Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, janvier 1998

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Quand revient septembre.' t GUIDE SUR LA GESTION DE CLASSE PARTICIPATIVE

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"e \0\\

VOLUME 1

omme J'argent, J'Internet ne fera pas le bonheur des écoliers et de leurs enseignants. Mais il peut y contribuer, à cer-

C

taines conditions.

La mode de l'Internet a de quoi irriter. JI faut dire que les enseignants quinquagénaires ont vu passer tant de modes qu'ils ont bien de quoi afficher aujourd'hui un sourire narquois quand de jeunes - et moins jeunes - collègues enthousiastes leur parlent du réseau mondial comme d'un vi-

rage que J'école ne doit rater sous aucun prétexte. Des virages comme celui-là, ils en ont tant coupé sans dommage: celui du projecteur 16 mm, de la télévision, de la vidéo, des ordinateurs avec leur cortège de didacticiels ... Tous ces appareils, certains plus que d'autres, ont été présentés tantôt comme des sauveurs, tantôt comme des tyrans. Mais, dénominateur commun, l'école se devait d'y préparer les élèves sinon, elle se coupait de la vie. L'Internet devrait être un outil de plus dans la panoplie à disposition des maîtres. Son usage en classe peut contribuer à une 31nélioration de l'enseignement. Les expériences décrites dans les pages qui suivent et les arguments avancés par les spécialistes convaincront certainement une grande partie des lecteurs de l'intérêt de ce moyen de Communication. Mais un outil n':st qu'un outil. Il n'est pas une pedagogie, et moins encore un enseignant.

En vente à l'ORDP et au dépôt du matériel scolaire Volume 1: Fr. 50.-

il peut paraître superflu d'affirmer que, pOur être efficace un outil doit être correctement 'utilisé. Si ~:~ - Jonv;er 1998

l'on branchait au réseau, du jour au lendemain, toutes les classes du pays, ce serait un beau gâchis. Dans la plupart des cas, l'ordinateur disparaîtrait rapidement sous des masses de poussière de craie.

Durant la scolarité obligatoire, l'usage de l'Internet demande un remodelage complet de la pédagogie. Il ne s'agit pas seulement d'apprendre à l'élève à trouver un site consacré aux Spice Girls ou à Ronaldo. L'Internet peut avant tout servir de moteur au désir de communiquer. L'enseignant qui veut motiver ses élèves en ce domaine dispose d'un atout gagnant. Quoi de plus valorisant que de converser presque en direct avec des camarades Belges, Français ou Québécois, d'échanger avec eux des textes, de leur soumettre des problèmes, de leur lancer des défis ... Mais pour que la motivation demeure, les activités doivent être nombreuses et variées. La plus grande partie de l'enseignement est orientée vers des productions diffusées sur le web. A dose homéopathique, l'intérêt retombe comme un soufflé v ictime d' un méchant courant d'air. Pratiquer un enseignement de ce type implique que la production de textes constitue à la fois le point de départ et le point d'accrochage de toute activité. Fini le découpage du programme en tranches quotidiennes, hebdomadaires et mensuelles. Il faut oser sortir de la route asphaltée et soigneusement balisée de la grille horaire. L'autoroute de l'information, pour un pilote non expérimenté, ressemble à un gigantesque giratoire. Sans une

solide expérience, les bosses sont garanties. Vouloir y lancer des enseignants qui n'en manifestent pas l'intérêt serait une grande erreur. Mais obliger tout le monde à prendre des chemins de campagne ne serait pas raisonnable non plus. Plutôt que de prôner l'Internet pour tous, plaidons pour l'Internet à ceux qui montrent leur désir de se former à l'usage de l'outil et qui souhaitent pratiquer une forme de pédagogie aux antipodes de la facilité.

Internet: un outil qui peut motiver les élèves._ si l'enseignant 8st molivé.


Et l'informatique? (ou LOGO, Internet et compagnie ou ___ )

DOSSIER

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3

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Et l'informolique? L.-o. Pochon

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La mémoire de la dosse P. Mendelsohn

)1

Inlernet: ombres el lumières S. Rappal

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14

26

ÉDUCATION MUSICALE Coordinolion inle"onlonole: une ulopie? B. Oberholzer

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ÉVALUATION Différencialion de l'enseignemenl el évolualion L. Allal/E. Wegmuller

3.., 3g

31

ÉDUCATION ÀLA SANTÉ Expérien"s prévenlives en milieu scolaire CATÉCHÈSE Préporalion ou Jubilé de l'on2000 M. Gaspol

QuaIre Ihèses du CTIE F.Moret

Inlernel: 3siles d'écoles voloisonnes P. VeHer L'expérien" monlheysonne G. lacquemellal

1)1

Qu'implique l'ulilisolion d'Inlernel en dosse G. lacquemellal

Espo" molhémolique: oclivilé inlerdosse ou CO

21 30

32 Des moyens à mellre en œuvre l. -D. Métrailler

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2.., MATHÉMATIQUES

Bilan des Neldoys 97 F. Moret

ÉDUCATION ÀLA SANTÉ La sonlé des enseignonls: praiel .Bolonce, L'ESPACE DU LEmUR Loi \(oloire el slolul des enseignonls: réflexions R. (onstantin Bravo el merci les porenls 4/5P Plollo·Sion LIVRES L'année des 12 reeettes Mo première encydopédie: la compagne

Les écoles suisS8\ sur Inlernel

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Dix ons d'informolique ou CO G. Duc

ACTUALITÉS

F. Moret

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De nouveaux modes d'orgonisolion P. Favre

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REVUE DE PRESSE D'un numéro à l'oulre P. Veller Speclode de l'ENVR Les cygnes sauvages

AVECO · RECHERCHE Leclure: bons résullolssuiss\Ol (SRE/Résonances RENCONTRE A. - C. Bagnoud Pour une école démocrolique N. Reval EXPOSITION Senleurs d'épi"s dons les bibliolhèques V. Tête-Pellegrini

INFORMATIONS OFFICIEll ES 43

4..,

La lellre du colloque .Scien", 96, Formolion conlinuée des enseignonls A. Mudry R~ - Janv;er 1998

II Y a deux ans, une enquête concernant l'état de l'utilisation de l'ordinateur à l'école l, menée à l'instigation de la C3R, mettait en évidence un effet de pallier dans le mouvement d' introduction de l'ordinateur dans les établissements scolaires. En regard des objectifs et des discours qui avaient présidé à ce mouvement d' introduction, le constat était que l'ordinateur avait pris «5a» place dans certaines r égions et secteurs d' enseignement, mais que l'on ne pouvait pas considérer qu'il était à l'origine de grands bouleversements. Son utilisation s'est en quelque sorte banalisée en se centrant principalement sur la mise en œ uvre de logiciels <{standard», le traitement de textes en particulier. Cette situation se retrouve dans d ' autres pays, en France notamment.

Or des événeluents récents, avec l'arrivée de l' Internet, pourraient un peu bousculer les habitudes prises en matière d ' usage de l' informatique scolaire. En France, on connaît les récentes déclarations de Claude Allègre, ministre de l'Education nationale, concernant sa volonté de connecter l'ensemble des écoles à l'Internet. En Suisse, la récente offensive de la Confédéralion, relayée, voire anticipée, par des autorités cantonales, va dans le même sens. Le Centre suisse pour les technologies de l'information dans l'enseignement (CTIE) met Sur pied, Sur mandat de l' OFIAMT et de la CDIP / CH, une opération 'Apprendre sans frontière - les écoles suisses sur Internet» qui devrait permettre de coordonner les efforts dans ce domaine.

~ - Janv;er 1998

Ce nouveau départ nous invite à tenter de dégager des invariants dans les vagues successives de «nouvelles» technologies de l'information (NTI) mais aussi d'essayer de percevoir ce qui a changé. Pour cela nous prendrons comme point de mire le mouvement LOGO qui a certainement constitué un des éléments marquants du monde de l'informatique scolaire des années quatre-vingt2.

Etat du «mouvement» LOGO Un constat global nous incite à penser que ce mouvement est à bout de souffle. Les communautés d' intérêts se sont effritées, les rencontres et présentations à ce sujet ont presque totalement disparu, pour le moins dans nos contrées 3• Toutefois, au gré des rencontres, on apprend que des collègues ont gardé un volet LOGO dans la panoplie des activités informatiques qu' ils mènent dans les cours d' informatique «obligatoires» ou à options. De même, et pour autant que les conditions matérielles et institutionnelles soient favorables, des enseignants utilisent encore la tortue de sol ou mènent des travaux en LEGO-LOGO. Ces activités permettent à la fois d'allier des pratiques manuelles, voire corporelles, avec des activités intellectuelles d'organisation et de planification. Mais, beaucoup d'anciens utilisateurs de LOGO se sont tournés vers d'autres logiciels (CABRIGEOMETRE, LOGITEXT) qui permettent de poursuivre une partie des mêmes objectifs tout en restant plus proches des plans d'études.

Si l'on prolonge le regard du côté des communautés virtuelles qui permettent des regroupements d ' intérêts plus dispersés du point de vue géographique, la situation de LOGO n'est pas meilleure si l'on se réfère au monde francophone. Une recherche rapide' sur l'Internet montre que de les sites actifs qui continuent de «promouvoir) la programmation en LOGOS, sont rares. Par contre, du côté anglophone, l'activité est un peu plus dense. On trouve en particulier le site de la Fondation LOGO qui propose matériel, rapports d'expériences, propositions d'activités, adresses, etc. Un forum existe également, de même que des «news groups»6. Cela permet de constater que le matériel a évolué et qu' il s'est mis au goût du jour. On trouve, par exemple, des versions de LOGO sous la forme «d'appliquettes Java» ou encore des possibilités d' utiliser dans des projets LOGO des formats liés à l'Internet (pages HTML, images gif). Un autre lien existe entre LOGO et l'Internet dans la mesure où des activités sont basées sur l'échange d'idées, de problèmes et de programmes LOGO entre classes à travers le réseau 7 . Un type MIME' a même été défini dans ce but.

Ce qui a changé Lors de la récente et traditionnelle journée sur «l'utilisation didactique de l'ordinateur - UDO», logée cette an née à l'intérieur du coll oque du CTIE qui s'est tenu les 3 et 4 décembre derniers à Mora t, les deux intéressants exposés d'in-


troduction' de MM. Peter Schmid (Président de la CDIP / CH) et Fabien Loï-Zedda (Président de la CSG / SR+ Ti) permettent de proposer quelques directions de changement de la position de l'école face aux NT!. Tout d' abord, il est à noter que si l'on remplace le mot Internet dans les propos tenu s par le mot LOGO, ceu x-ci restent à peu près cohérents. Ils reprennent une partie du discours d'il ya une dizaine d'années, principalement celui de la nécessité de l'école de se maintenir au contact des d éveloppements d ans le domaine des technologies de J'information. Apparaît égaIement l'idée d ' offrir à tous les élèves la possibilité de se familiariser avec ces outils et de permettre, peut-être, à certains enfants de développer des talents Aujourd'hui, on allathe plus d'importance aux que les matières scodes enfants avec des objets bien réels. laires traditionnelles occultaient. Toutefois, le problème des liens entre école et lement à considérer le discours pééconomie est nettement plus pré- dagogique ambiant, variable au sent. Du point de vue des savoirs, cours des années. A l'époque des l'accent est moins porté sur des ca- réformes des années septante, cepacités intellectuelles générales lui-ci était fortement basé sur des que sur des possibilités de faire concepts de psychologie cognitive face à la quantité croissante d' in- concernant la «construction»), un formations, le «deuxième dél uge» peu artificielle, des connaissances. comme l'appellent certains. A no- LOGO était alors perçu comme un ter que l'enquête déjà citée montre outil pour «penser avec», c'est-àque les enseignants sont conscients dire une méthode «d'extraction » de ce fait, mais que de J'identifica- des connaissances. En program tion du problème à la mise en pla- mant la machine, l'élève mettait en ce d e solutions, le chemin à par- œ uvre un processus qui était censé courir est ardu. Il ne suffit pas avoir d es conséquences sur la d'avoir beaucoup d' informations à structuration de sa pensée. Actuelsa disposition, il faut aussi d es ou- lement, ce mouvement «constructitils, des méthodes et des contenus viste» a cédé la place à une vision adaptés aux usages scolaixes, pour qui, sans être contradictoire, autant que cela soit possible l O. donne une importance plus grande Ce dernier point nous amène éga- au contexte global, social et affec-

tif, de la situation d'ap_ prentissage (mouve_ ment connu sous l'ap_ pellation de «situated learning»). On paraît moins to urné vers un savoir désincarné pOur attacher plus d' impor_ tance aux prises des enfants avec des objets bien réels. Par ailleurs, l'enquête déjà citée reflète l'importance que r evê t pour les enseignants le '< produit>} d' une activité (bienfacture du journal de classe, exposition, etc.) . Or la philosophie LOGO insistait plus sur le processus de réalisation que sur le produit final, ce qui peut également expliquer l'intérêt faiblissant pour ce mode d'apprentissage.

onfronter les élèves à la produc-

~ion de documents ce qui fait mal-

heureusement appel à des outils de plus en plus sophistiqués et difficiles à maîtriser l2 . il est à espérer toutefois que des centres d e «ressourceS» spécialisés (existants ou à créer) puissent mettre à disposition les outils les plu s adéquats et les formation s correspondantes afin que les écoliers ne soient pas seulement sensibilisés aux effets de surface mais puissent également appréhender, à leur manière, la complex ité des lllécanismes sousjacents. La difficulté est de, à la fois, tenir compte des nou veautés et d' inscrire les différentes actions dans la vraie durée de la rel ation pédagogique. Les utilisateurs de LOGO et des ses versions successives (LOGOWRITER, LOGOEXPRESS, «LOGO-HTML») ont peut-être trouvé une solution. Il y en a certaine.ment d'autres.

, L'EAO, dont LOGO a quelquefois été co nsidéré comm e une alternative, figure plutôt à titre de constan te à travers les différe ntes périodes de l' informatique scolaire. Cet usage s'in tègre dans le monde plus large des machines à en seigner et de l'enseignement programmé dont l'informatisation ne modifie que très peu les visées de base.

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5

D 'autre part, elle possède, dans ses

modes de production, sa propre logique, son langage caché. Le problème est de savoir quel poids J' école doit accorder à chacune de ses faces. En ce qui concerne la face visible, H ervé le Sourd 11 note que l'Internet n'est qu'un «tuyau» et qu ' il faut savoir lire ce qu' il en sort. II mili te pour un enseigne: ment des images à l'école, ce qUI rejoint les objectifs des institutions, telles que le Groupe romand pour J' audiovisuel à J'école - GRAVE, qui s'occupent des médias à J'école. Pour la face cachée, il s'agit de

R~- Janvi" 1998

U ne première recherche, effectuée sa ns précaution, ne permet d 'atteindre que · des entreprises créa nt des «logos» sous toutes leurs formes possibles. Après un premier affinement de la recherche, ce sont des logos d'écoles qui sont répertoriés. Au milieu de cette montagne d' information, un message: Si il Y a quelqu'un

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Ce point est décrit dans Grandjean, E. (1997). Les jeux vidéo sont bons pour leur tête. Webdo, 3, 6-11.

8

Un document est précédé s ur le résea u par son type MIME (Mu1tipurp ose internet mail extension) qui indique à l'ordinateur de l'utilisateur quelles sont les ressources à mettre en œ uvre pour utiliser l'information. Dans le cas d' un document LOGO, ce type MIME est application/logo-1.

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Sans compter le fait que, jusqu'alors, les journées UDO étaien t rarement fréqu entées par les «politiques» et gestionnaires de l'école!

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La mise en place des COI en France mon tre toutefois une direction dans laq uell e il est possible de chercher. Voi.r à ce propos: Chevalier, B. & Colin, M. (1992). Exploiter l'information au COI: ul1e activité transdisciplinaire.

de vivallt qui lit ce message et qui se seri de Logo en français dans SOI1 école, qu'il me le fasse savoir au plus vite, car je commence à désespérer!

L'~ Luc-Olivier Pochon est collaborateur scientifique à l' Institut roman d de recherches et d e documenta tion pédagogiques (IRDP) de Neuchâtel.

Adresse de la fondation LOGO: el. www,media.mi t. edu /groups / log o-foundation/. Pour s'inscrire à la liste de discussion, envoyer le message s uhscribe logo-I à l'adresse majordomo@gsn.org. La rubrique comp.lang .logo des news est consacrée à LOGO. On pourra par ailleurs être tenu a u courant, en différé, d e ces différentes discussions grâce aux archives constituées et consultables à j'adresse: arcluves.gsn.org/ logo-l / . A noter, pour les personnes intéressées, la parution d' un no uvel ouvrage de S. Papert, The Co1tuected Family: Bridging the Digital Gel1eration Gap (Longstree t Press, 1996) qui accommode LOGO à la sauce familiale. Un site très intéressa nt accompagne ce t ouvrage (www.ConnectedFamily.com).

professe ur d' informatique à l'Université de Neuchâtel signalait: (( ... Finalement LOGO ne paraît pas s'être imposé comme langage didactiq ue pour l' appren tissage de la programmation. Dommage! Peut-être es t-il de trop haut nivea u?),. Mis à part le terme programmation s ur lequel il faudrait s'entendre, voilà un constat fort clair.

Les deux faces de l'informatique La distinction est un peu sommaire, mais on peut considérer que l'informatique présente deux visages. D' une p art eUe constitue, par des alliances de plus en plus nombre u ses avec d'autres modes de com.munication, un média à part entière. Cela fournit sa face visible.

6

3 Tout récemm ent, Pierre-Jean Erard,

L.-o. Pochon, lRDP

prises

irdp l) pour éventu ellement ser vir de point de ralliement. Ce forum est, pour le moment, déserté!

Le si te e uropéen le plus élaboré est

logé à l'adresse www.edu- web.be/ resJogo / logo. htm. Il sert de centre à un réseau LOGO qui entend p romouvoir les m éthod es ac tives et · constru ctivistes d' apprentissage. Chacun y travaille dans un esprit de ·co.llabora tion, d' entraide et de recherche. Un autre site concerne des activités menées avec des élèves très jeunes: home .nordnet.fr / -bkostrzewa / lilimath / minilogo, htm. Par ailleurs, le site suisse Ordi-Ecole (sa-

Paris: INRP.

turne.planet.ch /-ordi-ecole /) qui

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Voir le rapport: Blanche t, A. & a l (1995). Il1formatique scolaire: 10 ails d'expérience. Neuchâtel: Institut romand de recherches et de documentati on pédagogiques (Recherches 95.109). Voi r aussi: Melcarne, A, & Rappaz, S. (1995). Enquête: l'informatiqu e à l'école primaire, ce qu'en pensent les enseignants. Résonances, 4, décembre, 36-37.

R~ - Janvier 1998

proposait des informations sur LOGO, affiche un m essage laconique: fermeture (sur ordre) du site de Drdi-Ecole le v",dredi 25 avril 1997. On trouve encore, pour citer le côté francop hon e, des informations concernan t l'enseignement du LOGO au nivea u des sciences de l' éducatio n de certa ines universités au Québec. Un forum à propos d e LOGO est ouvert à la page NT! du

site de l'IRDP (www.unine.ch/

11

Libération, 5 décembre 1997.

12

n est à noter que le codage traditionnel (la programmation) a presque totalement disparu du méti er d' informaticien a u profi t d e l'utilisation d'outils de spécification. Dans le dom aine d e l' Interne t, la période du

bricolage de code HTML est également en train de disparaître face à la complexité des nçmveaux standard

(HTML dynamique).


La ~~ de la classe les enjeux distincts d'Internet et du multimédia

Il est fréquent de justifier les transformations gui s' opèrent dans nos systèmes de formation en utilisant comme arguments d'autorité l'évolution inéluctable des progrès technologiques et la nécessaire adaptation des pratiques d'enseignement à cette évolution. Dans le premier cas, on évoque comme argument la révolution du multimédia, dans le second on parle d'Internet à l'école ou même de formation à distance. Cette approche globale comporte quelques dangers car ce mode d'explication ne prend pas en compte les contraintes de cette évolution. Les contraintes qui pèsent sur l'usage d'Internet ou sur le multifilé dia ne sont pas forcément de même nature. L'usage d'Internet en classe relève principalement de problèmes didactiques et / ou pédagogiques alors que le développement du multimédia est lié quant à lui aux logiques industrielle et commerciale des éditeurs de logiciels.

L'usage d'Internet et plus généralement la formation à distance représente une possibilité historique de se libérer des contraintes spatiales et temporelles inhérentes à la formation sur site. Cf est un mouvement de fond dont l'histoire est aussi ancienne que celle de ]' éduca tion (les devoirs à la maison ne datent pas d'hier!). Cette évolution des modèles de formation est liée à plusieurs séries de facteurs que l'on ne peut pas isoler les uns des autres. Elle relève: 1) du besoin de rénover périodiquement les pratiques d'enseignement: moindre intérêt des

apprenants pour les cours magistraux, travail en groupe par projets, denlandes de ressources d'autoformatioll, besoins d'adapter la forme et le fond dans l' acquisi tion de certaines compétences; 2) de nouvelles exigences en matière de contenus de formation pour faire face à l'évolution des métiers: fonnations conlplénlentaires à la formation de base, formation continue, seconde chance; 3) du développement de nouveaux modes de communications qui rendent possibles la libération de certaines contraintes d'espaces et de temps: téléconférences, réseaux informatiques, nlondes virtuels, . Les enjeux de l'usage d'Internet dans l'enseignement sont donc essentiellement ceux de l'adaptation des modèles de formation et de la pédagogie aux nouveaux métiers et aux nouvelles compétences exigées par la société de l'information. Mais cet enjeu ne suppose pas forcément que l'évolution des pratiques d'enseignement soit uniquement déterminée par les progrès technologiques. En effet, les contraintes temporelles de la formation ne permettent pas de changer tous les trois ans les contenus et les méthodes d'enseignement. Les coûts induits par ces transformations (formation des enseignants, équipements, révision des programmes, ... ) contraignent à une évolution des pratiques plus lente et plus réfléchie. La technologie doit donc se mettre au service

des méthodes d'enseignement et aucun responsable de formation ne peut faire dépendre celles-ci des seules innovations technologiques. L'objet du multimédia est bien différent. C'est la rencontre entre des technologies interactives et l'intégration de toutes les sources d'information sous un même format numérique. Ce format unique permet de faire des opérations de traitenlent inédites sur les textes, les images et les sons en les associant à partir d'un même document. Il s'agit donc avant tout, pour les concepteurs, de créer de nouveaux produits de consommation (les hypermédias) . Que ces produits aient parfois une composante éducative est une question marginale. Les éditeurs cherchent à s'adapter aux différents marchés susceptibles d'être rentables. La logique de ce développement est donc essentiellement industrielle: en créant de nouveaux objets, le multimédia espère créer de nouveaux besoins mais la stabilité dans le temps de ces nouveaux produits n'est pas forcément assurée ni même souhaitable d'un point de vue rentable (les cédéroms que l'on trouve actuellement sur le marché seront-ils encore accessibles et / ou disponibles dans 10 ans?). Les enjeux du multimédia pour l'éducation sont donc plus difficiles à cerner. Il n' y a pas a priori d' enjeux de société pour le multimédia au sens où nous l'avons décrit pour l'usage d'Internet. En créant de nouveaux supports pour la diffusion et l'accès aux difféI?~_ Jonvier 1998

entes formes de connaissances, les :echniques du multimédia renouveUent surtout les moyens d'expression et les différents accès aux informatwns que nous consommons quotidiennenlent. Ils concernent autant la culture et le divertissement que les applications dans les domaines des services (publicité, vente, marketing). Les enseignants ne s'y trompent d'ailleurs pas en considérant les produits multünédias éducatifs comnle des compléments ou des supports extra-scolaires destinés prioritairement aux familles.

«Internet pour l'école» et non «Internet à l'école» Affirmer que le nombre de connaissances nouvelles augmente de manière vertigineuse est devenu un lieu conlmun. Pourtant, nouS rentrons dans une ère où la maîtrise des flux d'infornlation devient un enjeu majeur de la vie professionneUe. Le défi que constitue l'usage des technologies de l'information et de la conlmunication à l'école doit êtl"e celui du partage, du contrôle et de la maîtrise des: flux d'informatiOJ;l ~t non celui de la simple consommation. L'afflux continuel de nouvelles connaissances ne doit pas nous conduire à adopter une attitude de fuite en avant perpétuelle comme celle prônée par les médias traditionnels. Ceux-ci voudraient nous faire croire que toute information qui aurait plus d'un mois (ou d'un jour?) est automatiquement caduque. A l'opposé de cette fuite médiatique devant l'information, nous devrons aussi éviter de réaliser avec ces technologies un vaste stockage passif et systématique de toutes les i.nformations qui sont disponibles dans les bibliothèques et les musées. Internet contient potentieUement le danger de céder à ces deux logiques qui transformeraient le citoyen en un consommateur de sa-

R~ - Jonvier 1998

VOiT inconstant ou découragé. Il ne faut donc pas se contenter du slogan «Internet à l'école» car les outils à notre disposition permettent d'imaginer des scénarios plus adaptés aux défis de notre temps.

Comment foire foce à ce double enjeu? Pour résoudre cette tension entre le stockage et le zapping, nous pourrions, par exemple, imaginer un processus dynanlique d1accès et de conservation de l'information sur le modèle de la mémoire humaine. hnaginons des scénarios pédagogiques qui utilisent Internet pour apprendre aux élèves à reconstruire en permanence le sens des événelnents actuels à partir des expériences du passé. Si conduire à l'action réfléchie, à la participation raisonnée et à la compréhension du Inonde sont les véritables missions de l'école, construisons sur Internet des «centres de ressources pédagogiques~> qui fonctionneraient C001me une Inémoire vivante du travail de la classe, de l'école et plus largement des réseaux d'écoles. Le modèle partagé du WWW se prête bien à ce mode de fonctionnement. Le travail corrigé, discuté et mis au propre sur le site représente la mémoire à long terme formée par les connaissances stables et les expériences reconnues et acceptées. La mémoire à court terme est le complément indispensable de cette mémoire organisée et permanente . Habile et temporaire, elle est représentée par la masse des informations qui sont accessibles dans les sites Web du monde entier. Il faut apprendre aux élèves à la déchiffrer et si cela s' avère nécessaire à l'associer par des «pointeurs» à leur propre travail personnel. Le modèle du WWW nouS donne aussi la possibilité de mettre à jour facilement les informations contenues sur le site. Comme la mémoire sait le faire naturellement, il faut apprendre à réinter-

préter les connaissances acquises à la lumière de nouvelles informations. Les élèves pourront ainsi voir grandir leur serveur comnle une «mémoire collective» de la classe et seront fiers de gérer ensemble une trace dynamique de leur travail et de la partager avec d'autres classes.

Ce modèle est celui que nous avons développé à Genève pour nos étudiants du diplôme Stafl. Les h'avaux réalisés par quatre volées successives sont interconnectés et rediscutés chaque année. Ils forment maintenant un centre de l"eSSOUrces Îlnportant visité par de nombreuses formations suisses et étrangères. L'intégration dynamique du savoir stable et partagé avec celui des connaissances en construction est de toute évidence un modèle prometteur. Il réalise le rêve de tout pédagogue qui souhaite concilier dans son enseignement le respect du travail réalisé par les anciens et le goût pour la découverte. Faisons d'Internet pour l'école un outil au service d'un véritable projet pédagogique et non un supermarché de la connaissance.

1

Sciences et Technologies de YApprentissage et de la Formation http: // tecfa.unige.ch/tecfa / teaching / postgrad-general / diplome.htm

L'~ Patrick Mendelsohn, professeur ordinaire, TE CFA, Faculté de psychologie et des sciences de l'éducation, Université de Genève.


Internet: lJ~ et lumières

do nné, Y compris la

intérêts économiques, mais aussi culturels scientifiq ues et politiqu es. Les au tres média (radio, télévision et jou rnaux) l'ont d'ailleurs bien com pris et rares sont ceux qui n'ont pas encore leur site.

rencontre virtuelle avec

d'au tres personnes (enseignants, spécialistes, etc.).

Inconvénients Il s sont de plu s ie ur s ordres: L'école a toujours eu beaucoup de peine à intégrer les nouvelles technologies: celles de l'information ne fo nt pas exception . Lors d' un colloque, un professeur belge d'informatiq ue faisait la remarque suivante: si l' on avait la possibilité de faire reve nir un médecin d u siècle p assé à notre ép oque et de lui mo ntre r une salle d'opération actuelle, il serait, pour le m oins, per-

d u. Par contre, un enseignant de la même époque dans une salle de classe d'auj ourd' hui serait, à quelq ues d étails près, tout à fait à l'aise ... Il semble cependant qu' avec Internet, l' univer salité de l'outil (support et contenu) annonce de grand s ch angements d ans notre vie à tou s et égalem ent dans celle de l'école.

Que penser d'Internet? Est-ce une mod e, un jeu, un ou til p édagogique? Quelles sont les possibi lités éducatives d'In ternet? Internet peut-il être intégré à l'enseignem ent? Est-il opportu n, raison nable de le faire? Est-ce techniqu ement et financi èrement faisable? Malgré le manque de recul, nou s allons tenter d'apporter q uelq ues éléments d e ré ponse à ces questions. Le réseau des réseaux, le réseau mo ndial, la mémoire et le nüroir du monde, un immense bazar, un danger, une cause d'insomnie, le risque de pensée unique, une mode, un s ujet de discussion, l'actualité mise à jo ur en permanence,

Internet c'est un peu to ut cela et c'est aussi un mot magique, une fiction médiatique, une réalité écono mique, un outil univ ersel.

Internet, c'est aussi une réalité qui

apparaît comme un obstacle au non-inité. En effet, il n'est pas tou jo urs facile de se brancher, il y a plusieurs façons de le faire, tout un langage codé fonctionne entre initiés, sa ns com pter qu' Internet est aussi une jungle!

Mais au-delà d e l' Internet- mode, derrière l' Internet-technique, y a-t-il un In ternet pour les pédagogues? Po ur l' école, Internet ouvre des p ortes, multiplie les possibilités, surtout sur deux plans: le contact et les relations avec des millions de gens et l' accès à des ressources incOlumensurables .

Les possibilités éducatives 1. La messagerie électronique

À l'heure actuelle, la grande majorité des projets p éd agogiq ues conn us utilise la messagerie électronique. Et ce n'est pas un hasard puisque qu ' il s sont gén éralemen t simples à préparer, gérer et contrôler. De p lus, ils sont motivants car ils ve ulent dire échanges, interaction et dialogues avec d'aut res hu mains; le nlaître n'est plus seul ré-

cepteur des travaux d e création des élèves: ceux-ci s'adressent au monde extérieur à la classe et cela change toutes les données au niveau de l'intérêt et de la motivation. Le courrier électronique permet de développer de nombreu x types d e projets (voir article p. 16-17). 2. Les ressources

Le fait d'avoir un accès direct facilite grandement la recherche et l'utilisation de ressources. En effet, péd agogues ou élèves peu vent

alors profit er pleinement des immenses richesses des «autoroutes de l'informatioI1.» . On distinguera les activités des pédagogues des activités des élèves puisque ces dernières soulèvent un

certain nombre de questions. Les activités pour les enseignants Recherche de contenu (textes, images, sons .. .) pour la préparation de cours ou comme matériel pour les élèves (un serveur de fichiers est en cons truction sur le site web de l'ORDP) Recherche bibliographique (outil documentaire) Enseignement à distance et support à 1'enseignement Lancement d' une recherche sur un sujet d' intérêt local (ou international) Les activités pour élèves Recherche de contenu (textes, images, sons ... ) dans le cadre de trava ux de recherch e et de rédaction Recherche bibliographique (outil documentaire) Création d' hyp ermédia Gournal, site web à contenu thématique) Présentation et échanges de docu ments (texte sur une région par exemple, expositions de dessins sur un thème) Suivi quotidien ou hebdomadaire d'acti vités ou d' informations variables (climat, manifestations, migrations, etc.) D 'a utre part, dan s certains cas,

les élèves p ourront utiliser Internet comme un moyen d'au to-ap prentissage: en fonction d' un obj ectif, trou ver tout ce qu ' il p euvent sur un sujet R~ - Janv;er 1998

1) ordre technique: puisque le bra nchement va dépendre du type de lien que l'on a avec Internet qui reste, encore actuellement une technique do nt le bon fonctionnement est aléatoire. La constante évolution d u résea u oblige chaque utilisateur à changer régulièrement d 'outils de navigation, de recherch e et de communication .

2) ord re linguistique: car la grande majorité des ressources est en

anglais (cette situation change rapi dement, les ressources en français se multiplient à un rythme accéléré). 3) ordre pédagogique : puisqu' il est, pour l' instant, plus facile de réaliser cer tains projets pédagogiques que d'a utres: on a peu d'expériences sur lesquelles se baser et l'intégration des TIC (technologies de l'information et de la communica tion) demande des changements importants dans l' organisation de la cl asse. Un travail énorme de recherche, d'organisation et d'évalua tion (critique) des informations tro uvées est requis. Ce travail es t déjà engagé par certains enseignants. Toute acti vité pédagogique de recherche p ar les élèves devra donc être bi en préparée et encadrée. La formation des maîtres est encore tout à fait lacunaire dans ce domaine. 4) ord re éthique: parce qu' Internet est une jungle et que l'on y trouve de to ut (vraiment tout!). 11 existe cependant des outils efficaces in terdisant l'accès à des sites jugés dangereux.

R~ . Janv;er 1998

Internet: un outil fantastique qui a aussi ses in(onvénients. 5) ordre financier: parce qu' Internet coûte rela tivement cher. On peut estimer actuellenlent ces coûts à quelque 1750 francs par année et p ar classe. (voir aussi article p. 20-21).

Utilisation d'Internet selon le degré d'enseignement On peut considérer l'utilisation d'Internet sous un autre angle: celui d u niveau d'enseignement. En effet, si l' intégration d'Internet se fait relativement bien au niveau primaire ou les élèves sont toujours da ns la même classe, l'expérience a montré (Edutex / Edunet) qu'elle était plus difficilement réalisable dan s un centre scolaire ou les élèves se déplacent entre chaque cou rs: ce qui est le cas dans tous les autres d egr és d'enseign ement. Au niveau secondaire 1 et 2, l'aspect «accès aux bases de données et autres ressources d'Internet» serait donc à privilégier en installant u n o u p lu sieurs p ostes, p ar exemple, da ns la bibliothèque de l'école.

Perspectives Les différentes activités r éalisées sur Internet ne cessent de croître sous des formes di verses. Et ce n'est qu' un déb ut: la situ ation va continuer à évoluer rapidenlent car d es intérêts énormes sont en jeu :

Internet fa it figure de proue dans les avancées vers le XXI' siècle. Internet redéfinit non seulement les notions d'espace et de tenl ps, mais la notion même d'interactivité qui est au cœur de l'acte p édagogiq ue. L' Inte rnet q ui se construit aujo urd' hui est déjà un outil uni versel: de communication (téléphone, radio, télévision); d' accès à d' innombrables ressources mise à jour en permanence; - d'éch anges (messagerie, audio et vidéo-conférences). L'école ne peut d ésormais plus ignorer une réalité qui, delnain, va faire partie intégrante de notre vie de tous les jours. Certaines classes valaisannes ont franchi le pas et ont même réalisé un site web: la visite de ces sites p ar les parents, p ar les au to rités scolaires ou par d'autres classes est vivement conseillée car le site web d'une classe c'est l' expression de sa perso nnalité qui évolue page ap rès page, qui s'affirme au détour d' une applet et qui se structure li en après lien. Et c'est ainsi que, q uelq ue paTt, dans la mémoire du we b, naît une petite info p our le mon de et une grande et enrichissante aventure pour la classe.

L'~ Serge Rappaz est respon sable d u secteur informatique à l' Office de recherche et de documentation pédagogiques de Sion.


4~du(TIE

Apprendre sons frontières

Les écoles ~ sur Internet F~H~Mt L'évolution des technologies change profondément notre faço n de

Il est indéniable que l'intégration des TIC d ans l'enseignem ent est

no u s organiser, de communiquer,

un processus irréversible qui influe sur les deux missions fondamentales de l' école que sont la tra nsJn ission du savoir et la socia li sation de l'enfant. Ainsi, il s'agit d'associer aujo urd' hui tous les parte naires de la formation à ce processus, en particuli er les enseignan tes et les enseignants, d e l'adapter à chaque situation particulière, de réfl échir à ses conséquences et de proposer des contenus p édagogiques.

d e travailler. Il faut s'y prép arer, s'y adapter afin d'assurer p lus de débouchés aux jeunes qui sortiront demain des écoles. Dans ce but, le CTIE (Centre suisse des technologies de l'information d ans l'en seignement) a lancé en juin 1997 l'offensive «Apprendre sans frontières - Les écoles s uisses sur Internet».

En lançant son offensive, le CTIE s'est fixé d ans le temps l'objectif 2001, année de l'exposition nationale. Il ne s'agit donc pas de bra nch er aujourd'hui toutes les écoles sur Internet. Le processus doit être progressif. Les écoles doivent s'équiper en fonction de leurs besoins et non en vertu d' une contrainte ou d' un décr et qui leur seraient imposés.

Le nombre d'ordinateurs tout comme le nombre de tableaux noirs par école est loin d'assurer la réussite de l'enseignement. Il faut absolument privilégier la qualité par rapport à la quantité. Aujourd'hui, nous manquons da vantage d e ressources humaines, capables de proposer une utilisation intelligente et judicieu se des TIC (technologies de l'information et de la communication), de développ er des contenus ad aptés à nos écoles, d'enseigner au moyen de l'ordinateur, que de ressources purenlent ma térielles. Cela n'empêche pas de se préoccuper activement de planifier l'infrastructure nécessaire, m ais il est capital d e bien s' informer, de fixer des objectifs, de former les enseignants ava nt d 'équip er les classes. 10

locales dans les différentes régions de Suisse ont complété une manifestation centrale organisée à Berne. Le CTIE a invité les écoles déjà reli ées à Internet à ouvri r leurs portes au public et à servir de véritables lieux d 'échange et de commun ica ti on durant ce tte semaine.

Les Netd@Ys97 avaient avant tout pour but d e sensibiliser tous les Suisses, et plus particulièrement les milieux de la formation, à l'utilisa tion d ' Internet d an s les écoles.

La pre mière grande action de l' offensive «Apprendre sans fronti ères

La maîtrise d e l'information et de

- Les écoles suisses sur Internet» a

essenti el de la compétitivité de notre p ays . D ans d e nombreuses professions, il est nécessaire

été celle des Netd@Ys97. L' idée des Netdays a été lancée en Californi e en 1996. Il s'agissait de mobiliser des bénévoles pour inciter les écoles à se COlmecter sur Internet. Les résultats obtenus ont été re marquables: plus de 500 000 personnes ont connecté plus de 40 000 écoles à Intemet, dont 3 000 en un seul jour. Pour la première fois cette année,

les Netdays ont eu lieu également en Europe. La Commission européenne a proposé dans ce cadre toute une gamme d'activités destinée au public afin d'encourager les écoles de tou s les pays membres de l'Union européenne à se connecter à Internet. Les Netdays se sont déroulés en même temps dans de nombreux pays, à l'initiative d'écoles, d'entreprises et d'o rganismes associés au plan local, régional, national et européen. En Suisse, les Netd@Ys97 organisés par le CTIE ont eu lieu du 20 au 25 octobre, parallèlement a ux acti v ités européennes. Des actions

la communication es t un facteur

d'avoir des connaissances de base

1. Internet influence le contenu de l'enseignement _ L'école doit intégrer le média Internet dans sa pratique. Discerner, en cultivant son sens critique, les informations pertinentes de cell es qui n e le sont pas devient une compétence toujours plus fondamentale.

- Le CTIE met à disposition des organes de la formation son savoir fa ire dans le domaine des technologies de l'information et d e la co mm unica tion. A cette fin, le CTIE anime un esp ace d'éch anges p édagogiques sur Internet.

lui de la formation par l'action (learning by doing). Le CTIE soutient et stimule les efforts du monde p olitique et de l' économie privée afin de les associer à l'introduction d'Internet dans les écoles.

Dans Ja société de l'inform atio n, cette compétence communicative consiste à sa voir échanger des informations et à les utiliser à bon escient.

3. Toutes les écoles suisses doi-

4. Les décideurs et la population doivent être informés

_ La prépondér ance de l'anglais va encore croître. Cela rep résen-

tera un défi important p our le main tien et le développement de la diversité culturelle et l'iden tité de la Suisse. - Le CTIE encourage l'intégration des technologies de l'information et de la communication dans les plans d'études d es écoles suisses de tout degré.

dans le domaine des réseaux télé-

2. Internet modifie la manière

matiques, de façon à utiliser ceuxci d'une manière critique et pro-

d'enseigner

ductive. Il y a également de plus en plus de professionnels de l'information et de la communication,

par conséquent de nombreuses p laces de travail dan s ce secteur. Malgré une conjoncture difficile, nous ne po u vons nous p ermettre l'économie de mesures nécessaires

po ur assurer la formation de jeunes qui vivent et vivront dans

une société de l'information et de la communica tion, pour m aintenir

la compétitivité de la Suisse dans le domaine de la formation. Le défi ne peut être relevé qu e par une étroite collaboratio n entre le secteur p ublic et le secteur privé. L'enjeu n'est p as seulement pédagogique mais aussi économique et social. La société de l'informatiOn n/est-elle pas avant tout une socié-

té de la formation? R~ - Jonvier 1998

- L'offre pédagogique accessible sur Internet po urra it

mettre en question les cours traditionnels et le rôle des enseignants. De nouveaux concepts didacti ques doivent être développés. Il faut appr e nd re a u x élè v e s à chercher, s tructurer, évaluer, préparer et présenter des info rmations.

- Il ne s'agit pas de former quelques enseignants d'i nfo rmatique, mais bien d'introduire Un nouveau m édia, une

nouvelle culture technique: des ad apta tions So n t ind ispe n s abl es dans la formation et le perfectionnement d es enseignantes et des enseignants.

R~ -Janvier 1998

vent avoir accès à Internet

- Les technologies de l'information et de la communication peuvent provoquer de profonds ch angements sociaux. C'est donc une nécessité économique et un devoir moral d'enseigner en fo nction du futur proche et non pas en fo n ction d e m étiers

qui vont bientôt disparaître. - L' inégalité entre les él èves qui ont accès aux technologies de l'information et de la communication et ceux qui n'y ont pas accès augmente rapidement. Le temp s d es évalua tions p édagogiques qui s'étendent sur d es

années est révolu: voici venu ce-

Les décideurs et l'ensemble de la population doivent être sensibilisés à la nécessité de relier les écoles à Inte rnet. U ne large information créera la volonté d'i nvesti r po ur soutenir à long terme le niveau social, économique et culturel de la Suisse. - Le CTIE info rme de façon permanente par des canaux appropriés les écoles, autorités scolaires et nülieux intéressés sur les événements se rapportant aux usages et à la formation dans le domaine des technologies de l'informati on et d e la communica tion.


1iIt'

1 1

...........'-'-..... R

Bilan des Netd@ys97 L

a un enseignant pionnier et des au-

ciales pour les écoles, d'un événe-

mètres plus loin, dans une commune voisine, il ne se passe rien . Il en

ment national, de la prise de position d e personnalités, de classes pilo tes, de milliers de messages

résulte qu e les élèves suisses ne sont pas égaux devant l'ordinateu r. Il est d ès lors nécessaire de

électroniques, de centaines d'interventions dans les médias, d'une

renforcer l'infrastructure de coor-

es Ne td@ys97 ont vécu . En vrac, il s'est agi d' une brochure de sensibilisation, d'offres spé-

hotline, d' un site In ternet très fréquenté, de jo urnées portes ouvertes, de débats .. L'objectif des Netd@ys97 était d e sensibiliser l' opinion publique en général, les milieux de la formation en particulier, aux p ossibilités d' utilisation d' Intern et à l' école. Cet objectif a été largement atteint grâce à l' engagem ent des différents acteurs de ces Netd@ys97: l'OFIAMT et la CDIP, mand ants d u CTIE, les sponsors: 3Com, Appl e, les éditeurs de matériel scolaire des cantons de Berne et de Zurich, Cisco Systems, Compaq, Microsoft, Swisscom et the blue window, les classes pilotes, les organisations extra-scolaires.

Ces Netd@Ys97 ont surtout montré que les milieux de la formation, de la p olitique, le sectem privé, abordent de fron t la formation p ar les technologies de l'information et de la communication (TIC). Aucun partenaire ne cherche à conto urner

l'obstacle. C'est rassurant. Il s' agit là d' un début prometteur. Mais il est bon de rappeler q ue ce n' est qu' un début. Les Netd@Ys97 ont mis en évidence une Suisse scolaire très hétér ogèn e concernant l'accès aux TIC. D ans un village, les élèves bénéficient d' une formation p arce qu' il y 12

torités qui le suivent. Trois kilo-

dination, de favoriser les collaborations.

Processus irréversible Cette camp agne de sensibilisation était la première action d'envergure lancée dans le cadre de l' offensive «A pprendre sans fronti ères Les écoles suisses sur Interne!>•. Il est clairement ressorti que l'introd uction des TIC à l' école est un

cl asses p ilotes sont d' une importa nce capitale. No us avons besoin de modèles, d'exemples de réussite. Les exp ériences péd agogiques faites dans ce dOln aine, en Suisse

et à l' étra nger, doivent être mises en évidence. Ce sont ces expériences qui permettent de progresser. De nombreux enseignants et élèves ont mis leur exp érience, leurs compétences à disposition d es Netd@ys97. Nous les en remercions vivement et nous in vitons tous ceux qui sont actifs dans ce do maine à préparer déjà les Netd@Ys98. Nous vo us invitons à nou s fa ire p ar t d ès à présent de toutes vos idées et propositions pour les Netd@Ys98.

processus irréversible, que l'on ne

se demande plus si J'on veu t, oui ou non, introduire Internet à l'éco-

Les TIC n'isolent pas

le, mais comment on va procéder.

Nous souhaitons axer les Netd@Ys98 sur une véritable solidarité nationale et régionale entre le secteur public et le secteur privé, en tre l' école et la p opulation, afin de donner une nouvelle impulsion à cette offen sive, afin de montrer au ssi qu e les TIC n' isolent pas les gens mais qu'elles les rapprochent. Comme le su ggérait Madame Brunsch w ig Graf, directrice de l'Instruction publique du canton de Genève, les Netd@ys98 pourraient devenir les Citizend@Ys98.

Un «comment?. qui laisse de nombre uses questions complètement ou partiellement ouvertes: où est la p lace d'Internet dans les p rogrammes scolaires? comment fo nner les enseignantes et les enseignants? qui produira les contenus pédagogiques? quels contenus pédagogiques? l' ordinateur et Internet vont-ils modifier le rôle des en seignants et des élèves? comment s'équiper, avec quel matériel, quels logiciels, quel provider, quel support technique? comment financer de tels p rojets? ... II est évident que tout équipement doit être l' aboutissement d' une réfl exion, d oit rep oser sur un projet péd agogique. A cet égard, les

Sur un plan très concret, le CTIE mett ra une priorité à développer un véritable site de coordination (htt p:// www.edu ca.ch) dans le cadre de l'offensive «Apprendre sans frontières - Les écoles suisses sur In te.rnet». Les princip aux res-

p o nsables d e sites suisses consacrés à l'éducation se sont réunis. Il en est ressorti qu' il est prioritaire R~ - Jonvier 1998

de fa ire un réel effort dans ce domaine, de fa ire un bond qualitatif qui corresponde aux besoins des

utilisate urs et qui p ermette aux institutions et aux écoles qui fournissent des contenus d'être complémentaires. Un projet visant ces objectifs se développe. Les utilisateurs devraient en vo ir les pre-

miers effets à partir du de uxième semestre 1998.

projet qui ne veut pas se limiter aux contraintes espace-temps de l'Expo 2001, un projet qui devrait se dérouler aussi en amont et en aval de cette exp osition, un projet qui ve ut dès à présent associer à l'exposition nationale tous les acteurs de la for mation, surtout plus d' un miUion de jeunes qui feront la Suisse d u troisième millénaire. Ce projet s'appelle «Apprendre sans frontières». Il est basé sur une

Travaux interdisciplinaires

collaboration entre les milieux de

Cette offensive devrait permettre également de développer d es pro-

les u ns étant char gés d e gér er les

jets Comnle «La jeunesse suisse

contenus, les autres l'infrastructu-

présente son pays sur Interne!» . Ce projet faciliterait les trava ux inter-

re. Il est prévu de créer une associa tion regroup ant to us les par tenaires publics et privés du projet.

disciplinaires, serait une o uverture vers le monde mais aussi un lien

entre les régions de Suisse. L'offensive «Apprendre sans ho ntières - Les écoles suisses sur Internet» ne se lim ite pas aux actions décrites ci-dessu s. Pour me ner à bien cette offensive, il fa ut avoir

aussi de la Suisse dans les idées. ~insi, l'offensive fait-elle partie integra nte d' un projet consacr é à la formation qui a été déposé auprès de la direction d e l'Expo 2001, un

R~ - Jonvier 1998

la formation et ceux de l'industrie,

Le projet s' articule sur trois volets: Echanger: travaux en commun, activités in terdisciplinaires avec

des langues et des cultures différentes. Expérimen ter: découv rir, rechercher, organiser ses connaissances. Créer: activités créatrices, imagination, simulation, jeu, théâtre, musique, etc.

P lusieurs institutions ont manifesté par écrit leur intér êt p our participer à ce projet. Outre l'OFIAMT et la CDIP, on y tro uve aussi l' Associa tion faîtière des enseignantes

et enseignants suisse (ECH ) ou encore la Fédération suisse pour l' éducation des adultes (FSEA). En résumé, «Apprendre sans frontières •• ap rès les Netd@Ys97 ce sont: les Netd@Ys98; le projet «Apprendre sans frontières •• pour l'Expo 2001; le développement du site http://www .educa.ch;

La jeunesse suisse présente son pays sur Internet; une présence importante lors de la Worlddidac 1998 à Bâle (12 au 15 mai); la sema ine d' études du CPS, Neuchâtel, 4 au 9 octobre 1998; le p rochain colloque du CTIE (début 1999).

L'~ est d irecteu r d u Centre suisse des technologies d e l'information dans l'enseignement. 13


1 1

Trois ~ d'écoles valaisannes 1)

epuis une année, plusieurs classes prin1aires va1aisannes

ont développé leur site sur l'Internet. Nous en présentons trois. Derrière chacun d'eux se cachent de nombreuses heures d e travail et une bonne d ose de p assion . Ces brèves descriptions n'ont d'a utre objectif que de vous d onner un ap erçu de ce qu'est un site internet scolaire et, peut-être, de vou s d onner l'envie d'aller voi r par vous-même. Ce serait l'occasion de laisser un petit message d'en couragem ent aux élèves qui s' imp liquent dans cette nouvelle forme d'activité scolaire.

Martigny

le plus gigantesque Impressionnant! L'adjecti f est soigneusement choisi avant d'être accolé a u site d e la 5' primaire de Martigny. Tant la forme q ue la richesse des activités présentées par les élèves de Jean-Pierre Nater et Jean-Jacques Mathey m'ont laissé pantois. Dès l'arrivée sur le site, on ne sait plus ou donner de la so uris. Au menu, une vingtaine d'embranchements envoient le visiteur dans toutes les directions. Cela va de la tra ditionnelle présentation des élèves à une liste d'adresses Internet pour découvrir le Valais.

Plutôt que de p arler de tout, arrêtons-nous d'abord sur la rubrique Enquêtes. Les élèves de 5' année se sont intéressés au Tamagotchis, ces petits animaux virtuels qui dérangent la classe lorsqu'ils ont besoin de faire pip-pip. Quatre élèves ont 14

réalisé une enquête et publient un tableau des résultats. Treize classes, soit plus de 300 élèves ont rép ondu au questionnaire. Si la plupart des sondés viennent d e Martigny, d es rép onses sont parvenues, via le réseau, de St-Léonard, mais aussi de Pendé et St-Sigismond (France) et de Merelbecke (Belgique). Les enquêteurs ont pu établir quelq ues faits intéressan ts et émettent des hyp othèses p our les expliquer. Pour en savoir davantage, les élèves ont également interrogé les vendeuses de quatre magasins octodurien s. Du gra nd art! Po ur les élèves de la 5P de Martigny, les tamagotchis sont aussi un sujet de débat. Pour ou contre? Là encore les réponses sont venues de Suisse, d e Fran ce et de Belgiq ue. Un exemple? Mélanie, une jeune Belge d e 11 ans n'aime pas les animaux virtuels et le fait savoir: «Moi, j'ai un chien. Au moins, lui on peut le caresser, le prendre dan s ses bra s, tandis qu e les tamagotchis ne sont que d e stupides machines, on ne peut même pas les

année. La seconde présente le hockey sur glace à Martigny: la patinoire, le mouvement jeunesse du H C local, un jeune hockeyeur et les impressions d' un élève de la classe qui vient de commencer ce sport.

le plus collectif Le site montheysan présen te la particulari té d'accueillir les productions de cinq classes. L'apport de chac une d'elle varie fortement, tout comme les sujets traités. Cette di versité permettra à chacun d'y trouver son compte. Du texte libre auX pages en rapport avec le programme (par exemple, la préhistoire pour la classe de 4P, ou pour les 6P, des thèmes d ' histoire: les jouets, la peste ... ) en passant par la présentation de la ville de Monthey ou des textes libres, le choix

Décrire le site de la .classe 5P de Martigny prendrait encore de nombreuses p ages. Plutôt que de procéder à une description fas tidieuse, je vous conseille d'en faire

La classe de Georges Jacq uemettaz - vingt-cinq élèves de 9 à 11 ans -

le tour devant un écran; vous ne le

entretient sur le réseau une corres-

regretterez pas. Même si la réalisation d' un site aussi fouillé et bien présenté n'est sûrement pas à la p ortée d e tous les enseignants, il démontre mieux que toute théorie l'intérêt et les possibilités de l'Internet. A condition bien sûr d'être mi s à la disposition d'enseignants moti vés et compétents en matière d' informatique.

pond ance avec deux classes ca nadiennes. A l'évidence, le prétexte à l'écritu re fonctionne parfaitement. On y trouve, nüses en rega rd, les perceptions valaisannes et québécoises de la fête d'Halloween. Cha-

caresser».

L'interview et le reportage sont aussi largement pratiqués p ar les élèves de MM. Nater et Mathey. La première de ces rubriques proposera sous peu le compte rendu des visites que Léonard Gianadda et Lucien Granges ont faites à la classe de 5'

Monthey

est vaste.

cun a aussi un corresp ondant par-

ticulier da ns Sherbrooke.

la

classe

de

Autre activité originale: les élèves de 4' primaire ont élaboré un conte dont manq ue la fin . ils on t lancé un appel sur le réseau p our que d'autres enfants terminent l'histoire. Lorsque nous avons consulté le site, des ch utes étaient prop osées par des élèves belges et français.

L' Internet ne se contente p as de stinluler l'écriture chez les élèves. No us en voulons p ou r p reuve les Pages de l'e/lseignant dan s lesq uelles Alain Schônbett li vre une recette de cuisine et une méthode pour entretenir les skis.

St-Léonard

le plus communal Chaque site internet offre quelqu es spécificités. Celui de la classe de Se de St-Léonard ne fait pas exception . Depuis l' automne, les élèves de Jean-Da niel Métrailler p résentent leur COmmune. Ici, la rubrique consacrée à l'école n'est qu' un élément parmi d'autres. Certains chapitres du sommaire sont encore en chantier. D'autres remplissent déjà parfa itement leur mission : informer le public.

Le ch apitre Commune en est un bon exemple. Après un historique rela ta nt ce que l' on sait de SaintLéonard, de la préhistoire à aujourd' hui, on tombe dans le concret. Cela commen ce p ar une présentation des membres d e l'exécutif, photo et interview à l'appui . On fait ensuite la connaissance d u juge et vice-juge avant de d écouvrir la liste et la composition de toutes les commissions communales. Une autre page donne une foule de renseignements utiles: horaires d'ouverture des bureaux ou d ocum ents à apporter lorsqu'on souhaite une carte d' identité, tout y est! Les différents chapitres (école, entreprises, to urisme, sociétés, services) permettent de découvrir le village so us toutes ses autres facettes. Toutes les rubriques ne sont p as encore achevées. Le tra vail ne m anquera donc pas ces prochains m ois aux élèves de la classe de Jean-Daniel Métrailler. Mais on p eut déjà affirm er que le r ésulta t est à la hauteur d e l'investissement!

P. Velter

Les adresses 'lttp://agora.unige.ch/ctie/vs/ cpmartigny/ http://www.epnwnthey.vsnet.ch/ h.ttp://www.st-leonard.vsnet.ch/

la classe de MM. Noter et Mathey. R~ - Jonvier 1998

La dasse de M. Métrailler. 15


1 1 1 1 pressions sur un livre, argumhi e,nter, raconter, C Olnp ose ~ une s-

Intégration des nouvelles technologies à l'école primaire

toire à deux par effet pmg-pong, préparer avec son correspo ndant un exposé s ur un sujet

L/expérience montheysanne

commun, etc.

C;u~J~~ TOllt indiqu e actu ellement que la comnlunica tian sera omniprésente dans le monde de dem ai n. No tre projet vise donc non seuleme nt à former les enfants à l' usage et la p ratique des technologies nouvelles, mais surtout à leur donner le go ût de communiquer, partager et découvrir. Da ns cette optique, nou s avon s choisi d' utiliser le réseau Internet} car ce médium permet de placer les enfants dans des situations très variées impliquant la perspecti ve de production d'écrits vrais. L' utilisation d u réseau permet aussi de donner à chaque élève les moyens de construire ses connaissances et de susciter chez lui le goût et la volonté d'apprendre ainsi que le plaisir de connaître. D an s d es acti vités ayant

COUlm e

objectifs le développement des méthodes (savoir-faire) et l'affine ment d es comportements (savoirêtre), la télématique est un outil précieux, au x possibilités limitées uni qu em ent p ar l' imagination et les compétences de l'enseignant. L'Internet, compris comme un prétexte pédagogique visant à p lacer l'enfant en situation d'écriture et de recherche, fon ctionne comme un déclencheur et un amplificateur du dialogue. Par ce moyen sont développées des activités basées p rincipalement sur la lecture et l' écriture, activités qui ont p ar ailleurs une forte tendance à exiger la collaboration et le travail en grollpe. 16

Amener les élèves à produire, à travers la création et l'entretien d'un site web, une

carte de visite de leur école, de leur région. • Permettre

aux

en-

fants d e par tager leur vécu et leurs connaissances. A pprendre à partager les tâches à l'intérieur d' un projet, d' un groupe, d' une

Les objectifs du projet 1. Utilisa tion des nouvelles technologies Construire une maîtrise de l'outil informatique: traitement de texte, usage ct u céd érom et de l'Internet à des fins documentaires, maîtrise de la correspondan ce électronique, élaboration de pages web. Faire découvrir aux jeunes des sites francophones sur Internet. Apprendre aux enfants à utiliser des moteurs de recherche. Permettre aux élèves de se familiariser avec les réseaux de communication électronique.

2. Savoir-faire / savoir-être Utiliser le courrier électronique pour favoriser l' écriture de divers typ es de textes, dans un contexte de communication réelle. Permettre aux enfants de découvrir les coutumes, le vécu et les traditions des enfants d'autres pays dans le monde.

classe. Développer la curiosité intellectuelle et culturelle des élèves face à un pays étranger. Donner le goût d'écrire et de se corriger. Faire prendre conscience aux élèves que l'écriture est un outil de communication ... qui ne sert pas uniquem ent à remplir des fiches.

Activités télématiques permettant d'atteindre ces objectifs 1. Le courrier électronique Le courrier électronique est l'occasio n d'activités très diverses. Il per met un échange régulier, facile et rapide avec: un corresp ondant p ersonnel: chaque enfant de la classe a son corresp ondant avec lequel il entretient une r elation suivie dura nt toute l' année; d ans cet échange libre, en accord avec l' enseignant de l'autre classe, nous imposons régulièrement un sujet ou un style littéraire, par exemple: partager ses imR~ - Jonyier 199.

d'autres classes: les différents groupes échangent des informations avec plusieurs autres classes, afi n de découvrir (et faire découvrir) d'autres régions et cultures. Les classes sont souvent sollicitées pour participel' à de peti ts projets ponctuels (grâce aux listes de diffusion, système permettant d'atteindre d e nombreuses classes par un seul message - po ur faire connaître ses activités p ar exemple). Il peut s'agir de défis, d'énigmes mathématiques, de dem andes de renseignements sur nos habitudes scolaires, d'histoires à terminer, d'avis à donner, de participation indirecte à un e interview ..

des corresp ondants ponctuels: il s'agira de répondre au courrier occasionné par le site (Montheysans établis ailleurs, visiteurs inconnus ay ant annoncé leur visite sur le site, informa-

tions envoyées à d'autres élèves, etc.) des personnes-ressources : des étudian ts d' uni versité, des scientifiques, toutes personnes se mettant volontiers à disposition pour nos questions concernant l' histoire, la zoologie p ar exemple.

Toutes ces activités basées sur les échanges électroniques apportent à la classe, chaque semaine, leur lot d'imprévu et de connaissances nouvelles. Depuis le m essage envoyé à son correspondant régulier, jusqu'aux charad es proposées p ar des enfants d' une classe normande, en passa nt par la comparaison quotidiennes des tempéra tures avec nos copains du Québec, les tentatives d'explication des règles du «flagada» Geu inconnu en Belgique), tou t est prétexte à l' écriture, le partage et la recherche.

R.~ - Janyie, 1998

Les enfants sont les uéateurs du tontenu présenté sur le site. 2. Création et gestion d'un site En plu s de la messagerie électronique, les enfants sont les créateurs du contenu présenté sur le site, véritable vitrine des activités d e la classe. Le web est un instrument très stimulant et les élèves écrivent régulièrement de nouvelles pages pour le site. Ces productions sont élaborées dans un contexte d' interdiscip linarité totale. Le site contient, entre autres, les rubriques suivantes: les présentations des élèves; les dossiers prép arés dan s les cours d'environnement (géograplue - histoire - sciences); les actualités montheysannes; d es p ages de textes imposés ou libres (poèmes - résumés de livres - humour - contes ... ); des textes créés en relation avec des corresp ondants, permettant de comparer des coutumes (Halloween au Québec et à Monthey, par exemple); des pages interactives sollicitant le visiteur: nous avon s perdu la fin de notre conte, nous cherchons des smileys, v otre avis nous intéresse, . Re marque: les textes sont saisis par les élèves et mis en pages HTML p ar l' enseign ant. Dans le courant

de l'année, les élèves volontaires pourront laisser courir leur imagin ation en créant de A à Z leurs propres pages.

3. AI/tres utilisations du réseau Internet Visites de sites francophones: chaq ue groupe établit un p etit rapport sur le site visité. Utilisation des principales fonctions d es moteurs de recherche: rech ercher des doruments sur l' abeille, sur la Préhistoire, en fonction des besoins. Discussions en temps réel sur Internet: n ous organisons parfois d es rencontres virtuelles avec d'autres classes sur un «Palace» afin de partager en direct nos points de v ue sur un sujet donné.

Voir aussi l'article de la page suivallte.

L'~ Georges Jacquemettaz est enseignant primaire à Monthey. Il est l'ini tiateur du site des classes de la ville. 17


1 1

Qu'implique l'utilisation d'Internet avec sa classe?

n l' aura deviné en lisant les pages précéd entes, l'utilisation des NTIC en classe exige de la part de l'enseignant certaines compéten ces et surtout la volonté de modifier quelque peu sa manière de travailler.

O

1. Compétences ell informatique et en télématique U ne sérieuse connaissance du fonctionnem ent d' un PC et une bonne maîtrise d e quelques programmes sont indispensables pour éviter que la machine ne soit un obstacle à la communication recherchée. Citon s, sans ordre d' importance:

les fonctions de base du système d' exploitation, les principales fon ctions d' un traitem ent de texte, l'utilisation du clavier, le traitement des images, l'imprimante, le scanner.

En ce qui concerne l'utilisation du résea u Internet à l' école, il faut aussi savoir qu'on ne s'improvise p as internaute. Une utilisation rationnelle et efficace avec ses élèves exige quelques heures de navigation sur le Web et la familiarisation avec le courrier électronique, les fo rums de discussion, les listes de diffusion et les moteurs de recherche. Avoir un accès régulier à Internet semble une conclition importante p our la mise en place et le choix des activités. Toutes les démarches pédagogiques présentées ci-dessus ne tombent p as seules sur le bureau de l'enseignant: des visites régulières sur les sites de nombreu ses autres classes ainsi 18

----

que la participa tion aux listes d e diffusion permettent de dénicher des séquences exploitables dans le cadre de son programme. Car il ne faut pas oublier que la télématique n'est pas une matièr e supplémentaire, elle doit permettre d'atteindre, différemment certes, les objectifs fixés par le GRAP. Seule une bonne connaissance des possi-

bilités offertes par Internet permet de faire les bons choix afin d'éviter de se disperser! 2. Implications pédagogiques et rôle de l'enseignant Intégrer les NTIC à la vie de la classe, c'est aussi remettre en ques-

dement qu' il est nécessaire que les élèves travaillent en groupes, coUaborent et se p artagent les recherches, d'où la mise en place nécessaire de stratégies d'apprentissage en groupe. - Enfin, le terme interdisciplinarité prend ici toute sa valeur: lor squ e nos corres pondants canacliens souhaitent découvrir notre région, il règne dans la classe une ambian ce de salle de réd action; les activités suivantes

se succèdent: présentation du projet et mise en place d' une stratégie; recherche des rubriques en commun (relief, hydrographie, tourisme, ... ); forma tion d es groupes et choix d u thème; recherche de documents, de sites Internet d écliés au Chablais, de personnes ressources; mise à contribution des parents

ces informations en savoirs, ces sa-

La connaissance de la région s'ins-

un savoir et un savoir-faire.»

L' utilisation des NTIC implique également quelques réflexions: - Echanger des messages et «surfer» sur Internet ne sont pas des activités p orteuses d'apprentissages si elles ne sont p as inscrites d ans le cadre d e projets pédagogiques, avec des objectifs bien définis. - D ans la réalisation de ces projets, nous nous apercevons rapi-

ses (les trava ux des grou pes sont ph otocopiés pour tou t le monde et donnés à étudier) et une évaluation formative permettra d' apprécier les compétences de chacun, la ri ch esse

tion l'enseignement fron tal, par le simple fait que l' enseignant n 'est plus l'unique fournisseur d' informations. Au travers d'activités p ermettant de développer des compétences et des savoir-faire, l'élève est placé au centre d e l'apprentissage. Et l' enseignant se découvre un nouveau rôle, celui de médiateur qui, selon Joël d e Rosnay, «aide les élèves à transformer voirs en connaissances. Il s'agit d'apprendre à organiser ces différents éléments afin d e constituer

tra de con trôler les connaissances acqui-

parfois pour des déplacements; tris des documents, phase de rédaction, dessins, photos; etc. crit dans le programme de géographie de 4' année. Mais pour les enfan ts, nous ne faisons p as de la géographie, no us n e composons pas une rédaction, nous vivons une activité réelle, avec un destina-

taire qui a une attente bien précise. Et p endant quelqu es semaines, nous oublions les sciences et l' his-

du con tenu, le respect des critères donnés, la démarche.

3. La gestion de la classe L' informatique à l'école primaire peut se présenter sous deux as-

pects: la connexion au ré-

Cette démarche implique une gestion rigoureuse du travail de chaque élève.

seau ainsi que les ordinateurs se trou-

vent dans la salle de classe; l'école dispose d' une salle d' infOl·matique. A Monthey, nou s disposons de 6 PC ins tallés d ans une «salle d' informatique». Cette solution meilleure marché (une seule connexion pour l'école) a l'avantage de permettre à tou s les en sei-

corrections, de partage et de production est demandé à chacun.

Conclusion Avec l'utilisation d u résea u Internet en tant qu' outil transparent, intimem ent mêlé à L'environnement scolaire, nous espérons en premier

traitement de texte, saisir son message, l'enregistrer au bon endroit,

même pour tous et certains ont de la peine à gérer cette apparente

lieu améliorer la qualité du travail d 'écritu re des élèves, tant au niveau s tructuration (orthographe, vocabulaire, conjugaison ... ) que produ ction . No us esp érons atteind re ces buts grâce au réalisme de la situation (de vrais destinataires), la mo ti vation cr éée par le regard d e l' autre (mon travail va être lu) ainsi que l'attrait de la nouveauté (Internet et l'ordinateur). D es r ésultats concrets? Après quelques mois seulement d'expérim enta tion, il est encore tro p tôt p our tirer des bilans. Les acquisitions d e nos élèves ne seront peutêtre pas plu s imp ortantes que les

éteindre correctement). Une demi-

marge de manœuvre et les travaux à effectuer à long et moyen terme.

autres, mais cette démarche aura p ermis à ch ac un d' apprivoiser la

L' utilisation du réseau n' est p as un e formule magiq ue p ermettant de combler toutes les lacunes. Rien ne s'acquiert dans la facilité et un important effort de rech er che, d e

permettant de se préparer au monde qui l'attend .

gnants d'accéder aux ordinateurs;

par contre, elle freine l'intégration de la télématique à la vie de la classe, toute la partie informatique se déroulant dans une autre salle.

Certains élèves, qui ont un ordinateur à la maison, app ortent leur texte sur disquette en classe . Un copier-coller permettra d'envoyer le message. D 'autres viennent vo-

lontairement ava nt la classe p our Les élèves se d éplacent donc en

visiter un site, relever le courrier

groupes pour saisir leurs textes, re-

etc.

chercher des informations sur Internet, envoyer du courrier. Ici, le

fait de garder les mêm es élèves d urant deux ans permet de «rentabiliser» le temps passé à l'apprentissage du clavier et de l'informatique (allumer l'ordinateur, charger le

toire pour nous consacrer uniquemen t à la mise en place d e cette

Journée par semaine est consacrée à la saisie des textes. Les enfants

présentation qui figurera sur le site et sera transmise à nos correspondants. Au terme de cette activité, une évaluation sommative p ermet-

\deu x par ordinateur - un p our eCnre, un pour dicter) se rendent à tour de rôle da ns la salle; l' ensei-

R~ - Janvie, 1998

trava ux de groupes sont organisés et la salle d'informatique pour les inévitables d ép annages et autres "plantages» . Cette manière de procéder s'impose à cause du manque d 'ordinateurs. Un PC pour d eu x élèves semble être l'équipem ent op timal p our une salle d' informatique à vocation télématique.

gnant «surfe» entre la classe où des

~~ - Janvier 1998

Cette dé marche implique de la part de l'enseignant une gestion rigoureuse d u travail et d e la p rogression de chacun. Même avec Internet, les élèves lents existent toujours, la motiva tion n'est pas la

langue écrite dans un contexte motivant, avec des flloyens modernes

G.]. 19


1 1

Des moyens à mettre en œuvre

Types de connedon

T ype co nnexio n Connulon Inalogique

num~riqu e

T

«Si comme moi v ous ê tes intrigués

par le monde mystérieux des nouvelles technologies de l' information et de la communication ... Si comme moi vous n'y connaissez

pas grand-chose, sans toutefois ressentir d' irrépressibles pulsions de rejet. .. Si enfin vous avez envie d' aller y faire un tour, histoire de ne pas mourir idiots ... Alors ce dossier est pour vous ; pour nous

les b éotiens des NTIC, les nostalgiques d e la craie, les jaloux d es surfe urs patentés, nous qui ne demandons qu'à être convaincus». En juin 1997, j'ai d éposé auprès des a utorités communales un dossier d ' une vingtaine de pages proposant la création du site St-Léonard. Ce dossier contenait des références r elatives à d'autres développements similaires, des indications techniques, p édagogiqu es et financières. Très rapidement, le Conseil commun al a montré de l'intérêt p our cette expérience et a ac-

cepté de la financer,

Commune: différentes interview s des autorités, renseignements administratifs. Ecole: cha que classe p eut amener des renseignements et no us les transférons sur le réseau. Sociétés locales: chaque société a reçu un questionnair e q ui lui p ermettait de définir les objectifs du club. Tourisme: renseignements concernant l'accès, le lac souterrain, les

établissements publics, les propriétaires-encaveurs.

Services: renseignements pratiques pour les habitants du village. Entreprises: listing avec référence des entreprises villageoises. Très importante, la motivation devient parfois difficile à gérer. En effet, à p art le développement du site, il faut répondre au courrier électronique qui prend des proportio ns to ut à fait inattendues. Plus besoin de se creuser la tête p our rechercher un travail d'expression écrite motivant!

Sur le plan de la recherche de documents sur le Web, nous en sommes aux premières tentatives. Pour réaliser leurs exposés, les élèves apprennent à utiliser un mote ur de recherche . Les premiers

Dès q ue le site sera suffisamment représentatif de notre village, nous nous con sacrerons exclusivement soigner son contenu et sa présenta-

tion . Avant de lancer un projet Internet, il est indispensable de définir précisément les objectifs que l' on veut viser. Cette démarche permettra de retenir le typ e de connexion qui sera le plus approprié. Les tableaux ci-après d onnent des indications qui pourraient se révéler utiles au mo-

pour la première année d' utilisation.

connexion. La concur-

20

Compétences .

de Descri p tio n

Pr i x d e TIlI:e.s l ' in s t a ll a li o n . nnu e ll e~ de base modem Inllogique 200. ·

abonncment FAI 2 Communicationl lignc 266.installation ISDN

Co mm e nt aires

Quelq ues heures de formation dev raient perme ttre aux utilisateurs

soluli on intéreSSlinte pour une première découverte ; faible coû t global viteue de connexion relativement lente n'autorise qu'une connexion isolée dorant la connexion. Il ligne Itltphoni~ue n'est lus di ~po.!'liblc

200.400. -

baute vitesse de connexion n'autorise qu'une connexion isolée

modem ISD N 64 800. k-bps abonnement FA I communications installation lignc 266. ISDN

1

JOO. blute vitene de I;onnexion autorise la el'lnnC;lion 5i multllnée de II'IU 5 le~ JXllles d'un réseau local

modem 1300. -

64 kb , Ugne lou~e)

com munications ligne lou~e tbps ct leasing

400 .-

'"

JOOO.·

très baute vitesse de - eonnc;lion Jo lnti on globa le pour grlnds centre, scolaires lu~ de taxes de communications

CCI différentel ,",IUl inns, 2 ltUt~5 types de connexion Ipp"rainent lur le marché: . conM.tion par le Lélén:scal,l (existe dtjl l Martigny ct Da,nes) . connelion IIn~logill ue 1 j 6 kbps par ]'utÎliution d'une liane téléphonique normale

Fnurni sU ufJ

tl' Dcds

Lieu de conn",xiou

ment du choix de la rence étant rude dans le domaine des communications, les prix annon-

cés sont rég ulièrement revus à la baisse. Le logiciel de navigation Nescape Comm unicator, qui pennet l'acR~ - Janvier 1998

d e PC de gérer le courrier électronique et de tenter les premières recherches sur le web. La création d' un site et la réalisation d es pages web demandent un investissement plus grand. La maîtrise de l' organigramme du site et d es li ens hypertextes sont des opéra tions complexes que les élèves du prim aire ne pourrai ent certai-

400. -

nement pas gérer. To us ces obstacles qui retiennent p eut-être certains collègu es à se lancer d ans une telle expérien ce sont largement compensés p ar la nloti va tion

extraordinaire

des

élèves pour la recherche de documents et la production de textes. Alors, à bientôt, et bienvenue aux nouveaux internautes.

po u r Pri x pour conn e xion num é '-;'Iu e indi vidu ell e 2j.- 1 mob pour ide m 30 heu re ,. $UPPI. l'rl~

~ unn ex ion

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Th e blue Willdow"

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2 .- /11

s upplémentllire

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Seo UJ MM:

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14. - 1

moi .~

200.- 1 allDu 21.)0 .- 1 moil 17.- 1 mois 2!i.· 1 moi,

25 .' 1 mois 21.30 1

mois

2j.· 1 moi,

au domaine «école». Nous voulons

soit un investissement de Fr. 2000.- environ

Dès le mois de septembr e, j'ai p résenté aux élèves le projet et nous avo ns enqu êté et rédigé les premiers textes en rapport avec les différentes rubriques du site:

Connexion numérique réselu

OUlrc

Il arrive au ssi qu' il faille parfois défendre l'exp érience en répondant à d es interpellations du type: Internet favorise la pédophilie .. . A ce propos, il existe le logiciel Cybepatrol qui interdit l'accès aux sites du type: violence, sexe, sectes ..

97)

indivi duelle

essais se révèlent très fructueux. Les messages d'encouragements inscrits dans le livre d'or ainsi que les différents mails relancent constamment la motiva tion.

d ~c em b re

t

Connelion

out a commencé par la lecture d ' une phrase provocatrice d ans la revue des enseignan ts romands:

(situati on :

cès aux pages web et la gestion d u courrier, est gratuit pour les écoles.

base et aux instructions de base p our garantir la réussite d es pre-

Microsoft Internet Explor er, son

miers essa is. Ces p ersonnes pour-

concurrent, est distribué librement

raient être le vendeur du système, un collègue branché, un étudiant

pour tous les utilisateurs de Windows 95.

passionné ou encore une personne-

ressource de J'ORDP.

Personnes ressources Sans connaissa nce particulière, il

serait difficile de se lancer dans un projet Internet. Le montage du système, la configuration du modem, la gestion de J' accès au serveur nécessitent quelq ues compétences techniques afin d'éviter une lecture fastidieuse des modes d'emploi. A ce stade, il est très intéressant de pouvoir compter sur une persOlu1e

qualifiée qui accepte de consacrer du temps à la configuration d e

R~ _ Janvier 1998

111 es t très important de choisir le lieu d u fou rnisseur d'accès qui permettra une connexion en tarif local .. 2

Fournisseur d'accès internet.

3

Seul The Blue Win dow offre une ligne louée à ce prix.

4

The bille Window fac ture toutes le s communications en tarif lo cal ind épend am ment du lieu.

Les pre mières exp édition s et réceptio ns du courrier électronique

sont relati vement simples et très rapidement, les différents utilisateurs se sentent à l'aise. Pour surfer d'une n\anière aisée sur le web,

quelques n otions d e base doivent être assimilées.

L'~

Pour des recherches spécifiques ou très pointues, il est nécessaire de maîtriser la syntaxe des différents moteurs de recherche. Les passionnés évoluent très vite ..

Jean-Daniel Métrailler est enseignant à Saint-Léonard . Il anime avec sa classe le site internet de la conunune. 21


1 1 1 1

Informatique en classe

De nouveaux ~k d'organisation P~F"'V~ epuis plus de dix années, nos classes (de l'école de Planzette à Sierre) se constellent d'écrans d'ordinateurs. On y voit s'aligner les vénérables Commodore 64, les vaillants Atari et bientôt peut-être, de rutilants Pentium II.

7)

En voyant aujourd'hui nos élèves de 9 ans passer d ' une machine à l'autre aussi facilement que vous

A cette époqu e, je me demandais si en l'an 2000, il Y aurait 20 ordinateurs dans chaqu e classe. Maintenant je constate s toïquement que l'on dispose à peine d'un enseignan t pour 20 élèves. Dans ces conditions, on peut se demander si l'informatique à l'école entre enco-

terminé leurs travaux qui obtien-

nent le droit de s'en servir. D'autre part, les problèmes directement liés à la machine comme les bugs, les virus et autres erreurs de

disque viendront inopinément accroître le stress ordinaire de l'enseignant. Si bien qu'après une pha-

sion d'achat d'ordinateurs. De

Le branchement d'ordinateurs dans une classe suppose cependant quelques aménagements, sans quoi, passée }'excitation des

çais», au fond d'une armoire.

guerre lasse, certains enseignants

prem iers instants, les inévitables

avaient d 'ailleurs fini par équiper leur classe à leurs propres frais.

conflits, jalousie, difficulté de planification relativiseront l'intérêt de

nables discussions sur le choix d'une machine standard pour toutes les écoles de la ville ou du canton. L'attente d' une décision reportait d'année en année la déci-

Voici trois exemples d'organisation facilitant cette mise en œuvre:

L' otelier «corrouseb> l'opération. Les enfants les plus lents seront frustrés de vou' que ce sont toujours les premiers à avoir

re dans le cadre des priorités. Mais si notre école ne se dote pas des outils de communication et d'information actuels, peut elle encore prétendre qu'elle prépare les jeunes au monde de demain?

changeriez de marque de craie, je sou ris en pensant aux intermi-

valent la peine. Pour notre part, noUS avons obtenu un bon rendement dès 4 ou 5 ordinateurs par classe.

se d'accumulation des poussières

sur les touches, l'ordinateur rejoindra fatalemen t «Maîtrise du FranPour que l'ordinateur puisse jouer

le rôle souhaité, il faut donc inventer de nouveaux modèles d'organisation. Mais on peut légitimement se demander à partir de combien de machines ces aménagements

Trois ou quatre activités sont proposées aux élèves qui ont l'habitude de fonctionner en groupes de coopération. 1. Une activité est guidée par l'enseignant. 2. Une activité est réalisée dans le cadre du groupe de manière autonome (travail écrit). 3. Une activité se déroule aux ordinateurs (1 à 2 élèves par machine) . Chaque demi-heure, par rocade, les élèves changent d'atelier.

L'atelier «projet» Au tableau noir, un organigramme est dessiné, présentant les activités

planifiées pour quelques jours. Certajnes activités ne nécessitent

aucun moyen spécifique: fiches, rédaction d'un texte etc. Tandis que d'autres activités font appel à un support didactique particulier: traitement de texte, langage logo, didacticiel, ou également des moyens nOn informatisés dont on

ne dispose pas assez d'exemplaires pour tous, comme certains jeux

les logiciels Il serait dommage de limiter l'apport des ordinateurs aux exercices de consolidation. On peut distinguer 2 grandes familles de logiciels intéressants pour le travail en classe: 1. des didacticiels, qui proposent de nombreux exercices de consolidation des savoirs. En général, ce sont des programmes où les enfants doivent faire ce que «l'ordinateur» attend d'eux, 2. des progiciels, qui ouvrent des champs de création et d'exploration quasi illimités. Ici, c'est l'ordinateur qui doit exécuter ce que l'enfant attend de lui. Il s'agit des langages de programmation tels le logo, le traitement de texte et autres programmes de création graphique. Il faudrait actuellement rajouter une troisième catégorie que constituent les logiciels de recherche d'informations accessibles soit sur CD-Rom, soit sur le réseau Internet.

Un regret pourtant: la plupart des produits du marché sont fermés, c'est-à-dire qu' ils ne laissent pas la possibilité à l'enseignant de les adapter aux besoins spécifiques. Difficile aussi, sur le moyen terme, de se rendre compte de ce que les enfants ont réellement appris avec l'aide de l'ordinateur. Nous avons exploré deux pistes pour surmonter ces obstacles. 1. Nous avons créé notre propre éditeur de didacticiels, directement relié à notre logiciel d'évaluation. Ainsi, lorsqu'un élève atteint le degré de maîtrise requis au cours d'une séance informatique, la machine reporte directement ce résultat sur le bilan d'évaluation de l'enfant. 2. L'élève qui réussit une activité le signale à l'enseignant, puis il inscrit lui-même, sur sa feuille d'évaluation la maîtrise de l'objectif concerné.

encore à la mode l'an passé - sont

proposées aux élèves qui doivent choisir celle qui leur convient, en

fonction de leur document d'évaluation. Certains élèves utiliseront un didacticiel spécifique pour conso-

mathématiques.

lider un savoir-faire, d'autres recourront à l'enseignant rendu

Les élèves déterminent eux-mêmes

disponible, à la condition que certains élèves acceptent de jouer le rôle de ressource pour dépanner untel sur l'ordinateur ou untel devant un obstacle occasionnel.

l'ordre dans lequel ils exécutent les différentes tâches et se dirigent vers les ateliers particuliers lorsque la place se libère. Ce qui fait qu'au bout de quelques jours, chacun aura pu utiliser le traitement de texte, si la classe s'est donné com-

me projet d'éditer un journal, par exemple.

A noter que l'habitude de travailler en groupes de coopération facilite ce genre de dispositif.

L'atelier «arbre»

Prétendre que seul l'usage d' ardinatems est à l'origine de ces divers

Une série d 'activités - disons de régulation pour utiliser un terme

aménagements serait inexact. En

R~ - Jonvier 1998

tique d' idées telles la différenciation, l' évaluation formative, ou la pédagogie du projet, amène tôt ou tard à «bricoler» des modèles d'organ isations adaptés à la situation de chaque classe. On imagine donc assez mal des méthodologies avec des rece ttes toutes faites pour ce type de réforme car tous ces développements interagissent et seule leur reconstruction permanente,

pensée par chaque enseignant ou équipe d'enseignant dans leurs conditions particulières, peut en ~ garantir la cohérence.

L'~ Philippe Favre est en seignant à Sierre. Il est auteur de plusieurs didacticiels.

fait, toute tentative de mise en pra23


p1 1

les projets Ce n'est pas un hasard si, suite à l'introduction d'ordinateurs, plusieurs projets tels: édition d ' un journal, publication d'un conte, spectacle, recueil de poème, atelier Légo-Logo etc_, se sont multipliés dans notre école.

Le traitement de texte permet de rédiger des textes collectifs sans que cela nécessite un plan préalable trop rigoureux. Les enfants inscrivent leurs idées qui peuvent être ensuite déplacées, complétées, modifiées à souhait. A certains stades, le texte imprimé est commenté et critiqué collectivement. Chacun reprend ensuite sa partie pour l'améliorer sans que cela nécessite de fastidieuses recopies.

Il est d' ailleurs de plus en plus fréquent que des enfants rendent leurs h'avaux de rédaction sur disquette. L'enseignant peut corriger les textes directement sur l'ordinateur. Les fonctions «macro» permettent, des automatisations. Par exemple, l'appui simultané de de ux touches ALT+L fait apparaître un commentaire prédéfini dans le texte de l' élève, comme: «Rajoute une phrase ici, pour faire le lien.»

Enfin, on peut modifier à souhait la forme du produit fini: espacer le texte pour insérer des illustrations, extraire les dialogues pour jouer certaines scènes si l'on monte un spectacle, formater le texte en colonnes ou en bulles selon qu'on réalise un journal où une bédé.

Les enfan ts s'approp rient ainsi l'ordinateur comme un véritable outil de création qui leur donne les moyens de contextualiser leurs apprentissages. La perspective de la réalisation finale augmente la motivation et donne un sens aux savoirs. Au terme d'un de ces projets un élève déclarait: «Moi j'ai appris à mélanger mes idées à celles des autres .•• Savoir que de deux idées rivales, on peut fabriquer une idée originale ... voilà qui ouvre des perspectives intéressantes pour aborder la plupart des situations où, tant l'école que la société, doivent faire face à la pluralité.

Coût et budget P. Favre

•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• ••

10 ans d'informatique au cycle d'orientation

L' informatiq ue est une branche inscrite dans la grille-horaire du CO depuis bientôt une décennie. En effet, le DIP, dirigé alors par M. Bernard Comby, décidait de subventionner l'équipement de salles d'informatique dans les CO. Les écoles purent choisir librement leur matériel: PC compatibles, Apple ou Smaky. Les deux derniers nommés ont aujourd'hui pratiquement disparu du paysage informatique, victimes de l'insolente domination du tandem MS-Windows et Intel.

Buts et objectifs A la fin du CO, les élèves devraient maîtriser les techniques de 24

base des principaux logiciels consacrés à la bureautique. Les techniques liées à cette branche ont connu une évolution extraordinaire (et ce n'est de loin p as fini .. .). Comment dès lors écrire des programmes scolaires pouvant être utilisés sur des plates-formes informatiques différentes et surtout supportant l'évolution des machines et des logiciels? Les objectifs fixés dans le programme officiel du CO édité en 1993 ont paradoxalement vieilli moins vite que le matériel comme en témoignent les extraits suivants: L'école doit: - Familiariser l'élève avec un outil susceptible de l'aider dans sa

l'informatique ne se réduit pas seulement à la bureautique. Evoluer et s'adapter sont les maitres mots de l'enseignant en informatique. Le profane peut se demander comment il est possible d'enseigner une matière s'appuyant sur des logiciels qui sont remis à jour pratIquement chaque 2 anS. Les maitres d'informatique qui sont pour la f:upart des passionnés ont deJa connu par exemple 5 ou 6 versions de leur traitement de textes favori. Cela est moins difficile qu' il n'y paraît, car lorsque les premiers bons réflexes ont été acquis, l'adaptation à la nouvelle version d' un logiciel se fait aisément.

formation et dans la vie, quelle qu'en soit l'orientation. - Favoriser le développement de l'esprit logique, de la rigueur du raisonnement et de la précision. - Favoriser l'acquisition de certaines notions dans d'autres discipli nes et si possible offrir à l'élève un soutien pédagogique individ ualisé par l'intermédiaire de logiciel d'EAO (Enseignement Assisté par Ordinateur).

- Montrer les possibilités de l'ordinateur, mais aussi le démythifier en mettant en évidence le rôle de l'homme en face de la machine. Expliquer les limites d'un ordinateur et montrer que ~~ - Janvier 1998

Un tableau noir résiste facilement à des générations d'élèves. Le matériel informatique vieillit par contre très mal. Des machines à la pointe du progrès, il y a seulement 5 ans, sont aujourd' hui totalement démodées. Même si les prix ont chuté de façon spectaculaire, une saUe d'informatique et les logiciels (10 postes élèves + 1 poste maître) coû tent au minimum 30000 à 35000 francs. Peut-on raisonnablement demander aux collectivités publiques d' investir de telles sommes chaque 3 ou 4 an s? La question reste ouverte. Ce q ui est surtout important, c'est de bien définir ce que l'on attend de l'informatique à l'école ces prochaines années. Une redéfinition des objectifs cités plus hau t est nécessaire. Si cet équipement coûte cher, au tant qu'il soit utilisé de façon optimale.

Multimédia et Internet Ces deux mots ont envahi l'informatique. La montée en puissance des ordinateurs permet maintenant d' utiliser l'ordinateur comme outil de formation. Les nouveaux systèmes informatiques permettent d'utiliser le son, l'image et la vidéo. Les parents, les maîtres et les élèves trouvent sur le marché toutes sortes de logiciels permet-

~~ - Jonvier 1998

tant d'améliorer leurs connaissances dans des branches comme le français, les mathématiques, les langues et les sciences humaines. TI est d'ailleurs difficile d'effectuer le bon choix. Plus qu' une mode, Internet donne une indication du sens dans lequel évoluera l'informatique (et l'information) de demain. L'école peutelle se passer d'In ternet? Doit-on apprendre à nos élèves à maîtriser ce nouveau moyen de savoir et de communication? La réponse est résolument oui. L'école doit apprendre aux élèves à faire les bons choix dans une information qui s'avère pléthorique et dont la qualité laisse parfois sérieusement à désirer. On trouve de tout sur Internet: le meilleur côtoie souvent le pire. Microsoft France vient d'éditer deux CD ROM gratuits qui permettent l'apprentissage d' Internet san s être connecté. Les taxes téléphoniques sont nulles et les sites visités par les élèves totalement sécurisés. (adresse Internet pour la commande: http: // www.microsoft.com / france 1educatio n l colleges l cdin ternet.htm) En conclusion, il est indéniable que l'informatique a un avenir au cycle d' orientation. La forme et les objectifs restent encore à définir. La reconnaissance vocale révolutionnera le traitement de texte ces toutes prochaines a nnées. Les améliorations du transfert des données par Internet va permettre d'amener la vidéo et le cinéma à la carte sur les écrans des Pc. Ces techniques seront efficaces quand tous les enseignants seron t formés à ces nouveaux moyens d'enseignemen t. Gérald DUC AVECO

L'~ Gérald Duc est professeur au CO de Goubing à Sierre.

EN RACCOURCI Musique Il l'école Symposium 98 la (anférence intercantonale pour la musique à l'école organise les 14 et 15 mors, à Porrentruy, son symposium 9B. (elle renconlre intitulée cA vous la musique, lroitero de l'état d'esprit des enseignants généralistes face à l'éducation musicale à l'école obligaloire. Différents aleliers lintonation, rylhme, audilion, mouvement) graviteront autour d'un Ihème cenlral: le chanl. Chacun des ateliers inspirés des moyens romands d'enseignemenl de la musique couvrira tous les degrés de la scolorité.lnscriplions jusqu'ou 31 janvier: Secrétariat de la (IME, Haldenau 20, 3074 Murri. Renseignements: B. Oberholzer, tél. 024 /472 15 10.

Concours de poésie la So<iété des écrivains canadiens organise à l'intention des jeunes francophones un concours de poésie. Thème retenu: .Si j'étais de l'eau •. Ce concours qui vise à resserrer les liens entres enlanls du monde francophone est ouvert aux enfants de 6 à 13 ons. les participants serant classés dons deux catégories d'âge 16-Bons et 9-13 ons). le poème dail être rédigé sur une seule leuille de 21 .5 x 2B cm. Une illustration du poème et collage sur corton est souhaitée. Seul le poème sera évolué. Nom, prénom, âge et adresse de l'enfant ainsi que nom, adresse et numéro de téléphone de leur école et de leur prafesseur seront inscrits ou verso. les poèmes doivent être postés avant le 15 lévrier 199B. Ils seront adressés à (oncaurs Galaxie, Sociélé des écrivains canadiens, 744, (h. de Bélair, Vol Bélair IQO G3K lV7, Canada.

Musées cantonaux Rappel des expos les musées canlonaux présentenl aduellemenl plusieurs expositions. le musée d'archéologie accueille .Signes dons la roche>, une série de grovures rupestres préhisloriques dons l'orc alpin reproduites par frollage. On peut aussi y découvrir l'accrochoge des colledions cle Volais de la préhistoire à la domination romaine•. Au Musée des Beaux-Arts, vous pourrez admirer l'Exposition du <inquantenaire. Quanl ou Musée cantonol d'histoire el d'ethnogrophie, il vous présente un accrochage chronologique des colledions , 15 siècles d'histoire culturelle,. Tous les renseignements utiles peuvent être ablenus ou 027 / 606 46 70. 25


1 1

MATHÉMATIQUES

MATHÉMATIQUES

Espace Mathématique

Espace Mathématique

Activité interclasse pour les élèves de 1re et 2e année du CO

1re année du CO - Février 1997

P

Ius de cinquante classes, près de mille élèves: le succès d e ]a première édition nous encourage à vOus proposer une nouvelle série de problèmes. Ceux-ci ont été choisis afin de vous permettre une évalua ti on formative de vos élèves dans les trois domaines suivants: Géométrie, Numérique et Logique. La commission de mathématique de l' A VECO vous invite donc à participer avec votre classe de mathématique à cette confrontation originale: ESPACE MATHÉMATIQUE.

Les principes • La classe dispose d'un temps limité (90 minutes, 2 périodes) , pour s'organiser, rechercher les solu-

tions d e 6 problèmes et en débattre. • Les élèves doivent produire un seul compte rendu par problème de leurs travaux et solutions. C'es t la classe en ti ère quj es t responsable des réponses apportées.

• II n'y a pas que la réponse juste qui compte, les solu· tians sont jugées aussi sur la rigueur des démarches et la clarté des explica· tians fournies.

• L'enseignant devient ob· servateur, s'abstenant de toute intervention, de quelque nature que ce soit.

Objectifs généraux • Stimuler le travail de groupe en classe. • Développer les capacités de l'élève à travailler en

équipe en prenant en charge l'entière responsabilité d' une épreuve. • Offrir une activité de recherche mathématique variée. • Encourager les échanges entre les professeurs de mathématique. • Présenter une alternative complémentaire au concours individuel FFJM. • Présenter un lien entre le Rallye mathématiqu e transalpin 3 e, 4 c, Sc et 6e primaire et Mathématiques sans frontières (9 c et 10') • Observer ses élèves, voir comment ils utilise nt les concepts mathématiques étudiés antérieurement, savoir quelles connaissances ils sont capables de mobiliser correctement, quelles erreurs ils commettent.

r--------------------------------, Je souhaite participer avec ma dasse au 2e Espace Mathématique. Nom de la classe: _ _ _ Degré: _ _ Section Oll Nivea u: _ _ _ Effectif: _ __ Nom et prénom du professeur: _ _ __ _ _ __ __ _ _ _ _ __ _ __ Adresse privée: _ _ _ _ _ _ _ __ __ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ __

Les dates importantes Délai d'inscriptions: 30 janvier 1998. L'épreuve se passe entre le 9 et 14 mars 1998 Corrections et résultats: le mercredi après-midi ltr avril 1998.

Les exercices N° 2 et 4 ne nécessitent aucune justification. Pour les autres, des explications sont delnandées. Toute solution, Inême partielle, sera examinée. Le soin sera pris en compte. Ne rendre qU'!!!!g seule feuille-réponse par exercice avec les indications suivantes: Nom de la classe: _ _ _ __

A ux premiers et par tirage au sort.

Comment faut-il mettre les signes nombre

«+)~

Vous pouvez ob tenir tous les renseignements complémentaires nécessaires auprès de:

2. Quelle construction! Construis six triangles rectangles isocèles différents dont le segment rab] est l'un des côtés. (Le segment ab doit rester dans cette position)

Nicolas Rey-Bellet Tél. privé 024 /472 27 23

Jean-Claude-Aymon Tél. privé 027 /398 56 68 Claude-François Bagnoud Tél. privé 027 / 4584251

Cycle d'orienta lion de _ __ _ __ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ __ __

Inscriptions

Téléphone: _ _ __ _ _ __ __

Signature: _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ __

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Le bulletin d'inscription est à retourner avant le 30 jan· vier 1998 à l'adresse suivan-

Espace Mathématique Cycle d'orientation régional 3979 Grône

R~ - Jonvier 1998

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6. La marguerite

Hervé Schild Tél. privé 027/3984253

te: Adresse: _ _ __ __ _ _ __ __ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ __

s. Master Mind Trouve toutes les combinaisons logiques de quatre signes pour compléter la 4' ligne. A droite, la lettre X signifie que dans l'essai un signe se trouve à sa position juste. La lettre Z indique qu' un signe existe dans la solution, mais qu'il n'es t pas à la bonne place.

J'effeuille une marguerite en récita nt: «Mathématiques je vous aime un peu )) (j'enlève le premier pétale) «beaucoup» (j'enl ève le deuxièm e pétale) «passionnément» (j'enlève le troisième) «à la folie'» (j'enlève le quatrième) et je recommence ma comptine.

Localité: _ __ _ __ __ _ _ __ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ __ __

nonD

Vous avez 10 pièces de 1 franc et pas plus. Comment les placer pour avoir cinq lignes de 4 pièces?

987654321

Combien ce problème a-t-il de solutions et lesquelles?

Renseignements complémentaires

- - - -- ---1

4. Dix pièces et pas plus! entre les chiffres du

pour obtenir une somme égale à 99 ?

Téléphone privé: _ __ __ _ _ _ __ _ _ _ _ _ _ _ _ _ __ __ J'accepte de m'engager le 1" avril 1998 dans l'équipe de correction: oui D

CO de

1. Quel nombre!

Prix

_ _ __ Effectif: _

Degré: _ _ _ _ _ Section o u Niveau:

Nom du professeur:

3. Que d'élèves 1 Les élèves d'une classe suivent des cours de langues: italien, an~lais et allemand. On sait que 9 suivent l' italien, 11 l'an~131s et 6 J'allemand. On sait encore que 5 suivent l'italien et 1anglais, 3 l'anglais et l' allemand, 4 l'italien et l'allemand. On .sait enfin que 2 apprennent les trois langues. Combien y a·t-il d'élèves dans la classe?

R~ . Jonvier 1998

Pour une marguerite à 10 pétales ma conclusion serait donc: « Je vous aime beaucoup». A vec une marguerite à 47 pétales, quelle sera ta dernière expression? Pour une autre à 259 pétales! Quelle sera ta conclusion? Et pour 4737 pétales? Espace Mathématique est organisé par la commission de mathématique de]' A VECO. 27


ÉDUCATION ÀLA SANTÉ

Expériences préventives en milieu scolaire

P

lus de 300 spécialistes et responsables du domaine scolaire, sanitaire et éducatif ainsi que des représentants des autorités cantonales et communales on t pris part à la journée d'étude nati onale consacrée aux expériences préventives en milieu scolaire qui s'es t tenu e le 29 novembre 1997. Cette journée était organisée conjointement par l'Association suisse de la protection de l'enfant et par le Résea u suis se d'écoles en santé. Durant de nombreuses années/ l'éducation à la santé (savoirs, données chiffrées, dissuasion et directives pour un mode de vie sain) a été co nsidérée comme la seule méthode d'enseignement à même de promouvoir la santé des enfants et des jeunes. On a certes pu faire régresser ainsi le nombre de caries et de maladies infantiles contagieuses, mais ces succès sont battus en brèch e par l'augmentation constan t e des maladies d ' origin e psychosociale: agressivité, violence, abus d'alcool, tabagisme, toxicomanies, difficultés scolaires, suicides, anorexie, troubles comportementaux. Dès lors qu'on se place dans une perspective de promotion de la santé, l'école se comprend comme un Heu social, • où sont développées les reSSOUTces personnelles des enseignants, des élèves et des parents en matière de santé;

28

CATÉCHÈSE

RECHERCHE

Préparation au Jubilé de l'an 2000

Etude comparative internationale sur les compétences en lecture

• où l'aptitude de l' institution scolaire à résoudTe ses problèmes se renforce; • où est créé un envil"onnement favorable à l'apprentissage et au travail.

Il existe d'ores et déjà de nombreuses écoles et programmes scolaires qui se rapprochent de ces objectifs quant à leur fonctionnement et / ou leurs contenus. Le but de cette journée d' étude était de faire connaître ces expériences à un laTge public de personnes intéressées et d'inciter ai nsi d'autres décideurs et écoles à «se mettre en route pour devenir un lieu de vie favorable à la santé». Or, l'école ne saurait devenir un lieu convivial, où différentes cultures et générations peuvent se rencontrer, où l'initiative personnelle est encouragée et où tous les acte urs se sentent à l' aise, sans collaboration en tre ces acteurs, sans coopération entre les secteurs de l'éducation et de la santé et sans le soutien des autorités. Les participants et participantes de la journée d'étude lancen t donc un appel aux instances politiques et spécialisées afin qu' elles s' intéressent au concept d 'écoles en santé, qu' elles créent les bases indispensables à sa réalisation et qu'elles octroient les moyens financiers et personnels nécessaires à ce t effet.

Propositions pour la catéchèse: année du Christ 1997/1998 Pendant les trois années de préparation vers le Jubilé 2000, nous proposons, dans le cadre de la ca téchèse en paroisse ou à l'école, des démarches assorties de divers moyens, pour aider les enfants à approfondir leur relation au ChTÎst (1997/1998), à l'Esprit-Saint (1998 / 1999) et au Père (1999 / 2000). L' unité des démarches proposées se réalisera à travers la fresque ci-contre dessinée par l'abbé Charles-Henri Salamolard. Celle-ci es t utilisée comme support visuel et fic he d'activités dans tous les degrés. Elle se construit au fil des trois années.

- pour les 3-4P: «JésusChrist, fils bien aimé)) à partir du texte du Baptême du Christ. - pour les 5-6P: «JésusChrist, serviteuf)~ à partir du texte du 1avement des pieds. Ces démarches catéchétiques ne sont pas liées spécifiquement à un moment particulier de l'année liturgique. Elle nécessitent environ deux rencontres de 45 minutes avec les enfants et peuvent avoir lieu à n'importe quelle période. Vous pouvez commander chaque dossier pédagogique (comprenant une fresque) au prix de 7 francs au Centre de catéchèse, 10 rue des Erables, 1950 Sion. Tél. 027 / 322 23 73. Des fresques supplémentaires peuvent être obtenues au prix de 2 francs la pièce. Nous souhaitons que ces propositions de démarches catéchétiques vous aident à entrer toujou rs plus, avec les enfants, dans le mystère du Christ.

Monique Gaspoz Centre de catéchèse

La fresque, dans sa première étape, sert de support visuel pour les trois dossiers pédagogiques proposés dans le Diocèse pou r l'Année du Christ: - pour les 1-2P: «JésusChrist, source de vie}) à partir du texte de la Samaritaine.

R~ - Janvier 1998

RÎSONANCIS Mensuel de l'êcole valaisanne.

Bons résultats suisses Les résultats détaillés de la participation suisse à une recherche comparative menée sur le plan international au sujet de la lecture indique que nos jeunes compatriotes (3 e à 8e année) sont bons en la matière. Les facteurs influents sont le niveau socio-économique, la langue et la culture de la famille d'origine ainsi que le degré d'exigence de la filière scolaire fréquentée_ En dépit de la diversité de notre pays en matière de langues, de système éducatif et de traditions, les résultats suisses sont relativement homogènes. En comparaison avec les performances en lecture d'autres pays, les résultats suisses sant bons, mais on ne peut guère parler de perfarmances de pointe. La supériorité, souvent évoquée, des filles en matière de lecture n'est pas confirmée sur le plan des performances atteintes. S'il existe des différences à cet égard entre les sexes, celles-ci concernent les activités de lecture, qui sont plus diversifiées chez les filles que chez les garçons. Les compétences en lecture et les activités de lecture des enfants et adoles· ~ents sont significativement l~uencées par le niveau 50CIO-économique, la langue et la culture de la famille d'origine ainsi que par le

R~ - JanvIer 1998

degré d'exigence de la filière scolaire fréquentée. L' âge d'entrée à l'école, de même que les méthodes d' apprentissage de la lecture ne jouent en revanche pas de rôle à cet égard.

Trois pour cent d'illettrés Plusieurs études définissent l'illettri sme comme un niveau de capacité de lecture et d'écriture ne dépassant pas celui d'un élève moyen de 31" P. Trois textes et les questions s'y rapportant ont été soumis aussi bien à des élèves de 3' que de 8'. 3% des élèves de 8e ont eu, dans les trois textes, des résultats inférieurs à la moyenne des élèves de 3e . Ces jeunes peuvent être considérés comme des illettrés (potentiels), puisqu'ils ne savent pas lire suffisamment bien pour répondre aux exigences minimales de la vie quotidienne. Dans ce groupe, les garçons,

les jeunes allophones et ceux issus de-s couches s,ociales inférieures sont surreprésentés. Le nombre de jeunes concernés, 203 en l'occurrence (3% de l'échantillon), est-il élevé ou non? Voilà qui constitue, de l'avis des cherch eurs, une question politique. La participation suisse à la recherche internationale Reading Literacy (compétences en lecture) a été menée par un groupe de projet sous la direction du Prof. François Sto11 et de M. Philipp Notter du Département de psychologie appliquée de l'Université de Zurich. L'échantillon suisse comprenait 226 classes de 3e (3294 enfants) et 386 classes de 8, (6282 jeunes) de 24 cantons. Les tests de lecture utilisés comprenaient trois types de texte: documents, textes techniques et récits. La compétence en lecture est définie ainsi dans le cadre de cette recherche: compétence et pratique de l'élaboration linguistique et cognitive des formes du langage éçrit qui so nt exigées ou attendues de la société et / ou qui sont valorisées par l'individu. Si VOLIS voulez en savoir davantage sur le projet présenté (Réf. no 96:069), vous pouvez demander des informations supplémentaires grat uites au Centre suisse de coordination pour la recherche en éducation (CSRE), Entfelderstr. 61, 5000 Aarau. TéL 062/ 835 23 90, fax: 062 / 83523 99. E-mail: skbf-csre@ping.ch

Edition, administration, rédaction Déportement d, l'inltru(lion publique (01P) Ollice d. recherche el de do{Umenlolion pédogogiques IORDPI Gravelone 5, 1950 lion Tél. (027) 606 41 52. poul.veller@bluewin.(h Direltion Jean-Pierre Solamin Rédaction Poul V,II"" rédo"eur responsoble Nadia Revoz, ,,((ab. scientifique Conseil de rédaction Potri(k Abbet, Ass. porents londrine Moret, IPVol Maurice Dirren, OSP Fabio Di Gio<omo, AVECO Maurice Nonchen, IMP Jocelyn. Gogliardi, AVPEI Georges lierra, AMEP

Photographe Jacques Dussex Données telhnlques Surface de (omposilion: 175 x 245 mm. Format de la revue: 210 x 280 mm. Impression en offsel en noir el une lei nie vive, phololilhos fournies ou frois de reproduction fllclurés séporémenl pour documenls fournis prêts à la reproduction. Parution Le 15 de choque mois souf juillet el août. Délai de remise des textes et des annonles Le 20 du mois précédent.

RÉGII DES ANNONCES Valai, VALPRlNl lA, 1951 lion léI.I027(322 23 70 Fox (027) 322 07 47. Hors-Ionton PUBLlClTAI,1951 lion lél. 1027(329 51 51 Fox 1027(323 57 60. Impression, expédition VALPRlNl lA, 1951 lion Tél. (027) 322 23 70 Fox (027) 322 07 47. 29


1 1 1 1 Si voUS deviez imaginer l'école du futur, que changeriez·vous en premier?

RENCONTRE

Pour une école démocratique Anne-Christine Bagnoud Anne-Christine Bagnoud est vice-présidente de la ville de Sion depuis les dernières élections municipales et l'actuelle présidente de la commission scolaire. C'est la première fois qu 'u ne femme, et de surcroît une socialiste, accède à la fonction de vice-présidente au sein du conseil communal sédunois. Née à Sierre, mariée et mère de trois grands fils, Anne-Christine Bagnoud est aussi secrétaire syndicale. C'est avant tout une femme active dont le principal combat est de lutter pour une société plus juste. Dans son discours, égalité rime avec solidarité. Pour «Résonances», AnneChristine Bagnoud a évoqué quelques souvenirs de son parcours scolaire, sa vision de l'école d'aujourd'hui et de demain ainsi que ses motivations politiques.

même souci. De plus, ce souci s'est encore accentué au fil des années. Le changement de société est le principal responsable de cet état de fait. Aujourd' hui, il n'y a plus la place indispensable à chaque person ne. Du fait de l' augmentation du nombre d'élèves en classe ces dernières années, il y en a beaucoup plus qui risquent de rester en rade et qui ne pourront peut-être p as réaliser ce qu'ils auraient souhaité sur le plan professionnel.

Anne-Christine Bagnoud, quels souvenirs gardez-vous de votre scolarité? En fait, je n'a i gardé aucun mauvais souvenir de l'école, sauf peutêtre un peu de l'internat. Je dois dire qu'il y a d' abord le souvenir des petites classes jusqu'au primaire. A l'époque, l'école était un lieu de vie où l'on allait retrouver des enfants de notre âge. Par la même occasion, on apprenait, nlais on ne sentait pas alors ce poids de l'étude que l'on ressent aujourd'hui.

Par rapport à l'école actuelle, vous voyez une grande évolution ... L'évolution est énorme et je l'ai déjà constaté avec mes trois grands fil s. Quand mon fils aîné a comlllencé l'école, je n' imaginais pas qu'on allait avoir une telle pression en tant que parents. Je ne pense pas que mes parents avaient eu le 30

De récentes enquêtes le montrent: les filles sont toujours peu nombreuses dans les filières scientifiques. Face à ce constat, quelle est votre réaction? li Y a tout de même une augmentation et c'est déjà une bonne chose, mais c'est vrai que nous sommes encore dans une société qui sépare les tâches. A signaler qu' il y a aussi des domaines qui sont spécifiquement féminins, par exemple l'enseignement dans les petits degrés. Je trouve cela dommage, car dans tous métiers avoir une représentation masculine et féminine, c'est emichissant.

L' école a encore de sérieux progrès à faire à ce niveau .. .

L'école, c'est une chose, mais il y a surtout la société. On le voit bien aujourd' hui avec le manque de places de travail: la tendance est à accorder un poste à un homme plutôt qu' à une femme. A J'école, je ne suis pas sûre qu'on accentue autant la différence. R~ - Janvier 1998

pour avoir une bonne école, il faut d'abord donner aux enfants J'envie d'apprendre. L'école, c'est J'endroit où J'enfant doit pouvoir vivre et se sentir pareil aux autres. Il faut absolument que ce soit un endroit démocratique. Je constate que le projet E2000 comporte de bons volets. Il n'empêche que mon gros souci, c'est qu'en voulant réadapter J' enseignement et réformer la pédagogie, on a également instauré la volonté de faire des économies et pour moi, ce sont deux volontés totalement incompatibles. l

Selon vous, quelle est la principale valeur que l'école devrait transmettre? Cela devrait être une école juste. Je crois que J'école actuelle est juste, mais il faut veiller à ce que cela ne change pas. On ne peut pas demander à un enseignant qui a 28 élèves - dont plus de la moitié ont des dilficultés de tous ordres - de les amener aux mêmes résultats que s' il en avait 18. On peut bien fixer des objectifs, mais si on ne donne pas les moyens de les atteindre, c'est complètement utopique. Dépassés, certains enseignants tombent malades, font des dépressions et ces difficultés vont s'accroissant. On dit que l'école doit s'adapter à une société nouvelle, à une technologie moderne. Pour être cohérent, il faudrait vraiment accorder des moyens supplémentaires aujourd'hui pour équiper les classes. S'adapter à la société, c'est aussi s'adapter à des événements politiques qui se passent dans des pays autres que la Suisse. Par exemple, avec J'éclatement de J'ex-Yougoslavie, on a vu s'accroître dans nos classes le nombre d'enfants ayant vécu des événements dramatiques chez eux. Il n'y a pas que les problèmes de langue dont il faut tenir compte, il y a les problèmes de culture, mais

R~ - Janvier 1998

aussi les drames personnels que ces enfants ont vécus. On ne peut p as rationaliser et demander aux enseignants de tout gérer avec 28 élèves. Dans un autre ordre d'idéel on constate que les jeunes se sentent de moins en moins concernés par la politique. Comprenez-vous ce désengagement? Bien sûr, j'essaie de comprendre. Je pense qu'autrefois les jeunes n'avaient pas cette obstination à se demander ce qu'ils allaient devenir professionnellement et étaient par conséquent plus libres. Aujourd' hui, ils n'ont pas le temps de s' intéresser à la politique, mais j'ai l'impression que c'est tout de même en train de changer. Qu'est-ce que la politique vous a apporté et vous apporte encore? Au départ, j'ai eu beaucoup de réticence à m'engager dans le sens d'être une élue. Mon choix, c'était de travailler pour le parti sans pour autant figurer sur une liste électorale. avais une idée du politique qui n'était pas excellente. Je les voyais comme des gens qui parvenaient mieux à se réaliser dans la vie politique plutôt que dans la vie professionnelle, parce que c'était plus facile. Dès que je me suis engagée, j'ai essayé de ne surtout pas reproduire l'image négative que j'avais du politique. Pour moi, le politique est là pour exécuter un certain travail; des citoyens lui font confiance et c'est à lui de rester en contact avec eux. Il ne doit absolument pas se placer au-dessus des gens, mais être à l'écoute. En tant que femme, c'est peut-être plus facile parce qu'on a un parcours différent d' un homme, plus proche du quotidien.

r

A votre avisl il y a donc une approche spécifiquement féminine de la politique et de l'économie ...

surtout pas faire une ségrégation entre les hommes et les femmes. Les jeunes politiciens élus aujourd' hui sont certainement plus proches du quotidien avec le partage des tâches. De façon générale, je dirais que la femme en politique est souvent plus pratique et admet plus volontiers qu'elle peut se tromper. Elle revient plus facilem ent sur ses positions et écoute davantage les besoins des gens. Ce n'est peut-être pas la ligne politique qui va changer avec les femmes, mais par contre le changement sera visible dans les aménagements. Aujourd'hui, le fonctionnement du politique doit faire le contrepoids de l'économique pour rétablir l'équilibre et cela les femmes l'ont probablement compris plus rapidement que les hommes. Exprimer son opinion à voix haute n'est pas toujours facile. La récente campagne d'affichage vous attaquant à propos de votre position sur la question de ]' avortement vous a-t-elle échaudée? Je n' ai pas senti cette attaque comme une attaque personnelle, mais comme une attaque contre les femmes. Cette campagne d'affichage a hélas contribué à clore ce déba t qu' il faudra bien rouvrir. Ce que je crois, c'est que face à une telle attitude, il ne faut surtout pas baisser les bras, même si c'est douloureux. En politique, on sait dès le départ qu'on ne peut pas rallier tout le monde. Il vaut mieux avoir des idées qu'on défend et se confronter à d 'autres personnes qui ont d'autres sensibilités et qui d éfendent aussi leurs idées plutôt que de pratiquer la langue de bois pour faire plaisir à tout le monde.

Propos recueillis par Nadia Revaz

Il Y a des hommes qui ont la même approche que nous. Il ne faudrait 31


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EXPOSITION

ÉDUCATION MUSICALE

Senteurs d' épices dans les bibliothèques

Coordination inte.rcantonale: une utopie?

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ne exposition sur les épices circule dans les bibliothèques valaisannes depuis le mois d'octobre. Montée par Stéphanie Jilg, responsable de la bibliothèque de l'EIV, cette exposition présente plus de soixante épices fournies grâcieusement par la boutique «Le plein d'épices» à Sion.

C'est avant tout un plaisir pour les sens: de chatoyantes couleurs s'offrent d'abord aux yeux du visiteur comme pour mieux l'inciter à se pencher sur les nombreux échantillons d'épices proposés. Ceux-ci

sont disposés de sorte que l'on puisse les humer, les apprécier, les toucher, et même les goûter, ce qui a déjà fait la joie de bien des élèves ... A chaque épice correspond un petit «guide» où figurent son histoire, son origine, sa présentation, et l'usage qu'on en fait. Présentes dans la cuisine aussi bien que dans la médication, le cosmétique ou les cultes religieux, les épices aux vertus parfois étonnantes, permettent une visi~ te ponctuée d'anecdotes et de surprises. Ainsi apprend ~ on que les esclaves qui construisaient les pyra-

mides d'Egypte mangeaient de l'ail et de l'oignon pour rester en santé; que l'aneth symbolisait la joie de vivre dans l'Antiquité; ou encore qu' au 17e siècle, une belle captive hongroise, enfermée dans un jardin exotique à Budapest, déroba quelques graines de paprika pour les ramener en Hongrie où cette épice est toujours cultivée. On apprendra aussi pourquoi les héros, dans la Rome ancienne, étaient couronnés de lauriers. Ainsi, d'épice en épice, on parcourt l' histoire et le monde à travers de mul-

tiples senteurs, certaines se révélant familières, d'autres plus surprenantes. Au terme de la visite, un conCOurs de dégustation est proposé. Un dépaysement instructif à ne pas manquer L'ORDP se réjouit de recevoir cette exposition dans les murs de sa bibliothèque à Sion du 15 janvier au 3 avril 1998.

Centre de documentation Valérie Tête-Pellegrini

uand j'accueille chez moi des amis de la France voisine, j'ai beaucOUp de plaisir à leur parIer de l'organisation de J'éducati on en Suisse. ils apprennent avec beaucoup d'é tonnem ent que chaque canton es t totalement autonome quant aux stratégies pédagogiques qu' il développe que ce soit au niveau de la formation des maîtres ou encore des moyens d'enseignement. Je peux malgré tout faire remarquer qu' il s'est dess iné, au fil des ann~es, un e coordination tendant à unifier les moyen s d'enseignement même si, au bout du compte, chacun reste libre de ses mouvements.

Q

Des moyens d'enseignement pour la Suisse romande Pour ce qui est de l'éducation mu sicale, qui fait partie de la culture d'un peuple" faut-il encore le rappeler, la situation est différente. Bien qu' il existe les MOYENS ROMANDS D'ENSEIGNEMENT DE LA MUSIQUE qui sont appliqués dans cer~ tains cantons romands, l'autonomie reste grande. C'est comme si, en adoptant des moyens qui ne sont pas issus de le ur région, certains craignaient l'étouffement de leur identité. Il ne saurait en être autrement quand nous changeons de région linguistique.

32

R4<-~ - Janvier 1998

R...~ - Janvier 1998

Un organisme «national» Est-il possible de coordonner l'enseignement musical pour l'ensemble de la Suisse, en tenant compte de l' identité propre de chaque région? C'est en tout cas ce qu'essaie de réaHser la Conférence intercalltollale pOlir la musique à l'école (CIME) à laquelle adhère la plupart des cantons suisses. Dans le respect de chacun, cette conférence, que j'ai l'honneur de présider, tente une mise en commun e.n richissante des différentes stratégies pédagogiques et pousse à la reconnaissance mutuelle des moyens mis en œuvre pour développer l'éducation musicale à l'école. La CIME poursuit également les buts suivants: - orienter et conseillers les gouvernements canto~ naux face au problème de la formation des maîtres généralistes en éducation musicale; - favoriser les échanges internationaux.

Un symposium en Romandie C'est dans cet esprit qu'elle organise, tous les deux ans, un symposium. Celui des 14 et 15 mars 1998, à Porrentruy est le premier qui est organisé en Suisse rOJuande. n a pour thème la «philosophie des enseignants généralistes face à l'éducation musicale». A cet effet, un document, intitulé LA CHANSON SOUS TOUTES SES FORMES' a été réalisé. TI sera traduit en langue allemande. L' idée est de proposer aux enseignants tout ce qu'on peut développer avec une chanson, mis à part le fait de chanter: des exercices d'audition, des exercices de rythme, la mise en mouvement, des exercices d'intonation, des exercices de lecture des notes, des propositions d ' activités interdisciplinaires, des propositions d'activités linguistiques ...

Signe de la collaboration entre les cantons, les animateurs viendront du Valais,

P R~()f AIN

du canton de Vaud et du canton du Jura. Un certain nombre de chanso ns dans les diverses langues nationales seront exploitées, prouvant ainsi que les buts de l'éducation mu sicale ne sont pas différents que l'on s'exprime dans une langue ou dans une autre.

Langue, culture et musique Aux gouvernements qui font le forcing pour le développement de l' apprentissage des langues, je dirais' simplement qu ' une excellente manière d'appréhender une langue est, d' une part, de la chanter, et, d'autre part, de s'imprégner des compositions musicales spécifiques à chaque culture. La CIME, grâce à ses activités plurilingues, pourrait aider les différents départements dans leurs objectifs. E11e pourrait donc les inciter à résister à la tentation de réduire les activités culturelles à l'école. La musique, dans sa complexitude, sera ainsi non pas un lien social purement local, mais bien le ciment culturel et linguistique de notre pays, dans le respect des particularismes régionaux.

~*~

les projets d'établissement

B.Oberholzer

• disponible Sion

l'ORDP de

••• 33


--~- ---,

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L1 "

1

décloisonnement vertical ou m ulti-âge (élèves de degrés et âges différents).

ÉVALUATION

Diffé.renciation par mesures de prise en charge spéciales

«lEX-EVAl» en contexte

d isp ositifs destinés à offrir des formes d'encadrement adap té aux

Différenciation de l'enseignement et évaluation et ar ticle fait suite à notre texte «LEX-EV AL» (Lexiqu e d' évaluation dan s le cadre de la scolarité obligatoire), paru dans

C

«Résonan ces» en novembre 1997. Com me nous l' avons soulig né dans ce texte, l'évaluation n'est pas une fin en soi mais un mécanisme de prise de décision et de communication au sein d'un système de forma tion . Il importe dès lors de prop oser une terminologie pour décrire les différentes modalités de différencia tio n qu' un système de form ation peut instaurer à partir des infornlations provenant d'évaluations.

duisant des phénomènes de valorisation et d'étiquetage sociaux); les structures ainsi définies préexistent a ux individ us (élèves) qui y sont affectés. L' évaluation pronostique est le mécanisme permettant l' orientation des élèves vers les structures de formation jugées les plus ad équates pour chacun, compte tenu de leurs caractéristiques (compétences acquises, intérêts, etc.) et des exigences d' accès fi xées p ar l'institution.

Exemples: les secteurs ordinaires vs, spécialisé de l'en seignem ent primaire,

Différenciation de l'enseignement (de la formation, des conditions d'apprentissage) Prise en compte, dans l'organisation et le fonctionnement de la formation, des différences interindivi-

d uelles (entre les élèves) et des varia tio ns

intra-individue lles

(entre les diverses compétences d' un élève) sur les plans cognitif, affectif, conatif, social, culturel.

Différenciation structurale Mise en place de structures de formatio n institutionnalisées (filières, sections, cursus) caractérisées par

des objectifs, programmes et / o u méthodes différ ents. Il s'agit de structures instituées par des textes réglem entaires et dotées d' une significa tion sociale reconnue (in34

les sections ou les classes à niveau du cycle d'orientation, les filières conduisant aux différentes option s de la matu rité dans l'enseignement secondaire post-obligatoire.

Différenciation pédagogique Pour un ensemble d'élèves d onné (classe, volée), création des conditions et des processus de formation les plus adéquates p ossibles po ur permettre à chaque élève de progresser de manière optimale dans ses apprentissages et son développement personnel. La différ enciation pédagogique peut p orter sur un ou plusieurs aspects des conditions et p rocess us de formation: objectifs, temps imparti, tâch es, matériel, séquences, modalités de régulation et d'interaction (interactions entre élèves, interventions de

l' enseig nant, exploitations d'outils), fo rmes d'évaluation. Les stra-

besoins particuliexs de certains

élèves: p . ex., appui assurant un encad rement qui diffère des conditions générales de l' enseignement en classe (effectif réduit, appl'Oche pédagogiq ue différen te, enca drement plus personnalisé, etc.); s tr uctures d'accueil pour élèves ne parlant pas la langue d' instruction; prise en charge par un logopédiste, psychomotricien, thérapeute.

tégies de différenciation p édago_ gique varient d ' un enseignant et d' un gro upe d' élèves à l' autre. Ell es sont p arfois défini es comme pratique com mune à une équipe

d'enseignants travaillant ensemble mais n' on t pas de formalisation insti tu tio nnelle (standardisation, imposition) et ne véhiculent pas d'étiquetage socialement reconnu.

Individualisation

L'enseignant est l' artisan principal de la conception et d e la m ise en pratique d e stra tégies de p édagogie différenciée, mais l'implication active de l'élève est un fa cteur déterminant da ns le fonctionnement des stra tégies (cf. pratiques d'au-

différenciation pédagogiqu e qui p arviendrait à assurer une adaptation optimale des conditions et des process us de formation aux caractéris tiques (besoins, démarches d' ap prentissage, acquis antérieurs, intérêts, etc.) de chaque élève en

toévaluation, d'évaluation mutuel-

format ion; l'individ ualisation est assez rarement atteinte dans des

le, de coévaluation reflétant la dévolution de l' évaluation et de la différenciation vers les élèves).

situations de formation en groupe n'lais certaines situations de tutorat

L/évaluation formative est le méca-

nisme permettan t l'adaptation des cond itions de formation et la régulation des processus d'enseignement et d'apprentissage à partir d' infor mations sur la progression des élèves (compéten ces acquises et en cours de con struction, difficultés rencontrées, démarches mises en œ uvre, nlotivations et at-

titudes mobilisées dans l'apprentissage). L' adaptation mise en

peuvent s'y approcher (à condition q ue le tute ur parvienne à offrir un e nca dre ment réellement «sur me-

Il ne faut pas tonfondre individuatJsation et travan individuel.

sure»).

Différenciation au sein de la classe (ou du groupe animé par un enseignant)

N.B. Ne pas confondre individualisation (travail éventuellement en p etit groupe mais bien adapté aux individualités des membres du groupe) avec travail individuel (travail effectué par chaque élève individuellement sur une tâche souvent identique pour tous) .

différenciation intégrée au fonctionnement quotidien de la classe à travers des dispositifs tels que des:

œuvre se situ e sur un continuum

situations-problèmes, ateliers,

allant d' u ne différenciation minimale (p. ex., deux gr oupes de remédjation constitués sur la base des résu ltats à un contrôle formati f) à une d ifférenciation maximale

recherches, jeux, etc. comportant

des mécanismes de régulation qui tiennent compte de la diversité des élèves; contrats, plans de travail ada p-

- o u en d'autres ternles, une indi-

tés aux besoins, aux intérêts et

vidualisation (voir ci-dessous).

aux projets de chaque élève;

On peu t di stinguer trois niveauX d' insertion de la différenciation pédagogique dans le système scolaire: R~ - Janvier 1998

cette approche pédagogique s'appuie parfois sur l'intervention de plUSieurs enseignants (enseignants

R~ - Janvier 1998

«d'appui» ou «complémentaires,)}

stagiaires) dans des activités différenciées des tinées à l' ensemble d e la classe. Différenciation par décloisonnement entre plusieurs classes

mi se en place de disp ositifs permettant aux élèves d e travailler avec plusieurs enseignants, et avec

des élèves de plusieurs classes, sur des projets péd agogiques ou dans des groupements temporaires définis selon les besoins et / les intérêts; on distingue: d écloisonnement horizontal ou mono-âge (élèves d' un même degré ou âge),

Différenciation (individualisation) des parcours de formation gestion, par une équipe d'enseignants, des parcours d es élèves à travers les différentes années ou ét apes de scolarité; mise en place 35


1 1 1 1 des dispositifs (composition des classes, décloisonnements, mesures spéciales) et des formes d'encadrelnent destinées à assurer les meilleures chances de progression de chaque élève dans ses apprentissages et son développement personnel.

Cydes d'apprentissage / d'enseignement unité spatio-temporelle (insérée dans plusieurs espaces de formation et ayant en général une durée multi-annuelle) composée des dispositifs de différenciation pédagogique gérés collectivement par une équipe d' enseignants dans le but d' assurer l'atteinte d'un ensemble d'objectifs d'apprentissage par une cohorte d'élèves.

Références Les définitions présentées ici proviennent de polycopiés de cours et de documents de formation continue que nous utilisons depuis une quinzaine d'années dans diverses actions de formation des enseignants. Pour en savoir plus Nous recommandons de commencer par le texte de Destutt de Tracy (1802), «Observations sur le système actuel d'instruction publique: les deux écoles». In 1. Legrand (1995), Les différenciations de la pédagogie (pp. 53-54). Paris: Presses Universitaires de France. On découvre ainsi que le débat sur la différenciation n'est pas neuf et que les conceptions de la différen-

ciation sont le reflet des valeurs sociales, politiques, économiques d' une époque. Nous proposons ensuite un grand saut aux réflexions sur les fone. tions de la différenciation et sur des modalités nouvelles que l'école de demain pourrait adopter, telles qu'esqu issées dans le livre de Philippe Perrenoud (1997), Pédagogie différenciée: des intentions à l'action. Paris: ESF.

Linda Allal, professeur, et Edith Wegmuller, chargée d'enseignement, à la Faculté de psychologie et des sciences de l'éd ucatian, Université de Genève.

ÉDUCATION ÀlA SANTÉ

La santé des enseignants: proiet «Balance» En octobre 1996, le programme Ecoles et Santé, lancé conjointement par l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) et la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l'instruction publique (CDIP), a fait l'objet d'un appel d'offre sous la forme d' un concours. Un projet valaisan intitulé «Balance - équilibres dans la carrière d'enseignant» a été retenu. Ce programme d' une durée de trois ans vous offrira dès l'automne des modules d'activités portant sur le thème de la santé de l'enseignant. Cette offre sera précédée d'une analyse des besoins. Les informations concernant le projet «Balance» seront régulièrement publiées dans ~< Résonances » . En voici un premier descriptif sommaire.

le projet «BALANCE» Equilibres dons la carrière d'enseignant

r--------------- - --------- --- ,

Pédagogie différenciée synonyme de différenciation pédagogique (voir ci-dessus). Pédagogie de maîtrise variante de pédagogie différenciée visant l'adaptation des moyens de formation afin d'assurer la maîhise des objectifs d'apprentissage par la quasi-totalité des élèves; se distingue d'autres formes de pédagogie différenciée qui admettent l'adaptation non seul ement des moyens de formation mais aussi des objectifs à atteindre. Pédagogie compensatoire variante de pédagogie différenciée ayant pour but d'offrir aux élèves dits «en difficulté» des aides susceptibles de «compenser» leurs désavantages (<< lacunes,» «handi-

caps SOcioculturels») constatés au départ de la formation; se distingue d'autres formes de pédagogie différenciée visant l' adaptation des conditions et des processus de formation pour tous les élèves, quels que soient leurs niveaux et leurs provenances. 36

Réseau romand d'échanges sur le soutien pédagogique Une journée de sensibilisation sur le thème Informatique et soutien pédagogique sera organisée par le Secrétariat suisse de pédagogie curative et spécialisée (SPC) en collaboration avec le Centre de ressources de l'enseignement spécialisé (CERES) du canton de Vaud

TOI MOI Enseignant valaisan ou enseignant professionnel romand

TOI VOULOIR MOI OFFRIR Qualité de vie Plaisir au travail Motivation Relance de carrière Etat de santé global pour toi et pour tes élèves Maîtrise du stress Bilan de ta situation professionnelle Maintenir ou retrouver l'équilibre de ta balance personnelle

Soutien Office fédéral de la santé publique Appui Département de l'éducation du Canton du Valais Compétences ligues et services de santé valaisans Partenariat Institut suisse de pédagogie pour la formation professionnelle ISPFP Lausanne Services d'intervenants qualifiés Modules d'activité de 4 jours

NOUS

le mercredi 26 avril 1998 de 10h00 à 16h45 au CERES Lausanne Programme et renseignements auprès du Secrétariat suisse de pédagogie curative et spécialisée (SPC) av. du Temple 19e, 1012 Lausanne; tél. 021 1 653 68 77; fax 021 1 652 67 10.

Un pool d'associations d'enseignants

Créer climat scolaire favorable à la santé Peupler jungle du bruissement de notre bien-être social Saisir liane du bien-être psychique Partager air pur et Vicks bleu

TOI T.A.R.Z.A.N MOI J.A.N.E Tendu, asthénique ou redoutant les zeffets d'une activité neurocide

Jouvence adaptée aux neurones des enseignants

1 L _______________ _ _________ _ _ _ J R~ - Janvier 1998

R~ - Janvier 1998

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1iIt'.!IiI.~JUU;A..·ll"lilI;rAh~'i..""':~"""

1 1 1 1 Si l'autorité ~sait dema nder. avec doigté et pondération, les co nditions m'ap paraissent su ffisantes pour qu' un e équipe pédagogi~ue s'investisse de mam ere spontanée. li es t rare qu e l'on refuse une sollicitation formulée avec soin.

nSPACE DU lEGEUR

loi scolaire et statut des enseignants

Réflexions d' un praticien Depuis trois ans, l'ou vrage repose sur Je métier et nombreux fw"ent les tisserands à s'ê tre in ves tis dans la conce ption d' un projet de qualité. La procédure suivie (constats, analyses, propositi ons, consulta tions, projet, lec tures ... ) enge ndre une satisfaction légitime, d e par la tra nsp arence établie et la reche rch e évidente d' un e forme de partenariat. Fruit d' un consen s us bien helvétique, ce texte, naturelleme nt, suscite quelques conl:J:overses. Certaines sont justifiées mais il en est une qui m e dérange profondément car elle remet en cause tou t le bien-fondé de la dém arche: «Cette loi é taitelle v raim ent nécessaire?» «L' Ecole valaisanne ne donne- t-elle p as sa tisfactio n ?» «Nos universitaires, compara ti ve ment aux autres cantons, n'obtiennent-ils pas des résultats probants?»

l'arbre qui (a(he la forêt Les chiffres, en effet, sont réjoui ssa nts et témoignent du sérieux manifesté par les enseigna nts. Mais la voie gym.na siale n'est pas la se ul e mena nt à Rome .. D'autres sta tistiques associées à d es faits concrets révè lent d es carences au nivea u d e la motiva ti on, d e l'a ttitude et des résultats de jeun es fréqu enta nt des établissements du degré secondaire. Les échecs se multiplient. Les tra nsferts pullulent. La délinquance augmente .. .

38

Un e réac tion s' impose. La restructura tion du cycle d 'orientati on, la création d ' une «prégymnasiale» exigeante, sélective, la volonté ma nifes te de soutenir les 80% de la jeunesse valaisanne effectua nt un app rentissage, e n leur donna nt d es possibili tés supplémentaires d e f réqu e nt e r les EPS (écoles professionnelles supérie ures) peuvent «corriger» le tir et a méliorer certaines situati ons.

Egalité des (han(es Nul ne peut contester le caractère évolutif de ]a pensée et du mode de faire. Nul ne peut donc s'y soustraire ! De nombreux(ses) enseignant(e)s n'o nt pas a ttendu les di rectives nouvelles p our uni r leurs fo rces et s' impliquer dans une pédagogie p a r le projet, par exemple. lis ont compris depuis longtemps le rôle du savoir-faire et du savoirêtre, objec tifs genera ux d' une importance capitale, aujourd' hui. Leurs élèves fo nt part de leurs opinions, ju stifient leurs prises de position, travaillent l'argumentation. Certains donnen t une repré. senta ti on th éâtrale, crée nt un film vidéo, montent Wle exposition, pa rtici pent à une co médie musicale ou d évelopp ent un site s ur Internet.. Ce sont d es privilégiés. Mais qu'en es t-il de leurs cam arades placés sous la houlette d' un esprit rétrograde ou simplement ... pare sseux. Ils n'exercent, par-

fois, leurs compétences ] a n ~ gagières qu'en récitant, san s omission au cun e, un e liste d'exceptions gra mmaticales, une fable d e La Fontaine ou un sonnet de Shakesp eare. Produire assure un bienêtre. N 'ingurgiter des co nnaissances distillées so us forme ex-cathédra conduit à l'indisposition . Le gavage des oies (si vous me permettez la comparaison) n'est-il pas considéré comme un acte imbécile, voire barbare? La réforme cherche à co rri ~ gel' ces inégalités. L'introduire serait reconnaître l'excellent travail effec tu é pal' beaucoup d e maître(sse)s à quelque niveau que ce soit.

Penser et agir autrement Le tran sfert de «m oi et ma classe» à «nous et notre école» séduit. Une colla boration étroite entre collègues crée de nombreux ava ntages et fa vorise su rtout l'auto-évalu a tion (outil indispensable pOUf assurer un enseignement d e qu alité). Ce propos n'est pas avantgardiste pour auta nt. Quelques centres fonctionnent de ce tte ma ni è re depuis plusieurs années m ais d'a utres se d istinguent par un individualisme malsain. Toute réforme enge nd re de J'inquiétude, de la méfiance ou, p arfois m êm e, un e opp osition sys tém atique. La capacité d'ad aptation aux nouv elles méthodes, d émontrée par les en seignant(e)s de J' école enfa ntine et primaire, est, à mon

humble avis, la faculté à dé. velopper dans tou s les stad es de la fonnation. Conva in cre les adeptes des théories purem ent acad é. miqu es que la réussite sco. laire ne dépend pas unique. ment des a pti tu des de l'élève représente un autre «challenge» . Sans humanism e, sans partage émotionnel, sa ns objectifs psychocognitifs, l'adulte en d evenir y p erd son latin et ne pe ut espérer un épa. nouissem ent de sa p ersan· nalité.

Loi sur le statut des enseignants: attention aux effets pervers •• • La réglementation du temps de travail (i ntrod u ction de p ourcentages po ur délimi· ter les champs d'a ctivi tés) dérange. Un professionnel se dis· tingue en pl'emier lieu par sa disponibilité. Il doit répondre fa vorablement auX a ppels ciblés d' une direc· tion, d ' une co mmission scolaire. Imposer à l'enseignant un e p résence dans le bâti· ment scolaire pour tenter, par d ifférents moyen s, de «l'occuper intelligemment», serait malvenu et peu fructu eux. n n'es t piTe sottise que de freiner l'enthousias· m e et le désir de b ie n faire p ar d es ordonnan ces malheureuses, conduisant la victime à «fonctionner» tout simplem ent. ~~ _Jonvier 1991

Bravo et merci les parents di ve rti la classe et le centre p ar une aubade joyeuse. Les élèves ont confec tionné des cartes de Noël et ont appris à d anser : «Un, dos, tres) . Des co ntes, d es jeux mathématiques et des exp é. riences d e chimie ont complété ce programm e attrayant.

«Coup de (œur» en guise de (onclusion Je manque rais d e clairvoya nce si j'affirmais que la concréti sation de projets n e dépendai t que des instances dirigeantes. La m otivation de l'e nseignant représen te le fadeur détermin ant, à ce nivea u. Dès lors, le ch oix d' un candida t d e valeur, lorsq u'un poste est à re· pourvoir, prend une dimension supplém entaire. L'autorité de nominati on a les moyens de miser sur la qualité en n'e ngagea nt que des homm es et des femmes compétents, culti vant la tolérance et nantis de qualités relationnelles évidentes. En outre, elle doit prendre ses respo nsabilités si la résiliation d'u n contrat se justifie. L'erreur ou la faiblesse passagère sont permises, cela va de soi, mais la mauvaise foi, la passivité chronique ou les manqueme nts répétés au code de déontologie exigent des sanctions. Ce se rait certainement le meilleur service que l'on puisse rendre à notre corporation, afin qu'elle retrouve crédibilité ou respect (c'est selon) a up rès de la masse parentale et des politiques. En fo ncUon des difficultés et des exigen ces croissantes qui ca ractérisent cette profession, elle le mériterait amplement !

René Constant in

Enseignant et député-suppléant

R~ - Jonvier 1998

Pour célébrer le 30c anniversaire d e la SPVal, le Centre scolaire d e Pla tta à Sion a ou ve rt ses classes deux demi-journées. P a r e nt s, co nnai ssa n ces, amis, an ciens élèves ont pu visiter les locaux, suivre d e nombreux co urs et p artager un a péritif fort sym patItique.

Afin d e compléter ce progra mme, la 4c/ 5~ primaire a p ermis aux p arents qui le souhaitaient de d onner un cours, de p résen ter un m étier, un h obby, d' anim er à leur manière la vie scolaire. Si certains ont prése nté avec passion leur méti er, architecte, maîtresse en fa ntine, bibliothécaire, le Pa patuor a

Ces acti vités diverses ont permis aux élèves de déco uvri r un autre enseignem ent, for t passionnant, et aux parents d e faire co nn aissance avec la réalité scolaire. La classe a a ussi a pp récié un e récréation composée de succule nts cr oissa nts et de thé froid. Merci les pa rents d'avoir accepté ce tte invitation et, peut-être, à l'année prochaine!

Classe 4-5P de Platta-SioJ/ Bernard Métrailler

LIVRES

tannée des douze recettes Les Editions La joie de lire proposent un agenda perpétuellement culinaire. «L' année des dou ze recettes» propose dou ze plats concoctés pa r Rola nd Pierroz. Le maître-queu x de Verbier vous livre, mois après mois, un d e ses secre ts. Que ce soit la salade de la mer au safran (en mars) ou la tartele tte aux poireaux (en novem bre), chacune de ses recettes est accessible à des cui siniers peu expérimentés. Les illu strations de Hay dé permettTont à ceux qui, comme moi, ne comprennent rien au jargon culinaire d'accomplir les gestes élémentaires du cuisinier. «L'année des d ouze recettes») est, vous l'a urez compris, un agenda perpé tuel à mettre entre toutes les mains. Mêm e celles de jeunes disciples de Girardet .. ou de Roland Pierroz.

(L'année des douze recettes», Roland Pierroz. La joie de lire, Genève, 1997.

Ma première encyclopédie: la campagne Larousse publie un nouvel ouvrage dans la co11ection Ma première encyclopédie. Ce volume intitulé La campagne invite le lecteur à faire une promena de à travers champs. Des haies aux chemins, de la forêt à la fenne, des étables aux cultures, le jeune lecteur d écouvrira les merveilles du monde paysan. Cet ouvrage richement illustré est fidèle à la ligne qui guid e lIne collection riche déjà d' une quinzaine d e titres: instruire les plus jeunes tout en les distrayant. Ma première encyclopédie: «Ln campagne». Larousse, Paris, 1997.

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REVUE DE PRESSE

D'un numéro à l'autre Anglais li Zurich Un choc salutaire?

Gymnasiens grévistes Informés mais pas punis

En violant le tabou du français d' abord dans les écoles, les Zurichois ont peut-être créé un choc salutaire. Pour satisfaire l'anglophilie ambiante sans contribuer à l'éclatement du pays, il fa ut repen ser l' e nseig nement des langues. Un groupe d 'exp erts a ét é chargé d'éla bo rer un concept nationa l d 'en seig nement d es langues. Pour l' ins tant, une e nqu ête du maga zine Facts révèle que la volonté populaire est opposée à celle de la Suisse officielle. Une majo rité de citoyens souhaite q ue l'an glais devienne la lang ue d e communication en Suisse alors que les autorités plaident pour la défense des langues nationales. (Hebdo 20.11)

Les directeurs de gymnases organisent des séances d' informations à l'intention des élèves qui ont manifes té le 3 mars . Près de 3000 d'e ntre eux o nt grossi les ra ngs des ma nifestants de la fonction p ublique. Les séances d' inform ations décid ées en réuni on d es directe urs d e gy mnases so nt organi sées d e manières très dive rses. En gé néral, elles sont faculta tives et se déro ul ent p endant les pauses d e midi. Certains directeu1's n'o nt co nvié qu e les d élég u és d e classe. Le cœ ur d e l' exp osé concer nait l' état des fin an ces ca ntonales. (J. de Genève 27.11)

L'anglais s'affirme L' anglais joue un rôle toujours plus important dans la vie professionnelle des Suisses. Le français est la seule des langues nationales à s'ê tre renforcée . Elle es t parlée par 19,2% des habita nts. L'a ll emand (63,6%), l'italien (7,6%) et le romanche (0,6%) ont perdu du terra in par rapport aux la ng ues ét rangères parlées pa r 8,9% d e la po pulation . C'es t ce q ui ressort d' une étud e de l'O ffice féd éral d e la sta ti stiq ue basée sur le recensem ent de 1990. IL 'express 21.11 )

Diplômés HEC Aussi chômeurs Les diplômés HEC de l' Université de Genève n e sont plus épargnés par le chômage. Soi xa nte p o ur cent des nou vea ux diplômé s ont mi s plus d e d eux

mois pour tro uv er un job. Ils n' étaient qu e 20 % l'an dernier dan s ce cas . Dixhuit pour cen t d es élèves sont encore san s travail. Le ur forma ti o n dem elu'e cependant un «passeport» utile po ur autant qu' ils travaillent leurs langues étrangères. (J. de Genève 27.11)

Violence li l'école Coups de gueule Le bilan de la violence scolaire serait moins alarmant qu' il n'y paraît. La pauvreté du vo cabulaire conduit à l' escalade d es injures. Le passage à l'acte est plus occasionneL Pour Didier Pingeon, spécialiste de la d élinquan ce juvé nil e, l'école d evrait donner davantage de repères aux enfa nts, affirmer des va1eurs q uitte à ce que ces dernières soient contestées. L' instructio n civique d evrait app rendre aux enfants à être à l' écoute, à apprendre la gestio n non violente des crises, à d evenir des intermédiaires ayant

..

des compétences pour désamorcer ces cri ses. (LNQ27.11)

Elèves en difficulté scolaire Pas de travail Difficile de trouver un job quand on sort des classes pratiques ou de développe_ m ent. A Fribourg, un élève sur cinq suit cette section du CO. Co nseille rs en o rientatio n et patro ns se renvoient la bal1 e. Les premie rs estiment qu e k s patrons SOnt trop exige ants et ont des préjugés, les seconds jugent qu e les élè ves de cette secti on o nt trop de la cun es et sont mal orientés. (Ln Liberté 28.11)

Allemagne Etudiants dans la rue Déclenché par la réduction des bourses et la dépréciati o n d es conditions d' études, le mouvement de grève des universités s'es t étendu à to ute l' Allemagne. Ils étaient 40 000 dan s les rues d e Bo nn. L' origine de ce malaise est simple à cerner. Le no mbre d'é tudiants a été multiplié par deux au cours des vingt de rnières ann ées. Or, dans le même temps, les crédits des unive rsités ont é té pra tiqu ement réduits d' ru, tiers. (LNQ 28.11)

Hautes écoles spécialisées Sept dont une romande En 2003, il Y aura sept HES dont une en Suisse romande. Le Conseil fédéral doit encore homologuer cette

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R~. Janvier 1998

liste. pour no tre rég ion, le secteur techniqu e ~ evrait ra ssembler les dI verses écoles spéciaHsées de Genè..,e, Lullier, Changins, La usanne, Sion, Fribo urg. Yverdon et Le Lod e. Dans le domai ne de l' économie, ce sont les écoles de Cenève, Lausa nne, Saint-Maurice, Viège, Fribo urg et N euchâtel qui devraient former un ensembl e. Enfin, dans le domain e des arts appliqués, Genève, La usanne, La Chaux-de-Fonds et Vevey mett ront un d énominateur comm un à leurs écoles. (Le Quotidien furassien 28.11 )

Etats·Unis

acte ~( d es av is dive rgents d es professio nnels». Une analyse a été d emandée a u Centre va ud ois de recherche pédagogique (CV RP). U n document de travail a d éjà été rédigé. Parmi les pr.i nci pa Jes critiq ues émises, les cherche urs semblent surto ut retenir cell e aya nt trait à «la petite règle d e discrétion» qui pe ut, selo n e ux, «avoir d es effe ts per ve rs». Ils se d ema nd ent a ussi si les a ni mations prévu es pOUT les parents ne sont pas en décalage avec la culture locale: infantilisa tio n, paternalisme et naïveté sont décelés dans ces jeux pour ad ultes. (J. de Genève 3.12)

L'égalité en maths Une étude américaine montre que les filles sont aussi douées pou r les maths que les garçons. Ayant passé au crible les résultats de 15 milli ons d'élèves à plus de 400 tests, les auteurs relèvent une légère supériorité masculine en explication de texte alors que les filles sont un ta nti net meille ures en écriture. Par contre, 72% des garço ns s'es timent calés en maths contre 62% des filles. (Féminn 30.11)

Objectif Grandir

«Oui, maiS •••lI vaudois Le Départe ment vaudois de l'instructio n publique permet au x enseignants formés à Objectif Grandir de continuer leurs actions dans les classes. Mais la formation des maîtres à ce programme de prévention est provisoirement suspendue. Le chef du DIP vau dois estime qu' Objectif Grandi r est «un bo n pro~ ~ra mme pour aider les Jeunes à trouver leur place dans la société». Il se dédare cependant «sensible à l' inquiétud e qui a gagn é le corps enseignant et certains parents» to ut en prenant

R~. Janvier 1998

Enseignement bilingue Suivez la mode Mais qui sont donc ces petits Sierrois qui, à l'âge de 8 ans seulement, se sont déjà totalement désinhibés à l' égard d e l'allemand? Dans le cadre d' un d ossier co nsacr é à l' étud e de l'all emand, l'Hebdo a v isité une classe bilingue sierroise. «n s savent déjà communi q uer avec des mots to ut simples», expliq ue l'enseignante de la ng u e a ll ema nde. «Jusqu'à présent, cette expérien ce d e biling uisme est positive, m ais il fa ut se gard er d' idéaliser la sit ua tion, car trop d'inconnues scientifiques subsistent à propos d e ce qu e l' élève p ourrait pe rdre d ans la maîtri se d e sa lang ue maternelle», tempère sa collègue franco phon e. Quant à Jea n Cli vaz, le président du grou pe de coordination po ur l'e nseig nem ent bilingue, il se projette d éjà dans l' aveni r: «Si nos expéri ences se révèlent concluantes sur le plan pédagogique, nous ai merions généraliser les classe bilingues et les offri r à to u s les enfants s ur une base de volontariat». (L'Hebdo 3.12)

Allemagne Le mouvement s'amplifie Plus de soixante universités étaient paralysées hier aux quatre coins de l'Alle· magne. La classe politiqu e applaudit, m ais sans entrer sérieusem ent en ma tière. Quarante millions de m arks d e subventions suppl émentaires ont bien été accord és par le gouv ern em ent p ou r équiper les biblio th èqu es universitaires. Les étudiants jugent cela très ins uffisa nt e t les plus hardis récla ment le transfert des cr édits de l'E urofighter, l' avion d e combat de l'a n 2000, d a ns les caisses des universités. Il faut dire que ce t avion co ûtera 23 milliards d e marks de 2002 à 2015. (LNQ 3.12)

Genève Des devoirs s.v.p. Une grosse majorité de pa· rents, d'enseignants et même d' élèves souhaiteraient le retour du travail à la maison après les h e ures de cours. C'est ce qui ressort d ' un sondage réalisé p ar le Groupement can tonal des associa tions d e par ents d 'élèves d es écoles p rim a ire s e t e n fa nt i n es (GAPP). Cette prise de temp érature effec tuée à Onex, Meyrin et aux Eau x-Vives apporte d e l'eau au m oulin du GAPP qul a to uj o urs co mbattu la s uppression des tâche s à d omi cile. Consolidation d es no tions vues en classe, apprentissage de l' autonomi e et p artage des co nnaissances avec les parents : tels so nt les principaux arg um ents du GAPP. Le sondage et le d ossier q ui l'accom p ag ne ont été trans mi s au DIP genevois. (Le Matin 12.12)

Collège de St-Maurice La Matze est levée Les enseignants du Collège de St-Maurice s' insurgent contre les directives de

l'Etat. Les p rofesseurs souhaitaie nt am éna ger une g rille d e progra mme personnalisée respectant la sensibilité de chaqu e établissement. Dans ses directives, l'Etat prop ose une grille uniforme pour le Valais. En p lantant un clo u dans la Matze, les professeurs agaunois signent en fait une pétiti o n qu'il s déposeront prochainement s ur le bureau du Co nseiller d' Etat Serge Sierro. Cette pétition rappelle d' une part le travail de recherch e et d'éq uilibre réa1isé par la commissio n RRM (règlement de reconnaissance d e la ma turité), un ra pport qui a rencontré une large adhésion parmi les professe urs secondaires valaisans. La pétition dénonce ensu ite l' a ttitude de l' Eta t q ui m et en veilleuse tOute cette réflexion tout en imposant un e gril1e jugée inadaptée par les collèges. (NF 19.12)

L'école a la (ote Les Suisses plébiscitent J' éducation que reçoivent leurs enfants. Plus d e 80% d 'entre eux se disent sa tisfaits o u très sa tisfaits d e l' instruction qui est dispensée à leur progé niture. C'est ce qu i ressort d' un sondage publié par Le Ma tin. Ils sont tout de même 23,9% (contre 11,2% d'Além aniques) à se dire «pas vraiment sati sfaits». Par contre, les insatisfaits sont très peu nombreux qu e ce soit en Suisse romande (3,6%) ou en Suisse alémanique (3,7%). (Le Mntin 30.12)

Un des articles brièvement résumés da ns cette mbriq ue VOLIS in téresse? Il vous suffit de le faire savoir à la rédaction de Résonances (DROP, Grave/one 5, 1950 Sion. Té/. (027) 6064 1 52). Un e photocopie de l 'article VO li S sera g ratuitement adressée.

41


rI

1 1 1

La lettre du colloque «sciences 96»

Spectacle

«Les cygnes sauvages» L'ENVR remonte en selle ... Les pieds aux étriers, les rênes solidement empoignées, elle vous emmène sur la folle piste de son spectacle annuel.

Avant-propos

On le sait: le temps s'égrène, l'école se vide, mais avec Monette Daetwyler en tête de course l'ambition de gagner grise, une fois de plus, les esprits.

Nouvel inspecteur Récemment, le Conseil d'Etat a nommé Denis Métrai11er au poste d' insp ecteur scolaire . Depuis le débu t janvier 1998, il s'occup e des classes primaires et des cycles d'orientation des districts

de Monthey et de SaintMaurice. Denis Métrailler est âgé de 44 ans. II occupait jusqu'à ce jour un poste de maître d e didactique et de méthodologie en éducatio n physique à l'Ecole normale du Valais romand . Il était également responsable des moyens audio-visuels dans cet établissement et était chargé de cours d'éducation physique et de psychologie à l'Ecole supérieure de commerce de Sion . Le nouvel inspecteur est en possession d'une maturité p édagogique, titre complété par les brevets de maitre d'éducation physique 1 et II et par une licence en Sciences de l'éducation (Université de Genève) . 42

Alors, place à l'audace, l'originalité et l'euphorie: les étudiants s'investissent et créent. . Le résultat se révèle, COmme toujours, à la hauteur de toutes les attentes: une adaptation du conte d'Andersen, «les cygnes sauvages» dans laquelle l'engagement de chacun au sein des différents ateliers a été nécessaire (remaniement du scénario, rédaction des dialogues, création des décors et costumes ... ). Mais il est important de relever qu' une démarche pédagogique et méthodologique bien particulière a été mise sur pied. En effet, tous les élèves des classes primaires d 'application sont intégrés au projet lui apportant fraîcheur et spontanéité. Cette démarche visait surtout à placer les normaliens en situation concrète d'enseignement, les confronter à la construction d'un spectacle avec des enfants et découvrir ainsi les difficultés et les plaisirs qui en résultent. Ainsi un nouveau défi a vu le jour, aux dimensions d'une école toujours vivante bien que sur le déclin qui prouve que la motivation et le désir de réussir amènent à toutes les audaces ..

A vous d'apprécier. ..

Catherine Boni

eUe lettre, qui se veut lieu d'échanges entre les enseignan ts des degrés primaire et secondaire de Suisse romande et du Tessin, est destinée à faire connaître les travaux réalisés au cours de l'année

C

1996, sous le label du colloque sciences 96.

Nés d'une proposition des associations professionnelles d'enseignants, les colloques roma nds sont devenu s l'un des outils de la coordination scolaire qui unit les huit cantons de la Suisse latine. Ils s' articulent autour de structures décen-

tralisées, les délégations cantona les, qui préparent le

travail sous la direction d'un coll ège scientifique réunissant un spécialiste par canton (conse iller pédagogique, formateur d'enseignants, coordinateur ou

président de groupe), se Le spectacle de l'Ecole normale «Les cygnes sa uvages» sera présenté à la grande salle de la Matze, à 20 h 00: jeudi 12 février 1998 vendredi 13 février 1998 mardi 17 février 1998 mercredi 18 février 1998 Réservation et vente de billets, dès le 12 janvier 1998, auprès de: Billetel Sion (027 / 322 85 93) du lundi au vendredi de 10 h 00 à 12 h 00 de 14 h 00 à 17 h 00 - samedi de 10 h 00 à 12 h 00 Billetel Monthey (024/471 6267) du lundi au vendredi de 15 h 00 à 18 h 00.

Rw,~ - Janvier 199'

poursuivent par une journée de réflexion commune, le coll oque proprement dit, et s'achèvent par la publication d'un rapport final élaboré au sein des délégations cantonales. Ce rapport, sur lequel prend position la commission des colloques de la CUIr latine, est ensuite transmis à la Conférence intercantonale de l'instruction publique de Suisse romande et du Tessin.

tions cantonal es on t ai nsi siégé à plusieurs reprises sous la direction du répon-

dant du Collège scientifique. Ce travail de défrichage préalable a permis de dresser un inventaire aussi précis que possible de la situ ation et de cerner les attentes des participants. On trouvera un comp te rendu de ces travaux dans les actes du colloqu e sciences 96

(Coll. regards, irdp, 1997). Le colloque proprement dit

s'est déroulé le 6 décembre 1996 à Yverdon. Alternant séances de groupes, conférence, marché d'idées et synthèse, il a fait ressortir le besoin d'une véritable coopération intercantonale en matière d'enseignement des sciences dans les domaines de la formation initiale et du perfectionnement, des objectifs, des contenus, des moyens et des méthodes d'enseignement. Les deux piliers de cette coopération pourraient être, d'une part une plate-forme latine de l'enseignement des sciences,

• Quels objectifs (pédagogiques et de société) donner à l' enseignement des mathématiques et des sciences? • Quel équilibre trouver, dan s l 'e n seignemen t scientifique, entre les modèles théoriques qui sont imposés dans les comm unautés scientifiqu es (les modèles disciplinaires) et

les modèles (forcément pragmatiques et interdisciplinaires) qu'on crée face à des situations particulières?

• Jusqu'à quel point faut-il garder la division actuelle enue des cours de sciences e t des cours de

technologie? Plus précisément encore, quelle place donner à la composante théorique des cours de technologie, et quelle place donner dans l'enseignement à l' étude des technologies?

• Quel espace peut-on créer pour une formation à l'utilisation des savoirs scientüiques dans les processus de décisions humaines? Jusqu'à quel point faut-il maintenir une division é tanc he entre des cours d e sciences e t d 'éthiqu e? Comment apprendre aux élèves à articulel' l'analyse scientifique aux projets humains, aux décisions é thiqu es et aux décisions soda-politiques?

• Quelle place faire à l'histoire des mathématiques, des sciences et des technologies, dans les cours

scientifiques? Et dans les cours d'his toire? Quelle place donner à l'histoire internaliste et à l'histoire

plus globale? • Comment penser une for-

mati on initiale et co ntinuée des enseignants pour qu'ils aient le moyen

Quelle plate donner à la technologie?

à l'image de l'actuel collège scientifique, et, d'autre part, une publication romande

préfigurée par cette lettre.

Au ,zorn du collège scientifique

Durant les mois qui précè-

Claude Wanl1el1lnacher Directeur du colloque

dent le colloque, les déléga-

«Sciences 96"

R~ - Janvier 1998

Quelques questions sur les finalités de l'enseignement des sciences

43


1 1 1 1 de faire face à toutes ces question s? De quels cours de scie nces humaines, en p lus de leur forma tion dans leur discipline prop re ou en pédagogie, aura ient-ils besoin dans leur formatio n uni versitaire ou dans leur formation dans des écoles normales? Quelle fo rmation devra.ient-ils avoir en épistém o logie (et en quel type d'épistémologie)? En histoi r e? Comme nt leur apprendre la manière d e mener rigoureusement un débat é thiq ue (o u un débat politique) en y articulant des données scientifiques? • Com me nt former les jeunes au «bon usage» des spécialistes et des experts? Comm ent leur apprendre à distinguer l'apport nécessaire des spécialistes dans les prises de décision et certains abus liés aux expertises? Comme nt former les populations à participer aux décisions et certains abus liés aux expertises? Comment former les populations à participer aux décisions scientifiques et techniques?

Gérard Fourez l

tifs communs de l'enseignement des sciences au niveau de la scolarité obligatoi re en Suisse romande et au Tes-

Propositions du colloque En concl usion de ses travaux, le colloq ue «Sciences 96» : • propose la créatio n d' une plate-forme roma nd e et tessinoise de l' enseig nement des scie nces expérimentales qui relaierait le travail de pla tes-form es ca ntonales existantes ou à créer. Ce tt e co mmission aurait pour but de rédiger des mandats d estin és à ê tre réalisés par d es groupes plus restreints; • propose que la pre mière action de cette plate-fo rme porte su r la formation continue afin de définir clairement ses objectifs principa ux, de la mettre en réseau, d'en faciliter la mise en œuvre (offre) e t l'accès; • propose la mise en commun d e tous les moyens d'enseignement romands, et la création d ' une publica tion romande d ans le domaine des sciences. Le colloque rappelle par aîlleUIs que la généralisatio n de l'e nseignement des sciences expérimentales par demi-classe perm et la mise en œ uvre d' une démarche plus active de la p art des élèves, notamment par la réalisation de travaux pratiques intégrés aux cours.

Les plates-formes ca ntonales de l'enseignement des scie n ces expérimenta les pourraie nt être constituées chacune d e: dix enseignants (3 du primaire, 4 du seco ndaire 1 et 3 du seconda ire II) . Elles co nstitueraien t un lieu d 'échange d'information Sur les projets d ' inn ovation en cours et devraie nt faciliter la recherch e d ' une cohére nce de l'enseignement entre les trois degrés aya nt pour but de donner plus de sens à l'enseignemen t des sciences expérimentales dans leur globalité. Fonctionnant comme laboratoire d'idées, elles élaboreraient des pro positions de formation continue sur le plan cantonal, le cas échéant, elles transmettraient à la plate-forme romande et tessinoise tou tes les propositio ns s usceptibles d e donner lieu à une action commune. La p lateforme romande et tessinoise de l'e n seig n eme nt des scie n ces expérime nt a les,

formée d 'enseignants-prati_ ciens désignés par les plates-formes ca ntonales, aurait pour objectif principal d' êtl'e à l'écou te des plates-formes ca ntonales et, dans ce cadre, de rédiger des mand ats d estinés à la réalisation de projets romands et tessinois. Ces derniers seraient ensuite élaborés par des gro up es de spécia listes (gro upes de projet), désignés de cas en cas, dont le mandat serait précis e t limité dans le temps. La plate-forme fonctionnerait ainsi comme groupe de référence des sciences expérimentales. So n rôle serait celui d ' un observatoire qui enregistrerait les besoins et doléances, coordonnerait les propositions e t dynamiserait la didactique. Elle pourrait donner des préavis, lancer éven tuellement de s projets, et elle favoriserait la créatio n de réseaux. Elle constitu erait le lieu idéal pour la rédaction des objec-

G. (1994) Alphabétisation scientifiqu e et technique. De Boeck, Bruxelles.

44

Formation continue La formation continue doit mettre l'e nseignant en situation réelle dans le but «d'apprendre à apprendre» sur la base d'un projet engageant des enseignants des divers degrés. Elle devrait donner

• L'intégration de l' histoire d es sciences à la formation initiale des enseignants scientifiques,

• L' institutionnalisation d e journées romandes et tessin oise d'échanges entre enseignants.

• Le d éve loppement de l'autonomie des élèves.

• Les projets d'établissement autour du «bienêtre. de l'élève (Moi, Moi et les autres, Moi et mon environnement). I(~ _Janvie, 1998

Les organismes de formation exis tants devraient êb'e

Parmi tous les thèmes proposés, selon une liste qui ne se veut ni exhaus tive, ni classée selon les priorités:

• La nécessité d'intégrer l'évaluation aux moyens d'enseignement (exemples de tests, d'épreuves, de grilles ad aptées à des réalisatio ns pratiques) et la mise e n accord des objectifs d'enseignemen t avec ceux d'évaluation.

La mise en place d' une telle p late-forme relayant des structures canto nal es s'avère être de première nécessité. Cette plate-forme prend rai t en quelque sorte la successio n du collège scientifiqu e selo n un mandat à préciser.

Une part importante de cette formation pourrait se dérouler in situ, dans l'établissement et/ou dans la classe, grâce à la présence d'un animateur ou d ' une personneressource qui sensibilise rait les enseignants, en tre autres, à l' analyse des conceptions, à Y évaluation formative et à la mise en place ou à l' entretien d' une culture du type «recherche et démarche».

Thèmes proposés pour les travaux de la future plate-forme romande et tessinoise

• La définition d'objectifs pour un e nseignement spiralaire prenant en co mpte l' évolution des conceptions.

Plate-forme romande ettessinoise de l'enseignement des sciences expérimentales

1 Fourez,

sin. La pJate-forme romande et tessinoîse serait placée sous le contrôle de la CDlP la tine qui lui fournirai t, soit directement, soit indirectem ent par ses instances, le s moyens de mener à bien son mandat.

le temps nécessaire aux écha nges, avec un li e u de ressourcement et d'échange instit utio nnaUsé sur Je plan intercantonaJ qui pou rrait ê tre une Haute École Pédagogique.

~~. Janvl" 1998

• L'instauration d' un langage cohérent entre école primaire et école secondaire au sujet de l'évaluation. • Le passage de l'e nseignant-transmetteur de savoirs à l'e nseignant-animateur de démarches. • La définition d'objectifs verticaux. • Les li ens con.crets entre l'enseignement et les activités, l'environn ement des élèves. • La notion de co ncre t en sciences (le concre t n'es t pas nécessairement l'utilitaire).

mis en réseau de manière à généraliser leu r offre à tous les enseignants romands, à faciliter la mise en Œuv re et l'accès et à clarifier les conditions de formation conduisant à une certificaHon ou une reconnaissance de forma tion .

unique, coordonner la conception des prochains documents en dé finissa nt mieux les objectifs du maître e t des élèves et en proposant des ou tils pour éva luer les savoir-faire et les s·a vo ir-être.

Moyens d'enseignement

Il s'agirait d'envisager une lettre d'échanges qui paraîtrait un e o u d eux fois par an née. Un te l outil répondrait à de nombreu ses demandes de coordination et de circula tion de l'information. Il favoriserait par ailleurs les échanges d'expériences et constituerait un puissant moyen de formati on continue et/ou d' incitation à se former.

Publication romande

Mise en commU /1 Il conviendrait de mettre en commun les moyens d 'enseignement et de permettre ains i a ux enseignants d 'avoir accès à to us ce ux qui existent à travers les divers canto ns. On pourrait également, sans vouloir imposer à tout prix un manuel

Prise de position de la commission des colloques de la CDIP latine D ans sa séance du jeudi 15 mai 1997, la commission des colloques rom ands a pris acte du rapport final é tabli paT le directeur et Je collège scientifique au vu des travaux menés ava nt et après le colloque «Sciences 96» dans le cadre d es délégations cantonales ainsi q ue lors de la journée pléni ère tenue à Yverdon le vendredi 6 décembre 1996. Elle adresse à la Conférence intercantonale de l'ins truction publique de Suisse romande et du Tessin les recommandations suivantes: • Il est jugé nécessaire de maintenir pour la Suisse romande et le Tessin un lieu permanent d'échange et de dialogue po ur ce qui a trait à l'enseig nement des sciences. La dynamique de coopération intercantonale réamorcée à l' occasion du colloque «Scie nces 96» doit être

maintenue et approfondie. • L'expérience vécue à l'occasion d u colloque de groupes de travail cantonaux ré unissant d es enseignants chargés d'un enseignement des sciences d ans divers ordres d'enseignement est jugée positive. Elle devrait pouvoir être officialisée. • S' il n'existe pas de forte revendication en vue d e l'introduction de manuels uniques pour l'enseignement des sciences en Suisse romande et a u Tessin, il convient d ' assurer un e mise en commun systématique des recherches, des expériences et des réalisations effectuées par chaque canton dans ce domaine. Il faut par a illeurs prendre acte des évo lutions con sidérables et rapides qui interviennent dans ce domaine,'"

45


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.1NE~~ M ~ Ip

1 1

no ta mment so us l'effet et par l' u tilisation des m édias électroniques. • Un réexa men des plan s d 'études d e sciences s'avère nécessaire de manièr e à précise r les objecti fs d e cet enseig nemen t dans une perspective vertica le et interdisciplinaire, à permettre un enseigne-

ment conçu SOLI S une forme «spiralaire», à assurer dans d e bonnes conditions le p assage des élèves d ' li n ordre d ' enseignement à l' a utre, à accréditer de n ou velles approch es en matièr e d'évalua tion des élèves, à prend re véritablement en compte de nouvelles dime n sions telles l' éducati on à l'e nvironnement, l'éd ucation à la santé, l' in itiatio n aux technolo-

gies caractéristiques d e notre époque. • Un effort important d oit être consenti p our rena u-

veler la formatio n des maîtres d a ns le sen s d es no uvelles exige nces d e l 'e n se i g n e m e n t d es scie nces. La formation initiale d oi t être rev i s i tée~ no tamm en t en y in troduisa nt d es d imensions liées à l'histoire des sciences, à l' épistémologie, a ux no uvelles conceptions en m atière d 'évalu ati on d es élèves, à d es appro ches interdisciplinaires, à la diversificatio n d e l'enseig nem ent, etc.. . La form a ti on continu e d oit proposer aux enseignants des occasions de rencon tres, d'échanges et de réflexions s ur leurs prati qu es. Une coopéra ti on interca ntona le a ussi bien d ans la conce p tio n d e la fo rmation initiale et continue que dans les offres de formatio n est souhaitée. • Da ns cette p ersp ecti ve égaleme nt, l' id ée d' un modeste orga ne de liaison et d' information à l'usage

Département de l'éducation, de la culture et du sport, service de planification et d'évaluation

formation continuée des enseignants, Label E2000/ DECS 2" volée, groupe 3

Il fClut prendre en compte de nouvelles dimensions telle l'éducCltion à l'environnement. des maîtres impliqués dans l' enseignem ent d es sciences constitue une hypothèse à étudier. • Les conditions d 'enseignem ent des sciences méritent aussi un réexa men en ce sens que l'unité classe traditionnelle ne paraît pas nécessairem ent la meilleure formule po ur

• la prése ntation du cinquièm e colloque roma nd, par M. François La ville, président de la commission des colloques; • un texte sur le renouvellement de l' éducation scientifiq ue écrit par le professe ur Cla ude Allègre (Paris); • le résum é d es thèses exposées par le profe sseur Géra rd Fo urez (Namur) sur les finalités de l' enseignement des sciences; • un éta t de situation de des l'e n seig nement scie nces en Suisse latin e (ré formes en cours, dota -

46

tia ns ho raires, possibilités de fo rmatio n continu e et moyens d'e nseig nement à disp osition); • les travaux d es délégations canto nal es d es tinés à préparer la journ ée commune ainsi qu' une bibliographie. Ils peuvent être commandés auprès de l'!RDP, case postale 54, 2007 Neu châtel (fax: 032 /889 69 71).

Editeurs Les d é p a rte m e nts d e l' Ins truc tio n publique de la Sui sse r o mande et du Tessin.

assurer le succès de ce tte disci pline. Selo n les moments, les objets tra ités, les méthodes utilisées, de gra nds groupes peuvent pa rfa itement co nve nir, alors que, pOUT certaines activ ités releva nt des travaux pratiques, l' institution du travail par petits group es paraît indispensable.

Considérant la formation an térieure et la pra tique protes. sionnelle attestée des bénéficiaires, ce Labe l esl reconnu ~quivalent à la formation exig~e dans le domaine de la pédagogie, de la didactique et de la pra tique, selon l'article 84a de la loi du 17 novembre 1994 modifiant la loi du 4 juillet 1962 sm J'instruction publique. Le DECS se réserve le droit d'une supervision de la pratique professionnell e de ces en· seignantsl.

CADRE GÉNÉRAL Cette formatio n donne droit à l' obtention d u label E 2000/ DECS, certifica t de forma tio n co ntinuée des enseig nants, attes té par le CRED. Elle concerne tous les ordres d'enseignement et se dé ro ul e sous la forme d'u n enseig nement à dista nce. Le curs us s'étend sur 36 mois et to talise environ 600 heures de travail dont 120 en regroupement sous la directio n d' un

Pour le 3e groupe de cette deuxième volée, les inscri ptions sont limitées à 24 étudia nts; elles son t dé fi ni ti ves, dès leur acceptation par le SPEV.

INTITULÉS DES MODULES

Collège scientifique

Actes du colloque «Sciences 96» Pub liés par J'IRDP, dan s la collecti on regards, ils contiennent:

tuteur (10 demi-jour nées pO Ul' la première a nn ée). n es t composé d e neuf modul es. Chaque modul e correspond à un crédit. N euf crédits do nn en t droit au Label E 2000 / DE CS (En Valais, éq uivalent d e la formation psycho pédagogiq ue, niveau HEP2) .

Le Service de planifica tion et d'évaluation (S PEV) d u Département de J'Ed ucatio n, de la culture et d u s port (D ECS), en collaboratio n avec le Centre roma nd d'enseig nement à d istance (CRED), m et sur pie d un cursu s d e forma tion continuée! po ur les enseignants. Les supports d e COUl'S sont réalisés par la Télé-uni versité du Québec (Canada) en collaboration avec D ECS / Formation.

Les membres d u Collège scientifique se tiennent à di sposition p our de plus am ples renseig nem ents, le cas échéa nt, po ur établir, régio nalem ent d es synergies avec les autres mem bres des délégations ca ntonales.

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2

3

Psychologie d'apprentissage

Psycholog ie sociale

Sociologie d e l' éducation

cogniUvism e et constructivisme

interactions et cOlnrnunications

co ntexte e t culture

Du behaviorisme au constructivisme; le modèle cognilivisle; le traitement de l'information; les stralégies d'apprentissage; le processus d'apprentissage: ses aspects cognitifs, affeclifs et métacognitifs; les stratégies d'enseignement.

La communication interpersonnelle; le fonction nement des groupes; le leadership et le pouvoir.

Ecole el culture; la relation école et communauté; les relations entre les différents partenaires de l'école; le système scolaire, ses acteurs~ ses enjeux.

Berne

M. Alain Paratte Su r Mont-Tillier 14, 2534 Orvin

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Fribourg

M . Yvan Obel'son La Fin d'A mont, 1756 Onnens

Psychologie du développement

Rôle de l'enseignant comme soutie n au développement

Difficultés d ' apprentissages scolaires

Vaud

M. Paul Avanzi Crêt-à-l' Aigle 8, 1814 La Tour-de-Peil z

Valais

Mme Geneviève Guillaume Dailles 9, 1950 Sion

N euchâtel

M. Pierre-And ré Perotti Frese ns 7, 2026 Sauges

enfa nt, a dolescent e t adulte

Evolution cognitive, affective et sociale de la personne; problématiques contemporaines reliées aux grmldes étapes de développement.

M. Claude Wannenm acher Les Joyeuses 3, 2022 Bevaix Genève

M. Jean-Louis Rimaz Jacques-Grosselin 4, 1227 Carou ge

Jura

M. Joseph Chalverat Arq uebusiers 4, 2900 Porrentruy

Tessin

M. Urs Koch er case posta le 1217, 6500 Bellinzona 2

R~. Jonvier 1998

une pé d agogie différenciée

m argina lité o u différence

Les méthodes pédagogiques; l'intégration des savoirs; apprendre à apprendre; la relation de médiation; les compétences; l'école: lieu de culture communautaire; stratégies d'in tervention selon l'apprenant.

Processus d'apprentissage et différences; caractéristiques des élèves différents; illtégration ou marginalisation et exclusion; intervention d'aide et prévention; échecs scolaires et conflits de valeurs ou dis tance cul/urelle.

La formation continuée se distingue de la formation COl1fÙlIIe par le fait qu'elle est facu ltative, le résultat d'une démarche personnelle, à la charge financière d u demandeur (en partie voire e.n totalité). Haute Ecole Pédagogique. 3 Selon la décision du chef du Département de l'éd ucation, de ln culture et du sport du 20 juin 1997. 1

2

R~ - Jonvier 1998

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Didactique et intervention pédagogique; enseignement et techniques actuelles

La communication pédagogique

Evaluation et qualité

transfert et contre-transfert; la séduction; la parole; le métier de l'humain.

régulation des processu s de formation; assu rance qualité.

construction des compétences, stratégies d'apprentissage; du curriculum et des méthodologies à la pratique pédagogique.

uand revient septembre ... CUEIL D'OUTILS ORGANISATIONNELS

ORGANISATION

FRAIS

La formation se déroule sur 3 ans, de mars 1998 au printemps 200l.

La participation financière de chaque étudiant est de 250.- par année (750.- au total) . Ce montant ne comprend pas les frais inhérents aux documents distribués et aux lectures.

Une année de formation (3 modules) comprend 40 h eures de regroupement (10 demi-journées, le samedi matin) .

RENSEIGNEMENTS COMPLÉMENTAIRES

Chaque module de formation est organisé de la façon suivante:

Vous pouvez obtenir tous les renseignements complémentaires nécessaires auprès de Antoine Mudry, OROP, 027/ 606 4168 (Lu, Ma & Me) - Fax 027/ 606 4154. E-mail: antoine. mud ry@ordp .vsnet.ch

- une demi-journée d' introduction avec le TUTEUR (responsable d'un groupe d'étudiants) - d es lectures et travaux personnels (essentiellement des mises en œuvre dans son environnement d'enseignant) complétés par deux regroupements d' une d emi-journée chacun (sou s la responsabilité du tuteur).

INSCRIPTION Si vous désirez suivre cette formation, veuillez poser votre candidature en remplissant le coupon ci-dessous et en le faisant parvenir pour le 15 février 1998 à l'adresse suivante:

Chaque année, l'étudiant fournit un travail soumis à évaluation pour obtenir les crédits concernés.

DEes / Forli/ai iD", ORDP, Grave/ond, 1950 Sion.

r--------- -------------------------------------------------------------------------------,

1 1

FORMATION CONTINUÉE DES ENSEIGNANTS, 2e volée, groupe 3

LABEL E2000 / DECS: DEMANDE D'INSCRIPTION NOM, PRÉNOM: DEGRÉ ET LIEU D'ENSEIGNEMENT: _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ __ _ __

_

_ __ __

ADRESSE: _ _ __ _ _ __ _ _ __ _ _ _ _ __ _ __ __ _ _ _ __ _ _ _ __

TÉLÉPHONEPROF: _ _ _ _ __ __ _ ____

pruvÉ: ________________________

Par ma signature, je m'engage à suivre la formation dans sa totalité (9 modules sur 3 ans).

:

LIEU, DATE:

SIGNATURE: _ _ __ _ _ __

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1 L ________________ ____________ _______ _________ ____ ____ ----- _______________________ ______ _ ~

DÉPARTEMENT DE L'ÉDUCATION, DE LA CULTURE ET DU SPORT

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Service de planificatioll et d'évaluntioll ~...~ _Jonvier 199.

et au dépôt du matériel scolaire Volume 2: Fr. 55.-


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