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PAR PAUL VETI'ER
Voguer les pieds sur terre Ecole et patrimoine! J'en entends qui médisent déjà. «Encore un sujet bateau. Résonances va nous noyer dans les théories, nous abreuver de philo -psycho -pé d agosophie.» Il est vrai que le problème relationnel opposant les jeunes et le patrimoine n'est pas nouveau. Il est tout aussi exact que ce bateau-là nous a emmenés voguer sur un océan de thèmes. Nous avons cependant décidé de rester les pieds sur terre.
cahiers de prépa ratian ex. cahier A 128 pages, Fr. 18.-
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jaurnal de préparation COMENIUS 0 ail. 0 Ir. 0 ital.lromanche
ex. cahier 8, 128 pages, Fr. 18.-
ex. 156 pages, Fr. 24.50
ex. cahier C, 128 pages, Fr. 18.-
cahiers de notes ex. enseignement scolaire Fr. Zo ail. Ofr.
ex. cahier U, 96 pages, Fr. 11.-
ex. formation professionnelle Fr. Z-
Ce dossier n'a pas la prétention d'effectuer le tour du sujet en quarante-huit pages. Nous avons délibérément choisi certaines voies et en avons ignoré d'autres. Quelques éléments théoriques, une foule de renseignements pratiques assortis de témoignages: voilà en substance ce que notre navire transporte dans ses cales. Les gens qui ont pris la plume - qu'ils en soient remerciés - l'ont fait avec un constant souci de coller aux besoins des lecteurs. Nos colonnes font la part belle à la Bibliothèque cantonale qui RÉSONANCES - MARS 1993
dévoile des richesses insoupçonnées et aux musées valaisans dont le collaborateur pédagogique risque désormais d'être mis à rude épreuve. D'autres institutions Musée de la vigne et du vin et Centre valaisan du film - trouvent aussi leur place dans ce dossier. Après quelques changements formels, la rédaction de Résonances va s'attacher à apporter des modifications de fond. Une série de nouvelles rubriques devrait lever l'ancre ces prochains mois. La première d'entre elles - La vie en classe présente ce mois-ci le travail journalistique d'écoliers de St-Léonard. Nous espérons que cette rubrique s'étoffera dans les prochains numéros. Différentes idées se réaliseront encore dans les mois qui suivent pour donner naissance à une revue «nouvelle vague». , Avant que vous vous lanciez à l'abordage de ce numéro, le capitaine de Résonances et son équipage tiennent à vous souhaiter une belle croisière.
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Bibliothèques et patrimoine CE
Sève et poussière
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T EDITORIAL
- 1Voguer les pieds sur terre, Paul Vetter ...................................... .. .... .1
DOSSIER
Ecole et musée: application pratique, Eric Berthod ........................................ 13 Les dossiers pédagogiques des musées, Paul Vetter .. ........................................ .15 Tourisme et patrimoine régional, Stéphane Decoutère ....... .. ....... .... ..... .16
La Fondation de l'Abbaye, Jacques Darbellay .............................. 22 A propos d'héritage, Philippe Digout ................................... 23
- 3-
CEVAF: un voyage dans le passé, Jean-Henry Papilloud ....................... 24 Traditions pour touristes, Paul Vetter ................................ ... ........ 25
Sève et poussière, Jacques Cordonier ........ ........ ...... .. .. .... .3
ECHOS
Visites de la Bibliothèque cantonale, Rosemarie Fournier ................... ......... .4 La mémoire imprimée du Valais, Alain Cordonier ....... ............................. 5
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Des collections complémentaires, Dominique Quendoz ............................ 6 Pistes de recherche, Anne-Marie Pitteloud .......................... 8 Revivre le passé?, Michel Veuthey .; .. ................ ......... .... .... 9 Vaincre les préjugés, Candide Rossier ...... .................... ....... .10 Musée: un instrument indispensable, Eric Berthod ....................................... .12
DANS NOS CLASSES Gazette léonardine, Paul Vetter .. .... ... ... .... .... ............ ... .. .. .... 32 Fully: les classes voient l'ouge!, ............. 33
INFORMATIONS OFFICIELLES
Vercorin: tourisme didactique, Paul Vetter ......... ................................. .18 Du sol au terroir, Isabelle Raboud-Schüle .....................19
- 34 Surdité et éducation religieuse, Jean-Michel Lonfat ............................ 34 Galerie des arts plastiques, Corinne Germanier ............................ 35 Cours international d'été à l'Université d'Augsbourg, ......... .............................. .... 35 Allemand: rencontres primaires-CO, Monique Pannatier, Pierre-Pie Bonvin ........ .. ......... ... ......... 36 ORDP: nouveautés au Centre de documentation, Evelyne Nicollerat ..... .. ..... ....... ........... 38 IRDP: nouveautés ................................. .40
CO Derborence, toxicomanie démasquée, Xavier Gaillard ........... ..................... ....26 Prévention, drogue, médiateurs: même combat, Catherine Vuissoz ............................... 28 «D'un faire n'importe quoi» à l'initiative Jeunesse sans drogue, Pierre-Yves Albrecht ....... ... .... ........ .... 30
«Patrimoine. Ce beau et très ancien mot était, à l'origine, lié aux structures familiales, économiques et juridiques d'une société stable, enracinée dans l'espace et le temps. Requalifié par divers adjectifs (génétique, naturel, historique .. .) qui en ont fait un concept «nomade», il poursuit aujourd'hui une carrière autre et retentissante.» Françoise Choay l
Concours de mathématique, Yvan Michlig ......................... .... ....... .... 42 Education physique, AVMEP .......................... .......... ........ .. .... 46 Paroles au lecteurs, Anne Roru·igues .... ............... .......... ...... 47 Sion: agenda culturel Musées cantonaux ....... .. .................... .48 RÉSONANCES - MARS 1993
Si l'on poursuit dans le sens de la réflexion de Françoise Choay, n'est-ce point un enracinement moindre que par le passé dans un lieu, une histoire, un système de valeurs et un mode de penser qui pousse nos sociétés à porter un intérêt accru au patrimoine? Peut-être, mais alors il importe de ne pas en rester là, car le «fétichisme» du document original, de l'œuvre spectaculaire, du monument comme «une défense contre le traumatisme de l'existence, un dispositif de sécurité» (F. Choay) nous guette et, malheureusement, il y a dans une telle approche davantage de poussière que de sève. Pourtant, le patrimoine est d'abord sève, source d'épanouissement personnel et non rempart contre mes propres peurs. Il peut être le moyen privilégié par lequel j'entre en contact avec la création des hommes, ceux d'hier et d'aujourd'hui, ceux d'ici et d'ailleurs. Il ne peut pas être simplement celui qu'une administration qui en a la charge aurait classé comme tel, mais tout ce qui, obscur ou célébré, va progressivement me permettre de ne pas être un individu isolé, mais partie prenante à une aventure collective. Dans une telle perspective et en complémentarité avec de nombreux autres lieux, la bibliothèque constitue un endroit privilégié pour entrer en contact avec le patrimoine. Mettant à disposition des œuvres reproduites en RÉSONANCES - MARS 1993
séries plus qu'elle ne conserve des pièces rares ou uniques, elle ne saurait sacraliser le patrimoine, tout comme elle se refuse à en établir la hiérarchie. En cela, elle stimule la démarche autonome de chacun et propose un terrain d'exercice à la recherche personnelle: deux attitudes auxquelles l'école a certainement pour ambition de préparer.
Des bibliothèques variées La bibliothèque dont il est question ici, ce sont en fait «des bibliothèques» aux fonctions et aux prestations variées. A des titres divers, toutes permettent d'entrer en contact avec le patrimoine culturel, historique ou scientifique. Il n'est pas nécessaire pour cela de se rendre dans les plus prestigieuses d'entre-elles. Lorsqu'elle existe, la bibliothèque scolaire, intégrée au monde familier de l'école facilitera les contacts ultérieurs avec des institutions plus importantes et plus riches. Il en va de même de la bibliothèque communale ou régionale, même modeste, dont les ressources documentaires répondent à de nombreuses recherches ou simples curiosités: littérature d'imagination, ouvrages documentaires concernant l'histoire, les disciplines traitées dans les cours d'environnement, ouvrages d'art, d'architecture, monographies locales, ... la rencontre avec le patrimoine commence ici. Ces bibliothèques disposent généralement
de sections spécifiquement destinées aux enfants et aux jeunes. Encouragées par le canton, les bibliothèques de lecture publique valaisannes se sont fortement développées au cours des dernières années. C'est ainsi que, depuis 1988, dix-sept nouvelles bibliothèques ont été créées à travers le canton. Il y en a certainement une proche de chez vous!
Triple mandat La recherche d'une documentation fouillée implique le recours à des collections plus étendues. Dans notre canton, c'est à la Bibliothèque cantonale que l'on pourra s'adresser. Cette institution a un triple mandat dont chacune des composantes est en prise directe avec le patrimoine. Elle est d'abord une bibliothèque d'étude et d'information qui a pour tâche de fournir la documentation et les conseils permettant à chacun de maintenir et développer ses connaissances dans les divers domaines du savoir. Elle est ensuite la «bibliothèque nationale du Valais», chargée de réunir, conserver et mettre en valeur le patrimoine imprimé et phonographique de ce canton. Alain Cordonier, dans un article qui fait suite à ces lignes, évoque dans le détail cette tâche. Elle est enfin une bibliothèque pivot qui s'efforce de coordonner le développement cohérent du réseau des bibliothèques valaisannes. Ouverte à chacun, la Bibliothèque canto-
nale ne dispose pas de littérature adaptée aux enfants qui, avant le terme de leur scolarité obligatoire, n'y trouveront guère de quoi satisfaire leurs attentes.
Pratique
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Qu'elles soient scolaires, communales ou cantonale, les bibliothèques accueilleront volontiers enseignants et élèves, qu'ils s'y rendent isolément ou en groupe. La plupart d'entre-elles offrent la possibilité de visites accompagnées pour une séance d'introduction à leurs collections et à l'usage de leurs services. Ceci est en particulier le cas pour la Bibliothèque cantonale qui ouvre volontiers ses portes aux classes des écoles des degrés postobligatoires et des formations professionnelles. Une telle démarche ne saurait cependant porter des fruits que si elle est inscrite dans un projet pédagogique, c'est pourquoi il est demandé aux enseignants de prendre rendez-vous à l'avance et de participer activement au déroulement de la visite (voir également article cicontre). De même, les bibliothécaires apporteront aide et soutien dans la recherche de documentation pour des projets d'enseignement: un contact préalable est ici aussi nécessaire afin qu'une connaissance réciproque permette de mieux ajuster demandes et ressources documentaires. Pour une démarche isolée, un travail de classe, une recherche concernant le patrimoine valaisan ou une étude générale: les bibliothèques du Valais vous sont ouvertes 2. Soyez les bienvenus! Jacques Cordonier Bibliothécaire cantonal 1 CHOAY, Françoise. L'allégorie du patrimoine. Paris: Seuil, 1992, p. 9.
2Un répertoire des bibliothèques valaisannes est actuellement en préparation. Recensant une centaine d'institutions, il permettra d'identifier celles qui correspondent le mieux à votre attente. Sa publication est prévue dans le courant du printemps, les lecteurs de Résonances en seront informés .
Visites de la Bibliothèque cantonale Sur demande, la Bibliothèque cantonale organise des visites à l'intention des classes d'étudiants de l'enseignement post-obligatoire et des formations professionnelles. En règle générale, la Bibliothèque n'accueille pas de classes du Cycle d'orientation et des écoles primaires pour lesquelles on conseille plutôt la visite d'une bibliothèque communale ou des jeunes. A l'occasion de cette visite, des explications sont données sur les collections et prestations de la Bibliothèque ainsi que sur la manière d'utiliser les catalogues et les ouvrages de référence. La visite, d'une durée de 45 à 60 minutes, se déroule en deux temps. Elle commence par la présentation générale de la Bibliothèque et les explications données par un(e) bibliothécaire. Elle se poursuit par des travaux de recherche des élèves avec un thème donné à l'avance par l'enseignant. Ces travaux sont conduits sous sa
direction et en collaboration avec le ou la bibliothécaire qui reste à disposition des élèves pour les aider dans leur recherche. La présence de l'enseignant tout au long de la visite est demandée. Les personnes intéressées par une telle visite sont invitées à prendre rendez-vous en contactant la responsable du Service du prêt et des renseignements deux semaines à l'avance. En fonction du projet envisagé, la meilleure façon d'organiser la visite sera examinée en commun. La Bibliothèque cantonale organise également, à intervalles réguliers, des visites publiques ouvertes à chacun sans inscription préalable. La prochaine est programmée pour le samedi 27 mars à 14 heures. Rosemarie Fournier Responsable du Service du prêt et des renseignements 027 / 216321
La mémoire imprimée du Valais La plupart des enseignants, au temps parfois lointain de leurs études, ont dû fréquenter la Bibliothèque cantonale. Cependant, sans ignorer son existence, il ne serait pas étonnant que nombre d'entre eux se fassent de cette institution une image stéréotypée et désuète. A vrai dire, on ne sait pas très bien ce que cachent et protègent les hauts murs gris de la rue des Vergers. De vieux livres? Des collections de journaux? Des manuels à l'usage des étudiants? Des dictionnaires, des encyclopédies, des ouvrages de référence? Sans doute et bien davantage encore.
Tous les imprimés "La Bibliothèque cantonale peut s'enorgueillir de posséder un remarquable fonds de livres anciens». Ici, saint Augustin - La Cité de Dieu. Imprimé à Venise en 1475.
En plus de sa fonction de bibliothèque d'étude et d'information générale touchant tous les domaines du savoir, la Bibliothèque cantonale voue un soin particulier à la documentation valaisanne. Dans ce domaine - celui des «Vallesiana» - elle s'efforce de constituer des collections aussi complètes et cohérentes que possible. Ici est conservée la mémoire vivante du canton: tous les imprimés dignes d'intérêt, petits et grands, célèbres ou ignorés, anciens ou actuels, sont mis gracieusement à disposition de qui les demande. Le Valais sous tous ses aspects, économiques, politiques, historiques, littéraires, prend vie dans des documents de toute nature: livres et brochures, revues et journaux, statuts et règlements, rapports et comptes. De l'étudiant préparant un exposé sur son village au professeur écrivant une thèse sur l'endiguement du Rhône, chacun y trouveRÉSONANCES . MARS 1993
Fonds anciens et bibliophilie moderne
ra l'essentiel, et souvent la totalité, de la documentation imprimée sur le sujet de son choix.
Des collections singulières A côté des grands fonds classiques de la Bibliothèque, d'autres collections, essentiellement iconographiques, présentent un intérêt grandissant. En voici les principales: - petits imprimés valaisans (environ 45 000 pièces) tels que livrets de fête, prospectus touristiques, publicité commerciale, menus, calendriers; - affiches (environ 8000), particulièrement une série remarquable de pièces lithographiées du début du siècle; - cartes topographiques (environ 2000): la collection s'étend sur plus de quatre cents ans, de la première carte imprimée sur le Valais (1545) jusqu'aux cartes pédestres d'aujourd'hui; - étiquettes de vin (environ 20 000), des origines, au XIX' siècle, jusqu'aux dernières créations.
La Bibliothèque cantonale peut s'enorgueillir de posséder un remarquable fonds de livres anciens, notamment plus de cent incunables, ouvrages imprimés avant l'année 1500. La plupart de ces premiers fruits de l'imprimerie font partie de la bibliothèque de l'Evêque Walter Supersaxo, acquise par l'Etat du Valais en 1930. D'autres bibliothèques privées, souvent anciennes - bibliothèques de savants, d'hommes politiques, d'ecclésiastiques valaisans - ont également trouvé refuge à la Bibliothèque cantonale. Ces fonds imprimés, en plus de leur valeur intrinsèque, sont pour nous aujourd'hui de précieux témoins des goûts et de la culture des collectionneurs eux-mêmes. Place est également faite à la bibliophilie moderne. Pas d'ouvrages rares et précieux d'aujourd'hui en rapport avec le Valais ou illustrés par des artistes de ce canton qui ne trouvent leur place à la Bibliothèque cantonale. Ce parcours rapide, à travers quelques-unes des collections valaisannes de la Bibliothèque cantonale, laisse nécessairement dans l'ombre d'autres aspects du patrimoine valaisan. Il se veut simple incitation à la découverte, invitation à une visite, promesse de mille et une surprises. Alain COl'donier Directeur adjoint
Des collections complémentaires Il est intéressant et souvent indispensable de considérer l'ensemble des collections de la Bibliothèque cantonale sous un aspect de concomitance. Chaque collection tire ainsi sa valeur maximale lorsqu'elle s'intègre à ses voisines et participe avec elles à une sorte de synergie de l'information. L'étudiant qui entreprend une recherche locale, peut découvrir cette complémentarité des fonds dans l'obtention de l'information la plus étendue possible sur un sujet précis. Si l'on retient l'exemple d'une recherche documentaire sur la ville de Martigny, l'usager se dirigera successivement vers les différentes sources d'information illustrées ci-dessous. Dominique Quendoz Collections iconographiques
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RÉSONANCES . MARS 1993
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Pistes de recherche sur le Valais
Revivre le passé? Un présent inquiétant, un avenir incertain, voire angoissant: les préoccupations immédiates l'emportent souvent, dans notre échelle des valeurs, sur le passé. Quand on est tendu par les soucis du lendemain, on est tenté de considérer comme une fuite ou un refuge l'intérêt pour l'histoire et pour la conservation du patrimoine.
Catalogues
Qu'y trouve-t-on? Livres et titres de périodiques Comment les consulter? Par auteurs et par sujets traités (matières) Sous quelles formes? Informatisée depuis 1989, manuelle avant Bibliographie valaisanne générale
Qu'y trouve-t-on? Livres, titres de périodiques et choix d'articles de revues et journaux Comment la consulter? Par auteurs, matières, lieux et biographies Sous quelles formes? Fichier consultable à la Bibliothèque cantonale. Complet depuis 1950, partiel avant Bibliographies sélectives
Qu'y trouve-t-on? Sélection de la Bibliographie valaisanne générale Comment les consulter? Par auteurs, matières, lieux et biographies Sous quelles formes? Dans les revues «Les Annales valaisannes» de 1962/69 à 1989/90 puis dans la revue <<Vallesia» dès 1991 et sous forme de tiré à part disponible à l'Economat d'Etat (20 Fr.). Des publications similaires existent pour le HautValais.
Une recherche? des bibliothécaires pOUl' VallS aider. Guide documentaire «Le Valais, livre à livre» Qu'y trouve-t-on? Livres, revues et articles essentiels sur le Valais en général et le Valais romand en particulier Sous quelle forme? Publication imprimée prévue courant mai 1993 Documentation-Valais Qu'y trouve-t-on? Adresses d'institutions, de services publics et d'associations de l'ensemble du canton Sous quelle forme? Publication imprimée en vente à l'Economat d'Etat (38 Fr.)
Anne-Marie Pitteloud
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Je viens pourtant de vivre une expérience assez troublante pour être réconfortante. Dans une classe de l'Ecole normale, j'avais décidé de consacrer une heure à l'évolution de la statuaire romane. C'était une classe particulièrement vive, que certains auraient peut-être taxée de superficielle: la superficialité, dans ce cas-là, eût été évidemment du côté de l'observateur.. . Après quelques chefsd'œuvre primitifs, où le Christ crucifié se dressait majestueux, vêtu d'une longue robe et porteur d'une couronne royale, le corps apparaissait progressivement torturé par la douleur; le visage était marqué par une profonde souffrance intérieure, acceptée - assumée, dirait-on aujourd'hui ... dans une grande sérénité. J'en vins à cette extraordinaire tête de Christ de l'église St-Pierre de Louvain, où les fentes du bois semblent souligner la douleur sans altérer la paix intense du visage. Une extraordinaire immobilité régnait dans la classe, où le silence impressionnant révélait l'intensité de l'attention. Ainsi, un chefd'œuvre du XIIe siècle était capable RÉSONANCES - MARS 1993
le rendre présent, et même vivant, par le canal d'une humble pièce de bois travaillée par un artiste. Par sa seule présence photographique, elle arrête le temps, crée une oasis de méditation, éveille quelque part en nous une émotion, et nous ressortons grandis, épanouis, de cette expérience mystérieuse.
«L'art du passé est plus actuel que jamais». (Photo Oswald Ruppell)
de toucher la sensibilité de ces jeunes d'aujour-d'hui; ils communiaient avec l'émotion de l'artiste inconnu qui avait œuvré avec autant de discrétion que de ferveur. J'ai vécu là, une fois de plus, ce que pouvait être la culture, qui nous permet d'entrer en communion avec une grande personnalité dont pourtant nous ignorons tout. Quand le passé s'est évanoui, avec ses dates et ses batailles, avec ses héros et ses discours, une œuvre d'art suffit à nous
La connaissance du passé, la découverte et la conservation de ses chefs-d'œuvre dépassent de loin la vaine érudition. Elles développent en nous une sensibilité toujours en devenir, toujours riche de potentialités insoupçonnées. L'expérience de la communion avec l'art constitue un élément fondamental de la mise en valeur de la personne, et cela à tous les âges de la vie, car il y a toujours en nous, quelque part, un terrain mal défriché. Même si nous vivions jusqu'à cent ans, il y aurait en nous des zones à exploiter, à condition seulement que nos sens et nos facultés intellectuelles fonctionnent encore normalement. Et même quand tel ou tel secteur de notre sensibilité connaît la fatigue et l'usure, un développement reste possible, si nous avons pris l'habitude de cultiver en nous cette conscience profonde de ce que nous percevons, de ce que nous faisons, de ce que nous vivons. Mais il ne faut pas attendre la vieillesse pour éduquer cette conscience! C'est un entraînement quotidien, que chaque parcelle de vie peut nous permettre d'accomplir.
La contemplation de l'œuvre d'art, l'écoute de la musique, et plus encore la pratique d'un art, nous offrent des chances innombrables de développement conscient de notre personne. Nous grandissons à la mesure où nous élargissons notre être aux dimensions des créateurs ou des interprètes qui se livrent à nous à travers les œuvres d'art. Les belles paroles, les discours édifiants, les réflexions profondes peuvent nous captiver et nous enrichir. Mais, avec les textes, écrits ou parlés, nous courons toujours le danger de nous limiter à un niveau intellectuel. Or, le cerveau est souvent situé loin du cœur: les mots peuvent engendrer une satisfaction cérébrale, voire une petite émotion superficielle et rassurante. L'œuvre d'art - et donc, dans le domaine des mots, la poésie - pénètre plus profondément en nous, si nous sommes ouverts, accueillants, réceptifs, si nous acceptons de nous laisser déranger, émouvoir, c'est-àdire d'entrer en vibration avec cette onde mystérieuse qui nous atteint. Mystérieux contact, grâce auquel nous entrons en communion avec les créateurs de notre époque, qui sentent et traduisent les aspirations et les tendances essentielles de notre temps. Mais chaque période de l'histoire a ses dominantes, ses pôles, ses caractéristiques: aucune ne peut exprimer toutes les valeurs de l'humanité. La conservation et la révélation des trésors du passé constituent des composantes essentielles d'une culture authentique. Plus une période semble menacée par les bouleversements qui l'agitent, plus elle a besoin d'assurer ses racines, comme l'arbre secoué par la tempête s'agrippe au sol qui le nourrit. Plus sans doute que d'autres moments, notre fin de siècle troublée éprouve un impérieux besoin de retrouver et de renforcer les racines sur lesquelles elle s'appuie. L'art du passé est donc plus actuel que jamais. Ceux qui en ont conscience ont le devoir impérieux de répondre à cet appel, souvent inconscient, d'une société humaine vacillante et menacée. Michel Veuthey
Littérature valaisanne au collège
Vaincre les préjugés Retraité depuis quelques mois, Candide Rossier est un des professeurs qui ont fait une place aux auteurs valaisans dans l'étude de la littérature. Il regrette que dans nos classes, on les oublie trop souvent. Préjugés négatifs, manque de connaissance de notre patrimoine littéraire, choix difficile et absence de moyens pédagogiques: les causes de ce désintérêt ne manquent pas. Et pourtant, selon lui, les étudiants aiment! Chaque année, lorsqu'il présentait à ses élèves La lettre SUI' le Valais de Rousseau, la nouvelle de Maupassant intitulée L'Auberge ou des romans de Ramuz - Derborence, Farinet -, Candide Rossier constatait que les étudiants manifestaient un intérêt particulier parce que l'action se déroulait en Valais. Désireux d'utiliser cet intérêt, il leur a proposé des œuvres d'auteurs valaisans.
lu une nouvelle du recueil L'Eté de la St-Martin. Une autre année, j'ai fait une expérience similaire en lisant l'épisode de Randonnaz dans Les Sèves d'enfance. Par la suite, j'ai utilisé des pages de Zermatten pour des explications de texte. Les images somptueuses, la langue merveilleusement poétique, des passages qui fleurent bon le Valais ne laissaient personne indifférent.
Comment les élèves ont-ils réagi à votre initiative?
Avez-vous étudié d'autres auteurs?
Je me suis heurté à un préjugé.
J'ai aussi utilisé des extraits de Chataignerouge de Germain Clavien pour des travaux en classe.
Un préjugé? Oui! Et les élèves l'héritent peut-être des adultes. Je cite un fait. En 1990, Maurice Zermatten a fêté ses quatrevingts ans. On n'a organisé aucune manifestation officielle. Bien sûr, il avait obtenu le Prix de l'Etat du Valais trois ans plus tôt. Mais tout de même, pour un écrivain de cette envergure ... Et quel était le point de vue des élèves? Ils se montraient réticents, sans aligner des arguments précis. Je suis revenu à cette question d'une façon indirecte. Quelques semaines plus tard, j'ai annoncé que j'allais lire un texte et que nous le discuterions par la suite. La lecture a provoqué une attention soutenue. Au cours de la discussion, des élèves se sont montrés enthousiastes. Grande a été la surprise quand j'ai révélé que j'avais
En 1990, j'ai mis Corinna Bille au programme de maturité, type C. Chaque élève a lu le recueil Nouvelles et petites histoires paru dans la collection Poche Suisse. Ce livre a été notre principal document de travail. Ce fut une expérience intéressante. La littérature valaisanne se limite-t-elle à ces trois écrivains? Je n'ai cité que ces trois noms parce que je me réfère à des expériences que j'ai faites. Je ne doute pas que des auteurs comme Chappaz, Michelet, d'autres encore, permettraient des études intéressantes. De telles initiatives présententelles des difficultés particulières? Evidemment! Des difficultés de diverse nature. Pour étudier un auteur, il convient de lire, au moins, une de ses RÉSONANCES - MARS 1993
Pour Candide Rossier, les auteurs valaisans, à l'image de Maurice Zermatten (photo: Mayerat}, seraient victimes de préjugés. œuvres. Certains livres sont épuisés. Aucun titre d'auteurs valaisans ne figure au catalogue des collections bon marché comme Folio ou Livre de poche. J'ai évoqué tout à l'heure Poche Suisse. Je souhaiterais que paraisse dans cette collection un recueil présentant un choix tiré des dix volumes de nouvelles, contes et récits de Zermatten. Quand un professeur met à son programme un écrivain récent, il s'attelle à un travail considérable. Le plus souvent, il n'existe pas d'étude sur l'évolution de la production et sur les divers aspects de l'œuvre. Et c'est un gros travail pour le professeur? Pour le réaliser, il est nécessaire de procéder à de nombreuses lectures. Mais la situation s'améliore. Désormais, on peut aborder Zermatten à travers la synthèse de Micha Grin; Chappaz à travers les essais de RÉSONANCES - MARS 1993
J.P. Paccolat et J. Darbellay. Pour Corinna Bille, on dispose déjà de plusieurs études (Gilberte Favre, M. de Courten et ChI'. Makward).
ferait-on pas lire des pages d'auteurs valaisans à tous les niveaux des études?
Serait-il indiqué d'exiger que chaque professeur inscrive un auteur valaisan à son programme de maturité?
Un ouvrage traitant de l'ensemble de la littérature valaisanne serait-il nécessaire?
Non. L'enseignant doit pouvoir choisir librement. Pour faire sentir un texte, il faut l'aimer. S'agissant de la maturité, la matière porte généralement sur une vingtaine d'auteurs. Certains - Baudelaire, Proust - ne peuvent être écartés. Il convient, d'une année à l'autre, de varier le choix. Alors laisser Maupassant, retenir Corinna Bille, pourquoi pas? Qu'entreprendre pour mieux défendre notre patrimoine littéraire? Plutôt que de défense, il convient de parler de connaissance. Pourquoi ne
Ce serait une belle réalisation, mais un tel projet me paraît illusoire. Des études - essais, mémoires de licence - paraissent sur des aspects de la littérature valaisanne. Il faudrait les illustrer par un recueil de morceaux choisis. Remarquez que cette idée n'est pas nouvelle. En 1903 a paru à Lausanne un livre intitulé Les poètes du Valais romand, anthologie avec une introduction et des notes biog1'aphiques. L'auteur en était le conseiller d'Etat Henri Bioley. Un ouvrage semblable à celui qui a été publié il y a 90 ans serait le bienvenu. Il contribuerait à faire connaître la littérature valaisanne d'aujourd'hui.
Musée et formation continue
Ecole et musée
Un instrument indispensable
Application pratique
Merci Monsieur le professeur! Fallait-il que vous soyiez passionné, M. Elaerts, pour créer, dès 1829, dans une salle retirée du collège où vous travailliez, ce que vous appeliez les "Cabinets d'histoire naturelle, de physique et d'antiquités»!... Fallait-il aussi que vous soyiez soucieux de pédagogie pour illustrer vos cours d'objets authentiques! .. . Fallait-il encore que vous soyiez patient pour constituer, au gré de vos rencontres, vos précieuses «collections»!... Mais quelle conséquence, Monsieur le Professeur! ... En 1979, 150 ans après sa création, le modeste "Cabinet d'histoire naturelle» d'alors est enfin rattaché au service des musées cantonaux! Vous ne vous en êtes sans doute pas rendu compte, mais nous, enseignants, nous pouvons vous lancer un clin d'œil de reconnaissance ... Merci, Monsieur le Professeur! Une visite au musée?
Remonter aux sources ~~ ... Un
... un simple coup de fil
Sanctuaires de la tradition et de la beauté, (les musées) répondent à un besoin réel de saine curiosité et de désir de s'instruire ... »l
Téléphonez au 027 / 21 69 11 Demandez le responsable «Ecole et Musée». En mon absence laissez vos coordonnées, le degré et la branche d'enseignement qui vous concernent ainsi que l'exposition qui vous intél'esse ... Je vous proposerai les fiches d'observation et d'application dont nous disposons. Si elles ne correspondent pas à vos objectifs, nous essaierons de créer ensemble des moyens en fonction de vos attentes.
peuple (.. .) ne dresse pas un répertoire pour le seul plaisir des étrangers. Il doit offrir à chaque membre de la communauté la possibilité de remonter aux sources, de saisir le lien qui unit les générations, de prendre conscience de la volonté permanente de vivre ensemble sur un territoire donné.
Afin d'encourager «l'utilisation» des musées, le Département de l'instruction publique a créé un service de «liaison» entre l'école et les musées. Celui-ci devrait faciliter la tâche des enseignants en leur proposant des applications à réaliser lors des visites. Ce «service pédagogique» - une personne à mi-temps - souhaite maintenir l'esprit didactique qui animait le fondateur du premier musée. Il s'occupe de rassembler, de constituer et de diffuser des moyens pédago-
L'ours d'Hérémence, tué en 1830, dernier ours conservé, espèce disparue des Alpes occidentales au XIX' siècle; Musée cantonal d'histoire naturelle, Sion.
Actuellement en phase d'agrandissement et de rénovation, le musée maintient ses expositions de la faune des Alpes, ses chapitres de minéralogie et de paléonthologie. Un coin lecture, une bibliothèque spécialisée et des collections scientifiques apportent les compléments d'information nécessaires. Des expositions temporaires enrichissent le programme. De nombreuses classes visitent et exploitent les collections: les classes enfantines pour le plaisir de la découverte, pour le fantastique et le merveilleux;
Eric Berthod Responsable «Ecole et Musée»
M. DELEGLISE «Musées cantonaux, musée d'histoire naturelle Sion, 150' anniversaire 1829-1979». 1.
RÉSONANCES . MARS 1993
celles de 1re primaire approfondissent l'étude des mammifères sauvages et domestiques; celles de 3e l'étude des oiseaux; celles de 4e l'étude des invertébrés; celles de 5e l'étude des vertébrés et leur régime alimentaire. Les expositions thématiques sont avantageusement exploitées par les classes de 6e pour l'étude du milieu et par celles du CO pour parfaire «la prise de conscience de ses responsabilités face à certains problèmes (environnement, .. .)>> ou «l'aptitude à observer et à analyser diverses sources d'information».
Pyxide aux reliefs des Saintes Femmes et des Apôtres au Tombeau, non daté, ivoire et bronzue, H. 8,8 cm, Diam. 11,7 cm; Musée cantonal d'histoire et d'ethnographie, Sion. Crédit photographique: Musées Sion; Preisig H. RÉSONANCES . MARS 1993
ca.ntona.u:~,
Les maîtres d'histoire au CO en profiteront pour revoir les personnalités importantes du Valais. Ils mettront en évidence l'interaction entre les autorités religieuse et politique, l'évolution du pouvoir temporel dans notre canton et les réactions de l'Eglise pour maintenir et canaliser la dévotion des «citoyens-croyants».
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Le château de Valère constitue à lui seul tout un programme de découverte, d'observation ou de synthèse. Les maîtres de 5' primaire trouveront des exemples concrets pour illustrer le programme d'histoire. Les fiches ou les applications relatives à ce domaine sont encore à rassembler. Si vous en avez déjà créé, faites-le moi savoù~' merci!
Musée cantonal d'histoire et d'ethnographie - Château de Valère, Sion
Cabinet cantonal de numismatique - Place de la Majorie 12, Sion
Créé en 1883 - en partie pour stopper l'hémorragie du patrimoine valaisan le musée de Valère compte parmi les principaux musées historiques suisses, notamment par l'importance de ses collections médiévales et d'objets de culture populaire.
Le Musée d'histoire naturelle n'est ouvert que les après-midi, les autres musées cantonaux sont ouverts du mardi au dimanche, de 10 h 00 à 12 h 00 et de 14 h 00 à 18 h 00.
Crédit photographique: Musées ca.ntona.ux, Sion; Preisig H.
giques en rapport avec les collections et les programmes en vigueur dans les classes enfantines, primaires et secondaires.
Musée cantonal d'histoire naturelle - Av. de la Gare 1950 Sion
Actuellement en cours de réaménagement, le musée propose un éventail représentatif de ses riches collections d'art religieux sous le titre: «Représentations du sacré. Culture savante et culture populaire dans l'art religieux en Valais». Les enseignants de 6e apprécieront dans cette exposition la présentation intéressante du thème «Organisation sociale» (pouvoir spirituel).
*** Créé comme entité à part entière en 1893, le Cabinet conserve les collections de l'Etat du Valais dans le secteur particulier des monnaies, médailles et autres objets relatifs à la fabrication et à l'utilisation de cellesci. D'importants dons, complétés par des achats judicieux et des découvertes archéologiques ont permis à la petite collection du siècle dernier d'acquérir, dans certains secteurs, une importance nationale. Les frappes valaisannes et les trouvailles faites sur sol valaisan constituent le point fort des collections, rendues incontournables pour les chercheurs s'intéressant à la numismatique valaisanne par les pièces ou ensembles rares qu'elles regroupent.
Archéologie - Rue des châteaux 12,
Sion Créé en 1976 suite aux spectaculaires découvertes concernant la période néolithique (5000 - 2000 av. J-C), le Musée cantonal d'archéologie abrite de belles collections d'objets documentant l'occupation du Valais depuis 30 000 av. J-C. jusqu'à la période romaine (V' siècle). De précieuses stèles anthropomorphiques de la nécropole du Petit-Chasseur et la très riche collection d'objets de l'Age du bronze constituent les points forts de la collection.
Dossiers pédagogiques des musées
Neuf toiles sous la loupe
Les vestiges gallo-romains mis au jour dans les fouilles de Martigny (anciennement Forum Claudium Vallensium), propriété du musée, sont présentées dans les locaux du Musée gallo-romain d'Octodure à la Fondation Pierre Gianadda, à Martigny.
Musée cantonal d'histoire naturelle, salle d'exposition des collections pennanentes. Musée cantonal d'histoire naturelle, Sion. Crédit photographique: Musées cantonaux, Sion; Preisig H.
Il
A l'occasion du centième anniversaire du cabinet de numismatique une importante exposition sera présentée dans les locaux de la Grange-àl'Evêque en automne 1993. Ce sera l'occasion de parcourir «l'Histoire» à travers un fil conducteur qui n'a pas perdu de son actualité. Les 4' (début de l'utilisation de la monnaie), 5' (thème du commerce) et 6' primaires ainsi que les classes du CO en profiteront pour approfondir une «tranche de temps» en fonction de leurs objectifs et intérêts spécifiques.
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Beaux-arts - Place la Majorie 15,
Sion Réparti dans deux châteaux médiévaux (à la Majorie depuis 1947 et au Vidomnat depuis 1977), le musée des beaux-arts comporte un ensemble d'art valaisan et national, daté du Moyen-Age à nos jours. Des réalisations gothiques, baroques, romantiques et primitivistes révèlent l'activité de maîtres a'nonymes, d'ateliers familiaux (Cortey, Koller, .. .) et de peintres indépendants (Ritz, Bié1er, ... ) du XV, siècle à notre époque. Dès l'immédiat après-guerre, la
recherche s'ouvre aux mouvements européens comme le signalent les travaux abstraits, cinétiques et minimalistes d'artistes contemporains (Dubuis, Duarte, ...). Six dossiers pédagogiques, édités par les musées cantonaux, présentent des œuvres de la collection permanente (voir l'article qui leur est consacré). L'exposition actuelle, «Face à SPSAS», présente des travaux d'artistes contemporains vivant et/ou travaillant en Valais. Des fiches d'observation à l'intention des 3' et 4' primaires ainsi que Ir, et 2' année du c.a. peuvent être obtenues au secrétariat des musées cantonaux.
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Militaire - Château de St-Maurice Aménagé en 1974 dans les salles du
château de St-Maurice (XV'-XVII'), lui-même partie d'un système de fortifications (construites par le général Dufour au XIX'), le musée documente l'histoire militaire du Valais depuis 1815 (armes, uniformes, iconographie). Accent particulier: histoire de la fortification (nombreuses maquettes) et troupes de montagne.
Tritten, Procession de pénitents blancs de Vallet, Quatre portraits de la collection permanente, œuvres de Ritz, le Déserteur, Biéler et Burnat-Provins et Le sermon à Longeborgne de Ritz ont suivi. Dernier né de la série: Sans Titre, 1987 de Brunner. Les cinq premières publications ont été écrites par Michel Gaillard, l'ancien collaborateur pédagogique des musées cantonaux, Bernard Fibicher ayant signé la sixième. Ces dossiers sont destinés aux enseignants de tous les degrés.
Pour répondre aux exigences du programme (une visite du musée), les animateurs d'histoire ont constitué à l'intention des classes de 4' primaire une série de fiches d'observation. Six thèmes sont retenus pour l'exploitation des collections du Musée d'archéologie à Sion: «Habitation», «Nourriture», «Outils», «Parures», «Personnages» et «Rites et Croyances». Six thèmes encore pour les collections exposées au Musée galloromain de Martigny: «Ecriture», «Parures», «Monuments», «Outils», «Commerce», et «Communications». Ces fiches peuvent être obtenues à l'entrée du musée ou reçues sur simple demande de votre part.
A l'intention des enseignants Les cartes de libre entrée à tous les musées cantonaux (y compris la Fondation Gianadda), les renseignements complémentaires et les fiches d'application peuvent s'obtenir à l'adresse suivante: Eric Berthod Ecole et musée Place de la Majorie 1950 SION
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Sermon à Longeborgne, 1868.
Nombreux sont les enseignants qui éprouvent l'envie de faire découvrir un tableau à leurs élèves. Presque aussi nombreux sont ceux qui se sentent incompétents pour procéder à l'analyse d'une toile. Seuls les spécialistes s'y lancent sans crainte. Les autres abandonnent le plus souvent cette idée pourtant séduisante. C'est à l'intention de tous ceux-là que les musées cantonaux ont édité, depuis 1987, six dossiers pédagogiques permettant de découvrir pas à pas quelques œuvres du patrimoine valaisan. Le Triptyque de Lotschen a ouvert la collection. La montagne bleue, hommage à Holderlin de Gottfried RÉSONANCES - MARS 1993
En plus de leur valeur artistique, certaines œuvres sont exploitées pour leurs renseignements iconographiques: Procession de pénitents blancs est un complément de l'exposition actuellement à Valère, Sermon à Longeborgne, Portrait de l'ingénieur Ignace Venetz sont repris dans les manuels des élèves, ...
De l'œuvre à l'artiste Comment ces brochures sont-elles conçues? Prenons le volume consacré au Sermon à Longeborgne. L'auteur compare d'abord la toile à une représentation photographique du paysage actuel. Suivent une analyse de la construction du tableau et une description de la méthode de travail de Ritz, études et esquisses à l'appui. Les lecteurs sont ensuite emmenés devant d'autres œuvres du peintre. Ils y découvrent certains personnages du Sermon à Longeborgne, repris par l'artiste. Puis c'est une mise en parallèle avec des maîtres de l'époque, Friedrich ou Klimt. Quelques éléments pratiques (précisions sur la «peinture de genre», historique de Longeborgne, biographie sommaire de Ritz) précèdent une courte fiche pédagogique. Une proposition de lecture comparative du tableau et du paysage réel termine l'ouvrage. Les cinq dossiers pédagogiques se trouvent à l'ORDP On peut aussi les obtenir auprès des Musées cantonaux. P. Vetter
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Enseignement interdisciplinaire
Tourisme et patrimoine régional
Vers une approche globale On entend souvent les responsables de stations relever l'importance' du «patrimoine» dans l'offre touristique. Mais de quoi se compose le patrimoine d'une région comme le Valais, le Tessin ou le Bordelais? Et d'abord qu'appelle-t-on patrimoine? Les lignes qui suivent esquissent quelques pistes de réflexion. Le Valais doit une grande part de sa renommée internationale au tourisme . Cette activité basée sur la rencontre de populations de provenance diverse, consiste en fait à mettre en valeur le patrimoine d'une région à des fins de détente et d'enrichissement culturel.
Différents aspects du patrimoine d'une région ou d'un pays La notion de patrimoine régional dépasse largement l'acception courante de «vestige historique». Elle peut se décomposer en plusieurs catégories. - Il y a d'abord les paysages hérités des temps géologiques anciens, reliefs, climats, faune et flore, autrement dit les «curiosités naturelles», - Au cours des siècles, l'homme s'est généralement approprié ces paysages. L'habitat témoigne de cette appropriation: l'architecture, qu'elle soit populaire ou monumentale, ancienne ou actuelle, constitue donc le second aspect du patrimoine d'une région. - La troisième forme de patrimoine tient aux modes de vie caractérisant les gens vivant dans la région considérée. Une région se caractérise par une multitude de
«petites choses» qui font sa tonalité et son ambiance: ses vins, sa cuisine, les horaires et les habitudes de vie des résidants, son histoire passée et présente, sa structure économique et sociale. - Enfin, on peut distinguer une quatrième forme de patrimoine, celle constituée pal' les manifestations et événements (festivals, fêtes, expositions, manifestations sportives, etc,) se déroulant dans la région considérée. Souvent médiatisés Ueux olympiques, foires universelles ou régionales, festival de jazz de Montreux, transmusicales de Rennes, etc.), ils contribuent largement à forger l'image d'une région auprès du public. Mais surtout, ils témoignent de la vitalité sociale et culturelle d'une région. Ces quatre composantes sont à la fois le produit de l'histoire de la communauté concernée et le contexte dans lequel se déroule sa vie présente. Ensemble, elles forment l'offre touristique susceptible de nous attirer en tant que touriste (telle personne se rendra à Paris pour voir des monuments anciens, telles autres pour y voir un spectacle et faire une «bonne bouffe»). Et le travail des responsables touristiques consiste précisément à valoriser ces différentes composantes.
Le patrimoine valaisan et son exploitation touristique Qu'en est-il du Valais? Comment son patrimoine est-il utilisé touristiquement? La composante «espace naturel» domine incontestablement, que ce soit au Moyen-Age autour des bains de Loèche, aux 18e et 1ge siècles avec le tourisme des Anglais, des premiers hôtels et du chemin de fer, puis lors du développement des sports d'hiver après la seconde guerre. En cela, l'histoire du tourisme valaisan est semblable à celle des autres régions alpines. En d'autres termes, le tourisme valaisan s'appuie, en premier lieu, sur le patrimoine naturel du canton. Il suffit pour s'en convaincre de parcourir les prospectus touristiques, du début du siècle à nos jours. En cela, l'histoire du tou1'isme valaisan est semblable à celle des autres régions alpines. Cette exploitation du patrimoine naturel et de certaines particularités du mode de vie valaisan (viticulture, quelques éléments de folklore) a fait du Valais un terrain de jeux, l'été et l'hiver. Elle forme la base de l'essentiel des nuitées et des revenus touristiques valaisans; elle a permis à de nombreuses régions de montagne d'enrayer l'exode de leur population et de retrouver une vitalité économique et sociale. Mais l'équilibre entre les RÉSONANCES ' MARS 1993
besoins économiques et le année, les manifestations respect de ce patrimoine nade la Fondation Gianadda turel est fragile et occasionqui donnent une image difne des soucis à de nombreux férente de la ville de Martiresponsables touristiques gny tout en faisant le bondésireux de bien gérer ce caheur des commerçants de pital naturel, voire de corrila place, ou encore, dans le ger les excès qui ont pu être domaine de la musique commis dans les années classique, le festival Tibor 1960 et 1970. De plus, le Varga de Sion ou celui d'ErValais n'est pas seul à pronen ... poser ainsi les charmes de Cette évolution récente va son patrimoine naturel: la dans la direction d'une uticoncurrence est dure avec lisation plus globale, plus les autres pays alpins (Audynamique et plus actuelle triche, France) ainsi qu'avec de notre patrimoine. Cette des régions offrant d'autres tendance est intéressante formes de tourisme. parce qu'elle permet une C'est pourquoi l'on assiste, complémentarité plus granparallèlement à la poursuite de au niveau touristique de la valorisation des esentre les villes de la plaine paces naturels valaisans à du Rhône et les stations de une prise de conscience de montagne et parce que ces l'existence d'autres formes manifestations s'adressent de patrimoine, anciennes ou à la fois aux Valaisans et actuelles, susceptibles d'inaux touristes et pourraient téresser simultanément toudonc, à terme, rapprocher ristes et Valaisans. ces deux catégories de po- Ainsi l'Union Valaisanne pulation qui ont tendance à du Tourisme publie dése côtoyer sans se renconsormais un prospectus trer' ce dont se ressent l'acdédié aux architectures Les manifestations (ici le festival BD de Sierre) constituent cueil, jugé souvent froid et anciennes. L'architectu- notre patrimoine au quotidien. (Photo M.-T. Roux) déficient. re devient ainsi un axe Certes, il reste beaucoup de de communication de sel' ce passé et de décoloniser travail pour faire entrer de plain-pied notre tourisme estival. notre mémoire. Les expositions architectures, modes de vies anciens - De même, les institutions cultudes Musées cantonaux telles que ou actuels et manifestations poncrelles valaisannes s'efforcent de «La part du Feu», «Ubi Bene, ibi tuelles dans l'offre touristique, en faire connaître l'histoire ancienne Patria», «Presse et Révolution» ou complément aux propositions d'eset récente du canton et de dépasles manifestations du Centre paces verts et blancs. Certes, en maser les clichés simplistes qui s'atvalaisan du film vont dans cette tière de culture ou d'histoire présente tachent souvent au Valais. Car direction et complètent ainsi ou passée, le Valais n'est ni Genève ni comme la plupart des périphéries l'offre touristique valaisanne tout Paris. Mais il a l'émergence de cette européennes, l'histoire du Valais tendance à une utilisation plus globaen animant nos villes qui sont, et l'évolution de la vie quotirappelons-le, la porte d'entrée par le de toutes les composantes de notre dienne des Valaisans restent peu laquelle passent nécessairement patrimoine. A nous de faire en sorte connues, ce qui explique en partie les touristes venant dans notre que cette tendance se renforce. que l'histoire du tourisme soit elle canton. aussi méconnue et par conséStéphane Decoutère quent, méjugée, alors même que - Dans le même ordre d'idée, on le tourisme, en tant qu'activité commence à mieux utiliser les ancienne, fait partie intégrante événements qui témoignent de la Géographe de formation, Stéphane du patrimoine valaisan et que le vitalité actuelle du canton et Decoutère est collaborateur scienticanton lui doit une grande part de constituent son patrimoine au fique à l'Ecole polytechnique fédérale sa renommée internationale. En quotidien, à savoir les fêtes, les de Lausanne, auprès de la CEAT réaction contre cette absence manifestations sportives et cultu- (Communauté d'étude pour l'aménad'épaisseur historique, on voit relles telles que le Festival de gement du territoire). Il est membre éclore aujourd'hui de nombreuses la bande dessinée de Sierre du Conseil de l'Ecole suisse du tourisexpositions essayant de défolkloriaccueillant 40 000 visiteurs par me de Sierre. RÉSONANCES ' MARS 1993
Vercorin et son patrimoine
Musée valaisan de la vigne et du vin
Un tourisme didactique
Du sol au pressoir
Après la Piste des écureuils, le Chemin des Celtes. Brochure à l'appui, découvrez Vercorin et ses abords en apprenant. Avec ces deux réalisations, la station présente un attrait indéniable pour les sorties d'environnement ou les promenades scolaires.
Au Musée valaisan de la vigne et du vin, vous pouvez découvrir le monde de la vigne et du vin sous de multiples facettes. Objets et images anciens et actuels permettent de comprendre comment on produisait du raisin et du vin hier, et comment on le fait aujourd'hui. Deux thèmes illustrent, à titre d'exemple, l'intérêt pédagogique du musée: le sol et le pressoir.
Les Celtes vénéraient les arbres. Vercarin et ses parages permettent d'en observer de nombreuses espèces. Le second sentier didactique de la station s'appellera donc Le chemin des Celtes. Sur le tracé qui va du village au lieudit «Plan des Morts», seize postes permettent aux visiteurs de faire plus ample connaissance avec la végétation et ses habitants. Pour aider et guider la découverte, des panneaux fixes et une brochure. Ce cahier de vingt-huit pages a été écrit par Jean-Louis Loutan, un professeur d'ethnologie à la retraite.
Conçu comme un véritable outil didactique, il permet de profiter pleinement des richesses naturelles du lieu. De la pierre au bostryche, en passant par les saules, les prés ou la piste des cerfs, le promeneur s'instruit. Observer, dessiner, comparer: pris par la main, il se pique au jeu et se découvre une vocation de naturaliste. Au fil des pages, les Celtes distillent leur savoir. Après un minimum de deux heures de promenade (le maximum dépend de l'intérêt de chacun), l'élève ou le touriste, c'est selon, regagne la station richement instruit.
Le Chemin des Celtes sera inauguré cette année; il succède à la Piste des écureuils qui date de 1991. Actuellement, un troisième sentier nature est en préparation. Il traitera d'histoire. D'autres projets sont à l'étude. Les bisses et l'agriculture devraient en être les vedettes. Les brochures accompagnant les deux promenades didactiques sont à disposition à l'Office du tourisme de Vercol'in au prix d'un franc.
Le sol cultivable est un élément du patrimoine, il doit être respecté et ses qualités préservées à long terme. Au musée, à Salquenen, quatre profils vous montrent comment apparaît le sol d'une vigne sur un mètre de profondeur. La terre fine, la forme et la disposition des cailloux, les couches imperméables ou perméables déterminent la pénétration des racines. Dans des bacs, les élèves peuvent toucher différentes qualités de terre et leurs éléments constitutifs. L'argile a des particules si fines qu'elles empêchent l'eau et l'air de passer. Le silt ou limon est savonneux au toucher (on en a fait du talc!) et devient collant dans le sol quand on le travaille beaucoup. Le sable (ce sont les plus grosses particules) coule entre les doigts et laisse bien passer l'eau.
Le saviez-vous? Abattu, coupé, le saule renaît sans cesse. Parce qu'il repart d'une simple baguette, les Celtes lui attribuaient le pouvoir de veiller sur la naissance et sur la mort. Etes-vous enfant du saule, né au début de septembre ou de mars? Alors vous êtes d'un naturel souple et adaptable, vous ne craignez de vous asseoir ni avec le mendiant, ni à la table du roi. Vous osez frayer avec l'ange ou le démon.
Coteaux perméables Les sols lourds, contenant beaucoup d'argile, retiennent l'eau et les éléments nutritifs. A l'inverse, les terrains sablonneux et légers fréquents dans le vignoble des coteaux valaisans, sont très perméables. Ils ne retiennent ni l'eau ni les éléments nutritifs qu'il faut donc apporter lorsque la plante en a besoin.
Les trembles mâles se repèrent à leurs longs châtons rougeâtres et pendants, tandis que les femelles se distinguent lors de l'éclosion des fruits donnant l'envol aux semences, en duvet blanc envahissant ... Les pics creusent volontiers leurs loges dans leur bois tendre. Tiré de la brochure Le chemin des Celtes, édité pal' la SD de Vercorin. RÉSONANCES . MARS 1993
RÉSONANCES . MARS 1993
Lorsqu'il demande une analyse, le vigneron veut savoir quelle est la qualité de son sol, quels éléments nutritifs il contient et lesquels manquent. Il décide sur cette base ce qu'il fera pour que la vigne ait ce qu'il lui faut. Selon la composition du sol (plus ou moins de calcaire), il faut aussi choisir une variété de plants qui s'adapte au terrain. A l'étage supérieur du musée, une petite salle fait un bref historique des travaux du sol. A l'époque des versannes, progressivement disparues pendant la première moitié de ce siècle, il fallait creuser profond et remuer de gros volumes de terre pour renouveler la vigne et apporter les engrais aux racines. Les anciens vignerons se souviennent tous encore de ces travaux à la pelle et à la pioche! Aujourd'hui les plants greffés, les engrais chimiques et les herbicides permettent de cultiver la vigne sans retourner la terre. Quand on plante à neuf, on travaille une fois le sol à la pelle mécanique. Si vous parcourez le sentier viticole au printemps, vous pourrez constater sur le terrain comment les vignerons travaillent le sol. Certains y laissent les sarments qui en se décomposant forment un précieux humus. D'autres labourent avec une charrue tirée par
un treuil, d'autres passent avec le tracteur là où la disposition du terrain le permet.
Maths pratiques Depuis le sentier viticole, vous pourrez aussi observer les grandeurs des parcelles, remarquer les remaniements parcellaires et l'organisation des accès aux parchets, imaginer les moyens de transport nécessaires pour les engrais et la vendange, observer les différentes techniques d'arrosage. Si vous choisissez d'étudier la taille, vous trouverez les différents systèmes, et en mars certainement qu'un vigneron sera tout heureux d'expliquer aux enfants son travail préféré. Et pourquoi ne pas profiter de mesurer dans une vigne ce que représente ce mètre carré dont on parle tant dans les quotas! Autres activités mathématiques possibles: compter le nombre de ceps, de cornes, d'yeux et donc de sarments producteurs de grappes sur une surface donnée, évaluer le travail nécessaire à l'entretien de ces ceps etc. Avant de quitter le musée à Salquenen, un petit coup d'œil dans la salle consacrée à la dégustation. Goûter un vin pour l'étudier ou le surveiller, apprécier un bon vin en compagnie d'un
les petits pressoirs privés. Dans les grandes caves commerciales, les pressoirs sont d'immenses machines très sophistiquées. Les techniques actuelles visent surtout à ménager le raisin: il s'agit de presser sans triturer, éviter de faire une bouillie où le liquide se mêlerait aux éléments indésirables de la rafle et des pépins.
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Il est intéressant de remarquer encore que de grands pressoirs se trouvaient aussi hors de la zone viticole, par exemple dans le val d'Hérens. Là les personnes âgées se souviennent encore des vendanges que l'on transportait dans des outres en cuir! (une paire de telles outres est exposée à Salquenen).
Les pompes et la cave Quatre types de pressoir parmi ceux que l'on peut observer au musée. A) Pressoir à levier ou système dit romain: le levier est tiré par une corde s'enroulant sur un tambour. B) Autre pressoir à levier. Ici le levier est tiré par une vis et forme une sorte de
grand casse-noix. Système à grand-point (au musée exemplaire de 1756, long de 6 mètres) C) Pressoir en bois à vis descendante, système de la Renaissance. D) Pressoir à tambour: 2 plateaux se resserrent par une vis qu'actionne un moteur électrique (premiers pressoirs industriels). Schémas: Musée du vin / Michel Dayer bon repas, boire un coup à plusieurs au café, partager son vin dans sa cave ou vider seul son verre ... que signifient ces gestes, comment sontils perçus, quelles en sont les conséquences ...
La physique du pressoir Les grands pressoirs en bois exposés à Sierre attirent d'emblée l'attention. Tout d'abord ils nous offrent l'occasion de faire un peu de physique pour bien en comprendre le fonctionnement. Différents systèmes sont présentés: le pressoir à levier actionné par une corde vel;ticale, le pressoir à levier mû par une vis, les pressoirs à vis centrale descendante, les pressoirs ronds à vis métallique fixe (ceux qu'on voit partout à l'extérieur), les
pressoirs à tambour horizontal et à membranes. Dans chaque système on peut étudier la nature et l'utilisation de la force, la pression exercée, les points forts et les points faibles qui ont progressivement conduit au remplacement par un autre système. La mise en situation dans le film vidéo tourné à Visperterminen permet aussi d'aborder la place du pressoir dans l'économie locale. Les grands pressoirs étaient, surtout jusqu'à la première moitié du XX· siècle, des outils collectifs que chaque ayant droit utilise à son tour. Les changements dans les habitudes de vinification (suppression partielle ou totale du cuvage) ont contribué au remplacement des grands pressoirs communs par
A la cave ce sont les pompes et les entonnoirs qui dominent. En effet, il faut souvent transvaser le vin pour le séparer des déchets et des résidus de la fermentation. Dans la maison vigneronne, de l'autre côté de la cour de Villa, se trouvent un four à pain et trois petites caves. Celles-ci illustrent trois aspects du vin: le vin destiné à la vente, le vin de la cave privée et le vin d'honneur des fêtes et des cérémonies officielles. Après une visite au Musée du vin, n'oublions pas la dégustation! Si le vin n'est guère à proposer aux enfants et aux jeunes, il vaut la peine de leur faire découvrir la dégustation. Il s'agit d'abord d'apprendre à reconnaître les saveurs (eau pure, sucrée, salée, à différentes concentrations), les odeurs (le tilleul, le pain grillé, les fleurs, le cuir, etc.). Il s'agit aussi d'apprendre à analyser ce que l'on perçoit, à le nommer et le mémoriser (reconnaître différents jus, différents chocolats, différents raisins). Enfin et surtout, il s'agit de se faire une opinion personnelle sur un produit goûté à l'aveugle et de savoir l'argumenter. Comme pour les autres facultés, la perception gustative doit être stimulée et développée chez les enfants pour qu'adultes ils puissent apprécier et choisir le goût de ce qu'ils consomment.
Le musée en pratique Ouverture: ma-di, 14-17 h de mars à octobre. En hiver (nov.fév., ve-sa-di 14-17 h). Sur demande le musée est volontiers ouvert en prolongement ou en dehors de ces heures. Veuillez nous avertir de votre visite. Merci Teléphone: Château de Villa 027/56 35 25 Salquenen 027/56 45 25. Documentation: Isabelle Raboud 026/2276 89. Prix: Les enfants accompagnés des parents visitent le musée gratuitement, mais pour les gl'oupes et les classes, et selon le nombre, un prix forfaitaire de 20 à 30 francs est demandé. N'hésitez pas à demander: - tous l'enseignements; - une documentation sur le musée; - nos publications (en allemand et français); - les cassettes vidéo sur le pressoir (aussi en prêt ou en vente); - de consulter les ouvrages disponibles au coin-lecture; - de consulter notre fichier d'inventaire avec tous les détails sur chaque objet; - d'obtenir des renseignements par thèmes de notre centre de documentation; de voir ou emprunter un objet de nos stocks pour un travail approfondi en classe. Après la visite merci de nous communiquer votre avis! Et si par hasard vos élèves rencontrent objets, témoignages, documents, imprimés, souvenirs en rapport avec la vigne ou le vin, le musée est toujours prêt à conserver et mettre en valeur ce patrimoine!
Isabelle Raboud-Schüle RÉSONANCES . MARS 1993
RÉSONANCES • MARS 1993
Découvrir le monde de la vigne et du vin sous de multiples facettes.
Quelques clés de lecture En vous rendant dans la partie du musée sise à Salquenen, à la maison Zumofen, vous trouverez les thèmes suivants: - les vignerons (hommes, femmes, répartition du travail, vignerons des vallées et leurs déplacements); - la vigne et tout le cycle des travaux (taille, travaux du sol, lutte contre les maladies, vendange); le greffage (toutes les opérations pour aboutir à un plant) et la variété des cépages; le sol; - les vendanges et les différents moyens de transport (seilles, brantes, caissettes, bacs).
Dans la partie sierroise du musée, dans les caves du Château de Villa, vous trouverez autour des pressoirs: - histoire et technique des pressoirs; - vidéo: le pressoir dans l'année paysanne; - la cave avec les étapes de la vinification; - les fonctions économiques, personnelles et sociales du vin symbolisées par la bouteille en verre, le barillet en bois et la channe en étain.
A propos d'héritage
Le Châble - Bagnes
La Fondation de l'Abbaye La maison a ses ombres en dedans. Je sais pourquoi je voudrais la sceller comme un temple et l'ouvrir pour de religieux repas de famille avec les produits de nos terres ... J'écrirai à l'intérieur du donjon ma dernière lettre en suivant ce qui me reste: les ombres des oiseaux voltigeant sur les ombres des arbres contre les murs. Adieu! Un moineau perché sur une ombre tenait une âme dans son bec... Maurice Chappaz parle ainsi de l'Abbaye du Châble dans A Rire et à Mourir l . Il s'y était installé définitivement avec Corinna Bille, en juin 1979. Le définitif ne dura que quelques mois puisque Corinna mourut en octobre de la même année. Alors, dans le temps aigu de cette rupture - l'encontre, germe le projet de sceller la demeure comme un temple. Il se réalisera le 7 juin 1985 par la constitution de la «Fondation de l'Abbaye: Maw'ice 'l'l'oillet - Corinna Bille - MaW'ice Chappaz»,
Son but peut se résumer en quelques points essentiels: - conserver et entretenir le bâtiment historique de «l'Abbaye». Faire de ce bâtiment: - un lieu d'archives de tout ce qui peut concerner Maurice Chappaz et Corinna Bille, leurs ascendants et leurs descendants; - un lieu de rassemblement de toutes œuvres d'art se trouvant à l'Abbaye et dans les autres bâtiments propriétés de Maurice Chappaz;
Maurice Chappaz, président et conservateur de la Fondation.
- classer, mettre à jour et en valeur, éditer, rééditer et diffuser tout ce qui concerne Maurice Chappaz, Corinna Bille, leurs ascendants et descendants, en particulier Maurice Troillet. La Fondation est gérée par un Conseil composé de trois membres et placé sous la surveillance du Département de justice et police du canton du Valais. Elle est dotée d'un fonds qui lui permet, grâce à une prudente gestion, de mener à bien par étapes cet ambitieux programme.
(photo Jacques Darbellay)
Réalisation et projets Une vingtaine d'œuvres de Corinna Bille ont été éditées ou rééditées de 1985 à ce jour. Ce résultat est dû à l'immense travail d'approche et de contacts réalisé pal' Maurice Chappaz qui assume la double fonction de président et de conservateur de la Fondation. Le couronnement de cette ·entreprise fut la publication de l'ouv.rage autobiographique auquel Corinna Bille souhaitait se consacrer si. un sursis lui avait été accordé en octobre 1979: Le vrai Conte de ma vie, établi et annoté pal' Christiane P. Makward, Editions Empreintes, Lausanne, 1992. (608 pages, 7 ans de recherches et de travail). RÉSONANCES - MARS 1993
Entrée de l'Abbaye. (Photo Charlotte Darbellay)
1991 a vu paraître: Le gagne-pain de Songe, correspondance 1928-1961 Maurice Chappaz, Maurice Troillet, Préface de Jean-Pierre Monnier, 24 pages d'illustrations, Editions Empreintes, Lausanne. (286 pages) Deux ouvrages de Maurice Chappaz seront publiés, aux Editions Empreintes, pour le Salon du Livre 1993: La mort s'est posée comme un oiseau, récit UOcéan, récit. Tout ce qui touche à la création altistique, gestation, approches, démarches éditoriales, nécessite des années d'efforts, de patience jusqu'à l'événement publié que représente l'édition d'un ouvrage. L'activité d'une Fondation culturelle n'atteint un commencement de rayonnement que lorsque l'œuvre l'encontre une émotion réceptive. Pour un livre, ce miracle se produit dans l'accueil attentif d'une sensibilité vibrante. Aucun résultat spectaculaire à guetter ici dans la perspective d'un écho médiatique à grand retentissement. Mais pal' cette démarche patiente et apparemment improductive, on se rendra compte, au bout de 15 ans, 20 ans, que la Fondation de l'Abbaye aura posé les fondements d'un vaste programme éditorial: Les œuvres complètes de Corinna Bille. Jacques Darbellay 1 A l'ire et à mourir, Editions Bertil Galland, 1983
RÉSONANCES - MARS 1993
Patrimoine, patrimonium, héritage du père, qu'en est-il avec les enfants? Sont-ils sensibles aux signes extérieurs d'appartenance à un contexte dans lequel on se sent légitimement «de quelque part»?
faire place libre au chemin vers l'autonomie que permet entre autres la naissance de la pensée formelle: celle des transformations possibles de la réalité en fonction des déroulements imaginés ou déduits.
L'hypersensibilité des jeunes enfants aux variations de leur contexte de vie ne se démontre plus. Pour eux, la notion de patrimoine n'existe pas ou bien peu, étant donné l'imaginaire dans lequel ils vivent encore et qui évoluera pal' la longue mise en place du processus de décentration et d'élaboration de la pensée représentative.
C'est bien sûr à cette époque que l'«héritage de papa» devient la façon de vivre inacceptable et que, pour rien au monde (sous peine de «retour morte}" en arrière), la ressemblance avec toute personne ou situation connue ne doit être comparée.
Par contre, dès l'«âge de raison», c'est-à-dire celui de la découverte du monde réel et de son fonctionnement (grâce à l'apparition des structures opératoires de l'intelligence et de la maturation affective), les enfants connaissent une avidité de compréhension, de découverte, de mise en place de repères leur permettant de se situer dans l'espace et dans le temps et de donner ainsi un sens à leur existence: celle-ci se définit pal' l'appartenance à divers systèmes (famille, école, groupements, etc.) dont il est fondamental de comprendre la constitution et de respecter les règles de fonctionnement. C'est à cet âge que les notions de loyauté et de respect sont à leur comble et que l'intérêt pour la tradition est synonyme de sécurité. La tendance est à l'uniformisation, au goût de la collectivité, à l'application scrupuleuse des règles, au désir de faire siennes les valeurs familiales, du milieu d'origine, etc. et ce de façon rigide comme pour échapper à l'horizon de la «petite morb, de l'enfance qui s'annonce. A partir de 12-13 ans, et jusque vers 15 ans, simultanément à la maturation bio-psycho-affective, une révolution s'opère qui (comme toute l'évolution) a tendance à s'affranchir des valeurs connues, des anciens repères, des modes de pensée habituels pour
L'esprit d'aventure est à son acmé; l'imprévisibilité des expériences personnelles du jeune déconcerte chacun, les édifices sont décorés au goût du jour... , les enfants sont en train de s'envoler... , ils ont besoin de redéfinir avec leurs moyens du moment un monde à eux. Ce n'est qu'à l'âge adulte, toute vision excessive dépassée et le monde relativisé, que l'attachement au patrimoine sous quelque forme que ce soit pourra faire l'objet d'un véritable choix. On voit donc qu'avec la socialisation progressive de l'enfant, cette notion est étroitement imbriquée avec les aléas du passage de la situation de dépendance à celle d'autonomie. Service médico-pédagogique Philippe Digout Psychologue-psychothérapeute POUR VOTRE COURSE D'ÉCOLE Entre les alpes bernoises et les alpes valaisannes. la nature a fait la vallée de Lôtschen (Lôtschental). Dans ce paysage idéal se trouve le site enchanteur de
FAFLERALP 1800 M.S.M. au centre d'un splendide parc naturel: alpages parsemés de fleurs aux couleurs éclatantes, forêts embau mées de la senteur des sapins et des mélèzes. torrents fougueux, lacs tranquilles encadrés de glaciers bleutés et de pics neigeux; un vrai paradis pour tous les amateurs de la marche à pied. Pour écoliers: dortoir, petit déjeuner, repas du soir Fr. 28.-. Direction: M. et M·- Paul Eggel, Hotel Fafleralp. 3919 FafieralpNS. Tél. (028) 491451 - privé (025) 71 8537.
Centre valaisan du film et de la photographie
Quatre jeunes pour un patrimoine
Un voyage dans le passé
Traditions pour touristes
des photographies pour illustrer l'évolution des paysages de sa commune, ou de manière plus générale, l'évolution de l'agriculture, des transports, des intérieurs d'habitation, de l'habillement, des fêtes, des coutumes? Une simple question et il pourra visionner sur un téléviseur les documents qui correspondent aux critères de sa recherche et, éventuellement, les copier rapidement sur un support papier.
Les images du passé sont un dépaysement ou une source de réflexion; elles pourraient être aussi un support pédagogique privilégié. Pour le Valais, la rencontre entre les archives et l'école est déjà possible. D'une part, la conservation de la documentation photographique et filmique est une nécessité désormais reconnue' d'autre part la rechel:che, par les' enseignants, d'une iconographie qui touche directement les élèves est une exigence toujours plus actuelle. Pour relier ces deux besoins, le Centre valaisan du film et de la photographie dispose maintenant, avec ses richesses documentaires, des outils nécessaires à leur exploitation. Créé en 1987, le Centre a pour but de conserver et ' mettre en valeur les documents cinématographiques et photographiques concernant le Valais et les Valaisans. Les archives dont il dispose déjà sont considérables: plus de 150 000 photographies qui témoignent de l'évolution du Valais et de ses paysages, du milieu du XIX' siècle à nos jours; près de 700 films qui vont du film d'auteur à celui de l'amateur qui a enregistré les événements régionaux ou familiaux.
Veyras, vers 1930. (Photo Charles J(,.ebsel~ Grâce aux inventaires en voie de constitution, il est possible d'accéder à cette documentation audiovisuelle. Mieux! La combinaison de l'informatique et du vidéodisque permet à l'utilisateur de la banque de données du Centre de voir instantanément les images qui correspondent à l'objet de ses recherches. Un enseignant veut-il
Le Centre valaisan du film et de la photographie accueille aussi, pour des visites et des projections à la carte, des groupes et des classes qui ont ainsi le privilège d'effectuer, sur les écrans du Centre, un voyage enrichissant dans le passé du Valais. Ouverture, les aprèsmidi, du lundi au vendredi; de 14 h à 18 hou sur rendez-vous pour les classes. Jean-Henry Papilloud
Renseignements complémentaires: Cevaf, Av. du Gd-St-Bernard 4, 1920 Martigny. Tél. 026/229192 RÉSONANCES - MARS 1993
«Conservons nos coutumes et traditions, restaurons les vieilles bâtisses: les touristes sont friands d'exotisme.» C'est en substance l'avis de quatre jeunes de seize à dix-neuf ans interrogés sur leur rapport avec le patrimoine S'ils apprécient cet héritage surtout en tant que richesse économique, la nature, elle, figure en bonne place parmi leurs préoccupations. Mais même .en ce domaine, «il ne faut rien exagérer ... » Vanessa est âgée de 18 ans et étudie à l'école de commerce. Raphaël avoue une année de plus. Il fréquente le collège alors que Christelle, 16 ans, suit les cours de l'école normale. Quant à Benoît, 19 ans, il effectue un apprentissage d'électricien. La notion de patrimoine reste pour eux quelque chose de vague. Dans leurs têtes, le mot rime avec ancêtres, origines, développement de la société, biens ou attaches d'un peuple. Bref! un peu de tout mais rien qui ne les touche très profondément.
les quatre adolescents. «C'est en général bien plus beau que ce qui se réalise aujourd'hui», s'exclame Vanessa. «Regardez la vieille ville de Sion. C'est magnifique!», confirme Benoît qui rêve de restaurer une ancienne bâtisse. L'attitude de Raphaël est plus équivoque. Même s'il qualifie nos maisons traditionnelles de «géniales», il ne voudrait pas y habiter. Il espère pouvoir un jour construire une habitation moderne.
«Les coutumes? C'est bien, les touristes apprécient nos combats de reines et notre folklore. Ça met de l'ambiance. La disparition de ces traditions ne changerait cependant rien pour moh, explique Benoît. Un avis partagé par les trois autres qui estiment toutefois que l'on doit conserver ces traces du passé. «Les jeunes cherchent autre chose. Mais une fois qu'ils l'auront trouvé, ils reviendront peut-être à leurs racines», ajoute Christelle. Vanessa juge que les traditions ne sont pas indispensables à la vie que l'on mène. «Mais il faut savoir regarder en arrière», tempère-t-elle tout de même.
S'ils trouvent que les générations précédentes ont, en règle générale, bien conservé le patrimoine valaisan, les jeunes s'accordent pour attribuer une note médiocre à leurs aînés dans le domaine de la protection de l'environnement. «Ils ont tout fichu en l'air. Ça va être dur de remettre la nature en état», gronde Christelle alors que Benoît, un amoureux de la montagne, se montre légèrement plus optimiste: «On ne peut pas parler de massacre. Quoi que, suivant où ... ». Ecologiste, notre jeunesse? Oui, mais avec modération. Les quatre interviewés s'accordent pour qualifier l'action des protecteurs de la nature d'utile voire nécessaire. Mais ils sont tout aussi unanimes à considérer que «le WWF va trop loin».
Les richesses architecturales de nos villages ne laissent pas indifférents RÉSONANCES - MARS 1993
Note médiocre
Les créateurs valaisans ne font pas recette auprès de nos interlocuteurs. Jean Daetwyler, Maurice Métral, Corinna Bille et Rilke: tels sont les noms qui leur viennent à l'esprit. Mais s'ils ignorent tout ou presque des œuvres de ces personnalités - Benoît a joué des marches du compositeur sierrois avec la fanfare de son village -, ils se disent ouverts à la découverte. Aucun d'entre eux ne verrait d'un mauvais œil l'étude des auteurs du canton. Mais lorsqu'on lui demande s'il sait pourquoi nos écrivains ne figurent pas aux programmes scolaires, Raphaël exprime tout de même quelques doutes sur la qualité de leurs écrits: «On n'étudie que les grands. Nous n'avons pas de Lamartine en Valais.» «La littérature française est meilleure», renchérit Christelle sans trop hésiter. Les quatre jeunes sont attachés à leur canton, même si la défense du patrimoine n'est pas leur principal souci. Leur cœur bat pour et par le Valais. «Nous sommes un peuple fier», lâche Raphaël. «Je me sens plus Valaisan que Suisse, ajoute Benoît. En Suisse, il y a des Genevois, des Alémaniques ... La différence? Les Valaisans sont joyeux et accueillants.» P. Vetter
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Collège Derborence
La toxicomanie démasquée
percutants qui ne laissèrent personne indifférent. Les témoignages d'anciens toxicomanes, qui racontaient que leur calvaire avait commencé quand ils étaient assis sur les bancs d'école, a fortement contribué à la sensibilisation à cette notion qui demeurait souvent vague dans les esprits des adolescents.
Les masques tombent
A la veille de Noël, les élèves du Collège Derborence ont eu la chance de vivre une expérience absolument nouvelle dans la lutte contre la toxicomanie. Deux jours durant ils ont pu aborder ce sujet en côtoyant dans leur école les pensionnaires et les éducateurs du foyer d'accueil pour toxicomanes Les Rives du Rhône. Ces deux journées se voulaient avant tout placées sous le signe de l'infor-
mation et de la prévention. Le programme en avait été conçu conjointement par la Commission culturelle du Collège et l'équipe des Rives du Rhône emmenée par M. Pierre-Yves Albrecht. Le rôle essentiel des parents dans cette prévention avait conduit les organisateurs à les inviter à une conférence quelques jours auparavant.
A cette occasion M. Albrecht a pu rappeler qu'une prévention efficace doit avant tout passer par la recherche des causes de la toxicomanie. (Voir l'article ci-après). Au cours des deux journées qui leur étaient destinées, les élèves ont suivi différentes activités. Dans un premier temps, M. Albrecht leur a défini la toxicomanie en termes souvent
Les toxicomanes ont souvent commencé lorsqu'ils étaient sur les bancs d'école. (photo: TSR)
Chaque classe s'est retrouvée ensuite autour d'un éducateur ou d'un pensionnaire des Rives du Rhône pour l'activité centrale de la première journée: une dynamique de groupe. L'animateur des Rives du Rhône a engagé une discussion sur les problèmes de chaque élève. Ceux-ci se sont d'abord obstinés dans le silence, mais lentement les masques sont tombés et ces jeunes ont osé s'exprimer. Les animateurs, par leur langage franc et sans concession, avaient réussi quelque chose que nous, enseignants, ne sommes pas toujours en mesure d'obtenir: l'expression spontanée de ce que les élèves ont sur le coeur. Du côté des enseignants, on regretta parfois d'être mis à l'écart de cette expérience, mais les animateurs avaient souhaité cette absence libératrice pour les élèves. Ceux-ci ont ressenti cet échange comme extrêmement positif. D'aucuns affirmaient se sentir comme libérés d'un poids après avoir pu parler d'un de leurs problèmes devant tous leurs camarades. Cette transparence totale dans le dialogue fait partie de la thérapie appliquée aux Rives du Rhône. Là, chaque soir, pensionnaires et éducateurs se retrouvent pour le bilan et la critique de la journée. Cette démarche est essentielle dans l'affirmation de sa propre personnalité, et dans ce sens devrait être intensifiée dans nos écoles.
Rituel précis La troisième activité se présentait sous la forme de films réalisés par les Rives du Rhône sous le titre générique de Films d'initiation. Le terme d'initiation est étroitement lié à la démarche thérapeutique des Rives du Rhône. Nous empruntons à l'article que Serge Gumy consacre au foyer RÉSONANCES . MARS 1993
RÉSONANCES . MARS 1993
d'accueil valaisan dans le journal NEXUS Wl - décembre 92, un résumé de cette thérapie: «A la ferme des Rives du Rhône, chaque activité est orientée vers le symbolique et suit un rituel précis. Cet aspect culmine lors des initiations, qui sont au nombre de quatre. Il s'agit de placer l'individu en face de lui-même au niveau du corps: le résident est laissé seul sur un glacier avec un minimum de vivres, et il doit regarder ce qui se passe en le notant scrupuleusement. Deuxième étape, identique ou presque, mais cette fois l'initié ne connaît pas la durée de son séjour. Seul dans un chalet, sans souliers pour éviter tout mouvement, il doit apprendre à gérer le temps et son agressivité. Ce travail s'effectue au niveau du cœur, pour suivre la progression. La troisième initiation implique une réflexion sur la vie et la mort, sur la responsabilité qu'a l'ancien toxicomane sur sa personne et sur celle des autres. Il passe une semaine dans le désert du Sahara, pour affermir ses qualités mentales. Enfin, l'initiation se termine sur un plan spirituel, avec soit un pèlerinage à Compostelle, soit un séjour de deux à trois mois dans un monastère. Au total, trois ans passés aux rythmes de rites incitant à la connaissance de soi, à rechercher une dimension religieuse (au sens large du terme) qui faisait défaut, puisque selon PierreYves Albrecht, tout toxicomane est un
religieux qui s'ignore. Les problèmes naissent dans cette zone sommitale pour descendre palier par palier et déboucher au plan physique sur la prise de drogue." Ces projections étaient complétées par celle du film de Roland Joffé Mission. Dans les discussions qui suivirent les élèves n'eurent aucune peine à discerner les parallélismes entre un toxicomane à la recherche d'un nouvel équilibre et la mission que s'impose Mendoza, ancien trafiquant d'esclaves, pour expier le meurtre de son frère. Après deux journées de réflexion et à l'heure du bilan, l'équipe des Rives du Rhône souhaitait aussi pouvoir analyser l'impact d'une telle expérience puisqu'elle était également innovatrice pour eux à une aussi grande
échelle. Ils avaient donc demandé à chaque classe de présenter un bilan en répondant à un petit questionnaire: 1) Comment naît la toxicomanie?
2) A quoi servent les épreuves iniatiatiques dans les films vus? 3) Quelles sont les épreuves à franchir durant une dynamique de groupe et à quoi servent-elles?
Bilan théâtral La satisfaction a été grande tant du côté des animateurs que du côté du corps enseignant en voyant l'enthousiasme des élèves pour exprimer leurs réponses. Certaines classes n'avaient pas manqué d'imagination pour cette présentation, puisque nous eûmes même droit à un bilan sous forme de petite pièce de théâtre . La pertinence des réponses apporta aussi la preuve incontestable que le message avait passé et que les élèves avaient compris l'absolue nécessité d'ôter le masque que trop souvent ils portent pour laisser parler leur cœur, de s'ouvrir au dialogue pour ne pas s'enfermer dans les impasses de la toxicomanie. Le point final de la manifestation s'inscrivit dans une atmosphère plus décontractée. La chorale des Rives du Rhône fit la démonstration de son talent. Les différentes pièces musicales interprétées impressionnèrent beaucoup les élèves peu habitués au répertoire du chant grégorien ou de tradition médiévale. La chœur du collège prit ensuite la relève pour remercier aussi à sa manière l'équipe des Rives du Rhône. Il faut ajouter encore que, tout au long de la semaine, les élèves avaient accepté de mettre la main à la pâte pour préparer des gâteaux qui furent mis en vente pendant les récréations. Durant les deux jours de la manifestation, ils furent aussi nombreux à prendre le repas de midi à l'école. Une soupe y avait été préparée par les enseignants du Collège. Le bénéfice intégral de ces ventes fut remis aux Rives du Rhône. A la veille des vacances, ces deux journées permirent à chacun d'aborder les fêtes de fin d'année riche d'une expérience qui porte encore ses fruits . Xavier Gaillard
Mission éducative
Prévention, drogue, médiateurs
Le même combat Comment parvenir à tailler une brèche, dans les barbelés de protection de nos élèves? Comment arriver à démasquer leurs besoins profonds d'être aimés, acceptés, reconnus, écoutés, sous des couches d'apparences diverses et changeantes (adaptation, insolence, conformisme, agressivité, timidité, indifférence etc.)? Comment creuser l'ébauche de trous, à travers les murs d'incommunicabilité érigés en famille aussi bien qu'entre pairs? Comment ébranler le confort de leurs préjugés concernant la toxicomanie, leur certitude que «cela n'arrive qu'aux autres»? Comment leur faire connaître le tout début d'un accouchement de leurs peurs et de leurs vulnérabilités? Provoquer l'ouverture qui êtes venus pour l'éveiller notre vie»1 Il fallait pour cela plus qu'une information, et bien plus qu'une prise de conscience concernant la toxicomanie. Il fallait qu'il y ait véritablement un partage. Non seulement des témoignages mais une confrontation voire une provocation, pour que nos élèves si éloignés parfois de leurs sentiments et de leur vraie personnalité, osent laisser affleurer des bribes de maux, des relents de blessures, habituellement camouflés sous le fard de la vantardise ou de l'hypocrisie. " VOUS qui m'avez permis de mieux me connaître et, l'espace d'un instant, de faire confiance et de m'ouvrir aux autres avec plus d'indulgence et moins de réticences. » Les Rives du Rhône ont réussi cette gageure de faire parler nos élèves d'eux-mêmes et de leurs problèmes, plutôt que du problème de la drogue. " VOUS
Responsables de la dérive "Maintenant j'ai compris que nous sommes tous un peu toxicomanes. C'est important de rappeler aux
jeunes de ne pas céder, de résister aux pouvoirs du mal, de ne pas craquer pour se retrouver dans le noir.» Interpellés au tout profond, ils ont compris qu'on ne naît pas toxicomane mais qu'on le devient peu à peu. Que la toxicomanie est l'histoire d'une dérive, qui se passe aussi bien en famille qu'à l'école. Et qu'accuser les circonstances ou l'entourage de ce glissement progressif vers la délinquance, est l'ultime masque que l'on se pose sur la conscience pour éviter la trop crue vérité. A savoir que l'on reste responsable, en tout temps, de ses choix de comportement, face aux conflits et aux difficultés. On décide soit d'affronter, de faire face, soit de se laisser déborder puis entraîner dans le courant puissant de la fuite de la réalité. "Il faut enlever nos masques et faire face à la bourrasque.» Nos élèves savent maintenant qu'il n'y a pas de petite tricherie ni d'innocent mensonge: car ce sont les comportements qui font le toxicomane et non le produit lui-même.
Peur de se dire Ils savent aussi que l'enfer c'est la peur du regard de l'autre, c'est la mé-
connaissance de ses besoins tout comme de ses priorités. Oser parler de soi comme on se jette à l'eau pour la première fois, prendre le risque de traverser les regards moqueurs, les rires gênés, les pensées critiques de ses camarades, vaincre la hantise du qu'en dira-t-on, chasser l'angoisse de se mettre à découvert et de devenir une cible facile pour la méchanceté des faibles: voilà l'aventure personnelle, intime, profonde que les dynamiques de groupe ont proposée à nos élèves.
qui avez décidé de ressusciter.» Certains retiendront pour toujours l'expérience vécue lors de ces dynamiques de groupe, comme une découverte de l'essentiel, sorte d'initiation, ébauche de passage de la méfiance à la fierté de risquer, de la méconnaissance à la connaissance de soi. " VOUS
m'avez montré la voie à suivre.» Il fallait les courageux témoignages d'anciens toxicomanes: leur authenticité, leur sincérité à se dire, à raconter les échecs et les souffrances, pour qu'à leur tour nos élèves découvrent cette aventure, la plus difficile certes qui soit, mais. aussi la plus féconde, d'oser ETRE pour pouvoir DEVENIR. "VOUS
RÉSONANCES . MARS 1993
En constatant que le toxicomane est une sorte de miroir déformant d'une jeunesse en désarroi face à une société en perte de valeurs morales et spirituelles, qu'en est-il finalement de l'école? Serait-elle l'un des derniers bastions de rigueur et d'exigences ou déjà minée de tous côtés par le laxisme démagogique ambiant, se débatelle encore, désespérément, avant de sombrer? Jusqu'à quand résisteronsnous au naufrage général? On sait maintenant que les toxicomanes vont jusqu'à s'injecter la mort dans leurs veines pour combler, même avec l'enfer, leur peur du vide, leur manque de Dieu, leur désespoir devant un monde en perte de sens, de raison et d'idéal? Sommes-nous assez conscients, en tant qu'enseignants, de notre position privilégiée d'observateurs et d'intervenants, concernant les comportements déviants de nos élèves? N'admettons-nous pas trop légèrement qu'il s'agit de «crise d'adolescence» ou «d'âge ingrat», face aux élèves à problèmes? Ne nous laissonsnous pas trop absorber par la matière à enseigner au détriment de la personne à éduquer, à faire grandir?
Le coût de la prévention En conclusion, et en guise de matière à réflexion, qui osera remettre en question, pour cause de finances malades, les effets bénéfiques et payants à long terme de la prévention sous toutes ses formes? Qui soutiendra ignorer le besoin hurlant de nos jeunes de chercher auprès d'un médiateur, cette possibilité, parfois l'ultime, de verbaliser sa souffrance avant l'effondrement? Qui osera être le fossoyeur de ce recours désespéré de certains pour retrouver des repères dans la tourmente? Qui continuera à minimiser l'importance des problèmes et douleurs qu'endurent nos jeunes et leurs conséquences scolaires et psychologiques parfois dramatiques, lorsque les conflits intérieurs enflent au point d'occulter le goût de vivre de quelques-uns?
Rôle des médiateurs La jeunesse est notre avenir. Donnons-lui les moyens et les ressources RÉSONANCES . MARS 1993
«Âge ingrat»: tl'Op souvent une excuse facile. (Photo Remo/JDS)
humaines de communiquer, d'explorer, de comprendre son mal-être pour mieux le dépasser. Derrière le malaise, derrière la violence et la révolte, il y a toujours un être vulnérable qui se cherche pour se renforcer, se trouver et finir par s'accepter.... à condition qu'il y ait quelqu'un pour l'accueillir, le soutenir et cheminer un certain laps de temps avec lui. Le but final du médiateur, l'appelons-le, est d'aider l'élève à devenir autonome, libre et responsable de ses opinions, comme de ses actes. Il est là pour favoriser l'émergence puis l'usage des ressources latentes internes de l'individu. Là pour l'aider à devenir toujours
plus conscient du pouvoir qu'il a sur les événements et sur sa propre vie. Aussi, de grâce, élevons le débat concernant la prévention et la médiation, et parlons plutôt que de coût... d'inestimable valeur ! Catherine Vuissoz, médiatrice CO Derborence
1 Les citations en italique sont tirées des lettres de remerciements adressées aux Rives du Rhône, par des élèves de 1re et 3' années.
Nouvel état d'esprit
«D'un faire n'importe quoi» à l'initiative «Jeunesse sans drogue» Une certaine politique sociale en matière de toxicomanie s'est focalisée, ces dernières années, sur deux points de fixation quasi obsessionnels qui ont déterminé toutes sortes d'actions névrotiques pour la plupart, non seulement incohérentes, mais encore pernicieuses poUl' toute notre jeunesse: 1. Pour l'approche philosophique (si l'on ose encore en ce domaine risquer ce mot) c'est le haro sur les sanctions de tous poils qui pourraient porter ombrage à la sacro-sainte liberté consommatrice «de faire ce que je veux» et corollairement de la non moins impérative exigence hédoniste «de prendre son pied» avec pour revendication officielle le droit au chaos et en hors-d'œuvre la libéralisation des drogues. 2. Pour l'approche thérapeutique (quel est encore le rapport du mot avec sa dimension de santé?) c'est la pratique systématisée dans de nombreux cantons de distribution de diverses substances délétères et de seringues dites propres. Bref, le processus de soins et de santé auprès des toxicomanes se voit contraint de redistribuer «l'arme du crime», la triste panoplie des ingrédients et instruments de zonards désormais sans rituel et «hygiénisée». Ces deux points de fixation décriés par la Communauté Européenne perdurent dans l'esprit des cerveaux concepteurs qui ne disent rien, bien qu'ils en aient reçu la confirmation très empirique et très scientifique, de leur patent échec.
On a pu voir en quelle «liberté» nos zonards vaquaient à leurs saines occupations. (photo Remo/JDS) - D'abord le pseudo-échec de la répression est plutôt celui du laisser faire puisque depuis 1986 le consommateur n'est plus guère inquiété par la police et le risque de sanctions est réduit à sa portion congrue. Ensuite le parc expérimental du Platzspitz a fait la démonstration évidente de la caducité de théories peut-être séduisantes sur le papier, pour ceux qui devraient être séduits, mais inapplicables dans la pratique. Toute la population suisse a donc pu voir en quelle «liberté» nos zonards vaquaient à leurs saines occupations, impunément, au vu et au su des autorités. De même, tout un chacun a
pu se faire une idée précise de l'efficacité thérapeutique, souvent dénommée pompeusement scientifique, appliquée à la distribution «statistique» de saloperies désormais coutumières. - Et tout un peuple a pu voir le résultat de ces expériences morbides, bien à l'avance annoncées par certains comme inutiles et dangereuses. - Les expériences de distribution d'héroïne autorisées par M. Cotti de même que toutes tentatives facilitant l'accès aux produits toxicomanogènes ne feront que répéter le désastre déjà éprouvé au Platzspitz et sont priori marquée du sceau de l'échec. RÉSONANCES . MARS 1993
L'initiative «Jeunesse sans drogue», au-delà des Platzpitz et des décisions d'un conseil fédéral naïf et immature approuvant la distribution d'héroïne gratuite à certains groupes de toxicomanes, au-delà de l'initiative fédérale présente «les amis du chanvre» qui réclame non seulement la libération des produits issus du cannabis, mais demande également l'encouragement de la culture du chanvre indigène, et au-delà de la future initiative fédérale «Tabula rasa» qui comme son nom l'indique se veut «radicale», jusqu'à pousser l'ineptie criminelle à la pratique formatrice de la drogue dans des écoles spécifiques, l'initiative (~eunesse sans drogue» réclame une prise de position des vrais éducateurs, modèle de tous bords, (parce que l'éducateur n'est en fin de compte qu'un modèle) pour un nouvel état d'esprit. Ainsi, puisque la toxicomanie est l'affaire de nous tous, qu'il semblerait que l'on ne peut la résoudre de l'extérieur et à l'extérieur de nous-mêmes, à considérer que nous-mêmes c'est moi, la famille et l'Etat, ainsi puisque l'hygiénisme matérialiste ne peut guérir une maladie de l'âme et plus en amont un oubli de l'Esprit, ainsi il est inutile d'ergoter sur la pharmacologie des produits, sur les statistiques du trafic, sur les extrapolations économiques face au marché noir sinon pour se donner le change et «se la raconter» que l'on fait quelque chose, pour repousser enfin jusqu'à quelle dramatique échéance cette exclamation empreinte de bon sens qu'un simple paysan du Berry ou d'ailleurs ferait: «On en peut vivre n'importe comment, on ne peut faire n'importe quoi» La Dérive procède d'un acte d'ignorance. L'homme a perdu le sens de la vie. Et la perte du cap existentiel induit une dérive éthique, suivie d'une autre psychologique, puis des succédanés pathologiques comportementaux, dont la toxicomanie, le stress, l'alcoolisme, la déprime etc ... Pour toucher la cause de l'Angoisse, il faut repenser le Sens, signe et symbole des choses. RÉSONANCES . MARS 1993
La perte du cap existentiel induit une dérive éthique. (Photo: R. Despland RTSR) Attaquer en aval, c'est plonger ses mains pour se saisir de la lune dans l'eau noire d'une fontaine où elle se reflète. Cessons donc le massacre, ne bornons plus l'idéal d'une jeunesse aux comparaisons sordides entre le plus ou le moins nocif de substances délétères. N'inférons point à partir d'un état présent où les toxicomanies sont florissantes, l'impossibilité d'un avenir sans drogue. Il a existé et il existe encore des sociétés sans. Parlons Valeurs. Redéfinissons le définissable dans ces termes jadis glorieux où la Personnalité est un individu avec un maître à bord du grand vaisseau de son existence, où la liberté inclut la notion de devoir,
où le plaisir est le ciment de la joie profonde, où l'objet est symbole et signifiance du Tout plus vaste qu'il exprime. Pierre-Yves Albrecht Directeur du foyer «Rives du Rhône»
L'ordinateur suisse
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Gazette léonardine
Les classes voient rouge!
La classe de 6' de Jean-Daniel Métl'ailler à St-Léonard a publié le deuxième numéro de la Gazette léonardine. Ce bimestriel, conçu par les élèves et mis en page sur un Atari prêté par l'ORDP, est vendu deux francs. Le premier numéro de l'année scolaire a permis de soutenir l'action de Noël en faveur des enfants de Roumanie. Le second numéro est consacré aux métiers. Les journalistes en herbe ont travaillé l'interview. En vedettes, parents, voisins ou amis. Du curé au policier en passant par le comédien amateur, l'électricien ou l'assureur: l'éventail des activités traitées est des plus larges. Les enfants ont fait la part belle aux footballeurs. Le peintre Vincent Fournier, ex-joueur du FC Sion et du FC Zurich, y parle de son art. Un ancien entraîneur d'Alvaro Lopez se souvient des débuts de son protégé. Un texte collectif relate également le déplacement de la classe à l'occasion du match SuisseMalte. Les billets d'entrée avaient été offerts par l'intermédiaire de l'idole locale, Blaise Piffaretti.
Le curé fait la «une» La Gazette léonardine consacre sa «Une» à Bernard Dubuis, le curé du village. On y apprend que le métier de prêtre n'est pas touché par le chômage. «L'Eglise embauche en permanence. La moisson est abondante et les ouvriers peu nombreux»' déclare Bernard Dubuis qui donne également une recette très personnelle pour être bien dans sa peau: «Je dirais qu'il faut une heure de prière et de sport par jour.»
Des élèves fiers de leur œuvre. (photo P.V.) L'interview menée par le jeune Vincent vous permettra de connaître tout ce que vous avez toujours voulu savoir, sans avoir jamais osé le demander, sur la semaine d'un curé de village. Du bien beau travail d'investigation!
Colonnes ouvertes La vie de nos classes vous ouvre ses colonnes. Vous avez monté un théâtre, organisé une exposition, réalisé un journal... Résonances s'y intéresse. Que vous soyez enseignant en classe enfantine ou au collège, votre travail peut donner des idées, stimuler des collègues, divertir ou passionner. La rédaction de Résonances (ORDP, Gravelone 5, 1950 Sion) attend de vos nouvelles.
EN RACCOURCI Handicap mental Congrès à Collombey La Fondation valaisanne en faveur des personnes handicapées mentales (FOVAHM) met sur pied un congrès international. Celui-ci se déroulera les 6 et 7 mai prochains, à Collombey. Thème de ces journées: «Handicap mental: travail et identité». La FOVAHM propose des conférences et des communications de tout horizon (géographique et socio-économique). Cette manifestation est organisée dans le cadre de l'inauguration des nouvelles structures de la FOVAHM dans le Chablais valaisan (Home la Meunière et Ateliers du Tonkin). Renseignements et inscriptions: Home Pierre-A-Voir, Route d'Ecône, 1907 Saxon. RÉSONANCES . MARS 1993
L'histoire que nous allons vous présenter, se passe dans un hangar désaffecté ... Ce hangar est situé dans les faubourgs d'une ville que tout le monde a désertée. Tout le monde, .. . ou presque. Une famille de chiffonniers, la famille Plomdanlaile, y vivote encore, en récupérant çà et là quelques morceaux de ferraille ou de chiffons. Cette famille se compose d'une grand-mère qui attend toujours son prince charmant, d'un grand-père qui se prend pour Tarzan, de deux parents assez fainéants, de trois garçons, deux jumelles, et d'une autre fille. Vous pourrez constater vousmême qu'ensemble, ils sont tout simplement insupportables. Ceci explique sûrement pourquoi ils ont trouvé refuge dans une ville abandonnée. Là, au moins, il n'y a pas de voisins pour se plaindre du bruit qu'ils ne manquent jamais de faire en toute circonstance. Un jour, les enfants chiffonniers en viennent à rôder autour du hangar, puis, le lendemain, à y entrer en fredonnant une chanson. Ils vont y faire une découverte. Un fauteuil extraordinaire, rouge, et devinez ... il parle. Que vont-ils faire? Que va raconter le fauteuil? Pour connaître la suite de leurs passionnantes aventures, avec
Enfants invalides mieux intégrés
musique, chants et danses de 150 enfants des classes de 2P, 3P, 4P, 5P et 6P, ne manquez pas de venir assister aux représentations qui auront lieu au Cercle démocratique les 26 et 27 mars et les 2 et 3 avril 1993 à 20 heures précises. Les places seront à réserver chez Saperlipopette au 026/46 33 66.
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Les enfants invalides participent toujours plus aux écoles ordinaires d'Europe, selon un rapport publié en novembre par la Commission européenne. Quelque deux pour cent des élèves européens sont invalides. Un quart d'entre eux fréquente les mêmes écoles que leurs pairs valides. Il existe cependant une différence significative entre les Etats. La palme de l'intégration revient au Danemark, à l'Espagne, à l'Italie et au Portugal. L'Allemagne, les Pays-Bas et le Luxembourg mettent la majorité de leurs enfants invalides dans des installations spéciales. (Euro-Info)
Prolife L'aide à la vie Du 2 au 5 juin aura lieu au centre d'exposition Züspa de Zurich, le premier Prolife, la foire spécialisée de l'aide à la vie pour les personnes handicapées. Plus de cent cinquante exposants, associations et institutions présenteront des instruments d'aide et des services pour les handicapés, leurs proches, les thérapeutes et le personnel soignant. Une exposition spéciale, baptisée «Intégration à l'aide de la communication», présentera des possibilités d'intégration professionnelle de handicapés avec le PC, le téléphone et d'autres instruments techniques d'aide.
1920 MARTIGNY Grand-Verger 12 Tél. (026) 2221 58 Fax (026) 2201 88
Le grossiste spécialisé en matériel scolaire FOURNITURES POUR BUREAUX ET ÉCOLES LIBRAIRIE SCOLAIRE - ARTICLES ACM / BRICOLAGE RÉSONANCES . MARS 1993
INFORMATIONS
Galerie des Arts plastiques
Surdité et éducation religieuse
Un guide clair et précis Voici un guide pour aborder les Arts plastiques dans votre classe enfantine ou primaire. Mieux que des recettes, Galerie des Arts plastiques vous propose des méthodes pour faciliter l'organisation de votre travail.
Ce livre du maître, immédiatement utilisable, offre des suggestions nouvelles, claires et précises d'exercices pour améliorer les capacités créatrices de vos élèves. Il précise pour chaque séquence: les objectifs, le matériel nécessaire, le déroulement et les difficultés. Chaque type d'approche:
Enseigner avec et à travers son corps: L'acquisition, la maîtrise d'un langage oral par les jeunes sourds est fonction de la façon dont l'enseignant spécialisé le vit, le ressent, le joue, l'exprime. Pour s'exprimer ainsi, le catéchiste devra surtout et avant tout être à l'aise dans sa peau. Etre simple: - savoir se mettre au niveau d'un petit bonhomme pour faciliter la communication; - jouer avec lui, se mettre à genoux, s'allonger s'il le faut; accepter de se laisser toucher; faire l'effort constant d'employer un langage rudimentaire.
En résumé nous pourrions dire que dans son milieu professionnella personne formée en catéchèse spécialisée doit savoir se faire aussi metteur en scène, dessinateur, comédien ... une vocation à multiples métiers Bonne chance à nos catéchistes!
Etre créatif, inventif: - faire de son mieux pour que l'enfant sourd perçoive le message évangélique; - à travers différents moyens visuels comme le mime, lui donner le maximum de possibilités de s'exprimer; - lui faire découvrir le sens du Beau à travers les beautés de l'art; - faire de sa classe un lieu de vie agréable, coloré, parlant: un lieu qui, par les couleurs, frappe, attire, retient les yeux de l'enfant sourd.
le dessin à l'ordinateur; le travail collectif; le rythme, la couleur, les techniques plastiques; la maîtrise du geste, de l'espace ...
est ponctué par une séance intitulée «Connaissance des Arts» où l'œuvre d'un artiste ayant travaillé sur une technique similaire peut être abordée. Toutes les propositions ont été testées dans les classes.
Jean-Michel LONFAT, aumônier
Des mots, des gestes très simples sont à la base d'un mode de communication pour une catéchèse bien vécue.
Galeries des Arts plastiques est édité pal' le Centre régional de Documentation pédagogique, Orléans. Décorer la cour de récréation!
Corinne Germanier
Cours international d'été à l'Université d'Augsbourg du 4 au 25 août 1993
Etre expressif: - savoir manifester des sentiments, faire sentir de l'affection, favoriser la confiance, la sympathie pour que l'enfant se sente en sécurité. Avoir une qualité de présence: - être à l'écoute de sa vie pour mieux le rejoindre dans ce qu'il vit; - être à l'affût des occasions pour qu'il puisse exprimer sa foi à sa manière.
-
remercier
offrir
Concours BD enfants Dépliants à commander Dans son édition de février (page 44), Résonances vous a présenté un concours de dessin organisé dans le cadre de la campagne fédérale sur les déchets et le Festival BD '93. Vous trouverez dans ce numéro un dépliant qui vous donne tous les détails concernant ce concours. Vous pouvez commander des dépliants supplémentaires pour votre classe auprès du Service de la protection de l'environnement, chargé d'information, Place des Cèdres, 1950 Sion. RÉSONANCES . MARS 1993
Dans le cadre des relations privilégiées nouées entre le Département de l'instruction publique et l'Université d'Augsbourg, la possibilité est offerte à quelques enseignants secondaires du 1 et du 2' degré du canton du Valais de suivre le cours international d'été à l'Université d'Augsbourg, du 4 au 25 août 1993. 0r
Une indemnité forfaitaire unique de 200 francs par semaine est allouée par l'Etat aux participants qui supportent les frais de voyage, de pension et de logement, mais sont exemptés des taxes d'inscription et de cours.
Prix indicatifs
Procédure d'inscription Les enseignants secondaires intéressés voudront bien adresser une demande écrite, préavisée par le directeur d'école et l'inspecteur scolaire, au Service cantonal de l'enseignement secondaire, Planta 3, 1950 Sion, jusqu'au 20 mars 1993 au plus tard. Des renseignements complémentaires peuvent être obtenus à cette même adresse (tél. 027 / 216297) ou auprès de M. Pierre-Pie Bonvin, responsable de la coordination de l'allemand au cycle d'orientation, 3962 Montana-Village (tél. 027 / 414914).
Chambre double pour 3 semaines: DM 300.- environ Ces conditions sont valables uniquement pour les services offerts par l'instance organisatrice du cours. RÉSONANCES - MARS 1993
Service cantonal de l'enseignement secondaire
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Allemand: rencontres primaires-CO
méritoires efforts ainsi reconnus, ils n'ont pas caché leur désir de pouvoir, au plus tôt, disposer d'un moyen d'enseignement actualisé et renouvelé. Ils s'émerveillèrent face à la variété, la modernité, la sonorité, l'attractivité des moyens utilisés au CO.
Des vases communicants
Plusieurs d'entre eux relevèrent des analogies frappantes entre les démarches proposées pal' UD et l'enseignement renouvelé du français: développement des compétences de communication, apprentissage de l'autonomie, pédagogie intégrée, autant de notions qu'ils sont à même de transposer très naturellement de l'enseignement de la langue maternelle vers celui de la langue seconde.
mieux comprendre les attentes et les difficultés de cet ordre d'enseignement. Elles ont été une occasion d'exprimer les objectifs, les obstacles, les limites d'un enseignement précoce et de mettre en évidence les rejouissants résultats obtenus. Elles ont été une initiative heureuse qui, par le biais de l'information et de l'ouverture mutuelle, ont occasionné une prise de conscience des apports de chacun, de ses faiblesses aussi et ont conduit à développer une attitude d'écoute de l'autre. Les responsables langue 2 CO primaire Pierre-Pie Bonvin Monique Pannatier
De la part des maîtres primaires aux maîtres du CO La Commission de référence et de coordination présidée par M. l'Inspecteur Michel PRALONG avait, entre autres, pour mandat de proposer des moyens d'améliorer le passage entre primaire et CO.
A la requête de nombreux maîtres rencontrés, Pierre-Pie Bonvin se fait leur porte-parole auprès de ses collègues du CO.
EN RACCOURCI
En tant qu'enseignants - et parents très souvent -, ils nous disent:
Enfants migrants Conférence Mme Cesari
Dans cette optique, les membres de la commission soutenaient la proposition du responsable de l'allemand au CO de renseigner les maîtres primaires sur UD (nouvelle méthode utilisée au CO) son introduction et ses répercussions.
- qu'ils essayent depuis longtemps de pratiquer un enseignement communicatif oral;
Mercredi 17 février, une conférence a réuni à l'Ecole normale du Valais romand quelque quarante-cinq maîtres et maîtresses de soutien pédagogique. L'oratrice, Vittoria Cesari de l'Université de Neuchâtel, a traité de l'incidence psychologique de la migration sur les enfants. Elle a mené une réflexion sur l'élève en général puis sur les migrants en particulier. La conférencière a ensuite tenté d'éclaircir des problèmes vécus présentés par les maîtres lors d'une rencontre préalable.
- que certains professeurs du CO ont peu ou mal assimilé les démarches illustrées; - que celles-ci ne sont pas toujours introduites auprès des élèves ou de leurs enfants de manière très pédagogique;
C'est ainsi qu'à l'occasion de 9 conférences-débats en novembre/décembre 1992 les soussignés ont rencontré environ 140 maîtres primaires. L'objectif principal de ces contacts était d'informer les collègues du degré primaire, de recueillir leurs impressions et leurs avis sur: - les perspectives d'avenir résultant du rapport de la commission CREA et des recommandations relatives à l'élaboration de nouveaux moyens d'enseignement de l'allemand langue 2; - les démarches fondamentales d'UD: développement spécifique des 4 compétences (communication orale et écrite (CO/CE); expression orale et écrite (EO/EE); - la nécessité d'initier progressivement et méthodiquement les élèves à ces démarches en mettant en évidence la primauté du développement des compétences réceptives (CO/CE); - les modèles d'évaluation dont dispose le CO, l'obligation faite aux enseignants de tester l'oralité (CO/EO) et de lui attribuer au moins le 50% de la valeur de la note globale; - l'évidence du fait qu'il est, aujourd'hui, impossible de prétendre «partir à zéro» en première année du CO, comme antérieurement avec WSD, mais l'absolue nécessité de pouvoir baser l'enseignement sur des notions de base solidement acquises;
- que certains maîtres du CO ne font, trop souvent, que de l'évaluation écrite traditionnelle; - que certains n'attribuent pas à l'oralité le 50% de la note globale; - les difficultés ressenties par les maîtres du CO à assimiler et à mettre en œuvre des démarches totalement nouvelles pour beaucoup d'entre eux; - les difficultés à exploiter, avec des classes à effectif trop élevé, certaines démarches dites de type communicatif; - les problèmes, parfois désespérants, des élèves faibles et/ou non motivés qui décrochent et ferment les volets, surtout en 2' année niveau 2. Les enseignants primaires se sont montrés vivement intéressés par les différentes démarches méthodologiques visant à développer de manière spécifique les compétences réceptives des élèves. Ils ont entrevu comment utiliser les exercices présentés pal' les cahiers d'allemand de 5 et 6P dans le but de développer plus systématiquement ces compétences. Ils ont pris bonne note de l'irremplaçable apport de SSM' en ce qui concerne, entre autres, l'apprentissage des règles de base de l'orthographe d'usage. S'ils ont été confortés quant au choix de l'objectif prioritaire de la méthode SSM' et réconfortés de savoir leurs RÉSONANCES . MARS 1993
- qu'ils souhaitent que nous nous informions encore plus de leur travail et que nous le prenions davantage en compte. Dans cette optique des visites de cours et/ou des échanges sont souhaités; - qu'ils savent bien que certains maîtres du CO sont inquiets du sort de leurs élèves qui se retrouvent au 2' degré secondaire face à certains maîtres réfractaires au renouvellement; - que beaucoup d'énergie est dépensée en primaire pour mettre en place les connaissances de base mais l'augmentation des effectifs n'est pas une mesure qui facilite l'entraînement individuel...
Intensifier le rapprochement Pour les responsables langue 2, ces séances furent, le plus souvent, animées parce que riches en échanges, ouvertes sur l'analyse du quotidien, aussi bien que sur les potentialités d'évolution de l'enseignement des langues vivantes. Elles ont permis aux enseignants présents de mieux cerner les objectifs du programme du CO et partant, de RÉSONANCES - MARS 1993
Formation continue Dix-huit mois pour partager Le Service cantonal vaudois de l'enseignement spécialisé organise un cours de formation continue à l'intention des professionnels travaillant auprès d'enfants, d'adolescents et de jeunes adultes handicapés mentaux sévères, profonds et polyhandicapés. Ce cycle de perfectionnement débutera en septembre 1993. Il se déroulera sur dix-huit mois, en cours d'emploi. Quatorze participants seront sélectionnés par une commission. Ces cours s'adressent aux enseignants spécialisés, éducateurs, infirmiers et autres spécialistes bénéficiant d'une formation antérieure et de plusieurs années d'expérience sur le terrain. Ils permettront d'échanger et partager avec d'autres les préoccupations professionnelles et le fruit de l'expérience de chacun. Renseignements: Viviane Guerdan, ch. Maillefer 37, 1052 Le Mont/Lausanne. Tél. 021 / 36 70 02, les lundi et mardi uniquement. Inscriptions jusqu'au 30 avril 1993.
• ET A ST-MAURICE L'ODIS de St-Maurice ayant aussi accru son offre en lectures suivies, nous publions ci-après leurs nouvelles acquisitions:
Nouveautés au Centre de documentation Nous rappelons aux amateurs de lectures suivies que plus de 200 titres sont à leur disposition au Centre de documentation. Chaque enseignant peut emprunter, pour une durée de trois mois, autant d'exemplaires d'un même titre qu'il a d'élèves dans sa classe. Ce service étant très apprécié de nos usagers, nous avons, l'année dernière, prioritairement orienté notre politique d'acquisitions vers l'accroissement de ce secteur. Si vous nous rendez visite, vous aurez donc la surprise de trouver environ quarante nouveaux titres en prêt, dont voici quelques références, classées par âge et collection: LECTURES SUIVIES dès 6 ans • Dans la collection ALBUM J, parue chez PEMF
* L'arbre à papillons * L'armoire * Le bonhomme aux grandes mains * Le clown Pirouette * Drôle de voiture * La fête * La forêt secrète de Julie
* J'me promène dans les bois * Le loup qui aimait trop les pommes * Les oiseaux de feu * Réfléchis bien! * Sorcières Commentaires: textes et illustrations se complètent avec magie, originalité et humour. Chaque livre propose quelques questions de compréhension du texte et quelques activités autour de l'histoire (dessins, jeux... ) • Dans la collection RUE DU DRANGON
* MCCULLAGH Sheila (Texte), DILLOW John (Ill.), Le cordon vert, Paris, Bordas, 1987,43 pp. Club de lecture 1er niveau. NB: 5 exemplaires se trouvent aussi en prêt à l'ODIS de St-Maurice.
* MCCULLAGH Sheila (Texte),
ROWE Gavin (Ill.), Touronchon, Paris, Bordas, 1987,43 pp. Club de lecture 2' niveau.
• Dans la collection PASTEL * RASCAL (Texte), EDITH (Ill.), Jaune d'œuf, Paris, Ecole des loisirs, 1992, 23 pp. • Autre * DALRYMPHE Jennifer, Arouna fait du troc, Paris, Ecole des loisirs, 1991,27 pp.
LECTURES SUIVIES 6/8 ans
* Uîled'Adam * Le rêve de Nikita
* * * * * * * Ainsi, La mélodie du bonheur de Boileau-Narcejac, qui relate l'enlèvement mystérieux d'une cantatrice, livre au lecteur quelques informations sur le son, sa provenance et sa transmission, ainsi que sur l'art musical et vocal. LECTURES SUMES 12/16
LECTURES SUIVIES 6/8 ans • Dans la collection RUE DU DRAGON * MCCULLAGH Sheila (Texte), DILLOW John (Ill.), Monsieur Vitaulit, Paris, Bordas, 1987,43 pp. Club de lecture 3' niveau. NB: 5 exemplaires se trouvent aussi en prêt à l'ODIS de St-Maurice.
* MCCULLAGH Sheila (Texte), DAVIS Jon (Ill.), La poupée et le hibou, Paris, Bordas, 1987,43 pp. Club de lecture 4' niveau.
* MCCULLAGH Sheila (Texte), DAVIS John (Ill.), Le treizième coup de minuit, Paris, Bordas, 1987,43 pp. Club de lecture 4' niveau. • Dans la collection PAGIVORES * SANCHIS Norbert (Texte), ROUSSEL Brigitte (Ill.) , Le crocodile rouge, Tournai, Casterman, 1992,42 pp.
* CHAPOUTON Anne-Marie, NUCCIO Sylvain (Ill.) , Quand la terre gémit, Paris, Hachette jeunesse, 1991, 348 p., (Le livre de poche; 348 pp.)
* WENZIKER Andréas, DESIMONI Claude, LOU Valérie, Show-Biz, Genève, TSR, Lausanne, Magellan, Loisirs et pédagogie, 42 pp. • Dans la collection PASSÉ-COMPOSÉ
* CHING LIE Chow, THOLLIER Anne (111.), Le palanquin des larmes: récit, Tournai, Casterman, 1990, 219 pp.
Le professeur Cerise Où est passé le soleil? Moi,je ... Mon jardin Mon oiseau La prairie en feu La rivière d'Argent
* * * * * * *
Contes du pan chatantra Le passage des loups Malette-jeu de l'ours 1-4 P Malette-jeu des personnages Zozo la Tornade + 1 livre-cassette L'homme qui plantait des arbres Ménagerie nocturne
* * * *
Après la pluie, le beau temps Ali de Bassora, voleur de génie Le petit prince Claudine de Lyon
La gloire de mon père Malette des trains (1 re partie) Malette des trains (2' partie) La nuit des temps Jacquou le croquant
L'étrange cas du Dr Jekyll et de M. Hyde, Paris, Gallimard, 1987, 135 pp.
LECTURES SUIVIES 16 ans
* BOILEAU-NARCEJAC, ROMBY Anne (Ill.), La mélodie de la peur, Paris, Rageot, 1991, 157 pp. Commentaires: cette collection propose au lecteur à la fin de chaque roman, un dossier documentaire succinct permettant l'approfondissement d'un thème traité dans l'œuvre. RÉSONANCES • MARS 1993
Commentaires: un supplément ludique enrichit cette édition spéciale. Des exercices d'observation, des tests et des jeux permettent de prolonger agréablement la lecture de ce livre de Stevenson. • Dans la collection PAGES BLANCHE
* FISHER STAPLES Suzanne, Shabanu, Paris, Gallimard, 1991,254 pp. Evelyne Nicollerat RÉSONANCES . MARS 1993
35 ex. 35 ex. 26 ex. 37 ex. 35 ex. 35 ex. 38 ex.
(LS 290) (LS 296) (LS 305) (LS 309)
35 ex. 35 ex. 35 ex. 55 ex.
(LS 298) (LS 302) (LS 304) (LS 307) (LS 308)
35 ex.
(LS 303)
35 ex.
LECTURES SUMES 12/16 ans
* Le silence de la mer
• Dans la collection CASCADE * MORGENSTEIN Susie, BOUDIGNON Françoise, (Ill.) , Les deux moitiés de l'amitié, Paris, Rageot, 1992, 149 pp.
(LS 294) (LS 295) (LS 297) (LS 299) (LS 300) (LS 306) (LS 310)
LECTURES SUMES 10/12 ans
* STEVENSON Robert Louis, PILORGET Bruno (Ill.),
LECTURES SUMES 10/12 ans
35 ex. 35 ex. 35 ex. 24 ex. 39 ex. 39 ex. 39 ex. 39 ex. 39 ex.
LECTURES SUMES 8/10 ans
* * * * *
• Dans la collection FOLIO JUNIOR
(LS 291) (LS 292) (LS 293) (LS 301) (LS 311) (LS 312) (LS 313) (LS 314) (LS 315)
35 ex. 35 ex.
FERMETURE PASCALE Nous avisons nos usagers que le Centre de documentation de l'ORDP à Sion sera fermé du 8 avril dès 17 heures au 18 avril au matin et la bibliothèque de l'ODIS à St-Maurice du vendredi 9 avril au lundi 12 avril.
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+ Les pratiques sont différentes d'un canton à un autre, dans le principe, dans l'ancrage législatif, dans le financement, dans la durée, dans le traitement. Elles sont peu différentes dans les conditions requises (années minimum d'activité préalables et avant la retraite).
INSTITUT ROMAND DE RECHERCHES ET DE DOCUMENTATION PÉDAGOGIQUES
Mais la pratique s'est généralisée à tous les cantons, avec parfois une suspension de son application pour raisons conjoncturelles (Genève). .
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Nouveautés? TSCHOUMY, Jacques-André.- Montée en puissance d'une Europe des citoyennetés composées. - Neuchâtel: Institut romand de recherches et de documentation pédagogiques, 1993. - 35 pp. - (Ouvertures; 93.401). Symbolique! En Suisse latine, près de 30 Parlements d'enfants ont surgi de terre en quelques mois. Tous les spécialistes s'accordent à dire que nos sociétés traversent actuellement une période de décomposition/ recomposition, une dissociation politique et culturelle qui va amener une Renaissance sociale dont personne, à l'heure actuelle, ne mesure ni la forme, ni l'envergure. L'ancienne modernité était une citoyenneté simple. La nouvelle sera composée, par extension des champs de citoyennetés civiques aux échelles infra- et supra-étatiques. Par extension surtout à des champs de citoyennetés nouvelles, plus mobilisatrices pour les jeunes, civiles l et sociales 2• Par extension à des citoyennetés délimitées non plus par des territoires, mais par des espaces. L'éducation aux citoyennetés contribuera-t-elle à la recomposition de citoyennetés composées en Europe?3 Et quelle éducation aux citoyennetés? Le thème est central pour nos sociétés européennes en décomposition/recomposition.
***** Le MUSÉE: un outil pédagogique: actes du colloque organisé par le Groupement des musées neuchâtelois à Neuchâtel, le 9 mai 1992 / réd. par Marcel S. Jacquat.- Neuchâtel: Institut romand de recherches et de documentation pédagogiques, 1992.- 17 pp. - (Ouverture; 92.406).
WENKER, Mary-Claude. - Scolarisation des enfants migrants: mesures d'accueil et d'intégration dans l'enseignement primaire fribourgeois: état janvier 1991. - Neuchâtel: Institut romand de recherches et de documentation pédagogiques, 1992. - 39 pp. - (Regards; 92.309).
s'ébauchent-elles ailleurs? Car les initiatives sont de plus en plus fréquentes, désormais, en Suisse romande. Rédigé par les organisateurs et édité par l'IRDP, ce document recense les lignes de force du Colloque de Neuchâtel de mai 1992.
***** JAQUET, François. - Activités mathématiques en 7": commentaires méthodologiques et didactiques accompagnant les «centres d'intérêt» de «Mathématique, septième année». - Neuchâtel: Institut romand de recherches et de documentation pédagogiques, 1992. 77 pp. - (Pratiques; 92.203). L'ouvrage «MATHÉMATIQUE, septième année», de J.-A Calame et F. Jaquet, édité par le canton de Neuchâtel, propose de nombreux problèmes ouverts, casse-tête, jeux, ateliers, activités de recherche et autres situations-problèmes, regroupés pour l'essentiel dans ses centres d'intérêt: «Activités géométriques», «Logique et raisonnement», «Ateliers», «Jeux et stratégies», «Probabilités et statistiques» et «Calculatrice». Ce document présente tout d'abord les objectifs de ces activités, les programmes-cadres de CIRCE III, dans lesquels elles s'inscrivent, ainsi que les conceptions pédagogiques et didactiques qui les sous-tendent.
Cette publication reprend certains points importants développés dans un mémoire de licence présenté à l'Institut de pédagogie curative de l'Université de Fribourg. Elle s'adresse non seulement aux enseignants, mais à toute personne concernée par la scène éducative, des parents aux autorités scolaires. Mieux réussir l'accueil et l'intégration des enfants venus d'ailleurs, proposer des pistes de réflexion, figuraient parmi les motivations à l'origine de ce travail. Les enseignants fribourgeois y occupent une large place: comment
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Si vous désirez obtenir ces publications, vous pouvez vous adresser à: IRDP/Secteur de documentation 43, faubourg de l'Hôpital Case postale 54 2007 Neuchâtel 7 Tél. (038) 24 491. 1 L'environnement de mon quartier, par exemple ou Amnesty International.
Les femmes dans la sociétés, ou les jeunes, ou les jeunes chômeurs, etc.
2
3Le Conseil d'Europe vient de tenir un Séminaire sur ce sujet à Nitra (Slovénie).
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En 1992, à l'initiative du Groupement des musées neuchâtelois, un colloque d'un jour a réuni autour de ce thème près d'une centaine d'acteurs et de responsables des cantons romands et de quelques cantons alémaniques.
CONGÉS d'études des enseignants en Suisse romande et au Tessin: dispositions légales: état en octobre 1992 / dossier établi par Ellen Gnaegi. - Neuchâtel: Institut romand de recherches et de documentation pédagogiques, 1992.- 20 pp. - (Regards; 92. 313).
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Le musée, dit-on, est un outil pédagogique. Mais pourquoi deux univers ont-ils peine à coopérer? Quelles voies conviendrait-il d'emprunter? Quelles voies nouvelles
Cette publication recense les dispositions en vigueur en matière de congés d'études des enseignants en Suisse romande et au Tessin. RÉSONANCES . MARS 1993
L'analyse de la situation fribourgeoise, puis le recours à l'expérience neuchâteloise, ont permis de mettre en évidence certains aspects primordiaux en matière d'accueil et d'intégration de la population scolaire migrante: importance de l'intervention précoce, importance d'une bonne gestion de l'appui linguistique, mais aussi, importance d'une collaboration accrue entre les différents partenaires éducatifs, par une approche véritablement interculturelle.
LA THION - VOYAGES
Les commentaires méthodologiques accompagnent ensuite chacune de ces activités, avec, parfois, des solutions et des suggestions de développement, dans le but de faciliter la tâche du maître qui engage ses élèves à «faire» des mathématiques et à résoudre des problèmes.
Un canton s'est récemment interrogé sur les rapports, naissants, de ses musées et de ses écoles.
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perçoivent-ils les structures d'accueil et d'intégration dont ils disposent? Quels sont leurs besoins, sur le terrain, mais aussi sur le plan de leur formation?
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Concours de mathématique
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A propos du Partage de l'hexagone (suite) (problème n03, Résonances - décembre 1992, février 1993)
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De la douzaine de classes qui nous ont fait parvenir les résultats de leurs recherches sur le Partage de l'hexagone, une seule est parvenue à dresser l'inventaire complet des 16 solutions. Il s'agit de la classe de notre COllègue Christophe Dussex de Botyre (Ayent) à qui vont toutes nos félicitations. Elle nous livre, en page suivante, sa démarche de travail ainsi que certaines constatations.
Après la lecture du compte rendu de recherche de cette classe, nous avons voulu faire de notre conclusion une certitude. Cette fois, nous avons travaillé à partir des 8 solutions de partage en 2 parties, et avons tenté de subdiviser les moitiés en quarts parfaitement superposables. Et, oh! surprise! nous avons trouvé LA solution. En effet, nous pensons qu'un seul assemblage de 6 triangles permet de paver l'hexagone, mais ... nous ne détenons pas la démonstration.
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pour les classes de 3e année primaire du Valais romand
Les vainqueurs de cette étape sont suivis de près par la classe de Félix Bourgeois de Martigny-Ville à qui seule une solution a "échappé". Au bravo que nous lui adressons, nous joignons nos remerciements pour le compte rendu de qualité qu'elle nous a remis. Les élèves de notre collègue ont eu notamment la curiosité de rechercher la raison pour laquelle nous n'avions pas demandé de partager l'hexagone en 4 parties superposables. (Effectivement, 4 parties de 6 triangles pourraient recouvrir l'hexagone.) Même si tous leurs essais ont été infructueux, ils ont montré beaucoup de prudence en se gardant de conclure à l'impossibilité. Dans notre précédent article (voir Résonances, février 1993), nous proposions de travailler par rotation d'un papier calque. En faisant tourner l'hexagone d'un demi-tour, d'un tiers ou d'un sixième de tour, on "retombe" à chaque fois sur la figure initiale. Par contre, cela ne se vérifie plus lorsqu'on fait pivoter l'hexagone d'un quart de tour (4 n'est pas diviseur de 6). Ainsi, nous avions conclu, nous, à l'impossibilité de partager l'hexagone en 4 parties superposables. Mais ... !
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classe de Botyre (Ayent) (Christophe Dussex)
~n~3:~~dte'~ ~ ~ ~ ch noovrou ~ Dans le même ordre d'idée, la classe d'AnneFrançoise Barras de Venthône nous a communiqué des solutions de partages en 8, 12 et, bien évidemment, 24 parties. (Nous vous laissons le plaisir de découvrir LA solution en 8 parties, et ses divers agencements possibles.) Finalement, l'hexagone (dont l'aire est de 24 triangles-unités) peut se partager en (1),2,3,4,6, 8, 12 ou 24 parties parfaitement superposables. On reconnait là l'ensemble des diviseurs de 24. L'hexagone de dimension immédiatement supérieure (3 triangles de côté) aurait une aire de 54. Serait-il possible de le partager en 2, 3, 6, 9, 18 ou 27 parties? Le problème reste ouvert! Mais, une chose n'est plus à démontrer: l'intérêt à développer chez nos élèves l'aptitude à se poser des questions dans le cadre d'une résolution de problème. (Entre nous! Sauriez-vous déterminer une formule pour le calcul de l'aire, en triangles-unités, d'un hexagone de dimension n ?)
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L'ultime "épreuve" Le probblème n06, intitulé Avec des allumettes, mettra le pointfinal au concours. Il permettra, entre autres, de placer des jalons intéressants pour l'étude des notions d'aire et de périmètre qui interviendront en 4ème année. classe de Martigny-Ville (Félix Bourgeois)
A bientôt! Animation "Mathématique" RÉSONANCES - MARS 1993
RÉSONANCES - MARS 1993
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Bulletin-réponse pour la classe
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Avec des allumettes Problème n06
Classe de (commune, centre scolaire): _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ __ Nom et prénom du titulaire: _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ __ Adressedut~ul~re:
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _~
Téléphone: _ _ _ _ __ Dessinez les domaines que vous avez obtenus, un seul par grandeur possible.
domaine de 15 carrés
1. Procurez-vous 20 allumettes. 2. Sur une grande feuille, dessinez un quadrillage adapté à la grandeur de vos allumettes. 3. En utilisanttoutes les allumettes, et en suivant les lignes du quadrillage, réalisez une frontière fermée. 4. Comptez le nombre de carrés "enfermés" dans le domaine ainsi obtenu. 5. Recommencez plusieurs fois les opérations 3 et 4. Vous constaterez que les domaines obtenus ne comptent pas tous le même nombre de carrés: ils ont différentes grandeurs. Cherchez toutes les grandeurs différentes que peuvent avoir les domaines.
Remarque: Si vous obtenez plusieurs domaines de formes différentes mais ayant le même nombre de carrés, n'en gardez qu'un seul.
Pour la suite (?), veuillez utiliser des feuilles quadrillées et agrafer le tout. Merci! Rappel: Le chemin qui vous a conduits à la solution, les observations que vous avez peutêtre faites, la manière de vous organiser aussi, nous intéressent vivement. N'hésitez donc pas à nous les communiquer. Vous aurez ainsi peut-être le plaisirde reconnaître votre travail dans un prochain numéro de la revue Résonances.
A retourner, jusqu'au 5 avril, à l'adresse suivante:
Bonne chance et beaucoup de plaisir à faire des mathématiques! RÉSONANCES . MARS 1993 RÉSONANCES - MARS 1993
ORDP Animation "Mathématique" Gravelone 5 1950 SION
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Association valaisanne des maîtres d'éducation physique
COUPE PffiLIPS (5P - 6P) L'AVMEP et l'AVF organisent un tournoi de football pour les élèves de 5' et 6' primaires. Lieu:
Stade des Plantys, Vétroz.
Date:
Mercredi 5 mai 1993.
Horaire:
De 14 h 00 à 17 h 00.
Equipes:
Formées de 6 joueurs de champ et d'un gardien. Tous doivent appartenir à la même classe. Chaque centre inscrira au plus deux équipes par degré.
Equipements:
Tenue uniforme et exclusivement en pantoufles de gymnastique. Chaque équipe apporte son ballon pour l'échauffement et le match.
Accompagnement: Un maître par centre est présent pendant le tournoi. Inscriptions:
Par écrit jusqu'au 21 avril chez le responsable du tournoi (Grégoire Irilo, Quartier-neuf, 1963 Vétroz. Téléphone 027/36 40 35). Prière d'indiquer le nom de l'école, les nom, prénom, adresse et numéro de téléphone de l'accompagnant, le nombre d'équipes de chaque degré (5 e ou 6' année).
L'AVMEP décline toute responsabilité en cas d'accident.
COUPE PHILIPS (CO) L'AVMEP et l'AVF (Association valaisanne de football) organisent un tournoi de football à l'intention des élèves des cycles d'orientation. Lieu:
Stade des Plantys, Vétroz.
Date:
Mercredi 12 mai 1993.
Horaire:
De 14 h 00 à 17 h 00.
Equipes:
Formées de 6 joueurs de champ et d'un gardien. Tous doivent appartenir à la même classe ou à la même classe d'éducation physique.
Equipements:
Tenue uniforme et exclusivement en pantoufles de gymnastique. Chaque équipe apporte son ballon pour l'échauffement et le match.
Accompagnement: Un maître par centre est présent pendant le tournoi. Inscriptions:
Avoir la foi c'est parfois difficile L'école, une question de foi. C'est avec beaucoup d'intérêt que j'ai lu l'article de M. Eloi Rossier paru dans «Résonances» du mois de janvier. Ce titre devait retenir toute mon attention parce que, justement, il m'arrive de n'avoir plus ou plus guère la foi. Notre système scolaire n'aide à prendre confiance ni à l'enfant qui peine ni à ses parents. Les maîtres, tenus d'arriver au bout de leur programme, n'ont pas d'autre choix que celui d'avancer et l'enfant qui peine, même s'il suit difficilement, devra essayer de s'en sortir quand même. On le dit avec raison, il est essentiel que l'enfant prenne confiance en lui. Mais comment? Quand il travaille jour après jour pour obtenir des résultats médiocres sur quoi peut-il s'appuyer pour retrouver confiance? Et sur quoi pouvons-nous nous appuyer, nous parents, pour «avoir la foi?» Car à travers l'école, c'est à l'avenir de notre enfant que nous pensons. Trouvera-t-il dans sa vie des personnes qui sauront lui donner sa chance en ne tenant pas compte
de ses notes scolaires mais en s'attardant à ses réelles capacités à faire le travail choisi? Monsieur Rossier a certes raison lorsqu'il dit: «Il (l'enfant) ne demande rien d'autre que du temps. Que le maître porte une attention attentive à ses besoins.» Il semblerait pourtant que notre école publique soit entrée de plein pied dans l'ère des classes à plusieurs degrés et à effectifs élevés. Dès lors pour «le temps» pour «l'attention attentive du maître aux besoins de chacun» il nous faudra aller voir ailleurs ... Car, lorsqu'on demande aux maîtres de faire des efforts, de ne pas baisser les bras devant les difficultés, on ne considère qu'une petite partie du problème. Le maître s'en sortira toujours! Il parera au plus pressé, d'une façon ou d'une autre, il trouvera des solutions. Mais ce n'est pas lui qui doit s'en sortir, c'est l'élève. Il semblerait qu'on l'ait oublié!
Par écrit jusqu'au 28 avril chez le responsable du tournoi (pierre-Marie Pittier, Pré-Fleuri 9, 1963 Vétroz. Tél. 027/36 52 25). Prière d'indiquer le nom de l'école, les nom, prénom, adresse et numéro de téléphone de l'accompagnant, le nombre d'équipes de chaque degré (1 re , 2' ou 3' année). Au maximum deux équipes par niveau.
L'AVMEP décline toute responsabilité en cas d'accident.
Formation Adultes (collectif ou individuel) PRÉPARATION AUX EXAMENS MATU FÉDÉRALE et BAC FRANÇAIS (phase terminale) COURS D'ENTREPRISES - COLLABORATION AVEC COLLECTIVITÉS COURS INTENSIFS DE CONVERSATION - Allemand - Français - Anglais - Italien - Russe - Espagnol Formations Adultes-Répétitoires-Ecriture Traductions PRÉPARATION DE CERTIFICATS: LANGUES ET SECRÉTARIAT FRANÇAIS POUR FRANCOPHONES, ITALIEN POUR ITALIOPHONES: BARRAS-GARO-VECCHIO cours d'écriture et d'orthographe pour adultes Av. de la Gare 3 3960 SIERRE Répétltolres: EN TOUS GENRES: collégiens et pré-universitaires COURS DE FRANÇAIS POUR JEUNES FILLES AU PAIR Ecriture: rédaction, relecture Traduction: EN TOUS GENRES: Langues: italien-français, français-italien, allemand-français, anglais-français, espagnol-français,
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Renseignements: heures de bureau 027/5594 54
RÉSONANCES - MARS 1993
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Fabrique d'engins de gymnastique et de sport 8700 Küsnacht ZH Tél. 01/9105653 Fax 01/910 5710
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Anne Rodrigues
SION: AGENDA CULTUREL MUSÉE CANTONAL DES BEAUX-ARTS Place de la Majorie 15, 1950 SION
"FACE A LA SPASS»
20' anniversaire de la Société des peintres, sculpteurs et architectes suisses, section Valais jusqu'au 21 mars ouvert tous lesjoUl's, sauflundi 10 h 00 - 12 h 00 / 14 h 00 - 18 h 00 Visites guidées publiques le 1" mercredi de chaque mois à 12 h 30. Visites guidées privées SUl' demande.
MUSÉE CANTONAL DES BEAUX-ARTS Al'senal fédéral, rue de Pratifori 18, 1950 Sion
"QUELQUES TRAVAUX AU SOL ... du 3 avril au 9 mai 1993 ET UNE PEINTURE» vernissage le vendredi 2 avril à 17 h 00 ouvert tous lesjoUl's, sauflundi 10 h 00 - 12 h 00 / 14 h 00 - 18 h 00 Cette exposition inaugure les nouveaux espaces sis au premier étage de l'ancien Arsenal fédéral. A cette occasion, il sera possible de revoir l'installation photo que Felice Varini a réalisée en 1985, en l'église des Jésuites, place du Collège, à Sion. L'église sera ouverte le 2 avril, sans interruption, de 11 heures à 18 heures et, par la suite, sur rendez-vous. MUSÉE CANTONAL D'ARCHÉOLOGIE Rue des Châteaux 12, 1950 SION
ACCROCHAGE THÉMATIQUE DES COLLECTIONS ouvert tous les jours, sauf lundi
«Le Valais de la préhistoire à la domination romaine» 10 h 00 - 12 h 00 / 14 h 00 - 18 h 00
MUSÉE CANTONAL D'HISTOIRE ET D'ETHNOGRAPHIE DE VALÈRE Château de Valère, 1950 SION
ACCROCHAGE THÉMATIQUE DES COLLECTIONS
«Représentations du sacré» Culture savante et culture populaire dans l'art religieux en Valais jusqu'à fin 1993 ouvert tous les jours, sauflundi 10 h 00 - 12 h 00 / 14 h 00 - 18 h 00 Visites guidées publiques le 1" mercredi de chaque mois à 12 h 30. Visites guidées privées SUl' demande. Eglise de Valère ouvert tous les jours, sauf lundi 10 h 00 - 12 h 00 / 14 h 00 - 18 h 00 hiver: fermeture à 17 h 00
MUSÉE CANTONAL D'HISTOIRE MILITAIRE Château de St-Maurice, 1890 ST-MAURICE
COLLECTIONS PERMANENTES ouvert tous les jours, sauflundi 10 h 00 - 12 h 00 / 14 h 00 - 18 h 00 MUSÉE CANTONAL D'HISTOIRE NATURELLE Avenue de la Gare 42,1950 SION
COLLECTIONS PERMANENTES ouvert tous les jours, sauflundi 14 h 00 - 18 h 00 Visites guidées SUl' demande. CHÂTEAU DE TOURBILLON Colline de Tourbillon, 1950 SION ouvert tous les jours, sauf lundi 10 h 00 - 18 h 00 dès le 16 mars 1993 et jusqu'au 14 novembre 1993 LA DIRECTION DES MUSÉES CANTONAUX 1950 SION
RÉSONANCES Mensuel de l'école valaisanne. Edition, administration, rédaction Département de l'instruction publique (DIP) Office de recherche et de documentation pédagogiques (ORDP) Gravelone 5, 1950 Sion Téléphone (027) 21 62 85. Directem' Jean-Pierre Salamin Rédaction Paul Vetter Conseil de rédaction Patrick Abbet, Ass. parents Rémy Dayer, SPVal Maurice Din'en, OSP Jean-François Lovey,DIP Tristan Mottet, AVECO Maurice Nanchen, SMP Laurent Pen'uchoud, AVPES Photographe Christine Métrailler Données techniques Surface de composition: 175 x 245 mm. Format de la revue: 210 x 280 mm. Impression en offset en noir et une teinte vive, photolithos fourn ies ou frais de reproduction facturés séparément pour documents fournis prêts à la reproduction. Parution Le 15 de chaque mois sauf juillet et août. Délai de remise des textes et des annonces Le 20 du mois précédent.
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MARTIGNY Type de formation: diplôme de commerce reconnu par l'OFIAMT. Examens de diplôme: en même temps que ceux du cycle normal et portant sur les mêmes épreuves . Conditions d'admission: semblables à celles du cycle normal : art. 22 du décret du 13 mai 1987. Durée de formation: 4 ans . • fin des cours, tous les jours à 15 h 15 ; • fin des cours de la semaine : jeudi soir; • stage commercial ou congés pour compétitions en février-mars; • cours d'appui et de rattrapage ; • recherche de solutions aux problèmes particuliers en collaboration avec notre coordinateur. Inscriptions: jusqu'au 30 juin 1993. Renseignements, prospectus, inscriptions: Ecole supérieure de commerce Rue des Bonnes-Luites 8 1920 MARTIGNY Tél. (026) 225997 - (026) 225992