L'Ecole valaisanne, mars 1965

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re nous les • aimons

L'ECOLE I/ALA/SANIYE

IXe année

Bulletin mensu,el du Personnel enseignant du Valais romand

Mars 1965

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No

7.

SOMMAIRE Partie générale

Léo Biollaz

C. Sierro - M. Praplan P. Mudry N. Savary M. Veuthey C. Gribling

10 ans de méthode Cuisenaire en Valais Ce qu'en pensent les inspecteurs scolaires La méthode Cuisenaire et les écoles sédulloises Et après ... ! Delacroix: chevaux sortant de la mer . S.O.S. - La llÎ'cotine, menace croiss·a nte ! Bulletin Cuisellaire No 17 -18

2, 5· 7 9 12 15 37

Partie officielle et corporative

P. pignat NI. Praplan

R. Theux

Avec ,l e « Chœur Mixte» du P. E. du Valais romand Education dentaire dans 'les écoles . AMGVR: Cours régionaux de printemps 1965 . Journées à ski Fri'bourg - 74e cours normal suisse 1965

33 33 34 34 35

Partie pratique Vocabulaire: 'le vent Travaux manuels pour Pâques

RENSEIGNEMENTS L'ECOLE VALAISANNE paraît à Sion le 15 de chaque mois, juillet et août exceptés. Rédaction: P. Bourban, ODIS, Rawyl 47, Sion, tél. 2 93 65. Délai de rédaction: le 1er de chaque mois. Edition, administration et expédition: ODIS, Rawyl 47, Sion, tél. 29365. Impression: Fiorina & Burgener, Sion.

... avec un plateau que l'on peut régler à la hauteur convenable et qui résiste à notre farouc.he volonté de marquer partout notre empreinte personnelle .. . avec un ingénieux encrier qui n 'incite pas aux bêtises ... avec suffisamment de place pour ranger notre

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10 ans de Méthode Cnisenaire en Va ais C'est au début de l'année 1955 que le Valais prenait contact pour la première fois avec les nombres en couleurs (NC) à l'occasion d'une tournée en Suisse de M. Georges Cuisenaire. Il n'est peut-être pas inutile, au terme de cette première décennie, de faire en quelque sorte 'le point et de suivre brièvement le chemin parcouru par la méthode Cuisenaire (MC) dans notre canton. Car, de petite semence qu'elle était au début, la voilà devenue une plante vigoureuse aux fruits nombreux et prometteurs. , D'une façon toujours plus certaine, il nous apparaît que c'est à M. Maxime Evéquoz, jusqu'en mai 1963 Chef de service de l'Enseignement primaire, que revient le très grand mérite d'avoir permis et favorisé l'introduction des Ne en Valais. Régler des questions administratives, élaborer lois et règlements, recevoir ceux qui frappent à votre porte, n'est-ce pas là le sort de tout chef de service? Cela n'a cependant jamais empêché IVl. Evéquoz d'être d'lln abord facile et accueillant et surtout de rester constamment au courant de toute méthode pédagogique susceptible d'améliorer l'enseignement ou d'apporter aux maîtres un complément de fonnation. Nous 'ne citerons qu'un exemple. C'est à l'esprit d'initiative de LVI. Ev.équoz et ,à sa clairvoyance que depuis plus de 20 ans le personnel ense~gn~nt valaisan bénéficie chaque année de cours de perfectionnement, alors que dans d'autres cantons ce genre de cou:'s n' ~xiste que depuis : ou 4 ans seulement, ou même pas du tout. C est chre que la MC allau trouver en Valais un terrain favorable à sa diffusion. Que M. Maxime Evéquoz veuille trouver ici la sincère gratitude de tous les maîtres et élèves qui, grâce à lui, ont le bonheur de bénéficier d'un enseignement renouvelé du calcul par l'emploi des NC. En 1955, aucune expérience valable n'avait été encore réalisée en Suisse avec les réglettes Cuisenaire. Le Valctis n 'étant pas équipé d'un laboratoire de pédagogie expérimentale, il fallait trouver des classes où serait expérimentée la nouvelle méthode de calcul avant d'en généraliser l' ~mplC!i dans le canton. Cette tâche fut confiée aux classes d'application des deux écoles normales de Sion. . En mai 1958 sur invitation de Mlle Yvonne Gross, la dynam~que présidente de la SIVR et fervente ctdepte des N.C, le Va!a~s r~cevait la première visite de M. Cuisenaire. A cette ~ccaswn, le genwl ~nv~nteur des réglettes donna 2 journées d'informatwn au personnel ense~gnant

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et pu,t cons tai e;' que sa méthode avcit été parfaitement comprise et ap pliquée dans les classes-pilotes des écoles normales. Quelques nwis p lus card , le D i partem ent de l'Instruction publique ( DIP) d écidait officielle m ent la généralisation de la MC dans les classes. Il est évident q u? l'introdu ction d'une nouvelle méthode d'enseigne m en t ne peut être réalisi e que si les maîtres sont formés, et bien fo rmés. Dès 1959, le DI P organisa chaque année plusieurs cours d'initiation à l'emploi des Ne. Ces cours ont connu un succès toujours croissan t, d e r.orte q u'actu ellement la presque totalité du personnel enseignant valaisan a pu les suivre. Le Valais étant le premier canton à organiser d es sessions de ce genre, de très nombreux collègues suisses et étrangers y participèrent également. D'autre part, les classes Cuisenaire ont reçu un n ombre impressionnant de visiteurs, tous désireux de se rendre compte par eux-mêmes de l'efficacité des Ne. C'est ainsi que n ous avons eu la v isite du collège des Inspecteurs de Fribourg et de Vaud, et cL plusieurs re p rises celle de Monsieur S. Roller, professeur de pédagogie expérimentale à l'Université de Genève, qui a toujours suivi nos travaux avec beaucoup d'intérêt. Nous lui exprimons ici toute notre reconnaissance. Parti du Valais, le l1wuvement Cuisenaire a gagné actuellem en t tous les cantons suisses. L 'introduction d'une nouvelle méthode pédagogique étant une entre prise à la fois longue et délicate, l'action du DIP ne s'est pas limitée à former les maîtres par un cours d'initiation. Dès le début, un conseiller p éd agog'ique fut chargé de suivre dans leur classe les maîtres utilisant les réglettes. Cette formule, adoptée depuis par d'autres cantons, est certainement celle qui assure le mieux une diffusion efficace des NC. Elle encourage les m aîtres, les stimule et leur évite de commettre des erreurs toujours possibles, lorsqu'il s'agit d'appliquer un nouveau procédé d'enseignement, surtout lorsque celui-ci va à l'encont're de « la pesanteur p édagogique» dont parle si bien Madeleine Goutard. Des séances d 'information furent également organisées à l'intention des autorités scolaires locales et des parents. Nous pensons tout spécialem ent cL la conférence donnée cL l'Aula du Collège de Sion par M. le professeur S. Roller qui très tôt, marqua un profond intérêt pour l'expérience valaisanne des NC. Le public de Suisse romande en général fut informé de la MC p ar la presse, la radio et surtout par les émissions d e la T V des 5 septembre et 21 octobre 1962, émissions réalisées dans une petite école de montagne, à la Rosière / Orsières, et dans les classes d'application de Sion. Après q uelques années seulement de pratique de la MC, le DIP s'est immédiatem en t rendu compte qu'une adaptation du plan d'études deven~it nécessaire. Ce travail d élicat fut réalisé par MM. les inspec-

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C e qw' eh pehseht tes ihSpeetewrs se~taires teurs Sierro et Bérard. Les manuels de calcul à leur tour devaient être revus dans une perspective nouvelle. C'est P, Sr. Marie-Etienne, maîtresse d'application à l'Ecole normale, que revient le grand mérite d'avoir doté nos classes de trois nouveaux manuels entièrement conformes à la pédagogie renouvelée du calcul. Ces manuels, en usage dans les écoles du Valais et du canton de Fribourg, sont hautement appréciés, non seulement des maîtres et des élèves, mais également de nombreux professeurs de mathématique de Suisse et de l'étranger. Dès avril 1962, c'est la publication régulière, dans « L'Ecole valai. sanne », du Bulletin Cuisenaire que rédige M. le professeur Roller de Genève. Ces « bulletins» constituent déjà une brochure de 150 pages dans lesquelles les maîtres peut:ent puiser de précieux renseignements capables de les guider dans l'emploi judicieux des NC. A plusieurs reprises, un certain nombre de maîtres ont eu l' OCca· sion de parfaire leur formation en assistant aux conférences de M. Caleb Gattegno et de Mlle Madeleine Goutard. Ces exposés avaient pour but de montrer les multiples possibilités qu'offre le matériel Cuisenaire au service de l'enseignement renouvelé du calcul à tous les degrés de l'école primaire. Voilà brièvement esquissé le bilan du passé. Pour l'avenir, tout un travail d'approfondissement, de systématisation et de contrôle devra inévitablement être entrepris pour permettre à la MC de se développer normalement et de produire les fruits qu'on est en droit d'en attendre. Vu l'extension prise par les NC, la formation de moniteurs qualifiés, capables de diriger des groupes de travail, de· vient urgente. Mais nous savons que le DIP étudie attentivement toutes ces questions en étroite collaboration avec MM. les Inspecteurs et les Ecoles normales. L'effort accompli jusqu'à ce jour sera ainsi très heureusement poursuivi. Dès la prochaine session pédagogique valaisanne du mois d'août, les cours Cuisenaire seront portés ct une semaine avec introduction d'un cours spécial pour l'emploi des réglettes au degré supérieur. Une plume plus qualifiée écrira peut-être un jour tout ce que l'école valaisanne doit à la merveilleuse invention de M. Cuisenaire. Mais déjà, nous pouvons affirmer que la MC a été pour notre canton l'occasion de sortir en quelque sorte de son isolement pédagogique. Elle est un vigoureux stimulant pour de nombreux maîtres. Des échanges pédago. giques, autrefois plutôt rares, se sont multipliés entre nos cantons l'O. mands. Depuis l'automne dernier, une commission interca.ntonale travaille activement ct coordonner les efforts qui se font un peu partout. La méthode Cuisenaire contribue ainsi pour sa part à n ous acheminer peu à peu vers l'école romande. Léo Biollaz

Tél110ignage de M. l'Ins,p ecteur Sierro Dix ans, c'est en fait peu de temps pour découvrir, expérimenter, convain'e CI , puis répandre. Dix ans, c'est fort peu pour contenir toutes les initiatives, tous les dévoueIIIents d'une période qu'on pourrait appeler héroïque. Monsieur Biollaz qui a été de toutes les initiatives, de toutes les rencontres pourra aujourd'.hui s'arrêter Fesp.ace d'un ins~ant afin de fa,ire }'historique de l'action entreprIse pour la chffuslOn de la methode. Il ne s arretera pas pour jeter. un regal:d satisf a~t sur le chemin p~rc~uru,. m~is plu~ôt pou,r si.tuer l~s positIons acquIses. Car Il pense avant tout a l avenIr, a ce qUI reste a faIre et a l'approfondissement indispensable des connaissances qui trop souvent restent superficielles. Il en est des sciences de l'éducation comme des sciences morales en général. Elles ne se démontrent pas comme des sciences exactes. Fondées sur des données uénéralement reconnues, elles s'édifient par déductions successives pOUl' consti~uer en définitive un système. Votre esprit ne suit-il pas la même démarche, accordez-vous une importance différente à tel aspect du problème, posez-vous différemment une prémisse, vous voilà en désaccord. De là, les controverses. Certes, la méthode Cuisenaire reste une méthode, peut-être davantage encore lIll procédé. Elle n'a jamais eu d'autres ambitions que de tenter de résoudre au mieux les difficultés posées par l'enseignement du calcul, au degré inférieur et moyen surtout. Elle n'entre donc pas dans l'arène des controverses suscitées par la confrontation des systèmes pédagogiques. Néanmoins elle n'échappe pas à la règle des discussions, des méfiances, des enthousiasmes, des répudiements sans phrases. Patience, Monsieur Biollaz, c'est la règle! D'ailleurs l'esprit critique des enseignants est aujourd'hui soumis à rude épreuve. Il y a tant de méthodes farfelues ! Mais en fait ces lignes devraient apporter l'avis d'un inspecteur. Il n'était peut-être pas inutile de commencer par montrer quelques difficultés inhérentes à toute initiative, dans le domaine pédagogique, en particulier. Il eût été impensable qu'un inspecteur ne prenne pas une position très claire à ce sujet, position qui n'entend d'ailleurs pas s'imposer! Le soussigné a suivi la même démarche que tous les enseignants aujourd'hui acquis à la méthode. Il a observé, suivi, posé des questions. Puis il a fait expérimenter, recueilli des expériences, encouragé le perfectionnement des maîtres. Puis il a fait le bilan. Ce bilan s'est révélé positif, très positif. Dès lors, il fallait être conséquent. Des mesures ont été prises pour encourager la diffusion de la méthode et surtout pour aider à l'approfondissement des connaissances.


Il se r évèle aujourd'h u i que l a méthode a gagné beaucoup d'a dhérent mais cette ext ension en surface r ecouvre-t-elle un égal effort en profondelln -1 serait p résomptueux de l'affirmer . P ou r quoi ne pas r ép ét er i ci d es p r incipes maintes fois énoncés : 1. Il n 'y a d'obligation pour per sonne d'adopter cette méthode. Dans quel domaines de l'enseignem en t y a-t-il d'ailleurs des méthodes ob ligatoires? Il n'y a que des maîtres r esp onsables qui ont l' obligation de perfectionne' , 1agoglques. . r sans cesse leurs connaissances p ee 2. On peut s'étonner cep end an t que de jeunes maÎt:'e~ et maîtresses qui Ont reçu toute une initiation en r esten t au stade experllllent~l et ne veuillent pas s'engager pour des motifs qui n 'ont r ien de péd agogIq u es. 3. Les boîtes de N. C. ne sont pas des f éti ch es. ~u' on gal:d e précieus.e ment dans l'armoire pour la bonne règle. Il faut choISIr : ou J)len on p ratIque la nIé. thode avec toutes les ressources qu 'elle offre ou bien on s'engage sur une autre voie. 4. Chaque année, il y a un cours d' intr.oducti oI~ o rganis~ e~ ans l e cadre de' cours de perfectionnem ent. C'est l e pOInt de depart. MaI ~ Il f aut p oursuivre sa formation en assistant à b eaucou p de leçons. Le Departement verrait volontiers se constituer d es group es de travail dirigés par des m aîtres et maîtresses déjà ex périmentés. Une diffi culté se présente-t-elle, qu'on recoure à M. Biollaz dont le t emp s es t comp té, certes, mais qui ne ménage jamai' sa peine. . Tels sont les princip es essen tiels sur l esqu els Il ~aut se ~on d er . Le Valais a pris la t êt e de ce mouvement en SUIsse, malS le pel oton suit à bonn e allure, surtout en Suisse romande. Si n ous ne faisons pas chez nous un effort d'approfondissement" n ous sero~ls rapide~e.nt dépassés. M~ is, e~ fait, il ne s'agit pas d'une course. L école valaIsanne est ICI, comme dans l enseIgnement d'autres disciplines, en fa ce d'un devoir impérieux: améliorer l a qualité et l'efficacité de l'enseignement. Camille Sierro , inspecteur

d'exp érimen ter simultanément la fOl'mat~on l~lathém atique par l'ense~g~ement 'aditionnel et par l'en seignement « Cmsenalre » : cette double exp enence a tr nverti. peu a, p eu mon Jugem . . "a l e r etourner t 0 t a l em en t . ent Jusqu CO L'enseign em ent nouveau allait dans le sen s de l'Ecole active : c'était un laisir de l'esprit d'assist er à une leçon de calcul donnée aux petits par une P aîtresse ex périmentée: l'entendement des écoliers, leur habileté, leur joie 10vaient valeur de démonstratIOn... . A ll "J al. pu en eta , bl'Ir vec e l'ecu euI temps, Pefficacité par les résultats. J'étais acquis, je le suis demeuré: il me sera p ermis de reprendre les termes de mon rapport 1963 au Chef du Département de l'Instruction publique : « ... j'incline à penser que, pour les débutants, c'est ce que nOUS avons de mieux pour l'instant ». J'aimerais ajouter aujourd'hui combien l'apport d'un enseignement sen soriel me paraît accordé aux jeunes intelligences, plus spécialement dans ce secteur si longtemps voué à l'abstraction. On doit admettre que la question, pourtant, restera débattue tant que le matériel Cuisenaire sera réservé aux premières années de l'Ecole, comme c'est le cas ch ez nous. Un fait toutefois est acquis: le passage de l'enseignement nouveau à l'en seignement traditionnel (après la 3ème année) n'offre aucun écueil; l'enfant b én éfici e, au contraire, d'un élan de satisfaction. Quand le maître saisit cet élan, les écoliers repartent sur leur vitesse antérieure, avec d es r éflexes bien ancrés. Madeleine Gout ard dont on connaît la maîtrise en la matière s'est, pour sa part, ex primée dans ce sens, lors de son passage à Sion. Dix ans d'ex périmentation, c'est un bref laps de temps en éducation! La méthode Cuisenaire doit néanmoins se flatter d' avoir conquis les enseignants valaisans, ceu x aussi des autres cantons qui l'ont adoptée. Le mérite en revient princip alem ent à M. Biollaz qui a mis à contribution sa compétence et sa générosité. Pour ma part, me félicitant de l'expansion qu'elle connaît déjà, je souhaite à la méthode la plus belle des aventures: une action éducative qui puisse développ er t outes ses virtualités. Marcel Praplan, inspecteur scolaire

Témoignage de M. l'Inspecteur Praplan

Témoignage de M. le Directeur M udry

Bien volontiers j'accepte d' apport er mon témoignage sur l a méthode Cui· senaire à l'occasion du dixième an niversaire de son introduction clans les Ecole! du Val'ais. L'effort suivi de M. Biollaz m érite un temps de réfl exion; je sui heureux qu'on ait retenu, pour le faire, un dél ai assez am p le: déj à les fruits L1 ûrissen 1. .. Mes impressions globales bénéficient, si j e puis dire, d'un dép art négatif: la crainte de l'aventure en pédagogie, l 'ignorance des détails de l a méthode, que sais-je encore? firent de moi u n enseign an t réti cent ; j e partageais, au déb~t de mon inspectorat, les réserves de bien des m aîtres ! Face à la n ouvelle me· thode, j'étais pour le moins sceptique. . .." Je suis d'autant plus à l'aise aujourd'hui pour soulIgner l'admIrat IOn ent~ere que suscite chez moi cette méthode. Il m'a ét é donné dan s m es visites scolaIres

Les méthodes d'enseignement des mathématiques et des langues sont celles qui, au cours des dix dernières années, ont le plus évolué. Pour l es mathématiques, l'emploi de la méthode Cuisenaire dans les classes inférieures a per mis même de bousculer le programme: les fractions, par exem ple, qui n'étaient abordées en général qu' en cinquième primaire, apparaissent maintenant, avec le procédé d es nombres en couleurs, dès le début d es études. Est-ce à dire que par ce moyen le programme sera pa"rcouru plus rapidement et que nous parviendrons plus sûrement au but? Les résultats très fragmentaires obtenus grâce aux expériences pédagogiques 7


contrôlées jusqu'ici ne nous permettent pas de tirer des conclusions définitives valables. Mais ce que nous avons constaté, et qui nous paraît absolument positif . c'est d'abord l'excellence de 1'« outil» Cuisenaire pour l'acquisition des méca: nismes de base. Sur ce point, aucun doute n'est possible: l'enfant prend connais. sance et conscience des mathématiques avec beaucoup de facilité et d'intérêt . Ce n'était pas le cas jusqu'ici. Cependant, à partir de la troisième année, les nombres en couleurs SOnt presque totalement abandonnés par notre personnel enseignant. Pourquoi? Peut-être parce que l'enfant change chaque année de maître. C'est une habitUde que nous avons, mais qui présente plus d'inconvénients que d'avantages. Et qui dit changement de maître dit changement de méthode. Alors ... Probablement aussi parce que dès la fin du degré inférieur, l'abstraction et le raisonnement mathématique prennent une importance plus grande. En conséquence, il nous paraît nécessaire qu'aux degrés moyen et supé. rieur les maîtres reprennent le matériel Cuisenaire que les élèves connaissent tout au moins comme matériel démonstratif et occasionnel, et qu'avec l'aide de~ praticiens et des spécialistes ·« cuisenériens» ils puissent parvenir à amener l'enfant à dépasser le stade où on l'a tenu cantonné jusqu'ici. Nouvelle optique exigeant d'autres procédés que ceux employés tradition. nellement. Mais notre personnel enseignant - féminin s'entend - n'a pas reçu à l'école normale, en mathématiques, les bases lui permettant d'assimiler cer. taines notions particulières. Pour enseigner peu, mais tout l'essentiel, il faut savoir beaucoup, dominer l'ensemble du sujet. Cette lacune que nous relevons n'est pas une critique, mais une constatation. Elle pourra peut-être du reste être comblée, nos maîtresses ne reculent devant aucun effort pour être à la hauteur de leur tâche. La ville de Sion a fait un premier effort pour l'initiation de tous ses ensei. gnants à la méthode Cuisenaire. Ici et là des groupes se forment pour chercher à exploiter toutes les ressources qu'offre cette méthode. Nous nous réjouissons de ce travail en communauté qui doit permettre notre avance. Dans les classes, la méthode Cuisenaire s'inscrit comme un procédé parmi d'autres, et pour moi parmi les meilleurs, auquel nous pouvons faire crédit, étant donné les résultats obtenus et dûment contrôlés dans les premières années primaires. Ce que nous désirerions, c'est que nos autorités pédagogiques ne se limitent pas à permettre des essais, mais les soutiennent et prennent les mesures propres à assurer la diffusion de procédés, s'ils sont reconnus comme étant de valeur. Cela nous amène à parler du laboratoire de recherche, du laboratoire de pédagogie expérimentale. Nos méthodes d'enseignement doivent pouvoir être rénovées, adaptées. Nos enseignants apprécient les améliorations intervenues sur le plan matériel: traitements, etc., mais ils attendent un effort tout aussi urgent d'un autre côté, afin que l'école soit munie de ce laboratoire, équivalent du bureau de recherches attaché à toute entreprise moderne qui veut simple. ment subsister.

Paul Mudry

Directeur des Ecoles de Sion 8

r:: ' , ~t apres . ... Le matériel Cuisenaire est-il encore utilisable après la troisième année prilIlaire ? Certains préconisent de l'exploiter à titre de démonstration. Les expériences lnenées méthodiquement avec des élèves de 13 ans paraissent combattre ce préjugé. Il est vrai que, à un certain stade, et dans des conditions déterminées, pour éviter l'agitation, c'est-à-dire une vaine manipulation, le procédé démonstratif prévaudra. Le flair de l'éducateur l'indiquera. Il n'en reste pas moins vrai, cependant, que rien ne remplacera les recherches personnelles de l'enfant et que ses progrès seront en relation étroite avec ses propres découvertes et non avec notre enseignement « dogmatique », ce qui suppose qu'il se livrera à des expériences multiples et diverses qui le conduiront à découvrir par lui-même les lois mathématiques. Comme mon propos ici n'est pas proprement pédagogique, je présenterai seulement quelques pistes que j'ai effectivement explorées avec mes élèves de 7ème année primaire à l 'aide du matériel réglettes, ce qui prouve bien que, une fois franchi le cap des premières années, les NC offrent un panorama toujours nouveau et toujours plus vaste aux élèves engagés dans cette aventure « mathélIlatique ». Les exigences de l'exposé m'interdisent les développements qui s'bnposeraient. Il faudrait pour cela autant d'articles que de titres, ce qui supposerait tout un volume ...

OPERATIONS SUR LES FRACTIO'NS

Additions et soustractions Expérience de base multiples et vanees sur les équivalences de fraction. Réduction au même dénominateur. Nous arrivons là à un carrefour important et une vision nouvelle et féconde va s'ouvrir. De fait, à ce stade, l'intuition s'avérera bien démunie. Il va falloir découvrir une technique sûre. Une seule voie: PPCM et PGCD. Cela suppose l'étude des nombres premiers; de plus il faut asseoir les notions de multiples et de diviseurs. Les réglettes coupent court à toute confusion si fréquente dans ce domaine. Enfin la connaissance des puissances d'un nombre sera ici largement exploitée. Voilà pour un bon mois de travail. Mais la récolte répondra généreusement aux semailles... Quoique dans la pratique le tout est dans le tout, que tout s'engendre, l'exposé écrit m'oblige à distinguer. . Les fameux tapis des nombres-produits se transforment en tours sous les regards émerveillés de l'enfant. Par la décomposition des nombres en facteurs premiers l'esprit en saisit pour ainsi dire la structure intime. On peut alors aller à la recherche des diviseurs d'un nombre en groupant lee f<icteu:rs premiers qui le composent de toutes les manières possibles, . 9


Multiplications Techniques opératoires ressortissant de manipulations ad hoc. AssociativÏt' éclairée par l'étude des triplets. Voir C. Gattegno: «L'arithmétique avec 1 e no:r:~res en coul~urs~, v?~. 5, p. ?O. ~istributivité. ~om~llutativité. Ces pr:~ pnetes des prodUIts, etudIes dans 10ptIque de la numeratlOn n'ont pas encor été exploités dans le contexte des fractions. e

Incursion dans l'algèhre. Substitution de l ettres aux nombres, ce qui perJlIettra de multi:=,lier l es exercices systématiques capables de renforcer les réfle~es.

Compensations dans les 4 opérations. Ces lois bien exploitées assurent soupl esse à l'esprit, rapidité et sûreté dans OIJérations que font quotidiennement nos élèves. L'élève, déconditionné, 1 ' '] .esvote ses propres cl lemms pour arnver au Jut. III

Les svstèmes de numération

Divisions Le problème ici n'est pas de démontrer le mécanisme par d'inutiles maniA pulations mais de convertir une division en une expression équivalente et cela sur le plan de l'écriture. Ex.: 10 : 4 = 10 X 1/4. Je constate que: devient X et· que 4 devient 1/4, ce qui est son inverse. D'où étude plus poussée SUr les inverses par de nombreuses manipulations basées sur la relativité de l'unité laquelle n'est pas liée à la blanche ... Ne jamais associer indissolublement une réglette à un chiffre. L'unité peut être n'importe quelle réglette. La division se convertit ainsi en multiplication. Utilisation de nombres fractionnaires, de nombres décimaux.

Les puissances Cas spécial d'un produit où tous les facteurs sont identiques. 2 X 2 X 2 X 24 d'où économie dans l'écriture. Multiplications et divisions de puissances d'un même nombre. Puissances négatives d'un nombre quelconque: ce qui n'est qu'une autre forme d'écriture des fractions. Puissances négatives de 10. Perspectives nouvelles sur les fra ctions décimales. Exploitation dans l e domaine du calcul rapide. Problèmes nouveaux tirés des sciences modernes où sont utilisées les unités du microcosme: micron, Angstrom, etc ... et celles de l'astronomie. Tout ceci n'est pas sans piquer l'intérêt des élèves. Cette étude systématique des puissances appelle comme en écho l'étude des racines. Ces deux notions s'appuient réciproquement. Piaget envisage dans une de ses thèses l'étude simultanée des inverses. L'enfant n'éprouve aucune difficulté avec les racines s'il a bien assimilé les puissances. Pour qui penserait qu'aborder les racines est un caprice ou un luxé il est loisible de constatel' que c'est la logique de l'engendrement des notions qui l'impose.

2=

La numération On croit que l'enfant qui sait faire les 4 opérations n'a plus rien à apprendre dans ce domaine. Il n'en n'est pourtant qu'à ses débuts. Distributivité et ses multiples applications pour le calcul mental. Commutativité expérimentée sur le plan des surf aces et des volumes. Cette notion est liée à son inverse qui est la mise en facteur (il s'agit évi· demment de la notion de distributivité). 10

L Etude expérimentale basée sur l e procédé de l'abaque. 2. Ecriture dans différentes bases. 3. Passage d'une base dans une autre. 4. Les quatre opérations clans les différentes bases; On peut accorder une certaine préférence au système binaire si souvent tilisé dans les machines électroniques modernes. \1 Quelques procédés de calcul rapide basés sur le carré d'une somme, le carré d'une différence et l a différence de deux carrés.

La géométrie Surf aces. Périmètres. Prismes droits. Recherche d'une dimension.

Les ensembles Il est certain que les réglettes se prêtent admirablement à l'étude des ensembles dans la perspective des Iuathématiques modernes. L'ouvrage de C. Gattegno « Eléments de mathématiques modernes par les nombres en couleurs» et le volume 9 de la collection « L'arithmétique avec les nombres en couleurs» concernant les écoles primaires l e montrent avec éclat. L'étude des PPCM et des PGCD envisagée sous ce jour révèle expérimentalement les notions d'inclusion, d'intersection de sous-ensembles, de réunion, d'ensembles vides, etc. Avec les 'NC l'analyse combinatoire n'est plus un secret, c'est un jeu. L'étude d es pel'll'lutations qui conduit à la notion de factorielle se trouve concrétisée de façon lumineuse. Pour ce qui concerne les Ensembles, l es expériences n'ont pas été faites avec mes élèves mais cela semble réalisable. En conclusion, je conseille à tous mes collègues la lecture de deux livres de Madeleine Goutard : Les mathématiques et les enfants, et Pratique des nombres en couleurs qui méritent MEDITATION et courageuse EXPERIMENTATION. Ce sont des chefs-d'œuvre de pédagogie. La collection des ouvrages de C. Gattegno, offre un champ immense à l'investig ation. Pour aller aussi loin que possible dans l'utilisation des NC, ces deux auteurs m'apparaissent comme des guides de première classe dans le prolongement du génie de M. Cuisenaire. -

Nicolas , Savary 11


DELACROIX

Chevau/x sortant de la mer

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L'atmosphère politique de la période impériale invite les intellectuels et les artistes à un retour à l'Antiquité. -Ce néo-.classicisme se caractérise par lln besoin constant d'idéalisation, qu'il s'applique à des sujets historiques lointains ou récents. L'étude des bas-reliefs antiques engendre un souci très vif de la Cons. truction, laissant un peu au second plan le problème de la couleur. Louis David domine toute cette période, suivi par Ingres et une série de peintres connne Gros et Guérin, devenus « ,b arons» sous Napoléon. A côté de cet art académique, grandiloquent ou flatteur se développe une école plus modeste, influencée par la peinture familière de l'Ecole hollaDclaise du XVIIe siècle. Le romantisme apparaît comme une réaction contre l'académisme et le for. malisme des classiques. L'une des principales caractéristiques du romantisme est l'insatisfaction. Insatisfaction rencontrée déjà chez les classiques, qui, devant l'imperfection des modèles, les idéalisaient. Mais ce refus du réel va plus loin avec les romantiques: il se traduit tantôt par une évasion dans l'espace (exo. tisme) ou dans le temps (sujets historiques), tantôt par le goût du tragique et de l'exceptionnel (scènes inspirées de grands thèmes littéraires ou d'épisoclefi héroïques). Sur le plan de la forme, comme le Baroque succède naturellement à l'équilibre classique, le romantisme se distingue par sa recherche du mouve. ment et de l'agitation, en réaction contre la stabilité impassible du classicisme. Géricault et, par certains aspects, Delacroix, manifestent cette tendance. A côté d'eux, Corot et Théodore Rousseau cherchent leur inspiration clans la nature et peignent des paysages, tandis que, plus tard, Courbet apparaîtra comme le chef d'un mouvement réaliste. La brillante éclosion de l'Impressionnisme, dans le dernieT tiers du siècle, éclipse un peu à nos yeux la peinture française de la première moitié du siècle. Pour lui redonner une plus juste place, il suffit de rappeler que Renoir et Cé· zanne se considèrent comme les disciples de Delacroix.

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La peinture française au début du XIXe siècle

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o Eugène Delacroix_

Sa vie 1798 1816 l~

Naissance le 26 avril à St-Maurice-sur-Seine, près de Charenton. Son père meurt en 1806, sa mère en 1814. Entre dans l'atelier du peintre Guérin.

A. Deux opérations

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B. Mobilité de la pe~sée: la moitié de quelque chose égale une moitié plus une moitié (ce qui ferait l'entier) moins une moitié. Ces inventions d'enfants peuvent être abondamment exploitées. Ici, par exemple, en remplaçant r par c, on a X Xc = r +r-r. Si on remplaçait r par v, on aurait X X v = (b + Xb) +(b + Xb)-(b + Xb).


e A. Belles variations sur le thème m +m; on aurait attendu encore

~ A. Commutativité de l'addition: c +V = V +c, suivie de celle de la ~ multiplication: 10 X b = b X 10.

B. La multiplication avait remplacé une addition de termes égaux. C. Symétrie: c +v +v = v +v +c. Il suffi rait de peu de choses - des parenthèses - pou r fai re apparaître l'associativité.

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o A. La réglette v au carré: v r (3 3) B. Equation. Deux opérations équivalentes. Puisqu'il s'agit d'une équation, par quoi multiplier 1/3 dans un des membres et X dans l'autre pour obtenir l'égalité des membres? On sait qu'un nombre rationnel multiplié par un nombre donne 1. Multiplions donc 1/3 par 3 et ~ par 2. C'est bien ce qui se passe avec les réglettes B et V qui sont, l'une par rapport à l'autre comme 3 à 2. Dominique, bien sûr, n'a pas vu tout cela. Mais les expériences qu'il fait ici permettront, un jour, de rendre fort claire pour lui une notion comme celle de nombre inverse. Rapprochons d'ai lieu rs 1/3 X B de v = 3/ 3X v(C).

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o jong, six ans (6 zan!)

A. Où l'on voit bien que l'élévation à une puissance remplace avantageusement plusieurs multiplications de nombres égaux (8 = 23 = 2x2x2). B; Passage au nombre: 2 X j = j X r; 2 avait été mis à la place de la reglette r.


o A. Le numérateur de la fraction opérateur est plus grand que 1.

~

Ces variations sur le thème « marron» ruissellent de vitalité. A. Commutativité: r Xc = c X r. B. Elévation à une puissance: r X r X r = r (2 X 2 X 2 = 23). C. Il manque les parenthèses: X X (m +m). D. Le produit d'un nombre par son inverse donne 1 (2 X X). E. Un nombre moins ce même nombre égale zéro. C'est, dans le groupe de l'addition, le pendant de ce que nous avons observé en 0: un nombre et son opposé donnent l'élément neutre du groupe; ici zéro. V


Premier succès avec «Dante et Virgile aux Enfers », exposé au Salon. S'il reçoit de vives critiques, il est l'objet d'un article élogieux écrit par Adolphe Thiers. 1825 Séjour en Angleterre, où il étudie les marbres d~· Parthénon, apportés à Londres par Lord Elgin entre 1801 et 1803. Séjour au Maroc, en Algérie et en Andalousie, avec une mission diplo1832 matique. TI en rapporte de nombreux souvenirs et des croquis (vie de cour, scènes de rues, animaux) dont on retrouve l'influence dans plusieurs œuvres. 1839 Voyage en Belgique et en Hollande. 1855 Succès triomphal à l'Exposition universelle. 1857 D elacroix est nommé professeur à l'Ecole des Beaux-Arts. 1863 Mort d'Eugène Delacroix, le 13 aoùt. Il est enterré au cimetière du PèreL achaise, à Paris.

Oeuvres principa-Ies Son œuvre est très nombreuse: tIne seule exposItIOn, organIsee au Louvre pour le centenaire de la mort du peintre, groupait plus de 500 œuvres, provenant de multiples collections françaises et de plus de 50 musées étrangers! Toiles: Scènes des massacres de Scio (1824), inspirées d'un épisode de la guerre d'indépendance grecque; La mort de Sardanapale (1827); Femmes d'Alger dans leur appartement (1833); En trée des Croisés à Constantinople (1840). Décorations murales au Palais-Bourbon (1836), au Palais du Luxembourg (1844) et à l'église St-Sulpice (1861), à Paris. Nombreux dessins, pastels et aquarelles.

Sa pe rsonnalité Delacroix était un être exceptionnel,. doué pour plusieurs modes· d'expression. La musique le passionnait tout spécialement; il rechercha d'ailleurs toute sa vie la compagnie de musiciens. D'autre part, il aimait beaucoup écrire et laissa notamment à la postérité un très intéressant Journal. C'est une visite au Louvre, en 1814, qui décida de sa vocation. Sa personnalité est si riche qu'elle échappe aux classifications. Certes, Delacr oix est romantique par certaines œuvres et par la fougue de son style. Mais il possède le sens de l'équilibre d'un véritable classique, un continuel besoin d'ordre, dans sa peinture et dans sa pensée. Son esprit est d'ailleurs très ouvert . Durant toute sa vie, Delacroix fut un grand travailleur. Pour s'entraîner, il copia au Louvre des œuvres du Rubens, de Murillo et de Zurbaran. Jusqu'à un âge avancé, malgré le succès et la perfection de son art, il développa sa technique en composant de véritables études. 13


Son art Cette dualité de sa personnalité - équilibre et foilgue - se retrou ve to naturellement dans sa manière de peindre. Il prépare soigneusement son table Ut u médite longtemps sa construction et le compose méthodiquement, puis il s'ab: , donrIe à ce qu'il appelle un « délire de composition» pour la réalisation prO' · C' est pour cette raIson . prement d lte. que, el ans ses granel es œuvres m u rales o.il ne put adopter la fresque, car ce procédé exige un travail patient et régulie; " J?~ux éléments impor~ants se .dégagent de son, œU:~'e: le mouvement 'et l equIhbre obtenus par le Jeu des hgnes savamment etudIees , et la densité él'h tionnelle née des valeurs colorées et des jeux d'ombre. ~l~

Documentation Il convient de citer le Journal d'Eugène Delacroix (Plon-Nourrit, 3 vol.) et quelques ouvrages récents, parus à l'occasion du centenaire de sa mort. Maurice Sérullaz, Delacroix, étude en 2 volumes accompagnée d'une conectio~ de diapositives (Publications filmées d'art et d'histoire); Philippe Jullian Delacroix (Albin Michel); Raymond Escholier, Eugène Delacroix (E d. Cercl~ d'art).

cée dans l'angle, se poursuit par l'extrémité du banc de sâb1e, par les jambes antérieures du cheval gris, par la jambe et le corps du cavalier, et s'achève avec les jambes antérieures, le col et la tête du cheval brun. Cette seconde oblique contredit violemment le mouvement général du tableau qui, de l'infini paisible représenté à gauche (ciel rose, mer verte, étale), se dirige avec les vagues vers le rivage situé à droite, et monte avec la ligne des collines vers la bourgade. Ce IllOuvement général accompagne celui dJ-l groupe central, et l'oblique droitegauche s'y . oppose, formée d'éléments du sujet traduisant l'effort du cavalier pour arrêter la course des chevaux. Une ,b elle harmonie colorée équilibre le fond du tableau: le vert de la mer, le gris sombre, teinté de bleu, de brun et de rose, du ciel lourd, les bruns de la barque, du sable, des collines et du village. Ce brun se retrouve dans le cheval de gauche et le cavalier, le cheval de droite étant d'un gris b1euté, animé de blanc comme les vagues de la mer agitée par les bêtes. Le cavalier, enfin, jette une note de contraste avec sa tunique rouge et les éclats blancs de son turban et de sa chemise. Michel Veuthey

Chevaux sortant de la mer

s. O. S.

Peinture sur toile (1860). Actuellement à Washington, à la Phillips Memo. rial Gallery. Dimensions: 50 x 61 cm. (Reproduction: 45,5 x 56 cm., Edition du Cercle d'art).

La nicotine., menace croissante

Sujet Le groupe principal est constitué par une paire de chevaux bondissant hors de la mer, dégouttants, la crinière agitée; la fougue d es deux animaux est conte. nue avec peine par le cavalier maure, monté sur le cheval gris. L'artiste a croqué son sujet au moment précis où les chevaux abordent au rivage, une plage sur laquelle une barque repose, à l'extrême-droite. Dans le lointain, d'autres pero sonnages avec un autre cheval. Au fond, sous un ciel chargé d'orage, une bour. gade et un paysage montagneux. A l'extrême-gauche, à mi-hauteur, le regard fuit vers l'infini de la mer et du ciel.

Des volutes bleutées autour des jeunes têtes se font de plus en plus denses. Un rideau de fumée presque impénétrable cache la vérité.

Question brûlante! Je m'y suis brûlé les doigts, aux yeux d'un fumeur hautement cultivé à qui je dis sans ambages : Amicus Plato, sed magis amica veritas. Platon, c'est mon docte fumeur; l'autre, c'est la chère jeunesse à qui nous devons ouvrir les yeux en dépit .d'exemples sournois. Que les éducateurs du Valais, ainsi que les éducatrices veuillent bien prêter à ces lignes une attention sympathique et consciencieuse. Il s'agit d'un chapitre dont les applications péda. gogiqu es demandent de la clairvoyance, du tact" de 1a charité et du courage. Les données scientifiques offertes au personnell enseignant doivent être choisies et interprétées à la mesure de chaque classe et même de tdle catégorie d'enrfantsdéj.à exposés à la contagion de l'endémie nicotin ique universelle. Un seul vœu: c'est qu'avant l'âge critique en la matière, 12 ou 13 ans, les jeunes reçoivent une explication concrète et insistante sur la .tragédie de la première cigarette et que ·ceux et celles qui vont quitter l'école bénéficient de deux ou de trois leçons qui leur procurent une vue d'ensemble impressionnante sur cette question brûlante, capahle d'intoxiquer toute une vie.

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Un cas entre mille Michel, 20 ans, taille moyenne, visage dégoûté, regard terne, tenue moUe, appuyé au coin d'une maison, doi gts brunis, cigarette entre 'les lèvres amères: «Alors, ça vous fait plaisir?» dis-je au jeune homme que je connaissais. «Pas même », me répond-il d'une voix caverneuse. Voilà le type du cigarettiste invétéré, esclave de sa toxicomanie. C'est de cette déchéance qu'il faut présel'ver ceux que nous devons éduquer.

le tabac •.. . . . vien't d'Amérique, comme la pomme de terre et 'le doryphore. C'est une solanacée vigoureuse atteignant 2 mètres de haut et munie de 'l arges feuilles (voir dans Larousse). Ces feuilles séchées, puis fermentées fournissent la matière première pour ,l es différents produits de l'industrie du tabac. L'habitude de fumer éta,i t d'abord pratiquée chez 'les Indiens du Mexique et du Pérou. Nicot a introduit le tabac en Europe en 1560 comme plante médicinale. Vers 1600 a commencé son usage comme tabac à fumer dans la pipe, vers 1800 comme cigare et un demi-siècle plus tard comme cigarette. Dans les vingt dernières années, une réclame 'très habHe, mais monstrueuse a frayé le chemin à la marche triomphale de la cigarette. Le peuple suisse a dépensé en 1954 quelque 500 millions pour cette denrée dangereuse et maintenant quelque 900 millions. Aujourd'hUi la cigarette est la reine de l'opinion. Si cette progression continue, eHe dévorera ses enfants.

pourquoi les jeunes fument-ils? Car peu d'habüt:des exerccnt sur les pubères autant d'attraction que l~ cigarette. 1. A cet âge, le garçon vit dans un état d'incertitude et de trouble, de mécontentement de lui-même et d'es'poir encore vague. Il n'est plus un enfant et i:l n'est pas encore un adulte. pour se raccrocher à quelque chose, i'l cherche parmi les adultes des exemples à imiter, des traits qui le haussent au niveau des grands. Par suite d'une simplification compréhensible, l'habitude de fU/ner lui semble caractériser les adultes; il fume . Z. Il fume aussi pa,rce qu'il voit que les grands se donnent une contenance en recourant à tout le cérémonial de la cigarette ou du cigare, aussi de la pipe, ce qui semble leur confé· rel' un air de supériorité. 11 n'est pas encore capable de distinguer entre les valeurs réeUes et les choses superficieHes. 3. Fumer devient au,\ yeux de -beaucoup de jeunes un geste d'indépendance imaginaire:\ Défense de fumer. ! Voilà une beltl e occasion d'affirmer sa· volonté propre. L'interdiction semble être un motif de passer outre. N'est-on pas libre de faire ce qu'on veut? 4. Enfin on a expérimenté que les volutes bleutées occupent l'imagination et font passer le temps dans une sor te de nirvana. . ' 5. Il aurait faUu commencer par tâter ;le pou1s ·aux parents. Aujourd'hui des parents n'hésitent pa-s à donner à leurs enfants en voie de développement ce dont ih 'n'ont pas la force de s'abstenir eux-mêmes . Dans leur aveuglement, ils pensent que c'est en règle de fumer et qu'il faut la cigarette pour être à la page.

La première cigarette Ça se passe entre un gail'lard de 15 ans et un ga'l11üi. de 11 ans, quelque part derrière une haie, loin des yeux indiscrets, en ·cachette. Le gaiil lard tire de son paquet un petit rouleau, la ta,p e sur l'ongle, une Boston, sa marque préférée; en maître consommé, il montre au gamin les détails de l'opération, allume orgueilleusement sa cigarette et lance les premières bouffées. Il tend ensuite un autre rouleau à son apprenti, corrige les maladresses de son élève, lui tend sa cigarette fumante ... et voilà la première bouffée du fumeur novice. Un sen timent de triomphe éclaire le visage du gamin, qui aspire l'air une 2e, 3e, 4e fois. Puis, il ·h ésite, enlève le rouleau brûlant, se sent tout drôle. «Mais tire donc, imbéci'l e ! » L'enfant faiblit, voudrait s'asseoir. Sa figure pâlit, -la tête est en feu, un ma'laise général envahit son corps. Il se met à vomir et sent ses entrai'lles en révolution. La ,cigarette à peine entamée continue ·d e se consumer. C'est une intoxication en règle. Le tentateur lui dit d'un ton moqueur: «Ne t'en fais pas, ça passera! », ça passe, en effet. Si le gamin .p ouvait suivre sa réaction naturelle! Mais le gaillard est 'l à et guette sa victime qui, 'b ientôt, sera une nouvelle recrue -dans l'al'mée lamentable des jeunes fumeurs. Ici se pose une question: A-t-on jamais poursuivi ces jeu.nes empoisonneurs? Lors d'un tour cycliste de Romandie passant à Martigny, un marchand de tabac avait faü distribuer des cigarettes au public, aussi aux enfants. Non seulement je suis intervenu sur place, mais je me suis adressé à la direction de la. police pour savoir si on ne peut rien faire contre ces ma· nœuvres. La réponse n'a pas été encourageante. Le puh'lic alémanique aussi hien que les Ro· mands pratiquent la règle du laisser-aller. «Was mich nicht hrennt, das blas' ich nicht ! » Fumer, c'est-à-dire introduire la nicotine toxique à petites doses, semble actueUement la chose -la plus naturelle. On fume partout, excepté ·à l'ég'lise et à l'école (du moins les élèves, je pense). C'est comme si l'humanité était esclave d'une puissance fatidique. Aussi est-il impor· tant de poser la_ question:

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Malgré tout! Malgré toute la puissance de la séduction, il faut entreprendre avec tact et courage la campagne contre Il e tabac, assassin sournois des forces vives du pays. Comment? Par des interdictions? Peine à 'peu près perdue. Evidemment, une personne enseignante doit faire observer dans son rayon d'action ce que prescrit la 'l oi souvent précisée dans les règlements sc01aires. Mais il faut surtout mobiliser les énergies juvéniles pour sauvegarder une santé splendide et la vigueur' corporeUe, la fraîcheur des sentiments et l'élan juvénile, surtout -la liberté authentique et 1'é'lasticité de la volonté.

Les étapes de la marche destructive du tabac 1. Quand commence l'influence sournoise de la nicotine? Déjà avant la naissance du jeu.ne être, par la cigarette de la mère. (Je passe sous silence les facteurs héréditaires que l'abus prolongé a pu accentuer chez ies IJarents .) La cigarette dégage dans sa fumée quelque 20 matières toxiques qui, chez 'la fumeuse, 'p énètrent dans tout le corps, mais de préférence dans les organes les p'lus jeunes qui sont ;le herceau vivant de l'enfant. Ces toxiques produisent des troubles dans la production des hormones qui règlent les fonctions. Dans des ~as graves, on a consta,té 'la stérilité comme conséquence de la déchéance profonde des organes maternels. 2. L'enfant est au berceau. Chez la fumeuse, le poison passe dans le lait et ·d e Il à dans les organes très sensibles du nourrisson. De plus !l e Ib ébé doit absorber 'l'air empoisonné de la cigarette maternelle. 3. Si le père fume dans la chambre des enfants, ceux· ci doivent absober .J'acide cyanhydrique, l'oxyde de carbone et les matières cancérigènes qui se dégagent de son cigare ou de sa

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pipe. Un médecin, appelé à trois reprises il soigner un enfant dont la maladie selllhlai mystérieuse, trouva finalement le père fumant et lui dit: « C'est vous-même qui elllPoi~ sonnez votre enfant ». 4. Bientôt s'ajoute à l'intoxication passive de rtout jeunes enfants fusage actif du tabac, la cigarette dès l'âge de 12 ans et même plus tôt. Si les 'parents tolèrent cette intoxication précoce, on peut parler franchement d'aberration pédagogique. 5. Quant aux adolescents, je suis convaincu que le nicotinisme est un plus grand danger qUe l'alcoolisme avant l'âg-e de vingt ans environ. Pourquoi? Parce que le fumeur juvénile en arrive bientôt à l'état où son habitude est devenue une -toxicomanie, c'est-à-dire Une grave maladie.

6. Et le nicotinisme des femmes? Faut-il en parler? Il y a quelque 25 ans, d'éj'à 5 % des femmes suisses fumaient. Actuellement, cette proportion est montée jusqu'à 60 à 65 % c'est-à-dire environ les 2/3. Est-œ croyable? Drôle de féminisme! Bientôt il y aura plu: de non-fumeurs parmi 'l es hommes que parmi les femmes. C'est un brouillard toxique autour des berceaux et des foyers.

Le chimiste biologiste examine la fumée de tabac ,La combustion du tabac développe une série de produits toxiques contenus dans la fumée: 1. C'est' d'abord la nicotine, la partie la plus virulente. La combustion d'une cigarette four. nit 0,7 mg de nicotine, celle d'un cigare moyen 3,8 mg et ceHe d'une pipe en moyenne 2,7 mg. La nicotine agit à faible dose comme stimulant et à forte dose comme paralysant. Des médecins estiment que, chez un sujet qui fume 10 cigarettes par jour, la quantité de nicotine atteint 2,5 mg , par litre de sang. 90 % de ce poison sont éliminés par la fonction antitoxique du foie. De la nicotine se trouve aussi chez le non-fumeur ayant séjourné dans

une atmosphère enfumée. 2. Surtout dans une atmosphère confinée, le fumeur et les autres personnes absorbent du C02 et du CO, ce dernier étant 'particuiJièrement dangereux. -L a diminution de la capacité respiratoire du sang résulte à la fois de ces toxiques et de la. gêne produite par la nicotine et le goudron. On a aussi noté l'affaihlissement de la sensibilité visuelle. 3. L'acide cyanhydrique, les produits phéno.Jiques et le goudron augmentent -l a toxicité de cette fumée. 4. De vastes études récentes ont montré que la fumée de tabac est le plus puissant cancé. rigène connu. Des recherches approfondies en Angleterre et aux USA ont étabH d'une façon irréfutable que les d,écès par suite du cancer des poumons progressent avec la consommation de cigarettes. 5. On a résumé les effets de la fumée de ta'b ac comme suit: la fumée de tabac est une fumée toxique dans laquelle le fumeur vit et contraint les autres à vivre. La surmortalité des fumeurs est exprimée par la phrase: « LE SUICIDE PAR LA CIGARETTE ». L'homme moderne creuse sa tombe avec sa cigarette. L'abstinence nicotinique est un incontestable

facteur de longévité.

lè fumeur consulte un médecin spécialisé Le cortège pathologique habituel des ,f umeurs n'est pas attra'y ant: L' La trachée artère n'est pas une cheminée insensible. Les effets les plus immédiats se pro· ',. duisent sur la trajectoire de la fumée, dans .J'appareil respiratoire: irritation du la-rynx,

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les bronchites chroniques, plus bas la sclérose pulmonaire pouvant conduire à la dilatatio n anormale t: es vésicules. Certains estiment que le tabac favorise la tuberculose. Le cancer des poumons chez les fumeurs est d'une actua'lité dramatique. On accuse le goudron. Expéri ence: soufflez la fumé e sur un ti ss u blanc: la tache brune produite peut vous convaincre que l'air exp iré par le fumeur n'est pas normal. Le tabac est mauvais pour le cœur: l'examen à l'électro-cardiographe révèle qu'il àltère Je fonctionnement du myocard e et la composition du sang: une sangsue appliquée au bras d' uil fumeur s'empoisonne et meurt. Les ceUules cérébrales -du fumeur «ne sont pas indemnes, et .J'on peut être atteint de troubles de la mémoire et de volonté. Il y a diminution de la personnalité. Le gros fumeur m ène une vie plus ou moins automatique ». Les troubles digestifs sont fréquents chez les fumeurs qui sont souvent maigres et souffr ent d'une alimentation insuffisante; -l eur état général est plutôt mauvais. «Tous les fumeurs ressentiront à un degré plus ou moins accentué, mais non mortel, les effets nuisibles du syndrome tabagique. D'ailleurs ils ne sont pas tous ég~lement sensibles aux troubles causés par leurs 1mbitudes. » Le résultat final du tabagis11'l-e, c'est une plus forte mortalité: «L'homme moderne creuse sa tombe avec sa cigarette ». Ajoutons que le tabac 'est un poison antisocial en ce qu'il empoisonne l'air que les autres doivent respirer; il contribue ainsi à détériorer la santé publique.

Ce que toute femme, toute jeune fille devrait savoir Une petite histoire à ce sujet: il y a quelque vingt ans, je m'étais proposé d'incorporer à une exp osition « Jeunesse saine et forte» une section sur la cigarette de la jeune fHle. Les documents ne me manquaient pas. Finalement je me suis content.é de tracer sur un carton en gros caractères à 'la plume Rédis ces mots: « La cigarette fait vieillir la jeune fille ». Les visiteuses déjà touché'es par la dangereus e habitude ont compris et réagi à leur façon ... en boudant. Voici donc ce que toutes devraient savoir: que la fumée de cigarette contient une vingtaine de matières toxiques qui pénètrent dans le corps; que les organes maternels sont surtout atteints; que la nicotine nuit à l'enfant avant la naissance et au nourris on lorsque la mère fume; que l'habitude de fumer devient vite une toxicomanie; que la fumeuse perd ses meilleures qualités féminines. Quelle perte pour la famille et le pays !

Ce qu'il y a de tragique dans la cigarette si insinuante C'es t qu'elle devient vite une manie, une toxicomanie. « On ' a'p pelle toxicomanie l'appétance anormale et pr010ngée manifestée pal' certains sujets pour des substances plus ou moins toxiqu es. Elle se mue rapidement en habitude tyrannique ». Observez: après peu de semaines, le jeune fumeur accomplit les gestes déjà machinalement. L'habitude est devenue automatique; bientôt elle stù:a stéréotypée en manie, en esclavage. Le pauvre gamin aura :le sentiment de ne glùs pouvoir s'en passer. Pourquoi? parce que cela lui -p rocure un plaisir? A peine. Sa volonté est déjà atteinte. La manie est collèctive. Après quelques semaines, l'usage du to~ique s'est enfoncé dans les profondeurs de son subconscien't, puis de son ' inconscient. Il faudrait une

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mars 1965

voloilté énergique pour se défaire de cette manie; l'éducateur doit lui offrir son aide. Et 1 es fumeuses? La progression vertigineuse du nombre de jeunes filles déjà esclaves de l'endé.... ".le nkotinique fait appel à la sagesse et au dévouement des institutrices.

Questions d'argent Les écoliers peuvent fournir eux-mêmes les données pour des calculs qui font réfléchir. On peut partir de la dépense to'tale annuelte du peuple suisse, 900000 millions, pour calculer la dépense mensuelle, journalière, la dépense d'une famille de cinq personnes. Où prendre cette somme? Si lIa famille ne dispose que d'un budget serré, il faudra prélever sur le néces. saire en fait d'alimentation, d'habiliement, de logement, de formation des enfants. Calculez ce que ga.s pille un jeune homme fumant un paquet par jour. La santé sacrifiée ne peut pas être exprimée en francs. Et le fisc? D'où 'tirerait-il les ressources nécessaires pour les œuvres socia'1es qui lui incombent? C'est le signe d'une économie en déroute que de devoir compter sur un gaspillage insensé.

Protectiol!1l des non-fumeurs: le droit à !'~ir pur Mettons qu'il y ait dans une sail le 1/4 de non-fpmeurs et 3/4 de fumeurs. Qui a le dt'oit de faire valoir son point de vue? n y a en présence 'la liherté indéniable des non-fumeurs, femmes et enfants surtout, à l'air pur et au respect de 'l eur santé, e't la. fausse liberté des fu. meurs à leur plaisir ou à leur manie. Bien des gens tout à fait normaux réagissent péniblement à la fumée et à l'odeur du tabac: réaction naturelle de défense et nuHement une faiblesse. Ils éprouvent du malaise, de 'l a difficulté de respirer, parfois des troubles p1us graves. Concédons au fumeur la libe.. 'é de s'intoxiquer personnellement, mais non les autres. Faut-il multiplier les défenses. On en app'l ique bien là où il y danger d'incendie, d'ex. plosion. Pourquoi ne pas défendre la santé de gens sans défense? Pour ne pas multiplier les affiches abhorrées, il ne reste qu'à promouvoir une politesse authentique.

La question essentielle, vitale, primordiale: la prophylaxie Il y a une pédagogie de la santé soustraite à la magie de la cigarette: d'abord en famille; là se forme une conviction antinicotinique. Si la mère, comme le demande sa nature, ne fume pas et si le père respecte l'air pur de :la chambre de famille, la chose est facile. On habitue les enfants en général à renoncer à tous ce qui nuit et aussi souvent à des plaisirs légitimes. On ne fait pas l'éloge du fumer. A l'occa-sion, sans long sermon, on indique le danger de la cigarette comme poison. On fait raisonner ,l es garçons et aussi les filles à ce sujet. Malheureusement les parents qui fumen't eux-mêmes sont de mauvais guides. Et s'ils offrent des cigarettes à leur garçon de 14 ou même à leur fil'le de 16 ans? En face de la démission de nombreux parents, l'école doit remplir son rôle complémen· taire et donner aux enfants des idées justes sur la question. Le choix des arguments se fera suivant la situation psychologique de la classe ou d'un enfant particulièrement expos'é. Tan'tôt la personne enseignante exposera O'bjectivement quelque fait scientifique il la portée des jeunes auditeurs; tantôt eUe prendra sous la loupe de la critique un 'préjugé. Dans ce domaine il faut surtout armer les enfants contre l'entraînement par les camarades. A l'occasion, il faut hisser aux enfants un moment de silence pour réfléchir et bien saisir le sens d'un a'rgu· ment particulièrement incisif. 20

LE VENT -

Recherche d'un vocabulaire

1. Synonymes de VENT classés par valeur croissante souffle, haleine, zéphir, brise, air, bise, tourbillon, bourrasque, tourmente, ouragan, aquilon, cyclone... 2. Quels qualificatifs conviennent au VENT?

intense, furibond, tempétueux, dévastateur, homicide, impétueux, brutal, fougueux, bruyant, violent, rageur, déchaîné, . cinglant, sauvage, terrible, rapide doux, calme, apaisé, léger, placide, caressant, tranquille, câlin, cajolant, capricieux, contradictoire brûlant, desséchant, tiède, étouffant, sec, réchauffant glacial, mordant, froid, frais, glacé, frisquet 3. Verbes peignant les actions du VENT

a) Sur les arbes: secouer, agiter, mutiler, torturer, siffler dans, ébranler, plier, courber, tordre, empoigner, enJacer, charger, casser, rompre, déraciner, abattre, renverser, ébrancher, écimer, ployer, écarteler, incliner, briser émouvoir, faire frémir, faire frissonner, bercer, effleurer, faire vibrer, caresser, bercer, endomir, balancer, cajoler, dorloter, jouer à cache-cache tonsurer, décoiffer, dévêtir, plumer, déplumer, étêter, décapiter, déshabiller, piller, dévaliser, étriller, tondre, dépouiller b) Sur les nuages: jouer avec, faire galoper, disperser, pousser, chasser, rassembler, enrouler, bousculer, étirer, déchirer, ouvrir, effilocher, disloquer, déchiqueter, dissiper, balayer, broder, ourler, filer, défiler, enchevêtrer, tisser, malaxer, ranger en bataille, écarteler, mettre en déroute, en lambeaux

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E.V. No 7, mars 1965

c) Sur l'eau: friser, plisser, rider, froncer, froisser, gercer, caresser, onduler, ondoyer, moutonner, sillonner, égratigner, agiter, animer, effleurer, faire danser faire frémir, faire vibrer, strier, gifler, fouetter, boursoufler écorcher, labourer, faire bouillonner, faire baver, faire déchaîner, soulever, mettre en furie

d) Sur les feuilles (ou aussi la poussière): rebrousser, arracher, déchirer, froisser, emporter, balayer, rassembler, amasser, balancer, faire frémir, agiter, affoler, choquer, faire choir, faire tournoyer, faire danser, faire tour_ billonner, faire bruire, chasser, soulever e) Sur les passants: - bousculer, faucher, faire trébucher, cogner, maltraiter, molester, renverser, déséquilibrer

4. Verbes peignant la voix du VENT a) siffler, hurler, gronder, clamer, rugir, mugir, se lamenter, gémir, se plaindre, pleurer, geindre, marmonner, marmotter, ululer, s'égosiller b) murmurer, chuchoter, psalmodier, babiller, susurrer, bruire, fredonner, chantonner, bourdonner, gazouiller, balbutier 5. Verbes marquant l'intensité du VENT a) s'élever, grandir, croître, s'amplifier, s'irriter, s'aigrir, éclater b) s'apaiser, s'éteindre, s'adoucir, mourir, se calmel', s'affaiblir, s'atténuer, s'assourdir, calmer, diminuer, s'assoupir, agoniser, expirer

6. Sortes de VENT alizé, mousson, mistral, blizzard, sirocco, simoun, tramontane, vent coulis, courant d'air, zéphir, antan, aquilon, rafale, verse, vimaire, bounasque, trombe, typhon, cyclone, Borée, galerne, vent largue, revolin, jorat, fœhn

E.V. No 7, mars 1965

Sujets de rédaction a ) Descriptions:

le vent dans le parc (ou dans le jardin, dans la forêt ... ) une rue un jour de grand vent (tristesses ou scènes amusantes) b) Personnifications: - le vent d'automne (voix rauque, lamentations ... ) - la brise du printemps - sous quels traits la présenter? - quelles actions, quel caractère lui prêter ? c) Descriptions dramatiques (= où les choses deviennent des combattants) - la lutte de l'arbre contre le vent (Cf. chêne et roseau) - le siège de la maison par le vent d) Sujets d'imagination: - le vent vous raconte une de ses randonnées le vent, au soir de sa tumultueuse journée, passe tout près d'un vieux bouleau qu'il connaît depuis longtemps. Il s'arrête pour bavarder un instant et se vante de ses bienfaits. Le bouleau lui rappelle les méchants tours dont il s'est rendu coupable. Imaginez ce dialogue.

e) Discussion: _ Phébus qui vient de gagner le pari montre à Borée tous les dégâts dont il est l'auteur, alors que lui, Phébus, n'a que louanges à recevoir pour ses services. Borée se défend: il sait être utile, indispensable même. Et puis Phébus ne fait pas toujours du bien. Ils finissent par se mettre d'accord sur ce point que l'excès en tout est un défaut.

7. Expressions ou locutions petite pluie abat grand vent quel bon vent vous amène ? ouvert à tous les vents avoir vent de quelque chose aller contre vents et marées avoir le vent en poupe 22

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E.V. No 7, mars 1965

E.V. No 7, mars 1965

c. -

Poésie

TRAVAUX MANUELS -

Sur la bruyère longue infiniment, Voici le vent cornant novembre, Sur la bruyère, infiniment, Voici le vent, Qui se déchire et se démembre, En souffles lourds battant les bourgs, Voici le vent, Le vent sauvage de novembre.

DEGRE INFERIEUR

No 650 P.

Matériel: Le vent rafle, le long de l'eau, Les feuilles vertes des bouleaux, Le vent sauvage de novembre; Le vent mOI·d clans les branches Des nids d'oiseaux; Le vent râpe du fer, Et peigne au loin les avalanches - Rageusement - du vieil hiver, Rageusement, le vent, Le vent sauvage de novembre. Dans les étables lamentables, Les lucarnes rapiécées Ballottent leurs loques falotes De vitre et de papier, Le vent sauvage de novembl'e !

Sur la bruyère infiniment, Voici le vent hurlant, Voici le vent cornant novembre.

Un Un Un Un

rectangle de sagex de 8 sur 12 cm. pour le socle. œuf cru. peu de paille verte. petit poussin.

Montage: Inscrire sur l'œuf encore plein, au néocolor ou au crayon de couleur « Joyeuses Pâques ». Ouvl'ir légèrement la partie supérieure (plus mince) de l'œuf; vider le contenu et découper délicatement la coquille afin de lui donner la forme d'un petit vase à fleurs. ,C oller la paille sur le socle, l'œuf au milieu de la paille et fixer le petit poussin à côté. Mettre dans l'œuf quelques branchettes de fleurs. Si elles ont de la peine à s'y maintenir, on peut verser un peu de sable au fond de la coquille.

Emile Verhaeren (poète belge, 1855-1916) 24 25


E.V. No 7, mars 1965

TRAVAUX MANUELS -

DEGRE SUPERIEUR

Pour décorer la table:

L'épargne, le moyen le plus efficace de lutter

No 651 P.

contre la surchauffe Matériel: 16 cm. de 8 cm. de 10 cm. de 7 cm. de 2 x 6 cm. l carré de

copeau de couleur pour le corps. copeau de couleur pour la queue. copeau de couleur pour la tête. copeau de couleur pour les moustaches. de copeau de couleur pOUl' les oreilles. 8 cm. de côté de mi-carton pour le socle.

Montage:

27 agences et représentants dans le canton

Collel' les copeaux pour le corps, la queue, la tête et les maintenir avec une pince à linge. Découper les moustaches en laissant l cm. au milieu pour le collage. Découper les oreilles et les fixel' de chaque côté de la tête. Ajuster les différentes parties: le corps sur le socle, la queue dans le corps, les moustaches sur le corps et la tête sur les moustaches. Pour le socle plier le carton d'un côté à l cm. et demi du bord, SUI' lequel on inscrira le nom.

Ce modèle nous a été inspiré par la revue «La magie des copeaux en couleur» de R. Reimann, en vente chez Fr. Schubiger, Winterthour. 26

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E.V. No 7, mars 1965

TRAVAUXMANUEDS -

DEGRE MOYEN

No 652 P. Matériel: Un cané de mi-carton de 30 cm. de côté. Environ 50 cm. de ruban. Un peu de paille.

Série Holson - chaises de bureau pivotantes exhalant toute la vie de ce matériau. Elles ont été conçues par un créateur réputé, le professeur Arno Votteler, d'après les dernières découvertes en matière de physiologie du travail. Elles ont obtenu le certificat « Forme utile» . Visitez notre expos ition permanente, examinez et essayez ces chaises de bureau pivotantes en tout point parfaites!

MARTIGNY

MONTHEY

Tél. 026 1 6 11 58

Tél. 025 1 4 24 12

stoll giroflex -

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Montage: Décalquer sur le carton le modèle selon figure 1 mais à la grandeur de la figure 2. La base de la cloche sera un cané de 10 cm. de côté. Plier les lignes en pointillé. Pour terminer attacher les quab'e pans avec un petit ruban. Dans la cloche on pourra mettre un peu de paille avec des pralinés ou des bonbons.

le Siège conforme aux exigences anatomiques

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50P.

t 52 P Bâtiment «La Croisée»

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En complément de nos tableaux «G A L MAR» avec surface en verre spécial

Que dire d e l'exemple du maître? Celui qui fume devant les jeunes sera bien embarrassé our traiter le problème en toute simplicité. P Je repete " .. qu ,avant ~1 " emanClpa'llOn ou avant 1a c'lAoture d u cyc1e cl"etu d es, un e 1eçon synIhétiqu e expressive des données scientifiques sera- 't rès o.p portune. Nous savons ce que valent les défenses en ce domaine délicat. Il est clair que la personne enseignante doit faire connaître et observer les prescriptions de la loi et. du règlement scolaire; lolérer des infractions équivaudrait presque à une approbation. Mais il faut faire a·p pel surtout à la liberté qui refu se de se laisser embrigader dans la masse irréfléchie, stupide des esclaves de la cigarètte. Cette pédagogie de la liberté chrétienne mérite de retenir notre attention. A quoi servent loutes nos mesures pédagogiques si, finalement, trop de jeunes sombrent lamentablement dan s quelqu e toxicomanie? Laisserons-nous le fruit de nos efforts s'en aller en fumée?

C. Gribling

PARTIE

OF ,F IC

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AVEC LE . ({ ,CHOEUR MIXTE» DU , P. E. ,DU VALJUS ROM'AND nous sommes en mesure de fournir des instruments de dessin pour tableaux-noirs de haute qualité, à des condi. tions exceptionnelles. Compas à ventouses No 10 J 50 cm. Rapporteur No 6/180 0 / 50 cm. Equerre No 7/45 0 / 50 cm. Equerre No 8/60° / 60 cm. Règle plate graduée No 3 / 100 cm. Règle-Té graduée No 2 / 100 cm.

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Pour son dixième concert dans les villes valaisannes, votre « Chœu'r 'Mixte» a jeté son dévolu sur la noble cité du soleil! A cet effet, sous l'aimable patronage d e la Société de Développement de Sierre, il donnera, sous la direction du p rofesseur Jean Quinodoz, un concert .le 3 avril prochain à la Maison des Jeunes. Son programme comportera une partie .religieuse: chant grégorien, pièces polyphoniques du Moyen Age, de la' Re.naissance, de la liturgie orthodoxe et une autre, profane, où une ·place, .appréciable est réservée aux compositeurs de chez nous. Le célèbre maître guita:dste José de Azpiazu, qui accompagnera les solistes, et sa fille Lupe agrémenteront la soirée de leurs excellentes produ ctions. '. ' N ous vous invitons tous très cordialement, chers Collègues de Sierre et environs, à assister à ce concert. Votre présence sera pour 'nous le plus précieux des encouragements et qui sait? peut-êtrè vous décideriez-vous à vous joindre ' aussi à nous afin de poursuivre, dans une ambiance fraternelle, cette magnifique croisade du beau et du bien ... L e 3 avril, vous avez bien noté? Alors, parfait, au tout grand plaisir de vous r encontrer, vous, vos familles, vos amis et vos connaIssances ... A bientôt donc ...

P. Pignat EDUCATION DEN'TA'I:RE DANS LES ECOLES Le Département de l'Instruction 'publique et le Service cantonal de l'Hygiène viennent de remettre un trousseau 'dentaire à tous' les enfànts' des écoles du degré inférieur. Ainsi ' est, ~poursuivie d'une manière' pratique' la campagne organ isée en 1963.

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Malheureusement, j'en fais la c'o nstatation quotidienne, lors de mes visite scolaires, très peu d'enfants se lavent les dents tous les jours. Si l'enfant n'es~ pas suivi dans son action, il retrouve natu.rellement la pente de la facilité, du moindre effort. ., . ' '" ' " La campagne dentaire ' à l'Ecole doit être reprise systématiquement par les maîtres et maîtresses; le contrôle , méthodique en est la condition de base. Orientés, «remis à l'ordre », les enfants acquièrent un goût de la pTop reté et de l'hygiène qui leur devient, pour la vie, une seconde nature. ' Cette action entre pleinement dans les tâches éducatives du P. E. Je destine ce rappel aux maîtres et maîtresses de mon arrondissement sco. laire. Il peut être entendu par tous les enseign~nts.

Ma~cei 'Pr~plan, inspecteur scolaire

MONTH EY:

~RTI,GNY:

SION: SrER RE :

19 mars Sortie .à Rougement Possibilités pour débutants et skieurs avancés. Inscriptions: Samuel Delalo.ye" ;rnaîtrede gym, M9nthey. 28 mars Sortie-excursion à Vichères-Bavon " Environ 2 h. de peau 'de phoque dans un site merveilleux pour les amoureux de solitude et de pistes vierges. Inscriptions: Roger T~eux, maître de gym, Martigny. Se renseigner et s'inscTire auprès de: Paul Glassey, maître de gym, Bramois. Se renseigner et s'inscrire auprès de: Jean-Pierre Michellod, maître de gym, Sierre.

Association des Maîtres de gymnastique du Valais romand

Le chef. technique: R. Theux

COURS RE'G IONAUX DE PRIN'TEM'P,S 1965 Localité

Date

Dir. du cours

Vouvry Vernay'a z Full y Le' Châble Leytron Isérables Chamoson Saxon Conthey Savièse Nendaz Ayent Chalais Grône Vissoie Flanthey Orsièrès Vex

mercredi 24.3 - 17 h. jeudi 25.3 16 h. mercredi 24.3 16 h. 30 mercredi 17.3 16 h. mercredi 24.,3 16 h. .mercredi 31.3 16 h . convocation par le dir. mercredi ' 7.4 - 16 h. convocation par le dir. lundi 29.,3 - i6 h. 30 mardi 23:3 - 16 h. mercredi 24.3 - 17 ,h. lundi 22.3 - 17 h. lundi 29.3 - 17 h. m~rcTedi 7.4 16 h. lundi 22.3 - 16 h. mercredi 24.3 - 17 h. convo cation par le dir. convocation par le dir.

S. Uelaloye G. Revaz R. Carron P. Fellay G. Delaloye G. Delaloye T. Châtriand R. Theux B. Dessimoz R. Héritier P. Glassey P. Glassey V. Dussex V. Dussex J. Bochatay C. Lamon F. Darbellay R. Héritier J. Clivaz

Cher~,ign~:m

Le chef technique: R. Theux

JOURNE:E'S A SKI .D~s -jo,urnées à ski sont organisées d,an$ le cadre des sous·'s ections de notre association. , Les amateurs de ces' sorties peuvent ' se :rensejgil~i·~; ét " s'in~~rire auprès du directeur de chaque sous-section. :~!!

FRIBOURG ~ , 74e COURS NORMAL S'UISSIE 1965 organisé par la Société suisse de Travail manuel et de Réforme scolaire ,du 12 juillet au 7, août 1965.

Li$te des cours No

Dates

Cours

Finance , de cours

' H istoire contemporaine, conférences ,p ar M. le Prof. Ruffieux ' COURS D'UNE SEMAINE,: E nfants-problèmes à l'école primaire ' et à è l'école spéciale Le chant à l'école Etude du milieu régional Le jeu, dramatique à l'école Le dessin aux degrés moyen et supérieur Les techniques artisanales dans' l'enseignement du dessin Le dessin géométrique et technique Le tableau noir au service de l'enseignement (degrés inférieur et moyen) 10 Le -tableau noir au service de .r enseignennent (degré supérieur) Il , Le calcul par les « Nombres en couleurs », cours pour dé~utants 12 Le calcul pa'r .les «Nombres' en couleurs », cours ,moyen 13 Le calcul pa,r les « Nomhres' en couleurs », cours pour avancés 14 Les moyens audio-visuels dane l'enseignement" : 15 Culture cinématog'raphi.qu~ ." . 16 Vannerie, travail ,d u rotin, cours ,de perfectionnement 17 , Catéchétique 47 Constr'uction de' ~oiIèlés' réduits ' ë1'avio~s

19.7. - 24.7. 12.7. -17.7. 12.7. -17.7. 19.7. - 24.7. 26.7. - 31.7. 26.7. - 31.7. -19.7.-· 24.9 .

75.60.'50.70.60.80.'50.----'60.~

12.7. -17.7. 12.7. -17.7. 19.7. - 24.7. 19.7. - 24.7. 19.7. - 24.7 . . 26.7 .-~ 31.7. 19.7'- - 24.7. 12.7. -17.7: 12.7. -17.7. '26:7. - 31.7.

95.85.40;...,:.· 75.:......

-Î-9.7.- 28.7:

95.·"::"

60.60.60.70.-----=----70.~

COURS D'UNE SEMAINE ,'ET DEMIE: '

lS'

Vannerie; travaÜ ' du ,

rotin,

cOurS pourdébutau'ts .

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__

'35


COURS DE DEUX SEMAINES:

19 20 21 22 23 24 60 63 65

Stage «Ecole active », degré il1'férieur Stage «Ecole active », degré moyen Stage «Ecole active », degré sup'é rieur Modelage Initiation à il a méthode Ward L'allemand pour maîtres de langue française (à Berne) Activités manuelles au degré inférieur SC,ulpture sur bois La photographie au service de l'enseignement

12.7. - 24.7. 12.7. - 24.7. 12.7. - 24.7. 26.7. - 7.8. 26.7. - 7.8. 12.7. - 24.7. 12.7. - 24..7. 12.7. - 24..7. 12.7. - 24.7.

100.--. 100,..... 100,..... 100 ...... 60 ...... lI5 ...... 100 ..... lI5,..... 150.__

Travail du papier et du ca,rton Travail du bois Travail ,d u métal

12.7. - 7.8., 12.7. - 7.8. 12.7. - 7.8.

Mars 65

17·18

, Bulletin ' Culsenalre

PARAIT 5 FOIS PAR AN - ABONNEMENT : Fr. 5.- - c.c.P. 12 -16713, GENEVE - REDACTEUR : ~,

COURS DE QUATRE SEMAINES: 25 26 27

les nombres en couleurs

RallER, SERVICE DE lA RECHERCHE, GENEVE, RUE DE lAUSANNE 63 - TEL. (022) 31 71 50

215 ...... 255,_ 245._

REMARQUES CONCERNANT LES COURS: Les cours portant les n~mér'os 1 - 27 so~t dirigés 'p ar des chefs de cours de langue fran. çaise. L~s autres cours (No 47, 60, 63, 65) se donnent en allemand, mais des traductions seront faItes, dans la mesure du possible, par les ,chefs de cours ou des participants. Les cours No 17 et 23 sont organisés par le 'Département de il 'Instruction pub1ique du Canton de Fribourg. Les collègues intéressés s'inscrivent directement auprès de M. Paul Simonet, Direction de l'Instruction publique, Fribourg, où ills peuvent obtenir tous l'en. seignements'. ' '1 Des prospectus et des formules d'inscription peuvent être obtenus aux Secrétariats des Départements cantonaux de rInstruction publique. Les inscriptions sont à envoyer jusqu'au 31 mars 1965 au Département de l'Instruction publique du Canton dans lequel on enseigne.

Société suisse de Travail manuel et de Réforme scolaire

Il est utile de bien observer! Nos plantes sélectionnées en vue du rendement exigent une nourriture beaucoup plus abondante. que les espèces sauvages. H est aisé de 'comprendre la di:ff,é rence en comparant, p, ex. les racmes d'une carotte sauvage croissant dans nos prairies naturel1es ou un céleri sauvage des bords de la mer aux belles carottes et pommes de céleri que nous obltenons. 011) saisira aussi s~,~s peine que les plantes peuvent, s·elon le temps (retour de froid p. ex.), souffrir d'un apprOVISIonnement déficient en azote du sol à la suite du ra,l entissement de l'activité des micro· organ~smes. La plus grande partie de l'azote pr~Ievé par 'les plantes provient, comme on le sait, des reserves de su1bstances organi'q ues du sol. Ces réserves sont complJ.étées par les restes de racines, fort important1s dans les cultures de légumes, et les restes des parties aériennes des plantes, ou mieux encore reconstituées par des apports de compos't. Si l'approvisionnement en azote d'une culture ne joue pas parfaitement, ce qu'un ,b on observateur arrive à d'éceler un peu à ,l 'avance, on y remédiera sans tarder en semant deux poignées de nitrate d'ammoniaque par m2 (2-3 kg par are), ce qui permettra aux planteS' de franchir cette passe difficile. 36

Ce numéro double du Bulletin Cuisenaire est, essentiellement, composé par des enfants de six ans, élèves de la classe enfantine de Madame Yvonne Savioz-Voutaz, de Sion. Cette classe compte 32 élèves dont 18 sont en 2e année_ Treize d'entre ces derniers sont les auteurs des travaux reproduits ici. Les cinq autres sont un petit Espagnol 'qui venait d'arriver dans la classe, une petite retardée (deux ans de retard) et trois enfants qui ont beaucoup de peine à s'exprimer et qui peinent en lecture notamment. L'année scolaire s'était ouverte le 1er septembre 1964. Les « inventions» datent de fin novembre; elles sont l'aboutissem ent de trois mois de travail. Madeleine Goutard a bien voulu écrire une introduction à la lecture de ces travaux d'enfants; Yvonne Savioz nous dit, de son côté, comment elle est parvenue à susciter chez ses bambins de si joyeuses «compositions mathématiques ». Le rédacteur du bulletin, enfin, en accord d'ailleurs avec Mme Savioz, a rédigé, pour chaque production enfantine, de brefs commentaires qui n'ont d'autre prétention que ' de guider le lecteur dans sa découverte du dynamisme de pensée sousjacent aux généreuses graphies des e n f a n t s . S . R.

Sympathie Au moment de mettre .Ja dernière main à .la préparation de 'ce numéro {les Nombres en Couleurs, nous apprenons que Georges Cuisenaire vient de perdre, le 2, mars, la compagne de sa vie. Personne que notre 'a mi ne sait la part que sa femme a prise dans l'éla1boration qe son œuvre; nous savons du moins que cette part fut grande. Tous les amis de Georges Cuisenaire lui expriment leur fervente sympathie et s'inclinent respectueusement devant celle qui fut et à laquelle ilJ.s doivent beaucoup.

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CET ENCHA'NT'E'MENT Sil 'PARTICULIER

dée, cümment allait-elle s'y p ren. dre ? Allait-elle üser se lan,cer dans ces differèntes bases qui lui avaient Intrüduire le lecteur à cette sé- à elle-même cüûté tant d'effürts ? En feuilletant aujüurd'hui, deux rie de cümpüsitiüns enfantines prémo~s après m~ visite, les cüpies des sentées par Münsieur Rüllér m'est ' un plaisir d'autant plus vit'q u'elles enf ants (qui ne sünt pas des exer. évüquent en müi des süuvenirs tüut cices mais des écrits spüntanés), je cünstate avec plaisir que maîtresse à fait charmants. Cela se passait ,à mün arri"ée à et élèves ünt su fürt bien düminer Siü'n à h fIn de novembre dèrnier. la situatiün. Ceci nüus prüuve que ces « miracles» sünt püssibles par. Münsieur Biüllaz me fit savüir qu'une institutrice présente à mün tüut üÙ il y a des enfants, c'est.à. cüurs de Genève six müis aupara- dire de l'intelligence et de la vie, vant désirait que j'aille visiter sa et des maîtres de grand cœur. Ces charmantes cümpüsitiüns en. classe. ' La neige précücement tombée " f aiItÎnes n'e laissent pas cependant faisait ' de ceùè petite école un'lieu d'étonner 'le prüf ane et même celui de pureté et ' de silence et, répün- qui n'a jusqu'ici utilisé les réglettes que' d'une manière assez traditiün. dant à cette atmüsphère féérique nelle. Ils n'y trüuvent pas nécessai. de Nüëls 'enneigés, c'était au dedans l'enchantement si particulier rement ces « 'vérités éternelles », des classes" actives de tüut petits ... telles que 2 + 2 = 4, ' auxquelles Il y avait là des enfants de Cinq ' ils s'attendent et~ pour émerveillés et six ans cümme il y en a tant par qu'ils süient qu'un petit enfant le münde, avec dans les gestes et le puisse cümpreQdre tant de chüses, regard une aisance et une liberté à ils se deman'dent à quüi cela ' peut vüus cüuper le süuffle, et une maî- bien servir d'amener les élèves à tresse cümme il y en a tant égale- ces nütatiüns étranges. Certains ment, avec sün savüir-f aire et ' ce sünt même fürt trüublés devant des grand mélange de désir d'audace et calculs' cümme: 132 113 == 311 'd'incertitude angüissante. Au dé- ' effectué en base quatre but de l'année elle avaltfaÎt' un üu 143 124 == 322 grand saut dans l'incünnu, ' rümeffectué en ,b ase cinq pant avec des habitudes de travail (vüir cüpie No. 12) trüp systématique et prudent, et elle se sentait submergée par le qui fünt autant scandale 'à leur œil flüt des réalisatiüns, ayant tenibleinhabitué que ferait une fausse ment besüin de savüir üÙ elle allait nüte à leur üreille. Ils craignent et si elle était sur la bünne vüie. que cela ne trüuble l'esprit de l'enElle- hésitait à , risquer un secünd fant et ne l'entraîne aux pires saut' I)lus ' hasâi'derix , en,~or~: lâ _ n~-, , 'c<;>rifusiüns. Püurtant, puisque ces ~~T~tiün ,~',~!~.!l.~p~s~, ~~~üre abür- -calculs so!!.t f3ff e~!ùés f acilement _f3 t

+ +

le p lus süuvent sans erreur, n'est-ce p as la preuve qu'ils sünt cümpris? E t l'égale maîtrise affichée en base décimale;

146

+

321

==

467

(vüir cüpie No. 10) ne devrait-elle pas rassurer sur ce p üint? En réalité c'est l'absence de süuci immêdlatement utilitaire, c'est l'engagement à fünd dans le jeu intellectuel de l'enfant qui caractérisent cette pédagügie, appürtant à l'élève une maîtrise inégalée aupar av ant. Que la lüngueur d~ la réglette bleue süit égale à celle de la nüire plus la müitié de celle de la carmin üu à trüis füis la moitié de celle de la vert f üncé :

1

1

-B ==n+-Xc==3X

2

XV

2

sünt des faits qui n'ünt en süi aucune espèce d'impürtance. Ils ne sünt que prétexte, qu'üccasiün, ' que pur jeu par lesquels l'enfant se m ünte de puissants üutils intellectuels. Nütre Süuci majeur n'étant pas un Süuci de rendement scülaire, l'élève peut, à travers ce jeu, faire la libre expérience des dynam iques fündamentales qui lui assurerü'nt une maîtrise immédiate dès que le calcul numérique fera sün apparitiün. C'est ce ' que la suite des travaux présentés ici met pleinement en évidence, si l'ün ,veut bien en suivre avec müi l'analyse. Les premières reprüductiüns ré· vèlent 'q ue le jeu manipulatüire a été püussé très lüin. Prenüns par exemple la cüpie No. 8. Quelle expérience 'suppose-t-elle, üutre · que

l'enfant sache représenter chaque réglette par ' une lettre? Nüus vüyüns qu'il sait exprimer les cümparaisüns qu'il peut faire, établis. sant une équivalenc~, une nünéquivalence üu un ürdre: B~m B>V , r=b+b Mais, cümme dans ce dernier cas, les relatiü:gs p,ürtent parfüis sur des réglettes cümpüsées entre elles üpératüirement de , diverses manières: ü-V=c V=v+v m==rXc

m

==

l'v

Cela prüuve que l'expérience ne se limite 'pas au simple alignement des réglet,t es büut à büut, cümme il anive trüp süuvent dans les petites classes üÙ l'ün se hâte vers une explüitatiün numérique de ces situatiüns particulières avant que le jeu inanipulatüire ait livré tüutes ses richesses. Ici, au cüntraire, ün vüit que la mise des réglettes côte à côte, la cünstitutiün des rectangles, leur transfürmatiün en « tüurs » et -en «L» ünt été largement explürées. ' Quant aux nümbres, ils ne sünt encüre utilisés, à ce stade; que dans des situatiüns très simples de dénümbrement et püur la cünstitu. tiün de quelques fractiüns:

V '---': 3 X

r

1 =2X-XB_6Xb

3 , , . (voir cüpie No. 9) ' _ Mais il est impürtant de nüter :que -ces cüpi~s - r~vèlent une certai. rie trimscendance -'de l'eXpérience

39


concrète. C'est sur des propriétés générales que l'enfant se fon,de pour passer d'une expression à une autre; par exemple? sur la symé. trie de l'égalité, et la commutativité du produit:

de ·carmin. Contrairement aux ha. bitudes traditionnelles, 1. Les enfants manièrent d'emblée des nombres de plusieurs chif. fres.

2. Abordant la numération dans B B = v X B une optique opératoire, il fut B B X v = B B B tout naturel de se demander (voir copie No 8). comment on pouvait addition. De même l'usage des fractions ner ou soustraire les nombres dépasse la simple réalité concrète, ainsi formés. Réunissant par car il n'existe aucune réglette qui exemple 130 et Ill, il fut facile soit la moitié de la bleue ou de la de voir que 3 réglettes carmin blanche, ce qui n'empêche pas de plus encore une forment un les imaginer et d'établir par rai· nouveau carré, ce qui porte le sonnement que: nombre de ceux·ci à trois. D'où 1 l 130 III = 301. - X B = c X b 3. ' Le choix de la réglette ~armin 2 2 ayant été reconnu arbitraire, (même copie) on chercha donc quelle réalité C'est en présence d'enfants ayant pourrait recouvl·ir un symbole déjà à peu près cette richesse d'ex. tel que 121 si l'on décidait de périence que je me trouvai 'lors de remplacer la carmin par la ma visite. Ils avaient tout ce qu'il noire ou par l'orangée. fallait pour aborder au mieux la ' Ce n'est donc pas un condition· numération. Voici comment, en nement prématuré qui était cher. une leçon, je les introduisis à ce ché dans cette première leçon. nouveau champ d'eXpérience L'usage de différentes bases n'a ceci n'étant bien sûr qu'une mapas de but immédiatement utili. nière de s'y prendre entre beau- taire mais assure une parfaite com· coup d'autres: préhension - une notion n'étant Nous décidâmes de composer bien comprise que lorsqu'elle est tou~e longueur quelle qu'elle soit aperçue dans toute sa généralité. à l'aide de réglettes carmin (en Les travaux · présentés ici mon· complétant par des blanches si né- trent que les enfants n'ont pas eu cessaire) et nous convînmes d'écri- de peine à poursuivre cette voie. re dans l'ordre le nombre de carrés Notons, pour notre édification, que carmin, de réglett~s carmin et de lorsqu'ils se donnent des nombres réglettes blanches (remplaçables dans une base quelconque, ils se par une rouge ou une vert clair) soucient peu d'avoir affaire à une employés, laissant sous-entendu le addition avec ou sans retenue, fait qu'il s'agissait des puissances ignorant même cette distinction.

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40

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~o X0 :::: Il 0 X 0 o.,... (, -=-'1 1-V +- ft,

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~ Bernard, six ans, est un gaucher qu'on a éduqué à travailler de la main droite. Il a donc eu grand-peine à adopter le sens normal de l'écriture: gauche droite. Ceci explique ses 3 à l'envers! A. On attendait la commutativité: 10 X 0=0 X 1O. B. ' Equation. La réglette V vaut les 2/3 de la réglette B; pour établir l'égalité, il faut multiplier la réglette V par un nombre qui soit les trois demis (l'inverse de 2/3) du nombre qui multipliera la réglette B. (~ sont les trois demis de 1/3). C. Bernard ne sait pas encore tracer les 3 (il les inverse). Un nombre multiplié par son inverse donne 1 (3 X 1/3 X V = 1 X V).

~ A.

3/3 ne vaut pas 3! Comparer, plus bas, 1/1 X b = b.

~ B. Le gros point signifie zéro.


A

"2 X B ==c+ ~1(b 2-

iX % = Vt .!i.' ~

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Additions dans plusieurs bases. A. 135 +212, en base « vert foncé », donne 351 . B. Base «orange» (notre base 10). C. Base « marron ». D. Base « bleue ». E. Base « carmi n ». La base «orange» (10) n'est qu'un cas parmi d'autres.

_4 ___ '___ _____ _

A. Travail mental pur: la moitié de la réglette jaune vaut la réglette rouge plus la moitié de la blanche (mais cette moitié-là n'existe pas concrètement). B. Pertu rbation! C. Enchaînement de trois opérations. L'élévation à une puissance est la manière la plus élégante de rendre compte d'une addition ou d'une multiplication de termes égaux.


1 ~ ~ .,.. 12.

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2. 6 SB

114-t12-9~2."'1 ®

13 2 + 113 :::311 11- 'l- + 1 7.. ~ ". 1.1t ~ t

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Additions dans plusieurs bases. A. Base «orange» (10). Cet enfant (6 ans) a surmonté la difficulté de la « retenue»: 4 et 9 font 13; on pose 3, on retient 1, etc. B. Base «vert foncé ». La « reten ue » ne pose aucu n problème.

8 ®

Dtb L

A. Add ition en base «orange» (base 10). B. Plusieurs manières de rendre compte de la valeur de r. C. Elévation à une puissance: rouge, hauteur vert clair = marron (23 = 8); rouge, hauteur carmin = marron + marron (24 = 8+8 = 16). D. Erreur! 0 +b > B!


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A. Richesse de la composition et intensité du dynamisme mental. La traduction, en nombres (uni t é la réglette blanche), donnerai t X X 8-3 = Xx1 +Xx1 . B. Carmen, six ans, manie l'élément neutre du groupe mul t iplicatif exprimé sous forme de nombre rationnel dont le numérateur et le dénominateur sont égaux. C. Erreur! Il aurait fallu noter Xxr.

Equilibre, clarté. Néanmoins, on peut regretter que l'enfant se soit, presque toujours, borné à ne donner guère que la «réponse» des opérations qu ' il avait imaginées. Il aurait pu poser, avec le même matériel inventé, des égalités comme celles-ci: 1/ 4xm = 1/sXO = .1/3XV, etc.


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Pour eux, additionner c'est assodynamiques fondamentales sont cier, et 2 3 en base quatre c'est aperçues et que tout est devenu parfaitement clair, les maîtres se 2 (2 1) = (2 2) 1= 11 tout comme 2 9 en base dix rendent compte que toute cette réc'est 2 (8 1) = (2 8) alité qu'ils portent désormais en 1 = Il. C'est pourquoi il leur est eux est immédiatement accessible indifférent d'employer une base à leurs élèves et n'hésitent pas à ou l'autre, nous prouvant par là leur en favoriser l'approche. Ce que ce n'est pas la mémorisation qui prouve, une fois de plus, que laborieuse de tables et de procé- les plus grands obstacles dans l'endés, la fixation de quelques faits seignement de la mathématique se statiques qui assurent la maîtrise trouvent chez les maîtres et que du calcul. c'est là qu'il convient de les dépister sans relâche afin de pouvoir les D'où vient donc que les maîtres surnlonter. ont souvent tant de difficultés à En ce qui concerne la classe dont comprendre ce qui est immédiatement accessible à des enfants de les tl'avaux sont présentés ICI, ajoutons qu'il est grand temps de six ans? C'est qu'un conditionnement hâtif dans l'enfance leur a lui permettre l'accès à la loi de donné prématurément un savoir- distributivité de la multiplication par rapport à l'addition si l'on ne f aire plus ou moins aveugle au lieu d'un savoir véritable, savoir-faire veut pas entraver la marche naturelle de ses conquêtes audacieuses qui les empêche ensuite d'apprenche lorsqu'ils se trouvent comme et sa libération totale sur le plan du calcul. Pouvoir multiplier 12 les enfants en présence du matériel. Au lieu de chercher à capter X 23, par exemple en base quatre, c'est avoir compris, au niveau du immédiatement les réalités essentielles, ils sont naturellement por- matériel, ce qui se passe lorsqu'on tés à n'utiliser les réglettes que multiplie les sommes suivantes pour illustrer des résultats obtenus sous les formes: m.écaniquement par les procédés 1) (c l') X (c + c + v) connus. 2) (c+r) X (r X c+v) C'est ce qui m'a amenée, dans les Par ailleurs notons que ces créacours aux instituteurs, à leur faire tions restent contraintes à une certravailler toutes les opérations et taine rigidité parce que les enfants même l'extraction de racines dans ne sont pas encore en pleine posn'importe quelle base, afin d'es- session des parenthèses, outil indissayer de les priver de leurs connais- pensable à une -notation plus sousances et de les mettre dans des ple et plus complexe. Rares étant conditions mentales d'innocence les maîtres qui savent les introplus voisines de celles de l'enfance. duire convenablement, dans bea~­ Bien qu'il s'agisse surtout d'un coup cIe classes elles restent assez moyen thérapeutique, sitôt que les iimtiles et encombrantes, alors

+

+ + + + + + + + +

+

œ François, dit sa maîtresse, a de la peine à s'exprimer. Il a cependant toujours quelque chose à dire et, de ce fait, il ne lui arrive pas d'avoir l'impression de ne pas savoir. Ce qui est, pour les tout petits, un des avantages du travail libre. D'ailleurs, ce que dit François ne manque pas d'intérêt. La division apparaît sur la feuille. Et même, dans la dernière équation (A), figu rent trois opérations: u ne division, u ne addition et une multiplication. B. Est-ce six fois b? Si oui, l' éq uation est correcte: 6 réglettes blanches font une réglette vert foncé.

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qu'elles devraient être, comme j'ai essayé de le montrer ailleurs, un outil libérateur par excellence, permettant le décollage du concret et une virtuosité de jeu créateur au niveau purement notationnel. J'ai eu l'occasion d'évoquer ce problème avec l'institutrice de ces merveilleux enfants. C'est pour l'instant l'obstacle majeur à vaincre, condition de la prochaine récolte. Mais la présente récolte est déjà magnifique et nous nous en réjouissons profondément pour

elle et pour toutes les classes suisses qui suivent actuellement une évolution parallèle. Chaque année apportera sa moisson nouvelle, toujours plus riche, car toute vie authentiquement vécue c'est-à-dire non vécue en vain est un continuel dépassement. Parce qu'elles sont entrées dans une pédagogie ouverte ces classes ont désormais un avenir devant elles, avenir que j'entrevois im. mense... Madeleine Goutard Paris, 13 février 1965

UN TRA VAI'L SURTOUT QUALITATIF Matériel basé sur les «relations », t'e lle a toujours été la caractéristique première du matériel Cuisenaire. Effectivement, jusqu'à aujourd'hui, tous les maîtres se servant judicieusement des réglettes dans l'enseignement du calcul ont observé avec un intérêt doublé d'étonnement l'aisance dont font preuve les enfants dans les découvertes des relations numériques. Depuis que j'ai eu, en mai 1964, la joie de participer au cours de Madeleine Goutard (il qui je rends hommage ici pour l'ouverture d'esprit et l'épanouissement pédagogique que son enseignement m'a apportés), ce problème de relations a perdu son caractère « numérique» pour acquérir celui, plus large, des relations de grandeurs, de couleurs, c'està-dire un caractère qualitatif. Je me suis d'abord servie de la brochure parue sous ce titre: « Exercices qualitatifs ». Ce fut pour moi l'amorce d'une nouvelle tâche dont je n'en avais fait que pressentir l'importance. Chemin faisant, j'ai compris la nécessité d'une coordination et d'une progression dans ces exercices. La lecture attentive des «Mathématiques et les enfants» de Madeleine Goutard ainsi que deux cours suivis durant l'été, m'ont beaucoup éclairée. En septembre donc, je me suis mise au travail en me laissant guider par les découvertes des enfants et en essayant de tirer parti du travail libre. Les nombreu-ses constructions des enfants (trains, bonshommes, jardins, bateaux, tours, etc.) m'ont amenée déjà à préciser les notions de plus grand, plus petit, celle d'équivalence et de demander des subscit r.ttions de réglettes, etc. L'expression verbale, déjà beaucoup cultivée è, ce moment-là, a été précisée par la suite dans les exercices dirigés.

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Il a fallu beaucoup de patience et de respect devant la lente et laborieus~ formulation des enfants. En effet, demander à ceux-ci de dire que Jaune. est plus grand que vert et vert plus petit que jaune exigeait de leurs Jeunes cerveaux un effort considérable de concentration de rai~o:",!ement, ~t ,d'expression. Progressivement, cette formulation ~'est p,rec~see, acceleree et nous a~ons appris à écrire les symboles pour dés~gner ,le~ coul~urs ('! = nOLr B = bleu b = blanc, etc.). A msL, apres aVOLr beaucoup «parlé» de leurs réglettes les enfants m'ont d,it: mainter:ant qu'on sait «écrire» les réglettes, donne-nous un,e feULll~. S~n~ nen préciser, j'ai accédé à leur désir et j'ai observé. Result~~:, Je .n aL vu sur leurs feuilles que des lettres: c, m, n, B, j. etc. Alors J aL da: quand nous «parlions» de nos réglettes, que disionsnous? Bernard: B est équivalent à B Carmen: j est plus petit que 0 n n'est pas équivalent à V Paolo: Chantal: m est plus grand que r

Alors, aL-Je ajouté, c'est ça qu'il serait intéressant d'écrire! Et voilà la découverte des signes ~ < > Nous avons ensuite fait des trains avec plusieurs wagons (+) r+c+b=n Et q uand on enlève les wagons (-) v - r = b ou: (v c) - j = r (étude des parenthèses) Nous avons ensuite travaillé la notion de différence, celle de couples de différences équivalentes: (V, m) différence r; (j. n) différence r, etc. Les fractions sont apparues avec la notion de moitié. c était la moitié de m c la 1/2 de b était la moitié de B Nous avons ensuite comparé ces moitiés: 2 1/2 de c = 1/2 de m 1/2 de c était plus petite «) que la 1/2 de m La découverte du quart, du cinquième et des autres .fractions a suivi. . L!ans nos exercices collectifs au tableau noir, l'enfant n 'écrivait ]amaLS avant d' ~v~i~ f?rmulé :à. h~ute voix son raisonnement. A pal,tir de ce moment-la, 1 ecnture a Jadb, comme faisant irrésistiblement suite à la,pensé.e op~r~t?ir;.l~ . '!!..e _.~u.i~._~~~!y.e..~l!ée__ de l'aisa11,ce avec laquelle, ~p're~ aVOLr m~nLp~!e, formule, les ~nfants ont .traduit leur pensée dans l ecn~ure; et Je metonne de n'avOLr ·pàs rencontré les difficultés d'au.trefoLs: ces éternelles confusion's dans tes sîgne~ . ~e~_ o.pérations !

+

+

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Départs Certains exercices des pages reproduites ici sont le fruit d'un tra. vail dirigé. Les enfants ont été appelés à suivre un certain processus dans leurs manipulations et leur pensée opératoire: travail des trains rectangles, croix, tours (addition, multiplication, division, élévation une puissance). Il fallait bien guider les enfants sur le chemin de la recherche. Ce qui a été écrit, l'a toujours été librement. Ceci m'a pel'. mis de repérer celui qui, écrivant toujours la même forme d'expression, n'avait peut-être pas compris ou qui appartenait à la catégorie des par. tisans du moindre effort! l'ai découvert ainsi la valeur du travaillibl'e: donner à chaque enfant la possibilité de produire à sa mesure. Je dois ajouter, avant de terminer, que cette liberté d'expression a contibué ct modifier l' atmosphère de r-:1.~! classe: dévelo p pement de l'élocution, esprit de recherche, travail en équipe, contrôle mutuel. le profite enfin de -d ire ici toute ma gratitude aux personnes qui m'ont introduite et dirigée dans ce travail. Elles m'ont donné la joie cl) avoir fait un pas de plus dans la 'recherche de l'épanouissement de l'Enfant. ' Yv. Savioz

J

COURS CUISENAIRE L'été prochain, à Fribourg (Suisse), du 19 au 24 juillet, les cours Cuisenaire suivants sont organisés par la Société suisse de travail manuel et de réfOl'me scolaire. COURS Il, POUR DEBUTANTS: connaissance du matériel - étude des lois alg·é. briques et des opérations fondamentales. Chefs de cours: lIa Mlle Annette Luther, 5, chemin de Meillerie, 1000 Lausanne lIb Mlle M.·Louise Chambovey, 56, av. Victor·Ruffy, 1000 Lausanne COURS 12, MOYEN: Exigence: avoir suivi un cours d'initiation au moins, et a,voir utilisé le matériel dans sa classe. Elargissement du programme de base - la numération - discussion des pro· blèmes rencontrés dans les classes. Chefs de cours: 12a MUe Arlette Grin, 16, chemin de Boston, 1000 Lausanne 12h Mlle Madeleine Ducraux, 19, Trabandan, 1000 Lausanne COURS 13, POUR AVANCES: ,E xigence: avoir 'lu 'les deux ouvrages de Madeleine Goutard: «Les mathématiques et les enfants », «La pratique des nombres en couleurs ». Tous deux chez Delachaux et Niestlé à Neuchâtel. Les nombres naturels, relatifs et rationnels - travail de groupes - recherche diverses. Chef de cours: Mme Evelyne Ex'c offier, 16, rue HenriJMussard, 1200 Genève Assistante: Mlle Marcelle Gaillard, 12, avenue Milan, 1000 Lausanne S'inscrire, avant le 31 mars 1965, ou au Département de l'Instruction publique de son canton ou à la direction des cours: AI,f red Repond, directeur, av. de Rome, 1700 Fribourg, tél. 037 / 2 35 85.

1. 44

Ce numéro dou'b le (il est même triple puisqu'il compte 24 pages) porte les numéros 17 et 18. Le numéro 19 paraîtra en septembre 1965.

et VIrages scolaires Brochure de 110 pages; format 12,5 x 17,5; prix fr. 2.20; en vente au dépôt central Matériel scolaire, Section A, Grand·Rue III 1 32, et à la Librairie St·Paul, Place St·Nico· las, à FrÎlbourg. Votre enfant va commencer 'l'école ... Vo· IrC fi ~s , ou votre fille, doit entrer bientôt ' à 1école secondaire ou au Collège ... Il, ou I,:lc, sera peut·être pensionnaire ... Chacune Je ces perspectives ouvre de nouveaux ho. rizo ns pour vos enfants, et débouche, pour l'OUS parents, ·s ur de nouveaux soucis. C'est .i important de bien commencer, de bien ~rendre un virage! Surtout, dans les cas ~I)écialement difficiles, notamment celui des enfants handicapés: infirmes, déficients, ca· ractériels. pour guider les familles de chez nous, Iles maîtres, des professeurs, des pa·rents ont été invités par la Société frihourgeoise d'éducation à rassem'M er en une petite bro· chure infol'mations, réflexions et conseils ,usceptibles de faciliter les «Départs et vi· rages scolaires » de nos jeunes. Sous la signature de Mme Walter· Iser· land, de Mlles J. Pilloud et M.·Thérèse Mi· chaud, de M. le Chanoine Barbey, de MM. M. Ducrest et A. Sudan, on trouvera en ces 110 petites ,p ages, non seulement des orien· lations généra·l es, mais des tableaux i1'lus· Irant les diverses possibilités qui s'offrent aux familles, avec même la liste des adresses utiles.

A l'heure où se multiplient les contacts fntre l'école et la famille, cette brochure est appelée à rendre service aux autorités sèo· laires, aux prêtres, aux maîtres, aux conseil· lel's d'orienta·tion, aussi bien qu'aux parents. La Société fribourgeoise d'éducation

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L'Engrais complet Lonza pour jardins, de composition conforme aux expériences les plus récentes, est utilisable pour toutes les plantes, excepté celles d'appartement. D'un emploi économique, parce que riche en substances nutritives, il s'utilise à raison des quantités suivantes par mètre

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Légumes: bien enfouir en sarclant 1 à 2 poignées avant les semis ou la plantation; les légumes très exigeants recevront en sus 1 poignée de Nitrate d'ammoniaque durant le premier tiers de la croissance. Arbres fruitiers: dissoudre 500-800 g dans 10 litres d'eau, verser la solution dans des trous; 1-2 1 par m2 de surface sous la couronne.

Petits fruits (baies): 1 à 2 poignées au début de la croissance; 1 poignée après la récolte. Fleurs d'été: 1 poignée lors de la plantation; plus tard, fumure liquide avec une solution (1 poignée dans 10 litres d'eau). Arbustes à fleurs et rosiers: l à 2 poignées entre les plantes au printemps, avant le début de la végétation et l poignée durant la période de végétation. Gazons: 1 poignée avant le début de la végétation; durant le printemps et l'été, 4-6 fois une petite poignée de Nitrate d'ammoniaque. Compost de tourbe avec engrais complet: émietter une balle de tourbe et y mélanger 5 kg d'engrais et 10 pelletées de vieux compost, en humidifiant avec 200 litres d'eau; utilisable 8 jours après.

Les Engrais Lonza accroissent rendements et qualité P 1453 Q


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