Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne mars 1995

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Il y a les uns .. . Et Apple.

Inutile de faire de longues études pour savoir travailler sur un Macintosh. L'utilisation du programme et la représentation symbolique ne changent pas. En fait, un Macintosh est aussi simple à utiliser que votre bureau: vous classez les documents que vous désirez archiver dans un dossiel; que vous pouvez bien entendu appeler comme vous le voulez. Et ce dont vous n'avez plus besoin, vous le mettez simplement à la corbeille. Bref, une manière très simple de travailler, adoptée par un nombre croissant d'écoles et d'universités dans le monde entier. Et si, malgré cela, il vous arrive un jour de devoir mordiller votre crayon, un spécialiste Apple Education vous rendra volontiers visite.

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.rtains collègues montent une pièce de théâtre avec leur classe. Ils effectuent un travail fantastique dont les élèves profiteront à coup sûr. Faut-il dès lors se sentir coupable si l'on ne se sent ni les capacités, ni l'envie d'en faire autant? Non! Un collègue passionné de théâtre (voir interview p. 24) nous a conforté dans notre opinion: ce serait une très grande erreur de vouloir faire du théâtre une branche de plus.

C QUI S'ENSEIGNE LUI-MÊME RISQUE FORT D'AVOIR UN SOT POUR MAÎTRE SaInt Bernard de ClaiNQUX

L'EQUIPE

N IMPAIMfAlf A. COAOl' SA. '-'1 RUE ST-GUERIN 32 - 1950 SION

(Lettre LXXXIII)

voudrait l'orthodoxie des programmes. Est-ce grave? Ça peut l'être si des manques criards apparaissent si une branche est purement et simplement supprimée. Mais sauf exagération, la diversité des talents ne peut que s'avérer bénéfique. Tous les adeptes du New Public Manal

Le personnel enseignant est constitué de nombreuses personnalités lUX multiples talents. Mois après mois, nous présentons dans ces pages les plus connus d'entre elles. La source semble intarissable. Les principaux bénéficiaires de cette diversité sont à coup sûr les flèves. A condition toutefois qu'on permette à chaque enseiant de donner le meilleur de lui-même. Le meilleur, c'est ce qu'il aime, qu'il COnnaît, qu'il pratique par passion. Un tel monte l1li. comédie; tel autre

A moins d'être un malchanceux notoire, il y fort à parier que chaque enfant, à l'issue de son parcours scolaire, aura pu bénéficier d'en seignants compétents dans de nombreux domaines. Quant à ces derniers, ils se seront sentis compétents. ils auront vaincus l'a ngoisse qui étrei nt les «nuls». Une angoisse que l'on ressent parfois lorsqu'on s'entretient avec les spécialistes d' une branche que l'on maîtrise mal. Des spédalistes trop souvent d ésireux de nous prouver que seule lettr matière peut apporter aux élèves bonheur et réussite.

sn

LEXIDATA

3' primaire

La grammaire Les maths

704 A et B 504AetB

Nouveautés 95

5' primaire

Les homophones Les sciences système solaire

S 810

6' primaire

Résolutions de problèmes L'environ nement

S 435 S 631

S 455

SOLA DIDACT - Téléphone (026) 22 54 64

ne comporte heures de clasy a fort à parier que branches sont classes, un petit p~u travaillées que ne le

gement (une science à la mode) le savent: il faut utiliser les gens en fonction de leurs compétences. Pourquoi l'école échapperait-elle à cette règle. Si Chantal et Bruno se sentent une âme de metteurs en scène, qu'ils mettent en scène. Si Pascal ou Pierre-Alain ont le sens du rythme, que leurs classes ressemblent aux rues de Rio un jour de carnaval! Et si Patrick ou Nathalie sont à l'aise un ballon à la main, qu' ils favorisent le développement corporel de leurs élèves.

P. Vetter

-

année le théâtre; l'an prochain le chant ou le sport...


De l'importance de l'expression théâtrale à l'école

«On peut aimer que l'un des sens du mot

«art» soit:

tenter de donner conscience à des hommes de la grandeur qu'ils ignorent en eux.)}

32

3~ ACM Lampions, lanternes et lampes C. Germanier

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Une offre diversifiée P. Veller

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o o s s 3 $;

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10

A L

1~ Animation théâtrole: l'expérience sédunoise N. Revol

20 E R 22

ACT U A L TÉS

Autres scènes: quelques ospeds thérapeutiques S. Lemoine

23

lire le théâtre ùl'émie R. Fredo

2~ NOS COLLÈGUES

Rêves en stock: spedades pour jeunes E. Mi,hel

11

Théâtre forum: un moyen de prévention A. -M. DUllet

12

Théâtre, école et é"iture théâtrole A. Parodl

1(Ç

Théâtre ù Bagnes A. Giroud

ÉDUCATION 2000 , E2000>: une chance ùsaisir

Alex Solliard: un timide bien soigné P. Veller

2(Ç

ORTHOGRAPHE Orthogrophe, orthogrophes: la lellre et l'esprit

CCEF

2~ ÉDUCATION MUSICALE Chanson mon amour B. Oberholzer

30

CONCOURS linera-découverte

CATÉCHÈSE Vers un renouvellement de la (Oté,hèse P. Dorsal INfORMATIQUE Ala démuverte de .. .Iogiciels édu(Otih S. Rappal

3)] RECHERCHE Briser les stéréotypes N. Reval

31

IRDP Nouveautés

~o ÉVALUATION Un dossier en hibernotian J.-F. Lovey

De l'importance de l'expression théâtrole M. Salamin / N. S,hrœter

P. Veller .

Matchs d'improvisation amateur C.A. Choseaux

1~ Théâtre, mode d'emploi 1

Bibliothèque de l'ASTAV: un outil d'animation M. Goy-des'Combes

INFORMA TION S OFFICI EL L ES

41 if2 ifS if)]

André Malraux

REVUE DE PRESSE D'un numéro li l'oulre P. Veller

ÉDUCATION PRÉSCOLAIRE Présentation des objedils A. Pannatier Diredives mncernantles émies secondaires Directives mncernant l'admission aux émies secondaires Il Musées: pour tous les degrés E. Berthod

e théâtre à ]' école : une

say~ète

de Molière pour la fm de 1 année, un dialogue travaillé pour le présenter à la réunion de parents, un comédien est venu, durant quelques mois, aider une classeà travailler une petite pièce ..

L

Qu'en a-t-on retiré? les élèves sont motivés; tel enfant timide a osé s'expirmer devant un

public; tel autre qui semait la zizanie en classe a fait merveille dans son rôle de jeune premier.

L'ambiance de classe s' anime: on s'entraide, on se soutient, on défend des idées, on devient critique ..

Mais encore ... ? El si, puisant à sa source, le théâtre pouvait en donner plus?

A travers des mots, des gestes, des bruits, des objets, des déplaceInents, à travers d es his toires, des personnages inventés, l'enfant traduit et crée son image de soi, des autres, du monde.

Le jeu théâtral prolonge le jeu spontané de l'enfance, jeu par lequell' enfant découvre le monde et installe ses premières expériences de vie aux choses et aux êtres. Le théâ tre use du rationnel comnle de l'irrationnel, il participe à la fois de la pensée primaire et de la pensée secondaire: le caractère émotimIDel des situations, l' expression multiforme, l'aspect référentiel du langage, la nécessité de dialogue avec autrui, font de la pratique théâtrale, le lieu privilégié de la communication, un terrain d'expérimentation du réel.

Toutes les ressources en jeu

Ouvrir l'esprit critique

Faire du théâtre, c'est jouer une histoire avec des personnages, devant des spectateurs pour leur cOmmuniquer des émotions, des réflexions drôles ou tristes. Il faut u?e part d'expériences et une part d apprentissages pour maîtriser des règles, des styles, une démarche face à l'imprévu propre à Ioutes pratiques artistiques.

De plus, au théâtre, l'enfant retrouve la diInension du jeu, si itnportante à sa formation. Le jeu y devient prise en charge de la réalité et non évasion. Mettre en scène des événements ou des textes, sans rapport avec le ressenti des en-

Le théâtre demande à l'enfant une

Le jeu théâtral prolonge le jeu spontané de l'enfance.

l

Implication totale. C'est un langage qui fait appel à toutes les res~ur~es de l'enfant (physiques, mOtives, intellectuelles, imaginatiVos).

fants, équivaut à nier l'esprit même du théâtre pour enfants et à bana liser son rôle éducatif d'expérimentation de la réalité.

Le rôle éducatif de l'animateur théâtral est donc de déconditionn er les enfants, de les prévenir contre les stéréotypes, le mimétisme, les répétitions, l'acceptation passive des modèles, de lutter contre le «déjà-vu » d' une parti et de les stimuler à réinventer la réalité, à la projeter, à imaginer des situations et des personnages différents puis à les interpréter _ Le théâtre à l'école est un moyen d'expression autonome du développement culturel du groupe-classe, afin d'ouvrir l'esprit critique des enfants pour qu'ils puissent intérioriser ce que l'école leur propose.

De la conjugaison à la géométrie Imaginez une saynète dont le titre serait «Si j'étais .. .}) 1 laissez les enfants inventer des personnages, des hi stoires, des filondes sur ce début de phrase et le conditionnel présent aura passé dans les oreilles, dans le corps, dans l'esprit Imaginez un voyage interplanétaire, visitez la planète des contraires, que vos élèves se sentent tour à tour mous et durs, lourds et légers, grands puis petits ... et dans leurs corps, ils vivront les oppositions et pourront ainsi les retrouver dans


Le langage théâtral fait appel à toutes les ressources de l'enfant.

Michèle.: «En lecture, en chant, en expressIon o~ale, cela me fait voir les scènes et Je peux mieux expri_ mer ce que j'ai à dire») ,

la leçon de grammaire et vocabulaire. Imaginez un dialogue où les intervenants ne parlent qu'en négation et la forme négative, reliée à un jeu, aura moins de secrets p our eux.

Et si vous transportiez votre classe à l'âge du fer ou de la pierre, imaginez à quelles connaissances historiques ils devront faire référence pour que revive aux yeux critiques de leurs camarades, une journée à cette époque-là. On pourrait parler aussi, du nùme géométrique. Consigne: construire une figure géométrique en vo us servant uniquement de vos corps. Chaque équipe est l'unique rep rése ntante de sa figure: id entification des figures.

taires sur le vocabulaire mathématique. En référence à la représentation corporelle de l'équipe-triangle: est-ce une pyramide? Approche de l'univers à deux o u trois dimensions. Recherch e d e nuances dans la position des corps qui nous permet d' affiner le vocabulaire lié au triangle (isocèle, scalène, rectangle, équilatéraL) C'est retrouver là une des phases essentielles et premières du jeu mathématique: celle où la matière mathématique passant à travers le «je» du sujet revient chargée de tout le poids du matériel conceptuel et d u matériel affectif qu'elle a m obilisé en lui. C'est probablement p our avoir souvent négligé cet apport affectif contenu dans l'apprentissage mathématique que des blocages importants s' y sont créés.

Les enseignants nous parlent de l'amélioration qu' ils ont vue dall$ le contact avec les élèves, de leur assurance grandissante, de leur ac. quisition d' un meilleur sens de l' organisation dans le travail: . On dépasse nettement le domaine du jeu . Plus les séances s'accumulent et plus les enfants sentent que ce n'est pas un simple jeu mais une réelle expression d'eux-mêmes». Le théâtre est un jeu, jeu où les enfants créent des situations pour les brise r, où ils inventent un monde fictif tout en restant conscients de «faire semblan!» , de ne pas faire «p our d e vrai», Donner aux enfants les moyens d'organiser ces jeux, de leur permettre d' y jouer en dialoguant constamment avec la réalité, c'est contribuer à la formation d'une at· titude créative, d' un esprit ouvert et constructif.

Qu atre équipes sont constituées. Leur mime représente:

Une aide précieuse

L'animation théâtrale en milieu scolaire témoigne de la reconnaissance de la formation globale de l'individu.

- deux triangles: un au sol, l'autre en hauteur et signifié p ar trois points (personnes) isolés

- un demi-cercle ...

A u cours de nos exp ériences de théâtre dans les classes primaires, des élèves nous ont fait part de leurs remarq ues et des incidences que ces activités avaient dans leur travail scolaire:

Celle-ci signifie la mise en valeur non seulement de la parole mail aussi du corps, non seulement de la mémoire mais aussi de l'imagl· nation, non seulement de la raisOll mais au ssi de l'intuition.

Discu ssion : commentaires s ur la représentation des figures. Etude des possibilités de les rendre esthétiques et plus proch es des définitions m a thénlatiques . Commen-

Patricia: «Cela m'aide dans mon travail scolaire: en récitation, je peux mettre le ton, en réd action, cela nous donne des idées que je peux employer dans mes devoirs».

- un cercle

A~ scènes: quelques aspects thérapeutiques a psychiatrie accorde une place honorable au théâtre, sans d oute parce qu'elle se souvient d e la . catharsis» d'Aristote.

L

. La tragédie est l'imitation d' une action vertue u se e t accomplie qui,

par le moyen de la crainte et de la pitié, suscite la purification des passions» Aristote.

Le théâtre opère ici une double fonction: purifier et corriger. A ses débuts, la p sychanalyse a employé la méthod e dite «cathartique». Il s'agissait de libérer les affects coincés, non élaborés qui, s'écoulant par la v oie sonla tiqu e, traduisaient la maladie (paralysie hystérique). On faisait reviv re au patient, généralement sous hypnole, l'expérience traumatisante ou le souvenir pathogène en vue de d écharger les affects développés.

Echapper à ses limites Le théâtre est aussi initiation, évasion, projection et soulagement. Sous le déguisement, le masque, le porteur peut échapper aux limites de Son moi et de son surmoi. Il peut échapper pour un temps à ce qu'il croit être ~ u à ce qu' il croit qu'il doit être.

~ans ce mode de mise en scène, Iacteur joue un rôle écrit par un luteur qui en général ne participe pas au jeu. Le déroulement est réprévu à l'avance. Le jeu d e acteur vise à la communication ~ec le public aboutissant chez cei à la production d' affects: P tr, tnstesse, angoisse ...

f.é,

Manuella Salanrbl

t

~ -M.rs 199S

Comme Louis Jou vet l'a si bien dit: «Il s' agit de considérer l' exercice du comédien comme une réforme d e soi, une a mplification d e soi, une quête vers l'amour et la liberté par une conquête du rôle ou du personnage pour une p ossession d e soi»,

tiné à procurer du plaisir; il a pour le participant un but particulier: la compréhension et le changement. Le sujet ne joue plus pour réaliser certaines aspirations libidinales 1, mais pour les comprendre. Le jeu p sychodramatique est à la fois représentation et simulacre. Il est proposé de mettre en scèn e une histoire fictive ou réelle mais simulée. On retrouve la même représentativité que dans les jeux d' imaginati on d e l'enfan t. La différence porte sur le but recherché qui va au-delà de l'imita tio n qui se satisfait d'ellem ême, d e J'illusion qu'elle procure, il vise à comprendre la signification . Comme le souligne M. F. Pinaud-Daiscner, c' est la différence q u ' il y a à jouer à p ap a-maman et jouer papa-maman en p sychodrame.

Le psychodrame va au-delà de l'imitation_ Il vise à comprendre la significa tion.

La pratique consciente d' un certain théâtre est devenue un moyen psychothérapique. Des actes aussi symboliques que d anser, mimer, représe nter ex priment d es besoins profonds, organiques et p sychiques. Ils permettent de d écharger l'accumulation d es tensions pulsionnelles et affecti ves. Pour l' être humain en acte, c' est le moyen d e transcender son ide n ti té qu otidi enne, d' exprimer et d e projeter symboliquement ses fantas mes, ses aspirations irrationnelles et imaginaires.

Le psychodrame: représentation et simulacre C' est J. L. Moreno qui a découvert en 1923, J'efficacité de l'improvisation dramatique pour l'investigatio n et la résolution d es conflits psychiques. D epuis le p sychodrame n'a cessé de conquérir de nouvea ux d omaines d' application (école, vie professionnelle, conseil conjugal ... ) et de se renouveler dans ses techniques. Le psychodrame comme thérapeutique n'est pas un amusement des-

Cette autre scène est le lieu où le suj et va projeter son jeu interne: fa illes identificatoires, carences na rcissiques, conflits intra-psychiques, fantas mes originaires, config urations symboliques du corps propre o u du corps de la mère ... Elle est à la fois espace transitionnel, es p ace d e contesta tion, es pace de subversion. Le jeu s'inscrit dans une alternance d e séquences parlées et jouées, face à un public constitué de thérap eutes et parfois de p articipants. C'est le ra pport du jeu au langage, questionnement sur la signification


en parti culi er du jeu symb li ou activité d' expression. 0 que L~ jeu de,l'enfant, q~el que soit SOn ~I veau d orgam sallon se fait dans 1 ICI, et m a Jntenan~ sous le regard de I autre: qUI est egalement Parte. n au e de Jeu, arllculant les éprou. vés corporels.

Jou er. avec l'enfant va Soutenir le fonctionnement et le déploie me t n de la psyché et du «moi». Le thérapeute est à la fois le contenant, le recueil de l'être en création et parfois fonctionne comme «moi

auxiliaire» de l'enfant quand celuici est peu o u p as organisé selon la pathologie présentée.

Le jeu permet de mettre en scène des confrontations sans culpabilité. du jeu qui est facteur théra peutiqu e, permettant la prise de conscience de l'inconscient. Il p ermet à l' enfant et à l' adulte la prise de conscience de ses attitudes à l'égard d es autres, d'enclencher en lui un travail psychlque de symbolisation afin de connaître le sens et la portée de ce qu' il éprouve.

Mythodrame: rencontre avec l'inconscient Laura Sheleen, auteur du livre «Théâtre pour devenir ... autre», propose un type de théâtre symbolique qu'elle nomme «mythodrame» . Elle propose une rencontre avec l'inconscient à travers la création du masque modelé les yeux fermés, sa mise en scèn e et un espace de paroles permettant à l'acteur, la recherche de son expérience, la nomination de l'affect, la recherche du mot adéquat qui le dévoile. Le public exprimera ensuite son vécu en tant que récepteur du jeu, plaisir, fru stration, en quoi il s' est senti impliqué.

C'est une redécouverte des rituels d'initiation, des exorcismes pratiqu és dans les cultures traditionnelles, remodelés et compris dans une perspective analytique visant le développement de la p er sonne. Chaq ue acteur représente des personnages, des situations q ui p euvent être parties intégr antes de notre monde intérieur, mais qui ne sont pas nous. Dans les jeux tout sera permis si l'expression reste symbolique. L' acteur est invité à aimer, haïr, au meurtre, au parricide, à jouer le rôle du roi, du fou ...

Ces représentations expr iment les problèmes de l'être humain. Cette identification de l'acteur avec l'être qu'il re présente lui permet d' expérimenter l'autre ou l'Autre (Lacan) en lui-même, de l'intégrer et de transiter vers une transform atio n psychique réelle.

Le jeu symbolique P OUI terminer, parlons d'une autre scèn e qui m' est plus familière, celle de la thérapie psychomotrice, et

L'accès à la fonction symbolique souligne les progrès de la différenciation objectale. «Le jeu symbo. lique va p ermettre d' exprimer les conflits à travers les fantasmes et de pouvoir les intégrer au Moi. M . Klein. A ce stad e d' organisation, ce qui n'est p as souvent le cas en début de prise en charge et deviendra un objectif pour certains, l'enfant va pouvoir mettre en scène det confrontations sans culpabilité: serais le chet., ce qui permet à lonté de manier des notions mentales telles la vie et la

C'est en jouant dans le cadre relation transférentielle que fant apprendra pnJgr,essivelmellt supporter la castration différé, à mieux contrôler tions pul sionnelles de son fru stré, à différer passages à colères, instabilité, à . alo rs le langage des mots mieux se faire entendre et mieux écouter.

Fréquemment, l'aide apportée seII de canaliser le trop plein d'éners:: ou d'angoisse dans les voies de symbolisation. S'organiser en a nisant ses émotions à un nivea mental.

0'-

art qui revient au sujet symbo-

1:'hsaPnt est essentielle. d ans le pro-

grès de toute thérapIe.

ltepré5ent~r, nOffir:'er, compr;~nru:e 'dero nt 1 enfant a trouver 1 eqUl~~re entre la réalité intérieure et extérieure d o nnant naIssance au jeU symbolique.

Chez certains enfants ayant des trOUbles de la personnali té, le jeu montre une fanta smatisation trop riche. Les mécanismes répétitifs d e défense destinés à éloigner l'angoisse exigent alors trop d' énergie et empêchent la constitution d' une aire d'illusion permettant la maîtrise de la peur et d e la réalité p énible. Les conflits sont projetés mais pas modifiés car les liens entre les représentations et les affects, entre le ressenti corporel et la capacité de penser ne se font pas.

Ces a ngoisses en vahissent le champ d e la pensée et de l' intelligence freinant l'enfant dans ses appre ntissages scolaires et dans l'organisation de sa vie affective. Aider l' enfant à explorer les aspects du champ relationnel, le vécu émotionnel qui l'organise ainsi que les limites qui le contiennent lui permettront de se sécuriser face au danger, de ne pas se sentir persécuté, d' organiser ses émotions, d e les mentaliser, de faire la part de ce qui lui revient, et ce qui appartient à l' autre, enfin d'avoir un r ôle actif vis-à-vis d es événements traumatiques qu' il vit ou qu' il a eu à vivre. Le p sychodrame, le m ythodrame et le jeu symbolique ou d' expression diffèrent d ans leurs techniques et outils d'analyse, et se re-

Le théâtre à l'école vu p~r Fransois Morel.

joign ent co mme moyens de rem onter a ux conflits gén érateurs d' angoisses et d e symptômes. Chaque scène qu' il représente est un lieu de transformation.

Sylvie Lemoine Psychomotricieltne Service médical et psycho-pédagogique scolaire Sion

1

Libido: énergie postulée par Freud comme substrat des transformations de la pulsion sexuelle quant à l'objet (déplacements des investissements), quan t au but (s ublimation par exemple), quant à la source de l'excitati on sexuelle (di versité des zones

érogènes).


~ le théâtre ~ l'ÛtJ1t. • • 11 n 'es t pas nécessaire de VOliS avertir qu'il y a beaucollp de choses qui dépendtnt de l'action: on sait bien que les comédies lie sont fa ites que pour être jouées.

l'élève pourra-t-il mieux apprécier l'iIIteraclion qUI eXlste entre pratique scénique et écnture dr~m a­ . ue mesurer la conformite ou uq' d' . l'originalité un auteur qUI ap'que ou transgresse les normes l p' ., é théâtrales en vlgueur a son po~ue et à partir desquelles .1 crée et definit son propre style

Molièrt.

ans son A vertissemen t au lecteur d e l'AmoUl' Médecin, Moli ère souligne la dualité intrinsèque de l'art théâtral. Le théâtre est un genre littéraire, mais il est a ussi et avant tout une pratique scénique. Par n a ture, à l'exception du théâtre d a ns un fauteuil1, une œ uvre drama tique est écrite pour être jouée . En elle s'inscrit en filigrane la théâtralité, définie pa, Roland Barthes comme «le théâ tre moins le texte», «une épaisseur de signes e t d e sensations qui s'édifie sur la scène à partir de l'argument écrib)2.

7)

Lire le théâtre à l'école, c'est inviter l' élève à saisir -la singularité d' une écriture qui est objet de lecture a utant que matériau servant à la création théâtrale, à mettre en lumière son mode de fonctionnement dramaturgique3. Pour appréhender d e manière revivüiée le texte théâtral, il importe d e réfléchir à quelques-uns de ses éléments constitutifs. Qu'est-ce qu' un texte de théâtre? L'aspect matériel du texte de théâtre est particulier. Il se compose d e répliques (texte à dire sur scène) et de didascalies ou indications scéniques (texte qui n'est pas destiné à êtr"-Prononcé et qui aide à imaginer la mise en scène suggérée par l'auteur).

Espaces Tout texte théâtral, aussi bien dans les didascalies que dans le discours d es personnages, porte en lui d es «geruleS»4 de spatialité c'est-à-dire des indications de lieux qui posent le cadre de l'action. L'organisation l

spatiale proposée par le texte l'espace dramatique - ne se borne pas à décrire l'espace scéniqueS. En dehors du décor à représenter, il existe des lieux évoqués comme aya nt une incidence sur la fi ction, qu' ils lui soient immédiatem ent contigus ou plus lointains. C'est là d'où viennent les personnages et c'est là qu'ils se rendent lorsqu'ils quittent la scène. Leur existence a commencé et se poursuit d ans ces lieux virtuels que l'on nomme le hors-scène. L' univers fictif où se déroule l'intrigue comprend donc aussi bien le scénique que l'extrascénique.

Temps Il est difficile de décrire la notion d e temp s a u théâtre. Afin d'avoir un point de repère, Patrice Pavis propose d 'adopter le point de v ue du specta teur et distingue d eu x temporalités: le temps scénique, défini comme «celui de la représenta tion en train de se d érouler et celui du spectateur en train d'y assister 6»; le temps dramatique, qui désigne celui de la fiction . A l'aide des références temporelles relevées dans le te xte, le lecteur peut rétablir la succession et la durée d es événements de l'action: «II s'agit d e saisir la manière dont l'intrigue s'organise - choisit et dispose - les matériaux de la fable, comment elle propose un montage temporel d e certains éléments».' Réfléchir sur le temps au théâtre, c'est a ussi s'interroger sur la mise en rapport d e ces deux temporalités [Td (temps dramatique) > Ts (temps scénique); Td =Ts; Td< TsJB.

Rita Freda

Double énonciation Le théâ tre m et en jeu une double é noncia tion . Au niveau de la fic. tion, un personnage parle à un autre personnage - ceux-ci sont in.. terprétés sur scène par des comédiens. Au nivea u réel, l'auteur, Il travers l'énoncé des personnages et les didascalies 9, s'adresse à son lecteur ou à son public, qui -a donc le statut de destinataire indirect, puisqu'en dernier ressort c'est à lui que tous les discours sont adressés 10 ». Pour une approche du dialogue théâ tral, il est important de saisir la manière dont le discours du personnage s' inscrit dans le cadre de son énonciation, de ne pas oublier que le personnage rend compte du rappor t subjectif qu' il entretient avec l'espace, le temps et les autres personnages. Il s'agit donc de répondre très précisément à des questions apparemment anodines: qui parle à qui et pourquoi?" nest aussi n écessaire de considérerlea énoncés du point de vue de la stratégie d' information, d'être attenUl aux différences entre le savoir du lecteur et celui des personnages: l quel moment J'auteur décide-t-Il d' informer les personnages et lu lecteurs? J'information est-elle délivrée de façon isolée ou progret' sive? Quelle que soit l'oeuvre étudiée en classe, qu' elle soit de Molière, de Racine, d e Marivaux, de Musset. de Hugo de Feydeau, de loneBCllo , ult d e Becket!, de Duras, de SarTlotIt ou encore de Vina ver - .l.mp hIJo de la situer dans les conditions ... . Ain.. toriques de sa productIOn. R~-MIIt

IlIIpar cette formule pro vocatrice on désigne un théâtre qui n e. sera.it pas destiné à la représentati on, mais à la lecture et qui a urait d'emblée fa it son deuil de tout prolongement vers la scène. L'expression, qui vient du théâtre de Musset (Spectacle dan s un

fauleuil en 1832) s'applique histori-

Lire le théâtre, c'est inviter l'élève à saisir la singularité d'une écriture.

quement à des œuv res romantiques el par extension à tout théâtre réputé

. injouable», c'est-à-dire dont l'écriture ne cotl'espond pas aux normes de représentations de son époque.» Jean-Pierre Ryngaert, Introdu ction à l'analyse du Théâtre, Paris, Bordas, 1991, p. 21. l Roland Barthes, «Le théâtre de Baudelaire», in Essa is critiques, Paris,

Seuil (coll. Points), 1964, p. 41. ILe Dictionnaire de Littré définit la dramaturgie comme l' «art de la composition des pièces de théâ tre». Dans son sens originel et classique du terme, la drama turgie est «la

lechnique (ou la poétique) de l'art dramatique qui cherche à établir les principes de construction de l'œuvre soit inductivement à partir d' un système de principes concrets, soit déductivement à partir d' un système de principes abstraits. Ce tte notio n présuppose un ensemble de règles spécifiquement théâtrales dont la connaissance est indispensable pour écrire une pièce et l'analyser correcternen!», Patrice Pa vis, Diction naire du théât re, Paris, Editions sociales,

p.133. 4Terme empru nté à Roland Barthes, loc. cil., p. 42. ' L',espace scéniq ue est défini par Patrice Pavis COmme «l'espace rée l où fvol uent les acteurs qu' ils se cantonnent à l'espace scénique propre:ent dit ou qu ' ils évoluent au mi-

eu du public.» loc. cit., p. 146. ' Patrice Pavis, Joc. dt., p. 386. Ibid,

8

Pour en savoi r plus s ur les modalités de la mise en rapp ort des d eux tempora lités et sur l' ap préhensio n du temps au théâtre, se référer à Patrice

Pavis, loc. cit., pp. 385-388. 9

Dans le texte didascalique, peu ve nt être relevés des éléments qui contribuent à donner une image de la virtualité scénique d' un texte de th éâtre, de la représentation imaginée et s uggérée par l'auteur. Mais aujou rd 'hui enfin, rien n'oblige le metteur en scène à concrétiser ces indications scé niques. Libre de s'y conformer, de les oublier, voire

même de les détourner, il détient le p ouvoir de mettre en cri se un texte théâtral, Mettre en scène, c' est donc aussi choisir un e situation d 'énonciation - exprimée à l'aide de signes no n verbaux (scénographie, costum es, éclairages, gestuelle, ton, etc.) - dans laquelle l'énoncé va prendre son sens. lU Jean-Pierre Ryngaert, loc. cit., p . 95. U Ai nsi, dans le Tartuffe de MolièreIV, 5 - le principal destinataire d' Elmire, qui s'adresse en apparence à Tartuffe, est Orgon, caché sous la

table.

Bibliographie CHARVET, P ., et al. Pour pratiquer les textes de théâtre Bruxelles Paris: De Boeck-

Duculot, 1989 CORVIN, M., Dictionnaire ellClJclopédique du théâtre Paris: Bordas, 1991 PA VIS, P., Dictionnaire du théâtre Paris: Editions sociales, 1987 ROUBINE, J.-P., Introdudion aux grandes théories du tMOtres Paris: Bordas, 1990 RYNGAERT, J.-P., Introduction à l'analyse du tlléâtre Paris: Bordas-Dunod, 1991 RYNGAERT, J.-P., Le jeu dramatique en milieu scolaire Bruxelles: De Boeck, 1991 RYNGAERT, J.-P., Lire le théâtre colltemporaill Paris: Dunod, 1993 SCHERER, J., ÙI dramaturgie classique en Frallce Paris: Nizet, 1950 UBERSFELD, A., Lire le théâtre Editions sociales, 1977 UBERSFELD, A., L'école du spedateur Editions sociales, 1981 VINA VER, M., Ecritures dramatiques. Essais d'al1alyse de textes de théâtre Arles: Actes Sud, 1993 La revue Pratiques No 15 / 16, No 24, No 41, N0 74.


Rêves en Stock: spectacles pour ieunes de diffuser des spec7) ésireuse tacles et des animations hors du commun, l'association Rêves en Stock, fondée en 1991, parcourt le monde d es spectacles à la recherche de fabricants de rêves et d'illusions inoubliables .. . Artiste, conteur, magicien, clown, chanteur, musicien, minle, improv isa teur, animateur, «cervolis te», to u s créent un événement, entrent dans les souvenirs et y laissent une trace teintée d'exception . Ils ont tous les mêmes buts: sédui re, divertir et offrir un voyage extraordinaire.

L'imaginaire et la fantaisie de chacun doit prendre le dessus. Contactez Rêves en Stock.. nous vous proposerons le spectacl e ou l'animation correspondant à vos rêves ...

Depuis 1991, des milliers d'enfants et d'adultes de Suisse, de France et de Belgique sont déjà entrés dans l'imaginaire d es artistes de Rêves en Stock.

Rêves en Stock: du rêve au quotidien Du cerf-volant au concert de Rock'n Roll en passant par l'éveil musical ou le théâtre d'ombres, le désir d'avoir un éventail très large est un des souhaits de cette association. L'enfant est le futur spectate ur adulte et il est important q ue dans sa scolarité il y soit sensibilisé. Que son imaginaire et sa fantaisie soient entraînés. De l'enfant de la garderie à l'adolescent en fin de scolarité, chacun doit y trou ver son compte.

Rêves en Stock: un catalogue et une équipe pour vous conseiller Une trentaine de spectacles et d'animations figurent dans le catalogue de l'association. Ce catalogue vous permettra de déCOuvrir le spectacle ou l'animation corres_ pondant à vos rêves ..

d'un comédien pour p roposer sa solution.

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nouveau modèle est ain ~i nslruit, plus conforme aux asplCOtions des spectateurs, car l'échec ra , . bl n'est pas inevita e.

Le Joker, personnage-relais entre les comédiens et le public, veille au déroulement de cette recherche collective.

Un moyen préventif touchant à la sensibilité de chacun

Rêves en Stock, pla Eric MICHEL, Bellevue 20, 1803 Chardonne.

Le Théâtre-Forum va plus loin que la campagne d' information car il transforme le spectateur en acteur, et le touche dans sa sensibilité et ses convictions. Il monte sur scène, conlronte ses idées avec celles du personnagel comédien et découvre ainsi de nouvelles pistes de réflexion, de nouveaux schémas de comportement face au s uj et traité.

Tél: 021 1921 84 32.

Très éloigné du p sychodrame, le

11 peut être commandé gratuite_ ment à l'adresse ci-dessous. D'autre part à cette adresse vous pourrez au ssi vous faire conseiller.

théâtre s'invente ici avec les autres,

à partir de la n écessité d'ê tre l'acteur de sa propre vie.

Le Théâtre-Forum, un moyen original de prévention r; association Le CaMéLéON a pour but de créer, diffuser et jouer des spectacles traitant des thèmes de prévention, en utilisant la forme du Théâtre-Forum.

Imaginé dans les années 60 par Augusto Baal, le Théâtre-Forum vise un principe simple: transformer le spectateur en acteur. Pour A. Baal, le Théâtre-Forum est une so rte d e laboratoire où existe le droit à l'erreur et à l'essai. Le débat s'engage et il permet de trouver des débuts de solutions pour des situations de la vie quotidienne. C'est d onc un moyen de préparer le spectateur à devenir protagoniste sur la scène et plus tard dans la vie, d e provoquer la réflexion sur un sujet mobilisateur ou une situation délicate à laquelle chacun peut s'identifier.

10

C'est aussi une technique de senslbUisation par l'action, d'animation théâtrale et une façon de dynamIser le spectateur.

Du théâtre où comédiens et spectateurs se rencontrent... Pour cela, une équipe de comédiens joue une pièce, le modèle. qui représente volontairement une situation d'oppression et un plOcessus d'échec. Dans un 2' temps, la pièce est rejouée. Le spectateur peut alOrs stopper le cours de l'action, intervenir sur scène et prendre la place

La troupe a créé un Théâtre-Forum

sur le thème du sid a. D epui s fin novembre 94, plus de 50 représentations du Théâ tre-Forum sur le sida ont été jouées en Suisse romande. L'enthousiasme et l' émotion ressentis ch aq ue fois nous ont amenés à créer un Forum s ur le racket, pour aborder ainsi l'un d es problèmes de la violence. Ces spectacles peuvent être joués devant un public d'adolescents ou tout public.

«Le cadeau condom» Une pièce de Théâtre-Forum traitant le thème du sida Jessica a 16 ans; elle est amoureuse de Vincent, beau jeune homme ~'el\e a rencontré dans son école: h~ parle de cette relation avec 50P le, son amie. Celle-ci l'encourage à faire l'amour avec Vincent.

~- M.rs I99S

Le joker veille au déroulement de celle recherche collective_ Jessica essaie alors d e lui laire part de ses craintes, d e ses doutes: eUe n 'a jamais fait l'amour, l'aim e -telle vraiment, et le sida? Pour toute réponse, Sophie lui d onne un préservatif et s'en va. A vec Vincent, Jessica aborde la q uestion du sida, du préservatif. Vincent argumente contre l'utilisation du préservatif, lui jurant son bon état d e santé et de ses sentiments profonds et sincères pour elle.

Finalement, s ur son insistance, Jessica d oit c1lOisir entre Vincent et le préservatif ... La dernière scène débat des conséquences du choix de Jessica, dans sa relation avec Vincent et dans son amitié avec Sophie.

Contact et renseignements: Ass. CaMéLéON, A.-M Ducret, Bellevue 20, 1803 Chardonne. Tél: 021/ 921 8432. 11


b) le mode de foncti~n:'ement dramaturgique se revele par une exploration de la surface de la parole;

.

Théâtre, école , et ecrlture 1 semble que l'écriture de théâtre pose problème à beaucoup d'enseignants: ils savent comment analyser un texte poétique ou romanesque mais devant un texte de théâtre soit ils fuient, soit ils l'étu' dient avec maladresse, ne sachant pas trop conllnent le saisir. Une des méthodes les plus satisfaisantes à ma connaissance est celle du dramaturge Michel Vina ver présentée dans "Ecritures dramatiques», Actes Sud, 1993, qui permet de rassurer le corps enseignant et de lui donner les moyens d'aborder une pièce de théâtre: «la lecture moléculaire». Elle part du caractère spécifique de ]' écriture théâtrale et elle se fonde sur un postulat à savoir: l' œuvre est tout

entière dans son écriture même, et \' écriture n'est pas quelque chose qui change en cours de route. Mais elle se fonde aussi, comme tout postulat, après coup, sur la vérification des résultats de l'expérience. En nlême temps, elle relie l'écriture théâtrale à toute écriture quelle qu' elle soit, à l'écriture en général; elle l'insère donc dans le champ de la littérature, tout en affinnant sans cesse sa singularité. Il s'agit de faire participer activement l'élève au travail d ' analyse de texte en partant du postulat qu' au théâtre la parole est agissante, que l'action est dans chaque instant et produite par la parole, dans le passage / mouvement d ' une situation à une autre situa-

tian par la parole, et que nous pouvons aborder le texte de théâtre sous forme de segment ou de frag_ ment pns comme un mode de fonctionne01ent de l' œuvre, un in~ variant. L'élève est rassuré, il n'y a pas trop à lire! En partant du plus petit vers le plus grand, du détail vers la vision globale, \' élève est stimulé car il est en position active de recherche. En effet il doit recenser les informa_ tions et les événements, les thèmes tels qu'ils nOliS sont présentés, les figures textuelles et finalement l'action. On constate, on n'interprète pas et c' est dans la mise en pratique que l'on commencera alors à donner un sens, une interprétation d' une situation. On élimine en un premier moment tout contexte, à part pour les textes classiques pour lesquels un minimum d'informations sur les codes et la syntaxe est nécessaire; l'élève est rassuré et ne se sent pas confronté à son manque de culture et son ignorance. Enfin, elle se fonde sur un postulat qui se décompose dans les trois propositions suivantes: a) comprendre un texte de théâtre, c' est prindpalement voir CO~­ ment il fonctionne dramaturgt· quement;

On peut aborder le théâtre par des exerdtes ludiques. 12

) l'analyse d'un petit échantillon de texte prélevé dans le tissu de l'œuvre permet, pour l'essentiel, de déterminer le mode de fonctionnement de l' ensemble de la pièce, fou,rrut toutes,les clés nécessaires a la c0111prehenslOn de l'œuvre dans sa totalité.

C

R~ _ ~l9ff

On peut aussi aborder le théâtre d'une macùère plus ludique en n'oubliant pas que le théâtre est avant tout un spectacle, traité dans son lieu, dans un théâtre, sur une scène, même si le lieu et la scène ne correspondent pas «à la tradition». Quelques exercices: a) expression corporelle: observation, reproduction, modifications - chaque élève traverse la salle: on regarde, on observe sa démarche,

- chaque élève reproduit la démarche d'un autre: analyse, critique, - chaque élève adopte une démarche donnée: type = caricature, - chaque élève invente une démarche: analyse, critique, - chaque élève reprend sa démarche inventée et la modifie en portant quelque chose d ' imaginaire. b) exercice de masques: 1 meneur de jeu, 2 masques - en 2 temps: les masques donnent le caractère ou le sentill1ent, il faut constituer une petite histoire avec des indications précises et les mouveluents de chacun, - ensuite le récit est repris par les 2 avec le metteur en scène car il faut une direction du geste.

- l'auditeur: le spectacle passe, on écoute volontiers, on regarde volontiers, on s' amuse, on est étonné, intrigué, on a envie de participer, de monter sur scène. d) 1 animal + 4 objets: redistribués au hasard - écrire une petite histoire intégrant l'animal, - écrire une petite histoire intégrant chaque objet (4 petites histoires), - ajouter des notions de temps, des données précises: heure, atmosphère; ceci an1ène un changement, à faire pour chaque petite histoire, - en fonction de la chronologie on réorganise toutes les petites histoires ensen1ble en n'oubliant pas les conventions du théâtre: temps, aveu total de soi.

c) quelques critères d'évaluation pas de note surtout!

Et enfin, il faut amener le plus souvent possible les élèves au théâtre pour voir de bons spectacles!

- l'acteur: mouvements, gestes, mimiques, regards, parole, ton, débit

Alix Paradi

Le théâtre ù l'étole vu par Bernard Veller.


Théâtre, f'NJk H 1

1

Il

onter une pièce d e théâ tre n' est pas une mince affaire. Jean-Maurice Delasoie, Bruno Pa ttaroni et René Wyssen, tro is enseign a nts montheysan s, sont bien placés pour le dire. Pour la troisièm e fois, ils p rép are nt avec leurs classes un spectacle de grand e en vergure. En juin, leurs élèves interp réteront dans la salle du Croche ta n une fantas m agorie d e sorcières bibliophiles. Po ur réussir ce n o uveau p a ri, point d e sortilèges mais une bonne dose d'enthousiasme et une organisation bien rô dée. Les trois mousquetaires d e la scène ont accepté de livr er le urs secr ets de fabrication.

Des questions essentielles Pa r où d oit-on commen cer lorsqu'on est d ésireu x d e m onter un spectacle? «Il faut d'abord se poser quelques questions de base, ex pliqu e Je a n Ma urice Delasoie. Quel genre de pièce veut-on jouer? A vec combien d' acteurs? Pour qui jouera-t-on et où?» Ces critères d é terminés, on peut p rocéd er a u choix d e la pièce. Pour leur proch ain spectacle les trois enseigna nts ne se sont pas simplifié la vie. Il leur fallait une histoire pe rmetta nt à septante enfants d e s'exprime r par la parole, le chant et la d a nse . Ils ont d on c opté pour une création sur mesure. Pour ce faire, ils ont sollicité Daniel Rausis (v oir Réso-

l ' :

1

14

J.'

Vous voulez monter une pièce de théâtre avec vos élèves et vous ne savez comment vous y prendre. Pour vous aider, nous avons enquêté auprès de trois collègues montheysans. Ces récidivistes notoires en matière de théâtre scolaire vous livrent quelques morceaux choisis de leur organigramme.

nances d e février). Le projet initial tournait autour d es Noces de Figaro, m ais les enseignants n'étajent pas conv aincus. Finalement, le thèm e d es sorcières a émergé. Daniel Ra usis a élaboré une synop sis. «II y a une unité de lieu, une bibliothèque. Comme il était impossible d e créer une septantaine de rôles, il a été décidé de garder les personnages et les costumes et de changer les acteurs. Les différents actes ont été répartis entre les trois classes», précise René Wysse n. Les trois maîtres en sont a ujourd' hui à l'étap e suiv ante, une étap e que ceux qui optent p our un scénario exi sta nt s'év iteront. Ils d oivent élab ore r le texte avec leu rs élèves. «Chaque classe doit préparer l'acte qu'elle jouera», explique le Montheysan . C'est essentiellement un travail d ' improvisation . «Le texte n 'est pas écrit, mais seulement dramatisé. Au besoin, nous enregistrons, filmons .. , »). Puis viendra une séance commune,

il a été décidé de garder les personnages et les costumes et de changer les acteurs,

t

,de», confirnle René Wysse n, t reUX de pou voir compter sur beu collaborateurs aUSSI. e ff·tca ces des dévoués. «Nous respectons que leurs idées. Ce sont eux, les pros. A fil d es spectacles nous ~01es devenus des amis. ChalO écoute.l' autre», en eh aine - Brucun nO Pattaro nI .

en présen ce d e François Marin, le metteur en scène lausannois conseillé par Daniel Rausis. Son travail consistera à mettre en forme toutes les données et à écrire les «racco rds)) qui permettront à la pièce d e trou ver son unité. Ce tra· vail d evrait être terminé d' ici la rentrée d es vacan ces de Pâques. Suivron t alors les répétitions pro· prement dites.

Conseils techniques En parallèle à ces travaux d'écritu· re et d e d ramatisation, les G,O. (gentils organisateurs) agissent sur différents fronts. «II faut penser A l' équipe technique. Nous avona rencontré les personnes qui assure ront l'éclairage, la sonorisation et la mise en place des décors., at· teste Re né Wyssen. Les trois insti· tuteurs montheysans ont la chance de pou voir compter sur des profess io nnels efficaces, l'équipe du théâ tre du Crochetan. «Nous leur présentons la trame. Jls y r~fl" chissent proposent des soluliO.... , n~ se moquent de nouS lorsque e nvies sont irréalistes .. . Ce sonl lI vraime nt des gens importaJl pour la bonne marche du spIC·

/(~ . MaIS""

Autre problème à régler le plus raidement possible: les costumes. ~our ce faire, les maîtres font appel aux parents, a ux amis, à tous ceux qui les ont aidés lors d es spectacles précédents. «Au fil des ans~ o,n se constitue un groupe de f.dele s, des gens compétents sur lesquels on peut comp ter. Ce sont d' anciennes mamans, des couturières, des connaissances, sans oublier les maîtresses ACM et autres collègues» , affirme René Wyssen. Les plus à l'aise, gén éralement d es professionnelles prép arent les patrons, Les autres taillent, cousent ..

Recherche de sponsors Les factures qui s'entassent rappellent qu' il ne faut pas négliger la recherche de sponsors. Là encore, les enseignants p rennent leur bâ ton de pèlerin et von t frapper à di fférentes portes. La Commune m et à disposition le Croch etan, ce q ui correspond à une économie d e 1500 francs par représenta tion . Les commerces et ba nques de la place font également preuve d e gén éro~té, par des dons en espèces ou en nature. Ces différents apports permettent de respecter un budget estimé à quelque 12'000 francs. Un e somme qui couvre les frais de costumes et de décors ainsi que les prestations du metteur en scèn e e t des techniciens . «Heureusement, ces gens nou s consentent géné ralement d' importants rabais SUI les tarifs en vigueul» , se réjouit Ren é Wyssen.

~s : pectacles

mis s ur pied par e tfiO Delasoie-Pa ttaroni-Wysse n COmportent toujours une p artie lIIusicale. Parallèlement au travail

~ 'Mors I99S

d es tex tes, il fa ut d o nc prévoir d es partitio ns et d es chorégra phies. C'est Jean-Ma urice Delasoie q ui se ch a rge d e ce domaine avec une colla bo ra tion d e Monette Daetwy l er p o ur l es d a nses. Les chants sont accompagnés par l'orch estre form é par le tri o professoral. La ch orale du CO, dirigée p a r Bernard Oberholze r, soutient les voix d es acteurs lors des passages chan tés. l

Campagne de promotion Toutes ces tâches étant prévues e t organisées, il reste encore quelq ues élénle nts à n e pas négli ger . La réserva tion d e la sall e d oit être effectuée le p lu s rapidem ent Les répétitions: possible. Pour le Cr och e ta n, il fa ut ch oisir une p ério d e m oins chargée afin d e p ouvoir effectuer la mise en place sans précipita tion. JI faut aussi songer à l' im p ression d es affich es et d es bille ts. Les Montheysans éditent également un fascicule destiné su rtout à remercier les sponsors. Cette brochure est distribuée gratuitem ent a ux sp ecta te urs le soir du spectacle. La publici té pa r voie de presse est égalem ent orch estrée . «Nous devons remplir deux fois la salle du Crochetan)), fait re m a rq ue r Re né Wysse n. Cette année, une conféren ce d e presse sera organisée avec la pa rticipa tion d es enfants qui seront ch a rgés d e «vendre» leur spectacle a ux journalistes. Et pour

un moment important. les re p résenta tio ns, il faut encore prévoir du per sonnel à la caisse e t au x entrées ainsi que d es mamans p o ur s'occuper d es en fants penda nt le spectacle. «Seuls quelquesuns sont sur scène; les autres doivent attendre. Ce n ' est pas toujou rs facile de maîtriser leur énergie», expüquent les p rofe sse urs q ui ti ennent à relever }' élan d e solidarité qui anime le corps enseig na nt en d e telles occasions: «Nous pouvons compter sur de nombre u x collègues et parents. C' est formidable et indispensable», relèvent en ch œ ur les trois Montheysan s.

Propos recueillis par P. Vetter IS


inq an s, précisément. Cin q s p ecta cles, exactem e nt. Cinqua nte représenta tions, vag u em ent. Cinq sen s en alerte, et comment! Cinq mille sp ecta te u rs, approxima tivement.

C

/tflS yeux 50111 deux charbolls qui b6/1ellt Hy,,,,œs d'amour pour une reme Ou deux bijoux de pacotille la luellr des nuits foraines

DaIlS

U/I vent de sud souff1e en mes veines Au soir des jours un peu trop longs A la grande Ourse je dis mes peines Sur ma gUitare ou 111011 Vlolon

Un lustre. Dan s tou s les sen s du m o t, po ur éclaü er les cinq prenlières années de <<l'Atelier-Théâtre de Bagnes». On pourrait ajouter 2' 000 he ures d e travail, 200 a cteurs en viron, 8 costumières, 6 éclairagis tes, 4 d écorateu rs, deux ou trois auteurs, et un comité d e 7 a dultes, m ais ces données n' intéressent qu' un h émisph ère de notre cerveau. Le feu d es projecteu rs se concen tre sur l'a utre p artie p our envelopper d e SOn a ura pro tectrice la ch arte du p a rfait p etit com édien que chan taient, au son grelotta nt d es guitar es, les fervents pionniers d e la première heure:

to ute liberté, où celui-là po u vait prendre la parole au milieu d e ceux-ci qui tenaient les six lances. C'était l'époque, glorie use au ssi, où l'on avait encore le droit de personnifier q ua lités e t d éfauts d a n s un exercice verbeux d 'exorcisme verb al. La Vérité a ppa ra issa ien t a insi toute nue et le Mal était bien élevé, lui qui b alançait sans rime ni raison entre les anneau x de la salle de gym et les rires d es sp ecta teurs éb a ubis.

C'étai t J'ép oque, sinistre et gaie encore, d e la gaîté d es g ue ts-ap en s, o ù l'Arme et Larme, en sœurs jumelles, rép ondaient à l' a ppel d e l' Alarme au «On m'avait dit "Petit, te faudra du courage, pays d es six reines et inve rBeauccup de volonté el même un peu de rage, sément.

Pour monter sur les planches el pour fouler la scène.» Mais moi je savais bien que ça valail la peine. Avec tous mes amis, des gamins de mon âge, Nous avons entrepris un fabuleux voyage, Au pays de nos rêves, de noire peur aussi, Au cœur du merveilleux, du «Royaume de Si» Que nous restera-t-il ce soir? Ln gloire? Car du côté jardin qui donne sur la cour, On entend le sonnet de quelque troubadour. On Iii dans les yeux purs de ces romanichels, Tous les secrels, bien sûr, du vieux Polichinelle.

C'était J' ép oque où J' on voyait p asser le Temps, en ch air et en os. On le voyait p asser, parce qu ' il passait, le Temps ... en se pren an t par la main, c'est-à-dire en p renant son temps. On s'est d'ailleurs toujours d emandé s'il n e prenait p as son pied, le Temps

Ce sp ectacle ay ant été d onné p ar les élèves d es classes primaires, c'était au tour du Et pu is, lorsque soudain, éclale la musique, CO d e s' exprimer, J' année Sous les feux de la rampe, SOIlS les yeux du public, suivante. Ille fit à travers un Les jeunes comédiens, comme de vrais acteurs, ch oix de textes de notre ami, Lnissent parler leurs mains, laissent chanier leur cœur. hélas trop tôt disp aru , Molière. Nous étions en 1992. Que leur restera-t-il ce soir? L'année suivante voit 52 enL'espoir... fa nts, de 8 à 12 ans, pa rtager leu r en vie d e jouer avec une d ou zaine d e p ersonnes d u Gro u C'éta it l'épique ép oque du «Roy aume de Si», féodalemen t pement d es Ainés. Le choix se porm édiéva le et m oyennâge usem ent te sur les légendes d e la Va llée d e féodale. Epoque glorieu se où le roi Bagn es et l'ambiance d es veillées et ses six lanciers dialoguaient en d'autrefois est ainsi recréée.

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Vers l'auberge mon cheval broute Uécrit monl1om dans le pré Ou tmce 011 sabol sur la route Les lettres du mot Liberlé

Le sujet plaît en lui-même. Tout le monde éprouve un certain plaisir à retourn er aux sources, à se retrem~ per da ns un passé aux racines plus ou m oins pro fonde s, à revivre certa ines ép opées. Celles qui ont bercé, p eut-être, ou effrayé, certainemen t, les p lus intrépides d'entre nos pères.

Expérience avec un professionnel

CIluleur du temps de l'arc-en-ciel Du bleu du beige 011 du vermeil Douleur du vent douceur de miel Je pleus Je neige ou Je soleille

Pâques 1995 Nouveau défi avec la création d e:

.On a kidneigé Blanche-Nappe». «Gitan», tel est le titre de la pièce q u 'o n t éc ri t e e n collaboration Fabien Gargiulo, acteur et metteur en scèn e professionnel, et Alexis Giraud. Les élèves du CO qui le désiraient ont p u suivre pendant deux ans des cours d e Commedia dell'arte. Le résulta t fut su perbe où l'on vit s'affronter, à Pâques 94, une troupe d e gitans plus vrais que nature, et la gard e m asquée du Comte d'A rles, dans la tourmente de l'automne 1636. Les fanfaro nna des du Capitaine et les facé ties d'Arlequin croisaient l' ép ée avec l'humour matois et la poésie p a thétique des gens ,dU voyage qui n'ont pas besom qu on leur p asse la parole pour 1. pren dre:

Je suis le petit-fils du vent. Celui qui chanle dans mes vo,IIIS Je suis frère du soleillevan~ Mon coeur danse avec les étOlls Je n'ai hier ni lendemain Par hors-la-loi Illois hors du t~ Je vis d'aventures en chemin Les gens m'appel/entle Gitan

Une cinquantaine d ' enfants p our autant d e héros de bandes d essinées. De Simp let à Dupon ... avec 0, en passant p ar Dupon ... avec T et Astérix, les acteurs vont incarner le Professeur Tournesol, Les frères Dalton, Dormeur, Milo u, Prof (peut-être le rôle le plus difficile!) Ali-baba et bien sûr les q u a rante voleurs. Pour qui:

Où d énicher Rantanplan? Et pourquoi vouloir libérer les Dalton? A utant d e questions qui trou veront réponses au Châble, à Pâques.

L'ABCD qu'on apprend à l'école L'ABCD nous donne la p'tile vérole Alors on joue Alors pour nous L'ABCD, c'est la BD.

Nouson aim'rait rêver, pourquoi ces révisions UOi tout' ces dictées, tout' ces compositions

~

on aim'rait donner la main à Wall Disney aim'rait se prom'ner dans ses band 'dessinées

Comment les nains de la montagne Vont-ils faire p our retrou ver Blanche-Neige? Quel secret leur livre le Grand Schtroumpf?

Sp ectacle p our les enfants qu e nous avons, pour ceu x que n ous avons été, et surtout pour ceux que nous sommes encore.

Alexis Giroud

Pour les enseignants qui cherchent des textes à iouer: Divertissements «Le Royaume de Si» (90', env iron 40 actew·s, enfants) «Je frappapape à ta popoporte» (90', 150 acteurs, enfants) «Gitan» (90', 30 acteurs, adolescents ou adultes) «Champ de courses» (90', 30 acteurs, adolescents ou adultes) «On a kidneigé Blanche-Nappe» (90', 50 acteurs, enfants)

Textes engagés «Mission» (30', 15 a d olescents) «Tu m ' dis pas? Et pourtant!» (30', 15 ad olescents) «Textes pour Noël» (enfants)

S'adresser à l'auteur Alexis Giroud 1930 Le Ch âble Tél. 026 1 362049

Qui rejoindra le Professeur Tournesol dans la lune? 17


upe. L' avantage de l'animation

Animation théâtrale:

~~âtrale, c' est l'absence d'objectifs récis et rigoureux qUi offre la pos-

~ibilité de s' adapter au groupe.

sédunoise 1

'I

Pourquoi pratiquer le

Il

théâtre à l'école? En quoi consiste le travail d'animation théâtrale? Qu'est-ce qui distingue l'animateur de l'enseignant passionné qui se contente de communiquer son approche enthousiaste du théâtre à ses élèves? Pour répondre à ces questions,

rencontre

L'animation théâtrale existe depuis plusieurs années dans les écoles de la ville de Sion. Tout a commencé il y a une dizaine d' almées, lorsqu' une logopédiste s' est rendue compte qu'un travail théâtral avec certains enfants pouvait être très intéressant. Cette logopédiste connaissait le théâtre en anlateur éclairé et a demandé à plusieurs personnes de donner un cours-pilote. Selon toute vraisemblance, l'expérience fut concluante: en effet, trois animateurs se répartissent actuellement quarante heures hebdomadaires d'animation théâtrale à Sion. Si }' animation théâtrale ne se base pas sur une méthode au sens strict du terme, elle s'est fixé un programme et des objectifs généraux. Chaque année, un thème est privilégié: cette année, c' est le travail à deux, le dialogue.

avec l'un des trois animateurs de théâtre de la ville de Sion qui est aussi enseignant, Jean-Bernard Gillioz.

1

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Puiser dans les techniques du théâtre Quelle est la démarche qui soustend une séance d' animation théâtrale? Il s' agit de puiser dans les techniques du théâtre pour amener l'enfant à se découvrir. Et Jean-Bernard Gillioz de nous raconter la phase de préparation: «D'habitude, je commence par un temps de silence et de postures, d'exercices corporels ou d'exercices basés sur la voix, simplement pour passer d'une atmosphère à l'autre. Selon la classe, cela peut être des exercices de cris ou de violence, de sortie d'énergie négative ou bien des exercices de calme.)) Après cette approche, d'une durée va-

riable, c'est alors }' avant-scène. Durant cette phase de prise de conscience, de «préparation à l'act cré~t~h, l'animateur fait des pro~ posItIOns pour le jeu théâtral et donne un ou deux exemples extrêmement simples. Ensuite, il quitte la salle et les élèves ont environ cinq minutes d'autogestion, période durant laquelle chaque groupe prépare la scène. La scène correspond à la représentation, au jeu basé tantôt sur l'imaginaire et la création, tantôt sur la réalité. Quant à l'après-scène, c'est une plage de discussion collective réservée à la «prise de conscience extensive», à l'évaluation, à la critique. Il s' agit de réagir par rapport au jeu en observant si le sujet est 'c orrectelnent traité, si la logique de l'histoire est respectée ... De nouvelles propositions peuvent parfois déboucher sur une autre manière de jouer la scène. Le théâtre à partir du texte peut également s' intégrer dans cette démarche d ' animation. Pour l'année prochaine, Jean-Bernard Gillioz prépare un nouveau thème qu'il exploite à partir du livre intitulé «La ferme» de George Orwell. Les activités de structuration seront prises en cha rge par l'enseignant tandis que l'animateur ne s'occupera que des activités de communication.

Approche globale de la personne L' animateur doit travailler s~r l'énergie du groupe d "lè e ves'~ ,U doit définir rapidement les actiVItés à développer avec chaque

R~-M.. I99.1

,On utilise la structure et les règles théâtrales pour ~ue les enfants s'expriment, exphque JeanBernard Gillioz. Globalement, on constate que ces gosses ont de la peine à parler, à se concentrer.

L'animation tbéâtrale permet, grâce à une approche globale de la personne, de mettre un moindre abîme entre les pensées el la pa~ role. L'avant-scène, la scène et l'après-scène permettent cette démarche, de manière beaucoup plus concrète qu'en classe. Pour donner une définition, le théâtre, c'est le lieu de tous les possibles

Obiedifs généraux de l'animation théâtrale (1 P-6P) Permettre à l'enfant d e d évelopper son aptitude à intérioriser les sensations et les éluotions qu' il éprouve au contact de son environnement afin de renouveler son rapport au monde et d ' enrichir SOn expression. Permettre à l'enfant de prendre conscience d e son corps afin d 'en exploiter les ressOurces dans son expression-communication.

et de tous les univers qui permet une «recenlratÎon» de l'enfant sur lui-même.»

L'animation théâtrale est autre chose que du théâtre-divertissement, c'est un outil pédagogique tout en restant aussi une récréation . «Par rapport à l'enseignant qui décide de travailler le jeu théâtral avec ses élèves, l'animateur de théâtre amène beaucoup d'expérience en ce qui concerne l'expression du corps, les techniques de jeux de rôles: c'est donc l'aspect technique et l'expérience de l'animation qui nous caractérisent. Mais très modestement, l'animateur n'amène rien de plus que l'enseignant.» Le but des ateliers d' expression théâtrale, c'est simplement de donner aux enfants un regard plus ouvert sur le monde, de favoriser leur épanouissement. Et c'est déjà beaucoup!

Propos recueillis par Nadia Revuz

Permettre à l'enfant d e prendre conscience d e sa voix afin d' en exploiter les ressources d ans son expression-communication. Permettre à [' enfant de prendre conscience d e son environnement (espace) afin de l'utiliser d e façons variées au service de son expressioncommunication. Permettre à l'enfant de prendre conscience de son environnement (objets) afin de l'utiliser de façons variées au service de son expressioncommunication. Permettre à l'enfa nt d e d év elopper sa sensibilité au langage non-verbal et son aptitude à s'exprimer et à communiquer dans ce langage. Permettre à l'enfant de d évelopper sa sensibilité aux mots, à la parole, et son aptitude à s'exprimer et à communiquer dans le langage verbal. Permettre à l'enfant d e d évelopper son aptitude à exploiter simultanément les ressources du langage verbal et du langage non-verbal dans son expression-communication. Permettre à [' enfant de développer son aptitude à s'approprier, p ar une réflexion en rétroaction, les sensations, les émotions et les idées exprimées SpOntanément au cours d'une activité et à identifierles moyens utilisés pour les exprimer.

Extrait du dossier «Animation théâtrale. Programme et objectifs» 1992

«Les gosses ont de la peine ù parler, ù se concentrer». 19


Bibliothèque de l'ASTAV: un ou til d'.,.,.,...,."...J.......,.",.~ ans les années 1985-87, l'ASTA V, Association des sociétés de théâtre amateur valaisan, avait envisagé la création d'un lieu où seraient regroupées des pièces pour le théâtre amateur. Cette idée fut abandonnée, faute d'endroit précis pour la concrétiser.

7)

En septembre 1988 est ouverte l'Ecole de Théâtre à Martigny. Les besoins spécifiques de l'Ecole et le souci de s'inscrire dans la continuité des efforts déjà entrepris par l'ASTA V et la Bibliothèque Cantonale ont rapidement mis en évidence la nécessité de renforcer la collaboration entre ces différents partenaires pour donner une impulsion nouvelle à la bibliothèque.

Qu'y trouve-t-on? - Des ou vrages traitant de la technique théâtrale: son histoire sa scénographie ses lumières ses maquillages ses costumes - Des pièces du théâtre traditionnel ainsi que du théâtre contelnporain. - Des ouvrages de la littérature enfantine pouvant être adaptés au théâtre facilement; des pièces pour enfants et adolescents; des scripts de spectacles montés dans des centres scolaires valaisans ainsi que les scripts des adaptations présentées au Petit Théâtre de Lausanne. - Une vidéothèque 20

Pas seulement une bibliothèque

pression. Projet ambitieux mais pas utopique. Les trois années Sont là pour nous le confirmer.

La fonction première de toute bibliothèque est l'acquisition d'ouvrages et leur mise à disposition du public. Celle-ci n'échappe pas à la règle. Cependant le projet veut dépasser la simple constitution de collections et le service de prêt pour faire de la bibliothèque un véritable outil d'animation.

Depuis 91, la bibliothèque théâtra_ le voit son activité s'élargir et prendre une place intéressante dans la vie théâtrale de notre canton. Effectivement les demandes qui nous sont adressées viennent de milieux très différents: - Professeurs du CO

Un service de conseil ainsi qu'un service de recherche est mis à disposition de nos visiteurs.

- Centres scolaires valaisans et vaudois

Le service-conseil se veut être à l'écoute de toute personne désirant pratiquer l'art théâtral mais ne sachant pas très bien comment se retrouver dans un choix de pièces par rapport à certains critères: nombres de personne, thème, âge,

- Troupes de théâtre de l'AsTAV - Troupe de théâtre de Lausanne

Le service de recherche met à disposition, grâce à l'informatique, un listing de 4000 titres pouvant être sélectionnés par rapport: - au nombre de personnes (3 hommes - 4 femmes par exemple) - au nombre d'actes - à un titre précis avec la maison d'édition

La Bibliothèque Théâtrale veut dépasser le livre et devenir un instrument au service des troupes, des écoles, des collèges, des personnes qui souhaitent mettre sur pied des projets ou simplement développer dans leur entourage ou pour euxmêmes, ]' intérêt pour l'art dramatique dans toutes ses formes d'ex-

- Elèves du collège

- Enseignants valaisans

- Ecole de théâtre de Martigny Des entreprises (fête du personnel-souper de fin d'année) - Des sociétés (club d'accordéonistes - troupes de scouts - sociétés de chant) Nous constatons que ce centre touche aussi bien les personnes du théâtre amateur valaisan que les enseignants, les élèves, le milieu hors spectacle.

Pas une utopie, mais une réalité Comme beaucoup d'Associations, ce centre de Bibliothèque-COnseU en théâtre, rencontre de très gros problèmes financiers. Le comité de lecture qui a oeuvré pendant deUX ans et dont l'objectif premier était de répertorier les ouvrages de la littérature enfantine adaptable ~u théâtre et d'en établir des fiches e présentation avec résumé et pro-

R~- Mars l9f5

osilio ns théâtrales a déjà vu son

~ctivité stopper, faute de fonds.

Et pourtant... des deman~es tou, urs plus nOlnbreuses, emanant ~e classes et d'enseignants valaisans, nous arrivent d'l,a que semaine, pour des consells, des recherches, des aides. Au début de cette nouvelle année 1995, le centre enfantine - IP et 2P de Muraz a mis sur pied avec la Bibliothèque théâtrale, un magnifique projet; réaliser l'adaptation théâtrale pour le Noël 95 de La légel/de de Santa Claus. Nos instances politiques nous demandent de pr~­ mouvoir, stImuler, soutenu et developper dans nos classes et notre canton, un semblant de culture auprès de notre jeunesse, Et nous osons espérer que nos indispensables recherches de fonds, rencontreront plus qu'un semblant d'intérêt.

La bibliothèque de l'ASTAV offre 4000 titres à ses lecteurs.

Mais vous cher(e)s collègues, vous pouvez nous aider Vous avez monté avec votre classe ou votre centre scolaire, des spectacles. Fouillez vos tiroirs, ressortez vos manuscrits, même raturés, et envoyez-les nous tels quels.

Bibliographie SHELEEN, L., Théâtre pour devenir" autre, Epi, 1983 VALLON,

c., Théâtre pour enfants, Favre, 1981

ANZIEU, D., Le psychodrame analytique, P.U.F.,2e édition 1979 MORENO, Z. T., PSlJcllOdrame d'enfants, Epi, 1973 WINNICOTT, G .,et al., La sublimation, les sentiers de la création, Tchou,1979

Ne les recopiez pas! Ne les retapez pas! Nous nous occupons de les enregistrer dans notre système informatique et de les mettre à la disposition d'autres collègues.

Thérapie psychomotrice N°26, Réel, imaginaire et symbolique, journées annuelles 1974

Faites-le, c'est une aide inestimable

STANISLAVSKI, c., La construction du personnage, Pygmalion 1 Gérard Watelet, 1984

Bibliothèque Théâtrale Ecole de théâtre Martigny Rue de l'Hôtel de ville 4 1920 Martigny

BOAL, A., Méthode Baal de théâtre et de thérapie (l'arc-en-ciel du désir), Ramsay, 1990

Martine Gay-des-Combes Responsable de la Bibliothèque Martine Gay-des-Combes

~ - M.rsI995

Thérapie psychomotrice et recherches N°98, Le jeu entre acte et représentation, 1993

BOAL, A., Théâtre de l'opprimé, La Découverte, 1985 VIGEANT, L., La lecture du spectacle théâtral, Mondia, 1989 KOSKAS, M., STELLA, Y., Et si je te racontais Le Théâtre, Encre, 1979.

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nventé au Québec, le match d'improvisation th éâ trale permet aux joueurs d'exprimer l eur énergie e t Jeur créa ti vité grâce à son aspect ludique. Collaborer en quelques minutes à un scénario, se pHer à des règles sportives, développer un jeu de «rôles», cela veut dire: contribuer au développement de la personnalité; développer l'écoute, ]a confiance en soi; accepter la différence; faire face à l'imprévu; travailler en équipe; vouloir gagner et savoir perdre.

,

Qu'est-ce qu'un match? - Une patinoire de 6 m x 6 m, sans glace, des spectateurs munis d' u n ca rton de vote (bleu d ' un côté, rouge de l' autre), un Maître de cérémonie, présidant la séan ce; un Arbitre, roi sur le terrain; deux assistants le secondant. - Deux équipes: les bleus: 1 coach, 3 joueuses, 3 joueurs les rouges: idem. L'arbitre prend une carte au hasard et la lit à haute voix: - Improvisation mixte (les deux équipes jouent ensemble) ou comparée (1 équipe après l'autre). - Le titre qui sera le thème de l'improvisation. - Le nombre de joueurs (l à 6 par équipe, imposées ou illimités). - La catégorie (libre, dramatique, sans paroles, musicale, chantée, silencieuse ... ). - La durée (de 45 secondes à 6 minutes). Après 20 second es d'âpre réflexion, coup de sifflet: l'improvisation commence. Les joueurs s'examinent, l'imagination se développe, toutes les techniques d'im22

Matchs d'improvisation

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ÉDUCATION 2000

«E2000»: une ~ à saisir provisation son t permises, les coups de théâtre se succèdent. Coup de gazou: l'arbitre signale une faute de jeu. L'improvisation reprend un nouvel élan avec l'entrée de nouveaux joueurs; coup de sifflet: le temps imposé est écoulé. L'arbitre demande le vote; les spectateurs brandissent Jeur carton; les Assistants comptent, un nouveau point s'ajoute au tableau. Imaginez troi s périodes de jeu de 20 minutes chacune, espacées de deux pauses. lmaginez une quinzaine d' histoires, toutes humaines, invraisemblables, fantastiques, poétiques, qui vont naître sous vos yeux, pour une seule et unique fois.

La fédération genevoise Membre de la Ligue d'improvisation suisse, la Fédération genevoise des associations d' improvisa tion théâtrale amateu r es t le résultat de 6 ans d'acti vité à Genève. Elle a un développement important grâce au dynamisme des 27 équipes de la région: - 4 équipes «moustiques » (8 à 12 ans),

- 6 équipes de la Ligue «écoliers» (12 à 16 ans), - 13 équipes de la Ligue «juniors» (16 à 20 ans), - 4 équipes de la Ligue «amateurs).

En 1994, dans 21 sa lles différentes, 81 matchs ont été joués par 36 équipes devant 8'600 spectateurs, entre les championnats des écoliers, des juniors et des amateurs, auxquels se sont ajoutés des matchs à thème, le Mundial amateur, et des rencontres amicales.

Matchs à thèmes La Fédération est de plus en plus souvent soIlicitée pour organiser des matchs qui permettent d'explorer un thème social avec l'aspect ludique propre au cadre de ce jeu d'improvisation théâtrale. Cette possibilité de sensibiliser le public à un sujet social s'est concrétisée en 1994 lors des occasions suivantes: - «Sa nté et migration», match juniors dans le cadre d'un projet de trois étudiants de l'Institut d'études sociales; - «La violence», théâtreforum organisé par l'Ecole des parents du Cycle d'orientation; - «Formation, école et avenir», illustrations par les juniors de sujets traités lors de conférences-débat dans le cadre du village alternatif du Sa lon du livre; - «De Saussure sans tabac», match juniors dans le cadre des activités d ' un collège, à l'occasion de la journée mondiale sans tabac;

dans le cadre d'un «forum de la santè); - «La prévention de la petite délinquance», film de sensibilisation réalisé avec des adolescents; - «L'Europe notre avenir_, match juniors dans le cadre des activités d'un collège; - «La famille», match moustiques (8-12 ans); - «Le racisme», match juniors dans le cadre de la manifestation «36 heures à la rencontre de l'autre»; - «Quelle communication en tr e générations 7,., match inter-générations (ligues éco1iers, juniors, amateurs et atelier théâtre des clubs d'alnés) dans le cadre du colloque .famille en mouvement».

Rencontres internationales La ligue junior genevoise. représenté la Suisse aU Cham pionnat du monde d'improvisation juniors au Québec en septembre 1994; elle a obtenu la 2e place derrière le Québec. La ligue amateurs a organisé à Gent-ve le Championnat du monde d' improvisation ams· teur, en novembre 1994. entre 5 équipes: Québet. France Belgique et deUX équipe's suisses. Au terme de Il rencontres, la sl!l~ tion genevoise a obtenU 3e place.

e projet «Education 2000»

L

vise à réaliser une rénovation du fonctionnement des écoles valaisannes. Cette rénovation se concrétisera progressivement par l'ensemble des acteurs de l'école et des personnes engagées dan s le système de formation. «Education 2000~ ambitionne notamment de fournir aux décideurs et partenaires de l'école de nouveaux instruments nécessaires à la maîtrise des coûts. L'objectif général et le postulat de base de «Education 2000» peuvent s'exprimer ainsi: La qualité du système éducatif do it être maintenue, voire améliorée. Partant de ce postulat, «Education 2000» proposera loutes les transformations utiles du système éd ucatif valaisan et de ses composantes dans le but d 'optimalise,r l'enseignement, ainsi que l'usage de ses ressources humaines et financières.

«Education 2000» bénéfice des expé ri ences et résultats acqu is par les ana lyses «Administration 2000) et de la participation de deux conseillers externes M. A. Hofmeister et M. F. Konig. Des personnalités reconnues du monde de l'éd ucation en Suisse seront associées activement aux travaux d '«Education 2000». «Ed ucation 2000. ne recherche donc pas une vision réductrice et minimaliste du secteur éducatif va laisan mais projette de le prépal·er au XXIe siècle dont on dit qu'il sera le siècle d'une grande messagerie pédagogique. Les travaux préparatoires réalisés ces mois derniers ont consisté à développer u ne réflexion approfondie sur les objectifs, les conditions-cadre et les méthodologies du projet. Une première décision du Conseil d'Etat a été prise le 8 février 1995. Elle stipule que:

«L'égalité de traitement sera appliquée au personnel enseignant à l'instar des fonctionnaires de l'administration cantonale; en conséque nce aucun licenciement lié aux résultats de «Education 2000» ne sera effectué et la participation active des enseignants au projet «Ed ucation 2000» est assurée». Comme on peut le constater, le processus «Education 2000» est amorcé et s'inscrit à la sui te des études entreprises pOlU- «Administration 2000» et «Ju stice 2000». Mais il ne cherche ni le spectaculaire, ni la démagogie. Il tend à placer l'enfant, l'élève, l'apprenti, l'étudiant au centre de l'étude qui sera entreprise.

Ce programme porte sur un champ d'analyse vaste et complexe. La nature des problèmes posés, les objectifs et condi tions imposés contraignent les responsables du projet à construire

un modèJe adapté, en prenant en compte les travaux déjà réalisés en ces domaines. «Education 2000» répond à ceux qui souhaitent que les écoles valaisannes remplissent toujours mieux leur mission, malgré des moyens financiers plus étudi és voire plus restreints.

Il appartiendra au x autorités politique~, à tout niveau, de décider en fin de co mpte des réalisations concrètes, échelonnées sur le ~ prochaines années. Dans ces perspectives, «Education 2000») apparaît comme un défi et peut être aussi considéré comme une chance à saisir pour l'avenir de nos écoles.

Le Chef du Départemellt de

l'instruction publique Serge Sierra

Le prochain spectacle de l'Ecole Normale du Valais romand intitulé

«LES RÊVES D'ALICE» .era présenté à la grande salle de la Matze à Sion, les mercredi 17, jeudi 18, ve ndredi 19 mai 1995 à 20 h 00.

~s'agira d ' une ambitieuse féérie, e ntièrement mise en scène, interprétée, orchestrée (avec un ensemble «syné~que» et un ensemble «classique»), chorégraphiée par les élèves et les professeurs de l'école.

Réservez déjà ces dates en vos agendas!

Des informations complémentaires concernant les réservations et les billets seront communiquées plus tard.

- «La santé», match juniors 23


1 i a conseillé d e monter sur scène : our prendre d e l'assuran ce. Il s'inscrit alors a ux cours du SOlf donnés au Conserva toire. Son premier rôle, il l' interprè te avec ses camarades norm alien s.

NOS COLLÈGUES

Alex Solliard: un ~ bien soigné VOUS

cherchez un dénominateur commun entre l'en-

seignement, le théâtre et la politique? Alexandre 501liard fera l'affaire. Cet enseignant saviésan qui passe l' essentiel de ses loisirs sur scène trouve encore le temps d'assumer son rôle de député suppléant so-

q ualité principale d' un bon enseigna nt: «C' est qu elqu'un qui aime les en fa nts; c' est indispensable pour pouvoir les éduquer, les instruire, les former .. . »

Pas qu'un jeu

Comédien durant ses loisirs, le 50v iésan m onte régulièrement des cialiste. pièces avec ses élèves. Pas question cependant d'école de théâtre. FaiCeu x qu i l' ont v u jou er les co- ternational fréquenté par d es re d écouvrir au x enfants le plaisir miques p our le compte du cabaret élèves issus de milieu x for tunés. et l'angoisse de se trouver sur scèBas Noir et Carré Blanc ont d e la Ces trois an s passés avec d es enne lui suffisent amplement. «II ne fants sou vent perturbés l'ont beaupeine à l'imaginer d éfendant les faut pas que le théâtre devienne marqué. Dans cet internat les coup thèses du parti socialiste da ns les une branche. La première fois, j'II travées -du Grand Conseil. Mais professeurs remplissaient a ussi voulu que les élèves participenl l entre le comiqu e e t la politique, il y bien le rôle d e l' éducateur que du l'écriture de la pièce. Il a fallu a l'en seign ant. D ans sa classe, grand frè re voire du p ère. A son échelonner le travail sur toute Alexandre Solliard trou ve un juste arrivée à Savièse, le ch oc fut gra nd: l'année. La lassitude s'est instalnülieu . «L' enseignant doit mon· «J'étais un peu frustré du pe u d e lée. Je préfère un «truc un peu trer ses sentiments, rire ou s'éner contact que j'avais avec les éco· fou » condensé sur un trimestre.· v er. Il doit être humain. Mais il liers. J'ai mis un an pour m'habiDepuis cette première expérience, est difficile de trouver l'équilibre tuer à la distance qui sépare Alexandre Solliard adapte des ouentre la souplesse qui permet à maître et élèves.» vrages. Cela lui permet de prévoir l'enfant de s' épanouir et la riAuj ourd' hui, d ans sa classe d e 2' un rôle po ur chacun et de décougueur qui l'aidera à trouver des p rimaire de Chandolin, Alexan dre p er la pièce en petites scènes réserrepè res solides», eshme l'institu- Solliard se considère presque comvées à d eu x ou trois personnages. teur saviésan qui se souvient, tout m e un privilégié: «C'est un pe tit Ainsi, il peut répéter plusieurs fols sou rire, d ' un jour où il a justifié sa monde à part. Dans un si petit dans la journée, par petits gro~pes. borOle humeur en expliquan t à ses centre, nous sommes plus libres. La mise e n scène est assez direCélèves qu' il était a m oureu x_ «Une Je collabore avec les collègues du ti ve: «Les enfants découvrent~.. maman m ' a vait raconté que son m ê m e degré tout en restant très si que le théâtre n' est pas qu UII fils était très étonné qu' un m aître indépendant.» U ne indépendance jeu. Il est rég i par des règles el puisse être amoureux!», se rappelqui lui p erm et d e laisser libre des lois très précises.» le-t-il. cours à sa fantaisie. «Le rire est très importa nt! Comment un élè· Comédien par timillfé Expérience marquante ve p e ut-il tenir le coup dans une Alexan d r e Solliard est develn~ A sa sortie de l' école n ormale, en cla sse où ]' on ne rit pas», clame . 'd't ' Ces · com édien par hml 1 e. uÎ Alexandre Solliard qui n' hésite pas 1983 Alexandre Solliard a e nseil'Ecole normale qu' un professe lui demande quelle est la lorsqu'on gn é Blonay, dans un Institut inl

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à

Depuis, le Saviésan a p ar ticipé à trente-deux sp ectacles. De Sophocle au cabaret en passant par Labiche et la p oésie, il a to uch é à toUS les registres . «J'ai jou é ici et là à la demande. Les troupes a~ateurs ont souvent de la peine à trouver des hommes . Mais je n'ai jamais appartenu à une troupe . • Seule exception : Bas Noir et Carré Blan c. Depuis quatre ans, il se produit d ans ce sp ectacle de cabaret en compagnie d 'Alexis Giroud et André Vouilloz. Les textes du premier, tout en finesse et jeux d e mots, lui conviennent parfaitement. «Je préfère l'humour de Devos à celui de Coluche.», convient le comédien. «J' ai envie de tester lous les registres; mais il faut bien dire que j'ai plus de facilité à provoquer le rire q ue les larmes,»

Très mauvaise image Après seize ans de scène, la timidité d'Alexandre Solliard est vaincue. Guéri, l'enseignant-cOInédien l'est au point d 'avoir accepté d e déclamer à la tribune du Gran d Conseil valaisan . Lui qui a tou~urs aimé faire d e nouvelles expénences a tout d e mêm e quelque peu hésité lorsqu'en 1989 le par ti ~ialiste est venu lui proposer d être candida t à la d éputa tion . «Mon père avait un commerce. Il IVait toujours refusé une étiquette partisane. Alors, socialiste, POurquoi pas! A l'école on d é~nd les mêmes valeurs. L' égalité es chances par exemple. Et puis Yavais travaillé trois ans dans le ~nton de Vaud, dans des condins salariales épouvantables:

2000 francs brut et un horaire un peu fou.»

Mais Alexandre Solliard n e connaît rien à la politique. Il se laisse qua tre ans pour d écouv rir ce nouveau monde et savoir s'il se sent en m esure d'apporter quelque ch ose. n est élu d éputé suppléant. Après une première pério d e, il refuse d e se porter canclidat à la d éputa tion mais acce pte cep e ndant un nouvea u mandat d e suppléant. «Il y a un très gros travail à faire pour am éliorer le fonctionnement du

Grand Conseil. Quand je vois des classes du collège dans les tribunes, j'ai parfois un peu honte . On p erd un temps incroyable en bla-bla . Nous donnons une très mauvaise image. Il faudrait ouvrir les commissions au public. C'est là que se fait tout le travail.» Alexandre Solliard ne regrette pas son engagement politique. Mais en 1997, il se re tirera. Sa période d e v ie d e sociétés - il a œu vré d an s une qua ntité de sociétés de la comm une - p re ndra fin. Car l'instituteu r a d ' a u tres projets, m ais il se refuse à e n parler. Le théâ tre en fait partie; c'est tout ce que l' on saura.

Chacun son truc! Il aime le th éâtre; il en fait avec ses élèves. Alexandre Solliard n e veut pas pour a uta nt pousser ses collègues à en faire autant. «Si on écoute les a n im a teurs e t les spécialistes, il faudrait 60 heures de dasse par sem aine», s'exclam e-t-il. Pour lui, il fa ut que chaque enseignant privilégie son d om aine d e comp éten ce. Les élèves sero n t les grand s gagnants. Une année, ils feron t plus d e sport; puis ce sera le chant ou le théâtre. Sur la durée d e leur parcours scolaire, ils au ront tout essayé, sous la direction d e gens cap ables. «J'ai p eur d e cette ma nie de tout uniformiser», conclut le Saviésan.

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24


ots composéS; en juin: les ac-

FRANÇAIS

JII ds et quelques anomahes; en

co'tembre : liste complète des sePts concernés, répercussions sur :: moyens d'enseignement de 2P

Orthographe, IJ~~! La lettre et l'esprit

l6P.

L'absurdité de notre orthographe, qui est, en vérité, une des fabrications les plus cocasses du monde, est bien CO /1nue. Elle est un recueIl impérieux ou impéral' ' art''" , par des décisions in.if d ,une qUOI1. t't'd' le erreurs d"t e ymolagIe ljlCZe'11 ement fi' xees explicables. Paul Valéry

L

a Commission cantonale de

l'enseignement du français l (CCEF) a suivi le dossier orthographique dès la publication des travaux du Conseil supérieur de la langue française le 6 décembre

Beaucoup de dictionnaires ont entériné les adaptations orthographiques.

1990 par la voix du Journal officiel de la République française. Cet organisme de l'Etat français présidé par le Premier Ministre a coordonné les rech erches de l'AlROE2 et du Conseil international de la langue française' en collaboration étroite avec l'Académie française, autorité en la matière. Suite à la polémique soulevée par ce dossier, l'Académie française déclara souhaiter que «les réformes soient soumises à l'épreuve du temps durant une période probatoire de cinq ans.» Le Dictionnaire de l'Académie, le Bon Usage de Maurice Grévisse (13' édition) le Trésor de la langue française et les dictionnaires Petit Larousse et Petit Robert ont largement entériné ces adaptations orthographiques . La CCEF a décidé de faire état de ces propositions. Sur la plan politique, la CDIP / SR +TI a traité de cette question dans sa séance du 9 mars 1995.

Recommandations ou révolution? Il convient d 'exposer l'esprit de ces aménagements orthographiques. Le terme de réforme n'est pas approprié car il n'a jamais été question, dans le cadre présenté ci-dessus, de forcer les usagers à changer leur pratique. Du reste l'Académie a été très claire à ce propos en demandant que ces «recommandations ne soient pas mises en appUcation par voie impérative». Les deux orthographes doivent coexister comme c'est le cas actuellement pour un grand nombre de mots. Les professionnels, et d'abord les enseignants, se doivent donc de respecter cette diversité. Le temps et l'usage décideront. Les esprltJ orthodoxes en la matière et pour lesquels toute modification dans lIne langue est signe de dégénérescence, voudront bien méditer cet extrait tiré d' un article de Jacqueline de Romilly de l'Académie française intitulé «L'Esprit de 1. langue» (cf. encadré).

Une information suivie Dans l' espoir que les enseignanIJ accueilleront ces propositions avec toute la sérénité voulue, la cCHf présentera dans la Revue R~: nances le détail des textes offiCl En avril: les accents; en mal: Id

Dans cette première intervention, nous nous permettons de. vous nsm ettre d e larges extraIts des Irarincipes exposes ' par 1e groupe d e fravai! du Conseil supérieur de la langue française. Enfin nous vous annonçons la conférence de M. André Goosse (responsable de l'édition du Bon Usage) qui aura lieu le mardi 27 juin 1995 à 16h15 à l'aula du Lycée-Collège des Creusets. Cette

conférence aura pour titre: .Orthographe, problème actuel ou atemporel 7».

Conseil supérieur de la langue française: principes . Les présentes propositions trouveront à s'appliquer au premier chef dans trois dOlnaines précis: la création de mots nouveau x, en particulier dans les domaines scientifiques et techniques, la confection de dictionnaires, et l'enseignement.» (.. .) .Certaines des difficultés que rencontrent les enfants (comme les adultes) dans l'application des

L'Esprit de la langue Jacqueline de Romilly de l'Académie française A trop considérer les vicissitudes de l' histoire des langues, on risquerait parfois de douter qu'il y ait un bon ou un mauvais usage, ou qu'une langue puisse avoir des qualités qui la distinguent. Après tout le français n'est jamais que du latin mal employé, mêlé d 'éléments celtiques ou germaniques, et rempli d'anciens solécismes devenus peu à peu la norme. Et la langue française devenue officielle au milieu du IX' siècle s'appelait cinquante ans avant, ,<langue romane rustique». Même ensuite, les emprunts ont continué - soit populaires, soit littéraires. Et la langue n'a cessé d 'évoluer de façon plus ou moins marquée selon les époques. Telle est bien la raison pour laquelle le dictionnaire, à peine achevé, est aussitôt à recommencer. Cette mobilité doit être connue; mais elle ne doit pas inspirer le moindre scepticisme.

règles seront allégées, on peut légitimement l'espérer, si les régularités elles-mêmes gagnent en cohérence et souffrent moins d 'exceptions: l'orthographe pourrait et devrait à cette occasion bénéficier d ' un regain d' intérêt. » (... ) «Nous souhaitons d ' une part que les présentes propositions soient enseignées aux enfants - la nouvelle orthograph e étant la règle, l'ancienne (l' actuelle) étant tolérée. C'est pourquoi nous souhaitons d'autre part qu'elles soient recommandées aux adultes, et en particulier à tous ceux qui pratiquent avec autorité et rayonnement, consignent, codifient et commentent la langue écrite.» (... ) "Ces propositions, qui visent à des rectifications effectives, ne sauraient donc être imposées aux usagers adultes. Les graphies anciennes (les graphies actuelles) seront considérées comme variantes correctes jusqu'à ce que les nouvelles dominent dans l'usage. Mais qu'un adulte fasse sienne ou non ces rectifications, il saura ce qui est enseigné aux générations qui apprennent l'écriture.» CCEF

1

La Commission cantonale de français dépend du DIP (Services de l'enseignement secondaire et primaire). Composée de représentants de tous les degrés scolaires, elle est chargée d e coordonner l'enseignement de la langue maternelle.

2

Association pour l' information et la recherche sur l'o rthographe et les sys tèmes d'écriture. 41 cours Marigny, 94200 Vincennes.

3

Le Conseil international de la langue française est une association internationale reconnue d'utilité publique,

Ce mou vement qui modifie la langue se combine sans cesse avec un autre qui tend à trier et à contrôler. Après le zèle du XVI' siècle, les

grammairiens du XVIIe écartent du vocabulaire tout ce qui est vieilli, technique ou vulgaire. Nous le faisons encore à l'Académie c~aque semaine; on le fait dans l'enseignement; on le fait par instinct dans la vie quotidienne. Et le français se forme, année après année de ce double mouvement, dont les résultats se combinent, COmme la chaîne et la trame d' un tissu.

(Sources: LABEL France, Revue d'information dll Ministère des affaires Ilrangères, No 3, 1992)

créée en 1968, qui a pour lâche d'enrichir la langue française et de favori-

ser son rayonnement en publiant des travaux ayant trait à ses ressources ou facilitant sa communication. Des organismes publics ou privés ont recours au CILF pour diffuser des études. 42 bis, rue de Grenelle, 75007 Paris. 21


-

ÉDUCATION MUSICALE e titre provocateur de ces quelques lignes n'a pas pour but d'accrocher à tout prix le lecteur à la manière d' une publicité, mais il met bien en évidence le rapport affectif et souvent passionnel que nous entretenons avec une chanson et à fortiori avec son interprète. Après des décennies de tradition où l'on apprenait à chanter sur les genoux de sa mère ou dans les bancs des églises, les médias, (TV, radio), les supports auditifs (disques, K7, m, ...) ont lait pénétrer dans chaque famille un style de chansons nouvelles, créant souvent des conflits de générations, des prises de position tranchées, des cultes de la personnali -

L

Chanson ~ ~AJ)~ ~~ f4/Y~--_ .

thiques. Dans tous les cas, ces messages autant qu'ils sont éphémères, touchent l'auditeur en plein cœur. D'autre part, les moyens électroniques dont nous disposons permettent «la fabrjcation de chansons)), sousentendant par là que la matière fait la mode au détriment des sentiments Il faut bien sûr nuancer ce tableau pessimiste en constatant, fort heureusement, que des artistes de valeur font partie du paysage chantant de notre temps. Leurs œuvres, tendres ou engagées, méritent un bout d' éternité. Les responsables du répertoire des chansons, que ce soit dans nos écoles ou dans nos sociétés chorales sont confrontés à des problèmes de choix de plus en plus aigus. Mon propos est aujourd'hui de m'attarder SUI le répertoire enfantin, tout en sachant qu'un parallèle avec le répertoire des adultes peut être partiellement établi.

Situation actuelle dans les classes La chanson doit-elle plaire au maître ou à l'enfant? té, des fans-clubs et tout un «commerce musical». L'appui bienveillant de la presse écrite et le matraquage publicitaire ont lllême permis l'organisation de mégaconcerts, de véritables messes, où l'on pratique le culte de l'idole qui diffuse dans ses chansons des messages plus ou moins sympa-

28

Les visites dans les classes, les moyens d'enseignement utilisés, les discussions avec les enseignants, renseignent avec une relative précision sur le répertoire de nos classes du Valais romand. Il est aussi disparate que contrasté. Rap, rock, populaire, chansons en langue étrangère, tubes: tout est chanté. A partir de ce constat, j'ai demandé aux collègues leurs motivations par rap-

port au choix et leur position par rapport au répertoire. Je vous livre leurs réponses en vrac: - ~dl faut chanter des chansons actuelles, accompagnées, car les enfants les aiment. - Il ne faut pas chanter des chansons actuelles; elles défomlent le goût des enfants. - Il fau t chanter des chansons rythmées. - Tou tes les chansons devraient être accompagnées car les enfants ont encore des voix non formées - Les chansons dans les livres officiels sont vieillottes. - Je ne veux pas chanter les mêmes chansons que mes collègues. - Il faut chanter des chan~ sons difficiles, cela fait progresser les enfants. - Maintenons le répertoire traditionnel. - li ne faut chanter que des chansons qui plaisent aux élèves. - Les chansons modernes se démodent très vite; il faut les éviter. - n faut habituer les enfants à chanter à plusieurs voix; - Changeons les paroles de certaines chansons, tout ira mieux». Le lecteur pourra compléter cette énumération à souhait.

Comment choisir un répertoire de chansons Cette passion pour la chanson chez la plupart de nos enseignants est certes réjouissante mais ne risque-t-

elle pas de nous aveugler un peu et de n?us plonger dans une subjectivité de mauvais aloi? Je vo~dl'ais répondre à ceUe questIun par une autre in~

terrogation : - Est-ce moi, l'enseignant qui n'aime pas la chan~ son, ou est-ce l'enfant? Ce qui revient à savoir si nous avons une attitude de «professionnel» Ge n'aime pas beaucoup ce mot à la mode), c'est-à-dire si nous arrivons à faire un peu abstraction de notre ego quand nous choisissons une chan. son pour les enfants. A partir de cela, il convient d'essayer de définir: 1. Le champ d'apprentissage Il faut envisager l'enfant dan s ses différents contextes d'apprentissage: la classe, le chœur d'enfants, le chœur d'ensemble. Plus le groupe est important, plus la chanson doit tenir compte de la sensibilité des plus jeunes. Je crois qu'il est faux de pretendre qu'une chanson «difficile d'accès) et adaptée à une petite partie seulement d'un ensemble, permettra une expression maximale du groupe entier.

2. Le champ d'applicatio1l

Même si toutes les chansons peuvent être considérées comme «pédago-giques)) certaines doivent être choisies en fonction d'un objectif technique particulier (ex : majeur~ mineur, accord do-ml501...). Dans ce ca~1 .Ie choix est restreint matS ln"' dispensable. Il en va de même pout lei chansons destinées à êtfe dansées ou mimées. 3. Champ de diffl/sio a Cela peut être la c1a~ Dans ce caS, l'interaction

RiM>.......... ·M.. l9f1.

maître-élève peut jouer au maximum quant au choix. pour un concert, il est inléressant que le public profite d' œu VIes de divers styles. S'il s'agit d ' un spectacle complet, la pluridisciplinarité orientera le choix vers un répertoire plus spécifique. Et si la chanson doit être interprétée devant un jury, comme c'est encore le cas parfois, il me semble que le choix doit étre fait en fonction des enfants d'abord.

Livres officiels Les documents officiels, disponibles au dépôt du matériel scolaire, contiennent des trésors. Ils ont servi à l'élaboration des ~(moyens romands)). Toutes ces chansons, choisies pour les qualités musicales et pédagogiques, permettent d'acquérir un répertoire commun. Elles ont aussi l'avantage de n'avoir pas provoqué des coClts élevés en droits d'au-

teur. Pourtant, rien n'empêche l'enseignant de puiser dans un répertoire plus récent, pour autant que celui-ci soit mis en lien avec les objectifs de l'éducation musicale. L~bre aussi à lui d'adapter n unporte quelles paroles à des situations diverses.

Faut-il accompagner les chansons (play-bock, instruments)? Cette question vaut bien qu'on s'y attarde un peu. Il tst vrai que la chanson ac;mpagnée «sonne mieux)). ailleurs de nombreux IUpports existent actuellelllent, qui proposent des œUVres intéressantes qui <0"" ' des spondent aux attentes 1enlants. li est important e es utiliser. L'enseignant

«

~.MarsI995

«s'il veut éviter de n' être qu'un dise-jockey» veillera à exploiter les chansons en les intégrant aux démarches pédagogiques des «moyens romands d'enseignement de la musique». L' accompagnement instrumental direct par le maître (guitare, claviers) est souhaité dans la mesure du possible. Chaque année, le DIP propose des cours ad hoc. Mais, l'enfant peut être rendu créatif en accompagnant lui-même ses camarades avec des instruments à percussion (xylophone, claves). Là aussi, des cours de formation pour les maîtres sont organisés.

Il convient de , - - - -- - - - -- -- -- - ----, ne pas oublier que le but prinApprcn1Îssage cipal de la SOlfège chanson est pose de voix d' être entonnée n'importe où, à n'importe quelMOUVEMENT INSTRUMENT le heure, et que l'accompagneINTERPRETATION ACCOMPAGNEMENT ment peut être CORPORELLE DE CHANSONS un frein à la spontanéité na se et au-dehors. Du respect turelle des jeunes interdes désirs des enfants et de prêtes. l'intérêt des maîtres, du diaLe tableau ci-dessus se veut logue entre tous les intéresun résumé de l'utilisation sés va naître cette complicide la chanson, (guide d'éduté qui mènera les uns et les cation musicale ORDP autres à la conquête du 1989). beau dans la joie (partagée) Vous y trouverez tout ce de chanter des chansons que la chanson peut déved'hier, d'aujourd'hui, d'ici lopper chez l'enfant en claset d'ailleurs.

Al'ORDP CD «CHANSONS» Auteur

Titre

Cote

Niveau

Henchoz Marie Henchoz Marie Henchoz Marie Henchoz Marie Henchoz Marie Henchoz Marie Akepsimas Jo Akepsimas Jo Akepsimas Jo Mannick/ Akepsimas Chatel Philippe Andersen/Disney Walt Disney Walt/Maille Lagger Jacky Frédérique Jany Julie Delahaye Gérard Fonfrede/Becker Fonfrede/Becker

Sautecroche 1 Sautecroche 2 Sautecroche 3 Sautecroche 4 Sautecroche 5 Sautecroche 6 Je pars à la mer Je pars à la campagne J'écoute, je chante Petit bonhomme Les aventures d'Emilie jolie La petite sirène Le festival des enfants Musicien heureux 42 rondes enfantines célèbres Farandole des chansons d'enfants Chansons de toutes les couleurs J'écoutel je chante Chansons à se tordre

CDAMcr 01 CDAMcr 02 CDAMcr03 CDAMcr04 CDAMcr18 CDAMcr19 CDAMcr20 CDAMcr15 CDAMcr08 CDAMcr 13 CDAMcr17 CDAMcr16 CDAMcr14 CDAMcr 11 CDAMcrl0 CDAMcr09 CDAMcr21 CDAMcr05 CDAMcr12

Enf/Prim. EnI/Prim. EnI/Prim. EnI/Prim. Eni/Prim. EnI/Prim. Enf/Prim. Enf/Prim. Enf/Prim. Enf/Prim. Enf/Prim. Enf/Prim. Eni/Prim. Enf/Prim. EnI/Prim. EnI/Prim. EnI/Prim. EnI/Prim. Eni/Prim.

K7 «CHANSONS» Auteur Divers Divers Divers Divers Divers Divers Divers

Titre Chansons autour du monde Rock/pop + play-backs Chansons + play·backs Chansons No 2 + play.backs Chants 1994-1995 No 1 + pay-backs Chants 1994-1995 No 2 + pay-backs Chants 1994-1995 No 3 + pay-backs

Niveau Prim./CO CO CO CO CO CO CO

29


CONCOURS

-

«Liltéra-découverte Contes»

_ «Est-ce un effort, une souffrallce que d'écrire? _ NOI1, c'est un travail, mais c'est aussi presque "" jeu, et une joie, parce que l'essentiel, ce n'est pas l'écriture,

es Scandinaves d isent volon-

L

tiers qu e le cormoran, ce bavard, a recu eilli b eaucoup d' histoires lors de ses pêches lointaines. Tl les aurait trans mises à d'autres oiseaux, l'eider no tamment. Et c'est ainsi qu e les contes seraient parvenus aux oreilles des honunes.

L

conclu sions he ureuses p orteraient

en sera pro priétaire.

nos espoirs les plus fervents. Je préfère pourtan t la sagesse nordique à la théorie officielle car eJle nous fait remonter à un temps sans rupture où hommes, animaux et

Deux catégories sont prévues: 1. Catégorie individuelle 2. Catégorie classe (travail d' équipe) Tous les contes devront nous parvenir d'ici le 1" novembre 1995. Un recueil des meilleurs contes sera publié au printemps 1996.

Conditions de participation

bon voisinage. On peut sourire de

Pour tout renseignement et envoi de manuscrits:

cette naïveté, c'est vrai. Mais je me demande quand m êlne si un en-

Dominique Dorsaz, 0,. de l'Etray, 1926 Fully - Tél. 026/ 461184.

Et si l'on se métamorphosa it à notre to ur en écrivant?

Littéra-d écouverte lance un concours de contes écrits par des enfants et des adolescents jusqu' à 15 ans. En v oici le thèm e: «Les contes animaliers»

Il

a très sage et exemplaire Mar-

guerite Yo urcenar rêvait d'une

Ce concours est ouvert aux en fa nts d e 7 à 15 ans. Chac un doit écrire un conte, de 2 à 10 pages, sur le thème donné. Possibilité d' illustrer le travail. Les manuscrits seront envoyés en 5 exemplaires à Littéra qui

tamorphoser en animal, en plante ou en to ute autre créature merveilleuse ...

1

c'est la vision..»l

Cer taines personnes ont démontré d e façon plus «sérieuse» qu e les contes répondraient plutôt à une nécessité: celle de contrer nos angoisses. En inventant des histoires terribles, les h o mmes exprimeraient leurs frayeurs, ulais leurs

fant se réjo uit d 'abord en triomphant de ses peurs ou parce que la possibilité lui est offerte de se mé-

CONCOURS

«Littéra-découverte Nouvelles»

Maintenant plus personne l1e se souvient de l'époque où le cormo ...n parlait.

plantes conversaient et vivaient en

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éducation qui p arlât aux enfants et aux adolescents de choses simples et graves; d' une éducation plus humaine et universelle respectant les particularités de chaque pays sans aboutir au chauvirùsme. L'écriture d oit être considérée comme un p as sur ce long (et utopique?) chemin. N'est-elle pas, avant tout, l'expression d' individus singularisés par leurs appartenances ethniques, mais aussi un moyen précieux d e p artage r avec d'autres sa v ision du monde, de s'ouvrir? Ces raisons importantes

suffisent pour que l'on s'attache à la promouvoir a uprès du plus grand nombre. Littéra-découverte aimerait, par le biais de SOn concours de no uvelles,

Conditions de participation Ce concours est ouvert à tous dès 15 ans révolus. Chacun d oit écrire une nouvelle de 180 à 210 lignes, soit 6 à 7 pages A4. Les textes d actylographiés seront en voyés en 5 exemplaires à Littéra dont ils d eviendront la propriété. Le sujet est libre. Une seule catégorie est prévue: 1. Catégorie individuelle Toutes les nouvelles devront nous parvenir d'ici le 1er novembre 1995. Un prix récompensera les lauréats. Pour tout renseignement et envoi des textes: Alain Grandjean, 17b ch. d'Arche, 1870 Monthey - 025 / 72 35 48.

offrir à des adolescents, tenaillés par le sai n démon de l' écritur e, la possibilité de nous enrichir en nous faisant d écouv rir leurs mondes variés sans lesquels le nÔtre serait terne. Alors si vous êtes intéressés vite ...

à vos plumes! Faites parvenir vos textes au jury de Littéra qui les lira attentivement e t, si vo us fi gurez

parmi les lauréats, un prix récompensera votre travail. Dépêchez-vo us!

N ous somm es

déjà impatients de v Ous découvrir. A. Grandjean

Les meilleurs textes seront édités po ur la manifes ta ti on prévue au printemps 1996.

IYourcenar, Marguerite; Les yeux ouDtrts; Paris, Le Centurion, 1980.

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~ -Mors I995

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REVUE DE PRESSE

-

D'un numéro à l'autre Subventions pour repos

Informatique à l'école

Suppression de l'aide

Miaosoft boudé

Le canton de Vaud suppd ~ me les subventions accord ée s aux repas des gymnasiens et des étudiants. Cette aide qui se monte à trois fra ncs par élève sera abolie à la re ntrée 97. Seize m ille étudiants sont tou chés: d es universitaires aux normaliens en passant par les apprentis qui se p erfectionnent. Les représe nta nts des jeunes ne }' entendent pas de cette oreille et lancent une pétition. (J. de Genève 24.01)

Un mot d' ordre circule

Numerus dausu$ bernois Le Grand Conseil bernois a accepté l'introduction du numerus clausus pour les études de médecine. Mais les citoyens risquent d'avoir le dernier mot: les étudiants vont lancer un référendum avec le soutien de la gauche et des verts. (ATS/NQ 24.01 )

Numerus clausus Test d' aptitude Toutes les facultés de mé· decine du pays devraient introduire un test d' aptitu~ de pour 1995. Une réserve subsiste pour Berne et Zuri~ ch: la base légale n' est pas encore définitive. Sur la base de ce test, les candidats retenus seront répartis selon les places d' étude disponibles. Ils pourront être envoyés dans une autre uni~ versité que celle de leur choix. (J. de Genève 25.01)

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dans certaines écoles: n' achetez plus de logiciels Microsoft. Le géant de l' info rmatiqu e es t le seul éditeur à ne pas proposer de licence de site aux établissements scolaires. Les responsables d e la firme expliquent qu'ils sont tenus par une politique mondiale de prix très stricte. (NQ25. 01)

blèmes resteront à résoudre lorsqu e la loi sera a doptée par le parlem ent. Ques ti on principale: à qui seront attribués ces «centres de compétences»? Ce qui pa raît sûr, c'est que la Rom andie ne se verra attribuer qu e d eu x HES sur la dizaine d' établissements prévu s d 'ici 2003. Le problè me du financement et celui de la répartition des compétences entre les Ecoles polytechniques et les HES restent aussi en suspens. (J. de Genève 26.01)

Réforme genevoise

Sécurité routière

Projet défendu

Panneaux interdits

Martine Brunschwig Graf, cheffe du DIP genevois, a dû défendre son projet de réforme de l' école g en evoi~ se face à de nombreux parents et enseignants. Lors d ' une soirée organisée par l' Association libérale d 'Arve et Lac, Mme Brunschwig Graf s'est justifi ée. Non, e11e n' a pas lancé une réfo rme pour ma rquer so n arrivée à la tête du DIPi oui, le DIP trouvera une dizaine d'écoles désireuses d' engager la réfo rme; oui, il faut changer l'école parce que le monde change très rapidement. .. (J.de Genève 26.01)

Des panneaux placés proximité des écoles et destinés à ralentir la circula· tion ont été interdits par l'Etat de Vaud. Plusieurs communes vaudoises et fribourgeoises avaient installé des silhouettes de bois colorées en bordure des routes menant aux écoles. Repré M sentant des écoliers, ces formes devaient inciter les automobilistes à ralentir. Le Service cantonal vaudois des routes a interdit ces silhouettes alors que son homologue fribourgeois s'est contenté d e donner un préavis négatif, faute d e base légale permettant de ju stifier une interdiction. (j . de Genève 27.01)

Hautes Ecoles Spécialisées Le sénat approuve Le Conseil des Etats a approuvé à l'unanimité le principe de la création des Hautes Ecoles Spécialisées. Mais de nombreux pro-

Choutbous SOUS la loupe Les chouchous existent-ils? Le NQ analyse le phénomène. Il en ressort que,

même,s'il n'est pas de bon ton d en pa..rler dans leI salles des maltres, le phéno. m ène existe. Tel est en tout ca~ l'~vis d' un enseignant prunaIre anonyme. Pour Mireille CifaH, professeur adjointe à la Faculté de psy. chologle et des sciences de l'éducation de l'Université de Genève, la présence d'un chouchou dans une classe révèle un système où l'autorité. et l'estime sont déte. nues par une seule et même personne alors que, dans la pédagogie actuelle, les en. fants et les adultes doivent souscrire aux mêmes re. pères. Mais les élèves cam. prennent fort bien qu' un maltre passe plus de tempo avec les plus faibles pour autant qu'il ait su construire dès le début de l'année une solidarité de groupe. (NQ 27.01)

Formation professionneHe Cantons ladividua&st.s Chaque canton forme dt apprentis à sa guise, 0. enquêtes révèlent d'ImJlOl'" tantes différences dan. Il contenu et l' évaluation da exam ens, plus sévères en Suisse romande. Le probJlo me est préoccupant au ... ment où un mécaniden '" automobile peut être a~ à cha nger de canton ou dt pays p our trouver du tilt vail. Forcée d'imaginer f!@ solutions nouvelles ~ p allier ces inégalité~ ' l' d es études envisage III la suppression de l' de fin d' apprentisSage. (N Q 30.01 )

R~·ManItfl

Tesl d'entrée payant (et été, le test d' aptitude écartera un candidat médein sur cinq. Les postulants cui ont jusqu'au 15 av ril :ou r s'inscrire devront payer 200 francs po ur passer l'épreuve de sélection. (NQ 30. 01)

qu e l'école rép ond, sur divers poin ts (satisfaction des c1 ients, bo nn e ges tion des collaborateurs), au njvea u d'exce Ue nce d' u ne écol e moderne. (NQ 6.02)

Lecteurs prélaires Proportion (asseI) forte

Les élèves qui arrivent au secondaire avec des difficultés en lecture sont plus fdulolion àla santé nombreux qu'on ne le pense généralement. Un él ève litt fondations indtent sur qua tre serait un «lecteur précaire». C'est du moins ce Les Fondations Jacobs et qu 'a ffirment les enseiCarnegie incite nt les écoles gna nts. Une étude réce nte • promouvoir la santé. A les estime à un sur seize. Genève, devant une cen taiPour les ch ercheurs, un ne de chercheurs et de prati«lecte ur précai re» est avant dens internationaux, elles ont présenté l'état d es traM tout un lec teur lent. C'est aussi un élève qui a d e vaux en CQurs. Leur but: grosses difficultés à na vitrouve r des solu tions pour guer dans un tex te trop long créer des écoles plus effipour y rechercher une inforcaces et plus saines. Les m ation ou qui a toutes les chercheurs ont souligné que peines du monde à identil'arrière-plan de la décadence scolaire consiste en un fier une même id ée so us deux formulations diffépaysage dévasté où le cadre rentes. (f. de Genève 7.02) formé par les parents, la communau té, la vie associative et reli gieuse a explosé. D ne faut do nc pas se Elhonges européens contenter de sauver l'école mais aussi le Ben social qui Espoir suisse i y incarne. U. de Genève et NQ 6.02) Il existe de bonnes chances que les étudiants suisses puissent continuer de participer aux programmes ElOles privées europ é ens d ' échanges d' étudiants. (Erasmus» et label de qualité «Comett», les deux proPOur convaincre l' Etat de gramm es actuels vont être lubventionner certains étaM fondu s d ans «Sacra tes» et bUssements, la Fédération «Leo n a rd o», d o t és d ' un luisse des écoles privées budget augmenté de 40%. 11 veut instaurer un label d e n'est p as ques tion qu e la qualité. Une expérience piSuisse puisse pa rtici per d e lote a démarré à La usa nne. plain-pied à l' ensemble d e Qs'agit de fai re passer à ces programmes d a ns un l'Institut Mo nt-Olivet un proche ave ni r, ne sera it-ce test de qualité à l'issue duqu e parce qu' ils d oivent quel sero nt défini es les d 'abord être rodés entre ~rtes et les faiblesses de me mb res d e l' Union e uro:tab.li ss~m ent. En cas d e p éenne. Si les échanges IlgiUsslte, il recevrait le pres- d'étudia nts ne font pas parA eux «European Quality ti e du p aqu et d e négociaWard», un label assurant tions en cours, il semble

~ .M.rs I995

quasiment certain que l'éducation sera l' un des sujets di scu tés lors d' un d euxièm e round d e négo M ciation s, l'a nnée prochaine. Les Quinze mette nt cependant à cela une condi tion impérati ve: la Suisse d ev ra préalable me nt se m ontrer génére use dans le dom aine d e la libre circulatio n d es personnes, actuellem ent en discussion. (NQ 13.02)

Elhanges scolaires Mode d'emploi Les échanges d e classes entre Suisse romande et Suisse alémanique ont tout pour plaire. n s son t e nco uragés pa r la Confédération, p ar les a utorités scola ires cantonales e t aucun en seignant ne songe rai t à mett re en doute le bénéfice que les élèves en retire nt. Ma is quand vi ent le m om ent de passer à l'acte, mille obstacles se dressent deva nt les bonnes volontés. Pour faciliter la vie des enseignants, Mireille Gr osjean, p rof à l' école seconda ire d u Loclel vie nt d e publier un ou vrage inti tulé «Les échanges de classe d és en main». U s'agit d 'un dossier très complet qui propose aussi bien la lettre type pour un premier conta ct que des suggestions d 'activités ou d es listes de pièges à éviter. (NQ 13.02)

choix e n ce qui COnce rn e la 21! langue nationale a insi q ue ]a 3e langue. Ce qui signifie qu' un élève romand pourra éviter l'allemand s'il le désire. Il lu i suffira par exe mpl e de choisir l'italien en 2l! lang ue et l'anglais en 3e . Cette possibilité soulève d'ailleurs une véritable tempête politico-pédagogique. Une tempête qui ne tou che pas tes cantons bilingues comme le Valais ou Fribourg . L'ORM leur permet d e ga rd er la 2e langue can M tonale obligatoire. (J. de Genève 16.02)

Mathématiques Le modèle sui55e Les écoliers suisses font l' admiration des Anglais en matière de mathématiques et de sciences. Un tiers seul ement des écoliers anglais de 13 ans ont réu ssi un test correspondant au nivea u moyen d' un écolier suisse du même âge. Pour Jean-Marie Boillat, secrétaire général d e la Coordination scolaire romande, les points forts de l' enseignement de la mathématique sont un e dotation horaire assez importante et un importa nt travail effectué p ar les cherche urs et les enseignants sur les m éthod ologies. (Construire 22.02).

Matu nouvelle ('est parti La nouvelle ordonnance fédérale de maturité (ORM) sort d' un long processus de consultation e t de re~ touches. Berne vi e nt de l'approuver. Reste m aintenant aux cantons à l'a dapter à leur sauce res p ective; ils disposent pour cela de huit ans. Si la langue m at ern elle et les m a thém atiques sont toujours là, l'ORM la isse le

Un des articles brièvement résumés dans cette rti brique vous intéresse? Il VOliS silffit de le fa ire savoir Il la rédaction de Résonances (ORDP, Grave/one 5, 1950 Sion. Té/éphone 027/ 60 41 52). Une photocopie de l'article vous sera gratuitemen t adressée. M

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ACM Tours illuminées (photo 2)

En papier mâché (photos S-6)

Sur de la <arle blanche ou de couleur de différents formols, dessiner les créneaux des lours oinsi que des fenêtres el des porles (mais oflenfion, laisser au moins 2 cm au fond sons dessin et 2 cm de côlé pour le (ollagel. les barreaux et les uoisillons DUX fenêtres em· bellissent (onsidéroblemenf l'ensemble. Piquer les ouvertures ou détouper ou couleau japonais puis <olier du papier tronsparent de couleur derrière choque fenêtre. les feuilles sonl pliées el collées de moniére à former un cylindre (s'aider de pinces à linge). (es tours nlonl pas de 50<Ie, elles se posent directement sur une bougie à réchaud.

Aulour d'un ballon gonflé, pl"er des morceoux de popier lrempés dons de la colle d'amidon (des co"és de 5 x 5 cm de journal pour les 2 premières (Ouches puis une couche de papier non imprimé qu'on peindra après le séchage ou une (ouche de papier de (Quleur). Préparer les décorations (ailes, antennes, palles, yeux, queue . .l, les coller, découper l'ouverture du ballon, pl(lcer 1(1 b(lugie elle suspens p(lur la lanterne.

LAMPI

2

6 Robots (photo 3)

Apartir d'une boite (photo 7)

1. Dons du papier métallisé, foire des ouvertures pour représenter un robai. Certaines parties peuvent êlre simplement entaillées el soulevées (ex.: les oreilles), d'oulres sonl ojoulées (ex.: les pieds, les bras). la lonlerne peul êlre placée sur une bail, à fromage (dessin 4). 2. Aporlir d'une boile de conserve, ojouler des m,mbres en bouchons mélolliques. Réaliser des lrous dons la boile pour symboliser les yeux, la bouche, 1.. cheveux ... Celle I(lnlerne 851 omusante cor elle produit un brui!.

Apartir d'un (arton de (haussures, déŒuper des ouvertures. Tous les trollS peuvent être décorés il l'aide du papier vitrail. Ajouter les éléments nécessaires pour tr(lnsformer C8 corlon en animal ou en véhicule. Il foui fixer solidemenll.. différenles porli.. (dessin 8). Placer le suspens ,110 bougie. Voilà un beau lampion pour le ,. ooûl. (orinne Germanier

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Suggestions lirées des livres en prêt ô/'OROP «Lalernen, Neue Ideen, einfach und kreoli .., AIS-Hobby-Ku" 633; «ner Lalernen», Folken; «Mon livre d'adivilés m(lnuelles pour les 7·10 ons>, Fleurus Idées; «Le grand livre du bricol(]ge), (aslerman.

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- --

CATÉCHÈSE

Vers un ~M-i/~ de la catéchèse

A

u début d écembre, les personnes qui s' occupent d e la catéchèse dans la partie rom ande du diocèse d e Sion, o nt reçu un beau cadeau de Noël: des «Orienta tions diocésaines pour une pas torale catéchétique et sacramentelle renouvelée» ont été officialisées. Depuis plusieurs années, beaucoup de catéchi stes de mandaient une clarification d es orienta tions diocésaines pour la catéchèse. En 1993, une commission fut mise en place et de nombreux groupes œ uvrèrent à l' élaborati on d e ce projet. Les prêtres et les permanents pastoraux en ont fait le sujet de leur session pastorale du printemps 94. Enfin, en novembre, le Conseil épiscopal a officialisé ce travail qui précise les lignes de force pour un renouvellement d e la catéchèse.

La catéchèse paroissiale Ces orientations r a pp e llent d'abord la place fondam entale de la communauté chrétienne dans l'accompagnement d es adultes et des jeunes dans leur chemin de foi. e est un appel à mettre en place, dans chaque paroisse, une catéchè· se paroissiale globale, non seulem ent centrée sur les jeunes, m ais a ussi attentiv e aux d em andes d es adultes. La d euxième partie du document d onne des éléments pour l'organisation de cette catéchèse.

III

- Le souci de cette mise en place revient bien sûr aux équipes 36

pa storales et aux conseil s de communauté . Cependant, chaqu e baptisé porte sa part de res ponsabilité vis -à-vis d e sa propre formation, dans l'accompagnement de ses proches et des autres membres de la communauté chrétienne. - Cette catéchèse ne d oit pas s'arrêter à la fin de la scolari té, mais devrait rejoindre ch ac un aux différentes étapes de sa vie. - Le temps de l' Eveil s'adresse au x familles ayant des petits enfants - Le temps de l'Initiation, porté par la communauté paroissiale, accompagne les jeunes vers les sacrements du Pardon, de l'Eucharistie et de la Confirmation. - Le temps de l' Approfo ndissement s'ou vre sur la vie adulte.

Paroisse, école, famille Cette catéchèse s?enracine dans ce que la paroisse et les p ersonnes vivent déjà . Dans sa «pédagogie», elle ne cherche pas d'abord à transmettre un savoir, mais plutô t à fournir, à l' intérieur d' un groupe, les cOlmaissances nécessaires pour grandir dans la foi. Chacun est acteur de sa propre formation. Dans cette mêm e persp ective, la catéchèse paroissiale, non seulement tient coulpte, mais cOlnpte beaucoup sur la collaboration avec l' école pour l'apport des connaissances culturelles et religieuses, ainsi que pour un travail en commun, avec les familles, pour offrir

aux jeunes une formation globale qU] leur p ermette de prendre leur place dans le monde d'au_ jourd' hui.

Les paroisses se mettent en route En janvier, lors de leurs journées de formation, de nombreux membres des conseil s de communautés ont réflé.chi à la mise en place de cette catéchèse. Le 18 février dern.ier, ce m ênle thème a été abordé dans le cadre de la formation p ermanente des catéchistes et des agents pastoraux. Aya n t p articipé à ces deux rencontres, et à l'occasion de plusieurs visites dans les paroisses, j'ai été très touch é de rencontrer tant de personnes qui désirent un renouvellement de la catéchèse actuelle. J'ai rencontré d e nombreuses personnes qui portent ce projet dans la prière, qui prennent le temps de reconnaître ce qui existe déjà chez eux, qui cliscernent les pas qui leur sont p ossibles et qui se mettent humblement en route ... Pour ceUe Eglise en marche. Merci !

Pascal Dol'SIIJ. Responsable de la catéchèse paroiSS: pour la partie rama du diocèse dt S/mI·

INFORMATIQUE ,

EN RACCOURCI

Ala découverte de ••• logiciels éducatifs

ors de cette deuxième rencontre «A la décou verte d e .. .», nous présenterons une série de logiciels éducatifs récents, d estinés aux élèves de la scolarité obligatoire.

L

La première partie sera consacrée à la présentation de nouvea ux CDROM de français, de mathématique et de lang ue d e plusieurs producteurs de logiciels éducatifs. La deuxième partie sera consacrée à la découverte des p ossibilités d'utilisation de cette nouvelle technique qu'est le multimédia, à travers la présentation d?une encyclopédie interactive. Des appareils seront ensuite mis à disposition pour un essai pratique.

Musée romain

Animations et exposition

raison suivante: les logiciels éducatifs actuels sont d es produits créés p ar d es spécialistes de plu sieurs branches (graphism e, enseig nement, programmation ... ): ils coûtent donc très cher. Pour rentabiliser ce genre de produit, il faut d onc élargir le plus possible le public-cible, ce qui est fait en organisan t la distribution sur un plan quasi-monclial, et en s'adressant à plusieurs catégories d'âges: 6-8 ans par exemple. Cette situation a cependant pour avantage d e générer des logiciels qui permettent à l'enfant d 'organiser lui-même ses apprentissages, d e le faire à son rythme et même d e débord er du programme scolaire habituel.

Le programme de cette présentation ne s'adresse pas à un degré d'enseignement particulier pour la

OR OP-Informatique

Le Musée romain d e LausanneVidy présente, jusqu' au 11 juin 95 une exposition intitulée «0 0mu s: architecture et peinture d' une maison gallo-romaine» . D'autre part, différentes animatio ns sont organisées sur dem and e pou r les classes. Plusieurs thèmes sont proposés: L'Egypte en Suisse romaine, Histoire autour de quelques div inités romaines, Les loisirs et les jeux ch ez les Romains, Le monde des morts, Fabrication d e fibul es, Fabri cation de lampes à huile. Renseignements et inscriptions p ar téléphone: 021 / 62510 84.

Ser:<e Rappaz

Informations concernant cette séance Lieu Date Heure

ORDP/Informatique, salle Cité-Printemps. le 29 mars 1995. de 14h00 à 15h00.

PR C)f AIN t4tJ~

La presse écrite et l'école.

Gd-Champsec 23/Sion - Sierre

027/315.777

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RECHERCHE

Sur la frontière du Haut-Valais: briser les stéréotypes Quelles sont les représenta· tion s et les stéréo typ es qu e l' on a de l'autre? Nath aHe M uller, assista nte de recherche à l' IRDP, part de

l' hypothèse qu e les attitud es des élèves envers les langues étrangères pourraient être un mote ur o u u n obsta cle à l'ap pr entissage. Comme elle le so uligne: «11 existerait donc un lien entre les représe ntation s que les individus se fo nt d' un pays, de ses habitants ainsi que d e leu r langue, et l' ap p.rentissage de cette langue) .

Son étude porte sur les réd ac ti ons d es élèves vivan t dan s une situati on d e frontièr e linguistique (rédaction de textes d ont la co nsig ne était li bellée ainsi: «Vous êtes en ce moment en cours

dant le thème d u Haut-Valais - même si elle n'est pas extrêmement imp ortante es t significative, La chercheuse s'a ttache aux variables économiqll es, géographiqu es, hlstoriqu es et politiques, Le canton du Valais est bie n ressenti comme divisé, tant au nivea u d e la langue que de la me ntalité. Dans les textes, le dialecte ha ut-valaisa n est toujours perçu négativement ou de

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Haut-Valais· Bas·Valais, bonjour les stéréotypesl manière neu tre, mais jamais positivement. POLIr exemple, le com mentaire suivant: ( Le H aut-Valais est une région qui ne m'attire pas particulièrem ent pa r le simple

fait que les habitants parlent un dialecte que je ne co mprends pas toujou rs» , Le bi-

linguisme valaisan a encore du chemin à faire ... N athalie Mu]]er, Frontière linguistiq ue, stéréo types el identité Le Haut-Valais dan, Les représentations d'élèues de Sierre et de Sion Neuchâtel: IRDP, 1994 (Recherches

94.103 - décembre 1994).

l'avis de Nathalie Muller - -- - - - - - - --,

Pour Na thalie Muller, le lien entre stéréotypes et ap prentissage d' une langue devient objet d' étude.

Qu'est-ce qui vous a incité à conduire une recherche su-r les stéréotypes et l'apprentissage de l'allemand? Ce qui ST est passé, c'est qu e j'ai eu la chance de travailler avec Jea n-François d e Pietro (chercheur à l'IRDP) qui a par ticip~ à une recherche internationale de l' UNESCO sur ce thème, En ayant accès à ces données, j'ai d écouvert que tous les textes provenant d' une région fro ntalière é taient plus virulents, plus agressifs. Mais pourquoi cet intérêt pOlir le Haut-Valais dans les représentations d'élèves de Sierre et de Sion? Le choix s'est porté sur le Valais, mais en fa it il aurait tout aussi bien p u se porte r sur la régio n d e Bienne. Ce qui m' intéressait, c'é tait la situ ation de la fron tl ère linguistique. Qu'est-ce qui VOliS a le plus frappé parmi les résultats de votre recherche? li y a tout d'abord le balancement stratégique, c'est-à-dire qu'on p arle de l'autre en te rme très stéréo typé, m ais on nua nce en évoquant le paysage qui n' est jamais co nnoté

IRDP

Nouveautés

d'allemand. Si vous av iez à prése nter J' un d es p ays ou l' u ne des régions où ce tte lan gue est p arlée à qu elqu ' un qui ne l' a jamais visité, que lui diri ez-vou s? »). Quelle image se font les adolescents d e Sierre et de Sion d u Hau t-Va lais? La proportion des tex tes abor-

r -- -- - - - --

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négativement. Le regard positif se marque sur la nature et non sur l'autre, il y a aussi la personnalisation du p oint de vue négatif et on observe des for mules du type: «Moi, je trouve ... ». n y a enfin un parallélisme entre la langue et la mentalité: c'est comme si la langue se confondait avec ses habitants. Quelle représentation vous faites-vous vous-même du Haut- VII~ lais?

C'est difficile de le dire. Je dois avouer qu'avant de réaUser cette étud e, j'ignorais to ut du Hau t- Valais. Mainte-nant, cela m'a donné l'envie de découvrir ceUe région. Vous envisagez une deuxième étape à cette recherche? , n faut exploiter le lien entre les stéréotypes et l'apprentiS-' sage d' une la ngue, ce afin de tro uver d es outils didac.tiques adap tés. L' enseignant devrait accepter l'existenCt' de stéréotypes et les mettre en évidence plutôt que de les

Tschoumy, Jacques-André. - HerIllès à l'école ou les rapports nouveaux d' une messagerie omniprésente et de l'éducation: séminaire d'automne de la Radio-TV éducalive, Le Noirmont, le 29 septembre 1994: séance réguliè re du GRAVE, Lausanne, le 25 novembre 1994. - Ne uchâtel: Institut romand de recherches et de documentation péd agogi ques, 1994.- 19 p. - (Communications; 94.501). Fr. 4.C'est Hermès qui se profile sur le pas de la porte, aujourd' hui. No us vivons dans une immense messagerie, le virtuel prédomine. Il s'agit là d' une mutation fantastique, d'une mutation qui met en cause les objectifs de compréhension et de maîtrise de l'éducation . Que se passe-t-il dans la tête d ' un enfa nt baignant dans le virtuel? Des recherches devraient être impulsées. Face à ces n ouveaux mondes, l'éducation ne peut plus se contenter de pragmatism e et d'actions éclatées; l'audiovisuel et les NTCI doive nt tro uver un statut d e fonnaiss ances articulées en un corpus d'actions pédagogiques cohérentes. Enfin, un consortium de la production est à construire en Suisse romande, liant tou s les supports utiles à la diffusion d' un produit. C'est la triple proposition faite.

nier .

Confronter les stéréotypes des H aut-Valaisans avec ceUX des Bas-valaisans pou rrait également être intéressant.

PropoS recueillis pli' Nadia Rnr<II

TSChoumy, Jacques-André. - Plurallame et éducation: conférence ' au 4e Colloque Korczak, 8don noo l~mois, Sion, le 10 novembre 4. - Neucl1âtel: Institut romand

~ -M.rs 199S

de recherches et de documentation p édagogiques, 1994. - 28 p . - (Ouvertures; 94.408) Fr. 5.Sale te mps p our tous les systèm es fermés, incap ables de gérer la diversité déferlante, en cette fin d e siècle (chapitre 1). Il va fa lloir se do ter d' un nouveau cadre conceptuel en intégrant à ses u ni versa u x la nécessaire gestion du pluralisme, il va falloir intégrer à son systèm e de valeurs le traitement de la diversité en tant que valeur nouvelle (chapitre 2) . A ce paradig me nouveau, l' Ecole européenne et suisse répond positivem ent par d e ux innovations d'envergure impulsant des politiques linguistiques et des pédagogies interculturelles nouvelles. L' Ecole montre la direction, il faut s'en réjouir (chapitre 3). Mais l'ouverture à la diversité est e t reste un phénomène nouveau . L'école ne court-elle pas le risque d e se singulariser (chapitre 4)? Et bien, tout cela, à sa manière, KORCZAK l'avait déjà dit dans: «Comment aimer un enfant» . Au carrefour d es valeurs éducati ves, malgré soixante ans d' écart (19301990), KORCZAK et les politiques éducatives d'aujourd' hui tiennent un même type de discours marqué de vale ur m ontante: la n écessaire gestion du pluralisme et de la diversité (chapitre 5).

ch âtel: Institut romand d e recherches et de d ocumentation péd agogiques, 1994. 51p. - (Pra tiqu es; 94.202) Fr. 8.Le «d euxième rallye mathématique romand» est une compétition m ettant aux prises d es classes entières d'élèves d e huit à onze ans (d egrés trois à cinq). Ces élèves viennen t de toute la Suisse r Oln ande. Les élèves participent à deux épreuves (Plus une d'essai en classe) et à une finale; ils reçoivent entre douze et quatorze problèmes qu ' ils d oivent traiter chaque fois en une heure. Ce type d'activité développe la résolution d e problème, la collaboration et l' arg um entation des solutions entre les élèves d e la classe. Le «deuxième rallye mathématique rom and» s' inscrit en droite ligne dans la valorisation d e la recherche didactique.

Jaquet François. - Deuxième rallye mathématique romand: analyse d'une compé tition mathématique par classe dans les écoles primaires d e Suisse romande, durant l'année scolaire 1993-1994. Ne u39


ÉVALUATION

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Evaluation: un dossier en ~~~? e groupe de travail élargi chargé de traite\" le dossier de J'évaluation en Valais déposait en décembre 1992 un rapport intermédiaire dans lequel étaient énoncées un certain nombre d'insatisfactions ou déconvenues relatives aux pratiques actuelles ainsi qu' une série de proposi tions susceptibles d 'a méliorer J' appréciation du travail des élèves en faisant de l'évaluation un regard perma-

L

nent porté sur l'acte d'a pprentissage et non le bilan déposé au terme d'une activité scolaire. Ce changement d'attitude sereinement souhaité devait impliquer une sensible réforme des manières d 'enseigner. Le 28 avril 1993, le Consei l d ' État acceptait les conclusions provisoires dudit rapport, ainsi que les sept propositions suivantes (toutes subordonnées à la dentière):

1. Introduction d'une authentique évaluation formative (en complément de l'évaluation certificative non fondamentalement remise en cause); 2. Extension à l'ensemble de la scolarité préobligatoire et obligatoire; 3. Introduction d'un régime semes triel d'évaluation ch iffrée; 4. Promotion ou non -promotion décidées sur la base des notes de fin d'année scolaire;

5. Constitution de paliers de promotion de deux ans;

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6. Introduction généralisée de deux livrets scolaires;

7. Désignation de centres scolaires où seraient préparées, testées, affinées les opérations propres à J' introduction progressive d'une éva lu ation fonnative. Que s'est-il passé depuis lors? Le silence q ui entoure ce lourd dossier n ' est-il que le prélude à son entelTement? L'apparente stagnation qu'on lui prête est-elle l'annonce d'un recul prochain? Un océan qui ne fait plus de vagues se transforme-t-il en mare d'eau douee? En d'autres termes, la léthargie après la fièvre? Non! La réalité est plus simple et, hélas, plus dense d' incertitudes. Depuis 1994, des enseignants travaillent, sans compter leur temps, sans ménager leur énergie, habités de leur seule passion et du sentiment de l'urgence, à définir minutieusement, discipline par discipline, des objectifs suscep tibles d'entrer un jour dans un carnet descriptif, avec réflexion sur les modes d'illustration possibles des maîtrises exigées. Les plans d'études sont dé.c ortiqués, ana lysés en termes de noyaux, d'ex tensions, de progressions à travers les paliers de la scolarité. Schématiquement énoncé: pour se prononcer sur les marges de progrès ou les risques d'en.1isement d'un enfant, il est prioritaire de savoir où le co nduire et de quelle ma-

mère l'y accompagner! Et ce travail-là est plus lourd et complexe qu'il n'y paraît au premier coup d'œil. Devant l'ampleur de la tâche, face au doute qui parfois les taraude, face à une commission cantonale qui les appuie comme elle peut - c'est-à-dire, à cause des engagements de certains de ses membres, de manière bien trop irrégulière et trop modeste -, les enseignants perdent un peu de leur foi, de leur élan e t énoncent leurs premiers avis de dépit. On les comprend.

Ce qu'ils demandent? C'est ce que souhaitent égaIement les quatre enseignants sierrois qui viennent de publier dans un remarquable document leur expérience de décloisonnement et d'évaluation différente:

Et ce, d'au tant que si elle refuse les vains ralentisse.. me~ts, eUe ne croit pas aux caricatures: changer de U. vr.e t seo l,aire, ce n'est pas faue de l évaluation forma. tive. Ce chantier, - car c'en est un -, demandera du temps; ce n'est pas une I~ re réformette qui est en rou. te, mais un profond change. ment des habitudes et des attitudes. Ces quelques réflexions, le vous les livre, chers enseignants, parce que vous y avez droit et parce que votre impatience nous est un permanent défi. Mais il m'a ppartiendra d'apporter plus haut vos craintes et VOl attentes - cela sera fait avant la fin de la présente annle scolaire - et de voir ainsi 51 notre canton veut et peut, lA comme ailleurs, se donner les moyens de ses légitimes ambitions.

- des effectifs de classes raisonnables; - du temps pour les mises en commun et les partages de recherches;

Voilà! Les moyens que les enseignants n'o nt pas, la commission cantonale ne les a pas non plus et il lui sera difficile de faire, avec les miettes qu 'o n lui accorde, de pleins paniers de pains et de poissons rutilants.

(Document intégrant les «Objectifs et activités préscolaires» romands)

L

Vos collègues, les maîtresses d 'école enfantine, appliquent ces nouveaux objectifs dès août 1994.

le district de Conthey, sans les communes de Nendaz et Conthey.

Sion:

.n

Chaque enseignant-e de IP recevra donc, dès la prochaine année scolaire, des enfants formés dans cet esprit.

es objectlfs de l'école enfantine valaisanne de 1986 ont été réactualisés tn 1994 en prenant en compte les nouveaux objectifs romands adoptés par la Conférence des Chefs de départements de l'instruction publique de Suisse romande 1992. Le document Valais 1994 a pu être expérimenté durant une année par des enseignantes-animatrices des 4 arrondissements.

A Saillon, en juin 1994, chaque maîtresse d 'école enfantine a été sensibilisée

Aussi, pour une meilleure coordination vertica le et dans le cadre de la formation permanente, vous ê tes priés d'assister à la présentation de ces objectifs, selon les indications figurant ciaprès:

Lieux, dates et heures • à la pédagogie du projet , la place de l'enfant

REMERCIEMENTS Nos remerciements vont aux enseignants et élêVtl de Champéry ainsi qu'Ali classe de René ConsllJll/ll à St-Léonard pour I.ur collaboration avec no", photographe,

RlsOHANCES Mensuef de l'école valoisanne.

Présentation des documents «Objectifs pour l'éducation préscolaire 1994» aux enseignant-e-s de 1P

principalement

Jean-François Lm1ty

- un meilleur encadrement théoriquei - une meilleure formation scientifique et pédagogique pour les «éclaireurs» du projet.

ÉDUCATION PRÉSCOLAIRE

• le rôle du maître dans l'interaction maître-enfant, enfant- groupe, enfant-enfant, enfantobjet .. aux nOuveaux objectifs romands auxquels se greffent • l'importance de la préparation de l'enfant à la lecture • les acquisitions fondalUentales de fin de 2E

Monthey Centre scolaire, Av. de l'Europe, le lundi 24 avril 1995 à 17h15.

ENVR, Pré d'Amédée 14, le lundi 1er mai 1995 à 17h15.

pour les districts de Sjon et d'Hérens ainsi que les communes de Nendaz et Conthey.

Sierre: centre scolaire des Liddes (CO), le mardi 2 mai 1995 à 17h15. pour le district de Sierre. Pour permettre des rencontres fructueuses, je remercie chacun-e de respectex le calendrier pl·évu.

Murtigny

Pour les districts d'Entremont e t de Martigny, plus Salvan et Finhaut, ainsi que

Direction leon·Pierrelolomin Rédaction Poul Velter (onseil d. rédaction Patrick Abbet, As,. porenk Rémy Ooyer, SPVol Maurice Dinen, OSP leon-Fron)ois Lovey,OIP Fabio Di Giacomo, AYECO Maurice Nonchen, SMP Lourenl Perruchoud, AVPES Photogrophe Jacques Dussex

Données techniques Surface de composilion: 175x 24S mm. Formol de la revue: 210 x 280 mm. Impression en othet en noir el une teinte vive, photolitho,lourni.. ou frais de reprodudion fadurés séparément pour documents fournis prêts ù la reproduction. Parution Le 1Sde choque moi, ,ouf juillet et août. Délai de remise des textes et des annonces Le 20 du mois précédent.

Pour les districts de Monthey et Saint-Maurice, moins Salvan et Finhaut

Centre scolaire, R. des Ecoles, le mardi 25 avril 1995 à 17h15.

Edition, administration, rédadlon Déportement de l'inslrudion publique IOIP) Office d. recherche el de do[umentatian pédagogiques 10RDPI Gravelon. 5, 1950 Sion Téléphone (027)60 41 52.

Département de l'instructiml publique Le chef du Service de l'enseignement primaire et des écoles normales

RIGIE DES ANNON(ES PUBUClTAS, 1951 Sion Téléphone (027)29 SI 51 Téléfax (027)23 5760.

Impression, expédition YALPRINT SA, 1951 Sion Téléphone (027)22 23 70 Téléfax (027)22 07 47.

Anselme Pannatier

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2 Les titulaires d' un CFC peuvent entrer en 1" ou 4. en 2e année EPP avec un rattrapage selon le type d'apprentissage.

DIRECTIVES du 11 jonvier 1995 concernont l'admission, le tronsfert et le possoge dons les différentes voies de formation des écoles secondoires valoisonnes 1. REMARQUES GÉNÉRALES Les présentes directives ne remplacent pas les dispositions légales en vigueur. Elles veulent simplifier leur application dans les différents types d'écoles et mettre en évidence les possibilités de formation par les filières de l'enseignement public. Les termes spécifiques utilisés dans ces directives sont définis comme tels: Transfert: changement de section ou de niveau dans la même classe ou le même degré, par exemple de la 1re année section générale à la 1ce année section secondaire.

scolall'e.

2.4 En cas d: admission, .de transfert ou de passage durant 1 année scolaIre, le pnnClpe suivant doit être observé: le candidat doit remplir les conditions de passage de la dernière année réussie et doit suivre au minimum un semestre ou deux tri. mestres complet(s) dans \'école qui le reçoit. Les notes obtenues durant ce temps comptent comme notes de promotion. Si l'école d' accueil organise des examens annuels de promotion, ces derniers ont la même pondération que pour les autres élèves

3. CYCLE D'ORIENTATION

Passage: changement de degré ou d'école, par exemple de la 1ère année section générale en 2c année section secondaire ou de la 1'" année de l' Ecole préprofessionnelle (1" EPP) en 1" année de l'Ecole de degré diplôme (1" EDO). Rattrapage: période de quelques mois durant laquelle l'élève transféré n'est pas noté dans la ou les branches(s) concernée(s).

7. PRINCIPES 2.1 Dans toutes les réflexions concernant un transfert ou un passage, l'objectif principal est de veiller au bien de \'élève. La solution recherchée doit correspondre à ses goûts et à ses potentialités intellectuelles. 2.2 Dans des cas limites, \'inspecteur, sur proposition de la direction d'école, décide en se basant sur une appréciation globale de l'élève; une période probatoire peut être accordée. Dans ce cas, les modalités doivent être précisées par écrit par la direction de l'école 42

2.3 Les conditions mentionnées ci-après sont valables pour. les transferts ou passages en fin d'année

3.1 Le passage de 1" année générale en 2e année secondaire et de 1 re année niveau II en 2e année ni· veau 1 est possible si les conditions de base sont remplies, c'est-à-dire si les prolongements sonl dorUlés aux élèves de 1ère année générale ou de 1ère année niveau II, et si les notes sont de 5.0 et plus dans toutes les branches concernées. 3.2 Le transfert de 1" année générale en 1" année secondaire et de 1re année niveau II en 1re année ni-

veau 1 est possible dans des cas exceptionnels (élè· ve de langue étrangère, maladie, absence de longue durée, etc.). 3.3 Le passage de 2e année générale en 3e année ni· veau 1 est possible si les conditions de base sont remplies, c'est-à-dire si les élèves ont suivi les prolongements et ont des notes supérieures à 5.0. Au cas où les notes seraient inférieures à 5.0, les élèves passent en 30 année niveau II.

S. ÉCOLE DU DEGRÉ DIPLOME (EDD) 5.1 Une moyenne annuelle de 5.0 dans les branches du premier groupe en première année EPP (français, allemand, mathématique) et une moyenne générale annuelle de 4.0 permettent l'admission sans examen en 1ère année de \'école du degré diplôme.

5.2 Les apprentis en cours de formation peuvent être admis en 1re année EDO s'ils remplissent les conditions fixées à la fin du cycle d'orientation. S'ils ne remplissent pas ces conditions, ils peuvent faire un rattrapage selon le type d'apprentissage. 5.3 Les titulaires d'un CFC peuvent entrer en 1" ou en 2e année EDO avec un rattrapage selon le type d'apprentissage. 5,4 Les élèves ayant réussi en 2 ou 3e année de toutes les sections de maturité du collège peu vent être admis en 2' année EDO, éventuellement avec un rattrapage dans certaines branches. 0

6. ÉCOLE SUPÉRIEURE DE COMMERCE (ESC) 6.1 Une moyenne annuelle de 5.0 dans les branches du premier groupe en première année EPP (français, allemand, mathématique) et une moyenne générale annuelle de 4.0 permettent l'admission sans examen en 1re année de l'école supérieure de commerce.

6.2 Les apprentis en cours de formation peuvent être admis en 1re année ESC s'ils remplissent les conditions fixées à la fin du cycle d'orientation. 6.3 Les titulaires d'un CFC peuvent être admis en 1ère ou en 2- année ESC avec un rattrapage selon le type d'apprentissage.

7. COLLÈGE· ESC 4. ÉCOLE PRÉPROFESSIONNELLE (EPP) 4.1 Les apprentis en cours de formation peuventê: admis en 1re année EPP s'ils remplissent les con t tions fixées à la fin du cycle d'orientation. S'ils .n remplissent pas ces conditions, ils peuvent faitt un rattrapage selon le type d'apprentissage.

g~.MarSI'"

7.1 Passage de la section socio-économique (type E) à l'ESC 7·1.1 La réussite de la 2e armée socio-économique permet l'admission en 2e année ESC avec un rattra· page en traitement de texte.

~.M.rsI99S

7.1 .2 En cas d'échec en 2e année socio-économique, \'élève a la possibilité de se présenter à un examen d'admission en 2e année ESC. 7.1.3 La réussite de la 3e année socio-économique permet l'admission en 3e année ESC avec un rattrapage en traitement de texte et en informatique. 7.1.4 En cas d'échec en :JI! année socio-économique, l'élève a la possibilité de se présenter à un examen d'admission en 3e année ESC.

7.2 Passage de l'Ecole Normale (EN) et des sections A, B, C, D, à l'ESC 7.2.1 La réussite de la 2e année des sections A, B, C, D, EN permet, en principe, l'admission en 2' année ESC avec un rattrapage dans les branches spécifiques (techniques quantitatives de gestion, économie d'entreprise et droit, traitement de texte). 7.2.2 En cas d'échec en 2' année des sections A, B, C, D, EN, l'élève a la possibilité d'entrer en 1 re année ESC. 7.2.3 La réussite de la 3e année des sections A, B, C, D, EN permet l'admission en 3e année ESC avec un rattrapage dans les branches spécifiques (techniques quantitatives de gestion, économie d'entreprise et droit, traitement de texte). 7.2.4 En cas d'échec en 30 année des sections A, B, C, D, EN, l'élève a la possibilité d'entrer en 2e année ESC avec un examen dans les branches spécifiques. 7.2.5 En cas d'admission d' un candidat d'une section d' un collège en 3e année ESC, la note de géographie de la section d'où vient l'élève est prise en compte.

8. TRANSFERT ÀL'INTÉRIEUR DES SECTIONS A, B, C, D, E, EN Le transfert d'une section à l'autre à l'intérieur d'un établissement ou avec l'Ecole normale est réglé par la direction (ou les directions) sur préavis des proviseurs des sections concernées. Les bases d'une promotion dans une classe supérieure sont la réussite réglementaire dans la classe de départ et les connaissances spécifiques pour la section d'accueil. Ces dernières peuvent faire l'objet d'un examen. 43


9. ESC - SECTION SOCIO-ÉCONOMIQUE TYPE E (REPRISE DES DIRECTIVES DU 6 AOÛT 1993) 9.1 Principe Tout porteur d'un diplôme avec option «mathématique» d'une école supérieure de commerce re-

connue par l'OFIAMT peut demander, en principe, au plus tard une année après l'obtention de son diplôn1e, un "transfert en section socio-économique (type E) d'une école préparant à la matu-

rité.

9.5.2 Education artistique

La note obtenue dans l'option «éducation a . tique» en 2' ou en 3' année de l'école su é . rtis. de commerce est prise en compte. Pneu... Au cas où cette option n'a,urait pas été choisie par le candldat durant ses etudes commer 'al il devrait suivre un cours facultatif de desa es, d'h'15 torre ' d. e l' ar t .d u~an t 1a 4ème ou Sème smanou née en sectlOn sOClo-economique (type E) et la note obtenue sera repnse sur le certificat d turité. e ma-

9.6 Etablissements

Les écoles préparant à la maturité possédant une section socio-économique (type E) sont les suivantes: 9.2 Niveau de transfert Le porteur d'un diplôme commercial peut demander son transfert:

- Collège Spiritus Sanctus à Brigue - Ecole supérieure de commerce de la ville de Sion

en 3' année de maturité (type E), sans examen;

- Lycée-Collège cantonal des Creusets à Sion

en 4' année de maturité (type E), après avoir passé

- Collège de l'Abbaye à St-Maurice.

avec succès un examen. 9.7 Lieu et date des examens

9.3 Inscription

Le candidat doit adresser à la direction de l'établissement qu'il désire fréquenter:

Les examens de transfert, organisés par la direction de l'établissement où le candidat s'est inscrit, ont lieu, en principe, durant la semaine qui précède le début de l'année scolaire.

- jusqu'au 31 mars, la formule d'inscription dûment remplie; - jusqu'au 30 juin, son livret scolaire et une photocopie des résultats obtenus au diplôme commercial. Le cas des candidatures tardives demeure réservé.

Avec l'inscription, la direction de l'établissement informe le candidat sur les exigences minimales des

9.8 Voie de recours

Tout litige pouvant survenir dans l'interprétation des présentes directives est du ressort du Chef du Service cantonal de ]' enseignement secondaire sous réserve de recours au Chef du Département de l'instruction publique qui statue définitivement.

branches examinées.

DIRECTIVES du 16 janvier 1995 concernont l'admission aux écoles secondaires du deuxième degré Année scolaire 1995/1996 1. ÉCOLE PRÉPROFESSIONNELLE, ÉCOLE DU DEGRÉ DIPLÔME ET ÉCOLE SUPÉRIEURE DE COMMERCE 1.1 Modalités d'inscription Les inscriptions individuelles signées par les parents sont transmises par les directions des écoles du cycle d'orientation ou par les parents aux directions respectives des écoles préprofessionnelles, des écoles du degré diplôme et des écoles supérieures de commerce qui accueillent les élèves, pour le 25 mars 1995 au plus lard. ees inscriptions, sous réserve du respect des conditions d'admission, sont faites à titre définitif. Elles sont validées et confirmées après contrôle des livrets scolaires qui doivent être remis aux directions d'écoles concernées jusqu'au 30 juin 1995 au plus tard. Les inscriptions d'élèves, adressées en dehors de ces délais, ne sont pas admises, sauf dans les cas tout à fait exceptionnels. Les élèves de 3' année de l'école supérieure de commerce désirant poursuivre les études dans un gymnase (type E) doivent également s' inscrire pour le 25 mars 1995 au plus tard dans le collège concerné.

- Elèves issus de la 3' année de la section générale Les élèves ayant suivi pendant l'année scolaire 1994/1995 une classe de 3' année de la section générale sont admis en 1re année de l'école préprofessionnelle s'ils ont satisfait aux exigences du programme officiel et ont obtenu le diplôme de fin d'études.

- Elèves issus de la 4' année du cycle d'orientation (10< année scolaire) Les élèves promus au terme de la 4e année du cycle d'orientation peuvent entrer en 2' année de l'école préprofessionnelle. Les cas particuliers sont de la compétence du Département de l'instruction publique.

1.3 Ecole du degré diplôme (EDD)

- La fréquentation de l'école du degré diplôme est possible à: Brigue: Sion: St-Maurice :

rnstitut Ste-Ursule Ecole supérieure de commerce de la ville de Sion Collège de la Tuilerie.

1.4 Ecole supérieure de commerce (ESC)

9.4 Examen de transfert

L'examen comporte des épreuves écrites, portant sur le programme officiel de la 3ème année de la section socia-économique, dans les disciplines suivantes : mathématiques et sciences (chimie et biologie). Les candidats ayant suivi l'option «sciences» en 2e ou en 3e année de l'école supérieure de commerce sont dispensés de l'examen de sciences.

10. ENTRÉE EN VIGUEUR Les présentes directives entrent en vigueur dès leur parution.

Sion, le 11 janvier 1995

Géographie La note annuelle obtenue en fin de 2' année et comptant pour le diplôme de commerce est prise en compte.

44

1.2.1 La fréquentation de l'école préprofessionnelle est possible à: Brigue: Institut Ste-Ursule Sion: Ecole supérieure de commerce de la ville de Sion St-Maurice: Collège de la Tuilerie.

1.4.1 La fréquentation de ]' école supérieure de commerce est à:

Brigue:

LE CHEF DU DEPARTEMENT DE

L'INSTRUCTION PUBUQUE

- Elèves issus d'une classe de 3' année d'orientation Les élèves ayant suivi pendant l'année scolaire 1994/1995 une classe de 3' année d'orientation avec COurs à niveaux et cours à option sont admis en 1re année de l'école préprofessionnelle s'ils ont satisfait aux exigences du programme officiel et ont obtenu le diplôme de fin d'études.

~-M.rsI995

Institut Ste-Ursule, Ecole supérieure de commerce Collège Spiritus Sanctus

1.2.2 Conditions d'admission

9.5 Notes acquises 9.5.1

1.2 Ecole préprofessionnelle (EPP)

Sierre: Sion: Martigny: Monthey:

(Ecole supérieure de commerce pour sportifs et artistes) Ecole supérieure de commerce Ecole supérieure de commerce de la ville de Sion Ecole supérieure de commerce et classes pour sportifs et artistes Ecole supérieure de commerce St-Joseph. 45


1.4.2 Ecole supérieure de commerce pour sportifs et artistes (durée des études: 4 ans) Tous les renseignements concernant les conditions d'admission en première année, en deu xième année ou en troisième année, ainsi que les formules d ' inscription peuvent être obtenus: - à l'Ecole supérieure de commerce de Martigny, Rue des Bonnes-Luites 8, 1920 Martigny, tél. 026 / 22 59 92 (pour les classes de langue française);

- au Collège Spiritus Sanctus, à Brigue, tél. 028 / 23 65 33 (pour les classes d e langue allemand e) Selon les effectifs, les élèves de différentes années seront regroupés dans une seule classe.

1.4.3 Conditions d'admission à l'école supérieure de commerce et à l'école du degré diplôme Au terme de la 3e année d 'orientation ou de la 4e année du cycle d 'orientation, l'élève peut accéder aux écoles supérieures de commerce et aux écoles du degré diplôme aux conditions fixées à l'article 22 du d écret du 13 mai 1987 concernant le cycle d'orientation. L'école du degré diplôme et l'école supérieure de commerce sont également ouvertes aux élèves porteurs du diplôme de fin de 3e année du cycle cl' orientation, section seconda ire, ainsi qu'aux élèves ayant terminé avec succès une classe de l'enseignement officiel de fo rmation équivalente (1 re littéraire, scientifique, langues modernes, socio-économique, pédagogique). Les directives du Département de l'instruction publique du 11 ja nvier 1995 concernant l'admission, le transfert et le passage dans les différentes voies de formation des écoles secondaires valaisannes sont applicables

2. SECTIONS LITTÉRAIRE, LANGUES MODERNES ET DES COLLÈGES 2.1 Inscriptions

doivent transmettre aux condaires du 2' degré plus tard, sur formulaire élèves de 2', de 3 e ou de 4 e accompagnées des i·,1SCTiIJti,om gnées par les parents. Ces inscriptions, sous conditions d'admission, Elles sont validées et d es livrets scolaires qui rections d'écoles concernées au plus tard. Les inscriptions d'élèves, ces délais, ne sont pas . tout à fait exceptionnels.

cas selon les directives truction publique du 11 l'admission, le transfert et fêrentes voies de formation valaisannes.

2.2 Section de maturité classique

Cas exceptionnels Les élèves ayant suivi la 3e année d'orientation en niveau 1 dans les trois branches essentielles sont admis exceptionnellement en 1re ann ée de l'école supérieure de commerce si la moyenne des trois branches en niveau 1 est de 4.0 au moins. Les élèves ayant suivila 3' année d'orientation en niveau II dans les trois branches essentielles sont admis exceptionnellement en 1" a nnée d e l'école supérieure de commerce si la moyenne des trois branches en niveau II est de 5.0 a u moins. Les candidats provenant d'établissement privés ou de l'extérieur du can ton, peuvent être admis à l'école supérieure de commerce ou à l'école du degré diplôme sur la base des résulta ts d'un examen généraI se déroulant sous le contrôle de l'inspecteur, dans]' établissement qu'ils désirent fréquenter. 46

Brigue: Sion:

St-Maurice:

Pour des raisons d' c)l"g;anisalb des élèves e ntre les toutes les inscrilJticlfis de type B (littéraire n ationa le ou M. le Recteur Petit-Chasseur 1, 1950

capacité d' accu eil de ces deux établissements scolaires.

élèves inscrits pour la première année de la littéraire de type B à Sion seront répartis ell~OW"" entre les deu x collèges selo n les exide l'organisation.

des classes de la maturité scientidans les collèges cantonaux de : Collège Spiritus Sanctus Lycée-Collège cantonal des Creusets Collège de]' Abbaye. maturité langues modernes (type D) des classes de la maturité m()d"rnces est possible da ris les collèges Collège Spiritus Sanctus Lycée-Collège cantonal de la Planta Collège de l'Abbaye. maturité socio-économique (type E) quenl:ati.on des classes de la maturité socioest possible dans les collèges cantoCollège Spiritus Sanctus Lycée-Collège cantonal des Creusets Ecole supérieure de commerce de la ville de Sion Collège de l'Abbaye. de matl/rité socio-économique en ville de Sion d es raison s d'organisation, les élèves de section seront répartis entre le Lycée-Collèdes Creusets et l'Ecole supérieure de . de la ville de Sion en fonction de la

Toutes les inscriptions doivent être adressées au Lycée-Collège canto nal des Creusets, St-Guérin 34, 1950 Sion (027 / 2229 30). 2.6

Demeurent réservées les conditions et les possibilités d'accès aux écoles préparant à la maturité telles que définies à l'article 21 du décret du 13 mai 1987 concernant le cycle d'orientation.

3. EXAMEN COMPLÉMENTAIRE Les élèves n e remplissant pas les conditions d'accès automatique au x écoles préparant à la maturité, à l'Ecole supérieure d e commerce ou à l'Ecole du degré diplôme telles que définies a ux articles 19, 20 e t 22 du décret du 13 mai 1987 concerna nt le cycle d'orientation peuvent se présenter lors d'un examen complémentaire fixé pour cette a nnée scolaire le 16 août 1995 (Sierre CO Liddes, Sion CO St-Guérin, Martigny CO Ste-Marie et CO Monthey). Les directions des cycles d'orientation transmettent au Service de l'enseignement secondaire les inscriptions à cet examen complémentaire. Elles sont également responsables d e convoquer et de renseigner les élèves pour cet examen.

4. ADMISSION, TRANSFERT, PASSAGE Les directives du Département de l'instruction publique du 11 janvier 1995 concernant l'admission, le transfert et le passage dans les différentes voies de formation des écoles secondaires valaisannes fixent également les conditions de transfert des diplômés de l'école supérieure de commerce en section socio-économique (type E) d'une école préparant à la maturité. Des informations complémentaires peuvent être obtenues auprès du Service cantonal de l'enseignement secondaire (tél. 027 / 6042 00), de l'Office d'orientation scolaire et professionnelle de Sion (tél. 027 / 60 45 00) ainsi qu'auprès des directions des écoles concernées.

Sion, le 16 janvier 1995

LE CHEF DU DEPARTEMENT DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE

Serge SIERRO 41


--

MUSÉES

Pour lous les degrés

Ecole pédagogique

AURORE

forme

- éducateurs - éducatrices de la petite enfance . Méthode Montessori plus actuelle que jamais.

Antithèses, l'accrochage actuel, nous propose une approche thématique de la collection. A priori incompatibles du point de vue de l'époque, ces œuvres incitent une observation différente, un regard nouveau sur la production artistique valaisanne du XVlle siècle à nos jours. La réflexion suscitée par la confrontation des styles intéressera les enseignants de tous les degrés. Dans le cadre de l'animation pédagogique pour les classes, nous retiendrons six des huit thèmes abordés. - Du nord au sud: les peintres valaisans à l'étranger, - Qu'est-ce que la peinture? et Anti-académisme, - Mourir et renaître: l'iconographie de la mort en Valais, - De l'individuel à l'universel: symbolisme et Art nouveau, - De la plaine jusqu'aux cimes: le paysage valaisan. Pour les classes du secondaire supérieur: Du nord au sud; les peintres valaisans à l'étranger Jusqu 'au milieu du XXe siècle, les artistes valaisans se dirigent vers Genève, Paris ou d'autres centres culturels pour acquérir leur formation . En effet, l'Ecole des beaux-arts ne s'installe à Sion qu'en 1950 et le musée des beaux-arts en 1947.. L'incidence de ce "déracinement" s'opère à la fois sur le lieu d 'installation des artistes et sur leur production.

48

plaine jusqu'aux cimes: le paysage valaisan.

Rue Aurore 1

Malgré l'omniprésence des sommets dans notre pays les reliefs montagneux pe~ retenu l'attention des artIstes qui les reléguèrent au rôle de décor. Il faut attendre Caspar Wolff (17351783) pour que ces paysage. trouvent une place à part entière dans la production artistique.

ont

Paysage imaginaire, Ch.-CI. Olsommer. Une réflexion sur la situation actuelle des artistes suivra l'observation des œuvres présentées. Pour les classes du secondaire inférieur: Qu'est-ce que la peintrne? et Anti-académisme Si la question peut laisser songeur, l'accrochage, volontairement provocateur, échauffe les plus mitigés! Œuvres contemporaines -à l'instar de cet ordinateur produisant sans cesse de nouvelles images (tirages couleurs)- et peintures de genre du début du siècle stimulent la réflexion. L'Anti-académisme pl'opose une prise de contact avec une production parfois étonnante, étrange ou irritante. L'indifférence semble, pour le moins, exclue ... D'entente avec l'enseignant, une application de type conceptuel pourrait suivre la visite. Pour les classes de 51:' et 6 e primaire: Mourir et renaître: l'iconographie de la mort en Valais

Dans le Valais rural du début du siècle, ... «où catastrophes naturelles et épidémies façOlment le quotidien, vie et mort s'imbriquent étroitement. Pour exorciser la peur qui découle de ces mystérieux départs, plusieurs stratagèmes sont établis, dont la mise en forme de l'iconographie mortuaire. »!

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Valérie MARTY ZEN RUPPlNEN. aspects des collections du Mu"" cantonal des beaux-arts, Sion. 1994.

Rappel

L'application proposée s'attardera sur la force d'un message ou d 'un sentiment à transmettre.

Pour les classes de 21", 31" et 41" primaire: De l'individuel à l'universel: symbolisme et Art nouveau A travers quelques œuvres proches du courant symboliste, nous aborderons la vision allégorique, onirique et spirituelle du monde. Le travail proposé en application aux élèves s'orientera vers des compositions tachistes, au caractère décoratif à la manière du Neuchâtelois Charles-Clos O1sommer. Pour les classes enfantines et de !te primaire: De la

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