M. Darbellay René, inst.
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SION,
J. A.
19. Novembre
1953.
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SION, 30 Novelnbre 1953.
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SOMMAIRE: COlVBVIUNICATIONS DIVERSES: Retraite pour les ins,utunelUirls. L'Ecole ,e t Pro Inifirnüs. - Concours Pro Infirmis. - Pour l'écûlier. - Le coin de la g·ymnastique. - Le métier c'est ce qui unit. - PARTIE P,E DAGOGIQUE: Journal d.e ,c.ras·s e et reg.istre des notes. - A la Stuite de Jésus. - Prière à l'écatI e. PARTIE PRATIQUE: CotU,r s de vo,cabulaire. ..Bibliographie.
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Retrnite pour
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Les groupements les plus divers, des employées de cure aux employées d'hôtel, des élèves ménagères aux Inaturistes, ont leur retraite à Notre-Dame de . Bon Accueil, dans le site enchanteur des Mayens de Sion. Seuls, les instituteurs semblaient manquer à l'appel. A la suite d'une entente entre le Département de l'Instruction publique et la direction de Bon Accueil et grâce à la cOl'npréhension de certains Inembres de l'Action catholique renonçant en faveur des instituteurs à des dates traditionnelles qui leur étaient favorables, la retraite pour l(~s instituteurs a pu être fixée du 3 au 6 janvier, soit du dimanche soir au mercredi après-midi. Les derniers Souverains Pontifes et nos Evêques ont recommandé avec une telle insistance les retraites fermées que les plus hésitants se laisser'o nt convaincre. · Le prédicateur a été choisi en la personne du R. P. Noël Le Mire, supérieur du sélninaire inter national marianiste de Fribourg. Prière de s'inscrire au plus tôt auprès de la direction dl~ Home de N. D. de Bon Accueil. Tél. : (027) 2.19.49. Prix: 25 fI'. Départ du car spécial : dünanche à 18 h . 20, gare de ·Sion. AVIS Les personnes qui recevraient l'Ecole p1"imaù'e par erreur, sont priées de renvoyer la revue avec la mention «refusé ». Toutes les réclamations concernant l'expédition de la revue devront être adressées directement à Mr Beeg'er, in1primeur, Sion.
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, .'. L'Ecole et Pro ·Infirrnis . Dans le numéro du 15 octobre de l' «Ecole primcârre »; uri premier rapport a : ,ét~ donné sur les résultats du concours de compositîpns organisé . à l'instigation de Pro Infirmis dans ' lès classes du Valais, au printemps 1953. Il nous semble intéressant d'y revenir et d'en donner encore quelques détails précis, surtout en ce qui concerne la valeur éducative d'une telle entreprise. N ombpeux sont les instituteurs et institutrices, surtout dans la partie française du canton qui ont donné suite à l'appel de Pro Infirmis et qui ont participé au concours avec leur ' classe. Ils 'ont contribué à éveiller l'intérêt et ·la compréhension des jeunes pour les infirmes de notre pays. Pro Infirmis leur exprime sa ' vive reconnaiss.~nce pour cette collaboration fort précieuse. Le résultat réjouissant des compositions qui ont été rédigées par les élèves des classs les plus div.erses et de tous les degrés, prouve que ce sujet trouve un écho favorable dans le cœur ouvert et sociable des garçons et fillettes de nos écoles. Le récit de leur rencontre et de leurs expériences avec des concitoyens infirmes était conté de façon sympathique, parfois même émouvante et faisait souvent preuve d'un grand esprit d'observation. Le petit garçon paralysé dans sa voiture, la fillette sourde-muette élevée à l'institut du Bouveret, l'aveugle qui traverse la rue en tâtonnant, l'invalide qui malgré sa jam! be artificielle dirige un atelier de cordonnier et pourvoit luimême à son entretien, les arriérés, les épileptiques, tous surgissent devant nos yeux. L'attitude que nos enfants montrent devant le sort des infirmes qu'ils c<;mnaissent ou qu'ils rencontrent témoigne de respect et d'admiration pour le courage et la \ patience avec lesquels les infirmes luttent contre les nombreuses difficultés qu'ils trouvent sur leur 'chemin. Dans toutes ces compositions, on sent que l'enfant est disposé a accepter l'infirme en tant qu'être humain et qu'il reconnaît en lui sa juste valeur, ce que souvent les adultes, remplis de gêne ou de mépris, 11e font plus. Il y a des per,s onnes, notamment des éducateurs et instituteul"s qui tâchent de tenir les enfants aussi éloignés que possihIe de tout ce qui touche à l'infirmité, pour les préserver de ce qu'ils considèrent comme anormal et malsain pour un esprit en fonnation. Nous ne sommes pas de cet avis. Nous sommes convaincus que l'enfant a tout à gagner en s'intéressant au sort particulier de son prochain. Ce contact et l'intérêt qu'il y porte sont un enrichissement pour lui tout autant que pour l'infirme, dont la croix et les chaînes sont allégées grace à la sympathie qui lui est télTIoignée.
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Les 4 compositions choisies parmi les 15 lauréats de la partie française du Valais confirment aux lecteurs qu'il est juste de faire appel à la compréhension de l'enfant pour les infirmes, nos frères humains. Voici lé thème ' de ces 4 compositions que nous publierons à. l'occasion dans l'Ecole p1"imaire : 1. Un infirme. 2. Bien-portants, infirmes. 3. Comment aider les infirmes. 4. Pauvres infirmes.
Récompense pour les lœu/réats Pro Infirmis se réjouit de la participation des élèves valaisans au ooncours de composition. Dans le Bas-V-alais, . 197 travaux ont été rédigés, dans le Haut-Valais 51. Au nom des infirmes, Pro Infirmis remercie chaque élève de l'intérêt témoigné aux infirmes. Chacun des 15 lauréats de langue française et des 6 lauréats de langue allemande a reçu une lettre personnelle de Pro Infirrnis, une série de cartes Pro Infirn1is et un petit cadeau qui a été offert gracieusement par la maison Jelmoli S. A., à Zurich. ' De plus, quelques-unes de ces compositions françaises aussi bien qu'allemandes seront publiées dans le numéro du 1er janvier 1954 de la Revue Pro Infirmis. Cette brochure sera distribuée aux lauréats et pourra être commandée en son temps par les intéressés auprès du Secrétariat général de Pro Infirnlis, Hohenbühlstra's se 15, Zurich ' 32, au prix de fr. 0.80, port en sus.
Concours Pro Infirmis L'élève Brigitte Vallotton, lauréate du concours Pro Infirmis était élève de 7 ème année primaire à 'Sion. Voici maintenant quelques travaux d'élèves que Je Secrétariat 'central à Zurich nous prie du publier. BIEN PORTANTS, INFIRlVIES Un enfant s'avance, conduit par une gouvernante, sous les marronniers, parés de leurs atours printaniers, Il doit être heureux. Il possède tout : une maison spacieuse, un parc de prince, avec des bosquets, de grands arbres, des pelouses fleuries, une fontaine de Inarbre; un avion mécanique, un vélo, un ballon, des animaux de bois, de petites voitures, voilà ses jouets; un père et une mère qui le choient, le dorlotent; des serviteurs, des servantes payés pour le servir, des camarades, quoi encore ? Tout est à lui : Malgré cela, il est maussade, grognon
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et se plaint sans cesse. Il ne sait pas que dans la rue voisine, un enfant de son âge souffre, il est paralysé. J our et nuit, celui-ci reste couché sur une charY.'ette, ne faisant que jouir du bonheur des autres. Pourtant il ne se plaint pas. Le matin, dès que le soleil monte à l'horizon, que tous les oiseaux font leur prière du m.atin, le pauvre enfant regarde de tous ses yeux la nature voilée par la brume. Plus tard, sa maman, en habit de travail parce que personne ne la remplace au 'ménage, lui apporte son frugal déjeuner: pain noir, bien sec, bol de lait. Dans la chambrette aux murs blanchis à la chaux, l'enfant mange. Quelques instants plus tard , nous le retrouvons dans la cour où s'amoncellent des débr is. D'autres enfants s' amusent: deux bambins tournent autou r d>ul1 bidon troué; quelques fillettes jasent dans un coin; des gamins jouent aux billes avec force gestes; une gamine se balance sur la bar re d'un étalage branlant, c'est dans cette cour que le petit paralytique demeure jusqu'au soir. Alors, f atigué, il ferme les yeux qui ont vu tant de bonheur, dont lui ne peut jouir. Les infirmes nous aident à apprécier leur bonheur, à nous les bien portants. A notre tour aidons-les par tous les moyens, rendons-leur la vie plus belle et plus agr.é able.
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sonnel enseignant. Nous savons qu'à l'occasion de notre prochaine vente de timbres et de cartes, nous pouvons compter sur ces collaborateurs dévoués. Nous lançons un appel aux instituteurs et institutrices qui pourraient être sollicités occasionnellement, durant le mois de décembre, pour prêter leur ' concours et celui de leur classe, afin d'assurer le succès de cette vente. C'est en songeant à toutes ces bonnes volontés qui se dépensent généreusement, à ces milliers d'écoliers qui comptent sur vous, que vous répondrez à l'appel de Pro J uventute.
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i LE COIN
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GYlMNASTlIQUE
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GROUPE DE GYMNASTIQUE DU CENTRE La première réunion aura lieu le lundi 7 décembre 1953 à la halle de gymnastique de Saxon, à 19 heures.
Perruchoud M arie-1VI adeleine, S ion . COURS DE SKI POUR INSTRUCTEURS
Pour l'écolier Si Pro J uventute consacre à tour de rôle les recettes de chacune de ses ventes à la mère et au petit enfant, à l'écolier, à l'adolescent, cela ne signifie nullelnent que, l'année de l'âge scolaire, par exemple, les tout petits et les grands soient oubliés. Mais il est bon de rappeler à tous que la fondation tourne sa. sollicitude vers les trois classes d'âge et qu'elle se garde de négliger l'une ou l'autre. Cette année, l'écolier est à l'honneur . On a beaucoup fait pour lui, car le milieu scolaire a permis de le repérer plus facilement que le petit enfant et l'adolescent. Ce fut sa chance et les œuvres sociales ont pu ainsi prévenir bien des maladie~ et combler de nombreuses lacunes. Si l'on veut savoir ce que Pro Juventute fait pour l'écolier, il suffit d'ouvrir le dernier rapport annuel de la fondation . On y lira que, pas plus que celui de la plaine, l'enfant de la montagne n'est oublié. On constatera aussi que dans tous les secteurs de ses activités, Pro J uventute demeure à l'affût, toujours disposée à prendre d'utiles initiatives ou à encourager celles dues à des tiers. Dans le Valais romand, de nombreux secrétaires de la fondation Pro J uventute se recrutent parmi les membres du per-
L'association des maîtres de gymnastique du Valais Romand organise à Verbier les 19 et 20 décembre 1953 un cours de ski réservé aux instructeurs de l'Association. Peuvent y partiçiper tous les instructeurs diplômés ainsi que les très bons skieurs susceptibles de fonctionner comme moniteurs dans les cours organisés par l'AMGVR. Ouverture du cours : Verbier, Pension du lVIont Fort, samedi 19 novembre 1953, à 20 heures. Programme: Technique du ski en détail. Indemnités: 1 indemnité de j0ur de fI'. 8.50 1 indemnité de nuit de fI'. 5.1 indemnité de voyage. Inscriptions: Elie Bovier, Martigny, tél. 6 17 42 (026). COURS POUR INSTITUTRICES ET INSTITUTEURS L'association des maîtres de gymnastique du Valais Romand organise, à l'intention de tout le personnel enseignant du canton, un cours de ski qui aura lieu aux Marécottes les 25, 26 et 27 décembre 1953. Lieu du cours : Les Marécottes, coquette petite station qui inaugure cette année son télésiège et son téléski.
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" Oüverture dLi cours: Pensiôn Mt Blanc, vendredi soir à 20 h,eures. Train spécial depuis IVlartigny, départ à 19 h. 10. Logement et pension: dans les hôtels «Avenir» et « l'VIt Blanc ». . ' Indemnités : une indemnité de voyage deux indemnités de jour de fr. 8.- . deux indemnités de, nuit de fr. 5.-. Inscriptions: pour le 15 décembre au plus tard chez Elie Bovier, Martigny. Tél.( 61742 (026). , UNE HEUREUSE NOUVELLE Le personnel enseignant de la région d'Ayent, sous la direction de notre sympathique et enthousiaste collaborateur Samuel Delaloye, a décidé de se réunir régulièrement afin de se perfectionner dans le domaine de l'enseignement de la gymnastique à l'école. Cette heureuse nouvelle a été accueillie avec joie par le comité de l'AMGVR qui se propose de qoutenir et cr encourager ce groupement. L'association compte ainsi actuellement quatre sous-sections qui fournissent un travail intéressant et fructueux : Grône, la plus ancienne, fondée en 1948, Vouvry e(1 1951, Saxon en 1952 et Ayent en 1953. Ces réalisations prouvent l'intérêt croissant que le personnel enseignant de notre canton porte à l'éducation physique scolaire et sont un exemple éloquent pour d'autres régions qui hésitent encore. E. Bovier.
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1LE lMDÉTIER C'EST ceE QUI UNÎT .~ IN ITATION cl tout le Personnel enseignant valaisan Monsieur LEON BARBEY, Professeur à l'Institut de Pédagogie des. Facultés catholiques de Lyon répondant l'appel de 'n otre Association, parlera le 6 décembre, à 14 heures, à l'Ecole normale des Fines, à SION
de L'EVEIL DE LA FOI ET DE L'EVOLUTION DiEU CHEZ L'ENFANT
DU
SENS DE
Le 24 .Janvier
de L'INITIATIVE AU MYSTERE EUCHARISTIQUE
Dans une conférence qui sera annoncée ultérieurement: DES
F ACTEURS
DE
LA
FIDELITE
CHRETIENNE
DES ADOLESCENTS
Nous résérvons ces dates et nous nous ferons un devoir d'assister à ces conférences d'une si grande actualité et d'une portée éducative incalculable. Monsieur l'abbé Barbey qui est un des spécialistes les plus connus et appréciés de la psychologie de la vie religieuse a accepté avec une générosité magnifique de se déplacer de Lyon pour nous, montrant ainsi ce qu'est un véritable esprit chrétien d'apostolat... Nous ne serons pas en 'l'este de générosité. Il n'y aura pas une région de notre cher Valais romand qui ne sera pas représentée les 6 décembre et 24 janvier prochains. Il serait souhaitable que le bienfait de telles conférences ne se limitât pas à notre milieu strictement professionnel, aussi chacune de nous peut y convier parents d'élèves, mar i, fiancé, toute personne s'intéressant à ces qt.lestions vitales. Le Comité.
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Volontarisme (Suite et fin)
L'année dernière, dans un discours adressé aux sportifs italiens, Sa Sainteté Pie XII rappelait cette vérité fondamentale que: «l'idéal n 'est pas d'être un bon animal, un homn1e bien musclé ». En effet, chacun sent instinctivement qu'il y a, en lui, quelque chose de meilleuJ; échappant à toutes les mensurations. Ne pourrait-on pas, en termes à peu près semblables, affirmer que l'idéal n'est pas non plus d'être une volonté énergique, inflexible, à la manière des sages de l'antiquité, balayant toute résistance que pourrait lui être opposée, une volonté « de puissance» pour reprendre le mot mêrne de Nietzsche. -On sait trop à quels abîmes une telle philosophie peut conduire, et les deux dernières guerres mondiales n'en sont peutêtre pas les plus tristes conséquences. Mais sans aller jusque là, ce princique que chacun récuse dans sa conscience : «la primauté de la force sur le droit » pratiquement combien de nos actions n'arrive-t-il pas à corrompre, - quand , il ne les a pas directement inspirées r L'âpreté avec laquelle nous défendons parfois une opinion, non pas tant parce qu'elle est «vraie» mais parce qu'elle est « nôtre» - la difficulté que nous avons de nous placer au . point de vue d'autrui, n'en sont-elles pas déjà un indice? Ce «sport mor~l » auquel on finit par réduire toute l'éducation, il peut bien pour quelque temps sédui~e . ~n esprit neuf: en faisant appel aux valeurs les plus speCIfIquement humaines, à ce qu'il y a de plus dynamique dans l'homme, il procure des jouissances intérieures qui ne sont pas à dédaigner: se sentir et se savoir parfaitement « maître de soi» --=-bientÔt peut-=-être ... « maît~u n1onde~ Mais quel triste « Ersatz » de la béatitude promise à ceux qui « aiment» ! Et comme il arrive rapidement le mon1ent où l'âme étouffe sous un climat aussi artificiel! Les frontières du moi sont atteintes, déjà ... ! et combien ridiculement insuffisant se révèle ce royaume intérieur où l'on règne dans une solitude inexorable, pareil à ce Roi solitaire, visité par le petit Prince de Saint-Exupéry, sur sa minuscule planète! Avouons-le sans ambages : de tout temps, l'homme a préféré se regarder lui-même, plutôt que de rergarder Dieu. A
cet égar?, ~e succès actu~l des plublications touchant de près ou de lOIn a la psychologIe est un fait assez significatif. Pour s'en convaincre, il n'y a qu'à jeter un coup d'œil sur les devantures des kiosques où traités de caractériologie côtoient les analyses si goûtées des graphologues, sans oublier les «dissections» complaisantes auxquelles toute une littérature de soidisant vulgarisation morale nous invite. Il n'est pas possible de réduire au silence un besoin inné d'adoration, mais combien facile par contre de ' le laisser d~vier sur toutes ~ortes d'idoles; et parmi celles-ci la plus detestable ne seraIt-ce pas cette silhouette insaisissable de «Notre person_n alité» - de «Notre moi », ombre fuyante que nous pousuivons avec une obstination enfantine pour ne pas dire ridicule ! Le drame commence lorsque, pour un simple jeu de logiqu~, ce culte, nou,s pré~endons le faire partager aux autres q~I ne .sont pas necessaI~ement du même avis ... ! Tout le pro-· bleme Insoluble des relatIOns humaines, depuis les conflits inte!nationaux" jusq~'al!x difficult~s de la vie domestique s'explIque peut-etre aInSI : le manque d'un «dénominateur commun» (qu'on me pardonne cette image grossière) l'absence d'un être en qui nous nous retrouvons tous sans ndus perdre d'un obj et suprême, absorbant toutes les f~rveurs... ' ' A défaut d'un « credo» que le simple bon sens nous eml}êche de commettre cette sottise : de faire l'effort, une divinité - de l'exercice de la volonté, une fin en soi ! . Ce ne sont pas les «recettes» qui manquent une éducatIon. "Nous, en sommes saturés, s~bmergés... et nulle époque peut-.etre n a ~onnu autant que la notre une pareille abondance: dep,uIs les l?etho?es ps:ychanalytiques les plus raffinées, j usqu a la tactIque eprouvee des examens de conscience en deux ou trois points ... ! Mais une absence à peu près complète d'orientation, voilà ce qui ne se~ble pas 'beaucoup nous préoccuper, affairés que nous sommes a « exercer nos facultés» pour parler le langage des manuels de pédagogie. « Aime et fais ce que tu veux» : par ce trait de feu le génie de Saint Augustin rejoint au fond de notre être une voix dont les accents ne trompent pas. Et si nous désirons une p~role aux résonances plus modernes, écoutons, parmi tant d autres, le message rayonnant de St. Exupéry : «Bark (esclave libéré par St. Exupéry au cours d'une de Ses escales), Bark trop au large dans ses vacances soudaines' ne ~entait pas .en~ore sa. résurrection... Cette liberté lui parut amere : elle lu?' decouvraû surtout à quel point il manquait de
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liens avec le monde. Alors, C01nme un entant passa-it, Barie 'lui caressa douce'ment la joue. L'enfant soU'rit. Ce n'était pas un fils de maître que l'on flcdte. C' éta~t un .en:fant faible li qui Bark accordait une caresse. E.t qut sounatt. E.t cet enfant réveilla Bark, et Bark se devtna un peu plus ~mp01"tant SU1" terre, à cause d'un enfCint faible qui lui cwait dû de sourire ». 1) ... « Il éprouvait, com1?W on éprouve une faim p?"ofonde, le besoin d'être un hom'me pCirmi les hommes, lié aux hommes ... Ce serveur de l'échoppe arŒbe, ces passants ~ans les rues! tous respectaient en lui l'hom1?te libre, partag~atent avec lut. le~1~ soleil à égalité, mais aucun n'avait montre non plus qu'û eut besoin de lui. Il était libre , ?nais infiniment, jusqu'à ne plu,3 se sentir peser SUT terre. Il lui manquait ce poids des relations humaines qui entrave la marche, ces lCirmes, ces aclieu~, ces ?"eproches, ces joies, tout ce qu'un homme c?,resse. Ot~ de~ chire chaque fois qu'il ébauche 'un geste, ces mûles lœns qut l'attachent aux autres et le rendent lourd. » :!) En un -raccourci fulgurant, St. Augustin ' (encore ... !) fait écho : «L'amour est mon poids !» (le poids qui m'entraîne). «Celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais celui qui perdra sa vie à cause de moi la retrouvera ». , 3» Un motif de vivre en dehors de soi, un amour qui se situe au-delà des frontières de l'individu: à cette seule condition, sans-l'avo{r-explicltement cherchée, nous est promise - ô paradoxe;! la pleine possession de nous-mêmes'! Ne serait-ce pas là ce « surcroit » inattendu réservé à ceux qui cherchent d'abord le royaumedeDieu et sa justice? Or, nous savons quelle est cette justice : le premier commandement - est d'une clarté limpide: «Tu aimeras ». « ... A cause de» : une petite locution jetée comme une passerellè, une iïiV'ltation ~ « sortir de soi» - . m~is ?~l ? vers quoi ? vers qui?... La reponse, Jacques MarItaIn 1 ebauche, en rappelant que la tâche royale de guider notre choix appartient à l'intelligence. Pour l'avoir méconnue, le volontarIsme a érigé' en souveraine une puissance aveugle, insatiable ... , ne tolérant aucune limite à son pouvoir. Devant la décourageante inefficacité de nos multiples exortations en classe, ne serait-il pas à propos de nous de1) Saint-Exupéry: Livre (p. 1,2.1-1~2). 2) Idem (p. 1,23). 3) 'M athieu X 39.
«
Terre des Hommes» 2e Edition de la Guilde d'..l
mander de quel principe s'inspire notr,e action auprès ,des enfants, et d!abord notre vie personnelle? ' Sommes-nous suffisamment préoccupés de faire resplendir la vérité toute simple, assez convaincante en elle-même pour se passer de tous les prolongements factices que nous croyons nécessaire d'y ajouter. ' Nous oublions trop que le dénouement silencieux où se dessine l'orientation d'une vie est en définitive une question toute personnelle, toute intérieure. Pleins d'uI} zèle maladroit, nous nous épuisons à «exciter» la volonté en faisant appel il toute la gamme des stimulants connus ... alors que notre rôle est à la fois bien plus grand et bien plus modeste : « Voici l'Agneau de Dieu»; le geste auguste du Baptiste doit nous suffire. Il se renouvelle chaque fois que, au cours d'une leçon d'histoire, de français, de géographie, de catéchisme, une étincelle jaillit, bienfaisante et constructive', apportant un élément la synthèse originale, inimitable, qui se noue dans cet enfant, et dont nous ignorons totalement quelle forme elle prendra. . La seule certitude que nous puissions avoir, c'est que chaque être est appelé à un dépassement de . soi-même, à un service. Et la meilleure des 'intentions ne suffirait pas à nous excuser, si notre attitude pouvait laisser croire un seul instant que la grande affaire dans la vie: c'est de devenir ' « quelqu'un ».
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« Soyez béni, mon Dieu, qui m'avez délivré des idoles, Et (fui faites que je n'Cidore que' vous seul, et non point Isis ou Osiris, Ou la Justice, ou le Progrès, ou la V érité, ou la Divinité, ou l'Humanité, ou les Lois de la Nature, ou l'Art, ou la Beauté. Et qui n'avez pas per1?tÏs d'exister à toutes ces choses qui ne sont pas. Comme le sauvage qui se bâtit une pirogue et qui de cette planche en trop fabrique Apollon, Ainsi tous ces parleurs de paroles, du surplus de leuTs adjectifs se sont fait des 1?tonstres sans substance, Plus- creux que Moloch, mangeu1~s de petits enfants, plus cruels et plus hideux que Moloch. Il ont un son et point de voix, un nom et il n'y a point de personne, Et -l'esprit immonde est là, qui 1'e1nplit les lieux déserts et tou" . J . tes les choses vacantes. . Seigneu?", vous m'av,ez délivr,'é . des livres et des Idées, des Idoles et. de leurs prêtres. " " . . ':", Je sais que -vous n'êtes point le dieu des morts, mais des vi.1 "i' vants.
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" t l poupées, ni Diane, . ?t·i Je n' honorerai point les fantomes e. es le Devoir ni la liberté et le bœuf Ap'l.s. t s et vos « héros» vos grands homrnes e vo , /' Et vos « gen'l.es » d 'f' ·'s . l même ho'rreur de tous ces e 'l.gU1' e . . surhommes, C~" ," rien mais un hom?ne Juste, Et 'e désire de n'etre super'l.eur a , . J e"tes parfait juste et vivCint parm·'l. les a'l.~Juste comme vous , tres' esprits r~e.ls ». -1) • d . oie surtout, d'un grand poète! Cri de delIvrance, Cri e J , le pavé du chemin d'un homme qui sent, sous son pas, resonner authentique. . .t goûter l'allégresse de s'y engager? Qui ne souhaiteraI S. M. F. Paris, Editions de la es », Nouvelle Revue f,r ançais€, 17e -édition, 1939 (ip. 70 , 71) . -1) Paul Olaudel: « Cinq ,g randes
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Du pouvoir .de lire au goût de lire l ' 2 de l'Ecole Primai,t e Je vous ai présen~é dans e nu~ero tre revue en publie a différentes sér}es .~e ~lc~es ~: ~~~~:i~n~~on1ment les utiliser? une cadence r:~dUI e a.tc aq cours d'une lecture collective, soit De deux man1eres,. S?l a~, pour un travail indIvIdualIse. 'ff' t Pour la lecture collective, on peut procéder de dl -eren es nlanières : . t bleau et les élèves en prennent 1) Le texte est mIS au a . lencieusement connaIssance. t t collectivemen e SI l 'ne'ral on fait préciser un dé. terroge sur e sens g e , l On ln t' cularité on s'assure de a comtail, une circonstance, une par l , préhension;, 'l' rt phrase un paragraphe. Si le l'un ou l autre e eve 1 . u~e t ' e et si on dispose entexte demande à êt~e yavall1e f~~;afai~! une nouvelle lecture core de quelques . m1n~ es, ,o? du texte puis on interroge à portant sur 1:lne partIe pre,clse sans l'~ide du texte qu'on esnouveau, on demand~ une r~p~;:ire est plus précis et cerne de camote à cet effet. e ques 10 elés à exprimer à le'u?" près les idées que l~s en~a,~t\ S~:isapiprès un certain entraîmanièrte: ora~eCmrl·ten c:uder~i~r' exer~ice amorçant l'expression nemen , par e . texte dactylographié sur larges interva~les est di~~ , , ( de nous n'a encore, Je pense, tribué aux ele,:es, ,au~,une tite im rimerie), 'd e cette chan.~e d~ po:seder'b~ l ;~~egr~~~e~ela long~eur et les difficu~ ~an1ere 11 tes Pr~~~le: d'un paragraphe à l'autre, selon qu'Il !~~ ~~~~: à ~~ section des faibles, des moyens ou des f~rts.
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3) La' fiche de lecture est accompagnée d'une fiche ques~ tionnaire, chaque élève reçoit la même, ou choisit la sienne à son gré. Ce dernier procédé permet une individualisation du travail, de plus, la lecture ne s'exerce pas à vide, l'élève n'y apprend pas simplen1ent à lire pour lire, comme c'est encore trop souvent le cas, mais il découvre une n1éthode de travail, il y apprend à apprendre, son activité est liée à une fin : la compréhension. Le déchiffrage est subordonné à d'autres activités intellectuelles d'attention, d'expression, d'observation et cen·tré sur un enseignement de la langue maternelle. C'est · ainsi que la fiche questionnaire n'est pas établie au petit bonheur et son numérotage une simple question d'ordre, mais bien un appel aux facultés énumérées plus haut, dans le but qui devrait être constamment le nôtre; faire de chaque discipline d'en@eignement un moyen éducatif. En conséquence, l'ordre de la fiche questionnaire ne sera pas interverti, que den1ande-t-on à l'enfant par ce truchement? D'abord une lecture répétée et attentive,' qui le mette « en rapport» avec son texte, suit une brève révision dans Je concret , de ses connaissances gramn1aticales. Au degré pour lequel elle est établie, le cycle en sera restreint à l'action, au nom, au qualificatif. Puis une copie, exercice' désuet dont on a trop médit, sollicitera son attention, imprégnera sa mémoire · visuelle, la recherche de la phrase à reproduire l'obligeant à une nouvelle lecture surtout si les premières ont été superficielles. Une ou deux questions l'invitent ensuite à la réflexion et à l'expression. Le dessin, toujours indiqué, sert de détente et offre une nouvelle possibilité d'expression graphique. Il est encore récompensé pour l'effort accorflpli précédem·ment. Enfin- l'observation et la méInorisation d'une phrase destinée à l'auto-dictée l'amènent au terme d'une activité formative, adaptée à son développement personnel. De telles lectures sont source d'intérêt et de vie: elles aiguisent l'appétit de savoir et le goût de lire. Elles préparent excellemment la pétite causerie hebdomadaire que chaque enfant fait à son choix et à son heure, c'est-à-dire lorsqu'il se sent assez sûr de lui pour affronter le public le plus attentif qui soit, celui de camarades écoliers à un conférencier-écolier comme eux. Je ne pense pas qu'une maîtresse qui a essayé de l'apprentissage de la lecture par les méthodes actives et ensuite du fichier de lecture revienne à son ancien mode d'enseignement et cela malgré le travail considérable que ces adaptations lui ont demandé et lui demandent encore journellement. Elle y
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trouvera en plus des raisons de se réjouir du point de VU? professi\}nnel celui plus personnel de son propre perfectIonnement , reffort de rajeunissement et d'adaptation fourni étant le n1~iJ.jeur préventif de la sclérmv~ qui guett.c le cer:veau où la routine s'installe, Je pense également que, SI une CIrconstance queleonque la place à la tête d'une école « de grands ». elle ne sera pas inférieure à sa tâche, car si sa mémoire peut être défaillante à l'égard d'une date historique, d'un déta.i1 géographique, défaillance facile à prévenir, elle ~ait par c01?-tre et ceci est valable pour tous les degrés d'enseIgnement, tIrer ùe chaque discipline des moyens formatifs qui font l'école POU!: la vie. Dans la discipline qui nous occupe, la lecture, elle aura vu ainsi , avec un émerveillement jamais lassé, 'le désir de lire s'éveiller dans l'enthousiasme, celui-ci « 'devenir pouvoir de 1ire ' et se transforn1er en goût de lire et besoin de lire. » NOTRE RETRAITE ... NOTRE ENQUETE ... La prochaine E. P. nous apportera des !lOuvelles détaillées. Mais déjà, il faut ' dire que notre en9-u~te est un. beau sUGcès puisque plus de 100 réponses ;sont arrlvees et contInuent chaque jour d'arriver, Merci pour ~ette adhésion ~ un, mouvement d'er~tr'aide professionnelle qUI fera son chemIn, n en doutons pas. Y. G.
Voyons maintenant les réformes introduites : 1. Le format, nous l'avons dit, a été réduit de sorte que le Journal de classe n'est plus encombr~nt. 2. et 3. Le m8;ître n'étant !imité en rien, utilisera dorénavant ce regIstre comme Il l'entend. Il tirera s'il le désire auta~t . d.e barres verticales qu'il en faut pour séparer. ses dIvISIOns. Il pourra même, s'il en a 4 ou 5, utiliser les deux pages en regard. Dans l!l règ~e, ~lne. page pourrait servir pour un jour, avec u~e sep~ra:IOn. horl~ontale : 'matin et soir; mais encore un~ fOlS , ceCI n a rIen d absolu et dépend tout à la foi ~ d maltre et de sa classe. s U . , La no~velle dis:position, qui n'est pas limitative, on pourra ~lsemen~ s en conyalncre, est avant t~m.t pratique : chacun utiIse IPOU1 chaqu~ Jo~r, pour chaque dIvIsion et pour chaque ]eçon a place qu'Il lUI faut. . C'est d'ailleurs ce que faisaient déjà nombre de m't~tres qu~, aya~t aband~nné le modèle standard, utilisaient pou; J'leur preparatIOn un SImple cahier d'école. Deux rema'r oues . 1. ~'entêtel dde clh'aq~e page doit porter une inscription à exemp e e a SUIvante : Mois de novembre, lund',: :]. "jl
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INVITATION , .I:es membres du corps enseignant sont cordia.}ernent invités a VISIter, sans engagement, notre
aournaI de classe et registre des notes Tenant compte des suggestions formulées à plus d'une reprise par le personnel enseignant, le Dép3:r~em~nt d~ l'Instruction publique a apporté d'heureuses modIfIcatIons au Journal de classe et au Registre des notes. Tout d'abord ces deux registres ont été normalisés; pourtant grâce à la couleur différente, ils se distinguent aisément. On 'formulait contre le Journal de classe les griefs suivants: ." L Format troD encombrant; ., 2. répartition - uniforme de chaque page en 3 divisions r quelles que soient les classes; , 3. limitation stricte de l'espaçe disponible pour chaqu'e , :i, jpuF: de ~a , sema.ine alors que les diverses: leçons .exigent " urie ,prép'a ration de longueur différente. ,
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2. Vu la réduction du forn1at - (à noter que la largeur n~a pas été réduite), le nombre de pages est insuffisant, et · les maîtres devront se servir de deux registres au lieu d'un. Nous savons que pour la prochaine édition il sera
t1'uction Teligieuse et faire une mise au point clairvoyante et courageuse pour l'adapter RIJX exigences du temps présent. Il est vrai que les vérités chrétiennes, les lois de la morale et. les moyens de salut sont donnés pour touj ours; les fonden1ents de notre vie religieuse tiennent à l'essence immuable du . christianisme. Mais l'existence chrétienne, la réalisation de l'idéal évangélique est étroitement liée aux contingences de temps et de lieu. Les regards du jeune catholique de nos jours sont dirigés vers le n1ême Christ que ceux de Tarcisius ou d'un jeune Nicolas de Flue; mais au lieu de la métropole romaine ou des vertes campagnes moyennageuses, ils le voient à travers le prisme d'une époque technique marquée par des bouleversements sociaux. Pour voir clair dans le problème vital de l'éducation religieuse, nous nous posons d'abord la question:
Ir emédié à Icet il1Jconvénient.
Quant au registre des notes, on a surtout voulu le mette en harmonie avec les diverses rubriques du livret scolaire. La première page est munie d'un volet qui se rabat sur chacune des autres, de sorte que le maître qui n'apporte pas de modification à la liste de ses élèves n'aura pas besoin (le la répéter chaque semaine ou chaque mois. Par suite d'un plus grand nombre de lignes, chaque page pourra contenir la liste entière des élèves des classes les plUE chargées, même si l'on sépare par un trait ou par une annotation les diverses divisions. Nous savons que les diverses modifications apportées au Journal de classe et au Registre des notes ont été bien accueillies par le personnel enseignant. Cl . Bércwâ . .
Où va la jeunesse valaisanne?
Un qUŒrt d'heure de méclitcdion lJédagogique.
fi la suite de ;jésus « Voici que le se1neU1' so?"tit POU?" se'meT. Et lJencla'YI,t qu'il semait des g1'Œins tombèrent le long du chemin... D'autres tombè1:ent dans la bonne terre, et ils donnèrent du f?'uit, l'un cent, l'Œutre soixante, l'Œutre tTente. » Jésus est le semeur de la vérité divine. Ses paroles pénétraient dans les esprits, transformaient les âmes et dirigeaient les vies vers son Père céleste; son enseignen1ent était pratique, efficace; car il connaissait le fond des cœurs et les besoins spirituels de son temps. A la suite de Jésus, le maître chrétien jette dans les jeunes âmes la semence de la parole divine. Quels sont les résultats de ses semailles spirituelles? Question inéluctal?le; car Dieu nous demande de porter du fruit en abondance. Chaque personne enseignante est placée devant le problème de l'in st?'uction 'religieuse prcdique. Quand on parle d'enseignement pratique, beaucoup de rnaîtres pensent à des leçons toutes préparées qu'il n'y aurait qu'à servir aux enfants telles quelles, des leçons en conserve. Ces maîtres peuvent recourir à d'excellents manuels, tel le Carnet de préparation: d'un catéchiste, par l'abbé Quinet. Il faut faire mieux: ?'epenser tout le problè1ne de l'ins-
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Que devient tel jeune homme engagé dans le chantier ou l'usine, telle jeune fille de 17 ans qui quitte la maison paternelle et de nombreux frères et sœurs pour gagner sa vie ? Autrefois l'enfant valaisan vivait dans un milieu fermé; il respirait l'atmosphère familiale et villageoise régie par les traditions; il imitait les gestes .e t acceptait sans autres les façons de voir de son entourage; il se laissait pousser par la force des habitudes. En vertu d'une inertie spirituelle, il continuait à pratiquer la religion sans prendre assez conscience de sa responsabilité personnelle. On a parlé de l'automatis1ne t?"aditionaliste. Il faudrait y ajouter un ce?"tain infŒntilisme. En quel sens? Par la force des choses, l'homme moderne apprend beaucoup de faits dans le domaine politique, économique, social, technique, etc. Tan·~ dis que tout ce savoir le plus souvent très superficiel s'accumule clans l'esprit, les connaissances religieuses qui demandent de la réflexion restent rudimentaires. La masse des herbes folles finit par étouffer les gel'n1eS délicats d'une vie qui exige de la profondeur. Aujourd'hui la jeunesse est engagée en plein dans le monde agité auquel elle ne peut pas faire face avec les maigres ressources d'une instruction religieuse médiocre ou routinière. C'est en des ten1ps critiques que l'on touche du doigt l'insuffisance de leçons qui n'ont pas sŒisi l'â1ne . des enfants. il n'est pas inutile de souligner la triste constatation que l'infantilisme religieux et moral sévit aussi dans la classe des gens instruits, sans excepter bon non1bre de ceux qui ont acquis une formation universitaire et dont M. Maquignaz dit dans « Le Courrier» qu'ils « étaient loin de donner le plus bel exemple, tant dans l'accomplissement des devoirs religieux que dans
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leur conduite : assiduité au travail, sobriété, décence du lang~ge et des mœurs, etc. » Il est bon et même nécessaire de voir le . mal dans toute son étendue, résolu cependant à ne pas laisser entamer la confiance dans les forces du bien. Il s'agit de préparer un demuin meilleur. Qui sera le guide à travers la crise religieuse?
Les partisans de l'école neutre disaient: « OuvTe;~ u/ne école et vous fennez .une prison. ~\ On a multiplié les ét~,bEsse ments d'instruction de. tout degré; ce n'est certainement pas le moyen de combattre la criminalité infantile et juvénile, la criminalité tout court. Le mythe de la science moralisatrice ne trÇ>mpe rplus que les ignorants. Il faut aussi constater que la diffusion des moyens d'information contribue pratiquement à renforcer le désarroi des âmes. Les efforts pour assainir le cinéma, la radio et bientôt la télévision ressemblent plutôt à la lutte contre un ras de marée. Nous savons que seules, les énergies spirituelles du christianisme peuvent guérir les âmes blessées et le corps social malade. « L'intelligence moderne a perdu le sens de Dieu et renié le Christ. L'Evangile n'est plus la lumière du 'Ynonde.» (M.M. Philippon). C'est par l'instruction religieuse que les hommes doivent retrouver le sens du divin et s'oriente?" de nouveau selon les préceptes de Jésus. C. G.
La prière cl l'école Toute éco.}e vrari'm :ent chrétienne comn"l€TIlce 'e t Sie termine pal la prjère. Cette prière n'a pa'g. besoin d'être longue; un Notre ,Pèr.e ou un Pater s.uffit, nous Ise~mbl,e-t-il; o-n p-eut y ajouter un Ave M'amia; .pall1fois une pl'ièlie de circoll1JSLance. Je ne sais ,si dans nos écoles valais.annes, i:l S€' rencontre des inc;;ti,tute'llT.s (n.ous n'osons preSque pa's dire des Î-ll'sltitutriœs) qui négligent ce devoi'l' de ,c onvenance et de r!lis.on ,e nvers Di.eu. S'il en exllisrte., on peut se demander quehl,e en esrJ: 1a ,c ause. Est-ce .J'indifférence religieuse ou 1:e manque de piété? Dans. ce cas, je leur conscilL1e de quIitter f écoJe, 'CID' i~ n'y sonrJ: pas ,à [leur piace. SaIl!S esprirJ: ,c hrétien on est incapable d'inspirer aux enfants le goût des prati1ques 'c hrétiennes. Si dans ,ces da'S,ses .ou écoles où n.p se fairJ: pas J.a prière ,cO'lilective, il y a au moins eI1Jcore un crucifix, .on iP eut :Sle 'c onsoler en peI:l'sl3.nt que la préls:enoe de cet emblèm'e ,constoÏtue une Iprièl'e muette, pui,Slque le Chri'st assiste à ia cmS'se et la prortège.
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Un lItaÎh'e qui se respec~e ,ex,~ge que s,es élève's Le 's a'lrue'l11 en. venant -en dasc;;le et -en la quittant, et -il n'aur,a:it pas 1!e bon sens de Leu:r den1amJder qu'.on s'al ue }'e M~aÎtre lS'Ou:V'erain, Dieu? En histoire, on parle aSIS,e:z s'Ouv,e nt de pel"Slonnag'es iremarqualbl'es, de héros, dont 'on J.oue hes exp'lo'i ts et 'q u'on remertCie pou,r 'ce qu'ils ont f,alÎ:t pOUT no;!:re patr-ie. Et on ou'hlÏ'E~,ra'i,t Dieu, ,q ui pT.o~ège notre pays 'et nouIY cO'mib'l e de faVleuI'<S? N"a 't -on donc nuH:e nlent besoin de son SI€lcours da11ls l'œuvre si déli'c ate, si dlÎffÎlcHe de l'édUQatÎ.on ? Notre-Seigneur n'a-t-lÎ:l pas déollaTé :que .sarre;;. 'L'u..i n-ous ne pouvons rilen. L'!ho:mlJne peut planteT, a'l 'roser, Ina~s ,c"ec;;,t Di'e u qui dOIJ1lI1,e ,l a 'or~is's-ance. Nous
L~sIÎÜlIlJS
dernièren1Jent que 1e
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NagulÎb, Président
du COI1ls·eiJl égypti'eI1, a ürdonné que dan'Y toutes les éco:1es de s'On pays on f1as1sle La prièr,e 'q uotidi:e nne, Is:elon '1e rite prop'r e à chaque gr-oupem.ent n:~1~gi,ellX: 'musiU'I'man, 'cJhrétien, juif, ,etc. Il a aff.i.rrmé que la pliière est .1a bruse du r,elèveUl1enrt de la jeunesse.
Avis dOTIIC aux Inécréants et aux
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Fra A'lligeli'co, célèiblie .peintr,e 'Ïrf:aJli!en, ne 'co'lnmença.>Ït jau1ais Ù 'S'e c;;,ervir de ':son pinceau 'a vant d',a voir prié, ai,in de mi:eux réUlsis ir, dans J',ex'P'r6s's ion de ses ,célestes fi,guf'€'s. S'H avaM été ticulpteur iQ ,a ur,a'Ït f3.!irt de ~nême. Or, es't-,c e que oette œuvre :adlni,rah1e ,q u'est 1a formatioù. des â111leIY ne dem'aIlIde p-a's 'Uilli tall ent d"arti1ste ép:rÎts d'idéal secondé val' .La 1Tha,i n divin.e ? C'es't pal' la s'ai,n teté, ,c"e's,t -à-di;r.e par la prière et ,Le sacr1fice que S'alllI1t J,e an BO'soo a réUlsls~ dans ~,a ,coll'v,el~siiQn de tant d'e jeunes dévoyés et '1eurr lP,e r,S'évérance dans Il e bien. Do'llJc, rf!3!ÏJson~ prÎle,r nos élèves, 'e t pour cda il n',€S,t paiS néoessarrr.e de récirter !Souvent, consrtanunenrt des · formules. D-iso'l1l.sleur que rempli.T son Idevo·lli.·, f,alÎl~e tourtes se.s alC't:ions' p'ar amour pou~' Dieu est aJUI'SIsQ une 'prièl"e très méritoire. J.
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~PRÂTIQUlE Cours de vocabulaire Les vieillards
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à un repos bien mérité. Certains deviennent centenaires; le Conseil d'Etat leur offre alors un fauteuil et ils sont fêtés par la population tout entière. La vie leur a appris bien des choses : ils ont la sagesse et l'expérience; aussi peuvent-ils donner de bons conseils. Ils aiment à raconter des histoires, les souvenirs du passé. Parfois ils retombent dans l'enfance. Certains enfants mal élevés se moquent de leurs infirmités, de leur voix chevrotante, de leur,s redites, ils les contrefont. Nous devons respecter leurs cheveux blancs, imiter leurs qualités et leurs vertus et leur venir en aide dans les difficultés qui se présentent à eux· Rappelons-nous qu'un jour nous aussi serons ridés, que notre pas sera hésitant et que nous pouvons devenir infirmes et malheureux. Les anciens respectaient les 'vieillards qui occupaient la première place dans les assemblées. A Athènes s les spectateurs se levaient quand un vieillard périétrait dans une salle de spec,tacle. ' Le texte Manuel page 20
Lecture à la maison par les élèvee. et recherche des mot3 difficiles. En classe, questions de contrôle par le maître. Puicl lecture expressive. Ensuite, livres fermés: les élèves s'efforcent de créer la vision. Après quoi questions plus complètes du maître, se rapportant au texte lu. Entretien moral
(Cet entretien se fera sous forme de questions et de réponses) Quand nous rencontrons des vieillards, nous oublions parfois qu'ils ont été jeunes comme nous, vifs, agiles, qu'ils ainlaient courir, sauter, jouer. La plupart ont élevé une famille à laquelle ils ,se sont dévoués: Hs ont dû travailler SUT les champs, à l'atelier, à l'usine; ils se sont sacrifiés pour leurs enfants. Aussi leurs forces ont décliné, leur dos s'est voûté, leurs cheveux ont blanchi. Puis les maladies sont survenues et finalement des infirmités: la vue en particulier a baissé, ils doï:" vent mettre leurs lunettes pour lire; ils entendent mal, on dit qu'ils sont durs d'oreille; ils sont perclus q.e rhumatismes, les articulations se déforment; ils marchent à l'aide d'une canne, d'un pas hésitant, regardant la terre d'où ils sont venus et où ils retourneront bientôt. (Rappelez-vous Oedipe et le ,S phinx). Quelques-uns sont placés dans des asiles de vieillards (où?). Tous reçoivent les rentes de l'A.V.S. à 65 ans, et ont droit-
V ocabulai're 80 ans sonnés: 80 ans accomplis, révolus. Vous avez, vous, 12 ans révolus, accomplis, sonnés. Perclus: privé partiellement ou complètement de la faculté de se mouvoir. Ex. : Ses membres perclus le clouent dans son fauteuil. Rhu1natisme : une des maladies qui occasionnent les plus lourdes pertes en Suisse, plus que la tuberculose; elle atteint surtout les articulations. Rhumatisme articulaire; rhumatisme inflammatoire. Infirmité: faiblesse, maladie, affection qui attaque particulièrement les v,i eillards. Ex. : Ses infirmités' le rendent inlpotent. Voix chev'rotante : qui tremblote à l'exemple de la voix de la chèvre. Ex. : cette vieille femme a une voix chevrotante. l?npotent: estropié, perdus, privé de l'usage d'un membre. Patriarche: chef de famille, vieillard respectable. Ex. : Autant qu'un patriarche il vous faudra vieillir.
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Le, plan
Les idées
1. L'âge dl.l grand-père;
2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10.
ses rhumatismes; sa vue; sa figure; ses dents et ses cheveux; sa voix; sa mémoire; sa démarche; notre affection pour lui; bonheur de grand-père,
Exercices tirés d'u texte ,
Ci) Sur les verbes: temps et modes
Prenons la phrase qui est al) présent: Pour' sortir, il s'ai~f: ,d 'une canne, car sa dérnarche n'est pas ferme comme aut,ref01,~"" ses membres tremblent un peu. Modifions-la chaque fOlS qu Il je faut, afin qu'elle soit logiquement conçue, Présent: . Imparfait: D'habitude, pour sortir : .. Passé simp'le : Ce jour-l~ pour sortIr :.. Passé composé: Comme Il a voulu sortIr, Plus-que-parfait: Il ne sera~t pas. tombé s:il. .. , ,. Passé antéri,e ur : Ce jour-là Il sortIt quand Il eut trouve ... Futur simple: Demain pour sortir .:. Futur antérieur: Il vient de so~·tIr; je crois bien qu'il 'se sera aidé ... , impératif p1"ésènt : Gra~d-père, p~mr sorti!, ~ide-tol ' .. Conditionnel pTésent : SI grand-p~re sorta.I~, Il ;.. . , Conditionnel 'passé 1 ère fonne : SI grand-pere. et~It sortI ';: Présent du subjonctif: Si grand-père veut sortIr, Il faut. qu Il ,.'. Subjonctif passé: Grand-père est sorti; il faut ... car Je ne la trouve pas,-
b) Sur les fm'mes du langage Forme affirmative: Sa figure ressemble à une pomme de reinette flétrie. Porme négative: Sa figure ne ressemble pas .. ~ Forme interrogative: Sa figure ressemble-t-elle ... ? Forme négative-interrogative: Sa figure ne ressemble-t-elle pas ... ? / Forme exclamative: Comme sa f{g~re ressemble ·à .... c) phiaséologie L Irnitation de ph1'as~s: Après ,l 'avoir 'analysée, faisons imiter ê,e tte, phrase: Malgré ,ses infir~it1s, il a gf!'1'dé u?,?e ex,cellèrit~ rri~moire et il aime à raconter les souven~rs du passe,
M~lgré son échec a'u x exameri~" ', ' cO~lplétez, Malgré son jeune âge ,.. Malgré sa force ... Lorsqu'il veut lire son journal ... Composez 4 phrases COffi - ' mençant par lorsque. d) Donner un verbe et faire compléter la phrase Donnons le verbe raconte. Qui es~-ce qui raconte? Grand-père raconte. - Précisez mieux. - Un vieux grand-père aux cheveux blancs assis dans son fauteuil raconte. - Que raconte-t-il ? - Il raconte une histoire du temps passé. - Enchaînez tout cela. - Un vieux ... - A qui raconte-t-iI ? - ... à à sa petite fille âgée d'une dizaine d'années qui l'écoute la bouche bée. - , Quand raconte-t-il cette histoire? - ' Il racontre cette histoire le soir après le souper, alors que toute la famille est réunie pour la veillée. Où se passe cette scène? - Cette scène se passe dans la chambre bien chauffée par le fourneau de pierre. On, aura donc la phrase suivante ou quelque chose de semblable: Un soir d'hiver après le souper, dans la chambre bien chauffée par le fourneau de-pierre, alors que toute la famille se trouve réunie pour la veillée, un vieJJ.x grand-père aux cheveux blancs raconte une histoire du temps passé à sa petite, fille âgée de 10 an~, qui l'écoute la bouche bée. Mais cLttention aux phrases en accordéon! ! L'illustration
Dans le cas particulier, l'illustration nous permettra aussi d'imaginer un dialogue entre la petite fille et son grand-père. Dialogue oral d'abord, par écrit ensuite, si l'on veut. (Voir partie méthodologique, paragraphe 2.) - Grand-père, voudrais-tu me raconter des histoires ? - Mais je n'en sais plus, je te les ai déjà toutes racontées. - Oh ! je suis sûre que tu en sais encore ! tu en as toujours de nouvelles dans ta tête. Et elles sont si intéressantes. Alors essayons; mais quelle sorte d'histoire veux-tu que je te raconte? ... etc. Si l'on fait faire cet exercice par écrit, on demandera aux élèves d'aller à la ligne chaque fois qu'il y a un changement d'interlocuteur ' ..
La chasse aux mots par association d'idées il! ots désignant la vieillesse : Un vieillard; un vieux, un sexa-
génaire, un septuagénaire, un octogénaire, un nonagénaire J un centenaire, un patriarche, Mathusalem, ' un doyen, un vétéran, un ancien, un ancêtre, un vieux de la vieille; être hors d'âge, avoir un âge avancé, être au soir de la vie, la. longévité.
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Poésies A.spect des vieillal"ds: grisonn~r! avoir les chev~ux bl~n~s, avoir la tête chenue, un vIeIllard chenu; la fIgure rIdee, fanée, être décrépit, édenté, cassé, voûté, ~ourbé, marcher à pas comptés; être sourd, presbyte, avo~r la v~le basse, être dur d'oreille, être perclus de rhumatIsmes, Impotent. Qui concerne let vieillesse: la sénilité, tomber en enfance, s'affaiblir, les glaces de l'âge; les injures, les outrages, les ravages de la vieillesse ou du temps~ Les sénateurs, les . pères conscrits; un asile de vieillards, pro-sénectute. Vieillesse des choses: Vieillot, vieux, vieilli; ancien, antique, aiIlt:Î!qiUité, ,élIutédilluvien;
;vétuste,
surannée,
rQcoco,
frdlPerie,
fripé, bric-à-brac; chronique, se perdre da~s la nui~. des temps; pr imitif, préhistorique, archéologIe, archaIque, jadis, autrefois.
'Sujets cZe cornposition fl"ançaise Le texte décrit le portrait physique d'un vieillard; on peut donc donner aux grands élèves des explications sur la façon de procéder lorsque l'on veut faire le portrait physique d'une personne. • Il ne suffit pas de dire que quelqu'un est vieux, il faut le montrer. Pour cela on dépeint l'aspect général: Il Ci 80 ans sonnés. Tou t perclus de ,t humatismes ... On peut relater l'une ou l'autre de ses attitudes à un moment donné: Lorsqu'il veut lire le jOU1"1UÛ, il réclame ses lunettes. POU1" sm"tir, il s'aide cZ}une canne ... On pourrait parler aussi de son costume; attirer l'attention sur son visage: Sa figure ressemble à une pomme de reinette flétrie,. des 1"ides sillonnent son... Il n'a plus de dents, son crân e chauve ne pm-te plus qu'une ~ couronne de cheveux blancs, etc. Attention! évitez l'emploi abusif de il a. Divers exercice8 et autres suj ets de composition (voir le manuel.)
SUI'
La gTand-mère
Elle est vieille, voûtée et ses cheveux sont blancs .. . La vie a, sur son front, creusé plus d'une ride; Elle est toujours active et toujours intrépide, Mais son pas est moins sûr, ses gestes sont tren1blants. Quand, dans le grand fauteuil, au coin du feu chez nous, A tricoter son bas, je la vois occupée, Ou bien consolidant quelque bra s de poupée, Souvent je suis tenté de me mettre à genoux. C'est qu'en effet, elle est la sainte, elle est l'aïeule C'est elle le bon sens, la vertu, le devoir ... Ah ! comme les enfants, sûrs de son bon vouloir, Courent l'accaparer dès qu'ils la savent seule.
ChŒrles SégciTcl.
Ma grand-mère
pré sentation de l i'l carte.
Art icles réclames e x clus.
Tél. .2 11 80
Tous les joujoux lâchés quittent la main distraite! On s'assoit, bouche bée, en faisant des yeux ronds. Grand-mère, qui tricote à petits gestes prompts, D'une petite voix commence son ramage. Et l'on reste à l'ouï sage con1me une image. Le conte qu'elle dit, certes ~ on le connaissait, C'est le Chaperon rouge ou le Petit Poucet, La Belle au bois dormant, le Chat botté, Peau d'Ane, Cendrillon, les Souhaits, Barbe-bleue et Sœur Anne, Et Riquet à la houppe, et bien d'autres encor. Cert~s, on en sait par cœur - l'histoire, le décor, Les répliques; mais comme on aime les entendre, Au chevrotement doux, monotonement tendre De grand-,m ère qui conte en tricotant son bas Et semble quelque fée, elle aussi, de là-bas! J . Richepin .
ORTHOGRAPHE
RABAIS S Olo au co rps ens ei gnant
Les contes de grand··mère
« Il était une fois ... » On jouait; on s'arrête;
Tél. 2 11 80 '
Ma chère grand-mère, que j'ai gar dée longtemps, longtemps, car elle est morte plus que nonagénaire, comme je l'ai bien aimée! C'était une petite femme mince, agile, aux traits réguliers et fins. Elle naquit avec de la gaieté dans l'âme, doucement moqueuse, prompte à saisir le moindre ridicule, pour s'en amuser sans Inéchanceté aucune. Lorsque j 'étais assis près d'elle, devant la large fenêtre qui donnait sur la r.ue, elle me poussait
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le coude et me montrait, du regard, un passant qui me semblait drôle. Dans les réunions de famille, à table ou à la veillée, ell~ était le boute-en-train. Sa gaieté contnüe ne faisait pas de bruit ~ elle ne riait pas, après qu'elle avait dit quel<~ue malice; elle mettait sa main devant sa bouche. Elle semblaIt une personne qui avait envie de rire, niais qui se retenait. Ernest Lavisse.
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le coquemar de terre brune qui ronronne, le ventre enfoui dans. la cendre. ~ . Grand-père se baisse, prend un charbon et le pose sur la pIpe. Il rec~mmence le jeu, savourant ma stupeur comme une chose rare. Pauvre main de vieux, usée, calleuse, racornie, j'éprouve en y songeant un serrement de cœur. E. Moselly.
Mon grand-père maternel
Quand le père de maman eu~ cédé ~ ,son ~ils le t~bouret ?Ù, si longtemps, il avait battu le CUIr et tIre l~ lIgneul, Il se retIra dans une petite chambre, avec ce qu'il faut à un homnle seul: le lit la table le fourneau et l'armoire. Désormais, il tourna le do~ à la rue'; il ne vit plus que le jardin au soleil. Cassé en deux par tant d'années de dos ,rond, t?U~ com~e s'il eut porté la hotte, il ne pouvait plus guere, malS l~ tena!t à nous aider et je le revois au soir d'automne après une Journee de vendanges ou de pommes de terre, tendant au feu la selnelle fumante de ses bottes. Peut-être avait-iÏ un faible pour moi; le dimanche il me prenait par la main et j'al~ais avec lui. m~nger l~ potée. Elle avait mijoté toute seule et Je la trouvaiS bIen meIlleure que la l1ôtre. Quand la paralysie le cloua sur son lit! de semai,~e ~n semaine, ses enfants se relayèrent pour le SOIgner. Il n etaIt p~s de malade plus facile, et il plaisantait ~ouce~en~ : « :ru ':OIS, disait-il à ma sœur, rien ne manque; qUI auraIt dIt qu un Jour je serais servi comme un monsieur ? » Une vieille femme
Elle était vieille, très vieille, mais encore jolie et f raîche, avec les pommettes bien roses ... Sa. coiffe ,très basse sur le front, était composée de deux ou troIS larges cornets en mousseline. Sa figure vénérable s'encadrait bien dans toute cette blancheur. Ses yeux doux, très doux, étaient pleins d'honnêteté. Mes g'rands-parents
Au milieu de l'ombre qui grouille dans les coins, la cheminée projette sur le plancher un rond de cla~té dan~ante. Eclairées -par la réverbération, deux figu~es surgIssent, etrangement précises dans la grisaille des souvenirs. Le grand-père et la grand-mère. De~x vieu?, aux figures ratatinées aux gestes lents, aux paroles sentencIeuses. Grandmère tric~te : les aiguilles vont et viennent éntre ses doigts ... Dans l'âtre reposent des objets familiers qui parlent un langage rassurant, évoquent le repos, la soupe chaude, devant
Les petits vieux
Tous les matins', à la même heure, quand il ne pleut point et que le v.ent n'est pas trop dur, ils apparaissent , sur le seuil de. leur maison,. descendent les marches avec précaution et chemInent au soleIl avec des pas qui traînent. Lui s'appuie bien fort sur sa canne, parce que ses jambes ne sont plus bien solides et sa taille se courbe davantage de l'effort qu'il fait. l\1ais d~ temp~ en t~lnp~ ~l ~'arrête, se redresse, frappe la terre de so~ baton d un aIr declde et regarde autour de lui la tête haute comme un jeune hornme~ Avec son chapeau blen brossé, son ~an~eau confortable et ses' gants de laine, il est toujours bien a VOIr et jamais elle n'a été plus' fière de se promener à son ?r~s, dans son éternelle robe de soie noire point usée, toujours Irreprochable. A. Lichtenberger. Les vieux ,
D~ns l~ calme et le demi-jour d'une petite chambre, un
bon vI.eux a pommettes roses, ridé jusqu'au bout des doigts dormait au fond de son fauteuil, la bou:che ouverte, les mains sur les genoux.
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. A.
se~ p~eds , une fillette habillée de bleu, grande pèlerine et petit begium, le ,c.ostume des iÜr)phelines, l1isait -la vie de saint
Irénée dans un livre plus gros qu'elle ... Cette lecture miraculeuse avait opéré sur toute la maison. Le vieux dormait dans son fauteuil, les mouches au plafond, les canaris dans leur cage. Et la grosse horloge ronflait, tic tac, tic tac... A. Daudet. L'ami de Maurice
Bonjour, braves gens !... Je suis l'ami de Maurice. O~ ! alors, si .vous l'aviez vu, le pauvre vieux, si vous l'aviez
vu venIr vers mOl, les bras tendus, m'embrasser me serrer les mains ... Puis il allait vers le fond en appelant :' - Mamette! . Une porte s'ouvre, un t rot de souris dans le couloir; .. C'était Mamette. Rien de joli comme cette petite vieille avec son bonnet à coque... A. Daudet. Cl. BERARD.
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BIBLIOGRAPHIE
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DEGRE ELEMENTAIRE
"Benjamin" 1
No 5
Enfin un 'vrai journal pour les ieunes!
Pour des raisons financières, la fondation Pro J uventute a décidé de cesser la parution de « Caravelle» à fin juin 1953. Afin que les grands élèves des classes primaires, primaires supérieures et '\secondaiires bénéficient cOimme leu'r s cadets d'une publication faite sp~cialement pour eux et pouvant rivaliser avec n'importe quel autre journal à gra;nd tirage offert dans les kiosques, mais malheureusement souvent de qualité médiocre, le Secrétariat vaudois pour la Protection de l'Enfance (S. V. p. E.) a pris contact avec les éditeurs de l'hebdornadaire français «Benjamin» et s'est assuré pour la Suisse l'exûlu'sivité de la diffusion de ce journal. , ~< Benjan1in» est un hebdomadaire où les jeunes peuvent trouver un même temps qu'un divertissement, la possibilité d'élargir leurs connaissances et d'enrichir leur esprit. Il met sous leurs yeux des exemples, il leur fournit des directives, le tout dans le sens de l'utilité à la fois individuelle et sociale. « Benjamin» cherche à les orienter vers tout ce qui peut épanouir la personnalité et exalter le goût de la générosité, des entreprises hardies, d'un idéal qui fait des hommes de valeur . . Il désire leur créer un climat d'optimisme constructif, les écarter de la ,médiocrité découragée, leur donner confiance en euxmêmes et en l'avenir. Dans cette intention, il les initie aux expériences des pionniers de la civilsation et de la science, il les met directement en contact avec eux. Il les guide dans le choix de leurs lectures, spectacles et sports, accroît leurs connaissances artistiques et intellectuelles, met à leur portée les grands problèmes actuels. Les actualités de la semaine et les reportages des grandei3 aventures .c ontemporaines leur permettront d'être toujours au courant de tous les événements importants, de s'en faire une opinion ~aine et précise, sans a~oir - à consulter les quotidiens inadaptés à leur maturité d'esprit. Le corps enseignant dispose ainsi maintenant pour lutter contre la mauvaise littérature enfantine d'un hebdomadaire parfaitement adapté à notre jeunesse et qui, le S. V. P. E. as8urant la diffusion sans bénéfice, ne coûte que 50 ct. le numéro. Vente au n~méro: Une carte postale de l'instituteur ou d'un grand élève, adressée à «Benjamin », rue de Bourg 8, Lausanne, permettra de vous faire parvenir le nombre d'exemSuite page 166.
FICHE DE LECTURE SILENCIEUSE
Après la moisson
Un jour d'été, quelque temps après la moisson, on foulait nos ~erbes, e~ tous les gens du «mas» étaient dans l'aire à travaIller. A 1 entour des che~aux ~t des mulets qui piétinaient, ar?ents, autour de leurs gardIens, Il y avait bien vingt hommes qu~, les bras retroussés, en cheminant àu pas, deux par deux ~uatre par quatre, retou!naient. l~s épis ou enlevaient la paill~ dvec des fourches .de bOlS: Ce JolI travail se faisait gaiement, en dansant au soleIl, nu-pIeds, sur le grain battu. MAS : dans le Midi de la France c'est le nom de la maison de campagne, de la ferme. ' A l'entour: autour.
Fiche de travail No 5
Après la moisson
1. Lis attentivement tout le texte.
Relis-le quatre fois encore. 2. Cherche et copie le singulier de chevaux. Cherche encore cinq noms qui s'écrivent au . pluriel comme chevaux. 3. Copie la phrase qui commen'ce par: Un jour d'été ... 5. Comm~nt. s'appelle l'endroit où l'on foule le grain? Que faISaIent les hommes et quel outil employaient-ils? 5. Dessine une fourche. 6. R~gard~ bien comment on écrit: Ce joli travail se faiSait. gaIen1ent, en dansant au soleil, nu-pieds sur le graIn battu. ' Apporte ,ta .fiche sur le pupitre et retourne écrire cette phrase de memOIre dans ton cahier.
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plaires que vous pensez ,p ouvoir écouler. Il va de soi que les exemplaires invendus seront repris. Tous les deux mois, le montant des exempJaires vendus sera versé au compte de chèoue II. 1888. Des exemplaires de propagande sont à votre disposition. Profitez-en et puis, passez votre commande .. Conditions cl'abonnement: 1 an Fr. 25.6 mois 13.3 mois 8.«
TREIZE ETOILES» de novembre 1953
R~~hement ~ll'U!strée ICQŒTIJIIle à l' aocÜlutUJffiée, ùa · revue du V,alai~ {( TREIZE ,E TOI,L ES » vient de ,s ortir SIOn nUJméro de noyeIJ.TIlhre·. Outre .ses dl'r üntques .hJa.bituel1Jle.s à lI a vie ,écono'm ique, t01,~i'Sti·· . que €:t spoTtilV.e du Ic anton, il contient run ,r ,e po:rtalg e de la créa,t ion à Sierr.e de « J,olb Il e vign.eron )) aVle,c un hommalg e de Maurilce Zer·· mlatt~n à René Mor·ax, tUne ·rétToSlPe,c.tirv,e de 'l 'œuvre du :peintrf; Btéloer, 'Un IcolIT1lP te !feIlldu illusté de 11a ,remise ide I} a CoulPe de Call1Œl.es au iCÎlné.a ste 'Vlalaitsan Mu,liLer, une page de la ,v ie musilc ale ide Viège , et' i<l'autrels la f,tÏiCiles tYIp.~quement valai,sa.ns . « TREIZE ETOILES)) anr:l'Ol1ice en outre ,p our son .l'1Juo.néro de Noël 'UIn grr-:al1.1jd .CO.r1Jcour,s d1e·s:ttné à ses laboill'nés, aI1Jci,ens et nOIUJveaJux .
DEGRE ELEMENTAIRE
'No 6 FICHE DE LECTURE SILENCIEUSE On vanne le blé
Au haut de l'aire port/ ~ l t ·· . rustique, formée de t;ois p:r~tl e~t ~Ols. Jambes d'une chèvre ou trois filles ou femmes . t ~es, e al suspendu. le van. Deux cerceau du crible le ble/ m"':IJ~ alentbalvlec des corbeilles dans le , . e e aux a es' et le At pere, VIgoureux et de haute t '11 ' . « ~aI re », mon en ramenant ensemble' les al e,. remuaIt. le crIble au vent, quand le vent faiblissait mauvaIses. graInes au-dessus; et ou souffler, mon père av!:\c ' le 9-~le, lar Interv~lles, il cessait de vers le vent,... et sé~ieu~ l'œ~[Id e ~ns se maIns" se retournait sait à un dieu ~mi, il lui disait ~ns 1 espace, con1me s'il s'adres-
Allons, souffle, souffle, mignon !
CHEVRE . denb OlS · pour poser le van. BALLE . " .. ici~ sorte de t·' l eple . ICI ce qUI entoure le grain, l'enveloppe de celui-ci.
Fiche de travail
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NO' fi
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LaiUSanlI1·e.
il' SI()N - Av. du Midi fERS - QUINCAILLERIE ARTICLES DE MÉNAGE Calorifères - fourneaux-Potaget S ARTICLES DE SPQRT
On vanne le blé
1. Lis. attentivement tout le texte.
RelIs-le quatre fois. 2. Cherche et copie : l'action faite par les trois filles une action faite par le «maître» ou femmes ... une action faite par le vent. 3. 1C,opie aIre... la phr ase qui commence par «Au haut
de
4. Que faisaient les fen1mes ? Co:n:ment était le père? CrOIs-tu qu'il s'adressal't au vent sérieusement ou pour plaisanter? 5. Dessine un épi de blé. 6. R~garde bien comment on écrit . ~K ., CrIble dans ses mains se ret . 't .·.mon pere, avec le . , ournm vers le vent ... » Apporte ta fIche sur le pupitre t phrase de 'mémoire dans ton cahier. e - retour ne écrire cette
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