L'Ecole primaire, 15 janvier 1951

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l' 2J. Pitleloud Barthélemy, inst.

Sion SION, 15 Janvier 1951.

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t M. Gabriel BROCCARD, instituteur « ,Le régent GabltÎel n'est plus». Très< tôt en Ce 23 .décembre, v,eiU,e de Noël, lia nOl:lveUle se répaI;l!dait dans le vinage d'Ardon, semaJnt SUI' tous Jes visages 'l a Ic onsternation. Certes, 'c ha'c un le savait, :le ,ooeT vieiil. hÛllnme étai.t dupem,e nt at,t eint par l'a maladie; mais qui aUTait imaginé U1;1 départ :si bTuslq ue ? Lui, ,pourtant ne se faisait p.as d'iililusion ,ef, av·~c cette ,daiil'e vision des choses qu'i'l manifestait en toute occasion, il ·annonçait lu~-même: « Je ne 'ver,r:ai p3'S Noël». Il ne voyait que trop juste! Ave~ sérénité, il s',e n ,e st laHé fêter .au Ciel l'anniv,e rs'a ire .de üelui qu'il avait si fidèlemlent sel'vli :SUT :1ateJ.Te. Reposez en paix, MOIllsi,e ur .le -Ré.gent! Le SOiC de vot're vie a marqué ipTofondément votre paslS'a ge sur ;l'a terr.e et le si.llon qu'il a tracé, fenne et .dl~oit, es'Î de oeux qu'on désiTe ,s uivre. Relater s,a vie en <Citant ses œuvres viv,es est 'm atériellement impolS's!i!b'te en quelques lignes. On peut' lia l~és'U:nler: Son travai~ et son devoiT. Cet homme de bien, né en 1881, 'a vait, satôt dégagé de l'enf.ance, ,e ntœpris ,c ouT'ageusernent ·s es études à l'école 'llQlrma:}e. Servi par tille beLle int,elHgenoe et par une ardeur peu Icomlnune à 1'0 uvralg,e , il .avait ohtenu fa'c ilement :son brevet d 'instituteur. En 1899-1900, i,l ·débutait dans 1'ensei,g nem'e nt à St-Pi,e ne .de IC~ages, ,puis ,à Ardon. Pendant iplu s de 'q uar:ante ans il ~é­ pens,a it :sans ,o ompter, éclairant les int:eJ~lig.ences, élevant les cœurs, donnant le 'm eiill1eur de lui-,m ème. Con:stamlrne[l1 do.mi.né par le s'OUici de faÎTe le bien, M,r Gabriel était aniIné 'a ussi du désir de voir ses élèves, :Sles enfants, !~ui faiT,e honneuT . .conlil.nent ne pas se s'Ouvenir des paroles de joyeuse fierté par lesqueUes il nous oonfiaH un jour: « M,a tâche est .31ûoomlPlie. Je n'avais pas de prêtre pa'l'\lni mes « ·andens» ef ·m aintenant, rai ,c ette consolation. Dieu 'soH béni !» Ces parolès dépeignent bien le maître : C'était tout l'homme. 'ChJ"létien ' fidèle, maHre eXtceIJent, époux modè-le, pèr,e :de fami[[e ex,emp'laiT,e, citoyen zélé, voi'là ce ;qu'était ce.luli que nous ,a vons perdu ef 'que nous l~egrettons vivement aujourd'hui. Héros ohscur, s'a valeur n'aval.1 d'oégal'e q~e son exh'êlue mbdes1ie. Aus'Si, en ,c e jour de Noël, l'a foule no'm breus,e des p'aTents, des :ami's, ooHègues, :and,e ns élè-ves, aCicompagnaitelle, doucement émue, Ice 'Inari, :çe ~:a'Pa, cet .ami, oe maître, ce dévouem,e nt personnifié .qu'était Gapriel Broocard: Son ,c orps repose sous eette t,e rre qu'i'1 èilltivait'. Son âme s'est. . envoaée!· ve~s 'c'e t ,a u-delà 'qu'il noüs découvrait. 'Son ,s'oüve~ir vivra dans·' rlÜ'~ cœurs. Au revoir, ·Monslèru . . le Régent! 1

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JF ART][JE JFJEDAG.O G ][QUE

LI enseignement par les · centres d'intérêt Une expérience concluante DepID's queLques années, nous puhlions ,d ans l'Ecole pl'imail'e d,es centres d'intérêt, ou du nloins La Inatière grüupée autour d'une idée pivot, 'Se Tapportamt à :la langue f.rançaise. Il est bien certain que si l'on veut faire un 'tpavaU réeHement pTofitable 'e t ,si [''On tient à int'é res'sle r les 'élève;s, il faut 'c reuser plus à fond et ,c ol1lpléter les thènl,es ,g,e rapp0I'{ant au français par des . ·eXterdces variés su:!' ie.s autres ,disciplines 's'c olah'es. ,C'est tUle e,rr,e ur éga'l eluent de se borner à .eXJploiter le centre pendant une semaine ,s,etÜelInent; on ne f·ait la lors que 'papillonner; on quiUe 1'0uv:Dage ,au ffiÜ'ment où on :l'avait bi'e n pris ·en main, quand .les. élèves cOIn!ffi'e nçaienf à 's 'y intéresser. ,Le tr.avail doit se poursui'v re pendant 2 ou 3 semaines. Pendant 'oe temps il est facHe de tenir constalm ·mernt en éveil l'intérêt des élèVies, Ic ar soit ·eu x-mêm es', soit le maît1 e 's ont toujours amenés à f,aiTe de nouv,elles déoouvertes. Toutefois, ill n'est pas indi'q ué non plus de ïpoursuivre trop longtelll'pS l'étude du même thènl.e; au delà d'un mois, on la's se les enfants qui de1m andent s.ans .c,.es;se du nouveau; on Tisque d'en~ trer ,dans des détai'1s fastidieux, des subtilités, ou des 'e x'Plkations techniques qui dépais sent le niveau mental des élèves pTi'm aires. 1

·M ai's pendalDt une période 'couTt.ê, ,s'liffis'3Jllt.e pourttant" si rl'on divis'e la c!las's'e en équipes, et .s i l'on prûcède p.ar enquêtes, on embal1e litté.l~alement les enf,a nts. NOl1s < en .avons fait 1'·eXJpérienoe durant Je. dernier ·c ours scolaire et à la fin de l'année l,es élèves nous ' ont ·d it: « S'il f.al1ait m,a infenant tr,av.aHier de nouveau avec :l es 'a nciennes méthodes, on ne pourr.ait plus s'y faire ». Situons d'abord bien la quesrtion et reconnaissons fran'c hem1ernt qu'un tel procédé de trav,~i1 ·deuIlirunde Qn grand effort de la part du maî·t r,e et de la p:art des -élèves; ma1s ceux-ci, ·s i ,ie tl~avai1 est' bien m ,e né, loin de regimber à la tâche, comme c'es.t souvent '!le cas quand, ~n 'p rocède par la ' méthode ' tra- ' ditionneUe, font eux-mêmes, ,slans qu'on 'le ' leuT .deihande, . de nomhr.eux 't fiavaux 'SlLpp1émentail~es. . ,


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'C hacun sait quetle 'q uantié de documents on peut inséTer d.ans un g.r.and ICilas'Sle ur fédéTia1. Eh bien! un de nO's' élèves a réussi durant les 6 IllOis qu'a durré l'expédence à I~eIIl!pliT trois das,seurr.s, sla ns coonpter encore les nombreux' Ic roquis et d,eS'sins repr:oduitls là g.randes dimensions pour donner des déIDO!llisrtr,ati'Ons à ila lc1assle. Sans doute, tous les élèv'e s n',e n feront ;pas ,a utant, mais tous ,a pportent là J'euT havai/l l'enthousia's me et l'effort... Or, c'est beaucoup. Encore un point qu'i:l est néce:ssaire de bien préciser, pour 'qu'il n'y ai,t point d'équiv.oque: nmre das,s e ne comprend qu'une division, f.o:vmée d'élèvlBS de la ·dernière année primaire, âgés de 13-14 et 15 ans. Le h'avail du maître, il faut en 'c onvenir, ,e st gran.dement faciaité. VO'ici queLs ,s ont Jes centres d''Îln~érêt que nous avons exploités: !La rout'e, ;1a bicyclette, l'automobil,e, l'es 'chemins, de fer, f ,a vion, !la navi.g,a tion; ,e n d'autres te'l'1ffies, les voi,es de communi,c ation. Nous. avons ter:miné 'pal' quelques noti.ons sur l'électricité, plus iSlpécialem,e nt surI' 'l es 'centrales électriques,ef sur ~'utilis.ation .de l'é1ectridté à la -mjais.on ,e t à rateHer. Ce dernier Icenh~e 'e st exces-s 'Îvenlent étendu et doit être subdivisé en difféTentes parties.. Et -m aintenan.t, 'comment procédeJ.'? Car pour -mener à bien une .tâche, il faut -a voir .de la méthode et séTi,e r les difficultés. Tout' d"aborrd, les ,é lèves doivent ,ê tre inf.ormés 15 jours à l'avance au :m oins, du cent,r e d 'intérêt qui ,sera traité en classe. Il est même bon -d e leur .donner 'c onnais,g,ance au début de .!l'année de tout le pTo.gramme que l'on s'e propose de parcouru ,avec eux. De la s'Orte, ils peuvent se documenter, s,e rens:eigner, faiT'e une aIIl!pi·e IlnoÎlsson de textes, d'i.llustrati.ons, d'objets, ek. Au moment où :le sujet est .traité en daSis·e, iis :se trouv.ent immédiatement dans le milieu, dans l'ambiance. Et puPs, :I.es leçons devi,e nnent ,ainsi concrètes, vivantes et réellement .pro fitab'Les, tpaJ'lce 'q ue ,ch~cun y ip,a rHcipe directement. On est quelquefois étOlIlné, quand on pTocède lainsd, de vOÏT des é'lèv.es qui 'p araissent peu doués, :apporter des id,ées originales ,sUlr les questions rtr,aitée:s. D'ai'hleurs ,c e ,q ui a été vu, palpé, touché, démonte, .expérimenté ,s e fixe ·m ieux dans l'esiprit. La lc1as,g,e es.t dhnis:ée en -é quip-es de 4, 6, 8 élèves, peu importe Il e nomhre, .avec un chef Il'esponslahle . .chaque équipe enquête surtout ,sur un centre d'intérêt 'b ien déterminé: chemin de fer~ ,etc.

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II est ,de toute première importance de bien déte:rniliner les groupes 'et surtout de bien ·c hoisir les chefs d'équipe. Si J'on t'raite il',a uto'm obi/Le 'p aT exempl'e, et si l'on a ,comme .aniulateur ~e fi'1s d'un garagiste d'un propriétaire -d 'auto, ou mêm'e d'un chauffeur, .on 'aUTa ,c ertainement la ,c hance de · TecueiUir des objets, des gravUll',es, des tableaux 'c apables d'in.téresseT la -classe tout entière. 9

Au p1us tard !Le .S'a'lnedi -q ui Ip récède ie début d'un -c entre d'intérêt, ['équipe doit apporter au maîh'e t.oute La documentation recuei'11ie. Les élèv,es des ,a utr:es groupes font' aussi parfois des découver:tes inténes·sante:s. Le ·m ,a ître fait alors un tri, ou plutôt il conseiHe, oar pilus ill J.ais1s'e de liberté - dirigée, entendons-nous bien, à ·ses ,e lèves, plus le h'avai[ devient profitabie. Les faib'leaux, 'les images, Il es illustrations qui s'Ont d'un format suffisant, I,e s .objets qui ont une va[eur démo'll'slÎT,a tive et qua p.euvent être le xposésavec pTofit -p our 'la d -a ssle, sont affichés en bonne place; 'ce qtÙ est de dimension insuffisante, III ais qui offre un intérêt ,évident, reste à l' é~ève qui l'a glané et ,q ui Il,e piaoe dans S011 c1asseur. (A suivre.)

Cl. Bérard.

Prière pédagogique pendant l' flnnée Sainte universelle L'EgHse .est !La ,mèr:e de toutes les âInes de bonne volonté. Parmi les pèlerins de Rome, i!1 s'est tr:ouvé des ,c .entaines de miUe 'q ui, y sont ,aIllés grâ'c e à leurs sacrifi,ces. J'en ai vu dont' les pieds la vaient ,foulé !Le.s grands chemtins pendant des jOUIillées accablantes. M'ailS 'l a masse des fidè:1es n"a pais 'e u !l e moy,e n d'aHer se pTO'sterner près des tomheaux de:s, apôtTes. Void J" Année Sainte à la pOliée de t'Ous, étendue à l'Eglise ulnÎ'verselle. P.our -entreT dans l',e sprit de Ice temps de grâ'ce, il faut lire, médHer la prière loollIl!posée à cette intention par le P,a pe Pie XII qui recommande 'e t f.ai,t recommander à ;l'a bonté miséricordieuse de Dieu les nombreux et ipTesIS/anrts besoins de la ·chrétienté 'entière. En di,s ant l.entement ,e t pieusement cette prièrë, on :s'e nt s'On âm-e ·s 'étendre 'e t Ic ommunier elIl 'quelque SOTte aux joies et ,a ux douleurs des minions de tout pays -e t de toute langue qü'eanbrasls ent l'amour Tédempteui' de Jésus et 'la 'c haTité de son vicaire visib:le. n ya surt.out 'Cinq demandes qui touchent de iplus Ip rès du domaine vital de ['éduc,a tion.


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«Daignez accol'del' aux jeunes gens la vigueur de la foi)} \PouTquoi ~e Père quia le ,s ouci de il'EgliSie univ,eT's:elle demandet-Ïil 'c ette grâ'c e pour les jeunes? Sans doute paJ'lce qu'il sait 'CO'lllbien des erreUTS de .toutes :couleurs ont 'e nvahi1e monde et frappent à lia rpo1'te des 'esrprits n'Ü'viües qui ne sont pas encore à mê'm ,e de di-s tinguer dans bien des eas la lunüère d'avec :les ténèbres.Il ne s'agit _p.as i'ci .seu:Iem·e nt d'une connai-S'sance théorique des vérités religieUJsles, 'm ais de ~'esprit -de foi qui juge des chnses à la lumière des 'Vérité:s surnaturel'le:s. Dans 'l 'adolescence aussi bien qu'à l'âge mûr, ~inon davantage, :la foi vivante est la racine de :la justifioartion, de la conseTvaüon et du développem,e nt de la vie de la grâce. Une vague religiosité est i'm puiis·s·ante en face des fauteurs d'·elT'eurs. Quand on voit que les enfants des ténèbres 's ont souv,e nt \p'lus a,ctifs 'q ue les ,e nfants de la -l umière, on ,s ent la nécessité i:m périeuse de la demande >Citée. « Daignez accorder aux jeunes filles la pureté ». 11 y a dans ces paroles paternelles une profonde psychol ogie et une connais.sance eX3Icte du telll!ps .aduel et de ses _pérUs mortels. Les suppôts du ma:l font des ,e fforts infernaux pour cOlTÜ'111lpre la jeu.IlJeSISle 'f .éminine. Si !la :conserva1Î.on :de ia d1'asrteté le st déjà pOUT' le jeune homlne 'l,a condition d'un -développement chrétien vigour·e ux, e;ne Is 'i-mpose là -l,a Jeune fille parce .qu'eHe -e st nécessaire à la sauvegarde des v,a leurs ,persoil1nelles les plus intimes. Le déverg.ondage a:ctu~l, l'atmosphère de. -sensualité et r érotis,m 'e perv-o ctisseur ne se contenrtent ,pas d'.avilir la jeune !fil!l'e, mais s'.i ngénient -encore à en fai-r:e J'-a gent ·de cOTruption du je'lme ho·m me. « Daignez accorder aux pèr.es la pl'ospél'ité et la sainteté dll foyel' ». Le milieu f.amilia'l est 'c o'm me la terre féconde où l'enfant se forme 'COlIume natUire~[emlent aux vertus de s'On âge. -C'est à la pujss,a nce ipaterne:Ue que revient lia tâ'c he de veiHer 'autour du foyer et d'y maintenir l,es conditions de [a 'C'roiss'a noe sprituel1,e · des enf,a nfs. « Daignez accorder aux mères le succès de leur mission d'éducatrices ». Nous touohons ici au :cœur de .J'œuvre péda~Ü'gique. Lorsque la mère remplit :réeHement !l a fo.nction de la m ·a ternité 'spirituelle et ;pose !le fondement par l'éducation -effica:ce du p:re·mie:r âge, 'La sruite de ~a fOTffiation est gI"andemenf assurée. Il faut oonstater ma:Iiheureus:ement 'q ue, .si tant de mères ont de la ten dre Sise , parfois même trop de sentimentalité, jus'q u'à la faibless-e, rares :Slo nt ceJiles qui joignent aux t:rés'Oifs d'affection la prudence et la fermeté également indisp-ensa-bles. Une .grâ-ce s-urnature1il.e devJ'ia.ït 'cO'mp!éter les reSlsouTlces natur:ell'les' pour -é lie ver' -les v.el1éités V'er.Slat.iles à la haute:wr d'Wlie vownté suffisamm·e nt fidèle ,à une ligne de conduite sage et stahl-e. « Daignez accorder aux orphelins llIle protection affectueuse ». Il ~'a-gif id évidemment des enfants pri-v és de ~eurs Pères:

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et ,m ères . Mais .nous .p ouvons appli:quer Ice terme aussi à tous les jeunes êtres qui .se trouvent de quel'q ue façon dans une situation d'infério:rité vis-à-vis de ~eurs camarades plus favodsés. A tous ces Ipauvres peut al'ler notre ,a mour de prédHe:o tion sans qu'H y ai;t un ris-q ue de partiaJlité. iPlus lq ue les éooEe:r:s -vivant dans des conditions .f.am)i1tial,e s .conV'enabl,e s et suffis!amrrnent doués, ,ces désrhéritéis réd'a'ffient illotre dévouelnent ,e nveloppé d'une chariM comp-ati-s'Sia nte. . C. G.

De 15 à 20 ans

Un homme averti en vaut deux ILa -Loi et l,e s l'èglelnents s·coJai:r:es pres'c rivent l'·examen médic-a l des élèves pTNnair.es à des époques détenninées. LÜ'l".s que :les jeunes quittent les hancs où, .pendant 8 ans, ils se sont habitués à diSlc1piJ:iner :leurs énergies Œ'oi'slS'ant'es, ils cessent d'êtr,e .suivis Ip.ar l-e [médecin. N'ont-ils :pas besoin d'être surv,eiltlés ·a u point de vue hygiénique? Leur 's'anté -e t lI eur vigueur sont-e]1es à l"ahri de tout l'1s:que? Bien au 'contra:i.r,e. Depuis longtemps, ona constaté qu-e la tuber-cu1ose guette surtout !l es jeU!I1es g,e us -de ~'âge 'postscolaire. of-a ut en 'c onclure que ~l-eur l':ésisrtance au halciN-e de Koch a diminué. Cet état de moindr.e résistance est sans ,doute dû 'a ux dis'c oTdances oTganiques qui se produisent pendant l'a puberté. Les exigences du ..corps sont plus fOl'fes., tandis -q ue l,e s· princip.aux or:ganes', pal' ·exemp:.Le ~,e cœur et l,es pOfU'IDO:Il!S, n'ont pas -enCO!Te a-tteint un dév,e lorppement suffis1ant. L'étude de la croiss.ance :pendant l'â-ge 'ScÛ'laiT-e et pendant' 'La période 's uiv,a nte 'm onfl1ent ,c lairement ["al,ternanoe .qui existe dans lI a -cToiss,ance .en longueur et .1a 'croissance en épaÏlsseur. Mêlne sans ,a voir fait aucune m -e sure, :J'éducateur qui s'occupe des adolesoents de.pui,s de n'O'mbreus1es années, ne peut pas n'avoir pas rem'a r'q ué des pOlis·s ées r.apides ·suivies de périodes de ralentiS':' sentent marqué. . Il est facüe de c~lnpTendre 'c.omm,è nt -le jeune paysan, p~r ex em'ple , qui emboî,t e le pas .de s'On. .père et -de ses .frères aîné~ au pré, ,a ux .c-hamps, à la vigne et parl'out, se ,t rouve dans une situation diffidl-e, j'alllais dire 'ÛTirtique : il s'agit, -p our 1:ui, .dè m'Ü"n: tr-er s.a _piüs-s ance -de tr.a'vaiil ,e t de se faire [e T,e nom de bon ouvrier; -·alors 'que Is'Ün' oTganisme inachevé réclame encore .oertains Iuénagem.ent:s. Le plus souvent, ni le !pèl~e ni les tI'1avaiUews p!l ùs .âgés , ne -cÛ'lll!pTel1!nent 'ceUe situation. ' 'Bi des abus de diff.ér-enÏ's .g enres et' 'p 'a rfois' ·a·ccum.u1és (taba;c~ alcool, - abus sexuels, SpOTt outré) ' vien.nent a lc centuer [es' dÏslco.r-

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dances phy:siologi,ques, le danger de troub1es ,c01'pore~s, devient gr.ave. P:~mi ,ces tr.oubles, on peut signale:r toute une ky'deHe. La (~roiss:ance trop rapide doit ,aIefiter l'éducateur 'vigilant; eNe es't

souv,e nt ,a locompagnée de f.aibleSisecorporelle et d'une grande fatigabilité. Le 'cœur du jeune homme est partictrlièreŒnent exposé là être .s .ur.mené: ,celui-Ici fait des .ex'cès 's portifs; celui-'l à a ,choisi un nl,.étier aux-quel s'es fOiroes ne ·s uffisent pas encore, 'C01ffi'Il1e ,p ar .ex,emp'le ,c elui de ,porteur ou de bouianger. Les voies reS/pir,a toires ne risquent paS' seulement d'êt.re le siège de la tuberculose; ,elLes peuvent aussi être atteintes de bronchite et d'·a sthme ,e t exposées à l'influence néfaste desl ,pousl sière~ industr1ehles. Sous il'acti.on pr.olo.ngée ,e t r~pétée de tr.avaux Inanuels trop péni'hles, :l e squelette .a toodance à :SIe défo;1ilner et à s'osis ifier prématurément. L'arrêt de crois,s ance ,chez une parti.e de l!a po'p ul,ation rurale 'e st la Hesté par }es 'm ,ensU'r.ations, aux épreuves~ du recrutement. Le surmenage est ,l a 'cause ,d'une fatigue .générale, amène 'le dégoût du travail et un état nerveux instable. Nous !Signallons encore des troubl,es nerveux plus grave,s qui sont à l'.origine de difficul,oos ,p ubertaires :sooeus'es, telles que l'indis,cip1ine, l'humeur instable 'e t ,n amoraHs,m ,e. En 1947, la Icommission .des ·m édecins :suisses a adressé une requête là la ICoiffim1:sls ion d'experts pour :lta illoU've1lle loi SUI' le travaill artisanal ,e t pour 1a révis,i on de lI a l'Üi :sur les fabriques. Mais il .est dair que Œes ,autres jeunes ,q ui ne sont pas au bénéfice de cette loi .ont :autant, sinon dJavantag,e besoin d'être protégés dans leur ls'anté et ~eur vigueUT. Il ,me Is emble que toute la tutetle :SlanHailfle ou hygiénique, quelque louabl,e ,el; bien intentionnée qu'ell,e sOoit, ne pénètre pas jusqu'au cœur du p1f:oblème. C'est les jeunes eux-mêmes qu'il faut intér.es.s er à l,a conservation et à l'a.ocroiSisement de leur vigueur physique ·comme de leur fOl1ce de ,c aractère; coar s.an:s ~eur propre assentiment et ['e ur activi,té spontanée ou volontailfe, on a.tteindra peu de ,ohose-. Le programme des cours ,compffiémentaires prévoit des leçons d'hygiène. Ohaque ·m aître s.ait commenf ,c es leçons peuvent être données avec fruÏt : 1) n faut d',a,bo~d ex:p liquer aussi exactem.e nt que possible l'anatomie, la str:uctur.e des orgaJ)es intéressés à la règle d'hy,g iène que rOID se ipr.opose de dévelOiPper.

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2) Ensuite il convient de faire ,c omprendre le fonctionnem,e nt normal de 'ces -organes. Sinon, :l a 1igne de conduite que l'on fer.a trouver ou 'q ue l'on indiquera ne s.era ,g uère comprise dans sa portée ex;a cte. 3) Enfin, des développements ,a natomiques et physiologiques préliminaires i~ faut dégager la règle d'hygiène. Lorsque les jeunes cOlm prennent ,p ourquoi teUe ou tél1l,e 'oo!nduite doit être ob·s ervée ip our sauvegardeT [,a santé et' .promouvoir la VigUeuT physique, ils .s 'y ,conformeront plus fac'Îileanent et surtout aus'si plus intelligemment. Cel,a suffit-il? N'On cedes. On voit des gens .q ui sont p.arfaitement au courant des méfaits' de la nilcotine, du tabac et des désordres vénériens et qui :s'y hrûlent, n.oient ou souimlent comme des ignares complets. Que faut-ill de plus? Former la ,constCÏence. FaiTe pénét'rer profondément dans les Jeunes âmes le respect Sla cret du don de la vie. L"exi,stellice ·e st une grâce div1ne dont nous avons à rendre compte à l'Auteur créateur, au Père de toute paterni,té. La poarabole des talents s'applique déjà aux adollescents. Nous insi..stons encore sur un auh,:e aspect des questions d'hygiène . .La .p lupart de noS! élèves seront un jour pères. C'est dès m.aintenant que ;l'e ur respons,atbi!ité vis-,à -vi,s de leur future desc'e ndarrce est ,e ngagée. S'il est vrai que le f,ait de l'hérédité est mystérieux et le restera malgré toute.s ~es investigations humaines' iŒ n"en est ip'a:s moi'Illsl vrai aussi que l,e père .ou la mèlfe qui dis.sipe folJ,eluent 's on capital vital, gaspille un bien qui appartient totalem,e nt aux enfant,s. Biie n des jie unes 'q ue l,es 'considérations d'intérêt :per.sonne:l. lai's·s ent 'a ss'ez msenJslÎb~es" se nlett'ent à réfléchir 10rSlql!'Hs songent aux yeux innOicents qui pourraient un jour Il eur repDoCJheT silencieuSletuent leur inconduite dans quelque domaine ,q ue 'ce soi,t. Un ho.mme averti en vaut deux. C. G.

Ec"hos de noël Ecole active, école vivante ... Noël approchait. Près du 1P0~tail, j,e cr.ois'a i une petite fille qui s'·en ,a llait pres!Slée ,,7el~S la mailSon: « NIQll~s, c'est bi'e ntôt Noël? - Oh , .oui, dit l'enfant sans De'Lentior sa ,m lal,:che ,d'éco[ière is tudieùse, qui 'S'aH où le dev.oir 'l'appe:He. - Tu te prépares, bien à re,cevoÎl' l'Enfant Jésus? ... A ,cette question, .e!Hle [eva vers moi son 'r egard ~lunlineux, et, pleine de mystère, de fierté contenue et de .modesfi.e tout à la fos, ·e1!l'e me confia :130 Ic hose secrète qu'on ne doit pas dire luais qu'on ne peut ta'Ïwe : « A .l'éco:le on fait beauc·oup de choses! »


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Et, -emboîtant son pas dans l'.av,o oue, j'appris à connaître !la mervei:Ul,e us'e entreprise d,a ns iaquell1e l'âme de cette petite fil'le, .s a d :a s's e fout ,entièr:e était .engagée à fond durant ,c ette quinzaine avant Noel. Noël en mar:che dans les -esprits et les cœurS! : comme c'était p 'a ssionnant ! Vrailment on faisait beaucoup de choses dans -eette d 'a sse. Des! :ang·e1s .décoUlp'és .dans du papier ·r ouge et b~e'll, conés SUT les murs., .m éditaient à longueur de journée les mains joilntes, ilies . ai1es rep'ld.ées, le Gloria .qu'Ü's alŒaienf faire éclater autour de la Crèche. Entraînées paT ,ce muet exemtpJ.e, leq élèves sur leu:r s bancs redoubl!aient d':~ppH,catio!l1. Aux heUll~es d'ouvrage ,m anuel, .on ounl.ai,t des ;s,a bots ·e n canton doré qu'on remp1irai'L de honbons 'La veille de '1a fête. On montait aussi une crèche en paph~r, aux personnages multiples 'qu'on ,co'1ori'a it aux heures- de dessin. Et puis, les ohants des g~r:andes, ceux des pétites, les poésies, des histoires, des leçons en:lev.antes, que sais- j0 encore. Il y avait des pel~s.pectiv.es inimitées dans le reg.ard, le geste, les -PaToels de l'.enflant. La joie de Noël tout entièrre était entrée en ene par leS' petits dnigts qui lnaniaient les ciseaux et l'aigui'lle ;av.ec app:LÏJcation, ,parr les yeux, par 'l 'imaginationen ·fîête. Cette joi,e, e1lle l"emïportait ,a v·e c ,e:lle sur le dl·emin, en remplivait la maison .t out là l'heur·e '00 :penh~ant, évei'llant au 'CŒur des plus grands une flamme secrète, un désir pa'lpitant, .q ui ouvre les âmes au bonheur, là l1a igrâJce. ,L'éco:le, la maison, Dieu, 'la vie, tout se 'confondait i}]à. « Voi3Jà l'école ,active pds·e SUT le vif, pens,ai-je. voiTà à quoi aboutii un lo entre ,d'intérêt b1en conduit.» « La querelle des andens ·e t des modernes » 's 'effondr-e comlIne un .château de 'cartes quand on ·a le bonheUT de prendre sur le ,fait un ST heureux résultat. Lorsque l'enfant vibre ai'l1's'i pour son t·r avaÏ'l :slcolair.e, n'estce pas qu'on ,e·slt larrivé ,à intérle ss·er toutes s.es fa,c uliés? Et vraimient il y avait Place pour tout dans le travaiil. 'q ue la petite fitle me ra'c ontaif : pour 'l'activité s,euslOri,eUe et pour l'habileté TIl·anueïlle, pourr Œe cœur et !pour l'imagination, pOUl' 'lacruture profonde de l'intellig.ence ·et pOUT IcelLe du goût. Je me réjouissais de ce que les '3!cquis.itiotfi's 'd e la psychologi.e et de la péda,gogie 'm odernes diffusées par les ·couif's annuels de perfectionnement peDmissent aux m.aîtres -de lnieux adapter leurs méthodes, aux lois de la connaissance inte'RecfUJei1le. HeUl~mlX enfants .qui, à l'heure où l'hnaginati.on ·et la sensibilité sont en pleine -ef,floresceI1Jce, trouvent une nourriture si intelligemlIuent adaptée à leurs besoins. Co-mme la .croissance spiTituelle va se faire plus pleinement et plus sûrement A voul'Üir ISlerv1lr trop tôt -et tr,op habitue:Ilem'ent des raisonnements au-desls ns de la purtée des enfants ·s ous prétexte de faire des réserves pou.r l'.avenir, on risque de manquer les mom.euts· ipS,yJchoIIO'g)Jques es,g.enrtiefJ:sl qui jalonnent 'l e déve'loppe' .ment hum·ain et de 'Iliouer pOUT la vie de.s êtres lappauvris, .dénués

de sen~db~ité. et ~d'imagination. Ne cToyez-'Vo-us .pas .q ue le .mystère de Noel aIUSI vecu .p.ar les enfants aUTa dans 'leur cœur une ré·s onanc.e inoubli'a b:1e et que p~us tard, leur foi dépoui!Uée d'honlln~s .faIts, y trouvera un ferm.,e ,a ppui? Tant de m·a îtres l'ont ·compris qui, à l'üocasion de Noël, ont fait de le~IlT écoJe a,ctive une éco:Je v1v·ant:e, .piantée dans la vie personneHe de l'enfant d;ns la vie .de famille, dans la vie tout 'c ourt: ' Un 'si'l nple IPas-slage dans 1es fatlnil1es à l'uccasinn des fêtes nous laisse et ont réjouis. Je cite lin .fait : L·endemain de Noël, 'utIle ,m ansarde, dans une cnmbe perdue de Ja val!lée du Rhône. La pauvre mam·an voulut f.aire honneur à 'l a visite in'1pl~~vue: «Récit,e, dit-èRe à 's on 'gas de s'c pt 'a n, ce que tu a's 3.!pp'T1S à l'écol'e ». L'enfant ,e mbarrass.é ·cherchai,t Les 'mo~s fuyai'ent épeTdu's dans Is a mémoi·r ·e : « Cours: appe'l,e r ·Ma.T-cel, .r ep:r Ït ~a .m ère froi~ ssée dans sa fierté, 'l ui :s'a it ,t out ! » Deux 'llTinutes apTès 'l'aîné était Là, planté au ,g arde à vous. Il comm1e nça d'une vo,i x ,décidée, 'l nartelant ses phras·es, les scandanrt d'un geste 'm esuré, bien atppris.

. . . . . .. Des bonbons pOUl' ceux qui savent leurs leçons l\1ais rien pOUl' les méchants garçons.»

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.L'~ pauv~e femm.e assise retrouvait un éc1la ir de joi-e et de dlgnl·t e humam·e. Toute la paUJVDe 'l nai:s on en était ennobli,e : - Avec qui vas·- tu à l'école, demandai-je au gm.nin? - 'J'sais pa's. Avec ILa Régente. - Com!ment 's '·appell'le·ta Récr;ente ? - J'sai,s ' . ô pas R'Cigent:e! Régente inconnue .... , travaH désintéressé 'm ais qui portait néanmoins son fruit de vie jusque ·dans ,c e d~nuement. S. NI. L.

ùes responsables . Sous Ic.e. titre J,~s' Annales de Saint Pierre .Canisius (Impri.mene St. Can1'7IUS', Fnb?ur.g, Sui:s:se), publi,e nt un article que le perso~nel en~el:gn,ant a !Intérêf à UDe. C'es:t pourquoi nous le TeprodUlsons ICI-apres. « L 'histoire de la jeune martyre, la bienheureuse Maria Gor.e tti montr·e com'm ent un jeune homl1.ne est ,a cheminé veTS le crime :par .!ta f.réqu~ntatio,? .~es m 'a uvaises compagnies ,et 1a lecture des Journaux et Illustres IDlmoraux. D'aniTes fai1!s sont venus ' dernièrenwnt encore le prouver, !proche de !nous ,e t en d'autres pays. L'intéres!Slal1te revue mal~j.alle 'canadienne Notre Dame du Cap dan's S'on numéro de février, a 'cons3!c:ré son édito·ria1 à ,e-ette re~


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cherche de la l,esiponsabilité en 'matièl~e .de ,c rime. Voici ce ·qu'elle dit, en substance, :sous 'ce ti.tJ~e ·s uggestif : « PourqUJoi mon crime VOUIS surprend-il?» « Ce fut la ,q uestion dir,ecf.e et mordaJIlte que posa à ,s es juges un jeune Canadien de 21 ans, dté en justice pour délit d'enlèvelnent et de faux. « Le ,c inéma de votre ,cité .m 'a fait grandir dans l'immo-ralité; quant à la technique -de ,c ontref,açon, ·el!le m'a ' été ensei.gnée danS' 1'6s livres .qu'on ·m 'a prêtés à 'la; bibliothèque munidpale. Alo'l"s, pourquoi mon 'crime vous surprend-il? » . Ce jeune, en p:1eine Ic our, ,renversait :les ,r ôl1es. On l'aocusait de 'crimes; irl retournait ,ses aocu:s:ations contre les premiers respons'a bles .du délit : les m .aÎfres .de 'la .dté, 'les g'a di,e ns de l'ordre et .de la mo·:ralité pub1Ii.que. Quant à :l ui, il ne fai's ait que donner les fruits naturels d'u;ne éduc.ation :faussée. ·C',e ût ·été mÏr,ade qu'il eût ,pu produirre autrechos·e 'q ue Œecrime ! Les v:éritab'l'e!s coupables 's'o nt 1es éditeurs de Tevues ou de livres m 'a uvais, les Ic hefs d'Etat qui ,t olèrent 'ces s'a boteurs de l'âm1e de la nation, dont raction ,e st auh'eme'llt subversive que celle des Isaborteul~s, de t'OolidrematérieI. La ,p'ropagande du ma'! ignore, de nns jours, les frontières entre pays. Les exempies scandaleux de J'une ou t'autre nation deviennent 'vite 1,e lori: de l'humanité.; its i,m prègnent l'atmosphère, saturent les mentalités, empoisünnent 'Les Icœurs. Une jeune 'c onsdence a peine à 'c onserver :Sla :r:ectitude et son éqtI.'i;libre devant ces assauts de renfer. Que sait-:Q[1 de la religion? Que fait-on pour s'en insrl:'ruire et s' en nourrir? On n'a'o corde à l'âme que trente minutes à peine tous les huit jours pour l'efaire son p1,e in d'essenoe surnatureUe, alors qu'elle ,est lanoée pT.eslq ue 24 heu:r:es pair jour dans la fournais-e des ,ass'a uls démora1is'a teurs que lui fivrent les puissances du matI parr '1e dnéma, l'a Tadio, la IpT-eSSe, les m .agazines, ~es Hvres, les modes ·e t l,es :divertissements de toutes ,s ort'es. IC ette disproportion des force:s du bien -et des f.aTlces du mal ,a mène fatalement le t'rimnlPhe de ,ceJlleS'-ci, la v'ec [es' 'c onséquences qui ICl'èvent l,es yerux: reriminalité j'llViénÏ'le, ~lke!l1ice effrénée, infidélités conjugales, div.QoJJces, homicides..... Une réa,ction s'impose si ron veut 'sauverr la 'Société qui sombre. Elle est commencée 'm ais vu l'immensité de la tâche, il. faut ~a Icoopérafi.oŒ'1 de tou;s. Il est un domaine où t'intervention ode .chacun 'e st possible et effica,c e : celui du journal, .du lirvre et de la revue. Les paTents ont en mains des leviel's d'une €fficacité 'S an SI pa'reine. Ils peuv·e nt, à volonté, décréter la vie ou la mo:rt des bonnes comme des mauvaises publi'c ations et, indkectement la vie ou la mort -spidtueUe de :}.e11.f;s enfants. Qu'i'ls s'avisent tous de sou(t·e nir les jouTnaux, les revues 'e t les Hvres sla ins au Heu des Î'm1mo-

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l'aux et des ill upies, et, ,c e faisant iil,s rendent un ver.dict de mort contre ceux-d et Ils a 'slSUtrent le rayonnem\ent et la prospérité ne ceux-llJà ». Nous ajouterons qu'en ce qui conceJ.me la surveiUall.ce des lectures de la jeuneSlS'e, donc des enfants de sept à quinze ou même vingt :ans, s'ill s'agit de :garçon:s 'q ui fvéquentent' les cours complémentaires, 'le personne'l enSleignant de noh'e pays a une part que la 'conscience ne 'lui permet pas d'.éludeT. Il nous sJemble qu'il :l ui est très Iposs.ible de :s'infÜl:r:me:r dis'c rètement .de ce que Œrj,s ent les élèV'es et d'·a vertir les patrenfs si ,ces !l ectures présentent qu·e'1que danger. Les mau'V~üses lectU:I~es sont un poison extrême'luent snbtH, et on l'absorbe trop SOUVe!Ilt sans s'en souvenir. J.,

De la neutralité religieuse à l'école L'éoole v:a!laisla nne n'est' pas neut:r.e au point de vue l'religieux; .l"enseignement de 'l a re:lWgion figure mê'm .e en tête de so~ progra1ume. MeSlsr:ÏleuIis aes' Révérends ,Currés ont' 'l e droit de f.aü'e le catéchisme à l'éoÜ'le ,e t jI},s :s ont de dr:oi1 membreiS des ,c orruni,ssions scolaires. l'vrails si la neutraJlité est ex,c lue de la [oi en. lnatière d'éducation, dOll1JC d',eJIlSlei!g nement, n':existe-t-e'ill:e pasl parfois dans la pratique, ,au nloins dans certaines écales ou classes, non p'a s pas 'q u'il :s'y l~enoont':re des maîtres qui ,s 'abstiletnn;ent de toucher aux questions religieuses prar parti pris, paT princip.es antireligieux, ·m ·ais plutôt par indifférelI1Jce :religieuse ou par l'idée que 'Ce dŒuain.e ne les Tegar:de p;a s ? N'y ,e n :a-t-ill pas ·qui se soudent' peu d'imprégneT tout (l..euT ,e nSieignement, toute :leuT œuvre d'éducation, d'espl'it vrahnent chr,étien, d'ém'e ttre de temps en temps queaque réHexion surnatUl~el1e ou pieuse, de ve.ii11.e r à :ce que ~eu:rs élèves ,appren.nent ré.gu!lièrement .et' ,c omme il faut les 'l eçons de Icatéohi's me fix,é es par le 'c atéchils te, d'aider ,o elui-d, is 'il ·est néces,slaiTe, à obrtenir .l'ordl~e et le silence pendant :le 'c ours de T:etJi.gion, donc de rester présents à 'c e cours au lieu de s'.absenter ? Nous avons, pendant hon nombre d'années, !a ssisté à 'c es leçons et nous en a'VonSl :retiré un profit très utne pour notre ins'f Tuction et pOŒr notr:e œuvre d'éducateur. Pour encoU1~ag,er à rester fidèles au désir que nous expri'1110nS les maîtres ,q ui ~e mettent déjà en pratirque et pour exciter . à le réaliseT ceux qui j1.lJSqu' à 'présent .s' en so.nt tenus éloignés, nous publions ,c i-après J'une ou l'autre page extraite des « Confél'ences aux hommes» p.ar Mg. Gibier, précédemment curé de St. Paterne, à Odéans. Void ·c e que dit Icet ém,i nent' évêque:


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« L'école neutre constitue pour un peuple un imluense datl<1er. Le üélèbre Portalis arp:préciait ainsi en 1802 l'expérience qui ~v.ait été faite de l'école S'ans religion en 1793 : « Que les théories ISe ta1sent .devant les faits. Point d'instruction s'ans éducation, point d'éducation sans moraJe et :sans religion. Les professeurs ont enseigné .dans :l e désert, pa-rce qu'on a ,proc:la!lué illn!pTudemInent qu'il ne f'alJ.ait pas parler de religion dans :l es écoles. - Et Fontanes, '1e prenùer grand-nlaître de l'1.11Üvel:sité l1npériale, Fontanes, qui av,a it Inesuré l'abîme. où l'enseig~elnent sans Dieu avait précipHé la Fr.ance, prononçaIt dans une CIrconstance soJ'e nneNe oetfe rparoIe vraiment digne d'un homiJ.ne d'Etat: « Toutes le,s ,pensées ,j.rréli1gieu1ses :sont des pensées ~mpoiliti, ques, et tout :a tte,ntat ,contl~e ;l e christianis'm e es!t un attentat contre la soociété }). A'v ançons. - Et :l e !protestant Guizot, homnle d'Etat, ministre, ambassadeur, prof:es'seuT à la Sorbonne, ne parle pas autrement sous le bO'ouvernement de juillet que PortaUs et Fontanes sous 1'Em• pire: « H faut, dit-ill, pOUl' que ,l 'instruction prim,a ire s'Oit vraIment hOIIDe et 'soc~alem:ent ut,jJ,e, ,qu'eUe soit pTofond-éln\8<nt religieus,e. Dams ~les éco:les primah~es, l'influence Teligieuse .doit être habituellement pl'ésente. Si le prêtr,e se 'll1.éfie, ou s'iso1e de :l'institut'euT, !Si l'instirtuteur se rreg.arde 1C00nlne rivaI indépendant, non l'aux-i'lilair:e du prêtre, Œ :a valeur de il 'écoI,e ,e st perdue et elle est près de devenir un dang,eT}). En 1882, dans une distrilJution de IPriX, un savant Israélite, [UembTe de ~'lnsti1:ut, M. Ad. FI'Cl11ck, a :dit: « Pas de v,ertus <Civiques S!RThS verfus m01~a~es, pas de vertus morales ,s ans cpoyances Te:li:gieuses. Un peupl,e ,s'ans Dieu ne s"est joa'mais vu, et, s'il p'Ouvrailt exister, ce ·sel~ait 1,e derni'e r des peuples. La -religi'On est ta base de la mO'l~a:le, de la vrai'e libe·r:té et du vrai patriotisme. - L'e géuDal Bel'thault, Ininistr.e de la guerre vers 1879, a écrit d~ns son test'aIuent: « De tous les s,e ntiments qui élèvent le cœur de ['homme, Ile . p~us puissant est i'l1lcont'est'a blement le -sen-

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timent religieux .où le ,s oldat puis1e J'esrpéliance qui le soutient et le f.ortifie. PJus qu'aucun .a utre l'homm,e de gueTfie se sent' sous' ,La ,m ;ain de Dieu; il .a besoin de Icroi'Te à une autre VIe !pour accepter virilement ;J'idée .du 's acrifi'ce... C'est avant leur entrée au s·ervi'ce, 'c 'est ddns les écoles qu'on doi,t enslei,gner aux jeunes glens leurs odevoir,s envers la patrioe et les vérités fondamentales de la religion, SOUDee de tout,e s ,l es ,i dées moral1es élevées où Ns puiseront plus tard l'esprit de renoncement 'e t de sacrifi,ce ». - A tant de témoignages, que resrt,e-t-i.J. à ajGuter? Rien, si c.e n'est '1e télIHoignage des faits. La France la :sup'pri'm é de -ses éco1,es ila morale ,c hrétienne et l'a l'emplaeée pal' des apel'çus prulosophi,q ues d'hnrnmes sans auto-rité et se ,c ontredilSJant à :l'envie. Elle :a fondé l'éoole et ~'E1;at sur ,J"athéisme et ·a prétendu que la S'cienc.e seuJ,e :sujfiTtait à rendre vertueux. Or, quotidienne'lnent les journaux sont' Ipl.eins de comptes rendus de -criules hors nature aocomplis le ,p lus souv,e nt par des jeunes gens, presque des enfants. L'e s .a ssociations de ma:lfaiteuflS se substituenrt aux 'c onfrél'ies 'pieus·es. Les prisons suffisent à .p eine à conteniT I},es délinquants. Hélas! SIOUS prétexte d'jnonder .Je peuple de 1umlière, on l'a enfo!l1Jcé plus .pl~ofondément dans les ténèbres en détruisant' dans les âm,e s l'idée de Dieu, souree de toutle lumière! On .a épui,s é dans les âmes les tTés'Or.s séculaires, et tels sont 1es dangers qui nous m'e nacent qu'H n'est pas un Français 'dairvoyantf: qui ne se demande 'a vec ·angoisse aujourd'hui 'c e que seroa demain! :»

J.

ùe mouvement éducatif dans le monde provient du B. 1. E.

NOUVELLE-ZELANDE Enseignement par correspondance.

L'éeol,e par 'cor.:r:eS!pondance fait de grands efforts p'Orn' communiquer un ;sentiment d'unité et un .réel esprit de cO'r ps à ses élèVles, c'.est-à-di.Te à la jeunes's e disséminée à trav,e't!s' les vastes régions ,à population de tirès faible densité de oe pays pJufi grand que la Gr,ande-Bretagne, mars qui ne 'c ompte que deux million\!. d'habitants. Des ,c auseries du Directeur sont diffusées deux fOlS !par s'e maine pal' toutes les stations de T. S. F. Des clubs 'et as'Soci,a tions de tout genl'e .ont été créés pOUl' grouper d'apTès leurs affinités les élèves 'q ui s'intéressent à la photographie, à l'art d 'éori:œ , là l'échange de timb:r:es pour leurs 'coJaections, à la Il ecture de pièces de théâtrte, à 1'étude de l"espéranto, à la rCÜ'l'T,e spondance ay;ec 'la jeunesse d'autl'es parties du monde, à !l'élevage de petits


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ETATS-UNIS

ah i1m aux , .aux ,c onstructions de -luécano, etc. Beaucoup d'enfants

Littérature enfantine.

sont Inernbl'es <de .l,a Cr'Oix-Roug.e de la J.eunesse et ,c'Onf'€lcti'Onnent des vêtem·ents et d'autres 'ObJets que .La Croix-RougIe distribue en Eur'Ope. D.es i'I1stitut' eul~s 1tinérants se rendent le plus ·souvent possible dans I,e s femnes iso;l ées et forment entre elles un trait d'union. De temps en telnp.s :des :cours ISla isonnieTls réunissent tes élèv.es des ,mêmesc:1asses .dans un internat situé dans une :localité relativement centr.a1e, t'o us les frais, y 'cÛ'mpris ceux du v'Oyage, -étant à la ,c harge du Départ,e ment de l'Instruction pubHque.

Environ dix 'lniUions d'enfants se pas!slÏonnent actuellem-ent l)our les nouvelles aventUl',es de « Buzzy », le personnage principal d'une revue hum'Ûristique pour l,a jeunes·se, qui a été lancée dernièrmuent par rune gT.ande 'm~:üson d'édition avec 'l'appui de l'Assemblée .nationale de ,Prot.ection ,soc1al'e (National Social Wel. tare AIs:sembly). « Buzzi}) a r-èoemment encouragé ses Jeunes lecteurs à ne :pas interrompre tr'Op tôt leur carrière scolail"e; il est le nriu,c ipal ,coBlahoil'a'teuT d'une expérienoe tendant 'à util.i:Sler à des buts éducatif.s l'influence ·considérable qu'exeflce la littérature enfantine sur les enf'ants américains.

CEYLAN

Enseignement religieux.

Par décision 'OffilCie-He, l'enseignement Teligieux sera donné dans l,es écoles : un f'Ûnctionnaire ,a été 'c hargé de s'On organisatian, .on é:l,a hore les -p rogrammes, et des Inanuels d'instruction religieus,e 'c omlmencent à paraître. Une maison d'éduction, par exemple, vient de publier un « Manue1 du Boudhisme» préparant à l'exam,e n :de fin d'·études secondaires. Le but de ,r'e nseignement donné dans les écoles sera de permlettre aux élèves de dev,e uir :r.espec1:i.vernent de 'meil~eurs Bou dhislt es , Hindous, Chrétiens ou Musu}tmans).

mi-ettes pédagogiques

j

ESPAGNE

Hygiène scolaire.

Une disposition émanant du MinistèTe de :J'Education prévoit qu'au début de l'année 's colaire, les m.aîtres des écoles primaiTes devront subir un exam·en dans un des Centres' du Patronage national anti-tuberculeux, qui leur délivrera un certificat ,a ttestant que leur ,é tat de s,a nté ne ,cons'ttÏtule" du point de vue de la tuberculose, aucun danger pour la 'c1ass·e. Les élèves· se-r'Ont soumic;; aus:si à des réa-ctifs ,peIiffi·ettant de déccler une infection tuberculeus:e, et subiront, ,a vec l'e ·c ons·e nteni.ent des' pal"ents, la vaccination B. oC. G. ACTIVITE ,P EDAGOGIQUE INTERNATIONALE Education préscolaire.

L'A'S'semb1ée de l'Organisati'Ûn im ondiale de ,l'Education présoo}laiœ 's'esï 'tenue à Vienne du 14 au 31 août 1950. Durant l'assemblée, six commissions ,s e l'éunirent ·et ,é tablirent un rapport SUT les 'q uestions suivantes: A. E,tude des besoins fondamentaux ,des Jeunes .enfants ·en .a) 'hâ'timent's, b) 'nlatériel, 'c) jar.dins, d) hy;giène ·e t 's anté, e) éducation; B. Formation des éducatritces; C. Projet d'un 'oentre in'ternational pemnanent pour l,e s professeurs d'univer.sité, d'lécole norm~,le ,et autr,es, en matière d'éducaHon ;préStc0l1a1re; D. Les relati'Ûns de la famille et des é,tablissem,entJs destinés à la 'petittle enfance; E. Finru;'ces; F. iPlan de trla vai! pour 1951.

225 -

« Il ,s ufïit, ,a ux hommes d',e xpérience, d'une heure passée dans une 'c our de flécréation pOUl' juger, à la longueur des jeux, à La persistance desconversatiolllS, à la lâ,c heté des attitudes, où ~n s'Ont les études et les 'm Œurs d'une ,maisOO1 d'éducation où on ne joue Ipas.» (M,g r Dupantoup.)

***

1)

Non, dif un aIlJcien, il n'est pas d'être plus déUcat et plus s.ens'Ï'ble 'q u'un .enfant; il n'·en ,e st pas dont !l a conduite demande un ,a rt plus profond; il n'en 'e st pas qu'il faiUe tr-a ite!' avec plus de rnéIlla,gelnent et !plus d'égards. » «

*** Fénelon reconnaît la faiblesse de l'enfant à s'appliquer à l'étude: « ·Le cel'vea u est ~comme une bougie aJHumée dans un lieu exposé au vent». Il n'est pas p:arti'san de la contrainte qui ne doit être employée que quand les autres lTIoyens ont été reconnus ineffkaces : « E'He est comm,e ~Ies renlèdes violents ernp'~oyés dans iles 'Ill'a'la-


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die.s exh.,ême-s : 'Hs purgent, m ·a is ils . altèrent 1e tempérament et usent ILes organes; urne âme mené.e par la crainte est toujours plus fa,iible. »

*** Les maîtT,es doi'v ent dans l'ie nsei,gnemenrf: des différentes branches VOUeT ~'e plus grand s:üin à la ·cuITiection de la forme, à .la justesse de fexpres,s ion, à la qualité du langage chez tes ·élèves. C'·e si 'POUT ainsi dire une leçon de français continuel'le. (Ernest Briod).

*** Qu'on le veuiHe ou non, une orthogr3JPhe 'c orrecte restera !l ongtemps encore .J'un des ·critères d'une bonne éducation. (id.)

*** La 'lie çon 'eJslSle ntielle d'un enseig~nemel1t bien !compris .du français S'era l,a ~eçon de lectur·e avec ses multiples ap,p'H cations. . (Dudan) *:j: * Pour détourner les élèves de la passion de lire les romans: Nisar.d, 'm laître de 'Conférences, pTofesseuT au Collège de France, ·académid.en, ,etc., qui, de 1835 à 1870, j'Oua le rôle d'un BoiJeau, en prose, traitait 'le ro-man de «cadre ihanal de tous les bavaTdages, où se TUent tous 'c eux ,q ui n'ont de vocation pour rien. »

LANGUE. FRANÇAISE Centre d'intérêt: LA MAISON J. RE'CITATION La vieille maison

Au ,SOUlmet du c:oteau, juste ,SlUr il',nuriz'O[l, Une ·avU'J;lS UJlie vieiHe let petirt:e 'm aison, A'vec un ûhralnp mal ,cl'Os de vignes ru.inées. On n'y va plus jamais; depuis bien des an;née~" L'herbe haute .a pOUSISré SUIT iLesl ,a rbres détruits ... Chèr.e viei'Illie 'litai's on, que ton 'â ge décore, Petite ,c hose à nous, ·qui ~assemb:te 'e ncore Tous ·m es bonheurs d'enfance en mon ,c œur .attendri Que de fois, ,a u printemps, m·e s regr,Cltsr t'ont souri [ ,

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227 -

Et quand rt'oujoUITs <plus las, je revi'e ns chaque année, Que je te vois :Ià-haU!t, fidèle, abandonnée, Près du grand peupJïer qui se p.enche sur toi, Je s'e ns lnieux, brusquel11.ent, oomme je tiensl à ·toi. A. Rivoire. Les ouvriers de la maison

Char.penüer solide et hardi lnaçon, BâtÏlsls'ez [a n"1a:isron! rCoiffez-I,a de -Luille ou :de ,fine a'l~doj,se, Couvre'lU' que je 'Vois si VlaiUaJl1it ! CiifJadine .ou vililJageoise, Qu'eJrle ailt un souri1re ,alC'cueiilJJant ! PeintI~e, faiT s -la d 'aire ,e t j'OHe; Femne-la bien, bon ,s er:rUirieT; A vous tous', adl"oits ouvrÏ,e rs, F.aites une mu vr,e ac.c omplie. Ja'Ddin'Î,e.T, parle-1'a -de neul's, ArCJhev'ez illa nlaison de l'hlOml):ne, Ô traVlaiillleurs. 'Maurice Bouchor. II. VOCABULAIRE ~La Ilnaison, ,l 'habitation, ~a demeume, le 'cha!lret, la viHa, le ipa'l'ais, le ,c hâteau, l'hôtel, ILa hutte, ta 'c abane, rua tente, la 'InaSUl'e. - L"aTchittedte étabJ.:itt il es ip lans, .on adjuge [e tr:av!ai!l à l',entr.epl,eneur ,q ui w1llIll.Î1S1slÎonne. L'es tenl~atSSiielis Œ"eusrent ;J"es' fondements. Les Iillaçons 'é1èvent Les ·IU'rniS 'e n pierre, en bri:que, en Ibétlon; ilis dresls ent Iles échaf'a udages, se ,s ervent du rrnaTteau, de 'l a ih~ue1'le, -de l'.oiseau, de lI a ta~otclle, du niveau, du fi'l à p:l omb. La 'mais'Ün ,o omprend des c:a'Ves, des appaTtem.en1ls, des co:rrirdors, un v es1ibU'le, des éltages, des .gaI1etas, des ,c.mnb1e.s, des .W. C" une saJ]le de hain, Il e SIa10rll, :l a s.aIl!le à nllang.eT, .La ·c uisine. Des f,e nê·tres éclaill"enrt :leSt pi1ècres; des bakons ou des gallerie.s courent 'le long de iIra f:açade.. Une nlaÎsO'l1 ne'll'Voe, vi eHle , confortable, des :pièces spa-C'Ïeuses, ,etc.

III. ORTHOGRAPHE

a) Prép'aJ.'latlon: s'en référeT ·au numéro deux. Une maison

C'eSit une ll1.a,ils on ,m odeste, sla ns luxe et' rS1a'n s orrnements, mais son ensrenlble 'a je ne s'a is quoi de Téjouis,s'a nt, d'honnête et ,ct'hospit\a1ier. Les \mUT!S épais ·e t 'Solides protègent bien ,c ontre Il a ch3lleurr et Il e froid. Le tON él,evé, recouvert de bonlneiS ,tuiQes, abrife un vaste g.renier où la le.ssive lP'e ut sécher, ·ainsi que les oignons et les p.olIIlllues de ten'ie. Les fenêtœs, un peu étro'ites pour mieux ré-


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sisler au 'v:enlt ,et ,m 'u nies encnre de I~eurs petits oarreaux, sont cnoadlTloos de v1gne vi,e rge et de ,c1émati:te, dont !les fleurs se ba,La'lloont ,e t embaument au moindre :s ouffle du vent. Le ha1con est ,e n vi.eux f'eT rftoligé; les pigeons p:evchent surl" :J!a gil'oiUette, et', deV:aJllt wa porte dort un gro,s 'chien, :~es !pattes wŒongée'S. Droz. La demeure des Rougon

... LetlJr Iliogement, s~ttué au deuxièmie létag,e, se compo.sait de trois ,g randes Ip ièces. Pi'ffiil"e ne vou1urt: .paIS entt'oo.dre parleT d'embeHi'SI'lements; l',a nden ,molb'j;l;1eT, fiané, usé, éclOlpé, dut s'eTviT ISla ns être seulmllent répaTlé. FrélÏ!CÏité Tledou:a eHe-même 'c ertains meu:h1es plus endomm'a gés qUJe lIes autres; ellle J'erprisa ILe velours èr:aH:1é des fauteuils. La s,al/1e là ·m anger, .ainsi Iq ue ['a Ic uilsi:n e, fl:es1n presque vide. Comme j,allTI1a~S per,s onne n'entrait dans 'l a cha'm'bre à ,c oucher, Félicité y ,av;ait 'c aché les Im ieJubles hO'1.'s -de servÏüe; .outre le lit, une ,arulorr.e, UlI1 ,s,ecl,é1Jai:re ,et une com'lllode. La terrasse

Au nord-ouest, ,elle f,ait 's uite au rez-de-'o hauss,é.e d 'une mai-· son de f,ami!l'l'e que nous pOls sédons dans i1a petite vij11e voisine. Ell1e siUïr.plombe Ull3'l1c1ren 'chem~n de ronde. Elle-IIlJêlne, eJtl.e est dominée et encadrée par de hauts nlurs ·m itoyens. Au dewà :du chemin, 'c',est tout de Is uite la ca,mp.agne, l'ArulagTIJalC noir à pe.rt,e de vue, ses vignes, ses ühaunps, S'es prés., ses bois 'so1l11bTeS, non p1u:s ,colI]struH:' ICO'lllllne au sud en rangs de ,coilll:i.!nJes pa:I.1atl.Jèl1es, de p.Jus en !plus hautes ,à meS'Ul'e qu',e:11e:s se rapprochent des Pyrénées, mais ,aJ.ilJant en .s'ap~atissant jusqu'à l',e xtrême horizon où 'l'a lande et l,es pignades 'COUMllenoent. J. de Pesquidoux. Une vieille maison

C'était une V'aste IIlloMSOn -s~tuée danS' le quart.œr non pas le plus désert, 'm 'ai,s l1e pil us séri'e ux de 'La viU,e, oonfinant' à des ·c ouvents, laViec un très petirt jardin qui mioi,si"ls'a it ,d ansl l'ombre de ses hautes 'c1ô:tu:re,s" de .gran.des Ichaunhres s'a ns .air et S'ans vue, des vestibu:1es ,SOl1tOl~eS, un eS'oalier de pierre touriliant dans une cage obs,curre et tr.op peu 'de gens !pour ,alltÎlner toult Icela. o.n y 's entait :la froild eur des mœur:s anciennJes ,elt la r1gidité des lnœm',g de 'p rovince, Ile l~esp'ect .des hilii,tudes" ia loi de fétiquette, l'aisance, un grand bien-êh,e ,e t l'ennui. Fromentin. 1

La maison en ruines

C',e st une g.rande ,maison à un s'eu1 étage, -aJV.ec desi ,colnble~ mans'ardés; des 'c heminées se dresslent la ux deux bouts. ·et, SUT ,l e faîte, une ;girouette TouiilJ1ée tOUTnoi~e en ,grinçant. :L a bâtisse, ·c omme toutes celles du (pays, ,est f,ai,t e de :granit, ;soililde, m3J8LStÎ'v e et Isans ornements. L.es 'haUan1:s de [a Ip orte sonIt de chêne et,

sous :La rouiNe qui l,es recouvre, on distÎ!r1gue 'eIl1/o ore d"asSiez bel!le.s ferrures; les gonds se desce11ent, la 'serrure ~t bris,ée; toU:~ autour, lies 'm urs se lézardent; on a remplacé paf' des pLanchette:; Iles vitres des fenêtres. Une maison paysanne

La

lIl1Jals1OOl,

as,sÎlSe sur une petite éminence dans l'-e ndroit Ile

plus caiHouteux d'un terrain à vignes, devait êfue salubre. On y

nlontait ·p ar troi,s IDwches Ï!Ildusrtrieusement f.ait'esl a'Vec des pi'q uets, avec d·es planches et remplioes de pi'eTiraiUes. Les eaux s'éooulal,ent donc Tapid ement. UTIle treillJe, sous ,1aque~le de méchan-· tes 1abl~iS :a,o compagnées de hancs gross:iers. invitaient les passants là ,s 'asseoir, couwait de s'On berceau l'es!p'a ce qui 'sép'ar~it cette chaumière du chemin. Un chèvrefeuiHe et un jasmin attachaieIDJt [,e urs ibrindilil es . sur ~e to-irt, déjà -chargé de mousse, malgré ,s on peu d':ancienn.eté. A dr.oite ,d e sa lIIlai's on, le pos'sesls eur avait ,a dossé unte ét'able pour deux v,a ches. De'Vlant 'c ette 'c ons't ruction ,e n mau'V.aises pl'a nches, un terrain ha,t tu .s ervait ,de 'COUT et, dans un ,c oin, se voyait un énorm,e tas de fumi.eT. De l'aufve ,côté de la mai,s on et de 'la treIne ,s'élevaif un ,h angar ,e n chaUlille, soutenu ,paT deux tfioncs d'arbres, -s ous '1equel se ·m ettaient Il,es ustensHes des vign'e rons, leu:r:s futaiiJ1tes vides, des fag'o t's de boi,s empillés autour de :La boS's,e que fo:r.mait le four, dont ila bouche :s'üU'vre Ip f'esque t'oujours~ dans :l es mai-soil1s de paysalllS, S'ous Je 'm anteau de 'la chenlinée. ·CeJtt-e maison, 'omn!posée de deux pièces au rez-dechausS'ée, ,a vait sa ,s ortie sur l,e vignoble. Du ICÔté des vignes, Ul'l'e rampe en hais, appuyée au mur de la maison .et couverte d'une toiture en ·c haume, ·m ontait jusqu'au grenier, édai:ré par un œiJ-de-bœuf. Sous oet escalieT rustique, un 'c aveau, tout en hriques de Bour-· Balzac. gogne, contenait quelques pièces, de vin. b) Exercices d'application: S'en référer au numéro 2. IV. COMPOSITION FRANÇAISE La phrase - Le paragraphe - La rédaction

1) Composez des phras,es a'Vec les mots du vocabulaire. 2) Conjuguez ,les verbes du vooabul,aiTe. 3) En un -p .ar:a,g raphe, m'Ontrez les terraiSls iers qui cr.eusent Jes fondements d'une maiso-n. 4) RédacHon: La -c onstIUction d'une mailSOll. né:crive'z votre maÏJson. Une vileiUe masure. Ceux qui ,participent à la construction d'une maison. Les Is'ÜU'venÎr.s ,q ue vous rappelle votre m,a ison. - Ecri'vez à ·MT X, entrepr:eneur, pour l'informer que vous' v,oU'lez apporter des transform1afions à votre bâtiment. Demandez-Lui s'iQ 'veUlt se rendre sur p1aoe pour voÎir quels travaux il faut effectuer et' :p our !p:r ésent.er un devis.


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230

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. ùe chauffage dans. la maison Utilité du chauffage. - Les filaisons d'habitation doivent èfre ,c hauffées l'hiver: 1. Parce qu'oÏl esrt pénibLe et surtout d,a ngereux de vivre dans des locaux froids (,c ongestions, refroidrs's ements de toute\) sortes) . 2. Parce que ' l'ahsence de .ohauffage provoque une détérioration rapide ,des matédaux de IcolI1StTulction en f'avorisant le dévelopipemelll.t de :1'hUilnidité (sa.t1pêtr:e, 'ffioisis'Slu l'es, ,etc.) D'ailIl eurs" ,c ette humidit'é des locaux a, relJ.e ,aus'si, des rèpeflcussrions néfas'tes en favorisant l'e dévclo:ppen1>ent des Inicrolbes. Les qualités d'un bon mode de chauffage. - U doit : 1. Donner une chaleur unifomne ,e t sufifi:s,an-te (12 à 14° dans les 'c haln'bres à ,c oucher, 16 ,à 18° dans la pièce où l'on trav,a ille, 17° dans la chamlbre du bébé, 18° daThS :lacharnbre des maladest) ; 2. Ne pas dég'ager de gaz toxi1ques ,q ui ICOi:n:tamineraient l'at'm osiphère ,e t nuiraient aux foncti.ons 'ftespirartokes; 3. Ne pa:s dessécher l'ail' en dirrriri.uant d 'une façon massive 'l,a proportion de vapeur d',e au; . 4. A'voir un prix de revient raisonnable, trunt au point de vue de :J"achat ,et de ["Ïlnstallation de rapp,a reil, 'q u'au point de vue de lia ,c onsüm,m ation journalière. Cuisinières. Ce1:J.es-ICÏ prés'enrtent un gros a v,a nt.age au point de vue économique, puilS'qu'elles peTIuettent la ·c uisson des aUments, :l'ébuLlition .de la lessive, tout en 'c hauffant la -cuisine et llIlêm·e la pièce a voisinant,e. Elles brûlent généra'l ement de la houille, mais aussi du bois et uti'lisoent 75% de la ·chaleur dég,a gée. Le cOlnbustible se co.nsume dans un foyer et chauffe tout le ,c orps de la cuisinière (fonte, fonte érrnaiHée .ou tôle). ' Celui-ICi co.mmulr üque avec le ·conp.s de la ·chemli née par des tuyaux, ,qui augmentelit la surfa·ce de ,chauff,e. Inconvénients. Il peut se produire des dégagemeJnts gazeux (CO) ,par les fent.es, SUl,tOut 1o.l's'que l,a clé ,e st fennée ·et' qu'il se produit un refoulement de fumées. D'autre part, lo'r sque la ,c uisinière rougit, la forle devi·ent poreuse par dilatation et la diffusion des gaz nocifs d·evient plus intense. · Poêles à feu continu. - Us: sont construits en tôle ou en fonte T'e couverte intérieurement de terre réfra,c taire. L 'exbérieur est généralement èm,a illé. Le foyer est vaste, afin qu'il contienne la qualité de ,c harbon (a'I ithracite) nécessaire pour

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une jOll'rnée ·environ. Des ,grilles mtérieures per,m ettent au cnm-bustible de desoendTre pr,o.gresls ivem,e nt. La 'chal'e ur e~'Î douce et ,ag-I"éable ,e t l'entr,e tien journaliertrès commode. •

Incoiwénients. - -Ces poêles dég.agent de l'.oxyde de car-bone, qui peut êtr·e refoulé dans lia pièce. A déconseiUer for-· meJll:enlent dans [es ,c hambr,es à coucher. Chauffage central. - Extrêmement pr.atique, il donne une chal'eUJ' uniforme dans toutes les .p ièces de ia maison. 11 peut fonctionner : 1. A eau chaude. ,C'est ,l e ffi'e illeur .systènlle. L'eau chauffée ,p ar ll'l1e ,chaudière à ,c harbon 'm onte dans les radiat~urs, ,Puis retourné à l,a chaudièr,e par suite du principe de la d'llatatlO!Il de J',eau chauffée et de la d:iminution de sa -densité. 2. A vapeur d'eau chaude. - L'inSrtaililiat1>on est plus coûteus1e, mais le :r ésultat est très 'bon. Le principe est le 'm ·ê me que ci-dessus: la vapeur Ternplaçant l'e.au ,chaude dans 1a tuyaut,e rie. 3. A ail' chaud. - L',a ir 'chaufifré aboutit à des bouches de· chaleur, mais 'c elui-'c i: ,a) Transporte des -poussières; b) Dessèche l'atmosphère. Il est toutefois pratique et ne ·demande !pas de p1alce. . Le chauffage au gaz. - Le 'gaz :d'éclairage, dont l'inventIon Tevient au F:rançais Bhi:liptpe Lebon (1767-1804), ,a été légèrement modifié, afin 'q ue, à Is on pouvoh' édairant, il fût ajout~ un pOll'voir Ical,o.rique. Avant guer.re, il dégageait 4400 calorIes au m3. Pendant l'occupation, .son pouvoir 'c alorique est des1cendu à 3700 ·e t 3400 callo<fi.es. II n'·a pas encore retrouvé ses qualités d'.autrefois. Le ,g.az oht:e!I1u ,p ar distil1ation de La houiiJ1.e et' qui donne 5000 ·caloriesau m3, n',e st ,pas 'a dapté aux appaTeHs domestiques. On lui adjoint donc: 1. du gaz à re'a u (.~.azéification du c~rbone gTâ>ce à Ja vapeur -d'eau, m ,é lange égal d'hydrogène et d .oxyde de .c arbone); 2. du ,gaz pauvre (Ic ollnbustion incomplète· de la houi'He :avec un peu d'ah). Le radiateur à gaz COIIljpOl·te des brûleurs qui cl1auffent une bougie ·en terre réfractaire. Gelle-,c i Tayonne s.a chaleur dans la pièce, tan-di's 'q ue I,es gaz pToduits par la ,c ombustion sont éva-curés par un tuyau .dans :lIa cheminée. Avantages. - ,La ,p ièce est rapide·m ent chauffée et d'autre part on allume ,et 1'on. éteint le chauffage instru.üanémeJi1. Inconvénients .

Les f-uilce's de .gaz 's out dangereuses ,e t


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l'évacuation des gaz brûlés n'est pas toujours complète. D'autre part, le 'chauffa'g.e ,a u g.az est ass'ez onéreux.

Les radiateurs électriques. -

Au contraire des précédents ..app.areils, lia ·c haleur n'·est pas pr-oduit.e par un phénomène de combu:stion, '.m ai,s par l'échawffement d'une résistance par le courant électrique. Un radi.ateur comporte donc un long fiJ enroulé en spirale et un 'fIéflecteur métaLlique .pour T-enforcer ]a chaleur obtenue. L'·appareil ·est blianché sur une prise de 'Cour,a nt. C'est un chauffage d',a ppoint, f,alCii1ement rég:J..able, hygiénique, prop.re, qui n'a qu'un déf.aut, c'est d'être aSlS'e z onéreux. il existe ég.aLement un chauffag.e central électrique, mais l'usage en est fœ,t peu rép.aJI1du, caT l'insta~1ation 'c omme l'llS'age eri sont tTès coûteux. Les f.()!Urneaux de ~pieTre oUaire, tTès répandus autrefois, donnent une ,c hal,e ur ·agréable et constante; mais ils prennent beaucoup de place et exigent beaucoup de bois.

Sciences ménagères Choix de l'habitation

La mai,s on, pour être vraiment le foyer, d'Oit avoir deux qualités prmcip.a!les : a) eHe doit êtl'e sia luhr·e; b) e:lil'e doit être agréable. 1.- Elle doit être salubre: ,c '.e st-à-dire expo,s ée à [',a ir ;pnr et au soleR Il ne faut jamais 'sacriIfi.er ,c eia à la ICOlumodité d.e l'emplacement, à la proxilIIri1té du trav,aill. du Inari ou .des fouTnisseurlii. L'air 'e t J.e !SoLeil tSont indi;sp,e ns'albles à La santé; on connaît le proverbe: « Là où !l e sOlleill 'e ntre, J·e médecin n'entre pas}). L'air pur nous .apporte l'oxygène .a!hso[umffilt nécessaire au renouvellement de notr·e !S'a ng. Quant au Slo.l-eil, .i,l stimUle toutes nos f.onctions vitales et de plus, H 'est lie ·me~l1eur désinfectant. Voyez une pllant.e pr.i'v ée d'air 'Pur et de soleil, eUe s'étiole et finit 'par Inourir; ou bien :r.egaTdez les enfants qui s011ent des taudi1s, dans des Tues étroifes et humides où le s'Ü'leil ne pénètre jama1s : iLs sont pâles et blafards', r'a'o hitiques et Inaiades. Donc, H f;autchoisir l·a iln.a ison : loin des usines, surtout de :celles ·qui dégagent des odeurs luais,a ines - 'loin des Inarais ou des eaux 'stagnanotes : i.l y aUTa des insectes, et 'q ue:Jquesfois des fièvres - de p'fléférence à la cmnpagne: .où rait est me.Hleur, Jes poussières ·moins nocives, l'espace l:arlg e ,et ensO'leHlé.

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:rv.La~s si l'on est obligé de choisir un '3!ppaI~ffil1ent, évi,t er : les' rues étToHes - les rez-de-chaus's ée où 'le :sâLeiT ne pénèstr,e 'q ue l~arement.

Une dernière 1,ecolTIllnandation, .c'·e st de IchoisiT un endroit ·s ec; pour cela, se renseigner : ·a) SUl' la nature du sol : i[ doit être pernléable - b) !Sur les 'caves,afin ·qU!e i1a mai's on ne repose pas à 'même l'e sol - c) sur la nature des matériaux de ,c onstruotion, qui ne doivent .p as enh'etenir l'humidité 'CŒume -les moel~ons salpêtreux. Enfin, la ·m .aislOn doit être bien eXiposé.e (éviteT le nord' as\Sez 1ongtemps, :die .f açon que 1es . -ouest) et\ -constru1te 'd epu]s 'lnUJfIS 's oient .b ien !secs. Toutes ees conditions de sia lulbrité étant théoriquement bien définies, il n'em. J'leste pas ,m oins vrai 'q u'H faut quelquefois s'acoom'm odet, et 1·â cher de vaincre teIlle ou te'l~e déficience. Si le' quarlietr n'eSft pas très aéré, profiter du dimlalll<che et des jours de c.ongé 'p our faiTe de bonnes promenades à [a ·campa.gne; si :l a mla ison est un peu humide, la ·chauffer daV1antag-e à la s:ailSon froide; s'il n'y ,a ,q u'une pièce bien 'e xpo,s-ée, '}.a l~s, erver pour la chambre à ooucher, etc. Le ·m inimum à exiger est que les pièc·es soient spacieuses et les fenêtfles ~ar:ge:s 'e t hautes. 2, Elle doit être agréable. - Si la salubrité ne dépend pas. toujours de La m .aîtres!S'e de maison, l'agrément du foyer est rlû au savoir-faire, à r .activiM et au bon goût de :La .m énagère. Pour .a rrÏ'ver à 'c ela, ila future 'm,aîtroesse de maison doit cultiver plusieurs ,q ualités. .

1. L'ol'dre, qui consiste en trois chos'es principales: a) une pla,ce pour cha.que chose ,et ·chaque chose à s'a plaœ; b) un temps pour ,cha:que oCicUIpation et ,c haque occupation en S:Oill temps; c) acheter fe néceS'sair.e et non ~e superflu, 'l'utile plus que l'agréable, la 'bOll1ne qua'Iité et non le bon IDlar.ché. 2. la prévoyance, elle doit -éta,blir son budget, c'est-à-dire réglet, ses dépenses sur ses revenus, tout en pJ'lélevant quèlques économies. - Pfiévoy,a nce .auSisi .dans son emploi du t,emps pour s~ ménagerquel,q ues .h eures .oùe11e pourr.a s'occuper .d'autres choses en dehoTls de son ména,ge. 3. L'exacfi.tude : il n'y 'a rien qui provoque 1es ,o onflits dans les .m énages ·comme l,e s ·retards de la ménagère. 4. L.a propreté, non seul-ement dans- tOUIS les recoins de la m,a ison, ·m ais aussi sur soi: savoiT faire sIOn ménage en se salissant le m'GillIS ip.os,s ible. 5. Le bon goût, 'Siavoir meUre dans son intérieur une note de gajeté : 'q ueJques fleurs harmonieusement arrangées, deux ou trois

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bibeilots 'b ien 'choi,si,s, haTIDO'Ilie des ilneubles et de la tapis'serie dans une mêmle pièce, -comeuT des rideaux ... Quelquefois, il suffit d'un den 'pOUT rendre attr:ayant un appartement qui, par luilnêm·e, ne le serait 'p as. La femmle doit être aussi un peu ({ 'Üoquet1e » dans la manière de s'.arranger et avoir as'sez d'abnégation pour ne pas lais's er paraître, ,lol'Sique son m laTi arrive, sa fatÏtgue et ses soucis de lnénage. Installation de la cuisine

Simone .a enfin trouvé un p .e tit alppaTtetlnent assez bi.en exposé, :mais surtout très bien. ·~.éré. Maintenant, '?e qui préo,ecupe, c'es.t l'installation de la C1USlue, parce que, dit-te lle: ({ C est la pièce où je me tiendrai le' plus souvent ». Tâchons de . lui insta:Uer une cui's ine modèle. A Viant tout, il ne f,aut ,p.as que la cuisine s'OH trop gr·a nde et, -d'.aub~e part, H faut que les alc cests'Üires princ~paux ne soient pas Join les uns des autres, afin que les allées et venues soient moins fa tigant,e.s. Le sol et les murs doivent êtl'e lavables: sOlI en caTl~elage, datliag1e .en 111oslaÏlq ue; murs 'r ecouverts !p,~rtienffiIlent de mosaïque ou de Ic anreaux de faÏenoe, et iles auh'e.s pal'ties peint'es à l'huille. üu~smière ou ' fourneau ,a utant que pOSisœble au gaz ou à l'él'e ctridité .f acHe là nett'ÜyeT ·et à 1a11unlleT. 'L 'éc'lai,Dag,e doit' être' IS'uffisant ·e t i~l doit y avoir de préférence, en dehors die ~a ilJampe centrale, tille autre sur l'évier et une au-desls ns du fourneau. L',aél~ation doit ,être per.manente, au lTIoyen d'un vasi.stas, et 1a fenêtre doi1J Ip ester 01lJVeTte le plus 10ngte:mp:51 pOis\SIDle. L'évier est en ,c él,:amique, facHe' à nelf:.toyer et cOmpl~elltant autant ·que !possi!b le deux CUVîettes : une !pour ila'Ver et .l'autre pOUT ~ri,IlIoer 1a -Y,rulslseU'e. Non loin, doi,t être iP,l aoé l'égouttoir, à .gauche de Œ'évieT, ,t andis ,q u'à d:I~oite on :diSipose soit une <tablette -de manipru'Lation, 's oit une petite ,t able pOUT pOlser la y.ai'SIS!elJ1e salle. L'.eau doit être ICOU.'l~aJnte, hien 'elIlJt;endu 'et, là où on ]je peut, il faut qu'i:l y :ait un Toibine.t d'eau ,chaude et un d'eau fIioi;de. ILle IlTIoIbiJier, qui ,s e ·cüompose d'une tab[e ,et de quelques eJhruIses, d'un buffet ou d'nn p:lalOaTd, düoit êtfle en bois bl'a n'c faci~ement lavable ('l,a qué ou ripoHné) ~ Les surf,aC'les nkunes seront gàTni.es de toHe ,c irée ou de l~noiléum. n Viaudr,a iï ·m ieux que 'l a batterie ·de ·cuiis me soit rangée à l'abri :des pouSlsières : dans le buf,fet 'Ou dans "I.e plia'cawd. , Le 'mobilier lé omprend encüore ' : uné horloge, un garde-m'a nger, une 'bal'allce, une gLacière et 'q uelques·: IruppaTIeils destinés· à fa-,

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cili'ter le travail: ·m ·a lc hine à ha'o her, chauffe-'e au, four -éle:ctrique,. etc. Si on n',a paiS Il'e <coin pour rang.er l,es accesJS.oiT'e'S néces's aires à La leslsi,ve : haquet, le,s!siveuse, il faut les .garder à l,a cuisin,e, sous l'évier, on dispols'era l-es .produits de nettoyla ge: 'crlsltaux, s'a von mou, ppoduit p:our ŒliettoY'er Jes cuivres, etc. DevoirS: 1. Faire le ,p lan de la .m aison de 'v otre rêve, en indiquant :lie plus iS'Ïmp!lernjent püossible l'elIllPiacem·ent eJt .t'ori'e ntation de oha que 'p ièoe, ,a insi 'q ue leuTiS diInensions. - 2. COtlllment lueublerez-vous- 'e t équÎpelJ:ez-vous votre 'c ui1sine ? 'M me B.

ORTHOGRAPHE La source

Nous void en haute aHi1ude, au pied d'un gros bloc de rocher gl'isâtTe, nous repo:Sla nt d'une 'c ourse fatigamte. Près de nous, une nlÏgnonne petite sour'c e jaiJlit claire et cristalline panni -les caiJ:l.oux. ELle f,a i,t entendlie gentim.e nt un harnlonieux et persévérant gloglou, gli,s's,e élé~3.'lnment sur :les pierres poli'es, 1èche en passant des guirlandes de mousse verdâtre, s',a mus,e à faire de l'écullIle, et disiparnît dans rra pente, au Tevers d'un talus. ELIe est très f'r aî,o he, presque glacée. Nous nous penchons eomm'e des oi.seaux :S'lU une augle qu',e lle ,a creusée dans la pierre, nous nous désaltérons avec une rée!lle satisfaction, et bien fra!lltchement, .cOlDlme des êtres qui se connai,s sent, en reprenant notre ,c hemin ver.s la ·m ontagne, nous la relne:rcions d'un regard. Le ruisseau de chez nous

C',e st un ruisseau qui m'est fa·m ilier. J'e Il e connais depui~ m·a 't endre enfance. Il naît a.ssez loin du vi~[ag,e, à près de quinze cents 'mèb~es d'altitude, au -bas d'un pierrier. Le voilà vif et sémillant ,c omme les 'c abris; ilSiautH1e, bondit, fait de l'écurrue, taquine Jes 'b ranches, s'amuse à tout'es sort'es de ca-p does; et Jorrs'q ue, au miilireu de ·s ün ICO:u:r:S, Ïl 's e 's ent plus· fort par l'apport' des eaux du v'Üisinage, il s'agite davantage, devient exubérant, frondeur; . il cherche à se dérober à lia disdpline, veut ,e ntam'e r les berg'es, emporter les barrières~ roiller des 'cailloux et ·des .gr.avieTs. A la fonte des neiges 0111 doit le surveiller d'une façon particulière, sa fureur ou son enthousiasme le pousls ant à 'coffiIffiJetfre des déprédations,. On lui ;pardonne cependant s,es frasques, .Qar il fournît' ,a u ,v inage une magnifique caTrière d.e s·abl'e et une eau ferti'lis,a nte püur les pr.aÏJ:i,es dur.ant les .a ccablantes langueurs de l'été.,


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Les bisses

B rBLI OG R'A PH 1E

Nous sommes les bisses du Vaiais. Nous al[ons au fin fond des v:a;tUé~ et mêmle jusque dans les' iprofondeuTs des g.nrges 's auvages, prélever l'eau frakhe des glaciers que nous amenons l,e.njtJe:rnen1!, 1rès lodIll quelquefo~'Sl, sur fes coteaux enso[eillés où les séohereSises estivales font l,angui'r et mouriT les plantes. Nortre tvaoé ne présell1rte qu'une faibl·e déclivité; il .est presque horizontal; mais il eStt parfois très .al.l!da'CÎeux. Nous tra'Versons des forêts sombres; nous enjambons des torr,e ntsl; nous . nous suspendons au-desls us des abim'es, nous fTanchi'sls ons la vec bien des 'Précautions, d.es pierriers perfides et nous arrivons vers les prairies en iaÎl.slsla nt échapper de loin en loin de beaux torrents d'arro.sage. Nous J'lempHssons notre rôle avec fid'élité. Des orages, des éboulements obstruent ·assez souvent notre cour. Cependant les ,paysans nous entretiennent avec 'a mour, car ils savent que :leur existence dépend pour une large part, des services que nous lelu' Tendons.

WALTER SCHMID - RENDÉZ~VOUS A ZERMATT *) ,M. Walter SC'hmtd, grand ami et ,connaisseur du Valais consa-cre son ta:lent .à z.ermatt, la métrQIPole de,s A'lu;:>esi. A .sa suite on étprouve toutes le·s ]mpress<Ïons , d'un touriste faisant .c onnaissance ave·c le village et ,les merveilles qui l'entourent. Walter Schmid a goûté le ·charme de Zerunatt en toute saison. Mais i'l ne :s'est (pas contenté de grimpel' et de flâner; il a profité des jour:s de pluie pour se documente~ 's ur les origines et l'histoire 'de 'l'endroit. Ce qu'il rapporte de ces r·e cher.ches n"a d'ailleurs rien de péd1ant, mais ,s'exprime sous fO'l"me de récits ou d'anecdotes parfois piqu.antes qui coulent de sa .plume alerte et donnent une grande diversité de ton à son exposé. Il .se devait naturellement de parler du Cervin, de sa conquête et, à ·ce propos, des (problèmes ,que pose lI a montagne. li termine 's on livre par une visite ,au musée où ·s ont r.assemblés m,a ints souvenirs émouv.ants.

L'usine

Là-haut, dans 'l e fond de la vatlée, un ·m agnifique ~acarti­ fidel a ,é té 'cl~éé par l'érection d'un puis1s ant barrage en béton armé. Les eaux s"en .éch3!ppent par une cana'lisation à faible dédivirté jusqu'.au ,c hâ'1Jeau d'eau établi SUT l'arête vo\Ï,s:ine. De là, elles se .préc1pitent dans d'énoTmes tuyaux d'acier, sur les furbines d'une usine sisle -au b3JS d'une pente vertigineuse. Un lllOnotOllle ·et inoessant mlurmure se imêle aux échos. de la lllont'a gne. Ce sont les eaux qui travaillent. Elles fourni.ront jusque très ,l oin dans le pays, le courant électrique qui deviendra force motrice pour .Les ~Clhemins ·de fer ou pour Ires moteurs d'ateliers, éclaiTage pour les vi1J.es ,et les villages, ·c haleur dans les cuisines ou dans les fonderies. Nns riviè:r:es ,a uront peut-être ·moins de 'chal'mes; .m ais leur ,c ours régularisé présenter:a moins de dangers pour !les populations riveraines. (-Dictées obligeamment communiquées 'Par un collègue),

*) Walter Sohm.Îld: Rendez-vous à Zermatt. Aid8!Ptation française de J. Cosandey. Un volume de 96 pages, llx15, .avec 12 photos en eouleurs·, broché, Fr. 5.80. Librairie Payot, Lausanne.

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