L'Ecole valaisanne, février 1964

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Le frein

de retour

Le mécanisme de réglage est disposé de façon invisible derrière le tabelau noir, tout en étant cependant facilement accessible. En tournant simplement un bouton, vous bloquez le tableau à la position désirée, et vous pouvez y suspendre de lourdes cartes de géographie sans qu'il bascule en arrière. On desserre le frein en tournant légèrement le bouton dans l'autre sens. A partir de fin novembre 1963, nos nouveaux modèles seront équipés d'un dispositif pour le montage du frein de retour.

Tableau noir à panneaux pivotants modèle BE 1

L'ECOLE VALAISANNE Bulletin mensuel du Personnel Enseignant du Valais Romand No 6, février 1964

VIlle année

SOMMAIRE Partie générale CrocUS ]. Follonier M. Flandrin L. Biollaz M. Veuthey E. Claret C. Darbellay

Pour ou Contre Encore les ,l oisirs Pour mon ami Matthieu ,e t pour quelques autres Pas de mathémllitiques sans effort La musique à 'l'école: Georges-Frédéric Haendel Une nouvelle coHection de Centres d'intérêt Un i'l11péra>tif: Bihliothèque scolaire Bibliographie

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6 12 13

37 40 41 4·6

Partie pratique

ODIS bDIS

Le savon. Supplément au cata'l ogue de 'l 'OOIS: acquisitions nouvelles

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31

Partie officielle et corporative Aux jeunes instÏ>tuteurs et institutrices qui n'ont pas encore [e brevet définitif Société suisse des maîtres de gymnastique . Gymnastique et visite de 'l 'Expo 64 Communiqué officie'l concernant l 'Expo 64

42 42, 4,3'

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RENSEIGNEMENTS

• • • • • • •

L'EC OLE VALAISANNEparaÎ't à Sion 15 de chaque mois, juiUet et août exceptés:

~le

Surface d'écriture en ciment d'amiante marque "Eternit» Revêtement passé au four pour écriture répétée - lignes indélébiles marquées au feu . Surface d'écriture résistante à l'eau et aux acides Déplaçable verticalement. Le mécanisme de réglage et les rails de guidage sont disposés de façon invisible derrière le tableau Planche à craies avec tablette et paroi postérieure, revêtement en matière synthétique, arêtes en chêne Résistant aux éraflures - non réfléchissant - écriture douce et agréable Entretien minime - aucuns frais pour n~uveau vernissage Durabilité pratiquement illimitée - 10 ans de garantie Exécution propre - forme moderne - prix ~vantageux

Rédaction: E. Olaret, OOIS, Rawyfl 47, Sion. Délai de rédaction: ,l e 1er de chaque mois. Edition, administration et expédition: OOIS, Rawyl 47, Sion. lmpl:ession: Fiorina & Burgener, Sion. Abonnement annuel: Fr. 10.-, C.C.P. Ile 12, Etat ,d u Valais, Sion (Pour le personnel enseignant, l'abonnement est rertenu sur Il e traitement du mois d'avril).

Publicité: Publicitas, Avenue du Midi, Sion - Téléphone 244 22. Pages 3 et 4 de la couverture (10 insertions) 1ft Fr. 700.112 Fr. 380.1/4 Fr. 200.Pages ordinaires, 1 insertion: 1/1 Fr: 60.1/ 2 Fr. 33.1/4 Fr. 18.l/ S Fr. 10.5 insertions: rabais de

5%

10 insertions: rabais de 10 % 1

Palor SA Niederurnen près Weesen

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058-35366/67


-- Viens donc prendre un verre ! me dit Anatole en me poussant vers la Pinte des Trois Canards. Cette invitation, totalement insolite chez lui, me parut cacher quelque sous-entendu. Car Anatole est un garçon sérieux qui ne fréquente pas les cafés. Est-il obligé d'y aller pour des motifs professionnels ou entraîné par la compagnie, il s'y trouve aussi mal à l'aise qu'un goujon dans un tas de fagots. Intrigué, j'acceptai donc son invitation: - Bon! D'accord. Mais sur le pouce, hein? Dans une demiheure, j'ai rendez-vous avec La Rochefoucauld et Mme de La Fayette. A peine la sommelière eut-elle rendu la monnaie, il se lança dans l'arène: -

Qu'est-ce que tu penses de la méthode Cuisenaire ? Ce que j'en pense? Mais ... naturellement... beaucoup de

bien. Ecoute! Ce n'est ni un jugement de complaisance ni une vague appréciation générale que je veux, mais le fond de ta pensée. Depuis trois ans, j'utilise les réglettes dans ma classe, mais j'éprouve des difficultés. C'est pour cela que je t'en parle. - Mais enfin, on juge une méthode d'après ses résultats: si tu pratiques Cuisenaire depuis trois ans, tu dois pouvoir répondre toimême, non? - Je réponds sans hésitation que les résultats sont bons. Disons satisfaisants. Sans doute seraient-ils meilleurs si j'avais un peu plus d'expérience et un ho~me qualifié pour me contrôler. Car je ne suis qu'un débutant. On en est tous là, je pense. Et, le programme est vu ? - Vu, approfondi et largement dépassé, tu peux être tranquille. - Est-ce donc la didactique même de la méthode qui te chicane? Cuisenaire te paraît-il peu adapté à l'enfant? - Bien au contraire! Les gosses y mordent avec un appétit qui m'a souvent étonné. Les leçons de calcul leur paraissent tou2

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jours trop courtes et pour rien au monde, je ne voudrais revenir au système d'autrefois . . - Ton témoignage concorde avec des milliers et des milliers d'autres. Je ne vois vraiment pas quelles sont tes difficultés ... - Je veux bien te l'avouer: ce qui me tracasse, c'est l'attitude de certains collègues, surtout ceux du cours supérieur. Ils ont toujours à mon égard un air sceptique, ironique mê111e. Je sais qu'entre eux, ils ne se gênent pas pour démolir Cuisenaire. Cette année, une jeune stagiaire du cours inférieur, intéressée par les réglettes, venait assez souvent dans ma classe pour s'informer, bavarder, parcourir les cahiers des enfants ou les exercices mis au tableau noir, jusqu'au jour où elle s'avisa d'en parler aux collègues durant la récréation. Depuis, ç'a été fini. - Mon vieux, je t'attendais là ! Sache d'abord que l'opposition est normale, la contradiction souhaitable. En pédagogie comme en politique, pourvu que ce ne soit pàs en présence des enfants. Si l'on faisait l'histoire du mouvement Cuisenaire .à travers le monde, on ne manquerait pas d'être stupéfait par le nombre et les motifs des opposants. Les uns par jalousie d'auteur, d'autres par 'solidarité pour ces auteurs; les uns par prestige personnel, les autres par paresse intellectuelle; les uns par idéologie, les autres pOUl' des motifs commerciaux, affectifs et intéressés. En Belgique, il suffit que l'école, d'en face, qui est libre, utilise les réglettes, pour que l'école officielle boude et fasse opposition. - Je me fiche pas mal de la Belgique. C'est chez moi qu'on me nargue et je t'assure que c'est uniquement par jalousie ou par opposition de principe. - Allons, ne sois pas aussi catégorique dans tes affirmations. D'abord, es-tu bien sûr que tes résultats soient si satisfaisants? La méthode est certainement un excellent outil, mais on peut très mal l'employer. Je ne veux pas t'accuser, bien sûr, puisque je ne connais pas ta façon d'enseigner. Metis il y a des débutants qui stupéfient leurs collègues par des acrobaties mathématiques, une gymnastique des nombres extrêmement poussée, qui reste cependant abstraite, ne portant que sur des relations chiffrées. Quand un gosse de troisième année vient me dire en moins de trente secondes que 2 est la 1/2 du 1/3 des 3/4 des 4/5 de 20, j'ouvre des yeux comme des tasses. Cha3

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1--------------------------------------------------------------------______ peau! Mais si ce même petit gelue ne sait plus me dire le prix de 20 douzaines d' œufs, sachant que 5 œufs coûtent 1 fr. 20, je commence à douter de la méthode, par une tendance assez habituelle de l'esprit, alors que je devrais plutôt incriminer le maître, lequel se borne à jongler avec les chiffres au lieu de parler mètres; kilos, litres, francs et autres données concrètes. Encore une fois, je ne dis pas que ce soit là ton cas; j'essaie tout simplement de m'expliquer le scepticisme de certains maîtres du degré supérieur en me mettant à leur place. -- Ce que tu me dis m'impressionne. Je suis peut-être de ceux qui oublient de passer immédiatement aux applications pratiques dès qu'une nouvelle relation est acquise. -- Je te concède d'ailleurs que certains opposants -- maîtres primaires ou secondaires, professeurs de collège, fonctionnaires, membres de commissions scolaires -- manquent d'une certaine objectivité, pour ne pas dire d' honnêteté. Ils ne connaissent la méthode que par ouï-dire et la jugent avec une suffisance qui n'est que trop courante -- hélas! -- dans notre profession enseignante. Ces messieurs seraient incapables de dire quelle est la couleur de la réglette 4 ou celle de 7. Incapables aussi de faire une leçon de calcul profitable à une classe de trente marmots de six ou sept ans, quelle que soit la méthode employée. On ne saurait le leur reprocher puisqu'ils n'ont jamais enseigné au cours inférieur. Mais on est en droit' d'exiger d'eux un peu plus de nuances quand ils jugent une méthode qu'ils ne connaissent que très superficiellement. On pourrait ajouter que les Nombres en Couleurs ne sont pas une panacée. Si un enfant a un quotient intellectuel en dessous de la moyenne, ce ne sont pas lés réglettes qui vont le rendre intelligent. Il suffit qu'on en veuille à la méthode Cuisenaire pour la juger précisément d'après tel élève peu doué ... Encore une chose qui me pèse: dans ma commune, je suis le seul à employer les réglettes. Mes collègues institutrices en sont restées aux procédés traditionnels. Je crois qu'elles aimeraient s' y mettre, les jeunes surtout, mais elles n'osent pas, jugeant leur préparation insuffisante. Je me demande pourquoi l'Ecole normale ne donne pas cette initiation de base, quitte à la compléter ensuite par des cours de perfectionnement?

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- A ne te rien cacher, je me le demande aussi. Je ne vois guère qu'une réponse: excès de prudence! On ne veut pas se lancer dans une aventure avant d'être sûr, sûr, sûr de ne pas devoir faire machine arrière dans quelques années. Note que chez les garçons, bien que l'initiation soit plus complète, il y a aussi des réticences dans la maison même. C'est humain. - Mais enfin, il est maintenant démontré que les Nombres en Couleurs valent n'importe quelle autre méthode. Dès lors, pourquoi le Département n'intervient-il pas pour en rendre la pratique obligatoire? - Parce que ce n'est ni légal ni souhaitable. Le Département peut imposer un programme, non une méthode. Dès qu'une chose est obligatoire, elle perd en intérêt et en mérite, tu le sais bien. Les réglettes Cuisenaire s'imposeront d'elles-mêmes, par une sorte de sélection naturelle, non à coups d'ukases officiels. -- D'accord que l'Etat ne les impose pas, mais il pourrait tout de même les encourager davantage, ne trouves-tu pas? J'ai l'impression que notre canton qui a été l'initiateur de la méthode en Suisse, est actuellement en train de perdre des points, et sérieusement. -- De perdre des points? Que veux-tu dire ? -- Les cantons romands les uns après les autres organisent des stages, lancent des équipes de travail; les inspecteurs sont dans le coup; de Genève la voix du professeur Roller domine les initiatives avec une incontestable autorité; l'Université de Fribourg a confié à M. Biollaz deux heures de cours pratique hebdomadaires de novembre à mars; la Suisse alémanique s'emballe à son tour et Cuisenaire s'affronte à Stern 'et à ](ern ... Mais en Valais, nous piétinons sur place, malgré l'intérêt des jeunes enseignants (et des moins jeunes aussi!) épaulés par quelques inspecteurs. En 1964, nous en sommes exactement au point où nous en étions il y a quatre ans, à ma sortie de l'Ecole normale. Un -pavé dans la mare, pour réveiller quelques grenouilles, ne penses-tu pas que ce serait opportun? - Le pavé me paraît dangereux, répondis-je. Parler dans le creux de l'oreille me semble plus sûr. D'ailleurs, tous nos, gens savent lire. Crocus

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Où en sommes-nous?

dne~re tes toisirs par JEAN FOLLONIER

Dans une société qui se 'l ibère chaque jour, l es loisirs occupent une place de plus en plus grande. On ne devrait, en principe, que se réjouir ,d e cet heur eux aboutissement de l'émancipa. tion sociale. Mais cette sa tisfaction ne r ésiste pas à un examen un peu plus approfondi de la situation. Force nous est de constater que l 'individu libéré d e so n travail ne retire pas de cette situation nouve'l le tout l e bénéfice moral qu'il serait en droit d'attendre. Et il d evient affligeant de voir qu'un progrès qui devrait êtr e ennoMissant pour l'homme ne fait qu e le plonger dans un état plus avilissant que ce'l ui du travail. Mais, plutôt que de philosopher, ouvrons bien l es yeux et rega rdons autour de nous. Comment meublent Ieurs loisirs ceux qui ont le bonheu r d 'en bénéfi.cier? L'individu comme tel so rt·il toujours grandi de ces heures de détente? Le jeune homme se sent-il mieux équipé pour reprendre, d emain, ses étud es, son apprentissage ou son travail? La vie de famiUe a-t-elle vraiment bénéficié de cette présence prolongée du chef? Les loisirs appor,tent généra. lement une certaine form e d e r epos, mais p~s toujours du bonheur.

Loisirs

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Ennui?

On peut se poser cette première question: Est-ce pour qu e 'l es heures prennent des dimen. sio ns d'éternité que l'on pose son outil? Sou vent, cela paraît ê tre le cas. Pas pour tous, bien sûr. Car il existe en core une certaine catégorie d'hommes qui savent organiser ces h eures libres et en tirer une subs tance enrichissante. 1 Je pense, ici, aux vi gnerons et aux agri,cuilteurs du samedi. En admettant que profiter de ses >loisirs peut aussi ê tre changer mom en tan émen t d'oc~upati6n, je suis persuadé que ceux ,qui choisissent cette solution ont peut-être l'esp rit et le cœur au ssi clairs que tant d'autres, 'quand il ,s 'agit de reprendre l'occupation habitu eHe. Si on voulait, ici, analyser les chances de survie de cette forme d'agriculture, on dépasserait Il argement l e cadre de ces propos. , J'associe à ceux cités p'lus haut l es jardiniers-amateurs', les hricoleurs et tous Iles autres pour qui l es mains ne sont pas uniqu emell t d'encombrants app endices. Cependant, pour une petite fraction inaccessible à .J'ennui, combien de désemparés, d'errants, d'êtres incapables, m ême pour quelques heures, de se donner une doctrine person. 'n elle et surtout de l'appliqu er. C'est ici que le tableau d evient de plus en plus attristant. Suivons-iJes, tous ces braves gars qui reviennent du chantier ou de .J'usine, à qui on prom et encore plus de congé et qui ,ne savent qu'en fair e ou qui en profitent pour s'empoisonn er l'esprit et démolir leur corps. Qu'on ne me fa sse surtout pas dire que je suis contre cette forme d'émancipation de la société. Bien au contraire. Mais je croi s qu'il y aura vraiment émancipation quand l'humanité ~era prête pour la grande aventure d es loisirs .

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Si j'élimine >les excep,tions du débat qui va suivre, on est en droit de se poser la question en toute objectivité: N'y a-t-il pas une cassure bien nette entre la multiplication des loisirs à toUS les échelons de la société et 'l e d eg ré de préparation dans lequel se trouve une partie de cette société pour -bien profiter du temps ,l ibre mis à sa disposition? Une première constatation s'impose : Jamais les cafés n'ont fait d'aussi brillantes affaires que de nos jours. La haute conjoncture s'ajoutant à l'augmenta~ion du tmnps libre, qu.el refuge s'offre plus agréablement à soi que 'la pinte du coin? AccueIllante, propreHe, sounante par sa serveuse, ne dispo se-t-elle pas de tout ce qui manque pendant ces heures? Et puis, n'oublions pas que, dans le coin, il y a ,l e juke-box sans quoi l'humanité se sentirait soudain bien seule! Mais elle est là, cette indispensable invention des temps model'l1es. Elle tient chaud au cœur. A la fin du mois, il y aura quelques be'lles centaines de francs en pièces de quatre, dix et vingt sous dans la caisse. Est-ce que cela co.mpte ? On les a entendus, les derniers disques, et c'est ~e principal. N'oublions pas le cmema. Quel merveiHeux instrument de culture et de délassement pour quiconque sait faire un choix intelligent des spectacles proposés. Mais combien de moutons s'engouffrent en troupeau dodle dans' les sarJ.les obscures sans savoir quel poison ils vont boire. Vous voudriez que je me prive Qe la kermesse dominkale? A quoi sert donc le printemps ? Les moins de dix-huit ·a ns peuvent y assister. H paraît que la kermesse est une bien meilleure école de vertu que le café ... Et quel beau dimanche on y a passé! Vivement la prochaine! On peut associer à ces paradis artificiels une certaine forme d'émission télévisée et aussi la lecture teUe que la conçoivent beaucoup de lecteurs. . Que'l abrutissement, à la vérité, pour l'esprit et le cœur, que ces bandes filmées ·dont on se frictionne Ja cervelle à longueur de soirée. Malgré i'engoûment pour cette solution de facilité, il est possible ,d'en détourner les jeunes lecteurs pour les diriger vers la lecture d'ouvrages moins idiots. Qu'on me pardonne de citer une e~périence personnelle. Deux ans en arrière, une enquête auprès d'une cinquantaine d'élèves de seize ans m'apprit, sans que je m'en étonne, que pour ainsi dire tous se passionnaient pour les bandes fi'lmées de toute sorte. J'ai mis entre les mains de ces jeunes des ouvrages pour l eu r âge, intéressants et bien écrits, en les obligeant, tout d'abord à les lire et n'omis aucune occasion de lI eur montrer l'inutilité qu'il y avait à perdre son terr:ps avec des lectures destin ées, en premier Heu, à engraisser le porte-feuille d'éditeurs sans scrupules. On commença à prendre goût à une autre forme de lecture. Après deux ans, j'ai questionné à nouveau ces jeunes et fus fort agréaMement surpris d'apprendre que, presqu'e tous, s'étaient constitué une petite bibliothèque personneUe d'une vingtaine d'ouvrages et plus. Le choix de ces ouvrages m'a également fort heureusement surpris. Je ne tire aucune vanité de 'ce résultat et m'excuse encore d e l'avoir cité. H ne vou'lait que démontrer qu'on peut arriver à qu elque chose en y prenant la peine. Savoir choisir ses leetures, savoir lire, aimer lire, tout cela fait partie d'une saine éducation des loisirs. (-J'


gination. Une école où on ne chante pas ne remplit pas sa mission, ni envers l'élève, ni envers la communauté.

Sports Heureusement' il y a l e SpOt't sous toutes ses f ormes, pour meubler Iles· loisirs, J'ai b' dit: .'l e sp~rt et non le snobisme qui s'y rattache trop souvent et .Je prétexte qu'il devient p Ien se hvrer a beaucoup d'autres choses moins avouables qu'une magnifique chute à ski, op:: exemple. L

Sans voU'loir exerce' " , . vexant, l es parents feraIent peut-être bien d'ouvrir l' '1 . r un d'IIIgISl11e et de demeurer viO'ilants U '1' d l ' œI " " ., b , n e pal le e sport portera es frUlts qu'est capah'le Ide récolter 1ll1dIVldu qUI s y adonne Et u 't t ' " . " . . , , ' , S 1 ou qu on ne s Imagme pas nalvement que le jeune homme ou la Jeune Erlle se 'lIvrant a son sport favori se trouve à l'abri de tout danO'er. Trop de parties de sports se 'terminent, hé'l as ! ·en ,d ',a utres parties qui démentissent t,' tement l'ad age anCIen: . IlS, l''1n'y a p 1us ni .Je corps ni l'âme de sains. Et voi:là, rapidement esquissé, noirci un petit peu, le bilan de Ja situation actuelle , A l~heure où d'importants bouleversements secouent la structure profonde de la s~ciété, Il. app artIe.l1't de prendre plus clairement conscience de la tâche qui attend tout être humain afm de faIre de la société une puissance capable d'atteindre les sommets. Les enseignants ne sauraient échapper à ces impératifs.

~ropos ~ui vont suivre ne prétendent nuHement à la vertu d'une panacée, mais voubIen modestement, essayer d'apporter un peu de lumière dans des débats demeurés, pour Il mstant, pa'Ssablement obscurs. . Les

dralen~~

1. -

les loisirs à l'école

1' Jusqu'à i'âge de dix ans, pour l'ellfaI1t, ce pro b l1eme ne ,s e pose pas avec une bien grande é:lcuité.

Peut-être ~lus ' int~nigeI1t que l'adulte, l'enfant profite de tous ses instants de liberté pour s,'inventer un monde à sa mesure. D'e plus, tout, chez lui, est encore motl'f a' de'couvel'tes et a" emervel'l~lements. D' un rien, il se construit du bonheur. Mettez-'l e el1 bO'l'oupe , l'1' ll1ventera . l' épicerie, ['écoll e, 1a fa,m ille. MA ' eme certall1es des 'préoocupations quotidiennes, transposées pal' son imagination, peuvent devenir une extraordinaire récréation. Cependant, il n'en d""""'eul'e pas 1110'ms vraI. que, deJa ' ' ' 'a cet age, A J' d vu< l. é ucartion des loisirs doit commencer. , "Précis~ns tout de suite que nous sommes contre tout d~ 1.epanoUlssem,e~t. de la personnalité, pour limiter notre

«paternalisme », aHant à l'encontre l'Me à celui de consei1ll er, de guide dIscret. Cette precIsIOn demeure vaolable tout au iong de cet exposé. Donc, à 'l'école primaire de poser les premiers jalons pour que ces adu:Ites en devenir sachent, demain: profiter sainement de leurs loisirs. Plusieurs moyens s'offrent à sa disposition. ~l faut en retel11r quel(ques-uns.

le chant On" ne chante 'p ais assez . Il pa'1 alAt meme . A 1 _ · que uans certall1es classes on ne chante, pas du tout." C est tres grave, . Apr'.J " es ce a, on s etonne que nos chorales se dépeuplent. Qu on ne se dIsculpe pas derrière 'l e manque de temps ou l'absence de manuels. Ici, comme dans beaucoup d'autres domaines, il est permis de faire preuve d'initiatives et d'ima.

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Par la suite, celui qui aime le chant - et Il e Valaisan l'aime, pas uniquement dans les festivals! - pourra se créer un excellent moyen de diverti ssement, soit en faisant partie d'un groupement choral, soit en chantant en famine. Nos mères de famiJ:le doivent savoir chanter, pour 'l'apprendre à leurs enfants - pour que continue de chanter le pays, ce qui est un signe de santé. Education musicale, dès qu'eUe peut se faire, elle ouvre les portes à tant de disponibilités, chez l'individu: musique instrumentale et théâtre, pour ne citer que ces deux.

le théâtre Qui n'a pas un petit souvenir ému, au coin du cœur, teinté de fierté, d'avoir, une fois, «joué une pièce» ? On revoit tout cela avec un certain attendrissement. Comme tout est demeuré présent dans la mémoire. La saNe de classe, par magie, fut transformée en quelques instants. A la place du pupitre, voilà la scène. Qu'eUe est belle, mon Dieu, qu'e:He est belle Quel sorcier fit vivre pareillement ces vieiUes 'parois ? Voilà que, déjà, le monde arrive, Nos papas et nos mamans; le voisin et sa sœur; Basile et son frère. Tout ,l e vinage qui revient en classe. Les hommes ont mis Il 'habit d'après la messe; les femmes, changé de foulard, Ils sourient en revenant ici, comme s'ils avaient l'impression de redevenir des écoliers. Ils s'asseyent dans les bancs trop petits pour eux. - Tu vois ce que c'est de grossir, Martin! Nous, ,l es élèves, nous nous tenions derrière le rideau, osant à peine chuchoter. Notre maître mettait l'index devant sa bouche pour appeler le si,l ence, Peut-être que lui aussi avait peur. La lumière baissait et 'I a pièce aHait commencer. Un silence d'élévation dans la saHe de classe pleine de monde. On avait enfoui les pipes dans les poches. On se préparait à recevoir un grand message, les yeux braqués sur .Je rideau qui s'ouvrait en grinçant. Il y avait, de tradition, tout d'abord un chant par toute la classe. Je vous assure que ça sonnait. Nous y allions de nos poumons généreux! Puis le « ·drame », oh ! un tout petit drame, où le méchant était puni et Il e bon récompensé. Puis, ,l a «comédie », une de ces histoires à vous faire tordre de rire, tellement elle est drôle, et drôlement jouée, par nous, les acteurs se prenant au sérieux. Et enfin, la chanson fina'l e, suivie de ces applaudissements qui marquaient la fin d'une soirée dont on reparlera tlongtemps. Pendant quelques jours, on nous donnait encore, dans le viUage, le nom de notre rô'l e, et cela prolongeait notre gloire jusqu'au bout de la terre. C'était à Noël d'autrefois. Nous avions répété le théâtre pendant un mois, avec notre maître. Et queUe patience, ce brave maître, pou'r que notre voix ,s e plie à l'inflexion juste et notre geste devienne significatif. Malgré des tonnes d'imperfections de toute sorte, la . soirée avait réussi à satisfaire tout le monde. Maintenant, il y a 'la télévision, le tourne-disque, la radio et tout le reste. Il y a aussi Noël, .la Fête des Mères, la Fête de fin d'année scolaire. On pourrait donc réinventer ce «théâtre» dont l'écolier d'aujourd'hui, ainsi que ies adultes, gar·cleraient un souvenir ému. Réinventer la patience du brave maître d'autrefois ...

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Il. -

Lecture - Forums - Bricolages 11 me paraît superflu de revenir sur l es vertus de la lecture. Une campagne s'amorce pour revaloriser ce moyen de culture et de loisirs. H es t à souhaiter que chacun fasse SOn devoir dans ce sens. 'Cependant, il ne suffit pas que chaque école dispo se d ' une bibliothèque et qu'on distl'Îbue chaque mois un livre que l'é1ève s'empressera d e faire lire à sa sœur ou à son père. Toute distribution de 'l ivres suppose un moyen ,d e contrôle postérieur à celle-ci, de manière que le maître se rende compte si l'élève a vraiment Il u 'l e E vre qui lui fut confié et s'jiJ en a compris quelque chose. Ce contrôle peut s'opérer au moyen d e questionnaire à remplir, par exemple. Cela suppose que ,l e maître ait pris la peine d e lire, au moins en diagonale, l es œuvres mises en circulation dans sa classe. Après que'l que temps, quand une certaine divisi on d'élèves a lu l es m êmes ouvrages, il est aussi possibrle d'organiser un forum sur ces lectures, de manière à apprendre à l'élève à parler en public. Ces forums pourraient également être entrepris, m ême ,déjà à l'école primaire, avec les élèves plus âgés ou plus avancés, sur des sujets d'actualité locale, régiona'l e ou cantonale: vie religieuse, grands travaux en cours ou en préparation, industri e, agricu'lture, etc. Que voilà une intéressante initiation à la vie civique du futur citoyen, plus vivante que !la sèche nom enclature des manuels. Les mouvements po st-scolaires pourraient poursuivre ces di scu ssions avec leurs membres, l'école primaire les y aurait déjà préparés. Les respon sables des organisations de jeunesse devraient y songer. Si les j eunes n 'arrivent plus à se passionner pour la vie de la communauté, s'ils se désintéressent de 'I a chose publique, c'est peut-être parce qu'on néglige de diriger leurs préoccupations dans ce sens. Un forum bien dirigé p eu t remplacer, dans certains cas, la leçon la mieux préparée. Il ne faut pas oublier le bricolage et les travaux manuels qui peuvent être un délassement fort agréable et m ême utile. L'initiation, dans ce sen s, déjà à l'école primaire, ne doit pas être négligée, sans, toutefois, {lue les branches principales de .J'enseignement aient à en souffrir.

Sports J'ai déjà dit ce que j e pensais d'un e certaine forme de sport. Mais il y a aussi l'autre, la bonne, qui peut être une merveilleuse source de joie. Si on ne se voue pas uniquement à la culture d es champions et des vedettes, si on laisse au sport sa valeur intrinsèque e t s'i'! devient le privilège de tous, nous trouvons là des possibilités quasi illimitées de meubler sainement des loisirs. La présence d'une saUe ,d e gymnastique et d'un terrain de jeux s'impose de plus en plus dans chaque agglomération d'une certaine importance, comme s'impose la présence d'un maître de sports bénévole ou rétribué,' honnête, bon camarade, qui sache enthousiasmer et guider. -K-

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Ceci, on le voit, ne veut être qu'une esquisse, un rapide recensement des possibilités offertes spontan ém ent à l'esprit. On ne prétend pas avoir fait le tour d e toutes les ressources. Ce dont il faut cependant bien se persuader, c'est de la nécessité de plus en pius urgente de se pencher sur le problème des loisirs, à l'éco[e primaire d éjà, de manière à prépal~ er tout ce monde à bien profiter des heures de Hberté qu'une saine organisa tion sociale lui procurera demain.

Loisirs post-scolaüres

Une f ois terminée l'école primaire, .les portes de la sall e de classe semblent d éfinitivement fermées pour l' adolescent. Ce sanctuair e est réservé à d'autres usages qu'à la réunion turbulente de qUCllques j eunes. Alo rs, où se rencontrer? On verrait, pour eux aussi, des réunions p ériodiques, dans l esquelles on apprend à se mieux co nnaîtr e, on développe la camaraderie et la franche amiti é. On verrait pour eux l'organisation de soirées dansantes, de soir ées de conférences itin érantes, d e cinéma, suivies de discussion; mais, dans bien d es cas, ces rencontres s'avè rent impo ssibles à cause du manque de locaux. La Ma ison des Jeunes devient une urgente nécessité. Il serait domma ge que tout ce que l'on a patiemm ent en trepris à l'école primaire s'érode en une an née ou deux à cause de cette carence. Et on doit à la justice d 'avouer que l'on n'a as toujo urs voué une grande attention à la formation post-scolaire de notre jeunesse. P Une maison des j eunes, avec bih'liothèque, salle de bricolage, d e couture, jeux divers, où

il ferai t bo n se r etrouv er et discuter: quel rêve ... Oui, qu ell rêve ... Et quel triste spectacle s'offre à nous d e l es voir errer dans les rues, s'ennuyer de la lenteur du temps qui passe, s'enfoncer c.landestin ement dans l'arrièr e-saHe d'un café pour y trouver q u elle distraction? Non, ce n'est pas cela qu'i1s cherchent, tou s les jeunes . Ils poursuivent peut-être secrètement une chimère e t comme i,l s ne savent oil la renco ntrer, ils se soumettent à toutes les erranc es et à toutes l es sollicitations qui se présentent. Ne trouvez-vous pas que l'ado'l escent mériterait plus de sollicitude de la part de la société? Il ne suffit pas de s'inquiéter du comportement d'une certaine j eunesse . n faut aussi lui tendre lI a main et J'aider. L'école a ja,l onné la piste q ui .doit se poursuivre au delà de quinze ans. Si tout doit p r endre fin à cet âge, il vau t bien mi eux, dans ce cas, arrêter les frais et laisser à chacun le soin de se débrouiller. Bien entendu, à part la maison des jeunes, qui ne résoud qu e parti ellement le problème, on ne peut qu'encourager tou s ies mouvements sportifs, [es mouvements d'éclaireurs et autres qui n'échou ent pas toujours dans l eur missio n. Ici en core, le besoin de vrais guides se fait duremen t sen tir, et il convient de soutenir les effort s de tou s ceux qui, soit à Maco'lin, soit à Ovronnaz, vont parfaire leur formation de manière à se mettre toujours plus profitablement au service d'autrui. Je n'ouhlie pas tous ces mouvements de jeunesse catholique qui font de l'excellent travail, et qui feraient m ieux, bien souvent, s'ils étaient sou ten us par un e plus grand e sympathie. Nou s n'avons plus le droit Id e nous désintéresser des loisirs de l'adolescence, car il en va du bon équHibre de la société future. Les jeunes de quinze à vingt ans sont certainement ceux qui ont l e plus besoin de notr e aide et tJa l eur refuser peut d evenir un grave manquement à notre devoir.

Comment parvenir au but? L'éduca tion des loisirs est devenue une science nouvelle. Il faut donc l'apprendre. Dans ce but, on verr ai t avec plaisir l a créa tion, lors des d ernières années de l'EcO'le Normale d'un cours d'initiation aux loisirs. Y ,serait précisé, en particulier, .Je rôle du futur éducate~r dan s ce domaine bien déterminé. ParaUèlement, on verrai t vo'lontiers aborder ce même problème lors des cours annuels de perfectionnement du personnel enseignant.

Il

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Avec du temps et de la bonne volonté, on parviendrait ainsi à s'esqui ss er une doctrin à se fixer plus clairement l es objectifs à atteindre. e et . On verrait aussi, dans un avenir plus ou moins l'approché, la création de ce qu'on po . l'aIt appeler un centre-pilote des loisirs dans une région détermin ée. Bi en dirig é pal' des u~­ sonne .' . " ~l pers preparees a ce 1'0' e, ce centre pourrait ensuite devenir le modèle sur lequel cha calquerait sa ligne de conduite. cun

A propos de la méthode Cuisenaire

On ~errait encore beaucoup de choses ... L 'important est de faire quelqu e chose s,a ns tr tarder.' .afm que les événements ne nous d evancent pas au point que nou s ne puissions ploP les reJomdre. Us

Pas de mathématiques sans effort Cal' -le monde est . ce l se d Olln er une civi 1isatioll nouveJlle, hasée sur l'éman cipa_ . ,~ . en t l'am tron de 1 etre humam. Cependant, il ne faudr'al't pas que cette émancipation n'apporte à l'homme que des tentations d e rava'l ement. Au contraire, elle doit lui permettre de remplir plus totalement sa vocation d'élu de D'leu.

J. F.

Pour mon anlÏ Matthieu et quelques autres .

On m,e .dit .qU'il ~ a encore des « dicteurs de cours », qu'ils soient de mathématiques, de

sc~ences, d h~stOLre, VOLre de littérature. Ce qui prouve que le Moyen Age n'est pas mort et que Gutenberg n'a pas encore occis tous les sorbonicoles de l'enseignement. , Je sais, ~i~,~ que le cours dicté présente de grands avantages. Il apprend aux élèves à de/ormer ,def~mtL~ement .leur écriture, à court-circuiter la parole magistrale qui passe directement de l ore~lle a la mam qui écrit sans atteindre le cerveau qui rêvasse. Le ronflement monotone de la voix, du maître endort la classe et résout tous les problèmes de discipline. Enfin, s~us la f ornu .d un magna confus truffé de fautes d 'orthographe, le cours dicté enferme la préc~euse. et ongmale ~ens~: du professeur dans un cahier indéchiffrable. J'ai connu Ce genre d ellse~~n.ement, pa~·ttculzer~ment en histoire. « Aujourd'hui, j'ai pris huit pages ... Et toi? », nous , d~swns-nous . a la sortze, la main crispée de la crampe de l'écrivain, et nous étions pers~ades ;~e. ces, g.nffonnages avaient une bien autre valeur que les chapitres imprimés de notre lwre. C etaa d adleurs parfois vrai.

!

.

. Mais, gran.ds dieux de l'Olympe! Si ces pondeurs de cours d 'une sonnerie à l'autre sont

s~ f~ers ~e leurs enf~nts, qu'ils les fassent imprimer! Si l'éditeur n'en veut pas, qu'ils les photocop~ent, les roneotypent et les distribuent aux élèves à la fin ou au début de leur cours mais qu'ils fassent leur métier, qui consiste non pas ct rédiger un cours et à le dicter mais faire comprendre, à éveiller des intelligences, ct apprendre à apprendre. ' Marc Flandrin Cahiers pédagogiques. Novembre 1963

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à

C'est en 1959, après plusieurs années d'expérience, que la méthode Cuisenaire a été officieUement adoptée par le Département de l'Instruction publique pour les classes de la partie romande de notre canton. Après avoir vaincu la prudence et la traditionnelle réserve helvétiques, nous constatons avec plaisir que l es réglettes Cuisenaire obtiennent de plus en plus droit de cité non seulement dans les classes de Suisse romande où des sections 'c antonales s'occupent de leur diffusion, mais également dans la majorité des cantons de Suisse alémanique si l'on en juge par les articles parus dans les principales revues pédagogiques (Schweizer Schule - Schweizerische Lehrerinnenzeitung - Schweizerische Lehrerzeitung). Là où les maîtres ont la liberté de choisir leur procédé d'enseignement, c'est la méthode Cuisenaire qu'ils adoptent. Au sujet de l'application de la méthode, on constate que du côté des élèves il n'y a absolument aucune difficulté. Bien au contraire, il suffit de voir les classes au travail pour se rendre compte combien le matériel réglettes correspon d à la psychologie de l'enfant. Tous les maîtres qui, sans idées préconçues, ont honnêtement tenté l'eXpérience sont unanimes à déclarer que jamais ils ne voudraient revenir à leur ancienne méthode. Certaines classes ne sont pas loin de r éaliser ce que Madeleine Goutard nous révèle dans son remarquable ouvrage « Les mathématiques et les enfants» (Delachaux & Niestlé). Avant d'adopter une nouvelle méthode, ou de consentir à l'achat d'un m atériel didactique, il est tout à fait légitime que les maîtres et les autorités scolaires s'interrogent sur son efficacité pour l'enseignement. En ce qui concerne la méthode Cuisenaire, sa valeur pédagogique et mathématique n'est plus à démontrer. En Suisse, comme à l'étranger, des contrôles extrêmement sérieux ont été faits par les laboratoires de pédagogie expérimentale de plusieurs universités. ,Si la méthode Cuisenaire a été favorablement accueillie par l'ensemble du corps enseignant, elle continue cependant à faire, l'objet de prudentes réserves de la part de certains maîtres et de quelques présidents de commissions scolaires. A vrai dire, aucune ohjection sérieuse et valable n'a été formulée. con tre l'emploi des réglettes. On se borne, le plus souvent, à des raisons qui n 'ont rien à voir avec l'enserÎ.gn ement d es mathématiques. Et en y regardant de p rès, on constate que ces prétextes sont formulés par des maîtres qui n'ont même pas pris la peine soit d'étudier cette nouvelle méthode, soit d'essayer de comp rendre les principes sur lesquels elle s'appuie, alors qu'il exis.te déjà depuis

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:ru.elques années un~ abondante littérature, SUl' ce sujet. Ces mêmes maîtres eVldemment, ne pratIquent pas la méthode et n'ont jamais vu - ou voulu .: - . des classes travaillant avec les rérrlettes. En définiÙve , ces gens discutent dV,OIr "1 . 0 un s~]et qu 1 s I~e CO!lnalssent pas ou très imparfaitement. André Revuz, dans son hVI'e «MathematIque moderne mathématique, vivante» (OCDL Paris) de'cI"t f ort b'Ien l' attItu . de et l ' état d'esprit ' , , 1 de ces maîtres: «, La ~ifficulté essentielle que l'encontre le mouvement de rénovation (des ma~~le:n,atIques) est d:ordre psycho-sociologique: résistance instinctive de toute socIete a la nouveaute, surtout lorsque celle·ci demande un effort; refus de cet effort, refus que yon essaie d'habiller des couleurs les plus flatteuses; amer. ~m~e de .ceux qUI ce sont :laissés aller à l'illusion qu'ils savaient tout ce qu'il e,talt <<l'alsonna~le ,» de sa:,oir, et qui ont de la peine à admettre que la Science s e~t transform:e a leur Insu, même dans ses aspects élémentaires. L'opinion qu o.n «en revler;dra?> ne peut venir que d'une ignorance profonde de toute la r:ch~ssE'l m~thematIque apportée par le dernier siècle. n'y a pas de diffi. culte pedagogIque de principe, car il devient de plus en plus clair que les idées nouve~les se prê:ent à un. enseignement dynamique, vivifiant et enrichissant. » ~ autres maltres, enfm, hésitent à accorder pleine confiance aux réglettes du faIt que, le~ ?ombres en couleurs sont encore très peu utilisés en Belgique, leur pays d onglne.

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faut recon~aÎtre? en effet, que sur l'ensemble du territoire belge" les reglettes .'d e M. CUlsenaue sont encore peu appréciées, bien que l'on rencontre un certaIn nombre de collèges et de classes qui les utilisent fort bien. Ce n'est pas là, un phénomène extraordinaire susceptible de mettre en doute l'efficacité des reglettes. Pour M. Cuisenaire, comme pour d'autres inventeurs dans le mO,nde, ,se vé~'ifie, une fois de plus la constatation traditionnelle qu'aucun pro. phete n est bIen reçu dans sa patrie. .n. fa~~ bien se dire que c'est seulement depuis le mois de juin dernier que b . ma]onte des Belges ont eu connaissance de l'existence et de l'efficacité des réglettes en voyant passea.· sur le petit écran de leur TV nationale le film « nom. br~s en couleurs» tourné à Sion en 1962. Comment, en effet, pratiquer une ~et~ode q~e l'O? ne connaît pas? Rien d'étonnant, par conséquent, que nos ;olle.g ues sedunOl.s. e~ vo~age d'études en Belgique, n'aient pas vu de réglettes Clans les classes VISItees ou, par contre, l'on en était encore à utiliser le matériel !e plus hétéroclite pour l'enseignement du calcul. Un inspecteur scolaire belge, ~c.~ompagnant nos collègues de Sion, n'a d'ailleurs pas manqué l'occasion d'expnmer tout haut ce qu'il avait à dire contre cette fameuse invention de M. ,G~.ise!laire. Mais laissons à un autre Belge le soin de nous expliquer les raisons pour lesquelles les réglettes Cuisenaire rencontrent de l'opposition dans son paiys:

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:: «Les nombres en couleurs ont une audience universelle. Des mathémati'cÎens s'y sont intéressés dès la première heure: de Georges PAPY à Gustave ~HOQ:UET, de Madame KRYGOWSKY à Gilbert WALUSENSKY, de Lucienne ~E~~X à .Caleb GATTEGN~. n est vrai que ces mathématiciens portent un Interet p~Issant au tout pre~l1Ier enseignement de la mathématique parce qu'ils e;n ·co~n~Issent l'importance primordiale commel les faiblesses les insuffisances et les · erreurs grossières. ' M

»Les pédagogues se sont aussi penchés sur la question. C'est ainsi que M. Samuel ROLLER, Directeur de l'Institut des Sciences de l'Education à Genève, vient de publier les résultats d'une importante enquête faite dans les écoles genevoises. .." , ,. . » Des Ecoles prUllaues de l Etat ont adopte les nombres en couleurs, a l ml· tiative de l'Inspecteur J acquemin. Du monde entier, on est venu voir les enfants travailler avec les réglettes. Une revue internationale fort répandue a fait con· naître le nom de M. CUISENAIRE au grand public. Inéluctablement, ce maté· riel va prendre la place qui lui revient dans un enseignement progressivement actualisé de la mathématique. Personne n'a le droit aujourd'hui de priver les enfants de cet instrument puissant capable de les aider à créer, dans l'enchan· tement, les mathématiques qui sont à leur mesure. est maintenant prouvé que les réglettes en couleurs, permette~t enfin une commu~ication ave~ l'esprit chercheur et créateur de l enfant, tres proche de certaInes conceptIOns des mathématiques modernes. » C'est donc un bilan optimiste qu'on est en droit de dresser aujourd'hui, 12 ans après l'invention d'un matériel qui a fait le tour du monde, bien que cette invention ait suscité, en Belgique, chez la plupart des inspecteurs du primaire, une levée de boucliers étonnante. Car c'est en Belgique, et en Belgique seulement, qu'on a enregistré une sourde opposition aux régleues qu'on utilise aujourd'hui dans les écoles de SION et d'ADDIS.ABBEBA. Parlez·en à certains maîtres de quelques communes rurales qui les cachent soigneusement au fond de l'armoire quand est prévue la visite de M. l'Inspecteur. Car M. l'Inspecteur a dit: «Les nombres n'ont pas de couleur. Le nombre six n'est pas vert. N'écou· »tez pas ces gens qui ne connaissent ni les classes primaires, ni les enfants, ni » la pédagogie. Ils ne vont tout de même pas, ces mathématiciens, nous appren· » dre comment on enseigne les quatre règles ! Pour apprendre le latin à John, »il faut connaître John. C'est notre métier. A chacun le sien! » »Aucun argument sérieux n'a été présenté. Bien mieux, à certains inspec" teurs faisant la moue devant nos propos, nous avons souvent demandé d'etXpé. rimenter le matériel. Toujours ils se dérobent. »Nous croyons n'avoir trouvé à leur refus qu'une seule justification: ayant écha(audé une certaine pédagogie de l'arithmétique" ils n'y trouvent pas place pour les nombres en couleurs. Mis ainsi dans l'alternative de refuser leiS nom· bres 'e n couleurs ou de construire un nouveau système pédagogique, ils ont opté pour la première solution, :la plus facile. Et refusant de voir les vrais problèmes, ils prêchent et s'étourdissent de leurs propres paroles tâchant de consolider leur foi en s'appuyant sur le bienheureux silence d'auditeurs complaisants. Car l'hostilité aux nombres en couleurs n'est qu'une des multiples composantes d'une attitude délibérée de contentement ,de soi. Comme si toute pédagogie n'était pas essentiellement de valeur momentanée et toujours perfec.tib.le. . » Le merveilleux de l'inv€1l1tion de M. Cuisenaire, cet homme qm aIme les enfants et qui s'est penché, sa vie durant, sur les problèmes de leur éducation, est que les réglettes en couleurs ont révélé une polyvalence insoupçonnée et ont même trouvé leur place dans la théorie des ensembles. . ' »Aux détracteurs des l'égleues en couleurs, nous répéterons que ce n'estpas une opinion qu'il faut avoir là· dessus mais un avis, après des expériences.

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C'est ce que nous sommes occupés à faire avec l'algèbre moderne en plongeant les professeurs de mathématiques dans ce bain de Jouvence qu'est l'initiation à la mathématique d'aujourd'hui. Car pour enseigner la mathématique à John, il faut aussi connaître la mathématique. » Ce texte, tiré d'un rapport de IV1. Louis Jéronnez, secrétaire de l'association belge des professeurs de mathématiques et Préfet des Etudes à l'Athénée royal de Binche, nous montre bien que l'opposition aux réglettes n'est pas toujours auréolée des intentions les plus désintéressées. En conclusion, le seul motif qui doit être déterminant pour le choix d'une méthode, c'est exclusivement le bien des élèves qui nous sont confiés.

Léo Biollaz

E.V. No 6. février 1964

Leçon de chose

Centre d'étude

La matière plastique au service de la montagne

Le Valais à rère des lactoducs Le Vahis possède plus de quarante lactoducs, d'wle longueur totale de plus de 100 km. Les premiers essais datent de 1956. Et c'est St-Martin qui fut la première localité valaisanne à utiHser ce moyen moderne de tran sport du lait.

Le savon

Les premières conduites en métal Les premiers essais eurent 'l ieu en Autriche . Il s'a,gissait de profiter de la .liquidité du lait et de fa pente de l,a: montagne pour le conduire, à l'aide de tuyaux, directement de l'Alpe dans il es fromageries convenah'lement installées et capables de transformer de plus grandes quantités de lait. Les premières conduites étaient en méta'l , leur prix de revient était élevé, leur nettoyage difficile. D'autre part, eNes étaient rapidement détériorées. La matière plastique remplaça bientôt le fer . Souple, légère, inoxydable, bon marché, elle était d'un entretien facile: iJ. suffisait d'un rinçage pour la rendre propre. Pour Je paysan de la montagne qui vit essentiel'lement de l'élevage et de la production laitière, ce procédé possède un double avantage. D'une part il facilite le travail sur l'aJpage. D'autre pa1rt i'l permet de fabriquer au virllage, dans une laiterie modèle et centra'l e, du fromage de qualité commerciale. La centrale de Verbier Depuis quelque temps, Verbier a suivi l'exemple de St-Martin et possède Il e plus long lactoduc qui transporte plus de 100000 litres de lait par saison. La nouvelle laiterie de Verbier reçoit par cette méthode le lait de trois vilJlages, plus celui de trois alpages, soit en tout 430000 kg de lait par an, ce qui correspond à une production journalière de 100 kg de fromage. Ce qui fait lI a mise en valeur d ' un lait qui se répartissait autrefois dans . six petites fromageries. D'où frais de fabrication réduits et qualité du froma.ge améliorée. Le lait se trouve déchargé d'environ 15 cts des frais qui résultaient de sa mise en valeur sur les aiJ.pages. Pour nos paysans de la montagne qui ont de plus en plus de peine à vivre malgré l'a,i de des pouvoirs publics, cette découverte peut les aider à retrouver leur raison d'être et leur raison de vivre. Patrie Valaisanne, 17 décembre 1963

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E.V. No 6, février 1964

L'histoire du savon En Mésopotamie

Une Olympia ne déçoit pas

L'histoire du savon compte plus de 5 000 ans. Le plus ancien document écrit existant encore à ce sujet provient du pays des Sumériens, vers le cours inférieur du Tigre et de l'Euphrate, aujourd'hui Irak méridional. Une petite tablette d'a!rgile d.atant Ide 2500 ans avant notre ère parle du 1avage de la laine à l'aide d'un savon fait d'huile et de potasse. Mais le savon était également employé dans un but thérapeutique. Mélangé au sel, à la cannelle, à des plantes aromatiques et à d'autres matières, cette composition additionnée d'eau bouillante servait à asperger et à masser le patient, qui était ensuite frotté avec de l'huile d'olive.

Chez les Juifs POUT se laver, les Juifs se servaient des cendres de certaines plantes riches en soude qu'ils mélangeaient à un corps gras. Les travailleurs des métiers salissants, comme les tanneurs et les corroyeurs, se décrassaient le vendredi après-midi, avant que commençât le Sabbat, avec du «natron» ou carbonate de soude qu'on importait d'Egypte ou de Syrie. Il dOllilait une eau très « mousseuse ».

Dès Fr. 285.Demandez-nous une démonstraNon 'Ou une mise à l'essai sans engag1ement.

Chez les Romains Les Romains -a ussi connaissaient l'art de préparer du savon. Lorsque, 1800 ans après avoir été ensevelie SOUB les cendr'es provenant de l'éruption du Vésuve (79 après Jésus-Christ), la ville de Pompéi fut dég,agée, on eut la surprise de découvrir une savonnerie absolument intacte contenant des stocks importants. Le savon était encore utilisable.

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Chez les Gaulois ' li)

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On retrouve toujours les mêmes produits de base - un corps gras elt un alcali (alcali: corps chimique qui a les mêmes propriétés quel la soude ou la potasse) - dans le savon des Gaulois. Dans son «Histoire naturelle », Pline l'Ancien raconte que les Gaulois fabriquaient un savon soli'd e ou Hquide avec du suif de chèvre et de l,a potasse; ils s'en servaient surtout pour lustrer leur longue chevelure.

En Europe, au moyen âge La fabrication du savon en tant qu'industrie artisanale s'est tout d'abord installée à Marseille. Déjà au IXe siècle, le commerce du savon jouait dans cette ville un rôle important. Au XVe siècle, Venise se fit égwlement connaître par ses savonneries, tout comme, Gênes au XVIIe siècle. 19


E.V. No 6, février 1964

E.V. No 6, février 1964

~es temps modernes

La fabrication du savon fera de remarquables Pl'ogrès à partir de la p roduction de la soude. Deux noms de savants hançais sont à citer:

Sortes de savon

Nicolas LEBLANC (1742 - 1806) qui passe pour être l'inventeur de la soude, à partir du sel de cuisine. En 1791, sous la Révolution Française, il avait monté une fabl'igue qui produisait déjà 300 kg de soude par jour. Michel-Eugène CHEVREUL (1786 - 1889) fit des études approfondies sur les corps gras et perfectionna les procédés dei fabrication du savon. Un autre savant et in'dustâel belge, Ernest SOLVAY (1838 -1922) inventa un nouveau procédé de fabrication de fa soude en partant de l'ammoniaque. Cette découverte réduisit fortement le prix de revient de la soude. La société Solvay multiplia les usines en Europe et en Amérique, fournissant bientôt l e 60 % de la production mondiale de soude. Ce procédé est encore utilisé de nos jours.

Fabrication du sav'o n Le savon est constitué essentiellement par 2 &léments :

un corps gras Le corps gras est de provenance animale- ou végétale. Autrefois on employait surtout les graisses animales (suif) . Actuellement, on préfère les huiles végét,a les: huile huile huile huile

de coco (coprah) de palme d'arachide d'oHve (savon fin)

+

la soude

La soude est une plante croissant sur les terrains salés du littoral. On la brûlait et ses cendres donnaient l.a soude du commerce. Actuellement, on prépare la soude chimiquement, à partir du sodium (sel marin) ou à partir de l'ammoniaque. La potasse remplace pal'fois la soude (soude et potasse sont appelées des ia~calis).

Au sortir de la cuve, le savon se présente en grumeaux; suivant le tr,aitement qu'on fait subir à ces grumela-.:x (pâte, copeaux, paillettes, poudre), on obtient:

le savon dur ou savon de MlarseiHe. Le.s grumeaux sont collés en plaques, puis découpés en «pains» ou en cubes. le savon mou (savon noir, savon blanc), formé d'huile de colza et de potasse; on laisse au mélange sa glycérine, d'où son aspect p~te~x. . Le savon mou est plus énergique que le savon ordlnall'e; Il aUtaque les tissus et les coloris délicats; on ne doit l'employer que pour les grands nerttoyages (plancher, carrelage). le savon de toilette - Les huiles emp'l oyées sont plus fines: olive, amande, noisette, palme; on ajoute des color,a nts et des parfums. le savon en paillettes - La pâte est coulée en fines lamelles, puis découpée en paillettes. Pour lessivage de lingerie fine. le savon liquide - Le savon est dissous ~ans Peau disti~ée ~t dans l'alcoo! à 90 degrés. Pour distributeurs automatIques dans les etabhsserments pubhcs. Plus hygiénique que le savon en morceaux. A utres savons spéciaux: -

savons savons savons savons

phal'maceutiques: au soufre, au naphtol, etc.; détachants : au fiel de bœuf (pour lainages); abrasifs: savon de sable, poudre de savon pierre ponce; dentifrices, savons à bar,b e.

+

On mélange corps gras et alcali et on chauffe jusqu'à ébullition. L'alcali a la propriété de s'unir à l'a'Cide que contient le corps gras pour former le savon proprement dit. Le reste de la réaction s'appelle glycérine. Pour séparer le savon de la glycérine, on ajoute du sel; le savon plus léger, surnage sous forme de grumeaux.

Corps gras 20.

+

soude =

savon

+

glycérine 21


E.V. No 6, février 1964

E,V. No 6, février 1964

Langue française

Observations pratiques Expériences

Questions

Mots de la même famille que savon: savon - savonner - savonnage - savonne,rie - savonnier (n.c.) - savonnier, savonnièl'e (adj) - savonnette - savonneux; passel' un savon à quelqu'lUl: le réprimandel' vertement; bulle de savon: chose légère, inconsistante; saponification - saponaire - saponine.

Mettre un peu de savon dans un VeilTe d'eau salée: qu'arrive-t-il ? Peut-on se savonnel', lavel' son linge dans l'eau de mer? POUl' fabl'Ïquer du savon en classe: ~ faire fondl'e des cristaux de soude dans tille éprouvette contenant de l'eau pure (de l'eau de pluie, si possible); - ajouter un peu d'huile; - faire bouillir; - laissel' l'epOSel'; ce qui reste au fond est du savon. Pourquoi un peu de soude nettoie-t-elle l'apidement des mains gl'aisseuses ? (la soude se combine précisément à la graisse pour former du savon!)

EXERCICES: Donner la signification exacte des mots de la famille de savon; Fail'e des phrases expliquant la définition.

Vocabulaire sur les matières premières: cocotier, noix de coco, lait de coco, copl'ah (Coca-Cola); palme, palmier, palmeraie, palmipède, palmé(ée); arachides, cacahuètes; olive, olivier, olivette, olivâtre, olivaie; .Jin, linette, linière, linon; soude, sodé, sodique.

Dans 2 éprouvettes contenant l'une de l'eau pure et l'autre de l'eau de savon, jetez dans chacune tille pincée de charbon de bois ptùvél'Ïsé. Qu'observez-vous après quelques instants? Expliquez l'utilité du savon 'pour le nettoyage. En aidant un copain à réparer sa moto, vous vous êtes mis du cambouis plein les mains. Vous n'avez pas de savon: que pl'endrez-vous pour vous nettoyel' ?

Donner des adjectifs évoquant l'idée de saleté, de malpropreté:

Pourquoi voh'e maman laisse-t-elle tremper le linge avant de le laver?

Donner des adjectifs évoquant l'idée de propreté:

sale, salissant, saligaud, malpropre, dégoûtant, répugnant, crasseux, sordide, immonde, pouacre, souillé, taché, huileux, graisseux, boueux, bourbeux.

Pourquoi le coiffeur savonne-t-il la barbe de son client avant de le raser?

propre, reluisant, brillant, propret, net, blanc ...

Pour obtenir de belles bulles de savon, faire dissoudre dans lUl velTe d'eau 3 gr. de savon et 6 gr, de glycérine,. Que contiennent les bulles de savon?

Donner des verbes évoquant l'idée de nettoyer: balayel', épousseter, essuyer, laver, relaver, curer, récurer, savonner, torchonner, lessiver, rincer, décrasser, poutser (local! de l'aIl. putzen), frotter, poncer, astiquer, polir. fourbir. .

Il al'l'ive que l'eau de savon ne mousse pas: pour quelles causes? (eau trop froide - trop peu de savon - eau pas assez battue - eau vinaigl'ée, salée, trop calcaire - savon mélangé à des détersifs synthétiques qui le neutralisent). A quoi sel't la glycérine? (Pharmacie, fabrication des cosmétiques, des vernis, des mastics, des explosifs). Usage particuliel': la consel'vation des feuillages d'automne.

Donner des verbes évoquant l'idée de salir: souiller, tacher, graisser, maculer, encrasser, barbouiller, polluer, souillonner.

Quelques mots remarquables: -

un ou une souillon - une gaupe - la gadoue.


E.V. No 6, février 1964

E.V. No 6, février 1964

Textes Samedi soir, grande toiletUe des enfants. Robert aime prendre une bonne douche qui le délasse. Armé d'un gant de toilette, il fait ceuler l'eau tiède, puis se frotte avec vigueur. Le savon à la lavande sent bon et parfume la peau. De nouveau l'eau coule,. Robert fait durer le plaisir. Enfin, il se sèche dans la grande serviette éponge et enfile son pyJama propre. Demain matin, la toilette sera vite faite. En attendant, il se sent bien reposé. Que c'est bon de se laver à grande eau L.

La bulle

1 c

La gentille lavandière 1 Sur le bord de la nVLere, La gentille lavandière A posé ses gros sabots, Flic et floc au bord de l'eau.

II A pris sa planche .à laver, Et son battoir pour taper. A genoux à la rivière, Tape, tape, lavandière.

III A pris un petit jupon, Un morceau de blanc savon, Frotte, frotte, lavandière, Sur le bord de la r~vière.

IV Frotta, tapa, tour à tour Jusqu'à la chute du jour, La gentille lavandière, Sur le bord de la rivière. Marcelle Vérité (Rimes enfantines) 24

Bathylle, dans la cour où glousse la volaille Sur l'écuelle penché, souffle dans une paille L'eau savonneuse mousse et bouillonne à grand bruit Et déborde. L'enfant qui s'épuise sans fruit Sent venir à sa bouche une âcreté saline. Plus heureux, une bulle à la fin se dessine, Et conduite avec art, s'allonge, se distend Et s'arrondit enfin en un globe éclatant. L'enfant souffle toujours: elle s'accroît encore; Elle a les cent couleurs du prisme et de l'aurore, Et reflète aux parois de son minc~ cristal Les arbres, la maison, la route et le cheval... Prête à se détacher, merveilleuse, elle brille ! L'enfant retient son souffle, et voici qu'elle oscille Et monte doucement, vert pâle et rose clair! Elle monte ... Et soudain, l'âme encore éblouie, Ba~hylle cherche en vain sa gloire évanouie ... Albert Samain (Aux flancs du vase)


E.V. No 6, février 1964

E.V. No 6, février 1964

Il. Dans un kg de savon il y ,a 80 % de matières grasses. Combien 25 savonnettes de 200 g contiennent-elles de matières grasses? 4 kg. 12. On a une propriété comprenant 125 cocotiers. Un cocotier produit .'ZOO kg de noix et 50 kg de noix donne 30 kg de matières grasses. Combien toute la propriété produira-t-eJle de quintaux de matières grasses? ISO q.

Arithmétique 1. Jean va chez le droguiste ave,c 5 fI'. dans le porte-monnaie. Il achète 3 gros savons à lessive, à 0.80 fI'. le morceau. Comhien le droguiste lui rendra-t-il ? 2. Une méll'agèl'e achète 2 saVOlmettes «Lux », à 1 fr. 25, un tube de dentifrice «Colgate» à 1 fI'. 85 et une brosse à dents à 2 fr. 85. Quel sera le montant de sa facture. 3. Nicolas Leblanc, inventeur de la soude, mourut en 1806. Combien y-a-t-il donc d'années qu'il est mort? 4. Une famille emploie pour sa toilette 2 savonnettes par semaine. Quelle, est la dépense annuelle si une savonnette coûte 1 fr. 10? 5. Une ménagère achète 6 savons. Elle veut les payer mais il lui manque 30 centimes. Combien faut-il diminuer le prix de chaque savon pour qu'elle puisse payer? 6. 300 gr. de savon coûtent 0.60 fr. Comhien coûtent 1 kg 500 ? 7. Pierre va 'a u magasin avec 20 fr. Il achète 3 paquets de «Vim» à 90 centimes et 7 savonnettes à 1 h. 50. Comhien lui reste-t-il ?

13. Combien contiendra de savonnettes une caisse mesurant 1 m 60 de longueur, 1 m de largeur et 60 cm de hauteur, sachant que les dimensions d'une savonnette sont: 8 cm, 5 cm, 3 cm ? 14. Un savon contient 72 % de matièrels grasses. Quel est le poids des matières non grasses de ce savon, sachant qu'il pèse 50 grammes? 15. Une savonnette de forme rectangulaire a les ·dimens::'ons suivantes: longueur 10 cm, largeur 6 cm, hauteur 3 cm. Combien pourrait-on mettre de savonnettes de mêmes dimensions dans une caissettte dont le volume intérieur est de 1980 cm 3 ? 16. Une savonnette neuve pèse 75 g. Après l'avoir employé quelque temps, on trouve un poids de 50 g. De combien pour cent a-t-elle diminué de poids? 17. Trois savonnettes sont sur une balance. La première, pèse 50 g. La deuxième les 7/5 de la première et la troisième la demi-somme des 2 premières. Quel est le poids total des 3 savonnettes? 18. Un grossiste vend 115 de ses savons à 0.90 fI'. pièce, les 3/5 à 0.95 fr. et le reste à 0.80 fI'. Ce dernier reste représente 25 savons. Quel est le nombre de savons vendus ?

8. La ' fabrication de 8 000 kg de savon exige une demi-journée de travail. Combien faudra-t-il de jours pour apprêter 968000 kg de savon?

19. J'achète 125 savonnettes que j'ai payées en tout 137.50 hancs. J'en revend d'abord 115 à 1.20 h. pièce, le 1/4. du reste en réalisant un bénéfice de 20 %, les 3/4 du nouveau l'este à 0.95 h. pièce et enfin le nouveau reste à 1.50 fI'. piècel. li y a-t-il bénéfice ou perte et de combien ?

9. A la fabrique Steinfels, une empaqueteuse automatique remplit ISO paquets à la minute. Combien cela fait-il de paquets à l'heure,? Combien en un jour? Combien pour le mois de janvier?

20. Chaque année, les fabriques suisses de savon transforment environ 15000 tonnes d'huiles et de graisses. Combien cela fait-il de tonnes de savon, sachant que 3 kg d'huiles ou de graisses donnent 5 kg de savon?

10. Un paquet d'« Ajax» coûte 2 fI'. 65. Tu vas dans un magasin pour acheter 6 paquets d'« Ajax» avec 2 pièces de 5 fr., 3 p. de 0.20 fr., 1 p. de 2 fr., 6 p. de 50 centimes. Te reste-t-il de l'argent ou t'en manquel"t-H? Et combien?

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E.V~ No 6, février 1964

E.V. No 6, février 1964

Géographie - Economie

,Lecture

Nommez les principales savonneries de Suisse: Olten (Sun1light), Zurich (Steinfels), Bienne (Schnyder), Pratteln (Henkel), Bâle (W~lz-Eschlé), Winterthur (Streuli).

Origine du suif de bee_uf

Pourquoi l'industrie du savon s'est-elle établie particulièrement à Marseille?

Du lac Michigan et du Mississipi jusqu'au pied oriental des Montagnes Rocheuses, depuis le golfe du Mexique jusqu'au Saskatchewan nord, s'étendent les immenses prairies de l'Amérique du Nord. Elles occupent une superficie de presque 1,8 millions de km 2 , ce qui correspond à peu près à 44 fois l'étendue de la Suisse. Dans la majeure partie, les prairies sont recouvertes d'herhe; mais il s'y trouve aussi des régions boisées peuplées d'arbustes et de buissons, et m ême des contrées désertiques. Autrefois ,l e pays comptait d'innombrables bisons qui ont été presque tous exterminés. Aux bisons ont succédé d'immenses troupeaux de bœufs, vaches et taureaux surveillés par des cow-boys résistant à toutes le.s fatigues. Les bœufs de la prairie fournissent le , précieux suif dont la savonnerie ne saurait se passer. A New York et à New Orléans, le suif de bœuf est chargé sur des navires à destination de l'Europe. Ce qui est destiné à la Suisse est transbordé à Rotterdam dans des chalands de 500 tonnes et transporté à Bâle où il est pompé dans des wagons-citerne. Le voyage dure en tout une trentaine de jours.

Indiquez l'itinéraire d'un chargement de suif allant de la Nouvelle-Orléans à Bâle par voie d'eau.

O rigine de l'huile de coco

Iil y a encore d'autres fabriques à Zurich, Hochdorf (LU), Genève, etc. En Valais: Savonnerie de Tourbillon à Sion-Saxon, poudre à lessive Rostal à Sion, Valsa à Ried-Brig. 'Dans quelle région de Suisse se trouvent localisées les grandes savonneries? Pourquoi? (Elles sont toutes dans la zone industrielle du plateau, à proximité des industries chimiques (soude, huiles, potasse) et des grandes voies de communications. )

Indiquez l'itinéraire d'un chargement d'huile de coco allant de Ceylan à Zurich par le Gothard.

Le cocotier prospère dans presque toutes les reglOns tropicales (Mer du Sud, Océan Indien). Cet arbre remontel à lI a nuit des temps. Les navigateurs p ortugais qui les premiers découvrirent les énormes noix furent frappés de la r essemblance entre cesJruits et la tête de singe, d'où le nom de coco (en portug~is 'coco tête hérissée et macoco singe). Les Portugais appelèrent le pal~ miel' «Caqueiro ». Les amandes appelées copras (ou coprah) contiennent 60 à 70 % de matièr€lS grasses. Celles-ci sont extraites par cuisson ou compression et fournissent l'huile de coco. Les meilleures huiles de coco proviennent de Ceylan, des Philippines, du Siam et de Singapour.

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DOCUMENTATION VISUELLE:

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Le Savon:

23 diapositives

Une vocation, la propreté:

film en couleur 16 mm parlé français de la Savonnerie Steinfels à Zurich. Durée: 23 minutes. Prêt gratuit par la S. F. A., Ankerstrasse 3, Zurich.

T 116

(ODIS)

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E.V. No 6, février 1964

SUPPLEMENT AU CATALOGUE DE L'ODIS

La car'te historique murale

Acquisitions nouvelles

de la Suisse est sorti'e de presse.

Plastifiée

Fr.

110.-

Disques

Seu:le vente en Y·alais:

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MARTIGNY

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Tél!. 026 / 611 58

Té1.OQ5/42412

CONTES ET POEMES DE NOEL Scolavox BIEM 35/36 CONTES ET POESIES DE NOEL » LD 33/34 SAYNETES POUR L'ECOLE BIEM 84/85 » Le Petit Poucet· Cendrillon Le Petit Chaperon rouge· La Belle au bois dormant COMPTINES ENFANTINES Scolavox 4,1/42 CHANSONS DE JACKIE Unidisc No 1 33177 M 170m » No 2 33197 M 17 cm » LES CHANTOVENTS » 17 cm Chants de veillée No 1 33135 M » Chants de veillée No 2 33159 » Pour marcher sur les routes de vacances 33143 » Chansons de vacances 33181 M » Allons à Copainville 33191 M » COLLECTION RALLYE Unidisc 17 cm Rallye No 1: Rassemblements No 33 . 141 M » No 2: La main dans la main NÜ' 33 . 163 M » No 3: A Chanrteville No 33 . 200 M CHANTONS NOTRE TEMPS Unidisc 33213 M 17 cm Comment chanter ensemble en chœur mixte face I: Fragmentation pour étude du chœur: Le temps du muguet PIROUETTE CHANTE 2 disques 45 ·49 / 45·50 (Francine Cockenpot) SM 17 cm

45 t. »

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E.V. No 6, février 1964

Danses DANSES DE COUR No 1 Unidisc (menuet, pavane, gavotte, rigautoll) DANSES DE COUR No 2 » (Branle, gaillarde, passepied, courante) DANSES DE PROVENCE » DANSES nE HOLLANDE » 'DANSES DE YOUGOSLAVIE » DANSES DU FAR·WEST » DANSONS .LA VIE » (finale Coupe de Joie) RONDES ET CHANSONS DANSEES » DANSE, JOLIE DANSE »

33211 kDA

17 cm/33 t.

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33179 190 E 820

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Hachette

» 33 t.

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320 E 004

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230 E 804

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Atlas

A 251011 A 251003

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Berger

BIOl

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Hachette

230 E 812 320 E 805

Contes et Légendes GYM·PARADE DU TEMPS OU LES BETES PARLAIENT (Texte de Mce Carême) MERLIN ET VIVIANE (Henriette Sourgen) PETITE SUITE EN BLANC (Mce Carême) BARBE-BLEUE (Perrault) LA BELLE ET ILA BE TE (Mme d'Aulnoy) LE CHEVALIER MAUDIT

»

»

»

Histoire 'LE CHATEAU FEODAL PARIS SOUS LOUIS XIV

»

33 t. »

Films et diapositives Géographie LE VALAIS No 43 et 43a LE TESSIN No 44 et 44a No 4.5 et 45a LES GRISONS LE PAYSAN DE LA MONTAGNE 1 LA VILLE DE FRIBOURG

Lehrmittel, Basel

» » » IVAC

» » »

36 dias 38 » 31 » 19 » 6 » 33


E.V. No 6, février 1964

Sciences et Techniques LA FABRICATION DU VERRE a) fabrication des glaces h) verrerie c) verres spéciaux d) c-ristaillerie

4 T T T T

L'INDUSTRIE AUTOMOBILE

2 fill ms IV AC 16 + 23 vues 1 Hlm IVAC 23 ues T / 122 IVAC

L'INDUSTRIE SUCRIERE (,canne à sucre et betterave) LE CHOCOLAT

mms IVAC /109 A /109 B /109 C / ]09 D

25 23 21 20

vues vues vues vne.

T / III A et T /1Il B T /121 A 22 vues

Enseignement religieux 5 Œms IVAC en couleurs C / 81 à C / 85 SUR LES PAS DU CHRIST Cette série de 5 frIms n'est pas une vie du Ch ri t mais une illustration de l'Evangile par des photos diverses (paysages, édifices, types humains, métiers, etc.) qui faciliteront la compréhension. La naissance du Christ - Nazareth - Bethleem - L'Egypte 37 vues: film 1 C/81 La vie à Nazareth - Premiers actes de la vie publique film II C/82 42 vues: Paraboles et miracles - Le Lac de Génésareth film III C/83 45 vues: Paraboles diverses: le semeur, le jeune homme de Haïm, etc. film IV C/84. 45 vues: Lieux, édifices et paysages de la Passion film V C/85 45 vues:

Histoire de l'Art B / 61 B / 62

L'Orient: LA PERSE L'Orient: SUMER ET BABYLONIE

20 di as 22 dias

IVAC IVAC

Somatologie V-Dia H texte allemand PREMIERS SECOURS EN CAS D'ACCIDENTS Accidents de lIa circulation - Brûlures - Effets du froid I( 24050 à 24053 Empoi,s onnements (22 dias) Blessures dangereuses - Bandages - Pansements (30 vues) I( 24054 à 24056 Saignements - Fractures - Luxations (24 dias) I( 24057 à 24059 Evanouissement - Transport des hlessés - Corps étrangers I( 24060 à 24063 (25 dias) 40 dias texte allemand DF /3 IVAC LE CANCER 23 dias DF /7 IVAC LES DENTS SAINES » » 29 di as DF /8 IVAC » » LES DENTS MALADES 12 dias K 31 330 Heildelberg » » MALADIES INFECTIEUSES

Botanique PLANTES MEDICINALES

DF /1

IVAC

17 dias

texte allemand 35


musLque à l'école

GEORGES-FREDERIC HAENDEL 1685 - 1759 BIOGRAPHIE On possède peu de renseignements precIs sur une grande partiel de la vie de Haendel. Sa famille était originaÜ'e de Silésie, mais il naît dans la ville de Halle, où son père, de barbier qu'il était, est devenu chirurgien officiel du duc de Saxe: bien utilisé, le couteau peut mener loin ... Georges-Frédéric Haendel est un contemporain exact de Jean-Sébastien Bach, puisque seules 4 semaines séparent leurs dates de n 2.issance. Le père de notre musicien décide de lui donner une profession hOI:o:rahle. Persuadé que le droit sera pour lui la voie la plus sùre, il tolère plus qu'il n'encourage les études musicales de son fils. Pourtant, ses maîtres relconnaissent en lui un tempérament exceptionnellement doué. Un précoce voyage à Berlin lui permet de jouer en présence du grand électeur, dont l'appui pourrait lui ouvrir une brillante carrière de musicien de cour. lVIais le père de Haendel n'est pas convaincu de cette vocation et il meurt sans avoir le temps de changer d'opinion. Par piété filiale sans doute, Haendel, qui n'a que 12 ans à la mort de son père, poursuit parallèlement des études musicales et des études devant faire de lui un juriste, s'inscrivant Inême en 1702 à la Faculté de droit de sa ville natale. Mais un engagem.ent provisoire dans une église de Halle prend bientôt tout son temps, car il doit cumuler les fonctiOIis d'organiste et de compositeur pour les divers services liturgiques. Puis, c'est comme violoniste qu'il est engagé à Hambourg. Il y devient rami d'un jeune musicien anglais dont l'influence sera importante pour son avenir. Avez lui, il va écouter le célèbrel organiste Buxtehude, ce que Bach fera deux ans plus tarc1. En 1706, Haendel part pour l'Italie, où il reste 4 ans, se f ~miliarisant avec le style de l'opéra italien, séjournant successivem.ent à Florence, Rome, Naples et Venise. Fort de cette expérience, il rentre dans son pays, mais songe aussitôt à s'établir en Angleterre. Nommé musicien de la cour de Hanovre, il ne fonctionne que quelques mois et se rend à Lonches, où toute la vie musicale est alors entre les mains des Italiens: le seul compositeur anglais du XVIIe siècle, Henry Purcell, est mort depuis 15 ans. Après le succès d'un de ses opéras, Haendel rentre à la cour de Hanovre" mais pour obtenir un nouveau « congé ». En réalité, il abandonne Georges de Hanovre en 1712 pour devenir compositeur de la cour d'Angleterre. Notons en passant qu'il y retrouvera bientôt son ancien souverain, qui passera du trône de Hanovre à celui d'Angleterre. Haendel compose des œuvres chorale.s pour le duc de Chan'dos, mais le théâtre absorbe la majeure partie de son intérêt et de son temps. Malheureuse37


ment pour lui, le goût des Anglais se détourne peu à peu de l'opéra itaHen. Haendel s'oriente alors vers une autre forme de musique, l'oratorio, sorte d'opéra sans action, où le chœur joue un rôle primordial. Pendant une vingtaine d'années, Haendel vit une alternance de succès et de moments difficiles, victime de toutes sortes de cabales teintées de politique et. de nationalisme. Cela engendre, chez lui des périodes de crise, que son dynamIsme et sa grande vitalité parviennent chaque fois à surmonter: témoin ce départ pour l'Irlande, où, rasséréné, il écrit son célèbre «Messie ». Mais si de nouveaux succès lui permettent de retrouver en Angleterre sa gloire intacte, une autre difficulté surgit, beaucoup plus grave que les autres. Sa vue diminue progressivement et, dès 1753, il est complètement aveugle. Désormais, s'il joue encore de ~'orgue, il ne compose plus. Il meurt le 14 avril 1759.

2 Passions, 25 Motets, Antiennes et Hymnes (dont plusieurs célèbres Te Deum) , des Airs et des Cantates en italien, en allemand, en français et en anglais.

Oeuvres instrUlnentçdes: 31 Concerti grossi, des Concerti pour hautbois, pour davier, et surtout 21 Concel'ti pour orgue, composés entre 1735 et 1751 comme intermèdes entre deux parties d'un Oratorio: c'est peut-être par eux que Haendel est le mieux connu; 2 célèbres Suites : la Water IVlusic, composée en 1717 pour une fête donnée sur l'eau, et la Fireworks Music, musique pour un feu d'artifice royal (1749); des Sonates pour flûtes, hautbois, viole, clavecin.

LE STYLE DE HAENDEL Si la forme de ses œuvres manifeste une grande influence italienne, Haendel se reconnaît pourtant à l'atmosphère particulière dans laquelle baigne son style. Il y règne toujours une certaine majesté, une solennité propre à charmer les oreilles britanniques. Cela apparaît sans doute dans ses pièces religieuses, évocatrices du «timor Domini », cette crainte sacrée, ce respect ressenti devant le sublime, qui leur confère quelque chose de prophétique. Mais cette couleur domine dans toute son œuvre, l'animant constamment d'une vigueur surabondante. Elle procède d'une intense vitalité, génératrice d'une joie constante et ample, qui comble l'auditeur dans les passages les plus fins. Car il faut signaler cette finesse comme troisième, caractéristique de Haendel. Trop souvent, on l'oublie, confondant ampleur avec emphase. Cela provient, en grande partie sans doute, de 1a composition des orgues romantiques sur lesquelles on interprète parfois Haendel avec une excessive grandiloquence. Les orgues modernes permettent une registration plus adéquate et plus sobre, plus proche de celle que Haendel utilisait: les instruments anglais de l'époque sont encore très simples et dépourvus notamment de pédalier, car la"' facture y souffrit pendant longtemps du retard causé par les massacres des Puritains. Malheureusement, certaines pièces très connues sont défigurées par de, soidisant « arrangements» qui, dès la fin du XVIIIe siècle et même sous la main de Mozart, cherchent à adapter l'instrumentation aux moyens disponibles: disparition de l'orgue, transformation des parties chorales pour les rendre accessibles à des chœurs impropre,s à chanter la forme authentique.

LIVRES ET DISQUES Il existe deux bons ouvrages en français sur Haendel, bons malgré leur an cienneté. Ils furent écrits respectivement par Romain R ollo.nd et par Michel Bren et. D'autres ouvrages plus récents existent en allemand et en anglais. Parmi letS œuvres les plus accessibles et les plus connues, il faut citer la Water Music, dont les parties brèves et contrastantes sont très faciles à suivre. La version intégrale est assez longue, mais la plupart des éditions présentent actuellement une sélection des mouvements. Plusieurs maisons ont publié des disques comprenant un choix de 4 Concerti grossi ou de 4 Concerti pour orgue. Il s'agit aussi d'une musique agréable à entendre, où le dialogue entre l'instrument soliste et l'orchelStre est aisément perçu. Ce genre de pièce peut en outre servir à «créer l'ambiance» au début d'une leçon à caractère exceptionnel, au commencement d'une fête ou d'une, pièce de théâtre. Quelques airs célèbres d' Opéras ou d'Oratorios, quelques grands chœurs (notamment l'Alleluia du Messie) compléteront ce,ue sélection.

M.V.

L'ART DE REDIGER UN TELEGRAMME Julot et Bertrand voyagent à l'étranger. Un jour, à un passage à niveau, Julot est victime d'un accident mortel. Comment prévenir la famille avec ménagement? Bertrand réfléchit et envoie le télégramme suivant: «Julot pas bien. Reçu coup de locomotive au front. Envoyez cercueil.» Bertrand.

--kSON OEUVRE L'œuvre complète de G.-F. Haendel comprend une centaine de volumes. Ce chiffre laisse deviner son ampleur.

Oeuvres vocales: 43 Opéras; 32 Oratorios, dont 10 profanes et 22 reJigieux: parmi ces derniers, les plus célèbres sont sans doute Judas Macchabée et le Messie; 38

Le jeune André passe l'oral du bachot. Sa mère lui a recommandé d'envoyer un télé· gramme sitôt le résultat connu. Le soir, les parents impatients reçoivent l'express suivant: «Jury absolument enthousiasmé. Désire me revoir l'année prochaine.» André. 1

--kNe tolère rien auprès de toi qui ne te soit utile ou que tu ne trouves beau.

Ruskin

--kL'actualité: une laideur si insupportable qu'on éprouve lé besoin de la changer tous les G. Thibon six mois.

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UnR nouvelle collection de Centres d'intérêt pour l'école primaire Plusieurs maisons éditrices ont lancé sur le marché des Centres d'intérêt en langue française. On connaît les Bibliothèqllets de Travail (les BT Freinet) qui dépassent actuellement le nombre de 600; les Editions Studia à Paris se recommandent aussi par leurs Centres d'intérêt pour les moins de 8 ans, pour le degré moyen, pour les classes rurales ... En 1960, l'Oeuvre pontificale de la Sainte-Enfance, belge a eu la très heureuse idée de commencer la puhlication de Centres d'intérêt pour l'école: leçons de chose, géographie, textes d'étude très divers, traités selon une optique intégralement chrétienne. Onze cahiers d'une trentaine de pages chacun ont paru jusqu'à présent. Le 1er est épuisé; heureusement, dix autres sont encore à disposition. En voici les titres: Cahier No 2: Farines et Fécules No 3: Les sucres No 4: L'habitation 1: de la hutte au château fort No 5: L'habitation II: de la Renaissance à l'an 2000 No 6: Civilisations: Le Mexique - Le Japon No 7: Civilisations: La Colombie - Le Pérou - L'Inde No 8: Les Esquimaux - Les Lapons - Les Gitans No 9: Sables et Déserts - Fabrication du Verre No 10: L'Argile et la Brique - Iran, Irak, Jordanie, No Il: L'Argile - La Céramique Ces publications trimestrielles continueront à raison de 3 cahiers par an. Chaque cahier contient des feuillets séparés pour chacun des âges scolaires, de 6 ans à 15 ans. Il peut donc convenir à toutes nos classes. D'autre part chaque pochette donne, sur feuilles spécialels, le commentaire de l'intention pontificale missionnaire pour la période à venir, ainsi que des consignes pratiques et des thèmes de discussion pour cercles missionnaires. En publiant ces cahiers de documentati on, la Sainte-Enfance vise un double objectif: aider les maÎtrels sur Ie plan pédagogique en leur fournissant une documentation profane sérieuse,; faire progresser la cause missionnaire parmi les élèves. L'ODIS vous recommande chaleureusement ces publications. On s'adresse directement auprès de la Sainte-Enfance de Belgique, 29, rue du Moulin, à Bruxelles 3 (CCP 426.78, Bruxelles 3). L'abonnement annuel est de 3.75 francs SUIsses. Durant la période de lancement, l'ODIS dispose d'une centaine d'exemplaires (titres divers) au prix de Fr. 1.25 pièce.

Un impératif:

Bibliothèque scolaire! A la suite de l'excellente information de l'ODIS titrée «La grande pitié des bibliothèques scolaires» par~e dans l'Ecole, Valaisanne No 3 de novembre 63, le comité de la SYE, par son président M. Marcel REVAZ, m'a chargé d'enquêter à ce sujet dans l'ENTREMONT, distl'ict qui est, dans la réalisation de cet IMPERATIF, le cas compliqué (classe à tous les d egrés aux nombreux bâtiments scolaires pllJS ou moins éparpillés). Après avoir consulté un spécialiste en la matière, en l'occurrence notre inspecteur scolaire M. Clément BERARD, qui est l'auteur d'une solution aussi heureuse que relativement peu dispendieuse pour la grande commune de BAGNES, je suis arrivé à la conclusion qu'il elst possible, dans chaque commune, de doter chaque classe d'un matériel de lecture approprié aux différents degrés, susceptible de donner à l'élève primaire le goùt de la bonne lecture, centre et base même de toute culture. Voici «grosso modo» le fonctionnement de la bibliothèque scolaire, mise sur pied par M. l'inspecteur BERARD dans la commune de Bagnes. A chaque école villageoise a été attribué un coffret en bqis de 50/35/22 cm, hermétiquement clos et contenant une cinquantaine de livres. Après un certain tel;nps, deux ou trois mois, cette caissette aux livres dùment inventoriés, est livrée, par les soins du maître, à la classe voisine selon une rotation préétablie. Ces collections ,ambulantes peuvent donc servir utilement à toutes les écoles de la périphérie du centre scolaire. Aujourd'hui pIus que hier, à l'heure où prédomine autour de nous l'envahissement du visible et de l'audible par la télévision, la radio, le cinéma, les illustrés de tout genre, n'est-il pas urgent de revenir avec insistance sur cette forme élémentaire d'enseignement dont la lecture demeure le couronnement.

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PARTIE

OFFICIELLE

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AUX JEUNES INS11TUYEURS ET INSTITUTRICES QUI N'ONT PAS ENCORE LIE BREVET DEFINITIF Les candidats et candidates au Bre,vet d'enseignement qui sont astreints aux travaux annuels prescrits par le règlement, voudront bien envoyer leur travail écrit, à la ·date ci-dessous, non pas à l'inspecteur du district, comme jusqu'ici, mais directement au Département de l'Instruction publique. Pour ceux et celles qui se présentent au Brevet cette année" la date de remise des travaux est fixée au 1er avril; pour les autres, au 1er septembre. Ces prescriptions ne concernent pas ceux et celles qui, ayant eu une 4ème année d'Ecole normale incOlnplète, doivent préparer obligatoirement le programme d'histoire notifié dans l'Ecole Valaisanne de décembre 1963. Cet examen d'histoire se fera probablement en juin.

Départ. de l'Instruction publique Le Chef de service adjoint: A. Pannatier Société SllLsse des Maîtres de gymnastique

'PUBLlC!A nON DE COURS La Société suisse des Maîtres de gymnastique organise, sous les auspices du Département militaire fédéral, les cours suivants pour le corps enseignant: 1. Cours de gymnastique pour le 1er degré, du 1er au 4 avril 1964 à Yverdon. Ce cours est réservé aux institutrices de langue française qui enseignent au 1er de,gré. Le programme comprend l'étude de rondes et de gymnastique à de nouveaux agrès créés spécialement pour les petits. Indemnités: indemnité journalière de Fr. 9.-, indemnité de nuit de Fr. 7.- et le remboursement des frais de voyage, trajet le plus direct du domicile au lieu du cours. 2. Cours pour la formation de chefs de camps de ski et d'excursions, du 7 au Il avril à Bivio, entrée le 6 avril au soir. Ce cours est réservé aux membres du corps enseignant des écoles officiellement reconnues. Si le nombre, des places est suffisant, les candidats au brevet fédéral de maître de gymnastique, au brevet de maître secondaire, les maîtresses ménagères et de travaux à l'aiguille peuvent s'inscrire au cours, pour autant qu'ils participent à 1a direction d'excursions ou de camps de ski. Indemnités: indemnité journalière de Fr. 7.-, indemnité de nuit de Fr. 4.- et le remboursement des frais de voyage, trajet le plus direct du domicile au lieu du cours.

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Inscriptions: les maîtres désirant s'inscrire à l'un des cours doivent demander une formule d'inscription à P. Curdy, insp. gymn., Sion. Cette formule dûment remplie sera retournée à M. Reinmann pour le same,di 7 mars. Les inscriptions tardives ne seront pas prises en considération. Le président de la commission technique: Max Reinmann Au personnel enseignant du canton du Valais

GYMNA'STIQUE ET VISITE D'E L'EXPOSITION NATIONALE 1964 L'Expo 64 présentera un Pavillon du Sport, dans lequel chaque discipline sportive disposera de son propre compartiment. Au centre de ce pavillon, une salle de gymnastique et une piscine seront aménagées, dominées par les galeries où circuleront les visiteurs. Les organisateurs désirent que cette salle e,t cette piscine soient constamment animées par des enfants et des jeunes gens. Il ne s'agit absolument pas de démonstrations, de défilé ,d 'élégance, mais simplement de classes ou de groupes travaillant en toute simplicité, comme chez eux. Deux professeurs de sport, engagés par l'Exposition, se tiendront à disposition des classes pour aider les maîtres dans leur enseignement ou organiser le travail à leur place. Les écoles et groupes qui viendront ainsi animer ces installations pourront visiter gratuitement l'Exposition nationale. De nombreuses classes du canton de Vaud se sont déj à annoncées, mais les organisateurs désirent faire profiter de cette faveur tous les enfants du pays romand. Nous espérons que le Valais tiendra sa place dans cette sympathique organisation, en meublant au moins une vingtaine de j Olunées. Du 1er mai au 31 octobre, les enfants travailleront à l'Expo chaque jour, même le dimanche, de 0930 à 1130 et ,de 1430' à 1630. Les dates où nous avons le plus de chances de trouver de la place sont les mois d'août, septembre et octobre. Mais il n'est pas exclu de s'inscrire pour l'un des trois premiers mois. Tous ceux et celles qui s'intéressent à cette question, et pensent pouvoir combiner une course d'école avec la visite de l'Expo et une heure de gymnastique ou de natation, voudront bien s'annoncer sans retard au soussigné, en incliquant approximativement (sous réserve de la coordination entre cantons) la date qui conviendrait pour ce voyage à Lausanne. Il est bien entendu que les frais de voyage et de repas restent à la charge des écoles. Vu et approuvé par le Chef du Département P. CU1'dy, insp. gymn.

Cela vous tente-t-il? ·L'école française de TORONTO, Canada ('sections enfantine et primaire) cherche pour Il e 1er septembre prochain une institutrice pratiquant si possible la méthode Cuisenaire. Ecrire au Président W. H. Giles, French Schoo'l , Carlton Street 2, Toronto, Canada.

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Communications officielles concernant l'Exposition Nationale Insigne du « Reportage national» Nous rappel~ns à tou~ les maîtres et maîtresses du Valais ayant participé au Reportage natIOnal de sIgnaler à Lausanne (M. Cattanéo, Reportage national, Expo 64, Lausanne) le nombre exact de leurs élèves ayant effectivement travailléau Reportage, sans tenir compte du fait que leurs travaux aient été retenus ou non par le jury cantonal. Ils recevront en mars prochain pour chacun des élèves un insigne accordant libre parcours sur le monorail de 1'Expo.

Un dossier

pOUl'

chaque maitre

Au début mars tous les maîtres et maîtresses de Suisse recevront un dossier avec toutes les indications nécessaires pour l'organisation de leur course d'école à l'Expo (logement, transport, restauration? descl"Ïption et plan de l'Expo, etc.). Comme en Valais, un certain nombre d?écoles privées ne figurent pas sur les listes officieUes du Département - les maîtres n'étant pas payés par les sell:vices comptables de l'Etat - il est recommandé à ces maîtres et maîtresses d'envoyer leur adresse à Lausanne, en vue de recevoir toute documentation utile.

Billet collectif pour écoliers, apprentis, étudiants: dix personnes au minimum au-dessous de 16 ans, par personne Fr. 2.50 à partir de 16 ans Fr. 4.- Un biHet gratuit pour une personne accompagnant les groupes de 15 à 50 personnes. - Un nouveau billet gratuit pour chaque série supplémentaire, même commencée, de 50 personnes. Billet de famille: L'entrée est gratuite pour l'enfant au-dessous de 16 ans lorsqu'il est avec père, mère, un frère ou une sœur qui ont moins de 16 ans. L'eilltrée est gratuite pour l'enfant au-dessous de 16 ans lorsqu'il est avec ou son père, ou sa mère et deux de ses frères et sœurs qui ont moins de 16 ans. Une pièce de légitimation sera requise. COMMENT SE LOGER? L'Exposition nationale s'est réservé des locaux au Palais de Beaulieu et à la Caserne. Les tarifs sont les suivants:

Prix d'entrée à l'Expo Billet pour une entrée: enfants de moins de 16 ans, militaires (enfants de moins de 6 ans, mais accompagnés) au-dessus de 16 ans

'Fr. 3.entrée gratuite Fr. 6.-

Billet pour deux entrées: deux jours consécutifs à raison d'une entrée par jour au-dessus de 16 ans

Fr. Fr.

5.10.-

Fr.

6.-

Fr.

14.-

A bonnement (trctnsmissible): dix entréels - enfant au-dessous de 16 ans au-dessus de 16 ans

Fr. Fr.

27.54.-.

Carte permanente: pour un enfant de moins de 16 ans pour un étudiant ou un apprenti pour un enfant au-dessus de 16 ans

Fr. Fr. Fr.

45.60.90.-

Billet combiné: une entréel, 6 parcours en monorail ou en télécanapé (le circuit complet du monorail comprend 4 parcours) au-dessus de 16 ans (+ l guide officiel)

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moins de 20 ans

plus de 20 ans

Palais de Beaulieu dortoirs avec draps elt deux couvertures sans draps; deux couvertures (sac de couchage personnel et obligatoire) .

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Caserne de la Pontaise dortoirs avec draps

Fr. 4.50

Fr. 7.-

Pour tout renseignement, s'adresser au Service du logement de l'Exposition nationale - téléphone 021 1 3611 11.

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IBleLIOGRAPHIE

Madeleine Goutard: LES MATHEMATiQUE5 ET LES ENFANTS. Dell,a'chaux et Nestlé, Neuchâtel, 1963 - 189 pages. Il 's ',a git ici d'un maître livre appelé à un grand retentissement dans le domaine de la pédagogie des mathématiques. L'auteur est une s·p écialiste de la méthode Cuisenaire; son ouvrage n'est pas une initiation à !J'emploi des réglettes, ma,i,s un ensemble de réfLexions pertinentes SUlr Œes 'd iffilculltés rencontrées pal' l'enfant dans sa compréhension du ca'l cul, sur les erreurs pédagogiques trop souvent commises par les maîtres. MadeJleine Goutard rap.p elle que quatr,e enfants sur cinq préfèrent [e calcul aux autres 'd isciplines scolaires. Si ce n'est pas le cas dans rte:lle ou teHe classe, c'est que ,l e maître ... a encore quelque chose à apprendre en fait de méthodologie. Le dernier bul].Il etin Cuisenaire par la p'l ume de M. RoHer, L'Educateur, la Nouvelle Revue Pédagogique, sous la signature de Fr. Anse'lme ont pa'r té de ce livre avec compétence. Je n'ajouterai rien à leurs commentaires élogieux. Mais je voudr'alÎs recommander la lecture de cet ouvrage à ceux qui ont des diHicultés dans l'enseignement du calcu'! ou à ceux qui demeurent 's ceptiques à l'égard des nombres en couleurs. E. C.

Dr Th. Bovet et Y. de Saussure: POUR DEVENIR HOMME. Payot, 1963 - 70 pages. Voici une pilaquel'te d'initiation sexue'I.le destinée aux grands ado'l escents vers leur ISe année. Dans les mi'lieux catholiques fervents, on est généra'l ement pourvus à cet égard. Les Editions Ouvrières, Editions du Levain, Edi.tions du Seui'l , Casterman, etc., ont d'exceJllents ouvrages d'initiation adaptés aux différents âges. La brochure éditée chez Payot 'me semble plutôt s'adresser aux jeunes protestants. Mais je m'empresse de dire qu'elle est écrite selon une optique enrtièrement chrétienne et avec beaucoup de déhcatesse. Souha.itons"lui une très large audience. E. C.

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tuées aux tr·a vaux de jardinage se donnent trop peu de peine pour effectuer les semis. Parfois .o n sème .bien trop mince, d'autres fois trop épais, trop profond ou tro,p en surface! Ce sont là ,l es principales fautes qu'on peut observer. Mais on commet aus si d'autres erreurs en donnant la fumure. On enfo,uit p. ex. profondément un engrais complet en retournant le sol. Quelle erreur! Il faut au contraire épal1'ctre p. ex. le bon Engrais .complet spécial Lonza sur le sol retourné (mais toujours directement avant J'es semis ou l,a plan1ation), puis enfouir !J'engrais à la houe en prépaTant lI a ,p lanche. On éga,l ise ensuite la planche ave'c le larron et non avec le rateau. !L'engrais est ainsi réparti très également dans la couche de terre oil se développeront ensuite les ra'c ines; il pourra de la sorte agir en plein. CeJa ne sert à rien ou du moins à peu de chose que de se donner d'une part beaucoup de peine et de faibriquer un excelilent engrais prépa,r é selon les dernières Idécouvertes faites en matière de nutrition des plante-s si, d'autre part, on l'utilise mal! On s'en tiendra donc à lI a règle ,s uivante: épandre une poignée d'engrais par m2 en pr·éparant 'le so'l pour 'l es semis ou la plantation et enfouir l'engrais en ég.a:lisant la planche. .

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