L'Ecole primaire, 15 avril 1934

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SION, 15 Avril 1934

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SION, 15 Avril 1934-.

No 7.

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Examens d'émancipation 1934 LE DEP ARTDMENT DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE. DU CANTON DU V ALAIS porte à la ·c onnaiss'al1lce des intére·ssoés et des Co·romiss ion s- scolaires que les Examens d"émancipation de J'étool e ,p rimaire se tiendronlt a ux lieux, he-u res et dat es ci-après dési'g nés :

La deuxième partio (1'e ,l,a hl'ochul'E' a. été -comlplétè(' pal' (judquB..-i pliages int{>ressal1lts ·e-t par des o.ibjet.s ·en ,carton fort on l.ég'·eJ' ; -l a série des tr,avaux -p eut êtrE' mo.di,fiée ou (lévellopp6(' au g'I'(\ .fIE' lï ma.gina tian ou d,es pos sibilités des cherchruI's.

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District d'Entremont à Orsières, le 30 avril, à 8 lwurelS, pour Lidcles, Bourg St-Pierre, 01'si ères et Selmbrancher.

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Abonnements 193'3 .. 34 ."',

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A parti,r ,du 18 avril, .J'es' laboni~~n:l~nts à r~Y01e Primair~ qui , t encaIss' enlent. OutI e le n on pas. ,e'te' l'e' 0O'uflJarisés seront pns en . ' 1 cf! , .... ' . ' montant de fI'. 6.- il sera 'perçu 20 centll~les 'e e 'l IalS. ,1

Conférence régionale de Sion

,Les ,p articipants à !la Conl~'é~'el~ce so~t in:for,l nés qu'un autocar partira de Sion, Place du MIdI, a ~estInatlo~ de. Veysonnaz, le 26 avril courant, là 8 h eur es et denlle du InatIn.

à Bagnes, I.e 2 mai, à 8 heures 30, pour les autres communes.

District de St-Maurice 'à Evionnaz, le 9 m.ai, 8 h. 30, pour ,Mex, V.éross.az, Collonges. Dorénaz . à St-Maurice, Ile 15 juin, à 8 h . 30, pour St-ylaurice et Massongex. là Vernayaz, le 29 mai, à 8 heures 30, pour S,alv.an, Finhaut, Ve-rnay.az et Evi.onnaz.

District de Monthey là Champéry, le 18' :mai, à 8 heures" 'p our .les communes de la va.l[lé,e d'nliez. à Vouvry, le 9 juin, à 8 he-ures, pour COllombey, Vionna.z, Port-Valais et St-Gingolph. à Monthey, le 21 .iuin, ·à 8 heures, ,pour MOlltlhey et Vou vry.

Doivent se ·présente.r à C8lS exa'm e,n s: Les élèves nés ,81n 1919 ,qui ont suivi Iles ·cil,as's es primaires pe'l1clan t 8 ans ,a u moins,. Ceux qui ont ·échoué à ' un ex.amen ·antérieur et qui ont dû fréquenter l'ésc.ole primaire l)endan t le prés'en t cours stco[laiTe.

Con'férence régionale de St-Maurice-Monthey La Conférence des Ins'tituteur1s des districts de St-:,Maurire ~t :Monthey aura lieu à 1~II'ex, jeudi , le 3 l1wi, flvee le programme SUIvant: 9.30 Sainte lMesse. 10. 00 Séance de travail. 12.30 environ , Repas en conlnlun. Après le repas, visite d es barrages du St- l3~rnl é l c ~ny et ?e l'installation de la ,c olonie de vacances de S t-}[aunce. V011' le '.uJet à traiter dans les m.H néros préoédents. Point d'absents, s'il vous p:laH,. salù cause .lnajeure. A. Abbet) Inspecteur scolaire.

La Retràite des

In5tit~teurs

En sont exe.mptés: ,l es étudiants qui fréquentent r,é,g ulièreme'n t un Etablis-s1ement .d'enseignement s8'co,n d.aire. Ceux qui ne poursuivraie·nt p.as leurs étude'S' s'ont tenus à s 'y ·pré8enter.

La retraite organisée' par I.Monseigneur l'évêque du di?cèse avec l'autorisation et les encouragelnents de 1-:\1. 'l,e ,'chef du Depa~'­ tenTent de Il 'Insh'uction publique s'est dôturée le Idlnlalliche 8 aVrIL

Le8 candidats ISe présente'ront munis du Livret scolaire et du matériel néc8ls'slaire.

Une vi'l1gtaine .de partidpa'l1ts de tout âge et les points du Valais 1'01:111 and.

1 fi

Le's Communes sont l)riées de publier la présente COl1'voc,ation dimanche qui ,p ré·cède la date ,p res1crite pOUl' -les domiciliés. Sion, ,le 4 avril 1934. Le Chef du Département d:e .J'Instruction pUblique: R. Loretan.

v'en~s

de tous

Œnuti~e de dire que ce n0U11lbre a iparu plutôt. restr~int :et qu 'il est ass'ez '00:l11préhensible que sur les qua.tre-vln~ts .~nshtutel.~l's qui avaie'l1t eu ile bonheur d 'entendre lors de la pr,elnler~ ret~ralte oro'anisée à notre intention, la parole pl'ofonde autant Iqu agr,eathle dl~ R. P . B'Ona-venture, il n 'en soit r·ev,e nu que Ile quart deux ans ip'lus tal~d là la retraite prêchée par le distingué Dr A. Savoy.

Les 1110.tÎ'fs de ces abstentions, il ne nous appartient pas de les relater ici-même' irIs s'Ont ulultÏlples, et la plupart de nos coillègues pourraient à' ce sujet fOlumJÏr des excuses justifiées .. .


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Ce que fUl"ent les prédicatio'ns, conrférences ou causeries du Héd. P. Tllilon de !J'Ordre des Bénédi1ctins, les r etraitants seuls le sauront con1.p'l ètement. IS a parole chaude, enthousiaste et convaincante, 'Son esprit aussi étendu que spirituel et pro'fond, dons que peu de prédkateurs 'possèdent à un aussi haut degré, n e se font pas valoir par qu elques traits de plunle. nisons Ic epen1dant à l'intention de üeux qui n 'ont pu par Liciperaux ipieux exe.rcices de la retraite, que les sujets 'l es plus intéressants ont été traités dans les allocutions, .depuis les qu estions purement religieuses jusqu'au problème tout à fai.t actuel de 'l 'Action ,Catholique. Espérons qu ïl Cln restera .q ue:l qu e ,c hose et que .les sa.crifi,c.es que se sont imposé et ;:Vronseigneur l'Evêque du diocèse, et ,~1. le Directeur du ·Séminaire, COllune d'ailleurs les peines que s'est donné notre prédicateur, 'm ériteront autre chose qu 'un e siInple parole de reconnaissal1'üe. X,

Rapports des instituteurs avec les parents de leurs élèves L 'instituteur a n écessairement des rapports avec les paren ts de 'ses élèves. ,Ce sont ces rapports que nou s allons ,étudier somInairement. Bien des causes amènent des diff.culté::i dans des relation s qui, en app'a'r ence, sel11.b}ent fa·ciles et simples. Quand elles viennent du côté des parents, l'instituteur doit user d'attentions , de prudence, de politesse et souvent de respect pour 's e concilier la bienveillance et l'af.fe:ction dont il a besoin pour :le succès de ,s on œuvre auprès des 'e nfants. A. l'inconvenance des pro-céd és, aux ·durs et ~'l1 just es reproches. à la ,c olère ou à J.'elnp-ortem'e nt Inêlne , il répOI).idra par le calme et la dignité, la réserve parfaite du -langage. Il se montrera fort en se possédant et il1lettra ainsi la raison de son côté. La nlauvaise volonté, des exigences d éraisonnables chez 'les parents serviront à le rendre plus ,c irconspect, 'mais ne devront rien chang'e r à ses devoir's . Il évitera de :s e laisser entl"aÎner ù la rancune, ·a u ressentÏln1.ent et de rendre aux enfants en sévérité et en injustke ce que les parents lui font endurer de ,. exatioms. lC'est ici le 'c as de se montrer -chrétien et ,d'imiter le IChrist qui a pardonné à ses bourreaux. Du 'r estle, il serait cruel de faire porter la peine des torts à ceux que leur âge e t leur innocence laissent étrangers ù ces conflits. Le jour où un enfant 'est 'c onfié ù. un 111'aîtr-e, ce:lui-tCÎ prend l' engagem·ent Îlnplicite d'aimer cet enfant, de ·se dévouer pour lui , de r-el1.1.'plaeer auprès de lui son père et sa mère.

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Il arrive souvent que les paTents on.t, en ,c e ,qui concerne l'écolc:.:, d es exigences qui vont ,à l"el1lcontre de la loi et du règlel11ent. Il 'cst facile de leur répondre qu 'il est Ides devoirs àux..quels { )l1 ne peut pas se soustraire, qüe :le maître n "a pas la liberté de s'en écarter, qu'il est obligé de s'y ,conformer lui-l11'ê nle, 'Mais tout sera dit avec douceur, luodération 'e t :f enneté. Que fair·e quand -ces luên1.es parents s'érigent en pédagogues et se pern1.eUent de critiquer les prücédés et les m·étbodes du nlaÎtre? ,Ce qu 'il y a de plus sim'Ple, c'est de laisser Idire et de continuer tranquillement son ,chemin , 'S i on a la ·c onviction que 'ce chemin 'es t hon , quÏ') a -été indiqué par une autorité compétente ou une saine pédaO'ogie. On n e 'Peut 'c ontenter tout le monde ·et son père. Du t> r'este, ce n e sont pas tels ou tels parents qUI• seront 'a ppel'es en 11aut lieu là donner leur 'a ppréciation sur la marche d'une école. Si les résultats des exmuens et des visites de 'c lasse donnen t satisfadion , le maître ipeut esümer qu'il a rempli ,s on devoir. Un nlot :J.naintenant s ur un autre point important. Voici un eniant qui a un ou plusieurs défauts gpaves, dont la conduite 'e t le travail -laissent fort à désir'er. Assuréll1.ent le :l11.aÎtr,e a le droit e t le devoir d 'en parler aux parents. ,NIais attention 1 .gare 'à la sus,ceptibili té paternelle ou tlllaterneUe. Qu'il y aille doucement prudemnlent. Tout en usant de franchise, jl aura Is oin de dore.r la pilule, comn1.e on dit; qu'après avoir parlé des défauts , 1'1 dis'e aussi quel'q ue chos'e d.es bonnes qualités de l'enfant. Reste un dernier point sur lequel les ,p ères de famill e ont droit de üommander à l'instituteur le -respect le plus grand, la 1'·5serv e ,l a plus abs-olue. Nous voulons parler de -ce qui leu~· ~st personnel ,et surtout de leur v~e intérieure. Le maître ne dOIt ]al11ai'.i interroger ses élèves sur ce qui s'y fait ni S'ur ce qui s'y dH, Si dans leur naïveté, ils aUaient jusqu'à le rapporter ou lf raCJIÜer soit ù linstituteur soit .à leurs calnara-des, il faudrait les ar]'(~ler et n e pas souffrir qu'ils 'continuent ces imprudentes causeries; il faut leur l)res'crir·e le silenc·e, mais aussi êtr~ le 1)l'emic!1' Ù l'ohser , e l',

E n 1 tsumé, le maître doit être un hO'll1m !~ e~l qui L,~)ut le lllO)~­ les 1110ins b:en disl)Osés peuv,e nt aVülr conhance. :\'fl:uS ~cette confiance se l1.1.érite par un enseJJ.11.oble de qua'lités int;nectu~l­ les et morales, parmi lesquelles le dévouement, la bonte, la chs·crétion ct le ta'c t occupent les premières plale'es. de.

1Il (:111l'

.-\. n 'en pas ,douter, tous, le prtêtr'e au pied de l aut~l, le magistrat sur son siège, l'homme éminent au .f~îte de la pUI:sance garderont dans -leur ,cœ ur rü leur Inaître qUI fut ,b on , qUI fut doux qui fut juste, un e pla-ce de choix '~v ec les souvenirs d' enfance sur lesquels nous aimons tant ,à revenIr.


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La lecture silencieus'e :.\I.algré le cléve'l oppement cre ,la T. 18 . F" J.a l ect.ur.e re ..' te le moy eu e'Xocell enc e l e prerndre. ,connais·s'ance die 'ce. qu 'ont 'p en sé Je.-· a u tres homm es, cIe ce quï·1s ont enh, ·de ce .qu'il s ont trouv é au bout d e l eurs redlel'c.J1.es . ,N'ous ne ,s,ommes' pas toujours .libre·s 'd e non' m e ttre aIuA! écoute,' e,t d e s·ai.s irJ }xlrmi la -récltam,e ·comm8'l' cia/l e, ,le.,~ que llue s nouv e:ll es qui .n ous intére·S's ent. .!VlaiS' nous Hvon un .iournal , nou,s a v·ons ,des 'r evues et des livres. }Jal'

Il n 'es t pour ainsi dire 'p lu, d e hamea u p er du lans n os V ~'1.'!,:r e.' qui ne pos,sède une b'ibR.i oth èlque pUbli'que où l es ·cultiva teur. ' S '8.pprovis.i'o'l1n'ent pour ,l e'5 long u e':, s o,i ré es cl'h.iv e.r. Il n es1 ,pour ain 'i ·dir e· p.l ue· de foyer quoi n e reçoive chaqu e matm ou chaqu e , 'em a in'e ,son jou·r n,all. Le paysan e·t l 'ouvrier lisent ,l eur journal 'comm e 'd e vu.lga'ire, bourg e,oi.s. La lectur e tient ,da,n s l'eur vi e un e pla/c·e bi en plu' gr a ncl e' qu'autrefois.

De s on càté, l'étudiant ,}Jui se d·a ns le livres l e plu/:) cill:lir cl c ~.::\ formation. S.ans cloute, on .lui ,feora bien rema:rqu el' quï,l doit m a l~u· 6 tout ·"adres s er encore à s e c·ontemJPorains . leur ,parl'er, ,les vOû)' a gir: m,ais au .fur et :à mEl/sure que l'-élève grandü~a, .le profe. '. eul' ,g'eHa'c era pOul' le aa,isser .. eul ·devant l.a tâche à remplir. )Iais si nous l1·i sons heaucoup s' e'l1's uH-H que « 1.Î'l'e» c.an. 'titu e tou jour"~ 'lemêm e tIw vail, réponde aux .m ,èmes ·b tltis , donne ,1e.S' m èm es r ésulta,ts, Tant 6'en f.aut. Et 'm ême il imp'Ül'te 'doe d.émê.ler ce,s ,différen te s tâches paroe Ique 'l 'apprentis·S'age de :lectures à buts divers [n e pourra gluère albouür sd Ja voie es t un~que ,et étroite. . Et tout cl"abord .·',i·l ,était ques tion l e la de'ctur e èlém ent a i'1' , une' remar,que Is 'impo,s e'r ait: c'es t que « hre» esi a,utr,e 'cho s e 'qu e cfe prononcel' les sy'l labes ou m 'ê m e ·des m.ats corres:ponc1an t ·à de, s i O'n es 'é crits ou imprim és, Lire" ,c'est sai,s ü' le sens d 'un texte, à trav ers· ce, ' ,s ignes. L'enfant de premièr e année qui prononc e correctement les mots é'cr·i ts s ans li·es compre11'cl-r8 ne ,Ut pas . ,L'école 'l 'a trop oub.li·é .deptüs qu elque temps; eUe devl'la réagir. 'Mais ,c·e ·t une a.utre -qu es tion. ~'ou. ' lison ~ très ,rapid,emNlt ~lotre journ.al 'p/ar/ce qu e .nou voulons savoir, d 'un 'eul coup 'd'œil, quenes nouve,ue.S' intéress,antes il 'n ou,3 apporte. Nous ne lisons en entie'r que .les artic:les .iugés clïgn e . de re,t .enir :notre attention . :Ces artkles" nous ,les aurons ·choi,sâ.s· cl'a.près 110S goùi-.:> nos tenda.nces, notre ,crurio'sité du mOlm el1t; tout un ensemh~e 'p e.rson:ne:l ·d'élélue.nts'. Le pay,s,an ne lit pa ,les ·colonnes' qui reti.ennent l ' attel1't~on 'de l'in.stituteur. Vous 19.vez p e'u t-être ·éprouv é ce' comLil,e de l'·ennui : a.v·oir oublié d 'emporter clles liv·res e'D en être réduit en v.oiture ou cl'an.s une ,s'al,l e cl 'atitente·, .à lire tout Son journal.

Lorsque le,s jeunes gens entr.eprennent la .le.ct'llre d'un r·oman , i:1 ' ,ont JJien 'Cl'ècütés là saisir le. dTa.me ,qui s e .iou e quitte· à la 'i sel' de .côbé

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les Ides-cri,ptions et ,les portraits. Ils retiennent tout l'es,se,n tiel ,de l'a.ction et ,sont à tm'ème le livr-e Ij:,B-rminé, de vous en révéler lI a tDame, L'étud'i'El.!l1t U1nive'l' ·ita.ire oh e'l 'che, ,ave.c ordr,e~ te11e,s .ré'f,éreI1lces., tel· ' renseignemm1t.s, tells pa:s,sa,g'es d'ont l'appoinit lui sera préc,ieux pOUl' la diss·eTtation qu 'j l entrepren d ·de ré·diger. L'inteHectuel qui ve;ut se ofa.ire une ,o pinion ,s ur une q·u esüon à laqueUe .il ,é:taÏ't jus que .]là totlalement étranger, essay'e de s 'assimi,ler ües ouv·r ,agels de premie,r plan, Il ne. les étud.i,e pas, il !l,e ' ,lit attentiveme,n t ,et, 'pe'tit à petit, les idées maîtres' es 'émergenrt à Ia surface de la conscience. H peut alors r·é.f:léchiT là ses problèm·eB. S 'agit-tl, 'p ar cuntre, de tra cl'uire un 't,ex:te, -de. 'comprendre .la ·descr.iption d 'une m ,achine ou la Tèg'l e cl 'un Jeu, nous Is ommes a lors tenus de ·concen trer l1'o,tre a tten.1 tio'n SUT 1,9. slignifi ca·tion ·de cha.qu e }Jhrase, san.s en Tien laisse'r pe-r,ck,e. Ai:nsi l'acluN·· e ·propose des buts div'ers à sa lectuTe, Tantôt ,ce but requiert -du 1,e'Cteur ·un .grand' eM,ort ,d'.att.ention, tlantôt il ne cle.mande qu'un ·m .i ntmum d'a,ppl,ic.atiol1. IPa'rfde, ,le teX'te là lire 'l'dnté~ l'esse tout e·ntier; ph1S souvent i.l J,aH un ,choix, n'y chel'chant que i'·expression d 'tUne .i dée ou le néc.it .d'un fait. Te'lle ,l,eC'tul'e ,cons t·Hue un Te·pos, te.lJe autre un travai,l épuis'a:nt. Le pays·a n, l'ouvrier, l'homm·e sans culture, consa'creTont à lia lecture d'un m 'êmB ouvr.age IbeaUlc.Qup plus de temps ,que ,l'jn'tel.lectueJ. Hs ne S'8.velu t guère org,ani-·.er ce -travlaü pa.l' c-e ·qu 'Hs n'y ont pas ét é formés. 1'1s s'iatta.rdent à te,]ille 'p age qui ne peut pa:s leur donner ce qu'ils ,che·rchent. La VIRTi·été d'es tâches n'·i nfluence ,pas suffi·samment leul' att.itude. Ainsi en est-il de l'·enfant. Uhalbitude de rés ou.dl' e un 3Nll pro'b lème Ide ,lecture {'celui de tOIU t comp,r end'r e) 'l'e rend ,ÎTIcapab'le de répondre /d'une autre 'manière là 'ce qu'on :lui Idem·a·nde, P.roposez'lui .de retr·olu v,er cl'ans une longue lettre teUe nouv.el·le inté-re ssla1nte, 11 re·Hra 'pos'ément, 11g.ne ,par 'l igne, .iusqu'à ce quïl l':ait rJé"'ouv e·rt. i'.Vlais comlment }',éco,le· U'a-t-eUe pr,épaTé? P ,r esque uniquemen1 p~r :kt ·le·ctu]'e 'à haute voix, Il est .clair que la Œ)réclo·mil1'all'ce de ceHe lecture' à haute voix' aug.m.ente la cl'i·fHcuI.té cle compréihenSiion et m ·et l'enfan1 devant ·une a,1 ternative recl'outable : ou ·b ien il porteT·a, son atten:tic)'ll sur l'.articul,ation - 'ce .que désire le maître - ·et 'ce s·ena ;tant pi.s pour ,la compréhension; ou bien il sais·ira lB sens du text,e" négliogeant 'p eut-être la prononci.ation, Kou. nous p:laignons là juste titre de ce que I·e Ip e,tH ,élève de nos é·cole,s 'lit et. étudie S'ans ·cherche'l' 'à 'comprendre, m,ais 'à qu.i la /f aute ? Vous lu'Î t9"vez d,emR11rlé d'articu.ler des \<;o11os ,et des ,sylila,b es, que ces sV'l la,bes 'e us·se'nt. o,u non un '.ens; vous ].ui avez cl'emanclé ide sép'9.r~'l' le,s mêmes s y,llla.hes clan ,l a pron0110i,aHon de .mo·ts ; peut-être même l'avez-v.ou' invit.é à se s ea'vir .cl\m carton qu.i lui ca'cherait la f.in de la .phra e,


H6 -

Etes-vous bien ·s<ùr .q·u e la m étho'de ic1 'éo-vi,su e:ll e· ne 'l'-eùt pas ,f-l mené à Ure plus n atur ell emen't et tou'jours après a v·oir saisi l e sen s du t rex,t'8? Lorsque vous vou ,ap erc ev·iez qu 'un ·élèv e re,stait étl'ange'l' all s·en,,, d 'une ,r ègrle de Ig r·ammaire ou d 'une r éponse du 'c.atoéchi ·me .. p ou.rquoi -l a Ilui fai,s·iez-v olUs r épéter à h a ut e voix au lieu de lïnv'itel' à la relire ·Siilenc.i e'u semel1't ? Vo u s avez souv ent ·entreprts r,analy.s'e d'un m·orceau en pro 'c ou en 'Vers par u;ne le-cture à haute voix, ·3,1-01'05 c~u·e ,l'enfant l'ellt ·compris ]1 eauc,Qup .plus vite ,en Je ,lisant Ilui-même en si'lence· ? Vous avez enfin oblig 6 tous les élèves à l,i r.e a u mêm e. ry,thm e, créant d e,g hahitud'es de paresHe chez -les ,m eille·urs (vou.' av iez donc ouhhé que la le.ctu·r e sil·encioose est plus rapi,de et p,lus SÙ'r e?)

177 -

,

,

1. SEl la ver tous ' les j,Qlur,s et a'V,oir un [,a vage ,complet a u 'm oins une ,fois p al' semfcVine.

2. Se bros:s er iles dents ou une ,deux fo,i s par jour (en tout cas ,}te s'oir). 1

1 1

~ 1

3. Manger si possible bea'u coup de l égum es ·et. 'd e fruits. 4. M.anger d'u pain his·, l',assis.

5. Manger lentement . 6.

re pas manger de s uc-reri e,s (.c,arame.J.s).

7. Boire ldu lait 'chaque jour. 8. Ne jamais ho ire d'aJ.c.ool. 9. J ou er OIU fatire ,des 'ex·ercices en !plein a.ir to u... ,les .i ours.

La l1ecture là haute voix nous donne une JOUissance, e'3th étitqu f'. qu'onoh,ercher,ait vaineme'I1t ai·m,eurs; nous relisons les poète,s, mais plus v,olo,n tiers nous le·s « 'dis ons ». I:VI,a,is elle nous a f.a.]t p.ayer ,cher cette joui&sa nce. Ce·s1 la oO'm pl'éhens'Ïon .qui éoope. Voilà ,l a ~atson pour ,l aqueUe H paraît opportun 'd 'int'r ocluire da11s no s da se.:' cle.s e.xe·p cices sys·témaüques de .1edu-re ,sü endeu,s'e.

10. Se co u ch er tôt, dm'mir la ,f ,enêtre ouverte et 10ngtemps (au moins 10 heur es de ,sommetl avant 12 .ans).

ICeque se'r ont ces exerDic e,s, il e,st factl e de /l·e devin er. Es tend'l'ont à la pure compTéh ells ion ·du texte 'et 'o.ffriTont à l' enfant .cl ~ tâches divers i,fi,ées ,s,e rap'prochant de cen es que s'e pro,posent lé,:; adultes. rCher-cher dans un conte telle ,al:lus·i on, le portr.ait de te l personnage; ,détüouv·r i.r ,l es i.dée.s m a îtres·s es dans, un :ID<OTC-eaU d'une 'certa,i ne ·ampleur; résumer un e hi·s:toi-re; étu die'r ·de Ip rès un .passage plus 'court e.t ·en donner ,l e sens pré·cis; lire un e ·de·s·cri.pti·on de ,f açon à .r end-re par ,l e croquis l'ohjet tel qu 'il a été vu par l"1u teur; a utant c1f~ sujets de leçons q.u.] ,5 imposent à l'.écol e d',a-ujouJ'-cl 'houi..

-Jeu de la santé.

Ils e,mpor-t8ol'ont ,ces r èg.le's chez e·ux et l es afficheront au.dessus de leul' lit. En même temps on ,l eur f·er.a copi'el' ,le calendrier de santé s uiv ant:

Règles

No 1 2 3

Qu e l,e,s maître's et maî'treese·g se l'assur ent; ces 1eç·ons ,de J·e·ctur e si,1e.l1'c'ieus e s ont bien .les p.klS facil es. Il s uUH cl"e bien présenter lia tâc·he. L. F.

Pour développer l'hygiène dentaire Continuant s·a campagne d"hygièn e dentaire', Il e Cartel romal1d cnhygiène isocja.J.e or,g.anise entre les 'cJasses ,primaires des' >d·egr·és inférieur et ,m oy'en de la Suiss'e romande un concour.S' dc ·de-ssins· sco[.aire-s qui se'ra f'e'r mé ,l e 25 avriL IL es im ,aÎtri8lS' des classee inrt étress é-es à 'ce· ·concours ont reÇIU un ,p l'i oontenant le règlement 'du 'concour,s, un e panclaTte i.Ilus't rée et un ,c,ommenta,ire. Le Cartel suggère en ,outre au 'co'r ps e.n,s·e.i gnant 'd'insütuer durant UIl1t ,m.ais ,le Jeu de la santé, ,qui ,se pratique de :l a manière suivante: IL es ·enf.a-n;ts copient d·'abord ,l.es règle.s ·du Jeu de ·l'a s,anté :

1

2

3

.. ...1934. 4

5

l 1

1

Classe:

1........................ 1

31

,1

i 1

1 10

Mois de..

-1

1

~_ J 1

Chaque matin, l e ·m aîtr e invit·era , en cla-s,se, les é ~èv e" à ·sortir .l eul' caJ.endri er d:e santé ('qui do'it rester à ,l'école.) et ,à mettre une croix en fa'ce de ·chacune des règ,les Iqru 'Ïls auront olbservées :1a v/eiiUe. Rapp el er la règle 'curr.espondant .à chaque numéro et attirer l\atte11tion des enfants SUT 1 a loyauté qu'on aHend d 'eux. Il '8Jgitd'un jeu "d'honn.eur. ,PrOUT éviter toute tentation ·de tr,icther, 11 e. pa's r'écompenser ceux qui aUl~'ont l'e .m eilleur résultait, mais ,l'es .féliciterr. P al' contre, le Carte,] H. S. iNL enverna un e ,petite récompense ,aux'. c[·asls es' qui l'aviseront avoir prati'qué te Jeu de ,la santé d'urant un mois complet. Pa.s heso-i'l1J de Joui ·enyoy.er J·es ca.Jendl'ieT,s.

Le Jeu de lia s·anté a été !p raïtiqué .clans -de·s centaines ,de .dasses à l'étrang.er ·et en Suisse. ICe jeu supprime l'ennui d'une ,leçon d'hygi ène.


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17-8

~~rilque. L 'hy·g iène Iderv.i ent v-écue; elle .s:e tna.nspose 'ds l 'é cole d~ans. lI,a ,Iamil.le .par némulation. Les enfants ins,i ste-nt à l.a ·ma,i s'on pour qu.- on les l~islsle Sie laver le corIPs', il,es Im.ains, les dents') a,H n de: IJOUvou' remphr le,u r JeuiUe à l'école.. Nous es·pérons que de nombreu-s,e.s claJs·ses du Val'Ri.s uit1lis'eront ce 110UvealU moyen ,éduclati.f.

Ohronique de l'Union Décision de la Commission Cantonale o ,La 'Con1'lnis' d - s ion -cantonalle- de 1'ens,ei b 'nement 1n)rhnaire , dans. sa, s· ean~e ' u b ll1ars, s-'est donc olc-cupée 'à nouveau de -la situation pl'e thonque du Corrps enseignant vllilaisan.

,EU~ a envisag'é, .paraît-il, une solution nouvelle: l'appli,c ation de l arhcle 22 de notre Icaisse de vieillleSise inrv aUdité ,m ise .'t !la retraite d'oflf ke par le IConseiJ d 'I Etat là 55 ~ns d 'â'g-e. ' L

Eh bien! nous déclarons que Icette solution est impossiJble, aucun [lUel11bre du Corps 'e nseignant ne peut s'y l'allier. :ComIm ent, en etifet, nous empêcher sans \n lotH de gravir tous 'les échelons du pour,cenlage ? Si l'on persiste à a'p p'liquer 'c ette dause, nous de,m andons alors que lOin procède sans j',e talid à une 'll1odid'ÎCation du tab1eau ,d,es l~re.s.tations ·de ~.a -caisse. Il faut là tout ipl'ix aboutir ·a u 70 %. c est-la -dire. au Ulla X1111 ml1, à 55 ans, Tien de plus élémentaire, rien de plus .ra~sonnab'l. e .. Notre -caisse n 'est Idéjlà p-as si g·énéreuse que nous p~lSS1O~~ ,c onsldéJ'er üon1n1e quantités négligeables 'l es pour 'cent qUI aVOlslnent le maXill1UJll1. N'oublIions pas que 'c'est le traitement 'm oyen seu1 qui servira ·de base aux calculs 'du pour'c entage. Nous nous deJ.11'andons d 'aillew's Cœl1!ll1ent ,l'artircJe 22 -subsiste encore sous cette forlJne !dans le -règlmnent. Nous nous· souv'en011<S for.t bien que sa 'll1odiifkati'Ûn avait été de-malndée et oibtenue à l'oocasion de 1'As'semhilée g,é nérale de la Caisse de retraite il y a deux ans. Le Grand Conseil lui-,lntême 'l1'a pu r,e venir sur ~ne telle décision. 'L e retour de 1'arti'C-le là sa forme initiale .n e peut donc être le fait que d 'un intennéJdiair,e sang. -coo'1p'éit ence raison de plus pour le IConseill d'Etat de ne pas prendre au s'érie~x 'c ette fonllull~ 'e t pour nous d '·en rden1,anrder la sUPlPression pure et sim.pleà :I a -toute ŒJro'chaine révision du règlen1ent. *) Les brose.es à tCle-nts de bonne élual.ite étant elJ.1 g.éi1é.m.l assez chè-r,es, leCartel1 ,d 'thy,gi'èns s'Ü1Ci-ale en met ,à ,la dd. sip osition .cres ,écolïe'n ;; au ,p rix. 'de fahri,que IdE? 5 fI'. la douzaine. (modèa,è pou,r~,du;lte.s fr .. 5.5 0) franco. S'a·dresser à H. S . .lVI., 'G'l~laJ1rd Pont 2, Lausane.

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Et ,p uis, il yale ~)oint Ide vue sàcial enoore. Nous ,estÎ'n10ns -en effet qU'là 55 ans on peut-Mre un lJuaître en lbonIie' If onne, plein de vigueur physique et intelle,c tu elle , charg'é d 'une SOO11111e incontestable rde procédés péda'g ogiques, fruits d 'une longue et fructueuse expérience dont il ser,a i,t rdO'll1Jll1age de priver l'enseignement populaire. Ajoutons à ·c ela les charges de fa~miUe. A cet âg'e ,e lles pès'e nt toujours d'un poids bien lourrd. Il 's 'agit 'e ncor,e de pourvoir à :t'avenir des enfants, à ,l eur lentretien. ISi encore on pouvait COlTllpter -sur 1'épal' gne! 'Cette vérité s'avère Ide IpIus en plus dure. Que rOll! ne vienne 'donc Ip as alors' derrl1anlder aux vieux maîtres de faire du vide pour laisser la p.laee à des jeunes gens rde vingt ans. Queille 1'éc'Ûn~pens'e pour rde nOJ11'breuses ann ées de bOllS ,et loyaux servÎlces ! La COlnn1ission cantonale a envisagé 'e n outre senrble-t-il notr,e proposition ide ne délivrer ,l es Autorisations d'enseigner qu'au fur et à 111esure d,es Ibes'Ûins S'ans \l a retenir autrel11ent 'q ue par la pr0111eSS'e de plus rde s·évérité dans les eXaIl1ens . Cette lluesure, en 100rrélati'Ûn avec .ridée de restri·ction aUx entrées là 'l'Ecole no1'!l11ale, peut prorduire rdes résulta,t s, et nous nous en r'é jouiss·ons. Cependan.t, nous ·nous perilllettons ,de In 1anif.eslter un brin d ',étonne'ment; à propos des chiffres parus ldans ~'Ec-ole prin1aire. On nous l)arle d 'une 'r ,éduction de 17 là 12 entrées là 1'Eüole nornl'llile. Qu',estce que cela signifie? IL 'an dernier 'c e n 'est pas 17 ca l1Jdilda.ts , n1ais 42 qui ont été reçus /dans nos -établissffil1en.ts du ·canton. 'La pléthore existe dans ,l e ,Haut COll11111e dans la :Bas, ,c hez Iles l11aH-ress es CO'llU11e ,c hez les n1aÎtres ; il serait donc utile de rendre 'Ia n1esure plus générale et pŒus importante. Nous ne SO-'Ill'll1eS pas d 'aocord non plus entièrement avec la raison qui, paraît-il , a 'm otivé l abandon de notre proposition re'l ative à la restriction dans la dé[ivral1lce des Autorisations d 'enseigner. Nous ne lui contestons p.as une. -certaine val'e ur. Cependant, lorsqu' on se trouv,e en présence d 'un ,m al à guérir, i'l se présente ù 1 esprit des relllèdes divers. Tous con1pqrte-nt des inconvénients et des avantages. III s'agit aloTs d'en établir la 111esure sur ,le plateau d 'une balance iU1ipartiale . .or ,dans Ile ,c as cité, il · nous sen1:ble que le souci de ne point froisser tel parent ou teHe partie de la popU'lation procèd.e p.lutôt du sentiŒ11ent seuI, et est tout à fait subjec:tif. D ,c onvient de ne pas oublier que notre organisation ,Il est pas celle .des forestiers dans Il e -canton. Nous pOUY 011S être .apIPelés où enseigner n 'Î111por.te où. Il n'y a rien dans la :loi qui nous des,t ine spécialenlent à notre 'COJ11mune de 1Q.·onücile. Au contraire, on nous conseille plutôt de nous en éJoilg ner. 'De telle manière que si, pOUl" le n1aintien Ide l'ordre dans il e canton au sein du Corps' 'e nsei'gl1'ant des 111esures s'Î'll1posenrt:, on Idoit alors faire aJJstraction t-ota'l e de ·c·e ridicule esprit r-égionalis,te qu'il .serai 1: tenl.lps d'extirper Cillez nous. YI.


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Note de la Rédaction. Que le chroniqueur de l Union se 1ranquillise. II n'est ;v enu à personne ridée d'appliquer l art. 22 du Règlement de la ·C aisse de retraite d une façon aussi brutale et aussi uniforrtne. Le ConseH d'Etat, d'entente avec Iles -Com'm unes , pourra :m ettr.e d 'offi'Ce ,à la retraite les 'm em.bres du P. E., dont r enseign em ent ne donne pJus entière satisfaction. Le c01Tespondant reconnaît qu 'il faut faire quelqu e dlOse pour les jeunes 'm aîtres. Son attitude nous paI'aH en oppositinn avec les idées énlises précé denuuent ù ,c e sujet.

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b) Les adjectifs: L 'œuf ovale, fragil e, -l a coquille lisse, poreuse, la p1lume est creuse ,à la base, J.e ·d uvet est souple; les ailes courtes, arrondies; les pa-t tes grosses, fortes; l'ergot pointu; le plUlnag-e luisant, doré; la cr1ê te l'ouge, dentelée, éclatante.

c) Les verbes: La poule pond, couve, gratte la terr·e, don'n e un coup de hec, pique un ver, picore sur Ile hunier, caquette, glousse pour appeler ses poussins; le poussin éclôt, 's e développe, piailie ; le coq chante, lance un joyeux ,cocorko ; le pig'e on roucoule; -l es coqs se clwll1aiNent.

d) La phrase: Faire construire de petites phr-a ses a'v ec les l101ns ci-dessus. ORTHOGRAPHE

Partie pratique

Dictée 1: La basse-cour.

Cours élémtlntaire La basse-cour. EXERCICE DE LANGAGE

Matériel: œufs. Gravures r ep r ésentant les animaux de div erses ra-ces de la basse-cour. 'Regardez cet œuf de poule. -C0l11111'ent est-il? (fornl'e, ,c ouleur). Touchez la coquine. IComnlent 'es'Î-e1lle? Dessinez un œ uf -d e poule. ,Cassez ,c et :œuf, puis -c et autr'e cuit dur, cOlnparez. Que voyez-vouls ? ICOlll'lnent n1ange-t-on les œufs? ICOl1lment fait-on une OIne1ette? A';'e z-vous des poules? Mangez-vous souvent des œufs? 'C:ol1lbien de IteInps 'la poulecouve-t-elle ses œufs? (21 jours). Qu',e st-ce qui sort des œufs? (des poussins). Volt re mèTe a-t-elle déjà fait couver cette année? l'année dernière? ICombien avez-vous eu de poussins ? A qu eUe époque de l'année ~\es poules pondent-elles beaucoup d'œufs? Y a-t-il d'autres anÏlnaux dan s la bas'se-·c our ?Nol11l1lez-les. Faites le portrait de votre coq (son plumage, sa queu e, sa cr,ête, ses ergots). Les oiseaux de .basse--coul sünt-ils utille s? Que nous donnent-ils? .conlparez le bec 'e t les pa'ttes d'une p01üe et d'un canard (couleur fonne). Regardez Inarc'her la poule, le cO'cr, .les poussins , le canar·d. 'COInl11-€'nt mar,c hentils? Que donne-t-on à nla'l1ger aux poules, ·aux poussins, 'lHIX üanaTds ? Où la poule passe-t-'e lle la nuit ? (:clans le poull aiUer). VOCABULAIRE

Cl) Les nOll1S : La hasse-cour, le poulailter, la volaiUe, 1e per.choir , la poule, ,l es poussins, les poulets, le ,cüq, la ,croête, Iles ergots , le ,c anard, :l'üie, ,le dindon, Ile pigeon. L ':œuf, la ,coquille, la chan1breà air, le blanc de l'œuf ou l'albunl'ine r le joaune, ]e poussin.

Les oiseaux de basse-cour sonlt: la poule, Ile coq, le canard, l'oie, le dindon, le pigeon. Voyez ce'tt,e poule, comme 'e lle pic01"e 'sur le funlier, c-e}!le-Ià 'p ronlène ses poussins; elle glousse pour les appeler; -ceux-ci n e s'ÉJloignent pas de ,l eur mère. La poule -est rois'e au -de basse--c our la plus utile; eUe nous -donne 's'es bons œufs et sa chair déliéate.

Questions. - ..\1ettez Ulle ·croix sous les verbes; un trait sous les 's ujets. - 2. Expliquer: eIale picore. - 3. 'C onjuguez au passé cOlupo.sé. Hier rai mangé un œuf là la coque. . Dictée II: La poule et ses poussins.

La poule es'Î un oiseau de hasse -cour très timide; eHe craint le chien, le ,c hat, l'ho-l11nle. :\1'ais voyez la force de son amour lna-ternel quand e lle a ses poussins ; ,eUe ne 'c raint plus rÎ1en pour eille ; elle se jette 's ur les anilnaux qui approchent de ses p'e tits, et ·m êm·e sur J'hOInnle pour défendre sa chère progéniture.

Questions. - 1. ;Souligner d'un trait les adjectifs poss1essifs de la dktée. - 2. Donnez le sens de timide (peureuse), sa chère progéniture (ses petHs qu'elle aÏlne tant). - 3. _y.f.e'ttez la di'c tée au. pluriel en prenant conllue titre: Les poules et lcurs poussins. REDACTION

Le coq et la poule. ,Les comparer. A's pect. Des1c ription. Habitudes. Qualités. DEVELOPPEMENT

1. Le coq est le roi de la basse-cour. Vr'a inlel1t, ili a grand air quand il se prünlène fièrenlen't, redressant sa 'tête couronnée d'une bene crête 'l'ouge, levant haut s'es pattes années d'un ergot, étalant sa queue 'e n panache. Tout à 'c oup, il bat des ail'es 'et pousse


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son victorieux cocorico. Le cri sonne au loin, à 'travers ,l a campagne , et, des fenlles voisines, ·d autres coqs répondent. Chez 'lui, il est,le Ilnaître, il surveille ses poules, i,l les appel'le pour ipartag·e r son aubaine quand 'il a découvert quelque vter bien gras ; il donne le cri .d'alanne quand paraît Q'ois·e au de proie; H interdit sauvagen1'e nt -à tout ,autre ICOq, 1"aprproche .de son d01uaine. 2. La poule esit plus Inod'e ste que le coq; sa ,cl'iète est plus petite, son plumage .lnoius brillant, sa queue plus discrète . El:1e pique sans cesse le sol de son bec pour y d écouvrir les graines et ,les inse,etes qui sa'lÎsf'e ront son appétit vora'ce. Les pou(les 's ont poltronnes et s'enfuient sot'tenlent 'à la 1110indre alerte; elilles frappent sans pitié toute nouvelle venue dans lIa -basse-cour, nla:ÏJs elles pondent de bon.s 'œ ufs qu"elles annoncent par un ,c hant de triOlnphe. 3. En outre .de leur chaiT qui est succulente 'l e coq et la poule donnent là lIa fer,l11'e de la vie et de lI a gaieté.

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Les poussins: piaulent de faim , de peur; trottinent, hecquètent, s'attardent, se blotissent sous les aïles de leur Inère, nlontent sur son dos. C. Locutions diverses cl expliquer,' 1)oule mouiUée ÜJersonnage s,a ns énergi'e) - avoir la chair de poule (de froid ou de peur) - ,l ait de poule - tuer la poule aux :œufs d'or (déh'uire une souroe de profit: a'llll'sion à la fable de 'La Fontaine).

Un coq là l"âne ; - un ,m aître coq; canard; - 'ê tr·e 'l'e dind'Ün de la far-ce.

le journal a publié un

De queUe qualité ou de quel défaut les animaux suivants sontils femblènle? - Un coq (la fierté) ; un paon '(l'orgueil) ; -une colombe (la douceur) une oie (la soUis·e) ; un dindon (la stupidité, la vla nité). ORTHOGRIA PHE

La poule

Cours moyen et supérieur La basse-cou!'. , FAITS D'OBSERVATION

On obseTvera : Une 'c ouveuse avec ses poussins; des canards qui bal''botent daIis la nlare ; la basse-·cour eHrayée par un chien ; une poule qui se sauve, le mportant une trouv'a ine et poursuivie paT toutes les autres aussi vora'ces qu'eUe; l'e coq qui chante' la poule qui chante après avoir pondu ; deux coqs ou deux poules qui se battent. VOCABULAIRE

A. Les adjectifs.

Recher·cher COllllnenlt sont: L 'attitude du coq: fièr·e, orgueilleuse; son cri: éclatant, perçant) sonore ; sa crête: charnue ) dentelée) écarlate; ses plum·es: f1exibles) brillantes; son éperon: acéré) pointu; la poule: tiInide) peureuse; Ilia poule avec ses poussins : vigilante) courageuse) dévouée; 'le 'caTa'ctèrre de la pintade: querelleur) bCfitailleur ; ses cris: bruyants) assoudissanrts ; 'l e cri de l'oie: rauque) désagréable; la délnarche du 'c anard: lourde) dandinante ; son appétit: vor,a ce . . B. Les verbes: La 1nère poule glousse; ·eUe marche lenten1ent, avec préc.a u· tion, en levant haut les pattes; ·elle app:elle ses poussins; inspecte ,l e ciel. Elle pilc ore, fouine le sol, pique un ver ; 'eUe pr0l11ène sa bande, ia rass-enlfblJ.e, !la protège contre :les rapaces, ~a T'échauffe. :la couvre, l'abrite, lui .fait un renlpart d'e ses ailes , s'oub.}ie. pour elle. ' " , ~,

•f

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Pattes jointes, elle saute du poulailler dès qu on Ilui '9uvl"e 'la porte. Ebilouie de lumiè-re, 'elle fiait Iquelques pas, indécise) dans la cour. Elle voit d'abord le tas de cendres où, chaque luatin, elle a c.outume de s'ébattre. EUe s'y roule, s'y trenlpe, et, d'une vive agitation d 'ailes , les phul1'es gonflées, ,eHe s·ecoue s,es puces de la nuit. Puis elle va boire au p:l at cr·eux que la dernière averse a r,e mpli. EUe boit par petits coups et dresse le col, en équilibre sur le bord du plat. Ensuite, elle cherche sa nourriture éparse. :L 'es fines herbes s'Ün't là eUe, ·et les ins'ectes, ·e t les graines perdues. EI:1e pique, clle pique, inf.atigable. EIll:e lèV'e haut ses pattes raides , 'c onnue ceux qui ont lai goutte. 'E lle écarte les doigts ,e t :l,es pose avec précaution, sans bruit. On dirait qu'·e:lle ·n lar,c he pieclts 11US. . Questions. - 1. Expliquer: indécise, éparse, la gou'1:te. - 2. Déconlposer ,l a lr'e phrase en propos'i tions. - 3. Pourquoi diraiton que la p'Üule ll1aTc'he pieds-nus? (La pou~e ne fait pas de bruit en marchant. En outr·e, ,elle pose avec 'pr·écaution les pieds à terre comnle -celui qui, pieds nus, ',a peur de s·e bless'e r en marchant sur un caillou, un 'éclat de verre.) La paon fait la roue.

S'il éprouV1e 'q uelque vive émotion, toutes s~s beautés se· 111Ultiplient, ses yeux s'anÎlnent et prennent de l'expression, son aigrette s'agite sur sa tête; ,les Ilongues plu111,es de sa, queue déploient, en ..se relevant, -leurs riches'soes é'bloliissantes; sa -Vête et s'On 'cou se renversent nohle:Inent ' en arrièTe, Ise dessinent ave,c g' l~â'Ce sur ce fçmd l'adieux, où la lumièl'e du soleil se joue en u1il:le Inanières ; se perd 'e t se reproduit Sans cess'e, et s'e lnble prendre un nouvel éclat plus doux et plus moelleux, denouveUes coul,e urs plus variées et p'l ns hannonieuses.


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184 -

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Questions. - 1. Ecrire à la 2111e personne 'du pluriel du plusque-parfait de J'indicatif les verbes prollon1inaux de 1~ dictée. 2. Expliquer: ses beautés se ITIultiplient) sa tête et son cou se dessinent avec grâce sw' ce fond l'adieux. - 3. Décoll1.poser la 1re phrase ,e n propositions,

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COM'POSITION Sujets proposés: 1. Le déjeuner des poules. Avez-,;ous porte VOUS-,l11.'êl11'e à lnanger aux pou~es ? Sinon, vous 'a v'ez vu votre n1ère ou une voisine le f,a ire. 'Décrivez la s,cène.

Sous Dans Voici Nous

La poule et ses poussins.

,3. IL a poule ne perd pas 's'es pous's ins de vue. Si l'un d'eux s'écarte, cloc l ,el:l e le r,a ppel1e aus's itôt. 'L'e petit étourdi n 'obéit pas toujours du PTemier coup. Elle se dirig'e de son côté, 'la tête levée, l 'air n1écontent. Et 'e lle glousse, elle glousse. Sûrement, eUe gronde le petit entêté 1 4. :~1-ais ,;oici :l e ,c hat qui 'a pparaît, qui regarde ·à travel"S le grillage, ave,c s,es gros yeux luisants. Les ·a vertissements de la 1nère . redoublent: cloc 1 doc! « Pr,e nez garde, selnhl'e-t-'e lle dire à s'es petits: ne s'Ortez pas de ,l a bais se-cour! » Et si J.e chat s"avançait, on ila verrait se jeter au-devant des poussins, hérissant !Ses plun1es, le 111enaçant de son bec, sans avoir peur des {~·ou'P's de gfi;fftes. 5. ,M a petite poule b:l'anche est une 'l naman 'c ourageuse ·et dévouée.

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Espoir

<~

la pâle clarté des preITIi'ers aurores) le gai cQJ'illon de-s matins généreux) venir les jours où la terre et les cieux versent le nectar c'&! leurs pleines aiJ11pllOres.

Bientôt les lilas blancs tout le long du che'lnin) Pencheront à l'envi leuJ's têtes gracieuses, Et la brise des nuits aux caJ'esses pieuses PuiserCl longuemen'f l'arôIne de leur sein.

DEVELOPPEMENT 1. CIne 1 do'c ! V oi'CÎ la poule blanche qui se prol11ène dans la basse-cour arvec ses poussins. Sa tête ,e st surn10ntée d'une jolie crête rouge; ses petits yeux, tout ronds, briLlent COIl1111e deux perles noires; son bec 'e st jaune, ses pattes courtes. 2. Aulour d 'elle, dix mignons petits poussins, trottinent, 1nenus. Il y en ·a de gris, de jaunes; .J'un d ',e ux, Iles plus gros, ,e st pr·esque tout blanc, ,C'est a-ll1usmlt de ,l es r'e garder. Ti3.ndis que la poule s'avance lentelnent, posén1ent, ils 'COUTent 'à droite, à gauche, avec de petits ilUOUVel11'ents vifs et :l égel'ls. Je leur jette une nüe de pain. Ils s',é lancen1t dessus, 'tous à 'la f'Ois, se culbutant pour en approcher, Trois enselnble y ,e nfoncent Il eur petit bec. ,Chacun tire à soi. La nüe de Ipaill 'se déchire; chaque poulet s"enfuit, un n10rüeau dans le bec, L'un s ' an'ête, le pose là terre pour le becqueter à ,s on ais·e. Vite, un autre petit poussin arrive, 'S 'e jette dessus et 1'em,porte. .

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Bientôt les buissons noirs et les troncs solitaires ~e couvriront de fleurs aux parfUJ1ns inconnus) Et leurs '111embre,s J'aides, leurs corps Incâgl'es et nus Deviendront éclatants COl11'lne des sanctuaires.

~ li

Bientôt dans les 111atins de pourpre et de vermeil Des per,les jailliront de leurs écrins splen?ides) !II/ êlant le vif éclat cle leurs flamInes hu1m zdes Au mUrJnure puissant (~es êtres en éveil. Bientôt les papNlons CLUX ailes chatoyantes Sillonneront l'azuJ' de leur vol indécis Et viendront contempler) timides et l'avis) Les muguets de velours et les l'oses brillantes. Bientôt... mais SCLLzrons-nous en ces teInps bienheureux) Ol.lVrÎl' nos cœurs pesants au délire des choses ... Saurons -nous en chasser les iJTIages moroses Que l'hiver y ttssa de ses doigts ténébreux? F. D.

Sierre) mars 1934. ~~

flprès la Retraite des Instituteurs

~

Au Très tRév. tP, Taù'on, Notr0 humble souvenir.

J Ol.l'rs bénis de ceNe J'etl'aÎ'te, o c01nment donc avez-vous fui? Hélas! votre ombre si discrète) Déjà se confond à la nuit 1


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lY/on flls , que ['aven ir t' évtte Ce savoir cloux et douloLl1\eux ; N on, ce qui passe le plus · vite, Enfant , ce sont les jour s h eureux!

Oui, ce fut court cOl1une un b ea u songe, Un songe avec des pans de ciel, Par111i les bl'L1111eS de Inensonge De notre lTlOnde artificiel. Mais nouis gardons au fond de l'âme) Mieu x qu' un souvenir incrusÛ, Un Clrdent reflet de la FIŒnm e, Qui n'a iaInais d e v étusté.

Ee pauvres 1110rtels que nous SOlumes, Nous :espérons êtl'e moins vains, Pal'111i le tourbillon d es hom1mes, En gardant des échos divins.

No us avons une tcla.ngereusle tenda.noce là juger nos se,ffi,b la'b les , u r -d es s ig nes extérieu rs : un tg',r ,acieuXJ port de tête, un e délma-Dche souple, des yeux ,can.di d es, voire même une toi,l e-t te soignée, sufH s'e'l1,t à nou , lJlaire et là nous donne'r, ,à rp e"u .prèS' a u tomat:iIqueme'l1t, une opinion :favora,»ll-e de 'ceu x ,qui les ,poB's èden t. Au contra ire, nous ,avons, ,comme 'p ar rèfllexe, Uù1-e piètr e, tir'\ 1e pO.lU' ceux ,qui rnall'qu e"nt de ilJe1auté, Id' éléganc e ou ,de charme.

R. J.

~I=============================n

NOS PAGES COURRIER DES INSTITUTRICES O==~~======================O

SOCvl!VltA:IRE : Quesüon d·enf ant. - Sur ,la rnine'. - !Le l·eslp ect de l'e11'Jance. - La fe,m me in Us,crète. - Au tour du foyer. - U y avait un e ,fois ... - Pens,ées.

~,

Question d'enfant

Père, qui passe le Est-c e le fleuve? Est-ce l'étoile qui Et s"enflamnle en

~

plus vi,t e ,' Est-le v ent ? gravite slllon mouvewt?

E Sit-ce la nue ou la fWlné e ? L 'hirondelle glissant dans l'air? La fusée en gerbe allumée ? Est-ce la foudre? est-ce ['éclair? Le sable Clrraché .de la grève? La frêle bulle de savon? Le fil de la vierge? le rêve? La fezzill e moi'te? Le ballon?

d e Gir el.

Sur la mIne

Nous gCll'dons un désir de vivr e Avec un espoir l'aie uni, PClr ['[{mOLZ'l' dont le cœur s enivr e ... L 'A mour, clarté de l' infini!

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Qu'un être har,monieux, lJ]ein cl"a.i,s'anc.e, fière:ment cam!l}é, de vi. age doux, de ibonne tenue:, nous ,cause une th eur,euse impre,s'slcm , rien de plus légitime; mais IJrétendre ,conclure ,de s'a ,« valeur Cl a·p lJar ence» à s,a « valeur moraJ e» ct lui attribu eil', s'ans plus tCl'ex:a m en, milLe vertus rares e,t mUl e quaütés préci 0us-es e,s't un enfantil18.ge im}JrudelJ.1t; cetteif.aute", nou,' Il a. -commettons fr élque"mm e.nt. N'avons-nous ,pas 'coutum e de décréte-r, , 'ans h é.siiation, qu'un e )J e,r sonne dontl il a Im ise 61St m èticuleu, e,melnt « tirée à quatre épingles» €,s t ordonnée, d'es'prit l.agique', éùlors qu'il ne s'wgit p eu t-être 'qu e d'une cOiq,u ette là la cerveHe incohérente? là côté d e:l.le, nous .clé·cLarer.al1,· que ce vieux monslieur mra.l ipeigné, ,au ·c.a} gras', au .pantalon .e;n « tircbouohon », ne saur.ait avoir un e inteHiJgetI1Jce >Claire 61t ne,t te, e"t iJ se trouv,e'r a que c'es1t un savant J.·e'll1a·Nlu able p ar s·es trava'u x -m étho ;.1iques et par s'es clas's,i fi,cations rig oureus'es. Les eX1e,mpil es de mè.me nature .aJbond61nt; iC'l1.acun de nous peut, aisém ent, en dre,s sle-r une long ue liste. l e nous y attar.dons .pas ; ,étudion s plutôt, ,l es inc.a11'véJ1ients d e ce's imlprud 0ntes ,conclusions. Notre .a,pinon ,f ond ée sur tcloo -éléiments aussi futiloo l s,e trou ve ,donc fr éque,m ment inljuste; mais, ,ce ,qui est pl,u s grave 61nlcore, IC'e"s t ,q u e cett e Îl1ljus,uce prend ,Sles vidimes ,p ar,mi 'l e-8 clisgréllciés 'Parmi ceux qui son t ,p riv,és du lpas,se'-,p artout d'or qu on aPP01:!'e l e c.haT'im e. Nous risquol1s de seme,r bie:n de,s ra'll'c.œurs, de provolq uer !bien ·des dèc,ouTage,m el11ts, p.al' 'üette partiallitél, Et tandis Iq u e nous ,p einons et ip analys ons ,ceux .qui m,éritaient ,n otre a ide, nous apportol1ls not re s outi.en entJhousiaslte là ,des individus Iq ui ·atteindront ·sa;ns- 61f\fort no,m bre de huts. ,N'aurions--'llou s pas honte ,d'atc complir scielmm e'l1t ,u ne œuvre s'i néfaste,


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:\otre faute n'estpas :moins pré.iudiciahle à nous~mêmes c.ar, en nous trompant aussi étourdime'l1t sur la vélJleuT cre- ceux qui 110US1 emtourent, nous prépa.rons sous nos prÜipl'eS .pas de multiples pièges: erreurs d'a1guHlage" Im élcomptes, déceptions, 'cTuels désenchantem ent -· nous attendent, .avelc leur ,cortège. d'échecs et de désespérances. Ce table'au suJffiDa, ,j.e pe'n se·, à nous ,m ettre en gard'e contre des. impressions inconsridérées et nous en.gagera à 'contrôler la valeur des s'Yim,p .athie's ou des défia.nc es 'que nous -res.sentons spontanément poUl~ nos se'ffiblalbles sur leur sB'ulle mine.

De .plus,

'oyons .avi.sé·; et 'p uis,qu e il'ètre l1um,ain est invincilJle-

m8lnt porté à jug,ell' d'avora.hI6lment ceux Iqui ont un .aslpect aOTé,able,.

soul'ia,nt, c·orrelc-t, s-oignons notre tenue" notTe ,attitude et nos exp r es·ions. Il ne nous est p aS' déf endu de mettre ,ce petit atout de notr e côté, pourvu que' ce n e s oit 1)as a.u clétrimel1itd e notr e va.leul· .mora'le.

[Je respec t de l'enfance L' enfant ,a droit. à notre ·r esp ect par-ce Iq u 'il} es't com,me nous u n- ètr,:} appelé aux Ip lus haute,s cle,s tinées mor.a:les; - p ar ce qu'il r elirésente l'avenir a vec s,e's ])ossi,bi,lités infi,ni es. S8S espérances jl!jnlitées; - par,c-e qu'il es,t in.nocent « n'ayant pa~ mal fait encore»; _ parce ,qu'il e,s t faible e'l1fin e-t -qU e toute lfa1blesse porte en e:116 Ull c.ara.·ctère s'ac'r é. Le res[)ect de l'en,f anc e est un signecl'i.clé.alismc. Le'::\ natures grossières n'ac'corden,t le·s m arques du resp ect qu 'à ce Clu e Fas,cail a. no.mmé « l,e'- ,g l'a.nd eurs de oh a ir ». L es 'orgu eilleux .ne veulent r es-p'e der Ique lE) géni e e,t les supériorités Iprouv é·es, '«Iles· g rand eurs ,(le l' cslprit ». L e respe·ct ,de l'enfance a pp,artient à kt catégori e. des 881110tim ents s·u:blime·s, cal' ÏJi dépas,s e -l es Hmite,s clu sie ns Icommlln te'r r e à terre·, et il implique un e foi en Ique-:lque chos·e qui n 'e·. lt .P,R,· Cn-C0 1'P. ou qui -commeln ceà peine à ger:m e-l', l''être s'p irituel. ll ~lmüill

lia ternme ind iscrète Les psycho'logues ont cû'J.llparé l â'llle hU[llaine Ù un jardin_ gracieuse et .ius,t e! L 'àlne, i'l est vrai, est un vaste champ. IL a pensée y fileurit en de S'onlptueuses ,coro'lles , -les produits merveilleux de l'intelligen'Ce et de la sensibiljté y gerulent, l'épanouissent, .J.'e1l1ibaunlent; nlais iJJà, CŒll111e dans les .plus riches parterres , poussent aussi Il 'ivraie et ,l e chiendent qui sont nos dé'f auts, nos travers, nos vilains penchants. ~1-éta,phore

Parrni cette 'fllore dalnger,e use, 'l 'indis,c r·étion fait tadle sOlnbre. Elle est voisine de 1a curiosité, de la ,l11'édisance. A :J'entour, vivent [a InalveiUance, l,a jalousie, la ,calo'l11nie.

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La Bru) ère eùt tôt fait de tracer de Œa femme indiscrète le" plus fIdèle portrait. ISi je le peignais !ll1oi-nl'êm.e ! Avec s'a suave douüeur, sa ,c laire intuition des chos·es qui supplée ,à l'imperfection de ses 'connaissances, la tfemllle semble toute désignée pour entendre les confidences. Voyez un peu! E nfant, ·elle ,c huchote à .m aman d abord plutôt qu 'au père 'l es gros myst~r.es qui sont de déli,c ieux tout petit rien; jeune fille, c 'est à sa mer.e encore qu'ene contera 1'éveÎ'l de SOŒ1i printel11\pS ; fiancée elle salt quels beaux rêves d 'avenir font hattre le cœ ur qU"elle aime; épouse, enfin, n 'est-elle pas la grande confidente? .Je ne eonnaltrais pas de plus douloureuse hWlliliation que ce1l1e de rester ignorante des événenlents, comme tenue en 'l aisse par la prud ence, ù cause de 'l11a langue maudite. Le secret 'm e s,e·m ble un dépôt pl"écieux ; parfois un pur diamant, parfois un dur 'cail,l ou , qu 'iJ11porte ! -ce d épôt qu'on le r es pecte! Confier un secret. ,c 'est -faire . preuve, envers ~la personne qui le reçoit, d e beau-c oup d'estime, de confiance, d 'a'm itié. C'est supposer en eUe d e la compréhension, un jugem,ern.t sain, .du ta-c t; e est avoir recours à sa c'lairvoyal1lce, à ses conseils. Les àmes d 'élite s·ont discrètes. Les autres, en ébruitant le secret, font montre de sentiments vils , Parjures, e'l les le dévoilent hrutalement, sans s'crapule, sans déli-ca,t esse, avec des 1110tS grossissants et défonllants . La 'c anca nière est un ,t ype particu1lièrement 'l11-é prisable. Toujours en quête d'une proie,elle écoute aux portes , fill'eHe partout, .marohe .en tapinois , ait par-dessus l'épaule .du 'voisin, bris·e le süeau des lettres, éeoutc, épie, questionne. Ses ll1anières sont mielleuses , son verbe se fait larmoya nt, ip laintif . .~V[alheur à 1 eXJpansive qui va naïvement tomber dans ses filets! 'Derrnai'H, tout ,l e quartier saura l'histoire,mais une vraie histoire , car notre c0I11'l11ère a des dons de rmllal1icier ; d 'une bagatelle, elle fait un dra'l11e ; Iles cauca-ns sont des pièces sav.amment travaillées -a vec une recherche minu tieuse de ,m ultiples 'causes; 'les détails fOls-onnent et l'on aboutit à des prophéties 'e fifarantes. La malheureuse ainsi 't rompée devient lIa pâture des langues aüérées ; on en rit, on .la nargue, on la montr·e du d-oigt, on la boude, on lui suscite ,mêllue parulli les inconnues des ennemis, on cal·omni e, on m ·ent, et parfois ses wmis l'abandonnent. Il me reste ù trouver des exemples qui prouveraient co.mbien l'indiscrétion est fabale et ooupable. Mon 'cerveau paress·eux va puiser dans l'histoire, dans 1a littéra,t ure, des sujets fa'm eux? .T'en sais. Mais chut! soyons ·dislc rets ! P.our tl110i , fort défiante, je rprête f.oi seulell1ent :à ,ce 'q ue j'ai entendu ou vu . Je lu'en porte mieux et j'ai l'occasion .de vérifierplus d'une fois le jour 'c·eHe devise: « ILa parole est d 'argent, mais le silenc·e est d 'or ». B.


190 -

Autour du Fo~er Où va·s·-tu ? A ·la. maisml.

Que'litIU'elfois, c',e's,t une [bien ,p.auvre

.m.an~· a-rde ,

'·a,ns' ail' e't sans solei,l.

Que'lique1fois ·on n 'y aQJporte qu'un visage somlJr e et un e humeur TI1auslS'ade. QuelLque1f,ois ,mème ,on n 'y rentre Ique le plus' tard .possibl e·. Et .pourtant, 'c 'es-t « ,l a maisü'11}l. Que de.v iendrait-on . s·ans eUe?

*

La m.ais on, la vie- ,de f.ami'Il e, tout cela n est-i'l .pasl dev,enu vieux j8JU ? Le -' ex1igence" de ,J,a vie ,cl "auj-ourd'.h ui rendent de plus en plus difficile, s,i'11on impo 'sible, l.a vie dïntérieur. Le temps., l'es:pr~t, le ·cœur so nt e·m'P1oyés· aüleuTs, il n 'en 'reste point là ·consacr,er au foy er. Est-ce 'b ie'n sùr? Ne s'erait-ce ,pas que l'attrait 'm anque, que la volonté f.ait dé/f.RUt, ·sollidtée lJ·ar d'rautres 'chose,s qu'on a ,cru plu. cLé-slÎrables et meilleure,s , En est-il b eaucoup qui ir ont trouvé, ·ce bonheur qu e' tant d'entre el,les s ont aliLées c'l1.elJ."clher au .c1'ehor& du foyer, a,ttirées par son :mirage '? Et n'eslt-.ce pas encor.e en rentrant

,chez eUe» 'que la femm·e cue-ille 's'es j.oi es le's .p lus vrai€ls elt leS' iplus soUcles «

1

:1: :}:

*

;N'es t-ce point a utour du foyetr que la vie commence, IfinH e.l r eco mmenc e, que -l,a famille 'e groupe e·t s'e perpétue? N'es't-,ce pas Ile tr.avam ménager qui ,a&sure la vie? NOJ'Unal'el!l1e'11t, ,c'est le pè-re qui gagne l'argent néic eSisa ir,e à l'en · ~treti en du ménage. ,ee't ar'g'·entest ,l e produit de son ' tr,avail, d ,s es fatigues, de :l a rude >lJ8Jine de ,'3on ,lra'beu.r. Il mérite d'être s,a;geme:nt 'élm\}Jloy.é. A ,la mén-a;gèr,e i111combe la tâ'che d·i1flficile ,de che'l~cm.e'r là réa-

lise'!' un maxi,mum ,de c-onfort, -de \bien~être pour tous 18JS s'ie-ns, avec un .min;Î:mum de ,dépernse'. Et c'e·s t -l'à tout un a:r t. Il s'agit surtout de faire une -répartition judi-cieus·e de tout ·ce 'que :}'.on a là sa dis,posâtion : ress'ource-s, te.TI1jps, -force, toutes .choses égaJ'€lment pr,éCieus·es dont rien (J.1'E;) peut être Ig as'p illé.

*** . Non Sleu'l e·m ent le tnava.iJ mé.'l1ager assur'e la. vie, Imai s il <l,a re,nel et he'u reuse.

~agré.a'])'le

« ,P our le pèTe, pour les jeunes .gens qui travaillent ·à l'a tclicl', aux ,cihamp&., à l'usine, 'pour .l8JS ffi1fants ,qui ;fréquel1't8JM, l'école, voir en rentrant ,l,a sou,pe fu'm ante sur la taib.Je ,mis8J av~c s'o in, 'c',est trouvernon s'e ulelmellit un ipeu de confort, mais c'est com-prffil.dre .qu 'une âme de tendress'e ve.ilile ,au Slimple .J.ogis', qu 'on .a .pEm8lé là vous en votre atbsence, ,qu'OIl! vous aime enfin. Et .q ui nie'r a qu'un peu de tendre·s\se· eSlt auss'i néces,s'a ire ,à !l'ho·m,m e que 'le 'p ain qu'.jl mange. }l

IPour ,ce1a. -la tm.a ison clüit être non se-ule,ment bien tenue, ma.is if faut qu 'on y trouve, €in mê.m e ,telillips ,que Il umièr,e et ch,aleu'l' ponr le 00rps, lumière et dltalleur pour le cœUr aus'8'i. Et 'q ui allume 'e't ent'l',e,t ient la fIlalfime du faye'!" 'c8Jtte IHamme qui égaie e,t qui ·édaiTe', qui ,1~échaUlf,f.e., qui raslsl11r,e', ,q.ui 'r etie,nt, qui attirE!' et purifie raussi! Qui? Sinon l.a femme?

On n'y a ja,m ais song.é. :,: =1:

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A c'e,tte tâCÙle, :la slCieil1-ce 'm énagère ne sulflfit p8S ; il faut ajoute,}' les' qualité,s du 'CŒur: l '.amour, le dévouement, n.a patie'l1Jce, J·a ,d'ouceur, la gaieté, car on ne peut donne'!' que ,ce ,que Iron poS'sèd,e et r,ayonn er qu e st l'on est soi-Imrê.me une f'l amme, c'est-Jà,. . dire une âme aimnn1 e et ,forte. =1:**

C'eslt, .au [,oye'r aussi que sie décide l'avenir -d'une ,g énération. fùen n 'est aus's i déili-cat et diflfidle, mais rien n'est a u-s.s'i im\lJol'tF1.n t qu.e de bien dïriger un enfant 'q ui .f,a it Si8lSl premie'r s pa.s· clans IR

vie. Et ce n'est pas telle Ig J'onderie 10U telle .punition ,q ui éduqu e l' en fant, 'c'es't toute :l'at.mos'p hère du Ifoy,eT. IDà où règne la joie lpaisihle, ll'Ol~clre -la régularité, ,Ira ,sécurité·, 'l'en-fant s'·épanouit .physi,quement et mo'ralellTIe'}1It 'comime une fleuT SIOUS les clhaU!ds' rayons du s,olleUll. Privez-tle d'e ce sol,8Ji-l, re·m ·place·z-Ie pa.r l'atmoslph ~re lourde et vi'ciée cle Icertains taudis ... Qu'y a-t-il .cl"ètonm1l1t là ce que les' pa uvre·s pe'tit s s'y éUo,lent et S"y ,pervertis,s·ent? Le me,H leur moy.e1l1 Ipour une ,m ère de bien éle:V€ll'

·S8J,~

€In f.an ts', .c·e'slt.

cl e vivre SIOUS il.eurs yeux une vi.e vaiilla'nlte et Ibonne, s'emeus·e de ten-

ch'esse et d',éne'r gies. :j:

**

Et qui pourrait rueiJ.' que c'es,t ,a u foye'!.' que la ~f€imm e trouve sa vraie miss·i on -de f.emme. Ne s'ent-eHe .pas au fond d ' eù,le~même Iq ue c'es,t là, et là serul-ement, sa vr.aie vi·e, ce'lile ,pOUl' la.queHe eUe ,a été 'créée, ·celle qui TeJquie,r t toutes ' ses aptitude's, toutes iles riclhesseS' .cre s·o n ,cœur. En d,elhor:s du .rfoyer, [,a. ;femme che'rohe des illus'i ons de honheur, C1He IP oursuit des 'chimères, e'lle s'-é-tolwdit mais eHe ne parvient pas' à cOffilbler ·ce grand viel'e de. -tendres's e qu'·eHe ·porte en elle et Iqu'aucun ·égoïsme ne ,comble·r a ja'm.a,is, 'pance qu'ellie est faite pO'Ul~. ,cl:onneœ et pOUl' S'e donner1'.


-

La vraie mission de l'A. C. F.? Mais c'est principalement, ne l'ounIions jama is-, de Ipréparer ;1.e·& future,s é.pouses, ,18ls futures ma-m ans. C'e,s'tpour cela qu'·e Heüombat tout ce qui, dans le. miJie-u cl,e travail, détourne la ,jeul1<e-:Hllle de ,ce ,caractère 'f éminin, de cette pS'jnchologie -féminine que tro.p so.uve'l1t ,le travail ,mercenaire te·l1Jc1 à tuer clan l'âme de la jeune HIle. ,E tc'oot .pour cella a ussi qu-e il'!A. IC. IF . veut rench'e' les jeunes :ménagères de nos foyelr s .agri,wJ:es ou ouvriers, Icomme toutes -les travaill,eus'es ·forcées de .gagner au de1hors le (pain de lI a .maison.né8l, pLus conscientes 'd u rôle s'p lendide qu'elle,s ont à relnpIir dès .aUljourd'hui là leur propre foyer, pour se l)répare-r là ,l eur tâche ,de .de,m ain, qu'elles· n e rêv8lront .iamais assez .b ell1.e" .dont e'lles n 'auront ja·m ais un e idé·e troQ) naute.

Il

~

193 -

192 -

avait une fois .....

Il vient de se révéJer un conteur nouve-au qui ,f ait des 'contes f·an · tas tj.ques. !M ais c,e·s conte,s ont l 'a,vantag81 de ne pas tenir plus ,·de· :d (mx ou troi.. lign e' . En void quelqu-es-unes: 1

Il y avait une )fois un s'alon où J'on ne disait elu mal de personne. Il y ,avait une .fois un 1,1Ol1'lime qui ne manqlu:dt ,ia,mais la mes.· e le .dimanche·, et se se-rvait d'un livr,e.

oublié .ses peines ct·enfant. Il f.aut sentir e,11 soi un e pitié qm lllspire le's ménéligements, les pr'écautions', qui porte à conHoler, ,à s outetl1i1.', à se·couriJ'. C'e\"l,t un e Ipitié qui n e s,'évafpore pas' en paroles:, mais, ,qlli }J8 s'Se aux 8 ctes" pour soulager tous ,les petits malheureux. Cepen,d,ant, i:l ,convient el'.êtT,e 8'n giftrc1e contre un e rfaus.se pitié ma! pl.gcée" ,celle ,qui ,épargn e à l'enlÎmlt to ut elf.fort sou s l)réte-xte qu 'il a J1Î ell le te,mps de peinefJ: dans 1e r,e"te .cre sa vie', ce'lle qui 'cèd0 ·à to u",' les caprice's, ce,IIE:. ,qui alJUs'e de l'indulgence. ,00tte pitié est faus s e 'p uis'qu'el},le Ipr,épare à l'e'l1Ifant des maux rée:ls, e{ Iqu'en vérité elle e's t . eu18lment un ade de faibles,"le.

La poésie n'est ni s,i loin, ni s i h8ut que l'ont dit nos r,èveul's : e,Ue est ici e,l le est -là, e,Me e·st pa'rtout et surtoutJ d8n8' les' IC:hOS8cS s imple·s'. Le ,c.ain du :fe'll, la taO)le ronde', le re·p8 du soir, la ,toilette de '1'enf8 nt, \loi/Là l,a po'ésie .cIE} la Jalmill e. Heul'eu~ ce,l ui qui sait goùte'r le pur a,mour de 'ces choses e,t qui ne croit pa s 'cru'iJ soit n écess.aiTe d 'avoir da fièvre pour jouir ,de la vie. P. JANET.

Canonisation d'un éducateur·

Il y avait une fois un rreüt enfal1,t que ses, pare,n ts ne trouvaie121

]Jas très avancé 'Pour son âge. Il y av.ait une fois u.n e maître-ss.e d'éc01e :qui ne se pilfcl.ignait pas. ete ses ,é1èves et deséù,ève's' qui ne trouv,aie,n t ,que des, q'u alit·és chez Mademoise!He. Il y avait une fois un hom'me riche Iq ui faisait beauco up de ,b ien ,e,t n'en parIait jamais. Il y av/ait une -f.ais une pers'Ûnne ,qui ne pensait j,a.mais de :maJ de s·on prochain ·et n 'en parlait 'que .pour en diTe du bien. Il y avait une foi.s un vieillar.cl Iqui ne ·criti>quait jamais la je'u nesse et un jeune qui écoutai<t toujours volonUerrs le' ,leçons de ·l a -vieille,s s·e.

La pitié pour l'enfance L'enf,a nt est la :f aiblesse ,m êm'e. Notre Ipitié pour lui s'èveiJile à la vuo ae son il1'11Puis.sance au milieu de ses grands bersoinH, à la vue de ·ses lar,m es. QuaJnd -Dl1 dit 'froid8lment: «Ce n'ers't Tien, Ic 'es,t un petit ,qui pleu.re », Iq uand on s'impatiente contre ceux qui sont plaintifs, on illOI1-tre que ,l'on a uecœur trop se'c, ou qu '{)n n er com'pl'en.d plus, qu'on a

DON BOSCO .. Cét8it au I] ),anquet de clàtur etes 'cours de tr avaux manue.Js à Genève. en 1927. Un !pe'u ·p.artout en Suiss,e, on ve'Ll·ait de ,célébrer le ce'Llien aire ele Pe-statlozzi. ~10n voisi.n de tabLe" un jeune ins·ti:tluteur el e,s ,bords de la Limmat. ra.ppela la g.loire du grand ,pédago.gu e' a ve'c une ':=ldmir,ation ,mystique. H s8IIIlbl,a.it intrig,u é ete .conl1'aîtr'e l'attitude el'lm éducateuT v,alaisan à l'égard de il',h omme ,qu 'il vénérait à l'égal (l'un demi-dieu.

Pourquoi ne pas ,parler en ce.'bte occasion de la. fète s'colair'€ que · j'a va is organisée pour la jeunesse de ,S'ion ,et de que,lque,s articl,es qui, en févrie'r 1927, avaient r.a:ppellé le'9 mérites du julbilaire? J'ajoutai ensuite: «Au nom cl.e !Pestalozzi, nous avons eu le souci d"as·so·cieT le souvenir d'a.utres é·duc,a teurs dont il'œuvre ,p lus profonde, plus v·3.ste et (plus durahle 'continue de produire de's fruits .a;bondants'... » « Plus 'p rofonde ,et iP lus durable! J e voud-rais J)ien tl'e pé.d.agoguA peut êtore comlparé à :F'est810zzi ? »

s~avoiT

qu el au- -

Par,mi la de,m i-d·ouzaine ,de illoms que Imon interll ocu teur entendit San s doute pour la première fois, .ie n'eus' Iga rcl'e d'oubHe'r Don Bos'co.


-

194 195

Après 'l'hO'l1'neUT .suprême ,qüe le IP ,alpe vient ·de déceT.neT à cet apà,f,l'e d·€) la je-unesse, il n '·e·Sot pas ad.missih]'e qu'une 'l'evue. .pê,c1ag,o,giqu e ,catholique 'p ass't) Ice :no·m sous s .ile11Jce. Don Bosco éta'Ït un éduC'ate'ul' aux vues génial es, à l'e,sprit ,p én étr.ant et au ·cœur ardemment dévoué. ,Les .œuvre·s ,qlùl a réalis 6 es auTade:nt iSouffi à relmpUl' plusieurs existences.

recru e on que'loqu e :;ol't e l,a Ipi erro JOl1Clam ental e du granlclios· é1d ific que ::,o n zèlo a d,mÎl'able altl~jt 'CQ)lstruÏl~e? "\ oici 11e clli,a'logue ent1' Don Bosco et ,l"adol e '-cent q'ldl s ')agi't cL',apprivois-er: « - A,PPl'oche', a'PPTo'che, m 'on ami, je' n e. · t C:omm cnt t'·appetlle,s -tu ? Bal'th-éle1my GaTe·lll i.

Comment Ice ,fHs de ·p,ays!an IpiélmOl1'hai -eI5t ...il .cL'evenu ,l e 'm anieur paT ·Gxc·e·llenc·8 'd'es jeunes âmes et le patriaTche d 'une innomhrahl,e pll'alan'ge ([ 'éducateurs de.') deux Sle,xes? 'L 'histoire do Sla. vie-, active· comme 'celle d'un a'pôtlle, aventureuse à la f,açon d 'un l:onquérant, clow;oul'eu S8 COlllme le calv',üre -cl'un ,m:aTtyre', rél~t1i,s,te co·mme l'entreprise (l'un cheŒ cnndlus'tll,ie le,t romantique eomm :> le réc.it cl'un héro : > antique, ra'cont'e 'Ses !faits et ge,stes en s·€' ,bR-sant sur une clocum entation in ~li -·cutEllble. Voi'ci s-e·ulement quell que ,du cateur.

If'el'ai pa,s cle. maL

De qu e'I paylS os-tu? D 'A ,t i. Queil e.gsj; ton m Jétie'l'? ,"\1aç on. As-tu encore ton _p èr e? )JŒl:

m,e.slt

IITIlOr t .

Ta ,mèr e?

étapes 'cle cette merveilleu "e -cardère· cl é-

:\'Iorte ,a u ssi. QUieil âge as-tu?

1. L'·enf,ance de Jean Bos-co la été ·tmprégnée intégraleme·nt d'e s pri t chrétien et cle renoncelmel1t clans un foyer ,p a uv-r e. L'amour 'ma terne,l ,d '- une femme fort-e a lfaç·onné 'c eHe .ieune â me très ]',iche, avec 'd'o uceul' le·t fermeté. « Dieu .t,e 'Voit», ré,p étaH s ouvent la m .6Te . Sublime philoso J}hie de üa 'Pédagogie chrétienne, te ·pri.ndpe cl e la. pr emière for.m-ation, quand Il'esprit s"ouvre là ha. vérité .

2. Au mo.ment 10Ù Pestaloz,zi odogén·a iTe, l'e cœur bl'Ï'sé par l'éch ec ·de toutes s,es i-niti.atrves , aHa.i,t IquittJer c-eHe vie, Je-a n B osco s 'achemina vers la pI1êtrise-. .« IP outquoi vou.drais-tu de'venir prêtre-, » lui de.man cl'a le hon Don ICa'l osso . « ,Pour lamener à moi les ,enf.ants Il,eul' ens·eigner la religion ~et empêche'l' 'qu'ils devie,nnent -m a-uvais . Je J.e vois Q)j.en, 'Cluand 'ils ItouTnent Imlrul, c"est que pel~s onne ne s'est oc-cmpé cl "e,ux. » ,Pendant SI8tS -a.nnées ,d'études, ce J:).Ut ne Ifut jamais oulblié; au 'col'Ilège, ,ce,t ooprilt d'élite gr,o upe des condisdples ,en une « So'Ciét'" .cle la joie)} lave-c Iles obligations suiv,antes : IF la,s de propos et cl',a,c,tles indigne,~ d'un chrétien, a'ccomplissement des clev.oirs cl'état et de, religion, fuit e 'de la triS/tes's 'e.

3. Le séminariste Jlean Bosco c-ontinue cl'·oO)serv,e,l' d "éta t -d" a ba 11don et de mis.èr;e physicrue ,et morale où groupis.sent tant cl'enfantls 'et Q 'a.d 0;1e8'c e'11't,s, !

4. Le ,j eune pl,êtTe décHl1. e des offre.' alléchantes pour un homm e' lC'llltiv'é, ,mais SlaJ1S fortune . Il veut réserVle!l' toute sa vie à la .ieunes· ·c 'abandonnée,

3. Dès ,].e début :cl'e cfa 'Oa'1'1'1ere s,a'cerclota'le '11, tend il'üreille et lG cœur là tl 'appe-l des â,mes e'Î> cle, lI a P.rovidence. Y a-t-il rien c1c ~plu'S ,émo u vant q u e la l'enc-ontre- entr'e le jeul1e apôtlJ.'e et ]a pr em i èr e

Seize ,a 11\9. Sai,s-tlu 1,iT'e? écrir e ? ~'i

(l 'un, ni l"autre. Chanter? SiJfflel'?

L 'e1l1IÎ,a nt . le mit à l"alD.1Ï1tié na i sl;;,ait.

rire,; c'Mait fini;

la g lac-e éta it rompue

Di -moi, Balrtihélemy, als- tlu f.ait ·ta Ipre,mi è:l"

~

cümlmunion?

Fas el1loore. T'81s'-tu 'confes" é lCJ'uel'quefoi'? Oui, il y a ,1ongt,elHlip s, Iqu eùncl j léta.i,~ p.etit. Dis- u tels JJrière,s , .J'e ,m 'a tin elt l e soil'?

J 0 les lai ouOJtliées. V,als-1tu là )ba m 'ets·s,e Je dimancbe? Ça oui, ,prelSrq ue toujours.

Va ,- tu au -oathéohis.me? Je n ' 0 6 1e pa,s. Pour,quoi? Plar honte; ],e's ,autres·, plus ,petits 'Clue ·moi, en .:f.age. NI,ors', vous comp.renez .. .

avent davan-

Et s'i Ij e te Il'expliqu,aisl, Imoi, .le ca thédhisme, viendrais'-tu "

B i,en '\ 0 l 0111 Ue,r s. )} t( AuÏIf'r a y) . Voüà rcltOJ)lc am'ÛÙ'.cé un apo ·,toi,at ,d '·éclü,catleur 'qui 'durera 47 ans ~

G. ,Cinq ,ane ~après ·ce cl'é/but, :c"est -300 ·enlfants I€lt j'0une~ g8'l11~ IP'lus ou m ,oins a,o]).anldonnés qu'il fauldTa 'aJttil',er, clÏJSlci.pHIl18'l', ll1S t'l'uN'e let I


-

196 -

en paa·ti.e 10g,eT, 'l1rOuJ'rk et vètir. Un .s·eul ne s·uffira.it 'pa '. là ,pa.r8'ille Itâ:che. Don Bosco tir·e de sa .propre Œuvre d1els é~léin1erlllts' du ,déveJoppe/me,nt.; iJt ühoi·.jt Il'e(:l' peus Icatpabl,es Ide ,selS rrJ.a tTonnésl co'mme coiHa.bol'ateUl\S, les IfoQ.l,me là 'p a'rt et en If.a it d'el~' ImaÎü'els,. ,« Premie.rs tâ- toIl![;,emeil1ts Id'une 'méthode 'el,e' IfOl'ma'tio.n lqui dev,ait lui néus,sir s i .bien da:n s la vi,e: .p ar un e aSic,en:Sli,Ql1 :llent,e et. sÙJ'e, f,ail'e ém e,l'gel' de la trou/pa les autŒ'iVés- Ide -l'œuv,re, re/cruter leg. ca(it~es da,m,' ae rang, ti,r er de son 'p etit 1Jeu.pl'e 1,e'51 ,chMs ca.paJ:fe·g, mieux CJ u e quiconque de l 'édaire,l' et de, Il ui .commlancl.e-r. » ~ A . AuflÎl',ay) .

7. L 'œuv1'le solide,me11tl e,nca.cll'éJe e's.t ,prêt e ,à tde' nouve':H1X d évelop.peme.nts: ,c ours d u soh', atelier·s, écoLe'S cl' e'l1,s e'ig n eme1nt primaire et selcŒlldaire slOl'Ür·e·nt ,sJUicce'ssliv elm/2 nt. d:e J.'Ol'gaŒLÎsatioon tclèj·à 'COIl11plex'e des fondations de Don BO:Slcü ,dont '~a nombrE>u s,e fa'.Jli~ i~ . (' alLloptive 'comlprenait deux group ements .cli-stincts : le's ;pents a.p.p rentis formés dans l es rute1iers de lJ.'œuvr e ou .dï~,peT.sé,s 'c'he'z les p : d r·ons de Turin, puis des jeun es plus doué·s destinés .a ux étud e'. 8. En 1854, Don SOSICoG ,SlOIl1'ge A I:,a ta biüilté ,et à l,a ·con tinuité d-e l'œuvr e dé:jlà réalis'é e et de·:; ,ag-;r a:ndisseme·nts ,pro.i etés'. !Dès' Icette é.poque, il poupsuit la fondlation d 'une Icong-rég.a.tio.n peligieus'o cB10lmmes ;J.,e.s Salésiens; plus t ard., il y .adjoint. un ol'.(r1'e {Le relirgie·us8's, les bUes de M~a'rie Auxiliatric.e; enJfin il ento ur s ,ce noyau cl'un tiers ordre. de 'coopéralte'ur& sélc·ulie,r s, genre l{ra,ctiŒ1 c.a tthcl:'ilqUJ!::' a va,n·t IR le tt.rc-. 9. Eill 1888, DCln .Bos,co .PNlt mou'r ir tl'a,l1JquitUe: l'avenir die ·son ,œ uvre lIIluHiple qui a '.i eM des Ta.cÏnes profonde est as,suré ; ses ill·éri tÎrm"s s,piriltll'el.s reICU8ltlle'To·n t COtllllffi8 un l).a trimoine. sacré 's,on es/prit, ses ,ffilétilliO:cles et ses en-s'eignement.s ,et sle'r Ollt lle,~ 'cont inu a te.urs aulhrentique's de son zÈ-U,e; i1eu.1' fiidélité à l 'ilmpu'l,si-on donné·e pal' Don BoS/co imprimera. là il"a'p ostolalt s·a:lé,80ien un e Ico.ntinuité 'et. :u.ne~ homogénéité a·u près 'de .llaique/:'l.e ha s,u rvie ,de 1Il1aint 'pélél ~ ,go!g u e réput/' n·e,·,t .qu·un,e omb:l'e, « Prévenir 'vaut mi·eux Ique 'g.u·en!'.» Aux y,eux .cl- ~ théo.ricien s, c'es,t l,a mét11.od-e .pl'éventive /q.u.i ·ca.rad,èris'e l',aJCtiv ilté ,pédargÜlgi.clu'e de Don Bosco, e,t Il·e ,nO'f i de ,patrÜlll·a:ge donné là ses prenniè'l'es initi atives selmbl,e ,com'obo.Te!' 'cette opinion. ·Sans (cloute, nCitre ·s a1nt E:n(.o ur,git. :ln j eunessle cl"une vigf1.a.nce /p-a.te!l'l1·ellp,; mais en même t€lffi.PS irl avait -soin Ide fortifi er Ile ca'r actère ,des j eun es; 'd'e ,plus, .i l il.a.i·ss,a it à ,sJes protégés toute la libe11té Iwmpati-b\::e avec 1'.é dUication .collective; son jeun e monde vivait clalns -un e ,atmosphère elns'oll,eHlée chl! .ioie; il ,lui a'C'col'·dait large,nlle'l1t ,cett-e :cl()nlfi.anc.e SHll1iS' l.aque·li!'e éPl'CLll1 ,cœur cl'enfant .IF s'ouv.re là lïnflue'l1,ce Idu n1è1îtr-e, N, n'a cl"aiH e,ul'.g jam.ais· 'h ésité ,s ur ].:1. Q éces,&ilt~ '(j',1111e au to,r hé ·dou ce e,t f el1mE'; ·en tre Ideux ·extrrêimc·s 11 u istb!es, la rigueur comprLman,te d' un e s urv e.H1'a,l1Jc e· tatilil'0Il1nc ·et le 11aiss'er-ailillel' ICOiffilffi ocùe d'une Hce·nc'e cl.ang.ereuse, Don Boslco ,R ·choisi l,a heHe voie où l'a.ctivité e't Il,a libe:rt.é ·s,c 'conc ilient e'n un e· harmonie -vivante.

- . 197 -

.:\~ais lels .:l'i ches dons ,du .gral1.Cr éduoat.eul', .s on eX.lJéri ence 'et S-D l1 pil'e,sJÜge JJ'e:r'SJo.ntnelln·.aul'aient o.btenu 'CIU un s uccè,s 'é,pil1,é,mère s'il n 'avait. p~~ !)~s' e ~s\o~n '&~,s.tè.me :ci'éduoatiüru sur une vie r,c!Jigi,e,uSle slÎncèr·e , une iPl,e~e Ju vem le· Joyeuse; Don Bo\sco &e cons,idp.l'ait. cOlmme un modeste peCla;go.gue qui 'cü>l1IduÏt \i 'el1Jf'ant là. Il 'é,cole ·,du S:-:!Ilcvem' s e,u l Edu,catcul' des âlmes'. Ses mOy1e·ne ,d 'action r eiA gieu'Sle ètaie'l1't L-11 .c~nf.e,SSion s-il1JcèJ'€, la co,m munion If.I'èquente ·et la. -cLéViotion IfiIiHll e à k1 '!\tJèr Cl Ide JDieu . c'·e,s t par Il à qu'ill voul.ait. 'meU,rB l.:l jeune âme cn Ic>ün tad Iprp/co,ce e';' ,dw',able ave:c Jésus, ,la .g'OUiI'îCe rIe la vie divi.n.e . non ,~o,-,C() ,n'avait lJas l\ambitton d e (devenir un IP,e'~,t'HIl,ozzi piémontais, Inven te/Ul' d'un ,nouveau g.ys,tème Ipédagog ilque. Sa glo ire .et son g',}',Rnel mérite, ,c'eslt el'avoir rJé.a,lisé au X,IX e ~d è'Cle une JoOnme. 1110de.r,n e, viv'ante, Ifécol1lcl.e et ,c onqu érant E' de la. pécl;agogie ,chtréti'enne. dont le divin Réele111'pteur a tracé l es lignes ess'entielles lPer,m.a.nell'tels, G. Biblhographie: Un 'g .rand 'élduc.ateur, a,e bie,l1ihe'u reux Don BOSICO, :p ar A. Au/ffray. Ed'iteur: Emmanuel Vitte. Ul1Je 'm éthod.e !d'·édulcation .par A . Auiffray, écULé à la P.r,ocure des Deuv'l 'es et cle,s .Miss,i ons du véné rable. -Don Bos,co, P ,aTi,s.


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