J.A. SION 1
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ECOLE
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1874 CHAMPERY
AIt. 1070 m. Dir.: M. et Mme J.-P. Malcotti-Marsily Tél. 025/44117 Pédagogie cu rative - Sections primaire, commerciale (avec diplôme de commerce reconnu par l'Université de Genève) - Raccordement - Langues - Enseignement par petite classe - Sports: ski, patinage, tennis, éq uitation, natation, football. - Cours de vacances en juillet et août. Jeunes gens dès 9 ans '
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avril 1967 - onzième année
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Ecole v laisanne
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BUJÜJeJtin menswel du peœoImJell enseignant dru ValariJs romand
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Mme E. OLIVIER-ELSIG et MICHEL RUDAZ - SIO N
A",rJlL 1967 No XHe annoo
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SOMMMAIRE PARTIE GENERALE
Xavier ] or janne Michel Carron Michel V euthey M. Mayencourt Y. G. POTA GE RS Avenue du Midi - Téléphone (027) 21021
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Bilh'JiiJo~r1a!phiJe
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PARTIE PRATIQUE
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Sur [(je !tJalhI.\JeJaru nJolÏir • Sl1aJnlliey • • • . • • • . • • • Hoo:ri ROIUIsLSlelalU-, d1iJr «Le DoOlUlanlilelr ROIUlSlsleJ.aiu~> • Nos 'coilllèg'we!S: t Henri VleIl'nJay, SalX'on . t SœUlr Marie 00 Sllior,éJCœusr
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PARTIE CORPORATIVE ET OFFICIELLE
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SION-SIERRE-MARTIGNY-MONTHEY Teinturerie Valaisanne H. Jacquod P 1511 S
Bureau Sion: Téléphone (027) 21464
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AIuoc IÏInJslti!m:tll1ffill1.1S'ClalnidûJd'allls, aru: Ib liever ,p '&OOJ;lo'J;llqule' . EJOP'olSl~tÙJon 11a1Ull1Je leJt lfiLoII.1e • , • • • • • Pèih~l".Ïnilli~e ,d~ IDa SuülslSie 'I.·()IDaillde il NOItIlie:-rDiaII11le dte ùOIUlI.1d'e!S • Commru'I1ilqUle. • • • . " • • SSMD . EX'p'osliJlii'OIn iltilnJé11all1!lit~ 1968 - Vholl11lJJlie. . . SSM G - PlUiblliùOal~iolll ,de/si 'cow's ,de g)'lIl1!l1!alSll1Ï'quJe 'SicolJJalÏlrie •
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RE NSEIGNEMENTS «L'Ecol1e valla~IS'allme» pal'aÎt à Sion l'e 15 de chaqwe mois, juliillIJelt ,elt a'o ût exceptés.
Rédaction: P. B olll!l"b m, ODIS, Rawyil 47, Sion; ,té~lé'PhoThe 2 93 65. Délai de rédaction: ILe 1er de cha'q we moi5. Edition, administration et expédition: ODIS, R awy'1. 47, Sion, tréléphorre 29365.
Publicité: PuMi:ciitirus, avertlUJe du Mid;i, téléphone 2 44. 22. Pa'ges 3 ~t 4 de ilia couverture: (10 1IliS'e rtions)
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1ft 1/2 . 1/4
Pa'ges ord~ruuil'eIS', 1 insertlion:
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Impression: Fiorina & Bul'genieJI', Sion. Abonnement annuel: Fr. 13.-, CCP 19 -12, Etat du Vad,a:is, Sion (pour le personnel enseignan t, l'ahonnement es:t retenu SUIl' Je ll'atÏ temell.t du mois d'a'Vdl).
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Fr. 700.Fr. 380.F,l '.200.Fr. Fr. Fr. Fil'.
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III Pour étahlir le râle du dessin en éducation, but ultime de cette causerie 1) ill faut d'abord rapp eler brièvement ce qu'est l'éducation et préciser, ensuite' la mission du maître dans cette initiation au dessin-langage. ' E-duquer, c'est préparer les enfants, les jeunes à affronter Œa Vie. A partir de cette 'définition, ill est possib1le de préciser ia place du dessin dans l'éducation moderne. Reilevons quelques-unes des principa1les composantes du monde moderne, ce~ui qui est Je nôtre, celui dans Œequeil s'in tégreront nos écoUiers. Le miŒieu contelll_ pOl'ain est le monde de 1a science et ile monide de Œa tedmique. La technique a mis à son service tout un secteur du dessin. Cette forme particuŒière du dessin lui est si intimem'e nt liée qu'ill en a reçu son nO'ln: le dessin technique. Deux qualités de bases sont requises pOUl' le succès du tTavail1 de l'homm_e de sciences. Fl doit être un honune doué ,du sens de Œ'observation, doublé d'tille riche imagi_ nation. Gràce à ses observations, iŒ ser,a en mesure d'étab[ir, !d'imaginel' ses hypothèses de travaill, point de ,d épart de toute théorie scientifique. Le dessin d'après nature - appelé aùssi dessin d'observation - doit mnener l'élève à un sens de plus en plus rigoureux de ['observation du monde qui fentoUl'e. La f.onction propre de ce type de ,dessin est d'bveiftŒel' et ,de déve~opper la facu[té d'ohs'e rvation. Notre monde est encore un univers où règnent Œa raldio et [a téllévision. Le jour où Lille éducation esthétique, née d'une sérieuse fOl'mation en dessin, porten ses fruits sur l'ensemMe des téŒéspectateul's, y a fO'rt à parier que le niveau des programmes y gagnera. La valeur des im,ages du petit écran fera un bond en avant. Ces réEaexions sont vaŒables pour le cinéma. Les progrès de l.a sdence et de la technique muŒtiplieront [es loisirs dans la société où nous évo[uons. Une form,ation et un enseignement inteilŒigent du dessin éveillŒent insensib[ement le sens esthétique. Cet affinement de la sensi,b iEté prépal'era les «vacancieTs» à un contact pel'sonnerr avec tous les chefs-,d'œuvre de l'Art rencontrés au gré de leurs voyages. Ajoutons encore que cette civiŒisation des 10isÏTs dans laquelUe nous entrons nous prepare des «heures libres» que le bricoŒ,age meub1era heureusement. Un bon bricoleur n'est pas seulement celui qui sait utiiliser habilement ses mains. C'est p1us encore celui qui sait insuff[er un cachet de beauté à ses réa<lisations. Le bricoleur est, de par queilques côtés, un «créateur». Qui dit «création» dit aussi «beauté». Le sens du beau, n'est concevable qu'à partir d'une formation artistique. Les jalons posés permettent d'e deviner que le maître de dessin soucieux de ne pas iimiter son enseignement aux sim'p les notions techniques trouvera, dans l'enseignement de sa matière, des ressources insoupçonnées pour préparer ses é1èves à affronter [,a vie avec efficacité.
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1) R .avpeJ1o'lllS qUie c.e1Ilie mÜJ~e d'all'tideJs eslt p'erfeJc1t!Î'(){lli111emoolt 1966, \3IUOC p la/li tliJclÎlpall1lt\s, dies
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Les potentiaŒités éducatives du dessin ne sont pas encore épuisées. SUl' le lan de la dis,ciPll ine personnelŒe, le maître pourra, gràce au dessin, incuŒquer :p' ses élèyes le sens de la précision. della Fiih-eté du coup d'œiJl. ceilui de la hardiesse, cdui de la rapidité de décision, ce~ui de il.a pel's'é vérance ~ans ['effort. L'initiation judicieuse et progressive à certains courant,s de ['Art contemporain _ pensez surtout aux recherch~s non-figuratives - pel'll1ettront au maître de dessin de déve'lopper le sens des proportions, cellui de Œ'équillibre, celui de l'eu. rythmie, ceJui ,de ~a grat~ité . C~t ~;ei[. ~nsefilsih[e au sens des,. nua~~ces, à celui des va1leurs prepare peu a peu a l equillbre du cœur et de l Inteilhgence. Une leco n d e dessin bien menée IJeut ouvrir les é[èves au sens sOJc iat Par le dessin coill ectif, iJ.'éJlève apprendra à respecter le travaiŒ des autres, à suhoI~donner ses propres conceptions à c,e1le,~ ~1~ s.es ~aIllar~d.es, à ;ravai(Jr~e'l' e~ cdN~,bor,a~ion et à vivre en COlnnlunautE:, L InItIatIOn a la cntflque d art prepare a [a VIe socIa[e. Critiquer Ç}e Inot est rp l'is Jau sens ,de «jugea.'») · une œuvre 'd ',al''t, c'est Teconn,a ître chez ~'autre - l'auteur de ~'œ-uvl'e - ,d es qua[ités, des conceptions esthétiques qui ne 's ont p'atS toujours 'cel)Uies du 'c ritique Œui-même. L'olh Jectivité est une qualité éminente de la vie socia~e . La formation à l,a critique d'art - eJ}[e peut comm,encer ~ar cell~ des d~ssins :les ~alm,arades -:- ~ mène ,directement. Eeluquer, c est preparer il enfant a sa VIe d ,adulJ.te aUSlSI hwn sur le pŒan pel'sonne~ que sociaŒ. Le ,d essin joue un rôle important dans cette préparation à ia vie. Cons'c ient des reSSOUTces édwcatives ,d u 'd essin, ill re's te à voir comlnent Je maître doit les uti<J.iser. POUl' accO'l11.plir sa mission éducatri'ce, le maître de dessin doit être bien au clair sur le but à atteindre. L'idéail n'est pas ,de réa[iser, pendant une année, un n'Ü111hre imp:ressionnant .de IdeS'sÏns «hien finis» ... «\h ien liéchés». 1[ f ia nt la vant tout in cuŒquer aux élèves Ull esprit, leur fournir des principes soŒiJdes, une métho cle de travail. IeL faut essentiellilement fes mettTe en situation pour qu'ills puissent, par leurs pro'p res moyens ~ontinuer à dessin~r pOL~r [eur joie et pou,r leur ép anouissement. Un exemlp le IHustrera cette afflTm.atIOn. Dans Je passe, l'idéal!. p O~ll'suivi par un 'p ère ,de f,anlÎllll'e é1la~t Id e Œ-aisser à ses enfants une fOl,tune afin de les mettre à l'abri des difficulltés de la vie. De nos jours, i[ en va tout autrement. Un véritahle père de familJlle prépare ses enfants à se faire eux-mêmes un chemin dans h vie. En bref, le maître ,d e ,d essin n'est pas ce1lui qui fait le travail d e ses eIèves, mais celui qui opère une véritab1le «mise sur orbite». Et m aintenant, COmill1ent le maître de dessin jouera-t-ilJ. ~e rô[e qui lui appartient clans cette préparation à Œa vie? A aucun prix, hl ne doit être le maître qui s'impose ou qui impose sa manière de voir. Le MAITRE de DESSIN est le CONSEILLER. n est ceJui qui, grâce à ses connaissances teclmiques et psychologiques, guidera les éllèves vers l'a1cquisition d e leur maturité dans ['utilisation du dessinJlangage. Comment remp1ir, dans la réarJité, ce rôJe de consei~Œer? EsquiS'ser le portrait du «maître de dessin idéal», c'est répondre à la question. LE MAITRE DE DESSIN IDEAL EST CELUI QUI SAIT RESPECTER LA LIBERTE D'EXPRESSI ON DE SES ELEVES TOUT EN LES ORIENTANT FERMEMENT VERS L'ACQUISITION DES MOYENS TECHNIQUES INDISPENSABLES A L'ENRICHISSEMENT DE L'EXPRESSION. IJ doit être en mesure de mettre la main à la pâte pour illustrer une explication qu'il est amené à donner. Ras3
surez-vous cependant! Un maÎt're de dessin, voire un bon maître de dessin n' , . _Il"" ' A veu surprenant.,...e s t pas necessanement Ct:I.lUI quI salt tres b'len 'd esslner. Pour un maître de dessin, ce qui est encore pŒus important que de savo' · . d'lI .gout, 'd' avol'r . ,1\le sens esth'ehque . d eve.lOppe. ' l ' L e maîtrIr clessiner, c'est 'd',aVOIr d~dessin doit avoir un don pour stimuJer la rechel'che, 'pour susciter la ha ~ dlesse, pour provoquer l'enthousiasme tout en orientant judicieusement l'élèvr Si une te!IŒe affirmation vous déconcerte, songez à ce f,ait. Vous connais'sez sa:' doute, dans le dom'a ine musical, d'eX!ceJllents critiques. Combien parmi e~x se~ rai,ent-ms en mesure ,d'eXtéJcU'ter, ou Ide diriger, ['une id es' œuvres, 'Objet de [eur a:d.miratio?? .Peut-être conn~issez-vous des. directeurs de ~~œur. dont la compétence est m ,d Iscutahle et quI, dans la pratIque, sont de p-Ietres mstrumentistes? Après 'CclI,a, vous n'avez pas ~e droit de vous croire inoapables de réussir dans ['enseignement du dessin. Le maître de ,d essin ne ' doit pas uniquement rec'Om'ir à ses connaissances techniques pour a1s surer [a réussite de son enseignement en une matière impor_ tante mai,s compŒexe. devra aussi faire appell à tout son savoir pédagogique. Di,s ons, ,a u ,d épart, que toutes ses connaissances en psychologie généra~e trou_ veront lem' aprp Hcation en dessin, au même titre qu'en n'importe queilll.es autres matières du progr,amme. ~e ~aÎtre d'Oit .cependant teniT corn'p te des a~pectS' spéciaux de 'L.a psych~ogie apph-quee 'au deSSIn. Ignorer, p.ar exemrp~e, ['eXistence des deux crlSes du dessin peut être à [''Origine 'de gll',aves, el'rem. s pédagogi'q ues. Bien Ides enf ant'S et hien d,es aldOllescents peuvent prendre en grippe [e dessin parce que le maÎtr'e n'aura pas rs u [es aird er, en t-eanps OIpiportun, à f,r anchir rce tournant Id angereux. Nous terminerons cette causerie en rappe!lant brièvement ce prob[ème. En ce qui concerne l'e dessin, [,éJlève passer,a durant son temlp s de scollarité primaire par deux crises. La première se situe au degré inférieur (entre 7 et 9 ans). C'est à ce moment que se fait J·e passage du dessin irdéog'l~alphique au dessin physiogl·,a'p hique. Pour ['enfant, le dessin est symboile. Un rond (qui peut être tout sauf rond ... ) duque!l p1artent quelques traits sera pour lui un chien ... un chat... son père ou sa mère (et que sm'tout ['ald uhe n'en rie pas); car pOUl' Œui son dessin est la projection de 'Ses i'dées. Vous compTenez m,a intenant pourquoi le dessin de l'enfant est appe!lé idéographique. Le moment arrive où cette c'Onception ne donne pŒus satisfa:ction au petit bout d'homme. FI. veut que son dessin ait une certaine ressemblance avec la réailité, avec la nature (en grec: nature = physique). fi entre dans iJ.e sta,d e du dessin physiographique. Ce n'est pas [e lieu de développer toute la méthodologie qui se greffe sur cette constatation. Au degré moyen (souvent vers 10 ou Il ans), l'enfant traverse une nouveIHe périO'de de crise. CeŒle-cÎ se ca-radérise par ie pa's sage du dessin-surf,a,c e au dessin-vO'lume. C'est 1a 'p ériode de la conquête de la troisième ,d imension (criS'e de la pers'pective). Ici encore, i[ n'est pas question de déveUopper tout le prohlème de J'initiation à h perspective. Qu'iIl me soit permis cependant de vous signaler le l'Me de premier p[an que deVl'ait jouer, en fait, le modelage, dans cette conquête de la troisième dim·e nsion. Concluons, Mesdames, Mesdemoiselil.es, Messiem's en ;r edisant que l'éducation qui ,d oit mener ['enfant, à travers rétape de l'adoŒescence, vers l'âge adu!Ite, s'adresse à Œ'hom'm e tout entier, à son corrps aussi bien qu'à son cœur et à son A
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. tBIllig ence . Dans cett~ évo[ution psy'chOllogique, le dessin joue un rô[e de pŒan. Nous avons tenté ,d e [e ,démontrer. Cette pl1ace lui revient parce pr e le d essin, en tant que langage est susceptibŒe d'augmenter et d'enrichir ~ possibilités -cl' e~pression ,de r enf ant, Œ'hO'BllUe ,de demain. En VaJais, cette lace est faite au , rdessin, dans le programme offidell. C'est aux instituteurs et institutrices qu'hl a'p partient de ila 'lui ,donner ,dans la réailité.
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Denys Thew'illat SM
Sur le tableau noiry Les images menacent notre statut social Durant 'les vaca:ryces d~ Pâques, j'ai rencontré des réa'lisateurs d'émissions de 'télévision scobire, ,des auteurs ,d e fi!lmsdocumentaires et des professeurs de ckéma. Je leur ai communiqué quelques préoccupations qui me tra'c assent depuis bien longtemps. Je les soumets à votre jugement ainsi que [~s réponses qui m'on t été données. _ La p r oJifération des images est perçue par [,es pédagogues comme une menace dirigée 'c ontre leur stiatut soc-iarr. 1[s craignent d'êtTe dépossédés de [eurs attributs essentiells. Hs cessent d'être, pOUl' ~eurs éIlèves, l,a sour'c e unique du 'savoiT. Actuetlrlement, seŒon Ua fornllrle très plai1s ante de Michell T.ardy, 'rres élèves appartieI~Il'entdéjà à une 'civililS'ation iconique alorls que iles maÎtlr es ,~pp aI'tienneI?-t enCOTe à une oCÏviŒisation 'p ré-i'c onique. ]l en décotillel'ait une situat ion sans 'p Técédent dans [I.'histoirr e de la pédagogie: les pédag~gues doivent sinon dépa's ser du moins rattraper leurs
élèves. Un p rofesseur, Clau'Cle Bl'émond, écrivait réce'l.nment: «On se sent comme en ét at d'infériorité quand on n"a pas d'ap,pareiŒ de télévision, sm'tout , ~uprès des élèy-es qui, au [~n>d.emain de certaines émissions, viennent vous poser des questions.» --: Lorsque je regarde mes éJlèves, nounis de cinéma, de téllévision, d'affiches, de b and·es deS'sinées, de photogr,a phies, je me demande qui Jeur enseigne à déchiffrer Ies signes de ce nouve\l aI1phÇlbet ? Qui leur rupprend ~ éviteT la b êtise ,cinématographique ou «téŒ-évisueŒlJ..e», comme on leul' .a pprend à éviter la bêtise [ittéraire? _ Lè's in~tituteurs, les institutrices ne peuvent pas esquiver ce prob1lème en invoquant i'âge de leurs gosses. Dès 5 ans, au Danemark, on organise des séances d'initiation pour les éIlèves de l'éco[e materue[[e. A ch,a que séance, une animatrice eX'pJique ce que l'on ya voir sur ~'écran. EI[e raconte i'histoÏl'e du film, puis la projection commence. Encore faut-i,l disposer de documents de travaill adaptés à cet ,âge et aux âges suiv·a nts?, - Nous avons toujours quelque peine à franchir les portiŒ~ons des cinémas. Un certain comp1exe de culpabi[ité nous 'assaill!le lorsque nous regal,dons un
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film ou une émission de té1tévision. Est-'ce bien là une clistra'c tion
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no~s ~emando.ns-nous? Les images animées, c'est un peu ['opium 'duseneUse,
malS c est aUSSI un médicament! peuPle, N?tre ?onfon. intetlflectuel n'est-hl pas dérangé lorsque nous lirs on dedlaratIOns <pu ont la teneur suivante: «La subtiUité de l'ensei 8 des lceJlŒe du !l~enavd: i[ ne , d ép[olre 'nI a s ide ne I p ouvoir enseign' ' ''''' (le ~~nt est l ,. 1:' IClUte:rnra':'1 e mepnse comme une entreprise vœlgaire, comme un pseUJdo-art d '. .l'J. laux fomes ,du samedi BOir, 'COJnmle un phénomène culltureJl 'rIlui ne d estlllé . ... C ,. ï 1 elUand aucune InItIatIOn. ' e mepns est partielŒement justifié: le cinéma e beaucoup une simple distraction, un divertissement mom'e ntané es~, pOUr des difficuŒtés.» ' ouhli Beaucoup ne sont attirés dans ~es sat11es obscures que pal' des raisons à . avo,uables. P.re~ve: 1~ suoc~s de LA CUREE de Roger Va,d im. peIlle M,aIS est-üe SI bIen raIsonne qu'on Œe croit? Le ciném,a est un langage qui utÏllise des combinaisons d'~''''''''ag' e~ , fi'" hl' d .:!, tout c?~me ~ ecntur,~ u~ Ise ' .es combinaisons Id e signes. «Le cinéma ou la tê' V~SI?n, comme q ecnture, est un moyen au service tout de d'imhécHité e~' ge~Ie? ,d e Œa 'p ropagande que de la recherche désintéressée et du Sp~t ~u a-rtlstIque.» (Yvon Bourdet). aCle V.I.!l
.&l.Ll.l
Voici maintenant les réponses que j'ai obtenues A propos de a,a 'Compréhsenion des images, ,d e 1a cuŒture cinématographi se pose l,a mênle question qu'à propos des autres arts musiqu,e ou p . tque, • Œ • f 'f] f . , e m ure pal . , e~emp 'e . ~ut"'IIJ. al'l:e cO'luprenche aux éaèves la subtiŒrité des fonn ' musIcales ou pI1cturaUes Ide façon à ce qu'i1 retire de ,e ette étude de ,~~8 ments d'appréciation, donc de délIectation? Oui bien sûr AUOl'â s ~le. " d l ' . que a musI.que se repan e, 'C ans nos classes, que [es parois se couvrent ,de re ro. du.ch?ns des chefs."d œuvre de a'histoire de Œ'art et que qes images fixe; ou animees enchantent :les gosses qui nous sont confiés. Le romancier français Emil1e Henriot constatait, il! y a bien longtem;p s déjà: «On nous apprend beaucoup de choses à l'écoite et d,ans les coŒUèges M' ' .a regal' d er. Devant toute chose objet visage. évé. m P ~ sonne ne nous a ap'p ns nement, f.orme Scu~'ptée ou toi~es peintes ou images, et tOl~t [e détaiil de'l'im. mense "?-nivers, devant nous, nous croyons voir et avoir vu. Mais c'est REGAR. DE.R, Justeme~t et d'abord, qu:i!L faudrait savoir: avec attention et appli. catI?~, avec. I ~lscern'ement, es'p nt rd'anaŒyse et iHésence de toutes nos dispOSltIons Sip:.rItueŒ.Jes, mobiais~e~ par le regard, pouvoir qui se conquiert. ~eaucoup ,~!ntelJ.[l.ectu.e1.s se. mefIrent ,des prestiges imagin'aÎlres, conformément a la trachtIOn. CJlasslque Issue de Descartes. Pour eux, tout arrêt ou tout retour s~r l~s nnages est Je signe d'une insuffisante vigueur d'eg,prit, d'une p.ar~sse mteiUectuelile. C'est une régression infantile ou a'rchaïque. Or le clne~a est 1~. p[us 'c omplet, le pius efficace, [e plus vaTié des moyens d'ex. preSSIOn rde l Imaginaire. ~n, l:a.pport d.e rUNESCO notait fort justement que ~e cinéma et aussi la teJlevlsIOn 'Sont en .tra~n de ,de~enÏI·. en quelque. sorte. pO~T la jeunesse un «monde second», SI bIen que ŒenseIgnement dOIt tenu clument compte de '0 •
la roanleTe dont Iles jeunes gens vivent ,dans ce nouveil univer,s de l'image oÙ Ns p a1ss'e nt une si grande paTt de Ueurs loisirs: de pli us en pŒus, en effet, l'existence ,des jeunes - et la nôtre - se situe sur [e phn visueŒ. Le ciném'a et b téŒévision, les pÙus puissan ts ,de nos moyens de .diffusion de l,a pensée et les p1us popurIaires de nos passe-telnps, usul'pent peu à peu la pŒa,c e qu'oc,cupaient naguère les écrits ,e t (La pa~:o11e. M,ais Œe 'puhi1i1c et surtout la jeunesse ne sont pas suffisanllnent préparés à ce 'c hangement et s'adaptent ma[ à ses conséquences. LI est donc urgent qu'lUle forme nouverlŒe d'éducation vienne pour ainsi dire jeter un pont entre la vie rée[[e que l'enfant et l'adolescent mènent dans lelu lmiveTs quotidien, et la vie imaginaire qu'ias connaissent dans le «monde second» relu cinéma et de l,a télévision. Que p ensez-vous de ces renlarques? Comment pounaient-elUes influencer la conception que vous avez de votre travail, de votre rôŒe? Ne serait-i[ pas utile d e les jeter dans un débat généra1 qui serrait organisé à l'oC'casion de la Semaine pédagogique ou dans le cadre paus restreint d'une réunion professionnelle? Ces qu'e stions préoccupent en tout cas tous les mi[ieux éducatifs, de tous tes pays. Je lisais réoemment ,dans un bulllletin hongrois, Hungru'ofillm No 5, ,ceci: «Un ,abîme de pŒus en 'p1lus inquiétant commence à se Cl"eUSer entre enseignants et êlèves. En effet, à répoque où <les adWltes d'aujourd'hui portaient ~'eUl\5 cuilot· tes courtes d'éco~iers, les goûts :littéraires et [es lectures d.es maîtres étaient, en gros, les mêmes que ceux de leurs élèves. L'imagination des professeul"S et des écO'liers se mouvait dans les m êmes régions. Mais aujourd'hui, nous faisons face à des centaines d'écoEers, bons ou mauvais, à des gosses genti[s ou infernaux, dont '1es têtes sont f atI,cies Id 'imlages ~éguées 'p:aJ: ,d es filhns que, nous, nous n'avons p as vus. n en résrnhe que ce monde dans [eque1l'enf,ant s'évade en 'Compagnie de ses rêves, dans iequeŒ vivent ses héros et ses idéaux, ce monde-iJ!à est peut-être tout à fait étrange!" au pédagogue chargé de l'éduquer. Et, tôt ou tanl, une tel[e situation peut mener à 1la catastrophe.» ID 'exis te, pour 'r époIlche à 'ces rp'l'éoocupatio'l1's, lille 'poŒitique Id e fac:il1ti.,té, ,céllle de l'au truche, 'Clu refus qui conduit à estimer tous les coun d'esthétique, d'histoire de l'art, de formation cinématographique com'm e inuti[es ou simples distradions d'esthètes.
Et la vocation artistique des enfants? Dans notre travail quotidien songeons-nous que tous les êtres jeunes sont artiste ? et qu'à cet égard l'enthousiasme ou les dons personnels de l'instituteur peuven t f aire vibrer ['esprit, le cœur ou les goûts encore indécis des ël èv es ? Marie Mauron, dans un livre admirable que tout instituteur doit lire, n'hésite pas à transformer cette question d'apparence anodine en un cas de conscience qui Œ'a déchirée tout ,a u {)long de sa oamière. Sur le ton de la confidence, avec une simplicité touchante, Marie Mauron nous r aconte la vie des instituteurs et des institutrices de France, à travers sa propre expérience de vingt-huit ans de loyaux services dans l'enseignement primaire. Mais son histoire nous concerne tous, tous ceux pour qui être instituteur c'est ouvrir des fenêtres, des baies nuùtÏJp[es sur le bleu, l'enso[eillé, le pur,
le gai, le sage. Répétons avec ellJe: «Qui ne s'enfilamme pas ne saurait respŒ du.'!» Faites ;resp~' endir 'ces jeunes espl"Îts, ô vous si bien nommés 'm aîtres d'éc Marie Mauron, LES CAS DE CONSCIENCE DE L'INSTITUTEUR, libra~:' " . l'le a'ca,demlqu' e Perl'm.
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Les grands explorateurs
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STANLEY
L'hécatombe scolai'r e Ce probŒème ser,a d',a ctuaaité ces mois prochains, au moment du dépôt d
(1841 -1904)
birla~ S'calair; a~uel, ,[~r8'que ser~~t ~)U~)~iés les résultat~ d,es eX,amens de pr~ motIon ou cl entree. PerIode pa,r fms ehffIcile pOUl' les maItTes qu on aücuse à l
" , ~rI ' l egere 'd" mcom'p etenoe ou 'el e paresse. L es parents 'd' t:'ieves non promus ont parfoia
toutes les indu!lgences, toutes ['es eX!cuses pOlU (leuTS rejetons et si peu de COln~ préhension à l'égaI'd Id es éJeluoateUl·s. li est utiŒ'e de prévenir [es critiques en informant Il es parents, 'a vant 1'e moment fatildique Ide Œa cJôtur·e , sur ~a situation scohire des enfants,de fournir des exp1lications sur 'l'origine de 'c ertaines insuffisances. Un ouvrage ,de Georges Ha1s tin, L'HECATOMBE SCOLAIRE, Char[es Des. saTt, éditeur, BruxeŒles, vous aider,a dans 'c ette tâdle .déUcate. C'est une bonne vulgarisation ,d'un probaènloe l'a rgement ressenti. L'auteur prend en 'considéra. tion tous les facteurs qui expŒiquent !l'échec scolai.re: les facteurs inteilllectuels et physiques, les facteurs affectifs et de peronnaŒité. De pŒus, son étude constitue une saine critique de la rentabilité du système scolaire actueL
La prière du maÎtre chrétien Un ode mes élIIIlis m',a ,envoyé UJ]e très bellfLe prièl'e rtiT'ée Id 'un texte Id u Ipape PIE XII. La voici: «0 Verbe Inorul.'né, Maître ,des maîtI'es, qui la vez Id aigné venir en 'c e monde pour indiquer aux homlues :chemin du cieil, écoutez ·avec bonté rhumMe sup. pu'c ation de ceux qui veru!lle nt, à votTe suite, être d,es maîtres 'cathoŒiqu'es, clignes de oe nom. »A'c'Cor-dez.noU's Œ'a [umière pour éviter les emihfl'chesde l'en'eur et pour pé. nétrer les véTités que nous relevons adapter à ~'inrte:UligellJoe ,des jeunes. »Aidez.nous à comprendre nos éilèves, à supporter ŒeuT turbruJlenoe et leurs défauts. »Remplissez nos CceUTS ,d e votre amour, afin que nous sachions nous immoler à ,votTe service dans votre vocation de maître et d'éducateur cluétien, pOUl' la gloire Idu Pèœ, ,d u Fias et du Saint.Esprit.» Xavier J orj.anne
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Débuts difficiles
1. En Grande-Bretagne Hen ri.Norton Staniley e:s t né en 1841 au Pays tie GaŒ[es, à Denbigh, dlans un foyer m isérahle ~ù régn.ait [a mésellJtente~ 11 S" ap'.pellait en réaiJité J o~ RowJ.a~ds, du nom ,de son per,e, qUI mOluut peu apres sa na'lssance. Ahan1donne 'p ar sa m~re, l'enfant fut bientôt mis en nourôce 'e t y resta jus'q u'à ~'âge de 6 ,ans. EnsuIte, mme p ersonne de payait sa pension, on ['envoya à ['orpheŒinatde St.Asaph, : triste asi~e pOUl' a'es enf'a nt's ·dont personne ne vowlait. Pendant neuf ans, iIl fut si mail nourri et si fréquenl1uent battu 'q u'un jOl.U·, se révoltant 'Contre [a y-neiNe autorité d'lm sadique (qui ·d evait mourrir ,dans une maison <:le fous), CI "1 " h appa en sautant l e mm' ~ le rossa. Qu,a nd 1, autl'e eUlt pere1 u connalssanoe, 11 sec de l'orph elinat. D'abOl~d, ill trouva un abri chez une tante Id·ans [es GaHes du NOl,d, puis chez une autre tante à LiverpoOil pOlU finaŒement s'emha'I~quer com'm e mousse à bOl,d du Windermere frété pOUlI.' [a NourveJlle·Ortlréans.
2. En Amérique Dans cette viŒ~,e iJ fit [,a connaissance d'un brave négociant nommé Staniley qui sans ' cérémoni~ J'adopta et [mi donna son nom. Pendant deux ans, iills voyagèr~nt ensembŒe, l11~is ~e vieux Stanlley mourut brusquement en 1861 et H~nâ dut de n ouveau se tirer d'affaires seul}, kprès s'être hattu ,dans Iles ra'llg's sudIstes Penetant la guerre de sécession, irr revint en Angleterre. Accueilili très froidement, ,. que. C' est -iilfIJ:ors . 1.(J'Amen il se réen gagea ,dans ['a marine mal"Ch ancl e ,p our TeVOIr qu'ill. commença lille canière ,d e journarLi's te. Ayant réalliisé queilques reportages sur [es Hvraisons des Peaux.Rouges ,dans l'Ouest, iŒ fut envoyé comme correspon· dant de guerre en Abyssinie pm' James GOl,don Bennet, réda'c teul: en che~ du New York Hera'l d. Grâce aux dispositions qu'iŒ sut prendre, ses InformatIOns furent p aTticu!lièrement rem,arquées ce qui Jui vaŒut d'être nommé conespon. dant pe1.'m anent ,d u Hel~alM.
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Sa carrière: journaliste et explorateur
1. Jou rna liste AU'ssitôt après ,s a nomination, StanŒey 'r eçut [,a mission ,d'é'c rire des :ar:t1J1!c[es sur 1'ouve·r ture du canal d·e Suez et Il es exp~lorations dans l'Afrique Ides , gra~Çl~ lacs.
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A ce mom~nt, Bennet prit une décision qui devait renldre Stanley célèb En 1869 le Jeune reporter fut invité à conduire une eXJpé~it.ion a~l cœur ~: l'Afrique pour retrouver David Livingstone, le falneux nllSSlOnnau-e anglais dont on -é tait sans nouvehles. MissionnaÏl'e écossais au cœur pur, piomüer -de J'eX'pŒor,a tion et d es ho ,., Gran'C1e· B retagne pour ses voyagesnnes · . œu~res, L IVlngstone etaIt tres connu en AfrIque et pour sa rlutte contre la traite des esdaves. Sa dis'p ari,t ion avait 0 e~ un . , t·IOn. B d 'eCI' · e1a d' exp l· , , . de aUse . e vlflve emho ennet olter cet evenement au profIt son Journa,.l en c argeant Starilley d'aŒŒer rechercher le disp,a ru.
2. Explorateur a) A la recherche de Livingstone ,L e 21 mars 1871 une troupe mise SU'1." pied à Zanzi.bar partit pour !l'intérieur EœIe se hem·ta à toutes ,les diffi.cultés cm,nmunes aux exp10r'a teurs africains d' cette époque; dans l,a brousse redoutaMe de ce territoire, qui est aujoul'd'hu~
vi®age d~ Oudjidji sur le bor1d du lac Tanganyika. Un homme gI·isonnant, soucieUX attIra son regal'd. Starilley s'a'pprocha et le sa~ua d'une phrase qui, tout historique qu'eilile fût, ne manque pas d'un certain humour. _ Docteur Livingstone, je suppose? Le vi ~ux missionnaire fut enchanté de le vou·. Dm·ant 4 mois d'agréahrle cOIIlpagn ie, i~s voyagèrent, le vieil homme enseignant à StanŒey les coutumes et les croyances africaines. Ils expaorèrent eusembUe l'extrémité novd du h ,c Tanganyika afin de résoudre certains prob~èmes géogra,p hiques. Bientôt Stana,ey se mit en l·oute porur n'e voyage Idu Tetour; Livingstone ["a:0colm pagna jus'q u'à UnyanyeID!b a ; Œ le ~4 ~?r.s i[tS. se sélparèl'ent .. Livingstone qui a'Va~t ,c onfié 'Ses p1lJpiers à Stanll'e y ,dev,aIt flnIl' 's es J'OUJl·S sans ire'VOltr un ba'anc. Peu ,de temps ,après, Sl'an1lley 'débal"quait en AngŒete'l"il'e. La tâ'c he que Bennet lui avait confiée, apparemment impossible, av,a it été bri!lhmment aocompJie: outre un e aide substantieale apportée à Livingstone, une expŒoration utile avait été faite et Stanley y avait g,a gné une précieuse expérience des voyages en Afrique.
b) A travers le Continent noir
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En 1874, à l,a tête d'une expédhion anglo-américaine, Stanley explor,a le cours su périeur Idu Niil et fit Ile tom" ,du Œ !alc Victoria, qui en est Œa sOUTIce principaŒe. lJl effectU'a un r-e levé topogr,aphique dru h iC Tanganyika puis des'c endit avec son équipe les eaux inconnues du 'Congo. Le 5 novembl~e 1876, environ 700 hom mes se mirent en route en suivant ~e cours du Lualaha (affiuent du Congo) . Sur une ,œ.gtance de près de 40,0 miruIes, ~e f!leu'Ve ,cou~'ait pres'q ue constamment vers 1e Nord et Is on ,débouché restait pour Stanlley encore indéterminé. Mais après Œes 'c hutes -dites Ide «StanŒ'e y», a'e flteuve tournant au nord-ouest, le grand eXipŒoratem· eut Œ'intuition 'qu'iil. devait être sur le Congo. C'est aussi à partir ,d e là qu'iJ put utilliser [es eaux, 'c ar jus'q u'aux chutes la navigation se réveIait impossibŒe. Cepend.ant cette situation av,ant'a geuse ne fut pas de longue durée. Bientôt, ,de grandes dHfi.cu!ltés le retaT/d èr'e nt; les rapird es se su'Ccédaient; la navigation Idevenait si difficile et dangereuse que nombre d'indigènes refusèrent 'd 'a[Jer au ..de[là 'd'es 'c hutes de M,assas8'a. Après' une 'c ourte hal'be pourtant, StmIey p ut repartir Ide (l'avant. Renonçant a[ors ,a uf'leuve dans soncom·sinférieur, hl décida de terminer le voyage par terre. Le 9 août 1877, iŒ arriv,ait à Bonna . Lorsqu'iŒ revint en Europe, 'a ff aibili et hl'a nchi, iŒ fut reçu en triomphe. Le premier, i[ avait suivi Œ ,es 4700 killomètres ,du Congo, de sa souroe à son embouchure; le premier, iŒ avait traversé d'est en ouest tout Ile Continent noir.
c) A u Congo le Tanganyika, mutineries, désertions, vario[e, quand ce n'était pas le manque de vivres entravèrent constamment l'avance de ['eXipédition. Mais Stanlley ne se rebuta 'd 'evant aucun obsta,cJle et même, à cha,q ue fois, ia redoubla d'énergie. Il 'p oursuivit sa route pendant pI"ès de 8 'mois, jusqu'au jour où H ent endit parler de la présence d'un hlanc non [oin de M. Le 10 novembre 1871, il atteignit le 10
Stanley était envoûté par ['Afrique. Mais pal·.rdessus tout, if y ressentait une profonde Ja'o une: 'c e Congo ri'c he en caoutchouc et en ivoire, oe Congo -a ux tribus retaa.,dées, ,appeŒ,a it Œ 'a 'ciVJiŒisatio!ll. ,L e roi Léopold II ,d e Helgiqule 'a vait [li aussi mesuré [es 'p ossi,b i[ités commercia1les du pays et en 1879 Stan[ey alocept,a d'y conduire une expédition bdge. '
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Pendant cinq ans et demi, rI. affronta une vaste région habitée par p1us'
e nri Rousseau, dit «Le Douanier»
mÏ'lilio~s de sauvages hosti~es dont beaucoup étaient antropophages. JlI ét~~~
(1844-1910)
22 sta,tlOns sur le Congo et ses affluents, lança sur le fJeuve des petits hatea l~ v.apeUT et construisit des routes 10l"'8que la navigation ftlruviaile était intel'l'OllIUX a ~ar qU'erlqu~ obstacle: I~ me~tait h~i-même [a main à. la pâte .. Le voyant rn~i~e .ia massette, les Afncalns [appeJerenrt Bula Matan, le «.brIseuT de roch r .l . . , ers» surnom quI UI est toujours reste. '
NUIT DE CARNAVAL
d)' Sa dernière grande mission: au Soudan A Is on retoUl' ,clans le monde civilLisé, Stanil:ey était céJlèbTe. l[ fit d'innomh bl es 'cone' et'ences ' , .. l)eaucourp. Cepen:d ant, iIl TestaIt. un sOHtaÏl'e et ra. et ercnVlt tenait toujours pa's en p[ace. L'-année 1887 1e r'e vit sur le chemin de l'Afri;e cha'Tgé cette fois Icl'tme mission diffÏlci1e. le ~e , S~uclan, pays s.auv~ge de. ISO?' 0.00 .kiŒon~.ètTes c~rrés; au sw~ de ~'EgY'Pte, aVia1t ete sous ~a Id omlnwtmn bntalilllque Jusqu ,a u sou.1levement quI allilait COûte l-~ vie ,au g~néraŒ GOl'don. Tout sembl1ait pelldu; et pOlutant on apprit que le der~ meT :cles 'lfi.eutenants -d e Gordon, nommé E'min Pacha résistait enCOTe d:ans l provin'c e la plus 'méTÏ'cliona[e. Un comité de secotus se forïna rapidement e~ Angletene et ['on offrit 1a rd iTection 'd·e ['eX'péclition à Stan!ley. . Ce voyage fut pOtU' lui ~'e piLus terrible de ' tous. POUT TepTenrc he Emin il falN ait traveTser ~a g:'ancle for~t Co~go.l?e nom.br~ux comp.agnons ~le Stanley y moururent; hu-meme fut VIctIme d IntoŒerables 'c nses gastnques. Flna[ement après ,de longues et pénibles Techer-c hes, il rdécouvTit Emin Pacha dans s; l'etTa,ite. Cellui...ci, une .foi,s Tet:ouvé, n'accepta ['ai:cl~ p~'oposée qt~'av~c ~eaucoup de repugnance; ce quI n empecha pas Staniley de TeaŒIseT ce qu'hl s'et'allt promis de faire. (1 •
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Fin de son œuvre
\L 'œuvl'e 'd'expŒorateul' Ide Stan!lJey ét'a it terminée. Iil fit 'd ès \1:0TS rd'e nom. breuses conférences sur ses voyages, acquérant ainsi pour [ui-même une plus grande conna~ssan'ce de l'em'p ire bTitannique en visitant l'AustraJie ~t la NouvelliIJe-Zéland.e le n 1891 et ['Afrique ,du Sud en 1896. De 1895 à 1900, ill siégea à la Chanlbre des 'c onununes. fi fut décoré par le roi de Be~gique et reçut des distin'ctions honorifiques et des gTald es de plusieurs universités et sociétés sav~ntes. l'l .mourut [e 9 mai 1904. Sidney Low résuma palfaitement son œuvre en écrivant: «La 'caTte de l'Afrique est un moniUiIllent à /La' gŒoiTe Id e Stanll.ey».
Michel Carron CHRISTIAN A SON PAPA: -,y
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...:..;... QuJic"6S1t, pllp'a , qui a Îlnveinillé iI1a poud,r e? - Euh 1. .. ,E uh! ... PourqUioi qUJe ru me œem,runrdes ça? . ~ 'Pal'Cle. qwe mon. maîtIJ.1e, en regal'll'alIlit mon ,oahier où tu lais f'aJ~t mon tpl'obl1èm'e, i1l 8 ,dm comme ça: «C'es.t 's ûremel1rt .palS 'l'on pèa.ie qua a inV'el.n!~é iLa pOluŒre».
La peinture naïve Si les écoŒes cll,assées habituellllement sous l'étiquettes ·d'«a.rt modeTne» obéisent à une évolution qu'on pomTait qua[jfier d'organiqtle, la peinture naïve :onstitue, en marge ,de cette séri.e de telldance, une forme d'art indépendante, régie p ar des Ilois prop.re.s.. , ., • Certes, on peut lla ,défmrr rpartIe1illement 'c omme aune ,d'es muitlp[es. reactlons contre 1es recherches de 1'art moderne, notamment contre le Cublslue et ses structures ,cérébrailes. L'art naïf prend p'Lace, ainsi, - à côté ,du Néo-réallisme, opposé aux défoTmations ,d e ~a nature; - à côté ·d e l'EXipressiormisme et du S~ll'l'éailisme, opposés à ['inteIlilectualisme, tous 'ces group'es ISe :l'etrouv'a nt IdallS [eUT [refus Id e 'La peinture 'pm'e'm ent 'pŒ'a stique. Mais ce besoin de réaction ne suffit p:ag à définir toute f};a peinture naïve du début d e notre siècle. Eillle échappe d'ail.[le urs aux chssifications historiques, car ell1e 'C onstitue un phénomène quasi permanent dans Ja peinture: i[ s'·a git d'une t endance dépassant les époques, ,d ébord,ant l'e üadTe des ércoŒes et des sièCJles. Les peintres naïfs illustrent dans l'art la tend,ance généra1e qu'on pourrait carructériser sous [e nom de «bon sens». Ce sont des réa[istes, ignorants des problèmes théoriques de i'esthétique. P iaT 'Cella, ias retprés'enterut h tendance populaire de la peinture. Jil s'agit souvent d'a,m ateurs, travaiU1l,ant d'une m.anièTe tot'aŒem'e nt indépendante. m,s ne se connaissent pas et ne se Tencontrent pratiqtlement que ,d ans [es ouv11ages qui leuT sont consacrés, ['a critique trouvant dans iletU' réaa.isme un point commun f avorabie à lI a classific.ation ... Les Naïfs sont particudièrement normbreux et doués au ,d ébut du XXe siècŒe; i'ls exceroent peut-être, sans le savoir, une bienfaisante cOlnpensation au milieu des tellld,ances céTébr,a~es de leurs contemlpor ains. Si Cami[Je Bombois et Louis Vivin sont univers.eJlJl,ement reconnus comme de bons peintres, le pŒus céllèbTe Naïf est 'c ertainement ~e Douanier Rousseau. l[ mérite d'aill.eUl's bien sa gloire, oar on ,doit admettre qu'i[ f.ait preuve ,d'un authentique génie. Les Naïfs ne constituent ,d onc pas une nouveauté p.ar eux-mêmes. Ce qui est neuf au XXe siècle, c'est lem" entrée sur le marché artistique. Les garl eries ouvren t [eurs portes à ,c et ,aTt regardé de haut jus·qu' a[ors; les colJllec~ionneurs recherchent !les productions des rpeinù.'es naïfs; ,des ouv1rages et ,d es artI-dles leur sont consacrés.
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~onIInent expa'iquer cet engouement? Pa[rtirEMement, par un hesolIl ' r typIque de ~ot~'e, si~ole: ~elhù du ,~·~tour ~ux sources, COlume lI es -,enf.alit: : comme le~ pr:hl111'tifs, l,es peIntres naIf-s representent aux yeux des critiques t des connaIsseurs lille vaJ-eru: pure Ide toute reche.rche a-rtificieŒ[e ou théo" et " Jal-nssement 'Ill ' pro'ch e d ,un cert,a m spontané ,d e la création. Dans lille éplIque, où le trolIllpe.[l'œi[, ['e succédané et [e freŒ-a té enV'alüssent de pl1us en p l us l't~ .... ?que livre" a nos sens, l es Naïfs représentent lme fomue réeJJIle d'authenticité '''Hlvers D ' t d e vue, 1'1 1s ne son t 'd-onc pas SI. lliol' .':'1'" • • P om g nes qu on pouTrairt l,i1 e croue cl• Il e Ce . , ' . ' e ll'elU's contelnpm',all1_s îes SUl'J:eailistes, sOUCIeux 'C01Ul11te eux d'une vérrita'bŒe 'cré.atio . n
HENRI ROUSSEAU
Biographie 1844 1862
Fiils d'un ferb['a ntim', Henri Rousseau naît à Lava[ [e 21 m 'aÎ. Engagé dans ['armée à 18 ans, iU a'c'collnpŒit son service miŒiûaire dlans un corps de musique. 1869 Quitte l'année et se mal'Ïe. 1870 RemobiJ.isé pour l,a gue'lTe. . ~ la fin de 1.a guerre, devient employé de roctroi, d'où le nom de «Doua. nIer Rousseau» par Ueque.J on [e distingue de son homonyme Théodore Rousseau (1812-1867). Vers l'âge -d'e qu,a'r ante ans, quitte Œ'o'c troi pOUl' se consa'c rer entièrement à la peinture, prartiquée jusqu'aJors en a1m 'a teur. Pour vivl'e, iŒ donne ,des leçons (peinture, soUfège, diction) et peint les commerçants de son qum'tier. 1886 Expose p~UT la première fois au Sarl-on des In dépel1idants, grâoe à Œ'wppui de PaUlI SIgnac. Veuf, iJ se remarie, m -a is pel"d sa seconJde femme . 1907 Expose au SaJon d'automne. Rencontre !le corIJ-ectionneur Willhelhn Uhcle, puis suscite l',a dmir-ation -de Guill.aunle ApoiIain,aire et d'Ailired Jarry. Picasso oTganise lm banquet clans son atellier, en l'honneuT du Douanier Rousseau. 1910 Meu,n à Paris [e 2 septemhre. 1
Oeuvres Portraits, d'après modèlle ou de pure im,agil1lation: Aflfred Jany, Pi'erre Loti, auto-p ortraits, portraits de groupes. Pays,a ges, divisihles, comme pOUl' les portraits, en œuvres d'observation et en œuvres imaginJaires, voire allégoriques; le prlus souvent, i[ s'agit de pa yS'ages exotiques: Lion a y an t f ai!ln ; les Singes ctans la f.orêt; a'a Charmeuse de serpents. QueiLques sujets historiques: la Guerre. Scènes -de genre: ~,a Noce, la Carri()lle du Père Juniet.
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H enri Rousseau s'essa)"a aussi dans les ~ ettres? écrivant un cha'm e: «-L a veneaD'ce ·d'une orphefline russe», qui fut joué au T héâtre du Châtefltet m -ais n'ohtint g , aucun suc-ces.
Caractère Le trait il:e plus fra:ppmIt ,d e la personne et de l'œuvre du Dou,a nier Rousseau est sans doute 's a gr,ande simplicité. Aucune re-ch0r che :cl"aTti:f~ce, 1ll1lais un oouci constant 'd e réaŒiseT sur l.a toille l'image qu'i~ a choisi (le représenter, au sens fort de ce terme. La naïveté s'a'ccomp'a gne souvent d'une certaine gaucherie app'a rente, m 'a is SThJ:tout ,d'une g,r ande probité 'e t -d'un IH'ofonid amour ,de ['œuvre à faire. Ce som nous vaut un -dessin extrêmement propre et ,des tons s'avOl.ueux et chauds. Mais, comm'e cene de tous iles Naïfs, lia peinture du Douanier Rousseau l11'a nifeste souvent un sOUJci un peu étriqué -du détal'l, une recherche anaŒytique des m enus éléments, opposée 'a ux ~arges conceptions des grands maîtres: que l'on pense aux ,dernières années du Titien ou du Greco. Le besoin Id ' exotisme constitue U'l1_ autre aspect typique de la personne d'Henri Rousseau. Chez iles runes Snll'p[,es, ['exotis'lne se charge souvent d'une va['eur esthétique positiv-e, tout sÎtInp[e,111ent pm'ce qUe, comme ['art, ilt échappe à ~a bana1lité ,du l110IlIde 1ivTé à ['eX'périence quotidlÏel1il1e. Rousseau ra,contait qu'i[ ava,i t pris pal):t à une expédition au Mexique, mais ce fait ne put être prouvé, et ses natuTes exoti'q u'es sem_b [ent p[utôt l1'ées ,de son inI,agination. D'aiillleull:s, ['aTt ,du Douanier Rousseau est fécondé pral' de mu'l tip'l es sources d'inspiration: lUle [iste ,de ses titres, !l1Ième très 'sÜ'llliUla ire, Il e Waisse Id eviner. Ce qui fT/ruppe enfin chez lui, c'est ['étoilll,ant pouvoir incantatoire de ses œuvres, le véritab[e envoûtement qu'eUes peuvent pro,duire sur les spectateurs envoûtemenrt d'!autant p!l us inattendu qu'ill les saisit dans lme expression artis;ique d'ap'p arell'ce toute simpŒe et souvent familière. On n'y attend vr,a iment alllloun artifice, tous [es élléll1ents s"offrent honnêtement à ['ohservatio'l1 et ~'on est SlU1lris, 'a u bout de queJques minutes, du charme in'a ttendu qu'on y -découvTe. 1
NUIT -DE IC ARNA VAL Peinte en 1886 cette toi[e se trouve a-ctuel[ement à New York, dans la co[lection Louis E. Stern. L'Ol'iginal m-eSUTe 114 sur 87 cm. (RepTo,duction du Cercle d'art: 56X43 cm.). Au premier pŒan, un cOll'p[e cost'l Uué se. -d~ta'che sur un ri'deau, ~'ad)I'es dénudés. A ~'extrême gauche, un grillll-age tenume pair une sorte de guente, pal' La lucaTne ,de [,aquellJl-e on alperçoit la tête d'run garde. Derrière, une toi,l e -de fond d-ifficme à définir: hrlUue? monta'gnes haignées par 1.a dlarté [un aire ? Au-dessus, quelques nuages et [·e gllohe soHt-ail'e de la lun'e se découpent sur un ciel profond. D'emb[ée, on est fralJpé pal' l'atmosphère extr'a or,d inaire de cette œuvre. Avec un très gr-an'cl art, le Douanier Rousseau réussit à évoquer, paT des moyens restreints 'C'Ol11lue on va le VON·, ~e mystère d'tme nuit hivernall e au c[air de lune. Comm ençons ,d,onc notre 'ana1lyse par cet as'pect synthétique.
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Sans aucun doute, 'c ette Téussite est ,due aty,ant tout à Ira quaHté des COuleur adoptées. La dominante prinreirpécle est faite d'un'e gaffilne de bJe us assez r. are~ un bleu profond occupe [a moirtié supérieure ·du tab~eau, mais se retrouve au-ssi sur la robe de l,a femme et SUl' [es boutons rd e son comp-agnon. La teinte devient p~us s'Ombre, pr.esque no ir·e , pOUT [e toi~ et le so[ du ~)l'emier pJ.an. L 'habit du pIerrot et certams l'ef11ets de nuages operent [a synthese entre le bieu sombre et le blanc. Le b[anc vérita·b [-e se Emite d'aillleUl's à la lune, à que(Lques franges de nuages, à cert:aines rp arl-ties ,des vêtements. Mais ill 's uffit à anhlner ilra scène d'une lumière irréelle. Après le bleu et [e bLLanc, une troisième dominante joue un l'Me capital et contrastant: 1-e noi'l.·, relié à S'on tour à l,a gamme des baeus par tout le f ond gris sur lequel se découpent ies arJ.'Ibres. Le noir est réservé aux arbl'es dru p remier piLan, à une pal-tie de lia guérite et au griiJ11age. A l'alrrière-piLan, Œes arbres devien. nent gI'is pour mieux évoqurer la profonrd eul' et conduÎTe sans hem-t à l,a teinte dru fond. A part qu~lques touches orangées -d'une extrême discrétion, perceptibles suu: le personnage rf éminin ret -'s ur ;Ire f onld gris, [es couŒeurs se Uimitent ,donc à une série de bleus, glÏissant 'p ar Id'es nuances intermédi-a ires vers les ,deux extrêmes du blanc et rdru nOM:. C'est dire [a simpH-c ité 'd es m'o yens c'Olorés 'a doptés p'alJ.' le peintre. Pourtant, 'Par son sens ·des couleUl's, par la densité du cieŒ nocturne, par d'habiles ,contrastes ,d 'ombres et de (Lumières, ces moyens suffisent à évoquer d'une manière alclrmin.'ra b[e de [',a tmosphèl'.e de 'c ette Nuit ,de CarnaViall,. rA 'ce titre, ill. s'agit [à ·d 'une dres œUV11:es (Les p[cus captivantes du Douanier Rousseau. :Si les couaeurs seiIl1Ib1ent jouer un rôi1e capita[ dans cette toile, :iJl ne faut pas oublier ['-a pport ,d es éléments linéaires. Cert'es, ils se caractélJ.'isent par une granrdre sinIpHcité, et même pair une vTaie naïveté: 'l'attitUide ,d es personnages - sont-ms en mal'che ou 'a u ·r e·p os? - ['ÎJnIpéCÎ<sion ,du fond, rd errièTe (1es ,aflbl'es, la forme incertaine ,d u toit de [ra guérite suffisent à nous ['e montTer. Dans i'admil'able forêt qui 'se IdécoUlpe au second p 1lan, iJ.e dessin manifeste 'aussi une simp[ifircation très gl'aIlide. M,ais [e sens Id e lla ligne, [a diveTsité des fo rmes, ~e mouvement a1scenclant, ['animation ,des entreh,cs - r egru'dons pal' e xempae 1Ja zone .comprise entre [es perrSOillIages et ~a guérite - accentuent l'imp ression de vie que suscite ,l e jeu des effets lumineux. Opérant l,a synthèse des fornles, ·d es lignes et des coulleurs, nous pourrons aidmirer l'eX'cerll.ent dosage des diveI's éléments et l'équilibre dIe l'ensemble. Avec une habilleté sans Idoute inconsciente, mais qui se mont.re digne, avant la lettre des théories de P.au[ Klee sur réquillibl'e rd es composantes d'un t ahieau, le Douanier Rousseau phce sa [une dans l'a pal-tie supéTieUl'e droite de Œa toiile, ~ui répondant prur Il es deux 'p etits nuages ,d1ai.rs vi's i'b l'e s à gauche, [es deux personnages assurant pour lelllJ.· part, dans la zone inférieure, une égaile [uminosité. Autre rema,r que sur l'équi[,i bre des é!léments: si 1a partie gauche du premier plan, pru' l;a p[l:ésence du griilllage et du toit, impose une dominante n oire, ~e peintre la 'c ompense veTS !La ,droite en mu!ltipHant l1es troncs noirs ert !les br/anches. A premièr.e vue, (la toillre sem-b le (livisée hOTizontallement paT la lisière de !ta forêt et la ligne marqu,a nt le début du cie[, et veTtica[ement par l es troncs des divers ru·bres. Mais, si Il'on pousse ['an-aŒyse encore plus loin, on découvr~ une série ,de strll'ctul'es qui échappent au Pl'emier coup d'œil, et qui, peut-être, 16
échappèrent à ['auteur Œui.qnême: son 's ens aTtlstl'que le gui,dait ,s ans qu'iLl eût recou rs à ce genre de recherche. Compensant Œa trop grande régularité de ces gran,des -p el'pendicuŒ,aires horizonta~es et v ertÏlca[es , ~'·ensemb[e COlll'po:rte une série de structures triangulaires, réelIae s ou im-aginaâ.res. I!l n'est pas ,difficille de rep érer les triangles réels: -de ux sur le toit, [es coiffures Ides pel'sonnages, la m an che droite du pierrot, [e pŒastron de sa voisine, les nuages pilacés à mihauteUl' du ciel. PTêtons maintenant une attention p[us soutenue, pour découvrir les trian gles de construction qui leur l·épondent. L'un relie [a lune, les nuages et les p ersonnages, triple éJément signallé tout à ~'heure à pTOpOs de la [umière: en r éaHté, c'est ce grand triang[e centr-a [ qui opèTe la synthèse du tab[eau et assure donc son unité, relliant [e premier phn aux élléments 10intains. Deux autres t riangles sont amorcés pal' 1es obŒiques suivant la pointe des arbres principaux : une ob[,i que rd es'c end ,d e Œa gauche pal' ie haut des deux peupŒiers et se pour,suit parr le s'Omanet de ["arbre centra[, -a tteignant ['a1"bl~ pil,a'c é au-dessous de l a lune, où ellie C'J.·oise une obll ique opposée partie de ['arbre de dToite poUT se confondre avec la ligne supérieure gauche du toit de la guérite. A eifles seu[-es, ces deux obliques concourent à la structurr-ation du talblleau pal' masses triangu[aires, oar [les Hmites inférrieures ert [atéra[le:s de Ilia toi[e, jointe aux vertic-aŒes et aUX horizonta~es 'c ontenues dans [e sujet, suffisent à engend1J:er pour Œ'œil une vision «trigonométrique». Si l'on -a perçu cet ensembŒe de triang[es, ceux du toit app·araissent désormais corn-m e néce:ss·aires, comme Œ'écho de cette structure sous- j a cente. Mais cette anaŒyse un peu technique, detinée à éduquer notre œi[ et à lui appren dre à «VOOIJ.·», ne doit pas nous failJ.'e oub[jer ie charme princirpa'l d~ cette œuvre: à h~aiVers ces ·divers é[éments et ~es assum'a nt comme les matériaux de !a réussite, c'est rd'abOl~d l'at,m osphère qui nous saisit clans cette vi's ion nocturne du Dou anier Housseau.
Michel Veuthey
NOS ·COLLEGUES
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Henri Vernay · Saxon Instituteur
Notre ·co~rrègue Hem'i Vernay nous a quittés. Sans blJ.uit, sans rien iliari's ser pa-r aître, discrètement, à i1.'hnage de sa be1lle âme créant iI:a surprise aux plus proches, aux parents, aux amis! Nous somfJ.ueS' ·consternés et avec nous tous ceux qui l'ont connu, ca·r tous ['au:ront apprécié. Jus'q u'au bout, i[ -a ur,a Id onné ['exemple du travai[ bien fait, de la ponctualité, du vrai courage. Hen ri Vernay est né en olctobl'e 1917 à S'a xon. :m est entré à l'Ercoilre nOTTI1a[e au printemps 1933 et en est l'essOil-ti en 1936 porteur de l'autorisation d'enseigner. Une crise économique longue et aiguë séviS'sairt à ce moment aux EtatsUnis et en Europe, et notre pays n'en était pas épargné. Les possibiŒités d'emploi du jeune instÎrtutem' étaient de ce fait Hmitées'. Aussi nous le trouvons enseignant
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à différents endroits, pèŒerin de la hOlme C'ause, faisant ici lm remprra'cement temporaire, là lm cours de répétition, s'ad.aptant avec honhelu aux divers milieux : montagne ou plaine. Musicien doué et e~ceJ]lem!luent formé, hrilJ.1ant tro'lupette miŒittaire, Henri Verna y se voit confier, à 20 ans, ;13 ,direction .de la société de chant «,L a Lyre» de Saxon et ~a conduÏTa au succès. Son goût musi'ca~ est parfait, son Û'r~iUe j-amais en défaut. Peut-on trouver p'l us heŒ éloge à ses quaaités de musicien que ceJlui formtùé, ,d'a ns un 'conCOlUS 'Ûantona~ de chant, par Gust'ave Doret, ~ui-mêlUe prési,dent ,du jury, cru:and, ruprès la production, l'iŒll ustre maÎtl'e quitte son fau_ teuil. pour venir fé[i1citer pm's'OnnélŒement ce directeul' et sa cho'l'ale! Ma,is c'est encore ,a ux f1anfares, et s'p écialement au Corps de musique de Saxon, que notre cOlIlègue aura donné la pleine meSlue de ses qualités ,de chef, faisant monter d'elublée 'cette société au rang des meiHeuTs groupements musicaux du p\ays. Henri Vernay -a ensetÏgné chu:ant 31 ans. J[ est mO'l·t à ila tâche âgé de mOllIS de cinqu'a nte ans. Etabli dans sa commune qu'il aim1ait, notTe ami s'y est dévoué corps et âme pour éduquer et instruire les entE ants. H aimait ses élèves et ceux-ci, à ieur tOUT lui Tendaient hien 'cet amour. Nous ne pouvons aujoulid'hui mesurer l'értenrdue de cette perte! MaÎtTe soucieux d,ans son travail, un rien le tracassait. Un ,élève manqu'ait-ill de 'discip[il1'e ou d'applii,'c ation? il en était affecté. CoU[ègue dans toute ~"3'cceptation ,d u terme, il. ailI11'arit à Tendre servi'ce, sans jalJnais rien alo cepter en 'contre-partie. Très dislc ret, ayant tOUjOlUS tle mot d'encouragement pour ses semhla.h~es, Henri Vernay en était a:J.·'r ivé à refuseil' toute convers'ation inut>i[e, se cantOlmant dans ,l 'essentiel. Nous le comprenons mieux aujourd'hui: clenleurer cl.ans ['essentie[! Père de famiJlfle exemplaire, ii a travaill M S'ans relâche au honheur des siens. Et maintenant, i[ repose près de son égŒise, d,a ns cette tene nataile qu'i[ a tant aimée. Une fouile énorme ['a a1ccompagné au champ 'd u repos. Le Corps de Musique et La Lyl'e (lui ont rendu un dernier hommage. Sa tomhe diSlp al~aît sous les ,c ouronnes. Son œuvre de,m eure: : i[ a passé en faisant le hien. Qu'illrepose en paix! Pour nous maintenant, le ciell est moins haeu, [e soŒeill paus tm'ne, le printemps moins p'l'omettelu! A son épouse éplorée, à ses enfants s[ chers, à son papa et sa mam,an, à tous ses parents dans l'affliction, nous redisons notre sympathie dans cette crueille épreuve et les assurons de nos prières. PersOlmel enseignant de Saxon: M. Mayencoul't
Page de couverture: Buste de sa'i nt Bernard Cette pièce, haute de 50 cm., appartient au Trésor de l'Hospice du Gd-St-Bernard. Elle figurait à l'Exposition d'art valaisan organisée à Martigny en 1964. Elle représente saint Bernard vêtu d'une aube et d'une dalmatique, tenant un évangéliaire dans ses mains. Cette statuette est en bois polychr01né revêtu de lames d'argent repoussé. Quelques éléments ciselés et des pierres précieuses rehaussent cette décoration. Quoique le visage et les attitudes manifeste1lt déjà un souci très net de l'observation humaine, l'œuvre présente encore une certaine raideur romane. (Vers 1200).
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Sœur Marie du Saeré .. Cœur Marthe Frachebourg
Dans la grisailI le, 'le froid ,d e ce premie'!' janvier 1967 noU's étions nOlllbr,euses
à a'c:com'lJagnm' notre chère corrnègue, Sr MaTie ,d u Sacré-Cœur, vers cette humha'e tombe du cimetière conventuell de V éroHiez. . , . La tristesse amhiante reflétait ceNe de nos cœurs, le recuelOO.'e luent dune aSSISce nombreuse rendait un diS'cret m'a is é[oquent hommage à cdJ.lle que nombre ~:ntre nous alJpeiLaient «Marthe» et qui clev,i nt à 23 ans, en 1929, Sr Ma'l'ie du Sacré· Cœur. . .. Dès l'Eco[e normale, iJ était évident que cette âme épnse de pel1'ectlOn avaIt entel1lclu un a:p pe'l et se préparait à y répondre: V é:roillliez eut [a chance cle Tetenir son choix et de l'accueillir. Très tôt, la nouvel[e professe se vit confie'l' 1:a dire1clion de ['or:phe[inat et du pensionnat. Educatrice née, Sr Marie du Sa,cTé·CœuT se voua à sa tâche; eUe orienta bien des vies, e[[e hiS's'a dans beaucou p d'autres un lumineux souvenir. En 1939 le Couvent lui confie 'le Novi,ciat; c'est 'l à qu'elIae va donner sa pŒeine mesure d'amour. Iil y a des circonstances où l,a foi et l'amour seu['s savent découvriT l a voaonté divine, c'est ainsi qu'en 195,2 Sr Marie du Sacré.lCœU!r «remonta» -clans sa vaIlée COill!lUe enseignante. Ehle devait y passerr ses deI'. nières années clans une classe élémentaire et enf'a ntine mais Marthe et Marie étaient devenues si intimes en e111e, que, sans nuiTe à lia médita. tion de M arie, Marthe f oncla, organisa, dirigea avec quell doigté et queJlll es com pétences, le «Chœur de DaII11es de Salvam>. Quels merveilleux progrès i[ nous a été donné de constateT ,dans cette démal'che vel'S la heauté... Org'a niste de ta[ent, humh[e s'a cristine, jardinière heureuse de voir édore [a splendelu d'tme rose où s'avouait lme ofhancle, que ne réussissiez-vous pas chère Sr Marie du Sacré·Cœur? Qui mieux que vous
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pouvait iClLil'e Javec [l'e Psahniste «Seignem', j'ai aimé [l'a beaut:é ,de 'Votre Maison et le lieu où habite votre gloiTe». Ces mots montaient à nos lèvres pendant Ce dernier aocompagnement au soir du 1er j,anvier, ailo·r s que peu de jours aupa_ ravant nous nous quittions sur Ira pTomesse d'un «aurrevoi1'» au seuil duquel vous seriez encore à nos côtés.
:E.V. No 8, avm1967.
Travaux manuels pour la Fêtes des mères
Y. G. Travaill manuel -
Degré inférieur
BIBLIOGRAPHIE
Un vase à fleurs pou.- maman
A. Bourdin: La santé par les plantes 160 pages avec 76 i[~ustrations en noir. - Fr. 6.90. - Editions Victor Attinger Neuchâtel. ' Ce livre est à la Se édition. C'est diTe [e succès qu'i!J. a rencontTé; slllccès mérité parce que les descrÏlptions de p~antes y sont parfaites, les dessins précis et les propriétés médicinales, toutes reconnues pal}: ~e Servi,ce d'hygiène suisse. Voici enco'r e Id eux petits :livres présentés par les E,ditions Attinger S.A., Neuchâtell. Ll s'agit de ,deux manu~ls ,de ,d iététique natUll'ellile BIRJCHER-BENNER
Maladies du cœur Maladies des reins et de la vessie Dans ces deux manueŒs, la description du cœm' et des reins est très suggestive et peut fournir aux maîtres ,d'eX'ceJlilients renS'eignem'ent8. La deuxièm e p,artie serait conswltée avec p~us d'intéorêt pa~: le personneil enseignant des éooles ménagères.
No 670 M
1 vel'1l:e de Nescafé vÏ!de ou tout ,autre bouteill!le ou verres vides (non ~ivl):é r ODIS); En viron 200 g. de ter,r e à modeJler Dal'wi; 20 plÏerr,es «mosaïques».
Montage L a t err,e à mo1deG.'e r Darwi sèche et dUl'cit à ['ail' sans cuisson. -
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PAR T 1E 0 FFI CIE L LE ET CO R P 0 RA T 1V E Aux instituteurs candidats au brevet pédagogique !Chaque 'année, ,p~usieuTs jeune'S instituteurs, 'c allldidats aru bl'evet 'p édagogique, n'ont pas la possibilité de sruivre les COUTS de peTfectionnement obligatoires, à cause du S'ervice millitaÏJ:e. Le nombre de ces maîtres sera encor'e pŒus élevé en 1967 parce que Œe cours de peTfectionnement coïncide avec la PTemière sem·aill'e du CR du Régiment 6. Pour pareI' à ces 'Cl,jfficwltés, ~e Service de J'enseignement primaire et ménager organise, du 26 juin au 1er juililet 1967, un cours spéciaŒ réS'el'vé uniquement a,u x jeunes instituteurs, canrdicùats au bTevet péd,agogique, qui, en Imson du seTvice :miJlhaÏTe, ne pouT:r ont pas se présenter au 'COUl'<S Ide perfectionnement fixé à l 'a semaine du 21 au 26 août 1967. 20
P 'aI.'
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T vavai'lller Œ ,a terr e à mod·eler afin d'obtenir une pâte lisse. A p1latir cette rp ât e en t apant avec wa main pOUT obtenir lme sUTf a'c e p ouvant Tecouvrir le verTe. E m'ober Œ re verre ·a vec u'a pât e à m Û'de[,el', bien pTesser pour éviter Il es poches Id'alÏ.r, rower le verre sur une 's urf a'c e Usse et lisser lia pâte avec le doigt humide. P iquer Œes pierres «mosaïques» ,dans [La pâte sellon Œa fantaisie de chacun. L aisser séchet· ·dm'Ia nt ·deux jours enVll'on. II. ne reste p[us qu'à rempŒn: Ire v/a se d e fleurs printanièTes et à ['offrir à m alnan.
N'2 GtO M '
• • Prix dru matériell: Fr. 1.20
Si ~' on veut, on peut peindre le vase avec de [a gouache, mais a[ors il faut attendre que la terre soit bien sèche. On peut aussi vernit' l'objet, mais bisser sécher la peinture avant d.e passer au -vernissage (1 {J,a'c on de vernis Fr. 6.- en vente à rODIS). 21
E.V. No 8, avritl1967.
Travaill manuel -
Degré moyen
Un napperon décoratif No 671 M Matérie'l 1 rectanglle de ra,b ane de 28 X 24 cm. De la feutrine rouge, bŒeue, verte.
Montage -
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Franger [es quatre bords de l,a raD_a ne en enil.evant quellques fills. POUT variante A: découper 3 [osanges ,d e feutrine rouge, 3 Josanges de feutrine bleue se!lon schém,a 1 A; 6 demi.[osanges de feutrine verte sellon schéma 2 A; et 1 hexagone de feutrine verte <se[on s'c héma 3 A. Pour variante B: ,découper 3 formes ,de feutrine rouge, 3 formes de feutrine b~eue sellon S'chém·a 1 B; et 7 'c el,dIes de feutrine verte selon schéIna 2 B. Pour [e 'cerdIe du 'c entre de ~a fleuT: avant de \le coi)Jer le dessiner sur la -rabane et marquer 1a pŒace des feuiilles en suiv,a nt les lignes pointhllées sur Œe S'chéma 2 B. Disposer et 'Co1iler les formes seilon ~es schémas l'espectifs sur le rectanglIe de rabane en ayant aupaTavant oa~'cullé [e centre du rectanglIe; aŒterner les· couileul·s. Prix du matériell: Fr. 1.-
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E.V. No 8, aVi-ill1967.
Travai,1 manuel -
Degré supérieur
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Le film scolaire Dans l' «EcoŒe va1aisanne» No 7 à !La page 29 dans 1a !liste des a/dresses pOUl' lia 10'CIation des fil1ms 16 mm., nous avons donné par erre UT l'anci'e nne rud!l. 'esse dte l a m aison SHELL (SwitzedaIlJd). En void [La nouveJllle: Bederstrasse 66, 8021 Zürich. EXPOSITION FAUNE ET FLORE là MaIrtigny :du 15 ,avri[ ,au 15 mai 1967
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celui de l'épargne
CAISSE D'ÉPARGNE DU VAlAIS 28
Exposition artistique et culture}[e qui présente des œuvres d'artistes animaliers sous la forme de peintures, de s'c uilptures, de mosaïques, de céra'm iques, d·e photogra:phies, de minéria ux, de tapisserie, de musique, de livres de luxe et 'cour:ants, avec [la 'p aTticipatio!ll Ides peint'r,es Hainm',d, BressileT, ,d e POl'et, R. Ca['pini, ,des soullJpteurs 'Casanova·, V1eu:illilemitel', Fornage, Coi!.llalUld, Id l\ ,céramiste Wicky, du mosaïste OlsooruneT, du cinéaste R.P. BiJile, des botanistes Closuit, de 'l 'entomologiste Ra'Ppaz, etc. /Entrée: Fil'. 1.- par ,é lève 'P 'OUir Œes deux eX'positions. TéI1éphone (026) 2 22 01 Le Comité 29
Pè'l erinage de la 'Suisse romande à Notre-Dame de Lourdes Ce pèlerinage aura [ieu Idu 16 au 22 juirr~et 1967. Mgr A. Lov·e y, Rme prévôt du Grand-St-Bernard ~e prési'd·e ra. Deux possibilités de voyage: cal' et train. . Mallacles, infi,rmières, hr,ancao.'ld iers et pèlerins peuvent s'alchesser pour l'en. seIgnements et inscriptions, jusqu'au 1er juin 1967, à Jean-Olivier Pralong rte du Rawy l 45, 1950 Sion. '
Délai 24 juin 1967.
Adresse M. Josef LiitoM, Kantonsschuile, Alpenqll'ai, 6000 Lucerne. N.-B. - Nous comptons fermement recevoir de nOifnbreux travaux de classes le dessin est enseigné pm' l'institutrice ou l'instituteur, et p'a rticu'l ièrement des olasses enfantines et des premières années prim/all.'es.
oÙ
Communiqué
Pour [a ·s ection 'l uceTnoise:
Les m.aÎtresses ,des c[la sses enfantines sont invitées à p.artidper à 1:a dernière apTès-mi'di de travaill avec Mme de Sépibll's:
Ro me
mercredi 26 avril 14 h. 15, Ecol1e du Sacré-Cœur, Sion.
Ordre du jour: Cons'c ience [inguistique. Com/p réhension de Œ 'a 1ecture, te m~t, la phrase, le récit. - Condlusions Id es rencontres pTécélclentes. - Discussion. Le ·changement 'd u jour ,de congé est aUltol'is.é p.arr le DéparteŒlTent d.e ~'instru ction publique, sous réserve 'd e Œ'lal)'p 'l'o'b ation des COll11nissions scoiLau.'es.
Yv. Savioz
SSM D-
Hans Bucher
Exposition itinérall'ite 1968 ~ L'homme
La section ~uoel'noise de la SSMD, ·c hargée de pi'épa'l 'er la quat neme expo. sition itinérmlte ,de ,dessins invite maîtres et m.aÎtresses enseignant à tous niveaux scolaires à propose!' ·c ette année encore d es tr'a vaux de leuTs éIlèves.
Thènw
La F ondation Besso qui s'o'Ocupe de J'inIllporr tla nt prohaème de l'urbanisme enteIl!d tenil' cŒnpte de 'l 'avis ,de a:a jeunesse. Les co[[égiens et éoc1liers suilSses âgés de 7 à 14 ·ans sont 'a ussi invités à exprimer Jeur avis, soit pail' un d essin, soit par un e composition traitant de J'lm des thèmes suivants:
1. COlThIIlent je
VoulclI~ais arrl~anger
Ina chamhr'e.
2. 'Colm ment Je vould'ra'Î's 'que Is e déVlea:Op pe a·a villŒe que j'hahite. 'L es ,ail11é[lÎoT.ations 'les p[us urgentes: piscine, teI'pains de jeux, parcs, écoUe-s, ateliers, espalces libres.
3. Ma maison: si je préfère une maison fla mi[ia[e ou un g.r 'a nd bU·o c 1oC'atif avec cinélll1a, magasins, écoŒes. IL es tr,avaux pOil.'teront !les ll1entions suiVlantes: NOill1, rprén01u, sexe, âge, école, viJlle. Dé[ai d'enlVolÎ: fin septembre 1967. Adresse: Pierre Borel, maÎtr'e ,de -dessin, Gymnase de NeuchâteŒ, rue Bi'eguet.
L'HOMME - s'Ous tous ses as pects : corps, attitudes, métier, vie quotidienne, f amilŒe, histoirl'e, vie rdigieuse, e1'c.
Format tD essinset peinttues, 'Clans toutes [es teclmiqu e u sueŒrres, jusqu'aux dimen. sions maxima1-es de 5Û' X 70. cm. Prière de n'envoyer aucun traV'ai[ l'ou1é, mais seuJement à pJ,at.
Indications Tous les tr,avaux porteront -au veT·SO CLASSE, ECOLE, AGE, ADRESSE DU MAITRE, TITRE (et sauf pour [es travaux coll1lectifs) PRENOM ET NOM DE L'ELEVE.
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SSM G -
Publication des cours de gymnastique scolaire
E té 1967 La société suisse des m .a Îtres de gymnastique organise, au nom du Département m iilitaire fédéraI, des cours de gymnastique s'co~aio.'e penclant les va·c'a nces d'été 1967. Ces cours de perfectionnement sont ouvea:ts à tous les mlaÎtres qui enseignent l'éducation physique. Le progrr arm me bien équIlibi'é comporte des exercices pratiques et '(les théorr ies se T'a'P'p oTt/ant aux 'd ifférents prob~èm'es de l'enseignement de 11a gymnastique. 'Cette aŒternance pe'!'met au maître, 'm ême p eu. entI'aÎné, de suivre ces 'cours S'ans f'atigtlte exc'Bsive et d'en retire'!' grand profit pour ['-enseignement d /a ns sa pr0'PTe 'clLa'sse.
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Inscriptions Cours Cours d'introduction au nouveau manuel de gymnastique pour les jeunes filles II et II I degrés ' NO' 14 NO' 15 NO' 16
17 au 22 j~U!ULet 1967, à SO'[eure 31 juilllet au 5 -aO'ût 1967, à Langenthail 10 au 15 juilJ.['e t 1967, à YVffi,dO'n (pO'ur!la Suisse rO'm,an:d e)
Les maîtres qui s'intéressent à ces cO'urs peuvent deln:antdeT une fO'rmu[e d'inscriptiO'n à PauiJ. CUl'ldy, inspecteur de gymnta stique, av. Ritz 3'5, 1950. SiO'n, La formule dûment reall.pEe doit être r'etO'Ull'née jusqu',a u 1er juin 1967 au pU:us tal,d à M. KUIl,t Rii disiih1i, l11aÎtTe ,de gyn1!l1,astique à l'E,cO'[Le nO'l'mal'e, SeJlibüMweg 19, 3632 A1llmendingenfThO'une. TO'us les maîtres inscrits receVTO'nt un avis jusqu'au 20. juin 1967, Hofwill, le 6 mars 1967. r
Le président de la C. T. de h SSMG M. Reinmann
Cours de perfectionnement pour maîtres de gymnastique: gymnastique féminine, III et IV degrés NO' 18
17 au 29 juillilet 1967, à ZO'ug
Ecola pédagogique privée FLORIANA
Cours de gymnastique pour les garçons, II et III degrés NO' 19
Pontoise 15, Lausanne, téléphone 24 14 27. Direction: E. Piotet.
7 au 12 ,aO'ût 1967, à LyS's
Excellente formation de Gouvernantes d'enfants lardinières d'enfants .t d'Institutrices privées
Cours de natation et de volleyball (un grO'upe fO'Il"IIl'era iLa classe prép'éliratoire pO'rn.-le brevet rd'instrUJcteUir suisse de natatiO'n +:-) NO' 22
7 aU! 12 aO'ût 1967, à St-Ga\l[
Placement des élèves assurés
L
La directrice reçoit toua lea jours de 11 h, à 12 h, (sauf samedi) ou sur rendez-vous,
Cours de natation et de volleyball pO'ur ~ta Suisse rO'mailide (un grO'u pe for. m'ffi~a 1,a ,cIlasse 'préJpta,r atO'ire pO'ur ~e brevet d'instructeUir suisse de natatiO'n) * NO' 23
75 ans -
10 'a u 15 juiUŒ'e t 1967, à Genève
Alder&EisenhutAG
m
Semaine en montagne, cO'urs pO'ur l:a fO'Il"mJation de chefs de camps et rd'ex. oursiO'ns 'pO'IlIT Ues éIlèv-es ·du IV degré. NO' 25
2 au 9 'aO'ût 1967, à ArO'Il!l,a
Ces Icom's sO'nt Idestinés aux n1'aÎtres enseignant la gymnastique dans les écoles offi.cieiill,es O'u privées. Les m,a Îtresses ménagères enseignant b gymnastique sont admises aux cO'urs. Le nombre ,des piLaces est limité pO'ur cha'q ue cours.
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* Les caIlJ(ÜJd.ats qui s'intéresent au brevet td'instlu'Cteur suisse de n atation le mentiO'!lJ.!lle!l."ont spécia[em,e nt UO'TS de leur ins'cl."iptiO'n. Remarques
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Indemnités Les paTti'c ipants recevrO'nt une subventiO'n leur permettant de cO'uvrir la pl.us gIl'ande partie ,des frais de pensiO'n et de i).O'genlent. Les frais de vO'yage, trajet le pŒus ,d irect, du ,domidle au Heu ,du CO'Ull'S sO'nt rembO'ul'sés. 32
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