Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 1992

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MARS 1992

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Le premier jour d'école. ~I \

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Un grand jour pour les petits! Certains découvrent même les ordinateurs Macintosh d'Apple dès la rentrée des classes et font déjà leurs premiers pas en informatique ... Inimaginable il y a quelques années! Résoudre de petits problèmes à l'aide du clavier et cie la souris? Clic, clic: les enfants y prennent un plaisir fou! Rien d'étonnant si le Macintosh d'Apple est si prisé dans nos écoles. Apprendre l'informatique aux enfants? Jamais de la vie. Un Macintosh connaît les enfants comme sa poche: il suggère et c'est parti! Quancl c'est difficile, c'est tout vu: vous pouvez être sür que ce n'est pas un vrai Macintosh.

Représentant général pour la Suisse et le Liechtenstein: Industrade SA, Apple Computer Division, Hertistrasse 31, 8304 Wallisellen, téléphone 01/832 8111 ou chemin clu Bief, 1110 Morges, téléphone 021/802 16 76.

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T ACTUALITE

- 2En guise d'envoi, Bernard Comby .................... 2 Transitions au DIP: une page à tourner ou veut-on fermer les livres, Joël Grau ............. 2

EDITORIAL

- 4Toute réforme exige la mise en œuvre de moyens appropriés, Jacques Darbellay ....................... .4

DOSSIER

- 6L'animation pédagogique dans les écoles primaires du Valais romand, Anselme Pannatier ........................................... 6 Animation pédagogique de l'enseignement du français, Marcelin Fumeaux .......................... 10 Etre animateur de mathématique ... , Marie-Hélène Sauthier et Yvan Michlig .... ll Plaidoyer pour l'éducation visuelle, manuelle et les activités créatrices, Corinne Germanier ........................................ 12 L'animation de la connaissance de l'environnement dans les petits degrés, Marlyne Andrey .............................................. 14 Animation: allemand, Monique Pannatier ......................................... 16 RÉSONANCES . MARS 1992

L'ORDP et l'informatique, Serge Rappaz ................................................... 18 L'économie, c'est notre affaire, également celle de l'école, Stéphane Dayer .............................. 19 Education musicale et animation pédagogique, Bernard Oberholzer ....................................... 20 La Radio-Télévision éducative, les émissions Magellan, l'éducation aux médias, HelU'i Métrailler ..............................................22 Echanges d'élèves et stages linguistiques, Nicolas Fournier et Yves Andereggen ....... 25 Rénovation et coordination à développer, Pierre-Pie Bonvin .................... ;...................... 27 Activités du collaborateur pédagogique auprès des musées cantonaux, Michel Gaillard ........ 29 Evolution de l'enseignement au CO, Edmond Farquet, Patrick Rudaz ................ 30

REFLEXION

- 32 Propos liminaires, Jacques Darbellay ...........32 Eloge du désabusement, Jean-François Lovey ...................................... 34

ECHOS

- 39 L'or de la nature, Marie-Claude Dubosson ................................ 39 LU POUR VOUS «Dessiner grâce au cerveau droib, Corinne Germanier ........................................ 39

ACM: nouveautés en prêt, Corinne Gel'manier ....................................... .40 Service suisse aux bibliothèques ...................... .41 Au chevet de JO ... , Marc Lampo .................... .42 L'adolescence et la sexualité, . Abbé Damien Bex ............................................43

INFORMATIONS OFFICIELLES

- 44 Nouvelles de l'ORDP, Jean-Pierre Salamin ...................................... 44 Tournoi de volleyball des écoles du 2' degré AVMEP /WTLV ................................................ 45 Concours de mathématique pour les classes de 4' année primaire du Valais romand ............ 46 Préparation d'enfants handicapés aux sacrements, Jean-François Maillard .... .48

INFORMATIONS GENERALES

- 49 Cette église médiévale, la connaissez-vous? Josy Pont ......................................................... .49 Quoi de neuf à l'IRDP? ...................................... 50 Apropos de l'Ensemble Vocal de Saint-Maurice, Marie-Claude Dubosson? .............................. 50 Femmes-Rencontres-Travail Bernadette Dallèves Allet ............................. 51 L'évaluation formative ....................................... 52 Sion, Agenda culturel ......................................... 52


ACTUALITÉ Nous souhaitons aussi la bienvenue et beaucoup de satisfaction au futur chef du DIP, dont nous ne connaissons pas encore le nom au moment de la rédaction de ces lignes.

En guise d'envoi J'ai été très touché par l'hommage publié dans le numéro de janvier de Résonances, à l'occasion de mon départ du Département de l'instruction publique. Je remercie vivement le rédacteur de cette revue, M. Jacques Darbellay, et tous les collaborateurs du DIP qui ont participé à la préparation de ce panorama. Certes, le visage de l'école valaisanne a changé au cours de ces dernières années, tout comme celui de ... l'Ecole valaisanne! La presse parle surtout des écoles techniques supérieures, car il s'agit là, certes, de réalisations importantes pour notre canton. Mais je préfère souligner ici ce que nous avons

pu faire, d'une manière moins spectaculaire, en faveur des enfants les moins favorisés, en particulier pour les jeunes immigrés et les élèves ayant des difficultés, grâce aux cours d'appui et de soutien. Il faut aussi mentionner l'animation pédagogique et le développement de l'ORDP, et tous les progrès accomplis grâce à la loi de 1986, notamment par les ouvertures culturelles qu'elle a suscitées. Je quitte donc le DIP avec une certaine nostalgie, car, tout au long de ces années, j'ai pu apprécier l'esprit de colla-

boration et le souci de servir la jeunesse, aussi bien auprès des enseignants que dans le personnel administratif. Je tiens à souligner tout spécialement le dynamisme et l'ouverture des associations d'enseignants, avec lesquelles les échanges ont toujours été positifs et fructueux. Ainsi, à la veille de quitter le DIP, en regardant le chemin parcouru ensemble, je vous dit à tous à mon tour: merci! Le chef du Département de l'instruction publique Bernard Comby

Transitions au DIP: une page àtourner ou veut-on fermer les livres? Au moment du prochain départ de M. le Conseiller d'Etat Bernard COMBY, Chef des Départements de l'instruction publique et des Affaires sociales, le Conseil des Présidents de la Fédération Valaisanne des Associations pédagogiques (FVAP) tient à le remercier pour son travail au service de l'Ecole valaisanne pendant plus de 10 ans.

Grâce à son enthousiasme, à sa créativité, à son souci d'ouvrir le Valais sur le futur et l'Europe en formation, il a réussi à faire de l'Ecole valaisanne un outil moderne, souple et efficace. L'engagement de M. Bernard COMBY a été tel que nous ne reviendrons pas sur ses nombreuses réalisations en faveur

Sa tâche ne sera pas facile, et nous espérons qu'il ne cédera pas au vent de panique et aux rafales de sinistrose qui agitent les forces politiques de ce canton ... Qu'une page soit tournée, c'est dans l'ordre des choses, mais qu'on ne ferme pas les livres! Les réformes entreprises ces dernières années ont certes été facilitées par le dynamisme de M. Bernard COMBY; cependant le chef du DIP n'a pas été seul à gérer toutes ces innovations. Elles sont aussi le fruit du travail et de la réflexion de ses collaborateurs du DIP - des chefs de service, des directeurs d'établissement, des inspecteurs - des associations pédagogiques, et des enseignants qui les ont exécutées; mais elles n'auraient pas pu être réalisées sans l'accord et le soutien de ses collègues du Conseil d'Etat et des députés au Grand Conseil. Tout ceci représente une somme de travail énorme de la part de personnalités diverses et crédibles. Il nous paraîtrait donc incohérent et périlleux de tout remettre en cause pour des raisons exclusivement conjoncturelles. En effet, l'état actuel de l'école valaisanne découle d'une volonté politique; elle est le choix d'une société qui a désiré offrir à ses jeunes les meilleurs atouts pour entrer dans la vie active. Le souverain a voulu des structures qui permettent à chaque écolier et étudiant de développer au maximum ses potentialités dans le but d'un mieux-être indi-

de la jeunesse, de la culture et de la formation des Valaisans, car ce serait trop long. Nous désirons simplement lui faire part ici de notre attachement profond à toutes les réformes entreprises et l'accompagner de nos bons vœux pour l'exercice de son nouveau mandat à Berne. RÉSONANCES - MARS 1992

viduel et d'une efficacité optimale au service de la collectivité. Faudrait-il démanteler le fruit de plus de dix ans de travail acharné, d'améliorations réfléchies en vue d'une meilleure formation des jeunes Valaisans? Notre canton s'est doté d'un outil de formation que nous savons performant. Il nous paraît impossible de revenir en arrière, d'autant plus que des difficultés nouvelles s'exprimeront bientôt dans le cadre de l'école (afflux migratoire, augmentation de la natalité, paupérisation, chômage et problèmes sociaux y relatifs ... ). De plus, un système scolaire fonctionnant dans de bonnes conditions est un excellent facteur de prévention contre toutes sortes de problèmes touchant les jeunes. Qui dit individualisation de l'enseignement, appuis divers, classes avec un nombre raisonnable d'élèves, dit aussi gestion des difficultés particulières en vue d'une intégration optimale de chacun dans la société. A long terme, il s'agit d'une action efficace qui évite toute une série d'aggravations de situations personnelles difficiles dont la prise en charge est très coûteuse pour la société. D'un point de vue économique, l'investissement dans la formation de la jeunesse constitue la meilleure assurance de conserver à notre pays la place enviable qui est la sienne aujourd'hui, mais que nous ne sommes pas certains qu'il occupera encore demain ... En conséquence, nous souhaitons que le DIP conserve les moyens nécessaires pour assumer ses responsabilités importantes, tant au niveau de l'épanouisse-

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ment des individus, qu'au niveau du bien-être collectif de notre pays. Pour cela, il est nécessaire que les politiciens ne se désolidarisent pas de cet investissement à long terme auquel ils ont consenti en développant l'école voulue par le peuple. Ceci dit, il est certain que des économies doivent être faites. L'Etat est un ménage comme les autres qui doit boucler ses comptes et ne pas se laisser paralyser par des dépenses inconséquentes. Mais le choix des victimes de ces restrictions, selon qu'il se porte sur l'éclairage des tunnels, la largeur des trottoirs, la santé, l'amortissement plus ou moins rapide des coûts occasionnés par une catastrophe naturelle, ou la formation de la jeunesse, traduit lui aussi un choix de la société! Pour le Conseil des Présidents de la FVAP: Joël GRAU La présidente de la SPVAL: Madeleine RABOUD Le président de l'AVECO: Patrick RUDAZ Le président de l'AVPES: Jean-Marie CLEUSIX Le président de l'AVMEP: Eddy BENEY Le président de l'AVMD: Michel GAILLARD Le Président de l'AVEP: Raphaël PAPILLOUD


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PAR JACQUES DARBELLAY

Toute réforme exige la mise en œuvre de moyens appropriés Les réformes méthodologiques rendues nécessaires par l'adoption de programmes et de moyens d'enseignement nouveaux ont été nombreuses ces vingt dernières années. Imposées souvent par le concordat scolaire romand, elles se sont succédées à une telle cadence qu'il n'a pas été toujours pos· sible d'y préparer les maîtres à l'avance.

Quelques réflexions sur l'école normale A ce propos et comme pour désigner un coupable, on entend parfois des remarques qui commencent par ces mots: «L'école normale aurait dû ... L'école normale devrait ... » Les enseignants engagés avant 1975, date des premières grandes innovations, ne pouvaient pas recevoir une préparation spécifique en vue de méthodes ou de branches non encore adoptées. Ceux qui se sont formés par la suite, durant les années du renouveau continu, ont pu au mieux acquérir des informations, une ouverture prudente à ces changements pour lesquels les moyens techniques devaient encore être élaborés, diffusés, expérimentés.

techniques n'en finissent pas d'évoluer. Préparer des spécialistes au profil exactement conforme à ce que l'on attend d'eux au moment où ils quittent l'école, c'est jouer toute la mise sur la carte la plus fluctuante et risquer de se retrouver bientôt avec des enseignants insuffisamment formés sur le plan de la culture générale, et déjà déphasés par l'apport aux nouveautés dont le déferlement n'a pas 1'air de s'apaiser. Dans 1'alternative où se trouve l'école normale, ce serait choisir une voie apparemment défendable dans l'immédiat mais réellement dangereuse à long terme.

durant dix, vingt ans des cours de cinq jours par année, en papillonnant pour se tenir au courant de tout, ce ne peut être au mieux qu'une introduction hâtive à des techniques nouvelles, au pire qu'un encombrant bagage difficilement adaptable à la conduite quotidienne de la classe et aux impératifs des programmes. Ce constat qui veut se garder aussi bien de l'idéalisme vite satisfait que du sceptisme démobilisateur ne remet nullement en question le principe de la formation continue. Il faut admirer le patient effort consenti à tous les niveaux - DIP, inspecteurs, commissions, professeurs, participants - pour l'organiser, le renouveler, l'adapter et, à partir de là, reconnaître son rôle irremplaçable. C'est un moyen qu'il s'agit de rendre toujours plus performant, en sachant toutefois que dans les eaux agitées où navigue 1'école, il peut difficilement répondre à toutes les urgences dans des conditions optimales.

L'animation pédagogique et, pour le CO, l'activité des coordinateurs On le devine, chaque fois que 1'école doit faire face à de nouveaux besoins, elle est comme ébranlée par une onde de choc dont les effets se répercutent à tous les échelons de l'institution. Il est facile de comprendre que pour le DIP, cet aggiornamento des vingt dernières années, n'a pu se réaliser que grâce à une mobilisation sur tous les fronts pour mettre en place les structures, les collaboratrices et collaborateurs propres à favoriser les adaptations nécessaires. C'est ainsi que fut instituée dès 1975 1'animation pédagogique dont le rôle se poursuit au CO par les cOOl'dinateurs. Le dossier consacré à ces activités s'ouvre pal' une présentation de M. Anselme Pannatier qui en précise les fondements philosophiques et les structures. Tout au long des pages qui suivent, animatrices et animateurs proposent un large éventail des possibilités offertes aux enseignants des différentes branches par ce service, fort déve-

Ne demandons pas à cette institution de résoudre la quadrature du cercle. Une école de culture générale qui propose à ses étudiants un diplôme de maturité ne peut travaillér avec succès que dans une sereine continuité.

La situation inconfortable de l'école normale dans cette mouvance déstabilisante découle de 1'ambiguïté même de son statut. Elle doit donner une formation secondaire la plus riche possible et dans le même temps, délivrer un La formation continue diplôme pour une activité professionnelle à haute responsabilité. Lui suggérer de mettre toujours davantage . Son but initial a dû être, j'imagine, le maintien des acquis l'accent sur l'aspect didactique de sa mission peut être culturels et pédagogiques. Dans le contexte qu'on vient lourd de conséquences dans ce temps où les moyens et les d'évoquer, il s'est mué en un recyclage permanent. Suivre

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loppé déjà, si 1'on considère sa relative jeunesse. Ils 1'ont fait non dans 1'esprit d'un rapport ou d'un bilan tourné vers le passé, mais d'une présentation vivante des multiples formes d'assistance pédagogiques et des moyens didactiques mis à disposition. Pour les branches principales, l'animation organisée au niveau primaire se prolonge au CO par les coordinateurs dont les témoignages illustrent le souci d'une harmonisation pour 1'ensemble de la scolarité obligatoire. Dans le même ordre d'idée, on prendra connaissance avec intérêt des activités du collaborateur pédagogique auprès des musées cantonaux et du bureau de la formation et des échanges linguistiques. Résonances se réjouit d'offrir encore à ses lecteurs, dans ce numéro, une substantielle réflexion sur 1'école, signée Jean-François Lovey. Il me plaît de relever ici que dans ses cinq dernières livraisons, notre revue a accueilli une soixantaine de collaborateurs valaisans qui ont accepté d'exprimer leurs convictions profondes et leurs souhaits, de partager leur expérience, le résultat de leurs recherches et de leurs réflexions. Un vœu: que cet effort de communication et de décloisonnement leur restitue en satisfaction personnelle ce qu'il leur a demandé en générosité, avec en prime, ma reconnaissance au nom de tous ceux qui auront apprécié la qualité de leur contribution. Jacques Dm'bellay

P.S. Mes vifs remerciements à M. Jean Clivaz inspecteur pour ses conseils avisés.


L'animation pédagogique dans les écoles primaires du Valais romand Bases légales C'est, assez paradoxalement, dans le décret du Grand Conseil du 12 novembre 1982 sur le traitement du personnel enseignant que l'on trouve les bases légales se rapportant à l'animation pédagogique. En effet, l'article 11 de ce décret définit en ce domaine, comme en celui qui concerne la collaboration aux activités parascolaires, les normes de rémunération. Le reste, c'est-à-dire tout ce qui a trait aux modalités d'organisation, relève de décisions ponctuelles du Conseil d'Etat, prises en général vers la fin du mois de juin, sur la proposition du Département de l'instruction publique, et valables pour la durée de l'année scolaire suivante. D'autres décisions s'étendent sur une plus longue durée.

Fondements de l'animation pédagogique Il existe un corps d'inspecteurs dont les tâches et obligations sont clairement décrites dans un récent règlement du Conseil d'Etat. Dans toutes les disciplines, les enseignants disposent des programmes, des méthodologies et des moyens adéquats. Pour certaines d'entre elles, les ACM par exemple, les classes se divisent en sous-groupes en vue d'un enseignement pointu et personnalisé. Les équipements, dans l'ensemble, donnent satisfaction. Pourquoi, dès lors, ajouter à ce dispositif important un service supplémentaire à RÉSONANCES· MARS 1992

l'intention des enseignants, celui de l'animation pédagogique? L'idée naquit au moment de l'introduction des programmes coordonnés sur le plan romand. On se rendit compte qu'il ne suffit pas de donner des ouvrages aux maîtres, des informations, des directives pour réaliser les changements espérés. Les programmes sont porteurs d'un esprit différent, d'une pédagogie repensée. Et c'est cela qui doit pas· sel' d'abord dans la réalité scolaire. L'animation pédagogique constitue un des moyens mis en œuvre pour la réalisation de cet objectif. «On constate souvent, ai-je lu quelque part, dans un document romand, une distorsion entre les intentions générales, les principes énoncés dans les méthodologies, les contenus des moyens d'enseignement et l'utilisation de ces. derniers dans les classes. Cela explIque par exemple le constat désabusé de la survivance de pratiques d'enseignement considérées comme dépassées.» Voilà ainsi énoncé, sur un plan général, le nœud du problème. L'observation qui précède s'applique-t-elle à notre école valaisanne? Celle-ci se sert-elle des moyen-s nouveaux comme d'alibis, s'appuie-t-elle sur une pédagogie considérablement modifiée pour ne maintenir en définitive qu'un enseignement obsolète, caduc, propre à être une fois pour toute laissé de côté? C'est pour éviter de devoir répondre par l'affirmative à ces interrogations qu'à été instaurée l'animation pédagogique dans les classes primaires du Valais romand. Les mesures mises en place doivent avoir pour effet de donner vie à l'enseignement, d'éviter qu'il s'enli· se dans l'indifférence et la routine, qu'il se sclérose pal' manque de régénération.

Structure de l'animation pédagogique L'animation pédagogique a été organisée en secteurs correspondant le plus souvent aux disciplines des programmes. Chaque secteur compte un responsable. Le fait que les inspecteurs ont la charge RÉSONANCES . MARS 1992

de secteurs n'implique pas une dépendance de l'animation par rapport à l'inspection. Il s'agit au contraire de deux notions de nature différente et complémentaire. L Secteur langue matel'l1elle: M. Michel Pellaud en est responsable. MM. Marcelin Fumeaux, Stéphane Germanier et quatre animateurs d'arrondissement, MM. Rémy Sarrasin, Jean-Claude Savoy, Bernard Jacquod et Raymond Lemasson œuvrent dans ce vaste champ. A rappeler également ici l'existence d'une commission cantonale de coordination de l'enseignement du français présidée par M. Edmond Farquet.

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2. Secteur mathématique: M. Jean Clivaz gère ce secteur avec la collabOl'ation de M. Yvan Michlig et de MmeMarie-Hélène Sauthier, animateurs de branche. 3. Secteur connaissance de l'envi· ronnement: il se divise en deux parties:

- partie élaboration des moyens, conduite par M. Jean Clivaz avec la collaboration des auteurs des moyens de géographie et de sciences placés sous la direction de M. Alex Vannay et comprenant MM. Antoine Mudry, Albert Boisset et MM. Stéphane Dayer (collaborateur scientifique) François Maret (dessinateur). - partie animation conduite par M. Michel Pralong avec la collaboration de Mme Marlyne Andrey (environnement EE, 1, 2, 3P) et M. Reginald Broccard (histoire). 4. Secteur langue allemande: M. Michel Pralong préside une commission de référence composée de représentants de l'Ecole normale, de l'ORDP, du CO et de la SPVal. Cette commission est également chargée d'épauler le travail de l'animatrice de la branche Mme Monique Pannatier. A mentionner ici, l'existence du bureau des échanges linguistiques né de la transformation d'un poste d'animateur d'allemand,

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bureau dirigé par MM. Nicolas Fournier et Yves Andereggen. Secteur éducation artistique: ce secteur placé sous la houlette de Mme Suzanne Dubois bénéficie de la collaboration d'une animatrice en la personne de Mme Corinne Germaniel'. Il faut également mentionner l'existence d'un animateur pédagogique des musées, M. Michel Gaillard, chargé d'aider les classes à tirer un profit maximal de visites aux musées cantonaux ou d'amener les musées vers les écoles par des expositions itinérantes. Secteur éducation musicale: il couvre l'école enfantine, l'école primaire et le CO. Le responsable de la commission de référence est M. Jean-Pierre Salamin et l'animateur cantonal est M. Bernard Oberholzer secondé dans sa tâche par des animateurs d'arrondissements primaires: Mme AnneFrançoise Andenma tten -Sierro, MM. Pierre-Alain Barras, Etienne Carron et Jean-Maurice Delasoie et ,d'un réseau d'animateurs locaux appelés animateurs de bâtiments scolaires (enseignants généralistes ou maîtres spécialisés). Secteur éducation physique: M. Erwin Eyer, inspecteur, dispose de six animateurs d'arrondissements dont quatre pour le Valais romand, MmeChristiane Dini, MM. Jean-Paul Gillioz, Christian Dessimoz, René Grand. Secteur informatique, Ecole· Economie et Radio·TV éduca· tive: il existe à l'ORDP un responsable de l'informatique, M. Serge Rappaz, chargé d'aider les enseignants dans l'utilisation de cette technique dans leur classe et un responsable chargé d'assurer un lien entre l'Ecole et l'économie, M. Stéphane Dayer ainsi qu'un animateur en radio-TV éducative (Magellan) et en mass-médias, M. Henri Métrailler. Secteur éducation religieuse: depuis l'existence d'un centre de documentation à l'ORDP, l'éducation religieuse a bénéficié d'un collabora-

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teur chargé de mettre à la disposition des écoles du matériel audiovisuel d'appoint; jusqu'à la fin de cette année scolaire, ce rôle est tenu par l'Abbé François Pralong aidé dans sa tâche par Sr Evelyne Braunstein, Dès la prochaine année M, Marc Lampo, enseignant au CO et actuel conseiller-coordinateur, reprendra la tâche de M, l'Abbé Pralong, En plus de ces structures d'application particulière, il faut également signaler l'existence de deux commissions qui ont un mandat plus d'animation que d'études car leur travaux ont des incidences directes dans les classes et l'enseignement: 10. La commission de coordination de l'appui aux enfants de langue étrangère: présidée par M, Joseph Guntern et composée de délégués de tous les ordres d'enseignement, L'enseignement primaire est représenté par M, Pierre-Marie Gabioud qui anime ce secteur avec l'aide d'enseignantes expérimentées dans ce domaine particulier, 11 Le commission d'évaluation, présidée par M, Jean-François Lovey et

composée de représentants des divers services du DIP, d'associations de parents et d'enseignants, proposera de nouvelles modalités d'appréciation du travail des élèves valables pour la scolarité obligatoire et postobligatoire,

Nuages à l'horizon Telle que décrite sommairement ci-dessus, l'animation pédagogique se rapporte plus particulièrement aux écoles primaires du Valais romand, exception faite de l'éducation musicale qui recouvre des champs d'activité plus larges, Inutile de dire qu'il existe des organisations analogues pour le HautValais et pour les autres ordres d'enseignement, A l'exception des inspecteurs, des directeurs de l'Ecole normale et de l'ORDP qui assument leurs responsabilités dans le cadre de leur cahier des charges, les autres agents de l'animation pédagogique sont partiellement libérés de leur enseignement pour l'exercice de ces fonctions spécifiques, Cette situation entraÎne pour l'Etat des dépenses assez importantes, Certains milieux de l'administration cantonale, soucieux des finances

comme nous le sommes tous, comprennent mal, malgré les explications données, la nécessité de ces mesures d'accompagnement pédagogique, D'où les difficultés qui existent, chaque année à faire accepter par le Conseil d'Etat le point de vue et les propositions du Département de l'instruction publique, Et tout porte à croire que l'avenir ne se présentera pas sous des aspects meilleurs,

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Conclusion On peut dire en conclusion que le Département de l'instruction publique est profondément convaincu de la nécessité et de la valeur de l'animation pédagogique, telle que conçue et réalisée, Il s'efforce, en dépit des obstacles, de maintenir et de développer cet encadrement, Il compte sur l'engagement des animateurs en premier lieu et espère que les enseignants sauront tirer le meilleur profit de ce qui est mis à leur disposition, Le Chef du Service cantonal de l'enseignement primaire et des écoles normales Anselme Pannatier

L'AVENIR ENSEMBLE

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difficulté pourrait venir de la surcharge que représentent les examens. La nécessité d'alléger dans ce domaine se fait sentir Une autre activité administrative liée de très près à l'animation est la préparation des cours de formation continue. Ce sont les animateurs, en accord avec les inspecteurs, qui prévoient le programme de ces cours, qui choisissent les professeurs et mettent en place une stratégie de perfectionnement. Il est évident que le travail fourni dans ce domaine qui pose les fondements didactiques de l'enseignement, fait partie intégrante du rôle de l'animateur.

Animation pédagogique de l'enseignement du français

Mon invitation à collaborer au dossier de mars est arrivée à un moment difficile pour les animateurs de français: M. Marcelin Fumeaux, en convalescence, ne pouvait assumer une surcharge de travail en ce moment alors même qu'il souhaitait vivement voir la branche dont il s'occupe figurer au sommaire du numéro. Quant à M. Stéphane Germanier, un cours de répétition dès le 10 février ne lui permit pas de s'engager dans cette action. Ayant pris connaissance de leurs rapports 1989/90 et 1990/91, j'ai désiré poser quelques questions à M. Fumeaux. Voici les notes prises lors de cet entretien, présentées sous la forme de questions-réponses. J. D. Vous écrivez dans votre rapport à propos du français renouvelé, qu'«une bonne information l'end les réformes scolaires moins «suspectes», rapproche parents et enseignants et crée un climat plus favorable à l'école». Pouvez-vous nous en dire davantage SUI' l'expérience réalisée en ce sens à Salins~ M. F. Il peut y avoir parfois chez les parents une certaine incompréhension face aux nouveautés. Cela risque de créer des blocages, des malentendus qui nuisent au climat de la classe. Pour prévenir ces iriconvénients, les enseignants et la commission scolaire de Salins ont invité les animateurs de français à rencontrer les parents. Quatre soirées ont été organisées qui ont vu une participation moyenne de 25 à 35 parents chaque soir. Le programme de ces rencontres se composait d'un exposé

théorique par les animateurs et d'exercices pratiques à partir de fiches préparées par les enseignants. Chacun se trouvait en somme mis en situation, les parents, dans le rôle des élèves, s'efforçaient de réaliser l'exercice proposé par les fiches en s'adressant aux maîtres et aux animateurs pour les explications souhaitées. Au début toutes les objections habituelles sortaient en vrac. Au cours du travail en commun chacun a pu se rendre compte des aspects positifs de cette approche nouvelle et ainsi comprendre par la pratique même l'intérêt de la réforme proposée. J. D. On a pa/fois l'impression, de l'extérieur, d'un certain cloisonnement entre l'enseignement primaire et le C.O. DI' vos rapports signalent la volonté d'un désenclavement des différents degrés, d'une harmonisation. Comment cela se passe-t-il? M. F. En effet, la collaboration avec M. Edmond Farquet, coordinateur de l'enseignement du français au C.O. est réjouissante. On sent que le désir d'une large harmonisation est manifeste et qu'elle émane des 2 secteurs. C'est nouveau et fort réjouissant. Ainsi, désormais, les animateur présentent les moyens, les programmes, la méthodologie aux enseignants de français du C.O. réunis à l'occasion de leur cours de formation continue. En outre, des cours suivis en commun par des enseignants primaires et du C.O. sont organisés. Ils ont porté jusqu'ici sur l'expression orale et écrite et sur l'évaluation. Une collaboration aisée fonctionne pour l'organisation annuelle des cours de perfectionnement. J. D. Je constate à la lecture de vos rapports que les tâches administratives menacent d'occuper toujours davantage les animateurs au risque de portel' atteinte au côté spécifique de leur mission. M. F. Il faut distinguer parmi les tâches administratives, celles qui représentent par elles-mêmes, une forme réelle et indispensable d'animation pédagogique. C'est le cas par exemple de la préparation et de la rédaction des épreuves d'examens. A travers ce travail certes fort accaparant, beaucoup de choses passent qui ont une influence sur la matière enseignée et sur la méthodologie. Il est normal en ce sens que les animateurs soient impliqués dans le choix des épreuves. La RÉSONANCES - MARS 1992

Mais, vous avez raison, le danger existe de voir les tâches administratives nous détourner du but principal de notre activité. Ainsi je participe régulièrement aux travaux de cinq commissions. On n'ose pas imaginer ce qui peut advenir de l'animation dans tous les secteurs, en cas de réduction d'horaire, car on doit bien l'admettre, le temps exigé par les tâches administratives ne peut être compressé. C'est donc l'animation elle-même qui risque d'être sacrifiée. Marcelin Fumeaux Propos recueillis par Jacques Darbellay

Etre animateur de mathématique ... Pour la réalisation de ce dossier, le rédacteur de «Résonances» a demandé la collaboration de tous les animateurs de branches, en les invitant à «expliciter l'importance et le rayonnement de leur travail, encore trop mal perçu par beaucoup de collègues». L'animation mathématique existant depuis 20 ans, il nous paraît inutile d'énumérer une fois encore les différents champs d'activité qu'elle propose. Nous préférons plutôt exprimer un malaise que nous vivons chaque année, à époque régulière, lors de l'attribution des enveloppes budgétaires: le statut de l'enseignant-animateur et la précarité de sa situation. En effet, l'enseignant-animateur se voit accorder quelques demi-journées hebdomadaires de décharge pour s'investir dans une tâche conséquente qu'il doit gérer totalement, de la définition de son action à sa concrétisation. Parallèlement, il conserve la pleine responsabilité de sa classe, assumant donc toutes les charges de titulaire. Ce statut pourrait nous satisfaire pleinement si le renouvellement des décharges n'était remis en cause d'année en année, en fonction des disponibilités financières du moment. Nous devons ainsi nous accommoder de décisions qui vont de la suppression d'une demi-journée hebdomadaire à la disparition complète du temps de travail d'un animateur, en passant par la redistl'ibution de décharges à un autre secteur d'animation. L'instabilité de cette situation engendre insatisfaction et démobilisation. Comment, dans ces conditions, s'engager dans des travaux à long terme? Où trouver, au sein de ce climat, la reconnaissance de notre action? Est-ce illusoire de souhaiter l'officialisation de notre fonction par la création du poste d'animateur? RÉSONANCES - MARS 1992

Cette revendication que nous formulons depuis des années ne nous a pas empêchés d'assumer pleinement notre engagement et d'y trouver bon nombre de satisfactions tant sur le plan professionnel que personnel. Les motivations qui nous ont permis de mener à bien notre activité, nous les avons trouvées, entre autres, au contact de collègues romands, dans la recherche de nouvelles pratiques d'enseignement, dans la réalisation de moyens d'enseignement, dans l'enrichissement de notre formation personnelle et de notre propre enseignement. Toutes ces considérations reflètent bien notre intérêt à poursuivre notre mandat et notre désir de contribuer à la dynamisation de l'enseignement de la mathématique. Cet article ne se veut ni amorce d'une polémique, ni rupture du dialogue avec notre employeur. Son intention est bien plutôt de faire évoluer une situation «boiteuse»et déstabilisante vers un statut défini et durable. Marie-Hélène Sauthier et Yvan Michlig Animateurs de mathématique


PLAIDOYER POUR L'ÉDUCATION VISUELLE, MANUELLE ET LES ACTIVITÉS CRÉATRICES

«S'il te plaît, dessine-moi un mouton» Nous voilà bien empruntés, nous la plupart des adultes, face à cette demande des Petits Princes, .. nous répondons bien souvent: ,Je ne sais pas dessiner», Quel dommage d'avoir peur de ce mode d'expression! Mais lorsqu'un enfant nous fait la même réflexion "Je ne sais pas dessiner» Quel malheur! qu'avons-nous fait? Qu'avons-nous dit? Et que penser de l'enfant qui dit "C'est du Picasso», chaque fois qu'il trouve son dessin raté? Problème... Il y a un problème... Nous avons réussi, nous la plupart des adultes, à dé sécuriser l'enfant, à le faire douter de ses possibilités, à lui inculquer des notions fausses sur la manière de recevoir les messages visuels, alors que nous aurions dû l'aider à s'épanouir, à prendre de l'assurance et à devenir un critique d'art ouvert et averti, Que se passe-t·il bien souvent dans les classes? "Faites un dessin libre»ou encore «On va dessiner un chat, vous en avez déjà tous

vu, alors commencez", L'enseignant demande un résultat immédiat sans approche d'un sujet, sans expérimentation, Plus le sujet est vaste, plus l'élève est désécurisé (exception faite pour les enfants qui se sont toujours exprimés librement et qui n'ont pas été influencés dans leur développement)!, "Choisissez une image et reproduisez-ICl>', Plus la ressemblance au modèle est exigée, plus les idées créatrices de l'enfant régressent, Les attentes précises du maître scindent la classe en deux groupes, les «doués»et les «nuls», De quoi faut·il prendre conscience? - L'enseignant doit éduquer l'enfant «e ducere», conduire hors de", Il est donc indispensable de connaître l'enfant, sa manière de s'exprimer et de l'aider à progresser et non de lui imposer un cheminement, - Pour lui apporter de nouvelles connaissances, il est essentiel que l'enseignant ait une bonne formation, une vie riche, une curiosité et une grande ouverture sur le monde, - Le climat de créativité ne peut pas exister uniquement lors de la leçon de

dessin, Le cadre et l'ambiance de la classe doivent être adaptés aux élèves (ex: exposer des reproductions d'art, des dessins, laisser du matériel à disposition",) - Il ne faut pas associer les cours de dessin à des cours de divertissement en opposition aux cours intellectuels, Le dessin développe le Créateur qui dort en chacun de nous, La Créativité est une finalité de l'enseignement au même titre que la pensée logique, Elle est importante dans tous les domaines: en français dans la poésie, l'expression écrite .. , en gymnastique, la danse, le mime .. , en mathématique pour la recherche .. , et même dans l'enseignement, la créativité du maître est son premier atout pour captiver les élèves,

d'enrichir leur imagination avant de les faire dessiner, L'école devrait également mettre les jeunes en relation avec l'art contemporain, les rendre curieux, leur permettre de construire progressivement un champ de références pour accéder à la culture vivante, afin que le futur public soit ouvert en découvrant des œuvres, des moments de la création d'un artiste, d'une tendance ou d'une époque, Manuelle: il ne faut jamais oublier d'exercer et de développer le sens tactile des élèves, Toutes sortes de matériaux et de techniques peuvent être abordés en classe primaire, Chaque fois que l'on présente une nouvelle technique, il est nécessaire de prendre du temps pour l'expérimentation, Activités créatrices: l'enfant très naturellement se raconte des histoires, les dessine, en parle .. ,11 fait travailler son imagination, L'adulte devrait l'aider à enrichir son imagination et à l'employer judicieusement,«Créer, en art, c'est intervenir dans les domaines graphiques ou plastiques, de telle manière que l'imaginaire transforme le réel, quelles que soient la nature, la qualité, la quantité de l'innovation, Donc, on ne crée pas à partir de rien, on récupère et associe les éléments du réel qu'ils soient puisés dans la nature ou empruntés à la culture, Créer consiste à établir des rapports nouveaux entre des formes ou des choses déjà existantes»,2

- Sensibilité et intelligence se complètent et se fécondent, - Il est important de faire de l'éducation visuelle, manuelle et des activités créatrices, Visuelle: 70%des perceptions passent par l'œil. Pourtant les arts visuels sont pratiquement invisibles à l'école, On oublie de montrer aux élèves des documents, photos ou reproductions, afin RÉSONANCES· MARS 1992

RÉSONANCES . MARS 1992

- L'évaluation: il n'est pas aisé de noter les travaux d'élèves, Chaque personne a une sensibilité différente, a des critères d'évaluation différents, L'élève vit et transmet des choses que nous ne comprenons pas vraiment, «L'essentiel est invisible pOUl' les yeux», St-Exupéry «Les œuvres d'art sont d'une infinie solitude. Rien n'est pire que la cri· tique pour les aborder. L'amour seul peut les saisir, les garder, être juste envers elles.» Rainer Maria Rilke

Vous pouvez contacter l'animatrice ACM, à l'ORDP.

Possible... C'est possible - de rencontrer des écoles et des classes qui offrent un climat propice à la créativité - de rencontrer des enseignants créatifs et dynamiques - de rencontrer des élèves riches d'une imagination débordante, d'une personnalité qui leur est propre, d'un œil critique, d'une main habile", et conscients de tout cela, Vous avez envie de changer quelque chose .. , à votre manière d'aborder les Activités visuelles, manuelles et les Activités créatrices Vous avez envie d'essayer quelque chose '" de différent, de nouveau Vous avez envie de parler de quelque chose", projets de grande envergure",

Voici un petit jeu (tiré du livre «Le second souffle de la créativité», auparavant cité) pour découvrir combien la simple combinaison mécanique d'éléments est riche: - Après observation d'insectes, chaque élève découpe la silhouette de: 1 tête - 1 thorax - 1 abdomen 1 ensemble de pattes - 1 ensemble d'ailes, - Tous ces éléments réunis deviendront les matériaux de construction d'autant d'insectes qu'on pourra en faire, Avec un groupe de 15 participants, il y a quelques 10 millions de solutions! Notre devoir d'enseignant est également de montrer à chaque élève comment combiner tous les éléments mémorisés dans sa tête, la plus grande source de créativité,

Corinne Germanier !L'expression en lieu clos, chère à M, Arno Stern, qui permet de fortifier la personnalité 2«Le second souffle de la créativité» Marthe Seguin-Fontes, Dessain et Tolra, Paris 1977, p, 9

Exercice


L'animation de la connaissance de l'environnement dans les petits degrés Si l'~nseignement de la connaissance de l'environnement remporte un franc succès auprès de nos élèves, il désécurise plus d'un enseIgnant par la grande part de choix laissée par le programme et par la démarche personnelle à entreprendre. La référence au vécu et l'exploitation des intérêts des jeunes élèves sont indispensables. Les sujets travaillés sont donc nécessairement différents d'une classe à l'autre. Raison pour laquelle, les moyens d'enseignement proposés dans les petits degrés laissent une grande part à l'initiative du maître. Une animation a été mise en place afin d'offrir des occasions d'échanges, des appuis ponctuels, un soutien personnalisé, ... Les permanences de Sion et de Saint-Maurice essaient de pallier à ces difficultés en proposant aux enseignants un matériel didactique, une documentation, une bibliographie, ... Ces permanences du mercredi après-midi sont l'occasion de rencontres et d'échanges informels avec l'animatrice ou d'autres enseignants. Vous trouverez dans «Informations et directives pour l'année solaire» toutes les informations relatives aux permanences. L'animation s'efforce d'imaginer des solutions aux problèmes que vous soulevez:

Ce qui peut poser problème

L'animation propose un appui

l. La matière à enseigner, Nous sommes des généralistes, il est donc difficile d'être un «spécialiste» dans chaque matière.

Des sorties sur le terrain avec des scientifiques. Des cours lors de la session pédagogique. Des cours de botanique, biologie ... ( cours à la carte) ... au fil de l'année. Une documentation et une bibliographie.

2. La difficulté de la démarche: *partir des connaissances des enfants: la difficulté du bilan. *sortie sur le terrain, exploitation en classe ... *recherche de renseignements *la gestion de la phase de tâtonnement, de réflexion *le désir de sortir d'une routine *que doivent-ils savoir finalement?

3. L'évaluation: la mise de notes si difficile en C.E.

Cours de méthodologie de C.E. en cours d'année. Une aide ponctuelle pour la préparation et ou pour la sortie, une collaboration pour l'exploitation. Une documentation adéquate. Reportage sur un travail de classe ( Résonances) Exposition de travaux de classe. Exposition de matériel didactique. Un matériel didactique à créer (fichier de renseignements, ... ). Rencontre·échange par groupe ou entretien individualisé. Cours de formation de base en évaluation. Création et proposition d'instruments d'évaluation. Rencontre-échange sur ce thème. Marlyne Andrey

Animation de la connaissance de l'environnement, enf. -1P -2 P - 3P -4 P: le mercredi après-midi ou sur rendez-vous. 027 121 62 46 ou 21 62 85 - Marlyne Andrey, ORDP, Gravelone 5, 1950 Sion.

LE CATALOGUE NATHAN 1992 EST ARRIVÉ Plus de 1000 références et 180 nouveautés Réparties en cinq grands thèmes: PÉDAGOGIE - JEUX ÉDUCATIFS - AMÉNAGEMENTS ÉDUCATION PHYSIQUE - ACTIVITÉS MANUELLES SOLA DIDACT Finettes 54 1920 Martigny 026 / 22 54 64

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Animation: allemand Un espace m'est offert. «RÉSONANCES» m'invite à exprimer ma conception de l'animation de l'enseignement de la 2' langue. Mon point de vue, confronté à la pratique, à l'observation et à l'analyse du quotidien, volontairement contraint à s'adapter à l'évolution et à l'apport des recherches en matière de linguistique et de didactique des langues, s'est, il est vrai, modifié au fil des expériences. Il a gagné en ouverture, en compréhension du réel, en tolérance. Il se fonde sur des principes linguistiques plus nuancés. Ma réflexion sera donc essentiellement bâtie sur les moyens offerts et les démarches aujourd'hui préconisées dans les buts: - d'encourager maîtresses et maîtres à quitter les sentiers routiniers; d'agrémenter leur tâche journalière; de leur donner des satisfactions, - de motiver les élèves; de les aider à maîtriser des notions; de favoriser l'utilisation de celles-ci; de les rendre autonomes. - de travailler la matière annuelle avec discernement.

Des années 75 aux années 95 Durant la phase introductive il s'agissait prioritairement de laisser se dérouler la cassette en orchestrant l'écoute, la ... les répétitions, la mémorisation systématique et la dramatisation ou récitation des jeux. Aux élèves, nous demandions d'écouter, de répéter, de mémoriser et de réciter. Aujourd'hui maîtresses et maîtres réinvestissent leur rôle d'initiateurs performants et clairvoyants, les élèves portent leur responsabilité d'apprenants et la technique retrouve sa juste place au service de l'école. Nos propos tendent à convaincre et tout au moins recommandent vivement: - d'enseigner l'allemand en parlant allemand, la cassette demeurant un modèle; - de développer chez l'écolier des habitudes d'observation, de déduction, d'induction et de reproduction créative;

- de choisir et de fixer l'objectif prioritaire en matière de lexique et de structures de chaque jeu; de présenter la matière de façon diversifiée et variée - de vérifier la compréhension des mots et du thème du jeu en questionnant les élèves en allemand ou en les laissant se questionner; - de faire mémoriser le lexique et les structures essentielles en créant des chaînes de communication afin d'inciter l'élève à entrer, dès la phase d'apprentissage, en communication directe avec ses camarades; - d'utiliser des supports autres que les planches de la méthode (dessins, posters, objets ... ) pour motiver les élèves à s'exprimer;

- d'offrir aux écoliers un «temps de parole», de réutilisation des notions apprises dans un contexte différent; - d'organiser systématiquement des évaluations Ueux . lexico-structuraux) suivies de remédiations afin que les notions soient acquises et non vues; - de mettre la graphie au service de la consolidation des connaissances orales; - d'enseigner la lecture et la graphie en appliquant les règles de base jeux 61' à 64' pour les 5P, jeux 80 et 85 pour les 6P (selon le processus appliqué en langue maternelle, 2P) et non par des listes de vocabulaire d'usage à mémoriser; d'inventorier les exercices proposés par les cahiers du maître de 4-5 ou 6P et d'appliquer ceux convenant au groupe classe en individualisant selon les nécessités. Au titre de responsable de l'enseignement de cette branche, pour faire connaître ces démarches originales, pour inviter et persuader les enseignantes et les enseignants à oser, à risquer l'initiative d'innovations progressives, je propose une collaboration sous forme: - de visites, d'observation et d'analyse des démarches d'enseignement en vue d'optimaliser leur rendement, - d'animations ponctuelles d'une phase de cours, d'un cours ou de plusieurs cours suivis sur une ou deux semaines, - d'appuis: présentation de démarches variées pour les phases de présentation, de mémorisation, d'évaluation et d'exploitation du programme. Ce travail se réalise sur 4 à 5semaines, à raison d'un cours par semaine. L'ORDP tient, par ailleurs, à disposition tout un matériel d'appui: cassettes de chants, suggestions pour l'introduction de la graphie, répertoire de tests, cahiers pour maîtres et élèves, Le DIP prend aussi, partiellement, en charge les frais d'écolage autres méthodes, et dès l'été 1992 un programme et un cahier de cours d'allemand régulièrement suivis à l'université popupour maîtres de 4P. laire ou ailleurs. Grâce à l'appui du DIP, nous sommes en mesure d'offrir des Il est aussi envisageable, dans l'objectif d'une meilleure coordipossibilités de formation continue. nation, d'établir des contacts avec les directions des Cycles d'Orientation pour organiser des visites réciproques des cours Durant la session pédagogique un cours de 4 jours portant de langue allemande. (Actuellement Bagnes et Monthey expésur l'élargissement et l'exploitation des connaissances person- rimentent cette approche) nelles est prévu. UN DE CES CHEMINEMENTS VOUS TENTE-T-IL? SOLLIUn autre cours de 2 jours sera présenté en vue de réaliser C~T~Z-MOI au 027/22 7248 ... Vos appels me stimulent et des modèles (lettres, cassettes, vidéos) qui serviraient de base mamment... à l'organisation d'échanges avec des classes germanophones. Monique Pannatier Pour sa part le bureau des échanges et de la formation linguisResponsable langue 2 tiques (BEFL, ancien collège, Avenue Ritz, Sion) dispose d'une série d'adresses de cours ou de stages en pays germanophones ou en Suisse allemande. P.S. Les enseignants sédunois disposent de l'appui de M. Ch. Schmid. Dm'ant l'hiver, à la demande des enseignants, nous pouvons organiser des cours régionaux, après la classe, sur une période de 4 à 5 mois, à raison d'une séance hebdomadaire d'environ 90 minutes. (Obligation d'avoir 9 participants au minimum). Sur la région de Martigny, 2 cours se déroulent en ce moment. RÉSONANCES· MARS 1992


L'ORDP et l'informatique Il y a plus de trois ans a été créé à l'ORDP un secteur informatique dont le responsable a reçu pour mandat de rechercher, développer et expérimenter des moyens informatisés applicables à l'enseignement pour toutes les branches du programme. Pour arriver à l'élaboration d'un concept d'utilisation de l'ordinateur à l'école primaire, concept rédigé dans le cadre des travaux de la commission cantonale d'informatique (CC!), récemment créée, il a fallu passer par plusieurs phases, toutes encore actives: - la phase de sensibilisation et d'information se traduisant par la rédaction d'un bulletin d'informations, par l'organisation de séances de démonstrations etc. Ceci afin de répondre à des questions du genre: est-ce que l'ordinateur peut m'aider dans mon travail? Peut-il aider un élève à atteindre certains objectifs? la phase d'expérimentation: l'ORDP a équipé plus de vingt classes d'un ordinateur afin de pouvoir observer des essais d'utilisation dans des domaines aussi différents que la rédaction d'un journal, les échanges télématiques avec d'autres classes de Suisse, la création de robots pilotés par ordinateur ainsi que l'utilisation de la machine comme répétiteur, aide à l'apprentissage de certaines notions, aide à la découverte de l'espace etc. De nouveaux logiciels sont régulièrement testés dans les classes. la phase de formation: il s'agit essentiellement de cours de «savoir-faire», de connaissances techniques de l'appareil et des différents programmes de base.

Formation

Afin de créer les conditions favorables à cette action, le Département de l'Instruction publique, en collaboration avec le Département de l'Economie publique, a mis en place en 1988 le Bureau Ecole-Economie. Il est chargé de réaliser et de diffuser les outils de travail nécessaires à la sensibilisation au sein de toutes les écoles valaisannes. Ceci signifie: assw'er une information suivie, créer des supports d'enseignement, encow'ager et aider les enseignants àaborder concrètement, dans le cadre de certains cours (géographie, histoire, ... ), des notions d'économie et d'y faire allusion dans d'autres branches telles que le français ou les mathématiques. Stéphane Dayer, délégué Ecole-Economie

Il

Information

Il

*diffusion des nouveaux

Information

livres, revues, logithè· que, laser, scanner".

De manière générale, l'école s'attache à préparer l'élève à la vie future en lui inculquant des notions concernant les domaines les plus divers. Parmi ces derniers, l'économie fait souvent figure de parent pauvre, vu la relative (!) complexité de la matière et surtout par faute de moyens. Cependant, il est plus que jamais indispensable que chacun de nous soit familiarisé avec le monde économique tant comme consommateur que producteur ou salarié. En ce sens, l'école constitue la première étape d'une sensibilisation àl'économie présentée non comme une science particulière mais, simplement, comme une composante majeure du monde dans lequel nous vivons tous.

* parutions récentes

sessions pédagogiques, cours d'hiver

Services

L'ÉCONOMIE, C'EST NOTRE AFFAIRE, ÉGALEMENT CELLE DE L'ÉCOLE

démonstrations, bulletin d'informations

ORDP· Informatique

moyens

* coordination au niveau de la

*cours d'été

Suisse romande pal' la Société Jeunesse et Economie

* formation des

* contact avec les entreprises

Collaboration avec l'IRDP, le CTIE, la CSl, la C3R et les autres secteurs d'animation

Expérimentation plus de vingt classes équipées

Deux salles de formation sont équipées pour les cours et un atelier informatique est à disposition des enseignants avec, entre autres, différents types d'ordinateurs, des imprimantes laser et jet d'encre couleur, un scanner, une logithèque ainsi que des livres et revues. Les projets d'avenir concernent la poursuite des travaux entrepris jusqu'à ce jour, la création d'un groupe de travail dont les participants seront les formateurs de demain en informatique, la mise en place d'un réseau informatique àl'ORDP ainsi que d'un serveur télématique d'informations. Serge Rappaz Responsable informatique

ImatIon et creation de moyens d'enseignement

*film

enseignants

Il Thèmes principaux *Economie valaisanne et suisse en général

*cours

*livre * aide à l'organisation de visites d'entreprises

* concours RÉSONANCES . MARS 1992

* Ouvetture à l'Europe * Tourisme

Il


Education musicale et animation pédagogique 1. Introduction: Décidée par le Conseil d'Etat, le recyclage des enseignants de toute l'école obligatoire en éducation musicale est en voie de réalisation. Acet effet, une organisation d'animation a été mise en place, contrôlée par une commission d'éducation musicale, dite commission de référence, composée comme suit: M. Jean-Pierre Salamin, directeur de l'ORDP (Président), MmeBerthe Sierro, inspectrice (représentante du service de l'enseignement secondaire), M. Michel Pralong, inspecteur (représentant du service de l'enseignement primaire), M. Patrick Rudaz, (Président de l'AVECO), Mme Mado Raboud, (présidente de la SPVAL), M. Jean-François Lovey, directeur de l'EN. L'animation générale est assurée par Bernard Oberholzer, de Collombey qui dispose d'animateurs régionaux pour les degrés primaire et secondaire à savoir: M. Jean-Maurice Delasoie, de Monthey, (Arrondissement 1) M. Etienne Carron, de Fully, (Arrondissement II) MmeAnne-Françoise Andenmatten, de Sion, (Arrondissement III) M.Pierre-Alain Barras, de Veyras, animateur primaire, (Arrondissement IV) M. Pierre-Louis Nanchen, de Lens, (Arrondissement CO II) M. René Darbellay, d'Orsières, (Arrondissement CO 1) En outre, chaque bâtiment scolaire possède (classes primaires) ou possédera (CO) son animateur en éducation musi-

cale, une nouveauté introduite dans le perfectionnement et le recyclage des enseignants: nouveauté préconisée par le projet SIPRI (Ecole primaire Suisse, 22 Thèses pour le développement de l'école primaire pages 21 à 26). Ces animateurs locaux sont des enseignants généralistes ou des maîtres spécialisés. De plus, pOUl' les classes enfantines, Mme Monette Daetwyler, professeur à l'EN, a été chargée de rédiger des moyens d'enseignement. Elle est secondée par Mme Danièle Zufferey, de Sion, ainsi que par quelques maîtresses enfantines, réparties dans le Valais romand, qui essaient ces moyens et qui aideront leurs collègues le temps venu.

b)

-

-

-

2. Activités de l'animateur cantonal pour l'année scolaire 1991·1992. Les principales activités déployées durant cette année scolaire sont les suivantes: a) rencontres avec les animateurs de bâtiment scolaire. 16 rencontres (4 par arr.) ont lieu durant l'année scolaire en cours, ce qui implique: - la préparation du cours lui-même (avec l'animateur d'arr.); - le contact avec l'animateur de bâtiment scolaire; - le choix des lieux à visiter; - dès la fin du cours, la planification des rencontres avec les enseignants désirant des renseignements complémentaires; . - la prise en compte des remarques des enseignants concernant les

c)

-

moyens romands d'enseignement de la musique; la rédaction d'un message à l'administration communale qui a accueilli les enseignants. visites de classes: la totalité des classes animées par un animateur de bâtiment scolaire a reçu la visite de l'animateur cantonal' l'el~thousiasme des enseignants et des enfants est remarquable et ne faiblit pas en cours d'année; les moyens romands d'enseignement de la musique sont essayés partout avec beaucoup de sérieux et de conviction; certaines visites ont été faites en compagnie des inspecteurs scolaires qui ont montré beaucoup d'intérêt pour ce nouveau mode de recyclage et pour les moyens d'enseignement adoptés. réunions -rencontres diverses: Indépendamment des cours et des visites de classes,un contact étroit est maintenu avec: les représentants du DIP (MM. Pannatier et Germanier); la commission de référence (en particulier avec son président, M. JeanPierre Salamin); des enseignants désirant des informations ou du matériel musical; les inspecteurs scolaires; les commissions scolaires, les directions d'école; les responsables de l'élaboration des moyens d'enseignement pour l'école enfantine (Mmes Daetwyler et Zufferey); RÉSONANCES ' MARS 1992

la direction de l'Ecole Normale; la presse orale et écrite; les parents, dans la mesure du possible d) activités relatives aux moyens d'enseignement telles que: le contrôle de l'application des moyens romands d'enseignement de la musique; - la prise en compte des remarques et des désirs des enseignants; - la préparation d'un dossier concernant les modifications à apporter à ces moyens d'enseignement; - des propositions pour la réalisation de moyens complémentaires (pose de voix, guide d'éducation musicale, moyens pour CO ... ). e) préparation des cours d'éducation musicale pour l'été 1992: L'intérêt des enseignants pour l'éducation musicale, ainsi que les décisions des autorités compétentes vont permettre l'organisation des cours suivants : L présentation des moyens d'éducation musical destinés aux maîtresses des classes enfantines: Ce cours aura lieu à Riddes, du 28 juin au 3 juillet 1992 (deux fois 2jours et demis). 2. présentation des «moyens romands»pour tous les enseignants intéressés (anciens et nouveaux). 3. cours «à option» en éducation musicale réservé aux animateurs de bâtiment scolaire comprenant: · accompagnement à la guitare; · flûte et percussion; · accompagnement avec informatique musicale; · solfège et répertoire de chansons pour l'école. Une activité commune aux 2 derniers cours soit le chant choral, animé par M. Algée Rey, directeur de la chorale des enseignants. Ces cours auront lieu à Saillon du 28 juin au 3juillet 1992. projet d'organisation d'animation pour l'année 1992-1993 concernant: des rencontres pour maîtresses enfantines durant l'année; - des rencontres pour animateurs de bâtiment scolaire, également durant l'année scolaire; des rencontres pour enseignants qui

o

RÉSONANCES ' MARS 1992

débutent dans les «moyens romands d'enseignement de la musique», durant l'année scolaire (poursuite des cours de recyclage).

3. Activités de l'animatew' cantonal pow' l'année scolaire 1992·1993. L'activité réalisée durant l'année 19911992 pourrait être poursuivie et complétée par ce qui suit: a) planification de cours décentralisés durant l'année en collaboration avec les animateurs d'arrondissement et les animateurs de bâtiment scolaire; b) mise en place d'une permanence de dépannage à l'DRDP (Sion et SaintMaurice); c) début de la réalisation de moyens complémentaires pour le C.D.; d) préparation et organisation des COll1~S d'été 1993 pour le recyclage des enseLgnants 1P-2P (introduction généralisée des moyens romands); e) contact avec les enseignants spécialisés en éducation musicale; ~ coordination des rencontres pour les maîtresses enfantines.

4. Activités des animateurs d'arrondissement pour l'année scolaire 1992·1993. Les animateurs devraient pouvoir accomplir les tâches suivantes:' a) seconder l'animateur cantonal dans l'accomplissement de ses tâches en: donnant des cours de formation ou de perfectionnement; dirigeant les rencontres prévues

dans leur arrondissement; - rédigeant de l'information; - donnant conseils et appuis; b) informer l'animateur cantonal des besoins de formation des animateurs de bâtiment scolaire; c) à la demande des inspecteurs, intervenir dans les bâtiments scolaires non pourvus d'un animatelll~' d) élaborer ou proposer des moyens d'enseignement complémentaires.

5. Activités des animateurs de bâtiment scolaire pour l'année 1992·1993. Durant la prochaine année, il est demandé aux animateurs locaux de: a) assurer le développement de l'éducation musicale dans leur bâtiment scolaire ou leur région; b) apporter conseils et appuis à leurs collègues pour la mise en pratique des «moyens romands d'enseignement de la musique»; c) recueillir les besoins de formation et d'information de leurs collègues et les transmettre al/X animateurs d'w'rondissement; d) participer aux rencontres organisées. Voilà brièvement présentée la structure d'appui au perfectionnement des enseignantes et enseignants en éducation musicale. Cette situation nouvelle pourrait voir des applications étendues à d'autres 'disciplines (mathématique, français ... ) et favoriser la rénovation didactique de l'enseignement. Bernard Oberholzer


LA RADIO-TÉLÉVISION ÉDUCATIVE les émissions MAGELLAN l'éducation aux médias La Radio-Télévision éducative est un organisme romand dont la structure est particulière dans le sens où elle réunit deux institutions nettement différenciées: les Départements de l'instruction publique de Suisse romande d'une part et la Radio-Télévision romande d'autre part. Régulièrement, une commission dite de production rassemble sous la présidence de M. Robert Gel'bex, délégué à la COOl': dination scolaire romande, des professionnels des deux organismes afin de gérer toutes les activités autour des émissions MAGELLAN. Chaque canton a donc nommé u'n commissaire qui travaille en collaboration étroite avec les trois enseignants romands promus au rang de producteurs -délégués pédagogiques auprès de la radio et de la télévision. ,

200 émissions radio par année ... Résultats: MAGELLAN Radio propose plus de 200 émissions par année sur Espace 2 du lundi au vendredi à 9 h.l5. Chaque ~emai~e .s'articule selon une ligne qui va de l'actualité, le lundi: (<<LAir du temps» - «Radio Belles Oreilles» «Enyjronnement») à l'initiation musicale «,Quand est-ce qu'on chante?» - «A vous la chanson») le vendredi. L'histoire du monde se confond avec celle de la radio chaque mardi dans les séquences «Evénements d'hier et d'aujourd'hui» et les «Archives RSR». Chaque quinzaine, le conte tient la vedette en alternance avec «L'initiation à ... » : «... la mythologie, la littérature, au son etc ... » . Tous les 15 jours, un jeu éducatif «Cherche et trouve l'animal mystérieux» exerce la perspicacité des jeunes auditeurs.

... et 80 sujets en télévision

Il

Quant à MAGELLAN TV c'est devenu un magazine hebdomadaire pour jeunes sans jamais tomber dans les facilités de ce type d'émissions. (Samedi 16 h 45, mardi 10 h 20) Il prouve qu'il est ainsi possible de fidéliser un public jeune en lui proposant des programmes plus exigeants. En 1990, nous avons produit 39 émissions comprenant 80 sujets sans compter les sujets plateau à savoir: . -21 sujets d'éducation aux médias -18 sujets d'actualité.

Nous avons trouvé notre public. Les taux d'écoute en ce qui concerne le grand public et l'augmentation des prêts de cassettes MAGELLAN aux écoles le prouvent. L'opération «Classes test»réalisée a démontré qu'il y a adéquation entre le niveau de langage des émissions et le public scolaire yjsé. Elle a démontré, par ailleurs, que les émissions sont en général appréciées des élèves de Suisse romande. Il va de soit que, si les émissions ne peuvent être entendues ou vues «en direct»chacune d'elles peut être empruntée à l'ORDP qui enregistre toutes les productions de la Radio-Télévision éducative. Depuis janvier 1992, la commission de production a élaboré une nouvelle stratégie de promotion des émissions: 1. Le Journal MAGELLAN: 4 pages couleurs envoyé chaque mois au 500 enseignants valaisans déjà abonnés. (Cf. bulletin de commande à la fin pour ceux qui ne le seraient pas encore). 2. Une page spéciale sur les émissions MAGELLAN dans l'hebdomadaire TV 8. D'autre part, le soussigné, se trouve chaque mercredi aprèsmidi à l'ORDP à disposition de enseignants qui voudraient des renseignements sur les émissions MAGELLAN ou sur l'éducation aux médias en général. En effet, le deuxième mandat du délégué cantonal Radio-Télévision éducative est l'éducation aux médias.

L'éducation aux médias: des effets encore trop minces Il faut savoir que, en 1982, le groupe de travail constitué par CIRCE III afin d'examiner l'éducation aux médias dans les programmes déposait son rappOl:t final. Ce document affirmait la nécessité d'une éducation aux médias dans les écoles et proposait une méthodologie adéquate. RÉSONANCES, MARS 1992

Dix ans plus tard force est de reconnaître lorsqu'on examine la situation en Valais ainsi que dans les autres cantons romands (Fribourg excepté) que ce rapport n'a engendré que des effets fort minces. Heureusement les enseignants disposent depuis de nombreuses années d'un instrument de travail sans pareil dans ce domaine: il s'agit des émissions MAGELLAN de la R-TV éducative dont l'objectif de base reste l'éducation aux médias. Durant l'année 1991, le cahier des charges du délégué cantonal R-TV éducative a été complété dans le sens d'une collaboration régulière avec le Centre valaisan du film et de la photographie (CEVAF). Concrètement cela s'est traduit pal' l'élaboration d'un jeu éducatif à l'intention des écoles primaires et du C.O.: «les images dont tu es le héros»dans le cadre des «Images en folie»de Martigny. Succès extraordinaire de l'opération: près de 30 000 jeuxdépliants ont été distribués dans le cadre de la manifestation valaisanne du 700'; 11 000 élèves du Valais et de la Suisse romande en yjsites de classes ont pu vivre, grâce au jeu, les expériences proposées par les «Images en folie» de façon indépendante et interactive.

Mille di as et mille textes pour le Valais Une autre opération est en train de porter ses fruits. Il s'agit de «PANORAMA» portrait audiovisuel des 3022 communes de Suisse a travers le regard des écoliers de ce pays. PANORAMA a permis aux gosses de s'exprimer dans un langage de leur temps: la photo, le vidéodisque et l'informatique. Le point de départ est simple: les enseignants ont demandé aux élèves de 11 et 12 ans de montrer leurs communes à travers 6 ou 12 di as suivant leur importance et de créer un texte de leur cru pour chacune des dias. La récolte valaisanne est tout à fait intéressante. Mille dias et mille textes permettent un survol authentique de toutes les communes du Haut et du Bas du canton. Un trésor original est • Si vous êtes intéressés par MAGELLAN (émissions de Radio-TV éducative) et que vous n'avez pas encore fait votre demande, veuillez retourner le présent coupon-réponse à l'adresse suivante: Henri MÉTRAILLER Délégué cantonal Radio-TV éducative 3975 Bluche (VS) Tél. 027/4132 64

ainsi rassemblé. Non pas une somme d'informations froides et rébarbatives, mais une oeuvre inédite, subjective, où même les maladresses ont leur pesant de richesse. L'intérêt pédagogique d'un tel projet était incontestable: découvrir sa commune, son environnement, sa géographie, son histoire, ses sites, prendre conscience de ses beautés, de ses richesses, mais peutêtre aussi de ses laideurs,

Nom .......................................................................................... . Prénom ..................................................................................... . Rue ........................................................................................... . NPA / Domicile ........................................................................ . Ecole de ......................................................................... "........ . Degré:

Je n'ai pas encore fait de demande et je désire recevoir régulièrement et gratuitement le journal d'informations sur les programmes des émissions MAGELLAN de la Radio et Télévision éducative (RTVE) RÉSONANCES, MARS 1992

0 école enfantine o école primaire o cycle d'orientation o secondaire deuxième degré


apprendre à s'informer, apprendre à regarder pour montrer, s'exprimer en réalisant des images et en rédigeant des textes, coopérer avec d'autres, exercer son esprit critique en faisant des choix, prendre conscience de participer à une oeuvre commune au niveau national, tout cela constituait un réel enrichissement pour les élèves et les enseignants, Aujourd'hui, le projet entre dans sa phase finale: la mise à disposition des écoles de l'énorme travail fourni durant deux ans, Et cela sous la forme d'un document interactif réunissant vidéodisque et informatique, Indépendamment de l'intérêt de son contenu, PANORAMA constitue pour l'école la première approche d'une technologie éducative appelée sans doute à jouer un rôle croissant dans les années à venir puisqu'elle permet une meilleure intégration des médias et de l'informatique dans l'enseignement,

Un point de départ ...

sera présenté aux enseignants qui ont réalisé diapositives et textes, Ils pourront s'initier au pilotage de l'ensemble, grâce à un mode d'emploi réalisé spécialement, De multiples activités pédagogiques leur seront proposées, Et puis durant cette année scolaire et surtout l'année prochaine, cet ensemble multimédia voyagera dans les classes, mis à disposition des enseignants pendant une ou deux semaines Dans l'avenir immédiat, la commission de R-TV éducative s'emploiera à mettre sur pied une charte qui a pOli' but de préciser quels sont aujourd'hui, dans le cadre de la scolarité obligatoire, les objectifs et les modalités souhaitables d'une éducation aux médias, D'examiner également quelles en seraient les implications en termes de formation des enseignants et de cursus éducatif des élèves, De rappeler enfin quel rôle les émissions MAGELLAN de Radio-Télévision éducative peuvent jouer et jouent déjà dans la mise en œuvre d'un tel processus, Henri MÉTRAILLER Délégué cantonal radio-TV éducative

Loin de ne constituer qu'un point d'arrivée, le vidéodisque PANORAMA est donc aussi un point de départ. En effet, durant les semaines à venir, l'ensemble multimédia interactif

RÉSONANCES - MARS 1992

Echanges d'élèves et stages linguistiques A l'heure où l'Europe est en train de se faire, où l'on parle de plus en plus de mobilité des étudiants, l'apprentissage des langues a encore pris plus d'importance, La Suisse a, du fait de son plurilinguisme, une situation particulièrement avantageuse en la matière, On peut toutefois se demander si nous tirons tout le profit que nous pourrions en escompter? Tout le monde s'accorde à reconnaître l'utilité des stages et des séjours linguistiques, Avez-vous d'ailleurs déjà fait le petit calcul suivant ",? Vous enseignez, supposons, 3 heures d'allemand, d'italien, ou d'anglais par semaine: 3x 45' = 135': Vous avez, disons, 25 élèves en classe; chacun dispose donc théoriquement d'un peu plus de 5' de temps de parole par semaine, Retranchons maintenant de ces 135': les 4 à 5 minutes nécessaires à la mise en place, à certaines formalités administratives et nous voilà déjà à 40'", Il faut bien entendu faire de temps en temps une épreuve", - N'oublions pas non plus les heures réservées aux spectacles ou autres manifestations: retraites, voyages d'études, journées de sport et d'information professionnelle - manifestations indispensables par ailleurs; enlevez encore les jours fériés, les «ponts», etc", au total, disons, 5' et nous voilà à 35'! - Accordons encore 20' au professeur qui doit évidemment donner des explications, commenter et corriger et nous arrivons à 45' de temps de parole effectif hebdomadaire par classe, soit environ 1'40" par élève! Ce tableau est un peu caricatural, mais il traduit quand-même une réalité: ce n'est qu'en partant à l'étranger que nos élèves mettront en pratique les notions théoriques indispensables acquises en classe. Ou alors on enseigne l'allemand, l'italien ou l'anglais comme des langues mortes; ce n'est certainement pas le but, preuve en est l'introduction de méthodes dites «communicatives» dans l'enseignement des langues, RÉSONANCES - MARS 1992

Les écoles de langue alors? Oui, mais", Il faut bien compter entre 2500,- et 3000,- pour 3 semaines environ, ce n'est pas à la portée de toutes les bourses, surtout du fait que ces expériences devraient être répétées, De plus, ces séjours se font généralement en été: c'est souvent l'occasion pour les jeunes de passer de merveilleuses vacances studieuses, mais c'est aussi le risque de retrouver des camarades parlant la même langue", Il faut en outre être particulièrement attentif au choix de l'école ou de l'institution car la réalité est souvent fort éloignée de ce que l'on promet dans les prospectus", La formule de l'échange alors? Economique, elle répond souvent à ce que l'on recherche: - parler la langue, - connaître une autre région ou un autre pays en partageant vraiment le vécu de ses habitants, - développer des aptitudes de négociation et d'adaptation, - découvrir parfois un nouveau système scolaire, Mais comment trouver un partenaire? Chaque année des jeunes viennent vers leur professeur de langue avec l'éternelle question: «Vous ne connaîtriez pas quelqu'un",?»

Le bureau de la formation et des échanges linguistiques Pour tenter de remédier à ces problèmes, le Conseil d'Etat, sur proposition du Département de l'instruction publique, décidait en séance du 3juillet 1991 la création du «Bureau valaisan de la formation et des échanges linguistiques», Le cahier des charges de ce dernier est le suivant: - collaborer avec les écoles, les animateurs, les responsables, les inspecteurs et les associations pédagogiques en vue de promouvoir la formation linguistique des élèves et des enseignants; - favoriser la liaison verticale dans le domaine de l'enseignement des langues, à travers tous les degrés de la scolarité obligatoire et postobligatoire du canton du Valais; établir et développer à cet effet les contacts avec les inspecteurs, les responsables et les animateurs;


Rénovation et coordination à développer Ne freinons pas l'évolution!

- encourager les échanges d'élèves et de maîtres destinés à améliorer la connaissance des langues, de même que les séjours linguistiques et les jumelages; - s'informer, pour ce faire, des possibilités qui existent, les porter à la connaissance des services du Département de l'instruction publique et des directions d'écoles et d'établissements; - assurer une présence téléphonique régulière au service de l'école et des parents; - tenir les dossiers à jour; - rédiger un rapport annuel à l'intention du Département de l'instruction publique, Cet organisme est rattaché au Service de l'enseignement primaire et des écoles normales car il a été créé à la suite d'une réorganisation de l'animation pédagogique de l'enseignement de la langue 2, Il est constitué: - d'un demi-poste administratif (secrétariat) - d'un responsable, déchargé pour cette activité de six heures d'enseignement. d'un responsable-adjoint, déchargé, lui, de trois heures d'enseignement,

Objectifs et programme 1991·1992 A long et moyen terme, le Bureau de la formation et des échanges linguistiques se propose de: - développer les liens entre le Haut et le Bas-Valais en intensifiant notamment les échanges d'élèves entre les deux parties linguistiques du Canton,

encourager les jeunes à faire des échanges linguistiques en Suisse ou à l'étranger pour qu'ils comprennent qu'une langue est avant tout un instrument de communication et qu'ils abandonnent certains préjugés, Dans ce but, le Bureau a, dans une première étape, pris contact avec les institutions et les écoles existantes afin d'avoir une idée de ce qui se faisait sur le marché, Pour répondre à la demande des parents et des élèves, le Bureau est en train de créer un réseau de correspondances avec la Suisse alémanique et l'Allemagne, Il espère ainsi pouvoir proposer des adresses à des personnes qui désireraient faire des échanges linguistiques, Une première enquête sur les échanges de classes a également été lancée, Cette étude servira non seulement à informer, elle constituera aussi une base de réflexion pour définir une politique en matière d'échanges et de rencontres de classes, Le Bureau de la formation et des échanges linguistiques travaillera en collaboration avec Mme Pannatier, animatrice langue 2 dans le Valais romand, afin de sensibiliser déjà au niveau de l'école primaire les maîtres et les écoliers à la notion d'échange (correspondance, cassettes, etc,), La formation des maîtres ne sera pas négligée puisque le Bureau tient à leur disposition des informations sur la possibilité de renforcer leurs connaissances linguistiques et méthodologiques, Il se tient en outre à leur disposition pour trouver des écoles partenaires et les soutenir au point de vue logistique lorsqu'ils désirent organiser des rencontres de classes, Pour le Bureau de la formation et des échanges linguistiques: Nicolas FOURNIER Yves ANDEREGGEN RÉSONANCES . MARS 1992

L'Hebdo du 16 janvier 1992 écrit qu'«on envisage de passer en Valais de 17 à 24 élèves par classe,»Pour sûr, les responsables valaisans ne seront pas irresponsables au point de saper les efforts entrepris ces 10 dernières années en vue d'adapter la formation des jeunes aux conditions socio-économiques nouvelles, En effet, ceux-ci devront être capables non pas d'ânonner, mais de chercher, de projeter, de créer, de se renouveler, de changer d'orientation professionnelle, Notre école doit les préparer à ces mutations constantes, en mettant l'accent sur le développement de leur autonomie, Elle s'est engagée sur cette voie,

Informations significatives Cet apprentissage nouveau exige une coordination à tous les niveaux scolaires, Quel souffle de liberté, de fantaisie, de créativité règne souvent dans nos classes enfantines! Quelle rigidité et quel immobilisme souvent dans les niveaux supérieurs! Pourtant quelques tentatives de rénovation et de plus grande perméabilité se dessinent, Les quelques informations ci-après indiquent que l'on va dans ce sens: - introduction généralisée d'UD 9 en 1re année du collège et de l'ENVR, prolongée par Deutsch Aktiv, méthode moderne et communicative, dans les classes supérieures et les ESC, - évaluation formative, autoévaluative et communicative par les Modèles d'évaluation de Mm' Bovet", Les tests pour UD 9 Basis sont enfin arrivés! - le nouveau Bureau valaisan de la formation et des échanges linguistiques, à Sion, est à la disposition de tous les niveaux d'enseignement, - un projet de visite des maîtres d'allemand du CO qui désirent assister à des cours du niveau supérieur est en voie de réalisation, La rencontre dans l'autre sens avait eu lieu il y a 2 ans, RÉSONANCES· MARS 1992

- la session pédagogique d'été proposera aux maîtres primaires le thème: développement de l'aspect communicatif dans l'enseignement de la 2' langue, - la commission de référence et de coordination a projeté une information généralisée, dès la rentrée de septembre 1992, sur l'enseignement de l'allemand au CO pour les maîtres primaires, les recommandations de la CREA pour le choix des nouveaux moyens d'enseignement de l'allemand dès 1996, pOUl' toute la scolarité obligatoire, parlent d'idées forces telles que:


immersion enseignement plus précoce (dès 7 ans) pédagogie des échanges pédagogie intégrée apprendre à apprendre une langue étrangère

Coordination interdisciplinaire Celui qui consulte le programme officiel du CO constate que les objectifs déclarés et les démarches sous-tendues des diverses branches, français et allemand en outre, se conjuguent: objectifs: structurer la pensée et l'expression apprendre à apprendre favoriser l'autonomie développer la créativité démarches: exercer la communication, orale d'abord favoriser l'interaction développer des savoir-faire évaluer formativement ...

Coordination vers le haut Voici deux exemples qui montrent bien la volonté de prendre le même train que le CO, de la part des collèges et des ESC. En janvier de cette année, le collège de Brigue organisait une journée de formation continue pour ses enseignants. Le professeur, et journaliste au Walliser Bote, Aloys Grichting, rapporte l'événement sous le titre «Projektunterricht und Einheitsmatura». Il se réfère plus spécifiquement au conférencier du

27 000 enseignants

jour, le professeur Hans Krummenacher de Zürich, qui affirme que l'être humain retient le 20 %de ce qu'il entend, le 30 %de ce qu'il voit, le 80 %de ce qu'il interroge, le 90 %de ce qu'il fait de lui-même, et en conclut qu'il faut passer de plus en plus «vom Frontalunterricht zum Projektunterricht»: en un mot développer l'autonomie. Le projet des objectifs de l'enseignement de l'allemand dans les ESC du Valais romand définit les modalités et critères pour l'épreuve finale du diplôme ainsi: «dans l'examen écrit l'étudiant doit pouvoir montrer ses capacités de compréhen~ion et d'expression de façon assez libre - éviter un examen de type purement grammaticaL» «L'épreuve d'expression orale doit avoir un caractère impromptu. Quelle que soit sa forme, il ne faut pas amener le candidat à réciter quelque chose qu'il aurait appris.»

Mutatis mutandis Cette rénovation de l'enseignement n'est pas réalisable, dans des classes à effectif trop élevé (plus de 25 élèves), elle exige des enseignants un renouvellement constant et une très grande disponibilité, elle suppose, de la part des autorités, qu'elles accentuent la formation continue des maîtres, qu'elles définissent les priorités économiques et l'évolution «en changeant ce qui doit être changé»pour l'avenir de nos enfants. Le responsable de la coordination de l'enseignement de l'allemand au CO Pierre-Pie BONVIN

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Activités du collaborateur pédagogique auprès des musées cantonaux L'animation pédagogique auprès des musées cantonaux a débuté en septembre 1986 avec la création d'un poste à mi-temps.

Publication de matériel didactique: Dossiers pédagogiques permettant au public et aux enseignants en particulier d'aborder avec intérêt des œuvres importantes des collections permanentes. Cinq publications à ce jour, en vente à la caisse des musées et au dépôt du matériel scolaire. l Feuilles d'information dans les salles d'exposition. Informations et visites commentées pour les enseignants lors des différentes expositions. Accueil des classes au musée, visites commentées. Organisation de journées

culturelles pour des centres scolaires en relation avec les musées, l'archéologie, les monuments historiques. Création et diffusion d'expositions itinérantes à partir des œuvres des collections publiques des musées: la dernière en date, «L'estampe, art et artisanat» circule actuellement en version allemande dans le Haut-Valais. Trente montages de ces différentes expositions ont été effectués dans l'ensemble du canton. En préparation: «Le Vitrail». Organisation de séjours à l'étranger pour les étudiants valaisans - stages d'archéologie ou de restauration du patrimoine architectural. . Michel Gaillard, responsable des Musées cantonaux, place de la Majorie, 1950 SION Tél. 027/216911 ou 2169 08

lBibliographie des ouvrages disponibles au Musée cantonal des Beaux-Arts et à l'ORDP: 1. Le triptyque de Lôtschen 2. La Montagne bleue, hommage à Hôlderlin 3. La procession des pénitents blancs 4. Quatre portraits 5.. L'ermitage de Longeborgne ECOLE DE LANGUES ALLEMAND - ANGLAIS· FRANÇAIS ITALIEN· ESPAGNOL· RUSSE JAPONAIS

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RÉSONANCES· MARS 1992


Evolution de l'enseignement au CO Suite aux divers changements de méthodologie au primaire (mathématique, français), le DIP décide de nommer des enseignants secondaires qui seront chargés d'harmoniser et de coordonner l'enseignement de ces matières entre les deux niveaux d'enseignement.

Une fonction «charnière»: une activité variée Le titre donné, coordinateur de branches, ainsi que le cahier des charges imposé, induisent bien la différence de rôle voulue par l'autorité entre ces enseignants et les animateurs du degré primaire. Ces responsables auront pour tâches principales: - de préciser les exigences à l'entrée au CO et les objectifs à la sortie - d'établir un catalogue des mesures concrètes à prendre afin de garantir l'harmonisation et la coordination avec le primaire et le post-obligatoire (études et apprentissages). Pour leur activité, ils dépendent directement du chef de service de l'enseignement secondaire et doivent œuvrer en collaboration avec les inspecteurs. Leur priorité sera dans tous les cas l'analyse puis la refonte et la réécriture des programmes de la branche en question. Ils dirigent le groupe de travail désigné par le DIP et formé en majorité d'enseignants du CO. Ces documents établis, ils leur incombent de proposer des manuels et des méthodologies adaptés permettant d'atteindre les objectifs fixés dans le programme. Ici également, la tâche consiste essentiellement en la direction d'une équipe d'enseignants qui a reçu mandat du DIP. Enfin, ils assument la mise en place de sessions de formation de base indispensables à tous les enseignants concernés, ainsi que des séminaires de formation continue. Les deux inspecteurs, MM. Chanton et Voide, respectivement responsable de la commission des examens et de la commission permanente des programmes et des moyens d'enseignement, s'appuient sur les coordinateurs pour la préparation de documents et la direction de travaux de groupes ponctuels ou permanents.

des examens aux principes de la rénovation car ils pensent que leur rôle ne se limite pas à diminuer les problèmes d'entrée et de sortie du CO. Il demande que tout soit mis en oeuvre pour que les enseignants puissent adhérer le plus rapidement possible aux changements d'attitude exigés pas les nouvelles méthodologies. Chacun reconnaît l'influence non négligeable des épreuves de fin d'année sur les contenus et les «manières» d'enseignement. On continue pourtant de se contenter d'épreuves qui n'incitent pas suffisamment, voire pas du tout, aux changements d'attitude. Si la coordination avec le primaire a été facilitée par les relations directes avec les animateurs et les inspecteurs de ce degré d'enseignement, si, avec le secondaire deuxième degré, cela a été possible grâce aux séances communes avec les commissions de branches de l'AVPES et les entretiens avec les inspecteurs, il n'en va pas de même avec l'enseignement professionnel. La diversité des programmes et l'absence de responsables de branches à ce niveau d'enseignement en sont les principales raisons.

La coordination romande Les rénovations dans notre canton sont toujours liées aux décisions de la CDIP Sr+ Ti. La coordination scolaire romande a fêté ses vingt ans d'existence. Elle a, à plusieurs i'eprises, tiré des bilans. Certains ne sont pas totalement satisfaisants (moyens d'enseignement aux degrés 7-8-9, «10 ans d'enseignement du français»,... ). Mais il semble que les responsables n'ont pas, et c'est heureux, la moindre intention de baisser les bras. La mise sur pied l'an dernier du colloque romand de français et celle, l'an prochain, du colloque de mathématique, en sont les meilleures preuves. Un nombre important de commissions continuent l'analyse de la réalité des changements dans nos classes. Par exemple, pour le français. COROF a prévu une rencontre avec les responsables de chaque canton. Neuchâtel a déjà mis sur pied ces séances, les résultats seront exploités tant à Neuchâtel que dans les autres cantons. Vaud sera pour COROF la prochaine étape cet automne. En ce qui concerne la mathématique, la CEM, nouvelle commission romande de l'enseignement de la mathématique, vient de voir le jour. Elle jouera les mêmes rôles que COROF pour le français et CREA pour l'allemand.

Les responsables de la coordination de l'enseignement du français et des mathématiques Edmond FARQUET Patrick RUDAZ

PROCHAIN NUMÉRO

L'inter et la transdisciplinarité dans l'enseignement

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Quelques points d'insatisfaction Malgré des demandes réitérées, malgré un travail de réflexion approfondi, malgré un accord des inspecteurs, le principe de la rédaction des examens de fin d'année n'a pas évolué. Les coordinateurs ont soutenu cette volonté d'améliorer l'adéquation RÉSONANCES · MARS 1992

«Que diable allait·il faire dans cette galère?» Le coordinateur ne doit son existence qu'à la volonté clairement exprimée de l'autorité d'introduire de nou· velles méthodologies exigeant des enseignants une disponibilité toujours plus grande pour chaque élève et une formation toujours plus spécifique. Aujourd'hui, la situation économique aidant, la rumeur laisse entendre que cette même autorité envisage des mesures qui pourraient remettre en question ces réno- · vations alors que ces dernières n'ont pas encore atteint leur «rythme de croisière». Avec la majorité des enseignants, les coordinateurs se sont embarqués, confiants; ils ont ramé et fait sautel' les amarres que retenaient les nostalgiques de l'immobilisme. Ils ont fait la sourde oreille aux appels de détresse des collègues l'estés sur le rivage sécurisant de la tradition. Ils ont brûlé leurs vaisseaux et si un retour est envisagé, chacun cherchera sa solution, à la nage ...

RÉSONANCES . MARS 1992


RÉFLEXION

Propos liminaires En automne 1990 Jean-François Lovey recevait une invitation de la Société valaisanne de philosophie à s'exprimer en toute liberté sur un sujet imposé: l'école. Ayant appris qu'il avait tiré, des notes de sa conférence, un texte destiné à une publication, j'en pris connaissance et le priai d'en réserver la primeur à Résonances. Au moment de réaliser ce projet, il me paraît opportun d'aménager une manière de marche d'approche en guise de présentation et de prolonger la réflexion de l'auteur par quelques questions qu'elle m'a suggérées. Jean-François Lovey, désireux de délimiter son sujet, a dû se demander s'il restait un coin de jardin encore en friche dans le paysage pédagogique. Une telle découverte s'imposerait comme un véritable événement, mais elle demeure aussi improbable dans l'univers de l'école que l'apparition d'une nouvelle étoile dans le ciel des astronomes, tout ayant été inventorié et exploité au cours de trente années d'exploration systématique. Je note en passant, sans m'y arrêter car ce n'est pas ici mon propos, qu'une certaine nostalgie pourrait envahir le monde des enseignants à la pensée qu'ils ne sèment désormais que sur des plates-bandes labourées et que la tâche confiée à un maître d'école fait davantage penser à une culture en serre assistée de moyens logistiques imposés, qu'à une vivifiante activité de plein air dans une joyeuse liberté créatrice. D'où ici et là un désenchantement qui n'épargne pas cette profession pourtant si gratifiante, et dont certains symptômes ne devraient pas laisser indifférents ces mêmes chercheurs et théoriciens. La subtile alchimie de la transmission des savoirs risque en effet de transformer la classe en laboratoire. L'école devient un lieu de recherches, d'expérimentations permanentes, conduites non

plus par l'enseignant responsable et donc maître à bord, mais par toutes les instances investies d'un pouvoir qu'elles délèguent à des spécialistes. Il est bien naturel qu'une société ébranlée par les chocs et les menaces que l'on sait, amplifiés encore et répercutés sans cesse par le matracage des médias, projette ses inquiétudes et ses attentes sur l'école, c'est-à-dire sur la jeunesse. C'est elle qui devra résoudre les difficultés auxquelles nous achoppons et dont la complexité justifie la débauche de moyens - alibis mis en œuvre pour l'y préparer. Jean-François Lovey ressent à double titre les contraintes de l'étau qui se resserre: comme enseignant-directeur d'école et comme responsable de la formation de futurs maîtres. Il se dégage pourtant de cette pression et ce n'est pas son moindre mérite de savoir garder une distance pour analyser la situation avec du recul et ainsi de pouvoir signaler quelques symptômes alarmants et peutêtre déjà un mal chronique qui menacent notre école. Le point de vue duquel il observe l'état des lieux lui permet d'envisager l'école au sens le plus général, l'école romande bien sûr, mais aussi l'école de l'Europe occidentale, celle de la future CE élargie. Car il s'en tient à un regard de syn-

thèse qui porte sur les tendances dominantes actuelles à l'égard desquelles les particularismes régionaux ne représentent pas des différences, des résistances significatives. Jean-François Lovey en philosophe qu'il est maîtrise ses impatiences ce qui ne donne que plus de retentissement à ses constats. Le titre de sa réflexion: Eloge du désabusement pourrait nous aiguiller sur une fausse piste en nous donnant à penser qu'il prône le désenchantement. Désabuser est compris ici dans le sens de tirer quelqu'un de son erreur, lui ouvrir les yeux: Le désabusement c'est le fait de voir clair, d'être détrompé. Dans Polyeucte, Pauline, les yeux enfin dessillés par le martyre que vient de subir son époux, s'écrie: (Je vois, je sais, je crois, je suis désabusée.» Face à la prolifération du discours qui enferme l'école plus qu'il ne la libère, Jean-François Lovey nous invite à n'être pas dupes des mots, des modes et des théories. Il souhaite que le maître d'école retrouve une plus grande liberté de mouvement en faisant confiance davantage à son intuition qu'aux injonctions venues de l'extérieur. RÉSONANCES - MARS 1992

Vous voilà impatients j'espère, pestant contre ce trop long préambule. C'est que les réflexions qui suivent exigent quelques avertissements. Elles sont, on l'a dit, réécrites à partir d'une conférence. Quand on s'adresse à un public, on développe, on explicite, on s'adapte à l'auditoire à la manière du comédien qui ne joue pas deux soirs de la même façon. Je soupçonne l'auteur d'avoir subtilement élaboré son texte pour le publier. Il l'a épuré, dépouillé de son oralité. Il lui a donné une forme à la fois dégagée des contingences immédiates et percutante mais à retardement, ce qu'il parvient à faire mieux que quiconque en feutrant dans les mots et les nuances du discours, le trait naturellement effilé de sa pensée. Les précautions oratoires font partie du genre lorsqu'il s'agit de faire passer un message à contre-courant sur un sujet aussi ressassé et en même temps chatouilleux que l'école. Un coup de gueule venant de lui, et en ce moment, eût provoqué des remous locaux durant quelques semaines. Une réflexion au deuxième degré suscitera peut-être un vrai débat. Ce débat doit RÉSONANCES - MARS 1992

commencer dans l'esprit du lecteuracteur que vous êtes tous, enseignants, parents, autorités scolaires, chercheurs. Si vous entrez dans le jeu plume en main, Résonances vous offre ses colonnes et vous propose quelques questions suscitées par la lecture de ce texte. J.D. L'école peut-elle, sans préjudice pour sa mission première, assumer ce double rôle antinomique: cause de tous les maux de notre société, remède à tous ces maux? Le rôle prioriraire de l'école ne finit-il pas par s'estomper à force de charger les programmes et d'encombrer l'esprit des maîtres de toutes les attentes d'une société perturbée? Croyez-vous en la «vertu égalitaire» de l'école?

Les moyens d'enseignement, surtout les plus raffinés qui exigent des maîtres spécialiste.s et non plus généralistes dès le primaire, ne risquent-ils pas de l'emporter sur les finalités, d'occulter les buts essentiels, ou tout au moins de nuire à une vision globale de l'éducation? L'école veut-elle relayer la famille en se mobilisant sur tous les fronts, ou est-ce la démission de la famille qui oblige l'école à s'engager toujours davantage?

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On a probablement abusé dans le passé du côté apostolat de l'enseignement: la dimension missionnaire du maître d'école. La banalisation d'aujourd'hui est-elle sans conséquences sur l'image qu'on se fait de sa personne, de son rôle, de son rayonnement?

* «Enseigner c'est résister». Cela vous paraît-il correspondre à la réalité vécue chez nous aujourd'hui dans le sens que donne J.-F. Lovey à cette affirmation en conclusion de son texte?


T Eloge du désabusement Introduction Ce qui caractérise aujourd'hui le discours sur l'éducation, ce n'est pas la carence mais la prolifération, pas l'ascèse mais la multiplication, pas la simplicité mais le flamboiement. Tout praticien, tout politicien, tout planificateur, tout parent, - même le plus rétif ou le plus méfiant face au pouvoir des théories -, y va joyeusement de sa considération, de son projet, de sa recette et ce n'est pas la moindre ambiguïté de la récente démocratisation des savoirs que d'amener la pédagogie dans la rue, là où se mêlent intuitions profondes et idées toutes faites, tonique bon sens et allègre superficialité. L'air est à la surabondance; comme si la pédagogie n'avait ni commencement ni fin, ample polyphonie de révélations et de truismes. L'école est, depuis quelques années, le lieu magique des proclamations définitives, des jugements à l'emporte-pièce, du lapidaire, des «il suffirait de ... », «il n'y a qu'à...»jetés avec la solennité des profondes expériences. Chacun semble avoir sa propre vision, harmonieuse, génératrice de mieux-être, son propre plan pour sauver ce qui doit l'être et proposer des remèdes bienfaisants à des maladies sommairement diagnostiquées. Chacun paraît autorisé à dresser, en phrases péremptoires, un bilan ou un état de la question. Banale constatation? Il se peut. Mais il convient néanmoins d'observer que s'ouvre ainsi une zone, un champ d'exercice de la parole librement encouragée, alors que demeurent encore des chasses gardées où, par révé-

l'ence, par crainte de l'ineptie, la parole est réservée prioritairement à des «spécialistes». Ainsi, par exemple, de la santé, de l'économie, de la finance, des grands problèmes politiques internationaux, des idéologies, des religions, de la recherche scientifique... L'éducation est à tout le monde et chaque opinion sur la question, chaque expérience personnelle, chaque anecdote semblent concourir à mieux cerner l'idéal. La société contemporaine ne s'y trompe pas qui, lors d'une quelconque fièvre, accuse l'école de n'avoir pas su la prévenir, comme par ailleurs elle investit cette même école de nouvelles missions ou de nouveaux mandats lorsqu'elle parle avenir. L'éducation est, à la lettre,'le lieu corn· mun du discours sur l'enfant, le point de rencontre entre la recherche la plus fine, l'observation la plus juste et le poncif le plus éculé.Il y a aujourd'hui, schématiquement, trois manières de parler de l'enfant, trois catégories de discours: - dire qu'on l'aime (discours affectif et religieux) - dire qu'on le protège (discours éthique et juridique) - dire qu'on l'aide à croître (discours social et pédagogique). Eduquer c'est dire les trois à la fois. L'émotif et le cérébral. L'instinctif et le rationnel. Le spontané et le mûri. L'enfant proclamé «centre du monde», le puéricentrisme (ad majorem gloriam pueril, pourrait bien être une des caractéristiques de cette fin de siècle friande

de grands élans et de déclarations sentencieuses.

Les deux paradoxes 1 Dans l'imaginaire collectif occidental traiter d'instruction et d'éducation (ins· h'uire: veiller à l'acquisition des savoirs, des techniques, des compétences éduquer: veiller à la formation humaine, morale de la personne), c'est appeler spontanément, instinctivement à l'institution scolaire, à l'école comme structure définie et mesurable de formation. Comme si, hors d'elle, point de vrai salut. Elle est encore, à l'heure actuelle, inconsciemment et avant même toute analyse critique, le lieu prioritaire de l'échange des savoirs et de la transmission culturelle. C'est du moins ainsi qu'on la perçoit dans de très nombreux milieux, lorsqu'avec la même superficialité on la condamne pour ses lacunes ou on l'encense pour ses mérites. L'école comme passage obligé du discours éducatif. Son terreau. Son terrain. Son terroir. L'école reste un pôle et, à compter le nombre de ceux qui se penchent sur ses élans ou ses retenues, ses horizons ou ses oripeaux, rien n'indique que son magnétisme diminue. Etrange! D'autant plus étrange que nombre d'expériences et de constats montrent que tout ne se joue pas là, que dans le lent et patient processus de maturation, d'accroissement qui fait d'un individu une personne, l'école n'est plus seule en lice, - si elle l'a jamais été-, que ses «rivales complémentaires» telles la presse, la téléviRÉSONANCES. MARS 1992

sion, les activités de loisirs, la famille, les voyages, les relations interpersonnelles etc ... ont une place au moins aussi importante à revendiquer. Que le jeune de dix-huit ans qui fait un bilan rétrospectif de son parcours de croissance n'attribue pas forcément l'essentiel de ce qu'il est à l'école. Il y a là peut-être un premier para· doxe, une première fracture entre ce que l'on imagine et ce que sanctionne la réalité, entre l'élan des mots et l'inertie des choses. II Dans le discours politique contemporain, - grossièrement dit celui que l'on tient depuis l'avènement de l'ère industrielle et l'internationalisation des échanges -, l'école est un symbole largement évocateur de progrès et de justice sociale. Elle semble incarner une structure d'épanouissement idéale, celle où l'on pro· pose à tous ce qui est bon et utile à chacun. Son caractère d'obligation et de gratuité figure le premier remède efficace contre l'injustice blessante d'une formation générale réservée à quelques privilégiés. Aussi les constitutions et les pratiques actuelles paraissent-elles à première vue garante d'équité. Comme le relève Daniel Hameline\ une société est adulte lorsqu'elle instruit ses enfants, qu'elle le fait pour tous et qu'elle le fait gratuitement. Nous serions donc entrés enfin dans l'ère des solidarités et même dans celle du progrès moral puisqu'indéniablement une RÉSONANCES . MARS 1992

métaphores du pouvoir. Si le discours éducatif véhicule généreusement les termes «épanouissement», «émerveillement», «intérêt et besoin», «rythme individuel», «respect de ce qui est unique», «équilibre», «harmonie», la pratique, elle, s'énonce encore en termes de «sanction», «examen», «test», «redoublement», «échec», «marginalisation», «culpabilité». C'est une chose de revendiquer le droit légitime à l'instruction, c'en est une autre que d'aspirer à une éducation appropriée à chacun. C'est là le deuxième paradoxe, le deuxième décalage entre l'ordre du discours et l'épreuve des faits. Si l'on pousse le raisonnement jusqu'à la caricature, ou affirmera revendiquer une école de la libération alors que l'on côtoie une école société qui instruit est meilleure que de la sanction. Les bonnes volontés ne celle qui laisse ses enfants dans l'igno- . sont pas en cause, mais plutôt les rance. La scolarisation obligatoire, la attentes parfois illusoires et démesurées démocratisation des études, l'égalité des que cette institution suscite dans la chances, autant de concepts qui ont bali- société. Même si les mots s'habillent élésé le parcours d'une institution qui a gamment d'égalité et de solidarité, la voulu confier ses richesses à la destinée réalité est souvent marquée par la du bien commun. reconstitution des hiérarchies. La réusMais en refusant les inégalités de droit site est sélective et ne sourit pas à tout et en proclamant sa vertu égalitaire, le monde pour l'instant. La mue scolaire l'école a-t-elle évité de créer ou de pro- est tapie dans les mots, les symboles longer d'autres inégalités? En diffusant proférés ou encouragés; l'archaïsme de un enseignement caractérisé par sa rela- certaines pratiques réapparaît dès qu'on tive uniformité, l'école n'a-t-elle pas efface l'écume pour renifler la vague. occulté qu'elle s'adresse à des êtres fonQuatre déterminations damentalement différents? Dans le essentielles choix de ses méthodes et de ses règles, dans la définition de ses objectifs et de La tentation est grande, lorsqu'on parle ses moyens, l'école pratique-t-elle réelle- d'école, de ne saisir cet qbjet que du seul ment une démarche non-discrimina- point de vue de sa REFORME (qu'il toire? Et, d'ailleurs, cela serait-il souhai- s'agisse de réforme de programmes, table? d'objectifs, de plans-cadres, de strucLes études entreprises autour du tures, de moyens didactiques, de statuts, concept de démocratisation montrent à de formations etc ... ). On ne l'envisage la fois la générosité quelque peu idéalis- souvent que mutante, comme l'eau dont te de cette volonté et les limites qu'une on ne percevrait que le cours, imprésociété pragmatique et exigeante a visible, fuyant, insaisissable. Au nom de fixées à son accomplissement. Car, - et ce qui «pourrait être» on s'affranchit de c'est patent aujourd'hui-, l'école trie. devoir discourir sur ce qu'elle est ou sur Elle effectue la besogne à laquelle on ne ce qu'elle doit être. Un vague conditionla destinait pas dans sa mission origi- nel permet toutes les audaces, toutes nelle et à laquelle tout le monde répugne les projections; il dispense d'un consenpeu ou prou. Elle réintroduit une certai- sus à trouver sur une mission ancrée en ne idée de la hiérarchie, calquée sur des des zones intemporelles et durables. réalités qui lui sont extérieures. Elle tait En fait, pour reprendre la typologie prode secrètes fascinations pour la compéti- posée par J.-C.Milner 2 parler d'école, tion, la conquête, la réussite qui sont les c'est parler de quatre éléments:


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- des savoirs - des savoirs transmissibles des spécialistes chargés de transmettre des savoirs - d'une institution reconnue, chargée de mettre en présence, de manière réglée, les spécialistes qui transmettent et les sujets à qui l'on transmet. Les quatre composantes sont étroitement liées, de telle manière que nier l'une c'est éroder l'autre pour mieux faire disparaître l'ensemble. L'école meurt lorsqu'on s'ingénie, pour des raisons louables ou non, à vouloir annuler l'importance d'un de ces quatre éléments. On peut certes ajouter d'autres déterminations à ces quatre essentielles; on peut, par exemple, souhaiter que l'école rende heureux, libre, qu'elle contribue à la bonne santé physique ou mentale, qu'elle apprenne à décrypter la télévision ou à utiliser l'ordinateur etc ... à la condition de savoir et de dire qu'il s'agit de fins secondes, de visées additionnelles. Il faut toujours nommer, classer, définir les savoirs qu'on veut voir transmettre. Il convient d'établir des priorités, d'afficher les couleurs; c'est là question d'honnêteté, de transparence et de stratégie. Cela implique, au sens large, des choix politiques, - toute société ne privilégiant pas forcément les mêmes axes selon les rapports qu'elle entretient avec la science, la technique, les religions, l'histoire. Mais dire qu'il n'y a pas de savoir est absurde. Ceux qui le proclament sont la provocante incarnation du contraire et il y a du dédain pour les apprenants dans cette manière de nier tout caractère de durée et de solidité dans l'établissement des savoirs. On pourrait même, à l'extrême, envisager la définition d'une société comme l'occasion d'une circulation de savoirs pluriels: savoirs abstraits, concrets, 'savoir-dire, faire, penser, communiquer, tous se transmettant et se conservant à travers l'épreuve des siècles par la double voie de l'explicitation en langue naturelle et par la démonstration applicative. Certes il y a beaucoup de savoirs qui se transmettent ailleurs qu'à l'école, mais il en est d'autres (fonctionnement de la

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Quelques ambiguïtés du discoUl's pédagogique

langue maternelle, mathématique, physique, histoire, philosophie ... ) qui ne se transmettraient guère, ou de manière extrêmement partielle et partiale, si l'école n'existait pas. Tout ne doit pas forcément être transmis. Tout ne doit pas nécessairement l'être par l'école. Mais afin d'éviter de réserver l'accès aux savoirs au seul bénéfice d'une élite, il est bienséant et juste que l'école méprise l'ignorance, parce que médiocre, inutile et qu'elle apprenne la saine fascination face à la connaissance qui élève et rend libre. C'est là une forme de retour au «Sapere aude» dont Kant disait qu'il caractérisait l'esprit des Lumières. Considérant qu'il n'y a pas de liberté sans pensée et pas de pensée sans patient travail sur soi-même, l'école peut, dans cette obstination à œuvrer sur une pensée réflexive, se dire légitimement qu'elle collabore, avec l'humilité dont elle se pare, à une certaine quête de la vérité, loin des supercheries et des effets de mode. Ce n'est pas forcément réducteur ou dépréciatif que de faire de l'école un des lieux équitables - puisque tout le monde y a accès - où les savoirs se proposent comme champs à conquérir et espaces où fonder ses libres choix ultérieurs. Peut-être, par souci de tuer une image archaïque d'une école vouée à la seule accumulation de savoirs contrôlables, en est-on arrivé aujourd'hui à craindre qu'elle s'y voue et à préférer lui assigner pour mission'd'être le territoire des échanges sans vigueur, de l'informel, du superficiel, de la mollesse du temps ...

Il serait utile et plaisant de recenser les travers du discours pédagogique, cet ensemble flou des vertus proférées et d'adhésions spontanées à l'esprit du siècle. Mais ce serait long et je me bornerai à n'évoquer ici que quelques illustrations. a) L'INJONCTION Il me semble y avoir,dans le discours éducatif contemporain, un sensible et progressif glissement du désir vers la prescription, du souhait vers l'ordre. On se donne le possible pour mot d'ordre et ce qui était autrefois un vœu devient fréquemment une manière d'exigence morale pour les enseignants. On pourrait ainsi écrire une histoire récente qui s'édifierait entre le «tous les enfants peuvent réussir» (A. de la Garanderie/ G. Cattan) et le «tous les enfants doivent réussir» qu'entendent certains adeptes d'une pédagogie dite de la réussite. Le «peuvent» et le «doivent» font l'objet de traités détaillés, de didactiques patientes, de prudences manifestes s'appuyant sur des recherches qui relèvent aussi bien de la neuro-biologie que de la psychologie génétique. Mais le . terme «réussite», lui, reste étonnament vague, ambigu, dangereusement équivoque, jusqu'à s'acoquiner chez les esprits pressés avec les desseins sportifs ou des concepts économiques volontiers carnassiers. Et le terme «tous», dans sa . généralisation loUable mais hâtive, ne correspond guère au principe de différenciation si cher aujourd'hui. En fait si l'école doit exister, elle est appelée à avoir certains effets et pour que ceux-ci soient lisibles par tout un chacun, des signes sont nécessaires. Or, - et on peut le déplorer -, nous vivons dans un monde qui mesure, calcule, hiérarchise et les signes lisibles les plus fréquents sont rédigés à l'école en termes de mesures. Telle est l'exacte finalité des évaluations: signifier aux personnes scolarisées que l'école a accompli quelque effet. Si les formes peuvent et doivent changer, la finalité, elle, est maintenue. Dans cette logique, héritée de l'économie plus que de la pédagogie, puisqu'il y a RÉSONANCES . MARS 1992

des succès il y a des échecs. La phobie de ces derniers lorsqu'est érigée en impératif l'obligation de réussir, culpabilise l'enseignant, trompe les parents et marginalise l'enfant. Le drame fondamental n'est pas qu'il y ait des échecs passagers à l'école, mais que l'échec scolaire, par sUl'valorisation du système, puisse entraîner sans rémission l'échec hors de l'école, dans la vie professionnelle, sociale, affective. Bettelheim déjà faisait un pari sur l'échec formateur et l'école est saine lorsqu'elle refuse le caractère irrémédiable de l'échec, lorsqu'elle invente des stratégies pour le transformer en défi, en deuxième respiration, en départ nouveau. «Il faut avoir en soi beaucoup de chaos pour accoucher d'une étoile qui danse» lançait par provocation Nietzsche à tous ceux qui, artistes, créateurs, artisans, faisaient de leur proviRÉSONANCES · MARS 1992

soire non-intégration aux normes sociales un tremplin où faire éclore leur personnalité. Proclamer sentencieusement «non à l'échec» comme une mission d'obligation de l'enseignant est une vide injonction tant qu'on n'accompagne pas ce cri de guerre d'une profonde réflexion sur ce que peut être la réussite pesée en termes scolaires. On sait bien que la suppression des thermomètres n'a jamais fait disparaître la fièvre.

h) La terminologie vertueuse Le Concile Vatican II, en 1962, a été l'occasion pour l'Eglise catholique d'un aggiornamento profond et d'une adaptation terminologique au langage du temps. Mais parallèlement à un vocabulaire qui s'est enrichi, les lieux de culte ont vu leur fréquentation diminuer et la terminologie nouvelle, vertueuse, édi-

fiante, s'étendre jusqu'au discours scolaire. Ainsi est-il fréquemment question, depuis une quinzaine d'années, dans les pays à fort ancrage catholique, d'épanouissement personnel, d'émerveillement, de la création de lieux de vie, de l'ouverture à l'autre et au monde, de solidarité, de partage, de mise en place d'équipes éducatives, de communion et de séminaires, le tout baignant dans une sorte de gentillesse doucereuse, de resSOUl'cement au mythe originel de l'enfance innocente et de l'enfant-roi. Plus profondément on assiste à une dissolution de l'instruction dans l'éducation, du cognitif dans l'affectif, de la compétence dans le dévouement. Le rôle même de la famille est devenu ambigu. Elle est constitutionnellement première et prioritaire, - l'école ne devant être que le relais rêvé pour offrir ce que la structure familiale ne peut ou ne sait pas offrir. Mais on observe en fait un refus dommageable de la séparation des pouvoirs qui fut longtemps le garant d'une juste répartition des tâches et de l'harmonie sociale. A force d'ouvrir récole aux parents et de transformer les maîtres, via la communauté éducative, en équipe familiale, on risque de créer une situation où aucun enfant ne peut se protéger par l'école du regard des parents, ni l'inverse. On perpétue la rumeur familiale dans l'école et la rumeur scolaire en famille. A l'extrême on admettra que la situation puisse devenir étouffante. Cela génère un effet secondaire pervers: à force de prétendre que l'instruction et l'éducation sont l'affaire de tous, elles ne sont plus la spécialité ou l'apanage de personne. L'instituteur, la maîtresse d'autrefois, hissés sur piédestal de respectabilité pour une certaine exclusivité du savoir-transmettre, concurrencés aujourd'hui en ce domaine par les médias et les familles, exercent le métier de tous, donc le métier de personne. Si tout le monde est un peu éducateur, l'enseignant disparaît, par dilution dans la masse, par effet de mimétisme avec le milieu ambiant. Ce déclin du magistère, regrettable, dangereux, cette lente perte de spécificité, pour la profession et pour l'école, sont


É mariages morganatiques entre le discours pédagogique et les discours qui lui sont étrangers. Peut-être est-il tout sim- . plement bon qu'il y ait des savoirs dont l'école ne sache rien .... Le temps est venu de ne plus seulement rêver, de ne plus soumettre l'école à des injonctions contradictoires, de ne plus lui demander à la fois de démocratiser et de sélectionner, d'assurer la promotion de l'individu et la cohésion de la société. A force d'aller aux miroirs, les alouettes n'auront plus d'ailes ni d'élan.

en partie dus à une fébrilité démagogique qui fait de la classe un lieu totalement ouvert, sans délimitation, de l'école un espace polymorphe, sans âme ni originalité et de l'enseignant le simple intermédiaire occasionnel, interchangeable, de la transmission des savoirs. Des hussards noirs de la République à l'anonymat de l'enseignant contemporain, il y a régression sociale et formidable érosion des contours.

c) La fascination didactique Cette fin de siècle 'est marquée par le syndrome du «tout à l'école», c'est-à-dire la transmission à l'institution scolaire de responsabilités aussi diverses qu'indéfinies. Autrefois, - schématiquement énoncé -, l'école était censée assumer les apprentissages fondamentaux que la famille, par manque de temps ou de compétences, ne pouvait assurer. Aujourd'hui on diminue, on dévalue cette responsabilité première, -lire, écrire, raisonner de manière logique-, on la stigmatise comme archaïque et l'on diffuse l'image séduisante du polymorphe. Education aux média, à l'informatique, à la communication, à l'hygiène, éducation routière, sexuelle, à la consommation, aux solidarités, au Tiers Monde, à l'économie, au tourisme, aux premiers secours etc ... tâches qui sont toutes de réelle importance certes mais qui, juxtaposées, offrent à l'institution une multitude de visages qui ont pour effet de la rendre protéiforme et méconnaissable.

Rien ne semble devoir clore le champ ainsi ouvert puisqu'il n'y a plus de hiérarchie des savoirs. Tout est d'égale importance donc tout sera emporté par le même flux de l'éphémère. La métaphore adéquate ne sera plus celle du rocher solide où arrimer des connaissances fécondes mais celle du fleuve indolent où laisser voguer la barque des maîtrises, sans écueil, sans égards pour les rives, sans désir de durer, de résister. Certes on demandera de moins en moins l'introduction de nouvelles disciplines dans des grilles-horaires par ailleurs surchargées, mais on proposera d'intégrer aux branches existantes ces nouveaux développements, ces nouvelles responsabilités, à tel point qu'un cours de français où l'on étudiera réellement le fonctionnement et les mystères de la langue maternelle, et cela seul, tiendra bientôt de l'exception. Aforce d'élargir, on disperse. L'école n'a pas besoin de tous les savoirs et tous les savoirs n'ont pas besoin d'elle. Certains d'entre eux n'ont force et légitimité que de lui être extérieurs. Ils sont validés dans la mesure où ils signifient une résistance ou une variante par rapport au pouvoir de l'institution scolaire. La télévision didactique, qui se réclame telle, est souvent une mauvaise télévision et un mauvais enseignement. La bande dessinée scolaire perd une bonne part de sa force inventive à rentrer dans le monde de l'admissible à l'école. On pourrait multiplier les exemples des

Pratiquer l'éloge du désabusement, c'est revendiquer le droit à la clairvoyance et, dans ce sens, enseigner c'est résister. Résister à ce qui érode, qui affadit, qui banalise; résister au naturel glissement vers l'ignorance et la médiocrité. Résister enfin à la forte emprise du présent convaincu qu'il y a dans la mission de l'école un caractère de nécessaire dépassement de l'actuel. Le temps a des rides et l'école des racines. Qu'on ne se méprenne pas! Il n'y a dans cette attitude aucune nostalgie pour un pseudo âge d'or révolu, aucune attirance pour des temps qui auraient été sages et dont nous nous serions éloignés par souci de modernité. En aucun cas nous ne devons revenir à un «autrefois» mythique. Mais nous devrions plus audacieusement, à la fin d'un siècle prodigieux de fascinations et assombri de drames, resituer l'école dans une aire de lucidité, sans trop d'utopie ni trop de remords. Car l'école ne rend pas meilleur, mais son absence rend pire; voilà l'utile scepticisme qui donne à cette institution sa vraie noblesse, loin des parades, des proclamations vaines et des paris sur un avenir enchanteur qui ne vient jamais. Jean-François LOVEY Directeur de l'école normale du Valais romand 1 Daniel Hameline «Courants et contrecourants dans la pédagogie contemporaine» oms Sion 1986 2Jean-Claude Milner «De l'école» Seuil 1984

RÉSONANCES - MARS 1992

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L'or de la nature Le Résonances de février n'est pas grippé! La nudité flamboyante de sa jaquette nargue tous les frileux! Alors que d'abondantes chutes de neige nous tassent dans ce bel hiver, Résonances nous rappelle qu'en-dessous la terre vibre et laboure sa léthargie. L'écho d'un bruissement insondable nous parvient. Nos racines s'en ressentent. Un itinéraire quasi initiatique nous rappelle que la natw'e est "comme le prolongement de notre identité". On y entre, dans le premier dossier, par l'intermédiaire d'un buisson, puis d'un simple mur, d'un simple tas de cailloux .... des petits coins de nature réaménagés dans la cour d'école par les bons soins d'une fée transportant de-ci de-là bidons et bandes de terre, graines indigènes et plantons de sureau. Invitation chevaleresque et aguichante qui nous fait oublier un instant nos propres cours d'école évidées de leur terre arable et aplanies en parkings grisâtres. De la cour on entre en classe puis on en ressort aussitôt quêter à notre tour la mante religieuse ou quelques oiseaux hivernants. Des phrases-clés sont mises en exergue "le contact direct permet une meilleure connaissance de la nature, la naissance d'un amour pour elle et d'un désir de la protéger". Que celui qui n'en était pas déjà persuadé les inscrive sous ses pas! Puis le conservateur du Musée d'histoire naturelle replace dans son écrin la richesse du beau vocabulaire de la natw'e entrevu dans le premier dossier signé Jocelyne Gagliardi en révélant que "nommer, c'est aussi distinguer, faire la différence, peut-être essayer de comprendre, ce qui permet de mieux voir. Ce n'est pas le principal, mais c'est ce qui fait que l'on ne s'habitue pas, que l'on ne banalise jamais".

Avant de partir pour Aletsch, Champex, les Haudères, le Bois de Finges et de monter jusqu'aux sommets des Alpes , un conseil nous est donné de nous rapprocher du groupe Jeunesse-Nature qui, en dehors des heures de classe, guide les jeunes à la découverte des secrets de la nature. Toutes ces invitations nous préparent à jeter un grànd cri dans la montagne pour rugir avec la terre et la roche et naître ainsi au plus profond de notre natw'e avec des forces insondables en continuelle création. Marie-Claude Dubosson Troistorrents

LU POUR VOUS

«Dessiner grâce au cerveau droit» Betty Edwards, Pierre Mardaga éditeur, Belgique "Pourquoi le dessin, alors qu'il semble si facile et si agréable, paraît-il si compliqué à mes élèves ?" "Comment permettre à tous les étudiants et non à quelques-uns seulement, d'apprendre la technique du dessin?" Pour répondre à ses problèmes d'enseignante, Mm. Betty Edwards a mis au point une méthode, fruit de dix ans de recherche, pour apprendre à observer, "à voir avec l'œil de l'artiste". Elle s'est intéressée aux dernières découvertes sur le fonctionnement du cerveau. Pour dessiner, il faut avant tout apprendre à voir. Pour voir, il faut employer l'hémisphère droit de son cerveau. Dans son livre, elle explique brièvement le rôle des deux hémisphères Ge cerveau gauche où se RÉSONANCES - MARS 1992

situe le langage, la logique, l'analyse ... le cerveau droit, intuitif, où se trouve la synthèse, la fantaisie ...) puis elle décrit une série d'exercices conçus pour "dérouiller" la porte qui donne accès aux fonctions trop négligées du cerveau droit. Dessiner à l'envers, dessiner sans regarder sa feuille, étudier les espaces négatifs, prendre des repères dans l'espace... et toutes sortes d'autres exercices sont présentés et illustrés, afin de déjouer notre cerveau et l'obliger à travailler en "mode D" (avec l'hémisphère droit). Ce livre est un guide inspirateur et instructif d'une technique que tout le monde peut acquérir. Corinne Germanier Animatrice ACM ORDP, Sion


LU POUR VOUS Harmonie

- Objectif -

ACM: nouveautés en prêt

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«Fiches d'Art Plastique», Jean Raybaud

TABLEAU SYNOPTIQUE

Voici une fiche à titre d'exemple, ainsi que le tableau synoptique vous montrant la diversité des thèmes, Il est possible d'emprunter tout le fichier ou uniquement les fiches qui vous intéressent,

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TABLEAU SYNOPTIQUE

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Turbulence

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Carrés

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Résille Torchon

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Aérolithe Structure

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Parallèles Interférences

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DIFFICULTÉ

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Cinétisme

Préparation Coller sur la moitié d'une feuille 22 x 17 cm une partie de la reproduction d'une œuvre d'artiste, (Choisir des œuvres simples, franches, colorées; éviter les personnages, les couleurs sombres, les scènes allégoriques), A défaut de reproduction d'artistes, on peut utiliser des gravures de calendrier ou de magazine, Prévoir 2 feuilles pour chaque élève, plus quelques rechanges,

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Déroulement Faire choisir à chaque élève l'œuvre qui l'intéresse, L'élève prolonge, sur la partie blanche de la feuille, le dessin de l'artiste (invention), au crayon, en essayant de conserver l'esprit de l'œuvre, puis la colore (feutre ou gouache) en cherchant à retrouver les mêmes teintes,

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Commentaire (illustration ci-contre) L'œuvre de l'artiste, prolongée par celle de l'élève, forme un tout, L'enfant a bien saisi l'esprit du peintre,

Chaque fiche comporte une leçon très dirigée (à laisser tomber parfois) et un deuxième travail improvisé et personnel. "L'enfant s'exprime en empruntant les voies qu'il a explorées",

Monsieur Haybaud, instituteur, a conçu un outil de travail très pratique pour enseigner le dessin et la peinture à des élèves de 8 ans et plus, Ce fichier offre un éventail d'idées originales et de leçons variées, faciles à exécuter et aboutissant à d'heureuses réalisations,

Travail de recherche et d'imitation.

Une méthode d'approche de la peinture avec un double souci: - fournir aux enfants les moyens de s'exprimer picturalement - les conduire à fréquenter les œuvres de l'art contemporain, débarrassés de tous les préjugés autant que de la pédanterie des discours sur l'art, Chaque document contient 24 reproductions d'art en format A4 vous permettant d'aborder le langage plastique par thèmes:

les traces visibles de l'outil, les cernes, le dynamisme du geste, les surfaces colorées, les portraits, les formes géométriques, l'Art optique cinétique, le travail de la matière, les tracés qui racontent, les couleurs vives, les mélanges de matériaux, Chaque thème regroupe différents peintres, Les élèves seront invités non pas à admirer uniquement, mais à s'interroger, à interroger et à faire, Chaque élève, découvrant des nouveaux lexiques de formes et de couleurs, va se constituer le moyen de s'exprimer dans le domaine pictural. Corinne Germanier

«Apprendre à voir et savoir faire" et "Tout ne se vaut pas", des Peintres à l'Ecole, p, Dufayet,

SERVICE SUISSE AUX BIBLIOTHEQUES

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Ruban Enclos Boîtes Bâtiments Tubes Colonnes Couloir Briques Triangles Volum es Planches Escaliers

Le partenaire des écoles et des bibliothèques N'hésitez pas à profiter des avantages de nos services combinés: LIBRAIRIE Le SSB peut vous commander n'importe quel titre au catalogue des libraires,

Ondes

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Pluie Camargue Aile volante Planche à voile Arc-en-ciel

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Couleurs ton sur ton

Harmonie

Paysage aux lignes Paysageàlatrame Village Port Paysage géométrique La rue Cité Usine Neige Chalets Paysage d'été Plaine

JIIustrationencouleurs Facile Moyen Difficile

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Bouquet Pot de fleurs Pampres Fleurs Arbres Parc N° d'Éd iteur : C 61026 - (IV) - 18 - (OS8)170° - S -

LECTURES SCOLAIRES Le SSB vous fournit le nombre d'exemplaires désirés,

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EQUIPEMENT DES LIVRES Le SSB équipe ces livres d'après vos propres besoins (pal' exemple en les plastifiant seulement ou/et avec la cote, la carte et pochette du livre, la fiche des échéances, les cartes de catalogage), RAYONNAGES Les étagères réglables et modulables du SSB, d'apparence à la fois gaie et légère, conviennent également parfaitement aux salles de classe ou des maîtres,

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Portrait aux pois Pori rail aux lignes Po upée Visage Serpent Dragon Méduse Hibou Animaux Mouette

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Carreau x D éformation Puzzle Rayures Taches et lignes Dallage Cubes Alternance Comête Tapisserie Typographie Texte Lettre bâton Prénom

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Couleurs froides, chaudes Savane Couleurs pâles Galets Couleurs secondaires

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Téléphonez-nous ou rendez-nous visite au SERVICE SUISSE AUX BIBLIOTHEQUES ABERNE Ziihringerstrasse 21 (Tél. 031/23'82'66) Heures d'ouverture: du lundi au vendredi de 08h00 à 12h00 et de 13h00 à 17h00, Pour un entretien portant sur des questions de concept ou d'installation, vous vous prions de bien vouloir prendre rendez-vous,

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Dépôt légal: Imprimé en France par PoUina, 85400 Luçon - n° 12520

JUIR

1990

RÉSONANCES - MARS 1992

RÉSONANCES - MARS 1992


Au chevet de JO ... Beaucoup de polémiques ont accompagné la sortie de la BD de Derib et sa distribution aux élèves de deuxième et troisième du CO en Valais, A Neuchâtel, les élèves ont pétitionné pour l'obtenir; leurs collègues zurichois la trouvent "moralisante», Match nu!!", Dans un esprit plus serein, le Centre de catéchèse met sur pied un groupe de travail multidisciplinaire, Celui-ci est chargé de dégager des pistes de réflexion simples, réalistes et efficaces que les catéchistes du CO pourront explorer avec leurs élèves, Partant de la constatation selon laquelle la BD "Jo» n'est pas un traité général de morale ni un ouvrage de médecine, il s'agit pour le groupe de travail de: 1. vérifier les objectifs de la BD (intention des auteurs) et bien y voir d'abord une démarche positive de prévention du Sida, pour contribuer à les atteindre,

2, d'y repérer les valeurs humaines et spirituelles présentes comme points d'appui pour élargir et approfondir la réflexion dans une perspective évangélique, 3, de s'appuyer sur ces valeurs pour aider les jeunes à prolonger la recherche dans l'éclairage de la Parole de Dieu et de son projet d'amour, visant ainsi à célébrer un hymne à la vie, Toute personne intéressée par cette démarche ou ayant déjà produit des pistes d'approfondissement, peut prendre contact avec M, Marc Lampo, coordinateur pour le CO, les mercredi et jeudi, tél. 027/22,23,73 ou faire parvenir les fruits de son travail au Centre de catéchèse, 10 rue des Erables, 1950 Sion, Marc Lampo Conseiller -coordination de la catéchèse au CO

L'adolescence et la sexualité La BD Jo de Derib, en faisant campagne pour l'usage des préservatifs, dans les relations sexuelles de la classe d'âge qui nous occupe, a soulevé une véritable tempête au sein des familles, des médias et des diverses compétences scolaires, Dans les quelques considérations que je vais faire sur ce sujet, je n'ai pas l'intention de polémiquer, mais de me mettre à l'observation et à l'écoute de l'humain et du rythme de la nature de l'adolescence; et par psychologie, par psychanalyse et par déduction, arriver à dresser une ligne de conduite pour les adolescents sur le problème de leur sexualité, Entreprise difficile, à cause de la confusion qui y règne et à cause aussi de la liberté folle qui a sévi sur la sexualité,

2. Quand on leur parle de prudence, volontiers ils vous répondent, dans leur langage: "connaît pas», Au contraire, ils pratiquent une imprudence à l'état pur, En effet, pendant qu'ils se livrent à leurs aventures sexuelles, les préservatifs dorment au fond d'un tiroir,

6. Si nos adolescents s'habituent à un tourisme sexuel, se comportant sur le plan sexuel comme les papillons voltigeant sur les fleurs, au moment où ils se décideront à fonder un foyer et à se promettre amour et fidélité, comment vont-ils assurer cet amour et cette fidélité?

Le sida, s'il est au rendez-vous, fera œuvre de mort, La Jocelyne de la BD en est un bon exemple,

Le tourisme sexuel des adolescents et de nos jeunes n'est pas étranger à la vague d'adultères et de divorces qui démolissent les familles et sacrifient les enfants, créant ainsi une génération de ratés et de malades, Est-ce cet héritage que nous voulons transmettre aux générations futures?

3. L'adolescence, cette tranche d'âge de 13 à 18 ans, est une période de formation intense et la base incontournable de la réussite future, Il convient donc de la protéger au mieux contre tout autre centre d'intérêt qui pourrait la détourner de cette finalité première,

Quoique prêtre, je ne ferai par intervenir l'aspect religieux, Ainsi, païens et chrétiens, croyants et incroyants, athées et fous de Dieu, tous se sentiront concernés par mon propos,

4. Qu'adviendra-t-i1, lorsque les études entreront en conflit avec les relations sexuelles? A leur âge, la sexualité se situe sur un plan passionnel, tandis que les études restent sur un plan intellectuel et volontaire, pas toujours folichon, Le passionnel va submerger les études; les résultats scolaires tombent en chute libre; assez souvent on en vient à l'abandon pur et simple des études pour fuir vers les folies sexuelles, Comme ils n'y trouveront pas le bonheur escompté, ils demanderont à la drogue un supplément d'ivresse, Le processus qui conduit au sida est enclanché, La Jocelyne de la BD encore une fois porte témoignage sur cette issue fatale,

1. Lorsque les responsables scolaires, parents compris, encouragent les adolescents à utiliser les préservatifs dans leurs relations sexuelles, pour les prémunir contre le sida, ils admettent, par le fait même, les relations sexuelles de cet âge, comme normales, Et les élèves en question s'éclatent et disent: "Bravo les vieux, vous êtes chouettes! Nous avons piste libre pour nos relations sexuelles», Ils ne manqueront pas de vous obéir, non point tant pour les préservatifs que pour leurs folâtreries sexuelles,

5. La sexualité n'est pas quelque chose qui nous tombe dessus tout à coup, Elle a sa naissance, son évolution, son développement, son épanouissement et sa maturité, Cela c'est la nature humaine qui nous le dit, Or, pour l'âge qui nous concerne, la sexualité est encore à son étape de formation et partant, fragile, irritable, sujette à l'infection, Les docteurs nous le rappellent: "Nous détectons 4 à 5 fois plus de cancer dans le vagin des filles de cet âge qui se livrent à des relations sexuelles», Pourquoi n'en pas dire autant du sida?

RÉSONANCES - MARS 1992

RÉSONANCES - MARS 1992

7. Que dit pOUl' cet âge l'horloge de la natw'e? Elle invite garçons et filles aux rencontres, au dialogue, à une bonne connaissance mutuelle, à la pratique de la gentillesse et de l'affection et pourquoi pas des becs et des embrassades, pour découvrir, à travers ce cheminement, celui ou celle qui sera l'homme ou la femme de leur vie, Mais me direz-vous, et les relations sexuelles? L'horloge de la nature vous répond: "Il n'est pas encore l'heure; attendez un meilleur épanouissement et une plus grande maturité de votre sexualité, Chaque chose en son temps; ne brûlez pas les étapes, sans quoi vous vous brûlerez vous-mêmes», L'horloge de la nature n'est jamais en panne et donne l'heure juste pour chaque étape de notre vie, Ecoutez-la et suivez-la; vous vous en trouverez bien, Abbé Damien Bex Av, des Alpes 18 3960 Siet'l'e


INFORMATIONS

OFFICIELLES Ces documents sont destinés à ceux qui désirent personnellement perfectionner leurs propres connaissances musicales.

Ecole pédagogique

AURORE

Ils pourraient être utilisés dans les classes du CO et dans les classes du niveau secondaire du 2e degré.

forme

MÉTHODE MONTESSORI plus actuelle que jamais

Près de 63 % des enseignants concernés ont répondu au questionnaire. Ils se montrent en général satisfaits de la méthodologie mais proposent tout de même quelques modifications dont les principales sont les suivantes: -

RECHERCHE ET ANIMATION PÉDAGOGIQUE Recherche pédagogique L'ORDP a récemment publié deux rapports portant sur les résultats d'une évaluation du Centre de pré-apprentissage mixte de Champlan (décembre 1991) et d'une consultation concernant la méthodologie de connaissance de l'environnement en 3e année primaire (février 1992). Les deux rapports peuvent être obtenus sur demande au secrétariat de l'ORDP. L'Institut St-Raphaël comprend plusieurs structures éducatives situées à Champlan et à Sion. En 1988, le DIP autorisait l'ouverture du Centre de Pré-apprentissage mixte (CPAM) à Champlan réservé en priorité à des jeunes filles en dernière année de scolarité ou hors scolarité. Cette autorisation était assortie de quelques conditions comme par exemple, le caractère expérimental de fonctionnement de cette structure limitée dans le temps (4 ans) et soumise à une évaluation dégageant les indications nécessaires à son orientation future. Le rapport concernant le CPAM présente donc la démarche évaluative, la conduite de l'observation et les résultats des diverses enquêtes concluant à la poursuite de l'expérience moyennant les modifications utiles et nécessaires à son mode de fonctionnement.

présenter les textes de manière plus aérée et plus attirante ajouter un chapitre évaluation proposer davantage de fiches pour l'élève mettre sur pied des appuis pour l'enseignement de la connaissance de l'environnement.

L'enquête était anonyme, les enseignants qui ont donné leur adresse en fin de questionnaire ont reçu le rapport qui est également disponible pour tous les autres enseignants intéressés.

Editions Fleurus, Coll. Créajeux Cartes animées Drôles de T-shirts

Rue du Simplon 15 - 1006 Lausanne Tél. (021) 26 49 53

Lorelei Valère Formation internationale

th60rlque et pratique Rue Saint-Pierre 3, 1003 Lausanne (j) (021) 312 78 02 Veuillez m'envoyer votre documentation Nom .

........ Prénom: .

Adresse: .

Editions Casterman Le grand livre du bricolage, tome 1 Créations faciles pour doigts agiles Editions du Sorbier Regards sur la peinture, Cumming Editions Mardaga Dessiner grâce au cerveau droit

Editions Le Temps apprivoisé Sensibilisation aux arts plastiques

Editions Fleurus, Série 112 Joyeux mobiles Mobiles en papier

ARCHITECTES D'INTÉRIEUR

Editions Fleurus, Coll. Décor Chat décor Ours décor

L'animatrice d'ACM informe les enseignants que les nouvelles acquisitions suivantes sont disponibles à l'ORDP de Sion et à l'ODIS de St-Maurice :

Editions Fleurus, Coll. Mille pattes Perles, perles, perles Bébêtes-mousse Boîtes mystère en papier et carton Badges branchés en tissu peint Fleurs sous presse Masques et parures en papier crépon

en cours journaliers - programmes de 3-4 ans

Editions Fleurus, Série 107 D'un coup de ciseaux Atelier tickets

Editions SSMTM Papiers fantaisie

Editions Fleurus, Collectifs Couronnes en fête Un Noël plein d'idées

ÉCOLE D'ESTHÉTIQUE ET COSMÉTOLOGIE CIDESCO. FREC Filles et garçons

Bracelets brésiliens Ribambelles fantastiques Bouteilles de sable coloré

Animation pédagogique

Editions Dessain et Tolra Le métier de peintre, Garcia La gravure sur verre, Mégroz Théâtre de marionnettes en papier, Brody

Téléphone (026) 22 20 60 Conditions spéciales pour votre bibliothèque scolaire

Rue Aurore 1

1005 Lausanne Tél_ (021) 238377

L'enquête concernant la méthodologie de Connaissance de l'environnement a été menée en octobre 1991 auprès des enseignants de 3P.

Fournitures scolaires Papeterie Librairie générale

- institutrices - jardinières d'enfants - éducatrices

Jean-Pierre Salamin

Nouvelles de l'ORDP

LIBRAIRIE CATHOLIQUE R. Troillet - 1920 MARTIGNY

L'animateur en éducation musicale informe que l'ORDP à Sion met en consultation une collection de documents de pédagogie musicale édités pal' les éditions musicales J.-M. Fuzeau (point d'orgue, rue de Carouge, 1205 Genève). Ces documents sont présentés dans divers coffrets: 1. écoute et découverte de la voix 2. les formes musicales 3. le moyen âge, la renaissance 4. écoute et découverte des instruments Chacun de ces coffrets comprend: - un guide pédagogique à l'intention du maître - un cahier de travaux pratiques pour l'élève - 3 cassettes (2 cassettes "magistrales» et une cassette "tests sonores») RÉSONANCES - MARS 1992

~LlMEP

WTLLI

Association valaisanne des maîtres dléducation physique Walliser Turnlehrerverein

TOURNOI DE VOLLEYBALL DES ÉCOLES DU 2e DEGRÉ

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Lieu:

Salle Omnisports et salle de Goubing à Sierre.

Date:

Mercredi 8 avril 1992.

Horaire:

13 h 30 début du tournoi 17 h 00 proclamation des résultats.

Nom de l'école: .................................................................................................. .

Equipes:

a) Equipe féminine avec 2 licenciées au maximum sur le terrain.

Nom de l'accompagnant: ................................................................................. .

b) Equipe masculine ou mixte composée uniquement d'élèves appartenant à la même classe. Arbitrage: Chaque équipe met à disposition des arbitres. Frais:

L'AYMEP défraie le transport de toutes les équipes.

Responsable: Eddy Beney, Rte de Bottire, 3960 SIERRE 027/55.91.12 L'AYMEP décline toute responsabilité en cas d'accident! RÉSONANCES . MARS 1992

BULLETIN D'INSCRIPTION

) équipe(s) féminine(s) ) équipe(s) masculine(s) ou mixte(s) NB: Chaque établissement peut inscrire au plus 3 équipes. Délai d'inscription: 30 mars

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Pour la sixième et ultime étape de notre concours, nous vous proposons à nouveau une situation-problème en rapport avec la multiplication. Le fundamentum du plan d'étude ne mentionne-t-il pas pour la 4ème année "mémoriser la table de multiplication jusqu'à 10 x 10"? Cependant, nous vous l'assurons, la recherche sera plus aisée à structurer. (En mai, nous serons en mesure de publier le classement final.)

Concours de mathématique pour les classes de 4e année primaire du Valais romand A propos de "Multiplions avec des dominos", suite. (Résonances, décembre 91, février 92)

Toutes les classes engagées dans le concours ont effectivement "sué" sur cette situation-problème. Seules deux d'entre elles sont parvenues à une solution, mais nous ignorons si elles ont réussi à structurer la recherche, en développant par e?<emple une démarche systématique, ou si elles n'ont misé que sur leur formidable opiniâtreté et compté sur une once de "chance". Peut-être nous le ferontelles savoir! Nous tirons chapeau bas aux chercheurs en herbe de ces deux classes et publions avec grand plaisir leurs solutions, qui viennent s'ajouter aux deux autres que nous possédions déjà. (Résonances, février 1992) Une classe , celle de Vernayaz, a frisé la solution. En effet, elle n'a pas réussi à trouver les bonnes permutations de dominos qui auraient permis de déplacer le zéro apparaissant une ou deux fois au résultat comme chiffre des milliers. A cela près, les 28 dominos sont utilisés et toutes les multiplications sont correctes. Nous imaginons leur déception à l'image de leur investissement.

406

523 ~

X

55 1 ~ 11 02

4

1624

2615

660 X 5 3300

365 X

4

446 X 5 2230

441 X 6 2646

535 X 4 21 40

334 X

3

34 1 X 3 1023

1002

600 X 5 3000

23 1 X 5 11 55

DD DD D D DD DD

x

1460

classe 4P de Veyras (Lily Sierro, Noëlie Basili)

226 ~ 1356

Les multiplications à reconstituer

Situation-problème n06

x

63 1

4

2524

classe 4P de Monthey (Georges Jacquemettaz)

Combien y a-t-il de solutions? une seule, deux, ... , dix, ... davantage? A vous de le déterminer!

Bonne chance et beaucoup de plaisir à faire des mathématiques!

Bulletin-réponse pour la classe Situation-problème n° 6

X

Il s'agit de reconstituer les deux multiplications ci-contre, en plaçant judicieusement dans les 10 cases chacun des chiffres de 0 à 9.

Les multiplications à reconstituer

Classe de (commune, centre scolaire): - - - - - - - - - - - - - - - - - - Nom et prénom du titulaire: _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Adresse du titulaire: _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Téléphone: - - - - - - - - - __ _

405 X 4 1620 342 3 1026

X

556 X 6 3336

306 4 1224

X

561 X 4 2244

250 6 1500

X

53 1 1 0531 X

533 2 1066

X

62 1 5 31 05 X

225 5 11 25

X

636 4 4244 X

200 6 1200

456 1 0456 X

solution nQ 1

X

334 X 1 0334

0 00

X

solution nQ 3

classe 4P de Vernayaz (Didier Jaquier) Plusieurs autres classes nous ont communiqué des résultats auxquels manque une septième multiplication; elles aussi ont dû pester en "sentant" la solution toute proche. Il nous plaît de relever les recherches d'envergure menées par les classes de nos collègues Aliette Beytrison d'Evolène (6 solutions de 6 multiplications), Jacques Wicky de Sio·n et Jean-Yves Dallèves de .Salins (toutes deux avec 4 solutions de 6 multiplications).

DO DD

Si nous comprenons bien la déception que peuvent ressentir les élèves en "échouant" si près du but qu'ils sachent aussi que dans ce type d'activité mathématique "seule l'absence de tentative est sIgne d'échec" (Gérard Charrière, Ecole valaisanne, février 1988).

OD OD D 0

X

solution nQ 4

X

X

00 00 D 0 00 DO . 00 00

X

X

Pour la suite (?), veuillez photocopier ce bulletin-réponse et agrafer le tout. Merci A retourner, jusqu'au

( ___ pOints) Animation "Mathématique" RÉSONANCES . MARS 1992

0 00

X

DO OD 0 D DO 00

X

solution nQ 2

RÉSONANCES· MARS 1992

10 avril, à l'adresse suivante:

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ORDP Animation "Mathématique" . Gravelone 5

1950 .s..!.QN


INFORMATIONS

Préparation d'enfants handicapés aux sacrements

Cette église médiévale, la connaissez-vous? Les historiens d'art les plus chevronnés l'apprécient dans son extrême simplicité. Bouffard écrit:i< Placée au Centre des Alpes, sur la plus grande route qui relia en tous temps le Nord et le Sud de l'Europe occidentale, l'église de St-Pierre-de-Clages résume en quelque sorte les influences architecturales prépondérantes du second millénaire. Fondation du Grand Prieuré d'Ainay, près de Lyon, mais située au débouché du GrandSt-Bernard, elle réunit en elle les éléments à la fois lombards et bourguignons».

Risques et chances d'une intégration L'Institut Notre-Dame de Lourdes, à Sierre, accueille des enfants et des jeunes atteints d'un handicap moteur ou de troubles profonds du langage. Six classes de langue française et deux classes de langue allemande permettent à ces. enfants et jeunes de suivre leur scolarité, selon leur propre rythme. Certams d'entre eux peuvent réintégrer le système habituel en cours de scolarité, et d'autres, plus gravement atteints, rejoindront ensuite des institutions spécialisées pour adultes. Dans le programme scolaire, il y a bien entendu un temps réservé à la catéchèse, comme dans toutes les classes valaisannes. Les choses se compliquent un peu en ce qui concerne la préparation aux sacrements de l'eucharist,ie et de la confirmation ..Alor~ que pour les classes habituelles la préparation est en grande partie pnse en charge dans le cadre scolaire les parents des enfants de l'Institut se voient confrontés à un choix plus délicat. Aquel âge un enfant pourra-t-il recevoir tel sacrement? Comment, et avec qui sera préparé l'enfant? Où se déroulera la célébration?

Il ne suffit pas pour les familles de monter dans un train et d'attendre les consignes des catéchistes ou des paroisses. Les parents doivent s'engager et assumer leurs choix.

Quelle est la bonne solution? Pour ~ider les parents dans leur réflexion, nous leur donnons quelques «conseIls,,:

* Prendre le temps! La première communion ou la confirmation n'est pas avant tout une question d'âge. Chaque enfant a son rythme d'éveil à la foi, ses étapes de développement affectif, intellectuel, physique. Ce rythme n'est pas régulier! et i! peut être bon pour l'enfant d'attendre quelques années, même SI «ceux de son âge" ont déjà fait leur première communion ou sont déjà confirmés... ' D'ailleurs, même pour un enfant ne souffrant d'aucun handicap, l'âge ne devrait pas être le critère principal pour recevoir un sacrement!

* Discemer le lieu de vie ecclésiale de l'enfant

Si un enfant a d~s liens réguliers avec sa paroisse de domicile, nous encourageons touJours les parents à tenter l'expérience d'une intégration à la célébration paroissiale du sacrement. C'est parfois l'occasion de nouer des contacts avec de nouveaux camarades ou de resserrer des liens avec les responsables de la paroisse, laïcs ou prêtres. Si pal'. contre l'enfant n'a aucun lien avec sa paroisse de domicile, ça n'auraIt ~as un grand sens de le «parachuter" dans cette paroisse juste pour un JOUI' de fête ... Il est alors préférable de célébrer le sacrement avec d'autres enfants de l'Institut, puisque c'est là que l'enfant s'éveille à la foi.

G É N É R ALE S

Les musiciens considèrent comme un privilège de s'exprimer dans cette église, l'acoustique yest excellente. Radu Chisu, le musicien roumain, décédé subitement en ce Noël 89 qui libérait son pays la Roumanie et qui a révélé leur talent à bien de ses élèves (Dany Bonvin) affectionnait ce lieu.

Pour entourer ce joyau, un groupement s'est formé <des Amis de St-Pierre-de-Clages». Il organise des concerts de qualité, le dimanche, à 17h.30, une façon de terminer en beauté une promenade dominicale! Sont agendés, le 1.03.92, le QUATUOR DE TROMBONES DE MUNICH avec Dany Bonvin, le 7.06.92, le trio à cordes ABC (Alto, Basso, Cello) avec Jacques Mayencourt, le 8.11.92, le récital de piano de Daisy Bacca.

Repères pour une intégration heureuse

iiLes Amis de St-Pierre-de-C1ages» ont aussi créé ulle vidéo-cassette «Les huit faces de l'octogone» pour susciter et nourrir la curiosité des gens d'ici, d'ailleurs, des écoliers. Le programme de 6ème année primaire ne prévoit-il pas l'étude de l'art roman? Et St-Pierre-de-Clages est un lieu privilégié pour l'apprendre. On peut acheter à l'adresse ci-dessous cette vidéo-cassette, une excellente idée de cadeau pour les amis du Valais. Al'ORDP à Sion, on la prête.

Pour les familles qui sont prêtes à tenter l'expérience d'une intégration paroissiale, il y a bien des peurs à surmonter! L'enfant sera-toi! accueilli par ses camarades? Se sentira-toi! à l'aise le jour de la fête? Pourra-t-il participer à la procession, comme les autres? Ne sera-t-il pas un objet de curiosité gênante pOUl' toute l'assemblée? Ces questions, ces peurs sont légitimes. POUl' que l'intégration ait des chances de succès, i! est important que les contacts soient pris longtemps à l'avance, avec le célébrant, avec la classe avec les catéchistes et les responsables de groupes. Il faudra sûrement adapter la préparation en tenant compte des limites de l'«invité", limites de communication, de mobilité, de compréhension, de comportement. Il est aussi important que les éducateurs et enseignants soient au courant de la démarche, pour qu'il y ait un lien entre la vie à l'Institut et la préparation (surtout pour les internes).

Ala fin mai et au début juin surtout, des classes viennent parfois en vélo, visiter l'église de St-Pierre-de-Clages, puis pique-niquer dans le jardin public du Prieuré. Sur demande à l'adresse ci-dessous, une visite commentée peut être organisée. Josy Pont

Une épreuve de vérité Toute intégration comporte aussi sa part de risques et de souffrance. Le h~ndicap d'un enf~nt sera ~~ut-ê~re plus dur à porter un jour de fête, pour hu et pour sa famIlle, au mIlIeu d autres enfants en pleine santé ... Il y aura p.eut-être des moments de révolte, de déception, des risques d'incompréhenSIOn, des maladresses... Le handicap ne sera jamais effacé par une intégration. Mais si la famille et la communauté prennent le temps de s'apprivoiser, de se connaître, une intégration sera un enrichissement pour chacun. La communauté y gagnera en vérité. Jean-François Maillard Catéchiste à l'Institut N.-D. de Lourdes SieI'l'e RÉSONANCES - MARS 1992

Adresse pour commander une vidéo-cassette. Prix Frs 30.Elle figure dans tous les guides touristiques qu'ils soient allemands, anglais ou même japonais, il est donc bien difficile de l'ignorer. On aime l'ambiance recueillie de l'église de St-Pierre-de-Clages, le mystère de ce lieu enfoui profondément dans le sol. On ycélèbre des mariages empreints d'intimité. Mais que sait-on au juste de ce lieu? St Florentin, évêque, et Hilaire, son diacre yauraient été m~rtyrisés au Ve siècle. Non, disent les savants, malgré la tradition orale. L'église et son prieuré sont cités la première fois en 1153 dans un inventaire de l'Abbaye de Cluny. Les absides, le clocher octogonal sont très c1unysiens. Toutefois l'église serait antérieure. Les livres d'histoire de mon enfance la disaient carolingienne .. . RÉSONANCES - MARS 1992

Mm< JosyPont 15, Rue de l'église 1956 St-Pierre-de-Clages Tél. 027/86 3144

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"T INSTITUT ROMAND DE RECHERCHES ET DE DOCUMENTATION PÉDAGOGIQUES

Femmes-Rencontres-Travail

Quoi de neuf à l'IRDP? WEISS, Jacques. - L'enseignant «au cœur froid», ou l'objectivité en évaluation. Neuchâtel: Institut romand de recherches et de documentation pédagogiques, 1991. - 11 p. (Recherches 91.109) Les calculs savants de notes, l'établissement compliqué de barèmes, les multiples recours aux appréciations quantitatives des apprentissages sont autant de pratiques dont le but est de satisfaire des exigences sociales d'équité et de justice. y parvient-on vraiment et comment? L'enseignant est-il capable d'adopter l'attitude attendue de lui, de garder le "coeur froid» dans ses jugements, d'évaluer en toute objectivité? Le but principal de cet article est de tenter précisément de répondre à ces questions, en exami-

nant les résultats de recherches centrées sur la description et la compréhension des pratiques réelles d'évaluation, mais aussi sur les attitudes des élèves et des parents à l'endroit de ces pratiques de certification, de prédiction et d'orientation. L'auteur apprécie ensuite le degré de confiance qu'il convient d'accorder aux appréciations qualitatives des enseignants et les situe par rapport aux informations issues de mesures quantitatives. Pour conclure, l'article met en perspective les approches techniciennes et humanistes de l'évaluation.

TSCHOUMY, Jacques-André. - L'enfant, citoyen scolaire de l'Europe de demain. Neuchâtel : Institut romand de recherches et de documentation pédagogiques, 1991. - 10 p. (Ouvertures 91.404) Trois citoyennetés sont en enjeux désormais: la citoyenneté de l'enfant, la citoyenneté scolaire, et la citoyenneté européenne. Cette démocratie en culottes courtes devra bien trouver ses marques dans l'Europe de demain. Mais l'enfant est-il un citoyen? Mais l'enfant estil un citoyen à l'école? Mais l'enfant est-il un citoyen scolaire en Europe? La communication traite de la socialisation, et de l'éducation aux valeurs démocratiques et aux droits de l'homme en Europe.

Apropos de l'Ensemble Vocal de Saint-Maurice

Nous sommes Une association jeune et dynamique (créée en 1980). Quatre cents membres du Haut et du Bas-Valais nous soutiennent dans notre action. Notre but est de renseigner et d'aider concrètement les femmes dans tous les domaines qui les concernent: leur épanouissement personnel, leur vie familiale et professionnelle.

complément de formation nécessaire, être une passerelle entre leur formation antérieure et leur projet professionnel. Après avoir défini les besoins des candidats, CORAD organisera des cours spécifiques, à la carte, en veillant à regrouper 4 ou 5 demandes similaires. Ce projet a été établi en collaboration avec l'Office d'orientation scolaire et professionnelle; il est soutenu financièrement par l'OFIAMT, qui en a reconnu le caractère novateur.

Nous cherchons

Nous proposons -

Des stages de développement personnel et d'orientation professionnelle à Sion et Saint-Maurice, soutenus par le DIP et l'Office du chômage;

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des entretiens psychologiques avec une psychologue diplômée;

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un service de mères-gardiennes, soutenu par le Département de la santé publique, Pro Juventute et les communes;

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une permanence téléphonique (F.I.T.) qui renseigne sur les problèmes d'emploi, de formation professionnelle, d'assurances, d'aides sociales, de loisirs, d'enfants, ainsi que sur toutes les activités F.R.T.; en projet: un cours de gouvernante d'hôtel, en collaboration avec la Société suisse des Hôteliers.

Des professeurs du degré secondaire intéressés à participer à cette nouvelle formule. Il s'agit d'un engagement à temps partiel, à la demande, selon une organisation très souple. Les cours auront lieu en règle générale dans les locaux scolaires, le plus souvent en soirée, et le plus près possible du domicile des élèves. Ils commenceront en septembre 1992, voire déjà en mai s'il y a des demandes. Toutes les branches du niveau secondaire peuvent être demandées, en vue de permettre aux candidats de se présenter aux examens d'entrée de diverses écoles.

Nous offrons -

Une rémunération selon les normes en vigueur au DIP;

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Une formation à l'enseignement aux adultes dans le cadre des Semaines pédagogiques (renseignements à ce sujet dans le numéro d'avril de Résonances). Bernadette Dallèves A1let

Nous organisons des cours de l'accordement pour adultes (CORAD) L'Ensemble Vocal de Saint-Maurice se fait un plaisir de VOliS convier à son prochain concert PASSION 92 qui aura lieu le 5 avril à la Basilique de St-Maurice. Concert inspiré d'une série de Kyrie, témoignages vibrants à travers les âges du cri de l'homme vers son Dieu. Il y aura bientôt 30 ans (plus exactement en 1993) que l'Ensemble Vocal de Saint-Maurice anime, à la Basilique, des messes radiodiffusées le dimanche matin. Autrefois, cette mission était confiée au choeur du Collège, à ce moment-là composé d'internes qui, avec la réorganisation des programmes, commencèrent à rentrer chez eux chaque weekend. C'est ainsi que, réunis autour du Chanoine Marius Pasquier, une vingtaine de chanteurs prirent la relève, se familiarisant avec une matière qui leur était déjà coutumière: le chant

grégorien et la polyphonie liturgique. Les années passèrent ... 10 ans ... 20 ans ... plus de 25 ans aujourd'hui de fidélité constante. Répondant avec enthousiasme à l'appel de la Radio Romande, ils assuraient au départ une messe par mois. Mais dès les premières apparitions à la radio, les réactions se sont manifestées, notamment cette critique du tout jeune ensemble: "On dirait que le chef joue d'un instrument qui obéit à toutes ses indications. Par quel miracle a-t-il réussi à créer un instrument de cette classe!» Car les premières années déjà, ses membres ont très vite été appelés à se produire en concerts (dont les plus connus sont ceux du dimanche de la Passion). Son répertoire se base principalement sur des oeuvres religieuses, du chant grégorien aux motets de Poulenc. Parmi les grandes .oeuvres qu'il a eu le plaisir d'interpréter, il faut mentionner le Requiem de Fauré, le Requiem de Mozart, La Passion selon Saint Jean de Bach, Le Requiem de Duruflé, les

Funérailles pour la Reine Mary de Purcell, la Messe en ré majeur de Dvorak, le Te Deum de Gilles ... Pour fêter son trentième anniversaire, il a choisi d'interpréter la Création de Haydn. L'Ensemble Vocal de Saint-Maurice compte aujourd'hui une trentaine de membres dont un bon tiers sont des chanteurs de la première heure. Depuis sa création, l'horizon des provenances de ses membres s'est considérablement élargi et s'étend de Sierre à Lausanne. Leurs apparitions en public ne se comptent plus, tant en Valais que hors du canton, sans oublier la France avec Vongy et les tournées en Gascogne. Finalement, il faut signaler l'enregistrement en disque compact des oeuvres du Chanoine Louis Broquet.

Certains adultes - notamment les femmes et les étrangers - dont la formation comporte des lacunes, éprouvent des difficultés à entreprendre un apprentissage ou une nouvelle formation à cause d'une seule branche (ex: chimie pour l'école d'infirmières, géographie valaisanne ou allemand pour le cours de cafetier, etc.) Or, nous sommes tous conscients actuellement de l'utilité et même de l'absolue nécessité de la formation continue des adultes. Les cours de raccordement pour adultes veulent donner à ces personnes le

Marie-Claude Dubosson Troistorrents RÉSONANCES· MARS 1992

RÉSONANCES . MARS 1992

Renseignements et inscriptions: -

par téléphone: permanence téléphonique F.I.T., (027) 22.10.18

-

par écrit: Femmes-Rencontres-Travail, CORAD, Rue des Remparts 6, 1950 Sion.


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L'évaluation formative LA~e ~écessité pOL-\~ l'école

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suite aux résolutions des assemblées des délégués de la SPVAI...

suite ~ la mise sur pied par le Conseil d'Etat d'une commission chargée de l'étude des problèmes de l'évaluation

suite aux cours déjà organisés pour les enseignants de français du cycle d'orientation

suite aux multiples préoccupations IndMduelles des enseignants,

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l'ORDP VOUS invite à une conférence de

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professeur ~ l'Université de Genève ~ la faculté de psychologie et des sciences de réducation Téléphone:

Cet exposé sera illustré par des travaux réalisés en Valais.

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MERCREDI 1er AVRIL 199.

à 16 heures à l'caulca du (ollè.e des (reusets, Sion

SION: AGENDA CULTUREL Musée cantonal des beaux·arts Place de la Majorie 15 1950 SION COLLEGrrONS PERMANENTES ouvert tous les jours, sauflundi: lOhOO/12hOO 14hOO/18hOO L'exposition continue à la Grange-à-l'Evêque, Sion

Edition, administration, rédaction Département de l'inst.ruction publique (DIP) Office de recherche et de documentation pédagogiques (ORDP) l ] L..LJcn L..LJ c: : c..:> UJ 0::::1- ---.J~ L..LJcn ===>1:2:;:: :ccn

Directew' Jean-Pierre Salamin Gravelone5 1950 Sion Téléphone(027)216285. Rédactelll.' de 'Résonances' Jacques Darbellay Photographe Christ.ine Antonin

Musée cantonal d'archéologie Rue des Châteaux 12 1950 SION ouvert tous les jours, sauflundi: lOhOO/12hOO 14hOO/18hOO

Mobil-Werke U. Frei SA 9442 Berneck, Téléphone 071 /71 22 42, Téléfax 071 /71 65 63

RÉSONANCES Mensuel de l'école valaisanne.

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Données t.echniques Surface de composition: 175 x 245 mm. Format de la revue: 210 x 280 mm. Impression en offset en noir et une teinte vive, photolithos fournies ou frais de reproduction facturés séparément pour documents fournis prêts àla reproduction.

Musée cantonal d'histoire militaire Château de St·Maurice 1890 ST-MAURICE COLLEGrIONS PERMANENTES ouvert tous les jours, sauflundi: 10hOO/12hOO 14hOO/18hOO

LA DIREGrION DES MUSÉES CANTONAUX 1950 SION

Parution Le 15 de chaque mois saufjuillet et août.. Délai de remise des textes et des annonces Le 20 du mois précédent. RÉGIE DES ANNONCES PUBLICITAS, 1951 Sion Téléphone (027) 29 51 51 Téléfax (027)235760. Impression, expédition VALPRINTSA, 1951 Sion Téléphone(027)222370 Téléfax (027)220747. RÉSONANCES - MARS 1992

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MARTIGNY Type de formation: diplôme de commerce reconnu par l'OFIAMT. Examens de diplôme: en même temps que ceux du cycle normal et portant sur les mêmes épreuves. Conditions d'admission: semblables à celles du cycle normal: art . 22 du décret du 13 mai 1987. Durée de formation: 4 ans. • fin des cours, tous les jours à 15 h 15; • fin des cours de la semaine: jeudi soir ; • stage commercial ou congés pour compétitions en février-mars ; • cours d'appui et de rattrapage; • recherche de solutions aux problèmes particuliers en collaboration avec notre coordinateur. Inscriptions: jusqu'au 30 juin 1992. Renseignements, prospectus, inscriptions: Ecole supérieure de commerce Rue des Bonnes-Luites 8 1920 MARTIGNY Tél. (026) 225997 - (026) 225992


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