L'Ecole primaire, 15 mars 1934

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SION, 16 Mars 1934

No 5

53 me Année

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L'ECOLE PRIMAIRE paraît 14 fois pendant le cours scolaire ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 6 .....

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Les abonnements se règlent par chèque post'a l II c 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursenlent. Tout. ce qui concerne .la publication doit être adressé directement à M. LOUIS DELALOYE, Secrétaire au Département de l'Instruction publique à Sion.

Les annonces sont reçues eX1clusiv,ement par PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, Sion Rue de Lausl3JliIlle 4 - TéMphone 2.3-6

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SION, 15 Mcll's 1934.

L'ÉCOL ORGANE

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531ne Année.

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SOCIÉTÉ VALAISANNE o'ÉDUCATION

SOMM,A ,lHE: Aux ICommis-S1ion.s 'S cola iT es. - ICommislSion w lntonaÎ,e. 'd e l ',ensei gù1e-m ent prima ir,e. - Avis div,e-r s. - 'Col1Jférence,s p éda.g og,iq-ues. - Ohronilque cle 'l'Union. - De ,Féduc.altiŒ.1 dan s les ,école.s pl~imé\ir'e.s . Qu e (loi,t être l.a disdp1in.e? - L '·écl'.uoatÏ'on tO'Dalitair e dans l'Etat !t'ot alH.aipe. - P a r ti e prattique. - L eç ons d e ,cho s,e.s. - En g l'a n a n t. - N OS RAIGES. - Nécrollo.gie. 1

ET

BEf OIDISSE ENT

Aux C o mm iss ions s col a ires du Canton du Va lais sont, l'un à l'autre, ce que le bien est au mal. En effet, le FormUrol est le remède par excellence qui coupe le mal à sa racine et l'empêche de dégénérer en formes morbides bien plus graves.

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I NSTRUCT I ONS pour l'établ isse ment des Du plicata des livrets s c o la ires

L'énergique agent bactéricide, connu sous le nom de FORMITROL, développe, au contact de la salive, un flux continu de formaldéhyde; la formaldéhyde permet à l'appareil respiratoire d'opposer une défense opiniâtre au développement des germes infectieux et d'arrêter toute action néfaste des germes qui y aul'aient déjà pénétré. Pour le maître d'école surtout, un bon remède préventif contre les maladies des voies respiratoires est d'une gl'ande utilité. Or, il le trouvera dans les pastilles FormUrol. Chaque pastille contient, comme subsfance active 0,01 g. de formaldéhyde. Echantillons et littérature sur demande par

Dr A. Wander S.A. BERNE ëtDJCCl:UJJlŒJLIJCŒDI •

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1. L e livret scolaire est un docum.ent que le' porteur p eut être appelé à produire 'e n nlaintes circonstances. 2. Le Reg istr·e dans lequel les notes du livret étaient transcrites jusqu'ici est épuisé dans la plupart des COlllnlunes; il est dontc urgent de pourvoir à une nouvelle impression. C'est pourquoi le Départenlent de l 'Instruction pll'b'lique, sur la prOI)osition de ,l a C OTlllnission cantonale de l' E n seignelnent primaire et de la .conf.érence de MtIvl. les Inspecteurs, introduit dès ce jour un autre n10de de transcription. 4. L'ins'c ription d e la note 1110yenne annuelle du livret pour les clÎ'fférentes branches s'e ,f era sur fornlulaire spécial pal' les A1embl'es du Personnel ens eignant, à la fin du cours scolaire. Ch1a que année, ill est utilisé un f-e ui'llet par class'e . Le r elevé est reInis au Président de la COInmission scolaire, en Inême telnps que le journal de classe, cabier de notes) etc. !Les notes des courlS comp'lém,ent;:l Ïres seront égalenl'ent trans!c rites sur le formulaire . 5. La ConunÏ'ssion scolaire devra 'conserver les relevés dans des classeurs fournis par le Département. Le relevé de chaque classe est trans,crit dans un class eur séparé. 6. Les fonnulaires seront conservés pendant au nloins 15 ans. 7. Les résultats des Exanl,e ns d'éln1ancipation et de sortie des ·cours com1plénlentaoires que l'inspecteur délivre aux C. S. sont égaleInent réunis dans un classeur après avoir été publiés aux criées ordinaires des· communes. 8. Les duplicata des livrets s'Colaires sont déJivrés p'a r la C. S. contre paiement d'une finance d 'un franc par exenlplaire, en ' . sus du 'Prix du livret. ,


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9. Il sera relm é, outre la note moyenne de ·chaque annl'e pour chaque branche, le rang, les absences et les l"'sultats des cxaInens sus indiqués. 10. Les Cornanissions scolaires recevront les f.orm ula·jres et les classeurs nécessaires pour 12 ans. Lors ,de ses visites, l Inspecteur peut contrôler les ·c lasseurs qui sont 'co nservés dans les Archives de la Commission sc-olaire. 11. Les anciens registres, duplicata des livrets scolaires, n e doiven l plus être utilisés, toutefois, ils ' doivent encore 'ê l1lt' ' cow~er,,~s dans les Archives des C0l11111issions s'c olaires jusqu'{' n 1945. Lp Chef du DépaI'ten1ent de l'Instruction Jlubliqlle : . Dr R. LORETAN.

Commission cantonale de l'enseignement primaire La GOI111nission cantonal de rE.p. a tenu une séance le ;) mars ; nous donnons ·c i-après quelques décision,; qui sont inter venues.

Plétho1'1' du personnel enseignant. - La SOCiA·l·~ des Ins titutrices du VaIais romand ayant clelnandé 'Ù ce qu'il .'loit a'c cord,:' la préférence aux Inembres du ~P.E. venant des Ec les Normale ' offj.cieUes, la COlllmiss:on, au vu des cEsrp ositiOlls formelles des Ar t. 7U et suivants de la Loi du 1907 a 'c on ·tal '(· ql.ùl ne 'pouvait être créô un monrypol e en fav eur de -ces é tablissements. ,L os candidats qui reiJ.llplissent les 'c onditions exigées par le Règlemen t nl' peuvent ê tr e plac~s sur un pied d'infé.riorité. Tout !Cl ahord la Inesure' den1.and nc ne peut être prise sans modifi er la Loi. Ce n'est. pas en privant .l es j eunes du pennis d'enseigner, e~l les .laissa nt dans l'aHente que la solution s'amé liorera . On pourra peu t,-être ohjecter ''Ille les jeun e'\;) c10ivCll t al tendre , c'est peut-être juste, 11lajs il es t d'autres con 'iclérations qui ne doivent pas ê tre n1.'(:~·connues. Supposons qu'une commune utilisant du personnel é tran ge'r ai t à un -c ertain mom ent, un ou deux insti tu teurs ou instiLulricrs de la comJ1.1.une Ù sa disposition. ,Ces nouveaux ayant leur brevet en ordre ne pourraient pas obtenir un poste chez eux par'c e que des lnaîtres sortis avant eux de l'E-cole Normale se trouvent sa ll S pos te. Que penseraient la population, les paren ts , d'une [dIe restriction. ? ~ La COlnlnission a pourtant tenu à apporter de sremèdes ù la situati-on aclueLle. 'C ette année, il ne sera reçu à l'Ecole normale que 12 candidats. (ICes dernières années 1(/17). 'E n outre, le jury se mnntrera plus sévère, lors des Examens de promotion pour les ,diUérents 'c ours e t lors de l'exmncn Ipour l'obh:'l1l'ion de l'autori~ation d 'enseigner.

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(D 'autres lllesures s'im.posellt. La COIllulission 'Priera Je Conseil d 'Etat d 'appliquer les dispositions de l'Art. 22 du Rêglement de la Caisse de retraite (n1.ise à la retraite ù 55 ans), comme celles prévues cl l ' Art. ~G de la Loi .de 19~~. ~a 0on1.~1.ission esth.l le ~ue les buveurs notOIres, ,ceux qUI ont taIt 10hJet dune condmllnatlOl1 anlenant un enlprisonnen1.elTt, les filles -lnères doivent être exclus de l'e nseignenwnt . . CONVOCATION à l'Assemblé~ générale de la Caisse de retraite du Personnel enseignant Les membres de 'la Caisse de retraite du P. E. sont convoqu és en assemblée génél'ale le 12 avril prochain, à 14 heures, à l'Ecole Normale des instituteurs, avec l'ordre du jour s'uivant: 1. Lecture du procès-verbal. 2. Lecture 'd es com,ptes et du bilan. 3. Rapport des vérificateurs des comptes. 4. IRa,pporr"t, de ge·s tion. 5. Divers. ,6. Propositions individue.lles.

CIRCULAIRE

à Messieurs les Unstituteurs du Valais romand Nous avons l'honneur d'aviser NtVI. les Instituteurs désirant 'particIper ù la retraite que S. Exrc. ~VI,~nseign.elu· Bieler organise :l leur intel1tion , les 6 et 7 avril prochaul, qu 'Ils pourront donn er cong.é à leur dasse ces deux jours. La retraite COn1.111enCera dans rI a soirée du jeudi, 5 avril, et sera dôturée dans la journée du 9. enO'aO'eons vivelnent les lnaîhes à profiter des avantages NO 'lS '" ~ ~ . . . t cl '" cette retraite. Il va de soi que ·c eux qUI y parhcIperon a~iseront assez tôt la Comlnission s,colaire en se r éf.érant ft la présente pernlÎssion. Sion, le 7 n1.ars 1934.

LI.' Chef du Département de l'Instruction 'publique.

Le développement de l'industrie du crayon en Suisse La Fabrique suisse de cr·ayons C.aran d A,c?e, cl ?enève, vient de publier un alhutlll de fabdcation nchenlent lllustre. Cet albull1. est envoyé sur demande, gratis et franco , ù tout instituteur qui s'intéresse à la fabr~cation du ·crayon suisse Caran d'Ache.


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N.-B. - La J-{éclaction cle l'Ecol·e. Primai-r e recommanc1r6 vi've.ment la Fabrique suisse de crayons Caran d'Ache ,qui ins ère. rég'lüièrement cle,g aŒllliÜllces-réclames clans notre revue. pé ckl.gogique v.a~a,i6an1l1e. Soutenons ceux qui nous soutiennent.

Conférence régionale de Sion La Conférence des Instituteurs du district de S:on aura lieu , à Veysonnaz, jeudi, le .2·6 avril 1934, avec l'ordre du jour sui-

vant :

9 h. Arrivée des partidpants ; 9 h. 30 Sainte ,:~Hesse ; 10 h. Séance de travail' i2 h. 30 Repas en ,comn1un. 'Chaque instituteur doit traiter par écrit le sujet imposé : « 'Con'lment VOLlS y preneZ-VOLlS pour r endre .l'enseignement de J. 'histoire intéressant et utile? Quels pro·c édés Lltilisez-vous pour dév elopper le sentiment patriotique -chez les élèves ? Le sujet n e ·c 01nporte que des développements essentiellell1ent

pratiques. Sauf cas de .fol"ce Inajeure, aucune absence 'Ù la IConférence ne peut être adlnise. Dl' M cl11gisch, Inspecteur scolaire. District d'Hérens ~1essieurs les Instituteurs du District d',H ér ens sont -c onvoqués en IConfÉ-rence le 19 Avril prochain , ù 9 heures et d emie . . à Evolène. En ce qui ·concerne le sujet ù traiter, voir le No 10 de l' E-c ole Prin1aire de 1933 . L JInspecteLll'.

Ohronique de l'Union Cartes de membres Les cartes de 111em.hres ont été n'lises en cir-culation dans le -courant du mois de février. Quelques-uns de nos -c ollègues n 'ont cependant pas eu l'air de s'en 'ê tre aperçu. Nous sommes aujoul'd'huien possession de leur ·carte en retour avec la mention (, impayée ») . En vérité, nous n 'atta-chons pas grande importance à ce fait auquel nous somn1es aücoutumé d 'a illeurs. L e malheur ,

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'en effet, est réparable. Notre COIl1pte de -chèques, le IIc 906 , est toujours ouvert. Nous invitons donc tous nos amis à y recouTir par un verse1nent de trois francs trente-dnq - dix centünes pour J'expédition -d e la carte - et le tqur ·e st joué. Si üet appel reste n1algré tout sans écho, alors, qu'on se Inéfie. Certains de leur atta-che1nent :à notre association, ' nous .s oonmes décidés Ic ette année-'ci à relancer' tous ces négligents à . leur d01nicile. Cha-cun y trouvera son -compte d'ailleurs. Pour notre caisse, il y aura la ·cotisation plus tous les .frais et pour 1e détenteur de la ·carte: l'assurance contre les risques de notre Tesponsabilité civile professionnelle, le pour-c entage de certains négociants èt enfin la satis'f action d'apl)ar-tenir à une asso-c iation dont la fortune abordera tantôt le dnquiè1ne mille. ,Ce l1.'est pas là daidégner. Ainsi donc la situation des « Îlnpayeurs » par oubli et négl,ig,e nce est claire, celles des « jaunes », -comme on les appelle dans le canton de Vaud, l'est 1noins. 1.1s sont en 110111'bre infime, 10rt heureusenîent, mais toujours les lll'êmes. Nous ain1erions 'b ien savoir s~ il y a anguille sous roche ù Jeur endroit. Il nous semble -c ependant qu'il tf aut avoir du sang -froid pour bénéficier d 'une part des avantages indéniables que VOl~S procure une assÛ'ciation ·e t pour lui refuser d 'autre part le saCrIfice insignirfiant qu'elle exige de ses Inembres,. Les maîtres appelés à parler ·e n -classe des devoirs de solidarité et d 'en tr 'aide ünposés à tout être sodable devraient s'en souvenir ·et 'Conll11eucel' par 'd onner l'exe1nple. Il se peut pourtant que l'un ou l'autre de ces isolés, peut-être tous, soient moins coupables qu'on ne le pen se. Certaines cartes , en effet , portent la l;lenton: « ref~ls é~. :\1adalne Durand, pour son époux! » De gr-ace, -chers anus, a J. 'avenir, ne vous en re:mettez plus à Madal11e -d u soin d'aocepter ou de refuser les encaissenlents. ,Cela laisse supposer là tort ou ft raison que vous jouez un bien petit rôle dans' .la conduite -de votre 1nénage. Alors, vous con'lprenez... votre réputation en souffre . Il est humiliant pour tout le Inonde, n1ais davantage vour un l11altre d'être sous la férule de qui Iq ue ce soit. IYladallle , d ' ailleurs, ne :connaît pas notre Union. Elle . refusera ave~. la 111·ême conviction ses rell1bours et ·ceux plus ennuyeux de n 1111portent quels arti,c1es là choix. Et cela risque de vous faire passer l)our des ingrats, des pingres , des jaloux, etc. Nous nous refusons à nous faire une telle opinion sur votre -c ompte et nous attendons malgré tout votre obole. L'heure n 'es t d 'ailleurs pas aux bouderies inopportunes . .La baisse de janvier est une r évélation pour nous. Si nous voulons parer aux coups là venir, nous d evons conjuguer tous nos eflforts. Les maîtres et maîtresses du can ton doivent -constituer un seul bloc , un seul organe -c apable d 'iil1lPoser le r·espect et de traduire les véritahles aspirations du .corps enseignant prinlaire. L'Union poursuit ce but et y arrivera :s ou~ peu.


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Elle y arrivera n 'en doutez pas, ,car dès sa fondation dI e n 'a cessé ·de ln arquer -chaque année des 'Progrès réjouissants. Si nous avons padé avec quelque al11ertume de l'un on l'autre cl e nos Ic ollègues qui restent ù l'é·c art , il nous r este, en guise' de ,consolatiOl~, la pensée de la luagnifique phalange -de 'ceux. 'qui ~lOU~ soutlennent. Ils sont cette année-'ci près de quatre ce l1 Is mstrtuteurs et institutrices :à nous avoir 'Prouvé leur attach ement 'p ar le payement de leur -cotisation. Et nlieux encore, nou s avons pris pied dans le Haut-Valais et nos efforts de prosé'l"tisI11e auront tôt ou lard raison des plus r éfractaires. . :'1.. . Souscription en faveur d 1 un collègue décédé

Le nlontant total et définitif parvenu an II c. gO!) es t le s ui vant: Publication du 15 février . Fr. 224 .05 Salarnin Fridolin, Sierre . 5.Sœurs E P. , Sion, déjà publié 10.Envoi E. P ., par ,:\'L Delaloye 15.Total Versenlent E. P. Total

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Fr. 205 4.06 20.Fr. 274.05

De l'éducation dans les écoles primaires La jeun esse populaire ne demande pas une éducation qud'~.onqlle, luais :ll1e éducation très pr·écise et répondant bien 'ù ses

hns: Que faut-Il , sous ce rapport, à l hOlnnle du p eupl e 7 Dt' fortt's .:h ahltudes appuyées sur d e fortes ·c royances, car il n ' y a de f ortes que les habitudes qui reposent sur -cet appui. Il ne' s'a O'it nu lleInent à l'école primaire d ',e xposer des th éories abstraite~ ,a'J'll es " 1es. l l y faut des préceptes sages et ·des dogm es purs. ' tJ et genera Cependant, 'Ûn doit se garder, de nos jours, ,de -considérer C0l111l1e fa-cile une tâche qUÎ l'était autra'fois. De l11auvais es p e nsées ellnênle de 11lauvaises théories -ont pénétré, par de mau vaises lectures , jusque dans le sein des peuples. A cet égard l'-édu c::l.I'ion donnée à la jeunesse populaire doit rêtre -de nature à fortifier J.'~sprit, non. contre un danger possihle, mais -contre un p'~ril reel : nous dIsons -contre un ~)éril ,f avoris é par un e foul e de livr es légèrement accueiJlis et imprudenlnlent lol'ér-és. . Quel est l'enseignem-ent qui nous fera atteindre ce ,b ut, et dans quelle Illesure l'école doit-elle, avec la fan1ille ·et l'EO'lise, concourir à l'éducation 7 Telles sont les plus grandes qu estions que présenrte aujourd'hui l'éducation populaire. Et nul cloute qu 'il n'appartienne aux visiteurs d 'écoles .de les résoudr e, .:Vlais

-où trouver l'inchcaLon d e ce 'qu il faut 7 C'est évidem111ent .dans la situation générale de la sodéh~~ qu 'on r econnaît ,ce qui est nJé,cessaire. Quelle est la situation actuelle 7' La voici en p eu de mots : iontes -l es doctrines anciennes sont ébranlées; pres qu e toutes les in stitutions sont nouvelles , et les 'll1Jœurs qui règnent dans les diverses classes de la soeïété r eposent beaucoup plus sur le s('nlim ent ,des ,d roits que sur J'amour des devoirs, Faire abstradion de. ,ces fait s dans l'é ducation publique , cc y laisser ou y ,c reuser un abînl·e ; -c e serait 'de la part des surveillants COnl111e de celle des instituteurs , trahir pr édsément ,cc que leur nlÏssion a 111aintenant de plus sa,cré. ~l' rait

E h bien, ' que p euvent-ils ' fair e, les uns et les autres, pour oppo. el' d 'énergiques r enlèdes à des .maux qui semblent grand ir sa n s eesse ! 11s doivent plus que jamais s 'atta'c her à donner aux enfant · des habitudes d 'ordr e, d e sou111ission, de r espect ; ct, au lieu d e sc borner , COlnme autr efoi s, à quelques notions sur la Jl10r ale sadaIe, qu'ils cher,chent. désorInais à incul'q uer aux jeun es esp rits d es principes 'cOlnplets, d es principes purs ct éprouv és . Cc qu 'il y a de plus pur et d e plus éprouv a en fait de pdncipes sodaux , ,c e sont 'c eux que la r eligion elleilnêm'e établit; car. se ul e, la volonté de Dieu est assez sainte et assez absolue pour prêter au veX'-!u de la loi e t là la puissance des ins titutio ns Ull e autorité irrécusable.

CE' sont donc ~à les enseign em en ts ù donner. l\tl ais il y a plus à faire qu'oÙ poser des principes; il faut cm 'si çlolluer des habitudes . Qu'on n'oh jecte point que récole doit ,l 'in struction et non p as l'éducation; que l éducation nlonde es t l'af,f aire de la famille , et qu e l'éducation religieuse est ,celle de J'Eglise. L 'école, au contraire, doit l' éducation au même degré que l.lll s lruction , du reste, 'c elle-ci n 'es t qu'une partie de celle-ht. L ' école peut et doit entrer en partage avec l Eglise et la famille: sou s ce rapport ave:c la fmnille d ès la salle d 'asile; avec l Eglise, dans les a nn ées les plus dé,c isives de la jeunesse. -C 'es t ù l' école et à la su ite des paroles q u 'on y entend. des cl ire'c tions qu'on y reçoit, des liaisons 'qu'on y contracte, qu e se form ent les habitudes e t les convictions premières, -ceHes qui so nt fnllclClmentalcs, qui ,enlportent 1'110111me, quand il n e se laisse pa s m en er par un e puissance plus haute. Si dans l' école r ègn e un hnn esp rit, celui de l'ordre, du travaJ, de la soumission , alors prI5valen~. , clans le: -cœur de J enfant les s'e ntim ents ,h onnêtes , ~· i don'c notre jeunesse 'contra,cte dans ses premières étud es le goül d'un e appli,c ation sérieuse, cl\me vie r ég ulière et d'un e con duit e r éfléchi e, certes, alors l école donn e de l' éducation. Elle en donn e -m è l11e une excellente dans ce 'CRS. ,~VI ais qu )elle permette


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ou favorise des habitudes contraires, et elle devient une source de déInor~lisation pOUl' les falnilles 'e t une perte pour ,l 'E tat. ,Les devoirs 'des visiteurs d'écoles et des instituteurs sont donc graves sous tous les rapports, et pour ,ê tre relnplis dignement. ils demandent des connaissances très précises.

Que doit être la discipline? Sur c·e po'i nt, les 'éd'Ucat8lUTS sont loin d'ètr e 'Unanimes . Voi ci d'abord' les p.artisla ns de l'éducation ri.gkle et sévèpe. L 'enf:an t eS't, mauvais; Is eule la r,épl'e,ss,i:on énerg.ique peut le C'on telJ.1ir cl;ans le dcvoir, Ce principe sert d'introduction à nüslt oir e d,es verges. Cc'H e hi stoire date de 'l'oin. Egy'p tiens, Gre,cs, RO'main 'reg.ard,ai'ent le fonet comm e un pJ.',i ncipe de santé physique elt mor,a le. Orbi'l ins, « le ft app eur », s ',ac.qui:t à Rome Ul1ie tr.i ste réputahon de ·préc.e}}teur bni.t a l. S : 1 i n t Augustin avou'e s'ans ranc'u re que, crans s'a jeunesse, i'l fut. 'Chèlti é v igoure us elln en1t. Le Moy'en-Age, la Henais,s ance e't les sièc1les suiv,a nts n',aboliren t point ces pI'océdés barha,r es : l'OIS et gr·ands se'igneurs re'ç urent copi eus'e,m'e,n t les étr.ivièr.es, et ils ne f,urent pas le,s seuls. La R évol'utioûl1 , même après la procùaw..ta tian de's Droi'bs cle l'homme, n 'e'm pècha p.ns -ete foue,tlter l es fUDUr,S ,citoy'en,s. Notr,e époque répud'i e ces p.r atique,s avili 's:antes. tCertl.ùns p a ~r s ce'p enoont Iles conse'r v·ent, et parf'o,ÎlS mêm e ,l es é.lèvle s ont pl'ot 0st é contre lteuJ.' suppl~ess,ion. Taine pal~le' d'lune école d 'Al1Jgl,etel'l' e où letS élèves s'insur.gèr,8ù1t contre l',a,b'o1.itio,n de la peine du f.ouet. ·:.H.a'is \ oici bien m ,i'eux. Un cad:et fu,t expulsé cùe son coltlège pour .a voir r efus é de se Ilai'ss'er f,ouetter. Ho'n 'te'ux de s,a lâcheté et de sa clé.sol1 éi..:;s anc 0 et poussé pal" Ile désir de 'r ache·te,r et d'ex~pi!eœ, .il achète ·un be'R. u fOll et l'ègleme,ntah~e, -le me,t dans sa IllIa.llJe, poursuitt rà 'troav,ers la Franc e et la Suiss'e }e cliil',e'Cteur du c'ÜHège, se üüt donne'r p.ar lui les douz e coups règ,l,ementaÜ'es e't .re-p.art dans son pays le ,cœur léger,

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ILe!s Jans'énis·t es, sla ns abus'elr de's ve'rg.es, étaient. die s r.i gol'ist c3 en édu cation. D'a.près 'eux, l',enfant est '8;Ss.enti'eUemel1t m,auv,ai.s et port é a;u mal. ·Sans d,ou te, il peut ,ê tre .aJbs'ous a,p rès une faute, mai , pour' l'absolutiton, l,a g,r âce est néces'slair.e, et Dieu ne 1':accorde pas à tous .. I.l impo·r,te donc, à vout ,prfix, deSlaUv.egal~cl'er l'innocenc-e clels enft.=tnt,N, d'ét,ab1:i.r a lutoul' d',81ux une bal~rièl'e infra:nchiss,ahle cont.re l,a COll cupiscenc.e et 'l e démon. T'out l,eu!' sy,s,t ème d'éducation mor,a.L,e r epos e SUl' ce pri:nci:pe: de llà, inte:relticu.on des rOlTI'8!ns, du th'éâ t.r e, cres voyages, de tout.e émll'lati'on, ,s urv:eill'lal1'ce soupço.nneuS,e et inquièt,8' qui n':a ccorde à l'enfant .auc'u ne confiance. « 'Doc't rine ,Siombre 8it c1-event lruqueltle on é,p,!'o'UVie ,comme un ·mouvelmeiJ'tt d',e,ff,roi, cùH M . .Carré .. Il y a comme 'Une a.nig'oisis e cla.ns cette éducation ,où s.e juge le salut ;

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ùans le sourire ete ces maitDes', H y a de lia tl'is:tess'e; souS leur apparOO1c0 d'abandon, il y a de la déHanc.e; au fond de ce d'évoue ment s'ans b o.rn es, il y a de 'l a sécher,elSs:e.

La que's'D~on d,e la dils cipline Jibéra.Le s 'est agitée S'Ul~tout vers la Hn du XIXe Bièc~e et au cl'é,b ut du siècl,e p,l 'és'ent. On !p.eut dire ,que, à.ans ce système, ün ex,agèrle l'e res pect dù à la libe,r té de l'enfant et que l'on env,ilSag,e l'a'u torité comme une ty.r.al1'ni,e. En ver,tu dece's principe, on J.'eprocha'Ï't à l'édlucation I~raditionnene d'atro'phielJ.' la hJJ.eTté de l"8'11fiant, d'en f:adr,e un être ine,r te, m'outonll1ier, s'ans initia·cive, une plante de s'en'e chaucre" qui Ste r,e:pr'enod dès qu 'ti,l Be sen't p.lus libre ,et Sie 'pTédpi,t e dans d,cs fohes par impa tie,nc& cl:u joug qu '.il :a tro.p longte,m ps subi. D8JS c,a,tholiquels faisaient chorus ,avec les ul1Ïtvel'SIÏ'taÏr,es. Dans le ,« J.ournal d\Hl évêque », M. Georges F01l'segTiv,e s ', est oomp}u à tracer le tabl,e8!u rdéal cPun ,c:o'l lège d'e Jé suites où l'on applique en.f;in cette dis·cipl.i,ne lib é-rale et libératricic. L 'évêque de Châ'te,a'u ren.ard , en vdsH,e à ce fameux coLlège de ;MIQ:l't,ai,s, s'étonne, à 'l'heure de la récréa tion de n 'entendre a;ucun bruit. Le rec:teur ,l ui en doine l'expldcation' : « Ici, les é-lèves vont où iLs veulent. Ils p euven1t 'a.11er oanoter ou jou er à la paume SUl' la grk.'l,l1Jde 8S'p lla nade plan.tée d 'ar'brels Cfui bord e Ln. ville. 1.1 leur est s8Iul,eme11lt interdit d a,1:1er Ipar l,es rues et d 'entr,el' ,cl,ans les ma ÎI<:lOns.

Et personne ne les Ia.ccümpagne '? Fersonne. Nl,a.is que'l;le gar,a-ntJie av·e z-v'ous qu'Hs ne transgrelslSent pas vos !Cl M·e,ns·es ? - Leur cons c.iei11 ce, leur honneur.» Devant l'évêcrue é'tû11ll1é, le LL~ecteur fa1Ït alors sa .profession de foi. « A,utrerrois, d'ans 110S mn.is-ons, on acc,abl,ai,t l.es enfla ntls de garde-f'ous, on les eJmmaillota:it cl,e lisières; mais les Ji.sières ôtées, ou 11s ne ,s'avaieIlH plus l1'l1arch·e'r du tout, ou iLs n.e, marcnadient pas droit ... Autre,fois, nous v'oll'ld.ons ,en f,aire des sujets clocHes, de·s fi.]s soumitS, nous avions Jo,ai'son; aujtÜ'urcl'hui nous voulons for.mer d:es chrétiens haTC1ris des CÏitoy,e ns Idbr,es. La Vel' tu maîtresse cl'autreofoiJs était la .docilité; la vertu :rnaît~eStSle d'auj.ourd'hui est l n. spontl:1.néHé, réglée -pal' le·s prinôpes intérieurs et les disciplines volontair,ement a.c'celp tées ». D.ans ces lignes perce une critique sévère d:es écol'es et des coUèges :ea thol,iques. CÛlJ1lso~üns -.l1o'Us: l'UniverslÎtJé n'était pas ép.R1~gnée non p1us. Le poète ,J.ean Aicard èc'r iv.ait: « L'écol.e·, chez nüUs, est 'u ne cas'e<rne L'81nfant y eleva.ent ou bien 1& rés,j gtn é qui aJcce:p,t e en a v,e,ugle toute a~tol'it.é, ou bi'e n liB r,évoHé pour qui I,e terme dé·f endu au lycéc ·ou l',Rc,t e réprimé par le règlement rlevie,nt Ja chos'e à c1,il~e ou la


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chosro à faire, IL confondJ'.a. étel'nEJlil,emel1't J'hab!rrJc"Le purèrHe lie 'la révollte ·avec le nobl e e,t v.i ril emploi de ,1.a hberté,»

l'vI. Mm'ion .conC'luait dans le mème S'EJl1.S: « En Cronsé'quencc, IIO S enf.am'tlS ne ,s ont pa,s pTéparés 'à 1,aviEJ, ils nesav'ent pas, au s,Qrr lil' l e n.e; :-; m a i·s ons us·el' honnêt ement de le'Ul' hlJeTté, :rI, se· j-cti c,n t. IS UI' tous l els .plralisi'r s cl'éfendus ave'c clic,' viol·enoes accLM11'ulée'3 par la COntpress'iol1, }) On fit l "ersStaii, dans l'Univ,el1Sit(~, cle CE' yrSrtème lih éral; cc rlll un Pr.ovirSle'ur,s, rèpèlitClurs, SUl'v cillan b gén éra'll X fU'l ' en t d'a vi:-: cl~'e n .r ev·eni!' prompt1eme·nt à 'l111-e clris'ciplin.e plu:::> l'igo ur eu":lc. D - l ' :1 11 (" ~hq ll , l' Sar-c8lY écriv,ait quo cette cHrSdpl:in e p.l'! terne·J,j·e 'lui pA' I',:lÏ ~),S'1i1 Cil ch' c l' rahs·ence de toute cU,sci'l ùne, CeUc·-ci n 'e,sL plus maint.rl1>ue quC' P'1I' llne so]',t'e cl e compr-omis lent.r,6 Jelg m aîtl'.6's ct le s él è vre:-;, L el"; 'un-; disent aux autres:. « LBj~·s'e.z-n.Q> us tranquill cs ct nous \ o·us fich·e l'Oll '-; 18, pa;ix!» Tl concluait.: « Dan' un lycée où vivent cùu ·: :e- à co u(/ r ci l1'q C('IIt,-;, 6co lie,n' et phI S, ln disdl1J,in.e doit être ri'g oure·u se. Au mO'Ïndl'0 ac('1' OC, si l'on nc n:'lcc·ornm ocl e pHS imméd'i,a,tem ent, l'étoff,c cntl èl' e ,,-;c cléchjl'p». dés,asü~e.

On es·t allé lJe,8 LlcoUP pIns 'l,oin, Hou ',s,e'Cl U, (we'c ':-,;e,' idée,,,; .s UI' l 'éducation négative, a ins'p i,ré iUno mulhtude d \auteurs ' dont '1le,s 'th'rori es pé.c1.Rlg o·O'Ïque,s sou vent improvi'.3écs :se résument (l a Il :-,; Je. 1',E'Spcct absolu de l a pel".::;onnahté et. de h ,s pon't'anéHé. Le pal'thsa ll~ cIe c ,(toc doctrine 'ont ,été nomlJl'-e'llX en AHe'l11agne où ,l 'on g 'e ~ t lJ(JlJ.plr, , des ·a,phoris.mes d,e~'i'et z :-,;chC' sur la cultu.re du moi. Ell Amél'iqlie, ;r' cuJe clu seJf made man I;>'el-; t ·tl'a,c1uit p .g ,]' un 'r cspect exagé l;(' cl e J,t liberté lle l'écolie ,]' ·ct une cC lw[1'[,a lj'S!F1Ce co,u])able ]lo'ul' ,son 1n(\ &I1(I11 clnnce, Tolrs{'oï a, e, ',sayé cl',appl.i qu e·l' ces :Î'cl'ée,s à Ylasnaïa P:OJ.kllHl. ) ;O ll ·S I l .',avo11.' pa,s l,e cl'l 'oit , ,dit-i,l en lS,ubs,tance, clïrnpos8Ir à renflan t llotr e vo-lonté; c s'e'l 'aH fau ":'Sle1' son go ù t ct Sion juge·mel1.l t. Donc. clan: ce(j,r f.ameuse école. aucune contrainte, nu cun e, sa ncHon. Rien cl'-obJ ig R.· (,oire: ni lie il'av,::l'il, ni lH. honne telYUe, ni ·l 'a:,s·ist a.n cc aux l e-~o n s, ni l'ex.actHud e, L'école n'a ni ho'r a'i rc, ni pr·ogramme, S i I,es élèv'es s-ont cn tl'ain die .'e .h attr e 10·r S{lU'e l e maîÜe so p1'6,..;en(.0, qu';l · A..ttelld,t~ 13 fin de la. ba t ai >; e, L,ol'SlCllJ"'il [Ri t, une Jecbu,l'e, ,1cs 'cS co li e'rD sie J'fil}) p ro chent jnslqu"à s'Uls'."e'oil' ·. "Ul' ~1:1, trRhle ou ,m êmc l'e , préfp-l'enc'Èl 8llrr ses épauJe,s, La c·la',s se finit qu.and on ve·ut.!! Dans So,ll ,livre 1'« Homme en }}]'Oi'6 aux enfant.s », ~ un il1 ~t.Î't L1t e Ul· he-lge, A'llbert Tlüerry. nous racont e Loy,a,le·ment l'·e&8>ai maJhelWrUx. qu'il fi t Ide la disdphn e hbe-rt,àiTe C1.::'1.11S , une clalSs·e primaire supérielur,c. ({ Sans s-avrQ-il' un mot . c1e .péc1,ago.gi,e dit-il. .ie nï,g no.r.aLs pas cru 'il f,a lla it la c~ét'l'UJire pou·!' . en .i u's'Îiifiel' un e, la vrla,i e, S{u i .ft'II anra·rchi6te J.e clétJes'tais l,es pl'og,rammels; je cl'é tes,tai ,~ ·l'ému\h liol1 ;. je c1M,e· taLc.· s-ur'trout ce qu 'on ,::lppe]'],e 1.FI 'dis ci,pld11 e' ».

Il f'a it l ',es's ai de 's!e' ,itdée's ; il éJlÈwe l'inclJisci,pline là la dignité. ,p rindpe, ,Bù e11Jtôt dla.llS s'a rcI'a.sse règne le plus anail'chique" l e pVus br'l1y,ant ,e't paTfohs Il e 'p lus cynrique des ,« ,chahuts n. ILe mot (1"01'dre clet> e,n f'a'l1'us sl8Iill!bil·e ê'tT'e c:ehü-ci : f,aï,r:e le contradrs de ce q~l'Ol~ cloÏJt, f.aire , F'inl8 11,e'm ent lels ,meilleurs ,élèv·es ne voielut dans son ind'll'lgence Cf'ue de la ,l âcheté, J./!Un cl"eux écr,1t ' .d'ans 'Une comiJlÛsriH~n: « iVIa ,tenue ,avec l,e ip rofe·ss,eur cùe français n'etS·t plus irréprocihable; cela. tient à c·e 'CI'U '1[ nous 'laisse trop de lÏ;berté 'et, na't,urellemen t, iiou~ en a·b usons». LL'Ull

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C'e'p8lllCktnt le maître ue veut pas laibser impunéme1nt slo.ufHe,1' la l.empè{.e, Il menac,e die punir; H menaoe rincl'éfinimell1lt. ILes él~v·e.s réllj onclent: « Oh! oui, monsieur on le s,ait; vous punirez la, pl'Q cha·ine fois ! » Ou encore : « "\l'ohlà cincfua'nie flois 'que vous> Il e chte·s ! n QuancL il punit, c'· est, e'n géné-r,aJ, clans de vli olell'b: accè.. de colèr.e .RC'compagné,s de jurons e;t cLe juro'ns bie·n IJeu littél'.aires, HreJ J,a failli to est ·com,p lète. A propos de ,oe liv·r e, ::\1. G.eol'gcl· B ertie-r éCl'iwüt: « On no·us ,la haine· beJ.l e. 10l'squ'on ve'lIt cl.e s:a,ng-f'l'oid sem'ble-t-il _ HOU, aifil'me'r CfLdl f,aut ·établir -l'anarchi e Lian ' :'c CklSSP e't quo c'elst 1'0 ·'U) mOylen d,e cléve,llopp er cles perI30nnla l'it'l!-S, Qu,e l'on protels t0 co ntro un caporaMsme qui n'impo -'c SŒl l'ègn'e< Iq;u'!à c,OUipS cl!:::!, punitions If, d e violenc,e's, nous sommes cl"aCCOl'cl, :\l1Ia·]s q'u e l 'on ne, prHende pn' faiJ'P ,, 'fll1sa'U'torit é mor/aI,e du m,aÎüe. œUV1'e0 cl'échlca1eur. » 1

Parmi ].es audaces de l,a péclragogüe s-ov iétiquc, on (Us-tingu e' ,' UI' tout, « l \ IULoorgani. atiron elie ' élèv.es à -l 'éc·o,l'e» q'u i e'st une, forme d 'anarchie slcola.iil',e g,énél'a'l is ée-, « Sou. 'l a dir-ection cl'iscrèt EJ 0t c,ommc eff.::lc ée du maître, la co/HeC'biviM ·e'n f'a ntine ,s ',ol'glanIÏ1.3e. ED..l'e El se,:-; ·h 'l's, se -' 'Cl èlégu ès, ', es r ,p r,és·eniant· 'SCI-' chal'gé.' d'Hffa ·1',e'5. S'CI' Tels'p onS'Hblels, L'e·x·écut1:on de·s travaux ménag,eDs l e c·ontl'Ô'le ele 1 Mat s.anitn il'.c, l ''Ûrga:ni's-a tion d.e l'a'H me'ntatiJon pOUl' c·e ux qui prennent à r éco lo un re/pas" l'orgI81üs'albion cl e',' lSé:anoe,s d e, ,l·cc·tur,e, des 81X'P os-iti on s, des .fête·Si ,SIC ol,atr es, 1a rédRc.tio11 jlournalièl' e cl'u journa,l mm'a.J, ; ri march o régu.Jière dels dubs 'divers, voiLà qui relèye de l'initiativ e, ',c( cl'e la spontanréMé cre l'enf.ant.» Inutile dc c1ir·e qu"une t.ell.le, mécol1nai.' ~,::lnc c1e ·l 'autonomi e ne pe'ut. donner que- d e pauvl'Cl;; 1'O, ·u1,ta.ts, Lai ":'er là l'.enf.a.nt un e IlrLlJe'r 'té tT'OI) grande" c'est ouhJiél' 1re, vrai but cl C l'éc1uc.atri on, « üa Hbe.r M cle l 'enfant, 'r ,em,aTiCl'ue ü'è,s j'LIJs.t.ement le R, p, Laberr·thonnièl"e, n'.es't paiS une d'Ûl1Inée d 'où J'on part; c'est : un icléal à a;He'i ucb',e,» Lla ldibeil':té est un moyen, non une fin.

:" * * \ oi.là c-e qu e Houssea u c,t ICI' parüsa n~ d l'.aln aTchie dans J'éc,ole 11'ont pas compr.i·s, L 'éducation cloit produke un êtT'le apte à ·e fSouvel;ncl'. nonc il f,aut 1e dr,elss,e.l', Je fo·r mel' là l.a ilfl..1 lt.t e c'Oll'tre -lui ..,mêrne, lui fnfre ac'quérir toutes sortcs c1e bonne·go l1Jabi·tudes, Et ce,Ja, ne (· 'Ü'bt.ient pas s·aniS c·ontTainte. Lui dOllne']' le Slen.s d·e la hiéDa'r chie clc se,s facultés, lui aP1Jrenc1rle à soumelt,tre S'es appétits inférieul's aüx


- 116indinatiou,s les 'pillUs ,élev ées ,de s,a ,natUl~e, là ine.liner s'On imtaginatiom et S'a s-ens,ibi<tité sous 'l,e 'jlOUlg 'de ,La 'L',aJÏJ8'on, 'à ne 'p,as Is'occuper Iq ue d.e lui-,même, là tendre s.ans ,c'eS'Sle v,el~S s'a [in Is uprême q'ui lelst 'Dieu, c'est PIJ."ov01q.uerr en lui ,dies ,réJaov:iJons ·par,foii s v io:l entes . .lVI:aJ.is 'ce n"eSlt paIS en. laisslanrt là l'écolier ,u ne liherM S<a11S JimdJte qu'on iforme Isa conscience,. qu'on Il ui dl()'Il,n e une IÏJdée .juste de s'a valeuT intel1edu eHe, qu 'on l'af fr,anchit pieu là ,p eu de l,a ttyramüe die s-es instinc,ts dépravés ,et cl'e s,es· tendances v:i:ûie,u 1sels, qu'on subsüt1..1e à SŒl égoï,slme :la notion d'l l deNI01'!' av,ec tout c'e qu'eUe Ic,ompoI'tte d'obligations pe·n sonneHes, cl:omestiques, s'oci,aJ'es ,e't r,elirg,ieuse-s. L'édu oateur d ,igJlte ,cùe c,e nom fai'e subir cette ·convr,a inte; 'b ien :plus, il <a1Tive à la f.arir,e ,a ccepller v,olol1'tiel's. 81ll vtU:e 'd'un: idéal p:lus nob le, et en ,d:éifirnd.tiv,e pour 'r endre l'écoli,er plus, hom,m 'e, phllS maître ,die ses :pu-islSanc'BS ,afd,n do :le·8 o-ri'e·nter v,e rs 'le bie-n,. c·equi ·est la seule et v'raile liberté.

: -: . * :1:

Aj-outons qu 'un e éducation trolJ :lib éral e f8!ussle l es idées de l',enfant en Lui f.aiSt3,nt pr,és'li,m er qu''ÏJI pour,r ,a ' sie livreT plus Itard là tous l,es · ca'p'l''Iices d'e 'S'011 ,b on pl,aisil'. M. ,Georges Duhamel fa ·1t r e·m arquer que c'est un témoignag e d'amour d'impose'r des c'Ülltraintes dans l'éduca:tion f,amilial.e: « L e' roi et la .re-ine (le père et 'l,a mè.re) , dd,t-d'l, sont he,aucoup trop ,p énétrés d'amour ·et de s,o~lld.:cituode pour ne pas imipOiSoer 'à chaque suJet la dose d,e contrainte tcru ':il nou s ,f,aut ,appelffi' contr·ainte soda le. « La que's,tion ne souf.fre pa,sCfuerelle. IJ seDait inhumain de ne pas introduire }e,g el1'f.aJl1'ts pal' 'u n perS'évér:ant e,t graduel laP Pl'entissage à l,a vie des sociét.és model',ne8', 'ave,c le's ,ofbrl ig,ati'ons [qu'elle .prév,oit et parJailt ,S'ans C'EllSls'e Ip our toutes les grand,es et pe,t Hes c·irconsta n ces. Eh quoi! voiLà des gaiHards qui devl"ont, par ,l.a s uit e, pati ell'bel" c1ev,ant 'les gui,e.hets, travers,er la c'hauss,ée ,entre ,des rang ées de clous,. rse prés.enter en rquelque endr,olÎt que ce s oit de ,cldrx heu-pels là midi 'et de deux h eUl,es à cincr heures, r.éd,ige,l' ,à ,t,CY.ut propos dïn'ierminnbles, décloana bontS, l' épond·re à el,es questionnaire,s incompréhens ibl,es, et quoi .en,core;? r,etourner le·1.1.1's poches cl'evant l'em'p loyré (lu f'isc, fournü' vingt-huit ,ans cle Is ervic B 'm11Haire, mériter leul's moi.ndres joi,es 'él:U ,pTix ,d'un labeul' mol'OSO clans son ,aoharnement, ob'&il' là -La nalurre, aux homm'es, l'èg1ements, ,à tous l,es écrHea.ux, à -tout,e.s c,es lois qu e· nu'l ne 00mpTencl 'très bien et que, ,pourant, nul n "e·st censé ignoI"er, et Il'OJl parle, ·et ron o.se panl,el' cl une édtucation ro.tionne1'le f1Ql1d ée· SUl' Ile 11 ibre jeu des penchants! tLaissez-mo'i Tire!»

L'Egl,ÏJse a cherché de'p uis d,es s·iècl,es ,à oOl1cHÏer ta ·discipline' a v,ec la liberté d'e ,l 'enf,ant, tLes éduc,a:ti8lurs c·a;thoHlques, en ef.f8't, ,depuis les Pères 'de l',Eg.1is'e, ont écrit d'adlmina;bI1es .paog'e s Is ur I.e res1pect crue mé.rite tl a ;libe1"ité de .l'enfant. M;g,r Dupanloup insi\Slte slpécialement ,s ur le ,r es'p ect qui ,est dù là 60n intellige'n ce, :à ,S011 cœtwl', à s,a, conscienc e..

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à 's'a volonté, et il ·conolut qu'il fa,ut ,amener l"enfant là choisir librement

le vr,a i, le bi,en, ,l e ,iuslte. 'Mais le's éducateurs cathôli'quelS pos'ent d'aJJord deux pl'incipe,s i l11ébranll,abl'es : 1. .A l 'encontr,e de Platon, de Rouss'e,au, d,es l'étvo:lutiotl1na,i.lIE~ls, des Mati's't,es 'et d'e leups disdples, i ls s01ltriennent 'que l'tenf.ant doit être' éloevé non pour lui-même cl'abord, non .p our la société d',ahord, mais pour Di.eu ; ,et ainsi il s'e'r a 'excellemment éllev,é pour lu'Ï:-même et 'pOlloY lia soe.iété. 2. L'eIlTfant· n'est p.as es's'enüe.]l:ement thOll. S.a natur,e t::\. été ,aHérée par une f.8!ute primitiv e. En Jui lB bien ,et le mal sont m êliés en proportions variables. Donc son éducation com;Ï,s te ,à ra ssurer sla liberté intérieure par l,a ,domination des .j,d,ées noMes et 'des sentimentlSéloevés s'm ' les penchants iln rférieurs. Dégla,ge.r son âm'e des el'l~e'lirS et des illLls·ions qui l'égarent, !',a Uranchir de' ij'opprerssion de,s pui8'sances qu i 'l e soUiciten1, ,a u ma1, n ',es.t-ce .p as le rendT·e vT·a lÎment libre? L. R.

L 'éducation totalitaire dans l'Etat totalitaire Ce 'n éo log1sm e doit. clés,i gu er une cho se nouve>lle·. Auboul' d e nous, 1.a so ciété subit les 01"i6elS ,d 'uln e évo.lution .p roJonde. La plupa'r t de,s Etats sem])'l'ent e,11COTe· hé,s.iter ,&1.11' la vi,e, à sui.v,r e et olsdl.lent entre l,e régime traclï<tiol1inel et le mi.rage ,du ohangem·ent. Quelques-un s .s.e s'ont élancés .résolumen.t clan s. une c811',r ière oà pe,i ne frayée. De hardis oonducteurs de ,p euples, semhl!alJ] es ,à des architectes .a'u x vues grandiose,.', c1onçoiv'ent le plan d'un nouve,l édif.ice &ocial dont Hs entendent survei,l1 e'r l.a réa'lisation à chaque ét.ape. Il s',ag.it cle réunir en un faisceau national toutes' ,leS' é.ne,r.g.ies productiv es ,d'u pays dirigées vers un ,m êm,e but, la Pll~os'péri,té et la supél'iorité nationales, la pOUl'.'3lüte d'une destinée ~p,hlS ,amhitieuse. C'est la concept,i on de l'Etat totalitaire.

,Cette s ociété nO'u velle exige d,el9 hommes nouv,ea:ux. Mais un sex'8Jgénaire p eut-il r,e.naître? Les oonstructeurs des. cirtés de c18'main ne demandent ,à la ogénér,atiron 'Usée .que -de ne ·pas g,êner lI eurs, etl1ltrepr1ses gigantesques; c',es't l,a ma.sls e aZylme de 'l a vi·e montante qu 'HIS veulent pétrir ~'lVec l e levain de le'll'l.' philosopie, de ,l'eur mystirquepol:itioque, Ce n'est p a;:;. d 'hi er q·ue d,atent -les essailS d'e rénov,ation a]Jsolue. UétatiSme pédagogique ,a trouvé de bonil1'e. heure ,en Platon :un t.héoDicien ,enthoOUts,i,aste. M'a.is auc'Ul1e réflOl"me passée ,n ',a atte,iol1t l',en:ve~'­ gure d'une m,ainmiJSe to~,a!1 'e d~ l'Et.at te,He que nouis la voyons 'Se


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110Ull.'su-ivre s'Ûns 1l10iS y,eux: Seienc,es, 'arts, ü1>f,llu ence treloi.giew3'e 'a uss i. bien que 1e systèm e économique et l e tr égime 'p olitiq'ue, mais avant tout l"écl'uc·a:tion ,comp1lète lS'Üllt revendilq ués 'p ar l'Elbat tlo'ta,litake : T,out d.ans l'E,tat, ·parr l'Etait, tpOUil' ilŒ ta!t. Nous voilà loin de oes sys'tèm,es hybrides, m arc~land'8!geiS ,entre l es div erse·s puis,s'ances qui [':éda'm ent un e ,p art ·d 'influence dmls, l'é'co}e , 1. La pédagogie bolchéviste s'e,slt tout d,e, slui,tel i,mposée à l'a ttention ' de l'obse,r va,te'l w qui Is:cr·ute les signes du temps'. In ans .le va s te pl,a n de 'p roduction Malb oré par letS' sov iets" l'Ié'cole rouge a Uille part importante comme facteur économique. ,gODa' réaliser le plml quinqu e,nna;} et d '!arllltre,s destinés à le, oo mplètel', il f.a.ut inHier . r.J.1ap.id·e~1ent les masses juvéniles ·a u tr,avail in clu strie'l ; 1elS noUVe,al1.X te,chnici ells pl'olétaJriens, fo'r més ;à -l'école du régime ,s,oviétiqu e où n e oomptent .que l es v.a'leurs m-até,r ,ieUe6, rem.pl ac'e'l 'ont ,au plus vite le·s spécialistes bOllil'g8'oi,s. De peur que }'·e,sp1',i t ne Ir elp r en ne, ses (}r,oit -· , on s'acharne àextil'p el' de l'enfanc'e toute :idée non matéri,a.lis,te. L'é'col e 'l'toug' e ne s'e cOJ1ltent'e pas de dem-i-m,els ures·. Une -fois adrnilS,es }es prémis's·e,s d 'un marx.isme intégral; ell e poursuit ,s a tâche cli.abol:iJque a Vle'c un e 10:g:iJq'u e e,f,f'r ,ay.a·n te. Lels Im ,aÎ'tre's ;rus,sle s pr,e nnent terr,i blement a u séri8'llX leur 'écol'e ltotrulitairre.

2. Nos voi,sins ,du ,s'u d 'travail.l ent s ur un e al.ltl' e' base et. ,g·uiv a nt l1116 tactique dj,f.f'èr e-n te. S·ans :méconnaître l 'il1lflu enc·e d'e l'·éc,ol e. c'est suntout da'ns les organisations de jeunesse qu 'il s Ve1.1:} ent culHve,l' l'idéal du. jeune fasciste: BaHUa, A v1an.guardi&ti, lJiccole li,ta.lia;ne, giova'l1ne f'asdste, }\ c·es Ü'r.ganisatim1s est dévolue ,l 'infusion de l'e8pr.it ita'lien: éducation nat.ionale 'et polilt-iq-ue, Jonnaüon hyg-j é'l1iqu e- et sp.ortive, inHiaüon pr émHit,a ir e, Eill es· englobent 'alli,SAsi :b ien :la je,u ness'e f.éminine que lelS g,aœç,on.s et lles a dolescent '. ILe « duce» de 18 ,t roisième Hom e n'ig.nor e 'pas que n e fOTce .spiri'tu eUe cons.titue pOUl' Go n pay,'3 ,l'e .c,a bholicis m,e ; ell.1 'fétl8.,b li,s,s,ant l'ens,eig.ne.ment .reili,g i'0ux -dans les éco,l es ' él émentaires et e11 y If.a,i.s,ant rent-relr ,l e· cruc.ifix. il ,a a.fürmé en queUe haute est1:i.m e il rtlimlt l~s énergies constructives dont l'Eglise e·s t ,l a dé'positair·e, Le fascis·m e" lloin cI·e n 'M'r e, qu'u,n l'égim e politiICfU8', veut amene'T 10 pe'u ple ÎIt'ahe.n, pal' une 'évol'ubiûn dirigé e, ve'r,s l'organisaUon cor" porative, ce qui suppose une 1'éé'Clucatton r,acHc:ale d e l'es'pl'Ï't ·p ublic: Ce n 'e,s t que ,p.ar l.a génèratio:n montante que des changemen.ts a,.u 'S1 proflÛ~1d,s peu v·ent se Téslis6-r d'une f.açon durr,ablle. L'éducateur chr.étien ~ suivi ave·c un mélange d'es1=loü' et de crainte l'a compétition s-ouvent vive entre 1.a pédagogie totalitaire de l'Etat fasciste e-t l'influence maternelle de l'Eglise. ,L a to'u rnur e de,s événe'm ents permet ,de croire que ta IP rovidence .tÏ're,r,a encor',e ce~~e fois ,l e Hen du mélall1g',e h létéro'Clüe >Cl 'intenti>Ol1s génére1..1IS,eS et cl'empletements dangereux. 3. L'école de l'Allemaglie nouvelle est a.u premier pla,n .cres préoc. l ses nouveaux rnalAtr··es . lU .T 'a. terre éJ.ass-iclue de' la pédagogie cupatlOns ce

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n 'a. pas oubli é ,se~' tr·a clitions . Av,F1nt l'avè'n eme·nt ,RU pouvlÛ iT, les dirige,artts du p>i:W,tl n al ion a.! s ocia.H~te .av'aient ,élaJJoré clans le détail 18'ul' pLan édu catif san.s FT,and souci -de.' ca lIres ~x islt.ants. D ep uis .cIuïl.s ont ·a 's-um é l,a Œ'els ponsahirli:t é des affaires publicIues, leurs vues se sIOn t précisée-s. Dans le v'a .s't'e mouvelm ent d ïdée,. ' péda·g og,i ques agité e,s clan s le iroisième I,'eich e't di.ffu~' ée,s laT ,hl prerss'e ,offic·i ell e- e't oHici cuse et par ln, radiophonie, .i e mett.r,ai .simplement en relief les, qua'tlr 'e 110tions elir e'ct'f ices de la nou.v e,He ,écluNltion alle'm ande intégra le : la, race, le peuple, la personnaHté et Dieu. PaT race, ill falli{", en lenc1:re, non seu lement un f'a it hi,ologique, mair'3 aussi .l:a fa G'Ûl1 s pécifi~Ju e c1on:L l'e,s prH humairn universe,l s'e trouve l' éalilsé dans l-a nation. Le '-'a ng 11·es·t pOUrl' a.insi CliT ~ que ,J.a I DRtière pJ'Ü'Inièr e de la race. Le ,p euple (['oit s 'a,s.s,i mil el' l 'individu; .il est un e 'r é'a lHé qUi dépa'3s,e et englobe d'ans &on . rIme co ll eci ive les m8'mbre,s du COl'p,g s'Ocial. En son genrr e il constiltue un être ordonné. L'éclucati,ol1, foncti.on pl'imordia'10 d,a la cüUediv:ité na tion a le, prime l'ins'truction, A ce peuple hié'}'al'chi ,é, il fa'u t cles chef§ c·apa-bl!e,s . Ce,s t· à l1.a fOl'rnfttion ·de fort es rlers'Onn~tlit é-; que, .l'éducaüon totalita,.i'l'e 10H êtr·e lXI.l'ticulière-ment nt-ten1'ive., non pa .' cl'·esprH.s ~tffinés qui se , oompla,jse nt Clan ' l eul'.:'; ric'he' setS variée s, nV=t:Ls de volm1tés' Ij,r empéels c[ u,i mettent leurs l'eSS01.1Il'CC"'" au .s eTvice cre la nDtion. II faUit sèl e,ctioll 11 cr' les plus doués . Dieu es t la 11 e'l'S'onna'l.itéts suprème. nan' le.s théories n ationales sorl.aJi.s:j·e,·, la. noti,on c10 ,Dieu a subi d'es mét-arrlOTphüs'c,s imprévue.s, r]'epuis l'tll1tiqu e mytho log ie nord iqu e ju 'qu 'là l'idée chrétienne cle ]cl, Prrovirlrllce. Les déch\l',Clrt.ion.· ,0.fficieJl.es s ouvent r ép.étées ,entendent foncLel' la vie pubhque SUl' lels principe,s du c'hr:istiani,slm e. 'P our ce qui ·con cerne l e catJ~ol 'ici,Sim e, ,l e concürdat entr e le, ISail1't-'S.iège. et 'l e R eich hU donne d es 8SSU'l 'ance,s co n tractue ll e,.' série'u I::;:e3 çlans le domaine el,e l'·act,jon re,ligieus'e ·e t de l"éducation de ln ,j-eune,s,sre. Après de,c', ,se m,Dine-s de -réserve ,et cl'e 'l'e'cu e,ill ement . l e~ c·atho-li'Cl'ues· s,e se,nt ellit. t'enus 'de Ùüre reù;ortil' l es hM'monies ,pl'o.foncle.s e,n tre le,s' e'xige·nc es [le leur füi et le. sockllismp n>a:tirona,l> déJ)ouülé d,e ':a gangue.' L e': .; événe,men1:.s s·ont (mCOl'e si récentls e,t s i contra clictoire,s qu 'il est mal aisé ele ha,si1'l'cl er un ,p ronostic _p.récis, !~. Le ' H1Ïcisnle, autrB pédagogie totalitaire, n 'a pas élu domicile clans le\'3 .limites cl 'u rl pay's', mais Isre mble ,av,oir prMéré J,es ,régi<?n s rIe cultur e latine. Il ni e les c.[noits cl e Dieu et d'e' ,l'Eg,hse ,s ur lA. ,s.oôété. C"81Sit, . par l'éco·l e ,qu'il luH e le plus "Vigoureusemen;t lav,ec cle,s .armes' variées, p e'l'fic1e,s. Au lieu de s'impo,s e'r avec une sO'ucraineté déconce,r t8lllit,e. j;} a. -dèvdoppé sa t.a.ctique c~e-puts .p,lus ,c~e cin'clu?-nte ,a11l8l. ave,c une inten~i:té crois&ante .: ex.clus iQn des Ü'rdT-eB religieux cle l'en,se,ignemel1't. pu'b Ec, oppression ' de,s écoles 1,ib1'els, suppress1ion des cOlligré.g ati:ons, m'fvnueJ.s hos,tii18ls, coé-duc,a tiŒl. c1Rl1iS des é-cole,s g·én1-Î'née,s, ·école umqu e


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.au s,ens laïds,ateur, etc. ProtéMorme chans ses atJt8!ques, le laïci,s'me pour,s;u it son ,b ut ravec une li nf'N'nale télnacité : IP répa;r er une humanité athée pal' l'école 'dite mensongè·r emen:t ne'utre.

Le Délpartelu'enrt se permet encore de nllppeler cette nl'é thode .à ,l 'attention du P ,ersonnell enseignant, il invite ceux qui n'ont pas encore eu l'ocasion de s'y fa'mi~iariser de relire les 'lJetites ,études qui ont rparu id Ilnêlue l'année dernière, et... d'essayer. Voici .le résumé d'une Œeçon lPour le cours m'Oyen. ('Pour le ~ours supérieur, eHe pourraJit êrtre plus étendue).

A ces pédag,o gies totalitaires plus ou moinlS e-rronée.s 'o u ·corrompue,s clans ,l eur ,p r,i nci'p.e ,s'oppose la pédagogie catholique. OuhlionlS-noulS le sens du terme c8JthoHcrue, : Ne dés·igne-t-i1 'p.as une ,phil1os.ophie ill'tégr;a,l e de 1a vie dont le oorollaire pratique est une pédagogie totalitaire vivante et harmonieuse, non pas exclusive, mailS re'S.pe'ctueuse d'els d,roi:ts naturel,s 'de,s parents ,elt des drüits de l'Ets,t. Cette doCltrin'e de l'éduc,ation 'doit oonc1uire il'enfant, f'Ûl~titer et &ua vtte'r, ave,c 'u ne énergie tempéré·e par .lIa d'ouceur, Velr 6S'a destinée éterneUe.

La ferme

La classe se ren'd 'p rès d'une Jenne . .on observe sa situation, l'orientation, on regarde le bâtiment d'habitatiÜ>I1I, les dépendances. ,E n quoi consiste Il e lnétier de fernlier. Payer un fer,m age. Les f'e rmes sont plus ou Inoins Î1111portantes. Ce qui frappe, c'est la vaTiété des bâttirnents : écurie, étable, hangar, remise, grange, 'p or-cherie, poulaiLler. 'Cela tient aux nombreux an!Ïlnaux qu'il :faut faire loger séparément, aux nOlnbreux outils, aux prov1sions destinées à 'la nourriture des gens et .des ani'm aux pendant l'hiver.

Education catholique totalitaire? N' est-c,e pas une .ex,agèratitOll ? Voici les paroles clu ,pédtagog ue ,a ssi,s sur Il,e ,siège 'de <S'aint Pie-r'r e 'e t inte,r ,p rète des intentions du ·d,ivin Educ,ateur: « ,L e lSujet de< ,l'éclucati,on chrétienne, ,c'est 1'homm,e Dout entier: un e.'S'p r,i t joint à un COTpS dans l'unité cle natüre, avec toutes selS fa'cuItés n,a;turéHe.s et surnatU're.Jl.es telles que noulS le .font connaître la droite ,r ais'on et .la Révélwtion» (Encyclique de P,i e XI sur 11'éc1ucation chréti'enne de la j e<une:s,se). Fa·s ·est a]) hoste c1oceri. J.os .advers.a.ires 110US 'montrent la voie. Ils ne s'e contentent pas de quelcrue·s conces,stons, cl'une pa'r celle du do.maine ,s colaire; c'·ef,t 1.a ,t,otalité de l'œuvre qu'ils veulenrt .acc3Jparcl' ; ils ont l'intuition qu'il n'y ,a pas de partage poosihle e'n tre Il eurs v,isée.s t err,es,t res ,et l'emprise du Christ sur les '.i8'unes âmes.

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Les habitants de la ferme,' Je ferrnier, les journaliers, Je dOll1estique, la servante.

[j

Ce qui se trouve dans la cour de la fenne? ta's de fUlni~r, fosse à purin. ,A quel Im om'e nt cette cour est-elle .le :pllliS ani,m ée? PaT qu'Oi peut-·e;lle êtr,e encombrée? En quelle saison ,e st-elle boueuse, Ina'l propre?

Aujourd'hui, plus Tiche e,t 'p lus pr'Üfoncle, el11e doit éduquer ,l'homme caltholique. G.

Les clinlensions de r étable,' eUe doit être longue, haute, large. Les anhnaux n 'y 'S'On't pas entl:assés. Dans 'certaines régions pri'vées ,d e prairies, les animaux ne quittent pas l'étable; dans les pays d'herhag es, ils y restent pendant l'hi'v er et sortent pendant la belle saison. Et chez nous? Les m_ayens, les pâturages, les wlpages. Exan1Îner ,les ratel,i ers et les mangeoires. La litière Idoit! être abondante, propre, changée 'c haque jour. Renl'arquer ll'é-cOlI<lelnent ,du purin.

Partie pratique

Animaux qu'on v'Oit à la femu'e. Quels sont ceux qui travaillent? Qu~les volailles voit-on dans la <basse-cour? Où se tiennent les chevaux, les bœufs, les moutons?

Leur intral1sig,e,ance est une le.çon pour nous. Au moyen âge, la ,«paedagogia pe'r enn1s» a en.gendré l'homme chrétien, la chrétienté.

La Méthode des Centres d'intérêt L'année dernière « L'EcoŒe IP rimaire » a rp réconisé l'enlploi de la ,méthOld·e des centTes d'intérêt. IL es ilnelnlbres du IP . E. qui ont t-enté cet essai, ne nous ont pais caehé la satisfaction que la mise en application de notfie conseilleur a donnée.

n convient d'étenJdre un peu ,l es connaissances de l'enfant sur 'Oertaines questi'Ons afin de le rendre plus apte plus tard à se aivrer à une ,é tude un peu approfondie d'un sujet, d'avoir des vues id'ens·e m'bl-e.

Il

Les cris des anim'aux et ce qu'ils traduisent (la faiDl, IJ3. crainte, 'l'illnpatl:ience). ühserver Ja 'c ouleur des anÎinaux, et parüer des prindpall es races de vaches élevées dans notpe pays. Les aliments,' heDbe, fourrage sec, betteraves, pomnles de terre; nourriture des pOl"tCS, des lapins, des ·p oules, des canards. 'Qu-els sont les animaux que l'on engraisse pour -la boucherie? Les maladies du hétail : la fièvre aphteuse 'Se forrm e dans la bouche' et entre les salbots, elile atteint ,l es aniInaux à sabots (f endus.

Les travaux du f.ermier sont différents suivant les saisons. Les machines : batteuse, faucheuse, -etc.


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Choses observées, le n0111 des trCivaux agricoles: ,] abolù' semai1!les, her·s a.ge, s'a rdwge, .fenaison, 1l1ois's on, battage I(lu grain, arra,c hage des pOll1imeS Ide teÎTe . Les engrais: le fmniel' , le purin , les engrais chimiques (leur compos1i,tion) . La vente des produits: :la foire , le n1.ar,ché. Les associations agricoles: ]a Laiterie, F édération laitièr e, sélectionneurs de semences. Les actions: Is·emer, 'P,lanter, arracher , labourer, herser cul-' tiver, soigner, nourrir. ' . Les outils: la ,c haâue, la If aucheuse , la herse, le râteau la faux , lIa Jour,c he, !Je sécateur, les pompes là suŒifater, etc. Les améliorotions : nivelleu1ent d éfoncement, drainage.

Lecons de choses , Les maladies microbiennes

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1. Les. maladies du corps humain. -

Faire trouver aux en-

~ants les drf.fére-ntes lnaladies dont ils ont .été victhnes ou dont

l.~~ ont entendu parler: grippe, rougeole, coqueluch~ s'carlatine. fl evre ,t yphoïde, pneumonie, dip'h térie, etc.

Ef\fet des maladies sur le 'corps hUInain = a'f ifaiblissement général, douleur, et quelques ·fois arrèt des fonctions vitalles et ll1,ort. Toutes 'ces Inaladies provoquent la fièvre , élév·ation de temperature du COl'tpS, accroissement des Ipulsations du cœur et des battenlents du pouls. Ces maladies sont contagieuses ,c 'es1t-:ù-dire qu'un Illalacl e peut transInett.r.e la maladie à ·ceux qui vivent autour de lui , pendant sa maladI-e. Happeler les Il1eSur·es d'évi'Ction des malades là l'é'colle ; l~ telnps av~nt lequel ils ne peuvent revenir ù l'école ava'nt guél'Ison et aUSSI 'Col1valesc-ence,

1. Les microbes. - 'La 'caUSe de la plupart de nos ·m aladi es est d~e à l:entrée d~ns n~tre organi~nle d'.ê tresextrèmement petits ap'P el.es ?TI.lcl'obes. ICes mIcrobes ·exIstent dans l'air, dans J'eau, y so~t InvIsIbles. Certains sont aus·si petits qu'un milliènle de milI-in~etre. Ils ne l~euvent être déoouverts que ipar le microscope. Ce n e.st que .depUIs peu que l'on conn ait ces nücr·o'bes. C 'est .Pasteur q~l les a .étudiés et a prouvé que beaucoup ·é taient la cause de bIen des In~ladies. Dans les microbes qui existent partout autour d~ nous,. les un~ sont inoffensifs , t:ertains ' nous sont utiles, mais d a~tr~s sont tres dangereux. Ils sont doués d'une ·v itall ité extraordInaIre et se Im ultiplient ·avec une très 'O'Tande rapidité' 'le froid n-e les tue pas, seul le feu ou l'é'bulli.tio: les tue. '

Lorsqu'ils sont entrés dans notr·e corps, ils socrètent des poisons qui ·n ous affaiblissent et provoquent la ·l naladie. Ils peuvent pénétrer dans notre 'Corps .p ar une petite écor,chure sur la peau, dans la bouche, dans le ·n ez, dans les poU'mons, ·dans l'intestin, etc. Donc, ne ,p as s'écorcher, s'égratig.n er ! III. COinment notre corps lutte. Une fois entrés daÎl.s notre corps, les 'm icrobes trouvent des ,g ardes qui les attaquent: ce sont des globulesbllancs de notre sang qui les englobent et les digèrent. Dans cette lutte les glo'bu:les blan'Cs sont les plus souvent vi'c torieux. IMais si au contraire les 'I nicrobes sont les plus forts , alors une ,m aladie ipeut se dédar~r. En généTal, nous éviterons ües n1.aladies par la pratique des lnesures d'hygiène et de propreté journaHère; en évitant de fr·équenter les personnes nlalades et surtout, en fortifiant notr·e COllp S par une aliInentation abondante et saine et par l exeroCÎlc e qui fortifie Iles nluscles .(Propreté, bonne nourriture et exercices physiques) . IV. Les principales Inaladies microbiennes. - Le charbon ) souvent nlortel dont le microbe est transmis par la piqûre d'une Ino uc']l t'.

La diphtérie ou CI'OLlp, très dangereuse (gorge). La fièvre typhoïde dont le n1Îcrobe transnlÏs par les eaux attaque l'intestin. La rougeole, la grippe, dont on n'a pas encore pu découvrir le microbe; la coquelLlche,. la scarlatine, etc. La tLlbercizlose, la -plus sournois·e ·e t la plus Ineurtrière de toutes. Le nücro'be attaque les poum.ons, quelquefois les os , que.lquefois l'intestin. Cette Inaladie se transmet le plus souv'e nt par les crachats desséch és . des tuber.culeux et dont les pous-s1ières transnlettent les microbes aux personnes bien portantes. IC'est pourquoi il n e faut jamais cracher par terre et ne janlais soulever la poussière ·en époussetant ou en ballayant. V. La désinfectiun. A\près une nlaladie Inicrobienne il faut désinfecter soigneusement les linges, et la ·chaInbre des malades (ébullition, désinf-ectants). Chaque fois que lon a ·e u un contact avec . le malade, il ,f aut se désinfecter les iJ.l1ains par un lavage sérieux au savon et là la Ibr-osse. V,I. Vaccins et SÙLlD1S. - Depuis les heNes découvertes de Pas teur les Inaladies COlnnle le cih arbon, la rage, la diphtérie qui étaient presque toujours Inor'telles . peuyent être guéries par des vacci~1s et des sénuns, substances qui tuent les nücrobes sans faire de mal .au Inalade.


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Vous avez tous été vaocinés contre la variole' certains l'ont été contre la di1phtérie et la ,fièvre typhoïde. ' Trouver un vaccin ou un sérUln delnande de Uongues recherches . .on n'a pas encore trouvé de va'c cins pour toutes les maladie~. Et c'est à quoi s'eluploient de nomib reux savants et Inédoclns. ~IF

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EN CLANANT · 11 2 Vy,'/, \.' ~==============.-=~ W0'y

La Rédemption C'est l'heure où la natw'e à son Sauveur unie Et qui semblait du Christ partager l'agonie ' Dans un sais~ssement. d'~orreur et de respe~t, Suspendzt ses 10ls a l'aspect De cette douleur infinie; . Où, déchiré d' un coup . le rideau du saint lieu Que d'invisibles mains tirèrent ' D:s cOlnbles cm pavé s'ouvl'it pal' l/Inilieu OU du nlOnt Golgotha les rocs, qui s'ébranlèrent Jusqu'en leurs fondeIn ents treInblèrent ' Sous le dernier soupir d' un Dieu. C' ~st l'heure où la hllnière ClUX ténèbres fit place, Ou des formes sans nOIn travel'sèrent l'espace' C'est l'heure où le soleil, du cl'ime épol.lUcl11té; Se déroula dans l'obscurité Un voile sanglant SUI' la face' Où je ne sais quel froid glaça l'ail' et les vents, Quand les sépulcres se fendirent En laissant échapper de leurs débris' mouvants Le peuple enseveli qu'à ce nlOnde ils rendirent Et dont les nlort se confondirent Avec le peuple des vivants. Heure où se consomma le sacrifice immense! Heure de dévoÛlnent, de fureur , de clénlence ' Ou'd' un autl'e chaos l'univers fut tiré, Comme un vieillard régénéré Dont la jeunesse reconunence ! L'HOlnme-Dieu, sans se plaindre, à la mort se livra, Et, laissant SUI' la croix inlmonde Le corps inanimé dont il se sépara Après le long travqil de cette Inort féc~nde D'où sortit le salut du Inonde Penchant la tête, il expirCl! ' CasÏlnir Delavigne. J'

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Le Point et la Virgule

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Le point disait- à la virgule: « Oses-tu te comparer à nlOi ? - Je suis, dit la virgule, utile autant que toi! - Cette jJrétention est au moins ridicule, Lui répliqua le point'. Peux-tu, sans mon secours, De la phrase arrêter Ol.l suspendre le cours? - Voilà, dit la virffule, où conduit l'ignorance. A la phrase, il est vrai, comme un coupe-jarret, ' En lui scmta'nt cm cou, l'arrêtant court et net, Tu fais sentir le joug de ta puissance. Mais, voisin ) quand la phrase en son's harmonieux De son urne au flot pur épanche l'abondance, Est-ce toi qui souUens et règle sa cadence? Et lui fais éviter tous les sauts périlleux, Pour enlpêcher les mots de se prendre ClLlX cheveux? Sai·s-tu les tenir à distance? Est-ce toi qui nlcLÎntiens et fi xes l'ordre entre eux? - Je fais plus, dit le point, et je fais beaucoup Inieu x .. D' un noble sentiment faut-il peindre l'extase? J'arbore l'étendard dei' aclmiration . Faut-il donner un tOUI' vif à la phrase? .J e Ine transforme en point cl'interrogation. L ' auteur ne peut-il plus , dans l'ardeur qui l' enflamll1e, Exprimer l)(lI' des sons ce qu'il sent clans S011 âme? Je sonne le tocsin de [' exclall1ation. . La virgule, à ce coup, confessa sa défaite. La dispute cessa, la paix entre eux fut fait e.

Puissent ainsi finir tous .l'es débats, D'où naissent panni nous des haines lamentables. Heureux les cœurs ~liables ; Ils ,c èdent à propos et ne se rompent pas. L çuîge.

Un enterrement La cloche de l'église tintait, et le clergé , :cI"Llcifix en tête, entrCf dans ICl cour. « M eSSiel.ll'S, dit à voix basse le « pleureur », le nl01't quitte la maison.» Les têtes se découvrirent pendant >qu' al.l long des degrés fleuris de cbèvrefeuille) le cercueil descendait, porté pal' quatI'e montagnards, en veste et en chapeau rond, ayant en bandouillère une longue serviette blancbe dont le nœud était fixé dans les bâtons placés sous la bière. Le convoi défila lentement à travers le ,;al'din; d'abord les enfants, ciçl'ges en mains, SUl' deux fi-les ,.


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,et les ponlpiers nlarquant loul'denlent le pas; puis, derrière le cercl.leil, la confrérie des pénitents; enfin, la fW11ille) suivie des ·danles espacées sm' deux rangs et les homnles fermant le cortège dans le Inême ordl'e. La longue pl'ocession se dél'oula dans la nle l'ol'tueuse jusqu' cl. l'église, entourée d'un 1110d este cÏ111etière ,où l'on voyait, près clè l'entrée, une fosse béanl'e attendant SOl~ hôte. Les ~lssiSl'ants étaient si nOl11breux que l'église fut pleine avant que La queue dz.z cortège y m'rivât... Le clel'gé, lent et solennel, pl'océclait avec ponlpe aux céré1110nies Chl service religieux. La l11esse était chantée avec grand renfort de voix cl' enfants de chœur. Les assistants psalmodiaient .le ~ies ira.e ... Dans cette nef resserrée et sans bas-côtés, pur cette matznée cle juin, la chaleul' était suffocante. On avait cependant lrdssé les grandes pOl'tes ouvertes et, ,dans le cadre du portail 'Cintré, on voyait un coin dz.z blez.z lac) une croupe verte de montagne, et, tOLZi' au loin, des frissons de champ de blé mûrissant dans un poudroienlent de soleil. Tandis qu e le curé) d'une voix bien timbrée, aux articulations nettes et sonores, chantait la prose: V'e re .c1ignmll et justlllll est, aequm et salutare, nos tibi semper et ubique gratias agere ... une saz.zterelle, envolée des jardins du voisinage et ,encore éblouie de clarté, se posait SUl' la coiffe noire d'z.zne paysanne occupée cl égrener son chapelet. Des (enfants la remarqz.zaient et se la l110ntraient du doigt avec un 'sou1'Îre et suivaient sur les bonnets des prieuses le sautillenlent effaré de cette bLlvellse de .soleil, égarée au lllilieu de l'Office des 1110rts. . Après l'absoute, on leva le corps, les cierges s'allwnèrent et le cortège, se refonnant- dans le cÏJnetière, fit le tour eitérieur de .l'église cm-dessus de laquelle les pâtLZrages ver.t s des hautes cimes ·nvaient l'ail' de s'élever conune un l11ur inunense. Le soleil de midi tOl11brtit d'aplo·m b SUl' les têtes nues, une pénétrante odeur de foin coupé ell1fJlissait le petit cinletière. On eût dit qu'avant de l'enj' en11er sous la terre, on voulait nlOnfrer au défunt, dans toutr leul' r([dieuse beauté) les montagnes et le lac qll'il ([vait tant ·(limés. Le cercueil descendit dans la fossc, le prêtre Dll.ZJ'J11w'a lc dernier Requies'c at in pace, les cierges s'éteignirent et la foule .s'éparpilla dalls la nze.

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Pensée

~~

La. vérüahle s.ahr,i ét,é de l'ena,ant c e,s,t l'a!biSÜneil1Ce; caœ cl'.après des tèmoignage,s s·i nombreux qu'un ùoute· 'raisrOl1n-able est ex'c,l u, miême cle f,aibles close,g. cre boislsons· .a:lc,ooJ,i.cIUr.s sont nuisibles au Ij'e'u ne' oTgani.sme et ,peuvent y clé-pos·er -le g.e.rme rl 'ha!biÎt'ucle,s funest es. Beaucoup (l·e gens d'ailleurs int&res'S,és clan.s .le ·capital de ,]'·alcoo.] reCOl1l'Hl.Ïs'seu1t eux-mêmes le' ·bien-fIÜ11dé c1'e ,lo'·éclucation abstinente..

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~ COUR~!! ~ES I!~T~T~CES O --~====~----- ~~~=======O

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SO .\üfAIHE: La moisson cl Dieu. - En feuil·letant noIre Almanach_ La , O~tholi(lUe cl'ac,tiol1_ - Le,s v i·eil'le.~ maison '. cl·e bois .

Un JOLZr , le Christ éJ11U regardait les moissons Dont les épis gonflés attendaient ICl faucille. Il se trouble et frél11it devant ses propres dons Que ICl ferre gaspille. Se tournant v ers les siens, qui ne comprenoient pas, Il clit en Îeul' l110ntNlllt les blés SUI' les collines: « Immense est ICl moisson) llwis il lTICmque des bras Aux récoltes divines ». Il tressuilie aujourd'hui d' allégresse ct d'(lJ]lOLll'. A ses appels) partis des hllmbles tabernacles, Les ieulles sont venus, et, donnés sans retour , Relllplissent les cénacles. QWlIld ils en sortiront livr és à 1)Esprit-Saint) Ils porteront la vie (ll.lX quatre coins du nl0~lde ; Et ['o n ne dira plùs que le Swwel.lr s)est plaint Devani' lCl Dloisson blonde.

M. 1 .

En feuilletant notre almanach Le·::) ]J1'om ie.l',s ,jo'u'r s cle l'a 'n née se lJa~ ~e nt (1R1X' une Rgl'é,ahle ng i taHon qui n e nous permet p86 de jJPl1ser. IJ::; smlt comme I·B pl',010ngement cio r,~Hl clis·paru ... on oublic;- d.nl1\,:; .. Je · jOie,s fa.millale·s, clans les p1aisi1's rlu morne·nt, ,l'an qui vic n t de n rlîtl' Cl- ·c·t cl'ont le premier trimestre est b:ien tô't- écoulé. Ce n'e'Sit POUl't.ant p ê':LS fau·to cl'.avel'tlssementlS. Dès qu,e finit. l'é,t é, les ~almallacl1Js appa.rai 's·ent, annoüç·ant déFI. ['a:ube (le 'l'an nouve.au. En toute, hâte, ils· jettent. un e ,ann·é e d e. plus su·r nos fa-ible '-' épaul~s - une an'l1é:e clont nous sentons to.ut ·1e. poic1s - ce qui ne diminue -en rien .J e bon a,c cueil CJu ~ non f·ai.s-ons :à ce,s· trop ·tôt venus,


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Hs sont à la fois le p'r ésent -e t l'av-e.n.ir, Hs nouSr }aiis sent eSrp érer l}Our de.m,a!Ïn ce rCJu':ilIs ne nous ,accordent 'p as aujourd'hui, pal' ce-la mêm·e ils sont une ~attent'e sans cess·e 'renouv81lée. Pencl.a.l1it tI'lOis cent lSoix,ante-cinq jourg" üs nous bercent dans nos illusi'ons, .ils if.av:orÏ,seln t nos, !elJJ.cllantemelnts!, let, oomme pour -atténuer nos décepüorlls, trop f1réq'lleln tes, hélas! nous avons c·eotte continuaition de dates qui nous permet d'e. ürüire à la 'l·éaJI.isatiol1. de nos rê,ves .. . Le temps es,t ,Là, sous nos yeux; l'almanach nous I.e montre, c1.assé dans le plus .grand Ol'd,re, c,ommer s'irl ne tenait qu'à, nous de fixer, par un ,t r-a it de plume, Jr'échéance de notre bonheur. Tout Ise·mbJe clai.r dans ce 'p e,tit livre, e't cependant tout est my.c;· tère ... Il es,t bon que Dieu .i'eUe un voile 'SUir l avenir, SUT ce- que l'an en OOUl'rS nous Tés'e'rvecl'e peines et de joies. Dan"s l'mconn:l, dal1s le « peut-êtr-e » \se glissent des poss,ihHité,s heureusc - CJue nous goùtons à l'avance. :C'estbien permis. I.l ne faut pa:, ('tre l)e,s simiste, ,tout n 'est pas noi.r. Dans notre. vie. comme clml ,~; ::l natJ'Jl'e. les jours sombreS alternent ave.c l,es jour,;: enso}emé6. l'arc ·er. -r.iel brille flprès l'oTage, de vifs rayons déchirRHt :18':-: omhres .. . l'almanach noUrs porte tout cela. .comme pour se f,aiTe pa'rdono11e·r le,s pel1Js,ées g,r,aves qu 'il nous inspire, il a des pages joliecs, ag.réable.s, ù.mllS'antE:2, instruct.iv e". Pal'en lS et enfantls les paroourent ·avec plai-3ir Il f:1.J, ~ e charme de nos vrillé·es comme de nos 10i8i'r s, nous y tr·i)\lVon:-.; de nombreux sujets 'le chstractions. On ·a -réuni dans se,s fCllill(~l .':; tout ce qui llèut intére's s'er ,J,a. famille elt faire aimer le foy.~,r. ,~lajs il es,t un point sur leque,l c,~ jeune (ln clat,; ne prut nous leu1'.r ,e.r: il est impuÎlssant rà arrrêter ·l e temps ,qui fuit! Les -moLs se dér,o u'lent, se succèdent, nous vieillissons -tous enseln}).le et chacun de nous c'[.oÏrt utilÏJselJ.' ce. temp.s ·qui ne -revie.nt pas. Notre âge ohange de chiUre a v-ec le cycle des saisons ... Après a voir oompté les printem·ps fleuris, les étés ·a ux fnlÎ!ts superbes, nous p'l'eSlSel1't011's Iles, aut>omnes clans un sole.il doux, dont .les rayrü'l1s se. tem'p èrent, comme. si nos yeux ne prouvaient en soutenir l'écl>a.t. . Il elSrt cle,s 'jours hem'eux dans toutes -les pha,s,e& de la vie.. Un aimable auteur ,a d,i t: « Il 'eSlt des couchers de so.leril pluS be'aux {[Ue de'3' 'aurœ'es... il ·est des automnes plus beaux que des printemps.» Quand ee'l a ar.rive, on peut cUre que Iles ,a nnées -cre la jeluneSise ,ont ,p'l'éparé ·cett'e tm'clive floraison. Hendons justice rà not.re a.lm ana ch. ,s 'il est infle.x,ible commB Je temps qu'il 'HOUS m'eSUl'e, il eM .fidèle là nous r,amener d-e touchants anniversair8ls. Tlristels ou joyeux, nous ,l es IreViV'Ül13 : :même d,a ns leur ame.rtume, les cllouloureux souv,e.nirs ont un charme pDur ,le cœur; les courts instants de honhe-ur se pJ.~olol1igel1't quand 'r evient ,l a date ta.imée ; et 1e's flêtes de ceux ,qui nous 6011Jt chers' ~'3,e prése.ntent comme autant de jours fileuris et embaumés. Ah ! v'l'aiment, si la mémoire -cru

cœur venai·t à. nous manquer, 'l1rütr'e almanach ser-a it un .(l·ccu 'ateUl" aussi ,sévère ,que juste et .rien ne Isaur.F\. i,t excuser les oublis dont nous serions coupahle1s. En somme, ce modes,te opuscule est ·u n ·ami. Nou,s semblIOns ,avo:i r peu de c-ons-icl-ér.ati-on pour lui, .alorls ,qu 'il nous Tend de vériDabl e,s .s ervices. Héa,l.ités, chimères, lal'me·s et souriTes, tout ce que l'av enir peut nous ga.rd8ll· ... :toute,s nos craintes, tous nos dé,s,i rs, .s ont condensés. clans ces quelques p.ages que Dieu efface jour par jour cru liv,r e c1 e' notre vie.

La catholique d'action Un ex·c ellent · petit livre vient de paraître sous ,ce titre. L 'auteur, le P . Palau, IS. J., le destine à n 'importe quelle fenllue catholique, aussi bien qu'à c-elle qui se voue aux œuvres . .L'apostolat n 'étant d'ailleurs pas un .luxe de la vie chrétienne, n1ais bien un· point de son Iprogran1n1.e, la fenln1e nE' peut se' soustraire ,à la tâche qui s'Îlnpose à tous. ,L 'ouvrage dté peut lui rendre de très utiles servilc es; il l 'éclair-e ra sur elle-m êll1e et sur son champ ' d'activité. Nous n'extrairons de 'c e livre que ,c ertains passages propres à en donner une idée; cette information son1.luaire inspirera peutêtre ù nos lectrices le désir d"en savoir davantage. Nous l'espérons et n1.êl11e nous souhaitons que beaucoup d'entre elles puisent, dans La catholique cFaction) des sujets de sérieuses réflexions. 1

Ce livre demande à 'être n1.édité, assin1Ïlé par petites doses , comm.e un élixÎl\ nonconllne une 'p otion. La \fonne de ,l 'ouvraO'e indique d 'ailleurs la lnanière de le lire. Il con1.prend trois o . parties, 'c omposées de chapitres ,c ourts sans 11en apparent. 0 uvrons au hasard: le chapitre XVI a pour titre: Se connaître. Vous pensez que les pag.es qui suivent vous révéleront les res- · sources et les défauts de l'âlne féluinine : point du tout. Ecoutez: - Oh! fen11ue! Plus tu te regardes et te regardes ,e ncore · dans le lniroir, n1.oins tu te connais et re·c onnais. 1

~Pourquoi

ne pas chercher un n1irair pour ton ân1-e ?

- 'Chaque fois que tu te regardes pour plaire aux autres, . le nloins que tu puisses perdre, c'est le tenlps. :......- IChaque fois que tu te regardes Ipour te plaire ù toi-mên1e, le n10ins que tu puisses faire, 'c 'est une sottise. SinO'ulière, mais très pro.fonde psychologie qui révèle bien cette faiblesse de la fe·m me qui la fait s'arrêter à la surface ' des choses et d'elle-n1.ême surtout. Le chapitre XVII s'intitule: La Communion. Et plus loin, le ·chapitre : Ainlel' Dieu est suivi de cet autre: N) en remontre pas-


-- 130 (lU

ta ,re d e reposer d 'un suj et par un autr e et d e r épondre RU /b esoin , très f.éminin, d e vari-été 'et d e 'c hangell1ent. L 'auteur, qui s'y entend, a jugé qu e l intérêt de SOn livre serait prècisélnent d a ns cette distribution, oÙ prem ièr e vue , fantai siste. Avec lui , la plus curi euse d es fill es d 'Eve trouv era , sans devoir feuilleter et papillonner; tout en lisant p age après pages, d e quoi satisfa ire Sa Il amour du 'c aprice. L es chapitres eu x-lnêm es sont 'c onçus d e la fa çon la plus il1attendu c~ . D es p en sées Id étaoh ées, nlunérotées, se s uC'cèdent , to ur

à tour gra'ci euses, ,câ lines , profondes ou m o rdantes. L 'aut eur a l'air de vous d onner raison , de vOll s d éfendre nl'êm e ; m ais vo ici qu e d 'un trait (d e plume, il d échir e le nlasque, égratign e la dorur e et Inet à j our les plus am èr es r éalités . E troitessp, ~l go ï s nH:' , jalousie, secrète ambition, tous ,ces d éf auts qu 'un e fllm e pieu se, elle-I11'ênle , a d e la p eine à s'avou er , tout ,cela est d éco uvert , a ffi .ch é au gra nd jour. Pas'c al e t L a Roch efoucauld n e diraient p as mieux. Qu'on en juge : ~la

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Pnpe. Cette manière, très origin ale a ss urément, a pour ava n-

- Tu es ce Iq ue tu es . Plu s lu exag'ér er as les exagérati ons d e mod e, pire 'ce ser a .

- Si. tu aim es ta nt la p erfec ti o n ,chez le aut res p Olll'q LlOi n e p as la ,ch er-cb er pour toi ? - T out te paraît n)al f a it qui n 'es t pas t ait à ton goü t. - T out te seilHbl/:> h ors d e p rop os, si on ne demand e p as ton .avis. - N e pourrais-tu dés irer U11 peu '111oins et Y01.üoir un pe u p lus. - Dis-moi ù quoi tn penses quand tu es seul e et je te dirai ,'t on point faibl e. - Tu oscilles et tu vRcilles . - Commen t sais-tu qu e ta ,dévo ti o n est sincè r e S I tn n e la 'SOUlllets pas à l' exerc i'c e de l' abnégatio n ? - ' Ces t d ans la souffr a nce q u 'est la science d e l a vie. - Si tu as l'amh ition d 'être gr a n de, es tim e Lout p art icul it--, rem enl: 'c e qui es t p etit. - Tu auras tait d e grandes ,ch oses qu a nd tu auras bien f a it toutes les p etites . - Un e œu vr e où tu n 'obtien s p as la prenli èr c pla'ce ts L un e' '(l:!uvre qui 111apch e mal. Si le monde ne t'oppose aucun obstade, c'est que tes ,œ uvr es le contrarient p eu . - H :er elle t'a r egardée. Auj ourd'hui , elle a r ecomm en cé. Pa s -de doute, elle 111.'obser ve . - F acilem ent , un ord r e nou s semble 'm am ais quand il 'co n:trari e les ard eurs d e notre amour-propr e.

- Quatr p er sonnes a, 0 C un plan valent nlÎeu x que cent qui ne s'entendent pas. - Encomlbien -de fon11 es et d e manièr es apparaît ta p etitesse' dans la grand e a'c tivité que tu d éploies ? - Toujours, au fond d e l ÎInpié té, il y a eu p eu ou b eau coup ' d'i gn orance; I11ais aujourd hui, plus l'ünpie est ignorant, plus il" J'nit ~ t a l a g c d e sa prét endue s,ci ence. Oc-cup e-toi des 'c orps pour porter ,secours au x âmes:: occupe-toi du p eupl e pour aider la soci été. - Toute irrésolution engendr e l'inconstance. - Toute injusüce r éveille ,1 es prit de r évolte. - T u es une fenlnl e d '/œuvres. Tâch e d 'ê tr e aussi un e fenlln e' cl roite. _. Quand il y en a tant qui font le n1al et si bien , COll1m en t p eux.-tu te p el'ill1e ttre d e fair e si mal le bien? P'an11i les pires choses d e ,ce nlonde, la pire d e tout es ). ce son t les f enl11les Inéchanles . - Lhomme Inontre son bon jugem ent en f ennant les J eu x , la ,f emme en If ermant la bouche. - L e nleilleur argul11,ent d e la bonté , ,ce sont les bontés . Arrêtons- nous e t f ernlons le livre, nous risquerions d e tout citer . Nous tenninons par où conllllle11'C e le P. Palan dans le pl' 5ambuTe qui ouvr e son livre. Il s' adresse à la femm e ·chré ti e nne. « Avec toute la gén ér osité ode ton ,c œ ur , av ec tou te la b ea Llt ,~ d e ton âllle, Illardle, Ô f eIllIl1e, dans le ,c henlin d es d ivins COlllmandem ents. Avance triOlllph ante, dans le senlier d es vertll s et d e tou te p elif ection . .sois J'eine au foyer e t au ,d ehors, r eine p ar' !'il vi e exemplaü'e, r eine par ton a-ction vi'c torieuse pour la vé rit é. la justice et la charité. » S .. J.-B.

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Les maisons de bois

D f\ lH:; ,1el::\ vi eill el':;' m a i,s on s, d e h oi s Qu',on voit :=1 u mili eu cl es 'h6Jr b ages, Habit en t ,l es enf.atn ts d els sages Les cœU1'I:) 'ont , "Rin s, l e'8 els prilts [dro Hs, Dan s l es v i eilles maison s de bOl S.

E],l els

SoQllt,

~B> a u x: m a isonl:> cl e. h ais.

ISOUS l.a gar de de l eurs a ïe,u l e' ; :"I.a1s qu a nd el1l es y ,s'e'l',a i,en t se u le · L 'honneu r ne pe'rc1T aH

BeS [d r Oits .

P iA.,

Dans nais vieill es m ai,::ions de bO lS..

.Aultour d e no.' ma l,so n s d e 'h oi s, n a n s les vie,iIl e·s m a ison s de boi .3., L es V eŒ' t pomm.i eTs hOTcl en t la 'l 'out e, L es Iqu·e.n ouill es 1S011t cl éla is,.. é,es, On en te.nd la v,ache qui hr,oune '?vf a i-' Ilel ' a iguill es emprel3Jsé es Et "'on s ouff1.e effl eur e parfois Pi·quent en core d e jolli s c1'oigts Le seuil de nos maisons d e hais Da n s nos vÎ'eiV~es m a i,-'ons d e hai s ..


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Dans nos vieilles ma~scms de bois·, Le beurre es t d 'or, le cidre est [d'ambre ; ~~"Iai rit aux ·éclia'ts ; mais novembre ~"I e 6embleaussi gai quand j e :b o,i6' Dans nos vieNl es m ai,siQl1JS de bois.

Dans les vie-illes maiS'0!l1S d e boi On .soigne Sion cO'l'lJiS et son âme; Et s ur le p.ain que l'on ,entam e On fait 1e !Signe de l,a cr.oix, Da ns ]e·s vi eilles ma,is-ons de bois.

_D ans les vieilles m a 160011<S de bois, On serre l es ·tJréSoT6 d'aut.omn e ; Le jus d'octohre est d.ans la tonne, Il ·a bouilli pendant un mois Dans s,a vieille ma,iso n de bois.

o,:111:S INn' vieille mai60n de J)ois, Les uns ont vécu. san s envi e, Des I,ou-rd es ch,arge,s dans la vie; D'autres ont suppo-rté le poids DRlloS ;:C Ul' vieill e maison -cre bois.

Dans les vieiHes .m aisons de hOis, Des jeunelsses !Sont enf.eœmée,s; Et le,s glac,es mal Marnées . ~Re.flètent de j'o lis minois Dans les vieililes mais ons de boi,s'.

De .l em' vieH1e mai son (re bois, Quelques-uns, po'u)' fr-lÏol'e fo.rtune, Sont p.artis à l'h e·ur e opportune, Et pens·ent el1'cor e, paTfoi s. A leur vieille maison ,de bois.

Loin d,es vieilles maisons de. bois, D'autJres IS,P, s,ont ·enn uy é,s vit e, Et tôt s ont r evenus· a u gîte, Con tent de mourir vill:ageois Han s le/u rs vieiHes m a.i sa ns de bai .:;.

133 -

tuteurs encadrant le drapeau de la S. V. E. Notons une fort e délégation de Troistorrents accOlnpagnée de ,y!. le Curé-doyen Fournier. . Mademoiselle Duc Ange, de Savièse

.i\1Ue Duc Ange de Sa;yièse, s',e st en allée, le 23 février d ernier , ,dans un nlonde nl'eill'e ur, après deux ans de ' souf.frances chrétiennement supportées. Savièse a fait là celle qui fut pendant quatre ans la nlaîtresse intelligente et dévouée de l' é,c ole de St-Gerlnain de belles funérailles. ':vIlle Duc a débuté dans l'enseignelnent en 1908, elle a dît 'ÏntelTOlnpre son activité au d ébut du 1C0urs s·colair·e 1932-33. Très active ·et dévouée, aiInant sa profession et les enfants , la défunte a r éellemle nt aocOlnpli sa tâ'c he en vraie éducatrice. Que Dieu la béniss·e dans son Paradis. PiE

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Dimanche 5 nlars, Savièse r endait les dernier s honneurs à Tun de s·es meiHeurs enfants. ~1 . Henri ·Roten venait brusquem ent ·d'être arra·c hé à sa belle faluiHe et ù ses amis.

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On p eut dire que ce maître es t tonlbé sur la 'b rèche; 10 jours .avant sa nlort, il dirig-eait encore .le /cours complémentaire d e Troistorr·e nts, qu 'il dut interrompre. Maître pratique -et én-ergique., il a su s·e ,f aire apprécier. Les souffrances 'e t l 'adversité ne lont .pas épargné; il n'a pas perdu courage, il est r'e sté fort.

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Monsieur Henri Roten, instituteur à Savièse

M. Henri Roten a débuté dans l'e nseignement à $ avièse en 1909 ; il a pratiqué pendant 1-8 ans dans sa 'C0111111Une puis suc·cessiv enlent à Saxon, Chippis , Lens, Montana, COlnme maître de c our s <coluprémentaires. A ses obsèques on remarquait M. Delaloye, délégué du Départelnent, lM. le Directeur de l'Ecole Normale, :vI. Mangisch , 'Îns-pecteul" ses -condis-ciples de l'Ecole NOrlnale , de nombreux. insti-

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