Votre enfant est peut-être doué. Mais s'il ne l'était pas?
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Il faut qu'un enfant puisse développer tous ses dons, mais il n'est pas nécessaire d'investir plus qu'il ne faut. Au début un simple piano de location peut suffire. Ensuite, si votre enfant se montre vraiment doué, vous pourrez louer ou acheter un instrument plus cher. Sinon, vous regretteriez de vous être décidé trop vite. (Déduction de la location en cas d'achat ultérieur.)
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Décembre 1 980
N° 4
Bulletin mensuel du personnel enseignant du Valais romand Décembre 1980 XXVe année
C'est bonnard
L'ÉCO LE VALAISANNE
paraît à Sion le 15 de chaque mois,juillet et août exceptés.
RÉDACTEUR
M. Jean-François Lovey,
DÉLAI DE RÉDACTION
Le 25 de chaque mois. (Docun1.ents photographiques en noir et blanc).
ÉDIT ION, ADM INISTRATION, RÉDACTION
ODIS, Gravelone 5,1950 Sion, tél. (027) 21 62 86.
d'avoir un livret
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Ainsi,jesuiS moins tenté de dépenset' tout mon argent d'un seul coup. Et pour ce que)'économise,jetouche un bon intérêt. Plus tard, je ferai verser mon salaire sur un compte à mon nom C'est un bon départ pour mes relations futures avec la banque. ..
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Fr. 20.~, CCP 19 - 12 , Etat du Valais, Sion (pour lé personnel enseignant, l'abonnement est retenu sur le traitement),
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SOMMAIRE
ÉDITORIAL Jean-François Lovey
PA S FA CILE
Pas facile de ... ...
ÉDUCATION ET SOCIÉTÉ Maurice Zermatten Jean-Daniel Barman Marguerite Stoeckli Anna T. Veuthey
L'école et la culture populaire . .................. . A votre santé (2 e partie) ............. .. . .......... . Activité médico-sociale en Valais ...... ........... .......... ..... ... ....... . L'homme quotidien ... .. .......... .. .. .. ..... . .... .. ... ... .... .. .. . .. .. .. .. .... ..
5 16 21 25
Connaissance de l'environnement: du fond et de la forme . Activités sportives: Enquête auprès des élèves ............... .. .. . Un groupe d'enseignants à l'écoute des parents .............. ... .
26
ACTUALITÉ PÉDAGOG IQUE Jocelyne Gagliardi P.Demont Groupe de presse Entremont
27 .29
DIDACTIQUE C. Philippoz Jean-Jacques Dessoulavy Francois Mathis Paul Curdy
Porte-lettres ........... .. .. . Divertissements de Matix ; solutions Création poétique . Patinage .
33 34
36 38
VIE CORPORATIVE Alfred Monnet B. Clivaz Roger Salam in
Cocktail ..... ........... .. ...... ... ....... .................................. .. .... .. ........ ..... . Enseignement du dessin: une association est fondée Maîtres de travaux manuels du CO .... .. ........ ... .. ....................... .
44
Les principales acquisitions du mois '.' Travaux en consultation .
45 46
41 43
NOUVELLES ACQUISITIONS ODIS CFPS INFORMATIONS OFFICIELLES DIP ODIS
51
1nscription en vue de l'obtention du brevet pédagogique Horaire de Noël ............. ... ..... .. .. ............ . ......... ............................ ..
53
Cours de ski de fond L'enfant et la circulation
54 55
INFORMATIONS GÉNÉRALES AEPSVR Pro Juventute
DE...
Le thème de la rédaction, ce jour-là, était «Noël )). Suiet classique, on en conviendra, sur lequel des générations entières de têtes vagabondes se sont penchées, recherchant, avec une bénédictine patience, l'originalité et l'étincelle là où reposait depuis longtemps, sous la cendre des images jaunies, une affligeante somme de banalités. Mais qu'importe, le thème de la rédaction restait, ce jour-là, « Noël )). Il faisait beau encore, comme en un jour opaque d'arrière-automne et pourtant la classe était frileuse, tendue; peut-être devinait-elle qu'il est des méditations dont on sort meurtri. Transfiguré. Il y avait dans l'air un peu de tension, un peu de cette irrépressible fébrilité qui précède les grandes visions. Les élèves commencèrent leur travail avec prudence et application, posant patiemment les jalons indispensables à la confection de leur humble texte. C'est ainsi que les uns chiffonnaient nerveusement les extrémités écornées de leurs feuilles blanches alors que les autres plantaient au plafond leur désespérée quête d'inspiration. Lentement le décor s'installa .' quelques sapins altiers aux troncs noueux, aux branches chargées de neige et de promesses; une nuit sans lune, pâle, opaline, nacrée, un peu douce peut-être, mais si généreuse ; quelques lumières dans le lointain, hésitantes et filtrées. Et, sur tout cela, un grand silence que ne trouait même pas l'apparition d'un ange, car les anges étaient immobiles ce soir-là. Quelques élèves soucieux et concentrés, poussaient la vraisemblance et la vérité historique jusqu'à y faire figurer un bœuf et un âne; d'autres, douillettement emmaillotés, se trituraient les méninges à imaginer l'apparence pailletée d'une crèche; d'autres enfin peignaient des rois qu'on déclara mages, venus offrir leur âme et la myrrhe et l'encens. Louables efforts où la mémoire se parait de sentiments et de symboles. Tous parlaient avec respect et reconnaissance d'un enfant par le ciel donné; tous évoquaient, avec des étoiles dans la plume, une innocence née à l'orient dès faubourgs . /! en était un, au fond de la classe, isolé, malhabile, l'œil embué de
soleil couchant, qui n 'avait, pour habiller sa feuille, posé que cette énigmatique phrase .' {( Dieu! qu'il est difficile de bien chant'er Noël». Photos: Clauqe Vouilloz - Oswald Ruppen - Robert Hofer - Serge Rappaz
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Lecteur, il m'aurait plui d'être cet enfant-là.
Jean-François Lovey
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L' cole et la Culture populaire
Quoiquefort connue, l'anecdote mérite d 'être rappelée: Un ministre fi'ançais, excédé par les re vendications des artistes. osa dire : « Dès 'que l'on me parle de culture, j'éprouve l'envie de sortir mon revolver. » Je vous demande de ne pas tirer sur le pianiste. J'implore votre clémence pour la raison que je ne me suis pas offert " on m'a demandé de vous dire ce que je pense des rapports de l'école avec la culture populaire. Je n'entreprends donc pas une aventure impossible qui viserait à évoquer les créations sublimes de l'esprit humain, celles qui constituent la Grande culture. Elle fit la gloire d'Athènes et d'Alexandrie, de Rome et de Constantinople, de Florence et de Versailles, pour ne citer que quelques-uns des lieux privilégiés oû elle rayonne d'un éclat qui n 'est pas éteint. Mon ambition est plus modeste. Je vais tenter de définir notre humble culture populaire valaisanne, el de montrer quels sont les rapports qu'elle devrait entretenir avec l'école. Il me semble que cette question peut vous intéresser puisque vous êtes tous appelés, quel que soit le degré de votre enseignement, à r~fléchir aux meilleurs moyens de préparer les enfants et les adolescents à la vie qui, virtuellement, sera la leur. Voilà pourquoi je vous prie de ne pas sortir votre revolver avant de m'avoir écouté.
Commençons par quelques approches de définition. Qu'est-ce que la culture? Une réalité morale, spirituelle, intellectuelle qui résiste à toute définition. Comme l'amour, la poésie, la grâce ...
récoltes est au prix de ces efforts, repris chaque année. La forêt même a besoin qu'on mette de l'ordre dans sa prodigalité. Agriculture, arboriculture, sylviculture ... La culture se définit par une intervention de l'homme sur la nature originelle.
L'homme qui comprend le mieu x ce qu'est la culture, c'est le paysan. Il se garde bien de vous en parler. Sa discrétion confin'é au silence. Mais il sait, lui, d'une science certaine, que dès que sa terre cesse d'être cultivée, elle retombe à l'état sauvage. L'expérience lui a appris comment il doit, pour vivre, modifier la nature, tantôt la combattre, tantôt la diriger, tantôt en améliorer la composition. Le paysan sait qu'il doit tailler, émonder, greffer s'il veut obtenir de ses arbres un meilleur rendement. La qualité de ses
Parlons de l'homme-culture. C'est l'homme intervenant sur lui-même pour modifier, pour améliorer sa propre nature. D'origine, il n'est qu'un animal appartenant à la classe des mammifères, héritier, dès lors des instincts de sa race. Il se fait que l'homo sapiens, notre ancêtre, qui apparut sur la terre il ya environ 500 000 ans, foi de paléontologue, n'a jamais cessé de modifier son comportement alors que son cousin, le singe, est resté ce qu'il est, un animal sympathique mais sauvage. C'est l'action de l'homme sur
lui-même, sur ses instincts. qui modifie peu à peu sa manière de vivre. Il ne s'agit pas d'une évolution biologique, contestée, mais d'une transformation de son comportement intellectuel et moral. De l'état primitif, il s'élève à l'état de créature cultivée. Prenant, au cours des millénaires, mieux conscience de ses pouvoirs, il tend vers une perfection de son être. Il se dépouille de l'animalité, pour se rapprocher de la divinité. A en croire le Père Teilhard de Chardin, quand il aura rejoint la perfection du Christ, HommeDieu, ce sera la fin du Temps. Ce n'est pas pour demain. L'ensemble des résultats, obtenus dans l'ordre de. ce perfectionnement, nous l'englobons sous le terme de culture. On ne naît pas cultivé: on le devient. Chaque effort sur nous-même marque un pas en avant. Ce qu'il faut souligner c'est que cet effort doit être constant. L'humanité n'a pas appris à parler une fois pour toutes, à marcher à la verticale, à penser de manière cohérente une fois pour toutes, moins encore à lire, à écrire, à calculer, à dessiner et à peindre. La mère qui tient son enfant sur les genoux sait que l'élevage d'un petit d'homme est long et difficile et que les résultats de sa patience sont souvent décevants. Elle sait que sans son application qui recommence avec chacun de ses enfants, le petit être qu'elle a mis au monde ne sera qu'une bête parmi les autres. La littérature cite de nombreux cas d'enfantsloups, d'enfants sauvages. Dernier cité, l'enfant sauvage du Burundi. (Rousseau en cite déjà, sauf erreur, près de quatre-
vingts, ne sachant ni parler ni se faire entendre par un jeu de signes rationnels. La langue maternelle est le véhicule essentiel de la culture. Tout ce qui va se manifester dans le courant de la vie morale de cet enfant lui est d'abord manifesté par les mots de l'adulte. Et c'est par l'usage de ces mots que l'adulte intègre l'enfant dans le réseau des connaissances, des usages, des coutumes, des croyances, des lois, des nécessités qui sont le patrimoine de la communauté. Retenons l'affirmation de l'ethnographe anglais Tylor: «Tout ce qui se manifeste dans la vie d'un peuple est culture.» (1871) Cette transmission, durant des millénaires, fut purement orale. C'est dire à quel point elle est fragile, incertaine, condamnée à l'extinction par les guerres, les famines, les épidémies. Combien de cultures à jamais perdues! Les premières fixations: des dessins, des peintures, sur les parois des grottes ... Ces manifestations sont récentes. (Lascaux: paléolithique supérieur. Au maximum 30000 ans av. J.C.) Transportons-nous dans notre vallée du Rhône. On nous signale l'apparition des premiers habitants vers l'an 3 000 avant J .C. Qui sont ces ancêtres? L'hypothèse est aux Méditerranéens. Que savent-ils? Faire du feu, ajuster les dalles d'une hutte, se protéger, donc, des intempéries et des bêtes. Bien davantage: sur les dalles trouvées au Petit-Chasseur, on découvre des signes dont l'interprétation est hasardeuse. Ils révèlent des connaissances abstraites, probablement de,nature religieuse. Ce 6
sont donc les éléments d'une culture relativement développée. Une mythologie s'esquisse peut-être en ces témoins d'une existence primitive, un soin probable pris des morts qu'il faut vénérer parce qu'ils ont une âme - un esprit - dont la migration concerne encore les vivants. Nous pouvons imaginer que ces peuplades pratiquaient des rites plus ou moins semblables à ceux que les ethnologues d'aujourd'hui découvrent dans les forêts de l'Amazonie ou de l'Afrique. Elles travaillaient la terre, inventaient des armes de chasse et de guerre. Elles n'étaient donc plus «sauvages». Un nouveau bond dans le temps: Dès environ le VIle s. avant J.C. les Celtes occupaient la vallée du Rhône. Ce sont nos vraIS ancêtres, ceux-ci. Ils étaient profondément religi"e ux. Les tribus étaient dirigées par des prêtres, poètes et savants, les Druides. Ils honoraient l'existence des forces sacrées qui se manifestaient dans les arbres, le vent, les sources, les pluies, la neige, la foudre. Non pas des dieux, mais une multitude de présences qui animaient la terre et le ciel. Ils leur offraient des sacrifices, ce dont témoignent sans doute nos pierres à cupules. Leur vénération du gui atteste qu ' ils connaissaient les plantes, leurs vertus et leurs pouvoirs maléfiques. La religion exorcisait les vieilles peurs de l'homme, si fragile en face des éléments, et condamné , de toute manière, à mourir. Les Romains, au début de l'ère chrétienne, conquirent la vallée sans détruire la culture du peuple. Mais ils apprennent aux Celtes, au cours des quatre siè-
cles que dura leur présence dans le pays, à construire de vraies maisons, à mieux cultiver le sol. Ils leur apportent de nouveaux arbres et la vigne. Ils améliorent ainsi les qualités de la vie et leur enseignent, en leur imposant leurs lois, à vivre dans des socié. tés mieux structurées. Pour quelques-uns de ces Cel. tes, l'arrivée des Romains, eux· mêmes héritiers des Grecs, aura été la chance d'accéder à la grande culture méditerranéen· ne. Avenches, capitale de l'Hel· vétie romanisée, avait des éco· les, des poètes. Mais le peuple, dans son ensemble, demeura comme devant, analphabète; sa culture retomberait même à presque rien si, au IVe s., à la veille des Grandes Invasions, ne s'allumaient les premières lueurs du Christianisme. Dans le corridor de l 'Hôtel de Ville, à Sion, on peut déchiffrer l'inscription qui porte le chrisme, signe qui rassemble symbo· liquement l'Ancien et le Nou· veau Testament. Une date: 377. C'est le .plus ,ancien témoignage trouvé en Suisse de la présence officielle de la religion nouvelle. Des marchands, peut-être des soldats, peut-être des «mission· naires» l'ont apportée du sud. Peut-être, le massacre de la légion de Thèbes, à Agaune, avait-il suscité des conversions. Peu importe! Cette fois , c'est bien le peuple tout entier qui va recevoir le choc de l'intrusion d'une culture qui bouleverse les anciennes manières de vivre. L'implantation des églises, des couvents (Agaune abrite des moines dès le début du VIe s.) propage, avec l'Evangile, une autre conception de l'existence.
Cette révolution est favorisée par le fait que les Celtes parIaient maintenant une langue romane, un latin populaire peu éloigné du latin du clergé. Le premi er évêque d'Octodure, Théodore, (IVe s.) n'eut donc pas de peine à se faire entendre. Il form e des disciples, il les envoie évangéliser ce peuple comme nous envoyons nos «missionnaires» en Afrique. Les changements ne s'opèrent pas en un jour. L'ancienne culture ne va pas abandonner en quelques mois ce qui la constitue. Tout va très lentement parce que l'action du clergé ne peut s'exercer que par le contact direct de la parole. Il y a donc insertion graduelle, progressive, des pratiques nouvelles dans les usages venus des Celtes et des Romains. Des usages qui resteront longtemps marqués par les habitudes prises, les connaissances charriées par cinquante générations. Je crois qu'on peut tenir pour moins importante l'influence des Burgondes qui s'est surtout manifestée dans le Jura, de Genève au Rhin, et le Jorat. (Bien qu'Agaune ait joué un rôle important dès la fondation du premier royaume de Bourgogne.) Notre "culture populaire est donc constituée de tous ces apports que les communautés paroissiales fondent peu à peu en un bloc assez solide pour résister à l'usure des siècles qui passent. La paroisse, qui existe bien avant la «bourgeoisie», précède toute organisation politique. Elle est groupée autour du prêtre, vaguement lettré, qui dispense tout de même quelques
bribes de la grande culture . Les plus compétents savent lire les Ecritures; ils ont quelques notions de droit canonique. Ce sont eux, probablement, qui rédigent les statuts de nos premiers «consortages». Ceux-ci témoignent d'une prise de conscience des intérêts économiques du groupe. Par eux se dessine la naissance d'une communauté autonome. L'idée naît d'une libération, d'une rupture de la dépendance qui lie le peuple à l'égard du seigneur, qu'il soit laïc ou ecclésiastique. A partir du XIIIe s. en tout cas, le mouvement communal vise à séparer commune et paroisse. Le Valais se battra bientôt pour la liberté. Ces luttes sont particulièrement acharnées dès le XIVe siècle. On voit dès lors se tisser peu à peu le contour de notre culture populaire. La trame la plus ancienne est religieuse, qu'elle vienne des Druides, des divinités païennes de Rome, ou de l'Eglise chrétienne. Le christianisme la nourrit de son immense apport liturgique, dogmatique, thélogique, artistique . Toute la vie spirituelle, pendant des siècles, fut prise en charge par la religion, de la naissance saluée par les cérémonies baptismales, à la mort, aux rites sévères, menaçants et consolants à la fois. La liturgie rythme le cours de l'année avec ses cérémonies tantôt joyeuses, tantôt ayant le visage de carême. Elles unissent le ciel et la terre, la créature au Créateur dans le jeu quotidien des cloches et de leurs angélus, par le retour à dates fixes des dimanches et des fêtes. Le jour du Seigneur, de toute manière, est toujours une
«fête». A la veille de la Révolution française, on en compte 103 qui sont obligatoirement chômées. Mais la Fête,. en même temps qu'elle est jour de prières ordonnées par l'Eglise, est aussi jour de joie humaine, laïque, puisque, ce jour-là, le travail le plus dur cesse, qu'on mange un peu moins mal, qu'on s'habille un peu mieux, qu'on se rassemble, éventuellement, pour jouer, peut-être pour danser, pour chanter, mais alors le curé n'est pas trop content parce qu'il voit la fête s'adultérer, se corrompre. Mais la Fête n'en reste pas moins inscrite au cœur de la vie de ces pauvres. Elle est leur revanche. C'est elle qui suscite la joie, qui noue en bouquet les aspirations de la communauté tout entière, qui mêle les plus pauvres aux moins pauvres. Qu'est-ce qui est de l'homme, qu'est-ce qui est de Dieu dans une Fête-Dieu où la piété du matin dégénère, parfois, en ivresse, le soir? Peu importe! La culture intègre toute la dimension de l'homme, ce qu'il y a en lui de noble et de pur, et ce qu'il y a en lui de blessé, de faiblesse, de passion, de violence incontrôlée. Je ne parle pas ici d'une culture de haut niveau, celle des lettrés, des artistes, des philosophes, des moines. Il s'agit de la culture de notre peuple qui prie dans de grands élans de dévotion, qui chante en latin, à l'église, mais ensuite boit et mange jusqu'à la démesure, s'il en a les moyens, s'enivre de son vin, frappe sur la peau de ses tambours, souille de toute sa force dans l'embouchure de ses trompettes, chante des gaillardises, raconte des histoires à rire, bro-
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carde le curé et le capucin, ha- nous aurions trouvé des meusarde des opinions qui sentent le bles qui étaient de véritables fagot. N'oublions pas cette affir- œuvres d'art: bahuts, lits à comation de Tylor que je citais au lonnes, tables sculptées, objets début de ces propos: «Tout ce divers taillés, creusés dans le qui se manifeste dans la vie d'un bois qui offre au couteau du berpeuple est culture.» Les matins ger une matière consentante. Il de Rogations, dans la transpa- y inscrit ses ' rêves dans des morence de la lumière de mai, tifs géométriques ou floraux haussés jusqu'au ciel par les li- d'une parfaite harmonie. L'hitanies, amorcent peut-être en ver favorisait ces entreprises qui contrepoids les bals clandestins trompaient la longueur du dans les petites chambres où les temps. Non, le temps n'était pas corps sont bien obligés de se ser- de l'argent, comme le prétenrer les uns contre les autres. Un dent les économistes de l'ère inpetit diable invisible sautille en- dustrielle. Il était application tre les couples en scandant le aux activités les plus gratuites. rythme de la musique à bouche. Dans chaque village, on com pLe Diable aussi est de la fête. tait quelques artisans habiles en Mais le Diable, on le croise sur inventions. ,On cherche en vain, tous les chemins, avec ses sor- aujourd'l!,ui, à racheter quelciers, ses sorcières, ses magies, ques-uns de ces meubles o~ de ses maléfices. ces coffrets que nous avons laisCette culture populaire, quand " sés partir sur le char des brocanon essaie d'en recenser les as- teurs. pects, nous révèle son immense Mais la culture populaire ne se richesse. Elle incorpore même, limitait pas à ce qui se voit, à ce souvent, le grand art. Un regard qui se manipule. C'était aussi jeté sur nos églises, les merveil- un langage" une .vraie,langue qui leux joyeux romans tels St- permettait 'à l~homme de s' exPierre-de-Clages, les chefs primer avec une précision, une d'œuvre du baroque qui ne sont, justesse parfaites. Langue toute parfois, que de petites chapelles concrète, en vérité, mais elle perdues dans la campagne ou à n'avait pas à exprimer des dél'entrée d'une forêt, nous réser- marches intellectuelles. Le vent d'heureuses surprises dans conte était à l'image de la vie. un pays pourtant pauvre jusqu'à Les clercs disposaient du latin. la misère. Les autels sont, ici et Le peuple ne connaissait que là, d'une splendeur bien faite son patois qui collait à la réalité pour permettre à nos humbles quotidienne et permettait paysans de rêver du paradis. On d'évoquer les travaux, les outils, ne peut pas ne pas se souvenir les objets, les nourritures, les de la mère illettrée de Villon qui habits, les jeux, les sentiments, voyait au «moûtier» dont elle l'essentiel de ce qu'il était bon était paroissienne, «paradis de savoir de la flore et de la faupeints où sont harpes et luths». ne , des saisons, du temps, des La statuaire religieuse de nos formes et des couleurs. villages fait encore notre admiNon, ces ancêtres que nous ration. De l'église et de la chapelle en considérons, les nôtres, bien que passant à la maison villageoise, ne sachant ni lire ni écrire, 8
n'étaient pas des sauvages. avaient une parfaite consci de leurs devoirs et de droits, de la valeur de leurs aussi bien sur le plan des tés manuelles que dans le maine de la vie morale. Vi en communautés fermées tement sur elles-mêmes, ils finaient par le contact qu dien, travaillant ensemble à « ver le bisse», à «nettoyer» l'al page, à entretenir les chemins, à jeter des ponts sur la rivière et le fleuve. Ils établissaient, sans let· tres ni chiffres, une exacte répartition des heures d'arrosa· ge comme en témoignent ces très beaux bâtons où chaque propriétaire est représenté par sa marque domestique, sa part d'eau, par des incisions précises. Ils tenaient avec le même soin et les mêmes moyens les comptes des jours de «manœuvre» et de corvée. Leurs proverbes expri· maient sobrement mais exacte· ment la sagesse qui régissait leur vie. Ils ne savaient ni lire ni écri· re mais leur finesse et leur bon senes en remontraient à bien des sots instruits. 'P ar malheur; . l~ur patois ne fut jamais écrit. ' Il était dès lors condamné à disparaître. Il n'est plus aujourd'hui qu'un sujet d'études savantes pour les phi· lologues qui l'embaument dans leur Glossaire. Oui, tout cela constituait une culture, mais leur culture était faite de bien d'autres richesses encore. Les maladies de nos aïeux étaient les nôtres mais ils prenaient d'elles des soins que nous ne ' connaissons plus. L'usage des plantes leur était familier. Ils tenaient de leurs Anciens des recettes miraculeuses où se manifestaient les influen-
ces des astres, et particulièrement celles de la lune. Mais nous n'en finirons pas d'évoquer les mille facettes d'une vie individuelle et sociale qui font aujou rd'hui l'émerveillement des ethnologues. Ce que nous pouvons seulement ajouter, dans la rapidité de cet inventaire, c'est que nous aurions~u jourd'hui bien des motifs "de nous inspirer d'une expérience humaine qui fut celle de nos ancêtres pendant plus de deux millénaires.
*
Il Et l'école, dans tout cela? Il faut remarquer, d'abord, que l'école est toute récente à l'échelle de notre histoire. Elle n'est vraiment populaire et obligatoire que depuis le milieu du siècle dernier. Jusque là, l'homme de nos montagnes vécut immergé dans sa propre culture. Economiquement, il vivait pareillement en étroite autarcie.
Spirituellement, sa foi religieuse le liait aux pratiques rituelles. Les travaux obéissaient à des expériences qui se renouvelaient sans se modifier. Tant de routines, un conservatisme aussi rigoureux, n'allaient pas sans misères, on s'en doute. Les conditions de ces existences, au point de vue hygiénique, par exemple, peuvent nous paraître désastreuses . Nous n'allons pas parler, les yeux fermés, du bon vieux temps comme si le nôtre , par comparaison, était mauvais. J'ai entendu trop de personnes âgées dire avec conviction: Aujourd'hui on vit mieux, pour me complaire dans un romantisme de mauvais aloi. Mais je ne voudrais pas non plus laisser entendre que l'école a, d'emblée, à l'égard de ce passé, bien compris sa tâche. L'école, dans son principe, forme charnière entre les deux cultures, entre la grande, qui est littéraire, artistique, scientifi-
que, telle qu'on l'envisage dans les collèges, les universités et les Académies, et cette culture populaire que nous n'avons pas su définir, mais que nous avons brièvement tâché de décrire. En apprenant à lire, parallèlement à écrire , l'homme accède à la connaissance de tous les trésors de l'esprit humain. Par le livre, il échappe à l'étroitesse de son milieu. Par la lecture, il peut se comparer aux plus brillants esprits qui laissèrent aux autres hommes le résultat de leurs recherches. Comme les navigateurs révèlent l'existence de terres et de mers inconnues, les savants et les poètes nous livrent les fruits de leurs découvertes. Leur testament, ce sont les signes frémissants de l'écriture que nous avons appris à déchiffrer, à décoder dans les livres. Des milliers de bouches sont ouvertes devant nous qui nous parlent en silence de toutes sortes d'aventures conduites sur la terre, et bien au-delà de la terre , 9
car l'imagination ne connaît pas de frontière. Le livre nous mêle à tout ce qui a été conçu, vécu, réalisé dans le monde depuis les origines. Trésor fabuleux que celui d'une bibliothèque, pour notre cœur et pour notre esprit! L'école, nous apprenant à lire, nous donne un droit de libre parcours dans l'histoire - qui est le temps - et sur notre planète, qui est le lieu de notre séjour. L'école doit donc greffer sur le sauvageon de la culture originelle la pousse d'abord bien fragile de la vaste culture humaine. Supprimons l'école: l'humanité retombe en enfance. Des formes les plus perfectionnées de notre civilisation, nous rétrogaderions, en quelques générations, à l'informel de la vie primitive. Mais on aperçoit du même coup les dangers d'un passage trop brusque de la vie primitive à une civilisation trop mécanisée, celle d'aujourd'hui. Hier, nous vivions dans un engourdissement plein d'âme: aujourd'hui, nous roulons à la vitesse de nos machines sur des pistes qui conduisent nous ne savons où. A quelque catastrophe nucléaire, peut-être. Ce que j'entends suggérer, par ces propos apocalyptiques - faute de temps pour m'expliquer mieux - c'est que l'école, notre école, si tardive, a rougi de ce bon vieux temps qui l'humiliait. Elle s'est dressée, d'abord, avec une sorte de rage, contre, ce qui lui montrait le mieux notre situation de marginaux par rapport à un monde en pleine expansion civilisatrice: le patois. Elle l'a condamné sans appel. Elle l'a excommunié comme hérétique. Il n'était, vu par elle, que le mode d'expression d'une 10
barbarie. Les gens distingués, les gens instruits, les gens riches et puissants parlaient le français. Tous les livres étaient en français. Le français conduisait aux grandes réussites. Il ouvrait les portes du vaste monde où sont les gens qui vivent mieux que nous, étant mieux habillés, mieux nourris, mieux logés. Nous en avons assez de pousser notre vieille charrue dans une terre trop maigre. Il nous faut chercher ailleurs les fortunes qui nous y attendent. Et l'on voit bien que tout le reste devait suivre, à plus ou moins brève échéance. Si les choses ne sont pas allées plus vite, c'est que deux générations étaient là que l'école ne pouvait pas atteindre. Il y avait le grand-père qui secouait la tête; et le père qui se réjouissait de voir son enfant préparer une vie meilleure. Lui continuait sa marche sur le pas des Anciens. «Autrefois, de mon temps ... » Ces termes marquent bien la coupure qui s'opère, en fin du XIXe siècle, dans nos vallées. La guerre de 14 allait accélérer le processus de nos renoncements. Les guerres tuent beaucoup: celle-ci fut pour l'Europe une effroyable boucherie. Mais les guerres modernes précipitent aussi les progrès techniques et par là modifient les modes de vie. Après 1918, tout change jusque dans nos montagnes. Les hommes se sentent pris de vertige. Nos villages voient arriver les routes et les routes amènent l'automobile. Nous voici désenclavés. La route, l'électricité, la fin des solitudes. Bientôt, retentissent dans nos demeures les voix étrangères apportées par la radio. L'école, apprenant à lire, a
donné au journal une influence déterminante. Le monde entier est sous nos yeux. L'image vient bientôt seconder l'écriture. L'école, elle aussi galope sur les chemins de sa pédagogie. Pre. miers barrages, premiers sachets jaunes des paies, sur les chan. tiers de montagne. Nous n'avions pas d'argent; l'argent affiue. Nous ne trouvions pas de travail: dès la fin de la seconde guerre mondiale qui jugule la trop célèbre crise économique des années trente, il y a plus de travail que de bras. L'ère des barrages c'est le temps de notre révolutions de 89. Tout change à vue d'œil. Le neuf bouscule l'ancien avec une hâte où se révèle du mépris pour les vieux. Qui aurait assez de lucidité pour crier casse-cou? Les avantages de la civilisation nouvelle ne sont-i Is pas évidents? En effet, nos maisons se trans· forment, s'aèrent, accuei liant enfin un peu de confort. On élargit les chemins en routes, on construit de nouvelles routes. On domestique le temps en lui imposant le rythme du moteur alors qu'il marchait au pas de l'homme. Cruelle embardée du vieux temps, mal habillé, mal dégrossi, bredouillant encore son patois, sur les pistes de l'ère nouvelle où dansent les images fascinantes de la télévision. Il faudrait prendre ici le temps d'examiner ce que devint le patrimoine de notre culture séculaire. Nous ne pouvons qu'effleurer ce chapitre douloureux. Fin d'un monde? Pas tout à fait. Ou pas encore tout à fait. La maison a été rudement secouée mais les fondations étaient solides, si bien ancrées dans notre terre qu'elles ont mieux résisté
qu'on auraIt pu le craindre. Je regarde la plupart de nos villages: il n'est pas vrai qu'ils se soient avilis. Ils ont grandi, se sont développés, mais pas toujours si mal qu'on veut parfois nous le faire accroire. On construisait de loin en loin un chalet: en trente ans, on en a bâti autant qu'en plusieurs siècles. La plupart d'entre eux ne déparent ni le site ni la nature. Nos malheureuses mères allaient, même au plus froid de l'hiver, laver le linge à la fontaine. Je re-
vois leurs mains rouges et crevassées. Leurs filles, il y a longtemps qu'elles ont des machines à laver. La salle de bain existe dans tous les ménages. Nous n'allons pas le regretter. Il y avait huit ou dix enfants dans la chambre familiale; on s'entassait à trois ou quatre par lit. Nous n'allons pas répudier les bienfaits de notre aisance. J'aime la confiance de ces jeunes couples qui construisent une maison dès le temps de leur mariage. C'est un acte d'espérance
autant que d'amour à l'égard des enfants qui vont naître. Nous n'avons plus peur de la faim. Les hommes n'ont plus peur de vieillir. Les conquêtes sociales de notre second demisiècle nous remplissent de fierté. Il faut néanmoins jeter un regard sur ce que nous avons perdu. Parce que, tout de même, nous avons laissé beaucoup de plumes dans cette prodigieuse aventure.
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Je commence par un exemple qui vous paraîtra léger; qui me semble significatif. Dans mon petit pays (on ne parle utilement que de ce que l'on connaît bien) il y avait une fois un bisse. Il y en avait même plusieurs, mais celui-ci était le mieux parlant, le mieux chantant, le plus frais sous les arbres, sapins et mélèzes, qui se penchaient sur son cours. Venant du torrent, comme tous les bisses, il traversait un pan de forêt dont il était la voix, l'ornement, et, ses rives, la promenade. Il commençait par crier assez fort dans des chéneaux creusés dans les fûts de jeunes arbres, prenait tôt de la vitesse et faisait tourner les turbines à ailettes que les petits bergers opposaient à sa force. Puis coulait doux, le long d'un sentier lui-même bordé de géraniums champêtres, de mille-feuilles, d'épilobes, d'anthyllides vulnéraires, de trèfles incarnat et de petites sauges. Je ne pense pas qu'il y ait eu au monde une promenade plus charmante, mieux ombrée, plus musicienne que la promenade le long de ce petit bisse dans la forêt. Etes-vous prêts à recevoir la pire des nouvelle? Le bisse est mort. On a détruit ses chéneaux; on a recouvert son lit étroit de terre et de cailloux. Et sur ce cadavre allongé passant en courant les adeptes aveugles et sourds d'une piste Vita. L'avis de décès est signé par la Société de Développement. J'ai compris, le jour où j'ai découvert ce désastre, qu'il faut supprimer les «Sociétés de développement» qui développent en détruisant. 12
Ailleurs, non loin, il y avait un petit four. Pendant des siècles, il avait nourri de son pain le village qui avait toujours faim. On l'a démoli. A sa place, on a construit une vespasienne. C'est à pleurer. Cette fois, ce n'est pas la Société de développement qui est fautive. C'est une administration communale tout entière. Je ne dirai aucun mal du tourisme. Nous en avons besoin. Il nous aide à vivre. Et je me réjouis que nous puissions offrir, chaque année, à des dizaines de milliers de citadins harassés notre oxygène, un peu de silence, la vue exaltante de nos paysages. Mais n'allons-nous pas remplacer le silence par le bruit, le charme de nos paysages par des pistes Vila. Ce n'est qu'une image. Ne l'oublions pas. L'école n'a-t-elle rien à dire, rien à faire en ces ' choses? Les ignore-t-elle? Va-t-elle continuer à laisser massacrer ce qui attirait chez nous les amateurs de tranquillité, les nécessiteux du repos, les amis de la solitude? L'école ne peut pas rester à l'écart des contingences quotidiennes. Longtemps, elle m'a fait penser à un navire qui voguait pendant six mois - c'était la durée de notre scolarité annuelle - en haute mer sans apercevoir les rivages habités par les hommes. Enfermée dans ses programmes comme la larve dans son cocon, elle distillait les . recettes de l'orthographe et du calcul mais elle ne s'apercevait pas que tout cela n'avait de sens que par rapport à l'existence de ces enfants en voie de devenir adultes. Elle n'a pas vu que nos maisons se vidaient de leurs J
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beaux meubles, de leurs mer. veilleuses images suspendues aux parois des chambres, de leur âme. Elle a tué allègrement le patois, nous l'avons dit, et elle s'est peut-être réjouie en silence de la disparition des anciens costumes, entraînant la fin de tout un artisanat. A-t-elle mis en garde les enfants, les adoles. cents dont elle avait la garde, contre les dangers d'un abandon de la terre nourricière? Je regarde ma vallée: les beaux champs de seigle sont retombés à l'état sauvage; les prés ne sont plus fauchés. Les granges sont vides et les raccards, abandonnés. Comment célèbre-t-on encore les fêtes? Je ne me lasserai pas de répéter que la Fête est nécessaire à la communauté. C'est le lieu de rencontre et le· moment d'une communion. On n'a pas supprimé les fêtes; on les a multipliées. Mais vous savez ce qu'on y chante, ce qu'on y boit, et dans quel cadre elles se déroulent. Songeons-nous à l'amoindrissement d'une vie qui ne se soucie plus que 'de sa réussite économique? C'est aussi le rôle de l'école de le faire comprendre. Saurons-nous inventer des fêtes vraiment dignes, joyeuses, mais aussi graves, nous rappelant que si la piste Vila est peut-être utile à notre corps, il ne faudrait point oublier l'essentiel qui est du côté de l'esprit. La Société de développement s'est emparée des costumes de nos mères, .de leurs danses, de quelques-unes de leurs chansons. C'est peut-être mieux que rien. Est-ce l'attestation d'une nostalgie? Je ne crois pas que ces manifestations folkloriques,
Le Bisse en Croix: quand l'eau est symbole de salut. Une représentation cl Savièse, d'une pièce popillaire et ,;rv/iJl1de.
quand elles ne visent qu'à distraire le touriste, aient grande signification. Il faudrait retourner aux sources d'une autre manière. Faute de quoi notre pays, si fier de lui-même, de ses particularités, de son tempérament' et de son caractère, ne sera plus qu'un arrondissement administratif de la Suisse, sans personnalité , sans âme. Revenir aux sources ... Un cliché comme tant d'autres, pour discours de premier août, cette Fête qui devrait être une vraie Fête nationale et qui n'est le plus souvent que l'occasion d'un discours plus ou moins stéréotypé suivi d'un bal. Je vais tenter de définir, et ce sera ma conclusion, ce que ce retour aux sources pourrait être, grâce à l'école, à quelque degré que nous la considérions. Une première remarquè--'généra--i le: Que l'école sorte de son pa-
lais où elle a tendance à s'isoler depuis qu'elle existe! Qu'elle se rappelle qu'elle n'a de raison d'être que pour préparer des enfants et des adolescents à la vie qui sera la leur, dans un milieu donné, et dans un temps qu'ils n'ont pas choisi. Qu'elle apprenne à ces jeunes gens à aimer leur temps, parce qu'ils n'en vivront pas un autre. C'est une réflexion de Camus. Mais qu'ils apprennent à l'aimer pour ce qu'il a de bon, non parce qu'il nous offre de tumulte, de culte de la vitesse, de chasse éperdue à l'argent. Le sport lui-même n'est plus joie mais compétition soumise à l'argent. Qu'elle apprenne à cette jeunesse, notre peuple de demain, à respecter des valeurs vraiment humaines, généreuses. Et c'est ici qu'interviennent les significations d'un patrimoine que nous achevons de brader.
Je suggère que l'école étudie les valeurs que voici: 1. Qu'elle recueille tout ce qui peut encore l'être de notre modeste patrimoine littéraire. Nos grands-pères racontaient à longueur de soirée. Que nous restet-il de ces récits, de ces contes, de ces légendes, de ces proverbes? Il faut le demander aux plus anciens. Henri Pourrat, de l'Auvergne, a fait ce travail pour la France. Il en a publié 15 volumes, sous le titre: Le Trésor des contes. Que l'école sauve ce qui peut encore être sauvé. Dans la même préoccupation, que du passé l'on aille au présent et que l'école s'intéresse à la littérature vivante inspirée par notre terre.
2. Il faut s'intéresser aux images, aux sculptures, et les recueillir.
Apprendre à connaître la beauté de nos églises, de nos autels, de nos chapelles. Nous possédons des chefs-d'œuvre. Peutêtre, dans les greniers, y a-t-il quelques «sous-verres», quelques gravures abandonnées. Et former le goût de notre peuple. Nos cafés, nos hôtels, nos habitations sont remplis d'horreurs, criardes et offensantes. A qui la faute?
3. Comme il serait souhaitable qu'en parlant de l'habitat on souligne l'intérêt de notre maison traditionnelle, de son intégration au site, de sa valeur esthétique! Du même mouvement, on soulignera la valeur des anciens meubles, du four banal (probablement détruit ou transformé en vespasienne). S'il y a un artisan-artiste dans la communauté, on lui rendra visite, on le fera parler de sa profession. 4. Ah, si l'on voulait bien, à l'école, s'intéresser de manière vivante au théâtre! Nous avons eu, un peu partout, une tradition théâtrale. Il faut ressusciter cette forme de la fête. Il faut rassembler la communauté autour du jeu et de la parole. Le théâtre est avant tout une lecture publique de la parole du poète qui révèle les réalités profondes de la vie et de la terre. C'est cela qu'il faut faire entendre à notre peuple, non l'amuser vaguement avec des intrigues policières ou sentimentales. Avec quelle joie on peut saluer une Servante d'Evolène à Hérémence, Un Bisse en Croix à Savièse, un Président de Viouc à Vissoie! Ce théâtre né de notre sol, a une signification inestimable.
5. Les Fêles , encore les Fêles .' C'est parce qu'ils gardent des souvenirs inoubliables de leur Fêtes-Dieu que les émigrés reviennent des quatre coins du monde pour revivre, une fois au moins avant de mourir, quelques heures de leur enfance. Ne pourrions-nous pas faire de nos fêtes patronales, de nos Noël, de nos Pâques, avec l'appui du cercle théâtral, des fêtes du cœur et de l'esprit? 6. Allons-nous laisser plus longtemps nos enfants dans l'ignorance presque absolue de notre flore, de notre géographie locale, de notre histoire paroissiale, régionale, cantonale? Demandez à nos gens le nom des cimes qui nous entourent, la signification des ruines d'un château, le motif de la présence au village d'une «Majorie»! Vous serez confondus par l'étendue encyclopédique de leur ignorance. C'est la condamnation même de l'école. 7. Et tout cela devrait aboutir à la création de la bibliothèque et du petit musée local. Une bibliothèque vivante - mais encore faut-il donner aux jeunes le goût de la lecture et le respect du livre, dépositaire de la culture. Et se dépêcher de rassembler au musée ce qui existe encore du passé, images, meubles, ustensils, outils ... Et peut-être rouvrir le bisse qui nous conte, lui, l'histoire millénaire et quotidienne de ceux dont nous sommes issus car l'eau du bisse c'était la faim conjurée, c'était la vie. Le four banal, aussi, était la vie parce que c'était le pain.
On pourrait prolonger cette énumération de thèmes que l'école doit intégrer dans ses préoccupations. Le Valais s'est donné, dans toutes ses régions, des maisons d'école qui sont de véritables palais. C'est une œuvre admirable. Fort bien. Mais ce n'est point tout. Il faut que la maison ait une âme. Qu'elle ne soit pas simplement le cadre d'une institution coûteuse et ennuyeuse. Les notes scolaires ne sont point l'essentiel. Elles jaugent la somme des renseignements reçus et enregistrés. Ce n'est point la rai- ' son d'être profonde de l'école. L' école doit éduquer d'abord, parce que l'enfant, l'adolescent qu'on lui confie est une personne, dans le sens thomiste du terme. Et cette pei'sonne n'est pas qu'une mémoire. N'est pas qu'une unité humaine de plus ou de moins dans le registre de l'état civil. L'individu relève de l'Etat qui l'enregistre sur la liste de sès membres et de ses contribuables. La personne est d'abord une âme dont le destin se prolonge - dans l'éternité. L'âme est de Dieu, responsable d'elle-même devant son créateur. La responsabilité c'est sa noblesse. La conscience est sa lumière. C'est cette conscience que l'école doit d'abord susciter. Eile ne peut se contenter d'un rôle de courroie de transmission entre l'immense mémoire surchargée de l'humanité et la petite mémoire encore en bourgeon de l'enfant. Dans ce sens, elle accomplit sans doute fort bien son rôle. Il faut l'en louer. Ce n'est pas assez. L'école doit être active, créatrice. Elle doit faire revi-
vre le passé, elle doit faire comprendre le milieu où elle exerce son action. C'est de la réalité concrète que l'enfant a sous les yeuX qu'il faut d'abord partir. C'est de cette culture villageoise, locale, régionale, cantonale, qu'il faut d'abord nourrir une âme qui tâtonne avant de se connaître. Il faut éveiller cette personne à sa liberté par la découverte de ses racines. Merveilleuse, exaltante mission de l'école! Que l'on me laisse rêver un instant. Je vois, dans un proche avenir, nos maisons d'école, et particulièrement les palais neufs de notre Cycle d'orienta-
tion, assumer les tâches de véritables foyers de culture où la plus humble manifestation de la vie intellectuelle et spirituelle (notre culture populaire) pourra rejoindre l'expression de la plus haute culture humaine. Cette maison ne sera pas ouverte qu'aux élèves qui la fréquentent par obligation; elle accueille les adultes, les pères et les mères qui comprennent mieux que leurs enfants l'importance de la réflexion et de la connaissance. Elle est une lumière allumée pour tous. Elle est bibliothèque, elle est petit musée; elle est cercle théâtral. Elle rayonne dans toutes les directions. Elle ac-
cueille des exposItIons où les plantes, les champignons, les pierres côtoient les créations du peintre, du sculpteur, du poète, de l'artisan. Le dieu qui inspire le poète est le même que celui qui inspire l'artisan. Il souille seulement plus ou moins fort sur leur front ou sur leur main. Maison idéale que cette école; temple d'un humble savoir où se révèle les valeurs du passé et du présent, génératrices d'un avenir que nous voudrions le plus généreux possible. Quel beau rêve! Ne trouvezvous pas?
Maurice Zermatten
A votre santé!
Il meurt plus de jeunes sur les routes du samedi soir que sur les chemins de la drogue ...
2 e partie
Pas d'âge pour l'alcool Nous avons présenté dans le précédent numéro de l'Ecole valaisanne, les lignes géné~ raies du phénomène de l'alcoolisme. 'Nous avons tenté de démontrer comment l'a/~ cool, véritable lubrifiant social, pouvait favoriser l'intégration avant d'engendrer le re~ jet de celui qui ne ((savait pas boire comme tout le monde )). Les difficultés ren con~ trées lors du traitement du malade alcoolique introduisaient logiquement la nécessité d'envisager une action avant le stade de la chronicité. En 1979, l'Institut suisse de prophylaxie de l'alcoolisme (ISPA), de Lausanne révélait des chiffres sujet à réflexion. Ces derniers concernaient (( la consommation d'alcool et de tabac par les écoliers de 6 e, 7 e et Be années scolaires)) 1. Nous .nous limitons, ci-dessous, à reprendre quelques enseignements concernant l'usage d'alcool par les moins de vingt ans. Le rite d'initiation Des 3541 élèves interrogés dont 613 en Suisse romandeil ressort que « la majeure partie des garçons acquiert son expérience dans l'usage de l'alcool avant la douzième année}) (16 ans pour les filles) . Le premier ' contact du jeune avec l'alcool s'effectue, le plus souvent, à l'occasion de fêtes de famille. Les parents en sont les initiateu rs. Si l' autorisation se prolonge c'est, généralement, parce qu'ils préfèrent que leur enfant boive modérément en leur présence plutôt qu'il se drogue en cachette. En Suisse romande, seul 20 % des jeunes de 12 ans et 7 % de ceux de 1 6 ans (garçons et filles) ne boivent jamais d'alcool, 6 % des jeunes de 12 ans et 32 % de ceux de 1 6 ans déclarent en boire environ une fois par semaine alors que, respectivement, 2 % et 4 % y recourent quotidiennement.
Ce que les chiffres ne disent pas Si nous ne nous attardons qu'aux données ch iffrées
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énoncées ci-dessus, nous pouvons nous montrer relativement rassurés. Il suffit, pour cela, de prendre place aux côtés de ceux qu i considèrent leur verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vide! Nous sommes tentés aussi de vérifier si les jeunes consomment plus d'alcool aujourd'hui qu'il y a cinq ou dix ans. Quelle que soit la réponse à cette question, elle ne change en rien la problématique actuelle. Au-delà de l'évaluation quantitative du phénomène, c'est toute la signification de ce dernier qui mérite notre attention. Aux environs de 1973, une large majorité des usagers de drogues illégales considérait l'alcool comme la « drogue à papa». C'était l'occasion de manifester une sorte d' anticonformisme en même tant qu'une forme de contestation politico-cu Itu relie. Cette substance n' avait pas sa place à
sion idéale de se retrouver en équi pe. Dans ce contexte, chacun éprouve le besoin de montrer sa haute tolérance à l'alcool. A ce jeu, c' est à qui réalise les exploits les plus démon stratifs. La sélection naturelle s'effectue au sein du grou pe. Elle ne laisse aucune place au buveur d'eau. Il est difficile de s'am user et de s'extérioriser sans «s'être mis en condition» au préalable . Les risques d'accidents de la circu la t ion sont ignorés ou du moin s écartés. La perte de cont rô le est toujou rs réservée aux autres. Il meurt plus de jeun es sur les routes du samedi so ir que sur les chemins de la drog ue ...
côté des produits illicites revêtant un évident attrait mystique. Cette expression contesta t aire semble aujourd'hui révolue. En effet, différents épidém iologues ont prouvé que l'on t rouvait, à l'origine des toxicomanies chez les adolescents, non pas le haschich mais la bière, le vin et le tabac.
«Pa rc e que ça me paraît bon» répo nd près de 3 5 % des jeu nes suisses romands. Mais encore « parce que mes amis/amies boivent aussi» (16 %). Si quel que 13 % trouve « qu'il est agré able d'être un peu saoû 1}) moins de 7 % recori"naÎt con so mmer pour mimer les adultes.
L'ivresse du samedi soir
C'est une alternative à r ennu i des fins de semaine; une occa-
1 Enquête représentative nationale sur la consommation d' alcool et de tabac des écoliers des 6 e , 7 e et 8 e années scolaires réalisée avec le soutien financier des cantons, par le Département de recherche de l'ISPA, Institut suisse de prophylaxie de l'alcoolisme à Lausanne, janvier 1979 .
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La fon ction symbolique de l' alcool n'est plus à démontrer. Par cb ntre, il faut mieux considérer celle de réducteur de tensi ons et celle d'autogratificati on (recherche du plaisir imm édiat). Il est intéressant de constater que, dans le cadre d'une discus sion plus large, non focalisée su r la consommation d'alcool, nombreux sont les jeunes à rév éler une anxiété vis-à-vis de l'école. L'enquête montre une re lation hautement signifi-
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Pourquoi l'alcool chez l'écolier?
Il existe, par ailleurs, des rapports étroits entre la précocité de l'initiation à l'alcool et la prise de drogues illégales.
Le regard est parfois plus attiré par l'ébriété d'un adolescent que par celle d'un adulte. Force est de reconnaître, pourtant, que de plus en plu s de très jeu nes gens recherchent l' ivresse. Cela constitue, dans bien des cas, un véritable loisir organisé.
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cative entre la crainte dissimulée de l'élève et le fait de boire (voir de s'enivrer) ...
informés des effets nocifs du tabac que de ceux de l'alcool.
L'étude nous apprend égaIement que des adolescents ayant un faible niveau de bienêtre scolaire consomment plus d'alcool alors utilisé, précisément, comme réducteur de tensions.
Il apparaît que les plus sensibilisés au phénomène de l'alcoolisme boivent moins. Les auteu rs de l'étude ne parviennent pou rtant pas à prouver si cela est dû à la qualité de l'information recue ou à d'autres facteurs. .
La consommation par les jeunes, de bière, de vin et de boissons distillées, se manifeste dans un contexte socioéducatif qui lui est favorable. Le modèle présenté par les adu Ites joue un rôle primordial. En buvant de l'alcool, le jeune tente de se rapprocher du cercie des aînés.
L'influence de la publicité est immense. Elle propose une vie préfabriquée, basée sur le recours constant aux produ'its engendrant la dépendance. Elle accroche les jeunes dans leur univers, persuadée que ce sera autant de clients perdus s'ils n'ont pas encore adopté l'alcool ou le tabac à l'âge de 17 ans! Nous devons aussi considérer la relation étroite entre le prix
élevé des boissons non alcooliques et le choix des consommations. La bière est offerte à des conditions nettement plus avantageuses que les jus de fruits et les eaux minérales. Cela est im portant si l'on songe, par exemple, au nombre élevé d'adolescents qu i prend ses repas de midi à l' extérieu r.
La soif d'information L'enquête de l' 1S PA révèle que les écoliers suisses sont mieux
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L'élève devrait être mieux renseigné sur le métabolisme de l'a Icool. En outre, toute u ne série d'idées préconçues pourraient être remises en question (alcool-remède, alcoolaliment, alcool thermogène, etc.). Il s'agit, à cet âge, d'insister sur les conséquences de l'alcoolisation aiguë et non exclusivement sur celle de l'alcoolisme (problème d'adulte). L'aspect cognitif est précieux mais la grande influence provient de l'environnement, du contexte socio-éducatifet, su rtout, de la concordance entre les attitudes et les com portements (<<fais ce que je te dis et non pas ce que je fais»). Tant que l'information transmise aux enfants à propos de l'a Icool est en parfa ite contradiction avec les réalités ambiantes, le message a peu de chances d'atteindre le but recherché. Si nous présentons à l'adolescent la question-alcool sans accepter de parler des côtés positifs possibles d'une consommation modérée, il a vite fait de rejeter en bloc le discou rs moralisateu r. Il risque, par la même occasion, de réserver un sort identique aux théories relatives à l'usage de certaines drogues illicites.
Développer des compétences perso n~ nelles L'information su r l'alcool en milieu scolaire devrait se rattacher à un programme global d'éducation sanitaire à condition que le mot« santé» ne soit plus synonyme que de seule absence de maladie. L'enquête menée par lïSPA nous signale que les enseignants y sont favorables.
L'écolier doit adopter u ne attitude critique vis-à-vis de l' alcool, du tabac et des drogues illégales (sans oublier l'abus des médicaments). pourquoi cette démarche dans son esprit - ne prendrait-
elle pas forme au jardin d'enfants? Faut-il attendre la fin de la scolarité pour espérer remettre en question des comportements déjà ancrés et renforcés par le groupe?
personnelles de l'enfant a pour conséquence, entre autres, de favoriser une augmentation du nombre de futurs adultes maîtres de leur consommation d'alcool.
Développer les compétences
Jean-Daniel Barman
L'alcool «Drogue à papa? ))
Face aux difficultés évidentes à maîtriser des tensions, à combattre l'ennui, à faire des choix, l'écolier est souvent dépou rvu d'alternatives constructives. 1 Il serait judicieux de l'inciter à réfléchir au comment passer les obstacles de la vie en «faisant quelque chose plutôt qu'en prenant quelque chose ». Une solution aux problèmes quotidiens peut-elle naître de l'alcoolisation? Mis à part les comportements de consommateurs de produ its engendrant la dépendance, quels sont ceux susceptibles d'apporter sou lagement, détente et communication? Il faut véritablement briser certains automatismes appris dès le plus jeune âge. Réfléchir à partir d'affiches publicitaires, travailler sur l'environnement et les faits d' actualité (coupures de journaux par exemple), peut constituer un tremplin valable au dialogue sur ces thèmes. 19
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ACTIVITE M ÉDICO-SOCIALE E VALAIS Nous signalons à l'intention des enseignants l'existence d'un dépliant de lïSPA destiné aux enfants de 8 à 14 ans: « Nous sommes tous des enfants».
Objectifs généraux
- contribuer à la stabilisation des frais de santé.
Les deux stratégies de base de l'organisation mondiale de la santé:
2. Planification L'organisation médico-sociale est le 2 e volet de la planification hospitalière, considéré comme le plus important des deux. Les trois phases successives de cette planification sont le fruit d'une longue réflexion. .
Il peut ouvrir une discussio~ su r le thème de l'alcool. A disposition auprès de la LVT - Case postale 314,1951 Sion ou de l'ISPA, aVenue Ruchonnet 14, 1001 Lausanne.
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les soins de santé primaires et la santé pour tous en l'an 2000
ont été décrites par le Dr T.-A. Lambo, (directeur général adjoint) qui ajoute que «dans un monde de réussites technologiques extraordinaires, nous sommes témoins d'une intolérable dégradation de l'homme par suite d'abus et d'injustices dans le domaine économique et social». Enlait, qu'est-ce que la santé?
C'est un état de complet bien-être physique, mental et social qui ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité. (Préambule de la constitution de l'OMS).
La santé est, .e n effet, la conquête d'un équilibre, la parfaite adaptation de l'homme à son milieu: c'est la recherche d'une meilleure qualité de vie. Un équilibre, un bien-être, un «mieux-être» de l'individu et de la collectivité. Cette première interrogation entraîne une deuxième: Comment atteindre ce bienêtre? Par quelques moyens simples: - une éducation sanitaire appropriée, donnée tant au niveau individuel qu'au niveau collectif; - des mesures préventives au sens propre du terme;
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- une information individualisée et collective: tous ont droit à une information et au partage du savoir.
STRUCTURES VALAISANNES l. Finalités Placer l'individu et la famille au centre de nos préoccupations en leur donnant les moyens de s'assurer cette meilleure qualité de vie recherchée, par exemple en leur tendant la main pour passer un cap difficile, une situation individuelle ou familiale détériorée par une maladie, par un handicap grave ou par le décès subit d'un membre de la famille; - garder aussi longtemps que possible les malades, les handicapés, les personnes âgées dans leur milieu familial, leur cadre naturel; - éviter une hospitalisation et diminuer sa durée; - freiner la surconsommation des soins;
1966: définition de la prévention, des soins et de l'aide à domicile; 1970: constatation de l'absence d'un réseau d'infirmières polyvalentes chargées des tâches de prévention et d'aide médico-sociale; constatation du manque de coordination entre les multiples institutions à but médico-social; 1975: abandon de l'idée de la création d'une Fédération en tant qu'organe faîtier qui aurait groupé tous les services médicosociaux du canton, en faveur d'une solution laissant aux administrations communales l'initiative de mettre ' sur pied des centres médico-sociaux: l'autonomie régionale est ainsi respectée. Les tâches de l'Etat sont notamment: - assurer une information adéquate à tous les niveaux; - promouvoir la création des centres; - coordonner les divers centres; - apporter une aide financière. A chacune des six zones hospitalières du canton correspond
Haut-Valais: Brigue et V iège Valais central: Sierre et Sion Martigny Bas-Valais: et Monthey
1. consultations des nourrissons et protection du 1e r âge (de la naissance à 1 an); 2. activités médico-préscolaires (1 an à 4 ans);
ISP
une région médico-sociale dont le pilier central est un centre régional:
AF________________
3. activités médico-scolaires (4 à 16 ans). ~AS
Des sous-centres seront rattachés aux premiers, en fonction des besoins de la population et de la configuration géographique locale. 3. -
-
-
Cette équipe pluridisciplinaire est appelée à collaborer étroitement tant entre ses membres, qu'avec les institutions spécialiLégislation 1 sées (lesquelles disposent de leur propre personnel), le corps méLoi du 18 novembre 1961 sur dical, les établissements hospila santé publique. taliers, les caisses-maladie et les Décret du 14 novembre 1975 autorités communales. concernant la participation Œuvrer en équipe multidiscifinancière de l'Etat aux orga- plinaire signifie en particulier: nisations médico-sociales. - assurer une meilleure prise en Arrêté du 28 janvier 1976 charge des personnes aidées; concernant l'activité des ser- ' éviter l'isolement et donc le vices médico-sociaux, sodécouragement des travailciaux et de prévention. leurs médico-sociaux qui doiDirectives du 12 juillet 1976 vent souvent faire face à des concernant l'organisation des situations pénibles et moraleservices médico-sociaux. ment lourdes à porter.
4. Spécificité valaisanne: l'équipe polyvalente de base
L'équipe multidisciplinaire des centres médico-sociaux régionaux est composée des professions suivantes: - infirmière de santé publique - assistante sociale - aide familiale qui forment, en quelque sorte, un «triangle de sécurité» pour l'individu et la famille.
Tâches des sociales:
équipes
médico-
- prise de mesures préventives (vaccinations par exemple) - éducation sanita'ire (au niveau individuel et collectif) - aide médico-sociale - soins courants. 5. Domaine d'activité
Prévention primaire Activités préventives uniquement
1 Les textes légaux (directives exceptées) peuvent être obtenus auprès de l'économat cantonal à Sion , téléphone (027) 216064.
Prévention primaire, secondaire et tertiaire Activités préventives et curatives 4. aide et soins à domicile; 5. aide et soins au centre médico-social. 6. Personnel paramédical
encore en nombre insuffisant: on note , en particulier un manque d'infirmières spécialisées en santé publique et d'infirmièrescadres qualifiées dans l'enseignement des soins infirmiers dans tout le canton. Nous y reviendrons dans un prochain article. En ce qui concerne les aides familiales, leur nombre est insuffisant dans le Haut-Valais. Formation pour combler, partiellement du moins, ces lacunes les initiatives suivantes ont été récemment prises : Infirmières de santé publique
Un premier cours de soins infirLégislation miers en santé publique (18 L 'engagement du personncl mois de formation en emploi) a qualifié dans les divers domaiété mis sur pied en collaboranes spécifiques est indispensation avec le Département de ble. Conscientes des exigenccs l'instruction publique, dans le posées à ce personnel, les autocadre du centre defonnation pérités cantonales ont adopté, dagogique et sociale à Sion. d'une part, le décret du 17 mai Dix infirmières diplômées ont 1974 concernant la participacOl1llnencé leur spécialisation tion financière de l'Etat à la foren santé publique le 5 février mation du personnel médical 1980, Officiellement inaugurée auxiliaire, paramédical et social le 14 février 1980, celle formaet, d'aut~e part, son règlement tion est donnée dans des jourd'applicatio~ du 4 août 1976. nées d'études hebdomadaires, Normes: (estimations selon la complétées par des cours-blocs planification 1975). et des stages pratiques (effectués en dehors du lieu de travail). La Besoins pour 1985 procédure de reconnaissance de - in'firmières de santé publique: , cette formation par la Croix1 : 4 à 5 000 habitants 50 1 Rouge suisse a été introduite. assistantes sociales polyvaAides familiales ientes: A la suite d'une information in1 : 15 à 20000 habitants 12 tensifiée dans les milieux intéaides familiales: ressés du Haut-Valais (écoles se1 : 3000 habitants 75 c?ndaires, orienteurs professlon~els, population, autorités), Besoins plusieurs jeunes filles du HautMalgré une intense campagne Valais se sont inscrites à l'école d'information à tous les nid'aides familiales à Sion, hoveaux, le recrutement du permes, etc. en milieu francophosonnel qualifié est actuellement ne.
Celle-ci n'est pas (encore) chose acquise. Cette branche n'étant guère inclue dans le programme d'études de base des différentes professions, un apprentissage sur le terrain est indispensable. Aussi, les Journées valaisannes
profondissement de thèmes spécifiques avec des spécialistes: - psychologie de l'enfance et de l'adolescence (cycle de deux ans); - ophtalmologie: aspects préventifs et curatifs; - troubles statiques de la colonne vertébrale. U ne soixantaine d'infirmières suivent régulièrement ces cours. Par ailleurs, une collaboration plus étroite est recherchée avec le corps enseignant. 9. Centres médico-sociaux re-
du personnel des centres médico-sociaux, organisées par nos
connus par le Conseil d'Etat au 1 er avril 1980
soins une à deux fois par année depuis l'automne 1978, ontelles été axées sur l'étude du thème: «Pourquoi et comment travailler en équipe multidisciplinaire». La prochaine journée est prévue pour le printemps 1981. Plus d'une centaine de travailleurs médico-sociaux œuvrant dans les différents centres du Valais, participent activement à ces journées.
Centres médiCO-SOCIaUX régionaux Brigue - Rarogne oriental Conches Viège - Rarogne occidental Sierre Monthey Subrégionaux Steg - Rarogne occidental Saxon St-Maurice Sion et environs Vouvry Locaux Ayent Vétroz Fully. D'autres associations intercommunales ont élaboré des projets de statuts en vue de la reconnaissance officielle de leurs centres. Les centres précités couvrent 72 communes, soit 22 du HautValais et 50 du Bas-Valais (sur les 163 communes que compte le canton.
Une fois diplômées , elles seront intégrées dans les centres médico-sociaux de la partie alémanique de notre canton. L'effort entrepris dans ce domaine doit être poursuivi. 7. Formation à la collaboration interdisciplinaire
8. Formation continue Une formation permanente est indispensable à tous les échelons dans tous les secteurs. Depuis quelque 5 ans, deux groupes professionnels ont notamment été structurés: celui des infirmières scolaires et celui des infirmières chargées des consultations pour nourrissons. Dans leurs rencontres trimestrielles, ces groupes recherchent des objectifs communs, tels: l'harmonisation des méthodes de travail (notamment des directives médico-scolaires annuelles) et l'ap-
En juin 1979, s'est constitué le groupement valaisan des centres médico-sociaux régionaux auquel ont adhéré les 4 centres régionaux susmentionnés.
L' H OMME QUOTIDIEN
Perspectives d'avenir En conclusion, on peut constater une évolution encourageante de l'activité médico-sociale. Rappelons cependant, que, conformément à l'art. IOde îarrêté du 28 janvier 1976, cette activité devra s'étendre à tout le canton jusqu'au 1 janvier 1985 au plus t.ard. Il reste donc encore
un long chemin à parcourir pour atteindre l'objectif fixé par le législateur, puisque près de 100 communes n'ont pas encore arrêté leur organisation dans ce domaine. La mission préventive dévolue à l'activité médico-sociale est une action lente, un investissement à très long terme, difficilement chiffrable, souvent peu palpable; néanmoins, les valeurs de
Centres médico-sociaux du Valais
qualité de vie ont priorité Sur les valeurs mesurables. Encourager l'entraide indivi_ duelle et la soutenir par l'enca_ drement d'équipes qualifiées n'est-ce pas un message lumi~ neux à lancer au monde techno_ logique d'aujourd'hui? Marguerite Stoeckli Chef de section Service cantonal de la santé publique
Pour le Valais romand
reconnus par le Conseil d'Etat du Valais au J avril J 979
Centres médico-s~ciaux régionaux SI ERRE Hôtel de Ville (aile ouest, 2 e étage) Téléphone (027) 5551 51 (heures de bureau). MONTHEY Commune de Monthey, Place Centrale Téléphone (025) 7071 Il (heures de bureau).
Centres médico-sociaux subrégionaux SION - SALINS groupant les communes de Sion, Salins, Les Agettes et Veysonnaz, avenue de la Gare 21. 1951 Sion Téléphone (027) 23 3096.
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SAXON groupant les communes de Leytron, Riddes, Isérables, Saillon, Saxon et Charrat rue des Lantzes ' Téléphone (026) 63227 (aprèsmidi). ST-MAURICE Hospice St-Jacques, avenue du Simplon 9 Téléphone (025) 652333. VOUVRY groupant les communes de StGingolph, Port- Valais, Vouvry Commune de Vouvry Téléphone (025) 81 Il Il (heures de bureau).
Revenons unefois encore à ce« dépassement» qui pose tant de problèmes. A ce «dépassement» si souvent assimilé par «l'homme quotidien» et ... tant d'autres au stoicisme, à l'uniformisation mais oui, regardez bien! - à lafroideur.
Quoi de plus normal, pourtant que d'être joyeux ou triste, débordant de vitalité ou fatigué, plein d'entrain ou découragé, de bonne humeur ou en colère? Tant de facteurs nous conditionnent. Nous ne pouv9ns tous les reconnaître, bien qu'avec la pratique nous puissions en discerner un grand nombre. Mais il est en notre pouvoir et... de notre devoir d'en reconnaître les effets pour en tenir compte. Pour en tenir compte de 2 manières au moins:
Centres médico-sociaux locaux AYENT Bâtiment Plein-Soleil, 1966 Botyre .' Téléphone (027) 38 1163 (lundi, mardi, jeudi, vendredi de 14 h. à 15 h.). VÉTROZ Bâtiment de la Poste Téléphone (027) 362753 (lundi, mercredi, vendredi de 14 h. à 16 h.). FULLY Maison communale Téléphone (026) 54361 (lundi de 18 h. à 20 h., mercredi et vendredi de 14 h. à 15 h.).
COO RD IN ATI 0 N D ES CENTRES MÉD 1CO-SOCIA UX: Service cantonal de la santé publique, Rue Pré-d'Amédée 2, 1950 Sion Téléphone (027) 21 6609
- en acceptant ces états comme inhérents à la nature humaine sans trop les classer parmi les bons ou les mauvais. Au nom de quoi, en effet, découragement, fatigue voire colère seraient-ils classés parmi les réactions «mauvaises»? Est-il normal de les voir s'éveiller en certaines circonstances? Bien sûr que non! Par contre, il nous faut apprendre à les reconnaître en nous, en déceler les causes et, seulement alors:··.. les dépasser. Comment? En n'attribuant pas la faute de ces états aux autres, en découvrant les moyens d'accomplir correctement nos tâches malgré ces difficultés, en évitant, pour commencer, des réactions excessives. Dans un deuxième temps, il nous faut en reconnaître les causes extérieures à nos personnes et ce qui, en nous, déclenche et/ou favorise ces états. Ainsi
nous apprendrons, peu à peu, à accueillir les influences jugées tout d'abord néfastes, comme autant de facteurs de croissance. En hommes. Pas en théoriciens. Ayant ainsi et de tant d'autres manières, accepté ces influences, ces réactions légitimes mais canalisables, nous pouvons nous perfectionner grâce à elles d'une autre manière - en apprenant à les autoriser aux autres, à ceux surtout qui nous sont confiés. Sans tomber dans l'excès de la dissertation sans fin sur «les» «problèmes» de chacun, il nous faut bien admettre - qu'ils existent, - qu'ils se multiplient et se multiplieront. Méconnaître ces difficultés n'est certes pas les résoudre. Bien au contraire! C'est les ancrer, les multiplier. Les reconnaître, par contre, permet, dans la mesure du possible, d'y porter remède. Qu'un enfant se révèle grincheux, inattentif ou guère doué pour les mathématiques, à tout cela existe une raison. Car, le mouvement de la vie pousse à rechercher lajoie, la nouveauté, oriente vers la découverte. A quoi bon, alors, en cas de difficulté, exiger sans discernement, vitupérer, punir? Qu'atteint-on à l'aide de telles méthodes? Que fait-on, qui fait-on avancer, progresser, mûrir? Rien ni personne. On ferme. On bloque. On entretient, on nourrit la difficul-
té quelle qu'elle soit, quelle que soit son origine - physique, psychique, intellectuelle. Sans interrompre le cours de la vie d'une collectivité, on peut reprendre, en dehors des heures de classe et parfois pendant celles-là, le fait qui s'est présenté, essayer de le comprendre dans le sens tellement vaste et varié de ce terme. Sachant bien que nous ne résoudrons jamais tout mais que cette amorce de compréhension crée rapidement un climat tel que bien des tensions s'y résolvent d'elles-mêmes, en richissant enseignants et enseÎgnés. Ces derniers se sentent, sinon compris du moins pris au sérieux, et, les premiers comprenant toujours mieux, aptes à adapter leur langage, leurs méthodes au terrain qui leur est confié, augmentant ainsi leur champ d'expérience. Le dépassant dans tant de domaines. Approchant les êtres, la vie, leurs . disciplines de manières variées et si éclairantes. Dépassant leurs connaissances, leurs réactions habi't uelles, leur vision du monde, au lieu de garder leur regard braqué sur un seul chemin, une seule voie, un seul objectif. Alors que si le but ultime demeure le même, les moyens de l'atteindre à travers les circonstances variées, imprévues de la vie se révèlent si nombreux. Que l'on me comprenne bien! Il ne s'agit pas de se complaire dans sa colère, son découragement, sa fatigue pas plus qu'il ne s'agit, comme trop souvent, de les nier. Il s'agit de les regarder en face et, les ayant connus et reconnus, d'apprendre à s'en servir pour, à partir d'eux bien existants, les dépasser. An~a T. Veuthey
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-----~----
A~'rIIAI~lrrl~
111~ltAt~ttt~lt,lll~
Connaissance
de l'environnement
DUFOND ET DE LA FORME ... Ils ont six, sept, huit et neuf ans. Ils sortent plusieurs fois par trimestre pour observer les arbres, les oiseaux, un milieu sec, un m/lieu humide, ou rien du tout ... Ils plantent quelques graines dans les vases qu'ils cassent ou qu'ils oublient d'arroser. Ils décortiquent les mousses et les lichens, les baies parfumées . et les baies empoisonnées. ILs reniflent les champignons . vénéneux commme les champignons délicieux. Ils dessinent des panneauxmagiques qui devraient expliquer, les lois naturelles mais racontent plutôt la forêt enchantée. Ils font de la connaissance de l'environnement. Aussi ne faut-il pas s'étonner si beaucoup d'enseignants posent un regard d'ironie ou d'incertitude su r cette façon peu sérieuse et pas assez convenable, d'aborder l'école. Ils troquent difficilement la panoplie d'usage (élèves passifs et si-
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lencieux, leçons à apprendre par cœur, stencils proprets, uniformes, impersonnels, récitations-épreuves et preuve de savoi r) contre l'utilisation des outils de la pensée. Ils se rassurent en faisant faire à leurs quelques dossiersélèves catalogues, quelques panneaux-expositions. On voit alors des enfants fiers de leu rs réalisations mais balbutiants quand il s'agit d'observer, de se poser des questions et d'essayer d'y répondre. Il reste une impression de flou, de travail inachevé, de temps gaspillé et d'apport bien fragile. C'est vrai qu'il est plus facile de se pencher sur un programme figé que sur ces enfants qui changent plus vite encore que les saisons. On constate chez ces enseignants une volonté éducative certaine mais trop souvent négligée au profit des {( trucs)} qu'ils confondent avec la démarche authentique exigée par ce type de démarche. Trop souvent, ils posent un vernis de modernisme sur une méthode qui n'a, elle, rien de moderne.
D'autres maîtres, au contraire regardent avec foi cet ensei~ gnement ouvert et souple. Ils savent que l'acquisition des canna issances est facilitée par la participation de l'élève qui ne se contente plus de recevoir et d'enregistrer mais qui élabore et constru it. Ils se fo nt éveilleurs et prennent le temps de laisser les enfants découvrir, regarder, s'interroger, rechercher et enfin de venir déposer le fruit de leu rs recherches sur des feuilles ou des panneaux, pour les communiquer aux autres, les parents, les amis, les camarades. Les étapes de l'enfant prennent le pas sur celle du calendrier scolaire et si les résultats matériels sont discrets, on assiste en revanche à l'éveil de la curiosité, au développement du sens de l'observation. Sous les apparences de la simplicité; voire de la naïveté, la démarche de la connaissance de l'environnement est une construction savante, pareille à un labyrinthe dont le fil d'Ariane serait le développement des apprentissages de base. L'accession à l'esprit de la démarche n'est pas spontané chez les enfants, d'où le rôle indispensable du maître q ui doit observer ses élèves avant de regarder la mati ère à enseigner. C'est à lui que revient la tâche délicate de créer des situations péda gogiques permettant l'exploration, la comparaison, la confrontation et enfin la structuration.
C'est vrai qu'il était autrement plus facile l'enseignement placé so us le signe de la répétition. Mais il nous faut apprendre à accepter ce temps hésitant et cette pédagogie dont l'armature ne nous paraît pas suffisamment établie. Elle a au moins l'avantage de ne pas cou rir le risque de se détériorer en mocJ~ d'emploi. Et quand nou s doutons de la capacité d'investissement personnel que demande la réforme actuelle, nous pouvons nous souvenir du savant Jean Ros-
tand . Il disait, ce Monsieur passionné et pourtant rempli d'incertitudes: {( Aux clairs mensonges des livres, je préfère le bafouillage du réel.}) Nos enfants au ront encore six, sept, huit et neuf ans même s'ils les échangeront contre des années pleines de jours heureux et de jours malheureux. Mais ils sauront peutêtre mieux comment les vivre si nous leur laissons le subtil héritage de fouiller au cœur des choses.
Résultats de l'enquête 1. Fais-tu partie sportif?
d'un
club
R éponse 373 oui - 245 non.
2. Si oui, lequ el ou lesquels?
Certains élèves font partie de plusieurs clubs, le nombre de participants à des clubs est donc plus élevé que sous chiffre 1 =436.
Jocelyne Gagliardi
.' ortives: ActiVIteS sp ENQUÊTE AUPRÈS ES ÉLÈVES Un questionnaire a été distribué dans toutes les classes du Cycle d'orientation de Sion - garçons, soit au total 621 exemplaires. 618 questionnaires valables sont rentrés. Celte enquête a été élaborée dans un double but: -
Savoir combien d'élèves participent régulièremet à des activités sportives auprès des sociétés locales et connaître quels sports ces élèves pratiquent.
-
Connaître les intérêts des élèves pour les activités sportives extra scolaires.
Football Ski Tennis Basketball Athlétisme Gymnastique Hockey Karaté Judo Natation Boxe Buda Tennis de table Escrime Autres...
178 48 42 33 24 22 18 16 Il 10 5 4 4 4 17
3. A imerais- tu participer à des activités sportives en dehors des heures de classe? R éponse 291 oui, 327 non. 154/291 élèves qui désirent participer aux activités sportives appartiennent déjà à un club. Donc 137 enfants, qui n'ont pas d'activités sportives régulières dans un club aimeraient qu'on leur organise du sport scolaire facultatif. Par contre, 108 élèves ne font pas partie d'un club et ne désirent pas participer à des activités sportives extrascolaires.
UN GROUPE D'ENSEIGNANTS À L'ÉCOUTE DES PARENTS
4. Si oui, quelles seraient les activités sur lesquelles se porterait ton choix? Classe-les par ordre de pr~rérence en indiquant 1,2,3. Rang Activités
1
32 1 Ski 51 2 Tennis 17 3 Tennis de table 50 Football 16 5 Natation 26 6 Alpinisme la 7 Basketball la 8 Excursion à ski 9 Gymnastique 7 7 Handball 7 Il Athlétisme 7 12 Hockey 4 Volleyball 14 Condition physique 5 15 Ski de fond 3 2 16 Cyclisme 17 Cross 3 4 18 Karaté 4 19 Tir 20 Voile a Judo , budo, escrime, badmington, rugby et cun une voix. 5. Serais-tu intéressé par la projection defilms sportifs? Réponse 322 oui, 296 non. 6. Quand serais;.tu disponible pendant la semaine?
Les élèves ont très mal répondu ou n'ont pas répondu à cette question. Il est donc impossible de tirer des conclusions valables.
2
3
Total
48
32 21 49 22 36 21
112 110 98 98 78 56
17
40
9 12 12
37 29 29 24 20 20 18
38 32 26 26 9 9
18 la la 9 3 5
4 4 2
3 1 1 2
8 la Il 9 3 4 1 1
a a
équitation ont
la 8 7 6
5 2 c~a~
7. Serais-tu intéressé par l'organisation de camps de sport pendant les vacances? Réponse 172 oui, 446 non. 8. Si oui, pendant quelles vacanees?
Plusieurs réponses possibles. 103 - vacances d'été - La Toussaint = 42
- Noël - Carnaval - Pâques
48 28 55 = 276
Total
Pour résumer, 60,5 % des enfants consultés appartiennent à un club. 47 % désirent participer à des activités sportives en dehors des heures de classe: 25,5 % faisant déjà partie d'un club et 21,5 % n'ayant aucune activité physique régulière. 18 % ne manifestent aucun intérêt pour les activités sportives. Les résultats de cette enquête montrent que les clubs ne péuvent pas satisfaire aux intérêts et aux exigences de tous ceux qui souhaitent participer à des activités sportives. Une organisation doit donc être mise sur pied pour satisfaire, en priorité, le besoin d'action des élèves (21,5 %) qui ne pratiquent pas régulièrement une discipline. Ensuite, il s'agira d'ouvrir la participation à ces cours aux élèves, qui appartiennent à un club mais qui veulent élargir leur horizon en «goûtant» à d'autres sports, Il ne reste plus qu'à organiser! P. Demol1/ maître d'éducation physique
D'ans notre école en pleine mutation, il est aussi important de donner la parole aux paren ts, directement concernés par les problèmes de l'enseignement. A cet effet, en avri/1980, un questionnaire a été remis à 320 parents du district d'Entremont. Nous avons eu soin de toucher tous les degrés primaires dans des vil/ages au contexte social différent. Les parents qui s'exprimaient de façon anonyme ont répondu au nombre de 181 (soit
56, 5 %). Voici quelques remarques utiles à la compréhension des commentaires: 1. Selon un préalable clairement signifié aux parents, tout avis ne concernant pas récole primaire a été sytématiquement écarté.
2. Pour les raisons rédactionnel/es, les commentaires ont été condensés. 3. Comme chacun peut le constater, les observations ne correspondent pas aux résultats chiffrés. Peu de commentaires suivent les réponses affirmatives. Il est donc important de porter attention au nombre de ((oui)) et de ((non)) si l'on veut connaÎtre l'avis général. Voici les résultats de cette consultation. Qu estion 1
Les travaux à domicile sont-ils trop longs? Oui: 32 (17,7 %) Non: 145 (80,1 %) Sans réponse: 4 (2,2 %)
Oui:20(11,1 %) Non: 155 (85,6 %) Sans réponse: 6 (3,3 %)
Oui: 160' (88,5 %) Non: 12 (6,5 %) Sansréponse:9(5%)
- Pas de commentaires.
- Pas de commentaires.
Question 3
Question 5
Si vous trouvez que vos enfants sont trop chargés, accepteriez-vous qu'ils aient moins de travail à domicile même si les résultats scolaires devaient être inférieurs?
Admettez-vous l'organisation de transports permettant le regroupement des élèves afin d'éviter les classes à plusieu rs degrés?
- Les tâches à domicile dépendent essentiellement du maÎtre. - On ,:souhaite que les tâches écrites soient faites en classe. - Les tâches à domicile doivent être maintenues afin d'occuper les enfants. - Pas de travaux à domicile le dimanche. - Une seule lecon suffit. - Pas de leço';s, pas de devoirs.
- Moins de devoirs n'amènent pas forcément des résultats inférieurs ..
Qu esti on 2
Question 4
Les travaux à domicile sont-ils trop difficiles?
Contrôlez-vous généralement leu 'rs tâches à domicile?
Oui: 27 (14,9 %) Non: 76 (42 %) Sans réponse: 78 (43,1 %)
Oui : 122 (67,5 %) Non: 41 (22,6 %) Sans réponse: 18 (9,9 %)
- Un bon maÎtre peut donner satisfaction même dans une classe à plusieurs degrés, - Les transports sont souvent problématiques. Les enfants disposent de trop peu de temps pour manger à midi,' ils partent trop tôt le matin et 29
arrivent trop tard le soir, d'où un manque de temps pour les activités parascolaires et familiales. - Très occupé, un enseignant dans une classe à degrés multiples n'a que peu de temps pour cultiver un esprit d'ouverture. Question 6A
Pensez-vous que le renouvellement de l'enseignement soit positif en mathématique? Oui: 58 (32 %) Non: 94 (52 %) Sans réponse: 19 (16 %)
- Nous sommes favorables aux maths modernes si elles sont complétées par les maths traditionnelles. - Nous souhaitons être mieux renseignés pour comprendre les travaux des élèves. - Qui peut le dire? - Bons résultats pour 1/3; et les autres? Un diplômé s'amuse beaucoup de la prétention du DIP concernant les maths; ces maths sont faites pour des techniciens. - Les maths modernes ne permettent pas de calculer ((juste» (argent, mes ures, etc .. .). .- Les enfants ne savent pas résoudre des problèmes simples de la vie courante. - Nos enfants seront-ils des cobayes? - Les maths modernes sont inutiles; les enfants n'en comprennent rien. Question 6B
Pensez-vous que l'introduction de l'allemand soit positive? Oui: 149 (82,3 %) Non: 15 (8,3 ·%)
30
Sans réponse: 1 7 (9,4 %)
Question 8
Qu estion 10
Uuestion 12
- Encore plus d'allemand. Question 6C
L'école primaire est-elle trop préoccupée par l'entrée au CO?
Désirez-vous que l'école continue à assurer l'éducation religieuse?
Attachez-vous de l'importance à la vie privée de l'enseignant?
Pensez-vous que ·l'introduction des activités créatrices manuelles soit positive?
Oui: 49 (27,1 %) Non: 72 (39,8 %) Sans réponse: 60 (33,1 %)
Oui: 129 (71,3 %) Non:22(12,1 %) Sans réponse: 30 (1 6,6 %)
- Pas de commentaires.
- Davantage d'activités créatrices manuelles. - Ne pas supprimer les A CM au profit d'une autre branche. - Davantage de tricot et de travaux à l'aiguille (cet avis revient 12 x). y a-t-il vraiment création? Bravo pour les créations! Une femme prend plus souvent l'aiguille pour ((réparer les créations ». N'y aura-t-il plus de (( trous» en l'an 2000 ? - Le bricolage prend trop de temps. - Le bricolage est moins nécessaire en montagne. - Trop de gaspillage. Trop d'argent. - Inutile. A la poubelle! - Les maÎtres sont-ils suffisamment formés? Ques~ion
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Souhaitez-vous que les enseignants organ isent des réunions de parents? Oui: 122 (67,4 %) Non: 36 (19,9 %) Sans réponse: 23 (12,7 %)
- Oui pour les réunions de parents. Porter aussi l'accent sur les rencontres individuelles. On ne peut rien changer. - Ces réunions sont nécessaires, elles éviteraient un tel sondage avec de meilleurs résultats.
Question 9 L'école doit-elle enseigner à inventer une société nouvelle, à former des jeunes ouverts et responsables? Oui: 124 (68,5 %) Non: 20 (11 %) Sans réponse: 37 (20,5 %)
- Beaucoup de parents ont tracé (( Inventer une société nouvelle» et ont répondu oui à la 2 e partie (( Former des jeunes ouverts et responsables». - 100 % pour. Très important. PLus de contact avec l'actualité. - Aider les jeunes à s'insérer dan$ la société des adultes. - Apprendre des choses nécessaires et faire fi de l'inutile. - Plus de religion vraie, plus de jeunes responsables. - Une société ne s'invente pas, elle se construit. - C'est le cas chez nous. - Ne pas faire de nos enfants des vagabonds. - L'école doit enseigner une société plus chrétienne. - Vos nouveautés nous épouvantent. . - Le régime PDC ne conviendrait-il plus? - Jusqu'à un certain point. - Continuer dans les sillons tracés par les anciens. - Pas toute nouvelle mais meilleure, afin de sortir de notre décadence actuelle.
Oui : 172 (95 %) Non: 3 (1,6 %) Sans réponse: 6 (3,4 %)
- Une heure par le prêtre, deux heures par le maÎtre. - Oui pour l'enseignement religieux donné par des laïcs, s'ils sont bien formés. - Oui en l'absence du prêtre. - Le prêtre doit assurer l'enseignement religieux à l'école. - L'instruction religieuse doit être libre.
Oui: 84 (46,4 %) Non: 88 (48,6 %) Sansréponse:9(5%)
- Non, tant que le travail n'en souffre pas. - Comment donner un exemple, un idéal si on ne l'a pas soi-même. - Un peu. - L'Etat ne devrait pas engager des enseignants qui mènent une vie irrégulière. - Dis-moi qui tu es, je te dirai ce que vaut ton enseignement. Question 13
Qu est ion 11
Pensez-vous que l'école actuelle rem plisse son rôle dans l'éducation religieuse? Oui: 118 (65,2 %) Non: 21 (11,6 %) Sans réponse: 42 (23,2 %)
- Cours bien préparés. - Oui mais insuffisante. - Etudier le catéchisme et le contrôler. - OU/~ quand le maÎtre enseigne le catéchisme et non sa propre r.eligion. - Plus d'heures de religion, il n'yen a jamais assez. - Les prêtres sont souvent pressés. - Ne pas trop insister sur le par cœur, mais sur l'application dans la vie. - Trop livresque, pas de formation à la foi. - Trop de soumission, peu d'ouverture. - Pas nécessaire de remplir des cahiers de dessin.
Dans quels domaines l'école devra it-elle porter su rtout ses efforts?
- Plus de franc ais (27 fois) , - Plus de math. (22 fois) - Plus de savoir-vivre (15 fois) - Respect de la personnalité (13 fois) - Plus de religion (8 fois) - Jeunes ouverts et responsables (7 fois) - Plus d'environnement (5 fois) - Plus de langues étrangères (4 fois) - Plus d'histoire (3 fois) - Plus de géographie (2 fois) - Soin écriture (2 fois) - Apprendre à mieux s'exprimer (1 fois)
- Eviter les classes à plusieurs degrés (1 fois) - Plus de liberté aux maÎtres dans leur enseignement (1 fois) Question 14
Commentaires éventuels
- Ne pas tout (( chambarder» afin que la génération de ces jeunes n'en supporte pas le choc leur vie durant. - L'école a le tournis :dommage pour les élèves et les maÎtres. - Nous ne voulons pas du nouveau francais . - Surcharg~ et élargissement des programmes me paraissent nuire à une étude suffisante des branches principales. - Français et math.: trop de matière. - Garder l'ancien catéchisme. - Grande qualité : l'école cherche sans cesse à se renouveler. - Eduquer les ma/ères au sujet des punitions (choix, valeur, longueur, but). - Un enseignant incapable de se diriger ne devrait en aucun ~as avoir la responsabilité de jeunes. - Inadmissible que des enseignants divorcés ou vivant de façon illégale ou amorale puissent exercer leur fonction. - Congés: les 3 mois de vacances d'été font que l'année scolaire est vécue de facon trop intense. Pas assez' de congés intermédiaires qui permettraient à l'enfant de découvrir d'autres activités. - Moins de commissions et moins de questionnaires!
1
Quelques constatations Notre but étant d'écouter les parents, nous leur laissons la responsabilité de leu rs affirmations et nous nous gardons de porter un jugement de valeu r su r leu rs réponses. Le renouvellement de l'enseignement, l'éducation à la responsabilité, l'éducation religieuse ont suscité beaucoup de commentaires. On peut en déduire que ces questions trouvent place parmi les préoccupations essentielles des parents à l'endroit de l'école. Nous constatons l'accord école-parents sur de nombreux points:
l'allemand, les activités créatrices, l' éducation religieuse, les travaux à domicile, à part quelques exceptions, sont bien acceptés. Sans chercher à apprecler la qualité des méthodes pédagogiques, nous nous réjouissons de cette concordance, facteu r essentiel du succès de l'école. Par contre, le nombre important de parents voyant dan's la mathématique nouvelle un aspect négatif de l'évolution (52 %) est pour nous motif d' étonnement et d'interrogation. Ce pourcentage relativement étonnant ne traduit-il
pas le désarroi de parents face à un enseignement qui les désoriente encore, plus qu'un sentiment d'inquiétude de la part de leurs enfants? Nous pensons que cette enquête, certes locale, revêt une importance non négligeable. Nous remercions donc les parents, qu i par leu r précieuse collaboration nous ont permis de réaliser cette consultation.
P RTE-LETTRES M at ériel:
Porte-revues
bois croisé 5 mm. 1 x 2 25 x225 mm. 1x 145x225mm. 1x100x225mm.
Adopter pour mesures intérieures celles d'une enveloppe A4.
Bois croisé 8 mm .
Le travail est identique à celui du porte-lettres.
2 x 145 x 45 mm . (parois) 1 x 2 09 x 45 mm. (fond)
Groupe de presse Entremont
coll e
Jean- Ma rie Abbel A lin e Vau dan M arco Bruchez Pierre-A ndré Can'on R ém y Sarrasin
clo us
M arc he à suivre:
Remarques: On peut à la rigueur choisir un autre bois (plus épais que celui utilisé pour le porte-lettres).
trac er, scier, limer, poncer, montage colle + clous
CPH
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SOLUTIONS AUX DIVERTISSEMENTS DE MATIX
LES DIVERTISSEMENTS DE MATIX Quinzième série
Pour les grands degrés
Pour les degrés moyens
15.1 Sur la table il y a un certain nombre de boutons alignés, des noirs et deux blancs. Un bouton blanc est placé 5 e depuis la gauche. Un bouton noir est placé 7 e depuis la droite. Entre les deux, il y a deux boutons. Combien y a-t-il de boutons noirs?
15.2 Un arbre abattu git dans un jardin. Il a 16 mètres de long. Si Louis accepte de le scier en deux parties, son père lui donnera d ix francs pour sa peine. Mais se ravisant, voilà que le père demande à son fils de scier le tronc en quatre morceaux. Combien payer?
devrait-il
alors
le
15.3 Papa pèse 100 kilos. Chacun de ses deux fils pèse 50 kilos. Le bateau ne supporte pas plus de 100 kilos.
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Elle voudrait en faire une chaÎne unique et demande à combien cela lui reviendrait. _ Je vous demanderai un franc par anneau à 0 ' puis un franc par ann UVrl~, eau a resouder, ce qui fera au total 8 francs . - A mon avis, dit la jeune fille, cela , fera seulement six francs . Qui a raison? Pourquoi?
15.6 Une fermière vend la moitié de ses œufs plus un demi-œuf à un client. A un deuxième client elle vend ensuite la moitié de ce qu i lui reste plus un demiœuf. Et elle fait de même avec un troisième client qui lui prend la moitié de ce qui lui reste plus un demi-œuf. A ce moment-là, il ne lui reste plus aucun œuf. Combien en avait-elle? 15.7
Comment faire pour passer sur l'autre rive?
15.4 Trois chats attrapent trois souris en trois minutes. Combien faut-il de chats pour attraper soixante souris en soixante minutes?
34
15.8 Que.stion géographico-mathé_ matlque!
15.5 Une jeune fille apporte au bijoutier les cinq chaînons que voici, composés chacun de trois anneaux, l'un d'entre eux avec le fermoir en plus.
Auguste a commis la stupidité d' emporter de chez son oncle une courte chaîne formée de sept anneaux. L'oncle s'en est aperçu et a exigé de son neveu qu'il lui rapporte un anneau chaque jour en s' excusant chaque fois. Mais il lui interdit d'ouvrir plus d'un anneau. Comment Auguste doit-il procéder?
,
Louis, qui habite Aigle, et Fernand, qui est domicilié à Bex sont de bons amis. Un jour ils font un pari: combien de temps faudra-t-il à une bouteille (vide :t bouchée), jeté.e dan~ le ,R~one, pour p.arvenlr d~ 1 un a 1 autre? L,a distance separant les deux Villes est de 8 km . et sur ce parcours le courant est absolument régulier l'e " 1 t' 20 k ' " au s ecou an a m. a 1 heure . Louis affirme que la bouteille qu ' il a jetée dans le Rhône à 8 heures parviendra à son camarade de Bex, Fernand, avant 8 h. 25. Fernand est certain que la bouteille lui parviendra après 8 h. 30. Qui donc va gagner le pari ?
15.9 Sur la table .il y a neuf pommes. Toutes ont le même poids sauf une, qui pèse 20 grammes de plus. Combien de pesées au minimum faut-il effectuer sur une balance à deux plateaux pour pouvoir identifier la pomme la plus lourde?
15.10 En utilisant tous les chiffres de 1 à 9, former trois nombres A, B et C de trois chiffres chacun, de telle sorte que le second nombre soit le double du premier et que le troisième nombre soit le triple du premier.
J..J. Dessoulavy
Quinzième série
15. 1 Il y a 12 boutons noirs. Un croqui s de ce genre peut aider à trouver la solution.
00 0 00000000000 !
1
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Peu importe où se trouve le deu xième bouton blanc. 14 bou t ons en tout, moins 2 bouton s blancs, cela donne bien 12 boutons noirs.
15. 1 Réponse irréfléchie: le double 20 francs! Ré ponse correcte: 30 francs. Pou rquoi? Pour quatre parties il faut scier à trois emplacement s. 15.3 Aller Deux fils Le père Les deux fils
Retour un fils L'autre fils
15.4 Réponse trop spontanée : 60 cha ts ! Réponse correcte: 3 chats ... à con dition qu'ils ne soient .pas trop f atigués! 15.5 La jeune fille a raison. Il suffit de prendre un des chaînons et d'en ouvrir les trois éléments. Ch acun de ces éléments ouverts servira à réunir les quatre autres chaînons
comme le montre ce dessin . D'où la facture: 3 anneaux à scier: 3 anneaux à soude'r:
3 francs 3 francs 6 francs
15.6 La fermière avait sept œufs: La moitié plus un demi-œuf= 4 œufs; reste 3 œufs. La moitié plus un demi-œuf = 2 œufs; reste 1 œuf. La moitié plus un demi-œuf = 1 œuf. Total: 7 œufs.
15.7 Auguste doit ouvrir le troisième anneau.
mucrrD Le premier jour il dépose le maillon ouvert. Le deuxième jour il dépose le chaînon de deux anneaux et reprend l'anneau ouvert. Le troisième jour il redonne l'anneau ouvert. Le quatrième jour il donne le chaînon de 4 anneaux et 'reprend tout le reste. Le cinquième jour il rapporte le maillon ouvert. Le sixième jour il rapporte le chaînon de deux anneaux et reprend l'anneau ouvert.Le septième jour, finalement, il le rapporte.
15.8 Ni l' un ni ,' autre n'a raison! La bouteille n'arrivera jamais! Aigle est en aval de Bex.
15.9 Faisons 3 tas de 3 pommes. 1. Plaçons un tas sur chaque plateau de la balance. Ou bien celle-ci est en équilibre et la pomme la plus lourde est dans le tas restant. Ou bien celle-ci est en déséquilibre et l' on voit dans quel 'tas elle se trouve.
2. Du tas concerné, plaçons une pomme sur chaque plateau. Le même raisonnement désigne alors la pomme la plus lourde.
15.10 A partir de quelques constatations du type: - Le chiffre des centaines ... (etc. - haut de la page 3) jusqu'à .. . le 1 et le 4 . En essayant encore dans l'ordre décroissant du nombre A, on obtient ABC 328 656 pas possible! Première solution 327 654 981 possible! 326 652 pas possible! etc. On fait d'autres constatations: - Il faut éliminer les nombres A présentant un zéro, les nombres A présentant deux fois le même chiffre, les nombres A se terminant par 5, etc . En continuant le tableau dans l'ordre décroissant on fera d'autres constatations encore et l'on rencontrera les tro is autres solutions, soit ABC 273 546 819 219 438 657 192 384 576
J.-J. Dessou/avy
MAiTRISE DU FRANCAIS . thenticité des textes et de leur illustration.
A l'initiat.ive et sous la conduite de Mml' Annette Cordonier, animatrice, l'équipe des maÎtres de l'école protestante de Sion a relevé le défi et s'est mise au travail afin de tirer le maximum de profit des richesses contenues dans la démarche proposée.
- jouer avec les rythmes - jouer avec les structures syntaxiques - jouer avec le sens.
En décembre 1979, lors des séances de présentation de « MaÎtrise dufrançais », Mml' COI'donier a présenté au personnel enseignant du Valais rOlnand le résultat de ces travaux. A l'intention des lecteurs de l'Ecole valaisanne, nous avons le plaisir de publier ici le contenu de sa présentation.
La poésie qui est une petite partie du programme de français est donc abordée par le texte reçu, mais aussi par le texte restitué. Les exercices d'élocution, peuvent favoriser ce jeu avec les mots, cette jonglerie avec les sons, cette imagination dont on peut penser qu'elle est l'essentiel de la poésie.
F.M. Entraînement à l'expression orale: récitation
L'enseignement de la récitation introduit l'enfant dans le monde merveilleux de la poésie par le jeu du rythme, de l'harmonie et de la musique des mots; il développe ainsi sa sensibilité et son . goût. Il lui donne en outre l'occasion de se présenter seul face à autrui, de dominer sa timidité, d'enrichir son vocabulaire et d'exercer sa mémoire. - Le maître puise aussi bien dans le trésor de la production poétique contemporaine que dans celui de la littérature classique. L'essentiel est que le texte retenu - vers ou prose - réponde à la sensibilité et à l'intelligence enfantines. L'élève peut d'ailleurs proposer des textes de son choix. ~
Le maître s'assure que l'élève a compris le sens des mots, la construction des phrases, mais surtout qu'il a saisi le rythme, la musique, la poésie du texte présenté.
- Il rend l'élève attentif à l'importance de la respiration, de l'accent tonique. Il s'efforce d'obtenir une articulation nette, une . diction soignée, ·
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soulignée occasionnellement par des gestes sobres et une mimique expressive. - Il veille enfin à ce que le commentaire n'affaiblisse pas l'envol rythmique, à ce que le poème mis en pleine lumière conserve la part de mystère qui fait souvent sa beauté. \
Il ' La création poétique
Savoir écrire c'est jouer avec les mots: - jouer avec les graphies avez-vous vu
un che va 1 orar1ge qu~ 6oi~
du jus d)of'Q!~e gUI manse une orQr'I~e d 9UI m.e~ des lan9Es ?
Ainsi, le texte du poète devient amorce d'une production où le signifié est secondaire. Pour illustrer ces propos, de nombreuses activités poétiques ont été conduites dans nos classes et ont recouvert tous les degrés de la préscolarité et de la scolarité obligatoire. Je vous livre le résultat de ces travaux et vous assure de l'au-
Dans les classes enfantines, la démarche se fait collectivement. Je vous laisse maintenant découvrir la suite inventée par les enfants.
avel-VOUs vu ~Iêpha()~ gri s manger du r;l
u()
sur un li~
avec un canari
?
Voici les objectifs: - écoute des sons - recherche de rimes - fantaisie et imagination.
Le déroulement: - écoute et apprentissage de la comptine originale - création d'une nouvelle comptine. Le poème original était: Avez-vous vu? Avez-vous vu un pingouin noir dans une armoire? dans un tiroir? dans un mouchoir?
Avez-vous vu un ours blanc bien turbulent qui s 'lave les dents sur un volcan?
Avez- vous vu un morse gris sur un tapis aller au lit quand ilfait nuit? François M athis
En attendant la parution du manuel fédéral N° 9 «Plein air», qui traite entre autre des Sports de glace, voici quelques indications susceptibles de rendre service aux maîtres et maîtresses à court de matière pour leurs leçons de patinage. Ces exercices ont été rassemblés à l'intention du personnel enseignant de Monthey par M. Coppex, maître d'éducation physique chargé par la commune de coordonner les sports scolaires. Nous le remercions d'en avoir autorisé la publication.
Exercices formels pour les 1 er, 2 e et 3 e degrés Exercices sur glace, remplaçant la leçon de gymnastique en salle pour les 1 er, 2 e et 3 e degrés
1. Talons serrés, ou mieux, pied droit un peu avant talon droit contre milieu pied gauche, les 2 pieds formant un angle de 60 0 (épaule gauche tournée en avant, corps légèrement incliné en avant, bras légèrement fléchis tenus de côté, paumes de mains dirigées vers la glace). Progresser en avant à petits pas.
2. G lisser en avant par petits pas et en se repoussant du pied postérieur (le poids du corps est .entièrement porté par la jambe d'appui qui reste souple).
3. Glisser sur jambe droite, puis gauche et assembler.
3. '
Pas changé (même principe qu'en gymnastique). On pousse deux fois de suite avec le même pied, mais avec toute la lame du patin et non pas seulement avec les pointes.
Etude du manège à droite: glisser sur le pied droit, croiser gauche devant, fléchir et tendre la jambe gauche pour dégager le pied droit et le ramener à côté du gauche.
7.
4.
Quelques pas d'élan: assembler et freiner en chasse-neige.
= 2. + 3. alterner un pas changé et un pas de manège.
8.
5.
Pointes de pieds fermées: progresser en arrière à petits pas.
Exercices préparatoires « balancés}):
9.
a) quelques pas de manège à gauche, avancer l'épaule gauche, tout en la laissant plus basse que la droite et prolonger la glissade sur la carre intérieure droite;
11. Exercice préparatoire au manège: pas changé de côté.
6.
10.
12. G lisser sur un pied en balançant la jambe libre d'arrière en avant.
Glisser en levant alternativement jambe gauche et jambe droite.
38
Mêmes exercices pour préparer les « balancés}) sur la carre extérieure (au départ, l'épaule correspondante au pied est en avant). .
7.
4. = 3. par groupes de 2 ou 4 élèves.
5.
aux
b) position de départ, épaule gauche en avant: glisser sur la carre intérieure droite et répéte.r plusieurs fois de suite la 'p oussée du pied gauche.
En marche arrière: freiner en ouvrant les pointes de pieds.
Le manège arrière: a) pas changé de côté
1. Serpenter en avant.
2. Pas changé.
1
Les manèges en avant et arrière par couple (aussi l'un en avant, l'autre en arrière).
9. Idem pour les pas changés alternés avec le manège.
10.
6.
Progresser en arrière en serpentins en se tournant à droite et en donnant l'impulsion avec la carre intérieu r droite (regards à gauche), puis en se tournant à gauche, et ainsi de suite.
8.
b) les pointes de pieds légèrement ouvertes, croiser le pied gauche par-dessus le droit.
Quelques pas d'élan: se laisser glisser, tou rner le torse à droite, fléchir et tendre les jambes pour effectuer un demi-tour à droite.
11.
= 10.
mais en décrivant une courbe.
12. = 11. en sautant pour effectuer le demi-tour. N. B . Les exercices se font toujours à droite et à gauche. e
3. 3 degré
1. Préparation au dedans et au dehors avant. Par couples: trois pas d'élan, puis cercle complet en dedans sur la jambe droite, la jambe gauche reste en arrière. Les mains se lâchent au débu('de la courbe et se retrouvent à la fin de la courbe.
fléchir les jambes puis les tendre en faisant 1/4 de tour, puis immédiatement fléchir à nouveau.
Le « 3}) sauté en changeant de pied.
4.1 er degré
4. Mowhak (pas de lune): passage du dedans av.ant au dedans arrière a) en cercle de front b) par 2 avec prise des mains et départ extérieur.
5. Les pas 8, 9, 10 du «pas de quatorze }).
6. Exercices « trois})
1. En colonne par un, les élèves suivent le meilleur patineur qui progresse en serpentant.
2. Quelques pas d'élan, puis s'accroupir.
3. Ramasser un objet sur la glace.
4. préparatoires
au
a) exercer le 1 /2 tour sur les deux pieds; b) partir sur un pied et finir sur les deux pieds après le 1/2 tour; c) par groupes de trois élèves: celui qui est à gauche glisse sur le pied droit et exécute un « 3}) face à l'élève du milieu; l'élève de droite lui aide à terminer l'exercice.
7.
Exercices préparatoires au changement de carres: 2. Préparation aux « balancés}) a) « slalom}) sur.les 2 pieds; arrières, par couple, un pati- b) « slalom}) sur 1 pied; neur en marche avant, l'autre c) = b) par couples. en arrière. Marche arrière en accentuant 8. les courbes et en soulevant le Le pas de « quatorze}). pied extérieur (celui qui patine en avant se borne à conduire, . 9. éventuellement à soutenir ce- La valse. lui qui va en arrière; mais il ne 10. doit pas le pousser). Les « pirouettes}) sur les deux pieds. 3. Exercice de freinage (christiania): élan, assembler les pieds,
12.
11. Les « spirales}) .
Qui attrappe le maître.
5. Sur un rang: quelques pas d'élan, pu is se laisser glisser en balancant les bras - Qui va le plus loi'n ?
6. Imiter la marche dans l'eau ou la haute neige.
7. U ne moitié de la classe s'avance jusqu'au milieu de la patinoire en imitant les gestes d'un artisan; l'autre moitié crie le résultat; si la réponse est juste, les premiers se sauvent et les autres les poursuivent.
8. Quelques minutes de patinage libre.
9. Passer sous le tunnel: en colonne par deux: les élèves se placent face à face et se donnent les mains, les derniers de la colonne passent sous le tunnel et viennent se placer en tête.
10. Course de vitesse sur une petite distance.
d) = c) même exercice avec des groupes de 2, 3,4 En cercle de front avec prise élèves. des mains: balancer jambe gauche en avant et en arrière,3. jambe d'appui très souple. Par groupe de trois, se donnant la main: 10. a) élan, puis celui du milieu Sauter à la station ouverte et fléchit la jambe gauche à fermée. fond et tend la jambe droite 11. en avant; En ordre ouvert, numérotés b) même exercice exécuté inpar 4, les 1 passent devant les dividuellement (aussi par 2, 2, derrière les 3, puis devant face à face). les 4 et ainsi de suite pour re- 4. venir à leurs places (le serElan: balancer jambe gauche pent). en avant en arrière. - Qui arrive le plus loin? 12. a) sauter par-dessus un obs5. tacle (bâton, corde); Quelques pas d'élan avec pas changé, puis balancé les bras b) passer sous corde tendue. en avant en haut en fléchis13. sant et tendant les jambes. Qui attrape le maître. Qu i arrive au bout de la pati14. noire? Le « christiania)} (course allér 6. et retour). Même exercice avec cercles des bras en avant et en arrière. 15.
9.
11. Freiner en « chasse-neige)}.
12. Course en ramassant un objet au milieu du parcours.
5. 2 e degré
1. Rassemblement sur un rang sur un des côtés de la patinoire . Rassemblement rapide sur chacun des côtés.
2. En colonne par un: glisser jambe gauche en avant et assembler. Idem par 2, par 4.
3. Quelques pas d'élan, puis fléchir et tendre les jambes très souplement. Idem avec mains sur les genoux.
4. Quelques pas d'élan, puis lever jambe gauche fléchie (cigogne). Idem en fléchissant et tendant la jambe d'appui.
5. Quelques pas d'élan, puis balancer les bras en avant en haut. Balancer le torse en avant en bas en balancant les bras en avant en bas,' en fléchissant et tendant les jambes.
En cercle de front: les élèves du même mois changent de place.
16. Pou rsu ite: trois élèves poursuivent un quatrième.
6.3 e degré
6. Elan, puis glisser, les pieds parallèles, écarter les pieds en fléchissant les jambes, puis les ramener en tendant les jambes,
7. En colonne par deux: les 2 derniers passent en tête, l'un à gauche, l'autre à droite. Idem en augmentant la vitesse.
8. Passer sous le tunnel: sous forme de concours avec 2 subdivisions.
en
1. En colonne par un: avancer en glissant alternativement jambe gauche et jambe droite. Augmenter peu à peu la longueur du pas glissé. Idem en serpentant.
7. En cercles par groupes de 4 élèves. Un élève frappe le N° 4, qui frappe·le 3 et ainsi de suite, et tous les 5 tournent autour du cercle pour reprendre leur place. Le dernier arrivé poursuit le jeu.
8. Course d'estafette en tournant autour d'un obstacle. Même course en « slalom)}.
9. Saut par-dessus obstacles.
2.
10. Saut et course: gymkhana.
Sur un rang: a) pas changé en alternant chaque trois pas d'élan;
11. Patinage libre.
b) =a) mais 2 pas d'élan; c) = a) sans pas d'élan;
12. En ordre ouvert: course auX numéros.
COCKTAIL ... Nous avons voulu, pour le Valais, un CO SOUS LE MÊME TOIT. Mais, dans un style typiquement valaisan, ce fut un toit à deux pans. Deux associations aussi bien distinctes que structurées: - l'AVPES, j erdegré, pour le CO A,' - l'A ECOB, pour le CO B, qui, elle, regroupe tout de même les trois sections: classes terminales, économie familiale, travaux manuels. Formations et diplômes différents, conditions matérielles différenciées, programmes diversifiés, considération hiérarchisée tant vis-à- vis des enseignants que des enseignés ...
*** Quand l'école innove: change de programmes, de livres, de méthodes, de matériel didactique ou d'équipements divers, est-ce toujours en vue d'améliorer les résultats scolaires, et pour améliorer - aussi -la qualité de la vie des élèves et des enseignants. ? Hélas, trop souvent, qu'on le veuille ,o u non, ce n'est qu'une affaire de gros sous.
2. La possibilité et le goût de comprendre une deuxième langue.
pas; que les leçons - la mémorisation, les répétitions ... - sont indispensables, et les devoirs longs, voire fastidieux; qu'une langue, enfin, ne s'assimile pas forcément dans lajoie ... Ils arrivent au CO férus d'illusions plus que de vocabulaire. Si, à partir de la se année, ou de la 6 e , on leur disait, de temps à autre: «Voilà où tu en es», ils prendraient conscience de certaines réalités. Il est vrai qu'en page 9 de ce même numéro on traite aussi du «Passage du primaire au CO»; tout s'y résume par le BINDESTRICH.
3. Les moyens de se faire comprendre, en associant action et pratique. 4. L'occasion d'aborder directement une deuxième langue sans passer par le biais de la langue maternelle . . Pour atteindre ces objectifs? Sommairement: - 20 minutes de travail par jour durant les 3e , 4 e , 5e et 6 e années primaires; - ni note; - ni examen;
Dans notre Suisse romande, il est beaucoup question de l'enseignement renouvelé de l'histoire: programme!;, méthodologie , manuels, matériel didactique ...
- quant aux leçon,s, aux deÉCOLE-INFORMA TIONS, de voirs ... févri er 1980, traitait de «l'alle- En quelque sorte, une formule, mand à l'école primaire». parmi d'autres, de «l'allemand En page 5, LES OBJECTIFS: sans peine». La méthode tente de donner aux Et quand ces élèves arrivent au enfants: CO, ils sont fort surpris d'ap1. La joie de découvrir un nou- prendre que l'allemand fait parveau moyen de communica- tie du premier groupe de notes; tion. que les examens ne manquent
Pour la géographie, nous partons de l'étude du milieu et, peu à peu, nous allons nous perdre de l'autre côté du monde. Pourquoi, en histoire, ne procèderait-on pas de semblable façon: partir aussi de l'étude du milieu, 'et de l'actualité, pour, par paliers, remonter aux origines de l'homme?
L'école n'échappe pas à la société de consommation. Pas toujours. Combien de stocks se promènent à grands frais d'un dépôt à l'autre?
***
*** Entendu sur les ondes de FRANCE CULTURE: «L'histoire est l'élément essentiel de la culture d'un pays». Et de déplorer son abandon, sa mise au rancart...
EN SEIGNEMENT DU DESSIN· 1
Ainsi: - 1re primaire: Commune - Canton - Actualité
- 2e primaire: Révision - Il y a 20 ans - Actualité
- 3e primaire: Révision - Après 1945 - Actualité - 4e primaire: Révision - Les deux guerres mondiales - Actuali té - Se primaire: Révision - La Révolution française ... - Actualité - 6e primaire: Révision - Les Temps modernes ... - Actualité - l re CO: Révision - Le Moyen Age ... Actualité
- 2 e CO: Révision - L'Antiquité - Actualité - 3e CO: Révision - La Préhistoire Actualité. Il ne s'agit pas d'un programme, mais d'une simple «distribution» de la matière, à titre d'exemple. Ne serait-il pas logique d'apprendre l'histoire de son village avant celle des hommes du paléolithique? Comme il est logique d'apprendre la géographie de son district avant celle de l 'Amérique du Sud ...
*** Tout Etat se fait gloire de proclamer son école «obligatoire et gratuite».
Obligatoire et gratuite ... Pourquoi ne deviendrait-elle pas enfin LIBRE et gratuite? Parce qu'on pense que des enfants passeraient à côté de l'école! Alors, des siècles d'école «obligatoire» n'auraient même pas réussi à convaincre les masses de la nécessité de l'école. Est-il exagéré de prétendre que cette école-là fait faillite, et qu'il est temps qu'on la repense? A partir du moment où l'école serait «facultative», les parents et les enfants, sauraient la juger «obligatoire». Tous devraient prendre leurs responsabilités. L'école ne serait plus cette sorte de bagne ... auquel les enfants sont condamnés pour 9 ans. Neuf années pour tous, c'est le tarif! On n'ose guère aller «librement» plus loin ...
... ET DEVENIR UN MEMBRE UTILE DE LA SOCIÉTÉ. 1
Si cela n'est pas de la «récupération» ... Quel homme politique, quel gouvernement oserait lancer l'idée d'une école LIBRE et gratuite? Pour l'heure, l'enfant a droit à une éducation obligatoire!
A (ji-ed Munnel
UN E ASSOCIATION EST FONDÉE Récemment, des professeurs de dessin et des futurs enseignants de la même branche se sont réunis afin d'examiner les problèmes qui se posent actuellement en Valais concernant l'enseignement artistique. Depuis , une association artistique a été fondée, elle regroupe des enseignants de tous les niveau x scolaires (primaire, cycle, 1er degré ... ) et de tout le canton. . Diverses raisons les ont poussés à créer une association:
* le dessin est actuellement encore considéré comme une
branche très secondaire, voire négligeable;
*
* des programmes sérieux sont inexistants. Qu'a retenu le Valais des recherches de CIRCE 1 et II?
*
Le soussigné déclare adhérer à la section valaisanne des maîtres de dessin . Nom: .... ....
Adresse: . . . .... ..... ..... ....... ....... .... ..
Utopie?
Téléphone: ......... .. . .. . ...... .... ..... . ... .
Selon la «Déclaration des droits de l'enfant», principe 7: « L'enfant a droit à une éducation qui doit être gratuite et obligatoire au moins aux niveaux élémentaires. Il doit bén~ficier d'une éducation qui contribue à sa culture générale et lui permette, dans des conditions d'égalité des chances, de développer ses facultés morales, son jugement personnel et son sens des responsabilités morales et sociales, et devenir un membre utile de la société.
Un comité a été nommé, il est composé de sept membres qui sont Michel Gaillard, président, Jacques Rey, Eva Ruppen, Françoise Carruzzo, Bruno Clivaz, Konrad Zurwerra, Ulrich Pfammatter. Si vous vous sentez concernés, si vous désirez défendre les intérêts de l'éducation artistique, adhérez à l'Association des maîtres de dessin, écrivez à Michel Gaillard, 1961 Grimisuat.
BU LLETIN D'ADHÉSION
Prénom:
***
l'enseignement de cette branche n'est pas toujours de très bonne qualité.
Leurs objectifs seraient donc de promouvoir l'enseignement du
L'école enfantine est bien facultative. Et si l'utopie était le commencement de la sagesse.
quelques cycles d'orientation ont même supprimé des heures d'éducation artistique au profit d'autres branches mieux estimées;
dessin, de défendre les intérêts des professeurs de dessin, d'échanger, de favoriser et d'organiser des cours de perfectionnement pour ses membres.
Signature: .. ... .. .. .. ....... ...... .. ... ......... . ...
EXTRAIT DES STATUTS DE LA SOCIÉTÉ SUISSE DES MAÎTRES DE DESSIN Art. 2
Buts
La section valaisanne de la SSMD a pour buts de:
2.1 Promouvoir
l'enseignement du dessin et l'éducation artistique dans toutes les écoles du canton;
2.2 assurer la défense des intérêts professionnels des maîtres de dessin;
2.3 encourager le perfectionne- . a) Actifs: 3.1 Les enseignants de dessin ment de ses membres; dans toutes les écoles du 2.4 assurer le lien entre ses canton (primaires, cycles A membres, l'autorité compéet B, secondaires, supérieutente et les organes régiores, développement, etc.). naux et nationaux de la SSMD. b) Associés: 3.2 Toute autre personne qui Art. 3 Membres manifeste de l'intérêt pour La section valaisanne de la les activités de la section vaSSMD admet pour membres: laisannede la SSMD.
MAITRES DE TRAVAUX MANUELS
DU CYCLE D'ORIENTATION Je cherche ferblantier-appareilleur sachant travailler seul. Lequel d'entre nous aurait suffisamment de culot pour poser sa candidature?
Je cherche remplaçant pour enseigner la soudure, le tournage, la menuiserie, la céramique, la vannerie etc., sachant mener une classe. Alors là, je puis vous le dire, tous ceux qui ont, de près ou de loin, touché à l'enseignement se pressent au portillon. De l'étudiant en philosophie à l'instituteur au chômage, en passant par l'artiste local, chacun se sent l'homme de la situation.
Les résultats? Pas difficile à imaginer!
rations d'outillage et des risques d'accident;
En fait, les enseignants de TM, les directeurs de CO, les inspecteurs et même le service de l'enseignement secondaire sont conscients du problème que posent les remplacements de maîtres de TM.
b) si l'on veut maintenir le programme d'enseignement, ce qui est logique, il faudrait prévoir, dans les listes de remplaçants, ceux qui sont qualifiés pour cet enseignement; et... c) pourquoi pas, étudier la possibilité qu'un maître formé soit disponible pour les remplacements de collègues MTM? d) d'autres proposItIOns seraient les bienvenues et pourraient faire l'objet d'une étude plus approfondie.
Quelques solutions me viennent à l'esprit: a) Si l'on ne trouve pas de personnes compétentes dans la branche TM, il vaudrait mieux faire de la surveillance en classe plutôt qu'en atelier; on éviterait ainsi du galvaudage de matériel, des détério-
CASSETTES VIDÉO
Art, littérature, musique
CVaim
12029
L'homme et la musique 8 : sensé ou insensé.
Formation
CVF
12139
Signes des temps: l'histoire à l'école.
Histoire
CVH CVH
12189 12190
St-Gothard: dix ans de percement. La vie des gens: un film documentaire rappelant l'histoire du Gothard des courriers à cheval à l'automobile.
Psychologie, sociologie, ethnologie
CVpse
12138
Pourquoi la drogue?
Sciences
CYS
12365
Fenêtre sur ... Ce corps est le vôtre: la chair et les os.
Religion
CYR
12134
CYR
12135
CYR
12136
Comme des fous, Seigneur. Communauté charismatique de la Ste-Croix: Grenoble. Désert près de Sion: l'ermitage de Longeborgne. Tamie: vivre dans un monastère.
GS GS GS
12366 12367 12368
Suisse: nature du pays. - 22 dias. Suisse: peuples et états. - 9 dias. Suisse: exploitation du sol. - Il dias.
HU HU
12361 12362
Les villes du Tiers-Monde. - 50 dias, De l'eau pour vivre. - 50 dias.
DIAS
Géographie de la Suisse
Roger Salamin
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Claude Manceron, Les hommes de liberté. T. 4: La révolution qui lève 1785/87. Robert Laffont, Paris 1979. Maurice Agulhon, Les quarante-huitards, Gallimard/Julliard, 1975.
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Henri Marin, L'école au pays des barrages, La Matze, Sion 1980. Mockba 80. Bibliothèque sportive olympique, 1980.
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Bruno Bettelheim, L'amour ne suffit pas. Le traitement des troubles affectifs chez l'enfant, Paris 1970.
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Joseph John Deacon, Joey, Fleurus, Liguge, 1979.
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Elisabeth Badinter, L'amour en plus. Histoire de l'amour maternel XVIIe - XXesiècle. Flammarion, Paris 1980.
4.60
Huguette Hugon-Derquennes, Lejeu réinventé, Fleurus, 1977.
_ _
Jean-Claude Chantelat, Le coucou, Payot, Lausanne 1978. Walter Ruppen, Raphaël Ritz 1829-1894, La Matze, Sion 1980.
_ _
-
Classes de nature.
C.-L. Capt, L. Glayre, A. Hegyi, Des activités de connaissance physique à l'école enfantine, Greti, 1976. Henri Mourier, Ove Win ding, Guide des petits anirnaux sauvages de nos maisons et jardins, Delachaux et Niestlé, Paris 1979.
Bernadette Bonvin Roland Delattre Michel Délitroz Pierre Hermann
-
Bruno Bonvin Marie-Thérèse Calanca Cécile Jacquérioz
Intégration scolaire des travailleurs migrants. Analyse d'une situation.
Gilbert Matz Maurice Vanderhaege, Guide du terrarium. Technique a/nphibiens reptiles, Delachaux et Niestlé, Paris
-
Jacques Dessimoz Georges Fournier Denise Lamon Madeleine Sep pey
Du travail individualisé. Recherches. Réflexions. Expériences.
1978. Bernard Soanen, Le iournal de la Révolution française. JuiLLet 1789-juillet1794. Hachette 1979. _ Jacques Marseille, Une famille de paysans du moyen âge à nos jours, Hachette, Paris 1979. _ Léon Poliakov, Histoire de l'antisémitisme: du Christ aux Juifs de Cour, Cal mann-Lévy , Paris, 19 Y:). _ Suzanne Ropert, Ecoute maîtresse. Une institutrice chez les enfantsfous, Stock 1980. - Anthony Lawrence, La Chine, Gründ 1980.
LECTURE SUIVIE - James Oliver Curwood, Kazan, Hachette 1974.
Les travaux suivants peuvent être consultés à I:ODIS jusqu'à la fin de l'année 1980; ils seront consultables ensuite au Centre de formation pédagogique et sociale (3 e étage, même bâtiment). Nous publions, en ce numéro, comme nous l'avons fait dans le numéro précédent, un court résumé les présentant. J.-F. Lovey Chantal Bender Monique Léonidas Michelle Revaz
Utilité des tâches à domicile en fonction des conditions matérielles et psychologiques.
Paul-André Esselier Giovanni Levis Jérôme Moret Jean-Paul Moulin
Problèmes de l'évaluation scolaire, son écho en classes spéciales.
-
Lucie Cornut Christine Dubuis
L'école: un complot contre l'homme?
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Sonia Andenmatten Robert Blanchet Jeanne-Marie Senggen
Notre cheminement pédagogique: du mOllià la motivation.
-
L'ÉCOLE: UN COMPLOT CONTRE L'HOMME? Travail de réflexion sur l'école, ce séminaire traduit notre dilemne: comment, sans marginaliser nos élèves, tenir compte à lafois de leurs besoins, du développement harmonieux de leur personnalité et répondre aux exigences de l'école, institution cutiurelle, socio-économiqûe et politique.
A travers les textes de lois nous avons voulu préciser les exigences de notre employeur. Nous
avons réfléchi ensuite aux attentes implicites de la société, des parents.
notre démarche n'aboutit pas à une méthode suffisamment élaborée, nous proposons, au terme de notre travail, l'exemple des écoles de Krishnamurti, philosophe hindou.
Nous avons ensuite exprimé ce que nous souhaitions: des objectifs visant la connaissance et l'acceptation de soi, concrétisés par une liberté d'apprentissage, un droit au sens critique, à une information exacte, etc.
Ses réalisations confirment la possibilité d'existence d'une éducation basée sur de tel/es aspirations.
Conscientes que de tels propos peuvent sembler utopiques, que
Lucie Cornut - Christine Dubuis
UTILITÉ DES TÂCHES À DOMICILE EN FONCTION DES CONDITIONS MATÉRIELLES ET PSYCHOLOGIQUES Les controverses soulevées régulièrement à propos des tâches à domicile, ainsi que les enquêtes effectuées à ce SL(jet, nous montrent que l'intérêt éducatzf des devoirs et leçons dépend non seulement du milieu et des conditions dans lesquelles ils sont exécutés, mais aussi de l'attitude des parents, des maîtres et des enfants face à ce problème. Ainsi nous avons jugé utile de mener une enquête c0111;portant des questions sur le
Le rapport élaboré dans le cadre d'un travail de groupe, comporte deux moments: une étude initiale de la problématique de l'évaluation scolaire, son application pratique dans deux classes spécialisées (classes terminales, classes d'élèves éducables sur le plan pratique). Des entretiens réguliers, la consultation d'ouvrages bibliographiques, ·nous ont amenés à la rédaction en commun de la première partie du travail. Dans cet aspect théorique, nous avons tenté d'expliciter la situation d'évaluation en soulignant les
temps, l'aide reçue. l'utilité. les possibilités de concentration et la qualité du travail. Nous avons interrogés quelques maîtres spécialisés, certaines autorités scolaires ainsi que les parents et enfants de trois classes spéciales de différents niveaux. Cette enquête nous a fait prendre conscience du temps pal:!àis exagéré que les enfants consacl'ent à leurs devoirs et a mis en évidence la quasi inutilité de certains travaux. Ceci nous a
incité à remettre en cause notre conception des tâches et à SOL/haiter que des changements s'opèrent dans ce domaine: - meilleure organisation des activités scolaires en vue d'intégrer les tâches au temps imparti à l'école; - travail basé sur les besoins et l'intérêt des élèves; - individualisation éventuelle selon les cas: - attention particulière portée aux object(ls affèctU~' et sociaux; - plus grande disponibilité des maîtres pour les enfants éprouvant des dUficultés à travailler seuls; - possibilité d'organiser une étude surveillée et .facultative comportant un nombre restreint d'enfants. Monique Léonidas Michelle Revaz Chantal Bender
PROBLÉMATIQUE DE L'ÉVALUATION SCOLAIRE
aux raisons pédagogiques, des causes sociales inscrites dans tout processus d'enseignement ou deformation. Le second volet du rapport restitue notre vécu professionnel en relation avec le problème de l'évaluation . Pour cette partie, chaque sous-groupe a rédigé son expérience pratique en conservant les mêmes rubriques afin d'en faciliter la comparaison. Pour le groupe « classes terminales», il ressort que l'évaluation doit permettre une autoévaluation de l'élève et que dès lors les traditionnelles notes numériques sont loin d'être satisfaisantes. Pour le groupe « classes d'élèves éducables sur le plan pratique» l'évaluation consiste essentiellement en une
observation continue, dans laquelle l'élève est évalué par rapport à lui-même. En d'autres termes, nous voyons que le processus évaluatif est sensiblement le même, que dans les deux cas l'élève est évalué par rapport à lui-même et que cette évaluation permet d'une part l'élaboration du projet pédagogique et d'autre part son réajustement. Les différences se situant au niveau des méthodes et des outils. Cette présente étude a mis en évidence l'importance de l'évaluation scolaire dans le processus éducatif de même que les conséquences qu'elle peut engendrer. Dès lors nous pensons que tout enseignant devrait être à même de maîtriser parfaite-
ment les méthodes ou les techniques qu'il utilise à cet effet. Dans cette perspective, la formation des enseignants devrait comporter une sensibilisation à l'observation et aux techniques d'évaluation. Devant la recrudescence du phénomène d'inadaptation scolaire, nous devons bien reconnaître que de mauvaises évaluations sont à l'origine de bon nombre d'insuccès. Loin de rester dans le cercle de l'enseignement spécialisé, nous croyons que le problème de l'évaluation doit être repensé dans toute l'institution scolaire et en particulier dans les écoles élémentaires. Paul-André Esselier Giovanni Levis Jérôme Moret Jean-Paul Moulin
INTÉGRATION SCOLAIRE DES ENFANTS D E TRAVAILLEURS MIGRANTS: ANALYSE D'UNE SITUATION
SON ÉCHO EN CLASSES SPÉCIALES interactions de ses différents acteurs: enseignant, élèves, parents, institution. D~finie comme un jugement,. l'évaluation a ensuite été analysée d'après les divers aspects qu'elle pouvait revêtir: évaluation ponctuelle, continue, évaluation interne, externe ou encore évaluation diagnostique, formative ou
sommative. Parmi les outils de l'évaluation, noLis avons distingué les notes numériques des échelles d'ordre et des appréciations et mis en relief les avanta-. ges ou inconvénients qu'elles pouvaient présenter. Cette partie théorique s'est refermée sur un essai de jusNfication ~~ l'évaluation, oû nous avons lie
Dans toutes les classes, qù 'elles des tâches àfaire à domicile, un soient spéciales ou « normales », milieu et une façon de vivre difil arrive, certaines années, que férents des nôtres. Bien que cette nous ayons jusqu'à 50 % d'en- situation dure depuis de nomfants de langue étrangère. Nous breuses années, rien n'a encore nous sommes arrêtés à l'étude ' été prévu à cet effet dans la fordes enfants migrants les plus mation des enseignants. nombreux dans notre région: Espagnols et Italiens. La possi- Nous avons tenté d'analyser les bi/té d'intégration scolaire de différentes composantes du proces enfants est amenuisée par blème de l'enfant migrant dans l'étude d'un programme chargé, la scolarité: facteurs culturels,
linguistiques, d'intégration sociale. Nous basant sur des travaux déjà réalisés dans d'autres cantons ou pays, nous proposons des mesures d'ordre administratif et des projets de réformes indispensables dans la formation des enseignants. Jacquérioz Calanca Bonvin
NOTRE CHEMINEMENT PÉDAGOGIQUE · DU MOTIF À LA MOTIVATION Quel enseignant n'éprouve-t-il pas la d~fJiculté de motiver ses élèves? Aussi, nous nous sommes proposés d'approfondir, dans notre travail, le problème de la motivation. Pour cefaire, nous avons tenté, dans une première partie basée sur notre vécu personnel et professionnel, de prêter un maximum d'attention aux motivations observables des élèves de nos classes, de sonder leur contenu et d'essayer ainsi de découvrir les vrais éléments moteurs qui serviront à stimuler nos élèves dans les apprentissages pré-scolaires et scolaires. Dans une seconde partie hasée
sur divers écrits scientifiques, peut paraître utopique aux yeux nous avons synthétisé les affir- de bien des enseignants. Il est mations des auteurs ayant étu- bien évident qu'elle ne représendié la motivation. Puis, nous te pas l'unique démarche pédanous sommes efforcés d'en ex- gogique à utiliser. Cependant pliquer le contenu face à notre · elle permet au maître de réponcheminement de travail. dre davantage aux motivations de ses élèves au sein même des Par la suite, nous avons illustré, à l'aide d'une activité scolaire structures scolaires. Cette déréalisée dans une de nos classes, marche offi'e donc au maître la la valeur de la motivation de possibilité de travailler avec des l'élève en soulignant plus parti- élèves motivés et non seulement culièrement les moyens mis à intéressés. De plus, cette préocdisposition du maître pour cap- cupation lui permettra d'améter les manifestations de ces dif- liorer son système d'autoférentes motivations et pour évaluation et d'être par le fait répondre à ces dernières de la mêm.e plus proche de ses élèves. meilleurefaçon possible. Cette démarche
pédagogique
Sonia Andenmatten Robert Blanchet Jeanne-Marie Senggen
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Inscription en vue de l'obtention du brevet pédagogique 1
Le brevet pédagogique est délivré trois ans après l'obtention du certificat de maturité pédagogique ou du diplôme de maîtresse enfantine. Par conséquent les enseignants qui auront exercé leur activité durant trois ans au terme de la présente année scolaire sont priés de remplir la présente formule et de la faire parvenir au Service cantonal de l'enseignement primaire et des écoles normales, Planta 3, 1951 Sion, pour le 10 janvier 1981 au plus tard. Ilsjoindront à leur requête les photocopies des attestations relatives aux trois prestations pédagogiques exigées (cours suivis ou travail compensatoire). Pour les ayants-droit qui n'auraient pas rempli les formalités requises dans les délais impartis ci-dessus le Département de l'instruction publique décline toute responsabilité en ce qui concerne la délivrance du brevet pédagogique. RA P PEL -
Le certificat de maturité pédagogique et le diplôme de maîtresse enfantine sont délivrés après 5 ans, respectivement 4 ans deformation à l'école normale.
-
L'autorisation d'enseigner est obtenue après la 1 re année d'enseignement accomplie avec succès.
-
Le brevet pédagogique est délivré deux ans après l'autorisation d'enseigner. INSCRIPTION EN VUE DE L'OBTENTION DU BREVET PÉDAGOGIQUE
1. Curriculum
Commune: .. ...... .. ...... .. .
Prénom:
Lieu:
Né(e) le: ... ... .... ........ .
Degré:
Rue:
Année de programme: .
Domicile (N° postal): .... ... ....... ........ .
3. Titres obtenus - certificat de maturité pédagogique en 19 ..
Tél. privé: ................ ........ .
- diplôme de maîtresse enfantine en 19
Tél. de l'école:
- autorisation d'enseigner en 19 .. ... .. ... ....... .... . .
Etat civil: célibataire 0 séparé 0
Très important
50
2. Lieu d'enseignement en 1980-1981
Nom:
marié 0
veuf 0
Com.muniquer sans retard tout changement d'état civil ou d'adresse. 51
4. Années de service (indiquer également les remplacements éventuels). Année scolaire
Lieu d'enseignement
Cl. an. progr.
Nbre de semaines
1. ...... ... .............. .
2. . 3 . .. 4.
5.
-
Entrée dans l'enseignement en Valais
-
Interruption d'activité
-
Motifde l'interruption .. .
Jour
du
Mois
Année
.. .. au
5. Cours de perfectionnement suivis (ou travaux compensatoires)
Année
Cours
Lieu
Nbre de jours
1. 2. 3.
4. . 5. . 6 .. .. ...... ...........
6. Remarques:
ODIS Horaire de Noël L 'office de Sion sera fermé au public du mercredi 24 décembre à 12 heures jusqu'au vendredi 2 janvier à 10 h. 30 Entre ces deux dates, une permanence sera assurée Lieu et date:
Signature: .
Inscription à retourner jusqu'au 10 janvier 1981, au plus tard, au service cantonal de l'enseignement primaire et des écoles normales, Planta 3, 1950 Sion. 52
BONNES FÊTES
La Direction
Association d'éducation physique scolaire du Valais romand A tous les enseignants
Chefde cours: Inscription: Délai:
1980
Timbres pour la jeunesse suisse
Nous organisons , les 17 et 18 janvier 1981, un cours de ski de fond, à La Fouly, pour tous les niveaux: débutants, avancés. Chaque participant(e) peut faire profiter à son (sa) conjoint(e) de ce cours, Même si celui (celle)-ci n 'est pas enseignant(e). Début du cours: Fin du cours: Logement: Matériel: Prix:
pro~ juventute
samedi 17 Janvier 1981 à 14 heures à la pension «Le Dolent ». dimanche 18 janvier 1981 à 16 heures. Pension «Le Dolent» à La Fouly (sac de couchage obligatoire). Skis de fond - fart - training - habits chauds ... Fr. 30.- pour les membres AEPSVR; Fr. 40.- pour les non-membres, logement , souper et petit-déjeuner (le repas de midi du dimanche est aux frais des participants). René Jordan. au moyen du talon-réponse ci-joint. jusqu'au 10 janvier.
Renseignements complémentaires auprès de Nicolas Métrailler, téléphone (027) 23 27 56.
La commission technique
Conrad Zengajjil1en - Nicola s Mél/'ai//e}"
L'ENFANT ET LA CIRCULATION Collaboration de Pro Juventute avec les enseignants Lors de la Session pédagogique 1980 , M. Bornet de la police canton ale nous a fait part de la Campagne nationale de prévention des accidents destinée aux jeunes pour que les enseignants se préoccupent d'apporter à leurs élèves les éléments nécessaires à la compréhension des règles de la circulation.
Pro Juventute participe à cette campagne et offre sa collaboration aux enseignants. Il est donc recommandé de prendre contact avec les représentants
de Pro Juventute dans chaque district pour bénéficier de tout ce qui a été prévu à cet effet. Nous reproduirons dans un prochain numéro un extrait de l'article paru dans la publication «Info Pro Juventute N° 2» précisant les modalités de cette collaboration. Et puisqu'en décembre Pro Juventute présente sa nouvelle série de timbres, nous invitons les enseignants à favoriser la vente de ces timbres et de profiter d'encourager leurs élèves à faire
quelque chose pour d'autres enfants qui ont besoin d'une aide particulière et cela en participant par exemple à la vente des timbres Pro Juventute 1980. Le bénéfice obtenu par les surtaxes des timbres permet à Pro Juventute d'apporter un peu de soleil là où il y en a tant besoin. Alors le «Soleil de Sierre» figurant cette année sur le timbre de 40 ct. symbolisera pour nous tout spécialement notre contri bution à cette œuvre de bienfaisance. Maurice Parvex
Je m'engage à participer au cours de ski de fond de La Fouly des 17 et 18 janvier 1981. Nom: ... ......... .. ... .. ..... ...... ... .
Prénom:
* Prénom du (de la) conjoint(e): Adresse: .....
Domicile: ... ... ..... .. ... .. ..... .
Je suis membre AEPSVR
oui D oui D
* Mon (ma) conjoint(e) est membre AEPSVR Talon-réponse à renvoyer jusqu'au 10 janvier chez
non 0 non 0
N ica/as M étrailler Aéroport 13 1950 Sion.
* A remplir seulement si le (la) conjoint(e) participait au cours.
Tél.:
Armoiries de Sierre (en allemand Siders), commune du canton du Valais, chef-lieu du district du même nom, 13 700 habitants, située au centre de la vallée du Rhône, sur la rive droite de ce fleuve. Station romaine d'abord, Sierre fut une des « curtis » données par le roi burgonde Sigismond à l'Abbaye de St-Maurice en 515. Le bourg médiéval s'est développé et, avec la «Noble Contrée de Sierre», a . étendu son autorité sur la seigneurie d'Anniviers, sur celle de Granges et sur la contrée de Lens, formant ainsi l'un des sept dizains du Valais. Armoiries : De gueules au soleil figuré et rayonnant d'or. A ttestées d'abord par un sceau de 1446, ces armes se répètent sur les talers des évêques de Sion en 1498, 1501, 1528. Le soleil, astre (sidus, sideris) dujour, est sans doute.une allusion au nom.
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