Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 1993

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12911 Une année qui Valais son pesant d'histoire. La brochure de 32 pages est en vente à l'DRDP et au dépôt du matériel scolaire au prix de Fr. 5.-.


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PAR PAUL VE'ITER

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L'investissement réalisé dans la médiation scolaire est-il rentable? Personne ne peut l'affirmer. La médiation scolaire constitue un exemple type de ces dépenses dont on pourrait se passel' sans que l'édifice s'écroule. Par les temps qui courent, j'en connais qui donneraient bien un coup de ciseaux dans cette rubrique des comptes cantonaux. C'est vrai, ça! Les médiateurs, à quoi ça sert! A la lecture de notre dossier, vous pourrez constater que les médiateurs ne servent à rien. A rien de quantifiable en tout cas! Ils servent seulement à soigner des blessures qu'on ne voit pas, celles engendrées par la tristesse, la détresse ... Ils servent seulement à écouter, à conseiller, sans aucune garantie que ces conseils seront suivis. Jamais personne ne pourra mesurer le résultat de ces heures de décharge accordées par l'Etat. Certains diront généreusement accordées ...

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Le Conseil fédéral a récemment annoncé sa volonté de supprimer trois millions dans la recherche de pointe. Quoi de plus normal! La recherche, ça ne paie pas. J'en connais qui recherchent toute leur vie sans jamais rien trouver. Bon, d'accord! Il y en a qui ont trouvé. Mais les Pasteur, Newton et autres Diesel ne courent pas les rues. Et puis, auriez-vous souffert de la rage si Pasteur n'avait rien trouvé? Rien ne le prouve, alors l'argent pour la recherche ... Prenez le cas de l'enseignement spécialisé. Là aussi, on peut se poser des questions. Payer les enseignants les mieux formés pour des citoyens qui ne seront pas nécessairement rentables pour la société, c'est un luxe de riche. Alors, l'enseignement spécialisé à la trappe? Et finalement, l'école dans son ensemble est un gouffre à finances dont la rentabilité est fort difficile à démontrer. La preuve? Autrefois, on avait quarante élèves dans des classes bien moins luxueuses et on a réussi à inventer la fusée Ariane, le hamburger et le fil à couper le beurre. Alors pourquoi investir?

On pourrait ranger dans le même rayon les heures consacrées à l'éducation à la santé. Qui peut affirmer qu'un seul élève ne s'est pas drogué grâce aux actions entreprises dans nos classes? Les élèves dont le Nous laisserons le soin de répondre maître est un fumeur invétéré fuà Gérard Delaloye, qui dans un rémeront-ils davantage que ceux qui cent éditorial du Nouveau Quotiont été sensibilisés aux méfaits du dien écrivait: «Que l'on réduise des tabagisme? Il serait bien hardi de cours d'appui à des écoliers ou que risquer une réponse. Alors, ces de- J'ai une question! A quoi ça sert l'école? l'on freine le développement de la niers investis dans l'éducation à la recherche en physique produira à santé ne seraient-ils pas mieux placés sur nos routes? Une moyen terme le même effet: la sclérose intellectuelle d'un borne lumineuse, ça se voit, c'est efficace et l'on peut quo- pays déjà durement touché pal' la stagnation démogratidiennement mesurer son utilité. Par contre, une action phique. (... ) Ces mesures ne répondent à aucune stratégie «pleine forme», «petit déjeuner» ou autre ... globale autre que celle du tiroir-caisse.» Alors, on coupe ou l'on ne coupe pas? RÉSONANCES - DÉCEMBRE 1993

Au juste, une sclérose intellectuelle, est-ce rentable?


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Il était une fois la médiation scolaire ...

MOIS-CI

T EDITORIAL

- 1-

L'éducation à la santé vue par .. . Bernard Vetter ...... .. ............................ 14

La santé des jeunes romands: entre bien-être et malaise Paul Vetter .. ........ ............. ................... .15

Ecoute-moi, j'ai plein d'idées .. . Patrick Favre ............... ....................... .16

Souci de rentabilité Paul Vetter .................. ... ... ..................... 1

DOSSIER

Education nutritionnelle en milieu scolaire Une expérience originale à SielTe Christian Hermann ........ .................... 18

ACTUALITE

- 35 NOS COLLÈGUES Martine Gay-des-Combes: le théâtre comme révélateur Paul Vetter ............ .. .... .................. .......34

ACTUALITÉ Enseignants sans emploi: cours intensifs Ecole ThéIer ........... .................. ....... .....36

InfOljeunes Olivier Taramarcaz .. ............ .......... .... 20

- 3-

Clefs pour l'adolescence Daniel Pellaux ........... ...... ........ ............ 23

Objectif grandir Il était une fois la médiation scolaire .. .

Daniel Pellaux .... ...... ........................... 25

Jean·Daniel Barman .......... .. .............. .. 3

La médiation scolaire vue par .. . François Maret .. .............................. ...... 5

INFORMATIONS OFFICIELLES

Le parcours «initiatique»du médiateur Maurice Nanchen ........ ......................... 6

L'âge de la fragilité

- 27 -

Maurice Dh·ren .. ..... .. .. ...... ... ...... ... ....... 38

SOUVENIRS La bonne humeur et l'amour de sa vocation ....................... 39 Enseignement et éducation Egalité de l'homme et de la femme ...... .40 MOYENS DIDACTIQUES Sécurité en montagne: un film Paul Vetter ............................ .......... .... .41 LECTURE Charlie à Hollywood Paul Vetter .......... ...... ....... .... ................ 42

CATÉCHESE Marie, une femme qui dit oui à la vie

Pierre Brechbühl ................................ .. 7

Quatre-vingt-quatre élèves donnent leur avis

Etudier dans une université étrangère «On the move!»

Avis de changement d'adresse

Doris Lattion .. ........ .............................. 43

Nadia Revaz ... ......................... ........ .... ... 9

DIP .. .......... .... ............... .. .... ........ .. .......... 27

DES CAS BOULEVERSANTS Leila, ou les yeux baissés

Concours de mathématiques

EN RACCOURCI .................................. .44 PAGE PRATIQUE Sortie à ski: les tarifs

Joël Grau ....... .... ....................... ... ...... ... 10

Le problème scolaire: un révélateur Thierry Bueche .................................. .12

Yvan Michlig ...... ............ ........... ........... 28

Education musicale Bernard Oberholzer .......... ................. 32

Profond désarroi

Centre professionnel de Sion Du changement

Catherine Vuissoz .. .................... .... .. ... 13

Lévy Dubuis ......................................... 33

Paul Vetter ...... ...... ........ ............ ........... 45

REVUE DE PRESSE Bribes de novembre ........................ ........ 46 Séminaire de l'AIDEP à Saillon ............ 47 COUSINS-SURPRISE Danger, la demoiselle domine .............. .48 RÉSONANCES . DÉCEMBRE 1993

Le 27 juin 1984, le chef du Département de l'instruction publique, le conseiller d'Etat Bernard Comby, répondait à une motion déposée par le député M. Francis Pont et consorts. Le motionnaire demandait la création de deux postes de médiateurs (Haut-Valais et Bas-Valais) pour les écoles valaisannes. Ce en vue de prévenir les problèmes liés aux drogues. «Ce problème qui nous intéresse aujourd'hui n'est pas de savoir si l'on peut fumer plus ou moins de cigarettes, boire plus ou moins d'alcool ou se shooter plus ou moins fortement, mais de venir en aide, pour quelque problème que ce soit, à nos jeunes étudiants ou apprentis pour prévenir justement cette recherche de paradis artificiels.»

Action plus large Après avoir démontré les risques et limites liés à la création de médiateurs spécialisés en quelque sorte des seules questions liées à la drogue, le chef du DIP rejetait la proposition préconisée par Francis Pont, à savoir la création de deux postes de médiateurs. Pal' contre, le Conseil d'Etat se disait prêt à soutenir une action plus large à titre expérimental. «Nous choisirons huit enseignants (... ) qui seraient déchargés de trois heures de cours pal' semaine. Ils suivraient un programme de formation adéquate (...) et pourraient être opérationnels à partir du printemps de l'année prochaine», soit en 1985. Et Bernard Comby de conclure: «L'institution, les élèves, les enseignants et RÉSONANCES . DÉCEMBRE 1993

les parents ont tout à gagner d'une telle expérience. Ce n'est pas en taisant les problèmes, sous prétexte d'en être épargné, que l'on aidera qui que ce soit!» Et de constituer, le 23 juillet 1984, le groupe action médiateurs (GAM) alors présidé pal' Jean-Pierre Rausis. Il est apparu que les expériences passées dont l'action du groupe opérationnel de lutte contre la drogue dans les écoles (GOLDE) n'avaient pas eu les effets escomptés. D'où «une évidente lassitude de certains milieux scolaires face à de nouveaux projets». Le Valais s'est alors vivement intéressé au modèle vaudois appliqué depuis 1977 déjà sous l'égide d'un enseignant hors du commun du collège Belvédère de Lausanne, LouisRaymond Kilcher. Ce dernier ne tarda pas à partager à plusieurs reprises son savoir en rencontrant des responsables valaisans.

Les «Winkelried» de la médiation scolaire Malgré le frileux accueil réservé au projet par certains responsables, le chef du Département persista dans sa volonté de lancer, dans les meilleurs délais, une volée expérimentale de médiateurs scolaires. Une autorisation à suivre le cours de formation fut délivrée à dix enseignants dont une femme, en janvier 1985. Ils représentaient les CO de Monthey, Sierre, Loèche-Ville et Zermatt, les écoles professionnelles de Martigny et Viège et les collèges de Sion (planta) et Brigue (Spiritus Sanctus).

Un groupe formé de MM. Jean Zermatten, Jean-Daniel Barman et Walter Schnyder fut chargé par le GAM de la coordination et de la supervision de cette opération. L'évaluation positive du cycle de formation incita le DIP à proposer un contenu similaire à tous les enseignants dans le cadre de la session pédagogique. Et les dix pionniers, rejoints entre temps par un «officieux» onzième, de s'impliquer tant et plus dans leurs institutions jusqu'au terme de l'expérimentation fixé à fin mai 1987. Les conditions de leur introduction furent souvent difficiles. Ce qui ne suffit point à freiner leur remarquable engagement. Leur présence fut même ressentie parfois comme une provocation. Il leur était notamment reproché de bénéficier d'un statut spécial alors même que «chaque enseignant se devait de l'emplir une fonction de médiateur». Des moyens furent mis à disposition pour les appuyer et les aider à franchir certains obstacles inhérents à toute expérimentation de ce type. Maurice Nanchen contribua grandement à cette indispensable supervision.

Entre projet et réalité Ce médiateur scolaire avait été présenté comme un «adulte-relais» complémentaire aux ressources humaines déjà disponibles dans chaque institution. Son statut, mais encore sa personnalité et aussi son secret de fonction, devaient offrir aux élèves en proie à des difficultés une orientation bénéfique. Par exemple en favorisant la verbalisation de leurs problèmes et


La médiation scolaire vue par... François Maret

La médiation: une expérience originale qui a déjà fait couler beaucoup d'encre. en les mobilisant dans leur recherche de réponses adéquates. L'élève confronté à un problème doit parfois commencer par «mettre de la structure là où il y a désordre»suggérait M. Nanchen. L'analyse des questions soumises aux médiateurs entre septembre 1986 et avril 1987 révéla combien il fut judicieux de renoncer à la création de postes centrés sur les seuls problèmes liés aux toxicomanies. En effet, venaient en tête des difficultés évoquées, celles en lien avec la famille, suivies par les perturbations scolaires et professionnelles et les conflits personnels (mal-être, solitude, trouble d'identité, contraception, etc.). L'action du médiateur confirmait les hypothèses de départ. Son intervention et son rayonnement constituaient une démarche aux effets hautement préventifs. Plusieurs acteurs de cette action furent en plus à l'origine de manifestations telles qu'expositions relatives à la santé, conférences, animations etc. Encore fallait-il les reconnaître plus officiellement. Ce déclic se produisit lors du séminaire organisé au Bouveret, en mai 1987, pal' le Groupement romand d'étude sur l'alcoolisme et les autres toxicomanies (GREAT) en pré-

sence des conseillers d'Etat Bernard Comby et Pierre Cevey (DIP Vaud). L'impact de cette journée et la médiatisation de cette dernière ont-elles influencé la décision du Conseil d'Etat du 6 juillet 1988? Ils ont certainement donné plus de poids aux l'apports d'évaluation déposés, respectivement, pour le Haut et le Bas-Valais. La médiation scolaire valaisanne sortait d'une certaine clandestinité. La décision du Conseil d'Etat de généraliser la fonction de médiateur et d'autoriser les établissements concernés à accorder une décharge aux médiateurs ayant suivi une formation adéquate constituait une étape déterminante.

Des relais essentiels Quatre-vingt-trois enseignants valaisans exercent actuellement une activité de médiateur scolaire sous la coordination du Service médicopédagogique. Mieux encore, 100% des établissements scolaires du secondaire supérieur et l'intégralité des écoles professionnelles comptent des médiateurs (97%des CO). Leur présence s'avère essentielle tant au niveau de l'aide individuelle apportée à des élèves qu'au point de vue de leur engagement dans diverses

actions préventives d'envergure. L'Office fédéral de la santé publique (OFSP) considère que l'action des médiateurs est un bon exemple de prévention secondaire. Il se propose d'apporter sa reconnaissance aux projets existants (Vaud et Valais principalement) tout en soutenant de nouvelles initiatives susceptibles de favoriser le développement et le renforcement de la médiation scolaire. Selon l'OFSP, «l'extension, dans un deuxième temps, de ce modèle à toute la Suisse paraît particulièrement approprié à la lecture des différents l'apports concernant la santé des adolescents en Suisse». Dans notre canton, il serait temps de comparer, par exemple, le coût à long terme de la prise en charge d'un seul toxicomane avec celui lié à la formation et au fonctionnement de 83 médiateurs. Ces enseignants représentent des relais précieux entre les établissements scolaires et professionnels et, notamment, les différents services et ligues de santé. Les initiateurs de 1984 souhaitent qu'en Valais, l'avenir de la médiation scolaire ne soit pas dans le rétroviseur.

Jean-Daniel Barman RÉSONANCES - DÉCEMBRE 1993

RÉSONANCES - DÉCEMBRE 1993


Le parcours «initiatique» du médiateur scolaire

Goutte de soleil

Expérience de groupe Ce qu'il faut souligner, c'est que la vraie formation se situe peut-être audelà des informations reçues, qu'elle réside avant tout dans l'expérience de groupe telle qu'elle est vécue par chacun, expérience qui procède d'un certain état d'esprit et qui vise à servir de modèle relationnel. Le premier message reçu est qu'il ne s'agit absolument pas de se transformer en spécialistes de la communication mais de mieux mobiliser les ressources que possède habituellement chaque ensei-

L'expérience le démontre chaque jour, la meilleure manière de prévenir le suicide, la drogue, la dépression et d'autres troubles psychologiques chez nos adolescents ne consiste pas à multiplier les spécialistes de la santé mentale au sein de nos grands ensembles scolaires, mais bien d'y humaniser les conditions de vie commune. Sus à l'anonymat, à la solitude, au chacun pour soi! Comment y parvenir? La désignation d'enseignants pour tenir le rôle de médiateurs scolaires constitue une stratégie préventive à la fois peu coûteuse et d'une étonnante efficacité.

Cette démarche agit un peu à la manière d'une goutte d'encre orange qui met du soleil dans toute l'eau d'un grand verre. Petit moyen, grands effets. Mais si cette transformation systémique s'opère à chaque fois, c'est que chaque directeur, chaque enseignant, chaque aumônier... étaient déjà peu ou prou des médiateurs, autrement dit des activateurs de relations, des lubrifiants relationnels. Ce qu'apporte de surcroît la promotion officielle d'un enseignant au rôle de médiateur scolaire, c'est un message implicite à l'adresse de tous et de chacun: «La convivialité est notre préoccupation commune. Quelqu'un d'entre nous est dOl'énavant chargé de nous le rappeler et de servir de filet protecteur chaque fois que notre communication a des ratés». Sage et ingénieuse précaution!

(séparément dans le Haut et dans le Bas) participent à deux journées de formation continue; les derniers thèmes traités ont été les suivants: «Mieux écouter», «Les aléas de la carrière d'enseignant», «Les adolescents face à la mort», «La violence à l'école» et le prochain: «Famille incomplètes, dissociées, recomposées».

gnant. Est-il nécessaire de le l'appeler: l'art de communiquer et de promouvoir des relations interpersonnelles de qualité fait intrinsèquement partie du métier d'enseignant. Il s'agit aussi d'expérimenter, au fil des semaines, les avantages d'un champ relationnel qui fonctionne bien: sentiment de n'être pas menacé, d'être reconnu par autrui, droit à communiquer sur la communication, à montrer ses doutes et ses failles, hiérarchies bien définies, conflits gérés sans perdants, complémentarité, solidarité, coopération ... C'est ce que s'efforce de constituer le groupe de formation au cours des trois ans de son parcours «initiatique». Une expérience humaine qui compte et dont les retombées sur la vie de nos établissements scolaires ne peuvent être que bénéfiques!

tion, les médiateurs peuvent en toute légitimité retrouver leur place dans le rang, permettant par là à des collègues, à leur tour et pour un temps donné, de prendre le relais. Souhaitons que cette stratégie préventive originale poursuive allègrement son chemin (l'Office fédéral de la santé publique prépare des recommandations pour la diffuser dans l'ensemble de la Suisse) jusqu'au jour où l'on aura trouvé mieux. Mais que l'on n'oublie pas ceci: les décharges horaires pour la médiation scolaire coûtent annuellement environ 450 000 francs; c'est exactement ce que coûte à la société un seul toxicomane ayant fait l'objet de soins de la part de spécialistes. Faisons le bon calcul. Maurice Nanchen Psychologue-psychothérapeute Servie médico-pédagogique valaisan

Les directives officielles prévoient que ce rôle gagne à être limité dans le temps et qu'après cinq ans de fonc-

Le médiateur scolaire

L'âge de la fragilité La formation de base s'étale sur une année. La question que beaucoup se posent est cependant celle-ci: comment devient-on médiateur scolaire? Comment jouer correctement un tel rôle sans être pour autant un spécialiste de l'hygiène et de la santé mentales?

Trois ans Le parcours formateur du médiateur scolaire commence avec sa désignation, mûrement évaluée sans doute, par son directeur d'établissement. La suite sera sa participation à un groupe de formation mis sur pied par une commission cantonale permanente appelée «Groupe d'Action Médiateur» ou GAM. Ce groupe va réunir une quinzaine d'enseignants, de toutes provenances, sous la responsabilité d'un psychologue-psychothérapeute. La formation de base se déroulera durant neuf mercredis après-midi et

deux fois deux jours en résidence. Les thèmes: la fonction de médiateur, l'adolescence aujourd'hui, l'adolescent et la loi, les travailleurs sociaux comme ressource, l'adolescent face aux toxicomanies, la dimension sexuelle de l'adolescence, échanges avec des médiateurs en activité. Quant aux quatre jours en résidence, ils sont consacrés à des exercices concernant l'écoute et la communication. Le tout prend en gros une année scolaire. Puis vient l'entrée en fonction: l'épreuve de vérité! C'est ici que prennent place des séances d'appui obligatoires durant deux ans en deux sousgroupes qui se réunissent environ une fois par mois sous la responsabilité de psychologues et d'intervenants en toxicomanie. Pour être complet, il faut ajouter que chaque année tous les médiateurs en activité dans le canton RÉSONANCES . DÉCEMBRE 1993

Passer de l'enfance à l'âge adulte exige de l'individu des énergies importantes, qu'il n'a pas toujours. Les besoins fondamentaux de l'adolescent et sa fragilité naturelle caractérisent cette étape de la vie. Chacun traverse cette période, avec plus ou moins de bonheur, plus ou moins de malheur. Pris dans les problèmes, le jeune est cependant menacé par des actes de rupture: la détresse, le désarroi débouchent trop facilement sur la dépression, sur la prise de risque, parfois lourde de conséquences. L'encadrement familial, social, scolaire reste indispensable.

Des adultes irresponsables Cette fin de siècle accentue encore la difficulté de l'adolescent. Le dieu dollar a supplanté les autres valeurs, tant morales que sociales. Misère maRÉSONANCES . DÉCEMBRE 1993

térielle en extension, chez nous aussi, guerres toujours plus sanglantes, égocentrisme en inflation galopante, sexualité détournée de sa finalité, familles déboussolées ... Bigre! Quelle triste société les adultes offrent à la jeunesse! Le marasme actuel contribue à secouer l'adolescent, voire même à le désarçonner. Dans ce contexte, l'aide apportée par les médiateurs scolaires, et par d'autres également, s'impose de plus en plus.

Le portrait du médiateur Il enseigne dans un CO, dans un centre professionnel, un collège; ce qui lui garantit une présence quotidienne auprès des jeunes. Il consacre quelques heures hebdomadaires à la médiation. Il reçoit une formation en emploi bien ciblée et bénéficie d'un appui personnel. Les mots qui caractérisent le médiateur? Confiance,

sympathie, disponibilité, dialogue, compréhension, discrétion, effacement, collaboration, non moralisateur, non flic ... modestie (1). Son activité principale est celle d'aider le jeune en difficulté. Le médiateur doit d'abord se faire connaître. Il soigne l'accueil. Il valorise l'écoute active. Il permet à l'adolescent de découvrir en lui-même les ressources salutaires. Il le guide discrètement vers une solution heureuse. Si les jeunes ont la priorité dans l'action du médiateur, parents et enseignants recourent également, et de plus en plus, à son appui. Sa deuxième activité consiste à assister le directeur de l'établissement dans sa mission d'éducation à la santé physique et psychique, pal' des campagnes d'information et de prévention de tous ordres.


La fréquence de l'écoute

Quatre-vingt-quatre élèves donnent leur avis

La quantité de demandes varie beaucoup d'un centre scolaire à l'autre; elle est moins forte en milieu campagnard ou montagnard. En gros, le médiateur reçoit, en proportion, quatre filles, deux garçons et un adulte. Les élèves en souffrance trouvent souvent ailleurs un secours précieux: parents, famille, amis, enseignants, LVT, planning, SMP... Malheureusement encore beaucoup de jeunes vivent seuls avec leurs difficultés; dès lors gare à la casse! Le nombre d'entretiens varie d'un individu à l'autre, en fonction des besoins.

Le médiateur, une oreille attentive Quatre classes d'élèves âgés de 14 à 18 ans (CO St-Georges à Euseigne 1 CO Ste-J eanne-Antide à Martigny 1 Collège de l'Abbaye à St-Maurice 1 Collège des Creusets à Sion) ont répondu à un bref questionnaire concernant les médiateurs scolaires. C'est dire si les commentaires qui suivent ne sont que de simples indicateurs!

Les problèmes Si plus des deux tiers des adolescents maîtrisent leurs difficultés, seuls ou en recourant aux appuis naturels, les autres, en nombre croissant, ont besoin d'une aide extérieure à la famille. Le médiateur intervient ici. Chaque situation doit être prise au sérieux, parce qu'elle représente déjà un obstacle ou un piège pour le jeune; mais aussi parce qu'elle peut cacher d'autres problèmes, ou encore en engendrer de nouveaux. Les problèmes peuvent être répartis en trois catégories. Les problèmes scolaires: échec, conflits entre élèves, avec les enseignants, sentiment d'injustice ou de rejet, racisme, orientation professionnelle, violences diverses ... Demande assez modeste dans ce groupe. Les problèmes familiaux: absence de dialogue, divorce mal géré, tensions excessives, violences verbales, physiques, sexuelles, vide affectif, éducatif, structurel, fratrie en crise, pauvreté, chômage, intégration laborieuse, décès ... Forte demande dans cette catégorie. Les problèmes personnels: stress, dépression, solitude, anxiété, anorexie, recherche d'identité, quête amoureuse difficile, perplexité face à l'avenir, sexualité angoissante, et les nombreuses prises de risques: fugue, suicide, toxicomanie, sexualité débridée, vol, racket, vandalisme, violences physiques et sexuelles.. . Demande d'aide très importante. Bien qu'incomplète, la liste est impressionnante. La souffrance person-

Les deux-tiers des adolescents maîtrisent leurs difficultés seuls ou en recourant aux appuis naturels. nelle, souvent forte. Les problèmes s'additionnent parfois. Nombre de ces situations nécessitent l'aide d'un adulte, voire même d'une personne formée spécialement.

Les résultats Tout adolescent qui recourt à l'aide du médiateur trouve une oreille attentive, ouvre un dialogue libérateur et constructif, et en fin de compte, la plupart du temps, retrouve le sourire et repart dans la vie avec enthousiasme. Si le médiateur est débordé pal' le vécu du jeune, il peut aiguiller celui-ci vers d'autres personnes: psychothérapeute, conseillère en planning, conseiller en orientation, éducateur

LVT, assistant social, médecin ... Les moyens sont variés et nombreux.

La médiation, cette nécessité La jeunesse aspire à la vie, celle qui apporte chaleur et amour. Mais elle est encore fragile, ce d'autant plus que famille et société sont en crise. Cette hésitation, cette peur, cette douleur, cette détresse adolescentes tendent la main vers les adultes. Avec d'autres personnes, le médiateur apporte le réconfort, réactive les ressources personnelles, conduit vers la solution. Pierre Brechbühl, médiateur scolaire au Cycle d'orientation des Collines, à Sion RÉSONANCES - DÉCEMBRE 1993

Confrontés à une situation difficile, les jeunes préféreraient se confier ou demander de l'aide à un camarade ou à un membre de leur famille. Mais dans le cadre scolaire, le médiateur est tout de même mieux perçu comme confident que l'enseignant ou le directeur d'établissement. Sur les 84 élèves questionnés, seuls un élève du cycle d'orientation et deux étudiants du collège ont contacté un médiateur pour des raisons scolaires, mais aussi pour des raisons personnelles dans un cas. Deux d'entre eux estiment que le médiateur est parvenu à les aider. Ceux qui n'ont jamais fait appel au médiateur n'ont en majorité jamais eu de raisons valables de le faire. Trois élèves avouent cependant ne pas avoir osé. En classant les propositions des élèves pour mieux cerner le rôle du médiateur scolaire «idéal», on peut dresser le portrait-robot suivant: le médiateur doit avant tout écouter (25 réponses, mais souvent soulignées), aider (45), conseiller (16), dialoguer (13), ne pas juger (8), garder pour lui ce qu'on lui confie (7), ne pas obliger à se confier (4), se limiter aux problèmes scolaires (3) ... Pour trois étudiants, un médiateur n'est toutefois qu'un professeur de plus. RÉSONANCES - DÉCEMBRE 1993

Lorsqu'ils tentent de définir le rôle que devrait avoir le médiateur scolaire, des élèves du cycle d'orientation et des collégiens écrivent: «Ecouter, réconforter, aider. Ecouter est peut-être le plus important, car des fois rien que parler peut suffire.»

Une élève (14 ans) au CO SaintGeorges à Euseigne. «Il a le rôle de quelqu'un à qui on peut dire des choses que l'on ne peut pas dire à tout le monde et de quelqu'un à qui on peut faire confiance.»

Un élève (15 ans) au CO SaintGeorges à Euseigne. «Arriver si possible à résoudre le problème ou sinon essayer de trouver un début de solution.»

Une élève (14 ans) au CO Ste-JeanneAntide à Martigny. «Aider en conseillant les élèves, les écouter et être à leur disposition.»

Un élève (14 ans) au CO Ste-JeanneAntide à Martigny. «Je pense que son rôle est d'aider par une oreille attentive et discrète ceux qui ont besoin de son aide et qui la lui demandent ainsi que de procurer un avis neutre utile dans la plupart des situations, mais il me semble que c'est une erreur de placer une telle personne dans le cadre scolaire: quoi qu'il en soit, ils l'estent des enseignants et il

est plus que normal d'hésiter à se confier à des professeurs.»

Etudiante (17 ans) au Collège de l'Abbaye à Saint-Maurice. «Un médiateur scolaire devrait jouer le rôle de conseiller pour un étudiant confronté à un problème et le suivre dans sa vie scolaire, voire parascolaire par la suite: non pas s'immiscer dans sa vie privée, mais en prendre connaissance pour mieux le conseiller.»

Etudiant (16 ans) au Collège de l'Abbaye à Saint-Maurice. «Ecouter le jeune qui a un problème mais sans qu'il ait l'impression de s'adresser à ses parents. Il devrait non pas lui imposer une solution mais la lui suggérer afin qu'il s'en sorte luimême.»

Etudiante (16 ans) au Collège des Creusets à Sion. «On n'entend pas beaucoup parler des médiateurs; ils devraient passer en tout cas une fois par année dans chaque classe. De plus, ils devraient discuter avec un maximum d'élèves (surtout ceux qui paraissent avoir des problèmes) afin qu'ils aient une meilleure confiance médiateur élève.»

Etudiant (16 ans) au Collège des Creusets à Sion. Propos recueillis pal' Nadia Revaz


Des cas bouleversants Mais que font ces médiateurs? Quels sont les cas qu'ils ont à résoudre? Quels sont les problèmes de ces jeunes? Pour répondre à ces questions autrement que par la théorie, nous avons demandé à trois médiateurs de relater un cas qui s'est présenté à eux. Pour garantir l'anonymat des jeunes, ils ont évidemment changé tout ce qui aurait pu permettre de les identifier. Trois témoignages bouleversants!

Leila, OU les yeux baissés La médiation scolaire dans un collège d'environ mille jeunes de 14 à 20 ans réserve des surprises, des angoisses souvent, des peines parfois, mais aussi bien des joies. Il m'est difficile de partager toutes ces émotions, vu la discrétion qui accompagne ce travail. Je n'aime du reste pas beaucoup raconter ce que je vis avec les collégiens qui viennent me demander de l'aide car j'ai l'impression de les trahir, de les caricaturer... Et pourtant, lorsque je pense à Leila (nom d'emprunt), la jeune réfugiée iranienne, dont le regard modeste me faisait penser à l'héroïne du merveilleux l'oman de Tahar Ben Jelloun, «Les yeux baissés», j'oublie toutes les difficultés, toutes les fatigues, toutes les incertitudes souvent liées à cette fonction. Leila est arrivée un automne dans notre collège pour commencer sa première année d'étude. Réfugiée en Suisse avec sa maman et le deuxième mari de celle-ci, elle avait laissé en Iran son père et le restant de sa famille. Elle parlait bien le français qu'elle avait déjà étudié pendant quelques mois dans une autre école de la région, mais quant à l'écrire ... Sa langue maternelle était l'arabe; heureusement pour elle, elle possédait bien l'anglais. J'enseignais à cette jeune fille l'allemand, branche qui n'est pas toujours ressentie comme une partie de plaisir

Elle ressemblait à l'héroïne des "Yeux baissés». par les francophones . Pour elle qui n'en avait entendu que quelques mots pendant les premiers mois de son séjour en Valais, c'était du chinois ... Discrète et fière, elle ne m'a pas dit, au début de l'année, qu'elle n'avait quasiment jamais travaillé cette langue, contrairement à ses camarades familiarisés depuis longtemps avec l'allemand. C'est seulement en l'écoutant et en corrigeant ses premières épreuves que je me suis posé un certain nombre de questions, maudissant au passage - comme c'est parfois l'habitude entre enseignants de degrés différents ... - le manque de cOOl'dination verticale et mes chers collègues du CO! Je ne savais pas encore qu'il n'y avait rien à coordonner, vu qu'elle n'avait jamais fréquenté le CO et qu'elle ne connaissait pas un traître mot de la langue de Goethe!

Quelle détresse dans le regard absent de Leila, dans ce visage aux yeux baissés que nous, occidentaux, interprétons parfois comme de la dissimulation, mais qui n'est qu'une attitude inculquée aux femmes dans la culture musulmane. Quel désir d'apprendre aussi, et surtout de ne rien montrer de ses faiblesses! Ayant pris connaissance de son itinéraire - du moins ce qu'elle avait voulu en dire à la direction lors de son admission cal' elle cachait soigneusement à tout le monde son statut de réfugiée dont elle avait honte - je décidai de l'aider en lui donnant quelques cours d'allemand. Il fallait qu'elle assimile tout le programme du CO afin de posséder les bases qui lui permettraient de «survivre» dans le cursus scolaire. Je pensais profiter de ces moments pour la faire sortir de son mutisme, pour essayer de la purger d'un passé qui visiblement pesait lourd sur son cœur mais dont elle ne disait mot. Mais pendant quelques mois nos entretiens se limitèrent à travailler l'allemand. J'ai rarement connu auprès de mes étudiants un tel acharnement; elle étudiait jusqu'à la limite de l'épuisement, ce qui ne manquait pas de m'inquiéter parfois pour sa santé. Lorsque Leila me demandait le sens de tel ou tel mot allemand, je traduisais évidemment en français, ce qui ne l'aidait pas toujours ... Il fallait en plus que je lui en explique la signification. Elle écrivait alors dans son cahier le mot da'ns un français «approximatif» que je devais souvent corriger, puis inscrivait encore une fois la traduction arabe dans la marge! Elle RÉSONANCES . DÉCEMBRE 1993

apprenait ainsi deux langues étrangères simultanément, sans compter le latin puisqu'elle était en section classique. Un jour que le centre d'intérêt de la leçon portait sur le sport, le ski en particulier, Leila leva pour la première fois les yeux avec un éclair de joie dans le regard: «Moi aussi, en Iran, je faisais du ski.» Amusé, je lui demandai si c'était vrai que dans son pays il y avait des pistes séparées pour les femmes et les hommes. Elle acquiesça et pour la première fois elle commença à me parler d'elle. Ecolière dans la région de Téhéran, elle avait connu la guerre Iran-Irak et les attaques des scuds irakiens; elle avait même «assisté» à des exécutions publiques et, pour quitter clandestinement son pays sans trop de danger, elle s'était cachée avec sa famille dans une région frontière pendant neuf longs mois. Elle me raconta aussi sa fuite par un des Emirats du Golfe et les longues semaines d'angoisse passées au centre d'accueil de Cointrin. Elle relatait ces événements les yeux continuellement baissés, sans manifester aucune émotion, comme si tout cela ne la concernait pas, comme s'il s'agissait d'une autre personne, d'une

autre vie ou même, fait plus inquiétant pour moi, comme si c'était normal. Une fois pourtant je l'ai vue pleurer; c'est lorsqu'elle est venue à notre rendez-vous hebdomadaire avec un livre sur Téhéran et un album de photos de famille. Elle a commenté chaque cliché comme si elle avait voulu que cette fois je sache tout sur elle, sur sa famille, sa maison, sa ville, son école même ... Nous n'avons pas beaucoup fait d'allemand ce jour-là, ni les suivants du l'este. L'année touchait à son terme, et en quelques mois, Leila avait assimilé les deux années du programme d'allemand du CO en plus de son programme ordinaire. Depuis cette année bien éprouvante pour elle, Leila ose enfin exprimer ses émotions, ses envies et sa personnalité si riche. Encore discrète, ayant toujours peur de «déranger», elle ne vient presque plus me voir. Je n'enseigne pas dans sa classe mais elle n'oublie jamais de me gratifier d'un superbe sourire lorsque nous nous rencontrons pal' hasard dans les couloirs de notre établissement. Elle est même allée jusqu'à se faufiler dans ma salle pendant une de mes absences pour poser

sur ma table quelques friandises de son pays préparées par sa maman. Désormais, ce n'est plus «les yeux baissés» que Leila avance dans la vie, mais avec un regard clair, tourné vers le futur. Certains penseront que l'histoire de Leila n'est pas un cas typique de médiation scolaire, et que chaque enseignant responsable en fait autant pour un élève dans une situation similaire. Spécifique au travail du médiateur pourtant est l'utilisation d'une difficulté dans laquelle se débat un jeune pour l'aider à devenir un peu plus luimême chaque jour. Les cours d'allemand étaient, dans ma relation avec Leila, surtout un prétexte et une façon comme une autre, très banale d'ailleurs, d'entrer en contact avec sa détresse. Et si je me suis permis de parler d'elle plutôt que d'autres jeunes que ma fonction m'a permis de côtoyer, c'est pour respecter la discrétion qui doit entourer des histoires encore plus tristes, plus sordides surtout, dont la relation aurait quelque chose d'indécent. Le médiateur scolaire ne fait pas dans le sensationnel. Joël Grau Médiateur scolaire

, - - - - - - - - - - - - - - EN RACCOURCI - - - - - - - - - - - - - - , Université populaire de Sion Gérald Grand à la présidence

CO d'Eu seigne Action pour le Tchad

L'Université populaire de Sion a changé de président. Pour succéder à Bernard Amherdt, démissionnaire après dix-sept ans de bons et loyaux services, on a nommé Gérald Grand, inspecteur scolaire des écoles secondaires du 2' degré. M. Grand siégeait déjà au sein des comités de l'Université populaire de Sion, du Valais romand et de Suisse.

Comme chaque année, les élèves du CO d'Eu seigne mettent sur pied une action caritative. C'est une maternité du Tchad qui bénéficiera cette fois des largesses de la population hérensarde.

Matériel d'enseignement On prépare Worlddidac L'Exposition des matériels d'enseignement Worlddidac se tiendra du 31 mai au 3 juin 1994 à Bâle. Elle donnera un aperçu complet des matériels d'enseignement nouveaux ou qui ont déjà fait leurs preuves. De 400 à 500 exposants de 25 pays différents présenteront leurs produits. Au total 40 000 mètres carrés s'offriront à un public spécialisé. On attend quelque 50 000 visiteurs en provenance du monde entier. RÉSONANCES . DÉCEMBRE 1993

L'action en faveur du Tchad servira de base à un travail de réflexion interdisciplinaire. Les cours de géographie et d'histoire seront consacrés à cette région d'Afrique. En cuisine, les jeunes concocteront de petits plats africains alors qu'aux cours de français, ils rédigeront un article décrivant leur action. Un article que vous pourrez lire dans un prochain numéro de Résonances. L'après-midi du 23 décembre, dans la salle de gymnastique du CO, une grande fête réunira les gens concernés pal' cette action. Les élèves remettront la somme récoltée - on compte sur la 000 francs - à une sœur missionnaire travaillant au Tchad. Messe et goûter seront aussi au programme.


Profond désarroi

Le problème scolaire: un révélateur

Il m'est bien difficile de présenter ici en quelques lignes un entretien d'aide. Lequel choisir? Certaines rencontres furent en effet d'un contenu tellement personnel et dramatique qu'il est impossible d'en parler ici (plusieurs tentatives de suicide, parents battus, "Le problème scolaire n'est souvent que la partie visible d'un mal-être plus profond.» jeunes maltraités). De plus, la garantie du secret que nous donnons à toute personne qui souhai- «Qu'en pensent tes parents?» «J'ai «Je vous aime, mais je vis», de ne pas te notre aide m'interdit de raconter peur, dit-elle, ils n'accepteront jamais prendre sur elle tous les soucis de ses un entretien sans l'accord de la per- que je change d'avis. D'ailleurs c'est parents, de vivre aussi malheureusesonne concernée. Enfin, ce qui se vit impossible de discuter avec eux: mon ment, avec un besoin d'amour pas durant un entretien est beaucoup père, quand il est là, crie et j'en ai toujours assouvi. plus riche que les propos tenus: la vraiment peur; et ma maman a tellecommunication se fait autant par le ment de problèmes professionnels Un tel exemple est significatif. regard, l'attitude, la disponibilité, la qu'elle ne m'écoute pas, elle pleure D'abord, le problème scolaire n'est déjà tous les jours. On ne me deman- souvent que l'élément révélateur d'un véritable écoute, que par la parole. de que les notes que j'ai eues, même mal-être bien plus profond. De plus, Voici tout de même un aperçu de ma la chienne a droit a plus d'égards que la personne en face du médiateur a rencontre avec une jeune personne de moi. De plus, mon père n'est pas mon besoin d'être écoutée, non jugée: 17 ans que j'appellerai Stéphanie vrai père. J'ai repris contact avec mon même si elle peut avoir amplifié cer(nom, classe, âge et autres détails ont vrai père, mais si mon père l'apprend, tains faits, la souffrance est là et elle été modifiés pour garantir la discré- c'est la catastrophe. Je les aime tous. mérite toute notre écoute. Enfin nous Je sais que mon vrai père pourrait at- voyons tous les jours combien certains tion). ténuer les soucis financiers de ma adolescents souffrent d'une situation familiale où le dialogue est difficile, Sa demande paraissait avant tout sco- mère ... » même s'ils peuvent en être aussi colaire: après un mois en 2' année, elle avait demandé avec insistance de Comment cette jeune fille peut-elle responsables. pouvoir entrer en 3' année plus gérer son souci scolaire alors qu'elle conforme à son âge et à son passé sco- n'arrive pas du tout à trouver sa place Nous espérons toujours que chacun laire dans un autre canton. Les auto- dans son réseau familial? Avec qui fai- trouvera en nous la disponibilité, rités scolaires souhaitaient attendre re le point puisqu'elle ne se sent pas l'écoute active, la neutralité et la discrétion qu'il attend. la Toussaint pour prendre la décision. écoutée? Où est le problème? Stéphanie ne veut plus aller en 3', elle se sent bien Mon rôle n'est pas de lui donner des dans la classe, elle doit déjà lutter conseils, mais de l'accompagner. Dudans certaines branches. Après avoir rant nos entretiens, nous cherchons Thierry Bueche regardé ensemble la situation, elle ac- ensemble sa place dans sa famille, les Médiateur au Collège de l'Abbaye cepte d'aller en discuter avec son titu- moyens qu'elle a de recréer un diaSt-Maurice logue avec ses parents, de leur dire laire. RÉSONANCES . DÉCEMBRE 1993

«Je veux partir de chez moi, c'est devenu insupportable». Cette première phrase dite avec détermination et détachement a probablement été longuement préméditée. Pourtant il y a au fond du regard de J. à la fois une immense solitude et un profond désarroi. Dans la vie de J . tout est devenu conflictuel et invivable. Surtout depuis le divorce de ses parents qui a coïncidé avec son entrée dans l'adolescence. Ce qu'elle en dit se traduit par de nombreuses pertes: de repères, d'amour, d'unité, de cohésion et de confiance. A l'école, les résultats sont médiocres: toute son énergie est monopolisée par les conflits et ressentiments intérieurs. Les camarades ont de la peine à comprendre les raisons de ses changements brusques et fréquents d'humeur. Elle finit par s'isoler de plus en plus. A la maison, les rapports sont devenus tellement tendus qu'elle préfère le silence aux cris. Ainsi, rien ni personne ne trouve grâce à ses yeux. Tout lui est devenu difficile à vivre et à assumer. D'ailleurs elle avoue avoir songé à disparaître, se considérant elle-même dépourvue de qualités et de valeur.

Visiblement, sous le ton monocorde et sous l'acuité implacable de l'analyse de sa situation, sourd un mélange de tristesse et de colère qui, à force d'être réprimé, a fini par la déprimer. Ce dont J. souffre surtout c'est de la trahison de sa mère qui, en lui imposant un beau-père -l'intrus, qui de surcroît est strict et autoritaire - a rompu une relation mère-fille symbiotique où régnait l'harmonie dans le sans limites. Aujourd'hui, «pour son bien» on voudrait la rééduquer; elle se rebelle. On aimerait effacer le passé, étouffer les mauvais souvenirs; elle hurle qu'on lui vole une deuxième fois son enfance. En fait J. n'a pas vraiment fait le deuil du couple que formaient ses parents, même s'il était mauvais. Il lui paraît impossible de pardonner l'égoïsme d'adultes qui l'ont privée d'une enfance équilibrée et heureuse. Elle a décidé qu'on ne baillonnera pas si vite ses plaies ouvertes ... Au milieu des nouveaux couples qu'ont reformés, chacun de son côté, son père et sa mère, elle ne trouve plus sa place et se sent de trop. Bien et bienvenue nulle part, voilà ce qu'en tant que victime elle ne cesse de penser.

Comme il s'agit d'un cercle vicieux, l'incapacité de part et d'autre d'écoute, de respect, d'oubli et surtout de pardon, aboutit immanquablement aux reproches et méchancetés qui blessent. Tout se passe comme si chacun semblait enlisé au fond d'un scénario où les comportements, les paroles et les sentiments sont programmés à aboutir à l'échec de la communication. Et chacun se dit que «l'enfer c'est l'autre». Au fil des rencontres en médiation, J. a pu décharger les sentiments négatifs qui l'encombraient (rage, violence, sentiment d'injustice, regrets, etc). Elle a pu comprendre qu'elle n'était pas la seule à souffrir et réalise qu'elle est autant victime que persécutrice. Elle sait aussi qu'elle ne peut pas changer le passé mais qu'elle a sa part de responsabilités hic et nunc dans ce jeu de mots qui mène aux maux. Et, bien que le chemin soit débroussaillé, il faudra encore du temps pour que J. trouve la paix et la force intérieures pour choisir d'aller vers toutes ses réconciliations: celle avec elle-même, celle avec son enfance et son milieu ensuite, celle avec son avenir, celle avec la vie enfin.

Si elle en veut au monde entier, c'est envers sa mère qu'elle se montre la plus critique, la plus intransigeante.

Catherine Vuissoz CO Derborence

, - - - - - - - - - - - - - EN RACCOURCI-------------, Petite enfance

CO de Grône

Structures d'accueil

Un Noël original

Une commission, mandatée par le Département des affaires sociales du canton du Valais et composée de tous les milieux concernés par l'accueil du jeune enfant a élaboré des normes et directives concernant la Petite Enfance. Ce fascicule clair et précis devrait permettre d'améliorer la qualité de prise en charge des crèches, garderies et autres jardins d'enfants. Une seconde brochure, préparée en collaboration avec les communes, dresse une liste des structures d'accueil de la Petite Enfance en Valais

Les élèves du Cycle d'orientation de Grône vivront cette année une cérémonie de Noël originale. Mercredi 22 décembre, à 8 h 30, à l'église de Chippis, ils participeront à une messe agrémentée d'une production théâtrale intitulée «Les santons de Paris». Cette production visant à nous ouvrir les yeux sur les beautés de la vie servira de base de réflexion à la cérémonie. Les élèves du CO partageront cette matinée avec les enfants handicapés de l'Institut Notre-Dame-deLourdes.

RÉSONANCES . DÉCEMBRE 1993


1 -

La santé des jeunes romands

Entre bien-être et malaise Au printemps dernier, l'Institut de médecine sociale et préventive de l'Université de Lausanne a étudié la santé des jeunes romands. Des adolescents ont participé à l'élaboration du questionnaire et à l'analyse des résultats de cette enquête. Un travail qui visait à connaître les attitudes et les comportements des jeunes face à la santé et à montrer leur (mé)connaissance des structures mises en place et les lacunes à combler pour répondre à leur attente.

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La plupart des jeunes interrogés déclarent aller bien (12% des filles et 6% des garçons disent le contraire). Beaucoup pratiquent des sports et envisagent l'avenir avec optimisme. Ces constatations réjouissantes ne doivent cependant pas nous faire oublier d'autres pourcentages. Plus d'un jeune sur deux a souvent ou très souvent l'impression d'être fatigué (filles 67%; garçons 54%) et un sur trois (f 36%; g 29%) se plaint d'insomnie. Au cours de l'année précédant l'enquête, 5% des répondants se seraient suicidés s'ils en avaient eu l'occasion. Les plus vulnérables sont les apprenties dont 6% ont fait une tentative de suicide au cours des douze derniers mois. La consommation de cannabis n'est depuis longtemps plus le fait de quelques marginaux_ Les pourcentages de ceux qui en ont déjà fumé s'élèvent à 39% chez les garçons et 24% chez les filles. Plus de la moitié d'entre eux affirme en prendre régulièrement. Autres chiffres inquiétants: 3% des garçons et 1% des filles disent avoir consommé au moins une fois de l'héroïne et/ou de la cocaïne. La différence entre apprentis et gymnasiens est faible: on retrouve des comportements similaires en terme de plaintes somatiques, besoins d'aide, consommation de cannabis... Les filles ont tendance à intérioriser leurs

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RÉSONANCES - DÉCEMBRE 1993

La plupart des jeunes interrogés se portent bien. Mais ... une meilleure formation des interlocuteurs et une collaboration renforcée entre partenaires. (voir propositions du groupe valaisan ci-après).

difficultés tandis que les garçons les expriment sur le mode de l'agir (violences, goût du risque ... ). Il faut aussi noter que les enquêtes réalisées à l'étranger, notamment en France et aux USA, donnent des résultats analogues.

Pour en savoir plus sur cette étude, vous pouvez commander le l'apport romand à l'adresse suivante:

Les travaux des groupes de réflexion composés de jeunes et d'adultes ont débouché sur de nombreuses propositions. Citons entre autres une meilleure information et promotion sur l'activité des institutions médicales et psycho-sociales existantes,

Institut universitaire de médecine sociale et préventive, Bibliothèque, 17, rue du Bugnon, 1005 Lausanne ou le rapport valaisan: Département de la santé publique, M. E. Ca/Ton, 1950 Sion


Moyen d'expression

Refouler ses angoisses en son être ne les détruit jamais. Silencieusement, elles s'amassent et étouffent le jeune par sa propre nausée. La création de surfaces blanches (par exemple un carré), à expression libre permet à chacun de déposer son message, ses vertiges et ses envies. Derrière l'écriture, peuvent alors apparaître des dialogues interposés entre les adolescents, les phrases devenant ainsi réconfort. La peur d'être désigné du doigt n'a pas lieu puisque ces surfaces sont complètement anonymes, et seul le contact subsiste.

Recherche sur la santé et les styles de vie des adolescents romands

Ecoute-moi, j'ai plein d'idées ... Une étude patronnée par l'Institut universitaire de médecine sociale et préventive de Lausanne a récemment livré des chiffres inquiétants. (Voir page précédente). De nombreux jeunes se sentent déprimés ou stressés. Un fort pourcentage de notre jeunesse souffre de solitude et manifeste son désarroi par des tentatives de suicide, des actes violents ou la consommation de drogue. Suite à cette enquête, on a mis sur pied des groupes de réfiexion composés de jeunes et d'adultes. Le Valais s'est penché sur le problème du stress. Résultat: des propositions qui constitueront pour les décideurs de véritables outils de travail. La caractéristique de ces rencontres est d'avoir instauré un contact direct entre les jeunes et les adultes. Les différences se sont fondues dans leurs nuances et ont engendré un tout: l'intimité des êtres. Certes, il aurait été simple de hurler les angoisses que ressentent les jeunes. Mais les résout-on vraiment en les proclamant? Les mots ne s'oublient-ils pas trop vite quand on les laisse vides? Bousculant l'émotion en un jour mais se perdant dans le silence le lendemain. C'est pourquoi, plus qu'à une énumération des maux, nous nous sommes attardés sur les moyens de les éliminer, ou du moins de les atténuer. Ainsi, face à l'essence même des problèmes, surgissent les idées: Solutions envisagées

Problèmes

Rejet de son «moi» Sentiment de solitude

Espace ouvert

Activités communes Anonymat

Sentiment d'oppression

et...

POID' les jeunes avec les jeunes

Comprendre la jeunesse, c'est la percevoir à travers les jeunes. Il est dérisoire de croire que l'on peut résoudre les malaises tout en écartant ceux qui en souffrent. Les problèmes ne sontjamais alors que des échos lointains, et les réponses n'en deviennent que plus futiles. C'est pourquoi, la jeunesse doit s'investir, et l'âge lui ouvrir les chemins de la raison et de l'expérience. - Bien que les médiateurs offrent une écoute attentive, certaines barrières (relations élève-professeur par exemple) figent bien des adolescents. La création de «médiateurs-jeunes» débouche sur un dialogue plus direct. Le médiateur devient le «pote-confidence» sur qui se sèchent les larmes. De plus, ce système permettrait d'empoigner les problèmes dans une nouvelle optique. - Malgré les efforts déployés pour se présenter, certaines institutions l'estent méconnues, voire inconnues. Comment parler aux adolescents? La réponse n'a de solution qu'à travers eux-mêmes. De là l'importance des informations par les pairs et pour les pairs. Imaginons que chaque jeune parte à la

découverte d'un aspect de la vie (institutions ou professions) et qu'il le partage ensuite à ses camarades. L'expérience individuelle devient ainsi bénéfice pour tous. - Ces ateliers ont démontré le désir d'engagement des jeunes. Chacun a voulu se dépasser et a refusé de laisser à d'autres le choix de ses problèmes. La jeunesse, dit-on, est insouciante et turbulente. Il est aujourd'hui prouvé qu'elle ne désire plus étouffer et qu'elle a en elle suffisamment d'imagination pour s'ériger. Oui, laissez parler les jeunes, parce qu'ils veulent parler et ont des idées! Dans ce but, il faut multiplier les rencontres d'adolescents afin de créer de véritables Etats généraux de la jeunesse. Dès lors, on y trouvera, audelà des mots, l'envie de changer.

Lesjeunes veulent qu'on les écoute. Ils ont quelque chose à dire. savoir qu'il y a quelque part le souvenir de son désarroi. C'est pourquoi, davantage d'anonymat dans les diverses relations permet un élargissement des horizons et procure un souffle de réconfort un peu plus doux. COUl'S

d'expression théâtrale

Les problèmes des adolescents résultent souvent d'un refus de leur personnalité et par là du principe même de leur existence. Honte de voir devant ses yeux le reflet de son image, craindre son être à en perdre la vie. Créer des cours de théâtre obligatoires forcerait les jeunes à extérioriser leur Moi conscient ou inconscient. Cal' tous les personnages de théâtre ne sont en fait qu'une illusion derrière laquelle on se cache pour crier sa vérité. Parler pal' un autre à autrui, c'est avant tout parler pour soi!

Anonymat

De nombreuses aides ou refuges exigent l'identité de leurs occupants. Or, la crainte d'être fiché en l'end l'accès parfois ambigu. On ne souhaite pas avoir son nom inscrit sur une fiche sous prétexte qu'un jour on n'en pouvait plus de souffrir. Moins par crainte d'une divulgation que par le fait de RÉSONANCES - DÉCEMBRE 1993

simple discipline physique, il est le moyen de rejeter les oppressions engendrées par la vie, de comprendre que l'on peut toujours plus loin et toujours plus haut. Alors, maintenir les salles fermées: une simple question de poussière?

Accès libre

Il est impressionnant de constater le nombre élevé d'installations sportives qui, bien qu'inoccupées, l'estent inaccessibles au public. Inutile de rappeler ici le rôle prépondérant que revêt le sport chez les jeunes. Plus qu'une RÉSONANCES - DÉCEMBRE 1993

Echanges-compétences

Espace ouvert

Le nombre d'élèves et d'apprentis qui errent dans les villes au temps de midi est surprenant! Dans cette optique, il faut ouvrir de véritables espaces libres où les jeunes peuvent se rencontrer et discuter tranquillement. Le sentiment de solitude disparaît ainsi dans celui d'appartenance: le jeune s'ouvre à l'existence!

Tout jeune possède ses propres aptitudes qui le rendent unique. Partager ses qualités, c'est à la fois se mettre en évidence et aider d'autres personnes. En effet, chacun, dans cet échange de compétences puisera des connaissances. Et sans doute, celle de lui-même.

Plus encore que des lieux de l'encontre, il faut envisager des lieux de retraite sans contrainte. Où les adolescents pourraient, dans des situations difficiles, prendre du recul pal' l'apport à leur environnement et se retrouver. Car enfin, comment parler aux autres, si on refuse le dialogue avec soi-même?

Education à la santé

Oui, la jeunesse a des idées pour se sauver! Alors vous, qui lirez cet article, sachez ouvrir vos oreilles parce que les adolescents ne veulent plus du silence. Mais seuls, nous sommes incapables de changer demain, le pouvoir étant entre vos mains. Cal' oui, maintenant, c'est à vous ...

Aux yeux des adolescents, l'éducation à la santé est rébarbative. On y dira toujours de ne pas boire, de ne pas fumer parce que cela est mauvais. Mais au-delà de ces phrases qui se répètent avec indolence, n'y a-t-il pas des problèmes importants à souligner? Ainsi plus que pal' des mots, il est nécessaire d'intéresser le jeune en transposant la santé dans des applications pratiques (ex: expositions Pleine Forme).

Patrick Favre Etudiant Membre du groupe de réflexion


Education nutritionnelle en milieu scolaire

Une expérience originale à Sierre "Je crois que j'ai trop de céréales, je vais poser le pain et prendre une pomme ... » Avec son minois réjoui, Alice, 9 ans, va chercher un pétale vert symbolisant les fruits et légumes et s'installe pour prendre un petit déjeuner complet et équilibré. C'est dans le cadre d'actions visant à promouvoir la santé que les élèves des écoles primaires de la commune de Sierre ont, tour à tour, pu prendre un copieux petit déjeuner dans leurs écoles respectives. Organisé par le Centre médico-social régional du district de Sierre, avec la collaboration du groupe "Alimentation-Valais» ainsi que les divers organismes publics et privés, ce type d'action vise à donner aux enfants les clefs d'un petit déjeuner le plus équilibré possible. De nos jours, l'alimentation éveille non seulement l'intérêt des professionnels de la santé, mais celui de la population en général car elle représente un des piliers fondamentaux sur lesquels repose «le capital-santé». Sur la base des statistiques actuelles, l'un des premiers buts de la promotion de la santé est lié à une volonté de réduction des maladies cardio-vasculaires. Actuellement, ces dernières sont les principales causes de décès. Aux causes principales de ce type de maladies (hypertension, tabagisme, sédentarité) vient se greffer l'élément essentiel que représente l'alimentation. La conception d'un «capital-santé» passe inévitablement pal' la forme de l'apport quotidien en énergie à travers les ressources alimentaires.

Il convient dès lors d'informel' au mieux pour parvenir à un équilibre alimentaire sain et provoquer peu à peu des attitudes qui deviendront bientôt de simples habitudes. Le choix de comportements positifs peut donc se faire petit à petit à travers une information précoce, au moyen de leçons adaptées aux catégories d'âge. Le contexte scolaire s'y prête à merveille. La prévention doit donc commencer dès le plus jeune âge.

Apprendre en jouant L'expérience sierroise s'est déroulée, du 1er novembre au 8 décembre 1993, auprès de plus de 1000 élèves des classes primaires de la commune. L'action s'est orientée tout d'abord vers les enseignants. A la suite d'une rencontre avec tous les instituteurs afin de présenter le déroulement de l'action petit déjeuner, ceux-ci ont eu tout loisir d'intégrer (en fonction de leurs propres intérêts ou de leur disponibilité) des données sur l'alimentation dans le cadre de cours normaux (dictées, information sur les aliments, écologie de la nourriture, dessins ou bricolages). Cette première sensibilisation développée essentiellement par les enseignants, des diététiciennes peuvent dès lors dispenser dans les classes une information sur les équilibres alimentaires au moyen d'un jeu pédagogique. Sur la base d'un conte mettant en valeur la fleur de la santé, reine de toutes les fleurs aux pétales de couleurs resplendissantes, les élèves

apprennent que chaque pétale de couleur correspond à un groupe d'aliments bien précis (brun pour les céréales, bleu pour les produits laitiers, rouge pour les aliments à protéines, jaune pour les matières grasses, vert pour les fruits et légumes, gris pour les boissons, blanc pour les sucres). Ce programme s'adapte aux classes de première, deuxième et troisième primaire, Pour les classes de quatrième, cinquième et sixième, les diététiciennes utilisent des jeux de mémoire essentiellement liés eux aussi à l'appartenance d'aliments à chacun des groupes alimentaires. Suite à cette information, la mise en pratique des différents principes ainsi présentés se concrétise par la consommation d'un petit déjeuner en commun au sein de l'établissement scolaire. Déjà entreprise dans les classes de Venthône et de Miège, en automne 1992 (plus de 300 élèves), ainsi que dans les écoles de St-Léonard, Grône, Chalais et Chippis (750 élèves en mai 1993), ces différentes interventions ont démontré tout l'intérêt apporté au thème de l'alimentation, tant par les enfants eux-mêmes que par leurs parents. Ceux-ci sont par ailleurs informés au mieux des actions petit déjeuner mises sur pied dans l'école fréquentée pal' leurs enfants. Conviés également au buffet, ils peuvent se rendre compte concrètement du type d'informations transmises par les diététiciennes (ainsi bien évidemment que déguster un petit déjeuner équilibré en compagnie de ces nombreux enfants). RÉSONANCES - DÉCEMBRE 1993

Un petit déjeuner en classe: ça c'est agréable. De telles campagnes doivent dès lors scolaire, sous-entend bien évidemreposer sur des observations strictes ment la possibilité d'atteindre quelquant à l'impact obtenu auprès des que peu les familles elles-mêmes pal' enfants. Dans cet esprit, l'idée de dé- une sensibilisation au thème ainsi velopper systématiquement des éva- présenté dans les classes. luations n'a pas échappé aux organisateurs afin de permettre de cerner Ratisser large au mieux l'influence de ces intervenEn ce qui concerne l'organisation de tions. Chacun le sait, la santé d'un enfant passe par le contenu de son as- l'action de prévention, il est dès lors siette. Par conséquent, tout parent indispensable de faire appel tant au cherche à offrir le meilleur à son en- soutien et à la participation active des fant. Entre les recommandations des enseignants qu'à une bonne informaspécialistes qui préconisent de man- tion retransmise aux parents et aux ger équilibré et varié et les goûts de adultes en général. Dans le souci de ces chers petits qui apprécient surtout toucher la population la plus large le poulet, les pâtes, les frites, le choco- possible, l'ensemble de ces actions pelat et les glaces, il est parfois difficile . tit déjeuner est mise en relation avec de concilier plaisir et santé. Pourtant, une conférence publique. Celle-ci perles parents peuvent s'éviter bien des met généralement de développer difquestions s'ils connaissent les ali- férentes approches de l'alimentation, ments d'un peu plus près. Une forme généralement mises en relation avec d'action visant à intervenir dans un d'autres facteurs de risques des malapremier temps directement auprès dies cardio-vasculaires. Elle permet des enfants par le biais du contexte bien évidemment de transmettre au RÉSONANCES - DÉCEMBRE 1993

public les informations apportées par les diététiciennes dans les classes. Sensibiliser les enfants au petit déjeuner équilibré, c'est aussi jouer avec lui et lui faire découvrir le plaisir de goûter à la diversité et à l'intérêt des goûts et des couleurs de l'alimentation. «Une bonne façon de lui faire prendre le chemin de la santé.» C'est entre autres au travers de ce type d'actions que le Centre médicosocial régional vise à atteindre l'objectif de rendre chacun conscient de son «capital-santé» et de son «capitalcœur» par l'information et la mise sur pied d'actions collectives ou individuelles. Chacun peut dès lors prendre lui-même la responsabilité de gérer son organisme et, de manière plus générale, sa santé. Christian Hermann Centre médico-social régional Sierre


lnforjeunes

Un programme d'éducation par les pairs en milieu scolaire Inforjeunes, un concept de la Ligue valaisanne contre les toxicomanies, est expérimenté depuis mars 1993 au collège de la Planta à Sion comme projet pilote soutenu par l'Office fédéral de la santé publique. Vingt-deux jeunes, élus par leurs pairs, assument le rôle d'animateurs relais auprès des autres adolescents du collège. La valorisation de l'adolescent dans un rôle social auprès de ses pairs, représente un moyen de susciter une prise de responsabilité active. Une prévention participative centrée sur une approche indirecte, vise à impliquer les élèves en leur offrant l'opportunité d'être actifs entre eux.

les individus à inventer les moyens nécessaires pour atteindre des objectifs qui leur sont propres.

Les programmes de prévention se démocratisent. D'approches autoritaires où l'indésirable est défini par les spécialistes, s'organisent des actions de prévention primaire appelées participatives ou communautaires où l'indésirable est défini par les populations concernées par des actions de prévention. L'hypothèse sur laquelle s'appuie Inforjeunes est que les adolescents sont plus sensibles aux messages de santé transmis par des pairs que par des spécialistes. L'existence d'un réseau d'information sur le bien-être constituerait désormais un facteur favorable à une réflexion sur l'éducation à la santé chez les adolescents en milieu scolaire. Le projet Info/jeunes vise à promouvoir une dynamique réflexive sur le bien-être, sur la gestion de sa santé, sur les choix, sur le sens de la responsabilité individuelle et sociale. Le but est d'organiser une action concertée avec des partenaires adolescents, sur la prévention des toxicomanies par la promotion d'actions positives: aider

La création de centres Info/jeunes animés par des adolescents correspond à la progression logique des stratégies préventives de la Ligue valaisanne contre les toxicomanies en milieu scolaire. Dans les programmes scolaires valaisans, aucune place n'est actuellement réservée explicitement à la prévention ou à l'éducation pour la santé. C'est en fonction des demandes et du bon vouloir des institutions que des actions peuvent être réalisées. Il s'agit cependant presque exclusivement d'interventions ponctuelles. Celles-ci demandent à être complétées par des programmes à plus long terme pris en charge par les institutions elles-mêmes avec l'appui de spécialistes extérieurs.

Concept de base d'Inforjeunes

Le projet Info/jeunes est une concrétisation de cette orientation. Il offre l'avantage d'établir dans l'école une structure à long terme qui peut jouer un rôle aussi bien au niveau de la prévention primaire qu'à celui d'une première aide à des personnes en difficulté.

Des professionnels La mise sur pied du centre Inforjeunes est gérée par un groupe multidisciplinaire comprenant des médiateurs scolaires, des élèves, des représentants de la direction, des enseignants de l'établissement concerné, ainsi que des professionnels de la prévention.

Formation. Un temps de formation des jeunes est assuré par des intervenants spécifiques. Les thèmes abordés incluent des informations sur les drogues légales et illégales. L'accent principal porte cependant sur la promotion du bien-être, l'écoute et la communication.

Un lieu Le centre InfO/jeunes est avant tout un espace convivial et ouvert à disposition des adolescents au sein de l'établissement scolaire. Il s'agit d'un lieu de rencontre, voire de détente tout autant que d'information. On peut y discuter, boire un verre, consulter des documents.

Des supports d'information Un certain nombre de supports d'information sont mis à disposition du centre. Il s'agit en premier lieu de RÉSONANCES . DÉCEMBRE 1993

Le centre InfOljeunes: un espace convivial et ouvert. (photo R. Horer / LVT) divers ouvrages ou brochures sur des thèmes de santé (sexualité, sida, drogues légales et illégales, alimentation, bien-être psychologique, stress, etc.). Les adresses des différents services locaux et régionaux pouvant apporter une aide pour des problèmes spécifiques sont également fournies. Par ailleurs, le centre peut également être équipé en médias interactifs (vidéotex, jeux informatiques sur des thèmes de santé).

Une aide et une orientation Il existe encore bien des jeunes en difficulté qui ne connaissent pas les services susceptibles de leur apporter une aide. D'autres les connaissent mais ne les utilisent pas. Le projet InfO/jeunes vise à modifier cette situation. Il a également pour but de promouvoir l'aide naturelle. Il s'agit de montrer aux adolescents qu'ils peuvent jouer un rôle essentiel pour aider un camarade en difficulté ou le motiver à faire appel aux ressources spécialisées existantes. La formation des répondants comprend donc une initiation à la relation d'aide et une orienRÉSONANCES . DÉCEMBRE 1993

tation sur les services à disposition de la jeunesse.

consommation récréationnelle de drogues.

Néanmoins, ce projet d'éducation par les pairs InfO/jeunes n'est pas en soi un programme d'aide mais un programme de ressources pouvant constituer un atelier d'exploration pour la création d'actions et de situations éducatives modulables. L'aide à proprement parler relève d'un niveau d'intervention professionnelle. Les pairs-éducateurs ne doivent pas entrer dans une démarche d'aide individuelle ou de résolution d'une situation problématique individuelle. Ils sont à disposition pour transmettre des informations, pour écouter et orienter les adolescents en fonction de leurs demandes vers des structures professionnelles si nécessaire.

Conjointement, il s'agit de permettre aux adolescents de s'approprier la réflexion sur des thèmes qui les concernent. La santé, la gestion des risques liés à la recherche d'expériences nouvelles à l'adolescence, est une question trop importante pour laisser aux seuls spécialistes le soin de trouver des réponses.

Des interventions en classe Des interventions en classe par les répondants InfO/jeunes sont organisées une fois par trimestre. Il ne s'agit pas de cours sur les drogues mais d'animations centrées sur des sujets perçus comme importants par les jeunes. L'objectif reste, à travers cette stratégie indirecte, de faire diminuer la

Des animations dans le collège Parallèlement à l'axe information et à l'axe intervention en classe, une troisième dimension de l'expérience InfO/jeunes consiste à stimuler la prise d'initiatives des jeunes animateurs d'InfOljeunes par l'organisation d'actions culturelles, diversifiées. A titre d'exemple, la création et la gestion d'un journal InfO/jeunes, la mise en place de fêtes, de soirées conviviales, la présentation d'expositions sur des thèmes qui les intéressent sont des manières originales d'entrer en communication. Olivier Taramarcaz


Clefs pour l'adolescence

Philosop ie d'Inforjeunes La programmation du projet Info/'jeunes se propose d'être diversifiée en alternant des actions de formation et le développement d'habiletés sociales, avec des offres d'animations divertissantes, ceci pour tenir compte de la perception même des jeunes sur les programmes de prévention: «Ce matin, on a encore discuté de la drogue à l'école. Qu'est-ce qu'ils ont tous à parler de ça? On dirait que ça les intéresse plus que nous à la fin! La drogue c'est le nouveau machin pour éviter de se poser des questions essentielles. Qu'est-ce que la vie, la mort, le plaisir? Qu'est-ce que plaire à l'autre? Pourquoi ça fait tellement plaisir quand on te dit que ce que tu fais c'est bien? Il y a vraiment une chose qu'on fait pas assez, c'est rigoler.» (Lettre à Dominique) Un certain éclectisme peut dès lors jouer un rôle porteur et créer des liens entre des aspects d'une réalité sociale, tout en soulignant les lignes de convergence.

Tenir compte de l'expérience des adolescents et de leurs points de vue, peut les aider à exprimer leurs besoins fondamentaux, à se rapprocher de leur réalité de façon actualisée. En fin de compte, quelle est la capacité des adultes professionnels à rejoindre les jeunes là où ils sont, en établissant avec eux une communication d'écoute active, leur permettant de communiquer ce qu'ils vivent?

Un programme d'éducation sociale Le projet InfOljeunes est habité d'une philosophie de base, d'une vision politique de l'éducation en milieu scolaire et de la prévention des toxicomanies. La complexité du problème drogue ne peut être résolue par des approches parcellaires, univoques, centrées sur la dramatisation, voire la moralisation. Des mesures indirectes centrées sur la personne et sur ses capacités

PROCHAIN NUMÉRO

Horaires scolaires et rythmes biologiques

d'agir, de transformer son milieu de vie, sont jugées plus pertinentes. Les jeunes apprennent pal' essaierreur. Ils sont en apprentissage. Encourager cette expérimentation et appuyer leur démarche en les sensibilisant aux conséquences de leurs choix, en évitant les sermons ou les discours, telle est l'orientation du projet Info/'jeunes. Il est insuffisant dans ce sens de se contenter d'une information sur les drogues. Ce niveau ne prend pas en compte la réalité des individus, leurs expériences, leurs représentations, leurs opinions. Tenant compte de ces facteurs, un projet n'a de sens de susciter une dynamique interactive que dans la mesure où il intègre dans son programme des composantes s'adressant à la personne dans sa réalité physique, psychique, sociale, culturelle. L'implantation d'une action de prévention en milieu scolaire connaîtra d'autant plus d'impact qu'elle prend en compte l'environnement extérieur à l'école: famille, entreprise, vie communautaire, sociale, économique, cultm'elle. Dans ce contexte, il s'agit prioritairement de suggérer l'extension du rôle de l'éducation en s'adressant à la globalité de la personne, en inscrivant des actions de promotion à la santé tout au long de la vie de l'individu.

Olivier Taramarcaz Responsable secteur prévention Ligue valaisanne contre les toxicomanies RÉSONANCES . DÉCEMBRE 1993

Une approche globale de prévention Clefs pour l'adolescence est un programme de prévention qui s'adresse à la tranche d'âge des 10-14 ans. Il est principalement destiné à être utilisé dans un environnement scolaire par des enseignants avec des effets et des prolongements dans le milieu familial et social. Ce programme vise à l'acquisition de compétences sociales et le développement personnel. Il n'est pas centré uniquement sur la prévention des toxicomanies mais développe une prévention plus large des «déviances»: violence, vandalisme, racket, décrochage scolaire, suicide. Le programme essaie de développer chez les jeunes des aptitudes susceptibles de leur permettre de réagir de manière positive aux difficultés qui touchent souvent les adolescents. Il propose des apprentissages, des alternatives, des moyens de se prendre en charge, la possibilité de se développer de manière autonome, constructive et harmonieuse.

Organisation du programme: L'ensemble du programme est organisé en 70 séquences d'activité de 45 minutes chacune, de manière à s'intégrer aussi facilement que possible dans un horaire scolaire du secondaire. Ces séquences sont regToupées en 7 chapitres dont on peut résumer les intentions ci-dessous de la manière suivante: Entrer dans l'adolescence: le défi

Créer un environnement sécurisant. Permettre à chaque élève de renconRÉSONANCES . DÉCEMBRE 1993

trer les membres de la classe individuellement et renforcer la cohésion du groupe. Caractéristiques de la préadolescence. Acquérir de l'assm'ance grâce à une meillem'e communication

Donner de l'assurance aux élèves en les encourageant à prendre conscience de leur potentiel. Développer la confiance en soi. Développer une meilleure communication entre eux en favorisant les échanges et la coopération. Comprendre ses émotions

Développer le sens critique pour savoir prendre une décision autonome

Décrypter les messages encourageant les comportements de fuite afin d'y résister en toute connaissance de cause. Développer l'esprit critique par rapport à des influences négatives. Explorer les connaissances des enfants à propos des drogues, mettre de l'ordre dans ces connaissances en diffusant un message de prévention. Définir des objectifs pOUl' un mode de vie sain et harmonieux

Apprendre à identifier les émotions et les exprimer clairement. Assumer des émotions violentes. Distinguer ce qui, dans le domaine émotionnel, leur est propre, et ce qui est plus ou moins commun à l'ensemble de leurs pairs (identifier/relativiser).

Evaluer ses attitudes et ses objectifs à court et moyen terme (future profession, adulte qu'il a envie d'être, etc.). Identifier des modèles auxquels on a envie de ressembler pour façonner sa future personnalité. Utiliser ses informations pour bâtir des plans d'actions pour sa vie.

Améliorer ses relations avec ses pairs

La partie centrale du projet se passe en classe. Le groupe classe est un lieu de socialisation important du jeune et, donc, un lieu privilégié pour expérimenter les comportements et aptitudes sociales visées. Ceux-ci ne peuvent cependant pas s'acquérir en opposition ou simplement en marge de l'environnement extérieur. On comprend donc que Clefs pour l'adolescence tâche de créer des liens avec les parents à travers certaines activités et les rencontres de parents.

Créer, développer et maintenir des relations interpersonnelles de qualité. Refuser les pressions et trouver des alternatives pour ne pas être rejeté ou perdre la face. Resserrer les liens familiaux

Renforcer et harmoniser les relations familiales. Communiquer ses sentiments et ses besoins aux autres membres de la famille. Rendre conscient l'adolescent de la place qu'il occupe et la manière dont il peut dynamiser sa famille. Redécouvrir le plaisir d'être ensemble.

A partir du 2' mois, la classe se choisit un projet d'aide bénévole au bénéfice de la collectivité. Ces projets ont deux objectifs: une réalisation pratique de


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ce qui est vu en classe et la collaboration au travers du projet avec des adultes, intégration des adolescents dans une société de laquelle ils sont trop souvent en marge.

Un programme d'éducation générale et sociale

Le matériel est composé d'un guide méthodologique, d'un cahier de l'élève,~'un guide des rencontres de parents et d'un livre à l'intention des parents: «Les années-surprises».

Objectif grandir

Le guide méthodologique est un document très structuré. L'enseignant y trouve un matériau de base et des indications pour mener à bien les activités. Cet aspect peut paraître fort contraignant mais, à l'usage, il semble surtout que les enseignants y trouvent un cadre de travail clair auquel ils peuvent apporter les adaptations qui conviennent à leur situation particulière. Le cahier d'activités de l'élève contient des textes, des fiches qu'il utilisera pour des activités prévues dans le programme soit en classe, soit à domicile. Une partie appelée Carnet de bord est disponible pour y noter des réflexions personnelles. Le guide des rencontres de parents est un recueil de suggestions pratiques pour préparer et organiser quatre réunions avec les parents: - renforcer la confiance en soi de votre enfant; améliorer la communication; - améliorer les relations familiales;

Entrer dans l'adolescence: un défi (Photo = Deuènes)

- parler des toxicomanies avec votre enfant. Ces rencontres des parents ont pour but de resserrer les liens entre parents et enseignants et de créer des passerelles entre les activités du programme à l'école et la vie familiale.

trois jours est nécessaire pour faire connaissance des moyens d'enseignement. Il s'agit d'acquérir en complément de ses qualités d'enseignant des qualités d'animateur permettant le développement d'une communication de qualité dans le groupe.

Un livre a été spécialement écrit pour les parents: «Les Années surprises». C'est à la fois un ensemble de réflexions sur la période de l'adolescence et sur les enjeux et les difficultés des relations entre les parents et enfants pendant cette période. C'est aussi un complément aux quatre réunions de parents auxquelles ils seront conviés.

A cette formation de base, s'ajoutent, durant la première année de fonctionnement, trois journées de formation continue visant à renforcer les acquis durant le stage, faire le point sur le «vécu» de l'implantation, confronter les expériences, les difficultés, etc.

Pour mettre en place Clefs pour l'adolescence, une formation de base de

Il est recommandé de venir en équipe pluridisciplinaire au stage de formation accompagné du directeur de l'établissement pour assurer une meilleure cohérence avec le projet d'école.

Il ne s'agit nullement de prétendre avoir découvert la panacée aux.problèmes de drogues, de mal-être des adolescents. Clefs pour l'adolescence est une méthode souple, pratique pour tenter de prévenir ces problèmes. Elle agit sur l'ensemble des systèmes (école, famille, collectivité) dans lesquels l'enfant est impliqué, pour que la communication et le message de prévention soient renforcés pal' les enseignants, les parents et toute personne concernée par l'avenir des jeunes.

Objectif grandir est un programme pédagogique de prévention primaire pour des enfants de 6 à 12 ans. Il a été créé en 1993, à la demande du Département de l'éducation de la république et canton du Jura pour la nouvelle branche Education générale et sociale (EGS). Cette heure hebdomadaire est inscrite à l'horaire des élèves de la l'" à la 9" année. Ce nouveau moyen pédagogique sera utilisé officiellement à partir de février 1994.

santé. L'exploration des sentiments, des échecs, des erreurs, permet aux enfants de reconnaître et d'exprimer ce qu'ils ressentent. La prise de décision et la réflexion que cela suppose encourage le sens des responsabilités. L'ouverture de l'enfant à la richesse de son monde intérieur, à sa valeur personnelle et au respect de lui-même renforce la confiance en soi et stimule une approche positive des autres.

Objectif grandir est basé sur une approche positive de l'enfant dans la classe, dans sa famille et dans son environnement et poursuit les objectifs suivants:

MOI ET AUTRUI: communication, vie en groupe, relations.

- donner progressivement à l'enfant, les compétences nécessaires pour faire face aux événements prévisibles et imprévisibles de son existence; - bâtir des bases solides pour développer une approche globale de prévention des différentes formes de déviances chez l'enfant et le pré-adolescent; - développer un partenariat entre les enseignants, les parents et la collectivité au travers d'actions d'éducation et de prévention. Ce programme est organisé en trois domaines parallèles: MOI: connaissance de soi, confiance en soi et prendre soin de soi.

Daniel Pellaux Office fédéral de la santé publique RÉSONANCES . DÉCEMBRE 1993

Ce domaine travaille la capacité de devenir progressivement autonome et responsable de soi-même et de sa RÉSONANCES . DÉCEMBRE 1993

Ce1domaine traite de la communication dans la classe. Les activités proposées favorisent et encouragent les relations entre les enfants. Ils se découvrent les uns les autres, avec leurs richesses personnelles, leurs différences et leurs handicaps. Ils apprennent à résoudre les problèmes d'exclusion et les conflits inévitables dans un groupe. Les pressions négatives sur soi sont abordées pour aider les enfants à faire face sans perdre confiance en eux. MOI ET MON ENVIRONNEMENT: prise de conscience, actions et avenir. L'environnement est constitué par la société qui entoure l'enfant. La prise de conscience des dangers et des problèmes liés à nos sociétés demande un travail qui intègre à la fois un éveil à l'individu dans la société, au travail et au chômage, une réflexion sur l'information et les pressions publicitaires, à la prévention des accidents routiers, sportifs et domestiques. Les questions d'écologie, de recyclage et de protec-

tion de la nature sont traitées chaque année. Le matériel du programme Objectif grandir est composé de 4 éléments: un guide à l'intention de l'enseignant ou de l'animateur, un jeu de séquences, un guide des rencontres avec les parents, un bloc pour les notes personnelles. Ces quatre éléments sont réunis dans une mallette pour les années 1P à 4P (6 à 9 ans) et une mallette pour les années 3P à 6P (8 à 12 ans). Dans le guide à l'intention de l'enseignant, le praticien trouvera des idées concrètes pour animer le groupeclasse avec des activités permettant de bâtir la confiance et la coopération dans le groupe, des jeux pour réguler l'énergie des enfants au cours de la journée et différentes manières de partager les élèves en groupes de travail. Il trouvera aussi des articles traitant des notions de prévention primaire, les relations avec les parents et les sujets délicats qu'un enseignant doit parfois affronter: abus et maltraitance, inceste, violence, etc. Chaque mallette contient 40 fiches cartonnées A4, représentant 10 séquences pal' année d'enseignement. L'enseignant, d'un coup d'œil, a une vue d'ensemble de la séquence, il prend connaissance du déroulement détaillé des différentes activités et des activités complémentaires. Le contenu des activités permet à l'enfant d'acquérir pratiquement un ensemble de compétences qui ont un lien direct avec son savoir intuitif, ses


INFORMATIONS pensées, ses émotions, ses capacités, ses expériences vécues, ses relations avec autrui et son environnement. Chaque domaine (Moi, Moi et autrui, Moi et mon environnement) est construit comme un ensemble renforçant les compétences au cours des années tout en laissant l'enseignant libre d'organiser et d'animer les séquences au cours de l'année scolaire en fonction des groupes, des événements et du temps disponible. La surcharge des programmes scolaires étant un problème général, les activités proposées dans le programme s'intègrent parfaitement dans les objectifs déterminés dans les programmes officiels.

Pour pouvoir se procurer le matériel, il est indispensable de suivre un séminaire de formation pour organiser et animer le programme dans un établissement scolaire ou tout autre lieu d'éducation et de vie pour des enfants. Les enseignants, directeurs d'école, parents, éducateurs spécialisés, psychologues, infirmières scolaires, spécialistes de prévention, toutes personnes concernées par la prévention chez des enfants de 6 à 12 ans, sont invités à participer à ce stage à titre individuel ou en équipe pluridisciplinaire.

stage, selon des méthodes de participation active, leur donnant les outils nécessaires au travers d'approches pratiques et concrètes.

Objectif grandir ne constitue pas une matière supplémentaire mais plutôt une manière de vivre en classe les apprentissages scolaires, les événements et les relations interpersonnelles pour renforcer une action cohérente de prévention durant la scolarité obligatoire.

d'adresse, d'état civil, de situation de famille Cet avis est nécessaire pour verser le traitement, les allocations familiales et de ménage

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Daniel Pellaux

OFS

Le guide des rencontres de parents contient le programme d'une rencontre détaillée par année scolaire. Chaque rencontre permet aux enseignants et aux parents de partager leurs expériences à propos de l'éducation des enfants. Les thèmes abordés avec les parents viennent renforcer le travail fait en classe.

Nom: (pour les institutrices mariées, également le nom de jeune fille) Prénom: Date de naissance: Profession: (par ex.: instituteur, maître CO, maître(esse) ACM) Lieu d'enseignement: .

2. Changement d'état civil (joindre le livret de famille) Mariage / Date:

Nom et prénom du conjoint: Date de naissance du conjoint: Nouveau lieu d'origine de la maîtresse: (en cas de mariage de l'institutrice, joindre le certificat AVS)

Enseignants et parents: partenaires de l'action de prévention

Type d'école: (par ex.: école primaire, école CO, école enfantine) Année de programme:

L'enseignant est l'animateur et le responsable des groupes-classes. Il accompagne ses élèves dans leur progression en utilisant leurs expériences concrètes, en leur donnant la possibilité de s'exprimer. Il fait partie au même titre que les élèves du groupe et partage lorsqu'il le juge nécessaire ses expériences personnelles.

1. Changement d'adresse

Ancienne adresse:

Le programme invite régulièrement les parents à participer aux activités à domicile proposées à leurs enfants, aux expositions et aux projets organisés dans le cadre de l'école. L'enseignant organise et anime une l'encontre par année de programme avec les parents autour des thèmes travaillés avec les enfants: confiance en soi, écoute, compétences de chacun, nécessité de limites, discipline constructive, réflexion sur toutes les formes de maltraitance et des abus possibles.

Avis de changement

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Les participants pourront se familiariser avec le programme durant le

OFFICIELLES

Rue: NP / Localité: Nouvelle adresse: Rue: NP / Localité: Téléphone:

RÉSONANCES - DÉCEMBRE 1993

RÉSONANCES - DÉCEMBRE 1993

3. Modification dans la situation familiale Goindre le livret de famille) Naissance: prénom de l'enfant: Date de naissance: Jour mois année Décès: Jour mois année Lieu et date:

Signature:

A envoyer au : Objectif grandir: apprendre à l'enfant à prendre confiance.

Décès / Date: (communication par les soins du recteur, du directeur ou encore du président de la commission scolaire)

Service de l'enseignement primaire ou au Service de l'enseignement secondaire Planta 3 -1950 SION


Concours de mathématique pour les classes de 5e année primaire du Valais romand

Bulletin-réponse pour la classe Problème n03

Croix «magiques»

Classe de (commune, centre scolaire): _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ __ Nom et prénom du titulaire: _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ __

Vingt classes se sont engagées dans le concours en "s'attaquant" au problème Des multiplications. Participation réjouissante et de qualité puisque quatorze d'entre elles ont réussi à établir l'inventaire des sept solutions possibles que voici: 12 x 483 = 5796 18 x 297 = 5346 27 x 198 = 5346 28 x 157 = 4396 39 x 186 7254 42 x 138 = 5796 48 x 159 = 7632

=

C'est avec grand intérêt que nous avons découvert, à la lecture des comptes rendus que la plupart des classes nous ont adressés, la manière dont l'organisation des essais a été gérée. L'observation de certaines propriétés de la multiplication permettait de limiter le nombre des essais à envisager et le partage de la tâche entre petits groupes d'élèves supprimait l'aspect quelque peu fasti-

dieux de la recherche. Nous avons choisi de publier le «papier» des élèves de notre collègue Jean-Pierre Nater de Martigny dans lequel bon nombre de classes vont retrouver leur démarche de travail. A toutes ces classes, dont nous mesurons bien le formidable investissement, vont nos remerciements et nos vives félicitations!

AdressedutHulaire: _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _~ Téléphone: _ _ _ _ __ Pour chaque somme «magique», on peut disposer de plusieurs façons différentes les nombres.

Ne notez qu'une seule disposition possible pour chaque somme «magique» découverte.

Quelques classes, n'ayant trouvé «par chance» que 2 ou 3 solutions, nous ont exprimé leur déception de n'avoir pu structurer leur recherche. Nous comprenons leur sentiment et espérons qu'elles aient malgré tout décidé de rester en course. Le concours se déroule en 6 étapes et rien n'est joué après la première! Nous les encourageons à partir à la recherche des Croix «magiques». A bientôt!

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Marie-Hélène Sauthier et Yvan Michlig Animateurs

Problème n03

Croix «magiques»

En disposant astucieusement les nombres de 1 à 9 dans cette croix, il est possible d'obtenir la même somme sur chacune des branches. La croix devient alors «magique». Les croix «magiques» que l'on peut réaliser n'ont pas toutes la même somme «magique». Réussirez-vous à trouver toutes les sommes «magiques» possibles?

Il

Pour la suite (? .. ), veuillez faire une photocopie de ce bulletin-réponse et agrafer le tout. Merci!

Remarque: Au cours de votre recherche, vous constaterez que pour chaque somme «magique» il est possible de disposer les nombres de différentes manières. Il suffit de nous communiquer une seule croix «magique» par somme «magique» découverte.

Bonne chance et beaucoup de plaisir à faire des mathématiques! RÉSONANCES . DÉCEMBRE 1993

Rappel: Le chemin qui vous a conduits à la solution, les observations que vous avez peutêtre faites, la manière de vous organiser aussi, nous intéressent vivement. N'hésitez donc pas à nous les communiquer. Vous aurez ainsi peut-être le plaisir de reconnaître votre travail dans un prochain numéro de la revue Résonances. A retourner, jusqu1au 29 janvier,

à l'adresse suivante:

RÉSONANCES . DÉCEMBRE 1993

DRDP, Animation "Mathématique" Gravelone 5 1950 SION


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RÉSONANCES . DÉCEMBRE 1993

RÉSONANCES . DECEMBRE 1993

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Aux enseignantes et aux enseignants IP-2P

Education musicale Chères collègues, chers collègues, Vous avez commencé à appliquer dans vos classes les «moyens romands d'enseignement de la musique». Vous avez parfois éprouvé quelques difficultés à faire certains exercices. C'est tout à fait normal. Ne vous découragez pas. Au contraire, j'ose vous demander de faire preuve de persévérance. Demandez conseil à vos animateurs. Je vous remercie, ainsi que les animateurs des cours de formation permanente, de votre engagement musical et je souhaite à vos proches, à vos élèves et à vous-mêmes de belles fêtes de Noël et une heureuse année 1994 dans lajoie de ... chanter. Bernard Oberholzer

Prochaines rencontres Ecole enfantine Animatrice: Monette Daetwyler Education motrice Pavillon du Cinquantoux, Monthey, 13 h 30 - 17 h 00 Mercredi 12.01/ Mercredi 02.02 Ecole normale du Valais romand, Sion, 13 h 30-17 h 00 Mercredi 19.01/ Mercredi 23.02 Structures lythmiques Ecole normale du Valais romand, Sion, 13 h 30 - 17 h 00 Mercredi 26.01 / Mercredi 02.03

Ecole primaire, classes de lP-2P Classes de St-Gingolph, Port-Valais, VOUVly, Vionnaz, Troistorrents, Val d'Illiez, Champély. Animateur: Stéphane Bianchi, rue Clavelaire, 1893 Muraz-Collombey 025/716356 Jeudi 24.02, 16 h 30, CollombeylPerl'aires, Maurice de Gol (accueil) Jeudi 21.04, 16 h 30, Champéry/école primaire, Jeanine Grenon (accueil)

Classes de Monthey, Collombey-Muraz, Dorénaz, Massongex, St-Maurice, Mex, Vél'Ossaz, Collonges. Animateur: Jean-Maurice Delasoie, Europe 13, 1870 Monthey 025/714780 Lundi 17.01, 16 h 45, Monthey/Mabillon 3, Mlle Bracci (accueil) Lundi 21.03, 16 h 45, Massongex/école primaire, Corinne Cretton (accueil)

Classes de Bagnes, Bourg-St-Pierre, Liddes, Orsières, Vollèges / Levron, Sembrancher Animateur: Pascal Luy, Fontenelle, 1934 Le Châble 026 / 36 28 78 Mardi 22.02, 17 h 00, Sembrancher/ école primaire, Frédéric Carron (accueil) Mardi 19.04, 17 h 00, Médières/Orsières, Jean-Pierre Fellay (accueil)

Classes d'Evionnaz, Finhaut, Trient, Salvan, Vemayaz, Saxon, Fully, Charrat, Bovemier Animateur: Etienne Carron, ch. de Plaisance, 1926 Fully 026 / 46 1961 Lundi 21.02, 17 h 00, Saxon/école primaire, Anny Reuse (accueil) Lundi 18.04, 17 h 00, Les Valettes, Patricia Sarrasin (accueil)

Classes d'Ardon, Vétl'Oz, Conthey Animateur: Jean-Maurice Delasoie, Europe 13, 1870 Monthey 025/714780 Lundi 24.01, 16 h 45, Ardon/école primaire, Erika Delaloye (accueil) Lundi 14.03, 16 h 45, Plan-Conthey, Sylvie Dessimoz (accueil)

Classes de Saillon, Riddes, Isérables, Leytl'On, Chamoson, Martigny-Combe Animateur: Yvon Luisier, 1913 Saillon 026/442704 Lundi 28.02, 16 h 45, Saillon, PierreAndré Roduit (accueil) Lundi 18.04, 16 h 45, Riddes, Myriam Albasini (accueil)

Classes de Nendaz, Veysonnaz, Salins, Pont-de-la-Morge, Champsec, Les Agettes, Châteauneuf/Sion Animateur: Manu Charbonnet, Le Terry, 1994 Beuson/Nendaz Lundi 21.02, 17 h 00, Châteauneuf/ Sion, Didier Mouthon (accueil) Vendredi 15.04, 17 h 00, Haute-Nendaz/école primaire, Micheline Cm'thoblaz (accueil) RÉSONANCES . DÉCEMBRE 1993

Classes d'Evolène, Hérémence, Nax, St-Martin, Vex, Uvrier, Grône, Chippis, Sous-le-Scex / Sion, St-Léonard, Bramais Animateur: Pascal Tschopp, route de Chalais, 3961 Chippis, 027/554084 Lundi 07.02, 17 h 00, Bramois/école primaire, à définir (accueil) Lundi 18.04, 17 h 00, Sion/Sous-leScex, à définir (accueil) Classes d'Ayent, Arbaz, Grimisuat, Savièse, Flanthey, Lens, St-Raphaël Animateur: Pierre-Louis Nanchen, rue des Amandiers 54, 1950 Sion 027/234556 Mardi 22.02, 17 h 00, Grimisuat/école primaire, Pascale Aymon (accueil) Mardi 19.04, 17h00, Savièse/St-Germain, Lydia Dumoulin (accueil) Classes de Sion / Sacré-Cœur, Sion / Planta, Sion / Collines, Sion / Blancherie, Ste-Agnès, Sion / éc. prat., Sion/EN Animatrice: Anne-Françoise Andenmatten, Condémines 45, 1950 Sion 027/231928 Lundi 24.01, 16 h 45, Planta/Sion, Marguerite Lomazzi (accueil) Lundi 18.04, 16 h 45, Collines/Sion, Francine CasaI (accueil) Classes de Sierre, Anniviers Animateur: Pierre-Alain Barras, route de Muzot, 3968 Veyras 027/553417 Mardi 22.02, 16 h 45, Granges/école primaire, Christine Cérutti (accueil) Mardi 19.04, 16 h 45, Borzuat/Sierre, Anne-Marie Luisier (accueil) Classes de Chalais, Chermignon/ Montana, Miège, Montana / Crans, Randogne-Mollens, Venthône, Veyras Animateur: Pascal Lamon, La Fugue, 1978 Lens 027 /43 16 28 Jeudi 10.02, 17 h 00, Randogne/école primaire, Juliette Fabry (accueil) Jeudi 14.04, 17 h 00, Montana-Crans/ école primaire, Marie-Claude Rey (accueil) RÉSONANCES - DÉCEMBRE 1993

Centre professionnel de Sion

Du changement M. Gérard Follonier

au sein des nombreuses sociétés cultUl'elles où il pourra toujours allier son humour, sa poésie et ses talents d'animateur.

M. Michel Logean

M. Gérard Follonier a quitté ses fonctions au 31 août 1993 après plus de trente ans voués à la cause de l'enseignement professionnel, tout d'abord en qualité de professeur, de chef de section, puis pendant vingt-deux ans comme directeur du Centre professionnel de Sion. Après une maturité classique et une formation universitaire, il sut toujours enrichir ses connaissances pal' de nombreux cours de perfectionnement tant en qualité d'animateur que de participant. Grâce à sa culture des plus variées, à ses qualités d'esprit ouvert et décidé, à son caractère agréable et dévoué, le Centre professionnel de Sion a pu bénéficier des services d'un homme compétent pour accomplir la tâche qui lui avait été confiée. Le très grand développement de la formation professionnelle durant ces dernières années a nécessité l'agrandissement du Centre professionnel au niveau des salles de classe et des ateliers-écoles. Sa forte personnalité a influencé de manière significative la planification des besoins. Nous lui souhaitons beaucoup de plaisir dans la poursuite de ses activités

Depuis le 1er septembre 1993, M. Michel Logean, originaire d'Hérémence, succède à M. Gérard Follonier, en qualité de directeur du Centre professionnel de Sion. M. Logean, licencié en sciences commerciales de l'Université de Genève, a enseigné au Centre professionnel depuis son ouverture en 1962. Dès 1968, il a fonctionné en qualité de chef de la section du commerce. Le nouveau directeur a eu l'occasion de se familiariser avec les questions d'ordres pédagogique, administratif et de conduite du personnel. Sa for mation, son expérience, ses compétences et l'intérêt qu'il porte à la cause de la jeunesse et de la formation professionnelle lui seront précieux dans l'accomplissement de sa tâche. Nous lui exprimons tous nos vœux de réussite dans l'exercice de sa nouvelle fonction. Lévy Dubuis Chef du Service cantonal de la formation professionnelle


NOS COLLÈGUES régulièrement aux différents stages mis sur pied par l'ASTAV (Association des sociétés de théâtre amateur valaisan): scénographie, improvisation, travail de texte, mise en scène, maquillage, expression corporelle ...

Martine Gay-des-Combes

Le théâtre comme révélateur Martine Gay-des-Combes est passionnée de théâtre depuis son enfance. L'enseignante de Salvan consacre l'essentiel de ses loisirs à l'art dramatique. Cette année, elle travaille à la réalisation du prochain spectacle du Groupe vocal des enseignants valaisans. Un spectacle dont elle a écrit la trame et qu'elle met en scène avec énergie, enthousiasme et rigueur. Le Groupe vocal des enseignants valaisans voulait monter une comédie musicale sur le thème de l'enfance. Son directeur Algée Rey s'est tourné vers Martine Gay-des-Combes pour réaliser la partie théâtrale. Ancienne chanteuse du groupe, elle a accepté. Mais ce qu'on lui proposait ne lui convenait pas vraiment. Finalement, le projet a évolué pour devenir un spectacle musical. Basé sur le chant, la musique, les effets de lumière, il sera composé de différents tableaux. Martine Gay-des-Combes en a réalisé le fil conducteur ou plutôt «la broderie très fine qui tient ensemble les différents éléments». Au total, une quinzaine de minutes de textes mis en scène par leur auteur. Martine Gay-des-Combes, quelle sera la trame de ce spectacle? Il s'agit d'une succession de flashes, de réflexions sur la vie. On y aborde la problématique de l'adolescence, de la jeunesse ... C'est assez difficile à résumer. Toute personne a des rêves d'enfant. Il vient un jour où chacun doit se demander: «Les ai-je réalisés?» Mener des enseignants, n'est-ce pas un pari audacieux? C'est vrai que je craignais un peu cette expérience. Notre corporation est

composée d'individualistes, de meneurs. Aujourd'hui, je suis totalement rassurée. Ceux et celles qui ont choisi de participer à ce spectacle ont accepté de se révéler, de «tripoter» leurs émotions, de les mettre à nu, parfois. Chacun a envie d'apprendre. Ils se laissent mener. Le projet avait pourtant suscité quelques réserves .. , Les gens qui, au départ, étaient les plus réservés, les plus méfiants, sont ceux qui se donnent à fond aujourd'hui. Ils veulent vraiment que ça soit bien, qu'eux-mêmes deviennent bien. J'ai l'impression qu'ils perdent tous leur cuirasse. Par moments, on voit sur leur visage qu'ils se trouvent. C'est comme une bouffée d'oxygène de se sentir eux-mêmes. Ils trouvent là un naturel. C'est génial!

«Sur scène, je me sens vivre» A vous entendre, on pourrait croire que le théâtre est une thérapiel C'est une forme de thérapie. On est plus libre sur scène. Il n'y a que nous qui savons si nous jouons ou pas. Lorsque je joue, je me sens vivre.

A quand remonte cette passion pOUl' le théâtre? J'ai monté mes premières pièces à l'âge de dix ans, avec mes camarades de classe. Dès la quatrième primaire, tous les événements étaient prétextes à créer de petits sketches ou une pièce de théâtre. Les souvenirs ne doivent pas manquer .. , En effet! En dernière année d'Ecole normale, nous avons interprété La Sauvage, de Jean Anouilh. C'était l'époque où l'on n'imaginait pas faire appel à des étudiants d'autres établissements. Les filles incarnaient même les personnages masculins. Mais j'ai trop de passion pour tricher. Avec mes camarades, nous avons exigé que les rôles d'hommes soient tenus par des hommes. Finalement, ce sont les professeurs qui ont joué avec nous.

Travail de titan Grâce à son école, Martigny est devenue la capitale cantonale du théâtre .. , Avez-vous des liens avec cet établissement? A l'époque de l'ouverture de l'école, l'ASTAV avait un projet de bibliothèque théâtrale; l'école aussi. On m'a proposé de m'en occuper. Comme j'adore les livres, j'ai accepté. Il me restait trois mois avant l'ouverture. J'ai travaillé jour et nuit pour réunir 300 livres, autant de vidéos et quelque 50 ouvrages pour enfants. Deux ans plus tard, nous avons 600 ouvrages, ce qui représente 3000 à 4000 titres. Tout est informatisé, répertorié en fonction du nombre d'acteurs. Nous travaillons en collaboration avec la Bibliothèque cantonale. Le théâtre et l'école font-ils bon ménage? Bien sûr. J'ai mis en place des ateliers de théâtre à l'école de Salvan. Nous avons approché différentes formes théâtrales. Les enfants y ont appris à se mouvoir sur une scène, à s'appréhender en tant que personnes. Deux d'entre eux se sont ensuite inscrits à l'Ecole de théâtre de Martigny.

Expérience «hard» Et l'enseignement dans tout ça?

Quelle formation avez-vous suivie? A treize ans, j'ai suivi les cours d'art dramatique au Conservatoire. Nous étions huit femmes et j'étais la plus jeune. Malheureusement, plusieurs ont abandonné en cours d'année et ces leçons ont cessé. J'ai ensuite participé RÉSONANCES . DÉCEMBRE 1993

Portrait express

J'enseigne en première primaire. J'ai surtout travaillé dans les trois premiers degrés. Je me suis intéressée à l'enseignement spécialisé. J'ai donné des cours d'appui. Comme je voulais aller plus loin en ce domaine, j'ai œuvré une année comme stagiaire au Foyer de Salvan. Ce fut une expérience difficile mais très enrichissante. RÉSONANCES . DÉCEMBRE 1993

Martine Gay-des-Combes Profession: enseignante

Passions: théâtre, lecture, musique,

Âge: trente-deux ans

sports (volley-ball, tennis, .. .)

Signe astrologique: poisson Des auteurs: Ionesco, Tchekhov Etat civil: célibataire

Un compositeUl': Mozart Des chanteUl's: Brel, Brassens

Difficile? SUl' quel plan? Mon maître de stage a été victime d'une dépression après quelques semaines de classe. Je me suis retrouvée seule avec 15 enfants de 7 à 14 ans. C'était assez «hard»; c'est le moins que l'on puisse dire. Des éducateurs venaient me donner un coup de main, mais personne ne restait. Cette expérience a cependant été révélatrice. J'ai compris ce qu'était l'enseignement ... Depuis, mon rapport avec les programmes a complètement changé. Avant, je considérais d'abord la matière à enseigner, ensuite, le bien des élèves. La maîtresse venait en dernier. Aujourd'hui, j'ai inversé les priorités. J'estime que l'enseignant doit être bien dans sa peau s'il veut réussir. Il peut alors apporter quelque cho-

se à ses élèves. Et lorsque le courant passe, le programme suit. Entre l'enseignement et le théâtre, il ne l'este pas beaucoup de temps pOUl' d'autres loisirs .. , J'ai toujours éprouvé le besoin de mener. J'ai dirigé pendant huit ans le chœur d'enfants de Salvan avec lequel nous avons monté deux comédies musicales. J'ai également entraîné durant six ans une équipe junior féminine de volley-ball. Je me suis même occupée durant une saison des hommes. Mais, malgré des résultats très positifs, le comité a estimé que ce n'était pas la place d'une femme ... Propos recueillis par P. Vetter


ACTUALITÉ

Perfectionnement pour enseignants sans emploi

Cours intensifs d'allemand, d'informatique et gestion

- connaissance du fonctionnement de l'ordinateur (selon les connaissances du candidat); - étude des logiciels WORKS, WORD pour système d'exploitationDOS; - connaissances de l'outil informatique en tant qu'équipement didactique; - travaux pratiques en allemand (enseignement programmé); - travaux pratiques de TI' et de gestion sur différents logiciels.

Allemand Un test initial permettra d'établir le degré de connaissances de chaque candidat. Aussi, l'accent sera-t-il mis sur la communication. Ce cours offre:

L'enseignement appartient à la catégorie de professions où le perfectionnement est de rigueur. L'utilisation des méthodes linguistiques actuelles exige de la part de l'enseignant une maîtrise de la langue allemande, ainsi qu'une connaissance approfondie des supports didactiques en constante évolution.

- développement de la pratique de la langue; - exercices d'application d'une méthode d'enseignement; - pratique en laboratoire de langues; - initiation à l'utilisation de certains moyens didactiques (PC, labo de langues, support vidéo); - séminaires de suggestopédie, de PNL; - approche et découverte de nouvelles méthodes de langues.

Objectifs du cours Ce cours de perfectionnement professionnel s'adresse à des enseignants actuellement sans emploi ou n'ayant que peu l'occasion d'exercer leur profession. Il propose notamment: - un approfondissement de l'allemand; - un appui technique propre à l'enseignement d'une méthode de langue; - un élargissement des connaissances pratiques en informatique; - une formation de gestion / management (si demande suffisante). Ainsi l'enseignant se constitue un bagage théorique et pratique supplémentaire dont il pourra bénéficier grandement dans son activité professionnelle.

Organisation du cours Les cours sont dispensés par du personnel qualifié et formé aux nouvelles approches didactiques de l'enseignement. Le matériel mis à disposition (équipement vidéo, laboratoire de langues, équipement informatique) ainsi que l'effectif restreint des classes (8 à

La première volée est déjà au trvail

Correspondance

10 personnes), permettent de garantir un niveau de formation optimal et personnalisé.

La correspondance est un moyen de communication. D'autre part, un enseignant doit parfois initier ses élèves à la correspondance. Le programme est conçu de manière à aborder de

Un candidat ayant trouvé un emploi peut interrompre le cours pour la fin d'un mois.

Un plus Une journée entière par mois sera consacrée aux relations humaines. Des professionnels de la communication traiteront des concepts de base d'analyse transactionnelle, de la suggestopédie et de la programmation neurolinguistique (PNL). En outre, à la demande du candidat, la pratique de l'enseignement des branches étudiées peut être appliquée auprès des élèves de nos écoles: une expérience pratique enrichissante. En outre, grâce à la présence de notre

deuxième école située à Viège, un échange enrichissant d'expériences, dans le cadre du bilinguisme, peut ainsi être assuré.

façon pratique les différents thèmes de la correspondance: - élaboration et travail du style dans la correspondance commerciale actuelle; l'offre de services ciblée «se présenter pour convaincre»; travaux pratiques de TT sur ordinateur; technique élémentaire de bureau. Le cours de correspondance et bu1'eautique est destiné avant tout à offrir au candidat la possibilité de maîtriser ces matières dans un but personnel. De plus, il permet de proposer des thèmes d'actualité (offre de services notamment) et de travailler des comportements à adopter dans la vie pratique (entretien avec un employeur, par exemple).

Gestion Un bagage de connaissances de base en comptabilité constitue un sérieux atout personnel. - introduction à la comptabilité double; - exercices d'application; études du plan comptable; - travaux pratiques sur ordinateur.

Diplômes et certificats officiels De sérieux atouts pour sa vie professionnelle:

- autres possibilités: diplôme de dactylographie et de bureautique de l'AS SAP.

Durée et dates du cours La durée du cours est de trois mois, soit: • 1er cours: a débuté le 29 novembre 1993; se terminera le 11 mars 1994. • 2' cours: 14 mars-17 juin 1994.

Conditions financières: prix du cours Cours complet, toute la journée: Fr. 3600.Matériel scolaire: Fr. 120.Les finances d'examens (diplômes de langues notamment) varient entre Fr. 120.- et Fr. 200.-. Ces frais sont fixés par les Commissions d'examens compétentes. Les frais de cours peuvent être pris en charge par la Caisse de chômage, sous certaines conditions. Le candidat doit s'informer auprès de l'autorité communale de son lieu de domicile. Un programme similaire est mis sur pied à Viège pour les enseignants de langue allemande. Renseignements et inscriptions:

possibilité d'accéder aux examens de langues (Goethe Institut, Cambridge Certificate);

Ecole ThéIer Amandiers 9 1950 Sion Tél. 027 / 22 23 84.

Programme des cours Informatique C'est à la fois un outil de travail fort précieux et un moyen de communication. Comme on apprend à conduire pour sa commodité, il est utile de savoir utiliser un ordinateur et l'exploiter pour les différents services qu'il peut rendre. Ce cours permet de se familiariser avec le monde du microordinateur et des logiciels d'application les plus utilisés ainsi que de découvrir et d'appliquer les nombreuses possibilités qu'il offre dans le domaine de l'enseignement en tant que moyen didactique: RÉSONANCES . DÉCEMBRE 1993

Plan et horaire Horaire

Lundi

08 h 15 - 09 h 00

informatique informatique gestion informatique informatique gestion

09 h 05 - 09 h 50

Mardi

Mercredi

Jeudi

Vendredi

informatique allemand

10 h 10 - 10 h 55 (*) v. ci-contre

informatique informatique gestion

informatique allemand informatique allemand

14h00-14h45

allemand

allemand

allemand

corresp./bur.

14 h 50 - 15 h 35

allemand

allemand

allemand

corresp./bur.

15 h 45 - 16 h 30

allemand

allemand

allemand

corresp./bur.

RÉSONANCES . DÉCEMBRE 1993

(*) La dernière période de la matinée (11 h 00 11 h 45) est à disposition du candidat pour l'utilisation éventuelle du matériel didactique (labo, salle d'informatique, etc.).

La direction se réserve le droit d'apporter les modifications d'hOl'ail'es ou de programmes qu'elle jugerait nécessaires.


FORMATION

Etudier dans une université étrangère?

«On the move»!

De très nombreuses possibilités s'ouvrent grâce à ERASMUS dans toute l'Europe. Une inquiétude se profile à l'horizon: dès 1995 les étudiants de la CE n'auront plus besoin du progl'amme ERASMUS puisque toutes les universités européennes leur seront ouvertes. Qu'adviendra-t-il des programmes helvétiques? Les négociations sont en cours.

Conventions d'échange Toutes les hautes écoles suisses ont conclu de nombreux accords bilatéraux avec des universités du monde entier. Les périodes d'études effectuées sont en principe comptabilisées. Il faut évidemment se renseigner auprès de la faculté, voire pour chaque branche particulière.

Les confréries médiévales reconnaissaient déjà la valeur toute particulière des savoir-faire acquis loin du milieu natal. Les qualités architecturales des cathédrales, l'impressionnant développement des techniques d'imprimerie, le rayonnement de la pensée philosophique sont certainement tributaires de ce «tourisme de la formation}).

Conseils pratiques Pour toutes celles et ceux que l'aventure intéresse on peut donner quelques tuyaux utiles:

Aujourd'hui, chacun comprend l'enjeu d'une ouverture européenne et mondiale des voies d'études.

ERASMUS Programme d'action communautaire du Conseil des communautés européennes, ERASMUS a pour but de promouvoir la mobilité des étudiants et des enseignants ainsi que la coopération dans l'enseignement supérieur. La Suisse y a adhéré en 1991. Sa participation effective a débuté dès l'automne 1992/93.

- entreprendre les démarches suffisamment tôt

- prévoir une durée d'échange assez longue (une année universitaire en principe). Maurice Dirren

Pour en savoir plus Documents utiles Dossiers *possibilités d'études à l'étranger

*stages linguistiques Documents d'information

*Brochure sur chaque université et école polytechnique Ces moyens d'information peuvent être consultés ou empruntés aux adresses suivantes: Office d'orientation du Valais romand Avenue de France 23 1950 Sion

CIO de Martigny Rue de l'Hôtel-de-Ville 14 1920 Martigny

CIO de Monthey Place Centrale 3 1870 Monthey

CIO de Sierre Rue du Bourg 18 3960 Sierre

SOUVENIRS

La recherche transcende les fron tières, les futurs employeurs sont de plus en plus souvent des multinationales; la maîtrise des langues, mais aussi la compréhension d'autres modes de pensées sont indispensables aux cadres et aux chercheurs. Quelles possibilités d'études s'ouvrent au titulaire d'une maturité helvétique? On pouvait craindre que le vote négatif du 6 décembre entraîne des répercussions négatives pour les ressortissants de notre pays. Dans l'immédiat de nombreuses possibilités s'ouvrent aux étudiants désireux d'accomplir tout ou partie de leur formation à l'étranger.

- se renseigner longtemps à l'avance (cf. encadré)

La bonne humeur et l'amour de sa vocation les étudiants suisses, de nombreuses possibilités d'étudier en Europe existent grâce à ERASMUS.

POUl'

Le programme s'articule autour de quatre actions principales: 1. Etablissement d'un réseau universitaire européen: les universités et établissements d'enseignement supérieur concluent des contrats concernant les programmes interuniversitaires de coopération (PIC). Ces derniers permettent des échanges d'étudiants ou d'enseignants. Ils assurent la prise en compte des semestres passés à l'étranger.

2. Système de bourses de mobilité aux étudiants: attribution dans le cadre des PIC ou sur une base individuelle. 3. Mesures visant à promouvoir la mobilité par la reconnaissance académique des diplômes et périodes d'études. 4. Mesures complémentaires visant à promouvoir la mobilité des étudiants dans la CE. RÉSONANCES - DÉCEMBRE 1993

La bonne humeur est communicative. Elle est une preuve que l'instituteur aime sa vocation et ses élèves; ceux-ci l'écouteront volontiers, d'abord pour lui être agréables et lui donner une preuve de cette affection qu'il aura su inspirer. En second lieu, comment pourraient-ils s'empêcher d'être attentifs, entendant une voix douce, partant d'une bouche souriante et d'une physionomie gaie et sereine. Conçoit-on, à l'école, un maître parlant constamment sur un ton bourru et assaisonnant ses phrases de paroles aigl'es et d'expressions piquantes? Non. Au lieu d'inspirer à ses jeunes auditeurs une crainte affecRÉSONANCES - DÉCEMBRE 1993

tueuse, il ne suscitera en eux que l'antipathie ou la frayeur. On sait que la mauvaise humeur habituelle est le cauchemar de l'école; elle en ternit toutes les joies et en éloigne toutes les affections. Elle est bien plus pénible encore que ces accès de colère subite, qui sont des bourrasques passagères n'empêchant nullement le retour du beau temps. Pour que nos fronts ne soient jamais chargés de nuages, mais qu'ils reflètent toujours le charme de la bonne grâce et de la bonté, élevons nos regards avec ferveur vers Celui qui était doux et humble de cœur et il nous

donnera la force de nous surmonter. Sans doute, l'on ne peut pas toujours être gai, enjoué, surtout si l'on se trouve sous l'impression d'un événement douloureux; mais cette tristesse n'est pas de même nature que la mauvaise humeur et ne s'exhale pas de la même façon; elle n'exclut point la douceur, l'aménité des procédés; c'est de la mélancolie, et les élèves, observateurs de la nature, ne s'y trompent pas.

Tiré de «L'école primaire» du 15 mars 1900


CDl P

MOYENS

Enseignement et éducation

Sécurité en montagne

Egalité de l'homme et de la femme La Conférence des directeurs cantonaux de l'instruction publique (CDIP),

3. Equivalence dans l'enseignement

- se fondant sur l'article 3 du Concordat sur la coordination scolaire,

L'enseignement et les moyens d'enseignement doivent être conçus dans un esprit d'ouverture et dans le respect de la diversité de l'environnement quotidien et professionnel des deux sexes.

- sur la base du rapport «Filles Femmes - Formation. Vers l'égalité des droits», et - pour développer les principes et recommandations adoptés les 2 novembre 1972 et 30 octobre 1981,

Les enseignantes et les enseignants respectent l'équivalence des deux sexes au niveau du langage et de toutes les autres formes de communication.

édicte les recommandations suivantes: l Principes

L'homme et la femme ont également accès à toutes les filières de formation scolaire et professionnelle. Les objectifs et les contenus des filières de formation sont les mêmes pour les deux sexes. Il convient de veiller à une représentation équilibrée des deux sexes à tous les niveaux de la profession enseignante et à tous les échelons administratifs.

2. Coéducation

Les écoles sont mixtes. On peut déroger toutefois au principe de la mixité des classes pour autant que l'égalité des deux sexes est encouragée.

4. Formation initiale et perfectionnement des enseignants

L'égalité des sexes est un thème qui doit obligatoirement figurer dans le programme de formation des enseignants. Les enseignantes et les enseignants doivent être amenés à reconnaître tout ce qui peut être préjudiciable à ce principe et à y remédier.

5. Orientation scolaire et professionnelle

Les jeunes doivent être informés et conseillés de façon à pouvoir opter pour une orientation scolaire et professionnelle indépendamment de tout préjugé lié au sexe.

Un film pour éduquer Un programme de prévention des accidents en montagne a été récemment présenté aux autorités scolaires, Il prévoit une leçon par degré, de la 4e à la ge année de la scolarité obligatoire, Une leçon qui sera intégrée aux heures prévues pour l'éducation routière, Parmi les moyens didactiques proposés, un film distribué sous forme de cassette vidéo,

aux mères et aux pères d'exercer leur profession. Au nombre des mesures à prévoir figurent, par exemple: horaires compacts, repas de midi, devoirs surveillés, heures d'accueil mobiles, journée continue et flexibilité du cahier des charges du personnel enseignant. 7. Développement de l'école et recherche

Les cantons s'attachent à promouvoir les études et les projets qui contribuent à assurer l'égalité de l'homme et de la femme dans le domaine de l'enseignement et de l'éducation. Le président de la CDIP Peter Schmid Le secrétaire général Moritz Arnet

LIBRAIRIE CATHOLIQUE R. Troillet - 1920 MARTIGNY Fournitures scolaires Papeterie Librairie générale Téléphone (026) 22 20 60

6. Organisation scolaire

L'organisation scolaire est suffisamment souple pour permettre

DIDACTIQUES

Conditions spéciales pour votre bibliothèque scolaire

RÉSONANCES - DÉCEMBRE 1993

La sécurité en montagne, ça s'apprend. Des règles élémentaires de prudence doivent être respectées. La topographie du Valais expose enfants et adultes à des dangers particuliers en montagne. Ski, alpinisme ou simple randonnée: chaque sortie en altitude peut se terminer dramatiquement si l'on ignore les règles élémentaires de prudence. Pour limiter les risques d'accident, un groupe de travail a établi un progl'amme de prévention. A raison d'une heure par année, de la 4' à la 9' année scolaire obligatoire, les enfants seront sensibilisés aux principaux dangers qui les guettent en montagne. L'étude des comportements à adopter face aux pièges de la nature sera complétée par un approfondissement du sens des responsabilités à l'égard d'autrui et de l'environnement. Différents supports didactiques (brochures, diaposiRÉSONANCES . DÉCEMBRE 1993

tives ... ) seront mis à disposition des maîtres par le CAS, le BPA, les assurances. Ce matériel sera à disposition à l'ORDP et au Dépôt du matériel scolaire dans le courant 1994. Pour compléter ces moyens pédagogiques et ouvrir le débat, un film intitulé «Vivre en montagne» a été produit et réalisé par la maison Crittin et Thiébaud. Le scénario de PierreAndré Thiébaud et François Baumberger mêle fiction et documentaire. Michel, un jeune citadin féru d'alpinisme, découvre la montagne en compagnie d'un guide chevronné qui lui apprend à respecter la nature et à limiter les risques qu'elle génère. Cette histoire sert de toile de fond à un documentaire sur la sécurité en milieu alpin auquel ont participé aussi bien

des élèves du CO de Zermatt que les responsables des secours en montagne. Le rôle de Michel est tenu par Elie Chevieux, un des meilleurs grimpeurs actuels, alors que le guide est incarné par Maurice Troillet. S'entraîner, se faire accompagner, renoncer en cas de doutes: autant de consignes données par le montagnard routinier à son jeune disciple. Un exemplaire de la cassette vidéo «Vivre la montagne» sera prochainement adressé par l'ORDP à tous les Cycles d'orientation, aux écoles secondaires du 2' degl'é et aux établissements d'enseignement professionnel. Des exemplaires supplémentaires seront vendus à l'ORDP et au Dépôt scolaire au prix de 30 francs.


LECTURE

CATÉCHÈSE

Charlie à Hollywood

Echo de la session pédagogique

Amusant support pédagogique

Marie, une femme qui a dit oui à la vie Si je vous demande, quelle image avez-vous de Marie? Qu'allez-vous répondre?

Le quatrième volume du désormais célèbre héros «Charlie» est sorti de presse cet automne. Facétieux compagnon de nos enfants, il se cache cette fois dans les studios de Hollywood. Sur chaque plateau de tournage, Charlie, son chien Ouaf, son amie Félicie, Blanchebarbe le grand magicien et Pouah, le génie malfaisant, se sont mêlés aux acteurs. A vous de les découvrir parmi l'armée des Troyens, dans la fantastique bousculade de la caverne d'Ali Baba ou dans une ville du Far West en délire. Les plus perspicaces tenteront même de retrouver dans ce désopilant méli-mélo la clé que Charlie a perdu, l'os de Ouaf, le parchemin du magicien et la boîte de film. Les albums de Charlie sont conçus de manière tout à fait originale. Chaque double page constitue une scène. Une multitude de personnages, d'objets, de situations sont données en patul'e au lecteur et forment une sorte de puzzle. L'enfant va tenter d'ordonner ces images informelles selon son imaginaire et sa capacité d'organiser son espace-temps. Les scènes emberlificotées, qui l'appellent les œuvres de Dubout, constituent un support pédagogique de choix. La multitude des personnages, leurs attitudes, les décors fournissent un matériau d'une incroyable richesse dans le domaine - de l'expression, qu'elle soit orale ou écrite. Créativité, imagination et sens de l'observation sont stimulés par les planches du dessinateur Martin Handford. Et comme l'aspect ludique - il faut retrouver

Consciente des risques Nous avons aussi retrouvé Marie, tout-àfait consciente de la mission qui attend Jésus et des risques qu'il court. A Cana (Jn 2) elle le pousse à se manifester, puis elle voudrait le protéger (Mc 3,32). Au pied de la croix elle est là, non seulement comme mère de Jésus, mais aussi pour assurer la cohésion du groupe des disciples formé pal' Jésus. «Jean, voici ta mère» dit Jésus (Jn 19, 27). Une nouvelle mise au monde commence.

Femme soumise ou femme prophète? Mère humble et silencieuse ou éducatrice active? A vrai dire, personne ne connaît l'histoire détaillée de Marie. Est-ce pour autant une femme sans histoires? Une lecture attentive des textes bibliques nous signale la présence de Marie à un moment clé de l'histoire d'Israël: le pays est occupé pal' les Romains, le peuple n'est donc plus libre sur sa terre. Il garde pal' contre sa religion mais le poids de la Loi mosaïque se fait sentir et beaucoup rêvent d'un souffle nouveau, de liberté retrouvée.

Charlie à Hollywood. Un univers propre à stimuler l'imagination. Charlie et ses amis le plus vite possible - n'a pas été oublié, le succès est garanti. L'auteur n'a pas oublié de varier le degré de difficulté. Le volume intitulé «Où est Charlie?» présente des planches plus aérées pour soulager les yeux des plus jeunes alors que «Charlie à Hollywood»s'adresse à des observateurs exercés. Les quatre titres existants présentent un degré de diffi-

cuIté croissant afin de toucher une large palette d'écoliers. Pas étonnant que plus de dix millions d'exemplaires aient été vendus dans vingt-quatre pays et en dix-neuf langues. Les albums de Charlie, publiés aux Editions Gründ et distribués pal' GM diffusion coûtent Fr. 19,60 la pièce. On les trouve dans toutes les bonnes librairies. RÉSONANCES - DÉCEMBRE 1993

«Comment cela se fera-t-il?» dit Marie à l'ange Gabriel (Lc 1,34)

Un rôle vital Avec l'aide du Père Yves Louyot, nous avons découvert ou mieux discerné «comment» cela s'est fait lorsque Dieu a voulu prendre visage humain et apporter un souffle nouveau, l'envergure de Marie et les conséquences que nous pourrions en tirer dans notre vie si nous voulions nous laisser inspirer pal' Marie, Mère de Dieu. RÉSONANCES - DÉCEMBRE 1993

Avec le recul des années, les évangélistes ont bien compris le rôle vital de Marie qui a osé dire OUI à Dieu; un OUI confiant et réfléchi à l'amour créateur et libérateur; un OUI si fort qu'il marque l'avènement d'une ère nouvelle, non seulement pour Israël mais pour toute l'humanité. Ce OUI n'a pas mis Marie à l'abri des surprises, cal' nous l'avons rencontrée déroutée par la maturité soudaine de Jésus qui l'este au temple sans la prévenir (Lc 2,48); bouleversée au pied de la croix et pleine de doutes: elle se dit peut-être: «Nous l'avons aimé pleinement en famille. A son tour, il a aimé les autres plus largement encore. Pour en arriver là ... »

Marie vit donc à une heure importante de l'histoire de son pays, non comme une femme passive mais comme une actrice attentive aux besoins de chacun: auprès de Jésus d'abord, mais également près des disciples chargés d'annoncer la Bonne Nouvelle de l'amour de Dieu à tous les peuples. Plus de trente ans séparent l'Annonciation de la Pentecôte mais peu de versets bibliques nous parlent de Marie. Sa personnalité se révèle cependant toujours plus profondément à qui prend la peine de méditer son parcours et nous sommes l'estés très impressionnés pal' le rôle intense et durable qu'elle a joué en Israël. Elle a assumé son OUI paisiblement, totalement attentive à la volonté de Dieu.


OUI MARIE, comblée de grâces, tu débordes de Vie. L'Eglise l'a bien compris puisqu'elle te vénère comme sa Mère. Aujourd'hui comme hier, tu nous aides à naître à la vraie Vie, celle que Dieu nous insuffle. 'lU nous invites à tirer le meilleur de nousmêmes et aussi à regarder le meilleur chez l'autre, la part immaculée enfouie au cœur de chacun et qui ne demande qu'à croître.

Attitude dynamique y. Louyot nous suggère d'ailleurs une attitude dynamique dans nos rencontres en disant: «Salut, qu'est-ce qui va bien pour toi aujourd'hui? ». Prise de conscience et mise en valeur de la personne.

OUI MARIE, lors de cette session tu nous fus particulièrement proche. Chaque jour tu nous as imprégnés de ta confiance et de ton intelligence. Je l'ai ressenti dans la qualité de relation de la session: un réseau dense d'échanges, de rires, de questions s'est créé, encouragé par la tolérance, la finesse et la passion d'enseigner du Père Yves Louyot. Cet écho de nos trois jours de session dit peu de choses de Marie, mais peutêtre donnera-t-il le désir de méditer l'importance du OUI dans la vie, ceux de Marie et les nôtres. MARIE, nous t'aimons et te disons MERCI pour avoir osé dire OUI à l'appel du Dieu Sauveur et Libérateur. Doris Lattion Muraz-Collombey

Délégués SPVal Résolutions votées L'assemblée des délégués de la SPVal s'est déroulée à Conthey. Dans son rapport, outre le problème des économies, la présidente Madeleine Raboud a évoqué le projet relatif à la formation des enseignants qu'elle juge positif dans son ensemble. Elle a cependant regretté qu'on n'y ait pas fait mention de compétences aujourd'hui indispensables, telles que la communication. Autre inquiétude: la volonté de fractionner la formation alors que la SPVal souhaiterait, au contraire, une unification de tous les degrés de la scolarité obligatoire. Dans son allocution, M. Anselme Pannatier, chef du Service de l'enseignement primaire et des écoles normales, a convié les enseignants à soutenir ce projet, tout en rappelant qu'il était en consultation et que les remarques étaient donc les bienvenues. Les délégués ont voté plusieurs résolutions. L'une d'elle demande le maintien dans les petits degrés des cours de français pour les élèves non-francophones; une autre soutient le maintien de l'Office de l'enseignement spécialisé et souhaite qu'il reste rattaché au DIP.

Demandez le tarif Où aller skier avec ma classe? Le problème revient chaque année. Ici, c'est meilleur marché, mais la station de dispose pas de piste de ski de fond. Là, par contre, c'est bien plus cher qu'ailleurs .. . Pour vous faciliter la tâche, nous avons tenté d'établir un tableau comparatif. Ce ne fut pas chose aisée, offices du tourisme et sociétés de remontées mécaniques se contredisant parfois. Dans une station, on nous a même avoué que les prix étaient fixés «au nez». Mais dans les grandes lignes, ces tarifs indicatifs devraient être ceux que vous retrouverez sur votre facture. Il ne nous reste plus qu'à vous souhaiter une météo clémente! Prix accompagnants

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Traiter les difficultés scolaires selon le modèle systémique: tel est le thème du cours qui sera donné le samedi 5 février 1994 à l'Institut de formation systémique de Fribourg. Destiné à tous les professionnels amenés à se préoccuper de problèmes scolaires, il sera dispensé par Patricia McCulloch et Chiara Curonici. Le modèle systémique nous amène à regarder et à comprendre d'une manière nouvelle les difficultés rencontrées à l'école: troubles de l'apprentissage et du comportement, problèmes «individuels» ou de groupe. Il permet d'envisager ces phénomènes dans une dimension interactionnelle et de chercher des solutions à l'intérieur de l'école, avec les moyens du bord. Renseignements et inscriptions: Institut de formation systémique, ch. des Primevères 1, 1703 Fribourg. Tél. 037 / 24 16 86. Prix du cours: 95 francs.

LIBRAIRIE - PAPETERIE 3960 SIERRE - 1950 SION

L'assemblée générale de l'AVE CO (Association valaisanne des enseignants des cycles d'orientation) s'est tenue fin novembre à Bagnes. Présidées pour la dernière fois par Patrick Rudaz qui sera remplacé par Jean-François Guillaume, ces assises ont permis aux enseignants du CO d'exprimer leurs inquiétudes face aux mesures d'économies décidées pour l'an prochain. L'AVE CO a décidé de s'opposer fermement à une éventuelle suppression des décharges accordées actuellement pour la maîtrise de classe.

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a) 1 accompagnant gratuit pour le nombre d'enfants indiqué. b) A partir de 20 personnes, 1 gratuité toutes les 13 personnes. c) Prix valable pour les écoles des districts de Sion-Hérens-Conthey. Reste du Valais (zone 2) 7 / 11 / 55 francs. Les écoles de Bagnes, Nendaz, Isérables, Veysonnaz, Riddes, Saxon, Vollèges, Sembrancher, Les Agettes, Salins, Vex, Hérémence bénéficient de la gratuité pour 4 à 8 demi-journées sous la conduite du maître. c') Pour les 4-Vallées: la / 14 francs. d) 1 accompagnant au tarif enfant pour le nombre d'enfants indiqué. RÉSONANCES - DÉCEMBRE 1993

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e) Gratuit pour les enfants des classes des communes du Haut-Plateau.

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il Depuis 12 h 30. j) Depuis 11 h 00.


REVUE

DE

PRESSE

ACTUALITÉ

Séminaire de l'AIDEP à Saillon

Bribes de novembre Education physique L'ASS défend l'école L'Association suisse du sport (ASS) défend la «gym» à l'école. Son président René Burkhalter a condamné les projets de plusieurs cantons - Neuchâtel, Jura, Vaud et Soleure - visant à supprimer la troisième heure obligatoire d'éducation physique à l'école. L'ASS va faire tout ce qui est en son pouvoir pour contrer cette tendance. Pour ce faire, elle espère le soutien de tous ceux qui sont conscients que le sport est un élément capital de la santé publique. (NQ 29.10)

Cours d'école Pour lutter contre l'agressivité Une cour d'école propice aux jeux a une bonne influence sur le comportement des élèves. Plus ils peuvent jouer, moins ils sont agressifs. Une enquête menée en Allemagne dans 158 écoles du Land de Rhénanie-Palatinat a montré une nette régression de l'agressivité des élèves après modification du paysage et donc du climat de leur cour de récréation. (NQ 29.10)

Maîtresses enfantines Hausse de salaire à Bâle En 1987, dix-neuf institutrices déposaient plainte pour discrimination salariale. Six ans plus tard, elles obtiennent gain de cause. Après un

long parcours juridique, les plaignantes sont récompensées: leur métier gravit deux marches sur l'échelle des valeurs des professions pédagogiques, soit une augmentation mensuelle de 500 à 750 francs. (NQ 1.11)

Semaine de la lecture Evénement culturel La semaine de la lecture a été lancée au Musée d'histoire naturelle à Sion. Cette manifestation organisée par le Groupement valaisan des bibliothèques s'inscrit comme un événement culturel important. Du 12 au 22 novembre, de nombreuses manifestations (conférences, rencontres, expositions) ont été organisées sur le thème de la nature. (NF 16.11)

Collège à Sierre Recours au TF Un nouveau recours, au Tribunal fédéral cette fois, a été déposé par les opposants au site de Maison Rose choisi pour la construction du collège de Sierre. Après le rejet de son recours par le tribunal administratif, le groupe d'opposants, emmené par Blaise Chappaz, persiste à trouver le site choisi inadapté. Il propose en remplacement le terrain de Pineyd'en-Haut, situé à côté de la salle omnisports. D'oppositions en recours, le projet affronte depuis près de dix ans le cycle infernal des procédures. (NF 16.11)

Ecoliers miégeois Bientôt une nouvelle école Un nouveau bâtiment d'école sera construit à Miège, à l'ouest de la salle de gymnastique. Quatre classes, dont une divisible, au rez-de-chaussée, quatre autres à l'étage, une salle des maîtres et des sanitaires formeront l'essentiel de la nouvelle construction. Le devis s'élève à près de 3,5 millions, abris de protection civile compris. (NF 17.11)

Numerus clausus Les étudiants refusent Le numerus clausus dans les universités est une mauvaise solution à un faux problème, selon l'Union nationale suisse des étudiants (UNES). Seule une réforme en profondeur du système universitaire et du cursus académique permettra de résorber la crise actuelle. Une formation de base, courte et intensive, suivie d'une phase post-grade modulable a les faveurs de l'UNES. (ATS 19.11)

Bibliothèques ORDP-CFPS Inauguration Le CFPS et l'ORDP ont inauguré leurs bibliothèques en présence de nombreux invités. Depuis deux ans, les bibliothèques spécialisées du canton ont misé sur la complémentarité. En ces temps de restrictions budgétaires, le conseiller d'Etat Serge Sier1'0, responsable du DIP, a relevé cette union des forces. (NF 26.11)

Les articles mentionnés dans cette rubrique peuvent être obtenus à l'ORDP (027/21 6285) RÉSONANCES - DÉCEMBRE 1993

L'Europe et l'éducation Sensibilisation précoce à la diversité Nos sociétés sont de plus en plus composées et plurielles. Et comme le remarquait Pierre Luisoni, adjoint du secrétaire général de la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l'instruction publique et attaché aux relations internationales à Berne: «Grâce à la dynamique européenne de l'avant-6 décembre, le point de non-retour est atteint». En effet, l'influence de l'Europe est indéniable en ce qui concerne l'évolution du système éducatif en Suisse. Le vent de la modernisation et de l'harmonisation des 26 systèmes éducatifs suisses a soufflé et souffle encore. Dans ce contexte, comment aider les enseignants à sensibiliser leurs élèves à la diversité européenne? Du séminaire de l'AIDEP (Association des inspecteurs et directeurs d'écoles primaires de la Suisse romande et du Tessin) qui s'est déroulé à Saillon les 25 et 26 novembre 1993, il en ressort que pour sensibiliser les élèves à l'Europe, il semble plus enrichissant de partir du matériel humain qui se trouve dans les classes, c'est-à-dire de la diversité raciale et socio-culturelle, que du matériel pédagogique au sens strict. Toutefois, pour l'enseignant désireux de trouver un moyen d'enseignement visant à lui fournir des pistes de travail, il existe depuis peu des supports didactiques en rapport avec la formation à l'Europe. Irène Cornali, cheffe de CO ROME (Commission romande des moyens d'enseignement), était là pour présenter une nouvelle collection, constituée de six modules et destinée principalement aux enseignants d'histoire, RÉSONANCES - DÉCEMBRE 1993

de géographie et de français de la 4' primaire à la 3' du CO. Oublier la forme actuelle du recyclage pour envisager une forme nouvelle de soutien et d'encouragement aux enseignants, ne pas constituer une nouvelle discipline, envisager un apprentissage précoce de la tolérance réciproque sont des souhaits largement exprimés. Les participants au séminaire de Saillon comptent sur l'imagination et le dynamisme des enseignants et se déclarent prêts «à favoriser la mise en œuvre des actions s'inscrivant dans la dynamique eUl'opéenne», Mais des questions restent sans réponse: quelle langue faudra-t-il choisir à l'avenir et comment introduire la notion de citoyenneté européenne dans la classe sans faire uniquement de l'instruction civique? Une autre interrogation importante reste en suspens, à savoir: les jeunes ne sont-ils pas davantage sensibilisés par la dimension mondiale (équipes américaines de basket, technologie japonaise ... ) que par la dimension européenne? Et Jacques-André Tschoumy, directeur de l'IRDP, de rappeler si justement: «Etre Suisse, c'est être pluri. .. (plurilingue, pluriculturel, pluriarchique ... ) "pIUl'itout"». Pour conclure, reprenons une formule avancée par l'un des participants: «Il y a un danger de construire une "Europe des antennes", en omettant "l'EUl'ope des racines"». A méditer! Nadia Revaz

EN RACCOURCI Les Celtes et nous Nouvel ouvrage historique «Les Celtes, les Suisses et le Valais», tel est le titre du nouvel ouvrage publié par Wolfgang Guerraty. Le livre présente la civilisation celtique et ses structures sociales, décrit l'influence des Celtes dans la formation de la Confédération et rappelle les origines territoriales celtiques du Valais. L'auteur y évoque également les techniques et les noms de lieux que nous ont légués nos ancêtres celtes. L'ouvrage est en vente à l'ORDP.

Exposition à Savièse Françoise Carruzzo Notre collègue et peintre Françoise Carruzzo (voir Résonances Avril 93) présente ses huiles et aquarelles à la maison communale de Savièse. Vous pouvez visiter cette exposition tous les jours sauf le lundi, de 14 h à 19 h, jusqu'au 22 décembre.

Déclaration de Berne Nouveau catalogue La Déclaration de Berne, asssociation pour un développement solidaire, a édité son nouveau catalogue. Jeux, cassettes, livres, vidéos, bricolages: l'éventail des moyens pour aborder des questions aussi importantes que l'environnement et le développement, le commerce mondial, le droit des enfants et l'éducation à la tolérance est fort diversifié. Pour obtenir le catalogue: Déclaration de Berne, Ch. de Boston 11, 1000 Lausanne 9. Tél. 021/6245417. Fax: 021/6245419.


COUSINS-SURPRISE RÉSONANCES Mensuel de l'école valaisanne.

Danger, la demoiselle domine Le latin dominus qui signifia d'abord «maître de maison» reposait sur la racine dom- exprimant l'idée de maison. Une racine qui donna aussi les mots domestique et domicile. Au masculin dominus correspondait le féminin domina, «la maîtresse de maison». Un mot qui évolua pour donner dame. Le latin vulgaire avait un diminutif dominicella, «la jeune dame». Ce vocable devint en ancien français domnizelle, puis donzelle et, enfin, demoiselle.

Le maître en danger Le verbe dominari, dérivé de dominlls, signifiait «être le maître». On retrouve ce mot à l'origine de dominer. Le latin vulgaire avait un dérivé de dominus: dominarium, le «pouvoir». Dominarium se transforma en dongier, en ancien français. «Etre en dongier» voulait dire «être à la merci de quelqu'un». Par extension, l'expression prit le sens d'«être menacé par quelqu'un». Dongier devint notre danger. Toujours à propos de dominus, rappelons que l'adjectif dominicus «qui appartient au seigneur, au maître». L'Eglise appela dies dominica le jour consacré au Seigneur. Cette expression donna diemanche puis dimanche. Le dimanche, pour aller voir les demoiselles, beaucoup se mettent sur leur trente et un. Cette expression provient de l'ancien français trentain qui désignait un drap de luxe dont la chaîne était composée de trente cen-

taines de fils. Le dimanche, pour aller danser, les riches mettaient leur trentain.

Des pieds et des mains En voyant arriver les jeunes filles, les danseurs trépignaient. C'est dire qu'ils «frappaient des pieds, rapidement, sur place.» Le mot est dérivé du germanique trippon, «sauter». L'ancien français adopta treper ou triper dans le sens de «frapper du pied, sauter, danser». Le mot tripot est sans doute lui aussi dérivé de triper. Au Xne siècle, il désignait soit l'acte amoureux (probablement à partir de l'idée de sauter), soit plus généralement une intrigue, une manigance. Tous ces sens se retrouvent dans le verbe tripoter à forte connotation péjorative.

Le défunt fonctionnaire A propos de connotation péjorative, saviez-vous que le mot fonctionnaire est un cousin-surprise de défunt. Les deux ont pour ancêtres communs functus et functio dont sont issus fonction et fonctionnaire. Le composé defllnctlls désignait «celui qui s'est acquitté de sa tâche». Le français en a tiré le mot défunt.

Sources: Dictionnaire des mots d'OI'igine étrangère, Ed. Larousse, 1991; Les étymologies surprises, René Garl'US, Ed. Belin, 1988; Le Petit Robert, Ed. Le Robert.

Edition, administration, rédaction Département de l'instruction publique (DIP) Office de recherche et de documentation pédagogiques (ORDP) Gravelone 5, 1950 Sion Téléphone (027) 21 62 85.

Il Ya les uns ...

Dil'ection Jean-Pierre Salamin Rédaction PaulVetter Conseil de rédaction Patrick Abbet, AIls. parents Rémy Dayer, SPVal Maurice Dirren, OSP Jean-François Lovey,DIP Tristan Mottet, AVECO Maurice Nanchen, SMP Laurent Perruchoud, AVPES Georges Sierro, AVEP Photographe Jacques Dussex Données techniques Surface de composition: 175 x 245 mm. Format de la revue: 210 x 280 mm. Impression en offset en noir et une teinte vive, photolithos fournies ou frais de reproduction facturés séparément pour documents fournis prêts à la reproduction.

Et Apple.

Parution Le 15 de chaque mois sauf juillet et août. Délai de l'emise des textes et des annonces Le 20 du mois précédent. RÉGIE DES ANNONCES PUBLICITAS, 1951 Sion Téléphone (027) 29 5151 Téléfax (027) 23 57 60. Impression, expédition VALPRINT SA, 1951 Sion Téléphone (027) 22 23 70 Téléfax (027) 22 07 47.

Découvrir le riz Moyens à disposition L'Office suisse de propagande pour le développement de la consommation de riz (RISO) met à disposition des enseignants différents supports pédagogiques. La brochure intitulée Le riz, origine et histoire permet de faire connaissance avec cette céréale alors que Le riz, sortes et recettes fournit plusieurs façons d'utiliser des restes de riz. Un exposé accompagné de transparents, un set d'échantillons et un film documentaire (en prêt) font également partie des moyens pédagogiques que vous obtiendrez gratuitement à l'adresse suivante: RISO, case postale 8523, 3001 Berne. Tél. 031/311 05 61. RÉSONANCES - DÉCEMBRE 1993

Apple est le seul fabricant d'ordinateurs à avoir intégré de manière suivie le domaine de la formation dans sa stratégie d'entreprise. Il n'est donc pas étonnant que le Macintosh soit depuis longtemps le chouchou des écoles et des universités, et ceci dans le monde entier. Car il n'y a aucun autre ordinateur pour lequel il existe plus de 5000 programmes qui utilisent tous la même structure logique. Sans oublier que tout Macintosh est à même de lire les disquettes MS-DOS, Windows et OS/2, d'y enregistrer des données, et qu'il trouve immédiatement contact à tout réseau. Et grâce à l'Apple Education Team, nos spécialistes de la formation , nOLIs prenons une fois de plus une longueur d'avance sur nos concurrents.

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