Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 1990

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N° 8

AVRIL 1990

BUREAUTIQUE

MARTIGNY· SION· BRIG . MONTHEY

MENSUEL DE L'ÉCOLE VALAISANNE

ORDINATEUR

olivelli PHOTOCOPIEUR ET FAX

TOSHIBA

Le N' 1 de la bureautique en Valais


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Seulement 50 km de Sion par le tunnel du Lotschberg LE LAC BLEU: JOYAU DES ALPES BERNOISES. Lac d'un bleu profond, à l'eau cristalline, encadré d'un vaste parc naturel (environ 20 hectares). Promenades en bateau. Chemins romantiques. Places de pique-nique. Place de jeux pour les enfants. Restaurant soigné, belle terrasse au bord du lac. Elevage de truites en vivier alpin (intéressante exposition de photos) et de chiens du Grand-Saint-Bernard. Boutique souvenirs. Grand parking ombragé.

Le chic des chocs, par J.·F. Lovey Le service des MAV à l'ORDP, par J. Dussex

EDITORIAL

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PAGES CULTURELLES

Entrée écoles : Fr. 1.- par personne. Un état de fait culturel, par H. Métrailler 3717 BLAUSEE

Renseignements: (033) 71 1641 ou

(027) 86 49 04

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[)OSSIER

Un auteur valaisan: Jean-Bernard Pitteloud, par R. Delattre Revue Espoirs, par R. Delattre Collection de poche francophone «Babel» A propos de la diffusion de culture, par Hervé Comédie musicale: Lili moutarde, par M. de Gal Quatrième joumée valaisanne des femmes, par E. Pralong Service Ecole Tiers Monde

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Partout

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Pour tous

Pour tout

BANQUE CANTONALE DU VALAIS A

vos CÔTÉS POUR RÉUSSIR

L'ÉDUCATION AUX MÉDIAS Les risques de l'accoutumance, par J .. F. Lovey La bande dessinée à l'école, par C. Dessimoni . La bd : les conseils d'un professionnel, par D. FOl'maz . . Radio éducative: Magellan prend le large, par M.·J. Broggi Magellan: pour ne pas gl'andir idiot, par P. Magnenat Quelques réflexions à propos de l'usage pédagogique de la télévision, par D. Penaya . . Animateur médias au CO: entretien avec Gérald Vaudan, par M.-F. Vouilloz La TV et nous: à propos d'une enquête en 5P, par J.-C. Savoy Points de vue ... Un dessin animé en 6P: du projet à la réalisation, par P.-M. Gabioud Le centre valaisan du film, par J.-H. Papilloud Exploitations de films: les (exigences du cinéma», par E. Schmutz . . .

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INFORMATIONS OFFICIELLES 10 12

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- 46 L'école à l'hôpital, par B. Doggwiler Echanges scolaires, par B. Comby Ecole et économie Directives concernant la coordination de l'action de l'Etat en matière de lectures publiques et bibliothèques scolaires Formation en cours d'emploi des ensei· gnants d'appui, de classes d'observation et de classes à effectif réduit

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DESSINS: F. MARET ET D. FORMAZ

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En définitive, la TV ne fonctionne-t-elle pas comme la démocratie? Une démocratie où la sanction populaire du taux d'écoute interviendrait tous les jours.

PAR HENRI MÉTRAILLER

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Un état de fait culturel

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e quoi l'avenir des médias serat-il fait? On s'agite tellement dans ce monde-là qu'il est quasiment impossible d'établir des pronostics à long terme. Une chose est certaine cependant: la galaxie médiatique va de plus en plus rejoindre notre univers quotidien. Regardons autour de nous. Maintenant. La communication par écrans interposés - TV, ordinateur, vidéotex - s'amplifie sans cesse. Nous avons souvent le choix entre plus de vingt programmes de télévision; nos enfants le savent très bien, et zapper devient quelquefois leur unique sport. En Suisse, le pouvoir des médias secoue le monde politique et nous avons pu voir, en direct et pendant 10 heures par jour, si nous le voulions, les premiers balbutiements d'une démocratie distante de 1400 km. On l'a assez dit: l'Histoire se fait devant nous, remodelant de plus en plus vite le monde que nous habitons. Face à tout cela, que peut faire l'individu que je suis, que peut faire l'enseignant avec des élèves grands consommateurs d'images? François

Mariet' affirme que «beaucoup d'enseignants sont contre la télévision». Est-ce là une attitude pédagogique porteuse de promesses? Sûrement pas. Il me semble que le premier pas consiste à prendre conscience d'un état de fait culturel: les médias sont là et influencent notre façon de voir, de décoder le monde: notre savoir devient de plus en plus un savoir de seconde main. Quand nous regardons une image, nous le faisons à travers les yeux d'un autre, de dizaines d'autres qui ont vu à notre place. De plus, pour satisfaire notre faim de sensationnel, certains «journalistes» n'hésitent pas à mettre en scène l'actualité; il faut bien rendre crédibles les supposés douze mille morts de Timisoara. Comment un tel dérèglement devient-il possible? La compréhension des mécanismes · extrêmement complexes du fonctionnement des médias et la compréhension des désirs, des peurs de l'être humain peuvent sûrement nous éclairer à ce sujet-là. N'avons-nous pas les médias que nous méritons? RÉSONANCES AVRIL 1990

Et l'école? Cela fait trente ans que l'audivisuel y trouve une place. Mais, à l'évidence, nous les enseignants, n'avons pas suffisamment de connaissances pour bénéficier largement des apports multiples d'une pédagogie qui prendrait en compte l'image dans sa complexe richesse. Car l'image est tout, sauf simple. L'élève qui la regarde établit avec elle une relation plus sensuelle qu'intellectuelle. Ce qu'il ressent d'abord en face d'elle, c'est du plaisir. Lorsque l'école utilise des images et des sons, elle doit donc respecter les propriétés qui les régissent. Sinon l'audiovisuel perd de sa valeur. Cela veut dire, qu'une fois scolarisés, les images et les sons doivent continuer à être porteurs de plaisir et de subjectivité. L'école peut apprendre à les cultiver pour dépasser la consommation du toutvenant médiatique. • * •

Mais c'est la télévision qui alimente en grande partie la matière de ce numéro. Et comme le monde de la TV ne laisse personne indifférent, il n'est pas étonnant que les points de vue exprimés soient quelquefois contradictoires. Le flot d'images qui s'échappent de nos écrans transportent le pire et le meilleur. Fellini, en colère, fustige la TV qui «propage des images inauthentiques, approximatives, baignant dans une atmosphère de fête obligée, de célébration du vide, du nul, du rien». 2 Mais les écrans de TV nous offrent aussi à voir le «Décalogue», 3 dix remarquables épisodes d'une heure, du cinéaste polonais Kieslowski. L'important est de savoir choisir. Cela s'apprend. A l'école aussi. Vous voulez nourrir encore votre réflexion? Voici deux livres de caractère, défendant des thèses opposées: «Le ras-le-bol des bébés zappeurs; télémassacre : l'overdose?»' prend en effet le contrepied de «Laissez-les regarder la télé» '. Ils nous rappellent que rien n'est simple dans le monde des médias. Et pourtant tellement passionnant.

Le dossier de «RÉSONANCES» sur l'éducation aux médias n'a pas la prétention de faire le point sur Henri Métrailler ce problème en 1990. Il propose seulement quelDélégué cantonal R TV éducative ques pistes de réflexion. La bande dessinée, par exemple, est un moyen d'expression très apprécié de nos élèves; deux arti- Laissez-les regarder la télé. - François Mariet. Calmann-Lévy, cles lui sont consacrés. Le premier analyse les rai- 1989. - 30 janvier 1986. sons de l'étudier à l'école (p. 6). Le deuxième 32 L'Hebdo. TSR. - Chaque lundi après TJ nuit durant les mois d'avril et (p. 8) propose la réalisation pratique d'une plan- mai 1990. , De Ségolène Royal. - Robert Laffont, 1989. che. 1

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Les risques de l'accoutumance

Les enfants sont peut-être les premiers exposés à ce danger. En effet, dès le plus jeune âge, afin de favoriser son processus de socialisation et d'accession à l'autonomie où s'affirmera sa vraie personnalité, l'enfant a besoin, entre autres choses: d'occasions multiples de nouer des liens affectifs fondamentaux, de développer ses capacités à se mouvoir, à se diriger, à orienter ses choix, de stimuler ses facultés par le jeu, la manipulation, l'action, l'expérimentation, de mesurer l'étendue de ses pouvoirs et l'existence de ses limites; de baigner dans un climat favorisant l'acquisition future des techniques essentielles de la communication sur lesquelles, viendront, par exemple, se greffer les apprentissages de la lecture, de l'écoute, de la com préhension, de l'écriture, de l'expression orale, écrite, gestuelle, d'occasions multiples également de personnaliser ses découvertes par l'as-

sentiment ou la réprobation de ses proches et le tout, dans un climat de confiance, d'échange, d'intérêt réciproque. Il est clair qu'un temps exagéré passé devant le poste de télévision peut compromettre l'existence de cet indispensable «bain de croissance». Mais où commence l'exagération en ce domaine? Sommes-nous dans le registre du mesurable ou du subjectif? J'apporte ici, sans prétention à l'originalité et encore moins à l'exhaustivité, quelques éléments de réflexion susceptibles de dresser une fragile barrière entre une pratique de la télévision qui éveille et une qui déroute. Une enquête réalisée aux Etats-Unis en 1970 et reprise par Marie Wyn dans un ouvrage intitulé «TV drogue?», révélait que les enfants de 2 à 5 ans passaient une moyenne de trente heures vingt-cinq minutes par semaine devant le poste de télévision, soit plus du tiers du temps de veille. Une autre enquête réalisée en 1980 par le service de la recherche de la SSR, intitulée «Les enfants face à la radio et la télévision », ' montrait qu'en Suisse les jeunes de 6 à 14 ans passaient une heure trente minutes par jour devant le petit écran (vidéo non comprise). Et une estimation faite en 1984 dans deux cycles d'orientation valaisans soulignait que les jeunes de 12 à 15 ans consacraient en moyenne deux heures quinze minutes par jour à leur petit écran.

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Tous ces chiffres sont à manipuler avec prudence; ils n'ont qu'une valeur indicative, - la situation américaine étant sensiblement différente de la nôtre et la «consommationl> des fins de semaine faisant probablement monter considérablement les chiffres - . Néanmoins je considère que dans certains cas de fréquentation répétée extrême de la télévision, les programmes peuvent constituer une surdose sensorielle chez les jeunes enfants qui n'ont pas le développement cérébral et critique suffisant pour assimiler sainement cette stimulation électronique accélérée. C'est le syndrome de la TV qu'on ingurgite. Le petit écran revêt alors une double fonction caricaturale: il décharge les parents surchargés et c'est la TV «ba-

!

- des signes indéniables de forte passivité U'ai toujours été frappé par certaines attitudes de relâchement, de farniente, de lassitude qui président aux séances TV, jusqu'au rituel du training d'intérieur, de la télécommande qui évite tout mouvement, des boissons et friandises à portée de main, du silence des salons où seule la TV parle, etc.). Une attitude de décontraction très différente de celle, recueillie, fréquente au théâtre ou au concert; - des signes d'intoxication légère (les enfants semblent manquer, après des visionnements prolongés, de toute énergie créatrice et de volonté) ; - des signes de déformation des repères usuels de l'espace et du temps (ainsi de ces appartements dont l'architecture intérieure montre que tout est tourné, orienté vers le poste; ainsi de ces horaires de repas modifiés pour cause de diffusion télévisuelle; ainsi des jeux d'enfants dans les cours d'écoles, jeux n'impliquant que la simple reconduction, jusqu'à la pauvreté, des séries et au tres feuilletons; ainsi des marqueurs temporels de la journée où les heures et minutes sont remplacées dans les discussions, par des renvois à des titres d'émissions connues avant le film, pendant les nouvelles, après les sports -, etc.);

repas trop chargé pour des cerveaux guère plus extensibles que des estomacs) ;

m'a manqué, dans cette courte contribution, pour dire les mérites qui lui reviennent de fait et de droit.

- une certaine confusion d'esprit (les enfants racontent souvent mal lorsqu'ils ont trop vu ; l'exagération embrouille, la délimitation entre réalité et fiction tend à s'effacer, la mémoire n'opère plus les tris nécessaires à son bon fonctionnement).

La marque irrémédiable de l'accoutumance, et du danger qu'elle peut représenter à mes yeux, est manifeste lorsque le FAIT DE REGARDER devient plus important que CE QUE L'ON REGARDE.

Ces signes et d'autres qu'il faudrait évoquer dans une étude sérieuse, ne mettent nullement en cause la télévision comme merveilleux diffuseur d'information, de divertissement, de culture, mais soulignent les risques - des impressions d'insipidité (les vi- inhérents au mauvais usage que l'on en sionnements trop continus lassent, peut faire. Le petit écran n'use que si fatiguent et font l'exact effet d'un l'on s'en sert trop ou mal et la place

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Un inventaire schématique des symptômes de forte accoutumance - tels qu'ils m'ont été révélés par de nombreux parents légèrement culpabilisés - oblige à relever les faits suivants:

«Il y a une télévision pour passer le temps et une autre pour le comprendre» A. Malraux Toute technique évoluée, impliquant de nombreuses connaissances et des degrés de maîtrise divers, entraîne un double pouvoir de fascination et d'habitude. La télévision n'échappe pas à cette règle, qui écarquille l'œil et édulcore le regard sélectif. L'accoutumance apparaît quand la routine étouffe l'émerveillement, quand le fait de brancher un poste dépend davantage d'un rituel ou d'une paresse que d'un choix librement exprimé, quand l'image et le son n'ont pour vertus que de meubler le vide ou le silence.

by-sitter» (il y aurait beaucoup à dire sur ces enfants qui recommencent à sucer leur pouce devant le poste, dans un état troublant de dépendance et de bien-être) ou il calme les enfants bruyants, surexcités et c'est la TV <<narcotique légerl> qui donne l'illusion d'apaiser et de détendre.

AVRIL 1990

RÉSONANCES ~ AVRIL 1990

Jean-François L(J/)ey Directeur de l'Ecole lL011nale

, Publié par le Service de la Recherche de la SSR Berne. Janvier 1980. D. Havlicek et M. Steinmann.


La bande dessinée à l'école Une légitimité enfin reconnue

Etudier la bande dessinée pour elle-même

Il y a quelques années, le simple énoncé du titre ci-dessus aurait sans doute fait bondir bon nombre d'enseignants. Longtemps en effet la bande dessinée est restée, pour une majorité de collègues, synonyme de lecture infantile, voire abêtissante. Si cette attitude négative n'a pas entièrement disparu, elle est heureusement de plus en plus rare. L'évolution de la BD vers des publics adultes et des langages plus complexes, une meilleure connaissance des œuvres et des auteurs (à laquelle des manifesta· tians comme le Festival de Sierre ne sont pas étrangères), une diversification considérable des styles graphiques, des thèmes et des genres offerts sur le marché ont contribué à la faire peu à peu accepter comme un moyen d'expression à part entière. La bande dessinée est aujourd'hui en passe d'ac· quérir une légitimité culturelle comparable à celle désormais reconnue au cinéma.

Pourquoi s'occuper de BD à l'école? La question et les réponses que l'on peut lui apporter ne vont pas de soi. La bande dessinée, comme la télévi· sion, le livre ou le cinéma, est un média auquel nous consacrons une partie de nos loisirs. On peut donc être tenté de la considérer comme un pur divertissement - ce qu'elle est, bien sûr,

De nombreuses et fort bonnes raisons militent en faveur de l'étude des bandes dessinées à l'école. Les enfants, en dépit du nombre sans cesse croissant d'occasions de culture et de divertissement que leur offre l'industrie des loisirs, restent de gros consommateurs de BD. Ils constituent le public privilégié auquel s'adressent auteurs et éditeurs.

pour notre plus grand plaisir! - indigne de trouver place dans un lieu réservé à l'étude et au travail sérieux. Mais alors pourquoi ne pas appliquer ce même raisonnement à la littérature et décréter, sous prétexte que nous les lisons généralement pour notre seul plaisir, que poésie, nouvelles et romans n'auront désormais plus droit de cité dans les classes? Une telle idée ne trouverait aujourd'hui aucun défenseur puisqu'il est admis d'évidence que, outre l'exercice formel de lecture qu'il constitue, un roman peut enrichir son lecteur par l'intérêt de son contenu. Il en va de même avec les bandes dessinées dont les meilleures peuvent rivaliser avec les œuvres littéraires quant à la complexité et au sérieux des thèmes abordés.

Or, la bande dessinée, malgré ses dehors anodins, est un moyen de commu· nication comme les autres: elle véhicule des contenus culturels et politiques, des idées, des visions du monde, une esthétique, toute une mythologie que le jeune lecteur n'est pas nécessairement en mesure de décoder sans formation préalable. Il est donc souhaitable que - à l'instar d'autres médias réputés plus difficiles - on exerce les élèves à une lecture des BD qui les rende aptes à en comprendre les messages, à en saisir toutes les nuances, à savourer pleinement (pour les meilleures d'en· tre elles) toutes les subtilités qui peu· vent résulter de l'interférence du texte (contenu des bulles, récitatifs, onomatopées) et de l'image. La quantité et la diversité des bandes dessinées offertes par les éditeurs s'accroissent sans cesse. La qualité, elle, ne suit pas nécessairement la même courbe ascendante. Sur les rayons des librairies et des grands magasins, le RÉSONANCES - AVRIL 1990

pire côtoie parfois le meilleur. Souvent aussi on trouve côte à côte et sans distinction très nette des bandes destinées à des lecteurs adultes et d'autres qui s'adressent manifestement à un pu· blic enfantin. Comment s'y retrouver? Que choisir? Il est donc important que l'école, ainsi qu'elle le fait pour les œuvres littéraires, prépare l'enfant à se forger peu à peu ses propres critères de qualité. On le rendra ainsi apte à effectuer des choix autonomes plutôt que fondés sur les seules influences erratiques de la mode, des campagnes publicitaires ou de l'avis majoritaire des camarades.

Bande dessinée et cinéma Plus concrètement, la bande dessinée peut constituer une excellente occasion d'initier les élèves au langage du ciné· ma. Ces deux médias sont particulière· ment proches puisque fondés tous deux sur la séquence d'images. Leur caractère fixe et non éphémère dans la BD permet d'étudier l'usage expressif qui peut être fait des divers plans et angles de prise de vues, des mouvements de caméra (puisque la bande dessinée, par ses astuces graphiques a su recréer l'équivalent du travelling, du panoramique et du zoom), des raccords et plans de coupe.

champ, le montage et son influence sur le rythme, le rôle du dialogue, du commentaire off et des bruitages. Ou encore l'utilisation de l'espace et l'impor· tance du décor. Les effets spéciaux et le jeu avec le temps: accéléré, ralenti, arrêt sur l'image, effet de caméra subjective... Sans compter l'étude des gen· l'es dont les principaux (documentaire, policier, aventures, western, comique, historique, fantastique, espionnage... ) sont communs aux deux médias.

Bande dessinée et apprentissage du français D'un point de vue plus scolaire, on peut concevoir un usage des bandes dessinées en liaison étroite avec l'apprentissage de la langue maternelle et des procédés de l'expression graphique. Une collaboration fructueuse peut ainsi s'instaurer entre maîtres de français et de dessin ainsi qu'avec le responsable médias de l'établissement, puisque la BD réunit des techniques expressives dérivées du cinéma de l'art graphique de la littérature ainsi qu'un certain nombre d'autres qui lui sont spécifiques (vignettes et leur mise en pages, bulles, symboles, graffiti et onomatopées).

On peut aborder également des notions plus complexes telles que le hors- Dans le domaine du français, la bande dessinée pourra être utilisée comme un moyen pratique et simple de découvrir les structures narratives du récit en images, puis de les comparer à celles du récit écrit ou oral. Nombre de procédés narratifs sont en effet communs aux divers types de récits. L'étude comparative de ces procédés, de ce qui les rapproche et de ce qui les distingue selon qu'ils sont à l'œuvre dans la fic· tion écrite ou dans la BD, permet d'af· finer la compréhension de leur fonctionnement. Cette étude apporte aussi à l'enfant une vision plus globale de la notion du récit: pourquoi en effet le limiter à RÉSONANCES - AVRIL 1990

l'écrit alors que son expérience quotidienne de la télévision, de la bande dessinée, du cinéma le met essentiellement en contact avec des narrations figuratives? S'il comprend en général intuitivement leur langage et parvient sans trop de peine à en saisir le sens premier, il tire de ces communications un profit considérablement accru lorsqu'on lui en fait découvrir explicitement les structures et les techniques narratives, notamment en dégageant les correspondances qui peuvent exister à ce niveau avec le monde de la lecture et de l'écriture. Ses compétences d'apprenti narrateur s'en trouvent du même coup étendues. Ainsi lorsqu'il découvre dans la page de BD des procédés nouveaux pour lui, parfois directement transposables dans le récit écrit. Ayant par exemple pris conscience que le retour en arrière peut, dans la bande dessinée, prendre des formes plus ou moins subtiles, il s'exercera ensuite à mettre en œuvre dans ses propres récits certaines des techniques observées, de la plus simple à la plus complexe.

Et le plaisir? La bande dessinée est donc un média qui a désormais sa place dans la clas· se. Il faut cependant veiller à préserver le plaisir qu'éprouve l'enfant à la lecture des BD et ne pas en faire une étude par trop scolaire et analytique. Le travail ne doit pas avoir pour but de détruire ce plaisir parce qu'il serait de qualité inférieure à celui que l'adulte éprouve à d'autres lectures. Il s'agit bien plutôt de mettre en place les éléments qui permettront à l'enfant d'évoluer et d'éprouver ce même plaisir au contact d' œuvres littéraires et de BD plus subtiles et plus riches.

C. Desùnoni Maître de didactique pour l'éducation aUJ: média.s au CIC (Lausanne)


6. La case

Enfin pour ceux qui «aimeraient bien» mais qui ne se sentent pas suffisamPour terminer sa leçon, le dessinateur ment prêts pour aborder ce genre d'acouvre la première case d'une nouvelle tivités, je crois savoir, à l'heure où BD. Le personnage créé en classe va j'écris ces lignes, que la commission maintenant se lancer dans l'aventure. d'éducation permanente essaie de metPour se faire, Luguy élabore la pre- tre sur pied ce cours lors de notre promière case en expliquant comment pla- chaine session pédagogique... cer personnages, décor, bulles et carDominique Formaz touches. Le ton est donné et, avec, Animateur certainement le désir de continuer. en activités créatrices

La BD à l'école Les conseils d'un professionnel Avant de quitter Sierre, après la clôture du dernier festival de la bande dessinée, Phili ppe Luguy, dessinateur parisien, s'est arrêté dans quatre classes primaires de Martigny pour présenter aux élèves les bases nécessaires à la mises sur pied d'une planche ou d'une aventure complète.

est atteint par un curieux virus qui le fait délirer et lui donne l'envie d'être tout simplement le Walt Disney européen. Ce désir de se lancer dans le dessin-animé l'amène chez Paul Grimaud (réalisateur du «Roi et l'Oiseau» avec Prévert) qui lui met ses ateliers à disposition. Cette expérience lui permet de constater la démesure de la tâche pour un individu seul et il se tourne alors vers la bande dessinée. Les petits personnages qu'il crée dès l'âge de 18 ans ne cessent de se succéder dans les publications pour la jeunesse: Cots Bleus, Frimousse, Princesse, Akim, Kivi , Lancelot, Fl'ipounet, Formule 1, Ami-Coop, Pif.. En 1981, Philippe Luguy crée Percevan, 7 titres à ce jour, série remarquable par la qualité du dessin (une ligne proche d'Astérix) et la richesse des scénario Aujourd'hui, à 42 ans, Luguy possède une solide maî· trise de son art et ce n'est pas par hasard que le Ministère français de l'Education nationale lui a demandé de présenter dans les éco les sa manière de travailler.

Luguy, père de Percevan,' ne fait pas partie de ces créateurs qui, dans leur enfance, ont inondé les marges de leurs cahiers d'une multitude d'esquisses. Au contraire, il garde un souvenir assez amer de sa sco larité, notamment des cours de dessin qu'il a «subis» dans son lycée. C'est à seize ans qu'il

En une heure, Luguy explique aux élèves, qui dessinent en même temps que lui, de quelle manière naît un personnage, comment, grâce à des formes simples, ses proportions sont respec- \ tées, comment lui donner des attitudes vraisembables et le faire évoluer dans une case.

Son cours se divise en 6 parties:

1. L'esquisse Le dessinateur griffonne un squelette composé de 2 cercles (tête et bassin), d'un triangle (corps), et de 4 rectangles allongés (membres) . Ce principe de base va servir pour tous les personnages. Il explique ensuite qu'il sera possible de reproduire son dessin à toutes les échelles en mesurant le nombre de têtes qu'il faut superposer pour avoir la hauteur du bonhomme.

2. Les caractéristiques physiques En modifiant les proportions de ces formes, il est ensuite aisé de changer l'aspect physique d'un personnage. En élevant par exemple le sommet du triangle et en allongeant les rectangles des membres, on obtiendra un être longiligne alors qu'en inversant le tri· angle on aura un champion de bodybuilding etc.

Ce cours intensif d'un peu plus d'une heure mériterait d'être repris par la ' PERCEVAN (par Fauche Léturgie Luguy). suite, décomposé durant les heures de Chez Glénat. dessin et surtout poursuivi par une apLes '!'roUi Etoiles d'Inga." plication pratique telle que la réalisaLe Tombeau des Claces 4. Les mains L'Epée de Canaël tion individuelle ou collective d'une planche voire d'une petite aventure, Chez Dargaud Le Pays d'Astor Cet éternel problème dans le dessin de ainsi que le prévoit le Plan d'Etudes Le Sablier d'El Jerada personnages, Luguy le résout égaie- romand, mars 89, activités créatrices Les CWfs de Feu ment à partir de cercles, avec une faci- 5P. Les Seigneurs de l'Enfer. lité déconcertante. En observant sa main gauche, il greffe 5 doigts sur le rond initial et marque ensuite les principaux plis qui suffisent à donner une main pleine de vie.

LE DESIR DU GRAND NOMBRE

5. Les attitudes Le personnage créé avec les enfants existe maintenant et on peut lui attribuer un nom. En disposant différement les formes de base, Luguy explique aux élèves qu'i! est alors facile de lui donner d'autres attitudes que la familière position verticale.

3. Les expressions Sur la base de 5 cercles où sont placés les yeux et le nez, Luguy montre que seuls quelques traits bien placés servent à exprimer des sentiments tels que l'étonnement, la colère, la joie, le scepticisme. Pour cela, .il joue essentiellement sur le mouvement de la bouche et la position des sourcils. RÉSONANCES · AVRIL 1990

«Un mouvement de masse, comme on peut s'y attendre, glisse de préférence sur le plan incliné qui est déjà préfo17né par le grand nombre: là où il y a une multitude, on se trouve en sécurité; ce qui est la croyance d'un grand nombre de gens ne peut manquer d'être la vérité; ce que beaucoup d'individus veulent doit être désirable, voire nécessaire et donc bon. Dans le désir du grand nombre se trouve la puissance qui permet de forcer les choses et de parvenir à la réalisation des souhaits; le plus beau semble pourtant êb'e de se laisser glisser avec douceur et sans douleur vers une espèce de pays de l'enfance où l'on peut s'abandonner à la vigilance des parents et se dépouiller, comme lorsqu'on était enfant, des soucis et de la j'esponsabilité. Ne pense-t-on pas et ne s'occupe-t·on pas de vous en haut lieu? A toutes les questions, des réponses sont prévues; pour tous les besoins, le nécessaire est fait. Ce somnambulisme infantile de l'homme de masse est si éloigné de la réalité qu'il ne se pose jamais la question: qui donc paie ce paradis? Pour le règlement de l'addition, on s'en remet au.'!: institutions supérieuj'es, ce que celles-ci acceptent volontiers, car leur puissance se trouve augmentée par cette exigence. Mais plus leur puissance augmente, plus l'individu isolé se trouve dépourvu et affaibli». C. G. Jung Présent et avenir 1 Buchet-Chastel, pp. 102-103.

RÉSONANCES· AVRIL 1990


Idéalement, le programme est destiné alternativement une semaine pour les 8 à 12 ans et une semaine aux 13 à 16 ans, avec des points forts en début de semaine pour les grands de chacune de ces catégories.

Radio éducati've

MAGELLAN À L'ÉCOLE Dans un format de 15 minutes, en cassette, en différé ou en direct, Magellan a plus de chance de trouver sa place dans la classe.

Magellan prend le large Magellan! L'aventure, une ouverture sur le monde. En ces années anniversaires des grandes découvertes, un nom géné· rique qui veut porter haut et loin les couleurs de la radio télévision éducative.

Histoire d'entente Il y a près de 60 ans naissait la radio scolaire, fleuron d'un programme éducatif fondé sur l'initiation musicale et le radio théâtre. Epoque héroïque. Le poste·roi trônait dans la classe. La magie de la radio, synonyme d'avant·garde, opé· rait jusque dans les villages les plus reculés. Dans un silen· ce religieux. UN PEU DE.. .sÎLLNc..E MAC.E.LLAN!

c..' E..Sï

Les années septante confirment la toute puissance de l'ima· ge. La réflexion s'impose. Naissance de la radio télévision éducative. Elaboration d'une stratégie d'éducation aux mé· dias qui trouve aujourd'hui sa pleine justification. Lecture de l'image et du son, décodage du message, mise en pers· pective critique des différents moyens d'information. Les nouveaux pionniers anticipent l'avenir. Avec raison. De sco· laire, la radio devient éducative. Elle privilégie l'imaginaire, l'expression individuelle et collective, et s'ouvre à l'actuali· té. 1989, année de toutes les révolutions, voit s'opérer une nouvelle mutation. Forme affinée, image de marque dynami· que, stratégie publicitaire inédite, Magellan version 90 s'est offert un remodelage qui s'inscrit dans l'air du temps, pour mieux servir son public, c'est·à·dire les enfants, les adoles· cents et les enseignants des écoles romandes.

Le quart d'heure des enfants

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En radio, Magellan propose un rendez· vous quotidien d'un quart d'heure diffusé sur Espace 2 chaque matin à 9 h 15. Une petite équipe de journalistes passionnés travaillent en collaboration avec la déléguée pédagogique. La réalisatrice, Paola Petrucci, avec l'aide de Bruno Séribat, élabore la structure sonore des émissions ainsi que leur forme, tandis que la productrice propose les thèmes, définit les contenus et veille aux objectifs pédagogiques. Carine Séchaud, secré· taire à mi· temps, complète administrativement l'équipe. Chaque semaine s'articule selon une logique qui va de l'ac· tualité le lundi (L'Air du temps, Radio belles oreilles, Envi· ronnement) à l'initiation musicale (Quand est· ce qu'on chan· te?, A vous la chanson) le vendredi. L'histoire du monde se confond avec celle de la radio chaque mardi dans les sé· quences «Evénements d'hier et d'aujourd'hui» et les «Archi· ves RSR». A quinzaine, le conte tient la vedette en alter· nance avec «L'initiation à»: la mythologie, la littérature, au son etc. Tous les quinze jours, en guise de devinette, un jeu éducatif «Cherche et trouve l'animal mystérieux» récompen· se par des livres, la perspicacité des jeunes auditeurs. RÉSONANCES · AVRIL 1990

Les producteurs, en collaboration avec la commission de production et les commissaires cantonaux - Henri Métrail· 1er pour le Valais - s'efforcent d'appOlter aux maîtres des documents spécifiques qu'ils ne trouvent nulle part ailleurs.

Deux à trois fois par trimestre, Magellan instaure des se· maines thématiques qui proposent des reportages inédits «Spécial Inde, Spécial Egypte», des rencontres «Spécial Michel Butor» des événements spécifiques à la chaîne <<En· fance de l'ar!>>, qui, dans la mesure du possible, se fondent dans le moule précité.

Qui écoute quoi. .. ? Les émissions s'adressent alternativement d'une semaine à l'autre à un public de 8 à 12 ans ou de 13 à 16 ans. Magellan se présente désormais comme une vitrine où les enseignants, les parents, et bientôt les enfants, avec une diffusion le samedi après· midi, de 17 h à 17 h 30, choisis· sent en fonction de leurs besoins, de leurs goûts de leurs affinités ou de leur curiosité des produits radiophoniques conçus spécialement pour eux.

Un entretien avec un savant correspond à la question «Dis, c'est quoi le cerveau?», un conte de Noël inédit évoque autrement le mur de Berlin. Michel Butor se met une semaine durant à la disposition des enfants. Ou encore, pour mieux comprendre l'actualité, on fait parler les archives «li y a 50 ans, la guerre», on fait appel à la mémoire des témoins: «Roumanie: 40 ans de silence» . L'initiation au son, l'apprentissage de l'écoute se fait de manière ludique en partant à la recherche de l'animal mystérieux. Elle est d'ailleurs implicite dans chacune des émissions qui utilisent toute la gamme des altifices sonores pour présenter un produit très réalisé. Plutôt que des leçons toutes faites qui entreraient en concurrence avec le maître, Magellan offre des espaces imaginaires, des pistes de travail, des axes de sensibilisation qui permettent d'aborder ou de compléter les matières telles que le français, l'histoire, la géographie et la musique. Avec Magellan radio, l'école s'ouvre au monde des sons utilisés comme moyens de communication. Autant d'émis· sions qui donnent à entendre pour mieux comprendre.

Marie-José Broggi DéléguAe pédagogique P"oduct"ice RSR . Espace 2

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Les lacs de Thoune et de Brienz par le L6tschberg - la liaison classique du sud au nord du nord au sud. Service de navigation BLS sur les lacs de Thoune et de Brienz, 3604 Thoune RÉSONANCES· AVRIL 1990


préoccupation est apparue clairement aux participants du Festival international de l'audiovisuel et des programmes jeunesse de Troyes puisqu'ils ont proposé une charte européenne pour affirmer et garantir une déontologie de la profession pour le respect des droits de l'enfant en matière de télévision.

Télévision éducative

Magellan: pour ne pas mourir idiot «Magellan» navigue depuis septembre 1989 entre radio et TV pour vous offrir des émissions conçues à l'intention des jeunes «qui ne veulent pas grandir idiots». En télévision, Magellan est un magazine hebdomadaire constitué, en première paliie, de courts reportages sur des thèmes concernant la vie des jeunes (le LEP, les ULM ... ), des dossiers mensuels d'actualité (la Hongrie, la Formule l, l'armée suisse, la Roumanie), sujets relatifs à la connaissance des médias (la publicité, les feuilletons télévisés '). En deuxième partie, des documentaires: peut-être connaissez-vous déjà notre série en animation (d'homme qui a vu l'homme », remarquable tour d'horizon sur des questions comme la sélection naturelle ou comme la relation tempsespace.

Dans sa troisième partie, le magazine Magellan encourage les jeunes à lire et surtout les aide à choisir, parmi l'offre considérable, les meilleurs livres documentaires, romans et albums de bandes dessinées. En mettant sur pied un comité de lecture constitué par les jeunes, nous les incitons à être actifs: le téléspectateur intéressé s'inscrit et reçoit un livre dont il établit la fiche critique. Une sélection des meilleurs romans est présentée à l'antenne pal' notre animateur, Yvan Ischer. Tous les résumés des livres sont transcrits dans le Vidéotex sous «Nouveautés du livre ». Que les jeunes suivent notre émission à domicile, c'est très bien. Nous souhaitons pour notre pmi que les enseignants reprennent des parties de notre magazine pour organiser un travail plus approfondi. C'est pourquoi nous tenons à ce que les différents modules n'excèdent pas 15 minutes, afin de permettre une bonne répartition de visionnement et de discussion dans une période horaire. La variété des sujets proposés, la forme attrayante, d'une pali, l'acuité du problème de la gestion du temps consacré à la TV par les jeunes, d'autre part, font que décidément non, regarder la TV en classe n'est pas une aberration. Cette activité bien comprise n'est pas une surcharge ou un diveliissement sans valeur mais bien une activité qui s'intègre parfaitement aux programmes scolaires. La TV est une source de documentation, c'est aussi un moyen d'enseignement, c'est enfin un objet d'étude. Les délégués pédagogiques qui concoctent Magellan sont issus de l'enseignement; ils veillent à harmoniser les exigences des DIP et celles de la SSR, ils cherchent à innover, à mieux vous informer, ils souhaitent avoir recours à une évaluation et proposent, par exemple, d'instaurer des classes-tests dans chaque canton afin de mieux organiser le dialogue avec le public.

Les enseignants doivent se tenir au courant de l'évolution de nos médias. S'ils se sentent peu sûrs pour aborder ces Les jeunes, comme les adultes, veulent des programmes qui questions, ils peuvent avoir recours à une formation spécifiles font réfléchir aussi bien que des programmes qui les que dans le cadre de la formation continue, pal' exemple. font rire ou pleurer. Avoir plus de chaînes grâce aux câbles et aux satellites n'est intéressant que si les possibilités de Il y a beaucoup à faire! Magellan, en proposant des émis· choix augmentent réellement. A quoi bon choisir parmi sions de TV, de radio et un service Vidéotex, en créant des 10 programmes qui forcément se ressemblent puisqu'ils vi- documents d'accompagnement, en envoyant des feuilles ansent tous le même objectif? Du côté des spectateurs, lors- nonçant ses programmes, en réalisant des affiches, est actif que l'éventail du choix est large, dans toutes les catégories dans bien des domaines. Mais, c'est insuffisant. sociales on choisit un menu télévisuel varié: 2/3 d'émissions Il appartient à la société elle-même, milieux éducatifs y faciles, 1/3 d'émissions difficiles. compris, de manifester la volonté de maintenir des émissions éducatives dans les grilles de programmes et d'obliger Pourtant en diffusion, sous la pression de la concurrence, la les pouvoirs publics à prendre les décisions nécessaires afin proportion du divertissement a augmenté de 11 %en deux de garantir financièrement aussi, la programmation régulièans en Europe. Et la proportion de productions propres re d'émissions de ce type et le fonctionnement de la structudiminue. La part des programmes américains diffusés en re adéquate (moyens pour la formation des enseignants, Europe est passée de 15 %à 21 %entre 1985 et 1987. 2 l'équipement des classes, etc.). En tant qu'enseignant, nous devons veiller à préserver notre Les éternels détracteurs de la radio TV éducative devraient identité et nos valeurs culturelles. Et refuser que nos en- réfléchir à tout cela. Et essayer, comme nous, d'obtenir des fants ne connaissent bientôt plus que des séries américai- financements plus importants pour remplir les multiples nes, des feuilletons brésiliens, des jeux; refuser que l'abon- missions qui se profilent à l'avenir. Ils comprendraient dance de divertissement fasse oublier - faute de choix - mieux où se trouvent les résistances. que la télévision c'est aussi autre chose. Faut-il dénigrer ou interdire la télévision? Non, bien sûr. Paulette Magnenat Puisque nous sommes éducateurs, nous pouvons éduquer. Déléguée pédagogique RTV éducative Faire comprendre la complexité de l'évolution des programmes TV en adaptant notre message à l'âge de nos élèves. Partir de ce que les enfants connaissent (et tous regardent la TV) pour les aider à s'exprimer sur ce qu'ils voient. Donnons-leur plus de connaissances sur les moyens de production télévisuels, sur les problèmes techniques, sur les , Pour ces sujets, des documents d'accompagnement sont édités à !'instratégies de diffusion. Mettons en évidence les impératifs tention des enseignants. économiques liés aux «produits» télévisuels, puisque c'est 2 Publication de l'UER; Séminaire de Bâle 88.

JARDIN DES GLACIERS LUCERNE

MONUMENT NATUREL - MUSÉE LABYRINTHE DE MIROIRS 20 millions d'années de géologie: d'une plage de mer

subtropicale avec palmiers

*

à la période des glaciers·.

Musée: reliefs, géologie et «Vieux Lucerne ». Diapositifs-documentaire

intéressant,

documentation

pour écoles, place pOUf pique-nique. Le monument naturel. découvert en 1672, protégé des intempéries par une couverture moderne.

A l'heure où le diveliissement prend le pas sur les émissions culturelles, les enseignants doivent saisir la chance de disposer encore d'un magazine de ce type. Maintenir une émission culturelle pour les jeunes est primordial. Cette RÉSONANCES - AVRIL 1990

en ces termes qu'il faut désigner nos émissions. Aidons-les à ressentir les différents genres télévisuels, aidons-les à identifier leurs besoins en tant que spectateurs et à trouver les types d'émissions correspondants à ces besoins variés.

Renseignements:

Gletschergarten, Denkmalstr. 4,

6006 Lucerne tél. (04t) 514340

RÉSONANCES - AVRIL 1990


Quelques réflexions à propos de l'usage pédagogique de la télévision Il faut pourtant rappeler les différents obstacles qui ont rendu l'utilisation pé· dagogique de la télévision difficile. Distinguons d'abord l'usage social et l'usage pédagogique du média. La télévision, dès les premiers momenl,5 de son développement, est apparue comme le vecteur du divertissement et d'une culture de masse. Sociologique· ment, elle était donc incompatible avec l'idée que se faisaient les intellectuels et les enseignants de leur rôle, de leur mission et de l'idée même de savoir ou de culture. La télévision a donc été vécue comme l'instrument de diffusion d'une sous·culture: c'est cette concep· tion dévalorisée de l'usage social de la télévision qui, aujourd'hui encore, pèse sur l'usage pédagogique de celle·ci.

La télévision: un média pédagogique? Il faut bien se rendre à l'évidence, la télévision, dans la forme traditionnelle broadcast que nous lui avons longtemps connu, n'a pas réussi à s'imposer comme un média très adéquat à l'usage pédagogique. La télévision scolaire ne suscite plus guère d'enthousiasme, ses budgets de production sont maintenus au même niveau depuis des années quand ils ne sont pas progressivement rognés. Les programmes éducatifs ne représentent, en moyenne, que 3 %à 5 %du temps d'antenne respectivement en Suisse et dans les pays de la CEE. On connaît enfin les réticences des élèves qui repèrent le dis· cours pédagogique, le «didactisme»,

dès les premières images ... et qui zap· pent avec ferveur vers des émissions plus spectaculaires. Il serait cependant vain de s'arrêter à un tableau aussi consternant: les expériences québécoises de Radio-Québec et de la Télé-Université, la Grande· Bretagne et les Pays-Bas, par exemple, apparaissent volontiers comme des contre-exemples. Quant à la situation de la Suisse romande, on peut se ré· jouir de la qualité de l'émission «Magellan», dont la part d'audience moyenne actuelle se situe autour de 12 %, le samedi après-midi ; quand on connaît la popularité des émissions qui passent sur les autres chaînes au même moment, cela force notre admiration.

A ce propos, j'aime citer l'historien G. Duby qui déclarait, à l'occasion de sa nomination en 1986 à la présidence de la 7, chaîne culturelle française à vocation européenne: «Il n'y a pas si longtemps, être intellectuel et aimer la télévision étaient deux choses parfaite· ment incompatibles»'. L'affectation à la réalisation des émissions de télévi· sion scolaire a d'ailleurs rarement été vécue comme une promotion par les réalisateurs.

ce et contraignant. Contraignant, car lisent les enseignants ne sont pas des elle astreint les téléspectateurs à la ri· émissions de télévision scolaire: il gidité des grilles·horaires. Fugace car s'agit de documentaires, d'émissions l'image est éphémère: il ne reste, de d'information de portée générale, des l'émission, d'autres traces que mémo· grands reportages, etc. Emissions cer· rielles ... Les modalités techniques de tes «éducatives» ou informatives mais diffusion et de réception n'autorisent qui ne s'apparentent pas aux émissions pas que l'on revienne en arrière ou que didactiques. Les émissions du Com· l'on s'arrête sur un passage de son mandant Cousteau sont de cet ordre. choix. Une émission de télévision est un voyage, une lecture, sans escale ni Reste que l'exploitation d'un document télévisuel en situation d'enseignement retour. Vers des pratiques nouvelles demande une méthodologie et des stratégies d'utilisation autant qu'elle Il est clair qu'aujourd'hui les condi· exige, de la part des enseignants, un tions techniques de diffusion ont pas· surcroît de travail, souvent impOliant sablement changé les formes de la (visionnement de la bande, sélection consommation télévisuelle. Le magné· des passages impotiants, remontage toscope et la cassette vidéo qui pel" éventuel de ceux·ci, transcription des mettent la vision d'un programme en fragments de commentaires, complédifféré libèrent les enseignants des ment d'information et recherche docu· contraintes horaires de la programma· mentaire, etc.). tion. Le magnétoscope permet de sé· lectionner les meilleurs passages de Enfin, la formation méthodologique de l'émission, de les repasser, de monter l'ensemble des enseignants demeure la éventuellement sur une nouvell e bande clé de la réussite de l'intégration des les seuls passages exploitables de émissions éducatives dans la pratique l'émission, etc. scolaire. Cela fait des années que tous La tendance est aujourd'hui à utiliser les experts le rappellent sans trouver les enregistrements vidéo comme une nécessairement un écho favorable aumédiathèque, comme une banque près des pouvoirs publics. d'images et de documents visuels qui préfigurent l'usage du vidéodisque cou· plé à un système informatique de re· Vous avez dit ringard? cherche et de sélection des images. La pratique pédagogique est donc occupée Un autre aspect impotiant, pour de à changer, soutenue par un usage so· nombreuses productions francophones, cial du magnétoscope aujourd'hui bien est celui de la communication pédagoétabli. gique et de sa rhétorique. ParadoxaleMais on constate aussi que les princi· ment, un message pédagogique se capaux documents qu'archivent et qu'uti· ractérise par un degré d'information

Les émissions sont particulièrement bavardes et essentiellement discursives'. Elles accordent une importance exagérée au langage verbal et, donc au commentaire. Ce dernier prend alors la forme d'un exposé écrit, relayé par la parole d'un commentateur, le plus souvent une voix «off»: il s'agit en réalité d'un langage, d'un niveau de langue «écrit-parlé», ou pire «écrit-lu». En conséquence, presque toutes les opérations d'intellection, toutes les informations sont prises en charge par le langage verbal, laissant à l'image un rôle secondaire, d'illustration, voire de remplissage. Fondamentalement, le rôle de l'image est d'ailleurs d'authentifier le contenu didactique qui à son tour fige l'image et lui assigne un sens univoque. Le contenu est supposé vrai puisque l'image le montre - une image peut-elle mentir? - et l'image ne peut que montrer ce que le commentaire dit qu'elle montre ...

A la base, une conception pédagogique Ce cercle infernal s'explique sans doute par la pédagogie implicite qui préside à la conception des documents. Les émissions se limitent le plus souvent à

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Distinguons ensuite, le média et ses contraintes technologiques des émis· sions elles· mêmes. Autrement dit, la «quincaillerie» - selon la terminolo· gie de Cloutier - et les émissions pro· prement dites. La télévision est, sous sa forme «broadcast», un média fuga· RÉSONANCES· AVRIL 1990

élevé et devrait donc susciter l'intérêt. Or, le plus souvent, il ennuie, lasse et fait littéralement fuir le public scolaire. Le style et la rhétorique des messages pédagogiques télévisuels jouissent de peu de crédit auprès des élèves: loin de motiver, ils démotivent et déprécient donc le contenu.

Renseignements:Tél. (029)6 2102

RÉSONANCES · AVRIL 1990


la transmission d'informations et de connaissances: elles se réfèrent à la tradition pédagogique qui veut qu'enseigner consiste exclusivement à donner de l'information et à transmettre des connaissances.

Et pourtant il est des émissions éducatives qui marchent, qui font de l'audience et plaisent aux enfants. Mais alors on leur reproche de se présenter comme du spectacle éducatif. Symptomatique, le débat autour de <dl était une fois la vie», ce dessin animé qui A ce titre, elles relèvent de ce que présentait l'anatomie et la physiologie G. Jacquinot appelle une pédagogie du du corps humain comme s'il s'agissait produit. Le document didactique pré- d'un western, d'un roman d'aventures ... sente un contenu, un savoir structuré, Combien de fois n'ai-je pas entendu construit, organisé et présenté comme dire qu'il s'agissait là d'un spectacle et tel: l'élève se trouve donc confronté à non plus de science. un savoir constitué qu'il doit mémoriser et éventuellement restituer. Mais il L'argument m'intéresse, car il montre ne participe en rien à la construction la difficulté à (ré)concilier deux clans de ce savoir. Une pédagogie du chemi- ennemis: les hommes de média et ceux nement, de la production des connais- de l'éducation. Leurs intérêts sont disances, demeure le plus souvent étran- vergents et chacun cherche à tirer la gère à la conception pédagogique de couverture à soi. De ce point de vue ces émissions. Il suffit de voir combien aussi, les émissions de «Magellan» la narrativité et le récit tiennent peu constituent une tentative exemplaire: nées d'une conception médiatique aude place dans ces émissions.

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tant que pédagogique, elles comportent de plus une dimension participative et interactive qui en fait la spécificité. La réussite réside donc dans la maîtrise de cet équilibre entre les préoccupations d'ordre pédagogique et le vecteur d'intérêt d'ordre médiatique.

Daniel Pemya Université de Genève

Libération. 14 novembre 1986. Cf. Daniel Peraya. «L'audiovisuel pédagogique. Style et rhétorique», in Educateur, N" 3/89. On lira aussi les travaux de G. Jacquinot, Image et pédagogie, PUF, 1977. 1

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RÉSONANCES AVRIL 1990

partager une lecture de ces œuvres, le maître donne des repères, balise, mais de façon souple et incitative, la lecture du film, non parce qu'il détient le savoir en la matière, mais pour atteindre à une efficacité dans le suivi du film. Ét en aucune façon il ne s'agit d'expliquer au préalable le film ou de déflorer le sujet.

- J'y suis d'abord enseignant à temps complet, dans mon programme il y a un certain nombre d'heures d'éducation aux médias. De plus, à la demande du délégué cantonal de radio TV éducative j'ai accepté d'y fonctionner comme animateur de mass-média et je m'occupe aussi d'animation culturelle, pour laquelle une heure de décharge m'a été accordée par la direction.

2. Quel type d'animation culturelle menez-vous? - Le cinéma est l'une des composantes du programme culturel annuel. C'est évidemment complémentaire du cours d'éducation aux médias mais il s'agit aussi d'offrir à tous une éducation au langage cinématographique, une culture dans le domaine du septième art.

3. Comment faites-vous le choix des œuvres à présenter? Nous établissons, une collègue et moi, en fonction de l'offre, en fonction de buts pédagogiques et culturels explicites, en fonction du contexte politique et culturel, un programme de quatre à cinq films que nous proposons à la direction, qui les soumet à l'assemblée des maîtres. Les films des années 88/89 et 89/90 ont été choisis en rapport avec les droits de l'homme, à cause du quarantième anniversaire de l'une des déclarations et du bicenteRÉSONANŒS - AVRIL 1990

2. Après le film, le maître anime en classe une lecture. Il est intéressant

naire de l'autre. Cette année, nous avons organisé une journée autour d'un auteur, Chaplin, avec «Les temps modernes» et «Le dictateup> et une seconde, thématique, sur la question juive avec «Le vieil homme et l'enfant» de Claude Berri et «Au revoir les enfants» de Louis Malle. L'intérêt de consacrer une journée entière au cinéma réside dans le fait que cela permet, aux élèves et aux maîtres, de couper avec les tâches scolaires quotidiennes, de se libérer de la chose scolaire pour mieux s'immerger dans le cinéma.

de dire ici que des outils d'analyse construits dans le cours de français peuvent alors être utilisés et que la réciproque est aussi vraie. Les enseignants disposent toujours d'une documentation sur les films et très souvent peuvent les visionner.

5. Avez-vous un cours spécifique qui s'appelle éducation aux médias? - Oui, en première et en troisième. En troisième, le cours d'éducation aux médias est inclus dans les cours à options individuels. La situation la plus appréciable, eu égard à la formation de la personne, est celle de première année: le cours est inscrit dans la grille horaire à raison d'une heure hebdomadaire comme branche éducative et culturelle.

4. Comment ces journées sont-elles organisées pratiquement? Il y a un cadre de travail, non contraignant, accepté, me semble-t-il, par l'ensemble des collègues, et qui 6. Disposez-vous de suffisamment de temps pour initier vos élèves au comporte deux aspects: monde médiatique? 1. Préparation à la réception des films. Etant donné que les élèves ne les - En étant réaliste, je dirai: une heure voient qu'une fois et parce que l'un SUI' trois ans, c'est intéressant, deux des objectifs est de pratiquer et de heures, c'est un minimum, trois heures,


ce serait... souhaitable. Ces trois heu· l'es ne seraient pas disproportionnées si l'on pense à la masse et à la diversité des messages que reçoit quotidiennement un adolescent, si l'on pense à l'importance socio-culturelle des médias. En tous cas, je ne crois pas qu'on puisse parler de véritable éducation humaniste s'il n'est dispensé en la matière aucune formation sérieuse pendant la scolarité obligatoire. 8. Comment a-t-il été possible d'introduire cette heure en première année? - Nous avons bénéficié d'un concours de circonstances. Nous voulions profiter de la possibilité de faire varier la grille horaire, mais cette heure, où la trouver? Nous avions l'agrément du directeur, qui est persuadé de l'importance d'une telle formation. Les enseignants de catéchèse nous ont facilité la tâche: ils ont proposé de n'avoir plus qu'une heure de cours en classe et de remplacer la deuxième heure par des journées spirituelles, selon eux, plus enrichissantes. 9. Qui suit vos cours en troisième année puisqu'ils sont facultatifs?

10. Qu'entendez-vous par éducation aux médias?

réel (ce fut le cas avec les images du faux charnier de Timisoara).

- L'éducation aux médias, c'est l'éducation aux langages médiatiques, c'est amener l'adolescent à se construire des compétences de décodage des messages médiatiques et de verbalisation de sa lecture. Il se découvre partie prenante dans la réception du message, acteur du processus de signification, il donne du sens à ce qu'il reçoit, de façon libre et dans un esprit de rigueur. Il est donc important de donner à l'élève des outils de questionnement, de l'amener à prendre de la distance par rapport à ces messages, à exercer un esprit critique et le cas échéant qu'il sache résister pour ne pas se laisser manipuler. Tout cela est aussi bien sûr vrai dans le domaine de l'approche des textes. J'ajouterai ceci: vu le rôle joué pal' les médias dans les rouages et la culture démocratiques, cette formation est essentielle pour son éducation civique.

12. Comment se déroule un cours?

11. Les parents et les enseignants pensent-ils, comme vous, qu'il est nécessaire de donner une formation aux médias?

- Il y a diverses tendances. Il y a ceux - Il me semble que suivent ces cours qui sont convaincus de la nécessité des élèves déjà sensibilisés, en majori- d'une telle formation ; j'ai entendu té, tant cette année que l'année derniè- dans des réunions de parents des gens re, ils fréquentent le niveau 1 en bran- s' étonner qu'elle ne fit pas partie du ches essentielles. Et ça me fait programme obligatoire. Et puis il y a question. Des enfants sont plus iné- ceux qui sont peu conscients de l'imgaux que d'autres devant les médias, portance de l'enjeu, qui, y compris pardevant la télévision en particulier, le mi les enseignants, trouvent peu utile médium le plus fréquenté, ils sont plus une telle formation, quand ils ne la inégaux que d'autres à cause du milieu trouvent pas inutile ... L'explication à socio-culturel, à cause des carences, cette attitude-ci, une des explications, volontaires ou involontaires, des pa- est à chercher dans l'idée très l'épanrents, et à l'évidence il ne me semble due que les médias sont le réel, donc pas que ce soient les moins favorisés la familiarité avec le réel dispense extrascolairement qui fréquentent d'une éducation aux médias. Il y a méd'abord ce cours. Alors l'école en ne connaissance des enjeux référentiels et dispensant pas cet enseignement à culturels. La TV est un médium ambitous fait-elle tout ce qu'elle devrait gu, à cause de sa double composante : pour réduire les inégalités? Une telle le réel et l'imaginaire. Il peut en naître éducation se révèle d'une importance de la confusion. Par goût du sensationgrandissante et elle n'est pas moins nel et du spectaculaire, la TV en vient parfois à fabriquer de l'irréel avec du nécessaire que l'éducation au livre.

- L'approche est concrète, pratique, ouverte. C'est un moment privilégié pour la liberté de parole, pour élargir les possibilités de communication. C'est un cours où l'on peut «perdre» du temps à inciter tous les élèves à communiquer, à respecter la parole de l'autre, à s'en enrichir. Le point de départ est toujours un document, il y a, un moment donné, une phase théorique douce d'acquisition de notion(s). Par la pratique régulière et récurrente, acquisition de notions il y a, mais on y apprend autrement: l'élève dispose de temps pour apprendre par imprégnation; la relation au savoir est sans doute plus euphorique, les contraintes y sont tellement moins fortes. 13. Que pensez-vous des émissions de radio et télé éducatives? - Je n'en utilise que très peu et je manque d'expérience pour en parler. Je me dis souvent que je devrais les utiliser davantage, mais, à l'expérience, je constate qu'elles ne sont pas incontournables. 14. Quels thèmes abordez-vous dans l'année scolaire? - La matière de première année est constituée par le cours Berger «Initiation aux mass-média». Je privilégie l'étude de certains médias: 1. Le journal, et en particulier, sa «vitrine », la une. 2. La publicité surtout sur affiche, dans les journaux, les revues. Quand comme thème de prolongement je choisis la cigarette, le cours devient éducation à la santé en opposant au discours publicitaire monovalent un discours informatif sur le produit. 3. Le cinéma: l'approche d'un certain nombre de ses codes, cadrage - diversité des plans, positions de la ca· méra - mouvement, personnage, décor... RÉSONANCES· AVRIL 1990

En troisième, je peux choisir librement le programme. Il est le produit d'une dialectique entre les nécessités culturelles, que l'enseignant maîtrise mieux que les élèves, et leurs attentes, leurs souhaits. Le cours reste à options tout au long de l'année. La télévision y occupe une place impOltante; dès que je reprends des généralités sur les médias en début d'année, je la prends comme exemple pmticulièrement peltinent de l'environnement artificiel.

l'autre et les enjeux interculturels, une TV de la solidarité. Une telle TV aurait des arguments forts à faire valoir par rapport à l'écriture. Actuellement il est vrai que la culture passe d'abord par l'écrit, cette valorisation de l'écrit étant grandement facilitée par la TV elle-même, à de rares et sans doute intéressantes exceptions. J'ai parlé ici des heures de grande audience familiale, et c'est d'abord là la question. 16. Etablissez-vous des liens entre TV et littérature?

Voici quelques thèmes d'étude : 1. Etude d'un téléjournal, d'un même événement traité différemment dans des journaux de chaînes différentes, ce qui nous amène à discuter la représentation du monde véhiculée par la TV, à discuter l'équation: le monde égale la TV. 2. Etude de la grille des programmes - la tranche de la grande audience familiale 19 h - 22 h, ce qui nous amène à discuter la spécificité des chaînes, leur réelle diversité, leur logique programmatique, les paramètres qui la sous-tendent. 3. IWlations entre la TV et le cinéma, et pal' exemple comment le petit écran peut trahir le grand. 4. Cinéma: continuation de l'étude des codes, en particulier celui du montage, étude de quelques figures à travers des extraits de films. Puis la lecture de films qui ont constitué des moments particuliers de l'histoire du cinéma, par exemple: «Un chien andalou», «Zéro de conduite», «Le cuirassé Potemkine» . 5. Continuation de l'étude du journal.

- La littérature peut fonctionner comme contre-pouvoir mental. Deux exemples : d'analyser, de discuter, de réfléchir, c'est constl1lire une démarche «de type scientifique" . 15. Que pensez-vous de l'équation TV = sous culture? - L'orientation de certaines chaînes dans leur programme de début de soirée tend à donner raison à ceux qui pensent que la télévision diffuse de la sous-culture.

1. Il m'arrive d'opposer au divertissement façon télévision la réflexion de Pascal sur le divertissement, qui aide à faire retour à l'essentiel. 2. J'incite mes élèves à lire des livres d'analyse sur la télévision que nous avons à la bibliothèque de notre collège. De plus, à un niveau un peu avancé d'analyse, est ressenti assez fOltement le caractère lacunaire, superficiel des messages télévisuels; cette prise de conscience incite à faire retour vers quelque chose de plus essentiel, la TV alors appelle son complément, le livre.

Je pense qu'il est essentiel d'amener les élèves à avoir une réflexion critique par rapport à une TV qui fait la course à l'audience, qui véhicule des représen- En conclusion, je dirais que l'enjeu à tations du monde qui ne sont pas for- ne pas perdre de vue, c'est la liberté cément innocentes dans la génération de celui qui lit, de celui qui regarde. de l'exclusion, du racisme: il n'est pas Je suis fasciné par les médias mais ma innocent en matière d'information sur fascination est tout en demi-teinte: il les Tiers Mondes de mettre en haut de est essentiel d'apprendre à résister, l'affiche les chanteurs plutôt que les d'apprendre à les regarder, les lire aupenseurs, la commisération plutôt que trement qu'en récepteurs, conquis l'intelligence des lois du réel, comme d'avance pour ne pas tomber dans les En fait, j'aimerais consacrer un trimesle dit R. Debray. Et j'ajoute que les pièges des discours simplificateurs ou tre à l'étude de chacun des trois méjournaux ont tendance à suivre la TV flattant parfois les instincts les plus dias, la TV, le cinéma, le journal; je avec leur mosaïque de plus en plus ser- primaires. n'y arrive pas toujours ... rée, leurs alticles de plus en plus Propos recueillis courts ... par Ce qui me paraît essentiel dans un Marie-Fmnce Vouilloz cours d'éducation aux médias, c'est Je souhaite une TV dont la charte sed'avoir un autre rythme, un autre mode rait: informer, communiquer, cultiver. de discours que celui de la TV, c'est se Une TV comme voulait la faire B. Lanrefuser à faire comt, à imiter le flash, glois: une TV qui aiguillonne les cons- • Nous remercions M. Vaudan de sa disponibile clip, à donner dans le fragmentaire, ciences, qui parle à l'intelligence, qui lité et de l'aide qu'il a bien voulu nous apporle fragmenté, c'est se donner le temps pousse à agir, qui donne à comprendre ter. RÉSONANCES · AVRIL 1990


La TV et nous

VO\\\ts ...

A propos d'une enquête parue dans le BOBOTTIN, journal de la classe de 5e B de Montana 1. Introduction L'activité-cadre regroupe en français toutes les activités liées à l'expression et à la communication. Le journal de classe est l'une de ses formes les plus couramment pratiquées par les classes. Celle de 5' primaire B de Montana édite depuis le début de l'année scolaire un petit journal appelé LE BOBOTTIN. Le cœur de chaque numéro est constitué d'une enquête proposée par les enfants eux-mêmes. Pour LE BOBOTTIN N' 2, de décembre 89, les élèves se sont intéressés à la télévision en proposant à leurs lecteurs un sondage réalisé auprès de 170 personnes de tous âges.

2. Démarche a) le choix de l'enquête

bles, le rôle du maître consistant à aider les enfants à structurer leur questionnaire. Chaque enfant est ensuite chargé d'interroger huit à dix personnes. Le sondage est dépouillé par toute la classe, ce qui provoque déjà des écha~­ ges intéressants. Les enfants sont inVItés à s'exprimer oralement, puis par écrit sur les résultats de l'une ou l'autre des questions. Dans le journal, le sujet est introduit par un court éditorial du maître et complété par un dessin ou une caricature.

4 %des personnes interrogées ne possédant pas la télévision, dont deux élèves de la classe, il était intéressant poUl' tous de connaître les motivations qui poussaient telle ou telle famille à renoncer au petit écran. Ce fut une discussion très intéressante avec les enfants.

L'idée de s'intéresser de plus prêt à la TV proposée par un élève répondait tout à fait aux objectifs d'une telle enquête.

La 5, M6 et TF1 emportaient le plus de suffrages. Là aussi, on a pu s'interroger sur la valeur des programmes proposés, constitués le plus souvent de séries américaines d'un niveaux douteux. La télévision est apparue plus comme un instrument de divertissement que de culture.

Les élèves proposent un certain nombre de questions et de réponses possi-

ô-e \TUe •••

4. Conclusion La discussion a montré que la TV est souvent une source de conflit dans la famille , conflit que certains parents gèrent en s'équipant de plusieurs appareils. A condition de ne pas se voiler du drap pudique de la culture, l'école peut apporter aux enfants le sens critique qui leur redonnera la liberté que curieusement la télécommande leur a enlevée.

3. Quelques résultats intéressants

L'enquête choisie doit permettre un large échange entre les enfants, leurs camarades, des adultes, le maître et les parents. Elle doit aussi permettre aux enfants de prendre conscience de leurs habitudes et d'adopter une attitude plus critique face à un phénomène de société.

h) Organisation du travail

Quant à la violence à la TV, les enfants n'y sont pas vraiment sensibles, car l'actualité de tous les jours leur offre pire que le pire des films auxquels ils ont accès.

Jean-Claude Savoy Enseignant 5P

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RÉSONANCES· AVRIL 1990

RÉSONANCES - AVRIL 1990


3. Les procédés d'animation

Un dessin animé Du projet à la réalisation

Avant-propos

RÉU.5SÎ A 'FiLMER

Certaines activités découlent de la vie de la classe, et des idées de réalisation de montages relatifs au monde de l'image et du son peuvent surgir spontanément au gré d'une discussion entre maître et élèves. Dans l'activité qui nous intéresse ici, le projet et le choix du thème ont été proposés directement par le maître qui avait envie (surtout lui) de sortir des sentiers battus.

FACJTr .o'ORTHOURAPHE

4-2:2. ÎMAûE..S

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Le projet A partir d'une chanson apprise au cours de musique, «Quand un Soldat» de Francis Lemarque, il s'agit de créer une animation visuelle apte à servir de support aux paroles de ladite chanson.

Le matériel utilisé - Une caméra sonore avec objectif Macro pour cadrer assez« serré» el avec la possibilité de filmer image par image. Il est possible d'utiliser une caméra muette et de postsonoriser ensuite le film, mais le prix de revient est sensiblement plus élevé; - un film Super 8 sonore (env. Fr. 20.-); - une torche ciné de 1000 watts; - un solide trépied; - deux vitres et deux ampoules baladeuses; - 300 feuilles blanches de format A5; - matériel de base du dessinateur; . - remarque: une partie de ce matériel (caméra, trépied ... ) est en prêt à l'ORDP.

L'organisation du travail 1. Découpage du texte Ce travail est réalisé lors d'une leçon de lecture: le texte de Francis Lemarque fait l'objet d'une étude fouill ée au niveau du sens, puis il est décortiqué phrase après phrase; chaque élève prend part ensuite au débat dans lequel germeront les idées de dessin. Le rôle du maître ici consiste à canaliser l'imagination; en effet, la qualité des dessins animés proposés à la télévision rend les élèves extrêmement exigeants et irréalistes dans leurs projets.

2. Répartition du travail - Le maître se charge de calculer le nombre d'images nécessaires pour chaque scène afin d'assurer une synchronisation parfaite. Comme il

s'agit ici d'une marche au rythme régulier, il suffit de décompter le nombre de mesures de la chanson, de diviser le temps total par ce nombre, sans omettre de multiplier le résultat par 18 (le nombre d'images par seconde!). - La classe est divisée en plusieurs groupes selon les aptitudes en dessin: tandis qu'une équipe de filles se charge de créer les personnages, quelques garçons passionnés de technique imaginent des scènes de guerre (char au combat, avion qui explose en plein vol). Des élèves moins doués renforcent ou colorient les esquisses faites au crayon. Pendant les heures de dessin, la classe est transformée en un véritable atelier, le (contre)maître courant d'un groupe à l'autre pour veiller au bon déroulement de l'œuvre. RÉSONA NCI;S . AVRIL 1990

mouvement de va-et-vient, c'est au cordé au projecteur-ciné, et le son est tournage que va se créer l'artifice: les directement transposé sur la bande Créer chaque fois une image nouve lle dessins sont photographiés dans l'or- magnétique du film Super 8. pour un dessin animé d'une minute et dre initial puis à sens contraire. demie correspondrait à 1620 dessins, Conclusion et il est aisé de comprendre qu'en clas- c) «Des fleurs et des chansons sous ses pas ... » se il a fallu user de certains subterfuIl est superflu de relever ici tous les ges. Pour illustrer les procédés d'ani- Décor fixe: un «tapis» de fleurs et de aspects positifs d'une telle expérience. mation, vo ici quelqu es exe mpl es partitions. Sur ce décor apparaissent On pourrait épiloguer sur l'intérêt des pratiques: au rythme de la chanson des emprein- enfants pour la technique, sur le fait qu'ils aient pu, toutes propOitions gara) «Fleur au fusil, tambour ballant, tes de pas qu'un élève a découpées dées, percevoir un média «de l'intédans du papier noir. L'illusion est paril va ... » rieur », il est cependant un fait qui faite. mérite d'être signalé: une classe initiaDécor fixe: un paysage avec, au pre- d) «Simplement de la veine et puis lement formée de clans, de rivalités mier plan, un mur derrière lequel le voilà ... » filles-garçons, une classe «difficile» so ldat (dont on ne voit pas les jams'est, au fil des jours, soudée autour bes!) va glisser image par image. Ici, le plan est fixe: le soldat apparaît d'une activité au sein de laquelle il a (L'an imation d'un personnage qui dé- simplement au milieu de décombres. fallu collaborer, échanger des idées, ambule est beaucoup trop complexe!) Comme le chanteur répète trois fois s'épauler. Et quelle joie pour le maître cette phrase, le cadrage est modifiée b) «Et son barda contre son flanc qui également trois fois pour rompre la lorsque, deux ans plus tard, la classe vient frapper à sa porte en demandant: bat... » lassitude. « Monsieur, on pourrait revoir le film Ici, une vraie animation: une première image représente le so ldat vu de dos, les bras chargés. A l'aide d'une vitre, surélevée pour pouvoir placer une am poule au-dessous, un élève va créer l'animation ainsi: une feuille de dessin vierge est placée exactement sur l'image primitive qui va être reproduite avec un décalage partiel (ici, c'est le «barda» qui bouge). Ce second dessin va servir de base à un troisième dessin, et ainsi de suite. Lorsqu'il y a un La dMse trall1!formée en atelier.

4. Le tournage

Les scènes ne sont fixées sur pellicule Pierre-Marie Gabioud que lorsque tous les dessins sont acheInspecteur, Champéry vés. La caméra est montée SUI' un solide trépied, l'objectif tourné vers le bas. Les dessins sont glissés dans un gabarit qui assure une bonne superposition. Télécommande en main, un élè- • Source: Le Dessin animé d'amateur, S. de ve filme les images qu'un camarade Marchi et R. Amiot, Ed. Paul Montel. glisse dans le gabarit. Un autre élève s'occupe d'éclairer obliquement le pu- Image pa?' image, le soldat glisse dl3'n1è1'e un pitre afin d'éviter les reflets néfastes. ?nUt'. Un secrétaire, script en main, indique et compte le nombre de clichés à prendre pour chaque scène. Il est utile de prévoir ci et là quelques images supplémentaires qui seront les bienvenues en cas de difficultés de synchronisation. '5. La sonorisation Le maître s'occupe de cetle partie délicate; un décalage, même d'une demiseconde, serait très gênant pour le spectateur. Revenu du laboratoire, le film est visualisé conjointement à la bande-son. Les images supplémentaires sont ôtées en cas de nécessité. Lorsque la synchronisation est parfaite, le magnétophone à cassette est rac-

Ri;sONANCES . AVRIL 1990

qu'on avait fait quand on était chez vous?» ...


Le Centre valaisan du film Une banque d'images sur le Valais Canton alpin par excellence, le Valais est devenu, dès le XIX' siècle, un lieu privilégié pour les artistes, les photographes puis les cinéastes. Il leur offrait, dans un cadre grandiose, à la fois l'exemple d'une société tradition· nelle et, en même temps, toutes les facettes d'une région en mutation. C'est notamment le cas à trois mo· ments importants de l'histoire valaisanne: le milieu du XIX' siècle avec la construction du chemin de fer et l'endiguement du Rhône; le tournant du siècle, avec l'installation des grandes industries et le désenclavement du canton par le Simplon (1906); et la grande révolution économique d'après 1950, avec l'accélération des transformations et le développement du touris· me de masse. Les mutations et les permanences, étudiées par les historiens et les ethnologues, ont été également enregistrées par les photographes et des cinéastes. Longtemps négligées, leurs œuvres, dont la valeur documentaire et culturelle est enfin reconnue, font maintenant paliie de notre patrimoine. La création d'une institution spécialisée dans la conservation des images fixes ou en mouvement, souhaitée par les différents milieux concernés dès les années 1960, a vu le jour en 1985. Depuis 1987, le Centre valaisan du film est installé dans des locaux mis à sa disposition par la ville de Martigny - avenue du Grand-Saint-Bernard 4 il collabore étroitement avec les autres

services culturels de l'Etat et en particulier avec les Archives et la Bibliothèque cantonales et l'ORDP. Ses tâches principales sont celles d'une institution vouée à la conservation d'une partie de notre mémoire collective.

Sauvegarder et inventorier Qu'ils soient Valaisans, Suisses ou étrangers, les photographes et les cinéastes ont beaucoup filmé en Valais. On connaît les premiers clichés réalisés par de célèbres photographes étrangers à partir de 1850. Mais le matériel d'un Hermann Brauns qui paie, à Sion en 1860, une patente de photographe a disparu dans sa quasitotalité. Par bribes, nous essayons de reconstituer les archives des nombreux professionnels qui ont travaillé dans le canton. Déjà à l'heure actuelle, les documents photographiques conservés par l'Etat du Valais sont considérables - plus de 100 000 - et certains photographes commencent enfin à être connus du grand public (Charles Krebser, Charles Paris, Raymond Sc hm id, Emile Gos, etc.). La situation dans le domaine des films est comparable, Il ne nous reste que des traces écrites de l'importante production des années 1910-1930, et pour une ascension du Cervin en 1912, sauvée par miracle, combien de films promotionnels, documentaires ou de fiction sont-ils irrémédiablement perdus?

Là aussi les premières campagnes d'information ont porté leurs fruits. Le Centre valaisan du film dispose déjà d'un répertoire de quelque deux cents films et, élargissant sans cesse le cercie de son intérêt, commence à convaincre les amateurs qui ont filmé les événements régionaux ou familiaux que leurs documents sont des témoignages précieux sur un lieu, une époque.

Mettre en valeur Grâce aux inventaires, en voie de constitution, il est possible d'accéder à ces documents et de les utiliser. Le recours aux moyens modernes de gestion - l'informatique et, bientôt, le disque optique inscriptible - en permettant l'accès immédiat à chacune des images ou séquences de films de nos fonds, offrent de nouvelles perspectives à leur consultation et à leur diffusion. Car le Centre valaisan du film ne veut pas être un bunker de la mémoire. Des efforts particuliers ont été entrepris pour faire connaître les richesses qu'il conserve. Un programme d'expositions et de présentations de films nous a permis de montrer au grand public et aux écoles des documents d'archives et des images plus récentes. Dans nos locaux, nous pouvons offrir aux visiteurs des images fixes au mur et, sur petit ou grand écran, une centaine de films qui montrent le Valais et les Valaisans de 1900 à nos jours. RÉSONANCES . AVRIL 1990

F"iedrich von Martens, Le ylad",' dti Rhône "'1 1853, tine des p"emièl'e plwtollraphie connue s",· le Valais.

Les images et l'école

le passé de sa ville ce n'est pas le remarquable film documentaire de Robert Padier d'Ollon, Feux d'automne au Valais (1937), mais un film d'amateur tourné dans leur rue en 19281929 et qui montre, maladroitement parfois, des enfants et leurs parents au cours d'une promenade, de jeux de récréation ou de batailles de boules de neige, bref, la vie de tous les jours.

Que ce soit lors des présentations centrées sur le bisse de Savièse (Ch. Paris), la découverte des Alpes (Club alpin de Londres), la Mob en Valais, les portraits des années 1930 (R. Schmid), de nombreuses classes ont saisi l'occasion de découvrir, par l'image, une période ou un moment important du passé du canton. Elles ont établi ainsi un rapport plus concret et Il est évident que ces documents ne peuvent pas être utilisés tels quels et plus facile avec le passé. sans une analyse préalable. La photoPour les enseignants qui introduisent graphie comme la séquence de film dans leur classe la nouvelle manière sont des œuvres complexes. D'une d'aborder l'histoire, le Centre valaisan part, elles apportent un témoignage du film peut être une source d'informa- précis sur la situation d'une époque et tions impOliante qui se situe dans le ses contingences; elles montrent le droit fil des préoccupations et de la paysage, les techniques, les modes de méthodologie actuelles: intérêt pour la vie, les travaux, etc. avec une évidence vie quotidienne, les faits de société et et une précision que n'aura jamais la de civilisation... Dans ce contexte, meilleure description littéraire. Mais, l'évocation et l'analyse de réalités vé- d'autre part, la photographie et le film cues deviennent essentielles. Fait si- représentent aussi la vision des choses gnificatif, ce qui a le plus impression- de leur auteur. Celui-ci a choisi son né une classe venue se documenter sur sujet, il l'a cadré, il l'a parfois compoRÉSONANCES · AVRIL 1990

sé de manière artificielle. L'œuvre est toul aussi représentative de la vision de l'auteur que de la réalité qu'elle prétend restituer fidèlement. Il est donc nécessaire de voir ces documents dans leur contexte, d'en confronter plusieurs, et de les comparer aux autres sources de l'histoire. C'est alors que l'image fixe ou en mouvement prend tout son sens et son utilité, car elle est susceptible d'éveiller l'intérêt, de créer cette émotion qui est le point de départ de toute connaissance personnelle.

Jean-Henri Papilloud, directeur du CEVAF

Centre valaisan du film, avenue du GrandSaint-Bernard 4, 1920 Martigny - Téléphone (026) 2291 92. Ouverture au public: tous les après-midis de 14 à 18 heures, excepté le dimanche. Pour les classes sur rendez-vous.


Tl~ Exploitations de films: les «exigences du cinéma» Le cinéma a longtemps été considéré comme un divertissement de fin de semaine et relayé à une place uniquement distractive. Par la télévision, le vidéo-club aujourd'hui, sa puissance de diffusion est décuplée et sa présence est presque quotidienne dans bien des foyers. Il est devenu un miroir de la société avec ses mutations et ses angoisses. Il apporte aussi ses doses d'évasion par l'univers fictionnel qu'il propose et, dans bien des cas, il a pris le relais du livre. Sans conteste, le cinéma occupe une place prépondérante dans le temps des loisir. Il projette un univers fictionnel où l'adolescent puise ses références culturelles, souvent ses modèles et se laisse parfois conduire au jeu du mimétis-

me. Le cinéma offre une ouverture SUl' le monde, des modes de pensée, des options et des attitudes devant les problèmes qui se posent à la conscience politique, éthique et morale de tout individu. Il est aussi et surtout le producteur d'tm plaisir esthétique et émotionnel et, ne l'oublions pas, il est devenu un des principaux supports audiovisuels dans le domaine pédagogique. André Bazin, rédacteur à la revue Esprit, affirmait déjà dans les années 60: «Le cinéma est un art passif - c'est un lieu commun - et il risque de créer un besoin proche de l'intoxication. Il faut donc créer des réflexes, permettre à l'adulte et à l'enfant de se défendre contre cette emprise. C'est un des rôles de la culture cinématographique mais on peut imaginer d'autres moyens, une forme plus officielle, plus organique, l'introductiou du cinéma dans les programmes d'enseignement par exemple.» De son côté, Mashall McLuhan, dans les années 70, qualifie le cinéma de medium chaud (peu de participation de la part du récepteur), constitué d'une complexité de codes dont le déchiffrage est difficile. L'éducation aux mass-médias telle qu'elle est présentée et souhaitée dans le rapport CIRCE III publié pal' le GRAVE, octobre 1982, propose une méthodologie à deux phases : une phase d'initiation posant les jalons importants de sensibilisation au langage de l'image et donnant à l'adolescent les premiers outils afin d'accéder à une attitude de distance et d'analyse, et une phase de cristallisation qui renforce cette initiation. Elle peut se développer par l'exploitation de longs et courts métrages, car cette attitude d'analyse n'est malheureusement pas innée et ne s'acquiert qu'après maints exercices et, pour devenir réflexe, doit se répéter sans cesse. Ne l'oublions pas, le jeune spectateur n'est pas libre, subissant avec beaucoup plus d'emprise les influences, répondant plus facilement à toutes les suggestions et manipulations, son attitude en cours de projection, si elle n'est pas corrigée pal' son attitude après la projection, le laissera mystifié, mystifié dans sa vie comme il a été mystifié devant l'écran. Ri:sONANCgS . AVRIL 1990

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rn;t d'.oool l"m"'," ' "'"""", élans de la sensibilité. En effet, l'image audiovisuelle, avant de présenter une signification intellectuelle, provoque un choc émotif plus ou moins accentué et, en définitive, l'idée ou l'attitude d'esprit qu'elle détermine est en dépendance de cet état affectif. C'est ce qui explique l'extraordinaire pouvoir de l'image, pouvoir de conviction qui s'exerce à l'insu du spectateur. De plus, les impressions reçues et accumulées pendant deux heures ont contraint la spontanéi· té du Moi, son pouvoir et son désir de création; et c'est alors que devrait intervenir une phase d'expression qui peut se manifester de diverses manières: oralement, par la verbalisation, le débat, le jeu des questions, le jeu dramatique, etc., ou par l'écrit: avec la narration, la dissertation, le dessin, etc., rendant ainsi le spectateur actif et lui permettant d'amorcer une première vision critique qui, répétée après un certain nombre de films deviendra plus qu'un réflexe, mais un besoin, un prolongement qui donnent au film sa véritable existence.

Il ne s'agit pas de vouloir faire de tout le monde des cinéphiles, pas plus que l'enseignement du français ne vise à faire de tous les élèves des littéraires, mais, de même que ce dernier cherche plutôt à faire de tout élève un futur bon lecteur, une animation cinématographique se propose de faire de chaque adolescent un bon spectateur, - tout en préservant la part de rêve dont le film est le déclencheur et ses pouvoirs de catharsis, tout en cultivant la notion de plaisir, plaisir esthétique, plaisir de partager une émotion collective, ainsi que la prise de conscience des éléments de ce plaisir, tout en fournissant à chacun l'habitude d'un recul critique et, - en permettant à l'adolescent de dominer l'instantané de l'image, son caractère émotionnel et d'accéder à ce que tout système scolaire se doit de respecter: l'épanouissement de la personne par son autonomie de penser.

élèves puissent prendre conscience de certaines réalités de l'adaptation cinématographique : • Un grand nombre d'œuvres littéraires (nouvelles, récits, romans) sont adaptées pour le cinéma. • Les scénaristes ou les réalisateurs font une lecture personnelle, subjective de l'œuvre comme du reste chacun des lecteurs et y privilégient certains éléments, certains passages pour des valeurs ou des coïncidences qui leur sont propres, affectives, secrètes, voire inconscientes. • Ils se servent aussi d'une nouvelle, d'un récit... pour composer uniquement la fiction (la diégèse) et éliminent naturellement tout ce qui ne convient pas au développement et à l'illustration de la thèse de leur film. • Ils changent, adaptent, modifient la structure narrative de l'œuvre littéraire, ajoutent ou éliminent des personnages. • De plus, le langage audiovisuel a ses règles, ses lois, ses contraintes et peut naturellement permettre une transposition sans problème et impose des choix. • Il est donc peu intéressant de dire que le film appauvrit, trahit ou enrichit l'œuvre originale, mais qu'on y découvre une lecture personnelle et simplement différente. Souvent les adaptations les moins fidèles, les plus éloignées sont les plus intéressantes. • On pourra demander aux élèves, avant la projection, de résumer l'histoire ou de noter quels sont, pour chacun d'eux, les moments les plus importants du récit, de les comparer après la vision du film avec les choix du réalisateur et ainsi de leur faire prendre conscience de la subjectivité de la lecture ... Après la projection: l'exploitation peut se conduire sur plusieurs axes qui, naturellement, s'appellent, se croisent et se complètent:

Pour illustrer notre propos, nous donnons quelques pistes de travail pour le film Un sac de Billes' de Jacques Doillon, Ancrage historique: d'après le roman de Joseph Joffo, pour des élèves du secon- le film n'est pas un documentaire SUI' la Deuxième Guerre daire inférieur et le film Amadeus' de Milos Forman, pré- mondiale, mais simplement une fiction qui se déroule à senté à des élèves du secondaire supérieur. cette époque d'où, sans doute, un certain nombre de distorsions. Cependant,

«Un Sac de Billes» de Jacques Doillon Avant la projection: Exposer brièvement la genèse du film ; - situer rapidement l'époque dans laquelle se déroule le récit par quelques jalons historiques. Pour les classes qui auraient travaillé Un Sac de Billes en lecture suivie, ou utilisé pour des études de texte les extraits dans Textes et Activités ", il est important que les RÉsONANn:s . AVRIL 1990

l'armistice, la France divisée en zone libre et zone occupée; - l'occupation; la collaboration ; les conditions de survie des Juifs sont à souligner et à examiner. Le narrateur-héros Joseph: - Que signifie, de la part du réalisateur, de donner la parole à Joseph, le narrateur de l'histoire, au début et

~

1


une musique de remplissage. Cela nous a beaucoup 2) L'opposition Mozalt/Salieri: aidés dans le choix des morceaux et dans la façon de dans la création, d'un côté le génie: ignore les nofaire interagir la musique et l'image.» Repérer et extions de mérite ou de justice et s'incarne dans la ploiter quelques exemples. petite carcasse d'un cabotin fantasque; de l'autre le talent: le travail assidu, la transpiration Emmanuel Sehmutz et le volontarisme culturel animent Salieri; Médiacentl'e (riboul'geois dans la conduite morale et sociale : de nombreux exemples peuvent être recherchés, ainsi, le l'ire de Mozart, etc.; dans les sentiments: Salieri n'existe que dans une 1 Un Sac de Billes est disponible en format 16 mm chez Corlux Film à Fribourg. relation avec Mozalt hantée par la jalousie, le calcul, 2 Amadeus est disponible en format 16 mm chez Rialto Film Zurich. l'obsession de l'observation, la rivalité. De son côté, 3 H. Mitterand et al. , fran çais, Textes et Activités, Ed. Fernand Nathan. Mozart pose-t-i1 un regard sur son rival ? 3) La force dramatique du film engendrée pal' le duel Salie-

PROCHAIN NUMÉRO

ri/Mozart: comment fonctionne -t-elle ? 4) La scène de la dictée:

l'impOltance du champ/contre-champ l'art du portrait le dévoilement sous nos yeux du procès de la création la seule communication entre «le fou » et <de mourant» la vampirisation. à la fin de celle-ci et d'abandonner le recours au dialogue que l'on trouve dans tout le film ? A travers les yeux de qui voit-on le film? Qu'est-ce que cela modifie dans la façon de raconter l'histoire? Comment apparaît Joseph à la fin du film? Quel regard «critique » porte Joseph sur les personnes, les événements? Le monde des adultes vu pal' Joseph. Le choix de la réalisation:

Comment font-ils apparaître et nous montrent-ils le monde des adultes? Pour les élèves qui ont lu le livre ou des extraits de textes, on pourra examiner comment ceux-ci ont été transcrits, réécrits en images et son (passages privilégiés, choix des plans, le dialogue, le rapport image et son, l'utilisation du décor et ses valeurs connotatives).

«Amadeus» de Milos Forman

Comment le réalisateur a-t- il évité le mélo? (rupture des Avant la projection: effets: éclats de rire de Joseph, humour, naturel, scène Demander aux élèves ce qu'ils savent et connaissent de du citron). Mozart (quels sont les clichés et les idées toutes faites L'efficacité du comique: qui apparaissent?) de situation (scène de la foule, plan fixe ... ) Regarder ce que le dictionnaire en dit. Qu'y apprend-on? de dialogues (fautes de français, langage cru, imaAprès la projection: gé). Relever ce que l'on a trouvé de nouveau ou de différent. En regroupant ou comparant certains épisodes: On peut être amené à réfléchir sur la notion de subjectivité: subj ectivité de l'Histoire, de la légende Mozart, • verre de citron • sandwich subjectivité du film. • «caca-culottes» • maison close 1) Le procédé narratif du film . Qui raconte? Quelle im• amour Joseph - Françoise • ampoules portance a pour le récit le principe du long flash- Comment nous font-ils percevoir Joseph? back haché pal' la mémoire défaillante de Salieri? - Quelles images a-t-on de son caractère? Par les yeux de qui voit-on Amadeus? La symbolique de la porte fermée au début du film. • instituteur • médecin L'importance de la confession au début du film com• verre de citron • mancelier me mécanisme narratif. • paysan Le choix d'un jeune prêtre. RÉSONANCES· AVRIL 1990

5) L'utilisation de la musique

Forman a déclaré: «Toute la musique utilisée a quelque chose à voir avec l'histoire, les situations. Ce n'est pas

LES DROITS DE L'ENFANT

~f:~~~)ARPILLE

Le gracieux vallon de Trient, sur la magnifique route internationale de Martigny-Chamonix par le col de La Forclaz, est un centre de promenades, d'excursions

et une ha lte paisible et agrêable, aussi bien en été qu 'en hiver. Ni bise, ni brouillard . On accède à Trient par le col de La Forclaz (17 km de Martigny - 20 km de Chamonix) et par le chemin de fer Martigny-Châtelard-Chamonlx. Renseignements pratiques -

service autobus, toute l'année: chemins balisés: 22 km; bisse du Trient: promenade tout à plat (une h environ); église catholique néo-gothique avec autels Renaissance ; chapelle Notre-Dame des Neiges, aux Jeurs, de 1709; bureau de poste, 1929 Trient, (026) 22 23 82; piscine couverte à Finhaut (6 km).

LOGEMENT

+ RESTAURATION + CHANGE

A Trient-Village - Relais du Mont-Blanc, (026) 224623, café-restaurant, dor· toirs, épicerie; - Calé Moret, (026) 22 27 07, restauration, spécialités val ai· sannes, pain. Au col de la Forclaz - Hôlel du col de La Forclaz, (026) 222666, café· restaurant, terrasse, bar, chambres, dortoirs, bazar, alimentation. Au pied du glacier du Trient - Buvette du glacier, (026) 22 Il 62·225212, boissons, petite restauratio n (à 1 h du col de La Forclaz - bisse· ou à 1 h de Trie nt).

RÉSONANCES · AVRIL 1990

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Société de développement - 1929 TRIENT - (026) 221929 - 2281 56 225309


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Le service des moyens audio-visuels de l'ORDP

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Le chic des chocs Et si nos descendants nous accusaient un jour d'incitation à la violence? S'ils nous convoquaient à leurs tribunaux, justifiant leur désespérance par les crimes que nous leur avons montrés? S'ils nous disaient leur jeune fascination pour ces spectacles cinématographiques et télévisuels où des cadavres en surnombre jonchent avec ignominie les trottoirs du quotidien? S'ils nous reprochaient ces images braquées sur les détails répugnants et les torrents d'hémoglobine? S'ils nous disaient avoir été élevés pour une progressive insensibilité?

L'époque est triste peut-être, mais il faudra bien reconnaître que cette fin de siècle où l'on érige le spectacle de d'une évolution des mœurs et l'illustra- la haine en principe de jouissance aura tion des incohérences d'une société qui · eu pour la violence des complaisances dérive entre libération et licence et de maquerelle, des yeux avides et des cela me paraît tout sauf réactionnaire patiences funestes. que de dénoncer la banalisation de Je ne crois guère à l'innocence des acl'horreur. cumulations gratuites et des bestialités communes. Elles ébranlent. Elles égarent. Je ne suis pas sûr que tous les yeux fassent également le paltage entre la réalité et la fiction, entre la beauté et l'affliction.

Le service des moyens audio-visuels (MAV) de l'ORDP existe depuis plus de 15 ans. Les divers responsables se sont toujours efforcés de présenter aux utilisateurs un équipement diversifié et à la pointe du progrès. De plus, ils ont apporté leur concours à diverses réalisations soit par un soutien technique, soit pal' des conseils. Qu'en est-il aujourd'hui? Pour répondre à cette question, voici une brève présentation du secteur MAV de l'ORDP.

Le sang qui coule est une douleur avant d'être une couleur.

- Les services MAV de l'ORDP sont réservés à des fins pédagogiques; - le prêt des appareils se fait sur réservation; - la durée du prêt est fixée à trois jours. Cette durée peut être modifée de cas en cas; - tous les travaux peuvent être effectués pal' les personnes elles-mêmes. Le personnel de l'ORDP réalise également certains travaux; - tous les travaux de copie sont soumis à la loi sur les droits d'auteur. L'ORDP décline toute responsabilité.

Le magazine français «Le Point» a demandé, en octobre 1988, à quelques téléspectateurs héro·lques, de se poster, pendant une semaine entière, du matin au soir, devant leur poste de télévision et de comptabiliser, sur les différentes chaînes, les actes de violence et les scènes sexuelles. Le bilan publié est renversant: «670 meurtres, 15 viols (dont 1 par sodomie et 2 de petites filles). 848 bagarres, 419 fusillades ou explosions, 14 enlèvements, 11 hold-up, 8 suicides, 32 prises d'otages, 27 scènes de La vie compte, certes, une dimension torture, 18 cas de drogués, 9 défenes- violente et je ne crois guère aux veltus trations, 13 tentatives de strangula- de l'aseptisation à outrance ou de la tion, 11 scènes de guerre, 20 scènes mièvrerie doucereuse, mais lorsque les d'amour poussées». déchaînements outrepassent le sens, la signification assimilable par les perAbject! sonnes, ils deviennent gratuits et ce Les frontières de l'audace ont reculé qui est gratuit finit par être ordinaisans cesse. C'est à la fois le signe re.

Jean-François LIJIJey DÙ'ec/eur

de l'Ecole normale

Cet article a paru dans le «Nouvelliste» en décembre 1989 dans la rubrique «Franc propos». 1

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1. Remarques générales

Au cœur du rocher: • Un petit train (3,2 km) • Le réservoir rond, son exposition, sa présentation audiovisuelle • Des salles gigantesques, des pu its et galeries • Restaurant à 400 m sous terre la seule mine en activité qui se visite Ouvert du 1.4 - 15.11. Reservations obligatoires. Téléphone (025) 63 24 62

RÉSONANCES· AVRIL 1990

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2. Services 2.1 Photo - Organisation de cours de photo noir-blanc en laboratoire durant l'année scolaire (à paraître dans le présent mensuel); Ri:sONANCl:S . AVRIL 1990

- réalisation de photos NB ou de diapositives sur place en fonction des disponibilités et des sujets; - duplicatas de diapositives; - reproduction de photos/dessins/affiches/livres SUI' diapositive/photo couleur/photo NB; - appuis techniques et/ou matériels; - conseils. REMARQUE: les films peuvent être apportés ou achetés à l'ORDP. Il s'agit de films 24 ou 36 poses. Le délai de réalisation varie entre 1 et 2 semaines.

REMARQUE: pas de vente de cassettes vidéo. 2.3 Son - Organisation de cours; - enregistrement d'émissions radiophoniques; - enregistrement de textes ou de chansons à l'ORDP ou sur place; - enregistrement et mise à disposition des chants obligatoires; - mixages; - copies rapides de cassettes son; - appuis techniques et/ou matériels; - conseils. REMARQUE: les cassettes peuvent être apportées ou achetées sur place. 2.4 Divers - Réalisation de montages AV; - réalisation de transparents; - conseils en audio-visuels.

Jacques Dussex Responsable MAV ORDP 2.2 Vidéo - Organisation de cours de vidéo amateur et semi-professionnelle durant l'année scolaire et lors des sessions pédagogiques; - organisation de cours passeportvacances ; - tournage de sujets sur place; - réalisation de montages vidéo ou de films; - enregistrement d'émissions TV; - appuis techniques et/ou matériels; - conseils.


INFORMATIONS CUL T URE L LES

... Un poète cosmo-religieux La réflexion centrée sur nous-même, devant montrer le chemin vers Dieu, sous-tend toute la poésie de J.-B. Pitteloud. Mais il ne considère pas qu'il n'y a qu'un Dieu, un seul rythme universel.

Un auteur valaisan

dis-moi philosophe à qui appartie'l!l

le Cosmos plm fatal som les ve'l"rous célestes que les feux . belladones des mille points suspe'l,dm à mon doute

Jean-Bernard Pitteloud

Né en 1946 à Nendaz. Etudes classiques (latin-grec) à l'abbaye de St-Maurice. Droit à Genève et Lausanne. Examens de droit et de notariat réussis ensemble. Vit à Sion où il exerce le métier d'avocat-notaire. Père de 5 enfants. A côté de son étude d'avocat, en face de la Cathédrale, il a ouvert la galerie Théodule, un espace consacré à la rencontre de différentes expressions de l'art: peinture, musique, poésie... et permettant l'échange entre ces différents artistes.

Mais la montagne est blanche Editions le Monde qui Passe Sion 1989

, 80'/$ franchir sa porte, on connaît l'Uni· vers.»

Lao Tseu ,Il faut mourir pour vivre. L'au·delà est au deda'/$ (. ..),

nous dit Jean-Bernard Pitteloud dans la post· face de son dernier livre «Mais la montagne est blanche» (Sion, 1989), en parallèle avec le philosophe taoïste. L'attitude du sage, selon ce bon vieux Lao Tseu, est celle d'une adhésion immobile au rythme universel. Les notions acquises sont rejetées, l'étude, la mortification, et tout l'ap· parat deviennent inutiles, seule la méditation prouvera l'illumination et la communion mysti· que avec la Voie.

Un poète avocat On ne trouve plus guère, de nos jours, de gens qui prennent le temps de méditer, de remettre en question le devenir de notre monde ou le rôle de l'homme (en a·t·i1 jamais eu un ?), de décrire l'essentiel par le mystère. Jean·Bernard Pitteloud est un de ceux-là.

Il y a quelques siècles, il aurait pu revêtir la robe de moine taoïste, et, retiré dans un vieux monastère, loin d'un monde où on n'assiste plus qu'à un rapport vertical entre une personne et une divinité, il aurait pu philosopher sur l'irréalité de l'expérience humaine, sur la vie éphémère des hommes, sur le désir de purification, sur l'extase au sein de la nature. Il aurait pu, aujourd'hui, se parer d'une quelconque soutane (mais je ne sais si cela existe encore, tout se perd dans un syncrétisme navrant et pauvre) d'un quelconque ordre monastique. Il a préféré endosser la robe noire d'avocat.

Bernard. Voilà pourquoi les vrais poètes sont rares. 'De grands poètes n'ont jamais écrit une ligne, mais ils vivaient en poète, comme son grand-père qui, à plus de 100 ans, perdu dans son chalet nendard, peut apostropher le monde, parce qu'il a vécu dans un autre monde, en rupture avec le nôtre. Les faux poètes (et ils sont légion) enjolivent l'enveloppe du monde, au lieu de la «scannérisep).

Les mots du poète sont des bombes, permettant la rupture avec des idées que nous n'assi· milons plus toujours, ou que nous ne voulons pas assimiler.

Au prétoire, il se fait le porte-voix des hum-

bles ou des causes dites perdues. Dans sa poésie, par un profond retour en soi au cours d'une longue démarche, Jean-Bernard Pitteloud atteint aussi une réalité-lumière. Tout comme l'écriture, le métier d'avocat requiert aussi de la création, en fonction de chaque être, chaque fois rencontré dans une situation nouvelle. Le poète pense le monde, l'hom me de loi porte le blessé, il n'y a pas de rupture entre les deux activités.

Les vrais poètes sont rares Poète, c'est un état d'être et non un état d'écriture. C'est un rebelle de nature, un merle qui vole à contre-courant, me confie Jean-

et cette nuil de none à prime je veille un mort de l'autre côté de ,uoi-même Ils représentent une subversion permanente; une fleur au milieu des pavés qu'il faut préserver comme le plus grand des trésors, une prière sauvage parce que encore naturelle.

Le plus grand poète subversif: le Christ. Il représente le Verbe, descendu avec les mots, le témoin de la lu· mière dans la nuit. RÉSONANCES - AVRIL 1990

L'eau s'en va au loin se verser dans la mer mais elle revient aux eaux de source transparentes. Il ne faut pas opposer hommes, bêtes, pierres, le soleil brille de même pour tous. Dans le sésame du cœur, l'homme simple (le moine taoïste qui a laissé tomber son personnage, donc ses différents masques imposés) adore la même réalité, avec des mots et des couleurs différents selon l'endroit où il se trouve. Nombreuses sont les branches de l'arbre mais pour· tant toutes convergeant vers le même tronc. Rejetant une seule vérité, le poète devient do nc subversif.

Parole jetée par-desSl/$ bo,.d et tombée dal/$ ma vie Nous vivons tous dans le même livre, mais c'est à nous d'en rechercher le titre. «Mais la montagne est blanche» exprime par des poèmes très courts le on-dit perpétuel, la quête de l'Unité retrouvée par le silence, plutôt que par un pèlerinage verbal. Celui qui cherche trouvera, car toute réponse est au fond de lui. Le livre, conçu comme une écorchure, est dédié aux enfants morts avant d'avoir pu parler ou qui ne paraîtront jamais, tels des étoiles éternelles mais inaccessibles. Sans doute, cher Jean-Bernard, ton enfant t'indique-t-i1, certains jours, la Voie à suivre, et les mots dont tu parsèmes notre vie représentent-ils les cailloux blancs de l'éternité. Le monde git sous nos yeux, souvent décevant, mais Dieu (ou le Mot ou la Lumière) est là, pur, éternel, blanc comme la Montagne couverte de neige. Le désespoir fondra en son sein. Le message est important dans notre société d'action, qui a perdu sa foi et le goût de penser. L'homme doit retrouver le silence, l'échelle intérieure qui descend au Verbe. RÉSONANCES - AVRIL 1990

Au-delà des Pe'l/$ées, Au-delà des dwcours. Au-delà de moi-même. Au·delà de mes doutes. (Do1<te'l', c'est pe'l!ser encore). - Alors, Musique, vraiment de mes oreilles vraies j'ai entendu et j'ai vu, au fond de la Présence amoureuse, de mes yeux sûrs, que la Montagne est Blanche. C'est dans la souffrance pOltée comme une croix que J.-B. Pitteloud puise son inspiration, poursuivant les chemins de Rimbaud, des surréalistes, des fous, de tous les poètes bruts non conventionnels, des orientaux. La souffrance permet de se dépasser, de voir plus loin que la transparence. mon âme est ce nuage absent au-desSlJl! des eaux clail'es Le poète vit le précepte zen:

«Quand tu grimpes au sommet de la montagne, continue de y,in'per». Et il exprime cette souffrance dans les paysages et montagnes valaisans, où il habite, où se retrouvent ses racines, où il retrouve un peu de cette respiration qui nous manque tant.

de qualité, il recherche lui-même papier, couverture, mise en page, dessins, type de caractères, disposition du texte. Les éditeurs ont perdu le goût du travail de qualité, le livre devient une banalité alors qu'il devrait représenter la Beauté, parce qu'éternel. Le livre devient enfantement, où la passion du vrai l'emporte sur le prix de revient. Il est sa maison d'édition, son diffuseur, il est son maître. Jean-Bernard reconnaît cependant que cette li· berté provient aussi de son indépendance pl'Ofessionnelle, même si celle-ci en subit parfois les contrecoups. Mais si l'écriture est un privilège, elle ne doit pas devenir un privilège social.

Un chant à la vie Dans 1'«Oiseau magique (pour) le Valais dans fl eurs de Lune», Pitteloud entreprend un voyage initiatique, qui tente de transcender le quotidien. L'Oiseau représente la Liberté, donc la poésie, volant vers la lumière, pour trouver au fond de soi, dans la petite chambre intime, à la fois la grandeur de la condition humaine et le sourire de l'enfant: c'est une tentative d'illumination intérieure et une invitation adressée aux hommes à vouloir regarder par-dessus leur épaule, pour se dépasser et se découvrir.

Chaque livre de J.-B. Pitteloud représente un labeur de plusieurs années.

Dans notre monde de profit, il faut changer de bord, mettre le cap vers l'intérieur, qui permettra l'accord entre l'autre et soi-même, qui permettra de retrouver l'Origine, cette espèce de pureté d'ange qui élargira l'espace.

Toute sa famille s'implique dans son élaboration. Ses enfants l'illustrent. Aimant le travail

Dans le deuxième livre, de par sa rencontre avec les paysages du Valais, l'auteur recherche

Un maître-éditeur


ru les liens, les correspondances, l'intériorisation avec l'invisible. Le Valais, c'est pour J.-B. Pitteloud à la fois liberté et prière, cri et silence, le navire remontant le grand fleuve éternel, «les fleurs terrestres plus rudes à cultiver qu'une étoile de Genèse», La poésie n'est pas seulement chant lyrique, rêve: elle chante aussi la vie. Si les mots ne sont pas déformés, ils nous remettent à leur place. «Des Yeux d'enfant (sur) l'arbre de vie» poursuit le cheminement du premier ouvrage. L'auteur recherche toujours inlassablement un sens à la vie, cette vie tellement merveilleuse, mais tl'Op souvent emmurée. L'enfant, par sa candeur, voit mieux que nous cet émerveillement, il n'a pas encore été happé par les engrenages de la vie, La vie, c'est la poésie, or notre vie actuelle détruit la poésie par son formalisme. Les enfants sont les derniers grands poètes sur cette terre. De nombreux poèmes ont pour titres des nOmS de villages valaisans, on sent que J.-B. Pitteloud reste amOureux de son terroir, qu'il lui suscite les mots pour définir ses interrogations, ses mystères, ses doutes. La terre natale, par ses racines d'orolle incrustées au fond du cœur devient monde, la poésie devient

concentration du monde, c'est le retour à la réalité (chaque texte est un flash qui conduit plus loin que le mot). Le Valais se mue alors en Dieu, l'auteur rêve d'«un Valais ouvert au monde, d'un Valais de partage qui accepte l'autre venu d'ailleurs et ne le considère pas seulement comme un apport économique,»

Un pèlerin de l'infini Notre société balaie le naturel au profit de l'ersatz, de l'artificiel ou même du faux, et les mots en arrivent à prendre des sens contraires, Alors, comme le proclame J,-B. Pitteloud, <d'écriture, c'est la musique du mot, et la poésie, sa respiration, c'est aussi une prière et une liberté».

»

Et tant mieux pour la vie.»

J.-B. Pitleloud est un rêveur, mais un rêveur de l'infini, de la lumière, que chacun essaie de mettre dans son cœur, mais souvent trop tard. à tâtons

sur la margelle du Soir romane est la lumière (au verso des g1'i$ P0U;Oll1i) et les moines de mots l1'0u.s blancs de l'intb'iorité obscure (en rete) avec les flaques de nos lampes se jettent à la db'ive vers la Blanchenr Blanche

Revue «Espoirs» Sous l'impulsion généreuse et enthousiaste de Robert Steiner-Isenmann, la revue «Espoirs» (Hoffnungen en allemand) poursuit allègrement son chemin.

BIBLIOGRAPHIE 1\ dit encore:

L'Oiseau Magique

«Je cherche avant tout une occasion de communiquer, un chemin de fraternisation, un pè· lerinage sans complaisance où il est nécessaire, en chemin, de dire ce que l'on pense, de vider son sac pour le meilleur et pour le pire.

III.

Le Valais des Fleufs de Lune. ~~ditions Le Monde qui passe. 1985. Des YCLL'i: d'enfants

sur IV. V.

L'arbre de vie. 1950 . Sion. 1987. Mais la Montagne est blanche. 1989.

» Et tant pis pour les vendeurs de sable et les tueurs de feux.

COMPAGNIES DE CHEMIN DE SERVICE AUTOMOBILE

Son but avoué est l'échange et le partage entre écrivains et lecteurs hauts et bas·valaisans, qui se méconnaissent presque totalement. Mais maints poètes du canton profitent de l'excellent support de la revue pour diffuser quelques-uns de leurs poèmes.

pour

Il.

Tous les textes, sans exception, tous les poèmes sont excellemment traduits, de l'allemand en français par M. Ebneter et du français en allemand par Robert Steiner-Isenmann lui-même. Les traductions s'ef· forcent de conserver rimes, musique du rythme et même une certaine musique des sonorités.

R. De/attre

On est étonné qu'à quelques kilomètres de chez nous, dans le même canton, vivent de grands écrivains dont, outre l'œuvre, nous ignorons même le nom, à cause de leur langue différente de la nôtre.

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VOUS OFFRENT DE NOMBREUX BUTS DE PROMENADES AVEC CIRCUITS PÉDESTRES Vallée du Trient et de ChamonixMont Blanc Salvan Les Marécottes (télécabine de la Creusaz, zoo alpin) Finhaut Châtelard-Giétroz (funiculaire de Barberine, train d'altitude du barrage d'Emosson) Col de la Forclaz - GlaCier du Trient Col des Montets (réserve écologique des Aiguilles-Rouges) Chamonix - Mont Blan c

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RENSEIGNEMENTS: 1920 MARTIGNY 1937 ORSI~RES

«Espoirs» s'efforce de combler ce fossé entre littérature du bas et du hallt Valais, et, ma foi , elle y arrive très bien. Elle a maintenant IIne place dans le monde littéraire valaisan. Chaque école se devrait de la posséder dans sa bibliothèque et les professeurs de français et d'allemand devraient aider à sa diffusion. Diffuser une revue de qualité, qui défend une idée majeure (le rapprochement, la connaissance de l'autre), c'est défendre personnellement cette idée, c'est défendre directement la littérature de notre canton. Le numéro 8 de la revue va bientôt sortir de presse, 18 mois après la parution du premier numéro, Au programme: - le théâtre en Valais (éditorial) un entretien avec le poète Taramarcaz une poétesse anonyme de Brigue à caractère érotique - l'agenda littéraire des derniers mois - des poèmes et textes de Taramarca" Hasler, Delattre, SteinerIsenmann, Kalbermatlen-Boisset, etc. Le numéro: Fr. 8.Abonnement à 6 numéros: Fr. 45,Les anciens numéros sont encore disponibles (N° spécial sur Corina Bille): Fr. 15.Les demandes sont à adresser à: Monsieur Robert Steiner-lsenmann Rédacteur en chef, case postale 596, 3960 Si erre.

TÉL.026/222061 TÉL.026/831143

RÉSONANCES· AVRIL 1990

RÉSONANCES - AVRIL 1990


Les textes littéraires publiés par Espoirs Amacker, Mario: Schlummelied; Espoirs 1 Antille, Louis: Farinet; Espoirs 6 Bader, Didi: Liberté; Espoirs 2 Bader, Didi: L'accomplissement; Espoirs 4 Bader, Didi: Toi; Espoirs 4 Biffiger, Raphael: Drei Geier; Espoirs 4 Biffiger, Raphael: Z'Gizüdil; Espoirs 2 Biffiger, Raphael: Das Gerücht; Espoirs 4 Bille, René-Pierre: Le Corbetschgrat; Espoirs 3 Bille, René-Pierre: Les Tours; Espoirs 3 Bille, René-Pierre: Le Valais; Espoirs 3 Bille, René-Pierre: Les Coteaux; Espoirs 3 Bille, René-Pierre: Les Valaisans et leurs murs; Espoirs 3 Bille, René-Pierre: Finges Bille, S. Corinn a: Les Invités de Moscou (extraits); Espoirs 5 Bille, S. Corinna: Der Tod des Kindes; Espoirs 5 Chappaz, Maurice: Octobre 79 (extraits) ; Espoirs 5 Hocedez, Jean-François: Messe cosmique; Espoirs 2 Hocedez, Jean-François: Taney; Espoirs 2 Hocedez, Jean-François: Osmose; Espoirs 2 Huber, Silvia: Jupiterstrasse 106; Espoirs 2 Huber Silvia: Heimkehr; Espoirs 4 Imesch Ludwig: Matterhorn; Espoirs 1 Imesch Ludwig: Kleine Welt; Espoirs 1 Imesch Ludwig: Mancher Tag; Espoirs 1 Imesch Ludwig: Wallis; Espoirs 1 Imsand-Schmidt, Irene: Am Grabe; Espoirs 6 ln-Albon, Kurt: Das isl das Ende. Na und?; Espoirs 6 Kalbermatten-Boisset, Marianne: Bonheur; Espoirs 1 Kalbermatten-Boisset, Marianne: Maternité; Espoirs 1 Kalbermatten-Boisset, Marianne: La vieille; Espoirs 1 Kalbermalten-Boisset, Marianne: Les Défaitistes; Espoirs 3 Karrer, Marcel: Une vie d'agrafe; Espoirs 6 Kauertz, Alfred G.: Labia~; Espoirs 2 Kauertz, Alfred G.: Quecksilberwein; Espoirs 2 Kauetiz, Liselotte: Memento Nr. 1; Espoirs 6 Kirchner-Zufferey, Pierrette: La feuille; Espoirs 2 Kil'chner-Zufferey, Pierrette: L'Etincelle; Espoirs 4 Kon'ig, Roselyne: Quelques poèmes très courts; Espoirs 2

Markwalder, Urs: Bernfen?; Espoirs 3 Monnet, Alfred: Mon vieux chalet; Espoirs 4 Monnet, Alfred: Le monde a peur; Espoirs 6 Pierraz, Daniel: C'est la vie; Espoirs 1 Pierraz, Daniel: Hume de nulle part; Espoirs 1 Pitteloud, Jean-Bernard: Sans frapper; Espoirs 4 Pitteloud, Jean-Bernard: Valais; Espoirs 4 Schnydrig, Kurt: Teil der Wiirme ist; Espoirs 3 Taugwalder, Hannes: Der Herrgott het gwissu; Espoirs 3 Taugwalder, Hannes: lm Wallis sind d Liit; Espoirs 3 Tornay, Jacques: Rouge; Espoirs 3 Tornay, Jacques: Il aura pérégriné seul; Espoirs 3 Werlen, Egon: Eine Freundschaft; Espoirs 4 Wirthner, Raymund: Frühe; Espoirs 2 Wirthner, Raymund: Herbstzeit; Espoirs 2 Wirthner, Raymund: Hinsinken; Espoirs 2

TRAVAIL DE CRÉATION POÉTIQUE DE LA PART D'ÉLÈVES Les enseignants et leurs classes sont cordialement invités par la Commission culturelle de Venthône à l'exposition de: Valentin DAVID aquarelles, huiles, pastels

Livres présentés Elvire BOUCHE (1910-1977) artiste peintre belge natures mortes, huiles

AVE/WSV: Ecrire en Valais; Espoirs 2 Bille, S. Corinna: Fraise noire; Espoirs 4 Bille, S. Corinna: Deux maisons perdues; Espoirs 4 Bille, S. Cot'inna: Les Invités de Moscou; Espoirs 5 Bille, S. Corinna: Bal double; Espoirs 6 Clavien, Germain: Au Nom du cœur; Espoirs 3 Imesch, Ludwig: Keiner ist unnütz; Espoirs 2 Imhasly, Pierre: Widerpart; Espoirs 3 Monnet, Alfred: Le Jour zéro; Espoirs 1 Taugwalder, Hannes: Einsamer Mond; Espoirs 1 Taugwalder, Hannes: La Vallée perdue; Espoirs 6

La classe de Roland DELATTRE CO St-Raphaël poèmes d'élèves

Au château de Venthône du 21 avril au 6 mai 1990 Ouverture de 16 h 00 à 20 h 00 tous les jours,

Auteurs portraitures Berchtold, Frieda: Espoirs 6 Bille, S. Corinna: Espoirs 5 Hocedez, Jean-François: Espoirs 2 Imesch, Ludwig: Espoirs 1 Pitteloud, Jean-Bernard: Espoirs 4 Steiner-Isenmann, Robert: Espoirs 6 Schnidrig, Kurt: Espoirs 6 Taugwalder, Hannes: Espoirs 3, Espoirs 6 Werlen, Egon: Espoirs 6

Hommage à Gerschwin L'Ecole normale du Valais romand présentera son nouveau spectacle - Introduction chorale puis chorégraphie sur des musiques de Gerschwin -

______ Une nouvelle collection ______ «Babel»

les

mardi

jeudi Nous avons le plaisir de vous présenter le premier livre d'un auteur suisse publié dans la collection de poche francophone Babel. D'autres auteurs suisses se feront publiés prochainement dans cette collection coéditée entre Actes Sud (France), Labor (Belgique) et l'Aire (Suisse); nous pensons à Maurice Chappaz, Jacques Mercanton, Corinna Bille, Cal'! Spitteler, Alice Rivaz, Monique Laederach, Alexandre Voisard, etc. Ce qui particularise cette série, hormis son élégance, c'est le fait qu'en fin de volume se trouve un dossier pédagogique d'une dizaine de pages. Il nous plairait que les enseignants de Suisse romande en prennent connaissance. Editions de l'Aire, 79, route d'Oron, CH - 1010 Lausanne, tél. 021133 30 41.

vendredi

15 mai 17 mai 18 mai

à 20 heures

PORTRAIT DES VAUDOIS par Jacques Chessex Préface de Gilbert Salem Lecture de Georges Anex

à la grande salle du collège des Creusets.

De Jacques Chessex, ~n connaît L'Ogre, Prix Goncourt 1973. Portrait des Vaudois, essai grave et mimétique dont voici la huitième édition, révèle, avec toute la passion dont est capable un enfant du pays, les profondeurs et les contradictions d'un peuple aimé et détesté. Jacques Chessex a puisé dans sa terre une sève épaisse. Comme le dit Gilbert Salem dans sa préface, «elle a un goût de mort, de terre de cimetière, de champ gras du Gros-de-Vaud, d'humeur lumineusement noire, car les Vaudois, même les plus épanouis, demeurent des introspectifs». RÉSONANCES - AVRIL 1990

11 sera prudent de réserver sa place, auprès du secrétariat de l'Ecole (téléphone (027) 232365).

RÉSONANCt:S - AVRIL 1990


A propos de la diffusion de la culture

Comédie musicale Lili Moutarde Comédie musicale en 5 tableaux Une classe a conçu et réalisé les décors pour les 5 mbleaux de l'histoire, pendant les heures de dessin et d'activités manuelles.

Dernièrement nous avons eu le grand plaisir de pouvoir assister à une séance musicale très spéciale. Le pianiste DAVID GONZALEZ ESPINOSA qui, d'ailleurs a choisi son domicile à Sion, en vrai altiste, a le sens de sa mission de laisser patticiper son entourage aux merveilles de la musique.

L'histoire Lili Moumrde, fille unique, vivait tranquille à Dijon avec ses parents mais elle s'ennuyait. Et voilà qu'il lui an'ive un frère et deux sœurs épouvanmbles qui chahutent, démontent tout et réclament sans cesse des bisous. Elle les surnommera Titi Chewing-gum, Lili Tempête et Lili Farfouille. Un jour, la grande sœur n'en peut plus et décide de s'en débarrasser. Elle les emmène à la gare, leur achète des billets, les place dans le TIGV (train à terriblement grande vitesse) et les envoie au bout du monde, chez le diable.

'!rois classes du collège des Creusets ont pu rencontrer personnellement l'altiste, ont pu voir l'altiste en action de tout près, ont pu lui parler, lui poser des questions sur les pièces qu'il jouait, sur son instrnment, ... bref, c'émit une rencontre chaleureuse et ent·ichissante. C'est dommage de voir le peu d'intérêt qu'ont les directeurs des écoles pour de tels événements (de 32 écoles, seulement deux ont été intéressées), des événements qui pOUitant marquent profondément les élèves et leur petit train-train d'écolier. C'est d'aumnt plus dommage que l'Emt du Valais a généreusement consenti de subventionner ces concerts.

Camstrophe! Les petits sèment la panique dans ce lieu infernal. Samn rit jaune. Mais tout finira bien, qu'on se rassure!

Hervé

l,MEX ICAIN MUSIC POR PIANO». interprété par David Gonzalcz Espinosa existe cn disque compact et en cassette son. Si cette acqui.':.ition vous intéresse le numéro de télél)hone (027) 231200 vous renseignera.

- 10 machinistes; - une régie son et une régie lumière ; - 8 mois de préparation.

Les textes et la musique des chants sont de Christiane Oriol, auteur de nombreux chants pour enfants et de Bertrand Jayet, enseignant à Pully et animateur de l'émission radioscolaire «A vous la chanson», qui fêtera d'ailleurs ses vingt ans prochainement.

Les enfants sont répartis dans les classes de troisième à sixième primaire.

Le spedacle «Lili Moutarde» c'est:

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L'histoire originale «Lili Moutarde», d'Evelyne Reberg a été éditée par Centurion Jeunesse dans la collection «J'aime lire ».

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RÉSONANCES - AVRIL 1990

Rf:sONANCES · AVRIL 1990

Les 16 chants seront interprétés par le chœur d'enfants accompagné de 4 musiciens (piano, guimre, accordéon, saxophone). Les dialogues ont été écrits par les élèves pendant les heures de français. Une classe s'est occupée des dialogues principaux et une autre classe a préparé deux mbleaux. Les chorégraphies ainsi que les costumes et les accessoires des danseurs, ont été créés dans deux autres classes pendant les heures de chant, de gymnastique et d'activités manuelles.

Intentions pédagogiques - Patti ci pel' en tant qu'acteur et auteur à un specmcle; - favoriser le besoin de communiquer; - développer l'expression créatrice par le chant, la musique, la danse, le dessin, l'activité manuelle et l'écriture; - donner l'occasion aux enfants de s'exprimer pour qu'ils ne soient pas uniquement consommateurs.

Dates Vendredi 27 avril à 20 h 30. Samedi 28 avril à 20 h 15 (en première partie: choeur mixte de Collombey). Centre scolaire de Collombey-Muraz.

Maurice de Gol


Journée du Centre de liaison des associations fëminines (CLAF) Sion, le 10 mars 1990. Allocution de M. B. C01nlJil, ministre de l'éducation.

4e journée valaisanne des femmes 10 mars 1990 Plus de 300 personnes se sont retrouvées à Sion, le samedi 10 mars, SUI' l'invitation du CENTRE DE LIAISON DES ASSOCIATIONS FÉMININES. Présidé par Madame Elisabeth Pralong, cet organisme regroupe 16 associations (soit plus de 5000 membres) .

Déroulement de la matinée Ouverture de la journée et message de M. Bernard Comby, conseiller d'Etat et chef du Département de l'instruction publique ; exposé introductif de M. Maurice Dirren, directeur de l'Office d'orientation professionnelle: «hommes, femmes ou forces vives?» DÉBAT avec la participation de: M. Bernard Comby, chef du Département de l'instruction publique; M"" Marie-Françoise Perruchoud-Massy, économiste; M"" Cilette Cretton, membre de la commission d'étude sur la condition féminine en Valais; Mm, Marie-Jeanne Gay-Crosier, femme au foyer; M. Willy Théier, directeur du personnel à la DAT de Sion; M. Jean Sauthier, directeur COOP-Valais. ANIMATION: M"" Monique Gay, psychologue conseil. A l'issue de la matinée, le CENTRE DE LIAISON a offert deux prix d'encouragement à la formation professionnelle. Ce prix est destiné à récompenser une jeune fille ou une jeune femme qui a accompli une formation jusque-là plutôt réservée aux hommes. Les deux lauréates ont été proposées pal' la Commission pour la promotion féminine du DIP, commission à laquelle le CLAF participe aussi. Monsieur le conseiller d'Etat Bernard Comby a remis ce prix aux lauréates suivantes: Madame SONIA SCHMIDT-BURGENER, de Naters, qui a obtenu en décembre 1989, le diplôme de CONDUCTRICE DE CAMION; Mademoiselle ISABELLE VOGT, de Sierre, qui a reçu le diplôme d'INGÉNIEUR ETS EN INFORMATIQUE de l'Ecole technique supérieure d'Yverdon. L'après-midi, les participantes se sont retrouvées à l'Ecole supérieure de commerce pour participer à un des nombreux ateliers proposés à leur choix.

Elisabeth Pralong

Rf:sONANCES AVRIL 1990

Madame la présidente du CLAF, Mesdames les représentantes des Associations féminines, Mesdames. Mesdemoiselles, Messieurs,

En ce qui concerne la formation et plus palti· culière ment les travaux du DépUltement de l'instruction publique, je m'arrêtemi sur deux points: - les actions entreprises durant ces demi ères

« Le sexisme est encore à notre époque la chose au monde la mieux partagée. C'est le sexisme ordinaire»), si souvent et copieusement dénoncé, celui qui, quotidiennement, par les images, les stéréotypes, la publicité et tout notre environnement culturel fait des femmes des êtres que l'on infériorise".

- les projets de réalisation envisagés à l'avenir. Premièrement: actions entreprises par le Département de l'instruction publique Je relèverai à ce pl'OpOS les tI'ois exemples suivants: 1. Premier exemple: la mixité Dans la loi du 16 mai 1986, nous avons introduit le principe de la mixité dans toutes les écoles valaisannes. Il n'est peut-être pas inutile de rappeler que cette proposition, qui peut paraître évidente à une telle assemblée, était diamétralement opposée à celle en vigueur avec la loi de 1962 qui disait que l'enseignement devait se donner séparément pour les garçons et pour les filles. Ce principe de la mixité est aujourd'hui pratiquement appliqué dans toutes les écoles valaisannes, non seulement en ce qui conceme la composition des classes mais aussi à propos des pl'Ogrammes. 2, Deuxième exemple: la concrétisation du rapport «L'école et la formation des fil-

En s'exprimant ainsi, Yvette Roudy, ancienne ministre de la condition féminine en France met en évidence le chemin qui l'este à parcourir entre l'égalité des droits acquis de hautes luttes par les femmes et leur difficile concrétisation dans la vie de tous les jours. En effet, s'il a fallu 100 ans pour obtenir le droit de vote et d'éligibilité en 1971. 1O ans ont suffi pour inscrire dans la Constitution fédérale, en 1981, le principe de l'égalité des droits. Mais, les textes légaux, si importants soient· ils, n'ont malheureusement que peu d'influence SUI' les images de la femme, ces «belles images», comme le disait Simone de Beauvoir, ancrées dans les esprits dès le plus jeune âge. Aussi, l'information, l'éducation et la formation sont certainement des moyens efficaces de combattre ces stéréotypes qui conditionnent les réactions, les habitudes et les comportements sexistes des hommes et des femmes. Au nom du Conseil d'Etat et en ma qualité de chef du Département de l'instruction publique, je tiens à féliciter vivement les organisatrices de cette journée, «Valais 2000: quelle place pour la femme»? Je vous adresse à toutes et à tous un très cordial salut et souhaite que ces débats contribuent à la promotion des droits fondamentaux de la femme dans les faits.

La tâche est d'importance et s'avère plus difficile que ce que l'on aurait pu espérer après les acquis de 1971 concernant le droit de vote et de 1981 à propos de l'égalité des droits. En effet, les travaux de la Commission pour l'étude des questions féminines ont mis en éviden· ce les discriminations trop nombreuses qui existent encore, notamment dans la formation, sur le plan de la fiscalité, dans la politique et dans l'administration pour ne citer que ces exemples qui ont fait l'objet d'études et de publications importantes de la part de la Commission. RÉSONANŒS - AVRIL 1990

années;

- les interventions auprès des commissions chargées d'élaborer de nouveaux textes législatifs. On peut citer par exemple à ce pl'OpOS les pl'Opositions faites concemant le règlement sur les commissions scolaires et le règlement sur les inspecteurs, actuellement en consultation. 3. Troisième exemple: l'évolution du nombre de jeunes filles fréquentant les écoles professionnelles les collèges ou les écoles supérieures L'évolution des effectifs des écoles professionnelles, des collèges et des hautes écoles révèle une augmentation réjouissante des pourcentages des filles qui suivent une formation. A titre d'exemple, voici quelques chiffres concernant ces différentes formations. 3.1 Ecoles professionnelles

Année

Ga.?'ÇOlts

%

1961 1971 1981 1988

3 237 3 571 4 688 5 142

87,9 83,3 72,6 67,5

Année

Filles

%

Tolal

1961 19 71 1981 1988

444 714 1 769 2480

12,1 16,7 27,4 32,5

3681 4 285 6457 7622

les » Afin de concrétiser le rappOit présenté par la Commission pour l'étude des questions féminines, le Département de l'instruction publique a créé en 1986 une commission chargée de concrétiser les propositions du rappOit «L'école et la formation des filles ... Parmi les propositions faites par cette commission, on peut relever: - la remise d'un prix à des jeunes filles ayant choisi une profession occupée persque excl usivement par des garçons. Ce prix sera remis pour la première fois au terme de cette matinée; - la publication d'articles et de dessins humoristiques dans la revue «RÉSONANCES .. ; - la tenue à jour des listes des commissions du Dépaltement de l'instruction publique avec la mise en évidence de l'évolution de la participation féminine; - des interventions auprès des écoles normales pour proposer des journées de sensibilisation, ou des travaux portant sul' le thème de l'égalité; - l'étude des intitulés des professions au féminin: les propositions faites pal' la commission ont été adoptées par le Service de la formation professionnelle et les celtificats fédéraux de capacité porteront désormais cette nouvelle terminologie;

Ces chiffres révèlent que le pourcentage de filles dans les écoles professionnelles a pratiquement triplé en 30 ans, doublé en 20 ans et augmenté de 5 %durant les années 80. 11 faut toutefois souligner qu'une enquête réalisée en 1987 en Valais précise que près de 10 %des filles contre 4 %des garçons âgés de 17 ans exercent une activité professionnelle sans formation. L'inégalité est donc encore importante et des efforts doivent être entrepris poUl' corriger cette lacune. 3.2 Enseignement secondaire du deuxième degré Dans l'enseignement secondaire du deuxième degré, le pourcentage de filles d'une volée d'âge s'élève à 35 %contre 23 % pour les garçons (enquête de 1989). L'équilibre est par contre presque parfait au collège avec 17 %de filles et 19 %de garçons qui suivent des études de maturité. Enfin l'analyse de l'évolution durant les années 1980 démontre que le nombre de filles fréquentant le collège a augmenté de 5 %passant de 37 %en 1978 à 43 %en 1986 et à 42 % en 1989.


Par rapport à la situatiou sur le plan suisse, 1. Premier projet: promouvoir la réinsertion le Valais enregistre encore un retard de 5 %, professionnelle le nombre de filles fréquentant une école préparaut à la maturité se situant à près de 47 % Comme vous le savez certainement, les Cham· bres fédérales adopteront très probablement (Office fédéral des statistiques 1988), durant la session en cours trois arrêtés fédé3,3 Hautes écoles raux concernant des mesures en faveur de la Le nombre d'étudiants valaisans débutant dans formation continue au niveau professionnel et les hautes écnles suisses correspond en moyen- universitaire ainsi que de la promotion des ne à 91,4 % des personnes ayant nbtenu une nouvelles techniques de fabrication intégrées maturité dans l'année, Cependant, ce rapport pal' ordinateur. Parmi ces arrêtés, celui relatif est très variable, il était par exemple de au perfectionnement professionnel prévoit ac95,6 %en 1982 et de 84,8 %en 1987, Le choix corder un montant de Fr. 15000000.- pour des filles de continuer ou non leurs études joue soutenir des pmjets visant à promouvoir la un rôle important dans la variation de ce pour- formation continue des femmes et un montant de Fr, 8 000 000.- pour des projets concercentage. nant la réinsertion professionnelle en généDe 1982 à 1988, la pmportion des femmes ral. par rapport à l'ensemble des étudiants débu· tant dans les hautes écoles suisses est en Nous pensons que dans ccs deux secteurs, le Département de l'instruction publique en colmoyenne de 36,6 %. laboration avec des associations comme par Par rapport au nombre total des étudiants va- exemple ~(Femmes - Rencontres - Travail», delaisans dans les hautes écoles de Suisse, le vrait présenter un projet visant à promouvoir nombre de filles a passé de 21 % en 1974 à la réinsCition professionnelle susceptible de près de 34 % (contre 37 % sur le plan suisse) bénéficier de ces subventions spéciales. en 1988, soit une augmentation de plus de Nous venons de charger la commission de for60 %en 15 ans. mation continue, présidée pal' M. Lévy Dubuis, En résumé, la scolarisation des filles a évolué de nous présenter des propositions concrètes très positivement durant ces 20 dernières an- en relation avec cet arrêté fédéral. Nous somnées. Le Valais se situe toutefois encore en mes prêts à intégrer dans ce groupe des reprédessous de la moyenne suissc, ce qui signifie sentantes d'associations féminines qui souhaique nous devons poursuivre nos efforts pOUl' teraient participer à ces travaux, Le cas pmmouvoir la formation des filles et ainsi échéant, je les prie de prendre contact directemieux respecter le postulat de l'égalité des ment avec le Département de l'instruction puchances à leur égard, D'autre Palt, dans le blique. domaine de la formation professionnelle, les choix pmfessionnels sont encore beaucoup 2, Deuxième projet: apporter un soutien plus important par l'Office d'orientation trop limités, L'idée de la remise d'un prix scolaire et professionnel aux femmes qui comme celui qui sera délivré tout à J'heure a souhaitent reprendre une activité profesjustement pour but d'améliorer cette situa· sionnelle, tian. Enfin, les écoles de formation professionnelle créées récemment en Valais devraient ouvrir de nouvelles perspectives pour les filles. S'il est encore trop tôt pour établir un bilan de la participation des filles à ces nouvelles formations, on peut déjà dire que le constat est positif pour \'Ecole suisse de tourisme, les Ecoles supérieures de cadres pour l'économie et l'administration et l'Ecole technique cantonale d'informatique, La situation est beaucoup moins satisfaisante à l'Ecole d'ingénieurs où l'on dénombre cinq filles en cours d'étude, dix filles inscrites à l'examen d'avril 1990 et une en stage dans une entreprise. Il faut toutefois préciser que ce même constat doit être fait pour toutes les écoles d'ingénieurs de Suisse. Venons-en maintenant à la seconde partie de mon exposé, celle qui a trait aux actions que nous envisageons réaliser ou soutenir durant ces prochaines années. Arrêtons-nous d'abord terme,

SUl'

4 projets à court

Il y a quelques semaines, le Département de l'instruction publique et la commune de Monthey ont inauguré le premier centre d'information et d'orientation ouvert beaucoup plus largemeut aux adultes, Cette innovation dont nous parlera certainement tout à l'heure M. Maurice Dirren, directeur de l'office, appOltera certainement de nouvelles perspectives aux adultes en général et aux femmes en pmticulier qui désirent reprendre une activité professionnelle. 3, 'lroisième projet: lutter contre les stéréotypes dans les ouvrages scolaires "S'il est sûr que l'évolution des méthodes pédagogiques ne fait plus des manuels scolaires l'outil unique de l'éducation, il l'este néanmoins un instl'Llment fondamental pour les élèves comme pOUl' les enseignants, 01', une discrimination rôde dans les manuels scolaires, liée à des préjugés et à des stéréot;ypes, La discrimination sexiste est un des stéréot;ypes relevés à maintes reprises dans ces outils,

Dans les études faites jusqu'à présent au sujet de cette discrimination, on nous présente souvent des personnages féminins (filles ou fem· mes) qui semblent destinés aux statuts effacés de ménagères ou de futures ménagères. Timides, craintives. boudeuses, elles apprennent les bonnes manières, sont imaginatives et tendres; on nous les montre passives et dépendantes. Les garçons et les hommes sont des êtres téméraires et débrouillards, actifs, chargés de thèmes positifs: ils font preuve d'initiative, de courage et d'autonomie.

Le système scolaire fonctionne comme une structure nOl'mative, dans laquelle l'enfant s'identifie plus ou moins aux images qu'on lui présente comme «normales)), Si on lui montre la femme au selvice de son mari et de ses enfants, soucieuse de plaire et toujours disponible envers les siens, que pourra-t-il faire d'autrc, sinon perpétucr les stéréot;ypes masculins et féminins traditionnels véhiculés dans ces documents ... ? Ainsi, même des parents «non sexistes)) ne peuvent bouleverser à eux seuls les fondements d'un tel système, l'enfant étant «perméable,) à bien d'autres influences. Il est dès lors sûr quc celle de l'école en particulier devrait se faire dans le sens d'un changement et d'une présentation plus exacte de la réalité sociale et des rôles qui lui sont liés», Cet extrait tiré d'une publication de l'tROP intitulé "Le stéréot;ype dans les moyens d'enseignement» démontre la nécessité d'agir afin que l'école contribue à donner une image plus équilibrée et plus respectueuse des rôles l'CS' pectifs et équivalents de l'homme et de la femme dans notre société. Dans cette optique, nous demanderons, comme cela se fait déjà au niveau de la Suisse romande, de soumettre toutes les réalisations de moyens d'enseignement valaisans à une commission d'examen chargée de supprimer ces stéréot;ypes dans les ouvrages scolaires.

des statistiques a dénombré en 1988/1989, 321 filles SUI' 10 228 étudiants, soit 3,2 %, Ces chiffres révèlent l'ampleur du travail à accomplir. En Valais nous allons entreprendre avec l'Office d'orientation scolaire et professionnel, les Ecoles professionnelles, les collèges et l'Ecole d'ingénieurs une vaste campagne de sensibilisation et d'information afin de promouvoir l'accès des filles à ces études, Outre ces quatre projets réalisables assez rapidement, nous estimons, d'une manière générale, que l'égalité des droits entre hommes et femmes doit maintenant s'inscrire plus l'apidement dans les faits. Dans cette pel'spective, il nous paraît indispensable que cette préoccupation soit portée en permanence pal' une instance qui peut procéder à des études approfondics et agir ou réagir rapidement. C'est la raison pour laquelle, nous avons accueilli avec satisfaction le dépôt d'une motion concernant la création en Valais d'un bureau pour les questions féminines. Nous soutiendmns cette proposition afin de réaliser plus mpidement ce qui a mis plus d'un siècle à être inscrit dans la loi. CONCLUSION La cause féministe a connu parfois cel'tains abus qui la desservaient, cela est compréhensible, tant étaient lourds les préjugés qui voulaient limiter l'accès des femmes à la vie politique et sociale, et même à la vie culturelle, scientifique et économique, Je ne dirai pas que la cause est désormais gagnée, car il existe encore de multiples l'ésistances, qu'il faut continuer à dénoncer. CeJtaines sont conscientes, pal'fois camouflées sous des prétextes trompeurs et des attitudes hypo· cl'ites, Mais d'autres sont peut-être encore plus dangereuses, car elles sont soul'lloises et in· conscientes, comme le sont tant de nos réac-

4. Quatrième projet: encourager les filles à s'orienler vers la fonnation professionnelle supérieure et plus particulièrement vers l'Ecole d'ingénieurs

Peu à peu, la situation s'améliol'e. Celtes nous découvrons encore très souvent des secteurs ou les femmes sont victimes d'une discrimination. Mais vous avez gagné, Mesdames, à mieux dénoncer ces injustices, réussissant à ébranler certaines fausses celtitudes. En même temps, la réflexion sul' ce vaste sujet devient plus sel'eine, et je m'en réjouis avec vous, En multipliant les démarches où les femmes se trouveront vraiment en situation d'égalité, nous enriehimns la qualité de ces secteurs, Cal' ce n'est pas alol's une simple égalité de justice qui s'accomplit: c'est une valorisation l'écipl'oque que s'appol'tent les deux moitiés de l'humanité. En effet, si nous sommes capables, femmes et hommes, d'accomplir d'une manièl'e efficace et identique la plupalt des tâches dont la société a besoin, la manière dont nous les accomplissons fait apparaîtl'e certaines nuances. Ces nuances constituent à mes yeux une source d'enrichissement, car si la nature nous a créés différents sur le plan de la sensibilité comme dans celui de la physiologie, c'est celtainement pour assurer une fOl'me de complémentarité, Il existe des domaines où cette réalité a été acquise depuis longtemps: l'enseignement, le milieu hospitalier, les activités artistiques et, ne l'oublions pas, la famille, On peut donc être surpris en constatant que l'humanité a mis autant de siècles à faire ce pas dans les domaines de la vie économique et SUitout de la vie sociale et politique. Ce retard, avouons-le humblement, n'est pas à la gloil'e des hommes, cal' il l'évèle plutôt une certaine cl'ainte devant l'éventualité d'une collaboration à palt égale,

Ecole pédagogique

AURORE

De nombreuses études, notamment celles menées récemment à la demande de l'Association suisse des sciences et des techniques, ont démontré le besoin urgent d'ingénieurs en Suisse, D'une manière générale, il faudrait, pour rattraper notre retard dans les technologies de pointes, doubler le nombre d'ingénieurs formés chaque année en Suisse. A titre d'information, 3 % des jeunes d'une volée d'âge entreprennent des études d'ingénieurs alors qu'il en faudrait 7 à 8 %,

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Or, comme nous l'avons déjà mentionné tout à l'heure, très peu de filles choisissent cette orientation professionnelle. L'Office fédéral RÉSONANCES - AVRIL 1990

tions emmagasinées depuis notre enfance dans le contexte de la société, dans les préjugés assimilés malgré nous depuis les premiers récits de notl'e livre de lecture jusqu'à ceux de l'histoire.

Rf:sONANCES - AVRIL 1990

et un aveu, inconscient peut-êtl'e, de fragilité d'un eeltain complexe masculin de supériorité, Mais quittons lc passé et ses erreurs, et ensemble efforçons-nons de bâtir un avenir mieux structuré, mieux équilibré, grâce à la coopération de nos qualités et de nos aptitudes, En conclusion, avec un brin d'humour et beaucoup d'espérance, je livre à votl'e réflexion un extrait de l'ouvragc de François Poulain de la Bal're intitulé «De l'égalité des deux sexes» et publié en 1673:

,Si l'on demande à chaque homme en particulier ce qu'il pense des femmes en yénéral et qll'Ü l'cuille biell l'a!'ouer sincèrement, il dira ""'/ii doute Qu'elles ne sont faites Que pour '10'/,'; et Qu'elles ne sont guère propres qu'à élel'er les enfant;; dal/ii leur bas âge et à p1'endre soin du ménaye. ... Que ce serait une chose plaisa.nte de '!Dir une fentme e1/iie;yller dalls une chaire, l'éloquence ou la médecine en qualité de pl'olesseul'; marchel' pal' les rues, suivie de commissa;,'es et de sel'yent;; pow' y mettl'e la police; a,,'anyer devant les juges en Qualité d'avocat;;; êtl'e w;sise snl' un tl'ibnn"1 ponl' y l'e1ldl'e la jWitice à la tête d'un putlement; patler devant les Républiques ou les pl'inces comme chef d'une ambw;sade, J'avoue que cet '/iiage noWi sutp,'end,,"it... Si, en fotmant les état;; et en établissant les diftël'ents emplois q,ti les COlnposent, on y avail a'/iisi appelé les femmes, nous serions accoutumés à les y voù· comme eUes le sont à notre éyatd. Et 'lOWi ne t,.ouve· '~01/ii pw; ph/ii étmuye de les voir snr les fien,.s de l,s Que da,/ii les boutiques>.

Le chef du Département de l'instruction publique:

Be1'Ila,'d Contby


COMBIEN DE CHÈVRES FAUT-IL VENDRE?

En route avec les nomades Le dossier:

«La flûte tsigane Peuples nomades d'ici et d'ailleurs"

~:lIe a un troupeau de 100 chèvres. Combien devra-t-elle vendre, par an, pour subvenir â ses besoins?

Collection f; Dis-moi comment ils vivent». 1990. Edité par E3M / UNIO:F / DB.

Voici comment calculer: prends les achats les uns après les autres et remplis le tableau cidessous_

les: les places de stationnement. ['école. le travail. Les chapitres sont relativement indépendants les uns des antres, ce Qui rend le livre particulièrement accessible aux jeunes lecteurs et approprié au travail en classe. Une histoire pour réfléchir ensemble sur la différence et la tolérance, â partir de la vic ct 'un enfant tsigane.

Ce dossier, destiné aux enfants dès 9 ans, conl!)orte trois parties:

LANGAGE DES SIGNES CHEZ LES TSIGANES La grand-mère explique à Yoska: «Des Roms sont passés ici avant nous_Je les devine comme s'ils me parlaient: ils ont laissé des signes ".

A.

Tsiganes

f""4Stop

B. Nomades du Sahel

C. Sédentaires d'Europe

0 Danger

Calcul

Nombre de kilos pour une chèvre

50

350

Nombre de chèvres pour l'achat annuel

x 50

=

1

Coupon-réponse

L!

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Homme avec fusil

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Je commande _ _ à Fr. 4_- 1 pièce.

exemplaires du livre «La flûte tsigane)"

(Une série de classe en prêt est disponible pour la durée d'un mois_)

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Je commande _ _ exemplaires du dossier pédagogique «La flûte tsigane, peuples nomades d'ici et d'ailleursu, au prix de Fr. 14.- 1 pièce.

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+

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Ici

Tout va bien

Ici on ne donne rien

Chien

Adresse: _ __ _ _ __ _ _ _ _ __ _ _ __ _

Total des chèvres vendues en an: _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ __

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-9->

A retourner au Service Ecolc Tiers Monde (é3m), Epinettes 10, 1007 Lausanne, Ill. 021/Z6 8433_

Si. à la place des chèvres, la famille avait dû vendre des dromadaircs. combien aurait-elle dû en vendre, sachant que 11 chèvres valent un dromadaire?

Chien méchant

Continue

::> Dedans

Q Ici lcs Tsiganes sont considérés comme des voleurs

0 Danger

0

Nom' _____________________________________

L'INTÉRIEUR D'UNE TENTE

Très bien Le nomade doit savoir restreindre ses biens matériels au minimum pour faciliter ses déplacements. Toute sa richcsse se concentre dans son troupeau. Voici ce qu'on trouve traditionnellement dans une tente nomade:

5. Un homme qui boit dans une cruche ne peut être bon caravanier,

JEU DE PISTE À FAIRE DEHORS

6_ A porte fermée voisine parfaite.

But: à l'exemple des Tsiganes, d'une part laisser des messages clairs, d'autre part découvrir les messages ct les déchiffrer.

1_ Qui sème des chardons récolte des piqûres.

Manière de procéder: former deux groupes d'élèves avec un accompagnateur pour chacun d'eux. Fixer l'endroit du départ.

8. Ne pas mettre tous les œufs dans le même panier.

Le premier groupe choisit le parcours et localise l'arrivée, le campement signalé par trois pierres posées en triangle (cf. livre page 16), Entre le départ et l'arrivée, distant.<; d'environ 1000 m, il pose au mini mum cinq signes différents, choisis dans le tableau ci -dessus, pour orienter l'autre groupe. Les signes se font avec les ((moyens du bord Il (branches, cailloux, feuilles etc.).

9. Donne-moi un chameau, une selle et une tente et je serai heureux.

Exemple: 350 kilos de mil

partie, consacrée aux Tsiganes, est basée sur le livre «La flûte tsigane)). La troisième partie présente les nomades pasteurs en prenant l'exemple qe deux peuples sahéliens: les Touaregs et les Peuls. Les trois parties comportent de nombreuses propositions d'activités pédagogiques très variées,

RENDS À CHACUN SON DICTON

Quand tu as finis, illustre le proverbe qui te plaît le plus.

Achats annuels

La première propose une approche du nomadisme, de ses origines aux problèmes du monde moderne. La deuxième

Attribue chaque proverbe à un groupe en traçant une croix dans la case correspondante. Pour te mettre sur la piste; chaque groupe est représenté par Quatre dictons, les Tsiganes adorent les chevaux, les nomades vivent dans le désert et les sédentaires, c'est nous et nos ancêtres, Qui souvent étaient paysans.

4. Qui voyage beaucoup, apprend beaucoup.

350 kilos de mil 720 kilos de datles 2 kilos de thé 4 kilos de sucre 24 m de tissu

Le livre:

Ce récit vivant aborde, par touches successives, les coutu mes du peuple tsigane, ses légendes, ses habitudes alimentaires, ses fêtes; mais aussi ses préoccupations act.uel-

3. Mieux vaut ne pas ranger ses saucisses au chenil.

Une famille de 5 personnes achète en un an:

«La flûte tsigane» Bertrand Solet Castor Poche Flammarion, 1982.

Z. Avec un seul derrière, on ne peut s'asseoir sur deux chevaux.

Valeur d'une chèvre: 1 chèvre = 50 kilos de mil 1 chèvre - 120 kilos de dattes 1 chèvre ... 1 kilo de thé 1 chèvre 4 kilos de sucre 1 chèvre = 4 m d'étoffe

Ces deux pages vous présentent quelques-uues des fiches pmtiques couteuues dmUl le nouveau dossie?' de la collection «Dis-moi comment ils vive?tt,. Comme d'habitude, il accompagne un livre de lecN,re pour eufanlB 8"1' le même sujet:

1. Eloignez vos tentes, rapprochez vos cœurs,

Les nomades du Sahel vivent essentiellement de leur troupeau, Celui·ci leur fournit le lait, base de leur alimentation, les peaux pour fabriquer les tentes et même les crottes pour fairc du feu. Afin d'acheter ce qui leur manque, les familles vendent des chèvres.

10. Vivons aujourd'hui comme si hier et demain n'existaient pas.

Le deuxième groupe part une demi-heure plus tard: il doit découvrir les cinq signes posés

II. L'herbe plie sous le vent, elle tient encore quand le vent a passé.

Exèmple: le chemin à suivre est à droite, puisqu'à gauche il yale signe ,(homme avec fusil».

par le premier groupe, les interpréter et atteindre le but, le campement

IZ_ Celui qui dort sous une bonnc couverture dit que la nuit n'est pas froide. RÉSONANCES .· AVRIL 1990

-

un coffret avcc les objets précieux de la famille (pièces, bijoux, armes); des sacs avec les provisions de thé, sucre et épices. sel et céréales; une théière, des gobelets et un plateau pour servir le thé; des ustensiles pour la récolle et la transformation du lait (calebasse, pots); une casserole et quelques plats pour cuire et servir le mil; des outres pour puiser et garder l'eau; des selles de chameau: des tapis; des tentures servant de séparation à l'intérieur de la tenle; des nattes (parfois des lits en bois) pour dormir et des couvertures en prévision des nuits froides; - des habits de fête. Selle de chameau

SUGGESTIONS

- Imagine que ta famille dcvienne nomade. Sur une feuille (divisée en deux par la longueur) écris à gauche la liste des objets qu'elle transporterait avec elle, et à droite écris la liste des choses dont vous devriez vous séparer. Ceci parmi tout ce que vous avez dans votre appartement ou votre maison: - imagine que tu es nomade et dessine les objets personnels que tu emporterais m'ec toi. Attention, ils ne doivcnt pas être trop lourds. ni trop fragiles ou volumineux. RÉSONANCES - AVRIL 1990

Outre

Sen'ice gcole Tiers MOI/de


INFORMATIONS

OFFICIELLES

L'école à l'hôpital

l

Toute hospitalisation implique une rupture, Souvent pénible, avec la vie familiale et pmfes. fant, puis avec son maître, afin de connaître le sionnel/e. Pour les enfants, cette rupture est programme à suivre. Avec une bonne coordina_ Les enfants malades ne sont pas tous hospita_ également synonyme de retard Scolaire. D'où tion, la réintégration de J'enfant dans le milieu lisés! A ce propos, il est encore important que une angoisse supplémentaire qui a incité la scolaire se passe sans grosse difficulté et le vous connaissiez la teneur du décret sur J'endirection des écoles et J'hôpital de Sion, puis redoublement est ainsi évité. seignement spécialisé, (6.86). Celui ci prévoit de Martigny, à introduire des heures d'ensei. gnement en milieu hospitalier. L'organisation du travail est d'un tout autre «un enseignement à domicile destiné aux élèves dont J'état ne permet pas les déplaceordre pour les enfants dont le séjour à l'hôpiLes objectifs de cette école «peu ordinaire» tal est de cou Ile durée_ Ce sont souvent les ments... L'application de cet enseignement sont d'abord de poursuivre le programme seo. parents qui font alors le lien entre la classe et peut être introduite dès la première semaine laire avec J'enfant hospitalisé, aussi fidèlement l'hôpital et qui transmettent le travail à effec- d'absence et POur une durée minimale de quinque le permet sa santé. Mais J'enseignement à tuer_ Il est à souligner que J'enfant qui vient ze jours. La fréquence hebdomadaire et la dul'hôpital a aussi comme but important de sécupasser quelques jours à J'hôpital a peut-être rée des cours seront adaptées aux conditions et aux besoins du patient.» (art. 34 et 35). riser J'enfant pour lui éviter une couPure de déjà manqué J'école auparavant. L'enseigne_ ment qui lui est offert lui permettra de comson envimnnement habituel, en gardant un Les institutrices des hôpitaux de Martigny et contact régulier avec sa classe, ses camarades, sation. bler des retards accumulés avant son hospitaliSion espèrent que ces informations permetet en conservant un certain rythme de vie rétmnt d'établir une collaboration harmoniellse glé par des heures d'étude. Il vise également entre les enseignants. Que ce passage dll «taSi un de vos élèves est hospitalisé, à créer un climat de confiance auprès des élèqui pouvez-vous contacter? bleau noir» ail «tableall blanc» s'effectue sans ves, face au problème de leur réintégration en classe. heurts POlir l'enfant déjà handicapé par sa maladie! A J'hôpital de Martigny: Mm. Brigitte Demuth service de pédiatrie Les enfants sont hospitalisés en pédiatrie jusTél. 026/2253 01 Ou 22 6701 qu'à J'âge de 15 ans, c'est-à-dire jusqu'à la fin PriVé: Le Guercet, 1920 Malligny de leur scolarité obligatoire. L'enseignement Tél. 026/22 65 12 Brigitte DoggWiler dispensé est de I;ype personnalisé, en raison de la diversité des élèves (âge, degré scolaire, A J'hôpital de Sion: Mil, Brigitte Doggwiler origine...). Lors d'une longue hosPitalisation, service de pédiatrie Tél. 027124 41 Il (de deux semaines à plusieurs mois), J'enseignante prend contact avec les parents de J'en- Privé: av. de France 7, 1950 Sion Tél. 027/22 54 55

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ï MAI 1990 14 heures, ORDP

MERCREDI , M. Pierre-Louis CeruttI,. . avec Sortie sur le9 terraIn et de sa faune.

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r te du biotope humide .

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Le marais et les batraciens.

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Inspecteur Sion et environs

RÉSONANCES . AVRIL 1990

DENIS PERRIN

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1950 SION

Tél. 027/224242


Echanges scolaires

Directives du 21 mars 1989 concernant la coordination de l'action de l'Etat en matière de lecture publique et de bibliothèques scolaires Le chef du Département de l'instruction publique, vu les dispositions du règlement du 13 janvier 1988 concernant l'octroi de subventions diverses en vertu de la loi du 4 juillet 1962 sur l'instmction publique modifiée par la loi du 16 mai 1986 fixant les dispositions d'organisation du cycle d'orientation: décide : Alticle premier - Commission Il est constitué une Commission pour les bibliothèques de lecture publique et les bibliothèques scolaires (ci-après la Commission).

b) veiller à l'adaptation et à l'application de ces directives; c) se prononcer sur les priorités à retenir pour le développement du réseau des bibliothèques; d) donner son avis sur toute question soumise par le chef du Département, les membres de la Commission ou les services de l'administration; e) formuler, à l'attention du chef du Département et des services compétents, toute proposition utile au développement de la lecture publique et des bibliothèques scolaires; f) prendre connaissance du rapport annuel présentant l'état de développement des bibliothèques.

Nous avons examiné avec beaucoup d'intérêt, dans le cadre du Conseil de la culture et dans les services concernés du DIP, les projets d'activités culturelles soumis par les autorités scolaires et les directions d'écoles_ Si l'éventail est très large, nous avons apprécié tout particulièrement l'esprit inventif de plusieurs initiatives visant à offrir aux jeunes des activités, et non seulement des spectacles importés de l'extérieur. Par contre, nous avons été surpris du peu de demandes concernant des échanges soit avec des classes de l'autre partie du canton, soit avec d'autres régions de Suisse. Les avantages de tels échanges sont nombreux: contacts humains. progrès linguistiques, connaissance

AIt. 6 - Bibliothèque cantonale

La Commission a pour mandat de coordonner l'action des services du DépaJtement en matière de lecture publique et de bibliothèques scolaires.

Afin de soutenir et coordonner le développement du réseau des bibliothèques du canton, la Bibliothèque cantonale a pour tâche de:

Rue Grovelone 5

a)

1950 SION

Ses membres sont nommés par le chef du DépaJtement de l'instruction publique.

Art. 4 - Composition

b) c) d)

La Commission est composée de la manière suivante: - le bibliothécaire cantonal, président; - un représentant du Service de l'enseignement primaire et des écoles normales; - un représentant du Service de l'enseignement secondaire; - un représentant du Service de la formation professionnelle; - un représentant du Service des bâtiments du Département des travaux publics; - le conseiller culturel; - un représentant du groupement valaisan des bibliothèques de lecture publique; - les responsables des offices régionaux de la Bibliothèque cantonale; - deux responsables de bibliothèques de lecture publique ou scolaires; - deux directeurs d'école. Le secrétariat de la Commission est assuré par la Bibliothèque cantonale.

AIt. 5 - Attributions

e) f)

g)

conseiller les autorités et les personnes responsables pour l'organisation et la gestion des bibliothèques; encourager la collaboration entre les bibliothèques et participer à la mise en place de services communs; participer à la formation initiale et continue des personnes chargées de la gestion des bibliothèques; préparer un plan de développement du réseau des bibliothèques et tenir un inventaire permanent des bibliothèques existantes; publier une statistique et un rapport annuels présentant l'état de développement des bibliothèques; formuler un préavis aux demandes de subventions concernant la construction, l'équipement et la gestion des bibliothèques; formuler un préavis aux projets de création ou de développement de bibliothèques dépendant directement de l'Etat.

Art. 7 - Demandes de subventions Les demandes de subventions concernant les bibliothèques scolaires sont traitées par le service dont dépend l'établissement d'enseignement concerné. Les demandes de subventions concernant les bibliothèques de lecture publique sont traitées par la bibliothèque cantonale.

AIt. 8 Les présentes directives entrent immédiatement en vigueur.

La Commission a les attributions suivantes: a)

élaborer, à l'intention du chef du Département, des projets de directives en matière de lecture publique et de bibliothèques scolaires;

A cet effet, nous réservons une part du budget pour ce secteur, invitant les commissions scolaires et les directions d'éco les à nous présenter leurs projets jusqu'au 15 mai 1990.

ECOLE & ECONOMIE ---=O..:,: R.=...-DP_ _ _ _ _ _

AIt.2 - Mandat

Art. 3 - Nomination

d'une autre région, etc. Nous souhaiterions donc que nos enseignants étudient la possibilité d'enrichir par ce volet l'éventail de leur programme d'activités.

Les enseignants qui souhaitent participer à cette opération et désirent obtenir l'adresse d'un répondant dans l'autre partie du canton sont priés de s'annoncer au DIP - Services de l'enseignement primaire ou secondaire, selon les cas - en précisant le degré de leurs élèves. Le chef du Département de l'instruction publique Bemu1'd Comby

STÉPHANE DAYER tél. prof. 027/216286 - 216290 tél. privé 027 / 81 1392

Séminaire des Rasses 1990: 11 - 12 mai 1990

PAYS VIEUX, PAYS JEUNE: PROBLÈMES DÉMOGRAPHIQUES ET INCIDENCES ÉCONOMIQUES Vieux et riches ou jeunes et pauvres? La seconde moitié du XX' siècle se caractérise par une formidable accélération de la croissance de la population mondiale, accompagnée d'une chute brutale de la natalité. Les démographes des Nations Unies estiment que, d'ici une centaine d'années, le nombre des habitants sur Terre pourrait passer à 10 milliards d'individus, pour se stabiliser ensuite. Mais la croissance en cours est inégalement répartie. Dans de nombreux pays industriels, la natalité est tombée à un niveau voisin du taux de renouvellement de la population, de sorte que la proportion des gens âgés augmente rapidement. Par contre, bien que le nombre d'enfants par femme soit également en baisse, l'explosion démographique se poursuit dans la plupart des pays du Tiers-Monde: on parle de «montée» des jeunes.

Comment faut-il interpréter ces changements? Quels seront les aboutissements sur les plans économique et social? Les pays riches devront-ils favoriser l'immigration massive de

Le chef du Département de l'instruction publique

main-d'oeuvre? Leurs entreprises devront-elles exporter les moyens de production dans les pays «jeunes»? Les pays «jeunes» sont-ils voués au chômage endémique? Peut-on penser que la créativité restera l'apannage des esprits vieillis du Nord? Quelles conséquences pour la formation, le financement de la sécudté sociale, plus généralement pour l'organisation de la société humaine? Afin de cerner au mieux les principales composantes du problème, la Société Jeunesse et Economie vous invite à vous rendre à son séminaire annuel qui se déroulera aux Rasses les 11 et 12 mai 1990. Comme à l'accoutumée, de nombreuses personnalités provenant des milieux les plus divers s'attacheront à présenter les multiples facettes du thème proposé. Afin de vous permettre de prendre toutes les dispositions, vous pourrez obtenir des renseignements complémentaires et des fiches d'inscription auprès du Bureau Ecole-Economie (dernier délai : 25 avril 1990.)

Stéphane Day.,. Délégué Ecole-Economie

Bernard Comlly RÉSONANCES - AVRIL 1990

Des expériences intéressantes ont été l'éalisées déjà, notamment par les communes de Brigue et de Martigny; les directeurs de ces centres, MM. Brantschen et Cretton, renseigneront volontiers leurs collègues sur la manière dont ils ont conçu et réalisé ces contacts.

RÉSONANCES - AVRIL 1990


Une bibliothèque scolaire peut également offrir un certain nombre de places permettant la consultation individuelle de documents audiovisuels.

Directives

Art. 11 - Qualité esthétique Un souci esthétique doit présider à l'aménagement du local de bibliothèque.

du 22 février 1990 concernant les bibliothèques scolaires

Une attention particulièrc est accordée aux problèmes d'éclairages et de décoration.

Chapitre III: les documents AIt. 12 - Taille et renouvellement des collections Une bibliothèque scolaire comprend par élève: Le chef du Département de l'instruction publique, vu les dispositions du règlement du 13 janvier 1988 concernant l'octroi

de subventions diverses en vertu de la loi du 4 juillet 1962 sur l'instruction publique modifiée par la loi du 16 mai 1986 fixant les dispositions d'organisation du cycle d'orientation; décide; Chapitre premier; principes Article premier - Portée des directives Les présentes directives concernent les bibliothèques scolaires des écoles enfantines, primaires, secondaires et de la formation professionnelle.

Lors de la création ou de la rénovation d'une bibliothèque, les frais de construction, d'équipement et de constitution de la collection initiale sont pris en compte pour le calcul de la subvention. La subvention pour la gestion de la bibliothèque tient compte des frais de renouvellement des collections et des taxes de location de livres provenant d'autres bibliothèques, ainsi que des frais de personnel et d'animation. Art. 7 - Ecoles cantonales Les bibliothèques des écoles cantonales sont prises en charge par l'Etat, sous réserve des dispositions particulières. Chapitre Il: locaux

Art. 2 - Bibliothèque centrale Les bibliothèques scolaires regroupent en principe l'ensemble des ouvrages d'un établissement scolaire donné. Elles sont aménagées en bibliothèque centrale et organisées en libre ac· cès.

Les collections d'une bibliothèque ne comprennent cependant jamais moins de 1000 livres.

Chapitre V: accès Art. 21 Les élèves ont accès à la bibliothèque scolaire durant les récréations et à d'autres moments favorables à la fréquentation de la bibliothèque. lis sont placés sous la responsabilité du bibliothécaire.

La fréquentation journalière moyenne de l'école détermine l'importance des collections.

Les heures d'ouverture ordinaires sont fixées et pOltées à la connaissance des élèves en début d'année scolaire. AIt. 22

Art. 15 - Autres documents

Art. 10 - Mobilier

La bibliothèque scolaire peut également proposer aux élèves des documents audio-visuels.

Art. 5 - Normes de référence L'aménagement et la gestion d'une bibliothèque scolaire sont conformes aux normes et recommandations de la Communauté de travail des bibliothèques de lecture publique de l'Association des bibliothécaires suisses (CLP/SAB).

- un bureau de prêt situé à un endroit qui permet au bibliothécaire d'avoir un aperçu sur ce qui se passe dans la bibliothèque; - un fichier général organisé par auteurs et matières; - des rayonnages pour l'exposition des ouvrages; - des rayonnages obliques pour la présentation des revues; - des présentoirs pour la mise en évidence de documents particuliers: - des surfaces permettant l'affichage; - des places mobiles de travail en nombre suffisant pour permettre le travail d'une classe dans la bibliothèque; - des sièges destinés à permettre aux élèves de consulter ou de feuilleter à loisir les ouvrages durant les moments d'ouverture ordinaire de la bibliothèque. RÉSONANŒS - AVRIL 1990

AIt. 20

Le volume et la constitution de cette collection tiennent compte des caractélistiques de l'établissement concerné.

Afin de contribuer au développement coordonné du réseau des bibliothèques, le Département peut demander que deux ou plusieurs bibliothèques, publiques ou scolaires, collaborent ou fusionnent.

Les bibliothèques scolaires, enfantines, primaires et secondaires qui sont gérées par les communes et conformes aux présentes Directives peuvent être subventionnées conformément à l'art. 120 bis de la loi sur l'instruction publique.

Le bibliothécaire exerce ses activités conformément à un cahier des charges, sous la responsabilité de la direction de l'établissement et en concertation étroite avec le corps enseiguant.

Les enseignants qui palticipent à la gestion d'une bibliothèque scolaire peuvent être mis au bénéfice d'une décharge à raison de 2 heures de travail pour une heure d'enseignement.

Chaque bibliothèque scolaire offre à ses lecteurs des revues adaptées à l'âge et à l'intérêt des élèves.

Art. 6 - Subventions

AIt. 19

11 n'est cependant jamais inférieur à 4 heures.

Dans les écoles professionnelles, un choix comparable à celui d'une bibliothèque scolaire du deuxième degré secondaire est mis à la disposition des élèves et enseignants.

Une bibliothèque scolaire comprend notamment les éléments suivants:

Le bibliothécaire peut être astreint à suivre des cours de perfectionnement.

Les collections se répartissent de manière sensiblement égale entre des ouvrages de fiction et des ouvrages documentaires destinés à illustrer ou à compléter le programme des diverses disciplines enseignées.

Pour les bibliothèques qui possèdent plus de 2000 livres. une surface de 20 à 30 m' par tranche de mille livres est ajoutée alLx dimensions de base.

Art. 4 - Réseau

Un enseignant au bénéfice d'une décharge peut être appelé à collaborer à la gestion de la bibliothèque.

Art. 13 - Composition des collections

La bibliothèque scolaire est aménagée dans un endroit central et facilement accessible.

La bibliothèque occupe pour le moins une surface équivalente à celle d'une salle de classe normale.

La responsabilité principale d'une bibliothèque scolaire dont le stock minimum recommandé est de 5000 documents et plus est confiée à un bibliothécaire titnlaire d'un diplôme reconnu par l'ABS.

En règle générale, le temps de travail hebdomadaire consacré à la gestion de la bibliothèque est compris entre 4 et 6 heures de travail pour 1000 documents du stock recommandé.

Ait. 14 - Ecoles professionnelles

Les dimensions d'une bibliothèque scolaire sont proportionnelles au nombre d'élèves qu'elle dessert.

Les personnes Qui gèrent une bibliothèque scolaire dont le stock minimum recommandé est inférieur à 5000 documents sont préparées à assumer cette tâche soit en ayant suivi un cours d'initiation en bibliothéconomie reconnu par le Département, soit en ayant obtenu un diplôme de bibliothécaire reconnu par l'Association des bibliothécaires suisses (ABS).

Les collections sont renouvelées annuellement dans une proportion de 10 %du stock recommandé.

Art. 8 - Emplacement

Art. 9 - Dimensions Art. 3 - Bibliothèque de classe En dérogation à l'article 2, des bibliothèques de classe peuvent exister dans les écoles de moins de 4 classes. En principe les collections de ces bibliothèques, à l'exception de quelques ouvrages consultatifs, sont constituées de livres empruntés pour une durée limitée à une autre bibliothèque (par exemple bibliothèque pour tous). Ces collections sont régulièrement renouvelées.

- entre 5 et \0 livres édités depuis moins de 10 ans dans les écoles enfantines, primail'es et secondaires du premier degré; - entre 10 et 20 livres édités depuis moins de 10 ans dans les écoles secondaires du deuxième degré.

Chapitre IV: personnel Art. 18 - Formation

La bibliothèque scolaire comprend une série d'ouvrages de référence fondamentaux (dictionnaires. encyclopédies, atlas, index, manuels, etc.) . Art. 16 - Organisation L'organisation de la bibliothèque et les techniques de travail utilisées sont conformes aux règles élaborées par la CLP ISAB.

Durant les heures de cours, la bibliothèque est accessible en permanence pour des classes qui souhaitent venir y travailler sous la responsabilité d'un enseignant. . Chapitre VI: dispositions transitoires et finales Art. 23 Un délai d'adaptation peut être accordé par le Département aux bibliothèques scolaires qui, au moment de l'adoption de ces directives. ne répondent que partiellement aux conditions fixées. Ce délai ne peut excéder 5 ans. Art. 24

Art. 17 - Choix des acquisitions Le bibliothécaire, d'entente avec la direction d'école ou la commission scolaire et dans le cadre du budget qui lui est imparti, procède à l'achat des ouvrages après avoir consulté les enseignants et, dans la mesure du possible, les élèves. RI::SONANCI':S - AVRIL 1990

Les présentes directives entrent en vigueur le l.3.l990. Le chef du Département de l'instruction publique

Bernm'd Com!Jy


Art. 12 - Qualité esthétique Un souci esthétique doit présider à l'aménagement du local de bibliothè· que. Une attention particulière est accordée aux problèmes d'éclairage et de décoration.

Directives

CHAPITRE III: LES DOCUMENTS

du 22 février 1990 concernant les bibliothèques de lecture publique communales et intercommunales Le chef du Département de J'instruction publique,

Art. 7 - Subventions

vu les dispositions du règlement du 13 janvier 1988 concernant l'octroi de subventions diverses en vertu de la loi du 4 juillet 1962 sur l'instruc· tion publique modifiée par la loi du 16 mai 1986 fixant les dispositions d'organisation du cycle d'orienf2tion;

Les bibliothèques locales conformes aux présentes directives peuvent être subventionnées conformément à J'art. 120 bis de la loi sur J'instruc· tion publique.

décide: CHAPITRE PREMIER; PRINCIPES Article premier - Portée Les prése ntes directives concernent les bibliothèques de lecture publio que communales ou intercommunales (ci·après bibliothèques locales) qui remplissent les fonctions d'une bibliothèque locale au sens des normes de la communauté de travail des bibliothèques de lecture publio que de J'Association des bibliothécaires suisses (CLP/SAB). Les bibliothèques régionales font J'objet de directives spécifiques.

Art. 2 - Bibliothèques locales Les bibliothèques locales sont des services publics qui répondent aux besoins fondamenf2ux et répétés de la population en matière de livl'es et d'autres documents. Art. 3 - Organisation Les bibliothèques locales sont organisées en libre accès. Art. 4 - Gratuité Le prêt et la consulf2tion des documents d'une bibliothèque locale sont gratuits.

Lors de la création ou de la rénovation d'une bibliothèque, les fmis de construction, d'équipement et de constitution de la collection initiale sont pris en compte pour le calcul de la subvention.

Art. 10 - Local technique En principe chaque bibliothèque locale comprend un petit local techni· qne annexe destiné nof2mment à la préparation et à la réparation des ouvrages.

Afin de contribuer au développement coordonné du réseau des bibliothè· ques, le Département peut demander que deux ou plusieurs bibliothè· ques, publiques ou scolaires, collaborent ou fusionnent.

- un bureau de prêt situé à un endroit qui permet au bibliothécaire d'avoir un aperçu SUi' ce qui se passe dans la bibliothèque; - un fichier général organisé par auteurs et matières; - des rayonnages pour J'exposition des ouvrages; - des rayonnages obliques pour la présenf2tion des revues; - des présentoirs pour la mise en évidence de documents patticuliers; - des surfaces permetf2nt J'affichage; - des places mobiles de travail en nombre suffisant; - des sièges destinés à permettre aux usagers de consulter ou de feuilleler à loisir les ouvrages. Rf:SONANCES . AVRIL 1990

La durée de l'ouverture au public est propOitionnelie à la population à desservir: Horaire hebdomadaire minimum

Art. 14 - Composition des collections Les collections de livres se répartissent de manière sensiblement égale entre des ouvrages d'imagination et des ouvrages documenf2ires, ainsi qu'entre des livres pour adultes et des livres pour la jeunesse.

6 heures 10 heures 15 heures 20 heures 25 heures

Art. 15 - Périodiques Chaque bibliothèque locale offre également à ses usagers des revues et des journaux.

Art. 22

Art. 9 - Dimensions

Elle n'est cependant pas inférieure à 72 m'.

Les heures d'ouverture sont programmées de manière à permettre à chacun d'avoir aisément accès à la bibliothèque.

2 500 5 000 10 000 15000 20000

Art. 18 - Organisation L'organisation de la bibliothèque et les techniques de travail utilisées sont conformes aux règles élaborées par la CLP/SAR

La surface de la bibliothèque est comprise entre 20 et 30 m' par tranche de 1000 documents de la collection recommandée.

Art. 21

Population il desservir

La bibliothèque locale bénéficie d'un emplacement central, gien fré· quenté et d'accès facile.

Les dimensions d'une bibliothèque locale sont propOitionnelles à la f2ille de la population qu'elle dessert et des collections qu'elle contient.

v: ACCÈS

Les collections d'une bibliothèque locale ne comprennent cependant jamais moins de 2500 livres.

Art. 17 - Renouvellement Les collections de documents sont renouvelés annuellement dans une proportion de 10 %du stock recommandé.

Ait. 11 - Mobilier

L'aménagement et la gestion d'une bibliothèque locale sont conformes aux normes et recommandations de la CLP ISAR

Si la bibliothèque assume également les fonctions d'une bibliothèque scolaire, il convient de prévoir, en complément, 4 à 6 livres par élève de J'école desservie.

CHAPITRE Il: LOCAUX

Une bibliothèque locale comprend nof2mment les éléments suivants:

Art. 6 - Normes de référence

Une bibliothèque locale comprend de 1 à 2 livres édités depuis moins de 10 ans par habif2nt de la ou des commu nes desservies.

La subvention pour la gestion de la bibliothèque tient compte des frais de renouvellement des collections, ainsi que des frais de personnel et d'animation.

Ait. 8 - Emplacement

CHAPITRE

Art. 13 - Taille des collections

Art. 16 - Autres documents Une bibliothèque locale peut également compléter ses collections par d'autres documents choisis en fonction des besoins locaux et des objec· tifs de la bibliothèque concernée.

Art. 5 - Réseau

Dans les communes de moins de 2500 habif2nts, la création et la gestion d'une bibliothèque de lecture publique in terviendront, si possi· ble, en collaboration avec d'autres communes.

Art. 20 - Temps de travail En règle général le temps de travail hebdomadaire consacré à la gestion de la bibliothèque est compris entre 4 et 6 heures de travail pour 1000 documents du stock recommandé.

CHAPITRE IV: PERSONNEL

Art. 19 - Formation Les personnes qui gèrent une bibliothèque locale dont le stock minimal recommandé est inférieur à 5000 documents sont préparées à assumer cette tâche soit en ayant suivi un cours d'initiation en bibliothéconomie reconnu par le département, soit en ayant obtenu un diplôme de biblio· thécaire reconnu par J'Association des bibliothécaires suisses (ABS). La responsabilité d'une bibliothèque locale dont le stock minimal re· commandé est de 5000 documents et plus est confiée à un bibliothécaire titulaire d'un diplôme reconnu par l'ABS.

habif2nts habif2nts habif2nts habif2nts habif2nts

L'horaire prévoit des temps d'ouvelture d'au moins deux heures consé· cutives. La bibliothèque demeure ouverte, en principe, pendant les vacances sco· laires.

CHAPITRE VI: DISPOSITIONS PARTICULIÈRES ET FINALES Art. 23 A l'exception des dispositions particulières prévues à J'article 13 des présentes directives, les bibliothèques qui assument conjointement les fonctions de bibliothèque de lecture publique et de bibliothèque scolaire sont conformes aux présentes directives et à celles qui régissent les bibliothèques scolaires.

Art. 24 Les présentes directives entrent immédiatement en vigueur. Le chef du Département de J'instruction publique:

Bernard Comin}

UNE JOURNÉE DE DÉTENTE IDÉALE À LA

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ys 9.3 Stratégies d'intervention

Intitulés des cours d01lnés à Fribourg

Formation en cours d'emploi des enseignants d'appui, de classes d'observation et de classes à effectif réduit

('U1liv el~ité

de

Evaluation et modification du compOltement cognitif Compétence sociale Construction de projets pédagogiques

lutitulés des cours donnés el. Valais Jeu et pédagogie Gestion de la classe Relations avec les familles· Communication Didactiques spécifiques Remarque:

1. Intitulé du cours Cours extraordinaire de formation des maîtres d'appui, de classes d'observation et de classes à effectif réduit.

2. Durée du cours Conrs pOltant sur deux années. Pour faciliter l'accès à cette formation (si les effectifs le permettent), nous proposons à choix un cours qui débute en 1990 et se termi· ne en 1992 (cours 1) ou un deuxième cours, de 1992 à 1994 (cours 2).

3, Diplôme délivré

Pour les enseignants non formés dans l'ensei· gnement spécialisé, cette formation est obliga· toire. Les candidats peuvent disposer du cinquième de leur temps d'enseignement pour leur forma· tion et cela sans diminution de leur salaire. Toutefois, seuls les candidats enseignant dans les classes d'observation et les classes à effec· tif réduit seront remplacés durant ce temps· là.

6. Modalités de formation Diplôme cantonal de maître d'appui, de c1as· ses d'observation et de classes à effectif ré· duit: 1000 heures réparties en deux ans.

Diplôme cantonal de maître d'appui, de clas· ses d'observation et de classes à effectif réduit délivré par l'Etat du Valais sur la base d'une formation assurée en collaboration avec la chaire de langue française de l'Institut de pé· dagogie curative de l' Univmité de Fribourg.

Les candidats qui désirent obtenir le diplôme de maître de classes spéciales doivent effec· tuer une année supplémentaire à l'U niversité de Fribourg.

Selon le décret du 29 juin 1988 concernant le traitement du personnel enseignant, ce diplô' me permettra d'accéder à une catégorie de salaire supérieure à celui d'un enseignant pri· maire, correspondant à une formation organisée par le Département de l'instruction publi· que.

Organisation générale

4, Possibilités ultérieures pour les candidats Après l'obte ntion du diplôme cité au point 3, les enseignant(e)s peuvent accéder au diplôme de maître de classes spéciales moyennant une formation complémentaire d'une durée d'un an, gérée par l'Institut de pédagogie curative.

5, Conditions d'admission des candidats Les candidats sont admis selon les modalités définies au point 10. Ils doivent être en pos· session d'un certificat de maturité pédagogi· que et être titulaires d'un poste de maître d'appui ou maître d'une classe à effectif rédnit ou d'une classe d'observation.

7, Organisation du cours En dehors des semestres universitaires: les conrs se donnent tous les vendredis, à raison de 8 heures par jour. Cette période concerne les mois de septembre, octobre, mars et avril. L'organisation de ces cours se fera en Valais, en collaboration avec la direction de l'Ecole normale, à Sion.

Supervision pédagogique, travaux de séminaire et de diplôme: 300 heures (en Valais).

Des modifications peuvent intervenir quant au type de cours donnés de préférence à l'Univer· sité de Fribourg plutôt qu'en Valais.

3. Etre titulaire au 1" septembre 1990 d'un poste de maître d'appui ou maître d'une classe à effectif réduit ou d'une classe d'observa· tion. 4. Remplir les conditions de pré·inscription: faire parvenir un dossier adressé à l'Office de l'enseignement spécialisé, Planta 3,1950 Sion, avant le 15 mai 1990, dossier contenant les documents suivants:

Bm.ard Comin)

- copie du certificat de maturité pédagogique ou du diplôme d'enseignant(e) secondaire;

Inti/ulés des cours donnés à l'Univtrsité de Fribourg

1. Candidat(e)s domicilié(e)s dans le canton du Valais.

Bases de la pédagogie spécialisée Spécificités des élèves en difficultés Développement de la communication et ses troubles

2. Etre en possession d'un celtificat de ma· turité pédagogique 011 d'un diplôme d'ensei· gnant(e) secondaire du premier degré ou d'un titre jugé équivalent.

5. Les participants doivent payer, sitôt après leur admission, une finance d'inscription de Fr.250. - dont l'Etat reste bénéfi·

9.1 Bases théoriques en pédagogie et psychologie

10. Conditions d'inscription Chaque candidat(e) doit remplir toutes les conditions suivantes:

Le chef du Département de l'instrnction publique:

- formule d'inscription dûment remplie (celle· ci peut être retirée auprès de l'Office de l'enseignement spécialisé, DIP, Planta 3, 1950 Sion, téléphone 027/21 63 02);

- attestation du titulariat d'une classe d'ob· servation ou d'un poste de maître d'appni ou d'une classe à effectif réduit délivré par les autorités compétentes. Pour les candida· t(e)s qui ne seraient pas en possession de cette attestation au 15 mai 1990, le dossier doit être rentré à cette date, puis complété dès le début de la rentrée scolaire.

9. Programme des cours

ciaire en cas de non fréquentation du cours ou de renonciation de la poursuite de la forma· tion. Ce montant est remboursé aux candidats qui obtiendront leur diplôme.

ÉCOLE D'ESTHÉTIQUE ET COSMnOLOGIE CIDESCO. FREC

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Intitulés des cours donnés en Valais Etiologies Psychologie développe mentale 9.2 Bases théoriques pour les élèves en difficultés

Intitulés des cours donnés à l'Univtrsité de Fribourg Echec scolaire Finalités des structures spécialisées

Intitulés des cours donnés en Valais

La problématiqne de l'intégration Spécificités des milieux: organisation de l'enseignement, la famille

Durant la période nniversitaire, les cours se donnent tous les vendredis à l'Institut de pé· dagogie curative de l'Université de Fribourg, à raison de 8 heures par jour.

ALIMENTARIUM Le Musée de l'alimentation, à Vevey, vous offre la possibilité unique au monde d 'enthousiasmer vos élèves et étudiants pour un sujet de tous les jours. Sur environ 900 m2, il présente les aspects scientifiques et historiques touchant à l'alimen tation : - Du soleil au consommateur - Le pain des autres - Le pain d'autrefois Présentations audio-visuelles et programmes d'ordinateurs animent les expositions. Visites guidées sur demande. Entrée gratuite pour les écoles. S'annoncer à l'avance.

Une semaine de cours (40 heures) est organi· sée en Valais à deux reprises, en été 1990 et 1991 pour le cours 1 et en été 1992 et 1993 pour le cours 2.

Sur demande, nous vous offrons la documentation sur le musée et pouvons aussi vous aider à la preparation de votre visite. En outre, des visites guidées thématiques peuvent être organisées à votre intention. Heures d'ouverture: du mardi au dimanche, de 10 h à 12 h et de 14 h à 17 h.

8. Programme général Cours: 700 heures réparties comme suit:

ALIMENTARIUM

- 400 heures à l'Institut de pédagogie curati· ve; - 300 heures en Valais.

Une fondation Nestlé.

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«Nulle part ailleurs une telle inflation de signes. Nulle part ailleurs l'œil si occupé, si suroccupé. Nulle part ailleurs la faculté de voir à ce point sollicitée, à ce point au service de la séduction. Nulle part ailleurs, donc, tant de désirs et de besoins, car nulle part ailleurs n'ont été suscitées de telles rages de voir. Nulle part ailleurs aussi, par là même, la vision à ce point émoussée. Sans cesse il faut trouver des images plus frappantes, telles qu'elles renchérissent encore sur les pj'écédentes. Ce qui se perd: le regard sur les choses simples: la nature.»

\lN N\l\lWA\ll\\Yt DE COURSE D'ÉCOLE AU BOUVERET, venez découvrir un divertissement sympathique, intéressant et inédit

Wim Wenders - Essais et critiques: le rêve américain - l'Arche, p. 167.

Ouvert tous les jours dès 9 h. NOUVEAU: Plusieurs possibiHtés de circuits pé~ destres ont été aménagés pour par· venir au zoo.

Plan des chemins pédestres à dis· position sur demande.

RÉSONANCES Mensuel de l'école valaisanne.

Edition, administration, rédaction Département de l'instruction publique (DI P)

Office de recherche et de documentation pédagogiques (ORDP) Directeur Jean-Pierre Salamin Gravelone [) 1950 SION 1ëléphone (027) 21 6285.

Rédactrice en chef de «RÉSONANCES ), Marie·France Vouilloz. Photographe Christine Antonin.

Données techniques

Ouverture du parc: Sur réservation:

Surface de composition: 175 x 245 mm.

Format de la revue: 210 x 280 mm. Impression en offset en noir et une teint.e vive, photolithos fournies ou frais de reproduction facturés séparément pour documents fou rnis prêts à la reproduction.

Parution Le 15 de chaque mois sauf juillet et août. Délai de remise des textes et des annontes Le 20 du mois précédent. RÈGlE DES ANNONCES PUBLICITAS. 1951 Sion 'rnléphone (027) 21 21 11 1ëléfax (027) 23 57 60.

Impression, expédition VALPRINT SA. 1951 Sion 1ëléphone (027 ) 22 23 70 1ëléfax (027) 220747.

du 28 avril au 7 juin et du 24 septembre au 31 octobre tous les après-midi, de 13 h 30 à 18 h 00 du 11 juin au 23 septembre tous les jours de 13 h 30 à 18 h 00. Fr. 2.- par enfant y compris un tour en train ou Fr. 4.- par enfant avec plusieurs tours en train, environ 1 heure, soit 6 tours.

Accompagnants: gratuit. Renseignements et prospectus:

(025) 262392, heures de bureau M. Coutaz (025) 26 15 80, le soir.

SWISS VAPEUR PARC

C. P. 437 - 1880 AIGLE


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