Davantage de perspectives.
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MENSUel DE l'ÉCOLE VALAISANNE
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EDITORIAL
"Une leçon de sagesse pour notre jeunesse» Socrate, La joie de lire ..................................... 25
Regard sur la peinture Corinne Germanier ........................................ 39
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Le diable à l'âme, le nouveau livre de Maurice Zermatten, Candide Rossier .............................................. 26
Concours de mathématique, Yvan Michlig ................................................... .40
Maître, maîtresse la première place après le père et la mère, Jacques Darbellay ............................................ 2
L'Université de Genève hôte d'honneur à la Foire du Valais, Gilbert Fom·nier ..............................................27
INFORMATIONS GENERALES
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DOSSIER
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La formation des enseignants, Serge Sierro .......................................................4 Des enseignants pour le XXI' siècle, Anselme Pannatier ........................................... 9 Portes ouvertes, Jean.François Lovey ...................................... 12 Quelle formation pour l'enseignant de demain, Madeleine Raboud .......................................... 14
INFORMATIONS OFFICIELLES
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Premier décembre journée mondiale du sida, Bernadette Gagliardi ....................................45
Nouvelles de l'ORDP, Jean·Pierre Salamin ......................................29
Programme de cours et stages proposés par l'ASLEC, ASLEC ................................................................ 46
Complémentarité: enseignement religieux scolaire catéchèse paroissiale, François·Xavier Amherdt ............................. 30
Regard panoramique, Jacques Darbellay .......................................... 15
Aspects de l'économie valaisanne Histoire -Réalités -Perspectives, Stéphane Dayer ............................................... 31
Trois notes de lecture relatives aux enseignants, Nadia Revaz .................................................... .17
Déchets: situation et solution planifiée Info environnement, ...................................... 33
Risquer de vivre: des enseignants en quête d'ouverture, Marie·Claude Dubosson ................................ 21
Accord intercantonal sur la participation au financement des Universités, CDIP ................................................................... 34
ECHOS
Pour les !UP et pour la reconnaissance réciproque des diplômes de fin d'études, CDIP ................................................................... 34
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Inscription en vue de l'obtention du brevet pédagogique, Service de l'enseignement primaire et secondaire .................................................... 32
Le langage des chiffres, Anselme Pannatier .........................................23 RÉSONANCES - DÉCEMBRE 1992
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Quoi de neuf à l'IRDP ........................................ 39
Ben Nicholson, Fondation Gianadda ...................................... 46 Opération rivières propres, Gabrielle Jans et Gilles Taramarcaz .......... 47 Aide à l'enfance en danger, OMEP .................................................................47 Distinction à André Pont Créativité troisième âge .....................................14 Travaux de cartonnage Fondation Foyers·Ateliers «Saint·Hubert»................................................. 28 Un conte musical chanté par des enfants Arc·en·ciel des enfants .................................. 32 Ecris-moi une chanson, Jacky Lagger ................................................... .48 Sion: agenda culturel Musées cantonaux ..........................................48 Aquarelle du couverture et dessins, Catherine Antonin, graphiste
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PAR JACQUES DARBELLAY
MAÎTRE, MAÎTRESSE La première place après le père et la mère
L'école d'aujourd'hui forme les hommes de demain. Ce slogan semble une lapalissade. Les lieux communs expriment parfois des vérités profondes auxquelles on ne s'arrête pas, tant elles paraissent évidentes. Le sens immédiat saute à l'esprit ce qui nous dispense de dépasser ce premier degré de compréhension qui n'est qu'un vernis à la surface des choses. Prenons un enfant de 10 ans en 4e primaire aujourd'hui, en 1992. Il ne sera pleinement engagé dans sa vie professionnelle, compte tenu du temps de formation, éventuellement d'études longues, de stages, que vers sa trentième année, c'est-à-dire en 2012. Trente ans de vie active s'ouvrent alors
pour lui qui l'amèneront à l'âge de la retraite vers 2042. Cela signifie que l'école d'aujourd'hui accueille des enfants dont la formation et l'activité professionnelle dureront un demi-siècle. On imagine bien, même en envisageant l'avenir avec optimisme, que ce long parcours ne manquera pas de réserver imprévus et embûches. Nos sociétés avec leurs crises, leurs mutations continuelles, leurs bouleversements exigent de chacun des capacités d'adaptation et de mobilité qui dépendront grandement de la qualité de la formation initiale. Imaginons des parents qui verraient leur fille ou leur fils de 20 ans, partir seul pour trois ans dans un voyage autour du monde financé par des RÉSONANCES . DÉCEMBRE 1992
ressources à la petite semaine, en cours de route, à la faveur d'emplois occasionnels. On peut penser que les recommandations de tous ordres ne manqueront pas au moment de la séparation, ni les conseils, ni les alarmes. La vie, le monde se présentent comme une course d'obstacles pleine de chausse-trappes. Ce voyage audacieux qui tente nos grands adolescents est une image de l'existence et ceux qui osent s'y lancer l'envisagent comme une aventure initiatique. L'école assume un rôle un peu semblable à celui des parents inquiets au moment de couper les amarres. Ce n'est pas pour trois ans d'une vie à l'essai que les jeunes au bout de leur formation se lancent dans l'aventure, mais pour trente, quarante ans. Combien de fois se retourneront-ils pour retrouver leurs marques aux carrefours incertains et trier dans le bagage de connaissances celles qui pourront les aider à passer un cap, à réussir une formation complémentaire, à s'adapter à de nouvelles techniques ou disciplines? L'école d'aujourd'hui forme des femmes et des hommes pour cinquante ans. Quand on dit l'école on ne pense pas d'abord à des bâtiments, des structures, des programmes, des manuels. On voit immédiatement des personnes, femmes et hommes, qui ont osé s'engager dans la noble et délicate profession où celui qui va devant mérite le beau nom de maîtresse, de maître. L'école vaut ce que valent les enseignants, comme la famille vaut ce que valent les parents. Tout le reste n'est que support, décor, moyens, parfois gadgets. S'il est vrai qu'il n'est pas indifférent, pour la qualité de l'école, de soigner aussi les aspects secondaires, que ne fera-t-on pas pour les maîtres en formation, leur ouverture, leur rayonnement? On entend parfois de grands personnages, artistes, savants, inventeurs, reconnaître leur dette à l'égard de leur école, celle de leur 10 ans , 15 ans. «Une maîtresse qui a su me comprendre, un maître qui m'a dit à un moment difficile une parole décisive, voilà ce qui a décidé de l'orientation de ma vie, de ma réussite». RÉSONANCES· DÉCEMBRE 1992
Pour la formation des enseignants, seul le meilleur entre en ligne de compte. Le coût doit être porté dans la colonne de l'avoir. C'est un investissement dont l'intérêt, au long d'une vie, compense dix fois la mise du début. Ceux qui s'expriment dans ce dossier en sont passionnément convaincus, ce qui ne les empêche pas de soumettre à la raison la plus rigoureuse leurs propositions et leurs arguments. Nos remerciements s'adressent à: M. Serge Sierro pour la clarté pénétrante de son analyse et son franc-parler, MM. Anselme Pannatier et Jean-François Lovey pour s'être prêtés au jeu toujours un peu indiscret de l'interview. Leurs réponses ne balaient pas les difficultés; elles les apprivoisent et les rendent surmontables, Mme Madeleine Raboud pour nous apporter sans détour son propre point de vue et celui de la SPVal. D'un commun accord ils veulent un plus pour leurs successeurs afin qu'ils puissent répondre mieux aux besoins nouveaux déjà prévisibles et s'adapter avec plus de souplesse à ceux qui ne manqueront pas de se manifester à plus long terme. Mlle Nadia Revaz dont trois notes de lecture éclairent ce débat: - Jacques Weiss, Quelles priorités pour la formation des enseignants? - Michaël Huberman, La vie des enseignants. - Dl' J.H.C. Vonk, Nouvelles perspectives pour la formation des enseignants en Europe: L'unité dans la diversité culturelle. Mlle Marie·Claude Dubosson pour sa rencontre avec des enseignants en quête d'ouverture.
Jacques Dal'bellay
enseignants à des investissements personnels et collectifs beaucoup plus élevés. Parallèlement à l'évolution qui s'est produite dans le Valais romand, un cheminement analogue a marqué le HautValais, rattaché, pour la coordination scolaire, aux cantons de la Suisse centrale. De ce seul point de vue et malgré les efforts d'adaptation réalisés par les écoles normales, la formation doit être repensée et réorganisée.
La formation des enseignants Hommage à nos institutions
Il y a trente ans, le Grand Conseil valaisan, suivi quelques mois plus tard par le peuple de ce canton, adoptait la loi du 2 juillet 1962 sur l'instruction publique. Cet instrument nous régit encore aujourd'hui par un certain nombre de ses dispositions, les autres ayant été modifiées en 1986. Si l'on considère que les réflexions servant de base à la mise en œuvre d'un document aussi important demandent environ dix ans, c'est donc à près de quarante ans qu'il faut remonter pour situer le moment à partir duquel furent envisagées les premières options déterminantes pour l'école valaisanne de la seconde moitié du vingtième siècle. Or qu'observons-nous? Le monde dans lequel nous vivons en ce moment n'a-t-il pas grandement évolué? Celui que connaîtront nos enfants et nos petitsenfants se présentera lui aussi sous des aspects fort différents. Ces raisons impératives nous obligent à réaliser sans plus tarder les mesures qui permettront à l'école du siècle prochain de se trouver en harmonie avec son temps. Dans ses travaux de planification se rapportant à l'année sGOlaire 1992/1993, le Comité de rédaction de la revue «Résonances» a décidé de réserver le
numéro de décembre de cette publication à «la formation des enseignants». Le thème est donc d'actualité. C'est pourquoi je réponds volontiers à l'invitation de Jacques Darbellay de donner sur ce sujet des informations et de prendre position. Le but de ces lignes, comme d'ailleurs des articles qui suivent, consiste à susciter la réflexion à partir d'éléments soumis à l'appréciation du lecteur. Une réforme des structures se rapportant à la formation des enseignants ne doit pas être envisagée dans le sens d'une critique de ce qui est en place actuellement. Ce n'est pas non plus une mode à laquelle il faut sacrifier pour être dans le vent. Il s'agit au contraire d'une nécessité devant laquelle est placé le Gouvernement valaisan s'il entend donner à l'école de demain toutes ses chances de succès.
Il convient d'abord de rendre hommage aux institutions qui se sont efforcées jusqu'à maintenant, avec des moyens limités, de dispenser aux enseignants de l'école primaire une formation générale et professionnelle de qualité. Depuis la réduction du nombre des écoles normales, survenue en 1987, l'effort demandé fut encore plus grand. Les directions, les corps professoraux se sont acquittés de leur tâche avec une disponibilité et une efficacité que je me plais à souligner. Je me fie sur ce point à mes observations personnelles et au témoignage de mes collaborateurs.
Nécessité d'aller de l'avant Il y a toutefois des évidences et des réalités devant lesquelles on ne peut fermer les yeux et se boucher les oreilles. Je fais allusion, pour commencer, à cette réforme profonde de la pédagogie qu'ont suscitée les plans d'études circe 1et circe II pour l'école primaire, et circe III pour le cycle d'orientation. Durant ces vingt dernières années, sous l'impulsion d'une coordination scolaire intercantonale qui a su réunir les forces vives de nos régions linguistiques, l'esprit, les méthodes, les moyens ont changé dans un sens positif qui oblige cependant les RÉSONANCES " DÉCEMBRE 1992
Apparition de nouvelles disciplines Dan"s le même temps et sur la proposition de milieux extrascolaires, de nouvelles disciplines sont apparues, élargissant sans cesse le rôle et la mission de l'école et compliquant du même coup la tâche des enseignants. Citons en particulier l'apprentissage d'une deuxième langue dès l'école primaire, l'éducation sexuelle, routière, cinématographique, l'éducation à la consommation, les premiers soins et secours en cas d'accidents, la lutte contre les toxicomanies, la prévention du sida, etc. Comme il n'est pas possible de faire appel à des spécialistes pour toutes ces disciplines au risque d'un éclatement de l'école, et pour sauvegarder l'unité de celle-ci, la formation générale et professionnelle des maîtres doit se fonder sur des bases nouvelles. D'autres cantons ont fait le pas, adaptant leurs structures aux nécessités nouvelles. Le nôtre, sur ce plan-là, n'a pas bougé, alors même que tous les autres secteurs de l'enseignement ont connu un développement réjouissant.
Au-delà de nos frontières cantonales Al'heure où l'on a tendance à regarder au-delà des frontières de notre petit pays, force est de constater une soudaine accélération européenne en matière de formation des enseignants. En France par exemple, c'est le 16 septembre 1991 que tous les candidats à l'enseignement ont commencé leurs études à l'Université, de la maîtresse enfantine au professeur de lycée. RÉSONANCES " DÉCEMBRE 1992
Exigences fédérales Dans ce même ordre d'idées, il faut savoir que la Confédération, par l'OFIAMT, émet des exigences élevées en ce qui concerne la formation des maîtres de l'enseignement professionnel. Le maître de branches générales, s'il est d'abord enseignant d'école primaire ou même porteur d'une licence, n'accède pas à sa fonction avant l'âge de 24 ans, et après avoir fréquenté durant trois ans les cours de l'Institut suisse de pédagogie. Quant au maître de branches techniques, il doit avoir le titre d'ingénieur ETS ou posséder une maîtrise fédérale dans la branche concernée, et s'astreindre encore, durant deux ans, à mitemps, à suivre les cours de l'Institut suisse de pédagogie. L'âge minimum de 24 ans est également requis (cf. Loi fédérale sur la formation professionnelle du 19.04.78, art. 35 et Ordonnance d'exécution du 7.11.79, art. 30).
Détermination à l'aptitude à l'enseignement Les principales aptitudes nécessaires à l'exercice des professions de l'enseignement devraient logiquement être exigées
dès le début de la formation. Or, d'une manière générale, les responsables d'institutions de formation soulignent que les candidats âgés de 14/15/16 ans sont encore trop jeunes pour que l'on puisse évaluer si leur personnalité présente des affinités avec la profession d'enseignant (cf. CDIP, dossier 21, détermination d'aptitude à l'enseignement). D'où la nécessité de retarder le choix d'une profession pour laquelle de réelles motivations et des compétences certaines sont indispensables.
Inconvénients d'un choix prématuré Dans notre canton, un candidat à l'enseignement primaire peut, dès l'âge de 14 ans déjà, opter pour l'Ecole normale. C'est manifestement trop tôt, pour les raisons données ci-dessus, et pour d'autres motifs tout aussi importants.A ce moment de l'existence et sauf exceptions plutôt rares, les choix professionnels ne reposent pas encore sur des assises suffisamment solides. Or, qu'on le veuille ou non, la formation donnée à l'Ecole normale comporte un caractère unidirectionnel propre à l'institution.
Qu'advient-il dès lors de ce candidat si son choix initial se révèle erroné, si sa volonté change en cours de route et si le marché du travail n'offre pas, ce qui est le cas aujourd'hui, toutes les garanties souhaitées? Il faut, décidément, envisager une formation initiale plus vaste qui permette des options professionnelles retardées et rende possibles des changements ultérieurs éventuels. Il n'est pas difficile d'apporter aux indications qui précèdent une confirmation
né(e)s en 1928 1929 1930 1931 1932 1933 1934 1935 1936 1937
fournie par la situation du moment. Cinq cent quatorze étudiantes et étudiants sont en formation dans nos deux Ecoles normales. Cela représente un apport de cent nouveaux enseignants et enseignantes par année, durant les cinq prochaines années, pour les classes enfantines et primaires de notre canton. Or, quelles sont les nécessités? Peu de titulaires vont accéder à la retraite dans un avenir prochain, ainsi que le démontre le tableau suivant:
retraite en (60 ans)
retraite en (65 ans)
Haut-Valais Bas-Valais
1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997
1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002
0 0 0 0 0 1 1 2 2 6
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Total 1 0 0 2 3 9 5 11 12 25
Si un enseignant est né en 1928, il devra prendre la retraite en 1993. S'il est né entre 1929 et 1932, il pOUl'ra prendre la retraite en 1993. Au printemps de cette année, la situation de l'emploi se présentait de la manière suivante pour les nouveaux enseignants:
Valais romand Enseignantes et enseignants diplômés en juin 92 - engagés à plein temps en Valais - engagés à temps partiel - sans emploi Parmi les 46 nouveaux maîtres sans emploi (50% du tota!), certains ont trouvé de l'embauche hors du canton, d'autres accomplissent des remplacements, d'autres encore poursuivent leurs études, mais cela ne saurait masquer la situation de pléthore très grave au-devant de laquelle nous nous dirigeons à grands pas. Moins touché pour
Haut-Valais
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le moment, le Haut-Valais non plus ne sera pas épargné. De plus, la tendance est aux économies et on ne peut guère envisager des ouvertures massives de classes, donc d'offres d'emploi dans ce secteur d'enseignement. Si la formation pédagogique était réduite à deux ans (les deux années qui
suivent l'obtention d'un certificat de maturité fédérale), de tels inconvénients pourraient être évités, ou du moins grandement atténués. Il y aurait en effet possibilité de mieux harmoniser les éléments qui régissent le marché de l'emploi en raison de la durée plus courte qui sépare l'entrée en formation et l'achèvement de celle-ci. On constate donc que l'accès à l'enseignement par la voie fractionnée réunit toute une série d'avantages, dont il faut vraiment tenir compte.
Les faits nous précèdent Autrefois, les personnes qui se présentaient à l'école normale n'avaient presque exclusivement suivi que l'école primaire et deux années du cycle d'orientation. Nous enregistrons maintenant un nombre de plus en plus élevé de candidatures qui proviennent de porteurs de certificats de maturité reconnus par la Confédération, ou d'étudiants des classes supérieures des collèges. Notre législation actuelle, qui date de 30 ans, doit être adaptée, ne serait-ce qu'en raison de cette situation nouvelle.
Position des enseignants Aréitérées reprises, les enseignants de l'école primaire, principalement concernés, ont exprimé, par la voix de leur association, la SPVal, leur volonté d'une réforme, à leurs yeux urgente et indispensable. Dans le Haut-Valais, les positions évoluent dans un sens analogue. On peut citer ici le résumé paru dans le «Walliser Bote du 7 août 1992» d'une étude consacrée à ce problème par le Dr Bernhard Schnidrig, professeur à l'Ecole normale de Brigue. De leur côté, les directions des écoles normales du Haut et du Bas-Valais, particulièrement bien placées pour juger de la situation, ont donné leur accord le 7juillet dernier à un projet de révision récemment mis au point. Deuxième révision sectorielle de la loi du 2 juillet 1962 sur l'instruction publique Comme on le sait, après l'échec de la loi de 1983, des projets de révision sectorielle de la loi du 2 juillet 1962 sur l'instruction publique furent décidés. Le RÉSONANCES· DÉCEMBRE 1992
premier fut accepté en 1986. Il portait essentiellement sur la réforme du cycle d'orientation. Quant au deuxième, qui a trait à la formation des enseignants, il a été élaboré par une commission dont la présidence fut confiée au directeur de l'Ecole normale du Valais romand, Jean-François Lovey. Œuvraient aussi dans ce groupe de travail, la directrice de l'Ecole normale du Haut-Valais, les chefs de service du Département de l'instruction publique et leurs adjoints. Le projet se fondait sur les résultats d'une consultation préalable et consacrait deux voies de formation, l'une fractionnée, et l'autre continue. Percevant une évolution sensible des points de vue dans la partie alémanique du canton, j'ai chargé le président de la commission de réexaminer les propositions formulées antérieurement. Tel qu'issu de ces travaux, le projet préconise maintenant un seul type de formation, pour l'ensemble du canton, formation à organiser pour RÉSONANCES· DÉCEMBRE 1992
des candidates et des candidats titulaires d'un certificat de maturité reconnu par la Confédération. Autre modification, celle qui consiste à intégrer les centres de perfectionnement du Haut et du Bas-Valais aux établissements de formation initiale de chacune de ces deux régions linguistiques. Ainsi serait créé, sans dépenses supplémentaires considérables, un lien organique bienvenu entre ce qui ne doit faire qu'un, la formation initiale et la formation continue. Quant à la formation psycho-pédagogique et pratique des candidats à l'enseignement secondaire du 1er et du 2' degrés, telle que prévue dans le projet, elle pourra être réalisée dans le temps, par étapes, compte tenu des possibilités financières de l'Etat. La commission a arrêté le 2 juillet dernier les propositions énoncées ci-dessus.
Bâtiments et équipements Afin de lever d'entrée de cause toute ambiguïté, il importe de déclarer que les
bâtiments dans lesquels sont hébergées actuellement les deux écoles normales, celle de Sion et celle de Brigue, seront utilisés en priorité pour la nouvelle formation. S'il demeure des locaux libres, ceux-ci pourraient servir à recevoir les classes supplémentaires qui seraient ouvertes dans les collèges.
Personnel enseignant Il en va de même des professeurs qui pourront passer des écoles normales aux collèges. Des solutions analogues avaient été réalisées, à satisfaction, lors de la suppression de l'Ecole normale des instituteurs à Sion, il y a quelques années.
Position du Département de l'instruction publique Les avis convergent en faveur du projet au sein du Département de l'instruction publique. Ce dernier a déposé le dossier auprès du Conseil d'Etat pour discussion et prise de position. Le Gouvernement a décidé récemment
.... d'entreprendre la consultation dès le mois de mars prochain. D'ores et déjà, je prie toutes les personnes et associations qui seront interpellées d'étudier avec une grande attention les documents qui leur parviendront et de nous adresser dans les délais donnés leurs observations. Sur la base des remarques obtenues, le projet pourra subir encore des modifications après quoi il sera arrêté par le Conseil d'Etat puis soumis au Grand Conseil.
Une longue mise en place
Il y aurait donc à partir du moment où la loi serait adoptée un délai de transition de quatre ans au cours duquel, progressivement et dans un esprit de concertation, seraient réglés les problèmes relatifs aux personnes, aux locaux, aux intérêts matériels des parties concernées en cette importante question. L'expérience réalisée durant les années 85 à 87, quand fut supprimée l'une des trois écoles normales, montre qu'il est possible de résoudre à satisfaction des tâches délicates et difficiles si l'on dispose du temps nécessaire.
La mise en place d'un nouveau type de formation des enseignants ne se fait pas en peu de temps comme pourraient avoir tendance à le croire des personnes non averties. Si tout se déroulait normalement, les délais nécessaires suivants devraient être pris en considération: année 1993: consultation mise au point des textes et du projet année 1994: déroulement de la procédure parlementaire fin année 1994 début année 1995: votation populaire année 1995: dernière admission en 1re année d'Ecole normale année 1999: première admission à l'Ecole normale supérieure Les élèves admis à l'Ecole normale en 1995 pour la dernière fois en sortiraient en l'an 2000 et seraient prêts pour l'enseignement dès l'automne 2000. Les élèves admis à l'Ecole normale supérieure en 1999 pour la première fois en sortiraient en l'an 2001 et seraient disponibles en automne 2001 de sorte qu'il n'y aurait point de rupture.
L'avenir de l'école valaisanne se prépare aujourd'hui. Il dépend d'une multitude de facteurs dont on l'appellera les principaux: clarté des objectifs, qualité des plans d'études, des programmes, des méthodes et des procédés d'enseignement, importance des moyens matériels mis à disposition, soins apportés aux locaux et aux équipements, adaptation des effectifs d'élèves devant permettre la différenciation, l'individualisation et l'intégration. Mais cet avenir se joue aussi et surtout à partir d'éléments humains auxquels il importe de vouel' la plus grande attention. L'engagement des maîtres, leur conscience professionnelle, leurs compétences, leur apti· tude à surmonter les difficultés du moment constituent les critères les plus forts de qualité et de succès de l'école. Quant à la formation future des enseignants, le présent numéro de «Résonances» en fournit les don· nées essentielles. Elle représente
une solution réaliste, adaptée à notre situation, à nos besoins. POl'· teuse d'espérance, elle aménage pour la jeunesse du siècle prochain, les chances de son développement et de son épanouissement. Le chef du Département de l'instruction publique Serge Sierro
L'ordinateur suisse
Des enseignants pour le XXIe siècle Entretien avec M. Anselme Pannatier, chef du Service cantonal de l'enseignement primaire et des écoles normales.
Conclusion 1092 Belmont Tél: 026/22 76 89 021 /28 44 83
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Résonances. M. Pannatier, vous avez donné trente ans de votre vie professionnelle à l'école valaisanne. Les questions relatives à la formation des enseignantes et des enseignants des classes enfantines et primaires vous incombent en particulier, ainsi que les écoles nor· males qui en assument la responsabilité. Selon vous qu'est·ce qu'il faut maintenir pour assurer à notre école cohérence et continuité et qu'est·ce qui doit changer pour répondre aux besoins nouveaux? Anselme Pannatier. Votre question m'impressionne par sa portée et par son amplitude. Comment y répondrai-je en étant bref et complet? Je vais m'y efforcer, ce sera difficile. Trente ans au service de l'école, d'abord. Oui. Trente années de travail, de réflexion, de contacts, d'inquiétudes et de satisfactions. Trente années aussi et surtout d'enthousiasme et d'engagement dont je ne perçois pas, à l'heure qu'il est, la moindre atténuation. C'est dire que ces propos ne constituent pas un testament ". Durant ces six lustres, l'école normale a conservé sa structure. J'ose croire qu'en son intérieur, l'esprit s'est renouvelé, transformé. Les congrégations religieuses qui en assumaient la charge ont transmis le témoin. Dans le Valais romand tout au moins. Les forces ont été regroupées. La mixité crée des équilibres nouveaux. Interrogés, les étudiants et les étudiantes qui s'y trouvent déclarent leur satisfaction. Le corps professoral aussi. R. Tout est donc pour le mieux dans le meilleur des mondes? A. P. Je veux dire qu'au-delà d'un immobilisme apparent, l'effort de conversion se produit. Est-ce suffisant? Quand le lait cuit à l'intérieur d'une casserole, il finit par déborder. Quand des besoins nouveaux apparaissent, se font pressants, il arrive que les structures anciennes ne suffisent plus; il faut alors en changer. R. Sommes·nous parvenus à ce point de ruptID'e ? A. P. Oui, de mon point de vue. Nous l'avons même dépassé. Tenez par exemple. Je persiste à croire que la mission essen-
RÉSONANCES - DÉCEMBRE 1992
RÉSONANCES - DÉCEMBRE 1992
tielle de l'école primaire consiste à faire acquérir une certaine maîtrise des disciplines instrumentales, langue maternelle et mathématique. C'est le principal. Le reste peut venir après coup ou en accompagnement. Or, que vous impose-t-on? Mille et une autres choses, toutes excellentes, toutes indispensables dit-on. Soit. Ainsi se charge le bateau, toujours plus lourdement. Comment ne pas comprendre dès lors qu'il faut pour le conduire un capitaine avisé. Un capitaine qui sache mener l'embarcation à bon port, en se jouant des obstacles et des écueils plus subtils et plus nombreux. Notre école a donc besoin d'enseignants très bien choisis, très motivés et formés dans une perspective nouvelle. Le choix, la
motivation impliquent pour cette profession une détermination différée dans le temps. Aquatorze ans, à quinze ans, on n'est pas mûr pour les grandes décisions, pour les options fondamentales. Il faut ensuite, pour nos futurs maîtres d'école, une formation de base élargie, amplifiée, diversifiée, suivie après coup seulement d'une formation professionnelle en pédagogie, en psychologie, avec des stages pratiques guidés et contrôlés.
dre à des besoins nouveaux, faute de quoi on risque de ratel' les rendez-vous décisifs que nous donne l'histoire? Ainsi le regroupement des deux écoles normales de langue française, la mixité, impensables voici encore vingt ans, s'imposaient après quelques années de pratique comme des solutions de bon sens et de sagesse qu'il eût été regrettable de refuser et même d'ajourner. A. P. Le changement pour le changement constitue une faute. Il y a lieu de l'éviter. Tout changement, d'ailleurs, n'est pas synonyme d'amélioration. Mais, quand une réforme a été longuement mûrie, quand on en a soupesé tous les aspects, quand s'imposent après une telle analyse approfondie la nécessité et la justification de certaines modifications, quand enfin sont remplies ou envisageables les conditions nécessaires à leur réalisation, l'attentisme ou l'immobilisme deviennent impardon· nables. La résistance au changement provient parfois de la peur de l'inconnu qu'il représente, de la méconnaissance des avantages qu'il est susceptible de provoquer ou simplement de la crainte des efforts auxquels il oblige.
R. Avez-vous toujOUl'S professé cette opinion? A. P. Il fut une époque où j'imaginais que la marche en avant de la société, du point de vue du développement technologique par exemple, et des répercussions qui en découlent sur le plan de la formation des individus, connaîtrait des arrêts, des ralentissements tout au moins. Or il n'en est rien. Au contraire. Assurer à notre école cohérence et continuité tout en chan· geant ce qui doit l'être, c'est respecter les principes qui ont fait leur preuve: zèle, assiduité, engagement personnel, souci de formation complète de la personne de l'enfant, attention, patience, persévérance dans l'effort, telles sont les règles de base que l'école normale a clairement définies et inculquées et qu'il faut conserver. Elargissement de la formation à des horizons plus vastes, compréhension approfondie des mécanismes qui nous régissent, meilleure connaissance des langues, de la psychologie constituent les axes principaux dans lesquels il y a lieu de s'engager sans plus tarder.
R. Comment voyez-vous la formation future des enseignants valaisans, leur profil pour l'an 2000: - le statu quo corrigé par des réajustements ponctuels? - une solution romande? - une voie médiane dans la ligne d'une autonomie cantonale à la fois ouverte et attentive à notre situation spécifique?
R. Peut-on affirmer que si les changements imposés par des modes passagères sont dangereux, certaines ré· formes doivent impérativement se réaliser pour répon-
A. P. L'an 2000, c'est demain. Nous aurons donc, au début du prochain siècle, des enseignants dont la majorité seront formés sur les bases actuelles.
Tentons d'abord de percevoir quelles tendances pédagogiques vont se développer à l'avenir? L'école basée sur la sélection par l'échec devra faire place à un système qui prenne mieux en compte l'individu en tant que tel avec ses propres aspirations, ses possibilités personnelles, son rythme de développement particulier. Ainsi pourra être évité ce gaspillage déraisonnable de forces qui s'obstinent à conduire tous les élèves, à un même moment, à un degré de connaissances analogue. Souhaitons de ce point de vue, mais ceci n'est qu'une parenthèse, que les mesures d'économie auxquelles on nous oblige ne constitueront pas pour trop longtemps une entrave à cette évolution qui paraissait si bien commencée. Cela dit, je vois un système de formation qui prenne en compte ces perspectives nouvelles, plus exigeantes, plus contraignantes pour l'enseignant chargé de réaliser des objectifs aussi ambitieux. Parmi les trois voies que vous énumérez, j'opte pour la dernière qui me semble convenir aux objectifs généraux de l'école future ainsi qu'à notre situation spécifique.
Quant au profil de l'instituteur, je le définis comme suit: un généraliste averti, un humaniste, capable de se pencher vers l'enfant, de le comprendre et de l'aimer. R. Un sondage sur le mode de formation souhaité pour les enseignants, réalisé en 1988, a révélé que dans le Valais romand, 67,7 %des réponses allaient dans le sens d'une formation fractionnée pour l'obtention du diplôme d'enseignement primaire: - certificat de matw'ité et - formation professionnelle. Le Haut-Valais pal' contre souhaitait à 60,7 %des personnes interrogées le maintien d'une voie unique (école normale d'une dUl'ée continue de sept ans) Est-il opportun d'envisager deux types de formation dans un même canton? A.P. Il faut d'abord bien s'entendre sur ce que pourrait être une formation fractionnée. N'accéderait pas qui veut, après l'obtention d'un certificat de maturité fédérale, à une «école normale supérieure» de deux ans. Des examens servant à déterminer l'intérêt pour la profession, les motivations, les connaissances et aptitudes dans le domaine de la pédagogie, des disciplines artistiques, de l'éducation physique seraient organisés. Ils limiteraient en conséquence l'accès à la formation professionnelle à une catégorie de candidates et de candidats dont les dispositions auraient été testées très sérieusement. Cela me paraît fondamental. Pour en venir aux divergences signalées, il est possible qu'elles tiennent davantage à des contingences pratiques ayant trait aux personnes, aux locaux, à des intérêts autres que pédagogiques qu'à des options fondamentales. Sur la base d'informations complémentaires données à propos de ces problèmes, certains revirements semblent s'amorcer. Un seul type de formation pour l'ensemble du canton est un objectif à réaliser.
RÉSONANCES· DÉCEMBRE 1992
RÉSONANCES . DÉCEMBRE 1992
R. Cette sélection dont vous parlez après la maturité aurait· elle comme effet secondaire de permettre mieux que ce n'est le cas en ce moment de réguler les admissions en tenant compte des besoins de notre école et ainsi de prévenir le risque bien réel actuellement de mettre sur le marché de l'emploi dans ce secteur de futw's chômeurs? A. P. On ne peut répondre que par l'affirmative à cette double question. Al'heure actuelle, cinq années séparent l'entrée à l'école normale et la fin des études en vue de l'enseignement. En un laps de temps si long, le marché du travail peut se transformer considérablement. Les mesures d'économies imposées brusquement au Département de l'instruction publique, qui se traduisent maintenant par des suppressions d'emploi, illustrent parfaitement cette situation. R. Etes-vous optimiste quant à la mise en place prochaine d'un nouveau système de formation des enseignants de l'école primaire? A. P. La réflexion sur ce sujet a commencé dès 1980 à l'intérieur du Département de l'instruction publique. C'est dire qu'on n'improvise pas. Un projet de loi a été rédigé et, récemment encore, modifié sur certains de ses aspects. Tout est prêt pour un démarrage prochain. A supposer que le processus s'enclenche, il faut compter presque une décennie pour la mise en place d'un système nouveau. Il n'y a donc plus de temps à perdre. Voici trente ans, la loi du 4 juillet 1962 sur l'instruction publique donnait à l'école valaisanne une impulsion nouvelle. Beaucoup de changements sont survenus depuis lors. Des dispositions modernes se rapportant à la formation des enseignants engageraient résolument cette école dans le siècle prochain, permettraient d'affronter avec succès les défis du futur. Il faut être optimiste quand on s'occupe de la jeunesse. Je le suis aujourd'hui autant qu'hier, autant qu'à l'heure déjà lointaine où l'on me demanda d'entrer au service du Département de l'instruction publique. Anselme Pannatier propos recueillis par Jacques Dal'bellay
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Portes ouvertes Questions à Jean-François Lovey, directeur de l'Ecole normale première moitié de ce siècle, ni à celle, presque mythique, des hussards noirs de la République, chargés d'apporter clairvoyance et savoir dans les zones les plus géographiquement reculées, il est vrai que le métier a fait l'objet de quelques légitimes et bienvenus efforts de dynamisation: revalorisation salariale par le progressif cheminement vers l'obtention du 13' salaire, introduction de la semaine de 4jours et 1/2, échelle différenciée des horaires dans la scolarité primaire, développement des engagements à temps partiel, facilités accordées quant aux reprises d'activité après interruption ... Bref, toute une série de mesures administratives et matérielles qui faisaient suite aux profonds renouvellements pédagogiques et qui ont redonné un visage attrayant à une profession que des stéréotypes figeaient.
Résonances. M. Lovey, il y a quelques années encore, la quasi-totalité des étudiants(es) de l'Ecole normale du Valais romand provenaient directement du cycle d'orientation; on murmure qu'aujourd'hui beaucoup ont entrepris d'autres formations avant de se présenter aux examens d'admission. Est-ce exact ? Jean-François Lovey. Oui. Un double constat s'impose: l'augmentation de l'effectif global et le constant accroissement des entrées «latérales». L'école comptait 180 étudiants(es) en 1987 et en compte un peu plus de 300 actuelle-
ment. Au sein de l'effectif actuel, 90 étudiants(es) nous ont rejoints après avoir entrepris, durablement ou passagèrement, complètement ou partiellement, d'autres formations antérieures, du niveau de la scolarité post-obligatoire.
Parallèlement à cela, l'école normale est devenue mixte. Le certificat de maturité pédagogique qu'elle délivre ouvre assez largement l'accès aux hautes écoles et une procédure de reconnaissance intercantonale des droits à l'enseignement devrait faciliter une meilleure circulation des postulants à l'intérieur d'une zone élargie à la Suisse romande.
R. Comment expliquer cet engouement? J.-F. L. Je crois que la profession d'enseignant a vu depuis quelques années, - en marge de la tonalité morose qui marque son ciel actuellement -, son image être rehaussée de quelque éclat et quelques dorures. Sans revenir à l'aura qui l'entourait durant la
R. Cette dynamique est éminemment positive, non? J.-F. L. Oui. Elle pourrait même ingénument nous conduire à l'euphorie, c'est-àdire à l'aveuglement, si l'on n'avouait pas que, parmi tous ces jeunes, certaines et certains viennent à cette profession par repli plus que par élan, par rétrécissement d'ambition plus que portés par RÉSO.NANCES . DÉCEMBRE 1992
un idéal mobilisateur. On fuit les études longues en même temps qu'on décide d'offrir sa vie à l'instruction des enfants. Les deux respirations sont mêlées. Je crois certes aux nobles vertus de la vocation, mais je sais qu'existent aussi des raisons plus immédiatement intéressées d'opter pour ce métier à nul autre pareil.
face au défi que représente une structure de formation à repenser, face aux exigences qualitatives sans cesse accrues, conscients de devoir former davantage que de simples transmetteurs de savoirs, des éveilleurs d'âme, des amis de la connaissance, nous devons vouloir plus et mieux. L'horizon de l'an 2000 nous y appelle comme un arc-enciel.
R. Qu'apporte à l'école normale cette vague nouvelle? J.-F. L. Je crois que notre école avait besoin d'un souffle nouveau, d'une multiplication des horizons et le fait d'accueillir autant d'étudiants(es) aux parcours divers enrichit notre regard, nous oblige à des révisions, à des remises en cause. En termes médicaux, je dirais que cela a un effet vaso-dilatateur. Les artères s'élargissent et la circulation des idées se fait mieux. Des pères et des mères de famille, d'anciens collégiens ou apprentis, des universitaires, des ouvriers, des employés de commerce se sont mêlés harmonieusement au nombre majoritaire des étudiants(es) qui avaient effectué au cycle d'orientation déjà leur choix futur. Au fond, il n'y a pas d'âge ni de statut préférentiel qui vous désigne le chemin de l'enseignement, mais une profonde motivation ancrée sur de réelles et multiples compétences. Notre ruche est ainsi bourdonnante de voix diverses. On célèbre, dans ce qui paraissait uniforme, l'éloge de la multitude.
R. Qu'est-ce qui est proposé d'authentiquement nouveau dans ce projet actuellement à l'étude auprès du Conseil d'Etat? J.-F. 1. D'abord que la formation représente un aspect fondamental du développement des personnes et de l'harmonie des sociétés. Aucun avenir ne semble prometteur sans pari sur elle. Concevoir que l'être humain est toujours en devenir, qu'il croît en apprenant, qu'il mûrit en s'ouvrant et que la volonté de savoir n'est jamais fermée sur elle-même, jamais achevée, c'est plaider pour une dynamique de la connaissance qui accorde à la formation une place privilé· giée. Même s'il exige un certain nombre de dons et de dispositions naturelles, même s'il ne peut s'édifier que sur un terrain propice aux relations humaines, au partage, à la communication, même s'il revêt pour certains les habits particuliers de la vocation, le métier d'enseignant s'apprend. Sans entrer dans des détails que ne me permet pas d'évoquer le juste devoir de réserve actuel, je dirai que nous proposons pour tout le canton un système identique de formation des enseignants à trois volets: d'abord une formation initiale qui déboucherait sur l'obtention
R. Mais alors pourquoi vouloir changer des structures qui autorisent dans les faits cette souplesse et cette ouvel'tw'e que vous appelez de vosvœux? J.-F. L. Parce que les structures actuelles nous obligent à une double mission: donner aux jeunes une bonne culture générale du niveau de la maturité et doter les futurs enseignants d'un bagage spécifique à l'exercice de ce métier. On nous demande d'être collège et école professionnelle et on ne nous accorde que cinq années pour ce double défi. C'est trop exiger de nous. Non que nous formions des enseignants au rabais. Non que nous négligions nos devoirs et le sens de notre mission. Mais RÉSONANCES· DÉCEMBRE 1992
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d'un certificat de maturité fédérale (cette première phase se déroulerait à l'intérieur des lycées-collèges, d'où l'attention que nous portons à l'actuel projet de réforme de l'ORM); puis une formation psycho-pédagogique, artistique et pratique délivrée en deux ans dans une école normale supérieure et enfin la mise en place d'une authentique formation continue en liaison directe avec les institutions chargées de la formation initiale. Il y aurait changement dans la durée de formation, dans l'âge d'accès à la forma-
tion typiquement professionnelle, dans la structure globale des institutions existantes. Le projet traite également des mesures d'encadrement à mettre en place pour les enseignants-débutants, des diverses formes que peut prendre la formation continue ainsi que de la formation psycho-pédagogique et pratique exigée pour les enseignants du secondaire 1" et 2' degrés. Tout cela est actuellement dans les mains du Conseil d'Etat et je ne puis dévoiler plus avant les détails précis qu'une prochaine procédure de consultation fera connaître plus largement.
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Jean-François Lovey Propos recueillis par Jacques Dar'bellay
Regard panoramique L'école en Suisse et chez nos voisins français a beaucoup changé depuis vingt ans. La nôtre, avec un minimum de heurts, a réussi à rester dans le coup en sauvant l'essentiel et en évitant les inutiles chambardements. Mais l'aggiornamento n'est pas terminé. Nous devons maintenant nous pencher encore sur l'importante question de la formation des enseignants. Ça bouge autour de nous dans ce domaine, en Suisse romande et au-delà. Or nous savons mieux que jamais que notre école, qu'elle le veuille ou non, ne peut plus ignorer ce qui se passe autour d'elle (voir le tableau ci-après qui montre le Valais isolé, en queue de peloton). La Communauté européenne exerce un effet d'attraction qui influence immanquablement notre manière d'être et nos choix. La vaste entreprise centripète en marche à nos frontières provoque des remous qui font que tout ce que nous entreprenons se fait désormais dans cette mouvance. Nous subissons un phénomène de satellisation. Que nous adoptions une attitude d'accueil ou de résistance, notre liberté se trouve sous pression, bousculée. Rien de très nouveau à cela. Toute notre histoire se présente comme une tentative d'équilibre entre les influences venues d'ailleurs et la recherche d'une voie originale. Notre marge de manœuvre joue à l'intérieur de certaines limites fIxées par une manière d'opportunisme résumée dans cette question: jusqu'où pouvons-nous privilégier nos particularismes sans risquer l'isolement dans l'incommunicabilité face à nos partenaires suisses et européens?
Créativité au troisième âge DISTINCTION ÀANDRÉ PONT La Fondation suisse pour la créativité au troisième âge organisait l'an dernier un concours national dont les résultats viennent d'être publiés. Les 325 participants étaient conviés le 30 septembre dernier à Zurich pour la remise des prix. Parmi les 20 lauréats ayant reçu la mention «excellent.>, on trouve André Pont. L'octogénaire anniviard a été primé pour son diaporama intitulé "Le bon vieux temps Val d'Anniviers" et son livre correspondant. André Pont est retraité depuis quinze ans. Il exerçait la profession d'instituteur à Sierre. Son œuvre primée se compose de 290 photos anciennes, subdivisées en vingt thèmes (la famille, le logement, le bétail, les alpages, la vigne, etc.) Les commentaires du diaporama sont agrémentés de musique folklorique de la vallée: fifres et tambours, carillons, fanfare de Vissoie, Suite anniviarde de Jean Daetwyler. André Pont se met à la disposition des écoles et des sociétés qui désireraient projeter ces images sur grand écran, avec commentaires et musique enregistrés. Livres et cassettes vidéo sont en vente en librairie, dans les kiosques anniviards ou directement auprès de l'auteur. RÉSONANCES . DÉCEMBRE 1992
Aujourd'hui on parle d'euro-compatibilité en matière scolaire aussi. Certes les exigences ne sont pas très contraignantes, mais elles pourraient le devenir pal' notre faute, si nous ne contrôlons pas nos réflexes autonomistes dans ce domaine. Il ne s'agit pas d'imiter nos voisins en important des réformes qui n'ont pas été pensées pour nous, mais il est indispensable de connaître les grands courants qui inspirent les choix communautaires, y compris ceux qui agitent l'école. On a pu inventorier, depuis trente ans, le grand nombre d'obstacles rencontrés par la coordination scolaire romande. Ils sont la conséquence d'une trop longue démarche solitaire des cantons qui trouvaient dans ce créneau-là l'occasion d'affirmer et RÉSONANCES . DÉCEMBRE 1992
de fortifier une autonomie par ailleurs souvent battue en brèche. L'école est ainsi devenue la chasse gardée d'une forme de cantonalisme anachronique puisque héritée de l'Ancien Régime. Ces pratiques font que tout ce qui touche à ce secteur revêt un caractère tabou. Voilà pourquoi un projet de réforme portant sur la formation des enseignants, à l'étude depuis plus de dix ans en Valais, n'en fInit pas de louvoyer dans la mare des réticences. On se heurta à un refus populaire aux belles années de
... l'euphorie économique. Aujourd'hui, on pourrait être tenté de rogner les ailes d'un projet patiemment mûri pour ce qui a trait au contenu pédagogique et revu encore récemment afin de mieux prendre en compte le contexte économique actuel.
Ala croisée des chemins Aux portes du XXI' siècle, le Valais balance parfois entre modernité et nostalgie. Il veut être dans la course et en prend les moyens pour tout ce qui touche aux réalités pratiques: infrastructures, techniques, services, social. Il n'hésite pas à opter souvent pour des solutions plus pragmatiques que sentimentales surtout lorsqu'un profit immédiat relègue au second plan les arguments plus subtils. C'est le côté fanfare et brass band du Valais branché, compétitif, contrasté, instinctif. Cette apparence extérieure des choses en masque la face cachée, celle où le cœur trouble la raison raisonnante. L'image d'Epinal affleure, un appel monte des profondeurs pour crier «casse-cou». C'est la permanence du Vieux Pays des chorales et des cantiques qui ne veut pas perdre son âme. Tout cela appartient davantage au domaine de l'irrationnel qu'à celui de la conscience claire. Il n'empêche qu'on ne peut ignorer cette dualité lorsqu'il s'agit d'innover dans certains secteurs où la fibre est prompte à vibrer. L'école en est un et la formation des enseignants primaires représente, au cœur de la question, une zone hypersensible qui exige un doigté infaillible. Cependant une réforme fondamentale s'impose après tant de réajustements pratiqués sans toucher aux structures. Sa réali-
sation, même si elle était décidée rapidement, exigera huit à dix ans pour commencer à devenir effective. Il ne s'agit donc nullement d'une révolution à la sauvette. Certaines conditions doivent absolument être réunies pour permettre à cet important projet de cheminer sans retard et d'affronter sans risques le verdict populaire. J'en vois quatre: - un consensus politique large et serein qui suppose un accord entre le Haut et le Bas-Valais, un intérêt et un accueil positif de la part des Asso· ciations d'enseignants (elles sont toutes concernées à des titres divers) ainsi que des Associations de parents, le soutien moral des Eglises dont la position compte d'autant plus, paradoxalement, que le tissu religieux du pays paraît plus fragile, un engagement sans ambiguïté du Gouvernement à la fois par chacun de ses membres et dans une véri· table collégialité. Il faudra plus de trente ans, à partir de l'engagement des premières volées d'enseignants new- look, qui interviendra au mieux en l'an 2000, pour renouveler complètement les institutrices et les instituteurs des écoles enfantines et primaires. Il s'agit donc d'une entreprise de longue haleine. Poùr l'instant une chose est sûre: on ne s'y est pas engagé trop tôt. Il reste encore une mince chance de ne pas démarrer trop tard. Jacques Darbellay
Durée des études pour l'obtention du diplôme d'enseignant(e) primaire dans les cantons romands, de Berne et du Tessin. A: voie gymnase
école primaire CO Collège (gymnase) formation professionnelle TOTAL
JURA! 5 4 3 2 14
TESSIN 5 4 4 2 14
VAUD 5 4 3 2 14
NEUCHÂTEL GENÈVE 6 5 4 3 4 3 3 3 16 15
FRIBOURG 6 3 5 2 16
B: voie école normale
BERNE 2 FRIBOURG 3 VALAIS 8 (6 +2) 9 (4 +5) 9 (6 +3) école primaire et CO école normale 5 5 5 14 14 13 TOTAL 1Le Jura est en phase transitoi~'e; il passe au système 6/3 (primaire/CO) comme GE, FR dès l'année 1993-94 2Le système 6/3 pourait être adopté si une initiative 5/4 est rejetée en mars 1993 (actuellement 4/5) Une loi est en préparation tendant à inti'oduire une voie fractionnée de la formation des enseignants (maturité +formation par un institut universitaire). 3 Fribourg propose les deux voies
RÉSONANCES. DÉCEMBRE 1992
Trois notes de lecture relatives aux enseignants NOTE DE LECTURE
Michaël Huberman avec la collaboration de Marie·Madeleine Grounauer et Jürg Marti La vie des enseignants Evolution et bilan d'une profession Delachaux & Niestlé S.A., Neuchâtel- Paris, 1989 Nous n'avons nullement l'intention de livrer ici un résumé qui reprendrait point par point les principaux arguments développés dans le livre de Michaël Huberman, nous voulons simplement fournir une note de lecture. Pour information, signalons que cet ouvrage soulève un certain nombre de problèmes sans fournir de trucs pratiques qui permettraient aux enseignants de mieux gérer leur parcours professionnel.
Cadre théorique de la recherche Jusqu'à une date récente, la majorité des études sur l'enseignement ont porté sur la période de formation initiale et sur les débuts de la carrière. Quelques questions fondamentales ont conduit Michaël Huberman à développer une recherche sur le cycle de vie profession· nelle des enseignants: - y a·t·il des tendances générales dans le cycle de vie des ensei· gnants? - Quelle est la différence entre les enseignants qui terminent leur carrière dans l'amertume et ceux qui la terminent dans la sérénité? RÉSONANCES . DÉCEMBRE 1992
Michaël Huberman se limite à la carrière des enseignants au niveau du secondaire en Suisse romande. Son travail de recherche, échelonné sur 5 ans, a été conduit auprès de 160 enseignants dont l'expérience professionnelle varie de 5 à 40 ans. Son étude est fondée sur la perception des enseignants de leur propre cycle de vie au niveau professionnel. Il établit un parallélisme entre les études générales sur le cycle de vie et celles concernant plus particulièrement les enseignants. Il s'agit de tendances générales qui correspondent à un grand nombre d'enseignants, voire à la majorité, mais jamais à l'ensemble de la profession. Les parcours de vie des enseignants ne sont ni linéaires, ni prévisibles. Par conséquent, il est très difficile d'étudier le cycle de vie professionnelle en voulant en tirer des profilstypes.
Le cycle de vie professionnelle des enseignants L'entrée dans la carrière, appelée généralement «stade de survie»(choc du réel -décalage entre les idéaux et les réalités quotidiennes) et de «découverte» (enthousiasme des débuts) correspond à
la première étape dans la carrière d'un enseignant. La majorité des enseignants parlent de débuts plutôt faciles ou de débuts plutôt difficiles en accentuant l'un ou l'autre stade. La «survie» et la «découverte»précèdent la phase dite de stabilisation, phase caractérisée par un engagement plus important, une libération de la stricte surveillance et une consolidation des connaissances pédagogiques. Les études empiriques sont assez univoques pour le début de carrière, elles le sont moins pour la suite. Les parcours de chaque individu semblent diverger à partir de la phase de stabilisation qui paraît être la période où sont réunies les conditions préalables à la satisfaction ou à l'insatisfaction professionnelle. Dans la phase d'expérimentation et de diversification, l'enseignant recherche activement de nouveaux défis pour échapper à la routine. Très souvent, la phase de diversification débouche sur une période de remise en question, qui apparaît généralement à mi-carrière et dont les symptômes vont de la légère insatisfaction due à la routine à la réelle crise existentielle. Il semblerait que cette période ne soit pas vécue de la même manière par les hommes et par les femmes (le moment de remise en question apparaîtrait plus
tard chez les femmes et durerait moins longtemps). Déjà Jung (1925) avait parlé d'une période dangereuse vers l'âge de 37 -45 ans, période du premier bilan. Selon le profil-type, vers 45-55 ans, l'enseignant entre dans la phase de séré. nité et de distance affective, distance créée par les élèves eux-mêmes. Suivrait une tendance au conservatisme et aux plaintes; les données de Michaël Huberman montrent que ce n'est pas le cas pour tous les enseignants. Fort hem'eusement! Vers la fin de la carrière professionnelle, on évoque généralement une phase de désengagement, mais l'existence d'une telle phase l'este à démontrer dans la recherche portant sur l'enseignement. D'après les résultats de Michaël Huberman, il serait toutefois justifié de postuler l'existence d'une telle phase.
Que faire pour devenir un enseignant serein? Le parcours le plus harmonieux de la vie d'un enseignant serait le suivant: Diversification sérénité désengagement serein Il y trois thèmes majeurs qui déterminent l'issue amère ou sereine de la carrière: la «stabilisation» - la «remise en question» et l'«expérimentation» ou le «renouveau>,. y a-t-il une voie royale menant à une fin de carrière positive? Quantitativement, une seule séquence contient une grande proportion de dénouements heureux: Promotion Expérimentation 1renouveau Focalisation Dans cette séquence, on trouve surtout des enseignants ayant 30-39 ans d'expérience qui décrivent leurs propres débuts en termes «d'enthousiasme» ou de «volées faciles». Michaël Huberman et Marie-Madeleine Grounauer se sont également intére~sés à la relation entre les motivations initiales et la conduite de la carrière. En d'autres termes, ils ont tenté de répondre aux questions suivantes: - Pourquoi avoir choisi d'enseigner?
NOTE DE LECTURE Jacques Weiss Quelles priorités porn' la formation des enseignants? Neuchâtel: Institut romand de recherches et de documentation pédagogiques· Pratiques 89.206 -Décembre 1989
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- Pourquoi vouloir ou ne plus vouloir continuel' à enseigner? La mise en relation entre les motivations et la conduite de la carrière fait ressortir qu'on ne peut pas prédire, à partir du type de motivation, si l'on résout mieux les problèmes liés à l'enseignement. Les raisons de «rechoisir» l'enseignement sont les mêmes que celles qui ont conduit à choisir d'enseigner. Quelles sont les raisons des doutes sur la poursuite de la carrière? Un motif positif (offre plus attrayante), des raisons institutionnelles (horaire, mauvaise ambiance ...), la lassitude, la difficulté de s'adapter aux élèves, le manque d'engagement réel... sont les principales causes des doutes. Vraisemblablement, c'est la période de 7 à 15 ans d'enseignement qui donne le plus lieu aux doutes. Quelles sont les raisons de ne pas partir? Le plaisir dans l'enseignement, l'absence d'alternative, les avantages matériels, le fait d'avoir appris à se prémunir empêchent certains enseignants de douter sur la continuation de leur carrière. Le sentiment de promotion sociale est un des facteurs les plus importants de satisfaction. 80% des enseignants interrogés ont répondu qu'ils «rechoisiraient»l'enseignement si c'était à refaire, mais 40% avouent s'être posé la question de rester ou de quitter l'enseignement.
Suite à une table ronde organisée aux Diablerets le 12 octobre 1989 par les Etudes Pédagogiques de Genève, Jacques Weiss a prolongé le débat en publiant un court texte (dont nous allons reprendre ici les idées essentielles) à l'intention des formateurs de cette école. Faut-il modifier la formation des enseignants? Quelles priorités pour la formation des élèves de l'an 2000 ? Même si s'interroger sur les finalités de la formation peut paraître périlleux, cela est nécessaire et indispensable. Jacques Weiss se contente de fixer quelques axes prioritaires et réalisables pour l'école de demain sans faire pour autant un exposé sur l'Ecole utopique. Il s'intéresse à trois priorités pour la formation des enseignants: la maîtrise des didactiques, l'apprentissage de l'intégration disciplinaire et l'entraînement à la distanciation.
1. Maîtrise des didactiques
L'auteur a été frappé par une certaine inconscience d'un très grand nombre d'interlocuteurs face à leur propre évolution professionnelle. Bien sûr, fait rassurant, certains enseignants sont convaincus de la nécessité de faire de temps à autre une réflexion sur l'évolution de leur propre carrière. Nadia Revaz Stagiaire au DIP RÉSONANCES· DÉCEMBRE 1992
L'école d'aujourd'hui ayant décidé les grands axes pour l'école de demain, il est possible de dire que rien ne sera très différent d'aujourd'hui. Les enseignants doivent maîtriser les procédures didactiques afin de permettre au plus grand nombre d'élèves d'acquérir les compétences instrumentales dans les trois disciplines principales (français - mathématiques -environnement) afin de réussir leur scolarité. «La formation doit prioritairement favoriser la maîtrise spécifique des disciplines principales et l'approfondissement de lew' didactique.» RÉSONANCES . DÉCEMBRE 1992
2. Vapprentissage de l'intégration disciplinaire Comme le temps scolaire est grignoté par toute une série de disciplines complémentaires (allant de l'éducation routière à l'éducation à la consommation en passant par la prévention contre l'incendie), l'enseignant doit apprendre à choisir et à intégrer. L'enseignant de demain devra ne choisir que l'essentiel et gagner du temps en pratiquant l'interdisciplinarité. L'interaction formative (corrections sur le discours tenu) peut avoir lieu quand bien même l'activité en cours ne se rapporte pas au français. «La formation doit apprendre aux enseignants à choisir l'essentiel en faisant la
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part de l'idéal et du possible, et à gagner du temps en donnant un caractère global et interdisciplinaire à leur enseignement.»
3. Ventraînement à la distanciation Les enseignants expérimentés se distinguent des novices par leur capacité à «improviser» et à «prendre de la distance». Pour les débutants, il leur faut petit à petit se distancer, c'est-à-dire relativiser et résister à certaines tensions.
«L'enseignant doit apprendre à trouver l'équilibre de ses activités au travers d'un équilibre personnel, en assumant l'imperfection inéluctable de sa tâche, tout en veillant à ce que son enseignement soit rai· sonnablement le meillew' possible.» Nadia Revaz
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NOTE DE LECTURE
Dr J.H.C. Vonk Nouvelles perspectives pour la formation des enseignants en Europe Traduction en français du discours prononcé à la Séance inaugurale de la 16e Conférence de l'ATEE! -Noordwijkerhout, NL, septembre 1991 Neuchâtel: Institut romand de recherches et de documentation pédagogique, 1992 -Ouvertures 92.405 L'unité dans la diversité culturelle. Face à la construction d'une l'Europe unie, la profession d'enseignant devrait subir de profonds changements. Dans cette optique, le Dr J.H.C. Vonk, lors d'un discours prononcé dans le cadre de l'ATEE, a essayé d'examiner quelques perspectives nouvelles pour le futur. Quel sera l'impact d'une Europe plus ouverte sur la formation des enseignants? C'est à cette question fondamentale que tente de répondre le Dr J.H.C. Vonk. Selon lui, les enseignants auront de plus en plus d'occasions de mobilité. Pour faire face à l'internationalisation, la structure de la majorité des programmes de formation doit être modifiée. Une meilleure coordination des programmes pour la formation des enseignants doit être visée. Dans une Europe unifiée, le développement de la formation des enseignants doit se faire de manière harmonisée tout en maintenant la diversité. Pour le Dr J.H.C Vonk, il est évident que ce qui se passe maintenant au niveau national arrivera sous peu au niveau international. L'OCDE2 observe 2 modèlestypes d'enseignants: 1) modèle à compétence minimale où l'enseignant est considéré comme un livreur - 2) modèle identifié par le terme de professionnalisme ouvert où l'enseignant est envisagé comme un leader innovateur. Le modèle à professionnalisme ouvert est le seul qui pour-
rait contribuer à améliorer le statut de la profession d'enseignant. Quelle sorte d'enseignant ont en tête les politiques? Récemment, des enseignants ont été soumis à une évaluation par rapport à la connaissance de leurs sujets et le seul résultat de cette évaluation a été d'accroître les pressions gouvernementales. Voilà qui en dit long sur l'attitude gouvernementale actuelle. Malgré cela, le Dr J.H.C. Vonk estime que les gouvernements s'intéressent toujours davantage à l'amélioration de la qualité de l'enseignement. Les programmes d'études pour la formation des enseignants sont subdivisés comme suit: programmes concernant l'étude des sujets et programmes concernant la formation initiale des enseignants. Heywood proposa un modèle pour améliorer la profession d'enseignant. Son modèle peut être considéré comme le premier pas vers la formation
des enseignants en tant que chercheurs. Il intègre théorie et pratique. Dans son modèle, les mentors jouent un rôle important: ils aident les enseignantsétudiants à réfléchir systématiquement sur leurs propres actions. Heywood évoque la difficulté de trouver des mentors-superviseurs à la hauteur de leur tâche. Un des buts à long terme de l'Europe unie est de délivrer un Certificat européen ou un Diplôme pour les enseignants d'enseignants. Mais l'internationalisation est-elle vraiment prioritaire dans la formation des enseignants? Oui, car il faut rappeler que le programme européen de formation des enseignants vise à unifier les méthodes tout en tenant compte de la richesse culturelle des différentes nations. Si l'on veut former des enseignants à un niveau européen, il faut établir un cadre commun, harmoniser la durée des cours et harmoniser la structure de base des programmes, mais il ne faut pas pour autant oublier les particularismes culturels nationaux. En tant que professionnel, le Dr H.J.C. Vonk préfère se voir comme un «guide en formation d'enseignants» qu'en fonctionnaire distribuant un programme imposé! Nadia Revaz 1Association for Teacher Education in Europe 2 Organisation de coopération et de développement économique
RÉSONANCES . DÉCEMBRE 1992
RISQUER DE VIVRE: des enseignants en quête d'ouverture Battelle, Rte de Drize 11, Carouge. Bâtiment «D». Bâtiment «F». C'est là qu'au début de l'année académique, les étudiants que nous sommes ont fait enregistrer la liste des cours que nous désirons suivre en 1992-93. La formation AUX SCIENCES DE L'ÉDUCATION est organisée selon un système d'unités de valeurs capitalisables (UV). Un cours vaut lUY. Les UV doivent être acquises à raison de 1 au minimum et de 9 au maximum par année d'études. Les enseignements s'orientent sur cinq possibilités de certificats obtenus après deux cycles d'études: Certificat A: développement et planification des systèmes de formation Certificat B: didactiques et pratiques éducatives Certificat C: éducation des adultes Certificat D: éducation spéciale Certificat E: théories et pratiques de l'éducation scolaire Dès le début des études il s'agit de choisir des cours pré-requis pour entrer dans l'axe d'un certificat. Les enseignants que nous sommes bénéficient d'équivalences pour notre pratique pédagogique antérieure. Notre expérience de travail est comme le mur mitoyen de notre approche universitaire et, prise en considération comme un élément de référence, est une richesse de base source de compréhension et d'apport aux cours. Cherchons-nous vraiment à tout prix la Licence, le Certificat ou, qu'est-ce qui nous motive à vivre pareil investissement? Qu'en pensent Philippe, Marie-Claire, Denis, Catherine, Marie-Laurence, Ariane rencontrés à la caf' de l'Uni ou dans le train retour de 18 h 48? Denis: J'ai 22 ans de travail. J'ai réalisé des choses positives (réussies) et négatives. Je recherche le fondement des choses, les tenants, les aboutissants .. Je ne sais pas si cette formation comblera mes attentes. J'ai 43 ans et c'est un nouveau chalRÉSONANCES· DÉCEMBRE 1992
lenge, un choix de vie pour surmonter cette crise qui menace la quarantaine. Même si je ne réussis pas ce n'est pas grave puisque je ne dépends pas de cette école pour obtenir un poste de travail. J'y vais à but formatif qui certainement m'apportera bien des soucis ... les examens par exemple! Marie-Laurence: Je suis motivée par un besoin d'ouverture, d'un plus, surtout après une expérience de 8 ans d'enseignement. Le fait de réaliser cette démarche m'épanouit, j'en décèle déjà des fruits positifs. J'ai un besoin de culture, de savoir où j'en suis avec mes capacités, si je peux aller plus loin qu'uniquement en première ou deuxième primaire! Je ne veux pas stagner ni régresser! Catherine: Au retour de mon voyage familial en Colombie, ce fut une des conditions de retour pour me ressourcer, replonger dans mes racines. Je ne sais qu'enseigner et c'est une façon de me retremper. Marie-Claire: C'est très compliqué et simple à la fois. Aun certain moment je me suis sentie vide comme une calebasse et je voulais me remplir à nouveau. Par esprit «égoïste» peut-être, mais j'étais pompée par l'enseignement. Je voulais quelque chose pour moi-même. J'ai un besoin de voir autre chose que notre carcan d'école. Philippe: Je souhaite compléter la formation, orienter l'engagement vers le secteur professionnel tout en gardant un pied dans l'enseignement. L'enseignement on n'en fait pas à vie. Environ dix ans! Mais l'essentiel c'est d'être convaincu de ce que tu fais au moment où tu le fais! Ariane: Je viens le mercredi à Battelle. C'est une activité inscrite normalement au programme de la semaine. A quelques nuances près, je ne retiens aucune activité pour ce jour-là, aucun coup de fil à lancer aucune sortie, c'est un jour-absence dans le cycle de mes habitudes valaisannes. Dans le feu de la discussion les différents arguments nous soudèrent autour de la conviction que jeter un pont entre notre
... quotidien d'instit. et le brouhaha de Genève, son tram 12, ses foules, ses échanges entre étudiants, son Uni 1 et 2 et Battelle formaient un commun noyau de JOIE. C'est comme si nous osions saisir l'ouverture de la vie! D'aucuns relevèrent qu'à un certain moment il y a une crise de la vie, une recherche d'échappatoire. Changer de profession? "Je ne sais pas faire autre chose qu'enseigner!».
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Le langage des chiffres
"Ces études m'aident à réinventer mon regard sur l'école, sur les enseignants. Je peux prendre du recul.» "Pour moi la ROUTINE tue. Cela ne signifie pas de faire la même chose! C'est un mal être dans ma classe, au niveau personnel, indépendamment de l'école. Je ne me sens pas à cent pour cent de mon potentiel. Je n'ai plus de pep, d'enthousiasme pour les choses.» "De mon côté j'ai diversifié dès le début je me suis spécialisée et en même temps j'ai pré-senti une grande soif d'ouverture.» "Je trouve grave de n'avoir la possibilité que d'enseigner! On ne connaît rien d'autre que l'enseignement!»
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(J'ai dû vaincre des barrières: la peur de l'institution universitaire. " Serai-je capable?» "La distance, nous effectuons en moyenne deux heures pour y aller!» "Le fait de quitter une vie tranquille, or-ga-ni-sée!» "J'ai eu peur de devoir supprimer les loisirs. Puis j'ai eu des barrières administratives, fil).ancières, etc.» "J'ai eu des appuis de la conseillère aux études, de l'inspecteur.» «Oui, mais de mon côté je ne sais pas si je risque de perdre ma place à cause du choix d'études!»
Après la licence: que ferai-je? "Je ne sais même pas à quelle ouverture précise je tends! Je n'ai pas un but ciblé. C'est un enrichissement. Une certitude que "l'homme ne se nourrit pas uni,quement de pain»! En abordant les études je me sens ATTIREE au cœur des choses, rapprochée de leur naissance. C'est un acte culturel qui m'ouvre sur une orientation de bienêtre et de tolérance. Ce n'est pas si extraordinaire que ça! Juste se mettre en dialogue pour raviver le regard. Dommage que cela se passe hors de notre mère patrie, ses oiseaux, ses familiers coins de rue et ses accents maternels!» De quels types d'enseignants le Valais a-t-il besoin dans les dix ans à venir? Si nous mordons aux études devrons-nous quitter notre travail auprès des enfants pour rejoindre les détenteurs de licences? Posé largement, généreusement notre acte repousse au loin l'ombre dans laquelle tôt ou tard nous nous reposerons!
Marie-Claude Dubosson
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Au début de la présente année scolaire et comme à l'accoutumée, les titulaires des classes enfantines' primaires et spéciales ont été invités à adresser du Département de l'instruction publique la liste nominative de leurs élèves.
Treize années plus tard, soit au début de l'année scolaire 1987/88, nous n'avons plus que 24201 élèves, mais toujours le même nombre de classes, 1439, ce qui fait que la moyenne s'est abaissée à 16,8 enfants pal' classe.
Nous remercions les enseignants pour ce travail rapide et précis. I! a permis l'établissement de la statistique scolaire détaillée, instrument précieux pour la gestion administrative et financière de l'école. Avec les présents commentaires, nous publions les données générales et la synthèse des l'enseignements obtenus. Comparées à celles des années précédentes, ces informations ne manquent pas d'intérêt (voir tableau n' 1).
Les raisons de cette situation sont principalement les suivantes: - évolution de la pédagogie: passage de l'enseignement frontal à l'enseignement différencié, à l'accompagnement individuel; sauvegarde de postes de travail; - demandes des communes d'ouvrir de nou· velles classes et réticences quant à des suppressions; interventions au Grand Conseil: motion du Groupement des députés de la montagne en faveur du maintien de classes à faibles effectifs; motion urgente d'un député, demandant qu'une classe au minimum soit maintenue dans chaque commune, sous réserve qu'elle compte six élèves au moins; - création de classes à effectifs réduits, classes d'observation, classes d'adaptation après l'entrée en vigueur du décret du Grand Conseil du 25.06.1986 sur l'enseignement spécialisé.
I! y a lieu de faire remarquer d'abord que ce tableau l'enferme toutes les catégories de classes de l'enseignement primaire, aussi bien celles de villes ou de gros bourgs dont certaines connaissent des effectifs élevés que celles de l'enseignement spécialisé, caractérisées pal' de faibles contingents d'élèves. C'est à cela qu'il faut songer lorsque l'on cite les moyennes.
On constate une baisse régulière considérable des effectifs durant quatorze ans, soit de l'année 1974/75 à l'année 1987/88. La diminution totale représente 9904 unités, soit une perte moyenne annuelle de 707 élèves. Cette situation provient principalement de la chute du taux de natalité. A partir de l'année scolaire 1988/89, s'annonce par contre une autre tendance, la remontée des effectifs. Ceux·ci accusent, en un durée de cinq ans, une augmentation de 2631 unités, soit en moyenne 472 pal' année. Ce brusque revirement peut être attribué à trois raisons principales: - de 1956 à 1964, on a connu, en Valais comme ailleurs, un grand nombre de naissances, une sorte de «baby-boom". Les enfants nés durant cette période ont ensuite formé des couples nombreux, sont devenus des parents dont les enfants arrivent maintenant à l'école; il est possible que ce phénomène pour lequel on ne connaît pas d'explications se soit RÉSONANCES - DÉCEMBRE 1992
encore accompagné d'une légère remontée du taux de la natalité; -
enfin les apports migratoires, difficiles à évaluer, ajoutent à cette croissance des effectifs de ces cinq dernières années.
S'il fallait établir des prévisions, -les statistiques ont précisément l'avantage de la permettre, et c'est un autre aspect de leur importance - on pourrait, quoique avec une certaine prudence, envisager jusqu'en l'an 2000 un maintien de la croissance des effectifs. Pal' contre, à partir de ce moment-là, et à moins d'éléments ou d'événements imprévisibles, il y a lieu de s'attendre à une régression considérable et d'assez longue durée. En effet, les élèves dont le nombre n'a cessé de diminuer jusqu'en 1987 deviennent et deviendront des parents, également moins nombreux, avec comme conséquence logique, des enfants dont les effectifs seront moins élevés.
I! n'est pas inintéressant de voir que cet abaissement considérable de la moyenne d'élèves pal' classe correspond à un certain nombre de phénomènes qui s'ajoutent les uns aux autres, à savoir:
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diminution de la population scolaire dans son ensemble; mise en place de nouveaux programmes, de nouvelles méthodologies et de structures scolaires qui postulent de petits effectifs pal' classe; développement de la prospérité économique.
Examinons maintenant le tableau sous un autre aspect, celui qui consiste à comparer le nombre d'élèves et le nombre de classes,
-
Au début de l'année scolaire 1974/75, les 34 105 élèves de scolarité enfantine et primaire étaient répartis en 1439 classes, avec, simple résultat d'une division, 23,7 élèves par classe en moyenne.
Inversement, la remontée des effectifs à partir de 1987/88 ne s'accompagne pas d'une croissance proportionnelle du nombre de classes. En effet, pour une augmentation totale de 2631 élèves (de 24 201 à 26 832), on ne note qu'une classe en
Tableau N° 2 Nombre de classes à
24 élèves et +
de 20 à23
de 15 à 19
de 10 à 14
de moins de 10 élèves
primaires
102
301
218
58
11
enfantines
381/2
71
741/2
20
spéciales
140.5
372
294.5
23
50
101
65
Ces données ne concernent que le Valais romand.
En prêt à l'ORDP
Collection «Connus, méconnus» Editions «La joie de lire» Cette collection présente aux enfants des personnages qui ont laissé une trace dans l'aventure humaine.
SOCRATE auteur: Pierre Moessinger illustrateur: Manuel Boix
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Documentaire Format: 18,5 x 26 Nombre de pages: 32 Couverture cartonnée Apartir de 9 ans
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Dans la même collection: MOZART: Gallaz/Lemoine VESPUCCI: JaegerlHowe
Atravers le testament de Socrate que l'auteur a imaginé, le lecteur est invité à faire connaissance de ce grand philosophe, notre aîné de plus de 2000 ans! Il conseillait de faire ce que l'on aime, de savoir où l'on va, car l'ignorance conduit au mal... Une leçon de sagesse pour notre jeune public. Sa voix se fait encore entendre: La vérité est en nous .. . RÉSONANCES . DÉCEMBRE 1992
une peul' pareille,»Il ne put expliquer comment, dans cette circonstance, lui, le mécréant, fit un voeu, Ce fut son premier pas SUI' le chemin de la conversion, Il connut encore bien des traverses avant d'achever sa vie en pieux ermite,
Le diable à l'âme Le nouveau livre de Maurice Zermatten La veine des contes et des légendes court tout au long de l'œuvre de Maurice Zermatten, Parfois, comme dans le l'oman A l'Est du Grand·Cou· loir, elle n'affieure qu'un instant (p, 110-116), Parfois, elle engendre tout un ouvrage, Des Contes des Hauts·Pays du Rhône, de Tra· versée d'un Paradis, on passe à Contes à mes enfants, aux deux volumes des Contes et légendes de la montagne valaisanne, enfin, à Racontez, Maman! .. Ce n'est pas un hasard, Dans ses textes autobiographiques Zermatten a dit comment son enfance a été marquée par des conteurs qui détenaient la littérature transmise oralement de génération en génération, Ils excellaient à dévoiler le Valais des magies, Et le futur écrivain s'enchantait à leurs récits, Dans cette veine, on se réjouit de signaler up nOl,lveau fleuron: le livre intitulé LE DIABLE A L'AME qui vient de paraître aux Editions Cabédita. Il propose 14 contes qui permettent une plongée dans l'imaginaire de nos aïeux, Celui-ci est marqué pal' le dualisme opposant le Bien et le Mal. Le Diable se trouve au sommet d'une hiérarchie d'êtres dont l'action vise à faire échec au christianisme, Toute la nature: phénomènes naturels, feu, bruits, animaux jouent un rôle dans l'affrontement. La Mort de Zabuth, sorcière d'Es on est certainement le conte qui montre le mieux la guerre que se livrent les forces antagonistes,
Le titre du livre invite à portel' notre attention les contes où le Diable est en action, Il en est d'autres, Celui qui a pour titre La Pintière d'Erbioz commence SUI' un ton familier, S'étant attardée à la vigne de Saint-Clément, Mélanie devra parcourir de nuit une partie du chemin qui, en trois heures, la l'amènera à Saint-Martin, AErbioz, elle emprunte une lanterne à la pintière, SUI'
«Elle ne se sent plus tout à. fait seule, On dit que les revenants ne s'approchent pas du feu et la moindre petite flamme fait fuir les bêtes rôdeuses,"
Quelquefois, le Diable est présenté sous l'apparence d'un être aux pieds fourchus (conte intitulé Justeaucorps), Mais, le plus souvent, il se manifeste si discrètement que rien ne laisse soupçonner une présence maléfique, Ainsi en est-il dans Les Sorcières de Nenda. Phlomène et Jean-Marie formaient un couple uni mais stérile, Leur vie se transforma le jour où ils recueillirent Adélaïde et Clotilde, deux enfants trouvées, En automne, Jean-Marie, qui désirait vendre une vache, se rendit à la foire de la Planta, Il remarqua «un maquignon qui lorgnait de son côté, Il portait une blouse de marchand et un chapeau noir cabossé, Rien ne l'eût distingué des autres maquignons s'il n'avait eu au menton une jolie barbichette qui s'ef{ilaitjusqu'à mi-poitrine,,, Le paysan n'eut aucun soupçon sur la nature du personnage avec lequel il était en contact, Le marché se conclut dans d'excellentes conditions, Les années passent, Adélaïde et Clotilde sont devenues de ravissantes jeunes filles, Elles animent les saturnales qui bouleversent le village, Les parents adoptifs en meurent, Un dimanche, les éléments se déchaînent en une tornade d'apocalypse, La fin du conte dit comment Adélaïde et Clotilde, les deux sorcières de Nenda, retrouvent leur maître: le maquignon à la «jolie barbichette qui s'ef{ilaitjusqu'à. mi-poitrine,»
Fatiguée, Mélanie s'assied sur une bille de bois, en bordure du chemin, L'épouvante la saisit quand elle s'aperçoit que ce n'est plus une lanterne qu'elle tient dans ses mains, mais un crâne: celui d'un homme disparu mystérieusement, une trentaine d'années plus tôt, D'une voix rassurante, il réclame un coin de tel'l'e bénite pour ses ossements, Il révèle où on les retient, Le crime sera-t-il élucidé? Du moins, l'âme du défunt aura fini d'errer, Adeux reprises, dans ce livre, Zermatten met en scène des conteurs dont il a recueilli les récits, Le boisselier Seppey de Mâche est le nal'l'ateur du premier conte, Plus loin, l'auteur évoque le temps où, enfant, il interrogeait sa mère, Les réponses constituent le point de départ du conte La Conversion du Grenadier, conte que la mère narre une fois de plus,
Ainsi, par l'intermédiaire de deux d'entre eux, Zermatten rend un hommage aux innombrables conteurs qui se sont relayés depuis le fond des âges, Il reconnaît aussi sa dette envers ceux qui ont fait de lui le dépositaire d'un trésor culturel. La vie moderne a éliminé les conteurs des veillées, Ces récits risquaient de sombrer dans l'oubli. Le mérite de Zermatten est de leur avoir donné une forme littéraire, Ces contes seront sauvés parce qu'ils ont reçu l'empreinte d'un style, En parcourant LE DIABLE ÀL'ÂME, les lecteurs quitteront l'étroitesse d'un monde soumis aux impératifs de la logique rationnelle, Ils apprécieront d'être entraînés dans un univers poétique à souhait, Candide Rossièr
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L'UNIVERSITE DE GENEVE Hôte d'honneur à la Foire du Valais 1992 La participation de l'Université de Genève à la Foire du Valais a donné lieu à plusieurs manifestations intéressantes que nous l'appelons ici:
Le Diable n'est pas toujours vainqueur, Dans le conte intitulé La Conversion du Grenadier il verra sa proie lui échapper, Jeune homme, Daniel était un vaurien que son père livra à un racoleur du roi, Plus tard, il passa au service de Napoléon, Sous l'Empire il devint grenadier, Blessé à la Bérézina, il regagna le pays,
«Il nyavait pas à. le pousser pour lui faire dire des horreurs SUI' les prêtres, la confession, l'enfer et les âmes du purgatoire,» Un jour, Daniel s'attaqua à un ours qui décimait son troupeau de moutons, Blessé, l'animal poursuivit l'homme, Après coup, Daniel avoua: ,<Cent fois, j'ai vu la mort en face: jamais je n'avais eu RÉSONANCES - DÉCEMBRE 1992
• Jeudi 8 octobre «Formation continue et entreprise» Conférence-débat avec la participation de M, Guy JOBERT, maître de Conférence à l'Université de Paris-Dauphine, directeur de la revue «Education permanente», et des représentants valaisans de l'industrie privée et des services publics, La discussion a été animée pal' Mme Geneviève AUROI-JAGGI, responsable du Service de formation continue de l'Université de Genève,
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Vendredi 2 octobre Journée de l'énergie conjointement organisée pal' le CREM (Centre de recherches énergétiques et municipales, Martigny) et le CUEPE (Centre universitaire d'étude des problèmes de l'énergie, Genève), «L'utilisation rationnnelle de l'énergie dans le bâtiment»
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Lundi 5 octobre, Deux manifestations ont marqué cette journée,
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La création de «Uni 3Valais» La traditionnelle Journée des aînés a servi de cadre à la création de l'Université du troisième âge du Valais, parrainée pal' «l'Université du troisième âge» de Genève, Pour illustrer le lancement des activités de «Uni 3Valais», les initiateurs ont convié M, François WIBLE, à présenter l'histoire de Martigny, depuis la fondation de l'antique capitale du Valais, jusqu'à la création du premier Evêché connu de Suisse,
SOLIDARITÉ, L'Université de Genève à la Foire du Valais, Serge Bimpage
La conférence sur «L'assainissement des entreprises insolvables»
ÉCONOMIEIÉCOLOGIE, Et si le soleil ne revenait pas?, Ruggero Crivelli et Claude RafTestin
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pal' M, Louis DALLÈVES, professeur à l'Université de Genève et avo· cat à Sion, •
Mercredi 7octobre Journée officielle de l'Université de Genève organisée conjointement avec le DIP-VS, Un Forum d'orientation destiné aux collégiens valaisans a été mis sur pied, Très bien fréquenté, il fut suivi pal' la manifestation officielle, avec les allocutions du chef du DIP-VS, M, Serge SIERRO, du recteur de l'Université de Genève, M, Luc WEBER. «Bilan des collaborations et partenariats Uni Genève-Valais»,
RÉSONANCES - DÉCEMBRE 1992
Pal' ailleurs, à cette occasion, la revue CAMPUS de l'Université de Genève a édité un numéro spécial sur le thème: «Alpes: La grande menace», Le sommaire comporte les titres suivants: ÉDITORIAL, Le courage de se mouiller!, Serge Bimpage OUVERTURE, La revanche des colonisés, Guy Mettan
EXEMPLE, «Alp Action»: Une agence de pub pour l'environnement!, Luc Mariot ÉCONOMIE ET DÉVELOPPEMENT, Un sprint à transformer en course de fond, Beat Burgenmeier INTERVIEW, Bernard Comby: «L'avenir des Alpes est aux mains des jeunes» ÉROSION, Le colosse aux pieds d'argile, Michel Delaloye ÉCOLOGIE, La montagne sous la pression de l'homme, Hubert Greppin
·~~I~N~F_O~R_M__A_T__I_O__N_S___O_F_F__I_C__I _E_L__L_E_S_ PROSPECTIVE, Les Alpes, laboratoire de l'Europe, Remigio Ratti SOUVENIR, Horace-Bénédict de Saussure ou la passion des Alpes, Jacques Deferne OPINION, Pourquoi les Valaisans sont-ils partis si tard?, Bernard Crettaz
Nouvelles de l'ORDP
Lors de la journée officielle, diverses informations ont été répétées et mises au point au cours d'une présentation de l'université (exposé de Mme FILLIAT, Dir. adj. Division des ressources humaines).
naire consacré à l'inter et à la transdisciplinarité, les 11 et 12 novembre 1992. Le thème générai de la rencontre étant l'intégration de la culture et des sciences humaines dans la formation générale et technique.
L'Université de Genève ne se présente plus. Malgré 4siècles d'existence elle l'este une maison jeune et vivante dans laquelle évoluent environ 13000 étudiants dont 773 valaisans. Ils sont encadrés dans leurs études pal' 2456 enseignants dont 687 professeurs.
Le séminaire réunit une trentaine de personnes venues de toute la Suisse romande pour débattre des sujets suivants:
Parmi les universités et les Hautes Ecoles de Suisse, l'Université de Genève, pal' ses effectifs, se situe entre l'Université de Zurich (19 400 étudiants) et l'Ecole Polytechnique fédérale de Zurich (11 000 étudiants).
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Elle abrite 7 facultés, 2 écoles, et plusieurs instituts et centres lui sont l'attachés. L'Université est ouverte à tous les porteurs d'un diplôme de maturité gymnasiale ou cantonale reconnu pal' la Conférence des Recteurs des Universités suisses. Ces diplômes sont: - les maturités fédérales de type A, B, C, D, et E les maturités cantonales reconnues pal' la Commission fédérale - les maturités cantonales commerciales les maturités pédagogiques cantonales
RECHERCHE
L'Université de Genève admet, dans certaines conditions, des étudiants qui ne sont pas porteurs d'un diplôme secondaire reconnu et au bénéfice d'une expérience professionnelle d'au moins 3 ans. Cette disposition s'applique aussi aux candidats de cantons dits <<fion-universitaires», dont le Valais. Depuis 1976, ils sont admis au titre de «sans maturité»dès l'âge de 25 ans, pour autant qu'ils l'emplissent un certain nombre d'autres conditions. En outre, la Convention du 20 janvier 1989 relative à la coopération entre le Département de l'Instruction Publique du canton du Valais et l'Université de Genève stipule que: -
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la maturité pédagogique valaisanne permet l'accès à diverses formations - à l'exception de la médecine et de la pharmacie - pour autant que l'obtention de la maturité réponde au programme cadre approuvé pal' la Direction de l'instruction publique. les diplômes du Centre de formation pédagogique et sociale de Sion sont valables pour l'admission, sur dossier, à la section des Sciences de l'Education. Gilbert FOURNIER
FONDATION FOYERS·ATELIERS «SAINT·HUBERT» En tant qu'entreprise valaisanne et soucieux de continuer à fournil' du travail à notre personnel handicapé, nous nous permettons de vous informel' ou de vous l'appeler qu'un de nos ateliers est spécialisé dans les travaux de cartonnage. C'est pourquoi nous vous proposons les articles suivants: cartables en carton gris, 1800 gr/m2 - angles toilés noir - dos toilé noir - 3 sangles en tissu noir dimension 320 x 235 mm dimension 400 x 310 mm dimension 545 x 395 mm
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Pascal Darioly, collaborateur au service de la recherche, a écrit une approche psychologique de la productiqn de textes intitulée: «S'EXPRIMER PAR ECRIT». Les personnes intéressées à lire cette étude peuvent la demander à l'ORDP. Elle leur sera envoyée gratuitement et elle leur offrira les l'enseignements qui suivent: Les mécanismes en jeu chez l'élève producteur de textes écrits sont nombreux et complexes: celui-ci doit notamment gérer la planification du texte, le choix et l'organisation des unités linguistiques, la relecture et l'amélioration du texte... Le travail situe d'abord l'enseignement de l'expression écrite au sein de celui du français rénové et de ses caractéristiques en Suisse romande. Le langage écrit est ensuite situé égaIement par rapport au langage oral: peut-on considérer l'écrit et l'oral comme des activités langagières spécifiques, et si oui, quelles sont les particularités de l'une et de l'autre? Des réponses à ces interrogations découlent les voies d'études psychologiques et les procédures de recherche choisies, pour accéder aux mécanismes activités chez l'élève en situation de production écrite. Le travail présente différentes voies d'études, en développant quelques recherches représentatives de chacune d'entre elles. En dernier lieu sont présentées des possibilités d'application en classe des études psychologiques de la production écrite, tant du point de vue de l'enseignement et de l'apprentissage (propositions de séquences diversifiées d'apprentissage ... ), que de celui du contenu d'enseignement (recherche d'informations sur le thème du texte à écrire, définition des paramètres textuels: but, énonciateur, destinataire...).
ANIMATION L'ORDP a eu le privilège d'animer, dans le cadre des activités de «l'Institut Kurt Bosch»un sémiRÉSONANCES - DÉCEMBRE 1992
le projet de maturité et la proposition de travail interdisciplinaire; la pratique de l'interdisciplinarité à l'école polytechnique fédérale et dans d'autres Hautes écoles; le dialogue entre la psychologie et la technique; l'apport de l'histoire à toute formation technique; les expériences d'enseignement interdisciplinaire réalisées en Valais et en Suisse romande. Les intervenants dans ce séminaire faisant une large place à la discussion furent: M. le professeur Pierre-Gérard Fontolliet de l'EPFL, président de la commission fédérale de maturité, M.le professeur Marcel-Lucien Goldschmid de la Chaire de pédagogie de l'EPFL, Mm. le professeur Ruth Burkhardt de l'Institut de psychologie de l'UNIL et MM. Jean-Louis Ricci et Henri Dupraz, adjoints-scientifiques à l'EPFL. Le séminaire a eu lieu pour la 2' année consécutive. Le numéro d'avril 1992 de Résonances avait été consacré au thème de l'intel' et de la transdisciplinarité dans l'enseignement et la formation. Résonances publiera, dans le numéro d'avril 1993, des expériences d'enseignement intel' et transdisciplinaire. Ce séminaire pourra à nouveau s'organiser en 1993, dans le cadre des activités de l'Institut Kurt Bosch. L'IKB vient de recevoir une reconnaissance universitaire de la part de la Confédération et pourra ainsi consolider son entreprise et développer ses actions de formation. Les actes du séminaire peuvent être demandés à l'ORDP, une fois publiés, au début de l'année 1993.
MESURE~ D'ÉCONOMIES
ET RESONANCES
Durant l'année écoulée, l'ORDP a procédé, à titre expérimental, à la saisie de tous les textes à paraître dans le mensuel de l'école valaisanne. Une économie d'une cinquantaine de milliers de francs a pu ainsi être réalisée. L'expérience s'étant révélée concluante, elle sera poursuivie durant l'année 1993. Résonances participe ainsi à l'ensemble des mesures d'économies prises par le DIP.
Une étude SUI' le papier utilisé pal' la revue est en cours. Il est envisagé de passel' à du papier sans chlore: le blanc ne sera plus aussi blanc mais le coût de l'impression sera légèrement diminué. Actuellement, le papier utilisé n'est pas luxueux cal' il ne coûte pas beaucoup plus qu'un papier de journal ne tachant pas les doigts de ses lecteurs. La baisse des apports publicitaires, comparable à celle des autres revues et journaux, inquiète un peu les responsables de la revue qui, d'après l'inspection des finances, devraient trouver de nouveaux financements .. . une augmentation du coût de l'abonnement est à envisager... si la publicité continue à diminuer.
FERMETURES DE UORDP Les dépôts des livres scolaires seront fermés à Brigue et à Châteauneuf-Conthey du 11 décembre au 12 janvier 1993 pour permettre de faire les inventaires d'ouvrages, boucler les comptes et assurer aux deux responsables: Mm' Zeder et M. Monnet de bonnes et méritées vacances de Noël. Les centres de documentation de St-Maurice et de Sion seront fermés du 23 décembre au soir jusqu'au 4janvier.
VACANCES ET FIN D'ANNÉE La direction et les collaborateurs de l'ORDP et de l'ODIS de St-Maurice profitent de ce numéro de décembre pour souhaiter une bonne fête de Noël et une joyeuse année nouvelle à toutes les personnes qui collaborent avec l'Office ou qui utilisent ses nombreux services. Jean-Pierre Salamin
Complémentarité: enseignement religieux scolaire catéchèse paroissiale Des réalisations déjà en COUl'S Le numéro d'octobre de «Résonances» l'a amplement exposé: l'Evêque de Sion désire une répartition nouvelle des rôles entre l'enseignement religieux à l'école et la catéchèse en paroisse et en famille. Cette décision s'appuie sur des réalisations en cours, certaines depuis plusieurs années déjà, aux quatre coins du Valais romand et du Chablais vaudois.
Un mouvement d'information
Secteur Riddes . La même démarche pour 5 paroisses
Dans cette perspective, la paroisse de Ste-Croix s'est d'ailleurs «mise en retraite» au temps de Pâques 1992. Pour mobiliser les énergies disponibles en chacun et montrer qu'une belle façade de bâtiment ecclésial peut ne pas «cacher un vide».
SecteUl' Sierre . «Pour un renouveau des paroisses»
Si toutes les questions de mise en application concrète ne sont pas encore réglées - une commission mixte Eglises (réformée et catholique) /DIP s'y emploiera -la convergence dégagée par les 4 interventions de la journée de St-Maurice laisse présager que le projet épiscopal n'est pas élaboré sur des rêves irréalisables. Qu'il vient au contraire confirmer, puisque tel est le rôle de l'évêque par excellence, les initiatives locales en cours et susciter leur mise en application là où elles font encore défaut. Dans la cohésion et la communion.
«Il y va de la crédibilité de l'Eglise tout entière»a proclamé haut et fort, dans le 4' exposé - témoignage de la journée, le curé de Ste-Croix, Bernard Broccard. Pour l'abbé sierrois et son conseil pastoral, ce tournant pris pour la catéchèse des enfants s'insère dans un «concept global pour le renouveau des paroisses',. «Il s'agit d'un plus", a-t-il précisé, «puisque la religion ne quitte pas l'école». Les deux périodes de 45' d'enseignement scolaire sont en effet maintenues et grâce au programme issu de l'Italie qui va être introduit uniformément dans tout le diocèse, les élèves disposeront de solides connaissances indispensables pour comprendre les racines chrétiennes de leur pays et porter un regard lucide sur la réalité qui les attend.
~ HISTOIRE ~ RÉALITÉS ~ PERSPECTIVES Ouvrage de 245 pages, 200 photographies, tableaux, graphiques, cartes et caricatures, édité par le Département de l'instruction publique du Canton du Valais, Dépôt du matériel scolaire, 1992.
Secteur Sion· Faire équipe vers la confirmation
Pascal Dorsaz (qui a présenté le concept) et son équipe ont constitué un document de référence, repris et réélaboré dans d'autres régions de la partie francophone du Diocèse. C'est ainsi que les 5 paroisses de Saxon, Isél'ables, Riddes, Leytron et Saillon l'ont adopté pour leur secteur. Le curé de
Le chanoine Dubois a souligné combien il était décisif d'amener les jeunes à faire un véritable choix personnel lors notamment de la confirmation, pour briser l'automatisme et la routine. Avec le risque - heureux - que certains jeunes ne s'y sentent pas prêts et préfèrent renoncer - temporairement peut-être - à demander le signe sacramentel.
DE L'ÉCONOMIE VALAISANNE
Une vaste processus d'information est en effet projeté, jusqu'à ce que tous les partenaires de la démarche, les parents, les enfants eux-mêmes, les maîtres, les catéchistes, les prêtres, tous les membres des communautés paroissiales perçoivent en profondeur la pertinence des intentions pastorales de Mgr Schwery, que soutient totalement son Service de catéchèse et d'enseignement religieux.
Les parents reçoivent la formation et la matériel nécessaire à l'animation des équipes. Un groupe de personnes déléguées par le conseil pastoral et rassemblées autour d'un des membres de l'équipe pastorale (sur St-Guérin, Pascal Dorsaz, permanent laïc) porte le projet avec le souci d'impliquer dans la démarche les adultes, les parents des confirmands, leurs parrains et marraines et toute la communauté chrétienne. «La paroisse "se confirme" en appelant à la confirmation», en conclut P. Dorsaz. Le parcours s'achève par un temps de retraite, juste avant la célébration du sacrement présidée par l'évêque ou l'un de ses collaborateurs.
S'y ajoutent les démarches paroissiales, où les adultes sont directement concernés soit à travers leurs jeunes soit par des offres de catéchèse d'adultes leur donnant la possibilité de se réapproprier personnellement leurs souvenirs d'enfance.
ASPECTS
Une session de formation permanente pour catéchistes, prêtres et animateurs pastoraux laïcs présentait récemment à St-Maurice quelques unes de ces expériences. Elle préfigurait d'autres rencontres du même type qui auront lieu un peu partout ailleurs.
Dans le but de donner un sacrement sa pleine authenticité, les paroisses de Sion proposent depuis bien quelques années un parcours de préparation à la confirmation en complément des heures scolaires. Araison de 8 à 10 rencontres étalées sur les 9 mois d'école, les jeunes qui le souhaitent se répartissent en groupes de 5 à 6 enfants sous la responsabilité d'un ou de plusieurs parents. Il leur est proposé, en équipe, de choisir véritablement de s'engager avec Dieu, pour confirmer leur baptême, au sein de la communauté chrétienne.
détails le déroulement, le contenu, la méthode, le matériel de la rencontre. Bien des parents, forts sceptiques au départ, se sont déclarés enchantés au terme de l'année (8 réunions pour les programmes conduisant à un sacrement, 4 pour les autres) et prêts à renouveler l'expérience.
SecteUl' St·Maurice: pOUl' tous les degrés
RÉSONANCES - DÉCEMBRE 1992
Chapitre 2: L'économie valaisanne de 1850 à 1985 Myriam Evéquoz, historienne
Chapitre 3: Les régions socio-économiques Stéphane Dayer, délégué Ecole-Economie
Chapitre 4: Les branches économiques L'agriculture Guy Bianco, dir. de la Chambre valaisanne d'agriculture Albert Carlen, dir. de l'Ecole d'agriculture du Haut-Valais L'énergie hydro-électrique Willy Ferrez, président de la commune de Bagnes, ancien délégué à l'énergie du canton du Valais
Les constructions Ami Delaloye, architecte dipl. EPFL FAS-SIA Le tourisme Melchior Kalbermatten, directeur de l'Union valaisanne du tourisme Stéphane Dayer, délégué Ecole-Economie
L'approche du secteur St-Maurice (Evionnaz, Collonges, Dorénaz et St-Maurice) étend la démarche au-delà des années traditionnellement attachées à la préparation aux sacrements (eucharistie, réconciliation et confirmation). Pierre Dubois, de l'Abbaye, et Marie-Rose Conus, la présidente du Conseil pastoral de St-Maurice, ont fait une passionnante description de leur œuvre de pionniers.
Afin de rassurer les parents, qui se sentent toujours empruntés quand il s'agit d'animer un groupe d'enfants, ils leur fournissent pour chaque réunion un carnet extrêmement fouillé contenant dans les moindres
François-Xavier Amherdt Vicaire épiscopal Délégué épiscopal pour la catéchèse
Les industries René Luyet, sous-directeur de la Société pour le développement de l'économie valaisanne (SODEVAL SA)
Leytron, Luc Devanthéry, a montré comment, malgré les quelques craintes des parents, un tel projet pouvait se concrétiser autant dans des communautés de villages qu'en ville.
En pleine concordance avec le dessein de l'Evêque, ils ont constitué un parcours de catéchèse familiale et paroissiale pour tous les degrés primaires.
Une grande convergence
Introduction: Stéphane Dayer, délégué Ecole-Economie
Chapitre 1: Le cad.t·e physique Armin Imstepf, professeur de géographie RÉSONANCES - DÉCEMBRE 1992
Le secteur bancaire Philippe Clerc, secrétaire général à la Banque Cantonale du Valais Leonhard Guntern, directeur de l'agence de Viège de la Banque Cantonale du Valais La distribution en Valais Union commerciale valaisanne (UCOVA)
... Les transports et communications Dominique Morand, économiste Adolf Anthamatten, Priisident VOV (Vereinigung Oberwalliser Verkehrsinteressenten) Les télécommunications en Valais Philippe Sauthier, Direction des Télécommunications, Sion La santé publique Dr Georges Dupuis, Christian Willa, Jean-Marc Cheseaux, Service de la santé publique
Chapitre 5:
L'ouvrage propose une première synthèse de l'économie valaisanne. Plus qu'un ouvrage de vulgarisation, il constitue un véritable document de référence pouvant satisfaire toute personne intéressée de près ou de loin à l'économie cantonale. Ecrit par 25 personnalités valaisannes spécialisées dans leur domaine, le livre est basé sur une approche évolutive complétée par une volonté de rendre la matière abordable et attrayante par le biais d'illustrations. Il traite, dans un premier temps, de l'histoire économique, ensuite, des aspects actuels à travers un descriptif des principales branches, enfin, des perspectives d'avenir. En outre, il présente le cadre général de l'action économique tant du point de vue de la formation que des organismes faîtiers.
ASPECTS DE L'ÉCONOMIE VALAISANNE Histoire, Réalités, Perspectives
L'environnement et l'économie Jean-Pierre Schnydrig, chef du Service de l'environnement
Chapitre 6: Formation et orientation professionnelle Anselme Pannatier, chef du Service cantonal de l'enseignement primaire et des écoles normales Joseph Guntern, chef du Service cantonal de l'enseignement secondaire Lévy Dubuis, chef du Service cantonal de la formation professionnelle
BULLETIN DE COMMANDE Nom:........................................... Prénom: .............................................. . Rue:............ ................................
Chapitre 8:
ASPECTS DE L'ÉCONOMIE VALAISANNE Histoire, réalités, perspectives
L'économie du futur Perspectives inimaginables Pierre-Georges Produit, économiste L'Europe, la Suisse, le Valais Raymond Lorétan, délégué aux affaires européennes et transfrontalières du canton du Valais
au prix de fI'. 35.Date:........................................... Aretourner à:
ment du territoire
DÉCHETS: SITUATION ET SOLUTION PLANIFIÉE Les quantités de déchets de toute nature ne cessent d'augmenter, menaçant l'envi· ronnement et provoquant le gaspillage de nos matières premières. Nous nous voyons donc contraints de passer de l'élimination des déchets à leur gestion. Il s'agit, partout où cela s'avère possible, de diminuer, de recycler, puis d'éliminer les déchets l'es· tants en respectant l'environnement.
La situation actuelle
Commande ............ exemplaire(s) de l'ouvrage
Chapitre 7: Les shuctures économiques Pierre-Noël Julen, directeur du Bureau des métiers
NP 1Localité: ........................................
Département de l'EnVironnement el de l'Aménage-
Signature: ............................................ .
ORDP 1Moyens d'enseignement, Gravelone 5, 1950 Sion Tél. 027/21 62 87 Fax. 027 / 23 75 95
CADEAU DE NOËL APPRÉCIÉ: UN CONTE MUSICAL CHANTÉ PAR DES ENFANTS L'an passé, l'Arc-en-Ciel des Enfants de Sierre a réjoui plus de 2000 spectateurs en interprétant la comédie musicale «Ch'cus et Boule de Gomme». Il s'agissait d'une dizaine de numéros de cirque se succédant à un rythme endiablé.
Le problème des déchets constitue l'une des prio· rités environnementales des années à venir. Les quatre usines d'incinération (UIOM) valaisannes atteignent la limite de leur capacité. La plupart des 300 décharges sauvages ne répondent pas aux exigences de l'ordonnance sur le traitement des déchets (OTD); elles doivent donc être assai· nies conformément aux prescriptions ou fermées. Traiter le mal à la racine c'est éviter les déchets dans les fabriques en renonçant, par exemple, aux emballages inutiles et en choisissant les substances les moins dangereuses pour l'environnement dans la production. C'est ainsi que l'ordonnance sur les emballages de boissons permet une réduction annuelle des déchets de 20 000 tonnes sans que les quantités de boissons vendues ne soient réduites. La règle fondamentale consiste à fabriquer des produits «propres», contenant un mini· mum de polluants. Il s'agit naturellement d'une tâche de la Confédération de concrétiser l'application de ce principe.
Recycler
Jean-Luc Ballestraz en a réalisé une très bonne cassette musicale que l'on peut se procurer à son studio. Celle-ci contient toute la musique du spectacle ainsi que les textes d'introduction. Le prix en est de Fr 20.- (payable dès réception). En la commandant rapidement, vous pouvez encore l'obtenir poUl' Noël. Si le cœur vous en dit, vous pouvez acquérir un jeu de 2 cassettes (chants de la saison 92/93 et Circus) au prix de faveur de Fr. 30.-lejeu.
Adresse: Jean·Luc Ballestraz, case postale 335, 1920 Martigny RÉSONANCES· DÉCEMBRE 1992
mières précieuses. Simultanément les UlOM et par conséquent l'environnement (air, sol, eau) sont moins sollicités.
Eliminer Tous les déchets qui ne peuvent être évités ou recyclés doivent être éliminés en respectant l'environnement. Deux solutions sont possibles: l'incinération ou la mise en décharge. Les déchets inertes, que constituent certains déchets de chantier, composés essentiellement de cailloux, terres, tuiles, verre, peuvent être déposés sans traitement préalable directement dans une décharge pour matériaux inertes. D'autres déchets doivent subir un traitement préalable de stabilisation de manière à ce que leur mise en décharge ne présente pas de danger Bas-Valai s
Moothey St-Maurice
1
Entremont Martigny
ServÎce
delaProleclion de l'Environnement
ultérieur pour l'environnement (eau, air, sol). Pour les déchets ménagers, il s'agit de les inciné· rel' dans une UlOM. Les déchets spéciaux sont également incinérés, mais dans des fours à plus haute température. Les «déchets des déchets» sont alors entreposés sur une décharge pour résidus stabilisés (par ex. Gamsen). Les résidus du lavage des fumées et des électrofiltres UlOM sont mélangés à du ciment, coulés en blocs et déposés dans la décharge pour résidus stabilisés. Les quantités toujours plus grandes de boues d'épuration qui ne peuvent être valorisées en agriculture doivent également trouver un débou· ché satisfaisant.
La solution planifiée Valais Central
Coolhey·Sion 1 Hérens
Haut-Valais
Sierre
leuk-Raron 1 Visp-Bng
Goms
Diminuer
Le recyclage nécessite une séparation des déchets chez l'utilisateur des produits. Les infrastructures appropriées permettant d'assurer des collectes sélectives doivent être mises en place par le canton, les communes ou association de communes. Des déchets tels que papier, verre, fer blanc, bouteilles en PET, résidus compostables, aluminium, déchets spéciaux tels que piles, médica· ments, tubes fluorescents, produits chimiques et solvants ne doivent pas être acheminés vers l'UlOM ou la décharge. Recycler les déchets signifie donc ne pas détruire inutilement des matières pre·
La partition d'Eric Noyer n'est pas passée inaperçue puisque deux centres scolaires (Fully et Orsières) ont décidé d'en faire leur spectacle annuel.
(3
INFO ENVIRONNEMENT
RÉSONANCES . DÉCEMBRE 1992
Centre de compostage des déchets organiques
Cenlre de tri des déchets valonsables Usine d'incinération des ordures ménagères Cenlre de solidification des résidus
Centres de collecte régionaux des déchets spéciaux
~,f~!r~~g;,~a:tsg~~éloxlcation Usine d'incinération des déchels spéciaux
Décharges conlrOlées pour matériaux stabilisés
~~~~~;~~~~~Po~ Usine d'incinération des boues d'épuratlon
€l1mn.WHW -
Centredetrî des déchets de chantier Décharges contrôlées pourmalériauxlnertes "Insla/laHondestockagededéchets
stabilisés
légende
~Proj9t
·WJocaJJsé
L'Eco·Conseil Il VOUS est possible, à titre personnel, d'éviter, de recycler ou d'éliminer des déchets en respectant l'environnement. Tenez-vous en aux règles de base suivantes: Pensez, dès l'achat d'un produit, qu'il deviendra tôt ou tard un déchet. Portez votre choix sur des produits qui ne comportent pas d'emballages excessifs ou nuisibles pour l'environnement.
e
JnstaJlalion construite
O~~aliSé
Triez vos déchets et ne jetez à la poubelle que ceux qui ne peuvent être recyclés. Les déchets spéciaux tels que piles, médicaments, etc, n'ont rien à faire à l'UlOM. Les WC ne sont pas des poubelles. Pensez qu'un déversement d'huile peut boucher les canalisa· tion ou perturber le fonctionnement de la STEP. Service de la protection de l'environnement Place des Cèdres 1950 Sion
.. CDIP
Inscription en vue de l'obtention du brevet pédagogique
Conférence suisse des directeurs cantonaux de l'instruction publique
Accord intercantonal sur la participation au financement des Universités
Le brevet pédagogique est délivré trois ans après l 'obtention du certificat de maturité pédagogique ou du diplôme de maÎtresse enfantine. Par conséquent les enseignants qui auront exercé leur activité durant trois ans au terme de la présente année scolaire sont priés de remplir la présente formule et de la faire parvenir au Service cantonal de l'enseignement primaire et des écoles normales, Planta 3, 1950 Sion, pour le 11 janvier 1993 au plus tard.
A ce jour, 19 cantons ont adhéré au nouvel accord intercantonal sur le financement des Universités; 5 d'entre eux sont des cantons universitaires. La principauté du Liechtenstein a également confirmé son adhésion.
nouvel accord prévoit qu'un montant de Fr. 8 500.- sera perçu pour les étudiants soumis à décompte dont le nombre a par ailleurs été redéfini. Dès 1994, le renchérissement sera pris en compte.
Ils joindront à leur requête les photocopies des attestations relatives aux trois prestations pédagogiques exigées (cours suivis ou travail compensatoire).
Conformément aux dispositions de l'art. 19, l'accord entrera en vigueur le 1er janvier 1993 pour autant que 3 cantons universitaires et 7 cantons non universitaires l'aient accepté. Cette condition est donc remplie.
Formation des maîtres de didactique
Pour les ayants-droit qui n'auraient pas rempli les formalités requises dans les délais impartis ci-dessus le Département de l'instruction publique décline toute responsabilité en ce qui concerne la délivrance du brevet pédagogique.
Une procédure d'adhésion est en cours dans les cantons de Bâle-Ville, BâleCampagne, Thurgovie, Tessin et Jura. Dans le canton de Bâle-Ville, le Gouvernement a préparé un nouveau projet après le rejet, début 1992, de la première version. Le Conseil d'Etat du canton de Zurich, instance compétente en la matière, observe une attitude d'expectative. Dans les faits, les dispositions de la convention actuellement en vigueur, et qui a fait ses preuves, sont donc reconduites pour six ans. Concrètement, le
Lors de son Assemblée plénière, la CDIP a approuvé le concept d'un Centre intercantonal pour la formation et le perfectionnement des maîtres et maîtresses de didactique (CFMD). Ce centre, qui est avant tout prévu pour des tâches de coordination et de contacts, ne comprendra pas plus de deux postes de travail; il sera rattaché au Centre suisse de perfectionnement pour les professeurs de l'enseignement secondaire (CPS). Le début de ses activités est prévu pour le milieu de l'année 1995. Dans l'intervalle, il appartiendra au CPS de développer ses prestations dans le domaine de la didactique des disciplines en fonction des crédits disponibles.
RAPPEL 1. Le certificat de maturité pédagogique est délivré après 5 ans de formation à l'école normale.
2. L'autorisation d'enseigner est obtenue après la première année d 'enseignement accomplie avec succès. 3. Le brevet pédagogique est délivré deux ans après l'autorisation d'enseigner.
Pour les Instituts universitaires professionnels et pour la reconnaissance réciproque des diplômes de fin d'études Lors de son Assemblée annuelle à St-Moritz, la Conférence des directeurs cantonaux de l'inshuction publique (CDIP) s'est déclarée favorable à l'introduction rapide d'instituts universitaires professionnels en Suisse. Elle a par ailleurs préparé un accord intercantonal qui règle la reconnaissance réciproque des diplômes de fin d'études. La Conférence a pris note que tous les cantons et l'ensemble des associations professionnelles consultées ont apporté leur soutien aux «thèses relatives au développement d'instituts universitaires professionnels (IUP) et d'une maturité professionnelle»qu'elle a proposées. La collaboration avec la Confédération, qui prépare une loi cadre pour les instituts universitaires professionnels, est d'ores et déjà assurée. La prochaine étape consistera à préparer le terrain sur lequel les cantons pourront planifier leurs futurs instituts universitaires professionnels, notamment en ce qui concerne les aspects financiers. De leur côté, les thèses seront mises à jour sur la base des résultats de la consultation et complétées en fonction des remarques et souhaits exprimés par les différents secteurs professionnels. La proposition prévoyant la reconnaissance sur le plan suisse des diplômes cantonaux de fin d'études a également été largement approuvée. Les conférences des directeurs des affaires sanitaires et des affaires sociales sont
co-partenaires de l'accord en question qui sera remis pour signature à tous les cantons au début de l'année 1993. Cet accord règle également la reconnaissance des diplômes de fin d'études étrangers. Les travaux relatifs à la définition d'un plan d'études cadre pour les écoles de maturité suisses se sont également poursuivis avec succès. Une nouvelle version va maintenant être préparée qui tiendra largement compte des nombreuses propositions pertinentes qui nous sont parvenues dans le cadre de la consultation. La Conférence des directeurs cantonaux de l'instruction publique et le chef du Département fédéral de l'intérieur, M. le conseiller fédéral Flavio Cotti, ont enfin convenu de coordonner leurs efforts dans le cadre de la révision de la loi sur les subsides de formation et de l'accord intercantonal destiné à l'harmonisation des subsides de formation. Cette nouvelle loi ainsi que l'accord intercantonal sur les subsides de formation devront faire l'objet d'une étude globale.
INSCRIPTION EN VUE DE L'OBTENTION DU BREVET PÉDAGOGIQUE
1. Curriculum
Commune: ________ _ _ __ _ _
Prénom: ____ _______ ____
Lieu: ______ _ __ _ __ __ __
Né(e) le: _ __ _ _ _ _ _ _ _ __ _
Année(s) de programme: _ _ ______ _ _
Rue: _ __ __ _ __ ___ _ _ _____ Domicile (N° postal) : _ _ _ _ _ _ _ __
3. Titres obtenus - certificat de maturité pédagogique en 19_
Tél. privé: _ __ _ __ ___ ________
- diplôme de maîtresse enfantine en 19_ _ _
Tél. de l'école: _ ____ _ _ ____ _ __
- autorisation d 'enseigner en 19_ _ _ _ _ _
Etat civil: _ _ _ _ _ __________ célibataire 0
Très important!
Moritz Arnet secrétaire général de la CDIP RÉSONANCES - DÉCEMBRE 1992
2. Lieu d'enseignement en 1992 - 1993
Nom: _ _ __ _ _ _ _________ ____
RÉSONANCES - DÉCEMBRE 1992
marié 0
veuf 0
séparé 0
Communiquer sans retard tout changement d'état civil ou d 'adresse.
4. Années de service (indiquer également les remplacements éventuels). Lieu d'enseignement
Année scolaire
CI. an. progr.
Nbre de semaines
Inscription en vue de l'obtention de l'autorisation d'enseigner
1. _ _ _ __ _
2. _ _ _ _ __ 3. _ __ _ __ 4. _ _ _ _ __
RAPPEL ~
1. Le certificat de maturité pédagogique est délivré après 5 ans de formation à l'école normale.
5. _ _ _ _ __
- Entrée dans l'enseignement en Valais
Jour
Mois
Année
2. L'autorisation d'enseigner est obtenue au terme de la première année d'enseignement accomplie avec succès (400 heures d'activité par année scolaire à l'école primaire , 330 heures à l'école enfantine pour le personnel enseignant sans emploi fixe). 1. Curriculum
- Interruption d'activité du _ __ _ _ _ __ __ _ _ _ _ au _________ _ __ - Motif de l'interruption _ _ __ __ _ _ ______ _ _ __ _ _ _ _ __ _ ______
2. Lieu d'enseignement en 1992 - 1993
Nom: _______________ __ _ _ _
Communes: _ __ _ _ _ _ __ _ _ _
Prénom: ______________ _ _ Né(e) le: _ _ _ _ _ __ _ _ _ _ __
5. Cours de perfectionnement suivis (ou travaux compensatoires) Cours
Année
Lieu
Rue: _ _ _ _ ____ __ _ _ _ _ __ Nbre de jours
Domicile (N° postal) : ____ _ _ __ _ _
Lieux : ______ ____ ___ _ __ __~
1. _ _ __ _ _ 2. ___ _ __
~
Tél. privé : ___ _ _ _ _ _ _ _ _ _ __
3. ______ _
Tél. de l'école: _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _~
4. _______
Etat civil: ______________
5. ______ _
célibataire 0
marié 0
veuf 0
séparé 0
Année(s) de programme: _ _ __ _ _ __
6. ___ _ _ __
3. Titre obtenu
6. Remarques:
- Certificat de maturité pédagogique en 19_
TRÈS IMPORTANT! Pour les ayants-droit qui n'auraient pas rempli les formalités requises dans les délais impartis ci-dessus le Département de l'instruction publique décline toute responsabilité en ce qui concerne la délivrance de ce titre. Lieu et date: _ ___ _ _ __ __ _ _ _ _ Lieu et date : ____________ __ __ __
Signature : _______ _ _ _ __ _ __
Signature: ____________ _ _____
Inscription à retourner jusqu'au 11 janvier 1993, au plus tard, au Service cantonal de l'enseignement primaire et des écoles normales, Planta 3, 1950 Sion. RÉSONANCES - DÉCEMBRE 1992
Inscription à retourner jusqu'au 11 janvier 1993, au plus tard , au Service cantonal de l'enseignement primaire et des écoles normales, Planta 3, 1950 Sion.
RÉSONANCES - DÉCEMBRE 1992
.. Avis de changement
INSTITUT ROMAND DE RECHERCHES ET DE DOCUMENTATION PÉDAGOGIQUES
d'adresse, d'état civil, de situation de famillle Cet avis est nécessaire pour verser le traitement, les allocations familiales et de ménage Maître
L -_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Nom: (pour les institutrices mariées, également le nom de jeune fille) Prénom: Date de naissance: Profession: (par ex.: instituteur, maître CO, maître(esse) ACM) Lieu d'enseignement:
1 ~
2. Changement d'état civil Uoindre le livret de famille) Mariage / Date:
1
Nom et prénom du conjoint: Date de naissance du conjoint: Nouveau lieu d'origine de la maîtresse: (en cas de mariage de l'institutrice, joindre le certificat AVS) Décès / Date: (communication par les soins du recteur, du directeur ou encore du président de la commission scolaire)
Type d'école:
Quoi de neuf àl'IRDP? TSCHOUMY, Jacques-André. -Pour voir l'Europe de demain, il nous faudra changer de lunettes: conférence donnée aux Journées d'études européennes des enseignants suisses, Genève, le 21, 22 et 23 septembre 1992.. Neuchâtel: Institut romand de recherches et de documentation pédagogiques, 1992. -44 p. -(Communications; 95.506) Europe Incorporated! Ce modèle du «tout-en-anglais" ne prime plus. Les événements, en Europe, lui tordent le cou tous les jours. C'est une Europe des chevauchements et des enchevêtrements qui sort de terre tous les jours. Une Europe d'espaces partagés, modèle du XX· siècle, qui succède à l'Europe des mésalliances issue du XIX' siècle. Et un nouveau droit apparaît, celui des minorités, celui des singularités. De nouvelles citoyennetés se construisent dans les trois Europes (occidentale, centrale et orientale).
Ancienne adresse: Rue: NP / Localité: Nouvelle adresse: Rue: NP 1Localité: Téléphone:
Si vous désirez obtenir ces publications vous pouvez vous adresser à : IRDP/SecteU1' de documentation 43, faubourg de l'Hôpital Case postale 54 2007 Neuchâtel 7 Tél. (038) 24 41 91
REGARDS SUR LA PEINTURE 3. Modification dans la situation familiale Uoindre le livret de famille) Naissance: prénom de l'enfant: Date de naissance: année Jour mois Décès: jour année mois Lieu et date: Signature:
Aenvoyer au:
Pour voir l'Europe de demain, faut-il changer de lunettes? C'est l'objet de cette communication, en termes historiques, culturels, politiques, linguistiques, pédagogiques et didactiques.
En prêt à l'ORDP et à l'ODIS
(par ex.: école primaire, école CO, école enfantine) Année de programme: 1. Changement d'am'esse
Le multiculturalisme suisse et le multilinguisme qui lui est lié ne seraientils donc plus à contre-courant en Europe?
Comprendre l'art et la technique des grands peintres Robert CUMMING . Editions du Sorbier Voici un livre sur les tableaux et la peinture. On y trouve quelques-unes des nombreuses et différentes manières utilisées pal' les grands peintres qui nous aident à partager leur vision. Presque tout ce qui est dit dans ce livre est exprimé par les tableaux. Les maîtres trouveront dans cet ouvrage, une soixantaine d'œuvres d'art à faire observer à leurs élèves. Au fil des pages, des questions sont posées, les unes faciles, les autres plus difficiles. On trouve la réponse dans les tableaux reproduits. Il suffit de bien regarder. Une manière d'approcher l'histoire de l'art, lors de prochains cours de dessin ou de peinture. 8 pages de cet ouvrage ont été reproduites dans le livre de lecture 6P «Au fil des textes" (p. 182 à 189). Corinne Germanier
Service de l'enseignement primaire ou au Service de l'enseignement secondaire Planta 3 . 1950 SION
Vincent van Gogh (1853-1890) AUTOPORTRAIT AU CHAPEAU GRIS RÉSONANCES - DÉCEMBRE 1992
RÉSONANCES - DÉCEMBRE 1992
Concours de mathématique
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pour les classes de 3e année primaire du Valais romand En relevant le défi "Des chiffres et des lettres", vingt classes se sont engagées dans le concours. A toutes nous adressons un grand BRAVO pour la remarquableperspicacitédontellesontfaitpreuve . Des remerciements particuliers vont à celles qui ont joint au bulletin-réponse un compte rendu détaillé de leur recherche ou qui, plus simplement, nous ont communiqué quelques observations. En effet, nous pensons qu'il peut être intéressant, pour les uns et pour les autres, d'apprendre de quelle manière le concours se "vit" dans les classes. De plus, cela nous paraît être une belle occasion de mener une activité interdisciplinaire: mathématique / composition française. S'adresseraux organisateurs du concours représente une vraie situation de communication que nous vous encourageons donc à exploiter. Nous nous ferons un plaisir de publier dans les pages de Résonances les travaux les plus intéressants ou les billets d'humeur.
A propos "Des chiffres et des lettres" Il est évident que cette recherche a nécessité préalablement une activité d'orthographe. Il s'agissait ensuite d'organiser une situation de combinatoire et d'utiliser ses compétences en calcul. Fait remarquable, presque toutes les classes ont réussi à mener à bien cette tâche et ont découvert les cinq combinaisons possibles. Signalons que nous n'avons pas pris en compte "une" et "mil" et éliminé donc des solutions comme "une + deux + douze =quinze" ou "mil + sept + trois = mildix". Vous découvrirez, ci-après, un tableau très synthétique imaginé par la classe du groupe scolaire de Villette (Bagnes), ainsi que les comptes rendus des classes de Venthône et de Muraz (Sierre).
Il est toujours possible de rallier le concours "en marche". A bientôt! Animation "Mathématique"
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RÉSONANCES· DÉCEMBRE1992
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Bulletin-réponse pour la classe Problème n03
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Problème n03
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Notez vos solutions en coloriant de couleurs différentes les 2,3 ou 6 parties superposables.
Partage de l'hexagone Cette forme, bien connue des abeilles, possède 6 côtés de même longueur. Les mathématiciens l'ont appelée hexagone. Si vous découpez la partie grise de cet hexagone, vous constaterez qu'elle peut recouvrir exactement la partie blanche. Il existe, bien sûr, beaucoup d'autres manières de partagercet hexagone en deux parties parfaitement superposables . Combien en trouverez-vous? Attention! Vos découpages doivent toujours suivre des lignes du réseau triangulaire.
Poursuivez en recherchant les différentes manières de partager cet hexagone en 3 parties parfaitement superposables, puis en 6 parties.
Pour la suite, veuillez utiliser la page suivante, au besoin la photocopier, et agrafer le tout. Merci! Remarque: Le chemin qui vous a conduits à la solution, les observations que vous avez peut-être faites, la manière de vous organiser aussi, nous intéressent vivement. N'hésitez donc pas à nous les communiquer. Vous aurez ainsi peut-être le plaisir de reconnaître votre travail dans un prochain numéro de la revue Résonances. A retourner, jusqu'au 25 janvier, à l'adresse suivante:
Bonne chance et beaucoup de plaisir à faire des mathématiques! RÉSONANCES . DÉCEMBRE 1992
RÉSONANCES . DÉCEMBRE 1992
ORDP Animation "Mathématique" Gravelone 5 1950 SION
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INFORMATIONS
G É N É R ALE S
Premier décembre journée mondiale du sida Dans le cadre de la journée mondiale du sida, l'Antenne Sida du Valais romand en association avec le groupe Sida Valais, a organisé une soirée conférence suivi d'un débat sur le thème:
«Enfants infectés par le VIH ou malades du sida.» Ce titre a été repris d'une brochure, éditée par le Département de l'instruction publique du canton de Zurich, et destinée aux enseignants et personnes travaillant avec des enfants, ainsi qu'aux parents. La conférence a été donnée par le Dr Henri KUCHLER, pédiatre à Sion. Au cours de cette soirée, le Dr KUCHLER a non seulement abordé les aspects médicaux propres au sida chez l'enfant, mais également les problèmes que peut susciter la présence d'un enfant séropositif dans un établissement scolaire, une crèche ou une garderie.
Transmission du virus chez l'enfant Le Dr KUCHLER a rappelé les modes de transmission du virus VIH (virus de l'immunodéficience humaine): rapports sexuels non protégés avec une personne infectée, sang, par le biais d'échange de seringues chez les toxicomanes ou de transfusions sanguine, transmission de la mère à l'enfant lors de la grossesse, de l'accouchement ou très rarement lors de l'allaitement. Chez l'enfant 80 à 90%des cas d'infections ont été transmis par la mère. Les autres enfants ont été infectés lors de transfusions sanguines ou de dérivés sanguins. Cette dernière voie de transmission est devenue très rare depuis 1985, date de l'apparition de méthodes permettant le dépistage des anticorps anti-VIH chez les donneurs de sang. 80 enfants de mères séropositives naissent chaque année en Suisse, Dans 80 à 85%des cas, les anticorps transmis par la mère vont progressivement disparaître du sang de l'enfant jusque vers l'âge de 2 ans, permettant d'affirmer que ces enfants sont indemnes de toute infection. Ainsi, dans nos régions, seuls 15 à 20% des enfants de mères séropositives sont atteints du sida, RÉSONANCES . DÉCEMBRE 1992
RÉSONANCES· DÉCEMBRE 1992
Problèmes d'intégration des enfants séropositifs. Onze ans d'expérience et de recherche dans le monde entier confirment qu'aucune transmission n'a jamais été mise en évidence au sein de la famille, dans des jardins d'enfants, à l'école ou sur des terrains de jeux. Les blessures fréquentes chez les enfants, comme les éraflures, morsures ainsi que l'échange de chewing-gums, de brosses à dents ou d'objets couverts de salive ne présentent pas de danger de transmission du VIH. Il n'existe donc aucune raison d'interdire à un enfant séropositif la fréquentation de la crèche, de la garderie, du jardin d'enfants ou de l'école, La seule raison qui justifie qu'un enfant séropositif ne fréquente plus un établissement scolaire ou d'accueil est son état de santé qui, s'il présente des signes d'infection avancée, doit être protégé autant que possible contre l'exposition à des agents infectieux.
Les enfants infectés ainsi que leur entourage familial sont particulièrement exposés à la discrimination sociale. C'est la raison pour laquelle les enseignants sont tenus au secret de fonction, s'ils apprennent la séroposivité d'un enfant, Ils ne peuvent communiquer l'état de l'enfant à de tierces personnes ou à leurs supérieurs, sans l'autorisation des parents. Le DrKUCHLER a terminé cette soirée en soulignant qu'une mise à l'écart d'un enfant séropositif ou malade du sida, quelle qu'en soit la forme, ne peut être objectivement justifiée et, tant au plan de l'humain que de l'éthique, être acceptable. La brochure qui a servi de support à cette conférence est disponible à l'ORDP de Sion et à l'ODIS de St-Maurice. Pour les personnes qui désirent l'acheter, elles peuvent la commander au moyen du coupon de commande ci-après. Prix: FI'. 9.- /brochure
Je (nous) commanderons) ............ exemplaire(s) de la brochure «Enfants infectés par le VIH ou malades du sida.. Nom et adresse de livraison: Nom et adresse de facture:
Date 1signature: ................................................... .. envoyer à: Sida Info Doc Suisse Schauplatzgasse 26 Postfach, 3001 Bern Téléphone 031 / 2112 66 Téléfax 031 / 22 64 14 Tous autres renseignements peuvent être obtenus auprès de l'Antenne Sida, Av. du Midi 10, 1950 Sion, tél. 027 / 22 87 57 Bernadette Gagliardi
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Programme de cours et stages proposés par l'ASLEC Programme lIeuro-linguistique (P.N.L.) La P.N.L. est un modèle de communication humaine qui a ses origines dans les années 70. Sur la base d'une attitude respectueuse et reconnaissante de l'autre, le modèle P.N.L. montre des voies qui facilitent le contact, indiquent comment recruter de l'information significative, prendre des décisions adéquates et les mettre en pratique. Un changement concret en P.N.L. veut dire élargir de façon durable l'éventail des comportements disponibles, intérieurement comme extérieurement visibles, et la façon personnelle de penser et d'organiser ses perceptions visuelles, auditives, olfactives, gustatives, cutanées et musculaires.
Ce stage se veut une introduction à la P.N.L. avec possibilité d'approfondissement (les 6 et 20 février 1993 et les 6 et 20 mars 1993).
voulez améliorer vos performances dans le domaine de la lecture par des exercices pratiques simples, ces stages sont pour vous.
Dates: les samedis 9 et 23 janvier 1993, de 08hOOà14hOO avec un médecin généraliste et maîtrepraticien certifié en P.N.L. ayant une expérience de huit ans de pratique.
Dates: les samedis et dimanches 16 et 17 janvier 1993 et 30 et 31 janvier 1993, de 09 h 00 à 12 h 00 et de 13 h 30 à 17 h 00 pal' Marc Biderbost, pédagogue.
Prix: Fr 350.- membres ASLEC - Fr. 390.non membres.
Prix: Fr 350.- membres ASLEC - Fr 390.non membres.
Lecture efficace Chaque jour, nous sommes envahis de documents, revues, dossiers, à lire pour hier. Si vous
Les l'enseignements et inscriptions se font à l'ASLEC, Av. du marché 6-8 à Sierre au 027/55 65 51. Le secrétariat est ouvert tous les matins de 08 h 00 à 11 h 45.
Opération rivières propres L'ASL, lauréate du concours «Pacte HommeNature 1991» (projet cuJturel Silvania) &. reçu son prix pour l'OPERATION RIVIERES PROPRES en présence de conseillers d'état valaisans lors de la cérémonie qui s'est déroulée le 4 décembre à la Maison de la Nature à Montarge -Sion. Les problèmes de pollution des rivières nous concernent tous, c'est pourquoi nous nous adressons à vous, enseignants: nous pensons que, dans le cadre de vos cours, vos élèves peuvent être sensibilisés aux problèmes que pose la pollution des eaux. L'ASL vous offre un support d'enseignement dynamique et stimulant: participer à l'OPÉRATION RMÈRES PROPRES.
Cette opération s'étendra sur plusieurs années. Elle est accomplie par des équipes de bénévoles munis du matériel ad hoc fourni par notre association (guide, carte, fiches, kits d'analyses) qui vous donnera volontiers tous renseignements supplémentaires: Association pour la Sauvegarde du Léman Case postale 629 - 1211 Genève 4 Tél. 022 / 20 97 88 Fax 022 / 329 52 97. Alors pourquoi ne créeriez-vous pas une ou plusieurs équipes, vous-même et vos élèves? Ce serait une occasion superbe de donner aux cours ou à vos sorties une dimension nouvelle apte à favoriser l'éducation à l'environnement de vos élèves.
Celle-ci consiste à «ausculter» les quelque 5000 kilomètres de rivières du bassin versant lémanique pour déterminer avec exactitude où et comment ces cours d'eau sont souillés par les rejets sauvages.
Gabrielle Jans et Gilles Taramarcaz
Aide à l'enfance en danger
FONDATION GIANADDA
Recommandations adoptées par le Comité suisse de l'OMEP consécutivement aux journées dl études des 9 et 10 octobre 1992 à Fribourg
Deux visites commentées de l'exposition
BEN NICHOLSON
Au terme des Journées d'étude qu'il a consacrées les 9-10 octobre 1992 à Fribourg au problème des enfants maltraités dans notre pays et en marge des conclusions du Rapport du Groupe de travail «Enfance maltraitée» institué par le Département fédéral de l'intérieur, le Comité suisse de l'OMEP, alarmé pal' l'ampleur hélas méconnue de ce phénomène et soucieux d'apporter un prolongement aux observations largement convergentes exprimées par les divers orateurs, tant au cours de leurs exposés que durant la table ronde qui les a suivis, émet les recommandations ci-après, destinées à toutes les instances fédérales, cantonales et communales, ainsi qu'aux organisations privées concernées:
seront organisées à l'intention des enseignants, à la Fondation Gianadda à Martigny, pal' MmeAntoinette DE WOLFF-SIMONE'ITA
1. que les professionnels de la petite enfance soient sensibilisés au problème de la maltraitance dès leur formation, notamment en apprenant à décoder les signes annonciateurs de telles situations et à connaître les filières locales menant à une intervention efficace des services compétents;
le jeudi soir 7janvier 1993 et le lundi soir 11 janvier 1993, à 17 h 30.
2. que, dans chaque canton, les structures mises en place afin de venir en aide aux enfants maltraités soient revues dans le sens d'une ration aliRÉSONANCES - DÉCEMBRE 1992
RÉSONANCES - DÉCEMBRE 1992
sation de leurs interventions, en particulier par la création de groupes de travail interdisciplinaires et la désignation d'un coordinateur responsable; 3. que, malgré les difficultés budgétaires auxquelles ils se heurtent actuellement, les pouvoirs publics n'aient pas la tentation d'économiser dans le domaine de la prévention des mauvais traitements infligés aux enfants; et enfin 4. que, s'agissant des bases légales fondamentales, la Confédération ratifie sans réserve la Convention relative aux droits de l'enfant, adoptée par l'Assemblée générale des Nations Unies le 20 novembre 1989 et qu'elle a signée le 1" mai 1991. Organisation Mondiale pour l'Education Préscolaire
ÉCRIS-MOI UNE CHANSON Pour vous instituteurs! Un compact ou K7 de 18 chansons avec livret: textes composés pal' des enfants de Saint-Gingolph à Vercorin, musique de Jacky Lagger, réalisation dans un grand studio professionnel. Agrémentez vos cours de musique en touchant le cœur de vos classes! Prix des produits: Fr. 18.-pce CD 18 chansons FI'. 13.-pce K7 18 chansons Commande: Auprès de Roland ANTONY, Rue J-H Barman 4, 1890 St-Maurice, tél. 025/65 10 62
SION: AGENDA CULTUREL MUSÉE CANTONAL DES BEAUX·ARTS Place de la Majorie 15, 1950 SION COLLECTIONS PERMANENTES «Votre Musée vous expose», Regards sul' l'art en Valais du 27 février 1992 au 4janvier 1993 .ouvert tous les jours saufle lundi 10 h 00 -12 h 00 / 14 h 00 -18 h 00 Visites guidées publiques le 1" jeudi de chaque mois à 18 h 30. Visites guidées privées sur demande.
L'AVENIR ENSEMBLE
MUSÉE CANTONAL D'ARCHÉOLOGIE Rue des Châteaux 12, 1950 SION ACCROCHAGE THÉMATIQUE DES COLLECTIONS «Le Valais de la préhistoire à la domination romaine» ouvert tous les jours, sauflundi 10 h 00 -12 h 00 / 14 h 00 -18 h 00 MUSÉE CANTONAL D'HISTOIRE ET D'ETHNOGRAPHIE DE VALÈRE Château de Valère, 1950 SION ACCROCHAGE THÉMATIQUE «Représentations du sacré» DES COLLECTIONS Culture savante et culture populaire dans l'ait religieu,'l; en Valais dès le 26 juin 1992 ouvert tous les jours, sauflundi 10 h 00 -12 h 00 114 h 00 -18 h 00 Visites guidées publiques le 1" mercredi de chaque mois à 12 h 30. Visites guidées privées SUl' demande. Eglise de Valère ouvert tous les jours, sauf lundi
10 h 00 -12 h 00 114 h 00 -18 h 00 hiver: fermeture à 17 h 00 Formation Adultes (collectif ou individuel) PRÉPARATION AUX EXAMENS MATU FÉDÉRALE et BAC FRANÇAIS (phase terminale) COURS D'ENTREPRISES - COLLABORATION AVEC COLLECTIVITÉS COURS INTENSIFS DE CONVERSATION - Allemand - Français - Anglais - Italien - Russe - Espagnol Formations Adultes-Répétitoires-Ecriture Traductions PRÉPARATION DE CERTIFICATS: LANGUES ET SECRÉTARIAT FRANÇAIS POUR FRANCOPHONES,ITALIEN POUR ITALIOPHONES: BARRAS-GARD-VECCHIO cours d'écriture et d'orthographe pour adultes Av. de la Gare 3 3960 SI ERRE Répétltolres: EN TOUS GENRES: collégiens et pré-universitaires COURS DE FRANÇAIS POUR JEUNES FILLES AU PAIR Ecriture: rédaction, relecture Traduction: EN TOUS GENRES: Langues: italien-français, français-italien, allemand-français, anglais-français, espagnol-français, Renseignements: heures de bureau 027/55 94 54
MUSÉE CANTONAL D'HISTOIRE MILITAIRE Château de St·MaUl'ice, 1890 ST·MAURICE COLLECTIONS PERMANENTES ouvert tous les jours, sauflundi 10 h 00 -12 h 00 114 h 00 -18 h 00
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MUSÉE CANTONAL D'HISTOIRE NATURELLE Avenue de la Gare 42, 1950 SION COLLECTIONS PERMANENTES 14 h 00 -18 h 00 ouvert tous les jours, sauf lundi Visites guidées SUl' demande. LA DIRECTION DES MUSÉES CANTONAUX 1950 SION RÉSONANCES· DÉCEMBRE 1992