L'Ecole primaire, 31 janvier 1942

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' Janvier 1942. SION, 31

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SION, 31 Janvier 1942.

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61 ème Année.

L'ÉCOLE P IMA IRE

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No 8.

ORGANE DE LA SOCIËTË VALAISANNE D'ËDUCA TlON

médecins de sport el samaritains, p OUl' les troupes de m ontagne et la chasse dans les Alpes Puhlié il ln demancle rl o nnLcl'assoc intion pOUl' le . ki

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Dr Paul SUT

SOMlMAIRE: COMMUNICATIONS DIViE:RSE!S: .A!ppel du Départe.ment de l'Instruction pUJblique., - Co!mité de La 'SI. V. lE. - ISociété valaisanne d',éducation a:Dstinente. - POUl' Il e « Don lNatiollJai». La TaJdio là l',écoIe. - PARTIIE BEnAGOGIQUlE: JL'em;eirgneme'n t -Ïndiv.idu,a lisé, - Aime,r et ·connaître. - !Le :trésor ,c8;('Jhé dans ,le 'ChaJIllip. - Faut-il iprendTe .l'a bête? - A Iprnpos .de pe,n sums. Centralisation en 'm atière 's eolair e. - p AHTIE ,P RATIQUE: Langue française, 'ce.ntres d'intérêt, 1ère et 2ème semaines. - SdencE's 'naturelle,s. - Géoig raprhi'e. - INiFORlMlATIONiS PEID.AlGOGIQUES. - BIBLIOGRAPHIIE . - NlEIClRO'UOG'IIE.

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flppel du Département de l'Instruction Publique au Personnel enseignant valaisan Mesdames , Messieurs, Vous avez 'c ertainement été informés qu'actuellement ch"culent dans le canton les listes destinées à rècueillir des signatures en faveur de l'initiative populaire pour la défense de, la famille. L'initiative veut poser les fondements du statut familial et faire reconnaître les droits sacrés de la fmnille. Le Conseil fédéral a déclaré récemlnent, à deux reprises, que les bases constitutionnelles d'une législation familiale faisaient défaut. L'initiative y remédie en prévoyant que la Confédération agira en collaboration avec les cantons. L'initiative veut placer Ja famil1e au centre de la législation sociale. Elle demande que la politique fiscale, sociale, éconQmique de la Confédération tienne compte des droits et des devoirs de la famille. Le Valais est encore, grâce à Dieu, le pays des belles et nOlnbreuses familles. Elles doivent être protégées et défendues. C'est ce que veut l'initiative . Le personnel enseignant s'est toujours intéressé aux 'q uestions sociales et particulièrement à celles qui ont trait à l~ défense de la famille.


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II faut- continuer cette tradition. L'occasion vous est donnée d'agir dans ce sens en signant et en faisant signer par tous vos concit-oyens l'initiative pour la défense de la famille. . Nous comptons sur votre collaboration et votre dévouement et vous prions d'agréer, Mesdames et Messieurs, nos salutations distinguées. Sion, le 2B janvier 1942. Le Chef du Dépar.tement de l'Instruction publique: Cyr. PITTELOUD.

Comité de la S. \7. E. Résumé- da procès-verbal de la séance du 8 janvier 1942.

a) Secours au décès. La question, traitée en séance du 23 novembre 1940, est soumis:e pour étude au Comité de la Caisse de retriate. b) « Ecole Primaire ». La majoration de fr. 1.50 du coût de l'abonnement a été imposée par l'augmentation des frais d'impression, si nous voulions conserver à notre revue la bonne tenue qui la distingue !actuellement. c) Situation matérielle du personnel ·e nseignant. Le Comité prend connaissance de la décision du Conseil d'Etat du 28 août 1941, qui assimile notre situation à celle des traitements fixes de l'Etat. Par cette heureuse mesure, due à l'initiative du Chef du Département, ainsi qu'à l'appui d'amis d}é voués auxquels il est rendu hommage, nous sommes un peu mieux à l'abill des intempéries, et des vicissitudes dont nous menacent les remous de la situation économique générale. d) Assemblée générale. Elle .aura lieu à Sion dans la deuxième quinzaine d'avril prochain . . e) Enseignement ménager. Les dispositions de la loi actuelle ne permettent pas de le rendre obligatoire, le Département de l'Instruction publique fait tout son possible pour le répandre dans nos villages, et étudie les moyens d'en faire profiter toute notre jeunesse féminine. f) Les oubliés. Les ·m embres du Personnel enseignant qui n'ont pu en temps utile se ,mettre au bénéfice de la Caisse de retraite ne sont pas oubliés du tout, et le Département ne manquera pas de prendre à leur égard une décision favorable dès que l'occasion se présentera.

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g) Fédération des employés de l'Etat. Les statuts de cette organisation sont actuellement à l'étude et nous seront soumis pour adhésion éventuelle. Cur.dy, secr.

Société valaisanne d'éducation abstinentes Le 11 janvier, le comité de la Société · yalaisanne d'éducation abstinente a tenu sa séance ordinaire à Sion sous la présidence de Mlle M. Carraux, de Monthey. Notre société avait ,p ris l'.ini·tiative de l'Exposition « Jeunesse saine et forie» qu'elle .avait organisée dans dix localités pour seize communes. La mOBilisation et d'autres circonstances :sont venues inter:romp:re la série de ces manifestations. Mais nou~ ne renonçons pas pour autant à la poursuite de notre but, l'éducation abstinente de toute .la jeunesse valaisanne. Le comité se permet de renouveler la cordiale invitation aux personnes du corps enseignant qui voudront venir se joindre à nous pour renforcer notre action. Outre les menlbres actifs, notre Société accueillera aussi dorénavant des membres amis qui veulent joindre leurs efforts aux nôtres en vue de promouvoir l'édu. cation abstinente sans prendre un engagement personnel d'abstinence. Les membres actifs et les membres amis peuvent s'annoncer chez les membres du comité de notre Société: Mlle M. Carraux, présidente, Monthey; M. G. Bérard, caissier, instituteur, à Bramois; M. C. Gribling, professeur, à Sion .. 1

Pour le "Don nationalli Confédérés, Vous attendez de il 'Armée ,qu'elle accomplisse son devoir. Vous a vez raison : elle n'y ,m anque pas. Pour cela, elle s'instruit et se développe sans ces.s.e; elle p.ossède aujourd'hui des armes modernes qui accroissent la for.ce de ses unités. Nos soldats s'entraînent aux sports de combat qu'exige la guerre moderne.


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'Comptez sur eux: l'Arnnée tiendra. Mais la population ne doit pas rester étrangère à son effort. Mieux que cela, il faut qu'elle s'associe à l'œuvre qui contribuè à maintenir le moral de l'Armée. Le « Don National Suisse», centre d'entr'aide volontaire, secourt les soldats. Afin de poursuivre son activité bienfaisante et nécessaire, cette œuvre a ,b esoin de ressources nouvelles. Elle fait appel au peuple suisse, à son sens de solidarité, à sa générosité. Les charges ,q ui incombent au Pays en ce troisième hiver de guerre sont lourdes, je le sais. Mais il suffit de jeter un regard sur les misères de tant d'autres peuples pour éprouver un sentiment de reconnaissance. Aussi je ne doute pas que l'appel du « Don National Suisse» sera entendu et suivi. Chacun, dans la mesure de ses moyens, concourra au but -commun: donner aux défenseurs du Pays cette tranquillité d'esprit que leur doivent ceux de l'arrière. . Pour notre Pays, pour notre Armée, soutenez le « Don ' National Suisse ».

- 2377. (L) Mercredi 11 mars. à 10 h. 10: Les tigres du Bengale, Causerie par ,M . le Dr Fl:ed. tBlanchod. 1 feui1:let 8. (G) Mercredi 18 mars, à 10 h. 10: AB!)e.cts du -génie -de Baoh. Causerie-audition 'Par 'M . A1beJ.'t PaylC\hère, Iprolf esseur, avec le ,concours 'de queJ.lques artÏtstes. 1 feuHlE·t 9. (L) Mercredi 25 mars, à 10 h. 10: Une de·m i-heure ,avec Ra-muz. Présentaticm de G.-H. Blanc. 1 f.euillet Nous signalons là MlVll. les .instituteurs ,que .les {( Feui1lets de documentation» sont ,en vente dans tous .les dépôts de jüurnaux de Suis,se ro'm ,ande au iprix de 30 .ct. la ,séri€! trill11'estrialle. Les €'Illfants peuvent aussi Iles ohtJe,nÎl' 'd irectement là l',rudr,es,s'e ({ La Radio à l'E-cole », à Gem.ève, 6'6, bouleval~d ICarl-VtO:gt ou là !LaUls'anne, ?M\a~son -de la Radio, !La Salla'z. Nous rappelons que :les oremarques, Iles ,s uggestions et Il;eSl V'œux -de MlM. le.s instituteurs ,ainSii que ,l eurs impressions d':écoute düivent être env'oyés en utUi,s ant le ,que·stio:nnaire ,établi à Icet ,eiffet et joint à ces FleuiUets.

ll'Enseignement individualisé

La Radio à l'Ecole Feuillets de documentation

Travaux des candidats au Brevet de capacité

2me série: Février-Mars 1942

1er ARTICL!E

1. ('G) Mercredi 4 février, à 10 h. 10 : Une élniSl8JÎon ipour I E's ,p etits: Roby -che·z l,e,s fées. ,Adaptation :radioip:honique d'une; :féerie musi 'cale de P.aul Ohar.rnont, par lM/me ,Grange, avec le ,concours de Jeanne Davier et d'un .gr:OUlpe d'enfants. 1 feui.llet 2. (·L) Mercredi 111 février, à '10 h. 10 : La vie de la mlOutalgne. Causerie,a udition :p ar lM/M. L. pa;ge et JE'an 'Pkcand" iprofe,s seurs, avec l'e Iconcours dU! r.hœur de J:'Ecole s,ec.ondaire des Jeunes filles de ,Romont. 1Œ 'e uillet 3. (G) Mercredi 18 février, à 10 h. 10: Quelques slcènes de {( L'Avare» de ,M olière Iprésentées par lM. Ed. Ha;st, d.i:J:'elCteur d'écolle,s, ave,c le 'concours d'.artiste,s de -la Comédie die Genève. 1 feuHIE<t 4. (L) Mercredi 25 février, à 10 h. 10 : Les Croisades. :E vocation radioIp honi'q ue par 'M. BenJarnin Romieux. 2 iÎooHlets :5. (G) Vendredi 27 février, à 16 h.: Une émission destinée là .l'enseignement .se'c ondaüe: SouveniTSt d'un voyage.au Siam} par MUe Jeanne Hers'ch. 2 feuiHets 6. (Gj Mercredi 4 mars', à 10 h. 10: Jean-Henri Pestalozzi, brève évocatiton d'une nohle vie, [par Oncle Henri. 2: feuiUets

Continuant le système adopté en 1940 et en 1941, nous donnerons une sorte de compte rendu des travaux annuels fournis par les candidats au Brevet de capacité. Nous ne referons pas, point par point, l'analyse de l'ouvrage de M. Robert Dottrens: « L'enseignement individualisé» 1); nous xelèverons seulement les passages qui ont été plus particulière1) ({ L'Enseignem,ent ii ndividualisé »,) Ipar Ri. J)otttrenSI. Librairie D.eIaohaux et Niestlé, NeuClhâtEll. Nous ,rons-ei.llons à tous les maîtres :de se :p rocurer l'ouvJ'8!ge de 'M. Dottrens" le di,s tillgué Directeur de .l'ECoQl,e expérimentale du 'MaiJl, là Genève, ,et :de la lire ,attentivement. Il g.arde sa valeur même pour ,ceux ,qui ont obtenu de_p ui,s longtemp.s déj'à leur BrE\vet de ,ca;pacité. )Les ,arti,oles de .J' ({ Elcole PrÎ'maire », qui .donnent ucn ,cor.m pte ,r endu -des travaux des instituteurs', ne peuvent il'emplacer ,l a Il'ectUl~e -du livre ,lui~même, et ils ne serollt ,co:ffiIp,l ète,mEmt ,compréhensibles e.t vrai'l nent J)rofitabil es Iq ue lPour ,ceux qui se sE·ront .résolus ,a enrichir leur ,p etit0 'b ibliothèque pédago.gtque .de 'cette étude très suggestive,


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ment mis en relief par les instituteurs., soit par leur approbation chaleureuse, soit par leur opposition non moins chaleureuse. Nous reproduirons les raisons de leur sympathie ou .de leur -réserve, en citant les auteurs eux-n'lêmes. Nous nous efforcerons ainsi de rester aussi objectifs que possible, nous éclairant ' mutuellement de nos propres lumières, faisant app.el aux expériences tentées chez nous et ailleurs, redressant au besoin des appréciations tendancieuses ou erronées, désireux ' de faire notre profit de tout ce qui peut apporter une alnélioration certaine à notre système d'enseignement et d'éducation, en tenant cOlnpte de la ,s ituation spéciale qui est faite à la plupart des écoles primaires valaisannes. Après avoir parcouru aUentivement tous les travaux envoyés au Département de l'Instruction publique - près de 150, et il en manque encore quelques-uns ! - je tiens à souligner combien les jeunes instituteurs et les jeunes institutrices ont pris au sérieux Je travail qui leur était demandé. Presque tous les devoirs font preuve d'une application soutenue. Il est réjouissant de constater que la plupart des candidats ne se, contentent pas d'un simple résumé du livre à analyser, n'lais qu'ils « réagissent» à ce qui leur est proposé; ils discutent le pour et le contre des changen'lents envisagés et donnent en toute shnplicité leur manière de vo!r. Il n'l'est revenu qu'une candidate, qui a 'eu l'honneur, l'année dernière, de trouver un passage de son travail sur « l'Etude du milieu» « censuré» par l' « Ecole Primaire». est inquiète sur la valeur de son travail et en souci pour l'obtention de son brevet de capacité. Qu'elle se rassure - elle, et beaucoup d'antres! Les devoirs les meilleurs sont ceux qui font preuve de « réaction personnelle », même si la réaction devait être en opposition avec les idées émises par l'ouvrage proposé à l'examen, même si parfois ' la réaction devait paraître ou être quelque peu exagérée. Les « mise's au point» de l' « Ecole Prhnaire» ne SOl:l t pas des bUhues ; notre Revue ne se ,p ropose qu'un but: servir. Après ce préambule un peu long, venons-en à l'ouvrage de M. DoUrens : « L'enseignement individualisé ». Quel accueil lui fut-il réservé?

Un accueil bien différent, suivant les caractères ... En général, le premier contact se fit sous le signe de la défiance - défiance assez naturelle à l'égard de tout ce qui est nouveau, de tout ce qui ne cadre pas avec les positions acquises. « Le titre de cet ouvrage pédagogique m'a fait haussel' les épaules et l'épaisseur du volume a fait naître un gros soupir, écl'it une candidate. Encore une nouvelle méthode que cet enseignelnent individualisé! Or, dit le proverbe: Pierre qui roule n'amasse pas mousse. A vouloir changel' l'ancienne manière dè faire

que d'aucuns dévorés pal' la soif de l'inédit prétendent surannée, pOUl' instaurer un système neuf, n'est-ce pas aller au-devant d'un échec presque certain, n'est-ce pas perdre son temps et sa peine ? » (S. S.) Mêm.e note de réserve dans l'appréciation n'lalicieuse de Rde Sœur M. :M .: « NIe voilà depuis quelques jours en cOInpagnie du livre de 111. Robert Dottrens: L'Enseignement individualisé. Je ne peux dire que le premier contact avec cet ouvl'age pédagogique a pas provoqué en moi beaucoup d'enthousi?s~e. C':st "qu'ay~nt ~u le plus souvent pratiquer et ayant pratlque moz-meme 1 enselgnement collectif je suis pleine de préjugés contre ce nouveau IIwde d'enseigneInel;t qui tend à prendre la place de l'ancien que (estime et qui a certes bien sa valeur. ]1,1. R. Dottrens et ses Clldes sont très savants, je le comprends; je sais aussi que, dans son Ecole du Mail, il a expérimenté tout ce qu'il nous expose dans son ouvrage et je ne doute pas de ses résultats.~ ..J e ne veux pas,. tou~ tefois, critiquer M. Dottrens, ni I~Ec~le exper.lmentale du, NIall .qw a partout si bon renom. Ce serCllt blen hm'dl pour u:ze Jeu~e ,zn,s: titutrice comme moi! Je ne voudrais pas encouru' la sevel'lte du distingué Directeur qui a vite fait de prendre la plume pOUl' défendre point pal' point sa méthode. Nous nous ,rappelon.s en. core comme il a bien su cette année, dans notre « Ecole Pl'lmazre », justifier son écriture script. ' D'ailleurs, si d'une façon générale cette méthode ne me plaît guère, j'avais, même avant d'avoir entendu pm}er r?-e l'E}cole du Mail, employé de temps en temps, pour des recapltulatzons pal', exemple, des fiches individuelles. J'ai entendu dire que certaines institutrices, comme moi tout d'abord opposées à cette méthode nouvelle, s'en étaient, Œf!rès renseignements plus précis , et essais, tout simplement épl'lses. Peut-être, comme elles, me laisserai-je enthousiasmer! » , Comme l'indique le dernier paragraphe de la citation précédente, la défiance fit bientôt place, en général, à la curiosité, puis à la sympathie : « Le titre de l'ouvrage imposé à notre étude par le Département de l'Instruction publique avait éveillé en moi une vive curiosité écrit une candidate. Sa lecture répétée ne m'a point déçue p~r la suite, mais au contraire me réservait une véritable satisfaction. Cet ouvrage court et clair qui ne pose point de dogme, mais propose des suggestions, se révèle d'un intérêt' captivant. » (R. G.) Et la sympathie se Inua chez certains - chez certaines, sur'tout - en enthousiasme; non pas un enthousiasme en parqles, seulelnent, Ilnais un enthousiasme qui se traduisait immédiatement en actes, témoin cet aveu qui fera pla~sir à M. DoUrens : .


-240« Après la lecture de cet oUVl'age, nous étions si emballée que nous avons confectionné 150 fiches! » (S. S,) Ne croyons pas cependant que to'us soient si « emballés» pour le moment ! Si quelques-uns eurent l'avantage de faire l'étude de l'ouvrage de M. Dottrens dans une ambiance charmante - ce qui ajouta au charme du livre - telle cette heureuse candidate qui écrit: « Ce pl'Ïntemps, je lisais le livre de NI. Dottrens avec avidité dans une atmosphère toute faite de la paix du mayen de S ... , des senteurs enivrantes des forêts d'az'olles et de sapins, et de la fraîche musique des sources à la voix de cristal. » (A. V.) il en est d'autres qui versèrent quelques lannes que la difficulté apparente de la tâche firent jaillir prématuréInent; (nous ne trahirons pas, par des initiales indiscrètes, ces cœurs tendres) ; - il en est d'autres surtout qui durent s'astreindre à un travail pénible, ,quelque part « En campagne», après les heures de service; ce qui contribua sans doute à diminuer leur enthousiasme pédagogique, et les incita sournoisem,ent à donner leur appréciation dans un langage assez Inilitaire, tel ce caporal qui écrit: « J.11. Dottrens a fait malgl'é tout, pour nous Valaisans, un livre purement théorique. Il eût été intéressant qu'il vînt lui-même dans une de nos écoles de montagne où le maître do.it simultanément enseigner les règles de géométrie, les rudiments d'al'Ïthmétique, le syllabaiz'e, et qu'il entl'eprit cette rénovation et nous communiquât ses résultats ... Dans ces chemins glissants, il faut êtl'e prudent. Une pédagogie ne s'écrit pas. C'est un art et l'art n'a pas de règles fixes. Le véritable éducatez..lr sent en lui-même sa vocation d'où découle le désir de se perfectionner. Celui qui est conscient et digne de sa tâche, naturellement, apportera les modifications utiles à sa méthode. Quant à écouter toutes les voix de l'extérieur l'élémentaiz'e bon sens condamne cette naïveté. Cal' aucun prin~ipe pédagogique venu de l'étl'anger n'a l'épondu pleinement aux besoins de notre canton dont le caractère ne supporte aucun parallèle. IIlais, l!-ne fois, chez nous, ne sera-t-on pas capable de faire quelque chose d'adapté qui nous aidera à mieux formel' les Valaisans de demain? » Et voilà! La suite des articles nous montrera qu'entre un enthousiasme aveugle, sans conditions, et un refus catégorique, il y a place pour une solution intermédiaire qui sait tirer parti et faire son 'pr~fit. de ce qui para!t à premi~re vue complètement inadapté et IrrealIsable; et peut-etre en VIendrons-nous à conclure avec Mme B.:

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« L'enseignement au moyen des fiches sentit d'un pl'eCleux secours dans nos classes à plusieurs degrés où il faut partager son temps entre trois divisions et des élèves de force très inégale. Si nous avions à la disposition des élèves des fiches préparées avec soin, le temps serait mieux employé, la discipline sauvegardée et l'émulation renforcée. » Ou avec Mlle R. G.-C. : « Il y a du plaisir à constater que la méthode Dottl:ens s'applique pw,ticulièrement bien aux écoles à plusieurs degrés et pal' conséquent convient li. notre .yalais; n?us le rép~tons : on pO,!l'Ta ainsi se consacrer plus entzerement a un degre, ou aux fwbles d'un degré, pendant que les autres besognent seuls avec leurs fiches. » En faut-il davantage pour nous réconcilier, si c'était nécessaire, non pas avec un enseignement individuali.sé intégra~, ü:r~­ alisable et non souhaitable, mais avec un enseIgnement IndIVIdualisé partiel, complém,entaire de l'enseignenlent collectif? (A suivre.) L. B.

fUmer et connaître L'éducateur qui veut 'f aire œuvre utile doit connaître les enfants sur lesquels s'exerce son action afin d'adapter son ensei:. O'nement au caractère, au tempérament de chacun. C'est un prin~ipe acquis. Les pédagogies ;les plus anciennes déJà ~'ont posé ~t plus près de nous, S. Jean-Baptiste de la Salle dIsaIt: « Ce dOIt être une des principales attentions de ceux qui sont ernployés à l'instruction d'e s autres que de savoir connaître leurs élèves et de discerner la Inanière dont on ;doit se conduire à l'égard :de chacun d'eux. Cette conduite dépend de la connaissance et du discernement des esprits. Vous devez souvent demandel' à Dieu ce discernement comme une des qualités qui vous sont le plus nécessaires pour la conduite de ceux dont vous êtes chargés». Pour rendre pratiqtle cette reCOInIl1andation, l'éminent pédagogue prescrit la Tenue de Catalogues des défauts et qualités des élèves, catalogue que le Inaître passait au maître de la division supérieure dès la fin de l'année scolaire. La tenue de ces cahiers, soigneuselnent conservés dans les archives de l'Institut est un éloquent témoignage de l'importance attribuée à ce travail. La ;pédagogie moderne a renchéri 'e ncore. Venant à une ép~­ que d'inventions, elle a apporté à l'étude de l'enfant cet espnt avide de recherches, de contrôle qui caractérise notre temps. Elle a multiplié les expériInentations, dressé savamment d'innombr~­ bles « tests» sur les lois de la vie et souvent Inême, les a empnsonnées dans de brèves formules mathénlatiques. Il en est sorti


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une vaste littérature, des lnéthodes nouvelles, qui, sans nous apporter toujours plus de lumière, nous a sans cesse .r amenés au problème central de l'éducation: connaître l'enfant. Elle aussi, reprenant l'idée chère au Fondateur des Ecoles chrétiennes .a insisté, avec la ténacité d'une grande conviction, pour faire pénétrer <;lans l'école le systèIlle de la « Fiche scolaire». Tel est le signe sous lequel nous vivons. Mais, il faut bien vite le reconnaître, la paresse et la Toutine sans cesse nous lllenacent de leur rouille. La flamme tend bien vite à s'éteindre sous les coups de vent, au tournant du cheluin. Une lourde besogne luatérielle nous alourdit et je songe à nos classes de 40-50 élèves. Organisation, leçons, corrigés, tout cela c'est tellem.ent astreignant. Peu à peu, une sorte de mécanisation envahit notre activité. Sans nous en rendre bien cOlllpte ou dans un vague sentiment de défaitisme, nous passons au rang de machine. Le beau métier , que nous faisons perd de sa ;saveur parce que nous en perdons le sens profond. Alors il faut réveiller dans notre cœur, l'intérêt de l'enfant; il sera comme la sève nouvelle qui monte au printemps dans l'arbre dépouillé et le fait éclater en frais bourgeons. Cet aIllOU!' indispensable, ce souci de la « terre» 'q ue l'on travaille, rétablit les contacts nécessaires et tout intimes, l'esprit de recherche, d'adaptation à la vie jeune en perpétuelle évolution. Il opère un renouvellement constant dans l'âme de l'éducateur, le tient en haleine, fait ouvrir les yeux, chercher, ,c onclure, et aboutit à ce flair pédagogique qui est la meilleure récompense d'un vrai dévouement. CornIlle dans le cœur de la mère, il devient l'inspirateur d'une psychologie fine et avisée. S'il est vrai qu'il faut connaître pour aimer, il n'est pas moins évident, qu'il faut aimer pour connaître. L'expérience des autres peut nous aider puissamment dans ce travail personnel. Au hasard d'une lecture, on rencontre parfois telle stylisation ou classification de caractères très suggestive; opportune, parfois, elle oriente ou aide nos observations, et jette tout à coup dans l'horizon .p sychologique de notre classe une lumière appréciable. A titre d'exemple, la classification de M. Daniélou dans « l'Education selon l'Esprit.' Elle a pour base une vertu fondamentale et des plus menacées dans l'âme de nos enfants: le désintéressement, c'est-à-dire l'aptitude du cœur à aimer, à ·a pprécier ce qui dépasse les intérêts matériels inlmédiats, ou le cadre de nos préoccupations égoïstes. Elle aboutit aux cas suivants: Al1- bas de l'échelle, les âmes arachnéennes, les égoïstes passionnées, incapables d'entendre un autre son. Elle seront toujours au centre de leur toile.

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Puis, les ânles « sensitives» dont la violence des ilnpressions envahit tout le champ de la conscience et emprisonne toute l'activité : thnes d'adolescents, âmes en état de crise, toutes guér:issahIes. Les égoïstes a vides de jouissances, à qui tout est dû, incapab les de sacrifice et d'effort, jalouses du bien des autres; ou enfants gâtées, riches et jolies, habituées aux adulations, âmes à ouvrir à l'adIlliration, ou à approfondir au contact des leçons austères de l'Evangile. . . Enfin, les désintéressées dans l'ordre restreint de la fanlille, sentiment qui relève de la chair et du sang et tout au sOlnmet, les désintéressées selon l'esprit qui sont l'élite, l'espèce rare, ayant le sens inné du bien génér a l prÏlnant le bien particulier, du bien spirituel, dépassant le bien matériel. De ce point élevé, jugeons notre classe, nos élèves, étahlissons des niveaux, jaugeons les déficiences. Ecoutons parler nos . enfants de cette oreille-là. Faiso11s COnl111.el1t er les événelnents et nous saurons jusqu'à quel point le nlilieu an1.biant a matérialisé les jeunes ànles et les a rendues inaptes à apprécier des valeurs supérieures, COlllbien l'idéal a de la peine à se faire jour tant les intérêts matériels, le goût du plaisir, les appétits de lucre ont , poussé dans leur {hue une végétation touffue. Dans une cl,asse d'enfants de 15 ans on donnait ce sujet de composition française: « Vous êtes en p lace, donnez de vos nouvelles à une aïnie ».' Sur les 30, compositions, cette phrase. : J'ai tille bonne place, j'ai peu de travail el" je gagne beaucoup. Aucune ébauche de préoccupation supérieure. . , C'est décevant. On s'attendait à voir bouillonner un flot de nobles et généreux desseins . Et c'est un laillentable état l11.orà( qui transparaît. Essayons un peu. Les indices seront très concluants. . Ainsi la lecture, le livre ou -la feuille, tant9t d'une façon, tanttôt d'une autre, nous aidera à nous mainteni,r en ,forme, éveillera notre attention, soutiendra notre activité dans un ordre où donnir c'est mourir. Sr. L. La seuie machine 1 vraiment portable Fr. 170.-

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he trésor caché dans le champ (Suite et .f in)

IV ·L'i'm mense .m ajorité de Il'a 'clientè1e 'de l' « .gcole> 'p ,r in'laire» en li,gant les réflexions de lM. Jean Follonier sur « l'Enfant paysan »', 'Peut trépéte.r: « J'ai été, autrefois, cet ,enfant.» AMons quelques pas plus iloin et réveiLlons 'nospl~emières réminiscen:res: Que,l lee i1mages ont Ip euplé notre âme novke, Quels pressentiments ont agi1ïé notre ,c œur vierge? Quels désirs propuLseurs ont mû nos rêves, Qu elles aS'pi-rations ont sou.levé nos ailles toutes neuves? Cette rétrospection vers une phase brumeuse de notre évolu,t ion personnelle nous fournit 'la clef die l'étroite prison où souffrernt inconsciemlment le,s jeunes âmes paySannes et imp,l orent la i1um.i~Te du grand jour. E,t si nous essayions de ,se,couer le 'sou'ci in'1po,r tun des jeunes ex-istences qui ,S'ol1k-itent Iplus de -clarté, si, ·avec la désinvolr ture .de gens instruits ,qui ont ,col1lq'uis .leur ,placeau sOlleU, nous nous débarrassions des 'quémandeurs infatigables en disant: « Après tout, 'Ce n'est qu'un .enfant de 'Paysan; i,l est toujoli'rs as,sez' bon ;pour ,r emuer la terre», nous entendrions le M;aître de la vie prendre la ' défenSe de ces petits, de ces plus petits. Quel est ·d'.a iJleursl [l'otre don !prophétique pour que nous IPréjugions ainsi les ,d·e,süiIlées? Dieu ·choisit l.es :p rinces des nations , 'Où il Ilui Ip laît, sla ns If aire halte 'devant :l a chaumière, et si ces élus Igrandiss·ent danJS Ile sentÏoment d'avoir ,été négligés, rebutés, voir rué,prisés, leur .ress,e nti'ment .retombe loull'dement s,ur lIa sOrciété Iconte·m ptri,ce. !C'est d.ans le sillon des vr,é mières aJnnées qu'e torrilie .la s'emence qui .lèvera en hléou en .i vraie. L'école rurale soucieuse du trésor ,caché dans le ,®alllp ne peut être conçue, eSquissée, élaborée et réalisée que par ceux qui possèdent la connaissance expérimentale, personnelle de l'existence rurale. A ,cet égard le Valais se trouve dans une s·i tuation privilégiée; Ison 'coJ'p's . 'enseignant, soncle,r g·é, ·se·s ,ch e·f.s , ,s es autorités sodale:s sortent en grande majorité de l·a soucIhe !paysanne. Bien plus, nous- avons des. é!cil'ivains, des poètes, des ,artis-les \pour Iqui ir a vie [rurale et 'Illon ta.gnarde n'est vas 'seŒl.e:ment un thème d 'heureuses ·t rou.vail'les, mai,s ia s,o urce .féconde d'inspiration et, ,ce ,q ui ·est :r are, un cham,p d'action Ténova,trice; ce n"eJst ·p as peu que de pouvoir nous enrichir odes Ibiens des Géorgiques ·chrétiennes du ter.roiT. Mais pour monnayer ces trésors dans la vie scolaire courante, il faut la ctlairvoyance et l'initiative des maîtres et des maîtresses p1'Ïmaires : celles ,des vétérans ,qui ,m aintiennent 'la liaison vivante, la circulation .féconde entre hie'l' et aujoUl~d\htui, Ice,lles 'des jeunes Ique nous avons vu sortir de .la Ie'hrysalïde jucvènile et qui, moins ·encomlb:rés d'un bagage qui ,s'est alourdi .le long ,c-hem.in f.aisant, 'frayent ,d'une 'm ain de nouvel.Les voie'S' tout èn ' ·continuant de 'l'·autre à tendre .la ,chaîne du passé.

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La vérité substantielle, les idées fécondes et propulsives, la vue claire de la tâc'he prochaine, nous n'avons Ipas besoin de lels déte,rrer dans les 'p archemins pous's iére.ux., d~ les ·sur.p rendre dans les -discussions des salons et d€ts .cénaf'l.es, de 1 'é'Pie.y dans les ondes raJdiophoniques, de tl'ente.ndrre vibTe.r c1aJl1s le·s trémo'u ssemerrrts du théâtre; ,l,a ,f ascination de la bagateHe ne peut que donner Ile ,change. L'humanisme paysan viaJble et 'calJ)a!ble .de mettre elfi valeUil' le trésor ,s pirituel enfou'i dans nos 'poip ulatiollis rur.rules se·r a, ,comme nos iruits, nos blés et nos foins, le :p roduit ex:quis de .la vie ,po'Pu}.a,i re où ,persiste encore un .fond de santé ·spiritueHe enrichi, fortifié et ennobli ,d'éne'l1gies s'u rnatureJ'l es. Ce qui vient d'·a illeurs n'est ,certes ,p as à -d.édai,gner. iL'autarrcie économique peut être lune dure :née,essité; dans le do,m aine spirituel, 110US aurions tort de mé~omlaîh:e la fécondité d'un échange fraternel. Ce ·que d 'au·tres édur.ateur,s ,ont vu peut servir de ,catalyseur !psychologique, d'étinceUe d'alluma,ge, s i vous voulez, ,p our Ip rovoquer chez Inous-mêmes ,des .r éalisations vivifiantes, rénovatrices. lMlais' que.krue désirabl,e que ,soient Il es ruppOJ:'ts .d'aiTleurs, ·c'est à nous de 'P éüir le Ipain spirituel des jeunes générations" d'éclairer le sentier de lIa vie ,m ontante.

v. Nous avons fait allusion ,p lus haut là une note 'caractéristique de t'évO'lution de l'enf ant 'Pay,s'a n: une cerlain,e lenteur à franchir le seuil de la puberté, comme on P€·ut le c-onstater dan·s les école-s ,cantonales .où de-s l'Ul' aUX de 1'5 ans avoisinent ave'c de·s C'ondisdprle.s sensiblem'ent IPJl us jeunetS. Mesurré .à .l'aune bien imparf.a ite ,des notes de classe, ill y aurait ,lJà un retard de deux ou -de trois ,ans. Il est il'l'utillie de dire jusqu'à quelle 'm esure Jes situations di:f.férentes ont maintenu ,ce -dér.alRge Rpparent que le robuste :pas ,camp.élIg'lnard rattrrupera aü' 'cours des études. Ce que nous voudrions souligner) ,e'els t que, Inêlue en -dehor·s tele toute idée -de rivalité, l'enfant paysan, devenu adolescent, arrive au bout de sa scolarité primaire sans avoir atteint l'achève1ment provisoi.. re que l'éducation iPopulaire doit assurer à .l'ensemblle des jeune·s. Au Im oment où les portes -de récoTe se referme-nt -derrière, lui, s'ouvren.t devant lui de noü'Vea,ux horizons, s'éveillent en lui de nouvelles curiosités qu'on ne peut ,p as 'congédie,r ave'c :les livres us·és et la ,dis-ci[pline s'co,l aire. Nous sommes lià devant u.ne situation Iqui n',est évidemment 'pRS p.artilculière à nos émandpés qui restent .à lIa ·ca'l11!pagne, 'mais qui semble s'imposer à notre attention avec une plus grande insistance. Le,s ·m aî.tr8ls .qui ont eu là ,cœur de mettre leur enseignement à la portée des différernts âges et q'ui ont eü' affaire avec les mêm€\s élèves à Il 'école Iprim,aire etau ,coü'rs ·complémentaire, auront ,pu ,constater 'l uaintes fois la nouveLle 'p ouss·ée intelledueUe 'q ui n'est autrE'


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que lIa manif~station de 111. pub.er.té spirHu.eUe ,r eta,rdée. Une partie du trésor ,c aché est roesté ~nfouie, r éserve qui -doit enrichir une no'u velle , étape de la vie. Lorsqu:e les cours ·d'adoles,c'ents · ,n'étaiEnt que la répétition d e iIl1>atières déJà a'p.prises ,et répondant à peu près à la capacité rie : 'àge ,p ré;pubère, i:l s ne Ip ouvaient ip as convenir à ,des ·esprits plus mûml's qui les Isubissaient. POUl' que nos . jeunes paysans ne restent pas 9lIl1prisonnés dans un certain infantilisme intellectuel et mo,r al, mais aniv·ent à la maturité (sa'l1S ,l e diplôme qui est a cces·soire), il l E'ur faut un nouvel a:liment ,à leur nouv.el 1a.ppétit; il ,faut creuser 'plus pro.fondément à la reooeJ'·che du re·s te du trésor. Au lieu qu'un ·coup de pic ,au h asard vi enne heurter maladroitement la masse p.r é.cimL s ,~ , 'u n s ondage ,p rudent ,peut l' amener au jour ,sans dom1mage. L'époque actuelle réclame enCOll.'e plus impérieusement l'aposto lat de l'initiation juvénile. Par la Ifol'oe des ·changements, tant d'instHution s vidées de 1elU' sens traditioa:~:ne,l tomiberont en désuétu'de; mais l'idée qui ,l eur a donné naissance doit se créer une autrE' .forme. La transition de l'.ancien au nouveau est odéJkate.· Le ,t résor caché est tlouhlemem: m ena cé: ,p ar l'incoTD.préhension de ·ce'u x qui s.' attardent aJUx situation s a1cq'uises et ,p ar l'emip ressement intempestif, irr.espe'Ciueux des n ovateurs pouss és ip a r la ,glorioIE\ de l'il1'novati01'1. 'L 'inse r.te Ip rend 60,n te.m ps pour sortir de sa ·co,q ue. Réu ssÜ', a u mÙieu des ·catadys·m es en cours, à sauver la partie du trésor' caché :réservée à il'a dolescence, ·c'e's't le problème le plus difu ficHe de l'école populaire, .de l' éducation r urale. IP ,rép arer le ,citoy,en, le ,p rofessionnel et l e ,p ère de -dem·a in, initier la fùture Iuère et ménagère à sa mis·s ion, voi,1à .q ui exige toute .l'expérience et le dévouement de's a mis de Ja jeunes se. Nos autorités y SGngent. !Mais les maîtres et les maîtresses les mieux nantis d'exp érience doivE'nt y aider, .ainsi que les jeunes ani. més du. désir de faire honneur fa leur mission. Faut-il pour 'c'e/l a des loisirs extr.aOl~dinaires ? Lorsqu'un jour, au retour d 'une excursion de botaniq'ue, .nous 'èc'hangeàmes ·quelques réf.l,exions avec un jeune régent, 'ceilui-lci nous répondit: «!La s'ciemc·e, c'est bien ibeau; mais ,le moyen? » S'il s'agissait id d'une ques tion s'c.ientifique, nous Ip ourrions 'hésiter là juste titre. Nous s'Ü'mn1es en . face d"nn problème pratique où :l 'étude 'n 'est sans doute pas sUlp el' f,l u e, mais où il ,faut avant tout éclair.cir, Ip ré.ciser et .a p:p ro,f ondir ,des :sü1utions 'p ratiques dont plusieurs possèdent d'es notions ·as·sez viva'l1te'S pou·y se.rvir de !p oints de départ. m

VI Nous eùmes un jour lI a visite de deux paysans qui .vinrent en toute confiance noutS montrer un trésor. Hs lE' retirèrent s01gneusement de leur ,sac et le déballèrent aver. ip récautiol1. C'étaient des Ip laques d'un beau schiste bJeuté .i ncrusté de cristaux :

« C'est en d·étfonçant notre vi,gne que nous avons décou,\lert cela. » « ,Ce sont, en effet, de jo.lis ,c-ristaux. ); « Qu'est-ce ,q ue ça 'p eut 'b ien ètre ? » demandèrent-ils, et lE'urs yeux brilolèrent d'<un espoir évident.

,Pouvions-nous, de but en b1.anc" souffler les i.llusions .de Ices braves gens qui avaient même envoyé des ,spécimens d ,e leur trouvaillle à l'-étral1Jgel'? Nous ,l'avons 'attentivernent regardéE\, tournée et retournée, examinée, esslaY'ée au ·ohalu,m e·a·u et ,a utrement encore. Et 'p endant toutes ,C'es .m anipulations, nos deux vis<iteurs nous ont .suivi avec UtIl intérêt tel qu'ils avaient là r·endre de·s Ip oints ,àno·s spedateurs' hahitue.ls. L 'examen est :fini, et nous revenons -à ,côté ·de nos visiteurs: « Et

alor.s ?» sont v,r aiment de jo,l is ,cristaux, bien régul,i ers. » « Est-'re ,que ·ce serait peut-être...

« Ce

Le ,m ot 1eur l'esta dans .la gorge. Nous dÛ'mes enfin .les tirer de la pénible i'ncertitude : « C'est bien dummage que ,ce ne ISOit ,p as de l'or. Ce sont les cris.taux d'un minerai .de f.er, de la .p yrite, qu'on rencontre. quelquefois cla.ns 1'.ardois'e. « Nous ·croyions que peut-être·... C'est très natm.' el. La ,c-ouleur Ip eut bien faire [pens·er à !l'or. » Nos bons :p aysans n'ont pas 'p er-du toutE' leur Ip e,i ne en creusant leur v~gne . Leur vieux régent, un -de 'ceux qui ont m-oissonné leur ,p rovision Ip édagogique aux ,alentours de 1860 ,pendant les cOlurs d 'été, leur am.'a dit que 1.e travail ,est ,u n trésor.

n est un .autre trésor .auque1 ils songent ·p eu, tant la .f.atigue cou.rbe ,leurs ,cor'ps vers le sol .r écËllcitrant : les âmes de leur, enfants. Allons-nous nous ériger en justiders? De ,quel droit? C'est d.e notre tâche ,que noli'S rendrons compte. Le ·clinquantdes ,paroles suaves, le orÜ'urmure des comp.liments Ip eut-être mérités, .la hâte ode re'l1trer de·s gerbes au lel1!de'm ain des se'mai11es, ,peut-être aussi la dére,pti'on e·n Jace odes ohstaclE'S', :l a dureté naturelile des ,cœUll'S ,de 'chair, tout ,cela ternit aussi à nO:8 yeux ode: oprofessionne'ls·, -d'a,pôtres -de la jeunesse, .c·omm.e nous d.i sons ,que1que.fois, J'éclat du trésor Icaché dans les âmes paysannes. La grande .gToire, la .b ene réussite, ,l.a réco'm ,p ense >de ,l 'école rurale, ,c'e.st -de .m ·ettre au jou'r ce trésor, -de. 1e odébarras'8'€Il' de ,l a gangue terreuse et ,de il e faire valoir, ·disa:nt à la suite' -du -divin (Maître des âmes: « Je suis venu ,p our qu'elles ai,ent la vie e.t qu 'eUes l'a,ient plus albondarnment. » C. G.


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Faut. . iJ prendre la bête? Nous étions une denli-douzaine de galopins à peu près du même âge. Notre directeur spirituel, un jeune vicaire zélé comme un apôtre et qui comillle un pinson, nous suggéra l'idée d'aller en pèlerinage au Grand Saint-Bernard. Faut-il prendre la bête? interrogea Emile, dont le papa possédait un fort beau mulet. Pour toute réponse, Monsieur le vicaire partit d'un tel éclat de rire qu'Emile en fut scandalisé ... Evidemment, pensa-t-il, la bête, c'est moi! Et il se delnanda s'il devait atteler. puis, réfléchissant: Après tout, se dit-il, Mr le vicaire n'avait pas tort de .... ne .pas comprendre; j'aurais dû préciser, car mon corps n'est-il pas aussi une « bête» qu'il faut soigner mieux que toutes les autres, car on lui demande beaucoup plus. Le long de. la route, pendant que « l\1arquis» (c'était le nom du mulet), nous véhiculait à tour de rôle, je pensais à la « malice» de Monsieur le Vicaire et à la nlanière dont nous soignons le compagnon et le serviteur de notre âme, notre corps, la « bête» de tout à -l'heure.

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come exemples ' e,n tre mille, celui de saint Jean Bosco (dont tous les éducateurs devraient lire la vie), lequel, doué d'une force physique et d'une souplesse extraordinaires, se servait de ces précieuses qualités physiques pour attirer, retenir, enthousiasmer 1es jeunes toujours avides d'exercices qui exigent de la vigueur et de l'adresse; nous avons celui du cardinal Lavigerie d.o nt la taille et la force athlétiques ne contribuèrent pas peu à faire de lui « un géant de ·l'apostolat» au sens du !maréchal Pétain, qui au temps de Verdun (et peut-être encore lnaintenant) s'exerçait quotidiennenlent à assouplir et endurcir un corps pourtant naturellement vigoureux, faisant de la marche, de la gymnastique, de l'équitation et de l'escrime comme un gars de vingt ans. Et, sans aller si loin, ne voyons-nous pas, dans notre entourage même des exelnples à imiter d'âlnes viriles conlmandant sans réplique à des corps vigoureux, « les bêtes», qu'il faut mieux soigner que les autres parce qu'on leur demande beaucoup plus. N., inst.

fi propos de pensums Ne le dorlotons-nous pas un peu trop notre corps? Nos parents déjà, notre maIn an surtout ne l'ont-ils pas aussi un peu « gâté », se laissant guider plus par l'affection que par les règles d'une éducation virile? JaJmais peut-être la nécessité d'endurcir, de mâter le corps, de le rendre souple, solide et soumis, ne ressort plus clairement que de nos jours où il doit s'habituer à fournir le maxinluln d'erfort et de travail avec le nîÏnhnum de consommation. Jamais aussi, semble-t-il, les jeunes ne furent plus exposés à renverser les rôles. L'abus des sports, une idée fausse de la vraie beauté (qui doit être le reflet d'une belle âme), un luatérialisme raffiné, exposent bien des gens à faire pour ainsi dire de leur corps une idole. Se laissant difficilement mâter, ' le corps tente parfois de conlmander à l'âme au lieu de lui obéir promptelnent. L'école aussi bien que la famille doit, surtout à notre époque de luttes et d'épreuves de tous genres, veiller à ce que l'enfant ne soit plus gâté mais qu'il reçoive une éducation virile. Pour 'le cor.ps, exercices sagelnent combinés, résistance sereine aux intempéries' à la douleur, à la fatigue, etc.; pour l'âme, une autorité absolue sur le corps: c'est d'ailleurs l'hannonie voulue par la Providence qu'on ne saurait ,t roubler Îlnpunélnent. Cette autorité d.e l'~spri~ s~r la Inati.ère, autrement d~t de l'ânle sur le corps n'inc~te JamaIS a sousestimer .la valeur d un physique bien équilibré, VIgoureux et endurant, bIen au contraire. N'avons-nous pas,

Un judicieux article sur « les punitions», paru il y a quel'ques jours dans l' « Ecole primaire », ,nous engage à faire part d'expériences qui ont donné de bons résultats. C'était au temps où l'on pouvait se procurer des séries de pi'oblèllnes groupés selon les notes adoptées pour. les examens par cartes contenant exclusivement des calculs de note 4, d'autres de note 3,: 2 ou 1. Suivant la force de l'élève, au lieu de « lignes », de « verbes» ou d'exercices de langue à présenter en retenue nous lui donnions à résoudre 1, 2, 3 ou 4 problèmes légèrenlent plus difficiles que ceux dont se composait son devoir ordinaire d'arithmétique, ceci afin de lui faire 11lieux sentir combien il est pénible de devoir demander des éclaircissements la u maître quand on a Inanqué d'application. Nous avons vu des élèves « batailler» pt:ndant 20 minutes sur un seul problème, levant de temps en temps vers le maître des regards suppliants, plutôt que de se résoudre à deman-' der · une petite explication. Il est regrettable, à notre hurrnble avis, que le genre de ,calies précité, ne se trouve plus. On peut y suppléer par l'usage de celles qui s'éditent actuellement. en réservant telle ou telle date pour les retenues. Tous les problèmes d'ailleurs sont bons. L'essentiel est que 'p ersonne ne puisse manquer de franchise et que la tâche de ,c ontrôle du maître ne lui prenne pas trop de temps.

Un vétéran.

Vins du Valais 0 RS A T dissipent la tristesse.


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Centralisation en matière scolaire Monsieur Eugène Dietschi, député de Bâle-Ville, a déposé en son ten1ps au Conseil National un postulat dont voici la teneur : « Le Conseil fédéral est invité à faire rapport aux Conseils législatifs sur la question de savoir s'il n'y a pas lieu d'encourager l'instruction et l'éducation civiques: a) en développant à tous les degrés l'enseignelnent obligatoire sur la connaissance de la Constitution et les bases de la vie nationale; b) en introduisant à titre général au programn1e des écoles moyennes et supérieures des leçons consacrées à des souvenirs patriotiques; c) en ëditant et répandant largement des n1anuels unifonnes servant à la formation d'un esprit national et démocratique; d) en facilitant, pendant les vacances ou les loisirs, les échanges intellectueb:. entre Confédérés. » Les intentions du député bâlois sont excellentes, nous en sommes persuadé, mais quelques-unes de ses idées sont particulièrement dangereuses. Pour essayer de nous le démontrer, d'aucuns ne manqueront pas de faire revivre le spectre du Bailli fédéral de l'enseignen1ent, cet épouvantail que l'on a Inaintes fois fait apparaître aux yeux des électeurs rOlnands surtout. Ce n'est pas cet argument qui nous inquiète. Il nous est même pennis de voir la figure de ce bailli sous les traits avenants et ain1ables d~ certain inspecteur fédéral de l'enseignelnent commercial que nOllS connaissons bien et qui rendit et rend encore de signalés services à notre canton. Que le savoir de nos élèves soit contrôlé par certains COlTImiss aires fédéraux, cela non plus ne saurait nous émouvoir autrement, car nous avons l'impression que l'instruction de hase donnée dans nos classes peut soutenir la comparaison avec ee que l'on obtient ailleurs. Dans la règle, nos élèves ne sont ni plus instruits, ni m.oins instruits que ceux des cantons confédérés. Il y a chez nous COInme ailleurs d'excellentes classes, de 1110ins bonnes aussi. Ayant dirigé pendant de longues années une institution comprenant des élèves venant de toutes les régions de la Suisse, nous nous SOlnmes forgé une opinion à ce sujet et elle est basée sur des faits précis. Nous pourrions dire, dans le mên1e ordre d'idées, que les classes de la montagne ont souvent des élélnents meilleurs 'q ue celles de la plaine et que l'on obtient parfois avec ces élèves plus travailleurs, plus appliqués, Inoins distraits, d'aussi bons résultats avec une scolarité moindre. Mais il ne faut pas vouloir généraliser; on peut seulement poser en principe que trois facteurs concourent à déterminer le niveau d'une classe : le maître, les élèves · et le milieu. Or nous soutenons que la comparaison ne nous est pas défavorable. Aussi

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nous ne craindrions pas de mettre nos élèves en présence d'un inspecteur fédéral. Ce n'est donc pas cela non plus qui nous inquiète dans l'intervention ·du député bâlois. Ce qui fait aujourd'hui la force de notre pays, son originalité aussi, c'est le système fédératif tel que nous le concevons. Dans bien des domaines les cantons ont conservé leur entière autonomie; ils peuvent légiférer comme des Etats souverains. Tout en constituant l'Etat fédératif, donc en cOlnposant par leur groupement un tout solide et bien équilibré, ils n'en conservent pas moins leurs particularités, leur caractère propre, leur n1anière de vivre et de penser. Chaque canton apporte ainsi à la communauté en offrande ses biens, sa culture. Et COlnn1e tout cela varie seiol1 les Etats,' le patrimoine national présente une richesse que l'on ne saurait retrouver dans un pays unitaire. Or, l'enseignelnent prin1aire sert de base à toute culture; il imprÎlne dans l'âme ·de l'enfant une en1preinte souvent profonde qui se traduit dans la il11.anière de sentir, de penser, de vivre. Unifonniser cet enseignement, surtout celui qui s'adresse au cœur et à l'esprit, c'est tout n1ettre en œuvre pour changer le caractère 111ême d e notre patrie, c'est r enoncer à ce qui fait notre gloir e, à notre raison d'être Suisse., à ce qui nous différencie des autres, à ce qui enfin, a puissalnn1ent contribué à assurer notre 'indépendance. Car on est de son village d'abord, de sa COlnlnune ensuite, puis de son canton et parce qu'on est attaché ' à ces petites patries, et à tous les souvenirs particuliers qui s'y rapportent, on aÎlne plus intel~sélnent la grande patrie, la Suiss'e. Et l'on considère les Confédérés non pas comme des étrangers, mais comine des frères qui travaillent de leur côté à la grandeur du pays comn1un. Voilà pourquoi nous ne saurions admettre un n1anuel unique, niveleur de pensées, chargé de fixer dans tous les cœurs un même credo politique afin d'obtenir par là le citoyen « standard» officiellen1ent étalonné et contrôlé. Evidemment nous ne devons pas être des fédéralistes à tout crin, aux yeux fern1és. Il est des dOimaines où la Confédération a raison de légiférer; les circonstances actuelles, l'évolution économique, politique et sociale que subit notre hUlnanité exigeront peut-être que nous accordions de nouvelles compétences au pouvoir central. A cette en1prise nous ne pourrons nous opposer d'emblée sans avoir au préalable bien considéré le problème. L'intérêt supérieur du pays, pour autant que cela ne heurte pas nos convictions intimes, doit rester la suprême loi. :Mais ne laissons échapper aucune des prérogatives qui touchent à notre culture, à notre esprit, à notre caractère de citoyens d'un canton suisse. C'est encore le meilleur ln oyen de conserver les valeurs individuelles 'o riginales et .c réatrices, et c'est collaborer loyalement à la défense spirituelle du 'p ays ... à sa défense. Cl. Bérard.


II. VOCABULAIRE

PARTIE PRATJIQUE LANGUE fRANÇAISE Pliemière semaine

Centre d'intérêt: NAVIGATION ~ A consul~el': Jean Peit~equin: ~e canal transhelvétique du Rhone au RhIn. - Pages sUIsses, cahIer No 3 (prix fI'. 0.60 dans toutes les librairies). '

X. RECITATION Le bateau

Sur la Iner qui brame Le bateau partit, Tout seul, tout petit, Sans voile, à la rame. Si nous chavirons, Plus ne reviendrons, Sur les avirons, Tirons!

Sur la !luer qui branle Il est revenu Tout seul et tout nu Le bateau sans rani~. Plus ne partirons, Plus ne reviendrons. Sous les goémons, Dormons! Jean Richepin Le départ du bateau

J'ai vu l'escalier noir, le radieux cordao'e , Les courageux petits canots de sauvetage Toujours 'Prêts à sauter sur l'océan vermeil. Les nègres transportaient bagage sur bagage; On vendait sur le quai le portrait du bateau; La fumée annonçait qu'on partirait bIentôt, Car le dernier flocon touche au 'Premier nuage. Ah ! quel que soit le but et quel que soit le bleu Un navire qui part , tremble toujours un peu; , Le pont est plein d'écume et le ciel plein d'alarme' Un navire qui part n'a jamais le cœur fort: ' A cause d'une vague il tremble dans le tport. : Il tremble dans les yeux à cause d'une larme. ~

Rosemonde Gél'Ql'd.

Vins du Valais ORSAT bonnes bouteilles.

NOMS. - Types 'de bateaux: on expliquera les noms suivants : vapeur, transat1antique, navire à aubes (aube, roue, tambour) , navire à hélice, à hélices jumelles, à turbine; voilier; brick; brigantin, goélette; sloop, côtre ou cutter.; clipper; baleinière; charbonnier; vapeur à citerne; caboteur; chaland, gabarre; bateau-pilote; barque; canot de sauvetage; flotte, escadrille, escadre; vaisseau amiral; cuirassé; croiseur; croiseur çuirassé; éclaireur; canonnière; torpilleur; contre-torpilleur (destroyer); sousmarin; aviso; porte-avions; affréteur, vaisseau-école, garde-côte; corsaire; anciens types: frégate, · corvette, corsaire, trois-ponts, négrier; embarcations, yole, canot, chaloupe, pinasse, canot automobile; youyou. Marins: capitaine au long cours; patrons de barque; second; voilier; armurier; timonier, chauffeur, vigie; amiral, vice-amiral, contre-amiral, comniandant, capitaine de frégate, lieutenant, capitaine d' armes, enseigne, aspirant, quartier-n1aître, mousse, fusilier, canonnier, mécanicien, soutier, . maître-coq, loup de mer, Iuathurin; mutin, corsaire, flibustier, pirate, galérien. VERBES. - Construire un bâtinient, lancer un sous-marin, armer un navire, blinder la coque d'un navire, calfater un bâtiment (bourrer d'étoupe les fentes), radouber un vaisseau (réparel') , renflouer un vapeur, affrêter des caboteurs; prendre des ris; raccourcir une voile dans le sens de la hauteur, tirer des bords : naviguer au plus près du vent pendant un cèrtain temps, dérou-1er le loch; mettre à la cape: se disposer à supporter un coup de vent; épisser un cordage: réunir ensemble deux bouts du même cordage; amener les voiles; hisser la voile de cap: doubler le cap; jeter l'ancre; faire escale, etc. saborder, couler. Le pont, les cabines, les hublots, les mâts, les cordages, les voiles, "l'ancre, les amarres, le pavillon, la coque, la quille, la carène, le bastingage, la hune, la sirène, les soutes, la proue, la poupe, le roulis, le tangage, à babord, à tribord. III. ORTHOGRAPHE

Préparation: Voir le nUlnéro du 15 octobre. Le petit bateau de Jean

Papa a acheté un .bateau 'p our son petit Jean. C'est un vrai bateau, avec une coque arrondie, terminée par une quille mince, avec un pont, avec un mât, et sa voile blanche. Aujourd'hui, sur la plage, dans une flaque d'eau que la Iuer a laisséE:1 dans le sable, c'est le lancement du bateau. Jean pose délicatement le bateau sur l'eau Iuiroitante; il n'ose le lâcher; s'il allait chavirer !... Enfin, il le lâche; le bateau penche à droite, à gauche .. . ; mais une petite brise gonfle à droite, à gauche, et le bateau vogue sur la mer. Jean bat des ,m ains.


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Le départ d'un paquebot

Depuis un instant, les ilnachines se sont lnises à ronfler et le . paquebot tremble de toute sa cal'casse. Prévenus par la cloche, visiteurs et parents viennent de quitter le bord, et le pont soudain paraît vide. Sur le quai, qu'on domine ain"si que d'un cinquième étage, la foule s'épaissit. Des inconnus, la tête renversée, échangent les suprêmes paroles, avec ceux de là-haut, pauvres mots inutiles où l'on met tout son cœur. Enfin la cloche retentit une dernière fois, de l'avant à l'arrière. Des chaînes grincent. La sirène pousse un cri. 'Cette fois , c'est fini; nous levons l'ancre. Roland Dorgelès.

ques de pêche et les grands voiliers aux . mâtures légères glissant sur le ciel, traînés par d'imperceptibles remorqueurs, arrivaient tous, vite ou lentenlent, vers cet ogre dévorant, quJ, de temps en temps, semblait repu et rejetait vers la pleine mer une autre flotte de paquebots, de bricks, de goélettes, de trois-mâts chargés de ramures emmêlées. Les steamers hâtifs s'enfuyaient sur le ventre plat de l'océan, tandis que les bâtiments à voile, abandonnés par les mouches qui les avaient halés, demeuraient immobiles, tout en s'habillant, de la grande hune au petit perroquet, de toile blanche ou de toile brune, qui semblait rouge au soleil. Maupassant.

A bord du paquebot ({ Pasteur })

Un bâtiment en détresse

1. Le Havre surgit à notre droite, en silhouette, tandis qu'à gauche des bassins étoilent cet hinterland lnaritime et industriel coupé de voies, hérissé de grues, de ponts et de ulâts, que com~ pose un grand port moderne. 2. Sur le pont-promenade, où se fait exceptionnellenlent l'embarquelnent, une année de stewards attend les passagers. C'est l'heure ch armante des rencontres impréru es, des randonnées à travers les coursives, de l'installation dans les cabines si gaies avec leurs panneaux de bois clair, t~ndus d'étoffes IUlni~eu­ ses. 3. La sirène 111Ugit. Presque insensiblement, l'énorme masse du bateau s'éloigne de la gare Inaritinle. Un remorqueur - bouledogue rageur et têtu - la hale et la déplace, faisant touTner lentelnent le beau navire ,q ui, bientôt, dans le bruisselnent adouci de ses hélices, va se conduire lui-mêlne. La n1Înute est élnouvante et belle. Les trois cents passagers accotés aux 'r ambardes debout sur les ponts, les passerelles, 'l es escaliers, regardent d~ tous leurs yeux. Des lnôles et des bassins du vieux port des acclamations mêlées de bravos s'exaltent. La sirène mugit à nouveau plus profondément. Le large s'ouvre, calnle et maO'nifique ,s ans "Lille rid~. Puis, tandis que l~ côte s'éloigne et s'estor:pe dan~ une brume tenue, les ponts se VIdent. Paul-Emile Cadilhac.

Un coup de vent la rapprocha d'eux: alors, ils virent que l'équipage n'était plus maître du bateau. Les voiles arrachées, déchiquetées par le vent, pendaient, lalnentables; le grand lnât était brisé, et les homnles, cralllponnés au bastingage, faisaient des efforts inouis pour résister aux vagues qui, à chaque instant, sublnergeaient la barqu~. T. Tl'ilby.

En bateau

Nous glissions légèrenlent sur l'eau; les deux rives boisées fuyaient derrière nous; et l'on n'entendait d'autre bruit que celui du remous contre la carène dont le clapotelnent se mêlait à la son11.erie des grelots que le~ chevaux' portaient à leur cou. H. ]I,falol. Sur mer: l'entrée du port

Et on voyait d'autres navires, coiffés aussi de funlée accourant de tous les points de l'horizon vers la jetée courte et blanche qui les avalait comme une Ibouche, l'un après l'autre. Et les bar-

Exercices d'applicaHon

S'en référer au numéro du 15 octobre. IV. COMPOSITION FRANÇAISE

La phr.a se -

Le paragraphe -

La rédaction

1) Faites des phrases avec les IllOtS du vocabulaire. 2) Conjuguez dans des phrases les verbes du vocabulaire.

RédactJ:ons. - 1. Dans la forêt vous avez vu débiter un gros chêne; c'est pour construire une barque de pêche. Imaginez ce qu'elle sera. Montrez-la se balançant dans le port, avançant sur les flots, luttant contre le gros temps. Il. Décrivez un départ de bateaux pour la pêche, puis le re·· tour de ces ,mêmes bateaux. 3. On vous a emmené faire une promenade en bateau ou en barque; décrivez l'embarquement, le bateau sur lequel vous avez pris place, les paysages qui se sont déroulés sous vos yeux, le débarquenlent. Dites le plaisir que vous avez éprouvé et le désir que vous avez de voir une semblable promenade se renouveler. 4. Un sauvetage. - « Deux homllles de bonne volonté! }) Sien des marins étaient là, mais la plupart avaient leurs femmes qui leur disaient que la lutte était impossible, et qu'ils allaient au-devant de la mort. Deux hommes de bonne volonté! Dans le canot, seul, le grand Nicolas partit.


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D'abord il gaudilla, essayant de prendre la mer. 'P lusieurs fois de suite, il fut rejeté, mais, toujours intrépide, il recommençait. Alors deux mousses, deux enfants de seize ans, enthousiasm.és, étaient venus le rejoindre. Et le petit bateau, enfin, s'en était allé sur la mer en furie. ' Par momen,t, il disparaissait entièrement; Marie ne vivait plus, nl.ais elle restait là, vraie fille de marin, fière de celui qui, bravant la tempête, cherchait à sauver ceux que la Inort voulait prendre. Sans avaries, le petit bateau était arrivé près de la grande barque; alors ce fut le sauvetage, le retour avec tous les honlmes de l'équipage; il n'en Inanquait pas un. T. Tl'ilby. 5. hnaginez ce Ique devait être la navigation avant l'invention de la- boussole. 6) Imagination d'un texte de dictée. 7) Composition libre (exercice d'imagination).

Deuxième semaine

Centre d'intérêt: AViATION Documentation: « L 'appel des nuages », de Walter Aclœrmann « Pro Aéro et l'école» . Ces deux publications ont été remises gratuitement à toutes les écoles de la Suisse par Pro Aéro. J. RECITATION

L'aviateur tombé dans la campagne

Il gît panni la sauge et parmi la bruyère Où le troupeau le prend pour un pâtre qui dort, Et, broyé, l'appareil a l'air d'une volière Dont les débris épars recouvrent l'oiseau mort. Indifférent au sol qu'un sang si noble arrose Le soir Inéchant s'anime et se métamorphose, Tout, fumée ou parfum, se libère du sol. Un combat d'aigles noirs fuit au fond du ciel rose Un nuage au couchant s'étire, se repose, ' Le silence atterrit et la nuit prend son vol. Pre Fl'ondaie. Premier passage sur mon jardin

J'avais sur la montagne un grand jardin secret 'Nlais, ce soir, se levant du fond de la campagl~e ,Le long biplan 'q ue l'œil des bergers accompagn~ Vint à ma solitude infliger un soufflet.

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Car, doublant nl,on toit basque où presque il s'éraflait, Le monstre pour lequel il n'est pas de montagne Passa sur mon jardin comme le vent -d'Espagne, Et Inon sahle eut son ombre, et mon lac son reflet. J'aurais dû t'en vouloir, ô beau monstre de toile, Moi qui, n'ayant cherché ,q ue l'aigle et que l'étoile, Suis venu sur ce mont, loin du plaisir hUInain, ' Pour avoir à moi seul un ciel qui se déploie! Mais j'ai crié -d'orgueil et j'ai pleuré de joie Lorsque j'ai vu mon ciel devenir un chemin! E . Rostand. U. VOCABULAIRE

NOMS. - L 'avion, l'escadrille, le monoplan, le biplan, l'hélice, le moteur, les ailes, 'la carlingue, le réservoir, le siège, la cabine, l'aéroplane. Le 1?ilote, l'observateur, l'aviateur, le mécanicien, le passager. L'atterrissage; le hangar, l'aéroport, l'hydravion, le fuselage, les cOffilnandes, le train d'atterrissage. Un avion de transport, de tourisme, de bon1bardement, de reconnaissance, de cOllubat; les ailerons, les haubans, le radiateur, le gouvernail; les roues de l'avion, les flotteurs de l'hydravion; -les appareils de bord : la carte, la boussole, l'altimètre, le gyroscope, l'antenne de T. S. F.; un terrain -d'atterrissage, une base pour les hydravions; une combinaison, un casque d'aviateur, un hangar. ADJECTIFS. - Un avion léger, géant, bimoteur, trimoteur ; un aéroplane lourd, gigantesque; une escadrille nombreuse; l'hélice rapide; le moteur fort, puissant; les ailes immobiles; le pilote courageux; l'observateur attentif; le mécanicien habile; le passager craintif, heur~ux, malade. Un aviateur hardi, audacieux. Un vol périlleux. Un avion trépidant. Une descente vertigineuse . Un atterrissage impeccable. Un bruit de moteur assourdissant ... VERBES. - Rouler, ,décoller, s'élever, prendre de la hauteur, planer, glisser sur l'aile, virer, piquer du nez, faire un looping, se redresser, descendre en vrille, en feuille morte, atterrir. III. ORTHOGRAPHE

Préparation: S'en Téférer au numéro du 15 octobre. Le départ de l'avion

Le moteur gronde -de sa voix profonde. Le pilote monte dans la carlingue, fait signe d'ôter les cales qui bloquent les roues; il abaisse ses lunettes sur ses yeux. Le vent de l'hélice courbe l'herbe rase ... puis, l'avion libéré court sur le sol, de plus en plus rapide, et tout à coup il s'élève, plane sur ses ailes immobiles.

Jacques Boulanger.


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----1 ,268 En avion

Les voyageurs gravirent un petit escalier situé dans le vestibule, entre les réservoirs d'eau potable, traversèrent la ChaàTlbre du moteur central, la chambre des réservoirs d'essence, la cabine du pilote, prirent un nouvel escalier et atteignirent le poste du pilote. Tifernand se sentit enveloppé dans un courant -d'air vif et frais. Au-dessus de lui, c'était le ciel ensoleillé. Au-dessous, çà et là, dans l'espace, des nuages que l'avion dépassait bien vite. Cil. Vildrac. Le dép/a rt cl'un avion

L'hélice tournait, jetant derrière un oragan glacé. L'avion gagna la ligne de départ. Le pilote donna les gaz. Le lTIOnstre roula de plus en plus vite, la queue soulevée. Soudain, il gravit la pente du ciel. Le gros oiseau décrivit une courbe et piqua vers le Nord. Il disparut et l'air cessa de frélui r. Gabriel Chevalier. SUl'

le terrain d'aviation

Sur le terrain, cinq avions vibraient. La voix nlonstrueuse des moteurs effaroucha la douceur du matin naissant. Autour d'eux, l'air palpitait. Les nlécaniciens chantaient, les hélices bourdonnaient comme ivres de leur puissance, le 'grand oiseau frémissait. L'aviateur oublia tout pour goûter le bonheur d'être sain, d'être fort et de monter dans l'azur en même temps que l'aurore. J. Kessel. Le départ de l'avion

Voici le pilote elumitouflé dans sa conlbinaisol1 -de toile caoutchoutée et fourrée, la tête sous son casque de cuir jaurie, le visage aminci par le passe-montagne, les pieds informes à cause des chaussons doublés de peau de ITIOuton qu'il porte sur ses souliers. Il examine soigneusement le biplan, inspecte, les COlUluandes, éprouve de la main la tension des haubans d'acier. Il se hisse dans la carlingue suspendue entre les nlâts légers et les toiles fragiles. Il s'assied sur son siège, s'attacqe, vérifie les instruments. L'observateur grimpe à son tour. Il dispose sa ,c arte, vérifie 'sa mitrailleuse, exaluine l'antenne de T. S. F. Le mécanicien lance la grande hélice d'acajou. Le moteur gronde. L'avion vivant frémit, tremble du désir du ciel, souffre des cales qui entravent ses roues, des bras qui arrêtent son essor et l'enchaînent à terre. Le pilote fait alors signe d'ôter les cales. Il abaisse ses lunettes sur ses yeux. Le vent de -l'hélice ;courbe l'herse rase, puis l'avion libéré

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court sur le sol, de pltis en plus rapide, et, tout à coup, il y a du jour sous les roues. Il plane sur ses ailes inlmobiles. Il s'élance dans l'azur. Jacques Bou/enger. Un avion passe

Très haut dans le ciel bleu vif était suspendu un avion blanc qui glissait à travers l'atnîosphère. L'air ét~it pl~in .d'un ronflement d'acier et tous les gens, dans la vallee, qUIttaIent leur ouvrage. Ils sOl:taient en courant de leurs maisons et :egaLdai~nt au ciel. F. Tzmmel'mans. Exercices d'application

S'en référer au numéro -du 15 octobre, IV. COMPOSITION FRANÇAISE

La phrase -

Le parag.r aphe -

La rédaction

Vous voyez passer dans le ciel un avion. Essayez de vous représenter la somme d'efforts persévérants qu'a nécessités une telle invention. Vos réflexions. Conseils, - 1. L'apparition de l'avion. - Ce qu'mi entend d'abord. Ce que l'on voit ensuite: un l1lonoplan, les deux ailes étendues. Au-dessus le ciel bleu. Vole-t-il haut? 2. La SOlTIIUe d'efforts qu'a nécessités une telle invention. La conception d'abord de l'appareil. Le travail de l'ingénieur. Ses plans, ses calculs. Ses déceptions. Sa satisfaction ·ensuite, Puis viennent les travaux des coi1structeurs, des ouvriers, des spécialistes. La construction délicate, difficile du moteur, ~a. mise au point de ce dernier. Le travail de l'acier, du fer, du bOlS. La besogne Ininutieuse des ajusteurs. Vous rappellerez les progrès fonTIidables accOllnplis dans le domaine de l'aviation depuis ,q uelques années. Vous rappellerez les premiers essais des homn1es volants; la preluière traversée de la ~1anche par Blériot. Et aujourd'hui! ... 3, Vos réflexions. - L'aviation est une des plus merveilleuses découvertes de l'humanité. De plus en plus elle supprime les distances pratiquement par suite de la vitesse progressive de l'avion par suite aussi des services réguliers institués partout, de son ~tilisation sous une fornle rationnelle, de la sécurité. Hélas! pourquoi faut-il que cette magnifique invention serve à répandre la mort et la destruction ? II. Vous êtes en récréation. Un bruit de moteur dans le ciel. C'est un avion. Il approche, il passe, il s'éloigne, il disparaît. Aattitudes, conversations, réflexions des élèves pendant cette scène.


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Sujet .t raité. - La récréation bat son plein. Tout à coup, mon oreille perçoit un léger ronronnenlent qui grandit rapidement. A n'en pas douter, c'est un avion. Vite, les écoliers cessent leurs jeux let, le nez en l'air, se massent au centre de la cour. Brusquement l'avion, que l'église voisine nous dissimulait, surgit majestueusement et survole l'école en faisant un bruit infernal. Il s'éloigne rapidenlent, décrit une courbe gracieuse, passe une nouvelle fois au-dessus de nos têtes, à faible altitude, et, après un dernier virage sur l'aile, le gros oiseau prend encore de la vitesse, se dirige vers l'est puis disparaît à nos regards. C'est un appareil n1ilitaire suisse; on distingue nettement la croix blanche et les initiales C. H. :Malgré la fréquence de leur passage, les avions ne nous laissent jamais inlpassibles, mes camarades et nloi. Les petits les saluent de leur lnouchoir ou de leur béret en poussant des cris de joie, tandis que les grands échangent leurs impressions. - Tu as vu, dit Pierre, ,q uel virage sur l'aile ! Je pensais que le monoplan allait s'écraser au sol. - C'est un nouvel appareil ultra-rapide, précise Jacques ,q ui se passionne pour l'aviation. - Encore quelques années et ce sera mon tour de piloter un tel avion, dit Louis, qui tout songeur fixe le point du ciel où l'appareil a disparu. .

Les vertus se Ip erdent clans l'intérêt comme les fleuves dans l,a ILa: Rochefoucauld.

,portabil-es et m8Jchines de bureau, neuves et d'ooca.sli on Vent!:', 'lolc ation,

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révisiorus 'Par tecihniden ditpl1ôané.

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SCIENCES NATURELLES L'Ruion 1. Forces agissant SUI' ['avion. - Quatre forces agissent sur un aéronef en vol: ,l a propulsion produite par l'hélice entraînée par le moteur, la portance réalisée par les ailes et le moteu~, .la gravitation qui attire l'appareil vers le sol et la traînée ou reSlStance de l'air. 2. Organes de l'avion. - Organes passifs: le fuselage, le t~'ain d'atterrissage, le radiateur, l'appareil de T. S. F. Organes actIfs: le moteur, l'hélice, les ailes, les gouvernes ou commandes.

3. Le fuselage. - 'C'est le corps de l'avion, la carcasse. Il est constitué en poutres légères, en treillis, en bois contreplaqué, en aluminium. Il est aérodynamique, car sa forme est conçue de façon à donner le moins de prise possible à la résistance de l'air, la traînée. (Forme hydrodynamique, celle du navire.) La carlingue abrite les pilotes, le lnécanicien, le radio-télégraphiste. 4. Le train d'atterrissage. - C'est l'organe de départ et de contact avec le sol. Il comprend un bâti solidaire du fuselage et un train de roulement comportant un essieu et deux roues. L'hydravion a des flotteurs; l'avion anlphibie, des roues et des flotteurs qui se lèvent et s'abaissent au gré des nécessités. Dans un avion aérodynamique, le train d'atterrissage s'escamote dans le fuselage sitôt après le décollage, ce qui diminue sensiblement la résistance de l'air de la traînée. 5. Les radiateurs sont nécessaires pour refroidir le moteur. Il en existe à eau froide et à air. 6. T. S. F. - Les avions de transport, les avions postaux et les avions militaires sont lnunis d'appareils récepteurs et émet . . teurs de T. S. F. C'est pour rec~voir les comnlunications venant du sol et pour transmettre les leurs. Pour les atterrissages de nuit, la radio-balise entre en fonctions. 7. La voilure. - Elle comprend les ailes en toile ou métallique. Les ailes sont tendues par la lnelnbrure, les longerons et les entrecroises. Elles peuvent être rectangulaires, trapézoïdes, elliptiques et en fonne de V. Cette dernière forme est la plus aérodynamique. Avec une paire d'ailes, on a un monoplan; avec deux, un biplan; avec trois, un triplan; avec plusieurs, c'est aussi un multiplan. C'est le monoplan qui dOlnine. Sur le bord des ailes sont les ailerons, espèces de volets mobiles pemnettant d'incliner et de relever les ailes dans les virages ou de rétablir la' stabilité de l'avion.


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8. Groupe Inotopulseur) moteur à hélice. - Le moteur doit offrir le maximum de rendelnent avec le Ininimum d'enconlbre~ent. Le moteur Diesel est lourd, nIais il a un grand rayon d'achon. Il conSOInme du mazout. Les autres llloteurs sont alimentés par la benzine. Les réservoirs à carburants sont en tlnétal léger, duraluminium. Les tôles des réservoirs sont soudées et rivées. Elles doivent être insensibles aux vibrations, inattaquables aux oxydes et à l'eau de mer. Ces réservoirs sont placés ,près du 'centre de gravité de l'avion pour que la consoInInation ne produise pas un déséquilibre. Ils sont pourvus d'un vide-vite pernlettant de libérer l'essence. Il existe des avions monomoteurs binloteurs trimoteurs. Pour le parcours Zurich-Londres, par eX~Inple, l'aér~bus postal charge 1800 litres de benzine ou carburant. . 9. L'hélice. - Elle fait partie de l'organe propulseur. On peut la comparer aux roues Inotrices de l'automobile. Le Inoteur la fait tourner jusqu'à 2600 tours à la n1.Ïnute. L'hélice a un Inouvement de rotation et un autre de translation en vertu duquel elle se visse en quelque sorte dans l'air, pour faire avancer l'avion. Elle est en bois ou métallique; elle conlprend deux', trois ou qua -' tre pales. L'avion porte en plus plusieurs petites hélices qui agissent co.mme des nlagnétos sur des génératrices pour l'alünentation électrique de l'appareil de vol.

10. Gouvernes ou comlnancles. - Le gouvernail se trouve dans la queue de l'avion. Le gouvernail de profondeur est formé par un pl~n nlob.ile hori~o~tal; le ?ouvernail de direction, par un plan mobIle vertIcal. Le pIlote agIt sur le gouvernail de profondeur au moyen d'un levier vertical placé devant lui et sur le O'ouvernail de direction par un palonnier horizontal installé à El ses pieds, sur le plancher. Le levier porte le nonl de Inanche à balai ou, par abréyiation, de nlanche. Le pilote pousse le manche en ayant pO~.lT la descente; il le tire :\ lui pour la Inontée. Une poussee du pIed gauche sur le palonnier dirige l'avion à gauche; une po~ssée d~ pied droit l~ fait partÎI~ à droite: Le Inanche, poussé à d,rOIte ou a gauche, agIt sur les mlerons qui se lèvent ou s'inclinent, en entraînant les ailes dans leurs nl0uvements Le manche à balai et le palonnier sont reliés aux gouvernails et 'aux ailerons par des câbles. La aouble commande est exercée par deux pilotes. ,11. Stabilité. - C'est la tendanoe naturelle de l'avion en plein vol a garder ou à reprendre son équilibre. Il existe une stabilité automatique, et une .stabilité de comnlande. L'équilibre naturel :st ~ro,:oque p~r, le Je,~ d~s. quatre forces : portance, propulsion, t)ravltahon, trmnee. L equlhbre de cŒnmande est rétabli par les manœuvres du pilote. . 12. Aviation militaire. - Elle comprend trois types d'appareIls : le m~noplace d~ chasse, lemultiplace léger de défense et le bombardIer. Leur vItesse peut atteindre 500 km. à l'heure. Ils L

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sont annés de canons, de mitrailleuses, de bombes. Ils sont pourvus d'un équipement électrique permettant l'éclairage, le chauffage, la photographie autonlatique d'objectifs, le déclenchelnent électro-lnagnétique des bOInbes, le fonctionnement de la T. S .. F. Les hydravions militaires sont catapultés du pont du navire porteavions pour pouvoir s'envoler .s ur les mers.

13. L'avion postal. - Il transporte les leUres, les colis,- les voyageurs. On y trouve un certain nombre de places assises, un restaurant, des toilettes. Par exem~ple, ' l'aérobus postal qui fait le service entre Zurich et Londres offre vingt et une places pour voyageurs; son poids total approche de 10,000 kg. et la durée du parcours est de 3 heures. 14. Aérodromes ou aéroports. - Le départ et l'arrivée de l'avion se font sur un aérodrome. C'est une place assez vaste, aménagée pour permettre aux appareils de vol d'évoluer avec facilité et sécurité. L'aérodrome peut se comparer à une gare avec ses restaui'ants, ses salles d'attente, ses bureaux, ses guichets, ses terrasses, ses nlurs tapissés d'affiches, son va-et-vient de voyageurs, d'employés, de curieux. Il existe, en Suisse, des aérodromes civils à Zurich-DübendOI~f, Berne, Bâle, La Chaux-de-Fonds, Lausanne (Blécherette), Genève (Cointrin), Locarno. On y prend l'avion pour se rendre à Berlin, Vienne, Londres, Paris, ROIne. De là, d'autres services conduisent à d'autres destinations et même jusqu'au contrées lointaines -de l'Amérique, de l'Afrique, de l'Asie et de l'Australie. Avant d'entreprendre un voyage en avion, on s'adresse au service des renseignements des aérodromes ou à une agence de voyage. (Pavoni, Aubert et Cie, Banque populaire.) Toutes les indications concernant les horaires, escales, bagages, assurances, prix des parcours sont fournies gratuitement et rapidement. Du « IB ulletin pédagogique de Fribourg ».

GEOGRAPHIE Canal à écluses et bateaux Le cemal. - C'est un cours d'eau artificiel, c'est-à-dire c~eusé de main d'homme. On s'en aperçoit. à la régularité de son tracé, aux berges surélevées provenant du creusement du lit, au~ che: mins qui le longent, aux arbres qui bordent ces chemins extérieurement, à la constance relative du niveau de l'eau ... Le canal a très souvent pour voisine une rivière naturelle, située un peu plus bas, et les ruisseaux qui s'y rendent, du côté du canal, passent sous celui-ci sans le couper, dans des caniveaux maçonnés.


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Barrages et biefs. - Tandis que cette rivière coule plus ou moins vite, le courant du canal est presque nul. S'il l'acconlpagne assez longtemps, il descend .p ourtant avec elle; nlais . il descend par à-coups, de loin en loin, brusquement, et là, un barrage retient l'eau, en règle et en modère le débit. Le cours du canal est ainsi divisé en sections appelées biefs ou biez (prononcé bief ou bié) , qui sont presque horizontales, d'où l'extrême lenteur du courant. Cela pennet d'y retenir une eau abondante et profonde, capable de porter de gros bateaux. Opposer le canal à la rivière naturelle, où il passe beaucoup plus d'eau, nlais à telle allure que la profondeur y reste faible: le lTIoindre canot en racle le fond de temps à autre. Il est clair que les barrages du canal sont d'autant plus rapprochés - les biefs d'autant plus nombreux - que la pente est plus considérable.

Les bateaux. - Ils sont ordinairement en bois, matière qui floUe d 'elle-lnême ; lnais leur flottabilité tient surtout à ce qu'étant creux, ils déplacent un volunle d 'eau très supérieur à celui de leur s parois. En faire évaluer à vue les trois dimensions: la hauteur est souvent peu visible, la largeur est ,assez faible pour que deux batea ux puissent se croiser facileU1ent. Sur les trois dilll ensions, faire calculer la capacité approxiInative, COlnlTIe s'il s'agissait d 'u n prisme droit rectangulaire: elle est considérable, il y a place pour beaucoup de tll1.archandises. Si elles sont lourdes, - pierre, sable ... - le bateau émerge peu, conformément au principe d'Archinlède. Pour les marchandises qui craignent la pluie, il y a des bateaux b â chés ; il y en a mên1.e de pontés - le pont n 'est qu'une toiture basse en hois grodronné. Le halage. - Le courant est trop faible pour transporter lui-mênle les bateaux qui descendent, lllais c'est un avantage précieüx pour ceux qui lTIontent. Ils n e sont pas autOl11obiles : on les hale au llloyen de cordes, qu'on tire des deux rives - des chemins de halage. Sollicité à droite et à gauche, un bateau ne va ni d'un côté ni de l'autre, si les deux efforts sont convenablement proportionnés: il avance dans l'axe du canal, avec l'aide occasionnelle d'un gouvernail qui permet d'en modifier la direc-tion. Deux bateliers peuvent suffire à le !l1l0Uvoir, mais la traction est faite plus ordinairelTIent par des ânes ou des lTIulets : force toujours modeste, qu'on s'étonne de voir actionner la l11asse énorme du bateau. C'est que le mouvement reste lent, ce qui rend très faible la résistance de l'eau, qu'atténue en outre la forme arrondie de la proue. On ne saurait d'ailleurs accélérer l'allure, car les barrages doivent être abordés sans vitesse, crainte d'ccident . . Le bateau a un logis et une écurie, auxquels on accède de la l'ive par une passerelle volante.

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Ecluse. C'est un:e construction intermédiaire entre deux biefs consécutifs et qui pernlet de faire passer un bateau de l'un à l'autre sans les amener au mênle niveau. Il y a donc là deux barrages, deux portes, séparant l'écluse des deux biefs. Fortement charpentées pour résister à la pression de l'eau, ces portes sont faites chacune de deux battants qui, en se joignant, forment un angle dont le sommet est. tourné vers l'amont, d'où il résulte que la pression les appuie l'un à l'autre. Considérons un bateau montant, et supposons ouverte la porte d'aval: il entre sans peine dans l'écluse, où l'eau est au Jnême niveau que dans le bief inférieur. La porte du bas fermée, il faut ouvrir celle dù haut, mais cela ne peut pas se faire sinlplement par la manœuvre de ses battants, parce que: 1. la pression de l'eau opposerait une résistance invincible; 2. le flot entrant serait si violent qu'il projetterait le bateau sur la porte du bas et enfoncerait celle-ci. On n'ouvre donc qu'une vanne dans la porte du haut, de lnanière que l'écluse mette à s'emplir quelques minutes. Le bateau est soulevé progressivement, malgré son poids; son ascension n'est que la contre-partie de la chute de l'eau du bief d'anl0nt dans l'écluse. Leurs niveaux. égalisés, on ouvre sans peine la porte qui les sépare. Considérer le cas d'un deuxièn1e bateau l11ontant, puis celui d'un troisième ... L'éclusage de chaque bateau déverse du bief d'amont dans celui d'aval un volume d'eau égal à la capacité de l'écluse, diminuée pourtant de ce que déplace le bateau. On réduit cet écoulement au nlinÏ.lnUlTI en faisant les écluses étroites. Examiner le cas d'un bateau ' des~endant : décrire l'opération. Remarquer que, pour faire passer deux bateaux consécutifs en sens contraire, il suffit ordinairement de relnplir et vider l'écluse une fois seulement. La fenneture et l'ouverture directes des portes et des vannes seraient très pénibles; on les manœuvre à l'aide de leviers et de roues dentées actionnant des crémaillères.

Canal latéral. - Toute rivière naturelle COIDlnence à sa source; y a-t-il quelque chose d'analogue pour un canal? Distinguons les canaux latéraux et ceux de jonction. Un canal latéral longe une rivière, de plus ou lTIoins près; son bief supérieur s'alimente à cette rivière, l'inférieur s'y déverse. Le canal en est donc ce qu'on appelle une déviation: c'en est un deuxième lit, lit artificiel et divisé en biefs, où l'eau ne descend que par à-coups et par petites quantités, comme nous l'avons dit. Cela permet, répétons-le, d'en conserver un volume et une profondeur considérables. Avant qu'on creuse le canal, l'eau passait toute à la rivière, et cela ne suffisait pas à la rendre navigable ... Il la rejoint là où elle le devient.


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266- ,267

Canal de jonction. - Il joint d'ordinaire deux nVleres navi:g ables, en passant sur un seuil de terrain qui les sépare. Seuil fort large - canal long - mais bas, et franchi en un point bas - une sorte de col. Là est le bief supérieur, d'où l'eau descend sur les deux versants, allant aux deux rivières. De chaque côté .de ce col, le terrain, plus élevé, a des plateaux dons les eaux pluviales vont au bief supérieur . .Les ruisseaux ne s'y jettent pas directement, d'ailleurs: on en reçoit l'apport dans de grands réservoirs intermédiaires qui permettent de régulariser l'alimentation du canal. Cela ne pennet pas toujours d'en éviter le chômage en été. Utilité. - Moyen de transport très peu coûteux, mais qui ne 'c onvient pas à beaucoup de lnarchandises, à cause de sa lenteur. C. IVlorisot. Intéressez les élèves au canal du Rhône au Rhin; indiquez-en le tracé. Montrez quels en seraient les avantages pour la Suisse, pour le Valais. Signalez les grands canaux inter-océaniques, leurs particularités, leur importance.

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c) Que les instituteurs du Jura-Bernois delnandent d'être mis au bénéfice d'allocations de renchérissement comme les autres fonctionnaires et salariés de l'Etat de Berne et que le légis- ' lateur doit agir par voie de décret pour éviter la votation populaire. Ils proposent aussi la lnodification de la loi scolaire afin de supprimer la disposition légale prévoyant la nonlination des , instituteurs ' par l'assemblée primaire.

B IBLIOG R APHI E pâ~s

en rIeurs

1)

·C' est un meSS1élJg e .qui nous vient d"un frère éù'oigné et ,qui s'élJdres- \ à tous ,les Valaisarus'; une s:orte de ,chant d e ,r e'conna is sance et d 'amour a u p ays; un serment ,de fidélité. S6

1

INlFORJMIATliONS

1

PÉDAGOGIQUES

De 'loj.n, Je an Gr av,eIn a ·chanté et ,p leuré s'e'lon l'état d'e Bon à m e, des ve-rs qu'on ,n e lit !pas s,a n s 'pJa isir ni -Uerté.

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Chez nos voisins «

L'Educateur» du 10 janvier nous apprend:

a) que le Grand Conseil du canton de Genève n'a pas accepté en bloc le projet d'arrêté du Conseil d'Etat concernant le traitement des fonctionnaires et allocations de vie chère. Il y a apporté des mesures restrictives qui atteignent particulièrement le corps enseignant féminin. Il faut rappeler qu'il ne s'agissait pas d'une augmentation des salaires, mais d'une atténuation de la réduction subie par les fonctionnaires depuis 1934. b) Que le chônlage sévit dans le canton de Neuchâtel au sein du corps enseignant, où le nombre des chôlneurs s'élèverait à 200. Les instituteurs proposent de limiter les candidats et de concentrer l'enseignement pédagogique dans une seule école normale; à défaut de quoi ils demandent que l'on fasse une sélection parmi les stagiaires et ,q ue l'on réserve le droit de postulaiion aux meilleurs éléments.

Avec Ifierté. Car c'est :p eut-être la voix la p.l us P'UiJ' E' ·.qui a.it cé·léùJré le Valais avec autant de Tichess'e, .d'ai,s ance et de tendressC' ... · Je ·n e C'ompare pas id les romancier et ,l es 'Poètes. Les :premie'r s ont : une mis'S,ioTI drf.féJlente des seconds. ILes Ip rem.iers burinent dans l'âm.E' d'un Ip euple, s,c.rutent ·sa vie jusque dans Tes détaHs et 'cam.pe.nt de.vant nous des épisodes d 'une existence. Les scroncLs" ·e'n revanche,. BO.n t eeux qui ,Cihantent, qui sont nés 'p our ohanter, qui, avec des .m ots sitJllJples, modèlent devant noü's des ,figUTE1S inoublialh les dan.s leur ·p ureté. Ceux qui s'avent faire pile.ureT; ,qui v.ont vibrer ,les· .'Plus crètes Ifibre.s de nous-.rri:êmes.

se··.

Jean Graven e:st un dec-e'ux-.1là. On ne iPourl'a ja'l.n.ais le dissocier du Valai,s. C'est som rpays, s'a ,r.ai·son de viv-re. Et 'm a,lgré l'exil où le fm'·ce !sa -pro!fession, c'e·s t en V·a lai.s qu'il r.evient puiser dE'S fo,r ce,SI, s'i,m prégner de .la ,confiance Ide ,ce peuple de travahlle'UI's.. ,Ce « pays arrêté 'entre la terre et tl,eS' deux» ,f,ait Ip artie - on le ·s'e/nt - d.e toutes ses pensées les ,p lus selcrètes. La terre l'a ,conqui.s' Eln entier de[püis ·touj-oü'!'s. D'.ai,~leurs, OIn 's'.en rend co·m pte là 'chélJcun de ses. v·ers; GIIaven n'est pas le' Ip romeneulr indi,fférent qui s'ubiten1!ent s',e:xtasie devant un iIDor'ceau de lIlotresol... Lui, c'est l'enfant d'li :pays·, ,s im'p le 'comme tout le mond,e, ,qui comprE'nd s·es Ih wbitants et ,q ui par ,consé~ ,quent les aime. . 1) Un beau vOlr~me de Jean ,Grav.en, aux Editions de La BaJconni ère, Boudry, ' Neuchâtel.


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« Pays 'e n Fleurs » est ,n é .de Il 'amour m1Ï<qu81ment. !L'auteur n'.a 'pas voulu montrer d'au'tres Inérites que 'c elui ,de la fidélité à sa patrie. Sa voix ,s 'est faite beHe Ip our Il e dire. ,Car G.raven, en écrÏ\'laJIlt 'c es ,pa.ge·s, n ',a ,certainement :pas 6'ongé avant tout à quelil e 'cadenae ,se vE,nd:rait son .livre. IiI ,a eu oon.science de nous donner que,lque ,Clhos,e de rare - un bo:n vin qu'on déguste entre amis - um. 'ca;deau précieux. Peu importe .a lors ·que .l'ml vende son œuvre ·à des 'miLliers d'ex emrp.1air e-s. Avant tout il s aclre's se aux 'c œurs ,quoi r·es,s entent ,l a même tendresse qu~ 'l ui. « Pays E'n Fleur,s » est .dono ,un livre à tlire par ,étape!s',' comiJ.ue .le vin qu'on 'boit par lentes gorgées 'Pour en savourer tout ,le fumet. Il ne ,se livre Ip as tout entier au pre'mier ,contact; ill ,faut avoir ,l e .couifoag.e de le J."I8Jprendre pour découvrir tout ·ce qu il co-ntient de beau. Le ,courage? Que dis,-je! Point n 'est besoin ,de f.aire un 81ffort de volonté Ip our relirE' 'ces ,p oèmes. Hs a.giTont tou's avec une teUe insistance sur vous 'q ue vous n.e ,r és'iste.rez Ip as à la joi,e de Il es retrouver. ICe n'est qu'en ,ae imomelIlt qu'Hs aUil~ont toute ,l eur sav,eur.

Par ,« Pays en F.leurs », 'G raven prouve qu 'i,l est 'p oète, le ·ooantre de notre ter,re. Nous Le .connais,s ions !par la Fête des Vooda.Thges pour ;l aquelle il1 écrivit dE' si .beNe,s ,c hoses déjà. Diverses' revues' où 11 a publié de's vers - tous venufS de 'cette même souI'lce - nous ont a:ppris à ,m ieux l'aimer 811oore. On ,a tOUjOUToS 's enti que son cœu.r avait beaUlcou.p de ,choses à nous dire. Ce livre ,co'l1lfirm.e nos :premièroes impressions., La .preuve de son talent est maintenant vivante, ·d,evant nous, avec 'ce :pTéCliE'UX « Pays en F,leur-s» 'que nous attend'io:I1s ·sans ·i,mpatience. (Car on ,attemd jamais .avec impatienoe !Un ibÛ!I1 Ifruit. .on ,lui .l aIsse le temps de se dorer au solœl, de mûrir.. ) J.ean Graven a écrit ·c es poèmesavEtc .ais!ance. Il a Lais8'é .paI'11er son 'c œur, simple,m ent. Rien n'est forcé dans c.es pag,es auxqueHes on reviendra toujours avec s'YilDjpatJhie. GT.aven a ,longuement .appris son 'm étier; il le ,possède maintenant. Aucune contrainte .da.ns sa phrase; ·r ien de gauche dans son vers ,q ui 'coule ·colmme l'.eau de la ,s,ource. Il ·Sle 'contEtnte de traduire en Janga,ge d .air, souple, ,h armonieux, ,ae que -son 'cœur 1u i dit. l

Et .personne ,qui ,puis8'e lui reproooer une tendance qU8Ikonque, a\ I8'~ son art, qui di-t quelque ,ohose ,p arce qu'i11 en TessEmt Le bEtSoin, lihre'm ent, ·comme iJl l'e juge utile. n ,n 'y a qu 'une façon de bi'en ,éJcr,i;r e. IL a ,s ienne e,s-t la bonne. Ali' cours de 'C:S'S p ages Graven a été .dur enver-s .lui-m'ê me. ,p.a rce que 'ce qu'il avait là dire valait la p eine d',être bieifi dit. Il a 'choisi le mot juste, qui ,chante 'p ar hü-mêmE'; i.l a trouvé des .rinl8S rioc'h .es, ,comme un musicien Ip our qui .co·m pte ,l' a.cror,d doux ·à ~' oreiUe. . Graven, on ne le répète.r a jamais ·assez,· ·est un vérita!b1le enfant valaisan. Pèlerin de nos véùllée,s, il a s u compl' endre nos populations ' ni une faiblesse'. Ces't un homme consc.iencieux

269-

et il a gra,.vé en des vers ,q ui lui 's urvivront Coe qui dem,euJ.·e -de' beau dans ce ,p ays en f.l euil"S. IPou'l'tant il a trouvé des aocents dU:J;s et gra\ 'E'S, parfois. Par·ce qu 'il y a IpLus souve.n t -des pie·rres. que :de·s fleurs dans ·ce Ip ays.

n aime .181 travai,n eur. Il faudrait citer en enti8!l." ·cette « G.loire de notre Vigneron )} qui e1s,t autre 'chosle que de lIa s.imple littérature. Il faudrait 'Citer tous .les Imots :de « L',h iver », -de « ,l 'Eté » et comJJien d'autres encore -où il n'y a pas une défaillance. A'près Rilke, Graven a écrit de s ve·rs lEts plus purs 81.11' n etre terre. Et ,Graven nous Ip,r omet autr.e chose ,encore. « La Symphonie Valaisanne» com.prendra plli'sieurs ouvrages dont Pays 811 F leur,s » est ,le ip remi er . .Nousatte,n dons la suite com,me le paysan qui regarde mûrir son blé, ave c c,alme. «(

,Mais il faut s.ouha iter que Je·a n Graven nous donne Ip lem:;,>:; cIe déguster son prem ier Hvre, de Il aisser fondre 'S ur la l:tngu./3 ses -y" ars où ,coule un goût de râcl ette, de soleil et de vin. Que :l0 ' ,s puissions comprend.Te son premie'r message qui ne s'a;va.le pas COll'.me ces textes billets de caramE'ls, mais qui a besoin d e .fermente·r qnelque tem,p s en nous. Le Valais est heureu'x de « Pays en F leurs ».

Pour

\708

Jean FoUnnier.

lectures

o.n ,s e :plaiInt parfois de'la sécheresse :de n otre !littérature ro'm ande. .caJ.' les ouvr a.g es venant de France étant extrêm-ement .r.a res, on S'a ·croU isolé de toutes l.es produr.tions -de l' es'prit. iNous avons· fait de l,a France notre nourri,ce ·srpiritueLle €·t bien ·souvent nous avon s volontairement méC01l11UI nos auteurs romands,. Cet .état de ,o hoses tend maLheureu·sem.ent à continuer et' Ip arce que la France ;ne nous envoi.e f>resque .plus rien on s'i.magine que Il e .r este ne méritE' 'Pais mêm,e d'être lu. Et l'on se ,c ontente alo.r s du journal P 0.1 i ti.qu e. 'P ourtant, C'hez nous', d'ex·celtl·ent s ouvrag,e s voient Il e jour. De,s ,l'ivres 'que Jl'hésiteraient pas tà sÏJgner l,es meil1e,u:rs- auteurs français de l',époque. En voici qU'€tlqu el8'-uns pUlbliés par les E'ditions ·d,e !la Ba.connière, Neuohâtel. {( Destinée », d 'Hélène Cha,l11pvent, 'm érite beaucoup d 'éloges. P,arCoe 'q ue l'auteur, ,q ui est ·u n 'poète, a ·des a-c,ce,n ts profondém-ent vrais,. raI' ,la m.agie de ,s a ·p'b rase, il évoque .l es grandes dou1euJ.'s de l'â:me. Un ,sÎ1TIlPle mot, m ·ais tloul'lCl de sens, m,ais là sa plar.e su fifit tà HéLène üh.a;mpVE!Ilt !pour trace:].' devant noUiS tout un état d'âm,e. .Ced est peutêtre un des plus grands ,s'e'CTets de l'art. Agnès est ,l e Ip er8'Ollliéùge 'central de «,D estinée ». Jeu'ne fille .aé,r ienne, qui ,f,lo,t te .dans tounes les :f,euiltleSi ,du livre sa.ns .ja;m~ais ·s 'y


- .270arrêter, Ico.r n'I ne un Ip 'llJ.pil'lon, une nébuleuse, et ,qui IS61mlb.le avoir un 'cœur fait pour autre ,chose que le bonheur. E1-le nous ,est ,ce,p endant extrêmement sympathique, nous 'parüligeons ses déchirements se,crets, ,s es espoirs ir;réalis,a bles. Tout 'l e récit vit étrangern'ent ISOUS la <plume de l'auoteurr qui a un i'n struID'ent tragique !par moment, mais toujours humain. Par « Destinée» Hélène Charnpvent mérite une bBi!J}'e !place d 'ans Jes .lE-ttres romandes. Elle honore la bonne ~litté.rature.

*** Jean Gabus nous entraîne réell'em.ent au ,b out du monde. Il ,a fallu deux talents qui ·se comp.lètent aJdmiraililemen't - ·oelui 'd,e J,e·a n Gabus et de ·M arcel North qui illu'Stre ,à Ime'r veiJil e tous le,s ,chapitres du livre -- ,p our que revive là ,nOB yeux toute ,l',é,po;pée du Pôle No,r d. Tous ces hO'Inmes ,qui ,avaient besoin d'espa:c.e, d ,ésireux de 'r.onquérir du .p ays 'par -leur cow'a:ge, sa,ns armes, sams vers'er de sang. Tous ,ces hommes, de Pythéas à Peary,8Jll passant par .Franklin, Nan,s en, AndTée et tant d'autres, et Iqui ont voulu connaître .le my,srtère des neiges infinies du \bout de .la terr.re. C'est u'ne ,b ene histoire, une histoire :grandiose, qu'il :faut 'connaître. L.a IcOtIliquête 'paci.fi'que d',une !partie de la terre. Jean ,Gabus fait ,p artie de tous ,ces :p oètes ,ex,p lorateurs qui ont besoin du g,r and sou.ffle. ,« Au bout du :M1onde », esi un bea'u llivre', écrit avec as,surance, s,i mpl1cité et fior,ce. Et 'r nagistr,ale-m ent itl'lustré. Je -lai'Slse au lectE'ur d' « Au Ibout du lM1onde» lIa joie de découvrir et d'aimer c:ette Ip artie de .la terre. tL'oc(',as-ion de s 'évader ave,Co Jean -G.abus v,ers ,l es lieux qui Ip arlent de grandeur.

*** On a souve.nt 'conté la vie ode sociétés v~IJ'llJ.geois'es où il n'est question que de réunions, ,discou;r,s, Ipolitique. C'était fatigant, par,ce que trop souvent le livre devenait une .s-ortE' ,d',ap'Ologie des fOIl~ces qui divisent et détruisent. Allbert Muret n'a Ip as rfai.lli. IJ In 'a connœ aucune ,de ceS' failbile,sses,. Pourtant, av·ec « Le,s 1-8'5 5» .il nous re,l ate la vi,e d'une sodété d.e 'C'O'Ilte,rnporains, ,ceux de « ,5 5». Il nous !parI,e de réunions, 'm aisave'c que:l entrain endiablé elles 's e dérou.lent! On ISE'llt dans ces lignes battre .la \'ie od'une bOU1~gaJde vaudoise: les vignerons, l'entre'prenel1r, le dodl-ard « qui .lance ·s es cTaClhats dans Je lac ». Tous ,s ont nés au milieu -du ,sièalede la vapeur. W~ais, -p lus loin, avec ,ces ,homilnels, 'c',est la soci'été tout entière qu'i nous 8ùlparaît. E'crit sans gaucherie., simplement, ·ce ro-man nous lais,s e Ip lein de re,grE'ts ,s.a .le,cture achevée. Nous ,a vons vu naître -des hOlrnrnes. Puis vivre. Pui,s mouri:r . Nous les avons vu ,souHrk, al1e,1' la min dans la

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~271--

main mus pal' le bel idéal de ,camaraderie là .la bas'e .des statut~ ,d'e TIble que nous voud1'l0ns , . '1 185'5. No,u,s .8'OlIl'l11eS ,devenus 'deS' a;1111S, I ser , . ., pleurer quand la tEtrre se re!ferme sur eux, au 'c~iIn.~tIerle. . . , Et ,p.ou-rtant Il'action se déroule en un ode'lnl-BIec.}e. \Mlalls 11 n y a r Ip as une lacune dans .le récit, pas 'unE' .sur,cha.l,g~. Al-~ert !1V1lu ret nous' tient en, hal,e ine, s'ans ces,se. Il faut lui en saVOiT gre.

***

.William Pel'l"lenoud a bien fait de traduire ,et '~e Ipréfrucerr ~0U'l' nOli'.s « ,Conducteurs de IP eupiles », ode '8-CJhille-r. tCertam,es. , conclU!slO~1.S qu'on tire de ce rérit hi,sitoil'i,que ,porurraient se,r vir de l\l gne d,e 'con-duite à qUE.lques diri\g.e,ants actue1s, Et en lisant ·ce Ipetit livre, mouS -découvrons un Sc,ruJoloelJ.' historien, fougueux, Il'op,l e et ,pll ein -d'éneI1gie.

*** L'eXocelle:nt ,critique v,audois, Emnla.l1Ue'l IB -uenzod pulblie un .if01:t bel ouvrage ,s u'r la .littérature ,p ré-c-ontemporaine _ « Une époque lItte;raire 1890~1910» nous donne une t1,as belle vue d'ensem.ble .de ~E'tte péri;de féconde, une -des rp.lU!S !bellels -de Il"histoire ·des· l,e-ttres françaIs,es. Une vingtaine d.es 'm eüleurs rep-résentants de 'ce,t te e'P0que , so~t, analYls és ,avec .finesse 'E,t subti,lité. :B eaucoup d~entre eux sont tires ~~ ,l'ombre. Car Buenvod ,a s,ais.i 'ce qu'il y avaIt -de d.uJoable -daJns lem,s œuvres. Ceci rcomble,r a une ,gr,atnde lacune, ,car ,cÛ'~nl)len e'Il1?ore ~e 'connaissetrlt pas ou pll' esque pas J.-K. HUy8'mans, ,PIer~'e LOUIS,. ~egu-y et ta;nt d-'autres dont Buenz'od nous Ip arle avec !Clarte ,e,t 'COIliCI,s wn. Un liw'e ,agréable, Iq ui ne lasse :pa.s ipar trolp de oCita.tiOl1S ,0:1, d,e f.aits d'o,r dre -cohronologi'quE" mais qui a ,l e grand souf'·i de .la ver.lte. J . F.

t Mort de :Mgr Eugène Dévaud Un grand ;deuil vient de ,frapper l~ cantOI~ et l'l!niversité d: Fribourg. Mgr Dévaud n'est plus. La SCIence pedagogIque. e.I~ paIticulier perd en lui un de ses représentants les plus qu~hfles. Le Valais a, lui aussi, bénéficié des méthodeS et. des enselgnement.s de ce grand pédagogue dont une plume amIe retracer~ l~ calrière si féconde dans le prochain numéro de l'Ecole Pl'lmazl'e. En attendant, ayons rune pensée pour ~e grand maître de la pédagogie et prions pour le repos de son ame.


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