans les cours de cadres. TtHESE II
Une intensification de l'éducation nationale est nécess-a ire pour renforcer le sentiment patriotique et la foi dans les idées démocr.atiques. TH19SE III
L'école publique doit enraciner l'enfant dans son ,m ilieu régional par l'étude plus vivante de la connaissance du pays, commencée au degré inférieur. L'histoire nationale traitée surtout au degré supérieur dans " le cadre de l'histoire générale, portera d'abord SM les périodes moderne et contemporaine et spécialement sur les efforts tentés , pour résoudre les problèmes sociaux et pour assurer la paix internationale. En conséquence, par une préparation pédagogique mieu,x adaptée aux buts précités, une information soignée sur les methodes et techniques appropriées, le cor,p s enseignant s~ra en ~e sure de mieux accomplir sa tâche en ce qui concerne l'éducatIon en général et la fonnation civique en particulier.
L'école publique diffère l'enseignement civique proprement dit jusqu'à l'âge post-scolaire. l1HESE IV
En -vue d'améliorer la qualité de l'enseigneo:nent en général et de l'étude de notTe pays en particulier par la collabor:ation de ses membres, la sodété pédagogique romande demande à son comité de no-m mer une commission chargée d'élaborer un projet de société coopérative d'édition de feuillets de documentation. . Cette société aura pour but : 1 ° de faciliter -la tâche du maître en lui fournissant périodiquement une documentation authentique suisse, élaborée à son intention; 2° de permettre aux instituteurs de se ,c ommuniquer leurs expériences et leurs procédés d'enseignement; 3° de publier des fiches de travail individuel. Elle invite d'ores et déjà ses membres à réserver un accueil chaleun:~ux à la demande d'affiliation et de collaboration qui leur sera ,a dressée. l1HEIStE V
L'enseignement civique est obligatoire dans les établissements scolaires du second degr:é. En outre, la préparation de l'adolescence de 16-20 ans sera faite dans des cours organisés au sein d'une communauté de jeunesse ou d'un groupe d'études. Ces cours auront le caractère de œscussions dirti.gées, dont les thèmes seront tirés de la vie pratique et .de l'actualité. La participation à ces cours 'p ost-scolaiTes sera obligatoire aussi bien pour la jeunesse masculine que pour la jeunesse féminine. L'enseignement civique doit viser, aussi bien dans les cours post-scolaires que dans les établissements d'instruction du 2ème degré: en premier lieu, à créer et à fortifier la conviction de la valeur de nos institutions; en second lieu, à faire connaître notre organisation politique. Le personnel ,éducateur sera préparé spécialement à sa mission. TtHESE VI
La 5. P. R. subor donne le succès de l'éducation civique de la jeunesse à la réalisation de l'idéal suivant: Droit à la fornl atiol1 culturelle et professionnelle et à l'exis-
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tence nlatérielle des jeunes, droit à leur intégration dans la vie nationale, conformén'lent à la prép aration, au x aptitudes et au x m érites de chacun. T HESE VII
L a création d 'un jour n al officiel destiné à ]a jeun ess e suisse p er nlettrait d'atteind,r e tous les jeunes gen s e t de les intéresser aux problèm es civiques et à l'actualité . • Cette publication (h ebdotm a d a ire ou luensuelle) qui ferait une large place à la collaboration d es jeun es servira it de trait d'un.ion entre les ndol escen t s des d iffé r entes p a rti es d u p ays . TRESE VIII
La plus gr ande liberté es Llaissée a LlX ca ntons tion de ces in tention s.
p OUl'
la réali sa -
'DHES\E IX
Dan s la ques tion de l'éduca t ion p h ys iqu e> c L de l'in struction p rép ar atoire militaire , la S. P. R. a) reconnaît le travail utile a ccOln pli d epuis d e n ombreu ses a nnées par les grandes a ssociations sui sses de gynlnas tiques, d e sport , de tir ; b) souhaite qu e les efforts t entés ipar la Confédér a tion en fa veur d e la p réparation physique et de l'in str u ction militaire p rép aratoire sur la base de J' Ol'donn a nc.e du l e I' c1 écenlbre 1941 soient ·couronnés de su ccès . THESE X
La S. P . R . conn aît la valeur de l' éduc ation lllora le et r eligieus o. E lle prend e t appui e les injtjatiy es propres il donner et à conserver à la f aulille la con scien ce du rôle qu 'elle doit jouer dans l'éducation des jeunes. Elle cherche ·et a ccueiHe avec plaish' toutes les collaborations qlÙ tendent, COlnm e el1e, à préparer les adolescents et adolescentes à la vie civique, et à en faiTe d es Inembres utiles il 1ft comnlllnauté nationale. THillSE XI
La S. P. R. invite les Dépal'teluents cantonaux de l'Instruction publique à donne!' des bases légales aux propositions cidessus, et à coordonner dans un plan général l'instruction luilitaire préparatoire et la fonnation du citoyen.
ORS A 1', vins du Valais, vins de soleil et de
sant~.
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llEducation, œuvre de collaboration Je pense à vous, chères anciennes élèves, en écrivant ce petit article. Plus d'une trouve sa tâche d'éducatrice difficile parce que, trop souvent, la famille se désintéresse de l'éducation, p arfois même critique 1l1.aîtresse et méthode. Une autre se plaint de ne pas trouver auprès des autorités l'appui souhaitable. Pour une troisième, ce sont les organisations extra-scolaires qui nuisent à son influence. Une dernière enfin déclare humblement: Je n'ai pas d'emprise sur mes élèves, eHes ne collaborent -p as avec Inoi, comment voulez-vous que je les éduque? Répondons d'abord à cette dernière car de toutes les collaborations désirables en éducation, cene de l'enfant lui-même est la plus nécessaire. Vous souvenez-vous encore du sourire quelque peu Dl0queur qui errait sur vos 'lèvres 10rS'que, au cours de nos leçons de pédagogie' revenait - trop souvent peut-être - le fameu x mot de collaboration. C'était lllon dada . Je vous avoue humblement . qu'il n 'a pas changé. J 'y tiens, voyez-vous, et j'y tiendrai aussi longtemps que je m'occuperai d'éducation. Toutes les expériences .que nous avons faites soit avec les tout-.p etits, soit avec nos grandes filles, nous ont convaincues s·a ns doute que l'on fait œuvre solide en éducation dans la mesure où ('on apprend à l'enfant là vouloir ce qu'il doit faire et non pas en l'y contraignant seulement. On a souvent cornparé le rôle de ~'éducateur à celui du tuLeur qui imprin1.e au jeune arbre la bonne direction. En réalité, not r e tâche est bien plus compliquée. Il ne s'agit pas de maintenir de force ,l a jeunesse dans une bonne voie, nous savons trop bien comb ien vite elle s'en éloignerait dès qu'elle serait libérée de cette contrainte. Il s'agit d'obteni-r qu'elle s'y engage vo]ontairement. Nous nous adressons à des enfants qui ont chacun leur person alité, c'est-à -dire leur m·anière de voir, de juger, d '·aimer, de vouloir. Il s'agit donc avant tout de les connaître et de les connaître chacun 'e n particulier, J'éducation ne se fait pas en bloc, elle se fait d'â11ue à âme. Connaître les enfants : tâche difHcile, 'l ongue souvent, qui demande de nous du jugement, un sens psychologique éveillé .et surtout beaucoup d'amour. C'est particulièrement en nous efforçant de comprendre nos élèves que nous arriverons à lesconnaîire. Savoir juger comme ils jugenrt, éprouver ce qu'ils éprouvent au 'lieu de nous scandaliser de tel raisonnement, de tel écart de sensibilité. Les enfants sont- des enfants, ils Ic omprennent les .c hoses en enfants, ils sont impressionnés par elles comme le son t les enfants, et nous voudrions toujours qu'ils pensent comme n ous, qu'ils · s.entent comme nous.
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Comprendre l'enfant ne signifie pas applaudir à tout ·ce 'q u'il dit, à tout ce qu'il fait, mais éprouver ce qu'il éprouve pour redresser ensuite ce qui doit être redressé. Un exemple. La dis'CÏpline nous apparaît, à nous maîtresses, comme un grand bien, la condition indis.pensable d'un travail sérieux, nous y tenons, et avec raison, certes. Nous demandons-nous ,c e qu'en pense l'enfant, le petit surtout que nous voulons parfois inhumainement immobiliser à son banc? Le jour où nous comprendrons la difficulté de la discipline, l'enfant sera moins éloigné d'en 'c ompr·e ndre la nécessité, 'c ar il nous sentira plus près de lui. Et il en est de même pour tout ce qui fait la vie de l'écO'le. Quand l'enfant voit qu'il ne nous est pas étranger, que nous comprenons ses goûts, ses joies et ses difficultés, il s'efforce, lui aussi, de nous conlprendre, de se Inettr-e à notre -p lace. Il .commence à voir ce que nous 'Voyons, à juger -c omme nous jugeons. L'adhésion de son intelligence à la vérité se fait plus facilement. Petit à petit se for.ment les convictions que nous aiimerions voir se graver en lui et qui devront le diriger tout au 'l ong de sa vie. C'est bien à ce but que nous tendons: rendre l'enfant 'c apable de vivre personnellement sa vie, lui apprendre à se passer de nous, lui apprendre à faire le bien, non pas parce -q ue nous sommes là, mais parce que c'est le bien, parce que Dieu le veut. Pour nous convaincre -de la nécessité de cette collaboration nous lirons avec profit: Forster «L'Ecole et 'le caractère». Les pages traitant du mensonge à l'école, de la disdpline, de la liberté par l'obéissance sont particulièrement suggestives. J'y ,r elève ce passage: «A ne jamais aller jusqu'au fond des résistances qu'on rencontre, à ne Inarquer -q ue de l'indifférence pour les -c onflits intimes de l'enfant, on tue en lui le désir de se mettre par la sympathie à la place de son maître ». «Une méthode d 'éducation» et «COlnment un Saint punissait les enfants» de Auffray nous initient aux secrets du merveilleux éducateur -que fut St-Jean HoS'èo. Avec 'lui nous apprenons à vivre la vie de l'enfant sans préjudice pour notre autorité et uve~ grand profit pour nos élèves. Citons aussi parmi les 1lombreux et ex(:cllents ouvrager.; de H. Pradel «Pour leur beau lnétier d'hoonme» «Corn-m ent tO'.· rn,~r des honunes ») «Les petites vertus de l'éducateur ». Son :< Petit cours de Pédagogie » nous donne d'une façon fort spiritueUe de précieux conseils. Retenons ,c elui-ci -q ui vient bien à notre sujet: Ne nous contentons pas de commander. Ne soyons pas des poteaux indicateurs qui signalent le chemin, mais ne font pas le voyage. Corn- mander c'est donner l'exemple ... Un vénérable père de f.amille ·qui avait, sans exception, réussi parfaitement l'éducation de ses nombreux enfants, invité à expliquer sa méthode, disait: «Oh, ·c'est très simple, j'ai supprimé le plus ,p ossible la seconde personne des verbes; j'ai dit à mes enfants non pas faites ·m ais : jaisons ! Sr. A.
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Sur le chelnin de Damas
Un bienfait que BOUS ne pouvons pas refuser aux jeunes !Il ne s'agit ,p as de !f riandiB·e." qui gâtent les' enfants, .ni de luxe qui eŒlIgendfI'e Isourvent Yorgueil, JJ. s'8!git de ,~',i:rud!isipeJl\Slable; il d'aut a'B.SUTeJ' la sauvegarde de leurs' énergies physiques et spirituelles (pour qu'ils \SIoioot vr.ais, hons, dévoués, r.fidè1es à Dieu, 'courageux, chasteg, sobres, etc. Nou-s nous arrêtons à ·ce de.rnim- point, E·t si l'on. noug dit qu'on en saH assez, nous répondrons: L'essentiel, c'est d'a,gir. Tant que ,le d8!nger et ,1e mal existe'IlJt, il! y a !le devoir de vei1ler et ode guérir comme de prése-rver.
La sobriété n'ec;t 'Pas Un! ,p roduit spontané d'e l'amŒ::liance comme le '~aJng8!ge. CE'st le 'Cto!llttrai.requi a Ilieu. Voyez ,t 'enf.ant qui grandit dans m-os villages. ,U a été 8!Clc-outumé au vin avant l'érveil de sa raison.. Il n'a j.am·ai,s :coln nu d'autre régi1me. Il voit !boire tout le Jrwnde autour de lui, 3.B-s iste p,}us ou moins souverut là des ,s cènes d.e ,heuveries ,qu'on IcoJlSlidère !presque Icomme n.oJ:'lma.1Jes. Il acquiert l'intuition que les boissons fermentées let )même distillées' sont l'accompagnement nécessaire du travail et du plaisir. 1] voit des' jeunes entre 15 et 20 8JI1JS g'aJbais1s'eT rapi.cùeane,nt au nive-a u ,a}oooillique de trOlP de ,grands. De\S ~x-cès ,scamdal'eux ne IprlÛ'voquEmt qUJ~UJIle rétprobation atténuée et inefificac(lt. Cet enfant peut-il en génélial rester Sobre? Il ÏJgnore la Illotion même ·de la sobri,été. Enre ,s obre, ·C"eBt ne Ip8!S ,s e soûler trop -s ouvent, uger quotiodieInnE'JITlOOl.t, habitueHememt des boissolIlS 'Ûomr.antes et !profiter -des bonnes ,aubaines. Es.t-ic~ que lnoUJS €'xagéro-Ils? Le résulltat de 'c,es habitudes a été ,dlairerrnent d,énoJlicé par 1e Dr Hooch de Genève: « Dans notre pays et probablement d,a ns la plupart des -.p ays de la zone te,m pérée, l'alcoolisme ,est le facteur le plus important de mOl'bidité et ,de .mortalité.» LE'S autre.s domaines de la , 'ie sont ,à .l'avenant. A cette déviation funeste de ,l a vie ipolpulaiT8>, il faut opposer un -redressement efficace. Tous ceux ,qui ,ai'mEillt la j eUiIlesse doiv8lnt .aid,m- à y,orienter daIlB }la voie sobre, ce qui eXÏJge ·t rois ·ChOSE·S: Ne IP-a s iml!lOSer aux jeune,s le joug des !habitudes viill~ques, mettre 'dans tleurs esprits des id'ées justes e,t ,fortirfi.esr Ilieur vololllté contre l'entraînement du mauvais exemple. C'est là un bienfait qui leur est dû. Si Illotre éducation veut être -p rise -a u ,s érieux, nous ne ,p ouvons !pas noug désd.ntéTe-sser de -cette que,s tion vitale ,p our .la p,lJuipart de 'n o-s élèves. A qUJOi ibon !huit années d'école, peut-être autant d'-aIliIlées de 'collège et .a utant 'de s'em.eSltres d'uillive-rgité Bi la vie si choyée doit fÏJnalem'ent .somlbrer .dans ,l es 'f,Lots atcooliques ?
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Su'pposez un bon instituteur, éducateur de bonne trem.pe, qui connait 'l eS ,risques de la boisson et · a le souci. et le courage de préserver ses enfants. Il saisH les Q.('Jca·S'ions d 'e>nsei'g.n€'melltc; greff-és sur ;}e vi,f, Il intercale dans les :mois de ,olasse .queil1que<; .~eçons 8JntiaLcooliques bien lP~é.paT,ée·s , Il dOIlille l'€'xe'l1lple d'UJne vie Vl'aiment sobre et aocepte joyeusement de s'e rec;;treindre :pour dOiI1ner .p lus de poids à ses 'Paroles, U n'ouJblie 'p as d'adresser ,aux jeumes de l'examen d'émancipation et des cours .coll1lp1lémentair es qu€lliquee; leçons' !bien ad.a,ptées à 'l a menta.lité de ·cet âge , L'a('.~ion antialùcoo,]ique de ,cet hotInIlle de ,cœur eX0I'lcée ,p end.amt .10, ,20, 30 'ans est un Ibioofai.t. in~p p.r éciable :pour la jeunesse de cette ·commune. C'eût été un bienfait inappréciable pOUl' notre pays si, depuis les quelque 40 à 50 ans qu~a été suggérée, demandée el Grganisée ceUe éducation ~ntialcoolique, l'ensemble des maîtres let maîtresses avait aSsuré ce bienfait à l'enfance, les professeurs des autres écoles à la jeunesSe. Il y n l'à clE'S omissions dont :la .génération actue1lle rporte ,le poids" Nous ne parlons pas de ·ce.ux qui, non Icontente; de rester inructif , Q.sent ridiNllliser tout e.ffort 'de redress'ement, ex,pll oitent peut-être -la faiblesse pro8J}coolique :préco,ce des jeunes et .a:ggTaVElltlt le mal Ip ar leur laisser-aller. Agir ainsi, .c 'est ,p résE'nter ,aux ,élèves un Slc·or:pion au -lieu d'un œuf. Quel ,m éfait ! La jeunesse a le droit Ide c:.Ionnaître la vérité bienf.a isaute, et si nous som·m es nous-IDlêln'les insuMisamment ronseigmoo, i'l ne reste (fu'à nous instruire. Esquive,r .,cette étude par Ip eur ode !la .lumière, ,ce ·n 'est ni .cour.agE'ux ni ,chrétie,n , Le·s :fa,mUles elleS-{l11Iêmes, 'comme accaparées tpar le pain quotidie.n, doivent 'Pouvoir compt~r S'Ulr .nous et sur les autres autorités so.ci8Jles. Nous en tenir ·aux ruclim·ents antialicooliques de 1842, c'es,t r.o.mlme ·si, à. 'l'age du lumi,Thaire électrique, nous nous édairions ,à .la chandelle, Qu'on ne prétexte pas les préjugés ~es parents! iLo 'droit impresc.ripnible des E~llifants 'l)rirme la ,fonce d'.h aJbitudes intivitalles. Une action antial.cooilique .p rudente, é.oJ.ail'.ée et charitable ne eaurait ,doélplaire à aucun .père, à aucun €dTIère raisonnable qui regretteront an contrair e d'avoir été .frustrés de C'e bie,n fait, Action nécessair:e: aucun Ipeuple n'est redevenu sobre sans Uil redressemel!lt méthodique, énergique, p.e rsévérant. Ni l'éducation général e ni la ·( '.ulture p'h ysique ne peuve.nt nous lf aire grâ-cede cet e1ffort, Le tissu 'd'idées fau"lis'es ' e't YoIhsessibn .d'une puih~idté « COll. -traire à la vérité, Icontraire >à . l a. 'm oralité, ,c·ontraire là la santé rpuiblique, ·contraire à la saine é.coln omie Ipollitique» n.e peuvelnt êt.re neu tralisés qUE.' par une .forte ·éducation antiallcooUq'ue, Vous dites : « Nous n'ainlons pas .. ,» En 'cela, vous avez pal"lfaitemant raison, Il y a tant .de ·cil1oS'es 'P,~U5 aHrayantes. :Mais s'agit-il bien de ,ce'la? Nos· soldate, n o·s gardes-malades, Iceux ,qui S'o.ccupen.oi de qu elqu e danger à .p réveniJ', .d@ qu elqu e m is·ère à ,so ula.ger, ,cousU/ltent-ils d'abord J.eur s.ens eBthétique,' leur fantaisie, . lI eur .p etite satis !faction?
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La véritable explioat~on ·de notre ea~nCle dans ce (domaine, c'est que nous n'aimons pa,s assez la Ijeunesse pour lui sacrifiM" nos (ai.sles, nos propres préjugés et notre liberté étroite . C'est cet amo u r qu 'il faut 8Jlluillm' dans n os â:mes :pou r v oir clairetmmü l.a situ ation .d1i,Dfid Ie juger sainement dc's l11.oyens de préservation et ag ir en homme de cœur, Il faut aimer la jeunesse.. Hevoyez une de ce·s existences ,d,ont le printemps 'Prollllettait une rubondante mo isson de beau x épis €'t qui -s'est e,nlisée 'Cla.I1B l a .p l a,ge désolée 'des halb itucles ·de boissons ou effo n drée d ans une catastrQ.phe ,a1coo.1iq u e, A q ui la If aute? Dien en jugera; ]'1 j ugera aussi noll'e incurie crui a frustré des milliers de jeunes du bienfait d'une éducàtion sobre. Nous a.Uions citel' l 'exompl d.' un .pays ·1 0inta.iill la, f'jnla,n l e, Nous nous a.l'J' êton6 cIl ez nos voisins bernois. Dan . HotTe grand ,e.anton COtl1fédéJ'é exisLe llt huit. bections régionales ac.tives t(le :maîtref; ahstinents; qu elque 350 éducaleu l's et édu,céltri.cC's ont fait. Je don .io, eux ,d' uné lilb erté dE' 'luxe. Secondé, pm' ·de nOmlbr€'LIX membres élmJs, il~ ~e tend&nl. h-1. ma.ill pOUl' fonmer Ll·n e jeunesse .sob r e et iprépal'el' un .p eu.pIe sohr Et llOll,' ne parlo118 pas des au t l'e' ef.forts a l1'ti alcooliques. Pourquoi notre a~ur d'éducateurs chrétiens refuse:mit.il ce bienfait à la jeunesse valaisanne? Les prétex1.e qu'on a l'ha,b itudeo fl'iuyoqup,l' doivenL se dissiper au ,o l (~il {lie ·cet amour. Et ~ i une ·clcI'JJiè]'(è\ hésHa.tio ll nous ]'HlJ'ê-üyse, la pew' ,d e déplaire ~l. M . ./ .. hl. >Cl·a.i.nte eN-tre -cr itiq ué ·pm' 10 ,cdllègue Y, ou Je r isq UE' de voi )' SOU I'Îl'fI de !lotI' zèlfl M ll e Z .. nous éco uteront; lE- divin E.clu-cateul' n.o u s cl ire: «( Chaque fois que VOllS' l' au~z fait à l'un de ces plus petits d'entJIe mes frères, c'est à m oi que vous l'aurez fa it.» S'ion, e,Ll } :1 ,fêto de tEl .c..atberi.n e, pa tl'Ol1!1.1E' du Va.lai " J
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G~
fI mes chères Elè\1es d' autrefois et à leurs enfants de
l'Ecole normale ~1 es
ch ères A lni es)
DrulS '1 ÏJ11possibililé de répondre à cha cu n e <le vous, .le lll·e S.el'S de votre journal pour vous exprinler ma profonde gr atitude ·e t vous assurer d e la f idélité d e Illon souvenir. Il :y a: vingt-trois ans que j'ai quitté le vieux pays, mais mon cœur y est resté, p rès de V OlIS tontes, N'est-ce p as ,l à qu e j'ai passé un quart de siècle: sept ans dans les .classes secondaires et dix-huit, à l'Ecole normale ? Et c e telnrps de mon activité me laisse un souvenir cher et lumineux , TTès vite acclimatée au Va!lais dont j'admirais la beauté sévèl'c, la foi rohuste et l'am,a bilité souriante d e ses habitants. je
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pUlis vous dire que je me suis donnée à ma tâche avec la joie et l'enthousiasm,e de la jeunesse et que je l'ai aimée de tout mon cœu!". Pendant cette période, j'aIÎ suivi avec intérêt les débuts dans l'enseignerrnent d'un bon nombre d'entre vous et c'est avec plaisir que j'ai su la présence à l'Ecole normale de vos filles, lChères Aînées. Une pensée délicate ~eur fut suggérée par leur attachement familial ,et elles m'ont offert leurs vœux pour le jubilé du 21 octobre, au nom de leurs mamans ,e t aussi en leur propre nOffi,car j'y tiens ! Et de tant de ffi'a rques de bienvaillance reçues alors, celle-là me fut la plus précieuse. A vous toutes, chères Institutrices du VaiJais, connues et dnconnues, je me permets de vous rappeler }'e moteur de tout apostolat : l'amour des âmes. Les temps sont diffÏiciles, la nervosité Ide notre vie trépidante, l'incertitude du lendemain, la mo'bilisation et les sacrifices qu'elle entraîne réclament des éducateurs, une so1ide trempe de caractère et beaucoup plus de fermeté patiente et d'amour indulgent que -dans les époques paisibles d'antan. L'attention des petits ,est captée déjà, avant la classe, !p~r les incidents de la nuit, les dernières nouvelles de la guerre, etc. Il faut savoir la ramener au devoir du moment, à la leçon et ce n'est pas facHe. Puis il yale laisser-aBer général dans le costume, les mœurs: la peur de l'effort s'accentue partout. A vous de donner l'exemple du renoncement qu'exige tout devoir, de fortiftier la volonté d'autrui et la vôtre par le rappel des grandes vérités et la certitude que, seule, la soumission des individus et des peuples à Dieu, peut nous sauver. C'est ~e moment ou jamais d'affirmer sa foi en la Providence et de dépasser, Ide surnaturaliser son rmoi par une générosité ardente au servke des âmes. La tâche est si belle que j'ai du regret de ne pouvoir l'achever avec vous, mais !il me reste la prière qui, elle aussi, est un puissant levier d'apostolat. Je vous l',a i donnée, cette aide maternelle, tous les jours de ma vie et je la continuerai aussi longtemps que Dieu me laissera tici bas. Continuez à' semer le bon ,grain : 'c 'est ,m a joie et ma fierté de vous savoir fidèles à vos tâches diverses, mal'g ré l'orage qui gronde au loin. Que Dieu bénisse votre travail et qu'il protège et vivifie la semence que vous jetez avec confiance dans vos sillons. Votre vieille amie SI' Hélène
Fribourg, le 10 noven1bre 1942.
notes
d'h~giène
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scolaire
ILes ,s apins se .dressent verticalemem.t, sans ,soi11JS~, sans tuteurs;si l'un d'eux eSit écimé, une br,éllIllcJhe latérale Sie dres<;e droit vers 1eciel. Le ,coI'Ip:s de .l'enf.ant ne ,suit ipas une loi aussi -rigide. Ce s,o nt surtout Iles huit ans d'école .qui Ile ,s oumettent là une rudeé(preuve. Le ibanc S1coiLaire ne se Ipolie pas ,aux exigelIlJces des dilff.érents or.ganism'es, 'et nous ne somlrne~ !p,a;s 'P'r ès 'd'i,m itor Ile s 'cllleimiDiS de :fe'r qui .ont eu de bonne heure tl'idée de ,r emlbourre·r les ,c}asses ,plu SI pay.antes. CE' n'est pas un mal'. Par ,contre la tenue des ,e nfants demlande ,u ne vigilance continue, Les petits abécédairees sont tout ,fiers de (proodre l~attitudJe sco1aire du .garde-à-v'Ûus .:réglerme,ntaire ; ils ,s e sentent sOll:dat-s de l'arm,ée I:\tudieuse . .cettE'~onsigne extérieure dis.cipIine ausSli Ille'UJr tête de =linotte. Mais ceùa ne doit pas duper longtempc;. Un ,c!haIllgermemt Ifpé,quent convient particulièrement à ,cet âJge ~e maître des ipetits, fanais dirE' ,le gardien des petits aI1Jges est un Ip eu un che!f de gymnaSitique ,qui e-xpJoite le Imouv Fffiemt. ,p our ,des lfi,~séducativ8's 'et didactique:l:\. l•
Les en.fants ont génér·alle.rnent a,es \mains crols'ées ,s ur la poitrine. que c,ette tenue Ille gêne ,pas trop 1ongtem,pc; ,la reS(pÏlr,atio'Il ilar' lllIle certainecom,p ression du tJhorax? Je vois €lnoore ,à dnquante ans de distance Utne '<'lasse >de 'cornlmem.çants >Où Il,a -rE'ligieuse faisait mettre leo;; mains oUtverteos sur }e [bord de ILa truble, -les pouces éicartés et pIlacés en dessous formant rpièce dl'arl\êt. ,Cette .attitude ,ne :semlble pas avoir gêné Iles enfanœ.
Est~ce
L'âge au environ de dix ans ·a le 'Slquellette moins ca-rtHa;gitllE'ux et supporte un quart ,d'heure d'itInJillobtlité re.l ative, TIJO!It pa" :ce,r tes [e «fixe» des re'crues. Ici on peut exiger -davantalge. ,M ais lC[ueliques exerükes encad,r ,és 'dans Ulne leç'on et rom,p ant la te'nsiolll ,prolongéE' de,s muscles dorsaux, cervicaux et autres .r e'ciha,r ge.nt .l'a,c,üumulateur de l'attention. Cet âge ai!me le ,p .asse-temps ave·c une règlLe, ull objet d'éicole; c':est instinctitf. ,Pourvu que ,cel'a ne ,d€'vieilllne ,p as une manie. L'instituteur expérimenté exige Iqu'e les élèves ,a ient les mains Sur la table et non pas sous la 'table ,o u même 'e n ,p oche; ,lia ,santé du corps et celle de l'âme sont intéressées tà ~'o:bservation ,de 'CE' détaiIT. L',ancie.nne et toujour:s actue1Jle ipédagogie interdisait ,aussi ÙJes je,u x de mains, survei.llait disürèteJment les lieux ,œaic;;,anr.es et 'l e·s jeux dans' Jes ,coi,n e écartés de .lIa cour. Les rais'ons va,la;ble-s ,q ui jUSttilfieraieln t ilE' relâ:ohe'm ent de cette vigilance !p rudente et pate-rnell1e 'l~e~telnt encore P. trou,v er. Parmi les déformatioil1s du squelette due,s aux attitudes ·d.étfectueu ~E6, la déviation latérale de la colonne verté,b rale ou s·co.l~o s e esi la plus l~é.pandue; eiUe affecte ·surtout ,l'et:; é.Lèves Iq ui, il. /l 'âge de La
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' \for'te ,cl~oissance juvénille, -detviennent trop gl'alllds pour la pLacB disp01üble; afin de se mettre mieux là l'aise, Hs a llonge!l1t leu rs ja,mlbes en deh'Ürs du 'b anc, Iloin de la v erti.ca 10 pa<;.sant ,p ·a r l'axB ·du 'r.or,ps. L'haJbitucle dB 'croisBr les jan1ilJes .comprime certains vais<;.€'aux sangUi,ns qui irni'g ent .le ba s du :corps et C.RU&B une ,conges1don n ui. ibole. Tout en laîssAint aux élèves de la division supérieure une plus large liberté de tenue, nous ne pou\" 'ons 'lJas to'J.,érer un c,aùl's.,gên0, une licence incoIlnpatible aV0C 1e s'ÜUtci de l"éd u catio n . A notre époqu ~ de g)l1l11J1astique plus jnteŒlse, ·de CUltUl'B physique pl'Us a cUve de sp ort et d''hygièn1e .pl,u s étend'us ,].a. vj,ejlanc.e <;ur lIa tenue des jeUL1E'S dCYJ'ait être davantag e en llOl))neu r. IJ ~le sermD)}B ,pas q u 'il en est ainsi. N'~ a-t-il 'p a s Œà Ulle IfJa.gl'a.nt.e ,c'Üntra,Cliction .? POUl' un avantage .prohlélmatique ou sim'p,1 ement mù 'p ar Ja loi du mo indre eiifort, on tolère c;ouvent un lai:-;ser-all er ((ib on Nlfant» 'C0311/me -on d it, qu'on se permet qu l.qL~e.fOj· ft s oi-n1Jême. Si Iles 'détaill s 'cle, 1.8. tenue peuvEùlt "\ al' iel', il y a des lrj'mite,s imposées ,par Jla nature. m1ème de l'éclu.ca t ion (p li L'si. effort, effort j-oyeux. r:; i 'jJosc;ilble, n,ais e1ifort tout de même. .
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PARTIE PRATKQUJE
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LANGUE fRANÇAISE 'Pre_1ère semaiae
Centre d'intérêt: LA PEUR J. RECITATION
.Le poltron :lil était UJl petit gal',Çon Connu dans la Ho-Llalld.e, .n ui Jl'osait . quittel' ln, mâi:;oLl . Tant -sa Ipeur 'é tait grande. 'Il cfrissonnait dans 's on réduit. :Sitôt qu'il entendait dl] 'bnü t
L.a :nuit.
Quel .p e tit poltron ,~ ' était là ! Si pal' hasard 'Clan.g son jardin Il rencontrait un .1iè,,·-ro Pl'outant des -radds ou tiu tliDll Il en avait la .fièvre. Dès qu 'il voyait une souri '3, On entendait Jusqu 'à P~ris s~ Cl'jS.
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QuC'l .p etit poltron c. él"l:L 1ft ! Lorsqu'il voyait briller j'éclair PC'l1'dant les jours d'orage, Quand la fondre tonnai.t dans l'air, Que le vent faisait l'agt~, Il s 'enferma it cla.M le cavcau Et se ·ca,ch-ait dans un iOnn::la ,l Sans eau. Quel petit poltron c'était là!
C. Berville.
II. VOCABULAIRE
La peur, la crainte, l effroi, la frayeur l'angoisse, l'appréhension, l'inquiétude, l'épouvante, la terreur, la' poltronnerie, la lâcheté, le Inanque d'assurance, une terreur panique, l'intÎlnidalion, la couardise, la timidité un poltron, un peureux, un lâche, un traitre. Etre figé de telTeur, glacé d'épouvante, répandre la terreur, semer l'effroi, terroriser un homme, une population, une terreur panique. III. OBTHOG·RAPHE
Préparation: S'en référer au numéro 1. Caillou le victorieux
Dans un jardin, près de la rivière, il cOlnmande aujourd'hui une innombrable armée. Il s'est fait un sabre avec une branche d'herbe. Tout à coup, voilà une poule qui sort du poulailler en marche vers luL .. ; elle avance, paraissant toujours regalfder, de ses inquiétants yeux noirs, les mollets nus de Caillou. Caillou jette son sabre et se sauve. P. 17l1ille. Les terreurs de la nuit
La chambre où dormait Christophe était un réduit sans fenêtres et sans porte; un vieux· rideau, accroché par une tringle aul dessus de l'entrée, le séparait seulement de la chambre ,des parents. L'air épais l'étouffait. Ses frères, qui couchaient dans le même lit, lui donnaient des coups de pied. Le craquem.ent du plancher lui causait un effroi. La respiration de son père s'enflait d'une façon fantàstique; elle ne paraissait plus être un souffle humain; ce bruit monstrueux lui faisait horreur. La nuit .aussi l'écrasait, elle ne finirait donc jamais! Il haletait, il se soulevait à demi su'!, son lit, i'l s'asseyait, il essuyait du bras de sa chemise sa figure cQuverte de sueUT.
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Une peur
C'était au cours d'une chaude après-midi où des bourdonne-ments endormeurs d'insectes bruissaient dans l'atmosphère lourde. Déambulant, 'les yeux ensommeillés, j' 3lperçus soudain .au bord du fossé ,q ui longait ,le bois un grand reptile noir, gros 'c omme un manche de fourche et -presque aussi long, ,une couleuvre sans doute. Mais n'ayant jamais vu que quelques lézulf'ds et quelques orvets, ayant entendu parler de vipères ,c omme de « lmauvaises bêtes» particulièrement dangereuses, je me crus en présence d'une énorme vipère noire. Je battis en retraite d'abord, puis revins à petits pas avec le désir de la voir encore: elle avait dis-paru. Un quart d'heure après, ayant oublié déjà cet incident, j'étais assis à quelque distance, en train de taillader avec mon couteau une branche de ,genêt, quand je revis la vipère noire qui rempait dans les bruyères, venant de mon -c ôté 'très vite. Instinctivement, je me pris à courir dans la direction des moutons. Hélas! j'avais compté sans les ronces traînantes. Avant que j'aie parcouru vingt mètres, il s'en était trouvé une pour m'entraver et me faire tomlb er. Emile Guillaumin. Poil de CamUe fenue le poulailler
- Poil de Carotte, va fermer les poules ! - .M ais, maman, j'ai peur ! - Comment? Un grand ga'l'çon COIIIl,m e toi! C'est pour rire. - Au moins, éclairez-moi;! Ernestine, prend une bougie et accompagne petit frère jusqu'au ,c orridor. « Je t'attendrai là », dit-eI!le. M,a is elle s'enfuit tout de suite, terrifiée, parce qu'un fort 'c oup de vent fait vaciller 'la lumière et l'éteint. Poil de Carotte se ·m et à trembler dans les ténèbres. Elles sont sri. épaisses qu'il se 'c roit aveugle. Parfois elle rafale l'enveloppe, comme un drap glacé, pour l'emporter. Des renards, des loups .même, ne lui soufflent-ils pas dans les doigts, sur S'a joue? Tâtonnant, il saisit le crochet de la porte. Au ,b ruit de ses pas, les poules effarées s'agitent en gloussant sur leur perchoir. Poil de . Carotte leur ·c rie : - Taisez-vous donc, .c'est moi! Il ferme la porte ·et se sauve, les jambes, les bras comme ailés. Il rentre haletant, fier de lui dans la chaleur et la lumière. J. Renard. La peur
La nuit était venue, nous ne voyions plus à deux pas devant ·.nous.
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Pour comble de .m allchance, nous entendîmes tout à coup, au loin, dans les profondeurs du bois, un .c ri lugubre et prolongé. « Hou! hou ,l:tC'était le cri de la hulotte! Tout à 'Coup, je me mis à fondre en larmes. «Nous sommes perdus », dis-je à Bi'g eard entre deux sanglots. » Alors, il éclata à son tour, et durant lm bon moment, nous restâmes là, pleurant et nous tenant par la main. Pendant ,ce temps, iJa hulotte ·c ontinuait à jeter par intervalles sa plainte qui nous glaçait jus:q u'aux os. A. Theuriet. Exercices d'application
S'en référer au numéro 1. IV. COMIPOSITION FRANÇAISE
La phrase -
Le pallagraphe -
La rédaction
Faire des phrases avec :l es ·m ots du vocabulaire. Faire conjuguer les verbes du vocabulaire. Composez une histoire où il est question d'un enfant poltron. Racontez une de vos Ipeurs d'enfants. Imitation d'une dictée. Mettez en prose, après l'avoir lue, la fable: «Le hêtre et les grenouilles )}.
Deuxième semaine
·Centre d'intérêt ~ LE COURAOE 1. RECITATION
Le courage
Un jour, Paul, en courant, donna contre une pierre. Il était maladroit, mais il fut courageux, Et sans pousser un cri, recommença ses jeux Pour ne pas ef.f,r ayer sa mère. Il avait une bosse au front, mais il riait, Disant: « Je n'ai pas maŒ ! » à sa sœur qui criait. Son père dit : « Bravo ! Cette bosse, à ton âge, Ne t'enlaidira pas: c'est celle du courage. » Ratisbonne.
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Palémon
Le petit Palémon, grand de huit ans à peine, Maintient en vain le })OUC qui résiste et l'entraîne, Et le force à courir à travers le jardin. Et brusquement recule et s'élance soudain, Ils luttent corps à corps; le bouc fougueux s'efforce; Mais l'enfant, qui s'arc-boute et renverse le torse, Etreint le cou rebelle entre ses petits bras, Se gare de la corne oblique et, pas à pas, Rouge, serrant les dents, volontaire, indomptable, Ramène triomphant le houc noir à l'étable. A. Salnain. Il. VOCABULAIRE
Courage bravoure, audace, intrépidité, vaillance, héroïsme hardiesse assurance, crânerie, témérité, valeur, dévouement, sacrifice.
IlL ORTHOGRAPHE Préparation: S'en référer au numéro 1. Enfant courageux
Maman allume la lampe. I~ fait . nuit. Elle delnande à son fils d'aller au fond du jardin, chercher un livre oublié sur la table. Celui-ci le fait avec plaisir. Mais le cousin Benoît, qui a peur de tout, trem,b le à la pensée dn jardin obscur. Un enfant oourageux
Six petits bergers gardaient ~eur troupeau dans un pré. Tout à coup ils virent sur la route un chien de .forte tai~le qui passait, la gueule pleine de bave « Un chien fou!» s'écrièrent-ils, le mot fou étant pour eux synonytme .d'enragé. A leur vue, l'animal quitte la route pour se précipiter sur eux. La bande des enfants se sauve en poussant des cris. Le plus âgé, qui était dans sa quinzième année, J. B. Jupille, voulut protéger la fuite. de ses camarades. Armé ,de son Jouet, il marche droit sur l'animal. D'un bond, le · chien se jette sur Jupille et lui mord la main gauche. Une lutte s'engage, Jup ille terrasse le chien. Vallery-Radoi. Christophe au cœur sensible
Il y avait des moments de gêne très étroite à la maison. On faisait maigre chère .ces jours-là,' Nul rie s'en apercevait mieux que Christo.phe Louisa servait les pètits : deux ponimes 'de te~re
à chacun. Lorsque venait le tour de Christophe, souvent il n 'en restait que trois dans l'assiette et sa IInère n'était pas servie. Il le savait d 'avance, il les avait comptées avant qu'elles arrivassent à lui. 2. Alors, il rass em.blait son courage et disait ,d'un air dégagé: « Rien qu'une, lTI-aunan ». Elle s'inquiétait un peu: « D eux, conllile Il es autres! » - Non, je t'en prie, une seule. -- Est-ce que tu n'as pas faim? - Non, .le n'ai pas très faim. » Mais elle n 'en prenait qu'u~e aussi e t il s la pelaient avec soin, ils ].a partageaienrt en tout p~ts morceaux, ils tâchaient de la manger le plus lentement possIble. "Sa mère le surveiHait. Quand il avait fini: « Allons, -prends-la donc! - Non, mmnan. - l\l[ais tu es malade. alors? - Je ne suis pas Ina]ade, mai s j'ai assez lnangé. » 3. Pourtant Christophe souffr ait de ces jeünes cruels. Son robuste estomac était à la torture; parfois il tremblait ; la tête lüi faisaH mal' il avait 1111 tJ'Oll dans la poitrüle, un trou qui tournait et s élargis sait COlTIlne une vrille qu'on enfonça it . :Mais il n e se plaignait pas. Frédéric n'a plus peur
Loui son s est [moquée de lui. Elle n e lui a tenu aucun .d e ces propos violen ts auxquels on répond par des propos plus VIOlents encore. Non, elle n'a rien dit : ell e n'a pas cessé d e ch~nter : luais E"He H changé de voix et elle s est mise :\ chanter d'u~ tOI). ~) railleur que Frédél'ic en a rougi jusqu'aux oreiJles. Alors Il se fJt un grand travail dans sa petite tHe. Il comprit qu'il faut craind re la honte Ip lus encore qn e le danger. Et il eut peur d 'avoir peur ... Aussi, quand , au sortir de l'école il r evit le chien du chal'<:utieJ', il passa fièrement ·devant l'animal étonné. A. France. Le courage
Le trajet de l'école était rud e. Un soir, les deux petits revenaient comme de couhllne, faisant claquer leurs sabo.ts sur la terre dureie par la gelée. Un hurleluent étrcmge leur fIt dresser l'oreille avec inquiétude. « Entends-tu? dit Marcel. - J'entends, réporidit Claire. - Qu'est-ce que c'est? - Ça doit être un loup ! » Un bruit de branches froissées leur parut aussi effrayant que la chute de ia foudre; un gl"US animal fauve, qui faisait des bonds énonnes, passa devant eux en poussant un cri.
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Marcel s'était jeté ,devant son amie, son couteau ouvert à la. main, prêt à la défendre en se battant, s'il le fallait, avec la. bête. H. Gréville. Exercices
d~applicatio
S'en référer au numéro un. IV. COMPOSITION FRANÇAISE
La phrase -
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li20 -
Le paragraphe -
La composition
Faire des phrases avec les mots du vocabulaire. Faire conjuguer les verbes du vocabulaire. Composer une histoire où il est question d'un enfant courageux. - Un cheval, effrayé par une ,auto, s'emporte et blesse deux enfants. Il est arrêté par une personne courageuse. Racontez la scène.
Sujet traité. - J'ai été témoin, dernièrement, d'une scène particulièrement dramatique qui m'a beaucoup ' impressionné et que je revois encore comme si j'étais présent. C'était un jeudi, jour de marché. J'accompagnais ma mère qui était allée faire des provisions. Nous revenions lourdement chargés, lorsque nous entendîmes derrière nous des cris de frayeur. Jamais je n'oublierai Œe spectacle qui s'offrit alors à nos yeux. Un cheval emballé arrivait droit sur nous, la tête dressée, les naseaux fumants, le corps couvert d'écume. Le conducteur de la voiture tirait désespérément sur 'l es guides. Nous eûmes juste le temps de nous réfugier sous un porche, et l'attelage passa devant nous comme une flèche. Il ·a llait s'engager dans une rue transversale lorsque l'arrière d'e la voture frôla au passage deux jeunes enfants que la ,m aman s'efforçait d'attirer à elle. L'un des ~nfants tomba sur le troUoir, entraînant son jeune frère dans sa chute. Un grand 'c ri s'éleva, et les personnes présentes d'accourir sur le lieu de l'accident. L'une des victimes portait une plaie profonde au front, d'où le sang coulait; l'autre présentait quelques contusions à la face et au bras: rien de grave, heureusement; ils furent pansés à lI a pharmacie voisine. Quant au cheval, il fut bientôt maîtrisé. Un courageux passant se jeta à la tête de l'animal et, au risque de se faire écraser, parvint à l'arrêter quelques centaines de lnètres plus loin. Les perSOlmes présentes lui . firent une ovation, à laquelle d'ailleurs, très modestement, H se déroba. Ainsi se termina, sans trop de Inal, un incident qui aurait pu avoir de graves conséquences; nIais, mon Dieu, que j'ai donc eu peur !
.Dictée de contrôle Révision de l'aldjectif
Ma petite sœur a les yeux bleus, les cheve.ux châtai~ c'lair; 'en ce moment-ci elle porte des habits bleu mann. Les traIns express parcourent souvent quatre-vingt-quinze mètres par secon,d~. Quand on est à trois mille quatre cents mètres du nuage d ou jaillit l'éclair, on n'entend le bruit d~ tonnerre que dix 's ec?ndes après avoir aper,ç u cet éclair. La taIlle des La~ons .ne depas~e guère quatre pieds et demi. Tu ne regagneras ]em.aIs lIa d~IDI heure que tu 3,S perdue. As-tu entendu son:ner la demIe? Ces ~t?f fes coûtent cher, mais elles sont fort solIdes. Votre .feue VOilSIne ,était fort expérimentée. Feu ma tante. était très ~a'tIente. Ne va pas nu-tête au soleil. Ce pa~vre .mendlant a les pIeds n~s. ~l est important que les enfants s habItuent de .bonne heure a r~Ison ner juste et à être justes. On a raison d'aImer les fleurs qw sentent bon. Quand on raconte des histoires les enfants sont to.ut yeux et tout oreilles. Tous les ~omInes, ~ême l.es plus parfaI,t s ont leurs déifauts. Faisons des Ingrats, sOlt,maIs surtout ne [e soyons pas nous-mêmes. Toutes trompeuses que sont les personnes fourbes, elles sont très mécon~entes qU!lnld elles ,se trouvent trompées elles-mêmes. Quelque petIts que S?Ient nos de~au~s, no~s ne devons ,pas .m oins 'les cornbattr,e sous ,~el'~e de les VOIr s accro~ tre rapidement. Un citoyen, quelle que SOIt 1 offense ,reçue ne d~It jam.ais se faire justice lui-même. Mon oncle a gagne quelque dIX 'mine francs dans cette affaire. Ce navigateur a paTlco~ru dn,rant sa cro,i sière de n'lil neuf cent quarante, douze cent mIlle mIlles.
Les belles histoirès Courageux aviateuŒ1s
Nous passâmes une première nuit sur un p~tit bloc de glace. Montant la garde à tour de rôle, nous chaSSIOns 'les ours. au moyen de nos fusées de signaux. Ce brouillard demeu~a v~~gt huit heures et notre sort commença à nous donner des InqUIetudes sérieus~s. Le brouillard se dissipa enfin et nous prîmes notre vol vers la Malyguine. Après avoir changé de moteur, ~ou~ re~ partÎlmes vo~ant bas, à cause. du brouillard devenu bIentot SI épais qu'il nous força, d'atternr encore· sur un bloc de glace ~ur lequel nous restâmes du 20 juin au 1er juiUet. Le temps devInt
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plus lllauvais' nous fÛlnes obligés d'avancer Ipour n e pas périr sur le bloc de glace qui nous portait. En volant une heure dans le. brouillard, nous nous égal'âmes en nous posthnes 'sur le Pr: e mIel' bloc de glace venu . Nos vivres étaient épuisés et ce n'est que le quatrièule jour que la tem.pête se cahna. Après un m::nlvais . départ, nous nous trouvâmes sur un 1110rceau de glace -très 'petit el: très 'lnince, qui n e pouvait Inênle pas supporter le poids d'un honul1e. Dès que le radiotélégraphiste FOlllinikh sortit pour Teluonter l'hélice, il s'effondra instantanément sous la glace. Nous retiuâmes notre pauvre camal'ade de l'eau, tout pâle et gre'l ottant de froid; il n'avait pas d e vêtement de rechange el dut rester ainsi tout 1l10nil1é dans la cabine tout le reste du tem.ps (le notre suppIrice et de. nos mésaventures. Je lne souviens qu'il lue dit: « Si nous ne trouvons pas le Malyguine aujourd'hui, je pédrai ici. }) Nous reprÎm.es l'air après des efforts inouis, et nos malheurs prirent fin. DévoU(ement d'une mère
Une fenlme était assise au chevet de son enfant malade. II était tout pâle et ses petits yeux s'étaient fennés. Il respirait encore, mais son souffle n 'était plus qu'un râle selublable Ù un sanglot. La nlère pleurait. Voici qU'lUI vieillard fr ~pp e à la porte et entre. Il prend place à côté de la mère et regarde l'enfant. -
Crois-tu que je le sauverai? dem.anda-t-·e lle.
- Non, répondit-il , .le viens t'annoncer que la Mort se prépare à t e l'emporter. La lnèr e sc dressa avec un cri d 'effroi. - Oh! su pplia-t-ell -, c1is-UlOi ,où je la trouverai ; dis-nlois où je dois aller pour lni dem.ander de 'l aisser vivre mon enfant. - Va, dit le vieillard , e t f on te nlontrera le chemin. ~10i , j gard erai ton enfant. La mère se précipita au d ehors ... , .D3.n~ la n eige, ell e trou va une femJne en vêtenlents noirs qui 1 oblIgea a chanter toutes les chansons qu'elle chantait à son enfant. La luère joi gnit les ln8.ins en suppliant, ch:lnta et pleura ' en versant d'abondantes Ülnnes. -
Va hl-bas dans h forêt, . dit la fenlnle noire.
E lle fut ::InNée par un hui sson d'épines couvert de glaçons
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4]ui, POl;ll' llli livrer passage, exigeait qu'elle le réchauffü.t sur son cœur. La mère serra le buisson d'épines sur sa poitrine si ,f ortement qu'il se réchauffa. Les épines entraient dans ,l a chair .de la pa.uvre femme, et son sang coulait à grosses gouttes. ' Alors, le bUISson d'épines lui montra le chemin qu'cHe avait à suivre. Elle atteignit un grand lac désert qu'il lui fallait traverse~'. - Si tu veux pleurer jusqu'à ce que tes yeux .tOlnhent dans Juon sein je te porterai sur l'autre rive, dit le lac. Et elle pleura,pleura, 'et ses yeux tOlllbèrent ~u fond du lac et y devinrent deux perles précieuses. Le lac souleya la 111ère et la transporta près de l'habitation de la :Mort. - Où trouverai-je la 1\IIort ? c1emanda-t-elle à la vielle feulme qui gardait l'habitation. ~ Laisse-moi prendre tes 10ngs cheveux notÎrs, dit la vieille fenlme, et je répondrai à ta dem,an.de. ~
Je te les donne de grand cœur.
La vieille fenune disparut alors .qnelques instants. Ell revin t et dit à la Inère : - La Mort sai l que pour ton enfant tu as donné tes chants, ton cœur ta beauté et ta jeunesse, elle sait ,que les souffrances et les 'Peines ont usé tes jours . C'est rp ollrquoi 'e lle fait grâce à ton enfant. Retourne chez toi, Lon enfan t vivra, et c est toi qui l'a sauvé. A . Souché.
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ST~IRE
COURS ÉLÉIVlENTAIRE
flttHa et sain1'e Geneviève Les Huns fur~nt !gS plus redoutables IHumi les peuples barbares. Ils firent tr.emblel' non seulement les Gallo-romains, mais' les peuples gernl!aniques. Leur chef était Attila, « le fléau de Dieu».
!lUilu. - Déjù figé, ayant les cheveu.- blancs 101''<; de son xpédition en Gau le, Attila semai t l' 'pouvanlc avec son f1.rl1îée ?-e 500,000 lwl1unes. De taille courte, la poitrine large, la harbe chursemée , lE nez écrasé, le teint n o irf tl'e, il reTHoduisail les tr aits de
~a
race .originaire de l' OUTal. Si quelque chose venait à l'irriter son visage se crispait, ses yeux lançaient des flammes. Il ne me~ naçait qu'e~ termes effr~yants: Il ;~ét:uisait pour détruire plutôt que pour pIller. Quand Il tUaIt: c etaIt pour laisser des miUiers de cadavres. Il était «le fléau de Dieu», comme il s'intitulait luimême. Il avait les instincts brutaux de ses sujets et s'enivrait comme eux. Des sorciers attachés à son service ,c onsultaient l'avenir sous ses yeux à la veUle des batailles. Irritable ~t sou~ent farouche, il se montrait cependant doux pour ceux 'qUI savaIent se soumeUre, généreux envers ses serviteurs et juge intègre vis-à-vis de ses sujets. 'Ses vêtements étaient simples, mais d'une pro pTe té ignorée de ses soldats. Il se nourrissait de viande sans assaisonnement, qu'on lui servait dans des plats de bois.
Sainte Geneviève.' - Après avoir livré Metz aux flammes Attila avança en Gaule, y rava-ge'a les cités. Les Parisiens furent tellement effrayés qu'ils voulurent quitter la ville. 'Une pauvre et simple fille, à l'origine bergère de Nanterre, et ayant par ses vertus une grande autorité sur les habitants de Lutèce sainte Geneviève, réussit à les rassurer et à les persuader de re~ter chez eux. En effet, AttÎ'la laissa Paris et vint assiéger Orléans. • Vers ce temps-là, ,c ette ville avait pour évèque saint Aicrnan 0 , qUI se montra d'une grande fermeté. Grâce à son influence 01'lé~~s résis.ta c01;~ageuseme~t )usqu'à l'arrivée du général ,ro~ain Aet.lus, qUI la .d~ln~ra avec 1 aIde des Wisigoths. Aétius poursuivit AttIla et le rejOIgnIt aux Champs Catalauniques en 451.
Les Champs Catalauniques. - La bataille fut terrible furieuse, opiniâtre. On raconte qu'un ruisseau qui coulait ,s~r le champ du ,c arnage devint un torrent qui roula du sang. Attila fut , contraint de prendre la fuite et se retira avec les siens dans son camp, qu'il avait retranché avec des chariots. Dans cette situation désespérée, il fit dresser un bûcher formé de selles de ,c hevaux prêt à se 'précipiter dans les flammes si les ennemis forçaient so~ cam~, afIn de ne pas to~iber entre leurs mains et pour que nul ne put se vanter de l'aVOIr frappé. Même après sa défaite, ~e roi des Huns gardait une contenance fière et, faisant sonner ses tro~pettes au milieu du cliquetis des armes, il menaçait de reveI?-Ir ,à ~a charge. Cette i~traita~le ténacité arrêta les vai:I}queurs, qUI n oserent pas forcer 1 ennemI. Quelques jours après, les Huns se retirèrent derrière le Rhin. . La m,0rt d'Attila. - Deux ans après, il mourut dans son palaIS de bOISI sur les bords du Danube, non loin de l',a ctuelle BudaPesth. Les Huns lui firent de splendides funérailles et, selon la coutume de leur nation, ils se firent à la face de profondes bles-
sures qui les rendirent plus hideux. Ils voulaient pleurer ce· grand gûerrier non comme des femmes, avec des gémissements et. des larmes, mais avec du sang, com,m e des hommes qu'ils étaient ..
BI BLIOG RAPH 1E PETITS ATLAS DES MAMIMIFERES, DES AMlPHmIENS ET REPTILES ET D.ES POISSONS 1
Quatr.e nouveaux petîts atlas illustrés d'histoire naturelle de la série N, ,B oubée à Parois, viennent de ;p araître. ,L e 'Premier est consacré aux IMlain~miJfères (il co,m'Prendr8\ ,4 \f.asc,ic'ules). Le 'fascicule l nous introduit dans un monde , connu et souvent déorit par des travaux de grande envergure ou tro.p spéciaux ,m ais ,qui n'a jamais été encore' présenté ,dans un ouvrage d'enseiIDJble de divulgation et 'de tenue scientifique. On y trouvera des indications .sur l'origine ,dE' ce gr,and groupe, !puis, dans l'ordre de la dassi,f ication, une ,p artie-documentaire donnant un aperçu -de toutes les Iformes existant a,ctue-l1emsnt dans le monde, enfin une série de ,p lanches en couleurs, e-x écutées, d'après nature -a'VE'O une grande ,pr,écision, où ,chaJque famille au moins est r6lprésentée par une espèce caractéristi'que. :Le second atlas traite d€·g AmrpihiŒ:>iens et d6ls deux pre,m ie,r s ordres de reptiles, crocodiles et tortues (le .fascicule II ,concerne les léz'ards et les' -ser,pe·nts). n 'p rend donc sa place logique à -}la suite des oiseaux parus dans la mê-me collection, L'auteur y étudie la mor.phologie de ces anilmaux;, fpuioS' il déc-r it les tylpe-s les plus re,m arquables, signalant quel.que,s curiosités de leurs mœurs, c-e qui pe'rmettra tà ,chacun ,de mieux ,r.onnaître des êtres le (plus .souvent inofifensilfs et même utiles. Les belles 'Planches' en couleurs, montrant les espères indigènss et 'exotilque:Sc, ont été faites au Jardin des Plantes'; le dessinateur a pu ainsi saisir sur le vilf les attitudes caractéristi.que's de chacune d'eHes, - lLe troiSlième et le quatrième ,a tlas concernent les poi,s sons. Ce sont les deux ,p re,m iers fascicules d'une ,séroie de quatre; ils déc,rivent les ,p ois,S'ons -m arin's,. La r:lasse des Ip oissons, d'une grande variété de forme. est ,importante :par le rôle qu'elle joue dans l'alimE'nta-tion Ih umaine. Aussi le public sera-t-il heureux de trouver un guide clair et prati,q ue là tra-· vers ce vaste monde. Envis~61ant aussi le -c ôté utilitaJire. l'auteur na s'est !pas borné à étudier ces vertébrés dans 'l eur ordre IzooIogtqu6I' mais a tenu compte de le'ur habitat . .c'est 'Pourquoi il .groupe -d'abord' les poissons de mer, se réservant d"aborde'r ,ceux d'eau -douce et les espèces exotiques dans le,s ,proClhains fascic,ules. Des aquarelles de' Ch. Yvel' temninent ces ltivrets et leur ajout6lnt uncarmet artistique. Il Est réjouissant de voir ,s(}rtir~ au milieu -des dtflficultés actuelles:
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tion d es élèVE';:; a v a ncés; il l'enseignera no s futurs cOl11Inerça.nts t:;ur la manièl' e dont s 'opèl' e, p a l.' l'entremis e de notre BanqU e nationale cl, d e J'OHl ce s uisse de compen-sation, le règlement d es c'J'éanees a\ ec les pays qui ont conclu d es accords de tranSlfert ou d e paiement avec la Suis e. C'e::;t là, un su.iet cl vi"ant " Fl r.tu a lité; l'ouvra.g e qui p a ra?t J'l1aintenant 1.' 11 offre la pl'imeur.
de l' édition, des ouvrag.et; cl"Lllle telle qualité dont la r éalis a tion èl été conf,i é e ;\ des sp ' ciaHstes a,"ertis. Ils seront précieux à tous 1(}8 maîtres ainsi q u 'au publi c en général, auprès duquel l'ihistoire nR turelle semb le retrouver une faveur nouvell e. P etit '. atlas de s Mamnüfères', des Amplübi en s eot l'eptiles et de. 4 Îllsdcules à' F r. 5.- char·un. Libra iri e Payot, Lausanne .
1 J
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1 J. Sta,C[ lel' et Ch. Arnau lruz « 'Corr espondance commerciaie allemand », 1 ère p a rtie, 6ème édition, un volwme in-8 broohé Fr. 3.50. Li'b l'airi e Payot, Lausanne.
CORRESPONDAl\1GE COMIl,'JjERCIALE ALLEMANDE' La conn ais 'ancc, non pas ;:;upel'ficl eJl e, mais approfon li e ct DI'a' Uqn e cl 'unE: et mème cle de,lx langueti étran gè t'es est. devenue une' lIe; · r:essiié Ip our les j eunes gens dei3 -de ux sexes .q ui désir e-ni se cré er Ull e &ituation d 'avenir daus dE's a,cùmini'3trations dans l e commCl'CC' nu l'inclustl'le. Ce lte const~ll3.t i on justifie la pl ace imporiante réservée il l'enseignement cie notre première langue nationale dans les 111'0 g'l'ammes de nos écol es de- com·m erce et cl e ' cours comm ercia ux, Quand l es élè\ (".-::: cle' ces ét~bl i ssoment .s scolaires ont acquis de ~o li des notions d'allemand pal' l'é1u.de de la gramma ire·, par des lectur es. des '\ el'::;i ons et cl , thèmes, on peut mettre en leurs main.' un bon manuel de CO l'l' cspondallc e, - Lü li vr e ,] e Staclle-r-Amauclruz, que vie n 1 de réédHE'l' la L ibl'ftirie IPay ot. a fa it se.' IJl'c u ves; il n ronnu le suc cè,,,; pal' ce qu 'il est fondé Slll' ries sains principes péc1agogicfUCs. En 1> " ' pal'él11t Ba tièm éd ition le:'! auteur ont, oulu lenü' compte de.,:, xigencc.· l e.' p lu :' ]·.écolltes de la 1crmino lo gie et du styJ'c COlmmel" ci" l a ll ema nds. Pou ,' pl'Oc'ér1rl' ,'1 'ette mise au point dcs t. xtes, ils Ollt olJtrnu Je, COllCOllr~ (l'Ull professeul' de languo allcllIêlJlcle qui Cl l'(l\'(lIlLèl R do so Lroll V C:t ' en contact fréquent avec l e moncl e des af['a i]'(' s. On app l" ciern. ];~ g arant i 0 que ]'eprésente ('cUr coll abora Liun. LCI , ocnhnla ire en C[LWlt'f' LI nog'u l3 a été augmenté. Un chapiÜ' e lloUY('Cl LI, « Paiem en ls 1HH b voie du clae-r in g » n. été in trodu it à l'inlen-
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La mai son Payot qui s'est spécialisée clans la ,puhlication des man uels ·cl ense.i gnement vient d e nous a,cl:re~ se l' les cleux ouvrages suivants:
1. Pel'rClnoud et Gimi.el: Grammaire Latine ,2 . Er" in Voellmy: ~ogarithmes. CE'S deux :livres ont été édités avec la .p réselllta.tion s-olid e et soi gné e ' qui distil1Jgu.e les ouvra,g es ~orta,nt de ,l a maison Payot.
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La Grammaire Latine se présente à nous s'Ous la iforme d 'un manu el su ccinct de 150 /pages ,f ortement .condensées, Dllil1iS la 'Pa.rti e. réservée à .la morphologie 011 a donné lUl tableau compJ.M des divel' ty.pes de ·dér:linaisons eoL ù e conjugai. 'ons en illE'ntionnant aussi le', cas spéci a ux ,les ·p lus i·mportants . Pal' contI'e, jugeant a v ec r a ison qu€'J cela l' e&Sort. cl Ll , : ocabulaire, on a s upprim é -l es listes de mot.s qu e l'on rencontre sou, ent dans de tels ouvr ages . Les , ·a dres gén érau x de la. s yrntaxe sont évi-c1 e:mID6il1,t bas és s u t' lI a fonction des mots et ,d€'S pro.'P os-iti ons, faisant abstraction cependa,n t des détai'ls et ·des p articularités qu e prut révéler la lectur e d es au te urs. On FI. e u gTand soin de .faire r·eposel' la théol'Îe .' ur l a ~)ratiCfue'. C'est Rinsi qu e l e.<; e-xe mp.les sont tir és des auteul's lat.ins avec -lesqu els ,le, élèvc's ont }l. se ·fanlliliariser. La gramma ir e clé oulo a ins'i des textes on ne 'aura it mi e ux l' en s1ejg n er. C'eet. 'u n bon manu e l qu e rOll 1Je u r~ omnHl.l1dr.l' à 1.011.t:i ceux qui doivent f 8.1l'0 d e" études C'las,'iquE' s . . « 1.,8IS ·taJblcs c1 0 Logarit.hmes » ne sont évidemment pàs un livr e à congeill er à. ceux qui ont besoin ,de SE' distraire a.près une .iourné ,d travail. Mai, : .par contre ,ces tallYles seront d 'un 'p r écie ux secours aux ingéni eurs, t echnici en s, monteurs, etc, qui ont à faira des callcu.1s longs et cOID'Pliqu é " . ' Ul' Jes angles, .la trigonométri e. C'est d'aiJ.leurs à la c1emande ,de la. « ,con1Jmü~sri.on romand e cl ,manuels d e .la sociét.é s ui sse dES pra.fesseul's do ma'témotiqu e» qu e l'ouvrage d e M. Vœ llJmy a étce publié, C'est là un0 réfél' ence qu i a. f; on .poids.
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t Monsieur Joseph Besse Instituteur Le 30 avril dernier, les écoles de la paroisse de Vissoie, accompagnées des deux vénérés desservants et de quelques autorités comlnunales bienveillantes, faisaient leur protInenade ·annuelle dans la coquette station hôtelières dont tous les Anniviapds sont fiers: Zinal. Après une joul~née, on ne peut plus agréable, passée dans la plus stricte intimité et la plus fI~anche cordialité, l'on se quitta, se souhaîtant mutuellement bonnes vacances, et se disant du fond du cœur: A l'année prochaine! Hélas! quelqu'un ne répondra plus à l'appel de ses am.is, parce qu'il ·a répondu à celui de Dieu. La mort a ravi, à notre tendre affection, en Pleine force encore, notre cher collègue Joseph Besse, originaire de la magnifique contrée de Bagnes, et étahli chez nous depuis tantôt vingt ans. Le 22 juillet, une assistance nombreuse et recueilli.e, où nous eÎlmes le plaisk de remarquer :Monsieur Evéquoz, notre dévoué secrétaire du DépaTtement, accompagnait au champ du repos cet homme en qui la noble cause de l'enseignement, la paroiss'e de Vissoie, la commune de Chandolin et le village de Fang avaient placé leur confiance absD'lue dans .Je passé et fondaient leurs plus beaux espoirs pour l'avenir. Cher Joseph! Quah'e longs mois d'éternité te séparent déjà de ceux qui t'ont connu, armé et compris ,a u long de ta fructueuse carrière ici-bas, mais ta Inémüire :fIestera vivante au sein de l'V. P. E. d'Anniviers, à laquelle tu fus toujours fidèle et dont tous les membres garderont de toi le souvenir d'un camarade sin>cère, ayant donné à la haute tâche éducative le meil'leur de ton intellig~nce et de ta féconde activité! D. Repose en paix! ,.'.
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