L'Ecole valaisanne, mars 1966

Page 1

r

lA. SION 1 L'ECOLE

Sections primaire, commerciaï;--· (avec diplôme de commerce reconnu par l'Université de Ge. nève). Raccordement - Langues Enseignement par classe de 3 à 5 élèves. Sports: ski - patinage - tennis. équitation - natation. Cours de vacances en juillet et ~_ août. tt1

Ecole pour jeunes gens dès l'âge de 8 ans

.----------------------------------------------------------------

Q) [ [

ra

BANOUE C!NTONALE DU VALAIS

if)

.ra -

Bons de eaÎsse

ra

>

L'argent que vous lui confiez travaille dans le Canton et pour le Canton

A.

Q)

-

Lavage chimique SION-SIERRE-MARTIGNY-MONTHEY

o ü

Michel-Ange: Pieta (Détail) -

Cathédrale de Florence.

'0)

Teinturerie Valaisanne

Bureau Sion : Téléphone (027) 2 1464

-

mars 1966 - dixième année

7


Seulement

L'[COLE /) AL,~/SA!YfYE

Fr. 2 8 5 .-

Bulletin mensuel du Personnel enseignant du Val~is romand

---

Mars 1966 No Xe année

7

SO-MMAIRE Partie générale

M..]. de Sépibus

F. Pralong. .

8. Pellegnm M. Veuthey

Mme E. OLiVIER.ELSIG et MICHEL RUDAZ • SION

('est clair v otre économ ie

2

5 10 15 19 28 4,5 61

Partie corporative

· '~OUl}ce

est à la « Sou rCe })

Langalge, bas'e d'e ['a illectll!l1e et de ~'ol~hographe . Les- images MMiques de l'EgHse . . . . . ne Ilia IHbeDté ... à ,l,a I1ingerie fine. CamiUte Corot . . . . . . Campagne des jeunes conÎil'e:ta faim. Bi,b liograplüe Curi s:enai'l'e . . . . . . . . . . . QuC!lqueis propos, sur 'l es cItas-sos de dév;eJloppemerut .

Ill.

Vl '0

~

Q.

Gross

AM GVR AM GVR AM GV R AM GVR

Ex.a mens d'admiss,i on 'a ux écol1es no.l"Ill'al 'es. . . . . . Ex,a mens d'admi\Sls ion aux 's'ec.tionsde l'ens'e ignement s'e condaire du 1er degré. . . . . . . . Pr-og'r amme ·d'a'Ctivi,té prinl1emps-Mé 1966 Cours régionaux de printemps 1966. . Cours de jeu 2e et 3e degrés. Etude des qUalÏœ opérations. Excul's,i ons à ski. . . . . . . . . Communication du constill,rut ae Grande-Breltagne Retra~te ,d es enseignants . .....

20 20 22 23 24 24 25 25 25

Partie pratique

V. Joris

Le but de la teinturerie

UNESCO N. Carrupt

SION

Nettoyer vos vêtements et vous

A ngle Planta

les rendre comme neuf

P 1518 S -

-

Gonset

Leçon sur 'l a 'ca,rtouche Diaposi,t iv es UNESCO. . Travaux manuels pour Pâques

29 33

37

RENSEIGN EMENTS L'ECOLE VALAISANNE paraît à Sion le 15 de chaque mois, juillet et août exceptés.

Publicité: Publicitas, Avenue du Midi, Sion - Téléphone 24422.

Rédaction: P. Bourban, ODIS, Rawyl 47, Sion, tél. 2 93 65.

Pages 3 et 4 de la couverture: (10 insertions) 1/ 1 - Fr. 700.X Fr. 200.-

Délai de rédaction: le 1er de chaque mois. Edition, administration et expédition: ODIS, Rawyl 47, Sion, tél. 29365.

Y:l

Fr. 380.-

Pages ordinaires, 1 insertion: 1/ 1

Fr.

Impression : Fiorina & Burgener, Sion.

Y:l

Fr.

Abonnement annuel: Fr. 10.-, C.C.P. 19 - 12, Etat du Valais, Sion (pour le pero 80nnel enseignant, l'abonnement est retenu su r le traitement du mois d'avril).

l/S

Fr.

X Fr.

60.33.18.10.-

5 insertions: rabais de 5 % 10 insertions·: rabaill de 10 %

l


,LaJ1,a,e, _base de ta teet",e et de t'~,tj,~,rafJj,e __ Chaque jour on nous présente de nouvelles méthodes d'apprentissage de la lecture, de nouveaux syllabaires. Peu d'entre eux tiennent compte du fait que la lecture est basée sur le langage. Un enfant qui ne parle pas correctement, qui ne dispose pas d'un vocabulaire suffisant, ne parviendra pas à apprendre à lire. Comme chacun le sait, chez l'enfant normal, l'élocution n'est pas bonne avant 6 ans. Un enfant de 4 ou 5 ans fait encore, la plupart du temps, des fautes de syntaxe et de grammaire qui l'empêchent de bien comprendre le langage écrit, particulièrement celui de certains syllabaires (<< la lecture écarte la tristesse» - «dans la sapinière, badine le lièvre », pour ne citer que quelques exemples d'un livre d'apprentissage de la lecture I). C'est pourquoi, il est absolument indispensable d'entraîner nos élèves à manier correctement notre langue, avant d'aborder l'enseignement de la lecture et de l'orthographe. Pour les enfants atteints de troubles spécifiques de l'articulation, (zézaiement, nasonnement, chuintement) de retard de parole important ou de retard de langage (impossibilité de s'exprimer et même de comprendre une phrase) il faut, dans la mesure du possible, avoir recours à un spécialiste. Cependant, en l'absence de celui-ci, le maître peut faire beaucoup pour développer le langage de ses élèves et rendre leur élocution correcte. Sur le plan de la parole, il faut entraîner les enfants à des répétitions de sons en commençant par les voyelles isolées (parfois les enfants confondent le i et le é ou ne parviennent pas à prononcer le a ou le 0 sans les nasaliser). Ensuite on associe ces voyelles et leurs correspondantes nasales (an on in un) à toutes les consonnes en insistant plus particulièrement sur le l', le l et toutes les consonnes sonores (j, z, v, b, d, g) qui sont très souvent assourdies (b = p, d = t, j = ch, etc.). Exemple de progression dans les répétitions: a, i, é, an, ou, in ... ub, ab, ib, omb .. . ba, bé, ban, bun .. . abi, ébo, ambo, oubon ... Il faut toujours placer la consonne à étudier: 1. avant la voyelle, position la plus facile; 2. après la voyelle; 3. entre deux voyelles.

2

Enfin,. on, doit , e";t~·a.îner les enfants (et là ils en ont presque besmn) a.la repet~twn de groupes vocaliques (ia, ion, oin, ui ... ) ou conso,:nant~ques (tr, rt, rc, gl, fI, st, ts ... ). On associe ces différents g1:oupes. Il une ou deux. autres lettres, consonne ou voyelle. (io, pio, jio, d~o ... tn, trou, tran, tna, atr ... ). ~our développer parallèlement le langage proprement dit, il faut h.abauer l'e,!fant à pré?iser .sa . pensée, à construire des phrases sLml!l.es, ma~s correctes, a ennchu' son vocabulaire. Quelques élèves chmsLssent, par exemple, un nom d'animal; on cherche ensuite ce que font ces animaux, puis on ajoute un complément au verbe trouvi ( << le mouton. - Que fait-il? - Il court. - Où ? - Dans le pré. La vache. - Si elle est à moi, comment dit-on? • Ma vache. - Que fa it-elle ? - Elle broute. - Quoi? - De l' herbe. - Comment est cette herbe ? - Elle est fraîche. - Répétons toute l'histoire de la vache: «ftla vache broute de l'herbe fraîche. »). On habitue ainsi les enfants à employer un langage correct qui se précise et s'enrichit peu à p~u. Naturellement on ne met pas à ce stade d'« étiquettes grammatLcales» sur les mots (verbe, complément, adjectif). Mais l'enfant se familiarise avec la forme et la fonction des différents m ots dans la phrase, . ce qui facilitera grandement plus tard le travail d'analyse. Certaines notions comme devant, derrière, dessus, dessous, sur, dans, entre, après, avant, à gauche, à droite demandent à être bien précisées .avant d'abo~'der la lecture. Ces termes impliquent une bonne pnse de consc~ence du schéma corporel (position de notre corps. dans l'~sp~ce et dans le temps). On peut pratiquer de multiples exerCLces qUL GLderont les enfants à préciser et à automatiser ces notions. «Lève les bras, baisse-toi, mets un pied derrière l'autre, m ets tes mai,,:s sur ~es genoux, "devant ta_bouche. » Puis peu à peu: «mets la mam drmte sur la tete» et enfin: «pose ton bras droit sur ton genou gauche. » Il ne faut pas aborder les notions en miroir (sur la personne qui est en face) des termes gauche et droit avec des enfants de moins de 7 ou 8 ans, ceci ne correspond pas à leur dévelo ppements psychologiques. D'autre part, il ne faut donner de nouvelles consignes que très progressivement. Le but à atteindre est la rapidité, l'automatisation et non la réflexion. A l'aide d'un matériel sommaire, on peut encore pratiquer d'autres exercices qui intéressent beaucoup les enfants. Par exemple, avec une poupée et son berceau: «Mets la poupée dans son berceau sur son berceau à côté de son berceau, à droite du berceau, etc ... » Avec une voiture: un garage (quelques cubes) et une petite maison. «Avance vers la maison, recule, place ta voiture devant le garage (c'est la voitur~ qui bouge I) entre ~es ~eux arb.res, .etc ... » L'enfant, chaque fois qu'il a reçu un ordre, l execute, pu~s lut ou un de ses camarades reconstitue to US

3


"

l '

cet ordre. ( Vous m'avez dit: «Mets la p ou p ée sous le berceau ... il a placé la voiture entre les deux arbres. Vous lui avez dit: «Mets la voiture dans le garage.» ) Pour compliquer l'exercice, on peu t chuchoter un ordre à l'oreille d'un enfant et forcer les autres, quand l'ordre est exécuté ,à dire tout haut ce que l'on vien t de chuchoter. Enfin, un exercice qu'il faudrait pratiquer tous les jours, c'est la lecture indirecte: le maître choisit une histoire simple et à la portée des enfants ( mieux, il peut en inventer une avec leur aide) et il la lit en la séparant en courtes rhèses ( parties de la phrase forman t un tout logique) que les enfants répètent à tour de rôle. Exemple : Près du bois, - il Y a - un jardin. - Dans ce jardin ... On prend bien soin de choisir lu longueur et la difficulté de la rhèse en fonction de l'enfant qui devra la répéter ceci afin d'éviter toute hésitation et tout bredouillage. ( On ne cherche pàs dans cet exercice à entraîner la mémoire de l'enfant) . Au besoin, surtout au début, on ne fera répéter qu'un seul mot en lui imprimant un rythme et une intonation très accentués. Si le maître a du talent pour le dessin, il peut aussi dessiner au tableau de petites scènes suggestives en demandant à ses élèves de les raconter (je n'ai personnellement aucun talent pour le dessin !) T rois petits garçons jouent au ballon ( dessin ) . Un des garçons casse une vitre ( dessin) . La maman arrive ( dessin). Elle gronde les enfants ( dessin ) . Elle emporte le ballon ( dessin ) . Les garçons pleurent ( dessin) . Il est imporatnt d'apprendre à lire et à écrire parallèlement. Pour que cela soit possible, il faudra préparer la main d e notre élève. Quand il est capable de reproduire de mémoire trois signes tels que:

ou

1 _

n

ou encore

~ ~~

il peut san s peine aborder l' apprentissage de l'écriture. L orsque ces di ff érentes condition s sont remplies, si l'enf ant ne souffre pas de dé fi cience mentale ou motrice particulière l'apprentissage de la lecture et de l'écriture ne doit plus poser de p'roblème et en 4 à 6 mois l'élève parviendra à déchifrer un texte sJ,mple et à le reproduire. Nous examineron s la prochaine fois l'apprentissage de la lecture et de l'orth ographe. M .-J. de Sépibus

~;;

l' .. , .,:",

«Tout comme dans l'Ancien testament lisons-nous dans la ,Constitution conciliaire sur l'Eglise - ' 'la révélation du Royaume "est souvent pré~entée sous des figures, de même m,aintenant' <est sous des images variées que LA NATURE INTIME DE L'EGLISE nous est montrée, images tirées soit de la vie pastora') e' oU de l a vie des ch'a mps, s'Oit du travail de con~tru ctiori ou enCOl:e de la fanlille et ' des ép ousailles, et ' qui se trouvent déjà ébauch ées dalis les livl:es des prophètes., » (Lu.men ~entium No 6). " , '" ' . ' . Dans l HIstoIre saInte, en effet, Il y a une pedagogIe cbvme ,qUI est raite pour, éduqu;r ~a foi. d'un ,'pe~'pl~. Si nous ~?u'l~n~ sai.sIr quelq,ue ?h?se du mystere de l Eghse, SUIvons lmVItatlOn du ConcIle a etudIer de pres ces Images qui expriment et illustrent l'un ou l'autre aspect de ce m ystère de notre foi. Dans ,cet article nous nouS ~ITêterons ' à' trois d e ces üilages, à -celles du troup èau, de l'édifice et de l'épouse, et nous rapp ellerons en coridùsion .les r emarques pédagogiques que Frère Vincent Ayel nous proposait daris sa conférence , du lB aoîlt dernier, 'au' sujet de l'utilisation de cés ilùages dans notre ,' cat~chèse auprè~ des enfants et des ado'lescents. ' ... :"

1. L'Eglise, troupe?u ou bergerie dont le Christ est le 'p asteur L'image du troup e au, pour d ésigner le peup1e de Dieu , est profondément enracinée dans les expériences çles Araméens nomades que furent les patriarches d'Israël. Si dans les premiers livres de la Bible il est assez rare que l ''Üu attribue à Yahvé le t itre de Pasteur - ce titre sem1ble être r éservé à celui qui devait venir - en l'evanche le peuple choisi y est souvent désigné comme le « troupeau » que Dieu mène dans ~e désert, comme «le _peuple de son bercail », comme «les brebis qu'Il conduira v ers les eaux ' bouillonnantes » ou qu'Il rassemblera alors qu'elles étaient dispersées, comme des « agneaux» incapahles de marcher et que le b erger « recueille dans son bras ». (P s. 77, 21 ; 78, 52; 95, 7; ls 40, -Il;

56, 8). /

.

'

' Pour que son peuple ne soit pas « comme un troupeau sans pasteur » (Nb 27, 17), Dieu l'avait confié ,aux soins de ses serviteurs Moïse, Josué, ,les Juges, David qu'H « tira des parcs à moltton~» (Ps. 78,70) , les chefs de peuples. Mais,

comme en témoignent les prophètes Jérémie et Ezéchiel,' ces pasteurs 'se sont révoltés contre Dieu, ils se sont désintéressés du troupeau qui avait été commis ' à leur soin ou ' plutôt ils l'ont exploité d'une manière sordide' et finalement ils l'ont ab and onné et voué à la ' dispersi'Ün. (J1'2, 8; 10, 21; 23; 'ls; '25~ 34s ... ; -Ez

34, 3.):

- ,

,

Alors Dieu a laissé entendre par lIa voix de ses prophètes qU'fi alIa.ït lui-même prendre soin de son troupeau, qu'TI rassemblerait lés brebis dispersées, qu?TI l es' ramènerait dans leurs pacages, qu'Il panserait les blessées et guérirait les

5


malades. Ce troupeau aurait bientôt des pasteurs «selon le cœur de Dieu» paissant «avec intelligence et sagesse », sous la conduite d'un pasteur unique' nouveau David avec Yahvé pour Dieu. (Jr 3, 15; 23, 2-4; Ez 34, 10 s.). ' Quel est 'd onc ce Pasteur unique qui ne faillira plus jamais à sa mission? Dès la naissance, Jésus est présenté comme le «pasteur du peuple d'Israël» annoncé par les prophètes. (Mt 2, 6). Au -début de sa vie publique, Jésus déclare qu'il a été envoyé «pour les brebis perdues de la maison d'Israël» (Mt 15, 25) et qu'i'l est lui, «le Bon Pasteur» ,attendu, ce~ui qui connaît chacune de. ses bre1;lis et' tles ap'p elle par leur nom, celui dont les brebis .r econnaissent la voix et qu'elles suivent, celui qui donne sa vie pour ses brebis, pour les sauver toutes en les conduisant à l'unique bercail. (Jn 10). Les Apôtres d'ail1eurs r econnaî. tront en lui « le grand Pasteur des brebis» (He 13, 21), « le Chef des pasteurs» (l 'P 5,4). ' .. Mais avant de s'en aller vers s'On Père, Jésus va transmettrc:: la ~ission- de «paître l'Eglise de Dieu» (Ac 20, 28) aux disciples qu'TI avait jadis envoyés « auprès des brebis perdues de Jérusalem» CMt 10, 16), mais plus spécialement à Pierre lors de ~'apparition au bord du lac de Galilée (Jn 21, 15-.16). Pierre prend à cœur sa charge, comme en témoigne son exhortation ·a ux Anci ens de paître le troupeau que Dieu 'l eur a confié « avec l'élan du cœur» et en devenant « les modèles du troupeau ». (1 .p 5, 1-2). Cette image du troupeau pour désigner rEglise peuple de Dieu est don c tr~s souvent employée à travers la Bible. Que nous apprend-elle du mystère de l'Eglise? Dieu veut sauver !}es hommes par l'Eglise; c'est par là qu'i'l veut les rassembler «en un seul troupeau» sous la houlette «d'un seul p asteur ». Sans guides sûrs nous serions vite des' brebis dispersées, perdues, à la merci des charlatans et des ennemis de Dieu et de nos âmes. A cette image du bercail on pourrait ajouter cene de la vigne rendue féconde par les soins assidus du merveilleux vigneron qu'est Dieu (cf Osée 10, 1; Is 5, 1-7; Jr 2, 21; Ez 19, lOs) et qui a été régénérée en quelque sorte par ~e Christ qui se dit ,« le cep véri. table» dont nous sommes devenus les sarments par notre baptême. (Jn 15, 1.5).

2. L'église, édifice construit sur le roc L'image biblique de l'édifice, pour désigner l'Eglise du Christ, se présente sous deux aspects complémentaires: celui du fondement et celui de la construc·' tion elle-même.

a) Le fondement de l'édifice Jésus dira un jour à Simon: «Tu es Pierre - tu es rocher - et .sur cette pierre je bâtirai mon Eglise» (Mt 16, 18). Au' premier d'abord, ce langage du Christ nous paraît bien mystérieux. TI n'en était pas de même pou~' les Apôtres accoutumés au langage des Psaumes et des prophètes. Dieu, ,en eff-et, y est très fréquemment appelé «le Rocher d'Israël» (cf. Ps. 18,3; 71, 3; 62,1; 1 Sa 2 2· Dt 32· Is 8 14, 17 10) Cette expression appliquée à Dieu exprime d'abord ~u'TI' est 'pour 'nou~ u~ appui solide, ferme, fidèle. Celui qui se fie à l~i «ne bronchera pas» (ls. 28, 16). Mais dans plusieurs des passages' mentionne,s,

Jll'Ot Tocher est souvent accompagné des mots forteresse, ci.tadelle, rempart, ce qui veut dire que Dieu ainsi appelé est celui qui oua protège contre les flèches de nos adversaires ou nous dissimule à leurs PeUX' celui en qui nous pouvons trouver un refuge sûr, comme le jeune David, [raqué p ar le roi Saül, trouvait un abri dans les anfractuosités des montagnes de Jude e . Mais dans le Nouveau Testament, c'est le Christ qui, selon la prophétie d'Isaïe, est devenu «la pierre angulaire, précieuse, fondamentale» du nouvel Israël qu'est l'Eglise (ls 28, 16). S. Pierre et s. Paul confirment l'enseignement du prophète (cf 1 P 2, 7 et Ep 2, 20), car à cet édifice spirituel qu'est 1'Eglise «nul ne peut poser d'autre fondement que celui qui s~y trouve, à savoir JésusChrist.» (1 Co 3, Il). D ' ailleurs le Christ lui-même n'avait-il pas dit à ses disciples que celui qui croyait à sa p.a role pouvait «se comparer à un homme avisé qui a bâti sa maison sur le roc? » Mt 7, 24) Le Christ pourtant, avant de quitter cette terre, a voulu faire de Pierre le fondement visible, le roc solide sur lequel reposerait l'Eglise de tous les temps. nvoulait ainsi affermir notre foi en elle. Il ajoutait que «les puissances de l'enfer ne pourraient rien contre elle ». Par cette expression, ~e Seigneur voulait noUS faire comprendre ,a ussi 'q ue cet ,é difice 'b âti sur le roc constitue un rempart inexpugnable derrière lequel nous nous trouvons en sécurité, que l'Eglise est la gardienne de notre foi.

~~uclieT, abri, refuge...

b) La b âti sse elle-même Sur cette assise de roc s'élève « l'édifice de Dieu », le « temple de Dieu », «la maison de Dieu » selon les expressions qui reviennent couramment dans la Bible. Mais de queUe construction s'agit-il? Certes dans l'Ancien Testament, des expressions de ce genre désignent d'abord une bâtisse faite de pierres ou de bois, notamment le Temple grandiose de Jérusalem construit par Salomon. Mais souvent aussi, surtout après l'exil, ces mots d'édifice, de maison, de temple sont utilisés pour désigner la famille de David respectueuse des lois de Dieu (2 Sa 7, Il ), le peuple d'Israël fidèle à l'Alliance divine (Jr 31, 4), bref un édifice spirituel. C'est ainsi que les évangé'listes pouvaient présenter Jésus à leurs contemporains comme « la demeure de Dieu parmi les hommes» (Jn l, 14) ou- comme cie temple qui n'est pas fait de main d'homme ». (Mc 14, 58) Et ~es Apôtres, conscients de la vrai nature de l'Eglise fondée par le Christ, invitaient les fidèles à se prêter « à l'édification d'un édifice spirituel comme pierres vivantes» (1 P 2, 5), à se considérer comme des membres «intégrés à la construction pour deveinr une demure de Dieu, dans l'Esprit» (Ep 2, 22), comme « l'Eglise dIt Dieu vivant» (1 Tim 3, 15). Quel aspect de l'Eglise nous révèle cettè figure? Elle nous fait mieux comprendre, d'abord, que l'Eglise est une réalité spirituelle et communautaire, un ensemble de pierres vivantes, non pas jetées pêle-mêle, mais structurées, auxqueHes le maitre d'œuvre a assigné une place propre, une fonction bien déterminée. Cette figure rejoint sous ·c et aspect l'enseignement qui se. dégage de ceJile du Corps mystique, développée longuement d·ans l'encyclique du pape

Pie XII.


> :.._~.n ._outre,- .celte demeure ou ce temple. spirituel que nous sommes invir à,,·é~dif.ier en&emble en coopérant à l'~uvre du Christ, en nous édifiant mUtuel; m(}J1,t, selon l'expression chère à s. Paul (Rm 14, 19; Col. 2, 6s) sera le li ~e.: :J;.encontre entre .Dieu et les hommes, le signe . toujours actuel et Bensil)~u de la pré~ençe. · d.e: Dieu . parmi nous. e ç '

3.

L'~glise,

1'1 tlll1anité un appel à lui répondre: «Je m.e rends à votre amour!» Ce que

la Vierge Marie, fidèle et docile à l'invitation ,d e Dieu. Cette image nous fait sir aussi l'intimité profonde qui existe entr~ l'Eglise et le Christ, de sorte ~a\l'l neUS serait bien difficile d'aimer l'une sans aimer l'autre ou inversément. ,l'

(Ill

R em ~rques

épouse du Christ

pédagogiques sur. l'utilisation de ces symb9,I.~s. ,

. ,Le nom , d'époux est l'un de ceux par lesquels les auteurs sacrés nous fOl 1 connaître LES RAIP PORTS INTIMES que Dieu entretient avec son peupl éhl,: «Ton époux, ce sera ,ton Créateur dont le nom est · Yahvé Sabaoth» (le 54, .5). Le prophète OSEE découvre ces rapports de Dieu avec son peuple à traver' ~a propl'e expérience conjugale. Il avait épousé une femme qu'il aimait bien et qui lui avait donné des enfants. M,ais voilà qu'elle le quitte pour se"livrer à .la prostitution sacrée dans un temple païen. Osée cependant la rachète el la.ramène à la maison. (Os 1,2,3). . . , -4\ .tr.avers cette, expérience malheureuse, le prophète découvre le mystèrl' cle.s rapports entre l'amour de Dieu qui fait alli.ance avec un peuple, qui l'éPOuse et la trahison de ce peuple, Israël~ qui se livre à l'idolâtrie considérée conuul' une prostitution ou un adultère. Malgré cette infidélité, renouve'l ée d'ailleurs, Dieu, à l'instar de l'époux qui a aimé et qui aime profondément son épouse, fera tout- pOur ramener l'infi-dèle -à ~a maison: « comment pourrait-il abandonner son épouse .]s7:aël ? » (Os Il, 8). Et son amour aura le dernier mot. Béritier spirituel -d'Osée, le prophète JEREMIE reprend ]e symbolisml' nuptial en des i-m ages .expressives pour opposer la tr-ahison et la corruption cFIsraël à l'amour fidèle et éternel de Dieu pour S'on peuple. «Ainsi - parle y a,lJvé, je me rappelle l'affection 'de ta jeu,!-esse, l'amour de tes fiançailles ... ) Bé.la.s,·. « sur toute colline et sous tout arbre vert, tu t.' es couchée comme une prostituée »' (JI' 2, 2s) ! Cependant d'un « amour éternel je t'ai aimée: aussi t'ai.je conservé ma faveur.» (Jr 31, 3). Ainsi, chez Jérémie, comme d'ailleurs chez Ezéchiel (Ez. 16) et d.ans le LIVRE DES CONSOLATIONS (Is 54,4-8; 61,10; 62, 4-5) on retrouve toujours la même attitude bouleversante de Dieu qui veut rester .fjdèle à l'amour qu'Il a voué à son épouse, à son peuple choisi. : Gratuit, :insondable et éternel, cet amour divin triomphera et transformera l'épouse, infidèle en , une épouse virginale, à laquelle jl s' unira par une aHianre éternelle. ' . .Mais quel.est donc cet époux qui va jusqu'à ce qui nous apparaît une folie de l'amour? C'est le Christ incarné, sagesse de Dieu. Dans son mystère de la croix, . il achève de. nous révéler l'amour de Dieu pour son ép-ouse infidèle, c'est-à-dire, . comme nous l'enseigne s. Paul, pour son ' Eglise (Ep. 5, 25s). El s. Jean nous montre par avance le triO'luphe de cet amour infini de Dieu qui aura f.ait ,de cette Eglise imparfaite que nous sommes « la Cité sainte, Jérusalem nouvelle, . belle com.me une jeune mariée parée pour son époux ». (Ap. 21,2). " , Quel est1e. sens de cette image? Quel aspect de l'Eglise nous fait-elle mieux comprendre? 'L 'amour gratuit de Dieu pour son Eglise, amour qui constitue pour ~

8

r:

\

1. Ces images de 'l'Eglise et celles que nous n'avons pas mentionnées expliitement ('la création, le peuple d'Israël, le royaume, le festi~ de noces ... ) ~f.' sont pas également el indifféremment utilisables à tous ' les âges. Avant ~ ans, l'image privilégiée est celle de la MAISON DE DIEU. L'enfant est sensible à cette impression de sécurité que l'on éprouve dans sa maison ~ ' dans, sa famille. Il a besoin de se sentir protégé, entouré. Aussi, la présentation· de-l'Egiise .commè la maison où l'on se retrouve avec Dieu le Père, avec le Christ ·notre ,frère et Marie notre Mère lui sera-t-elle accessible, surtout si on lui aura donn'é ' roccasion; par des célébrations adaptées, de faire l'eXpérience d'Q.ne comniunaùtévivante, oÙ il se sent heul'eux avec ses camarades devenus ses frères. 1 'pour les 9-12 ans, le choix est plus vaste. Les images ·de l'ass~mblée; ' dubercail, du peuple de Dieu, du te'm ple, de l'édifice de pierres .vivantes leur sont hien suggestives. Leurs expériences de vie collective, notamment. dans les ' jeux ou peut~être dans les travaux d'équipe, leur permettront de saisir le rôle que chacun doit remp'lÏr dans l'Eglise. . ' :'. "'. Pour les adolescents, les images du Royaume, du Corps et ·de l'Epouse peuvent êlre enrich issantes.

2. Mais hâtons-nous d'ajouter une de~xièmé remarque. Tous , ces s)'I1.1p01e$ doivent -être présentés à nos jeunes dans un 'a spect dynamique, s~ris quo~ ils' risquent fort d'être stériles,- c'est-à-dire d'aucune utilité pOUF .la: coinp-r~herision du mystère de l'Eglise. Ainsi ce qui est un symbole dyn'a mique ' de l'Eglise, ce n'est p as un groupe de gens assis sur des fauteuils, muets et passifs, mais '~ne ASSEMB LEE qui se réunit, qui comprend des jeunes, des vieux, 'des noirs, 'des hlancs ven ant 'de tous côtes, qui comptent des pécheurs et des ' saints, une -lisseilthlée qui chante, qui prie, qui s'avance vers la ta1b le sainte, en 'un 'm ot une;,assem~ hlée qui vit. Ce qui compte dOhc pour qu'une l'm age soit pédagogique, ·· ce n'est pas uniquement sa compréhension verbale, mais l'EXPERIENCE que ce mot , recouvre, expérience vécue "directement par les jeunes eux-même's; par exempl e cel~e d'une procession où ils auront pris une part ,active, ou alors expérience acquise par le contact avec les l'écits bi'b liques eux-mêmes. ' F. Prat~ng

sm

Errata . Dàns rîo trepree~~lent article paru da~s ' lé No ' 6 de février 19'66 . uri ~ùbl{ s'est glissé dans la composition du texte, à la l1e··'l igne 'de la pàge 16. Il 'fàüt ajouter à 'la fin de cette ligne: (action infiniment variable qui ne s'auiait) être défin.ie. Aussi, croire au mystère de l'Eglise né saurait ('c onsister.:. . ' .--', ',,'


CINEMA

De la liberté... à la lingerie fi ne « La liberté ce n'est pas mieux, c'est plutôt plus mal. »

. Une multitude de journalistes, ces d·e rnières années, nous ventaient les hi faIts du « dégel » en URSS, au moins en ce qui concernait les choses de ~'esp e~. ~ cet enthousiasme, j'ai toujours opposé une certaine réticence, 'persuadé ru. tot ou tard les événements ne manqueraient pas de me donner raison. En v~e présentant le cinéma russe, j'avais insisté sur la richesse de sa tra1dition SUr Us f ac t.u.re b'lI . ' sa n · ante. et. auss.I. sur ses l'lmltes nettement tracées par son engagement poh.tIq~e. Je faIsaIs mIenne une rem.arque de Maurice Bardèche dans so «HIstOIre du cinéma », tome II: «Les jeunes cinéastes russes piaffent devan~ une terre vierge: la description sincère de leur temps ». Mais cette description est en même temps un bilan. Jusqu'où leur permettra-t-on de le dresser? Question qui se pose non seulement au jeune cinéma soviétique mais aussi à tous les écrivains et les artistes de Ja Russie nouvelle. » Si les metteurs en scène de la génération d'avant-guerre restaient fidèles aux thèmes traditionnels, de jeunes audacieux, Kalatozov, Tchoukhraï, Mironer et Chuzjev, Khoutziev étaient de plus en plus attirés' par des sujets réalistes et de ce , fait critiquaient la réalité soviétique contemporaine. De 1956 à 1963 ils se grisèrent de liberté et firent figure de révoltés. ' Mais au mois de mars 1963, Khrouchtchev rappelait à l'ordre ces imprudents à ,l'oc~asion de 1a sortie de «ZASTAVA ILLITCHA» de Khoutziev, film qui mettaIt en lumière les contra,dictions existant en URSS entre les différentes générations. Or, affirmait M. K. « dans la société soviétique socialiste, Ï'l n'y a p~s de contradictions entre les générations. 11 n'y a pas de problèmes entre les pe~es. et les fils ... Ce problème a été inventé par les auteurs du film et gonflé artIstIquement avec des intentions trouhles ». Sa conclusion était une condam. nation sans appel: «Vous ne pouvez faire ,d e teHes choses, camarades, vous ne pouvez pas! » La récente condamnation de deux écrivains accusés de propagande anti· soviétique apporte la 'p reuve que la bourgeoisie marxiste ne tolère aucune fermentation intellectuelle et qu'elle écrasera toute velléité d'indépendance de la pensée. Les artistes russes n'ont apparemment que le droit de dresser l'actif du bilan. Ils seront accusés d'être des comptarb les séditieux s'ils abordent l'une ou l'autre rubrique du passif. . André Siniawski et Youri Daniel iront au bagne dans un camp de redresse· ment par le travail à régime strict pour avoir diffusé leur prose à ~'étranger sans

10

permissi~n. S'ils l'ont fait, c'est sans doute parce qu'ils ne pouvaient plus s'exprimer lIbrement dans leur pays où la censure n'autorise que la discussion et la. p'résentatitotn des thèses' officielles. Un artiste ne peut pas créer dans le J1lem,Dnge. Un J'égime d'oppressIon ne peut 'p as tolérer la critique débridée violente, sans réserves. ' 'Les j ournalistes 'auxquels je faisais allusion au début de cet artide excusent les , responsables de l'infâmant procès en le mettant sur le compte d'une manœuvre des «Staliniens ». J'ai même lu ce dialogue prononcé par deux commentateurs de radio: - Mais alors, nous voilà revenus à l'époque stalinienne ? , .- Quand, même pas! A cette époque, on n'aurait p~us revu les deux écrivains ... » Piètre explication et qui doit sonner désagréablement aux oreiIles des 'deux a.rtistes qui connaîtront durant 7 ans le régime des travaux forcés. Et combien il faut plaindre ces serviteurs du pire gouvernement d'inquisition qui ait jamais existé sur cette planète. Il est vI~ai que les sympathisants trouvaient un certain réconfort dans le fait, qu'à la même époque, Valéri Tarsis, connu pour son opposition, était aü~orisé à quitte:r l'URSS et à se fixer en Angleterre. Or moins -de dix jours après la ·condamnation de Siniawski et de Daniel, ~'autre «mouton noir» de la littêrature soviéti'que, Tarsis, était déchu de la citoyenneté de l'URSS par Un décret du 'p résidium du Soviet suprême. De quelS crimes accuse-t-on cet ancien membre du parti communiste? Il a publié «Salle 7 », un témoignage ei Un pamphlet. C'est l'histoire à peine croya'b le d'un personnage imaginaire, Valentin Almazov. En réalité, c'est celle de Tarsis lui-même, arrêté le 23 août 1962, incarcéré dans une maison -de fOJls et relâché quelques mois plus tard. Sa mésaventure confirm ait ce qu'on savait depuis quelque temps: le régime considère certains opposants comme des malades mentaux et s'efforce ainsi de les réduire au silence et, ,de les dis-c réditer aux yeux de l'opinion publique. Un pensionnaire de. l~ sane 7 affinn~ d'aiIleurs que la «liberté ce n'est pas mieux; c'est plutôt plus m al» (que la maison de fous). Cette affirmation désolante n'exclut , pae" en 'c ertains paSSl:!-ges, un humour noir. Un jour de septembre, Almazov constate que ses com,p agnons de l'hôpital psychiatrique ne sont pas fous. Un seul d'entre eux l'est ,réeHement. Alors pourquoi sont-ils 'là ? «Samdiélov, célèbre archiviste, était interné comme beaucoup d'autres gêneurs dont les pa'l,'ents voulaient se dé'ba-rraeser: une technique très répandue che~ les citoyens socialistes soucieux ·d 'agrandir leur maigre surface de logement... » .. _«iA l'exception de l'incurable Karen, les autres internés ne faisaient qu~ subir ,Je châtiment imposé , par le . destin soviétique, un destin pius effrayant q~e lesI?-ire s ,des~~ns i~aginés, par le monde. » . 'ij, (aut,lire, ce 'récit extraordillaire ' publié par les éditions, Plon qui est un docuIllentindi~pensahle poùr' co·m prel1dre l'URSS. . Actuellem-ent, Va1êry Tatsîs prépare un nouVeau roman: «Non ' loin dé Moscou »qui s'en: prend à la' bureau:cratie sov~éüque et aUX' 'contrôles abusifs.

11


Av~z-vo.us le _style James Bond ou le style Viva Mari q

?

. Tou~ le ~Qn~~ aujourd'hui 'c onnaît James Bond, peTsonnage fabuleux topt:-pujpsant,. 'Ü"Tésistible, terr~ur {les agents de la puissance ennemie, bourrea~ 'des cœurs, sùperman au corps de félin surmonté d'une tête d'insecte. Son succès ~inémathogra.phique ,dépasse toutes les espérances ,de~ producteurs et a ins,piré des ' c<;lmpagnes publicitaires .dont profite SUTtOUt l'industrie de l'habiUement. Ce,s t le derni~r âsp,é~~ du phénomène James Bond que je voudrais étudier ,dans cette chronique en l'associant à une manifestation de mê'm e nature inspirée par ITe film « Viy.a Maria ,». ' Ne vQuscont'enttè~ p~~ de lire distraitement ces quelques 'lignes, mais rech er. . èhez dans les fo't ânaux les' preuves de 'c e que j'avance. 'Vous pouvez associer à votre travai11es grands élèv~s et leur montrer ainsi la puissance et l'organisation parfaité de: l'indusu'îe ,cinéma~hographique. ', , 1:Yès l~s' débuts ' cl~ cinéma~ 'l es vedettes ont créé ,des modes, imposé des ma. n'i'ê res, des gestes, des' attitudes. Déjà avantla première guerre mondiale, tout film ll;0uveau présenté dans une capita~e, provoqu,ait immédiatement de ]1om. reuses demarùles' de la ;part des fèmmes éléga,ntes . ., '. É'd gar ' M9ri~ ·d~n,s~on ex'ceÙent livre «Les tsars» (coHection, le temps qui c~urt) Tappol:te ~e, fait suivant: ~< Nu sous sa chemise. dans New York. Miami, Clark Gable 'p o:rta. un si r1:!-de coup à la vente :du tnco! de peau que le synQicat des bonnetiers demancla la .suppression de cette scène anti-tdcotiste.» James Dean imposa le port des blue-j.eans et Carol Baker celui des chemises de nuit très courtes. Après le succès de Baib y Don, on vendit 10 millions de ces chemises .spéciales. . . . La star, qui doit peut-être 's on succès à urie ha]Ji'le publicité, e's t vraiment cons'acrée le jour où elle devient un moyen de vendTe ,des produits dont elle est censée se servir. « Ainsi, note IE dgar Morin, la star pulb~icitaire n'est pas seulement un génié tutélaire q1;li nous garantit l'excellence d'un produit. BIle invite effic~cemenl à adopté seséigarettes, son 'dentifrice, son rouge à lèvres, son rasoir préféré, c'est-à-dire à nous identifier partiel1ement à elle. Elle fait vendre savons, combi· naisons, réfrigérateuI:s, billets d'e loterie, ' romans, qu'elle . impr~gne de. Iles vertus. C'est un peu de l'âme et du corps de la star que l'acheteur s appropnera consommera, intégtera à sa personnalité. » ' Durant la IH;ojection d'un film, le spectate~r passif s'identifie à .J'actrice ou à l'acteur préféré et cllerche à prolonger, dans sa vie quotidienne, cet effet propre au cinéma. L'année passée, pa,r exemple, la mode masculine f~t placéè sous le sign.e de James Bond. De nombreux vêtements, des accessoires ont été, oVert au .pubhc avec le label de ragent secret britannique. TI étaIt duderriier chic de porter une veste «Iinks» d'arborer une ceinture ' desboutohs 'de manchette« James Bond ». Des campagn'es publicitaires très i~poTtantes s'efforçaient de ' 'prouver . aux futurs , clients qu'en .adoptant des .modèles portés ' par le personnage de lan Fleptming 'ils ,deviendaient de dignes émules de ce héros mythique.

12

Si une seule vedette peut imposer une mode, qu'adviendra-t-il du p auvre ba~and lorsque deux stars uniront leurs charmes, leurs séductions pour proC quel' des mimétismes, des besoins nouveaux? vo

Le succès d'une opération actueHement en cours vous donnera [,a réponse . cette question. Des com'm erçants astucieux utilisent présentement un film et a deux vedettes pour réussir une opération semhlable à celle qui fut lancée jes s de 18 sortie de «Goldfinger », le troisième James Bond. Il s'agit de YlVA MARIA du réalisateur français L?uis Malle avec Brigitte B~r?ot et Jean.ne. Mou Le t rès bon mensuel françaIs «Spectacle du monde» revele que hUll Jours reaant. l a p résentatlOn . d Ulm f'l a' l a presse parISIenne, . . l es ro b es rococo, l es d essous aVporeux les chemises de nuit à col girafe, les corsages haut boutormés tels va 'en portent , ' l euro f'lm .. Brigitte Bardot .et J eanne M oreaud ~ns l ' m.exlcam, ~talaient aux rayons du «Pnntemps» avec !la grIffe «Vlva Mana ». ,Le coiffeur Desfossés a sorti trois sortes de perruques « Viva Maria », Léonard 10000 chandails à fleurs, Phantom 4.0 000 paires de bas en laine noire brodée t autant en nylon, style anachroniqu'e. Le rouge Baiser a créé deux tonalités eortant l a griffe «Viva Maria ». La maroquinerie DorIan a dessiné un (lacbourse avec cordon allumeur et mèche, copié sur celui que Jeanne Moreau utilise ,dans Je film pour commettre un attentat. D'autres fabricants sans doute suivront le mouvement si le succès du film justifie des investissements publicitaires. Vous vous -demandez pourquoi deux industries conjuguent leurs capitaux afin d'obtenir une large adhésion populaire qui se traduira par une vente massive de bil'l ets et de colifkhets ? Les producteurs de «Viva Maria» nourrissent de vives inquiétudes quant à la rentabilité de leur film. Devisé à 7 millions de francs suisses, J'œuvre de Louis Mane a finalement coûté 15 millions et lesre:cettes présumées des salles obscures ne seront pas suffisantes pour couvrir les frais engagés. Voilà pourquoi les «royalties» des colifichets que «Viva Maria» veut mettre à la mode sont nécessaires à ~'équilibre financier de l'opération. Voilà pourquoi demain peut-être, nous verrons des femmes qui auront adopté le style «Viva Maria» (la mode grand-mère).

Les étapes de la réalisation d'un film 1. Résumé ou synopsis Lorsqu'un metteur en scène veut réaliser un film, il rédigera en premier lieu un synopsis ou résumé de l'action qui sera diffusé auprès de toules les personnes susceptibles de s'intéresser au tournage du film.

2. Le traitement Si un p roducteur retient l'idée du réalisateur, il lui demandera de développer suj et. Le 'traitement constitue b première extension du résumé. lA ce stade~ rien n'est encore pensé en fonction des images.

80n

l3


3. Scénario ou continuité ,La trûisième étape est marquée par la rédactiûn du scénariO'. Ce' travail racûnte le film entier. H cûntient des détails de l'intrigue, une idée générale des décûrs; parfûis même ,d es dialûgues y sûnt mêmes esquissés. C'est donc l'expûsé ,descriptif de tûutes les scènes qui se succèderûnt et cûm'p ûserûnt le film. ,.

4. Dialogue

Camille Corot

A partir de cette cûntinuité, le dialûgiste éta,b lira les dialûgues.

5. Découpage technique C'est la traductiûn de l'œuvre écrite en langage cinématûgraphique, la no. menclature -cûmplète et détaillée de tûutes les images qui cûmpûserûnt le film ûu les fragments de dialûgues qui cûmplèterûnt cette image. A partir de la cûntinuité dialûguée, les scènes sûnt divisées, par le réalisateur, en plans numérûtés cûrrespûnd,ant au décûupage de l'actiûn. Pûur cha'que numérO' se trûuve indiqué (dans une cûlûnne placée cûnventiûnnellement à gauche de la page) des prévisiûns techniques: grûsseur du plan, angle, mou. vements d'apareil, actiûn des interprètes. Dans la cûlûnne de ,drûite se trouve le texte des dialûgues ûu du cûmmentaire, et les indicatiûns de bruits et de musique. Vûici à titre d'exemple; le numérO' 316, extrait du décûupage technique de: « UNE AUSSI LONGUE ABSENCE », film de ,H enri Cûlpi que nûus étudierons attentivement cet été durant la Sema,i ne péa,agûgique. (Téléciné, nO' 10'3). THERESE. - Voulez-vûus enten. dre de la musique ? OLOCHARD (souriant). - De la ,m usique? ah ûui, de la musique. En très grûs plan: main glissant une pièce dans le juke-bûx et appuyant sur le bûutûn. Panûramique sur le mûuvement du mécanisme. Travelling arrière à la grue au mûment ûÙ l'aiguille tûuche le disque. On décûuvre le juke-bûx installé au fûnd de l'arrière-sallt:, côté vitres, puis les deux persûnnages (Thérèse finissant de s'asseûir) assis sur deux chaises, de dûS ... Il faut faire une nette distinctiûn entre le plan qui est la prise de vue tout d'une pièce réalisé entre un déclenchement de la caméra et sûn arrêt et l~ gamme des plans: plan d'ensemble, plan lûintain, plan mûyen, plan rapproche, grûs plan, très grûs plan, etc. Hermann Pellegrini

14

La liseuse sur la rlve boisée La peinture française au milieu du XIXe siècle Les b ûuleversements pûlitiques de la fin du XVIIIe et du début du XIXe siècles fav ûrisent, en France, un art ûfficiel de tendance histûrique. L'Empire engendre un gûût histûrique néo-classique, grandiloquent et pûmpeux, cultivé notamment par tûus les peintres «barûns », sûucieux de faire briller Napûléûn des feux de la glûire impériale antique. Après la chute de l'Empire, le goût change. TI est facHe de classer tous les peintres de cette 'p ériûde sous Pétiquette « rûmantique », mais ce procédé n'est pas aussi judicieux en art qu'en littérature. Des hommes comme Géricault et Delacrûix sûnt des personnalités trop originales pour se soumettre à une classification aussi simpliste. L'amûur du paysage est une des caractéristiques de cette époque. TI est d'abord fortement influencé par l'exemple des hoUandais du XVIIe siècle. Plusieurs petits maîtres s'y adonnent, paralysés par leur Sûuci d'imitation maniériste. Au début, le paysage se limite dûnc à un genre très traditionnel, défini à l'époque cûmme «l'art de composer un site d'après un chûix de ce que la n ature prûduit de plus beau et de ,p lus grand ». On le remarque, il ne s'agit pas encore du vrai paysage romantique, ûÙ 1'œil de l'artiste goûte l'ouvl'age de la nature la plus libre, mais d'un paysage sélectionné, vûire de la reconstitution artificielle d'un ensemble fait d'éléments divers. Peu à peu, le vrai paysage, le paysage ... naturel et sauvage obtient droit de cité, conformément à la sensibilité du mûment. Cûrût est un artisan impûrtant de cette évolution, devenant de plus en plus fidèle au 'spectacle offert par la nature à sûn regard attentif. Il en est de m ême de Théodore Rûusseau. Le réalisme tûtal apparaît avec Gustave Cour'bet, tandis que Minet trouve son style propre dans la représentation de scènes de vie paysanne. Mais l a grande révûlution picturale se situe avec l'éclûsion de l'Impressionnisme qui, sans vraiment s'en rendre com'p te, bûuleverse toute la tradition héritée de la Ren aissance, se mettant à interpréter le paysage pour en rendre, non plus les élémen ts ûbjectifs, cûnnaissahles intellectuellement, mais la subtile harmonie et l'atmosphère eHe-mê.tÎle.

15


Camille Corot Sa vie 1796

Naissance ,à IP aris le 16 juillet. Son père bourguignon et sa mère friboul'. geoise tiennent un magasin de mode. 1822 Corot se consacre à la peinture, le commerce n'étant visiblement pas fait pour lui. Il peint d'abord dans la région parisienne. 1825 Séj'Our en Italie, notanunent à Rome, où il expose pour la première fois. 1828 Retour à Paris. 1830 Corot quitte Paris, chassé par la Révolution de juillet. Il 'v oyage en France: Chartres, la Normandie, la Bourgogne, le Centre, Fontain ebleau. 1834 Second voyage en Italie: la Toscane, Venise. 1843 Troisième voyage en Ita~ie . . Séjours en Normandie, à La Rochelle, en Suisse romande (l'égion du Léman) et en Hollande. 1855 Grand succès à l'Exposition universelle. Continue de voyager, mais la goutte commence à le faire souffrir. Ses succès lui permettent d'aider ses amis moins fortunés, notammen t Dau. miel'. 1875 Mort le 22 février.

Oeuvres les plus célèbres Portraits:

Personnag·es dans la nature : Paysages italiens: Paysages français : Architectures :

Italienne à la cruche Autoportrait Femme en bleu Danse des nymphes La Toilette Le Lac de Côme Le Pont de Narni Le P'Ont de Mantes Château-Thierry Vue du CoHsée Vue de la Trinité-des-Monts Le pot et le château St-Ange Le Beffroi de Douai Intérieur de la Cathédrale de Sens

Son art, reflet de son caratère Les qualités très attachantes du caractère de Camille C?rot se ret~ouvent dans sa peinture. Citons d'abord sa grande patienc~ à ~tudler avec SOI? tous les éléments de son sujet. Toujours, il trahit dans l'équilibre d'e ses t oIles sa délicate sensibilité, sa mesure et son bon sens. Sa peintur,e ne trahit pas de drame,

16

oiqu'il en ait eu.. dans sa vie, mais eUe nous livre const amment une âme fenfant, sans prétention et sans grande théorie. Cherchant lui-même son style, Corot néglige la compagnie bavarde des écrivains et des artistes. Il leur préfère la ·sin_ple vie' de famille, voyageant d'un endroit à l'autre en quête de paysages, reçu par des amis 'Obscurs chez qui il s'instaUe pour un séjour de quelques jours oU de quelques semaines. . Bien que né à Paris et ayant vécu en vine jusqu'à l'âge de 26 ans, Corot se consacre au paysage dès le début de sa tardive carrière. Il jouit d'un don d'observation très développé, et toutes ses toiles partent d'une étude scrupuleuse _ ce· qu'il ne faut pas confondre avec un amour débilitant du détail. Ses trois séjours en Italie lui ont laissé le g'Oût de l'antiquité, des paysages enrichis de ruines. De l'Italie aussi, il rapporte un sens de la lumière qui lui est propre. ~n Franc~, il vit en plein air d~r~nt la belle.saison, eS'qui~sa~t des œuvres ·qu'il execute enSUIte en ateher durant l hIver. La pemture de p1em aIr commence avec lui, mais il faut attendre la génération suivante pour voir les peintres réaliser l'ensem·ble de leurs œuvres en présence du paysage. Si le paysag-e est au centre des préoccupations de Corot, il échappe presque toujours aux seuls éléments minéraux et végétaux. L'homme y intei:vint parfois, mais le plus souvent dans un but plastique, pour animer d'un ton chaud une zone aux nuances douces. Des parties d'architecture apparaissent plus souvent bourgades dans le lointain, ponts, ruines, aqueducs, maisons - savamment accordées, par leurs teintes jaunâtres ou roses, aux ocres teneux du paysage proprement dit. Quoiqu'il soit d'abord paysagiste, Corot peint avec honheur les êtres humains. Parfois, les personnages sont représentés ,dans un intérieur, mais, le plus souvent, Ns font partie ·d 'un ·p aysage dont ils occupent le centre ou qu' ils animent simplem ent de leur présence vivante. Durant une période de sa carrière, il s'agit de groupes allégoriques, nymphes dansant dans une clairière, divinités antiques dormant au bord de l'eau. :. L'accord èntre le-ciel, l'eau, l'herbe du sol, la terre des chemins et des champs, les feuillages des arbres et les murs des mais'Ons manifeste toujours un sens exceptionnel des harmonies colorées. Corot cherche avec un soin attentif à traduire les nuances les plus subtiles, pour en trouver la parfaite unité. Souvent, ses toiles se limitent à deux teintes principales - vert et ocre - mais chacune d'elles comprend une gamme de tons richement ordonnée.

ta liseuse sur la rive boisée 'Cette œuvre date de la dernière période de la vie de Corot, puisqu'elle fut peinte entre 1865 et 1870. Elle se trouve au Musée des Beaux-Arts de Reims. Dimensions: 0 m. 56 sur 0 m. 46, soit presque exactement les . dimensions de l'ex~efJ.lente reproduction du Cercle d'art que nous vous proposons ce mois-ci. -'Ce tableau n'offre aucun sujet «intéressant» pour le chercheur d'anecdote, d'exotisme :o u de curiosité, mais il est particulièrement attachant aux yeux d'une persorme 'capable d'apprécier les valeurs essentiellement plastiques.

17


La . des,cr,i~tion ene-mêm~ a donc pe~ ~'importance: , il s'agit, d'un paysa e françaIs legerement vallonne, avec une rIVlere. Sur la rIve ' opposee, un' chernÇ ~r~nchit un petit p~n~ q-ui s~ r~flète .sur la surface de l:eau. Au centre, quelqu: elements sombres dIffICIles a determmer. Toute la partIe gauche est occupée un gro?-pe d'arbres aux teintes automnales. Un personnage féminin Sort Pd'l' sous-bols, tenant en main une lettre et la lisant. Selon son habitude, CorotU . , ~ s~g?e son œuvre en grande lettres capitales, à l'extrême gauche de la parti InferIeure. e Bien que l'auteur fasse de son personnage le titre de la toile, cette femrn ne se~ble qu'ètre un élém~nt d.e. vie et de c.ouleur: Elle introduit le temp: hu~alI~ dans cette œuvre tres paIsIble; elle y Jette l'eclat rouge de sa coiffure qUI anIme la partie inférieure du tableau en collaboration avec les fleur' rouges du centre, puis la bIanche vigueur du col et de la manche de son chemisie: et cene d~ l~ lettre, taches 'b 1anches qui se retrouvent, eUes aussi, dans le paysage lm-meme. Tous les autres éléments du personnage appartiennent aussi aux teintes de l'ensemble: l'ocre rose du visage, des bras ' et de la jupe, et le brun sombre des cheveux et du corsage constituent les deux teintes fondamentales des arbres. On remarquera le subtil mariage qui unit les verts, les roses, les ocr es et les bruns dans toutes les parties feuillues du premier plan, dans les grands arbres de !a gauche, dans les frondaisons fondues situées de iJ.'autre côté de la rivière. MalS cet accord l'este le même sur le pont et sur l'hel'!be du taflus. n s'adoucit et s'estompe en un rose pâle dans les nuages de la partie haute, pour parvenir pr~gress.ivement à une zone blanchâtre au-dessus de l'horizon. Cette partie claIre l'lsquant de déséquilibrer l'ensemble, 'le peintre la fait se refléter dans l'eau de la rivière, tandis que le corsage et le papier de la liseuse la rappelle, en petites surfaces mais avec intensité, à la gauche du tableau. Certes, le bleu occupe une surface appréciable tout au sommet, mais on remarquera avec queUe précaution Corot l'isole généralement de ses dominantes vertes et beiges, par des nuages et des frondaisons d'un blanc rosé; s'il apparaît ~ans. le ciel bas et dans l'eau, ce n'est que dans un ton extrêmement discret, a peme perceptible. En tout cela, le dessin proprement dit s'évanouit dans une sorte de «sfu. mato ». On le notera surtout dans les nuages, évidemment,. mais aussi - et d'un.e manière plus évidente encore et moins classique - dans les arbres d~ ~a partIe gauche, assez proches pourtant du spectateur pour être vus en détails. Toutefois, on ne saurait négliger l'insistance avec laquelle Corot anime tout le premier plan et toute la partie gauche par de petites touches horizontales très franches, feuilles sombres se détachant sur la couronne pâle de l'arbre principal, feuilles plus lumineuses vibrant sur les zones d'ombre de la gauche, fleurs et feuilles orangées du premier plan. ' Au moment même où l'impressionnisme apparaît', H semble que notre artiste, parvenu au terme de sa carrière, ait voulu, lui aussi, se servir de' petites touches pour donner du relief et de la vie à des zones qu'il avait eu soin de plonger 'dans une tonalité ealme et neutre. Michel Veuthey

18

V~s éclaireurs des cantons romands invitent tous les jeunes de la Suisse romande à se joindre à eux pour que la campagne contre la faim soit le fait non pas d'une seule organisation de jeunesse, mais l'affaire de toute la jeunesse romande. Tous les jeunes romands doivent relever le défi, cal' la Suisse, pays nanti de tous les biens, n'a, en 1964, donné que Fr. 2.43 pal' personne pour la lutte contre la faim, là où la Norvège a versé Fr. 5.- et les Pays-Bas Fr. 10.-.

Caractère de la campagne L'originalité de cette campagne consiste en divers moyens mis en œuvre. Le premier est la participation effective .(les jeunes. Dans un premier temps, les jeunes qui sont d'accord de prendre part à la campagne contre la faim doivent gagner di:x francs chacun. Dix francs et cinquante centimes même. Pourquoi ces cinquante centimes? unique'm ent pour alimenter le fonds des dépenses indispensables à la gestion administrative de la campagne. Ces deux écus, les jeunes les gagneront en travaifJlant: lavage de voitures, vente de vieux papiers, de vieux chiffons, nettoyage de vitres, curage d'un ruisseau pour une commune, marché aux puces, petits ouvrages utilisés, etc. Ce ne sont là que quelques propositions. Les idées ne manquent pas. Les plus petits p euvent faire de men~s ouvrages, en oT?aniser la. vente ,~cale~dri.ers coloriés, pelotes, cache-pot, sa1t-on encore ce quI peut sortIr de 1 Imaglnabon d'une tête enfantine, heureusement inspirée pal' une institutfÏ.ce ?) Les grands peuvent faire des ouvrages plus importants, telle que la construction de caisses pour la campagne.

Les réseaux Tous ces dix francs individuels réunis doivent aboutir à l'achat d'outils. Tous les outils d'un genre déterminé, forment une caisse dont l'usage est, lui aussi, déterminé. II y aura des caisses d'outillage agricole, sanitaire, de menui· serie, de mécanique. Le prix d'une caisse varie de Fr. 300.- à Fr. 800.- et' plus. II y a donc lieu de constituer des réseaux, pour réunir les dix francs nécessaires à faire la somme d'une caisse. Ces réseaux peuvent être locaux, ou régionaux. ns peuvent égaiement être des réseaux de classe, d'étage d'une ècole, d'un groupe ~'écla!reurs ou d'un groupe de cadets, des deux ensem1b le, de tous les enfants d un VIllage, d'une p aroisse, d'une vallée, d'un quartier. . . Le Secrétariat central de la Campagne romande des Jeunes contre la fa~m, 3, rue de Bourg, 1000 Lausanne, (téléphone (021) 226670, OCP 10.3326) reçoit toutes les offres, les classe, les met par éatégorie. C'est auprès de ce secrétariat central qu'il convient de s'adresser pour savoir quels sont les besoins les pIus urgents, afin qu'un réseau ne se lance pas d,ans un genre de caisse où il y a déjà abondance, voire surabondance. TI faut que ,c ette cam'p agne soit vraiment le geste d'amitié active de toU! les jeunes des cantons romands. Le Secrétariat central est en mesure de procurer une documentation, des affiches, des dépliants. }9


il. Candidats à

l~

section littéraire (latine)

P -A RTl ECO R P 0 RAT 1V E

Lieu des examens-: Chaque c-a ndidat doit s'inscrire auprès de l'école la plus r approchée de son donUcile; le cas de l'internat est réservé.

Examens d'admission aux éco'les normales

Nature des examens: Les examens -comporteront des épreuves basées sur le programme de la 5e année primaire.

1

Les examens d'admission à l'Ecole normale des instituteurs et à l'Ecole normale des institutrices, sections primaire et ménagère, auront lieu

mercredi 18 mai 1966 à partir de 08.15 heures à Martigny, ancienne halle de gymnastique, pour les jeunes gens, à Sion, école normale des institutrices, pour les jeunes filles. Pour être admis à l'Ecole normale, cours probatoire, le candidat doit atteindre 15 ans au moins dans l'année où i[ se présente à l'examen. Les jeunes gens auront suivi préalablement deux années d'enseignement secondaire du 1er degré; les jeunes filles devront avoir assimilé au m inimum le programme de la première année de l'école secondaire. Tous les candidats ont l'obligation de s'inscrire auprès du Service cantonal de l'enseignement primaire et ménager jusqu'au 31 -mars 1966 au plus tard. Les fines indiqueront la section (primaire ou ménagère) qu'elles auront choisie. Le Département adressera ensuite à chaque candid-a t les instructions détaillées concernant les examens.

Sion, le 4 mars 1966. Le chef du Département de l'Instruction publique: M. Gross

Valais romand Examens d'admission aux sections de 'l'enseignement secondaire du 1er degré J. Date des examens Les examens d'entrée pour: a} la première année du collège classique (classe de principes) ; b} la première année de la section littéraire (latine) des écoles secondaires communales et régionales, se dérouleront le jeudi 12 mai 1966 à 8 h. 30. Les examens d'entrée pour la première année de la section générale des -é coles secondaires communales et régionales se dérouleront le jeudi 26 mai 1966 à 8 h. 30. Ces examens dureront toute la journée; ils auront lieu dans les divers établissements scolaires de l'enseignement secondaire du premier degré.

Condi tions d'admission: Les candidats d.oivent avoir primaire.

SUIVI

au m01118 le programme de la Se année

III. Candidats à la section générale Lieu des examens Chaque candidat doit s'inscrire auprès de l 'école la plus rapp ro ch ée d e son domicile. Nature des examens: -Les examens comporteront des épreuves basées sur le programme de la 6e année_p rimaire. Conditions d'admission: Les candidats doivent avoir primaire.

IV. Dis positions relatives

SUIVI

au moms le programme de l a 6e année

à tous les candidats

1. Les candidats doivent s'inscrire jus-q u'au mercredi 20 avril 1966. 2. L'in scription se fait au moyen d'une formule ad hoc que les intéressés p eu vent obt en ir auprès de la direction des établissements d'enseignement secondaire. 3. Les r ésu'ltats seront communiqués aux candidats par la direction des établissements scolaires. 4. En cas de contestation, les parents des candidats pou rront a dresser une réclamation écrite, dûment motivée et accompagnée du livr et scolaire, -au Service cantonal de l'enseignement secondaire dans les dix jours . dès l a notification des résultats. 5. Les cal1didats qui, pour cause de maladie, ne peuvent pas participer au x exam ens doivent faire parvenir un certificat médical au Service cantonal de l'enseignement secondaire qui les convoquera personnellement pour une nouvelle session d'examen. 6. Es se présenteront à l'heure exacte munis du matériel nécessaire pOUl' écrire. V. Gratuité de l'enseignement 1. La gratuité est assurée par la commune dans 1'école la plus rapprochée du dom icile des pal'ents, sauf autorisation expresse de la commune.

21

--

~--- -


2. Pour l'année scolaire 1966-1967, dans les coHèges de Brigue, Saint-Maurice et Sion, l'enseignement dans les classes de 1re et de 2e littéraire. (principes et rudiments) incombe à l'Etat. Sion, le 4 février 1966. Le chef du Département de l'Instruction publique: M. Gross

AMGVR Programme d'activité - Printemps-été 1966 Cours des directeurs régionaux Dimanche 27 février, à Martigny, sane de gym du collège Ste-Marie, 8 h. Direction: Roger Theux. Cours régionaux de printemps Mars - Avril. - Vouvry, Vernayaz, Martigny . . Combe, Le Châble, Orsières, Fully, Saxon, Riddes.lLeytron, Isérab'les, Chamoson, Ardon, Conthey, Nendaz, Vex, Savièse, Ayent, Grône, Chalais, Flanthey, Cherniignon, Vissoie. Remarque: Les groupes d'instituteurs et d'institutrices qui désirent que ces cours soient donnés dans une région non mentionnée ci-dessus, veulent bien s'adresser à Roger Theux, maître de gym, Martigny. Cours de jeu Samedi 2 avril, à Martigny, salle de gym du collège Ste-Marie, 14 h. Progres . sion logique et méthodique à suivre dans l'enseignement des jeux avec ballon. Direction: Roger Theux. Tournoi de basket-ball Samedi 7 mai, à Sion. SaHe de l'E.cole secondaire des garçons, 14 h.

Cours de natation Mai - Juin. Dans le cadre des sous-sections: Sierre, Sion, Martigny, Monthey. Tournoi de volleyball Saluedi 4 juin, à Monthey. Nouvelle sane de gym, 14 h. Cours d'initiation à la varappe Du vendredi 1 au dimanche 3 juillet. Grand-St-Bernard. Direction: guides diplômés. Cours de gymnastique filles, 2e et 3e degrés Samedi 24 septembre, à Sion. Direction: Simone Hallenbarter. Cours des directeurs régionaux . Dimanche 25 septembre, à Martigny. Salle de gym du Collège Ste-Marié, 8 h. Direction: Roger Theux.

Sous-sections Les instituteurs et institutrices désirant pratiquer la gymnastique chaque semaine, dans l'ambiance 'sympathique des sous-sections sont priés de prendre conta ..: t avec le responsable: Si erre : Jean-Pierre Michellod Sion: Paul Glassey Martigny: Roger Theux Monthey: Samuel Ddaloye Remarque: P~ur de plus 'amples renseignements concernant ces cours, veuillez consulter chaque mois l'Ecole valaisanne. Pour l'AMGVR: Je chef technique: Roger Theux

AMGVR Cours régionaux de printemps 1966 Localité

Date

Dir. du cours

Vouvry Vernay-az Martign Y.lCombe Le Châble Orsières Fully Saxon Riddes (+ Leytron) Isérables Chamoson Ardon Coilthey

mercredi 23.3 - 16 h. 30 mardi 22.3 - 16 h. 15 convocation par le directeur mercredi 16.3 - 16 h. Samedi 26.3 - 17 h. vendredi 25.3 - 17 h. mardi 22.3 - 16 h. 45 mardi 22.3 - 16 h. 30 mercredi 23.3 - 16 h. mardi 22.3 - 16 h. 30 ·vendredi 25.3 - 16 h. 30. vendredi 25.3 COllV. par la Commis,sion scolaire vendredi 25.3 - 16 h. lundi 21.3 - 17 h. lundi 28.3 - 17 h. mercredi 23.3 - 17 h. jeudi 31.3 - 16 h. 30 mercredi 23.3 - 17 h. mardi 22.3 - 16 h. 30 mardi 22.3 - 16 h. mercredi 23.3 - 16 h.

S. 'Delaloye G. Revaz L. Tête P. Fellay F. Darbellay R. Carron R. Theux G. Dehloye G. De'laloye M. Bérard M. Bérard D. FUTIleaUX B. Dessimoz P. Glassey D. Fumeaux D. Fumeaux P. Glassey M. Bérard A . .Maillard X. Bagnoud R. Mittaz J.-P. Miehellod

Erde Nendaz Vex Savièse Ayent ,Grône Chalais' ( Chippis) Flanthey Chermignon Vissoie

+

Le chef technique: Roger Theux


A MGVR -

Cours de jeu Ile/Ille degré

Ce cours aura lieu à Martigny, le samedi 2 avril à 14 h., sane · de gym du Collège Ste-Marie. Direction: Roger Theux, maître de gymnastique. Programme: ' Progression logique et méthodique à suivre dans l'enseignement . des jeux avec le ballon. Si vous voulez connaître les enfants, regardez-les jouer ... Rien n'est plus révélateur. C'est que le jeu libère ~'enfant de toute retenue. Le spectacle n'est certes pas toujours réconfortant et tous les travers du petit homme émergent mais c'est une magnifique occasion pour l'éducateur d'établir un pronostic précieux et de rechercher, en toute connaissance de cause, les remèdes Contre certains défauts : égocentrisme, absence d'esprit d'équipe ou de camar adel'ie indiscipline, grossièreté ... et j'en passe! ' Apprendre aux enfants à gagner sans vantardise et à perdre sans récrimi. nations n'est pas chose facile. C'est un sentiment naturel de jouer pour gagner mais qu' on apprenne jeune à le faire en respectant les règles du jeu et cel1e~ de l'esprit sportif. Vous comprenez par ~à que le jeu doit être dirigé intelligemment, d.ans une progression logique, en cherchant à éliminer une diffi'c uIté après l'autre. Alors, inscrivez-vous sans tarder auprès de Roger Theux, maître de gym. nastique, Martigny, tél. (026) 2 1423.

Communication A M G V R L'AMGVR organise 2 journées d'excursions à ski à La Fouly, Val-Ferret. Ouverture du camp: mercredi 13 avril dans h soirée (repas du soir compris). Clôture·:· vendredi 15 avril dans l'après-midi. Soit 2 jours d'excursions et de ski de printemps dans la région du Petit Col Fenêtre, de l'Arpane de la FouIy ou de la cabane Dufour. Peaux de phoque indispensables. On en trouve sur place en prêt. Skis avec fixation permettant la marche. Logement et pension au chalet MAYA-JOIE à la FouIy. Prix pour les deux jours: Fr. 40..- tout compris. Inscriptions auprès de Jacques Darbellay à Orsières jusqu'au lundi 4 avril, téléphone (026) 41427 ·e t (026) 4 Il 30. Une circulaire sera adressée à chaque participant avant l'ouverture du camp. Le Comité.

Consulat généra'i de Grand-Bretagne, 41, Quai-Wilson, 2101 Genève Vu les innomhrables demandes de documentation sur la Grande.JBretagne

de la part de jeunes élèves, et n'étant plus en mesure de satisfaire tout le monde, le Consulat de Grande-Bretagne à Genève demande que ce soit dorénavant les maîtres eux-mêmes qui demandent cette documentation pour leur classe.

Etude des 4 opérations Retraite des enseignants Le Dépôt des livres scolaires à Sion met en vente 4 senes de fiches pour 'l'étude systématique des opérations. Ces fiches sont soigneusement graduées. D'autre part, elles ont été rédigées selon les directives du nouveau plan d'études. Les fiches sont livrées en pochettes de 30 fiches pour chaque genre d'opér ations. Etude de l'addition Fr. 1.10 'E tude de la soustraction F r. 1.10 Etude de la multiplication F r. 1.10 Etude de la division F r. 1.10 Livret de réponse pour les 4 opérations F r. ") .30 Une erreur s'étant glissée dans notre dernier communiqué, voici le 'p rix exact des fiches pour 'les Ire et 2e années: Les nombres de l à 20 Fr. -.80 Les nombres de 20 à 100 Fr. -.90 Problèmes pour la Ire année Fr. -.90 Nous rappelons que l'a'c hat de toutes ces fiches est subsidiée par les communes et le canton. . Adressez vos commandes au Dépôt des livres scolaires - 1951 Sion 24

Une retraite pour les enseignants de tous les degrés aura lieu du vendredi

15 avril à 18 heures au lundi 18 avril à 17 heures. Les p articipants, que nous espérons nombreux, auront le plaisir de rencontrer

le père Chapotte qui dirigera cette l·etraite. Prière de s'inscrire jusqu'au 9 avril à Notre-Dame du Silence, téléphone (027) 24220.

lfumour,' Encore une rosserie religieuse - Un ·crupudn, u.n ,dom:im.icain 'e t un jésu'Ïtt'e se· <s ont égarés dans un dés·ert. Leur ven't·r e c1'1e famine mai·s iLs n'ont pOUir tOUite noun:ilt ulr e qu'un œuf à i,a coque. Us déoident ·de céder ~'œuf à ceilui ·d'es <troi.~ qui lÏil"ouveil:a' 'p our la circons,tance la meiJ,!;eure plI!l'oIl>e bi,bJl~ qule. Le oaipuc:in coupe ·aIlons ~a pairtie sUipériem:·e d'e l'œuf et diJt: «:m f.a.ut qUie je diminue ». Le domini'c ain le saUlpowdr,e d,e ~'el -en dirs·ant: «Vous &tes d'e sel de ~a tern, ». Et Iloe jésuite, Jwi, >enlève ,1:11' coquilU'e et ['a:va:te en cono1Juant: «Entr·e dans la joi'e de ton S~ign>eur ».

25


Le nouveau

2 ystèmes

à remplissage

De même qu e la pl ante tire du sol sa nourriture et la ti ent en réserv e dans sa tig e, la c harge ca pi llaire d u stylo WAT asp ire l'e ncre et se remplit en qu elqu es second es , L' en cre est ain si retenu e dans un résea u de cellul es communi q uant entre ell es, o ù l' air peut circul er libre ment.

Wat capillai'r e ne tache jamais!

Ell e peut alors s'écoul er réguli èrement jusqu 'a u bec sans être affectée par les varia tions de la pression atmosphérique ou de la température. Pas l' ombre d'une tach e à craindre, tout au long de 40-50 pa ges d'écriture!

dif érents de, emplissage en n seul

st o-

Ie ouveau JiF

Le stylo scolaire idéal pour tous les degrés : '

Le stylo idéal en classe:

parce que le WAT ne possède aucun mécanisme; parce que le WAT ne peut jamais fa ire de tach es; parc e que le WAT est pourvu d ' une crête incrustée qui assure la position correcte de l'ind ex; parce qu e le WATse remplit avec de l'encre avantageuse en flacon ,

parce que le WAT est à la fois r,obuste et adapté à la main des él èves; parce que le WAT ne Comprend que 4 él éments faciles à rempl acer; parce que le WAT permet d'échanger con tre une autre la section avec plume, selon les besoins.

Le stylo sc ola,ire JiF dernière création de Waterm an - fait en réalité d'u ne pierre deux co ups!

En prem ier lieu, le JiF. se charge au moyen de la

cartouch e f lexible Waterm an nO23 à grande capa cité, Il ne co ût e alors que fr. 9. 50. C'est là un stylo scolaire vra iment avantag eux, surtout si vous profitez des gros rabais dont bénéfici ent les com Illandes collectives.

muni d'une pl ume souple bien visible !

En second lieu - si vous préférez employer de l'encre économique en flacon - le Ji F peut se remplir automati.quement au moyen du

mécanisme J i FMat ic. Equipé pour les deux systèmes de rem plissage et tout prêt à répondre indifféremment aux préférences individuelles, le JiF ne coûte que fr. 12.50,

,

"

.

.' . ~':'-,; -:: ~... ~ <"

L'Engrais complet Lonza pour jard ins, de composition conforme aux expérience s les plus récentes, est utilisable pour toutes les plantes, excepté cell e s d'appartement. D'un emploi économique, parce' que riche en substances nutritives, il s'utilise à raison des quantités suivantes par mètre carré: l é g umes : bien enfouir en sarclant 1 à 2 poignées avant les semis ou la plantation; les légumes très exigeants -recevront en sus 1 poignée de Nitrate d'ammoniaque durant le pre mie r tiers de la croissa nce. Arbres fru itiers: dissoudre 500-800 g dans 10 litres d 'eau, verser la solution dans des trous; 1-2 1 par m2 de surface sous la couronne. Petits fruits (ba ies): 1 à 2 poignées au début de la croissance; 1 poignée après la récolte. Fleu rs d'été : 1 poignée lors de la plantation; plus tard, fumure liquide avec une solution (1 poignée dans 10 litres d'eau). Arbu stes à fl e urs et rosiers : 1 à 2 poignées entre les plantes au printemps, avant le début de la végétation et 1 poignée durant la période de végétation. Gazons : ' 1 poignée avant le début de la végétation; durant ,le printemps et l'été, 4-6 fois une petite poignée de Nitrate d'ammoniaque.

, ...

oro

cu

Co mpost de tourbe a vec e ngra is complet: Emietter une balle de tourbe et yt mélanger 5 kg d'engrais et 10 pelletées de vieux compost, en humidifiant avec 200 litres d'eau; utilisable 8 jours après.

.E-'!!

u.u ID

.-

,>

oro

>.~ tî c

OlO

..J';;

P 1453 Q Le WAT résiste longtemps au x maladresses des élèves!

26

WAT Waterman - le stylo scolaire id éa l à fr.15.seulement (rabai s im.por-

tants pour commandes collectives) dans toutes . les papeteries.

JiF SA Waterman Badenerstrasse '404 ' 8004 Zurich

Wat Watertn'l\D. ':

JiF - garn i d ' une . plume sou ple bien visible!

JiF SA Waterman Badenerstrasse 404 8004 Zurich

Waterman 27


E. V. No 7, mars 1966.

BIBLIOGRAPHIE

POUR DEVENIR FEMME, pa'l' Je DoJ.' Th. Bovet et Y. ·de SaUS'SUil'e, avec Œ 'a c01Irrahoratiol1 de Mme G. BUl'IYerme'Ï'sl'eoJ.' Ip rofe's's-eUil' ,d 'hygiène, et d'un g,roUipe die j,e uoes· fili1es de ~'Eco'le 'supé.ri.eu.re de" Genève, Ùn vo,l ume broché de 88 pa'ges, formaIt 12x18,5 om" iLlustré. COUver. 'ture iHus'lrée cIeux coulLeurs. FT. 5.50. EdiIl'Ï'ollS' Payo-t, Laus,a nne, GUIDE SKIEUR, vo.}'u me 3 - Alpes va'lais'aml'e,s - SKI ALPIN. - Choix ~'!Îcin~'~ia.'e6 8'Vec 64 p1anches, p'a r André Ponll:, guide dipMmé et inst,m ot'eUil' sui-s'&e de Sl~l. EdiltTOTI du Club ALpin Slüs·se. LES RAPACES diurnes 'e t nooturnes d'Europe, pa,r P.auJ Géroude.t. lliulStré de 48 planches dont 24 'en couJ'etu,s 'e t ,d e 113 des'Silll5 . Edi,tiQn.s He:Ja.chaux & Nie;s'tlJ.é. - Col, Les B'C'a'U~és de }'a Nature. BELLES ROSES ... BEAUX JARDINS . . M'8'l1uel de cultUire rIes ros,i-ers au j'a rd,i n par L. Cornuzj W. Fil·,i'cd,richts. Avec 74 photols ho,r sllexte en cOUiI'cuil's" 61 pho~.o.s ~IQ;rs' teXl'e en noir. 15 dessins, 2 p~an.s, 14 l'Îstles de varr iétés. Ed~tiol1ts D-el'a chaux & Nl<estll'e. Coihlection: Le,s Beautés de la Natu.re. AU SEUIL DE LA CULTURE. - Méthode g,loJ)8JJe -et éOl,ilul'e i&orÎ1pif; 'P·ar Rober't Do:tJtrens. Tome 1: L'ens'C'Îgnement de h Jecture. - Tome II: Vel1's'eigl1'ement de l'éorilt ure.. Editions du Scalr.a'b ée .. Coil'e ction: Fai,trs 'e't dOCtl'illics pédagog~qUies.

UN MUSEE VIVANT Le musée d'etnographie de Neuchâtel est un ·des rares musées ,a u monde qui cherchent - et réussisent - à étonner le visiteur en l'accueillant d'une façon inattendue, instructive et provocante à iJ.a ,fois. Lors d'une exposition récente «A quoi jouent les enfants du monde? », les enfants eux-mêmes avaient inustré ce thème comme ils l'entendaient, couvrant plus de 100 mètres carrés de murs de leurs peintures. mes 'cris d'enfants jouant dans la rue à cache-cache ou aux Indiens, avaient été enregistrés et formaient le fond sono're de ce que le directeur du musée, M. Jean Gabus, appelle lm « théâtre-vérité ». A l'occasion du 10e anniversaire de l'inauguration du musée, le dernier No de Museum, revue trimestriel1e publiée par l'UNESCO, lui est ent~èreme~t consacré. Jean Gabus, qui a écrit le texte de ce numéro, montre ~omment.I~ musee a réussi à faire intervenir les murs le mobilier et une certaIne quahte de la lumière pour créer un climat psych~logique «.qui stimule~ ou ~evrait sti~uler, l'imagination, et permettre d'al[er plus lOIn que l'objet, bIen au·dela des murs-prisons de nos musées ». Le musée comporte 2 bâtiments, l'un ultra-moderne, qui abrit~ le «.musée dynamique », l'autre, ancienne maison de maître, qui abrite le « musee statIque ».

Informations UNESCO Museum, vol. XVIII, No 1, 1965. UNESCO, Paris. Prix: Fr. 6.-.

28

Elle est la 'q uatrième d'une suite de douze leçons sur iJ.a combustion. L'observation attentive des trois cônes qui forment la flamme de la bougie - ils se distinguent nettement devant un écran noir _ prouve que l'aoÏr est indispensahle à la combustion. L'expérience qui démontre la composition de l'air - eUe est décrite dans tous les manuels de leçons de choses - fait voir que l'oxygène est l'agent de cette combustion. Dans l'oxygène, obtenu facilement avec du peTmangana,t e d.e potassium, le charhon, le soufre, le fer même brû~ent avec une intensité extraordinaire. Plus il y ·a d'oxygène plus la combustion est vive, c'est la conclusion de la troisième leçon. C'est ici que s'insère la leçon sur la 'cartouche. Voici le matériel indispensable pour la mener à bien: deux cartouches à blanc _ une cartouche à balle - charbon de bois - chlorate de pot.asse - fleur de soufre - rayon de vélo - lampe à alcool - boîte métallique, une boîte de cirage convient très bien.

Description de la cartouche: a) de la pour gorge de la

baUe ou projectile' - montrer toutes les précautions prises qu'elle ferme hermétiquement la oartouche: pourquoi la de sertissag·e ? pourquoi la graisse? pourquoi l'intérieur bane est-il en plomb? pourquoi l'a-t-on enrobée d'acier?

b) de la houille - ses différentes parties - collet, étui, culot, couvreamorce • chercher la signification des chiffres et des lettres que porte le culot. Quelles sont les actions faites pal' le soldat qui veut tirer une cartouche. TI ouvre la culasse, il glisse la balle - la ferme, épaule, vise, presse sur la détente etc ... 29


E. V. No 7, mars 1966.

Problème. A queUe distance porte une balle? Tout tireur vous répondra, qu'elle peut tuer à 4 kilomètres, le garçon qui serait atteint. Or l'écolier le mieux entraîné de la c1asse serait incapable de ~a jeter au-deU de 60 mètres. D'où vient donc cette force prodigieuse qui permet à certaines haUes de percer le blindage de plusieurs centimètres d'épaisseur?

Recherches Demander aux écoliers de noter toutes les actions faites par le maître qui ouvre une cartouche à blanc. Il en verse le contenu dans une boîte m'é tallique déposée sur du papier d'emballage et non directement sur la table qui pourrait être endommagée par la chaleur- du couvercle et par quelques painettes qui jailliraient. Ils observent la poudre, sa présentation en petits cristaux. Le maître approche ensuite de cette poudre réunie en tas, une titge métallique chauffée pendant 30 secondes sur la flamme d'une lampe à alcool. Une flamme jaillit qui brûle l'espace d'un dixième de seconde. Questionner les élèves sur la hauteur de la flamme, sur sa couleur, sur l'odeur caractéristique qui bientôt se respire dans toute la classe.

Explication de l'explosion de la poudre dans la cartouche La tige de percussion frappe le couvre-amOI'ce -q ui heurte l'amorce elle-même. EUe explose comme celle du pistolet des enfants. Par les évents de l'enclume les étincelles atteignent la poudre qui se transforment en gaz combusübles. Or, un solide produit un volume de gaz plus de mille fois supérieur au sien. Par la combustion, ces gaz sont portés à une température de p1usieurs milliers de degrés qui les dilatent dé telle sorte que le volume à l'intérieur de la cartouche est dix mille fois supérieur à celui qu'il était auparavant. Cette pression énorme va projeter la balle à une vitesse bien supérieure à ceNe du son. -

Problème Comment la combustion peut-elle s'opérer à l'intérieur d'une douille pleine de poudre mais hermétiquement close? Ecouter les avis des écoliers, rectifier les fautes, rappeler ce qui a été oublié des leçons pI·écédentes. 30

E. V. No 7, mars 1966.

Recherche Essayons ensemble de chercher une réponse à cette question. Sur la Hamme d'une lampe à alcool, brûlons un mOl'ceau -d e charbon de bois ramassé près d'un foyer éteint. Constater combien le charbon est lent à brûler. TI faut même souffler sur la 'b raise pour activer le feu. Sur ce morceau de charbon en ignition laisser tomber quelques grains de chlorate de potassium. ' Le c~arbo~ brûle intensément tout comme si on le plongeait dans de 1 oxygene pur. Le chlorate de potasse en contient sans doute. Montrons ..leur sa formule chi,m ique CL03K, le chimiste désignant le chlore par CL, l'oxygène par 0 et 'p otassium par K. Nous comprenons, mai~tenant que pour br~er le charbon peut emprunter son oxygene aIlleurs que dans l'aIr. La poudre de la balle est peut-être un mélange de charbon et de chlorate de potassium. Essayons d'en fabriquer. Pulvérisons un morceau de charbon de bois soit en l'écrasant ou le râpant sur un treillis très fin. Mélangeons intimement une pincée de charbon et deux de chlorate de ~o~as~e. APPI'oc~ons du mélange versé dans 'le couvercle métallique l.alguil1e chauffe~ pe~dant 30 secondes. A notre grande déception, rIen ne se prod~It. L Insuccès ~~'ov~en~ sans dou!e du charbon qu'il fa~t chauffer tres fort pour qu Il reaglsse en presence de l'oxygène. AJoutons-y de la fleur de soufre dont on fabrique les allumettes que les vieux allumaient en les frottant à léurs pantalons de laine. Le nouveau mélange flambe comme un feu d'artifice remplissant la salle de fumée et d'une odeur âcre. 'L 'aiguiHe chauffée a enflammé le souffre dont 1a ch,alenr s'est communiquée au charbon qui a flambé à son tour se con~~inant à l'oxygène du chlorate de potasse. Nous venons de produire de la poudre noire qui fut en usage pendant longtemps. La nitroglycérine qui remplit les douiHes des cartouches actuelles à l'avantage de produire moins de déchets et d'exploser au 'moindre choc. ' ' , Mais comme la poudre noire, elle est constituée d'un combustible et d'un comburant que ' vous pouvez découvrir dans la fd~mule de composition C3H5 (Az03) découverte par le savant chimiste suédois AUred Nobel.

V. loris


E. V. No 7, mars 1966.

Indiquez aux enfants le chemin de l'épargne

CAISSE · D'ÉPARGNE · DU VALAIS

Voici, en complément de notre catalogue publié dans l'Ecole valaisanne du mois d'octobre, des diapositives que l'UNESCO met gratuitement à notre disposition. Ces diapositives pourront aussi être prêtées hors du canton.

UNESCO

Société mutuelle

27 agences et représentants dans le canton

1876 · 1966

90 ans •

au service de l'économie valaisanne

, lIlI l

Oeuvres d'art en Egypte

série No

l

30 dias

~

Oeuvres d'art en Yougoslavie

»

No

2

30 di'as

»

Oeuvres d'art en Inde

»

No

3

30 dias

»

Oeuvres d'art en Iran

»

No

4

30 dias

»

Oeuvres d'art en Espagne

»

No

~

30 dias

»

Oeuvres d'art en Norvège

»

No

6

30 dias

»

Oeuvres d'art: Masaccio, Les fresques de F10rence

»

No

7

30 dias

»

Oeuvres d'ar,t en AustTalie

»

No

8

30 dias

»

Oeuvres d'art à Ceylan

»

No

9

30 dias

»

Oeuvres d'art en Nubie

»

No 10

30 dias

»

Oeuvres d'art en URISS

»

No Il

30 di as

»

Oeuvres d'art au Mexique

:.

No 12

30 dias

»

Oeuvres d',a rt au Japon

»

No 13

30 dias

33


E. V. No 7, mars 1966.

Oeuvres d'art en Tchécoslova-quie

»

No 14

30 ruas

Oeuvres d'art en Grèce

»

No 15

30

OeuVTes d'art en Israël

»

No 16

30 dias

Oeuvres d'art en Ethiopie

»

No 17

30 dias

Oeuvres d'art en Turquie

»

No 18

30' dias

»

Oeuvres d'art en IB Ulgarie

»

No 19

30 dias

»

Oeuvres d'art en Tunisie

»

No 20

30 di as

»

Oeuvres d'art en Roumanie

»

No 21

30' dias

»

Oeuvres d'art à Chypre

»

No 22

30' dias

»

Qu'est-ce que l'UNEIS CO

20 dias

»

Itinéraire J.-J. Rousseau

22 dias

»

Jou.e r, explorer, percevoiT, créer

» . No

~

30 dias

»

L'adolescent et l'art ,à 3 dimensions

»

No

2

30' dias

»

L'éveil de f'intérêt visuel et plastique dans l'éducation artistique

»

No

3

30 dias

»

No

4

30 dias

»

Une Olympia ne d6çolt pas

Dès Fr. 285.-

Demandez-nous une démonstration ou une mise à l'essai sans engagement

De la petite portable à l'électrique Conditions spécialement avantageuses pour le personnel . enseignant

» »

Kunst 'a us Pakistan

Série No LUC i653 32 dias

»

Krunst aus Thailand

Série No LUC 1654 32 d,i as

»

Kunstschatze aus Iran

Série No NW 1652 30 dias

»

Les hommes de la jungle: 1. Qu'est-ce la jungle? 2. L'homme contre la junglle

MARTIGNY - MONTHEY Tél. 026 16 11 58 - Tél. 025 / 4 24 12 Visitez chez nous la plus importante exposition d'installations de bureau du canton

, L'art des enfants au Japon

~i,as

»

»

l film-fixe l film-fixe

L' homme contre le désert: 1. Les régions arides 2. ,L a mise en valeur des régions arides

1 film-fixe

Horizons du cinéma: 1. L'image ,a nimée 2. Le Hlm

1 film-fixe l film-fixe

l film-fixe


E. V. No 7, mars 1966.

• Travaill manuel -

Degré inférieur

No 660 P

GRAND CHO 1X DE COMPLETS

CONFECTION HOMMES - ENFANTS

MATERIEL : -

un carton de 12 s. 18 cm. pour le socle une boîte d',allumettes vide (non livré par rOiDIS) deux brins de paUle noire de 16 'cm. de long une ro~delle de liège de 1 cm. JJ2 à 2' cm. de diamètre un papier de couleu.r de 10 s. 10 cm. pour l'œuf un petit poussin et de la paine verte.

CHEZ MONTAGE:

P 1528 S

LA CROISEE

SION

. -

-

coller sur toute la surface du socle (carton de 12 s. 18 cm.) de la paille verte préparer la brouette en conant les deux brins de paine de chaque côté de la boîte d'al'l umettes afin d'obtenir les deux manches fixer la rondelle de liège avec une touche de colle, à la place de ~a roue de la ' brouette. plier en d·e ux le papier de couleur et découper ou piquer l'œuf selon le modèle No 1; la ligne pointillée ne doit pas être coupée af.in que les deux par,t ies restent ensemble faire l'inscription et poser l'œuf dans la brouette colier la brouette ainsi terminée sur le socle de paille, par la roue et les manches il ne reste plus qu' à fixer le po~ssin selon le modèle.

Prix du montage Fr. -.30'.

36

37


E. V. No 7, mars 1966.

Mod.66o? Travai'i manuel -

Degré Inférieur

No 661 P

MATERIEL: -

un carton de 12 s. 18 cm. pour le socle un papier jaune de 12 s. 12 cm. pour les lapins un mioolc arton gris de 10 s. 5 cm. pour l'inscription de la paHle verte.

...

,r-,

\

1

\

\

\

MONTAGE: -

-

pUer le papier jaune en accordéon 4 fois (env. 3 cm. de lar ge) selon le schéma No ·I et découper ou piquer le lapin en suivant la ligne .p ointillée plier les onglets en suivant la ligne sous les pied·s et coller les ~apins dans l'angle gauche du socle couper.Je carton gris en triangle (10 cm. de base) faire l'inscrip. tion et le coller devant les la'p ins en pliant la pointe du triangle recouvrir le socle de pai'lle pour terminer, mettre quelques bonbons « œufs de Pâques» dans la paine verte.

,

\ \ \) .".:-:

.

\

"

tl.

t

1)

--,

.~

" " ~ . . ' ·t '

o

]

.

~.

j

\

,

-~

1 1

\ \

Prix du montage Fr. -.20.

\

\

_...a. .. /'

1 ., ' \ _ . . . :.

..J

,

\"

\

1.

\

1

,

38

c.

1

39


E. V. No 7, mars 1966.

Travail manue'l -

Degré ~oyen

1'etit p«nier Je 1'âqlles No 662 P

MATERIEL: -

un carré de sagex de 12 s. 12 cm. pour le soole un papier rouge de 15 s. 15 cm. pour le panier un papier gris de 15 s. 15 cm. pour le panier une allumette quatre agr,a fes parisiennes un poussin et de la paine.

MONTAGE :

\

coller le · papier rouge et le papier gris ensemble afin d'obtenir 1 un panier bicolore ~ - tracer sur le papier" face grise, des diagonales selon schéma No 1 pour marquer le fond du panier, tracer un carré au centre du papier, à 6 cm. des bords, selon le schéma No 1 couper les diagonale~ marquées en pointiHé jusqu'aux angle~ du carré central ' placer les pointes l'une sur l'autre selon le schéma No II et selon schéma No III replier ces pointes une vers l'intérieur, l'autre vers l'extérieur fixer la pointe intérieure avec une agrafe parisienne et laisser :l a pointe extérieure libre - sur une des. pointes libres coller un ,p etit poussin qui regarde les friandises posées sur la paille à l'intérieur du panier - laisser de préférence b partie I:0uge à l'extérieur - piquer ,une allumette, supportant l'inscription, dans ie sagex et dessous cette inscription coller un peu de pa,Hle.

" ,

/

,, /

/ / / ~

/

/

/

/ /

~'

''

,, "

Prix du montage Fr. -.40.

40

41


Travail manuel -

Degré supérieur

~rbis serl/iettes déebratil/es pb"r ta table' de "Pâqi,tes No 663 P MATERIEL: trois mi-cartons rouges de 9 s. 25 cm. pour le socle trois serviettes blanches en papier (non livré par l'ODIS) de la peinture (gouache si possible) (non livré par l'ODIS) une vieil'le bl'osse à dents et des allumettes (non livré par l'ODIS). MONTAGE:

--

-

avant de commencer ce travail recouvrir le pupitre d'un papier journal découper les modèles de ,l a page suivante fixer avec une épingle sur la serviette en papiei· pliée en triangle un desJllodèles découpés délayer la peintur-e dans un peu d'eau et y tremper b brosse à dents tenir cette brosse env. 5 cm. au-dessus de la serviette et frotter les. poils avec une ,a llumette; ains,i la couleur tom-b e -en fine pluie sur tout le triangle tenir la brosse à bout de bras afin de ne pas gicler la peinture sur les vêtements laisser sécher et enlever délicatement le modèle qui reste en -blanc.

POUR 'L E SOCLE: découper dans le carton rouge, l'œuf en deuxpal:ties bien diffé· rentes dans ,le même carton découper un carré de ,8 s. 8 cm. et le plier p,ar le milieu - à 1 cm. 1f2 de chaque bord, le long du pli, faire une, fente au couteau glisser dans cette fente les deux parties de l'œuf et les cone~ sous le socle, chacune de son côté de façon à laisser la fente ouverte pour terminer glisser la serviette décorée à la bruine, entre les deux œufs. Prix -d u montage (pour trois socles) Fr. 15.-. Les motif~ 'p our les serviettes indiqués ci-après ne sont pas absolus. Hs peuvent être choisis par chacun. Des petites feuines d'arbres ou des branches de sapin sont aussi très jolies.

42

!Soc\e..


Mars 1966

22

Bulletin Cuisenalre LE 'SIT YlO A L'ECOLE ? •• REDACTEUR: S, ROLLER, SERVICE DE LA RECHERCHE PEDAGOGIQUE, RUE DE LAUSANNE 63, 1200 GENEVE - TELEPHONE (022) 31 71 57 - CCP 12 ~ 16713 - PARAIT CINQ FOIS PAR AN ABONNEMENT Fr, 5,-

Oui, bien sûr!... mais à , condition que la plume soit conforme aux exigences d'une écriture soignée. De plus, le stylo doit être solide, pratique et à la portée de toutes les bourses. Notre longue expérience de gro$siste spécialisé en matériel scolaire nous permet de vous conseiller tout spécialement le

TI y a plus de deux lustres que les réglettes de Georges Cuisenaire se répandent en Suisse. Le branle a été donné par Gattegno d'abord, par Cuisenaire ensuite. Frihourg s'est lancé le premieT. Le Valais a suivi. Puis Genève et Vaud et le Jura bernois. Le canton de Neuchâtel aussi (mais il a préféré se taire aujourd'hui), la Suisse alémanique, enfin. ' ' A quoi en sommes-nous en ce début de 1966? Je l'ai denlandé il ceux d'entre nous qui ont bien voulu acceptel' de se considér er comme les correspondants de leur Tégion au Bulletin. Je leur donne la parole par « ordre d'audace »" commençant par Fribourg qui, avec M. l'inspecteur Mail'lard, osa le premier se lancer dans l'aventure du renouveNement de l'e~seignement du calcul.

GA,L'M AR-UNZ 2 CARTOUCHES à Fr. 5.90 Toutes les pièces sont interchangeables. Rabais de quantité importants. Pour ceux qui voudraient consacrer Un prix plus élevé à l'achat d'un stylo, nous recommandons le

e-

PI:LlKANO 'à Fr. 9.50

S. R.

un modèle d'une marque mondialement' connue. Prix spéciaux pour écoles.

par M. Ducrest r directeur de l'Ecole normale

Vous serez toujours mieux servis par le fournisseur spécialisé qui connait vos besoins.

Marcet GAILLA'RD & fItls S.A., Martigny

~ (/1

1

Le nombre ' des Classes utilisant le matériel Cuisenaire continue à augmentel' .lentement dans le canton de Fribourg; on peut estimer à près : de 180 les maîtres qui, 'o nt suivi ou un cours d'introduction ou lm cours de perfectionnement. «L'enseignenient du câlcul avec le matériel Cuisenai're» au cours fédérale de l'année deniière, à Fribourg. a eu un très grand succès de participation; les'. coui·s réguliers de MM. Léo BioBaz et Nic01as Savary, à l'Institut de pédagogie curative' de l'Univel'sité, sont aussi fidèlement héquentés par . 'l es enseign'ants fribourgeois (plus ' de 70 particip'a nts);

4.5


un cO'urs dO'nné par M. JO'rdand, instituteur à BrO'c, est prévu très prO'chainement à Bulle, pO'ur les maîtres de l'arrO'ndissement de la Gruyère (inspecteur M. L. MaiHard). Mais il faut bien admettre que la nO'uvelle O'rientatiO'n appO'rtée d·a ns l'utilisatiO'n des NO'mbres en cO'uleurs par les O'uvrages de Madeleine GO'utard et par une équipe d'enseignants tO'urnés ven une c'O'nceptiO'n mO'derne des mathématiques crée un certain désarrO'i, désarrO'i cO'nstaté d'ailleurs avec inquiétude pali les inspecteurs. Sans nier l'intérêt évident des expériences nO'uvelles, il faut pO'urtant recO'nnaÎtre qu'elles restent le fait de chercheurs et qu'e!Jjes ne peuvent sans autre être appliquées par l'ensemble des maîtres qui, à tO'rt O'U à l'aisO'n, éprO'uvent un besO'in de sécurité et sO'uhaitent une méthode précise. Il semble donc bien que c'est à l'élabO'ratiO'n d'une telle méthO'de que l'O'n devrait maintenant travaiHer.

VALAI'S par G. Bonvin et M. Mathey 'Expérimentés dans les classes d'applicatiO'n des EcO''les nO'rmales, il y a une dizaine d'années, les NO'mbres en ·cO'uleurs . O'nt été diffusés dans le cantO'n par des cO'urs réguliers destinés aux maîtres des degr és inférieur et mO'yen. Au départ. M. LéO' BiO'llaz a assumé seul la respO'nsabilité de -ces cO'urs. Les difficultés n'O'nt pas manqué. TI a fallu infO'rmer et cO'nvaincre autO'rités scO''laires, maîtres et parents. Actuellement, la majO'rité 'd es enseignants et des inspecteurs recO'nnaÎt l'aide précieuse que l'em'plO'i des réglettes appO'rte à l'enseignement du calcul. En O'rganisant des cO'urs régiO'naux et en visitant les classes NC, M. BiO'Haz a pu cO'nstater 'le travail effectué dans les différents secteurs de nO'tre cantO'n, cO'nseiller et encO'urager les maîtres et assurer ainsi le bO'n emplO'i de ce nO'uveau matériel. Les cO'urs de base O'rganisés par le Département de l'instructiO'n publique, O'nt vu chaque année une fO'rte participatiO'n d'enseignants. Depuis l'année dernière, deux nO'uvelŒes sectiO'ns O'nt été créées: une sectiO'n enfantine dirigée par Mme YvO'nne SaviO'z et une sectiO'n primaire supérieure cO'nduite par M. NicO'hs Savary. Dans quelle prO'pO'rtiO'n 1es classes valaisannes utilisent-elles le matériel Cuisenaire ? Il est bien difficile de dO'nner un chiffre exact: les statistiques à ce sujet n'ayant pas encO're été établies par le DIP. Cependant, O'n peut dire 'q ue la grande majO'rité des maîtres a reçu un cO'urs de fO'rmatiO'n de base pO'ur l'emplO'i des réglettes.

46

Parmi les expenences réalisées en Valais, retenO'ns celies qui sO'nt fait es actuellement dans les classes de la ville de SiO'n. Les 'e nseignants sédunôis O'nt le grand privilège de cO'mpter parmi les autO'rités scO'laires M. P aul Mudry, directeur d ynamique et à l'esprit largement O'uvert au x prO'hlèmes pédagogiques actuels. Les maîtres trO'uvent auprès de lui cO'mpréhensiO'n et encO'uragement, ce qui leur a permis, entre autres, de réaliser un travail très fructueux dans l'enseignement du calcul et de do'nner une impulsiO'n nO'uvelle aux Ne. L'efficacité des Ne étant directemlmt liée à la fO'rmatiO'n mathématique des maîtres, M. Mudry a O':r;ganisé pO'ur sO'n p ersO'nnel des cours de perfectiO'nnem~nt dirigés p ar Mlle GO'utard et M. Savary. Ce dernier vient chaque semaine à SiO'n pO'ur instruire les maîtres sur les pO'ssibilités de l'emplO'i des r églettes au degré supérieur. Ces CO'UTS cO'mpO'rtent des leçO'ns théO'riques et pratiques. M .. Savary a également été chaTgé par la directiO'n de suivre les maîtres dans l eurs classes. De plus, des réuniO'ns bimensuelles grO'up ent les enseignants des degrés inférieur et mO'yen. Ces cO'ntacts réguliers permettent ,d e vaincre bien des difficultés, d'élabO'rer un p rO'gramme d'ensemble et d'encO'urager les débutants. C'est également à .siO'n que des expériences mathématiques extrêmement intéressantes O'nt été réalisées à l'écO'le enfantine, nO'tamment dans la classe de Mme Savi O'z, vO'ir à ce sujet le Bulletin NC 17-18 de mars 1965. D ans l'avenir, O'n envisage l'elnplO'i des réglettes à l'écO''le enfantine p O'ur les enfants de 5 et de 6 ans. Les expériences au degré supérieur, avec O'uverture sur les mathématiques mO'dernes, serO'nt pO'ursuivies SO'us la cO'nduite de M. Savary. V O'ilà un bref aperçu de la situatiO'n actuelle des NC en Valais. Grâce à la cO'mpréhensiO'n des autO'rités scO'laires respO'n sables et au zèle du persO'nne'l enseignant, nO'us sO'uhaitO'ns vO'ir se pO'ursuivre dans les classes valaisannes l'applicatiO'n des méthO'des nO'uvelles d'enseignement des m ~th ématiques.

GENEVE C'est- en décembre 1961 que -la directiO'n de l'enseignement primaire décide que le matériel Cuisenaire sera intrO'duit prO'gressivement dans les classes enfantines et dans la divisiO'n inférieure de l'écO'le primaire. D ès le printemps 1962, des cO'urs s01?-t O'rganisés pO'ur fO'rmer les institutrices. Des îlO'ts de travaÏ'l se fO'rment: les réglettes sO'nt intrO'duites nO'tamment dans tO'utes les écO'les O'ù-elles avaient cO'mmencé à prendre pied avant 1961. · . Pendant l'année scO'laire 1963~ 1964 une institutrice .est .détachée pO'ur superviser à temps plein, le travail des maîtresses CuisenaJre.

47


Elle est chargée des cours de formation; prend sur elle de susciter la création de plusieurs groupes de travail. L'année 1964-1965 voit l'apparition d'une deuxième assistante pédagogique. . Au cours de cette même année le Département de ,l'instruction publIque prend deux décisions importantes: 1. la diffusion du matériel aux degrés 2 et 3 de l'école primatÎl'e est momentanément stoppée; en revanche, le matériel sera systématiquement introduit dans toute la 2e année enfantine (5 à 6 ans) et dans toute la Ire année primaire (6 à 7 ans). 2. Un projet de programme pour ces deux années sera expérimenté. Ce projet, préparé par Mmes Excoffier et Weyl, examiné par une commission d'inspecteurs et supervisé par le professeur 1. Pauli, codirecteur de l'Institut des Sciences de l'Education, s'inspire des données de la mathématique actue'lle et de celles de la psychologie génétique. Actuel~ement, année 1965-1966, les deux assistantes pédagogiques conseillent 180 maîtresses sur 250. EUes organisent des cours de formation et des séminaires de consolidation. Au cours de l'année scolaire 1966-1967, toutes les classes de 2e enfantine et de Ire primaire seront équipées de réglettes.

S. R.

A L'ECOLE INTERNATIONALE DE GEN'EVE par Colette Rohrbach Février 1963. p 'r emier contact de notre corps enseignant secondaire et primaire et de notre directeur avec le matéTiel Cuisenaire à l'occasion d'un cours pour les écoles privées organisé par Monsieur Roller' et que dirigeait Mme Excoffier. ,Ce cours de trois soirées aUait transformer notre école primaire. Septembre 1963. L'expérience est lancée dans l'ensemble de l'école primaire, mais surtout en première année puisqu'il s'agit de débuter. Très rapidement on se rend compte qu'il est prématuré de poursuivre l'expérience en cinquième et en sixième. Pratiquement, seules les quatre premières classes primaires vont travaiHer avec les réglettes. Les autres coHègues suivent .J'expérience, et se préparent à la poursuivre lorsque les enfants ayant travaillé avec les réglettes leur arriveront. Très rapidement aussi, dans ce secteur restreint, nous prenons conscience que nous sommes placées devant un complexe mathématique-enfants-maîtresses, et qu'il nous faut travaiHer sur tous les 48

plans. Des essais sont entrepris: cours de mathématiques pour renouveler n os connaissances, mais ils sont théoriques et n'assouvissent pas notre f aim; groupe de travaH entre maîtresses, mais nous n'arrivons pas à découvrir une méthode de travaÏ'l efficiente; et les enfants? L'expérience est tentée, en première année, de laisser les enfants avancer librement sur ce terrain nouveau, avec, d'une part, .Je soutien et l'encouragement de la direction, d'autre part, l'accord des parents et leur confiance. C'est un acte de foi, foi en l'enfant, en la richesse n aturelle qu'il possède, en la puissance qui est en lui et que ce matériel qui nous est encore inconnu ou très peu connu, va permettre de libérer. La position de la maîtresse est certes la position la plus difficile .. . Et les enfants? Libérés du frein-programme et du frein maîtresse .. . ils galopent. Ils découvrent des tas de lois mathématiques sans pouvoir , les énoncer, mais ils les utilisent, Hs calculent de pius en plus vite, et à Pâques de cette première année primaire ils découvrent les puissances et les racines. Où allons-nous? Pendant ,ce temps, les trois autres classes avancent en l'éformant autant que possible les programmes auxque~s il faut bien se tenir. C'est alors que Madeleine Goutard est appelée à Genève, pour un p remier séminaire suisse d'une semaine (mai 1964). Monsieur Roller introduit ainsi cette semaine d'étude à laquelle participe la maîtresse de première année: « Cette semaine ne sera pas un cours, mais une retraite intellectuelle, humaine et spiritueHe dur·a nt laquelle nous aUons nous modifier.» Nous avons la clé de l'énigme. Nous ferons des mathématiques dans l a mesure où nous nous transformerons nous-mêmes. La semaine terminée, lorsque nous quittons Madeleine Goutard, avec .J'espoir de la r etrouver, nous ne sommes plus les mêmes personnes. Décembre 1964. Retour en Suisse de Madeleine Goutard, à Sion cette fois. Nous aHons la rejoindre à trois (maîtresses de première, deuxième et troisième primaires). Nouveau pas en avant pour les maîtres et pour 1es classes. Puis il yale cours d'été de notre équipe suisse où se rendent nos maîtresses de deuxième et quatrième. Enfin, en Novembre 1965, Gattegno, juste avant son départ pour l'Amérique, invite tous les professeurs de mathématiques de l'école internationale, tant anglais que français, secondaires que primaires à un week. en d d'étude auquel, cette foi ~ partidpent nos collègues de cinquième et de sixième. Expérience unique et bouleversante que ces trois jours de vie commune, d'intérêt commun, de découverte mutueHe par ces trente cinq personnes tTavaillant dans la même école depuis des années, se connaissant peu ou pas et cherchant individuellement ou par petits

,49


groupes à résoudre un problème qui se dévoile le même pour tOU8. _ Cette fois la_prise de conscience intellectuelle, humaine et spirituelle n'est plus seulement individuelle, mais collective pOUl' l'ensemble d'une école. Avant de terminer, il faut encore dire combien nos parents, de toutes -les classes de cette section primaiTe française unifiée dans ses méthodes de travail nous ont aidés à poursuivre la transformation amorcée. Leur intérêt croissant avec le nôtre, les a menés cet automne, à nous demander ,des cours du soir pour pouvoir suivre leurs enfants. C'e~t ainsi qu'en décembre, mois surchargé entre tous, nous avons vu, plusieurs soirs, .J'école s'animer. Une vingtaine de paTents, toutes l es m ~Îtresses primaires, :Je directeur, penchés sur une table c0t:Lverte de réglettes travaillaient avec animation à redécouvrir, souvent avec peine, ce que nos petits enfants de six ans font si facilement. .. Nous avons fait des mathématiques et nous avons découvert qu'i1 n'y avait pas des enseignants et des enseignés, qu'il n'y av'ait pas des enfants et des adultes, mais une humanité qui cherche, et qui peut-être un jour découvrira l'HOMME. Nous nous sentons en « état de transformation» et 'c eci ne doit pas àvoir de fin. Sommes-nous prêts? Ayant choisi cette voie, nous nous sentons vivre. le but que s'était donné notre école à sa création.

VAUD Monsieur l'inspecteur Berthold Beauverd nous communiqu e : Le 50 %, environ, du personnel enseignant des classes enfantines, .de Ire et 2e années a été initié à la méthode Cuisenaire. (La 1re année reçoit les enfants de 7 ans révolus). Cett.e initiation a compris 16 après-midi de 2 heures, pris.es alternativement sur le temps d'école et sur le temps libre des maîtres, plu.s un Gours ,·ininterrompl.}. de 2 jJOUl"& et demi. Actuellement ces cours &ém.inaires,. bi-mensuels, permettent aux maîtres d'échanger leurs expériences et de solliciter l'aide de collègues plus aguerris. Plus nous avançons, plus nous ressentons la nécessité' de. COl.}.rs permanents sinon nous risquons de sombrer dans une quiétude qui, dl:\rls l'.évolution actuelle de l'enseignement de l'arithmétique, signifierait la mort et l'anéantissement de tout l'effort consenti, Cette année, à notre. sens, sera un temps de consolidation, d'ap_profondissement et aussi une préparation à .l'étape suivante: d'étu,de de 'la numération décimale à l'aide des réglettes.

Nous sommes donc en pleines semailles mais de « grandes choses sont en avant de nous », comme le disait déjà le grand Pestalozzi dans l'optique de son temps.

et Mademoiselle A. Grin d'ajouter: La généralisation de l'utilisation du matériel Cuisenaire se poursuit dans les ,deux premières années primaires. Quelques classes pilotes préparent le tl"avail en 3e année. Le travail s'entensifie dans la région lémanique, dans la Broye, dans le district d'Echallens et à l'Ecole normale. Des groupes de travail s'organisent. Un essai de permanence est tenté à Lausanne.

Montreux par Madel.eine Blanc Montreux est dans le canton un petit îlot privilégié. Pourquoi ? Parce que Montreux a un directeur des écoles clairvoyant et ouvert à une pédagogie nouvelle. . Parce que le Département de l'instruction publique a accepté et favorisé la formation des maîtresses du degré inférieur, dans des conditions qui semblent valables. Quelles sont ces conditions? Les maîtresses devant avoir une 1re année primaire suivent un cours d'initiation de 25 heures au moins, donné moitié sur les heures d'école. Dès le printemps, une «conseillère» visite les classes une fois par semaine au moins, donnant la ~eçon ou écoutant la maîtresse. Chaque mois, un séminaire réunit les institutrices de Ire et 2e an née, séparément. -L'expérience prouve que les institutrices ainsi suivies prennent confiance, ne perdent pas pied, évitent ou corrigent les faux-pas bien compréhensifs en un domaine si nouveau. En plus, elles sont toutes reconnaissantes d'avoir été formées tranquiHement, et surtout suivies régu~lièrement. Quant aux enfants, ils sont ravis, et des .exclamations de joie ou, pour les timides, des sourires, accueiHent l'arrivée de la conseillère. Les maîtres de 3e et de 4e années dev,ant recevoir d-es enfants formés selon la méthode des Nombres en couleurs auront eux aussi un cours d'inf ormation.


L'année qui se termine a vu 10 classes Je Ire année, environ 210 enfants aborder pour la première fois cette expérienc~. En , outre, 2 classes de 2e année et 2 classes de 3e année travaillent aussi avec les réglettes Cuisenaire. Et voilà 'c omment vit en la Riviera vaudoise, la méthode des Nombres en couleuTs. Et tout l e monde est content: Monsieur le Directeur, les maîtresses, ~es enfants; quant- au Département de l'instruction publique, je crois qu'il l'est aussi.

Vevey par Marcel Besson, directeur des éco les de Vevey «Et après ... ? » Voilà ce que nous nous sommes dit après les deux cours donnés par M. Léo Biollaz aux institutrices du degré inférieur et enfantines d'abord, aux. maîtres et maîtresses du degré moyen ensuite. Cet « après » se prépare maintenant grâce à la collaboration de M. Nicolas Savary. A raison de deux heures tous les 15 jours, M. Savary montre avec brio tous les chapitres de l'arithm.étique que l'on peut traiteT en s'appuyant sur l es réglettes et il le démontre, élèves en face de lui: Un coin même de rideau se· lève sur ,l es maths n1.odernes. Un grand ~erci à ces deux pionniers, dont l'enthousiasme est si communicatif.

ausanne La chronique vaudoise se doit aussi de mentionner le beau travail accompli par Nicolas Sa\lary à -l'école catholique du Valentin.

JURA

Car, - comprend-on toujours l'aspirant( e) en NC? N'ayant pas eu, comme Léo Biollaz la chance de rencohtrer Georges Cuisenaire d~s le ~ancement des .régl~ttes dans l'espace, j'ai appliqué la méthode s'p oradiquement, t~nt ' bien que mal, plutôt mal que bien, clans une humble classe unique de village, dès le 24 mai 1955, date du passage de Caleb Gatiegno à Porrentruy. Années d'attente, de tâtonnements. Aimées .perdues? Plus tard, nommé nlaÎtre d'application à l'Ecole' norma~e de Porrentruy, j'ai introchlÏt les Nombres en couleurs systématiquement dans ,ma classe, après que les réactions des élèves de mon coIlègue BÎolla"z etuent décidé de ma conversion, lors d'un coui's 'mémorable à - Sion. Mais jusque-là, je fus tout seul 'à défendre la bonne caUse dans le Jura. J'en ai souffert. Aussi, lorsque je' fus chargé de donner les cours d'initiation au début de 1964, avais-je constamment à l'esprit le mot de Charles 1er « Remeber ». Je me suis juré qu'à l'issue de mes cours, je ne laisserais aucun collègue dans sa tour d'ivoÎTe. C'est ainsi que j'eus l'idée de grouper mes initiés au sein d'associations de district. Toutes optèrent pour la raison sociale «Association Cuisenaire », en hommage au père des réglettes en couleurs. La dernière association venait d'être constituée et l'ouvrage «Pratique des Nom,b res en couleurs» de sortir de presse, que je pouvais déjà vérifier la justesse du propos de Madeleine Goutard: «Il est important que les débutants ne restent pas ,isolés. Si, dans lUte même école, plusieurs éducateurs se lancent dans l'aventure Cuisenaire, qu'ils travaillent en étroite ·collaboration et s'aident mutuellement. Que ceux qui habitent un même quartier, une même région se réunissent périodiquement; qu'ils "jisitent ' leurs collègues qui ont déjà une petite expérience. Celui qui s'engage dans la méthode Cuisenaire-Gattegno rompt avec les habitudes dogmatiquès pour prendre une attitude de recherche et celle-ci ne peut être que stimulée par de nombreux contacts.» (p. 16), Je rejoins également J.-P. ' Guignet lorsqu'il dit, dans 1'« Educateur» du 17.12.65, à pl'OpOS des techniques Freinet: « On ne se sauve pas tout ~eul, du. moins pas aussi bien». TI n'est que d'entendre toutes les questio:ns p osées lors de réunions d'associations CuisenaiTe .pour se convaincre que la solitude" pour la m~jeure partie des débutants, eut été synonyme d'ab andon. ' P~ur conclure, voici la liste des « Associations ~uisenaire » du Jura: Association" Cuisenaire' ,des maîtres de classe unique du Jur~ (président: M. Bernard Chapuis, institl-lteur, Les Rouges-Terres): 37 membres; '

par Gaston Gué lat _ La mét'hode Cuisenaire a créé des besoins; entre autres, pour l'ensei. gnant qui s'est engagé sur la voie des Ne, celui de trouver des points d'appui, d es points d'accrochage, toutes les fois qu'un grain de sable vient troubler la belle ordonnance d'une leçon.

5:'2

-

Association " CzlÏsenaire ·des' Franches-Montagnes (président: M. M auriçe :Péquignot, instituteur et député, Saignelégier): 15 mem·· bres; , 53


Association Cuisenaire de Reconvilier et environs (Présidente: Mme Vio'laine Némitz-Dubois, institutrice, Reconvilier): 30 membres; Association Cuisenaired'Ajoie (Présidente: Mlle Juliette Bouvier institutrice, Porrentruy): 61 membres; , Association Cuisenaire de Bienne-Romande (Présidente: Yvette Liechti, institutrice, Bienne): 40 membres.

Mlle

Les réunions sont trimestrielles, voire bi-trimestrielles (sauf de janvier à m'ars) et se tiennent dans des classes, avec ou sans élèves, selon mes indications. J'ai naturellem·e nt assigné des tâches à chacune des asso·c iations. J'y reviendrai dans un autre biHet.

SUISSE ALEMANIQUE

par Irma GI~us, institutrice à St-Gall; maîtresse aux cours fédéraux de la S S T M R S Comment se fait-il que les réglettes de couleurs ne se soient pas imposées en Suisse alémanique - et tout particulièrement en Suisse orientale - aussi vite qu'en Suisse romand'e ? Cela tient-H au fait que nous soyons moins mobiles d'esprit et plus portés à l'inquiétude que nos ,collègues romands? Je le croirais volontiers. Plusieurs d'entre nous redoutent en effet de se libéreT des choses anciennes; ils ne veulent courir aucun risque car, estiment-ils, « Cuisenaire» est trop révolutionnaÏl'e. Et pourtant, lentement mais sûrement, «Cuisenaire» finira bien par a'c quél'ir, chez nous, droit de cité. D'aiHeurs tous "c eux qui se sont mis au travail avec ~es réglettes déclarent qu'ils ne pourraient pius s'en passer et leur enthousiasme ne pourra que se communiquer à un nombre grandissant de collègues. La ville de Winterthour est probablement la première qui ait donné aux réglettes une large extension. Deux cours, donnés en 1964 et 1965, m'ont permis d'introduire 55 instituteurs et institutTices de la vine et de ses environs au mode de travai'l de G. Cuisenaire. La générosité des autorités scolaires a permis d'équiper en boîtes de réglettes les c'lasses de tous les participants. Deux groupes de travail se sont constitués. Les collègues qui en font partie ébborent un guide pour les 1re et 2e années et l'expérimentent dans leurs propres classes. Les autorités scolaires sont si bien disposées à l'égard de ce travaH qu'el'l es viennent d'aHouer-en sa fav"e ur un crédit important. 54

En, Argovie aussi des maîtres se sont mis aux réglettes à la suite de deux COUTS organisés par la société de travail manuel et de réforme scolaire. Un troisième cours est prévu pour le printemps 1966. Plusieurs participants m'ont fait part de leur enthousiasme pour les régletteR et c'est avec une légitime fierté qu'ils ont pu m'annoncer que leurs éIeves avaient obtenu, aux examens de fin d'année, de meilleurs résultats que précédemment . .Au printemps 1965, j'ai eu l'occasion, à Kulblis, d'initier aux mystères Cuisen~ire, un certain nombre de collègues grisons. M. Disch, inspecteur des écoles du Prattigau a suivi mon cours avec grand intérêt. Il avait d' ailleurs fait connaissance avec les réglettes à Davos où deux instituteurs avaient su l'enthousiasmer et le convaincre. il s'engagera sans doute plus avant encore dans le Cuisenaire en prodiguant à son corps enseignant conseils et encouragements. 'Les cours fédéraux consacrés aux calcuis avec ~e matériel Cuisenaire ont toujours ' ét~ fort bien fréquentés. Il a même fallu les l'épéteT deux ou trois fois. P,lusieurs paTticipants avaient déjà travaillé avec les réglettes. Ils ont ainsi pu faire part de la joie qu'elles leur procuraient, de l'ouverture d'esprit des parents, de l'attitude progressiste des autorités qui leur avaient accordé pleine confiance et avaient porté sur leuTs pl'emiers essais des jugements objectifs. Il est rare de voir surgir des difficuhés du côté des parents. Ce sont plutôt les collègues des classes supérieures qui n'apprécient guère tpie nous nous mettions à enseigner des choses qui, jusqu'ici, étaient de leur unique ressort. Que~ques débutantes redoutent ceux de leurs collègues qui, par ignorance ou par souci de confort, refusent les réglettes. Ils craignent aussi le jugement de leurs autorités qui font preuve de passivité en attendant des résultats palpables. y a aussi les collègues qui manquent 'encore de sûreté et ·qui ne se sentent pas assez Hhres pour oser dépasser la tradition. Ils s'interrogent anxieusement sur la manière de concilier leur travail nouveau avec le plan d'études obligatoire et les moye.ns d'enseignement usuels. Une 'des pll us grandes difficultés a surgi dans les milieux urbains en raison des changements de ciasses qui affectent un nombre relativement important d'élèves. L'initiation des « nouveaux », surtout quand Hs sont lents ou peu intelligents, p,ose sans doute un problème. Il faut consacrer à ces élèves .b eaucoup de temps et faire preuve, à leur égard, d'une grande patience afin de leur insuffler le désir de combler leurs lacunes. " En revanche, les enfants normalement doués s'adaptent très rap idement. . Le problème ,que posent· ces changem~nts de classes a aussi préoccupé mes".pl'opres .autorités locales. Dans leur enthousiasme pour les réglettes elles auraient aimé introduire le «,Cuisenaire» d,ans toutes les

n

, 55


classes. Enes ont cependant admis que toute obligation dans ce domaine entraînerait un échec certain. En effet, quiconque n'est pas persuadé de la valeur du matériel Cuisenaire fait mieux de ne pas y toucher. . Ce sont les leçons que j'ai données au cours d'été de 1962 à StGall qui ont attiré l'attention de mes autorités sur la nouvelle manière d'enseigner le ' calcul. Leurs représentants ont d'ailleurs pu parfaire leur information à l'occasion de plusieurs visites faites dans ma classe. Leur attitude positive et leur jugement objectif m'ont chaque fois réjouie. On peut cependant regretter qu'aucun cours n'ait été organisé et qu'ainsi ~'enthousiasme du début se soit quelque peu assoupi. On 'p eut regretter aussi que les autorités cantonales aient adopté~ jusqu'ici une attitude plutôt négative et qu'elles soient demeurées dans l'expectative. Ma dasse, cependant, a été déclarée classe expérimentale et une commission technique a été constituée. Elle avait pour mission de superviser mon travail, d'en évaluer ~a valeur et de "le ,c omparer avec ce qui se faisait précédemmtnt. Malheureusement ses membres n ' ont p as eu le t emps de s'acquitter de leur ,m andat et leurs visites ont été r ares, voire inexistantes. A la fin de l'année sco'laire, mes élèves ont été soumis à un examen traditionnel. Qu'~n est-il résulté? Je l'ignore encore. ,Cette mê·m e commission devait enClore entrer en contact avec d'autres classes Cuisenaire. En aura-t-eHe le temps? Je l'espère. . La ville de St-Gan ne compte jusqu'ici qu'un petit nombre de classes Cuisenaire (sept). Tous les maîtres sont convaincus de la valeur du matériel et aucun d 'eux ne voudrait plus enseigner le calcul sans les réglettes. Les parents manifestent un enthousiasme communicatif et font pleine confiance au corps enseignant. De nombreux jugements encoluageants se sont manifestés au cours des conversations échangées lors des réunions de parents. Mademoiselle Doris Schmid de Kreuzligen a montré que les réglettes pouvaient être employées avec succès dans les' classes spécialisées et cela jusqu'en ge année. Employant les réglettes depuis p1usieurs années, elle a ·pu constater que les élèves particulièrement faibles en calcul pouvaient acquérir, grâce aux réglettes une claire compréhension de 'la notion de nombre et parvenir à la maîtrise des opérations. Récemm ent Mlle Schmid a fait, avec beaucoup de talent, un exposé sur son travail devant le professur Schneeberger, directeur du Séminaire de pédagogie curative de Zurich et devant ses étudiantes. Les réglettes sont un matériel valable aussi bien pour les élèves intel'ligents que pour ceux qui sont peu doués. Notre plus gr'a nd sujet de ' préoccupation est pour nous, enseignantes des degrés inférieurs, de savoir s'il se trouvera bientôt des collègues qui accepteront de p oursuivre notre ouvrage aux degrés moyen et supérieur de l'école primaire. 56

, BA'LE par M. Auguste Bohny, instituteur De 1963 à 1965, l'économat des écoles a mis plus de 1300 boîtes à la disposition des instituteurs bâlois. Si l'on tient com'p te du travail enu:eprÎ's depuis 1954, on constate que la moitié des classes (1re à 4e année) sont équipées de réglettes. Cela ne veut pas dire, cependant, que tous les maîtres qui ont le matériel se soient mis au « Cuisenaire ». Certains d'entre eux ont abandonné dès ·q ue surgirent les premières difficultés. Il faudra, sous peu, organiser de nouveaux cours. M. Bohny signale encore qu'un cours de cinq après-midi l'éunit actuellement, à Brugg, une quaTantaine d'instituteurs argoviens, cours suivi avec beaucoup ·d 'intérêt. M. Bohny enfin instruit le personnel enseignant et éducateur du village Pestalozzi de Trogen. E XER'CICES QUALITATIFS

Conservation d'une somme

1. Faisons un train, pas trop court, avec des réglettes quelconques. Sur ce train, pJ.açons-en un second, ·de même longueur, fait, lui ,aussi, 'a vec des réglettes quelconques. Le prem,ieT train servira de r éf.érence; on pourra recourir à lui pour des vérifications. 2. Prenons les réglettes du second train et fOTmons-en, arbitraiœment, ·d eux tas (deux sous-ensemb[es éparpillés sur Œa table, mais distincts), le tas A 'e t le tas B. 3. Une question: si on mettait bout à bout ,l es réglettes des tas A e t B, cela ferait un train; comment serait ce tr,ain par rappoTt au premier, [e train témoin) ? Si ;l 'enfant répond sans hésiter que le train for,m é, 'a urait la même longueur que le tr,ain témoin, c'est un indice qu'il a la notion de conservation.

4. Jouons maintenant avec nos deux tas. Je m'occupe du ·tas A; Jean, mon élève, s'occupe du tas B. Règle du jeu: 'C haque fois que faurai changé quelque chose à mon tas, il te f.audra changer quellque chose au tien de teI-Ie sorte que les réglettes de nos deux tas, mises bout à bout, puissent, ensemble, refaire un train qui ·a it la même ,l ongueur que le train étalon. Moi: j'enlève de mon tas une rég'lette n. Jean: il ajoute à son tas une réglette n ou son équivalent (R v, p. ex). M: j'ajoute une réglette o. J: il enŒève l'équiv.alent d'une régJette o. M: j'ajoute une réglette B et j'enJève une réglette R. J: (on lui demandera de ne faire qu'une opération: ajouter ou retrancher): il enlève une l·ég.Jette j (B moins R) ou son équivalent. M: j'enlève une réglette 'm et j'ajoute deux réglettes R.

+

57


J: il n'a rien à faire. M: j'enlève une réglette V et j'aj ou te une réglette v et une régllette j. J: il enJève la vaJeurd'une rég.lette r, etc. Procéder à des vérifif cations au moyen du train témoin. C~nservation

d'une différence

1. Deux trains faits de réglettes quekonques. Ces deux trains sont cepend,ant inégaux. Leur différence, constatée, est évaluée avec ce qu'il faut de réglettes pour combler la lacune qui s~est produite à l'extrémité du train le pius court. 2. Laissons en place [e petit train différence . .ce ser,a le terme de référence auquel on pourra recourir pour des vérifications. Avec les deux au~res trains, le plus long (A) et ,l e plus court (B) faisons deux tas distincts sur la ta,b le. 3. Jouons. Règle du jeu. , Chaque fois que je changerai quelque chose à mon train, tu changeras quelque chose à ton train d·e teUe sorte qu'entre nos deux tas de rég1ettes la différence constatée au début ne change pas. M: j'enlève une réglette B. J: hl emève lui aussi, la valeur ·d 'une réglette B. M: j'ajoute une réglette j. J: il ajoute une réglette j ou sa vaŒeur faite avec d'autres réglettes. M: j'enlève une réglette 0 et je rePlets une réglette m. J: (en · une opération) il enlève la valeur d'une l'églette l', etc.

Vérifications. La différence des deux tas formés en trains doit être égale à la différence témoin. S.R.

Sériations et intégration de nombres fractionnaires dans une série de nombres entiers 1. Avec les réglettes', faire un escalier. Ce sera, vraisembl, a,b~ement, l'esoa:lier dlassique montant de h à o. C~nstatation: Œ :a hauteur de ch aque marche est égale à la hauteur de ,l a réglette h. Eva.Iuons, avec cette unité - b réglette b - Ies hauteurs auxquelles parvient celui qui gravit l'escaHer. TI part de zéro, atteint la hauteur 1, puis :la hauteur -2, etc. 2. Faire maintenant un escalier_ dont la hauteur des marches soitégale à celle d'une rég,l ette r. On aura, prohablement, ceci: r, R, V, m, 0, 0 r, 0 R (ou V V), etc. Evahwns les hauteurs, l'un ité étant la réglette l': zéro, 1, 2, 3,-etc. Or, nous constatons que les marches cl'escali~r de oette maison sont un pen hautes pour ses locataires. Ne pourrait-on pas introduire, entre les marches que nous venons de construire, des m 'a rhces plus basses? Essais aboutissant à pla. cel', entre la marche zéro et la marche 1, une maTche dont la hauteur est cene d'une l'églette h. Entre la marche 1 et la marche 2 s'intercalera une marche faite d'une Téglette v ou d'une réglette r une réglette b etc.

+

+

+

+

E valuons maintenant les hauteurs des marches du nouvel escalier, pius conrfortabJe que ['ancien: zéro, un demi, un, un et demi, deux, deux et demi, etc. N otons: 0 , 1/2, 1, 1 1/2, 2, 2 1/2, 3, etc. R emarque: on voit que 1/2 se situe entre zéro et un; que 1 1/2 se situe entre 1 et 2; etc. 3. Faire d'autres escaliers avec des marches de hauteur v, R, j, etc. F aire, 'c haque fois, évaluer les h auteurs aux'queUes on parvient.

Ex.: marches de hauteur V, puis marches intermédiaires, les plus petites poss'i bles:

0, 1/6, 2/ 6, 3/ 6, 4/ 6, 5/6, 1

ou 1/3, lf'.~, 2/3 Questions: a) QueUe est la hauteur la plus proche de zéro? Réponse: 1/6. b) Trouver une hauteur entre 1/2 et 1. - Réponse: 2/3 ou 4/ 6, ou encore 5/6. c) Parmi ces hauteurs (1 2/3, 5/6, 1 1/2, 2/3) queUe est ceille qui, située entre 1 et 2, est la plus proche de 2? - Réponse: 1 2/3. S. R.

FORIMA T'ION P.EDAGOGIQUE 75e COUR'S DE LA SOCI·E'J1E SUISS'E DE TRAVAIL MA/NUEL ET DE REFO:RME SCOLAIIRE A WINTiRTHOUR

du 11 au 16 juillet 1966 Cours 61

L'enseignement du calcul avec le matériel Cuisenaire à l'école enfantine (5 et 6 ans), confection de matériel Chefs de cours: Mme Yvonne Savioz, 10, Clavoz, 1950, Sion Mme Stéphanie Coudray, 1963 Vétroz

Comment tirer parti du matériel Cuisenaire au stade du pré-'c alcul dans le cadre du jeu libre et des exercices qualificatifs. La numération et le trav ail écrit. Confection par chaque participant du matériel de préoalcul Piaget..lBeauverd.

Cours 62

L'enseignement du calcul avec le matériel Cuisenaire au degré inférieur (7-8-9 ans) Chef de

COUTS:

Mlle Madeleine Mathey, 20, rue Chanoine. Berclltol,d, 1950 Sion

Cou rs d'initiation à l'emploi du matérieI Cuisenaire, au degré inférieur destiné aux maîtres n'ayant jamais utilisé les réglettes avec leurs élèves.

Cours 63

L'enseignement du calcul avec le matériel Cuisenaire aux degrés inférieur et moyen (7 à 11 ans) Chef de cours: M. Léo Biollaz, 47, l'te du Rawyl, 1950 Sion

Le p rogramme de ce cours sera à la fois une revision et un approfondissement du cours précédent pour les maîtres ayant déjà utilisé les N om bres en couleurs dans leur classe.


Co~rs 64

L'enseignement du calcul avec le matériel Cuis.enaire au degré supérieur (14 à 15 ans)" Chef ,de ,COUTS: M. N:ico'iars rSavary, 5, Valentin, 1000 Lausanne

Comment utiliser le matériel Cuisenaire au 'degré supérieur de l'école primaire dans l'optique d'une ouver ture sur les mathématiques modm'nes. Résultats de trois années d'expériences réalisées dans une classe de- Lausanne. " Signalons aussi les COUTS donnés en langue al~emande.

X rs 20

[(urs 21

Jiechnen nach der Methode Cuisenaire « Zahlen in Farben» F ortbildungskurs Kurs'leiter: Herr August Bohny, Realpstr!lsse 27, 4000 Base] Rechnen nach der Methode Cuisenaire « Zahlen in Farben» Ein führungskurs ' KursleiteTin: Fraulein Ir'm a 'G lra us, Tannenstrasse 36, 90'10 St. GaUen

R~chnen nach der Methode Cuisenaire «Zahlen in Farben» Ein führungskurs ' Kursleiter: Heu August Bohny, Realpstni'Sse 27, 4000 Basel Le cours 20 aura lieu du Il au 16 juillet et les cours 21 et 22 du 18 au 23 juiHet. '

[(urs 22

S'inscrire avant le 31 mars 1966, ra u Département ' de l'instruction publique de son canton ou à la direction des cour-s de Winterthour; M. Albert Hagi, Hammerweg 3, 8404 Winterthour, tél. (0-52) 7 ~418.

Quelques propos sur les classes de développement D~puis quelques années, le Département de l'Instruction publique, ayant ouvert q uelques classes spéciales, appelées aussi de développement, il nous a paru indispensable d'éclairer les parents qui auraient des enfants retardés.

Nécessité des classes spéciales Il est extrêmement important, à notre époque, que chaque être s'intègre

à la vie sociale et professionnelle. 'C ependant, il est très difficile à des retardés de réaliser une intégration qui dépend en grande p,artie de l'éducation et de l'instruction. Nous croyons malaisé d'affirmer ,que leur manque d'intelligence rend t oute instruction superflue. Elle est certes difficile à réaliser, mais n'est-ce pas le seul moyen de parvenir à la sociabilité de l'enfant peu doué? OserionsnoUS, en Valais, avoir des analphabètes? L'élève retardé a gr'and besoin d'être stimulé, encouragé sans cesse, mais la classe ordinaire le livre à lui-même. Ses tâches devraient être plus courtes et plus faciles. Bien vite, le retardé est perdu ... Ses leçons ne sont pas Gues, ses devoirs mal faits. Alors commencent les reJ1lontrances, les punitions du maître et, parfois, des parents. Pourtant, il ne s'agit ni de paresse, ni de mauvaise volonté, mais d'une incapacité réelle de fixer son attention et de se concentrer. Toutes ces causes rendent l'enf.ant révolté, repli'é sur ~ui-même, agressif, indiscipliné, et si insupporta,b le qu'on le place dans une classe Spéciale ou dans un . home sp écialisé. Le t emps passé en classe normale est souvent perdu, le dépistage doit être fait dès le début des carences aperçues chez le jeune élève.

But

23e cours de perfectionnemern t à Sion du 22 au 27 août 1966 Le programme des cours pour l'enseignement_du calcul avec le materiel Cuisenaire est identique à celui de Winterthour ' (cours 61 à 64): mêmes màtières, mêrmes chefs de cours. S'ins' C!'iré avant le 1er juin 1966 au Département de l'ïnstruction - publique à Sion.

60

\,.. ,

e~,sentiel

de la classe de développement

L'enfant retardé a besoin d'un enseignement tout à fait spécial visant à l'essentiel, c'est-à-dire à donner des chances à l'élève de pouvoir faire son intégration dans la vie. Pou cela, il faut faire aimer la classe au retardé qui la regarde un peu comme un enfer. Ce but peut être atteint: 1. E n formant le côté moral de son caractère. Importance de l'éducation religieuse et morale. 2. E n le faisa~t travailler avec soin et persévérance. 3.. En lui montrant la néçessité des bonnes manières: politesse, ordre, propreté et respect d'autrui. 4. E n fortifiant sa volonté, son attention; il doit apprendre à voir et entendre. 5. En for'm ant ses faibles possibilités p'h ysiques et mentales en vue de réalisations p ratiques. 6. E n lui faisant comprendre qu'il est capable de réaliser certaines choses.

'il


Rôle important du maître Le m~Ît~e qui. désire enseigner à de tels enf ants ~oit avoir U?, solide idéal car sa mIssIOn, SI elle est noble, est lourde de consequences. L educateur '"'terme exact - ne doit ni trop s'attacher au programme ni être un tyran. L punitions doivent faire pla·ce à [a 'b onté, à la peI·suasion. TI faut éveiller des ' l numeros. ' L ' · , et non en faIre personna1Ites ces a patIence et l' amour, sont poues l'insti~uteur de la class~ spéc~a}.e, de puissants leviers q~i tiennent souven~ du mIraculeux! Le maltre dOIt comprendre ees enfants: ils ['ont été si peu auparavant... Ils n'ont guère été heureux: les claques, les punitions, les injure leur furent de trop fidèles compagnons. Avec de tels moyens, n'est-ce pas plu: difficile de rester bon que devenir insupportable? Souvent, trop souvent, l'école a fait des enfants retardés, des inadaptés.

Le retardé vient-il en classe de développement avec plaisir? Non, il vient presque toujours à contre-cœur car ses parents, son maître l'ont trop Souvent menacé de l'envoyer à l'école des ânes. Triste menta.Jité de certaines personnes et de la population bien mal renseignée. L'accueil a une grande importance qui décide de la réussite future. Doit-on dire au nouvel arrivant: «Sois p oli Bois gentil, etc. ? » Non, il ne Fa que trop soqvent entendu et envers lui , ori ' ~e l'a jamais été. Il faut donner d'abord à cet enfant, puis on lui demandera seule. ment. On va lui faire et donner confiance: on le traitera en homme respon, sable.

L'enseignement en classe spéciale ' Le programme doit subir une adaptation pour chaque enfant et être basé sur la vie de chaque jour. Chaque matière tirée ·duconcr.et doit être présentée très ~entement et avec de nombreuses révisions. Sensiblement, la personnalité s'affirmera et un beau jour, il dir,a ces merveilleuses paroles: «Je peux ou je sais. » L'échec, surtout au début, doit être évité, et jamais l'élève ne quittera son tableau noir avec l'impression de ne rien savoir, d,' être un grand ignorant. Sachant ce que chacun est capable de faire, le maître 'e ncoura'ge, relève ce qui est valable, dans la classe de développement: expression libre, texte libre, dessin libre, recherehe, esprit d'initiative. Imprimer ou polygraphier les texte$ d'enfants, les résultats de leurs enquêtes, de leurs interviews, le 'c ompte ren~u de leurs initiatives, l'analyse du film. Tout ça constituera un intéressant liv,re de vie, échangé avec des classes similaires. A la fin de la scolarité, le retardé - souvent débile - saura tr'avain~r en équipe, aura le respect d'aut rui et la volonté devant reffort. Non victime de cette affreuse faiblesse des délinquants, il ne sera pas rejeté de la société pour,.tomber très bas. C'est pourquoi nous osons insister très fortement" qans re,ris"eig~enienJ spécia'l , sur l'éducation. L'éducation est .Je, but,)'instr~ctî9IrU.h , irtOy'~h . .. :....

"

,

., '

..

,

.

':", ,Gië,--:L(ùno~

N.B. Quatre instituteurs valaisans préparent, à l'Université de Fribourg; leur diplôme de maître de classe de déve10ppement. 62

pour Messieurs, 'Juniors et Garçons COMPLETS « Mesure-Modèle» pour toutes les tailles au prix de la confection

CONFECTION

Le retardé face à la classe spédale

'

CONFECTION SPECIALISEE

& Cie

t.n

~

SION~

Av. de la Gare 18

COLE TAMÉ- SION

Immeu ble « Eden-Scex», rue du Scex No 21

Tél. Ecole (027) 22305 Appt (027) 2 40 55

Cours Ile commerce complet

9-12 mois

Cours de secrétaire et de sténo-dactylo . (Sections pour débutants et élèves avancés)

6-9 mOIs

Cours de langues étrangères. . . . (Français - Allemand - Anglais - Italien)

3-9 mois

.

.

Cours de préparation aux . examens d'admission CFF, Doua~es, PTT - CCP. • . . . . . . . . . Diplômes et certificats:

Début des cours:

6-9 mois

de commerce, de secrétaire, de sténo-dactylo et de langues mi-septem bre mi-janvier (après Noël) mi-avril (après Pâques)

Demandez conditions et prospectus gratuits à la Direction GARANTIE: Prolongation éventuelle des cours gratuite

Ecole pédagogique privée FlORI ANA Pontaise 15, Lausanne, téléphone 24 1427. Direction: E. Piotet.

Excellente formation de Gouvernantes d'enfants Jardinières d'enfants et d'Institutrices privées Placement des élèves assurés La directrice reçoit tous les jours de 11 h. à 12 h. (sauf samedi) ou sur rendez-vous.

63


TOUTES FOURNITURES SCOLAIRES

COURSES D'ECOLES ET SOCIETES .

Demandez nos conditions. à des prix avantageux. SIE R R E- Téléphone (027) 51332

1nstituteurs, institutrices ... Voici de beaux buts pour vos promenades de classes et de sociétés!

LI BRA IRIE-PAPETERIE

-

Vl

SION Ru e des Remparts 25 - Tél. (027) 23773 Agence pour le Valais:

VOTRE COURSE DrECOLE

UNE REUSSITE

Vente :-

au cœur des glaciers avec

Location

-

Réparations

Téléférique à Longfluh Télécabines à Plattjen

Nous vous renseignons volontiers sur toutes les possibili tés ~

Ul

OFFICE DU TOURISME - SAAS-FEE - Téléphone (028) 481 58

~

.G"M'-C;'

Ille

FERS - QUINCAILLERIE ARTICLES DE MENAGE ART 1C LES DES P 0 R T FOURNEAUX

Aven ue du Midi - Téléphone (027) 21021

Pour vos courses d'écoles

POTAGERS

Vl

;-

CALORIFERES§

adressez-vous à

a

y

TO UT POUR TOUS AUX

Ul

Prix spéciaux et très réduits - Téléphone (026) 22071

70 rayons

• Le Port du Valais

M ARTIGNY

Sa plage réputée Point de départ pour excursions sur le Lac Léman . Emplacement pour pique-nique Cu riosités: Musée missionnaire - Pisciculture cantonale et station d'élevage de gibier Renseignements: Sté de Développement Bouveret, tél. (021) 6061 36 et 6061 34

Ul

~

~

LIBRAIRIE-PAPETERIE M. VE'R NAY 1 1

Q.

(près du restaurant « La Bergère »)

- -- _.

1

spécialisés

Vl

0-

N

~ a..

Commerce spécialisé dans le livre avenue de la Gare 32, SION, Téléphone (027) 25572

(/)

M M

LI')

r-

a..


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.