50me Année
No 5
15 Mars 1931
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nouverle assurance-vie à primes mensuelles. Vous ne le regretterez jamais. rr:vrrt:
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Les abonnements se règlent par chèque postal Ile 56 . Sion, ou à ce défaut contre remboursement . Tout ce qui concerne la pUblication doit être adressé directement à M. LOUIS DELALOYE, Secrêtaire au Département de l'Instruction publique à Sion. Les annonces sont reçues exclusivement par PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, Sion Rue de Lausanne 4 - Téléphone 2.36
15 Mars 1931
50me Allllée
l~ŒCOlE PR~IA~RE ORGANE DE LA SOCIÉTÉ VALAISANNE D' ÉDUCATION
Au printelups, une
SOJ\iIMAIRE. - Pro'j et de livre 'de calcul. - ,Carte mUl'é\.tle du Valais .. La distribution du tem.ps et du tr,avail oà l'école. - « .E n glanant». Jas PAGES. - Opinions. - t-:\, é.c rologie.
cure dépurative du sang
Projet de livre de calcul
agit sur les organes internes comme un bain de .Jouvence et régénère tout l' orga,uisme.
A. Avis
'L e lueilleur dépuratif du sang est l'huile de foie de morue norv'égieIllne. tOr, on la trouve dans le
JEMALT où sont combinés l'extrait de malt Wander aux propriétés bien COIllnues et 30 % d'huile de foie de morue solidifiée et débarrassée de son goût désagréable, au moyen d'un procédé spécial. A l'encontre de l'huile de foie de nlorue et grâce à son goût agréable, le Jelllalt est pris avec enthousiasme par les enfants. Il est en outre supporté par l'estomac le plus délicat. ·Le Jemalt purifie le sang, stinlule l'appétit, développe l'ossature et exerce une action favorable sur la dentition. Il constitue donc le 111eilleur relllède pour les enfants faibles et anéllliques. En vente dans toutes les pharnlacies en boîtes de fI'. 3.50.
Après un échange d 'idées, la comnlÎssion unanime adopta la proposition .d'un de ses nlembres de procéder à un e r efonte complète de notre nlanuel actuel, en construisant qu elque chose de neuf et en renonçant à l'adaptation d 'un manuel ,é tranger à nos classes, vu que transformer donne presque toujours des résultats médiocres, comme c'est, du reste, le cas dans le bâtiment. A cet effet, l'auteur de la proposition a été invité à rédiger un plan général de travail accompagn é des princip es auxquels, on se conformera dans l'exécution du dit travail. Ce plan et ces principes l'Ecole fJrim aire les porte aujourd'hui à la connaissance de ~:ev1. les Inspecteurs et de tout le person nel enseignant afin d'avoir leur appr éciation ô ce sujet. Le Secrétariat. du Départenlent acceptera avec reconnaissance les suggestions et les critiques qu'on voudra lui fair e parvenir d ici là la fin de ce nlois. Il les comnluniquera là la Commission du livre qui en tiendra compte dans la m esure du possible.
Dr A. WAIDER S. A., BERNE. ~
Jeudi 19 février écoulé, se réunissait 'à ,sion, sous la présidence de M. le Secrétaire L. Delaloye, la cOlnmisision chargée de f.éiude de la réimpression ou du remplacement du manuel d arithn1.étique à l'usage des degrés nloyen et supérieur de nos écoles prim,aires. ,Cette commission, composée du président ci-dessus, de MM. Hœh, Directeur de l' Ecole norn1.ale, Carron, Inspecteur scolaire, Curdy Gratien , BéraTd Clément, Broccard Gabriel , Instituteurs , prit connaissance d e divers rapports qui avaient étl' demandés sur cette question, ù plusieurs personnes du nlonde pédagogique reconnues pour leur longue expérience dans l enseignen'lent. Elle exaInina également trois ou quatre manuels de calcul 'en usage dans d'autres régions et dont on dit b eaucoup de bien.
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Cest le ITIOment de pr'2se nter ses observations, et ceux qui n égligeront de le faire seront Inal venus ensuite ,;':} r écriminer, si le futur livre ne r épond, pas '1 leurs désirs.
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des leçons et des eXflrcices
a) Définitions et règles strictement utiles ou nécessaires et énoncées d 'une façon aussi concise que possible. b) 'Problènles-types avec solution raisonnée précédant chaque genre de problènles. c) Exercices d 'application d'abord oraux) donc avec de petits nomhres , puis écrits sur nombres abstraits, et enfin problèmes bien gradués avec récapitulation pour les différents genres de questions que renfernle chaque chapitre. e!) Réc'a pitulations des problèlues de chaque année. e) Récapitulation g'é nérale là la fin de chaque cours 1110yen d supérieur. f) Hépaltition du progranulle d 'arithmétique du cours moyen en deux années et de celui du cours supérieur en trois . Le nlanuel comprendra ainsi cinq années d'exercices. g) Adjonction d 'exercices de cOluptabilité au degré supérieur. Remarques. a) Utiliser quelques graphiques pour la géOJuétri e, les fractions et le système luétrique. Plusieurs graphiques seront cotés. b) Prévoir en moyenne de six là sept cents exercices et problèmes par année. c) Choisir les problènles dans le milieu des élèves, en tenant compte des besoins locaux, des occupations de la population , de l'histoire, de la géographie, de la dèuographie et en utilisant aussi les centres d)intérêt. d) Employer autant que possible le format et le volume du manuel actuel.
C. Répartition du progralnme 1. Cours moyen (4e année scolaire). - Exemples et problèm es de récapitulation sur les nOlubres ,de 1 à 1.000.000 (questions plus difficiles qu 'au degré précédent). Exemple,s et problèmes sur Il es 4 opérations des nOlubres de 1000 à 1.000.000. Table de nlultiplication. - Notions de fractions décinlales 1/10, 1/100, 1/1000. Connaissance pratique du luètre, du litre, du gramnle, du franc et de leurs principaux multiples et sous-multiples. Exemples de penuutation sur ces quantités. Nombre décimaux (trois chiffres au plus là ,l a fraction déci,m ale). Récapitulation du , programme de 2e année.
- 107 2. Cours moyen (5e année scolair~). - tR évision. du prode 2e année avec nombres plus grands et questIons plus difficiles. - Problèmes de r,é capitulation. Exeluples sur nOlubres dépassant 1.000.000. ' Etude de ' quelques surfaces: rectangle,. ,carré, p~~'aUélo aramme triangle. Problèlues d'application tIres du nulle.u de fécole. ~t[esures du temps (heure, luinute, seconde, année, Jour) . Récapitulation du progranlnle de 3e année. Récapitulation générale du cours moyen. ~2Tamme
3. Cours supérieur (6e année). - .Fractions or~inaires. 4 opérations sur quantités dont le dénomInateur ne. dep.a~se 'pas 10. Caractères de divisibilité par 2, 3, 4, 5, 9, 10. SllupllfIcahons. Surfaces: losange, trapèze, polygone régulier, cercle, couronne circulaire. ' Exemples sur llluItiples du lu2. Mesures agraires . Exemples de cOluptabilité: notes, factures , ménloires , prix de revient et devis. ,Récapitulation.
4. COUl'S supérieul' (7 e a'nnée). - Revision du pl:og~'anl111e précédent (1re année) avec extension des exempl~s qUI S?T rap"t t en particulier des exenlples sur les fractIOns. ~el mutapOl en , , . d" 1 t r r ~a tion des fractions ordinaires en frachons eClma es e vlce-~ e .''i • Mesures de YOIUnles: bois de chauffage , prislne, cylIndre, pyramide, cône, sphère. Rapports entre Inesures de volunie et nlesures de capacité. Densité. Poids. Réduction à l'unité (règle de trois siIuple). Conlptabilité : révision des exeluples précédents. Comptes divers. Récapitulation.' 5. Cours supérieur (8e année). - Revision .du prog~'an:m,e de ,2e année avec nOlubres plus grands et quesh.ons plus dlff l : ciles. Volume d'un tronc d'arbre, d'un tas de pIerres, capacIte d'un tonneau. . , EXE'luples sur le 0,'0 et le, 0,'00. Inté.rêts. E.s.~ompte. Partages l)rOportionnels. Mélanges. AllIages. RacIne calI ee. , Exeluples sur l'échelle de réduction, le plan ~adas~ral. Comptabilité: Exenlples de révision. Billets d~vers ou actes, hlyentaire. Bilans. Récapitulation. . " lecu l ,cours supérieur. RécapitulatIon genera
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D . Spécimen
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leçon
Sujet,' L e l'ectangle et l'évaluation de sa surface.
Le rectangle est un quadrilatèr e qui a les côtés opposés égaux et parallèles et les angles droits. L 'un des grands côtés se nonll11e bas e7 et l'un d es petits côtés hauteur. /// 1///11//1///1///1///1///1/// 1/// (Dans la figur e ci-'c ontre B-C es t la B . c base et {> D la hauteur.) A
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................. ... ._ . . ........................... :_
Galcul de la surface du rectangle,' On obtient la surface d 'un Tectangle en m.u1t~pliant sa base par sa hauteur. (!L e d élnontrer .. à l'aide de la figur e ci -contre.) Exemples oraux.' Conlbien d e m2 mesure le plancher de 110tre salle de classe, longue de 8 nl. et -large de 6 m. ? - L 'un de ses grands nlurs, si la hauteur en est de 4 ln. ? - L 'une des petites parois? Quelle est la surface d e la porte de notre salle, s i ses dimensions sont de 2 m. 29 et 1 111. ? Quelle surface ont les 20 tables de l10tre classe si chacun e 111esure 1 m. 40 d e long sur Omo ,50 de large? Surface des 4 fenêtres dont lI a hauteur est de 1 m. 20 et la largeur 0 nl. 80. ? Surface de la cour d 'école longue de 20 nl. et large de 15 m. ? Etendue d 'un toit là deux pentes nlesurant 12 m. de long sur G n'J.. de large? Quelle est la longu eur d 'un r ecta ngle qui m esure 00 1112 ne surface et 5 ln. de largeur? - Quel en est le cO'ntçml' ? Combien de piquets pourra-t-on placer autour de ce r ectangle, si leur ,écartelnent est de 2 m.? etc. E x ercices éCl'its " Trouver la surface de chacun d es rctangles dont la longueur et la largeur sont respectivelnent 120 111 . et 75 m. - 45 daIn. et 20 dam. - 2 hnl. 50 et 0 hnl. ,8 0 - 3 km . 500 et 1 km. 200 - 0 nl. 25 et 0 ln. 20 - 0 nl. 12,5 et 0 n1. 006. Calculer le périnlètre de chacun d e ces rectangles. Trouver l'une des dinlensions des rectangles suivants qui m esurent r esp ectiveInent 620 m2 - 340 In2 - 8100 1112 et dont la seconde dimension a respectivenlent 15 m. , 20 nl. et 200 ln. ? Enoncer la diIne nsion cherchée en nl. , dam. , hm. , km. . Problèmes,' 1. Quelle est en . ln2 l'étendue d 'un e rue longue de 125 nl. et large de 6 nl. 50? 2. Une maison cOInpte, outre le rez-de-chauss ée, deux étages. Dans chacune de ces parties , il y a 8 fenêtres de ln.êm e dimensions luesurant chacune 1 nl. 30 de hauteur sur 0 m. 85 de largeur. Quelle est la surface totale de ces ouvertures ?
3. Un corridor a 8 ln . 40 de lo'ng sur 1 m. 80 d e lar ge . Combien fa udra-t-il, pour le couvrir , d e carreaux r ectan gulaires nles urant 0 ln. 25 sur 0 nl. 12 ? 4:. Un r ectangle a 1236 n1 2 d e surface. Quel,l e en est la longu eur , si l a hauteur 111esur e 15 ln. ? 5. Trou ver la sup erficie d 'une place r ecangula ire dont le contour a 24 0 m . et l'un des p etits cé1t és 48 ln. 50 ? H. Evaluer la surfa ce d 'un enlplacenlent r ectangulaire de 420 Ill. de p ériInètre si sa largeur vaut les 2/3 d e sa longu eur. 7. Un terr ain r ectan gulaire d e 8 ln. 20 de long sur () nl. 80 de lar ue r en fe nn e en son nlilieu un bassin de mè n e form e, mais de tOl~ cntés éloign é d e 1 m. 80 d es bords extérieurs du terrain. Qu elle p lace occup e ce b assin ? 8. Un jardin r ectangulaire d e 25 111. 80 de long sur 15 m . 20 de la r ae est trav er sé en son nlilieu p ar deu x aUées d e 0 111. 80 d e lar ge qui se coupent en croix . Quelle es t la surfa ce située en deh or s d es a llées . E tc., etc.
Carte murale du Valais L e Dép ôt cantonal du ~/I atériel scolaire avise les Adn1Înistrat ia n s communales les Comn1Ïssion s scolaires -et le IP er sonnel enseio'nant qu e la ,C~rte 111urale du Valais est en vente au p r ix dr. F L n 43,.- l' exenlplaire. ,Cette carte est là l'échelle de 1: 100.000 et sort d es atelier s KÜll1111 erly et Frey, là ,Bern e. e est un e œuvr e qui fait honneur à cette Maison et au D épar t em ent. Ell'e se r econlnlande par sa bienfacture ; ses reliefs sont de toute b eauté. Toutes les nouvelles routes et les « bisses » y sont indiqu és; c'est dire avec quels soins elle a é té , é labor é~. L es . r égion s frontièr es, telles que le Pays d ' En-Haut et la SaVOIe y fl glll'ent avec les m ênles d étails.
La distribution du temps et du travail à l'Ecole La semain e est considér ée là l' école connne l'unité de telnps; elle est partagée entre les différ entes In~tières du pro?ranl111,e .suivant leur importance r elative. 'L horaIre es t un gUIde precIeu x pour l'in stituteur , qui évite les tâtonl1enle~1ts , l~s. p~rtes d~ tenlps, qui est obligé d e prép ar er ses leçons , d en d elll1uter sOIgneuse111ent la matièr e et de s ~abstenir ainsi de-~développ enlents longs et inutiles . Il assure l'enseign em ent de toutes les branches portées a~ l)ln.n d' études sans qu ' aucune soit négligée, comme on pourraIt
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être tenté de le faire en l'absence de cet indicateur. On consacre ainsi à chacune le tenlps auquel elle a droit et le nloment le plus propice de la journée. Il apporte l'ordre et la régularité dans la succession des exercices. Dans toute nlaison bien tenue, il faut une place pour chaque chose et il ÏIl1porte que chaque chose soit à sa place. _De lUlênle, dans une classe bien conduite, une partie du tel11ps doit être affectée là l'·étude de chaque branche et celle-ci est enseignée au nloment fixé par l'horaire. Rell1arquons encore que telle spécialité a surtout pour fin l'éducation physique de l'enfant, que toutes contribuent plus ou 1110ins au développell1ent de ses facultés intellectuelles, qu un bon 'llOll1bre participent là la formation du cœur et de la volonté que certaines affernüssent l'am.our de la patrie et le sentÎl11ent du beau. Nous com.prendrons' ainsi qu'un enseigneI11ent bien proportionné de toutes les branches, d'après un horaire judicieusement établi, assure l'éducation intégl'ale du jeune disciple. Ajoutons qu'une sage répartition . des leçons et applications. garantit le maintient de la discipline là l'école. IL es élèves . savent que telle nlatière leur sera enseignée là telle heure détenninée ; ils n'ont pas de te111pS à perdre ni de renseignenlents là dell1ander à leurs condisciples. Le nlaître s'abstient de longues et vaines recherches et commence ses leçons au nlO111ent voulu. ,si, . au contraire, il se laisse aller au hasard des inspirations et des circonsta nces, il hésitera souvent sur le choix des 110tions à exposer et gaspillera des instants précieux, il enflera la voix pour dominer l'agitation qui ne tardera pas là se manifester parnlÏ son auditoire il punira les enfants là tort et là travers et le dés01',dre finira par l'égner dans la classe. Enfin, un horaire bien distribué facilite le contrôle de l'enseignenlent. Le maître lui-nl'ê m.e se rend plus aisélnent c01npte du travail acc0111pli et du chell1in qui lui reste à p·arcourir. Les autorités surveillent avec plus de facilit.é la réalisation intelligente' du progranlnle et l'obvervance fidèle du règlement. Mais pour atteindre ces diverses fins, le tableau horaire doit satisfaire à certaines prescriptions d'ordre divers. Il y a d'ab01,d lieu de tenir compte des dispositions légales et règlementaire. L~article 57 de la loi scolaire énUlnère les branches obligatoires. Le tableau de l'en~ploi du tenlps par jour et par heure et, lecas échéant, par année d'études, est dressé par l'instituteur après approbation par l'inspecteur; il est affiché dans chaque classe. L'instituteur suit ponctuellen~ent -les indications de ce tableau , à moins que, dans l'intérêt n~êll1e de ,l'enseignen~ent, il ne juge préférable d'y déroger occasionnellement, ce qui doit r·é sulter des pr-éparatio os de leçons inscrites là son journal de classe.
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Pendant les heures de classe, l'instituteur consacre tout son tem ps à l'instruction et 'à l'éducation des enfants. ,L'instruction est distribuée égalelnent à tous les élèves. Il est interdit aux instituteurs de soigner certains élèves de préférence aux autres et aux dépens de ceux-ci. La visite de propreté est faite par l'instituteur au c0111nlencement de chaque classe. Principes d)ordre physiologique. 1. Ne pas condalnner l'enfant 'à J.'inln~obilité , là la 1l1'ême position vicieuse pendant un temps trop considérable; il pourrait en résulter des déformations de la colonne vertébrale, des troubles de la circulation et de b . respiration . D'où la nécessité de ne pas enseigner, dans la nlêrrli:~ séance, l'écriture et le dessin , qui oblige l'élève à prendre une attitude trop souvent défectueuse. 2. Tenir compte du degré d 'éclaii'age pour l'étude de certaines branchés qui exigent une tension visuelle plus prononcée. 3. Aérer la salle avant l'entrée et après la sortie des élèves et pendant les récréations. Principes d )ordre psychologique. 1. L attention est plus grande, plus soutenue au début des séances, puis elle faiblit pro. gressivenlent. 2. Certaines branches causent une plus grande fatigue intellectuelle que d'autres, parce qu elles exigent un plus grand effort d'attention. Voici ù peu près l'ordre dans lequel on peut ranger sous ce rapport les spécialités du programme: religion, 111athéllla tiques , langue n1.aternelle, gyulnastique, histoire, géographie, sciences , chant, dessin. 3. Toutes les facultés requièrent leur part d 'exercices; organiser l'horaire de façon à réaliser l'éducation intégrale de 1 enfant. 4. L'enfant aime la variété, le changement; il a constall1ment besoin, dans le jeune âge surtout, d impressio ns nouvelles' il faut donc alterner là propos les exercices de 111anière à bannir l'ennui et la distraction, en évitant cependr.nt l'abus qui consisterait à attirer , en peu de temps , son attention sur trop de choses cli, erses, ca r on le rendrait ainsi incapable de r éfléchir. Conséquences . - 1. Dans les écoles à une seule class e, -COl11Inencer les leçons par le degré inf.érieur , l'attention .si fragile de bambins n'a) ant encore été sollicitée vers aucun objet. 2. La dur,ée des leçons variera d 'après le degré auquel elles, s'adressent: 10 -à 15 minutes au degré inférieur 18 <\ 20 au degré moyen, 25 au degré supérieur. 3. Les leçons d 'arithnlétique et de langue maternelle seront données au C01nmencenlent des séances; le dessin et le chant seront laissés pour la fin des denli-journées. 2. On ne donnera janlais deux leçons de suite au nlêmedegré.
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5. La mè me d emi-journée ' n e sera jamais consacrée à une seule branche, Inais d eux ou trois sp écialités figur eront à 1 horaire. Princip es c['"ordr e l11éthodologiqu e. ~ 1. T enir compte de l'Îlnportallce des diver ses branch es, de la somlne de 111ati èr es qu'elles comportent ; leur assign er ù l'horaire un temps approprié à leur utilité pratique et là .Jeur influ ence éducatiye. 2. E nseigner la nlênle branche à tous les d egr és p endant la m êlne h eure, ce qui p erm ettra de donner parfois d es leçon s communes et de gag ner du temps : exercice d 'élocution ou de r édaction avec form e et d éveloppem ents adaptés aux diver s d egrés ; dictée commun e à deu x degr és avec, pour les élèves les plus avancés, un e ou deu x phrases supplénlentaires pr,ésentant plus d e difficultés; histoire : le baptêll1e de ,Clovis (d. n1.oyen) , Clovis (d. sup érieur). - 'Charlem agn e (d. 11.1.0) en) , 'Charles le T ém,éraire (d. supérieur) , etc. 3. Veiller à ce que les élèves soient toujours occup és, si l 'on veut qu ils resp ectent l'ordre et le silence. Il / application ' faisant suite à une It:çon sera vite terminée au degré inférieur; les ,enfan ts seront alors invités à effectuer un pliage, à tracer un dessin , d es m a juscules, à r ésoudre d es exercices de calcul, etc. , mai s que l 'on n e r encontre jamais de grands élèves bayant aux corn eilles quand ils « doivent étudier » une leçon de gr anll1.1aire, d 'arithn1. étique, de géographie. -1. Alterner les leçons et a pplications, de manièr e que les divers sen s r eçoive nt leur part de culture, que ' les exercices oraux et les applications é crites se suivent plus ou l11.oins régulièrelllent. Nous publierons dan s un prochain num éro un tableau-h oraire s'.jnspirant des donn ées ci-dessus.
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~~~~~=~~C=L=A=N=A~N=T== ~
Sempach
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Sempa ch! Ces t clon c ici qu 'aya n t porté leurs torts, L es riv a u x sa n s p ardon, portèr en t leurs effo r ts. Depuis longt emps dé,i'à, m a lgr é toutes leurs tr èves, Les d eux 'p eupl es m ett a ien t la gu err e d an s l eurs r ê v e~ , L 'Autriche a monc e' a it d es ,affronts à ven gel'; Qua nt a ux Conf éd ér és, ils bravaien t le d a nger . Un r ien suffit san s 'cloute à d éch aîn er l'or age, Et l e m assacre seul p eut confondre l a r age. On a tta:qu e un b a iUi, voilà pour l'incid ent; Le préte xte est trouv é, vain cr a qui se déf end.
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Le d u c L éop old t l'oi ', l'assembl e 'on a nn ée A Bl'u gg. De to u s càtés, la nobl esse a,larm ée, Ac.coUl't so us le,' drapea ux. S ix mil.l e 'ûh ev ali er s, Sui vis d ïnf an terie et d a u tan t d 'éc u yer s, ' e por ten t en 'avant vers Se mp ach et Lu cern e : (o: on n e for mi da bl e où le r egar d discern e Et l' appétit cl e va in cr ë et l a so if ·de rég n er. .La b a ine a trop cl' a r deu r pOUl' devo ir ép ar gn er E n h âte un p etit corps, .levé, s ous la men ace, Arri ve à l a re n contr e, intrépid e et ten ace. :1:
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L' humbl e tr oup e s 'avan ce et no n .loin .c1.e Semp acl1. , '\ tr aver s .la. fe uill ée a.u b ord d u petit lac, .So u s un soleil d'été qui to m be en étin ce ll es, Ell e vo it ,ap p a l'aî tl' c éclatants s ur l eurs se J e , Les ch eva li er s du d u c. Imm édi atemen t, Tou s le' Co nfédé l'és clan s un se ul m ou vemen t, ·C',e m ettent à ge noux! Solenn ell e m inute, {)ù l'on dem an de ·à Dieu , 's on a ppui pO Ul' la lu tte ! _-\.h! qu e n e son t-ils là, le,' p uissa nt,' éten dar ds, 'Que Bern e ou qu e Zürich on t m is sur l eurs r emp ar ts ! :!: ::: :::
Ha lte là ! Léopo:d fa it m ettre p ied à terre, 1\ u x ch eva li er,' . E n sui te, en or dre mili ta ire, .Ali g n és, déplo yés a u n o1' 1 et a u co u ch a nt, Il ,les ·fait ava n cer en orb e s u r le ch a m p , Les la n ces en 'a v an t d e' a rmur es ,é piqu e', Forment un e fo r,êt formid a ble ,de piqu es. ..A .l' as p ec t de ce fr o nt, l es S uisses avec s oin , San s r ecul er d' un 'p as, se clispo.'ent. e11 coin, "\/[a is d an s ce len t assau t qui ch erch e à l es étreindr e, Ils on t un enn emi quïl s n e peu v en t a tteind re. A.u pr emi el' cho c l éojà soixa nt e Lu cernois, Gunclolclingen , leur ch ef, son t bl essés à la foi s, E t les Au tr ichi en s, d errièr e l eur muraill e, Pa rai ssent e.n cen:;lef t ou t le ch a m p "l e bata ill e, Pe l'pl exit é ! ~'l a lh e u r ! Qua n d l' a rm e n e sert pas, Fa u t-il sa n s espér a n ce, a t tendr e le trép as? Antoin e P or t cri a , te n ta n t l es se ul es ch a nces : « Des h ach e, cl 'un co up .'ec fr a p pez! P.assez le;:, lan ces ! » Héla, c'ét.a it en v a in , car on les r empl aça it Et le r ésea u cl 'aci er , plus près s'ent.relaça it. :i: :i:
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Qu e r esta it-il à f'air e en cet in sta.n t suprêm e? Tomb er ? Dem a nder gr âce? 0 -la foli e extrêm e ! .-\rno.lc1 de ,~1 ink e lri e c1 sor tant a lors des r a ngs,
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Dit : « Chers Confédérés, mes a mis, mes parents, J e vo u s ouvre un ch em in. Après mon sacrific e, So ngez à ma fami1le. En avant pour la Suisse! }) Et se jetant d'un coup, les bras larges ouverts, Il serre dans sa. ctmte un g r and faisceau de fers. En un clin (l' œil a lors, bondissant SUl' l a brêche, Le Suisses vont fra'p per a u ssi promptes qu e la flècne. Corps à corps éperdu! Pareils à des lions, Qu'on verr.ait se l'uer en fauves bataillons, t _.:. '3 Suisses cre leurs cro cs, l es terribl e ' massues, :' batte n t .l'ennem i co mm e un l'é1l1g de statu es. L ïmposante hallelBl'd e et la h ach e et la faux, Pénètrent dans .l es ehairs, les taill ent en lambeaux. Le sill on s'élargit; partout le sa n g ruisselle; L'a igl e -d'Autriche tombe ayant brisé son ail e, Et l e cluc Léopold s 'étant précipité, 'UI' un monc ea u de morts, s'affa isse ens3.l1g1a nté.
::' ~: * .. ,Ce fut comme un signa l, l e sign al de la fuite; La frayeur se -débat traînant tout à sa s uite. J tra ver .. la prairie ou la. sente ou les bois, C'est un sauve-qui-peut lu fuyards aux abois. En vain l es chevaliers o'ênés par leurs armures, S 'en vont; l es écu yers ont fui sur leurs montur es. Deux mill e Au trichiens furent cou chés, occis, E n ce .iour de l'an mil trois cent quatre-vingt-six. On él cv·a. plus ta r d, s ur pla·ce une chapell e, Po ur CJq e cette victoire,. a u passant se rétippell e ... (H el véOennes, ch. II.) R. JAQUKVIET.
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Nos Pages COURRIER DES INSTITUTRICES
SOMl\lI,AIRE : Sérénité. - Instru ction et édu cation . co mmun. - Pour l a femme. - Pensées.
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Sérénite
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A y ez la foi; - lu vi e est bonn e Quetnd par delà s' ouvrent les cieux . Il fnui' l' aimer: "Dieu nOLiS ln donn e POUf être h eureu x.
La .vie en
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A y ez la foi " - mais la foi ros e: Quand vous souffrez, Dieu vous bénit ; C'est toujours si peu de chose Ce qui finit! Ayez la foi , - ln êm e du lnystère ; La nuit n 'é teint pas toui' flambeau: Quand il fait bien noir sur la terr e, L e ciel est b eau. Ayez la foi , - Dlêlne du lnystèr e; Le craindre et l'aimer de son mieux, C'est le lnoy en , - l' unique, sur terre, Pour être heureux!
Instruction et éducation Instruire ces enfants, remplir conv enablement vos programmes -d'ense-ign ement, sera-ce ,là toute votre tâche? On! non, ce nen est qu 'un e moitié, et, assur é.ment, la moins importante. Vous avez à les élever, à faire, et so uv ent à refaire leur éducation . Tel est l e ' but, tell e est votre œuvre. :Vl a is les élever, qu'est-ce à dire ? Jamais les institu trice .. et l es mères n e pourront se ,l e rappeler asse z: élever ces p etites filles, c'est former peu à peu en eHes .la raison, la réflexion, l e caractère, la conscience et les bonnes habitudes, de tell e sorte qu' ell es aient lïn telligence et l e goût de leurs devoir ', et qu'el~es s'accou tumen t à les remplir. Vou s voyez de sui te q u e pour fa ire un e tell e œuvre, si ·diffici:e en de si .i eun es enf ants, il faut, permettez-moi de le dire, que vous deveniez vous-même une personne non seulement dévoué e, mais très ra 1sonnab le, très sensée, très réfl échie. Il n e suH i t 'pas que vous soyez un e fille très pieuse. ans do u te, c'esL la piété qui doit ètre l'âme, l'inspiratrice de votre dévouement. Ï\f[ais c'est la raison la plus r·éfléchie et la plus a ttentiv , avec la piété, qui doit présider ,à votre œuvre. J e di .. : l a raison avec -la p iété, parce qu'elles se fortifient rune par l'au tre. La raison, le caractère et l a conscience, v oilà clonc ce quï.l faut surtou t él evel' en ell es, non pas sa n s clou te a.ux: lépens, mais, si je p ui s le dire, a u secoUl'." de leur sensibili té, cl leur cœur et .de leu r p iété. Ces gra.ndes choses, ces grand e' facultés qui sont l es R,'sises fondamentales' de l'â.me humaine,il ,f aut en faire, comme dit l'Ecrit ure, dans l'âme féminine , des bases immu able~' , gran itiqu es, et cel a dès l'âge le plu s tendre ·clans l'âme des plus .i eun es Hlles, autrement leurs forc es . mor a les et religieuses, qui sont si viv es, se fausseront, se clépraveront, et il n e leur restera qu e cette prodigieuse puissance q u' ell es ont naturelle·m en t -cl ',êtr e va in es, .frivoles et perso nne ll es à
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l'excè.·. Cette enJ ant, tout enfant qu'elle est, a, comme vous et mal, et peut-être dans un e lumière plus s impl e et plus pure q u e vous et moi , ridé e du vr ai, du b eau ~t du bon; c'est,un germe divin et caché; mais le but même de l' éduc a bon, ·c'es·t de déco uvrir ce germ e et de le développ er da n s ces j eun es â m es; et avec ,qu eUe r·éfl ex ion, avec quel dévouement et quelle tendresse, il faut y travail1er! Et puis, bi entôt, pal' l' effort n a turel et continu de l'éducation, ,par le développement et l' élév ation des f ac ult és, ce germ e s'3cré arriv er a peu à peu, dans une succession de progr ès et d'é :ans gén éreux, à .1::\ fructification parfa ite, et l' œuvr e ac.h evée sera , co mm e disait sa in t ·P a uI , l a ·con so la tion et la joi e de voire cœur. (.:'vIgr ,DUPAiNLOÜP.)
La vie en c"mlnUll Les hommes ne se connaissent guère entre eux tant qu 'ils n e vivent pas dans J'intimité quotidienne. Il y a presque toujours deux personnages en chacun de nous: celui que nous l11ontrons volontiers , celui que nous présentons instinctivement toutes les fois que nous avons le d ésir de plaire, et l'autre, celui que nous SOlnmes, au 11aturel, sans effort et sans pose; certes, le prelnier est plus beau que le second. Dirons-nous, pour cela, que tous les humains sont des hypocrites ? 'P as du tout, car c'est, souvent, inconsciemment que nous jouons le meil,l eur de nos deux rôles vis-là -vis d 'un 'étranger, d 'une relation , mène d 'un ami ou d 'un parent qui 'ne sont pas d e nos proches; une invincible coquetterie nous pousse, obscur ém ent, à mettre en évidence les beaux côtés de notre caractère, à les exagér er, à y a jouter quelques notes artificielles , tandis qu e nous cachons défauts et manies; c'est là la fois désir de paraître mieux que nous sommes et pudeur d'avouer ce dont nous serions honteux vis-à-vis des autres; ceux-ci partis, la séance de parade est terminée, nous redevenons nous-mêmes , tels que nous voient ceux qui vivent habitueUen1el1t avec nous; le superbe Inanteau dans lequel nous étions drapés tombe et notre personnalité vraie apparaît, avec d 'autant plus de ,l aisser-aller que la contrainte, imposée par notre coquetterie, a été plus dure. C'est ainsi que nos relations se trompent ordinaire111ent sur notre valeur réelle et que leurs jugem.ents sur notre compte sont faussés. On dira par exemple d 'une personne qu'elle est aimable, toujours gaie, « qu 'on ne doit pas s'ennuyer avec elle », quand , au contraire, dans l'intiInité, cette personne est revêche, triste, hargneuse, et que le sourire s'eHace de ses lèvres dès qu'elle n est plus qu 'avec les siens. Si, parfois, nos défauts perçaient un peu dans le cercle 1110n dain, ils prenaient seulement l'aspect d'une singularité plaisante, attendrissantè ou majestueuse, d 'un caprice channant, d 'une ca-
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ractéristique originale; 111ais tout eela était agr éable ou, pour le' moins , intéressant. Vienne la vie en commun et ces traits jolis , sé- · duisants , s'accusent et découvrent des défauts repoussants: ... Comme la mouche .am usante et gentLle Devient un monstre affreux, Monsieur, sous .la .l entille.
C'est à la fois parce que nous avons ôté notre beau ' lnasque ' et parce que ceux qui nous coudoient incessamment procèdent à un examen direct, minutieux, clairvoyant comme une enquête, que la révélation est si nette. D'ailleurs, cette révélation est réciproque: ceux-là qui nous , regardent de près se l110ntrent aussi de près, leurs défauts se révèlent par le In1ême phénomène que les nôtres et le contact jour-nalier un peu désagr,é able nous donne et leur donne une sévérité et un agacelnent réciproques ; dans de telles conditions, comU1ent ne se connaîtrait-on pas « là fond » ? Cette dualité de personnages , que tout humain entretient,_ présente de graves inconvénients; dans ,f'dection d 'un ami , d 'un époux, par exemple, on risque fort de se tromper puisqu'on ne ' peut juger que sur les apparences, on choisit celui de la vitrine et et c'est celui de l'arrière-boutique qui vous est livré; que de n1énages 111a1 assortis parce que 'les conjoints ont été' victimes de cette redoutable duperie! et remarquez qu 'il se peut fort bien qu 'aucun des deux n 'ait Inanqué de sincérité; le désir d 'atteindreun but souhaité, le charme sous lequel vous tient une présence ain1ée, le besoin de plaire transforment tout l'être, chassent l'é-goïslne, la lâcheté, la colère, la paresse, la malveillance, ie pessi-misme, etc. Transformation nlon1entanée qui peut fort bien nepas dépasser beaucoup la période de fiançailles; dès que la per-sonne étrangère qui la provoque deviendra notre intime, nous ne nous gênerons plus devant elle, et son attente sera déçue. Dans toute vie en COlllmun quelle qu 'elle soit, le fait p eut se' produire, il suffit qu'on s'abandonne à ses penchants naturels. Les personnes vertueuses s'efforcent de lutter contre cette tendance et tâchent de conserver, partout et toujours, la contrainte qui réprime leurs défauts et maintient leur humeur r égulièrement agréable; évidemment il est dur de se surveiller -constamment et dur de demeurer aünable avec W1 proche, surtout quand celui-ci s'abandonne et ·étale ses 'défauts sans vergogne. Mais ces sacrifiees sont indisp e nsables là l'union d es fan1Ïlles; sans eux le foyer, cette douce chose, ne serait plus l'asile de paix.. et de bonheur qui nous attire et nous retient chaque jour.
p", url a f e III 111 e La 'Femn1e fut fonnée me du limon de la terre.
d ~ une
côte de l'Homme; 'm ais l'HOll1 -
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La Femme fut creee dans le paradis terrestre, mais l' HomIlle, hors de ce paradis. Le Fils de l'homme a til"é d 'une femlne sa nature hum.aine, non d 'un homme. 'Aucune femme n'a trelnpé dans la mort du ,Christ; ni l'épouse de Pilate, ni d'autres felunles. Tandis que le Christ souffrait, seules les felnnles représentaient l'Eglise .: là savoir Marie, sa divine Mère, Madeleine, etc. ... Le IChrist ressuscité apparut tout d'abord à une femme. .. Une feml11e, toute pure, fut seule exaltée au-dessus des -chœurs des anges. .. La Fenlnle fut saluée par un ange COlnme jamais l'Homme ne le fut. (Ce texte tiré d'un manuscrit de 1492 a servi de .thème à. un prédicateur pl'êchant le mois de Marié ,à, Amiens.)
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Pensées ' ~
Que nieu .donne la ·f orce de porter, non pas ce que :nous imaginons, ce que nous croyons possible, mais les épreuves et les joies qU"i,l 110US prépare ét qu'il sait. RAYNES-MONLAUR.
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Or, à quoi a abouti cet effort? En 1921, lors des exam ens des conscrits, il y a eu -13.295 conscrits iLl et.trés ou .qui ne savaient que lire; en 192,2, 11.621; en 1924, 20.112 . En ,1927, sur 100 recrues, il .y avait, à peu .près, 7 illettrés. Ma'is il y a quel1que chose de plus grave. La République entend célébrer non pas tant renseignement gratuit, laïque et obligatoire que la f.ameuse morale indépendante, la pauvre mor.ale sans ()~)liga tjon ni sanction, q·ui s'élabore dans Les officines .laïques. Si on veut e.n ·connaître :l es résul,tats, .q u 'on examine simplement les chiffres de 1a criminalité inf.antile: en 1926, 13.494 mineurs ont passé devant les tribunaux correctionnels; en 1927, 13.6~4 . Si, maintenant, on s 'occupe de ceux qui sont chargés de cet enseignement, on s'aperçoit ·qu'il y a 80.000 maîtres qui ,f ont partie de l.a Confédération ,g énérale du travail (socialiste) et 12.000 ,à. 15.000 qui sont affi.liés à rla ,Confédération générale unitaire, c'est.Jà-dire qui reçoivent le mot d 'ordre de l·a Troisième InterJ1ational~, .le mot d 'ordre de ·M oscou. Il .n'y. a évidemment p'as lieu d'Iêtre Her, et, comme ra dit, en termas pittoresques, .M. ,François Saint-Maur: « On ne monte pas au mât cie cocagne avec un trou ·à · son pantalon.»
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De Raspoutine à Lénine
Il faut être utile ici-bas, c'es t le put de la vie, et ce but ,doit être atteint coûte que coùte, dussions-nous nous faire la plus grande violence et briser notre cœur. ' ,Mgr DUPA I LOUP.
Comment, ,du servage inhumain et anticllrétien qui ré~nait. ·dnns la. Russie encore en 1>861, ce pays est arriv·é ·au seuil de l a Révolution, le R. P. Jean .de Kologriv.of, un Russe, La expliqué, cla ns un 810 quent raccpurci historique donné récemment il, Genève. C'est du règne du dernier empereur de Russie qu'il s 'est occupé sürtout, ayant lui-même connu ,ce passé ,qui nous par-aît dé.ià si lointain, malgré sa .proximité dans .l 'or,clre cbronologi,que. Nicolas II, souverain modeste, timide, faible mais loyal et profondément religienx, fut -persuadé 'qu'il était l'oint du Seigneur. S.a femme, Alice de He3seDarmstadt, partageait c'e tte conviction av.ec une ferv eur mystique qui s'accompagnaiit d 'ailleurs d 'une -foi .p rofonde. Mais si Nicolas parut fourbe à quelques-uns, rà cétuse d es brus ques cnangements de conduite que .lui inspirait son cal",actère indécis, l,a timidité et .l'impuissance à se faire comprendre et a,pprècier par son entoura,ge é.loignèrent de Fimpératrice les sy.mp.athies. EUe avait pourtant sous sa 'froideur apparente, une grande se'n sibilité et un besoin de tendresse lqui trouv a, son constant aliment dans J'raffection qu'ell e portait auxl siens. Epouse admirable. e~~e fut une mère .passionnément soucieuse de la santé du prince héritier Alexis, atteint de c-e ma.l terrible de l'hémophylie qui mettait ses jours en danger. Alors intervint dans l,a :vie de .la. famille impériale - et pour son malheur - l'étrange ,Grégoire Raspoutine, dont la figure met une note si .trag:i.que SUl' les .dernières années d e la c1yna&tie. Raspoutine, simple ,p aysan et non IDoine, qui après une .ieunesse tumultueuse passa 'p our un saint et un thaumaturge dans le peuple, puis à :la ,Cour .où l'ihtroduisit Mgl: Théophane, ce prélat qui vit aujourd'hui retiré à (Sofia :cla'n s Iles rigueurs ,d'une pénitence volontaire, dit-on. L'impératrice s'attacha à Ras'p outine .qui ,arrêtait les hémorragies pal' la simple imposirtion des mains. Le « saiI?-t }). ·était ~rrivé, 'p ar un étonnant ipouvoil' de suggestion, à. se rendre mcllspen-
Opinions Les .fruits
du
"Laïcistne"
Le Sénat ·f rançais a discuté et a adopté, ,l'.autre jour, une pro'p osition de loi 'qui tend à commémorer la création .,de ,l 'enseignement gra tuit, laï.que et obligatoire, et à ouvrir un crédit de deux ' millions :pOUl' Mtel' le centena'i re de l.a naissance de Jules Ferry ,q ui fut, en fait, l '.artisan de cette organisation scolaire, dit « La Liberté». . M. François Saint-Maur, un sénateur cathoHque, a exposé, ·à ce propos, pouroC!uoi ses amis et lui n 'entendaient pas s',associer ft, 'cette célébration de la « laï·cité ». La République, .a-t-il dit, a tout fa'Ït pour développe!- cet. ensei~ 'gnement; celui-ci fut assurément son « enfant ·c héri» et même son « enfant gâté» . En 1869, la subvention de l'Eta,t était, 'p our tout l'enseignement primaire, de 12 milljons de ,f r,ancs; au projet de budget ,de 1931-1932, on tro'u ve une somme de 1 milliard >946,117,301 francs 'français; pour les seuls .traitements des ·m aîtres des écoles primaÜ'es é lémentaires, 1 milliard '648.166.000 francs.
120 sabIe et il avait persua,dé l 'impératrice que six semaines apr iôs sa. mort, de gr,ands désastres se produiraient, que la vie du prince héritier serait gravement compromise, Devenu un puissant à la Cour, Raspoutine se mêl,a à 18 poüüque, dé,plaç,ont ies ministres, dirigeant les affaires de l'Etat alors que l'Emper,eur était au front à la tête de l'armée russe et que l'impératrice s'e fiait a ux lumières «SUl'naturell~s» de celui qu 'elle ,appe lait, .clans ses lettres au tsar «notre ami». Après les ,p remiers désastres de la guerre qui ébranlèrent le moral des troupes et du peuple, la politique sentimentale de ,l 'impératrice fit beaucoup de ,tort au régime dont les tares ,appal'urent cLms leur év idence. Intrigues et calomnies furent dirigées contre .l'impératrice qui se refusait à toute concession et ,à toute réforme, dans lïntér2.t, croyaitelle, de la dynastie. Déjà le régime était série u se.ment ébranlé quand des discour:::; violents, tà ,1.a Douma de 1910, firent pressen.tir l'étendue du danger. Croyant sauv er le trône et sa patrie, le ,p rince Youssopoff assassina Raspoutine. Quand le meurtre 'f ut connu, on s'embrassa de joie dans les rues et eles cierges nombreux furent brùlés devant Notre-Dame de Kazan ..\tIais, dans son pa l,ais, lïmpér.atrice, glacée d'effroi, se souvenait des 'prédictions du thaumaturge et8Jttendait l es malheurs qu 'il lui avait annoncés. Les premier troubles écJatent. Le peuple crie: «A bas l'Allemande! » comme jadis la ,popu1ace ,p arisienne de 89 hurlait ~ «(.A bas 'l'Autrichiellne !» La Douma est dissoute par un oukase du tsal'. Mais quelques jours plus tard, les événements contr·aign il'ent Nico las II à 1 abdkation en ta'Veur de son fils . Les médecins ayant jug:é le prince hériüer Alexis in'2 urable, le tsar changea d'avis et tl' ansmit ses droits au grand-,duc :VIi C11 el qui, impressionné par la Hévolution grond.a nte, renonça ]?rovisoirement à ~·a couronne. Vaines hésitations. La terreur rouge régnait déjà en Russie, balayant tous les gouvernements provisoires et, sur les débris du trône, le pou voir du farouche doctrinaire -Lénine s 'instal·lait, La famille impériale arr.êtée ct transférée du palais .de Tsarkoïe-Selo, ,à Tobolsk en Sibérie, ,pour finir dans. .rabominable tuerie de la maison Ipa'tieff, à Yekaterinenbourg. Les humiliations sans nom et les tortures morales ,qui 'p récédèl'ent. leur exé · cution ont grandi les souverains russes dont ,1a tr,agiqu e histoire, qui déshonore la. Révolution russe, fait penser à une gigantesque expia.::bon.
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M. Cyprien VUARDOUX, instituteur ,L a 'p opulation de Grimentz et -de St-Jean vient d'accompagner~ nombreuse, a,u champ du repos, la dépoui.lle mortelle de :\1. l'instituteul' Cyprien Vuardoux, enlevé brus'quement à l'a.ffection des siens, à l'âge de 58 ans . Ce ·décès prématuré prive le corps enseignant de l'un ,de ses membres les plus .dévoués, un de ceux qui aimaient ·l e p.lus .la noble vocation d'éducateur, Très serviable, ayant une longue expérience des hommes et des choses, notre regretté coll è.gue t.l'ouvait tou jours -le mot qui dissipait les soucis et calmait les chagrins. Son plus .g rand bonheur était d'obliger ses semblalbl es. M. Vual~doux enseignait depuis 1890. Il dé.buta à Grimentz .où 'il fut à la tâche pendant 27 ans, puis à Ayer-M ission. A sa f,amille éplorée va notre sympathie émue et au cher défunt notre 'pieux et reconnaissant souven-Ïl'. P. P . L.
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