L'Ecole primaire, 15 décembre 1952

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l),ubellay René, insl.

Liddes

SION, 15 Décembre 1952.

No 5.

72ème Année.

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NOUVEAUTÉS DE FIN D'ANNÉE Collection ORBIS PICTUS Dans ,l eur nouve1Jle :présentation, couverture g1aJcée avec illustration en ,couleurs sur fond noir, ,c es oUJVrages répondroI11t mieux encore au goût du puhlic ,cuI!th-,é ·e t 'a rtiste. No 9 No 10

Portraits en miniatUl'e

Les porcelaines de Meissen

POl'ltraits ,d'inconnus ou dé personnages 'o élèbres éyeillant en nous un écho d'époques Ib d1Jlantes et raffinées qui furent prop~c.e à ,l',éclosion de ,ces œuvres mineures, mais d'une extrême déHoa tesse.

On retraDe i:ci les événements qui ont présidé à la décoUlver,t e de la pOl'lce.laine en EurQPe et au déveJ.O!PlPement de lI a .g r,ande manufa1ctur~ d'où sont sorties tant de pièces d'une gràce et d'une fantaisie charmantes.

No 11

La Suisse romantique Un choix de gravures des meilleurs .p aysagistes suÏlsses de la fin du 18e et du début du 1ge siècles, aJ0cŒrupaJgné de jUJgielllJents et de r.éflexions émanant de touristes illustres qui par.c ourent notre Ipays à ,cette ,~poque. Chaque volume avec 19 planches en couleurs 4.80

PETITS ATLAS DE POCHE PAVOT No 22

L'aquarium

No 25

Animaux exotiquesl!1

avec des dessins et . 8 planavec 22 planches en couches en couleurs. leurs. Les éleveurs de poissons Tout Ce qu'ill importe de ·sad'ornement trouveront dans voi·r sur l'habitat et les ces palg es les :œnseignemœurs ·cVune faune atments et les .conseÏlls indistrayante entre toutes. Cet Ipensables pour l',a m.énageartlas est dédié spécialement ment de ce ,m onde aquatique ,a ux visitetm's de musées et en miniature ainsi qu'une de zoos et pourra rendre de iliste des espèces végétales grands services dans l'enseiet animales les pLus estignement de ['histoire natumées. relIe. . RéÎlmlpression dans la même série : STYLES DES MEUBLES, alv :e c 118 illustrations FLEURS DES BOIS, avec 24 ,planches en ,couleurs. Chaque volume, format 11x.1,5, relié . 4.65

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Joyeux Noël!


SION) 15 Décembre 1952.

No 5.

72ème Annéè.

L'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA sOCla~ VALAISANNE D'S>UCATlON ' SOMMAIRE: Nécrologie. COMMUNICATIONS DIVERSES: Avis. - Ce qui iflait plaisir. - Le coin de la gymnastique. - Le métier c'est ce qui unit. - PARTIE PEDAGOGIQUE: P.roblèmes sco.1aiIres. - Coquiil1es :sans noix, plai's irs s'ans joie. - De ,la manière de dir~geT ses élèves. - Le rôùe de J'école populaire dans !l'Etat. Dosto'Ïevsky. PARTIE PRATIQUE: .centre d'intérêt. - Variétés.

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Révérende Sœur Lucile Lathion

A l'hôpita'l de la Maig-on-Mère des Révérendes Sœurs ,d'IngenbohJ vient de :Ilwurir la Révé~:enJde Sœur Lucile Lathion, ,.sœur de Mr le 'curé Alphonse Latihion. La délfunte avait été supédeuTe de l'Institut des sourds-muets d'e GéTonde ,a vant de s'·mnbaTlquerpour les IIl!des en 1925. Là, l'un de ses principaux mé- ' rites a été de jeter le~ bases d'une congrégation de Sœurs inJCligènes, co llIgrég.ati on ,q ui compte à l'heure .aJctue[,le une soixantaine ode pI~ofesses. La Révérende Sœur Lucile .aimait sa mission et ·aurait désiTé y rester plus longiemps; mais .l 'état de ga santé .ne le lui permit pas. Mourante, eUe :débarqua à MarseiLle en 1931. Une rfois rétablie, eHe enseigna à Sierre, se fit .apprécier par s'es hautes quaHté~ d'esprit et de cœur; ,eHe continua sa t'àche d'édllJcatrÎlce à Sion, au Bouveret en l'Institut des souiI'ldsInuets ,e t à lia Maison-'Mère d'IIl!genbohl où, bien que sourffr.ant de ,para.lygie, ,elle se ch.aI,gea de la fODmation des futures mis,s ionnair:es et de' cours d'anglais ,e t d'hindou. Puis, durant ,ces trois dernières ,a nnées, ene fut ofbli'gée de ' cesser preg'que toute ,a ctivité et de g.aIder Je ,lit. Elle rucce.pta -cette é;preuve ,aNec 'COUT\age et rès;Ïignation et ,c'est dans ,ces sentiments chrétiens qu'eUe rendit 's on â'm e à Dieu au soir de la fête de la Présenta,t ion de la Sainte- Vie~ge. Le matin mêIne, elle avait maruifesté à -l'.aUiJ.nônier de 1'hôpital le désir que ,la Sainte Vier.g-e vint la ,c hercher ,au jour de 'Ya fête. lVlarie a ,e xaucé la prière de sa .s ervante. La Révérende SœuT Lucile a été enterrée dans l'huInble dn1.etière des Révérendes Sœurs d'In;genbohl. Qu'eUe repoSe en .paix! ,Ceu.x qui l'ont eOl~p.ue auront une prière Spéciale pour elle. -Que sa parenté veuiNe Tecevoir nos .condoJ'éançes.!

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A VIS ~our toute rédan1.:ation conceTnant 'l,es abOl1'UeIuents, s'adres-

"sel' dIrectem'e nt à l'hnprimerie Beeger, à Sion. Les p'el'sonn~s qui r.e~evrai'ent ,la revue à double ou par eTl'eUT nÜ'us r·e ndr!a Ient serVIlce en la rp efusant. :J'II!f' A VIS P.ar suite de l'abondance des Inatières nous avons dû ll~el-t­ voyer cm1:'a ins aIikles à plus taTd. Ce ill~llnéro 'colIlJprend 40 pages.

A VI S T-out ce qui concerne la pUiblication doit êtr,e a.dressé à Mr Cl. BéraTd, rédacteur, Levron. .

Ce qui fait plaisir Aux -élections Inunicipales du 7 ·courant de la Ville de Sion . j'vI. Geol'ges lIifaret) déjà vj,ce-,p résident· dUI~ant oees quàtre dernière~ ,a nnées, a été élu ~Jrillall:nilnent président. . C'.est un nouvel honneur pour le COIipS ensei.gnant val,a isan qUI VOlt nombre de s·es InelJl1hres ancie,u s ou encore en fÜ'l1Iction accéder ,à des pla,ces qu'on ne confie généralem,e nt qu'à des, hOimllnes -de valeur. Ausgi l' «Ecole p ,r imaire» ,se fait un plaisdr et un dev~ir de présenter au nouveau président de la capitale valaisanne ses viv:es félidtati~ns ,e t ses 'v œux aI~dents pour la réussite aug:si con1.plète que ·possIble dans des fonchons Ilomb'l'eUses et délicateg-o J.

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Nous organisons un cours de ski les 20 et 21 décembre à VeTfbier, et si le nombre d'inscriptions est suffisant, un à Montana. Les participants, membre'i de l'Association, toucheront une indemnité de jour de fI'. 8.50 et une indemnité de nuit de ft. 5.-, plus les frais de déplacem·ent. (Train ·e t poste). Ouverture du cours de Verbier : samedi 20 décembre, à 20 heures, à la Pension du Mont Fort. Ins'c ription chez Elie Bovier, maître de gynlnastique à Martigny, tél. 6.57.54 (0.26). Pour ;l e Comité technique: Vuignier.

b) 'St'a tion l,até.r.ale é.ca,rtée; éla-,11 des bra'i de 'c ôté en haut, fléchir lé torse .obliquement à ·gaüchè en il va.n t. ?\10uvements de j·essüort. . IC) Petite station. 1atérale écartée, ·é lan des bras en avant en ,haut, t'Üurner l,es b.ras en .av·ant et à gaÜJcl~e du corps et les baisse'!' en av.ant en bao;;.. d) Pieds joints: alte.rner deux sautillements sur place avec sauts ,e n Il ongueur là p!eds joints en a1vant en balançant les bras en .av.ant. e) . La roue. ExeriCÎüe'Y prépa-ratoires.

III. a) Course d'une 'l igne à une autre (-concours). Les élèves courent quatre à la fois et l~efor,ment l,a 'c olonne par quatre derrière la ligne d'aITivée . . 'b) Sauts de Ic ourse. La cla.ss'e est dispos'ée sur un rang. Les élèves. s·autent ['un ajprès l'autre. -----'- Elévation des hanches. . IV. Balle ·à deux ,c aulps. Avec rachat. Le temips d'une parHe est' limité à 2 ou 3 minutes. (,Leçon tirée en partie du livre d'E. Bnvier: « Abrégé d'édu"ationphy~iqu~ scolaire».)

Ecole et Sports - Grône Dans leur asseInblée générale du 17 nOv.embre, les membre'!; de la sous-section « Ecole et SportS» de (irône, ont décidé de se réunir comme par l'e passé, une fois chaque quinze jours. Une séanee sur deux sera réservée à leur entraînement personnel. Le but principal de leur activité réside dans la prépa,ration des leçons à d'Ünner à leur'Y classes. Quelques journées à ski sont prévues au pr.ogramme de cet hi'Ver. Un appel oOlxIial est lancé à tous les collègues de l,a région désireux de se perfectionner et de se divertir dans une atmosphère de saine détente. P. Glass'ey. Prochaine réunion: lundi 15 décembre, à 17.30 heures, à là :Salle de gy.mnastique de GrÔne. Programme: leçon .p our classe de montagne. 1. En col'Ünne par un; alterner la marehe sur la pointe des pieds, bras lev,é sen haut av.ec la marche atOooJérée. Au coup de sifflet, demi-tour et marche dans l'autre direction. II. a) Elan des bras en avant, les fléchir, mains ·a ux clavicules et mouvements de ressort, tendre les bras en avant et l'es balancer de ,c ôté en passant ,par le ' bas. ·e t mouvements de ressort.

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Abrégé d'éducation

ph~sique

scolaire

Cnrn1me chacun Le S'ait, il ,e xiste un manuel fédéral de aVTI1un ouvra:g'e f'ÜTt bi,e n f.ait, cmnplet, trop P~ut­ pour nos classes à s'c olarité réduite.

:ri astique. C'·e st €~tre

C'est ce qu'a pensé Ml' Bo vier , profe:s's eur de gymnastique et des srpOJ'ts à M·artigny qui vient d'éditer une brnchure d 'une cinquantaine de page'Y, dans laquelle il ex,pos'C {ln prü:gramme nüIiimUilll. En voJd d'aHleurs un bref résumé. 1. Mis~ ,e n train: uure 's érie progJ'els'S'ive de 'm ises en tTain • adaptées ;aux dilffér:eTIts âges. 2. GymnaJSt'ÎquecOirrective: urne 'série d'exercices correctifs très ,SlÎ.'mpl,es. 3. Educatio'l1 du lll'ÜUVe'lnent et de La tenue: un programnle 'scolaÎI~eco;mrp;I'et d"ex1erlCÎ'c es à mains. tli:bl~es où ces cLenüers ,s ont déco.mpo.sés de façon à ,f.ad1:iter leur enseignem.ent. 4. La ,coU'rSle : une série d'exerdc:e.s peTmetta.n t l'muéliorahol1 de ' la .t echn1que de Ja 'course. . - 4 sédes de j,e ux de ·COUTSle pour 'JeSiquel's la ,dispÜ'sition de :la ·cla;ss-ee-srt indiquée sur une vignette -coTrespondante. 4., ,' . •


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5. Le ,Slautl: : saut ,e n longueur, ,s aut ,e n hauteur, saut de mouton, sia ut avec appui, avec vignettes indiquant l,a dilspoSJitioIlJ de la ,cJ.as~sle et Iles indiocations néces's,a'ir.es 'c oncernant l'ür,g ani's'a Hon du tr:a vai:l. 6. Le jet: - une séri'e progres1si,y.e d'exerdces ,g râ'ce la uxquels l'élèv'e pourra acquérir :les élém1enlts de La technique du j.et. - 'Des directives sur 'le m'a t éri el , fOI'g.ani's ation "du tr:avaH, ,l a di.spositi'On de :l'a dass'e ,a v'ec vigneUe:seX!plka,tives,. 7. Le Il ancer: une s,él'ie d',e xel'cicesqui apprendront à l'élève à :lancer :col'voctemen.t. - Jeux >et 'concours .de lancer d'adl~es'se ,avec vignette's ex· plkativ~s.

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8. ,L e grimper: Grimper ,e n uüliJsant quelques moyens mis à disposition 'pal' la natUTe. ' - Série d'ex,eroCÏces pour ,griul,per ,à la perche et détaiLs ,c onoernant les: instaim,atiollis, à 'la campagne. 9. Le Jeu: une série de jeux s,u iv,a nt une Ipro,gI~ess.ion ,ad.ruptée ~ux difféœnts âges de ~a scolarité, :aUaIllt ,d es j,e ux pOUir tout pehts la ux grands j'e ux de p'll~slse des -dernièl:es années d'écol,e (détails sur l''OrgaIüsation de ,c haque jeu, sur ses règles, sur les insta'l'l ations évenltueMe.s ,e t vignettes ,eXiplioativeiS.) 100. Leçons: drix 'l eçons se !s uocéda:nt dans Il 'ordre .de -diJfncuHé et ,c omposées avec ~a matière ,e xpHquée ,e n détail dans les ,c ha'pitr,es précédents. 11. Gy,mnastique pour l,es fiHes : queJ.ques ,co.mbina1s'Ons de pas très simp:1es à Il 'intention .des ,c lasses .de fBleUes de la montagne. 12. Leçons pour c1alS'ses ,m ixtes là toms :les degrés, nie ~dispo­ sant Gue .d'un chemin comme em,p:lacem'e nt de gymnas1tique. V oillà comment Mr Bovier a réparti les leçons dans 'oe :m anuel. N',a yI3.ll1,t .p]us 'e nsei1gné :1a ,g ymnastÎlque depuis 3'0 ,a ns, nous n'avons 'p as Il a ,com:p'é tenoe 'l'equiise pour porter un jugement <le vail eurau ISllJjet Ide Ice m'a nuel. Aux 'm aîtres d'éducation 'Physique 'sco'lah'e à voiT après J'a' voir sérii8usenllent examiné, s'il rpeut ,lie ur rendre le's services· qu'on est en droit d',e n aUendr,e. Cl. Bérard.

Un brin .d'hum.our Arme en main, les sJo uffragettes, c't en avant! Selon le dernieT numéro de recole pl'imaire, la représentation du sexe fo:r t était lnise en ,m inorité dans le cours de gymnas .. tique du distrÎd d'Eil1trelll-Ont qui réunissait en tout trois participants . .

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Au ICOU.rS de Grône, destiné aux collègues de la Tégion de ' Si erre, nous étions deux instituteUl's SlU' une dizaine de participanrts. Décridènent li es institutrilceo;y de notre cantOlIl semblent se préoccuper de ~leŒr ,c u1ture physique :m ieux .que le~ " cit?yens chara-és de l'éducaHon de nos so'1dats de demmn! VOIla bIen le mei't~r indke nous autoTisant à croir'e que le Valais, est mür pOUl' le suffrage féminin! A. (P.

aLE MÉTIER tC-EST CE QUI UNIT ~ Pédagogie d'aujourd'hui Un gl~and pédagogue suisse, Monseigneur Dèvaud, 'clis ait, ily a 'bi'e n des Ja n\œ es déjà: « Entre 19 14 et 1934 ,ce n~ ,s ont p~s 20 année.s qui se sont écout1ées au point de vue rpé:dagol~lque" ~a~s 20'0 .ans ». Vouloir s'en tenir Id ans nos clas'ses 'a ce qUI se falsa!lL autrelfnis, à ce qui se fàisait ,a u temps de notre lenif!a,nce,'. c'es'~ bi.en naïf et cela cache pal,tfois, avouons-Ile, une fOl~ce ,d Inertie Inquiétante. n'autre paT~, déclarer 'con~' e 'Ce~'ta~ns l~~d'ag?gues d'esprit nouveau, ,que l'len de hon ne s est faIt Jusqu a pre'ient, que nns éco~.es sont Téh'olgrades, qu'eUes s'Ont !p'lu;tôt hu~sihl,~~ qu'utHes à lI a fo-nnaholll de Il'enlfant, ,Ine sem,~le tout auss'~ nal~ et quelJefUle p'e u p-r.é:somlptueux. Il y a eu autTefOIs Ic ontine ,auJourd hui d'e h'èo;y bons luaitres·, d'eX'c·e:Hentes Imaîtresses qui ont su éveiller ,c hez leurs éll ève,s le goû't de l'étude, l'esprit d'initiati've, la joie au travalÏ.'l. Ils ne di.~lp'?s~ent , cepeIlida~t n~ de, s-av,~nt~s techniques ni de moyens dïdacbques perfectI'Onnes; Ills .s Ingeniaient là .r~eth'e à ,lia portée de leur~ -élèves un ·e ns'e ignem'e nt 'q u'ills po-ssédruÎ'ent à fo-nd :et qu'Hs a'vaient à ,c œur de cOlm lnuniquer. Mon but n'est pas de louer le pas·sé ,e t de souhaiter le .retour au bon ViffilX .fe,m ps. Non, n'Ous s·erions ,g-l~andem.entcon:­ damnables si ·a'Vec tous. Iles moyens de f'OI'matioill et de perfecti'Onnement dont nous dispo~ons aujourd'hui, nous ne nous ef,~or­ cions de faire n1Îeux qu'on a fait autrefois. A 1'ég'a rd des pédagogies nouveltles - qui ne' le sont pluc; depuis 1ong,!en1pS - - il me semlble que nous devons nous garder de deux exces : les ' accep't er d'em\bLée avec enthousiÎasme, s'a ns eXa:J.n en, Co:Illllne une snrte de glorieuse revanche SUT le p~as,sé; ou, à l'exh'ênlecontraire, se méfier de t'Out 'ce qui est moderne, déc:laTeT 'q ue toutes 'c;es nouveautés ne s'Ont pas pour nos clas'ses : ·elas'ses ohaT:g-ées - c:lac;S'es ,à 'p lusieurs degrés. - Lorsque Yentenlds de teJll es exüuse'S, je V?Udrais -toujours dem'andeT à ceNe qu~ ~es f'Onnule: Est-'ce bien 1


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vrai? ' Est--ee bien ,là le ',fond de votre pensée? Toutes- nous avons ft faire notre eX!a-m ·e n de roons'CÏence p'é'dagÜlglÎtq'ue ! Il faut UIl! sé-

rieux effort 'Pour sortir de la routine, pour donner un enseignement vivant. Il ne s'agit pas de préparations. faites une fois, pour' toutes. Rien n'est mo~ns sfaibl,e 'q ue 'la vi'e ; la 'Vie 'c 'es,t le moU'veluent, c"est le progrès. Qui ·chefiche a'v ant tout s'a .tranquillité n'adopte ,pas de':Y ,m ·éthodes d'enseignement demandant un ,c ontinuel l'enouvel'l ement. Opter pour rI'école viv.ante c'est opter 'pour le travail. Elles 1e sa'v'o ot 'ces maîh'es'~es qui passent leurs journées de 'c.ongé à pf'élparer des fitCihes, à renouveler, là enrkhir leur matéri'el. Eocole active, école ,,"ur mesure, école ,p our la vie,. école f'onctionnelle, autant d',arplperUaMons dont on ne saisit pas toù.jours le 's ens exact. L'école active n'est pas l'école où l'on s'agite beaucoup. Actirvit-é ne doH rp:as devenir activisme, t'Out trarv,aH n'est pas néces·sairem·ent mouvem,e nt. Une aoCtivité Ï'nteHerctueHe :intense réclam-e plutôt la tranquil1i'bé. Sans In.éconnaître le besoin du Inouvement de l'enfant, tout en lui ménageant des moments de détente prhysi,que, tout en donnant aux exerCÎlces -c or,p orels la part ,qui leur revient, il nous selnhle que ,l 'école doM fa'vO'ris'e r surtout le travail intellectllel et le développement de la personnalité. C'est là ,q uoi nousdevons tendre dans- le renouvellement de notre ensei,gnem,e nt. .A>vec Freinet, nlMs sans Ire suivre en tout, san.s .adopter s·a conception de l'éc.ole toute l~,at.érialisée - nous ,p arlerons d'école fonctionneNe, 'plutôt -que d'école a.ctive. Est é cole fo1fitctionnei1l}e ICelle où l'on trav'aiHe en fonction des intérêts de ,l'·e nfant: De üe fait ene est aoti'Ve, ,e ne est ,s ur Juesure - s'adaptant rà cha,c un - elle est pour lIa vie. ,Cette idée d'intérêt ·est, me sembl,e -t-il, l'~dée à retenir. Notre enseignemlCnt doit ,t endre à éveiller, à soutenh' l'in.térêt. ·C'es.t 'l e point capitoal. Intél~êt n"est pas- nécessalÎ'l'ement pJ.aisir. 11 ne s'agit pas pour «l'école nouvelle » 'de fah',e tout en riant, tout en s'a.musant. Il n'y a pas d'instruction, ni d',é ducation s,a ns .effoTt. L'école fonctionneUe ne SUPIPrr1rm e donc p.a s l'effort, ,eHe 1'arp pelle, elle 'le soutient par l'intérêt mêlne qu'elle a su év'eiJ1.er . .La dis,dpline ,e st _l'Iés·o-Lue du mêm-e ·coup : l'.e nfant bien intéress'é à son travail n'a aUiCUln e ·e nvie de se distraire, il est -s atisfait. Il faut dotIlJc, si nous vOu'lOiIlS d.o:nner un 'e nsei'g nem,e nt vivant, y intéres's er nos é,lèv,es et pour cela par,l er de oe qui lesintéres-se, ·elles. Freinet ra,c onte ses expériences de jeune maître : il s'évertuait sans succè5 à expHquer la gra'In1naire :et l'arithmétique à s·es gaTC;ons.. Cda ne mordait pas. Aucun intérêt. Par contre, 'q uetle anim,ation là-bas au dernier balllc. QueUe attention! Qu'est--c e -q ui peut intéresser si fOllt ces g.arçons-? . Une 'c ourSe d'es'cafigotS.. . «Qui .arTi,yrera le premier» '" Lé gris. Non, 'le noir. - Tu ven'as que ic'.es-t :l e -blanc - ». Ce fut

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pour Freinet. un 'trait de lumièTe et le point de départ de sa révolution s;colaire. Nou.s intréres's·er à ce qui intéress'e les enfants, voi,l à donc notre premier devoir et le Imoyen sûr de les -arrn.ener à s'intéresser eux-·mJêmes à 'c e que 'l'école veut leur donner. Une seconde idée qui m·e paraît aussi irm portante: Nous devons de p'lus 'en plus arve,c les. grandes élèves .siUrt~ut -travaHler à l'arrière-Ip lan, êtr,e non des « donneuses» marIS deS" ,~ éveilleuses », faire naître le goût de l,a recher.che .personnel'le. Nous signah~rorns en exemple deux ·m .anièr,es- de If aire : 1) ,Prép·a ration d'une leçon d'histoi,r e natuTeHe: Les .céréales. Les élèv,e s .sont invitées ;plu:sieul~s jours, ou mêlne des c;;.e1uaines à l' a,v alece à se documenter rS ur ,ce sujet; ·le travail Jpourra être dïs'trihué en équirp'es-, un questiornnaiTe diri.ge,ra les Techeliches. La 'l eçon venue, des resp_onS'aJhles ·a p,p 01i·oot le ré,s ultat du travail de ,c haque équipe. IL a maîh::esse -cÛllnprlète. 2) Le leçon ·est donnée d'abord pa.r la nlaîtresse; les élèves 's-o,nt invité·es à la ,oonlrp Mte,r pal' des rechel~ches personnelles. Ces ' travaux dévelolp pent chez l'es élèves - :chez quelques-unes du ,mo.ins - ,l e ,g oùt de l'étude, les .s.timule à s'instruire encore hors de l'école. La dasseeHe-1m.ê m·e aUJ"a gagné en intérêt. Plu,," l'enfant pl'enid une pali adilve à la .leçon, polus il s'y intéresse, p]llS il en profite . Pour leurs reClhel~ches, }es enfants interrogent les adu1tes, ]eur~ parents, les gens de nl'éhier; la vie du vHlag,e entre a?ss~i -en 'qU'el'q ue sorte, :à l'école. La maîtres"e soucieuse de fournu' a ~ es ' élèves des -m oyens de docul11>entation à rl eur portée, créera, avec leur a~de, une bibliothèque -~·co-l,aire qui s'enrichira d'année en année. On y ·classer.a aus-s-i textes et grav:ur,es que fourtIlissent en .abO'udanee revues ·e t journaux iHust~és pélpaudus aujo!ll1~d'hui dans toutes les fami'lles. Pour l"ensei.gnement du françruis, rappelons l'·ex!cellent petit ouV'ra'g.e de Mgr Dévaud .qui nous- donne des directives iort prédeuses: « Lire - parl-e r - rédiger». On conn.aît partout aujourd'hui les textes ode la CO'Ülpérative s-c ülai:r e de Freinet; sa bibliothèque ,de tra'vai.l qui fournit unp. riche do'c umentation sur .les sujets les p,l us divers: histoiœ du papier - hisloi'l"e du livre - hi-s1:oiroe de l'école - histon~e :des boulang.ers, etc. Tl faut 'bien choisir. l\1.ais en nous :inspirant de SOUl~ces- diverses, n'oublions pas nos propres l,i.ches s.es , celles que nous Ifournit notre miI.ieu im-. médiat; n'oublions Ipas non plus 'q ue notre Im ilieu n ',e st pas S-elllelnent le milieu Ina1:oériel, mais tout ce qui fait .n otre .pays: ses i~titution~, sia, foi chr.étienne, S'es traditions religieuses et ,p'atriotiques . C'est à tout cela que nous devons intéres'S'er nos élèves parce que tout cel,a c'est la vie. Sr A.


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Problèmes scolaires Les centres d'intérêt

Continuons l',e x'a nlen d~ 'l'a plaquette: « Prorblèm'es SJco l,a i l'es R éditée par lie Départelnent de :l'Insh'u:ction publi'q ue du ·canton de GenèVie. NoUJs 'avons dit da'llls le numéro 3 de cette revue 'c e que nouS pensions du trav,a iil paréqu1p.es à l'écoLe Ipri'r naire. Cela nous a for'c ément amené à 'p arler des .centres d'intérêt puisque ,c 'est pour c·elte technique d'ens'eig'nement que nous ,a vons intiJ.·oduit le trav:ail par ,groupes dans notre dasls,e. Voyons donc aujourd'hui ·c e qu" écrit :,s,l1Jr tc e sujet, dans ~'a brü:chll'I'e précitée, Mada-me Ailm ée Cha,p pmls, inspectrÎtce d'écoles. «Nous ne pl~atiquorn'Y tpa!s à <Genève :l'e s ,c entres d'intérêt selon ·l a méthode du Dr Decroly». M,adame Chappui:s en -indique les raisons et eX!pli.Jqll'e les principes de 'cet,te ·m éthode pui.s. a près .quoi eHe loon tiuue : « A Genève, il y a 2.0 ans, 'Un essai systén1JatÏrque ,.d e ta nl,éthode DecroŒy 'a été f:ait à .l'éc'Ole du M:ail. Cette ex-péri:enc·e a luontré que da;ncy ,les 'conditiolJJJS <de notTe eusoei,g nem,e nt, une teIll e technique ne (pouvait pas être' ladoptée. EUe itmpliqu'e<T'a it une refonte 'cml1iplète de nos ,co'llloeptions .de travaH et présent·e, pa'l" aiUeurs de réeU,e.s diffitcuH:té.s d'adaptation. Même d'exüelHentes jn.stitutriüe.s se sont .Ja.i:slsées parfois, ·e ntraî'ner 'Par des intérêts Inomentanés ou suggér,é s par eN-es'-111iêmes, SIans rel<ation avec <J'fige et l'e:s c·apacitécy des élèves. Aujou.rd'hui, lIres, n1.aÎtresses de l'école ,enlfiantine et des Ip 'remiers degré.s prill11lakes 'chel~ohent à ,c a,pter l'intèrêt de leur's élèves en cl,éant des lo entres 'PTi:s d'a ns ·l a vie mèlue de fentfant;· chez lecy petits : les saisons, les anhn:aux dOlm'e stiques, Iles fruits, etlc. En 2e ·et 3e ipr:hThah~es, les nl'a:nue}<s de « PI'emière Mois's'On » ont été conçu:s <en pensant à oeHecoil'oentration de l'ens-eignem,e nt. Les Il-eçons s'e déro'llJl'e nt d"ruprès I,e rrythme de 'lia vi,e des 'e nfants :. ,l a r€nb~ée des das1ses, La f:amiHe, l"autOlm.:ne, .la vendange, le·s repas, Noël, la nei,ge, etlc. n ·est -é vident que les 'leçons de lectuTe, d'arithmétique, de dessin, de ,c hant :m .êm'e, touTn-ent autour de ·ces suJets. Dans le degré ,m oyen; l'étude de !La géog~a,phie ~ocale, fin[tiatiolIl là l'histoire peu.vent donner lieu à des 'centres d'u.n intérêt ceTtain. De nOllnbreux .maîtres travaillent d~n~ :ce sens.

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Je n'ai pas trouvé de da.s'ses du degI~é supérieur pratiquant "une cO'l1'cent-ratiotIl systématique de l'enseignement.» C'est tout, ou à 'Peu !près. Nous nous prop'Osons de creus·e r un ;peu plus' .:lre ,problèll~e et de donner un certain développem·e nt à nos .ex:plbcahonlS .~fl~ .que le personnel en.seigna.I?-t 'valaisan. soit Ipar,f~it~mien~ reU'sel.g~e sur cette ,admirable technIque dont Il fauŒ'aIt 'l'm pregner pIOgrarnnl'es ·e t m 'a nuels. Ce Is<erait certainement 'le m·eiUeuT moyen 'd e donner un enseilg nement 'moins s<co:la's tique: d'ouvrir l'esprit .des é1lèves, de les l3!nl,e ner à olbserveret à .r éfléchir. L'éducation fonctionnelle ou école active

Diso:ns ,t out d',aJhoTd .que l'ens·e1gnement s'e lon le :pro:c édé des 'centres d'intérêt, donné par un m'aîh'e .qualifié qui 'a su s'e dèpar~ :tir de -l'esprit Ipa'f1f,ois trop rO'lltini'e r de :l 'écote traditionnelle, et qUI os'e et peut se litbérer des limites .fixée~ par l:es IProgr3Jmmes et Jes examens·, rentre dans le 'c adre .de Ic e que l'on 3lP'pelle l'école .activ-e, ou mi·eux l'édUioation fonctionnelle. MlaÏ.s quel:l es Isont donc Iles idées directri10es <de 'oeUe éducation fonctionneHe ? On a beauooup èc.r.it à 'ce Is ujet. IC1aparède a pulbHé un ouvrage rem'll'l'!q'llahl,e dont la plu~.art" des prinlCip~s ont ét? ~o:sés l)ar J<ean-J'3Jcquecy Rouss·eau Ilul-mem'e. Cette etude the o.n que , dont -l,es idées nous IP:allai.s~s·ent un 'peu trop aJb:süilues. ne p 'e ut p~s Ïntéves'ser la gra:11lde 'ma:s~s,e des :maîtres d'école valals,ans-, olbhge~ ·d'œuvrer dans des ,c onditions !parti1cuJ,ièrement diffi.ciles, et qua réc.lam:ent du pr.atique 'a vant tout. L'ouv-rage de Ferrière:,,« Lia pr1atique de l'Ecole ,a1ctive .»; eellui de Fred .. de M'Gor: «L ~co,le active par la méthode Decrnly»; enfin ·celUI d'Aubert et Vu'et: «l/ècÛ'le vivante par les ·centres d'intérêt» leUT rendront des servi'ces plucy sûrs. Parm,i les définitions que ülaparède donne de féducation fonc'tionnelle citoills ,celles-ICi: «L'édu.cation fonctionnelle est la f.ormation de l'homlue dèS' l'enfant 'P'a r ~';exel'ôce Ilnême de son or·· g·ani.sme ,e t de :s·es 'ten~a'nCtes vi~anteS'.» et e~~01~e ~ «~'éducation foncti-onneH·e ·est fondee SUJ· le besow... L zutel'et resultant du besoin, voilà le lf,3.1cteur qui doit nous permettre d'a.gi~', ,q ui fera d'une Téaction un a'Cte vérita'hl,e. Car l'action a touJours pour -'Cause la présence d'un beSoin et 'p our ,f onction la satisfactio,!l d'un besoin. .La loi d·e l'intérêt est le pivot autour dUiquel dOIt tourner tout le système». Un ,e xempl,e que nous :aliloncy tÏI'er de l'.a,c tualité nous 'p:e:l1l'etira, mieux que ne le f.eraient de -longues théories, de -8a1.511" la 'p lupart des Ipriucipes de ·c ette éduoation fonctionnel'le que nous avons appliqués durant toute une année dan'Y n'Otre <Classe pour l'exploitation des centres d'intérêt.


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Une ,e xpédition suhse a quitté Genèv,e il n'y ,a pas il ongpour tenter l'ascension de l'Everest, le plus haut SOilIl1net de la ten"e, inviolé jusqu'ici. Tous l,es parti:cipants, Ic omme on peut le croire, sont des aJpinis,tes éprouvés, attirée; par la montagne. Que'],q ue:s-uns, ,a v,ant de s'attaquer à l'Him:a1laya ont eSlca-Iadé des '1il0ntagnes qui dépassent 700'0 mètres. Andr:é Roch en part,j,culier a gr,a vi voi,ci que}.ques :années déjà, le Karakorum d'ans. :la ,m !êlue "région. Ess,a yer de vaincI~e I,e Mont Everest, pour Ices haldis grinlpeurs, 'c onstitue p ,1u:s qu'une 'm 'e rvei,H euse com.pétition slporti.ve : c'es,t une obses,s ion, un besoin ,qu'i1s vont maintenant s"efforeer de s,a û:s,f'aiTe. Ils éprouvent donc 'l'im!périeux besoin de vaincreceUe 'Juonta'g ue, le toit du monde. Mais on ne se J-ance pas à l'av,e nture à l'as,s.aUJt d'un ,s om'm ,e t 'a ussi i·,e doutable. Il y a un intérêt primordiaJ a bien le connaître, dans ses lnoindres détails. Les futurs eXiplorateurs recueillent d'abord toute la docUlnentation ~e ra'ppOI"tlalllt au pays d:ans :J.equel ils vont pénét'f'er; 11lœurs des hahit'a:nrts, 'caml!ctéri:s tiques de Il'a 'montatgne, dim,at. La nlousson surtout, i.lls le 's'a vent, 'oonstitue UIl1 terr.i'hle a dvers,a ire, qu'il est hnpossible de v,aincI~e, n'tais que :l 'on s',e ffor,ce d'éviter. Quand 'c eHe-d cOtITl:Inenœ-t-'eUe ? ,q uand finit-.el1e ? queJ.s sont ses eff.ets ? JI1s ont étudié 'cela j'adis, 'e n 'C'1ass'e, nlais. comUle l'intérêt n'y était pa's, aut,a nt ,en a en1Jporté le vent. PuÏis 'Î'l f:a:ut 'Obtenir l'a'u10risation de -gr,a·vir 'cette montagne s'a crée, d'où obHgation d'entrer en re'latio'11s avec 'lres autorités, d'étUJdier l'ad'lninistration du pays. ;Pour pouvoir donner les ordres aux sherpa.;; dont on ne .s-aur,a it .se passe-r, quelqu'un a dù apprendr,e au moins 1,es 'é lénl-e nts de la l,a ngue indigène. Le voyaog'e de -Genève ,à Il 'Hinl'a l,aya et retou'!' n'eslt pa's une sinéoure, il faut :l'or.gani's'e r, et recueiHir des fonds consli dérables pour aJssurer .l'entretÏ<en d'une expédition ·qui exige des centaine,:; de porteuT's. . Enfin, à une teILealtitude la vire est Îlupossible sans 'a pp:a l'eils ,à oxygène Ip er.fectionnés. o.n étudiera donc ·ceux qui ont été utilisés jusqu'id, on ,c herchera à IJoes 'a'm·élio.rer, à les rendre plus etffilcalCes ,e t moin'Y lourds. Tout cel,a ,c onstitue .une étude préalable bien longue à la:" queUe on s'est livré avec joie, avec 'e nthousiasme, avec un intérêt passli onné paliCe que l'on a tenaillé en soi, le besoin in1!périeux de v~dJlJcre ce SOn1)lnet jus'q u'ici invaincu. On s'est réuni ,e n une joyeuse équipe, chacun 'a ppoTtantl e fruit de ses reciher,c hes; l'etifort individuel est né,c essah·e à la réussite de toUiS. Et ,m 1ainten:ant on v.a tenter l'ulthne effort qui se prolongera tout au 'long des s'e luaines jUJsqu'à la vidoil'e ou à l'échec. H n'est pàs exdu qu'.iil y ait la ·m ort au bout, ou une invalidité penna-· t~n,ps

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nellt'e. On sera p 'e ut-être l'urne des vktünes de Ice lofii o' lnartyrolo, l b ?e g~'ave s~r ' ,es 'P;~nt~e; "de. la mouba:gne ,s~a'crée. P.eu Î1nporte', l,~ f)~SOln es.t 51 fort, llnteret Sol grand qu'on ue ,c alcule ni les effort~ lU les peInes. Cet exem,p.le, si l'on veut bien y réfléchir UII1 peu, résum,e tout'e l'éducation f.onctionneHe. L'e besoin, .l'intérêt, l'eftod ou :l'aic tion; l'esprit d'éqllipe l'e travail individaeil. pénib'l'e ,certes, mais joyeusement consenti p~ur 1e groupe. Et PUl'S 'cO'mnle pour l'éducation fonctionnelle encore, c'est spontané, 'ce besoin est en soi, il vient clonc du dedans n'a été Î'I11rposé !par peTsonne. ' Voilà en somim e ce qu'est l'éducation ,f onctionneHe. Résul1nons, à l'usage de 'ceux qui veulent Ifai:r:e de :r éducat-ion fonctionne1lle et surtout ,de ,ceux qui prétendent appliquer dan:;;. l'esprit de ses initiateurs la méthode des ,centr,es d'intérêt. L'éducation f.o·l1Jctionnelle est fondée SUT le besoin qui éveill.e l'intérêt et ,sUisdte l'effort. Si .J'-on réus.sit ,en -outpe à piquer l'enfant ,a u jeu, à le ,f .aü'e travlailll'e r en équipes et si non seul'e m'e nt l'acteur, mais l'initi.ateul' du jle u ,c'est 1uJ-nlême, (spontané), H est évident qu'il necal,c ulera ni le temps, ni les peines que son travail lui alma ·coùtJé. L'-e nfant n 'est jam'a~s las d'eUectuer un traVail qui lui p'~aî,t, auquel il donne toute son âme. Que.l maître a déjà ent'e ndu 'ses élèves lui dem;a'll'der d 'interroulip'pé une récréation parce que le jeu auquel H'So s,e s'ont livrés avec passion ,les a fourbus? 11 est dair que le travaÏ'l Ïll'1pos'é aux enfants par nos mé·thodes traditionnelles, p.ar nos programm,es - qu'il ,e st s,i. doÏfficHe de modifier, nous Je s'a vons .- ,es't tout ,à fa.it en dehors de .Ja vie. Quel intérêt 'e n effet, ,et quel besoin Ï111'médiat un élève éprouve-t-i'l à résoudre des oa:kuls qui n'ont ,a ucun l'aplport ,a vec la vie, faiTe des -di'ctées pour elles-mêmes, des rédactions dont le sujet est souvent pri5 en dehors du 'c adre de ses acHvités ? « Un :act'e nOrlnail doit toUjOUl~S être fUl1lctionnel,c',est-ù-dire qu'il doit .avoir pour cara1ctève de réaliser les fins 'c ap,a bles d'a- • puiser le besoin ,q ui l'a .f'ait naîtr'e. Le véritable intérêt suscite l'effort 'Spontané ... » « L'éc.ol,e traditionnel1e, a-t-on dit ,e noore, fait f,a ire à' ses Inalheul~eux élèves une d1os'e 'c ontre nature: du matin au :sa.ir, de janvier à décenllbre .des trlches qui ne répondent pou.r eux ,r. aucun besoin. » C"Cost bien vra,i ,e t nous 'cOlnprenO'l1s ,ce -c ri du cœur d'un élève de 1-5 ans à la f.in d'une année où nous avions pl'atiqué intég.ra1ement l'ens'e i,gnement p:ar ,l es oentres d'intérêt: « S'il fallait l~e­ venir à l'école l'année proühaine et recnmmenc-er avec rancien systèlue, on ne pour.rait plus s'y faire. »


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Avec -la ,m éthode des ,cenh~es d'intérêt ;appiliquée dans. son intégralité, toutes Ires dis'CÎ'p:l:i nes sont reliées ,entre elles, l'enseignement est lCon1cr.et, viv,a nt et devi'enfi: un jle u. Cette ;c oncenh'ation a d'autre part ~'av,anta,ge de "lutter ,c ontre la di!sper:s,i on de la pensée, eIlle o!b:lige l'élève à fair,e des recherahes, eUe développe donc 'jon 'e sprit d',i nitiative, el1;e obl~gle à groUlp'er, à ordonner les élénlents qu'ill vient deI"ecueHlir, eUe le ,coll'tIia,int à faire une synthèse. Ces leçons roeHent nos éllèves en plein d'ans la vi,e, elles les. C'ontTlailgnent à 'c omp.a rer, à juger. Ils prennent ains.i goût à l'école, une éco'l e .qui ne le:s préip'al'e pas s'eulement à la vie - ce serait déjà beaucoUip - maLs une école qui est la vi,e même. Avec ce .,.ystème :J'enfant éprouve le besoin de savoiT, l'en 5 eigneI]1ent vient du dedans; 'c 'est il'élève qui s,e documente, quest,i onne. Le maître eonrseiUe, répond, dirige pamoi'S. L'effort joyeux et librement acüepté est énof'Iue. Nous aVIOns encore des doS's1ers de travaux d~équipe qui ont ·exigé, à domidJe, un labeur dont on se fait. difnoilem.ent une idée. P:ar exemple, un élève écrir1: en note, en ~ara'ctères très petits-, après un devoir -fait chez lui: 6 heures de· temps. Voi,l à donc ·ce que l'on peut obtenir des élèves, pal' la lnéthode ,des 'oentres d'intérêt, ,emnbinée avec Il e travail en équipes, si l'on se pénètr'e ,b ien de l'esprit de :l'éducation fonctionnene~. car c'est ,l à une ,co.ndiüon primordia1e de péussite. (A suivre) Cl. Bél'al'd.

Coquilles sans noix,

plaisirs sans loie Nous fiiOUS ache·minon~ vers la fin de l'année. Quelques fête~, et l,e s :plaisirs de l'hiver viennent seander l'a'l!lur,e uniiforme de la vie s'c olaire. L'enfant 's urt:out a besoin :de la joie ,p our s'épanouir. L'BgJli,sle materneHe a ,c ompris 'ce désir profond du 'c œur humain et p l}.a1ce des accenh de jUJbilatiol1i au mi,l ieu des temps Iles ipilus ,a ustères. Non se111'enl'ent nos fêtes Teti,g,i euses doivent être des tSoUJ'1ces intariss'a bles de hOIll.ll'eur pO'll:r ceux qui s'a vent y puiser, ,m 'ais '1a na,t ure eUe-·m 'êm:e est resÎ'ée à bien des égal,ds un éden dans cette v,a llée de Jarmes. H y a surtout les joie'Y de l'·existence fanli.liale et ~es sla tisfac.tions .mulJti,p les de ,l 'esprit. Il p:eut s'e mbler que l'enfance 'm oderne est partitCuH.èrementfavQIJ:i:s ée puisque ,l es, progrès de .la ·civilisation ont mis à sa portée :des plaisirs enco:re inconnus il y a soixant'5 ans· et moins. Apparence trompeuse: la joie enfantine et juvénHe ü';ans:paraît ,a u tI'!a,v ers du vis 3!ge ,e t de tout :l e ,c o'r ps. En 'Observant '

~es

.traits des jeunes .q ui peuvent boir·e à .satiété à la ·coupe des ,lOtUssa'l11oes que nous ,s u;p po:sons encore assez honnêtes, p.as trop corsées, on s·e persuade qu'ils ne sont pas vraiInent heureux. L·es physionomies 'c rispées, les ,g.e:stes nerveux, l,e regal~d inquiet . ne SOilit pa's des indi,c,e s rassurants·. Nos .fêtes religieuses se vident peu à peu de leur substance -spirituelLe. Pas's e encore Saint Nko!1as avec :J'âne et le va'let. Le'i enfants ont vite If ait de Ipercer I}'e lnystèr:e qui se ,c alche sous la bal'be légendaire 'et la hotte sUl'ichargée où émerge une verge, :lo1's m·ê m·e que je n'aiIne pas ,c'e ,pers'Onnag,e bonass·e qui l é,cOlUpell'Se des prièressÏ:Inulées avec de:s gâteries. Le 'c.as de la fête de Noël est ,plus sérieux. Est-oe que le 25 décembre est vl'aim.ent :lac'Ü'lllnlémo.ration de la · naiss,a,fiiee -de ..Jésus? EnlC!or,e à l,a fin .du siède écoulé, les alentours de Noël étaient si modestes et dis'c rets que la pensée -des enfants restait orientée vers la venue de l'Enfant-Dieu, et la crèche dans l"éalise paroissia,l e était I,e Tendez-vous des petits !pèlerins qui ·s·e l~ontraient du .doigt les détails de la llaÏ'v e r·eprésentation. . Encore 31ctue:Heluent, des maîtres chrétiens COHl'lUe des fa1l1iUes ,c.royantes, s'ingénient pour ·que la .sole~uüté du 25 clé-cembr.e lf'~isse une 'P1'ofonde impression dans les jeunes âlues; .au .fur et à lUeSUl'e que pass·ent les mn1anlches ,de rA vent, on allume des. cieliges iportéssuT une couronne de . b r·alllch es de sapin, aücentuant ainsi l'attente des cœurs encore s·ensibles à cette Htu l~gie populaire. l\tLais da'I1.s l'ensemble, .le ,m ystère noeHiste est suiblnergé par ,des aüces·s,oif<es profanes qui lui font une ·concurrencemalhelll'eu.se. L'Eglis·e a -dû intervenir contre certains cantiques à l'a·lIure théâtrale. Une . coutLnne niaise .a mis en vog1ue l'alP'peHation de « Père Noël». L' arbre aux luille artilfi'ces a détrôné la 'CTèch e 'cn bien des foyers, et le luxe .des cadeaux so,m ptueux -et des colnestibles.d:estinés ·au paf·ais ne l'appeHent guère les dons spirituels que le mV1Il' Enfant est ve:l1'llappOirteraux : hOim nl·es de bonne volonté. C'·e st CÜ'lnlne un défi là la pauvreté de l'étabi.e de BetJhlé:'l~l. E:n jetant un coup d'~il dans 1es· Inagas'Îns de jouets, les lhttIs~enes et les rayons :de lIqueurs, .on se 'rend conl,pte que l'ind,ustne et le comn1el'ce ont .gagné ce que la ·p iété et la joie vérItable ont perdu. . Les traditions de la fête des Hois sont pas's a:blement tombées ·en désuètude. Faut-il .le re.greHer? Des cortèges .qui finÏss'e nt -tou.t ailleurs ,q u'à l'église et .}aisis ent « le petit J é:.Su.s )} .queLque part dans l'oubli ,s ont plutôt des n1:as'c aratdes ,q ue des manifeloitations po:pulaire.s 'conlf'oT'm'es à l'esp'r it religieux. •

Lecalendriel' républicain de 1793 av.ait suppri.m'é pUl'eul'ent .Jes ~fêtes .:religieus-es. Nous n'y ,a llons pas · d'une façon aUSSI re>vo.JutlOn[lall~e. P.ar une lente évolution, les SOUl~ces ~t .si.l11plen~.en!


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d.e la joie chl,étienne que la divine Provi?ence fait jaHlir t'Out le long de l'année liturgi,q ue ,s,e taris-sent 'r apldtem·ent dans les sable"" de l'ind:ifof.ér,elllce. Pour trouv·e r une oo,m pensation à la rkhes·s e int:érÎteure .gaspillée le monde moderne se jette sur le3 jouiss.ances les ,p lus variées "que 'l'industrie met à la portée de chacun et que .l~ réclame cÜ'mim ercialie, la sipéculation et aussi ,l es calculs pohhques cherchent à i,mposer à la maSse dont on veut soutirer les sous. Il serait facile de dénoncer le vide qui r·este dans les âmes abreuvées de ces étangs-là. :La jeunesse a Ib esoin ,de lois-irs s'ains. Mais dès qu'une nouveauté en f.ait .de jeu paraît, ,l e 'c apitalisn1e s"en empare, la détourne de s.a Hn et tâche d'Ie n extraire des profits substantiels: pour y l'léus,sir, il n'a qU'là flatter une pas'slÏon ,q uekornque ou toutes à la fois. Un seul ex,emiple : dans la vaHée du Rhône, un drque fait sa tournée périodique. Autrefois les directeurs de ,c e cirque tenaient à une ol'lganis,a Hon distinguée des représ,e nta·tions et c'est avec. plaisir qu'on y conduisait la Jeunesse, sûr de ne pas l'exposer à des spectacles ,c hoquants. Il es-t évident que ,cet établissement s'inspire a'c tueHem'ent d'une IÜnnception très différente et provo que 'parfois des réact:ions vigO'Ul~eus, es paI1ce 'q u'il ou:blie le respect dû non seul'e'l11>ent à la jeuness'e, mai.s ~ussi au ~ulblic ~du,~te. On peut félidter' tel prés,i d,ent de com'ffilSS:lO'l1 s'colal'l"e qUI eXIge un Ipro-grmnm·e ifTéiprÜ'chalble et aussi teUe école qui donne au directeur du ·cinque une leçon claire ·et nette. Del~nièr,ement a passé sur les écrans le fUm « Don Camillo }) . Il est instructif d 'entendre le:; appréciations de diverses _p ersonnes sur cette œuvre ICinémato.graJphique et de constater le lnanque de ligne directri~e dictée par la prudence chrétienne.

La ruée v,eTS les phuisks est l'indice infaillible d'un peuple qui a perdu le sens de la joie authenti'q ue. Il faut le ra,m ener a u contentem,enrf: intédeur, fruit d'une vie remise dans l'ordre, et comme'llleer Ipar res-t,a urer -ohez les enfants la conviction que la joie n'est ·conlditionnée ni ipar l'argent ni pal' les :chances eX~l"a­ orddnaiI1 es, mais .qu'eUe peut Se troulVer dans la VIe la plus Slm,p Ie et la plus modeste. Un évêque, Mgr von Keppeler, a écrit un petit livre « y~'rs la Joi,e », où j-l dénonce }a tTistes'se du monde alctuel au mIlIeu dps jouissances les plus raffiÎ.nées et s'.attaIClhe à ressus'c iter le bonhelu' solide qu'une civiHsatrlon artifkielle a sa,c rifié aux faux dieux. Il vaut 'l a peine d',extoraire de ·ce livre quel'ques idées qu'il est facile d"appliquer à la vie scnlaire : Il importe de üo.m p'l'endpe le 'm ystè:œ des petites jo~'es dans l'existence des enfa'n ts. Ni "le ICO-rpS nlÎ l'âme des. petits ne suppnrtent ai.sément les .grands pJaisirs extraordinaires ou les cadeaux

coùteux. Par Icontr:e Hs ont 'Uin besoin permanent des lnenus- dons pour leur développement harmoni,€Ux. L'enfant a un sens très affiné pour les faibles doses, sens qu'il ,ne fartt pas émouss·eT, 'comme .cel-a arriove fréquem'ment de nOos jours·. On 'p eut lui ,faire ;plaisir ·av'e c des riens, 's·i on le cOllTIprend et si on l'aÎ.Ine. C'est avant tout la mère qui doit cuJtllv er .avec art J.e petit jardin où poussent '1es roses déLicates du bonheur ·eIlJfantin. Avec des -étoffes sans valeur et sans usage, eUe peut faÎ're p'laisir à son enfant au point que ,c elui-ci exulte de 'Contentement. Un petit présent, un jouet, une tran1che de pain, une fleurette a,c compagnée d'un regard tel que seule une mèl'e peut le rayonneT ·e t une parole telle que les lèvres materneUes seules peuvent l'exprhner 111ettent l'enfant dans l'admiration et en font un petit roi qui pos's ède tout ,c e qu'il désire ·et le pla·cent momentané-m·ent au 'üOll1ble de la joie.

C. G.

De la manière de diriger sès élèves }il y 'a trois s,ortes d'élèves qui ont besoin ,d'être bi.en pris ~t qu'il -c onvient 'm ême de ménaJger. Ceux qui ont peu d'aptitudes et l'-esprit pl'llls ou m'Oin.s borné; :ceux qui pos'sèdent des tale nts, lJ.uaÏ:s dont le 'CIaI~alctèTe est fai-b Ie'; .ceux -enCOTe qu~ Is'Onrt ,alff'ligés d'un trav-ers d'esprit ou de que1queJs autr:es déf~aurts .selnb11ables. 'pour réussir dans l'a conduite de tells suJet-s, un l1"taître pTudent a d'i3Jbord S'Gin de ,,;'e .pÜ'Sler ,cette qUles.tion 'et de :lIa bien .Inéditer : e.omlm ent pTiendrai-je oet é\lève; 'q uéB'e est l'ans,e 'Pra r -laqueH.e je pOUrfToai 1'0 srais'i r, Ig'aJgner 'Sla con.fi-a noe, ohtenlÎ.r s·a dodlité ,et tirer dte [ui -l,e ,r neineur IpoaTt,i, ? H 'COIIlJS,tatena ,a lors qu'un tel la 'be'Soin d'êh~e fréque.mllnenrt ou Sta'llJS ces'se eI!lIC'Ollil1a.gé; 'q u'un .autr',e marc.he à l':aiguHlon ,e t qu'i;l faut 'Parfo.j.~ ILui' faÏT·e s'entir le fr:ein de l'.autorité; que oelui-'cÎ 'est senslÎ.,hl'e là fé10igre donné à .propos, à une m'a:r que .de ,conifiiance, à un petilt 'ffiIlp1lo-Ï qui .lui don.ne l'idée qu'il. est 'queJ1qu'un e.t -q u'on fiait 'aUentiol1 à lui. Ensuitei:l 'S'e 'persuadera qu'on ne peut en toute justice exi'ger de ce qu'on peut :fournil'. Il n'impo!sera dunc pa:s des fardeaux rh "op .Jourds à porter; il ne f.erla non p:l us fOl'C'eT 1e p lar;;, pour atteindre plus vite le 'b ut. Ii ;s,'astrejndra ;à :Sle CÛ'llit'enter de peu, à Ip aÏ'Ïenter ,c onstamnlent, se T'a ppel'anlt que ~e ·cheanin .de ·l ',a>lnenldement, du pe:rfe1ctionne-m ent -e st raide, très ·eSloarpé, où Gia fatigue s'e fait Tapi'dement sentil' . Dans '}a 'corr:ec,ti!O!l1 des défauts, H rieCOThITa à :JJa honté; il n'entreprendra .J·a 'l u lUe que 'c ontre un là lia foi·";,, de 'cria inte de décou.rag-el'. Et dans J,a l' épr'ession , i~ ne tfera j'alln ais d'inci-s ion ·,,;ans meUre lbeJaucoup d'onctIon ,e t d'huile !Sur -la phüe. Ace .sujet saint Fr:a.nçois ·de Slaa'es dit que 'la 'm .an su étude , l"encourJa.gement


16,2 -

res,slemlh1e à un ,coup de v'e nt d:ans 'le.s voi'l es d'une g,alère; qui la fait p'llllS ·avancer quec,e nt ,o oups de 11am'e donnés par tous Il,e s .forçats de ,lia ,chiourme. L'e bon m:aiti',e n 'est pas· cellui .q ui <obtient tout ,ce ,qu'il veu'L fee maître se l'encontre bien .'l"31r.enlent), ,mailS celui qui 'b[büent 'lout ce qu 'on ·est 'c3lpah1e de douIlleT. Mais pOUIf ,arriver à oe Tésu1lta t, :l'observation Il).êlue fidèle d'un ,r èglmuent général ne .;;Ulffit pas. ,Cett.e OIbs,e.rvla.tÏon IIllla intient l'ensemb'l e .de 'l 'o.rdr,e , la 'm arche :ré gulière d ' une da'sse ou d'une éco}e. C'est 'l 'éduoation ,p e'l'sonneHe de 'Chaque éllèv·e que fon doit avon' ,e n vue. Cell a d em·anrde d"abüfld :de 1:a Ipar,t du .m aîtr.e lm Ig11aud bon s'e.IlS, qualité peut-êh'e .l'a plUls néc.es,sah e, car lI a ·sdence le t luême ],a v·er:f:u .ne siUlfHse nt pas pour éviter del;j ·erreuns de jugellnent qui peu ve nt avÛ'ill' d es ,cons,é quences 'très graves dans une œuvre ,a us's·i délioate que ,f'éc1ucation. Emsuite il lui f.aUlt une ·connaj,ss·ance trèl;j ·complète du 'caTR'ctèr,e ,de ,cha que ·élèv,e, de,s ·c onditions lnatéri,eJl'les et 111Offa'loes dans ~les'quel1es i'l vit, de 'S'a santé physli.que; des .genr,es de omlllarades qu'il fréquente, d es viees dont peu.ve nt êtI~ ai t'e ints 'Ses p·a:rents, :ca ren éduoation l'hérédité JOUie un 'grand rM,e, des crr,cons.t anoes qui :l'el11ip ê chent à la 'l uaÏ's on de ;s ',a'cquÏ'Ue.r de '.ses devoins d 'écoÜoer. De rt:ous' ce s fla·c-teur·s il s'Iagit de . tenir compte d a ns la Téprc%ion d es mlanqu enients e t .dans ,l a imanière générale de trai'Ler un é lève. Voilà pour,quoi jŒ inlpor te 'que le 111aîtI~e 's'e 'm ette ·en :relations av'e c les palr-e:nts, 'q ui ,sont s·eullS il. 'll1èm'e de Ilu1 fou rnir d es l',eUsei'gll.emenrt:,s uliŒes . H cher.chera donc des oooas10n.;;· de .les l'en·· eonh~er, d ' entreT ,en convers1ation ·avec ,e ux sur ·ce ,qui 'CODJcerne leur ,e nfant. Il s' effopcel~a de :1es convaincre -de :l a néces sité d ' uue fTla nche et ·a cti ve co'illa'boraüon. H évitera toult 'c e qui IPOU l'rai t fa:h~e SlUippüser en llui un Tôle quel.que peu inqu.i!Sirtorùal; à s·a façon de parler et de jug.el! on devra 'le p.rendr,e non p a s pour un a,gcnt de 'polÏ,ce Ina,is pour un ami, un 111édecin. . Il pourra aussi, au besoin, 's e ren.;;,ei gn:er ·alLip,r ès d e son prédécesLSeur dans '1a IcJ1ass'e ou l'écorr·e. InutHe, dans ,ces demande.s de r.enseignem,ents, oÙ :q ue lque soupce qu'on s'adresse, de recoUllTIlander une g"l"ande pruden'G e ·a fin -de ne pais pas ser :pour rndéilkat ·et surtout une disic rétion absÛ'lù:e ·s ur ,c'e qu'-on a appris de déflavoralblle. La 'co-Ilisdence 'p ,e ut lnê.m e y être englagée, suivant les cas.

D'iUlne ll1ianière générale, ,les parents 'et l'ins1it.utelu' s 'ignorent trop. De~ deux ,côtés on vit dans une s 0l1te de tOUT d'ivoire. Les paTents laissent leurs enfants ,a:Uer à l'écolJ.e, 'COUlIlne ill'3 .~aisl­ sent leurs j'e unes .gens se 'l 'end:r e en 'ca.;;,e rne !pour s·e ,c onformer ~l la loi m.ilitaire, s,anIS s'inquiéter ensuirte de ce qu,i ,s 'y pas!s'e, dans

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163

quels l~a:pport'Y Il es solldarf.s vivent avec l'e urs o ffid ers , CO.l111l11ent ils 's 'y ·c onduisent; d/ans ce domaine toute responsabiHté est 'lais'sée entièrement aux chefs 'm"ÏiHtaires . En édUioation, il ne doit pas en être de :m ê·m e. C'est une œuvre déliaarte dan~ :1aquellle il f'a utdJe Ila suite, de illa ,cohésion, une mêm,e .m ,é thode, ce qui ex:1ge natu:r:eUernJent u ln e entenIte 'a ussi parfi3Jite que :pos!S'Ï..bllle entlfle éduloateu1"s. A1llissi a-t-on, dans ,c ertain.s pays ou Tég"Ïon1s, établi des conférences ,e ntre p:3lrents et p.er~S'oll!Il!el .enslei,gnant, .où ,p euvent la voir ·Heu des écha!Ilges d'idées très pr.atiques, d'Ont !l'iapplli'c ation 'e st 'Souvent ca.pab1e de donner à une écoŒ,e une menl:a:Uté, une ,artmo.s phère des p:lus ·b i'e nfai!Santes et de f:a'Ï.r,e tOll111ber p~u<;;- d 'un 'Préjugé néla~te. J.

ue

rôle de l'école populaire dans l'Etat (Suite) Educ<l;tion physique

D 'une ,e nquête' faite par la Revue internationale d e la Croi x tiro'l1'~ ceci : Dans la plupart des pays 'On re·m ar'q ue : i3J) Que la force de résistance des .e nfants 'est dinlinuée, que leur dév:e110pJpement ph ys j'q ue est retal,dé, qu'iJs tombent :l nal'a de:s plus ,f ladl·eme:n.tI:. 'b ) Que :leur état mental et par 'c oIllséquent ]'e ur conduite 'o;;ont inf.luel1lœs d'une ·m anière fâJcheuse : 1) p.a r l'o.tmosphère de ' t.ensi'On, d'irritation, d 'énervement (1es 'c auses 'e n sont très diverses') , et même d:e dé preS''S,i on IOU de dés'e s!poir Tégnant au foyer f;m niHal; 2) p :a l' l'absence d'autorité :p arenta1le 'e t de ,c ontrôle e t 3) ('c hez 'Les Ic hômeurs par exemple) par un sentiment d'infériorité causé pal' La dépendan1ce 'c ollnplète de la .charité ,pu1bl,iqu;e 'Ou privée pour ,l a 's'atilSfa'ct'Ïon de tous les besoins v,Jt·a ux. 1\1/. Clzevallaz écrit ce qui suit ;au :sujle t de l'éducation physique: « On a IbilârÎ1lé les enlf'a nts d'entrer :dans des Soo'c iétés sportives de gymnastique ou d'éc1a.i:r:euns; ,c ',est 1'écol,e qu'il f!a ut b'liâ lner de la~S!s'er à d',a utres ce qui est 'd ans s'a ,foncti'ÛlIl, d ie ne pas savüir rec-ounaîtl1e Il es nécessités de l'époque ,e t de réserver à la culture du ICJOr.p:S une pLace de s'e cond ,pll an. ,Pour t.ous les enfants, surtout pour ,c eux qui f~o'I1t des études, des 'mus,de~ ,s ouples -et résistants, un système nerveux bien équilibré et hien ,condJt.ionné, une 'v olonté bien enmaînée, Oint une valeur que rien ne r-emplla1oor.a j.am~ais. »

Rouge nous


16.4 « EdUicateuIl's, ,a yons 'l e ,soud de -la san1é de no.Slenfants. N' o uhl,i ons !pas que, ,pOUl' ,e ux, ICOID\menCer trop tôt Iles- études, ,s uivl'e un programln~ l'/edoutableluent CihaTlg-é la um01nent de }a puberté, c'est 'courir des .dangers pour :1,euT santé pthys,iqueet morale, da.ng,er:s qu'un gT'a lld n'OInhre n'évi1ent p:a1sl; si Ice n'est par dU! ,stUl'w.e nage, ,c'est .du malmenage, plu.s dangereux ,e ncore par,c e que J.e~ ,c onséquenees, qui n'en :SO'l1t. tp'a s violle ntes 'c ümlue oeU.e.s du ,s uI1moen age, n',e n sont que plus redoutablles )}. L'éducation Iph)Tis,i que, gymna:stiqUie et sports, ·aJS'Slll~e ,l a .s!anté et favori!s'e la croi'sS'all1loe ,m orale de no's< ,e nf.ants; bien 'CO'll1.pris·e, 1,a v.alleuT ~peDsOln[l1oelle des nl'aîtres, des 'c hefs, des ,e ntraîneurs, y joue l'e rôle -oa,pitall, eUe dév,eLoppe le 'cotUr'!aJge, l'a ,conf,j;a nce en ~'Oi, .la franchise, le l'Ie spect des ,a utres, l'e':iprÏ1 de :cam'aradede et d'équipe et ,les ·eflfort's pour 'la répandl'e Iuéritent d'êh'e -encou1 r

l~age9.

Nous ajouterons ·q ue t<;>,ut 'c ela pr.ép,a l'e les jeunes là devenir des défenseul'S de leul' pays ('c ette éducation peut être donnée par ,1'éco:Ie 'o u OIfifiü i-eil1eruent !en dehors de récol,e :pm" des ,s péciaHMes. No'u s dils'O'l1'S< que l'éco:l e 'a Utne ,grosls'e tâ,c he dans l'éducation phys~que 'e n 'Coe nl'Ûmlent où loe 40 % de~ jeunes .c-otBoslc rits Is,o nt inaptes au service, à l"aa~mée les jeul1'es .gens 'continueront à ,s,e déve10PP'e r dans .lIa direction indi'q uée plus hattt, je répète: ·courag'e, confiance en soi, fr:anchise, respect .des .autres, esprit de 'can1>araderie et d'.équipe, il 'armée surtou1, noh~e troupe de .milices eSi la 1nei1leureécole s'o>èj'ale, n 'en dépla:ise ·aux utopistes qui . croient l'·e mbra.ssade ,générale (l'hÜtlmne ·e st un .loup pour l'hO'lThIne), aux pares's'el1x qui ont peur de :lutter, 'a ux ,e fféminés, aux ,antilmiIJtaristes dont rient ,l,es fen1'lues saines- de notre pays, à ,c eux ,q ui ne vibrent :plus aux s'OIns des tf,anfa~es luilita,i res et ta u 's pectacle d'un déf.ilé de troupe~ ardentes et vigour,e usles - n'est-!ee palS, chers collègues patrio1tes, 's'Üldats et anCÎtens nlolbilisés ! Education intellectuelle

o.n

peut 'dir,e qu 'a ctueill,e luen t, récole prÎlnaÎpe r'e présente Je JneiH:eur :m oyen d'édulc ation et d',i nstrucüon de notre jeunes'se. « L'écule pI~im'a~r.e a pOlU" bu1 essentiel 1:a 'préparation des enfants à l,a vie. EUe 'voue tous ses ,s'Oins à 'l>eur ,culture .m ora,l e intelll ectueJ.leet physique». La deuxièn1>e phras'e ,c omplète -et' restr·e int l,a prem1ière; eUe signifi.e que lia prépa~ation à ta v.ie n'est :plus fait·e .seuJ·em,e nt de t'e chniques' et de notions iInmédia·· teluent utili:S!3ibles, 111!ais qu',e lle 'comporte un oerta.in déve'loP'P'eluent inte'llectuel ,e t moral. M'a l interprétée, 'oette seconde phrase est dangel~euse. Si la ,cultu~e !s',acquiert par .l'étude de ceTtaines notio'll'S d'histoi'r e, de s'CÎeI1Jce:s, de Im athéIuatiques, de -géogra:phie économique, -de textes tittéraire.s, présentées de manière à rendre l'int,elHgell'ce, éveiHée, attentiv,e, :rupte à jug~er, elle n'est p:as tout ;entière ->dans cette ,activlÎté; il faut parvenir au delà de ce pre-

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miel' résultat, à unifier les idées dall'~ l'esprit, à Iles d ,a s,s er, à -lle's subordo'l1:l1Ier :lies unes aux 'a utres ;s,elon des :principeS'; il .faut aussi f.air,e ,connaîtl~e les hom:m'e.s 'et non .g'e ulem,e nt ~e~ faits et les .'ohoses aux élèves. Il faut, ,a utpelnent dH, que :des li dées !sUlp éTieures organi~Stent l 'intellilig.enee ,e t dirigent lia vie de l',i ndividu. Or, que 'constato'l1'S nous? La grande .l11,ajoTité des enfants qui sort,e nt de l'écote ne 'connais'Sen1 d ,e n .de ,ce qu,i les .aHend; :leur p'atr,ilÛ'tism'e eSlt vit'e abattu; i.15 ne savent ni :r aisonner sa.ine1men't, ni êtœ fort's devant oe ,q ui Les guette; lia Ip'pes's'e sluJb'Vel~s.jve, .lIe :snobisllIl!e (sport, ,m ode), }ta .prédonüna:l1Ice ,de l'influence ·de l'argent dans tpolP de dmua'Î:nes. Ce.s ·enf,a nts luanquent à :la fnh de ,S'ens p 'rat.Îlque' et de prinCÎlpes diredeurs. ,L'écol,e reste trop loin de la vie. Dans le dom'a ine -de l'éducation, pour ,a tteindre ,oe but, quel qu'il ·s oit, Ice n'est p 'a s la lettre qtÙ Îl11'porte, c"est l'e:s prit dan~ lequel on l'a'pplique; chez nous, bien 'd es 111'aîtres savent ap,pÛlrteT' -daills :1eurs da:s'S'es l'esprit ·qui vivilfi.e. De n0'l11breux pédagogues aJffirul'ent 'a ctnellenlent 'q ue l'école est trop inteUect.ual'iste 'e t ·qu'eUe n 'Ies,t Ipa3 ,conforme aux fonntües .du 'péd:a'gogue aHen1land H'eI"hart (1776-1841), « l'éducation -par 'l'instruction >l (lU de l'écriv,ai'll 'M'Onta,igne qui voulait « une tête hien faite plutôt Iq ue bien pleine ». « Il n'est que trop certain qu"en lakisant récoIe, .on 'a ' 3ingulièrem·ent aff.aibli ·s on rôle éducatif: où ,il faHa.it des princip'es de vie, ,eUe ne donne plus que des 11110tS. En outre, en Tendant f,a,c ulltatÎlf l'ens,eigne:Inent bihlique, ,e n :l'inslcT.ivant à part .dans h~ bulletin (oanto11's protestants), on en a dtÏ1nill1'ué 1'ül1Iportance aux yeux .de 'l'enlf'3Jl1.t qui 'croH volontiers ,q ue Ice quj e':it facultatif est s'econd·ah~e.» Sur ,ce point, Ml' l'abbé DéV'aud (Fribourg) dit: « Nous vou:IÜl1Js, nous, 'que notre écol'e réalise ,a u lnieux ,en 'c ha,c un des 'enIfan1s ,q ui lui sont 'c om1iés,' l'idée de 1 a 'pers'Ûnne hu m'a ine , une dans Is a TÎ>Che divel'sité, !3'ctive dans la POUT':iuit.,e de sa fin. Une vie n'·e st h-mnaine que lorsqu"une 'pensée y ip'r éside, pour l'a gnelle, au 'b esoin, on se sacrifie (christ,i ani:slTl1e, 'Patrie). » L'éduca\tion in1:ellectueHe t,eUe ,q u'eUe ,e st' ,coluprise ·chez flOUe:; 'aujourd'hui ·est 'certoaineluen1: ,b onne, uQll11'breus·es sont les

'"HARMONIUMS RADIOS Vente

Location Echange

/f~I1t~ SION

Réparations Révisions tél. (027) 2.1 0.63 )

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fO'floes à .l'œuvre 'q ui pénètrent l'éJoole d'ulli ,e sprit de vi'e et la rendent apt'e à Inieux oo'm prendr,e, à mieux !aÏ'mer .l'enfant, à 'mieux l'éduqurm.. EUe ,cherche de plus en plulS à dévelOlPrper dans· l'enfant des qua1Hés 'a ussi néoes'slair:es à ,s'a vie inteMectuelJe qu'à 's a vie m'Olra1e, un jugement 'a iguisé 'e t s-incère, un clair bon sens,. une indépendance qui est 'La mar'que d'une personnalHé. pans l'é-· ducation intellectuelle, le rôl'e de Ira famiHe n'est pas ·moins im·ponant que ,oolui de l'école. « Je prise iI1lfiniment ·m oins les ,cOnTIiaiSIS,a noes aoqui.s:es, que' les vertus; et infiniment 'p lus 'l'étendue de l'esprit que les connaiSiS'a'.I]Oes ,a1cqulrs'e!s. Cell,l:es--'ci ~s', efifiar oerl1t; Il 'étendue de ~'esprit reste. Il y ,a entre l'esprit étendu et resprit ,cuiltivé la différence de l'homJue et de son ,c offre-fort.» Diderot. Nous :arr.Ïvüns m,a Ï'ntenant au rôl'e de 'l'écol'e Ile p1uIS négli.gé : jOl'n1er des personnalités au caractère bien trempé, (A suivre.) ScJmle.

[)ostoÏe\1sk~ (Suite) 19. L'Adolescent

Ce livre, écrit au Inilieu de grands ·e mlbarra!s' d 'argent, un C' mle ule de ,c réanciers à sa porte, es1t aussi l''hilStoÏ1~e d'une luite pour La -liberté, ~'a liherté individueUe, ,c a.mme Les Possédé~ étai.ent une rec!heDche manquée de la 'liberté politique. Le héros en est Al~cady UolgoTouky, fUs .i llégitime du p TOpriéta-Îl"e VevslÏ.lov et d'urne ;seTv,e. Hanté 'par :l 'idée quoe l'argent donne la liheTté, H 'Veut à tout prix faü'e fortune. Ne 'Connai's'Siamt ni son père ni 's·a mèr,e, il est une s'Orte d'enfant ITOll'vé Iq ue le chef ,d e pension, ·}te Fr,ançaili' Touohard, humilie ,a u dernier degré. L'élèv-e s'·en venge par une humiHté feinte: « Vous avez voulu que je sois un 1aquails , eh bien, void , jf' suis un laquais, une cana:iHe ». Phénoni.ène anallolg ue à celui de HeathoUff et de Jean-Ja,c ques ROUlslseau. Un na.mm,e ,e ntre à fond dan~ le Tô:loe qui lui est .j,m'Po·sté. M,a ils il :sollige ,à sa revanche ~ humi:l:ier 'les :autT>CS 'c omme H a été lui-mêm-e humBié. Et le lneH]'e ur moyen, ,c"est l'a:r:gent. « Je n'ai ,pas besoin d'oargent, OIU plutôt, ce n'est pas de l'argent que j',a i besoin, ce n'est même pas de la puissance; j'ai besoin seulement de ce qui s'acquiert par la puissance et ne peut s'a'c quérir sans elle: la conscience ca1me et solitaire de ma force, .. Si seulement j'avais la puissance je n'en aurais plus besoin: je suis sûr que moi-même, de mon plein gré, j'occuperais partout la dernièr,e pl,ace ».

VlérÏté des Pères de ;l'EgHs~e : grand de se quitter 's oi-même,

'C'€,st

peu de 10ut quHter, c'est

Mali,s il arriv,e que le TÏlche est p'ris. à son Jeu. Quand il aban,donne ses rÎ'ohe$3,es pour les pauvr.es, i1 co:mmence à aimeT les pauv1'e.s. Quand il !1e~ dépense ,e n 'l uxur,e, il est le plus i,s'Olé -de tous l,es ho,m mes. 20. Le Journal d'un écrivain « Avec -l'e Journal d'un écrivain, Dostoïevsky inaugure un 'ot>'enT,e nouveau qui l11.êle ,l a confidenc-e in.tÏtm.e • 'a ux débats sur• -la , ,politique étrangère, les, thèmes ,é terneJ·s aux petItes preoC'cupatlOns de ,J 'instant, les faits divers aux fantaisies 'ro'IDancées » , , E1: ,c 'est, dans le fond , une attaque -c ontre les oc.ddentaliste\;\ -et leur' nlythe du pra.grès à 'l a Iuanièr'e oocidentale. Il doit y ,a'voir pour ,la Russ:ie un 'progrès personnel, indépen dant de ,celUli qui .est ,e n train de pourrir l'Europe. Pour ,c ette 'I nal1che en avant Dostoïevsky .cOll11ipte sur 'le peuple Tuss'e. Tout ig'noran1: qu'il est, I,e. peuple I:US1Ste ,conn~ît le Christ .1nieux ,q ue les docteurs: ,e t les .socIologues; Il com'InUlUe par le 'c œur avec Ile ~Chl'isfÎ humble etso'lllffr,a nt. Il y a 'chez 'le peuple l'U5S,e lille absence c0'l11p;l ète tCl ':instaHa1:i on, de 'confort physique -et nlOlial, pl~esque un :a ppétit de trilslÎ,esls'e 'e t -de 'Pauvr,eté qui :le fait l'encontl'er s;ans peineav,ec le -Chri·st, -le vI'ai ,Christ, pense DÜ'stoïevlsky, ,c elui qui -est venu pour :leS' :pauvr-es et les J~écheurs et qui n'a pas été défiguré par h:scon",trnctions théQ!log~Iques et les organisations socia1es. On voit poindre id la diatrib e qui att'e indr'a .son point cullm inant dans le Grand Tnql.lisitel.lr; et c'est, ,a u p'Otint de Villie r eligieux, la grande 'e rreur de Dostol,e vsky, la,q uelle rappeHe ,c,eUe du Vilcair-e Sa'v oyard avec ,que1que ,c hose de plus morbide encore. Oui, le Christ est venu « propter nos et propter nostl'Wl1 sall.lte.m » , OtÜ il est venu pour l es m.al~des et non pour ·oeux qui .s e ,c roient bien portants; et cependant Il n'en est pao; lnoÏns venu poUl' rendl"e t-émo1gnage. à la vérité., Avant d 'être le ·s alut des pécheurs ,e t la ,c onsolatIOn des 's ouffrants, il est d'abord la Voi'e, 'l a Vérité, la Vi'e, ,Pour avoiT 'v oulu séparer la véri.té de la ,oharité ,e t 'l a Teligion 'i ntérieure -de l'autorité, 1'01' thodoxie l'Us,s,e la été implüss:ante dev,a nt le 11latérÏ-a:1isnl'e qui revendique lui, l'autorité, -la vérité ,et ,l a charité, vraie cal"icature du ,c hdski.anisme vivant ,e t divin. Si Dostoievsky T'evenait, ne .s-el'ait-il pas navré d'avoir été là la fo,Ls 'si bon et lsi mauvais prophèt,e, si nl,a lheuveus-en1Jent vrai dan~ L,es .PosSédés, si 'lna'l heureu'-sem'e nt faux dan:s Le Journal d'un ECl'lvmn ?

21. Les Frères Karamazov

L 'af.f.a.ire de Do:stoïevs'ky n'est pas de diSicuter 'I nais de créer. Il le sent 'et 's on dernier Inot n'est pas un testament phBosophique Inais un' Inonde, Tous l-eo:; éléInents fOlu'nis par sa vie et s,es ~eu:vres anté'rielll·' ~s 'vi,e ndront .s'Ü'l~ga'l1Ï1S'er dans ~es per:sonnag'es d'un nouveau rmnan, un :des cinq qu'H ·eût voulu écrire à ,l'iUus-


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traüon d'un gr'a nd pècheuT -et de l'existenoe de Dieu. Si le pro-· gr:a mme n'est p.as .achevé, il esit :suffi'sant à lui s,e ul pour m'éTHer, plus que tous 'l es romans de BaJzac ·en.seInhle, le nom de 'comédie hUIuaine; il présente 'l nême à un de:gr.é hallucinant une dÎ'lnension qui nl.'anque chez Baloz'a c, 'l e ·sens .du ciel et de l'enJfeT. C'est

Les Frères Karamazov. 'L e .drame IS'e IP,3Js'S'e enÎ'r,e :l e vieux Karam'a zov, gâteux ·et 'li .. hidineux, et ses rfi~s: Dmitri, une hrute :avec ·des accès d'i.déal suhliIne; Iv.an, h1.tle:H eotuel toul'm'e nté ,e t des'truct,e ur; Ailexi:s, jeune hOilll1m,e Ipur et p'réde:srtiné; Sm,e rdiakov, fils. du vieux Karanlazovet d'une idiorte, ,e t ·qui :sert de J.aquai,gI .dans la Inai's on de lSon pèTe. Entre eux tous, une femm,e séductrke; Grouchengnka. SrneTdiakov, croyant orbéh' ,a u désir d'l'Van, tue son père. Mais ,c 'est Dmitri qui est aücUlsé et oondamné. U est di,frfidle de' délte:rn1,iner ,l'e pT'ob[ème cent-ral de ,ce livre i'll1111tenSe, le pf'e'Illier de p'lusieurs rom:ans annoncés qui ne devaient pas voir le jour. P.eut-êh·,e n'est-i'l qu'une présentation .de pel'SOnTIlag.es; r ,au,,:, t,eUT 'lui-lulè me annnl1<ce 'q ue l,e jeune Alio.slcha, id simp'l e ·m 'essag'eT et cOl1JS'eihl er de s,es frèr'es, dev.aH ,a voir .dans la suite le l'ôl.e pri·l1IdpaJ. IL e réqu.is.itü:i.re du 'p roclu-,euT contre Dmitri selnhIe donner Ic omIùle :s'e ns à 'bout'e l'histoire un tableau de 1a Russie de 'l'époque, avec s'es tendances ,e .on1:radktoires, ses tares- ,e t ses eS'p'ér.ances; nous croyonS' que la réalité va ,plus à ,:fond et 'pré.s'e nt·e un tahleau du 111.onde et de :s.a .po.siti.on à l"égard de Dieu. Le 'V,i eux KaTla'm 'az.ov ·œ t 'l'inCa'r11ation de J.a 's,e nsuaHté et de f.a:vaTl'oe pur,es; 1e s'taret5 Zoss~me ,e st un sla-Ïnt tout perdu en Di,e u. EntT€ Œe:s deux !S"échelonnent 'les Iper:sonnages .oÙ varie l'inrt:el1.slÎ<té du. spirituel et du ,c harnel Voulu .ou non, n.ous· ·p ouvons y 'volÎ:r un s~y;m!boJj.s'me, üelui des contr.adi,cHons i!I1'té rieuTes d'un mêl11!e honune, « ni ange ni bête», m' a~s ayant beaucoup de l'un et .de l'autre, ensemblle et tour à tour. Grouchenk·a , CŒTIlme tout,e La création tentatrioe, réunit ·e n el'},e tout 'le bien 'e t le nlal qui peut .séduire; on la dit un anÎil1lal, .on 1:a dit une 's,a.inte. EUe est surÎ'oUlt décevante, menteuse là Di,e u, 'a ux hÜlmm·es. et à eUe-nIème; eUe est r ohslc ur1e contpadÎ'Cüon enh~e l,e ,b ien et lie m la l qui se trouve dans tout honlme. ,Cet~e Grouchel1lgnka a ensorcelé Ile vieux KaT'a nla'z ov ·et son fils Dmitri, sUlsdtant entTe 'l es del~x une haine qui va jusqu'à -la mort. P.endant qu'élle :se donne ou f'e int de ,Sie dOillleT joyeu~ernent là U,rnih'i, 'oe dernier esrt arrêté, ·aocusé .cl u meurtre de s.on père. En T'éaHrt:é, Ic'est ·I.e val,e t bâtaTd Sm,e rdiakov qui l'a tué, Où ·comjm'e1liCe 1e jUigementcommence l'.expiation -et, p.our tles âmleS plus généreuses" 1':a,s,eensiÎon. I van, qui dési'r ait s(e,c rètemen1 J:a lTIOrrt de ;son !père, deviendra. fou en !p,r:és·ence des terri.bles conséquences. de Iso:n -désir. Dmitri 'a üc,epte le ,châtiment et dès 'l ors, senill:l:l,e-t-i:l, oGrouchenk,a ,Ste reh'oUJve dans 's,a vO'cati.on de fellune -et CO'IJ1menCe vr,ai:rnenJt là Il ',ainlJer. 1

,

1.69 -

.Tous ?,es per,s onna,ges ,s inils t'r es: ne sont pas les acteurs. de'

.: a,ctlO:r: .~u ·l,ls .'semb}e~lt jo~er. Autour d'eux, au-des's us, ' a)1-de~­ ,... Ol~IS,

evoluen t .des eh es IqUI ne ,seanlb:lent ip a's tout à fait réels et q~l. rpourt?TIt ~ont ,les ~eux très réels du ciel ·e t de l'enf.er. B [audl aIt i1e~ étudl~~1 s~,p:aTlemel1't :e't IŒ~' guelll'ent; ce 's ont eux q ui pro.J.~ngent dan.s Ilnl{;ITII lIa porTee rehgieuse de 1a pens'ée Dostoïev.slnenne. (A suivJ'e) 111. lvIichelet.

VARIËTÉS MOTS D'ENFANTS (6-7 ans)

La maîtresls,e v1'e nt d'expliquer les m.o.ts de la dictée: figue:. bague, bègue, cl'c., et d€llll'ande : COH})ment appeBe-t-on quelqu'~ln qui bégaie? R. Un ,ca.bri.

* :): * -

Qu'est-.oe qu'une béqi.üHe ? R. Ce qu'on ,e mploie pour boîter ?

* * :1: A la 'leçon de catéchisme: - Pourquoi faut-il prier pour l,es pécheurs? R. Pour qu'i'ls ne tombent pas dancy l':eau. R. Pour qu'il.s attrap'e nt beaucoup de poissons .

* '1= * Qui est-,c e qui fait des·cendre Notre-Seigneur su r l'aut el ?' R. La sonnette.

*** ... Joseph a dit au Phar aon qu'il y aurait en Egypte 7 années de betteraves. (Ici, les betteravec; s'ap.pe:Uen1: aussi abondances).

*** '., Sanl,e di, la mla îtres.se a recoillimandé à tOUts ceux qui savent h~ ' e, de pl'en~re un hvre de mes;se pour ,a ller à l'églis·e. Le dImanche matIn, un bonhoilnnl-e de 7 ans Usait arav'e ment dans une brochure inti1ulée : b « Art de mouTir gaiônent, à l'usage des gens bien port1ants et ders 'm ;a:lade.s ». TenndlIlons. pal' ce commérage de gosse à l'afp.pro·c he de Noël: ~ ... et pUl~ [lIOn pap'a a dit à ma m.aman : Si tu ne cries

plus, ;} Enfa'n1 Jésus t'apportera un ·aspirateur. »


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PARTIE lPRAT][QUE

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~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.~

171

Et comm'e alors ,@aÏ'e m,e nt trottait Le vi'e ux fuseau de Ina @I and'mère ! Comme i,l trottait ! Gl'and-père était un v,ieux bonhomme: a'Vlairt bien près ,d e 'c ent ans; Tout était vieux .sous son vieux 'c haum,e Hol'lS 'l,es enfanbs de 'Ses ,e nfants: ' Vi,eux vin dailis de vieioNes a'l'moires Viei:lle ,am.itié, douCie toujours ! ' Viei!lil'es 'c hansons, vieililes hiJStoü'es Vieux :soU'v.enir.s des :andenls jour:s

.n

LANGUE fRANÇAISE

i

Gr'and-Iffiwe était la gai,e té même' On La trouvait tO:Ulj01~l1'!S ri'a nt ; , Depuis le jour d.e son balPtême EIHle 1r1a.it en s'évehlrlant. De ,s,a 'ffiIa.Ïlson ri,a nt asHe EINe était l'~e : .aus'si, d~iPuis Que .s on fUJsleau r,e's te i.J.nmo1hi!le, On ne rit :plus dans . Ile payls. Edouard Plouv;el'.La vieille horlog'e

L 'étr:o.ite hodÛlge, 'a u ,m ur bla'n chi de 'l a ,c uisine, Lon.gue et 'sèCihe <dans sla :tunique de bois Ip eint, V.j'eilHe fille laUentiv,e ,a u ména'ge, do'm ine Le foyer ,qui pétilHe 'e t le pot d"eau qui geint. A ,l a pla'ce du ·cœur un déc;]j,c monotone Bat Uill rythm'e étouffé qui 'So.mlll:ole, et j'oentends Comm,e un soupir qui monte aV:eJc .}'heuI~e qui sonne. N'égrène-t-oel1.e pas 1e ohap'e'lct du Temps?

ICentre d'intérêt: VIEILLES GENS ET VIEILLES CHOSES 1. RECITATION

Et pendant ,q u'.elile dit Is on ex'alc te pTière, Le dilsque pilat de ,c ui'Vlre .aUl ·fH du ha1ancieT, JaUlne, s'em!bl!e une lune ,errant,e et prisonnière, Qui bevcerait, pensiv'e, un song'e fa'miHer. Gabriel Tallet II. VOCABULAIRE

Le fuseau de grand-trière

Ah ! le bon tônrpls qui s' écoulait Dan's Ie moull.in de 'm on grand-père! Pour l,a veiné·e, on ,s"ass'e mb'lait P'r ès du fauteuil de Ina grand'mère; Ce que groand-pèr,e rwcoIltai't, ·COIl1Jm,e en .sill ence on l'écoutait!

Autrefois, jadis, ,l e 'b on vieux temps. NOMS. - Le grand-père, ~,a g'r and-mère, 'l'aïeUJl, 'l es aj.eux ~ les ancêtres, un viei<Nard, un :pakiaxche, un octogénaire, un nonagénaire, un 'Cientenaire, un vétéran. L,es vieux jours, le 's oir de la vie, 'l e décHn, la décrépitude, 'l a vitalité, la 'l ongévité; des a~tiquités, un antiquair:e, des vestiges ..


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173-

172-

ADJECTIFS. U~ vieiH:al,d dé-cTépitt, usé, perdlus de rhum:a lismes, impotent, biencon~ervé. Une taille courb.ée, -cas~é:, voûtée. Une .démail~che hé,s itante, chanceLante. Un v,l'sage 'l'Ide, flétri, fané; Ull1Je boU/che édentée, une vue fa.i ble, une 'Ol'eFUe dur-e; des Inain.s ÛlS'seus,es, décharnées, nou'eus'es. Une voix chevrotante. VERBES. - Les viei:Hoards évoquent, remuent des souveni'r s, Hs sie renlén1:orent l'eUir jeunes's'e; l,e s 'l'iod,es se ,c reusent, soH:lonnent le vis'a g,e. L,es fÜ'l"ceSJ dèdinent;. -o n _s 'use à ,la tâ-c he; on plie sous le poids des ans, Les m 'eUJbles ·v.ét'll,s tes, 'c aducs; odes, habit's démodés . III, ORTHOGRAPHE

,a) (P:répa'l 'ation : S',e n Téférer 'au numéro 1. Respectons la vieillesse

V,o yez ,cet enfant bien é levé. Il s'e ,l ève dès que p'a:l'a~t .u~: vi.ei'Jl,a rd ; il :se déco'ltvr'e 'et 'lui 'Offre sla .p'l,a,ce. Dans ,la rue, 'll ~ ecarte, plein de -respect, dev.ant l,es personnes âgées . H l~a!ffias!s'e ,lia canne que groand-père a laissé échrupper de :s es Inains 'r idées. 11 prépare son f'a ut'e uil -e t 'se!S 'l unettes. Enfants, soyez. toujOUDS ob'li:g,e ants 'e nvers les viei'llalvds. H. LecoI'dwl. Un vieillal'd

Deux vieux

Unie porte :s'O'll'vre, un trot de souris dans Il'e ·couloiT : c'é-tait M.amett'e. Rien de joli 'COlm-l ue cette petite viei'll,e avelc Son bonnet à cQlque~ :sla robe Ic armé1it'e, et ,s'Ün mouchoir brodé qu'elle t'ena.it à la [nain pO'lltl' lue faire honneur à l'ancienne Inode ... ChOls'e attendri's'S'a nte! floS' se reslS'emlh'laÏ!ent. A,nec un t'OUT ,e t des :coques j.aunes, il aurait 'pu s'.appeler M'a'm ,eUe, Il ui aUlslSi . Seulement, la vraie Ma,m eUe av,ait dû 'heauoo'llp p.},mn',er dans sa vi'e, et ene était enoO're p1U's ri'd ée 'q ue .l'autre. COIIlJffile 1',auh~e aiu ssi, ,eUe avait p lr ès d'e,Ue une -enfant de l'orphelinat, peti'te g:arde en pèleTine h},eue, qui ne ,l a 'quittait j,amais; et de VOiT ·ces viei'tlards proté.g és par ce.s o rphe'l ines , Ic '·ét'a.i!t 'Û.e qu'on peut imaginer de plus touch.ant. En entTiant, Moamette la vait comJ1.1Jencé paT 'm e faiT:e une -grande révél"en:oe; rna~s, ,d'un nlot, ~-e vieux 1ui eoup.a sa révél"ence en deux: « C'est l'ami -de Maur,i'c e ! » Aussitôt, la voilà qui treuili;le, qui pl'e w'e, perd lS'Ün mouchoir, qui devient 'l'ouge, toute rouge, enCO'lie plus rouge que 'lui... Ces vieux! ça n'a qu'une goutte de sang dans ,l es veines, et, à :la moindre émoti'Otl1, ellle 1'e ur s,a ute 'a u visla:g,~ ... Elt, tout le temps .que Je parlais, ,c 'était -e ntre 'e ux des hnchements de tête, de petits rires f.ins, des :cl,i gnements d'yeux, deI) airs ,e ntendus, ou bien ,e ncore le vieux ,s e rappro'c hait pOUl' me dire: « P.adez p'lus fort... EUe a forei'He dure ». Et eUe, de son côté: « Un peu p 1lus haut, Je vous prie! Il n'entend pas ·t rès hien ». Et. tous deux me Irelnerciai.e nt d'un 'souri-re. A.. Daudet.

Très petit, très droit, -ohauve, 'm ai'g re, la peau tannée, .II'a 1l11'OllStache énoTme ,e t pr,esqll'e blanche, M. IL m.lJrent se levaIt avec le jour. ,en toutes 's,ali,s'o as, H Tetrous~s.ait. d~rrièTe le :co'llde .les mar~­ ches de sa chemise; ,sli :Je froid étaIt VIf, Il ,endOlSIS'a It un gIlet ; 111'aIS je ne 'l ui vis ja'mails de veste, ni de bllou,se. D'énO!1:'1m es ~abot:s s'en~­ blaient fixer au sol ses j,a mbes Illenues; pOUlrtant, il l,es levaIt si haut et si haut 'e t si résolument que :sla dénlal~che prenait une aHur,e saccadée ; du moIn.s quand on pouvait le voi'r ou J'entendre.

Le ,grand.-père ·de Louis est très ag1é; sle ischeveux slOnt tout bI'a ncs; ·illna'l"che dif,f.id.J,e m'e nt en s'.appuy;ant 'Sur un baton; c'es,t avec peih:e qu'il dirs<tingue et entend 'les pers'Onnes qui hili parlent. MailS 11 sia lt bien ,reconnaître 'la voix de ,s'On petit-f,Us, Loui.s, qui lui fait de fréquentes visites. Louis aiil ne bien 's on gl'landpèr,e. G, Boisseau.

La grand-mère Moan

Deux vieux paysans

1

EiUe était vieiUe, très vierHe, malgré s'a tournure jeunette, ainsi vue de dus SOUIS :8'on petit ,châ.I,e brun; 'e ncore j'OHe, par exempue et ·encor-e f,rakhe avec 'les pOlTIlIuettes bi'e n ro'Ses. Sa coiffe, h'ès' 'bas.Se sur '}oe front 'et sur 'le SOU1nlie t de la tête, était oCŒnposée de deux ou <trods 1,a ro 1es co.rnets de nloUls-g.e'line qui s:emb~aient s'échapper l,es U'ilS des ~utres :e t TelO'll1hai'e nt sur la nuque. Sa figure vénéTflblle s',e ncadTlait bi'e n da'ns t'Olües ces blancheurs et dans ces plis qui :av-a ient un ai,r reHlg ieux. Ses yeux doux étaient !pleins d'une bonne h?n.nêteté. EH:e n'av,a i!t plus trla'c e de dents, plus rile~, ·e t qll'andeUe r~aIt, . on vO.?,aJt à la p'l,a ce d·es ,gencives Tondes qUI aval-ent un p:eht au de Jeu·-nes~e. Piel'l'e Loti .

Le grand-père

Ses j,a'lll'bes s'ellnbil,aient déJetées. Son do.s: voûté par .le:s habitudes de tra'v ail Il e f,Ü'rçait à m·al"cher tout ployé; aus'si, pOUl' C01'1servel' S'011 équiilibJ'ie, s'appuylait-Ï'l sur un long bâton. Ses ·c he,'eux, bJ.anc'S 'c omme nei'ge, rflottaientsous un mauvais och3!peau Tougi ,p ar les int'e mp'éries des sla isons et recoUlSU ,a vec du fil blanc. Ses 'vêtem,e nts de gro:ss'e toile, Tap.eta's sés 'e n ·cent endroits, o.ffraient de's oOontra:stes de -c ouleurs. C'était une .s orte de Il'uine hum'a ine à !lla quellè ne 'lnanquait aucun des 'caT,alC'f:ères qui rendent les ruines si touchantes. sâ fe'lTIlm-e, un peu p'Iu:s droite qu'H ne l'était lTI~a,i's ég'a 'lement couverte ·de haillons" 'cÜ'iffée d'un bonnet gros s ï'er , 'I:>oP1:ait su'r sIOn dos un va:s·e de 'g rès Tond et -aplati, tenu par une ,c oulrroi,e .passée dans 'l'es 'a nses . H . de Balzac.


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174-

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La visite au grand-père devant l'âtre

Le Isoir, ent're ,c hien et ,l oup, je rendais visite au grand-père. 11 Ise t'e nait 'près de :l'âtre, dans !S'on fauteuil, un fauteuil guèr'e -conf.ortable, 'a vec des ;a'c' coudoü~s trop bau~s, un d'o's sier trop étroit; un [ Ia ut'e uil 'cependant, et unique dan'Y la m:aison. L'à , l'eS ,pruoettes 'e n main, il taquinait 'l e .feu patielnment. J,e le voy,a is tralo er dans l,a 'cendre des rout'es bien droites, profondes 'OOffilue n:o.s 'sil,l ons de ter:re ,gras's e ... Un ,ess'aÏJm d'étinceUe.s prenait 'Ilon 'Vot Les unes ~'·évanouils·S'a,ient ,à force d'al~deThr; Il,es autres, ·œrrêtées pœr Jia ,s'uie, incendiai'e nt le:s Il ninus'c ules ,crY'ptes ,e t finis!,Slaient par s'éteindre ,a ussi. li avdvait qu'un .collp p·1U1s challloeux fît jaiUir une flamme 'courte d'un bleu très _,pâle ou s'éc:r.ouler des -charbonlY qui s 'ohs,cua'cis:saient peu à peu et s,e voiI.aient de fine ,eendTe. Nous nouLS 1Jais:ion~ l'oIlJgtemps. Les braises crépitaient; le gr.anJd-!pèl~e toulsls'Otait. On 'e nt'e ndait aUissli 'l e tÏic-tac de l'hoT'loge. Les ténèbres "Y'épailS'sl's's'a ient dan.s la glI'Iande pièce. Claire-Sainte-Soline.

b) Ex,el'cÎ'ces d'appllicatioiU : S'en réf.érer au numéro 1. IV. COMPOSITION FRANÇAISE La phrase - Le paragraphe - La rédaction

1. FOr.I1lJez de:s phralses av'e c les mots du vocabulair,e. 2. Conjuguez dans des phTases le.s verbes du 'Vocabulail'e. 3. En un .pavatgl~aphe décrivez un vi,ei:Havd qui s'avance pénibl,e ment dans ,~a rue en s'appuyant 'sur sa ,caIine. 4. La RédacHon : 1) Faites l'e !porbrait d'un vi-eiUard que vous 'connaiss'ez bien. - 2) Ecriv'ez à VOIS grands-parents pour leur donner de.s nouve!llies d.e la nl'aison. - 3) Eclairage d'autrefois, éolalT.agle d'aujouI1d'hui; ,c 'est ,g rand-mère qui ra'conte à son p.etitfis. - 4) Un tour ,a u ,§veni,e r; vieilles 'choll'es que vous ·a vez déCOll'V'ffi"tes. - 5) Un de vos cam'a rades IS'est lnoqué d'un vi'ei:llia rd; l~alcont:ez la sdm-e; faites vos réHexions. Le rôle de la mè11e en éducation. Voici 'c e que dit un écrivain français du Tôle de la mère auprès de son 'enfant: « Suivons Il es il oi,s de la nature; elle ne nous livre en naissant ni aux soins d'un pédagogue, ni à la garde d'un p.hilos·o:phe;c'est à l'atm our d'une jeune mère, c'est à s'es caresses qu'eUe nous confie ; ,ehle appelile ,a utour de notre ber,c eau les form·es les plus gracieus'es, les tons les plûs harmonieux; car ]a voix si douee de la fem,m·e s'.adoudt ·e ncore pour l'enfance; enfin tout ce qu'il y tU de ,c harmant sur la terre, Ia nature, dans sa sollicitude, le prodigue à notre premier âge: pour nous 'r epos·er, le sein d'une Inère; son doux: regard pour nous guider et .sa tendresse pour nous instruire ! »

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BIBLIOGRAPHIE Les ouvl'ages signalés ci-dessous peuvent être obtenus gratuitement en prêt à la Bibliothèque cantonale. Les cotes indiquées sont celles' de la Bibliothèque cantonale. 1. RELIGION -

PHILOSOPHIE

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II. BEAUX ARTS BILDENDE KUNST - l\'1USIK AUBERT, Louis et Marcell Land-owski. L'oI'iChestr.e. Pa!I'is Pres.ses UnÎIV. de Frlantce, 19,5 1; 8°, 128 p. mus. (Que sais-je'? , 495.) N 344/495 BALDASS, LUldwig von. CO!lJl"lad Laib und die bejiden Rueland FrueéliUtf. Wien, A. ScnroU, (946); 4°, 77 S. 162 Taf. (Sammlung Sohro11). N 476/8 BREUIL, H [enri]. Quatre ,c ents Is ièol,e,s d"a:r,t lP'ar1étrul. Les cav.eIl'nes ,ornées de l'âge du rerme. RéalitsaHon Fe.rfl!and Winde1s. MonItignac/DordOigne, Centr.e d'étu:des et de dOicum. préhistorique,s, (1952); 4°, 413 p. fig. p.l. TB 1172 BRION, Mal'Icel. Léonal'ld de Vinci. Paris, A. Mi.cheil, (.1952); 80, 498 !P. pl. (Génie et destinée.) TA 1l.373 DUMESNIL, René. La musique .contempoŒ'ame ,en France. 2e * éd. F.aJris, A. Colin, 1949; 8°, 2 vOil. (Collection A. Colin. Sect. de ,1ang1ues et litt. 1.32-133.) N 481/13.2-133 F ARGA, Franz. P la g.a:nini. Dell' Ro'm an seines Lebens. RüschlikonZÜIl'ieh, A. MÜi11,e r, (1950); 8°, 191 S. TA 9904 GAUTHIER, Marie-Mélideleine. Emaux limousins. Champlevés des XIIe, XUIe & XIVe siècles. Paris, G. Le Proart, (.19,50); 4°, 81 'P. pl. TB 1165 (GLUECK, Gustav). Das Bruegel Buch. (76.-85. Taus.) Wien, A. Sohro LI , H936); 8°, 21 S. 57 T,a f. (SalmmlU!I1g SchroU.) N 476/23 HILBER, PaUlI. Hans Bélichmann. Leben und W·e rk des be\deutenden Schweizer Malers. Zürich, Fraumünster-Venl., (1949) ; 40, 13'6 S. Tatf. TB 965 His ,toir ,e ,g énér,a;le ide l'art. (PaII'is), Flamma,r ion, (1950-1951); 40, 2 v·a l. !pl. fig. TB 1151 HODEIR, André. Les f.or.m es .de lI a musique. Paris, Pr'e sses Univ. de France, 11951; 8°, 124 !p. mus. (Que sais-je? 478.) N 344/478 JACOB, H. E. JOiSeph Hay.dn. Son ar,t , 'Son é.poque, sa gloire. Trad. par M. Buchet. Par1s, Gorrêa, (1950); 8°, 289 p. TA 11.306 JENNY, ;Hans. Alte Bündner Bauweise und V,OIlkskunst. Chur, Bi'schoJlboogetr, 1948; 8°, 178 S. Albb. Tai. TA 8852 KERN, W.élilte!I'. Tou1otUse-Lla utrec. Bern, A. Scherz, (1948); 8°, 31 S. 52 Tai. (Scherz Kwnstbücher.) N 479/17


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Deutsch ALBERT-LASARD, Lou. We,ge mit Rhlke. (F'r tankfur.t ,a,m Main), S. Fisch€~, 1952; 8 0 , 1.87 S. Talf. Podr. TA 11.467' BURGER, Heinz Otto. Annailen der deuts,chen Literatur. Geschicltte 'deT deutschen Litel"laltulr von den Anfangen bis ZUIl' Oe,genwart: eine G€lmeinschaftsail'lbeit zahLr.eÎlCher Fachg,e lehrter. Hrg. von . H'O'B'. Stuttgant, J. B. Meo1:Zllex, 1952; 8 0 , 882 S. TA '1 1.253' GLINZ, Hans. Die ~nnere For·m des Deuts,o hen. Eine ne:ue deutSiche Grammakik. 'B e,r n, A. Franlcke, 1952; 8°, 504 S. getf. Taf. (BihliQthe.ca Germaniea. 4.) N 509i4

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