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SION, 15 Janvier 1953.
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L'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA SbCltt~ VALAISANNE D'e>UCATION SOMMAIRE: COMlVIUNICATION& DIVERSES: AVris. - Brevet de calpacité. - Assemblée du disirict de Sierre. Le coin de la gymnastique, - Le métier c'est ce qui unit. - PARTIE PEDAGOGIQUE: P ,a ro,l es de notre Evêque aux éducateurs. Il faut Mllner et <comprendre la j.eunes.s,e. - Examens dvique-s des rec-.ru,es. - Le rôle de l'école pOlPulail"ie .dans l'Etat. - Dosrtoïe,-sky . PARTIE PRATIQUE: Oentre d'intérêt.
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L .abondance des Inatière·s et la nécessité de publier de .. articles dont la >composition tYlPO'graphi'q ue' éltait f,a it'e depuis longtemps, nous ont ·obligé de renvoyer au prochain ' nUlnéTo des eom'muni,c ations importantes qui ne 'p erchont rien pour attendre. Leurs aut·e urs seront a "j·sez chariitahles pour nOll'S eXCUiser.
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AVIS Tout ce qui concerne la publication doit êh~e adres·s é il Ur CI. Bénn~d, rédacteur, Levron.
Brevet de capacité -- Travail annuel Les instituteurs et les insHt'lltrilces 'Ile possédant paiS en-cort? 'leur brevet de .c apacité ont à f,air~ CO.fil.m e travail annuel pour l'année s<col,ai'l~e 1952-1953 l'analyse de la hro.chure de Fr. CHATELAIN : « Les principes de l'éducation nouvelle ».
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Les candidats qui se presenteront aux ex-am·ens ,e n 1953 env'e rront leur travaiil à leur inspecteur pour le 15 luai; le.s autres pour I].e 1er novembre 1953. . Le Chef du Départmuent de l'Instruction publique:
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Cy. Pitteloud. La brochure proposée contient ';1n ex'c ellent résumé des principes de l'éducation dite nouvelle; tout édu·ca,t,eur devrait la lire, même s'il n'e'Yt .pas d'ac-cordavec tous lôs principes énoncés ou avec toutes l,es conclusions pratiques qui en sont tirées. El1e est écrite /par le R. P. Châtelain, religieux dominioain, qui fil, il y a quelques années, une conférence su·r l'éducation nouvelle aux instituteurs vaillaisans. réuni,s en asseJIÙ)lée générale à Sion; ils serOll!t heureux de retrouver dans [a ibrochure les idées émises lors de la ;conférence. Pour faciliter l',acquisition de l'ouvrage et diminuer le~ frais de comlm ande et de payement, il'Ecole norm.ale des Instituteurs .en a fait venir un certain stock; faites votre ,cOlTI.lnande en envoyallit s'i mplement un buUetin de vers·ffiI)·ent au . compte de l'Ecole normale des instituteurs: Ilc 2737, avec la mention; « pour l,a ,brochure de F. Châtelain». Prix: 1 fI'. 40.
Rssemblée du district de Sierre L'assemb\lée annuelle du personnel enseignant du dist,rid Sierr,e (rive droit'e et rive .gauche) est fixée au lundi 26 janvier à Sierre. 8.30 M,es·s e à Notre-Dame des Ma,r ais. 9.3-0 Séance de travail à l,a M'a ison des J·eunes . . Radio· scolaire. Divers. 1~.no Dîner à l'hôtel Tenminus. Les membres des CÜ1mmi:ssions .scolaires y sont cordialement. invités.. L'Inspecteur: R. ~ufferey.
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COURS DE SKI L'asso'CÏation des lnaîtres de gymnastique du Valah~ ROll11and ·organis·e pour le dimanche 1er février 1953, à Verbier, un cours -de ski pour tout le peI\Sonnel ens·eignant du ·canton. Départ de M,artigny : samedi 31 janv-ier à 18 h. 10. Ouverture du cours>: samedi soir, à 20 h. , Pension Mont Fort, à Verbier. Indemnités: Une indemnité de jour de fr. 8.50 Une indmnni,té de nuit de fI'. 5.Remboursement des frais de voyage. Délai d'insoription : 28 JanvieT 1953. Inscr~ptions : chez Elie Hovier, maître de gymnastique, Ma]', tigny. Tél. (026) 657 54. Pour Ile Comité techni'q ue :
E. Bovier.
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COTISATIONS Le comité de l'A. M . G. V. R. remercie le nO'mbre Îlnportant des IInem:b.res de l'assodaltion ·s 'étant déjà a,o quittés de leur devoir financier envers celle-'CÏ et prie 'ceu~ qui ne l'auraient 'PHS encore (ait de bien vouloir verser le montant de J.a cotisa.tion avant le 31 janvier 1953. Les inSititutrÎICes ·e t ins,t ituteurs qui ne font pais encor'e partie d.e uotre3;SJso'CÎation, deviennent 'memhre~ de cene-ci en versant le montant de la :cotisation (7.50) au compte de chèques Ilc 838. Pour l,e comité: E. Bovier.
l\10TS D'ENFANTS quoi pousse le café '? ;Répon.;;.e: Sur [e fourneau. SUT
*** La pertHe ·cl.ass'f; prépare Noël. On a ·c hanté « Paix sur tè-er-re» en ,: faisant un 'oanard. Pourchangl€r les idées, l,a m'aîlTesse demande: « Qui ,a dit, la première fois « Paix sur la terre? Il Une voix indignée: C'es't pas moi; ,Mademois·elle, c'est Roger !
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l LE'aJM[ÉTIER.eE§~~ R\1ec les adolescentes « C'e~1t 1~ drait des -adotte.s·centes d'être dit1filCil,es, insupportables disoa:iIt: une eXiceUente édulo atrioe - ,e t ·c'·es,t noh,e devoir d'être 'p atientes, d'êtI~e bonn~». Elle pouvait l'-afiinner e~le ~ui ~ étUJdi~ à fond la ps,ychollogi.e des adolescentteset qui' réU:s\'31t S.I merve~.ueusem-ent dans les cas !les plus difficil'es. Uile Ineil ~' ~eure , ~Ü'm~aIS's-all!ce de Ja psychologie de l'Iadolescente peut nous etre. utm'e 'a nous aus-si.
. 'Üe qui 'Clamact-éris'e Ic et âge 'c e .sontt ,d ',a bord les tl'ansfo1'm'ahons 'physi~lo, giques ,q ui influencent le 'caTa'Ctère et ,qui trollbcrent .pa~fOls IPTQ.fo~deIne'l1t 'c ertaines radolescentes SIllTitout :le,s plus int~lli.gellites-. Il l~poTte beaUicoup à. ce mo:ment-ltà de ne pas détorme~ la con;~' clenoe .par un enselgnem,e nt .n1orail mal cnmpr.ÏJs : ~on~aItre J,a VIe n'eSlt :pas un Inal. Il faut appl~endl'e aux enfants a V01~ les c.hoses sainem·ent telles que Dieu J,es a [ 'a ites. Une faus.se {xnentatlOn à c-et âg'e -p eut être dés-asltl'euse: des <Yens souffrent. toute J,e ur vie de 'l'obs,e ssion 'Clréée par des déf~n,s.es m'a ladr01tes . Il es.t bon -q u'à 'c e mOIffi·e nt la fi!llette puisse s'ouvrir ?\ sa IlllJam,a n, à sa maîtress-e. Si:gl1!alons -en passant ·combien il est re,g rettablle, à ·ce :point de vue - et ·à d'-autres ,e ncore - .l'a t endance à généraliser les éco,I.es Inixtes. ~ , Le.:' tl,ansfo.rnl.at~ons- psychologi'q ues v'enanrt:. se greff.eT s-W' l -eVO;l11tlOll phYSlOITa:glque ·c-réent eetlte. instahilité üaliaJctéri'stique de, llado]es:~ence. -Ju.sque vers la dOUZIème -3lllllée, la fil,lette n'a guer~ ~ense pal' elle-mêm,e, elle répétait l-es idées toute~ faites expruuees .:pal' Œ :es adultes. /P,e tit !à 'Petit eJUe Ip r.end cons'd ence d~ son m-01 ,elne !s·e s~nt cap,aible de ,pens'el' e!t de vouloir p-ersonJl€~~. Ce sont '? es fOl~ce~ nouvelles 'q u',eUe se ,découvre et qu',e lle âf.flI'ln;e avec ,f orce. Cette a.f.firm·ation s'·e xpl'in1e Il'e Iplus souvent . ous ,~or~e d'opposition à l'adulte; l',e sprit de ,c onÏ'radi'Citioll naturel ~ Il ado,les'c ente -est source de bien des oonflits. I.1 y a dansses ralSOl1lneunents une grande Joogilq ue 'qui .fatt feur force, mais eom.m'; les ha,s'es souv.ent lSont faus,ses Ipal' .suite de données inco~pletes, J/aconcJlusion est -el~'onée. Il .est bon .pour /convlaincre les Jeunes de aleul' erreUT de les laisser - en des <chose.s peu dange1'e~,s:~ ~ pOUJ~ser à bo.ut .leurs r~isonnem'ents. La vérité ap_ paTaIlh ·c~ ct €IUe-mem'e et bl·en ;plus iS Ul'ement Iq ue .;;.i nous /avion~ vonlu la démontrer. L '·i nsltabilité physiollogique -e t l'inJSot·a bilité IpsyoholO'<Yique s' ac-
~ompagnent oDdinaÎlrem-ent ·chez l'adoaescente d'une b insécurité
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affec.tive, :s oupce d.e viVles souffrances. Elle se -manifeste s-oit sous forme .de l~cheTche de S1atis[a'ctio'IlLS S'entÏJmentrues, d"emhaUements, ,s oit ,s ous forme d'agfies,sivilté. L'.agpes,s ivité n'est pas, comnw on pourrait le croire, une fornle de méchanceté, ou de la force, c'est au 'c ontraire, l'e-xp/l"es'sio!l1 de 1a faibllelSse qui se dérend, eIrre est ;soUIVent ].e :si.gne de l'insaHsfalc tion affectiv-€. L'.adoles'cence 'e st aussi Il 'âge des idées généreuses. Il n'-esl • pas ;r:ar,e d'y voir .se n1Janifest'eT des é[.a.ns mys!f:iques·, des vocations à l'héroïsme. Une ,g rande rprudenoe S'i'lllpOSe dans ce domaine. ·Ces ·élans parüci.pent, ,co.m·m e ,tout le lI"€Js.f,e, ,à l'instabililté de ,c et âg1e -et l'engageIll1.ent pour toute une vie demande d',auJtres g.arantÏoes . Pal' 'c ontr-e, ill s·e-ra bon de donner un aliInen:t iill'm édiat à 'c ette générosité. Les ,mouvem·ents -de j,eun:ess'e ':fiavorisent -Ct besoin de -donner, l"école doit -aus-si Ue cultiver et ,d évelopper le sens s-oCÎtal des jeunes. Notre premier effort pour airde,r les 'a dolelscentt:es dotÏt être de les ,com.ppendre -comprendtf'e ne veut pas diTe tout ,a pprouver. - Il Jaut comprendre le mallaise ,créé, souveIl!t à leur insu ,pal' leur instabilité : 'regarder Œeur besoin de contradktion, leur eSprH :de -cri,tique co'm me ~'·exp'r,eslsion de leur souffrance, dès lors nous -s erons pOTtées à 1.a .pitié plus qu'à La sévérité, nous opposeJ'ons à Œ'insol,e nce la bonté plutôt -q ue lIa fortee. Il 'est bon que les adoleslcenh Isachent que nous ne nous étonnons . pas de leur oppos.ition; c'est une .attitude 'llo-rlllale de leur âge, aHiItude qui disparaîtra avec leur instabilité et d'autaIllt plus vite que nous nous en oocupe-r:ons moins. L'attitude -oalm,e des ,aduŒrtes ·aide Il es 'a doles'o entes à travers,el' avec moins de peine -cet/te crris·e pa,rfois très ·p énible. Par cont'l'e ill ·est .des éduoatTices qui l'aggravent:. Educartrice:s faibles 'q ui n'onrl: pas su habituer les -enf'ant'S au 1'enonoen1'erut; EdiUoatrï.ces rigides, brÏJseus-es -de voUontés. Elles ,p euvent -réussir queLquefois :si lie ur eXleŒIlIple 'c onfi'l'lne leurs IparOi}ies : -évères pour eIlles-mêmes, fortes personnalités. MailS trop s-ou- · vent la m:anièl~e for-beaboutit à un désastr-e. EdUioart·r ices intéres~ sées qui veulent ·a bsolument 'cons-el1'ver la ,confi.a-noe des -enfants ,q ui foroent Œes .confidences. PI~o.fonde -erreur, l'adolescente a le droit de vi'vre :Sa vie, de devenilr elle-·m 'ê m,e, de se li.bérer de nia tuteUe de l'adulte. Educatrices ironiques qui glarc ent et ferm,ernt, 'tuent la confiance et acculent U'adolescent.e à la trisless,e, parfoilY Inêm·e .au dés.espoir. Gardons-nous -de [,a ITIoquerie. Le" problèmes d'ordre .affe'0t-if, qui pourraient f.aire sourire les adulites, sont de .g raves problèm-e s pour les Jeunes de douze .à quinze .ans, ne Les tr.aitons lPalY à Ila légère, ne nous :moquons ,p as des embamements, ess1ayons de t'Out -c omprendre pOUT tOllit ra.,m ener à ses justes proportions. Lai,slSonlY les jeunes faire leurs exp,ériences en des do-m'aines où aucun danger sérieux n'·e st à redout'e r ni pour eux ni pOUl' ~es autres. Il eSit bon, i.l est nécessaire que la 'Vie explose, mais
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il .est bon parfois auss-i que l'adUllite soit là pour s'oppos,e r à des explosions par trop dom·m ,a geables. Il serait à souhaiter que nous ayons as.sez de si\m plidté pQlUr flaconter nOls Ip,l'opres .expérienoes d'adolescentes. Nos élèves 'verront mieux qu'il n'y a rien d'extraordinaire dans ce qu'elles éprouvent, leur maman, lIeur 'ffi'a ÎtI\eSSe ,a été 'c omm'e elles et elle n'a qu'un désir: les aider. Notr.e tràvail d'éducation .auprès <les adoles'cclltS. consistera '!l'urtout à nous travai]ler nous-mêmes, à nous posséder par la patience, à nous renoncer, pour être prêtes à tout -c omprendre et -à na.us donner sans attendre de retour. S. A.
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PARl'KE PEDAGOGIQUE
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Paroles de notre Evêque aux éducateurs Il y a beaucoup de prophètes dans. J'e do-maine de l'éducation. En lisant les revues pédagogiques di,t es neutres, on rencontre souv-e nt l'idée Iplus ou ~moiIlls exprridte que Pesta!llÛ'zzi est lie Messi,e de l'-enfaIlloe, comiIne on l'a ,proda.mé l'éducalt-e ur de l'humanité. -Il a de nomJbreux émules et ~elJ.nble être Œe pèr'e spirituel de J'Unesco qui cherohe à répandre dans ~e monde une certaine philosophie de l'éducation. n ne fla ut mépriser ·a ucune lueur au TI1ilieu des ténèbres qui plongent la plus grande partie .des homm,es dans d'épaiss'eR el'TeUrS, ni dédai,g ner les. efrforts sincères de ·ceux qui voudraient trouver une is.sue de l'hn,pass·e -alc tuelle. Paruni rres Ip-ron10teurs et partisans de 'oes mouvem'e nts pédagogiques, se tro'Uv,e nt des esprits très habilles dans les -q uestions de technique, d'Ol"iganis-a ·t ion, de recherches psycholog'1 ques; il y a là aussi heaUicoup de .dévoùenle:nt. Ma~s nous n'aHons pas nous laisser berner ni paor lei) bel~es -paToles, ni par les projets g.randioses, ni par une propagl ande entreprise SUT YécheLle mondiale. Pourquoi ? Parlc e que les chefs de tous 'ces v-as tes effort,s seraient incapabU,es de nous rétpondre nettement aux questions les pITus élémentaÏlres qu'il faut .avoir résolues lOTls'q u'on se charge de conduire la jeunesse: 1. D'où vient l'enf,ant? De Dieu dont il est une créature let en quelque sorte une p'e nsée p.ersonnifiée, ou d'une sér,ie animale · en évolution illinütée dont il serait une forme éphémère?
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2. Qu'est-lOe ·que l'enfant? «Un esp:r it joint ·à un -corps,. dans l'unité de la nature, avec toutes ses. facultés naturelLes ou surnature.lles, tel que nous le font connaître la droite ,r aison ·e t la révéLation», ou bien un être autonome et libre sans I!.Ïmites ? 3. ESlt-i,1 soumilS à la loi nature1lle promulguée par -la droite raison et codif.iée par Dieu lui-mlême dans le déc'a logue, ou prétendez-vous libérer J'.e'lllfant de >ceUe loi • et de fautorité -légitime? 4. Où va l'enf'ant? Vers Dieu, son Créateur et son Père, ou vers une destinée inconnue, sinon vers Ja tombe où tout finirait? . Sans doute, Iles nouveaux prophèt'es qui vaticinent -et pré-conlSent l,ell'rs forn1u iles 'péd,agogiques p-euv-e nt éli.miner ces questions pal'ce que cel1es-cÏ risqueraient de troulbl,e r la belle entente, et Hs ad/mle ttent tacÏ:teluent que Œ"accoTd sur un üffi'tain nombre de .points com1ffiuns suffit. C'est là un aveu d'impuis3Iance. Est-,ce que noulS, éducateUl's ohrétiens, nous a1~ons perdre un tenlps précieux à courir après les feux foUets des théÜ'riec;;. versatiles? Allons-nous quitter le sentÏ'er ':s'û r de la vérité et tourner le dos à Celui .q ui nous dit : « Vous n'avez qu'un seul Maître, le Christ»? Dans sa sa.ges-s e infinie, ce Maître -c ontinue de nous parler par ses représ.entants pour que nous évitions toute illlusion. n vi,e nt de se ~aire ,e ntendre de nouveau Ip.ar la voie de noh~ Evêque. Dans 's a première lettre p as tOIlaI e, Son Excellence Monsel>' gneur Adam -e xpri.me sa sollidtude paternelle pour lIa j'e unesse. , ' Il ·évoque .le spectaclle. des «enfants qui courez, jooyeux, à 1 ecole de la VIlle ou du vzllage 'II. Plus loin il ajout,e: « Je regarde avec plaisir la jeunesse qui monte; au milieu des variation5 dont vous êtes coutumiers, chas jeunes au milieu même de vos écarts et de vos passions, maintenez l~ regard de la foi invaI'iablement fixé SUl' le Christ, votre IMaitre et votre Sauveur. ~ Notre Evêque non seulement n'ignore pas .les s-oucis matériel.s de ses diocésains, mais il y prend une pa'li sincère -et dit cntr,e autres: « Hommes et jeunes gens) travailleurs et ouvriers qui vous hâtez vers les champs, l'usine ou le bureau, D'tères e'; ,;eunes fille5 occupées à pourvoit aux multiples exigences du. foyer faIni/ial ... 'II . . C'est au lnilieu de ,ces- soucis paternels -q ue notre Evêque place la pensée à l'adresse des personnes ,cha'l'gées de !la form.ation de la jeune1s se : Cf Je me penche vers les enfants, portion choisie dans la grande famille chrétienne, pOUl' les reecommander instamment aux soins éclairés des éducateurs, qui ont le grave devoir d'éveiller ces jeunes âmes à la vérité et de les diriger vers le bien. »
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VoHà 'les deux ,g randes grâ'c es d'une bonne éducaf.ion : la vérité et le bi'e n. ,La vérité! Je n'ose pas dire qu'eUe tourm'ent.e tous, le.s éducateurs. Conl'b ien de parents en ont vraÎ!J.nent le sou.ci? Que ('.en,fant soit Slage, c'est-à-dire ne Clause pas d 'ennui, qu'il fa·sse honneur à la famiUe, qu'i1 appotîte de bons témoignages, qu'il gagne de l'~,rgent l,e p~us tôt po~si?le ou se pré.pare ~,une cartr ière lucratlVe et reUSSlsse un ll11.,a na,ge avantageux, vOIla le-s 'a mbitions de la plupart des pères et mères. On désire :J.ussi qu' i] reste fidèle à certaines traditions. qui font partie de -l'honneur familial. Mais la vérité? On ne \Se tourmente pas beaucoup pour cela. L 'un de nos publicistes n'a pas craint de parler d'un certain ·m atérialisme qui sévirait dans notre population . Noms, éduCiateurs par profess,i on ou mieux pair mission devons faire œuvre 'cÜlnlp~émenbaire ,e t suppléer dans ce d Ü'malÎne e ssentie1 aux déficiences des parents. Nous sommes auss-i exposés à noUlS oc'c uper surtout des vail,e urs palpa'bJ.es et -co-mptables, à llQu'S 'c on.tenter d'une instruction vulgaire sans inspiration su~ Jlérieur:e, à donner !par ex-emple, des leçons- d'histoire s'a inte sans chaleur ni é1an, à suivpe sÎlnplem'e nt la routine -des offices ,s ans donner aux enfants une initiation vi'Vante et effieace et à capituiler en s.omme devant 1'e cour:ant telTe à terre de l'ambiance. L 'éduoa,teur chrétien doit être l',a uxiliaire du prêtr,e dans l'Ia postolat de la vérité. . Autrefois l'.insh·UJcüon r eligieuse ,c ourante pouvait à la rigueur 'maintenir dans le .giron de l'Eglis'e d.e s âmes qui continua ient de vivre ou de vivotm' dans .Jeur m.iJlieu natal Elle est imp uissante à .pr éparer la jeunes,g,e aux luttes modernes.. Notre Evêque voit ,cJ,ai.relnent le danger lorsqu'il écrit: « Ne vous laissez pas entraîner par les doctrines diverses el étrangères. N'écoutf!z pas les hommes insubordonnés, vains discoureurs et séducteurs; sachez au contraire les réfuter sévèI'ement Il faut vous en tenir à ce que avez appris et dont vou,', avez la certitude. » Songeons ,aux 'mi1lier,s de Jeunes VaLaisans et Valais.annes qui doi'vent quitter leuT paroisse et s'a uvent leur diocèse pour gagner leur pain ,a illeurs. Aujourd'hui tOUiS doivent recevoir une formation religi,eus.e plus personneme. Le bien! Quel bien? Evidem'm 'e nt toutes S{),r tes d'avantages h ll1nains que procurent une ,b onne instruction et une bonne éducation, mais surtout la ferme volonté et Il 'habitude d'a\gîT conformément à la conslCÏence droite et chrétienne. Je ne pense p,a s qu'il y a p,a mlÎ les Ipersonnes enseignantes val'aisannes de'S es.prits ass,ez naïfs pour prétendr'e encore que l'école où il'on ap.prend à lire, à écrire et ù connaÎ"œe toutes ,sor.t~s
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de 'c hnses ferme l.a prÎlSon. Encore à présent, la fameuse déess'e Raison ne tient paIS longtemps s.ur son piédestal vermoulu. Les ·écoles po:puiaires, comme d'ailleurs .,les écoles de degré plus élevé. n'atteignent paos leur but si elles négligent la form,a tion de la conscience et ~a ,c ulture du caraoctère 's uivant les exigence'S de la nlorale chrétienne. C',e st ISans doute le p.ien Vc:I:S , lequel nous devons diriger les enfants. Il est ~trai que l'école n'est pas toute puÏl.ss.ant'e, loin de là ; l'influenee du milieù, de l'encouflage, de l'esprit public et de l'ahuÜ'sphère ambiante est d'autant plus for't.e que la personnè humaine est plus jeune, plus dépendante et plus faible. La vie d ' un peuple devrait être organisée en fonction des exigence5 de la bonne éducation. C'est donc bien à propos que notre Evêque s'adresse aux détent'euTs ·d e l'autorité dans 1·e tp,a ys « en les exhortant ù 's'ins:. pirel' toujours des principes de l'Evangile dans l'exercice de leùl;s J'onctions, pour le plus grand bien de leurs administres » . . Le ,c hef spirittllel du diocèse de Sion a annoncé 1'0rganisa,tiop. d 'un .J ubHé Mariall ,c élébré le printen1.ps 'pro'c hain: Comme . Mat i:e (~st la mère des ·chrétiens et a une prédilection pour les 'e'n fan'f-.; en tant qu'éducatrice surnaturelle de leups âlme.s, la jeuness e d es écoles aura s.a part spéciale dans }la consécralt ion d e rtoute'Y les familles au Cœur Irnm,a culé d e No.tre-Dam'e. C. Gribling.
II faut aImer et comprendre la jeu nesse La jeunesse est l'âge teTrible ,e t ,e lle sus,c ite beaucou.p ·d e difficultés aux éducateurs, ,p ar'e nts et maîtres d'é,cole. On s;e plaint partj'c ulièrement de la Jeunesse moderne; 'm ais nous e~ timon s. que üette plainte n'est pas propre à notre é.poque. D.e tout tem,p s les Jeunes g,e ns ont donné du fil à reto.rdre; du reste les plailg nants n',a uraient qu'à s'interro.gèr eux-'m êmes et s'e deInander si au temps de leur enfl3l1iCe et ':;Ul,tOUt de lIeur adole.seence ils ont été toujour'S ce qu'ils voudraient que fussent les jeune..s d 'aujourd'hui. Jus'qu'à préseNt les suites du péché originel n'ont épargné personne. Tous nous avons à lutter constam,m ent 'c ontre nos défauts; nous navi,guons dath une embar,c ation qui. doit TenlontlJe.r l,e courant. CeS/sel' un instant de ramer, ,c',e st être entraîné en aval, 'c 'est rC'cul,e r. Oui, l'œuvre de l'·é ducation est ,pénihle, -compliquée; elle demande des ouvriers habiles, -clairvoyants, ,prudents et .persévé,r ant.s. Or, il y :a deux -grands 'lTI'oyens d'y réussir: aimer l'enfant et le comprendre. D'abÜ'rd aimer. En éducation le travail du
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maître est quelque chose, mais peu. -Ce qui assu1;e .le succès c'est la collaboration volontaire de l'enfant. Quelqu'un disait un jour: « Ainlez les enfants et vous en ferez ,c e que vous voudrez ». Seulem-e nt en quoi ,c onsiste le vrai a,m ou,r ? Il exige la sincérité et .le dévouement désintéressé. Inutile ode recourir aux caresses, aux cajoleries, -a ux paroles mielleuses. Quand fenfant verr.a que son maître ne ménage pas s'a peine pour le form-e r. qu'il fait preuve d'une patience inlassable, d'une bonté paternelle qui n'exdut pas une dignité ferme, il acquerra la conviction qu'il est aimé et qu'on ne travaille -que _pour -~on bien. Alors, à son tour, il aim'e ra son <maîtr,e ,e t il a'c co'm lp lira volontiers ct: qu'on exige de lui. Ensuite comprendre. La jeunesse, qu'est-elle? Légère, étourdie; elle aÏln.e la vie, le nl0UVelTIrent, la joie, les distractions de toute snrte, les récréations, J.es ,c ongés . .c'est la vie qui monte; .on ne ,peut la ,c ompriiluer, pas plu.s qu'on ne peut arrêteT la mar,c he de .la sève dans une plante si on ne veut pas qu'eHe \pé riss e. Il s'agit simpleluent de la dirig,e r, d'en équilibrer la _distribution. Condamner des Jeunes gens, à plus forte raison, des -e nfants à une tranquillité prolongée, à un silence -a hsolu au point d'ent.endre voler l,es nlouches, à une somme d'attention ,e t de réflexion au-dessus de leurs for-ces, c'est l,e ur faire subir un véritable supplice. Hs sont, alors -c om'm e -d e la vapeur surchauffée et enfermée ,e n trop grande -q uantité dans un récipient. Gare aIon:) l',explolSio'll, -a u mécontentement, à la .laS'silt ude décourageante et à la haine de l'-e ffort. <Un Ib on moyen d'évit,e r -o et exrcès, c'est de savoir user d'un e sage modération; c'est se lnettre à la pla,c e des élèves, de se demander ,c omm-e nt on voudrait être trairté soi-Ilnême, ,,-Ï on ne ::le .sentirait pas -a nimé de plus de bonne volonté par des encouragements, une discipline luoins rigoureus-e, moins -mi1itah~e. Rappelons-nous q1.\'en général l,es enfants ne sont pa.s. méchants, au sens réel du mot. Chez -e ux l'é10urderie, l'i'gnoranrce. la faiblesse de caractère sont les causes ordinaires de leul"'~ manquements. RaTes, très i~ares sont certainem,e nt les enfants, au m'oins le~ plus Jeunes, qui ont l'intention de nuir-e, de faire du 10rt à quelqu'un. Et si dans une école ou en falnine, il s-e renconlrr.e parfois des aletes de révoilte d'insubor,d ination d 'hnpolitesse, ,c 'esrt 's ouvent parce que le ~aîtfle QlU ,l es pardnts en ont été la ,caus'e. La violence ap,p-e lle la violenoe; l'injure appe lle riniure. Les ,e nfants ne sont pas des saints qui acceptent avec résignation et même avec joie le mal qui leur arrive, hOT,m is le péché. Nos enfants ont des défauts, -c 'est ,e ntendu. Ces défauts- -s ont des infinnités qui exigent des r,e mèdes; les parents et l,es HlaÎtres T,e mpliss,e nt ici le rôle .de médecins . Or, est-c-e que le méde-
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cin -g r?nde, apostrophe les InaI.ades? . Ne 's e 'lllontre-t-il pas, au contrmre, bon, empressé, Ipl,e in de sollicitude? N'enèourage-t-il pas l!a bonne humeur, lIa Icol1If1anoe en l'efficalCÎ,té de ses relllèdes? Q~' on no~s pe.r m'eHe de dter un fait qui m'Üntrera comluent s. y prenaIt SaInt Jean Bosco à l'égard des enfants étourdis et quels -e n étaient les résultats . . Un jour le saint visitait un de ses établissements d'éducahon. En 'c ompagni,e .du directeur deceUe mais'on 'ill ,a Triva devant un. es'c aUer qu~ r, eli~it deu~ étages, lorsqU'un' jeune garçon descendIt cet es-c ahie r. tres T a'plde ment , mais à quatre patte~, conNue un chat. Le dlredeur, vexé, se mit à gronder l'étourdi et lui. annonça qu'il lui régleTait son -c ompte plus tard. Don BosC? fI.t lremarquer. dis'crÈ.{teluent au ddrecteur 'q ue cet '~nfant n aVaIt pas COlTIlmlS un crim-e, qu'il s'étaitsinlpl,eluent rendu coupable d'une petite étourderie. . Le lendenlain, en visitant une classe il }'·evit le « fameu x ~flm~nel » qui de'Vi~t bnl.squement pâle. 'S'approchant de lui, 11 lm demanda genhm-e nt son l1Üilll et où il avait appris à mar-ch~r c~mme les. ,c~at~. ,Puis, tirant de sa poche une jolie médmlle, Il. la ,donna a l ,enfant en lui dis-a nt de ne plus descendre un es'c aher a quatre, de peur de tomDer et de se bl,e sser. Le jeune ga~'çon l~ prom~t et ajouta qu'il conserverait toujours , la médaIne qu Il venaIt de recevoir. P.eut-être que Don Bosco a, par son pTocédé doux et indulgent, ,a ssuré à cet enfant la 'col1s'e rvation dans le bon chemin. E s-t-Ice que Notre-Seigneur n'3Jgissait pas lui aussi avec honté à l'égard de pécheurs, qui avaient à 's~ reprocher' autre chüse que d'être descendus. -auÜlrmalemenlt un oCS!CalliCir. J.
Examens civiques des recrues La concession du clemin de fer Sembrancher.. Le ChâbIe devant les Chambres fédérales I. CIVISME
La demande de conoess'Ïon d'une ligne -de chemill de fel' Sembrancher le Châble a été discutée par l,es Chambres fédérales. Mais, au fait, qui ,e st-ce les Chambres fédérales? C'e.st la plus nombreuse de ces deux Chambr,e s -q ui' a di's<cuté en premier Heu. LaquelJ.e donc?
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Ü~Illlnent Je Cons-eil national (qui siège où ?), a -t- i.1 pu dis~ cuter en -conna'Îss,a nce de ·caus-e d-e cette 'q uestion ? .' ., _ iLa demande a été étudiée pa~ une COlnlll1S'S101l qU! s'est rendue sur -p lace, puis a rapporté. Elte a ,c onclu ,s'On rapport en dis.ant qu'il fal1ût accorder la ~onress,ion. . Mais un député valaisan a cri1iqué ce !p ro j.et .de. chem,ill ~ fer. Il a dit 'q ue dans quelques années on se. repenhr~lt de l aVO'lT construit. U s',est mêl11e attaqué à la COln ml SS'lO 11 , .LUI :ep~'Ü'chal1t de n'avoh' pas étudié la .chos.e d'une façon assez Ü'bjechve. Dequel d1~oit a fait usage ce député?
Q~e p~~~~Z-VOll'S de oe droit? Oui, ,m~i,s' ,c omment faudrait-ll en fair,e usage? Un .aut;e· :député valaisan a dit que la -c onstruction de ,cette ligne était une .exüeUente affair~. Et au vo~e il ne s',e st trouv~_ .q~:~ :3 voix pour s''Opposer ,a u proje:. La cram.t~ de~ .fut~rs def1cl~ d'exploitation n'a dOIllc pas arrete ,ces MeSSIeurs. Qu ,e st-ce qUl:' cela !pTouve ? -,- L'intérêt d'une région peut exiger le sacrifj'c.e de l ensemr
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Un 'c ertain Ml' Es·ch-el' ,q ui n'est ~pas ·depute qu 'es --1 a lui aussi pris Ipart au débat. Il l'a fait en app0,rtant force. deLall~_ te.chni ques, .p rouvant qu'il était bien doclunente. A quel tItre Ml -Escher parIait-il ? Et Ml' Escher ,a vait pu :se docll-m ,e nt:r 'paTce .qu'il avait e~ 1 connaissance du Ip'rojet avant les 'c ons'eülers natlOnaux. POUlquoi? _ La demand,e de concession doit être aill·es·sée au Cons-eil fédéral. -M r Es-oher avait certaiumuent déJà dis{mté la question avec l.es collègues de son consei.l.De ,q uel ,c onseil? Et que1q~~s-uns de s,es -collègues ont dû payaître trè.s int~ J'essés au projet. L'un d'eux, entr.~ autres, a ~r~uve que ,_ce ' chenl1~1 de .fer pouvait avoir une v~Ieur d ordTe str~tegl~ue dans cette va:~ 'lée des Dranses qui constItue un s,e cteur lluportant de notre de fens,e natrÏonale. Quel C. F. ? Un autr~: ~ar ,c ontre, ,a pensé aUx déficits futurs qu 'il faudT:l .(', ouvrjr~ lequel a insisté SUr ce point?
L -Cons'eii national a -donc ac-cordé la concession: lm alltl.'-(' a.nSll'l·te et dans. colui-,Nt les 'représentants du ValaIS , ,0nse1-.el 'lL' a f'al't ' ""., ~ '
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sont aussi nÜimlbpeux que ceux de Zurich. (COln!bien donc?) Quel .est 'ce conseil ? Il est bi.encurieux de voir de braves Messielus à Berne, se pencher sur un tronçon de chemin de f.er de quelque 6 km. seulem,ent. ,M ais la 'Constitution fédéral'e dit, art. 26, que la concession des ,c hemins de .fer est du domaine 'de la Cont~édérat.ion. Pourquoi est-'ce bien qu'11 en :s oit ainsi? ,C'est pourquoi nous voyons .entrer en di's'c ussion 7 conse'i 1lers ~édéraux, puis 194 ,c onseillers nationaux, puis 44 conseillers aux Etats. C',e st beaucoup d'attention ·e t d'études ipour une a,ffaire de peu d'importance en :soi. Qui connaît des pays où l'Etat e'-est beaucoup moins d'hmnmes -et beaucoup moins de discussion" En effet, Trunlann a pu décider seul de l'appeler Mac Arthur de -C'Orée. Péron de ,S'up'pri'm .er les journaux de l'opposition, Staline de fournir d.u matériel de guerre à .la Chine et aux Nordf:oréens. A'vantages et i'l1!convéni'e nts de. ,c hacun de 'ces deux s'Ystèmes .. . II. GEOGRAPHIE ET ECONOMIE
Le.s- frais deconstrùction de la 1igne projetée seront payé-~ par la Société du Mauvoisin, par :la 'COilllllune de Bagnes, pa r l'EOS et par le ,MO. Si la 'col1!cession n'·a vait p-a s été al0cordée, le ,Mauvoisin .aurait 1,·.QJlstruit un téJéphérique. Quel ,a vantage ,l e ,c hemin de fer offret-il .sur le téléphérique? L·e téléphérique est une construction temporai l'e : construction du barrage. - n sert uniquement au transport des lnatériaux utilisés pOUT ,l a cons.truction de l'œuvre. - Le 'c henün de fer est à l'usage de tout l,e n'londe. - Il transporte les m,a rchandises aussi bien que les personnes. Les dépens'es de ,c onstruction du chenlÎn de fer seront entièrement amDrties à ,l a fin des travaux du Mauvoisin. Que transportera donc ,c e ,chemin ,de fer à destination da barrage? r-- Ciment, fer, bois, ·explosjfs, 'I na chines , isolateurs, 'c âbles, vivres, -ouvriers, ,curieux. Les travaux de constr uction terminés, le capital investi étant amorti, les -recette:s serviront uniquenl'ent à payer les frais, d 'exploitation. Quels frais d'exploitation ?' - Salaire -du personne] des gares, de la traction, de ,l a voie. - .courant électrique. - Renouvel,l ement des 'I nachines, de la ligne, etc.
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A parHr de ce mOinent, ,les l:ec~ttes proviendront du seul traHc. .d e cette v.a llée aLpestre, c. est-a-dire ? _ Trans'port ·des gens d~ fa val,l ée d~ Bagnes se rendant en plaine Ip our travaIller leurs 'VIgnes ou pour leurs aff.aires. . Transport des touristes se rendant à VerbI-er, à FioHnay ·e t dans les mas' si~s de la ré~i~n. _ Transport des produits de la reglOn : fraises, froma,ge, bétail, etc. _ Tr.ansport des pro:duit·s utiliis.és dans la 'Vallée pour J'.alimentation, .l'agriculture, l'industrie. CertaÎllti ont prétendu que l'administrati?n d es postes s'opp~ serait à la cons,t ruction du chelnin ·de fer. Comm'e nt üeUe OppOSI.tion s'expliquerait-.eLle? _ De Sembrancher aU Châble, le transport des person.sonnes et des colis postaux sera assumé dorénavant 'p aI' le chemin de f.er. , _ Or la tota1ité des voyageuI~s s-e rendant dans la vall.ee .de ' Bag'n es uti.lios-e ·ce par·cour·s ; le trafic ·est donc cOI?, l'a e sidér.able et les gains sont assures pour a ret>I . des postes. . ILa :po.ste continuera, c~nl'ffie par le paS'~· é, à ga:rant!1' le ser'vice de Châble aux divers vIllages de la vaUee. POUIqUOI d.onc se plaindrait~-elle ? Le J.1ornhr.e des voyageurs à transporter s~ra ~éduit. Ces villages sont, situés ·à une altitude .plus elev·e e que~e Châble. . . :h'1 Les frais de transport s·eront donc plus ,c onsldera'l) es. ,L e chenlÎn de fer offre des avantrLges incontestables sur t::l -poste. Les,q uels? _ Voyageurs, bag~ges, luarchandises surtout sont aH1e .. nés à d,e stination sans transbordem·ent. Transport des 'm ar,c handises moins ·coûteux Bt 'p lu s ralpide. . CO'l]fort plus gr~nd, ,e n hIVer surtout. La ligne IpI;ojetée qui ·est une ramification du MO., ne J'oul~lioIl's pas, !Sera construite ·à voi~ n?T~ale. Quels sont les avantaae,s de la voie normale sur ·l a vme 'etrOlte ? ·n _ Pas de transibor:dem'é nt de marchandises; donc pas de perte de t e m p s ; , . . . _ pas de frais suppl,e nlentalr.es de manutenh?n, _ pa:s de dégâts 'Û'ccasionn.és .p ar la manutentIon; .. Les frails es ·c hargées dlrectem·ent sur w~gon le son :au .Châble, seront livrées sur l,es Iuarches de Bern:Bâle-Zw'kh, le matin déjà et dans toute leur fraI·cheur.
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. . L·a voie .n~H·male m'es~re 1 TIl. 432; cet écartement nous p~ raIt mal ·ChOISI. Cela proVlent du fait que les 1ères voies et le.s premièr-es locOlnotives ont été ,créées 'en Angleterre qui n'a pas adopté Il e système métrique. Montrez l'Angleterre. - ? . Pourquoi la mer n'·est-eHe jamais gelée sur les côtes d 'Ang.lcterre, tandis qu'eUe l'est parfois au port d'Odessa sur la Iuer Noi r-e , à une latitude Inoins septentrionale? Montrez Odessa, - L'Angleterre ,e st réchauffée par ,l e Gulf-Stream. Deux .p ays d'Europe: l'Espagne et la Russie (montrez) n'ont pas .a dopté la voie normale. Pour ·q uelle raison croyez-vous? - Raison stratégique· . I\1algré cela, les Allemands, en 1942, ·ont pu aHer JUSqU'il Stalingrad et près de Mos·c ou. Montr·ez, Müs'c ou est-il ·à l'est .ou i l'ouest de l'Angleterre? Les chemins de f.er de lnontagne S'ont 'g énéTalement 'à voie étroite, écartement 1 ·m . pourquoi .a -t-on réduit l'écart'e ment pOUl' ces chemins de fer? Voie normale beaucoup plus ,coûteu.se il établir e lt ·m ontagne. Trafic insuffisant pour que ·de teJ.s tr.avaux soÎ:ent rentables. Panui les ,c hemins de fer de lnontagne à voie Donnale il convient de ·citer .le Lœtschberg. Montrez. - ? Pour quelles Taisons cette ligne .a-t-elle été -construite à vO'i·c normale? - IInportance du trafk, En effet, le Lœtschberg qui .s'e continue par le SÎ111plon d 'uuc part et, pour le :Nloûtiers-Granges d 'autre part, Inet en -connnufl.lcation directe par la Suisse, quels pays? - Nord de la France-Angleterre av,e c l'Italie, Le MO. ,a été rc onstruit parr une société anglaise qui e pl'Oposait de créer une fabrique d'alwninium à Orsières. (Montrez). Comprenez-volls pourquoi aette ligne est ù voie nOl"male ? - Nécessité d'amener et d'expédier sans 'tr an stboTnem ent, charbon, cryolithe. Mais on se 'p ropos'ait aus,si .de continue·r la Ugne jusqu'à Ausk par un tunnel SOu.s le ·col Ferret ou le Grand St-Bernard. Montr z Aos'te, Ferret. GTand St-BeTnard,
-? Cette ligne .aurait .permis des 'conl'ffimlÎ:cations pJus directes cntTe .la Suisse rom·all1de et TUTilJ.1 (Montrez), -
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Mais pOUl' le grand trafÏtc, eUp n'aur.ait pu lutter effi.aacem e,nl contlie le SiInplon, ,p.ûuI,quoi ?
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AUitude plus élevée. Frais pour tenir Joa ligne ouverte en hiver. - Ra'l upes plus fortes' transports plus coüt~ux. Voici où passera la ligne, et voici la Dranse. Sur quelle 'r ive b li gne pass,e ra-t-elle donc? -
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D'Orsières à Semhranchel", la Dranse coule .dans qu elle dir·e ction ? -
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Sem.brancher est-il situé en aval ouen aIIlont d' Orsières ? ? III. HISTOIRE
Le diostdc,t d'Entrem.ont qui nous intéresse est travers{' par route internationale in1portante. Quelle r oute? . 1) Un événement histor ique d'une grande importance a r endLi célèbre le co,1 du St. Bern,aTd. C'est le passag.e de Napoléon all mois de mai 1800. CO'm nlent se fait-il que le Premier Consul nit été autorisé à I,e tr3've'l'ser avec une année? - Suisse envahie par les Franç,ais en 1798. 2) Co'm ment expliquez-vüU's que la Suiss,e, qui à un mOl1lent donné constituait la plus forte .puis-s ance militaire de l'Europe. ait été vaincue par ,l a France? - P,a r suite du lnanque d'union ,des Suis,ses. (Grappe de r,ai.sin.) ~) D'où venait ,c e Inanque d'union? Constitution de la Suis's'e Confédération d'Etats unis par un lien très lâehe - ,c antons libres ayant de.s pays alliés, des pay.s sujets - des baillages cornnl.uns - luttes religieuses depuis le .d ébut du 16èmp siècle. 4) Après la ,c hute -de Berne, la France impos,a 'ù la Suisse une nouvelle organisation. Elle en fit une république « une et indivisihle» à l'exen"lple de la FTance. Mais cette fOTlue de g Ollverneluent ne plut pas ,à la majotité du peuple suisse. QueUe pTeuV€ en 'aVOl~-nous. - Courte -d urée: 1798-1803. 5) Pour quelles raisons ce régime n 'était-il p as fait 'pour plai Te ,a ux Sui's:ses ? _ Suppression de l'autonornï.e ·c antonale ne tenait aucuncÛ'mpte des tr.aditions, des 'c outrunes. ti) Dans quelle partie de la Su1sse pensez-vous que ,l'a résist ance au régi.me inl.posé pair ,l a France ,aura été la plus grande, et pourquoi ? 'Waldstatten épris de -liberté - jaloux de leur position - rn-é pris qu'on avait de la religion.
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7) M,ais dans oertains .cantons, Dn a -aocueilli favorablem,e nt nouveau régime; dans lesque,Ls et pourquoi? - Pays suje,t's - baiUages cnmmuns obtenai,e nt l'ég'alité des droits tant désirée. 8) Finalement, toute la Suisse ,a accepté le régime introduit 'pUf ,l es Français, pourquoi? - Imposé par la -fovce. 9) Aujourd'hui, si on voulait modifier le systèlne de gou"tit' rnement ou la oonstitution, .comIn-ent s'y prendr.ait~on ? - On ·c onsulterait le peuple qui pourrait ·se prononceT par le vote. 10) Connais,gez-vou,? cependant quelques avantages 'a pportés :a la Suisse par la R. H. ? - Supprinle les pays .sujets, les droits féodaux -" prodrame l'égalité dvile et politique, la oliherté de la presse, de l'industrie, du co'mmerce, de 'c onscience. Il) Malgré ces -q uelques avantages, eHe fut renlpla,cée par . racte de Médiation donné palr Napoléun en 180.3. Comm-e nt vous ·explioqu.e z-vous cette intervention de Napoléon dans ,l es affaires }f'.
~)uisses
?
Maître de ki Franoe et indiTectement de la Suisse. Voulait posséder les 'c ols des Al-pes. 12) Une des ,cons'é quences de l'Acte de Médiation fut de donner la paix à notre pays. Quel intérêt Napoléon avait-il a pacÏfiE'T le pays? Possibilité de recruter des .soldats, d'avoir un Etat tampon à sa dévotion ·entre la France et l'Autri,che. 13) La Suis·se devait en effet lui fournir constamment 4 ré. gi m ents de 4000 hommes. Pourquoi lui faNait-il. tant de soldats "1 - Caulpagnes diverses. 14) ,Lorsqu'il a. trav,ersé le col du St. Bernard, queUe était son intention? - Attaquer les Autrkhiens. 15) Son plan a réussi ·et i.l a battu les Autrichiens à la haRaille d,e Marengo. Quelles conséquences cet échec a-t-il entraîné 'p our l'Autriche? --=- Chassée du Piémont. Pour la France: Maître.sse du pays atrgent e . oyé en France. Pour Napoléon: Augmentation de son prestige ~ ·c hance de réus sir. 16) Georges Miochaud, dans son Histoire d.e la Suisse nouS ,dit que l'oppr,e ssion napoléonienne s.e fit surtout sentir dans deux -demaines : militaire ·et économique .. a) Militaire d'abord. De . quelle façon la Suisse a-t-elle été opprim.é e militairement ? -
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Devait fournir 4 régiments permanents de 400.0 homm,es. b) Economique: Blocus - .industries textiles dépendant dt~ l'Angleterr,e fermées - les tisserands ont perdu leur gagne pain. Augnîentation du coût de la vie: sucre. café, denrées ,c oloniales, etc. 17) Mai's l'Acte de ~1:édiation n'a pas eu que de l11auvais côtés. Quels av,a ntages nous a-t-il appo-r-tés ? _ 10 ans de tranquillité intérieure, ce qui a permis d'a,m éliorer les finances - l'agriculture - les cOlnmunications - l'instruction Ip ublique - les .travaux d'utiEté publique. 18) ,Puis'q ue l'A,cte de Médiation avait rendu service au Pay -. comment vous -e xpliquez-vous qu'on l',a it renîplacé ,e n 1815 ? Donné par l'-é tranger. La Suisse voulaiot un régiu· l" li'brement choisi.
ùe rôle de l'école populaire dans l'Etat (Suite) Education morale et religieuse
L'école dit: l'éducation nîora.l,e et l~eli,gieuS'e n'est Ipas nlon affaire; et l'a lf'anîiJ.1é répond: ce n'est plus Ilia mielIlil'e ! En €Iff'el le jardin d'-e nf,a nts, l'écule, l!a ,c lasse ,gardienne deviennent de plus (n plus le ,c entre de Il 'existence de l'enfant. Le très ,g rave danger d'e -oette s,i tuat,ion , 'c 'est de voh ,l a ,f amille s'y laccour\:wm,e r et r-enoll1oer 'Peu à peu 'c omplètelnent là :8oon rôle éducatif. Il devient absolument nécessaire de veiller à obtenir la collaboration de"~ parents par un système de coopération pratique entre la famille et l'école. Nous -c royons ,q ue l'école rend les 's ervi,ces qu'on ,attend d'·eUe au :point de vue -de l'instruction, ~Inai;s nous pensons qu'il y aurait beaueoUip à faire en chel'chant à développer ,chez l' enfant la oonscioelllee, 'le cœur .et le respect'S'a'cré de ,l a famille. Cette opinion résume ceUe de beaucoup de 'c orrespondant:de . T ·Chevallaz, c'-es,t sur ce ,p oint surtout ,q u'ont porté les .critiques. C'est en effet le point névralgique die toute l'édUicatio,n sco.laÎTe de nos temps modernes, ,e hez nous comme aiUeurs. Parlant du fascisme à une Française qui visita,i t les ,écule.,,:> ltaliennes, un profess,eul' décJla'ra.it: « Un régime s'e ,f.onde, appuvé sur un 's.v,stème de valeurs 'lllorales; au .s ortir d'un de11l!isiècle de matéri,aJ,i sme, il renie le Ina{1ériahsll1,e. }) C'est laussi 'ce que font .r Al1em.agne et :la Rus'si.e. L'es -gOl!v\?rnements neufs de 'ces Days ont cOlnpr,Î:s ,c eci: il 'éducation -in-
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tellectualisie, ~ui :s':esi donné pour tàche de développer le jU<1'en1ent ,et l'eSprIt '.m"lbque ,e t qui 'a n1.js à ,!oa 'Porte de l'école ou so~'s .estimé 'l"éducation -du sentimenrt r,eli.gieux, .des!Sèc:he les ' cœurs et .abo~tit au ..m,at.ériaH:sill? ou 'au s,c epücis,m e. Que, dans leur 'œuvre educatnc,e, Ils se VOl,enrt as's odés à la religion, 'COlll'ine l'Aillenîagne à l'Italie, ou qu'ils substituent une foi nou'V,el'le COffin1' ~ la RUls!S,i,e; l'esls,enHe;1 est qu'üs donnen,t s'ati:sfadion a~x bes?n~s du 'c œur. Or, nous paIiidplÜns proJ'Ûndém'ent au maiénahsme et ,a u s\ce:pHcism.e régnants; l'élite int'ellec'tueUe et le ,~eu:pl~, , la campa~ne ·e t la .v!Ue, nous offrent une jeunes,s e en m::l,)onte atta,chee a .des ambItIOns plutôt .,qu'à un idéal. André .1l1aUl'ois .expri,m ,e ,cela >s'Ûus une tOf1m,e fflappante: ,( Tout espnt de «SClence» du 19me siècJ.e s',é tait eff.Ol~cé de réduire le .sp~rituél. I.l ,a éch?~é . . Le spir.ituel :l'emporte. La jeunes&e 'S'e -d~tourne du maf:.ena'h s-m e bourgeois. ~t bok.hévi..snw COlTIme f.as'c Isme ne ..s.olnt l'un oet ,l 'autre que de fonnidables élans de spirituel }) . Nicolas Berdiaeff qui ,fut dans 's a jeunesiSle dominé par Karl l\!f.arx. a ,a?,~do~né :l,es idées d'e 'S.on maîtI~e pour '.dev,e nir son « adv~rsaIre IdeÜllo.g~q:ue.». Se :p hçan! SUT '},e terf!ain :srpidtUla'l iste, il .d.eno~ce le '~1Jatenah::n:e du nrarX,l'Sllne -e t au nonî 'même du spi-· ntuahsm'e, il .'Illet sJeneus'ement en ,garde ,l,e.s ohr:étiens 'c ont'f'e ioutes l,eure;; inconséquences qui dé,(,oIl's.idèr'e nt le duistianis'me. Th., Aubert . (Ge:1~ve) dit oeed du dépéris-s em'e nt spirituel: . « C -esrt ,La 101 spIroltueUe, ,c ette ;oapacité div,ine de dis·c'e rner le bien du m'al, qui ·a f.ait de l'humanité quelque -c hose de mi,eux .qn'un~ 'Ûaté~gorie '?-u règ?e ani~al. L'a ,s'c ience et l'intelligence condUIsent a la degf1adabon d.e l hümm'e. , , ~i la per.sonnal~t~é, morall'e n'est ip lus forInée et .dévelop:pé~ ·des l .enJ,anc~, La SÜ'cI,~te 'c ourt à 'la rUIne. » Ne ~'Û'm'rne.s-nous pas sur ,c ette v o:le , n~tr,e epo.que ne nous rappelle-t-elle p·a s 'la déc.adence romaIne ou le peup'l,e à grands 'c ri·s réc:lam.ait de l'Etat du pa~ne~ de.s jeux (panem . et circenses). La taXIe .sur les ,spectacLes prelevee par 113. vt1I.e -de Laus~anne, à J'ai'~on d·e 1D % du -coût des billets, produit. de 30.0,0.00 à 4'ÛO,ÜOO fI'. par an . Il y a 35 ans cette 'la~e rapportaIt 8'0,0.00 fr., jugez de 'Ja prÜJgres's ion! Cela represente une dé,pen:s'e de 2 à 3 nülHons pour le 's,eul pla.i \;j,il' des spè:?ta~c1,e!S. Les caJpitaJ.is1es et l,es institu.teurs ne forment pas l,a lna]OrIte des spectat.eur~ ! Dans !beaUicoup de familles on ,es1irne qu'il faut d'~aJbord bi.en manger et bien boire, ne' s'e pri~er d'aucun ~pectacle, d'aucun plaisir et payer ses .dettes à J'olc casion ... Le-s f êtes se :m ultipUent à l'infini. L'a pr,eS's,e, ,l e relâ'cthemen1: des mœur\;\ augment,e. Notre période -d'existentialism,e, de « zazouis.m e », donne à !·éfléc~ir. L,a sodét:é n.e peut ,s ubslÎ:ster que tant que 'le respect d la utrui demeure la ,}.m .suprême de ,se~ m'emlbr:es. Aut~elnent, rph~ leu~s besoins 'croi'ss'e nt, plus lJ.ellr égoisme dev,i ent relo.oe. L ,a,ccompl'I.StSement des dev'Üir:s e~t plus essenHel à la
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société que l',e xerdce des droits, 'glÜ'rirf,iés pIus que de raison. Dc' plus . en plus maître des fOl'Ces de la nature, Il'homlm 'e l'e1st d e Inoins 'e n mojns de lui-!mêlne. Sa libération 'pro.gres.si'Ve de toute discipline ra rendu ,c haque jour davantalg·e 'es.ol,av'e de ses instincts. La :snciété, dès lors, n'est plus qu'un heurt d'ègoïs:m~: 'e t les libertés lPoliti,q ues dégénèrent en Hoence. L'instruction ,publique uluverseUe la permis à ,t ous ~es homfiles de goûter ·a ux fruits de l'arbre de la slCÎence; ils n'en sont pa<;plus satisfaits de l,e ur sort: ils ont auglnenté leurs 'connaÎs5-ances et leurs lihertés, m,ais ils Is'e sont détachés prÜigl'es's ivement de -cequ'on appe1ait .autr,e fois la vertu, ,c',e st-à-dire oette disposition conSitante de l'âme qui po'r t'e à ~aü.ie le bien et ,à ,é vi,teT :I.e mal. L~~ Révolution 'm arxiste, pour .Iaquel}1e la distinction entr,e le bie.n et Je mal n'exi's te lPa's, en t'w e gr,a nd avantage. , Depuis !la 'guen,e, ce dépérislsenl!e'llt ·spirituel :a pris. tO'1..lii 'les sylnptôlues d'une maJadie m'ÜrteUe. On ·a vu ,s'affaihlir le ,cara<ctère, s'aJffaisser la probité C0>1111nel'ciale et les ha!biles prolfeli-ser ouvertelThent J.eur mépris à l'égaId . de ];a naïv,eté des honnête " gens. La soif de gagner rapidem'e'I1t de l'argent, l'habitude de ISf' pousser dans le IfliOiI1de en jouant des coudes, une convoitise incessante d:~m~ tous les milieux, Ipartout -aussi une inc3!pacité Ù 'vivre 'UfIl~ ,exilSterJ.1!ce srinlplem.:ent laiborieusle ,e t ornée de :plai.sir,~ modérés, vo:ilà 'Ce qu'on l'encontre Il e plus souv,e nt de nos JOUTeS . On sait lire, on ne ,slaH plus ' Mre hem·eux. « LeSl fontdateur.s de .J'instruction puhNqu'e unjveTseUe -ont hop InécO'Ill1u ,q ue ,lia science ne suffit 'Pas pour aSSurer le hO'n- . heur du genr·e hUll1ain; ils n'ont pas /Su VOIT que le ,c orol1airè' indispens'aJble de l'rnstruction généDalisée 'e t -des libertés poHbques ·s e trouvait dans un eHort tout au 'lnoins égal pour :généralis'e r et la ppTofon:dir l'éducation -de l'individu ». L'encycUque de S . S. Pie XI SlU· l'Education ,chréHenne de· ]a jeuness·e déclare: « Que les par,e nts ,e t 'a v'ClC eux tOUIS lies édu.ca-t-em's, :s'appliquent à user, en tout'e rectitude, de l'autorité qui ,J eur ·a été 'c-onlfjée p:a'I." Dieu, dont il1s !Sant, ·e n un sens· très,· réel. les vi.caires: qu'ils ,e n usent, non pOUl' leur propre ,columo-dité, mais pOUl' Wle 'o onsdencieus:e ,fol'llnatÏiÜn de ].eurs ,e nfants -daU1-i ~ette .sainte 'e t filialecl'ainte de Di,e u «,fondement de ,l,a ;s,age5lse ) et .s,enl,e bas'e s'Ülide du respect -de 1',autortÏté, sans laquelil e nt' peu'Vent en aucune 'manière subsister .l'ordre, 'la h1anqu.illité · €'~ le bi'e n-être de ,la famine et de Il'a ,so·oiété. » Pour pouvoir ,e nseigner la mOil~al,e 'a vec fruits, .le m.aître doit èb~e ani:m é d'un idéal. L'idéal .s'e m-o-difi.e au ,COUTS, de l'existence. A IneSU1~e que l'h-oullffi'e pro.greslse, son idéal s"amélio-re. fil y a harmunie 'e t sérénité quand ,}'.idéal ,e st une as,o ension v'e rs ,le 's mU'Iuet qui nous perm'e Ura d'e voir le paysage. Pour parvenir 8 un idéal. l'hol1nne doit domineT les événement51 et ,avoir ,cons:CÏeTIloe d'un€" vie meiUeureen Christ.
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. Les moyens éducathls, l,es '~echniques de l'instruction deVIennent de ,plus -en lP'lus ingéni,e ux, variés, attrayants. Devant ·('.e~ e~sor, Il 'educateur doit être ,cou&CÏoentque lui aus'sli ,e st, en ]~ull-:meme, ~ ID?yen é~u,?atjJ. J.l ne doit p:a s donner ,c e qu'il saÜ seul'e ment, 1,1 dOIt 'aUS!SI etre une p·er·s onualité rkhe et vibrante. ~.~ 1?~u~t le. d~ve.niT ·en ,ailg uisla nt .s;a :oapatCité de sYIl}1lpaf]hi'e , .sa seIi ,S'lblih~e .vl''Y-1a-vl:S de l ·enfant. Les p'lus averHs !s,a vent qu'il n'es l .~~' ~ f:ac]ll e de c<?;m pTendre 'r-apide m'eIlt 'le 'c erveau enf.antin, 'ni lan1-e enf'a ntine. D'a'utre part, l'éducateuT doit enrichir non s.e ul?m-ent ses ,conl1aissances, n1Jais toute sa personnalité, en s·e cu!LIV~l~t ,dans tous l,e.s. domaine5' et 'en 'p énétrant, par la ,s .ynlpathie, precI:s ement, et auslS'l paT 'l,a ·c uHure dans les domaines et l,es .état~ d, 'âlne Il es p1us différents du sien. . . Un pédag'O?;le a dit: :< ,L'éco-!,e, si elle n 'est 'Pas un I:enlple, de VIent LU1e 1anIere ». En effet, « l'éducation chrétienne embI'a Se la vie ..sous toutes ,s es fm'flues : sensible ,e t spiritueUe, domest.ique 'et .sÜlŒ:ale, n~?n '0eTtes 'pour la diminuer en quoi que ce .'5'OÎt. lila'!') pour relle~er, 'la Tég'I.er, ]a ;perfectj'o nner d'atpTès .]es ex,e mpIes de la dOlc trine du. ChrIst. » Le 'm aître doit être une perSonnalité (.pel'sonare = Dieu ~,~n.ne :l tr.~V'el"s) pO~T 'P0uV'o~r. développer tout ·ce qu'il y a ,dans ~ :ele,ve, l11!a~s · cela dO-It etre dlngé (par Dieu). « On peut êtr(:' dé .JI~7r~ de s~-I-nl. .êm'e par un but qui nouiS dépasse.» Le 'lTIlaître libeœ de lUl-.ll1:elllle ~de t'Ous Il'es ohstac1e'Y s· en:~. plus -près d 'e l'élèVt" le conl~)re!lldTa, lin fera l~eh'ouv,er -de l'enthouSii.'a:S1111.e. (A suivre.) Scb.ule.
Dostoïe17sky (Suite) Ces l)ers\onnag,es :sont, d'une 'PaJi, Alios'c ha, .le plus Jeune .des l\aT-3Jm,a zov 'et ,s'Ün dIrecteur de ,c onscience le Père ZOiS'S-iUle, e't d autr'e part, 'l'e Iny:sMr.ieux « ;douihl,e » d'Ivan. Le staI'iet s Zo'S's'Ï-mie ·est le dir-ecteur 'dec{)!l1's'CÎ'ence d 'Alios'c ha. H no~.s. ,f aud,r a 'c omprendre ce 'q ne .signifie 'ce per:s011:l1'a,ge dan.,,; 1a W~Jh.glOn orthodo-x'e . Hahitués- ft !1a for,mule « la raÎJson éclail;-ét' 'Par :1a ,f oi », nous pouvons diffi.c11ement nous représenter un 'd i, recteur tout Ipuissant à -qui nous TffiUeHo'll's jusqu'à notre raiis onIle.m ent 'e i notre 'conscience p~r une obéis'sance pasiSive, perind<' ne cadaver. ,Ce n'est p-as l'O'bél:s>s'a nce éclairée du reU,giellx 'm ,ais un alb:QndOl! 'cÜ'ill'pl-et de ~o-u~e vue personneLle. La reHgion orthodoxe ne VOI't pas le 'c onshtutif de l'unité dans }a 'Vérité, mais dans l'a]~'(Hlr 'lnutuel '~es tchrétie~s. Non, « la raison éc·l airé.e p a r la .foi » malS' « -la vo.lonte enflamn1ee ,par :J'amour». Au ,s tade de .saintetl'. où est ardvé le Père Zosls imie, .oela ne semibJ'e :pas ,a voj,J' une Î;nl-
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portance prillllordial,e et il est vrai que celu~ qui .aÎlneTa it. parf,ai-Leluent :le Christ et ses frères dans le ChrIst ne pouTraIt guere s'écarter de la vérité, pas .plus ,q ue de 'l'hll'Ini1ité.
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ême «Ce qui vous semble mauvais -en vous est purifié par <cela qUE vous l'avez remarqué ... Au moment où vous '.:errez avec effroI ,que, malgré vos efforts non seulement vous ne vous etes pas rapproche du but mais que vous' vous en êtes même éloigné, à ce moment, je vous le prédis, vous ,atteindrez le. but et ~u~ vous yerrez au-dessus ?e, vous la force mystérieuse du SeIgneur qUl, a votre msu, vous aur,a gUlde -a v.e c 3mour ».
Tel .s1elnhle bien être i·e 'c as de Za'ohée, de Marie M-a d-el,eine, A 'plus f,Ü'l~te raison, d'Aljos'c ha, qui joint .l'innüoel1ce à l'humilité. C'-e st d'aiUeurs pal' s,e s veTtu3 rpas:sives, lSün don d'a'mou.l'. -et de sympathie uni-v·e rs1eUe, ,q ue J ,e, jeune Aüo,g, c~a ,s'e ra au .mI~eu> de ses frères et du monde sOluHe da-n s -1 equel Il evolue sans etrc t erni, range de la vérité. Il .file ju.ge 'et. n: co.nd~ll1ne p-erson_n ;, ma is s,a seull e prés.enoe -e st ·co-mlm.e un mIrOIr ou cna:cun pe,ut VOIT .son .abjection. -slans être rév·olté pal' l'a.ppar,e noe mêm·e .cI un r'e-
-du b01l1 larron -e t 'Cl'aUitrelSpécheurs
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pru-c he. 22. La légende du Grand Inquisiteur
La Légende du Grand IllJquisi~eU!r .est un ,c hapitr,e des F~ères Karam-a zov, chapitDe qui, à tpT'emIèDe vue, ne s·emble p~-c;, n ecessairement lié .au r este du ronlan. IMais -l'·aneodot,e s-err.ee est :le Imoindr-e ,s.Quci d,e l'auteur ,e t runité doit s-e trouv·er 'plu s' haut. La Lég'e nde du Grand Inquisit.eur est peurt-Hre ~la ,clé de. to~t le Tom-a n, peut-,être -de t?ute l'œuvre , '~t d.e Dostolev-s ky lUI-'mem-e. Ess'ayon~, quoique ra'PIdenl-e nt, de 'l 'e tudI'e r. Au ,p eTsonnalo'-e 'l unlÎ-neux .d'A:li.a.s1e11a dont la devis-e po. u:rEl . , l t' 'b rait être: tout cÜ'luprendr.e et tout a1mer, s op~.Q;se ,e. ene :'eux Ivan. Ivan vient de diI~e -à son jeune f'rèl'e sia teITlhl·e ,s-m f de Viyr-e . _ J'aime les fleurs du printemps et le ciel bleu! Il n'y a pas de logique ici; c'est le cœur qui aime, et c'est le ventr:... , . ... _ Je suis ravi de voir en toi cette soif de VIvre, repond AllOscha. Je -p ense qu'il faut -aimer la vie av-ant toute chose. _ Aimer la vie plutôt que le sens de la vie? _ Absolument. Aimer aw.nt de réfléchir, sans logique, comme tu dis, et quant au sens, ne s'occuper qu'ensuite ... Tu as aimé la vie, il -faut maintenant la comprendre, c'est le salut.
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Héla's, :oe n',e,s.t pas du t.o~lt s'a1ut po~r un .~sprit -~~1.djdien COffillne ,celui d'I yan. ·Cet e~prIt n ,a dm·et qu une VI-e pal~f aI.telnent explicabl,e en tout, -comtIDe un théO'rèm,e de m athéluatique . 11 veut un 'm onde humainement Is,a ns défaut, s,ans .m ys1ère. La s ouffr.ance, la grâ,ce, i,e péché, 'Sont pour lui .des -catégori·es inconnues -dans lesquelles il se refu-~e d'entr,e r. ~ Je suis réso1u depuis longtemps à ne pas chercher si c'est
Dieu qui a inventé l'homme ou l'homme, ~ieu.. Je ne, veux :pas parler des axiomes .que les gamins russes ont dedmts des l1ypotheses euro-
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péennes. Car ce qui est hypothèse là-bas devient axiome chez nous non ,seu~eI?ent .chez l~s gamins, mais aussi chez les professeurs ... Voilà P?urqUOl J~ dO.IS te -~eclare,~ tout d'abord que j'admets Dieu. Mais note blen que SI DIeu ex~ste, s 11 a créé la terre il l'a faite certainement selon l.es principes. d'E~clide.' et il n'a mis da~s l'esprit de l'homme que l~ not.lOn ~es t.r.Ols dlimenslOns de .l'espace... J'ai foncièrement l'esprit d Euchde, l espnt terrestre. PourqUOI ,c hercher ce qui n'est pas .dans ce monde? » ~iais '~'est qu'il y a, d~ns .la 'c réation, toute une part qui n<: ,peut, s e::phquer -selon l'es! pfJ.'lncl'pes d'Euclide. B y ,a :l a souffranc.e :le peche, ,1a 'luo-rt. Il se peut que deux ligne.;;. parallèles <;:-e rencorit.rent à .l'in.f1ni~ , l'e spTit eucüdi·en ne l'adm'e t pas. n se 'p eut qU{L toutes :les souf.fr.ances et tout le -mal de :ce 1ll1ou.d-e rencontrent ~oJ u1ion dans l'hanlloni-e universleUe de l'éternité; -l'esp rit terres l1:e ·d'Ivan ne <l' ad'l uet pas. Ainsi, aprè':il ,a voir supposé Dieu comme on .suppose un 'proiblèm:e réso'lu., Ivan refuse d'admettre la création, I,e lllonde tel que Di'eu l'a fait. Au lieu de pader de I.a souffr.anoe de l'human~té en généTul, il ne r-etÏ>ent que l'exelup'le ùe la ,s ouffrance des -e nfants'. Une brute ,p eut fai-re ·s ouffrir un enfant innÜ'cent; 'vous .di'r-ez que l'équilibre s,e l'etrouve >dan,:) un m onde. meiH.eur p·u r la récÜ'mp·ense ou l'e 'c hâtiIllent; il l'e'3te qu ·eet ,e nfant s ouffre ,e t que cet -équili!br·e jam-ais ne sera rétabli. « Toute la science du m'o nde ne vaut 'Pas les larmes des -enfants » . Ival~ adUl'e t, 'Par hypothèse, 1'exÎ's 1ence d e cette pièce adnl1T~ble qUI .3·era Jouee dans l'éternité, où les .plu.;; grands ,maux S'l"> resolv'e nt. dans la pluS' p-~T~~te hanrnon~'e; il ne v·eut pas d 'un ?T<;lre u!llvers.el (lUI a paye l'Cl-bas p ar une S'eule lal'me d'enfant; a l-entree de ·c e spectacle, Îil rend son billet. ~( Je veux le pardon, le baiser universel, l'aboliti.on de la souffrance, et SI la souffrance des enfants -sert à compléter la somme -de souffrance nécessa~re pour acheter la vérité, je prétends que cette- vérité ne vaut pas le pnx dont on la paie. Je ne veux pas que la mère pardonne a u bourreau, elle n'en a pas le droit ... Si j'a.i le droit de pardonner où est l'ha~m0n,i~? Et .c'est par amour de l'humanité que je refuse dette harmome. J aIme mIeux garder mes ·s ouffrances non ra.chetées même eussé-je tort. C'est trop cher pour ma bourse l'entrée dans cette harmonie-là: je rends mon billet. Or, si je suis honnête, je dois le rendre au .plL~s tô!, c'est ce que je fais. Je ne refuse paIS d'admettre Dieu ; malS ]€ lUI rends mon billet, respectueuse.ment ».
COIllill'le. beaucoup de prétendus athées, Ivan n'est donc p aun -athée, m~üs simplement un ré volté. Ce monde n'-e st 'p as explica~le slelon lets -~?is :de sa raison ·e t de sa logique, il le - rofu'se, d rehl:s!e une -e xpHcabon ~urnatureHe qui viendrait d-e Dieu i'l refüse la foi ·qui -s eule a,o ceple le ffi'onde nlystérieux de la demption et il se mlet -en devoir de vivr-e, d-e jouir -ou d 'organü;-er le 1TIonde t errestr-e, s'a ns Dieu. Au monde -e uclidien d'Iva n, Aliosoha 'Ûlppo,s e justemen t ceJui -de la RédemlPtion.
Ré-
_ -:- Tu vi~ns de demander s'il Y a dans le monde entier un Etre qui aurait le dr Olt de pardonner: cet etre existe. Il peut tout pardonner, tout A
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240 et pOur tout, car c'est lui-même qui a y~r~é son sa~g i~mocent p~urdto~: et pour tout Tu l'as oublié. C'est precisement SUl IUl q?e se ~n e monument d~ monde, et c'est à lui de crier: Tu as raison, Seigneur, car ta vérité nous est révélée!» . l' . _ Ah' oui c'est le seul sans péché, le ,s eul innocent ! N~n, J~ ne ~~ as oublié: J'e 'm'étonne même que tu ne me l',aies pas obJecte depUls .' l es t'iens com mencent par- le mettre en .Plongtemps,, car, d'ordinaire, ~. ., r cause.
Et l'Van -d'annonoeT qu'il a lnême écrit ou plutot Ima,gIne ndessus un poème. Mon poèlne ~'appehle le Grand Inquisiteur; c',es,t absurde. tn vas voir.
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, l' s plus Il est vraillnent dOlumage de résum'e r ce poellle, . ~n d e, tpTrihl'e ment beaux de toutes les ,u.Uératures. En VOICI le them,e.
A '1 h" 'es modernes L'époque est le seizième siècle, cet age ou es eresl, . amais commencent à déferler, pendant que le peuple, pl~s ~nc~e que :ésente dans la foi du Moyen-Age, se presse sur les parViS ou lor: rel? d.t. Ul les Mystères et attend de toute son· âme le retour de ?~~Ul c: p~u~ vous ne savez ni le jour ni l'heure. Alors, pour la conso ~ lOf l ~ donner .pIe se déroule un Mystère réel: AJ éSu,S fn fer~nn~o~~~ «:~ grande sa présence, non tel qu'il c:pp~raltra a. a In t~ivants et les morts, puissance et en grande ma]este» pour ]u~~; les fi ante .e t consolatrice. mais une fois encore dans sa douce humam e sou r vient de , 'U . l' Grand. Inquisiteur Nous sommes sur la place de s eVl e, e . . u faire brûler un cent d'hérétiques ad n!aj~re~l1 gIOrla~A~,elL~~;~~o~~_ se présente, traverse la foule~ et la I~U tu~f~~~n l~ SCIENCE et la brase Son âme; de ses yeu?C, e~anent , a . i'res hommes. Il leur Force en rayons ardents qUl ev~lllent l am.?tur pa~m êmesse dégage une tend les bras, Il les bénit: De LUl, de Ses -ye emen s ,~ foule et ,crie: Seivertu qui guérit. Un vielllar~, aveugl~-~e'usort, d~lle tombe de ses yeux al gneur, guéris-moi, que je pUlsse te VOIr i ne eâ joie et baise la terre et l'aveugle voit. Le peuple verse des armes e. . t chantent: où Il a marché. Les enfa~:s ~etten,t de~g~~r~ su~o~~s ~UI! Ce ne Hosanna! et le peuple s ecne: C est . e , peut être que LUI!» , ] Au moment où l'étranger vient de pron0I1:cer une fOlS en~~r~en= Talit~a Kou~i et de ressusciter une ~~:fir~t,~~~h~~~~P~( ~~s ~i~~a;d -de dre a sa mere, passe sur la pla.ee . d' ascéti ue maigreur »... quatre-vingt-dix ans, haut de taIlle, -dro~t, ~ne S~int-6ffice le suivent ~ Ses sinistres collaborateurs et ~e~ est~fl~rs c~ne il s'arrête, le désigne a distance respectueuse». Il a SUlVi tfu e. ':l sil s'e soun-.ettent en tremdu, doigt aux ,e stafiers et or,donn~ de t e t~~~lf. ng:r est el;fermé dans la blant, l'appréhendent et l e~nmenen . e ra rte s'ouvre et le grand inph~s. sombre cell~le de la pnson, qUI and l~ POn dévisage longuement le qUl,slteur apparmt, une lampe a a mam. , prisonnier, puis, d'une voix tranchante: - C'est TOI? TOI? Sans attendre la réponse, il poursuit: l . t ' D'ailleurs que dirais-tu? Tu n'as pas e 't d'" dit Pourquoi es-tu - Ne parle pas, tais- 01. , droit d'ajouter un seul mot a ce q~e u as ~ ~~a sais' bien .... venu nous déranger? Car tu nous deranges, t .'
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lt:':
Cûrffi'm enoe :1e procès unHatéI al 'c ontre CelUI 'qua, ,pas plus
qu',autrefuÏ:s dev.a,n t ses jug.es, ner ou ;se plaindl'e.
n'OU'\lll~e
!lla bouc.he 'pour 'ie jus\ti -
- Et le 'p risonnier ne dit rien? demande Aliosha. - Ne doit-il pas se taire, en tout cas? Le vieillard lui-même ne lui' a-t-il pas fait remarquer qu'il n'a pas le droit d'ajouter un mot à ses anciennes paroles? C'est peut-être le tl'lait caractéristique du catholicisme romain, selon moi du moins: « Tout a été transmis par TOI au Pape, c'est donc du P.ape désormais que tout dépend; nous n'avons que l aire de TOI, ne viens pas nous déranger».
Ici, le s,ens du poème !p.araît évident: une ,c ritique de l'Eglifi(, romaine, ,q ui aurait crÏisrta:11i,sé dans son do.g·m e et sa jUTis:pruden ~ denc.e le 'm es'siaige du Christ . .cependant, atlenHolll. Cettecri1:ique, Oostoïev,sky :la ;m,et 'SUT la bouche d'un révoHé, 11 y '3 'certaine ~ lItent un ,a utre sens 'plUSl profond. Selon Ivan, ,l e ,carre,f'ouT .où se 'cr.o'Î..s'e nt Il e ChrÎ'srt ,et 'l'Eglise rOlnaine est :l,e 'lieu danS! I,e désert où J.ésu:s 'l~epoUis!sla 'l es troi,s tenta-Uons de '1' « Esprit terl'ibl,e et int,eUilg·e nt, 'l'esprit de la négation et du né&nt ». Ce lque Jésus a rejeté, :l'EgH:s'e TÛlmaine l',a 'PTis pour son ,cÜ'ln~)rte. Jésus ne s'est pas coU/tenté de guérÎT et de consoler, H a exi'gé. Il a propos'é une religion d'une pureté spiri'tueUe a!bso'l ue, 'a1horda'b le à une élite ·S1elùem,e nt. n n'a pas v.oulu que J·es pierres devi'e nnent ,d u 'Pain; l'EglilS'e romaine donnera du. pain .au peuple en échange de lSa 'liberté. « Des ,o haînes et du pain }) dem,a nde le peuple àcett.e EgUs\e. « C'est un amour libre qu'il te fallait, et non pas les transports serviles d'un esclave terrifié. Mais ici comme partout, tu te faisais de l'homme une idée trop haute: il est esclave, quoiqu'il ait été créé rebelle ».
Jésus refus'e d'adOl'er :l'Esprit qui 'l ui .p romet 1,e ToyaUlue du monde. « Tu ad 0 reTa!.S J·e s.ei.gneur Dieu et ,I.e s'eTviras LUI Seul. L 'Eglise r om:a.inea ,comipri1s 'q ue ,eette exi,genoe est au ...des'sus des fo rces co'ill.muneSi de fhO'mrrne, qu·i cherche toujours Ull ,maîtl~e sur k l terr·e ,e t 'qui lLù donne un royauffi·e i'c i-bas. L'homlIIl(, 'ne peut suivre un lnaître « dont i1e :royaum,e n'est !pas de 'CIe Inon de » . Jésus refuse de se j,e ter du haut du te'lnple pour que les anges ,l e portent dans leur,s mains. « Tu ne t'e nteras pas le Seigneur ton Di'e u ! » Jésus a voulu une adhésion H1b re et qui ne fût pa's If ondée sur l,e miraole, Inais l'holllllme ne saurait ·admettre 'c e qui n 'est pa.s prouvé. « Nous ne sommes pas avec TOI, dit à Jésus Je Grand Inquisiteur, nous sommes avec LUI, voilà notre secret. Il y a longtemps de cela, - huit siècles! - que nous ne sommes plus avec TOI mais avec LUI. Depuis juste huit siècles, 'nous avons reçu de lui ce dernier don què tu avais repoussé avec indignation, alors qu'il t'avait montré tous .les royaumes de la terre: nous avons aocepté, nous, Rome et le ' glaive de César, et nous nous sommes déclarés les maîtres de la terre... Tu es 1ier de tes élus, mais tu n'as qu'une élite: nous donnerons le repos à tous ... Nous les conv,ainerons qu'ils ne sont vraiment libres qu'après nous avoir confié leur liberté .. : Sans doute, les pains qu'ils recevront ·de · nous, ils verront bien que nous les leur prenons pour les leur parta-
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il,.a 'Pr i.ve' '1.e ,ah rI''Sd ' ,dont ,. It.· ,e la ,leg.ende. CaT ·ce Ohrist üna,"iné al" ~ Inqu1;SIteur est '~Ul aus'S-l une caric.atuDe, Le vrai ChI" t ~ , p " Il repousse les tentations dans le dés'e rt, nl,ai.s il n'eLS~ €~t. smnt, ;-eulement pour une élite de s·a i nts, il est venu, et m ô;'.e ~~~n~."nu . 'c ment pour :l'es, pécheul\s. Toui ,co'm 'me I.e fera rE.D'lise ml~~~(~ ,', M d' d e' v ~on l' pouvou, .Ill pardonn e a.' 1\1·a11e.a ·elenle ·et au bbon larron~. Ise non .1plus ne , pouv <.:< it 'p,a''s e"t re une 'a s's omahon . . ,L' .J:..g . E'll 'v:. de 's Ul'hom-. ' e est emes lle' devra t .··e, .pr01ong'mu ' " '. ent .m yst'loque du Christ et, -c onnne teHe, rarchi ue e oUJours ~enlr la balance entre une organis.ation hié- ' t' d ~ dogmatIque tem'pOl~e11elnent néoessaires, ·et la liber~ ~ e'3lpnt. Ivan rend son bi:llet p.arce qu'iil 't ' . her l,es exiO'e ~ d' ", ne sa'l pas conet·· " " . ' 'i"l nC"e~ une ,ardmIl1lstI~atlOn temporeLle et la liberté-SplfltueUe des , affie.s '" c'est] , ,e ,de'f aut d e tout·es les hérésies Dieu :~,g':;':,';:t~~~~ et certains ~OO1p~~aments, ,et l'esprit m ême' de la . 't d'ff' '1 xe, et peut-.etre ,1 a'm·e rusSe elle-mêm.e cOffi'prennen . .}, l'Cl'1" ement qu'un,e organlsahon " ,', '1001 temporeHe . p,e ut' être « as<SIml .' , e a . amour» CeU . b " dune pali, . à, cette infini ' rd : ,·e erreur a, outIt, lihert!e .et ed,sec:,~s qUI ~rOlent tr'Ûu~'er. dans l'anar,c hie la vrait' '. ' au 1 ~ part, ~ ~es orgamsatIons totalitaires i '1 '08crlvant toute rehglOn, .s 'engent en autorl'te's sup lemeS ," qugouver, P ' ' et nen e mon oC ·comm·e 8JI eU.es étaient Dieu mê ' . l d t (A suivre) 'm e, ln vzrga f el'reU. 1
ger, ces pains obtenus par leur propre travail sans aucun miracle ... ils comprendront définitivement la valeur de la soumission ... Alors nouS donnerons aux hommes le bonheur qui sied à de misérables créatu.res, un bonheur fait de pain et d'humilité .... Oh! nous leur permettrons même le péché.... Ils nous adoreront comme des bienfaiteurs, nous qui avons pris sur nous la peine de leurs péchés... Ils nous soumettront les plus pénibles secrets de leurs consciences, et nous déciderons en tout et pour tout, et ils recevront nos sentences avec allégresse, parce qu'elles les délivreront du cruel souci de choisir eux-mêmes et de se -déterminer librement ».
Tout 1e monde, d'après ije grand inqu1siteul', :s'erH heureux, "'sauf nous, les dépo:sitaires du se.cret. Car nous ·serons m.alheu.reux '> . 'Malheureux pour .avoir changé ·en faveuT des ho·m mes b . foHe de la Croix 'o ontpe une tr.anquille sécurité teTf'estT,e, agréJ11' ntée par Il e rêvle d'une éterneHe félicité ·céleste à bon nlal~ché. « Demain, termine l'inquisiteur en s'adressant à son prisonnier, tu verras un troupeau soumis apporter des charbons ardents au bûcher OÙ je te ferai mourir, parce que tu es venu nous déranger. Qui, en effet, mérite plus que toi le bûcher? Demain, je te brûlerai. Dixi.» Comme l,e fait Temarquer Alio'5:cha, le poèm·e du Grand In-
quisiteur .e st la ,louange, non la condamnation de J é.sus, louange . paradoxalle .qui reslsO'rt des l~eprnches que lui fait le Gr-and 1nqui"iteur. D'après 'lui, I·e Chri.-st 3'PPOTtai,t aux hom[nes une -dnc'trine et une .m orale si suhIilmlem·ent :s,p irituelle que peu d'hO'lTIlm:es .auraient le ,courage .de l~a ·suivre ,SUT les hauteurs vertigineuses, Cependant .rinquils iteur lUI-même et :S Ol1 .églis1e ne IIllanquent pas de grandewr, d'une sorte de grandeur à l'·e n:v·er:s, dialboEque : docHes à l'esprit qui tentait Jésus dans le dés1ert, ils se dévouent pour la InU'ltitude; Hs ne ·c roi,mlt 'P·as en Dieu ni à la vie éteHtel1e, mais la font ,c roire en para.l,e s ·e t ·e n œuvres et adoucis's,e nt les conditions que Jésus y .a mises; ils ,c onf1squent la Ulberté Ip our une éternité ·c himépique, **:\: Oui, 'poèlue 'a!bsurde süus toutes .se'Y faces, M.ême A1iÜ's,cha, Je ndèl,e orthodoxe et par cons'équent l'adv·ers.aire de Rom·e, se :r.efuse à voir dans l'Eg'li,s·e Tomaine cette ,el1tr-epl'iSte 'lnys1térieuse et diabolique; pour Jui, le péché de l'EgHse de Rom·e n'eslt qu'une trop grande tendance à unir ,l es .deux .pouvoi'l's, le spirituel et le temporel. Ivan l'e révolté voit dans cette même Eglis·e une grandeur qu'il ,e nvie, :ceUe de donner l,a lJ).aix telll'porelle aux h omme.s .au .prix d'une impQlstulJ.~e. H n'est pas ,c apable, lui, de 'c ette grandeur. 1:1 ,se ·contente de pleurer théofÏ.quemlent sur l,es s ouffrances des ·enfants; il n'a . pas l'héroïslne de :se faire anathèLIlle p-Our 'l'huIIllanité souffr,a nte. n vide'l'ia t1e calice des joies et ensuite l,e briseTa contre une pien-e, Le G'r .and InquÎsiteur .est ·c omm,e le double s!\llpédeur d'Ivan: un révolté titani'que et rusé, Et ,pourtant, :sous ·o eUecharge ,caricaturale, Ivan décrit en lui ,ce qu'il renie, tout un aspect du Christ
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Michelet .
Prochain tirage de la
LOTERIE ROMANDE samedi 31 janvier 1953
Un gros lot de Fr. 120.000.- '
r HARMONIUM5 RADIOS Vente
Location Echange
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Réparations Révisions
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La. vieille maison
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Chère vi'eiUe ·maison que ton âge décore, Petille chose à nous, qui rassemble 'encore . Tous 'mes bonheUl'S d'enfance en mon ,c œur attendri. Que de fois au .prillitelm:ps, m·ery re.gJ"ets ,font souri ! Et ·quand, t'Üujours plus. las, je revi,ens 'c haque année, Que je te vois là-haut, fidèle, ab.andonnée, Près du ,g rand peuplier qui se penche sur 'loi, Je sens nlieux brusquem·ent ·comme tu viens à moi, Comme nous nous ai.mons, ,comlue un peu de ma vie POUl' 't'Üuj ours , ;m ême au loin, te demeure .aS's_ervie, Je comprend'Y que le monde est vide ,et m,ens'Ünger, Et que, partou.t .ailleurs, je reste un ·éh·.anger Qui ,c herche ,e n vain l'appui d'une 's ûre tendresse, Loin du ,c oteau pahiJble où ta fmIDe se d:r.esse, Loin du pay.s natal où, quand Je JOUI' décroît, Le 'soleil, lentement, se ,c ouche .sur 'm on toit. A. Rivoire.
i~~JP:8dilA~R~T~J[~JE~P-dKR~AoJG.T'1dKJ[~a~U~~J LANGUE fRAXÇAISE
n.
VOCABULAIRE
: (Nous ,fm'ons imaginer ·aux .erufants· qu'ils ,c onstruisent 'Une H1.aison : .ils s'·adI es-sentaux divers ouvriers.) Mons-ieur l'e 1uaçon, construisez-moi une (maison), un (châkeau), une (villa), une shnple (ocharuuière), Je voudrais de~ murs (en moellons, en :b ri ques, en ,c iment); vous élèv,e rez un (perron, une terrasse). MonsieuT le COUVI~eur, le toit sera (d'al~doises, de ~unes, de ... ). Monsieur le plâtrier, enduisez .les mur~ de (plâtre) l
Centre d'intérêt: CHEZ NOUS L RECITATION
Les girouettes
C'est fête Sur les toits : L'e vie nt se bat Avec les girouettes girouettes :sont foUes. ,e t tourn~l1t Les En ,criant, SOIT et m,atIll, Au vent ,q ui les Ir abat, . Les girouettes à .grand fracas, Soir et ,m atin, pivotent d'un pied adroit SUT leurs 'ch~peaux de zinc. B.onn,es ,c hèminées Au vent s'ecouées Comn1.e des 'm âts, 'Savez-voUS ,pas ? .C'est la fête SUT les toits' Le v·e nt se hat Avec .le'Y giTouettes. G. Gaudi,on.
dc.
. Ils m'e ubleront Ilia ·m ai·son: ,a u (rez-de-chauss'ée), nous au.rons une (cuisine), une (salle à manger), une (,c hambre à ·cou.cher). - Au premier (étalge), il y aU!J:a une (salle de !bain) et des ~chambre~). A la (cave), nous ferons une (buandede) pour les .lessi.ves. Notre linge sera dans des (.armoires), nos provisions dans des (placards), SUl' de'i (:r.ayons). Nôtre vatss,elle sera rangée dans un v.aste (bu:ffet). - Dans notre' (bureau), nous installerons une petite (table), un (fauteuil) en ,c uir. 'L es (paI'quets) seront (ciTés), les ('carrelage,;) (vernis), 'les planchers recouverts de (linoléum). Nob~e maison .sera (claire, gaie, propre, jolie, ,commo.de, 1'0geable). Nous en s,e rons les (propriétaires), mais, o;'il nous reste de la pla'ce, nous aurons des (locataires). Nommez de haut en bas les différent'es parties de la maison, ·e n 'm lê m·e te.mpry les différ'e nts ouvriers qui les ont construites. :Les [ondations, Je terr,assier, les Iuurs (mnellons, briques, le mor'liér, le d.lment), Œe maçon. - Le rez-de-chaussée, le pfiemier éta.ge. ILes pièces: cuisine, salon, ' salle à manger, cha'm bre à .cou-
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bois'e ries les radiateurs, les tuyau:~ cher, etc. Le~ !paTqu~, les, . u ou .gaz, l'électricité (menUlde ,pIlo.mb,. les conduI.tes .cl el~mbiers, éi.e ctdciens, peintres, e!c.) . . ·fumIstes ' ,s,e rrurIers,L P harpente.es et l poutre.",' les tudes; SlCrs, Le .g aletas, les comlbl,es. [ ,: rsc les ,c ouvreurs). - Le plan de La ; ou l'ardois·e (les ,c;hm·p.en 1 , " ison d'écol,e : l'archItecte. . ' ) La Iuaison. ma . d ·t (Vocabulaire analofflque . ChOlX e mo s , la façad·e, 'le vestibule, ie"1 comNOMS: l,e rez-de-chauss' ~:~dis u~e masure. dépendances, u n , . _J! • . une ,m aIson ,couIOIbles, 1. e.s .' emeur:e s:pa'Cleuse, d ' ADJECTIFS: . bune . .'c. ha.ID!br·e mansa rdée , une Inaison 111table, un lOgIS 's om r,e, une <:Jalubre. am,é nagel', en1!luéVEHBES: construire, édifier, restaurer,
de
nager, déménager. . . ' Les matériaux de constructron. . b . t les moellons, les . 1"1 NOMS: le sable, la chaux .. l,e Cimen , es. . '01. 'nt les lourd ~ n q ues , l'e bois, :Les tuiles, lesf ardOl's, l hallx VIve ou e:lel v, ' , ADJECTIFS: 'le sabl.e ln, la 'c tunes fragiles, les ardoises lemoeIl onS , 'les b Tiquer; creuses, es è es le morüer, tai\l ~ g .r V· ERBES : apporter les matéTi aux, 'oréparer pos'e t· lâtre, a.,'sem.bl,e r les nlOeHons, 1er les 'Pierres, gâcher 1e P les tuiles. s'en. ,r éfél';e r au num-él'o 1. a) Préparation: In. ORTHOGRAPHE v
La maison neuve . . t ,c,e la intéresse beaucOUP Au?ré .. On .c onstrmt une 'lnals0~, e l '" pelles ont creuse le' " pIOches et eur~ , Des terf\assiers .a v'ec IJ eu~1.is sol où s·eront l,es fondatIOns. b' d'a:nlomb pour joindre u • ~ él '1 l1'lurs ' l,en ,'. ~. Les maçons ont · eve es rt" C'est un mélang,e 'e'pal,s dt: . '1 's ervent d,e ,m o le1 . Il ' les 'PIen~es, 1, s .,·e " "1 manient avec leurs true 'es. '"able de chaux ,et .ct eau, qu 1 oS t s d'un nrIur à l'autre . '" , ' en rav,e r, ' poutres, -posees 1 h'D e lonc,nes !"I~ f d. et l,e~ pane eIS. . . soutiend.r ont l,es pla on s f t ' la 'm,aison ,un beau t011 . vre1.u·s on a h . C~aTi{)enherS et ,'c~u. les s.errurieTs, les ?eintre<; vont ac: ed"aTd01ses. Les n1enulSleIs, Baudrrllard et Kuhn. ver l'intérieur. Ma maison . . ement faite. Tout y était. -de ma Je l'avais faüe, ,c omplet . .d' es détails. J'ava'ls .des7 . 1 u . squ'aux m'Ûll1 r 1 main, de~ p ,ans JU ' • des meubles .q ui ~pousaIent es ln -; siné les m ,e ubles sur luesuIe,
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railles, qui auraient trouvé tout o;yeuls leuT pla,oe. J'avais bricolé jout l'appareilla!ge élootrique: ,lustres et plafonniers, bougeoirs. et lant,e rnes. C'est siamuS'ant de tordre le fer, de gaufrer le cuir, (le tourn'e ret de sCullpt,e r le bois, de r~pnusser .le cuivre 'pour soi, o u plutôt pour le'i siens, pour sa m.aison! Evidelum'e nt, une Iua ison, c·e n'est que de la pierr.e, du m,é tal, du bois. Ce n 'es-t pas nn être. Mais ça tient tout de même au cœur, pour peu qu'on ~' 'ait mi,s de .s'Ûi-m·ê me. Ça ne se relluplace pas, mêm'e ave'c de l'argent. Tous ceux qui ont aimé leur maison et qui l'ont per,dlle me comprendront. Une maison délabrée
Tout au bout du villa,ge, par une suite de chemins oubliés, avait enfin découve rt, tout près des boi~·, la bkoque sans étages, enfouie dans un assez ,grand jaTdin inculte. Le toit d'ardoise tŒnbait très bas sur les murs crevas'sés. Les branches d'un gros çhêne, dirigées vers le toit, 'l'épandaient une om1br,e humide SUlr la maison. Le lieu ,s,e ntait l'abandon, l'oubli sini·,tre. La porte n~ :itermait pas; les volets des fenêtr,es, rongés de moisissures, semblaient prêts à \;j'effriter ,c ontre les .m urailles. On ne l,es tirait jamais, cela se voyait à la rouille des ferrure.s. L'herbe pouss.ai,t jusque sur les 'l narches du petit perron. Une ancienne marquise Hordue et cassée supportait un faix ~pais. de lianes sauvages. Le jardin et la demeure ·avaient, depuis longtemps, perdu la raison. L. De/arue-Mardrus. ~j
Une vieille maison
Les mur,s épais 'et solides protègent :b ien contre la chaleur le froid. Le toit élevé, recouvert de bonnes tuHes, abrite un vaste grenier où la les,s'Îve peut sécher, ainsi que les oignons et les po'm mes de terre. Les fenêtr:es, un peu étroites pour mieux. :résister au vent, ·et munies encore de l,eul's petits ·carreaux, sorrl ,e ncadrées- de vigne viel'ge et de clématite, dont les fleurs se ba" lancent et embaulnent au m·~indre souffl.e de vent. Le balcon est en vieux fer forgé; les pigeons ,p erchent sur la girouette, ,et, dev ant la pOTte, dort un g1ros ,c hien, les pattes allongées. ~~t
Retour à la maison natale
Joson tendait les bras ,e t sa main r,e ncontra la table. Le~ nouveaux maîtres du logis l'avai,ent rachetée, avec quelque"1 ustensiles de ména.ge qui pouvaient 'e ncore s:erviT. Il ressentit une ênlotion inex'p rimable quand i~ Tetrouva les éraflures, les coups de ,couteau dont i.l tailladait I.e hois, et longtem.ps il pa.lpa de 'sa. 'main les planche'i de ,c hêne mas,sif, éprouvant une douceur singulière à ,c e ,c ontact. Il revit la ·c heminée. Des ombres y fl9tlaient m:y.stérieusement. Il 'crut apercevoir sa mère penchée 'sur Vâh'e. E. MoselliJ.
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Une demeure rustique
C'était une hutte un peu basse, un peu Dlbs'c ure ... Chaque olJ ~ jet était à sa place: la table au miHeu de la pièce, les chaise ... contre les m UJ'la il les , les assiettes aux étagères du vaisselier 1) ... Une fée régnait en c-e trou ·et sa. baguette avait faH l'ordre. ·h propreté de toutes parts. Honnrie entr-e-bâirIa 2) les volets ·d 'une fenêtre heriln.értique~ ment close. Une lu~ur large se déploya SUT la t'en~e battue, parei le à une nappe blanchie. La hutte, -du sol au plafond , .~{" trouva illuminée. 1) On écrit aussi: vaiSlg.ellier - :l) ou : entrebâilla.
LA BANQUE CANTONALE DU VALAIS
Un maçon
D'un 'Coup de -truelle, le maçon donne une prelnière gifl de mortier au mur. Vite, il la raInasse ·e t de noU'v'e au en frappé' lê mur. Avec plus de soin, il la ramasse encore pour l'appliquer au même endroit. C'est alors une succes-sion de gifles rapides' qui di.minuent ·c haque fois, 'maJ'lquent ·et sonnent de llloins en moins, jusqu'à la dernière petite chiquenaude donnée d'un -gestt' machinal. Jules Renard . . b) Exercioes d'applÏ<cation : :s'en Téférer au nunl·é-ro 1. IV. COMPOSITION FRANÇAISE La phrase - Le paragl'aphe - La rédaction
vous propose des dépôts sûrs et des prêts avantageux. L'argent que vous lui confiez travaille dans le Canton et pour Je Canton.
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Ne l'oubliez pas en choisissa nt votre carnet d'épargne.
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r.::;)
1. Form·ez des 'phrases avec les mols -du vo-calbulaire.
2. Conjuguez les verbes du vÜ'cabulair.e. 3. En un paragraphe, un maçon ·construisant un 'm ur. 4. Rédaction: La construction -d'une maison: propriétaire . are hite·c te , entrepreneur, terrassiers, nlaçollS, maîtres d"état, et-è: Votre nlaison : faites-en la description. Une maison en construction,' gcrivez à l'entrepreneur pOUt" l'informer qu'une lézal'de s'est produite dans la façade du bâti:m 'e nt qu'il vous a construit j;} y a deux ans. Invitez-le à se l'en -:dre sur pl~'Ce 'p our voir la chose. Parmi les maisons de votre villa.g.e ou de votre ville, quell-e est ,c elle ,q ui vous a particulièrem·ent fraprpé. Décrivez SOlt' aspect ,e xtérieur ,e t insistez SUT ,Ce qui vous plaît le mieu.x dan . --c-et aspect. - Vous avez -été absent pendant quelque telnps de votrt~ nIais'o n. Vous y revenez, vous retrouv.ez en partkulier votre' cha.mJb-re et vos objets familier.s. Dites 'Som'lnaÜ~elnrent .oé qUf~ vous revoyez avec plais-ir ·e t précisez 'les impressions que VOU" éprouvez.
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