Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 1993

Page 1

Davantage de perspectives. Apple Macintosh est une famille nombreuse: vous y trouverez des ordinateurs, portables ou non, de différentes puissances. Outre ses scanners, ses imprimantes et son fantastique éventail de logiciels, Apple propose aussi des produits audiovisuels d'avenir comme les CD-ROM. Champion de la communication facile, l'ordinateur Apple Macintosh n'a pas son pareil pour optimiser l'assimilation des cours. Numéro un dans les écoles suisses, il s'y distingue à plus d'un titre, sans même parler de sa légendaire convivialité.

Représentant général pour la Suisse et le Liechtenstein: Industrade SA,

Apple Computer Division, Hertistrasse 31, 8304 Wallisellen, téléphone 01/832 81 Il ou chemin du Bief, 1110 Morges, téléphone 021/802 1676.

Apple Computer


É

D

l

T

o

R

l

A

L

PAR PAUL VE'ITER

Le savoir décortiqué i

Un humoriste a dit que «les spécialistes sont des gens qui savent de plus en plus de choses touchant à un domaine de plus en plus restreint. Et ceci jusqu'à ce qu'ils sachent tout sur rien».

Le plaisir de la promenade le sentier planétaire, le Stellarium, les Moulins, les chemins de la flore et de la faune, le phare de Griolet, la découverte de l'iligraben et de l'IIlhorn, de nombreuses places de . de la nature.

Nouveau: salle de miroirs «Alhambra» jardin alpin avec coin fougère

Monument naturel - musée - labyrinthe des miroirs proche du monument du lion Tél. (041) 51 4340

tique. Trop souvent, le thème constituait l'unique lien entre ces disciplines que rien d'autre ne semblait rapprocher. Puis vint l'activité-cadre. Là, un projet commun servait de point d'ancrage. Le plus souvent, l'enseignant se contentait cependant de tisser un réseau reliant les différents constituants de la langue maternelle.

L'immense richesse de la nature a contraint l'homme à morceler le savoir. Les spécialistes sont nés. L'enseignement n'a pas échappé à ce phénomène. A tel point Aujourd'hui, l'enseigneque cela en devient parfois ment interdisciplinaire a inquiétant. Chacun a tenle vent en poupe. L'actividance à s'accrocher à sa té-cadre touche à tout, les branche, à la juger plus imcours s'imbriquent, les portante que les autres. Et professeurs collaborent. l'on court ainsi le risque de Mais tout cela n'est pas si perdre de vue que les élésimple qu'il n'y paraît. ments les plus divers s'asMaîtres et élèves dont semblent pour former un nous relatons les expétout indissociable. Le corps riences dans les pages qui humain en est un exemple suivent relèvent tous la frappant. A chaque partie difficulté de coller aux prode notre anatomie son mégrammes. Pourtant, ces decin. Et pourtant, que seexpériences permettent à rait un intestin sans la coup sûr d'atteindre plus bouche? Que deviendrait Le théâtre: un moyen de lier les branches d'enseignement. aisément qu'à 1'ordinaire les objectifs de comportevotre gros orteil si l'on vous (Photo tirée du. spectacle ,<Le pays de lajoie») privait d'oxygène. On a ment: capacité de s'inforbeau dépecer, décortiquer: l'entrecôte est liée à la cer- mer, curiosité, ouverture d'esprit... Malheureusevelle, l'estomac aux talons, le cœur au ventre ... ment, il est très difficile d'évaluer ces items, de les noter. Contrairement à la faute d'orthographe ou à la Depuis belle lurette, les enseignants ont tenté de lier résolution d'une équation. Malheureusement, les obles différentes branches du programme. Voici jectifs de connaissance priment trop souvent encore quelques décennies, on prônait le centre d'intérêt. dans nos esprits. Et pourtant, à la vitesse où les saL'enseignant tentait de réunir sous une bannière voirs humains évoluent, beaucoup d'entre eux seront commune mathématique et poésie, chant et gymnas- dépassés avant même la prochaine rentrée scolaire. RÉSONANCES . AVRIL 1993


s

a

M

CE

M

A

l

R

E

Les détroits et les terres fermes

MOIS-CI

T EDITORIAL

INFORMATIONS OFFICIELLES

ACM Al'heure dujour, Corinne Germanier ............ ..... ..... .... .. 28

- 1-

- 15 -

NOS COLLÈGUES Entre toile et tableau, F. Carruzzo, Paul Vetter .................... .......................30

LA VIE EN CLASSE Toxicomanie: les élèves informent, Classe 2S4, CO Les collines .............. 32

Le savoir décortiqué,

Examens 1992/1993,

Paul Vetter ... .. ....... ... ........... .......... ......... 1

Jean Clivaz ............. ........ ..... ..... ....... ..... 15

Sida, les enseignants sensibilisés.......... 33

Concours de mathématique, Yvan Michlig ...... ......... ... .......... .... .... .... 16

ÉDUCATION PHYSIQUE Les chinois débarquent en classe,

Nouvelles de l'ORDP,

Paul Vetter .. .... ......... ............... ..... ....... .34

ORDP ..... .................................... ............20

MORCEAUX CHOISIS Quelle culture pour le XXI' siècle?,

DOSSIER

Pour une meilleure entente,

- 3-

SSP ............................. ............................22

J. Neirynck ..................................... ......36

Audiovisuel à l'école,.............................. 23 Info-Environnement,

SOUVENIRS L'instituteur doit étudier, ..................... 37

M, Kuonen .... .......... ... .... ....... ............ ....24

Les détroits et les terres fermes,

ACTUALITE

Jean-François Lovey ..... ..... ............ ...... 3

L'interdisciplinarité vue par .. .

LU POUR VOUS Pour une pédagogie interculturelle, Nadia Revaz .........................................38

Les passerelles hasardeuses, Stéphane Marti ......................................4

LECTURE IRDP: nouveautés ............................... ...37

- 25 -

Pierrot-le Dino, ami des petits Paul Vetter ........................................... 38

François Mm'et .................... .................. 5

Grammaire française et impertinente, 39

Un exercice d'interdisciplinarité au CO,

OPINION Etre et faire en situation pédagogique

Pierre Brechbühl ..... .. ................ ........... 6

La peur des examens,

ENVIRONNEMENT Répertoire des publications,

Paul Vetter .... .. ......................... ..... ......... 8

OFEFP ............ ..... .. ............ ...... ......... ..... 25

Cent quatre élèves pour un périple,

CATÉCHESE Jo: ce sont des triplés,

Enseignants d'Orsières .................... .10

De célèbres correspondants, Paul Vetter ................. .......................... 13

L'interdisciplinarité vue par .. . B. Vetter ..... ............ .......... ... .. ........ .. ......12

Charly Dayer .. ........ ...... ..... .... ............ ..40

SOCIÉTÉ Jeunes en faveur de l'Europe, Astrid Debons ......... ................. ............ 42

Marc Lampo ......................................... 25

Espoir pour l'Afrique .............................. 43

Dis, raconte-moi une histoire ...,

RECHERCHE, Premiers regard sur une rénovation .... .44

Brigitte Doggwiler .... ....... ............... .... 26

Salon des nouveautés Yvan Stern ........... ....... ............ .. ........ ... .27

CULTURE Visites pour enseignants ........................ 48 RÉSONANCES· AVRIL 1993

J'ai toujours aimé la séduisante ironie des paradoxes, ces carrefours de la pensée où rien n'est simple et où s'ouvrent plus d'horizons à risquer que de certitudes à récolter. Ainsi, par exemple, de celui qui consisterait à énoncer solennellement: «Le savoir est, pal' nature, interdisciplinaire; mais la marche vers le savoir est d'abord disciplinaire». Provocation? Pourquoi pas?

L'adolescent interdisciplinaire Lorsqu'elle proclame son élan vers la connaissance et son rejet de l'ignorance, néfaste et funeste, l'école souligne à quel point ce qu'elle vise est pluriel. Le savoir général se mesure aujourd'hui à l'aisance que l'on a à évoluer dans l'éventail des savoirs particuliers. A la fin de sa scolarité obligatoire, l'adolescent qui s'essaie au bilan provisoire de ce qu'il est et de ce qu'il sait, procède à un inventaire où il est appelé à additionner, cumuler, juxtaposer, coordonner des maîtrises diverses. Son intelligence en éveil est une mosaïque et sa jeunesse entonne l'hymne foisonnant de ses acquis distincts. Peut-être n'a-t-il jamais entendu parler d'interdisciplinarité; il est pourtant l'incarnation plus ou moins rayonnante et aboutie d'un regard interdisciplinaire sur les êtres, les événements et le monde. Ses désirs et ses hantises, ses connaissances et ses lacunes, ses impressions et ses paroles dépassent allègrement les sépaRÉSONANCES· AVRIL 1993

rations scolaires voulues entre les disciplines. Dans ses actes et ses choix, dans ses intérêts ou ses gestes, il fait référence au multiple. Son univers quotidien de référence est au croisement de la langue maternelle dans laquelle il s'exprime, de l'histoire dans laquelle il s'inscrit, de la géographie où il délimite son espace vital, de la mathématique et des sciences dans lesquelles il raisonne, des branches artistiques où il murmure ses émotions, de l'éducation physique où il signifie sa présence corporelle. Il est tout entier un constant passage entre les différents savoirs qui le constituent. Ce serait peu poétique d'affirmer qu'à la fin de sa formation, l'être humain est un vivant exemple d'interdisciplinarité; alors on préfère suggérer qu'il est «harmonieusement épanoui»...

L'enfant «discipliné» Mais, pour parvenir à ce stade de la chrysalide abandonnée, le petit d'homme s'est patiemment forgé un profil, une personnalité, une conscience unique dans le lent côtoiement et apprentissage des disciplines scolaires. Il a fallu poser l'un après l'autre les rayons réguliers, hiérarchisés de sa bibliothèque future. Avant de lui faire voir les passerelles, il a fallu consolider les fondations. Avant les détroits, les terres fermes. C'est parce qu'il s'est plongé consécutivement dans les diverses disciplines du savoir scolaire, - dans son double mandat d'instruction et d'éduca-

tion -, qu'il est peu à peu devenu capable d'établir des relations, de lire les causes à travers les conséquences, de cheminer du particulier au général, de tisser des liens durables entre ce qui n'est qu'arbitrairement séparé pour commodité d'étude. L'enfant a besoin de branches bien délimitées où poser ses pattes avant de faire le tour du jardin. L'école peut et doit, dès la scolarité primaire, affirmer la spécificité de chaque discipline d'apprentissage, de chaque matière, doter chaque branche d'un certain nombre d'objectifs propres. Mais elle peut et elle doit également, dès ses débuts, exercer l'attrait pour les complémentarités, apprendre à poser sur les phénomènes à observer des regards multiples et voisins. Mettre, par exemple, en place une activité-cadre où s'allient la langue maternelle, la connaissance de l'environnement, le dessin artistique, l'utilisation des media, c'est faire sentir très fort que le désir de savoir implique le corps et l'esprit, l'instinct et la raison, la matière et la manière, l'attitude et l'aptitude. Là germe l'interdisciplinarité: dans ce terreau fertile où l'on constate que l'élan vers la connaissance déborde toujours les résultats obtenus, qu'un manque apparaît où faire naître un savoir nouveau. Les vrais savants et les vrais sages ont toujours été des enfants de la tentation encyclopédique.

Jean-François Lovey

-


L'interdisciplinarité ou les passerelles hasardeuses Mener au niveau du gymnase un projet d'études interdisciplinaires tient en partie, et ce n'est pas un vain mot, de l'utopie: se situer entre différents domaines peut impliquer en effet de ne reposer vraiment sur aucun d'eux en particulier! Donc le terme «interdisciplinaire» mérite une première précision: il ne doit pas s'entendre au sens que lui confère l'université où il représente alors de véritables projets de recherche et de travaux menés en équipes mais plutôt dans la perspective de correspondance entre des domaines d'enseignement, entre des langages, entre des cultures ou des domaines d'expression. Pour prendre une image, il s'agirait de passerelles, bien modestes, jetées d'un domaine à l'autre (par exemple de la littérature à l'art ou au cinéma, de la philoso-

phie à l'histoire). Cette notion de passerelles, si elle propose une vision poétique du problème, n'exclut pourtant pas certains risques: délimitation de la question et du corpus à analyser, conduite et évaluation du travail, harmonisation entre le projet et le reste du programme. Enfin, et ce ne sont pas les moindres écueils: formation intellectuelle ou philosophique au dialogue interdisciplinaire, ouverture d'esprit à de multiples expressions ou domaines du savoir - tout simplement!

Expérience en matu Les commentaires suivants concernent une expérience achevée en 1989 au Lycée-Collège des Creusets et

Il est des passerelles qui ne sont pas sans risques. (photo P. V.)

menée avec deux classes de niveau maturité (AIE) entre la fin de la 4' année et l'examen de maturité. Les étudiants furent invités à choisir librement, dans un domaine littéra.ire (pas obligatoirement issu du domame français), un sujet d'étude dont le libellé pouvait présenter soit une question générale, soit un aspect d'une œuvre, soit un thème commun à plusieurs œuvres, soit un rapport entre deux domaines d'expression; voici quelques exemples: «La thématique de l'artiste dans l'œuvre de Thomas Mann», «Poil de Carotte réécrit pour la scène», «Le cinéma et l'œuvre de Marcel Pagnol», «Charles Baudelaire traduit Edgar Poe», «La critique devant les Chants de Maldol'or», «Faust, plus particulièrement dans l'œuvre de Goethe», «Approches littéraires du mythe». Dans une deuxième étape, au début de la nouvelle année scolaire, un plan, une bibliographie somma.ire ainsi qu'un délai de présentatIOn furent fixés. Cette étape a été essentielle car elle a permis de délimiter, et souvent de restreindre, le domaine de recherche à quelques documents précis, par exemple les textes ~e Poe révélant le mieux la traductIOn de Baudelaire. Les travaux furent menés parallèlement au programme «traditionnel» de français: dissertations, études de texte examens littéraires. Après présentation, ils firent l'objet d'une estimation notée avec coefficient double. Tout au long du semestre de présentation, les étudiants prirent connaissance des différents travaux, déposés RÉSONANCES - AVRIL 1993

en classe puis en bibliothèque. Il n'y eut évidemment pas d'enquête méthodique pour apprécier l'impact de ce travail sur la formation des étudiants mais une partie d'entre eux (ils terminent aujourd'hui leurs cursus universitaires) ont volontiers reconnu l'intérêt d'une telle expérience dans l'approche des premiers proséminaires de licence.

L'interdisciplinarité vue par François Maret

Prudence Il faut toutefois souligner qu'un tel projet ne peut guère se reconduire systématiquement. En effet, l'expérience dépend de l'accueil et de la disponibilité des classes, du bon équilibre entre ce type de travail et le programme, du point de vue notamment de l'emploi du temps. Enfin, on ne peut imaginer produire avec bonheur, chaque année, pour chaque classe, dans tout un établissement (et je parle uniquement des branches littéraires) un choix de plusieurs dizaines, voire plusieurs centaines de titres! Mais les études deviendraient rapidement et à coup sûr excessivement spécialisées pour le niveau d'étude requis - un nouveau pensum appliqué mécaniquement à tout un chacun. Une récente expérience peut en effet illustrer cette prudence. Le même exercice fut proposé à deux classes de maturité de la même section durant cette année scolaire. Les sujets furent proposés dès la fin de la 4' année à partir de trois branches d'étude: littérature, histoire, philosophie. Aucun sujet n'a dépassé la deuxième étape fixant le plan, la documentation et la bibliographie! La surcharge de travail entraînée par un tel projet fut le premier argument, tout à fait acceptable du reste, que les étudiants ont avancé pour annoncer et expliquer cet abandon. En conclusion, je voudrais défendre ce type de travail comme un exercice exigeant de la curiosité intellectuelle et, dans la mesure où il est mené avec la plus grande liberté, une ouverture certaine sur la diversité du savoir et le dialogue des cultures. Stéphane Marti Professeur au Lycée-Collège des Creusets RÉSONANCES - AVRIL 1993

}

~~/ _.........-.::.~r::.L---~~~

? INTERNATIONAL LANGUAGE SCHOOL

Forum Alpazur Adultes et adolescents American - Deutsch - English - Espanol Français - Italiano - Schwyzerdütsch

Nous sommes heureux de pouvoir vous annoncer l'ouverture d'un atelier d'écoute Tomatis spécialisé en langues vivantes, notamment en allemand et en anglais, dès juin 1993. Cures individuelles et collectives pour enfants, adolescents et adultes. Renseignements et réservations: Peggy Brunet, Forum Alpazur, Atelier Tomatis, 1938 Champex, tél. / fax: (026) 83 32 32 Guy et Peggy Brunet Chalet «Le Cristallin»

CH-1938 Champex-Lac / VS Tél. / Fax (026) 833232


{

---~~--

CO des Collines, à Sion

Un exercice d'interdisciplinarité Dans Résonances d'avril 92, j'explique l'origine de cet exercice, à l'époque en préparation pour l'année scolaire 92/93. J'y expose mes interrogations, mes décisions préliminaires. J'en rappelle quelques-unes ici. Il faut, entre autres choses: - avoir le temps de se préparer avant de lancer le travail des élèves; - diriger une équipe de 2S (1314 ans), soit une classe à section, celle à niveaux présentant une trop grande complexité; - pouvoir choisir les branches, les professeurs collaborateurs, le thème central, afin de supprimer quelques difficultés supplémentaires; - respecter la mission générale de l'école, les programmes, le travail dans les branches non impliquées dans l'exercice, tout en modifiant une partie du fonctionnement de la classe; - laisser aux élèves et aux professeurs une marge d'action suffisante pour favoriser la créativité de tous;

Les premiers pas Dès janvier 92, les professeurs concernés par la future activité se concertent pour échanger les premières idées et arrêter certains points. Ainsi, il est choisi: - de laisser à chaque enseignant une souplesse assez grande par rapport au moment et à la manière d'intervenir dans l'exercice;

- de retenir un thème central, qui sera le fil conducteur dans toutes les branches impliquées. Ce thème central est: Milieu économique sédunois et approche professionnelle; . - de sortir les élèves du cadre étroit de l'école pour leur permettre de découvrir le monde dans lequel ils s'activeront plus tard; - de n'étendre l'exercice que sur une partie de l'année scolaire, afin d'éviter des difficultés résultant de l'usage de méthodes pédagogiques trop différentes; - de fixer des destinataires à tous les travaux.

Les élèves en action Dès le premier jour, à la fois titulaire et enseignant le français, les math et l'éducation des choix, je présente le projet d'interdisciplinarité à mes vingt et un élèves. L'adhésion est spontanée, malgré les zones d'ombre inévitables. L'approche s'amorce en français uniquement, à raison de trois heures par semaine. L'activité se déploie sur deux axes: le premier permet à chaque groupe de se constituer, de choisir son sujet propre pour le français, de planifier les divers travaux, d'arrêter les moyens. Le deuxième axe prépare les élèves à l'expression orale, à la recherche dans les documents, à la rencontre avec les adultes, à la structuration d'un texte, d'un travail, ... Rapidement, les groupes, de trois à quatre élèves chacun, s'organisent,

partent dans le terrain pendant les heures de classe, à la rencontre de personnes, d'entreprises, récoltent des informations orales et écrites, transcrivent les idées retenues. Pendant ce temps, je circule d'une équipe à l'autre, apportant mon expérience, mes conseils, mes propositions de corrections. Dès la fin septembre, la classe décide que le travail sera présenté sous forme de conférences. Toute la préparation s'oriente donc vers cet objectif. Les élèves prévoient ainsi des supports visuels: transparents, photocopies, graphiques, photographies, cartes, affiches, panneaux, film vidéo. Les cours de français s'ouvrent à la géographie, à l'histoire, à l'information scolaire et professionnelle, à la science, à la statistique, à la sociologie, au dessin, la dactylographie, à l'informatique ... Quel chantier! Mi-décembre 92: les six groupes ont terminé leur travail écrit. Restent la correction de certains détails, la digestion des textes en vue de l'oral, la préparation aux conférences. Février 93: aboutissement de la première grande étape. Deux soirées sont réservées à la présentation des travaux aux copains de la classe, aux parents des élèves et aux personnes extérieures à l'école ayant répondu aux besoins des jeunes. Mémorable! Le tout est complété encore par quelques visites d'entreprises. Durant le troisième trimestre, une heure/semaine de français est à disposition de l'histoire et de la géographie. Pendant ce cours, dans un esprit d'interdisciplinarité, j'aide les RÉSONANCES - AVRIL 1993

Pierre Brechbühl et ses élèves. Le maître circule d'un groupe à l'autre. élèves à améliorer leur expression écrite et orale dans ces deux branches.

Les collègues collaborent Histoire: dès le deuxième trimestre, sous la conduite de M. Jean-Michel Granges, chaque groupe traite un sujet, s'appuyant sur les méthodes de travail expérimentées en français. Ces conférences d'histoire sont présentées aux copains de la classe. Géographie: dès janvier 93, M. Jean-Marc Malbois conduit les élèves aux archives communales de Sion, où, grâce à l'aide de l'archiviste M. Tschopp, les groupes se documentent sur une nouvelle série de thèmes. En classe, les élèves élaborent des textes, dont les recueils s'adresseront aux autres élèves et aux parents. Allemand: ici M. Nicolas Lagger demande aux enfants de rédiger des portraits en allemand des personnes rencontrées dans la ville lors de l'actiRÉSONANCES - AVRIL 1993

vité de français. Un chapitre est consacré au monde professionnel, avec découverte d'un vocabulaire spécifique.

Bilan Parmi toutes les méthodes pédagogiques, l'interdisciplinarité en est une qui intrigue, qui attire, qui séduit. Pas sa manière d'aborder les choses, elle permet de rapprocher les diverses notions du savoir, les diverses formes de l'apprentissage. Elle vise l'épanouissement intégral de l'enfant. Elle ressemble beaucoup à la manière de fonctionner du monde professionnel: elle favorise le partage, elle soutient les faibles, elle force à la tolérance, elle entretient l'émulation, elle plaide pour la convivialité, elle débouche sur l'efficacité. L'interdisciplinarité stimule tant que le résultat est, quasi fatalement, bon! Les élèves ont vécu une période scolaire qui les marquera positivement. Travailler dans cet esprit présente cependant aussi quelques difficultés.

Ainsi, l'interdisciplinarité: - exige un investissement personnel important, tant pour l'élève que pour le maître. Il faut donc en vouloir pour l'adopter; - demande une préparation sérieuse, qui, elle, risque d'être bousculée par les exigences du terrain. La remise en question, l'adaptation y sont donc permanentes; - veut que les objectifs, que les thèmes, que la durée de l'exercice soient bien fixés, en fonction de l'âge et du niveau des élèves; - est originale en tout; sa généralisation pourrait lui faire perdre de son attrait et pourrait faire oublier les vertus d'autres stratégies appréciables elles aussi; - s'étend sur plusieurs branches, implique plusieurs professeurs, invite au travail de groupe; l'évaluation des élèves est alors délicate et doit être adaptée;


Perspective L'interdisciplinarité devrait être essayée par tous les enseignants. Elle ne pourra certainement pas être adoptée par tous, être généralisée: ses caractéristiques exigent des traits de personnalité particuliers. Mais les multiples richesses de cette méthode doivent conduire l'école à corriger certains de ses fonctionnements, à rapprocher l'école de la société. L'interdisciplinarité vise la globalité de l'enfant, elle permet de mieux mêler éducation et formation. Elèves et professeurs sont fatigués . après cet effort soutenu. Mais les visages rayonnants de fierté lors de la découverte des résultats nous confortent dans notre choix initial.

Le responsable de l'exercice Pierre Brechbühl

Les sujets étudiés par les groupes

Les journalistes s'inquiètent Groupe

Français

Histoire

Géogt'aphie

Allemand

1. Nabinka, Katia, la viticulture Pascale, Malkanty

la préhistoire à Sion

la vieille ville

portrait de Sédunois

2. Juliette, Doris, Mireille, Céline

les soins médicaux

ces Valaisans qui partent

les bains publics

chapitre sur le monde professionnel

3. David, Sylvain, Didier

l'imprimerie

le FC Sion

l'hygiène scolaire vocabulaire spécifique

4. Olivier, Steve, Frédérick

Air-Glaciers

la brasserie valaisanne

l'agriculture au sein de la ville

5. Cindy, Roxane, Hélène

le tourisme

Valère et Tourbillon

la voirie

6. Yanick, Katy, Nicolas

la banque

le train à Sion

les abattoirs

ALIMENTARIUM Musée

de l'Alimentation Une fondation Nestlé Aspects scientifiques. ethnologiques et historiques de l'alimentation Du soleil au consommateur - La chaîne alimentaire, les plantes et les animaux, le pain et le lait, les nutriments, les protéines, l'énergie.

Le pain des autres - Le blé en Anatolie, le riz aux Philippines, le mil au Cameroun, la pomme de terre et le maïs dans les Andes péruviennes.

Le pain d'autrefois - L'alimentation du Moyen-Age au XIX' siècle, la consommation, la préparation, le commerce, la transformation, la conservation, l'agriculture. Des présentations audio-visuelles et des ordinateurs animent les expositions . Une cafétéria permet de vous détendre. L'Alimentarium, Vevey, quai Perdon net / rue du Léman, vous attend. Horaire: mardi à dimanche ID h - 12 h /14 h - 17 h. Visites guidées sur demande (021) 924 41 Il

La vie sucrée du 4 décembre 1992 au 31 octobre 1993

La saga du sucre ou comment «ce petit carré», tel un Cupidon, a conquis le cœur des hommes. Anges ou démon, c'est selon, le sucre ne laisse pas indifférent.

La Vienne impériale Cuisines et tables à la Cour du 25 mars au 7 novembre 1993 L'abondance et la splendeur des arts de la table côté cour et côté jardin alliées à une impeccable ordonnance.

RÉSONANCES - AVRIL 1993

La peur des examens Juliette et Steve ont joué les journalistes sous la direction de Pierre Brechbühl. A l'heure du bilan, ils sont unanimes à relever la richesse de l'expérience qu'ils viennent de vivre. Un seul bémol est accroché à leur portée. «Serons-nous prêts pour les examens?», se demandent les deux élèves. «Nous avons appris des choses pratiques. En plongeant dans la vie des entreprises, pu nous avons constater que tout n'est pas rose. Partout, on parle de chômage, crise, récession et déficit», expliquent Juliette et Steve, deux des élèves de 2S de Pierre Brechbühl. Ils estiment que l'expérience scolaire qu'ils viennent de vivre était très «intéressante». Les deux adolescents faisaient partie de "Pour nous, c'était comme un jeu.» (Photo P. V.) groupes différents. PenCamarades jaloux dant que Juliette se penchait sur les professions hospitalières, Steve visi- Dans le centre scolaire des Collines, tait l'aéroport de Sion, «J'aimerais les élèves de la classe de Pierre devenir infirmière; je n'ai pas été Brechbühl ont fait des jaloux. Leurs déçue. Nous avons pu nous camarades avaient l'impression que rendre compte des conditions de pour eux, c'était un peu les vacances. travail et même des salaires. Cela «Ils nous disaient que nous aidera certainement ceux et avions de la chance de manquer celles qui hésitent à se détermi- l'école», se souvient Juliette. Et Stener», précise la blonde Juliette. ve de compléter avec conviction: «Ils ne se rendaient pas compte que Quant à Steve, tout ce qui touche à nous faisions de nombreuses l'aviation l'intéresse, même s'il pense heures supplémentaires. Mais plutôt choisir le métier d'ingénieur. pour nous, c'était comme un jeu.» Cette enquête à l'aéroport l'a donc Un jeu qui rendait l'interdisciplinaripassionné. té naturelle. En informatique, ils dacRÉSONANCES - AVRIL 1993

tylographiaient les textes rédigés au cours de français. Pendant les heures de dessin, ils préparaient les panneaux qu'ils dressaient durant les leçons de «travaux manuels». Et comme les professeurs d'allemand, de géographie ou d'histoire étaient partie prenante de l'expérience, tout semblait s'enchaîner facilement. Les élèves n'ont pas ressenti les difficultés d'organisation éprouvées par le corps enseignant.

«Loupé» trois heures Un gros nuage noir vient malheureusement assombrir l'optimisme de Juliette et Steve. «Serons-nous prêts pour l'examen final, se demandent les deux jeunes avec une anxiété non dissimulée. Nous avons «loupé» trois heures de français par semaine.» Et Steve d'évoquer le sacrosaint programme. Lorsqu'on leur fait remarquer qu'ils n'ont pas perdu leur temps, qu'ils ont rédigé, orthographié, questionné, le garçon rétorque: «Ce n'est pas le genre de travaux qu'on va nous demander. Ici nous étions assez libres».


disponible que deux jours avant le début des représentations. Nous avons dû monter les décors en un jour, ... un dimanche!

Le pays de la joie

Le grand jour

Cent quatre élèves pour un périple Ouvrir les horizons! Faire de l'école un lieu d'échange et d'épanouissement. Intention louable, programme à la fois des plus ambitieux ... et des plus flous. Pourtant, l'idée perd de son abstraction lorsqu'on a eu la chance d'avoir assisté à certains spectacles scolaires donnés à Vernayaz, Fully, Sembrancher, Si81'l'e, Monthey, Collombey etc. Quelle joie communicative! Quel contact chaleureux avec le public adulte! C'est l'envie de ressentir cette atmosphère extraordinaire qui a motivé les enseignants d'Orsières de mettre sur pied une représentation théâtrale inédite! Vous êtes invités à participer à cette aventure et à découvrir vous aussi «Le pays de la joie»!

ments de la pièce. Les 97 autres élèves ont chacun environ cinq à six minutes de jeu scénique, et œuvrent durant le reste de la pièce dans le chœur. 5 musiciennes de 6e année assurent la partie musicale au piano et à l'accordéon, aidées par un pianiste et un batteur qui ont quitté l'école primaire il y a trois ou quatre ans. Une douzaine de mamans prennent en charge la création et la confection des costumes. Quelle chance de pouvoir compter sur une aide aussi précieuse! De plus, elles s'occuperont tout au long du spectacle de la mise en ordre des habits et accessoires, ainsi que du maquillage des enfants! On ne saurait assez remercier ces personnes sans qui l'aventure au pays de la joie serait rapidement devenue un cauchemar! Le temps relativement court de la préparation n'a pas permis de faire

participer les élèves à toutes les activités de préparation. Leur travail a surtout consisté à: a) apprendre les 12 chants par cœur; b) mémoriser les textes et la manière d'agir sur scène; c) imaginer les décors; d) aider à la recherche des accessoires. Avec le recul, on aurait pu imaginer une manière différente d'intéresser nos élèves. Toutefois, il était pour nous essentiel d'assurer notre «première», ce qui demandait un rythme de travail soutenu. D'autre part, nous ne devions pas perdre de vue les impératifs du programme scolaire. De plus, insérer un spectacle scolaire dans la vie villageoise pose souvent des problèmes imprévisibles au départ. Un seul exemple suffira à le démontrer: la salle de concert n'était

Les préparatifs Une telle entreprise, vous l'imaginez bien, ça ne s'improvise pas! D'autant plus que la mission s'annonce difficile: 104 élèves sont du voyage et tous auront un rôle à jouer dans le long périple. Pour casser quelque peu la «manie individualiste» qui guette notre profession, et pour éviter une compétition entre les classes, nous décidons de travailler ensemble, les élèves de 4e à 6e année se répartissant en différents ateli81~s selon le schéma ci-contre: Parmi les rôles ci-dessus, seuls deux sont très importants et servent de trait d'union entre les différents mo-

Mais qu'importe: au premier lever de rideau, tout prend une dimension insoupçonnée! Oubliées les heures passées à répéter, à répéter tellement que la lassitude semblait engloutir l'enthousiasme initial! Surmontés les désagréments et ennuis divers qui ont jalonné la préparation! Pour un instant, la joie est totale! Et c'est merveille de voir ces élèves au début si timides, à la voix fluette et incompréhensible, s'avancer crânement vers le public en souriant et en déclamant parfaitement leurs répliques! C'est merveille d'entendre chanter ces jeunes dont la voix claire nous envoûte! C'est merveille de voir un public chaleureux s'enthousiasmer et applaudir à tout rompre des enfants qui, nous en sommes persuadés, se remémoreront souvent leur escapade au pays de la joie! Le théâtre ressemble à une course en montagne! Autant le chemin pour parvenir au sommet paraît dur, exigeant, long et monotone, autant lajoie lors de l'an'ivée est immense et inoubliable.

Les agréables surprises Les hasards du calendrier nous ont permis une expérience étonnante: l'équipe de 5 sur 5 de la radio romande était en séjour dans notre région durant la semaine de nos représentations. Ils en ont profité pour monter une émission de vingt minutes consacrée au «pays de la joie». De plus, 8 élèves ont eu l'occasion de confier leurs impressions de comédiens aux animateurs de radio lors d'une émission de S.A.S. Nous avons eu aussi les honneurs de la presse régionale et du Nouvelliste. Les articles ont été soigneusement découpés et conservés par beaucoup d'élèves!

atelier 1

atelier 2

atelier 3

atelier 4

atelier 5

atelier 6

atelier 7

Mission exaltante

fées, diables

haltéro· philes, monstres

villageois (danse repas)

singes, éléphants

personnes âgées, gymnastes

astres, lutins

musiciens

Vivre une expérience qui dépasse le cadre scolaire pour tenter d'intéresser toute une population au travail

RÉSONANCES· AVRIL 1993

RÉSONANCES· AVRIL 1993

"Le pays de la joie»: cent quatre élèves pOUl' un grand spectacle.

Le pays de la joie en quelques lignes Dw'ée: 65 minutes Musique: tirée en grande partie de «Circus et boules de gommes», spectacle donné par le chœur «Arc-en-ciel» de Sierre. Résumé de l'histoire: Deux élèves «blasés» sont invités par un jeune inconnu à venir visiter le "Le pays de la joie». A travers une dizaine d'aventures, ils découvriront la beauté de l'existence et ... quelques secrets qui permettent de vivre plus heureux! Nombre de représentations: Nombre de spectateurs: Heures de pl'éparation: DW'ée de la préparation:

1500 ? (beaucoup, beaucoup) 3 mois, (de novembre à février)

Répétitions: fréquentes. Chaque semaine du mois de janvier, une répétition de deux heures en dehors des heures de classe. Coût:

6500 francs

qui se fait dans les écoles est vraiment profitable. Bien sûr, tout ne se monte pas sans difficultés, mais le maître ressent, dans ces activités, davantage la complicité avec ses élèves pour arriver au but fixé. Cette joie qui explosait à la fin de chaque représentation, ces enfants qui chantaient à pleine voix une fois le rideau tiré, tous ces moments exceptionnels se

gravent dans la mémoire de l'enseignant: et si les jours d'école ne sont pas toujours marrants, de tels instants nous persuadent que la mission de l'école est exaltante et qu'une très grande motivation peut produire ... de petits miracles. Les enseignants de 4P-5P-6P d'Orsières


Souvenirs du pays de la joie Nous avons appris à mieux nous connaître, à travers nos différents rôles. (Nathalie) Mon rôle était super. Même que le dernier soir je me suis demandé si je ne voulais pas rester avec mes 82 ans sur le dos! (pascal) A force de répéter, ça devenait ennuyeux, mais ensuite, quand on savait son rôle, c'était super génial. (Barbara) Le mieux de tout, c'était les répétitions: on devait manquer l'école! (Christine) La première fois que j'ai mis le costume, j'ai bien ri! Mais avant chaque représentation, j'avais le trac, surtout le mercredi devant les élèves du cycle et le jeudi devant mes parents. (Pierre)

Elèves de l'Institut Notre-Dame de Lourdes

de travail scolaire et la vie de tous les jours était détendue. Les textes étaient amusants, pleins de gags. Les chansons variées, vives, rythmées, étaient agréables à chanter. (Raphaël)

J'ai énormément aimé ce spectacle car nous étions toujours sur scène et nous jouions toujours en équipe. A la fin du spectacle, nous faisions une petite fête que j'appréciais beaucoup. (Marc)

J'ai choisi d'être un éléphant, parce que j'aime bien faire rire les gens et ... on a fait rire beaucoup de monde! (Robin)

J'aime mieux faire une autre activité, car je ne me sens pas bien sur scène. C'était quand même une belle expérience vécue avec mes camarades. (Louis)

Pour les répétitions, on a dû beaucoup s'entraîner, mais ça en valait la peine car les résultats ont été très bons. (Blaise) J'ai bien aimé mon rôle de personne âgée. Je trouve amusant de voir comment nous serons dans cinquante ans. (Florian)

J'étais une étoile et j'entourais 2 enfants venus d'un autre pays. On a eu J'ai beaucoup aimé ce théâtre car beaucoup d'applaudissements, c'était j'étais plus décontracté, j'avais moins , super! (Joëlle)

Nous, les fées, devions bien jouer notre rôle. Quand nous faisions la potion, il fallait être joyeuse, mais quand les mauvais esprits arrivaient, on montrait qu'on avait une peur bleue. (Aurélie) J'étais mauvais esprit et je devais détruire la potion des fées en versant du sel et des choses dégoûtantes. Nos grimaces faisaient peur aux villageois. J'aimais bien quand la fumée sortait des gradins. (Frédéric)

- Station alpine sans voiture - Téléphérique à grande capacité - Télécabine pour le Bettmerhorn (2500 m d'altitude) - 1375 personnes/h

Grottes à visiter sur une longueur d'un kilomètre, éclairage électrique.

Téléphérique (125 personnes) Betten-jFO- Bettmeralp

Heures d'ouverture: tous les jours de 9 h 30 à 17 h 30. Visites guidées: environ toutes les 30 min.

Chemin du glacier d'Aletsch Renseignements:

Téléphérique Betten - Bettmeralp 3992 Bettmeralp - Tél. (028) 27 1281 (028) 27 12 91

Administration des Grottes de Saint-Béat 3800 Sundlauenen Tél. (036) 4116 43

RÉSONANCES - AVRIL 1993

De célèbres correspondants L'an passé, ils avaient réalisé le journal «La Rencontre». Cette année, les élèves de Christian Mudry se lancent dans un nouveau projet interdisciplinaire intitulé «Correspondances». Une gageure pour ce groupe d'adolescents handicapés pouvant difficilement s'exprimer par l'écriture. Christian Mudry et ses six La première réponse aux écoélèves handicapés de l'Institut liers du Burkina Faso fut Notre-Dame de Lourdes, à donc adressée sous forme Sierre, se lancent dans une d'un album présentant la nouvelle aventure. Mis en rouclasse sierroise. Puis vint le te en automne 92, Correspontour de la représentante de dances se définit comme un l'OMS, à Genève. Les enprojet d'intégration, d'apprenfants rédigèrent une lettre à tissages et de connaissances son intention, avec le extérieures. concours de l'écrivain Roselyne Koenig. Le titulaire d'une Les adolescents, âgés de 16 à classe italienne de handicapés 19 ans, se sont lancés dans mentaux, sera le troisième une série de correspondances destinataire. avec des personnes ou organismes représentant un do- Séance d'enregistrement: Roselyne Koenig (derrière et Le dossier, envoyé par Chrismaine auquel ils sont sen- Sabine D'Amico en compagnie de trois élèves de la tian Mudry, mentionnait que sibles. classe de Christian Mudry. (Photo: J. Dussex) l'échange aurait dû se réaliser à un rythme mensuel ou triUne cinquantaine de dossiers présentant l'opération ont été expé- Jacquard, les journalistes Patricia mestriel' suivant les possibilités. diés en début d'année scolaire. Ils Meylan et Françoise Ducret, Monsei- Déjà l'enseignant tempère: «Il ne étaient adressés à des gens célèbres gneur Mamie, une classe du Burkina sera pas possible de tenir cette de tous horizons. Même le Pape a Faso, deux coopérants de Frères sans cadence. La difficulté provient reçu sa missive. Le groupe s'était dit frontières œuvrant chez les pygmées, surtout de nos correspondants, qu'un journaliste pourrait traiter des une représentante de l'Organisation tous des gens fort occupés.» sujets d'actualité; un écrivain, des mondiale de la santé (OMS), un prolectures. Une autre classe serait sû- fesseur italien: l'éventail des interloTravail complet rement d'accord de partager les sou- cuteurs s'annonce très vaste. Durant Une exposition devrait constituer, cis de tous les jours. Biologiste, l'automne, tous ces gens ont reçu prêtre, organisation internationale ... : un vidéo clip maison présentant la dans trois ou quatre ans, la phase finale du projet. Elle permettra aux ce ne sont pas les personnes suscep- classe. tibles d'échanger des idées sur les La correspondance ne pouvant de- jeunes de gérer une organisation d'envergure. Budget, gestion d'un fipréoccupations ou les plaisirs qui meurer épistolaire en raison des diffi- chier d'adresses et du matériel, tenue manquent. cultés à écrire qu'éprouvent les han- d'un cahier de bord: l'expérience dedicapés, le maître a choisi de varier vrait être riche d'enseignements. De Jacquard aux pygmées les modes de communication. Film, Sept réponses positives sont parve- cassette audio, tableau, vidéo: la pa- Le but principal dévolu à cette classe d'adolescents vise à leur offrir la nues à l'Institut. Le généticien Albert lette des moyens sera des plus vastes. RÉSONANCES - AVRIL 1993


INFORMATIONS possibilité d'une transition entre l'Institut et leur vie sociale à venir. Le programme scolaire adapté à chacune et chacun est complété par les multiples activités générées par le projet Correspondances. Les élèves aborderont ainsi nombre de sujets qui les préoccupent: religion, pollution avenir de la terre, espace, actualité.'.. Par l'écrit, ils se perfectionneront dans la langue française. L'utilisation de l'ordinateur leur permettra

d'effectuer un véritable travail de secrétariat: stocker, rédiger, étiqueter, envoyer ... Ils aborderont aussi la géographie avec leurs correspondants lointains. Et ce ne sont là que les éléments interdisciplinaires les plus évidents. D'autres aspects moins scolaires comme l'acquisition de plus d'autonomie et le regard que les participants porteront sur l'extérieur enrichiront ce copieux menu pédagogique.

L1interdisciplinarité "ue par Bernard Vetter

Interdisciplinarité Séminaire à IKB L'institut universitaire Kurt Bôsch (IKB) de Sion a organisé au début avril un séminaire consacré à «L'interdisciplinarité dans la gestion énergétique». Ce séminaire a présenté l'aspect interdisciplinaire de la gestion de l'énergie dans une ville. Il a réuni des orateurs de points de vue différents, partageant la conviction que la recherche de la maîtrise de l'énergie est un enjeu majeur pour l'avenir, La partie introductive a présenté les moyens d'action dont dispose chacun des acteurs concernés par la gestion de l'énergie (banquier, sociologue, politicien) pour motiver la population à réduire sa consommation d'énergie. On a ensuite démontré les apports et les limites de chacun des acteurs au travers de deux approches multidisciplinaires diffé· rentes, soit celle réalisée à Genève par les Services industriels avec l'appui de l'Université, et celle réalisée à Martigny avec l'aide de l'EPFL. Un débat sur le rôle respectif des Cantons, de la Confédération et de l'Europe dans la maîtrise de l'énergie a clôturé ces deux journées de travail.

SOLA-DIDACT CORRECTIF Rendons à Oswald ... Rendons à Oswald Ruppen ce qui lui revient de droit. C'est bien lui qui a réalisé le magnifique portrait de Maurice Chappaz publié en page 22 du dernier numéro de Résonances. Jacques Dat'bellay à qui nous l'avons malencontreusement attribué était, lui, l'auteur du texte présentant la Fondation de l'Abbaye. Toutes nos excuses aux intéressés!

ajoute un atout à ses jeux et fabrique désormais son mobilier scolaire en Valais . Exécution très soignée. Composez le (026) 22 54 64 et nous vous adressons nos deux catalogues Mobilier et Tableaux. Sola-Didacl - Finelles 54 - 1920 Manigny

RÉSONANCES - AVRIL 1993

OFFICIELLES

Examens de fin d'année scolaire 1992/1993 Rappels opportuns Classes concernées Seules les classes de 4P et 6P seront concernées par les épreuves avec retour d'information : les 4P pour le français uniquement, les 6P pour le français et la mathématique. L'épreuve d'allemand destinée aux élèves de 6P sera très utile aux titulaires chargés de leur appréciation globale dans la perspective de l'admission au CO.

Dates

façon équilibrée les items faisant appel à la mémoire, à la compréhension et à l'utilisation des connaissances (selon une table de spécification préétablie) permettrait une meilleure discrimination et par conséquent une orientation scolaire mieux adaptée aux capacités et aux aptitudes des élèves.

Contrôle L'organisation et le contrôle du bon déroulement de ces examens sont placés sous la responsabilité des commissions scolaires.

Les épreuves se dérouleront du 03.06 au 08.06.1993. Cet étalement correspond mieux à la pratique habituelle de la classe. Le temps disponible après les examens sera utilisé avec profit pour les remédiations nécessaires et les entretiens d'évaluation avec les parents.

Les inspecteurs, les responsables de branches (français, allemand, mathématique) effectueront des visites dans certaines communes.

Principes directeurs

La commission faîtière, responsable des examens et autres épreuves pédagogiques, se réjouit d'enregistrer vos remarques relatives à ces innovations. Faites-les connaître par écrit si possible en les transmettant à l'inspecteur scolaire de votre arrondissement. L'expérience en cours s'étale sur deux années scolaires. Vos appréciations seront très opportunes au moment de la décision définitive.

La brochure «Informations et Directives» pour l'année scolaire 92/93 présente en page 13, les principes sur lesquels reposent ces modifications. Les enseignants intéressés peuvent s'y référer.

Calcul des moyennes Pour la 4P, en français, ce calcul se fait en additionnant les notes de chaque trimestre et celles de l'examen; la somme est divisée par 4. Pour la 6P, ce calcul se fait comme les années précédentes. Pour les degrés où il n'y a pas d'examens avec retour d'information, le calcul des moyennes s'effectue sur la base des trois notes trimestrielles.

Inscription au cycle d'orientation La feuille d'inscription au CO doit contenir la moyenne obtenue par branche et selon les niveaux. Mettre une croix ne suffit pas, sauf pour l'allemand où l'appréciation du maître remplace la note. Un grand nombre d'élèves se situent dans la «fourchette refuge 4.7 - 4.9». Une construction judicieuse des épreuves de contrôle effectuées durant l'année, répartissant de RÉSONANCES - AVRIL 1993

Remarques

Pour la Commission faîtière des examens Le président: Jean CLIVAZ

PROCHAIN NUMÉRO

U LES ASSOCIATIONS DE PARENTS


Concours de mathématique pour les classes de 3e année primaire du Valais romand A propos de L'art de perdre de la place (problème n04, Résonances - janvier 1993) Depuis la publication de l'ouvrage Polyominospar Salomon Colomb, professeur de mathématique à l'Université de Californie, ces polygones formés de carrés élémentaires n'ont cessé de passionner les amateurs de casse-tête géométriques. En effet, ils se sont rapidement révélés être une source intarissable de problèmes. Si les plus simples d'entre eux sont à la portée de nos jeunes élèves, certains ont mobilisé les mathématiciens les plus chevronnés et d'autres attendent encore qu'une solution leur soit apportée. Les quinze classes qui se sont engagées dans le problème intitulé L'art de perdre de la place nous disent avoir trouvé beaucoup de plaisir à manipuler les pentominos. Même si les trois solutions optimales n'ont été décocvertes que par un petit nombre de classes, il nous apparaît cependant que toutes ont mené une intense activité de recherche. Pour la grille de 5 sur 5, 9 classes sont paNenues à la solution optimale où deux pentominos suffisent pour occuper toute la place. Les autres classes nous ont proposé différentes solutions à trois pentominos. Pour la grille de 6 sur 6, seules quatre classes sont paNenues à la solution optimale qui ne demande que trois pentominos, les mêmes à chaque fois, mais agencés différemment (à remarquer qu'ils s'inscrivent dans un carré de 5 de côté). Les élèves de ·ces quatre mêmes classes ont montré beaucoup de perspicacité et de ténacité car eux seuls, à nouveau, nous ont fait paNenir une des solutions optimales pour la grille de 7 sur t. Cette fois, quatre pentominos suffisent pour

classe de Félix Bourgeois Martigny-Ville

classe de Félix Bourgeois Martigny-Ville

classe de Patricia Clivaz Premploz (Conthey)

classe de Patricia Clivaz Premploz (Conthey)

classes de Thérèse Zufferey Muraz (Sierre) et de Grégoire Jirillo, Vétroz (à une rotation près)

occuper la grille entière. En obseNant, en page suivante, les trois différentes solutions découvertes, on remarque que les trois pentominos qui occupent la grille de 6 sur 6 se retrouvent et que le quatrième est à chaque fois un pentomino différent. On voit également que la stratégie menant à la découverte d'une solution optimale consiste à ménager une bordure sur le pourtour de la grille. Enfin, nous vous laissons le plaisir de découvrir la solution "magique" de la grand-mère de Cynth ia, élève de la classe de Vétroz. Nous lui adressons nos plus vives félicitations pour son remarquable esprit d'organisation. Nous publions également une intéressante recherche "parallèle" menée par la classe de notre collègue Jean-Yves Dallèves de Salins: les trois grilles sont occupées par 11 des 12 pentominos.

la solution "magique" de la grand-mère de Cynthia

Quant à la publication de comptes rendus de recherche, nous avons retenu ceux des classes de Vétroz et de Venthône. A leur lecture, on perçoit bien de quelle manière l'activité a été gérée et l'ambiance dans laquelle elle s'est déroulée. A bientôt! Animation Mathématique RÉSONANCES - AVRIL 1993

recherche "parallèle" menée par la classe de Salins (11 pentominos différents occupent les 3 grilles) RÉSONANCES - AVRIL 1993

classes de Thérèse Zufferey Muraz (Sierre) et de Grégoire Jirillo, Vétroz (à une symétrie près)


T

RÉSONANCES - AVRIL 1993

RÉSONANCES - AVRIL 1993


T Enseignement du francais en 6P

Au niveau des points positifs, c'est-à-dire des éléments qu'il ne faudrait pas modifier, nous trouvons : - l'ambiance sympathique qu'il faudrait maintenir; - le niveau de la culture générale dans son ensemble. Au niveau des points négatifs, il est possible de faire un certain nombre de constats :

Les chercheurs évaluent Les Centres de recherche pédagogique de Suisse romande mènent, depuis l'automne 1991, une recherche portant sur l'observation des pratiques d'enseignement et l'évaluation des performances des élèves en français 6P. Les domaines d'étude sont la compréhension de l'écrit, la production écrite et l'expression orale. Le canton du Valais, par l'ORDP, participe à chacun des domaines de recherche, tout en prenant une part plus active dans l'observation et l'évaluation de l'expression écrite. Divers instruments de recherche ont été élaborés dans chacun des domaines; ils seront appliqués dans les classes de Suisse romande durant les années 1993 et 1994. Compréhension de l'écrit: - deux tests de compréhension de lecture, ainsi qu'un questionnaire sur les comportements de lecteurs des élèves seront passés dans 20 classes du canton. Production écrite: - un questionnaire concernant les pratiques d'enseignement sera adressé à une moitié des enseignants du canton; - des entretiens individuels et collectifs avec des enseignants, ainsi que des séances d'observation de la production écrite seront menées dans quelques classes; - une analyse de textes produits par les élèves sera faite également dans quelques classes. Expression écrite: - un questionnaire concernant les pratiques d'enseignement sera adressé à l'autre moitié des enseignants du canton; - une analyse qualitative d'activités communicatives exercées dans les classes sera également effectuée. Le choix des classes et des enseignants sera fait sur la base d'un échantillonnage cantonal tiré au hasard.

Le calendrier de la recherche est le suivant: - mai 1993 : passation en classe des épreuves et questionnaires décrits ci-dessus - en 1994 : entretiens avec des enseignants observations en classe évaluation des performances des élèves - en 1995: rédaction du rapport final de la recherche

Premier constat: la théorie est développée au détriment de la pratique et il manque un lien entre théorie et pratique: pas assez de stages, pas assez de méthodologie, trop peu de cours en rapport avec la profession future, voilà pour les principales critiques concernant la formation en elle-même. Deuxième constat: - soit l'âge d'entrée à l'Ecole normale est à modifier, soit la formation devrait être allongée afin de ne plus se retrouver titulaire d'une classe à 19 ans. Pour ce qui est du cursus de formation, parmi les possibilités de formation proposées, deux solutions semblent avoir la préférence: 1) Ecole normale actuelle + formation pédagogique - 2) Maturité + institut pédagogique.

Des collaborateurs de l'ORDP ainsi que les inspecteurs scolaires seront impliqués dans les travaux de cette recherche. Des informations seront adressées au cours du mois d'avril aux enseignants concernés.

Les remarques formulées par les anciennes normaliennes et les anciens normaliens devraient permettre de procéder à quelques améliorations immédiates en ce qui concerne la formation actuelle, telle est du moins la volonté des personnes concernées. ORDP

La formation à l'Ecole normale?

Matériel audiovisuel: nouveautés

Nous livrons ici un bref résumé du rapport de l'ORDP contenant les résultats obtenus à partir du dépouillement des questionnaires portant sur la formation à l'Ecole normale (précisons qu'il s'agit de tendances qui se profilent et non de conclusions). La Commission cantonale de l'enseignement primaire et des Ecoles normales a souhaité interroger les étudiantes et étudiants ayant achevé leurs études à l'Ecole normale de Sion et de Brigue en 1990, 1991 et 1992 pour connaître leur opinion sur la formation reçue. L'enquête a été menée en automne 1992. Elle a été complétée par une discussion entre des membres de la Commission cantonale et les anciens étudiants intéressés. Formation générale, formation psycho-pédagogique et méthodologique, développement de la personnalité ainsi que préparation à la vie active sont les principaux thèmes abordés par le questionnaire. Soulignons tout d'abord que la participation a été supérieure à celle attendue normalement pour un questionnaire anonyme.

Microphones sans fil En prêt au service MAV, 2 microphones-cravate sans fil. Idéal pour sonoriser des spectacles avec cies enfants ayant des voix faibles. Ils peuvent être utilisés jusqu'à une distance maximale d'environ 80 mn par rapport à l'antenne réceptrice (recommandé: 10 mn). Le boîtier de réception (1 seul pour les 2 micros) se connecte facilement à n'importe quelle table de mixage ou ampli possédant une entrée micro Jack 6.3.

De l'examen des résultats obtenus, il est possible de dégager la tendance générale suivante: même si quelques petites différences entre les réponses provenant du Valais romand et celles provenant du Haut-Valais peuvent être relevées, il n'y a pas d'écarts significatifs.

A sa manière, l'ORDP participe à la formation concrète de la jeunesse valaisanne dans divers domaines :

RÉSONANCES - AVRIL 1993

Magnétoscope multistandard Ce magnétoscope peut lire toutes les normes de cassettes VHS et Super VHS (S-VHS), qu'elles viennent de France, d'Afrique ou des pays de l'Est (norme SECAM) ou des Etats-Unis et du Japon (norme NTSC) et les recopier en norme PAL, utilisée chez nous. L'inverse, à savoir la copie de PAL dans une autre norme est également possible. Cet appareil se trouve à disposition des utilisateurs sur place.

Formation à l'ORDP

RÉSONANCES - AVRIL 1993

Formation professionnelle Depuis cinq ans, 3 apprentis ou apprenties employé(e)s de commerce sont formé(e)s. Ces trois places d'apprentissage sont renouvelées chaque fois qu'un ou une apprenti(e) termine son temps de formation. Conséquent avec la politique menée par le DIP, l'ORDP a engagé et fait réussir des apprentis venant des classes A ou B (ancien système) ou des classes à niveaux 1 ou II ou à sections générale et secondaire du cycle d'orientation. Intégration professionnelle Chaque année les secteurs de l'ORDP offrent des places de stages à des personnes en cours de formation ou en reconversion professionnelle. Actuellement, une stagiaire venant de l'école de bibliothécaires accomplit un stage en responsabilité au centre de documentation de Sion et un employé de commerce se perfectionne au centre d'informatique de l'ORDP en vue d'améliorer les connaissances apprises en informatique et poursuivre une carrière dans ce domaine. Formation universitaire Les Universités de Lausanne, Fribourg et Genève ont demandé au secteur de recherche de donner la possibilité à certains étudiants valaisans de s'initier aux travaux de recherche au cours de leurs études ou de perfectionner leurs connaissances une fois leur licence obtenue. Chaque année, 2-3 étudiants en psychologie ou en sciences de l'éducation passent 3-4 mois à l'ORDP pour se confronter à la réalité concrète de la recherche. Chaque année 1-2 licenciés en sciences de l'éducation ou sciences humaines (psychologie, pédagogie, lettres ... ) accomplissent un stage prolongé (une année à mi-temps) à l'ORDP et prennent en main un dossier de recherche. Diverses enquêtes ont été possibles grâce à l'apport concret des stagiaires comme l'élaboration des bulletins de 5' année primaire, la consultation sur les difficultés scolaires, l'élaboration de questionnaires, de tests ... Jean-Pierre Salamin

Des CD cédés... pour 15 jours! Depuis la rentrée des vacances de Pâques, vous pouvez emprunter gratuitement des disques compacts au centre de documentation de l'ORDP. Quantitativement modeste, notre fonds musical n'en demeure pas moins varié. De la musique profane ou sacrée, instrumentale ou vocale, classique ou de variétés, de tout genre et de toute époque est désormais à portée de vos oreilles. Comme tous nos documents audiovisuels, ces disques vous sont prêtés pour 15 jours, avec la possibilité de prolonger le délai de prêt soit directement au centre de documentation, soit par téléphone le matin au 027/21.62.86. Si vous souhaitez écouter ces disques sur place, un lecteur CD est à votre disposition. Renseignez-vous au service de prêt... nous vous informerons! Evelyne Nicollerat


T

Concierges et enseignants

Pour une meilleure entente Le syndicat suisse des services publics (SSP) propose plusieurs «remèdes» pour améliorer les rapports entre concierges et enseignants. Améliorer la communication, renforcer la collaboration et faciliter les rencontres positives en sont les trois axes principaux.

Des cours de perfectionnement sur des sujets tels que la drogue, la violence à l'école ou le secret professionnel doivent être proposés pour tout le personnel. Les projets écologiques comme l'environnement naturel de l'école ou l'entreposage des déchets doivent être planifiés en commun. Les deux catégories professionnelles doivent être représentées au sein de commissions ayant une influence sur l'école et sur ses salarié(e)s (constructions, questions de personnel, fêtes scolaires, journées sportives, etc.) Le personnel représentant ces deux catégories doit être préparé dès la formation (écoles de concierges, écoles normales) à vivre et à travailler en commun à l'école.

Audiovisuel à l'école

Journée d'information

Faciliter les rencontres Inutile de dire que le bien-être des Le cheminement de l'information Une équipe chargée de gérer les afélèves à l'école ne dépend pas unique- entre les concierges et les ensei- faires internes de l'école (ouverte à toutes les catégories professionnelles) ment du corps enseignant! Il est évi- gnants doit être institutionnalisé. se doit d'être à l'écoute de dent que les concierges, tout le monde, garantissant celles et ceux qui s'occuune information rapide et pent de l'entretien, du mécherchant le soutien des aunage, de la cantine, sans torités en cas de besoin. parler des secrétaires et autres responsables, Toutes les personnes tracontribuent, plus ou moins vaillant à l'école doivent disdirectement, à l'éducation poser d'un casier où seront des enfants et des jeunes distribuées les communicaqui les prennent bien soutions écrites. vent pour modèles. Les services d'entretien et de Or, si chacun met du sien nettoyage doivent être reprépour tenir les locaux en sentés par au moins une perétat et ménager une amsonne lors des réunions d'orbiance agréable, les élèves ganisation pouvant avoir se verront incités à en failieu une fois par semaine, re de même. durant la récréation par exemple. Il vaut donc la peine de jouer le jeu, dans un resLes conférences des maîtres pect mutuel qui pourra doivent accueillir au moins un membre des services inspirer enfants et adolescents et aura une influend'entretien et de nettoyage et ce bénéfique sur leur comlui accorder le droit de vote. portement. Les questions ayant une influence sur la conciergerie Bien entendu, il convient seront également abordées pour ce faire de détermilors de ces conférences. ner clairement les compéDes projets tels qu'expositences et les ressorts de tions, fêtes scolaires ou sechacun, mais il faut aussi maines à thèmes doivent savoir apprécier les difféêtre organisées après consulrents travaux à leur juste valeur afin d'abolir les Les concierges: de précieux collaborateurs pour les ensei- tation avec les services d'entretien et de nettoyage. gnants. hiérarchies inutiles. RÉSONANCES - AVRIL 1993

Uensemble des salarié(e)s travaillant dans une école devrait pouvoir se retrouver au moins une fois par an dans un cadre différent (par exemple lors d'une excursion du personnel). Pour autant qu'ils puissent être remplacés, les concierges peuvent aussi faire office d'accompagnateurs lors de voyages scolaires, de camps de ski ou de vacances. Il serait également judicieux d'aménager des cours et autres projets en collaboration avec le personnel non enseignant, les classes pouvant par exemple accompagner le concierge, calculer avec lui la consommation énergétique ou celle des produits d'entretien, tout en s'informant des techniques écologiques. Syndicat suisse des services publics (SSP)

SUR

~U-

~ LIBRAIRIE - PAPETERIE 3960 SIERRE - 1950 SION

HALLE D'EXPOSITION MEUBLES DE BUREAU ILE FALCON 3960 SIERRE RÉSONANCES - AVRIL 1993

Tout savoir sur l'audiovisuel à l'école. (photo J. Dussex) Mercredi 26 mai, le Groupe romand pour l'audiovisuel à l'école (GRAVE) organise à l'aula de l'EPF de Lausanne (Av. de Cour 33) une journée d'information et d'échanges. Ce forum qui débutera à 9 h 30 est destiné aux enseignants de tous niveaux et toutes disciplines. Le but de cette journée est de présenter les possibilités de l'audiovisuel (AV) dans la pratique quotidienne de la classe. Les participants prendront connaissance des productions AV (diaporamas, films transparents, enregistrements vidéo et audio ... ) réalisées avec les élèves dans le cadre de la classe. Ils profiteront pour échanger idées et informations techniques. Les personnes qui ont déjà réalisé un document audiovisuel peuvent pren-

dre contact avec le délégué cantonal du GRAVE: (Jacques Dussex, ORDP, Gravelone 5, 1950 Sion; tél. 027 / 21 62 85) en lui indiquant quelques détails utiles sur leur réalisation. Les enseignants désireux de participer à la journée du 26 mai peuvent en faire la demande au DIP (service primaire ou secondaire). Des bulletins d'inscriptions ont été adressés à tous les centres scolaires. Des exemplaires supplémentaires sont à disposition à l'ORDP. Le délai d'inscription est fixé au 30 avril. Les frais de déplacement et de repas sont pris en charge par les organisateurs qui confirmeront les inscriptions agréées par le DIP.


l N F 0

ENVIRONNEMENT

...

ENVIRONNEMENT Education à l'environnement

S'informer pour informer mentdu terriloire

Une enseignante ou un enseignant qui n'est pas informé sur les questions concernant la protection de l'environnement, ne sera jamais en mesure d'intégrer l'éducation à l'environnement d'une manière intéressante, voire en relation avec la pratique de tous les jours. Ceci n'est possible qu'à une condition: ils doivent connaître eux-mêmes les problèmes, les interdépendances, etc. Dans un deuxième temps se posera la question des moyens auxiliaires qui permettront de rendre plus abordable la matière aux élèves. Nous aimerions vous faire quelques suggestions qui devraient vous faciliter la recherche des documents didactiques qu'il vous faut. Education à l'environnement: répertoire des publications

L'OFEFP a publié ces dernières années différents documents utiles pour les enseignants, notamment pour les degrés secondaires 1 et II, ainsi que pour les 4', 5' et 6' de l'école primaire. Certains sont directement utilisables

o Service de la Proleclion de l'Environnement

Département de l'Environnementeldel 'Aménage-

en classe. Ils sont répertoriés et décrits dans une brochure qui vient de paraître (lire l'article ci-après). Films vidéo du groupe «Info-Environnement»

Les films vidéo et les vidéo-clips sont destinés principalement aux jeunes. Ils sont tous disponibles (prêt et vente) auprès de: Filminstitut, Erlachstrasse 21, 3000 Berne 9, tél. 031/23 08 31 ou auprès (prêt seulement) de l'ORDP, Gravelone 5,1950 Sion, tél. 027/216285 Pour les films, il existe en principe un dossier pédagogique à l'intention de l'enseignant. - Déchet, mon grand défi Disponible en VHS et Umatic durée: 6' Les envahisseurs (pollution de l'air) Disponible en VHS et Umatic durée: 7' Amour et poubelle Disponible en VHS et Umatic durée: 6' Tout savoir sur le compostage Disponible sous forme de diapositives ou en VHS

Protection du Léman - Voyage au bout de l'eau Disponible en VHS et Umatic durée: 6' (plus valise pédagogique contenant dias, brochures, etc.) -

Le groupe de travail RP de la CIPEL (Commission internationale pour la protection des eaux du Léman) publie deux fois par

année la «Lettre du Léman». Elle est distribuée avec l'Echo-Bulletin du Département de l'environnement et de l'aménagement du territoire. L'abonnement est gratuit. Publication du Département de l'environnement et de l'aménagement du territoire (par le Service de la protection de l'environnement) Les deux brochures publiées en 1992 se prêtent bien pour l'enseignement. La première vulgarise le décret cantonal de la protection de l'environnement. Elle donne une vue d'ensemble de la situation en Valais. La deuxième est consacrée à la pollution de l'air. Toutes les commissions scolaires, les directions des écoles et les inspecteurs scolaires en ont reçu deux exemplaires. Ils vous en mettront volontiers un à disposition. Le cas échéant, vous pouvez aussi vous adresser à l'ORDP ou au Service de la protection de l'environnement.

L'Echo-Bulletin paraît cinq fois par année. Chaque numéro est consacré à un problème particulier en rapport avec la protection de l'environnement (air, déchet, eau, bruit, etc.) . Vous trouverez chaque fois des réflexions d'ordre général sur le problème, mais bien sûr aussi une description de la situation en Valais et des conseils. Si vous désirez vous abonner (gratuitement), veuillez indiquer votre adresse au Service de la protection de l'environnement, chargé d'information, Place des Cèdres, 1950 Sion. RÉSONANCES - AVRIL 1993

Répertoire des publications L'Office fédéral de l'environnement, des forêts et du paysage (OFEFP) vient de publier un répertoire qui sera fort utile aux enseignants et aux milieux intéressés, puisqu'il recense les publications utilisables dans l'éducation à l'environnement. Ce nouveau répertoire constitue un utile instrument de travail pour le monde pédagogique, qui réclamait depuis longtemps une telle vue d'ensemble sur les publications de l'OFEFP. De nombreuses publications de l'OFEFP peuvent être exploitées avec succès dans les classes, qu'il s'agisse de cahiers du maître, d'unités d'enseignement, de brochures tout public ou encore de documents de référence.

Devant une offre aussi abondante, les enseignants intéressés n'avaient qu'un seul problème: savoir rapidement ce qui existait et comment exploiter ce matériel. La sortie d'un répertoire spécial comble une lacune dans ce domaine. En quelque vingt pages, il passe en revue les publications de l'OFEFP qui peuvent se révéler utiles dans l'enseignement. Le répertoire est intégralement trilingue et sa présentation en facilite l'utilisation. En plus d'une brève description des documents disponibles, on y trouve les adresses où passer commande et, le cas échéant, le prix de vente.

Chaque chapitre débute par un court résumé, suivi d'indications plus détaillées sur le contenu et les possibilités d'exploitation des documents. La plupart des publications répertoriées conviennent aux degrés secondaires 1 et II ainsi qu'au degré supérieur de l'école primaire. La mise au point de ce répertoire s'est faite sur demande des milieux pédagogiques, qui souhaitaient disposer d'un instrument de travail plus pratique que le répertoire général des publications de l'OFEFP (près de 50 pages). La commande peut se faire auprès de l'OFEFP/BUWAL, Service de documentation, Hallwylstr. 4, 3003 Berne.

C A T É C H È S E

«Jo»: ce sont des triplés Ce sont en effet trois documents d'animation qui ont vu le jour en ce début de printemps pour répondre à l'attente de ceux qui souhaitent pousser la réflexion plus loin à partir de la BD «JO». Outre le travail fourni par le groupe de rédaction, un allié précieux s'est présenté: le Père Denis Sonnet, grâce à son livre «Découvrons l'amour». C'est donc de l'union de ce livre avec la BD «JO» que sont nés les outils de travail suivants: 1. Avec Derib, Jo, trois pistes ... : un livre format A5 de 27 pages, illustré, qui propose de partir à la découverte d'un bonheur authentique, d'un amour vrai, d'une sexualité réussie. Pour une journée d'animation, ou une retraite, ou un camp itinérant. RÉSONANCES - AVRIL 1993

2. A l'école de l'amoUl', à partir de la BD «JO» et de «Découvrons l'amour». Un document de travail scolaire actif, une relecture des ouvrages pour: - prendre connaissance des douze étapes du développement de l'amour, s'y situer et définir l'étape suivante; - découvrir que Laurent et Jo avaient encore à passer de l'amour qui prend à l'amour qui donne. Un document d'animation scolaire praticable durant les heures de cours au déroulement simple, avec les annexes complètes! 3. Un solide développement de la recherche et de la réflexion en quatre parties:

Les valeurs, le sidéen, une personne à aimer, mourir, ressusciter. Une articulation constante entre l'élève, les personnages de la BD, Jo, l'entourage, sous éclairage de l'Evangile.

A utiliser en classe ou en retraite ou en journée d'animation. Ces trois documents interactifs sont inspirés de la pédagogie catéchétique romande: Projection (où j'en suis). Analyse (ce que j'apprends de plus). Appropriation Ue passe à un nouvel état). Edités par l'ORDP, ils sont disponibles au dépôt du matériel scolaire à Châteauneuf/Conthey, dès maintenant. MarcLAMPO


C A T É C H È S E

Dis, raconte-moi une histoire ... «Il était une fois .. ,» Le mot de passe est dit: les portes s'ouvrent toutes grandes pour une invitation au voyage que chacun sait entendre. «Il était une fois .. ,» Voyage dans l'imaginaire, authentique cheminement qui permet à l'enfant de structUl'er sa personnalité. Celui-ci a en effet besoin de rêver, de transposer sur des héros - à la mesure de son imagination - ce qu'il affronte dans ses découvertes quotidiennes. Un peu comme Alice au pays des Merveilles, l'enfant est invité à entrer dans le conte qui devient pour lui terrain d'expérimentation. Par le héros, il peut agir, résoudre ses difficultés avec confiance (le conte se termine toujours bien!), prendre position devant les choses essentielles de la vie qu'il perçoit: la solitude, l'impuis-

sance, la souffrance, la mort, l'identité, et ainsi, se construire lui-même. «Il était une fois .. ,» Aventure relationnelle et affective aussi. L'histoire <~uste avant de s'endormir» ne vientelle pas nourrir avec prédilection cette heure si douce du coucher, où parents et enfants renouent avec une intimité, une proximité affective toute particulière? Entre le conteur et l'auditeur, des liens se tissent. L'un partage à l'autre, de son réservoir d'images, un certain nombre d'émotions, peurs, joies, colères, tristesses, qui dépassent de loin de savantes et moralisantes «explications de l'histoire». Le conte se donne à «sentir», à «goûter». Il n'est pas lieu d'enseignement explicite, mais il est un bel outil de com-

Pourquoi ne pas leur raconter une histoire biblique?

munication qui dépasse le discours rationnel. «En ce temps-là .. ,» Mot de passe, aussi. Nous quittons cette fois le conte merveilleux et son «il était une fois », pour entrer dans le temps. Ce temps-là, justement, où Dieu prend chair en Jésus, au sein d'un peuple déterminé qui a déjà son histoire. «En ce temps-là, .. » C'est tout l'univers de la Bible qui jaillit de la mémoire du croyant, bien sûr, non seulement avec ses récits historiques, mais aussi avec ses épopées, ses textes mythiques, législatifs, ses poèmes, ses paraboles ... Ces divers genres littéraires, tous, expriment une même histoire qui parle au cœur: l'Alliance de Dieu avec les hommes. Pour le chrétien, cette histoire est aussi son histoire, dans laquelle il reconnaît aujourd'hui encore la présence de Dieu. Ainsi, comme on ouvrirait un album de famille, le parent conteur de Bible transmet à son enfant l'histoire de ses racines chrétiennes et lui donne à boire à la source de sa foi. Comme le conte permet à l'enfant d'effectuer un processus d'identification, la Bible lui offre des jalons pour bâtir plus tard son identité de chrétien. Comme le contre nourrit l'imaginaire et entraîne l'enfant «à vivre son histoire comme «une épreuve qui finit bien», la Bible donne à l'enfant l'assurance que son histoire <<finira bien», à cause, non d'un rêve, mais d'une promesse qui a déjà trouvé sa réalisation plénière en Jésus ressuscité.»1 RÉSONANCES· AVRIL 1993

L'aventure relationnelle et affective que vivent le conteur et l'auditeur au moment de l'histoire, s'ouvre alors, par la Bible, sur une nouvelle dimension: la relation à Dieu. Eveiller à la foi, n'est-ce pas d'abord éveiller à la Relation? «Dis, raconte-moL,» Comment ne pas répondre à la demande si pressante de nos petits «dévoreurs» d'histoires? Mais pourquoi ne pas leur raconter... une histoire biblique? Dans le cadre des semaines de perfectionnement pour les enseignants, Mme Alix Noble, formatrice et conteuse dans la région lausannoise, animera un cours intitulé «Le conte et la Bible», du mercredi 30.6. au vendredi 2. 7. 1993. Par des exercices dynamiques, elle offrira des pistes concrètes, des repères simples, à toute personne habitée du désir de redonner sa place à la narration de la Parole de Dieu. B. Doggwiler L Michel Salamolard, J.L. Ory, «Le métier . de catéchiste», Editions St Augustin, p. 194

HISTOIRES NA TURELLES VIVANTES

1el' forum romand de l'audio-visuel éducatif et religieux

Salon des nouveautés Les animateurs qui utilisent l'audiovisuel ont tout intérêt à connaître les nouveautés en les visionnant, et pas seulement par une fiche de catalogue. Les producteurs ont, eux aussi, intérêt à faire connaître leurs produits, à entendre les réactions du public, des utilisateurs. En outre, un échange avec des spécialistes ne peut être qu'enrichissant. D'où l'idée d'organiser un Forum romand de l'audiovisuel éducatif et religieux qui est une sorte de salon des nouveautés présentées par tous les producteurs et distributeurs actifs en Suisse romande dans ce domaine. C'est aussi un lieu de discussions autour de l'un ou l'autre de ces produits audiovisuels, échanges réunissant une partie des «praticiens» de Suisse romande à propos des possibilités d'utilisation, d'animation. Nous avons prévu dans ce but deux conférences-débats sur des thèmes intéressant des pédagogues et des animateurs (l'impact de l'image sur les enfants et les adolescents, par un psychologue, et utilisation pédagogique de la vidéo).

Le projet

Plus de 300 animaux représentant 110 espèces évoluant sur 65 000 m 2

({) (021) 9031671 Ouvert tous les jours dès 9 h NOUVEAU: Pour la préparation de vos courses, demandez notre questionnaire concernant les animaux.

Plusieurs possibilités de circuits pédestres ont été aménagés pour parvenir au zoo. Plan des chemins pédestres à disposition sur demande.

RÉSONANCES· AVRIL 1993

Dates: le jeudi 22 avril (en soirée), le vendredi 23 (de 9 à 22 h) et le samedi 24 (de 9 à 17 h), dans les locaux du CUC, boulevard de Grancy à Lausanne. Cet endroit a été retenu parce qu'il se situe près d'une gare centrale pour la Suisse romande. Trois salles seront réservées en permanence à des visionnements en continu, l'une pour le film, la deuxième pour les productions vidéo, la troisième pour les montages dias. Y seront proposés des programmes nouveaux ayant trait à l'animation pastOl'ale, à la catéchèse, aux problèmes de société, aux relations Nord-Sud ... Une salle supplémentaire sera réservée à des visionnements à la carte

sur des moniteurs individuels. Des stands seront installés dans le hall. Ce Forum sera complété par des conférences et débats sur le thème de la pédagogie de - ou par -l'audiovisuel. Public invité: tous les utilisateurs d'audiovisuel en Suisse romande (enseignants, éducateurs, catéchistes, prêtres et pasteurs, animateurs, ... Publipostage: env. 5000 adresses, plus informations par les canaux officiels) Il sera ouvert à toute personne active dans l'animation, la formation ou la communication. Participants, comme «exposants»: les producteurs et fournisseurs de programmes audiovisuels pour la Suisse romande (montages dias, films, vidéo) à caractère éducatif et religieux (Cinédia, Fribourg; Film Institut et Centrale du film scolaire, Berne; les Films du Levant, Lausanne; TVP, Cortaillod; l'Action de Carême, Lausanne; Sélecta/Zoom, Zurich; le GRAD, Genève; Ecole Tiers-Monde, Lausanne, Le Jour du Seigneur, Paris; Pro Senectute, Zurich, ainsi que tous les centres (catéchèse ou service de documentation) de Suisse romande. En plus des programmes spécifiquement catéchétiques et religieux, ce forum sera largement ouvert à des productions ayant pour thème les problèmes de société, jeunes, troisième âge, drogue, relations interpersonnelles, étrangers en Suisse, relations nord-sud, pays en voie de développement... Le programme définitif sera disponible début avril (tél. 037/227726). Un catalogue sera remis aux participants. Une participation aux frais d'organisation leur sera demandée (10.- pour les trois jours). Hébergement: à la charge des participants. Renseignements auprès des organisateurs. Yvan Stern


T

A C M

Les ACM à l'heure du jour Métal. (3' CO) Une idée: une horloge. Une technique à choix: le bois; la céramique; la peinture SUl' ardoise; le patchwork; l'application thermocollée; le métal.

Thermocollé (modèle réalisé en 6P) Peinture SUI' ardoise (6P)

Le projet: - observation d'œuvres d'art; - esquisses, croquis; - projet final. Les fournitures Brico Centre, Sierre:

Fr. 11.40

Colibri, Sion:

Fr. 19.50

Ecole'Art, Martigny Fr. 16.00 Centrale d'achats, Payerne Fr. 10.00

le tout (avec la pile et les aiguilles classiques, noires). le mécanisme + à partir de Fr. 2.90 les aiguilles à choix. le tout. le tout. 15 ans de garantie, en aluminium, 28 sortes d'aiguilles. Fr. 0.50 de rabais pal' mouvement, à partir de 25 pièces.

Céramique (5P)

Métal et verre acrylique (3' CO)

Renseignements supplémentaires:

- ORDP, animation ACM, Sion - oms, animation ACM, St-Maurice Corinne Germanier - Pour le CO: Cyrille Philippoz, av. de Derborence, 1963 Vétroz. Tél. 027 / 36 37 68. RÉSONANCES - AVRIL 1993

Patchwork. Peut servir de modèle pour une horloge de bureau. (6P) RÉSONANCES - AVRIL 1993

En bois (4P)


N

o s c o

s

L L È GUE

Le peintre en bref

Françoise Carruzzo

Biographie

Entre toile et tableau

..

1950 Naissance à Chamoson 1970 -1980 Formation dans des ateliers de peintres en Suisse

~ -

1993

Vit et travaille à Sion

Expositions personnelles

Elle se dit spontanée comme ses aquarelles et systématique comme ses huiles. Les deux faces de Françoise Carruzzo lui ont permis de se tailler une belle réputation dans le monde pictural. Et quand elle quitte ses toiles, c'est pour le tableau. Aujourd'hui, elle n'enseigne plus qu'un jour et demi par semaine, mais cela lui permet de ne pas «se couper du monde». mine. «La technique est complètement différente. J'essaie de saisir la lumière éphémère du moment.» Et la Sédunoise d'expliquer qu'elle ne cherche jamais la précision, qu'elle préfère jouer avec cette limite entre la suggestion de la réalité et la réalité elle-même.

Françoise Carruzzo: peintre et enseignante. (Photo P. V.) «Je suis fascinée par le portrait.» Françoise Carruzzo montre les toiles accrochées aux murs son atelier sédunois tout en déballant quelques huiles soigneusement protégées. «Ma technique demande un temps de séchage assez long. Aussi, j'en travaille toujours deux ou trois à la fois.» Pour mieux rendre la transparence dans la couleur, elle applique plusieurs fines couches de peinture. Trois couleurs prédominent dans ses portraits. «Le bleu représente l'air, les terres d'ombre, la terre et j'utilise l'ocre pour la lumière. Je pars très souvent de cette base.»

Cette palette permet de symboliser le passage de l'être humain, du néant à la lumière. Mais l'impression générale reste bien sombre. Une pessimiste, Françoise Carruzzo? «Oui, je n'ai pas tellement d'espoir dans l'être humain. Il n'est pas mieux en cette fin de siècle qu'à d'autres époques.»

Saisir l'éphémère L'atmosphère change sensiblement lorsque Françoise Carruzzo étale ses paysages à l'aquarelle. L'ambiance reste feutrée mais la lumière prédo-

Cette conception se retrouve dans les portraits qui ne se veulent pas une représentation crue du modèle. «J'essaie d'aller au-delà du premier regard, de traduire des côtés parfois cachés de la personnalité», précise Françoise Carruzzo dont les deux facettes de la peinture ne représentent que la matérialisation d'une personnalité contrastée. L'artiste s'avoue volontiers à la fois exubérante et intellectuelle, systématique et spontanée.

Maîtres stimulants Françoise Carruzzo a appris la peinture en atelier, comme au MoyenAge. Mais elle préfère ne pas citer le nom de son «maître», histoire de ne pas devoir porter d'étiquette. Lorsqu'on lui demande le nom des artistes qui la fascinent, elle n'hésite pas trop. Ses faveurs vont à Matisse, Picasso et Rembrandt. «Ce sont les trois peintres qui me stimulent le plus», lâche la Sédunoise avec admiration. RÉSONANCES - AVRIL 1993

L'artiste au travail. (pastel à l'huile) Quinze ans après ses débuts, la peinture constitue bien plus qu'un à côté pour Françoise Carruzzo. Les accrochages se succèdent, les toiles se vendent bien. A tel point que la part de son emploi du temps réservé à l'enseignement s'est réduite comme peau de chagrin. «Je n'ai enseigné à plein temps que deux ou trois ans. J'ai d'abord pris une demijournée pour ma formation. Depuis une dizaine d'années, j'étais à mi-temps. Aujourd'hui, je n'ai plus qu'un jour et demi d'enseignement par semaine», explique Françoise Carruzzo. Mais ce temps consacré aux enfants, elle tient à le conserver. «C'est un lien important avec la réalité. La solitude du peintre est très grande. Je ne voudrais pas me couper du monde.»

Décalage choquant L'œil de la portraitiste, habitué à saisir les états d'âme cachés, se pose-t-il également sur les élèves? «Le côté psychologique me fascine. Celui des enfants aussi. Je suis très attentive aux émotions qui s'inscrivent sur leurs visages», confie la Sédunoise qui avoue «croquer» de temps à autre certains minois. Passionnée, l'enseignante l'est autant que l'artiste. Lorsqu'on parle école avec Françoise Carruzzo, à aucun moment les mots programmes ou évaluation ne surgissent dans la RÉSONANCES - AVRIL 1993

conversation. Il est plutôt question de personnalité, de respect, de message ... Quand on le lui fait remarquer, elle rétorque: «Le décalage entre les programmes et le besoin des enfants m'a toujours choquée.» Reste qu'elle ne voudrait pas se consacrer uniquement à l'enseignement de l'art, moins contraignant à ce point de vue. «J'aime la pluralité des matières. Enseigner le dessin, ce serait rester dans mon monde sans vraiment y rester.»

1984

Galerie de la Dranse à Martigny

1986

Galerie du Tocsin à Si81Te

1987

Galerie du Vieux-Sion à Sion

1989

Fondation Louis Moret à Martigny

1990

Galerie Loanne à Genève

1991

Galerie Isoz à Sierre

1992

Commune de San-Vicenzo (Toscane)

1992

Galerie des Vergers à Sion

1993

Chicago

Expositions collectives Ferments à cultiver Françoise Carruzzo dispense tout de même, son savoir de peintre dans sa classe de deuxième année. Durant cette heure, elle se consacre surtout à la découverte des techniques plus rapides que la peinture (crayon, plume .. .) et à l'apprentissage de l'observation. L'enseignante a-t-elle déjà rencontré l'oiseau rare, l'élève qui possède LE don? «Non! Jamais. J'en ai connu un qui était très doué pour le graphisme. Mais je ne sais pas ce qu'il est devenu.» Françoise Carruzzo ne pense pas que chaque enfant recèle une âme d'artiste. «On naît avec des ferments de talent. Chacun en possède, mais dans des domaines différents. Reste encore à les développer. Notre potentiel demeure souvent caché.» Propos recueillis par P. Vetter

1982

Galerie du Tocsin à Si81Te

1985

France

1989

Maison de la Commune à Savièse

1989

Six aquarellistes romands à la Galerie du Château à Avenches

Ecole pédagogique

AURORE forme - éducateurs - éducatrices de la petite enfance. Méthode Montessori plus actuelle que jamais.

Rue Aurore 1

1005 Lausanne Tél. (021) 23 83 77


L A VIE

E N C LAS S E Toxicomanie

Les élèves informent Depuis la rentrée en août 1993, la classe 2S4 (titulaire: N. Lagger) du CO «Les Collines» à Sion travaille, en activité parascolaire, sur le thème «La toxicomanie telle que vue pal' les Rives du Rhône». Sur le plan pratique, les élèves créent un fascicule et organisent une exposition qu'ils veulent ouvrir à d'autres jeunes.

ce travail de longue haleine devait fournir aux adolescents l'occasion de: apprendre à travailler en groupe; être attentifs à l'actualité; - trier les informations recueillies; s'initier à la rédaction d'une brochure' - apprdcher concrètement la réalisation d'une exposition.

Le départ

L'organisation

Avant la l'entrée scolaire déjà, le titulaire avait sollicité du directeur des Rives du Rhône le principe de collaboration entre le foyer et la classe. Puis il a demandé aux autorités scolaires, pal' l'intermédiaire du directeur de l'école, l'autorisation d'entreprendre ce travail. Dès la l'entrée, les élèves furent informés du projet et acceptèrent d'en entreprendre la réalisation. Non sans que les parents fussent mis au courant du détail. Ce travail avait deux caractéristiques: - en aucun cas il ne devait perturber l'acquisition des programmes officiels; il devait durer pendant toute l'année scolaire.

Le thème choisi a été partagé en quatre chapitres: les causes, la guérison, la réinsertion, les Rives du Rhône (descriptif). Quatre groupes de 5 à 6 élèves avaient à étudier en priorité chacun son chapitre. Les phases suivantes ont imposé dès le début un échéancier précis: - récolte des informations: presse écrite, radio TV, livres, brochures, interviews, etc.

- rédaction du chapitre selon un plan détaillé; - mise en commun; - réalisation pratique de la brochure; - création de l'exposition.

T cuité à surmonter dans ce genre d'entreprise fut'sa durée. Si l'adolescent s'enthousiasme rapidement pour une idée originale, l'endurance n'est généralement pas son fort. Et pourtant les élèves de la 2S4 n'ont jamais montré de la lassitude. Cela tient à plusieurs raisons simultanées: - le thème choisi nécessitait de nombreuses réalisations pratiques (brochure, exposition, choix de l'information, etc.), d'où une certaine diversité; - le sujet choisi est vraiment d'actualité et les médias en ont constamment parlé; - les parents, d'emblée sollicités pour leur collaboration, ont entretenu de diverses manières l'enthousiasme; - les résidents, les éducateurs et le directeur des Rives du Rhône ont fait preuve d'une grande disponibilité;

l'importance de l'entreprise a été confirmée par la nécessité de la collaboration avec d'autres maîtres et d'autres classes de l'école; - les autorités scolaires, le directeur de l'école en particulier, ont constamment manifesté leur intérêt. Mais l'effet montrant le mieux le succès fut sans conteste que les élèves, d'informés, devinrent des informateurs.

L'exposition L'exposition didactique mise en place sera ouverte au public pendant 3-4 semaines dans le hall du CO «Les Collines» dès le lundi 26 avril. Elle a été pensée comme un outil d'information pour les jeunes et les moins jeunes. La classe 2S4 espère que de nombreuses autres classes - des der-

nières années primaires aux premières des collèges - de la région sédunoise viendront visiter cette exposition sous la conduite de leur maître. Les maîtres intéressés recevront sur demande - la veille ou l'avant-veille de la visite (au secrétariat du CO «Les Collines») -la brochure qui leur fournira toutes les informations nécessaires pour assurer un bon commentaire. La toxicomanie est un drame que l'on peut soigner et surtout qu'on doit éviter. Puisse le travail effectué pal' des jeunes profiter à de nombreux jeunes! CO «Les Collines» Sion la classe 2S4

Collaboration Tout au long de l'année scolaire, les élèves sont l'estés en contact avec le foyer Rives du Rhône: résidents et éducateurs venus à plusieurs reprises en classe; une journée entière passée au foyer; rendez-vous particuliers des groupes avec les éducateurs et résidents; visite du foyer pal' les parents, etc. L'importance de la réalisation pratique de la brochure et de l'exposition a nécessité une collaboration soutenue entre différents maîtres (français, informatique, dessin, travaux manuels) et leurs classes respectives. A tel point que cette entreprise a tout naturellement montré un caractère d'interdisciplinarité dans le cadre d'un travail parascolaire.

Le but L'objectif premier est évident: informel' les élèves de la classe sur les dangers de la toxicomanie; ce dans le cadre d'une prévention qui ne saurait se passel' de l'in- Des élèves sédunois préparent une exposition consacrée à la formation. Subsidiairement toxicomanie. (Photo tirée de Sida In(o)

La collaboration directe ou indirecte avec les parents a aussi été entretenue tout au long des neuf mois. Pal' ailleurs la direction de l'école a été régulièrement informée de l'avancement des travaux.

Le bilan Sans préjuger du succès (ou de l'échec) de l'exposition, on peut déjà dresser un bilan positif. La principale diffiRÉSONANCES· AVRIL 1993

Sida

Les enseignants sensibilisés Mercredi 17 mars, l'Association du personnel enseignant de la commune de SielTe a convié ses membres à une séance de sensibilisation au problème du Sida. Organisée en collaboration avec Antenne Sida, cette soirée a débuté par la projection de «Vivre avec», le film de Daniel Schweizer dans lequel quatre jeunes séropositifs témoignent. Une manière de montrer que derrière les statistiques se cachent les drames de la solitude, du rejet. Que derrière les chiffres, on trouve des noms, des visages, des destins. En deuxième partie, les personnes intéressées se sont retrouvées au centre scolaire de Noës pour dialoguer. En face d'eux, Sylvie Auber, une mère de famille séropositive ayant témoigné dans le film et deux responsables d'Antenne Sida. «Si nous souhaitons rencontrer les enseignants, c'est parce qu'ils risquent, un jour ou l'autre, d'être confrontés à des cas. Malheureusement, cette maladie touche aussi les enRÉSONANCES· AVRIL 1993

fants» a expliqué Catherine Vocat, infirmière et répondante d'Antenne Sida qui souhaite également pouvoir informer les parents. «Des précautions sont certes nécessaires; mais il faut tout faire pour ôter la phobie liée au Sida. Elle est généralement injustifiée. Le virus ne vous saute pas contre», a également précisé Catherine Vocat. Quant au bouleversant témoignage de Sylvie Auber, il a fait réfléchir toutes les personnes présentes. «Si nous avons accepté de témoigner, c'est pour nos amis qui sont morts en silence, dans la peur. Il faut que les gens essayent de réfléchir sur eux-mêmes», a confié Sylvie Auber qui a précisé qu'un projet d'information était lancé au niveau national. «Nous espérons pouvoir présenter le film et dialoguer durant les heures de cours.» Comme cela avait été le cas le matin même avec les étudiants de l'école de commerce de Sierre.

Iris R.: un des quatre témoins du film "Vivre avec». (Photo tirée de Sida in(o).


____E_/_D_U__C_A_T__I_O_N__P__H_Y_S__I

----.;Q~U--E-----Tconscience produit pal'le retour vers soi et l'ouverture vers l'extérieur. ,,1

Les chinois débarquent en classe Lian Gong Shi Ba Fa! Ce n'est pas un éternuement, ni même un cri de guerre. Il s'agit tout simplement du nom d'une pratique qui se propage à l'ombre des tableaux noirs de l'école valaisanne grâce aux maîtres d'éducation physique (EP). Musique orientale! Un ordre donné en ... Chinois et voilà qu'une douzaine d'enseignants entame un étonnant ballet. En face d'eux, Nathalie Rion Nanchen, maîtresse d'Education physique à Sierre, prêche par l'exemple. De temps à autre sa voix douce distille quelques conseils. «Soyez solides, toniques, mais sans crispation.» Et maîtres et maîtresses de mimer «l'oiseau qui a soif» avant de se

lancer dans une série de gestes qui rappellent les figures de style des karatekas. Cette étrange scène, vécue dans une salle du centre scolaire d'Hérémence, a de quoi surprendre.

Vers le non-agir On l'appelle parfois «gymnastique chinoise». Mais le Lian Gong Shi Ba Fa est bien plus que ça. Cette tech-

nique venue de Chine relève tout à la fois de l'art martial, de la danse, du mime, de la gymnastique et du yoga. La pratique de cet art traditionnel vise à se diriger vers le non-agir. «Le mouvement constant, sans temps d'arrêt, engendre une paix, une tranquillité d'une telle qualité qu'on confère à l'immobilité. Cette quiétude est liée à l'élargissement de la

Nathalie Rion Nanchen dispense depuis plusieurs années des cours d'initiation au Lian Gong Shi Ba Fa. Pour elle, l'intérêt qu'il suscite n'a rien de surprenant. «D'une part, la progression motrice est très bien pensée. D'autre part, cette méthode permet de canaliser l'énergie et de maîtriser la respiration. Souvent, le sport consiste à se défouler, à libérer l'énergie. La gymnastique chinoise apporte un plus à l'idéal de l'Education physique: elle améliore la circulation de l'énergie et en favorise le renouvellement.» Et la maîtresse de relever que le Lian Gong Shi Ba Fa peut tout aussi bien se pratiquer en classe qu'en salle de gymnastique. Son effet relaxant améliore la disponibilité intellectuelle des élèves.

De 7 à 77 ans La gymnastique chinoise comprend deux séries de dix-huit exercices. Ces mouvements s'enchaînent tout naturellement. Chaque étape est liée à la respiration avec une phase d'inspiration, de blocage et d'expiration. La douceur des exercices met le Lian Gong Shi Ba Fa à la portée de chacun. Les retraités y trouveront leur compte aussi bien que les enfants. Les occasions de s'initier ne manquent pas pour les enseignants valaisans: cours de perfectionnement durant l'été, cours donnés par les animateurs d'EP ou perfectionnement continu organisé par l'AVMEP (Association valaisanne des maîtres d'EP). Les enseignants de Vex et d'Hérémence que nous avons vus à l'œuvre viennent d'exploiter cette possibilité. Durant deux séances, ils ont suivi un «flash d'introduction» au Lian Gong Shi Ba Fa dans le cadre d'un cours consacré à l'utilisation de la musique en EP. Déjà, ils se sont fixés rendezvous pour des cours spécifiques.

P. Vetter

1

J. J. Sagot, professeur d'EP, Péri-

gueux.

Les enseignants de Thx et d'Hél'émence s'initient à la gym chinoise. (Photo P. V.) RÉSONANCES· AVRIL 1993

RÉSONANCES· AVRIL 1993

Lian Gong Shi Ba Fa - Les cinq principes Les principes de la gymnastique chinoise sont interdépendants. On peut cependant les regrouper comme suit: 1. L'intégralité de l'être. L'homme est une totalité vivante dont les différents aspects de la présence au monde sont indissociables. 2. La continuité et l'harmonie. La vie, c'est le mouvement. Ceux de la gymnastique chinoise sont enchaînés sans interruption; le début d'une séquence constitue la fin de l'autre. La correspondance constante entre les différentes parties du corps engendre une valeur d'harmonie tant sur le plan de la vision intérieure que sur l'expression extérieure. Les séquences se suivent comme des vagues, le flux est continu dans le temps et dans l'espace. 3. L'axe, le centre et le cercle. L'homme est «suspendu» au ciel et «enraciné» dans la terre. Sa colonne vertébrale est l'axe de connexion entre ces deux pôles. La taille est le centre du mouvement, lequel s'inscrit dans une infinité de cercles, de courbes de spirales aux dimensions et aux orientations très variées. 4. L'intention et l'énergie. L'intention, née de la conscience, est le guide de l'énergie ou souffle intérieur, moteur du mouvement. 5. Le calme et la douceur. Le calme et la douceur naissent du relâchement, de la lenteur et de la fluidité. Ils procurent tranquillité et confiance. L'idée d'unité peut être suggérée par le parallèle entre l'homme et l'arbre. Ce dernier est à la fois stable et mouvant. Toutes ses branches, toutes ses feuilles peuvent effectuer des mouvements différents, apparemment divergents, mais leur ensemble forme une unité mouvante.

CONCOURS A l'occasion de son 30· anniversaire (1963-1993), l'Association haut-valaisanne des maîtresses enfantines organise un concours concernant l'éducation routière des enfants de 4 à 7 ans. Thème:«L'ENFANT PIETON», histoire, images et texte. Ce concours vise à améliorer l'éducation routière préventive préscolaire à la ville, à la montagne et à la campagne. Les travaux auront un format A3 et comporteront 10 à 15 pages. La technique est libre. Peuvent y participer toutes les personnes intéressées: artistes, enseignants, classes ". Date limite: 15 octobre 1993. Le jury sera formé de représentants du DIP, de la prévention routière, de la Police cantonale, du TCS et de l'Association haut-valaisanne des maîtresses enfantines. Les travaux reçus restent propriété de l'Association. Lors du 30e anniversaire, ces travaux seront exposés. Le concours est sponsorisé par le DIP, le TCS, l'Association valaisanne des Autos-Ecoles, l'Union valaisanne des Ecoles de circulation et de l'Association organisatrice. Les trois premiers recevront respectivement 3000, 2000 et 1000 francs. Le TCS se réserve de retenir certains travaux pour une édition future. Une somme de 2000 francs sera allouée à leurs auteurs. Les inscriptions doivent parvenir jusqu'au 30 avril 1993 à l'adresse suivante: Danièle Grolimund, 39, rue du Vieux-Moulin, 1950 Sion. Tél. 027/22 6493 Le résultat sera publié dans la presse et les intéressés avertis personnellement.


MORCEAUX

CHOISIS

Quelle culture pour le XX]e siècle Le numéro de janvier de Gymnasium Helveticum publie un article intitulé «Quelle culture pour le XXi' siècle» signé Jacques Neirynck, de l'EPF de Lausanne. Nous livrons à votre appréciation quelques morceaux choisis de cette opinion bien tranchée. (... ) Les désaccords entre culture et technique se paient lourdement par des crises économiques mais aussi des effondrements politiques ou des ruptures morales.

visent moins la formation de l'enseigné que la satisfaction de l'enseignant et la tranquillité des dirigeants. Quand on essaie de démêler patiemment toutes les bonnes et mauvaises raisons qui président à l'organisation d'un cycle d'étude et au

choix du programme des cours, on rencontre un fatras d'objectifs divergents et parfois franchement contradictoires: donner des chances égales à tous et préserver les privilèges culturels des riches; former des citoyens responsables et recruter des militants politiques; entraîner des travailleurs pour la société d'aujourd'hui et organiser une sinécure pour les enseignants; donner une culture ouverte sur le monde et convertir à une foi politique ou religieuse. Tous ces objectifs contradictoires font l'objet de luttes sourdes entre enseignants, fonctionnaires et parents d'élèves. (... )

On pourrait assigner à tout enseignement deux tâches presque contradictoires: assurer le court terme, l'emploi, sans négliger le long terme, l'évolution technique; préparer à un métier sans oublier la culture générale; ne jamais sacrifier les intuitions aux évidences. Cependant les journées n'ont que 24 heures, la durée de la vie active est limitée, les forces des enseignants et l'atTrop souvent une matière ritention des enseignés ont des goureusement inutile mais limites. Comment faire pour prestigieuse est utilisée pOUl' mener à bien une tâche infinie sélectionner les élèves: en s'asavec des ressources finies? treignant à apprendre ce qui Sans doute en étant intransine leur servira manifestement geant sur la pertinence de la à rien, ils acquièrent le droit démarche pédagogique. Il ne d'être enfin formés à ce qui faut jamais que les élèves leur servira vraiment. A titre soient confrontés à des tâches d'exemple extrême, le latin a ennuyeuses, inutiles ou perservi jadis à faire la différence verses, c'est-à-dire que l'on ne entre les élites et le peuple (... ) devrait jamais enseigner ce L'absurdité de ce projet pédaqui n'intéresse pas les élèves, gogique est enfin apparue voici ce qui n'est pas utile ou ce qui une ou deux décennies. Mais le les distingue artificiellement latin a aussitôt été remplacé les uns des autres. Ces trois pal' la mathématique, en désipathologies éducatives sont généralement associées dans On ne devrait jamais confronter les élèves à des tâches gnant par ce terme singulièrement impressionnant le des projets pédagogiques qui ennuyeuses. (photo J. DllSSe.~) RÉSONANCES - AVRIL 1993

l'

SOUVENIRS contraire des mathématiques au pluriel. Ces dernières sont des outils traditionnels pour résoudre des problèmes mécaniques, financiers, commerciaux, agricoles, architecturaux, en un mot des problèmes professionnels, tandis que la mathématique est un discours abstrait et inutilisable où des concepts ignorés des meilleurs chercheurs au siècle passé sont agités devant des enfants interloqués pour en éliminer un certain nombre. On pourrait prononcer une sentence aussi dure à l'égard de certaines méthodes d'enseignement de la langue maternelle affublée d'une grammaire structuraliste, des langues vivantes qui meurent sous les assauts d'une syntaxe emberlificotée, de la religion qui se dégrade en théologie, de la physique qui dégénère en mathématique, etc. Or, la pente naturelle de tout enseignement généraliste est de se cantonner dans l'inutile, tandis que l'enseignement professionnel est réduit à l'utile. (...) En somme, tout est fait pour maintenir une double culture (... ): aux uns la charge de l'esprit; aux autres la charge de la matière. Belle dichotomie pédagogique qui reflète encore aujourd'hui la schizophrénie platonicienne d'une société de classes où les citoyens et les esclaves se consacrent à des tâches différentes. Beau projet de société qui condamne à subir une évolution technique que personne ne comprend dans sa totalité. (... ) Tout enseignement devrait être un enseignement professionnel et tout enseignement professionnel devrait être une initiation à l'évolution technique.

LIBRAIRIE CATHOLIQUE R. Traillet - 1920 MARTIGNY Fournitures scolaires Papeterie Librairie générale Téléphone (026) 222060 Conditions spéciales pour votre bibliothèque scolaire

RÉSONANCES - AVRIL 1993

L'instituteur doit étudier Vous ne sauriez trop vous pénétrer de cette pensée qu'un instituteur qui ne travaille plus pour lui-même et qui se contente de faire sa classe au jour le jour, vivant sur le fonds acquis, est inévitablement destiné à voir ce fonds s'amoindrir chaque année et à glisser lui-même sur une pente au bas de laquelle il ne sera plus qu'un instituteur médiocre, réservé aux postes les plus infimes. Que penser en effet et qu'espérer d'un maître, comme on en voit malheureusement plus d'un, qui n'ouvre pas un livre, qui n'en possède même pas un seul pour son usage personnel, ou qui, s'il

a acquis autrefois quelques volumes, les laisse aujourd'hui dormir, je ne dis pas dans une bibliothèque si modeste qu'elle soit, mais sur quelque étagère abandonnée et couverte de poussière? Un tel maître est perdu pour l'enseignement. Tous, tant que nous sommes, nous avons besoin de travailler pour conserver, sinon pour augmenter, les connaissances que nous avons acquises. Extrait d'un discours d'un inspecteur scolaire Tiré de L'Ecole primaire du 5 décembre 1897

L E C T URE

II_J

r

Institut romand de recherches et de documentation pédagogiques

Nouveautés La formation des enseignants en Suisse romande et au Tessin. Conditions d'admission, durées de formation, législations et certifications. Ecoles enfantines, primaires et secondaires. Automne 1992. Neuchâtel: Institut romand de recherches et de documentation pédagogiques, 1993. - 41 p. - (Regards; 93.303)

tique «Formation des enseignants de Suisse romande» exigeait une mise à jour. En voici donc la réédition 1992, par niveau d'enseignement, par canton, et schématiquement reproduite par graphes.

Objet de demandes constantes des divers acteurs de la coordination et de l'innovation scolaires en Suisse romande, mais paru pour la dernière fois en 1988, le document schéma-

IRDP/ Secteur de documentation 43, Faubourg de l'Hôpital Case postale 54 2007 Neuchâtel 7 Tél. 038/2441 91

Si vous désirez obtenir cette publication, vous pouvez vous adresser à:


L U

POU R VOU S

Enfants migrants en Valais

Pour une pédagogie interculturelle «Les enfants migrants non francophones sont-ils soumis à une assimilation plutôt qu'à une intégration dans notre école?», telle est la question à laquelle Isabelle Bétrisey tente de répondre dans un récent travail de recherche intitulé «Les enfants migrants non francophones dans l'école valaisanne». Par assimilation, l'auteur entend un changement à sens unique avec abandon de la langue et de la culture d'origine, alors que l'intégration correspond à un biculturalisme temporaire ou définitif pour l'enfant migrant. Dans une première partie, Isabelle Bétrisey introduit et définit un certain nombre de notions théoriques. Suite à ces données, elle se livre à une étude détaillée de la situation en Valais romand, en examinant les

textes officiels ainsi que le système actuel de formation des enseignants. Dans la dernière partie de sa recherche, elle observe et commente les résultats obtenus à partir d'un questionnaire soumis aux enseignants de soutien pédagogique, principaux interlocuteurs des enfants migrants. De cette étude, Isabelle Bétrisey fait ressortir un certain nombre de décalages: - entre la théorie qui prône l'interculturel (enrichissement mutuel grâce à l'échange entre les deux langues et les deux cultures) et la pratique où la tendance est à l'intégration; - entre les textes officiels (tendance à l'assimilation) et la pratique des enseignants (tendance à l'intégration);

entre les objectifs des enseignants titulaires et ceux des maîtres de soutien. Pour Isabelle Bétrisey, la solution d'avenir semble être la pédagogie intm·culturelle. Avec humour, elle se demande toutefois de quel droit on décide de ce qui est bien ou mal pour les enfants sans prendre connaissance de leur avis! Ce travail de recherche devrait retenir l'attention de tous les enseignants désireux de mieux comprendre les différents aspects liés aux enfants migrants et à leur scolarité. Pour obtenir un exemplaire, s'adresser à: ORDP - Gravelone 5 - 1950 Sion. Nadia Revaz

Les contes de la famille Fossile

Pierrot-Ie-dino, ami des petits «On ne peut pas avoir tout ce qu'on veut. Mais pour avoir quelque chose, il faut le demander à haute voix. C'est étonnant tout ce qu'on obtient!» Pierrot, le petit dinosaure en manque d'affection, vient de découvrir, grâce à un oiseau, la recette du bonheur. Le premier volume des Contes de la famille Fossile paru aux Editions Joie de Lire se termine bien. Pierrot-le-Dino est le benjamin d'une famille de dinosaures. Au début de

chaque histoire, le héros se trouve dans une situation inconfortable. A la manière d'un conte moderne, les récits de cette nouvelle collection conduisent le jeune saurien, et ses amis lecteurs, à dépasser une difficulté en apparence banale. Le style tendre et drôle de l'illustration de Steve Mark, ses couleurs provocatrices contribuent à l'originalité de ces albums écrits par Kate Green. Ecrivain pour adulte, cette Américai-

Grammaire française et impertinente «Elle montre toujours le mauvais exemple, mais elle donne toujours la bonne règle.» La grammaire de JeanLouis Fournier se définit elle-même à la perfection. L'auteur de ce manuel «scolaire», paru chez Payot, a pensé aux cancres que les exemples tirés d'Anatole France ou Pierre Loti n'ont jamais réussi à intéresser. Pour tenter de les dérider, Jean-Louis Fournier a, plus souvent qu'à son tour, recours à l'absurde.

La virgule sépare certains éléments à l'intérieur de la phrase.

C'est le signe de ponctuation le plus faible. Il marque une pause assez courte. Exemple: Pour ne pas briser la glace, les éléphants ont traversé le lac gelé SUI' la pointe des pieds. Les éléphants, voyant le lac gelé, se sont concertés très rapidement, puis, après une pause assez courte, ont décidé de traverser le lac SUI' la pointe des pieds. Parfois, l'absurde se mêle à l'humour noir auquel vient souvent s'ajouter un zeste de grossièreté. Bref! Le tout

,--------- - - - - -- EN RACCOURCI - - - - - - - - - - - - - - ,

Ecole Suisse de Bogota Cherche tableau

ASLEC Ateliers vacances

Le Colegio Helvetica de Bogota cherche un tableau noir de type «Hunziker». L'Etat du Valais qui offre à cet établissement les ouvrages scolaires ne posséde pas ce genre d'article. Les responsables du Colegio Helvetica espèrent donc trouver une commune qui pourrait offrir ou sponsoriser l'achat du tableau. Les offres peuvent être envoyées à l'ORDP, Gravelone 5, 1950 Sion.

L'Association sierroise de loisirs et culture (ASLEC) met sur pied, en collaboration avec le Centre médicosocial régional, ses traditionnels «ateliers vacances». Ils auront lieu du 19 au 23 juillet et du 2 au 6 août 1993.

Musée de l'alimentation Des tables d'empereur

ne a pris goût à l'écriture pour enfants. Sa poésie et ses nouvelles sont traduites en huit langues. Collection: Les contes de la famille Fossile, Editions La Joie de Lire. Deux premiers titres: «Tout ce dont un dinosaure peut avoir envie» et «Entre Amis». Pour enfants à partir de 3 ans.

L'alimentarium, musée de l'alimentation, de Vevey présente actuellement une exposition intitulée La Vienne impériale, cuisines et tables à la cour. Cette exposition montre l'abondance et la diversité des ustensiles de cuisine ainsi que le luxe de la vaisselle de table au temps de la Vienne impériale. L'atmosphère régnant dans les cuisines est traduite par des collections impressionnantes d'objets des XVIII' et XIX' siècles. Elles appartenaient à la famille de Habsbourg. Cette exposition est ouverte jusqu'au 7 novembre. Le musée est ouvert du mardi au dimanche, de 10 h à 12 h et de 14 h à 17 h.

P. Vetter RÉSONANCES - AVRIL 1993

fait irrésistiblement penser à Pierre Desproges qui, d'ailleurs, connaissait Jean-Louis Fournier. Au dos de l'ouvrage, l'humoriste trop tôt disparu dit de l'auteur que c'est «un fou chiffonné d'angoisse pour qui tout allait bien jusqu'au jour où il est né.» Le ton est donné. On aime ou on n'aime pas. Mais il y a fort à parier que cet ouvrage loufoque réconciliera les abonnés du dernier rang (près du radiateur) avec la grammaire. Grammaire française et impertinente, Jean-Louis Fournier, Documents Payot.

RÉSONANCES - AVRIL 1993

Les inscriptions sont enregistrées dès le 26 avril, date à laquelle le programme sera distribué à l'ASLEC (Av. du Marché 6). Les ateliers sont réservés aux enfants de 10 à 14 ans. Quatre ateliers sont proposés aux enfants de 5 à 9 ans. Les jeunes dès 16 ans, intéressés à fonctionner comme accompagnants, peuvent s'adresser à l'ASLEC (tél. 554040).

Centre de la Planta Un ramoneur sur les planches Plus de deux cent dix enfants du centre de la Planta, à Sion, - des classes enfantines jusqu'aux sixièmes - ont participé à la pièce intitulée «Le ramoneur des cœurs tristes». Les jeunes acteurs ont donné une dizaine de représentations durant le mois de mars. Quelque deux mille spectateurs ont assisté à ce spectacle écrit et orchestré par Jean-Bernard Gillioz qui s'occupe de l'animation théâtrale dans les écoles de Sion.


------------O--P--I-N--I-O~~N~---------~Trn~~~~tioom~Mm~q~",), Etre et faire en situation pédagogique

Ces 20 dernières années durant, nous avons tous été confrontés à la gestion de bon nombre de nouveaux procédés éducatifs-pédagogiques, Faute de pouvoir les internaliser, nous les appliquons sans être capables, souvent, de tenir compte des indicateurs l'envoyés pal' l'enfant pour moduler ou réajuster notre pratique, Notre compétence technique étant plus ou moins égale aux «procédés», ceux-ci deviennent des procédés-recettes malgré un semblant d'investissement, Dans cet équilibre-ci, «la captation provoquée pal' les procédés et objets nouveaux peut avoir un effet pervers en banalisant la réalité de l'en-

Je ne veux pas dans ce billet applaudir le «raisonnement pédagogique» qui sous-tend la nouvelle conception d'ensemble des futurs moyens romands d'enseignement de la mathématique, ni même parler des principes organisateurs qui articulent entre eux les moyens proposés dans cette nouvelle collection", Ce qui me paraît contradictoire, c'est que l'on associe implicitement «la création d'une nouvelle collection de moyens d'enseignement» et «le renouvellement de l'enseignement dei dans cette discipline»,

~~~fdd P pl'

Modèle régulatif plutôt qu'applicationniste Ce scénario, nous le connaissons et sommes en mesure d'évaluer ses défauts , Il serait temps de redonner au praticien la confiance d'opérer aussi des choix sans avoir la certitude absolue de leur pertinence, car '" chacun sait que l'exigence de n'agir qu'à coup sûr amène finalement à surseoir toute action et engendre l'immobilisme, Le modèle applicationniste utilisé, durant les deux dernières décennies, pour les diverses innovations pédagogiques a voulu que l'enseignant dans sa classe fasse faire à ses élèves des exercices proposés par d'autres, Par le modèle régulatif, il convient de placer le maître dans une situation de recherche-action, c'est-àdire, d'une part, susciter son inventivité didactique et, d'autre part, formel' sa capacité à la réguler par l'observation de ses effets, L'action est le principe de toute connaissance, ceci est valable pour

On m'avait sommé de les utiliser (recyclages, directives, catalogue des documents officiels) avant que je ne dispose des connaissances minimales pour les exploiter, Ma compétence technique étant inférieure aux «procédés», les performances étaient décevantes, Et en cette situation, l'adulte risque de projeter les causes de l'échec sur l'enfant et a tendance à réutiliser d'anciens «procédés» qu'il maîtrise mieux,

Les moyens d'enseignement orientent trop souvent la pratique pédagogique, les enfants qui apprennent mais également pour les adultes qui «font apprendre», Pour l'enseignant, les informations enregistrées au cours de l'action (son activité et celle de l'élève) doivent faciliter les processus d'évaluation, inséparables de la régulation, et lui permettre d'enchaîner d'autres actions, Ces informations comparées entre elles, reliées au projet général et aux résultats successifs lui permettront l'évaluation du processus de transmission, La recherche-action apparaît comme une des solutions pour redonner à l'enseignant son rôle d'acteur social capable de lucidité et d'initiatives, sollicitant le concours de ses collègues et celui de ses élèves, stabilisant progressivement ses règles d'ac-

~ ~~

RÉSONANCES - AVRIL 1993

Charly Dayer

/1

RECONNUE _ ~ PAR LA FMH

cr::;'OO~TE -DI 'L

L O NO E E

E N

cZtl~siYf:sllYd 1 9 49

POUR

VOTREAVENIR DANS LES PROFESSIONS PARAMÉDICALES S UIVEZ NOS

COURS PRÉPARATOIRES OUVERTURES: HIVER ET ÉTÉ Renseign em ents c t d ocumentati o n :

Tél. (021) 3122461 Petit-Chêne 22 - 1003 Lausanne

LOÈCHE-LES-BAINS TORRENT-ALBINEN VOTRE PROCHAIN BUT D'EXCURSION

Renseignements: Restaurant/dortoir Rinderhutte, Téléphone (027) 611944 Téléfénque du Torrent SA, 3954 Leukerbad, Téléphone (027) 6116 16

Plus compétent que les procédés

Je me l'appelle les déboires de certaines années quand j'utilisais certains nouveaux «procédés» (fichiers d'environnement, méthodologie de

Nous défendons tous une école de la réussite et nous parlons sans cesse de FOl')nation Continue, mais une pudeur certaine nous empêche de parler de notre Acte pédagogique, Ne seraitce pas différent si notre compétence était supérieure aux «procédés» utilisés? Cal' ce n'est qu'à cette condition que nous devenons créatifs, régulateurs, observateurs des difficultés des apprenants; ce n'est qu'à cette condition que les «procédés» (P) avec les enfants (E) entrent, dans l'instant (T), en interaction dans un mouvement constructif. L'enfant peut alors intérioriser des connaissances, une méthode et une démarche généralisable, Encore une fois, la pratique du terrain nous conduit nécessairement à une position pragmatique (toujours à redéfinir suivant le contexte énonciatif) s'inscrivant dans une dialectique où action pédagogique et réflexion interagissent continuellement,» (Modèle pour l'acte pédagogique, Edition ESF, 1987)

Pour cela, faut-il compter sur le temps, la patience et l'expérience '" ou sur la réflexion et la formation constante? Mais avant cela, l'on ne gagnera rien en clarté dans les situations d'apprentissage et l'on n'apportera pas plus d'aide aux enseignants,

Dortoirs pour vacances et touristes à la station de montagne (4 - 8 - 12 - 14 - 20 lits) Magnifique vue panoramique sur les Alpes valaisannes Nombreuses possibilités de randonnées Prix spéciaux pour écoles et sociétés

tion qui lui permettent de prendre en compte les contraintes et les ressources inhérentes à lui-même, à ses élèves, à la discipline, à l'institution",

«L'articulation entre la «manière d'être» de l'enseignant et les «procédés» utilisés, c'est le noeud pédagogique/éducatif qui va dynamiser toute la pratique ou, au contraire, bloquer l'ensemble du système» (Modèle pour l'acte pédagogique, Edition ESF, 1987)

fant», Tout semble fonctionnel', tout empêche une véritable remise cause, Et peut-être est-ce pour cela aussi que l'école perd de son efficacité?

EXCURSIONS 1820 MONTREUX 33, Avenue du Casino Tél. (021) 963 86 38

RÉSONANCES - AVRIL 1993

VOYAGES EN AUTOCAR 1920 MARTIGNY 14, Route de Fully Fax (026) 22 56 10 Tél, (026) 22 56 14

a ura to ujours une pro pos itio n, que lle q u e soit v o tre d estina tio n.


---------------------------------~~-

Jeunes en faveur de l'Europe «Pour notre avenir au cœur de l'Europe», c'est le titre de l'initiative lancée, le 2 février dernier, par un Comité d'initiative composé de 17 jeunes (de Suisse allemande, de Suisse romande et du Tessin). Rappelons pour mémoire que cette initiative est patronnée par le groupe de jeunes «Né le 7 décembre 1992" qui s'est constitué spontanément au lendemain des votations fédérales. Elle est soutenue par la Chambre de commerce de Fribourg et le Réseau d'échanges transfrontaliers alpins du Valais (RETANS) qui avaient également lancé l'idée d'une initiative populaire et qui se sont mis d'accord avec le Comité «Né le 7 décembre 1992" pour présenter un texte commun. Tous, nous souhaitons travailler ensemble à la construction européenne, quelle que soit notre affiliation politique, confessionnelle ou notre origine.

Texte de l'initiative Après une manifestation devant le Palais fédéral, une concertation voyait donc naître une initiative destinée à compléter les dispositions transitoires de la Constitution fédérale par trois nouveaux articles. Ceux-ci visent en priorité une adhésion de la Suisse à l'Espace économique européen (EEE). Ils garantissent un développement économique durable et équilibré en préservant les acquis sociaux et démocratiques et en assurant la protection de l'environnement. D'autre part, la Confédération devra également tenir compte des compétences des cantons et assurer la sauvegarde de leurs intérêts.

Possibilités après le 6 décembre Nous avons fait l'inventaire des possibilités qui s'offrent à la Suisse après le vote négatif du 6 décembre, à savoir, par ordre croissant d'importance: - la voie solitaire qui est une solution négative car elle engendre l'isolement et la réduction des échanges aussi bien économiques que culturels et scientifiques; - les accords bilatéraux au niveau suisse qui offrent une perspective assez limitée, car la majorité des pays européens avec lesquels la Suisse effectue des échanges, seront dans l'EEE. Il sera dès lors très difficile de négocier des accords bilatéraux avec un ou plusieurs Etats seulement. D'autre part, il semble illusoire de croire que les partenaires européens accepteront de discuter par tranches un traité refusé globalement.

d'accentuer les différences entre cantons frontaliers et cantons de Suisse centrale. - adhésion à l'EEE: possibilité que nous avons retenue, car elle nous paraît la plus réaliste, la plus pertinente, la plus efficace pour l'avenir économique, scientifique, social et culturel de la Suisse; - adhésion à la CE: solution difficilement envisageable avant cinq ou six au plus tôt pour des raisons de politique intérieure (respect de l'évolution des mentalités en Suisse) et de politique extérieure (nécessité d'un signe positif du peuple suisse pour obtenir des mesures spéciales d'adhésion à la CE). On peut se demander comment il serait possible d'obtenir du peuple, à court terme, une solution plus exigeante que celle qu'il a refusée.

- les accords bilatéraux au niveau cantonal: la Constitution fédérale, à son article 9, autorise les cantons à passer des accords économiques avec des pays voisins. Cette possibilité offre peu de perspectives du fait du poids économique déséquilibré entre cantons et pays. Elle est d'autre part dangereuse, car elle risque encore RÉSONANCES - AVRIL 1993

1

Pourquoi J'adhésion à l'EEE?

Espoir pour l'Mrique

L'adhésion de la Suisse à l'EEE nous est apparue comme la solution la plus constructive et la plus porteuse d'avenir, pour les raisons suivantes: 1) Les autorités fédérales et les partis politiques sont paralysés par le vote négatif du 6 décembre. Et la réouverture du débat démocratique sur l'Europe ne peut se faire que par l'instance qui l'a fermé, c'est-à-dire le peuple, en usant des droits. Notre initiative est donc un instrument qui permettra aux autorités de relancer le débat sur des bases légitimes et solides. 2) Le dépôt de l'initiative, la récolte de signatures et les débats y relatifs seront autant de signes positifs d'ouverture transmis aux pays de l'EEE, signes qui faciliteront grandement les négociations futures à tous les niveaux. 3) L'initiative «Pour notre avenir au cœur de l'Europe» sera une force dans les mains des négociateurs helvétiques et elle leur donnera une crédibilité pour obtenir des partenaires européens des dérogations liées à la spécificité de la Suisse (neutralité, démocratie directe, ... ) 4) Elle sera le contre-poids de l'initiative négative lancée pour exiger le retrait de la demande de négociations pour l'adhésion à la CE.

Une exposition chez vous

."

Récolte de signatures Pour organiser et coordonner la récolte des 100 000 signatures, le Comité «Né le 7 décembre 1992» a mis sur pied une «Fédération des 46» qui regroupe deux représentants par canton, une femme et un homme, et qui coordonnera la campagne. En Valais, un comité de jeunes dynamiques guidé par Isabelle Vogt (Valais romand) et Manfred Elsig (Haut-Valais) et aidé par l'Association «RE TANS » (Réseau d'échanges transfrontaliers alpins du Valais), s'est mobilisé. Nous avons récolté des signatures lors des assemblées politiques, dans et par les écoles et nous poursuivons auprès RÉSONANCES - AVRIL 1993

d'associations, dans le monde économique, lors de manifestations ponctuelles, ... La dernière action organisée devant les bureaux de vote lors du week-end des 6 et 7 mars a permis de récolter près de 5000 signatures dans notre canton.

Objectif cent mille Afin d'atteindre l'objectif fixé des 10000 signatures en Valais jusqu'à la fin juin 1993, le comité cantonal lance un appel à tous ceux qui ont envie de l'aider bénévolement à sortir la Suisse de son isolement et les invite à participer activement à la récolte de signatures. D'autre part, le comité cherche un appui financier par un versement même modeste (CCP 19-7329-7 - RETANS) et si possible des sponsors. Des formulaires et tous renseignements supplémentaires peuvent être obtenus auprès du RETANS, tél. 027-23-54-10, fax 027-23-54-04. Nous comptons sur vous pour assurer l'avenir de la Suisse au cœur de l'Eul'ope! Astrid Debons Membre du Comité «Né le 7 décembre 1992» Membre du Comité «RETANS»

La Direction de la coopération au développement et de l'aide humanitaire (DDA) propose une exposition intitulée «Espoir pour l'Afrique». Avec ses vingt panneaux à installer dans les centres scolaires, la DDA entend rectifier la fausse image de «continent de la faim» qui colle à l'Afrique. L'exposition donne une vision concise des problèmes les plus importants de l'Afrique; mais elle présente aussi la richesse des cultures, les tentatives de solutions et les initiatives de la population. «Espoir pour l'Afrique» peut servir de support pour aborder toute une série de sujets à discuter dans les classes des degrés moyens et secondaires. Une brochure de seize pages fournissant des informations complémentaires et des suggestions didactiques apportera une aide bienvenue aux enseignants. L'exposition peut être montée sans problèmes par des non-professionnels. Une surface de quinze à quarante mètres carrés, suivant la disposition choisie, est nécessaire. Les responsables des centres scolaires intéressés par cette exposition peuvent s'inscrire à: ORDP (Gravelone 5, 1950 Sion. Tél. 027 / 21 62 85) qui commandera le matériel et établira le programme. Délai d'inscription: 10 mai 1993.

POUR VOTRE COURSE D'ÉCOLE Entre les alpes bernoises et les alpes valaisannes. la nature a fait la vallée de Lôtschen (Lôtschental) . Dans ce paysage idéal se trouve le site enchanteur de

FAFLERALP 1800 M.S.M. au centre d'un splendide parc naturel: alpages parsemés de fleurs aux couleurs éclatantes. forêts embaumées de ta senteur des sapins et des mélèzes, torrents fougueux. lacs tranquilles encadrés de glaciers bleutés et de pics neigeux; un vrai paradis pour tous les amateurs de la marche à pied. Pour écoliers: dortoir. petit déjeuner. repas du soir Fr. 28.- . Direction: M. et M" Paul Eggel, Hotel Fafleralp. 3919 FafleralpNS. Tél. (028) 49 14 51 - privé (025) 71 8537.


..

---- ----------------------------------------------------------------.

R E CHE R CHE Enseignement renouvelé du français

Premiers regards sur une rénovation L'ouvrage «Enseignement du français: premiers regards sur une rénovation», publié sous la direction de Jacques Weiss et Martine Wirthner de l'IRDp, à Neuchâtel, opère un premier tour d'horizon, douze ans après le lancement de l'opération ERF. préférence des enseignants. Ceux-ci semblent peu goûter, en classe, les journaux, les dictionnaires ou la lecture de correspondances si chaudement recommandée par l'Enseignement renouvelé du français (ERF).

Fort de quatorze articles, «Enseignement du français: premiers regards sur une rénovation» s'adresse à tous les partenaires du monde de l'éducation. Recueil à entrées multiples, il a l'ambition d'offrir des outils pour cerner les enjeux, les effets et aussi les lacunes de cette innovation qui agit actuellement et pour quelques décennies, sur des actions aussi essentielles que le lire, le saisir, l'écrire et le dire en Suisse francophone. La Suisse romande passe pour être un des plus fabuleux réservoirs de lecteurs de la francophonie. Régulièrement, les journaux rappellent combien le Romand est papivore, goûtant aussi bien les quotidiens locaux que les ouvrages de réflexion ou le dernier roman vanté par une émission littéraire. Sur quelles pratiques s'appuie donc l'école pour encourager les jeunes Romands à la lecture?

Le manuel s'en va Côté méthodologique, les enseignants recourent avant tout à leurs propres textes comme point de départ aux activités de lecture. Essentiellement collectives en début d'année, ces activités vont s'individualisant pendant le second semestre. Les maîtres pratiquent massivement un mélange entre l'étude des phénomènes, leur repérage par analogie, les interrogations orales et écrites et la lecture lecture à haute voix comme lecture

Coin-lecture: un sas?

"Rare est le recours à un manuel de lecture.» (Photo J. Dussex) libre. Rare est le recours aux indications d'un manuel de lecture, plus rares encore les visites en librairie, les rencontres avec des auteurs ou les réflexions sur l'objet livre. En revanche, les livres de jeunesse figurent en bonne place et semblent avoir pris le relais du manuel: les enseignants les utilisent généralement pour se livrer eux-mêmes à une lecture orale, destinée à l'ensemble de la classe. Autre support matériel privilégié, le polycopié, avec textes maison préparés par les maîtres - garde la

Quant au coin-lecture - également prôné par l'ERF - garni de livres de jeunesse, il sert le plus souvent de soupape ou de sas à celui ou celle qui gère la classe: y séjourne qui a fini ses exercices. Les devoirs de lecture à domicile ne rencontrent que des adeptes parmi les maîtres qui ont participé à l'enquête. Enfin, quoique très libres face aux objectifs de l'ERF, les enseignants semblent très satisfaits par les changements du programme de français, estimant que les enfants acquièrent aujourd'hui des savoir-faire plus efficaces. Avec, toutefois, la même réserve observée dans les autres domaines de l'ERF: la nouveauté profite peu aux élèves moins doués ou à ceux qui n'ont que rarement l'occasion de lire hors de l'école. Les occasions de lire font le lecteur.

Le français en péril ? Le texte qui clôt ce recueil de recherches autour de l'introduction en Suisse romande de l'ERF tient à la fois de la synthèse et de l'incitation à l'action. Provocateur, le titre «Le français, une langue en péril?» est RÉSONANCES· AVRIL 1993

~----------------------------------~------------------- -

clair: le codirecteur de la publication place le débat de l'ERF dans une perspective historique. Ille situe sur le classique «champ de bataille» où Anciens et Modernes se livrent un éternel combat pour défendre un état de la langue, immuable pour les uns, en devenir pour les autres. Guerroyant aux côtés des Modernes, Jacques Weiss se réjouit de l'«occasion exceptionnelle» fournie par les attaques du camp des puristes contre une école jugée trop laxiste. Elle permet de procéder à l'analyse objective de l'état de la langue. Au catalogue des critiques, il met en évidence trois types de reproches visant la langue et ses modifications, l'ignorance de l'usage écrit et les échecs des réformes scolaires. C'est à ce dernier point que s'attache le chercheur avant d'illustrer son propos par une présentation de la réforme romande occasionnée pal' l'ERF. Rappelant que le français fait partie des langues vivantes, évoluant à des rythmes divers selon le contexte dans lequel il est pratiqué, il reproche notamment aux défenseurs d'un français muséifié d'oublier l'origine étrangère des tickets de bus, bazars, képis et autres tocsins. Des arguments que l'on a pu réentendre depuis, à l'occasion de la réforme de l'orthographe, non avenue à l'époque de la rédaction de cet article.

Un néologisme de trop: l'illettrisme S'il se réjouit de l'évolution de la langue et de ses nouvelles acquisitions, Jacques Weiss n'en est pas moins alarmé par l'emploi massif d'un néologisme, l'illettrisme. Et sur ce point, il réclame que les partenaires de l'éducation se scandalisent et agissent, non pas sur la forme, mais sur le fond de ce nouveau phénomène social. Dans le quart-monde des pays industrialisés, ne pas être capable de recourir au lire et à l'écrire signifie se retrouver dans un bref délai au rang des membres marginalisés de la société. Il est peu probable, relève l'auteur, que le nombre des illettrés ait augmenté de façon extraordinaire parmi la population défavorisée au cours des décennies passées. RÉSONANCES - AVRIL 1993

près des adultes et des enfants exige des lieux de rencontres (sommets francophones, salons du livre, etc.). Un appel: il est inadmissible de considérer qu'une portion d'illettrés située entre 10 et 20 % de la population d'un pays industrialisé constitue un mal nécessaire. Et de conclure en soulignant combien l'option d'une «formation accessible à tous moyennant une pédagogie appropriée» implique une visée idéologique relayée pal' des débats politiques. Secteur de la documentation et de la communication de l'!RDP

C'est moins le nombre des personnes illettrées que l'évolution de la société qui est en question ici. Aujourd'hui plus qu'hier, une mauvaise maîtrise du français conduit à moyen terme au chômage, puisque les emplois ouverts aux illettrés vont se raréfiant. Il serait faux d'accuser les nouvelles méthodes d'enseignement d'empêcher la maîtrise de la langue. C'est tout l'appareil de formation qui encourage un accroissement des exigences, oubliant de relever les niveaux de compétences de l'ensemble des populations.

Quittant un temps la controverse, Jacques Weiss propose ensuite une échappée rétrospective dans le do- Pour en savoir plus: maine de l'ERF appliqué aux classes Le texte ci-dessus a été réalisé à parde Suisse romande. Comme l'annon- tir d'un document de synthèse de dix çait le sous-titre de l'article, «Synthè- pages qui peut être commandé grase de dix ans de réflexions et de re- tuitement à: cherches sur l'enseignement du français», le ton est au bilan rétrospectif. l'IRDP, CP 54, 2007 Neuchâtel 7. Impliqué pendant un lustre dans les 1 Weiss, Jacques, Wirthner, Martine: recherches autour de l'introduction «Enseignement du français, premiers de l'ERF, le chercheur de l'IRDP rap- regards sur une rénovation». Cousset: pelle les visées du courant des ré- DelVal; Neuchâtel, IRDP, 1991. formes qui a régénéré l'enseigneForêt d'Aletsch - Glacier d'Aletsch ment romand. Formation, pratiques Hohfluh ,;; 1Moosfluh et croyances des Blausee enseignants, résultats des élèves, autant d'aspects analysés dans le pré~ sent ouvrage et re-~--. Goppisberg pris sous forme Greich succincte dans ces paragraphes Grimsel conclusifs.

l' ~ L

Deux grains de sable Au-delà du réjouissant bulletin de santé du français communiqué en conclusion, J acques Weiss lâche deux grains de sable dans les rouages de la machine Education. Un rappel: renforcer la présence sociale de l'écrit au-

Furka Nufenen Simplon

Un but extraordinaire (sans voiture) de promenades d'écoles. Centre écologique d'Aletsch, musée d'alpage, fabrication du fromage . Traversée du glacier d'Aletsch avec guide.

Horaire régulier Môrel-Riederalp grandes télécabines, toutes les 30 minutes Prix spéciaux pour écoles et sociétés Télésièges Hohfluh et Moosfluh (Lac bleu / Forêt d'Aletsch)

OFFICE DU TOURISME 3987 RIEDERALP - Tél. (028) 27 1365


Rencontres Jeunesse et Economie Mieux former

Expo au Château d'Yverdon L'histoire par le matériel scolaire

Les 33 e Rencontres Jeunesse et Economie auront lieu les vendredi 7 et samedi 8 mai 1993 au Grand Hôtel/Ste-Croix/Les Rasses. Thème de ces journées: Mieux former pOUl' enrayer le déclin économique de la Suisse.

Du 8 mai au 20 juin, l'association du Musée de l'Ecole et de l'Education à Yverdon-les-Bains propose au Château d'Yverdon une exposition originale intitulée D'un pays et du monde.

Les bulletins d'inscription à ces Rencontres sont à demander à Stéphane Dayer, Délégué Ecole et Economie. Tél. 027/21 62 86. Fax 027/237595.

CHÂTEAU HISTORIQUE DEGRUYÈRES Découvrez l'un des plus beaux châteaux suisses

Préparée avec le concours de Mme Geneviève Heller, historienne, et mise en scène par M. René Schmid, cette exposition s'attachera à analyser l'évolution du matériel scolaire en histoire et en géographie principalement, ainsi que dans les disciplines voisines. Les visiteurs y découvriront comment l'école a contribué à transmettre la conscience d'appartenir à un pays, à un canton, à une nation, à une culture, à une société, au monde en général. L'exposition s'adresse aux enseignants mais aussi aux élèves. Un accueil tout particulier leur sera réservé.

Grandes salles meublées Salle des guerres de Bourgogne (chapes de Charles le Téméraire) Grand salon (décoré par Corot et ses élèves) Tapisseries - vitrau x - fresques - peintures Expositions temporaires (juin à décembre)

Concours international de dessin Dessine-moi un chameau

Renseignements : Tél. (029) 6 2102

r ~,~~~ ] !:o~THI?~:VOY~~~~

Conférence à Sion

œ~

Ln

'" '" m""" d. ""' ott," d" ,,,if, "" rompètitif, pour vos

~

VOYAGES D'ÉTUDE en avion, autocar et chemin de fer Organisation de

COURSES D'ÉCOLE - JOURNÉES SPORTIVES Prix spéciaux pour écoles Devis sans engagement

Voyages, Vacances 100 % jeunes

ECO l E ROMANDE DI[DUCAT~IC[S

En collaboration avec «Les Pichounets», jardin d'enfants - école enfantine, nous vous proposons: -

Flegmatiques et sanguins Dans le cadre de son traditionnel "Petit séminaire pédagogique», la Fondation pour la pédagogie Rudolf Steiner organise un après-midi d'étude le samedi 24 avril, de 13 h 15 à 16 h 30. Thème du jour: "Le tempérament de nos enfants, les flegmatiques et les sanguins». La conférencière, Rosita Mahé de Savigny, s'exprimera à la Salle bleue du Collège de la Planta (petit Chasseur 1, entrée au sommet de l'avenue de la Gare). Prix du séminaire: 20 à 25 francs .

Le concours est ouvert aux enfants jusqu'à 15 ans. Le dessin (huile, eau, crayon .. .) d'un format maximal de 30 X 40 cm doit refléter l'Egypte de leur pensée. Les œuvres doivent être envoyées à l'Ambassade de la République Arabe d'Egypte, Elfenauweg 61, 3006 Berne, jusqu'au 30 juillet. Au verso de chaque dessin doivent figurer les indications suivantes: nom et prénom, âge et sexe, nom du maître et adresse de l'école, nationalité, titre du dessin. Une liste de ces indications doit accompagner les envois. Des médailles en or et en argent récompenseront les meilleurs.

une formation en trois ans; une nouvelle approche de l'éducation; un enseignement personnalisé (effectif réduit); une école jeune et dynamique. COURS DE LANGUES: ANGLETERRE - USA - ALLEMAGNE

Session: septembre - janvier Formation en cours d'emploi

VOYAGES D'ÉTUDE: ÉGYPTE - ISRAEL - GRÈCE

CHARTER A LONDRES EUROTRAIN PRIX AVIONS «ÉTUDIANTS )) POUR ASIE ET USA Sion - Avenue de la Gare 6 - Tél. (027) 22 48 22 Sierre - Avenue de la Gare 1 - Tél. (027) 55 85 85 Martigny - Rue Marc-Morand 9 - Tél. (026) 2271 61

L'Egypte vue par les enfants: tel est le thème d'un concours international de dessin organisé par le Centre national pour la culture enfantine sous l'hospice du Ministère de la culture de la République Arabe d'Egypte.

MEMBRE ASSOCIATION VAUDOISE ET FÉDÉRATION SUISSE DES ÉCOLES PRIVÉES

CHEMIN DU DEVIN 74 1012 LAUSANNE TÉL. 021/6523721 PRiVÉ 021/653 1703 FAX 021/6485424

RÉSONANCES · AVRIL 1993

~+~

~~~

ëlysëe @voyages ~~ jean-paul biaSSi

RÉSONANCES· AVRIL 1993

1950 sion

~~

T$L. (027) 22 53 63 TELEX 472516


CUL T URE Fondation Pierre Gianadda

Visites pour enseignants La Fondation Pierre Gianadda présente actuellement une rétrospective consacrée à Jean Dubuffet. Deux visites de l'exposition sont organisées à l'intention des enseignants. Elles auront lieu le jeudi 22 avril et le lundi 26 avril, à 17 h 30, et seront commentées par Antoinette De Wolff-Simonetta. L'entrée est gratuite sur présentation de la «carte d'enseignant». Ce précieux «passeport», valable une année, peut être obtenu à l'entrée des Musées cantonaux ou à la Fondation Pierre Gianadda pour la modique somme de vingt francs. Pour tous renseignements à ce sujet: Mm. S. Dubois (tél. 026/22 17 52).

Première suisse Cette rétrospective Dubuffet est la première organisée en Suisse à ce jour. Elle présente, à l'intérieur de la Fondation, cent vingt œuvres majeures (toiles, papiers, collages d'ailes

de papillons, éléments botaniques, petites statues de la vie précaire, etc.). Cinq sculptures monumentales ont pris place dans les jardins. L'exposition de Martigny a pour originalité de montrer nombre de pièces inconnues du public ou rarement prêtées, conservées dans des collections privées de Suisse et de France. Des œuvres importantes proviennent de la Fondation Jean Dubuffet à Paris ainsi que de la donation Dubuffet au Musée des Arts Décoratifs, également à Paris. L'exposition retrace, étape par étape, l'ensemble du parcours plastique de l'artiste français le plus important de la deuxième moitié du XX· siècle. Ce sont plus de quarante années (1943 à 1984) d'une carrière exceptionnellement féconde qui sont montrées à Martigny. L'exposition Dubuffet est ouverte jusqu'au 10 juin, tous les jours de 10 h à 18 h.

RÉSONANCES Mensuel de l'école valaisanne. Edition, administration, rédaction Département de l'instmction publique (DIP) Office de recherche et de documentation pédagogiques (ORDP) Gravelone 5, 1950 Sion Téléphone (027) 21 6285. Directew' Jean-Pierre SalamÎll Rédaction Paul Vetter Conseil de rédaction Patrick Abbet, Ass. parents Rémy Dayer, SPVal Maurice Dirren, OSP Jean-François Lovey,DIP Tristan Mottet, AVECO Maurice Nanchen, SMP Laurent Permchoud, AVPES Photographe Christine Métrailler Données techniques Surface de composition: 175 x 245 mm. Format de la revue: 210 x 280 mm. Impression en offset en noir et une teinte vive, photolithos fournies ou frais de reproduction facturés séparément pour documents fournis prêts à la reproduction. Parution Le 15 de chaque mois sauf juillet et août. Délai de remise des textes et des annonces Le 20 du mois précédent. RÉGIE DES ANNONCES PUBLICITAS, 1951 Sion Téléphone (027) 29 51 51 Téléfax (027) 23 57 60. Impression, expédition VALPRINT SA, 1951 Sion Téléphone (027) 22 23 70 Téléfax (027) 22 07 47.

: Nom et adresse :.. .

.

... .............. ........... ...... .................. .............. ..........

1

.. ...... ................................................... .

1 ....... . . . .. . . . . .... .. . . . . ... .... ... .. .. . . ...... . . . . .. . ..... . ..... . . . .... . ...... . .. . .. . .......... . . .... . . . . . .. . . . .... . . . . ... .... . .. . .. . . .. . ...... . . . . . ..... . ................. . .... . ... .... ... . .. . ..... . . .. . ..... . . . . . . .. ... . .... . ... . ... . .. . ... . . . . .. . ..... . . . . ... . ... . ...

1_ _ _

____

i: g

RECONNUE _~ PAR LA F. MH

CDr':O.TE "LVi 'L

FOND E E

EN

/1

u.J:l~siY~llYL!

Des «feuilles d'observation» à l'intention des élèves peuvent être obtenues gratuitement au Service Ecole et Musée, place de la Majorie 15, 1950 Sion, ou commandées au 027/21 69 11.1 L'exposition sera présentée jusqu'au 9 mai 1993, tous les jours - sauf le lundi - de 10 à 12h et de 14 à 18h. Eric Berthod Ecole et Musée

194...2.

~f:\~!j~

ASSISTANTES MÉDICALES AIDES VÉTÉRINAIRES pal' scolarité ou .1!m~rentissa~

SECRÉTAIRES MÉDICALES Ouvertures: pl'intemp..§ et automne Renseignements et d ocumentati o n :

Pour obtenir la carte de libre entrée réservée aux enseignants, faites-nous parvenir vingt francs et une photo. 1

Le gracieux vallon de Trient , sur la magnifique route internationale de Martigny-Chamonix par le col de La Forclaz, est un centre de promenades . d'excursions et une halte paisible et agréable, aussi bien en été qu 'en hiver. Ni bi se, ni brouillard . On accéde à Trient par le col de La Forclaz (17 km de Martigny - 20 km de Chamonix) et par le chemin de fer Martigny-Châtelard-Chamo-

POUR

VOTRECOURS AVENIR

Tél. (021) 3122461 Petit-Chêne 22 - 1003 Lausanne RÉSONANCES - AVRIL 1993

1

~e~~e~ ~C~s~ ~h~~~ ~~~-~C.:...C~e~~a~~7.:...1~~~t~n~~1~2~~~6~ _ _ _ _ _ _~J

ARPILLE

«Quelques travaux au soL .. et une peinture»

...ou l'occasion de découvrir, de revoir ou d'approfondir l'art contemporain à travers une série d'œuvres réalisées par des artistes reconnus. Le Musée cantonal des beaux-arts, par cette exposition, inaugure ses nouveaux espaces sis au premier étage de l'ancien Arsenal fédéral, rue de Pratifori 18 à Sion. Un dossier pédagogique, «Stéphane Brunner, Sans titre, 1987», présenté sous la forme d'Un long entretien avec l'artiste, aidera sans doute ceux parmi nous qui ont du mal à «saisir» ou à «entrer» dans cette forme d'expression.

1Veuillez me faire parvenir votre documentation

Renseignements pratiques " service autobu s, de Martigny à Châtelard; " chemins balisés: 22 km; " bisse du Trient: promenade lout à plat (une heure environ) ; " église catholique néo-golhique avec autels Renaissan ce; - chapelle Notre-Dame des Neiges, aux Jeurs, de 1709; - bureau de poste, 1929 Trient, (026) 22 23 82; - pi scine couverte à Finhaut (6 km); - Iudolhèque. LOGEMENT + RESTAURATION + CHANGE A Trient-Village - Relais du Mont-Blanc. (026) 22 46 23, café-re staurant, dortoirs; - Café Moret, (026) 22 27 07, reslauration, spécialités valaisannes, chambres-dortoirs; - Epicerie cc Famila .. , Germaine Gaumand. Au col de La Forclaz - Hôtel du col de La Forclaz, (0269 22 26 88, café-reslaurant, terrasse, bar, chambres, dortoirs, bazar, alimentation, camping. Au pied du glacier du Trieni - Buvelte du glacier, (026) 22 11 62 - 22 52 12, boissons. petite reslauration (à 1 h du col de La Forclaz - bisse " ou à 1 h de Trienl).

Photo Treize Etoiles

T.V.T. : tour vallée du Trient en 5 jours Randonnées pédestres, promenades, pêche en rivière, ski de fond, randonnées à ski,. couvert du Stand Informations

Société de développement - 1929 TRIENT - (026) 221929 - 225309 229980.


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.