J.A. SION 1 Sections primaire, commerciale (avec diplôme de commerce reconnu par l'Université de Genève). Raccordement - Langues Enseignement par classe de 3 à 5 $Ièves. Sports: ski - patinage - tennis équitation - natation. Cours de vacances en juillet et août.
L'ECOLE
Ecole pour jeunes gens dès l'âge de 8 ans
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décembre 1965 - dixième année
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Se.lemenl
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L'ECOLE il AL:AISAIYIYE
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Bulletin mensuel du Personnel enseignant du Valais romand
Décembre 1965 NO' Xe année
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SOMMAIRE Partie générale
C'est clair
F. Pralong H. Pellegrini M. Veuth ey
Le Conci[e et l'écO'ile chrétienne. La politess'e, deru'é-e ra~'e . Pour Uiue catéchèse biblique. Le cinéma à l'éco['e . Pi'c ro delLa Ftl"ances'ca .
UNESCO
Rémcion oottéchétrique CO'urs de sk,i A M G V R Au personnel! ,ellis'e ignant féminin du ûanton du V1wla,ilS . A vilS aux so-ciétés 'e t aux écO'Œ,es . Communiqué: Expos,i't ion antistiqu.e . Sur le chemin de 'l a: vie: La BOUJl\S'e d'e lIaI Voootion
P..J. Ho/er J. Follonier
Mme E. OLiVIER-ELSIG et MICHEL RUDAZ - SION
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Partie corporative
votre économie est à la ({ Source»
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Partie pratique
Elp.J.1euves ,d 'ex'am'ens Poés,i'es de Noël.
Le but de la teinturerie Nettoyer vos vêtelllents et vous
SION
les rendre comme neuf
Angle Planta
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R 'E N SEI G N E MEN T S Q.
P 1518 S
L'ECOLE VALAISANNE parait a Sion le 15 de chaque mois, juillet et août exceptés.
Publicité: Publicitas, Avenue du Midi, Sion - Téléphone 244 22.
Rédaction: P. Bourban, ODIS, Rawyl 47, Sion, tél. 2 93 65.
(10 insertiO'ns)
Délai de rédaction: le 1er de chaque mois. Edition, administration et expédition: ODIS, Rawyl 47, Sion, tél. 2 93 65.
le maximum ~;r;.*-Jl'jl pOU r vot r e argent 1
Impression: Fiorina & Burgener, Sion.
Abonnement annuel: Fr. 10.-, C.C.P. 19 -12, Etat du Valais, Sion (pour le personnel enseignant, l'abonnement est retenu sur le traitement du mois d'avril).
Pages 3 et 4 de la couverture: lit Fr. 700.X Fr. 200.% Fr. 380.Pages ordinaires, 1 insertion: 1/1 Fr. % Fr. X Fr. l/S Fr.
60.33.18.10.-
5 insertions: rabais de 5 % 10 insertions: rabais de 10 % 1
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L'école chrétienne a été depuis le Concile surtout, de la part des catholiques eux-mêmes, le point de mire des critiques parfois les plus contradictoires. Est-ce l'annonce d'un schéma sur l'école chrétienne qui les avait provoquées? Non, sans doute, car depuis la dernière guerre, sous l'influence d'une saine autocritique, .toute la vie et toute l'activité chrétienne ont été l'ob jet d'une bienfal,sante mise au point. Il fallait donc s'attendre que le secteur éducatif fut sQumis tôt ou tard à une révision identique. Celle-ci n'eût sans doute pas été nécessaire si les écoles qui se disent chrétiennent avaient toujours été ce qu'elles devraient être, c'est-à-dire des pépinières de chrétiens et d'apôtres et avaient apporté à la pastorale de l'Eglise l~ cQncQurs qu'eUe était en droit d'attendre pour l' œuvre d'évangélisation du monde qui est la sienne. Les discussions conciliaires ont d'ailleurs fait apparaître des déficiences notables de l'organisation diocésaine elle-même. Alors que .certains diocèses, en certains pays, accordaient une attention extrême et ·consacraient des ressources considérables en personnel sacerdotal et religieux ainsi qu'en finances aux écoles dirigées par eux, ils négligeaient l'éducation des jeunes chrétiens fréquentant les écoles publiques neutres. Cette considération basée sur d'éloquentes statistiques fut assez forte pour inspirer à la Commission conciliaire des écoles chrétiennes l'idée de changer le titre du schéma: de SCHEMA DES ECOLES CHRETIENNES, il devint le SCHEMA DE L'EDUCATION CHRETIENNE. La Commission d ésirait insinuer par là que la hiérarchie catholique devait prendre les mesures les plus efficaces pour promouvoir l'éducation chrétienne de tous les jeunes d'âge scolaire, en quelque école qu'ils se trouvent, et cela de l'école primaire jusqu'à l'université. En même temps, le Concile s'est efforcé de préciser les fins de toute éducation chrétienne. Celle-ci vise avant tout il inspirer aux jeunes. une foi personnelle qui leur permette non seulement d'en vivre et de résister grâce à· elle à l'ambiance d'indifférence, voire d'hosti-lité dans laquelle ils sont obligés de vivre présentement et sans doute davantage dans l'avenir, mais encore de répandre la foi autour d'eux, soit par la parole, soit par le témoignage d'une vie intégralement chrétienne. U ne telle foi, d'ailleurs, n'est pas le résultat exclusif d'une catéchèse, fût-elle mieux adaptée à l'intelligence de plus en plus visuelle et toujours moins intéressée à l'abstraction des jeunes d'aujourd'hui. Ceux-ci doivent être encore initiés à la vie liturgique et même à l'apostolat depuis leur plus jeune âge.
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Néanmoins la catéchèse garde toute son importance, car l'homme doit se décider sous l'influence de motifs qui parlent à sa raison. Cependant une partie imwortante du schéma est consacrée à l'école proprement chrétienne, fondée et dirigée par quelque organisme reconnu par l'Eglise. Pour que ces écoles méritent le titre de chrétiennes, toute l'atmosphère doit être chrétienne: les manuels, les maîtres, les programmes, de telle manière que la foi s'insinue pour ainsi dire dans les âmes. L'éducation, en effet, et surtout l'éducation chrétienne, résultent davantage d'une atmosphère que d'un enseignement. La vie des maîtres et l'union qui règne entre eux marquent davantage leurs élèves que leurs plus beaux discours. Bien entendu, l'enseignement est indispensable, et c'est précisément dans la manière d'enseigner que nous allons saisir le mieux le rôle de l'école chrétienne. Tout en enseignant les matières profanes d'une manière aussi objective et aussi scientifique que la meilleure école neutre, l'école chrétienne s'efforce de faire la synthèse entre le profane et le sacré, entre la culture et la révélation. Par là elle forme la mentalité chrétienne ou l'esprit de foi. Un maître chrétien, parce qu'il n'a pas la même vision du monde que l'incroyant, ne peut présenter la nature, l'amour, la mort, les hommes et leur histoire comme un maître incroyant. Son ob jectivité est nécessairement plus ouverte, car elle embrasse toute chose dans le contexte de la pensée divine connue par la révélation. Ainsi, en face de toute la création et surtout devant les événements quotidiens, le chrétien aura des réactions inspirées par les critères de l'Evangile. On n'est vraiment chrétien, en effet, que lorsque la pensée est imprégnée par l'évangile et que toute la vie est transfigurée par l'enseignement et l'exemple du Christ. Hélas! trop de nos chrétiens de nom réduisent leurs religions à quelques pratiques surtout dominicales. Quant au reste, ils jugent comme des païens et parfois agissent comme eux. Si l'école chrétienne, à ce point de vue, ne fait pas plus qu'une école neutre, elle perd sa raison d'être. Son rôle est de rendre chrétiennes la pensée et la conduite de ses élèves. Et ce n'est pas tout encore. On ne peut être chrétien sans être apôtre, c'est-à-dire sans avoir la volonté de communiquer à d'autres qui ne l'ont pas la richesse spirituelle reçue au baptême. Le Concile revient sans cesse sur cette obligation. Dieu veut avoir besoin de!) hommes pour faire connaître son message d'amour les uns aux autres. Qui a reçu la foi ne peut l'ensevelir comme le mauvais serviteur ensevelit son talent. Aussi, pour mériter le nom d'école chrétienne, une école doit être une pépinière d'apôtres, en quelque milieu que les élèves soient destinés à vivre et quel que soit l'état et la profession qu'ils embrasseront. Paul-Joseph Hofer, supérieur général des marianistes
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La politesse, denrée rare Notre civilisation des fusées et ,des missiles doit chaque jour jeter du lest précieux. Peut-être est-ce pour mieux atteindre les espaces intersidéraux où il sera permis de tutoyer le père Eternel, le grand Charles, les K. et les L.B.J. de l.a planète. Certes, comprenons-nous bien: on peut tutoyer sans manquer de respect, Mais combien de fois le tutoiement devient un grave manquement à la politesse la plus élémentaire. Avouons d'emblée que cette qualité majeul'e se perd dan. gereusement. Ne la confondons pas avec l'obséquiosité qui est vile. Pensons, en : revanche, à l,a politesse toute natul'elle, qui coUle comme une source, quelle que soit l'importance de l'interlocuteur, et qui est, le plus souvent, désintéressée. Car il existe la politesse d'intérêt, qui v'o us aide à m-ainteniT J'équilibre ou à grimper ['échelon; on l'appelle aussi servilité. Au 'contraire, Tevenons à ,cette qu,alité qui provient du cœur - c'est·à·dire de l'a,m our - et qui atteint, avant tout, le cœur. Tout le reste ressortit à la conlédie et à la m ,anigance. La v:r ,aie politesse est présence avant tout. Un bonjour poli vaut toutes les courbettes, tous les coups de melon, tous [es ba,i se-mains et les tas d'autres salamalecs à la mode. Le savoir-vivre codifié ne s'enracine pas toujours -a ux spontanéités du cœur. Consi,dérer son procha,i n comme son égal paTaît être ['essence même de la politesse, antichambre -de la charité. CÛ'mme on a une fâcheuse tendance à méconnaître la charité conlme vertu cardinale, si on pouv,a it au moins garder la politesse. Esseyons de mieux situer ces propos. Pour les gens d'un certain âge et d'une certaine éducation, -p olitesse veut dire: respect d'autrui, quel qu'il soit, ministre ou clocha-r d. Respect de l"autorité instituée, des aînés, des parents, des fem-m es, des ,copains - de tous. Car autrui est tous. Cela implique certains gestes extérieurs: saluer, c~der ~a phce ou le pas, égaTds env~rs les faibles, oublier éventuellement et sa. SCIence.. et sa ,for~ej tenir une porte 'Üuver.te; aimer le monde dans lequel on VIt; chercher a fam _plaisir. Quelle douce satisfa'c tion, en définitive, d'avoir réussi, où que l'on soit, _à faire pilaisir. . ~ Gymnastique de l'effacement et ~lu re~oncement, pas payante bIe?". su~' et, par conséquent, pTovoqua~1t peu d a-dhésIOns. ~ependant, ~uel. plaI~ll' .a se ,savoir tout simplement poli, pas lèche-botte, nI courbatuTe, n~ o~se,qUleuxl pas distributeuT de sourires et virtuose ,des coups de chapeau, malS SImplement disposé à ,a imer son prochain. . ., . ,, Il serait donc extrêm'e ment grave que notre CIvIlIsatIOn perde com})letement : cette q\'talité évidente, car cela marquerait un triste retour vers des temps que _nous aimeTions bien consi,dèrer com'm e définitivement révolus. Et pourtant, ,constatons. Glânons quel'q ues exemples pour bien c'Ümprendre. Ils se pressent en f10uae ~ l'esprit, nous n'en retiendrons que qlJ.elques-uns.
A l'école Les hommes de ma génér-a tion se souviendront sans trop de peine. A chaque entrée en classe, le maît'l'e était salué d'un sonore: -- BonjoUl', Monsieur le Tégent ! 4
Je n e p rétends pas que ce soit là le signe évident d'une profonde politesse. Les app arences, toutefois, étaient sauvées. Et Ie maître possédait la conscience tranquiIJe quant à l'accomplissement de son devoir d'éducateur. li en allait de même ,dans la rue. Sous peine ,d e sanctions, nous devions saUuer à haute et intelligibl e voix, le régent, ,l e vi'caire, le curé, le conseiller, sans oublier le président, et nous découvrir quand nous portions une coiffure. Cela vous fait souTire? Mais est-ce que cela prête vraiment à sourire. Certes, dans ces gestes extérieurs apparaissait souvent la peur de l'autorité et d,es sanctions proches ou à venir. Si on élimine ce côté naïf des manifestations extérieures de respect et de poilitesse, il n'en l'este pas moins que J'enfant s'habitue à se comporter clignement dev,ant ceux qui, par l'âge ou la fonction, méritaient une certaine consi .. dération. Il en était donc ainsi, dans les écoles d'antan et nous ne nous en portions pas plus maL Et nous apprenions nos leçons et faisions nos devoirs, peut-être pas plus mal que de nos jours. A la fin de l'année, les résultats 'Obtenus ne souffraient p as trop des nombreux saluts que nous donnions sans mauvaise volonté visible. N'y a-t-iil pas un fâcheux renversement? Certes, dans la grande partie des cas, le maître obtient que ses élèves le saluent, m'a is Tares sont encore Jes gamins qui se soucient de la maîtresse ou du maître de l'autre classe, ,d e l'autorité civile, des personnes âgées. J'ai mêm~ constaté de grandes différences d'une région _à l'autre. II arrive encore de rencontTer ,d es vilŒages où cette forme de politesse demeure en vigueur, et c'est consolant. La cause de cet a-b andon -p rogressif? Peut-être une tr'Üp grand-e tolérance, une disposition trop forte à l'indulgence ou Ja peur de l'effort. Il importe de décel er les effets, les causes ressortissent à un examen de conscience individuel. Et il est nécessaire de s'examiner. Car accabler la générati'Ün actuelile de toutes les légèretés et de toutes les inconsciences serait trop facile pour les aînés s'ils pouvaient ainsi trouver une excuse à Ieurs pTopres faiblesses. 'Et l'école, dans ce domaine aussi, doit l'emplir le rôle qu'on est en droit d'attendre d'elle. / '
En famille Il aur,ait faUlu commencer par ce commencement. M'a is comme c'est un domaine b eaucoup pius privé, il est difficirle d'y faiTe intrusion. Le comportement entre eux des membres d'une même famine permet ,cependant d'affirmer que cette qualité n'est pas toujours spécialement cultivée sous le toit paterne1. Comportement entre frères et sœurs, d'enfants à parents, que de lacunes apparaissent ! Or, si [·a politesse n'est pas cultivée en famille, n'y est pas relevée au ran g de qualité majeure, que peut, en définitive, l'école pour suppléer à cette carence de base ? Souvent, avec une déconcertante facilité, on rend J'école res'p onsable des échecs éducatifs, on l'accable avec une touchante unanimité, comme si la sOilidarité ne pouvait pas être invoquée dans létablissement de certaines responsabilités. Les semailles se font aussi dans ie cadre familial et il conviendrait de ne pas l'oublier. '
Dans la rue Quel afHigeant spect,aole elle nO'us O'ffre pa'r fO'is! Je n'irai pas jusqu'à affirmer que ceux que nO'us cO'nsidérO'ns cO'mme l'éJlite inteHectueUe de l,a jeu. nesse servent tO'ujours ,d'exemple. SO'uvent, au cO'ntraire, leur compO'rtement ne dO'nne que l'image d'une inquiétante déchéance ... On le sait, ces adO'lescents et ces néO'-barbus, prO'mus grâce à leur cO'rdO'n pileux dans un m'Onde qu'on dit plus raisO'nnable, ne peuvent pas frôler les vitrines cO'mme des O'mbres. Ce n'est d',a iUeurs pas cela qu'O'n ,l eur demande. On sait qu'il Jeur faut de l'espace, que les pO'ubelles des trO'ttO'irs sO'nt justement pO'sées là pO'ur se faiTe renverser, que l'agent du 'c arrefO'ur n'est qu'un empêcheur de danser en rO'nd, que cette sO'ciété pO'licée jO'ue le rôle d'éteignO'ir, que ... que ... Bien sû'r qu'O'n sait tO'ut cela. Mais, de grâce, ne nO'us donnez pas l'impressiO'n de vivre dans un monde retO'mbé dans la barbaTie, l,aissez-nous au moins i'iHusiO'n de n'avoir pas complè. tement échoué dans votre éducation. On pourrait aussi parler -d es personnes âgées, des ecclésiastiques et de tant d'autres. Ce n'est pas tous les jO'urs qu'ils reçoivent un égard teinté d'un soupçon de respect. Ce n'est pas tO'us les jO'urs 'q ue l'on cède le pas ,à une dame, ni qu'on interpelle une jeune fiUe autrement que pa,r des siff.lements de zO'uave, quand ne s'y mêlent pas des prO'pos de COl'ps de ga'r ,de. est à la pO'rtée ,d e tO'ut Œe mO'nde ,d e faire ces ,constatations qui ne s'appli. quent heureusement pas à la totalité. Mais ~-es exceptions, parfois vraiment répugnantes, nO'us incitent à généraliser. RelisO'ns Gustave Thibon, pour -c onclure: «La terre deviendrait vite habita. ble si chacun essayait de faire par pO'litesse ce qu'il est incapable de faiTe par a'm our. Inversém'e nt, le monde serait presque padait, si chacun arrivait à faire p-a r amO'ur ce qu'il fait par politesse. » Jean F oUonier
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L'ECOLE VALAISANNE présente à tout le personnel enseignant ses vœux
d e J a YEU X N O;Ë L et d'HEUREUSE ANNÉE
Pour une catéchèse biblique pour éduquer nO's enfants et nos adolescents' dans la fO'i chr~tienne, nO'us devons leur présenter la Parole de Dieu, cela est évident. «En définitive, écl'it Mgr Hon O'ré , dans son ouvrage magistral, PASTORALE CATECHETIQUE \ la foi des jeunes n'est vivante et éclairée que s'ils rencontrent Jésus-Christ dans sa parole. » P ,a r ailleurs, nO'us savO'ns aussi combien t'enfant de 9-12 ans est sensible aUX ,faits et gestes ,r appO'rtés dans la Bihle: 'c 'est en ,e ux qu'il accède à la connaissance du Dieu vivant. . ' Aujour d'hui, les catéchistes avisés ne cO'ntestent pas la valeur privillégiée d'un cO'ntact direct avec les événements et Jes personnages de l'Ecriture sainte. Ils veulent que leur 'c atéchèse sO'it biblique. Mais que faut-il entendre au juste par cette expressiO'n? C'est ce que nous vO'udriO'ns préciser ,d ans cet article, en nous b asant sur les causeries données cet été, lors de la session catéchétique, par frère Vincent Ayel et par l'abbé Pohert.
1. Faire une catéchèse biblique, ce n'est pas faire de l'histoire sainte, mais annoncer la parole de Dieu Dans le feu du renO'uveau biblique, d'aucuns pensent que nos enfants dO'ivent être m is très tôt au cO'urant de il'Histoire sainte, d'une manière systématique. Ils leurs racO'nteront la suite de ces faits et gestes avec beaucO'up de détails pittoresques, cO'm'm e its l'acO'ntent l'histO'ire de Guillaume Tell. Les enfants, certes, serO'nt fO'rtement intéressés pal' ces récits épiques, mais en retirerO'ntils un prO'fit religieux réel? On peut en dO'uter parfois. Quant aux adolescents, ils aurO'nt de la peine à PTendre au sérieux ces récits présentés comme des anecdotes. ' Faire un catéchisme biblique, c'est tO'ut autre chose. Disons d'abord qu'avant 11-12 ans, une leçon de Bible suivie et paraHèle à la leçon de catéchisme ne se justifie guère, car à cet âge, il est difficile de donner à l'enf'a nt le sens de l'histoire. li est préférable, au moins pour les degrés inférieur et mO'yen, d'associer les fai ts b ibliques à l'enseignement du catéchisme. Cela nO'us évitera d'ailleurs de nous attard-e r trO'p lO'nguement sur le côté anecdotique de la Bibrl e qui plaît à nos en fants. Une catéchèse biblique est un enseignement religieux à base de paroles de Dieu, paroles actueHement annO'ncées qui nO'uscO'nc~rnent directement et qui impliquent de nO'tre part une répO'nse persO'nnelle. Selon saint Paul, seule ]a ParO'le de Dieu est capable de nO'us sauver, deprO'duÎl;e en nous la fO'i-conversion. «Quiconque invoque le nom du Seigneur sera sauvé, écl'Ïvait-il aux Romains.Mais comment l'invoquer sans d'abord croire en Lui, et comment croire sans d'abord l'entendre ? ... Ainsi la foi naît de la :prédication et de
L'ODIS sera fermé pendant les fêtes 1 Je-an Honoré, PASTORALE CATECHETIQUE, textes, notes et toire, Mame, 330 ~? 1964.
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cette prédication la Parole du Christ est l'instrument. » (Rm 10.13-17).Dès lors notre rôle de catéchistes est simplement d'introduire le texte sacré, de lui pré: parer les cœurs et ~es esprits, de le proclamer d'une manière inteHigible et d'en montrer les exigences concrètes pour notre vie.
2. Faire une catéchèse biblique, ce n'est pas illustrer notre enseigne. ment par des citations de la Bible, mais présenter les faits divins en eux-mêmes «Les événements que rapporte la Bi'b le, écrit Mgr Honoré, ne sont pas seulement pour la catéchèse un appui subsidiaire de son enseignement. Ils constituent le tissu d'une histoire qui doit servir de trame à fa catéchèse. Celle. ci n'a pas à utiliser les faits bihliques com'm ede simples anecdotes ou des récits édifiants destinés tout au plus et de façon assez empirique à ilŒustrer l'enseigne. ment. I1s sont en eux-mêmes la Parole de Dieu qui est dite. Et la oatéchèse doit .les présenter en eux-mêmes, construire son développement à partir d'eux.» (op. cit., p. 64). Ainsi, s'agit-il d'une catéchèse sur la prière. Au :lieu de construire notre leçon d'une manière rationneHe et de cheI'cher ensuite des arguments -dans la Bible, nous comJmencerons par présenter à nos catéchistes des textes de ["Ecriture sainte qui montrent, par exempŒe, le Seigneur en prière: le m,atin avant de se livrer à la prédicat'ion (M·c 1,35), le soir, après une journée bien l'emplie (Lc 5,16), avant une décision importante, teUe que le choix d·es Apôtres ('Lc 6,12), au moment de l'épreuve décisive ,d e son agonie (Lc 22,41) etc ... A partir de ces faits, nous pounons alors faire découvrir à nos enfants la nécessité de la prière à tel ou tel moment de notre vie. De même, voulons-nous enseigner quelles qualités doit avoir notre prière pour être agréée de Dieu, nous présenterons à nos 'e nfants ou nous ferons dire à nos adolescents les récits de Jaïre (Mc 5,36), de la Chananéenne (Mc 7,29), de l'aveugle de Jéricho (Lc 18,35), ... et nos catéchistes saisiront, pour ainsi dire sur le vif, ce n'est qu'une prière faite avec f.oi, avec une confiance, avec persé. vérance ... Ce contact direct avec l,a Bible ~es aidera mieux que nos paroles à prier avec les ,d ispositions dem,a ndées pal' Dieu. Une teHe catéchèse utilisera au maximum les ri'c hesses de la Révélation.
3. Faire une catéchèse biblique, ce n'est pas exhumer le passé, mais actualiser la parole toujours vivante et vraie de Dieu
Il y a eu dans l'histoire des périodes d'engouement pour les choses du passé. Pie XII, dans son Encyolique Mediator Dei, sur la sainte liturgie, dénonçait comme une erreur l'archéologisme en matière de liturgie. En catéchèse, ce serait aussi une erreur que de vouloir exhumer ces ,r écits du passé uniquement pour ce qu'ils ont de pittoresque. Une teHe méthode 's erait ennuyeuse et désastreuse, surtout pour ,d es adolescents, qui ne se sentiraient pas concernés par ces événe· ments lointains. La psychologie nous dit que ces jeunes sont avant tout sensibi. lisés par les événements du présent et de plus en plus pal' ceux de l'avenir. 8
D'ailleur s, même pour ,d es enfants plus jeunes, présenter les récits de la Bible unique-m ent sous l'ang1e du passé, serait une grave erreur. Pour se rendre coIIlpte des résultats d'un tel procédé, il suffit de demander à d,es enfants de 11-12 ans ce qu'ils savent -d u Christ. On sera sans doute surpris de constater qu'ils ne pardent du Seigneur qu'avec. des ,v~rh~s du passé, .~is~nt pal' e.xempie: «Jésus était ,b on pour les mal,ades, Il guenssalt les estropIes, li! chassaIt les démons il était miséricordieux pour ,l es pécheurs ... » comme si cela n'était pas vrai enc~re aujourd'hui. Il. fallait le leur dÏl:e. , En effet, SI dans notre catechese, nous évoquons des paroles ou des faits du passé, ?'e~t ava~t ~out pour faire, découvrir à nos catéchisés leur portée actueJUe. AmsI la creatIOn du monde n est pas seulement un événement que l'on peut sit.uer à. quAeJ.ques mil,lia.rds d'an?ées av~nt n~tre. ère. Selon le témoignage du ChrIst IU'I-meme, la creat'lOn contInue au]oludlllU encore: «Mon père travaille tou jours et moi aussi je travaille» On 5,17). Dieu poursuit actueilement son œuvre de création en nous imprimant « la vie, le mouvement et l'être» (Ac 17,28), en « donnant la vie à toutes choses» (1 Tm 6.13). Oui Dieu est à J'œuvre lorsque les hommes utilisent leur intelligence ou leurs bras pour construire des maisons ou des barrages, pour fabriquer des outils rudimentaires ou des bombes ,a tomiques. Il en va de même pour les personnages présentés dans la Bible: ce ne sont pas seulement des figures du passé; leurs faits et gestes nous éolairent sur notre propre comportement. A propos de teJ}le parole ou de telle action nous pouvons dire en toute vérité: « Cet homme, c'est moi! » Une catéchèse bihlique fera donc découvrir l'actualité de telle parole, de tel fait concret, comUle la Hturgie d'aiUeurs, 'q ui nous fait chanter à Noël: «Aujourd'hui, un Sauveur nous est né. »
4. Faire une catéchèse biblique, ce n'est pas s'éloigner de la vie concrète des jeunes Les enfants et surtout les adolescents, quand ils ont confiance en nous nous demandent ,d e parler de 1eurs problèmes: lectures, re:lations filles et ga~çons, difficlùtés avec les supérieurs ou les parents, valeuT des prières imposées ... Une vraie catéchèse ne saurait éluder tout si,m plement ces questions parfois hien embarrassantes, car une éducation ,d e la foi se fait à partir de l,a vie, à partir d'e situations concrètes. Une catéchèse hihlique ne s'évade pas non plus de la vraie vie des jeunes. L'évocation des faits ou des personnages de la Bihle doit contribuer à éclairer ces prohlèmes de vie actuels et aider à aeur trouver une solution chrétienne vala,h le. Ainsi, s'agit-il de donner à nos jeunes une réponse au prohlème délicat de leurs r elations ,a vec l'autorité qui, à leur gré, ne les comprend pas du tout. Retoraçons-Ieur l'histoire, dramatique padois des rapports entre David et le roi Saül. Que de coups tordus de Œa part du roi j-aloux ! David essaye de parer les mauvais coups, il doit vivre comme un m-a Haiteur que l'on traque sans cesse et pourtant jamais il ne se laisse aller à ml manque de respect à l'égard de éelui qui a r eçu l'onction de Dieu. Où puise-t-il donc une telle force d'ânle ? David 9
nous révèle son secret dans l'un de ses psaumes: «C'est toi qui es ma force, ô mon Dieu, c'est sur toi que je compte, car tu es pour moi mon rempart !» (Ps. 58). Une catéchèse bihIique doit donc avoir un lien avec la vie de nos jeunes. Elle comporte d'ailleurs dans son déroulement idéal ml. l·ythm.e ternaire: 1° la présentation du fait ou du personnage bihlique dans un contexte vivant ; 20 l'élargissement du fait par l'évocation d'une expérience de l'Eglise, tirée de l'histoire d'un saint, de la ",ie d'un militant de l'A.C. ou d'un journal d'un jeune chrétien; 3° .l'application clircte du fait ou de -la parole à telle situation concrète des jeunes d'aujourd'hui. Ce rythme ternaÏI'e, qui peut va rier dans Son déroulement, est très important, car il nous fait éviter le danger d'une catéchèse purement théorique, sans aucune insertion dans la vie d e nos catéchisés.
CKNlÉMA
Le ctnéma. à l~école Le signal rouge
Conc lu sion Cette conception de la catéchèse biblique est ceHe qui est préconIsee tout au long du DIRECTOIRE DE PASTORALE CATECHETIQUE 2 à l'usage des diocèses de France, adopté par l'·assemblée plénière de l'Episcopat- fr an. çais en 1960 et qui a reçu tout récemment l es éloges de Sa Sainteté Pauil VI. Elle houleverse peut-être notre manière traditionne}.le d'enseigner la Bible et le . catéchisme, mais pourquoi serions-nous p[us réticents à renouveler notre méthodologie religieuse que nous ne le sommes à l'égard des autres branches de l'enseignement? La pédagogie œHgieuse ser.aIt-elle la seule à n'avoir pas progressé ces d.e rnières décades ? Quoiqu'il en soit, nous pensons que la l ecture attentive de ce Directoire est à recommander à tous eeux qui désirent annoncer et proclam.er la Bonne Nouve.lle aux jeunes d'aujourd'hui. François Pralong sm 2
DIRECTOIRE DE PASTORALE CATECHETIQUE à l'us:a·ge des diocès·es de France,
F'l'eul'llis-Bonne Press·e, 76 p. 1964.
Dans une récente communication, ~e directeur de l'Académie hiotechnique de Lauffen près de Salzbourg, a indiqué que roxygène consommé par les 3 miHiarcls .d'habitants de notre pJanète équivaut, du fait de l'industrialis.ation, à la consommation normale de 43 miUiards d'individus. Ainsi, une 'auto consomm.e sur 1000. km . de route la quantité d'oxygène égale à celle qui est nécessaire pour faire vivre un individu dur.ant un an, tandis que la com.bustion d'une tonne de charbon requiert la relation normale de dix personnes pendant douze mois. Les forêts et les espaces verts, pourvoyeurs d'oxygène, disparaissent des zones industrielles, c'est-à-dire 1à où iŒs seraient le plus nécessaires. Et bien que d'bu· portantes mesures de reb oisement soient prises clans certains pays, eUes ne suf· firont pas à rétalb lir l'équiEbre dans la mesure où les bois sont situés loin des vines et des centres industriels. Informations UNESCO 10
. ,A l.'issue ~e la séa!-:ce éducative du 20 .novembre consacré à un «hommage a 1Offlce. n:atlOual du hlm d,il Canada, ». u.n H1stÏtuteur m.e f aisaÏt cette l'emarque: « Je ne CIOIS pas beau,coup a v,os e~penences; je n 'en vois pas l'utilitépédagogique. Les enfants .des eco~es pnm.au·es sont déjà trop soJlicités par les images de toutes. sortes" qUI envahlssen.t leur ment' a·} sans que nou s aggravIOns . , "univers . enCOl e une ~1~uatlOn defavorable 81 1 enseIgnement. » Cette cntlq~~ ~or~ul,ée très gentiment s'adresser ait p lutôt à tous ceux qui, d2ns actlvItes c:m ematographiques à l'école dévient con t t < • "d' leurs f cl ' s anunen '; e r s l 1. ee a~s$~ e pro~uI:er aux. enfant.s une distraction saine et valable. Je me s~~~ t~u~OU!S oppose a ~e dllettant!S111e .néfaste , qui apporte des arguments seueux .a tous les adversaIres de notre actIOn en. faveul' de l'e'clu ca t'Ion cineUla" . tograp }uque, N~us savo~~ tO:1S .que, s~ l'esporit des enfants enregistre tout ce q u'on lui offre sans l'len ochoHll:r n! l'!en prOlnptel..... el1t sous 'l" ,rejeter . ' Il sUl'cOlubera ~ .1 exces, cOllln1e un o~·gan~~me ~ngorge. Il e~'!ste de nos jours une invasion des images qui détermm e• l mertxe p",r saturatIOn L'image animée s'iBltr'odul' t J' usqu , au p l us mtIme . . .A' , , • : ~ des maisons glace, a la teleVlswn f.,uniilüd "I"S l a. clll'o' . , 0" , ' pcran ~ .,. -. D ..,. . nIque cl u hlOIS passe, J al Ihlontre que l in'llage s'impriiue en nous et SiU.. tout dans l'e "t" cl . , cl' . sP I l es f an t s sans nu'l nlterme Hure, comme ferait la r éal ite' et souvent' enEH ' , .. mIeux qu ,e1'1e. « . e est captIvante, ensorceleuse, et a la fm, elle submer ge, par.a1yse engendre des ..automatIsmes tyl'annirrues orue le tabac ou l'ale ,1 (M'" A C . Cl' 'tout c laussi ' -l l l ! . ' . 0101.» alle- nne all~l? a,uers pe agoglques, no 26 ). Le docteur 1. Cady, membre de la Société de pedl at:f~e et de l~ Société française d'hygiène scolaire, a soulig~é' vigoureuse~ent le f alt. ~ue l~, Jeune t;lOl1. p~éparé s~, déf en.t ma'l con.tre ces assauts auxquels 1 ~st ~oum!§. «L Image projetee sur l ecran, cernée par une obscurité totale q~I r~J~u~ vers eUe les yeux même distraïts, s'empare de l'esprit avec ~IUtahte ms~rmontahle. Aucun des !Jostulats qui au théâtre nécessitent la ol~e v~l~nte du spectateur pour que Œa fiction se transpose en r éalité ne subSIste IC!. Nous voulons pad.er de l a servitude des décors et cl l" 1 .: . d l cl l ' . e cc an age, e a ~oup~~'~ e ' actIOn par ~es el1h"actes qui perrnettent aux pIus ,imaginatifs ~e se Ie~Salsu? de, la p~rt I?lus mtellectuelle et raisonnante prise au déroulement es paSSIOns, car l espnt smt ~es paroles et les gestes d'un acteur vivant Le . , s'el 1 . l 1 . . Clnelna npare ces espnts, es '( omIne et les mène où i,l veut. » H
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Mais il est possible de remédier à cet état de chose qui ne saurait être con' déré comme favorable à la formation intellectueHe et mor·ale d·es jeunes. PoSl. cela, il faut cesser ·de considérer le 7e art comme une simple distraction et l'étUt d~er s~ri~us,~ment. '~tud~er d'abord le langage qui lui est propre, tâche justeme~; reservee a l ecoIe pnmall'e. Affirmons-le encore une fois: L'éducation cinéma.tographique a pour . but de changer l'attitude passive du spectateur devant le film en une participation critique active. Ce but à atteindre comporte deux aspects: 1. l'appréciation consciente et positive de la richesse artistique et des possi. bilitës de l'œuvre présentée; 2. l'élimination de l',a ttitude passive dans laquelle le spectateur s'identifie sans plus, -avec i'action filmique. 1 Or précisément, des séquences organisées à la s'auvette, sans préparation sérieuse transforme le cinéma en opium et favorise l'absorption passive. L'éducation cinématographique, c'est le signal rouge. En l'entreprenant, vous apprenez aux enfcants à ne pas se .laisser prendre. _ Il est évident que son introduction parmi les matières enseignées soulève des difficultés. D'une 'p art, les horaires globaux ne peuvent être augmentés et l'introduction d'une discipaine nouvelle postule une réduction correspondante du temps consacré à d'autres discipEnes. D'autre pa'!'t, il ne sera peut-être p'as toujours possible de trouver des maîtres intéressés par cet enseignement. Les instGlUations adéquates et le matériel de projection f'Ont souvent défaut. Néanmoins, en attendant la refonte des programmes scolaires et leur adaptation aux réalités présentes, il n'est pas interdit d'entreprendre tout ce qui est maté. riellement possible, dans un esprit constructif et . selon des méthodes expéri. mentées ailleurs.
Réponse favorable de notre gouvernement Les 'a utres cantons romands nous ont déjà précédé dans cette voie et ont organisé des commissions cantonales du cinéma qui sont chargées d'abord de former des n1:aÎtres spécialisés - tâche qui m"a été assignée et que j'accom. plis durant la Semaine pédagogique et les réunions mensuelles - et de pro. mouvoir ensuite la formation cinématographique de la jeunesse à tous les niveaux de la scolarité. Notons en passant que cette commission faciliterait ie travail de la commission de censure qui 'a ccomplit une besogne utiile, mais ingrate. Cette dernière pourrait ainsi compter sur une collaboration active du corps enseignant. De l'inexistence de cette commlSSlOn, devons-nous conclure à une hostilité des pouvoirs publics ou à une certaine indifférence en la matière? Non loin de M. . ' Lors de la session du Grand Conseil du mois de juillet 1964, M. Gilbert Granges, député CCS du district de Saint-Maurice développait devant ses coillè· gues une motion. J.l demandait au Conseil d'Etat, à l'occasion de l'application de la nouvelle .loi fédéra'l e sur le cinéma, de prévoir la réglementation des questions sui v-a ntes:
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élaboration d'un décret favorisant le cinéma culturcl et éducatif; formation du corps enseignant; enseignement du cinéma à l'école; ?réation d'une ?0n;tmission ?alltona1e, compos~e de spécialistes appelés a donn~r des pr~avls et tr~valHant en collaboratlOn avec ~es Départements de JustIce et PolIce et de l Instruction publique. Dans sa réponse au motionnaire, M. le IC onseiller d'Etat Marcel Gross élargissait le (~éha.t et proposait même la création d'un Service cantonal des auxiliaires audw-vLsuels. . M. Gross soU'lignait que le cinéma, la radio et la téIévision sont des institutions culturel.les qui de toute évidence ne peuvent êt-re considérées comme des neutres du point de vue éducatif. Au contraire, elles exercent une influence dUl'abŒe sur la. formation du caractère bièn que les respons'ables n'y Boient souvent pour 1'1 en. Employant à leur propre usage un langage technique audiovisueI, -ils 'Ont créé une situation entièrement nouvelle et introdU'it dans le dolnaine de l'éducation une atmosphère inconnue jusque-là. Leur malléabilité illimitée, leu1' pouvoir de fascination SUl' les sens, [eur tendance à accumuler les excitations et leur recherche de i'actualité font de ces moyens d'information un mode de C?ml~1un.ication qui donne à un idéal éducatif jusqu'alors ignoré, une structure InstltutlOnneIJe qui apparaît nettement opposée à ceUe de l'école tl'aditionneUe. Le Chef de l'Instruction publique remarquait que nous sommes ,a'ctueŒlement en présence de ,deux formes d'éduoation rivales qui non seulement répondent à des conceptions pédagogiques différentes, mais encore se sont concrétisées dans des structures sociales différentes. D'un côté, nous trouvons l'enseignement pubEc traditionnel, du jardin d'enfants à l'université; de l'autre, les grandes stations émettrices de radio et de télévision et ~es sa.IŒes de cinéma. Ces deux formes d'éduoation prétendent encore s'ignorer officiellement, alors que, par un certain paradoxe, elles sont déjà unies dandestinement du fait que les élèves paTticipent à l'une et à i'autre. Il suffirait que ces rapports, pour le moment illicites, soient légaIisés pal' les ,a utorités de l'enseignement pOUl' que se crée une situation qui pourrait bien avoir une importance capitale pour l'avenir de Œ'éducation. Un centre audio-visuel est un organisme au service des deux formes d'éduoation. Il Teprésente l'école et ses traditions et en même temps les moyens m'Odernes d'information. TI per·m et aux autorités de l'enseignement de voir loin et de ne pas se tenir à l'écart de révolution. Un parehl centre rassembiera 1e matériel nécessaire à son action pédagogique. Tout son matériel 'p ourr.ailt être déposé à l'ODIS et mis ainsi' à la disposition des maîtres intéressés. PaTmi les instruments de première nécessité, H faut retenir: les livres, brochures et revues concernant le cinéma, son langage, Bon influence et les probIèmes spécifiques qu'il pose; des fiches sur les films pour les enfants et les addlescents, les fHms éducatifs, les fBms d'enseignement et tous les films présentant un intérêt pédagogique; 13
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des courts métr,ages de démonstration; une discothèque; l~s appareils nécessaires à l'utilisation du matériel dont il est questi o n cl-dessus. En conclusion, Je Conseil d'Etat a admis la motion de M. Gi:lbert Gran s et a, mis à l'étude ses propo.sitions en précisant qu'aujourd'hui les pouvoY: publIcs ne peuvent ·pas ouhlIer que le cinéma et la télévision sont les pl 8 . cl . . ' Us pmssants e nos moyens de dIffusIOn de la pensée et les plus populaires de a t t l"l . , nos P, s,se- emps e qu J. s usurpent peu a peu Œa place qu'occupaient naguère le ecnts et la p'a role. S . Cette sage réponse, cet accueil f avorahle ont suscité de nombreux espoirs sem du CO~"pS enseignant. De l'espoir ou du projet aux réalisa't ions, ii existe: long chemIn, nous le savons tous. Mais nous souhaitons que le paTcours ch .. , d' une gener· " a tlOn . ... 0181 n ,exce, d e pas l a d~ uree Pour calmer les impatients, signaŒons qu'irl s'est écoulé cinq ans depuis l d~pôt d'une motion jusqulà radoption, par le Grand Conseil vaudois d'u e ' d ··· . , , ne reg,l emen tatIOn e l" InltlaÎl'on au CInema dans les écoles. Cette réglementati a été votée cet été. on
Entreprendre tout ce qui est matériellement possible
~ep~is deux ans,. un instituteur de Massongex, M. Michel Jordan a mis en applIcatIOn ce conseIl., Votre colŒègu~ présente aux élèves des courts métrages. TI les commente au preal,a.b le et en dIscute ensuite avec ses élèves qui non seu. l~m~nt ont la chance de contempler d'excellents documentaires mais découvrent amsIles secrets du -langage cinématograplüque. C.ette même e:cp~rienc;, vous pouvez .l,a réaliser à peu de frais. Et comment? Posons un pnnclpe cl abord: ila m·a tIere de tout el seignement doit évidem. ment être adaptée à l'âge et au degré de développement inteUectuel des élèves. Nous ne savons encore que très peu de choses de lI a façon dont s'acquiel't ~'inteni. g~nce du langage cinématogr'3l?lüque. I:1 n'est guère douteux cependant que le developpement de la perceptIOn et de la pensée y contribue directement. J.-M. Peters, ,auteur d'un excehlent manuel «L"EDUCATION CINEMATOGRA. PHIQUE» (l!nesco) a rédigé un tableau établissant un rappor-t entre le dé. ~elopp,er.ne?t mtell~c.tuel génér.a'l, 'l 'intelligence du langage ciném'a tographique et l appreclatIOn esthetIque des fI.lms. J'y puise .Jes renseignements suivants: . Phase 1: De 7 à 9 ans, l'enf.ant ne comprend vraiment que des fiŒms très SImples, tant par la fonne que par le fond. Le montage n'en doit pas être com. plexe. Son .exJ;Jérience ciném,?tographique s'exprime .par le dessin et par le modelage, a'lnSI que dans des Jeux reproduisant .J'histoire racontée dans le film car c'est surtout cette histoire qu'il a retenue. 1 Phase 2: De 10 à 12 ans, les mouvements de la caméra, le montage com. menc~nt à être mieux cmnpris. L'enfant s'intéresse de plus en plus à [a -réalisation des fIlms, surtout du point de vue technique. lViais le cinéma n'est pas encore conç? par l?-i comme un m'Oyen de communication ou d'expression. Il admire les qual~t~s objectives du fi'lm: beauté des images, perfection de la photographie, qua'h te technique. J4
Il profitera donc beaucoup des leçons SUl' l a maIlière dont un film est réalisé.
il étudiera avec plaisir ce qui fait, du point de vue technique, la beauté d'un film.
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se passionnera pour le travail des techniciens «en coulisse ».
phase 3: De 13 à 15 ans, ,l e sens critique se développe et l'enfant n~a pius ucune difficulté à comprendre le langage cinématographique. C'est l'âge
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l'enfant aime étudier les truquages, [es déc'Ors, si possible à ['aide d'auxiHaires audio-visuels: photographies, films fixes. Le contenu des films et le comportment des principaux personnages sont maintenant pris en considération. Ces notions connues, vous pouvez tenter la réalisation de l'expérience suivante: entre 10 et 15 ans, les adolescents sont passi'Onnés de technique . JJs veulent savoir «comment c'est f.ait ? » Il faut exploiter cette curiosité au profit du cinéma. Donnez à ces enfants la définition très détainée des termes employés par l,a urammaire cinématographique: échelle des plans, angles de prises de vues, ~lOuvements d'appareils, mont'a ge. Vous pouvez vous servir à cet effet d'un très bon manuel adapté à rIa psychologie de jeunes enfants : PHILIPPE ET BRIGITTE, CINEASTES (Ligel). Ses auteurs se sont inspirés, pour l'écrire, d'Lm 'p assage de l'encyclique Mirando Prorsus de S.S. Pie XII. « ... Pour que, dans ces conditions, Je spectacle puisse l'emplir sa fonction, ill faut un effort éducatif qui prépare le spectateur à comprendre le langage propre à chacune de ces techniques (cinéma, radio, télévision) ... ». Vous accompagnm"ez cette définition de quelques explications justifiant l'emp'l oi de ce pian dans le déroulement d'une action. Puis demandez à l'enfant d'illustrer cette définition en coillant dans son cahier de vocabulaire des photographies se rappor,t ant à cette définition. Je l'ai f.aite cette expédence avec des enfants de 12 à 15 ans. Ceux-ci ont troavaillé avec enthousiasme et 'm 'ont présenté des cahiers magnifiques. Certains même ont choisi des photos qu'ils avaient prises spécialement à J·a maison. Des frères et sœurs s'étaient transformés en acteurs. Après cette premièl'e .a pproche, vous utiliserez les cEapositives et [es films fixes pour élargir leurs connaissances. Je vous recommande Œ'emploi, à ce stade, et pour vous-mêmes seulement, du livre de Robert Claude-Ba.chy et Taufour «Panoramique sur le 7me art» (Edition 'Cedoc, Ed. Universitaires). Ce manuel très pratique est complété pal' une série importante de dias. Vous consulterez également avec pr-ofit : - Précis d'initiation au ciné·m a de H. et G. Agel, Edition de ~'éco'le. - Ini tiation au cinéma de G. Marchal, Edition Plantyn. - Les coulisses du cinéma de Jacques Chabannes, Hachette. Mais les livres et les diapositives ne peuvent pas donner une idée véritable du langage d'un art dont .J'élément est le d ynamisme de 'l'image. Aussi, dans une dernière ét'a pe, est-il indispensable de montrer des fj.Jms, des courts métrages de qua'l ité qui emploient toutes les techniques étudiées jusqu'HlOl·s. Lesquels? Ceux que l'Ambassade du Canada e't des Etats-Unis à Berne mettent à votre disposition. Dans un prochain numéro, . .je vous donnerai des indications plus précises sur le genre et la qualité de ces films ou les œuvres du HoUandai.s Bert Haanstl'a (Ambassade roya,l e des Pays-Bas). «Et la mer n'était 'plus », pour
J,s
l'étude du montage; «Pantha Rhei », film inspiré par 1,a philosophie du de. venir du Grec Héraclite, pour la beauté plastique des im.ages, ,l es mouvements d'apparei.Js, les accélérés, les raŒentris, les surimpressions, ,l e caractère dralUa.. 'tÎ'que et poétique. Sans oublier tous Jes f.ilms de l'Ambassade de Fr.a nce signés de noms pres. tigieux : Rouquier, Reichenbach, Grémillon, J. Mitry, J. Painlevé, LamQrisse, Molinaro, Franju et Resnais. La Centrale ,du film scol,aire de Berne vous sera également d'une très grande uthlité. Etant donné 1'importance de cet organisme culturel, je lui consacrerai prochainement une chronique détaiUée. L'utillisation de courts métrages bien choisis, bien étudiés par le maître avant, et ,dont on saura dég,ager l'intérêt, familiarisera les jeunes spectateurs avec Il e 7ème art et 'ses secrets. Chaque projection sera précédée d'un exposé théorique portant sur les éléments d'étucle choisis pour l,a séance. EUe fiera suivie d'un examen en com,m unde ·ces éléments observés au :c oursde la projec. tion. Puis les difficuil.tés pourront être multipliées: vous couperez le son par exempiJ.e. Ces séances vraiment éducatives deviendront, avec leur échange d'ob. servations, de recherches et d'explications, des heures d'étude pratiques et efficaces. Au pdx de votre effort soutenu, vous obtiendrez des résultats surprenants et vous bannirez enfin cet amateurisme, ce di:IJettantisme dont le cinéma he sait que faire.
Hermann Pellegl'ini
Programme strict ou programme élastique? «Ce sont les programmes qui doivent s'adapter à la science pédagogique et non l'invel·se. Les [maîtres do,i vent apprendre qu'une chose ne doit pas s'en. seigner parce qu'elle figure à un programme, m,a is parce qu'eHe vient natl~relqe. ment s'insérer dans un programme authentique ·de pensée. Plutôt que de s'ajuster passivement à un programme, il importe donc que les maîtres a~prennent d'abord ,à se sensibiliser à 1a vie mentale enfantine et à synchronIser leurs démarches éducatives leurs interventions 'a droites, leurs suggestions discrètes, aux mouvements d'u~e pensée qui se cherche elle·même et qui .a droit à son plein épanouisse·m ·e nt et non p.as à ce pi10yab[e faux·semhJ..ant de pensée, m~ca. niquement monté à force d·e répétitions et d'exercices vides de toute expreSSIOn créatrice. S'il veut savoir quoi enseigner, c'est donc vers les motivations intérieures, vers Ja vie de l'esprit que tout éducateur ·d oit chercher, et non pas vers une liste de matières arbitrairement imposées. » Ecrit par Madeleine Goutard, à propos de la méthode Cuisenaire, dans la ·r evue canadienne « L'Instruction publique », d'octobre 1962.
E.V. No 4, décembre 1965.
Epreuves d'examens Si le cyc:le d'orientation est mis en vigueur pour la première fois en 1966/67 _ ce qui est vraisem'b lable - l'examen d'ad,m ission comportera des épreuves portant sur le programme de Sème année primaire. Voici les épreuves présentées à la section littéraire 1965.
ElUDE DE TEXTE Une partie de ski Un p remier sk.ieur s'engage souda,i nement SUl: la l!ente intacte. Rapide :t ne" comme un choucas volant au ras de ila pente, Il glIsse cl une ·descente dIrecte jusqu'en bas. Ses skis soulèvent un poudroiement et laisse un ?ouhle siNage tou.t bleu. C'est la première trace, en attendant que toute la merveIlleuse surface sou striée de mille blessures sem,h~,ables. L'hom me r emonte et place des petits drapeaux pour marquer le parcours. L'un après l'autre, fi x ant tous les regards, les skieurs se détachent de la petite foule massée au hord de la piste. ~? ! ~le be~u ~P?rt ·q u'une des~ente à sk.i dans la neige poudreuse, dans cette matIere a.Ja fOlS legere et ferme, ghssante, mais p oin t hostile ni dure comme Il 'est la glace. Sur la pente qui l'aspire, possédé par l a vitesse, le sk.ieur n'est que joie, nul v~~tige, n?-~J~ anxiété. ., . On l e sait adroit, et ses gestes souples, l Immoblhte du corps qUI s abandonne à la descente, tout exprime la sécuTité, la maîtrise. Soulevé par les onduŒalions de la p'ente, -comme un 'Oiseau par -les vagues dè l'air, u n skieur s'approch e ~ de -la lisière de la forê~. Va.t'.ïl'pén~trer comme '?'~ bolide d,ans un fracas de branches, s'engouffrer dans le taillIs neI&eUX ? Le V01CI qui avance un sk.i, 'p enche de tout son corps et de ses d~?x bras é~el1dus, a~orce un gr an d mouvement arqué, dispa'l'aÎtd~ns une pOUSSlere de ne~ge. Son vll'age l'arrête juste devant l'obstade. L'un après l'autre, les c?ncurrents descen~lent. Tous ne sont pas des maîtres. Il y a des chutes ... ~n paelne descente, une eruption de neige, pareille à l'éclatement d'une mine, jaillit de la pente. Dans la gerbe de poussière blanche, on voit sauter des skis, des hâtons, u~ ~onnet comme des débris crachés par l'exp'l osion. Dix mètres pll us has, la VIctIme se :"emet d'ap'l om b, il reprend une forme à 'p eu près inteJJligib~e, ave,cde~x jambes, un corps et une tête; il rajuste sa coiffure, reprend ses batons eparpI'l[es et repart en fus ée descendante ... d'après René Burnand ]7
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EXERCICE 1 VOCABULAIIRE En complément de nos tableaux « GAL MAR» avec surface en verre spécial
A) Expliquez les groupes de mots suivants, écrits en italique dans le texte : 1. La pente intacte. 2. Rapide et net comme un choucas. 3. Une surface striée. 4. Il repart en fusée descendante. B) Donner un adjectif qualificatif de la même famille que les mots suivants: 1. Glace. 2. Vertige. 3. Sécurité. C) Donnez deux verbes de Œa même famille que les mots suivants: 1. Le poudroiement. 2. Le bras.
nous sommes en mesure de fournir des instruments de dessin pour tableaux-noirs de haute qualité, à des conditions exceptionnelles. Compas à ventouses No 10 1 50 cm. Rapporteur No 6 / 180° 150 cm. Equerre No 7 / 45° / 50 cm. Equerre No 8 / 60° 1 60 cm. Règle plate graduée No 3 / 100 cm. Règle-Té graduée No 2 / 100 cm.
Fr. Fr. Fr. Fr. Fr. Fr.
D) Remplacez par un synonyme le mot éruption, d-a ns l'expression: Une éruption de neige.
25.12.50 12.50 12.50 10.10.-
EXERCICE II FONICTION DES M'OIS Donnez:la fonction des mots suivants en italique dans le texte:
1. 2. 3. 4. 5.
MARTIGNY - MONTHEY Tél. 026/611 58 - Tél. 025/42412
ivet. tout. foule. glace. l'.
6. 7. 8. 9. 10.
adroit. maîtrise. neige. éclatement. gerbe.
RE-M ARQUE: La fonction des m'Ots doit être donnée avec la plus ~rancle précision possible. Ainsi, il ne suffit pas d'indiquer qu'un mot est complément. Il faut mentionner si ce mot est un complément d'objet direct, indirect, .circonstantiell de lieu, etc. et aussi quel est le mot de la proposition dont il est :le complément.
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EXERCICE III
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NATY~E DES : - . "T':\ ~ *
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Indiquez avec précisio:Q 'la na,t ure ,des mots en italique dans le tex~e suiv.ant: 'C'est :'a près une gelée blan'che que 'les premières feuillènt i'Oirlbent, 'une petüe pluie fine accélère leur chute. On ne sent pas un souffIe d'air. Pourquoi les feui1[es clumarronnier- tombent-elŒes 'ainsi ,? ,il :fau't pour qu'elles tombent tirer quelques-unes par l'oreille. Celles que ,le vent emporte tombent dans le canal. M'a mtenant mille feuilles jonchent le sol. Seule au bout, une petite branche Œà-haut pe '\;'eut pas dor~ir. Une tf euille est enirée '~hei moi pàr 'la fenêtre ouve~të, je l'àï prise et, relâèhée: Tout cela annonce ~e froid . Quelle saison triste est l'hiver '! ' 1
REMARQUE: La nature du mot' doit être donnée avec la plus gr'a n'de précision. Ainsi, ill ne'. suffit pas d'indiquer qu'un mot est ùn p'r onom; 'il faut ,men, tionner si ce mot est un pronom personne1, rellatif, etc.
EXERCICE IV'
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l'NT'lElUGENCE DU TEXTE D'après vous, 'l'auteur a-t-il su bien voir le tableau qu'iI -décrit? i ':fr?'Q.~e.~ ~an~1 le texte 8 expressions qui l'indiqueTaient.
EXE RCICE VI
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ORTHOG'RAPHE ;
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Dans la forêt • '!
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Je venais d'entrer en compagnie du garde-forestier dans la grande friche qui s'étend à une lieue du vHlage. On était dans les derniers jours d'avril et, déjà, il faisait très chaud. Nous avions couru les bois depuis le matin, le ciel n'avait pas un nuage et le soleill · de midi hmibàit d'ap.}()nib' su-i la tête. Le chien du garde, un berger aŒlemand, portait bas ~-~ queue et ,t irait J.a léil,ngu~, . et; PQur m,a part, je , comm~nçai$ à, me sen~ir la gorge 's eche et à traîner la ja,m ,b e. Mes yeux fatigués interroge~}ent la grande friche ensoleillée et gazol}.neuse que 1 tordaient a1,l IC?in les' vertes lisières de la forêt. Çà e-t''Iil, quelques touffes de genév~iers gi-Ïsâtres \ quelques sveltes bouleaux au tronc de satin Manc 1 et à la cime écheve~lée; -p artout une herbe rase, semée de thym 2 et de marjolaine aromatique, ce qui est un signe de sécheresse; nuEe part le moindre indice d'une 8'Üll;rçe prochaine. . 1\
D'après André Theuriet
.. ;
EXERCICE- V ,
.
.! - 1 ~
COMPOS,I TION
~' .
1.
Après la partie de ski :dont -pade'le texte que vous avez Il u, se déroule ,le concours de slalom. ~. Décrivez ce concours (10 à 12 [ignes). • 1
REMARQUE: IJ ,seraltenu compte: ' ' 1. d'Ii ' style; ,2. ' de la ' présentation: a) 'o-rthographe b) soin ,', -
20
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E.V. No 4, déCiembre 1965.
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1 Ne pas compter faux si genévriers de satin blanc est au pluriel.
2
gri~âtres
est au singulier ni si tronc .,
Thym: à épeler. ,
l
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r:
1·
21
E.V. No 4, décembre 1965.
E.V. No 4, décemhre 1965.
A la forme affirmative de la voix active: 1. Jeter Ire personne du singulier du futur simple de 'l'indicatif; 2. Suivre 2e personne du pluriel du passé simple de l'indicatf.
A la forme négative de la voix active: 1. Boire Ire personne du pluriel du passé Ire forme du conditionnel; 2. Ecrire 3e personne du singulier du présent du subjonctif.
A la forme interrogative: 1. Avoir 2e personne du singulier du plus-que-parfait de l'indicatif; 2. Offrir 3e personne du pluriel du passé antérieur de l'indicatif.
A la forme interro-négative: 1. Servir 3e personne du singulier du passé composé de l'indicatif; 2. Vivre Ire personne du singulier du futur antérieur de l'indic~tf1
22
1. Quel est le district valaisan qui a le climat des Préalpes? -avec la principale l~ivière de ce district. Quels sont Jes deux cols-routes du canton de Vaud qui se trouvent dans les Préalpes?
2. Ci1ez 3 rivières .q ui alimentent le lac des Quatre . . Cantons et une m'o ntagne entourée de 3 côtés par ce lac. 3. Quels colIs doit-on franchir en auto pour aller de Brigue à Lucerne par Meiringen ? 4. Quel localité se trouve au portail nord du tlmnel du Lotschberg ? au portail sud ? 5. Pourquoi le Jura s'occupe-t-i~ d'horlogerie plutôt que d'industrie lourde? Quel est le pays qui fournit le plus de charbon à la Suisse? 6. Citez deux grands f[euves de France qui se jettent dans l'Océan Atlantique.
E.V. No 4, décembr·e 1965.
E.V. No 4, ,décemhl'e 1965.
ARITHMETIQUE
HI'STOIRE
1. a) b) c) d)
+
+
Donnez la somme en m2 : 57,4,3 dam2 90078 cm 2 68002 mm2. Donnez la dif férence en dl : 9009,Û'87 hl - 7898,98 clal. Donnez le produit en mètres : 22,093 km. X 4,0.96. Donnez le quotient en kilos: 16964,8 t : 23,0'5.
1. Quel fut le peuple barb are qu i en vahit la Suisse romande actuelle ? Quelle hngue a-t-i,l adoptée ~
2. Un marchand a acheté une pièce de drap de 45 m . p our F r. 1980.- . l'l Ia paie comptant et bénéficie d'un r.abais de 4 0/0 • A combien lui revient le mètre de drap?
2. Quel est le dernier roi du d eu xièm e royaume d e B ourgogne? Que devint son royaume à S'a m ort?
3. Une promenade est organisée pour un e c1asse de 30 élèves. Ch acun d oit payer Fr. 8.50 pour le transport en car, et, en pl us, 20 % de cette somme pour l a visite de monuments. Mais deux enfants ne peuvent rien p ayer ; d eux au tres ne peu vent contribuer que pour (l a 'm oitié d e la part effective·m ent payée par l eur camarades. Leurs fra is de course sont pris à charge p ar l es autres él èves; combien de ceux-ci doit-il ver ser en d éfin itive?
3. Les cantons primitifs furent protégés par :l'emper eur d'Allemagne à cause de quel co[ ? Ils durent lutter contre queUe maison princière .? 4. Pour conqùérir Je Tessin, [es Suisses durent lutter contre quels seigneurs? Citez deux batailles qui p ermirent cette conquêt e. 5. Citez les deux dernières batai1Œes des gu erres d'I1alie avec leurs dates? Quels souverains comm,andaient les armées ennemies · à cha cune des deux bataiJ,les ?
4. U n en fant suit l e p ourtour · d'un cham.p . IiI compte qu 'il fait 200 p as de A à E, 200 pas de E à F en passant par B, 140 p as d e F à C et 180 pas de C à H, m i1ieu de De. Sachant que l a longu eu r m oyen ne d'un pas est de 0,70, cal cul ez: 1. l es dimensions du champ; 2. sa val eur à F r. 600.- l'are.
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6. Quel traité mit fin à la guerre de Trente ans? date? Résultats pour la Suisse.
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E.V. Nû 4. déoernhr'e 1965.
Apprenez aux enfants à épargner.
CALCUL ORAL
c' est un service que vous leur rendez
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Exemples
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27 X 2 - 40 X 4 -11 9
77 - 35 les 2/6 19 X 4 6 ---
90 6 X 5 - 43 les 3/8 X 2
3 X 28 ·1 57 - 30 les 3/12
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+
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, Société' mutueile '
N. B. 1. Les deux premiers cal,c uls sont à donner par l'examinateur à titre d'exemples.
27 agences et représentants
2. Le temps imparti pour a) b) c) d) est de 30 secondes par calcul.
dans le canton Depuis 1876
P 1513 S
26
27
E.V. No 4, décemhre 1965.
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-Marchons à petit pas, « 'c omme ça », tout doucement, sur la pointe des pieds. Oh ! Le voilà! Tout petit, frêle et couché dans <la crèche ele bois blanc. Ses pieds s'Ont nus, sa tête découverte : pauvre petit Jésus ! Le bœuf Lui souffle dessus et l'âne penche [a tête . . Marie prie et Joseph réfléchit ... ,A côté ·q es bergers, mettons-nous à genoux et prions aussi: « Oh ! bon Dieu, réchauffe ce cher petit, qu'TI gr.andisse et que nous L'aimions tous les j ours un peu mieux ! » VIa MARTIN «Poési'e6 pOUl' pomme d'api»
E.V. No 4, déC'embl.'le 1965.
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Piero della Francesca
La
re~ne
de Saba
La peinture italienne du Quattrocento
G RAND CHO IX DE COMPLETS
CONFECTIO N HOMMES - ENFANTS
CHEZ
P 1528 S
32;
LA CRO ISEE
SIO N
Comme nos lecteurs le savent déjà, le «Quattrocento» (le «400» en itaJien) est le siècle commençant par rannée 1400, donc notre XVe tliècle. C'est alors que s'opère la mutation entre le Moyen âge et la Renaissance. Ce11tes, l a Renaissance se préparai1 depuis longtemps, dans [e monde de la pensée, dans ·celui des lettres et dans celui des arts. Dans le domaine plastique, la transformation se manifeste progressivement, à partir des formules byzantines, bien connues en Italie grâce à Ravenne, aux croisades et aux échanges commerciaux entre Constantinople et [es ports' italiens. Importé en Occident, J'art hiératique et surnaturel de l'Orient s'humanise. Les 'p ersonnages commencent à sourire et à devenir ex pressifs, perdant en valeur sacrée ce qu'ills gagnent en vie ; le fond doré disparaît et un paysage le remplace; la troisième dimension naît ainsi, dans les premiers essais de la perspective ct dans le jeu des valeurs. Les thèmes continuent d'être religieux, mais la représentation des scènes devient de pŒus en plus réaliste et vivante. Cela engendre bientôt de nombreuses transformations. Le suje~ profane fait son apparition, à Sienne dès le XIVe sièole. Le portrait naît lui aussi, ·d ans la représentation des saints ·r écents (saint François d'Assise, sainte Catherine et saint Bernardin de Sienne), et même dans les scènes évangéli'q ues, avec les donateurs ou parmi les personnages secondaires. Le premier sans ·doute, Piero della Francesca place un donateur au centre du tahleau: c'est PandoHo Malatesta de Rimini. L'évolution se voit surtout dans la manière de représenter. Les artistes sont sensibles à la nature, à ce monde de la création sur leque!l saint François avait posé des regards pleins d'une neuve affection. Observant eux aussi la nature, ils acquièrent le sens de l'espace extérieur et essaient de traduire en surfaces les formes de l'architecture. Les personnages deviennent actifs et leurs vêtements, comme ~es parties de ieur corps, prennent une ampleur et une consistance ignorées jusqu'alors. On connaît bien Fra Ange/lico, le seul peintre de J'époque qui n'ait pas été ouhlié ·d urant ces derniers siècles. Fra Angelico est, par son esprit, le dernier peintre du Moyen Age, le dernier à représenter avec une grâce éthérée les réalités de l'âme et de la vie du ciei. Mais son amour pour la na'ture fait de lui l'un des premiers peintres du nouveau style. Piero della Francesca est presque contemporain de Fra Angelico, mais il est beaucoup moins connu, ayant été redécouvert depuis une trentaine d'années seulement. Avec lui, la transition est faite. Nous aurons l'occasion de le constater en étudîant l'une de ses fresques. Les principaux peintres œuvrant dans le nouvel esprit sont Masaccio, Paolo Uccello, F ilippo Lippi, Piero della Francesca et Benozzo Gozzoli. 33
Biographie Entre 1410 et 1420 Entre 1435 et 1440 Entre 1445 et 14,60
Naissance à Borgo San Sep01cro, non loin d'Arezzo. Arrivée à Florence. Travailile pour son bourg natal. pour le duc Federico di Montefeltro, crUrbino. pour le duc LioneHo d'Este,cle Ferrare. pour le Tempio dei Malatesta, à Rimini . Séjours à Ancône, Pesaro, Bologne. Entre 1452 et 1466 Décors le chœur de l'église San Francesco, à Arezzo. Deux séjours à Rome. Entre 1460 .et 1470 Séjourne tantôt à Borgo San Sepolcro, tantôt à Arezzo, tantôt à Urhino . . S'occupe de la décoration des maisons que sa fortune lui a permis cfacquérir. EcrÏt deux traités de théorie mathématique et picturale. Devient aveugle en vieHissant. 1492, Meurt le 12 octobre.
Oeuvres pr incipa les Comme les dates approxim.atives que nous avons données l e laissent supposer, on est 111a1 renseigné sur la vie de Piero deUa Francesca. On n'est guère m ieux servi pour ·son œuvre. De nombreuses œuvres attestées par divers auteurs ont disparu; D'autres lui sont attribuées sans certitude, peu étant signées. Nous ci. terons seulement quelques œuvres maîtresses, au sujet desquelles l a critique historique est unanime. Panneaux et polyptiques sur bois à Borgo San Sepolcro, Urbino, Venise et Londres. Citons principaiJement l a Vierge de Senigallia et l a F l ageJ.lation du Chrîs,t , t outes deux au Pal ais ducal d'Urbino. Fresques: à Rimini, au Tempio dei Mal atesta (1451) : Saint Sigismon d et PanclO'lfo Mal at esta ; _à Âr.e zzo, où il succède à un peintre mort en 1452; l a date de l'exécution . 'est inconnue, mais l'œuvre était achevée en 1466: l a Légende de l a vraie Croix; à l a cathédrale: ste Made1eine.
Art '. L'art de Piero deJ1l.a Francesca pr·é sente une grande régularité. Toute sa vie, il re$te fidèle au style acquis dur·ant ses années de formation. Mais ceci n'est pas un signe de faihlesse: au contraire, dès ses premières œuvres, il parvient à une densité et à un sens plastique exceptionnels . . Esprit scientifique, Pier o de},la Francesca est préoccupé par les prohlèmes de perspective et pal' l'application à l'art des lois mathématiques. D'aiNeurs, il maîtrise sans -peine les difficultés causées par la représenta,tion des constructions archjtectm;ales . .Mais bientôt l'architecture n'intervient p l us clans [les 34
eintures que comme élément de construction et de variété, car il s'intéresse
r Onproblèm~ plus .complexe: la l'epr~sentation d'un l:aysage. . pourraIt cramdre que cette logIque et cette preoccupatIOn mathe-matIque 'nU
r
.
'engendre une certaine froideur. Il n'en est rien,) car Piero de}la Francesca un génie l)arfaitement équiiibré et il possède, en plus de son intelligence athém.atique, un fort tempérament d'artiste. Il a notanunent nn sens exceptionde la matière sensible. Les personnages de h mort d'Adam, à Arezzo, offrent une densité p'Ïastique ex:traordinaire. . Cette dualité - science et sensih iEté - correspond un peu à rat:mosphè~'e de notre époque: cela nous permet sans doute de l'apprécier mieux que ne le fttisl'iient les siècles précédents. Vintérêt majeur de Piero della Francesca se porte vers la figure humaine. Le corps prend avec 'l ui un poids nouveau, accentué par l'atmosphère irnmoh.i.Je de la plup~rt des scènes. Peu de détails: resprit de synthèse d~ Piero della Francesca simplifie les visages. Tout se concentre dans le regard. Souvent, le regard se perd vers finfini, créant un contact en.tre les personnages et la nature ambiante. Nous avons souligné le sens plastique de Piero della Francesca ,dans la représentation des corps. Malgré cella, ,I.e vo~un;e c~u:i1 le~r donn~ et ,la. cle,llsité qu'ille't~r insufle~ les ~orps ne rompent JamaIS l.l.u~~."e, de,l œuvr.e: l'l s mserenL harmOlueusement, laIssant au regard la pOSSlhIlIte cl une VISIOn cl ensemhle équiHbrée.
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La reIne de Saba Le suj et Les fresques exécutées par Piero della Francesca clans le chœur de l'ég'l ise San Francesco d'Arezzo représentent des épisodes de Légende de la vraie Croix, tirée de la légende dorée de Jacques de Voragine, religieux dominicain du XIIIe siècle . Il est sant cloute utile de rappeler brièvement ce pieux récit. Par contre, nous conseillons à nos l ecteurs de ne pas charger la mémoire de leurs jeunes élèves de ces faits légendaire, qui pourraient se mêler dans leur esprit à des scènes historiques et y semer quelque confusion. . Jacques de Voragine raconte que, à la mort crAdam, on plaça dans sa houche un rameau qui, p l us tard, devint un grand arbre dont on tira tIne poutre, destinée au peupile de Jérusalem. Mais cette poutre fut utilisée pou.r, la construction d'un pont. La reine de Saba eut la vision de ce pont et pressentIt que ce bois servirait à faire la croix du Sauveur. Aussi vint-eUe l e vénérer quand elle rendit visite à Sal omon (Xe siècle avant Jésus-Christ) . _ Après 1a mort du Cluist, la croix fut soustraite par l es Juifs à il-a vénér~tio'n des chrétiens, et enterrée. Dans sa lutte contre son rivad Maxence (IVe G. L à 'la bataille du Pont Milvius, Constantin vit dans la croix le signe de la victoire et, aussitôt après, envoya en Terre Sainte S'a mère sainte Hélène, la charg'e ani
35
de retrouver la cr'Oix. Un Juif ,connaissait l'endroit où la croix avait été cach' mais il refusait de l'indique!'. Sainte Hélène le fit plonger dans un puits ee, l'en sortit seulement ·quand il eut livré son secret. M'a is, à l'endroit indiqu~t ~n décou,~rit,trois c:oix. Aussi, pour id~n.t!fier 1a croix de JéS\lS, on les appIi~~ lune aples l autre a un mort. A l.a trolsleme, le mort ressuscIta prouvant ain . l'identité de la Vraie Croix. , S I Mais la légende comporte encore un dernier épisode. Le roi de Perse Chosroès a? VIle ,siècle, avait .volé une partie de la vraie croix pour opérer par elŒe' dlve;s ~I~ac:les ,et faIre cr~ire. ainsi à sa IH'opre divinité ... Mais il fut battu et decapIte par J empereur d Onent Héraclius. Les fresques de Piero della Francesca forment un ensemhle consacré à cette légende. On y voit successivement la m'Ort d'Adam, ['arrivée de la reine de Saba devant le pont, la rencontre ,de SailOl11:on et de la la reine de Saba la hata~ne du Pont IVIiI~ius, l'invention de la croix, la résurrection du mor;, la h~taille e?tre Héracihus et Chosroès, l'arrivée d'Hér'a clius à Rome, ainsi que dIvers petIts panneaux secondaires. . La fresque dont nous allons nous occuper est souvent confondue p,ar les gUIdes avec ,l a scène voisine (rencontre de Salomon et de la reine de Saba) dont elle est séparée par une imposante colonne antique. ' On rem'a rque, à l'extrênle ,droite, en has, la poutre que la reine de Saba vénère, agenouHlée. Sa suite attend, répartie en deux groupes.
Analyse esthétique On n.otera la construction très nette de [a scène. Si le personnage principal est la reIne, placée à l'extrémité droite et tournée vers l'extérieur l'ensemble se répartit en deux groupes 'd e personnages répartis à peu près sy'métriquement et unifiés plastiquement par la présence de deux arbres. Ces arbres ont tIne autre fonction: ils servent à donner une certaine vie à l.a p.artie haute de la scène qui semblerait vide si le ciel était représenté. La ligne ondulante de l'horizo~ s'élève en une colline juste au milieu, à l'endroit où les groupes de personn ages sont séparés, un page m'a ure apparaissant ·c'O,m me trait d'union, faisant s'incurver la ligne des têtes à -l'endroit même 'Où :la ligne de l'horizon s'éllève. Arbres, ;longues robes, jambes des écuyers et des 'c hevaux fournissent toute une série de verticales. La ligne des montagnes l'équilibre par son horizontalité souple. Mais d'autres éléments jouent un rôle horizontal: le bas des robes, les pieds et les sabots, les ceintures des femmes et des h'Ommes. Contrairement aux séries régulières des mosaïques byzantines, les personnages présentent une grande variété de positions. Certains se montrent de profil, un de dos, une de face, d'autres dans une position intermédiaire. Observant les regards,. on remarque que presque tous se dirigent vers un point vague, accentuant l'Impression de méditation immobile que l'attitude générale - cette attente de toute la suite pendant la méditati'On ,d e la reine de Saba - créait à elle seule. De noml?reux observateurs ont ignoré l'élément principal de 'l a scène, cette poutre du p'Ont visible dans l'angle inférieur droit. Pourtant, les mains des suivantes, et même la manche tombante de la dernière, sont dirigées dans
cette direction, matérialisant en quelque sorte le mouvement intél'Ïeur de la médita't ion de la reine. Le temps, certes, a modifié légèrement les couleurs de l'œuvre recouvrant le mur d'une pati~e qui n'est pas s'On moindre charme. (Les fresqu'es d'Arezzo, d'ailleurs 'Ont subI quelques restaurations depuis que la photographie a été prise). N ous ne p'Ouvons donc pas juger très objectivement de l'ensemble des couleurs. Pourtant, on remarque sans peine leur parfaite unité. Une série de bleus et de verts, f'Ondusdans le ton olivâtre des arbres, s'équilibrent avec l'autre gaml~e de t'Ons, qui va du violet des montagnes et du sol au rouge intense de A certaInS vetements, passant par une série de teintes intermédiaires mauves et roses. M ais un charme tout particulier naît de la finesse des blan~s chez les felUlnes, équilibrés par ['éolatant cheval de la partie gauche. Les vis~ges et les mains n e heurtent nullement l'ensemble, ear ils forment l'intermédiaire exact entre l es blancs et les roses des vêtements. Mentionn'Ons à propos des mains et des visages, la douceur de leurs inflexions qui n'a .d'égale que la souplesse majestueuse des mouvements des plis de; suivantes. On s'attarde encore quelques instants à admirer l'ampleur de ces vêtements fastueux, la consist,a nce presque tangible de leurs plis, l'élégance de leur chute. Enfin, 'On notera 1a discrétion avec laqueIJe Piero della Francesca évoque son p aysage, univ~rs à ~roiAs climens~'Ons, certes, mais très modéré, pour que la profondeur du sUjet lUI-meme ne VIenne pas troubler la monumentalité de la décoration. Peintre, il se considère comme un serviteur de l'architecture: il doit respecter la fonction des murs et ne pas chercher à les « creuser» par d,es perspectives fuyantes tr'Op accentuées. Michel Veuthey
PARTIE CORPORATIVE
Réunion catéchétique A la demande de plusieurs participants des deux dernières sessions de catéchèse, MMe Odile Dubuisson a bien voulu accepter de présider une Rencontre de tous ceux qui sont intéressés à l'enseignement religieux chez les petits de première et deuxième 'années d'école primaire. Cette ' réunion aur,a lieu à l'Ecole normale des instituteurs Œe mardi 28 décemb re, dès 14 heures.
Cours de ski A M G V R L~ cours de ski a Heu à l.a Forclaz, sur les Haudères. Inscriptions jusqu'au 19 decembre chez Samuel De1a1loye, 1870 Monthey, Chili (025) 42084. Les dates du cours sont maintenues 2-3-4-5 janvier 1966.
37 36
La remise des échantiHons accuse de nouveau de gros l"etards, parce que des collections ne reviennent plus ou sont gardées trop longtemps par cel'. tailies maîtresses! VeuiHez faire diligence dans l'intérêt de vos collègues. Merci d'avan.ce. Le dépôt peut désormais vous fournir une toile à draps classique 170 CIno blanchie; de l'Intedock blanc à côtes 79 cm,,; de l 'E tamine rouge 170 cm. Le Dreher sera bientôt épuisé et remplacé par deux quâlllités d'Algier. Dépôt scolaire pour les ouvrages féminin du canton
Un bulletin de commande rempli complètement et ·lisiblement facilite l'attribution des p1aces et l'établissement du billet coHectif. Les désirs Î)articuliers (utilisation de wagons-restaurants sur certains parcours, etc.) doivent y être mentionnés expressément.
3 RestritCtion dans l'utilisation de certains trains Certains trains ne transportent pas les sociétés et les écoles~ d'autres ne les transportent que condi,t ionneJ.lement. Dans l'horaire officiel, ces trains sont désignés par. des signes s'p éciaux. Les sociétés et les écoles, feront bien de tenir compte de ces restrictions en élaborant le programme de leurs voyages.
4 Frais Entreprises SlU,sses du transport
A \7is
aLilX
sociétés eU
alun: · éc@l~
En 1964, le chemin de fer a été fortement mis à contribtüion. Pour pouvoir faire face au tn!fic supplémentaire qu'engendrait rExposition na.tionale suisse, il s'est vu contraint de porter à 10 jours les délais de commande pour les biHets collectifs des sociétés et des éCOIles qui se rendaient à Lausanne et il 3 j~HlrS pour les autres b:Uets collec6fs. Les résultats ont été en tous points conch!ants et le chemin de fer remercie tous les intéressés de la compréhension dont Hs ont fait preuve. Il compte sur leur bonne volonté à l'avenir éga'l ement.
Nouveaux délais de c01nmande Vu les impératifs du Service de l'exploitation (mise à disposition du matél'iel roulant à telnps? renforcement et déhlaiement de tr2in.s~ tr.ansmillsion des an· nonces, attribution des places, etc.) et les expériences faites, les billets coHectifs doivent être commandés le pIus tôt possible, au plus tard toutefois dans les _délais suivants: Pour les voyages en Suisse: 3 jours avant le départ. Pour les voyages à l'étranger: 20 jOlU'S avan.t le départ à destination de la France, de l'Allemagne, de rAutriche, de l'ha/l ie, de la Belgiq:ue, des Pays-Bas et du Luxembourg, 30 jours avant le départ à destination des autres pays. Lorsque les billets sont commandés après ces délais, l'attribution des p'laces n'est plus garantie. LorsqUe des voyages sont différés ou supprimés, ou qBe des modifications interviennent dans le nmnbre des participants, la gare de départ d'Oit en être informée le plus tôt possihle, au plus tard toutefois la veille du départ à 13 h.
En trafic suisse~ les places sont ·a ttribuées gratuitement. En trafic jnternatioua/l , en revanche, une taxe fixe de l fr. est perçue par personne et par direction (donc de 2 fr. pour l'aller et le retour).
Renseigneme"üs tarifaires pour le trafic intérieur suisse Sociétés
Ecoles et groupes de je'7:n;'s gens
10. personnes adultes (2 enfants de 6 à 16 ans = l pel"SOnne adulte)
9 élèves ou jeunes gens et l surveillant obligatoire (maître, instructeur, chef, etc.)
Réducti01l8 (CFF et chemins de fer appliquant le même barème de t axes)
10 à 24 personnes payantes 20 0/ 0 25 à 399 personnes payantes 30 Dio 400 personnes payantes et plus 35 Dio
1er degré d'âge 67,5 Dio (élèves de la he à la 10e aunée scolaire, jeunes de 6 à 16 ans) 2e degré d'âge 42,5 Dio (élèves à partir de la Ile année scolaire, jeunes gens de 16 à 20, ans)
Durée de validité
10 jours 17 jours, avec un suppl. de 10 Dio 24 Jours, avec un suppl. de 20 Dio
10 jours 2 mois pour les v'Oyages de colonies de vacances et de camps de vacances
0
Participation minimum
1
2
Formules de comma.nde Les formules suivantes sont prévues pour commander les billets collectifs: COlluuande d'un hillet collectif suisse pour sociétés (blanc). Commande d'un hiHet conectif suisse pour écoles et groupes de jeunes gem (jaune). Commande d'un billet collectif international pour sociétés, écoles et groupes de jeunes gens (sera vraisemhlablenlent à disposition en été 1965).
38
Surveillants
l surveillant sur 10 élèves ou jeunes gens, aux mêules taxes que ceux-ci (s'il y a des élèves ou des jeunes gens des deux degrés d'âge: ta:xes du 2e degré d'âge) ·Les surveiHants en surnombre paient l a taxe de société 3.9
Gratuité de transport
1 personne sur 50 personnes adultes payantes, si la taxe est payée pour 15 personnes adultes au moins
1 surveilJ.ant . Jeunes gens, payée pour jeunes gens
Titres de transport
Chef de course: billet coUectif. Autres personnes: contrern-a rques
Surveillant obligatoire: bi}. let collectif. Autres surveil. lants, élèves ou jeunes gens: contremarques (les élèves du 1er degré d'âge ne reçoivent pas de contremarques)
Voyage individuel
Voyage individuel à l'aBer ou au retour avec un supplément de 20 0/0
Voyage individuel au retour seulement en -c as de m-aladi~ ou d'accident, avec un sup. piémenrt de 20 0/0
Voyages à l'étranger
Se renseigner aux gares ou à une agence de voyages.
Détaxes
Une ,d étaxe n'est accordée que si le personnel des trains a attesté au verso du billet collectif ['absence -de partieipants o.u. l'u~i1isatio~ partieHe ~u billet col1eotif. Les pièces jus. tIfIcatIves (bIllets coHectIfs, contremarques non utilisées nouveaux bi[ll.ets 'a chetés, etc.) doivent être jointes à la de: man de détaxe.
sur 50 élèves 0 . l U SI a taxe est 15 élèves Ou au moins
COMMUNIQUE Exposition: L'eX1pression artistique dans les écoles suisses Thème 1965: LEIS QUATRE S,A ISO'NS Pour ~-a rt;r,oils ièm'e fo'Ï!s co llIs'é cutive, Ilia Société <sui.ss'e dies maÎ'w{')s de d'e·s'san p'r és'errte son expoS<Ïtion «L'Ex-p ression 'a!I.'l1iIS'l'ique ,d,a ns [,eIS Ecoles sui s's'es ». TouJt-{')s I,es -clI,a.go,SIBg (lu p'ays ont ét'6 invitées à pro'p os'er des 't ravaux; 'l'a s'e ct'ion g'aint-gaU'o i's'e -d e Jla SSMD a séiJ.'e ot,i'o nné i~ plu'S slÏgruificatiflS que Il 'on pOUlll'a Iadmi~~eu.' S,OUlS [,e t-it-l'e «Les- Qua'lire saisons, ». C'-e.s1 U!I1 1hème qui p-ermeJt aux tout p'etit<s déjlà d'ex'p l'im'e r dans d'es composhi<OIl!s ll'a'll'tes en couileu~'tS ILes imp,res<SIÎ.orrs si flr -a nches qUie [leUll' Il'ali<s's'e Il'e COU~'IS de l'année, e.t ceJl'a réjouüa pa'l wiculièremen1 -t-ous- l,es VilSit'{,)llIl'.g :a ttirés p'a,r ~'a cha'rmante naïvet,é d'e's d es-s ins d'enfants et leur init>ens'e pouvo,i,r -e xpressif. Mali.s -ce thème permet <au-ss,i' -de suiv.r-e l'évOllu1l1ion qui s'opère chez -l'éco-li'er jusqu'-a ux évoca1ionIS pl1us ,réf1léchi'es et pilUiS s-arvanrt'e-s des gymna's iens'. Ge lS-el'aIÏ-t 'pourtant- se lleu~'Il'er que -de voir ,dans cette -exPOS-it-iJûll un refll,e,t fidè'le de 1'11 si1u-rul>Îon du d,es,g.in 'en Suis'Sle: Tous l'es -enfanrtJs n'om pas enco,r e Œla chance de r,e cevoi'r un enseignement vérita,M'e et ~[ suffi-t d'ouvri,r un concou~'s pour s'en convainore. A l'éco1e enfantine, pel'lSOnfiie ne Il'encontre d-e problème d'expl'Bg,s,ion, cha,cuH dessine joyeusement et saIllS ent'l'ave. Au deg'ré inféll'iI{')ŒJ", i'éClla,t des -Coo'l oris, p-e ut enCOlle ma's'quer ['es hé s i-~rutions qua a'p paraIÎlSs'e nt. M,ais, à pa'l'ftli~' de :J.'a qualt-r-ième anné-e, au frur -e t à m'e sure que l'enfant constate que ses moyel1JS d'expre.slSion ne son -pIus à ~'a hauteur de s,es, int-enrtions-, i<l se décourage.
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Il 1'5'1 dès Il,ors d'i ffi oHe d'e répalr er ,l es dégâts. ChaqU'e enfant a -potwtlant 'l e droit qu'on l'a,ide à 'exP'loÏ't'N chacun des dons qu'iQ a l'eçUlS. Or l'opi11iol1 et s-ouvent m ême les a1ulo-l'i,t,és scoll:a.i-pe-s cOl1lsidè,rent -e ncore Il'activi'1é ar'l'i,g,t>iqu'e à l'éco'l e com me un -a1imahll,e d é'I'aiS's ement -s'a ns conna-ÎtT'e l'impo,r t,a nc-e fondamenta!l,e d'un développement harmol1'i'e ux dml s ce domaine. Ne s'e-r a,i't,ce que op'all'Cle qu'eNe p-erme-t à ~'ima'gil1a'tion de l'ald oll,es cent de s'épanoui,r pl,e inement. Ca,r 110'1'1"e civlÎ~,i's:altion en rapi-d,e évoilUition exige (ainsi que 1e -r app'eJUe H, Chanlay, a-tt'a ché a'U Cent'r e na<tioll'a:l de recherche s-ci-entifique de Pa'd's) «que ,l 'on dOl1I1Je plus ,d 'efficacité au technici-e n, à ~'ingénieuil.', à i'o-rga11'is'a-teur eJt même à 'i'a-dminism'-ateur en d évell opp'a-nt l'eulr imaginH'tion créa'N'i,ce afin que chacun puiss'e faire f'a ce dans sa s'p éciall-Ï'té à d,es problèmes toujOU'l"S plus diH'icae.s », exige aus's'i «que l'on donne 'a ux élèves 1'e t,e mps d'-a'cqubri,r l'es'prit d e cr,éation e'sthéJt,i'q ue a.flin qu'i:J..s- soient plus ha,bill e.s à -s-e servi'r ,d,e's outlillos de <l,a pui'ss-a nces technique ». L'expo sition « Le's Quat,r-e sai>s ons» .s'e ra prés'e ntée sous le p'a-Ironag-e d'e la Calltex Oil S.A. au musée ,d e Il ' évêché (Vi,eux-Laus,a nne), 2, p1ra-oe de la Cathéd'l',ail'e à Lausmme -du j'e udi 13 'au d'iman,che 23 j'a'l1'vi'e r 1966. Ouv-e,rture: en s'e maine de 9 h. 30 à 12 h. 'e't de 14 h. 30 fi 18 h. Le {liman r !le ,de 10 h. à 12 h. 'e t de 14 h. 30 à 18 h. ~ci",si que ILe jle'U'di' 20 jan'V/iler d'e 20 à 22 h., -lundi ma't-În fermé. Entrée libre. SSMD
Sur le chemin de la vie: la bourse de la vocat'ion par Jean-Paul Steiger «La vocation, c'est le bonheur d'avoir pour métier sa passion.» St-endhall
On p-a de beaucoup ,d -e,s h'lOUSOI1S Il oir<s , Hs ont 1'a ved'ett'e d,a ns 'l'e's journaux à s'ens-ation, à I-a radio, au 'o inéma", <s'a ns dout'e pall'ce que il'e'tu..-s f,a i,ls, 'e t ges1es -s o1"tent d'e 'l'o'rdill'aü"e. Ma,ie; ils n'e son t qu'une petille minorité. La g,ra11'de ma<s's e des j'e-une.s, oeux qu~ étud'i ent, qui trava,illent, ne font guère '-pa,d er ,d'eux. E,t iŒ exi<srt'e surtout des, grurçons 'e't des fi/Il es qui tJrouven1 le 'temps et Le CO'll1"a'g'e -de prend-re d:es initiatives génér,euses' pom.. des causes qui en vallent vraimenlt l,a petÎtll'e. Ver,s ~,a foin ,de 1963, l-a preslsre f,r ança'i s'e 'a ,s,igll'a'l-é 'l e cas, ,d'uille étu1d,ira nte de 22 -a ns, Frnnçoi-se Rommell, à q-ui Il 'on doi,t une 'réailli's'altion ,a's 's -e~ ex-ceptionnelUe pour les aveugles-. «Très j'e une, d ,i1-elIa'e , j'ai eu 'l'impession qu'il y 'av3,i,t une espèce de honte à être ,t rès hem..eus'e Ill,l ors qu':amtou,r de nous existent tan1 de mÎ-sèl'es. » FrançorÎ1se d'ai,u'e urs-, n'a j,am-a:i-s eu l'occa's'ion d'avoir honte, oar pl<esqu-e toujours ma,l-a,d e et plusieurs foi<s op érée, ,dU'e a pa's's é près .(le ~Ia moi,tié de son enfance et d'e son a,do'le<scence dans, l'es hôpitaux et l,cs s'ain as. C'est dans oe n1Îlheu de ma.J.ades let d'in'fi~'mes qu'-e1[e découv,r:Ït J,ru :p ,ilrte rpeUit-êtl1e de tou'tes les souHrances: l,a -s-oHtu-d<e, 'e't qu'e'lle 'pens,a aux 'a veu'gl,es, pr-iso11l1Île'rs de l,a nuit, Aus-si, 'a près -a voir pa,s's é '8'v ec succès 6'o n doox,i ème bac. phi:lo, ma,l'g ré le-s malla-di-es qui avaient s,i Is ouv'e nt int-e r-rompu -s e's étu,cles, Fr-ançOlis-e Rommell fut a-dmi,s e, à 19 ans à l'Ecole des alssistal1'tes sociaJles de P.a'ri<s. ' Quand les prisonniers viennent en aide aux aveugles En marg1e de ce nouV'ell ,a'PPll'entis<s'a ge, ellŒ'e prit COl1't-act 'a'v ec l'As's ocia'tion V-d'e n1in Haüy et l'e groUipement des :int-elll-eotUle1s taveugl-e-s : 'ellil'e se rel1'da,~t comp'te que, ,da'l1Js bien d-eiS cars,
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lia méthodle BrailJl'e POUtV,aÛJt être complétée p'all' des d,isposirtifs modernes ert QUie beaucoup de j'e unes aveu~les étuclie'l'iR'Îem P:}UIS faciJ,ement à 'l'a~,de 'de ,disques e't die ba!ndes magnéJÜques (selon iLe 'Ptl'incipe qui e s.t emp!}.oyé a'Ûtudh~'l11ent pour ['e ns'eignement des 'l,a ngue·s étl'angèl'esl, Mails, pOl1'rce'liR, ill f'aHa1.'t dlis'Po·s:er d'un nomhl'e im'pol/.'tant de han des 'e t d'e disques. Et F,r ançoi,s:e :a'P·p ri't qu'aul nanema;rk, 'en Be!l~iqule, au Canada, en Am él'i'Que, i'e>s ],ec1'u'r es SOnt enregitS~ré'es p'a,r des pri's olmi,e'r s de d'roi,t commun, Dès :}01l:1&, eUe n'eut qu'une i,dé:e en tête: introdui.r·e c'e Ue méthode 'en France, M'ali,s lors. qu'erHe eX'Po'S'a ü son ptl'oj'e t tit, des amis, illIS JUli r ,j'a i'enrt 'a u ll'ez: «JlamiRli s l'administr·a<tion péni. tentiaü~e n'ouvriira dies pOliN~'s des ,p risons à une jeŒl!e fi~e de 20 ans ! » Fl'ançois'e ne 's'e décour,a g'e a pa:s, ElHe 'aIl/l a la u MÏll'Î's1èr·e de l'a jUM'i ce; flÎ,t des pie'd,s et de's mains po'ur êt,re 'r eçue; le x'p osa son j.clée, Et, à [,a fin de novembre 1963, J'es joUtl'naux puhlri'aient cet el1'tl'efilert: une jeune fitl:1e :av'a i:t réussi à faire 'en.regitS·N'er des texltJe·s pa,r ,des prisonniers pour a,i,d'e r des a'V·eurg'J.es à étud'ie'l', Non 's:eul'ement ['idée de François'e :avalÎrt été pri's'e iRU sérieux, ma,i,s ellile éJJ1ali,t déjà l,aa:g'e ment ~:é·compentSée: - Récompensée p'RJr ~a joie de vingt détenus de [.a p,r is on de Loos (Nor'd ) qui a'vaient milS 10u1 teulr cœUlr d,ans, 'l ',accoltnp1lis'semel1!t d'e -la tâche qui ~'eUl' étai,t demandée, . - Récomp'el1tsée pa,r l,a tl'leC011l1'aliSS'al1C1e dels jeunes, aveug'l es qui bénéfiC'ièr'e nt de celle premièr'e ex'p él'ience. - Et enfin, pail' ~,a, Fond,altli on d'e lia Vocal\lion qui, 'Pour fé'l iciter et enCOUl'agetl' Fil'ançoise Rommel, Il ui œmettaÎrt un prix ,d'e 10 000 f,r:ancs : 'e}lJ.e aNai,t -pouvoirr a'chet-er tous ~e,g ma'gné. t-ophone:s néces·s'a ir,es pOUlr Jév'eJlro'P'P'e r son proje't et ét,e nd,r'e s'es a-ct~vi:tés', Dès 1l01l'-S, on a vu F'l'ançoi,g·e Rommd ·d'wJ1Is l'es 'Pri'sontS die Loo-s, de Li,ancoUirt, d'e Eresnes ert 'de Mle lun, où -son 'ildée f.ai!/: de pŒ-us- en plru,g. d'adeptes; pa,r s,on 'a c,tion, aIR voix des prison. ni 'er3 a ,ttl'ouvé d'e,s a-ocent>s 'enthousi,a,g,te's pour a'i d,er d',a,u tre,s 'priIS OJl!lllÎers,: ceux de la' nruilt.
Cette chanoe qui a permis à F,rançois'e Rommel d'altlteind'l'e ~'e bUlt ,diHi:Ciill'e qu'lelUe s,'éI\lait fixé ,s'iRppelHe lI a, Bour-s'e de Il ia Voca1ion, Depuis 1960, eJUe ~ déjà souri 93 fo'i s, à 93 j.eunes Erançais qu:i, ,chaoun d.a.n.s un monde différent, ont réahsé une ent,r epritS e exige'alll'l: une volonté el\: une foi p'eu communes,
Au moment propice Combi'e n de j'euJ1Ie.s, lenthoUl5i~ls't'e'S, «bûcheUtl\5 », prêttS au · d.épa,r't à aff.ronller toutes les d'i,{HcuJ1tés" SOl1iJ: 'allJ'étS ,d'e déception en ,déc'e ption parce que p'el's·onne, au moment vouilru, ne s'est 'ÏTrouvé lM pour ,l eur fai,r e il a COUll'-t'e écheJUle, pour les comprendre et les a~der ? C'est en pensa'lIrt à ces j'eun-e.s· dünt ,l a vocaJ1ion -eslt contra~iée parr l'e manque d.e Inoyens ou par Il,eur ",i'tll'a:tion \5oci-al'e, que MarrceŒ BI 'eutS'l1eJin·BI,a nche't eut i}'i·dée de c-réer une Bours'e de \l:a V-oca't-iÜI1 qui est a,tJtl'Îhuée chaque 'a nnée à Ull'e vingl1aine d.e ga,l 'çons ert d'e fi.IJl,es pour leur servÏrr en quelqu:e so~'te d'e H'emp[lÎn. Les plus, ~l"ande,s '60Ûéit és fJ:ança,is~ IS'e sorut atSs ociées à ce p·rojert et de nombreutS'es. pe,r sonn'aJIÎ,tés ont a'c cepté d'e cons1itu'e r ~e jury qui sélectionne Il es canclidM'g et qui Sie compos'e notamment de Maur:ioe Herzog, Mini-srt,r e de l'a jeunesse et dess,pol'ts, M-a~'oe:l Acha,r d, M 'a,rcel Pagnol et René Cl'a~,r, de l'Aca:démie Ftl'a-nçailSe, dru composit.eur Geoll'ges Auric, de maîtoJ.~e René Floriot, de Pierre Laza,r eff, dh·ecteUil:' de «France-Soir », de JacqueHne Auriol, pilote d'estSa~ .. , Depuios 1960, près de 100 jeunes gens, ga'r çons et filll,e's, choisi parmi p'l us de 10 000 candida1s, ont reçu chacun 10000 frall1cs pour leur permett,r e de réa.Iisel' lie ur voca-tioll d,ans les domaines le'5 plus divel'lS: musique, peintull'e et architectUlre, sciences et médecine, s'p orts, pédagogie, oochnique ...
Tout le monde connaît le nom du jeune spéléo1logue Michd Si ffl'e , En 1960, i,l fut l'un des 7 l,a'l1iJ.'érats d'e la Pl,e'lTI'ière promotion, Sa bOUil'se lui a permis d.e se cons'a crer en~èrement. ~ son «violon d'Ingre&» et de battre, en 1962, le record du monde de «vie souiterra.jn-e ».' a ep tlis , il a reçu l'Oscm' du cOUirage f.rançais, et a publié, chez JuilJa~:d, un .}ivre intitullé «Hors
D du Temps ».
Comme Miche'! Siffre, comme Françoise Romme'l, cl'au'tres jeunes pOUITont démarrer dans lill vie e·t, grâce à ces bouil's<es, se contS'a,crer aux eU1tr'e prises qui leur tiennent vraiment
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