L'Ecole valaisanne, avril 1981

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Avril 1981 ,N° 8


Bulletin mensuel du personnel enseignant du Valais romand Avril 1981 XXVeannée

L'ÉCOLE VALAISANNE

paraît à Sion le 15 de chaque mois,juillet et août exceptés.

RÉDACTEUR

M. Jean-François Lovey.

DÉLAI DE RÉDACTION

Le 25 de chaque mois. (Documents photographiques en noir et blanc).

C'est bonnard

d'avoir un livret

d'~-Jeunesse ~ la lianque cantonale.

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Ainsi,je suis moins tenté de dépenser tout mon argent d'un seul coup. Et pour ce que j'éccnomise, je touche un bon intérêt Plus tard, je feraJ verser mon salarre sur un compte à mon nom. C'est un bon départ pour mes relations futures avec la banque. .

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ÉDITION, ADMINISTRA TION, RÉDACTION

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Imprimerie Valprint S.A., Sion.

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Fr. 20.~, CCP 19 - 12, Etat du Valais, Sion (pour le personnel enseignant, l'abonnement est retenu sur le traitement).

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SOMMAIRE

ÉDITORIAL Anselme Pannatier

Contradictions

3

ÉDUCATION ET SOCIÉTÉ Les collaborateurs du DI P Jacques Cordonier

Monsieur le conseiller d'Etat Antoine Zufferey ...... ...... ..... .... La lecture publique valaisanne; ombres et lumières (1 re part ie) .... ... .... .. .. ... ...... ..... ........ . ..... ... ..... .. Où sont nos croix et nos oratoires? Concours 1981 de photographies, diapositives, montages audio-visuels Le travail en équipe pluridisciplinaire dans les centres L'homme quotidien

Daniel Anet Jean-Claude Michelet Marguerite Stceckli Anna T. Veuthey

CO NTRADICTIONS 9 25

25

A l'occasion des derniers événements qui ont marqué la vie politique de notre canton, l'école fut souvent au premier plan de l'actualité. Je retiendrai d'abord, comme élément positif, l'hommage juste et mérité qui fut rendu par le président d'un grand parti à Monsieur le Conseiller d'État Antoine Zufferey, chef du Département de l'instruction publique, dont le départ venait d'être annoncé au terme de douze années de bons et loyaux services. Je m'associe pour ma part pleinement à cet éloge et j'espère qu'au-delà de certaines amertumes, Monsieur Zufferey gardera de son passage au Gouvernement valaisan la satisfaction du devoir accompli. A part cela, l'atmosphère était plutôt au désenchantement, à la discordance, à la contradiction. Les circonstances aidant, certains hommes politiques soucieux de se ménager les faveurs de l'électorat, n'ont pas manqué d'improviser durant/eur campagne des solutions et des remèdes de fortune face aux imperfections d'un système qu'ils avaient autrefois accepté par leur vote. N'ont-ils pas affirmé hautement, pour donner un exemple, le droit des parents à choisir eux-mêmes la voie de formation de leurs enfants. Ce qui est juste dans la mesure où l'on n'oublie pas que la personnalité de ceux. ci, leurs dispositions, leurs possibilités priment en définitive d'autres considérations. En dehors de ce contexte strictement politique, des conférences ont eu lieu au cours desquelles furent dénoncés les méfaits de la sélection et proposées en contrepartie des perspectives de changement pour le moins assez floues ou douteuses. De son côté, une association d'enseignants y alla de sa propre démarche, que je ne conteste pas, préconisant une septième primaire, alors qu'il faut sérieusement se poser la question de savoir si une telle hypothèse n'a pas pour effet principal de retarder tout simplement d'une année des échéances inévitables. Par la voix de sa présidente et d'une de ses commissions, cette même association discute le bien fondé de certaines directives émanant de l'autorité scolaire et communiquées après mûres réflexions et concertations, sur la base de constatations clairement établies. Réclamant autrefois, par l'intermédiaire d'un autre comité je veux bien, une plus grande responsabilité des maÎtres dans l'orientation des élèves, elle trouve aujourd'hui que cette charge pèse un peu lourd sur les épaules de ces mêmes enseignants. 3

27 29

ACTUALITÉ PÉDAGOGIQUE Frère Anselme Mary-Lise Beausire Jocelyne Gagliardi Pierre Taramarcaz

Du rôle des gestes La visite d'une exposition avec des enfants de 10-12 ans . Connaissance de l'environnement: avant la sortie Communiqué aux maîtres de 5 e / 6 e

31 34

Formation rythmique auditive Deux essais de versification

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Semaine de cinq jours ..... ................... .. .... .... ..... ........... .. .... ..... .. . La parabole du maître du A et du maître du B . ..... ........ .... .. .. . L'école, la famille et la société ............. ....... .. ..... Licenciements: dans le Valais romand .:.... .. .... ............ ...

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Liste des récentes acqu isitions .... ..... .... .. .. .. ....... .... ........ ....... .. Mais, Madame, vous êtes la mère ... ... .. .. .. ........................ .. .. .. ..

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Formation de maîtresse d'économie familiale .... ........ ... .. .... ..

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Tournoi de football Education élémentaire par la musique et le mouvement Visitez la mine de sel 6 e concours littéraire ....... ..... ... ...... .. .. Programme des cours 1981 La course autour de chez soi Trois communiqués B rû lots helvétiques Cours d'été 1981 48 e rapport ............. .... ...

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DIDACTIQUE Claude Lamon ENF

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VIE CORPORATIVE Rita Perraudin Jean-Michel Chappot Christophe Carron M.-Josèphe Solioz

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NOUVELLES ACQUISITIONS ODIS Elisabeth Barmaz INFORMATIONS OFFICIELLES DIP INFORMATIONS GÉNÉRALES AEPSVR ORFF Bex AEV LSPN TV éducative Pro Juventute Dialogue ASEP OSL

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Photos: Oswald R upp en, Robert Hofer, Pierre Taramarcaz, Jocelyne Gagliardi 2

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Selon tel courant de pensée, on prétend que (( l'application forcée des programmes romands conduit au socialisme et au nivellement scolaire)) alors que selon d'autres opinions non moins largement répandues on reproche à notre école de favoriser excessivement le recrutement et la formation des élites.

rente. Sans imaginer qu'il soit possible de donner satisfaction à tous et à chacun. L'erreur consisterait précisément à vouloir contenter tout le monde. À adopter des solutions empiriques, des recettes provisoires qui ne seraient qu'un vain replâtrage et n'apporteraient en définitive que des aménagements partiels à des problèmes pour lesquels s'impose une réflexion, une action permanentes et approfondies.

Sur le plan romand, voici qu'on brandit en quelque sorte la hache de guerre à coup de déclarations, de résolutions, d'articles qui se veulent retentissants. On s'élève avec quelque raison sans doute contre la surcharge des programmes et l'on demande des allègements immédiats. C'est oublier peut-être que ce qui se fait dans la précipitation se fait mal. C'est en vouloir aux (( spécialistes)) que l'on accuse, alors même que l'élaboration des plans d'études ne fut pas que leur œuvre, mais aussi celle de tous les membres des sous-commissions de CIRCE, représentant aussi bien les associations d'enseignants que les départements d'instruction publique ..

Anselme Pannatier

Que de voix ont tonné, dans de nombreux parlements cantonaux, pour charger sans cesse récole de responsabilités supplémentaires. Éducation sexuelle, routière, civique, sanitaire, formation à la consommation, aux premiers soins et secours, et/en passe, furent des refrains en vogue auxquels on a donné libre cours. Une sourdine y est mise maintenant, semble-t-il. Mais on préconise, belle astuce, que tout cela soit intégré dans les disciplines existantes ou dans la préoccupation générale de l'éducation de l'enfant. Dans le même temps on prétend que récole s'arroge des droits qui appartiennent aux parents et à la famille . On préconise la semaine de cinq jours et si possible sans compensa.tion. Je pourrais encore allonger la liste des discordances et des contradictions qui surgissent au sujet de récole et qui rendent de plus en plus difficile la tâche de ceux qui en portent la responsabilité, mais je crois qu'il n'est pas nécessaire d'insister davantage. Mon propos n'est pas dicté par une quelconque amertume. Il ne veut être en aucun cas un réquisitoire, une accusation, mais la simple constatation d'un état de fait dont les conséquences ne peuvent être sousestimées. Ce que je viens de souligner n'est pas propre, on l'aura remarqué, au canton du Valais. Le phénomène touche les régions et les pays dans lesquels la technicité de la civilisation a atteint un degré très élevé. Il caractérise une société qui, se diversifiant à l'extrême, exige et attend de récole ce que celle-ci n'est pas en mesure de donner: une réponse parfaite à des aspirations et à des vœux qui sont profondément différents selon les individus, les options politiques ou philosophiques, les classes sociales, les catégories de populations. Devant cette situation, quelle doit être l'attitude de l'autorité responsable? Il lui appartient, selon moi, d'entendre toutes ces voix, d'en dégager ce qui est essentiel, positif et réalisable, et de poursuivre à partir de là la construction d'une politique scolaire cohé4

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à vot re œuvre. Nous vous prio ns de trouver dans ce messag e l'expression de nos remerciements et de notre reconnaissance.

Monsieur le conseiller d'Etat ANTOINE ZUFFEREV Chacun se forge une image particulière d'un homme politique, généralement en fonctio'n de son poste d'observation. Ses collaborateurs les plus proches n'échappent pas à cette règle. Ils sont marqués par les traits caractéristiques de la personnalité de leur « patron» découverts progressivement dans l'exercice quotidien d'une activité vouée au service du pays. La personnalité de Monsieur Antoine Zufferey ne se décrit pas par la sèche énumération des textes législatifs qu'il a présentés ou des constructions qu'il a ordonnées. Derrière les réalisations matérielles, les questions d'éducation, les débats' sur les réformes et les structures scolaires, les méthodes, les contenus des programmes, la démocratisation, l'égalité des chances, se profilent une «philosophie », des conceptions fondamentales qui dictent les solutions appropriées. Un homme politique, responsable d'un département, ne sau rait sacrifier ses sources d'inspiration pour se faufiler entre les écueils, soigner ses relations publiques et obtenir des applaudissements faciles. Jamais Monsieur An - ' toine Zufferey n'a cédé à ces tentations. Ses collaborateurs peuvent en porter témoigna-

ge, qui l'ont vu, avec une obstination de bon aloi, préconiser des solutions réalistes, respectueuses des enfants confiés à l' Ecole valaisanne et ouvertes aux exigences d'une formation adaptée aux besoins de notre époque. Les transformations technologiques actuelles, sans précédent par leu r am pieu r et la rapidité de leur diffusion, imposent à l'école, immergée dans la société, une constante adaptation. Humaniste et technicien, Monsieur Antoine Zufferey connaissait la richesse de l'héritage culturel du passé et l'importance d' une évolution rapide des connaissances. Aussi la préservation des valeurs immuables et l'acceptation des innovations nécessaires fu rent-elles à l'origine de ses initiatives. Cette synthèse heureuse a inspiré son action politique et pédagogique.

({ Nulle retraite n'est plus tranquill e ni moins troublée pour l'ho m me que celle qu'il trouve en son âme.)}

laissée à chacun reposait Sur des rapports de confiance et une claire délimitation des compétences et des responsabilités. L'organisation des divers services favorisait une $aine émulation sans nuire à l'œuvre commune.

Les collaborateurs du Département de l'instruction publique

Vos collaborateurs étaient à l'aise dans les réunions professionnelles auxquelles ils participaient hors du canton. Car, avant eux, vous aviez été l'ambassadeur apprécié du Valais et le défenseur de conceptions pédagogiques claires et novatrices. Votre activité féconde dans les divers organismes de la coordination scolaire facilitait notre travail et orientait souvent les recherches de nos collègues.

Les collaborateurs du Département de l'instruction publique, au moment de prendre congé de leur chef, se souviennent de cette leçon magistrale.

Vous perceviez, Monsieur le Conseiller d'Etat, que les difficultés de l' École étaient parfois le reflet d'une crise plus profonde de la société et qu 'il convenait dès lors de proposer des solutions nuancées répondant aux besoins spécifiques de l'École et de la société en général.

Ils se souviennent aussi, avec reconnaissance, de l'ambiance de travail que vous avez su créer, Monsieur Antoine Zufferey, au sein de votre département. La liberté d'action

Votre tâche.était difficile. Vous l'avez remplie efficacement, avec le seul souci de servir votre canton et plus spécialement sa jeunesse. Nous sommes fiers d'avoir été associés

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Table des matières Avant-propos .... ... ....... .... .... .. ... .... .. . Introduction Remerciements .............. . _.

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POURQUOI DES BIBLIOTHÈQUES EN 1981

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L'existence d'un besoin. ... ................ ........... ........ ... .............. ... . La mission des bibliothèques publiques ... .... ... ..... ... .. .... . Education ... .... ... ..... .. ........ .... .. .... ......... ... ..... ..... ..... .... ............ .. . Information. .. ....... ...... . .. . ..... ... .. .. ...... .. Culture . ....... ..... .. ... ... .... . Divertissement ......... .. .. .. ..

LA LECTURE PUBLIQUE VALAISANNE A L'AUBE DES ANNÉES 80 .

14 14 14 15 15 15 15

Le cadre légal et politique ....... .. ... .. .... ... .. ... . Des bases légales restreintes .......... .. ............. ..... . ___ ..... .... .. .... ......... . La décentralisation des services de la Bibliothèque cantonale Quelle politique pour la lecture publique? .... ......... .... ...... . _.... .. La lecture publique dans le budget cantonal.. .... ... .. .. .. .. ..... ... . La Bibliothèque cantonale .... .......... .... ........ ........... .. ....... ......... .... Des subventions pour les «bibliothèques pour lajeunesse» Les équipements_... Les Offices régionaux de la Bibliothèque cantonale. Des bibliothèques régionales .... ...... .' .. .. ...... ..... ........... .. . Les bibliothèques locales et scolaires du Valais romand: des locaux inadéquats, des moyens financiers insuffisants, l'absence de bibliothécaires professionnels ......... ...... .. ...... , ........ .. ..... . Concl usion ..

15 15 16 16 17 17 17 18 18 18

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20

LE FUTUR DE LA LECTURE PUBLIQUE VALAISANNE ... Un réseau. .... .... ... ....... .... _.. .. Des bibliothèques intercommunales .. . .. ......... ....... .. .. Des bibliothèques régionales ... ..... ......... ......... .... ... .... ...... ........ Un pivot . . ..... ... ....... .. ...... ............... .. .. .. Un ensemble cohérent .......... .. .. ....... . Une loi d'encouragement ...... ... .. .. ... .... . Des priorités, un calendrier .

Avant-Propos En 1970, le Gouvernem.ent valaisan a institué à Brigue un of fice haut-valaisan de la Bibliothèqu e cantonale chargé d'une double fonction: décentraliser les services de la Bibliothèque cantonale et œuvrer, par l'inform.ation et l'aide techniq'ue, au développement des bibliothèques locales dans le HautValais. Cette entreprise a rencontré un écho très favorable et son succès fut si probant que, 2 ans après, le Conseil d'Etat décida de créer un office sem.blable pour le Bas- Valais à SaintMaurice. Après dix ans d'activité, il paraît indiqué d'examiner de façon critique les résultats obtenus et de faire le point sur la situation actuelle de la lecture publique en Valais. C'est Monsieur Jacques Cordonier, de Montana, qui a été chargé de ce travail. Celui-ci, d'abord enseignant, a commencé son apprentissage de bibliothécaire en 1976: fonnation pratique à la Bibliothèque cantonale, stages à la Bibliothèque nationale à Berne, à la Bibliothèque de la ville de La

Chaux-de-Fonds, à la Bibliothèque centrale de Zurich, à la Bibliothèque de Clamart/ Paris, cours de l'Association des bibliothécaires suisses, de l'École nationale supérieure de bibliothécaires de Lyon, séjours de travail et voyage d'études en France et en Angleterre. Saformation, à la fois étendue et approfondie, son expérience et ses connaissances 'techniques le destinaient tout naturellement à effectuer cette analyse et à présenter des propositions concrètes qui peuvent servir de base de discussion. Un résumé de cette étude est publié ci-après. Il en résulte que les mesures prises par le gouverne/1'zent valaisan dès 1970 ont été judicieuses, mais qu'il manque encore des bases légales et des moyens financiers pour assurer un développement suffisant et harmonieux de la lecture publique dans tO'u tes les régions de notre canton. Un pays qui veut vivre avec son temps a besoin d'un réseau cohérent de bibliothèques. Telles qu'elles sont comprises aujoui··d'hui, les bibliothèques repré-

sentent une partie importante de l'infrastructure culturelle. ELles jouent un rôle essentiel dans l'acquisition des connaissances en général, pour la formation professionnelle et la formation continue qui, aujourd'hui, sont nécessaires à chacun, et elles contribuent à une occupation saine des loisirs. Ces remarques s'appliquent spécialement à notre canton qLli est écono/niquement faible, sans université, sans centre culturel important. Un système de bibliothèques bien structuré est indispensable pour le Valais, si l'on désire faciliter au plus grand nombre de nos concitoyens l'accès au livre et aux autres /11.oyens de documentation. Ce sont les régions les plus pauvres et les couches de la population les plus défavorisées qui souffrent le plus de la situation actuelle. Il s'agit donc d'un problème social et régional qui demande toute notre attention et qui exige, pour sa solution, un . effort de solidarité.

A. Gattlen Bibliothécaire cantonal

CONCLUSION: UNE VOLONTÉ POLITIQUE ........... .. Annexe: Manifeste de l'Unesco sur la bibliothèque publique (1972) ... ... .. ... .. ... ................ ..... ..... ........... . ........... _...... .... ..... .......... .. Le texte publié ici constitue une version condensée d'une étude réalisée en 1979 con:me tra~ail de .diplôme pour l'Association des Bibliothécaires Suisses (ABS) (1). Afin de ne pas alourdIr la presentatIOn de cette synthèse, les sources, bibliographiques ou autres, ont été volontairement omises: Le lecteur pourra se reporter au document original (Bibliothè,que ca~tc:male, Sion ?l1: Bibliot~~q~e ~a~IOnal~, Berne) où il trouvera par ailleurs l'ensemble des donnees statIstIques recueIllIes ou utIlIsees a 1 occaSIOn de ce travail. 1 CORDON 1ER, Jacques. Le Réseau des bibliothèques de lecture publique du Valais romand: analyse de la situation actuelle et matériaux pour une planification . Sion, 1979. -244 p.

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Introduction La collaboration de la Bibliothèque pour Tous avec le canton du Valais a donné une impulsion telle que ce canton peut être à bon droit considéré comme progressjste en la matière. Conseil national , Motion Akeret du 21 juin 1979.

POURQUOI DES BIBLIOTHÈQUES EN 1981

Utilisez-vous régulièrement les services d'une bibliothèque publique?

L'existence d'un besoin Oui Non Aucune bibliothèque dans la région Non réponse

Cantons romands

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Comment vivent-ils: les salariés romands en chiffres / une enquête du Mouvemént populaire des familles. Genève, 1979. - p. 207 .

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L'apparente contradiction que dégage la juxtaposition des deux extraits placés en exergue de ce texte consacré à la situation présente et aux développements éventuels de la lecture publique valaisanne, illustre assez bien les perceptions différentes, voire opposées, que l'on peut avoir d'une réalité en pleine évolution. Comme le relève Monsieur Akeret, Conseiller national et éditeur à Wintèrthur, l'État du Valais et quelques communes de notre canton ont pris des initiatives à la fois originales et économiques en matière de lecture publique. Néanmoins les chiffres du Mouvement Populaire des Familles ne peuvent pas nous laisser indifférents: le valaisan fréquente - encore (?) - très peu les bibliothèques publiques. Il a par ailleurs, plus que tout autre citoyen romand, le sentiment de ne pas pouvoir disposer d'une bibliothèque à proximité de son domicile. 12

Désireux d'apporter notre contribution à un approfondissement de la connaissance des problèmes de la lecture publique valaisanne, il nous a paru utile de livrer à l'appréciation du lecteur une étude réalisée voilà bientôt deux ans. Si le résumé publié ici n'a pas l'ambition de démontrer pourquoi «le progressisme valaisan» n 'est pas encore parvenu à faire preuve d'efficacité suffisante, il souhaiterait fournir aux personnes intéressées les matériaux nécessaires à la recherche et à l'application de solutions aptes à consolider et étendre l'impact de notre réseau de bibliothèques publiques.

Remerciements Il nous est impossible de remercier individuellement toutes les personnes qui ont contribué à la réalisation de notre travail de diplôme. Nous tenons cependant à manifester notre gratitude à Monsieur Anton Gattlen,

bibliothécaire cantonal, qui dirigea nos recherches dans le cadre de la formation professionnelle de l'Association des Bibliothécaires Suisses (ABS). Notre reconnaissance va également de manière particulière à la ré'daction de l'École valaisanne et à son responsable, Monsieur Jean-François Lovey, qui a généreusement accepté d'offrir une plus large diffusion aux conclusions de notre étude et à Monsieur Dominique Quendoz à l'amabilité et à la compétence duquel nous devons la majorité des illustrations accompagnant notre texte.

On a pu penser dans le courant des années soixante que le livre allait lentement mourir sous l'attaque des «moyens audiovisuels», télévision en tête. En réalité, alors qu'elle publiait Il 500 titres en 1960, l'édition fran çaise a rajouté 26 584 titres nouveaux à son catalogue de 1978. Ainsi, non seulement par rapport à des critères culturels ou éducatifs, mais aussi compte tenu de données purement économiques, la lecture, ou tout au moins le commerce du livre, demeu re une activité en développement. Notons cependant que s'il n 'a pas été leur victime, le livre n'a pas davantage freiné l'ex pension des marchés des périodiques, disques et cassettes, supports visuels, etc. Tous ces «nou veaux media» font aujourd'hui partie intégrante de nos moyens d'information et de délassement. On a également cru que l'apparition du livre de poche, de ce «petit livre pas cher», conjuguée avec l'introduction de rayons de librairie dans les magasins à grandes surfaces affaiblirait le rôle des bibliothèques publiques en abaiss~nt sensible'men t le coût d'achat d'un ouvrage imprimé. Ici aussi, les chiffres ont donné tort à cette opinion. Là où un effort a été effectu é pour procurer à la population des services de bibliothèque de qualité , la demande des

CENTRE SCOLAIRE GRANDE SALLE BIBLIOTHEQUE


lecteurs a très rapidement augmenté montrant que l'éventail de .titres très restreint proposé par un supermarché ou les contraintes de l'édition de poche ne sauraient totalement satisfaire le public (cf. encadré). En fait, partout, la nécessité d'une bibliothèque se fait sentir. Malheureusement, faute d'équipements valables, ce besoin demeure généralement à l'état latent. L'expérience montre cependant que toute possibilité d'expression valable qui peut lui être offerte est immédiatement et largement utilisée: le quart de la population de la ville de Sierre s'est inscrite à la Bibliothèque communale en l'espace de trois ans. Combien d'équipements culturels ou sportifs peuvent-ils présenter une aussi forte audience auprès des citoyennes et citoyens de cette cité?

1

Par eux-mêmes, de tels exemples invitent les pouvoirs publics à porter un intérêt accru aux problèmes de la lecture publique. Il convient néanmoins de ne point s'arrêter à cette seule argumentation à base de chiffres, mais de posséder également une idée précise des objectifs que doit poursuivre une bibliothèque publique. Il ne s'agit en effet pas seulement de réunir un certain nombre d'ouvrages, de cassettes, de disques, etc. mais d'animer, au sens littéral de donner une âme à ces collections et aux lieux qui les abritent. 14

Suisse L'exemple de quelques réseaux urbains de bibliothèques publiques (populaires) de notre pays fournit une première image d'une demande en forte croissance. Livres prêtés en une année Bâle (AB) Berne (BVB) Genève (BM) Lausanne (BM) Zurich (BPG)

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1977

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435 598 540062 788429 523863 934284

Augmentation 76,5 % 43,5 % 43,5 % 117 % 52,5 %

Danemark Le Danemark reconnu pour la qualité de ses bibliothèques publiques, nous rap ~ pelle qu'un réseau de qualité est le garant d'un usage massif et croissant des services de bibliothèques. Les 50 francs par an et par habitant (Suisse 3 francs!) consacrés aux bibliothèques publiques ne se transforment assurément pas en livres poussiéreux. Livres prêtés en une année Soit par habitant

1968-69

1975-76

40700000 8,1

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.

Pour un canton tel que le nôtre ne disposant pas d'équipements artistiques prestigieux, les bibliothèques constituent le

En l'absence de statistiques globales pour l'ensemble de la Suisse, deux exemples helvétiques peuvent également démontrer l'impact immédiat que peut avoir l'amélioration d'un équipement de bibliothèque.

La Chaux-de-Fonds (BV) 1953 Absence de libre-accès aux rayons 1954 Introduction du libre-accès aux rayons Sierre (ASLEC et BCR) 1974 Existence d'une modeste bibliothèque (ntégrée au Centre de loisirs 1978 Une bibliothèque communale moderne a été créée

moyen le plus économique pour offrir un contact permanent avec notre culture mais aussi et surtout celles des autres, qu'ils soient nos contemporains ou non. Nous songeons bien sûr ici aux trésors littéraires, mais également à « la galerie imaginaire» que forment les nombreux ouvrages d'art, aux « concerts à la carte» que disques et cassettes permettent de composer: tous ces documents doivent trouver leur place dans une bibliothèque. Tenir le calendrier des manifestations culturelles locales et diffuser l'information nécessaire à leur sujet, accueillir des expositions, établir des listes d'ouvrages en relation avec des événements régionaux, etc. feront également de la bibliothèque un pôle important de la vie culturelle locale.

Enfin, chacun doit trouver à la bibliothèque la littérature de divertissement lui permettant de s'extraire temporairement de ses préoccupations quotidiennes: bandes dessinées, romans policiers, récits d'aventure, biographies, etc. y attendent le lecteur. Et pourquoi ne pas imaginer d'adjoindre à la bibliothèque une ludothèque où enfants et adultes pourraient s'adonner à leurs jeux favoris? Instruire, informer, cultiver et délasser: voilà un vaste programme pour les bibliothèques de notre canton. Avec plus ou moins de moyens et de succès, un certain nombre d'entre elles s'appliquent à tendre vers ces objectifs. Dans les pages qui vont suivre nous essayerons de montrer dans quelles conditions elles doivent le faire.

36 562 prêts 75 562 prêts (+ 114%)

LA LECTURE PUBLIQUE VALAISANNE A L'AUBE DES ANNÉES 80

3 190 prêts 40719 prêts

La mission des bibliothèques publiques

ce dans ce domaine. Brièvement résumée, une politique de la lecture publique doit tendre vers quatre objectifs.

Dans son « Manifeste sur la bibliothèque publique» (1972), l'Unesco a défini la mission attribuée aux bibliothèques. Nous renvoyons le lecteur à ce document reproduit à la suite de notre texte. Les éléments constitutifs de toute politique de la lecture publique s'y trouvent exposés avec l'autorité qu'on est en droit d'attendre d'un organisme possédant une longue expérien-

En matière d'éducation, la bibliothèque doit compléter l'açtion de l'école tant auprès de 'la génération en âge scolaire, qu'auprès de la population adulte. À ce titre, elle est un d,es outils fondamentaux de la formation permanente et doit s'insérer dans toute politique allant dans ce sens. Consulter le registre du commerce, vérifier une donnée statistique, rechercher une norme

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de construction, préparer un concours culturel, prendre connaissance d'un texte de loi, relire un document officiel, préparer un discours ou un exposé, ... : toutes ces activités nécessitent l'utilisation de documents coûteux ou difficiles à se procurer que la bibliothèque, si on lui en donne les moyens, peut acquérir au profit de l'ensemble de la communauté et répondre ainsi aux besoins d'information de ses membres. De plus, dans un pays pratiquant la démocratie directe, la bibliothèque peut servir de courroie de transmission entre les autorités et le citoyen.

Un besoin d'équipements de qualité?

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Le cadre légal et politique Jusqu'au début des années septante, aucune politique de la lecture publique n'a réellement soutenu les bibliothèques de notre canton. Celles-ci naissaient dans des conditions peu favora.:. bles: absence de personnel com. pétent, faiblesse des collections de livres, locaux insuffisants, etc. Une telle situation était bien évidemment la cause d'un taux de ' « mortalité infantile» très élevé.

Des bases légales restreintes Depuis 1962, l'Etat cantonal dispose d'un article de la Loi sur l'Instruction publique (art. 120) lui permettant de subventionner les communes qui entretiennent des « bibliothèques pour la jeunesse ». Tant le Grand Conseil que l'exécutif cantonal ont toujours - et continuent à la faire - interprété de manière restrictive ce texte de loi en attribuant l'aide cantonale aux seules dépenses engendrées par

l'acquisition de livres. On a ainsi toujours refusé de participer aux coûts en locaux et personnels qu'entraîne l'exploitation de toute bibliothèque. Par ailleurs la Loi de 1962 ne prévoit aucune possibilité de subventions cantonales pour les bibliothèques publiques pour adultes. On aurait pu espérer qu'au gré d'une révision de son contenu l'embryon de politique de la lecture publique que constitue l'article 120 soit peu à peu étendu à 15

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l'ensemble des bibliothèques. Si en 1963, le chef du Département de l'instruction publique laissait entrevoir une volonté allant dans ce sens, ,celle-ci ne s'est pas concrétiséé jusqu'à ce jour. Ainsi en 1974, la dernière . révision du Règlement d'appli: cation de l'article de loi en question débouchait sur une inter1 prétation toujours aussi restrictive.

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Pour l'instant donc, le Valais, à l'inverse de ce que connaissent de nombreux autres cantons suisses, ne dispose pas de texte de loi régissant l'action du·Gouvernement en matière de lecture publique. Notons également ici que la mission de la Bibliothèque cantonale manque elle aussi d'une définition approuvée par le souverain. La décentralisation des services de la Bibliothèque cantonale Malgré les lacunes évoquées aux paragraphes précédents, le 14 mai 1970, le Conseil d 'Etat décidait de créer un « Office haut-valaisan de docum entation et d 'information» dont une des missions allait être de coordonner l'activité des bibliothèques publiques et scolaires de la partie alémanique du canton. Il passait à cette occasion une convention avec la municipalité de Brigue à qui allait incomber la responsabilité de la bibliothèque rattachée à ce nouvel Office~

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tion des services de la Bibliothèque cantonale implique la reconnaissl:lnce de trois grandes régio ns de bibliothèques recoupant les trois régions définies par notre Constitution. Si les bibliothèques rattachées aux Offices régionaux ne peuvent pas, compte tenu de leur taille et de la topographie de notre canton, assouvir la soif de lecture de toute la population de la région, les Offices proprement dits ont pour mission d'organiser le prêt interbibliothèques et de stimuler la création ou la « réanimation » de bibliothèques dans l'ensemble de leur zone d'influen ce.

A l'analyse des résultats obtenus à Brigue, le Conseil d'Etat décidait deux ans plus tard d'offrir des services similaires aux populations du Bas-Valais et du Valais central. En 1974 s'ouvrait ainsi à Saint-Maurice un Office bas-valaisan. Jusqu'à ce 16

Sain/- Ma urice, Of{Tce bas- valaisa n de la Biblioth èque can/onale et ODIS

jour le Valais central n'a pas été doté des structures prévues. Administrativement les deux Offices régionaux créés jusqu'ici ont constitué une décentralisation des services de la Bibliothèque cantonale. Par la suite, les « Lignes directrices de la politique gouvernementale » rappelèrent régulièrement (1974, 1978) la double mission désormais attribuée à la Bibliothèque cantonale, c'est-à-

dire d'une part offrir un service à ses propres lecteurs en « renouvelant et complétant ses collections de livres » et d'autre part « apporter son concou rs à la création de bibliothèques régionales et cOl1'llnunales ». Quelle politique pour la lecture publique? Dans les faits, la conception valaisanne de la lecture publique qui se dégage de la décentralisa-

Par leur existence même, les deu x Offices constituent des points forts sur lesquels les autres bibliothèques peuvent s'appuyer. Cependant l'on doit regretter que l'action des responsables régionaux demeure circonscrite à un rôle d'aide technique, qu'aucun moyen légal ou finan cier ne leur ait été accordé pour accroître l'impact de leurs conseils. Notons cependant que, la création des Offices régionaux reposant sur une base légale étroite, il eût été difficile d'aller plus loin et en particulier d'envisager des moyens financiers nouveaux pour subventionner les bibliothèques communales. Ainsi , du fait d'approches ponctuelles dispersées dans le temps, nous nous trouvons aujourd'hui en présence, d'une part d'un ar-' tic1e de loi déterminant l'octroi de subventions aux seules « bibliothèques pour la jeunesse » et d'autre part, indépendamment de ce premier élément, d'organes cantonaux d'aide et de conseil. Une telle situation ne

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nous paraît guère adaptée à une action en) profondeur qui devrait viser, en conjuguant équipements de qualité et économie de moyens, à fournir à chaque valaisan un accés facile aux livres et aux autres media. L'absence de coordination ainsi engendrée ne peut qu'impliquer une utilisation médiocre des deniers publics.

La lecture publique dans le budget cantonal La Bibliothèque cantonale Le budget de la Bibliothèque cantonale a connu durant les années septante une croissance que l'on peut qualifier de réjouissante pour le développement de la lecture publique valaisanne. En mettant en parallèle les efforts consentis par l'Etat du Valais avec ceux effectués par d'autres cantons disposant d'une bibliothèque cantonale non-universitaire, nous constatons que si le budget de notre Bibliothèque cantonale correspondait à une dépense de 0.74 francs « p er capita » en 1966 alors que la moyenne des autres cantons se situait à 0.91 francs , dix ans plus tard, ces deux chiffres s'inverseraient dans leur rapport pour devenir respectivement 4.04 et 2.80 francs. Nous pouvons sans crainte affirmer que la Bibliothèque cantonal du Valais doit attribuer cette heureuse progression à la redéfinition originale de son rôle. En voulant faire de cette institution le pivot de la lecture publique valaisanne, le Conseil d'Etat s'était implicitement engagé à accroître ses moyens d'action.

Des subventions pour les «bibliothèques pour la jeunesse» Comprise entre 35 000 et 45 000 francs 1, les subventions de l'Etat du Valais distribuées en 1980 aux bibliothèques (Bibliothèque pour Tous, Berne comprise) correspondent à une dépense par tête d'habitant d'environ 0.16 - 0.20 francs. À titre de comparaison, notons qu'en 1976/ 1977 déjà, les cantons de Berne et Neuchâtel consacraient respectivement 1.15 et 1.11 franc au même type de dépenses. Dans une situation générale plus comparable à la nôtre, Uri participait pour 0.52 (1978) et Lucerne pour 0.44 franc à l'effort des communes en matière de lecture publique et scolaire. Si en Valais, la modestie des subventions cantonales trouve une explication « partielle » dans les limites législatives évoquées plus haut, nous devons cependant ajouter que la manière dont les communes utilisent l'aide financière octroyée par l'État ne nous paraît pas toujours judicieuse. En effet, entre 1975 et 1978, plus du quart des demandes de subventions satisfaites provenait de communes ne disposant pas d'une bibliothèque publique ou scolaire; par ailleurs, des bibliothèques ne répondant pas à des normes minimales d'efficacité bénéficièrent dans le même temps de l'aide cantonale.

1 Une partie des subventions aux bibliothèques n'étant pas comptabilisée de manière indépendante , nous ne disposons que d'approximations fournies par les services du DIP.

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Les Offices régionaux de la Bibliothèque cantonale Nous avons vu qu'à travers la décentralisation des services de la Bibliothèque cantonale, le Conseil d'Etat avait voulu étendre la mission de cette institution en faisant d'elle un centre d'aide et de conseil pour les bibliothèques locales. Dans cette perspective, il nous a paru utile' d'analyser l'activité des Offices régionaux à qui revient l'essentiel de cette tâche. Entre 1974 et 1978, le préposé de l'Office bas-valaisan a officiellement collaboré à l'étude de quinze projets de création ou de réorganisation de bibliothèques publiques ou scolaires. En doublant - ou à peu près - le chiffre de leurs prêts, les cinq bibliothèques publiques basvalaisannes dont la réorganisation a été achevée avant 1979 illustrent les résultats positifs de cette action. Une analyse plus attentive montre cependant que dans tous les cas où les conseils techniques émanant de l'Office basvalaisan n'ont guère pu être contrecarrés par des conditions matérielles ou financières défavorables, ils ont largement été suivis. Il en va par exemple ainsi de l'adoption de techniques de travail plus rationnelles. Par contre, dans les domaines exigeant un effort financier de la part des communes, les recommandations émises trouvèrent un écho beaucoup moins fidèle: les locaux demeurent trop petits, la composition et le renouvellement des collections de livres ne répondent pas aux be-

Structure du budget d'une bibliothèque publique

Loyer

10 %

Autres frais

10 %

soins de la population, la présence d'un pe'rsonnel professionnel demeure l'exception. De manière générale, intervenant « à la dem,ande», les responsables régionaux ne peuvent guère promouvoir la constitution d'un réseau cohérent de bibliothèques. Par exemple, un gros bourg ou une petite ville ne sont pas équipés pour répondre à la demande de la population environnante, alors qu'une bibliothèque est créée dans un petit village dont on peut craindre qu'il ne pourra pas lui assurer ni la dimension minimale (3 000 volumes), ni les moyens pour la rendre réellement attractive. Enfin, d'importantes zones, un district entier dans le BasValais, n'ont pas encore eu recours aux services des Offices régionaux. Il convient de relever ici, que dans le Valais central, l'absence d'un responsable régional est certajnement à l'origine d'un certaIn retard dans le développement de la lecture publique.

Les équipements

Les cantons de Berne et Lucerne ont mis au point des normes leur permettant de distribuer les subventions cantonales uniquement à des réalisations communales ou régionales viables et efficaces. De plus conscients qu'une bibliothèque n'est pas seulement une collection de livres, mais également un local et du personnel compétent, ces cantons ont étendu leur aide à l'ensemble des frais engendrés par une bibliothèque. Le Valais gagnerait certainement à imiter ces exemples.

(Source: Service suisse aux bibliothèques)

de connaître dans quel périmètre se circonscrit le rayonnement d'une bibliothèque régionale. Notre étude sur le sujet a été basée sur quatre bibliothèques dont la vocation régionale, ou tout au moins intercommunale, a clairement été affirmée, soit: la Bibliothèque régionale de Fiesch, la Bibliothèque communale et régionale de Sierre, la Bibliothèque cantonale (siège de Sion), la Bibliothèque de l'Office bas-valaisan de SaintMaurice, Bibliothèque cantonale. Nous avons alors constaté que seule la population résidant dans une zone recoupant grossièrement les limites des bassins versants du Cycle d'Orientation (CO) ou celles des sous-régions économiques définies dans le cadre de l'aménagement du territoire fait un usage important et régulier de ces bibliothèques 1.

Cette constatation est valable égaiement pour la Bibliothèque cantonale (siège de Sion) qui prête O. 74 livre par an et habitant en ville de Sion, alors que ce chiffre tombe rapidement au-dessous de 0.50 dans les communes environnantes (Vex excepté) et au-dessous de 0.30 dans les bassins versants du CO autres que celui de la capitale (Icogne, Chalais exceptés). Cette situation pose ainsi un problème d'équité entre les différentes communes du canton. En ' effet, avec plus de la m?itié de ses prêts en ville de Sion, la BiblIothèque cantonale (siège de Sion) remplit quasiment le rôle d'une bibliothèque municipale financée par l'État, . alors que les frais d'achat des collections des autres bibliothèques du canton doi,vent être quasi totalement supportés par , les c?~munes. Un nouveau statut pour !a ~l?llOthèque cantonale intégrant les I~te~ets de la municipalité sédunoise aInSI qu'un programme de subventions cantonales aux bibliothèques locales permettraient de corriger cette situation. 1

Des bibliothèques régionales Il serait tentant de songer qu'à travers l'implantation d'un petit nombre de bibliothèques à vocation régionale, les besoins de toute la population puissent être satisfaits. Cependant, imaginer par exemple que la bibliothèque de l'Office bas-valaisan de la Bibliothèque cantonale (Saint-Maurice) attire suffisamment de lecteurs de Troistorrents pour rendre inutile la création d'une bibliothèque dans le Val d'Illiez apparaît immédiatement comme une complète illusion. Dans cette perspective, il demeure néanmoins intéressant

Ces observations montrent qu'en aucun cas l'on peut attendre d'une bibliothèque régionale qu'elle couvre les besoins d'un district de taille moyenne. Par contre une zone plus restreinte peut très bien être desservie par un seul équipement. L'on peut ainsi envisager qu'entre la bibliothèque régionale qui, si elle doit exister pour d'autres raisons sur lesquelles nous reviendrons plus loin, ne peut répondre aux besoins courants de la population et la bibliothèque locale traditionnelle (paroissiale, de village, etc.) trop petite pour être efficace, pourrait prendre place une autre structure: la bibliothèque intercommunale. Cet élément de base de réseau épouserait les contours de zones similaires à celles définies par la « Conception directrice cantonale» lorsqu'elle envisage l'aménagement du territoire sous la forme d'une « décentralisation concentrée». Les bibliothèques locales et scolaires du Valais romand Après avoir visité 21 bibliothèques publiques et 26 bibliothèques scolaires, il nous est toujours difficile de fournir une image moyenne des bibliothèques de la partie romande de notre canton. À côté d'un faible nombre d'équipements de qualité, satisfaisant la demande de la population, existent, à de nombreux exemplaires, de petites bibliothèques dont on peut douter qu'elles soient réellement efficaces. Schématiquement les bibliothèques valaisannes - publiques ou scolaires -souffrent de trois maux principaux.

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Des locaux inadéquats

Tros petits, les locaux de nos bibliothèques se prêtent mal à l'accueil du public. Cette situation demeure vérifiée même ' dans des réalisations récentes qui, si elles offrent en général un espace agréablement aménagé, n'ont fréquemment pas prévu un zone d'extension pour les activités futures de la bibliothèque. Ainsi certains équipements risquent à moyen terme d'être asphyxiés par leur propre succès. L"absence de locaux correctement aménagés se fait cruellement sentir dans les établissements d'enseignement. On sait qu'une bibliothèque scolaire ne peut totalement être utile que si les élèves ont l'opportunité de venir y travailler, d'utiliser les ouvrages de référence qui s'y trouvent. L'on doit ainsi nécessairement pouvoir disposer en permanence ' d'un espace au moins aussi vaste qu'une salle de classe. Dans notre canton, ' trop souvent la bibliothèque scolaire se résume encore à une armoire dans le couloir ou à quelques rayonnages dans la salle des maîtres. Cette situation est d'autant plus grave que dans de très nombreux cas, les constructions scolaires réalisées durant la « dernière décennie» ne comprennent pas de local - bibliothèque indépendant. L'absence d'indications valables dans les normes sur les constructions scolaires portent cer~ tainement la principale responsabilité de cette situation. Des moyens financiers insuffisants Pour se convaincre de la faiblesse des crédits d'acquisition attribués aux bibliothèques de notre 19

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Ce ' double exemple souhaite également montrer que l'engagement d'un bibliothécaire doit être considéré comme une « valeur ajoutée» aux autres investissements (livres, locaux, mobilier) et non point comme une charge nouvelle.

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~30-37,4

III

plus de 37,5

Conclusion Notre approche critique de la réalité des bibliothèques valaisannes pourra paraître trop sévère. Nous acceptons ce risque persuadé que nos lecteurs sauront voir dans notre démarche tout l'intérêt et le respect porté aux résultats obtenus durant les dix dernières années.

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canton, il suffit d'observer d'une part le nombre de livres par tête d'habitant qu'elles possèdent et d'autre part le taux de renouvellement de leurs collections. On constate alors qu'un tiers seulement du nombre de livres nécessaires est disponible dans nos bibliothèques et que de surcroît ces collections vieillissent rapidement faute d'acquisitions régulières et suffisantes: seules quatre bibliothèques publiques sur 20 peuvent renouveler le 10 % de leurs collections chaque année.

L'absence de bibliothécaires professionnels Trop souvent l'engagement d'un bibliothécaire professionnel, même dans une ville, paraît être une dépense impossible pour la commune concernée. Ainsi dans de nombreux cas, les responsables des bibliothèques œuvrent bénévolement ou pour une rétribution symbolique et disposent d'une formation limi-

tée. Cette situation se reflète inévitablement sur la capacité d'attraction des bibliothèques. Comparant trois bibliothèques valaisannes (A,B,C) desservant une population d'importance voisine (10 000 - 12 500 habitants) dont une seulement (A) bénéficie des services d'un bibliothécaire diplômé, on observe que: pour ·un crédit d'acquisition similaire la bibliothèque A prête 2,5 fois plus de livres per capita que B; - que chaque prêt coûtait en 1978 0.84 francs en charge salariale à A, alors qu'il revenait à 2,46 à C qui avait renoncé à s'associer les services d'un bibliothécaire professionnel.

Résumant notre propos, nous pourrions écrire que le Valais à travers les deux Offices régionaux de la Bibliothèque cantonale dispose d'une armature, certes encore incomplète, mais déjà solide pour soutenir la lecture publique. Font encore défaut un plan de développement au niveau local et les bases léga- \ les et financières qui stimuleraient la réalisation d'un tel plan par l'octroi de subventions orientées. Les carences de la situation actuelle risquent à moyen terme de multiplier le nombre de petites bibliothèques donnant l'impression d'une 1 couverture complète du territoire alors qu'il s'agira là d'unités trop petites pour être réellement efficaces.

L'on doit donc reconnaître que dans de nombreux cas, il serait plus avantageux pour les finances publiques de rémunérer un responsable diplômé que de rétribuer modestement un personnel non préparé à des tâches complexes.

Dans une troisième et dernière partie, nous souhaiterions résumer quelques éléments fondamentaux dont la mise en pratique devrait favoriser un développement harmonieux ' de la lecture publique dans notre canton.

Saint-Mal/rice, Ollice bas-ralaison de la Bibliothèque cantonale

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Une bibli.othèque publique c'est ... Un espace vaste et attrayant au minimum 100 m 2

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Réseau des bibliothèques du canton de Berne

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Un équipement situé au centre de la localité Bibliothèque ~~ \(,~-A~i!::;,~~-t~-

Supermarché

Le meilleur emplaCel1'lent de la bibliothèque se trouve entre la A1igros et la Coop (Service suisse aux bibliothèques)

responsable des bibliothèques de jeunes s'agit d'un poste à plein temps exigeant Lies compétences: au plan technique: gestion Li'une bibliothèque au plan éducatif: choix et Liiffusion Lies meilleurs livres d'enfants au plan personnel: collaboration avec la Bibliothèque de la Ville et direçtion d'une équipe - au plan professionnel: participant à des activités concernant la profession, entre autres l'ABS. Exigences: Diplôme Lie bibl:othécaire, bonne culture générale, expérience professionnelle, contact facile, en particulier avec les enfants, connaissance des nouvelles tendances Lie la littérature pour la jeunesse et ùe l'évolution de la profession.

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Un personnel disponible et compétent Jusqu'à 5000 habitants: 1 bibliothécaire professionnel à temps partiel Jusqu'à 10000 habitants: 1 bibliothécaire professionnel à temps complet Jusqu'à 15000 habitants: 1 bibliothécaire professionnel + des auxiliaires à temps partiel.

Situation d_e la BM de Martigny

Des collections variées et en nombre suffisant Des livres Collection nûnùnale: 2500-3000 livres Jusqu'à 5000 habitants: 2,5 livre par habitant Jusqu'à 10000 habitants: 2 livres par habitant Jusqu'à 20000 habitants: 1,5 livre par habitant Un renouvellement annuel de 10 % dufonds.

Des heures d'ouverture en grand nombre Jusqu'à 5000 habitants:au minimum 10 heures parsemaine Jusqu 'à 10000 habitants: au minimum 20 heures par semaine.

Bibliothèque communale et régionale: Tél. 551964, Avenue Max-Huber 7. Heures d'ouverture : lundi, mardi, mercredi, vendredi de 14 h, 30 à 18 h. 30 . Jeudi de 14 h. 30 à 20 h. 30. Samedi de 10 h. à 11 h. 30 et de 14 h. à 16 h. 30.

Des disques et cassettes Jusqu'à 5000 habitants: 0,3 docwnent par habitat Jusqu'à 10000 habitants: 0,25 document par habitant Jusqu'à 20000 habitants: 0,23 document par habitant.

Normes des bibliothèques municipales françaises.

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Remarque: Excepté lorsqu'une indication contraire est fournie, nous nous sommes largement inspirés des normes adoptées par le DIP du canton de Berne et le Service suisse aux bibliothèques (SSB). Une commission mandatée par la «Conférence des cantons du Groupe de travail des bibliothèques de lecture publique» devrait publier cette année encore des normes recommandées pour l'ensemble de la Suisse, Il conviendra alors d'adapter les.données fournies ici.

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ACTION PATRIMOI N E· ET JEU N ESSE Appel aux scouts valaisans: Où sont nos croix et nos oratoires? La cro ix. Le plus vieux signe de piste de la chrétienté. Aussi loin que l'on regarde vers eux, nos ancêtres ont marqué d'une croix leur passage sur la terre, pour les bons et les mauvais jours, pour naître et vivre, et pour mourir. Croix des chemins. Croix des carrefours. Croix des villages. Croix des sommets. Croix de bois, de fer ou de pierre. Chemins de croix. On en dresse encore, parfois, de nouvelles. On remplace encore, parfois, celles qui sont tombées. Mais combien sont encore là, debout au fond des temps anciens? Les a -t-on corn ptées ? C'est maintenant qu'il faut le faire. Afin que l'on sache, de paroisse en paroisse, lesquelles il faut consolider, lesquelles il faut refai re . Car elles font partie de nos paysages. Là où elles manquent, ils ne sont plus que terre et pierre. Là où elles s'élèvent, terre et pierre sont liés à notre cœur. Elles enracinent l'homme dans le divin.

Console de bois bruni où sont des saints de même bois, sous un toit triangulaire. Niche creusée dans le rocher. Petite voûte de pierres taillées au village, fermée d'un grillage forgé au feu et marteau d'artisan. On l'orne en passant de bouquets pris aux prés d'alentour ou dans les forêts voisines. Marie, naïvement modelée, seule ou portant l'Enfant, reçoit l 'hommage des fleurs et la prière du regard qui sur elle se pose. On l'a vêtue de blanc, d'un peu

Mais au long des chemins sont les oratoires, fontaines de grâ-. ce, discrètement fraîches au marcheur fatigué qui fait halte et simplement reprend haleine; et prie, le plus souvent sans parole et souvent par un bref regard, ou bien il contemple et demeure.

Concours de photographies, de diapositives et de montages audio-visuels des croix existantes dans le Valais romand, organisé par le «Heimatschutz», section du Valais romand, par son président M. Jean-Claude Michelet, Rue du Petit-Chasseur 54, 195.0 Sion.

Concours 1981 de photographies, de diapositives ou de montages audio-visuels avec la participation dela Loterie Romande

de bleu, de pourpre et parfois d'or. Et l'oratoire donne au passant, pour son oraison de fatigue, d'espoir ou de peine, dite ou non dite, une merveilleuse liberté. L'âme respire. Le cœur est à l'aise. Le front se relève. SCOUTS! une belle marche vous est offerte: cherchez les croix et les oratoires. C'est la part de tendresse de notre patrimoine. Daniel ANET

Thème du concours: Croix existantes dans le Valais romand. Participants: Le concours est ouvert à tous les jeunes domiciliés dans le Valais romand, jusqu'à 20 ans. Catégories: Le concours comprend deux catégories: Catégorie A: photographies ou diapositives, Catégorie B: montages audiovisuels.

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Conditions:

Délai:

Chaque concurrent devra présenter au minimum une photographie ou une diapositive ou un montage audio-visuel. Un ' concurrent ne pourra présenter plus de trois œuvres par catégorie. Les œuvres devront être inédites.

Les œuvres présentées devront être envoyées au président de la section jusqu'au 30 octobre 1981, dernier délai.

Présentation: Les photographies ou diapositives devront obligatoirement être accompagnées d'un bref exposé (lieu, année, but, intention). Le montage audio-visuel devra avoir une durée maximale de 15 minutes.

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de la valeur artistique de l'originalité de l'exécution technique des notes explicatives.

Prix:

A 300.250.200.150.100.50.-

B 600.500.400.306.200.100.-

Les œuvres non primées seront retournées à leurs auteurs. Dans le cas contraire, elles demeureront à la disposition de la section.

1er prix: 2 e prix: 3 e prix: 4 e prix: se prix: 6 e au 15 e prix:

Appréciation:

Inscriptions:

Les décisions du jury sont sans appel. Les œuvres correspondant aux critères du concours seront appréciées en fonction des points suivants:

Sur formulaires y relatifs à demander à M. Jean-Claude Michelet, président du «Reimatschutz», Petit-Chàsseur 54, 1950 Sion.

Travaux:

Le travail en équipe pluridisciplinaire dans les centres médico-sociaux Nou s l'avons dit antérieurement: le travail en équipe multidisciplinaire est à la base mêlne du concept des centres médicosociaux valaisans pour fonner efficace ment ce «triangle de sécurité» recherché pour l'individu et la famille " schématisé, nous a urons :

Formulaire d'inscription Nom et prénom ou groupe: . Date de naissance: . Téléphone: . Adresse exacte: . Titre de l'œuvre: . Communications éventuelles: ...

Collaboration interdisciplinaire Soins en équipe *

CONCOURS 1981 de photographies, de diapositives ou de montages audio-visuels Croix existantes dans le Valais romand

Sion le 9 avril 1980 a vec unefurte participation) est précisément d'offrir non seulement un éveil, mais aussi un entraÎnement à cette collaboration interdisciplinaire.

Pour mieux expliciter ce principe, nous reprenons ci-après un document étudié à l'occasion de la 2t' J ournée valaisanne du personn el des centres n'zédicosociaux, tenue à Sion en avril 1979, conception adaptée à l'activité extra-hospitalière déployée par les équipes !nédicosociales. Il convient donc de tran sposer la notion de « soins» en prise en charge et d 'élargir celle de « Inalade» à la personne en difficulté m.omentanée, ainsi qu 'aux handicapés au sens large et aux personnes âgées. Le bu t premier recherché parles' Journ ées valaisannes du personn el des centres médicosociaux (dont la 5t' s'est tenue à

* ISP == infirmière de santé publique AS == assistante sociale AF ==aide familiale

Les soins en équipe sont aussi bien une forme d'organisation du travail qu'un conception des soins = état d'esprit. Par esprit d'équipe on entend le désir de collaborer avec d 'autres vers un but commun. Par travail en équipe on entend une activité coordonnée et synchronisée d'un groupe cohérent. Il est basé sur l'esprit d'équipe de tous les membres du groupe dont chacun est capable d'apporter une contribution pratique vers le but commun. Les membres de ce groupe doivent pouvoir communiquer fréquemment pour planifier et évaluer leurs activités. On peut dire que le travail en équipe , dans son organisation , est une synthèse de la méthode individuelle et méthode fonc-

* Définitions élaborées par D. Beyeler et admises par le groupe des infirmières chefs de maison CHUV 1976.

tionnelle , tenant compte ainsi de la diversité des personnes dans une équipe. Les soins en équipe sont basés sur le concept suivant, à savoir que le malade est le facteur central et décisif et que tout le personnel en contact avec lui et sa famille peut contribuer à ses soins.

Avantages

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l'efficacité d'un groupe est plus grande que celle de ses parties additionnées sur ce principe, on peut affirmer que les besoins du malade seront mieux évalués grâce à l'échange d'observation et d'expérience du personnel on peut inclure dans le groupe des personnes de formations différentes, donc un meilleur emploi, selon les compétences de chacun l'encadrement des élèves est plus favorable, il permet une meilleure surveillance tout en lui laissant une certaine autonomie on peut ainsi parler de plus de satisfactions professionnelles et personnelles.

Moyens pour travailler en équipe -

élaboration de plan de soins pour chaque malade

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L'homme quotidien

fixer en commun les objectifs pour chaque malade, de même pour l'équipe planifier systématiquement lajournée de travail informer, échanger ses observations et ses expériences par des «Conférences journalières» du groupe ou «colloque d'unité».

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Il ne faut pas confondre «bonne ambiance et soins en équipe». De faire travailler ensemble un certain nombre d'infirmières diII plômées, d'élèves et d'aides (qui ' s'entendent à merveille autour i l , d'une tasse de café) ne signifie absolument pas l'existence de soins en équipe. Les soins en équipe existent seulement là où chacun est conscient qu'il travaille à une tâche commune, qu'il connaît son rôle exact, cel lui de ses collègues et celui du chef d'équipe. Le travail en équipe permet d'individualiser, personnaliser les soins.

Oui, et certains d'entre vous l'ont bien senti, l'intellect seul, du moins tel qu'il est compris en langage populaire, ne suffit pas pour mener à bien le travail que je vous avais proposé le moi s dernier. Si nous faisons essentiellement, donc pas exclusivement, appel à lui pour repérer, discerner, classer, il se révèle déjà insuffisant pour le travail d'analyse.

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Quelques résultats concrets Le premier sondage, effectué auprès de 6 centres médicosociaux a permis de constater que pendant le premier trimestre 1979, 13 infirmières diplômées (dont 5 ISP), totalisant une dizaine de postes à plein temps, ont atteint les objectifs suivants: H ospitalisa tions évitées

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Ces résultats se rapportent à une POPUlation d'environ 39 700 habitants couvrant le territoire de 21 communes. Ils présuppoI sent une étroite collaboration

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avec le corps médical, les milieux hospitaliers et les autres professionnelles de l'équipe médico-sociale. Evidemment, ces chiffres sont indicatifs; ils incitent néanmoins à penser en primeur aux facteurs humains ainsi sauvegardés (déracinement hors du milieu familial évité, sécurité des familles, notamment); de plus, les avantages d'ordre financier sont loin d'être négligeables.

Une enquête ultérieure, étendue à toute l'équipe médico-sociale (tâches conjuguées de l'infirmière de santé publique, de l'assistante sociale et de l'aide familiale) devra permettre d'obtenir une image plus complète et plus transparente encore de l'activité pluridisciplinaire déployée sur le terrain.

Marguerite Stoeckli

Bien sûr, Mais, et le mais est de taille: elle n'est pas la s'eu le. Nous sommes évidemment capables de faire, grâce à lui, tout ce travail de repérage, de classification, d'analyse, en partant d'éléments concrets mais sans nécessairement les rejoindre - et donc les utiliser concrètement - par la suite. Il nous est tout à fait pOSSIble de classer, analyser dans l'abstrait sans plus nous soucier des conditions réelles de notre vie, c' est-à-dire, -

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Comment? penserez-vous. L'intellect est notre plus noble faculté! Elle nous distingue de l'animal!

des circonstances réelles dans lesquelles nous réagissons, de notre « caractère}), c'est-à-dire, de nos possibi-

lités réelles, -

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des réactions et des besoins de notre entourage.

Voilà pourtant ce qu'il nous faut repérer non en théorie mais afin de nous en pénétrer. Seule cette pénétration à laquelle participe tout l'être, in-

tellect compris mais pas intellect seul, nous conduira sur la voie d'un progrès visant à nous transformer de l'intérieur. Elle nous permettra non seulement de voir mais de sentir profondément nos limites, leurs conséquences et les moyens à adopter pour dépasser celles-là. Elle nous fournira aussi l'élément-moteur de notre désir de progrès: notre propre accomplissement en vue d'un meilleur service à notre entourage. Si nous sentons profondément en nous l'obstacle qui se situe en nous comme un obstacle à un meilleur service de nos semblables, de ces semblables que nous avons le désir de servir, c'est-à-dire d'aimer, un seul désir subsistera en nous: progresser. Et rien ne pourra le décourager. Quelles que soient les difficultés rencontrées. Et elles ne manquent pas, ce qui est habituel dans la vie. Si, par contre, notre décision est pu rement intellectuelle, elle se servira sans grand scrupule des circonstances adverses que lui présentera la vieet elles foisonnent! - pour se détourner de son but. Tout pourra lui être «occasion}) de trouver de « bonnes raisons}) à ses errements, d'incrim iner l' entou rage. Car sa décision de se transformer elIe-même n'aura pas été assez profonde, l'intellect -tel que nous l'entendons ici se contentant de l' extérieu r, de la

su rface et pouvant donc varier ses choix au gré de toutes les fantaisies. La richesse même de ses possibilités constituant en ce cas, le pire ennemi du progrès ... Prenons un être dont les réactions nous gênent. Si nous avons profondément ancrée en nous nos propres limites, nous les reconnaîtrons à chacune de nos réactions. Sinon, nous incriminerons, à l'aide de notre intellect, notre interlocuteur, lui découvrant mille raisons de nous gêner, de pu is l'absence de la mère, du père, les méthodes employées pa,r ,le maître précédant s'il s'agit d'un élève, l'ambiance de la sans penser que classe nous pourrions la modifier! -le temps, la saison, la proximité des vacances, etc... Et même si nous commencons à nous regarder, nous dééouvrirons l'influence de notre conjoint, d'un enfant, de la voiture qui nous a dérangés alors que nous arrivions, de notre café qui « ne passe pas }) ... Au lieu de voir ce qui, malgré toutes les circonstances plus ou moins extérieures, réagit habituellement, sourd ou jaillit, que brille le soleil ou que tombe la pluie ... Il nous faut donc repérer, juger, analyser. Non seulement dans notre tête mais avec tout notre être. Pour sentir. Sentir profondément. Dans le calme d'une analyse, d'une décision profondément humaines. Si

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nous acceptons de faire ce travail, lui déjà amorcera notre transformation. Et nous prendrons peu à peu conscience des modifications profondes qu'il peut entraîner dans notre organisme. Qui participe, bien sûr, à ce travail. Ne sentons-nous pas la paix nous envahir après des prises

de conscience de ce genre alors qu'une découverte et une décision intellectuelles nous « arme» plutôt « pour le combat» 7... Sentez-vous la différence 7 Essayez. Et dans un prochain papier nous découvrirons d'autres moyens aptes à nous aider

dans cette voie du dépassement qui, transformant peu à peu notre regard, transforme presque d'elle-même notre attitude face au monde. L'assouplissant, l'ouvrant, au lieu de la raidir.

DU RÔLE DES GESTES

Le Christ était-II raide 7

I. Importance des gestes Dans le gouvernement de soimême, le Père Antonin Eymieu, Jésuite français, développe trois idées principales: 1. Par les idées on peut gouverner les actes. En effet, toute idée tend à provoquer l'acte qu'elle évoque, elle est dynamogène. Par conséquent, n'introduisez dans votre esprit que les idées que vous voulez réaliser·. Rejete~ les idées contraires. 2. Par les actes on peut gouverner les sentiments. Car l'acte suscite les sentiments dont il est l'expression normale. Donc pour se donner le sentiment qu'on veut avoir, il est utile de faire comme si on l'avait déjà. - Un exemple curieux montre qu'il en est bien ainsi. Si l'hypnotiseur commande à la personne hypnotisée de se mettre à genoux, elle le fera et se mettra à prier. S'il suggère de fermer les poings, elle se mettra en colère. S'il l'oblige à sourire, elle se montrera joyeuse.

Anna T. Veuthey

3. Par les sentiments, on peut gouverner les idées et les actes. Si, par exemple, un senti.: ment très fort et durable s'empare de la personne, c'est-à-dire si une passion l'excite, celle-ci fera naître une masse d'idées et fera accomplir bien des actes inattendus.

Mais l'homme est un être un et cheval sont avides de gestes complexe. L'idée, le sentiment amicaux et de traitements affecet l'acte sont des moyens divers, tueux. Qu'un homme offre des des phases, successives ou si- fleurs à une mariée, à une mamultanées, d'un être plus pro- man ou à une éducatrice vénéfond et plus réel qu'ils manifes- rée, et tout le monde trouvera le tent de triple façon. Tout phé- geste délicat et y verra l'expresnomène y réagit sur les autres, sion d'une noble considération. comme dans un champ électro- Les fleurs ont une âme et parmagnétique, tout changement ,lent un langage, soit qu'on les en un point réagit sur tout le offre aux hommes, à la Vierge système. ou àDieu. La thèse principale du Père Eymieu semble être: il faut sou- Le geste est d'autant plus beau ventfaire COlnme si. Accomplir qu'il est plus gratuit. Un sourire délibérément un acte, dans l'es- ne coûte rien, mais il peut faire poir que le sentiment corres- tellement plaisir. Les fleurs ne pondant surgira et que l'habitu- servent à rien, si ce n'est à emde le rendra coutumier et acquis bellir la chambre de l'heureuse définitivement. - Donnons-en accouchée, ou le lit de la pauvre malade, ou la tombe des chers quelques exemples. disparus. Quand l'Eglise encenIl est bon que les parents et les se, puis bénit le cercueil qui sera éducateurs apprennent aux en- conduit au cimetière, elle manifants à faire souvent des gestes feste une dernière fois son resde politesse. Par exemple, à pect pour un frère ou une sœur dire: S'il vous pIaft, merci, par- du Christ. don. Trois formules qui devraient devenir des réflexes. A Oui, les gestes sont importants. force de s'en servir, les senti- U ne épouse qui attend son mari ments correspondants apparaî- qui revient de son travail, une tront et donneront cette délica- maman qui accueille ses enfants tesse dans les rapports entre per- au retour de l'école, une amie sonnes, qui est un des charmes qui reçoit gentiment son amie, de la vie. un enfant qui en aide un plus En ce domaine, de simples détails ont leur utilité. Un salut, un baiser, une caresse manifestent l'affection et l'entretiennent. Même les animaux sont sensibles à un traitement humain: un chat, un chien, un

petit, un camarade qui s'occupe d'un compagnon étranger, un maître qui encourage un élève, une adolescente qui aide une vieille dame ... tous ceux-là manifestent, par quelques gestes, des sentiments qu'ils ont ou

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II. Insuffisance des seuls gestes Passons rapidement sur ces avaII tars. Tout d'abord, il arrive que ces gestes soient purement mécaniques et ne répondent à presque rien. Les mathématiciens parleraient d'un ensemble vide; les botanistes, d'une coquille creuse. Il y a pire. Certains, sous des apparences douceureuses, cachent des sentiments opposés. Ce sont des hypocrites. Leur apparente politesse n'est qu'une façade pour cacher leur indifférence, leur mépri ou leur haine. Ce pourrait devenir une véritable imposture, une trahison odieuse. Qu'on se rappelle le baiser de Judas! Ou la dévotion affichée avant les gestes lascifs de Tartuffe! Ou la hideuse traÎtrise d'un confident. Mais laissons cela pour aller vers du positif et du bienfaisant.

« Il sait parler à chacun de ce qui l'intéresse,' il entre dans les vues d 'autrui sans les adopter toujours, il comprend tout sans pour cela tout excuser. Aussi l'aime-t-on avant presque de le connaître. On adressait la parole à un étranger, on est étonné et channé d'avo/r affaire à un ami. Ce qui nous plaît en lui, c'est la souplesse avec laquelle il sait descendre ou monter jusqu'à nous, c'est surtout l'art qu'il possède de nous laisser croire, quand il nous parle, qu'il a pour nous des préférences secrètes, et qu'il ne serait pas le n'lême pour tout le Inonde. Car le propre de cet howlme très poli est d'aimer tous ses amis également et chacun davantage».

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III. Union de l'être et du paraître Quand les gestes correspondent à l'idée et au sentiment, quand ils sont sincères et authentiques, quand l'être se manifeste dans le paraître, alors on peut parler d'harmonie, de grâce ou de beauté. Je voudrais le montrer en m'appuyant sur quelques penseurs excellents. Le premier est Henri Bergson, grand philosophe mort en 1941. D'abord professeur aux lycées de Clermont-Ferrand et de Paris, puis au Collège de France,

voir l'interlocuteur en même tem ps que l'entendre? Certains parlent plus et mieux avec leur mimique qu'avec leurs mots. . N'est-ce pas le cas de Fernandel, par exemple ou de Charlot et d'autres grand acteurs du cinéma ou du théâtre? Le subtil théologien allemand, Romano Guardini, montre comment l'Église a réussi, au cours des siècles, à structurer sa prière officielle, en organisant le temps et l'espace, en inventant des gestes symboliques, pour faire de sa liturgie une grandiose œuvre d'art, en l'honneur de Dieu, du Christ et des saints. Il vous est arrivé, j'imagine, d'assister à un bel office chez les Bénédictins, ou de voir une messe transmise à la TV, ou d'y regarder de nobles cérémonies papales. Certains détails peuvent paraître étranges ou désuets. Mais avouez-le: l'ensemble a du style et inspire la révérence. Du plus simple des gestes, l'Eglise réussit à créer un rite digne et beau. Prenons un geste des plus élémentaires: présenter à Dieu le pain qu'on va consacrer. Au lieu de le prendre dans la main, le prêtre dépose l'hostie sur la patène largement ouverte, puis, se dressant, les deux bras levés au ciel, il l'offre à Dieu, dans le contraste de cette verticalité et de cette horizontalité.

ou froisse ceux qu'il fréquente: tout conflit d'opinion, toute contrainte ou suspicion, toute ombre ou ressentiment: son grand souci étant de mettre chacun à l'aise comwle chez soi. Il est attentif à toute la compagnie, tendre avec les timides, gentil avec les réservés, indulgent pour les déraisonnables " il sait à qui il parle " il se garde d'allusions hors de propos, ou de sujets irritants; il s 'impose rarement en conversation, mais n 'y est jamais ennuyeux. Il fait peu de cas des faveurs qu'il donne, et semble les recevoir en les conférant. Il ne parle de lui que forcé, ne réplique jamais par simple riposte, n'écoute ni cancans ni calomnies, se garde avec scrupule d'attribuer des mauvaises intentions, mais il interprète tout au ..mieux.. . Bref, il fornÛ! le beau idéal en ce Inonde ».

il fut amene a prononcer deux fois un discours portant sur la politesse. Voici comment il définit l'homme du monde accompli!

qu'ils voudraient avoir. Pourtant il pourrait en être autrement.

Parce que nous avons un corps, il nous faut des moyens pour extérioriser nos pensées et nos sentiments. L'homme a dû inventer un langage, fait des gestes du visage, des yeux et des mains, une véritable pantomine. Il suffit de regarder les jeunes enfants: ils parlent avec leurs mains et leurs pieds et toute leur petite personne. L'enfance du langage a ressemblé au langage des enfants. Sans négliger les gestes, les hommes ont inventé ensuite un langage articulé qui permet de nuancer les pensées et de subtiliser les sentiments. Mais même aujourd'hui, des signes, des symboles et des gestes ont leur utilité. N'aimez-vous pas de

Vous vous demandez peutêtre comment il est possible «d'aimer tous ses amis également et chacun davantage». La réponse est aussi simple qu'ingénieuse: en les aimant chacun comme ils souhaitent être aimés. C'est ce qu'expliquait un autre penseur célèbre, John Henry Newman, dans une conférence à Dublin, où il traçait le portrait classique du gentleman, idéal de l'éducation anglaise. En voici quelques extraits. « Le vrai gentleman évite avec soin tout ce qui heurte

Vous me direz que ces gestes et ces symboles ne parlent pas à tous de la même manière, et vous aurez raison. Aussi l'Eglise cherche-t-elle à assortir ses gestes et ses symboles aux cultures diverses qu'elle rencontre. Un Chinois, un Hindou, un Africain ne sentent ni ne comprennent comme nous, les Occidentau x. II a fallu des siècles pour

trouver des formules et des usages qui nous conviennent. Mais nos mentalités changent fort aujourd'hui. Il faudra donc encore chercher. Et des dizaines d'années seront probablement nécessaires pour en trouver qui s'ajustent aux autres civilisations rencontrées. Hélène Lubienska de Lenval, une disciple de la grande pédagogue italienne Maria Montessori, a écrit un livre précieux sur Le Geste, si utile dans l'éducation religieuse. Cette Polonaise d'origine, mariée à un Français, a fort impressionné, lors d'une conférence à Namur, bon nombre d'instituteurs et d'institutrices. Elle y montrait, exemples à l'appui, comment, pour les enfants surtout, les mouvements, les gestes et les attitudes peuvent être expressifs. Je me souviens encore d'une causerie à Rodez, en France, par une jardinière d'enfants qui avait un talent merveilleux pour faire prier de petits enfants. Leurs parents en étaient étonnés et ravis. Les Musulmans aussi peuvent nous donner quelques leçons, quand ils s'agenouillent et se prosternent la face contre terre, pour prier Dieu dans leurs mosquées ou ailleurs. - Des gestes, nous en aurons toujours besoin, parce que la parole, malgré sa richesse et sa finesse, ne peut tout exprimer ni expliciter. Je sais que le geste est parfois ambigu: on peut pleurer de joie comme de douleur, de pitié comme de dépit, de rage comme de désespoir ... On peut aussi sourire pour dix raisons différentes. Mais le geste possède une chaleur, une densité, une

vitalité qui explique son impact plus grand en maintescirconstances. Il ne faut pas donc mépriser le geste, même maladroit, d'un enfant, d'un pauvre ou d'un étranger. Il possède une valeur humaine, il est le reflet d'une personnalité, fruste ou secrète, ou simplement en devenir. Que font la mimique, la rythmique, l'animation corporelle, sinon recourir aux gestes pour les rendre encore plus expressifs? Le Christ lui-même a dû avoir recours à un langage mimé et gesticulé pour transmettre son message en Palestine. Cette structure de style oral, rythmique et mnémotechnique, a été redécouverte par le professeur d'antropologie Marcel Jousse, Jésuite français. Sa mère, rythmeuse et mimeuse, le rendit hypersensible à la découverte et à la sensation des rythmes:

«Ma m.ère, écrit-il, ln 'a appris le sens du balancewœnt intelligent et mémorisant. C'est le plus beau souvenir que j'ai de cette petite paysanne illettrée qui n'avait été à l'école que trois hivers et qui m 'a élevé et qui m. 'a instruit. Au fond, je ne connais que ma mère et Jésus et leurs berceuses. » Com.me on le voit par ce témoignage émouvant, les gestes appris ou découverts sont d 'importance grande en éducation et dans la vie. F. Anselme

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Il Nous publions ce texte, paru dans le N° 1/1981

de (( Sch weizeris che Arbeitslehrerin:! nen-Zeitung )), avec l'aimable autorisation de la rédaction. E.V.

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La visite d'une exposition avec des enfants de 10-12 ans et son prolongement en classe

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Il «Enseigner» les activités créatrices manuelles à des enfants n'est pas seulement leur apprendre des techniques qui leur permettent de réaliser leurs idées personnelles, mais également développer leur sens artistique et kur goût du beau. L'enfant est curieux de connaître de nouveaux moyens d'expression. Aussi l'enseignant qui dispose de musées dans sa localité doit utiliser et exploiter les innombrables ressources offertes par les expositions qui s'y déroulent. En présentant à ses élèves des œuvres d'art originales, il leur permettra non seulement de découvrir des artistes à travers leurs œuvres, mais encore d'acquérir une certaine culture visuelle, d'enrichir leur compréhension du monde.

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I Du 9 octobre au 16 novembre 1

: 1980, le Manoir de Martigny présentait la première rétrospective de l'œuvre de

Marguerite Burnat-Provins.

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Cette manifestation coïncidait avec le 75 e anniversaire du Heimatschutz dont elle est la fondatrice. C~tte exposition nous a révélé une des figures artistiques les plus originales et les plus riches que le Valais ait connues. Le Valais est donc son pays d'adoption. Elle l'aime par-dessus tout et y passe les années les plus fécondes de sa vie. EU y réalise ses premiers livres et la flore valaisanne lui inspirera des compositions stylisées tout à fait inhabituelles pour l'époque. Elle crée également les merveilleuses affiches pour les Conserves et Confitures de Saxon, ainsi que l'affiche de la Fête des Vignerons de 1905. Mais qui est cette artiste jeune, jolie, enthousiaste, passionnée et passionnante, aujourd'hui encore peu connue, auteur d'une trentaine d'ouvra-

ges, qui brille comme peintre, décoratrice, affichiste et écrivain de talent?

études, elle rencontre un Veveysan, Adolphe Burnat qu'elle épousera en 1896~

Marguerite Burnat-Provins naît en 1872 à Arras (Pas-de-Calais) dans une famille d'industriels aisés et cultivés. Ses loisirs de petite fille sont le dessin, la peinture et l'écriture. À 18 ans, elle se rend à Paris pour y étudier les beaux-arts. Pendant ses

Elle s'installe à Vevey, s'y ennuie à mourir parce que sa nouvelle famille est très austère. Pour se distraire, Marguerite Burnat-Provins donne des cours de dessin, organise des expositions, ouvre une galerie d'art, écrit des articles dans les jour-

naux , crée la «Ligue pour la Beauté», la Société protectrice des paysages, l'actuel Heimatschutz, voyage en Valais, découvre Savièse, Ernest Biéler et les peintres qui travaillent auprès de lui. En 1906, elle rencontre un jeune ingénieur valaisan dont elle s'éprend: Paul de Kalbermatten. Elle l'épousera un an plus tard après avoir rompu avec Adolphe Burnat. Avec son nouveau mari, elle se met à parcourir le monde: l'Egypte, le Liban, le Maroc, l'Algérie, l'Amérique du Sud, l'Espagne ... Entre ces séjours, elle connaît de très longs mois de solitude en France. Dès octobre 1914, alors qu~ le tocsin annonce la Première Guerre mondiale, et jusqu'à sa mort, Marguerite BurnatProvins a des hallucinations et crée «Sa Ville», une ville imaginaire peuplée de plus de 2400 personnages différents. Chaque jour, et parfois même plusieurs fois par jour, elle a des visions: êtres humains, bêtes, allégories . aux figures hideuses, grimaçantes et souffrantes. Ce phénomène hallucinatoire se déroule toujo~rs selon la même démarche: elle voit une figure humaine, entend son nom, sa profession, ses qualités. Tout de suite, elle dessine sa vision avec une rapidité incroyable. Sa vie devient alors un véritable tourbillon où se mêlent joies, malheurs , inquiétudes et maladie. Elle mourra à Grasse en 1952, ' âgée de 80 ans. Visite de l'exposition Comme il n'est pas possible de visiter en entier une exposition avec des enfants, il faut choisir quelques œuvres parmi les plus

-. intéressantes et les plus signifi- des analogies possibles entre catives pour eux. J'avais décidé, leur propre démarche créatrice d'une part, de leur faire décou- et celle de l'artiste. Marguerite vrir ce que Marguerite Burnat- Burnat-Provins a réalisé des Provins avait peint en Valais: modèles de tissus pour des cousles personnages qu'elle y a ren- sins, nappes, dessous de bols, contrés, tels par exemple le etc. «Paysan au chapeau» ou enco- A titre d'exemple, je citerai re la «Vieille Saviésanne à la . «Les Mûres», une étude d'après coiffe» et «Marion Luyet à Sa- nature qui illustre parfaitement vièse», deux remarquables por- le processus qui conduit du sujet traits sur un fond de motifs dé- croqué sur le vif jusqu'à la brocoratifs et, d'autre part, de leur derie. Dans une première phase, faire observer attentivement les l'artiste a fait une esquisse (pasintéressants motifs décoratifs tel) d'après nature de deux branque lui avait Inspirés la flore va- ches entrelacées portant chaculaisanne: pastels, gouaches, des- ne six mûres. L'étude est déjà sins, aquarelles, affiches et bro- poussée et la composition déterderies. Je désirais tout spéciale- minée en fonction de l'effet dément mettre l'accent sur l'art coratif. Dans la deuxième phase décoratif qui tient une place im- (aquarelle), l'artiste simplifie au portante dans l'œuvre de cette maximum les formes, les «styliartiste, et ceci afin de prolonger se» et réduit le nombre des coula visite de cette exposition par leurs. Ce projet définitif servira un travail de peinture sur bois. de base à la broderie. Toutes les Lorsque je visite une exposition données techniques sont inscriavec mes élèves, je m'efforce de tes au dos des planches: grosleur faire connaître la vie et le seur des fils, teintes, etc. «Les message de l'artiste à travers ses Mûres» ont été brodées av,ec des œuvres et de leur faire découvrir fils de six couleurs différentes.

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Objectifs de la visite

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Pour que la visite d'une exposition soit source d'enrichissement pour ses élèves, la maîtresse doit faire l'effort initial de se documenter sur l'artiste et son œuvre, d'une manière assez approfondie pour être capable de commenter simplement, mais avec clarté et précision, les œuvres qu'elle désire faire découvrir aux enfants, l'artiste qu'elle veut leur faire connaître.

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Les connaissances de la maîtresse, son enthousiasme créent un climat de confiance, une certaine complicité entre elle et ses élèves. La contemplation des œuvres amène les enfants à exprimer spontanément, sans gêne, sans contrainte, leurs impressions, leurs sensations, leurs sentiments. L'émotion ressentie par l'enfant au contact de l'œuvre d'art est source de création, enrichissement de l'imagination.

Les facultés d'analyse de l'enfant se développent par l'observation «dirigée» de la composition, de l'équilibre, des contrastes, des nuances, de la technique.

trouvée très belle et les grands tableaux. Par contre, ils ont moins aimé les hallucinations (personnages grimaçants), ce qui est tout à fait normal vu leur jeune âge.

Réactions des enfants

Après cette visite, les élèves ont proposé de renouveler cette intéressante expérience afin de connaître la vie et l'œuvre d'autres artistes.

Pour une partie des élèves, c'était la première visite d'une exposition de peinture. D'emblée, le contact entre l'artiste et les enfants s'est établi. Au fur et à mesure de la découverte, leur intérêt grandissait et les questions devenaient de plus en plus nombreuses. Très attentifs, les élèves allaient d'émerveillement en émerveillement devant tant de beauté et de fraîcheur. L'utilité d'une telle visite se justifiait puisqu'à la fin du parcours, les enfants étaient heureux de leur découverte. Ils ont beaucoup apprécié l'art décoratif et plus spécialement les broderies et leurs projets, les autoportraits de l'artiste qu'ils ont

Travail en classe De retour en classe, la maîtresse propose à ses élèves stim ulées et motivées par la visite de l'exposition, de créer elles-mêmes des motifs décoratifs destinés à être peints sur des boîtes en bois.

Chaque élève choisit, parmi les nombreuses boîtes à disposition , celle qui correspond le mieux à ses aspirations (forme, grandeur). Lors de la visite de l'exposition , chacune ayant pu faire une importante provision d'images, le projet personnel est vite esquissé. La maîtresse discute avec chaque élève de son proj et, l'encourage, lui donne quelques conseils, lui suggère quelques améliorations en ce qui concerne -

l'occupation de la surface;

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l'équilibre des formes;

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la symétrie des motifs;

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l'harmonie des couleurs:

Choix du thème

Réalisation: peinture sur bois

Les motifs décoratifs que nous avons vus étaient créés avec des fleurs, des fruits ou des oiseaux. Après discussion, nous définissons le thème avec précision. Les élèves ont choisi d'inventer des motifs à base d'éléments floraux uniquement.

La maîtresse fournit à ses élèves les moyens nécessaires à la réalisation de leurs projets: gouaches, pinceaux très fins en parfait état et d'excellente qualité, vernis.

Dans sa recherche de motifs décoratifs floraux, chaque élève devra être attentive aux consignes suivantes: répétition du même motif dans des grandeurs et des sens différents; création d'éléments de liaison entre les motifs principaux; -

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Projet individuel: dessin

L'élève reproduit d'abord très légèrement au crayon le contour des motifs qu'elle a inventés, puis les peint avec application. Après avoir laissé sécher la boîte, on la vernit parcimonieusement.

NIary- Lise Beausire, Martigny Photos: Suzanne Dubois

adaptation des motifs décoratifs à la forme de la boîte; recherche de tons dégradés dans les couleurs, harmonie des teintes. 37


Connaissance de l'environnement

tient compte de l'esprit de la démarche et d\! travail effectué en 4P. Si, conformément aux exi~ences de CIRCE l, les élèves travaillent sur le document direct jusqu'en 4P, ils vont progressivement, selon CIRCE II, travailler sur le document indirect. Des ouvrages réalisés par les animateurs seront à disposition des enseignants et de leurs élèves. Vous trouverez dans l'Ecole valaisanne de juin les renseignements nécessaires à vos commandes de matériel.

Communiqué aux enseignants de5P-6P Considérant les difficultés pour les enseignants de se recycler, tant sur le plan pédagogique que scientifique, dans les trois branches de la connaisance de l'environnement: géographie, sciences, histoire. Considérant d'autre part l'impossibilité de réunir dans un bref délai les documents indispensables à l'enseignement de l'histoire, la connaissance de l'environnement sera introduite, en 81 pour les SP, 82 pour les 6P, au niveau de la géographie et des sciences seulement. Cependant, en histoire, un programme transitoire est établi. Il

Les enfants perçoivent d'abord les choses qu'ils connaissent. Aussi, pour favoriser sur le terrain une attitude de découverte et d'observation, il nous est nécessaire de préparer la sortie. Nous pouvons former ou préparer un regard:

Afin de vous sensibiliser à ce recyclage, nous vous conseillons de lire le chapitre du PER réservé à la connaissance de l'environnement.

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-

P. Taramarcaz

« Tout doit être prévu, conçu et pensé, autrement ce n'est qu "une excursion. » Peyrefitte

Toute sortie, même celle qu'on appelle joliment «sauvage», doit avoir un but et un minimum de préparation. Il est évident que sur le terrain, nous se-

rons d'abord attentifs aux réactions de nos élèves et prêts à guider la recherche dans les domaines qui les intéressent. Le choix du sujet d'étude appartient à l'ensemble de la classe ou, si les sujets sont nombreux, la classe pourra se diviser en groupes selon les intérêts.

qu'il se pose des questions plus loin que le nom de la fleur ou celui de l'animal. À nous de le guider dans une recherche au lieu de lui donner une réponse-point-final à toute autre question.

A nous de l'aider à faire des comparaisons, à établir des relations.

Le danger de la pédagogie de la découverte est de penser que l'enfant doit tout découvrir par lui-même. Or sans être guidé, sans recevoir des questions ouvertes, l'élève ne découvre rien ou très peu.

A nous enfin de guetter ses éclosions, ses désirs, ses érosions, qui, mieux que les livres de psychologie, nous aideront à le connaître, lui, l'enfant.

A nous d'intervenir pour qu'il observe au lieu de regarder,

Jocelyne Gagliardi Pierre Taramarcaz

en préparant une documentation

- livres, dias, photos, ... , afin de sensibiliser les enfants à ce qu'ils vont voir.

saute des champignons à la libellule et des pierres du chemin à la mousse du ruisseau, incitent à effieurer les découvertes en les déflorant. Entre la curiosité avide de renouvellement et l'intérêt exigeant une recherche en profondeur, se situe notre rôleclé: ne pas partir dans toutes les directions mais choisir, apprendre à distinguer les intérêts réels des intérêts passagers et leur donner priorité.

la sortie

en allant sur les lieux auparavant:

_ en conseillant à l'enfant de faire des croquis, de noter les particularités de ses trouvailles, l'endroit de la découverte - en lui rappelant d'utiliser non seulement sa vue mais aussi son odorat, son toucher, son goût (Prudence !). Ces rappels interviendront souvent pendant la sortie, les enfants ayant tendance à oublier qu'ils ont d'autres sens que la vue.

- s'imprégner du n1.ilieu - repérer les - éventuels sujets d'étude (une souche, une fourm ilière, .. .) - prévoir un matériel utile

Nous sommes conscients de l'effort qu'exige tout recyclage mais nous savons aussi le fruit que vous en retirerez.

Avant

Si les sorties à dominante géographique ou historique ont des buts bien précis, la sortie à dominante biologique semble se complaire dans le flou: la variété des sujets d'études possibles nous déconcerte et les caprices de la curiosité enfantine qui 38

Les renseignements obtenus permettront une comparaison exigeront un tri et ouvriront l~ porte à d'autres questions. Outre des connaissances nouvelles la sortie contribuera donc à fair~ acquérir à l'enfant une méthode de t~avail.

-

en observant en classe un élément qu'on retrouvera sur le terrain

U ne fleur, de la mousse, une galle, un morceau de bois mort, ... objets apparemment modestes mais qui peuvent déjà, lorsque l'enfant les touche, les sent, les décortique, lui apporter quelques informations, lui poser un problème, développer une attitude d'observation précise, d'utilisation d'une loupe ou du comptepfils, ...

Avant d'être une jolie balade la sortie est un instrument dida~ti­ que, une étape,. - celle de la découverte et de l'observation d'un travail qui se poursui{ra par des recherches, dans les livres et auprès de spécialistes.

L'enfant qui regarde au comptefils les crampons du lierre: «On dirait des crinières brunes, à quoi ça peut servir?» 39

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La phrase musicale se déroule en se posant sur des supports, à l'image d'un pont soutenu par des arcs et des piliers.

Formation rythmique auditive

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A l'écoute ... L'éducation musicale doit revêtir avant tout un caractère sensoriel. Tôt, nos enfants devraient apprendre à écouter la musique: c'est ainsi seulement qu'ils pourront une fois la «comprendre», la juger et finalement l'aimer. .. «Cela ne s'apprend pas», me direz-vous! Je suis de ceux qui croient pourtant que cela s'apprend, mais pas en faisant ses devoirs, pendant son heure de dessin ou en essuyant la vaisselle. D'accord pour créer une ambiance - attention encore à la trop grande fréquence! - mais pas du tout pour favoriser son approche, sa perception. Il y a donc la manière... Notre rôle consiste à proposer des supports pédagogiques d'écoute.

Qu 'y a-t-il à écouter?

-

l'écoute globale: après quoi, l'élève raconte «son histoire». l'écoute rythmique: repérage du caractère binaire ou ternaire de la mesure. l'écoute instrumentale: repérage des familles puis des divers instruments. l'écoute de la forme. l'écoute du caractère: joyeux, triste - lent, rapide solennel, intérieur etc ...

L'écoute rythmique ou formation rythmique auditive

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ternaire

De quelques étapes ...

* Revoir la vocalise 19 a-b (auditivement) Ward

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* La

méthode Ward propose de rythmer visuellenœnt des schémas rythmiques en y ajoutant les «longues» finales correspondantes, la chironomie choisie, recto tono.

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* Les élèves sont appelés à trouver différentes formules en chantant. Ainsi avec 1 3 5 6 4 2 1 on pourrait obtenir oralen'lent: binaire

Ce sont autant de «crochets» pédagogiques qui peuvent capter l'attention de la classe.

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Démarche suggérée: les élèves dessinent ces arcs dans l'air, d'un mouvement de mains partant de la table au moment où le maÎtre compte «un».

Il s'agit donc d'atteindre l'objectif: reconnaître un rythme binaire ou ternaire. Cette démarche ne nécessite pas un grand bagage technique en dehors des qualités musicales requises pour une leçon de chant: de la sensibilité d'expt'ession rythmique.

3

Puis la classe effectue le comptage complet en y insérant alter-

etc.

* Reconnaître au geste (chironomie) du maître ou d'un élève.

Cette aisance acquise permettra au maître de proposer des chansons (vois ci-devant): il les chantera lui-même en indiquant chaque posé rythmique (1 cr temps de mesure) avec sa mam. A son indication, les élèves en effectueront le comptage rythmique à haute voix (undeux) ou (un-deux-trois) jusqu'au bout de la chanson. Idem, avec 2 groupes d'élèves.

'temps, afin de garder la souplesse dans l'exécution.

* Avec

des pièces instrumentales: la même démarche peut être utilisée avec des pièces instrumentales: la présence des percussions en facilitera la distinction rythmique. PS. Cette formation rythmique auditive peut être envisagée dès que la classe a assimilé les mesures binaires et ternaires. Rythmiquement vôtre ...

On évitera dès le début de frapper lourdement ce premier

Claude Lwnon

Voici deux «essais de versification» susceptibles d'intéresser nos lecteurs.

L'exécutant élargira quelque peu son geste ternaire.

E.V.

* Avec des chansons: (auditive-

L'amour Il fait tout oublier, il fait aimer la vie. Lorsqu'on le voit de loin, il nous donne l'envie De le connaître mieux, d'en goûter les plaisirs, Et donne des frissons à qui le sent venir.

ment) - Frère Jacques - Au clair de la lune - À la claire fontaine - Par derrière èhez ma tante - C'est si simple (CV p. 62) - Mon hameau (CV p. 70) - Là-haut sur la montagne (CV p. 69) - Joli vent de mai (CV p. 54) - La laine des moutons (CVp.39) - La Bohême (CV p. 84) - La cloche du soir (CV p. 79) - Hine matow (CV p. 73)

Remarque: Une mesure 6/8 peut s'analyser comme deux mesures 3/4 (la croche prise comme unité de temps ou pulsation). On ralentit le tempo pour l'audition. Une mesure à 4/4 se décompose en deux mesures à 2/3: le caractère rythmique est sensiblement le même.

nativement une série binaire et ternaire.

Mais quand on le trahit, on le tue lentement. Chaque fois qu'on l'oublie, il s'en va tristement. Sans la fidélité, il ne peut que mourir. Sans entière confiance, il ne peut que partir ... Dans un cœur oublié, lorsqu'il reprend racine, Tout peut recommencer, tout vite se ranime. Alors, heureux de vivre et heureux d'exister, Ce cœur enfin aimé peut entendre chanter: L'Amour!

Lisa Pannatier 1Ben!

Mon seul ami Toi, mon unique ami, pourquoi es-tu parti? Ton merveilleux s,ourire était plus que joyeux. Mais mon amour pour toi a obstrué mes yeux Et je n'ai jamais vu, que tu m'avais menti. Maintenant je suis seule, avec une fillette Qui te ressemble bien; ses yeux sont aussi noirs, Ses cheveux très bouclés. Parfois très tard le soir, Je pense à l'avenir, et je suis très inquiète. Alors je te revois, comme dans un mirage; Mais tu m'as fais souffrir, il faut que je t'oublie, Pour trouver l'humble paix dont je suis tout emplie Je ferme donc les yeux, pour chasser ton image.

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Catherine Sierra 1ben!

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La parabole du maÎtre du A et du maÎtre du B: suivie d'un commentaire CO-LOGIQUE

Semaine de 5 jours Les enseignants doivent comprendre que la semaine de 5 jours semble être désirée par la majorité de la société valaisanne.

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Il est, dès lors, urgent de rappeler que l'adoption de la ({ semaine courte» ne peut aller sans inconvénients graves pour notre jeunesse, si l'on ne respecte pas certains principes pédagogiques. Il est irrationnel de parler de concentration des cours en quatre jours et demi, sans avoir résolu d'abord le problème d'un choix pédagogique fondamental sur le type d'école qu'on veut réaliser. Convaincue que des débats fructueux peuvent naître de problèmes formulés d'une manière apparemment simpliste, voici la question: est-ce-que la société veut une école qui transmet une grande quantité de savoir ou un savoir de qualité? Estce-que la culture est une accumulation de données et un ({ bourrage de crâne» plutôt qu'une formation de l'esprit en vue de son épanouissement en fonction de ses aptitudes et des intérêts de l'individu? Si on adopte le principe de la ({ quantité», il est clair qu'il faut être conséquent et trouver une compensation à la perte des heures du samedi (augmentation journalière des heures de classe; augmentation du nombre de cours avec diminution du minutage pour '\ chaque cours; diminution du temps des vacances). L'inconvénient

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le plus grave, lié à ce principe est l'atteinte à l' équ ilibre et à la santé de l'élève. Si le principe de la ({ qualité» était retenu comme le plus juste et le plus vrai, il faudrait alors revoir le problème de la culture à l'école ainsi que celui du rôle de l'enseignant. En adoptant cette manière de voir, nousne parlerions plus de compensation quantitative (critère purement utilitaire et économique), mais de modification des méthodologies et des programmes, d'organisation des cours, de réduction du nombre d'enfants en classe du danger du surmenage jour~ nalier, de la nécessité de la formation continue pour les maîtres et j'en passe. Je suis pour la ({qualité». Le rôle de l'enseignant devrait être de donner à l'élève une indépendance de jugement, sur la base de certaines données culturelles et techniques. Un nombre trop élevé des unes et des autres (et là je base mon discours sur les conclusions de nombreuses recherches dans le domaine pédagogique) n'assure pas l'excellence du résultat; il provoque la saturation intellectuelle de l'élève et la perte de motivation, surtout si l'enseignement est dispensé de manière concentrée en quatre jours et demi par semaine. On pourrait d'ailleurs atteindre de résultat voulu, si l'on tâchait d'améliorer les méthodes d'enseignement en étudiant

les problèmes de la planification des programmes, de la coordination verticale entre les différents niveaux, de la coordination horizontale des cours dans une classe, 'de la disponibilité du maître à l'égard de la classe et de chaque élève, de la concertation des enseignants sur le choix des thèmes culturels et de leur participation aux loisirs et aux activités extrascolaires. Ici je rejoins le critère de la compensation quantitative, non pas pour les élèves (le problème du travail personnel de l'élève mériterait pourtant d'être étudié) mais pour les enseignants. Le choix de la qualité ne peut se faire sans une augmentation de travail de la part des maîtres. Cette augmentation n'est pas mesurable en heures de classe, mais en temps de préparation, en temps de concertation avec les collègues et en disponibilité. L'ensemble de ces problèmes devrait être pris en considération et approfondi par tout le monde (autorités scolaires, association des enseignants, associations des parents). Pour conclure, j'exprime le vœu que pour le bien de nos enfants, nous renoncions à leu r ({ su rscolarisation» et que tous ensemble, maîtres et parents, nous "insistions sur le droit des nouvelles générations à une formation de qualité.

Rita Perraudin

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Il dit encore, à l'adresse de certains qui se flattaient d'être des maîtres du A et n'avaient que mépris pour les autres, la parabole que voici: «Deux hommes montèrent au temple pour prier; l'un était maître du A, l'autre maître DU B. Le maître du A, la tête haute, priait ainsi en lui-même: «Mon Dieu , je te rends grâce de ce que je ne suis pas comme ce maître du B qui n'a pas fait l'université; mes capacités intellectuelles sont supérieures, mes élèves me sollicitent plus fréquemment, mon salaire me situe deux classes au-dessus ... » Le maître du B se tenant à distance, n'osait même pas lever les yeux au ciel, mais il se frappait la poitrine en disant : «Mon Dieu, aie pitié du pauvre maître que je suis!» Je vous le dis, ce dernier descendit chez lui justifié, l'autre non. Car tout homme qui s'élève sera abaissé et celui qui s'abaisse sera élevé. » (d'après St-Luc 18/ 9-14) Cette parabole m'inspire les remarques suivantes:

1. Le Valais se félicite de son enseignement religieux obligatoire dans nos écoles. Malheureusement, l'ambiance régnant entre les deux sections du CO ne relève guère d'un esprit évangélique très

poussé. On sent très nettement qu'une partie des maîtres du A s'accroche à des privilèges ... Ceux-ci sont-ils en ti èremen t justifi és ? 2. D'après mes renseignements, la différence entre un maître du A et un maître du B est évaluée à 50 points (AGF). V oici cette répartItion: 27 points pour la formation universitaire, 23 points répartis en plusieurs rubriques telles que - plus grande capacité intellectuelle ... - sollicitations psychiques et intellectuelles - indépendance. Si personne ne conteste les 27 points concernant la formation, on peut quand même s'étonner des 23 points restants. On attend avec impatience les dernières propositions à ce sujet.

3. J'ai eu, durant plusieurs années, l'occasion d'enseigner dans la division B. Peut-être m'y suis-je mal pris? Il n'en reste pas moins que les «sollicitations nerveuses» dépassaient de beaucoup celles rencontrées dans la division A. D'autant plus que le rapport travail / satisfaction n'était pas toujours très favorable en B. Un de mes collègues, maître du B, enseigne actuellement deux heures d'histoire en A je peux vous

assurer que ces deux heures l'ont stimulé dans son enseignement. 4. Certains maîtres de classes terminales sont au bénéfice d'un titre universitaire en pédagogie curative. Leur formation , à l'inverse de celle des maîtres-secondaires, les aide dans leur enseignement. Pourquoi sont-ils payés comme des maîtres du B?

5. L'introduction du CO a nécessité la formation en emploi d'environ trois cents Maîtres pour la division B. Je peux vous assurer qu'ils sont aussi compétents que les Maîtres du A et peut-être que leur expérience pédagogique pourrait nous servir. Il serait mal venu de se quereller sur des problèmes aussi mesquins (fusion des associations, salaire) alors que l'avenir du cycle est en train de se jouer. De toute façon, le problème des enseignants venant du primaire va se résoudre dans une quinzaine d'années étant donné qu'une bonne partie de ceux-ci seront à la retraite.

6. L'engagement d'un maître dépend en grande partie de ses diplômes. Ainsi, on trouve des enseignants diplômés pouvant travailler dans la division A, ou la division B, dans l'économie familiale ou "les travaux manuels. Mais pour le chant, pas besoin de diplôme(s) ... le régime est-il le même pour tout le monde? A propos, avez-vous lu le livre «Nomenklatura» ? Jean-Michel Chappot maître du A


L'ÉCOLE, LA FAMILLE ET LA SOCIÉTÉ Un reproche majeur que l'on entend faire à l'école aujou rd'hui touche à son caractère plus libéral qu'autrefois. Cette tolérance se conjuguerait avec le fléchissement de la morale traditionnelle enseignée à l'école.

L'école, reflet de la société Je ne pense pas que l'école soit plus libérale que la famille ou le groupe social ne le sont. Si la famille joue pleinement son rôle éducatif, si le groupe social se veut un cadre formateur solide, l'école alors pourra, sur des fondements et des exemples bien reçus, construire avec des moyens et des méthodes assurément efficaces. Si la famille n'éduque pas, si le cadre social n'en est plus un et permet toutes les dispersions, alors l'école se trouvera devant des tâches impossibles, que pourtant l'on voudra lui voir assumer: former et éduquer des adolescents livrés par ailleurs à un arbitraire quasi total; enseigner des valeurs sûres et reconnues à des jeunes balancés d'une mode à une autre, entraînés par la littérature et le cinéma actuels dans des remises en questions constantes et vers un pessimisme décevant. L'école peutelle enseigner la rigueu r et la discipline personnelle à des personnes accoutumées à obtenir sans peine ce qu'ils désirent, jouissant de libertés dont ils méconnaissent le prix?

Ecole et société: distorsions L'école interdit la fréquentation d'établissement publics; elle est bien, le plus souvent, la seule à le faire. Les grilles scolaires franchies, ils sont nombreux les 14/15 ans à s'engouffrer dans les bars, voire les discothèq.ues, à découvrir les premières ivresses de l'alcool. L' autorité publique ne contrôle pas, les parents laissent faire. Quelle crédibilité peut offrir l'école à ce propos? L'école ne permet pas que l'élève fume. Où, ailleurs que dans l'enceinte scolaire, celuici sentira-t-il l'opprobre au moment où il sortira son paquet de cigarettes? L' école se soucie de promouvoir, dans des cours de religion entre autres, les valeurs chrétiennes et les valeurs humaines reconnues. Elle enseigne, dans des cours d'économie familiale, à surveiller et à équilibrer sa nourriture. Elle parle d'hygiène corporelle, elle apprend à choisir un métier en mettant l'accent su r l'épanouissement personnel. Elle insiste sur le dialogue, le respect dans les relations. En bref c'est tout un art de vivre qui jou r après jou r est dispensé à l'école. L' école parle beaucoup, mais elle cherche un écho dans le monde extra-scolaire. Ce monde extra-scolaire n'est pas un monde à l'évidence chrétien; le rendement et le bien-

être matériel proposés par la société ne vont pas assu rément dans le sens de l'épanouissement total de la personne. L'exemple donné par la famille, le groupe social (fumée, alcool, hygiène, rapports humains, valeurs proposées ... ), dans bien des domaine s ne coïncident pas -avec les idéaux enseignés à l'école.

L'école, bastion des valeurs traditionnel/es? Dans ces conditions, vous voudriez que l'école demeure un bastion des valeurs que l'on veut voir enseignées, mai s visà-vis desquelles on se comporte comme si l'on n'y croyait plus? Ne faut-il pas une bonne dose d'idéalisme pour enseigner dans cette école-là? De cet idéalisme, les enseignants ne manquent pourtant pas. Leu r formation d'éducateurs, de pédagogues, leur ont appris à croire à la bonne raison de leur « mission». Même s'ils ont le sentiment parfois de prêcher dans le désert, ils refusent de croire à l'inutilité de leurs « sermons».

que des changements très importa nts sont intervenus dans la con ception même de la vie en so ciété ces dernières années. L'école doit adapter ses méth odes, son approche des pro blèmes, à la réceptivité de son auditoire, au risque de paraît re tout à fait inefficace et ... ridic ule. '

Je pense que l'école valaisanne le f ait bien; mon expérience et m es relations m'ont fait con naître des hom mes conscien ts de leurs responsabilités, sou cieux d'appliquer des progra m mes qui laissent sa place à l' épanouissement de la person ne. Et m ême si parfois l'enseigna nt a l' impression de se battre co ntre des moulins à vent, il ve ut croire au bien-fondé de ses efforts et de son travail d'édu cateur. Ces moulins à vent, c'est aux paren ts, enseignants et adu 1tes d'œuvrer ensemble pour qu ' ils ne soient plus que les ornem ents d'un paysage qui cha nge, et que les vrais problè m es à résoudre soient pris sérieusement en considération par tous les partenaires res po nsables de la formation des jeunes.

Christophe Carron 3A, CO Leytron

Lorsque certains parents reprochent à l'école son relatif libéralisme actuel, je les comprends. Ce sont des parents soucieux de s' assurer que l'éducation donnée à leurs enfants, soit consolidée par l'école. Lis ont joué leur rôle, ils entendent que l'école joue le sien. Mais il faut reconnaître

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licenciements dans le Valais romand

On le sait le mois d'avril est le mois où les citoyens devront boucler leur ceinture de sécurité. Ce n'est, hélas, pas la seule ceinture que les enseignants risqueront de devoir serrer. En effet, la fermeture d'une trentaine de classes primaires est prévue dans le Valais romand. Au premier abord, il semble que l'enveloppe budgétaire globale affectée à /'Instruction publique n'ait pas été diminuée, mais que l'attribution des fonds entre les divers secteurs de l'enseignement soit différente de l'année passée. Cette situation est préoccupante. J'espère que les communes concernées par ces fermetures réagiront tenant compte du fait que ces réductions budgétaires, qui touchent le secteur primaire, auront les effets suivants: - des classes à eff.ectifs accrus avec pour corollaire moins de temps à consacrer à chaque enfant donc des prestations éducatives réduites pour chaque élève; - un coup d'arrêt ou tout au moins une mise en application difficile des réformes scolaires impliquant des lacunes, voires des incohérences dans la formation de nos enfants; - un échec des mesures d'intégration des enfants en difficulté dans la scolarité normale par manque de temps de la part des maÎtres confrontés à des classes surchargées; 46

- une recrudescence sensible de la fatigue mentale (stress) qui affecte certains enseignants résultant des conditions de travail et de la com, plexité actuelle d'être un en- ' seignant généraliste.

Face à cette situation dramatique pour de nombreux collègues, que faire dans l'immédiat?

- demander aux communes de maintenir partout où cela est possible les classes ouvertes, tout au moins pour une ou On peut tenter de justifier les deux années en attendant de réductions de crédit du secteur voir si la courbe des natalités primaire en prétextant des raireprend une trajectoire assons démographiques. De tels cendante; arguments ne sont pertinents - prier le DIP d'émettre des requ'à très court terme. En effet, commandations aux commules statistiques de l'OCDE dénes afin que ces collègues limontrent une certaine stabilisacenciés bénéficient d'une tion et même un accroissement priorité lors des prochaines de la natalité pour tous les pays mises au concours ; européens, y compris la Suisse. - ne pas continuer à aggraver Une telle tendance devrait incila pléthore en ouvrant toute ter le DIP et les communes à larges les portes des EN; suspendre toutes décisions de - mettre sur pied des groupes fermeture de classes pour deux d'appui pédagogique et préà quatre ans en attendant de voir de réelles possibilités de voir concrètement l'évolution formation permanente. que suivra la démographie en Valais. A vant de conclure, permettezmoi .d'exprimer mon étonneDans notre canton, la baisse de ment, pour ne pas dire plus, la natalité ne peut être évoquée face à un problème aussi grave comme seule cause de la fer- que la fermeture d'une trentaimeture d'une trentaine de clas- ne de classes et du licencieses pour l'année scolaire 81-82. ment d'un nombre important de Si l'on n'avait pas créé un be- collègues. Le DIP n'a pas daisoin artificiel d'enseignants en gné avertir ni la SPVal ni la gonflant les effectifs (volée de FMEF. Ce sont des présidents 15 mois) lors du rajeunisse- de commune qui l'ont fait. C'est ment de l'âge d'entrée à l'école, sans doute une version revue et la plupart des éommunes n 'au- corrigée de la collaboration. rait pas dû dédoubler les classes et ne serait pas aujourd'hui dans la situation difficile de deM.-Josèphe Solioz voir licencier des enseignants. présidente de la S PVal

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Géographie - CVG 12816 Temps présent: Guatémala 65'. CVG 12817 Les Indiens de Andes : Le Ma-

chupicchu 60'. - CVG 12869 Marée en Cotentin: mouvement

de l'eau, vie des poissons, des crustacés et des plantes 20'.


Psychologie, sociologie ethnologie ' - CVpse 12859 Le nouveau vendredi: les enfants au travail 60'.

Télévision éducative - CVE 12818 Téléactualité: l'événement du mois. - CVE 12833 TV-Spots: Mazda323. - CyE 12845 TV-Scopie: Les TV-Spots (Tout dire, tout montrer en 40 secondes) . - C\(E .12852 TV-Scopie: Une femme en son mll:o~r (ou une image de la femme dans les medlas.) - C\(E 12868 Complément à TV-Scopie: L'affaire Bronswick.

Géographie

~91d~866

Types humains - coutumes - religions las. G 12867 Climat et végétation 12 dias. Géographie de l'Asie GA 12855 La Chine 67 dias.

Géographie astronomique GAS 12862 Notre soleil 12 dias + c. Géographie de l'Océanie G120d~ 2860 En Antartique avec Paul-Emile Victor las+c. Anatomie

S.A 128~5 Le corp~ (Appareil digestif, appareil circulatoire, appareil unnaire) 24 dias. Education sexuelle SE 12861 Ainsi naÎt la vie. Jean Rostand et les enfants. 12 dias. Sciences techniques ST 12864 Les moyens de transport 22 dias. Lecture suivie 1.0-1 2 ans Janusz Korczak, La gloire Flamma non, 1 980,30 ex. ,-

Dias Enfants du monde

ECU 12863Amis du bout du monde (Groenland Polynésie, Sahara, Soudan) 12 dias + c. ' Histoire HG 12854 Quand le moteur... c'était le cheval 12 dias.

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L'appel de la forêt, Folio Junior, , 3 0 ex. 1 ~-1 ~ ans Charles Dickens, Aventures P~CkWICk, Fernand Nathan, 1980,31 ex. de M. ;Ie~e PCelot, Dylan Stark, quatre hommes pour en er, asterman, 1980,30 ex.

Mais, Madame, vous êtes la mère ... Mais, Madame, vous êtes la mère ... Cette phrase, sèchement prononcée par une jeune femme médecin, dans un hôpital psychiatrique de la banlieue parisienne, va droit au cœur de la mère de Vincent: elle ne peut plus se taire, il faut qu'elle parle, pour elle-même, pour sa famille et pour tous les parents d'enfants malades. A l'origine, un couple comme les autres, une maison tranquille de banlieue, l'attente heurense du premier enfant. Vincent naît, il est beau, il est calme. Puis, à cinq mois, c'est le début du drame: à la suite d'un vaccin contre la variole, la maladie se déclare. Dès lors commencent les multiples visites médicales, avec leurs lots de crainte et d'attente, entrecoupées de progès et d'espoir. Enfin, le disgnostic tombe : Vincent est un enfant autistique. La maman écrit, avec des mots simples, sa relation avec son enfant , sa famille, son entourage et la médecine. Elle nous dit tout son amour, toute sa tendresse pour son fils. Elle nous dit aussi sa fatigue grandissante, sa santé détériorée, l'équilibre de la famille ébranlé par la violence et le despotisme de Vincent, ce jeune garçon qui peut être à la. fois le meilleur et le pire. Elle nous décrit le cauchemar que peuvent représenter des heures de trajet avec un enfant angoissé, agressif et violent. Les vacances elles-mêmes deviennent synonymes de crainte et de fatigue redoublées. Vincent est en per-

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manence à l'assaut de ses parents. Il les bombarde de questions, jamais satisfait des réponses, jamais rassuré. La famille n'ose plus se rendre dans un restaurant: les regards désapprobateurs des autres clients devant l'attitude de Vincent la paralyse. Les parents se débattent sur un terrain au-delà de la morale et de l'éducation. Ils n'ont plus de méthode, ils naviguent au jour le jour avec l'enfant qu'ils ont. Peu à peu la tension et l'angoisse démolissent toute la famille. Les parents voient leur santé chavirer. La mort les tente de plus en plus souvent: la mère de Vincent en arrive à rayer les jours de sa vie sur le calendrier. La jeune sœur, Agnès, effacée devant le despotisme de son frère se tait toujours plus ; elle aura des difficultés de langage qu 'il faudra soigner. Pour pallier à ses difficultés croissantes, la famille essaie toutes les solutions: école, hôpital de jour, hôpital en permanence. C'est la douleur au fond de l'âme qu'elle se sépare de Vincent, mais elle ne peut plus faire autrement. Elle n 'aime pas moins, seulement elle n 'arrive plus à faire face. Parallèlement à ce qu'est devenu l'existence d'une famille confrontée à la maladie mentale, cet ouvrage met en accusation un certain courant de médecine, qui culpabilise les parents, les rend responsables de la

maladie de leur enfant et insuffle en eux le poison redoutable du doute inutile. La mère de Vincent décrit sa rencontre avec la psychiatrie: elle s'est rendue vers elle .avec une attitude positive et confiante. Il y eut des contacts humains chaleureux, des médecins ouverts et compatissants; mais il y eut aussi des rencontres négatives, destructrices. Et c'est contre cela que s'élève cette femme . Elle met en question les ém'issions télévisées où Bruno Bettelheim et Daniel Karlin sont présentés comme des rédempteurs qui semblent racheter les fautes des autres. Les parents seraientils à brûler vifs parce qu'ils ont mis au monde un enfant porteur d'une maladie qu'on ne connaît pas et qui inquiète? Le moyen âge n'est pas loin! Témoignage bouleversant d'une femme , d'une mère qui écrit pour se soulager un peu et pour que d'autres parents, aussi malheureux, se sentent moins seuls désormais. Francine Fredet, Mais, Madame, vous êtes la mère, Le Centurion, Paris, 1979. EBarmaz

Ou vrage en prêt à rODIS de Sion 49

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Département de l'instruction publique

AEPSVR

Service cantonal de l'enseignement secondaire

T ou rnoi de football

Formation de maîtresses d'économie familiale Le Département de l'instruction publique du canton du Valais, ouvre dès le 31 août 1981, à l'Ecole normale des institutrices à Sion, un cours de formation pour

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maîtresses d'économie familiale Durée de la formation

une année + stages préliminaires. Conditions d'admission

être porteur d'une maturité pédagogique de préférence ou d'un autre type de maturité et avoir entre 20 et 35 ans. Possibilités de travail offertes

- cours d'économie familiale au cycle d'orientation, divisions A et B; - cours post-scolaires de formation féminine; - cours aux adultes; - cours aux employées de maison; - cours aux maîtresses d'apprentissage ménager. Statut professionnel

situation de maîtresse secondaire du 1er degré, division B.

- cours de 1ers secours, soins au foyer; - hygiène alimentaire, cuisine; - travaux à l'aiguille, activités manuelles créatrices; - connaissances théoriques relatives aux cours pratiques; - dactylo (selon préparation spéciale); - catéchèse (selon préparation spéciale).

- pour les titulaires d'un autre type de maturité: un même stage pratique, mais sur une période de 6 semaines.

Inscription

Sion, le 16février 1981

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par les maîtres d'éducation physique compétents

Lieu:

Juges de touche:

terrain de football du Collège de Saint-Maurice.

fournis par les équi pes

Joueurs:

7 joueurs + 2 remplaçants. Tenue:

maillots uniformes + pantoufles de gymnastique. Durée des matches:

2 x 15 minutes - finales 2 x 20 minutes.

Challenge:

offert par la FV AP et remis à l'équipe victorieuse. Il n'est acquis définitivement qu'à condition de le gagner 3 ans sur 5. Informations:

chez N. Métrailler (027) 23 27 56. Inscriptions:

selon talon-réponse.

TALON-RÉPONSE

Nicolas Métrailler, Aéroport 13, 1950 SION

Responsable de l'équipe: Nom: ..... ... . Prénom: ..

N° de téléphone: ... .... ... .. ...... .... ... .. .... ... ..... .. ..

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Nom de l'équipe: .. .. ..... .... ....... . 1

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Arbitrage:

àenvoyer jusqu'au samedi 23 mai 1981 chez

Les personnes intéressées peuvent obtenir une formule d'inscription auprès du Département de l'instruction publique, Service de l'enseignement secondaire, rue de la Tour 3, 1951 Sion. Les inscriptions devront être retournées accompagnées d'un curriculum vitae, jusqu'au 15 avril 1981.

- pour les tituiaires d'une maturité pédagogique : un stage pratique d'un mois dans un home, un institut ou autre établissement similaire.

- gestion du ménage, comptabilité domestique; - entretien de la maison, du linge, des vêtements; 50

Le tournoi de football, organisé par l'Association d'éducation physique scolaire du Valais romand, aura lieu le dernier samedi de mai à Saint-Maurice. Nous vous rappelons que chaque centre scolaire ou chaque groupe d'enseignants s'entraînant ensemble a le droit d'inscrire une équipe. Voici quelques informations:

Pour tout renseignement complémentaire, les intéressées voudront bien s'adresser à la direction de l'Ecole normale des institutrices, Pré d'Amédée, 1950 Sion ou à M"e Berthe Sierro, Petit-Chasseur 17, 1950 Sion.

Le stage préliminaire doit ,être accompli avant l'ouverture du cours, soit:

Programme d'enseignement au cycle d'orientation

A tous les enseignants,

Date:

30 mai 1981 dès 13 h. (matches de 13 h.30 à 17 h.30).

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Les célèbres et grandioses

Gorges du Trient ... une curiosité naturelle du Valais et de la Suisse que surplombe le plus haut pont d'Europe

Cours de week-end

Education élémentaire par la musique et le m ouvement avec U rsula Perakis, Montet Abel de Gussem, Bruxelles

Vernayaz Une petite demi-heure suffit pour la visite

Lieu: La Tour-de-Peilz VD: Collè,ge des Mousquetaires salle de musique (N° 215) Début du cours: Samedi 2 mai 1981, 16 h.OO, jusqu'au dimanche 3 mai, 17 h.OO

Contribution: Fr. 60.- (Fr. 45.- pour les membres de la société) payable à l'avance à: Orff-Sch ul werk Gesellschaft Schweiz, cours compte de chèques postaux N° 80 - 60100 Zurich Important: Veuillez apporter, S.V.p. le récépissé lors du cours! Logement: - Hôtel garni «La Vieille Tour», . 1814 La Tour-de-Peilz - tél. 021/549601 (Fr. 70.-/ 80.- par personne)

- ou: ADIVE (Association ·des intérêts de Vevey et environs, place de la Gare 5, 1800 Vevey, tél. 021/51 48 25. - ou: Auberge de jeunesse, 1820 Territet (021/62 08 84). Faites votre réservation vousmême, s.v.p.! . Il est indiqué de vous mumr d'une tenue de gymnastique. Inscription: Mme Katharina Hegi , Spiegelhofstr. 60, 8032 Zurich Tél. 01/251 73 49 Fin d'inscription: 27 avril 1981. Nous nous permettons de vous signaler que nous ne c0!1firn:erons pas par écrit votre mscnption.

Pour vos prochaines cou rses d'école, dans la flore alpine

4 buts merveilleux pour 1 jour inoubliable

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Planachaux - Portes du Soleil- Le GrandParadis, etc.

Les Diablerets: Leysin: Villars- Bretaye:

Isenau - Lac Retaud - Meilleret-Glacier, etc. Lac d'A'; - Berneuse - Pierre-du-Moëllé, etc. Chamossaire - Bretaye et ses lacs, etc.

Lac des Chavonnes Restaurant rénové, barques sur le lac

Partout, restaurants d'altitude, télécabines, téléphériques Pour tous renseignements ou projets de. courses, adressez-vous, s'il vous plaît, aux

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Inscription pour le cours de week-end, 2-3 mai 1981 Mme Mlle M. ... ..... ...... .. .. .... .. ..... ... ..

Prénom .... ............... ..... . . NP/Lieu ... .... ............. .. . Adresse . .. .... ........ ....... ........... .. .. ... Date .... ... .. ....... .... .......... Signature .

Transports publics du Chablais, 1860 Aigl e Chemins de fer et autocars AL-AOMC-ASD-BVB Tél. (025) 26 16 35

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6 e concours littéraire à l'intention des étudiants valaisans L'association valaisanne des écrivains (AVE) invite les étudiants à participer au 6 e concours littéraire organisé de la manière suivante: 1. Qui peut participer? Tous les étudiants(es) et apprentis(es) domiciliés en Valais. Sont exclus les élèves des classes primaires et les étudiants universitaires. Les participants seront partagés en 2 catégories: 1 re cat. classes d'âge 1965 et plus jeunes 2 e cat. classes d'âge 1964 et plus âgées. 2. Genres littéraires Les œuvres devront appartenir à l'un des 2 genres suivants: r. la nouvelle ou le conte 2. la poésie

3. Modalités pratiques a) Les œuvres inédites doivent être dactylographiées (format A4) en 3 exemplaires, sans nom d'auteur b) Leur envoi sera accompagné d'une enveloppe fermée contenant: 1. l'adresse complète du concurrent 2. son année de naissance 3. le nom et le lieu de son école et l'indication de sa classe 4. la phrase «Je déclare que mon travail est entièrement personnel» suivie de la signature. 56

c) Pour la poésie, il est conseillé de présenter une œuvre ou un groupe d'œuvres représentant entre 50 et 200 lignes. d) Le même concurrent peut participer aux 2 concours (1) nouvelle ou conte, (2) poésie, mais chaque envoi se fera sous enveloppe séparée. e) Récompenses Quatre séries de prix de Fr. 150.-, 100.-, 50.- récompenseront les meilleures œuvres. Ces prix seront répartis comme suit: 1. nouvelle et conte, classe d'âge 1965 et plus jeunes, 3 prix de Fr. 150.-, Fr. 100.-, Fr. 50.-. 2. poésie, classe d'âge 1965 et plus jeunes, 3 prix de Fr. 150.-, Fr. 100.-, Fr. 50.-. 3-4. Idem pour les classes . d'âge 1964 et plus âgées. Les œuvres ayant obtenu un 1er prix seront publiées dans des journaux ou des revues. (Délai de publication selon possibilités).

Les manuscrits ne sont pas ren. dus. f} Jury: il est composé de 3 membres du comité de l'AVE: MM. Jean Follonier Jean-Marc Malbois, Danny Revaz. Ses décisions sont sans appel. Il se réserve la possibilité de ne pas attribuer tous les prix en cas d'envois insuffisants par le nombre ou la qualité. Il peut s'adjoindre des personnalités choisies hors du comité de l'AVE. g) Délai: les envois devront être expédiés jusqu'au 31 mai 1981 au plus tard. h) Adresse: M. Jean Follonier Président de l'A VE 1961 EU SEIGNE / VS Le comité de l'AVE 'prie instamment les professeurs de faire tonnaître les présentes dispositions à tous les étudiants valaisans et de les afficher dans leur classe et dans l'école dès réception et jusqu'au 31 mai 1981. Les prix seront distribués en novembre 1981. Le comité de l'AVE

Programme des cours 1981 (version résumée)

Légende d, f Langue du cours d: a llemand *: francais (f) Il est possible de recevoir des explications, résumés, etc. en français. Cours de vacances Natur aIs Familienhobby 2 5 - Il juillet cl Ueli und Jacqueline Halder, Mitarbeiter SBN, Basel ; M.-· Louise Zimmermann, Mitarbeiterin «Wir Eltern », Bern, und weitere Kursleiter Alpenflora 4 13 - 18 juillet d Edi Meisterhans, dipl. natw. ET H , Zürich

* Végétation alpine et son écologie 5 20:"" 25 juillet f Dr Claude Béguin, botaniste, Uni versi té de Neuchâtel Glacier, climat, forêt 6 20 - 25 juillet f, d Dr Wilfried HaeberIi, glaciologue, EPF Zürich UN ESCOJ ugendlager/Oekocamp

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27 juillet - 8 août d Peter Luder, Zentrumsleite r, Basel/Riederalp, und weitere Kursleiter H eilkrauter 3 - 8 août d, (f) Rolf Fischer, di pl., Berne

8 droguiste

Vogel, Wald und Wild

Semaines d'atelier

10.- 15 août d, (f) Dr Dieter Burckhardt, secrétaire LSPN, Bâle Centre écologique d'Aletsch Villa Cassel, 3981 Riedferalp Aletsch für Senioren

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07 - 12 septembre d, (f) Dr Hanspeter et Verena W 0ker, Küsnacht

* Oiseaux des Alpes

12

28 sept. - 3 oct. f, d Markus Ritter et Raffael Winkler, Station ornithologique suisse, Sempach

* 3 x Aletsch

Zeichnen und Aquarellieren 1 29 juin - 4 juillet d, (f) Dieter Ehrsam, prof. de dessin, Therwil

* Photographie et nature 13 5 -10 octobre f, d Felix Speiser, biologiste, Oberwil Natur und Puppenspiel

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05 - 10 octobre d, (f) Barbara Gyger, jardinière d'enfants, Bâle Marianne Luder, collaboratrice du Centre, Bâle, Riederalp.

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20/ 21 juin, 15/ 16 août, 26/ 27 sept. f,d Direction: personnel du Centre écologique

Semaines d'études Gestein, Gletscher, Relief 3

Exposition ouverte du 15 juin au 16 octobre env., chaque jour de 10 à 17 h. Demandez la docUlnentation détaillée: au: Secrétariat LSPN, case postale 73, CH-4020 Bâle.

13 - 18 juillet d, (f) Dr Toni Labhart, géologue, Berne Dr Peter Luder, directeur du Centre, Bâle/ Riederalp Alpine Oekologie 10 10- 15 août d, (f) Dr Thomas Mosimann, géographe, Institut de Géogr., Université de Bâle Dr Peter Luder, directeur du çentre, Bâle/ Riederalp 57


Télévision éducati've romande

2. Les jeunes, groupes ou classes qui veulent participer nous informeront de leurs intentions, aU plus tard jusqu'à fin juin 1981; en nous envoyant une carte postale, sur laquelle figurera: a) Nom, prénom, adresse et numéro de téléphone d'un responsable.

« La course autour de chez soi)) - 1981-

a) Nom, prénom, adresse et numéro de téléphone d'un responsable. b) Une liste des musiques utilisées, avec un minutage précis de chaque thème, le nom du ou des auteurs, compositeurs, la marque et le numéro du disque. Des musiques, bruitages et sons originaux sont souhaités. c) Un texte précisant les conditions de réalisation, les intentions des auteurs et les raisons du choix du sujet. Il servira à la présentation des films diffusés.

b) L'adresse du destinataire:

Télévision éducative Télévision suisse romande «La course autour de chez soi» Case postale 234 1211 Genève 8 3. Les films devront parvenir au plus tard, à la même adresse, le vendredi 2 octobre 1981.

4. Un comité de sélection composé de spécialistes et de jeunes, choisira les films qui seront diffusés lors des deux ou trois emissions prévues pour les mois de novembre ou décembre 1981.

«J e ferais bien le tour de la Suisse en seize semaines. Ça oui. Vous savez Sion-Lausanne, ça vaut Kinshasa-Les Seychelles. Il y a beaucoup à voir partout, ça n'est pas une question d'espace.» Propos tenus par Gérard Crittin, lauréat de «La course autour du monde» 1978- 1979; à son retour en Suisse. La Télévision éducative donne aux jeunes de Suisse romande l'occasion de faire savoir ce qui, à leurs yeux, «se passe» autour de chez eux.

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Tous ceux qui sont intéressés par «La course autour de chez soi 81» peuvent y participer en réalisant de courts reportages sous forme de films super 8 mm. Les conditions de participation sont précisées dans le règlement. U ne émission diffusée sur l'antenne de la Télévision suisse romande le lundi 16 février vers 17 heures et le. mardi 17 février vers 14 h.30, donne de plus amples informations sur les intentions et les conditions de cette «course», et est à disposition à l'ODIS.

5. Les films diffusés seront payés, tout droit compris, Fr. 40.- la minute (quarante francs). 6. Les films seront envoyés dans le format super 8 mm., muets ou sonores (piste couchée sur le film), vitesse 18 ou 24 images/ seconde.

« La course autour d e chez soi 81))

Conditions de particiDation « La course autour de chez soi» n'est pas un concours. Le seul gain que les participants peuvent en attendre, est la diffusion par la Télévision suisse romande des films jugés les plus intéressants. 1. La participation est ouverte à tous les enfants et adolescents en âge de scolarité obligatoire de Suisse romande. Ils peuvent participer individuellement, en groupe ou par classe.

Leur durée sera de 2 à 5 minutes au maximum (les films dépas-

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.

Un formulaire type sera envoyé à tous ceux qui en feront la demande.

8. Le choix des sujets est totalement libre. Toutefois, il s'agira de reportages sur des thèmes, des événements (ou des faits jugés tels) d 'actualité de la Suisse. Ces reportages seront tournés entre le début de mars et la fin de septembre 1981. 9. Les adultes, notamment les enseignants, qui participeraient avec des jeunes, groupes ou classes, limiteront leur rôle à celui de conseiller technique. Nous n'accepterons aucun film conçu ou réalisé par des adultes. 10. Tous les films, diffusés . ou non, seront retournés à leurs auteurs, au plus tard, avant la fin de 1981.

sant cette durée seront élimi- . Il. La Télévision éducative se réserve le droit de copier tous nés). Ils seront envoyés avec une les films envoyés et de les redifamorce de 2 mètres au début et fuser en tout temps aux mêmes conditions. àla fin de chaque bobine.

7. Une fiche technique accompagnera les films, avec les indications suivantes:

Pour toute question concernant «La course autour de chez soi», on peut s'adresser au Centre

cantonal de Radio et Télévision éducative, dont l'adresse figure ci-dessous. Le centre peut aussi donner des conseils et, de cas en cas, fournir une assistance technique. Office de documentation et d'information scolaires Gravelone 5 1950 SION

Placements de vacances dans des familles PRO JUVENTUTE CHERCHE DES FAMILLES qui aimeraient recevoir gratuitement un enfant d'âge scolaire pendant tout ou une partie des vacances d'été. Ces erifants et les familles qui les accueillent ont envie de passer de bonnes vacances, mais tout le monde n'imagine pas les mêmes «bonnes vacances»; c'est pourquoi PRO JUVENTUTE s'efforce de mettre en rapport des familles et des enfants qui ont des intérêts et des goûts un peu semblables. Ces enfants sont domiciliés en Suisse et, pour chacun d'eux, il y a une «indication sociale». Renseignements et inscriptions: Secrétariat romand de Pro Juventute, Galeries St-François B, 1003 Lausanne Tél. 021/23 50 91 ou Chemin des Pommiers 5, Case postale 47, 1700 Fribourg 6 Tél. 037 / 26 1454.


D1AL08uE GO G Se rendre utile dialoguer dépanner se solidariser grâce à un

Séjour coup de pouce Le service des Séjours Coup de Pouce de Pro Juventute cherche des jeunes filles et des jeunes gens qui puissent dépanner une famille traversant une période difficile pour les raisons suivantes: - surcharge travail, surmenage, - enfants en bas âge, famille nombreuse, - absence momentanée du père ou de la mère, - décès du père ou de la mère, - maladie, accident, - enfant ou parent handicapé. Le Séjour Coup de Pouce permet à un jeune de vivre de nouvelles expériences par le travail qu'il accomplit et d'apprendre à connaître d'autres conditions sociales. Ce peut être pour lui un enrichissement personnel ou pour sa future profession. Il a la possibilité de choisir une famille suivant ses aptitudes et désirs personnels.

Vacances

. Informations

Pour ceux qui désirent faire de leurs vacances un temps d'expériences, de rencontres, de recherche, de formation ou de découvertes, PRO JUVENTUTE a collecté des adresses de gens et d'associations qui peuvent les aider à réaliser leur projet. L'édition 1981 des fiches « Vacances - Informations» vous propose: - Moniteurs de camps et de colonies (formation, perfectionnement, placement) - Camps pour adolescents (camps fixes et itinérants, voile, alpinisme, randonnées à vélo, spéléologie, équitation, etc.) - Vacances pour familles - Travail à la campagne (service volontaire dès 14 ans, camps agricoles)

- Séjours linguistiques à l'étranger (échange, hôtes payants, séjours longs et courts) - Vacances linguistiques en Suisse alémanique - W ir sprechen Franzosisch (vacances linguistiques en pays francophones) - Découvrir l'artisanat - Passeports de vacances - Bureaux de placement POur travail «au pair». Ces fiches sont gratuites. On les trouve auprès du secrétaire PRO ~UVENTUTE de chaque district romand et au Secrétariat romand de PRO JUVENTUTE, Galeries St-François B 1003 Lausanne Tél. 021/23 5091 ou Chemin des Pommiers 5 Case postale 47 1700 Fribourg 6 Tél. 037/26 1454.

Livres

Brûlots helvétiques 1

La fondation Dialogue (Lutry/ Vaud) , active dans le domaine de l'information civique et politique, vient de publier un ouvrage de 216 pages, richement illustré, intitulé « Brûlots helvé-

tiques]».

étrangère de la Suisse, la famille/ communauté, le choix d'un métier, le sport ou la compétition, l'environnement, les médias, le Jura, l'ONU, le projet de nouvelle Constitution fédérale, les économies d'énergie, etc.

En éditant cet ouvrage, la fonCe livre, qui peut servir de dodation Dialogue veut contribuer cument de référence à toute perà une meilleure information du sonne intéressée à la vie publicitoyen concernant nombre de que, permet de retrouver quanproblèmes politiques, économi- • tité d'informations utiles, des ques ou sociaux de notre pays. adresses d'associations et de «Brûlots helvétiques]» aborde groupements, des ouvrages de ainsi des questions aussi variées, base, etc., sur plusieurs thèmes et parfois controversées, que les actuels. « Brûlots helvétiques] » partis politiques, la politique s'adresse spécialement aux en-

seignants, aux étudiants et à toute personne convaincue que la lutte contre l'abstentionnisme passe par une meilleure information. « Brûlots helvétique]» n'est pas vendu en librairie; toutes les commandes doivent être adressées à

Dialogue Case postale 150 1095 Lutry Prix de l'ouvrage: Fr. 19.-

Les Séjours Coup de Pouce ont lieu à la campagne, parfois en ville, dans des familles paysannes ou non. Si vous êtes âgés d'au moins 17 ans et si vous êtes prêts à vous engager pour une période de 3 semaine ou plus, adressez-vous

à PRO JUVENTUTE Séjours Coup de Pouce Galeries St-François B 1003 Lausanne Tél. 021/23 5091

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Ce que vous trouverez dans Brûlots helvétiques 1

La politique n'intéresse plus L'Etat et les citoy~ns ne parlent plus

Les partis politiques

le même langage. L'Etat dit: Le citoyen se détourne de moi. Le citoyen dit: L'Etat m'oppresse.

Famille ou communauté ?

Le rôle des partis politiques dans le système démocratique suisse; les programmes des partis politiques; l'interview avec Denis de Rougemont, etc.

L'historique de la famille; la communauté: une alternative à la famille traditionnelle? Les fonctions de la famille: une peau de chagrin; Etat et famille, etc.

Le pire serait d'adopter une attitude de résignation. Au contraire, l'avenir et ses problèmes nous obligent à réagir, tous. Nous ne pouvons pas rester à l'écart, car aucun prophète ne résoudra nos problèmes. On le sait: on ne peut influencer que celui qui est informé. En politique plus qu'en tout autre domaine. Voilà ce que nous voulons: vous aider à vous informer, à vous faire une opinion, sur toute une série de questions politiques ou sociales intéressantes et importantes.

La politique étrangère de la Suisse

Un métier à choisir

La neutralité hier et aujourd'hui; qu'est-ce que la diplomatie? Considérations critiques sur la conception de la dipomatie suisse; l'interview avec Pierre Aubert, conseiller fédéral, etc.

L'orientation: un carrefour de la vie; ces métiers dont on rêve ... ; les jeunes et le marché de l'emploi; mémento d'adresses d'écoles, etc.

Sport ou compétition

Les médias

Le mensonge olympique; la fièvre du fit; le sport en Suisse; les faiseurs de millions; vivre après la gloire: l'interview avec Roland Collombin, etc.

Où va la presse suisse? Comment fabrique-t-on un journal? ' La liberté d'expression est-elle en danger en Suisse ? Interview avec Stelio Molo, directeur général de la SSR, etc.

Environnement

De plus, des pages spéciales:

L'environnement aujourd'hui; la nouvelle loi sur l'environnement; les défenseurs officiels; ceux qui œuvrent pour protéger l'environnement; des activités pour les jeunes, etc. '

- le Jura, 23 e canton suisse -l'ONU - le projet de la nouvelle Constitution fédérale - les.économies d'énergie - les conséquencés d'abus d'alcool - les partis de jeunes en Suisse

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Fondation Dialogue Brûlots helvétiques Case postale 150 1095 Littry ·

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23 - 24.5

annuel de l'A SEP) 19-21.6 Wiildi N0 3 Didactique, pédagogie sportive pour directeurs de cours et responsables techniques des associations d'enseignants 6 - 12.7 Locarno N° 13 Natation: l'enseignem.ent sous forme de jeux/ CP J+S, 1SN 25 - 27.5 Macolin

N° 30 d.ès la 5 e an. seo!. Randonnées alpines 6 -11.7 Gstaad Excursions sans varappe. Au cours des excursions étude des milieux géologiques, zoologiques et botaniques. Conduite pratique d'une randonnée alpestre. N° 31 10-13 e an. seo!. Cours polysportif: canoe surf- trampoline - réservé aux MEP dip!. 13-18 .7 Lucerne Méthodologie et didactique de ces différentes disciplines. Possibilités d'introduction de ces disciplines dans le sport scolaire facultatif et dans le sport scolaire obligatoire. N° 35 Tous les degrés. Éducation, mouvement tenue. Introduction du manuel n° 5. 6 -11.7 Coire Éducation corporelle, éducation du mouvement. Les différentes formes d'apprentissage du mouvement pour atteindre les formes finales. N° 36 Tous les degrés. Natation: 'ses différents aspects. / Badminton 6 -11.7 Adliswil Natation: Méthodologie de la branche: jeux aquatiques. Suggestions pour un entraînement par niveaux. Perfectionnement personnel et directives méthodologiques dans le domaine du plongeon.

Badminton: Initiation (entraînement personnel). N° 37 Tous les degrés. Jeux: tous les aspects des jeux de plein air. 13 -17.7 Hitzkirch Au cours de cette semaine de jeux, le maître aura l'occasion, d'après un choix, de découvrir les différents aspects et besoins des jeux de plein air: aspect technique, tactique, pédagogique, social, (au travers des petits jeux, des jeux scolaires et des jeux de plein air) Discipline annexe: natation N° 38 Tous les degrés. Volleyball à l'école: des formes simples à la forme finale 3 - 8.8 Marin Analyse des différentes méthodes d'apprentissage (suisse et étrangère). Activité complémentaire: canoé, voile, surf (Participation de Fr. 30.- pour la semaine) N° 39 Tous les degrés. Gymnastique spéciale: théorie et pratique 3 - 8.8 Bâle Mesures permettant la prévention précoce des faiblesses organiques, musculaires et de coordination (y compris les troubles psychomoteurs). Éducation spécifique du mouvement et de la tenue par l'EMT, la gymnastique aux agrès, la natation et le jeu.

COURS ÉTÉ 1981 N° 40 Tous les degrés. EMT avec et sans agrès 3 - 8.8 Kreuzlingen Expérimenter différents processus de création dans le domaine de l'EMT, de la danse et de la gymnastique aux agrès. Suggestions pour une action indépendante: chercher, trouver, élaborer, varier et créer des enchaînements de mouvements. Activité complémentaire: natation, danses sous formes variées: rock n'roll, step. Cours pour enseignants âgés de 40 ans et plus N° 44 Pour maîtres chevronnés ayant au moins 15 ans d'expérience d'enseignen'lent: les diverses disciplines estivales dans le sport. 6 -11.7 Zoug Perfectionnement personnel dans les dis-

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ciplines: athlétisme, jeux, natation, plongeon. (une collaboration personnelle sera demandée à chaque participant) N° 48 Pour MEP d'un certain âge. 29 - 30.8 Langenthal Possibilités pratiques pour des maîtres EP âgés d'enseigner et de démontrer. Direction du cours: E.P. Huber et Guido Schilling

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N° 54 Tennis à l'école (pelfectionnernent person. nel acquis) }-6.8 Chaill Travail et activités identiques au COUrs N° 53. Aucune foramtion J+S.

48 e rapport annuel de l'OSL

1500 parue en allemand qui a été consacrée à «Amnesty international ». Avec cette brochure l'OSL a dépassé les 1500 titres. Un chiffre dont nous sommes fiers et qui nous rappelle que depuis 1931 nous avons vendu presque 37 millions de brochures OSL. Il est également réjouissant de noter qu'à l'occasion de l'Année de l'enfant l'OSL a sorti deux brochures consacrées à des groupes considérés comme marginaux «Ensemble» et «... mit denen stimmt was nicht».

Que signifie tout cela en chiffres? L'OSL peut se montrer satisfaite de l'année 1979. En tout 42 nouveaux titres ont paru dans les 4 langues (en 1978: 37), 18 titres ont été réimprimés (en 1978: seulement 7). Le tirage total des nouveaux titres et des réimpressions s'élève pour 1979 à 642 566 exemplaires (en 1978: 624 219).

Toujours plus N° 55 Tennis à l'école: (pelfectionnelnent Pel'. de variété sonnel acq'uis) 5 8.8 Zürich Le remaniement, devenu si néProgramme identique aux cours Nos 53 el Cours normaux - Perfectionnement personnel cessaire au sein de l'OSL, .est 54. Aucune formation J+S. terminé. De nouvelles voIles N° 49 Planche à voile/Jeux à l'école N° 56 Excursions et technique alpines ont été hissées, un nouveau cap 6 - 10.7 St-Blaise 1-8.8 Furka a été pris. Ce remaniement apPlanche à voile: initiation premiers éléInitiation et perfectionnement technique paraît clairement dans le 48 e ments, groupes selon niveaux participants. alpine pour responsable de camps scolai. rapport annuel qui souligne les Jeux à l'école: volleyball, basketball. res. nouvelles options de notre œuLe rapport annuel peut donc, en Activité annexe éventuelle: tennis. Des groupes seront formés selon les ni. vre. ce qui concerne la comptabilité, N° 50 Canoé: possibilités dans le cadre des cours veaux d'aptitude. Aucune connaissance être considéré comme positif. sportifs à l'école particulière préalable n'est donc nécessai. Autrefois les brochures étaient Trois quarts des recettes propour la plupart très littéraires re. 13 -18.7 Grono ou historiques; cela a changé. Dans un monde toujours plus viennent de la vente des brochuCe cours s'adresse aux enseignants qui praC'est maintenant entre l'infor- tourné vers le concret, l'imagi- res, ce qui est remarquable. Au tiquent le canoé dans le cadre du sport scoCours formation moniteurs J+S mation et l'imagination que se . nation, réelle nourriture spiri- cours de 1979 de généreux dolaire facultatif ou lors de camps sportifs. N° 65 Gymnastique, cours moniteur J+S 1 situent les textes toujours plus tuelle, ne doit pas perdre sa pla- nateurs ont également aidé noInitiation et perfectionnement technique, tre œuvre (Fédération des coo6 - 1 1. 7 Coire variés de notre program.me ce. C'est pour cette raison que navigation sur la Moësa et le Tessin. Programme selon les directives de la bran. d'édition 1979. Dans la catégo- nous avons publié des textes pératives Migros, Pro Helvetia, N° 51 Natation, sauvetage, brevet 1 et 2 che gymnastique de J+S et adapté aux be. rie «information », il convient correspondant aux idées, senti- etc.). Tous l'ont fait, persuadés 27 - 31. 7 Ntifels soins de l'enseignement de cette discipline de citer les textes qui fournissent ments, désirs et souhaits des en- qu'ils sont que l'OSL accomplit Possibilité d'obtenir le brevet de sauvetage à l'école. aux jeunes des informations fants et des adolescents. L'OSL une tâche importante dans le N° 1. Conditions de participation: maîtrise pratiques: réalités concrètes et a donc édité des brochures de domaine de la littérature pour de la brasse poitrine et de la brasse dos, navérifiables, dates, faits, chiffres, jeux, de bricolage et d'activités des enfants. Conditions d'inscriptions ger 400 m. maîtrise du plongeon simple en liaison directe créatives qui doivent laisser lidescriptions avant. Les porteurs du brevet N° 1 peuvent Ces cours sont subventionnés par la confédéraobtenir le brevet 2 pour autant qu'ils soient tion et s'adressent à tous les enseignants de l'édu- avec l'actualité; exemple: «la bre cours à l'imagination et à la anniversaire» N° créativité des enfants. W.K. porteurs d'un brevet de samaritain valable. cation physique dans les écoles publiques ou re- brochure Les examens pour ce brevet auront lieu connues comme telles par l'État. Les cours de perlors d'une fin de semaine et les dates seront fectionnement personnel ne sont que partiellePOUR VOS VOYAGES Devis et propositions communiquées aux candidats. ET EXCURSIONS ment subsidiés. Une part des frais est à la charge sans engagement pour vos courses d'école N° 52 Tennis à l'école du participant. en Valais en Suisse 6 - 11. 7 Genève Les étudiants, futurs enseignants, peuvent être adPerfectionnement personnel et application mis si le nombre de places disponibles est suffiet même à l'étranger comme jeu dans le cadre du tennis à l'éco- sant. Prix forfaitaires favorables le. Réservé aux membres non classés ou séCars modernes et confortables Les moniteurs de sport scolaire facultatif, non enriesD. seignants, peuvent être également admis aux N° 53 Tennis à l'école (pelfectionnement person- cours pour autant qu'ils présentent une attestanel déjà acquis) tion des autorités scolaires qui les emploient. Pour les plus petits ... 20-24.7 Lugano L'inscription peut être accompagnée d'une deLe tennis comme moyen d'entraînement C ourse à l'horaire, de Sion Course à l'horaire, de Sierre mande d'admission à une association cantonale. aller-retour aller retour de fitness. Improvisation et démonstraAnzère 3.40 Nax St-Luc 4.60 Chandolin 3.40 5.20 tions d'organisation dans le cadre de l'en- Délai d'inscription: 1 el' juin 1981 (pour le cours Crans 4.20 Evolène 5.60 Grimentz 4.80 Zinal 4.80 N° 48: 1er août) seignement du tennis à l'école. etc. etc. ' Amélioration du perfectionnement per-' Envoi des inscriptions: Pour les cours centraux: Toujours à votre disposition ... sonne!. Travail avec le manuel « 1002 jeux office cantonal des sports, cours centraux ASEP POSTE DE SION POSTE DE SIERRE S ervice des voyageurs Service des voyageurs et formes d'enseignement du tennis». Au- Pour les cours normaux: CT ASEP,U rs Illi, 027 222209 027 551692 cune formation J+S. 8561 Wtildi


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