L'Ecole primaire, 15 janvier 1949

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SOMMAIRE: COMMUNICATIONS DIVERSES: Cours complémentaires. Association des Maîtres de gymnastique du Valais romand. - PARTIE PEDAGOGIQUE: A propos d'écoles nouvelles. - Les étapes de notre vie d'Educateurs. - Enquête de l'Educateur. - Réforme de l'école primaire. - Lettre ouverte à Monsieur J. PARTIE PRATIQUE: Centre d'intérêt. Fiches scolaires. - Orthographe. - Bibliographie.

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En 'Vertu d€s dispositions de l'article 47 de 1,a loi du 16 novenlbre 1946 la durée journalière des cours ,cOluplémentaiTes ne doit pas dépas·s er 6 heures sauf autorisation spéciale du Département de l'Instruction publique. . Or, des rapports reçus avant ce jour, i.l ,~·es'so~'t. que cer~-ains ·m aîtres ne tiennent aucun 'cOlnpte de ·cette dIsposItIon et depassent ilangenlent Il e nO'm bre d'heures prévu, . Une .fois de plus nous devons donc attirer l'attention des intéressés sur 'ce texte légal et Jes informer que .le traiteIuent ·s era cakulé ip.r oportionnellenlent au nombre effectif de jours de ·c lasse, chaque ,c ours 'c Oluptant au Ininimunl 20 jours d'école. . B est bien entendu que ,c ette d~rnière disposition ne s'applique qu'aux maîtres qui dépassent la durée de 6 heures de classe par jour. Département de l'Instruction Publique,

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. La 'li.ste des rn~em.b~'es doit être établie pOUl' 'le 31 janvier. Le'i etardatalres sont InVItes à payer leur 'c otisation avant ,c ette date en versant .fI'. 7.50 sur le cm.n pte de chèque IIc 838. ' ,1

Le Comité.

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rPARl'][E PEDAGOG][QUE

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fi propos dl écoles nouvelles Nous n'ac1ceptons pas les yeux fermés toutes les innovations qu'elles soien~ d'ordre pédagogique ou autre. Et quant aux .mé~ thodes, technIques et ,p rocédés ,eX'périrmentés depui,s plus' de 30 a.n~ :dans notre classe, nous en avons fort :pell retenu à titre déf!nltIf et dan~ ,leur rigueur absolue. Il t'st bon, en tout premier heu, de sa~.OIrr adapter -les procédés d'enseignement au ni'v eau et aux beSOIns de la ·c lasse.

So~s :prétexte ,de vou'~oir sl!ivre le pr?g'rèl\, ce serait en effet falTe preuve d un espnt étrOIt que de TeJeter sans autres les apports des siècles passés.

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Dans le dO'lnaine .de la pensée, les \philosophe~ .grecs l'estèrent nos maîtres; en eUet, si l'on 'c onnaît 'a~SèZ bien la doctrine admirable de Platon; l'œuvre de Pythagore, plus Telfi1arquab~e .encore, autant qu'on en peut juger par les' fragm·e nts qui sont parvenus jusqu'à nous, est à peu près inconnue, ,c ar ,Jes initiés étaient tenus au secret. Dans le nlêrlne ordre d'idées, les scolastiques du moyen âge, avec St. Thomas d'Aquin, ont exploré toutes les profondeurs de l'âl11e. H serait fa'c ile d'écrire de 'longs développements sur ce thème; mais nous voulons simplelnent maJ.'quer que .Je XXme siècle n'est pas ,Je seul qui ait apporté sa cO'1tribuHon au développement de la pensée humaine. Mais de Iuêllle qu'il serait absurde de ne faire remonter «( l'homo sapiens » qu'au début de ce ~iècle ou touL au plus à IJa révolutipn française, il ne serait pa.s moins stupide, sous prétexte que tout a été dit auparavant, de ne pas écouter la voix des chel"cheurs autorisés d'aujourd'hui qui veulent bien nous communiquer le résultat de leurs trav.aux. Nous ne devons pas nous draper dans notre suffisance et répondre à leurs avances par un simple haussement d'épaules. Ce n'est pas nier le génie ou, si l'on préfère, le m,é rite de nos lointains ancêtres qui ont créé ou assf'rvi 1e feu, que d'abandonner le briquet pour l'électricité combien p~us 'COlllulode. Au rontr,a ire, ·chaque fois que nous tournons le commutateur, nous pouvons associer dans notre hOl11unage celui qui a su enl'P0rter dans sa 'c averne 'l e feu du ciel et celui qui, après comhien de transformations intermédiaires qui furent aut:lnt de découvertes, peut 'p roduire à son gré la foudre daes les laboratoires ou dans 'les usines. Il ne faut ni aller au rebours de la scieni~e ni simp!ement l'ignorer. L'hÜ'l11llne doit s'en servir ,p our vivre mieux et si possible pour devenir meilLeur; s'il y a .souvent oP'P0sition entre ces deux buts et non concordance, la faute n'en est pas iInputable à la science mais à l'h01nme qui incline ~i farCÏle'!llent vers le nIaI. Or il 'e st indéniable que des découvertes récentes ont été faites aussi dans le dOlnaine de l'éducaEon. Bien .avant Girard, Pestalozzi et Rousseau, des Inaîtres et des penseurs, pal' leurs patientes et ,f idèles o!bseTvations, ont frayé la voie aux Teoher,ehes et aux découvertes des pédagogues 'Inod~~rnes. . Le Inérite de notre époque c'est d:avoir ·cré~ des écoles d'expérimentation. On leur a parlf ois fait Je grief de prendre les enfants pour des ,c obayes, lnais on n'a: pu ignorer le Tésultat de leurs rechel'ches. Binet a apporté dans ces études complexes sa ,srCÏence de 111édecin et son intuition de psychologue: !e.s tests qu'U a étalonnés


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po~l' .déce.ler le degré d'·int~Hige~. ce. de l'enfant. s'ils ne sont plus llltegraiement retenus aUJourd hUI, ont Im ontré le chemin à ·s uivre.

En Suisse, l'é·cule expérimentale du Mail 'Créée par M. Dottrens pernlet aus'si de baser renseignement s~n' .}'observation directe de l'intel1ig·e nce et de la nature de l'enfant. Si elles n'ont pas inspiJé les écoles M-ontessori et Décroly, aujourd'hui répandues dans le monde entier, c·es expérience" en ont du moins fadlité le dével~ppement pt précisé l'orientation. Notre intention n'est pas d'esqui~ser dans cee; quelques lignes une brève étude de l'histoire de la péd3gogie, nj de mentionner tous les pionniers des écoles nouvelles. ni de dénombrer ceHesci. Pas Im êane de recher·c her si les principes di)nt elles s'inspirent ou les .p roblèlnes qu'elles posent renlontent à l'origine de notre civi.Iisation gréco-latine. < Mais nous voudrions que l'on reconnût que dans le domaine de l'éducation connne dans tous -les autres, gràcc à l'expérimentation, le prngrès est venu après combi-en de tâtonnelnents, d'effurts et de luttes . Que de préjugés à vraincTe padois ! Qu'on songe seulelnent à la guerre qui fut livrée jUSI]U'Cn Diète, au début du siècle dernier, au ·r égent Gattoz, qui avait voulu introduire l'ensei,g nement :mutuel en VaJlais. *) . Et lm'saue nos kaditionnalistes - ('·t nous en S0l111Ues, . noteZ-Il e bien - nous affirment que les idées de l'école nouvelle se trouvent e:x:primées déjà dans les Essais deM0ntaigne. dans les écrits de Coménius et de Locke, dans l'EmHe de Rousseau, nous le reconnaissons avec eux. Mais il faut avouer qu'entre les idées et leur Q',é a1isation pratique, ,l a distance est cÜ'lnbien plus grande que ,de .la coupe aux lèvres. En électricité par ex.emple, que l'on songe au temps qui Is 'est écoulé et an chemin parcouru depuis ]f-l découverte de Ira pile de Volta jusqu'à 'la .oréation d-e la Grande Dixence et aux merveilles de ,l a T. S. F. Il n'en va pas autrement' dans la ~dence de l'éducation, Notre siècle qui n'en est peut-être encore ,qu'au stade des tâtonnelnents ·et des essais, n'·e n a pas moins le méritf' d'expérÎlnenter sur une vaste échelle en se basant SUT des donnée·s positives et souventes foils d'éta10nner avec une riguel;lr lnéthématique, après des enquêtes approfondies et slc îentifiquement conduites des méthodes, des :pl'Qlcé.dé et des techni.ques a.daptés à nos écoles actuelles. Nous ,a bord-ons là le di.fficile problème dè l'étcole pour la vie qu'a traité id-~mêm· e dernièrenlent notrE' éminent collaborateur *) Histoire de l'enseignement en Valais par Mr Boucard, directeur de l'Ecole normale - Thèse de doctorat.

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Mr Julier; -c'est p·ourquoi nous ne ferons que l'effleurer. Nous ne sommes que ,p artieHement partisan de cette prétention de fécole mod-erne souvent prônée par les revues d'avant-garde, et nous faisons nôlr-es les paroles du grand penseur J-a,c ques Maritain lDf!squ'il dit: ({ Vous étudiez non pour l'école mais pour la vie, dit-on aux enfants. Savoir pour quelle 'vie. On oublie que l'école n'a pas pour fin dernière de faire des avocats: des [nédecil1s, des ingénieurs ou des techniciens; pas même de f()urnir des chefs à la société future, mais tout simp[en1ent de faire des hommes ... Cette erreur se répand .de p1us ·en .plus et provoq LIe une désaffection endélnique à -l'égard de toute disdp~ine d0nt le }J1Ü pratique n'est ipas ÏInmédiatement contrôlable. Fabriquez-nous de" baeheliers qui sachent planter des choux, instai.leT un poste d~ radio, se débrouiller en ,a ffaires, tenil' une c-ompfabilité; tout le reste n'est que chas's·e aux· nuages. Oui, si l'homme n'est pas autre ,c hose qu'un animal pe'r fectionné; non, s'il a une intelligence ·e t un cœur, si 'c ette intel!igence et ce ·cœur sor.t faits pour une vérité et un anlour qui dépassent notre a"tion extérieure de tous les jours. » . Non, .l'école primiaTe n'est pas une {'cole prnl'e")sionnelle; eHe doit préparer l'enfant à suivr-e avec fruit l\nsei.gnenlent des écoles artisanales, comnlerciales, agricoles, classiques. Pour cela l'instituteur s'effOl~cera de développer l'inteHigenee plus encore que de la ·m eubler. . Que d.ans l'adaptation des textes i.ltHisés le nlaÎtre tienne cmn.pte du lnilieu dans lequel vit l'enfant, c'e~t normal et nul n'y saurait contredire; nlais quant à spécialis·e r ['enseignement primaire, c'est 'llà une autre -ohanson que nous refusons d'apprendre et qui rils querait d'aiHeurs de SeIner le désa'ÛcOl~d entre l-es ,musidens que nous sommes. Résumons -cet article, auquel nous consacrerons une suite, en disant que le lnaître ne doit rejeter à priori ni les méthodes traditionnelles, qui ont fait leurs preuves, ni les pro'c édés lnodernes d'enseignement qui peuvent facilifer sa tàche et pemnettre surtout un épanouissement plus com_pIet des facultés de l'enfant. Cl. Bérard.

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En passant d'une année à l'autre.

ues étapes de notre vi.e d'Educo'teurs Le calendI'i'e r ·m ar.que d'une façon mathélnatique l'écou'l ement de nos jours et années. Lors'q u'un miné~~ime sllC<cède à un autre, nous avons l'impres.sion que le cycle trecommence. C'est plutôt de continuation qu'i.l faut parler. Les "luachines répètent leurs mouvements sans y a'p porter des changements; le~: vivants, au 'c ontraire, s'·e nriclüssent' d'aoquisittions ~~roissantes. C'~st ]:a loi de ~a vie. Ch.a'c un d'enb'e nous se rappelIle son premier quart d' hew'e pédagogique. En falce de la nouvelle 'situati'On~ devant tous ,les yeux curieux qui semblaient l'interroger, i1 a cherché à faire bonne contenance, oÙ dominer son pet.i.t monde, à en imposer p'eutêfre par ses avantages et à s'assurer l'autorité nécessaire. Puis, si le p'fo:c édé ,a réussi, il s'est engagé dans la voie qui semblait :lui g:a rantir un succès durable. Les h~bitudes se sont peu à peu précisées, fortifiées, presque ,s téréotypées. Poulrquoi se mettre en peine puisque 'C-ella ne va pas Imal ? Les habitudes ,c onstituent' une grande forc'e; n'On seulement enes rendent 1e travail plus aisé; e]les libèrent de plus de n'ouvel'les énerg,ies pour réaliser de nouveaux p,ro.grès et monter d'étape en étape. Les habitudes Ir ecèlent aussi le dangel' de ,çe pétrifier dans des routines méoaniques et de devenir des gestes sans âme qui ces's ent très vite d'être adaptés à la fin poursuivie. Nous sommes trip1lem·e nt engagés dans une évo[ution sans arrêt: le développement corporel et spirituel des enfants, les 'c hangem'e nt" révalutionnaires de notre temps et notre 'p ropre évolution. Nos habitudes ·eHeS-lllêmes doivent évol1Jer S~ll.S subir le sort' néfaste des 'lllonnaies dévaloriséec;;-, n fant trouver l'état d'équilibre entl'e la stabilité qui reste fidèle aux ·jdéE'~. directri~es adoptées après mûre réflexion et IÇl souple'i."e qui se plie aux circonstances mouvantes de la vie personnelle et de l'époque. Outre le rythme insi(·.rit à l'instar d'une mélodie dall., ln:; llianifestatioJ)'s de notTe a!c.tivité pédagogique eonUHe dUII'3 notre exi~h'nfe. il .~/ a les âges qui sc 'Suœèd-:'Dt Isaus re~)ur, . 'C'est natureUenlent le début de la carrière pédagogique qui doit recevoir 'les p'lus fortes i1IllPul.sion~ dans le sens d'un en1'Î-chis-sement spirituel En même temps que :Je déveloPP€'lnent phy.sique tend vers Is'On -apogée, ~'esprit est avide d'étendre son domaine en :a cquérant des connaissances de plus en plu.s vastes. Pourvu que ce ne soit pas une besogne de Danaïdes ! Ce -s-erait' le ,cas si On méconnaissait' la nécessité de la l'épétition. Autrefois

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·l e pro-grmnme du brevet de ,c a,p adté ,c om1portai,t un i'IIl:portant travail de repris·e de ,q uestions étudiées ·aux écoles norma'les. La perspective de rouvrir de~ Evres qui ont donné peut-ê~re bien d? fil à retOl~dre n'était pas souriante pOUl' ,c hacun; malS cette repétition était bienfaisante. Quel que soit :Je rég.}em,e nt d'un exam'en, J'esprit qui veut s'enrichir doit. ISe plier à l'âpre discipline de la répétition. Car le temps, Léthé Inexorable, an'ache de notre mémoire des 11ambeaux entiers, ce dont nou.s finis,s ons par nous .apercevoir. Ce qui 'est pis, c'est que les notionli, les idées 'et les connaiSisances 'e n .géné.ral perdent leur t1'311J(':han,t et leur mordant ,s ans que' nous songions à :les aigtùser de nouveau. L'étude ef-fi.cace et féconde, au lieu de n'être qu'une ba!l adè le long d'un pré fleuri, est ,p lutôt sehl,blable au travail du ,c ultivateur, D'aiUeurs, la répétition n'est p.as sans charme; elle no~s .Tévèle des aspects nouveaux et s'allie aisément à 'l'envie de VOl1' de nouveaux hOTti zons. 1

Vel's 30 an.s) un maître peut être en possession de ses mo~ens pédagogiques et 'a voir ,a cquis une celiaine ~'Ssu1'ance ~rOfeSSlO?­ nelle. Il se trouve alors s,é rieuse'm-ent' E'ngage dans [a VIe : ~aI~ll}1e, charges puhliques,· Te1ations, so.c~ale~,etc., Toute.s 'ces re~btes de l'existence ont aussi leur slgnlfl'catlOn pe-da,~ogIque, pUI~que J'·éducation populaire sUlb it les influences directes ou les ~eaoct~ons des différentes situations sociales. Il est tout naturel qu .un educateur dans la seoonde dizaine de sa carrièl'e) prête une attention p~rticulière à 1a complexité de n.otre fonctio~. Il est ce,rtes nécessaire que nos idée!Y sur l'édücatIon plongent leurs raCllles dans .I.e tréfonds de 1.a sagesse hUlnaine et divine; le s'pectaoc~e lamentable de nov.ateurs ballottés par :Jes courants pedaogoglquel;j les plus opposés et ,conda.mné~ à un empiris·m e ruineux dont les jeunes âme~ font les frais, ~oit nous me~~r~ en g~r~de co~tre r 'e xpérimentation aveugle. MalS pour que tlldeal chretIe!l pu~sse s'incarner dans les enfants, il faut joindre aux 'c onceptions I!nmuabŒes de la 1doctrine chrétienne la {·onnaÏ'J.sance des . contIngences humaines, de la vie hic et nunc, de notre pays et ~e notre te1I1ps. l"d t A ,c ette époque de son Gietivi,t é profes\si~nneUe, : e Uica eu!' est à même de faire la synthèse entl'e les eXlgences de la théorie et les nécessités de la pratique, Alprès ' avoiT travaillé en éten~ue, on, éprouye ae besoin de pénétrel' en profondeur. C'est '~a ta(~hc qUI '~e p~eseIl1te n~t~r:me­ ment au cours de la quarantazne, lorsque 1 esprIt €>lit arrlve a la virilité inteHectueNe. Pour découvrir les tcont1.cxi'Ons cachées des chos~s, !es idées maÎtres'Se51 et les élléments si~p:}es d'où jaillissent les méthodes, 1es procédés et les recettes, 11, faut ~cruter I~ racines de la vie spirituelle. Les ,m·a îh'es de la ped,a gogle ne ~fll­ !l ent pas par 'la surabondance des trouvaiHes; Ï'ls sonf nos gUIdes


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en raison de !la féc-ondité de Œeurs pensées directrices; ce sont des ·s.ages qui nleHent dans les â'm es 1a tranquiHité de l'ordre et la confiance dans la vérité. Nous ferons bien de nous Inéfier des novateurs inquiets dont le trouble mnrbide agit ·à la façon d'upe épid~~inie, sans laisser ·aux idées le temps de mûrir. N'avons-nous pa.s plutôt besoin de 'c almants que d'excitants? Encore une fois, ~a personne de l'enfant est trop respectable pour qu'on puiss·e se permettre de la traiter en :tapin d'expérienc.e. Lorsqu'on a regardé lIa vie durant un deini-siède -et. passé une trentaine d'années à enseigner, on devrait être à l'abri de la fasdnation des bagatelles et lS'être rendu compte que .l a portée de l'intelligence humaine est très :Hmit.ée. Faut-iJ , ~'en affliger, céd·e r au dépit et devenir s'c eptique? Non. Nous pouvon:::: et devons échapper à l'insuffisance fondèr,e des clartés terrestres en aocueillant la lumière céleste, la vérité divine. Nous trouvons là un ·achèvelfnent qui était l'musé aux génies non chrétiens. Depuis Jean-Jac-ques Rousseau et déjà bien p,lus tôt, des l)édagogues audacieux 'c onstruisent une tour de Babe1 vers la,q uelle iLs appellent les regards de tous les éducateurs. « La natura farà da se ». Ils ont essay'é sUCices'siveJY1'e nt d'élüniner de récole Je Christ et le ,o;;.urnaturel, puis le Dieu personnel et sa loi, enfin Je simple droit naturel. Le pis ep. ,cela, c'est que beaucoup de chrétiens, igno,r ants, naïfs ou nég'ligents, ont .apporté leurs pierres .à l'édifke du naturalislue pédagogique. Il est grand teI111ps d'éohapper totalelnent à l'emprise souvent inconsdent'e de cette hérésie envahiS''Vante et de revenir aux sources d'eau vive d'où ' jaÏ'llit rra sa.gesse éJucative du christianis·m e. Ce sont surtout les plus anciens d'entre nous qui doivent exIplorer assidûment les veines in~puis'ables de la pédagogie ohrétienne et y conduire les plus jeunes C01nm,e à une fontaine de Jouvence. Il est bon de nous demander si nous n'encourons pas le reproche ·que le 'prophète Jérémie rapporte de la part de Dieu : « Mon peuple a fait double mal: Ils Jn'ont abandonné, ,nloi, 'l a source des eaux _vives, pOiU-r Ise creuser des dternes, -des cikrnes ,c revassées, qui ne ~etiennent pas l'eau. » (Jér. 2. 135. La ,p lus urgente et la plus dé6sive étape pédagogique, c'est d'assurer l'influence intégrale du Christ dans l'éducation. Au lieu de nous bercer d'iHusions et de croire qLe les ,:hoses continueront d'ailler -o omme jus-q u'à m-a intenant, il faut racheter courag·e usement le temps 'p'e rdu. C. G.

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Enquête de l'Edücateur. Les lectures de nos enfants

,L!es 'r ésultats de l'enquêt'e -ci-:dessous intéressent tou~ les éducateurs; ,c ',e st ,p ourquoi nous reproduisons l'article de notre 'colJègue Chab'lo.z à Il'intention des lecteurs .de l'Eco'le pl'imaire. En juin 1947, le Département fédénd de .J'intérieur dmnan,d ait à La Sodété pédago.gique Irom'a nde quelle était l'inf,luellce, sur Iles 'e nf.ants ode no.tre l,égion, des journaux Hlush~éo;y ipublliés à leur intention et 'lUÏS en vente dans les kiosques et ofllagas.ins de tabac. Pour pouvoi'r ré,pondre le n 'c onnaissanoe de !o.ause, 'l 'Educa: leur prOiposa ,a u !corps ,e ns!eigl1'ant ron1:-al1i~ une e?qu~te lP,ar~~l :les élèv,es des écoles. Le nl_o ment ne pal~alsslaIt pas ires bIen ChOISI , puisque ,l es vacances étaient proches, mais il tfaHait faire vite. Toutefoi,SI Le nonlbre des réponses 'reçues, le nlêlne dinlat qu'elles révèlent à Genève, à Lausanne 0'1.1 à VE:v'e y nous permettent de nous {'ake une opinion très nette. Trois 'cUasses rura11.es (deux v:audoi'ses, une genevoise), s'intéressèrent à notre que.s tionnaire, jus.te -a~.sez pour nous prouver que si la CanlJp agne -e st atteinte dru InaI, eUe n: est pas e~core containinée. Les lellifants y lisent les hebdomadalTes JlJlustres de la f,muille; les « Irigo:~ades» et '~e9 « pages gaies » ,r etiennent sur~ tout leur .attention ,a musée. Des da-sses urba!Ï.nes répondb'ent -e n Iplus grand l1Ü'lubre: Yverdon, Genève, L!ausanne, Vevey, groulp ant 'a u iotal quelque 400 élèves de 9 à 15 ans (éco~,es p ir imair,es, primaires supéTieure~, ménagères, orientation professionnel1e .et 'se.cond3liJ'les). Nous avions posé ILes questions s'lliv,a ntes : 1. Quels livres aÎlnes-tu lire? Pourquoi? 2. Quels journaux illustrés aimes-tu lire? Pourquoi? 3. A part cela qu'aimes-tu lil'e encore? 4. Quels personnages préfèl'es-tu? Poul'quoi les acl1nirestli? Que font-ils? Que possèdent-ils? Une :première constata1tÏon s'in1Jpose: nos enfants lisent beaucoup et se ip'rocUTent laisélll'ent ilivre\;j et jouTna~x. Quelquesuns ont déclaré qu'ils y .cons.a'cl"aient _d eux à troIs fral1!Cs pail' Inois. Deux garçons disent qu'i.Is :n'aiment pas !Lire, un seul aJffjJ'lme qu'il n'en a pas lie tel11tp's. Deuxièlne constatation: l'absolue Ubel'fé Jaiss·ée 'a ux enfants cl ans .le choix .de leurs lectuTes; on ne 'peTçoÎit aucune di,re:c.tio~, aucun ,c ontrôl'e, aucune inferdktion. Un garçon seulenlent faIt allusion à ses par·ents « qui ne veulent pas que je ,l ne lTI.e tte des fois des bêtÏJses dans la tête».


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Trois.ième 'c ons,t atation : la vogue du l'oman policier; devenu la lecture princÎtpa1e de l,a plus grande partie de nns élèves dès l'âge de 13 à 14 ans. «Pa.vc.e que, dit l'un d'eux, lors'q u'on commet uncrÏlme, un vol, un ,a ssassinat, 'c ela lne plaît beaucoup. » <c. J'aim'e les livres, déc.1ar.e un autTe, où règnent ,le mystère, l'aventure, l'as's assinat; ·Les per5'onnages sont courageux, 11lai.s pas toujours honnêtes. » Bon nOlmhre de gosses ,c itent de mémoÎ<I'e une liste irnpress,i onnante de 'coJlectÏons (Déte,ctive-Càub, Le M'a sque noir, Fevenzi et fiLs, etc.), et jusqu'à dix··huit titre,s « alllécha'l1h » : Le docteur sanglant; Le pied bot; L'assassinat du suicidé; Le cadavre au fil de l'eau,' Drame au gl'and large;' Suicide à l'écossaise; Narcose; La meute de uzinuii; Trois coups SUl' la tabatière ... « et bien d'autres livres de ce genre, ajoute un garçon de 14 ans, qui ne sont certainement pas ce que je devrais lire ».

Cette mauv.aise Jittérature prend '1a p r emière pJac.e dans l'esprit et le cœur de nos jeunes adollesoents qui ne dé[aissent pas encor,e ,c ornplètelnent les Jules Veil~ne, A. D-umas ou Heidi, Robinson, Pnlyanna et les Técits de la CClli,t esse de Ségur. Maj.~ oes « .olassiques de ,l,a jeunesse» paraissent noyés 'Sous le flot des rnmans d"3'venture'1 pol1icièTes. A I~emarqUJer aus,si l'influence du cinéu1a sUlr îles lectures: Jane Eyre; Les d ,c ls du Royaume; Les Hauts de Hurlevent, et d'·autres romans anglais. Quatrièm·e constatation: la gl'ande diffusion des publications hebdomadaires pour 'a duHes que feuilieHe lÎ'Üute la famille; certains enfant~ on.t à leur .disposition trois, quatr,e, voire cinq de ces journaux t.els ·que: Pour Tous, l'Illustré (très intéressant pendant la guerre, nous assure un (p etit -campagnard). La ~ecture du Foyer, La Patrie Suisse, L'AbeiJlle, En FamïHe, La Sern\aine de la Femme, La Fern,Ine d'aujourd'hui, Bouquet, Ciné Sui s,se, etc. ·Cinquième ,c onstatation: Tous les enfants de la ville connaissent les. journaux illustrés pour la jeunesse. Les .a înés, les plus développés -Ïnte.lle.c ;tuellement Jes l1sent «pour Tire» ·et p'rofe~­ sent à leur endroi,t un ,dédain non dissÎlnuJé : ,q ue[ques··uns leI) jugent pernicieux pour .les enf,a nts et déplorent, paternellement) Œeur large diffusion. Un grand nombre d'enfants) dès l'âg,e de 9 o3n5<, sont' ca'pables ,de dres's er une liste de 5 ou 6 journaux illustés paT'lni Jesque.Js « WriJ, Billll'bo, SabÜ'l,d, Tom X, Hurra, HOiP là 1 Hardi l!es g.ars » jouissent d'une faveur générale, exprin1ée 3've.c un même enthousiasme, dans 1.a plupart des 'CIl.a~·ses, par une n1ajorité des deux tiers. Pourquoi ils l,es ain1e11't? La réponse vient, spontanée, convaincue, répétée par .des .centaines de plumes : « Parce qu'il y a de la bagal'l'e 1 ~ Parce qu'ils parlent de guerre et c'est dans Ines goûts (fille)! - . Parce qzze c~ est la vie

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Inodel'ne èL notre fantaisie - Pour sav·oil' commen~ le mond~ est fait! - C'est moins long que ces l'ornans et on cODlprend mleux ce qu'?n lit avec les images. » Le personnage {lui hante J'esprit des ,petits e~,t TaŒ'zan. (TaI': zan) jouvnal anti-'é duca,tif) th~e 889,000 ex.emplaues; Tom X) ~ 500,000.) « Parce qu'il est fort, il a un [JOlgnard, un revolver, li saute d'un arbre à l'autre. » A mesure qu'.ils grandissent, leur l:H1miration se porte sur des personna.ges p!lus « sérieux». Voyez 'p lutôt: « Je préfère Tom X parce qu'il est fort, il assassine) i~ I?ossède des pistolets, des couteaux. - Dans les /om,an~ pOilCle1'S, je préfère l'homme qui a commis le cJ:iJne" c ~st-a~dlre l~ plus courageux; je l'admire parce qu'il perslste ~ mer, li po~~ede le courage. - Je préfère les brigands, les bandlts} parce qu lis sont J'usés et ont de la finesse poUl' voler OH pOUl' tromper ,les gens, ils pillent les magasins, les cafés ou les banques. 1l~ possedent ~~s, qualités que tout le D'wnde. n'a pas. - Je les adl~l~'e parce qu ll~ sont vole.urs. - PCll'be qU'lls font la guerre. _. J aune les gang~ ters parce que, avant d'aUer voler, ils préparent l~ chose tres bie~. Ils ont des idées formidables. Ils gagnent tOUJ?Ul·S. - Il~ règnent el' dirigent la justice. - Ils ont une expresslOn SUl' leUl figure. - Ils vont dans les magasins .et, p:ndcmt que, l~l dame sert. ils vont vite prendre quelques petlt'i pcuns ou de 1 QI gent et les policiel's leur courent après et ne peuvent ,.tanlais les. ra~ttraper. _ . Je les admire à cause de leul's feintes fUl'lmdables ql.ll deJ'outent les policiers. . Citons ,e nfin les Téif:lexions des élève'Y ,d'une classe Inixte (13 et 14 ans) : . « Je préfère les assassins parce qu'Y s fOI'}-t des cf10ses terl'l~ hIes, parce qu'ils j'ont des choses llOrrlble.s, ~l~ possedent be~ coup de sang-froid» (fille de 14 ans). HUIt el~ves SUT 29. ~l"efe­ rent 1es dé lecti>v.es , les gangsters, les avenrtul'1lers, (les bng.an~s, \( parce qu'ils anilnent l' histoire, ils omènent des querelles, Ils soni' l'usés pOUl' la bagarre, le vol et p~l1r s.e cocher. - Ils f~nt des cl'Îlnes ils ont une vie mouvemente p (fllle). - Ils sont vlfs, ils font be~l.lcoup de crimes. -.Il~ cOInmettent des choses dramatiques, ils possèdent du sang-frold. » Nous avons tenus à « f.aÏl',e parler les faUs» afin de , ~onner pius exact,ell1.ent le 'clin1at l11.o1'al dans lequel vit une 1P~'·~.e trop i111portante de nos jeunes ado,lescents, ,pendant We~lJ:s 10ls1r~. ILe mal nous paraît a.ssez grave pour que nos ,a utontes eXaiJ.TIlil1ent "'-ans ta,r der les ID'e sures à prendre pour l'enraym'. ~ D'autre p 'aTt, n'oublioills pas qu'on tu~ la ,mau.vai~s,e Httérature -en produisant de bonnes lectures Vivantes, Interes~antes~ 01' ) ces lectur,es existent, des hommes de bonne volonte leuI


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eonsa'Ürent tous Leurs loisirs; ils voudraient pouvoir compter sur l'appui eonvaincu de tout Je 'cOoIips enseignant. Monrh'ons à nos élèves les brochures d cl'O. S L. (à 'c ommander au Bureau de vente O. S. L., Beauséjour, 8, à Lausanne) : qdmirablement 'Présentées, elles formeront le goût des enfants. RecOom'mandÛ'ns à tous l'Ecolier romand, qui s'efforce de répondre toujours mieux aux intérêts ·de .ses jeunes lecteurs. Puisque nous pos·s édons deux excellents inst,ruments de lutte, uti.Jisons-le.~ av·ec 'c onv.iction! Agissons sans tarder, sans nous abandonner jalmais à une S'eu!1e indifférence 1 A . Chabloz. Tiré de l'Educateur.

Réforme de l'Ecole primaire Nous S01l1llmes actuellement subnlergés de li'Vres, d'all'Heles de revues, de brOochures et de ,conférenJr.es dont' le thème sous des formes diverses e.st presque ,t oujours ,le suiv~nt : l'école primaire doit subir une rMOTTIle profonde; i1 faut fai'l'.e table rase du passé; l'écol·e traditionneJ1e a 'cOlnnlis de 'lourdes fautes. qu',eme ne peut répar,e r; nous aHons vers l'école nouvelle basée sur les intérêt,s de renfant; nou~ préparons l'âge d'or de la pédagogie On Tamene so·m 'm e toute :Je prnblème ode la réfol'llne à cette aŒternative sinlp,Ji·s te: ou bien l'écoJ·e de la ·t r.adition, ,g revée de toutes les fautes, ou bien l'école nouvelle, bienfals'a nte à tous points de 'Vue. Les hommes d'é.cole se répartitraient en deux clans : l'e clan de :l'inertie satisfait du passé :et désoÏreux de ne rien 'c hanaer' le clan de la rMon.ne qui place dans les fonnules nouvelles et I~ pédagogie de D-ecroly, de,s eSipoirs ill1mit8s. Dans le monde des instituteurs on se livre volontiers à ce petit jeu qui ·con'3'Îste à l'épartir d'apifès ces normes les gens d'enseignement. Ou bien vous êtes pour 1es méthodes nouvelles parce que vous avez dit qu'il y avait quelque chose à 'c hanger dan'3 notre façon de procéder à l'école prim'a ire; ou bien au contraire vous ne pensez rien (ou vous êtes un fonctionnai-re résigné) et 310rs ·c 'est la tradition que vous êtes censé 'l'eiprésenter. Il n'y a pas de mili.eu, Remarquez que pour échapper à oette alternative, l~. ne suffit pas d'ajouter que la réfoJ'lIDc 'Préconisée doit se faire lentelnent et sans rien brusquer; du InOlIUoent que vous ,rous montrez partisan -d'une réforme quekonque vous êtes da's'3:é. Cette façon de 'Ptfésenter J,es choses offT:e de très g'r ands dangers sur lesquells il est nécessaire de retenir l',a Uention de tous ceux qui ont gardé malgré la 'lutte danj laqueUe ils sont engagés un tant soit peu de bon s,ens. Nous aurions tout à perdre à ne pas préciser les points de vue.

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Peut-on é:chap,p er à l'ailte'l'native? C'es1t évidemlnent ~a pa'Œnière que..l.!tion qui se 'Pose. Si la réponse à ·cette question est négative, il reste à exanlineif le bienfondé des reprnche"Y adressés à l'écoae 1"radirtionnelle pour ~aisj,r dans que.1l·e mesw',e l,es inconvénients de la tl'adition l'oolportent sur les dangers de l'école qu'on nous propose pour la rmllpJacer. Si la réponse est ,ruffi,n native, le problème s.e ramène à des tenues plus sin1ip1les et en dernière analy'3e à une question de procédés. Or, la réponse 'e st ·a :ffirnlative. _ Pourquoi en est-i'l ainsi et quelles conséquences en découlent? Avant de réponrdre à ces questions, i1 est néces's aire de Tappeler une di'3tinction fondamentale sans ~arquelle tout s'elnbrouillerait oà nouveau. Les recherches pédago.giques peuvent pnrteT sur les bases mênleS et ,les fins de l'éducation: problèlue essentieaIement ph]losophique dont ilia solution déipend d'une philosophie générale ou d'une ,conception d'ensenlble de l~ vie. Les rechel'che"Y !peuvent aussi porter sur les procédés d'enseIgne:rnent, s~r les nleilleures façons d'enseigner l'aritll1uétique ou ~,a géographIe. D'une pa'r t, Ja philosophie de .J'éducatiolIl, -d'autre palrt, la Inéthodologie de 1'enseignement au sens le p[us étll~oit du mot. Quelles relations ,e ntretienne'rut :ces <deux problènles et dans quelle lnesure une 'p hilosophie de 'l'éducation, impose-t-elile de'3solutions didactiques? Ou, pour parler pIus ~nmplement encore, un prncédé didactique reste-t-<Î1 totalmnent indépendant de l,a phlIosophie de l'éducation? N'y a-t-il pas en quelque sorte un contrôle négatif? On conllprel1'dra qu'il ne soÎ1 guère possible de répondl'e en quelaues n10ts à c-e"Y questions. Indiqlions cependant en gros dans quel SeŒlS vont les réponses. Que la conception chrétienne de la vie - la seuae qui nous intéresse ici - n'ait rien à vOli r directmnent ave·c la !·etcture g.lobale ou la répartition des Inatières d' arithlnétiqu:, c'e~t. trop ~lai~·. Ce sont là dOilnaines fnrt"Y différents. Le petIt duehen, qUI vIt clans la gràce de Dieu, n'en ,est pas moins un enfant d~nt l~s aptHudes s'Ont ,celles .(Le tou~ le.s enf.a~~s de son ~ge. ~~ . grace .dIvine ne change pas ·ceila. SI ·les expen,ences et l expm"HnentatlOn ont montré Œa '3u'p èriorité d'un procédé d'enseign.eJlnent de la lèctul'e éléluentaire, Tien n'empêche les 'Croyants de s'y rallier. Du moins tant qu'il s'agit, ,cOtlnme nous l'a'Vons dit, d'un procédé didactique au sens étrqft du mot. Car, dans la littéLl"ature péd.agoo'icrue de vulgarisation on emploie le 'Il1.ême tenue « methode » ~our -désigner à la fois un procédé di.da1c!iqUJe et un systènle d'ensei cr nenl ent. On parlle, en efflet, de la .m ·e lhode g'lobale de lectul'e et de la 111éthode de Decrdl.y, On sait qu'il ~'.aJgit ceipend.ant de


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-choses fort différentes et les COI;lfusions introduites grâce' à ces équivoques sont désastreuses. La philosophie chrétienne de l'éducation 'c adre parf,a itelnent avee les rprocédés didact<~ques divers et c''€st nous faire injure que de déolarer le contraire. La 'Conception ,c hr,é t1enne de l'éducwtion n'a ri2n à redouteT des recherches sJCienHfiques, bien au contrf~ire . Le catholique qui le nierait montre:r.ai,t par là qu'ill i'g nore la tradition. Sur ee terrain, Il'a ,co\Naboration avec ceux qui ne partagent' pas nos croyances est toujours possible. Nous n'ayons rien à -craindre du progrèc;; en ce ,doll1'a ine. M,ails lorsque, sous prétexte de réforme dida'Ctiqne, on nous propo.sle un nouvle au systèJl1e d'éducatioll, le prob'lènle change ,d',a spect. Car un systèlllle d'éducation inclut une conception de la vie qui pOUlTratÎt In e pas être confoTl11,e à la nôtre. A priori, nOU<::i ne sommes !alors ni pour ni 'c onhe. Nous '3'Üllunettons J.e systèlne qui nous est 'o ffert ,à un examen m.inutieux (car les enjeux sont très graJVes) ·et nous Ile ,conf.rontons avec la cOillceplÏon chrétienne de la vi'e. Si nous découvrons loG~s il1!compatibïQit-és profondes, ~j 'nto us estill110ns que Il'a;ppHc:ation .en sera dangeTeuse pour l,es 'enrfant1s, nous 'rejetons le système C0ll11lTte tel. Ce que nous retfuosons alors d',a dmeHre, c'es,t la cÜln·ceptjon e;rronée de la vi e 'qui le base. Qu'un système d'éducation t(;onsidère, par l'xeJIlple. - imlpliici:tement ou ,exipl~citffine11.t, ·cel<a importe p eu _ . que ~ e Ibut de 'l:a vie est tout ter:r'e stre et que toute pensée :de l'au-d e18 'doit être bannie de l'écolle, il te st -évident que nous ne pouvons y adhéreT. Qu'il ,a dmette, - même sans Je dire, encore une fois - que l'en[,ant ne doH c'l'üke que ,c e qu'il a lui-Inên1e constaté 'Par s'es sen~ ou oe que d'aut'l'es ont obsepvé pour 'l ui, nous le rejetons el1Jeor,e en blolc. Ce sont là conc.eptions phl1osophiques qui ne peuvent tc adrer alV.etc notre doctrine .de vie. FOlr t bien, dira-t-on, Inais que deviennent d'a ns tout cedles 'procédés dtdalctiqu1es? Faut-iil qes rejeter pOUl' autant? Non pas, 'I llais les étudier .et vOhl' dan~ queUe nleSlHe ltl s r estent liè, à l'en'sel11lb1e du systèlm·e en question~ Ceux qui déeouleTlt de la philo·sophie que nous Ir ejetons seront Tejie tés .avec elle; ceux qui s'en xiissQtcienf aiséuuent pourront être ·acceptés si leur eUicadté eost 'sc.ientifi.quClInent 'l·C'Connue. C'est ainsi que ,la notion decro1lyenne (du n1Ï'lieu, essootiel'le dans le SYJstèIne, nous paraît ne pas <cadn'~' ·avec notre sv:stèlne d.e vie, taIlldil)! que le procédé Ide ilecture ou les ·t ravaux indivvLduels d'arithmétique s'encn.ctrent parfaitement d·'1'I1'i 'no-Dr'e système cllTéüen d'édlll,oation. Ainsi, ,la di,s tinction fondatm entale étahLie. plus hant entre la philosophie ,de l'éduca,tlol1 et ,la dida'ctiqu<:' nous .c onduit aux conclusions suivantes: Les catho'liquec;; ont ,s ur le but .de tl 'éducation et SUT la nature de oette éducation des ·conceptions nettes qn'iil n'est pas question d'abandonner et qu'une recherche ~:cientirf,i'que 10yalE'-

'lnent ,c onduite ne peut ,entallIlC'l·. Un système d'éduca,t ion (~oit ê~re Tejeté lorsqu'il s'oppose en lui-même ou dans l'usHge qu'onen fait, à ces 'c onceptions intangibŒeos'. Les procédés d'enseignement envisagés en eux-InênH>s, au sens étroit, ne décowel1t pas de ce système ·et varieront par 'c onséquent ·a vec .:letS progrès de 'l'a sdence e"\.péirim:e ntaJe ou leI) expérienc·e~ c01 m JprÏ<ses dans un sens pQus large. Les systèmes d'éducation qu'on nous propos·(:; aujourd'hui 'ne se présentent pas .ainsi. Au 'lieu de di'ssoci'eT ~es pToblèrnes 'COlnIne nous l'avons f,a it - Ic e qui faJC.ÎliteTait singulièrem·ent la 'tâ-che - ils "i'off;rent au ,c ontraire en bInc, 'COlum,e , de.~ touts. Le 'choix des luatières, Il'insistance ~avec .lta queIJe on invile l'enfant' à tels ou tels 'e xer·cice.s, 'l es crIÎ,tères d'aJPpréciation :de la valeur d 'un enseignement, tant d"autres chos·e~ enco,r e, exprhnent en fait une conception de vie. Pour les juger il faut être il 111ême d'opérer l.a · discri.mination nèceos saiTe, ,c onfTonter eeUe conceptiün de vie avec la ,c onception ,c hrétienne .bien f'onnue. Il est absurde de dem'a nder Ic e travail à ,c eux qui ne sonl: palS chrétiens. Incapables de dire -ce qui convient, ils Je sont encore lors([u~il s'acrit de détern1iner si neur Inarchandise est 'l10'cÎYC ou ne l'est Il n'e~t ·p as raisonnablle de dem~nder ,ce trav.ail --:- rliffici1~ entre tous - à ceux qui sonIta~ccables sous les chre:etlVes et qUI !l'ont ni les loisirs, ni la d-o:culnent ati on, ni la sérénité voulus pour m,enffi' à bien la tâ,che. On ne retieIJJdra dunc pas les jugemeIlt"i hâtifs de -gens dont ,l es intérêts sont engagés des deux ,c ôtés ~t, qui vou(lraient que les conceptions et les phmol)ophie'i les plus cunfradictoü~es fussent vraies à :La fois. On retiendra que le problème est complexe et 'lnéTite examte n sérieux. Et ceci nous ramène à ,l a question que nou,~ posi()n~ en 'C OH1mençant. Peut-on échapper à l'alternative qu'on voudrait nous foreer d'aecept:eT : tradition sans progrès ou école nouvelle. Nous avons ·répondu : oui. Nous devons échapper à ·c ette alternative. 'l'ont d 'aboTd parce que - quoi qu'en pensent certains - !la philosophie de l'école nouve:Ue dans .son ens'enlble (et ,e n particuJlier celle de Deeroly) ne peut pac;; -cadrer avec notre con:cefJJtion ehrétienne de vic. Nous nutintenons notre .s ystèine d'éducation. Ensuite parce que, \'ontrairement encore à ce qui se dit souvent, ce]a n'üllplique nullement une stabilisation de La didactique. Nous voulons des réformes, mais nous les vOlùonc;;dans ,l e ,c adre de notre systèIne chrétien . Les façons de faire qui donnent, da:ns J'enseigneIllent de la 1anaue n1aterneUe, 'Un meilileur rendement, :les multiples procédés d'~dividuallisation de l'enseignement qui .s'~vèrent si fécond~, plus de réalisme dans fétude de ~'histoire et des br~nch~s à bas.e 'd'observation, tout ceJa est ,p ossIble ct ,c eJa peut etre IntrodUIt l

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'C1an~

nos écoles. M.ais si l'étude du 'lui,lieu y prend pŒacc, ce ne peut pas êtr-e à la façon de Decroly. Le millieu ne peut être un 'bon but. La fomunle « par le l11iHeu pour le n1Îllieu» recèle des 'intentions dont nous ne voulons pas. Les réformes à introduire ne sont pas d'ordre profond. Il n'est pas question d'un « Taldical Tenver.sement des valeur~». -Ceux qui écrivent ceJa ne pens-e nt plus ·en c.hr-é tiens. A nloins 'qu'ils ne -conalaissent pas la v.aleur des 1110b; et qu'il~ ignorent 'c e quec'-e st qu'une valeur. Alprès tout, 'C'est possihle. I:l ne faut pas trop leur en vou!loir. Ceux qui offrent des 'directives aux « ptd:agogues de l'Uictive» feront bi·en .de 'réfléchir à la responsabilité qu'i~s assument. Ils n'ont pas ·1e droit d'affirnler avec cette aSSll'ranc-e que tous Iles plans peuvent être baptisés; il1s n'ont pas le .d.r01t de c.réer la 'n1.ystique des deux fronts et d'engager :l.oors trouip·es< à choisir -entre l'école nouveUle aJoceptée glohale'lllent et l'éc01e traditionneUe qui leur fait honte après les cri'tÏIques dont ene a été l'objet. Hs ont le devoir de faire abstraction de toute l'.idéologie de l'école nouveLle pa:r-c e que Crette 1déologi,e 'e st synonyme de philosophie, n1.ême s'ils ne s'en doutent pas'. Hs ont le devoir de 'l11ontre1' qu'il ne faut pas changeT l'orie.ntation de l'écür1.e ohrétienne, iluais adap'ter, aipTès les expériences faites chez nous et à l'étranger, nos pro'c.édés ,( renseignement. Les adapter en vue d'un meilleur rendel11en1. C'-e-s t tout et c'e'S-t énorlJ.ue. Nous ne pouvons p.as a'c cepter cl' ailler de gaîté de cœw' à des ,aventures en matière d'édilcation. Non . L'enjeu est vraiment trop grave. Lozzis Fourneau.

uettre ouverte à monsieur

a.

Monsieur, N'ayant pas la plume facile, je ne suis pas un chroniqueur et je n'ai pais l'habitude de faire, par écrit, l'article de la lua'r chandise sportive. Le sport sain se propage par l'exemple plus que 'par les nlots . M,ais vos « QueLques Illots sur le sport» parus dans le dernier odunléro de l'Ecole primaire l11'obligent à prendre la plume pour vous dire un peu -c e que j'en pense. En qualité d'instituteur, d'instructeur de ski, de guide de montagne et de père de fa l11ille, j'ai fait bien des expériences qui 1n'ont aIuené, petit à petit, à une opinion contraire à la vôtre sur différents points, et que je suis fermenl-e nt décidé à défendre . Je ne sais pas qui vous êtes, n1.ais j'ai un peu le sentiment que si vous condamnez si sévèr-elnent le sport, c'est parce que vous ne le praHquez pas Vous-'luême et que, par conséquent, vous ne 'le connaissez pas suffisanlment. 1


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Tout com,m e vous, MT J., je reconnais qu'H y a dans le sport de fréquents abus et je lutte ,c ontre ces abus partout où il ln'est pos's ihle de le f'a ire. Cependant, si je considère tout le bien que peut faire par le sport un lnaître d'école, un prêtre ou tout homlue qui se sent une âlne de ,chef, je lne garderai bien de conseiller l'interdi.ction du sport dans le but d'en supprimer les abus. Admettez-vous l'anéanHssement de tous les ;m édkanlents ,chimiques inconnus au telnps des Hébreux parce que ,c ertains médecins actuels 'conl:mettent des erreurs [ata'l es dans leur emp!l oi? Ne voyez-vous pas de temps en teInps des g,e ns déraisonnables se rendre malades par l'étude ou par la l,ecture ? Que de bonnes choses devrions-nous supprimer pour faire disparaître les abus qu'elles cOlnportent ! Il ne Testerait plus qu'à souhaiter un nouveau déluge pour la destruction de l'humanité entière. Ml' J., vous ,c onseiUez aux jeunes gens en dessous de 15 là 16 ans de 'S'ahstenir des sports propreInent dits de crainte de dispenser leur ,a ttention et de dhninuer leur sérieux et lI eur 'c onstanoe dans l'e travail. Je ne suis pas de votTe avis; j'ai souvent constaté, au contraire, qu'après un exercice physique les élèves redoublaient de courage à l'étude, pour 'a voir secoué leur lassitude inteHectuelle. Le corps et l'esprit se con1:plètent dans l'hŒnme et il faut faire travailler l'un pour reposer l'autre. Les lendemains de congé ISOllt toujours les journées [es plus agréables au 1naÎtre d 'école, même si les élèves s'y rendent en causant de leurs randonnées ou de leurs ,m atchs de 'l a veille . Contrairenlent à ce que vous prétendez, Monsieur J., les sports du ,c ongé et du dinlanche n'arrachent généralement pas les enfants à leurs familles mais bien plutôt aux jeux de la rue, .les plus malsains et }.es plus dangereux. Font-ils du patinage, du ski, de la natation ou du ,c alnping, les enfants y sont généralem,ent groupés et dirigés, en lieux ouverts au public et ce n'est jamais :là que se transmettent les vi,ces Quant aux jeunes gens de plus de 15 ans qui ne pratiquent aucun SpOTt, 'c e n'est pas toujours en faIniHe que vous '}.es trouverez le dimanche, Ilnais très souvent au bistrot, au détrim,ent de leur moralité et de leurs l1lœurs. Bien ma·l aisé nous serait-il de tenter alors de les sortir de eertains lieux de perdition pour les alnener dans nos ,c ercles spoTtifs si tout sport 'l eur a été interdit jusq·u'à l'âge de 16 ans. En ce qui 'c oncerne la sanctûfication du diInanche, .le vous dirai que je suis toujours peiné lorsque .le vois des sportifs s'exempter de la lllesse. Ils oublient que Dieu, Créateur de .la helle nature et de nos magnifiques montagnes, reste toujours le InaÎtre absolu de nos destinées . Dans les camps de ski 1. P. du Valais central que j'inspecte régulièrement, je n'admets p_as que le dimanche se passe sans la Inesse. Je connais beaucoup de


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prêtres et de pères ,c apucins qui ont du plaisir à monter dans les cabanes pour apporter la messe aux sportifs . Cependant, 10'r sque vous vous élevez contr-e les sports du dimanche parce que vous les assimilez à un trav,a il, je ne puis épouser vos scrupules', Monsieur J. Les hébreux ,q ue vous citez en exemple, n'avaient qu'à ramasser le pain qui [eur tÜ'lnbait du ciel; il était donc juste qu'ils ne le fÏlssent pas le dimanche. Par contre, beaucoup d'entre nous doivent, 'p our nbtenir ce même ,p ain, peiner du matin au soir entre les 'q Jlatre l1lurs d'un bureau, d'une fabrique ou d'unma:gasin. Quoi de plus raisonnable pour eux, }e dimanche venu, que de récupérer un peu de vitalité physique par des exerdces en plein air ou à la Inontagne ? A nlon avis, ,c ette né'c.essité ,e st plus marquée encore chez l'écolier qui doit passer les années de son développe,m ent physique non seulement enfermé Inais ilm InobHisé sur des bancs d'école. . ComiJUe instituteur, j'ai débuté dans la petite co.mmune de Chandolin et j'y ai enseigné pendant 8 ans . Je suis le preinier des régents à six mois qui aie pris une s'e maine de congé poui' suivre des cours de ski de la Société Suisse des M,a îtres de Gymnastique. Ce congé était même entré dans .les habitudes de fécoLe de Chandnlin. Le premier instituteur valaisan aussi qui ait sollicité la Igénérosité du Fonds Suisse du Ski gratuit. Dans l'espace de trois ou ,q uatre ans, j'avais obtenu des skis pour tous les garçons de mon éco'le. Ge matériel restait propriété de la classe et se prêtait ,c haque hiver pour la durée de la saison. C'était donc ',du sport .en guise de leçons de gymnastique, du spo-rt le jeudi après-midi, du sport encore le dimanohe. Eh bien, Monsieur J., je puis vous dire avec preuve à 'l'appui, que sur les quatorze garçons qui ont subi l'examen d'émancipation pendant ces huit années, neuf ont obtenu la note 4, quatre la note 4,5 et un la note 8. Et après les élections communales de décembre dernier, j'ai eu le plaisir d'apprendre que tous les conseillers COllllllunaux de Chandolin, y compris le président qui est âgé de 24 ans, sont parmi les anciens élèves précités. En quittant ,Chando1În, je fus nommé instituteur à Miège où je suis resté trois ans. Là, je n'ai pas aussi bien réussi mon enseignenlent et 'les ,r ésultats des exainens furent bien Inédio,c res, en regard de ceux -de 'm es débuts. Pourtant, j'avais plus d'expérience, autant de zèle et je maniais une jellnesse plutôt réfractaire au Is port. A,ctueI.lem,e nt, je tiens à SienTe une ,classe de ,g arçons de 8 ans. Je ne .fais que rarement du sport avec Ina dass'e seule, car nous avons un maître spécial pour les leçons de gyinnastique. M,rris voHà cinq hivers que sous Il es auspices de 'l a ICOmU1Ul1.'e, je nlonte (')haque jeudi à Montana -a vec des skieurs de toutes res ,c lasses primaires de la vine: grands et petits, gar-

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çons et fillettes, catholiques et protestants. Tout un petit monde dont le nOlnbre ,s 'élève parfqis jusqu'à plus de septante. Inutile de vous dire -que ,c e ne sont pas pour moi-,m ême des après-Inidi de sport ou de repos, car une surve~llance serrée y est de rigueul'. Eh bien, lorsque je vois ·c ette nlarmaiHe s'épanouir de bonheur à rail' pur et au soleil de la montagne, je n'ai qu'un seul regret: c'est de pouvoir y emmener tous 'c eux qui, pendant ,ce temps Is e ,c ontentent de respirer la brume ou la poussière des coins de rues de la plaine. Je tiens surtout à vous dire, Monsieur J., que les enfants qui viennent à -c es sorties ne ' sont générale·· Inent pas les nl0indres élèves en clas'se; lIa preuve: au début de cet hiver, je disposais d'une place au camp gratuit organisé par la Fédération Suiss,e de Ski. Je tenais à attribuer cette faveur à une finette de modeste ouvrier quj avait participé souvent à mes 'COUTS de ski de l'ann:é e dernière. La Supérieure des Sœurs ens'e ignantes :J.ne fé.liocita pour mon choix .en me ,révélant que !'·élève en question était l'une des 'p lus méritantes de la classe. Quant aux parents, je pourrais vous en citer de nombreux qui m'ont témoigné verbalement, par écrit et mieux encore :l eur gratitude 'PÜ'urces In a gnifi.ques journées que la ·CO'l1lmUne offre à leur~ chers enfant's. Je vous dter:ais spécialement plus d'un médecin qui 'm 'envoie 'chaque fois ses griots, garçons et fillettes de moins de 12 ans d'âge. Pourtant, l'esprit de ,c Olnpétition se cultive automatiquement à chalc un de nos exercices. Peut-on l'y empêcher ?Non, à condition qu'il 's oit progressif et rationnellement dosé. La performance est un moyen de cont,r ôle du progrès. L'emanf et le jeune hOffilne airn.ent à s'e 'm esurer; ,c 'est souvent un signe de volonté et de juste fierté, et cela non seulem·ent chez le sportif mais aussi chez l'étudiant qui tient à se cl.asser en rang honorable aux lauréats. Lorsqu'on glorifie un champion, 'c e n'est 'p as préciséInent pour sa force, m.ais aussi Ip our sa volonté, ses efforts et ses privations qui l'ont amené au succès. Ici, je reconnais avec vous que souvent on exagère. Comlne vous, je pense qu'on devrait offrir en exemple non SeUlelll'ent les vktorieux des ·compétitions, .mais p:lutôt les nombreux saints et Inartyrs qui passent inconnus, tels que les re!Hgi,e ux dont La vie est toute d'abnégation ou les mères de falllille qui ne connaissent que les souffrances et le dévouement et qui ne détiennent mêlThe pfrS le droit de vote. Dans ce domaine, je 'c rois que nous devons surtout ac'c user la pres!se et 'l a radio qui sont toujours à l'affût du sensationnel. C'est ce qui exeite l'esprit du public; Œes sportifs bien intentionnés n'y peuvent rien. En ce moment, .le passe deux semaines à Davos corn-m e instructeur de ski aux 'c ours fédéraux pour chefs de l'instruction préparatoire dont 'la devise est « Jeunesse forte, peuple libre». L'esprit de ces cours auxquels je collabore depuis bientôt dix


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ans n'est lP,a s seulement de cultiver 'l e corp's par 'la pratique du s'port, mais plus encore de fonner des ,c hefs bienveillants et exen1plaires aux mains desquels le sport sera l'instrument de contll'ct pour .le redressement de la jeuness·e; cela pour le plus grand bien de l'individu, de ,la famine et du pays. Des 'c onférenders de haute val'e ur, religieux et laïques, se font entendre dans nos 'cours aussi bien que les techniciens du ski et de la gym- . nastique. Ici, des milliers de gens fortunés passent leurs vacance., dans les hôtels. Les uns font du sport du matin au soir et 's e reposent pendant la nuit. D'autres dorment la journée durant et s'atmusent de dix heures du soir à cinq heures du lnatin. Je ne conseillerais j:;I.'m ais forgani,s ation d'un 'c an1p de jeunesse dan., pareilles stations. Quant à nos é:l èves de ces queltques jour." Hs 'Sont. tous d'âge mûr; ils observent et Hs tirent des 'c onclusions. MonsieuT J., ex-c usez-·m oi d'avoir été si long. Je n'aurais pas été tranquille sans vous avoir dit ,ce que j'avais sur ,l e cœur à ·cause de 'votre article ,c ontre les 's polis. Si vous êtes comme Illloi, père de tout jeunes enfants, vous me ·c omprendrez peut-être Ull jour et vous Ille pardonnerez. Vous avez be/a u aménager dans ' votre jardin un merveilleux petit coin d'agréments: les petits enfants, ça vit; i11 leur faut du large et le large pour eux, -c'est la rue, ,à moins que 'c e soit la promenade familiale ou le terrain de sport. En attendant, je vous prie, Monsieur J., .d' agréer mes respectueuses salutations et nIes sincères excuses. Davos, 6. 1. 1949. André Pont.

P. S. - Voici ,l a définition du Inot sport que Je trouve dans le dictionnaire Larousse en six volumes: « Exerdce physique dont la pratique .Inéthoc1ique a pour but de développer les qualités du corps, et ·certaines qualités de l'esprit, teUes que la 'l oyauté, l'éner.gie, la persévérance ·e t la décision}).

PARTlIE lP'RATJIQUE LANGUE fRANÇAISE Centre d'intérêt:

LES JEUX

J. RECITATION La toupie et l'enfant

- Tourne, tourne, ma toupie; Tourne, tourne, tourne encor; Si tu t'arrête~, ma mie, Je te frapperai plus fort. Ainsi parlait maître Eugène A l' « indocile» jouet, Qu'il ne faisait pas sans peine Tourner à coups de fouet. - Eugène, lui dit son père)

Qui le suivait tout « pensif » Et qui le regardait faire, Dans ce jouet si «rétif », . . Dans cette sotte toupie, Je ,"ois l'image accomplie De l'enfant qui n'obéit Qu'à celui qui le punit; Qu'en penses-tu, mon ami? VessioL

Moulins d'enfant

Con1bien de fois, ·combien ... au s0rtir de l'éco]e N'ai- je pas fait flotter des 'Coquilles de noix ' Et n'ai-je pas taillé ,des batelets ode boi~ Qui fHaient gentiInent, s ans cOffi,pas ni boussole. CO'ln/bien de ·fois aussi, dans 'l'e,a u de rra rigole N'ai-Je 'Pas vu tourner, entre les ·cailloux ~droits Des ,m oulins vite faits de deu 4 branche50 en cr~ix Et qui ma.rchaient avec une vitesse fo.He.

GRAN u tJHOIX

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neufs et occasions. VENTE ~ ÉCHANGE· 1,0(; \'I·IO~!IIi· RÉPARATIONS· REVISIONS Devis sa.ns engagement.

Recueils de chant Musique pour Harmonium et Orgue Tél. 210 63

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PIANOS et

Instrumpnts de musique.

Tournez, ,m oulins d 'enfant, avec un 'bruit très doux. Tous mes vieux souvenirs s·e révdHent en vous. Tendre voix du pll'ssé, tu n'es pas u1.onotone, Cal' tu sai~ In'altendrir et tu sais fille charn1er. Je s·ens en.trer en IllOi ton, souffle parfumé Co-m me une fleur d'avril au jardin ode l'auton1ne.

SION

Eléonol' Dal..lbJ'ée.


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tre porté. Quand vous éprouvez un insb-,nt de lassitude, il ·s,e mhIe que le 'cel~ceau aIni'c alement vous paule de la fOl~ce.

II. VOCABULAIRE

Le jeu, les joueurs; jouer à la poupée, à Ja balançoire, à ,la corde, au 'baHon,à cadle-'c ache, ,à chat-'peliché, à pigeon-vole; Ila ,nîarche, 'l a 'COUI,se. Un jeu très anlusant, bruyant ou tranquille; une poupée .parlante, incassable; une halançoire léjgè-re; un ballon élastique, 'm ulticolore! une ,c ourse rapide; un joueur ?droit. Jouer, s'éilancer, se bal'a nc,e r, renvoyer le J)allon, se 'c acher, bondir, àrriver ,a u but, être attrapé, deviner, donner un .gage. III. ORTHOGRAPHE

a) Préparation: S'en référer au nUill.éro 1. La course des tortues

D'aHileurs, on n'a pas toujours besoin de courir à grande .aHure. A ~ec. du savoir-faire, on arrive à mar·oher presque au pas. La dIffIculté es~ que le 'Cerceau n"aille pas 'se jeter à droite ni à gauohe; ni ·s 'a'c crÜ'cher aux jambe~ d'un passant, qui se déb~t cOIn:ln.e ~n rat pris .au piège; ou .s 'npilatir sur le sul ' après ct exh~aordInalres 'contorSIOns. Il faut savoir se ~ervir .d u bâton, donner des ,c oups très légers, qui sont presque des- frôle·m ents, et qui ac.compagnent le ,c.er·ceau. Il faut surtout entre les 'c oups, rester maître des n10ind res :écarts du -c ereeau, grhce au büton qui ne c.esse, d'un 'côté oy de l'autre, d ' en caresser -la tranche, qui en s-ouhent ou encornge la luar,c he, et d0nt la pointe intervient vivelnent à tout endroit où menaoe de naître une em.b ardée. ·

Jules Rommns. Jeux d'écoliers

Les troi~ enfants' 'p réparèreIit une pi.ste dans le Jardin, avec des poteaux au bout et une tribune avec des l'oses et des œi11ets, qui figuraient 'les dames élégant'es. Puis ils alignèr,e nt leurs troi,s tortues ,m ontées par troi,s escangots et J.ean donna le signal du déparf. Mais, hélas 1 aucune des trois tortues ne bougea. Alors Pierre ,c ourut chercher son la'l ubour et Paul chatouilla ,l a queue des tortues avec des brindiilles. Les to'r tues 's e décidèrent enfin à .partir.

Jules Lemaitre. Le jeu d es papillons

Void: au début on était des .c henilles ; on se tr1a înait par terre pénibleIuent sur le ventre et 's ur le~ genoux, ,c herchant des feuiUes pour Iuanger. Puis, bientôt, on se rfiguI~ait qu'un invinc.ib[e soul,m eil 'vous ,e ngourdissait... et OIl aH,ait se ,c oucher dans quel'q ue rëcoin ,s ous les Ib ranches, la .tête r ecouverte de son tabil ier blanc: on était devenu des cocon,;;:,. Enfin, on Is e réveiltait, on s'étirait. Puis , tout à coup, on recommençait des ,courses folles, tl'ès l3gères; à deux il11ains, on tenait les coins .de .son tablier de bé'b é, qu 'on agit~it tout le temps en manière d'aHes; on courait, on courait ; on allIait sentir de prèS! toutes les Heurs. P. Loti. Le jeu du cerceau

Essayez de trotter seul; vOus serez faÜgué au bout de qu elques luilflutes. Avec un ,cel"ceau, :l a fatigue se f.ait attendre indéfiniment. Vous avez 'l'inlpression de vous appuyer, presque d'ê-

En classe, J a'c ques est tranquille, ·m ais il se rattrape en récréation. Il saute, Ic rie, organise des jeux. A'vec deux bâ~ons, . il fait un 's abre et un fusil; il aligne ses {;amarades en 'rang et dirige ,ces- soLdais imorovjsés Ils font l'exercice: Un ... · deux ... et les enfants défilent bien droits vers Hne autre bande de gamins... Gare à la hataiHe !... Tournoi d'enfants

C'était une espèce d e tournoi où le,:; ,c hevaux étaient les plus grands éilèves chargés des p l us jeunes ~rimpés'!;·ur leurs épaules. Partagés en deux groupes qui partaient des deux bouts de la 'c our, ils fondaient les uns sur les antres, 'c helichant à terra'!;·s er 'l 'adversaire .p ar la violence du ohoc et les cavalièr:s usant du cU!Clhe-nez ·c o.mme de Jassos, ou de ,l eurs bras tendus ·c om·m e de lanoes, s'efforçaient de désarçonner leurs rivaux. Il y en eut dont on esquivait Ile ,c hoc et qui, perdant l'équilibre, allaient s'é:taler dans J.a boue, le cavalier roulant sur sa monture.

Alain PouJ'nier. Un chantier de construction

Les enfants jouaient dans le clo'!;. La peille et La pioche en -luain, 'les uns ,c reusaient de g,r ands trous. Les autres transportaient la terre. D'autres encore élevaient des n1uraililes. et m·ett aient llloeUon sur .llîoellon. Bernard et Gérard cheauinaient d'un bout à l'autre ·du ,c hantier surveiHaient.la besogne donnaient des ordres,. enfin décidaient de tout. G. D~lwmel.


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FICHE DE VOCABlJLAIRE

Le défilé

René est ,génér,aL Il porte le ,c hapeau à deux 'cornes et · lnonte un ,c heval de guerre. L·e 'o hapean est en papier, et le ,c heval est une ,c baise. Son armée est ·compnsée .d'un tambour et de qu'a tre hommes, dont une fille . « Portez aTmes ! En avant" ma'r che! » Et le défilé commen,ce. A. France. La petite fille et la poupée

Une petite fil1e jouait Ù 1a poupée . Elle pouvait avoir cinq ans. EllIe avançait ,s ur le~ .dalles du troUoir, m.enue et frélnis,s ante; l'ourlet de sa ro:be serré dans ses petits doigts, ,eHe s'inclinait dans une révérence, 'à den:l Î ,a genoui11,é e , se1ll'blant accueillir une visiteuse imaginaire. Un gazouihle111ent s'échappait de ses ,l èvreS pendant que Œa :poupée, qui était a'S,sise sur une chaise n1inuscule, contemlP:l ait ,cette s,c.ène de ses yeux d'émail privés d'expression. Une clarté douce enveloppait l'enfant. flattai,t délica>tement sa joue, aHll1nait une lueur d.ans ses fins cheveux blonds. , E. lUoselly. b) Exel~cices .d'appilication : S'en référer au nun1éro 1. VI. COMPOSITION FRANÇAISE

La phrase ~ Le paragraphe -- La rédaction 1. COlupols ez des phrases 3Ivec le'), 1110tS du vocabu:l aÎl'e. 2. Conjuguez les verbes du vocahulaire.

3, Paragr8Jphe: Un jeu aimé. 4. Rédaction: 1) La cour 'penda!11 la r-él.~réation . 2) Un jeu de petits enfants. - 3) Un jeu ode grands garç'o ns : les barres, la 'b alle du ühas's eur. - 4) Les joueurs -.de footbalil. 5) Les joueurs de tenni,,'. - 6. Un groupe -de S'couts. La réc.réation (à développer oralelnènt). Somn1aire. - 1. Circonstances: quelle récréation? où? ~, La sortie .des élèves: co'm ment? ,- ~" IL'es -préparatjfs pour les jeux: ühoix du jeu (jeu .des barres). Son organisation: les ean1'p s, les joueurs, les , ohef~ -decam'p. --' 4. Les diverses phases du . jeu: les ,c ourses, les poursuites, l~s prisonniers, les contestation,s, _ L'anin1,ation du jeu: bruits, geste~. - 5. Après le jeu: les visage.s" la res;piration, ·l a dasse. Choix des m-ots. - La récréation; le~ jeux . - Nom::; : le sianal, le tum.uUe, les ,galnbades, 'l es jeux, i}es ca,mp"·, les équi,p es, but, t'adversaire, la bouscul,a de, la réprimande. - Adjectils : un jeu :cal111e, bruyant, anirné, violent, dangereux; un joueur .adroit, 10yal,quere1~eul', tricheur. - Verbes' organiser un jeu, se partager en deux 'c a'lnps, enga'ger la ,p~rtie, tricher, être exclu ,du jeu.

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13. Un chasseur Lecture

Le cJuisseuJ'. Le ,c hasseur siffle son chien Miraut et s'en va le ,carnieT en Iba~do:uli,ère et :l e fu~·i~ sous le bras. Il parcourt le~ champs et .les bOIIS, rI ecar,t e ,l es broussailles et 's e luet à l'affût. Le 'c hIen troUe et ,f laire ~e sol; puisiil donne de 'la voix et part à toute vites's e : il 'a 'levé un lièvre ,qui fuit par hondsen faisant des IcrÛ'CJhets, afin de dépister son ennemi. Mai~ Miraut 's e rappro.che et rabat sa proie près -de son maître. , . Le ch~sseur ép.aul~, vise, tire. Pan! ,p an! deux 'c oups de fusI<l retentIssent. L-e hevre culbute. ,L e chien bondit 's'a isit :la victim.e dan~ sa gueule ef !la rapporte à son maÎt'r e. L~ ehasseur ~S! tout heureux de ne pas rentrer bredouil~e à la maison. Il a faIt .une b01~'l1e 'c hasse. Il 'lnet le lièvre dans son carnier, n1,a is il a :S01n de la'l sser dépasser 'la tête et Iles paUes. Préparation à la rédaction

En quel mois de l'année a Heu l'ouverture de :la chasse ? Quel~ anin1aux 'chasse-t-on en Valais? Est-'c e que tout If:: n10nde peut ailler ch~sser? Qui' surveiHe la cha sse? (~OIn1111ent' ,a ppellet-.on ,c eux qUI chassent sans permis? NOllllne des ani,m aux que l'o.n chasse pour ;l eur fourrure, d'autres pour leur ,chair. Dans quoi le. chas.seur met-il :le liè"r'~ qu'il a tué? Qu'est-,c e que cela veut dIre: 1'1 Tenh'e bredouille? Au lieu de dire :le ·chien donne de la voix, que pourrait-on dire? Que veut dire : il, a. levé UIl1 ~èvre? il ralba.t '''l,a iproie ') Que fait le ilièvre pour deplster le chIen? Pourrqu01 le chasseur 1ai'Sse- t -H dépasser les pattes du lièvre? Vocabulaire Faisons la chasse aux mots. C0t111pOSt' -de 1)etites phras'e~, ave'c les ,m ots suivants : ~'ou'Vertu:e de la ,charsse, le ,c hasseur, 'le g,uide-'cha~~e, le 'brac.onnle~" le 'Ohlen, u?- permis, Ile gi:bier, 'l e lièvre, la nlal'll1otte, le 'ch.am01s, 'l~ 'Ûh.~vreull, le '~'enard, un blaireau, un faisan, une perdrIX. La .glheclere, le fusIl, la gâ'c hette, le ,c anon, les cartouches, la poudre, une chair faisandée, lIa ~piste, un ,CÏtvet, 's e tnlettre à r ,a ffût, donner de la voix. Chasser, viser, tirer, manquer, rentrer Ib redouille, :braconner. Orthographe. Les sons. .

-Copie :le'i m'Ots suivants et com,pose de petites phrases : Chasseur .l'heure sœur cœur farceur le beurre chœur honneur la demeure rancœur bonheur un leurre


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FICHE DE VOCABULAIP',E

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FICHE DE VOCABULAIRE

No 28

No 29

14. Notre poule

Un chasseur (suite) Lecture

Remp'lace les points par les mob .suivants: crochets Ouverture permis - aguets garde-,chasse .ora,connier sport chien dépitSté bredouiNe terrier levé bandoulière chasseur lièvres C'est aujourd'hui l' ... de [a ,chasse; son fusil en .... ie ... palot avec son chien ... ; 'les ... n'ont qu'à bier.. ·."e teniT. Le '" a dressé procès-verbal contre ,ce ... qui ,chassait sans ... Le chasseur est .aux ... ; son ,chien donne de la -v oix; g a ". un lièvre; .la poursuite s'engage, nlais grâce à se.s ... le llièvre a ... son poursuivant; le cha~'seur devra rentrer ... Miraut a poursuivi un .renaT.d dans son Conjugaison

Saisir au présent . Nous Is,a isissons notr·e fusil Copie : Je Is aisis luon fusil Vous ' saisissez votre rfusH Tu saisis ton fusU Us saisissenf ;l eur fusil. Il saisH 'Son fuo:;.il Retiens' Iles tenuinaisons du ,présent Conju.gue le même velibe négativement. Conjugue la phrase !suivante au présent: J'épaule mon fusil, je tire, je :bondis ;s ur ia rout;e, Je saisis 'le lièvre e,t .le îl e 'p lace dans nla gihecière. Tu '" Copie le texte de lecture jusqu'à: Le ,chasseur est tout heureux; et ,place le ,c hiffre 1 sur tous les verbes au présent, Grammaire

Notl'e poule. Pattes jointes eJl}e saute rd u nid où eHe' vient de pondre; elle chante; elle fait quelquf~ pas, indécise, dans ia cour. El1e se, ~'oule dans la pou'\:Sièl e où ·c haque matin elle a eoutunle. de ,s.eba,t tre; les .plulnes gonflées, elle secoue les puces de lia nu.It. PUIS el~le va boue au p il at creux ,q ue la dernière averse a rempl}. Elle '~Olt par petits coups et dresse le col pour avaler sa gorgee. EnsuIte eHe -cherche sa nourriture épàr<re. Les insectes et ~es graIns perdus sont à ~lle. EUe piqne, elle pique, infatigable. PUIS elle lnonte sur ,l e fumIer de -c heval qu'elle ép2rpille de ses cr-gols. Papfois 'e:le s'arrête de pkorer et, immobile, droite sous sa crête écarlate, l'œil vif, le jabot a'Vantagpux, elle écoute de 'l'une ou de l'autre oreille; quand un épervier pas-se au haut du ciel elJe rentTe affolée au poulailler. . ' Pl'éparation à la rédaction

., Quand la 'Po~le chante-t-el1e? Que fait-elle dans :l a po~s­ slere? sur le fumIer? Que .cherche-t-elle? De quoi se nourritelle? As-tu vu boire une poule? Comment fait-elle? La mère couve, eUe glüusse et protège ses petit~, L'œuf vient d'éclore; qu'est-ce qui sort? De quelles manièrès utiiise-t-on les œuf-;? Cite q~el,ques animaux de -la basse-'c our. Conn'a is-tu quelques ennemIS des poules? La poule avale les grains san-; les broyer, 'c omment peut-elle les digérer? Je te ,d onnerai cela quand les poules auront des d'e nts, c'est-à-dire quand? Observe une poule; regarde ses plulues, son bec, ses yeux, ses ergots, sa crête ses pa.ttes. · ' Vocabulaire

Le sujet TOUJs - !le~ verbes ont un sujet. Le sujet est ,l a personne, Il'ani-

chasseur siffle, le chien trot,te; le lièvre cu:Lbute. Qui est- ce qui ~iffle? C'est le chasseur. Chasseur est sujet de siffle. 'Copie le texte de ;l a lecture jusqu'à: Le chas-s eur c",t tout heur.e ux; ,m ets ~e cJhififre 1 SUl' les ver-bcs et le ehiffre 2 SUl' les sujets. Mets ,a ussi 'le -chif·fre 1 's ur les verhes et le chiffre 2 sur le~ -s ujets de l'exer,cÎlCe suivant: Les diamois !b ondissent ,sur Il es rocherf),; les aigles IPlanent dans les ·cieux et les renards se ;calchent .dans les terriers. Les oiseaux construisent leurs nids dans :les arbres. Ma mère prépare ies r:epas, ma sœur lit un livre, mon petit frère joue, Inon père paroourt le journal et je .fais 'mes devoirs.

lIn al ou la chos·e qui fait une a,ction. Ex. : le

Faisons 'la chasse aux mots. Construis des phrase~ avec les 1110tS ·s uivants : La poule- les poussins, :c ICOq, le<;; ergots, le jabot. le gésier, la basse-cour, le poulainer, l'œuf, les plumes, la crête, :la blanc d'œu.f, un jaune d'œuf, du :ait de poule. le renard l'é,p ervier ·à l'œil perçant, la fouine, une €x,ceHente pondeus~, la pou]e chante, elle .gratte, pique, ,p kore, glousse. Orthographe. Les sons,

Copie les ·m ots suivants et fais-les entrer iphras,e s : le gouvernai1 ]e oheval La volaHle le portail ·1e journal la marmaille Je détail le général une maille le bétail Je bal la -paille

dans de ·p etites ciel

miel fiel officiel


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FICHE DE VOCABULAIRE

No 30

CRTHOGRAPHE

Notre poule (suitE\) La patience

Rempl·a ce les points par les mots suivants: ergots œufs renard coq

poulailler omelette glousse couver

pou~..sins

poulets ailes basse-cOUr

pondre volai.][e nid grains

Dressé sur ses ". le lance un puis's antcIJcorico. L,a mère poule ... ; ses petits l'accollnpagnent et au moindre danger ils 's-e iblottissent sous ses ... Notre poule vient de '" un œuf; elle 's aute ,du '" en ohantant. Le ... rusé a pris deux poules à notre voisin qui avait oublié de fermer le ... Maulan amis ... une douzaine d'œuf,s ; il n"en est sorte ,q ue quatre poussins et t'rois ... Le ,c hat est l'ennemi de la ... ; à son ,a pproche tout.e la ". fait un heau taf{)age. AppOlie du ... aux poules et re.garde s'il y a des .. . dans le nid, IUalman veut faire une ... pour dîner. Conjugaison

COlp ie : Remplir Futur Je remplirai le plat des poules Nous l'em.piHl'ons 'le plat '" Tu renlpliras 1e !plat des p'o ules Vous relnplirez le plat .. , Il rempEra ,le plat des poules rh rempliront le ;plat '" Remarque les terminaisons,. retiens-les. Conjugue le même verbe négativelnent:, Je ne rempHrai pas [e ... l'lets au futur l'exerdce sui'v ant : .le ' finis mon travail et je .Jlle couche dans l'herbe. Paul Qbéit à sa rnère et il la 'c hérit. Louise ,e t Mal1guerite soi'gnent les poules et elles les nourris",ent abonda'ffiment. Mon :père vieillit. \Ces fraises 'Jnûrissent dans 'les bois. Com1bien d'oiseaux péri'ssent pendant Il 'hiver! Tu g,randic; parce que tu 1l11anges bien. Gl'amn;taire

Idée du pl'OnOln Pour éviter de 'réJpé~er un nOln on emploie ~, e pronom, qu'on emploie aussi dans la conjugaison des vp-r:bes. Ex. : Je ,chante, tu ,c hantes, il ,Chante, nous '()hantons, vous chantez, ils ou elles chantent. Les ·mots, je, tu, il, ils, elles, nous, VOllS sont des prono.ms .p ersonnels. Quel ·e st ~e pronOim qui reluplaoe le mot poule dans l'exercice de lecture? Le ,p ronom est souvenf sujet du verbe ,COlnme J.e nom qu'il !remplace. Exercice. Copie la lecture; mets le chiffre 1 sur les verbes, et le 'c hiffre 2 sur les pronoms sujets.

L'1mpati'e nce est rarement utile à quelqu'un. Il est toujours préférable de savoir attendre, sans énervement, que le telnps s'écoule et qu'il nous délivre d'un agaoelnent, d'un encombre.:. ment, d'une indisposition, d'une souffrance. Vous exécutez un travatl long, ennuyeux, diffi,cile. Que vous sert de InanifesteT une méchante humeur? L:l besogne faite avec dé.goût semble plus tourde, et elle est 1l1Oins profitable. Prenez hl 'Ûhose du ,b on 'c ôté et tout ira pour le mieux. Etes-vous lualade? Ex·e lcez-vous à la rési,g nation. On ne se guérit jamais en se lamentant, en exhalant des soupirs, en geignant, en criant, en maudi,s sa'I?-t son destin. Tout cela ne fait que déconcerter son entourage. La patience est une vertu dont nous avons hesoin en miUe cil~constances . Ellle rend lé.gers les fardeaux et' supportatbl,es les maux et les revers. Textes communiqués par un co_llègue.

BIBLIOGRAPHIE

Demain quand l'amour ... roman

par rnarcel michelet Les leUres valaisannes viennent de "J'enrichir d'un nou'v eau l'oman de MaflceŒ Mi'ohelet : Demarin quand l',a mour ... Quoique différent des préoédents, Icet ouv.rage tient' les IProlnesses que nous ont faites: « Le viB.afie endormi» ef « Là-haut .chantait la 'luonta.gne » . Jusqu'ici l'auteur ,~'étai,t borné à pei,lltdre la vic pastora~e de son vi:nage, et il ava~t su trouver pour 'cela~ dan" la col,1ection de ses souvenirs d'enfance et dans 'son cœur de 'm ontagnard

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fidèle aux traditions, le,s couaeurs nlerve~lleuses creees par l'a·m our de la terre nataJle. Car Ml' Michelet ISe souvient, aUlYsi sa plume alerte et fine nO'te avec précision, sans c.epel1lda~t repousser l'inspira.tion du poète, tout ·c e qui a charlm é ses ,ieune,s années. Aujourd'hui il s'attaque à une fre.s que p'lus vaste qui n'a plus pour cadre le ·s·eul horizon étroit qu'on découvre du « village endoflII1i »; car si, cnm'me dans les Iromans q 11e nous avons tant a:pprédés jU'squ'ici, Jes principaux pm'sonnages sont issus de la terre valaisanne, les- divers épisodes se déroulent hors du village natall et 'c e n'est pas le foyer paterne'l et 1a terre, ·m alaré les fortes et belles pages qui s'y rapportent, qui servent de thè~e au poète. Sans doute, IceUe-<CÎ 'marqueJ.'a ior!elnent de son el111ppeinte .l a destinée d'André Dé[èze, Iuais elle n'empêchera pais le héros du roman de suivre sa voie loin d'elle. Ce dél'-!liciné lui en voudra '11lême de ravoir trop fO'rtement marqué de son empreinte. Ce jeune montagna'l':d, touflII1enté dè~ l'enfance par le démon df' l'étude et de l'art, quitte son vi1llage natall pour .Je collège, }luis pour ~es études supérieures. Mla is lo'·.v.ant d 'atteindre au but qu'ii s'est proposé, il lui faut parcourir un bien long chemin hérissé de .m ultiples diffkultés . André Délèze, c.aractère inJdo,m pta1hle et fier, est pourtant un sens-ible: d'où des heurts incessants qui débutent' dans le cadre fanul1ial .où il cause à tSa mère qui le croyait voué au sacerdoce, de cruels ,c ha,grins. Pourtant, les rudes paysans, ·s es parents, ne s'opposent pas à la volonté du j'e une homme de 'c ontinuer ses études. « L'ar:gent, . nous le trouverons » dit le père. Mais les moyens sont 'limités; Ic'est pourquoi André connaîtra la misère et les humiliations. Aussi, que de révoltes dans ,cette âme toul'm~ntée qui se refuse d'acèepter l'héritage limité d'une origine pays·anne et :le'!Y fatales conséquences d'une telllle destinée!. Sursauts de colère dans son viUage de Grandvall d'ahord, puis C:IU 'co'1lège de FoUeterr'e ·e t enfin à Paris où, ap-rès c.ombien de sa,cTifÎtces obscurs et .d'efforts persévérants, il voit son génie littéraire et IJ.nus-ÎtCal s'affirmell' et il obtie!1t ernin une consécnttion qu'il n'osait plllliS es'p érer. Dans ce l'oman, Ml' M'a r,cell lVli,c helet pose l'éterne1 problème de la misère et de la sublimité de l'art qu'ont connu la plupart des peintres et des poètes. Pow'ta.nt, au .lieu ·de sombrer dans le désespoir et de s'insurger définitivement ICQlIltre les vérités éterne'l~es, . André Délèze ré~·git; ·ainsi il ne wmbera pas dans l'abîme qui s'était déjà ou:v,e rt devant: aui et où se.mbhit de précipiter son fol orgueil. Mais serait-il a.rriiVé à se ress'ai1sir ""ans cette farouch€ éneLgie, qu'il tire sans doute de la terre où ;,~ est né, sans les solides 3 ttach es_qui 'le ramènent malgré J11i à sol . où ~'est écoulée son

ce

enfance, sans 'c ette famiBe terrienne dont l,a voix pade à s n . t 0 Insu p eut -ê re, par un · 'PUIssant atavisme, dans son cœur ,et dans son sang. , Et se~ait-il. enfin ~l'rivé à la gloire et au dépouillement que Ion 'sent a la fIn du hvre ·s,a ns cette Inystérieuse rencontre 'Uvee Em'm~n.uelle d,~ Bér~ng·es, à lIa figure trop effacée qui a stimulé s.on deslr de s mstruue et dont le souvenir :le guidera et 'le soutIendra tout au 'long de sa vie d'étudiant. . Tandis que dans « Le vill1age endormi» et . « Là-haut chantaIt la montagne». l'auteur s'est ,complu à brossel' en d.e lumineu~ tableau~ la VIe pa~tora'le d'~n de nos vilJalges montagnards, d~ns « ?enlaI~ quand 1 a:r.n?ur» 11 donn'e libre cours à ses pensees phIlosophIques et rehgIeuses et hl nous orésente des études ps~,c~ologiques ,c onduites en n1aÎtre qui s'y co~naît. Mais ,certains prefereront pourtant s'e s premiers romans d'une lecture plus aisée.

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Quant à nous, ma1gré le faible que nous avons pour les deux ouvrages cités, nous savons g-ré à Marcel Michelet d'avoir donné dans ee nouveau livr-e la Inesure de son talent si riche et si varié. Il ne pouvait le faire que par une évasion 10i!l du cadre trop étroit de nos n10ntagnes, avec un thèm~~ qui lui permit d'atteinc1re aux Jprofondeurs de :l 'unive.rsel où SP. farInent toutes les. grandes œuvres. Cl. Bérard. Demain quand l'amour, roman par M.arcel Michelet, 280 pages, Ii'r. 4.50. Oeuvre St-Augustin- St-Maurice.

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