L'Ecole valaisanne, février 1966

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J.A. SION 1

,-----------------------------------------------------------------L'ECOLE

Sections primaire, commerciale (avec diplôme de commerce reconnu par l'Université de Genève). Raccordement - Langues Enseignement par classe de 3 à 5 élèves. Sports: ski - patinage - tennis équitation - natation. Cours de vacances en juillet et août.

Ecole pour ieunes gens dès l'âge de 8 ans

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c raif) .ra ra >

BANQUE CANTONALE DU VALAIS Bons de caisse

L'argent que vons lui confiez travaille dans Je Canton et ponr Jr Cant.on

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Lavage chimique

l_._._. A. Giacometti - G rand buste, tête tranchante - Bronze

SION-SIERRE-MARTIGNY-MONTHEY

Teinturerie Valaisanne

Bureau Sion : Té léphone (027) 2 1464

-

févrÎer 1966

dixième année

6


Seulement

L'ECOLE

Fr. 285.-

--

1) ALAISAIYIYE

Btdletin mensuel du Personnel enseignant du Valais romand

Février 1966 No Xe année

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SOMMAIRE Partie générale

Mme E. OLiVIER.ELSIG et MICHEL RUDAZ • SION

E. Clare t . . H. Pellegruu

M. Veuthey F. Pralong L. Boucard

Cest clair

E n fin j Wll, Bâl'e vou's éllttend. . . . . . . . . Etude du 'L angage cinématographiqu e pa,r l'uf,j,},j,s allion d es fi l ms de court métrage . . . . . . . . . . . . La pêche l11i,r,acu~'eu<s'e : Ravenne. . . . . . . . Une pr bsenft1ation de l 'Egths'e pour Les hommes 'd 'aujourd 'hui Mons~elu' Cami1lile Griblwn g SM. . . . . "

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5 10 15 36

Partie corporutive

a "

Informa tions UNESCO IlIlonnatiolls UNESCO

Echo du cours d'e ski de la Fordaz . Hiver d ésar.s tl'eux.... . . . . . Une mauva,i'Sle ha,biltud'e faci.lle à changer. . . A ux maîtres qui utiJl,is'e nt ~e martéri eJl C'llisenaM·e. . . . A u x maitresses de das..scs él émenltai'l"es Bt ,d e Ja'r d'Îns d'en fa,nllS . Epargnez aU1jou,rd'hui ' partez dema'i n. . . . . . . Action 'e n fm/Bill' de l'hygji èlle dell~a,i,r'e IS co,}la<Ît'e 1965·66 Ra'p pel aux m embr es du corps ,en Sleignant. . Emis's i0 n/s, ra,dio s'co1lajQ· es . . . . . , 75e cour,s no'l'mall suitSs'e 1966 à W'ill'te rthoL1<l' Mu's iqL1 e popwl,a,i,r,e centQ',a füca,il1ie Pêches r ec ord en 1964 .

N. Car/'Upt

Le bou1l1all'ger . Travai1 'lTIalI1Ule l

Cl/rdy

J..]. Dessoulavy

votre économie est à la « Source»

38 39 40 <1 0 LJO 41 41

42 43 43 45 46

Partie pratique

Le but de la teinturerie Nettoyer vos vêtements et vous

SION

les rendre comme neuf

Angle Planta

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R 'E N SEI G N E MEN T S L'EC OLE VALAISANNE paraît à Sion le 15 de chaque mois, juillet et août excep té .).

P 1518 S

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Rédaction: P . Bourban, OD1S, Rawyl 47, Sion, tél. 2 93 65 . Délai de rédaction: le 1er de chaque l1Ioi s.

Edition, administration et expédition: OD1S, Rawyl 47, Sion, tél. 29365.

Impression: Fiorina & Burgener, Sion. Abonnement annuel: Fr. 10.- , C.C.P. 19 ·12, Et at du Valais, Sion (pour le pero sounel enseignant, l'abonnement est re· tenu sur le traitement du mois d'avril).

Publicité : Puhlicitas, Avenue du Midi, Sion - Téléphone 24422. Pages 3 et 4 de la couverture: (10 insertions) lit Fr. 700.% Fr. 200.Y2 Fr. 380.Pages ordinaires, l in se rtion: III Fr. 7j Fr. X Fr. Ils

Fr.

60.33.-

18.10.-

5 insertio Il ;; : rabais de 5% 10 insertions: rabais de 10 %

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Du 24 au 2B juin prochain se tiendra à Bâle la Be Foire européenne d'enseignement, foire dénommée DIDACTA. On organise un peu partout des foires gastronomiques, des fo ires aux vins ou aux grains, des foires aux machines, aux textiles, aux cuirs, aux plastiques ... la Foire aux livres de Leipzig, la Foire aux jouets de Nuremberg. Pourquoi pas la Foire du matériel scolaire? Depuis 1951, c'est chose faite. Et c'est l'Allemagne d'aprèsguerre, cette Allemagne anéantie dont la rapidité de rééquipement tient du prodige, qui en prit l'initiative, six «ns seulement après la destruction quasi complète de son potentiel économique. L a DIDACT A de Bâle sera la Be du nom, ces manifestations internationales ayant lieu tous les deux ans. J'ai visité pour le compte de l'ODIS les deux précédentes DIDACTA, celle de Strass bourg et celle de Nuremberg: c'est pourquoi je puis en parler avec un rien de connaissance. Et c'est pourquoi aussi, je dis à tout le personnel enseignant valaisetn: il faut voir la DIDACT A de Bâle. Plus de 500 maisons de 15 pa)/s différents y exposeront leur matériel didactique dans les halles modernes de la Mustennesse, soit 32000 m 2 , plus de trois fois let P lace de la Planta ,ù Sion. Tout ce qui concerne l'école, des classes maternelles il l'Université, en passant par les classes de développement, les laboratoires de langues, les ateliers-écoles etc. pourra être admiré, critiqué, éventuellement commandé. De l'humble ardoise en plastique incassable de la classe enfantine au squelette transparent et lumineux, du carbone magique (tU nûcroscope électrique, quel évantail extraordinaire de possibilités! 1ci c'est le quartier impressionnant des moyens audio-visuels, là celui

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des cartes géographiques et des globes terrestres, plus loin les instruments de physique, de biologie, d'astronomie. .. Le matériel pour l'apprentissage de la lecture voisine avec celui de l'arithmétique; l'on s'aperçoit que les réglettes Cuisenaire ne sont qu'une invention parmi vingt autres pour nwtérialiser et faciliter la compréhension du. calcul. A ussi bien en Suède qu,' en Italie, en Angleterre qu'en Autrlche ou en France, c'est partout la même abondance de documentation, partout le même souci de concrétiser des notions autrefois ardues, de rendre l'école attrayante, passionnante ... Encore n'ai-je rien dit des machines à programmer ( ce sera sans dou te la grande nouveauté de la DIDACT A 1966) ni du nwbilier de classe toujours plus fonctionnel, ni des locaux préfabriqués, ni des bio.plastiques, ni du bricolage, ni des nûlle et une inventions plus ou m oms modestes que des pédagogues ont lancées sur le marché . après les avoir mûries et expérimentées durant de longues années. Mais, surtout n'allez pas à la DJDACTA comme vous iriez au Co m ptoir de Lausanne, pour passer une journée agréable, retrouver le cousin Samuel et faire avec lui la tournée des stands de dégustation. A. la DID~CT A, tout est à d éguster, tout est comestible; je veux dU'e par la que tout peut VOLlS être profitable. Vous êtes chez vous. La DIDACT A est comme une grande classe, la classe d'un oollègue dont on vous a vanté les initia tives , le l1wtériel, les procéd és, les trucs du métier. N e soyez pas pressé. Arrêtez-vous souvent; sachez questionner et sach ez écouter, même si l'on vous répond dans un mauVlâs mais savoureux fr ançais teinté de néerlandais ou de suédois. IVlettez-y le telT/,ps qu'il faudra, deux jours pour le nwins, si vous ne voulez pas faire une course contre la montre ... Sans cloute aurez-vous souvent l'impression que le matériel se répète d'une salle à l'autre. Bien sûr, on se copie beaucoup de pays à pays; mais on ne se copie janwis bêtentent, on cherche à perfe ctionner. En outre, devant une nouveauté qu'on vous dira sensationnelle s,oyez circonspect ! N'ayez pas l'emballement trop facile! Je pens~ a cette boutade d'un président de cOl1unission scolaire à qui je recommandais la DIDACT A : «Je n'ailne pas beaucoup ces turcs-là,

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CINEMA me dit-il; SI, J envoie mes maîtres et maîtresses à Bâle, au re tour, ils m 'assommeront de dentandes de crédit pour ceci et pour cela ». Question de mesure, évidemment. Seriez-vous si enthousias te mon cher collègue de palier, si vous deviez payer ce matériel votre poche?

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N'empêche qu'« avoir vu» est déjà un bénéfice, même l'unique bénéfice.

SI,

c'est

J' ajou te encore ce conseil de bon sens pour AIlle Agathe. Si vous découvrez à la DIDACTA ce dont vous rêviez depuis toujours, un cervea,l/, électronique de poche, une m achine ri corriger les rédac tions, que sais-je encore? n e l'achetez pas directe m ent au fabricant danois ou écossais : passez par une maison suisse. Pourquoi? Il peut y avoir une pièce m anquante, un dé fau t de fabrication, une erreur dans la liv raison. Et j e ne vous vois guère, petite institutrice montagnarde, envoyant une réclamation à Copenhague ou à A berdeen ... 200 000 pédagogues, professeurs, autorités scolaires, éditeurs et fab ricants ont visité la DIDACT A depuis sa fondation . Pourquoi pas vous, puisqu'elle se tient cl votre porte? ' Je sais une école où les trente maîtres mettent un billet de côté à chaque paie mensuelle afin d'aller cl Bâle, ensel1tble, cl la fi n de l'année scolaire. Pourquoi ne pas faire COml1l€ eux? Pourquoi ne pas alerter votre commission scolaire locale à l'e ffet d'obtenir un modeste subside qui vous d éfraierait au moins du billet de transport ? Attention encore à un point: la DIDACTA ne dure que cinq jours, un week-end élargi: du vendredi 24 au mardi 28 j uin. Cela signifie une concentration d'éducateurs comme il n'yen a jamais eu encore en Suisse. Et l'on ne fera guère attention à vous . A moins que vous ne soyez le type hanté par les nouveautés, décidé cl remplacer le tableau noir par l'écran et le manuel par la bande sonore ... Ou encore le blasé à qui on ne la fait plus, celui qui va répétant: «Plus ça change, plus c'est la même chose ! » Soyez vous-même, avec votre bon sens et votre tête équilibrée. Alors la DIDACT A, suggestive et enrichissante, marquera votre année 1966. Et quelques autres par-dessus le marché. E. Cl aret

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Etude du langage cinénlatographique par l'utilisation des filrns à court .1nétrage Presque chaque semaine un nouveau livre nous apporte des idées originales sur l'influen ce du cinéma ou son pouvoir de fascination. Nous connaissons ainsi toujours mieu x l a nature ,de cette influence et Il es possibilités de la combattre oU de l'orienter dans le sens de ['art et de la culture. A ce sujet, je vous recommande.Ja leet ure d'un ouvrage de Jean Le Duc : «Au Royaume du son et de l'image, cinéma, radio, télévision », Editions Hachette qui "ient de paraître. Fort judicieusement, l 'auteur avant de parler crinitiation cinématographique, souligne J'emp rise considérabl e du ciném a et justifie son introductiqn dans Jes matières d'enseignement par les considél"ations suivantes : Il n 'est pas faux de prétendre que l e spectateur est livré sans défense au sortilège, à la magie de l'écran. Le réalisateur suédois Ingmar Bel'gman n'a-t·il pas décl aré : «Nous -autres qui faisons des films, nous n'utilisons qu'une pa:rtie minuscule d'un pouvoir effrayant. » Jean Le Duc se dem·ande quelle est l'origine, la composition de ce pouvoir? «Tout simpl ement les prestiges de l'image, sa charge émotionnelle, sa vertu de suggestion, d'évocation. Ce qui se profile sur l'écran se projette aussitôt au fond de notTe psychisme et c'est en nous final ement que se déroule le spectacle, sur l'écran intérieur de l'imagination, sur cette scène où nous sommes un «opéra f ahuleux », pour reprendre une expression de Rimbaud. Traversant la conscience, la zone l ucide et réfléchie de l a vie mental e, l es images filmiques atteignent l'inconscient, comme autant de rayons pénétrants auxquels on ne pourrait se soustraire. Là, elles provoquent l'éveil des tendances, des instincts, des émotions, de toutes ces for'ces élémentaires qui, j ugulées par la raison, n'en attendent pas moins .J'occasion de se manifester. » Jean Epstein, orfèvre en la matière, dit très justement du cinéma qu'il a substitué à la science par raisonnement, lente, abstraite, rigide, la conn - issance par émotion, c'est-à-,dire paT poésie, rapide, concrète, souple, recueillie directement p ar le regard. Mais l'action du cinéma ne cesse pas dès que nous avons quitté l a salle obscure. EUe se poursuit longtemp s encore: «J'écran une fois éteint, al ors même que ,le film est apparemment oublié, quelque chose subsiste des images qu'il nous a données et qui p euplent secrètement l'inconscient, fantômes séudisants mais inquiétants, susceptihles de revenir dans nos songes et de hanter mal gré nous notre univers intérieur . Ainsi l'action de l'écran continue, s'insinue au fond de nous p ar tout un tr avaÏ'l de fermentation inconsciente. » On ne répétera jamais assez ces vérités élémentaires avant de p r o poser le seul remède efficace capahle de discipliner cette fennentation et de la faire

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concourir à J'épanouissement de la personnalité: la formation du public et d'ahord la formation des enfants. Mais avant d'arriver à 'c e résultat, que d'oh tacles à renverser, que de routine à aholir, que de réflexes à annuler. A heaucous, d'éducateurs, aux autorités scolaires, il est très difficile de faire comprendrP qu'i,l ne s'agit pas seulement de formation mora,l e et sociale, mais égaJe'lllen~ et surtout de formation artistique. « TI faut donner au cinéma une place tout à fait différente de ceUe qu'i'l tient divertissem.ent, opium, mirage - dans la vie des jeunes et même des adultes Il faut accoutumer un puhlic encore maHéahle à voir dans 'l e septième art u~ mode d'expression plastique, d'investigation intellectuelle, de méditation morale qui doit susciter un intérêt aussi élevé que la poésie et 1a musique ». (Henri Agel) Cette initiation doit porter sur le langage du cinéma, ses procédés, ses possihiEtés et sa mission dans le monde a'c tuel. Tout l es maîtres qui ont pratiqué cette nouvelle discipline scolaire ont pu constater comhien elle aiguise les f acuItés critiques des enfants. -

Je vous ai proposé, dans a'es numéros précédents, une méthode de travail très souple dont je vous ai décrit les lignes directrices. Je voudrais ce mois-ci vous donner des renseignements complémentaires et quelques conseiols utiles.

li appartient à l'instituteur ou à l'institutrice d'enseigner à ses élèves les rudiments du langage cinématographique. Il dispose pour ce'1a d'exceBents manuels d'initiation. Citons notamment: «Philippe et Brigitte cinéastes », Editions Lige'l, pour les enfants de 10 à 12 ans. «Précis d'initiation au cinéma », les Editions de l'EcoJ.e, de H. et G. Agel. «Initiation au cinéma» par Ch. Ramhaud avec la coUahoration de H. Agel, F. Louis et A. VaUet, No 460 de h collection « Perspectives» de 'Ligell. «Exp,l oration de l'image et exploration du filIn» de Ramhaud et Vallet. Ces derniers ouvrages conviennent à des enfants de 13 ans et plus. Aux maîtres, je conseiUerai: «Naissance d'un fihn », de Jos Roger, Editions Universitaires - «Mais oui, vous comprenez J.e cinéma» de Franz Weyergans, Editions du jour - «Le langage cinématographique» de Marcel Martin, Editions du Cerf - «Les fondements de l'art cinématographique », de Jean R. Dehrix, Editions du Cerf. - «Esthétique et psychologie .du cinéma », de Jean Mitry, Editions Universitaires, tome 1: les structures; tome 2: les formes. Un ·l ivre vous rendra les plus grands services: «Panoramique sur le 7e art », de Claude, Bachy et Taufour, Editions Universitaires, car, en concol'Clance avec le texte, il existe des films fixes et des diapositives. Dans vos explications, puisées à l'une ou l'autre source, évitez de faire apprendre aux élèves des chapitres de manuel d'une façon dogmatique. Les procédés de prise de vues ne peuvent être classés, étiquetés une fois pour toutes, 6

E principe, ils ont chacun une fonction expressive: la plongée, par exemple, :arque une impression d'~cra~ement, la. contre-plon.gée produit u~ s~n.tim~nt d'exa'ltation, de force. MalS ajoutez toujours que fma!lement la slgIufIcatlOn dépend du contexte. C'est la raison pour laqueHe, je vous ai invité à user des courts métrages ur compléter vos leçons. Cela vous contraindra à heaucoup de souplesse et vos ~l~ves pO,ur:'ont .v.él:ifier, avec des in~ages mo~vant.es, l~s l?lul.tiples ,si?nifications des pro ce~e~ utlhses. ~out l,e prol:leme. eS,t 1a: f all'e l'eHechll'.les eleves, et nAon les faire recIter, leur ~alre decouvnr,Ies Ide~s, et non en~m~ga~mer dans leur tete d s notions toutes faItes. «Leur f aue sentu 'la heaute la ou elle se trouve et n~n pas définir à .J'avance des règles d'esthétique» (Maurice Pel[ng). Pa'l'mi ,l es courts métrages que j'ai visionnés ~e mois passé, je vous recommande: «La soif de l'or », No 74.7, amhassade du Canada, Berne: les cadrages, utilisation de viei.}les photographies et de films d'archives comhinés avec des prises de vues contemporaines. « Variations sur un thème d e film », cinéma scolaire et populaire suisse, Berne. En introduction, le présentateur compare le cinéma et [e théâtre et leurs différents modes d'expression. Puis, tille histo~re hana1le nous est .contée et sa réalis ation cinématographique expliquée: éclalTages, angles de pnses de vues, effets spéciaux, truquages. «Pacifique 231»: essai d'a.daptation de [a parthion musicale d'Arthur Honegger. La musi'q ue est iLlustrée par d.es ;ues d'un.e ~ocomo~iv.e « Pacific » .en marche, à des allures et sous des angles dlfferents. (CInema scolaIre et populaue suisse) . « Féerie du cuÎ\nre », documentaire sur Je cuivre et ses utoiEsations industrielles et a'J.'tisanales. Etude du rythme interne. (ICinéma scolaire et populaire suisse) . «Et <la mer n'était plus », documentaire sur la Hollande: étude du montage. (Cinéma sco'laire et popu:laire suisse). Cinémathèque suisse Lors de son assemhlée générale annueHe, le 17 décembre 1965, ~es organes directeurs ·de cette précieuse institution, ont publié le l'apport de gestion pour le 17e exercice. Parmi les remarques intéressantes contenues dans ce rapport retenons ce qui suit: «En deux ans et demi, grâce à des suhventions fédérales, cantonales et communales nous avons pu améliorer dans une certaine mesure notre appareil administratif et technique usé par 15 années d'extrême pauvreté. Pourtant, nous ne pouvons pas laisser ignorer que notre administration den~~ure rudimentaire si on -la compare à .J'importance du service puhlic que les I11IhetLX c,?hurels attendent de notTe institution. Chaque jour 'la sane de le'cture accueIlle des visiteurs; des étudiants, des animateurs de ciné-clubs ou de mouvements de jeunesse viennent y préparer des fi'ches, y recueiUir des renseignements ou se

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documenter sur -les sujets l es plus divers touchant au 7e art ... Dans de nombre\l)( cantons (dont le canton du Valais) la cinémathèque suisse joue chaque j ~~v.a~ta.ge un rô~e irremplaçab!e, au niv~au de l'éducation des jeu nes ou o~: IImtIatlOn des pedagogues au cmema, pUIsque le 7e art tend partout à deve . · . l'lue sco l aIre. . » nlt une nouve Il e c1ISCIp Sans l'aide efficace de l a cinémathèque suisse et de son an imateur M. Fredd Buache, nos cours de perfectionnement seraient bien compromis. y A l'heure actuelle, la coHection de la cinémathèque comprend 819 titr de longs ~étrages et 821 titres de courts métrages, 2000 volumes et 48 2:~ photographIes classées. Tout le matériel cinématographique qui a été utilisé dans l'e cadre de l'Exposition nationale et qui offrait un intérêt évident a été repris par la cinémathèque.

Le cinéma, d ist raction No 1 de la jeunesse , Les Jeunes de 7 à 24. ans sont 'les meiHeur s clients des salles de cinéma. Une recente. en~uête sur les préférences des jeunes organisée par l'INSEE et l'IFOP (deux mstltuts de sondage de J'opinion) fournit l es pourcentages suivants, en France: 1. Cinéma, 25 % 2. Lecture, 22 % 3. Sorties, réunions, 21 % 4. Danses, fêtes, 13 % 5. Radio, 8 % 6. Télévision, disques, 6 % 7. Théâtre, 'c oncerts, spectacles? 4 % 8. Bdcolage, l % (Le film suisse )

. TECHNIOUE: Les cascadeurs, vedettes inconnues du public ~a projection sur nos écrans de films d'aventures truffés d'exploits acro. batlques extraordinaires m'incite à vous parler d'un métier de cinéma fort dangereux, celui de cascadeur, un méieT qui consiste à jouer quotidiennement avec la mort. Maurice Bessy et Jean-Louis Chard ans dans leur dictionnaire du cinéma et de l a télévision, tome l, nous donnent' la définition suivante du cascadeur: acteur spéciaHsé dans les effets et exercices destinés à certaines sé· quences cinématographiques (chutes, bagarres, accidents). Le plus Gouvent, les cascadeurs doublent les vedettes dans ceTtaines scènes dangereuses. Aux U.S.A., les cascadeurs sont désignés sous le nom de stuntmen (homme tour-de-force ). Les cascadeurs se recrutent parfois pa'l'mi les spécialistes des sports de con ta·ct et de combat tels que la boxe, la Œutte, le catch, le judo. On exige des 'c asca,deurs les acrohaties les plus' invraisemblables: accident de

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,toiture, saut d'un véhicule en marche, plongeon spectaculaire, chute de cheva1, effet de noya de et, surtout des bagarres et des duels. L'un des plus célèbres cascadeurs français est Gi'l Delamare, parachutiste émérite. Récemm ent, durant le tournage ,du «V 0'1 ,du Phénix », en plein désert l'Arizona, Albert Paul Mantz, un ,des plus remarquables stuntmen des USA ~ercuta une dune de sahle et son appareil se désintégra. Ainsi mourait, dans des circonstances presques banales, celui qui avait participé à tous Jes grands ri1.m s d'aviation tournés à Holyw'ood et après avoÎT flirté avec la mort pendant plus de 20 000 heU'res de vol. Bob Morgan, le mari d'Yvonne de Cado, tomba sous l,es roues d'tme locomotive pendant le tournage de «La conquête de l'Ouest» et i'l resta six mois entre la vie et ,l a mort. U sortit ,de l'hôpita1 'a vec une jambe en moins, un œil en moin s et la poitrine défoncée. Il est vrai que les accidents sont assez rares en comparaison des risques courus.

Transparence C'est un artifice technique à rapprochel' de .Ja « découverte» et permettant de donner l'illusion qu'une scène tournée sur un plateau l'a été en extérieur. A cet effet, les interprètes jouent devant un écran spéciaŒ sur lequei on projette, par transparence, le décor d'extérieur préal'a hl'e ment fil,m é. La tTansparence est notamment utilisée pour la réalisation de !Scènes se p'assant dans des véhicules en m arche. En pareiJ cas, le principaiJ. accessoire est constitué par le véhicule lu~-même ou pal' une carcasse démontable selon les besoins de la prise de vue.

Découverte PaTtie .Jointaine du décO'r, vue à travers une ouvertUl'e (porte, fenêtre, etc ... ) et form ant Il 'arrière-plan du champ. Une découverte peut être naturelle ou ll'llquée. Elle est le plus souvent constituée par lm agrandissement photographique de grande suface lorsque le complément de décor représenté ne comporte p as d'éléments en mouvement. On compŒète parfois une découverte photog'r aphique en la meublant, à l'écheJ.le voulue, d'accessoires réels (voiture, pal' 'exemple, dans le cas d'une 'r ue) et de 'p assages de 'figurants à la distance convenable. Divers procédés, permettant de tricher avec l es dispositions du décor et ·de la lumière, peuvent rendre la découverte difficilement discernable à l'œil malgré quelques entorses à la réalité. Hermann PeZlegrini

No te: tous les amateurs de hon cinéma se doivent d'assister, clans Ja mesure du possible, aux séances spéciales d'art et d'essai organisées chaque samedi, à 17 h eures, au cinéma Etoile de Martigny. Hs pourront ainsi compléter leurs connaissances sur l'histoire du cinéma et voÎl' des films, inédits ou anciens, qui ne trouvent pas une place dans la distribution commercial e courante.

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La l'apide esquisse que nous venons ~.e p~!courir ne d~it :r ien à un ~ain s,ol~ci " dÜion. Ce rappel d'événe:rp.ents lustonques pourslut un but tres preCIS: e::plique la nl.uhiplicité des inHuences que le visiteur de Ravenne remarque il l'Courant !l a ville. Comme cela se produit normalement, les peupl es bar· ell ,pa n'aI)I)ortent pas beaucoup d'éléments culturels ou administratifs: Odoacre baIes ' 1IS se contentent el' ael mmls· . . , sur l'Italie sans y l'ien changer, et 1es O stl"ogot reg~~ la Tomaine l'Italie conquise. l'ls en apprécient même lI a solide tradition IreI " a "~aecae d' l ence po l'Itlque; . ' l'1' sem bl e b'Ien que ce tte ul arelUe qUI. survIt toute fOIS, c t?.. orit6 intellectuelle ait gêné l'irascib'le Théoclori~: cel~ expliquerait; aux supellde ' la plupart des hlstonens, . . 1 pape J ean 1 et e1es eCIlvams '.. . J.a 1110rt cu

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Mosaïque de Ravenne

La pêche miraculeuse Ravenne Cette vine riche en trésOi'S historiques et artistiques est situ ée maintenant à 12 km, de la mer. n'en était pas ainsi autrefois: Ravenne doit une grande part de son histoire, et sa fondation même à l'Adriatique, 'E n effet, c'est comme port de mer et comme base navale qu'elle connut les premiers épisodes de sa longue histoire. Le souvenir s'en m 'a nifeste enCOTe dans île n om du petit bourg de Classe, à 5 km. au sud ,d e l a cité: «classis» signifie « motte ». En 402, au moment où l'Empire divisé en ,deux depuis ~a mort de T h éodose (395 ) commence à sentir le 'poids c-roissant de [a poussée bar'hare, R avenne devient l a capitale de l'El11,pire d'Occident, gouverné al ors par Honorius. Ce rôl e de capitale, Ravenne !le 'c onserve sous ile règne de Galla Placidia _ dont on admire encore le merveil,l eux mausolée au centre cl'e Œa ville - et de Val entinien III.

n

Quand le chef des mercenaires barbares, Odoacre, renverse Je dernier empe. reur, le tout jeune Romulus Augustul us, i:l f.ait de Ravenne h capita,le de son royaume éphémère (475). Vers la fin du siècle, poussés pal' l'empereur de Constantinople Zénon cOI1t'r e Odoacre, les Ostr ogoths envah iss'e nt l'ItaHe, bal aient l'autorité d'Odoacre et s'établissent en maÎ1'I'e dans ['e pays. Mais, m,al gré ce nouveau changement de régime, Ravenne continue d'êtr e 1.a capita1e du roi Théodoric: comme celui ,de GaJla P l acidia, le mausol ée de Théodol'ic est encore visible à Ravenne. Au VIe sièole, l'empeTeuT d'Orient Justinien veut TeconstÎtuer l'Empil'e et décide d'anéantir successivement tous [es r oyaumes har baTes instaUés SUl' les territoires de l'ancien Empire d'Occident. il bat sans peine l es Vandales d'Afl'i. que du Nord, mais se heurte en Italie à l a r ésistance ,a charnée des Ostrogoths. Les Byzantins s'emparent f,i nalement 'd e la péninsul e et Ravenne, une fois de p lus, devient la capital e de !l'ExaTchat. Les tribulations ne s'achèvent pas ainsi, puisque l es Lombar,ds et Jes Francs occupent enCO'l'e l'Italie. Mais l'histoire glorieuse de Ravenne est a'l ors terminée. L'ancienne capitale ne joue plus qu'un rôl e 10cal. Sa seuil e fi erté post érieure, elile l a tire de son hospitalité: c'est Ravenne, en effet, qui accu eiUe D ante dans son exil et qui, maintenant encore, garde ja:lousem ent son t om b eau.

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yeUX

Boèce et Symmaque. Lombards et Francs se tl'OUVel'ont à peu près dans la même situation: iols ueiHent l'Ita:l ie sans prétendre y apporter une culture n@u\,elle. C Ainsi on le devine, deux cultul'ent marquent unë 2 ville' comme Ravenne: r.Empire d'Occident, et la culture 1a cUh Ul:e« romaine », traditionnelle ·dans .' . fmte ' el' e' 1ements ' b zantine », due surtout à la conquete e1e JustInlen, grecs et « Y I ' , " orientaux c 1.1'1stlanlses. A

Sa int-Apo ll inaire i l Nuovo Nous étudierons tout à l'heure une mosaïque de réglise de Saint-Apolli. naire «il Nuovo »? à Ravenne. _Plus que t~u~ autre édifice rav~nnate, ,celui-ci pel'met la comparaison entI'e les ,deux ,tra~htI,~ns. Il. fut constnut au ~le~u~ du VIe siècle, sous le règne de Theo cl 01'1 C, a 1 IntentIOn des Goths, qUI etaIent .. s. (Cette hérésie , réI)andue chez la plupart des peuples barbares,1 remonte anen . ., Ch' au IVe siède: un prêtre d'Alexandrie nommé Arius) eLn~:llg.naIt que e ~11'lst? ' t nt homme ne I)ouvait être Dieu en même temps, eg Ise est conçue (ans eleastyle des hasiliques , '1' 1Iro~all1 . . de Ravenne, sorte de renouveau1,e1u s~y1e 1)asI.lca La première parti~ .de la d~c~r~tion ~'inspir~ d~ . espnt l~omam c asslq~le, c'est·à·dire des tradItIOns hellenlstlques Importees a Rome 10I,s de l a .con que~e du bassin oriental de 18 Méditerranée (Ile et 1er sièdes 'a vant Jesus-Chnst) . MalS l'église de St-Apollinaire il Nuovo est bientôt attrihuée au c?'lte catholique et, dès lors, c'est l'esprit byzantin qui se manifest~ d~ns la déc~ratI,or~: On la consacre d'abord à saint Martin, puis à saint ApoHmall'e, premIer evequ~ ~~~rt.yr de Ravenne. Si elle s'appeHe «il Nuovo », ce n'est pas par rap~)OTt a i egl!s~ ..de St.Apollinaire in Classe, qui est postérieure, mais par rapport a un autre ~chhc~ situé dans <la vi,Ue même, et aujourd'hui disparu. Le clocher l'ond - tYlJlque a Ravenne - est du Xe siècle, t,anc1is que le portique de la façade date du XVIe et le plafond actuel du XVIIe. , ta décoration, faite de splendides mosaïques, remplit les deux côtés de l a nef. EIJe est répartie en trois étages: - étage supérieur: ,de chaque côté, 13 petits tableaux consacrés à des scènes de l a vie du Christ (celui que nous étudierons est le Ile de la paroi de gauche) ; - entre les fenêtres: figures de prophètes et de saints; Il


-

zone inférieure: deux grandes processions (martyrs et vierges m artYres) datant de la fin du VIe siècle, marchant, l'une vers le Christ en majest!i l'autre vers la Vierge présentant l'Enf,a nt aux Mages. "l

Les deux styles des mosaïques de Ravenn.e Comme on le sait, la mosaïque est un a'r t très ancien. Véritable jéu d patience consistant à construire d-es tabŒeaux par la juxt,apositii:m de petits cuh e de diverses cOl~!leu~'s et de .diver~es m.ati~res, la mO~~Ïquè se, conserve. pratiqu:~ ment sans alteratlOn. On admll'e aInSI des mosalques mesopot·ami ennes d IV e ~illénai~:e avant J ésus:~Christ; mais les plus c~~èbres sont les mosaïque~ romames, palennes (Pompel, Herculanum) ou chretIennes (Rome, Ravenne) e~ les mosaïques b?,zantin~s, antérieures (Cons.tantinople, Ravenne) ou posté: neures (YougoslavIe, V enlse) aux querelles l'cono01astes des VllIe et rXe sièciles. - . La trad,i tion romaine est d-e tend-ance réaliste. Les personnages et les animaux sont représentés avec des corps massifs, puissamment dessinés en rellief. ns se détadlent sur un fond de p'a ysage stylisé, souvent b~eu. Les 'visag'es sont réalistes et expressifs, et les plis des vêtements soulignent le relief des corps. Au contraire, dans la tra,d ition byzantine, tout est symboŒe. Les personnages sont nombreux, m,ais diffèrent peu les uns des aut'r es: leur nombre est destiné à donner de l'amp[eul' et de la majesté 'a ux scènes représentées. Les attitudes sont figées, hiératiques, pour pŒonger la scène dans une atmosphère sacrée. Des cou:l eùrs très riches confèrent aux vêtements une -chal1eur fastueuse, évoca. trice d'un monde irréel. Les visages sont perdus dans u~e, contelÏ;1pl,ation im. mobile et les corps, presque sans relief, se détachen~ , ~ur W1 Jond dor é contri. buant puissamment à donnér à l'ensembŒe son caractère-d'irréaQité. , 1 _.

i t·

La pêche miraculeuse Ravenne, église Saint-ApoUinaire il Nuovo. Mosaïque de da zone· supérieure de la paroi latéraile gauche (VIe siècle). Le sujet est tiTé de ~'Evangile: i~ représente l'un'e des 'deux -pêches miracu. leuses. A vrai dire, on ne peut' déterminer exactement laquell!le des deux l'auteur a vou[u représenter. La place d-e la vie _publique - de" Jésus et à des, pat-abO'les, invite à reconnaître la première Pêche mir,acUileùse ,(s.' Luc 'ch. V';'I s. Marc 'ch. Ii s. Matthieu ch. IV) et la vocation définitives des" premi~rs apôtres. Mais 'les détails -m atérieils -d e l'a' représentation semhleIit plutôt tirés de la seconde Pêche mira-culeuse (s. Jean ch. XXI), qui se déroula a~ b~rd ~u lac ,de Tibériade après la Résurrecion. Le problème est ipsoluble: - sans , doute l'artiste conçut.hl sa ,sc4ne en combinant des éiléments des deux ép'i$odes,,-_ '. ' ' ~', _' r, 1 . -;,

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Quoi qu'il en soit, l'atmosphère générale évoque un moment d'intense élllotion. Le Christ est solennel, figé dans une attitude m'a jestueuse; derrière lui un apôtre (s. Jean?) semble saisi de crainte, se sentant i'humble témoin d'dn miracle qui le dépasse; dans Œa ba'r que, les deux m~tresapôtres suivent avec une attention très gvande le geste du Christ. L'œu vre combine des éléments appartenant aux deux traditions stylistiques dont noUS avons parlé. Sans doute pour souHgner l'atmosphère mystérieuse de la scène, le fond du paysage cède la place à un fond doré, p~us irréel Par contre, ~'eau du lac est repTésentée avec beaucoup de réaJisme: calme dans le lointain, elle s'agite de gr,acieux remous vers l'arrière de la barque. On remarquera également Ja vivadté du gros poisson visib~e au premier plan, entre l a ra-m e et le filet: comme s'il se sentait étrangerr à la scène mettant ces hommes en contact avec Ja puissance de Dieu, ÏIl se dirig,e de Œ'autre côté, frétillant d e vie et contrastant -a insi avec J'immo-bilrité des personnages humains. Cette immobilité, on vient de le voir, n'est pas faite de froideur ou de hiératisme. Elle est au contraire d'une grande intensité expressive. Un réalisme analogue se manifeste dans la représentatondes corps et des vêtements. Chacun s'efforcera de repérer les divers -d étails iJilustt'ant cette affÎl'mation; nous nous contenterons d'en sign~er [es plus caractéristiques: la musculature puissante des deux pêcheurs, la chevelure massive de 1',a pôtre de gauche, le poids ,d u filet trop rempli qui déséquilibre la barque, le mouvement de Jésus soulevant de sa main gauche un pan de son manteau. Précisons maintenant notre observation par l'étude de quelques éléments plus techniques. En effet, Ja reproduction du Cercle d'art à laqueJl:le cette étude se r apporte permet une double recherche: - une p remière observation d'ordTe généraI, limitée, commme nous venons .de le faire, 'a u sujet 'lui-même et à l'atmosphère générale; - une seconde anailyse plus détaillée des diverrs éléments techniques, qu'on réailisera en ,r approchant !J'image des yeux des spect'a teurs. Manifestons d'abord notre admiration pour l'artiste qui réussit à nous livrer une émotion aussi intense par le moyen très -matériel de ces petits cubes juxta-p osés. Puis essayons de voir comment il les a choisis et disposés. Comme un peintre dessine -a u trait les formes de son sujet, comme un vellrier ensel'Te Jes morceaux de verre dans une structure de pJomb, le mosaïste utilise des pierres pJus sombres pour le contour de ses personnages. Mais il se garde bien d'adopter pour cet usage une couJeur uniforme! Ainsi, la ligne se fait t antôt sombre, pour dessiner le contour des sandales, de la robe du Christ, du premier pan de la harque, de la chevelure de . l'apôtre de gauche; tantôt r ouge pour délimiter 1es parties nues des corps exposées à la lumière (mais elle redevient noire pour -le bras gauche et le haut du bras de l'apôtre de gauch e, pŒ,acé d.ans l'ombre de son compagnon !), tantôt d'un gris bleuté pour ,certaines chevelures et certaines parties vestimentaires à dominante blanche. Le relief est obtenu' par un choix très subtils de tons juxtaposés: on le remarquera sur les parties' nues des personnages, notamment sur les épaules rondes des deux pêcheurs, sur le visage du Christ, et surtout dans le jeu des

13


plis et des masses des vêtements: accord savamment , étudi.é de .1?ruQ.S .e t de mauves snI' la robe de Jésus ; g·amme lumîi1euse de blancs e.t de blep.s dairs sur celle' de l'apôtre placé à l'extrême ,eh'o ité, mélangé d'élé~ients' jal!:nâti:~s verts, hl eùs et blancs sur les ttmiques des déux autres. Qu~ c.e soi't.,polu l~ea~l' les vêtements ou les corps, toute la savantetechniqtie coloré~ "appl!q'llée i~i se rapproche étrangement des recherches des }Jeintres impressiol~nistes , du e siècle. Les ref,l ets de la lumière dans l'eau, sur le filet et sur les personnages SOnt particulièrement soignés. On notera aussi la subtilité · avec laquelle ' -l'artISte tempère la teinte de ila rame dans la partie inférieure, 'vue par tÙlri's pàù;ncë dans l'eau. Plus on observe cette œuvre, plus on 'e st frappé de ' larichess e' cle~ tons. Et pourtant, il ne · s'agit pas de la richesse fa stueuse ··des gan:u11es utiliséès dans ,l es mosaïques d'influence direc~ement b yzantine. Il s'agit" p~tis 'i ci d'ûne recherche subtile de tons, opéree dans des JÏmites très ' modèstes·. . Plus d'Un spectateur non averti s'étQPl1e de ' 'la teinte adoptée pour la robe: du 'Chr~si, surtout s'il la compare ,au~~ vêtements ' luxueux des longues théoriesbyzantiries', à St-Apollinaire i~ Nuovo ou à San Vita'l e. M,ais, ,après avoir ~ig~a,lé cette recherche locale dans ' le 'dolnaÏi.1e ' de couleur, remarquons le soin avec leque[ l'auteur se sert des valetü;s colorées pour assurer l'unité de J'œuvre par des rappels d·e touches. Si le vert domine la barque, il se ret'r ouve dans une densité correspondante sur le rivage; dans l'angle inférieur droit de la scène, et, plus discrètement, sur le poisson, ' dans l'eau el:l e-même, sur les vêtements et même les cheveux des· trois apôtres. En retour, Il e bleu de J'eau est rappelé sur la barque, dans l'auréole du Christ, ,dans les chevelures ,et dans Jes vêtements blancs et gl"Ïs. Les lignes j aunes e~e la barque et de la rame reviennent aussi sur le rivage, et s.ont tr~s dis'c rètement reprises dans l"eau. Le lumineux orange de la ,b~~:rque 'a.n ime le visage du ' Clyrist et de l'apôtre qui le suit, la tête et ~a qiIeue du . poisson. Le mauve de ;ta r<?pe. de .Jésus se retrouve sur Œ ·e rivage, dans le fnet, .et joue avec d'aut'r~~ teintes sur diverses parties des corps. Enfin, ' nous rappêhlerons simplemen! ' le l'ôle joué clal}ê la construction .de la scène pal' Je beau rouge sombre qui souligne' l,a ~orm~ de la barque. . ' " .

xtx

la

Certes, ila mosaïque reste un aH à ,deux dimensi~ms, mêmé s~ un net s?uci de relief se trahit dans l'eau et sur tous les personnages. Car la p'e rspective ne construit pas l'ensemb'le du tableau: seul l'éloignement de '-la barque e's t ex· primé, et le lourd filet plongeant au premier plan vient contredire cette clis· position en plans successifs. Mais un authentique souci de constl'uciion groupe il'ensemble. Déj'à; l'unité du thème et de l'émotion l'éun.it les personnages, à part le poisson fantaisiste qui, nous l'avons vu, CTée une diversion. ' . Le n1Ïracle évoqué se produit sous la main du Christ, 'e t se eoncrétis~ dans la lourdeur du fHet chargé de poissons: .là se situe Je centre plastique de l'œuvre, autour duquel gravitent les deux groupes ' de persollI~ages, le' 'principal ét~nt l~ Christ, bien que l'artiste ait soigneuseme~t évité de 1e placer au ce~tre, laIssant cette zone de prédaection à -l'élément fondammital 'de la scène elle-même.

Michel Ve'fthey

14

UPie

présehtat;lJ}1

de t'E~t;se

peur t~s hammes d'(,fWib'frd' hw; . Parmi .les 16 décisions· conciIiaires de Vatican II, la Constitution sur l'Eglise «,Lumen Gentium» du 21 novernhTe 1964, est certes l'une des plus Ï1nportantes. L'Eglise rétinie en conci,l e se devait ,de répondre clairement au monde contempOl'ain T:lÎ sans cess~ l'ü~terroge: ;< Eglise que dis-tu de. toi-m~me ??> D~ns s~ ConstitutIOn SUl' la lIturgIe du 4 decembre 1963, le concIle avaIt dep presente Lille vision ;de J'Eglise nota]?lement différente de cene qui noul'rissait la piété jusqu'alors. Et dans son EncycliqU'e « Ecclesiam Slla·m » du 6 août 1964, Paul VI avait , Jllis l' aùcent · 'sur ' le ,dia.1ogue ' que l'Egl,i se veut engager avec ~e monde moderne. La ConstiUÙion · « Lumen Gentium» nous présente l'Eglise dans sa réalité pI'ofonde, dans son mystère, tel[e que la Révélation nous la fait connaître. Il -vasaus ~dire' qu'une catéchèse éqnilihrée de l'Eglise, aujourd'hui, doit s'inspirer ~.a1.· gerrient ce,s, técen:ts· documents, qui non seulement nous pTésentent ce mystèl'é " de notre fo,i dans une synthèse exacte et très riche, mais qui nous tracent aussi ,l es grandes lignes pédagogiques pour un enseignement fécond de cette ·vérité aux hommes de notre temps. Une catéchèse équilibrée de rEglise, en effet;. ne . comporte pas seulement l'enseignement cle formu1les orthodoxes et con:ectes sur. ['Eglise, mais aussi, avec la grâce du Christ, l'éducation d'une foi authentique 'au-mystère de -l'Eglise. Comment y parvenir? .En reprenant clans ses paTties essentielles la causerie de frère Vin·cent Ayel du '16 ' août '·dernie'r ; nous' .rappellerons ·d'ahor,d les conditions fondamenta~es d'une telle catéchèse, puis nous en donnerons quelques grands axes que nous ne de.vons_jama~s perclr'e cleovue 'lorsque nous par10ns·de l'Eglise à nos jeunes.

de

1." Con ditions fondamentales d'une c::atéchèse équilibrée de l'Eglise ,

1. Problème ..'ou mystère de

I~Eglise

, E~ ~)Uvran~

de,~qn~tatei'

J;;:t ÇO,l1s.tit:ll~ion ~< Lun~en Ç-entitup. » nous sommes un peu surpris ëPlé l'Eglise nous. est pr~sentée d'abord sous l'aspect du, mystère et

non 'SOi-1S celùi

·.cgii .:nous

était plus fami~ieJ,' d'une société visible, d'une réalité

con~r~te.. 'Poui:quoi? Sans doute . .parce que l'Eglise n'est pas un problème de,ia,n t leqq~l ~ous nous trquv9:.;ts et qui se laisse sai!5ir du dehors. Elle est

une·réalité' profondéinent mystérieuse, clans laquelŒe nous sommes engagés depuis

15


notre baptême et qui ne peut être comprise que de l'intérieur, un peu COlllllle l'ami que l'on découvre non par Jes renseignements d'une carte d'identité l'nais bien par l'expérience de vie intime menée avec lui. L'Eglise est un mystère parce qu'elle est une œuvre d'amour, un n œud de relations interpersonnelles. C'est Dieu lui-même qui dans son amour pOUr les hommes a pris ['initiative de les convoquer, de les r,assembler autour de lui pour constituer sa famine, son peuple. Et ce geste d'amour sans cesse répété à travers l'histoire de l'humanité nous a été révélé par Dieu luiQ~ême. Mystère, l'Eglise l'est aussi, parce qu'elle ne peut être saisie à la m anière d'une notion p-récise, mais à l,a m,a nière .d'une .réalité dynamique. L'Eglise est l'action de Dieu dans le monde, a'c tion infiniment variable qui ne saurait consister seuJement à connaître une doctrine de sall ut, mais bien à participer à cette action divine dans le monde. Mystère enfin, l'EgJ.i.se l'est parce qu'elle se présente à nous com me un sacrement, c'est·à-dire sous ,des R'SpeJcts sensiblesqu~ ne nous sont donnés que pour signifier la présence et l'action invisibles m,ais réeilles de l'Esprit. Saint dans le monde et dans les â'm es.

'Ie romain vicaire ' du Christ sur terre ». Cette définition est vraie dans . ' . fJ Ch" ' , ,, POTtt~ éléments, .~ais gravement incomplète, -car:le nst ,n Y: est evo~ue qu a sesccas ion du pap' e. Il est même un bon nombTe de cateclllsmes qUI ont pu . . '1' un f aIt . qUI. dOlt . nous f aIre . ·' l'Eglise sans mentIOnner le ' ChrIst. VOla défUUl' . . " éfléchl T • r Une des p~us g~andes tendances modernes, en effet, c'est de mettre l'homme centre de toutes choses. Nous sommes marqués par cette tendance, lorsque ail , voulons T.amener 1'Eglise à une société humaine, l'expliquer par des causes nOUS ' 1e conc.I'1 e, d' ~ tUl·elles. To:ut ce traité . de l'Eglise, comme l' a faIt , Olt etre centre, na 1 Ch-rist ·puisqu " e' l'Egli<se n'est rien d'autTe que le ChrIst repandu et c~m­ sur . .e ue' AiDsi " .n,ar!lèr de J'unité de l'Egl ise ce' n est pas montrer son unI'f orillI't'e munJq · . ' .t' •. .' • . l Ch' l . . les r ites dans' Œ 'e gouverne·m ent, m'als bIen montrer que e rIst est e dans , . ~ . .. ' b d l ' tre vivant, la Tete ' quI unIfIe tous les mem Tes e ce 'c orps. cen C'est égalem~nt le Christ qui est la sour.ce. de toute saInt~te . , d,ans l'iD l' ~~ Ise; ,.e t Jui qui ,d onne à l'Eglise, par l'Esprit-SaInt, son dynamIsme conquerant, co; élan missionn'ah'e; c'est lui ènfin qui reste la pierre angulaiI~e sur la. qu~ne S . e l'Eglise confiée -aux apôtres et à leurs sqccesseurs. Mystere du ChrIst, r't~~se ne peut donc jam,ais .être disso.ciée du. 'Christ et pe~sonne ne saurait adhérer véritablem~nt au ChrIst sans faIre partIe de son Eghse.

ro

1

2. L'Eglise mystère du dessein de Dieu dans le monde L'Eglise est un mystère. Sa nature profonde ne saurait donc être décrite à ~a manière d'une institution purement humaine, bien définie par ses statuts

et sesc·ar,a ctères propres. Nous ne pouvons la découvrir qu'à travers Je dérou. lement du plan de Dieu dans l'histoire de l'humanité. C'est déjà un aspect de l'Eglise qui nous est révélé dans l'a'p pel d'Abraham, dans la promesse qui lui est faite par Dieu de le rendre «père d'une multitude de peuples» en qui seront bénies et sauvées « toutes les nations de la terre ». 'C'est aussi l'Eglise qui se prépare dans l'alliance du Sinaï, figure de l'aHiance messianique. C'est enCOTe un aspect de l'Eglise qui se manifeste ,d ans le royaume de David qui d·e v,ait orienter Jes espér,a nces vers un nouveau royaume, spirituel cdui-Ià, ~ui sera le thème PTincipal de la prédi.cation du Chr~st. ~ref, tou~e l'histoire du peuple d'IsTaël avec ses nombreux symboles nous aIde a p ercevoIr des aspects fort divers et complémentaires de l'Eglise du Christ et l a portée universalliste du dessein sauveur de Dieu. Faire la 'c atéchèse de l'Eglise, ce n'est donc pas d'abord nous efforcer de PTéciser une notion jurid,i que, mais retracer avec foi le déroulement de l'h~stoire du salut, depuis la faute originelle jusqu'à l'avènement final du ChrIst où l'Eglise entrera dans sa phase parf.aite et définitive.

3. L'Eglise mystère ,du .Christ Pour être com'p lète, cette présent,ation du mystère de l'Eglise doit se faire ~n référence avec 1e mystère du 'C hrist. Depuis la controverse protestante, l'EglIse a souvent ,été définie dans nos catéchismes ' comme «la société des personnes unies par la profession d'une même foi chrétienne et la communion aux mêmes sacrements sous l'autorité de leurs pasteurs légitimes et particulièrement du

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Il . Grp,n d.s . axes d'une catéchèse équilibrée de l'Eglise Présenter 'l'Eglise 'dans son ~ystère est la condit~on~ fond~m;ental,e . d'une téchèse équiHbree de .J'Eglise. Cette exigence pourraIt etre mIse en eVldence

ca ' 1"'!te eccl'eSla . l e que nous e l a rea' à propos des divers 'i:i spects complémentaires d voulons rappeler maintenant.

' 1~ : .Les: ~e~x . phases de l'Eglise du Christ L'Eglise' ;fo~dé~. Ip~~' le Ch~ist p~'ésente deux phases: la ph~se d~. croissa,!ce, la condition pJ;~sentë ' avec son aspect provisoire et son caractere d Inach~ve, et la phase finale' du royaume parfait ou de la JérusaJem céleste. Toute catechese qui accentue ll:nillatér.~lement l'un ou l'autre de ces deux aspects pèche contre la vérIté. . . namene( Œ~Eglise.· à sa phase a~tu:elle ou historique, sans ré.férence à s~ phase eSèhatologique, c'èst lui enleveJ,~ t01~~ ce qui fait sO,n ?ynamlsm~, la ?r~ver .de toute sa force d'espérance. « C'est au ciel qu'est b vé~Itab~e E.ghse, dIsaIt saInt Thomas d'Aquin, c'est vers eHe que nous tendons, c est. a lUI r~,ssembler. ~e notre Eglise militante prend sa I:éalité. » La vision des fms dernleres, la VISIon del'~gllise céleste, n,'est-ce pas up..thème essentiel de notre Credo? p'àutr~ p~rt, . n~ . p~rler de !l'E~lise ~u'.en. termes ~'~~ve~ir, ~'est rend're, t~ute organisation- eccl~sIale suspecte, c est .mlnlmlser tout lIn-stltu~IOn~e~ e~ negl~ger les tâches concrètes qui nous solH-citent ici-,b as. La tentat1.on l,d eahste cl enjamber' les · délIais.· d~ rhistoÏ're doit également être écartée. La phase terrestre 1

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de l'Eglise n'est pas un pis-aller purement négatif, car il n'y a pas de sainter possibl e hors du ~ontact avec cette Eglise pérégrinante, lourde ~le s~s i?stitutio : n temporelles, · à travers lesqueHes elle nous assure le sall ut, c est-a-due l'a~cès à l a J él'usalem céleste.

E. V. N o 6, février 1966.

ETUDE DE TEX TE

2. Les deux caractèr~s de l'Eg lise du Chris t

A l'usage des élèves des écoles ménagère5. Par un groupe de maîtresse.

En dépendance de la première tension, phase terrestre et phase finale une deuxième tension existe dans cette Eglise du Christ, entre son cal'actèt~ visible et son caractère invisible. Certains détruiront l'équilibre de cette catéchèse en ne retenant de l'Eglise que son aspect visible. Ns aboutiront ainsi à la vile déformante que l'on trouve dans l es journaux et magazines actueh, pour lesquels l'Eglise n'a d'intérêt que dans l a mesure où elle apparaît comme une organisation p l us 'ou m oins au point, comme une institution au folklore plus ou moins riche. A l'inverse, d'autres seront tentés de ramener l'Eglise à son aspect invisible. Il n'es~ pas dit qu'un usage maladroit et exclusif ,de l'expression « Corps mysti. qU3» n'ait pas été ici ou là sans influence sur' cei"taines attitudes de :'lléptis ou d'impatience à l'égard du visible clans l'Eglise. La oatéchèse de ces trente dernières années s'est heaucoup servie de cette expression sans toujours la comprendre. Le Corps. lnystique du. Christ, comme nous l e rappel ait P ie XII dans sa magistral e Encyclique du 29 juin 1943, est à l a foi visible et invisible. Il y aur ait donc erreur à l aisser entendre que l 'Eglise ne se tr ouve qu'au-delà du visible. Soyons attentifs aussi à la fausse distinction entre l'âme et l e corps de l'Eglise que l'on a utilisée parfois poLir expITiquer la formu le «l~ors de l'Eglise point de salut ». En réalité l'âme de l'Eglise c'est le Saint-Esprit et son corps l'Eglise elle-même toute entière, dans 'c e qu'elle a de visibl e et d'invisiMe. Et l'on n'est pas sauvé parce que 'l'on appartient à l'ân1e de l'Eglise, mais parce que l'on a des liens réels, visibles ou invisibles avec le Corps m ystique du Christ,. avec l'Eglise.

1.

2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. Il. 12. 13.

"E n tahlier blanc, sa haute taille courbée, il plonge [es mains dans la pâte liquide. En souriant, li la r emue. On dirait de la crème. Comme en se jouant, il 'c aresse la farine entassée au fond du pétrin. Ses doigts pincent, pa1pent, écartèl'e nt; peu à peu son visage devient grave. La farine diminue, m êlée avec l'eau la pâte augmente et durcit. ne ses phalanges soHdes le boulanger la triture; avec force iŒ J'empoigne, la déchire; ses mains vont et viennent, sans répit,' sans pit ié. La pâte vit et geint. Le boulanger la pétrit, la ma'laxe, l'arrache par saccades, la soulève toute en un paquet et la rabat avec fracas, ensuite, au moyen du racloir, il nettoie ses paumes engluées. La pâte, devenue vivante, gonfle et bouge, se h érisse de cloques minces qui crèvent comme de petits sanglots muets. Elle s'immobilise enfin, se fige, apaisée.

Jean Violette

PLAN

3. Les deux d imensions de l'Eg lise d u Christ L 'Eglise du Christ se présente encore à nous sous d€mx dimensions : une di m ension horizontale, l a communauté des fidèles et une dimension verticale, l a société hiérarchique. Vatican II a beaucoup insisté sur l a premièr e dimension en dével oppant l a notion du peuple de Dieu. la a voulu n ous fai re càmprendl'e - ce qui avait été parfois un peu oublié - que l'Egl ise n e se r éduit pas au pape, aux évêques et aux prêtres, mais ·qu'eUe implique n écessairement les fidèl es, l aïcs et religieux. La hiérarchie seul e 's ans l e peuple n 'est pas une Eglise, pas pl us que des officiers sans l es soldats ne sont une armée. Mais d'autre part, l'Eglise comporte nécessairement une structure ve~ticale. Même à n otTe époque, où l es jeunes ""en particulier semblent être gênes ~ar l'asp ect autorité, une catéchèse de PEglise ne" saui:ait négligel; la présentatIOn

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1. Lecture par la maîtresse; 2. 3. 4. 5. 6.

Compréhension du texte; Lecture par les é1èves; Analyse du texte; , Exercices oraux de vocahulaire et grammaire; Travail écrit.

COMPREHENSION Quel travail du boulanger est décrit dans le texte? (TI pétrit la pâte).

19


E.

E. V. No 6, février 1966.

V. No 6, février 1966. 10. Il. Faire mimer le geste. Que montre ce geste ? 'C hangement ,d 'attitude Geste rindifférent ,du vainqueur Dédain

ANAIL YSE DU TEXTE

Bref rappel de l'évolution de l'attitude du boulangeT ?

1. Etude de l'attitude du boulanger Quelle est son attitude? Indiqu·ez les mots qui décrivent le mieux son évolution, ses changements d'attitude, dans les lignes suivantes:

1. Au début, 1e boulanger apparr aît comme un personnage distingué.

2. 3. 5. 7. 8. 10.

Quels termes le démontrent dans sa tenue, son attitude? 2. 3. li sourit, i!I. joue ·av,e c la pâte. Que montrent ses gestes? Déli. catesse, douceur, lenteur... 4. Progressrion: son attitude se modifie, la caresse se transforme: faire mimer pour mieux observer révolution: pincer: Pa[per: EcarrteleT:

doigts main 2 mains

n.

en souriant en se jouant, il caTesse son visage devient grave avec force, il l'empoigne sans répit, sans pitié la rabat avec fracas.

Formation de la pâte

5-. Son visage change d'expression, faire comparer avec son visage au ·début du texte ... Remplacer !'-adjectif «grave» par d'autres synonymes. 6. Pourquoi parle-t-on des phalang·es et non plus des doigts? teTme p[us dur, pll us rigoureux, plus mécanique, images des os articulés. Quel adjectif augmente encore rintensité du terme ? 6. Triture: verbe dur, impitoyable. 6. 7. 8. NouveHe lecture de cette phrase en insistant sur le rythme. Qu'est-ce qui rend ·c ette phrase si imagée? L'importance et [e. Tôle de la ponctuation qui marque un rythme saccadé. La forme des verbes. Le travaH devient plus rude, il se transforme en lutte. 9. La vigueur s'a'c eroît sans cesse. Qu'est-,ce qui donne à cette lutte ~e maximum d'intensité.? [utte entre 2 êtres vivants.

20

2. 3. Quel est ['aspect de [a pâte au début? Le boulanger la mélange, la pétrit, queUe sel'a sa consistance? 8. La pâte vit et geint. Pour qui s'emploient ces verbes habituellement? Comment exp1iquer cette comparaison en pensant à la prépal'ation de b pâte ~evée ? 9. Transformation ,d e [a pâte: sa résist'a nce, ses mouvements sont ceux d'un être vivant. Ce n'est plus le boulanger qui r,emue une petite masse de crème, maintenant, il lutte ·a vec une masse qui réagit. Qu'est-ce qui nous montre que la pâte essaie de 'r ésister '? 10.. Il. TTop faible, e'l1e , perd Ja lutte. Victorieux, le boul·a nger devient dédaigneux pour la pâte vaincue. Quel terme marque le p~us b déchéance de la pâte ?

Il. 12. 13. Lecture d,es 2 dernières phrases. Qu'entend-on? ... on entend la pâte pleurer et se lamenter grâce à la musique des mots ? Que voit-on ? on voit les dernieTS sursauts, les derniers soubresauts de vie, les derniers essais ,de résistance 'a vant la capitulation.

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E. V. N o 6, février 1966.

E. V.

No 6, février 1966.

Exercices divers oraux Classer les différents bruits:

1. Vocabulaire à prép'a rer ensemble Noms l a glu le pétrin la pitié la main

Adjectifs gluant pétrissable pitoyable manuel

Verbes engluer pétrir apitoyer manier

Noms qui désignent l'action l'engluement le pétrissage l'apitoiement le maniement, la manutention

1. Bruit assourdissant, terrible: fracas, tintam.ane, tapage, tumulte. vacarme. 2. Bruit venant de ,l a voix, ·de la fourIe: clameur, l'umeU'l.·, brouhaha. 3. Bruit faible, léger ou lointain: murmUTe.

2. La pâte geint, v. geindre: le conjuguer au présent de ['indicatif, compaœl' avec le verbe prendre. 3. Quel verbe du texte signifie pétrir, masser pour obtenir une masse plus lisse, pJus uniforme? 4. immobiliser immortalité

mobile mortel

Les mots commençant pa'r lm pl'ennent 2 m sauf image, imiter et leurs dérivés. 5. Le fracas: faire rr emplacer par un synonyme, recherche collective des noms désignant les bruits. .

Travail écrit:

1. Trouvez un homonyme du mot « pâte» et employez.le dans un e phrase.

.J_~ns les phrases suivantes, remplacer le mot bruit par un mot plus expressif

Lors de cette manifestation désordonnée, les spectateul'S siff.laient, tapaient des m·ains et des pieds, les chaises s'entrechoquaient; quel bruit (vacaTm.e) dans cette saUe ! Le samedi, le bruit (la rumeur) du marché parvient jusqu'à nous

2. Remplacez les points par: la, J'as, là, las, l'a, l~. . . La grammaire, est-ce toi qui ......... ? Ma VOISIne ......... vue Iuer sur .ton pupitre. Le mahde ét·ait si ........ qu'il ne s'est pas levé ...... pâte est dans le pétrin. Je ........ trouve trop liquide. 3. Concaténation. Composez un texte suivi de 6 à 10 lignes dans lequel entreront les mots suivants: Je murmure - apitoyer. le pétrin - manuel - l a olameur.

Dans un bruit (fracas) épouvantable [a foudre s'abattit sur le peuplier. Les cyclistes foncent vers la ligne d'arrivée, les spectateurs crient et encouragent lie urs compatrriotes; des bTuits (olameurs) s'élèvent de parr tout. Le bruit (murmure) du ruisseau endormait l'enfant comme une douce berceuse. A la sortie des classes, ~es enfants crient, sautent, se bousculent, un bruit (brouhaha) assourdissant emplit la cour. 22

23


E. V. N o 6, février 1966.

TRAVAIL MANUEL

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E. V. ND 6, février 1966.

E. V. ND 6, février 1966.

Montage:

décDuper deux fDis la figUtre l sur les cartDns gris de 12x12 cm; décDuper deux fDis: la crête, le bec, le barbillDn, les plumes bleues, les plumes rDuges, la queue, l'ergot; -

cDller la crête, le bec et le barbillDn à l'intérieur de chacun des deux cartDns gris décDupés, en suivant la ligne pDintillée;

-

'cDller à l'extérieur de chacun des deux cartDns gris, seulement le SDmmet ,des plumes bleues et rDuges (env. l cm. de IDng.) aux end-rDits indiqués sur figure l en pDintiJilé; le reste sera façDnné afin d'Dbtenir le volume du CDrps du coq; pDur la queue, cD'ller CDmme les plumes mais en CDmmençant par la queue a, puis b sur a etc sur b, en décalant un peu chaque fDis; attentiDn, surveHler le cDllage afin que les deux parties CDrrespDndent plus DU mDins;

-

jambes (env. 2 cm.) et les cDmpléter avec le 3e cu.r e-pipe ; avant ,de fixer les jambes, faire les pattes en pliant le fDn d des cDner les jambes à l'intérieur de chacun des deux cartDns, à Pend-rDit indiqué par les f:l èches sur fig. 1. Les maintenir quelques secDndes avec une pince à linge puis cDHer les ergDts en les pliant autDur de ,chaque jamhe juste au-dessus des pattes; cDl1er les deux parties du quelques pinces à linge;

CDq

ensem,b le et les maintenir avec

pDur les yeux décDuper un cercle bŒanc dDnt le diamètre est celui ,d 'une pièce 5 ct. et un cel-cle nDir d'un demi-centimètre de diamètre envirrDn, les cDHer un sur l'autre et fixer les yeux près du bec; -

pour terminer fixer le coq sur ~e sDcle (.carton de lOxIO cm.) au mDyen d'un papier collant transparent qui passe sur les pattes et autDur du socle.

Les cDu'l eurs indiquées sur les schémas ne sDnt pas absDlues, elles peuvent être mDdifiées selDn les gDûtS de chacun.


E. V. No 6, février 1966.

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CHOIX DE ÇOMP1.ETS -

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E. V. No 6, février 1966.

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E. V. No 6, février 1966. Bonnes Soupes! .•.

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Bonne soupe aux herbes, Blanche et verte, Tu sens le cresson., Le persil et l'oignon. Soupe parfumée Tu es la soupe de -l'été ....

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Apprenez aux en,f ants à épargner,

cre~t un service ....

II Bonne ~oup~ a~ ~iz Pâle comme du lait Que tu nie"plais Et que je me réjouis De te manger Pour mon dîner! ...

que' vous leur r~ndez ...

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('CAISSE D'SPARGNE DU VALAIS

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III Bonne soupe aux chaux Blonde et brillante, Tu chan~es Et tu caches le 'lard . , Tendre et gras... . Tu dois avoir bon goût !

.Soci~té mutuelle

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Bonne soupe à fa farine Moelleuse et fine , Rôtie- q point Quand on a bien faim L'on vide bien vite Le grand bol plein !

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V D$puis 1876

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Soupes blanches, brunes Aux pois, aux choux-fleurs, Soupes de toutes les couleurs Qui chantent, qui fument ... Qui réchauffent et nous font grandir Merci de nous faire plaisir! ...

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Soupes qui nourrissent toujours! Merci! Soupes de tous les jours!

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P 15135


E. V. No 6, février 1966.

l'escargot Le Bohémien et sa

roulott~

Cahin, caha

. S'en-va ... Il sort les y~ux de sa fenêtre Des yeux prudents. Comme il est lent ... lent ... C'est bien cent ans qu'il lui faudra Pour traverser cette salade. Escargot, 'escargot d'argent

de cette dimensi on sans tronquer l a vérité. Le Christ certes ne s'est p as incarné pour h umi.lier n otre nature humaine en nous oblige.ant à reconnaître D ieu dans un homme revêtu d'aut orité. P ourtant, t oute sa vi e 'd urant, il s'est soumis à clefl h ommes et il n ' a j amais contesté la n écessité de l' autor ité. En fondant son Eglise, qu 'il vou l ait u n iverselle, il ·a eu soin ·d'investir P i erre et les ap ôtres de l' autorité indisp en sable pou r conduire l e trou p eau au bercail cé}est'e. « AHez - l eur disait -il - de toutes les nations f aites d es disciples », « Qui vous é coute m'écout e, q u i vous rejette me rejette et r ej ette Celui qui m'a envoyé » (M t 28,18 et Mc 10,16). L 'Eglise est donc indubitah l em ent commu nauté et sociét é, p euple et hiérarchie. '

4. Les de~x mouvements dans l'Eglise du Christ L'Eglise du Christ enfin nous appar aît clans deux mouvements : l' incarnation et l a transcendance. L'Eglise est in earnée dans l'histoire humaine, m êlée aux réalités parfois 'p eu reluisantes du ·monde. Quel qu'en soit l'attrait à cer ta in s mom ents, il nous faut renoncer ici-bas au rêve d 'une Eglis'e de purs, à cette Eglise ,d es Cathares, car pour sauver les hom m es, l'E glise doit, à l'exemple du Christ, s'engager dans les communauté,s , dans l es cultures et dans les civilis,ations humaines de tous les temps et de tous 1es Heu x . Refuser ou lim iter cette incarnation serait trahir la mission universelle que lui a 'C onfiée le Christ. Mais dmls l'acte même de son enga gement dans le monde péch'eur ou simplement m atériel, l'Eglise a conscience de ne pas Be confondr e avec ces mo'd es périssables de civilisations car le Christ lui a d onné d'être tr anscendante à cet univers t empol'el L 'Eglise: ne saurait ,donc s'i dentifi er -avec la cultu re occidentale, ni avec la classe bOLugeoise pas plus qu'avec la culture chinoise ou avec la classe ouvrière. Si elle s'engage dans les fo r m es histor iques de l'humain, c'est pour leur imprimer un mouvement de dép'a ssem cnt, d'épanouissement, de t ranscendance.

Tu as le temps! .... Ne bave pas! •• '

Conclusion L a p résentat ion de l'E glise aux jeunes d'aujourd'hui se heurte à des difficultés réelles qui viennent tantôt de certaines lourdeu r s . ou de certaines lacunes qui affectent il'Eglise elle-même formée d'hom mes pécheurs, tantôt aussi de n os ignorances personnelles ou de notre manque de préparation lorsque nous avons à parler de ce sujet. 'M ais d ' autre paTt, la présentation de l'Eglise connaît à l'heure actu elle des chances uniques et s'a ns précédent s, car l'hom me m oder ne interroge l'E glise oomme j amais. L'homme m'Dderne vit dans une perspective d'évolution histor ique qui le prédispose à accueillir u n e E glise engagée dans l e monde à la manièr e d'un levain qui fait monter toute la pâte.

F. Pralong, sm

34 .

35


Monsieur Camille Gribling est né en Alsace le 4 juin 1884. On sait que l'AIsa'c e a fourni un grand nombTe de re1igieux à la Société de Ma,r ie et que l'Ecole normale de Sion a bénéficié tout spécialement de l'activité des religieux marianist es alsaciens; grâce à [a possession de la langue française et de la langue aUem,a nde, ils étaient tout pa'rÜculièrement préparés à l'enseignement dans un établisement bilingut=f comme l'est celui de l'Ecole normale; il} y a, d'ailleurs, une certaine affinité entre l'Alsace et le Valais: ce qui facilitait l non pas seulement la coha1bitation pacifique mais une véritable collaboration entre Suisses et AiJsaciens dans les communautés marianistes du Valais; M. Gribling alla même plus loin dans son attachement au Va1ais: il en ,devint un citoyen de droit par l'acquisition de la bourgeoisie de Ried-Brig.

t M. Camille Gribling ,SM.'

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Après ses premières années d'école primaire dans son viUage natal, M. Gri~ 1 bling, se sentant attiré vers une vocation supérieure, pour~uivit ses études da:ri~ ' Ol1iché «Nouve[Œi'5rte ,dru Rhône» les maisons m.a1.·ianistes destinées à la :.' 1 formation des candidats à la vie Teligieuse,: ,:école apost~lique et noviciat; il entra au noviciat de Courtefontain~ \France) le 1~ 'septembre 1901; il y émit ses premiers vœux de religion le 14 ' septem1?r~ d~ 'l 'année suivante. Le noviciat terminé, notre jeune religieux reprit ses ,,études, 1ittél:,a ires au scolasticat de Ris-Orangis, près de Paris, et il pa,ssa son brevet français d'instituteur en juin 1903. On vivait alors, en France, une période très troublée au point de vue ' religieux; 1903: c'est l'année de l'expulsion de France des Congrégation s religieuses. Cet événement valut à M. GTi?ling d'être diligé 's u.r l'Ecole normâle des instituteurs ,de Sion où i'l compléta la pr~mière form'a,t ion pé~agogiqué qu'il avait reçue à Paris. ' . l

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Dès 1904, nous voyons M. Grihling à J'œuvr~ da~s ies ,di~erse~ é~~oles~enl!e~: : en Vala-is par les marianistes: ,c'est en ,effet en Va~ais qu'il pass"era toutv,;SO~ , activité pédagogique, à l'exception d'une cOJ~,J;!e Pl~r,ioçl~1 de " cl~ux , a~s, ', d~ \ l~lO à 1912, où tout en enseignant au c9~ège q.~)a v.i.JI.51 S~i~~-J ea~; à , Fribourg~ iL se pr'épara aux examens du bacca1auréat es-scieI1ice~; ~es r~suiJtats ,'qu'il> obtint sont tout à l'honneuT du jeU1~'e maître q:ui r'é ùs:&it ,a,insi" grâ,c_e à un 't~avan per~on~el intense, à préparer un ~xamen diffi~i1e à i?~Jè ,de s.e~ heures ~e çl~s~~ l ordInaIres. ' fi: .: , ! -: : '.~, . ~ ~ -, ~ ! ' 1

Mais rev-enons à son activité valaisanne.

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De 1904 à 1910, M. Gribling se dévoua dans les -classes prim,aires et réales de B'r Ïgue. TI eut alors, entre autres, comme élève l'actuel conseiller aux Etats, rJ Léo Guntern. A l'occasion du dècès de son ancien maître, M. Guntern écria'it à 'M. le directeur de l'Ecole normale: «Mit Überraschung habe ich aus der presse den Hinscheid von Prof. Grib1ing vernommen. Jugenderinnerungen haben mich zeitlebens 'm it ihm verbunden. Er war mein Lehrer in der fün ften Primarklasse und spater wieder am KoNegium von Brig in der Real8chule. Ich werde seiner stets gedenken. Der Herrgott wird seinen treuen Diener in Gnaden auf genommen haben. » Dès ses premières années dans l'enseignement, M. Gribling se fit remarquer par son souci de la perfection et pa'r son inlassable dévouement au service de la jeunesse qu'il voulait «saine et forte ». Ce dévouement, il le prodiguait Don seulement pendant Ies heures ,de classe, mais au;ssi dans des œuvres parascolaires et postsco!laÏres: Congrégation de la Sainte Vierge, groupe-m ent de jeunes ab stinents, cercles de jeunes gens et d'adultes, conférences, articles de presse, etc. En 1912, M. GribHng fut envoyé par ses Supérieurs au collège Sainte-Marie à Martigny pour enseigner dans les classes dites « moyennes », le cor:r esponclant de nos ,c lasses secondaires, mais avec un programme plus poussé, les élèves y étant plus âg~. Après deux ans d'activité à M'artigny, M. Gribling fut transf.éré à l'Ecole industrielle de Sion; il y restera pendant 16 ans, jusqu'en 1930; à cette date, il passera à l'Ecole norma1e des instituteurs qu'i.J ,ne quittera qu'en 1954. Je n'ai pas à présenter M. Gribling aux lecteurs de [' «.E'c ole valaisanne»: la plupart des instituteurs actuellement en fonction ont passé d,a ns sa classe. Si leur maître leur a paru parfois un peu entier, ils gardent tous de lui un excellent souvenir, surtout comme professeur; ils sont unanimes à reconnaître l'a valeur eXiceptionneUe de ses cours de sciences, préparés avec tant de soin et exposés avec tant de clarté. Pour ceux qui réussirent à prend-re lIn contact plus intime avec lui, ils ne tardèrent pas à découvrir un cœur d'or sous une écorce un peu rude et ils ne tarissent pas ,d 'éloges à son sujet. Faisant écho à ces sentiments, révérende sœur Angèle, ,directrice de l'Ecole normale des institutrices, écrivait en apprenant J.a mort ,de celui qui fut aussi le 'p rofesseur de sciences des normaliennes: «VeuHlez ,a gréer, Monsieur le Directeur et toute votre comunauté, mes bien sincères condoléances à l'occasion de votre deuil. En réalité, je devll'ais plutôt ,dire que nous nous réjouissons avec vous de ,ce beau ,départ préparé avec sérénité comme le furent toutes les activités de cette longue vie. Nous gardons de M. Gribling le souvenir reconnaissant d'un éminent prof'e sseur et conférencier, d'un fervent religieux, d'un éducateur et d'un apôtre apprécié. Nous sommes sûres que de là-haut, il travaillera encore en faveur des œuvres qui lui furent si chères. Nous p,r ions pour lui; mais je vous avoue que je me sens surtout 'portée à le priel' ». Pendant 5 ans, M. Gdbling fut chargé par ses supérieurs de l'inspectorat des établissements marianistes de la province suisse; il profita de ce temps pour exciter ee8 jeunes conf.rères à l'étude et pour organiser à leuT intention des semaines pédagogi'q ues fructueuses, en partie 'c omplémentaires, aux semaines pédagogiques -valai!annes. .


Dans les lo.isirs,.l'am biance est au.ssi sympathique qu'au travail - si ce n'est lus - et 1es exercices 'mIssi variés (voire leitkiss). P La dernièl'e soi'r ée est particulièrell1ent bien réussie. Une heureuse no.uveMe ,'en t enco.re ajo.uter à l'aUégresse génél' a:le: en effet Roland Gay-Crosier - . ~i a .JÛ r~~art~r . précipi,t~m.ment chez ;Iui --:- . fait s~voir qu'i~ est l'heureux . èrè d'un petIt garçon. P "En voyant ari'iver .le jO,ur du dépaTt, chacun aurait hien voulu s'écrier: o iel11ps 'suspends to~ ·vol... » . . . « Chaque p«u;ticipant garde au cœur le so.uvenir lumineux de ces que1ques 'àùrs passés dans la 'p a,i x brlanc~le des grands mo.nts. J Que t o.u s Jes organisateurs s~ient do.nc chaleureusement remerciés: Samuel 'poui" so.it dévo.ùmerit, ~es iü,structeu.rs po.u~' leuT inahér,a ble patience, les co.Hègues pOlÙ' lel~r ~) onne humeù~' et leur dnc espnt. 1

Je ne m'étendrai pas sur l'activité de M. Gribling au sein de la C~o.ix d'o. d'aub:es, mieux placés que mo.i, o.nt dit o.U diro.nt le travail ardu et méritoit, qu'H entrepTit ,dans le do.maine de la lutte co.ntre les ahus de bo.isso.n. Si 1re jeunes no.rmaliens avaient quelque peine à accepter to.utes les reco.mman:datio~S de leur maître dans le do.maine de l'abstinence co.mbien, dans la . suite a S c.o.nta'ct avec la réalité, se so.uvinrent des co.nseils' do.nné~ et~ l~~ mi<l'ent 'en 'Pt~ tIque, en to.ut o.U en partie, po.ur eu;x: et po.ur ceux de leur {'a mine. . . En 1954, M. Gribling entrait dans sa 70e année; il étai1 grand t~mps ·de lu' acco.rder un peu de repo.s; il quitta do.nc Sio.n Vo.ur M~rtigp,y . o.Ù i~ ço.ntinu: à rendre de grands services dans la sectio.n co.mmerc~al~ du Co.llège ~aÏI~te-Marie Cinq ans plus tard, en 1959- il se rendit à Fribo.urg pour jo.ui.~· d'un te.pos· plus co.mplet; ce ne fut · tqutefo.is qu'un repo.s relatif: le vieillard t<?ujoùrs jeune se sentait enco.re assez de fo.rc~po.ur r~ll:che sei'vice aux élèves de l'institut St-Raphaël de Fribo.urg et à to.utes' les perso.nnes rattachées à son activit~ ' au sein de la Cro.ix d'Or; jusqu 9 au bo.ut, en effet, il co.ntinua à assurer la ré"d'aeÜo du jo.urnal « La Cro.ix d'Or ». . . To.ut au co.urs de sa longue carriè.r e religieus'e, M. Gri)Jling do~na. l'exemple de la régularité. Il do.nna surto.ut l'exemple d'un tI:avair acharné; il 'a toujours vo.ulu- mettre en pratique les reco.mmandatio.ns de sa règle 'religi~u.sé'lui' en~ei. gnant que les minutes so.nt précieuses, «qu'elles villent . autan t qqe Dieu' », surto.ut lo.rsqu'o.n les emplo.ie au service' du pro.chain. . ., .. ,' , .

Une participante.

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PAR TI ECO R P 0 RAT 1V'E Echo du cours de ski de la FOft'clà~ , 2 janvier 1966, en gare de Sio.n.-Laùes sil'!' ['épatile, un gl:~~pe d,e 'ski~~rs; échange de jo.yeux pro.pos. Que se passe-t-il '? C'est 'lè gra,nel depart de~.. ~p'ortifs ' amateurs de pistes bhnches.· . . ; . Le car empo.rte une quarantaine de participants : v~~'s ' u~ .~ite enehant~ur qui a' no.m La Fo.rclaz. " . ,. . 1er jour: descente spectaculaire sous l'~il attehtif cles. instructeup'. Lep gr'ou. pes so.nt co.nstitués. Geo.rges Canaux a le suprême 11On~e~h cleodil'igerj~s « !ls », . Ro.ger Theux est chargé des aspirants-'champio.ns, tandis qu~ R~land GayJC,r9sier ' déplo.ie ses compétences dans Je gro.upe II. ' C'est il Jéan~~lel:re MicheHo.cl 'que revient la tâche délicate d'initier les débutants. ' ., .. Le grand directeur Samuel paraît eri.cha~té. · " . Après les multiples 's oucis d'o.rganisatio.n ,du co.urs" if 'peut' 'e nfin' at<bo.rer)e so.urire, car to.ut se déro.ule 'b ien - en dépit ele quel:qüés ·c?,ntré~temp$. . ' .. ,. Ainsi dm'ant 4 jo.urs, les leçons se succèdent, a·pp:orüù:it Jo.ié, dé't ente, e~tl:aïn, Le mo.t d'o.rdre paraît être: «Tüujours plus haut~' to.ujours plus be~l1"»,. U y a parfo.is des démo.nstrations très co.né1uan'tes, teUes ' (p~e "]es vo.ls 'piràiiés 4e' Guy et les schuss avec atterrissages calculés de Mo.rath. . ' , .. ., . 38

Hiwer dOs~5ire~x ••• ... ,po.u r la tenue de no.s élèves ! Parce que, avo.uez-le, vo.us ne faites pas gra~d ch?se po.ur.lutt,e~'.co.ntre ce .f'l éau, vo.~s gui .n'avez pas~ de saUe de gym-

nastique' a votre dISpo.SltlOl1. Co.mblen de maltresses et de maÜ'res, au. Co.Ul'S des deux derniers mo.is, m'o.nt avoué avo.ir to.ut simplement suspendu ~es leçons de gymnastique ... auendant 1e reto.ur des vio.lettes po.ur reprendre cette activité. Et pendan t ce tel'i1ps, . .l'école cO'll'l'be les ·co.'lo.nnes vertébra,Jes sur les cahiers, écrase les p o.itrines contre 1es bancs 6 heures, 7 heures par jo.ur, sans pitié. Il n'e~t certes pas facHe de donner des co.urs en plein air par ces grands froids; cela, suppose un, -travail : judicieusement dosé et surto.u.t, beaucoup de cran de b p al·t du maître . ..on lue ,dit: « Je sais bien; .. », « J'ai bien pensé que ... », « Oui, je deVl:ais ... » Petitement o.n .tente de se justifier: « ... Il es l"efToidissements » «... les p'Jaintes ~~s ·p arents ... » Anons clonc ! Je viens de voir une classe de HIles jouer clurap.t un quart d'heure <le 'r~c;réation à la balle à deux camps, sans gants, dans leur 'cour enneigée et l'in~titutrice assu.re qu'eUes n'o.nt jamais renoncé à ce jeu, même par la p'l us l'u,de températu'l'e. Denè ... Qui n e pourrait donner à sa classe chaqu.e joal' 10 bo.nnes minates de gymnastique, en' fin de in,atinée, au début de l'ap'r ès-micF ? Exercices d'extension lents, po.ussés à fond; exercices d'assouplissement, de ba,l ancement plus rapide, suivis d'une bonne course d'une durée de 3 minutes moins. Que1 profit po.ur les enfants ! Quel comp'l ément indispens;ahle à la pratique des spo.rts d'hiver, souvent utilisés 'comine o.reillel' ,de paresse,et qui ne sauraient à eux seuls assurer un bon maintien. Dans Il e numéro d'avril 1965 de cette « 'Eco.le va1aisanne », Vo.us avez déjà trouvé ces ,directiv.es. Quel succès, mes amis! Ecrire pour n'être même pas lu, o.U en touteas pas pris au sérieux. Prêcher clans le désert! Mais prêcher quand même, car si un sèul maÎtœ 'c o.mpr·enait 'ces 1ignes et 1es mettait en pTatiquè, ce serait toute une classe qui en bénéficierait.

a.

Curdy, insp. gymn. 39


Epa'r gnez aujourd'hui -

Une mauvaise habitude facile à changer La récitation des devoirs Huit heures L.. la c10che sonne... on entre... on !!l'installe... et on récite 1 Et chaque jour c'est la même chose, et 'c haque jour le début de la matinée s passe en récitations et corrections de ,devoirs. M'a uvaise habitude! Pourquoi ; Les enfants prennent f'habitude de rapidement app'r endre pour ce moment.Jà ... et d'oublie-r ensuite! Ne ~es voit-on même pas venir à l'écofe livre de vocabulair en main? Ou n'étudient-ils pas en buvant leur tasse de chocolat? e Le 'remède? Faire réciter à n'importe quel moment de la journée. Même parfois faire réciter avec un écart d'un ou deux jours. Donner ainsi l'habitude à l'enfant d'apprendre pour savoir, pour retenir, non pas pour réciter, d'apprendre pour soi-même, non pas pour la maîtresse ! Et d'ailleurs, très bonne habitude à incul'q uer pour plus tard, car dans l'enseignement secondaire, plus question de ce petit système primaire. Cette heure fraîche de la mat:inée sera bien plus uti!lement employée à p résenter une notion nouvelle, une difficulté orthographique ou mathématique. J.-]. Dessoulavy Texte tiré ,de la l"evue «'E,ducateur et 'B ulletin corporatif;) 6.65 No 37 du 22.10.1965).

Aux maîtres qui utilisent le matériel Culsenalre Il est indispensable que vous fassiez régulièrement le contrôle des connais. sances de vos élèves par des tests éprouvés. A cet effet, des fiches- de calcul soigneusement graduées ont été l'édigées pour vous f aciiliter la tâche. Ces fiches seront utilisées en classe ou comme devoil!" écrit à domicile. «Les nombres de 1 à 20 » 30 fiches Fr. 1.50 «Les nombres de 20 à 100» 30 fiches Fr. 1.50 «Problèmes pour la première année» Fr. 1.50 l pochette par élève. L'achat de ces fiches est subsidié par les communes et le canton. Adressez vos 'c ommandes au Dépôt des livres scolaires 1951 Sion.

Aux maîtresses des classes élémentaires et des Jardins d'enfantl Le Lycée Expérimental ,de Toronto, 'Canada, 'd emande ,des institutrices ou des instituteU'rs de classes maternelles, de Ile, ,d e 10e, de ge, et de 8e, pour l'année scolaire 1966-67. n est utile d'avoir ,des <connaissances de la Méthode Cuisenaire. Tr aitement entre 4000 et 4800 doNars. Ecrire à: The Toronto, French School, (1375 Yonge Street, Toronto 7,) Ontario, Canada.

40

partez demain

Réunis à Berne sous la présidence du professeur W. Hunziker, les membres du . f~onsei1 d'a~,min~stra~ion ,d~ l;a ~a~s~e suisse de voyage ont apP,'l'?uvé le 'fappor,t ~e l,a dIrectIOn 'relatIf ,a l ,~~t'l;-Ite en faveur des vacances faIllihales en 1965 "amsf que le programme 'cl actlvlte et le budget pour 1966, L'œuvre de vacances pour famililes nomhreuses a 'c onnu un vif succès l'an del~nier. 300 f amilles comptant p'l us de 1 300 enfants ont de nouveau pu, grâce aUX 'souscriptions ,des émpfüyeurs, des syndicats et des coopér.atives de consommation jouir pOUl!" la première foi s de deux semaines de vacances, h plupart d'en'tl'e elles au charmant viBage de vacances d'Albonago près de Lug'ano. 1 462 famiLles groupant plus de 3 000 enfants ont par aiŒ[eurs bénéficié de l'action «Logements de vacances à p'rix réduit » qui vise à procurer à t rès bon compt:e des logements de vacances, préférence étant donnée aux famines les pIus nOlTI? i'èuses et ,l es plus f aitb les éco~~~i~uement, ta~clis que 1 000, f amil).es eny.ÎTon fuént usage de la nouvelile posslbllhte de louer ·dl'l.'ectement et hbrement un logement ' auprès de la Caisse suisse de voyage, 180 000 nuitées furent réservées au t ota1par l'entremise d·e Ja Caisse suisse de voyage, Le Ç-uide-Reka, contenant ,un répertoire de 1 600 hôtels et pensions et de 3800 logements de vacances, ainsi que la liste périodique des logements disponibles ont fait leurs plJ.'euves comme 'médiateurs entre propriétaires d'immeubles et les membres de [a caisse. Le programme d'activité pour 1966 établi dans le cadre d'un b u dget de 4,7 millions ' de francs prévoit entre autres le recrutement de 20000 nouveaux membres-adhér·ents, Je développement ·des activités, en faveur des vacances fami[iales y 'c ompris les préparatifs pour h construction d'un nouveau vinage , de vacances à Leysin. Il est en outre prévu de créer un film et un nouveau prospectus général \ qui appuieront une campagne pubHcitaire renforcée, tandis que ~'Album de vacances richement iUustré et le Guide-Reka qui paraîtra prochainement porteront l'appel de la Suisse touristique 'a ux 250000 membres de la Reka. . , IL e développem'e nt du système d'épargne-vacances et de paiement qui prévoit un chiffre d'affah'es de 58 miMions de francs pour 1966 restera comme par le passé l'élém~nt principal '~e ~'a ,caisse, sy-stèm'e qui va du reste au-devant d'une modernisation considérable. TI est intéressant d'e constater que le 80 % des sommes épargnées au moyen des tim,b res de voyage sont utiJlisés pour des vacances et des voyages en Suisse, "

: ' l ,"

AC,t ion., en. faveur de

I~ hy g iène

d entaire sCOll aire 1965/1966

La Fondation PRO JUVENTUTE organise à nouveau cette année, en coŒJa. horation avec le Département de l'instruction publique, une campagne d'hygiène dentaire à J'école. . Des e fforts ,a ux·<p..lels le ' personnel enseignant pl;end une large pa'r t s' accomplissent d e divers c8tés pour prévenir la c-arie dentaÏl'e ch~z les jeunes. Qu'il

41


suffise de rappeler le « ,Concours ,du plus beau sourire» organ'i sé par la société suisse d'odontostomatoJogie, l'action de la pomme à l'école et Jes campagnes d'hygiène d'e ntaire de ces dernières. Les changements intervenus dans le mode d'a'l imentation, l'abus des SUcre. ri es ont provoqué des effets si nocifs sur Ja dentition que rien de ce qui est tenté pour enrayel" le mal ou pour le prévenir ne saurait êt'l"e négligé. C'est 1;;,. raison pour laquelle Je Département de l'instruction publique a décidé cette allilée encore ,de fournir gratuitement 'a ux élèves des écoles enfau. tines et des deux premières années primaires des pochettes contenant le matériel nécessaire à la toilette dentaire. Une brochure destinée aux paTents est jointe à chaque sachet. Des personnes responsables "ont été désignées pair le Service de l'enseignement primaire et ménager pour ',Ja réception et la distribution du matériel, p ar centl'e scoIaire. Ces instituteurs et ces institutrices, de même que, dans les vines, les directions des écoles, ont reçu les instructions propres à faciliter une répartitiou rapide des pochettes. Nous nous permettons d'insister sur l'e fait que Œe rôle du maître ne Ile limite pas à une simple distribution aux élèves des gobelets, des brosses à dents et des tubes de pâte dentifrice. Cette remise du matériel doit être accom_ pagnée d'un effort d'infoTlllation, d'éducation et de cont'r ôle propre à habituel' l'enfant aux soins réguliers de ses dents COTIU11e on l'habitue à sa t oilette journaHère. Sans le concours efficace ,du maître dont l'action doit être complétée par les parents à la maison - et c'est ,l a raison pour laquelle une brochure ~eur est destinée - la campagne d'hygiène dentaire risque de se limiter à une simple distrihution de matériel dont 1es enfants n'auront pas compris toute la signi. fication et qui, de ce fait, pourrait ne pas atteindre le but que se sont proposé la Fondation PRO JUVENTUTE et le Département de l'instruction publique.

Service de l'enseignement primaire et ménager Sion, le 2 février 1966.

1. Une émission s'c olaire ,d oi être 'p réparée à l'avance, sous peine de ne pas recueillir l'intérêt des jeunes auditeurs; 2. Les feuiUets de dscumentation publiés par la Commission l"égionale des émissions scolaires de la Suisse romall'de sont un moyen dont peuvent disposer ~es maîtres et les élèves pOUl' la préparation des leçons radio. phoniques; 3. On peut obtenrr ces feuillets au moyen d'un versement de Fr. 2.- par abonnement annuel, au compte de chèques 12 - 8502 «La Radio à l'école» Genève; 4. L'envoi des fiches-critique après chaque émission, au serviee cantonal de l'enseigne'm ent primaire et ménager, contribue à une meilleure et constante adaptation des émissions aux besoins de l'enseignement. .

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Emissions radioscolaires Voici les titres et les dates des prochaines leçons de radio à l'école: 18 février: 25 février : 4 mars: Il mal"S: 18 mars: 25 mars:

« Le Rustre 1966 » (degrés moyen et supérieur); «Les grands fleuves: Le Danube» (M. S.); « Le feu d'artifice royal» (Firework Music) de Haendel (M.S.); « La rue» Evocation littéraire (S.) « La navigation intérieure et la Suisse» (M. S.); . « La reine d es neiges » a.daptation d'un conte d'Andersen (1. M.)

7Se cours normal suisse 1966 à Winterthour La société suisse de travail manuel et de réf.orme seolaire vous invite cordialement à 'p articiper aux cours normaux suisses qu'elle organise cette année du 11 juillet au 6 août 1966 à Winterthour.

Liste des cours

No

'Cours, chefs de cours

Dates

Finance 'd e cours

Cours d'une semaine

11.7-16.7 56 Enfants- problèmes à l'école prunaire et Spéciale Mlle Axelle Adhémar, Fribourg 57 Les éléments du dessin 11.7-16.7 Mlle Rina Rio, Fribourg 18.7-23.7 58 L e dess in aux degrés moyen et supérieur M. Gustave Brocard, Lausanne 59 Le dess in géométrique, industriel et artisanal 11.7-16.7 M. Gér alr d Cainet, PuUy 60 Le dessin au tableau noir 18.7-23.7 Mlle R ina Rio, Fribourg 61 L'enseignement du calcul avec le matériel Cuisenail'e à l'école enfantine (5 et 6 ans) 11.7-16.7 M me Yvonne Savioz, Sion - Mme Stéphanie Coudray, V étroz 62 L'enseignement du calcul avec le matériel Cuisenaire au degré inférieur (7-8-9 ans) 11.7-16.7 Ml1e Madeleine Mathey, Sion 63 L'enseignement du calcul avec le matériel Cuisenaire aux degrés inférieur et moyen (7 à 11 ans) 11.7-16.7 M. Léo BiO'llaz, Sion 64 L'enseignement du calcul avec le matériel Cuisenail'e au degré supérieur (12 à 15 ans) 11.7-16.7 'M. Nicolas Savary, L'a usanne

90.65.65.-

80.65.-

95.-

65.-

65.-

65.-43


14* Les techniques artisanales dans l'enseignement du dessin iM. Walter Saameli, Frauenfeld 15* L'écriture script décorative M. Toni Nigg, Chur 26-)(- L'enseignement par l'image et le son \M. Gerhar·d HoneggeT, Zurich 29 Vannerie, travail du rotin (cours de perfectionnement) M. Lucien Dunand, Genève 30-:'- Sculpture (cours de perfectionnement) M. Fritz Friedtli, Berne 31 * Travail du métal (cours de perfectionnement) M. Hans Reinhard, Zurich

51* Travail du bois ( cours de p er fectionn emen t) M. H ans Aesch b ascher, Neuk i r·ch

25.7-30.7

Vannerie , travail du rotin (cours pour débutants) M. Jürg Ba·r blan, PuHy 34-}:- Construction de modèles réduits d'avions ·M. Fritz Sidler, Wettingen 35 * Travail du métal pour filles M. Emil Bühler, Wintel'thour

6.8

165. -

18.7-23.7

65._

Cours de quatre sem aines

18.7-23.7

60._

70 Travail du p ap ier et clu carton

11.7- 6.8

245.-

11.7-16.7

95._

11.7-

6.8

295.-

25.7-30.7

11.7- 6.8

95._

71 Travail du bois M. Bern ard H ornung, Prilly 72 Travail du m étal lM. R oger Allenhach, Genève

295.-

18.7-23.7

105._

Remarques concernant les cours:

Cours d'une semaine et demie

65

25.7-

18.7-27.7

110.-

18.7-27.7

110.-

11.7-20.7

130.-

.M. Ed . Geiser , Lausanne

Les COUTS portant l es numéros 56-72 et 29 sont dirigés par des chefs de cours d e langu e française. Les cours m arqu és ~.:- se d onn ent en allemand , mais, d an s la mesure du possible, des traductions seront faites par les chefs de cours ou des parti'cipants. Des prosp ectu s et des fo rmules d 'inscription p eu vent êt r e obtenus aux Secrétariats des départ ements can tonaux de l'in stru ction publique et à la Direction des cours (M . Alhert H agi, H ammer weg 3, 8404, W interthour). Les inscriptions sont à en voyer j us qu'au 31 mars 1966 au Départem ent de l'instruction publiqu e du canton dans l equel on enseigne.

Société su isse d e travail manuel et d e ré forme scolaire Cours de deux semaines

66 67 68 69

46-:;' 47* 48* 49* 50*

44

Principes d'enseignement (Ecole active) au degré inf. 11.7-23.7 MEe A. DemauTex, MOi'ges Principes d'enseignement (Ecole active) au degré moyen 11.7-23.7 lM . Jean··L ouis Cornaz, Lausanne Principes d'enseignement (Ecole active) au degré sup. 11.7-23.7 ,M. Chades J a'ccard, Clarens L'enseignement de l'allemand (pour maîtres de langue française) 11.7-23.7 M. Pierre Vaney, Pully..lL ausanne Activités manuelles au degré inférieur 11.7-23.7 IMme P. Richn_er, Berne Activités manuelles au degré moyen 11.7-23.7 M. Kurt Spiess, Rorsdl ach Modelage (cours de perfectionnement) 11.7-23.7 ,M. Albert Tobler, Herisau Modelage (cours pour débutants) 25.7- 6.8 'M. Guido Wettstein, Appenzell Sculpture (cours pour débutants) 11.7-23.7 'M. Werner Dreier, Obei"burg

120.-

Musique populaire eentrahicaine 120.-

par M akombo Bamboté

120.-

Comm e ous les pays d'Ahique noire, la R épublique Cen t rafricaine possède, de n os jours encore, une musique tradüionnelle 8-u thent ique, qui n e doit rien aux « r ythnles modernes» venus d'Europe ou d'Amér ique. Il est vrai que de plus en plus, cette musique est jouée surtout dans les villages éloignés des cen tres urbains, mais il n'est pas rare d e trouver, m ême dans les villes, des musiciens très attachés à cette forme d'art, immuable depuis des génél'ations, et qui utilise des inst r uments d'une extrême variété. A Bangui, par exemple, dans les quartiers 'p opulaires, il suffit de sortir dans la ru e le soir pour entendre des musiciens assis devant leur porte, jouant de leur k oundi ou de leur balafon. Souvent un g,r oupe se forme autour du musicien et l'a'c compagne de battements de mains, de sifflements, de chants ou de rythm es obtenus en fra'p pant des bouteiUes vides à 'l 'aide de cuillères métalliques. . Le balafon est l'ancêtre du xylophone. H possède de très riches sonorités, et l'on dit souvent ·qu'à lui seul « il raconte l'histoire que pourrait raconter un orch estre tout entier ». Il se ·c ompose de tlameHes de bois sur lesquelles le

175.120.120.115.115.135.-

45


mUSICIen f'r appe avec deux baguettes parfois garnies de caoutchouc à l'u des extrémités. Le son est amplifié par une caisse de résonance faite (l'~e succession de calehasses atta'chées au-dessous du clavier. Quant au koundi, c'est une sorte de guitare à profil de coq. Il peut avo' jusqu'à huit cordes. Le musicien s'en sert, soit pour improviser librement sO~rt ' ' l pour s' accompagner lUl-nleme, SOit encore pour accompagner un autre cl1anteu Un autre instrument très connu, c'est le sanzé - dans d'autres pays d'Afl'iqu;' il s'appelle « sanclzi », ou parfois « sanza ». 'L e sanzé centrafricain est une petit 1 boîte en bois formant caisse ,de résonance, 'e t ,de dimensions telles qu'on pUiss: facilement la tenir dans les deux mains, et jouer sans difficulté en pinçant des deux pouces les fines lamelles de bambou ou de métal fixées sur la table opposée à celle où sont fixées les lamelles. Votre instrument est prêt, vous n'avez plus qu'à vous asseoir et jouer. Le sanzé est l'instrument des nuits de veille dont jouent presque tous les gardiens chargés de la surveillance des magasin~ dans le centre commercial de la vine: «grâce à lui, le temps passe toujours très vite ». Mais ce petit piano portatif est également apprécié de tous ceux qui ont une longue marche à pied à faire sur les pistes conduisant d'un village à l'autre. Le sanzé est vrai'm ent l'ami chùnarcheur. Je ne voudrais pas parler du tam-tam, que tout le monde connaît bien. On le trouve dans toute l'Afrique, comme d'ail'leurs on trouve des balafons, des koundi et des sanzé, sous différentes formes. Mais il existe aussi des ins. truments moins connus: pal' exemple, dans la région de Bakala, en République Centrafricaine, on joue de longues trompes taillées dans des troncs d'arbre. Elles l'appellent certaines trompes en bronze des peuples d'Asie, plus précisé. ment du Tibet. Pourtant, l'instrument de musique le plus merveiHeux est sans ,contredit la voix des ,chanteurs. Soutenue pal' des instruments tainés dans le bois ou fabriqués à partir d'une autre matière, cette voix me paraît encore le meilleur serviteur de l'art musical authentique de notre pays, art musical dont on ne parle jamais sans penser à son complément, la danse. Information,') UNESCO A

a vec la nouvelle

si simple .••

Pêches record en 1964 Les prises réalisées au cours de la campagne de pêches de 1964 ont battu tous les records. C'est 'c e que révèlent les statistiques publiées pal' la FAO, qui indiquent une production mondiale de 51 600 000 tonnes, soit 4 millions de plus qu'en 1963. L'Asie vient en tête avec 37 % des prises mondiales, suivie pal' l'Amérique du sud (21 %), l'Europe (190/0)' l'URSS (9 %), l'Amérique du Nord et Centrale (y compris le Groenland et les Antilles) (8 %), J'Af.rique (6 %). Avec une prise de plus de 9 millions de tonnes, le Pérou garde, pour la troisième année consécutive, 1e titre de p'l us gros producteuT de poisson du monde. La pêche péruvienne est cOll'stituée surtout d'anchovetas, petits poissons qui se déplacent en bancs énormes dans le courant de Humboldt. Ds servent à la fabrication ,de farine pour Œ'a'limentation du bétail. Le Japon tient le deu. xième rang dans le classement par pays, ~a troisième place revenant à la Chine continentale, suivie pal' l'URSS. Informations UNESCO 46

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