L 'ECOLE VALA ISANNE
COURSES D'ECOLES ET SOC ~IETES Ins'\i.tuteurs, instit,utrices . .. Voici de bea'ux buts pour vos promenades de classes et de sociétés 1
Bulletin mensuel du Personnel Enseignant du Valais Romand VIlle année
No 8, avril 1964
SO MMA IRE Partie générale
VERDIER MO NT -GELE
J. Dcn'bellay JIIl. -N. Nanchen JIll. V ellthey Edg. Sauvain
Tante Céline ou le Don de soi D'Icogne à Sion La musique à l'école: Wolfgang·Amadeus Mozart D écalogue pédagogique .'
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Partie officielle et corporative
! 3023 Inètres pal' téléférique Se gorger d'air pur et de soleil
Département Instruction publique
Examens d'admission aux écoles norma'l es Examen complémen1ail'e d'histoire . » Retenues sur le traitement d',a vril . SSMG Publication des cours de gymnastique, été 1964 ODIS Une carte muette du Vall,ais Dépôt ouvrages féminins Communications . ODIS Promena'd es scolaires à J'Expo Cours 'p our bibliothécaires à Sion Caisse de retraite du corps enseignant «Reporta:ge nationa'l » : Travaux valaisans retenus Un esco Le timbre-poste, trait d'union entre les jeunes du monde
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Partie pratique P. Devanthey ODIS
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Le Portrait (composition françai se) Travaux manueis pour ia fête des mères
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RENSEIGNEMENTS
Gros rabais pOUl' COUl'ses d'écoles Les pÜlue-nique peuvent
L'ECOLE VALAISANNE paraît à Sion le 15 de chaque mois, jumet et août exceptés.
Publicité: Pub'licitas, Avenue du Midi, Sion . Téléphone 24422.
Rédaction: E. Olaret, ODIS, RawYJ. 47, Sion.
Pages 3 et 4 de la couverture (10 insertions) 1/1 Fr. 100.1/2 Fr. 380.1/4 Fr. 200.-
Délai de rédaction: le 1er de chaque mois.
être pris à 3000, 2700, 2200 m.
Edition, administration et expédition: ODIS, Rawyl 47, Sion.
et en station
Impression: Fiodna & Burgener, Sion. A bonnement annuel: Fr. 10.- , C.C.P. Ile 12, Etat ,d u Valais, Sion (Pour le pel" P30817S
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sonnel enseignant, l'abonnement est re. tenu sur le traitement du mois d'avril).
Pages ordinaires, 1 insertion: 1ft Fr. 1/2 Fr .. 1/4 Fr. l/S Fr.
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5 insertions: rabais de 5 % 10 insertions: rabais de 10 %
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Un Wurn œnt de la route du Grand-Saint-Bernard offre tout d'un coup, (l U voyageur en marche vers le col, le spectacle d'un $rand village montagnard parfaitement harmonisé avec l~ p~ysage: LLddes. La lumière de ses pierres qui flambent au soled, 1 ombre chaude de ses «l'accards» brunis forment comme une réplique au tableau en noir et blanc que composent les glaciers du V élan sertis dans l'écrin sombre des forêts. . ' ,. Ce n'est pas en touriste désœuvré que Je monte aUJourd hw l'unique rue du village, déjetée ct gauche, r:n~oyée, à .droi~e .par .1; caprice de quelque grange qu'aucune expropnatwn n a Jam~L~ LnqULetée, ou de la fontaine séculaire, solennelle comme un ~behsqu; .au milieu de sa placette. Je viens rendre visite ,à Mademo~selle Cel~n~ Marquis, l'institutrice. Tante Céline, comme chac.un .1 apfelle LCL, est effectivement la tante de trois instituteurs et LnstLtutnces; elle Ct commencé en octobre dernier sa soi,xantième année d'enseignement. Une telle fidélité à un idéal exigeant n'est peut-être pas !rès spe?taculaire si l'on se place dans la perspective des nouvelles a sensatwn, mais elle revêt une signification humaine qui mérite d'être relevée et proposée en exemple. . . V oici l'école. Il y règne une grande anLmatwn. Dans :a cour transformée en chantier forestier, les corvées communales preparent la provision de bois pour l'hiver . Les enfants, filles et garçons: transportent les bûches au galetas, les p~us gr~r:ds s,ur des especes de brancards, les tout petits par brassees qu ds deposent tous les 3 escaliers pour souffler dans leurs doigts. Ce rite ancestral s'accompagne de chants et de cris de joie. ., . , l'interroge un petit visage l'ouge cOLffe Jusque sur les yeux d un bonnet de laine rond surmonté d'un pompon: - Où est la classe de Mademoiselle Marquis? - Ici et avant que j'aie eu le temps de le retenir, il a ouvert la porte et' pénètre dans la salle avec sa brassée de bûches, appelant de toutes ses forces: Tante Céline, tante Céline, il y a un monsieur! Plusieurs galopins jettent dans le couloir leur chargement de bois et toute une grappe de têtes curieuses m'empêche ~e r~fermer la porte. Chacun veut voir ce qui va se passer. Eh bLen, d ne se passe strictement rien. Tante Céline assise à z:ne, tabl~ au sommet de la salle nous tourne le dos. Elle est occupee a dessLner des modèles d'écriture sur le cahier d'une petite écolière qui attend d,e bout près de sa maîtresse, grave comme un servant de messe pendant la
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com;écration. Tanîe Céline ponctue son travail de paroles que je ne comprends pas mais qui doivent être solennelles et jugées sacrées p ::u' les élèves qui nous regardent en silence avec un ail' de réprobation. - Voilà, mon petit, au suivant. Quand elle se retourne pour prendre le cahier que lui tend un bonhomme à peine plus haut que la table mais dont le regard, au nwment de rencontrer celui de sa maîtresse, s'éclaire d'une étonnante hunière, elle me voit. se lève, me sourit et m'adresse ces simples mots: - Comme c'est gentil de venir me dire bonjour! Nous bavardons. Les écoliers, sac au dos, attendent dans leur banc le signal du dé part. Prière! Nous l'avons déjà faite, déjà faite, ... jà faite.:. Vous en êtes bien sûrs? Oui M' selle, oui M"selle ... Ça ne fait rien, nous allons reprier pour ceux qui oublient de le faire. Soixante ans d'enseignement! Toute une vie donnée à la jeunesse. Pour se faire une idée de la qualité de ce don, il faut voir tante Céline au milieu de ses élèves. D'eux à elle règne la confiance la pIns absolue. Rien n'est plus beau ct découvrir sur un visage d'enfant que ce sentiment de sécurité, mais rien n'est plus fragile. A 77 cns, Mademoiselle Marquis parvient à engager avec ces petits un dialogue où l'effort pour se met'tre à leur portée ne se remarque plus tellGment il est devenu habituel. Quand je lui demande son secret, elle essaie de se dérober et, ero yant peut-être esquiver ma question, 1ne donne cette merveilleuse riponse: «l'aime tellement ces petits. Est-ce peut-être parce que je n'ai pas eu de famille? L'école, c'est toute ma vie. C'est pour moi une hygiène mentale et morale ». Les élèves sortis, tante Céline me parle de sa longue carrière. Elle a débuté presque avec le siècle, ,à Charrat. Ses premières élèves l"U-i écrivent encore. Elles ont maintenant 74 ans. - Ce qui me surprend le plus quand je les rencontre, c'est de constater qu'elles vieillissent. En effet, le temps semble n'avoir point de prise sur l'esprit et l'âme de tante Céline. Elle regarde vers l'avenir avec sérénité et déjà fait des pro jets pour l'année prochaine: matériel à renouveler, décoration de la classe à refaire, contact avec ses futurs élèves et leurs parents. - Que pensez-vous de la jeunesse d'aujourd'hui quand vous la com parez à celle de vos 20 ans ?
- Il y a tellement de belles qualités dans la jeunessé actuelle. Ceux qui la dénigrent n'ont pas su garder le contact. Elle, garde le contact, organise des réunions de parents, s'intéresse aux méthodes modernes: elle a suivi les cours Montessori pour reprendre cette classe enfantine qu'elle dirige depuis 19 ans, à 70 ans, elle s'est initiée à la méthode Cuisenaire et l'a adoptée. - Quels vous paraissent être les qualités et les travers dominants de la jeunesse actuelle ? - Les enfants de 1964 sont beaucoup plus ouverts aux choses de l'esprit qu'il y a 50 ans; ils sont plus adultes, si je puis m'exprimer ainsi. Les vieillards ne disent-ils pas qu'ils n'y a plus de jeunesse? Pour les travers, il me semble que c'est dans la formation du caractère qu'il faut voir les plus graves. On a beaucoup moins qu'autrefois le sens du travail, et la notion de sacrifice, de privation du superflu tend à disparaître. Mais, plus que les enfants, ce sont les parents qu'il faut accuser. La famille, bien souvent, démissionne en face de ses responsabilités. Admirable tante Céline qui ne cesse d'observer, de comparer, de juger, d'être jeune et enthousiaste ! Elle a enseigné dans tous les districts du Valais romand sauf Monthey et n'a pas occupé moins de 15 postes. - C'est que jusqu'en 1930, on était à la merci de la politique. Chaque 4 ans, on risquait d'être mis à pied par l'administration nouvellement élue. De 1930 à 1945, il y eut le chômage. Je n'ai eu que des l'emplacements pendant 15 ans. - Si votre carrière était à refaire, à quel niveau aimeriez-vous enseigner? - Je prendrais tout de suite une école enfantine. Aucune classe ne m'a donné autant de joie que ces petits de 4 à 6 ans. _ Quel vœu formulez-vous ,à l'intention des jeunes qui commencent maintenant dans la profession? _ Qu'ils aient l'amour de l'enseignement autant que je l'ai eu. Tout est facile quand on aime sa profession. Mademoiselle Marquis regarde vers ces années lointaines de ses débuts. Puis elle me parle de sa maladie qui a exigé 9 interventions chirurgicales depuis 1959. - Ce qui me coûte le plus, c'est de devoir f.ermer la classe pendant 3 semaines à chaque nouvelle hospitalisation. On comprend par là ce que signifie pour elle aimer sa profession. Merci, tante Céline, de la grande leçon que vous nous pro posez. V ous réalisez parfaitement le mot de Mounier qui est tout un programme de vie: «On ne possède vraiment que ce que l'on donne ou ce à quoi l'on se donne ». Jacques Dal'bellay
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Sonvenirs recueillis par nne Jeune V alaisanne
Le présen t travail a été réalisé par M.-Noëlle Nanchen, de la classe de 1ère secondaire B à Sion ( Prof. Mlle Luy et) dans le cadre du Reportage National. N ous le publions pour son accent inimitable fait de gaminerie, de nostalgie, de simplicité, mais aussi parce qu'il est un témoignage remarquable d'une époque qui est en train de d isparaître à tout jamais de n os m émoires.
Je suis une enfant de Vabisan: mon p èr e es t né dans un p e tit vitllaO'e de montagne' . les étud e '1 '' , l" , b , nI s, n~ es seJ~urs a etran ger n ont altér é son cara ctère d e fil s de lI a terr e, Il est p e tit, sec e t basan e, S on vIsage an guleux, taill é à l,a . serpe, ses pomme ttes sarl'l antes ses yeux 'f , " A ' VI S crIent, son ongllle. vec ça, prompt comme la poudre, mais bon comme le pain blanc, Généreux, Il a pourtant gardé l'halb itude d es ann ées d e gêne d e son enfance où l'on comiTlta't , l' , 1 : ' 1 en sous, et" a occasIOn de no s b ê tises, ou d e no s sotti ses, comm e v ous voudrez, il dit volontiers: «~t malllte,n~nt, qui payera? Naturellement, c'e's t papa, e t ça coûte b eaucoup de sous ! » ou IJlen « J e n al pas d e sous à j et er p ar la f enê tre pour ,a ch eter d es cigarettes », Maman a app orté d e son Jura la courb e dou ce d e ses jou es et ses mains biJ.anches d'h '_ 10 0" ' gal' dé. au f ond d e son cœ ur la llosta'l gie d ' un lac qu'elle évoque parfois 01 oe~'e, B'len q u ' eIlelaIt un e larm e au fond d es yeux, ·elle s'es t efforc ée d e faire de nou s d 'authentiques petits Valaisans. ,Dans notr e, premi èr e enfanc e, nou s avons couru sur l es chemins pie,r reux de la montagne, les p Ied s chau sses d e socqu es cloutés , En frappant les caiUoux d'une certaine façon 011 fa' 't '11' d " ' Isal Jal 1 Ir es etll1 cell es , Puis l es bandes d e caoutchouc ont remplac é les clous C'e'ta"t l '1 " b' 1 P us SI en· CIeux, len sur, malS les e tlllc ~liles se sont envolées, M.aintenant, à fa saison des socques les enfants portent d es ap r ès-ski. ' A
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J'étai.s trop, p,e tite p our m e souvenir d es premi,e rs vi'lIages que nous avons hahités. Le ~ou t premI er , c' etalt celui dont p apa était originaire : !cogne, Certaines maisons étaient hâties a me'me l e roc. Les ru eHes, qu elquefois si étroites, ne perme ttai ent souvent pas le passage de d~ux p ersonnes de front. Ce qui s'ap p elait « la place », c' était l'entour du bassin communal ou les vaches s' abreuvaient 'le soir, et où les bonnes femmes se ra contaient leurs petites histoires: Lorsque nou s r e tournons là-haut, papa réveiUe ses souvenirs: « Ici, c'était la maison de A
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grand-papa. Voilà où demeurait l'onde Augustin. Là est né Roger. Voyez ce~te place? Nous jouions ici, avec «ceux du Président ». Oh ! les bons rires que nous faisions! Les galopades dans les ruelles! Les après-midi, en «champs aux vaches! » Et papa émaille son récit d'expressions fleurant le terroir, eX'pressions que nous avons employées autrefois, mais que la ville nous a fait perdre. Il nous raconte, avec les mots patois de sa jeunesse, le feu dans l'âtre, les repas cuits au chaudron qu'on appelait «bronze », et qu'on prononça·it «brontze»; i'l explique comment sa maman filait au rou et, ou SOI1 papa taillant à la main échahs et manches de pioche. Pour nous, les ca'dets, il évoque les aînés tout petits qu'on déposait au coin du pré, sous un arbre tandis que les parents travaiUaient au jardin ou au champ. Il raconte encore l'arrosage des prés, avec l'eau ·du bisse; il fallait la détourner en ouvrant Iles vaunes, lorsque son tour d'eau était venu. L'arro sa ge était trop précieux pour qu'on le manquât! Aussi les hommes restaient dehors ces nuits-là, à surveiller les prés. Lorsque l'herbe était suffisamment mouillée, ils remettaient les vannes et rentraient se coucher. Longtemps, l'eau a été un problème ardu, en Valais. Dans ce vi:Nage, certaines maisons ne l'avaient pas encore. On allait au bassin communal), muni d'un grand seau. En hiver, l'anse coHait aux doigts, et i'l fallait faire bien attention de ne pas se verser l'eau sur les jambes, en rentrant par les ruelHes caiUouteuses. La lessive se ~avait à la fontaine. Maman se pliait aux coutumes du pays; eUe déployait un drap dans }'.eau du bassin. Comme il était mouillé, il se collait sur le ·bord de pierre. Creusé en cuvette, le drap retenai,t le linge qui se rinçait, et l 'empêchait de toucher le fond. Mamall frottait, et par les jours froid s, on voyait fumer ses mains mouilllées. Le jour ,de :l'inalpe, mes parents (l aissaient .Je ou les bébés à grand-maman. Hs conduisaient les vaches à l'alpage. Chaque paysan faisa·i t de même. Aussi, dès quatre heures du matin, on entendait ,l es sonnailles dont le tintement s'amenuisait peu à peu, pour laisser bientôt le village muet et presque déser t. Seuh restaient l es vieux, les petits, les mamans trop occupées, et une ou deux vaches nécessaires à l'entretien. Le long du sentier, bêtes et gens moniJ:aient. Parfois, regrettant son écurie, une bête faisait demi-tour et au trot reO'aO'nait Je villaO'e. Son propriétaire se mettait à ses trousses, tentait de , , 1:> 1:> 1:> l" l' la rappeler par des mots genti.'ls, qui dégénéraient bientôt en injures, puis en coups sur ec lln~. A l'alpage, les vaches commençaient par se battre. Je ne sais pas pourquoi en Valla~s. on dIt «les vaches battent» au 'lieu de «se battent» ? C'est une habitude dont j'ignore l'oogme. En tout cas, une vache qui sait bien ba'l tre est renommée. A l'a,l page, ceNe qui ga·gne les bagarres est nommée «reine» et son prix monte: une reine, fiMe de reine, est rul mor,c eau de valeur. Donc les vaches battaient. Parmi la foule qui faisait cercle, papa regardait d'un oeil connaisseu:' , maman , par complaisance. D'abord, les vaches, grattaient le sol, le frappaient , l d'un sabot rageur. EUes se mesuraient, tê te basse, l'œill mauvais. Puis leurs fronts s entrec lOquaient. Les deux bêtes s'arc-boutaient, jarrets tendus, le poids du corps en ~vant. ~'une so~ dain, reculait d'un pas, lâchait pied. Parfois, ce n'était qu'une feinte: el'le.se deg~geaIt, seco~aIt la tê te e't se ruait de plus b eJHe sur l'adversaire. Les propriétaires encourageaIent leur bete: «Hardi! Cloison! - vas-y, la BeNe! » A cette minute, ils se détestai,e nt: Ï'ls étaient pris par l'ambiance du combat et l'on aurait pu croire que 'l es vaches défendaient leur honneur d'homme ou leur fortune. Finalement, une des bêtes failb lissait. Soit manque de force, soiiJ: erreur de tactique elle finissait pas s'enfuir, et la riva'l e victorieuse la poursuivait encore d'une corne hargneu:e. C'était fini, on se retournait vers un autre comhat, car dans tous les coin.s de l'alpage, la même scène se reproduisait. Il y avait peu d'accidents: coups de corne mall a'd roIts, marquant le pelage d'une zébrure sarnguinolente, ou, plus grave, corne arrachée. Cela était pénible à
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voir: une bête qui meuglait et secouait la tête, éclaboussant les curieux ou les compatissants du saug qui dégoul'tait de son moignon dés encorn é ! Et le propriétaire, tê te basse, était presque aussi malheureux que sa vache: les cornes, en Valais, ça compte parfois pll us que le 'lait! Maman s'intéressait davantage à La flore. Quand elle al'lait en montagne, elle redescendait les bras chargés de rhodod endrons, d'ancolies ou de 'l i s martagons. EUe nous apprenait le nom des fleurs, des arbres et des oiseaux. Elle nou s disait: «Voyez comme les montagnes sont bell es ! Ecoutez la chanson de >la cascade! Il faut r emercier le Bon Dieu de nous avoir donné nn pays si beau ». Alors dans nos cœurs, nous disiolls merci, et notre âme s'ouvrait toute grande pour aimer Le Bon Dieu et '}oe Valais. A ce moment-là, nous habitions à mi-coteau, Che1lill (commune de Lens) un hameau dans les vignes. Chez nous, on entrait directement dans ,l a cuisine pavée de dalles irrégulières. L'âtre avait été remp1lacé par un fourneau, mais la cheminée qui s'étendait au-dessus comme un toit était noire de suie e t de goudron. Les poutres aussi étaient noires. Le poids des année" les avait un peu affaissées au mi'l ieu, car 'la maison était vieille. Mais eUe abritait une nichée d'enfants bruyants et rieurs, heureux malgré la simplicité de leur vie qui frisait la pauvreté. La chambre principa,l e était chauffée par un gros poêle de pierre ollaire qu'on remplissait depuis la cuisine. Il dévorait des bûches grosses comme un bébé de six mois. Il értait insatiable, mais il gardait 'l ongtemps sa cha'l eur. En été, on l'oubliait malgré sa taille imposante. Dès novembre, i'l redevenait un ami, une présence qui veillait sur les jeux des petits Valaisans en chambre, les gardait d es bronchites et guérissait leurs rhumes attrapés en pataugeant dans les flaques des chemins. C'es·t papa qui ,s ciait Jes hûches pour le gros poêle et le fourneau de la cuisine. Parfois à la beUe saison, maman allait en forêt chercher du menu bois et des pommes de pin. Maman disait ,des «pives» et papa des «liaubes ». Quoi qu'i'l en soit, pives ou liaubes brû'laient en crépitant et lorsqu'elles emplissaient le fourneau, la cuisine prenait un air d'e fête et 'I.e lait boui'llait plus vite. Quand maman allait chercher du bois, eUe laissait le dernier-né dans son berceau et prenait s a nichée avec elle. Elle partait, hott"e au do s, le plus petit dedans, les autres cramponnés à sa main ou à sa jupe; car la côte était rude. Naturellement cha,c un voulait une hotte, comme maman. Qu'elle fût véritable, ou confectionnée d'un ,s olide carton tenu par deux ficeUes, nous était bien égall ! L'important c'était de pouvoir redescendre, charge au dos. Aussi celui qui était monté sans rien ·r evenait avec un fagot de broutilles attaché aux épaules, et, pour sûr, se croyait maîtreJbûcheron ! Le travail en forêt n'était pas FacHe. n fallait attacher le plus jeune à un arhre, comme un petit cabri, ,a fin qu'il ne roulât pas tout en bas de rJa pente. L'on glissait en marchant sur les aigui'l les, car c'était une forêt ,de pins; on tombait, lJes mains en ·avant, parfois sur un cèpe dont le bois était garni. Jamais, malgré no s demandes, maman n'avait consenti à en ramener et à en cuire, car elle se méfiait de nos talents de mycologues. Elile se contentait de pommes tle pins, de menues branches et ·de brindi'lil es pour allumer le feu. De retour, nous aUions jouer dans la courette, bordée au nord par le mur du jardinet, au sud, par une grange, au levant et au couchant 'p ar notre maison, et celle 'd 'Adèle et d'Odile. Adèle et Odile étaient nos voisines. Leurs enfants jouaient avec nous, et souvent aussi, ceux d'Emile, le frère d'Odile. Dans les quatre familles, les bambins poussaient comme des champignons .après la pluie et notre petite troupe s'augmentait d'un ou deux effeotifs chaque année; si bien qu'eu peu de temps, BOUS nous trouvions lJ.à une vingtaine dont l'aîné avait à peu près huit ans. 7
La Co.ur était petite. Cependant, que de beHes parties s'y déro.ulaient! Au ' printemps, vers les quatre heures de l'après-midi, maman apparaissait sur le seuil, un gro.S po.t de siro.p de sureau dans les bras. No.us no.us précipitio.ns vers elle, co.mme une nuée de mo.ineaux; eUe ditribuait les verres à to.us sans distinctio.n, et no.us avio.ns tôt fait de [uiassécher le po.'t. Si sur le perro.n d'en face, Odile se mo.ntrait un pain de seigle en main, ~es ving't mo.ineaux s'envo.laient en sens inverse, sans différence de famille. L'une des tro.is mamans allait-elle au vmage vo.isin ? ellre laissait sa marmaille à la garde Co.mmune et partait. Maman faisai,t ses ,e mplettes co.mme les paysannes de Il 'endro.it. El~e partait avec la ho.tte et trico.tait en chemin; elle prenait des pro.visio.ns po.ur plusieurs jo.urs: un kilo. de sucre, de farine, deux kilo.s de maïs, dix mo.rceaux de savo.n, afin qu'i~ séchât et devînt plus éco.no.mique, cinq pains de seigle, po.ur qu'il rassît un peu et devînt mo.ins' lo.urd à digérer. Elle revenait les jo.ues ro.uges, et le fro.nt en sueur. Alo.rs, elle prenait vite un pain de seig:l e frais et, co.nnaissant ses peti,ts go.urma~ds, co.upait, malgré tJa défense de papa, de larges' tranches bises, o.do.l'antes et savo.ureuses. Quand la fin du mo.is n,étai't pas tro.p pro.che, elle les reco.uvrait (l'un'e co.uche plus o.U mo.ins épaisse ,de beurre frais. Oh ! la bo.nne cho.se que ces tartines semi-clandestines, qui ajo.utaient ~ la saveur du pain celle du fruit défendu! A vrai dire no.us ne no.us en po.r'tio.ns pas plus mal, et jamais no.us n'eûmes, po.ur cela, des maux d'esto.mac. Mais papa qui en 'so.uffra,i t, craignait po.ur no.us. Lui aussi aimai,t hien le pain de seigle; il le mangeait sec, sec à ne pas cro.ire, et, si po.ssible avec un mo.rceau de fro.mage vieux. l'l aim'a it aussi la «po.lenta» et les harengs saurs, qui co.mpo.sent So.uvent les repas de mo.ntagne, en Valais. Bien qu'elle n'ait pu s'ha,b ituer ni au pain de seigle, ni au maïs, maman no.us en do.nnait, no.us en cuisait et papa était heureux de vo.ir les traditio.ns se co.ntinuer. Ce régime no.us plaisai,t; no.us englo.utissio.ns d'impo.santes marmites de «po.lenta ». No.us entendio.ns, bien sûr, par,l er de raclettes. Cepen.(Jant, je ne cro.is pas en avo.ir mangé, étant petite. C'était .Je repas de fête. Po.ur le paysan qui avait lui-,m ême so.n fro.mage la cho.se était faisahle. Mais chez no.us, i'l fallait l'acheter, et no.us étio.ns six enfants. J'ai cependant des so.uvenirs de raclettes, pas très anciens, mais fo.rt savo.ureux. La demimeule de «Bagnes» était présentée à la flamme d'un feu en plein air. Po.int de fo.urneau à raclette. Rien n'égale le feu, le vrai feu, do.nt la po.ésie rehausse le mets. Lo.rsque la surface co.upée devient crémeuse, o.n la racle rapidement dans l'assiette préparée. Et o.n se dépêche de l'ava'l er chaude, brûlante même, avec des co.rnicho.ns, de 'l a mo.utarde et des po.mmes de terre en ro.he des champs. En général, huit o.U dix raclettes parfo.is do.uze, o.nt raiso.n des faims de circo.nstance. De grands esto.macs de jeunes gens en suppo.rtent parfo.is vingt-tro.is o.U vingtquatre; il est juste de reco.nnaître qu'ils bo.udent un peu les po.mmes de terre ... Co.mme no.us hahitio.ns un pays de vignes, chaque maiso.n, o.U presque po.ssédait une cave bien garnie. Les amis étaient invités à la cave. Le vin était tiré directement du to.nneau au verre. Le fendant, le muscat co.u/l aient. Aux intimes, o.n réservait la ho.uteiUe de «Jo.hannisherg », d'« Arvine» o.U d'« Ermitage ». No.us n'avio.ns ni vignes, ni cave. Mais aux très grandes fêtes, papa no.us do.nnait, au fo.nd d'un verre, un do.igt de blo.nde «Ma'lvo.isie ». Quand maman revenait de la maternité un no.uveau po.upo.n sur les bras, il lui faisait prendre chaque jo.ur un verre de ho.nne «Dôle ». Ma sœur aînée ,a vait co.mmencé l'éco.le au villa,ge vo.isin. La ro.ute éta~t [o.ngue po.ur ses petites jambes et parfo.is elle o.uhliait le but de la co.urse. EUe musait, s'arrêtait, rêvassait en regardant les fo.urmis. Une fo.is, elle arriva avec un retard de tro.is quarts, d'heure. La régente - dans les villages o.n ne nomme pas une institutrice «maîtresse », mais «régente », - la régente, do.nc, la reçut avec indulgence. EUe avait, So.us sa ho.ulette, trente à quarante o.uaHIes
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d'une turhulence peu co.mmune. Ma1erneUe, eWe co.mprenait que la dure co.ntrainte des six mo.is -d'éco.le était diffici'lement suppo.rtée par ces enfants remuants. De 'lo.ngues années d'enseignement avaient faço.nné So.n cœur: eUe apprit à lire à ma sœur avec la même patience qu'eUe avait mise autrefo.is po.ur enseigner la b a, ba, à mo.n père. Papa parlant d'elle, disait: «Oh! la régente -Madeleine, elle savait faire o.béir les grands garço.ns, mais no.us, les petits ... » Et il partait sur un no.uveau réci,t. De no.tre tro.isième demeure à No.ës (co.mmune de Granges), mes so.uvenirs so.nt p[us nets. Je revo.is le verger planté d'al,hres divers, o.Ù do.minaient po.mmiers et po.iriers. Je me so.uviens des maraudes d'abrico.ts, des tartes aux prunes, de la mévente de po.ires. Je revo.is la mine navrée de mes parents devant ~a plantatio.n de cho.ux-fleurs qui 'leur avait tant co.ûté de peine, et qu'un gro.ssiste acheta à vil prix, mais' surto.ut je me so.uviens des bêtes. Les chèvres, d'abo.rd. Une des deux, la plus grande, était méchante et n'o.béissait qu'au bâto.n. Elle je/tait au so.l, à Co.ups de tête, ma sœur qui po.urtant avait déjà gardé les vaches. Aussi po.ur no.us venger, no.us l'attachions co.urt et la ro.ssio.ns d'impo.rtance. A ce régime, elle devenait de plus en plus hargneuse. Maman qui tremhlait po.ur ses po.ussins martyrisés par cette hête sans -cœur, parlait de «s'en 'd éfaire ». Papa disait: «Je n'y co.mprends rien. C'est une bête vicieuse ». No.us haissio.ns la tête po.ur lever ensuite un regard apeuré et dire: «EUe no.us a enco.re hattus aujo.urd'hui ! » Les mo.uto.ns appartenaient à 'la race co.mmune qu'o.n renco.ntre ici: hlanc avec le nez no.ir. Hs to.ndaient sagement le pré que les chèvres capricieuses piétinaient. Vint un jo.ur o.Ù maman les dépo.uilla de leur to.iso.n à l'aide de gro.s ciseaux qu'o.n appel'le des «fo.rces ». EUe liait les pattes des bêtes co.uchées sur un hrancard; à petits Co.ups, eHe co.upait la laine' au ras de la peau. Des vo.isines ~'airdaient. No.us, o.n nous avait chassés, car no.us ne to.ndio.ns' ,p a's assez ras, o.U parfo.is no.us attaquio.ns Ira peau. Quand les brehis étaient rendues aux ,a gneaux qui bêlaient dans l'étable, ceux-ci bê'l aient enco.re plus fo.rt et p'l us désespérement: ils ne reco.nnaissaient plus leur mère. Cela no.us faisait mal au cœur e't les agneaux no.us paraissaient à demi orphelins. C'est à cette épo.que, au co.urs de deux an.nées d'affilée, que naquirent mes derniers petits frères. Là, maman avait nettement ro.mpu avec la traditio.n qui vo.u1lait que l'ermite de Lo.ngebo.rgne appo.rtât les hébés dans sa ho.ue. Jamais no.us ne so.mmes al'l és l'attendre sur le chemin. Je ne me so.uviens ,p as aVo.ir appris le mystère des naissances; il me sem'b le il'avo.ir to.ujo.urs su, sauf les explicatio.ns co.mplémentaires qui So.nt venues plus tard. Mes petits frères naquirent; no.us, devenues les «grandes» no.us pÎlmes no.us rassasier de po.upo.nnage. Seulement, le temps de la mo.ntagne, o.Ù 'l'o.n pro.menait ~es bébés SUl' les bras était révo.'l u. Au ja'rdin, ils do.rmaient daus 'l a pousse'tte et il n'était pa,s permis de les en so.rtir. Puis, Hs se so.nt mis à marcher: c'était dans :l es rues de Sio.n; ils n'avaient plus de so.cques, mais de petits so.uliers à semelles so.uples. Ils So.nt entrés à l'éco.,l e avec un vrai sac, et no.n une po.che d'éto.ffe en bando.ulière. Ils avaient dix-huit cmyo.ns de co.uleur; chez les aînés, six étaient presque un luxe. Ils so.nt maintenant deux petits cita'dins qui acco.mplissent leurs neuf mo.is d'éco.'l e. D'ailleurs, aujo.urd'hui, les ruraux aussi fo.nt leurs neuf mo.is. Les co.utumes se perdent, <la vie change. Dans vingt ans, no.s enfants n"entendro.nt plus parler de laine qu'o.n filait à la main, de la so.upe cuite dans l'âtre, de 'l a lessive à la fo.ntaine. Ils verro.nt pro.bablement l'irrigatio.n auto.matique des prés - ~es vignes o.nt hi en leurs jets! I.ls -auro.nt peut-être enco.re les co.mhats de reines le jo.LU' de l'in alpe, .la raclette, le fendant, ]a WHIiamine no.uvelle venue, et sÎll'emenrt, mai,g ré la télévisio.n, leurs neuf mo.is d'éco.le !
M, 9
La
InUSl
que cl l'école:
WOLFGANG-AMADEUS MOZART
C'est l'heure des derniers opéras, Titus et la Flûte enchantée. C'est l'heure acssi du Requiem, que lui cOII~mandeun visiteur inconnu: l'étrange perso?na~e paie l'œuvre et s'en va sa~s laIsse.r so~ adres~e, Mozart mourra avant de l av ou achevée, et pPTsonne ne VIendra JamaIS la reclamer. Mort le 6 décembre 1791, Mozart est oublié de son public et de la plupart de ses amis, et son corps est jeté, avec ceux des plus misérables viennois, dans une fosse conUl1une.
1756 -1791 LA PERSONNALITE DE MOZART BIOGRAPHIE Mozart naquit à Salzburg (Autriche) le 27 janvier 1756 dans un milieu musicien, puisque son père, Léopold Mozart, était maître de chapelle et violoniste de l'archevêque de la ville. Ses premiers pas de musicien furent donc guidés par un maître attentif et sûr, qui pourtant n'hésita pas à tirer quelque profit du talent précoce de son fils. Mozart connut l'existence glorieuse mais certainement pénible de tous les enfants-prodiges, présentés dans les salons et dans les salles de concert comme des objets de musées, forcés de jouer et d'improviser aux heures les moins propices, ou même avec les yeux bandés pour mieux repaître l'avidité des curieux. Malgré cela, Mozart profite bien de ses jeunes années, acquérant une solide culture musicale au contact des multiples formes de pièces qu'il doit interpréter. Très tôt, il se met à composer lui-même, et l'on joue encore, par exemple, son charmant petit opéra « Bastien et Bastienne », écrit à l'âge de Il ans seulement. Après diverses tournées en Allemagne, en France, en Hollande, en Angleterre et en Italie, Mozart revient à Salzburg à l'âge de 17 ans, et son père le fait nommer musicien de l'archevêque. Mais ce monde, si brillant soit-il, est trop ét:: oit pour un esprit aussi ouvert que celui du jeune Mozart. L'archevêque lui refusant le congé qu'il sollicite, ,M ozart abandonne son poste en 1777 et se rend à Mannheim, capitale musicale de l'Allemagne d'alors. De là, il part pour Paris, où l'attend une épreuve très douloureuse: sa mère y lueurt. C'est le cœur empli de chagrin qu'il retrouve le chemin de sa ville natale où l'archevêque, sur la prière de Leopold, consent à le reprendre à son service. Il y compose de la musique religieuse et des œuvres symphoniques, mais, hanté par le désir d'écrire pour la scène, il rompt de nouveau avec l'archevêque en 1781 et s'établit à Vienne, où l'empereur Joseph II se montre un mécène ouvert et généreux. En 1782, il épouse Constance We]Jer, sœur d'Aloysia qu'il avait aimée autrefois mais qui 'l'avait méprisé. Malheureusement, comme cela se produit souvent avec les enfants-prodiges, le public se lasse un peu de Mozart adulte et, en dépit de quelques éclatants succès - surtout par ses opéras les dernières années sont plutôt sombres. Mozart n'a pas de charge officielle. Il vit au jour le jour, de commandes trop rares, de leçons, de quelques concerts. Un voyage à Berlin en 1789, avec le prince Lichnowski, lui permet de mesurer l'admiration dont il est encore l'objet hors de son pays. Pourtant, il refuse l'invitation qui lui est faite de se rendre en Angleterre. 10
On croit souvent que Mozart est un compositeur fin, mais léger et superficiel, que sa musique est faite de gracieuses dentelles sans grande profondeur. C'est vraiment rester à la surface d'une première impression. Certes, comparé à ses prédécesseurs immédiats, Bach ou Haendel, Mozart incarne un esprit nouveau, correspondant un peu à cet art baroque, amateur d'ornements et de broderies destinés à voiler la ligne réelle des objets. A cela se rattache le côté mondain de Mozart, peut-être aussi une part de son amour inné du théâtre qui transparaît dans beaucoup -d e ses œuvres,. même, à notI:e étonnement dans sa musique religieuse. Mais sous ce couvert aImable apparalt une person~alité d'une extrême richesse: déjà sur le plan techn~que, on est forcé de reconnaître en maintes pièces toute la force et la constructIOn de Bach, son art du contrepoint, son besoin profond d'équilibre et son sens génial de l'arrangement des timbres (orchestration). . En tant qu'homme Mozart est un être à l'esprit remarquablement clau et à la sensibilité excepti~nnenement riche. Mozart a le sens de l'humain, il est sans cesse animé pal' l'amour des autres, par le sens de leur souffrance. Il est enfin hanté par l'idée de la mort, qu'il considère non comme une sorcière hideuse et fourbe, mais comme une amie toujours présente à son esprit. « Bien que je l'eusse souhaité, écrit-il à son père, 1~ n'av~is ja~ais. vu mourir pers?nne. Et, ajoute-t-il, il a fallu que, pour la premlere fOlS, ce fut Justement ma mere. » Les commentateurs aiment à souligner, presque en chaque œuvre de Mozart, un moment plus intense et plus sombre évoquant, selon eux, la pensée de la mort. Il y a donc une très grande richesse et, par c~msé~uent, d~ nomb~e~x contrastes dans cette personnalité si attachante. HenrI Gheon la resume amSI: « Un être de beauté autant qu'un être de vie, un être de perfection autant qu'un être de sanglot ». OEUVRES
,
Les œuvres de Mozart sont présentées par deux catalogues désormais classiques: celui de l'édition complète réalisée à la fin du XIXe s~ècle ~ar ~reit kopf et Hartel, et surtout la fam euse nomenclature chronologIque et~bhe en 1862 par le Baron von Kochel. Quand on voit, sur un programme, u;n -~I~que ~~ une partition, l'indication «K. 550 », par exemple, cette formule .~IgnlfIe, qu ~l s'agit de l'œuvre occupant le numéro 550 dans le catalogue de Kochel, c est-adire la Symphonie en sol mineur No 40. 11
Musique de chambre vocale: Airs, Canons, Lieder pour 1, 2, 3 ou 4 voix. Musique de chambre instrU1nentale: une centaine de pièces diverses pour piano; 42 sonates pour violon et piano; trios, quatuors et quintettes pour cordes, ou pour cordes et un autre instrument.
Musique symphonique: 41 Symphonies, dont les trois dernières sont les plus célèbres; 36 Divertissements et Sérénades; Concerti pour violon, piano, flûte, hautbois, clarinette, basson, cor.
Oeuvres religieuses: 15 Messes, 1 Requiem, divers Hymnes et Motets, 15 Sonates pour l'église (orgue et instruments). La musique religieuse vocale de Mozart est très belle, mais elle déroute un peu les oreilles habituées à une musique liturgique plus sobre. On se rappeHera à ce sujet ce que nous disions plus haut du" caractère théâtral et extérieur de la musique de Mozart. Opéras: c'est là que Mozart semble le plus lui-même. Citons les plus célèbres: L'Enlèvement au Sérail, Les Noces de Figaro (d'après Beaumarchais), Don Juan, Cosi fan tute, La FHUe enchantée. Les disques s'accompagnent généralement d'un résumé de l'action. Nous ne chercherons donc pas à apprécier en quelques phrases le thème de chacun de ces opéras.
d'autres compositeurs - est particlùièrement facile à suivre. On le remarquera notamment dans les 'Concerti pour basson ou pour cor, et dans la Symphonie concertante, grâce aux échanges mélodiques et aux reprises thématiques opérées entre le violon et l'alto. Parmi les œuvres les plus accessibles et les plus célèbres, on rappellera évidemment la Kleine N achtmusik pour orchestre " à cordes, brève, avec des contrastes permettant une analyse facile des thèmes et des mouvements. Elle se présente sous le chiffre K. 525 et fut écrite en août 1787. Formée à l'origine de 5 mouvements, elle a malheureusement perdu l'u,n de ses deux menuets. Mozart l'écrivit sans que personne 1a lui commandât, alors qu'il était pourtant surchargé de travail: peut-être cette œuvre charmante naquit-elle d'un pur besoin spontané de composition? Son étonnante fraîcheur semble justifier cette explication. Disques présentant Mozart aux enfants: «Votre ami Mozart» (Guilde du disque E 25) et «Mozart raconté aux enfants », avec un texte de Georges Duhamel. M.V.
BIBLIOGRAPHIE De nombreuses biographies et études ont paru sur ce musicien particulièrement apprécié. Citons le « Mozart» d'Emmanuel Buenzod (1930), celui de Bernard Paumgartner (traduit en français en 1951), ceux d'Annette Kolb (1951), Jean Witold (1954) et Jean-Victor Hocquard (1958). On trouvera aussi un grand enrichissement à la lecture des «Promenades avec Mozart », d'Henri Ghéon (1932). QUELQUES DISQUES Les amateurs qui n'ont jamais vu d'opéra et, "e n particulier, uos élève:::;, sont généralement peu enclins à goûter les œuvres lyriques. Mozart permet souvent une première expérience favorable. On choisira de préférence certains airs caractéristiques par leur charme ou quelque autre aspect (tessiture, technique). Leur saveur mélodique, leur c1arté et leur brièveté aideront beaucoup l'auditeur débutant. On pourra prendre certains airs des Noces de Figaro (Cherubino), de Don Juan, de la Flûte enchantée (Reine " de la Nuit et Sarastro). On reconnaîtra sans doute un charme exceptionnel au merveilleux Quintette pour cordes et clarinette, en particulier dans le deuxième mouvement dont le dialogue entre le premier violon et la c1arinette produit un véritable enchantement. Les œuvres symphoniques présentent aussi un vaste choix de possibilités, notament pour la connaissances des timbres des divers instruments, car l'orchestration de Mozart, quoique très fine, n'offre pas encore la complexité des œuvres romantiques. Si quelques mouvements de Symphonies permettent une écoute aisée, on ·a ura encore plus de chance peut-être avec les Concerti, car le dialogue entre l'instrument soliste et l'orchestre - nous l'avons déjà noté pour
BIBLIOGRAPHIE
Nous avons reçu de chez DELArCHAUX & NESTLE:
Gilberte de Rougement, sœur de Grandchamp: MYSTERES nE LA VIE DU CHRIST. Plaquette 120 pages, sur les presses de Taizé, 1963. Ce sont huit petites mises en scène, av"ec récitanif:, chœur et personna'ges de l'EvangiiJ.e, destinées à Hlustrer, à animer, à célébrer, et, mieux encore, à vivre les fêtes chrétiennes: Avent, Noël, Epiphani.e, Rameaux, Vendredi-Saint et Pâques. : Quoique pensés se:Ion une mentalité protestante, ces taMeaux n'ont rien qui puissent choquer des éducateurs catholiques, ni dans Je fond, ni dans 'la forme. Nos ma.Î tres et maîtresses qui ont à prépare!' des séances à caractère religieux pourront y trouver grand profit. Annelise Jotterand: CHOIX DE TEXTES POUR L'EDUCATION MORALE. ! Cahier d'enseignement praif:ique, 50 pages, 1964. ; Qu'on ne s'imagine surtout pas des :lectures morales dans le sens le plus austère du mot. Ce sont de charmants textes, vivanif:s, co'l orés, courts, empruntés aux mei:}Ileurs auteurs des' XIXe et XXe siècles, exahant le courage, l'optimisme, la conscience professionnelle, J'amour filial, l'amour des hêtes, l'amour de la na'lure. Un complément utile au livre de lecture, au ·cours de politesse ou à la leçon mora'l e. Annie Vallotton: CHANTE LE TRAVAIL. Chansons enfantines .pour mimes et j'eux. 20 chansons faciles pour les tout-petits,: l'écolier, le ba'l ayeur, la couturière, le marmiton, la facteur, ,l e pompier le boulanger, le ramoneur, l'infirmière, etc. Le nom d'Annie Y.arl'lotton, vaut seul une recommandation! Gattegno - Roller - Excoffier - Laederach: EXERCICES QUALITATIFS. Carnet 32 pages, suivant Ja méthode Cuisenaire.
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Le décalogue pédagogique (par Edgar Sauvain, instit., Bienne) 1. Chercher par tous les moyens à créer une bonne atmosphère de classe. Aimer les enfants et leur témoigner beaucoup d'affection, ,d 'amitié. Etre gai, patient, poli, bienveillant, ferme et calme. Rire souvent. Chanter beaucoup. 2. Favoriser l'expression libre, le texte libre, le dessin libre, le calcul vivant, la recherche, l'esprit d'initiative. Imprimer ou polygraphier les textes d'enfants, les résultats de leurs enquêtes, de leurs interviews, le compte rendu de leurs initiatives, l'analyse de films ... pour en constituer un intéressant LiVRE DiE VIE, qui sera échangé avec des classes correspondantes. 3. Tirer son enseignement de ce que la vie nous apporte. Travailler dans le concret. Faire beaucoup de travaux manuels et de sport. 4. Travailler à la mesure de chacun. Individualiser l'enseignement et favoriser le travail par équipe. Adopter le système d'entraide et de collaboration entre élèves. 5. Adopter la pédagogie de l'encouragement. Faire en sorte que tout ce qui est entrepris aboutisse autant que possilb le à la réussite, au succès. 6. Ne pas mettre de notes mais des appréciations encourageantes telles que: bien, bravo, etc ... ou alors «vu» quand les résultats ne sont pas satisfaisants. 7. Chercher les dispositions particulières de chaque élève en vue d'en faire un moniteur (lecteur, calculateur, géographe, dessinateur, peintre, gymnaste, opérateur, etc.). 8. Favoriser et encourager les bonnes actions. Relever les faits positifs: conduite, effort, persévérance, ordre et propreté, discipline, politesse, initiatives, égards, esprit d'entraide, maîtrise -d e soi, etc. 9. Quand l'atmosphère de la classe est devenue ce qu'elle doit être, demander aux élèves de se constituer en petite communauté républicaine avec son comité, ses lois, ses charges, ses responsabilités. Favoriser l'esprit civique. 10. Viser au SEIL F GOVERNMENT et faire confiance. Apprendre à vivre dans l'harmonie.
PARTIE
OFFICIELLE
EXAMENS D'ADMISS!ON AUX ECOLES NO-RMALE,S Les examens d'admission à l'école normale des instituteurs et à l'école normale des institutrices, section primaire et ménagère, sont fixés au vendredi 29 mai 1964, à partir de 08.15 heures aux endroits suivants: Jeunes gens : Martigny-Ville, ancienne halle de gymnastique Jeunes filles: Sion, école normale des institutrices Pour être admis à l'Ecole normale (cours probatoire), le candidat doit atteindre 15 ans au moins dans l'année où il se présente à l'examen. Toute demande d'admission doit être accompagnée des pièces suivantes: 1. Acte de naissance. 2. Livret scolaire. 3. Certificat de bonne conduite et d'aptitudes délivré par le président de la Commission scolaire ou le président de la Commune et le directeur de l'établissement où le candidat s'est préparé. 4. Certificat médical établi sur formule spéciale délivrée sur requête, par le Département de l'Instruction publique. Les inscriptions doivent parvenir au Département de l'Instruction publique jusqu'au 16 mai 1964. Sion, le 26 mars 1964. Le Chef du Département
de l'Instruction publique: M. GROSS
EXAMEN D'HISTOIRE COMPTANT COMME TRAVAIL ANNUEL EN VUE DE l'OBTENTION DU BREVET DEFINITIF Un certain nombre d'instituteurs et d'institutrices ayant manifesté le désir d'utiliser une partie de leurs vacances d'été à la préparation de l'examen d'histoire fixé au début juin dans le No 4 de décembre de «L'Ecole valaisanne », cet examen a été reporté au samedi 22 août 1963 (jour de la clôture du cours de perfectionnement). Les maîtres astreints à cet examen se présenteront à 14.00 heures à PEcole normale des institutelJ.rs et les maîtresses à 14.00 heures également, à l'Ecole normale des institutrices. Les instituteurs qui se trouveraient au service militaire au moment de cet examen, voudront bien prendre les dispositions utiles leur permettant de se présenter quand même à la date indiquée. Une déclaration du Département de l'Instruction publique, fournie sur demande, permettra, le cas échéant, d'obt enir le congé nécessaire. Il est l'appelé d'autre part, à tous les intéressés que les travaux écrits pour le brevet sont à remettre dorénavant directement au Département de l'Instruction publique.
Département de l'Instruction publique Service de l'enseignement primaire et ménager
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RE'TENUE HABITUE'LLE SUR LE TRAITEMENT D'AVRIL La Comptabilité de l'Etat, section des traitements, communique: Comme convenu depuis plusieurs années avec les associations intéressées, les retenues suivantes seront faites sur le traitement d'avril: Pour les institutrices: Fr. 7.- pour l'Association des Institutrices du Valais romand; Fr. 5.- pour la Fédération des Services publics; Fr. 10.- pour le bulletin de l'ECOLE V A'LAISANNE. Pour les instituteurs: Fr. 12.- pour la S. V. E.; Fr. 5.- pour la Fédération des Services publics; Fr. 10.- pour le bulletin de l'ECOLE VALAISANNE.
Société suisse des maîtres de gymnastique
PUBLICATION DES COURS DE GYMN·ASTIQUE SCOLAIRE ETE 1964
No 16
Gymnastique féminine, III/IV degrés 13 au 18 juillet 1964 à Zoug Direction: Edwin Burger, Aarau Programme: gymnastique et danses pour le IV degré, exercices rythmés aux agrès et en athlétisme, jeux du IV degré
No 17
Gymnastique garçons, II/Ill degrés 13 au 16 juillet à Hofwil (Be) Organisation: Max Reinmann, Hofwil (Be) Programme: matière choisie dans le nouveau manuel suisse de gymnastique scolaire, livre III. Ce cours est prévu pour les maîtres qui n'ont pas eu l'occasion de suivre un cours d'introduction.
No 18
Gymnastique dans des conditions défavorables 3 au 8 août 1964 à Schwyz Organisation: Jakob Beeri, Zollikofen Programme: gymnastique et jeux avec un matériel réduit
No 32
Gymnastique féminine, II/III degrés pour sœurs et institutrices 13 au 18 juillet 1964 à Menzingen Organisation: Sœur Marcelle Merle, Menzingen Programme: gymnastique rythmée, rondes chantées, agrès, volleyball
La Société suisse des maîtres de gymnastique organise, au nom du Département militaire fédéral, des cours de gymnastique scolaire pendant les vacances d'été 1964. Ces cours permettent au corps enseignant de toute la Suisse de se perfectionner et d'approfondir certaines disciplines de l'éducation physique. Un programme de travail bien équilibré, dans lequel des conférences et des théories touchant aux problèmes de l'éducation et de la pédagogie s'intercalent entre les leçons pratiques, assure aux participants, même peu entraînés, des journées riches en enseignement et en détente.
Remarques: Les cours sont réservés aux membres du corps enseignant des écoles officielles ou de celles placées sous la surveillance de l'Etat. Si le nombre des places le permet, les candidats au brevet d'enseignement pour les écoles secondaires, supérieures et de district, ou au diplôme fédéral de maître de gymnastique peuvent être aussi admis. Les maîtresses ménagères et les maîtresses de travaux à l'aiguille enseignant la gymnastique sont admises aux cours (Décision du DMF concernant les cours de 'gymnastique scolaire du 18.3.1957, art. 7 b). Le nombre des places est limité pour chaque cours.
PLAN DE8 COURS
Indemnités: Cours où les participants sont logés à l'hôtel: indemnité journalière de Fr. 12.-, indemnité de nuit de Fr. 9.- et le remboursement des frais de voyage, trajet le plus direct du domicile où l'on enseigne au lieu ·d u cours. Cours où les participants sont logés dans des établissements officiels, sous tente ou dans des conditions spéciales; frais de pension et de logement, remboursement des frais ·de voyage, trajet le plus direct du domicile où l'on enseigne au lieu du cours. Inscriptions: Les maîtres désirant participer à un cours doivent demander une formule d'inscription à P. 'Curdy, insp. gymn., Sion. La formule d'inscription dûment l'emplie sera retournée pour le 10 juin 1964 au plus tard à M. Reinmann, Seminar Hofwil, Münchenbuchsee. Les inscriptions tardives ne sont pas prises en considération.
No 12
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Gymnastique dans des l'egwns montagneuses 27 juillet au 3 août 1964 à Arolla Organisation: Numa Yersin, Lausanne Programme: gymnastique dans le terrain, excursions, courses de montagne, vie sous tente Natation et jeu 20 au 25 juillet 1964 à Martigny Organisation: Elie Bovier, Martigny Programme: natation, plongeon, sauvetage, basketball Gymnastique féminine, II/III degrés 13 au 18 juillet 1964 à Langenthal Organisation: Mme Meieli Dreier, Langenthal Programme: gymnastique rythmée, rondes chantées, agrès, volleyball, natation
Tous les maîtres inscrits recevront une réponse jusqu'au 24 juin 1964. Le président de la C.T. de la SSMG: Max Reinmann
ENFIN, UNE CARTE MUEiTE DU VALAIS La Maison Films·Fixes S.A., à Fribourg, vient de sortir une carte muette du Valais que nous recommandons aux COllllllunes comme un instrument de travail sinon indispensable, du moins très utile aux maîtres et aux élèves. Elle est imprimée en couleurs sur caoutchouc noir; on peut donc y écrire à la craie, dessiner, effacer à l'éponge. Au verso, la carte muette de la Suisse: limites des cantons, rivières importantes, lacs, chefs-lieu x.
Il est embarrassant d'éditer une carte muette, car on ne sait ce qu'il faut y mettre. Quelques maîtres voudraient n'y voir figur er que les limites territoriales, avec quelques rares points de rep ère. A ce compte-là, d'autres déclarent se passer de la carte, ou plutôt la dessiner eux -mêmes sur du papier d'emballage ... La carte muette cl l Valais, telle qu'elle est présentée aujourd'hui au personnel enseignant, represC'nte un compromis. A part le tracé des districts, aucune nomenclature ne prétend satisfaire tout le monde. Les montagnes, par exemple : nous avons figuré 12 sommets de 4000 m et 20 sommets secondaires. D'aucuns trouveront que c'est trop, d'autres pas assez! Le choix surtout sera crit iqué. Pour un écolier de Brigue, le Glishorn est important, comme la Bella-Tola pour un Anniviard ou l e Grammont pour un élève du Bouveret. Le Luisin, la Pierre-à-voir, l'Eggishorn 'sont célèbres, de même que le Mont-Gelé, formant limite entre trois districts... Vouloir satisf aire toutes les régions eût surchargé la carte. Même embarras pour les cols. L'enfant doit nommer et situeI' l es cols carrossables, ainsi que ceux qui jouent nn rôle dans l'histoire valaisanne, comme le Sanetsch et la Gemmi. Pour l es autres, nous avons laissé simplement une interruption dans le tracé de la frontière ... Les vieux régents exigeaient la liste complète: ils n'avaient pas tort; l es j ennes estiment que les connaissances acquises par r éflex ion valent mieux qu e celles de pure mémoire: ils ont raison, Au fond, toute discussion est vaine. D'ailleurs, ce qui arrange tout, c'est qu'on peut écrire sur cette carte muette comme au tableau noir. Chacun y mettra donc ce qui lui semble nécessaire, ajoutant ou retranchant selon son optique. La carte est un outil qui vaut ce que vaut l'ouvrier, ODIS, mars 1964
Pour le mois de mai, ce qu'j 1 y a de plus indiqué C'est :le livre de M. le chanoine H. Ohu'o rd avec titre:
La meilleure adresse, le Cœur Immaculé de Marie l'un des plus beaux livres sur la Ste Vierge - nouveau, prenant, se lit d'un trait,
Fr. 2.5'0 seu:lement, dans toutes 'les 'librairies, et chez l'auteur Ohan. H. (huard,
à Neyr~z (iFbg) - Oh. post. Ik 40038. 18
AU P,ERSONNEL ENS'EIGNANT FEMININ DU CANTON Savez-vous pourquoi, encore à l'heure actl~elle, une vi~?taine c~e maîtresses atten dent, depuis quelques semaines, les échantIllons: avec 1 ImpreSSIOn prob~ble e le Dépôt est oublieux ou négligent? .. En ce debut de ~4~ nous avon~ Ieçu des collections remises en 1959 ... 1961. .. et cet automne ... voIla pour echant'lIons retournés et il y a ceux qui n e reviennent plus ! II semble aussI. que des ,1 l antillons envoyés en janvier, février et mars dorment encore tranqlullement des tiroirs au risque de retarder ou même de faire échouer de classes. 3 à 8 jours doivent largement suffIre pour faIre son choix et assurer le circuit normal. Pensez à celles qui attendent! Excuses et merci reconnaissant à toutes celles qui n'ont rien à se reprocher. , ., , Durant cette année scolaire l'Industrie nous a gratIfIes de plUSIeurs hausses du prix de ses produits: lacets, pur fil, mi-fil, laines, cotons, CIseaux, et~. . Le Dépôt pourra encore pendant une année ou deux assurer la lIvraIson du Dreher, seulement en blanc. .,. . . . L'Hécowa 103 en 140 cm teintes pastel est toujours a ChSposI~IOn, ta~dls que l'Hécowa 109, 80 cm sera petit à petit remplacé par le 104 moms serre en 96 cm sanf. et... plus cher. . d br Nous recevrons bientôt ,d es rubans brodés pour garnIture e ta, !ers et draps, et vous pouvez demander des coussins jute à broder, « châblones », avec fournitures complètes. , . . S' Dépôt scolaire des ouvrages femmms du Canton, 1,011,
l~s
~c ~s cl~ouvrage
c~rtaines
~e program~e
Aux Commissions scolaires et au personnel enseignant:
PROMENADE 'SCOtAIRE A L'EXPO Conseils dans le creu.x de l'oreille Beaucoup de classes valaisannes choisiront l'EXPO ,comme b~~ de. leur , A mOI'ns cIe la In'épurer dans le détaIl, cette . VIsIte promena d e sco l aIre. . d' nsque fort d'être une course éreintante à travers une multitude de .sectIOns Iverses, dont les élèves ne retiendront rien ou presque rien. Surtout SI la prome~ade a lieu à la veille des grandes vacances, le profit ser~ illusoire. C'est pourquo.I nous nous permettons de donner aux commissions scolaIres et au personnel enseIgnant les conseils suivants: .. 1. Choisissez de préférence le~ mois de se~tembr~ .~u d'octobre Pdo~r l~ VISIt: scolaire à l'EXPO (à moins que VOUG n ayez deJa re~enu une a e, a ~aus d'une heure précise de gymnastique ou de natatIOn dans le cadre de l'EXPO). a) Renseignements pris auprès de la, direction de l'EXPO, les mois de mai et de juin sont déjà encomhres; . h) Les maîtres auront ainsi l'occasion d'y aller se,u!s, au prmtemps ou en été, ils seront alors moins embarrassés pour chnger l~ur ~lasse en septe~bre et sauront mieux ce qui est particulièrem~nt ~ vOU';
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c) Les enfants eux-mêmes y seront peut-être allés avec leurs parents; en un sens, ils seront moins empruntés. Mais comme l'intérêt des parents est souvent fort différent de l'intérêt scolaire, il est à présumer que les sections l'ecommandées spécialement aux écoles n'auront pas même été traversées!
E.V. No 8, avril 1964
Prép aration à la conlposition française:
2. Nous recommandons aux classes du degré supérieur (écoles secondaires, collèges, pensionnats) qui peuvent disposer de 2 jours, de laisser un espace de temps de 8 ou de 15 jours entre les deux visites. Cela permettra, entre-temps, de commenter la première visite et de préparer la seconde. 3. Nous recommandons à ceux qui sont à moins de 2 heures de train de ILau_ sanne, de rentrer le soir chez eux. Le logement à Beaulieu ou à la Pontaise (enfants: Fr. 4.50; Fr. 3.- si l'on a un sac de couchage avec soi), le repas du soir, le petit déjeuner du lende. main, reviennent aussi cher qu'un second voyage en train, exigent beaucoup de démarches administratives et imposent aux maîtres une surveillance supplémentaire pour la soirée et pour la nuit. 4. Enfin - et ceci en plein accord avec la police routière valaisanne - nous recommandons aux écoles de se rendre à Lausanne en train plutôt qu'en cars; voici pourquoi: a) Toute la circulation automobile venant du Valais à destination de l'EXPO est détournée par Montreux - Châtel-St-Denis - Palézieux de façon à atteindre Lausanne par le nord. Cela suppose un allongement de près d'une heure, vu l'intensité de la circulation; b) Le parcage des véhicules risque d'être un vrai problème; . c) Les trains spéciaux conduisent directement à la gare de l'EXPO. Ces prescriptions ne sont pas impératives, mais demeurent de sages recommadations approuvées par le Département de l'Instruction publique et par la Police routière.
LE PORTRAIT 1.
1. la taille, l'aspect général du corps: -
l"égulier, fin ovale, osseux, anguleux, allongé, à l.a grecque, classique, à la Greco, bouffi, pâteux, flasque, ferme, aplatI, simiesque, joufflu, mafflu .
a)
le front: droit, fuyant, bombé, protubérant, .proéminent, ,étr?i~, dé~o~vert, élevé, gonflé, large, vaste, lisse, ouvert, pUI~s ant,. bossue, rIde, phsse, bas, haut, bosselé, couronné, raviné, convexe, degarnI, banal.
b)
les yeux: 1) forme: fendus, en amande, r onde, bridés, cernés? saillants, cassés. 2) teinte: noirs, bleus, gris, verts, pers, vitreux, vaIrons, glauques, bruns. voilés, larmoyants, injectés, vitreux, embués.
c)
le nez : busqué, grec, bourbonien, aquilin, en ~ec d'ai~le, camus" can~ard, .à la Cyrano, de perroquet, cour~, rond, ch: Olt, arque, crochu, ep~te, pOInt~, pincé, retroussé, bourgeonne, de cOI"bm, en trompette, en pIed de maImite, à la Don Quichotte, en coupe-vent.
d)
la bouche, les lèvres : - petite, grande, large, à fossette, déformée, grimaçante, puissante, ouverte, tirée, tordue.
COURS POUR DIRIGEANITS DE PETITES BIIBLIOTHEQUE'S A SI'ON, DU 4 AU 6 MAI 1964
Organisateurs:
Commission Nationale Suisse pour l'UNESCO en collaboration ,avec -
l'Union suisse pour l'enseignement professionnel (USEP) l'Association suisse des Bibliothécaires la Fondation «Pro Juventute» Service des loisirs
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musclé, trapu, râblé, robuste, nerveux, sculptural, vigoureux, costaud, athlétique, ventru, obèse, aff aissé, effondré. .. svelte souple gracile mince élégant, élancé, fluet, gracIeux, agIle. diffor'me, rec~"oqueviIié, rab~ugri, ram,assé, replet, ratatiné, voûté. ma~gre, osseux, chétif, débile, décharné, étiré, frêle.
2. le visage:
ODIS
PROGRAMME
Le portrait physique
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E.V. No 8, avri:l 1964
minces, serrées, pincées, épaisses, charnues, sensuelles, provoquantes, de corail, pendantes. e)
le menton: carré, court, pointu, rond, proéminent, saillant, en galoche, de romain, fuyant, imbm'be, glabre, rasé, double, triple, en pointe de sabot, large, mince, de statue romaine, point, ovale, ratatiné, étroit, long, fin, aplati, charnu, osseux, arrondi, avancé, barhu, taillé à la hache.
f)
le te,i nt du visage: blanc, mat, pâle, blême, livide, blafard. brun, hâlé, basané, bronzé, cuivré. rouge, rougeaud, sanguin, cramoisi. - jaune, jaunâtre, olivâtre. frais, rose, vermeil, de lis, de roses. couperosé, tavelé, variolé, vérolé, boutonneux, bourgeonné.
g)
les cheveux: 1) teinte: blonds, blond vénitien, paille, maïs, roux, roussâtres, rouquins, fauves, châtain, noirs, de jais, gris, grisonnants, blancs . . 2) forme ou coupe: frisés, crêpés, gommés, pommadés, lustrés, échevelés, bouclés, touffus, hérissés, clairsemés, rares, tÜ'bouchonnés, filasse, 'en accroche-cœur, à la houppe, en fils de fer, en brosse, en papillottes, en queue de cheval, en calTé, en chignon, en bandeau, à la garçonne.
h)
la barbe, les moustaches, -les favoris, le collier: 1) barbe: carrée, en pointe, fendue. 2) moustache: à la gauloise, à l'impériale, à la Charly Chaplin, poivre et sel.
i)
les memores: 1) bras: longs, courts, démesurés, ballants. 2) mains: fines, longues, courtes, énormes, larges, dodues, potes, potelées, crevassées, gercées, fIasques, violacées, d'égoutiel's, d'artiste. 3) jambes: coutes, longues, écartées, cagneuses, boiteuses, minces, épaisses. 4) pieds: petits, grands, plats, bots.
j)
l' habillement.' - coiffure, costume, chaussures.
k)
les ornements et autres accessoires: - peignes, bijoux, montre, insignes, décOl'ations, canne, etc.
E.V. No 8, avfÏil 1964
II. Le portrait moral TI est souvent artificiel de séparer le portrait physique du portrait moral; nous nous bOTnerons à quelques caractères moraux révélés par des traits, des attitudes ou des gestes physiques.
Une Olympia
a)
le front: ridé = . souci, fatigue. - haut et large en harmonie avec le visage = puissance, intelligence. - découvert = intelligence ou audace. - bossué = têtu et batailleur. - bombé, proéminent = idéaliste ou imaginatif, intellectuel. soucieux, tendu, sévère, audacieux, altier, têtu, sombre, triste, pensif, austère, impérieux, crispé, ridé, plissé, barré, tourmenté. serein, calme, intelligent, pur, rayonnant, majestueux, expressif, détendu, paisible, mystérieux, secTet, ouvert, aristocratique.
b)
les yeux: fixes ou dirigés en avant = certitude, affirmation ou doute. fuyants = incertitude, crainte, timidité. endormis, fixes = indifférence, inintelligence. mobiles = légèreté, il'l'éflexion. allumés, animés, enflammés, flamboyants, étincelants, éveillés, expressifs, vifs, pétillants, brillants, moqueurs. courroucés, égarés, furibonds, hagards, froids, durs, lançant des éclairs.
c)
les lèvres: serrées ou fermées sans contraction = volonté, suspicion, froideur. serrées assez fortement = ténacité, colère. légèrement ouvertes = franchise, honhomie, satisfaction. trop ouvertes = naïveté, hêtise.
d)
la voix: clahe et élevée = franchise, gaîté, expansion. basse et saccadée = mécontentement, tristesse, hésitation. forte et sèche = autorité, décision. hésitante = incertitude, timidité, il'l'éflexion. - rapide et sèche = hrusquerie, moquerie, indifférence.
e)
le menton: carré = signe de calme, force clans l'action et la pensée. ronel = impression de bonhomie, affabilité. pointu finesse. volontaire, agressif, énergique, fripon (nez).
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E.V. No 8, avrill 1964
f)
le port de tête: droite sans raideur = droiture, fermeté de caractère. raide, renversée = orgueil, fierté, vanité. penchée en avant ou de côté ' indolence, timidité, honte.
g)
la marche, la démarche: agitée = nerveux. réservée, uniforme, maintien sobre = pondération. lente, mesurée = dignité ou hauteur, vanité. à pas comptés = minutieux. légère sur pointe des pieds = tim~dité. légère, rapide = joie, confiance, vivacité, santé. décidée = volonté, énergie. déhanchée, maniérée, dégingandée = l'affectation, la recherche, la coquetterie, manque de simplicité. lourde, nonchalante, traînante = la paresse ou l'épuisement.
h)
le salut et la poignée de main: salut: profond, cérémonieux, obséquieux, respectueux, affecté, méprisant, condescendant. poignée de main: chaude, virile, franche, énergique, appuyée, réticente, molle, hâtive.
III.
L'impression, genérale
a)
la joie, la paix, la sérénité, l'amour.
b)
la vanité, la satisfaction de soi, la sottise.
c)
la tristesse: _ yeux atones, respiration lente, lèvre inférieure retombante, tête s'incline sur l'épaule.
cl)
le désespoir: mouvements paralysés ou convulsés, bras retombent, tête s'incline sur p oi trine, corps s' aff aisse.
e)
la haine: sourcils s'abaissent sur œil ardent, narines se dilatent, dents se serrent, respiration oppressée, mais contenue, peau frissonne, voix vibre, rugit.
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E.V. No 8, avrÏtl 1961
TRAVAUX MANUELS -
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un carré de mousse plastique bleue, rose ou verte de 16 x 16 cm; un carré de papier métallisé doré de 15 x 15 cm; un petit tube de verre ou de plastique utilisé en pharmacie, diamètre: 1 cm; hauteuT: 5 - 6 cm. L'ODIS livre le carré de mousse 16 x 16 cm, le carré métallisé 15 x 15 cm et le petit tube de verre. Prix du montage: Fr. - .30. Dans le papier métallisé, on découpe le cœur doré: largeur des bords: 2 CIll, hauteur max. du cœur: 14 cm environ, largeur max. du cœur: 14 CIll env. Le maître pré})are un ou deux patrons en carton ou sur papier décalque. Le cœur n'est pas collé directement sur le losange de fond, mais en relief (5 à 6 mm) sur de menus morceaux de mousse. D'ailleul's, avant de coller le cœUT doré sur les coussinets de mousse, avoir soin de percer une ouverture et d'y introduire le petit tube qui servira de vase à fleurs. On entaillera la mousse plastique plutôt étroitement, pour que le vase soit bien coincé dans l'ouverture. Consolider au verso paT du papier transparent gommé (Speedfix) ou par quelques touches de Cémentit. La veille ou le matin de la fête des mères, on mettra quelques fleurettes (violettes, pensées, pervenches, anémones hépatique's, pâquerettes) dans le vase, avec un peu d'eau. Au sommet du losange, boucle en laine l'ouge ou en fil doré pour suspendre le monta~e. Au centre, une languette de papier blanc, repliée et collée aux deux extrémités, avec l'inscription.
E.y. No 8, avril 1964.
E.V. No 8, avril 1964.
TRAVAUX MANUELS
DEGRE MOYEN 1 SUPERIEUR
Oratoire en sagex (No 641 M)
FoUl'nitul'€s : rectangle en sagex 1,5 cm d'épaisseur, 16 x 9 cm, pour le socle; rectangle en sagex l cm d'épaisseur, 9,5 x 13 cm, pour l'oratoire; carré de mousse plastique ou de feutrine rose-rouge de 8 x 8 cm; un petit tube de verre (tube d'aspirines ou autres comprimés pharmaceutiques) ; une image de la Vierge; carton ondulé rouge. Prix du montage: Fr. -.30. C'est dans le rectangle de sagex de 9,5 x 13 cm qu'on découpe les diverses parties de l'oratoire; on colle l'image, puis le toit avant de dresser l'oratoire. Sur le socle un trou (pas trop large!) pour le tube de verre qui servira de vase à fleurs (violettes ou anémones ou pâquerettes, etc.). Devant le vase à fleurs, le cœur en mousse ou en feutrine, avec l'inscription « Pour toi, maman» ou « Bonne Fête, maman ! ».
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E.V. No 8, avrill 1964
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Lundi, 4 mai 1964, à 10.00 h. du matin à la Bibliothèque des jeunes (Groupe scolaire du ,Sacré-Cœur), à Sion Clôture du cours: Mercredi, 6 mai 1964, vers 16.00 h. à Lausanne Direction: M. Paul Mudry, directeur des Ecoles, Sion M. Raphaël Bossy, délégué de l'USEP à l'UNESCO, Fribourg Direction technique: M. le Dr E. Egger, directeur du centre d'information en matière d'enseignement et d'éducation, Genève Taxe de COUTS: Fr. 25.- . Dans cette taxe sont compris: entretien et logement
Début du cours:
LUNDI, 4 MAI 1964
10.00
h.
10.30
h.
10.45
h.
11.15
h.
12.15 14.00
h.
h.
15.30 - 16.00 h. 16.00 - 16.15 h. 16.15 - 17.15 h.
17.15 - 17.45 h. 18.30 h.
Souhaits de hienvenue aux partIcIpants But et organisation du cours Orientation sur les tâches de l'UNESCO (R. Bossy) Brève allocution de M. M.-A. Borgeaud Président de l'Association des hihliothécaires suisses Les bibliothèques au service de tout le monde Introduction par M. Dr E. Egger, directeur du Centre d'information en matière d'enseignement et d'éducation Problèmes spéciaux d'une petite bibliothèque Brève vue d'ensemhle par Mlle D. Gardy, directrice de la Bihliothèque Pestalozzi, Neuchâtel Repas en commun L'acquisition Conférence par M. Donzé, Directeur de la Bibliothèque de la Ville, La Chaux-de-Fonds Discussion Pause Le rôle de la lecture dans l'éducation des adolescents Conférence par M. l'ahbé Fernand Carrier, professeur au Collège St-Michel, Fl'ibourg Discussion Souper en commun
MARDI, 5 MAI 1964
08.00
h.
09.45 - 10.00 h.
Catalogue ment des livres Exposé et exercices pratiques sous la direction de Me René de Wuilleret, Directeur de la Bibliothèque cantonale et universitaire de Fribourg Pause 37
10.00 - 11.30 h.
11.30 - 12.00 h. 12.15 h. 14.00 15.30 h.
15.30 - 17.15 h.
17.30 - 18.15 h. 18.30
h.
Le classement des livres Exposé et exercices pratiques sous la direction de Me René de W uilleret, Directeur Discussion Repas en commun Service de prêt et du renseignement Exposé et exercices pratiques Conférencier: M. Régis de Courten, secrétaire-bibliothécaire de la section prêt et catalogue collectif de la Bibliothèque nationale suisse Le soin des livres Reliure, entretien (exercices pratiques) Conférencier: M. Claude Zeller, Maître relieur d'art, Lausanne V isite de la Bibliothèque cantonale, Sion Sous la conduite de M. le Dr A. Donnet, directeur Repas en comlllun
CAISSE DE RETRAITE DU CORPS ENSEIGNANT DU CANTON DU VAlAIS La Commission d'administration de la Caisse de retraite fd u -Corps enseignant du Canton du Valais porte à Ia connaissance de ses memhres que le bureau de la caisse est aménagé à la rue des Arcades à Sion (Maison Imsand). iLe gérant, Monsieur Gabriel Bérard, est encore chargé de cours au Centre de formation professionnelle de Sion; aussi, les membres qui désirent le consulter sont priés ,de lui demander un rendez-vous. Tél. du bureau 2 57 86 ou de l'appartement 2 24 36. Cependant, jusqu'à nouvel avis, le gérant est à la disposition des membres, à son bureau, tous les jeudis après-midi. Nous procédons aux calculs des rachats imposés par l'augmentation des traitements intervenue le 1er septemhre 1963, ceux-ci seront communiqués dès que possible à tous les intéressés et nous leur sommes reconnaissants de bien vouloir nous permettre d'effectuer ces travaux sans subir trop de dérangements.
La Commission MERCREDI, 6 MAI, à l'Exposition nationale, Lausanne
h.
08.00 08.10 10.00
h. h.
h.
10.30
h. h.
12.00 14.00 16.00
env.
h.
Rassemblement à la gare de Sion Départ pour Lausanne «Tréteaux des loisirs» Visite de la Bibliothèque self-service et commentaires par M. Rohrer, directeur de la Bibliothèque populaire et de jeunesse, Berne La vie d'une petite bibliothèque et ses relations avec la Bibliothèque pour Tous Conférencier: Mlle Suzanne Guex, chef du Dépôt de la Bibliothèque pour Tous, Lausanne Repas en commun Discussion générale M. Dr E. Egger (salle de démonstration) Clôture du cours
OBSERVATIONS GENERALES: Les inscriptions sont à adresser jusqu'au 25 avril 1964 à M. Raphaël Bossy, directeur, Fribourg, Place du Collège 15. Le nombre des participants étant limité, les inscriptions seront retenues dans l'ordre d'arrivée. Chaque participant s'engage à suivre le cours complet. 38
COURSES D'ECQUES ET SOCIETES Ins!i'! u!eurs, insH!ul-ri,ces .. Voici de beaux bul-s pour vo's promenade:;; de class-es el de sO'ci'é!és 1
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Le timbre-poste, trait d'union entre les jeunes du monde pal' Edgar Reichman Nous recevons tous du courrier. Que ce soit la carte de vacances de Grèce, les vœux de Noël de Suisse ou d'Allemagne, que ce soit une lettre de cette tante d'Amérique qu'on n'a jamais vue ou d'un ami qui fait un voyage d'études à Moscou, le courrier nous apporte plus qu'un message personnel. Les timbresposte ne se bornent pas à nous transmettre un salut anonyme d'un pays lointain; souvent ils célèbrent la naissanc d'un homme illustre ou d'une invention qui a r endu plus facile la vie de millions de nos semblables ; ou encore ils nous révèlent la flore, la faune, le folklore de toute une région; parfois aussi c'est un appel de détresse: les hommes ont faim, ils ont été victimes d'un tremblement de terre, d'un cyclone ou d'inondations catastrophiques ; ils ont besoin de secours.
Avec amour et intelligence Quand un jeune éducateur, A. Zwiller, a lancé pour la prenuere fois en 1956 l'idée d'un concours scolaire de philatélie, au lycée Albert 1er de Monaco, p ersonne ne soupçonnait l'ampleur que cette initiative prendrait quelques années p lus tard. Et pourtant, dès 1959, la manifestation prit un caractère internation al. Placée sous l'égide de la Commission nationale monégasque pour l'Unesco, une exposition de philatélie éducative fut organisée à Paris, à la Maison de l'Unesco, avec la participation de 120 établissements scolaires de quinze pays. Aujourd'hui, cinq ans plus tard, la deuxième exposition internationale et intel"scolaire de philatélie éducative - SCOLATEX II - prouve que la synthèse de la philatélie et ·d e la pédagogie produit des résultats parfois remarquables. Deux m ille envois de participants de dix-huit pays montrent à quel point ce minuscule carré de papier qu'est le timbre-poste peut devenir uu moyen de compréhension entre les peuples. Car ces feuillets de timbres, véritables kaléidoscopes d'images, composés avec amour et intelligence par les enfants du monde, ne se limitent pas à illust rer les aspects cependant passionnants de leur seule patrie. Fruits d'une pat iente recherche, ils l"eflètent des idées et des thèmes liés aux activités les plus diverses de la science et de la culture: littérature et astronautique, sciences
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Direction: 1mhof
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naturelles et histoire, art et folklore, prennent tme signification concrète grâce aux en sembl es colorés et vivants de ces ambassadeurs de la paix: les timbresposte. Un écolier tchécoslovaque a tenté de reconstituer une brève histoire du costume à travers les âges. Pour illustrer ce thème, il a réuni des images de tous l es pays; r etenons un magnifique timbre d'Israël r eprésentant un hérault annonçant la nomination d'un nouveau maire dans le quartier juif de Prague. Les élèves de l'Ecole normal e de Buenos-Aires ont consacré leurs envois à la Déclaration des droits de l'homme. Des timbres du Honduras, du Mexique, d'El Salvador, du Mali, du Ghana et d' autres pays d'Afrique et d'Amérique latine font connaître les hommes d'Etat qui ont contribué à l'indépendance de leurs peuples, ainsi que les écol es, l es universités et l es hôpitaux r écemment construits. Quant aux jeunes de Monaco, ils ont rétmi une galerie d'art en miniature: Quentin de la Tour voisine avec Van Gogh, et Fragonard avec Michel-Ange. Les petits Français, eux, semblent particulièrement attirés par la zoologie; leurs albums sont une véritable Arche de Noé: l'ours de Sibérie et le bison des prairies américaines font bon ménage avec le tigre du Bengale, le kangourou australien avec l es lions de la brousse, et le colibri, oiseau des îles enchantées, ne semble pas effrayé par le condor des Andes aux ailes royalement déployées.
Des horizons nouveaux Si l es enfants sont vivement attirés par les sciences naturelles et l'histoire, ils n'oublient pas pour autant la technique. Ce ne sont pas seul ement des costumes populaires et ,des images de danses folkloriques qui nous parviennent de Roumanie, mais aussi des timbres célébrant les victoires des cosmonautes soviétiques et américains. Et les philatélistes de San Marin et du Liechtenstein nous présentent aux côtés d'hommes illustres - poètes, philosophes et savants l'histoire en im.ages de l'automobil e, de l'avion et même de la ... bicyclette. Les timbres franchissant les frontières sont des messages vivants qui propagent dans le monde les idées et les réalisations des petits et grands pays. La rivalité toute pacifique d'un concours international de philatélie constitue, pour la formation culturelle des enfants, un dialogue bénéfique et enri chissant, Souhaitons que cette formule soit souvent reprise, car SCOLATEX II est un excellent témoignage de sa valeur. (Informations Unesco)
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