L'Ecole primaire, 31 janvier 1943

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M. Michelet Jean-Joseph, inst.

SION, 31 Janvier 1943.

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SION, 31 Janvier 1943.

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No 8.

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l'ÉCOLE P IMAIRE ORGANE DE .LA SOCttrÉ VALAISANNE D'ÉDUCAnON SOlVl)r.MIRE: ,COilVIMJUNltCATIÜlNlS DIVERSEIS: Association des maitr0s .de g)"111n8 t;: ,tique du Valais romand. - PARTIIE -PiEDAGo.GIQUE: La cOl'Cle sensible autour ,de 118 ans,. ---:- LL'éducation œuvr e de collaboration, II. - L'édur.ation pal' la ,f amille. - L'école pour la vie. - Terminologies pédagogiques. P kRTIIE P IR ATIQUE : Langue françai s e, centres d'intérêt, 1ère et 2ème semaines. Dictée cl controle. - Les bE-lIes histoires . - Scienües. - Leçon Die,tée de contrôle. - Le·s belles histoires. SciE-nces'. - Leçon QDES. - BIBLIOGRJ\iPlHIE.

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Lorsqu'il arrive cn Suisse Hllemande, le Suisse romand nt:' conlprend

pOUl'

ainsi dire rien aux conversations en dialeck dl'

ses compatriotes. Cependant, il. a étudié la langue allemanrle il l'école pendant plusieurs années. Cela provoque chez lui ulle certaine déception et l'end plus cliffici le son adaptation au milieu aléimanique. C'est à cet inconvénient que les auteurs du petit ouvrage qui a fait ses preuves depuis un an sous le titre

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Schwizerti,itsch » ont v(lulu remédier. Pal' des conversations très simples rédigées de l<..1çon

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flssociation des maîtres de G~rnnastique du \7alais Romand Le Personnel enseignant est cordialelnent invité à suivre les cours de ski qui seront donnés le saluedi 13 février prochain. Ol'sièl'es " Dir. M·M. Dm'bellay el Vaudan, à la gare, ft 9 heures. J110ntana " Dir. lVI. Pont André, à la gare de la Station, à 9 h. Mal'écottes .' Dir. lVI. Vouilloz René à la Igare, à 9 heures . Nous cmnptons sur une très nombreuse participation ù ces cours. Le congé a été accordé par Monsieur le Conseiller d Etat Pitteloud, nous l' en remercions. De plus, le Départeluent versera 1111e inclenlnité à tous les participants à ces cours. Impol'tant,' Tous les pmticipants doivent s'annoncer à leur Ç\.il'ecteul' de cours avant le 10 février au plus tard. Ils indiqueront s'ils veulent prendre le dîner en COlnmun. N'oubliez pas vos cartes -de repas . Nous nous pernlettons de rappeler, non seulelnent ft nos Tnembres; lnais au Personnel enseignant tout entier, que les cotisations peuvent être versées sans frais au Cpte de chèques IIc 838 . Nous souhaitons vivenlent que les C0111'S de ski seront très fréquentés, que les 5 francs de cotisation vont affluer sans retard et pour ternlÏner nous témoignons notre sincère reconnaissance ft notre honorable Chef pour l'ap'p ui précieux qu'il nous apporte.

Le Comité.


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ÙO Gorde sensible autour de

18 ans

L évolution juvénile est le .gros souci de ceux que préoccupe l'a, enir de notre peuple. Tant que la discipline du travail astreignant accapare l'attention, que l'étude occupe l 'esprit ou qu' '11l sport raisonnable ofrfre une sage diversion, <l'adolescent est~éné­ ralement dans l'ordre. Cc sont surtout les 10isiJ's qui l'exposent aux influences dangereuses. Si aucun idéal n 'engrène ses énergies devenues disponibles, celles-ci se trouveront livrées aux iInpuisions d'une ânle indisciplinée ou aux suggestions de camarades quelconques. Voi.ci un jeune ouvrier nanti d'un beau salaire; il aurait d e quoi aider sa famiJ.le et faire des éconOlnies . A côté de ceux qui font ainsi un usage louable de leur argent, d'autres, en trop ,grand nombre, considèrent les cinq jours et denli de corvée et de paye comme la rancon d'une fête hebdOluadaire où passent leurs ressources, leur t~I11,PS et une 'part de leur capital de vie. Des fils à papa au porte-lnonnaie garni 'suivent d'autres rites pour rompre la monotonie de leurs études pourtant 'Plus variées qu e maint travail l1lanuel; l llais ils aboutissent à la Inêlue déva,luation ne leur jeunesse. . ' La vie ne se déclenche pas comIlle un n10teur électrIque. Les forces juvéniles chel'chent llne issue. Faute de direction, elles se dé oO'raclent en délasselnents futiles, niais, destructeurs. ou. mên1e . , avilissants. La frénésie de JOUIssance est un court-cIrCUIt apres lequel l'adolesc.ent se retrouve devant son t1'av3il COlTI'me l escla, e cIe, <1nt sa chaîne. L'éducation familiale courante n'a pas accordé l'instl'Ulnent aux ;ouissances saines et tonifiantes. Sous une fonne plus ou ]11oiI~s voilée, c'est le gain, le plaisir sensible, les conventiori.s mondaines la réussite et la position sociale avantageuse qui résonnent • aux je~]nes oreilles . Cet égoïsme de bon ton ,san~tio~lné ,p ar J'opinion publique crie si fort qu 'il couvre la VOlX d]screte des appels supérieurs. , NéanInois il r este dans les :'hnes juvéniles des cordes qu'il faut tendre et jouer pour ' ramener l'hanu?nie dans les 'pa~s!on s dissonantes. Il me sennble qUt"" la pel'spectwe de la patcrmte est l'une de ces cordes détendues ('~ rareJuent touchées. NOlis, oyons chez les jeunes filles le sentiment maternel s'affir~er de très bonne heure, et la fOrInation lnénagère plus intense plus 111éthodique et plus longue dont vont bénéficier les ado-

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lescentes ne m,anquera pas de cultiver aussi cette -bienfaisante disposit'ion. Les ,;eunes gens sont-ils nwins capables de songer à leurs futurs foyers? Si la nature parle en eux moins fort, la vie familia,l e et l'éducation entre 15 et 20 ans doivent y suppléer. Comme chez sa sœur, il existe chez le jeune homme bien né le besoin de devenir pour autrui une source de bien, ce qui est le O'ernle du ' sens d e la paternité. Dieu qui est la Bonté par. essenb ce et répand ses bienfaits avec une profusion infinie a 111]S dans le eœul: de ses fils l'heureux penchant du don de soi . Jusqu'ici, le garçon a joué surtout le rôle de récepteur; il s'est développé et enrichi . Mais même pour arriver. à sa perfection personnelle, il doit songer à clonner et à se donner 'sillon i,~ reste un être étriqué. Quand il aura l'intuition de -c et aspect élargI de la vie et la volonté de suivre cet ap1)el désintéressé, il se sera haussé à un niveau supérieur. Bien avant 'd 'être père, l'adolescent a le <lnoyen de donner dn sien et de se donner dans l'a111itié, dans l'action religieuse et sociale, dans la profession, partout. Mais ce sont là cOlnlng des stages d'un don plus total. Parvenu à la nlaturité d'une vie forte, unie, inten/s e et débordante, il voudra coml1luniquer sa surabondance plus largelnent, plus ,p leinenlent dans le jardin c10s d'un foyer. La perspective anticipée de la paternité doit précéder l~s pTemières démarches faites en vue d e réaliser sa vision d 'avel1lr et les diriger jusqu'à leur aboutissement. Juo'ée de ce point de vue à la fois réaliste et idéaliste, l'évob . , lution juvénile prend un nouvel aspect. L'amour et, ~a patè1'11lte I>ont ensemble. La fréquentation, loin d'être un jeu frIvole ou un copinage ridicule, éqnivaut à un engagenlent d'ho~neur par lequel le jeune homme se sent lié envers la future mere de, ses ~n­ fants. Considéré en dehors de sa fin naturelle, l'amour, n nlOl~1s qn'i.J ne soit l'offrande d'Lm holocauste, est UIle idole. un hochet, un embarras, une boîte de Pandore. Mais si l'adolescent l'envisàge COI11.1ne la préparation providentielle d'un foyer fécond et stable, puis comlne l'âme de la vie familiale, il le ~ultivera et le .fera ~ e ­ venir une puissance victorieuse qui maîtnsera les passIOns JUvéniles et les difficultés de 1 existence . C'est une grave lm'lte d'omission d'abandonner aux hasards de l'inexpérience ,e t des rencontres promiscues le sort d'une énerflie si vitale, si décisive pou/' l'avenir des familles et du peuple chrétien. Le sens de la paternité, orienté tout droit vers le foyer, ne .néiliO'e pas les accidents de la route et fait face aux difficultés 111~idbentes . Ce qu'on appelle vulgairement .le bonheur pâlit devant l 'étoile d'un bonheur plus exigeant, Tnais plus réel. Dès luainte. naiü la fonnation professionnelle et le travail se rapportent à ceux' dont il ' faudra un jour assurer le pain quotidien. Le salaire


n 'est plus le POlUVO) eur du plaisir. Parce que le père doit être protecteur, il voudra être un caractère ; parce qu'il sera guide, il aura l'ambition d'acquérir les huuières et l'expérien-ce indispensables à l'éducateur domestique. Il se sentira plus près de Dieu de qui dérive toute paternité. Le père songe aussi à ses enfants en chair et en os. La plupart de nos jeunes sont frustrés d'une sérieuse initiation aux toits de l' hérédité. Ils ont suivi le passé de notre 'Peuple depuis la préhistoire et ignorent souvent le sort d'une lignée. A eause de la légèreté avec laquelle se contractent trop d'unions, il arrive que les deux ne connaissent pas 111êlne les parents du -c onjoint; c'est une véritable lotterie. Il faut c01nbler cette lacune. Il n 'est pas difficile de faire saisir anx jeunes, aussi aux cours cÛll1lpléInentaires, des vérités sÎlnples telles que celles-ci: Tout bon arbre porte de bons fruits . Tout Inauvais arbre porte de luauvais fruits. Ou bien: Tel père, tel fils . Ne craignons pas d'entrer dans les détails pratiques et d'exCln1Înel' sous l'angle de l'héJ'édité certaines habitudes juvéniles qut attaquent la substance vitale et minent les réserves d'énergie: l'a1im.entation que1ëonque qui -débilite la santé' le tabac qui dissipe en fUInée une part non négligeable du caJpital physique et 11loral; la boisson où s0111brent tant d'existences avec la descendance; l'inconduite sexuelle qui corrOlllpt les sources nlêllles de la vie. Nous trouvons là des motifs de nlaîtrise personnelle propres' à faire réfléchir des jeunes gens légers qui feraient bon nlar,ché de leur argent et de leur santé: « Est-on cligne d'être père lorsqu'on expose ainsi ses futurs enfants, à porter, eux, innocents, de tels llWUX? Mérite-t-on la paternité lorsqu'on a le triste courage de se dire: Tant pis! S'ils sont infirmes toute leur vie, ça ln'est égal! 111oi, le n1'a11lUse. )) (Abbé G. Jaquanlet.) Les pensées graves que ces réflexions suggèrent peuvent rendre maint esprit plus pondéré et attacher aux jeunes vies un poids qui n'est pas la masse d'un boulet, Inais la force 1110trice des ailes. Et si, au eOlUS d'une leçon ou d'une causerie, nous voyons notre auditoire juvénile plus disposé à prendre au sérieux la responsabilité vis-à-vis du futur foyer, évoquons l'hnage de petites têtes blondes ou brunes, bénéficiaires privilégiés d'un pa trÎlnoine vivant jalouselnent géré ou laJnentables vktimes d'une hérédité crhninellement chargée. Nous toucherons là une eorde très sensible an seuil de FCtge viril. 'C. G. Sion, en la fête de la sainte Famille. 1

Il éducation œuvre de collaboration II « Il n'y Cl pas de lné-chants enfants» aflirme le P. Flanagan dans le beau. film: Des hOlnlnes sont nés . Le génie de cet incOluparable éducateur a su, en effet, conl1ne celui de Don Bosco, réaliser des 111erveilles dans la vie d'imlOlnbrables pauvres enfants. Dans ce 111ênle filIn, nous voyons cependant des vies -gâchées, des jeunes gens aigris, des épaves. Pourquoi? Un de ces Inalheureux, jeune détenu nous donne la réponse : « Je ne serais pas ici aujourd'hui si, à l'âge de dix ans, j'avail eu près de lnoi, quelqu'un qui In'aît cOlnrpris. » La vue de ce llnalheureux - un parn1Ï tant d'autres - nous a profondément ünpressionées en soulignant ,l'im.p ortance de notre lllission. « Education, fOrlnation de l'enfant, des ll10ts tout cela, lue disait une jeune institutrice en un mOluent d'hUll.n eur. Au soÙir de l'école normale, je rêvais d'être éducatrice; lllais allez voir une de nos écoles de vTUage : on y fait de la grannnaire, de l'arithluétique, de la géographie; de la place pour la fonnation de l'enfant il n'yen a point. Du reste si l'on essaie de faire quelque chose dans ce dom.aine, la fmniUe, bien souvent, détruit ce qu'à 'grand'peine on a édifié. » Ne généralisons pas trop vite. Grâce à Dieu, il y a encore ellez nous, des bOllnes fanlilles où l'éducation de L'enfant repose sur des b~ses solides, où l'on sait lui demander, l'ef.fort, le sacrifiee; de ces bonnes fan1Ïlles nOll1breuses où l'on apprend par les néeessités de la vie, par l'exemple des ,p arents surtout, le travail, l'oubli de soi. Je songe à telle luaman qui, aujourd'hui nlênle, nous rC'lllerde bien « sincèrement pour notre dévoueluent à l'égard de sa fille. » Et cependant, -la fille n'étant pas un ange inearné, le dévoueruent ' a ·consisté surtout à « tenir fenne )). Et j'entends plus d'un papa désirant voir sa fille devenir une personne de cœur et de caractère, 'p lus encore qu'une « savante )) . Et ces bons papas et ces bonnes Inamans ne sont ·peut-être pas si rares. N'ven a-t-il pas dans tous nos villages? lVIais il en est d'autre.s aussi, il faut en eonvenir. Il y a les parents qui ont adluis pour eux-lnêlues et pour leurs enfants les principes de la vie facile; les parents q.ui, par ~endresse Ilnal con:prise, veulent épargner aux chers petIts la VIe rude qu eux-nlemes ont dû goûter autrefois; les parents qui crient è .l'exagération pour les nloindres tâches données à d01ui.cile; les parents, en un lUOt qui O'âtent leurs enfants et inconsciemment, nlais sûrenlent hél~s, pré~arent leur lnalheur. Faits bien regrettables . 9u'y pouvons-nous ? Tenter une collaboration avec ces parents-la surtout. Ce ne sera pas très facile, mais le bonheur de l'enfant vaut bien qu.'on essaie. Qui désire cette collaboration saur.a trourer l~s ~lloyel~s ~e la réaliser clans une mesure plus ou In0111S large. Amsl une mstI-


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tutrice organise chaque année la fête des luau1ans; une autre les invite à un petit théâtre pré,p aré spécialement pour elles. Il est facile dans ces oocasions de s'enquérir de la conduite de l'enfant à 1a lnaison, de glisser une remarque. Une autre s'en est allée successivement voir les familles. On a voulu rire .de cet essai d e collaboration. Peut-être a-t-il été fait maladroitement, j'ignore les détails. Mais le principe garde sa valeur, et il y a nlieux à faire que d'en rire. Une lTIaîtresse d'école enfantine fod eX'périulentée m'a parlé d~ réunion5. aluicales de parents, où l'on venait volontiers parler avec la 'm aîtresse. Les résultats étaient excellents. Dans ces contacts bien des nialentendus se dissipent, bien des idées fausses peuvent être redressées. Sans vouloir régenter, l'institutrke peut donner cependant un conseil discret. Bien des parents lui en sont reconnaissants. Elle-mêlue profite de leur expérience. Seuls les orgueilleux ou -les sots n'ont bien à apprendre. Collaboration très désirable aussi, ,celle des lllembres du personnel enseignant d'une même COlIllffiune ou d'u~e nlê'm e école. Nous parlons il nos enfants d'union et d'entr'aide, nous les engageOlls à lutter contre l'égoïsme et la susceptibilité, que notre exem_ ple confiflme toujours nos ;paroles. Les enfants ont les yeux bien ou verts et les oreilles aussi. Nous aÎlnons notre profession, aünons à en Iparler entre nous. Le sujet nlérite bien notre intérêt autant. au lTIoins que ... la 1110de ou la politique. Et je signalerai en tenninant une belle réalisation. Dans une grande conlluune aux très nombreuses écoles dispersées dans plusieurs villages , SUl' l'initiative d'un jeune instituteur, tout le personnel enseignant s'est réuni en une ,p etite 's ociété. Cette société à ses statuts, son comité, ses réunions régulières tous ,l es mois. On y discute des intérêts de l'école, des mesures à prendre pour cOlnhattre un abus, réaliser un progrès dans tel domaine particulier. Parfois un instituteur est appelé à traiter plus à fond le ~ujet tp roposé. La 'Présentation de ce travail amorce une discussion, prépare une ;r ésolution collective. L'année dernière on avait ainsi traité: La politesse. Résultat: Tous les enfants de X . avaient, en peu de temps, fait un imlnense progrès dans ·ce domaine .. La persévérance dans cette voie en réalisera sans donte bien d'autres. Quand le personnel enseignant prend ainsi sa tâche à cœur, les résultats ne peuvent Imanquer d'être excellents. Tout étonnée, au sortir d'une de ces réunions - la première à laquelle elle avait assisté - une jeune institutrice lne disa'Ît: « Comme .le suis contente d'être 'i ci, le personnel enseignant d e X. est « si bien J'ai été énlerveillée de voir tous ces instituteurs et ces institutrices consacrer leur après-luidi du dilTIanche il cette réunion et, deux heures durant, .parler de choses aussi sérieuses et aussi utiles. :. Et j'applaudis cam lue ma jeune collègue. Sr 1'1.. )f.

L'éducation par la famille Qu e n 'a- t.-Oll pas dit et éc.rit ces dernière années sur le sujet qui nous intér esse. Devant une certaine faillite de l'enseigneIuent, que les plus grands pédagogues dénoncent avec plus de violenc'"e encore' que les autres , et surtout devant la faillite totale de notre société, on se denlande sur quelles bases nouvelles il y aurait lieu d 'organiser l'école, l'école primaire d'abord, l'école secondaire et l'école supérieure ensuite, sans oublier les diverses écoles professionnelles, qui toutes ont pour Inission de form~r l'enfant, l'adolescent, d 'en faire un hOll1Ine capable d e relTIphr ~a tâche dans la société. Sans doute, il y a en nous certains ata vislues que 1 on n e d étruira jamais parce qu ils sont plus forts que tous les principes d. 'éducation. Dans son ouvrage retentissant: L'enfant sans défaut l€ Dr Gilbert Robin s'eforce de dénlontr~r tout au long de ses pages suggestives , que si l'enfant était né sans t?l'es hél'~ditai­ l'es d'aucune sorte, et s'il était sain physiquement, Il n'al,lraÜ pas (le défauts. Il y a évidenlnlent bi en des réserves à formuler contre cette théorie qui s'apparente un peu à celle de Jean-Jacque~ Rousseau. tout en étant 'cependant 1110ins formelle. Il n'en reste pas moins -que les défauts qui croissent et s~ développent c~ans l' enJant sont en partie le fait de son éducatIon. Or, ~elle-cl n e commence pas à l'école, 1TIais déjà d~l.nS le seIn de la mère. Et qui pourra dire un jour l'intluence exercée par ,~on ~m­ tOUl'age SUl' l'enfant, au moment ou nous croyons qu Il..n est encore capable d 'aucune réaction puisqu'il ne peut les 111anl:ester pal' la parole. Il est plus que 'p robable que l.a vase polluee de nolrc inconscient a reçu dès ce Inoim ent, par suIte de refoulem.ents mIssi, les gennes lllo~'bides clont on ne Ipent sans cela expliquer la présence. Ce qui revi ent. ù dire qu'al{ 1l1Oment où l'enfant est anlené ~ l'école il est déjà contam iné; que ce jeune être que l'on nous denland e d e forn;er a déjà reçu tontes les eUlpreintes qui luarque-. l'ont sa vie. De là les difficultés de notre tâche et le peu de succès (le l'école dans sa Inission si importante et si belle de form e l' la conscience d e l'enfant. La grande et la première éducatrice c'est donc la fanlÎlle . D 'ailleurs , c'est avec. elle que l'enfant reste en contac~ le plus libre et le plus suivi, mêlue ,p endant son temps de scolarIté, Nou~ o'ardons les élèves 6 heures par jour pendant lesquelles, avec ~otre système d 'ens eignement ils travaillent en vase clos. A part cela , l'enfant reste dans la famille. ou dans Id. r~le où il fait de bonne heure l'apprentissage de la VIe, un qpprenhssage qui ne lui enseigne ,p as seulenlent les -choses belles, bonnes et utiles.


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De tout ceci, il ressort que l'éducation de l'enfant, une édllcation fondamentale est donnée avant tout par la falnille. Et lors- \ que l'on fait le procès de la jeunesse actuelle, tous les griefs que l'on formule à son endroit s'adressent à la famille d'abord, 'et par ricochet seulement à l'école. Ne voyons-nous pas d'ailleurs que, dans la règle, les enfants qui viennent Ide familles où le père et l~ nlère -donnent l'exemple de la vertu et de l'honneur sont celIX de qui nous recevons les ,p lus douces ,s atisfactions. Il y a évidemment des exceptions. On trouve parfois dans la même fa.mille des individus bien différents de Icaractère et de tempérament. Cela n 'a pas lieu de nous étonner outre mesure. L'atavisme joue ici un grand rôle universellelnent reconnu. Et les enfants portent les qualités et les défauts non du père et de la 111ère dont ils sont issus , nlais d'ancêtres qui ont vécu bien des années auparavant. Ceci est si vrai que l'on entend parfois des vieillards faire au sujet des enfants qu'ils rencontrent dans la rue, des réflexions comlne celles-ci: C'est tout le portrait de son grand-père. Ou encore: Celui qui a connu son grand-oncle, Il'hérsite pas à le reconnaître. Il y a évidelnment aujourd'hui une carence de l'éducation familiale qui n'est pas i'l nputable aux seuls .p arents, mais à notre société Inal organisée. Autrefois , la fmnille était un sanctuaire et un atelier. C'était le ·centre de la vie, non seulenlellt parce que l'on naissait et que J'on y mourait, lnais aussi et surtout, parce que l'on y vivait. Toutes les rp rincipales actions de ]a Jvie y étaient concentrées. Tout d'abord, chaque foyer constituait une cellule à peu près ind~pendante au point de vue économique. Comnle aujourd'hlIi on avait des chanlps, des prés, des vignes que l'on cultivait ellsenlble. Mais à part cela on fabriquait à peu près tous les objets nécessaires il la vie de la fam.ille . Non seulement les instrunlents aratoires et les outils de l'agriculteur, niais aussi les habits de chacun. Des J1iolltons pâturaient dans les environs du vinage ; jusqu'à -plus de luille niètres d'altitude de nlagnifiques noyers étendaient leur Ü'l11bre bienfaisante dans les vergers. Or, tout cela fournis sait du travail réparti entre tous les n1enlbres de la fanlille.

On cultivait le chanvre, IP uis on le rouissait ensuite en a utonlne; on le teillait durant les soir~es de décenlbre; la grand' 111ère, la mère et les fill es Ile filaient pendant l'hiver. Puis, l'année sui, ante , durant la morte saison, où l'on ne chômait pas, on faisaH ces fortes toiles qui duraient toute une génération. On procédait de Blême avec la laine. Les travaux. de boissellerie prenaient aussi un temps considérable. Une activité de hon aloi se 111anifestait ainsi l'année durant 'dans les ménages d 'auttefois .

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On peut donc bien dire que l'enfant y faisait ,d e bonne heure l'apprentissage de la vie, d'une vie plus dure si l'on veut, ll'lais combien plus saine moralement. La if aluille était alors une réa~ lité, tandis qu'aujourd'hui poussé par les dures nécessités de l'existence chacun mène une vie à part. Les parents travaillent à l'atelier, à Fusine, aux champs et les enfants sont livrés à euxlllêmes, 'c 'est-à-dire au mal. Redonner à la famille sa vraie place, c'est par .Je fait même reprendre à la base tout le ,p roblème!, de l'éducation. Cl. Bérard.

L'école pour la \lie Par·mi ceux qui ont t.raité ce sujet, devenu un slogan, l'ares .sont ·c eux ·q ui lui ont donné sa vél'Hable signification. Pour Ja 'p lupart, eeJa se confond avec ,ce qu 'on appelait autrefois l'utiütarisme pédagogique, qui consistait lui-mè me à pTépal',er le ,m ieux possible un enfant à « SE' tirer ·d·3If:faü' 6» clans le mili eu où il est alPpelé .à vivre. En un mot, beaucoup ont cru que donner à l'école une orientation 'pOUl' la vie, -·c·était dépouill81' le sa.voi.l' qu'on inculquait a.ux enfants de tout caractère aJ)strait ou &péc·u,latH pour lui donner l'aspect Je rJlus -directe,m ·ent pratique. On ' a usé de cette expression, au .fond vir ieus e, ,pour ln, mettre en op'Pooition avec une a utre non moins fausSE': ( l'école pour l'école», et qui doit d,ésigner l'enseignement plus abstrait et !pIus théorique. Ou a ra,petissé le proJ)lème et confondu la préparation générale à la vie a\'ec la préparation plu,s ou moins éloignée .~. l"exercice d'un métier. C'est a.insi qu'en notre siècl E' de machinisme on a tendance à exagér er hmportance des branches -pureme.n t techniques et à mésestimer .l es disciplines crui ont une valeur éducative générale. C'est mettre €'n comparaison le tout a.vec l'une de 'I:les .pal·ties) faire preuve -cl'inrompréhen.sion et trahir lJ.l1Ica,pa.cité d es'élever au-dessus de contingences 'pure,m ent matérielles. ConceJption incomplète et dangereuse q.ui a néanmoins conquis ,à sa formul e l'adhésion d'eStprits bien pe:nsants. Toute école· est étabJie pOUl' la. vie. Quand je m'eiiforee ,de fair e prendre à ,un enfa.nt l'habitude de la réflexion et du ·contrôle de lui tmême, je ne fais sûrement pas moins de l'école pour la vie que si je lui apprends à raJ)oter une Ip lanche ou à établir le prix de revient d'un ,meuble ou d 'un quintal de blé. Ce n'est pas intelli,gE'nt d 'établir une comparaison entre les iparties d'une même éducation aussi nécessaire .les unes que les autres. Il faut 'penser ,n on seulement là, ·l a vie intellectuelle-, mais aussi à la vie collElctive. E-duquer un enfant, et c'oot toujours pour la vie) c'est .lui faire contracter de .bonnes habitudes pour lui-m.ême et lui apprendre à. en ,faire usage, rpourJe bi.en de la collecthité, sur le 'p lan . sodal. :Mieux que ·l e .savoir le pluB pal' faitement dosé, nous devons,


,234 ay ant. t out, a ss u rer che2' l'élève qui n o us est COJ1ifi,é u n hal'monieux d éve loppement dc' ses facultés 'par,~i ~esq'uel1es nous ' pl,açons en premi,el' lieu le raisD11lHm1 ent, le jugeinent et J'a volonté.' Apprendre à tirer les conclusions d'un ,f a it ou d'un e loi ou' remonter des eÜeté;! à la cause s e rendre capa.bI e d e disce1'-l1el' la vérité ·de J'erreur, Je bif'n du , m~l , savoir donner ~tcha,que ch03 e sa jus te importance, fol'üfiel' sa volonté et son coura,ge s ont, 'm ,e sembJ.E'- t-il, les 'p remières habitudes Ù, prendre dans la préparation 'ù, la vie. Et l'éclucatioi du senti'm ent, qui comporte l a. culture d es q'u alités du cœur, n 'est-eHe p as ,f onda-m eDtal e rpOUl' le bonheur rl' un e vie? 01', toutes 1e.-; (lj sc:iplin es , m èrn e les 'plu s ilb s t l'a it c~-; , contribu ent à atteinclr,e cc i' ésultul , L 'anaJyse (run te xt e pOlll' 0 11 ,pénétrer ],1, pensé e intim'e ,d e l'auteul', le , l'a isonn ement (l'un pwblèrne d'arithmétiqu e, le ju gement (l'un ·fait hi storique (1e\"(l11 t, ln. r a ison et la morale, l'étud e de ra coonlinntion d es l}h énom èm c', ' 'g éographiques, to ut cela. ,c'est (le l'école -pour ln, vie, 'pa r ce qUlI ap.p r end ft. ]',e.nftmt ~\ réfl écllÎr e t, '-1 juger. L e -clessin clécoraiiJ (fui fOI'me ,Je goùt , la .cultur e du r.hant , j'initiat.ion nu chnnn e de la ,p oésie ~ont. enCOI'I \ de, ' exercices ,qui co n tl'hbuent c'I faire de l' enfallt lln êtrE' -caipFl,blc ,d e goûter: el'!> qu'il y H, de bon et. d e bien ,clH,n s lu \i e eL (l 'en fail'fl jouir lE'S autl'c;:.;, Aucune éducat ion J'lü s nul'ait nég-ligcl ' la fOl'nlation du sens t;0Cia l sans leq u el on ne l' en contl'e qu'égoj's m c et 'éc.ll el'es,_'c de tœul', Les temp ~ <lctu els mettc'nt. en év icl en cl c H e , él'jt é, Il y en il. ,qui ont été bi en trop fonné~ 'il. « r éco le pOlll' l eul' vif' » i-l t.el ,p o int. qu 'il s ne pensent gu ère à cell e c1 e,s a utr,cs. Il s ,':lavent. bien ·ca le.uJ er le J)rix d.e l'('vient. :m ni s ,b eaucoup mi eux encore le Pl'ix {le vP,ute, Habiles à « SE' th'el' ,cl'aJfaire », il. tirer ,p al'ti de tout , ,' (\,11 51 inqui,étud e 1)OUJ' l es autl'es, il s poss èdent l'habil eté e t, le flail', On pourrait. JpUl' i1'p lpliquel' cette Iphrase d e Babelais: « 'S cience , all~ consci ence, e.'t la. ruin e (le l'àm û. » Il i,m'PorlE' ,de fa ir c C01 ILpl'encll' e Ù l'pnfan1. la pi:1l't de res'p onsa,billté qui in COlnbl\ il. clLa,cun dans ,la familJe, .1 : 1 .pJ'ol'c~,'jOJl, Je vilJag.e E't l'Etat. Il est indi spen .' abJe de l'llRbitu el' au l'enOnCClnent ]j ers.onn e l ,po ul' le mieux-être (lc ln coJ] ecthjl é qui If' r1épHs~e , mais aussi le protèg e et Je ,conserve, La, disciplin e sco la ire, CLui ne . 'établit 'p as pal' -des punitions et d es ,copies, 1'0ul"nit tous les jours l'occasion defaire compl'endre pr'atiquement ce pl'incipe. Enfin , ce qui est..l e ,COLll'Ol1Uement ri e- cette p r épa l'H.t ion H 1ft. ,ie, e'est le soin ,qu 'il faut éllp,portel' à donner à l'enrral1t la vél'ita.-bb ,n o tion de la. hiérarchie des valeUl'3, -Les\' aleul's éterneHes, spirituelles et morales ne peuvent -être mises S Ul' le m êm,e pie.c1 que les v a leurs rmatériell eb, t.em.porelles et passagèr es. Le co.llectivi sl1le est la. for mule de l'av e.nil', et ell e semble tente r fortement notre jeunesse, '.lVLais les collE'ctivismes ,l11Dclernes :p lac-ent leur absolu sur te1'1'8, .ce ,qui constitue une apostasie résultant . d'un (,h oix pDsitif ou d'une omiseion volontaire ou inconsciente, L'autre ~~l1ectivisme est celui qui ne voit d'atbso.lu -qu en Dieu et ,q ui cherche un e orient.a(ion de l'individu VB 'I'S lui , J'HW la constitution d es Etflt;;;

235 -

chréti€'lls. Nous trouvons là Les'ens de nos devoir s sociaux et IR. juste notion d 3 la hiérarchie des ,"aleul's, Efiforçons-nous de le iaire comprendre ,pal' nos élèves et ce sera le coul'onnen:nent de notr,e effort 'p our un e vérita.ble ada.ptation de « l'école pour la vie ». Du « F ai s.ceau mutua.liste. »

OPINIONS

Terminologies pédagogiques Comme les méd ecins de Molière, les pédagogues f'm_ploient volontiers une tel~minologie "'ybilline, propre à méduser le profane et ,à, lui ;fa.ire pr endre d es v essies pOUl' des lanternes. Les expressions: « Ecole active ou :Méthodes a ctives » ,se réclament de cette terminologie qui poch e à Ja. foi s, contre la clart é f·t contre la grammaire. Qu' est-co au ,iu r~te , quo Cf} nouv eau sérum pédwgogi-que? Est-c e q u e l'ancienne école avec s on progTamme réduit tà l'essentiel était. une éc'ole passive? Etait-elle un cimetière et n 'asait-('ll e que· des maître empa.illés et des élève.s en mu,s-sepain ? Quel maître a, jamais érigé la ,passivité en "'ystème , Ce {rUe J'on veut, en réalité, c'est. déplace1' le centre d e l'actiYité scolaire. Les pédagogu es cravant-garcle ont la phobie de J'abos,trait. une (léfiance hargnE'use tA l' égard du mot et du nombre, un e cTainte puérile d e l'activité cérébrale et, par d essu,s tout, le fétichisme des injonction s d es sens, A lec:, entendre, toute la sagess e viendrait des choses extern es et toute la lumi ère" des phénomènes na.turels. Avec un è telle Doé!Tine, certains tienn ent pOUl' inexistante l' expérience d es siècles et font rec'ommencer il. l'enfant. le pain , la bièr e, la brique et le cim ent, Ah ! le travail des mains qui dess inent. qui rabotent, qui clouent. qui liment, qui a.c:,semblent, qui construisent! La. voilà., l'école active: elle pèse, elle meBure, elle jau.ge, elle élève des lapins, elle cultive des jardinets, elle bâtit.; ell e n e détachE:' jamais un mot. une idée, de leuI' représentation concrète et matéri ell e. .Te sais bien qu e les plus rais'Ünnab Jes m e diront: « Vous exagér ez . Nos méthodeg actives obli>gent au travail tous 188 élèves; ellf7s sont une réâ:ction nécessaire contre le procédé de transvasentent de,s con' naîssances ,p al' le s oliloque dE' l'instituteur sur l'estrade». D'accord, mais ce soliloque est le propre du mau\"a.is instituteur et do mauvais instituteurs, il y en aura toujours, tl,'innombra;ble lé,gion de nos maîtres d'école, attachés .à leur métier par toutes les fi,b res de leur intelligence proteste contre une telle génération, ,Nos vieux profesgeur,'3 de pédagogie ' nous mettaient en garde , contrE' cet abus; mais ils définissaient d'autre manière l'école active. Faire ngir


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236-·

le·s ,m ains, les yeux, les cloitgs, soit! mais surtout faire penser, juge,r et raisonner. Avec les mots de tous les jours., avec cette langue français e Bi ,humaine, ,s,i 'n uancée, si exactement adaptée -à la vie, l'instituteur E'X'tPos a.it à ses élèves le mécanisme du langage et des nombrel'3; il savait, juste à point, dessiner au taibleau noir, le s'chémachme leçon; il ne négligeait pas cl'ap,pe ler là la rescousse l'imagerie et les objets susceptibles ,d 'éclairer ses démonstrations. Il savait questionner et jeter l'alerte ,parmi les élèves prompts ,à l'inattBntion: il avait, de la 'p sychologie de ,l 'enfant, une notion pratique qui lui permettait de déceler les points névl'algiques de son exposé , Il com a i. 'sait. S'a classe, il était attentLf aux mmüfestations de la vie intérieurs de ses élè,,·és, L 'art d'interroger, il ,l e possédait à fond, Il lai ssa it Ip laner 's'a question au-dessus des têtes, suivait dans les yeux le tl' ava il intérieur de recherchE' et attendait, dans le frémissement des doigts levés, le dernier doi,o·t qui, pal' paresse, pal' hésitation ou pal' ignonll1c e. ne .'38 levait pas. 'Le langage a u service d\m eS'lJ rit Clélil', l e livre avec ses' résel'ves cIe ,p ensées et d 'intellig ence, la synergie de la craie, du tableau noir, de la géométrie et du dessin, il n'en f a llait pas plus pour fair e -de bons élèves. L'anciE'nD8 école avait n'en ,do u tez p.a,s, le sens de ' l'activité et le culte ·de l'intelligence. Le meilleur in<;tituteur e,·t celui quî aime l es clio es de l'es,prit. Tl'avail du bois, du fer , du canton, dE:' la te1'l'c glaise. cette arti-

,'Hé cle la main peut très bien s'accommoder le lïn erii e 'du cenrea.l). Substitucl' le travail des mains a u travail cl E' la pensée est proprement un e absUl' lité. R emplacel' la langu e 'p m' le gest e ou le sig.ne, c'est en vérité une l'égr ession. La lang'u e est l e premier et. l e ,p lus ind i .. 'p ensab l E) -des outils. Paulin Renault.

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PARTK E PRATlIQUE.·

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LANGUE fRANCAISE Première semaine

Centre d'intérêt:

LE MATIN - L'AURORE

1. RECITATION

Le m ,a tin rose et vert

Dans uno rose Au cœul' moui1lé S'est éveillé Le matin rose.

QuellE' .ionchée Do l'oses cl'Ol' Sur l'aulJe encor Un peu Îè1r.hée !

Le \ ert matin Qui fait tapage, Effronté page Tout en satjn.

Et l'alouette Vient de chanter; J'entends ,monter Sa voix fluette. Gabriel Vicaire.

L'étoile du matin

...J ouvris les J eux, je vis l'étoHe du lllaUn, Elle resplendissait au fond du ciel lointain Dans une blancheur nl011e, infinie et charmante. Aquilon s'enfuyait em.p ortant la tourmente. L'astre éclatant changeait la nuée en duvet. C'était une clarté qui pensait, qui vivait· Elle apaisait l'écueil où la vague déferle; On croyait voir une âme ù travers une perle, Il faisait nuit encor, l'ombre régnait en vain, Le ciel s'ilhullinait -d 'un sourire -divin ... Un ineffable an10ur emplissait l'étendue, L 'herbe verte à mes pieds frissonnait éperdue; Les oiseaux se parlaient dans les nids; une fleur Qui s'éveillait Ille dit: 'c 'est l'étoile Ina sœur. V. Hugo.

n.

VOCABULAIRE

NOlVIS, L'aube, l'aurore, albâtre, auréole, n1atin, Inatinée, Inatinal, 'lnatineux, une aubade. VERBES. - Les gens se lèvent, les fenêtres s'ouvrent, les cheminées fument, le soleil clore les cimes; ses trombes d'or empourprent l'hodzon ; les rlernières étoiles -clignotent encore au


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238-

-

ci~l. .L'angélu~ tinte. Les f?ucheurs se rendent au pré. La rosée sCIntIlle sur l herbe. Le coq chante, le village s'anime, les chèvres .d~am~ulent à tr~vers les rues du .vi~lage. La cloche appelle les fIdeles a la ,1Henuere l)1esse: ~es. vItrIneS des ,m agasins S'O~l­ vrent. Les OUVrIers se rendent a l usme. Le marteau du forgeron retentit sur l'enclume, etc. .

m.

ORTHOGRAPHE

Préparation: S'en référer au numéro 1.

.

"

Le matin

De- six à huit heures, le soleil essaie en vain de percer la b"rume; ,dans .de r~res éclaircies, on entrevoit son disque hientot cache. La ,Journee sera belle : on le sent bien, mais la lumière joyeuse se fait attendre. Chantavoine. Matin au village

Les coqs. sa.luent. de leur voix la plus fraîche l'aube du jour nouveau . PetIt a petIt, les poules sortent des poulai11ers; les pigeons. et les moineaux voltigent sur les toits; le berger frileux , couvert de son grand manteau, gravit lentement la ,col1ine tandis que la rosée tonlhe. ' A l'entrée du village, le cornet du vacher retentit. Les ménagères ouvrent alors les portes des étables et les vaches se hàtent ,de rejoindre le berger. Les chevaux, les poulains et les veaux caracolent 1 autour des vaches et des· baudets impassibles. Toute la bande se met en marche. ' E. AdcLln. Premières lueurs du Ijour

Une mouche, encore ,somnolente, traverse ]a chambre à l'aveuglette, se heurte au m.ur, bourdonne avec rage et se ,rendort. Du fond de l'infini, un bruit régulier comme celui d'une horloge, plus marqué de seconde en seconde: un pas sur la route. Je pas de l'ouvrier matinal; des coups sourds, pesants et pardessus, le crépitement du gravier n'leurtri. Le pas approche; dans un coin de la chalnbre, un objet attentif vibre, délicatement ,aH rythme du marcheur. Puis le pas s'évanouit. Qu'est-ce donc? La nuit à son tour senlble fissurée. Trois images bleues émergent des ténèbres . Les fenêtres! L'aube, l'au- ' be ! Si pâle qu'elle ne ,p ourra jamais venir à bout de tout ce noir.

Georges Duhamel. Le jour vient

,L a barque doucement va dans la tiède nuit d'été ... Du côté de rOdent vient le jour! Alors, les petites feuilles des arbres ~se lnettent ,à trembler. Une il une, les étoiles ,p âlissent dans le ma-

239 -

til~. Un CD,q a. chant~ dans la canlpagne très : loin. A peine il

faIt un peu mOll'lS nlut, et pourtant déjà c'est le jour. Un brouillard lilas vapori'se les lueules dans les champs, élnousse ' l'angle des grands toits. Des flocons ondulent au ras de la rivière. Le ciel' se frise de nue COll'llll'le le surplis du prêtre à l'autel. Et Dries vo~t s ' avancel~ sur le pré, bedonnant sur 'leurs pattes rouges, la tnbu des petIts canards blancs. L'un après l'autre, ils desc.endent la berge ... Un lent rayon de soleil rose glisse, allmne d 'or l'es a~'doises d'un, clocher.:. ~< Dire qu'encore une fois ... pense Dries, le jour est la. tout !nus et rose, aussi jeune qu'au premier matin (ln monde"! l , , , , C. Lemonnier. Christophe s'est réveillé très tôt

Ses varents dorment. 11 est dans son petit lit. cOllcht' sur le dos . Il regarde les raies l'umineuscs qui dansent nu rplafond. C'est un anlusement sans fin. A lin Inoment, il rit tout haut... Sa mère se penche \du lit ,ers lui et dit: « Qu est-cc que tu as donc. pe~i\: JOll ? » Alors ' il rit de plus bene. Mais maman prend un air sévpl'c et met un doigt sur sa bOllche. Silence! il s 'enfolH'l' dans son lit. Il écoute: L 'angé1us tinte, le v("nt , soüffle , ct voici les moineaux. le pigeon. ~'Ion Dieu ~ quand pr:Hlrra-t-on se lever? R. Rollulld. Dimanche matin au

villag~

Dans le vinage tout: donnait encore, car on profitait d'un jour de fête et de repos pour rester dans les draps un peu plu'; lard que de coutume. Seuls les coqs, "chantant ,d'une voix clairE" sc répondaient d ' une 1naison Ù l'alltI:e, dans le silence des rues mplies des lueurs püles de l'aube. Pal'i'ois on vovait une fille ébouriffée et les yeux lourds de sOl1l!lneil soulever {~n ,peu les rideaux blancs de sa fenêtre au passage -d'une voiture. Puis le jour vint, tandis que le soleil montant à l'horizon enrj)ourprait le monde d ' une lnel r d 'incelldie. 1foselly. Le lever du soleil

On le voit s'annoncer de loin par les traits de feu qu'il lanct' devant de lui. Lïncendie augluente, l'orient paraît tout en flammes ' à leur éclat, on attend l'astte longtenlps avant qu'il se montre ; tl chaque instant on croit lé voir para.îti'e; on le voit enfin. Un point brillant part comnle un éclair et relnplit aussitôt tout l'espace; le voile des ténèbres s'efface et tombe. L'homme reconnaît son séjour et le trouve embelli. La verdure a pris durant la nuit ullé vignèur nouvelle; le jour naissant qui l'éclaire, les. ,p remie-rs rayons qui là dorent, là montrent couverte d'un bril1ant réseau <le ro:-;ée ' qui réfléchit à l'œill::l ' lumi'è re et ,les COll311


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COImlle les vents so ufflent, pervers, Hageusement il éternue, Et lance des injures ... vers Hugues Delorme. La nue.

leurs. Les oiseaux, en chœur, se réunissent et saluent de concert le ~ère de la vie; en c.e moment, .pas un seul ne se tait; leur gazOUIlIelnent, faible encore, est 'plus lent et plus doux que dans le .l'~ste de la journée; il se sent encore dans la langueur d'un paIsIble réveil.

Le petit chat

~I.y a là une demi-heure -d'enchantenlent auquel nul homme ne resISte : un spectacle si beau, si délicieux, n 'en laisse aUClm de sang-froid 1 J.-J. Rousseau.

Ses yeux jaunes et bleus sont cornnle deux agates, Il les ferme à delni, rparfois, et, reniflant, Se renverse, ayant pris son museau dans ses pattes, Avec des airs de tigre étendu sur le flanc.

Exercices d'application

S'en référer au numéro 1.

Mais le voilà qui sort de cette nonchalance. Brusquelnent, il devient joueur et folichon. Alors, pour l'intriguer un peu, je lui balance, Au haut d'une ficelle invisible, un bouchon.

IV. ' COMPOSITION FRANÇAISE

La phrase -

Le paragraphe -

La rédaction

Faire des phrases avec les n'lots du vocabulaire. Faire conjuguer les verbes du vocabulaire. Le village s>éveille; montrez comn'lent. La rue de notre localité, le matin quand vous vous rendez 2L l'école. Le matin, le troupeau de chèvres se l'end au pâturage; n1011-trez-le surtout dans les rues du village. . hnitation d 'un texte de dictée. Composition libre.

Deuxième semaine

Centre d'intérêt:

BÊTES DE LA MAISON

241 -

Il fuit en galopant et la lnine effrayée ... Puis revient au bouchon, le regarde, et d 'abord, Tient suspendue en l'air sa patte repliée, Puis l'abat, et saisit le bouchon, et le mord. Je tire la ficelle alors sans qu'il le voie. Et le bouchon s'éloigne, et le minet le suit, Faisant des ronds avec sa 'p atte qu'il envoie, Puis saute de côté, .puis revient, puis refuit.

1 J

Mais dès que je lui dis: « Il faut que je travaille; Venez vous asseoir là, sans faire le ,m échant 1 » Il s'assied ... Et j'entends, pendant que j'écrivaille, Le petit bruit mouillé qu'il fait en se léchant. E. Rostand. II. VOCABULAIRE

L RECITATION

Ce qu'il sent? ... Il n'en est pas sûr. Pourtant il hurle, aboie et jappe; Brise un vase; tire un peu sur La nappe;

NOMS. - Un .chien de garde (de berger, de chasse, de lneute, de luxe, d ' agrément) ; un dogue, un chien-loup, un c,~ni~he; un ohiot; un chaton, un minet. La fourrure , la robe; 1 echIne; la gueule, le museau, les babines, .la bave. l!~ grogne~ent, un grondeluent un crachement. Une nI~he, la ,p atee, une ecuelle; un col1ier, un~ ·chaîne, le crochet à mousqueton , une laisse; une bricole, un ruban, une muselière, une faveur, un nœud. Un félin un chat de gouttière, un Siamois. Un quadrupède, un carnivore: un mammifère. Le pelage, le flair, l'odo~at; une morsure; l'aboi, un jappement, un hurlement, une plaInte. Le chenil, une chatière.

Au dehors s'élance, badin; Mord un · caillou, gobe une mouche; Contre l'arrosoir du jardi.n Se mouche.

ADJECTIFS. - Un -chien peut être frisé, tondu ('poi~ ras);" glouton; savant, dressé; .crotté, lavé, peigné,. bi,rsute ,(pOlI embroussaillé). Un chat sauvage, domestique; lIg~, ràye, angora ; l'usé. Un chaton espiègle, folâtre, joueur. .Une fourrure épaisse,.

Un jeune chien

Excusez-le: c'est un enfant 1 Mais enfuyez-vous quand il passe. Nerveux et vacarmeux, il fend L'espace.


- .2~

,abondante, brillante, lustrée. UIl chien luâtiné, enragé . Un ehat COlnmun, Ip rudent, circonspect, nerveux; un chaton pétnlant, endiablé. Des yeux phosphorescents, dilatés. Une proie pantelclute. Des pas ' souples, silencieux, feutrés. Un flair subtil, inf~illihle. Une race canine, féline. Des griffes rétractiles. VERBES. - Le chien gronde, grogne (le chat également); 'il ja'p pe, hurle ~ il fait le beau; se dresse; il galllbade; on le tient en laisse, l'attache, le lache, le sif.fle, le lnuselle. Le chat ronronne, fait le gros clos, fait sa toilette, se lèche , se pourlèche, lisse ·ses poils . On caresse 011 flatte un chien, un chat. Le chien plantè ses .crocs; il lape . Le chat sort , écarte, ai-guise, rentre ses griffes ' il se ramass e, se détend , s'élance: jl 'se p elotonne, s'étire. 111. ORTHOGRAPHE

Préparation

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S'en réfé r e r au numéro 1.

et délicatement il sc mit à m ~ léch er la main. T01-lt ému de cette caresse, je me soulevai à denli et l'enlbrassai 's ur son ne~ froid. Il poussa un petit !cri étouffé, ,p uis, vivement, il mît sa patte dans. ma main et ne bougea plus. Hector Malot. Chat con1rechie.n

Puss est acculé dans un coin, Son dos est bossu conUl1e ,ce-· lui d'un drOll1adaire. Ses joues sont gonflées, sa gueule est fendue jusqu'au cou. Il jure et crache conlnle un furieux. Il a l'air d'un fagot d'épines: toutes ses griffes sont dehors et il les al-longe avec des détentes brusques dans la direction de l'ennelni. Jip exécute devant lui une danse menaçante. Il aboie de toutes' ses forces, se dresse sur ses pattes de derrière, puis se tapit contre le sol et bondit en avant. Mais les ressorts de Puss fonction,nent avec une précision amnirable. Jip pousse un hurlement" plaintif et bat en retraite. Puss, d 'un bond adroit, s'élance sur la bibliothèque. Ses griffes sont ornées d'une belle touffe d e poils noirs qui manque au front de Jip. A. Lichtenbel'ger. Le chien de garde

Mititi

lvlitite es t un chat d e gouttière il poil ras , à longue queue. a vec d es orei ll es très grandes, des taches jaunes et blanches sur tout; le corps . Sa fourrure jeune était épaisse et dOllce -comme un velours. Ses yeux d ' or vert ~n aient une pupille tantôt millce. COi1111Ue u]). fil , tantôt rond e . André TheLll'iet. Le chat

Le chal se l'oule SUl' 'm es genoux. Il es t s ur le clos , les pattes èn l'ail'; il ouvre et r eferme' ses griffes, e t montre ses crocs poilllus. J e le caresse. Il ronronn e; mais il est prêt ù mordre. Il te nd son COli . Et, quand je cesse d e le touch er, il se ['l'rh'esse et 1Jousse sa tête sous nUl main levée . Guy de ;lfoLlfHIS.'irtni. La vieille chatte Lêl vovez-vons? A p etits pas flans l allée ensoleillée" elle ·chelninc ... Un instant, elle s'arrête, flair e Wle touffe cl herbe , se,cone sa patte mouillée et, de non veau; trottine. . ·Il y a bien longtemps déjà qu'elle fut un chaton folâtre , pelote de velours, de caoutchouc et de griffes, tournoyant autour de sa queue, achanlé contre l'écorce d es arbres , des brins de fi André LichtenbeJ'flcl/; (celle. Les années ont calmé sa pétulance.

L'enfant et son chien

Je sentis lUl s<?uffle tiède 'Ille passer sur le visage. J 'éten·ciis la main en: avant et .le rencontrai le poil laineux de Capi. Que 'Volüait-il ? iLl -se eoticha bi entôt SlÙ' \.a foüg'èl'e , tont ,p rès de moi,

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-- Tien s ! on frappe doucement à la fenêtre bleue qui donne sur le jardin. Qu'est-ce donc? Rien, une branche d 'aubépine qui vient voir ce ' qu'on fait dans la cuisine fraîche. Les arbres sont curieux et souvent agités; ·m ais ils ne cOlllptent point, on n'a rten à leur dire, ils sont irresponsable~ : ils obéissent au vent. .. Mais quoi? J'entends des 'p as! Debout, l'oreille en (pointe et le nthz en action! Non, c'est le boulanger qui s'approche de la grille, tandis que le facteur ouvre une petite (porte dans la haie des tilleuls. Ils sont connus, c'est bien: ils apportent quelquechose, on peut les saluer; et la queue , circonspecte, s'agite deux ou trois fois avoc un sourire protecteur. Mais des pas clopinants sonnent autour de la cuisine. Cette fois, c'est le pauvre qui traîne sa besace: l'enneul1i essentiel, l'ennelni spécifique, l'ennemi héréditaire. Ivre d'indignation, l'abOI entrecoupé, les dents nnIltipliées par la haine et la rage, on va saisir aux grègues l'irréconciliable adversaire, lorsque la cuisinière, armée de son balai, vient protéger le traître ; et l'on est obligé de rentrer dans sa niche où l'œil rempli de flammes ÎIUpuissantes, on gronde des malédictions effroyables, m~is vaines. M. Maeterlinck .. Exercices d'application

S'en référer au numéro 1. IV.

C~MPQSITION

La phrase -

FRANÇAISE

Le par,agraphe -

La rédaction'

Faire des phrases .avec les mots du voca~ulaire .. Faire conjuguer les verbes du YocabuhlÎre~.


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244-

Sujets proposés. - 1. Mon chat. 2. Minet dort au coin du feu. 3. Minet joue avec une souris. 4. :Mon chien . 5. Nlédor garde .le troupeau. 6. Médor ronge un os.

Dictée de Gontrêle

Le chat et le chien de la n'lais on s'entretiennent de leurs maîtres et parlent aussi des enfants. Le chien en dit du bien, le chat en dit du lllal. Faites parler les anünaux.

\7erbes ù la deuxième personne

Conseil. Dialogue d'ünagination qu'il faudra conduire avec aisance en utilisant les tirets. Donner, COnlnlle l'exige le texte même du sujet, à Ichaque animal son caractère traditionnel. D'hunleur capricieuse et indépendante aiUlant par-dessus tout ses aises et sa tranquillité, le chat égoïste oublie volontiers les bienfaits reçus pour ne se souvenir que des désagrénlents que lui occasionne la 'p résence de ses Inaîtres. Il insiste sur les niches que lui jouent ,p arfois les enfants, Mais il ne dit rien des douces caresses qu'il a reçues et qu 'il paya parfois d'un COllp de griffe. Le chien au contraire, d évoué ~l ses nlaîtres , jeunes on viellx , fidèle ~l ses affections , pardonne volontiers les injures et 111ême les coups et ne se souvient qu e des bons traitements reçus et des caresses, d 'ailleurs fréquentes , que lui vaut son excellent caractère. - In' entez une scène dans laquelle joueront un rôle les personnages suivants: une fenlDl e tricotant une paire de bas , un jeune chat et un <"nfant. Efforcez-."ous de rendre la scène vivmite ,p al' le choix des actions. Sujet traité. - C est le soir, à la veillée. Une femm e est assise près du feu et tri.cote ulle paire de bas; non loin de lù , un petit garçon, son fils. Cê1l'C'SSC un jeune chat qui ronronne à plaisir. Soudain , le pèloton ·de laine t0111be et roule un instant sur le plancher. L e petit chat l' aperçoit; il hOllcUt sur le p eloton, et sa patte agile le pousse , le fait ,sal~ter , cependant qUE' le fil. s~ d~­ roule et s'enroule autour de l aHllnal. A son contact, celUI-Cl freluit, se couch e sur le dos agite ses pattes et ll10rdille le fil.

« Papillon, papillon du soir, joli petit papillon aux :liles veloutées, plus léger qu'un pétale de rose, plus ,l éger que la plume emportée par le vent, petite ânw capricieuse, voltige ft la brune, hois aux gouttes de rosée sur les feuilles de roses du jardin, rase l'eau des étangs, frôle de l'aile le bord des toits, pose-toi sur les lllurç; blancs, pose-toi sur les fleurs , -v a, viens libre comlne l'oiseau ; erre, danse, tournoie, lllais défie-toi de la chouette aux yeux brillants, de ces flanunes traîtresses qui nous éclairent le soir. ) Un soir, la fenêtre était ouverte, la chandelle allulll.ée; le papi1lon, de dehors l'aperçut, il entra dans la chal~lb:·e. « Prends o'arde petit tén'léraire qui joues avec le danger, qUI a1'111eS tout ce qui 'brûle, qui voles à tout ce -qui hrille. Prends garde aussi enfant , qui ressembles au papillon. ~

La tricoteuse contemple un m0111ent cette scène gracieuse et sourit, Le petit garçon rit aux éclats , agace le .c hat, qui bondit à nouVeau, les oreilles droites, le poil hérissé. 'M alheureusement, l'écheveau s'enlbrouille de plus en plus; La IUanllan s'inquiète alors, elle gronde 'Minet qui ne veut rien entendre et, finalement lui adn'linistre une bonne tape; il fuit au bout de la pièce, la queue basse, les oreilles rapattues. L'enfant posén'lent, enroule le fil sur le peloton; il le donne .à , sa ,nlèr~. Le Dlalheur est réparé. Minet relprend sa place et la SOIree s acheve rlans le calm.e.

Le papillon

Les belles histoires Tout le monde travaille

Pierre, qui est paresseux, se promène dans les chaulps avec son cousin André. « Tenez, n1e dit Pierre , voici notre troupeau là-bas. Ce hon Nlédor, s'en donne-t-il, du lnal ! - Oui, il court sans cesse :pour ralllener les hrebis qui ,s'écartent. Il fait son n'létier de chien de berger, il travaille . - Et, pendant, ce teulps-là, le berger se repose . i\ - Tu te trOill1pes, lllon anli; le berger ne se repose p.a~; Il veille à ce que ses bêtes n'aillent pas dans le ·chanlp ·du VOISIn. fait son luétier de berger; il travaille. - Prenez garde, cousin! Cette abeille va vous piquer. - NIais non, elle est bien gentille, cette abeille. La ~Toici <.lui se pose sur une fleur et en prend le suc pour con'lposer son nuel. Elle fait son luétier d'abeille: elle traVaIlle . . .. Les plantes aussi travaillent. Elles tirent ~lu sol, i1?ar leurs racines, et de l'air, par leurs feuilles , la nournture qUI les fait ·croître et nlûrir.


- 1 -

,24~-

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- Ah ! fit Pierre, rêveur. Alors, dites, cousin, tout travaille dans' le ' monde? - Certainelnent. Chacun a sa tâche et ]a rem'p lit du mieux qu'il peut, excepté ... Excepté qui ? - Excepté toi, mon cher petit Pierre, et tous les enfants pa]'esseux qui te ressemblent. Tu flânes en classe et tu bavardes au lieu d'étudier. Tu ne fais 'pas ton nlétier d'écolier, et c'est fort mal, je t'assure. :t Devinat. Récits à

fair~

ou à lire -

Observation du jugement

~ Au cœur · d'une , grande forêt de l'Amérique modeste hutte de bois. L'endroit était solitaire. Un rut tout à coup au milieu des arbres; il entra dans un cri et s'élança vivement dehors, l'angoisse peinte

s'élevait une Indien aippala hutte, jeta sur ]a figure.

Des voleurs sont venus ici! Des 'c oquins m'ont volé ma provision de viande séchée! :»

247 -

- Oui , j'ai relnarqué L'é raflure faite à l'écorce , de l'arbre ('ontre lequel il l'a appuyé. Et son chien est petit ? - Je le pense, d'après ses :petits pas? - Sa queue est coupée ? - J ' ai vu la trace de cette queue dans la poussière où il s'est assis, attendant qlie son lnaître sorte de Ina hutte où il volait mon ·bien. Et l'lndien se hâta de poursuivre l'hOlume qu'il n 'avait .laInais vu, filais sur lequel son œil pénétrant lui avait déJà appris tant -de choses ~ 11 avait observé. IL 'a vait observé soigneusen"lent et, lorsqu il rejoignit le voleur, il le trouva t el qu ' il se l'était figuré.

SCIENCES

«

L'Indien observa soigneusement les alentours de sa cabane; .puis il partit à la recherche de l'homme qui avait elTIiporté s.a venaison. Il rencontra bientôt une petite troupe de blancs ·qui traversaient la forêt. - Avez-vous vu, leur dit-il avec empressement, avez-vous vu un petit vieillard blanc, portant un fusil très court et suivi d'un petit chien à la queue coupée? . _. Oui , nous avons rencontré un hOlume de cette sorte s'en allant de ce côté. - Le coquin m 'a volé ma venaisan. _. Vraiment? Et pourquoi ne l'avoir pas attrapé aussitôt que vous l'avez vu ? - . Mais je n'ai pas même aperçu le voleur. - Et comment donc, alors, savez-vous qu'il est petit? - Parce qu'il a dû prendre une pierre et ·m onter dessus pour atteindre Ina venaison. - Et pourquoi dites-vous qu'il est vieux? Parce que j'ai observé l'empreinte de ses pas sur les feuilles qui couvrent le sol et j'ai vu que les pas étaient petits. _ Pourquoi concluez-vous que c'est un blanc, comme nousluêmes? _ Il .tourne les pieds en dehors quand il marche, ce que ne' fait .lamais un Indien. Le canon de son fusil est court, dites-vous? .

Un chat Mat/>:riel. -- Choisir un chat très cloux que l'on évitcJla cependant de laisser toucher par les élèves. Le chat dans la COHr. Faire apl)e) aux souvenirs des enfants. Crâne cie chal. 1. Le chat en liberté

'\ oyez le chat dans ·la COlll". Que fait-il? Couché en l"onrl au so leil ou dans un endroit hien abrité, iL dort.. Je frappe dans Ines mains. Aussitôt, il dresse la tête. regarde d'où vient le hruit. Rassuré, il reprend sa P?sition. Un moineau vient de se poser ·s ur L'arbre et piaille. Que fait ]e chat? Il le regarde fixelnent, s approche sans le quitter des )'ellX, avance avec 'p rudence, pose lentement ~es pattes l'une après l'autre, paraît ranliper sur le sol pour être 1110ins visible. Le luoineau s'envole. Le chat le suit des yellx, puis se con· ('he à nouveau. Un chien s' approche. Le chat Ol" re de gnmds yeux, s'a i:H1pille est dilatée; il se dl'esse sur ses pattes, hérisse ses poils, puis se sauve. Poursuivi ;pal' le chien, il bondit, saute sur le ln LU' qu'il üanchit: ou grÎlllpe :\ l'arbre. Il est maintenant ho.1"s d ' atteinte. TI. Examinons Miquette

Voici une chatte très douce. Comment est sa· tête? Petite, plate et alTondie. Poils très fins (couleur variable avec les eSlpè-ces). Miquette est noire et hlanche,


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249-

L Etude du chat

Voyez ses longues moustaches, les longs poils raides audessus des yeux. Je touche l'un de ces poils. Aussitôt, remarquez le 1110UVement des .p oils, Miquette tourne la tête. Les poils, très sensibles, l'enseignent les chats sur ·les objets qu'ils effleurent, la nuit. Les yeux de Miquette sont verts. Fente verticale au milieu, très fine quand Miquette est bien tranquille. Grandit, devient ronde quand elle est inquiète : le vert a presque tout disparu. Ses oreilles sont droites, bien ouvertes: elle entend le 1110iu.dre bruit. Petit n1useau rose et frais. Avant .de 111anger quelque chose, Miquette flaire: on voit ses narines remuer. Elle est très prudente. Je soulève un peu les lèvres de Miquette. Quatre dents longues et pointues apparaissent: deux en haut, deux en bas (les crocs). On les voit très bien quand Miquette bâille ou s'étire. Les dents, en avant, sont toutes petites. Au fond, dents très fortes, hérissées de parties coupantes ~ les dernières sont appelées « carnassières» . Sa langue rose et rugueuse : on le sent bien quand elle lèche-la main; on l'entend quand elle nettoie la casserole. Voyez ses pattes: au-dessous, petits renflements de chail' sans poils qui posent sur le sol. Elle ù11arche sans bruit. J'appuie sur sa patte. Voyez ses griffes qui sortent, très aIguës. Je cesse d'appuyer. Les griffes rentrent. Ainsi, elles restent toujours très aiguës . Miquette les a1guise parfois sur le talpis ou sur les 111ellbles ! III. La nouriture de lVIiquette

Miquette aime beaucolllp la viande, ·crue ou cuite. Elle 111angc parfois des légumes cuits, Inais elle leur préfère la viande. Miquette boit du lait. A petits coups, elle plonge sa languedans Je luiquide. Je lui donne un morceau de viande. Après l'avoir flairé, elle le'· saisit entre ses dents, incline la tête, l'écrase avec ses dents du fond, puis l'avale sans l'avoir Inâché longiernps : elle a un bon ~stomac

!

Lës carnIvores ~Matériel. Squelette de chat (entier ou en partie). Squel.ette de chien . Gravures représentant les différents animaux carnIVOres. Visite d'une ménagerie ou d'lm jardin zoologique.

Relnarquons que le chat lllarche sur l'extrénüté des doigt~. Examen du squelette d'une .patte de chat. Reconnaissons les différentes parties du ·m en1bre. Les griffes sont rétractiles. Un fort n1uscle, à la partie inférieure, tp orte la griffe en avant quand il se contracte. La pointe s'abaisse. Un autre n1uscle, 11110ins puissant, placé à la partie supérieure, ralnène la griffe en arrière en soulevant sa pointe. Elle se loge alors ' dans une 'Petite fente; ila pointe ne porte pas sur le sol et, ainsi, ne s'use pas: le chat fait « patte de velours» . Un certain nombre d'anÏInaux carnivores ressemblent au chat. Ils sont tous ic aractérisés par les griffes rétractiles , une tête. puissante, lnas,sive, aux 111âchoires courtes, une déInarche souple, légère; silencieuse, une adaptation au saut. Beaucoùp de vivacité: coup de griffe rapide. Sens très développés. Regard perçant. Ouïe très fine. Odorat subtil. Ils sont ainsi très doués pour la chass~,capables de surprendre leurs proies et de les nlaîtriser très rapidelnent avant leur fuite. Incisives très peu développées . Canines relativell1ent énormes. :Molaires hérissées de Ip arties coupantes. La im âchoire courte donne une force plus grande à l'anÎlllal. On coupe plus facilement un objet avec des ciseaux près de l'articulation qu'à la pointe. II. Etude du chien

Ses griffes ne sont pas rétractiles. Leur extréniité pose SUl" le sol et s'én10usse. Elles sont plus fortes que celles du chat. Les lnâcholres sont plus allongées . Le chien est donc lllOins carnivore que le chat. Sa denture cOll1prend des incisives très petites, des canines pointues et fortes (crocs), relativenlent 1110Îns allongées, cependant, que celles du chat. lVIoÏair.es tranchantes, n1unies de pointes aiguës. En plus du chat, en arrière de la carnassière, deux 11101aires a couronne plate: les 1110laires broyeuses. Voyez C011l1Uent le chien brise des os, dont il est très friand, en utilisant ses molaires. Questions. - 1. Pourquoi elit-on que le chat est un carnivore? A quoi reconnaît-on un carnivore? Quels sont les animaux sauvages qui resselllbient le plus au chat? 2. Le chien: son portrait, ses dents, Sés 11lembres, ses habi~ tudes, les services qu'il nous rend. 111a!'cel Barbare.


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05'Ü -

Leçon sur l'entrètien des chaussures Matériel à prépal~r. Diverses ,chaussure6, ])rosses à -décrotter, li ci ,' el', il. IllBtJ'el', ,8, g'l 'aissel', spatule cie . bois. Crème J\iVoly pour ·caoutchouc, graissa d e RuS'e:.ie non ,b rill811te pour gTais'Sage à ,f ond .(le la éhau s 'uro de sport graisse d e Rus's'i e brillante pour entr etien jOUL'llR)iel' ... embauchoirs', alun, chrome, tanin , gran.d papier. 'Entrée en matièl~. La guerre nous l'E'nd ingénieux. Le coût ' de la vie nous Iforce Ù. restreindre n06 dépenses. Le" restrictions ne pouvant pas portel' SUl' la. nourriture, force nous est de porter nos économieg sur une autre partie du ,b udget. La. matière première employée à la. ·confection de nos vêtements et en particulier des chaus'<ures, n' sf, plus -cl'aussi bonne qualité .qu'ava.nt la gUE'I'l'e; de ,p lus, l'imp.ort.atian étallt llevellue diffiC'ile, jl s'èùgit de faire durer les rés-e-rves et cela pal: un entretien rationnel. C'est. le cas de la chausc:.ure. Leçon proprement dite. La chaussure a pour but d'entourer le pied et de le protéger sans le com~primer. Quand on achète des .chaussures, il faut les approprie-r 'à l'us·age ~Cfue l'on VE'ut en ,faire. Pour la. mH.r~he on chois,i ra des chause:.ul'es ,à: semelle épaisse et 1<'1. talon has. Les soulier.s légers seront réservés ,pour l'intérieur. Ne jamais sacrifier la ,qualité à l'élégance, cal' les souliers bon maTché c;e- rléforment vite et durent peu. La chaussure doit être hygiénique. Elle le Bera. si elle est -symétrique. Le 'oulier trop étroit favor ise la formation ·de J'ongle incarné dCd durillons, des curs. ILe c:.ouliel: trop large hlesse pa.r 'frottement -et favorise les entorses. Le ta lon if a,:orise la ma.rche et aide '8 s{)utenir la voûte du pied. Le pied plat résulte du port continuel de souliers sa,llS talons: la voûte ·du pied e:.'alffaisse. Les taJons trop hauts dé· plaCe11t l'équilibre du corps, provoquent des ,pas maladroits etdE'S ent01"Se,5. POUl' être hy,g-iénique le soulier doit encor,a être perméable à la tra:n5'pirabon et et imperméable ,à l'eau, car l'humidité des pieds occasionne des rhumee:.. Avant (le passer .fi l'entretien proprement dit, \ 0~7 ons de quoi souffrent les cllaussures. .Lef' rhau.ssures sOUlffrE'nt : 1. de la boue qui pompe IR. graisc;e 2. cl la tra,nspiration du pied qui !brûle J'intérieur ,du soulier (a.près le port du soulier pa.s&er ,à J'intérieur un ch~ffon légèl'crnrnt. humide pour enlever poussière et transpiration et ,f avorise]' l'éva.poration), , ~). du manque de graisse ou de cirage. Procédés pour faite durer les chaussures. On augmente la. durée (les chaussures pal' un entretien rationnel et bien compris. Pour cela, il fa.ut (ra.bord biE'll sa.voir les nettoyer. Les Bouliers boueux -seront nettoyés encore humides, c'est. plus hygiénique; les plus rgTandE's

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plaques de houe seront enlevées dessus et doosou' avec une lam elle de bois puis on finira cle les 'llettoyer ave·c une brosse dure . .Le:.; souliers poussiéreux seront délacés et bie11 essuyés. Il importe ,que le cira.ge E·t la graisse employés ""oient de prem.ière qualité, 'L e cirage est un produit composé de matière grasse, de térélbenthine, de noir de fumée et d'un acide (drage noir) . Une petite expérience nous le ,mon rera. Brûlez un peu le ·cirage et s 'il hrûle bien, c'ed. qu'iJ est bon. POUl' faire durer la c,h auBsure, il fH.Ut encore la répal'er .à tem.p " protéger la semE·Ue avec det; -clous ou des ,patins de cuir ou de caout.chouc. Veiller à ce que les clous au Ib ord des souliers de sport n e soient pas tordus (se déchirent l'un l'autre), reclouter soigneusement et insister auprès du cordonnier pour qu'il mette une rheville de tb{)i:; dans le trou laissé pal: le clou manquant avant de remettre le clou neuf. La languette, les contr~forts, les plis du soulier sont les parties de la chaussure qui c;e fatiguent le plus', il im:port.e do·ne· de les S'oigner plus particulièrement 'p al' un époussetage soigné et un bon massage pOUl' bien If aire pénétrer la crème. Chacun devrait avoir au moins deux paires de ·chaussures et patter un jour une paire et un jour l'autre pour permettre ·aux ohaus sures de bien c:.écher à l'intérieur. On ne tendi'a les souliers sur l'E'mbau chail' qu'après les avoir laissés sécher ,q uelques heures. l-

Traite'm ent des souliers mouilléS. S'ils sont boueux, enlever d 'abord le plue:. gros de ]a boue·, puis favoriser le séchage en les b-ourrant. (le papier journal, de balle d 'avoine ou ·de foin; les POSE']' SUl' le coté ou les sus.pendre pa.l' les la.rets. }?Olll' Jaire durer les chaussures, il ,faut les nettoyer journellelTHmi et pOUl' cela. les décrotter soigne·usement, employer trèc:. peu de cira·g e et brosser E'nsuite énergiquement. Il faut aussi éviter de metl'e c.hauffel' les ~ouliC'l'~ dans J(' four ou près d'une ,flamme, là -60° le cuir 6e racornit. Il faut a.voir s>oin de cirer les <;ouliers neu.fs avant. l'usag e les brosser énergique.ment pour empêcher .qu'ils ne sc ta.chent au pl'emiel' contact. a.vec J'eau et pOLU' les rE'ndre plus imperméables et plus sou,ples. Pour faire dure,' la semclle plus 10ngtelTl.p', apl'è~~ avoir porté lee:. souliers pendànt plusieurs jours, il faut tre'm pel' la semelle dans l'huile de lin puis renou\' ele r cette opération de temps ·ù aut.r e. Eviter de mettre dE' l'huile de lin s'ur une autre partie de la chaussure, l'huile ·de lin durcit le ruir. Le araquement des souliers pl'ovient (lu ,frottement cle deux cuirs. .i tlxtaposés; on le If ait dis.paraître: 1. en trempant 24 heures la semelle dans de l'huilo de lin, Z. en fixant la ·e:.ernelle interne E1. externe· avec -etes riv ets, :3. en essayant c]'introduüe de la 'l)Ouc\t'e de craie ent.re les sem.elles.


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Nettoyage périodique des cb-aussures Le nettoyage pél'iocUque des chaussures consiste tà. leur enlE'ver tout 10 vieux ·ciTage en les lavant 'i l'eau de savon là: 30°, à l'eau cle, lf iel de bœuf ou au lait cru. o.n l'avi\ e ensuite la couleuI' ave,c de l'eau vinaigrée, on cire et on luSttre. Nettoyage des souliers de travail et de sport 1. contràlel' l'état du soulier ayant de graisser. (S 'il doit être réparé ne pas le graisser, 'oul iel' graissé gli~se sous la machine de réparation), 2. délar.el', 3. décrotter, .4.. lavel' .ù. l'eau de savon la l'ainul'e de la ,g,emelle; inutile d'immergel'; l'eau doit êtl'eà 30°. ,Ce lavage a pour ,b ut d'enlever la couche graisseuse ·dessér.hée et mêlée de poussière Et de rouvrir ,à, nouveau leg ,p ores pour les rendre a,p tes à recevoir la graisse fraîche, 5. rinçage avec ·chiffon, 6. massage pour sortir l 'eau: coup de pied, contrefort, tirer languette en av.a nt, 7. suspendre attendr e 15 minutes, 8. nouv eau rinça,ge, 9. nouveau massage, la. nouveau séchage, ;,i d'hem'e, 11. gr ai ss age aveü brosse, grais,'e de Ru ss ie (huil e l e poisson, gl'ai sse), 1,2. massa.ge, 14 {nH~Ure , ·coup d e piecl milieu contr6'fol't (ma.s·er longtemps), 13. s·écher ,24 'h eur es, 14. avant do Ieg l' etirel', y m ettro l es emb a uchoirs ou les J)ourrer de papi el' journal. Sr X.

Vuachère, 40, LAUSANNE

. Prêts de livres dans toute la Suisse.

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Renseignements .gratuits.

Les traitements des instituteurs argo\7iens Le pellple argovien a accepté par 37,275 voix contre 21 ,934 le projet de loi sur J'octroi d'allocations de renchérissel11.ent au corps enseignant. En octobre dernier, un projet sel11.b lable, qui visait à l'établir les traitmnents du corps enseignant, avait été refusé. Sur 79,807 électeurs, 63,167, c'est-à-dire 79 % ont pris ,p art au scrutin. . Le projet autorise le Grand Conseil à fixer et · à faire verser des allocations au corps enseignant tant que dure le renchérisseInent et sans, pour cela, en référer au peuple.

Réformes britanniques De profonds changements sont en train de s'effectuer dans l'organisation seolaire en Grande-Bretagne. L'effort accOlnpli par l'éco~e britannique, dans des c.irconstances difficiles, en a certainement accéléré la venue. L 'évacuation de près de 750.000 enfants a posé des problènles et fait apparaître dans ,l e systèrne en vigueur des défauts auxquels des équipes d 'éducateurs s'ingénient ft porter renlède. Le premier devoir, c'est d'éviter que les enfants ne ressentent trop durelnent Il e choc de 'la guerre. Cette tâche est en partie facilitée par Il es intérêts nouveaux que les petits évacués voient surgir dans 'l eur nouvelle résidence. Les maîtres eux-mêules ressentent ,les effets bienfaisants de cette espèce de dépaysenlent obligatoire et, dans un cadre nouveau, voient souvent les choses avec des yeux neufs . Si lI a délinquance infantile est en auglnentation, nul ne s'en effraie: elle est le fruit des CÎrconstances et, dans d,e s conditions nonnales, les Anglais sont sûrs de retrouver des enfan ts sains . Les réfol"111'eS dont on parle tendent à deux fins. D'abord, conl111e l'a déclaré M. Butler, ministre de l'éducation, il s'agit de renoncer aux distinctions altificielles entre les différents · types d'école' puis de reconstituer 'les programmes et !Ies m.: éthodes, en


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::mettant l 'accent sur la fornîation spécia.lisée et la réfol"J.ue du système des eXaiuens. Le premier point, c est ,l a fin d'une époque. 1'1 s\gnifie lu. fin ,d ' un a séparation excessive entre l'écdle puhlique et les grand,. établisseluents 'p our la jeunesse privilégiée, COlnnle Eton, Rugby, ·etc. Les états-n1.ajors de ces écoles élaborent d'ailleurs leurs plans d ' avenir et l'un de leurs dirigeants déclaraient récelUluent : « Nous pensons être, à l avenir, sous le contrôle de :j'Etat. » Quant aux Inéthodes, on entend faire 'l itière de celles qui . s~ fondaient S11r l'exercice exagéré de la Inérnoire . Apprendre :J penser et non ce qu'il faut penser. La fonnation du corps .enseiO"nant subira des modifications . Les nl·a îtres devront aVOIr des "1~otiOllS de première Inain sur les sujets qu'ils enseigneront. On prévoit aussi la mise sur pied d'ün vaste .système -d.'échange. de 11laîtres avec des pays comme les Etats -UnIs, la RUSSIe, la ChIlle. En outre l'on exiO"era de chacun des instituteurs une expérience personnelle dans .îes services sociaux ou l'industrie, tpréa~ab'le à l'entrée en fonctions . Selon ;l a fornllüe adoptée en Angleterre, l'exanlen .doit devenir le serviteur de 'l 'éducation, et non le InaÎtre, COlnllle jusqu'à présent. Lors d'une séance ~e .la Chmnbre d~s Lords le doteur Lang déclara: «La preuve veT1:table du succes ·c1.'un ~nseignel11ent, ce n'est pas de savoir si les enfant~ pel~vent répondre à des questions qui rI eur sont ~osées p.~r ,a utrUI, mals d e 'savoir s'ils peuvent répondre aux questIons qll'lols se posent eux. mêm es.» En dépit des restrictions de papier, de nouveaux m.anu els sont prévus et l'on 11lanifeste une cnriosi,t é éveillée pO,ur les ~­ lats-Unis leur constitution, leur histoire et pour la geogl'aphle; l'histoire' e t ,1 économie de 'l a Russie. Des éditions populaires d 'ouvrages sur ces deux pays sont apparues sur 'le m':;lrché. Les séances de la ChaJ.11bre des Lords ont unontré qu ' un 'sollci était comm.Ull Ù tous ~' es orateurs: le christi~nisnl~ ~oit .être "la hase fondmnentale dans l'éducation des prochaInes generatIOI1S

D'OfJ rès

liT!

article du Christian Science 11'(onitor, du

aux quatre pretll1Îères années de l'école primaire. Tout en pour- · suÏvallt dans ses quatre classes 'l es nlêlnes buts que Iles quatre ' cli:lSSCS supérieures de 1'écdle prinlaire, elle exige beaucoup plus de ses élèves. C'est une école de sélection obligatoire, destinée à donn er l'éducation .générale nécessaire à ceux qui exerceront des · professions moyennes dont ,le travail delnande une grande habileté lluinuelle et une cOlnpréhension approfondie de 'l a nature et d e l'importance de son propre Inétier, ainsi que de ses relations. avec l'éconOimie nationale et avec · 'la vie nationale dans son ensemhle. En vertu de sa sélection et de ses lnéthodes de travail,. cette école prépare à tourtes .l es institutions éducatives qui n'ont pas connue condition la' fréquentation de l'école secondaire. El'le peut [ltteindre son but grâce à la sélection des élèves et à leur p e lit nomhre, grâce aussi à ses professeurs préparés 'e t choisis: spécialelnent. Un Inatériel scolaire 'plus riche etl: des classes ou laboratoires supplélnentaires (par exemple pour 'l es sciences naturelles , la biologie, les travaux lnanuels .et le dessin) facHitent' l'enseigneulent. Quant au program'nw, il comporte un ~nseigne­ Inent des ,langues étrangères (essentiel~el1lent pratique), de :la sténographie, du dessin géOlnétrique pour fJ.es garçons; il insiste sur les branches lnathénîatiques-sciences naturelles, techniques-ma;DueHes et ,l nénagères . La Hm.zptsclmle ajoute à l'obligation scolaire une ohligation éducative. Cette obligation est rendue possibl e grâce ù 'l a gratuité de 'l'école, à ila création d'un réseau scolaire très dense et - fJ.ors'q ue le besoin s'en fait sentir - à la· construction d 'internats dotés d'un nombre suffisant de bourses. La ffauptschule tient cOlllpte des particularités régionales. A la campagne, elle a une Inission spéciale à rernplir. E'IJe doit contribue\' à enrichir et à faire apprécier davantage la vie .p aysanlle et à préparer une élite d'holnnles et d e fpl11.mes capables de diriger les différentes activités rurales. B. 1. E.

BIBLIOGRAPHIE

12.5.4~.

R. J. J41CROBIOLOGIE LAITIERE 1)

L'Ecole primaire pour les mieux .. doués Des dispositions sur l'éducation ~t l'ill'str,uction ?~ns hl. Hauptschl.lle ({~cole primaire ~o~n' ,les ml~l~x-dou~s) ont et~ pr-üluulQ"uées par ol'donance du Mllustere de 1 Education du ~~lch ?-u .9 nl~·rs 1942. · D'a'près ces dispositions, la Hallptschule hot sm te

Nou~ nOLL: .faisons un 'p laisir de signal er aüx lect eurs qui s'intéressE·nt. il. L1.n titre ou "y un autre aux sciences na.turelles, l'ouvra.g·e Il I I M!1\Ir. DOl'n er , D emont .et ·Chava.nnes ,p ublié clans la. C ollection del'A ss ociation des professeurs d 'a,gricultul' e d e la Suiss e roma.nde.Le premier tie'r s de J"ouvra.ge, .:.;oit \In ,peu plus de; 70 p~.ges , . constitue un a.brégé de la. microbiologie générale, qui pa 1" sa .clarté et la .simpli.clt€ cle ~.a. présentation rendra de 'g ranDS sen ice.," où, c[Uiconque veut sT-


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256-

Répertoire des Bonnes Adresses

niti er à la vie des' hactéries, ,s. l eur ràle dans la nature, là l eur ar'.tion utile ou nuisible et aux moyens dont l'homme dispose pour en favoriser .le développem ent ou pOUl' l'entraver. IL es m.aîtres d e science,s naturelles et IE'S maîtresses l"nénagèr es par exen'1ple, trouveront dans cette partie général e un e introduction très concise m a is scientifiquement ,correcto a ux problèmes de la n'liC'l'obiologie ,généra le. Un abr égé de la technique microhiologique donnera au l ecteur un e idée -des procédés de rech err,h e relativement s impl es utilisés 'p ar les b actériologistes. De 'noITIlbreUSE's et exce,l lentes photos reproduites en a utotypie hors-texte le famibarisent avec l es di,Mérents types de micrqbes et l eurs colonies. La partie consacrée là l'industri e laitière est naturel,l em ent bien plus développée. Ell e est écrite par des spéC'ia listes . L es résumés ,p lacés à l a fin d es principaux cha,pitres donn ent cepE'ndant un e vue d'e·nsemble ,l es problèn1es microJ)iologiques lailti-ers, pour les personnes non initiées. Un index alphabétique ,c om.plet termine l'ouvra.ge dont le 'p rir es't modiqu e, grâce à l'appui fi, nancier que les auteurs ont trouvé aupr ès des organisatio ns laitières de la Suisse .

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