L'Ecole primaire, 31 janvier 1946

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SION, 31 J anvier 1946.

Jean-Jolçh. in!\t.

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T 1,

SION , 31 Janvier 1946.

65ènle Année.

No 8 .

L'ÉCOLE PRIMAIRE

L'INSTRUCTION PUBLIQUE EN SUISSE

ORGANE DE LA SOClâË VALAISANNE O'ËOUCATION -

ANNUAIRE 1945

S o.M/MlAIRlE : ü OlMiMlUlNIO ATltÜNS DIVEIRIS ES : L es Ic·onféTenc e.s de ,clisü 'kt. - Un ·d élpaTt. ---.:... ·L e V-a lais . - P ARTIE P (E!DAGOGIQUE ; De ,t'.adiv.iM liiln;e là 1'école. - "L 'idée l a 'plus IPUi-s s-8111te de Pestalozzi. - PTom enade oà tr.av ers ra lan g u e ,f rançaise. - iMéthodes et. 'P ro.cédés ~par cœ u r . - E X-aJn1:ens Ip éd agog iqu es ·d elS -recrues. P A RTIE IP,RATIQUE: C~ntr e cl'inJtél,êt . - Or tJh()!gl~alplh e . -- Fli-ch es Slcol,aiTE's. - H istoire . - lS,cienr. es u s u e,11e,s . - BIBILIO GiRAP;I-liIlE ,

. 36 ème année, publié sous les auspices de la Conférence romande des Chefs des Dépar~ements de l'Instruction publique' par Louis Jaccard

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t:ette édition ,p ré3entc des études du 'Plus yif intérêt 'pOUL' quiconque se ,préoc'cup,e d~s problèmes relatifs il. .l'éducation de l,a jeunesse. Dans ses 19.:2 'pages, rouvl':tge traite les que·stiof!os suivantes: « L.a Scien~'e moralisatrice », par Louis Baudin, professe.u.r à Lausanne. « Les constantes de l'école n, par le consei!,l-er d'Etat Piller, directeur de l'instruction !publique du canton de FribolU'g. « Les tâches sociales de l'école », par le ronseillel' d'Etat C. Brandt, clwf du Département ds ,l'in~truction -publique et des cultes du C3.11ton ode ~e.uchâte.l. « Culture et person. nalité dans l'enseignement commerc.'lal », par J. Golay, ,p rofessew' là La usa.nlle. (~La réforme de l'enseignement s~condaire dans le canton de Vaud », ,p'ar :YI. Piwrin, chM ode 's ervice aoll Département de l'instr'uction ,pulblique à. Laus·anne. « Les perspec. tives de la radio scolaire », IP ·'3.1' C. Sr;hubiger, journaliste -à L&uoSaJl}ne. « L'enseignement individualisé et l'emploi des fiches sco. laires », IPHI' R. Dottrens, directeur cl'écoles il Genève. « A pro. pos de la liberté dtopinion: derniers échos du frontisme à l'é· cole n, ,par Ed. Bl<a,s er, prÜ'fes'seul' il. Zurieh. UnE' 'partie importante du volume est consa·crée en outre aus. chroniques scolai. res qui re'l1se1gnent SUl' les f,aits marquants de .la vie pédagogique et sur les derni.ères initiatÏ\r.es et réalisations du monde scolal,re romand et a,lémanique. Dans l'appendice bibliographi. que qui termine ,l 'Annuaire, G. Chevallaz, dh'ftCteur des Eocoles norma.les ,il, L!lUSalme, anally:&O une vingtaine d'ouvrages, ,études et r,alpporhs d'ordre pécl·agogique, Ipsycho.logique et sor.iologique purus tout récemment. Le seul énoncé cle ces m'atières suffit pour alPlprécier la va~eur et l'a'ctua,lité de ïAlflnuaire de 1945.

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Les confér enoes l'éunissant les instituteu rs d 'un ll1.ême dis trict, suspendues dep uis plusieurs a n nées p al' suite des difficultés causées p ar la guerre, vont r eprend r e dans tout le canton . lVlM. les ' inspecteurs fi xeront· la date des confér ences; si les circonstances locales l e p ermettent , ils p ourront y Îll viter égalen1.ent les institutrices de leur district. . Pou r cette année, "Nlonsieur le .dir e,eteur d e J'Ecole n Ol'mal e fer a dans toutes les réunions un ·exp osé sur l'ens eignen1ênt individualisé. Cette q u estion a déj-à ét é n1.ise à l'étude en 1941 p OUl' les candidats au hrevet de ca.pa-c ité; eHe est prop osée de nouveau p Ollr cette a nnée 1946 . La pratique de l'en seignement in ùividu alisé, gr â ce au syst èlne des fiches, 'COill111ence à se r ép a ndl'e et i\ donner des résul. t at s l'éjouissan ts. Les' Inel11tbres du corps ensei.gnant qui au r aient composé pour leu r CJlasse u n lllatéTiel f a vor isant l' ens eign el11ent in divid u a 'lisé ou façilitan t son contrôle son t invités à le prendre avee eu x , af-in d'en f aire b énéHcier .Jeurs collègu es , L es plus p etites réallsations sont souvent ,très p r écieuses, et la ll1ise en COln.n11111 des trou vailles - èt d es 'édlecs - ' (j·e ceu x ' qui sont ù. ·la tâch e n e p eu t Inanqu er de porter s~.s f ruits .. Le Ch e f dU' Dépal'telnent d e l' In stru ction publi qu e : Cyr. P I T TELOUD . · ..


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Terre des lacs sertis dans le sein des alpages, Vases de bleu cristal CLUX nuzltiples yeux d'or, Coupes vertes de rêve et d'étranges m.irages, Valais, j'aiIne tes lacs, ces clartés de ton corps.

Un départ M. Alfred Delavy va quitter le Valais après avoiT géré pendant plus de 10 ans le dépôt du TIwtériel s·colaire, et a·v oir coUahOl'é durant une quinzaine d 'années ~ « l'Ecole pl'ilnaire». Le démissionnaire n'est donc pas un inconnu pour les 111e111hres du COl'pS enseignant qui, le·s jours de c.ongé, allaient souvent se « ravitailler» à son bureau, où iis étaient sÎlrs d'être accueilli") avec. a'm énité et courtoisie. C'est pOll1'quoi les instituteurs regretteront le départ de ce ,f onctionnaiTe zélé. Monsieur Delavy était ég::tlenlent président de la Fédél'ation du personnel des services de l'Etat, association qu'il avait tenue sur les fonts haptisluaux et à laquelle se ratta~he notre corporation. La création de Œadite fédération est son œUVl'e. Le Tédacteur de l'Ecole pl'ilnail'e» ne ,garde de cet ancien collègue dans l'enseigneulent que le souvenir d'un alui et d'un collaborateur dévoué. ,

Sol des sapins obscurs et des hautes prairies, Tel'J'e offrant à l'azllr le ciel de ses splendeurs, Ses bouquets éblouis, ses champs de pierl'eries, Sol de tous les trésors, sol de toutes les fleul's,

o Valais étel'nel) cantique de lUlnière, De fOl'ce et de beauté, pays ll"zélodieux Del' vergers opulents, terre des A.lpes fières, Le Seigneu1' t'a béni, Valais, le SeignelZr Dieu! Octobre 1945.

Gustave MEYLAN.

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Rédaction.

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PARTIE PEDAGOGiQüiï

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Le Valais

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à R. J., instituteur

Sol antique des dieux et des aigles l'ol1wines) Sol des fauves barons aux châteaux hérissés) Terre de durs cOfl1bats) de grandeurs et de haines, Vieille terre de l'OC où saigne un lourd passé) Sol des cloîtres pensifs et des saintes chapelles, Terre de piété, de grâce et de ferveur) Sol vibrant à l'appel des cloches éternelles) Valais, j'ain1e tes voix;' ton âme, tOll ardeur. Sol des vins généreux, bondissantes fanfares Des coteaux ondoycmts sous les regards de feu, Pron1esses que la terre et le soleil pl'éparent, Chant de joie e·xaltant les pampres orgueilleux, Sol de Inâle vigueur, sol des pUl'es ivresses Où mûl'issent les fruits de pal'fum et de miel, Terre de tous les dons, de tolites les l'ichesses, Valais, j'aime ta chair, ta chaleur et ton ciel. Terre du jeune Rhône et de ses mille sources, .Orgues de tes torrents, lnusiques de tes eaux, Echarpes de fraicheur, étincelantes COlll'SeS, J'aiIne, dans le soleil, l'éclat de tes joyaux.

De

ractivité libre

à l'école

Depuis un ceIiain n01nhre d'années, une théorie pédagogique nouveille a vu le jour: ·c'est ·celle de l'activité lihre à l'école ou l'école dite 3 'ctive, qui, ainsi que la plupali .des nouveautés scolaü·.es, s' o.ppose à la conception traditionnelle de l'école COl1s~dérée comme le lieu où les élèves reçoivent l'enseignenlent d'un 1naître. ElJle propose de re1l11placer une pTé-bendue passivité imposée à !l'enfant, de pTatiquel' une SOTte d'auto-éducation, d'obliger l'écolier à l'e'courir aux nloyens d'exercer son activité per,sol1l1elle. Cette nouveauté est-eUe un bien? Oui, si la passivité que ron veut c01nbattre a réellmnent existé et existe encore au degré dont on l'accuse, si à l'école l'enfant n'est la plupa1i du telupS qu'un êtTe inerte, sounns aux hnpressions sen.sorie~les sans yue son intelligence, sa réflexion, son jugenlent s'.appliquent à un travaiJl quelconque . Mais nous ne Ic royons pas que cela se 1'enconlr.e dans l'imnlense 111ajorité des éc.oles; qu'il y ait par-ci paT-là lm 1naître incU!pable, peu expél'i'm enté, qui abuse de l'enseignenlent 111 a<gi stl' al , qui débite ses leçons, ses explications d'une manière nlachinale, sans exiger de ,s es éllèves un effort personnel suffisant, c'est possible. Il est, sans doute, utiJe, nécessaiTe de l'echerohel' des perfectionnements dans les 111é.thodes et les pro'c édés d'enseignenlent, autrffil1ent on tmllberalt


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dans lI a routine . SeuJ:em.ent' il u faut se ~arder de suivre aveualéb ment la tendance à la nouveauté, car souvent cette tendance encouragée d'a'b ord par' quelques succès apparents, conduit à l'exagération, à l'abus. De llà naît oTdinairement une réaction un retour vers le passé. On a quitté un chemin pour en prench'~ un autre, que l'on s'ünaginait plus court et plus facile, et on s:est fourvoyé. C'est ·c onrme quand, à la lnontagne, un toul'Iste est tout à coup enveloppé d'un épais brouillard qui ne lui ,per·m et plus de s'orienter. Il croit nlaJ'1cher toujours en avant dans rra luêllle diTection, et au hout d'un certain temps, ~l l'evient au point de départ. Il en est parfois de ulênle en pédagoo'ie com:nle ailleurs . 0 , Il y a 'c inquante, soixante ans, on prônait en France l'enseignell1ent, à l'école prim.aire, d'ùn certain nou1bre de ibr~nc,bes qu'un inspecteur qualifiait un jour de matière~ «p.arasitaires», vivant au détriment des parties essentielles du progran1lne. Or, la plupali de ces parasites ont fini .par dis.paraître ils n'avaient fait qu'un temps. En littérature, on a aussi éiProu~é le besoin de changement, et au début du XIXlne siècle a paru ~e l'on1.antisnle, qui a engendré plusieurs sortes d'écoles, dont l'une n'était que la réactioR contre la précédente. Ce que nous - prenons pour du nouveau, en pédagogie, est parfois très ancien. Déjà au ten1.ps de Rousseau, puis plus taTd, nlais bien avant nous, on recOlnlJ.11.andait Il es travaux luanuels à l'école, travaux qui n'ont été que très rarement lnis en pratique. On a raison de ne pais considérer l'écolier conUlle un être purelllent réceptif; « ce n 'est pas un vase à l'emplir, disait un pédagogue, Il llais une âme à former », Ic 'est-à-dire une âme dont il faut développer les ';facultés par un exerCÎ'ce soutenu, un effort personne'! inlassable. Il existe éviderrnnent quantité de choses, de connaissances, d'idées, de nlots, etc., que l'enfant a'cquiert dans son ambiance d'une luanière pres'q ue inconsciente; il hù suffît, à cet effet, d'utiliser ses sens. Mais une fOllIe d'auh'es connaissances exigent un effort sérieux, la dire,c tion d'un 'm aître instruit, une méthode rationnelle de travail, des expérimentations, des applications diverses et nOlnbreuse-s. L'écolier, dans ce cas, ne peut pas être abandonné à hü-mêlue, 'c al' ses facuHés sont encore incapables de ce travail méthodique et compliqué. Les enfants sont encore In'üins créateurs que les hommes faits. Vou'] oir qu'un élève recherche et trouve par lui-lnême telle vérité, tell principe, telle règle de gTan1.maiTe ou ·d'arithmétique, G'est le faire piétiner .peut-être fort longtemps sur place, et ordinairement sans résultat positif autre que celui de se décourage!" et d'avoir perdu beaucoup de temps.

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Mettons, par exemp'le, un élève, Inême déjà d'un 'o ertain âge, devant lm a!iHe ou une fleur et denlandons-lui de trouver le rôle des racines, de l'écorce, des feuilles de J'arbre; le rôle des diverses parties de la fileuT. n est .gros à parier qu'il sera fort embarrassé; qu'après de longues réflexions, il ne pourra réponche que partiélilenlent, et .peut-être encore d 'une façon eTronée aux questions posées. Ne vattrdrait-il pas 11lieux qu'un nlaÎtre lui donnât les explications vouIues? ·Cela irait infinrilm ent plus vite. Rous's eau avait essayé de faire Inarcher son Eomile devant lui, de le lai's ser découvr·i r ,c e ·qu'il devait savoir. Cette lnéthode aboutit à fa,i re d'Emile, à l'âge de douze ans, un gros garçon bien portant, mais par.fali tement ignorant. Puis, de quel nlutériel les élèves n'auraient-ills pas besoin dans leurs recherches, leurs expériences? Et seraient-ils toujours sûrs de ne s'être pas trOlnpés? Qui est-ce qui peut alors signaler la valeur des résultats, sinon le -lnaître ? Autre inconvénient. Ne risque-t-on pas, en abusant de cette liherté a'ocordée aux élèves, d,e développer en eux une vaine suffisance' une celiarine confiance exagérée en leurs aptitudes, Il'idée que les maîtres ,s ont moins nécessaires qu'on le croit? Ne les expose-t-on pas, les élèves bien entendu, par l'emploi de l11.oyens intuitifs trop nomhreux, à se nlatéria1iser pour ainsi dire, à n'adnlettre plus 'COiffime vrai que ce qu'ils peuvent voir, toucheT, palper, à tourner tôt ou tard dans un rationalislne païen? On dira qu',n s sont stimulés au travail par le désir des l'echerches, la joie des découvertes; ntais cette clli'iosité [es poussera .. t-elle à revenir souvent SUT les mêmes choses, à les rèpéter, à les réapprendre? or, il n'y a que ce qu'on répète 'c onstamm.ent qui reste. Conl'lnent, dans ces conditions, les exercer à l'a,c quisition de certaines vertus ou qualités nécessaires à la vie sociale et au sUJccès dans les affaires, CQill1.1ne l'obéissance, ]a soumission à la dis cip!li ne, à un o-rdre neUelnent établi, [e courage de surmonter le découragen1.ent dans les échecs? Nous admettons que -l'on .:fasse un usage modéré de -l'intention, de la libelié d'activité laissée aux élèves; ·m ais il faut peu à peu s'en dégager et aborder sans tro.p tarder 'l es exercices qui exigent de l'abstraction, de l'imagination, de la 111élnoire. Du l'este, les mlétodes d'autrefois ne sont pas si mauvaises. Elles ont servi à former d'exceI!lents élèves, qui, plus tard, ont fait leur -c hemin dans la vie. Ce qui Ïlnporte, ce n 'est :pas tant de faciliter le travail, lllais d'obtenir l'effort peTsonnel :p ar la bonne volonté. Nous nous souvenons quelquefois d'un mot d'un ancien recteur du Collège de Sion, mort depuis que]ques années . Il nous drisait un jour: « Mon bon :Monsieur, pour Téusslr dans


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n'inaporte quelle situation, il faut 2 % d'inteilligence et 98 % d'effoTts; » "ce qui veut dire en d'autres termes qu'une certaine dose d'intelligence est toujours nécessaire, car les idiots ne font ja1nais rien .de Ib on, n'lais ce qui est néces,s aire par-dessus tout c'est un travaü pellsévérant. Ce qui est curieux, c'est qu'aujou11d'hui, avec les Inéthodes nouvelles, on ne travaiUe guère ·m ieux qu'autrefois; on se pl'a int -dans tous les "lnilieux de .la faihlesse des ·candidats aux exaluens. Sans doute, ill existe ù 'c ela des causes qui ne dépendent pas de :l'école; 'tuais nous estÏlnons qu'à l'heure actueHe, -dans bien des endroits, on a tendance à transfornler le travail de classe en anl'Usenlent; qu'on se~'ait tout disposé à le fah~e exécuter aux sons de la flûte, non pas du clairon ou du talnbol1I', ce qui seTait trop luilitaire. J.

L'idée la plus puissante de Pestalozzi L'ho'l11111e de Stans, de B-tmgdorf et .d'Yver-don fut puissant en œuvres ·et en .p aToles . C'est un fait qu'il faut constater. Panni nos concitoyens, Pesta'l ozzi est probableluent cnlui dont le nom et les doctrines sont le plus 1 argen'lent . répandus. Malgré ses échecs, nl!algré les la1cunes év,i dentes de sa vie, il a eu, il a encore actuellenlent un succès dont on chel'che la cause. COlTlllne toute existence extraordinairelnent féconde, notre pédagogue s'est iInposé à ses ·contemporains et à la postérité par un certain nom.b re d'idées. Quel1e est, dans la doctrine pastalozzienne, l'idée hl p'lus puissante? Le principe de la spontanéité a trollv" en Pestalozzi un théoricien ins'L stant? La culture c'e:-st-à-dh'e le développement et le peTfectionl1Œ.nent de la vie hu'maine ne peut pas avoir lieu par un sinlple ·apport extérieur ' eHe n'est pas un pla'cage appliqué à l'enfant; 'COlTIlne le grain de b[é nus en terre, les facultés gr.::mdissent, fleurissent 'e t , procluissent leur fruit en vertu de leur énergie innée. C'est l'activité personnelle qui est le n'loteur principal de la culture de 1':1n1e. Voilà une idée que la lecture des ouvrages de Pesta'lozzi vous n1et souvent sous les yeux.; luais ce 11. est pas son idée-force. Si les genlles spirituels de l'être humain sont l'essentiel de l'éduqué, il ne faut p~s ouhlier que l'influence de l'extérieur est nécessaire pour exciter les énergies latentes et encore dOJ'n1antes. Les faits perçus par les sens doivent être assÏlllilés à la façon d'un alÎ1nent. Ici enCOTe Pestalozzi a souligné avec une vigueur exceptionnelle [a condition de l'as similation spirituelle, l'intuition qui dési,gne le procédé didatctique en vertu duquel 'la chose vient avant le mot, l'exemple avant la règle, 'le concret avant l'abstrait, bref 1 e_'périence avant h seiencé'. Nous avons id l'idée la plus

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populaire ·du grand pédagogue suisse, idée t5randiose que certains étriquent jusqu'à n e songeT qu'à une in'lagerie nl.l11ticolore et à des alTIUSelllents' de bücoleur. 1V1ai3 ce n'est pas encore l'idée elirec .. trice que nous poursuivons. Pestalozzi est allé pIns ·loin. Après avoir découvert la double source de 'b culture . il a encore recherc.hé les degrés ou plutôt les phases successives du cléveloppen1ent de l'enfant et, établi COlTIn1.e une chrono[ogie .psychologique, ce qui l'a conduit à reCOlTIIUandcr la gradation , l'enclwînen1ent et la continuité dans l'éducation et !l'enseignement. Partant des pren'liers élélnents, ,de l'ABC, il veut aIllener son élève au dévelo,ppel1'lent c0'111plet par une évolution progressive. Quelle qu'ait été l'op,p ortunité de cett~ ligne de conduite pour l'école, iJ. nous faut chercher aiilleurs son idée favorite. Poursuivant 'le paraNélisl11e entre le développeu'lent d 'un végétal, par ,ex·e111ple, et celui de l'enfant, Pestalozzi a vu que la bonne formation d'une jeune vie exige ['lWrI110nie des facultés qui, solidaires, s'influencent réciproquenlcllt. Donc pas de cu.lLure unÏ1atérale qui serait hypertrophie cl'un côté, atrophie de l'autre, c'est-à-dire luonstruosité. La noble in1.age de l'harmonie a de quoi charmler une âlne éprise de culture, eHe n 'est jpas la plus splendide idée pestalozzienne. Est-ce peut-être finalenlent le rêve de l'éducation /wniliu[e qui a le pIns profondénlent enchanté l'âme de notre héros? N est difficile de 'n l.agnifier plus éloquemlnent la lU1ssion vitale de la 111ère, la dignité du père, la bienfaisance des leçons reçues dans une bonne chambre familiale . Pestalozzi considère la famille conllue le berceau de la culture où se développent les premiers geflIIles de la vie sentinlentale, intellectuelle, morale et religieuse déposés dans l'enfant. L 'hOITIiJ.lle qui nous a légué le portrait de Gertrude doit vraÏ1nent avoir le culte de la faluHle et l'exprime de miNe façons: « La vie dOl11 P sUque clans sa pUTeté, c'est ce qui peut être rêvé de plus élevé, de plus sublime pour 1 édu.cation du genre 11lunain.» 'M algré ses effusions dithyralllbiques à l'endroit de la filll'lille, Pestalozzi a un titre de gloire supérieur. Il eX1Jrtll1e la grande alubition et en luême tem.ps l'idée la phlS puissante de sa vie par ces IlIOtS: « Je veux être maître cl' école. » Il a tout subordonné à cette a lllbition. Pourquoi a-t-il subordonné et en quelque sorte sacrifi é cl sa l11ission d'instituteur ses intérêts matériels, son avenir, sa réputation et il11.ême sa propre vie dOl1lestique, lui qüi a chanté COlTI'lUe nul autre l'hymne de la fanülle et la n1.ère idéale? Parce qu'il y voyait }e moyen le .plus efficace de travailler (LU relèvement du peuple. Pestalozzi aim.ait le peuple et en particulier les enfants, ainsi que les clas,s es laborieuses et nécessiteuses. Il a ressenti dans son pro,pre âme les sO,uffrances des pauvres et des abandonnés. Il


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-- 232 voyait daus la déchéance intérieure ,des riches et des pauvres les véTitables sources de :1a déchéance sociale. Comluent aller au secours de ce peup1e ? Il faut lui 111.011trer le luoyen de se relever par ses propr,es forces et ,par l'entr'aide , ce qui ne peut se faire que paT l'éducation. L 'école doit COlumencel' ce relèvement et ,c ontrilb uer à renouveler la vie fanüliale. Pour arriver à ce but, Pestalozzi a sondé les fondeluents de l'éducation et s'est pro.posé d'asseoir la culture humaine sur -des assises solides. C'est pourquoi il a voulu êtTe 'll.1aître d'école, régent d'enfants de toutes SOTtes, instituteur d.e récole populaire. Au prelll.ier centenaire .du ·p édagogue suisse, L. Kellner, un digne émule de Pestalozzi dans la pédagogie prinl.aire, fils d'un instituteur qui était venu faire un stage à Yverdon, dit en parlant du jubilaire: ,~ Tu as plongé ton regard profondément dans la vie humClÎne et dans l'âlne enfantine, et des profondeurs de ton esprit pénétl'w1.t, tu as extrait des pépites qui, dans leur essence, paraisseni" à la postérité plus précieuses que les expériences fragl11.eniail'es de ton existence discutée à nwints égards. 111ais tout cela, à mes yeux, vaut 111.Oins que ton exaltation pieuse et dévouée pOUl' la mission d'éducateur populaire qui t'animait complètelnent et par laquelle tu es devenu et J'esté grand. C'est en cela que tu es pOUl' la jeune gén.ération un e colonne d e feu vers laquelle elle ne peul pas assez élever le regard COlnn1e vers le guide et l'anÏ1n ateul' sur la voie de son existence et de sa profession. » Certes, un seul est notre Maître et Seigneur, Celui qui a posé le fondel1l.ent de notre vie et dont la grande voix de's Papes interprète la doctrine. Mais la puis,s ante idée pesta'l ozzienne, loin d'affaiblir cette voix, exprÎlne à sa ll.1anière la noble dignité de l' éducateur, de l'éducatrice du peuple. C. G.

C'est 1e groupe le plus nombreux, qui s'enrichit de nouveaux term'e s et fOI'me pour cette raison la conjugaison. vivante. 2e : Les ve:r;bes réguliers dont la prell1ière personne du singullier du présent de l'indicatif se tennine par s et dont le participe présent finit en issant. Ex. blapchir: je blanchis, blanchissant. Ce groupe cOInpte environ trois cents verbes. 3e: Tous les autres veThes, réguliers ou irréguliers, au nom.bre d'environ trois cents aussi, et fonnant avec ceux du 2e groupe la conjugaison InOl'te, ainsi appe'l ée parce qu'elle ne s'aug1mente pas de nouveaux verbes. Verbes irréguliers

Les verbes irréguliers sont ceux où le radical change au cours de la conjugaison. Cette variation du radical est la conséquence: a) d'une loi d 'accentuation: le déplacenl.ent de l'accent tonique a amené 1e remplacelnent d'une syllabe par une autre, d'une syllabe atone par une syl'lable tonique. Ainsi dans '.le terme latin mquet (il meut), l'accent tonique est sur 111.0, tandis que dans Inovebat (H mouvait), il est sur ue. De là vient qu'on dit: iIl D1.eut au présent de l'indi,c atif, et il mouvait à l'imparfait du lue.m e mode, ll1eu étant plus sonore que mou. ,b)" De l'action de certaines voye!l'l es ou consonne,s sur d 'autres voyel'les ou consonnes. L'explication de cette seconde cause de variation du radical étant trop compliquée, nous la laissons de côté. l/origine de l'irrégularité dans les vel""b es n'est donc pas la conséquence du capTice ou de l'usage, mais cel1le de 1a phoné-

tique.

Promenade à travers la langue fionçaise

méthodes et procédés par cœur

Conjugaison dans les verbes

Je suis Id e ·ceux qui croient que l'on doit raisonner en grall1luaire. Je tiens la grammaire pOUT notre logi.'q ue, à nous, pri,m ail'es et je m'en voudrais de n'en point tirer Lout ce qu'eHe eontient de 'puissance éducative, Ilnais encor~ faut-ill que l'on. s'en tienne aux points sur lesque~s on peut raLsonner. PourquOI par exemple met-on un s au plur~el, en français? Alors que les AHemands em.p loient plus ·v olonti.ers un n et que l' eg.peran~o procla~e la supériorité du j ? Des gens très savants nous explIquent qu Jll y a là une survivance latine qui ... mais qui ne vbit que ce n'est pas résoudre le problème, que c'est tout au plus le reculer, car enfin, pourquoi le latin s'écrivait-il ainsi et 'nonautrelnent ? Non, il y ·a des choses qu'on ne peut raisonner, qu'il faut ac-

Certaines graullnaires, entre autr,es celle de l\!fichaud et Schrike (Libr. Hatier 8 Rue d'Assas --. Paris VIe) et 1e Précis de gl'am. historique de Brl.lnet (Masson et Cie, 120 Boulevard St-Germain, Paris), se basant l'une sur l a Nonl.endatul'I.: de 1910, l'autr,e sur les nl.odifications apportées au radical ou à la jle.-rio11., surtout p ar raison phonétique, a,dm.eHent trois fOrInes de conjugaisons-types, qui sont conllnunes 1 'c ha'c une, à nombre d e verbes dits régulieDs. Voi'c i lesdits groupes: 1er: Tous les verbes dont la première personne du singulier du présent de l'indicatif s·e tel'mine par e, Ex. aüuer (j'aitne) - offrir, ouvrir (j'offre, j'ouvre).


i -

-- 234 cepter, apprendre à r etenir: or Je Ineüleur moyen connu jusqu 'ici de retenir un texte c'est d e !l 'apprendre par cœur. Mais voici où j ai souvent à intervenü·. Je trouve des écoles où l'on en seign e au C. P. : « On met un s au pil1.lriel »; au C. E. : «. Il faut .ajouter un s au pluriel »; au C. M. : « On forme le plul'leI des n Oll11S ·en ajoutant un s an .singulier », et au C. S. : « P.OUT for-mer le pluriel d es noms , on ajoute un s à la fonne singulier». Je voudrai.s que 'Ce qui doit êtr e appris par CŒur le solÏt sou s une fOrIne ne varietul' du C. P. a u C. S. . NatureHen1·ent, ·ce ne Sel'a pas n 'Îlll1porte quell e fonne, et le conseil des Inaîtres qui la choisira ou le directeur qui la proposera n e le feTa pas sans r-éflexion. I,l faudra trouver une forn1e aussi résumée et aussi silnple que possible. VoilCiÎ ·COiume exenlple ce qu'on peut faire apprendre Is ur le pluriel des non1S, que trop de grall nmaires étudient en plusieurs pages : . . 1. On fOl'lne le pluriel de la plupart des nOlns en a joutant un s au singlUliel'. .

Les non1S terlm.inés 'Par s, x ou z ne changent pas au pluriel. 2. Un certain nÜ'lll:b re de non1S tenninés par u fOl'lnent 'l eür pluriel ·avec un x, .ce sont: 1 Les nOlns en au : des boyaux en eu : des neveux.

.e n eau: des nlarteaux -

Sept n0111S en ou : bijou, caiHou, chou , genou, hibou, joujou,

pou. 3. Les noms 3.11 'c hangent l en u a'v ant d' ajouter x : un canal, des canaux. Excepté: bal, cal , carnav.aI, chacal, festiva'l , réga:l , qui ' pr.e nnent un s. 4. Sept n'Oln1S en ail 'c hangent il en u avant d ' ajouter x : bail corail, élnail, so~pirai.J, trav,ail, vantail, vitrail. 5. Les nOUlS : aï eUII , deI, œH, font aïeux, cieux, yeux. C'est tout.

n n'·est pas nécessaire de faire beaucoup ap,p 'rendre ' dès le . C. P., Inais que ,ce q:u'on y a appris r'e ste semblable à soi:"u1.êlne pour toute ~a scolarité; 'c'.est, je le crO'~s, ,e xtrêlnelnent Ïlnportant. A. Goby.

Instituteu"rs, ins.itutrices · consultez les' annonces de votre journal vous y ·tl'ouverez d'util"es adresses.

235-

Examens pédagogiques des recrues (Durée 40 minutes) Le contingentement du papier

Thème d'examen donné en 1945 -aux Casernes de Sion. Publié pour serviT, à titre d 'indi'Cation, aux Inaîtres des c.ours 'c on1jplémentai l'es. L'industrie suisse du papier a enlployé en 1940 450,000 stères de 'bois de râperie, ce qui a donné 90,000 tonnes de papier. Mais aujourd'hui, la Suisse ne peut fournir que 320,000 stères de bois de râperie. POUl~quoi notre pays peut-il 11l0ins fournir de hois qu'avant la gueTTe à l'industrie du papier? - Besoins en bois de feu pour remplacer Je ·charbon. Emploi du bois dans .la construction pour ren11p lacer ae fer et le ci'm ent . . Exportation de baraques dans les pays déva.stés. :M anque de main-d'œuvre. Emploi du bois pour 1a fabrication des textiles de remplacerm ent. Ainsi, nous n ' avons pas assez de bois et pourtant n'o s forêts c.ouvrent le :l;1 de la Isuperfi'Cie du pays. Conlment ,e xpliquez-vous cela? . FOTêts inaccessibles. Forêts diflf icilenlent exploitables. Forêts protectrices dans lesqueiNes Œ'abatage est interdit. De quoi les forêts nous préservent-elles? _ Erosion. Ebou1ement. Chute de pielTes. Avalanches. Sécheresse, etc. En 1920 la consOlnmation du papier a été de 70,000 tonnes; en 1940 Id e 120,000 tonnes. Qu'est-ce qui a contribué ainsi à augInenter la consomnlation ? - Dé'veloppffillent des journaux. Augmentation du nombre de livres édités en Suisse, l'étranger nous étant feTmé. Utilisation du papier pour les emballages. Remplacement des sacs en toile pal' des sacs en papier, pour le dment -et Jes engrais. Utilisation plus ·considérable du papier dans les ' bureaux: année et économie de guerre notamment, etc. ' . Pour cÛ'mbler le déficit entre noh'e production..de 90,000 tonnes et noh~e consommation de 120,000 tonnes nos .p apetiers faisaient venir ~a, cellulose de la Suède.


-

Qui sait 1110ntrer la Suède -s ur la carte? ~

?

Qui sait müntrer sur la caTte le tra jet effectué pour c - t' ports. . es l-ans~

?

_.En Suisse, autr-efois, les forêts recouvraient aussi la n1aje . ' partIe du pays. Pourquoi les forêts ont-elles diminué autan't ~lle - Aug-m entation de la population. Développeluent de l'a'gI~iculture, ,etc. P~T ,quel port des Pays-Bas sur .le Rhin la cellulose est-eHe achem1nee en Suis-s e? - Qui sait m'Ontrer sur la carte? ~

?

Par? quelle vi!lle entre-t-elle en Suisse? -

Montrez.

La plus grande fabrique de papier en Suisse est à Bihe " t Qui sait luontrer le canton de Sol 1.IS ~ Blbenst ? eUl e . - ? . POlwquoi -ta plus grande fabrique se trouve-t-ell e à cet endrOl t -et non ailleurs? - PToxÏInité des grandes forêts du Jura. Faci'lité de transpolts. Main-d'œuvre qualifiée sur place, eue. " La. ~al~)rication , ~u paI?i-er exÏ'ge une ' grande cOnSOl1Ullation d éJlech'lcüe. Les. fabrliques produiront 95 ,000 à 10() . . d" . - ,()OO ~.. ,-0nnes 'd t' p3:p~el lCI 'a u prIntemps 1946 dont les 2/3 en été 1945 P '. OUI q UOl au t an t en e't'e et SI. peu en hiveT ? - Pénurie d'éae ctricité en hiver. . Les canton~ suiss~s q~ IlH~oduisent ~e plus de bois sont BeIne, Vaud, Gnsons. Et pourquoi pas le Valais? - Pays de haute altitude. Ver·s ant des Alpes bernoises trop sec et trop raide. Trop de Tochers. Forêts inaccessibles. Forêts protectrices. . Le Canada est auss-i un grand producteur de cellulose. Qui sait !Inontrer ce pays :sur la -c arte ? Pourquoi ce pays a-t-il Ibeaucoup de fO'rêts? - Encore peu habité; par conséquent le pays n'est · p 'en :cuUure ,d ans sa gener ' , ali' as I11IS te. 'M 'a nque de 'm oyens de comlnunicatIon, les lalc s .et les f11euves étant gelés pendant longtelups. Région humide -située dans une zone propice.

d~ns ~e -c anton d-e Solp1ue.

237-

236 -

Actuellelnent la Suisse n ' a pas assez de papier et po.urtant nous en livrons 12,000 tonnes à la France. Pourquoi en ;j,ivro.nsnous ,à l'étranger alors que nous n 'en avons pas assez pour nous? - Mo.nnaie d'échange. _ Nécessité de nous plier aux exigences de la Fr,a nce afin de po.uvoir Tecevoir ses produits et surtout utÎ'liser ses ports, ,s es lignes de ,chen1În de fer, etc. -0.-

COl11ll1e la Suisse n 'a 1)as assez de papier, nos autorités 9 nt été obligées de pro.céder au conting.entem.ent, c'est-à-dire à Hne répadilion proportionnelle aux besoins et réduite au 50 %. Cette ,décision est uniforIlle dans toute la Suisse. Ce -ne 'sont ,donc pas les canlons qui .l'ont prise. Qui alor,s ? - La Confédération. _ C'est-à-dire quelle autorité fédérale? ~ Le Conseil fédéral. 1Vlonsieur de Conseiller fédéral Stam,p fli a pro.posé cette lnesure à ses IcoUègues.

-?

mesure à ses 'c ollègues. NUais un de ces Conseillers fédéraux a certainement pensé que le contingenten'lent du papier dÙlninuerait l,e s reSSOUl'ces de la Conf.édération et -i l a hésité à prendre une tel,l e décesion. Quel consei1ler fédéral a pensé ,c ela ? - ? Un autre a dit qu'il était nécessaire de fournir du papier à la France afin d'assurer le Tavitaillement de la Suisse. Quel cons e~Ner fédéral a dit cela ? Un auh··e a dit que le rationnell1ent du papierpoTterait _p réju- . dice aux 'c heluins de fer. Lequel a émis, cette opinion? Mais avant de proposer le contingentell1ent du papier 1\111' Stam,pfli s'est renseigné. AupTès de qui a-t-il pris des infonnations? _ Association des fabricants de papier. Association des maTchands de bois. Association des papetiers. Association <.les Ï1uportateur.s de cellulose, etc. Le conting.el1teluent ayant 'été im.posé, les habitants du canton de Soleure craignent de subir une 'c rise; au s's i sont-ils Inécontents de cette décision; -c'est pourquoi leurs représentants à Berne sont intervenus. De quelle autorité -f édérale font pal~e ces Tepresentants ? ~ Chalnlbres fédérales. C'est-à-dire? .,..- Consei:l national et Conse~l des Etats. Lors de l'élection de Ml' Stamp.fli 41 dépulés ail Coilseil des


E"'at~ 'II' ~

étaiiellt pI·e'sent"l. o.'J

-

238-

CO'}]1'b'len

eTt' ::-lIen t

a J)sents?

Cqnunent

cela ? Et 170 'c onseillers nationaux. COlnbien approxÏ'lnativelnent étaient absents? Expliquez. -0-

A,insi la Suisse m 'a nque aujourd'hui de bois' il n'e 't't as d ~ t f' . , n e al t P , e~ Inen1e au re OlS :pUIsque certains cantons étaient co de forets; 3 en particulier qui ont fondé la ' Confédér,ationUV{:s~ quels? . ? Le,urs habitants vivaient au sein 'i~ le'uI"~ mon t agnes et de l ' eurs forêts. Qu'avaient-ils donc pour vivre? - Pr~duits de lIa chasse, de la pêche. . ProduIts de l'élevage du bétai'!: lait, beurre, fTolllage, vIande, etc. Et que 'leur IuanquaH-il surtout? M!étaux. Outils. Etoffe. Blé, etc. D'{)ù leür première alliance avec queHe vine? Lucerne. Outre ces échanges, quel avanta.ge trouvèrent-ils les uns les autres à cette alliance? . - La force pour résister à leu~:s enilenüs COlll1nnns. Les 'Cantons primitifs avaient encor~ une antre sovrce -de revenu~ due à une route. Quelle route? - Le Gothard. Quels revenus leur pro'c urait cette route? - Habitants O'ocupés au transport des m,a rchandises. Aub~rges ,et relais échelonnés le long de la route. HabItalltschwgésde l'entretien de la route Péages perçus, etc. ~. QuelJles marchandises eil particulier venaient d'Italie et passaient par le GothaTd ? - Vin. Soie, etc. Po~r être maîtres èlu Gothard les Suisses firent d'abord la gU~Te la quel pays qui possédait la plus ~rande i' d l Smsse allemande? .., pal le e a - AutTiche. Dans quelles batailles furent-ils vainqueurs? - Morg.arten. Sempach. Naefels. A Morgarten ils remportèrent une victoire peu coûteuse. Pourquoi? . -:- Connaissance du terrain. L'ennemi est attaqué' au point ChOISI. Effet de surprise. Avantage de la montagne ,e t de la forêt~ L

'\C,

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A Se.mpach la victoire fut plus chère-m.ent .arc quise. Pourquoi? - Lutte en terrain découvert. Absence ' de montagne, etc. . Quelle leçon pOuvo11s-nous tiTer :de ces victoir~s : - Nous cantonner dans la défensive. Nous ,défendre surtout dans nos montagnes. Assurer notre préparation 111ilitaire, etc. Notre général s"est inspiTé de la 'b ataille de 'îvlorgarten; COU1n1ent cela? :: - , En préparant le Ir éduit national. ' :: . Conlment le réduit constitue-t-il notre sauvegarde?, ' J. _ Difficultés d'une attaque avec Iles moyens ll11odernes: tanks, caons lOlŒds, aviation, etc., dans les défilés des, Alpes. ,~.t'-­ cilité de la défense : Toutes et ponts d,é truits, paTois de rochers minées, fortifications difficilelllent repérables, etc. Pendant cette guerre des gens disaient:' à quoi bon nous déf.endre, nous ne pourrons quand nlême pa:s Tésister jndéfini·· ment à l'ennemi, nous SOlluues trop faibles. Montrez que ·ces défaitistes avaient tort: _ Notre résistance aurait ,p u durer longtem.p s. Pendant ce telups, des pays pouvaient venir à notre secours. Notre lutte héroïque aurait forcé l'admiration de l'adversaire. Flle. nous :nuait valu des g:1ges pOUl' la conclusion de la 1: '

TI:UX.

Que pouvons-nous donc conclure?

i

Cl. Bérard.

.~

PARTIE PRA TlQUE

~I0.,~ . ~~~~~~~~~~~~~d

Gentre d'intérêt Nous avons l'avantage de publier le plan d'un centre . d'intéfort captivant que 110US a soumis 1l1~' Monnet, instituteur, à Riddes. Malheureusement, un numéro entier de «l'Ecole pl'inlall'e» ne suffirait pas à l'epl'oduire tout ce travail; c'est pourqlloi, . d'entente avec l'auteur, nous avons dû nous borner à" t'essentiel. (Réd.) ,

l'êt

Introduction ' Après l'étude de l'ouv.rage: «L'école vivant'e pai" :les ',cetittes d'intérêt », j'ai conclu qu'une .application l'adi,cale :de cette' ,méthode serait trop diffk11e dans notre canton; et . cela p01Ü; 'les lTIotifs suivants: . ', ' "

,i ' ;' .

1

~~

:


- -, 1. 2. 3. 4.

240-

-

Composition d'un centre d'intérêt

Durée de scolaTité trop courte. .Manque de préparation des maîtres pour cette nléthode. Temps tro.p considéraJble pour la préparation de [a classe. ,Méthode guère possible avec l'enseignelnent à tous les degrés.

LE BILE

(Centre pour le degré supéheul' de l'école -primaire) Dans le tra ail qui va suivre, j'ai adopté le plan suivant :

Ce.pendant, vu les grands 'a vantages qu 'offre ce nouveau procédé d'ens·e ignenlent, il ne faut pas le perdre de vue. Chaque instituteur tâchera de l'appliqueT de -la façon la plus logique, afin d'en tirer le plus de profit possihle.

1. Observations faites par les élèves guidés à 'l'aide d 'un questionnaire. 2. Mise en co±rul11un des obs·ervations qui seront complétées, approfondies g'râ'ce à la collaboration de chacun sous la diTection du Ilnaître. 3. Sur la base des observations, tirer des applications, faire ,des cÜ'lnparaison~, porter des jugements, donner un ré-

Pour la préparation de mon centre, j'ai choisi un sujet tiré de Ila vie ca'm pagnarde : « le blé }) . En effet, 1a grande rUlajorité de la .population valaisanne vit de l'agdculttme. Or, le but de l'école est la pl'épal'ation des enfants cl la vie: « fécole pOUl' la vie», entend-on dire souvent. f

L'école a donc 'p our mission de préparer l'enfant à sa profession future. C'est en étudiant quelqu~s sujets agricoles, déjà à J'école prim.aire, que fenfant ·s era orienté vers l'agri'CuIture, en Inêlne temps, il a'cquerra une foule d'enseignements très précieux. pour l'exerdce >(}e sa profession. J'ai souvent entendu dire: ( Les jeunes gens qui viennent des classes primaires ne sont pas ,c apables de suivre avec pTofit les enseignements de notre école cantonale d'agrinùture ». On conseille alors à ces jeunes gens de suivre l'enseignenlent secon.daire pendant une ou nlême deux années avant l'entrée à Châteauneuf. Si l'école fait son devoir et oriente fenfant, surtout au degré supérieuT, dans ·cette diTe ct1i()n , les jeunes gens doivent être à même de suivre avec profit l'enseignement de Châteauneuf. J'ai choi's i « le blé}) paTlc e que ce sujet est tiré du milieu dans lequel vit l'enfant valaisan. Presque tous nos élèves ont assisté aux différentes scènes que 'c umporte ce 'c entre: labour, semailles, moisson, etc. S'il veut que son ensdgnement soit intuitif, le maître réunira toutes les gra'Vures, tout le matériel nécessaire à l'étude de ce centre. C'est ·ce que j'appelŒe « la partie documentaire ». Celle-ci sera complétée par des dessins au tableau noir, par :l'étude sur place d'une ,c harrue et de son fonctiorinenl·e nt, etlc. Après quelques années de rechelches, d'études et aussi gTàce à ia ·collaboration de chaque élève, le luaître Téussira à réunir une doculnentation complète ét intéressante sur les sujets qu'il voudra traiter. Afin de ne .p as allonger l'étude de n'Ion centre, je me suis borné à énumérer les matières devant entrer dans mon _prngramme ct j'ai préparé une leçon type pour chacune d'entre elles. . \

241 -

SUlllé.

Exel~6ces d'appHcation dans les différentes branches du programme. 5. Prolongation du centTe d'intérêt. Applkation à la fonnation morale et ·reUgieuse des enfants.

4.

~

Plan général du centre:

1

«

Le blé»

1. Les labours (époques, .différentes méthodes, but, la charrue: étude des parties et du fonctionnement.) 2. Les semoilles (époque, choix d('''s graines, préparation de la graine, diffBrentes nléthodes, hersage.) 3. La moisson (le temps de la moisson est là, signes de l1'laturité, différentes méthodes, en Inontagne, rentTée du bM.) 4. Le battage du blé (différents Inoyens, conservation du grain, entrepôts de ia Confédération.) 5. Utilisation du grain (h'ansformation en farine; au mou;}in,. diverses farines, le four communal, la boulang.erie.) Programme des différentes branches incorporées dans le centre Catéchisme.

L'Eucharistie, la Conlnlunion, la Présence Téelle. Bible.

Les paraboles de N . . S. (le semeur, le bon grain et l'ivraie, etc.)', la sainte Cène. Lef)ture.

(Dans le .}ivre de lectuTe à l'usage des écoŒes primaires du canton du Valais.) No 242, page 380: Le l.aboureur (René Bazin) No 172, .page 246 : La moisson (Alf. Delavy) No 117, page 173 : Charité fraternelle (La~artine) No 27, 'p age . 31 : Drouot écolier (Lacordaire)


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242

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suisse.

Poésies.

Histoin~

No 7, page' 16 : L es épis vides (R atisb onne) No 48, p age 62 : L e laboureur et s-es en fa nts (L a Fontaine) No 98, p age 153 : L e sem.eur (E mile Rochard) .

Suivre le prograillme ordina ire.

Grammaire.

Etude des f OrInes verb ales (voix a,cUve : , tran s., intr ans. : voix passive, voix proonlinale). Les cOlnplélllents du verbe. A'ocord d u participe avec avoir. Analyse.

Analyse logique : 'l es 3 sortes de propositions. Orthograph e.

Dictées d'application sur le participe p ass,é elnployé avec l'au xiliaire avoir. page 7: le senleur. page 40 : journée d e 1I1Oisson . page 63 : aillour d Il paysan -lJOlII' sa terre. rp a ge 83 : à 'm a charrue, etc.

Sciences naturelles.

Botanique: étude de la famille des graminées. L è pain blanc et le p a in complet (valeur nutritive.) A~riculture.

Notions sur les Ilabours, les selnailles, la 1110isson, le battage et la conservation du grain. L a sélection des semences . Dessin.

C0111position décorative sur le blé. Les outils du IlloissonneuT . . Plan d ',arpentage du terrain m esuré. Représentation d'une scène de labour, des semailles, de la moisson. Dessin libre: Sujet libre sur le centre, orne·m entation d 'une poésie, d'une réda-ction, d 'un text e. Croquis rapides lors des obser vations.

Rédaction.

Chant.

Etude du proverbe : « On r écoHe .c e que :l 'on a senlé » . Mise en prose d 'une f able : « L e laboure~r et ses enfants. » Description: cO'll1pte-rendu des observatlO~l s . . Narration: un grain d e blé, rac onte son hIstOIre.

Chanson du paysan. Blé qui lève. La glaneuse. Le retour des moissonneurs.

Arithmétique.

Education morale,

Etude de la règle des Inélanges . La transfor mation du blé en pain. Calcul} du Tenden1ent d 'un ch a'm p. Géométrie.

Surfalc e des polygones réguliers ,et irréguliers. Exercice pratique d' ar.pentage d un chan1Jp. Etude d'un .plan à l'échelle.

Applications du proverbe: « On récolte ce que l'on a semé }) . La nourriture de notre à me. La politess,e à table. IllustreT par des exemples les joies du paysan à la nloisson , les joies que procure un trvail bien fait, les satisfactions d'une journée bien Temp1ie. Monnet L.

Comptabilité.

Calcul du prix d e r evient d 'un kg. de Tenue de la con1ptabilité pour e't a bl'Il' champ. La rentabilité des cultures de la .plaine

pain. , 1e rappor t' 'l let d'un du Rhône.

Géographie.

L'agricUiltuTe suisse:, généra~ités. La production du ble en SUIsse. , La Confédération ilnporte du hIe: étude du COn1n1.el..'Ce (in1portations et ex;portati~ns.) . Le plan vVahlen (mfluences SUI~ .n otrè alin1entation ,pendant ·la guerre.) Un grand producteur de céréales : le Canada.

Orthographe La conctorde

Dans cette famine il y a vraiment de la concorde. Le 'p ère et la mère donnent un exemple qui n'est jamais pris en défaut. 'J am'a is entre eux ~e moindre reproche. Pas .de méfiance ni de .mots déplacés. Us savent partager avec tendresse toutes les joies et les peines de [eUT -existence commune. . Quant aux enfants, ils ont ap.pris à s'aiuler. Ils se 'c hicanent seulement en de rares 'o irconstances quan.d l'étourderie reprend le de.ssus. Pour ·1a plus petite méchanceté, Hs implorent le par-


-

244-

don. La jaloll'sie n'a pas de place dans l~r 'c~u~· . .Les .P'~us âgé,s font aux' petits toutes les cajoleries permIses . SI l un est epTouve, uu autre le ·c onsole et le Téconf01ie. La discorde

La dis:corde Tègne dans ce village .. Des querell~s pénibles mettent aux prises la plupart des fam'llles. On se .JalDu~e, on s'observ.e on se critique. Les gens se rencontrent et au heu de se saluel:, -Hs se jettent des Tegards Inal~Tei.1Jl~nts. Les, - ~onveTsa­ tions sont rarmnent em.preintes .de -c ordialIte. La medls~nce et la ca'101nnie Teluplissent les rue~les de propos tendancIeux et méchants. . ' 0 d' .ces 1uesquineries, ces rivalités allluentent les .proces.. n epense lal'geI.Thent. devant. les tribunaux. L argent pourraü -certes être utilisé à meüleure fIn. La réputation que ,c e village .s'est faite est déplorable; et l'0~1 ne voit pas trop quand se·s habItants cOlnprendront qu on dmt s'aimer co'm me ·des frères pour goûter un peu de bonheur dans la société. Le colon

Il y a quelque dix ans, un pauvre ouv~'ier ~le ~otre villa~~ ·s e résolut -à chercher fortune :dans une :contree lOIntaIne, plus Ilch,e et moins peuplée. Il vendit sa vache,. son ~haln1?' sa ,p art de 1:1alson, et le peu d'aTgent qu':ill en retn'a ~UI suffIt pOUl' payel les 'frais de voyage. Il s'embarqua à MarseIlle s~r un paquebot ancrlal' s et o'acrna l'Orient le ,c œur un peu trouble par les regrets du b b b ' '1" "pays Inais 'le cerveau rempli par les p1us Inagnl îques reves, il débarqua dans une de ces île~ de l'Océa~ie où ~ant ~~ navrgateurs ont découvert des richesses Insou~ço.nne~s. Apres avon vécu plusieurs années au urilieu de ,grandes dlfflCulltes, notre h?U1me Téussit à s'acheter un terrain imluense pour quelques centaInes d'écus ,s eulelnent. Il se fit planteur, ,cultiva l'arbre à caoutchoUlc; le riz, le poivrier et quelq~les hel'~)es. des 'p.ays chauds. 1.1 f~~ ,SI heureux dans son .entrepTllse, qu aUJouTd hUI, notre petIt vIila: o'eois est devenu un riche personnage, Toulant carrosse et entoure b • d'une foule de servIteuTs. Le morceau d'athracite

Je suis un ,p auvre petit .moreeau d'anthra.cite tout r~ce:m11lent extrait des mines de Chand~line. Mon ,,-as:pe~t es~ bn~lant, Ina -c ouleur noire. Dans quelques Jours peut-etre J acheveral Ina longue vie dans ' un brasier ,que j'aurai entretenu. ". . Autrefois j'appartenais à un én?~'m~ tro~c de ch.e ne pl.antc .au IniUeu d'une fOTêt immeIlJSe. La VIe ,cIrculaIt dans mes veines.

245 .Te conteluplais une nature sauvage habitée par des anÎlnaux Inonstrueux. Un cataclysme épouvantable s'est abattu sur Illon pays. Le sol fut bouleversé. La terre craqua. Les Alpes s'élevèrent peu à peu. La forêt à 'l aquelle j'avais appartenu fut engloutie sous des Iuasses terrifiantes de débTis. C'est ainsi que j'ai dormi pendant une longue nuit de -cinq cent luille ans, bien plus peut-être, sous un chaînon des Alpes va~aisannes. Le grand chaînon dont je faisis paTtie va servir à ali111enter les foyeTs du payls. L'usine

:L'usine -e st une construction énopme, longue -C0ll1'1ne dix ou vingt de nos nllaisons. Sa vaste toiture -de tuiles Tousses est dominée par des chelninées très hautes qui vomissent verlS Jes nuages des fumées noires et asphyxiantes, Ses mUl'S gTÎsâtres noircis par les fumées et les charbons sont percés ·de laTges ouvertures . . . où pénètrent les chargelnents, chariots, canlions, wagonnets. L'intérieuT de .l'usine est ·conune une rqche . Il y a des multitudes ,d 'ouvriers et d'ouvrièies oaCl~pés à différentes besognes. Les uns lnanrient des outils' d'autres font lllouvoir des m:achines . Des contremaîtres et des Ü1g.énieurs contrôlent le travail. Dans des halles spacieuses les ba1101s s'entassent avec beaucoup d'ordre. Aux abords de l'usine on entend. un va-et-vient continu de véhicules aJlnenant Jes Inatières pre'l1lières ou CIUpoTtant les Inarchandises nlanufachuées. Les accidents dus à l'hiver

Un jeune hOInme de notre vil1.ag-e faisait ,d u ski dans les vergers. La journée était belle, la neige dUTe et légèreillent poudreuse. On ,p ouvait s'ébattre oÙ son aise, bien que les pistes fussent par.serriées d'obstacles: n1urs, torrents, ,a rbres, buissons. En descend.ant avec Tapidité, une pente irrégulière et bosselée, notre jeune honlme fit une cul)Jb ute 111alencontreuse qui l'inu110bilisa SUT le teprain. On dut le transporter à la Inaison. En ce 1110lnentci, il est soig'J.1é en clinique pOUl' une frachue du pied droit. Un deuxiènle accident s'est produit tout réce'lnn'lent à l'intérieur du viNage. Les écolliers avaient établi une glissoire dans une Tue assez fréquentée. Une neige fraîche avait Tecouvert la surface vel~glassée. Les passants ne s'aperçurent pas du danger. C'est ainsi qu'une br.av'e femllne qui se rendait au nl'agasin .avec son panieT à provisions fit une 'Chute brutale 'et soudaine. La .conséquence, ,c e fut une côté fracturée et un séjour de trois semaines en ·clinique.

Textes obligeamment communiqués pal' un collègue. (Réd.)


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246-

LA COMPOSITION FRANÇAISE

247 -"

LA. COMPOSITION FRAN ÇAISE

No 29

L,a phrase

La phrase : ,C ompléulent de circonst ance

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No :U

Les compléments du verbe

Texte: Dépai·t d es v enclan ge urs.

Mon ca m a rade m '.a ttendit une heure SUT la pla'Ce, sans s'impatienter, en se promenant de long en large. Cherche dans cette phrase les CO'Illlp néments d'objet, puis ceux de circonstance de temps, de '!jeu, de Ina ni ère. En une phrase, dis à quel nlOluent et de quelle manière tu as quitté la n'l3.ison pour te rendre en classe; décris de ·m ême la fermière qui vient au nlarché vendre ses œufs et son beurre. Forme une phras·e dans laquelle il y aura des compléments cir·c onstanciels de tem.ps et de lieu, de Inanière. Mênle exerüice ave"C le chaS1Sell'r qui part à la chasse, ave c les hirondeilles qui quittent le ,p ays . Cher che tous les cO'l1l;p léments de Cil'iCOnstance qui se trouvent dans ta dernière lecture. Dis s'ill s indi1quent des oirconstances de temps, .de lieu, de 'I nanière, de cause, etc. Enr1chi,s les phrases suivantes en indiquant les diverses circO'nstances de l'action. Où? qua,n d? Ic o'mnnent? etc. Le pommier fleurit. Le bûcheron abat le sapin . La branche s'incline. L'arbre s'a1b at. Consulte ta grammairt(, page 51. LA COMPOSITION FRANÇAISE

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D' une secousse, l a- troupe .,s'ébra nla, descendit l e lon g du vie u x HUll' d u pa1'C, par le chemin ta.pissé d'her bes, d ans les cul tures inclinées vers 'l'Hér ault. Dan s leur l1l arche p ataude, ' i'ls r em u a ïent la p o u~s.j èl'e, sou s les fier s peupliers débor dant de ra lnures. Ch er che tous les cOln plém ents des verbes .contenus dans l e t exte ci-des.sus. Indique leur natu re en d isant s'ils sont dir~Cts , ind irects oucirconstalllciels. P O'ur Inettre en retJief un COlllpléIllent on le pla ce souvent en tête de la phrase; on le sépare alors du r e.ste du t exte par ~ llne virgule. Constate cela dans le t exte p récédent. . On atteHe le cheval à la cJwI'1'ue dè.s la pointe du jour. An a lyse cette phrase. Le verbe attelle a 3 complèm.ents. Si l'on vèut ·que la phrase soit corr ecte il faut les placer d'après leur longueur, en cO'mmençant pa'r .le plus court. M.ais ce serait nrieux encore de placer le Ic olJ.l lplélllent de circonstanüe en tête de la p'h rase en disant. Dès 'la .. . COl1lplète cette phra se : La pluie tombe où, quand , comment? Construis quelques phrases ayant plusieurs cQlnpléments, L A COMPOSI T I ON FRANÇAISE

No 30

No 32

La phrase: Les compléments de circonstance

La phrase: Sujet, verbe, complément d'objet direct et indirect, complément de circonstan ce

Le départ de l' hydravion. Doucement, sur son ehariot, l'hydravion glisse vers l'étang, arrive jusqu'à l'eau, y descend 'c omme un can:n:d, pO'UT atteindre Je 1nôle. Nous pénétrons dans la carlingue. La machine commence à cO'urir sur les eaux, accélère :sa vitesse, reçoit des gifles furieuses, qui nous secouent dans notre coque J. et J. Tharaud. Lis attentivement le texte ci-dessus. Recherehe tO'us les mots qui précisent le nloment, le Heu, lia ·m anière, le but, etc. CO'pie le texte et souligne \les divers cO'mpléments de circO'nstance. CmnpO'se des phrases dans 'lesquelles tu feras entrer des circO'nstances de temps, de 'l ieu, ·de m~nière . . C01l1:plète 'l a ,phrase -suivante: PaTfO'ùt on vendangeait dans ... dans ... sur ... chez... 1 Complète 1a phrase suivante: Les oiseaux nichaient sur ... ; i~s se liv.J."Iaient à la... des insectes dans... et rendaient ainsi de grands ·services aux ... Consulte ta grammah'e, page 51.

Penda nt les froides nuits d 'hiver, dans la ca1upagne recouverte de neige, autour des fernles endonnies, on entend les glapissements du l'enar,d . Constate que l'mction extp'rÏ1née par Ile verbe entencl est faite par le pronom on sujet; les cO'll1pléments qui suivent m'arquen t ensuite dans quelles circonstances de teInps, de lieu, etc., cette action est faite . Au printelups, les nids se constTuisent partout, dans l'herbe, dans la haie, au creux des arbres 1nO'rts, à la fO'urche des branches ·vertes . . Au luois de juin, avant le lever du soleil, les faucheurs se Tendent SUT l'e s prés hœnides de rosée. . HO'nteux ·de n'a vO'ir pas su sa leçon, LO'uis ' retourne à sa 'place, la tête basse, les yeux mO'uillés de larmes, l'air désolé. Copie les phrases précédentes; ins'c ris le ~hi,f.fre 1 sur l e verbe, 2 sur ~e sujet, 3 sur le cnmp1ément d'objet di-rect, .4 /Sur lecOluplément d'()Ibjet indirect, 5 sur le comp~ément de drcO'ns tancé. Indique si les circonstances sont de . ·temps, de lieu, . etc. CO'mpose 3 .p hrases ,c omlnençant par pendant, 3 par autoul'. .:"1.


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248 -

GEOGRAPHIE -

LE VALAIS

249

No 22 GEOGRAPHIE -

LE V ALAIS

No 23

Curiosités >historiques et préhistoriques CuriosHés naturelles et Notte pays otf.fre 'p eu de vestiges de .J·a préhistoire. On .peut noter ,l es pierres à G'upules du col de Lin, de Verbier, de Valère, {le Vex, eVe ; les pierres gravées de Salvan, de St-Luc, du co'! de Torrent; la pierre druidique .de Véros,s az; lia; oaverne de Saillon, Ï'alJl'i de Vollèges. . H,~ches et pointe de lance en !pierre·, fibu,le,5 en !JJ;l'onz,e 's ont 'conservées dans les musées de Sion et de St-Maurice. De l'époque romaine nous avons d80s objets en bronze, des poteries, 'de.s inslc,r iptions SUT :marbre, dels monnai,es; .1e-s musées du St. Bernard, de Sion, d€' St. lVLau.rke pos·sèd8ont d·e be,l les 'c:o,l.l er.ti ons. A ilVIlall"tigny, on voit encore une grande -constru·ction CÏnculaire qui a (peut-être été un amphithéâtre. Il existe (les bornes miliaires à Bou.rg-St-{Piel're, à Martigny, etc. Le moyen-âge nous ·a lais,sé S:UTtout des ruines de ehâteaux. SaillŒl qui a Iconserv.é tout€' son enw'e inte nous 11'10ntre ·ce qu'était un bourg fortUié. Les tour,s ou .l e·s ruines de M.~rtigny, de SaiJJon, de Saxon, ·eTe Va/1ère, ,de Tourbillon nous rélt'PpeUent lelS luites contre la Savoie; ,cel'l e's d'Anchet, de Goubing, de Venthône, d ,e Loè,che, lets ruines de NieclelI'IKe·stellIl et de Rarogn€' nous r8lportent en pleine féodalité. Le c.hàt.f~,au de MO!Ilthey ,évoque ,lia figure du Gros Bellet; ce~rui de StMla.urk.e défendait l'entrée du V.a !ais. La maison Supersaxo à Sion nous (l.'HIPlpelile Ille ,l,uxe de oe :s'edgneur, et le château de Stocltalp~r à Brigue, Ilia !puissance d'li g,m 1Jd haù"on. Le monument de Finges la été érigé en Œl1'ém·oire dels combats de 1799. Sur la Planta un. mOllm.TI'€m.,t oom'm émore l'entrée du Valais dans la Confédération. Les égUses ode St-pierre des CIEliges, de VaJère, de St~Théod.uJ e et le trésor de l'abbaye de St-lÏ\lllaurire ~nérite/nt d'être vi,sité<:·. QUEISTIONS

au~re§

.si ]'.011 ;par,court le Valais en eXlp.lol',ateur :attentitf, on l)Cut l,aire cl'1ntéressante,s découvertes. Au-de,s·s us de MDnthey, on a/perçoit d·énorm.es blocs uraUque.s. L'un, la Pie1'le des Ma,r mettes, est surmonM d 'une ma:Lsonnette. Et qui .n'.a entendu 'paT,ler de ].a Grotte aux fées, dE' St-1t[auri,ce, avec S011 lac, ,sa ,oas'C:3Jde, ,s es stala-ctite's ? Et, ,puisque nous en ·so:m'l neIS aux lacs souterrains, 111entio;fmOl1iS ,ceux !de IGrange3 et de St-Léonard. VernaY'az nous olffre deux curio.s,i tés ,po!pu1arisées Ipal' ,l Ï'n1:age: la Pissevac'ho ·et les gorges du Trient. A ISa·lv.an ·existent de,s m 'a rmites glaciaires remal'.qua))les. ILE'S eaux 'de la montagne ,de Fu1Jly ont un cours souterrain et j,ai:lll 1ssent clans ,la Iplaine, :p rès de SaUlon. La route (l'Evolène Ipasse sous .l es pyramides d'Euseigne f.or·mées ;pal' l'érosion clans la 'moraine g1a.ciaire. La forêt d'Aletsch, cette réserve qui s \ét8lnd .au-des·sus de .]'-i1n1Jposant .glade,r ,d'Metsd1 constitue notre parc national. Les gorges du Du!nand Iprès de Bovel'niel', celles du 'l'riège jpl'ès clC' Sahr·a n; ,le panora:m:a du Gornergrat; lelS glaciers d'Aletsch et du Rhône; les SOUl"ces thermales ,de tLoèc.hc-le,s-Bains, jaillissant à 'p.lus de 60 d '81g.ré.s; :le pass~ge de la Gemmi, ,ce,l ui -des échelles d'Albinen; l'observatoire du Jungh'aujoch à la tête du Slpl1Ïtnx, 'à, Ip .lus de ,3-600 ,m ètrels d 'altitude,'sont Rutant .dc' curiosités qu 'il vaut la peine des i'g,na l Cl' . QUESTIONS P OU1i Cruoi

a-t-il en V':.l,htis beauc'oup

dïDtéJ'E~ss al)t e:>

do ' couv e l'tes

h faira?

.&s-tu vu cl ,s ]Jlo cs erratiques? Qui l es a tf.a ns.portés ? Que 's ai&-tu de,s druides? Où y a-t~i,l une .pi'erre dtruic1ique ? ICite une 'oaverne .qui la .été haJb it逷 ipar ,Les hOmllThelS d 'e l.a !préhjstoire? Où voit-'Ûil1 un labri sous rOlohe? ,Quc.l's olbjets p-Os'séd'Û11.s-nous d.e -c8<S àges lointains? Que n ,ous a l'ai,s,s é l'é!poque ~'.Qmaine. Où sontcollserViés c.es ob/j ets? Qu'a-t-o.n trouv,é en :p artkul'ie'l' {lI~ns les fouiUes de Mrart:i(gny? Dans 'cette localité que v'Ûi,t -on enCOTe se rrup[pOTiant Jà l"éfpoque romaine? Et ·ai.J.leuil's ? Où Ipeut-on voir des 1b00"l1!eS miliair€'s? Qu'e,st-lce? QueLs ,châteaux ou ruiln es -de ,châteaux nous l'aiplpe.llent ~es .l utte.s ,contre :lJa Savoie; ,contre ·La l1!oihle,s se .f.éo-daù.e? Que .g'a ts·- tu du Gros Be1let? où so.n ,souve!fl<Îr est-i·l ,commémoré? Que il10US ralP!PeJl.e ,l'ohé.Ji.sque de Finges? ReJc:he~cthe l'80S \lÎ.eHlesconstr.ucüons -de ton village. QUtliStionln e ton m ,a ître .au .SUlj-€t de J'histoire liO'c.3Jle. LO:l~.squ'on · f,ait ode.s fO!1.1ille.s avertis-le si J'on découvre d'e s oibj.ets ou cles torilJbes.

As-tu eXlp l:oré des grotte.s, cles .gorges, de.s .cavernes? 1: en a-t-il dans ta l'égion? ,Sinon, lesquÛlJ.l.es en Val.ais mé.r itent d 'ètr e vue ? Connai·s-tu ,cle,s 'cascades? .Les'Cfu€lliles !pm' eXE·mple? Qu"es t -'ce qu'une ma,r m·i te gl.acia ire ? En as-tu vu? Pour,quoi le,s sources de Loèche-les ~ Bains soni·-e·lile s très ,chaude,.; . Que sa i,s -tu du g.],ac iel· d 'Alets,ch? De 1'0hsen atoire cle la Jun,gfran? Sa is-tu commeil1t se s,ont fOl'1né es 10s lPyramklcs cl'Eu.'cig ne ? si,n on informe- toi. l our,quoi Ipeut-on dire quc' la l'ésen e ·(l'A,l et. ,ch est notre parlc natiol1i3Jl ? Cherr-he-Ia 'S,UI' la. carte. EX1P.lŒ' e 1.e,s environs de ton vH:lage. Obsen e le·s boi s, l es J'o,c hers, 1e·s a~,ajge·s , les rivières, -les pierres. Si tu .s-ais voil' tu f l'as sûrement d'in·téress'aintes oCléC'ouvertes. Faj,s Ip art .Ù, to n m .aîtl'e de ce que tu ,a s 2.lpeTçU , Note te.' ob servations sur un cahier.


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GEOGRAPHIE - LE VALAIS Monthey

No 24

C es t le hE:nj.a:min 'd els di stricts vail,aisans. Son extr émité se 'm ire cla:ns ,le6 eaux du Lom,a n aLor,s ,que lA-h a ut Pl'è·s de·s frontière s de la Savoie les mont-agnes cl'al,entours se rMlléohisse,n t dans le ,petit miroir a-};pestre ·de Tanay. Le .long du Rhône qui lelS ,s épare de .lla rive vaudoi.se 's 'étendent de v llistes domain es où Von 'a~J,e,rçoit. de he.a.ux ·chanllp de ·tulilpe~s et de talb ac; il n'y a guèr.e longtemps, 0.11 ne \'oy:tit Ft ce t endroit, malgré ,l e canal de Stockalpe:r efui .a u r ai t clli a ssaillir Iles terr e>s, que {le,s ·m a réCHjge,s 'a ux eaux 'crou'p i,s'smltes. Dans la ville indu.stl'ielle de Monthey, où 1'on faJJl'iqu0 d es p ro(luits ,chimi'ques, du savon, des .cÎJgares, drs pierres .finE's, d 'ébouche la, vallée d'IlUez aux he,.1Je,s forêts c i; a.ux ve-rts ip âtura.ges . On ac.cède d,a nD cette idylliqu'B v,a:Uée :p a r un ChelJ.11inde f 8r à voi e. étroite q'u i -de Mon they s'élèvo -daI1s ,l es If orêts de ,c:hàtaigniers au·, de3sus de la maison de sauté de Malévoz, consÎl"uite ,p r&s de la Pierre des 'M armeUes. A u ,pied ,des Dents du IVlidi, Ch a m péry ,é\Jccueüle le s tourj·,:;t<:::s qni, aux he,a ux jours d 'été se Ipr,elsosent clans d e Slpacie.ux hôtel.s. P ,Ius haut, Morgftns est une porte ouv~rt E' sur ·b , Savoi e. Vouvry a une 'f ahrique de carton et de dment; CoUombey, une ·ca.rrièr e de lTI:arJJre; Les E'WoueUes, un ,petit vignoble; Bouveret 'p ossèd e une (~c:)le des ,vUssions ,ot un institut de sour.d's -'n 1uets ; S"tuGingolph est divisé en deux. 'p al' la Morge . Les IMonth ey's 'wus s 'adonn e nt à ,l'agri.culture. à l'iin'Clu stl-j e c-t au 'commer,ce.

QUEISTIONS Dessine lia carte et .les a.nlloil'i es relu clistri-c't d e Monthey . Quelle.s ont .ses ltmite's . Qu el11e est s'a po,p 'ula tio'l1J? Sur quelle rive ·du Rhône> est··il s itué? Que.lle est ,l a va,lùée qui débouche à .Mül1'they? Com ment l]Jeut-on s'y rendre? Et de là en S avoie? à Sa.l wm? Qw~n e,s nlQ,ntagnes sép a r ent lUont:ltE'Y de,s -ilVfl::lUl'ice ? de ·l a Savoie ? QueJ.L rivièr e ,p a rta.ge en c18UX 10 villag;e de St-GingoJ,p h d on t unü partie alpipa,rtient à la Suisls e, .l'autre à l B France? Que.l c-anal re.lie ,j\!Ionihey au lac? Qui ,l 'a cOllstruit? Pourquoi surtout? Ci [:e deux 'ports sur le Lélnan. Il y a ,deux écolss S(pécia.les a u Bou\ 8J'et; lesquel.les? Qu elles indu·stries y a -t-iJ ft Vouvry? à MonthEy? A quells vi.llalge6 'conduit Ja route qui Ip art .de Vionnaz? Quel:l,e Is-t ation .d'étr.a ngers est situ'ée au Ipieocl des Dents 'du Midi? à la frontière de ·lla Savoie ? Où eXiploitc-t-on le marbre ? Que sai,s-tu >CIe·s Evouettes ? Quels m a'l ades soigne-t-on à .M!onthey ? Pourquoi dit-olD. que ,M onthey e·s t le benjamin de,,:; ,districts? Col,l'e.ctiol1n8 des vues ,de ce di,strid. Cl. B.

251-

HIST~IRE

La corporation de la confrérie des tailleurs d' Ruch I. La Sainte-Luce. - Les tailleurs d'Auch avaient ponl' patronne sainte Luce. Tous les dimanches, ils faisaient célébl'er pour elle une messe dans la chapelle de l'ég1lise où se trouvait l'ünage de la sa!inte. Tous les confrères devaient y assister, -sous peine d'tule forte all1ende. Le 13 décelnbl'e, jour de la sainte Luce, était aussi jour de grande fête. La veille, dès ·deux heures, les boutiques fernlaient . Rangés sous leur bannière, un gros cierge allUll1é à la 'lnain, 1es 111aîtres tailleurs se rendaient à l'église assister aux. vêpres chantées par les religieux . Le jour de la fête, avec le Inêu1e 'c érénlonial, ils allaient élir-e leurs deux prieurs, c'est-à-dire -ceux qui seraient 'c hargés de diriger la ,c orporation. Puis ils entendaient la 'lnesse et des vêpres solennelles, où l'on chantait des hynlnes dù l1létiel'. A la f in de l'office, un prêtre prêchait : il1 disait les vertus de l,a sainte que tous les tailleurs devaient s'efforcer d'imiter; il il recomnlandait de ne pas trop retenir d 'étoffe sur la pièce de drap apportée .p ar le client pour faire un costume; de ne pas trop faire d 'excès à table. l\Œais sainte Luce n 'était qu'une fois 1 an. Maîtres et ouvriers et lnêlne les apprentis en profitaient pour boire force ,c oups de vin. La fête 's e tenninait dans les chants et les cris de joie ... Le Ii endelllain, les confrères rendaient hom.nlage à leurs m.orts . Ils ass1istaient ~l une autre Inesse, Ü leur intention, et puis ils se remettaient à l'ouvrage . II. La vie de lCl cOl'pol'ation. . - Quand un tailleur tomhait ses ·confrères lui Tendaient visite. S'il était trop pauvre pour se faire soigner, la corporation venait à son secours, on lui lnénageait une pl'ace à l'hôpital. S'il l11our·ait, tous Iles confrères suivaient son enterrem.ent. La confrérie faisait aussi, dire des 111CSSeS pOUl' le salut de son âme. Pour subvenir à ces frais, tous les smnedis maîtres et ouvriers v.ersaient une , ·cotisation. Ces cotisations aliment,a ient la caisse de la confrérie. Les confrères étaient fiers quand leur ( ai~se était bien gaTnie. Ils s effoTçaient d 'acheter, pour les processions, des cierges · plus beaux que ceux odes autres confréri·es ; d 'avoir plus d é lits qu'elles à l'hôpita]; et des bannières plus flanlboyantesî Aussi faisaient-ils payer un droit d'entrée à tout apprenti, avant ,de l'adlneUre dans l'atelier d'un luaÎtre. A l'ouvrier d e passage, ils demandaient une ou deux journées de travail « pour m~alade,


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le cierge». Quand un aspirant voulait passer maître, il devait payer un droit élevé que l'on partageait entre l'hôpital et lI a caisse de la confrérie. Avant d~être adnlis à payer 'Ce droit, l'aspirant présentait son chef-d'œuvre, réalisé devant quatre Inaîtres tailleurs. On lui posait ensuite de nombreuses questions sur la fabricat1ion; les qualités et les prix des étoffes .. . Un ouvrier ne pouvait quitter sonlnaÎtre sans le cnIlsenteluent de celui-d o Les autres Inaîtres hli refusaient du travail pendant trois mois, s'il lui aniivait de le faire . Il ne lui était pas permis non plus de travailler seul, dans sa 'c halubre, ou chez un cUent. Augé.

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Conclusion. - Les ailes du papillon sont minces et fl'agiles ;elles sont plates et arrondies. Leul' couleul'. - Voici un papillon aux ailes bleues; celui-ci a des ailes vio!lettes. En voici un maITon avec de grandes taches noires et un aütre jaune-lcitron. Touohons ces ailes: elles laissent 'sur nos doigts une poussière qui s'y ,c olle. A l'endroit où nous avons touché Œe papillon, nos doi,gts ont em,porté cette poussière colO1'ée et marqu~ 'leur place. ·Comme sur une feuiUe d'arbre, nous voyons de fines nervures sur chaque aile. Conclusion. -

Le papillon

Cl

de belles ailes colorées.

2. Observons le corps du papillon

SCIENCES USUELLES

./

UN PAPILLON

Matériel. - Divers papillons conservés et, si possible, papiillons vivants; chenille; œufs; chr} saliele. Leçon il donner en printenlps. Observation d'ensemble . - Voici un papillon. C'est un aniJnal gracieux, très joli. Ses ailes sont colO1'ées de belles couleuTs. Lorsqu'il se pose sur notre main ou lorsque nous soulevons Yépingle qui l'a piqué, nous n'en sentons pas le poids: il est très léger. Il se déplace en volant. . 1 Conclusion. Le papillon est un anilnal très léger et très gracieux, qui a de jolies ailes et vole.

Observons aUentive>n1ent -

1. Les ailes du papillon

Ce sont les ailes que nous voyons d 'abord. Si nous arrad10ns ses ailes ·au papilllon, il ne lui l'este plus grand chose et il n 'est plus beau. COTI1.lptons-les : tous les papHlons ont quatre aHes, deux de chaque côté du corps.

Conclusion . - Le papillon a quatre ailes . Leul' fONne. - Les ailes sont plates et luÎnces. Touchons-Ie·s : elles sont souples, eUes s·e plient facilenlent; elles se déchirent aussi aisém.ent : .elles sont fragiles . Les deux premières ailes sont légèrenlent pointues à l'avant, arrondies à l'mTière. Elles ont toutes deux. la luême fOTTI1e. Les ailes qui suivent se ressemblent aussli : elles sont entièreluent arrondies. Dessinons ces quatre ailes.

Entre les quatre anes se trouve le corps du papillon. III est mince et .allongé. Il est velu, couvert de poils, souvent noir ou de la couleur des ailes . Le corps du papillon est divisé en trois .parties séparées rune de l'autre par un petit étrang.lem·e nt. (A rapprocher du hanneton et de ['abeille déjà observés l'an derniel'.) a. Une boule noire: la tête. b. Une partie intenuédiaiTe sur laquelle sont fixées les ailes: le thorax. c. Une partie allongée et qui se tennine en pointe: ) abdo111en. La tête . A l'avant, deux longues cornes très nlinces , ter.minées par une petite 'b oule noire : les antennes. Ce sont les doigts du papillon, avec ,l esquels il tO'U'che les objets . Obervons les yeux: ils sont très gros par rapport à la tête. Sous la tête, nous voyons 'la trOlnpe enroulée en spirale. A l'aide d'une épingle, déroulons-la. C'est avec :la trompe que le papiIJon suce le suc des fleurs sur lesquelles i<l se pose . . Résumons. - SUI' la tête du papillon, j'ai vu: 2 longues et fines antennes . 2 gros yeux . 1 trompe enroulée pour sucer. Le thorClx. - Il est court et velu. Sur le thoTax sont attachées les quah'e ailes. Retournons le papillon: nous voyoes six pattes attachées au thorax . Elles sont minces et 'Petites. Chacune est fonnée de trois paTties . (Comparer au hanneton). SUI' le thorax sont attachées: 4 ailes, 6 pattes. L'abdonlCll. - Il est allongé, HlOU, presque arrondi. Il est divisé en anneaux. Le papillon remue facilement son ahdonlen . De quoi se nourrit le papillon

Le papillon vole d'une fleur ù l'autre. Il sùc.e le suc des


-- 254 fleurs qu'il aspire avec sa trOlupe qu'il déroule'. lil ne fait donc pas beaucoup de 1na1.

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255-

BIBLIOGRAPHIE

Les transformations du pa.pillon

Le papi1lon pond de petits œms blancs . En été, sous les feuilles de choux, vous avez pu VOiT de nonl'breuses petites graines blanches serrées l'une contre l'autre: ce sont les œufs du papHlon des 'c houx. . De ,ces œufs sortent de toutes petites oheniLles qui dévorent les feuilles et grossissent r.apidenlent. La chen111e ressemble-t-eUe au papillon? Montrer une ·chenille ou, à défaut, une gravure. La cheniLle a le col1)s UlOU et velu. Ellle n 'a pas .d'ailes; elle 1narche Ù l'-aide de nOll1hreuses pattes; eHe a 'le 'COTpS divisé en une douzaine d'anneaux. La chenille d 'é vore les feuilles -des ehoux, des salades, des arbres. C'est un ani.mal très nuisiib le qu'il faut détruire.

La chenille du papillon est très nuisible: il faut la détruire. COlmai's sez-vous une chenille utile? Le ver à soie. La chenille du papillon s'endort au hout de quelques jours , puis donne naissance au papillon. Pourquoi le papil1Jon est-il nuisib~e ? Parce qu 'il donne naissance à des cheniUes . Une preuve d'habileté

METHODE D'ECRITURE 1) On assiste clelPuis que'leIu es é:11mée\c:. à Il éCllos iün ,de nombreu ses méthodes cl 'é,criture. IlVJiai,s 'cet aiplPort 111<a,s.sH a ,provoqu,é un ,certai'n dés,arroL Les ,pécla-go.guPls o'nt 'constaté un f,léchis's ement clans l' E'nseig,nement de cette dis,ci-p·l'Ï.ne. La sUJ~(lhrar.ge des programme,s a diminué le nomlbTe d '/heur·e qui lui eta ient cons:RJc'l'éels. Quel.le's que lS oieil1t ,le.s <C'ir,constanües, I:',éco,lo ne s'a ur·a it se 'sou'3tl"aire ft l'en 'cipTlement de l'écritur e et ignorE'r 's on rà.le social. L.'unité de doctrine est cr,Me auj-ourd'hui. La 1l10UVelUe ,m éthode d',écriture de R. Buxcel r,éalise une « Cllr<s-ive» SOtbTt3 et ,si,mtp,le qui s uisuit deux J)uts e,s sentie.ls: La h sibilité et la ra,piclité. 1) Bux'ceJ. Raymond - IÏvlèthorcle .cl',écriture . Un volume in-8 relié s'P irale , F,r . Z.-. Librairie P,ayot. L'3'usarn.ne.

ABENTEUElR.

Ur~D

SAGEN 1)

:L'a deuxième bro,c hu.re de la 'co.11e,ction « ,Meine kloE'ine Büchel'ei }) vient ,de sortil' de p.r2 ss e. Ellie ,contient des t,extes ,de.sünés rà des élèves de quatrième ,3,.Ihllée d 'a,hlemal1rc~. Comme le tiÛe l indique, on y trouvera des aventuTetS et ,des lélgend'ès bien faitEI3 :pour intéresser des jeune,s gens et des jeunes If ille,s ,de quatorze et quim:e ans. Chaque maîtI'e choisira ,le texte c[u'il fera. étudie,!' à fond ou au 'c ontraire sur l'eeruel il !pr,Mèrel~a ne donner que quell ques ér.lair-cissE'ment,s, laissant l'élève à .s-on Ip.Iais'ir ,de ,U re sa,ns trolp d'à-.coups. I

IL e .palpe Benoît IX ,avait Iprojeté des travaux cOl1.gidél',a~)}&s da11s ,l.'églis.e de ,Saint-JPierre. Désireux de ,les confier .a u meUleuT IpeIntre de Il 'Itall ie il fit ·de,mandel' aux Ipeintres connus quelques dessins ,afin de jug,erl' ~le leur talent. Giotto !prit une lfe'u11le 'dE' 'p api'eT, a,ppuy.a Bon coude ,SUl' son genou et t.raça un cer.cJ'e ',merveil1eus'e.m,e'l1.t réguliel' et partout de la tl11'êm,e ép.aisseur. A!près quoi, souriant là l 'envoyé ,du parpe : - Voi11à le dessin de.manclé. Celui-r.i, voyant qu'O,l'll ri,ait, s'écri~a: - Ne me donne.z-\ o'Us Tien d'autre ,que ce ce,r de? - CE'St -]J,l us ,crue s uHisla,n t, rélPondit Gi'o Ho; envoyez-,l e a,;elc les <CleBs,jns de ,me's ,concurrents et vous ve::rlT,ez ! L 'envoyé ~artit mécontent, croyarnt que Giottos'était 'm o'qué 'de Jui, m,ais il n 'en ll'lOntra ,p a,s moins 'au IPa.pe, ave,c les dessins de setS 'üoncunents , le cer,d e de Giotto, en r,a·pporta,nt que le maître 'l 'avait tra'cé ans ,co,m pas. Par }~ le 'palPe reconnut de ('ormbien Giotto Felffi,port!1it sur tous ,l'es al'tl.stes de son é.p0 qu·e..

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