L'Ecole valaisanne, mars 1968

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mars 1968 . douzième année

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L'école • va aIsanne

Fr. 248.- IMI=IID~

Bulletin mensuel du personnel enseignant du Valais romllld

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Mars 1968 No XIIe année

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Mme E. OLlVlfR-ELSIG et MICHEL RUDAZ - SION~

SOM MAIR}: Partie générale

ECOLE

A LP 1NA 1874 CHAMPERY

AltitlJ1de 1070 m. Dir.: M. et Mme J.-P. Ma-lcotti-Marsily tél. 02584117 Pédagogie curative - Sections primai're, 'commer_ cia+e avec diplôme de ,c ommerce - Rta'c cordement. Langues - Ens'eignement par petire das'se - Sports. ski, ' patin-ag-e, tennis, équitation, natation, footbatl ~ Cou'rs de v'aoances en ju'i'Het et août - Jeunes gens dès 9 ans.

LAVAGE CHIMIQUE

R, Cloret

Notre école répond-elle encore aux exigences actuelles? .

M. Veuthey P. Bourban

Nature morte .

COl'DUZ

8 12

Lutte contre la pollution des eaux . Parti~

Cb.

2

pratique

J3

La lecture du mois .

15

Bo C.

Terre de Feu

8. Roller N. Carrupt

Faire une division .

18

Travaux manuels pour Pâques.

24

Partie corporative et officielle .

12

Nettoy,age à s'ec a'u ki,lo

.

Sion - Sierre Martigny-Monthey Henri J'acquod & Cie P 1518 S

Bureau: Sion Tél. 02721464 P 1519 S

REN SEIGNEMENTS cL'Ecole yalai!laJme:t. paraît à Sion le 15 de chaqllc mQis 1 juillet et août exceptés. ai~açtiQQ: p, B9l}rban. 'a OIS, R~wyl 47, Sion, téléphone 3 93 65. Délai de rédaction: le 1er de chaque I!\oi~,

Edition, administration, expéditi9n: oms, Rawyl 47, Sion, tél. 3 93 65. Impression: Imprimerie Fiorina + Burgçl1er, S~9P · Abonnement annuel: Fr. 13.-, CCP 19 -12, Etat du Valais, Sion (pour le personnel enseignant, l'abonnem~nt est retenu sur le traitement du mois d'avril) .

PulJliçit~: Public.itas, av. eJe Sion, téléphone 027 3 71 11.

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Notre école répond-elle encore aux exigences actuelles? (Alarmé pal' la pénurie croissante de personnel qui frappe Certa" professions vitales pour l'avenir de notre économie, le Comité des RE~ ~ONTRES SUISSES a confié, dès 1965, l'étude générale du probl' • a deux de ses commissions, celle de «Cohésion sociale» et celle e~e «Jeunesse». Les assemblées générales que les RENCONTRES SUISS~ ont tenues . ~n 1966 et 1967 s'inscrivent dans ce travail d'ensemble d les conclusions seront consignées dans un mémoire à paraître en 1968. Ont Le Forum du Il novembre 1967, à Lausanne, était plus particuIièreme t consacré ' à L'ECOLE, FACE AUX EXIGENCES ECONOMIQUES A~ TUELLES. • A la table de présidence, à côté du Comité organisateur, avaient pris place les chefs de l'Instruction publique de Genève, de Vaud et de Berne les représentants du patronat, des syndicats et de quelques grandes orga: nisations professionnelles. Dans la salle, 400 représentants de l'Enseignement et du monde du Travail, dont une quinzaine de Valaisans. Dans les lignes qui suivent, reflet fidèle de ce forum, le lecteur aura l'impression de se trouver en face d'un réquisitoire dressé par les milieux économiques contre l'Ecole. POUl' être impartial, il faudrait aussi permettre aux enseignants de donner leur point de vue. Ce ne fut guère possible à Lausanne, faute de temps. Que le lecteur garde donc toute sa liberté de l'éaction! Mais telles quelles, ces lignes ne manqueront pas d'ébranler le lecteur et de l'inviter à la réflexion.) L'ECOLE est une institution humaine dont le propre est d'être sans cesse remise en discussion. Parents, autorités civiles ou religieuses, responsables de la culture, de l'économie, de la politique: chacun y va de ses critiques ou de ses vœux. Les milieux dirigeants de notre économie nationale, tout en reconnaissant les mérites de l'école, formulent actuellement à son égard deux griefs sérieux: 1. Notre ECOLE est trop exclusivement basée sur l'intelligence spéculative; 2. Elle pratique 'une spécialisation trop précoce. Etudions sommairement chacun de ces deux reproches. 1. NOTRE ECOLE EST TROP EXCLUSIVEMENT BASEE SUR L'INTELLIGENCE SPECULATIVE Chacun sait qu'il y a, grosso modo, deux sortes d'intelligences. 2

L'une est purement spéculative; c'est l'aptitude à juger et à comprendre idement, à résoudre des problèmes dans l'abstrait, à amasser de multir~fs connaissances que la mémoire met en conserve. p L'autre est une intelligence intuitive, qui se passe volontiers du raisonnement; elle ~st utilitaire, pratique; à la limite, on parle d'une intelligence anuelle, tactIle. JJ1 C'est bien souvent cette seconde intelligence qui prime dans la vie. Mais l'école s'en soucie peu. a) Ses critères d'avancement sont uniquement basés sur le savoir théorique. , . ' . d ' . d" h ,. d'ho L'élève possede.:.t-ll les notIOns e grammaIre, ant metIque, IS!Dire, de géographie exigées par le programme, il pourra monter dans la classe supérieure. Inversément, si l'élève fait douze fautes dans sa dictée d'examen, alors qu'on en tolérait dix, il devra redoubler son année ... , Dans tel district des bords du Léman ~ on donnait publiquement cet exemple à Lausanne - une statistique portant sur ces dernières années permet d'affirmer que le 33 % seulement des élèves sont parvenus à la fin de. leur scolarité sans avoir redoublé d~ ,classes. Autrement .~it, les 66 % ont été stoppés au cours de leur scolante pour des lacunes mtellectuelles. (Un tel état de choses est plus facile à énoncer qu'à corriger. On voit OIal comment organiser les promotions scolaires sur d'autres critères que le pl'ogramme ·sans rencontrer de nouveaux inconvénients). . b) Ses critères d'orientation sont aussi trop exclusivement intellectuels. Schématiquement, on pourrait affirmer 'que les élèves intelligents sont orientés ou s'orientent d'eux-mêmes vers le secteur tertiaire, c'est-à-dire vers les bureaux (assurances, banque, administration) vers le commerce et vers les professions . libér,ales; les élèves moins intelligents, vers les métiers ~anuels. Comme si les métiers manuels n'exigeaient qu'une intelligence de 2e ou.de 3 e ordre! , On sait que · l'extraordinaire développement de notre économie - «le miracle suisse» comme on l'appelle parfois - dépend en très grande partie de.la quaHté de notre mainad'œuvre. L'ouvrier suisse a toujours passé pour capable, bien formé, consciencieux. . Mais il y a .de moins en moins d'ouvriers suisses! . Les exemples abondent. En 1964, le canton de Vaud a délivré 64 ceitificats de fin d'apprentissage de maçon, alors que la demande en ouvriers du bâtiment, pour cette même année, dépassait 6 000 dans le canton. Genève délivre deux fois moins de certificats de capacité de maçon qu'il y a quinze ans, alors que le volume des constructions a presque triplé ... Il est des métiers où la régression est alarmante: ferblantiers, serruriers, fondeurs, ramoneurs, boulangers, selliers, etc. 750000 ouvriers étrangers sont maintenant nécessaires, voire indispensables, dans tous les secteurs de notre industrie, ce qui rend notre économie des plus vulnérables. Les Suisses ne veulent plus .se salir les mains.


Un million d'entre eux sont employés dans le secteur tertiaire, en hlous blanche et en cravate, dédaignant les salopettès et les bleus de travail. «No : u devenons de plus el! plus un peu~le de cols blancs, et nbUS nùus stérili.. sons en nous blanchIssant», affIrmait UI1 des orateurs de Lausanne. La niée vers ce nouveau prolétariat en blouses blanches n'est pas impu.. tables uniquement à l'école; mais cette dernière porte cependant sa patt de responsabilité, L'échelle des valeurs, héritée du moyen âge, entraîlie un certain mépris du travail manuel et doit absolument être ramenée à de$ normes plus justes. Pourquoi d'autres facteurs moins intellectuels n'en_ treraient-ils pas dans cette échelle de valeurs? Par exemple~ l'habileté manuelle, la débrouillardise, l'esprit d'initiative la faculté d~improvisation, raptitude à tirer parti de mille petits riens; l~ sens esthétique et la sensibilité; le sens social fait d~att~ntion ~t d'ouverture aux autres, d'intégration au groupe, de courtoisie; l'aptitude à jouer et à faire jouer, révélatrice d~une aptitude à commander; la mattrise et îe respect de sbi, îe sens de la disêipline, le coutâge devant les diffiéultés, le goQt des respofisabilités ... Sur le terrain proprement scolaire, les critères abondent, qui dépassent l'drdre exclusivement intellectuel: l'esprit d'observation; l'aptitude à lire un texte, une gravure, une carte, un barême, un plan; l'aptitude à écouter à regarder, ft s'exprimer t>ar là parole, la plume, le geste, le croquis... ' Pour être constructive, la critique des milieux économiques suggère les orientations suivantes:

1. Ni diminuer le programme, ni surtout l'augmenter, mais l'aècentuer, c'est-à-dire mettre l'atcent sur ce qui est essentiel et vital, puis négliger le resté. Le «pùurqubi» est plus important que le «où», le «quand», le «comment»; les causes et les Conséquences d'un fait, plUS importantes que SM déroulement dans le temps et dans l'espace, car les mêmes causes pourront provoquer lèS mêmès Conséquences dans urt autre milieu et dans un autre temps. Le tefrairtle plus général de tous les responsables, dans les divers secteurs de notre économie est le suivant: «Donnez-leur donc les basesbJ 2. Un autre vœu est aussi général: APPRENEZ A VOS ELEVES A tRAVAILLER PAR. EUX-MEMES!» Les enseignants du second degré font une constatation unanimé! la grande majorité des élèves ne saVent pas travàiI1er. Qùe ce soit eI1 section classique, commerciale, scientifique, à l'écble normale et même à l'Université, les maîtres s'aperçoivent avec etfarement qUe la méthode de travail de certains étudiants est un défi au bon sens. On ne sàit t>as disséquer un texte, décortiquer un chapitre; ott ne sait plus lire le stylo à la main, on ânonne son histoire eh se bOUchant les oreilles, on apprend par cœur des théorèmes de géométrie... Que dire des professeurs du secèmd degré qui exigent encore le par cœur, ou de ceux qui passent le plus clair de leur temps à dicter leur cours! Avant de jeter la pierre aUX 4

, il faudrait d'abord enquêter sur certains maîtres. Il y a tant de bons éleves , actuellement, et dans toutes les dlSClp , 'l'mes du saVOlr. . , M· uels aiS a Ppren [lla l 'l' , , " " neZ donc à vos eleves a es uti Iser, . _. _. _, Renforcez chez vos élèves la soH de saVOIr par un enseIgnement plus 3. l' , iJldividua Ise. " Mis à part quelques cancres blas.es - q~l peut-etr~ ,s.on~ ,devenus ,tels . la fauté d'un maître ~ on peut dIre que 1 Immense maJonte des ad?le~­ ~~ts ont aÙ fond d'eux-mêmes le désir .d'en ,savoir davantage, l~ so~ _~e connaître,.. Ce sera, ra~eI?en~ en g~ammalre; ~~ ortho~aphe, en math~~â. s dans cètte dlsclplme Imposee ou preCIsement 1eleve se sent faIble. ~qU:e~à dans la branche la mieux accordée à son tempérament, à sâ per;rtaiité, à son intérêt profond.. , " " , . Si nous tious plaçons au pomt de vue de 1 eleve et de ses appetlts profonds, notre enseignement collectif coIilporte beauc?.tIp de temps perdu. La uèstiàii est de savoir à quel momènt on. pe~t s~~r.lfler la culture de base ~ ces âppêtits particuliers, souvent encore bIen Im~recI~... .. Bèaucoup affirment que notre méthode dld~ctlque tradl~IOnn~lle est ·ourd hui complètement dépassée. «Ecoutez bIen ce que Je valS vous dfJe: ce sera votre leçon pour la prochaine foibs!» IDe tels c~nsei~s fOllft ~e élèves des réceptifs, rien de plus. Il faut a so ument arrIver a en aI~e nos actifs par uri enseignement in. , d·IVI.du~1·' - h~ et l' expe'rI des Ise, par 1a. recher~ . tatI'on personnelle les machmes a enseIgner venant ICI seconder le men, 1 ' . F· - t maître, Eduquer ies enfants à l'auton?;nie, è?mme e p;eco.n:se. ;eme, de l'avenir. , Tant que. 1' ecole n aura pas reUSSI a mteresser sera. la formule . . . lès <(flon-intèlligents», elle fmll1ra a sa mISSIOn. . . 1'Totre enseignement est trop du type réceptif; nos ~nfants ~<sont mstrUlts» pas eux-memes nI surtout ne se r ies professeurs·,, ils ne s'instruisent panstruisent " P '1 f· pas eux-mêmes sous la dIrectIOn des mmtres. arvenus a a l~ d~ leur scolarité obligatoire, combien ont-ils encore le goût et la volonte de continuer à apprendre? «le ne crois pas qu'avoir étudié soit une grande chose, écrivait Alain, si t'on n'étudie pius,» A

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A

RI NOTRE ECOLE PRECOCE

PRATIQUE

UNE

SPECIALISATION TROP

OÏl commence l'école secondaire trop tôt, dans la plupart des cantons suisses: à 12 ans dans les cantons de Genève, Berne, Neuchâtel; à 10 ans dans le canton de Vaud, Les bases ne sont pas sues, notamment en langue maternelle. Un peu partout, dans les réunions de parents, dans la presse; ju~qu'au Parlement des critiques sont éniisès contre ce passage du pnmaIre ~u , seGondair~, contre ce «cycle d'orientation» comme on tend à l'appeler mamtenant. En Valais, un projet prévoyait ,d'i~troduire d~s 19?8, le cycle d'?rientation à 12 ans, soit après la Se pnmmre. Le projet a ete momentanement 5


abandonné. A mon avis, ce fut très sage. Comment oser appeler c , «d'orientation» une classe où l'on doit se décider POUR ou CONTRE ~Cle heures de latin hebdomadaire avant même d'y entrer? Car c'est le ~~ , qui est la pierre d'~choppement dès qu'on aborde ce passage du prÎlnair .au .secondaire. Les défenseurs d~ latin .ont d'excellentes raisons de voulo.e c0.I?mencer cette l~ngue le plus tot possIble et d'en recommander une bonn.Il' · ration hebdomadaIre, sous peine de compromettre la culture classi e · traditionnelle, ,ces fameuses humanités dont s'est nourrie l'Europe de ~e .le . IvIoyen Age. Mais c'est justement cette culture classique qui est pri~e ~ ,partie aUjo?,rd'hui . .Notr~ généra!ion technü~.ue n'en a que faire. Les respon_ _sables de l economie SUIsse se dIsent que SI une nouvelle guerre vient noUS priver des 750000 ouvriers étrangers qui lui sont indispensables, ce n'est Pas le latin qui sauvera la situation. Le raisonnement est simpliste; n'empêch que. d'année en année, la mentalité technique gagne du terrain. Les mo~ ' dernes retarderaient volontiers le latin jusqu'à 15 ans; cette langue morte deviendrait alors une spécialisation, comme les branches techniques, COmmerciales, pédagogiques auxquelles on ne peut accéder avant 15 ans. C'est ·ce qui se pratique en Suède où la formation primaire, dite globale, dure sep~ ans pour tout le monde, la huitième année s'ouvrant sur les différentes optlOns. Ce que les milieux économiques reprochent encore à l'école - appuyés d'ailleurs par de nombreux pédagogues - c'est de pratiquer à l'entrée du secondaire, une véritable ségrégation scolaire entre une prétendue élite d'enfants frottés de latin et les autres. On sépare les enfants, comme on sépare d'ailleurs les maîtres, par bâtiments distincts, par enseignements cloisonnés. Une sage politique du «toit commun», des locaux et des terrains de' sports ' communs, l'échange des maîtres primaires et secondaires dans les disciplines ·où ils sont à la hauteur, voilà qui serait hautement souhaitable et atténuerait singulièrement la défiance réciproque qui existe actuellement entre les divers degrés d'enseignement. D'autres vœux sont encore formulés par le monde de l'Economie, notamment que la scolarité soit prolongée partout jusqu'à 16 ans au minimum, que la notion des notes et des examens soit repensée, que les travaux manuels deviennent obligatoires dans toutes les sections, que soit constitué pour chaque élève un «dossier personnel» qui le suivrait d'une classe à l'autre, que des raccordements soient effectifs à tous les niveaux, que l'orientation des élèves vers les métiers manuels soit faite plus systématiquement, etc. Le cadre étroit de ce compte-rendu permet tout juste de formuler ces desideratasans commentaires ni appréciations. 'CE QUE L'ECOLE SOUHAITE DE L'ECONOMIE . Nous userons de la même discrétion pour transcrire les griefs du petsonnel enseignant à l'égard des milieux économiques. Ces griefs n'ont été 'qu'effleurés à Lausanne, en fin de séance. Mais il serait peu objectif lie les taire; .

1. Et d'abord, ce que l'ECOLE souhaite, c'est un meilleur climat éral dans le domaine de la vie économique. Notre rythme de vie est g~ayant et il se résume dans une course à l'argent où les plus débrouillards ~ ~portent, où le savoir-faire prime le savoir, où l'honnêteté .ne paie guère. :vant d'offrir un idéal aux jeunes, il faudrait changer la mentalIté des adultes . Que sont ces milliers de blousons noirs ou dorés, sinon des jeunes en révolte contre la mentalité de l'argent-roi. . . . L'ECOLE peut bien mettre en garde. Elle est quaSI ImpUlssante devant 1 matérialisme ambiant qui règne partout dans les affaires, dans la concurr:nce, dans la publicité, dans la fabrication et le culte des vedettes, dans les sports même. 1

2. L'ECOLE demande aux grands patrons de l'Economie une plus juste répartition des salaires et une revalorisation du. travailleur manuel. pourquoi tant de désertions dans les professlOns manuelles? pourquoi cet afflux massif vers le secteur tertiaire? Parce que les salaires y sont supérieurs et les caisses de retraite plus avantageuses. Ne trouve-t-on pas assez fréquemment. un eJ?ployé ~édi~cre .mi~u~ payé qU'uD: bo~ ouvrier? un ingénieur commerCIal mIeux paye qu un mgemeur de fabncatlOn? Les jeunes ont l'impression qu'il y a. deux P?ids et deux ~esures: C'~st si évident que près du 30 % de ceux qUI ont fmt un apprentIssage regulIer et obtenu leur diplôme de capacité quittent leur métier dans les dix ans qui suivent. .. Est-ce l'ECOLE qui a mal orienté l'adolescent au dépa~t? Ne serait-~e pas plutôt les ~orps de m~tier qui ~e savent pas garder !es Jeunes? ~e, faIt beaucoup de Jeunes ouvners se decouragent: monotome du t~a~all a. l.a chaîne, maigres possibilités de promotion, absence de. :es~onsabdlt~s, dIVIsion extrême du travail qui rend superflue la qualifICatIon acqUlse lors de l'apprentissage ... Dans certaines professions, c'est presque la moitié des jeunes qui quittent pour devenir des manœuvres de bureau socialement mieux considérés et mieux payés. Si l'Economie se plaint, qu'elle fasse d'abord son autocritique. Elle ne manquerait pas d'en arriver à des améliorations importantes, à commencer par les examens d'entrée en apprentissage ou d'admission aux écoles professionnelles, lesquels sont aussi basés sur ... l'intelligence spéculative! 3. Enfin l'ECOLE se défend d'être la servante de l'Economie. L'Economie évolue rapidement, sans toujours savoir où elle va. L'Ecole ne peut ni ne doit suivre ce rythme. Elle se transforme et se réforme beaucoup plus lentement; elle se méfie des emballements et des aventures. Elle n'est pas seule à «orienter» vers une profession. Les parents, les proches, le clan, avec leurs préjugés sociaUx, leur égoïsme, leur ignorance parfois, ont une force de persuasion plus importante qu'on ne croit. Et en dernière analyse, la grande trieuse, la grande sélectionneuse, c'est la vie, elle se joue souvent des pronostics les mieux établis. E. Claret


'cnne le droit de devenir paur fartiste une saurce d'inspiratian valable Certes, les menus abjets familiers existaient déjà sur les tailes et 'les palyptiques, depuis que les persannages religieux étaient représentés ~ans des intérieurs: meubles, vases de .fleurs, livres,~ taus ~es .access.aires "oscrivaient dans !les ensembles architecturaux; desarmaIs, ·Ils qUIttent ~'~UIIlble rôle décaratif et Hnecdatique paur devenir eux-mêmes des sujets. . En Hallande, c'est Harlem, qui, dans la première partie du XVIIe siècle, st le centre principal de cette peinture réaliste dans laquelle s'illustrent eotamment Esaias van de Velde, Flaris van Schaaten, Pieter Claesz et ~urtout Willem Claesz Heda.

~ suffisante.

WILLEM CLAESZ HEDA

Nature morte

WiUem Claesz Heda Là nature morte hollandaise Le terme de «nature marte» n'est certainement pas une heureuse t~~uvaille. <;ert.~s., il désign~ la ;eprése?tati~n d'objets inanimés, par 0ppos,l~l~m a~ «pa~~!.aIt», ces abJets etant detaches de la nature et n'appartenant d?n~ pa~, ~u ge~re «paysage». Le plus sau,vent,. une nature marte camporte des ustensIles d usage caurant (vaisselle, pIpe, Instrument de musique, etc,) et . des .éléments végétaux (fleurs, fruits). Si un peintre chaisit ces divers éléItlè~ts ' cb1?~e sujet, s'il s'apprête à leur cansacrer de langues heures de ~ravail, s9~ talent et sa technique, c'est qu'il a su percevair, en chacun d'eux ét dans leur_ juxtapasitian, la véritable vie des abjets: lé terme allemand «Stilleben» défiriit certainement mieux ce genre très particulier, qui déroute parfais au début, et révèle taute sa richesse et taut san charme quand on a su pénétrer dans san intimité familière. . Ndus ~.varis eu dejà l'occasian .d'évaquer, à prapas de Rembrandt et de Vérmèer, rêcdl~ Hdllandaise qe peinture du XVIIé .siècle. Si les trais grands riams dè, HaJ~, Rembrandt et Vermeer la daminent, il ne faudrait pas négliger pù'Ur alitarit 1es nambreux «petits maîtres» da nt le talent mérite taute notre ~dqiiratidn. Le cliIilàt démacratique, baurgeais et familier des ProvincesUniès favarisé en. effet l'éclasian d'une faule d'artistes, créateurs de genres nauveaux, adaptés aux tendances et aux gaûts de la nauvelle saciété. Tous, ils se disting:uent par la simplicité de leur inspiratian, la précision de leur absë_rv':!tian; la qualité de leur exécutian. Si les portraits. - callectifs et individuels - et les sujets religieux fleurissent çamme aile~rs, deux genres valent à la peinture hallandaise un mérite d'ariginalité: le paysage et la nature marte. La Renaissance avait auvert la peinture aux thèmes prafanes, mais elle lui réservait un certain nambre de sujets <<nables». C'est après la Renaissance que, en Italie, en France, en Espagne, en Hallande, les peintres osent représénter des êtres et des abjets familiers, accardant à la réalité quoti-

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Vie On ne Possède que des renseignements minimes sur la vie de ce peintre~ il est né vers 1594, peut-être à Harlem; il y maurut vers 1680. Taute san activ,ité semble s'être déraulée dans cette ville, aù il eut paur élève san fils Gerrit. Oeuvre Heda peignit quelques partraits et quelques tableaux religieux, mais san activité s'est surtaut déployée dans le damaine de la nature marte. Ses tailes les plus célèbres sant les suivantes: Natures mortes (Berlin, Amsterdam, Ratterdam, etc.); Restes du déjeuner (La Haye); Nature morte au crabe (Landres); Nature morte au tabac (Dardrecht); Natul'e mode à 'Ia coupe d'or (Berlin); Nature morte au jambon (Budapest); V ~ses, v:erre.s et ~rabe (Landres).

Camme les autres «petits maîtres» hallandais de son épaque, H~da se car.ac.té,rise d'abo.r d par san so.uci de vérité, par la rigueur de san abser-. vation. Mais cett~ préoccupatia,n l1.l-ajeur~ n'est pa~ exclusive: sQuvent, elle se.tempère paur assurer, grâce à une élégante souplesse, une meilleure.unité. formelle de lé;l taile. Camme naus aurans l'acc8;sian de le canstater bientôt; les cOl,lleurs des a,bjets, .en particulier, s'harmanisent avec sain, dép~ssant av.ec PGnheur le s,tade de la banale .reproductian phatagr~phique. Ses thèmes les plus chers sant Ja vaisselle (verres, plats d'étain, coupes, assiettes) et les repas (tables servies, citrans à l'écarce déraulée, naix). Mais Heda sait daminer le caractère individuel ~les abjets, 'p aur les ins.crire dans

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des ensem~les, ~ssurant la construction des groupements par le jeu d formes (o.bJ~t~ dlspo~és en pyramide, structures géométriques, rappels ~s rythmes ImeaIres, ellIpses, etc.) et les effets de la lumière et plus en e / toute l ' semble monochrome les tons ' c second' ore par l ,um.t e/ co1oree: a tOIle apparaissant comme de subtiles variations à l'intérieur du ton principal. aIres Le souci de la lumière n'est pas propre à Willem Claesz Heda' t / 1e. h 0 Il an d' . , ou d'une autre, trahit cette préoccupat' . Oute l ,eco aise, d' une mamere essentielle. Heda la manifeste d'abord par le choix d'objets de verre IOn de métal, dont la matière accroche la lumière, la reflète ou la laisse fiItr°U par transparence. er Nature morte

Cette ~oile, e~écutée en 1634, se trouve actuellement au Musée Boymans_ van Beunmgen, a Rotterdam. E~le mesure 43 sur 57 cm., soit à peu près e~acte~ent comme ~a reproductIOn du Cercle d'art que l'ODIS tient à la dl~POSltlo~ des. enselgna~ts .. ~l est rare de posséder des reproductions de me~es dImensIOns que longmal: qu'on profite donc de cet avantage! La qualIté de la repr~duction mérite également qu'on s'y intéresse, même si le t~ème, au premIer abord, est moins attractif que celui d'autres reproductIOns. Par son sujet, cette toile est un excellent exemple de la nature morte hollandaise du XVIIe siècle: elle représente une table recouverte d'un tapis sur lequel sont disposés, dans un désordre apparent: ' - des ustensiles: un gros verre à pied moulé, un verre ordinaire, une coupe renversée, deux plats d'étain, un verre cassé; - des aliments: des boissons (eau, vin?) dans les verres, un citron entamé des noix, des huîtres; , un cornet de papier contenant vraisemblablement, selon une coutume chère aux contemporains de Heda, du tabac. On est frappé tout d'abord par l'unité de ton extraordinaire que le peintre réussit à obtenir en peignant des objets aussi divers. Tout baigne en eff~t dans une dominante d'un vert brunâtre. Certes, le citron du premier plall: Jette une note d'un jaune clair; l'intérieur des huîtres, le papier du cornet et le revers de l'écorce du citron sont blancs, mais d'un blanc légèrement jaunâtre qui leur permet de s'accorder avec l'ensemble. Toutes les autres teintes - le rouge très discret du vin, dans le verre du fond, les nuances rougeâtres des coquilles de noix, le bronze doré de la coupe apparaissent, malgré leur subtile diversité, comme des modulations de la couleur principale. Elle se présente à l'œil comme un vert, mais, en presque toutes les surfaces qui l'offrent, elle contient de légères touches de jaune (sur le verre à pied, sur le plat du premier plan, sur la coupe, sur les coquilles d'huîtres) ou de rouge (sur le verre de droite, sur les noix, sur le tapis, sur les deux verres à pied).

10

cet accord des couleurs témoigne d'un sens artistique et d'une sensibilité xtraordinaires. Mais nous devons aller encore plus loin, car, en réalité, la elupart de ces nuances sont dues à une utilisation judicieuse des effets de fumièl'e. On remarque avec quel soin les points lumineux sont répartis sur l'ensemble de la toile. On admire aussi comment, en dehors des surfaces laires signalées plus haut (huîtres, papier, revers de l'écorce du citron), ~s points lumineux se contentent d'une menue surface: bords des plats et des verres, éléments en relief de la coupe, pépin du citron, saillies et cupules du pied des verres, arêtes des fragments du verre cassé. Tout cela est réparti avec soin sur l'ensemble du groupe, comme autant d'invitations adressées à l'œil éventuellement distrait. Willem Claesz Heda dispose volontiers ses objets en pyramide. Ici, la construction obéit plutôt à un losange. Certes, l'écorce pendante du citron peut apparaître comme une sorte d'appendice extérieur à l'ensemble. Il n'en est rien, car, si l'on observe la partie inférieure gauche de la toile, on constate que le bord du plat de gauche, l'extrémité du cornet et la pointe du citron sont disposés selon une exacte ligne droite. Même observation dans la partie opposée, à droite du tableau: l'extrémité droite du grand verre central, le point supérieur de la coupe et le bord de son pied suivent aussi une exacte · ligne droite. Lès deux obliques contraires ne sont soutenues qu'à leurs extrémités. Mais d'autres lignes de construction se révèlent peu à peu aux yeux d'un observateur attentif. L'axe de la coupe renversée crée, à lui seul, une oblique très peu inclinée. Une autre oblique lui répond dans la partie gauche, montant de l'extrémité du plat vers l'arête supérieure du pied du verre ·cassé; prolongée, cette ligne atteint exactement le bord supérieur de la coupe. On peut encore établir certains rapports entre les divers ovales des verres, de la coupe, des surfaces des liquides; entre les lignes horizontales et les verticales, etc. Enfin, les points lumineux s'inscrivent eux aussi dans un système de lignes secondaires qu'il serait fastidieux d'analyser ici... et surtout très difficile, sans l'aide de la reproductionl Nous laissons donc ce plaisir à nos lecteurs, souhaitant que cette «nature ... morte» les aide à découvrir un art bien vivant. . Michel Veuthey

PAGE DE COUVERTURE ·La reine Nefertiti, épouse du Pharaon · Ame~ophis.- iv .(cf demie~·~· N:~. de. )'Ecole . valaisanne), . XVIIIe dynastie (XIVe .sièclè . avant ·· J.-C;) ~. : On. admire la · beauté de cette -élégante :reine, d'origine. étrangè.re, _et plus: encore l'art avec lequel l'artiste a. rendUel'expression raffinée dli v~sage~ et soricar.ac~_ tère à la fois gracieux et décidé. On po~sède plusieurs ·bustes de lare~~e'· Nefertiti, dont le nom signifie «la belle qui vient». .

11


lutte contre la polution des eaux L'an dernier, l'Agence du Dr Rudolf Farner à Zurich (Public Relations Agentur) organisa avec l'aide financière du Crédit suisse et de la Swissair un concours dans les écoles de Suisse romande ayant pour thème la lutte contre la pollution des eaux. . La presse locale a abondamment parlé de la remise des prix aux la~réat~ v~laisans. Man~e.station qui s'est déroulée dans les Jocaux du Crédit SUIsse a SIOn sous la presidence de M. Bernard de Torrente et avec la colla_ boration de Mme Nemesthoty, organisatrice du concours, de M. Huber ingénieur et de M. Karlen, directeur du Crédit suisse de Brigue. ' Si nous relatons cette manifestation, c'est pour remercier les organisateurs et pour féliciter tous les participants à ce concours et en pru.ticulier les heureux gagnants, sans oublier leurs maîtres qui ont ainsi montré leur intérêt pour une cause encore trop méconnue en Valais. Le problème de la pollution des eaux s'aggrave de jour en jour. Notre «eau si claire et si pure» n'existe plus que dans la chanson. Nos rivières charrient actuellement de grandes quantités d'ordures ménagères, de détergents, de cadavres d'animaux, etc. qui provoquent chaque jOllr en Suisse des hécatombes de poissons. Il ne sera bientôt plus possible de se baigner dans les lacs. Et même en Valais, l'adduction d'eau potable devient le souci majeur de nombreuses localités. Le problème est complexe et sera difficilement résolu. Mais le mom~nt est venu de mettre en garde la population entière contre ce fléau croissant, à commencer par les écoles. Que les maîtres encouragent donc leurs élèves à respecter la nature et leur montrent comment chacun d'eux peut contribtier à sa manière ~ cette œuvre de salubrité publique! P. Bourban PARTIE OFFICIELLE ET CORPORATIVE A PROPOS DE MATHaECOLE D'entente avec la direction de Math-Ecole, l'<<Ecole valaisanne» ne publiera .dorénavant que les articles importants et d'intérêt général. Les abonnés à l' «Ecole valaisanne» qui désireraient recevoir le numéro complet de Math.. .Ecole voudront bien s'adresser à la rédaction du bulletin: MATH-ECOLE, Service de la recherche pédagogique, ,65, rue de Lausanne, 1202 G.enève, téléphone 022 31 71 57. Suite à la page 33

12

E.V. No 7, mars 1968.

La

lecture du mois

(Vn enfant, abandonné par ses parents, pleurait dans la rue. Un passant peu fortuné, le père Louveau, le ramena chez lui. «Que va dire ma femme?» se demandait-il avec uD brin d'appréhension.)

Elle était si en co~ère qu'elle tisonnait le feu à tour de bras, mettait le couvert brutalement, heurtant les verres, jetant les fourchettes. Clara effrayée se tenait coite dans un coin. L'enfant trouvé regardait avec admiration rougir la braise. Ce fut bien une autre joie quand il se trouva à table, une serviette au cou, un monceau de pommes de terre dans son assiette. Il avalait comme un rouge-gorge à qui l'on émiette du pain un jour de neige. . La mère Louveau le servait rageusement, au fond un brin touchée par cet appétit d'enfant maigre. La petite Clara, ravie, le flattait avec sa cuillère. ' La table desservie, ses enfants couchés, la mère Louveau s'assit près du feu , le petit entre ses genoux, pour faire un peu de toilette: - On ne peut pas le coucher sale comme il est. Je parie qu'il n'a jamais vu ni l'éponge, ni le peigne. L'enfant tournait comme une toupie entre ses mains. Vraiment, une fois lavé et démêlé, il n'avait pas trop laide mine, le pauvre petit gosse, 'avec son nez rose de caniche et ses mains rondes comme des pommes d'api. La mère Louveau considérait son œuvre avec une nuance de satisfaction, puis elle coucha le petit dans le dodo de Clara. La fillette sommeille les poings fermés, tenant toute la place. Elle sent vaguement que l'on glisse quelque chose à côté d'elle, étend les bras, refoule son voisin dans un coin, lui fourre les coudes dans les yeux, se retourne et se rendort. Maintenant, on a soufflé la lampe. La Seine, qui clapote autour du bateau, balance tout doucement la maison de planches. Le petit enfant perdu sent une douce chaleur l'envahir, et il s'endort avec la sensation inconnue de quelque chose comme line main caressante qui a passé sur sa tête, lorsque ses yeux se fermaient. Alphonse Daudet: La Belle Nivernaise (O.S.L.J.) Questionnaire

1. Dans quel genre de maison cet enfant va-t-il habiter désormais? 2. Quel pourrait donc être le métier du père Louveau? 13


B.V. No 7, mars 1968. Comment la mère accueille-t-elle ce nouvel enfant? pourquoi? Pourquoi l'enfant ne paraît-il pas impressionné par cet accueil? D'autres choses le fascinent. Lesquelles? Relève tous les détails montrant qu'il s'agit d'un enfant abando ' L'attitude de la mère Louveau se modifie tout au long du texte' ~e. '. ' Clte que1ques expressIOns qUI le prouvent. 8. Relève quelques comparaisons. Pourquoi sont-elles bien choisies? 9. Décrit par quelques adjectifs le caractère des personnages: la mèr Clara - l'enfant trouvé - et... le père Louveau bien sûr qui pour ne e faire grand bruit ici, n'en est pas moins présent! ' Pas 3. 4. 5. 6. 7.

Vocabulaire 1. Suffixe EAU = PETIT (ou JEUNE) , Qu'est-ce qu'un monceau un f~u~nea?, un tonneau, un morceau, les naseaux, un pipeau? Cite le dlmmutif de: pont, arc, cercle, cave, lion, ver, pan, fable, porc, arbre loup. ) 2. La colère est mauvaise conseillère, dit-on. Demandons-lui exceptionnelle_ ment de nous inspirer. A quels synonymes de «se mettre en colère» les mots suivants te font-ils penser: gonds - chevaux - soupe - ergots mouche - rouge - moutarde? 3. Classe. ces termes dans un ordre croissant: fureur - dépit - indignation mauvaIse humeur - énervement - exaspération. En connais-tu d'autres? 4. L'eau clapote; le clapotis; clapoter. St.I r ce modèle, complète les verbes suivants: crisse - pétille - bruissent clIquette - vrombit - hurle - geint - pétarade - tinte. 5. MANGER, une idée que l'on peut accommoder à bien des sauces ... Complète l'exercice à l'aide des sujets suivants: le maçon - le coq - le rescapé - les invités - ce goinfre - le gastronome - le crapaud - l'anthro. pophage - ces fêtards - le carnassier - les convives - l'écureuil - ce gourmand - le loup - ce vieillard. ... picore du grain - ... se régalent - ... mâche avec difficulté - .. . se repaît de chai.r fraîche - ... happe un insecte - ... casse la croûte - ... grignote une nOIX - ... mange tout son saoul - .. . s'empiffre sans vergogne - ... pignoche ses épinards - .. . font bombance - ... dévore un mouton - ... s'emplit la panse - ... fait bonne chaire - ... festoient joyeusement. Cette préparation fait l'objet d'un tirage à part. On peut se procurer cette feuille au prix de 10 ct. l'exemplaire chez CHARLES CORNUZ, instituteur, 1075, Le Chalet.à. Gobet sur Lausanne. Si l'on s'inscrit pour recevoir régulièrement lors de chaque parution un nombre déterminé de feuilles, leur prix est alors de 7 ct .. Il paraît, en général. une dizaine de textes par année.

1968.

Terre

de feu

Son appellation de «Terre de Feu» peut sembler, de prime abord, paradoxale, si l'on songe que le ciel, en cette île, est généralement terne et brumeux, le climat rude et froid, comparable à celui des régions les plus inclémentes de l'Europe. C'est qu'en réalité, elle devrait s'appeler non pas Terre de Feu, mais Terre des Feux puisque le navigateur qui la découvrit en 1520, le Portugais MAGELLAN, la baptisa ainsi à cause ' des nombreux foyers faisant rougeoyer le ciel qu'il aperçut sur les rivages de l'île, à proxiIWté des huttes des indigènes. Mais n'allez pas en déduire pour autant que ces derniers connaissaient déjà, bien avant nous, l'usage des allumettes! Non, c'est par percussion de deuX cailloux, d'une manière donc toute primitive, qu'ils allumaient à l'époque les feux de bois indispensables au chauffage de leurs huttes et à la préparation de leur nourriture composée exclusivement de végétaux sauvages, du produit de la chasse et d~ la pêche. Les temps, depuis lors, ont bien changé: aujourd'hui, c'est dans de vieux bidons à pétrole que les Fuégiens - nom donné aux habitants de l'île - conservent l' «antique feu jadis pieusement entretenu au fond de la pirogue, sur un lit d'argile». Il n'y a pas si longtemps, d'ailleurs, que les Fuégiens se sont peu à peu civilisés au contact des rares colons établis dans leur île: Dans la seconde moitié du siècle dernier, encore, ils vivaient à l'état sauvage. Un explorateur qui, à l'époque, s'aventura parmi eux au prix de maintes difficultés et de réels dangers, nous les dépeint sous les traits d'êtres primitifs, à la peau d'un brun rougeâtre, le crâne long et haut, la face large, les yeux légèrement bridés, le nez élargi et les lèvres épaisses. Vêtus de peaux de bêtes, précise-t-il encore, ils font jaillir de leur gosier des sons saccadés, assez pareils à ceux que poussent les singes en fureur. Ils vivent par tribus entre autre la tribu de Onas qui se trouve au nord de l'île. Ils ressemblent aux Patagons, mais chez eux aucune trace de civilisation. Ils ne quittent jamais leur arc et les flèches et n'ont d'autre préoccupation que de se procurer des aliments. Les femmes portent les charges; les enfants entretiennent le feu et préparent les misérables peaux qui les abritent bien imparfaitement du mauvais temps. Leurs campements se composent de trous circulaires de 1 m. 50 de diamètre et 50 cm. de profondeur autour desquels ils plantent des piquets supportant de mauvaises peaux. Ces Fuégiens que décrivaient ainsi, au siècle passé, les rares explorateurs de la Terre de Feu, étaient-ils réellement cannibales, ainsi que l'ont prétendu certains navigateurs? Il se peut, certes, que dans diverses circonstances, la misère et la famine les aient poussé à dévorer leurs semblables. Mais rien ne prouve cependant qu'ils aient été naturellement enclins àces mœurs sanguinaires.

15


r

1

E.V, No 7, mars 1968.

B.V. No 7, mars 1968.

1

, . Un autre pr~jugé ~ort tenace à leur propos, comme à celui des Pata d .mlleurs, vo.ulmt. qU'I!S fussent de taille démesurée, géante, pareils àg~ns TItans? on ajoutmt meme .que, comme au colosse de Rhodes, un ho es P?uvaIt passer e~tre leurs jam.bes sa~s baisser la tête! Ce n'était, il Va ~e dIre? que. pure legende! Et, SI certaIns voyageurs les ont estimés de ~ haùte tmlle que d'autres indigènes d'Amérique du Sud il s'e PUs ' ' n est t rouv~/ ~USSI. pO~lf l Iles juger de stature plutôt réduite. Quoi u" en SOl~, Ils menm~nt assez .ré~emm/en/t encore une existence rude qu( r~mpalt aux exerCIces phySIques generateurs d'une rare souplesse et h bII~té; .c'est dès l'enfance qu'il n'y a pas si longtemps encore les Fuégi a.. étm~nt entraînés au tir à l'arc et à l'emploi des engins de pêche. Un oiseau eus captif placé au haut d'un mât servait de cible et bientôt l'adresse des jeu é~ait telle qu'ils p~uyaient tir.er des canards sauvages au vol. Si les genes Onas ou FuegIens, IndIens Alakaloufs ont évolué se sont Cl'VI'Il' , Il " "ses 1'''1 1 ~, ~ e-m~me,. en ~evanche a conservé l'aspect sauvage et rébarbatif qU'eU' dOIt. a sa situatIOn /a l:extrême sud de l'Amérique méridionale, séparée cO,ntment par le detrOlt de Magellan et baignée au sud par le détroit d Drake: montagnes abruptes descendant jusque dans la mer. e

I!

in: d:

~~ C4.I'HOItN

. La forêt ~st dense, pro~o~de, in~xtricable, les pâturages arides . Le c~t, frOld et humIde, est domme par des vents d'une extrême violence et des pluies t?rrentie.l1es. Hosti.le aux humains, la nature est par contre accueillante aux especes ammales: sur les plages qui se creusent en demi-cercles au milieu 16

des roches abondent les phoques, pingouins, canards et cormorans dont la chasse constitue une ressource importante pour les indigènes et les colons. Toutefois, c'est désormais à l'élevage des moutons que ces derniers s'adonnent avec le plus grand profit. Tout comme ceux de la Patagonie, les «Friaos» de la viande congelée dont l'exportation représente une ·source de richesse économique non négligeable. Il n'est guère posible de parler de la Terre de Feu sans évoquer le cap · Horn, situé à son extrémité et marquant le· point le plus alistral ·de l'Amérique du Sud. Falaise verticale, haute de quelque 600 hi. , dont les alentours sont battus par des coups de vent aussi furieux qu'irréguliers, le cap Horn a fort mauvaise réputation aux yeux des navigateurs auxquels il a fait causer tant de meurtriers périls. C'est au point que l'expression de cimetière de bateaux est passée à son propos dans le langage courant. Tiré de «Sciences, découvertes, explorations», Neslé 1957. Les capitales de la Terre de Feu sont: Ushuaia pour l'Argentine et porvenir pour le Chili. La surface totale est de 70000 km 2 , environ 2 X la Suisse. La population est de 6700' habitants, 2 X celle de Fully. (Ce questionnaire a été préparé par des élèves de Fully). Questions 1. A quels pays appartient la Terre de Feu? .2. Dans quel continent? 3. Où se trouve-t-elle exactement? 4. Pourquoi l'appelle-t-on «Terre de Feu»? 5. Quand fut-elle découverte? ' 6. Par qui? 7. Comment se procuraient-ils le feu lors de la découverte? 8. Comment se nomment les habitants de l'île? 9. Quelles sont les trois ressources principales de cette île? 10. Les habitants ont-ils encore aujourd'h:ui le respect du fèU? Il. A quel siècle commencèrent-ils à se civiliser? 12. Comment est leur habitation? 13. Quelles histoires raconte-t-on sur ces habitants? 14. Quelle est leur organisation politique? 15. Quel est le détroit qui sépare, l'archipel du continent? 16. Quel est le climat? . 17. ,Cite le nom d'une tribu fuégienne! 18. Comment. se nomme le territoire entre le Chili et l'Argentine, au nord de la Terre de Feu? 19. Cite 4 sortes d'animaux chassés par le Fuégien! 20. Comment se nomme le cap se trouvant au sud de la Terre de Feu? 21. Superficie comparée à celle de la Suisse? 22. Population comparée à cellè1de la Suisse? de. votre commune? 23. Quelles sont les capitales de la Terre de Feu?

17


.. E .V. No 7, mars 1968.

E,Y. No 7, mars 1968. 2. 2. -

F aire Ulle division

1

X

3

2

1

0

4 1

1

1

1

. 1

La table de multiplication

5 1

6 1

0

0

0

0

0

0

0

0

1

0

1

2

3 '

4

5

6

23526 : 631 = 25,201 2

0

2

4

6

Il

13

15

. . l,. - A preD:lÎère vue, cette division est fausse. En réalité, eUe est juste, maIS Il faut saVOIr que les nombres ici exprimés le sont en base 7. Comment faire une telle opération?

3

0

3

6

12

15

21

24

2. - Construisons d'abord deux instruments de base: la table d'addi. tion et la table de multiplication en base 7,

4

0

4

Il

15

22

26·

33

5

0

5

13

21

26

34

42

6

0

6

15

24

33

42

51

2. 1. 1

18

La table d'addition

+

0

1

2 1

1

3 1

4

5 1

1

6

0

0

l

2

3

4

5

6

1

1

2

3

4

5

6

10

2

2

3

4

5

6

10

Il

3

3

4

5

6

10

Il

12

4

4.

5

6

10

Il

12

13

5

5

6

10

Il

12

13

14

6

6

10

Il

12

13

1

1

1

3. -

631 X 1 X 2 X 3 X 4 X 5 X 6

* 14

Construisons enfin la table du diviseur

15 1

X

631 4

= = = = = =

631 1562 2523 3454 4415 5346

4· X 1 = 4 X 3 = 4 X 6 =

631:

*

4

15; je pose 5 et je retiens 1 33 1 = 34

+

3454 1~


E.V. No 7, mars 1968. 4. -

E.V, No 7, mars 1968. 6. -

Nous sommes maintenant équipés pour faire notre division:

Vérification en passant par la base 10.

25,201 23526 1562

ri

04606· . 4415

:j

, )

23526 : 631 = 25,201

631 Qu'est-ce que cela donne en base 10? 1)

6. 1. -

23526 en base 7 =? en base 10

1610 1562

74

,1

i

1 r

X

0,536

4802

1

1

2

5

1029

6

1

1

1

14

245 1

1

1

'1

7

49

3

7° 1

1

1

1

,,' En 235'2> combi~n' de fois 631? La: table du 'aiviseur nous donne 2 f ' 631 = 1562. . OlS 23-5Q

2

71

72 1

343

2401

001500 631 1 (

73 1

6 1

I!

1562

4802

460

6.2. -

+ 1029 -+ 245 + 14 + 6 =

6096 en base 10,

631 en base 7 = ? en base 10,

Pour ces soustractions, faire usage de la table d'addition. Abaissons le 6. En 4606, combien de fois 631? Réponse: 5 fois, 4415, etc.

72

801't

71 1

49 Preuve

x

6

1

25,201 631

1

21

294 1

25201 111603 223506

+

294 6. 3. -

1

3 1

X

1

7 1

5. -

7° 1

+ 21 + 1 =

1 1

316 en base 10.

Quotient:

23525,131 0,536

6096 : 316 = 12,291. ..

23526,000

6. 4. - Evaluons, en base 10, le quotient de la division faite en base 7, soit 25,201 avec un reste de 0,536.

21


E.V. No 7, mars 1968.

B.Y. No 7, mars 196& .

Le quotient:

70

1 7-1

7-2

1 7-3

1----7--~---1---1--1-/7--~-1-/-49--~1--1-/3-4-37_-:-_1__

1_ _

X

1

0,143

0,020 1 0,003

2

5

1

2

0

1

1

14

5

1

0,286

0

1

0,003

14

+ 5 -f- 0,286 + °+ 0,003 =

19,289.

Le reste

7. 2. - Avec quels élèves faire une division comme celle que nous avons analysée? Je ne sais. Quand le moment propice sera venu, pour certains élèves du moins, ce leur sera l'occasion de pénétrer de manière approfondie dans le mécanisme de la division comme, aussi, dans celui des trois autres opérations fondamentales.

7. 3. - U fi exercice tel que celui que nous venons de faire me paraît en tout cas utile à nous les maîtres car, du fait que nous devons opérer dans une base qui ne nous est pas familière, nous nous trouvons dans la situation de départ où se trouveur nos propres élèves quand nous leur apprenons les tables et les quatre operations. Contraints que nous sommes de nous mettre vraiment à leur place - àe nous décentrer par rapport à un système (la base 10) dans lequel nous sommes presque trop à l'aise - nous pouvons mieux comprendre leurs difficultés et mieux les aider.

S. R. BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE CONCERNANT LES BASES DE LA NUMERATION

Goutal'd

7-1 0,143

7-2

1 7-3

0,020 1 0,003

Dienes ll2enes D:enes

noUer

x

P~py

5

316

0,715

0,060 1 0,018

0,715

+ 0,060 + 0,018 =

0,793.

Ce reste 0,793 doit lui-même être rapporté au diviseur 316; d'où 0,793 : 316 = 0,002. Ce quotient s'ajoute alors à 19,289 précédemment trouvé . . . <?n trouve 19,289 dIvIses par 316.

+ 0,002 =

«Les mathématiques et les enfants», Delachaux, Neuchâtel. «La mathématique moderne dans l'enseignement primaire», OCDL, Paris. «Ensembles, nombres et puissances», OCDL, Paris. «Construction des mathématiques», PUF, Paris. «La numération», Service de la recherche pédagogique, Genève. «Mathématique moderne 1». Didier, Paris.

Le cinéma à l'école,

La proiecti~n de diapositives

19,291 qui est bien le quotient de 6096 Demandez prospe,ctus et prix à

7. -

Remarques

. 7. 1. - La cons~ruction des tables d'addition (2. 1.) et de multiplicatIon (2. 2.) peut se faIre avec les réglettes. Travail systématique utile. 22

AUDIO-VISUEL ST-MAURICE

G. Granges téléphone 025 361 62

23


E.V. No 7, mars 1968.

No 7, mars 1968.

Travaux manuels pour Pâques TRA V AIL MANUEL POUR LES PETITS

NID DE PAQUES No 677 P

Matériel: -

1 bande de papier métallisé gris de 35 X 2 cm 1 bande de papier métallisé rouge de 22 X 2 cm 1 petit poussin un peu de paille verte

Nf 'll,?

l\1ontage: -

-

Enrouler le papier métallisé gris en forme d'œuf selon schéma. Plier en deux le papier métallisé rouge, plier encore les deux extrémités de ce même papier rouge à environ 2 cm de chaque bord, afin d'obtenir les deux rebords du toit. Fixer avec une agrafe parisienne, sur l'œuf en papier métallisé gris le toit ainsi obtenu. A la base de l'œuf en papier métallisé gris, coller selon schéma avec une bande de papier collant, un peu de paille verte et le petit poussin. Pour terminer fixer un fil à l'agrafe parisienne pour suspendre le nid de Pâques. Prix du montage: Fr. -.50.

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E.V. No 7, mars 1968.

TRA VAIL MANUEL POUR LES PETITS

MAISONNETTE DE PAQUES No 678 P

brun Matériel: -

1 carton gris .de 12 X 15 cm pour le socle 1 mi-carton blanc de 20 X 14 pour la maisonnette 1 petit poussin un peu de paille verte

Montage: -

Découper l'œuf selon schéma dans le mi-carton blanc. Dessiner la maisonnette selon schéma et la colorier. Plier la maisonnette en suivant la ligne pointillée sur schéma et coller la partie pliée sur le socle de 15 X 12 cm. Recouvrir le socle de paille verte (la fixer avec des touches de colle). Poser le poussin et quelques œufs en chocolat dans la paille.

Prix du montage: Fr. -.50.

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'noir

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E.Y. No 7, mars 1968.

E.V. No 7, mars 1968 .

TRAVAIL MANUEL POUR LES MOYENS MOBILE «JOYEUSES PAQUES» No 679 P

rRA v AIL MANUEL POUR LES GRANDS

Matériel:

LA POULE AUX OEUFS EN CHOCOLAT

-

12 cm de ramie jaune pour le corps du poussin 8 cm de ramie jaune pour la tête du poussin 2 cm de ramie jaune pour le bec du poussin 3 cm de ramie j aune pour les ailes du poussin 1 bande de carton gris de 30 X 6 cm un peu de fil blanc.

Montage:

Le poussin: -

-

Pour le corps du poussin, enrouler la bande de ramie de 12 cm sur ellemême en laissant dépasser un petit bout pour la queue, et coller selon schéma p. 25 (partie hachurée). Pour la tête du poussin, enrouler et coller la bande de ramie de 8 cm et la fixer au corps du poussin selon schéma p. 25 (partie hachurée). Pour le bec du poussin, plier en deux la bande de ramie de 2 cm, la colorier en rouge, la couper en pointe et coller la partie pliée à la place prévue pour le bec. Pour les ailes du poussin, franger chaque extrémité de la bande de ramie de 3 cm. coller la partie centrale non découpée dans le poussin (voir schéma p. 25 et laisser dépasser de chaque côté les parties découpées. Avec une lame de ciseaux friser les ailes du poussin.

Le mobile: -

-

Plier en deux dans le sens de la longueur la bande de carton de 30 X 6 cm pour obtenir une bande de 30 X 3 cm. Pour faciliter le pliage, inciser la ligne avec une pointe de couteau. Coller les deux 'parties pliées l'une sur l'autre. Inscrire de chaque côté du carton les vœux de Pâques. Sur la bande double ainsi obtenue, fixer les trois poussins selon schéma. Pour terminer fixer le fil pour suspendre le mobile.

No

68 0 P

Matériel:

_ _ _

2 mi-cartons noirs de 25 X 25 cm du papier gommé jaune et rouge une agrafe parisienne un peu de paille verte.

Montage:

Le format de ce bulletin ne nous a pas permis de dessiner la poule en entier. Mais en s'inspirant de la figure 3 on pourra la compléter facilement en ajustant les deux figures 1 et 2. - Découper'la fig. 3 sur les deux mi-cartons noirs de 25 X 25 cm, selon les fig. 1 et 2. - Découper les papiers gommés jaune et rouge et les coller sur chacune , des deux poules aux endroits indiqués sur la fig. 3. - Plier les mi-cartons noirs en suivant les lignes pointillées sur schéma et coller l'une sur l'autre les parties hachurées sur fig. 3. - Joindre les deux têtes par une agrafe parisienne fixée sous l'œil de la poule qui sera ensuite collé sur l'agrafe parisienne. - Mettre un peu de paille dans la boîte ainsi obtenue. - Pour terminer remplir cette boîte de friandises de Pâques.

Prix du montage: Fr. -.50.

Prix du montage: Fr. -.50.

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1. Date des examens

Ces prix seTO'nt oppl'iqués Slur ,c ommande ferme d'après notre ' catarlogue général!,

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Suite de la page 12

A oes prix l'es dj'as ne s'Onrt pas -e nvoyés à - chO'ix

Demandez notre cata'log-ue général si vous 'ne l',avez P~s.

SECONDAIRE DU 1er DEGRE

Les examens d'entrée pour: a) la première année du collège classique (classe de Principes) b) la première année de la section ljttéraire (latine) des écoles secondaires communales et régionales se dérouleront le mercredi 29 mai 1968 il 8 h. 30. Les examens d'entrée pour la première année de la section générale des écoles secondaires communales et régionales se dérouleront le mercredi 22 mai 1968 à 8 h. 30. Ces examens dureront toute la journée; ils auront lieu dans les divers établissements scolaires de l'enseignement secondaire du premier degré. Il. Candidats à la section littéraire (latine) ~ieu

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des examens Les examens comporteront des épreuves basées sur le programme de Se année primaire.

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Conditions d'admission Les candidats doivent avoir suivi au moins le programme de la 5e année primaire.

nI. Candidats à la section générale 75 ans - l891-q966

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6e

ann~e

des épreuves basées sur le programme de

primaire.

ConditioJ;ls d'admission Les cfl.~diçlats doiv~nt avoir suivi au moins le programme de la 6e année primaire.

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IV. Dispositions relatives à tous les candidats 1. Les candidats doivent s'inscrire jusqu'au 27 avril au plus tard. 2. L'inscription se fait au moyen d'une formule ad hoc que les intéres ' peuvent obtenir auprès de la direction des établissements de l'enseignses ment secondaire. e3. Les résultats seront communiqués aux candidats et aux commis si . par 1a d'IrectlOn . d es eta ' bl'Issements. ons sco ]aIres 4. En cas de contestation, les parents des candidats pourront adress er une récl.amation écrite, dûment motivée et accompagnée du livret scolair au ServIce cantonal de l'Enseignement secondaire dans les dix jours la notification des résultats. s 5. Les candida~s qui, ~our cause de maladie, ne peuvent pas participer aux examens, dOIvent faire parvenir un certificat médical au Service cantonal de l'Enseigneme~t secondaire qui les convoquera personnellement Pour une nouvelle seSSIOn. Les c~ndidats ne. receyro~t ~as. de convocation personnelle; ils devront se presenter le Jour mdlque cl-dessus, à l'heure prescrite, munis du matériel nécessaire pour écrire.

suivi préalablement au minimum deux années d'enseignements secondaire du 1er degré. Tous les candidats ont l'obligation de s'inscrire auprès du Service cantonal de l'enseignement primaire, ménager et des écoles normales, jUsqu'au 31 mars 1968 au plus tard. Le Département adressera ensuite à chaque candidat les instructions ddaiIlées concernant les examens. Sion, le 27 février 1968. Le chef du Département de l'instruction publique: M. Gross

d:'

v.

Gratuité de l'enseignement

1. La grat~i~é est assurée par la commune dans l'école la plus rapprochée ~u domIcIle des parents. La fréquentation d'un autre établissement est a la charge de ces derniers, sauf autorisation expresse de la commune. 2. Pou:: l'année s~olaire 1968-1969, dans les Collèges de Brigue, St-Maurice et SIOn, l'enseIgnement dans les classes de 1re et de 2e littéraire (Principes et Rudiments) incombe à l'Etat. VI. Pour fréquenter une école secondaire durant toute l'année scolaire 19681969, chaque élève doit s'inscrire auprès de la direction de ladite école jusqu'au 30 juin 1968 au plus tard. Sion, le 30 janvier 1968. Le chef du Département de l'instruction 'publique: M. Gross EXAMENS D'ADMISSION AUX ECOLES NORMALES Les examens ordinaires d'admission à l'Ecole nor'mal~ des instituteurset 'à l'Ecole normale -des institutriees, section .primaire auront -lieu mercredi ~2 mai 1968 à partir de 8 h. 15, à Martigny, Collège cominunal, poui les_ Jeunes gens; à Sion, Ecole normale des institutrices, pour les jeun~s- fillès . · ~our être admis à l'Ecole normale, cours probatoire, le candidat doit attemdre 15 ans au moins dans l'année où il se présente à l'examen et avoir 34

COURS PREPARATOIRE AUX PROFESSIONS FEMININES Les examens d'admission au cours préparatoire aux professions féminines auront lieu à l'Ecole normale des institutrices à Sion, lundi 27 mai 1968 dès 8 h. 30. Ce cours qui commencera en septembre 1968, comprendra une classe de 1re année et une classe de 2e année. Conditions d'admission Sont admises à l'examen d'entrée en classe de 1re année les jeunes filles domiciliées en Valais, âgées de 16 ans au moins, et ayant suivi deux années d'école ménagère ou deux années d'école secondaire du 1er degré et un cours ménager. Sont admises en classe de 2e année, les élèves qui ont suivi avec succès le cours de 1re année et celles qui, lors de l'examen, justifient d'une formation équivalente.

Délai d'inscription Les inscriptions aux examens sont reçues jusqu'au 31 mars 1968 au plus plus tard par le Service cantonal de l'enseignement primaire et ménager. Les demandes tardives ne pourront être prises en considération. La candidate qui doit subir un examen joindra à son inscription les documents suivants: a) l'acte de naissance; b) le livret scolaire; c) un certificat de bonnes mœurs; d) un certificat médical; e) le certificat ménager. La convocation,aux examens-se fera par lettre individuelle: Sion, le 27 février 1968. Le chef . du Département de l'instruction publique: M. Gross

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COURS ROM AND DE CHEFS D'EXCURSIONS La Fédération suisse des auberges de la jeunesse organise ce printemps au Tessin, un cours de chefs d'excursions donné pour la première fois en~ tièrement en langue française. Ce cours qui -est destiné aux enseignants élèves des écoles normales, cadres des mouvements de jeunesse, etc., aura lie~ du () au I l ayrH à l'auberge de la jeunesse de F igino, près de Lugano. Un cours semblabl e, en langue allemande, sera organisé pendant la même période à l'auberge de la jeunesse de Crocifisso, près de Lugano également. Pour tout renseignement, s'adresser au secrétariat de la F édération suisse des auberges de la jeunesse, c@se postale 747, 8022 Zurich, tél. 051 32 8467.

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