L'Ecole primaire, 30 novembre 1945

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flssociation des maîtres de GNmnastique du Valais Romand Cours de sl,:i . Sous les auspices du Départenlent de l Instruction Publique, 'l'A. 1"1. G. V. R. organise deux cours de ski du 26 au 29 décembre 1945. C s cours auront }j eu il ChalllJpex et à St-Lu-c. . Ces cours sont organisés pour tout le 'Personnel enseignant. Des .classes spéciales seront oform.ées pour les débutants; que personne n'ait -donc 'Peur de s'inscrire. La question d'âge ne joue aucun rôle. La direction des cours est confiée ex.clusiven1ent à des institut.eurs, 'c01TIpétents cela va sans dire, (brevet d'I.S.S.) Les fraÏs de voyage seront supportés 'Par l'Association. Les participants touchent, de 'p lus, une indemnité journalière qui couvrira à ~eu près les frais d'hôtel. Le Départem-ent de l'Instruction publique accorde sans autre ,l e congé à tout partidpant ou parti-dpante. La parfaite réussite des cours organisés ces dernières all. nées est pour nous l'assurance que vous vous ins'c rirez av.ec enthousiasnle. Inscriptions et renseignenlents jusqu'au 15 décembre au plus tard auprès de 1\11. Marrel Hubert,' à Sion, tél. No 2 15 44. Des précisions seront communiquées en te1nps utiJle à tous les participants.


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2) Cotisations 1946. EUe Teste fixée <\ 5 francs. Nous prions instamment tous nos c,o llègues de bien vouloir verserceUe cotisation au cOlnpte de chèque I1c, 838, Sion . . Nous insistons tout p.articu~.ièrenlent auprès des jeunes instituteurs et iust,itutrices . . Le Comité.

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PARTIE PEDAGOGIQUE

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Echos d'un congrès (2èlne oI'ticle) Dans lUl article précédent: nous avons padé très succinctement des causes qui font les enfants di,f ficiles. Aujourd'hui, nous dirons lm TI10t de la lnanière de traiter ces enfants, en vue de leur amélioration totale ou aù moins rparticHe. Disons d'emblée que cette édUicalion est une œuvre délicate, pruiJicu1ièrement ardue et qui requier·t une habi'leté peu ordinaire. Pour mettre un certain ordre dans notre exposé, nous placerons les jeunes sujets à rééduquer dans del x lnil] ieux : fécole proprement (lite et un milieu qui n'est pas récole ordinaire. . 1) Ecole pl'oprement dite, officielle ou pl'ivée. Le pIus souvent, les enfants difficiles, quand i'l s ont atteint l âg'e de la sco.]arité, suivent, COlllllne 'l a plupart de leurs cmnara>des, l'école publique ou privée. Là, ils sOlllt,conlf iés à l,m instituteur ou à un professeur, suivant le genre d'école. Quelle conduite convient-il d'y tenir :1 l'égard -d'élèves au caractère singulièrem.ent difficile, revêche, aux instincts parfo~s grossiers? Faut-il} les traiter comIne des êtres dégradés, des parias, des brebis galeuses, en les mettant par la crainte dans une certaine impossibilité de troubler l'ordre de Ja dasse ou de favoriser l'indis-cipline autour d'eux? Autant, a'lors, se débarrasser ,co'lll;p lètement dfeux. :rvrais non, il s' agit d'es., sayeT de les aanélia l'er, de les guérir, La cho5e n'est ,pas i.mpossible. L'Ecriture sainte conseHle de ne pas éteindre entièrement ]a mèche qui fume encore, Or, dans tout cœur , d'houl'm e, à plus forte raison -dans un cœur d'enfant, si méchant soit-i'l se rencontre toujours quelque germe vertù, de bonne qualÙé. Le tàu~, c'est de le découvrir et de lui fournir des lnoyens de se développer. Entrons dans quelques 'p récisions , Dans ' toq.te écoJe, qu'il s'y trpuve des élèves diffkiles non, il Î'I~l,porte, de créer une atmosphère (~e sérénité, d'en faire un ' local rio~' pas s~u~e~e~t

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hygiénique au sens propre du mot, mais ~ù pénètre 'l e .sole~l' de l,a gal"t'e, de 'l a J'oie:' où règnent la sympathIe et la confIance cl 't,entre maître et éleves, et entre les élèves eux-nlêmes. EUe ne .01 p~s "tre com'm e dit Montaigne, une g.eôle où se font entendre les CflS ~u 1~11aître et les pleurs des enfants, Elle doit plutôt ressenlbler à ,l a Inaison fa.Illilia'le, dont elle est une sorte de prolongelnent. Pour ·a rriver à ce résultat, une qualité est surtout nécessaire il l'éducateur: c'est la bonté, premier don que Dieu lnit d~ns le cœur de .l'homme après l'avoir créé. Avec cette ve~u, on fal·t des 'merveilles; témoin Notre-Seigneur, saint Fra~çOIs de S~les et , quantité d'autres saints. La violence, au contrmre, ~neurtnt, g~te tout; ·c 'es·t le vinaigre qui éloigne les mouche,s, tan~lls que le nuel ~es attire, C'est la bonté qui engendre la pahence Inl~s~a~)le don~ il faut faire preuve !Clans l'éducation des enfants dIffl:clles, qUI porte à s'approcher d'~ux, à lIeur parler avec syn~pathIe et ,~er­ suaslon, -qui touche enfIn les cœurs les plus en~urcls etencOUI age les volontés 111énle opiniâtres Ù Illettre en pratique les bon~ COllseÎ!ls . ., d' ' . En jetant un .coup d'œil sur notre longue. carn~r,e ' ense~gnement nous constatons que la bonté nous a bIen ml·eux serVI que la g;ànde sévérité. Par les bon::; proc~dés), les encouragen?ents, e1 Il1 ' ~~ nous avons ranlen~ bon 1l0.n1bre d~ dev~yes daI~ 1 devoir. Nous ;p réferons entendre due d un anCIen maltIe, qu il ~ ,é té trop bon que pas assez. Nous. nous souvenol~s, encore de temlp s en temps de ll1aÎtl'eS chez ~Ul nous avo?s, ete en das~~ autrefois. Il y en a parmi eux qUI nous ont laIsse un sou venu , lein d'aff.ection reconl1ai~sante en r.aisol1 de leur bon~é~ d' autres, ~u contraire, de vrais 'cajporaux 'U1.ilitaires, n'ont Tecueilh de notre part qu'indifférence ou ai'gr.eu]'. ' " Lamartine, qui avait passé d'abord 'p ar les n1alms ~e n~aJ.­ tres séculiers, secs et durs, a déclm'é que plus ,tal:d sous 'la dIrection des Pères de Ja Foi (nOln que 'p ortaient les Jesuiltes .de son tenlps),' qui lui témoignaient de l'affe.c tion et un, grand dévouen~ent, III s'était complèt-ement IJ:nétalll1.or.phosé et était devenu un tres bon élève. , , ' , A la bonté, le n1aÎtre ajoutera le zèle dans l~ preparatlO~l ~'egulière et soignée de sa dasse, afin que son e-nsel·gneme,nt SOIt 111téressant, pT~tique et qu'il obtienne p,a r I~à la ,conaho~'atJI'Ün volont'ai.re de ses élèves. L'alIlOUr du travaI'l est, en effet, une des meiLleures sauvegardes du bon esprit et de la vertu: C'est dans t~~e dasse, mal préparée, donc ordinairement IUal faite que les el~­ ves se ,dissipent et que les Inauvais sujets trouvent un terraIn favorable à leurs peu glorieux exploHs~ . Enfin, si' à l'ensei,gÏlement profane bien donné, on .jaïnt l'étud'e ' et i'explic~tion pratique de la religion, terminée pa.r ul1,e e~­ hortaÜon, on aura les conditions nécessair~s pour. ohtemr de 'bons résultats, ·m ên1e .chez les natures les mOins mamables . A

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Si l'action éducative exercée dans ces conditions est inefficace sur cel-tains êtres qui y restent obstinément Jéfractaires, il faut alors les SOU'Hlettre à un traiteunent spécial, dont nous allons parler dans un instant. 2) 11iaisol1 paternelle. -- Etablissements spéciaux. En dehors de 'l'école et avant même cfue l'enfant la fréquente, c'est à la nlaison paternelle que doit se donner son éducation rationneUe. A ce sujet, les rparents doivent, en ce qui concerne la forma tion morale, eInp loyer ù peu près les mêmes moyens que l'ins·t Jituteur, avoir les Inêmes qualités nécessaires. Ma!l heureuselnent, il en est beaucoup qui sont eux-mêmes ]a cause de 'l a déformation morale des enfants. On pourra bien, à Il 'occasion, leur donner des conseils ut.iles, [nais en raison de lnauvaises habitudes irù'étérées chez eux, de manque de claJ..rvoyance et d'énergie ces conseils 11isquent fort de n'être pas suivis. Lorsque ni l'école ni 'la Blaison paternelle ne réussissent d.ans l'amendement des enfants cliffilCiles, il ne reste souvent qu'à les envoyer dans les maisons de réforme. Mais ces sortes -d'étalb 'lissements n'obtiendront de bons résultats qu'à des conditions qui sont parfojs assez driHici1es à réunir. D'abord, il faut une situation et des locaux hy~iéniques, ensoleillés, à l'air Plll', de préférence à 1.a campagne; des cours pour les jeux et les ébats, une grande propreté corrpo,r elle, donc des salles de bains ou de douches; une alimentation saine et suffisante; des jardins ou de la campagne, des ateliers pour travaux manue'ls, afin d'a'lterner les exe:Dcrilces physiques av€c les tTavaux de l'esprit qui fatiguent trop vite le système nerveux. Tout 'le lnonde sait combien la santé et un corps vigoureux exercent une inf1luence bienfaisante sw' le Inora1. Les exel'ci-ces scolaires ('car dans ces établissell'lelfts on tiendra école) , seront avant tout intuitifs, pratiques, à la portée des intell~,gences. On y fera une large place à la gymnastique proprement dite, au dessin, au ·chant, aux petits travaux manuels, tels que calionnage, pliage, découpage, modelage, même m.enuiser,ie, etc., etc. Les promenades, les visites de cha'm ps, de cU'ltures, de fabriques, ·de lllusées, etc., etc., ne seront pas oubliées. Il s'agit d'occuper fesprit utilement et agréablement, comme l'entendait Rabelais. La discipline devra être fenne, c'est entendu; il f.aut que les enfants sa-chent que certaIÎnes u,mites ne doivent .pas être franchies impunément. M'ais on recourra davantage à la raison, au sentin1:ent de l'honneur qu'à la répression pTQPrement dite, à la brutale rigueur. Pour atteindre cette fin, on dis.posera, autant que faire se

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peut, d'un ;personnel qualifié au point de vue cara·ctère. ou qualités morales; parfaitem,e nt au courant des besoins de la Jeunesse de ses as:plÏrations; expérimenté dans les choses de la vie pratique' au courant des uécessités a.ctuelles de l'existence; aruim.é d'un zèle et d'un dévouement inlassables, d'une patience héroïque; dune grande aménité dans ses rapDorts avec les enfants, les collègues et la direction. Dans ces conditions, les enfants se sentiront. dans une famille et non pas clans un pénitenCIer, où ils expient leurs Inérfaits, et d'o'ù ill leur tarde de sortir ou de s'échapper. Mais ce genre d'œuvre exige des · honnn~s de vocation, a~l cœur bon et généreux, et non pas des mercenaIres, des hommes. a gages . Il peut s'en rencontrer parn1'i les séculiers, seulement Ils sont l'ares. Nous connaissons des spécialistes dans ce travail de redressement : ce sont 'l es Salésiens de Don Bosco, qui acco'm plissent d.e vrais Imirades. Leur savoir-faire tient à des qualités que l'espnt de foi la piété bref la vie religieuse seule peut développer à un très h~ut degré~ Leurs prières et leurs sa:c.~jlüces volontaires e~l vue d'obtenir les conversions sont certainenlent employés tous les )O~lrS, et Dieu alors se met de la par tie pour toucher les cœurs ,e t declder les volontés . . Nous ne savons si toutes 'l es idées de cet arhcle concordenl avec cel1les qui ont été élnises au Con~rès, en p~rticuli.er.. ~vec celles où il a été question de la rééducatlOn des enfan~s d1ffI~lles. Nous les présentons à nos lecteurs qui verront ce q1U est reellelnent pratique et. réalisable. J.

Des cours complémentaires Avant la suppression des ex.amens de recrues tels qu'pt; ',e pratiquaient avant la guerre de 1914-1918, l;s,c.o~ll·s C~]:'lP.le~en­ taires s'appelaient le plus souvent cours de rep~htlOn . C e~aü bIen, en effet de répétitions qu'i,l y était questIOn, car l examen. qu'on p;éparait par un chauffage. ha~if , ne portait qu~ sur 'l es connaissaces acquises à 'l'école pnmalre proprement 'chte. Ajourd'hui, le terme complémentaire 'Ou ?e pe:'fecti0!1nem~nt est n'lieux à sa !place. On a moins en vue la preparatIOn, d un exalnen, qu'on a rétabli sous une autre. forme, qu'u~ c,Ol;'lplelne,~t d'instruction et d'éducation pour les Jeunes gens hberes de 1 eco:le primaire. Aussi le programnle actuel des cou~'s com.pl~lnentaires valaisans est-i,l, dans l'ensemb1e, très pratIque. ?\t[?-lS ~on'l~~ ,tout autre progranln1.e scalaire, iQ ' possède une certaIn: elashclte, et peut y f.aire· des réductions ou se livrer à des developpements

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selon le degré d'avanceIllent des élèves ou les besoins d e teMeou telle rég ion; On n'est plus resserré dans iles 'limites ét roites d'un €xrunen , ni conda,m né à des exer-ckes de mémorisation -sans profit pour Il e j UW>lllent· on n'est plus esclave d'un cCl.iain 110111b r e de « cUchés» de questiol:l'naires .

C~est la culture des facul~és inteltlectuelles et l'acquisition de connaIssance avant t out p r atIques q u 'on a actu eUeU1ent en vue , . A ce s u~. e~, nous nous peTlnettons d>élnettre id quelques Id,ées tout ,~ faIt personnelles sur la I11allièr e d'appliquer le p ro g~ anlI11e d etudes . Il est entendu que nous ne VOulIons point 'eiu pléte~ sur !es .~roits de l'autorité compétente, qui seule peut doll.ner des ,dn'echves au personnell chargé des c ours cOll1p1lélUentaires, .et l'instituteuT fera toujours bien de s'y confol.'mer, queUe que SOIt du reste son expéri.ence . Nous ne parlerons que des matières orales , de ceHes qui dOlment lieu à des causer ies instructives . L'enseignement religieux est du domaine du pasteur de la paroisse. Néanmoins, l'institut~ur peut assez souvent, occasionne:llenlent , 1nèler ft ses ex.pHcations l'énoncé, la justification de t eMe ou telile vérité re,Jigieuse ou 11l0raIe, donner un ·conseil utile et l~rati que . C'~st pour 'hIÏ une affaire de tact et de zèle, qui peut aVOIr p our les Jeunes gens des -conséquences excellentes . L:histoire',à notr~ avis, ne joue (~;:tn s la vie pratique qu'ml l'oie bIen efface. AUSSI, nous contentenons -nous d'en donne r UDf' idée générale, la considérant p lutôt COll1Jne une mine assez riche d 'exeul ples à utiliser d.8!l15 les leçons de 1110rale. Sa connaissance pŒus ou nloins approfondie peut ètTe utille aux lna.gistrats can tonaux, fédéraux, c'est-à-d i.re aux h0il11'meS de loi et d>achnin is tr ation . A

E n géogr a phie, n ous aHa'c hons l e p'lus d'imp oliance à la 'lecture r~pide ,e t in telligente des 'c artes, puis à l'état économique de n otr-e pays et de -celui de qu elques .a utr-es , Dans la civique, on anslÎstera partilc ulièr ement sur les droit s et Il es devoirs du citoyen; 1'ùrganisatiol1 adnlin ist rative -comUlU naIe, cantonale, fé dérale, a, n ous selnble- t-tl, nloins d'importance qu'une bon ne form ation d e 'l a con sdence civique, Les 'l eçons d'agricul,t ure qui ont été introduites dans les -co urs conl,plémentaires tiendront compte des besoins r~gionaux : viticulture ici, a.r boricuJture :là, c-éréalles aall1eurs, pr airies et bétai1 bovin plus loin, hygiène des ,a nim,aux domestiques , a'In'é lioration du sol, plantes utiles, plantes nuisibles, ,etc. A <ce chapitre 'Peut s'ajouter Il'hyg.iène d,e l'hoI11me, , '. t Enfin, nous voudrions voir fi,gurer aux Cours cOlnpMnl~nuii­ l'es quelques ,l eçons d'enseigne.ment soci.al Les thèmes ne .nlanquent pas: connaissance des règles de convenance 'l es plus cOln-

munes, qualités que requiert une associ.atio? quelconque> ,' c~n­ ditions qu'elle exige de ses membles, connaIssance '~es .ass ocla ~ ti~ns les plus fréquentes , à savoir dans l'ordr,~ de 1 a.s slstanûe . sociétés de secours lmutuel - dans l'ordre de 1 econo~le ,et de 1a prévoyance: caisses d'épargne, d'assurance, de retr aIte, etJ~. -: dans l'ordre de la consOlumation, -du crédit : sociétés. coopeTa~l­ ves, banques populaires. - dans I}'ÜIl'dre de la I;>roduc~tlOn du trava:i:l : syndicats professlOnnells, 'c ontra ts collectifs, etc., etc. Il ne sera pas ,difficile à un maître de se pr o.cu.rer un ~xen;­ p},aire des g,tatuts de l'une ou l'autre de ces aSSo'clatlOns, ~~n ..ct y puiser des sujets sur Il es'q uels o~. f> ? urra pQrter Hne .~~pTecI aho~, u ne dïscussion ou un échange d Idees . De cette maniele, on. exelcera les jeunes gens à raisonner, à pa"r ler, à défend~e un ~ollnt c~e vue, à rédiger une conclu sion, en .meln~ te~ps q u on Œes m~t ba ù 'l'abri de sllTlprises plus ou mOIns desagrcables que p OUl font 'p eut-être leur o.ccasionner un jour des h~hleurs ou des IneneUfS qui voudraient les exploiter à leur profIt. . . . , Voilà nous semble.,t-il, une ample p,r ovlslOn de leçons l,? teressant~s et uti'l,es, ca'p ables de sortir n os jeunes gen~ du ,luecanÎsme étroit et routinier qui trop longtem'p s a fonchonne dans nombre de cours conlplémentaires , J.

Rapports entre instituteurs de la même commune Un certain nomb re de COllllTIUneS de notre ca nton cOllliptent p'lusieurs instituteurs pour la tenue de leurs "c'~asses, et. ces da;'Sses se trouvent ordinairement dan s Il e même batullent, dJt « maIson d'école » . , Ces instituleurs ont donc l' occasion de se. voir, de se rencontrer fréqueInment, tous les jours même, d'aVOIr des rapports pro fessionneJs nombreux . Or, il importe, n leur tranquillité p~r50nnel1,e " a celle des au·t orotés scol.aires locales, et surtout au bIen ~es el,eve~ ,. qU,e ces rapports soie.nt sinon amènes, cordiaux , (Ice qUl est a c1eslrel ) du moins COlTe-cts . . ' Nous voud rions, à ce sujet, dire el'i quelques mois ~e qlU es~ ~ éviter e t ce qui est à faire, car i'l y a d.ans cette questIOll un cote négaHf èt un côté positif. ,. ' ' , _ ' Ceci per'm ettra peut-être de p revenir . cert~lns confQ'l't s, to u jOUI'S regrettables. Quoique nous n' ~yon.s J~mals ~ncore entend: parler de 11lésintelligence entre co'llegues d une menle commun" i il -peut se faire qu'i:l y a it eu p ar-ci par -là quelques h eu rts ou qu 1 s'én 'produi se tôt ou tapd . . ' , '

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En premier lieu, nous l'ecoInrmandons l'unit-é de vues, l' a ccor d parfait . su'r le bu t et les ol110yens, qui sont les -éléluents né.ces sai res à la bonne nlm'che d'une école. Le progranllne d'étude et le règlement disciplinaiTe ont été établis par l'autorité cOIU1:pétente; il n'y a qU'ft les 3JPIJYliquel'. Ma is 'c 'est dans 'l'application que peuvent se. produire des -diveI~genees . Tel i.nsHtuteur sera d'une ri gueur scr upuleuse, tel autre d'une indulgence frisant presque la f a iblesse. Cette différence d 'attitude ,déroutera peut-être les élèves qui se delnanderont s·i Je règlmnent dé,p end du lnaître ou d 'un hut édwcatif général. T Cillc sanc-tion sera jugée injuste, pal ce que pour un e m ême faute un autre lnaltre aura puni beaucoup n10ins fo rt.

Qu'il y ait donc la plus grande unif.ormité possible d a n s :l'observation du règlelllent scolaire et des prescriptions des a utorités compétentes : Département de l'Instruction CO'll1.1nissions scohdres, Inspecteurs. Une chose doit particulièreIuent être évitée : celle de se dénigrer les uns les autres devant les élèves, de critiquer de va n t' eux 'l es procédés d'enseignement, les travers de caractère ou les fautes de tel collègue, d e faire re marq uer en 'Cl a sse que tou te la « fournée ou volée » est faHJle , qu'elle est en reta rd , cIu 'elle devrait savoir telle ou te-lle 'ChOSB; cell a peut se dire à certain s élèves, mais non à toute la 'Cla sse, autrement les enfants, et s i ce n e sont ~pas eux, leurs parents, à qui ces remarqu es seront jfl11m anqu a'bl e mer~t r a pportées, ,e n rendront responsable le ou les 111aîtres qui on t eu ces écoliers précédenlInent. Qu'on prenne les élèves COlllll1e ils sont et qu 'on en tire cc; qu 'on peut. C'est au x autol.ïtés qui ont visité teHe d a sse, qui y ont passé des .examens, à voir si le maître rem'p lit son d evoir ou non, s'il es t 'c apable ou non d'ens eigner aV0C succès , et de pren'd re des sanctions si c'est noc·essaire. S'il y a quelque utiIit-é ou nécessité de faite r emarque r ~t U ll col'lègue plus j.eune, Inoins expérimenté, des la1cunes sérieuses, u ne habitude dangereuse, une faute qui peut avoir des suites r.egretta bles, il vaut mieux s'adresser directement et franchement à 'l'intéressé, en usant de dis'c rétiol1 et de ,d élicatesse. Neuf foris sur di x s'11 a du bon sens, il acceptera a, ec reconnaissance Je service qu'on cherche à lui rendre . Qu'on ne se critique non pb.ls devant les parents d'élèves ou d'autres personnes; d'abord ee n'est pas charitable ; puis c'est Ïlnprudent, car ces eritiques peuvent être rapportées tôt ou tapd, d 'une manière ou d'une autre, parfois s,ans lnéchanceté, par inattention' ou irréflexion, à celui qui en a été vidime, et alors naissent souvent de la Tancune, de l'inimitié, des désirs de vengance. Adieu par conséquent la concoIXire si nécessaire au bien commun., Dévoiler sans nécessité à des collègues les manquements de

tel ou tel élève ne produit pas non plus de bons résultats' le fautif devient fa:cilemellt la victime de préventions fâcheuses, qu~ nuiront peut-être dans la suite aux l'apports qu'il pourra avoir avec œauLres maîtres. Mais à côté du négatif, il f.aut aussi placer Ile positif, Des éducateurs vraÎlnent '<lignes de ce nom, pénétrés de l'esprit de leur Inission, se soutiennent, se défendent les uns les autres quand on les attaque; i'ls se considèrent un peu COlunle les frères d'une ulênle falnille; ils se sentent solidaires, s'empressent de rendre service quand l'occasion s'en présente. Ils cachent les défauts relèvent les n1érites des uns et des autres. sachant que Il e bien o~ le mal d'un seul rejaiJ!lit jusqu'à un certain point s~r les autres, puisque tous appartiennent au mên1e corps. Le succes, en éducation, dépend souvent de l'idée qu'on se fallt de l'éducateur, du prestige on du mépris qu'il provoque. Il est en que~que sorte une · personne sacrée, c'est-à-dire digne de reStpect, en raIson de la arandeur de ses fonctions. Aussi, com'm e une glace, ce respect. se ternit fa.cilenlent, voHà pourquoi hl importe d'éviter tout ce qUI y porte atteinte. J.

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Feux et IJieux Toutes nos dasses, - à l'exception, puisque exception il y a toujours, de celles TI1.omentanélnent sans Inaîtres - ont rouvert leurs portes. Auparavant, il y eut, pour employer une expression du serV'ice n1ilitaire, lI a prise de possession des cantonnements, c'est-àdire ~'installatÎon du personnel enseignant. A ce sujet, void un nlenu fait qu'un oiseau de Ca:labre vient de Ille conter : L'historiette se place dans un de nos sit~s valaisa~s parmi les plus riches et 1es plus en~hantellrs .. Le vIHage~ ,qUl cOln~te quelque 600 âmes de populatIon labor~,euse, oc~upee aux havaux viHco'les, 'e st posé COlTI!me une feuIl'le de nenuph~r sur un plateau qui domine un gros 'bour.g. Et il y a du sO~lell sur [es vignes et sur ,l es façades des maIsons b:al1'ches .. Et Il Y ~ lille rivière qui jase 'e n deux langues, to,ut pre~ vlllag; . Et I~ ?' a un jeune instituteur, un « bl~u » qUI a qUItte. sa vallee ~O.lU 111StaH~r ses pénates six Inois durant dans ce VIll a ge au ITIlheu des vignes. Il y est venu un soir de dimanche. L es d ernières feuille s d~s noyers tournoyaient sur sa tê~e en gui~e de hienvenue. ~~ n~It était tombée, ap.p ortant au Jeune maItre tou t J~ myster e de ~'incom1u, l' ~ppréhension du. ,l endemain, de ce premIer contact du-

?U


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quel gépendrait l'impression heureuse ou déçue ·de ses pr-e1l1llière~ années de classe. La malle gisait dans un angle d·e la pièce . Deux va1lises se laIf. çaient c1es airs de défi. Fridolin, appe'l ons ainsi notre personnage, était partagé par des sentinlents jamais ressentis encore. Il pensait à son village natal, suspendu au . ·clessus des gorges dé fa BOIl'gne. Par le fenêtre envr'ouverte, il humait cet air nouveau et rêvait... A quoi rêvent les jeunes gens ? Musset ne nous l'a pas dH. . Mais Fridolin s'avise que par la fenêtre ouverte le vifllage peut l'épier. En effet, on t'épiait Fridolin. On te vit accrodiel' d'une lnain nerveuse le battant du volet. On te vit saisir avidèment l'autre battan t, nlais ... mais quoi? Où prendre cet ais'? Coquin de volet, où es-tu? Il eût fallu filnler dans la nuit montante ton geste fébrile pour saisir des persiennes qu i n'e.-istaient pas! Voilà ce que ln'a narré un oiseau de. Calabre . J'ai trou~ 'l'histoire assaisonnée de sel fin et pensé qu' il valalÏt la peine .d'en parler dans l' « Ecole prÏlnaire», 'm e prOiposant d'introd u1re ainsi un prochain a rU,cle sur les conditions de logemen t ,du personnel enseignant. Hon oré: Pralon g. (Cet article, écrit pour Il e No 3 de la . revue, n'a pu être insér-e plus tôt {taute ~e place. Réd. )

ùe Scoutisme 1. Quelques principes:. scoutism.e et loisirs

Une œuvre répandue dans le monde entier vient au secours de notre jeunesse: le scoutisme. Ce qu'il est : un mouve·m ent d'éducation qui com.plète la form,a tion donnée par la frumHle et par l'école. Le scoutisme ne cherche p oint à .a'Ccalparer les enfants : c'est pour eux seuls que le mouvement existe. It ne veut que « servir», en venant en aide aux premiers éducateurs que sont les parents et ,les instituteurs . Une de ses notes caractéristiques: i'l veut occuper les loisirs de l'enfant d'une façon saine et utile: saine: en le faisant agir dans un bon luilieu, sous la dire<> tion de chefs chorisis; utile : en 1'aidant à a'cquérir des . connaü;sances qui le T'e n· dront apte à rendre service. Le scoutisme s'appelle lui-luême tout sim,p'i ement « un grand jeu». Et par là, il se révèle comlne une œuvre em-

pl'einte d' une profonde psychologie . En effet, pour l'enfanl, pour le louveteau de l'âge de 7 à Il ans, le jeu semble bien être ... la plus belle réalité. Le scoutisme s'elnpare de ce Cioût naturel de l'enfant pour travailler à son éducation intelIectl~elle, n10rale et . reli~ieuse. Rires, jeux, danses, tout "cela contribue à la lutte contre tes défauts et au développclnent des vertus. Les cheftaineslouveteaux s'inspirent beaucoup de cettè maXilD.le: « Un enfant qui rit beaucoup, ment peu. » L'adolescent - le garçon-éclail'el.lr de l'âge de Il à 16 ans ~ aime lui aussi à jouer, à courir, à se délnener ... COI1l1lne un « petit diable». Il a besoin, durant les -loisirs que lui laisse l'étude, .d'extériorriser sa vigueur, de ·m anifester ses forces, de les employer . dans des jeux bruyants, parfois lnênle dans la lutte ~ontre les c~marades de son âge. Le s'c Olltislne est là pour canaliser ces pUIssances et 'les mettre au service de l'éducation p ersonnelle de l'enfant, puis finalelnent au service de la société. Devenu un jeune hnmme, il se sent attiré par les sports, par la vie au g.rand air : courses, ascensions, etc. De ces jeunes gens !l e scoutisme fait des routiers)' il les envoie dans la nature qui apprend à mieux connaître son Créateur, en Il1ême te1nps qu'elle fortirfie la santé /physique. Loin des vanités du monde 'loin des occasions de débauche et de péché, 'l e routier se viriUse, ~e « 'christianise }); éloigné des honunes pour un temps, ma,i s toujours près d'eux par ses préoccupations sociales et aposto}i.qu~s, il reviendra vers ses frères mieux armé pour les « servir » et les « sauver ». Ce jeu scout, cette activité physique, cette vie au gr·and ·a ir ne soint point un pur anluselnent, un banai emploi du tenlps. Le jeu scout est profondément éducatif: il est dirigé par une loi à laquel'le le garçon promet obéissance. Loi du louveteau: Un ,l ouveteau écoute 'l e vieux loup (sa cheftaine) et ne s'écoute jamais. Loi scoute: 1. L'éclaireur n"a qu'une p al'ole . . 2. L'éclaireur , est loyal et fidèle. 3. L'éclaireur se rend utile, il aide son prochain. 4 . L'éC'lai,r eur est bon fils, l'ami de tous et 'l e frère de tous les autres éclaireurs (du monde !) 5. L'écla Ï1:eur est courtois et chevaleresque. . 6. L'éclaireur est bon pour les animaux, il protège les plantes. 7. L'éclaireur sait obéir. 8. L'éclaireur est vaililant, i,l sourit dans les difficultés. 9. L'éclai'r eur 'est travailleur et économe. 10. L'éclaireur est pur dans ses pensées, ses paroles et ses actes . . J


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Toujours bl'iiJle devant les yeux de son âme le souvenir d' une belle -e t émouvante rprol11.esse, faite librelnent et après Inûre réflexion, pro-m esse qui indique nettelnent à quoi tend toute l'activi té scoute qui occupe les Il oisirs. Pl'01ne~ses: « Sur nlon honneur et avec la grâce de Dieu, je prOll1ets de faire tout mon possible pour servir Dieu, l'Eglise et la Patrie, aider Illon prochain en toutes circons tances, et obéir à la loi scoute».

L'enfant joue vertueuseluent; l'adolescent prend ses ébats dans une ahllosphère de loyauté, c'e oharité et de purreté; le jeu ne horrune passe ses loisirs avec le souci de ses responsabilités sociales: ainsi' tous se préparent au « grand sérieux» de la vie . Sans contrainte extéJ:ieure, dans une ahnosphère de joie et de s-ervice se préparent ,l es vrais servit eurs de Dieu, de l'Eglise et de ' la Patrie. II. Le mouvement scout en Valais

Au sein de l'As'Sodation Romande des Eclail]:eurs Catholiques (AREC) présidée par ~le Major Roger Bonvin', chef du service social, le Val,a is possède une association cantonale forte de 700 membres, dont le Président est le Capitaine André Pel'f'audie, al'chitecte. Le nl0uv'e lnent -des Eclaireurs com'Prerid 12 111eutes ,de louveteaux, 20 1:rroupes d'édaireurs et 5 clans de routiers. Le nlouvelnent existe dans les communes de ColIOlnbey, Monthey, St-JMaurice, Vernayaz, Martigny, Charrat, Saxon, Riddes, Fully, Chamoson, Al,don, Sion, BraInois, Sierre, Montana. Viège et Brigue. Les -COffi'm unes de Martigny, de Sion et de Sierre possèdent aussi une troupe protestante. Tous enselnb1e, scouts catho'liqu~s et éclrair~urs protestants, appartiennent à la Fédér.ation des Ec:1aireurs Suisses, dont le Chef est M. Loui,s Blondel, archéolo gue, ft Genève. L'association des Eclaireuses, plus jeune mais tout aussi chargée de prÜ'm-e sses, groupe environ 250 fillettes et jeunes ,f illes de 8 localités: Monthey, Martigny, Saxon, Chamoson, Sion, Grône, Sierre et Brigue.

Organisation cantonale: Chef cantonal: ~larius Berguerand, à Sierrre. LI coordonne l'activité des trois « hranc.hes» du 11louvelnent des Eclaireurs: meutes, troupes et clans. Il a sous ses ordl;es : a) un commissaire-éclaireur: à nOlnlner (! ) chargé de la

b) une conl1nissaire-louveteau: chargée spécialelnent -de la formation des cheftaines-louveteaux et de l'élabo'l'ation du programule annuel d'activité: ,c heftaine Yvette P,a rvex, à Co'llO'll1bey' c) un cOlnmissaire-routier: chargé de la branche « Route » et de la coordination avec k~s mouvements spécialisés d'Action Catholique: Chef: Bernard Schmid, à Sion. Les m.eutes et les troupes, ,de Inêlne que 'les sections d'Ec1aireuses, sont réparties en régions, afin de faciliter le tr,a vail de fonnation des chefs en évitant partirculièrement de trop longs déplacements . La liaison avec l'autorité religieuse dio césaine est ·assurée par un 'a ulnônier cantonal, nOlnlné par l\10nrseigrleur et resrponsable devant lui de lI a formation religieuse.

Section d'un groupe paroissial: A sa tête, un Chef de Grou pe, 'COOiDdonnant dans l a paroisse l'activité des trois branches. La Cheftaine de Nleute et ses 3Jdjointes dirigent les louveteaux répartis en ,sizaines, aya~l1rt à leur tête un « petit chef » du Inême âge qu'eux et appelé « sizenier ». . Le Chef de Troupe et ,s es adjoints dirigent l'unité des EclaiTeurs répartis en rpatroui'Nes de. 6 ou 7 garçons, ayant à leur tête un chef de ,patrouille de 14 à 16 ·ans. Le chef de clan didge les Toutiers répartis en équipes, ayant à leur tête un chef d'équ1pe. La Meute groupe les enfants de 7 à 11 ans. La T'r oupe. 'les garçons de 11 à 16 ans. Le Clan, Les jeunes gens, à partir de cet âge. Les Eclaü'euses sont 'Organisées de la même façon : aux louveteaux correspondent les « P€tites Ailes»; ,a ux éclaireurs,... ~les éclaireuses; aux routiers, ... les guides. Formation: (Travail) Les chefs et cheftaines de 'c es diffépentes branches sont forInés 'd ans des camps qui ont Heu en été et même .en hiver, -e t aussi au <cours de journées de travail ·en automne et au printemps. C:e~t ,q ue les éclaireurs et .éclaireuses de tout âge ont toute une sene d'épreuves t~hniques et d'~reuves religieuses à prasser (et qu'il serait bIen trQP long d'énumérer ici 1) Meutes de louveteaux, troll1Pes d'·éc~aÏrreuTs, clallJS de routieTs, sections d'éclaireuses, font 'a u moü1.s une fois pal' an un camp de .5 à 15 jours. C'est au cours de ces !loisirs des va,cal1!ces que peut être vécue une vie scoute réelle. On en profite pour améliorer la formation technique indispensaJb'le et pour déve10pper le véritable esprit _scout, à lI a lumière des principes et de la loi. La présence d'un


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prêtre au camJP contribue heureusement à une bonne fonnation religieuse, demandée par ce principe scout: « L'éclaireur est fie.r de sa foi et lui soumet toute s·a vie », et à la création d'une atmosphère de joie, de sérénité,. de service, de bonheur pur. L'on y viti: une vie religieuses intense: les témoignages le prouvent. Un édaireur, rentrant du 'c amp, dit à sa mam·an : « Ne te fais pas de souci, maman, au camlp , on ne corn,m et pas de péché : au cam:p, 'On communie tous 'l es jours ». Une éclaireuse dit tout simplelnent à lI a fin d'un oaIl1jp d'une semaine: « S'il f'a.J1ait B1e confesser maintenant, je ne saurais que dire ». Voilà un mauvement bien fait pour occuper et former notre jeunesse! Souhaitons-lui de trouver toujours les chefs dont i'l a besoin poulr tenir ses promesses; promesses merveilleuses, puisque Je Cardinal Bourne ne cflaignait pas de dire: «S'il tient ses promesses, le scoutisnle sefla peut-être le plus grand mouvement d'aposto'latl: des tem'p s modernes». La Jeunesse est seorèternent 'avide de suivre des 'c hefs qui la conduisent vers une vie heureuse. Aidons à lui donner ces .chefs dont nous sentons bien qu'eHe a grandement besoin pour faire fa'c e à une vie qui semhle toujours plus périlleuse. S'il est permis 'a u Rédacteur de '( IEcole Primaire 'fi d'émettre des V(r.ux touchant Je 5coutisme, c'est bién ,c elui-ci qu'il exprimera avec le plus de vigueur: que nos établis,s ements d'éducation s'efforcent de préparer pour Qe scoutisme des 'c hefs et des cheftaines capables d'occuper sainement et ntiIe·m ent les enfants et les jeunes durant leurs loisirs, capables de le.~ entraîner vers le bel idéal de charité chrétienne qui fai 1. ln granrleur de ce mou~ement cnmplémentaire d'éducation!

vaillant dans ' les k.ines ou les usin es. Cet état de chose a fait prendre aux enfa nts· des·" dernières années de Classe :priinaires, et 'm ême à · leurs parents , un e attitude d' insouciance, de négligènce et ·parfois d 'hos ti'lîtéellvers, la fonnation intellectuelle. Les progrès de ,l a civilisation ont alnené dans tous les ' dolnaines des change~nents qui ont eu leur r épercussion sur l' esp·rit des élèves . La lnentalité de nos enfants a elle-lnênle h eal!-coup évolué. Mais est- ce en b ien ou en lnal ? Quand on voit l~ recrudes'cence des vols, des criInes, d es délits de t oute sor te, de l'abu s de l'alcool et. de· la cigarette, on n'hésite pas à 'r épondre . Habitués à a·v oir tout ·ce · qu'iÎs désirent, 'l es enf ants fu ient l'effort. La situation: matérielle des habitants de la p lain e s'est consi dér abienlent iÙilélior ée grâce aux bonnes réco'ltes de '..: es der nièr es années et à .leur prix de ve11t e éle ré . Con séquence. : ..les enfants sont p ortés à envisager vie en Tose et Ï'Is éprouven t lUOll1S le besoin d'e toravai}ll,et . Pour dépenser leur ·s urcroît d'énergie, ils se tournent ve r s les sports et les diverÜssell:n ents ... : Pour s' en rendre c0111pte, il suffit de voir le vaste .1n oUVen1.ent sportif qtÙ a conquis toute notre jeunesse lnascuHne et même fénlinine. Je ne suis pas adversai~e des sports, j'en. sÙis 'nlênle un fervent; lnais 'l orsqu'ils passent au premier plan e~ qu'ils remplissent tla tête des enfants d~ distractlon~ . et ,de rêveries qui se prq'l ongent souvent pendant les heures de classe, jJs. pÎ'ennent des proportions exagérées.

aa

Lès élèves ne se rendent pas compte de l'importan'c e de la et ils 'c onsidèrent souvent l'école 'COlll'lne une sorte de prison où ils sont enfermés six heures par jour. Leurs devoirs sont mal s·~i,gnés ,e t pleins de fautes d'fotourderies; les l-eçons sont mal apprises. Et l'enfant considère ,cet état de choses C0il11me tout naturell. A 'l'école, le ,maître s'efforce bien de nlettre un peu de vie dans son ensei,g nement; IUaiS il remarque vite qu'il a affaire à des écoliers passifs qui troùvent les leçons ennuyeuses. D'autres préoccupations les appellent: sports, promenades, amu.sements ... L'enfant 'elnploie une bonne partie -de son te111jps a penser à ce qu'iJ fera à sa sortie de 'la classe ou pendant l-es jours de congé. ' Et plus taro il' se lamentera: « Ah ! si j'avais lnieux travalÎJlJlé quand j'atlais à l'école !» Mais la ,l eçon vient hélas ! trop tard. On ne peut pas continuer ainsi et il faut trouver des reluèdes aux maux dont souffre la nouvelle ,génération. Si tout change, 'les méthodes aussi sont susceptibles de pr?~rès. Mais en V,a lais, on 'se heulie à une foull e de difficultés quas!L Insurmontables; pourtant des réformes SlColaires sont prises, nous le savons' c'est , pourquoi on est en droit d'attendre une aluélioration dans le domaine de l'éducation et de l'instruction de notre jeunesse. Mt. Ls. ~oI.arité

fi la recherche des causes Depuis quelques années, beaucoup d'instituteurs ont 1'e-, lnarqué dans les écoiles ' une diminution du goût de .J'étude et d~ l'attention chez leurs élèves. Faut-il imputer aux maîtres .la cause de ce manque de zèle. Je ne" le pense pas. Dins la règle, ' 'Œes institut.eurs remplislsent consciencieusemen.t leurs . dervoirs d'éducateurs. La méthode ? - Un vieillÏnstitutew' m'a dit: « Les anciens procédés ont fait leurs preuves; de très bons él~ments sont sortis de nos écoles prilm aires. » , Nos j~unes ne pensent pas ass·e z à l'avenir .. Plusieurs m'.ont déclaré: « On se débrouillera bien pour ~1JployeF)a , piO'che et l ~l pelle .. » « Oui, on sait toujours assez pour r ester à ,'la ca mpagn·e: Reconnaisson s aussi que nos jeune~ ont eit trop . de faciÜtés, de gain pendant la gu en 'e; les ,~lève s sort'ant d e.l ' éc{).le.. ,prîmai~~ . avaient .<;les payes presque équiv al~nte s à cellles des hommes tr~!- .

J) . ,

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112Dét'embre 1945.

DGuxième année, No 4.

VARIÉTÉ

s

(dédiée à M. Clément Bérard) LA ·MONTAGNE T,u ·es sous le ciel Com'rne un bri.l1}.ant autel , Monta;gne bien-aimée, De fleurs toute ,p arée: Dont J.a suave odeur Héjouit notre cœur. Le torrent ·c-rie te's chal'me'S Dans ses furieux va:carmes; Ton hatbit de velours Bord·e son a.rdent cours.

s

. Le 6'Û11eil iHumine Ta ro,b€' 'de ,lustri.ne, Où brÎlllent des cristaux, De de,1Lcaots joyaux, ILes étoi.les, qui t',aime.nt, Te font un ,di'Elidèrn'e. Trône de liberté, De g,r Mldeur, de fim'té, Donne ·nous ,du ·cour,a.ge A l'heure de rora~0. J. A.

paraissant 4 fois par an

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L"écureuil

la

Ecureuiil mon a'm i, tu es l'un des plus jolis animaux de forêt. Ton cor.ps est :p resque minuscule, mais il a été façonné avec art. Ton pelage noir, ou roux, soyeux et ,p ropret est vraiment adlnirable. Ta queue touf.fue comme un panache te donue une aUure superbe. Tu passes ta vie sur les a'Dbres où tu bàtis ion nid avec de la nlousse. Tu grinllpes avec une rapidité et une "'1lI('p lesse étonnantes. Tu sautes de branehe en branche et 10l.·:,cjue tu te précipites à terre, tu chois élégamm.ent sans te faire le moindre maL Tu ronges ltes fruits des conifères pour te nourrir de la semence cachée derrière les écailles. Dans les forêts de hêtres tu recherehes les faînes; dans les chênaies, tu choisis le gland.' Et là où sont 'les coudriers, tu grignotes les noisettes . Braconnage

LODsque le braconnier Martin arriva dans la monta'gne, il faisait à peine jour. Le Mont Gond était enveloppé -d'une légère brume. Martin qui connaissant sa Tégion comp:1e pas un .. eut tôt fait d'apercevoir une ,t roupe de ,cinq ou six chamois qui paissaient

I. DIVERS -

RELIG10N -

DROIT -

SCIENCES

ANGELA, S(',lnvestel' [= Anna LoC'hel'). lm Bannkl'eis 'Cl er Liebe . F r eiburg, Kanisiu.s\verk, [W45 ], 8°; 7'9 p. PA 2116 BESSON, ,yI[a rius]. COllsigne,s . Fribourg, éd. de l'impr. ·de St-Paul. 1944, 8°; 1'82 p., i,ll. TA :10:38 La Sa inte Vierge. 3èm e éd. Genève, éd. d e l' Echo ILlustré, Hhi. 8°; 118 p., :L11. TA 3034 CHASTONAY, P a ul de. Die Satz ungen des J esuitenordens . .\VE·rd en, InhaIt, GeisLeStal't. Ei'l1'siedeln , Koln, Benziger, 1938, 8° ; 278 p. TA .:-'781 COUCHEPIN, Louis . De la l' es']Jonsaibi,li té ,civile ·du méde'cin. (Genève , l1ulp. Po'pul air es), 194'5, 8°; 2'3 ,p. (Extr. de: ~lé.ct ecine et hyg iè ne, journal d'informa tioù.1,s ,médical es et paramé,di,c ales. 3ème année, No 52.) PA 21119 DALBARD, NI'al'c. L e·c tur es s'p iritu e,lles clans le cadre liturg iqu e. F ribourg, Fr,ag'l1ière, (1945), 8°; XVI +444 Ip. TA 3<041


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La vie reili,g ieuse, sa nature, sa .fin, ses moyens. Instructions en forme de retraite. Fri,bourg, Fr,a!guière, (1'943), 80 ; XVI + ,288 1). TA 30<40

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:,\'foEYER, Peter. L'art en Sui's-se odelpuis les origines .iu ~qu·à nos jours. Puhlié pal' l'olffic-e C'entra.l s uisse du lourisim e. (Ver s ion fl'ançaise : [ ] Fonto-l.) Zü ri cll Sdn\ e iz·el' S.piege l Vel'lag, L19H], 8°' 103 p ., i-ll. TA 3033 MEYER, ' iVa.1h ehn .J lOS0p h ). Die el'stell Ïü]' doas ,~ri:lllis gedrudden Bürhel' im 13. Jal1rhundert. [N uchàtel, P. Alt inger, i9B'7], SO. p. 81~-90. (Extr. cl s Mé.langE·s ()Iftferts ~L .M . Marc l Godet.) PA 20ZS ;VIUSCHG, ,W a;1te·1'. Die Sch\Veizel' BÜtderchronik en de's 1:- ./16. J a11.l'hunderts. EinleitUing '\ on "YV'M'. Bilderlautel'ungen E[odual''Cl ] A[chililte -'] GessleJ'. Zürkh , At,],ant js VeDlag, (10941 ), 4°; 195 p., pol. TB 2-7 NEF,Chal'le.s. Histoire de lf). mu,siqu e. r ,me éd. fl'allça i's e ,augmentéc de nombreux exenlQJ.l es ]Jtar Yvonne ' Roksetb. Lausanne, Payo t . 1944, 8°; 3.g.g p. TA 3052 NEUWiEILER, AJ'l10Ild . La ,p einture à Genè, e de 1700 à 1900, avec un e introduction d 'Adrien Bovy. Genèv'e, A. Julli en, (1945), 4°; 2133 IP., Hl. TB J5D REINERS, Héribert. Da\'3 maùel'ische ,éùlte F r eibu'l'g-Sch"veiz. F r·eiburg, Univ el'si.Lii.ts··û ·u chhancNung, (19'30), 4':!; (j7 'p . +9B pl., dépliant. (Sch"veizcl' S tadtebitklel', h1's'8'. ,om ]\:unst.histol'istC11en InstHut d er Univel'sitat Fl'eilb Ul·.g-Sclnv eiZ'. Bd. 1.) TB 279 RElPOND, Jul es. Le costume d e .la gard o suisse 'p ontificale et la Renaissanc'0 itallie11l1e. Rom·e, IilTIIP. Ip ollyg;lotte vati'ca n e, 1917, 4°; 9~ p. +L XIII p]. TB 314 Les Ret a. b le s de J'égllise des Corde:liel's . Trois c.he,f s--cl'œlu'Vre de l'art suisse à Fribourg'. [Par] Maul'i,ce iM 0ul11 et., Gonzague de Reynokl , Lucien SChwob, Alexa,ndre Ci'lJJgria, E[ ] Dom inique. ZÜl'icll, éd. Ars H e,lv eticn 1943, 4°; 147 .p. +74 pl. TB 352 SOHNEÏDER, )"fax F . Arnol,cl Bocklin, ein NIa,ler élUS c1e·111 Geiste del' Musik. Base,l, HolobE'in- Ve1'la:g, 19-43, 8°; 76 p., iJol. TA 3'202 V}UES , ALry1 B[o,] ] cl . Jan Velm ee r von De.1ft. C ebel's. au s cl em Nieodel'.la·e'l1dis·cl1en von B [ l'ta] Pu.h el',) Dél,s e ) Hol']1eül-Ve rl a;g 1945, 4°; 132 p., Hl., pl. TB 361 \~lE\CK,

Rol,and de. Précis cl'équitation. Htlustré de 39 llops-tex t e et ·d e '57 figures pal' ,le ,crupitaine A.-E . Bern arcl. (Genève) . la Fl'·égate . (1945), 8°; 1~9 Ip., Hl. 'rA 40110

\VILLlJEMlS, Edgar. Le jazz et .l'oreille musicatl E'. Etude psy·chologiquc. Genève, éd. « Pro. rnu sic:a », 1945, 8°; 46 p. PA 2018

tranquilleJI1ent l'herbe fine an-dessus d ' un ravin . En se dissilnulant il réussit assez bien à s'approcher de la bande jusqu'à portée ·de son arme. Deux coups de feu retentiss.ent bientôt dans les rochers. Une des bêtes, atteinte à l'épaule, tomba à la renverse. Martin se préci!pita sur l'animal. A raide de son g'rand couteau, id le vida de ses entTiaiUes, te char.gea SUT son épaule et p6t le dé,part. M1a lheureusement pour lui, un garde-'Chasse en tournée dans le voisinage, avait entendu les détonations. Et lorsque Martin descendilt dans la vallée, par un sentier détourné, il se trouva soudain nez à nez avec ']e gendar:me Lovey. La suite de cette petite aventure ce fut une amende de huit cents francs . Exercice. - Une bonne action, une procession, une fonction, une Inention honorable, une pension, une caution, ·une ruppréhension. Les tentations, une correction de torrent, une tension gDave entre deux Etats. L'attention à t'école, la torsion du conps,. une pression, llile expression atSsez jolite, une fdction à l'alcool camphrée, une ,p unition, les passions Inauvaises, la traction électrique, une session du Grand Conseil, la cession d'un droit de passage, une aJ'fHlQtion, une sincère affection. La soumission, les vocations sace.rdota'J.es, l'eau en ébullition, une soustraction. Nos deux porcs

Hs sont nés tous les deux voilà QDuz·e mois passés dans Ulle grandeé-curie fribourgeoise . A l'âge de trois semaines, ils furent vendus à un marchand qui les trall'SlPorta en Valais, à la foire de Sion. C'est là que mon père vint les acheter pour Ile prix de quaflante francs l'un. Ils eurent -dans notre étable un logis assez bien éclai:ré, tiède et reposant, bien qne ma'l propl'e comme tous les bauges des cochons. Leur nourrritne fut d'abord COll1posée d'une légère sOUipe dans laquelle .on fit rentr,e r du lait et du petit-lait, quel'ques InieUes de pain, un peu de farine blanche. Quand ils furent plus grands, on leur fOUil."ll.it une alimentation 1)lu3 grossière et plus abondante: les restes -des repas, des racines et de l'herbe. En ce moment-ci ils pèsent environ cent kilos cha'cun. Nous les abattronsprochainelnent; ils nous fourniront une exceBente provision de viande. La mort d'un vieux poirier

Dan s un verger tout près de notre village, il y avait un vieux poirier 'c hargé d"ans et de misère. Il était planté très profondé:. lnent dans le sol et son tronc robuste avait b ravé les tempêtes les ,p lus violentes. Havait jaclis produit des quantités consiJdérab'l es d.·e fruits juteux et succu~ents. Puis , à force de vieillir ill connut


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la décrépitude. Les malheurs fondir·ent sur lui. Au cours d'un orage, une de ses branches se brisa. Ses 'plus beaux rameaux ICl'laquèrent sous le poids des fruits . Un hiver glacial blessa son rude torse. La gangrène pénétra dans sa chair. Nombre de maladies s' acharnèl'ent sur sa pauvre carcasse. Affailbli, ruiné l il attendait }la n10rt. . Un matin de novembre, deux hommes arrivè-rent dan 'le pré avec différents outils, un pic, une pelle, une hache, une scie. Le dernieT jour de l'arbre était arrivé . L orsque les ouvriers eurent déch aussé les racines, ils les coupèrent avec ' la hache. L'ia rbre chancela . Bientô t il tomba su r le sol faisant un fracas énornle. Ses bra n ches furent élagué-es, ,l e tronc découp é en plusieurs hÏ'l-" Ions ; et 'l e tout fut am.ené 'au b ûcher C0ol111ne b ois d 'Iaffouage. (Ces quatre dictées nous ont été ob ligeamment communiquées 'p a r un coUègue. Réd .)

jon ctif. E x . Je serais désolé que vous menassiez une telle conduite peut se remplacer par: Je serais désolé de vous voir mener une telle conduite.

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:j:

Expressions où le complément direct pr-é cède encore l'infinitif: Geler à pieue fendre - sans coup férir , expressions qui ~mbsistent d'andennes locutrions disparues.

**:t: En ce qui concerne les deux passés du conditionnel, il n'y a entre eux aucune différel1ce de quelque importance; 'la deuxième forme est un rpeu p!lus littéraire, donc Inoins fréque.m .m ent employée. On peut, par conséquent, dire indifféremment: Vous auriez ou vous eussiez évité cette imprudence, sri vous aviez demandé conseH.

***

Promenades à travers la langue française'. RelnQl'ques diverses .' Le terme vive employé dans un souhait res·te -t- ill invadable ou non? Quand le Dom qui désigne les êtres auxqù els s'ad ress€ le .souhmit est au p 'l uriel, on doit écrire vivent. Ex. Vivent les vacances l Vivent les braves! On souhaite, en effet, que les v a~ ·. canees, les braves .vivent. On évite autant que possilble d'emprl oyer Il 'ilnparfait du sub- . jonetif, sauf à la 3me personne .du sdngulier; c.ar.lla prononciation des verbes de ce temps, surtout de quelques-uns n'a rien d'ag.r éable. Ex. Il faudrait que nous amassassions des trésors de bonté ... Au sujet de ce temps, il est à rem·arquer ce qui suit : Actuellement, l'i,m p.arfait du subjonctif tombe de -p lus en plus en désuétude, comme ,l e plus-que-'Parfailt, et quand le verbe de la proposition principa'l e est au ,p résent du -conditionnell, à l'i.mpa'l'- ' fait de l'indicatif ou au !passé sirnp1e, on tolère dans .la subordonnée le présent du subjonctif. Ex. Je voudrais que vous veniez vous-même, au lieu de : que vous vinssiez. A propos de ce teullps, on s'expose à deux inconvénients: 1. si on emploie ~'imparfait quand il le faut selon la règle ancienne, on risque de passer ;pour ridicule, pédant. 2. Si on falÏt usage de la tolérance citée, on s'attire Je reproche des _p uristes. Mors on évite cette aHernative désagréable en donnant à la phrase un tour qui permet 1 'ex·cJlu.sioTI de 'l'i~pa,l[ait du sub-

Quelques remarques de détail (suite) 1) Dans le langage comnllm, on suppriIne parfois la préposition : Ex. étoffe pure laine, tissu laine et coton. 2) Dire: chaque 3 jours, chaque 5 arbres, est barbare. - On doit dire: tous les 3 jours" tous les arbres. 3) On ne doit pas eInployer indifférelnn1ent second et deuxième. Second ne se dit que quand on parle de deux êtres ou de deux choses; deuxième d'un plus grand nombre. Ex. Dans ce concours auquel ont pris part y;ingt concurrents, Louis s'est classé deuxième. Des deux candidats à ·c ette élection, le second n'a eu <lue le quart des voix. 4) On dira: Prenez le livre à la pa,ge un , vingt et un et à'àn une, car ici le cardinal est mis pour l'ordinàl. 5) C'est absurde d'employer le .superlatif dans une comparaison' : C'est le ' plus intelligent de tous ses camarades pour: il est plus intelligent que tous ses camarades . .6) L'emploi du ternie autrement avec lin coinparatifest VlÏeux. Ainsi 'on ne doit pas dire : il . est autrement plus fort que ·son frère. 'C'est: il est plus fort ou ' bien plus fort que son. frère. .' . 7) On dit : il 'est 3 heures 'èt non ~ c'est '3 heures. -. 8) On' peut .indiffél~emn)ent dire: Messieurs, l' elJ.n e t~ez [I /) S chapeaux ou : votre chapeau . . .1,, 1

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COMPOSITION FRANÇAISE

117-

No 13 COMPOSITTION FRANÇAISE

No 15

Vocabulaire, nom et verbe Les fonctions du nom

Quelles actions fait -on avec les instrmnents ou 'l es outils suivants: une lime, une scie un rabot, une pelle, un rateau, une brosse, une charrue, une gomme, un mètre, une u a lanee, un pressoir une faux, une ,m eule, un Inoulin, un r a.;;;oir, un sceau. ' Ecris : Avec une lüne on ." Quel est .le n01n qUli désigne la qualité ou le défaut de t;elul qui est: paresseux, honnête, Ic ourageux, peureux, franc, propn' intelligent, doux, héroïque, brave, hardi, vilf, ~ent, m.éohant, fort riche, pauvre, sobre, i'vrogne, généreux, poltron, sincère, faux.. naïf, avare, sot, ga!l ant. Ecris: La paresse est le nom qui correspond à l'adjectif paresseux; l'honnêteté, à honnête. COMPOSITION FRANÇAISE

Voc'abulaire -

Le nom

Com'ment nomlue-t-on un bras de mer resserré entre deux terres; une ,é troite bande de terre resserrée entre deux lue ,'') ; une partie de mer qui s'avance dans la terre;une partie de terre qui s'avance dans la Imer; un 'c ours d'eau qui se déverse dans la 111er; une grande étendue d'eau salée ; une fissure dams un ~ l a· cier; les pierres et .la terre que le glaClier rejette de chaque côté; les blocs [aissés par ,l e glader lors de son recul; une gorge dans le Jura; le vent qui' sQulève des tellllpêtes de sable dans le désert; les 1110nticuies de sable fOl~més par le vent au 'b ord de la iller ; les dépôts l,a issés par un fleuve dans la plaine; l'embouchure d'~n fleuve lorsqu'un bras de mer y pénètre; cette embouchure lorsque les dépôts du fleuve avancent ,d an s la ,m er sous forn1e de presqu'île. Comment nOlnme-t-on l'instrument qui pern1et au lnarin -dl' se diriger en mer; l'instrument qui grossit un objet des centaines de fois; la 'l unette qui rapproche les ()Ibjets ou les paysages éloignés; dans quoi peut-on conserver un liquide chaud pendant l{ilusieurs heures? frai s pendant plusieurs heures? Avec quoi .peut-on détenniner la température des 'c onps; .prévoir le telnps fTll'il fera ?

Le chat aperçut lI a souris . Je vois le chat s ur le HUll' ,d u jardin . Georgette accourut près du chat pour le caresser. Nous avons ·n'langé hier des langues de chat. Cet aniInal est un chat. Mon petit chat, pourquoi ronronnes-tu quand je te tiens sur lues genoux? M~sHgri, chat rusé, avait joué plus d'un t01).r à la cuisinière . Indique la fonction du mot chut' dans chacune de ces 7 phrases. Sur le 1nodèle précédent CO'll1rpose '7 rp hrases dans lesquelles Il e mot cheval aura dans chacune une fonction différente. Contruis une phrase avec chacun des 1101ns suivants en leur donnant la fonction indiquée entre parenthèse. La l'ose (c. idjl'eet d'objet). Mon père) IC. 1l1id. d'objet. L)élève, c. du nO'Hl. La fleur, sujet. Le Inatin, c. de .circ. ll'lartigny, 'co de circ. Construis une phrase dans laquelle tu apostrophes un camarade. Le voiturier attelle ses ·c hevaux. Jean, le voitul'lier a.ttelle ses chevaux. Dans ces deux phrases, dis la fonction du .m ot voiturier . Consulte ta granllnaire, page 25 . COMPOSITION FRANÇAISE

Construction de phrases -

No 16

Langage direct

Le bel~ger se lève de grand 'm atin, puis ill déjeune d'un m.orceau de pain et d'un bol de lI ait, ensuite il conduit son troupeau dans les pâturages d'où il ne le ramène qu'à la nuit tombante. Copie cette phrase. Dis ensuite la ,même chose en faisant pa1'1ler ,l e berger. Pui's suppose que son maître lui donne l'ordre d',accoIllJPlir ces actions. Enfin -rempla,ce le 'm ot berger par Paul et Louis, et continue la phr,ase. Dans 'l a phrase suivante, emploie le 'l angage direct en faisant parler ton maître. Ce matin, mon 1naître m'a dit que je devais nüeux soigner Ines devoirs et mieux étudier Ines leç~:ms si .le voulais réussi,r mes examens; je lui ai. l'épondu que je 'm 'efforcel'ai de mieux faire dorénavant. Hier j'ai entendu Jacques qui demandait à Jean pourquoi .i1 lui avait sali son cahier; son camar:ade lui répondit qu'il ne ~'av,ait pas fait exprès et il s'excusa. Ex.prime la même idée dans le langage dil'ect. Remarque conlbien la phrase est plus claire et p'l us harmonieuse. N'oublie pas les guille1nets. (; . R.


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1109 GEOGRAPHIE · - LE VALAIS No 18 Centrales électriques ·Le VaLais est certaine'm ent un des ,ca.n.tOlls Iles mieux f.avori.sés au ,p oint de Vl:le hydraulique. En été, l'a neige aJocuillIulée sur ~e.s hauteurs se déverse en torrents wbo,ndants jus<Fue dans lia plaine. Quand on voit ,les 'f,lots grondants ·de .la Dranse et de ,l a Viège en ·p arti.culier on se rend com,pte de Il'a for.cE· iprodigieuse que ces rivières (peuvent ,prO'duh'~. ,Malheureusement, il n 'en via de m'ê me en piver; aJ}ol~&, à. cause du froid, .}te débit des cours d'eau est .m inim'e. C'est 1P0·urquoi, dams. le .b ut d'a,ssuTer une réserve ·sU'f,f isante .pour .cette s,aison, Où'! a ,construit cles barrages et créé des bassins d'accumulation. Les lacIs dE' Barberine, de ,la Dixence, d·e Fully, de l'Illsee alimentent les usines de Châtelard et de vernayaz, de ·ChandoIine ,p rès de Sion, de Pully, d'Ob'erems et d'e Tourtemagne. On enrvisage encore la construction d'autres ha·s sins. A l'entréo de toutes Iles vallée's ont été édi,fi.ées des usines èle.otri·ques qui If ourni,s sent :la .forre nécessaire !pour -actionner les ,frubriques de ChipPis, de V'iège, de Gampel, de Ml3rtignyBourg et de Martigny-Gare, de Mouthey, de Vernayaz 'et de Vouvry; eUEls !produisent ,aussi ,la ,lumière et la force utilisées dans :nos vi,Lles et nos viLl.ages. n y a E'ncore bien des C'oncessions à ,a cconder et.. tOll " te,s c·eJ},1e·s qui Iront été ne sont pas exp'loitée,s.

QUESTIONS Pour,q uoi ,l e Valais est-il ri·che e·n forces hYdra.~Jiques ? A quellIe sai's on le ,débit des rivières est-i,l le !pIl'u s co'nsidéraJbl-e? Pounquoi a-t-on c·r ·éé des laios ? ,Cites-en que1ques-uns ft Les eaux ,.d u la'e de ,Bar.bEtrine sont utillisées 2 lois. Où? 'Ce.~le.s de ,1'1,118ee aussi; où? Quelle 'C'st ,lta IPlu·s haute ,chute d'eau du ,m onde? Que,L le est' sa haute.ul'? Comlbien de .ohevaux ,fournit-eLle? Pourquoi l'usine du Rhône là Ohiplpis donne-t-elle ,p,Lus d'e .force quë ;ce'ue de la Navizaulce au ffi·êm·e endroit, al'or·s que lia 1ère :l 50 mètrE's Ide chute et .la ·seconde 5'50 ,m ? D'awrès cell a qu'est-Ice qui déte:l'mine la .puissance d'une .chute '? En consultant ton atlas, indique .l es usi.nes électriques du Valais. Le.S'que.Lles donnent le ·courant ,aux f,abr~ques de Chi'p pis, de -M,artigny, de ' Viège ? P.OI1.l.r co'm bi'e,n de ternlPs ,1e,s 'concessions 60nt-e.lŒes ,a;ocordéec:;? Qui aoco,r dece-lles du Rhône, re.llEls des rivières? A qui Il es reldeva.nc.0s sont-eLles pay·ées ? De quelle's 'concessions nouveùles as-tu entendu p,arll ter? Co.llledionne de·s gravures relprésenota:nt .les usines . é.h~etrlCrues du 'cantoiIl. Sur .Ja carte hydrographique, indique les ·ceutr·alas électriques: 'Connais-tu la Ifo1'.oe Ip roduite Ipar quelquE\S 'Usines? Co:rr1bie,n de 'chev,aux de forlce ,conso,m m e le m oteur dn fOl'gBl'rm , du scieur, du mentlÎtsier de ton v.i,llta,g e?

GE GRAPHIE -

LE V ALAIS

No 11

Min.es et carrières On dit que le 'V~lais est riChe eB mines pauvres. En eDfe,t l fi Y tt·ou\' e .p resque tou,.s les m inéraux, mais en qu atl1 tit~ si ,petite Cf1.te :e uf extraction n'e.st pas l'E'1lta1hle, d'autant plus que l'exploHaliol1 ~n est coûteuse et ·diIUicilie: le6 filçn s , peu i.n1tportant.s, cesserlt br IB'I ...lemen t à C'ause de·s bouùeverseme.nts qu'ont ·subis les ('o uches géül~bgl · ques 10 1~S de lIa IfOl~mation des montagnes. Pcndan l,a g1uene on IR. celPend.ant exploité ave,c iproJit les m'hies d'anthracite de Chandol.ine, >dE' Grône, .de DOl'.énaz, de Fel'den, de ~p.n­ 'd.az, etc·. Sa~Uoll a -livr é ;pendan t .longtem·p s un marbre ay:::1.Int 1e6 (J>Jus belles C0101'ations; .üe,lui de Collomlbey ;pl'ésente un grain moins fin '; quant à ,cE?lui -de Chemj'l1, on ,l e 'concasse pour en rfaire du simili. Vol.lèges, . Sax.on, Semlbliancher fournissE'nt des dalles, Ravoh'e du granit, Leytron, Br ~gue, Zenegigen, Orsières, Co.lilo,n ges, S::ÜVllll etc., ont .des ardoisières,: LE' gypse a été extrait ,à Granges, à Fing E's il. Charrat, et 'p rès 'de Brigue. Chemin a du fer d'exre,11ente qu ::vlité. · La pierre ollaire 'de 'Balgnes ' ·est alPipré.ciée pour la ,falbri, cati ~)'~l (les fourne,aux. \Les mines d'or >de Gonda, ,ce11es d'argent du Bruson et 1C!ls Tr8ippistes ŒJrès de Se.m!bl'allltchel' ont eu leur période de .,prospt·.cité. LE'S mines de plomb de St-Martin sont au joUl~d 'h.ui -abandoillnées. nn tl~aite .le .mfn.er.ai de cuivre à Grhuentz'. . Les ,mines val.(tl.sannes o,nt . lpre'~que tout.es If ini .par lia fai,Nite.

QUESTIONS Pourquoi peut-on dire avec raison que .1e Val,ais est riohe en luines Ipauvres ? J>OUl" queLles raisons l'extra.ction du 'miner~i -n'est-eille Ip ":lS r~n­ truhle ? .Renseigme-toi et tCite toutes lEIS mines et c-a.r rièl'e,s ,a yant été ex,p.loitées dans ta région. Fais une co1lectiOill des lninél~aux de ta région.. Dessine lIa 'carte minière du Valais. Dans quels .. distriots p:1~ces-tu Vollèges, Saxon, SemlbrWil>Ciher, Zen-8Jgge:n? .sUl' queLle rive du Rhône ,s e trouve ·C011ong'es. La !pierre oLI'a ire n'est 'Plus guère E'Xlp,l.oitée; pourquoi? Où a-t-on eXIP,loité l'or, rangent? Où y ·a-t-tl des loarrières de :rnar.bre, de daUes, d'ardoises, de grani t, de gYlPse ? Que.llies mÏJnes surtout ont été exploitées Petnd,ant la guerre; cpoUl~quoi ? A ,queLle 'c ommu.ne a;plpartient Bl'uison? Dans quels distri,cts !places-tu St~Martin, ,Grimentz?


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12û-

GEOGRAP.H IE -

LE VALAIS

No 12

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La gramle industrie ;Privé de matièr,es Ipremières, n'a.yant ni fer, ni houille en qu·antité ~PlPréciable, le Va.lais paraissait Ifel',m é à 1,3. grandi.~ illcl'lstrie. Pourta. nt, aujour,d'hui, grâce tà .lIa fOl'ce .pradiigieuse qlli lesl'2,:mi de-s gilruciel's et que JE' géi11ie de l'ihomlIne a. t.ranslformée., d-es usines élec. triques oni été -construites à V,entrée de toutes le,s va.l;lées. Pa,r.fois la tor,ee est utiJlisée sur p.loace, ·mais souy'e nt 'le cour.ant fù1.lrni par rplusieurs 'se.rutralelS est con-centl',é en un seul point. C'est le cas d-e ChippiSl en Ipal'tiocu.ue,l' où cmt été construites l'e-s grand (~S fabriques d'aluminium qui ont !produit jusqulà, 60 tonnes de mita:l rrar jCYù r . Près de Sierre ,ce ,m étail est tr.ansfol'mé en fil, en barres, en tc">!'.:J.s, en tubes, etc. Viège q'ui uti.lise ,n otamJrnent ,la fOl'ce de la Lorn.a et de wa Viège est aussi un centre industriel qui llivre outre les engrais, les produits chimiques Iles [plus divers. Gampel .tahriqrue le carbure. Martigny four.n it ,a;wssi :des engrais azotés, de l'aluminiwuJ elu magnésium. A ·M onthey, ,les usines -de la Ciba de Bâle jettent Bur lE) mar-': c,hé .}e,s produits chimiques Joo plus variés. A Gamsen on l"l.briqJe de puissants explosifs. Pal' suite -de ,la création de nouvelles centr,a.les éleotri'lile;:, Je Valais n'a iP'fuS Ifini de se déve.lorpper. Ainsi de nom]weux ouvriers trouvent à .l'Illsine un glligne-ipain assuré et .l'a.i'sance pénètl' ~ dans les foyers. ,Ma.U1€'ureus'ement 11 y a aussi le reVel\S de la ,m ooaillp.

QUESTIONS' Qu 'ent'e nd-on (par matières ipremières ? L'nque,1118 arppe,lé e :pain ,de il'industrie manq.ue en Va.}·ais ? Pal' ·q uoi Ja houHle est-elle rempl·a'cée chez nous? Qu€llole .est .1ïndustrie florissante en Valais? jPOUI'CfUoi Icette industrie s'est-elile impla,n tée chez nous rp.}utOt qu ',ailileua:'ls ? .Le Valais a kl plus grande fa1brique ·est-e,lle ?

d'a.~umiillium.

,de S uisse; où

Cite deux fall)l"iques d'engrais azotés, D'où ,CE'S f'afbriques tirent-eUes l'azote? Où y a-t-il une fabrique de ma1gné.siu1m, d'exi}}.lo.sifs? Où se trourvent ,les deux ,p lus gramdes fabriques de ,p roduits ,chi.miques du Val]Jais ? Que,l,s avantages la graJnde indlustrie a-t-e11e apport.és au Valais? et quels inc'ÛnvéJlient,s? EtabliB Jla .carte des industries en Valais. CO!lJ8Jult(1 ton atlas. G. B.

reuiIIes de documentation: Dessin au tableau LES

HELV~TES

,

1) E'pée en fer. 2) Fibu'le avec -cabo--cho'l1 d 'émail rouge. 3) Torques de bronze \collier). 4) Fibule ornée de ~orail. 5) Fibule. 6) .Bracelet de verre . 7) Lance en fer . 8) Pointe de silex pour dessiner, buriner, 9) Bracelet de bronze. 10) Chaîne-ceinture 'en bronze. 11) Helvète graveur-dessinateur. 12) L'itinéraire des deux émigrations ·en terre de Gaule. 14) Tombes souterraines à inhumation, position accroupie. 15) L'exode des H elvètes, après avoir incendié leurs villages. 16) Tom.bes souterrraines ~t incinération: urne à cendre. LA CATH EDRAI"E

1) Cul- de lampe console, support pour uue statue. 2) Lettrine gothique ri-chcIYlent ornée en plusicu rs couleurs. 3) Plan d'une cathédrale gothique. 4) Pointe d'une tour en pierre artistiquement travai.Hée , 5) Candélabre , 8) Feuil'1age en pie rre ciselée (Le chardon), 7) Partie de balustrade a.jourée . r 8) Coupe verticale, éléyatiol1 de la cathédrale gothique. 9) Feuillage ciselé. 10) Flèche (tourelle) E:11 pierre ou en bois sculptés, au-dessus d'une statue. 11) Rosace, 12) Fenêtre ogivale (Vitrai!l) . 13) Chapiteau fleuri.

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ISTCJ RE

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village des " Helvètes

Des dizaines de siècles se sont écoulés depuis le temps où l'homme se cachait dans les . cavernes> et devant à chaque instant lutter pour défendre ou assurer sa vie, De grandes forêts couvrent toujours notre pays, mais lI a plupart des fauves en ont dispanl. Nos ancêtres nlènent à présent une existence moins rude : ils portent le nom d'Helvètes, car ce qui est aujourd'hui la Suisse s'appelait a lors, il y a deux .mille ans environ, l'HeJovétie. Les Helvètes. - Nous voici au bor d du fleu ve, près de la falaise où ÛoÎln cOlnbattit le lJion, Un homlDle et une femme sont là, dans un sentier. Ils ressemblent 'peu au farouche chasseur préhistorique. L'Helvète est de haute stature, et de grandes moustaches barrent son visage encadré de longs cheveux roux tombant jusque sur ses épaules. Ses vêteInents nous montrent que les homnles savent maintenant tisser la laine: pantalon serré à la cheviJ.le, ou braie, tunique, long manteau OH saie, retenu au cou par une agrafe de métal. La feHmne est vêtue d'une longue tunique aux couleurs vives et se pare de gros bijoux . Tous deux ont aux pieds des chaussures de bois, Tessemblnnt aux sabots de nos paysans actuels . ' \ Des moutons paiss'e nt à la lis,'ère du bois , où s étendent quelques champs grossièrement travaillés . Les Helvètes possèdent en effet des animaux domestiques et ils défrichent le sol avec ·des outils. primitifs. Ils savent fabriquer le vin et la bière. Ils aiment passionném_ent la chasse, qui est, avec la guerre, leur occupation préférée. ....." Le village. - SUl1 vons le sentier ape 'çu tout ~ l heure, Il conduit à une grande clairière où d'aut.res chanllps s'alignent. Là se groupent quelques cabanes, une dizaine: c est un petit vi11age helvète, Ces cabanes sont de bien petites h abitations . De fOIll1e ronde, à delni enfouies dans le sol, recouvertes d'un toit pointu fait de roseaux, de joncs ou de paille, ' e~les ne cnmportent pas de fenêtres, pour la plupart. poussons la porte de planches qui constitue la seule ouverture de l'habitation. Une odeur de fumée nous prend .à la gorge : au n1i'lieu de 'l'unique pièce, sur quelql es pierres p'l ates qui fOllnent une sorte de foyer, un feu de bois flambe et, COU1me il n'y a pas de cheminée, la fumée se répand dans la cabane, avant de s'échapper, tant bien que ma'}, par une ouverture ménagée au sommet du tQit. " . Sur le sol. de terre battue, pas de ineubles, sinon un coffre grossier. Des peaux de mouton jetées sur la pu''}le ou· des roseaux;

1:2.3 -

dans un coin, constituent le lit. Aux mu rs de pierre sèche pendent des vêten1ents, des outils, quelques armes. Autour d.e cet!e ~a,hane, deu~ huttes, encore pilus grossière ment constr~lltes, abntent le hétaII, les provisions, quelques instruments de culture.

Une cathédrale au

mo~en

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~e 1110yen âg;e . est une époque de foi aI~dente. Il a bâti des cathedrales Imagnifiques qui sont toujours debout. « A leur offibTe a vécu, lNié, 'souffert tout uu peupl,e . »

Sa description. - Les premières éalises ohrétiennes n'étaient voûtées, 'e'Hes av~ient U~l plafond. el~ bois. Mais [es charpentes I.lsquent le d"ang€l\ d l~lcentdle. A palin' du XIrne siècle, se généralisent les voutes de plelTe en p l1ein cintre des églises rom_anes le traflseipt ,~e -dessine, et l'édifice 'p rend la forme d'une croL- . 'Au XII~.e sIecle, l'usage s:établit de l'orienter: le chevet, partie opposee ,au porc~le d'entree, est pla,cé -à ~'est, afin que l'officiant soit tourne vers Jerusalem, berceau de la fo i chrétÎ'enne. . , La grosse di.fficulté réside dans le prohlèlue de la couverture . Voüt~T en 'Piel~re afin d'éviter :l'inccndie, c'est charger les mUTS. AUSSI les flirchltectes r01nans font-ils reposer le 'Plein dntre SUT des Inurs très épais qu'j·ls n'osenrt ouvrir, et les églises sont Inassi~es, .tra.pu~s, s~,lnbres, ,(Saint-Pierre des CI'a ges). Les architectes gO'Ïluques uuaglnent d etayer la 'Poussée des voütes pal' des arcs ~outant~ , , La voûte yeul a l101'8 être très haute, d'où l'emploi de 1 arc brIse ~u en ogl've, et les InlU'S Il atéraux sont percés de nO.l nhreuses fenetres. Les monuments sont élancés et les vitres l'e:ln[portent sur.les ,p,lei!-:s (Notre-DaIne de Lausanne). La ne.f centrale, s<:>u.v~nt umque a l epoq~le romane, es·t entourée de nefs :l atérales, divisees en chapel1e~ qlU se prolongent autour du ,chevet. ~es églises ?othi<;:r~les saisissent l'i'f fiaginatiol1 par l'élan d{' leur Jet vers le clel. PIlIers et cloohe-rs très hauts senlblel1t porter vers Dieu la prière des fidèles .

·~.as

. .' La dé~,ol'.a.~ioll. - Une f~i ~r.dente inS'p~re de lnêlne la déco Iahon de 1 ediif!,ce . Ce sont Iles scellies de la Bible de l'Evauaile de 'cl fournlssent ' 'statues b ' l a VIe . _es S' alnts, qUI'en le motif. Les anÎ'ffi:ent les .porches, les arcades Ide la façade : elles représentent 'les Tois et les prorphètes juif,s, 'le Ch~'ist et la Vierge . Les sculpteurs, qui ne sont plus des rl1Olnes, malS d,es artisans habiles, travaiHant en :commun e~ gr?upés en 'Cornréries, ornent les chH1Piteaux de feuilll~ges des JaT{l!ns et des champs: le fraisier, la chicorée, 'l a fougere... selipentent autour des piliers, A All1iens, les f,I1avaux de la. terre fo~rnissent les, 'm édaillons (paysans coupant le blé ou taIllant 'l a vIgne). Les vitraux sont Œ'œuvre des ·.c onfréries de 'lnaÎ-


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tres verriers , qui pratiquent depuis très longtemps la peinture sur verre. Les verrières des nefs colorent toutes les lum ières du jour. et 'lorsque la grantde rosace occidentale est embrasée par le s~leii couchant, tous les Saints de la cathédTale sont C0111me « vêtus de fll am'lnes célestes ». Difficultés d e l'édification. - La cons'trUiction de certaines 'cathédra'l es n. den1andé plusieurs sièoles. C'est qu'il fa llait beaucoup d 'argent et que des difficultés de toutes sortes, inc~hdies C!'uerres, retardaient encore l'achè, ement. Beaucoup de cathédrab . , . les, qui ont Inaintenant de SIX ,cents a sept cents ans, paraIssent COl1s'e rver toute leur solidité. Et c6perudant Jeurs bâtisseurs n'avaient à leur clisposition ni les Inat ériau x, ni Il es lnachines d'aujourd'hui! Tout un peuple se mit à l'œuvre. Les serfs d'é~hse étaient aippelés à la corvée, les travailleurs libres, entraî és par le zèle reliC!'ieux étaient nourris, entretenus, exemptés des droits b' . ' . féo.daux. Des prélats, des selgn.eurs, de nobles dames donnaIent l'exemple, s'attelant aux voitures de matériaux. Destination et vie d e la cathédrale. - Les cathédrales sont les pr ,e miers édifices vra'iil11ent rpo-pula ires au moyen age. r\ leuT ombre 'a vécu , prié, souffert tou t un peuple. L'église était alors le c1Olnic.ile de tous. La maison de l'hom'me, cette m.isérable maS'lue où il revenait le soir, n'était qu'un abri nlOmentané, Au XIIlrne sièd e, il faisait de so n église comme le centre autour duquel il vivait. La C0ll1'l11Une y d élibérait, la cloche appel'a it aux travaux des cha,r nps, aux affa ires, a .llX combats. Le COlTIlnerCe se faisait autour des égllses, les m'archand ises étaient hénies, les animaux étaient muenÉs à la bénédùction. Les prenùères représentations théâtrales ont eu lie u dans la cathédrale mên1e, puis sous le por·c he. On l es appelait des mistèl'es. Elles avaient pour pre~miers su,iets 'la vie des Saints et du Christ. Devant la toile de fond, on disposait .. eulelnent quelques l1wnsions ou maisons représentant le Paradis, l'Enfer, la Crèch e d'où sortaient et où rentraient les personnages. Il y avait ,des miUiers d'assistants et J'a représentation prenait. 'p arfois plusieurs dimanch es avec deux longues séanœs du matin et dn soir. Rmnbcll.ld.

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NÉCROLOGIE

t CHARLES LATHION

En assistant à l'el.1tel'rellcllt de M. Charles Lathion le 25 aoùt à l'église de Nendaz, on sentait la douleur ep velopper une population chrétienne de la lllontagne . Le jeune instituteur que la Prov1dence avait rappelé de cette vie au Innieu d'une a:ctivité féconde et multiple, o,c cupait une grande place dans sa par oisse. Une paysanne déjà courbée par l' flge et le travail, à qui j'avai'S adressé une question à propos du défun t, dit ces simples mots : « C'était un bon ré gent». Cet éloge sor ti d'une bouche si sincère vaut le plus éloqU'ent panégyrique. Né le 6 juillet 1911 , Charles bénéficia · d'abord de la grace d'une bonne éducation dans sa fanlille si chrétienne, puis des soins de son oncle, M. l'abbé Alphonse Lathion, alors curé de St. Séverin. Après son écule nonnale où il était un é'l ève studieux et loyal, il enseigna d'abord à Savièse, puis à partir de 1932 dans sa commlme natale où <sa consci,e nce professionnelle -et son dévouement le firent tant estimer. M. Charles Lathion avait une haute idée de ses fonctions pédagogiques. Loin de se désintéresser de ce qui n'était pas inscrit dans le cahier de charge d'un instituteur, il étendait à d'autres j.eunes le zèle qu'il dé.ployait -dans sa propre c'las'se. La .p resse a souligné son activité dans les sociétés mllsic3iles 'd e Nen-


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daz où jIl avait constitué un chœur mixte d'enfants;' mais elle a 'brouvé le moyen de passer sous sUence son apostolat dans la CToix d'Or . Un de ses mnis a réparé cette Oluission et a écrit à ,ce sujet: « La meilleure part de sa vie, Charles l'a consacrée à son école et à la Croix d'Or. Fils et petit-fils d'abstinents, Î'1 ,avait compris de bonne heure le rôle qui lui était assigné. Malgré Il es écueHs, il était l'anÏlnateuT, le guide jan1ais abattu de sa troupe d'ado'les'c ents. Le bien que ChE\lrles a senl'é dans sa conl1uune ne peut se luesurer encore. Seul, le teIll'pS prouvera que le grain jeté en terre n1ûrira. Au début de <cette année, le Réveil con1lpta 132 filles et garçons suivant régtrlièrelnent les réunions Inensuelles, toujours bien prbparées . Ceux qui connais's ent la grande commune de Nendaz ·divisée en treize villages épaTpillés 'sur le coteau, peuvent se rendre cÛ'lllipte de 'l a so'm me d'énergie et de volonté qui anÎlna le rdis~)aru pour mener à bien son œuvre vrain1cnt bienfaisante. » L'action sociale de M. Charles Lathion en faveur de la sobriété n'était ,pas une œuvre arüficielle ·ou un passe-telnps; elile jaillissait du fond d'un cœur qui aim.ait la jeunesse; elle faisait partie de son 'p rogralnlne d'éducation populaire. Elle visait en -particulier des jeunes après 1 'ém.anciJpatiol1, au Inoment où l'adoles'c ent est exposé à ,contracter des habitudes de boissons. Grâce à son talent d'organisation, M. Lathion savait faire des réunions où l'.e nseignement antialcoolique et les pmiies récéatives s'al1iaient harmOllieuseluent. Agé de 34 'a ns et engagé à fond dans le tr a vail pédagogique, social, 'religieux et civique, chef d'une famille ou s'épanouis saient déjà trois fleurs d'enfants, i'l ' semblait que M. Charles Lathion allait donner ,s a pleine 'l nesure . La Providence aux plans insondables en a décidé autrement. COlTIlTIe un épi mûr, le divin Moissonneur Il 'a cueilli au fort de l'été après l'avoir 'préparé par la souffrance. Que 'le très regretté défunt, instituteur v'alaisan .de grand m:érite, repose dans la paix du Seigneur! Que son exeIlllPle multiplie ces édu'cateurs populaires qui passent en semant 1e bien et dont notre jeunesse a le plus urgent besoin! C. G.

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sont Iprolduits au• 'C'ours de l~ S âges et auxqueLs nous ass,ils tons encore ' fIIctuelUement ,nl-lssement~ 'de'sagI'e' O'at' . . .f.ol~m'a tlO, . l1 et rIDO u. 'li-' . ~, . '5' IOn, erOSIO!l1, . VEfments d'~s :glla,cler.s. 'L a s,€1oo,nde Ipartie est ·consacroé·e -à Il,a v,égétation' eme en . dMJ11It les étage,s et ·énumère ,les a1'h1'e1 brIsseaux ' l.es • 'JJ ' s et l esi arl p~. ~~ relP'a11ld~lS ·dan,s le,s A,lJpes. ~'l1Jfin :la faUtne fait J'oh,j et des del'11181 €t~ p.ages, a~rè~ ,quelqu.es cOIl1,slrd.é·r ations géInéraùes, l'auteur déJpeint l~s .'dlveTs . ,m~.m~llJfere,s, o~s~al:x r,elPti-les et inse'ctes qui p'e'u lplent 10<1;r·eglOn allpln€. BI€tn que redl.ge 'aV€1C ' UJlle ,précision tourte srciell1tiJique le t xte !Ù·e Iret ouvrage n'e,st -pas l'élbllnbat,1f; il se .lit agréalhl.e.rnrent et s adre,'3se aux, n.'ombre ux amis de fna monta0'iDe qUI' , 1 trop 1s OU.\. en t , . .. e regrette,!}: '?'~ n av.olr ,pas sous ·l'a maiJl ,les 'Emse ig'l lIements nèce,ssaires ,pou.r satlsllaue le'U.r curiosHé. iMu.nits de oe ,petit atlas, qu'il-lustrent 16 !planches en CoulE'urs très soig:née·s et de -nmnbre'Ux dessins ils ne se 'contenter.ont plus désorm,ais du s'e}1ll p'laisir de ,la C'ol11lcruête d'un sommet m ·alS trouveront llà, à ,chaque instant, l'o,walsion, d'en,r khi.!' leur,s connaissances et d'·Mever .Jeu!' e'sprit v,eœs 1'818 g:ra,IJjds Jpro'hlèIInelS de la nature.

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