Il Ya les uns • • • Et Apple.
Inutile de faire de longues études pour savoir travailler sur un Macintosh. L'utilisation du progra111me et la représentation symbolique ne changent pas. En fait, un Macintosh est aussi simple à utiliser que votre bureau: vous classez les documents que vous désirez archiver dans un
dossiet~
que vous
pouvez bien entendu appeler comme vous le voulez. Et ce dont vous n'avez plus besoin, vous le mettez simplement à la corbeille. Bref, une manière très simple de travailler, adoptée par un nombre croissant d'écoles et d'universités dans le monde entier. Et si, malgré cela, il vous arrive un jour de devoir mordiller votre crayon, un spécialiste Apple Education vous rendra volontiers visite.
Apple Représentanr général pour la Su isse et le Liechtenstein: Inclustracle SA, Apple Computer Division, Henistrasse 31 , 8304 Wallisellen, téléphone 01832 81 11 ou chemin clu Bief, 1110 Morges, téléphone 021 802 16 76
UN NOUVEAU BUT DE COURSE D'ÉCOLE AU BOUVERET, venez découvrir un divertissement sympathique, intéressant,
Changeme I, , -1 #~ ~
inédit et éducatif.
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haque crise porte en elle des ferments positifs . Seules les phases de déséquilibre permettent d'atteindre une stabilité plus conforme aux aspirations des individus et des sociétés. Ces mutations sont toutefois douloureuses et souvent risquées. Civilisation Inca, Empire romain ou Union soviétique se sont ainsi effondrés brusquement. D'autres modèles les ont remplacés qui tous ont pour caractéristique une meilleure adéquation aux contraintes de l'environnement.
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Au bord du lac Léman, dans un superbe parc arborisé de 10 000 m2 , sur un circuit de 1300 mètres de voies en 5 et 7 1/4 pouces, circulent de magnifiques locomotives à vapeur à l'échelle.
Ce réseau est l'un des plus importants d'Europe! Ponts, viaducs, tunnels, ruisseaux, étangs, œuvres d'art et répliques de bâtiment à l'échelle feront l'enchantement des enfants et accompagnants.
Ouverture du parc:
du 1er avril au 15 mai tous les week-ends, jours fériés et mercredis après-midi du 16 mai au 25 septembre tous les après-midi et week-ends du 28 septembre au 30 octobre chaque week-end et mercredi après-midi
Course d'école:
Fr- 5.- par enfant avec tours en train illimités accompagnants: gratuit
Horaires d'ouverture:
week-end après-midi
10 h 00 - 18 h 00 13 h 30 - 18 h 00
Renseignements et prospectus
(025) 2631 31 (025) 26 15 80 (025) 81 4410
heures de bureau, M. Coutaz le soir pendant les heures d'ouverture du parc
SWISS VAPEUR PARC Case postale 384 1860 AIGLE
La question se pose donc crûment: dans notre société en mutation comment préparer la jeune génération à utiliser judicieusement ses potentialités pour accoucher de nouvelles structures économiques et sociales? Deux pistes méritent d'être explorées: - Les formations de base - professionnelles notamment - se sont complexifiées à outrance. On dénombre plusieurs centaines de certificats fédéraux de capacité et de nombreuses voies scolaires spécifiques. Cette pluralité répondait à des besoins sectoriels. Elle n'est évidemment plus de mise aujourd'hui. Toute reconversion professionnelle prend des allures de cauchemar tant les formations demeurent étanches. Il faut offrir des formations de base solides, polyvalentes, suivies de modules souples permettant l'adaptation à l'évolution des métiers, des technologies et des besoins. L'OFIAMT a engagé une vaste réflexion sur ce thème. En R4c~ - Avril 1994
el ... con f·lance.1 Valais, le Département de l'instruction publique s'applique à décloisonner dans les meilleurs délais toutes les voies scolaires. Formation de base élargie, reconnaissance des acquis, perfectionnements modulaires, autant de balises qui jalonnent les travaux engendrés par le groupe de travail «Formation initiale». - Une récente étude canadienne met en évidence un facteur important d'intégration professionnelle des jeunes. Seuls ceux qui ont suffisamment confiance en eux-mêmes réussissent à trouver un emploi. Ceux qui, au contraire, pensent être le jouet de conditions économiques, sociales, voire familiales défavorables, ont des chances fortement réduites de participer à la vie économique de leur pays. Nous avons mis sur pied récemment le programme d'éducation au choix professionnel «Libellule». Inciter chaque élève du CO à «prendre les commandes» en constitue l'objectif prioritaire. Par ailleurs, les réflexions sur l'évaluation formative ouvrent des perspectives nouvelles. Il s'agit de faire prendre conscience des potentialités, d'inciter chaque élève à les actualiser plutôt que de stigmatiser des insuffisances. Préparer au changement et créer de la confiance en soi .. . peut-on imaginer plus belle tâche éducative?
Maurice Dirren
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Changement, perméabilité el... confiance Maurice Dirren
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INFORMATIONS OFF 1 ( 1 E L LES 22
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Former des hommes et des femmes libres Serge Sierro
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Plaidoyer en faveur de l'école Serge Sierro Concours de mathématique Yvon Michlig
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Rôle subsidiaire de l'Etat Henri Cardinal Schwéry Energie vitale Samuel Roller
NOS COLLÈGUES Claudia Mudry Paul Vetter
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RENCONTRE Visite roumaine au collège Paul Vetter
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INFO·ENVIRONNEMENT Ozone, le smog estival
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LA VIE EN CLASSE Une aide appréciée Paul Vetter
31 TOURNOIS AVMEP '+0 MATHÉMATIQUES 93 Un (olloque romand ùsuivre Fran~ois Jaquet
Deux mondes qui doivent apprendre ù se mieux connaître
Martine Brunschwig Graf
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Deux ou trois (hoses que je sais d'elle .. Jean-Fran~ois Lovey Aquoi sertl'é(ole? Jacques Amos
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Pourquoi faut·il étudier les sciences? Henri Cornai
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Tous est question de mesure Pascal Couchepin 1,83 (hefs indiens Pierre-Noël Julen
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Changer le système Bernard Grichting Des rôles (omplémentaires Louis-Frédéric Rey Pensées utopiques et subversives ù propos de finalités dans l'enseignement Jean-Claude Pont
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LEaU RE Valais· Cortoscopie d'un espace régional Un outil de premier ordre
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RECHERCHE L'horaire scolaire (omme enjeu social Jean-Jacques Richiardi REVUE DE PRESSE Bribes de mors EN RACCOURCI EXPOSITION Gestion des déchets Deux expos ù prêter
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COUSINS·SURPRISE De solides soldats
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EXPOSITION Minéraux: le retour
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Former des k~ et des ~~ ibres
SPEaACLE «PAGE 13}) Un bilan réjouissant
Les finalités vues par. .. Bernard Vetter Un conflit d'intérêts Jacques Neirynck R40~ - Avril 1994
A qui l'école doit-elle servir? demandez-vous. Et j'entends retentir au-delà de cette question le vieux débat qui oppose l'intérêt de l'individu à celui de la société. Comme si l'un et l'autre étaient antagonistes, ou à tout le moins divergents. Comme si l'épanouissement de l'individu entraînait un appauvrissement simultané de la société ou sa possible mise en danger. En réalité, la société ne se transforme et ne se développe que lorsqu'elle est entraînée par des esprits intelligents, vigoureux, indépendants. Mieux elle forme les individus, et mieux l'école s'acquitte de sa tâche sociale.
Faut-il privilégier les branches utiles en temps de crise? - demandez-vous encore. Et je vous réponds: mais pourquoi diable enseignerait-on des branches inutiles, crise ou pas crise! Reste à définir ce qui est utile. On accorde généralement cette qualité aux branches qui structurent et forment le cerveau, qui développent ses capacités rationnelles. Soit. Mais c'est insuffisant. Reprenant les points cardinaux de la caractérologie de Jung, je pense que nous devons éduquer simultanément les autres modes d'appréhension du monde: la sensation, le sentiment, l'intuition. Ce qui implique qu'interviennent dans les programmes des branches à caractère artistique.
R40~ - Avril 1994
Numerus clausus, oui ou non? On pourrait se contenter de remarquer en souriant que cette idée surgit régulièrement dans des milieux professionnels privilégiés, chez des gens qui sur toutes autres questions prônent un libéralisme rigoureux. On n'a jamais suggéré, à ma connaissance, d'introduire un numerus clausus pour les coiffeurs, les vendeuses ou les artistes peintres. Mais il Y a des raisons plus fondamentales de récuser le principe d'un numerus clausus dans quelque branche que ce soit. La première me paraît être qu'on ne peut détourner quiconque d'une activité qui le séduit et dans laquelle il développera peut-être un talent remarquable. La deuxième tient à l'incertitude où nous sommes de l'évolution des besoins sociaux à moyen terme. La troisième ressortit à l'efficacité des lois du marché dans ce domaine. Il nous incombe d'informer les jeunes sur l'état de la demande dans les différentes professions; en aucun cas de les contraindre ou de les entraver.
Votre questiOlmaire évoque l'école comme une entité cohérente; cohérente dans son contenu et son propos. Or, l'école est diverse. Elle s' emploie à fournir tantôt une formation de base, tantôt une formation professionnelle. Dans ce dernier cas, elle entretient un indispensable dialogue avec les praticiens, les entreprises, les gens du terrain. L'école devra assurer
Serge Sierro progressivement une autre mission encore: l'adapta tion permanente des connaissances aux nouvelles techniques. Cela dit, l'évocation globale de l'école ne me gêne pas. Car l'école, sous toutes ses formes, réalise une fonction générale unique: elle forme des hommes et des femmes libres.
LE CHEF DU DÉPARTEMENT DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE Serge Sierra
Le débat ou l'indifférence La formul e choisie pour traiter le d ossier du m ois est inhabituelle. La réd ac tion d e Résonances a décidé d e d onner la parole à différentes p ersonnalités liées à l'école ou à l' économie. Il va de soi que les opinions exprimées n' engagent en rien la rédaction de la revue. Si certaines idées suscitent le débat, tant mieux! Les problèmes liés à l'instruction et à l' éducation de la jeunesse sont trop complexes et importants pour engendrer une solution unique, universelle, une voie aseptisée qui m ènerait tout droit à l'indifférence. Paul VEITER
Le principe de subsidiarité consiste à respecter les droits naturels des individus et des communautés au plus près de leurs racines. Et de ne faire intervenir l'organisme hiérarchiquement plus large que lorsque les cercles qu'il regroupe sont dépassés par les exigences de leur tâche.
Henri Cardinal Schwéry
Le système politique, - fédéraliste, suisse peut être exemplaire en ce domaine: respect des cantons par l'Etat fédéral, des communes par l'Etat cantonal. Mais la chaîne de subsidiarité doit aller jusqu'à la base de la société, la cellule fondamentale appelée «Famille», qui possède des droits et des devoirs qui lui sont propres. Donc sacrés! même face à une institution d'Etat appelée école, aussi indispensable soit-elle. L'école a un rôle qui se situe dans un juste milieu. Elle aura toujours des choix à faire, en fonction de l'évolution de la société contemporaine.
Les contraintes sociales et économiques L'école doit évidemment s'adapter aux besoins de l'économie. Ainsi, à quoi bon préparer un jeune à devenir un bon «pontonnier d'Avignon» (moines assurant aux voyageurs le passage du Rhône sur des bacs) étant donné que depuis des siècles ce service n' a plus sa raison d'être? Par ailleurs, la vie sociale actuelle n'épargne pas les épreuves à nos jeunes, voire aux enfants: par exemple, l'école aurait-elle le droit de tem-
poriser pour informer, former et fortifier les adolescents face à la drogue? L' art - difficile - de l'éducateur scolaire consiste d'abord à discerner les domaines de l'éducation où les capacités des familles sont dépassées. Toutefois, l'attention au principe de subsidiarité dem.eure une exigence éthique. Notamment quant aux moments opportuns des interventions. Pour former ses maturistes, le collège ne peut faire fi des conditions d'admission à l' université. A l'école secondaire, on ne peut ignorer l'échéance prochaine des entrées en apprentissage. Il importe aux éducateurs de ne pas arriver trop tard! Mais il peut être aussi malheureux d'intervenir trop tôt! Or, il faut constater que la société augmente son emprise, toujours plus tôt sur l'orientation des futurs adultes . Trop tôt! .. , si les enfants n'ont pas encore été «préparés» à être autre chose que des éléments d'un système, s'ils n'ont pas d ' abord pu prendre conscience de leur valeur personnelle, s'ils n' ont pas eu le temps et la possibilité de découvrir la dignité d'une «vocation», c'està-dire de vérifier l'adéquation de leurs talents avec l'engagement social futur, afin d'être «heureux».
Par analogie, le devoir des parents n'est-il pas d ' éduquer leurs enfants, de les rendre forts, avant de leur imposer des charges trop lourdes? Lorsqu'ils confient leurs jeunes à l'école, ils sont donc en droit d'attendre de celle-ci qu'elle prenne le relais dans la même perspective. Concrètement, le temps nécessaire à l'école pour éduquer à la solidarité et à la responsabilité en même temps qu'à la découverte de soi doit garder la priorité. Les moyens d'y parvenir comprennent de nombreuses disciplines dites «gratuites». Citons par exemple, la maîtrise de sa langue maternelle; l'éducation à l'admiration du beau et du bien; l'attention aux valeurs éthiques, morales et religieuses.
Urgence d' un sursaut des sociétés et de leurs autorités
Les citoyens suisses sont harassés par les appels aux votes, souvent de par leurs propres «initiatives». Sont-ils conscients de leur passivité extrême en matière d'éducation face aux ennemis et aux concurrents de l'éducation, en vue de diminuer l'emprise inadmissible d'une société boulimique sur le droit des enfants à leur dignité et à une liberté fondamentale?
Hélas, la culture est victime d'un mode de vie qui conduit souvent à juger de la valeur des choses à leur prix commercial. Le contexte social est contraignant. Les familles se sentent dépassées. Par subsidiarité l' école doit donc, en priorité, soigner cette éducation de base et non pas sacrifier aux pressions d'un monde matérialiste. C'est un combat. Mais il n'est pas perdu d'avance. Les familles ont le droit et le devoir d' appeler à l'aide, et de demander que l'on sauve
Nos autorités, désormais confrontées à des courants malsains de dimensions européenne, voire mondiale, n'ont pas la tâche facile.
L'arboriculteur ne demande pas à un arbre de produire des récoltes abondantes avant que soit assurée sa «solidité». 1994
J'ai été éducateur, employé d'Etat autrefois, et je le suis demeuré par vocation et par mandat d'Eglise. Conscient de la difficulté de l'école d'être fidèle à sa mission d'éduquer, je ne saurais tout exiger de cette seule institution comme telle. Il y faut le concours et la volonté de toute la société.
L'Eglise ne peut se dispenser de sa contribution à une politique scolaire active: non seulement en rappelant les principes moraux de tout comportement, mais surtout en conseillant et en encourageant les fidèles à prendre leurs responsabilités. Pour le bien de tous, des pauvres et des sans défenses en premier lieu. Elle aura aussi à cœur d'encourager les citoyens les plus engagés, de même que les autorités choisies par ceux-ci.
Des priorités à sauvegarder
R4c~ - Avril
chez leurs enfants ce qu'ils ont de plus précieux: leur être et non leurs avoirs, présents ou futurs .
R4c~· Avril 1994
C'est pourtant leur responsabilité: il est du devoir de tous, citoyens, croyants et incroyants, de les soutenir fermement dans la mesure où, subsidiairement, elles accueillent l'appel des parents et conduisent l'école dans la ligne d'une éducation, non pas d'abord utilitaire, mais réellement digne de l'homme.
t Henri Cardinal Schwéry Evêque de Sion VISITEZ L'UN DES PLUS BEAUX CHATEAUX DE SUISSE: AIGLE ET SON MUSÉE DE LA VIGNE ET DU VIN
Ecole pédagogique
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oute activité saine et performante s' ordonne à une fin qui lui donne sens, qui fonde sa raison d' être. La fin illumine les buts concrets qu' on se propose d'atteindre, elle en précise le contour et les rend attractifs. Elle optimise le choix des moyens et fournit enfin à l'évaluation les référentiels dont celle-ci a besoin pour informer sur la réussite ou l'échec.
Energle •
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son comptage des drogués. Ont-ils grandi ces deux garçons? Sans doute un peu. Trop peu cependant.
Toute enh'eprise humaine, en tout temps et en tout lieu, doit accepter cette loi de finalité . A plus forte raison, l'Instruction publique qui est, comme on sait, une fabrique d'hommes.
Que fait alors l'école pour que se dilate et se renforce au cœur de chaque enfant son énergie vitale? Pas autant qu'il ne faudrait. Pourquoi? Parce que, répond l'institution scolaire, ça n'est pas mon problème. La tâche qui m'est assignée, par lois et règlements, consiste à instruire les enfants et, chemin faisant, à les sélectionner.
Les individus aussi sont concernés par cette loi, et très particulièrement les enfants. L'énergie vitale origine en eux des besoins qui engendrent des buts, qui déclenchent des actes. De tous ces besoins qui s' émeuvent dans un être en croissance, le plus impérieux, le plus pressant, est, sans doute aucun, le besoin de grandir. Ludovic, dans ma maison, est un bonhomme de cinq ans. Nous entrons dans l'ascenseur. Ludovic aussitôt se tend pour atteindre le bouton de son étage. Tout en lui se hausse, de la pointe de ses pieds à la dernière phalange du majeur de sa main droite. Le bouton est atteint. L'ascenseur part. Ludovic triomphe. Il a gagné en autonomie. Il a grandi. Ce soir, en s'endormant, il se lancera de nouveaux défis.
et artistiques . L'existence de ces dernières est menacée, pour cause de «chiffres rouges». Songer à cela est déjà porter un grave préjudice à la santé physique et mentale des écoliers.
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Samuel Roller
imagination galope. Déjà ils voient leur bonhomme de neige debout avec son vieux chapeau, une pipe et une carotte à la place du nez. La dame sur le trottoir déjà s'impatiente. Dans sa cuisine, la soupe attend. - Ça suffit les enfants, on rentre. Quelques jours plus tard, la neige Les garçons renâclent, tirent sur est enfin tombée sur Genève. Vers leur laisse, finissent par céder. midi, les autos au bord des trot- Leur estomac est sans appétit. En toirs, somnolent sous une épaisse revanche, une nourriture, vitale couverture bien blanche, bien pour eux, vient de leur être refuappétissante. Passe une dame sée: à savoir la possibilité de bouger, de faire, de créer. Qu'on y accompagnée de deux garçons. La dame s'arrête. Les enfants aus- prenne garde, si semblable disette sitôt se précipitent. Dans leurs devait se répéter, d'autres alibras, ils saisissent sur le capot ments, maléfiques cette fois-ci, sauront s'offrir à d'une voiture de gros Thierry et à Alexanpaquets de neige. Ils Le système veut Et la statisles hissent sur le toit qu'il ait toujours dre. tique bientôt ajoupour les y rouler et tera deux unités à les augmenter. Leur des gagnants
y
et des perdants.
Et l' école instruit. Elle a élaboré des programmes, et imaginé les années scolaires . Il résulte de cela qu'en principe tous les enfants d'un degré devraient avoir maîtrisé en juin les notions qui figurent au programme de ce degré. Ce qui est parier sur l'impossible. Le système veut qu'il y ait toujours des gagnants et des perdants. Les maîtres le savent. Et pourtant, à chaque rentrée, ils se remettent à l'ouvrage avec le courage de Sisyphe remontant son rocher. Que dirait un ouvrier que son patron contraindrait, tout en le payant, à laisser sortir de ses mains un certain nombre de pièces qu'on déclarerait irrecevables parce que horsnormes? Heureusement qu'en marge des disciplines dites principales qui pèsent lourd sur la promotion, il en existe d'autres, dont la faveur auprès des enfants croît en raison inverse de l'importance que leur attribue l'autorité: la géographie, l'histoire, les sciences, et surtout les branches sans notes que sont les activités sportives, artisanales
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R4c~ Avril 1994
Par bonheur, si les affaires de l' école ne vont pas plus mal, on le doit à des pédagogues qui, sensibles à «la cause des enfants» savent leur rendre supportable, voire aimable, le métier d'écolier. Ils y parviennent chaque fois qu' une audace leur vient de glisser de la liberté dans les interstices de la grille horaire . Qui sait si «l'instit» de Thierry et Alexandre n'aura pas, cet après-midi d'hiver, emmené ses élèves au parc tout proche pour qu'ils y fassent de vrais bonhommes de neige et mettent peut-être en chantier la construction d'un igloo?
Cela ne suffit pas A quand une école ouverte sur l'avenir et qui dote les élèves des instruments qui leur permettront de trouver des solutions aux problèmes que leur posera le présent de leur futur? A quand une école sans années scolaires avec un programme réparti en unités capitalisables, chacune d'elles s'offrant à l' enfant comme une occasion de comprendre, de réussir et de gagner? Qu'en est-il, par exemple, de l'écriture? En 150 ans, l'école a progressé de la plume d' oie au bic, en passant par la plume d'acier. Elle ignore encore la machine à écrire de grand-papa. Quant aux ordinateurs qu'on s'arrache à des prix de plus en plus modiques, ils ne font que balbutier dans quelques classes. Et les langues? En Helvétie, pour des raisons économiques, civiques, et culturelles, toutes les écoles, de Boncourt à Mendrisio, de Chancy à Steckborn, devraient être bilinR4c~ - Avril 1994
gues. On y ajouterait très vite une troisième ou une quatrième langue:, l'anglais, l'espagnol, le russe, et pourquoi pas le chinois, parlé par plus d'un individu sur six?
A quand ...? A quand une école dont l'objectif majeur serait de forger des caractères et de tremper des volontés en faisant brûler au cœur de chaque enfant, de chaque ado, le goût de vivre, la joie de vivre?
Samuel Roller
«II existe des disciplines dont la faveur auprès des enfants croît en raison inverse de l'importance que leur attribue l'autorité!»
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Deux ~~ q i doivent apprendre à se mieux connaÎtre 'une des finalités de l'école est sans nul doute de permettre aux jeunes qui la fréquentent d'acquérir sur le plan des connaissances et sur le plan personnelles meilleurs atouts d'intégration par rapport à leur vie professionnelle, sociale et culturelle future.
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Si l'école veut véritablement accomplir cette mission, elle se doit de connaître et comprendre les exigences de l'environnement dans
lequel les jeunes seront appelés à évoluer lorsqu'ils auront quitté l'institution. Connaître et comprendre ne conduit pas à se soumettre à ces exigences mais à les prendre en compte dans une approche générale de la formation et de l'éducation des élèves. Il ne s'agit donc pas de limiter l'enseignement aux seules branches dites d'utilité immédiate ni de privilégier des «branches rentables». En revanche, il est important d'admettre que le monde de l'enseignement ne peut remplir sa mission en se coupant du monde de l'économie. L'exemple genevois du Cycle d'orientation où l'on s'aperçoit que les entreprises recrutent des apprentis hors de la filière prévue nous conduit à nous poser un certain nombre de questions sur les raisons de ces choix. Une enquête devra être menée pour se faire une idée des attentes des milieux économiques. Celles et ceux qui choisissent la voie de la formation professionnelle doivent pouvoir compter sur un bagage qui leur donne véritablement accès à l'apprentissage et aux formations ultérieures qui sont en train de se mettre en place. Les enseignants eux-mêmes, souvent aux prises avec les craintes et les angoisses des élèves et de leurs parents, seraient tout aussi intéressés à mieux connaître le monde économique, son fonctionnement,
ses exigences et ses contraintes. Ce besoin s'exprime de façon toujours plus forte à travers les multiples colloques qui traitent de thèmes mettant en relation l'école et l'économie. Entrés dans le monde de la formation au début de leur carrière, nombre d'enseignants n'ont en effet pas l'occasion de connaître les réalités propres au monde économique. Comment pourraient-ils dès lors aider les élèves à le mieux cerner? Quiconque se préoccupe tant soit peu de l'avenir de la formation et de l'éducation et met au centre de ses préoccupations l'intérêt des jeunes ressent aujourd'hui plus fortement que par le passé la nécessité d'établir des liens nouveaux sans qu'il soit pour autant question de détourner l'école de sa mission première: apprendre aux élèves à apprendre tout en s'assurant qu'ils acquièrent les connaissances nécessaires à la poursuite de leur cursus. Il est temps de quitter le terrain de la méfiance pour occuper celui de l'intérêt réciproque et de la collaboration. La crise économique et le chômage des jeunes tout particulièrement font apparaître plus clairement encore cette nécessité.
Martine Bnmsclnuig Graf Conseillère d'Etat GE Présidente du Département de l'instruction publique R4c~ - Avril 1994
e législateur valaisan a voulu, en 1962 déjà, que l'école soit conçue chez nous comme un prolongement direct et légitime de la famille et qu'à ce titre elle pourvoie à l'instruction de l'enfant, c'est-à-dire qu'elle veille à l'acquisition des savoirs, des compétences, et qu'elle pourvoie également à son éducation, c'est-à-dire qu'elle veille à la formation humaine, morale de sa personne. Cette double mission, - éveiller aux savoirs, conduire à la responsabilité -, ainsi que son présupposé, - la famille est prioritaire -, reste pour moi de vibrante actualité. Les deux finalités sont étroitement liées et l'on peut difficilement promouvoir ou affaiblir l'une sans faire de l'ombre à l'autre, tant il est vrai que des matières apprises engagent des manières d'être. En termes métaphoriques, on pourrait affirmer que l'Etat attend de l'école qu'elle offre aux enfants des occasions multiples, pour eux, de se forger un cerveau aussi souple que possible et une colonne vertébrale aussi droite que nécessaire.
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Mais comme elle n'a pas pour vocation d'être une île, inaccessible, hautaine, peu soucieuse des flux environnants, l'école, voulue comme une structure favorisant l'épanouissement, censée apporter à tous ce qui est bon et utile à chacun, fait partie intégrante de l'immense tissu social. Elle n'est pas un univers clos, une lande privilégiée ignorant les lois de l'espace et du temps, mais une porte ouverte au monde et souvent on lit en ses objectifs qu'elle a pour but de préparer à la vie d'adulte. C'est dans ce territoire entre l'isolement et l'indépendance, entre la citadelle fortifiée et la cour offerte à tous vents, que se posent les problèmes? Jusqu'où l'école doit-elle aller pour épouser son temps? Doit-elle se montrer farouche ou consentante? Répondre aux séductions ou suivre, dédaigneuse, son propre chemin? C'est à elle que revient
Jean-Fransois Lovey
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R4c~· Avril 1994
Qu'on la laisse éclore en ce domaine où elle est reine, là où il est bienséant et juste qu'on méprise l'ignorance, parce que médiocre, inutile, ravageuse, là où l'on apprend la saine fascination pour la connaissance qui élève et rend libre.
d'abord, me semble-t-il, la tâche de redéfinir à périodes régulières ses missions essentielles. Ainsi «lireécrire-compter» autrefois; et cela nous paraît un peu court aujourd'hui. Mais l'intarissable chant des sirènes actuelles qui lui susurrent à l'oreille des devoirs d'autant plus pressants que chacun ou presque s'en décharge sur elle, n'est-ce pas un peu long? Il me paraît aujourd'hui que l'école est un terreau, un terrain, un terroir, c'est-à-dire un lieu d'enracinement et de fertilisation, le champ par excellence de la transmission des savoirs et de l'apprentissage des valeurs. C'est cela instruire et éduquer.
Le temps et venu de ne plus trop rêver ou de tyranniser, de ne plus soumettre l'école à des injonctions contradictoires qui l'étouffent, de ne plus lui demander à la fois de démocratiser et de sélectionner, d'offrir toutes les chances et d'effectuer tous les tris, d'assurer la promotion de l'individu et la cohésion de la société, au risque de toucher à tout et de ne maîtriser rien. On se construit contre. C'est en toisant l'obstacle qu'on devient fort. L'école est un lieu où apprendre la résistance. La résistance à ce qui est nul, terne, éphémère, vain, porté par la mode ou l'impuissance de la volonté. Résister à la barbarie, à la laideur et à l'incurie qui vilipendent le bien le plus précieux de l'humanité: son enfance. L'emprise du présent est trop futile pour qu'on s'y accroche avec ferveur. Puisque la vie est si courte, courons à l'essentiel! C'est le passé -la commémoration -, et l'avenir, -la projection -, qui sont fascinants comme mémoire et projet. Le temps a des rides. L'école, elle, des racines et des bourgeons!
Jean-François Lovelj Directeur de l'ENVR
tences à des réalités nouvelles . Qu'il le fasse en puisant dans ses propres ressources, dont ses facultés d'a uto-formation, ou qu' il le fasse en retournant dans un processus de formation (d'adultes), les implications pour la formation de base sont en grande partie les mêmes.
Aquoi sert l'ÛtJk? lest difficile de débattre des finalités de l'école sans préciser au moins de quel ordre d'enseignement on parle, et à partir de quel point de vue on le fait. Aussi dois-je préciser que je m'exprime ' dans les lignes qui suivent en tant que sociologue, spécialisé dans le champ de la formation postobligatoire en général, et professionnelle en particulier. De ces points de vue, l'école, ou plus exactement le système d'enseignement, est confronté prioritairement au monde professionnel, aux entreprises, au marché du travail.
Il faut donner une importance accrue à l'initiative, à la responsabilité.
Lorsqu'on regarde l'école sous cet angle, sa finalité première, particulièrement depuis les années de croissance économique continue qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale, est de distribuer ces mérites que constituent les diplômes, et de contribuer par là de manière prépondérante à la position des individus dans la structure socio-professionnelle. L'école a en somme remplacé la naissance comme principe d'attribution des rangs sociaux, sans pour autant abolir tout héritage social puisque, comme on le sait, la réussite scolaire croît à mesure que l'on s'élève dans l'échelle sociale; de ce fait, les enfants tendent à retrouver pour eux-mêmes le statut social de la famille.
Faut-il dès lors considérer que la conséquence essentielle est que l'école doit adapter ses objectifs et ses programmes d'enseignement aux besoins de l'économie et du monde du travail? La réponse doit être clairement non. Il n'existe pas de modèle de prévision qui permettrait d'anticiper les besoins des entreprises et des administrations en qualifications de tous niveaux. Ne serait-ce que parce que l'école met au moins trois ou quatre années pour former un jeune, alors que les entreprises qui anticipent leurs besoins en qualifications à plus d'une ou deux années de terme sont exceptionnelles. Il ne faut pas non plus comprendre les critiques que les patrons, notamment ceux qui engagent des apprentis, adressent à l'école comme autant d'injonctions implicites. Le fonctionnement de l'entrée en apprentissage met en évidence l'importance des connaissances et des savoir-être scolaires dans la sélection des apprentis . C'est en accomplissant au mieux ses propres finalités que l'école, obligatoire notamment, prépare le mieux ses élèves à l'apprentissage1 .
En revanche, la conception que l'on se fait de la formation doit changer, et pour une part la réalité de la formation a déjà changé. L'accélération du progrès technique, les modifications constantes des processus de production, de gestion et de management ne permettent plus de considérer qu'une formation, fût-elle professionnelle, est acquise pour la vie. Chacun devra adapter périodiquement ses attitudes, ses valeurs, ses compéR40~·
Avril 1994
Parmi les mots-clés décrivant ces implications: la prééminence des outils d'acquisition de savoirs sur les savoirs, la prééminence des savoirs généraux, englobants, sur les savoirs spécifiques, et le développement des savoir-être, des compétences sociales (communiquer et travailler en groupe, pour ne prendre que deux exemples). Rien que de très banal, en somme, pour qui s'intéresse déjà à la formation continue et à ses implications. Et pourtant, l'école et la formation professionnelle de base ont bien de la peine à s'adapter à ces exigences nouvelles! En ce qui concerne l'école, aussi bien des apprentis que des maîtres d'apprentissage que nous avions interrogés dans le cadre d'une recherche sur les résiliations de contrats d'apprentissage 2 constataient que l'école prépare mal aux changements d'horaire, de rythme, d'implication personnelle requis par la formation et le travail dans l'entreprise. Par implication personnelle, il faut comprendre cette part d'autonomie et de responsabilisation qui permet à un jeune de chercher par lui-même à tirer profit du travail des aînés, à prendre conscience de ses lacunes et à essayer de les combler en posant des questions, etc. Du côté de la formation professionnelle, une adaptation des objectifs, filières et programmes d'apprentissage aux réalités nouvelles du R40~· Avril 1994
changement technologique sont tout aussi nécessaires, et restent pourtant du domaine des vœux pieux. Trois priorités devraient en constituer pour moi le cadre général: 1. Mettre l'accent sur les savoirs généraux, sur la compréhension théorique, sur les connaissances transposables dans différents domaines du savoir et des savoir-faire. 2. Donner des outils développant
les facultés d'apprentissage personnel (comme apprendre à apprendre). Cela signifie en particulier accorder dans les programmes, et surtout dans la pédagogie, une importance accrue au travail personnel comme au travail de groupe, à l'initiative, à la responsabilité. 3. Enfin, détacher bien davantage que ce n' est le cas actuellement la définition des métiers faisant objet d'apprentissage des postes de travail dans les ateliers et les bureaux. En somme, il faut adapter les structures, les objectifs, la pédagogie et les programmes de la formation de base et de la formation professionnelle initiale à cette évidence, pourtant déjà ancienne, que les choses changent trop vite pour qu'on puisse apprendre une fois pour toutes. A certains égards, c'est encore l'enseignement primaire qui, au cours des vingt dernières années, a fait les plus gros efforts dans ce sens. Plus on se rapproche du monde professionnel, et plus les savoirs et les savoirfaire supplantent les outils d'acquisition de connaissances nouvelles, les savoir-être, les compétences sociales. Comme si ce que les économistes appellent
le retour sur investissement devait se faire dans des délais de plus en plus rapprochés à mesure qu'avance la scolarité, pour être immédiate dans l'apprentissage. Pourquoi l'école, le système d'enseignement, les concepteurs de l'apprentissage dual ont-ils tellement de difficultés à transformer en réalités d 'aujourd'hui ce qui leur paraît être si clairement, à d'autres moments de leurs réflexions et de leur travail, les conditions actuelles préparant les réalités de demain? A vous, lecteurs qui êtes de ceux qui décident, d'essayer de répondre à cette question.
Jacques Amos Service de la recherche sociologique, Genève
lAmos, J. L'articulation du CO à l'apprentissage, in: CO Informations, mai 1992, Genève. Direction générale du CO, 1992 2Amos, J. Le sens des résiliations de contrats d'apprentissage, in: Orientation et formation professionnelles. No 2, avril 1988
Ed Imhoff Librairie Vs. - Reliure Encadrements - Gravures Rue de la Maiorie 5 Case postale 2054 1950 Sion 2 Nord
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PtJ4.(Nt)~ faut-il ét dier L'enseignement des disciplines scientifiques est périodiquement attaqué sur deux fronts. D'un côté, il y a ceux qui ne voient dans les mathématiques, la physique et la chimie qu'une fastidieuse succession de formules et qui rêvent d'une maturité limitée à la littérature et aux beaux-arts. En face, il y a les champions de l'efficacité, qui considèrent la science comme une servante de la technique, les Henri Cornai bacheliers comme des cadres industriels en puissance et les lycées comme des collèges propédeutiques. Souvent, les deux formes de critique se conjuguent, les arguments des uns servent à renforcer les convictions des autres et les futurs psychologues, juristes ou historiens finissent par se demander, avec quelque raison, pourquoi ils devraient s'embarrasser de connaissances destinées aux ingénieurs et aux chercheurs de laboratoire. C'est une question à laquelle on se doit de répondre. D' abord, on pourra faire remarquer que les débats politiques portent de plus en plus souvent sur des thèmes liés à l'énergie et à l'environnement et que les citoyens doivent être capables de distinguer ce qui est scientifiquement avéré (1'effet 12
les~? de serre, par exemple) de ce qui n'est encore que spéculation (ses conséquences à l'échelle régionale). Mais ce genre de discours ne suffira pas à convaincre les élèves, et ils sont nombreux, qui préfèrent la poésie aux calculs.
de démontrer ce résultat essentiel. Une telle remarque ne me conduit cependant pas à penser qu'il faille abandonner les exemples concrets au profit des théories générales ni que les choses doivent toujours être présentées dans un ordre parfaitement logique.
Pour éveiller l'intérêt de ceux-là, il faut rappeler l'influence que les Je ne saurais oublier l'échec des mathématiques et les sciences de la «maths modernes» qui, vers 1970, nature ont eue sur l'évolution des prétendaient transposer Bourbaki idées . A une classe d'hellénistes, au niveau secondaire. Manifeson fera donc lire le chapitre VII de tement, notre cerveau préfère souLa République, celui où Platon vent à un apprentissage linéaire le présente la science des nombres va-et-vient prolongé entre cas parcomme la voie conduiticulier et cas général, sant à l' essence des Notre cerveau expérience et abstracchoses. Ailleurs, on tion, intuition et raisonpréfère soulignera le parallénement. Ferdinand Gonlisme entre les recher- le va-et-vient. seth parlait à ce propos, ches artistiques de la en 1926 déjà, de deux Renaissance et le regain de curio- béquilles dont nous avions besoin sité intellectuelle qui, via Copernic, dans notre effort de compréhenDescartes et Newton, va mener la sion du monde. pensée européenne à un agenceCette brève réflexion aboutira forment rationnel des connaissances. cément à une conclusion ambiguë. L'ordre des priorités est clair: la Un enseignement dirigé vers un compréhension de quelques lois but trop précis et soumis à des universelles reste le but premier, programmes trop rigides ne les exemples et les applications convient pas davantage à la diversont avant tout des moyens pour y sité des classes qu'à la double parvenir. vocation de l'enseignement seconMalheureusement, la hiérarchie en daire (formation générale et prépaquestion n'est pas toujours claire- ration aux études supérieures). Il ment perçue par les lycéens, ce qui appartient donc à chaque enseiexplique les idées erronées (voir gnant d'utiliser la marge de liberté plus haut) qui se transmettent qu'on lui a heureusement laissée et d'une génération à l'autre. Je cons- qui implique, non pas le droit de tate, par exemple, que 95% des faire ce qui lui plaît, mais le devoir candidats à la maturité savent d'adapter ses choix à la personnaappliquer le théorème fondamen- lité de ses élèves. tal de l'analyse pour calculer l'intégrale de x2 sur un intervalle (ce Henri Camai dont je me réjouis), mais que seule Professeur il l'Institut de statistiques une minorité entrevoit la nécessité Université de Berne R4c~ - Avril 1994
'école n'est pas un but en soi. C'est une évidence qu' il faut rappeler chaque fois que le monde de l'enseignement s' isole parce qu'il se sent agressé ou parce qu'il succombe à la tentation de l'auto-contemplation. Et pourtant, l'école est une étape en soi de la vie d'un être humain. Il est donc important qu'il s'y sente bien. Au fond, les deux exigences ne sont pas aussi contradictoires qu'elles paraissent à première vue. L' école doit contribuer à donner à l'enfant puis au jeune des assises émotionnelles et intellectuelles qui lui permettent d'avoir confiance en soi et, à cause de cela, d'aborder avec aisance l'étape suivante de la vie: l'indépendance familiale et l'engagement professionnel.
L
La mission de l'école est double. En bonne doctrine classique à laquelle j'adhère, elle est d'éduquer et d'instruire. Tout ensuite est question de mesure. Il est probable que l'effort d'éducation doit être plus intense aujourd'hui (et aux niveaux inférieurs plus particulièrement) qu'il y a vingt ans . La rupture des cadres traditionnels d'encadrement (famille, église, etc.) nous y contraint. Encore ne faut-il pas tomber dans le moralisme que nous avons subi dans notre jeunesse ou dans l'autoritarisme. Mais l'effort d'éducation s'impose. Il est possible dans un esprit libéral fondé sur de fortes convictions éthiques personnelles. Le métier d'enseignant n'a jamais été facile. Il prend de nos jours une dimension supplémentaire. Instruire aussi et surtout. Instruire des techniques, c'est clair: lire, écrire, parler, calculer. Apprendre cela sans concession ... Une faute d'orthographe est une faute d'attention ou de raisonnement. C' est pour cela qu'elle doit disparaître plus que pour l' orthoR4c~ - Avril 1994
F I NALI TÉS
DE
L ' ÉCOLE
Toutest1~~
de mesure graphe elle-même qui n'est qu'un On a aussi surchargé l'école. instrument. Je ne suis pas de ceux C'était une utopie de croire qu'à qui trouvent du plaisir dans les travers l'enseignement on allait changer totalement le concours d' orthographe. L'effort monde. Il faut recentrer Ce qui est important c'est l'orthographe ordinaire d'éducation l'école. ou le calcul ordinaire . Dans une entreprise que s'impose. Veillons aussi à l' esprit qui préside aux destinées je connais, la direction se plaint de la difficulté qu'ont plu- de l'école. Autant dans le passé il sieurs ouvriers de lire ou d'écrire me paraissait légitime d'être criavec précision. Or, dans une cultu- tique à l'égard de certains avantages nouveaux clamés et obtenus re industrielle, l'à-peu-près n'existe pas. Dans ce sens, l'apprentis- par les enseignants, que ce soit au sage des techniques de base est niveau des salaires, des conditions de travail, des investissements scoaussi éducation. laires, autant maintenant je m'inOuvrir l'esprit, éveiller? Oui, bien quiète. Les enseignants et le sûr, mais comment? Je suis épou- monde politique doivent dialoguer vanté de voir des jeunes maturistes sans a priori, sans préjugé, avec qui disent ouvertement que le col- confiance. Dans cette période plus lège passé, ils ne liront plus rien difficile, on ne peut pas s' offrir le d'autre que ce qui est leur est luxe catastrophique d'un conflit imposé par la profession. scolaire ou d'une dégradation de Comment épanouir les la qualité de l'enseignement. Preesprits à l'école pri- nons garde de ne pas aboutir en maire déjà? La réponse humiliant l'école et les enseignants est affaire de spécia- à une situa tion française où l'un liste . Pourtant, je crois des métiers les plus importants qu'il faut tout entre- pour l'avenir de la société n'est pas prendre pour que l'en- suffisamment respecté. fant ait au moins la Pascal Couchepin possibilité de trouver sa voie et son plaisir dans la découverte d'activités culturelles et créa- Il est important que l'enfant tives. se sente bien à l'école. 13
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1,83 ~~ indiens
rois. Une comparaison avec la Suisse donne les chiffres suivants: 4942 étudiants en architecture dans les écoles d'ingénieurs ET S, les deux écoles polytechniques ainsi que dans la section d'architecture de l'Université de Genève, contre 2694 apprentis maçons. Cela fait 1,83 chefs de tribu pour chaque guerrier indien ... L' avantage de la Suisse par rapport aux autres pays est de disposer, à côté d' universitaires souvent très qualifiés, d'une main-d' œuvre bien formée et de cadres moyens efficients. La Suisse continuera, à l'avenir, d'avoir besoin de gens intelligents dans toute la chaîne professionnelle. Il faut donc guider les jeunes les plus capables à choisir d'autres débouchés que les carrières universitaires.
Pierre-Noël Julen Photo: Mike Julen
«Quand on affirme que l'école doit se borner à inculquer les fondements de la lecture, de l'écriture et du cnbtl, on mécollnaît profondément les droits fondamentaux de tout être à son développement. Lorsque l'école conteste aux milieux économiques la possibilité de s'exprimer ou de se faire entendre, elle néglige un de ses interlocuteurs essentiels ... Il1struire le procès sommaire de l'école est aussi stupide que vouloir nier les besoins de l'économie. » ette citation de M. Jean Cavadini, ancien président de la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l'instruction publique, résume bien ma réponse à la question que vous posez. L'école doit-elle s'adapter aux besoins de l'économie ou doit-elle remplir sa mission pour ce que l'on estime être le bien de l'enfant, sans se soucier prioritairement des contraintes sociales et économiques?
C
En effet, est-ce ' vraiment rendre service aux jeunes que de les pousser à tout prix vers les études pour lesquelles ils n'ont d'emblée pas les facultés requises, au lieu de 14
leur conseiller de choisir une autre voie dans laquelle ils pourront s'épanouir réellement et se rendre utiles au pays? Le nombre de plus en plus grand d'étudiants a pour conséquence une augmentation spectaculaire du nombre des universitaires au chômage. Cela se vérifie dans tous les pays d'Europe. Lors d'un congrès de la formation professionnelle bavaroise, le ministre local du travail se plaignait du fait que si le Land de Bavière comptait 400 apprentis maçons, on pouvait y dénombrer 4000 étudiants en architecture.
«Or, nous avons davantage besoin de guerriers indiens que de chefs de tribu», s'est écrié le ministre bava-
Dans cette optique, l'école n'a pas à privilégier une voie plutôt qu'une autre. Il serait faux, par exemple, d'abaisser les exigences scolaires pour conduire le maximum d'élèves vers l'Université. Le rôle de l'école est d'amener l'individu à son meilleur niveau de développement, compte tenu de ses capacités. Au-delà, il s'agit pour elle de procurer des forma tions générales et non de répondre aux sollicitations immédiates de l' économie. Les attentes de l'économie peuvent en effet varier considérablement et il est très difficile de prédire quel type de formation sera nécessaire d'ici 5 à 10 ans.
Changer le A la question «Doit-on, en période de crise, privilégier l'enseignement des branches «utiles» au détriment des matières les moins rentables?», je répondrai clairement non. Il est vrai que, de prime abord, cette idée peut paraître séduisante. En poussant les jeunes vers des métiers bien précis, on peut peutêtre éviter du chômage, bien que ceci ne soit pas certain. En effet, dans les années 70, on a formé des dessinateurs (bâtiment, génie civil, etc.) en quantité industrielle parce que l'économie avait besoin de dessinateurs. Et quelques années plus tard, une grande partie de ces gens n'avaient plus de travail. A mon sens, le rôle de l'école ne
Si nous nous trouvons aujourd'hui dans une situation déplorable (trop d'étudiants et travailleurs manuels médiocres), il faut en chercher les causes dans le système «Cycle d'orientation A et B». «Les «bons» vont au cycle A, les «cancres» au cycle B. Ils n'auront
qu'à devenir maçon, ou peintre, ou menuisier». On a entendu ce genre de remarque de la part d'enseignants et de parents. C'est dans ce domaine qu'il faut changer. Conclusion: en aiguillant ou en «forçant » un jeune (NB: à 15 ou 16 ans, un jeune n'est toujours pas fixé, il peut changer d'idées plus tard) vers une profession parce que l'économie en a momentanément besoin, on risque d'hypothéquer son avenir car il va devoir vivre toute sa vie en exerçant un métier qui ne le satisfera pas.
Bernard Grichting Secrétaire de l'Union valaisanne des arts et métiers Parce que le mobilier scolaire de Mobil grandit facilement. Une position assise ergonomique pour presque tous les âges. Commandez notre documentation ou téléphonez-nous sans engagement. Chez Mobil, vous trouverez toujours un partenaire compétent.
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Le monde change rapidement et la pression de la concurrence se fait de plus en plus forte . Dans ce contexte, l'école (au niveau primaire et secondaire s'entend) doit avant tout viser à un développement harmonieux de l'individu, sans perdre de vue cependant qu'elle constitue la première étape conduisant vers les formations professionnelles et supérieures orientées, elles, davantage vers les besoins de l'économie.
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Pierre-Noël lulel1 Directeur du Bureau des Métiers R40~· Avril 1994
consiste pas à fournir de la maind' œuvre à des secteurs bien précis de l'économie. L'enseignement de la musique, de l'histoire de l'art, etc., est tout aussi important que les langues, les mathématiques, etc., car ce sont précisément ces matières qui ouvrent l'esprit des jeunes et évitent d'en faire ce qu'on appelle en allemand des «Fachidioten».
Mobil-Werke U. Frei SA 9442 Berneck, Téléphone 071 /71 22 42, Téléfax071 /71 6563 R40~· Avril 1994
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Des ~~ complémentaires
Pensées ~A~ et subversives à propos de finalité dans l' • Le monde recule par faute d'imprudence (selon]. Brel)
Que signifie «Métiers économiquement utiles»? Photo: Oliviers Devènes e rabot et le tournevis permet-
L
tent, tous deux, de travailler le bois. Mais ces outils ne s'emploient pas pour les mêmes opérations. Ainsi devrait-il en être également de l' école et de l'économie: se compléter sans que la valeur d' un instrument se justifie au détriment de l'autre. Or c'est justement le contraire que pourrait envisager le Département de l'instruction publique en suggérant de placer l'école face aux besoins de l'économie. La formation devrait, en premier chef, veiller à un épanouissement harmonieux de l'individu en lui permettant de développer toutes ses facultés . Libre à lui de choisir ensuite lesquelles il souhaite mettre en avant dans sa vie professionnelle. Maîtriser un métier est certes un atout précieùx. Mais qu' en estil du comportement de la personne? Indiscipliné, malhonnête, sans savoir-vivre, en un mot sans éducation et voici que toutes les quali16
tés professionnelles disparaissent. N'oublions pas qu'une entreprise est en premier lieu une équipe, un ensemble de travailleurs qui se côtoient 8 à 9 heures par jour. Privilégier l'enseignement de branches utiles, c'est renoncer à enseigner des branches susceptibles de contribuer à l'épanouissement de la personne. Et d'abord, que signifie «Métiers économiquement utiles»? Bien du plaisir à celui qui m'en présentera la liste. Vouloir canaliser les jeunes vers ces métiers, c'est probablement assurer la croissance des vocations ratées. Si, une fois sa formation terminée, le jeune homme ne trouve pas d' emploi dans sa branche, il ne doit en aucun cas se décourager. Je connais le cas de mécaniciens qui ont fini hôteliers. Voilà une belle leçon de courage. Des portes sont toujours ouvertes, l'important est d'avoir la volonté de s'adapter aux besoins en prenant seul la décision et non en étant placé dès le départ
au service de l'économie (vive mai 1968!). Justement, comment acquérir cette faculté de décision, cette volonté de maîtriser son destin: voilà un objectif précieux dont l'école devrait se soucier. Par ailleurs, orienter la formation en fonction de l'offre et de la demande me paraît être une tâche ardue, laissant en plus la part belle au hasard. L'économie dépend de trop nombreux facteurs pour qu'il suffise d'orienter la formation des jeunes pour assurer sa bonne marche. Finalement, la différence, la tolérance et la volonté de chacun de faire au mieux son travail ont permis jusqu'ici de prospérer. C'est peut-être de ce côté qu' il faut rechercher une solution.
Louis-Frédéric Rey Secrétaire pntronal du Burenu des Métiers
R4c~ - Avril
1994
Les lignes qui suivent ont pour ori- aussi d'organiser savoirs et comgine une conviction acquise à la portements à partir de quelques fois dans la pratique de l'enseigne- principes directeurs. On entre dans ment, à presque tous les niveaux et . le champ de la philosophie, qui pendant une trentaine d'années, et regarde vers les racines des choses. dans l'observation attentive de la Dans le peloton de tête de ces vie scolaire de mes trois enfants. interrogations primordiales, la Cette conviction, que je ne discute- finalité. Aux questions sur le comrai pas ici, je la formulerai ainsi: les ment, succèdent celles plus incerprogrammes de nos écoles sont taines, plus subjectives sur la raisouvent inadaptés; ils semblent son d'être et sur le pourquoi. La bâtis au hasard des pensée philosophique est désécuricirconstances, ne La finalité présentent pas de sante parce qu'elle cohésion, ne parais- de l'enseignement conduit à de déchisent pas concourir à est une lanterne rantes mises en une fin; et je ne caus~ en dénouant pense pas être dé- portée dans le dos. le travail de l'habimenti par le père de tude, comme disait famille qui s'est tapé le Jura tabu- Maine de Biran, elle contraint à la laire et le Jura plissé. J'ose espérer recherche du sens. Le problème de pourtant que la lecture de ce petit la finalité de l'enseignement, qui texte interpelle ceux qui ne parta- est par essence philosophique, a aussi une influence pratique décigent pas ce sévère constat. sive; car parmi les grandes tâches Mon propos est celui d'un pratiincombant à ceux qui ont le redoucien de l'enseignant, il s'enracine table privilège de penser l'école, on non dans les profondeurs de la trouve, en effet, celle du choix des pédagogie théorique, mais dans la programmes, fond et forme: voici mouvance du quotidien, dans le nos objectifs, traçons une voie qui concret dont est fait la réalité de y mène. La finalité est architectol'école. J'ajoute que ce propos est nique relativement à tout ce qui général et ne concerne pas particuconcerne les programmes, elle est lièrement notte canton, ni l'époque celle qui, devant, comme un guide, que nous vivons. montre le chemin à suivre. La réflexion méthodologique est présente partout dans les activités Le plus fort de la critique annoncée humaines. Dans le domaine de au début de cet article vise précisél'école, elle est du ressort de la ment l'absence d'une analyse pédagogie, science de l' enseigne- sérieuse de la finalité de l' enseiment. A côté, au-dessus ou par- gnement. Pour paraphraser une delà, c' est comme on voudra, définition célèbre, je serais assez se profile une quête plus fonda- enclin à écrire que la finalité y est mentale, liée au besoin de syn- une lanterne portée dans le dos, thèse, d'universel, de cohérence une lanterne qui éclaire le chemin qui habite les hommes; un besoin déjà parcouru. Curieusement, ce R4c~ - Avril 1994
qui à trait à cet objet est distillé avec parcimonie par les textes officiels, le plus souvent sous la forme d'une vague déclaration d'intention, langue de bois destinée à donner bonne conscience plutôt qu'à informer sur les objectifs; quant aux enseignants eux-mêmes, ils préfèrent plancher sur les problèmes de méthode, plus rassurants, moins insidieux, moins subversifs. Différentes raisons expliquent cette singularité, en particulier la peur de la réponse et la difficulté des questions de fondement. C'est probablement ce manque d'analyse qui est responsable de l'une des maladies les plus graves et les plus pernicieuses dont souffre l'école à quelque niveau que ce soit: un développement et un gonflement anarchiques des programmes et des exigences, sans qu' aucune sollicitation extérieure n' en soit responsable. Je ne prendrai qu'un exemple, vécu lui aussi et choisi dans ce qui fut ma discipline. On trouve aujourd'hui régulièrement dans les épreuves de maturité de mathématiques, des problèmes qui figuraient il y a une trentaine d'années au programme du deuxième examen propédeutique de mathématicien à l'EPFZ! Une comparaison éclairera mon propos. L'industriel, qui envisage la construction d'une machine, commence par s'enquérir de sa fonction; il y adaptera ensuite le choix des matériaux. Eh bien ce que l'on observe aujourd'hui dans l'enseignement ressemblerait assez à une machine-chimère avec un réacteur de caravelle monté sur 17
m ' attarder à cette analyse; pour l'essentiel, je pense comme tout le monde qu' au moment de quitter l'école, le futur «fraîchement émoulu» doit avoir des connaissances techniques et culturelles, l'expression étant entendue au sens le plus large, un intellect prêt à fonctionner dans notre monde, prêt à recevoir et à transformer l'information qui lui vient de partout. Une fois ces aspects de la finalité définis avec soin, il s'agit d'élaborer des programmes qui les nourrissent et des méthodes didactiques qui y soient adaptées. Mais la saine méthode exige, je crois, de commencer par le nettoyage des écuries d' Augias, au cours duquel chaque élément du programme qui ne viendrait pas concourir au but final serait écarté sans ménagement. L'ensemble est considérablement allégé, on est en mesure de rebâtir, de nouveau, dans le respect d' une finalité annoncée, explicitée, rationalisée.
Il fout d'abord élaguer choque élément du programme qui ne concourt pas ou but final. une mobylette, le tout construit avec des matériaux où alternent du bois pourri, du métal traité spécialement pour la sonde Voyager, de la pierre de taille. Inutile de dire que cette façon de machine de Tinguely fera le désespoir de quiconque en attend quoi que ce soit d'autre que de l'agitation. Le chaos qui s'observe dans le détail du programme afflige encore le niveau suivant, à savoir celui des matières dispensées. J'en donne deux exemples, mais on pourrait multiplier. On était dans les années 60, Spoutnik venait de réussir sa cabriole. A la suite d' un vent défavorable, de la mauvaise digestion
d' un chef de service ou de tout autre cause également rationnelle, un beau jour - ironie des mots! fut décidée la suppression du cours de cosmographie, qui appartenait jusque-là de plein droit à la grille horaire de la section scientifique. L' année suivante, pour des raisons au moins aussi cartésiennes, la dactylographie entrait triomphalement dans ce même programme. Il Y a donc lieu d'analyser les divers aspects de la finalité de l'enseignement, pour en désigner la fonction et en tirer les conséquences. Je n'ai pas le loisir de
idoine à la fin recherchée . C'est- réalisme de la rédaction d'un rapà-dire que ses membres ne sont port final de l'une de ces augustes pas choisis dans le choses, d'où toute Mieux vaut respect des tendances idée tant soit peu politiques, des régions originale est prosune Ferrari géographiques, des crite, celui-là seul est sexes, des degrés sco- qu'un régiment en mesure d' apprélaires, des amitiés, des cier ce propos. de 2 CV! diplômes et j'en passe, mais sous le seul criMon idéal en la matère de la compétence au but pour- tière se fonde sur une idée qui suivi; d'ordinaire on s'efforce de pourrait tenir à l'adage suivant: garder tout ça en vue et il en sort quand on veut aller vite, mieux un de ces machins absurdes, dont vaut une Ferrari qu'un régiment l'inertie n'a d'égal que la crainte de de 2 CV; en conséquence, je précodéranger et dont le premier exem- nise, avec un héroïsme naïf et ple venu fournira une bonne illus- contre toutes les règles tacites, la tration. Les physiciens savent bien constitution d'une commission qui comment on parvient à faire de la se pencherait sur la finalité de nuit en additionnant convenable- l'enseignement, une commission ment de la lumière; de même, ces de une à trois personnes, choisies commissions, constituées le plus judicieusement. Pour en finir avec souvent de gens fort respectables, ce persiflage, je crois que ce n' est capables dans leur secteur, peu- plus en rendant la vue aux vent être d'une incompétence aveugles, en multipliant les pains exemplaire. Seul qui a vécu le sur- ou en purifiant les lépreux que
Jésus montrera qu'il est le Christ et qu' il fera connaître au mieux sa divinité: c' est en œuvrant à la formation d'une commission compétente en matière de finalité de l'enseignement. Le problème de la finalité est au confluent de préoccupations à la fois philosophiques et pratiques. Il est lié au subversif «à quoi ça sert? » mille fois formulé, répété par tous les potaches du monde, presqu'autant de fois récusé, contourné, raillé par leurs professeurs. De la réponse qu'on en donne dépend le sort de l'école tout entière. Et si on commençait par poser le problème?
Jean-Claude Pont Professeur Université de Genève
J'ai tenté jusqu'ici d' être à peu près convenable, en me situant sagement sur le plan d' une réalité factuelle de bon ton. Au risque de déranger un peu et pour mieux exposer mon point de vue, je m' engage dans la voie de la fiction. Je fais l'hypothèse - sa justification demanderait une discussion pied à pied de chaque ligne de nos programmes et remplirait un petit traité - de l'inadaptation des programmes aux fins raisonnables que l'on en peut attendre. Une hypothèse supplémentaire ne coûtera pas davantage, bien que sa réalisation soit de l'ordre du prodige: cette inadaptation est reconnue de l'autorité et du praticien. Alors, par un tropisme aussi élémentaire que celui qui commande aux plantes de pousser dans la direction de la lumière, on constitue, séance tenante, une commission de réflexion. L'étape suivante de cette cascade d'utopies, j'hésite à la franchir car le prodige se fait miracle: la commission constituée est R4c~ - Avril 1994
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Un u~ d'intérêts jamais à apprendre ce dont il éprouve instinctivement l'utilité au sens le plus général.
«Un jeune ne rechignera jamais à apprendre ce dont il éprouve instinctivement l'utilité.»
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quelque niveau qu'elle enseigne, en quelque lieu qu' elle se situe, l'école ne souffre jamais d'un manque d'objectifs mais au contraire d'une pléthore de finalités contradictoires. En décodant les discours et les études, rédigés souvent dans une langue de bois pesante et captieuse, on peut ranger celles-ci en trois catégories.
1. Tout d'abord les objectifs prioritaires et légitimes qui sont au nombre de deux: préparer les jeunes à leur vie professionnelle et les introduire à la culture. Si un jeune adulte ne trouve pas d'emploi parce que sa formation est inadéquate par rapport au marché du travail, l'école a failli à sa mission essentielle. Les décideurs et les enseignants ont fait un mauvais usage de l'argent public ou privé qui leur a été confié en commettant la plus impardonnable des fautes: trahir la confiance des enfants. 20
Par ailleurs, on ne peut pas se préparer à la réussite professionnelle si la formation à des tâches bien précises ne s'insère pas dans une initiation culturelle: l'art de rédiger, l'expression orale, une bonne connaissance d'une ou deux langues vivantes, l'intérêt pour la littérature, la musique ou les arts plastiques, une perception des dimensions géographique et historique. Dépourvu de ce substrat culturel, le jeune arrivant sur le marché du travail serait confiné à des tâches subalternes. Face à une société en évolution rapide, il ne parviendrait pas à se recycler faute d'outils de travail intellectuel. Formation professionnelle et initiation culturelle sont les deux mamelles de l'enseignement. Jamais ces finalités ne devraient être subordonnées aux autres. Elles mènent en dernière analyse à une insertion heureuse dans la société réelle. Un jeune ne rechignera
2. En second lieu, l'école peut se proposer d'initier l'élève aux idéologies politique, philosophique ou religieuse. Tout ici est dans la mesure. On risque d'exagérer l'enseignement d'une doctrine dans le sens du lavage de cerveau comme on le pratiquait jadis dans les régimes nazis ou communistes, comme on le pratique aujourd'hui dans les écoles intégristes chrétiennes ou musulmanes, voire dans les sectes refermées sur ellesmêmes. Mais en sens inverse, on ne peut pas non plus faire table rase de toute «religion» spirituelle ou politique. L'objectif de la laïcité neutre, telle qu'il est poursuivi dans l'enseignement public français, constitue une exagération symétrique où, sous prétexte de ne pas endoctriner, on laisse le jeune dans un désert mental, sans aucune référence. Cette asepsie spirituelle de l'enseignement demeurait supportable aussi longtemps que la famille, la paroisse ou un cercle culturel continuait à prendre en charge cet aspect de l'éducation. Comme ce n'est plus le cas, l'école qui se voudrait incolore et insipide manquerait à une autre de ses obligations. Même si elle forme des travailleurs compétents, elle ne les ouvre pas à des dimensions importantes de la vie. L'expulsion de jeunes musulmanes porteuses du tchador à Nantua est un exemple grotesque de cette attitude intolérante à force de se poser en championne de toutes les tolérances. R4c~ - Avril 1994
3. Enfin, il reste à parler des finalités honteuses, de celles qui ne sont jamais avouées et qui se dissimulent perpétuellement sous celles qui sont défendables. Elles s'ordonnent autour de la défense des intérêts corporatistes des enseignants, couplée à une entreprise de conservation de ses privilèges par les couches aisées de la société. Beaucoup d'enseignants furent des élèves modèles qui n'ont jamais conçu leur vie que dans le cadre de l'école. Ils y pénètrent à quatre ans et ils en sortent à soixante-cinq sans avoir jamais connu l'épreuve de la vie de tous les jours, celle de l'artisan, du commerçant, du cadre, de l'employé, de l'agriculteur, de l'ouvrier, contraints jour après jour de se débattre dans des difficultés techniques ou économiques. En sélectionnant pour préparer à la vie une classe sociale, qui n'a jamais vraiment vécu, on obtient naturellement une formation en porte-à-faux par rapport aux besoins réels de la société. En pratique, le choix des matières enseignées à tous les niveaux, de l'école enfantine jusqu'à l'université, dépend dans une large mesure de tractations internes au corps des maîtres. On enseigne donc ce que l'on est capable d'enseigner, ce qu'il est agréable d'enseigner, ce qui se prête à un enseignement scolaire, ce qui valorise les maîtres par rapport aux élèves et aux parents, ce qui avantage les enfants des milieux cultivés et aisés. Le «bien» de l'enfant auquel on se réfère rituellement est défini par rapport à toutes ces finalités inavouées. Quelques exemples? L'enseignement du latin, légitime au XVIe siècle à cause de l'usage qui était fait de cette langue véhiculaire dans toutes les universités européennes, dans les églises ou dans les cours, s'est poursuivi imperturbablement durant trois siècles pour la satisfaction intellectuelle et matérielle des professeurs de latin. R4c~ - Avril 1994
L'accès aux professions ecclésiastiques, médicales et juridiques a longtemps été restreint aux seuls détenteurs de ce sésame linguistique: le véritable objectif consistait à rejeter les gens du peuple qui ne pouvaient pas se payer le temps d'apprendre l'inutile. La queue de cette comète traîne toujours dans nos collèges sous le prétexte d'introduire aux valeurs de l'Empire romain, celles-là même qui ont conduit cet empire à son effondrement, à savoir le centralisme, le juridisme, l'esclavagisme, l'impérialisme et le militarisme. Il est frappant de constater que l'effacement relatif du latin, voici un quart de siècle, a coïncidé avec l'avènement de la mathématique, choisie à son tour comme instrument de sélection. A partir des mathématiques, outils utiles et nécessaires pour les ingénieurs, les comptables, les assureurs, les géomètres, on a fabriqué une pseudoscience verbeuse, abstraite et rebutante qui dépasse les capacités d'assimilation de la plupart des enfants et qui déroute les parents les mieux intentionnés. Le véritable objectif n'est donc pas d'enseigner la mathématique, puisqu'elle dépasse l'entendement des enfants, mais de les sélectionner en éliminant le plus grand nombre.
D'autres initiatives pédagogiques ont erré dans le même sens. L'apprentissage de la lecture par la méthode globale ralentit cette initiation élémentaire en transformant un alphabet analytique en un système d'idéogrammes: il est ainsi possible de rendre la lecture du français aussi compliquée que si c'était du chinois. La mode de la linguistique a déteint jusque dans l'enseignement de la syntaxe: les tristement célèbres manuels vaudois bâtis sur «La Maîtrise du français» ont exercé leurs ravages sur des volées d'adolescents complètement confondus. Le Conseil d' Etat a chargé une commission de trois directeurs de collèges de remettre un rapport. Selon celui-ci, les
élèves formés par «La maîtrise du français» sont «plus éloignés de la maîtrise du français qu'auparavant». Quand on entre dans le détail, on apprend qu'un nombre croissant d'élèves entrent en Se sans savoir lire. En orthographe, les élèves d'aujourd'hui, munis du manuel et d'un dictionnaire, font autant de fautes que ceux de la génération précédente sans ouvrages de référence. Bref, cette méthode mériterait d'avoir pour titre «Méconnaissance du français». Face à cet échec, les réformes proposées sont plus que timides: la «suite du verbe» va redevenir tout de suite «complément du verbe» et dans cinq ans «le complément d'objet direct» . Le ridicule n'a jamais tué. Une école respectueuse de l'enfant postule que l'on s'abstienne de lui enseigner ce qui est inutile, ce qui l'ennuie ou ce qui vise à le sélectionner. Ces trois catégories de la pathologie pédagogique coïncident le plus souvent entre elles. La seule finalité légitime de l'école est l'apprentissage de la vie.
Jacques Neirynck Professeur à l'EPFL
BURE/\U-
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Le 11 mars dernier s'est tenu devant le Grand Conseil du canton du Valais un débat dont la presse a donné de larges échos. Il s'agissait de la décharge d'enseignement d'une heure par semaine dont sont l'objet les titulaires des classes secondaires et professionnelles. A cette occasion, M. le conseiller d'Etat Serge Sierra, chef du Département de l'instruction publique, s'est livré à des réflexions générales sur l'école. Des réflexions qui peuvent compléter avec bonheur notre dossier consacré aux «finalités de l'école». C'est avec plaisir que nous publions dans les colonnes de «Résonances » le texte préparé pour cette intervention. Nous remercions M. Sierra de nous en avoir donné l'autorisation.
Paul Vetter
laidoyer en ~~ de l'éco e Monsieur le président du Grand Conseil, Mesdames et Messieurs les députés, Messieurs les membres du Gouvernement et chers collègues,
Permettez-moi de saisir les circonstances qui se présentent pour traiter des problèmes généraux de l'école, des économies réalisées, des conséquences qui en ont résulté et des limites qu' il ne faut pas dépasser si nous voulons maintenir la qualité de la formation et l'efficacité de l'enseignement. Ce que je vais dire est certainement connu de la plupart d'entre-vous. Veuillez donc m'excuser d 'enfoncer peut-être des portes ouvertes. Mais il y a des affirmations qu'il faut répéter, des évidences qu'il faut souligner en une époque où, préoccupés par le mauvais état des finances publiques, on pourrait avoir la tentation de tout subordonner à la réduction des dépenses de l'Etat. En fait d'économies vous n'ignorez pas les efforts du Département de l'instruction publique et les mesures qu'il a prises selon un plan 22
rigoureux, établi après une étude attentive des répercussions pédagogiques et matérielles qui allaient en découler. Je ne vais donc pas les citer à nouveau mais je tiens à parler d'abord du relèvement de la moyenne d'élèves par classe dans les écoles enfantines et dans les classes primaires. Au début de l'année scolaire 1987/1988, nous comptions dans notre canton: 24 201 élèves de scolarité enfantine et primaire, 1439 classes et donc une moyenne de 16,8 élèves par classe. Six ans après, soit au début de la présente année scolaire 1993/1994, nous avons: 27 226 élèves, 1428 classes et une moyenne de 19,1 élèves par classe. Autrement dit, pour 3025 élèves en plus, nous comptons onze classes en moins. Si l'on divisait le nombre d'élèves du début de la présente année scolaire par la moyenne d'élèves par classe de l'année 1987/1988, soit 27 226: 16,8, on obtiendrait 1620 classes soit 192 classes de plus que
celles que nous comptons actuellement. A Fr. 100 000.- la classe, toutes charges comprises, cela représente, pour l'année, une économie de Fr. 19 200 000.-. Mais cela fait aussi 192 postes de travail en moins et des conséquences, au niveau de l'enseignement, dont on ne peut évaluer de manière précise toute l'importance et tous les effets. Ce qu'il faut savoir encore, c'est qu'en relation avec les économies réalisées, on dénombre en ce moment dans le canton: 87 classes primaires et enfantines à 24 élèves 147 classes primaires et enfantines à 25 élèves et plus. Certes, on pourrait, dans les communes, abaisser quelque peu ces chiffres en créant plus de classes à deux degrés et plus de classes à degrés multiples pour réaliser un meilleur équilibrage des effectifs. Mais chacun sait que l'organisation de l'enseignement ne se résume pas à une simple division du nombre d'élèves par le nombre de classes pour obtenir une répartition mathématiquement parfaite. Nous procédons à ces calculs sur le plan cantonal et de façon théorique pour établir des R4c~ - Avril
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du 1er et du 2e degré, atteignent ou dépassent un effectif de 25 élèves. On conviendra qu'à une époque où le passage kt l'ordre d'enseignement suivant devient de plus en plus difficile les étudiants de ces classes surchargées sont frappés d'un handicap qui peut se révéler très lourd pour la poursuite de leur formation.
comparaisons, ainsi que je l'ai fait tout à l'heure. Mais la réalité scolaire oblige à des considérations plus subtiles qui prennent en compte les lieux d'enseignement, parfois multiples et dispersés sur le territoire d'une même commune, les fluctuations d'effectifs d'une année à l'autre, les degrés de scolarité que l'on évite de réunir en une même classe chaque fois que c'est possible, ainsi que l'origine, la nationalité, la langue maternelle des élèves dont on sait qu'elles sont de plus en plus nombreuses.
Il ne s'agit pas, en citant ces chiffres et en dénonçant ces situations alarmantes, de ne prendre en considération que le bien-être des enseignants, leur tranquillité; il n'est pas question de vouloir dérouler sous leurs pas le tapis rouge pour un parcours professionnel sans obstacles ni difficultés d'aucune sorte. Nos maîtres sont rémunérés honnêtement. Nous attendons, nous exigeons d'eux un travail de haute qualité pour lequel ils doivent s'engager totalement. Nous voulons que les incompétences, les insuffisances, la désinvolture soient dénoncées, là où elles existent, afin qu' il y soit porté remède ou, le cas échéant, afin que soient éloignées de leurs activités professionnelles pédagogiques les personnes qui, après les mises en garde d'usage, persisteraient dans leurs manquements à leurs obligations.
Il importe donc d'opérer les distinctions qui s'imposent lorsque l'on utilise les moyennes. Celles-ci constituent des normes de gestion administrative et financière de l'école, dont il faut bien se servir; mais elles doivent être maniées avec d'infinies précautions dès que l'on entre dans le champ de la pédagogie et de l'organisation de l'enseignement sur le plan communal ou régional. Dans les cycles d'orientation et dans les écoles secondaires du deuxième degré, le nombre d'élèves par classe a également atteint, et même crevé en certains cas, un plafond à partir duquel les chances de succès de l'enseignement s'amenuisent et deviennent même aléatoires. Les indications qui suivent confirment et illustrent mon propos.
Cela, je l'ai dit récemment, c'était le 23 février dernier, aux chefs de Service de mon Département, à leurs adjoints, aux inspectrices, aux inspecteurs, aux recteurs,
Il y a donc 95 classes sur 686 qui, dans l'enseignement secondaire
ENSEIGNEMENT SECONDAIRE Classes comptant
de 25 à 28 élèves 29 élèves et plus (yc)
Cycle d' orientation Gymnases Ecoles du degré clip!.
35 47 2
5 2
Total
84
7
Total 40 49 2 91
Classes comptant
27 élèves et plus
Total
Ecoles supérieures de commerce
4
4
Total R4c~ - Avril 1994
95
directrices et directeurs d'écoles et d'établissements cantonaux, que j'ai réunis pour une réflexion sur l'éthique, la déontologie professionnelle, et à qui j'ai donné ces consignes. Nous avons également demandé aux enseignants eux-mêmes qu'ils redoublent d'efforts, d'imagination, de disponibilité afin que la formation des jeunes ait le moins à pâtir des mesures restrictives qui ont été imposées. Mais il Y a, je le répète, des limites que l'on ne peut se permettre de franchir. A partir d'un certain degré d'aggravation, les conditions minimales ne sont plus remplies pour un enseignement de qualité, pour une formation garante de succès, quelles que soient la science, la capacité et la disponibilité des maîtres. Les plus âgés parmi vous qui occupez les travées de cette salle avez peut-être encore vécu l'école des années quarante-cinq à soixante où plus de trente élèves se pressaient dans des locaux petits, mal équipés, parfois même insalubres, sous l'autorité d'un maître qui, ne pouvant agir autrement, pratiquait un enseignement frontal, dogmatique, égal et peu différencié. Vous ne vous en plaignez probablement pas puisque, à partir de cette formation de base, vous avez pu franchir toutes les étapes ultérieures qui vous ont conduits à une situation personnelle pour le moins favorable . Mais, vous le savez bien, on a tendance à juger l'école de l'époque et celle encore plus lointaine, en fonction des meilleurs éléments qui en étaient issus, tous les autres, ignorés, oubliés, laissés pour compte, pesant peu dans cette balance d'une évaluation sommaire, surfaite, partielle et partiale. 23
société formée d'individus possédant tous les mêmes qualités, ou les mêmes défauts, les mêmes aptitudes et les mêmes potentialités ne saurait se concevoir si l'on veut bien admettre que la notion de différence doit inclure le principe de complémentarité.
Actuellement, un élève sur six ne possède pas III nationalité suisse. Aujourd'hui, l'ambition de l'école consiste à prendre réellement en charge tous les élèves qui la fréquentent, et de donner à chacun d' entre eux, de manière individuelle et appropriée, les moyens et les chances d'un réel épanouissement, d'une insertion réussie dans la société. Et c'est sur cette base générale élargie que se fondent les appréciations d'un système scolaire dont on voudrait qu'il ne compte que des succès, et que l'on juge sévèrement quand il ne les obtient pas ou pas complètement. Lorsque l'on réfléchit à l'école de l'avenir, à sa mission, aux dispositions à prendre pour que cette dernière puisse être remplie à satisfaction, on dit volontiers qu'il y aura lieu de relever les défis du futur. Quels sont ces défis? Quels sont ces enjeux? Le présent étant ce que l' on appelait avenir il y a peu, c'est donc aujourd'hui déjà que l'école se trouve confrontée à ces exigences nouvelles. L'une d'entre elles, et non des moindres, est celle qui consiste à corriger les inégalités afin d'amener tous les élèves à un niveau satisfaisant de connaissance et de formation. Je ne crois pas à l'égalité des chances. C'est un mythe, c'est un leurre. Les hommes sont différents parce que la nature a voulu qu' il en soit ainsi. Une 24
Et c'est précisément à l'école qu'il appartient, non point de créer l'égalité totale, impossible à réaliser, mais de tirer le meilleur parti des prédispositions qui existent afin de les valoriser, d'atténuer partout où il y a lieu de le faire les handicaps dus à la naissance, au milieu parental, familial, social, économique, dont on sait l'influence qu'il exerce sur le développement des individus. Les échecs dans ce domaine sont lourds de conséquences et la société devra payer plus tard le prix fort, sous des formes diverses, par des mesures de rattrapage, de récupération, voire de répression qui auraient pu être en partie du moins évitées par un investissement initial moins restrictif et moins parcimonieux. Nul n'ignore les graves problèmes auxquels est confrontée la société contemporaine, auxquels sera confronté plus fortement encore le monde de demain. Présence de populations étrangères, disparates et diverses, toxicomanies, sida, criminalité, accidents de la route, du sport et du travail, hygiène menacée, consommation, sexualité et publicité déréglées, carences parentales, familiales constituent en effet des préoccupations majeures qui nécessitent une mobilisation totale des forces préventives, à défaut de quoi la facture à payer, et que nous payons déjà, dépassera de loin les économies du moment que l'on veut réaliser, si on les exige sans discernement et sans une conscience aiguë de priorités qu'il faudra bien définir.
La présence sur notre territoire de populations étrangères n' est pas un phénomène nouveau. Ce qui l' est par contre, ce sont les diversités d'origines, de races, de couleurs, de langues et de confessions, en croissance constante. A l'heure actuelle, dans nos écoles enfantines et primaires, un élève sur six en moyenne ne possède pas la nationalité suisse . Très inégalement répartie, cette population scolaire étrangère peut atteindre, dans certaines classes, jusqu'au 50 % de l'effectif total. On imagine sans peine les difficultés devant lesquelles se trouve un titulaire placé en face d'une telle situation. Des populations venues de l'extérieur constituent rapidement des communautés fermées sur ellesmêmes, des ghettos, si elles ne sont pas intégrées dans le milieu qui les accueille. Et l'on connaît les conséquences dramatiques nées de ces ségrégations. Pour que l'école, qui doit être le premier et principal agent d'intégration, puisse jouer ce rôle, il faut lui en donner les moyens. Et ces moyens consistent en des limitations raisonnables d'effectifs ainsi qu'en des mesures particulières visant à faciliter la connaissance de la langue du pays d'adoption. Les mille et un dangers auxquels une société permissive à l'excès expose notre jeunesse nous mettent dès maintenant dans l'obligation de préparer un programme général d'éducation à la santé destiné à couvrir tous les ordres d' enseignement, de l'école enfantine aux écoles secondaires du deuxième degré et aux apprentissages. Là également, des moyens s'imposent, représentés surtout par des forces humaines compétentes et qualifiées, aptes à gérer une telle entreprise, sans porter atteinte à la mission générale de l'école qui consiste à dispenser les connaissances de base. L'autre piège à éviter est celui dans lequel tomberait une école qui voudrait se substituer totalement aux R4c~ - Avril
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parents. Ces derniers «doivent admettre que si l'école a pris, au fil du temps, le relais de tâches éducatives, ce phénomène ne peut s'étendre à l'infini. Aucun dispositif, aussi développé soit-il, ne peut remplacer la responsabilité parentale en matière d' éducation». (Martine Brunschwig Graf). Il faut encore traiter ici des objectifs nouveaux qui sont assignés à l'école dans le domaine des connaissances. Autrefois, on s'en souvient, on enseignait essentiellement la langue maternelle, la mathématique et la religion. A raison d'une dictée par jour ou presque, une partie des élèves parvenait à une maîtrise assez bonne de l'orthographe, ce que l'on ne manque pas de rappeler aujourd'hui en prétendant que ces mêmes performances ne seraient plus réalisées maintenant. La composition française prenait également une place importante et contribuait
à la formation de la pensée, à l'art de la rédaction. A l'heure actuelle, l'acquisition de la maîtrise de la langue maternelle comporte également ces aspects, auxquels s'en ajoutent d'autres, en fonction du fait que le langage parlé a pris peu à peu, par l'évolution de la société, la prépondérance sur l'expression écrite. Former les élèves à recevoir et à émettre un message oral, à comprendre et à rédiger un document écrit, développer par làmême les compétences de communication, construire ce faisant la façon d' ordonner ses idées et de les exprimer, tels sont les objectifs de l'enseignement de la langue maternelle. On en aura mesuré je l'espère toute la richesse et toute la cohérence. On a sans doute pourfendu un peu trop fort l'enseignement de la mathématique d'autrefois, le résumant en caricaturant à l'exercice de calculs sur les baignoires qui se
remplissent et qui se vident et les trains qui se croisent. De la même manière, on a vitupéré la mathématique moderne, jugeant cette réforme inutile et ratée, ce qui est loin d'être le cas. Dans ce domaine comme dans d'autres, un enseignement statique, immuable, finit par se scléroser et par se trouver en porte-à-faux par rapport aux exigences des temps qui changent. Ce qui ne saurait justifier toutes les innovations pédagogiques, parfois insuffisamment pensées et le cas échéant, excessives. Dans le domaine délicat de l'enseignement religieux, une réflexion est en cours. Il s'agira de mieux définir et de mieux délimiter le rôle de l'école, celui des églises, des communautés paroissiales et des familles. La montée d'un phénomène nouveau, le pluralisme religieux, oblige par ailleurs à des attitudes qui soient pleinement respectueuses, selon les disposi-
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souvent déterminant pour toute la suite de la scolarité. L'école d'aujourd'hui doit compter avec des concurrents terribles que sont la radio, la télévision, les techniques audio-visuelles en général, la bande dessinée, l' enseignement à distance, la machine à calculer, l'ordinateur et que sais-je encore. Il lui appartient d'en faire ses alliés et non ses adversaires en les incorporant dans son propre dessein, éducatif et didactique. Mais cela suppose de la part du maître, une certaine maîtrise de ces techniques et de ces éléments.
«On a vitupéré la mathématique moderne, jugeant (elle réforme inutile et ratée, (e qui est loin d'être le (as.» tions de la constitution fédérale, des libertés de conscience et de croyance de chacun. De plus l' école d' aujourd' hui a dû inscrire dans la liste sans cesse alourdie de ses objectifs des disciplines sur lesquelles il a fallu porter une attention accrue. La connaissance de l' environnement est d'actualité. L'éducation physique, manuelle, artistique contribue dans une mesure considérable à l'harmonie de la personne de l'élève. Une école intellectualiste, peu soucieuse des recommandations d'un certain M . Pestalozzi selon lesquelles il faut éduquer non seulement l' esprit, mais aussi le cœur et la main, ne l'emplirait sa mission que d'une manière imparfaite et insatisfaisante. Je voudrais insister ici, d'une manière toute particulière sur la nécessité de promouvoir la connaissance des langues à l' école. Non seulement de la langue maternelle dont j'ai déjà parlé mais également des autres langues. Notre bilinguisme cantonal nous fait toucher du doigt cette obligation. Depuis quelques années l'effort est entrepris. Dernièrement, nous avons développé les échanges linguistiques à l' intérieur même des frontières de notre canton et à l'extérieur. Un bureau de la formation et des échanges linguistiques, mis en place récemment par un 26
transfert de postes, accomplit dans ce domaine, avec des moyens limités un excellent travail. Mais il faut bien le reconnaître, d'une manière générale, les résultats enregistrés ne se situent pas pour le moment à la hauteur de nos espérances. Cela tient essentiellement à une formation des enseignants, encore insuffisante sur ce point. Il faudra bien régler une fois ce problème toujours ouvert. Il est permis d ' affirmer que les hommes et les femmes du prochain siècle seront de grands handicapés si leurs connaissances linguistiques se limitent à la compréhension et à l' usage de leur seule langue maternelle. C'est dire, Mesdames et Messieurs, pour récapituler, à quelles exigences est confrontée l'école d'aujourd'hui. J'ai parlé d'enjeux et de défis. Les voilà maintenant présentés, décrits, développés, non pas de façon exhaustive mais dans leurs lignes générales. C'est dire à quel point ceux qui ont la responsabilité des affaires scolaires se doivent de viser l'essentiel, pour éviter la dispersion, sans oublier cependant ce qui l'est moins, tout étant en définitive important. C'est dire enfin l'attention qu'il convient d' attacher à la formation des enseignants de qui dépend la réalisation de cet équilibre et de cette harmonie en matière d'éducation.
A yant traité des matières à enseigner , je devrais parler maintenant de la manière. Là aussi, des évolutions se produisent, la tendance allant dans le sens que l'élève doit devenir le premier artisan de sa propre formation . D' où l'abandon progressif de la méthode frontale - l'enseignant face à ses élèves - et dogmatique en faveur de la constitution de groupes, d'ateliers, les élèves se livrant euxmêmes à des travaux d'observation, de recherches, d'enquêtes, de constatations et de déductions sous l' œil du maître qui fonctionne comme animateur et coordinateur. Il existe des gens qui mettent en doute la valeur de l'école enfantine sous un double prétexte . D'une part, affirment-ils, c'est aux parents à s'occuper de leur progéniture à cet âge si tendre. D' autre part, estiment-ils, les activités ludiques qui y sont pratiquées n'offrent que peu de rapports avec l'apprentissage systématique des connaissances tel qu' on le conçoit par la suite. C'est mal connaître à la fois, me semble-t-il, les nécessités sociales présentes et les données récentes de la psychologie, de la psychologie génétique en particulier, la valeur, à cette étape de la vie de l'enfant, de l'éducation par le jeu et le fait qu'un bon départ dans la vie scolaire, bien préparé, bien soigné, ménageant les transitions indispensables, est très R4c~· Avril 1994
Tout ce que je viens de dire, vous l'aurez deviné, plaide, Mesdames et Messieurs, en faveur de moyens matériels suffisants dont l'école doit toujours pouvoir disposer pour remplir sa mission, en faveur également d ' une formation des enseignants adaptée aux nécessités présentes et futures, telles que je viens de les décrire. Je reviendrai, au cours de la session de juin 1994 sur ce second volet de mon intervention. Pour l'instant, l'estons-en aux problèmes économiques par lesquels s' est ouvert mon exposé. A partir de l' année 1992, je me suis efforcé avec la collaboration des Services de mon Département, de faire comprendre à tous les partenaires de la formation que l'école ne peut s'isoler des grands problèmes économiques et financiers auxquels nous sommes affrontés dès le début de la présente décennie et qu'elle doit participer toujours plus à la vie sociale et culturelle de notre canton. J'ai dOill1é les raisons pour lesquelles cette école, notre école valaisanne, doit assumer sa part de responsabilité dans l'effort commun de redressement d'une situation difficile. J'ai fait état de notre conception des économies à réaliser, de celles qui sont possibles, de celles qui sont tolérables et de celles à partir desquelles des dégradations importantes se proR4c~ · Avril 1994
duiraient dans nos structures et dans notre système d' enseignement. J'ai le plaisir de constater que notre corps enseignant valaisan a parfaitement compris ce qui lui était demandé et je lui en rends ici publiquement hommage. Dans l'ensemble, les adhésions ont été acquises sinon ouvertement exprimées, du moins tacites et intérieurement acceptées. Je puis même affirmer qu'en raison des problèmes que nous connaissons, nos maîtres et nos professeurs, dans leur grande majorité, ont pris une conscience nouvelle de leurs obligations professionnelles. C'est une marque de grande maturité civique, qui ne fut pas constatée partout ailleurs, à l'extérieur des frontières de notre canton. Le Conseil d'Etat a décidé, dans la pluralité de ses opinions et après un débat contradictoire, de vous proposer la suppression des décharges d'enseignement de une heure par semaine, qui avaient été accordées à partir de l'année 1989/1990, aux titulaires des classes du CO, et à ceux des écoles secondaires du deuxième degré, pour leur permettre de s' occuper d'une manière intensive des problèmes généraux et particuliers de ces classes. Le Conseil d'Etat est conscient de demander un effort supplémentaire à cette catégorie d'enseignants, de professeurs. Ille fait néanmoins en considération des indications contenues dans son message du 26 janvier 1994, que je ne reprends pas ici et qui disent clairement l'importance du rôle du titulaire de classe. A l'avenir, il y aura lieu d'être constamment aux aguets, de veiller à économiser partout où il est possible de le faire, - je pense à certains moyens d'enseignement en particulier - de ne pas nous fourvoyer dans des entreprises téméraires afin que nous puissions garder l' essentiel de nos moyens pour les tâches fondamentales qui nous attendent encore. Mais, aller
plus loin dans l'augmentation du nombre d'élèves par classe, diminuer les dépenses pour la formation initiale et permanente des enseignants, pour l'animation pédagogique, ce serait nous engager dans des actions à hauts risques dont nous aurions de la peine à nous relever un jour. On s'étonnera peut-être de l'insistance avec laquelle sont revenus au cours de mon plaidoyer les appels et les rappels en faveur de la qualité de l'enseignement. Au moment où se réalisent la maturité professionnelle, les hautes écoles spécialisées (HES), au moment où l' on arrive au terme des études visant à la révision de l'Ordonnance fédérale sur la reconnaissance des maturités (ORM), au moment où l'on travaille à l'élaboration d'un document sur les hautes écoles pédagogiques (HEP) et quand enfin sont signés les accords de coordination entre les universités, on s'aperçoit qu'un dispositif général nouveau se met en place sous les auspices de la Confédération et des cantons en faveur de la formation de la jeunesse, pour le début du prochain siècle. Pour que le Valais puisse prendre la place qui lui revient dans cette grande concertation, il doit miser une fois de plus sur la qualité. Faire autant, faire mieux si possible que les autres cantons avec les moyens limités qui nous sont donnés, tels doivent être notre leitmotiv, notre préoccupation constante, notre profession de foi face à un avenir auquel nous voulons, malgré les vicissitudes des temps, continuer de croire et d'espérer.
LE CHEF DU DÉPARTEMENT DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE Serge Sierra
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• opinion. En contrepartie, nous proposons deux prolongements au problème:
Concours de mathématique
1.Maintenant que les sommes maximale et minimale sont connues, demander aux élèves d'obtenir, le plus rapidement possible, une certaine somme finale (500, par exemple). L'activité s'apparente alors à celle, bien connue, du Compte est bon.
pour les classes de 5e année primaire du Valais romand A propos du problème n05 Maxima et minima (Résonances, février 1994) . Après le dépouillement de plus d'une vingtaine de bulletins-réponses et la lecture des comptes rendus de recherche qui accompagnaient certains d'entre eux, nous pouvons affirmer que ce problème a entraîné les classes dans d'intenses moments de calcul mental et permis une foule d'observations au niveau des propriétés des opérations.De plus, l'enjeu de la recherche d'un score optimal semble avoir suscité une vive émulation chez les élèves et entretenu leur motivation. De nombreuses classes sont parvenues à la découverte des sommes maximales 904 - 903 et des sommes minimales 42 - 43. • Pour atteindre la somme maximale 904, il est obligatoire de passer par le produit 85 x 9 et par une division par 1. D'autre part, la soustraction doit être écartée . Ainsi, nous avons recensé quatre manières différentes d'obtenir 904 (quatre divisions par 1 différentes) : (85 x 9) + (62 : 1) + (74 + 3) = 904 (85 x 9) + (64 : 1) + (73 + 2) = 904 (85 x 9) + (73 : 1) + (64 + 2) = 904 (85 x 9) + (74 : 1) + (63 + 2) = 904 Remarque: Il est évident qu'une deuxième solution peut être obtenue dans chaque cas en permutant les chiffres des unités des nombres de l'addition: 74 + 3 = 73 + 4. • L'obtention du total 903 passe, elle aussi, par un produit obligatoire, à savoir 86 x 9. Par contre, il est possible, cette fois-ci, d'utiliser la soustraction et de mettre de côté la division (dans ce cas, on retrouve le produit obligatoire 85 x 9). Nous avons dénombré les huit solutions que voici : (86 x 9) + (52 : 1) + (74 + 3) = 903 (86 x 9) + (53 : 1) + (74 + 2) = 903 (86 x 9) + (54 : 1) + (73 + 2) = 903 (86 x 9) + (73 : 1) + (54 + 2) = 903 (86 x 9) + (74 : 1) + (53 + 2) = 903 (85 x 9) + (62 - 1) + (74 + 3) = 903 (85 x 9) + (64 - 1) + (73 + 2) = 903 (85 x 9) + (74 - 1) + (63 + 2) = 903 • Pour parvenir aux sommes minimales 42 et 43, toutes les classes ont observé que la multiplication était à exclure et que le terme de deux chiffres de l'addition et de la soustraction devait être le plus petit possible. L'analyse des bulletins-réponses a permis d'inventorier 28
les solutions suivantes : (36 : 9) + (14 + 5) (36 : 9) + (14 + 7) (36 : 9) + (15 + 7) (36: 9) + (24 + 7) (36 : 9) + (25 + 7) 8) 8) 8) 8) 8)
+ (13 + 4) + (13 + 7) + (14 + 7) + (23 + 4) + (24 + 7)
: 9) : 9) : 9) : 9) : 9) : 9)
+ (13 + 6) + (13 + 7) + (16 + 7) + (23 + 6) + (23 + 7) + (26 + 7)
(56: (56: (56: (56: (56:
(45 (45 (45 (45 (45 (45
+ (27 - 9) + (25 - 8) + (24 - 8) + (15 - 8) + (14 - 8)
= 42
2.Proposer aux élèves, ou mieux, leur demander de créer des casse-tête du genre de celui qui suit:
= 42
= 42 = 42 = 42
~-'----L.--,I = .. ~~..
+ (27 - 9) = 42 + (24 - 9) = 42 + (23 - 9) = 42 + (17 - 9) = 42 + (13 - 9) = 42
+ (27 - 8)
,----,-----,,-----,1'----11 = ....... . --,-1---II
L--.L...---'--
Retour au problème n04 Difficile partage (Résonances, janvier et mars 1994). Dans notre précédent article, nous présentions huit manières différentes de partager un carré en 5 carrés et 4 triangles de même aire mais, grâce à l'astuce de Céline, élève de la classe de Jean-Pierre Nater (Martigny), nous avons le plaisir de vous en communiquer de nouvelles. Pour la configuration où les 4 triangles forment un carré, tous les partages envisagés par les classes et nous-mêmes étaient constitués soit de triangles isocèles rectangles, soit de triangles rectangles:
= 43
+ (23 - 8) = 43
+ (17 - 8) = 43 + (16 - 8) = 43 + (13 - 8) = 43
= 43 = 43
A signaler qu'une seule classe a envisagé que les sommes minimales pouvaient être des nombres à virgule . Voici les deux solutions qu'elle nous a adressées, pas si éloignées d'ailleurs des solutions optimales: (75: 9) + (26 - 8) + (14 + 3) = 43,33 .. . (78 : 9) + (25 - 6) + (14 + 3) = 44,66 .. . Précisons encore que les élèves de cette classe ont eu la possibilité de recourir aux services de la calculatrice. Ils s'initieront à l'algorithme de la division des nombres à virgule l'an prochain, lorsqu'ils se trouveront en 6ème année . Rendons à César... L'imagination et le temps font parfois défaut aux organisateurs de concours de mathématique. Ils s'autorisent alors certains emprunts. Le problème que nous avons "rebaptisé" Maxima et minima est tiré de Mathématique, septième année, ouvrage qui équipe les classes valaisannes (section secondaire niveau 1) et dont les auteurs sont Jacques-André Calame et François Jaquet. Comme les connaissances mathématiques requises pour résoudre ce problème cadrent bien avec le programme de la 5ème année, nous avons parié sur le fait que l'astuce, la faculté d'observation et l'esprit de déduction n'appartiennent pas à un âge déterminé . L'expérience est venue nous conforter dans notre R4c~ - Avril
+. ~4..
Chacun de ces triangles a pour base la moitié du côté du carré formé par eux quatre et pour hauteur le côté de ce carré. Pour les deux triangles non rectangles, cette hauteur est extérieure et c'est là que réside une difficulté identifiée depuis longtemps par les maîtres de 6ème année et ceux du Cycle d'Orientation. Grâce à Céline, le problème (ramené au partage d'un carré en 4 triangles isométriques) se trouve relancé . Dans sa foulée, on songe à des partages tels que:
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+ (26 - 8) = 43
(49: 7) + (15 + 6) + (23 - 8) (49: 7) + (25 + 6) + (13 - 8)
Seule Céline a songé au découpage que voici:
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Mais, comme l'affirme le maître de Céline, probablement qu'il en exite encore d'autres. Le problème reste ouvert et tout le mérite revient à Céline . Nous lui adressons un grand merci. A bientôt!
Marie-Hélène Sauthier et Yvan Michlig Animateurs
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Un ()~ de premier ordre L'Université de Lausanne vient de faire paraître aux Editions Payot un livre intitulé: «Le Valais - Cartoscopie d'un espace régional». Cet ouvrage devrait rapidement s'imposer dans le canton comme un outil indispensable aussi bien aux enseignants qu'aux décideurs.
«Cet ouvrage servira au monde de la formation; mais il constituera également une abondante source d'informations pour les décideurs.» Le conseiller d'Etat Serge Sierro n'a pas manqué de relever l'importance du nouvel atlas structurel du Valais présenté récemment à la presse. L'ouvrage écrit par Micheline Cosinschi, professeur à l'Institut de géographie de l'Université de Lausanne constitue une mine quasi inépuisable de renseignements pour ceux qui veulent connaître le Valais. A l'image du médecin, la géographe a effectué une «scopie» du canton. Résultat: des cartes qui mettent en évidence de multiples facettes de notre pays laissées jusque-là dans l'ombre. Mais le nouvel atlas ne se contente pas de cartographier tout ce qui peut l'être. Micheline Cosinschi commente les statistiques dans un langage à la portée de tous. «Par le
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visible, les cartes thématiques de cet atlas cherchent à rendre lisible une certaine architecture, cet espace géographique que le discours et l'écriture vont interpréter», commente l'auteur.
Valais en trois volets L'atlas s'articule en trois grands volets. Le premier est intitulé «L'espace valaisan» et aborde le puzzle territorial valaisan dans ses partitions visibles ou invisibles. On retrouve d'abord notre canton dans ses rapports avec la Suisse puis dans ses «maillages» internes. Il s'agit des découpages politiques, socio-économiques ou géographiques. Le second volet, «Population et société», présente une vision d'un espace social créé et organisé à traR4c~ - Avril
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vers toute une série de médiations liant les hommes les uns aux autres. «On traque, tel un jeu de piste, la diversité sociale de la population valaisanne dans sa sphère domestique», explique Micheline Cosinschi. Peuplement, migration, habitat, origine ethnique, linguistique ou religieuse, âge de la population, formation, statut socio-économique, revenus: les thèmes abordés sont aussi nombreux que variés et instructifs. Le troisième tableau de ce triptyque est consacré aux «activités et ressources ». Au moment où les économies régionales doivent faire face à la crise, cette «cartoscopie» des interactions entre économie et géographie n'éprouve aucune peine à susciter l'intérêt du lecteur. L'analyse des différents secteurs d'activité, l'évolution des emplois et leur actuelle répartition précèdent la carte du chômage (situation en 1992) . D'étranges similitudes apparaissent entre le taux de sans-emplois et l'acceptation (ou le refus) de l'EEE, un mémorable 6 décembre. On s'aperçoit que moins on avait de chômeurs, moins on a accepté l'accord sur l'EEE!
Les activités agricoles et touristiques, la presse et autres équipements, les revenus fiscaux complètent ce dernier chapitre.
Hiérarchie de l'information La forme de l'ouvrage n'a rien à envier au fond . Chaque chapitre est présenté de manière attrayante. En plus des cartes colorées et claires, la mise en page établit une hiérarchie des informations. Le titre est accompagné d'un petit résumé souvent accrocheur. Des graphiques complètent le texte alors qu'un petit encadré présente la bibliographie. Cartes et textes agissent en relation, chaque élément renforçant l'autre, les premiers révélant des facettes parfois ignorées, les seconds amorçant une réflexion plus globale. «Le ValaisCartoscopie d'un espace régional» se voulait ouvrage de travail et de réflexion. Mission accomplie!
«Le Valais - Cartoscopie d'un espace régional », Micheline Cosinschi, Editions Payot, 1984. L'duVl'age est en vente au dépôt des ouvrages scolaires, à Châteauneuf.
Dynamique bienvenue «Le Valais - Cartoscopie d'un espace régional» s'inscrit dans le contexte des relations Valais-Université. Depuis la convention signée en 1988 entre l'Université de Lausanne et le canton représenté alors par Bernard Comby, les liens n'ont cessé de se consolider entre ce qui était alors, selon les termes du recteur de l'Université, Pierre Ducrey, «la 1re université après le désert». Un recteur qui a cependant précisé que, «depuis cette époque, bien des choses ont changé». Lors de la présentation de l'ouvrage à la presse, plusieurs orateurs ont relevé que cette collaboration entre l'Office cantonale de statistiques et l'Université de Lausanne a créé une dynamique bienvenue. De nombreux travaux de recherches ou de mémoires ont été ou seront consacrés au Valais. «Cette collaboration a développé dans la capitale vaudoise un centre de compétences dans le domaine du Valais», a estimé Stéphane Cotter, représentant de l'Office de statistiques et ancien étudiant à l'Institut de géographie de l'Université de Lausanne. Notre canton pourrait encore en profiter à d'autres occasions! R4c~ - Avril 1994
Sachez ... ... que le Valais occupe le ge rang suisse en matière de dépenses publiques pour l'enseignement, le sport et la culture (1989, fr/hab.) ... que le Valais occupe le 1ge rang suisse pour l'épargne bancaire (1990, fr/hab.) ... que le Valais occupe le 24 e rang suisse dans le domaine du taux de réfugiés pal' rapport à la population (1989) ... que de 1850 à 1980, la population valaisanne a presque triplé, passant de 81 559 à 218 707 habitants. .. . qu 'en 1989, la population étrangère représentait le 12,7% de la population du canton. ... qu 'en 1980, 8,2% de la population valaisanne travaillait dans l'agriculture alors que les ouvriers représentaient 40,1 % de la population active. ... qu'en 1988, la race d'Hérens représentait 37,1 % du bétail bovin valaisan. ... qu 'en 1988, le Nouvelliste ne touchait que 45 % des ménages du district de Monthey alors que son taux de pénétration attèignait 81 % dans les districts d'Hérens et d'Entremont. ... qu'en 1985, le canton comptait 163 agences immobilières, 79 cabinets de dentistes et 1417 restaurants, cafés, tea-rooms ou bars.
Renseignements tirés de «Le Valais - Cartoscopie d'un espace régional», Editions Payot.
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Claudia Mudry
connaissaient superficiellement. «Si tu parles peu, les gens ont l'impression que tu n'as rien à dire», précise-t-elle. Et comme Claudia Mudry est pour le moins solitaire et réservée, nombreux sont ceux qui ont été surpris par tant de violence et de déchirement.
Quelque chose à dire'
Des toiles à ~ ouvert La peinture, c'est son exutoire. Claudia Mudry a longtemps hésité à présenter ses toiles au public. Ses œuvres passionnées, sans nuances, révèlent des inquiétudes, des déchirements qu'elle ne tenait pas vraiment à partager. Mais avec le recul, elle avoue que la confrontation avec le public est un moyen de sortir de l'isolement.
Claudia Mudry
«Chaque fois que je dois montrer mes toiles, je suis stressée. On y découvre le fond de ma personne. Il n'y a aucun camouflage», explique timidement Claudia Mudry. Dans son appartement de Martigny, l'enseignante a transformé une pièce en atelier. L'atmosphère des toiles tranche singulièrement avec l'ambiance gaie et lumineuse des lieux. Des pinceaux de Claudia Mudry jaillissent des silhouettes sombres et tourmentées. Les couples se repoussent, les cœurs et les ventres saignent. Cette peinture sourd l'incommunicabilité, l'incompréhension, la douleur ... Ces corps n' ont jamais de visage; ils sont vous et moi, l'humanité déchirée et tragique. «On m'a dit que ma peinture était obsessionnelle ... », commente l'artiste. «C'est probablement vrai. Je peins par séries, toujours le même thème, puis subitement, le robinet se ferme et je passe à autre chose.» Mais cet autre chose
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est étroitement liée à la précédente. Toujours les rapports humains, toujours la difficulté d'exister en société, de parler, de se comprendre ...
Si l'enseignante de Martigny peint depuis 1986, son envie de s'exprimer, pinceaux en mains, est bien antérieure. Mais elle voulait d'abord apprendre: «Je sentais que j'avais quelque chose à dire, mais je craignais d'effectuer le premier pas. J'avais le sentiment que des choses trop graves allaient sortir de moi. C'était mieux de les canaliser. La technique, la connaissance des matières pouvaient m'y aider.» Elle s'inscrit alors au brevet secondaire (brevet artistique) à Berne. Elle suit pendant deux ans les cours théoriques mais renonce à effectuer les stages pratiques: «Je n'avais pas envie d'enseigner. J'avais trop de retenue pour cela. Je ne voulais et ne veux pas de contraintes. Privilégier le côté esthétique, l'image donnée, le jugement des autres ... Ce sont des freins à l'expression!»
beaucoup aux enfants», precIse l'enseignante qui confie qu' avec les cours de soutien, elle se sent utile, nécessaire même. «C'est rassurant!», lâche-t-elle tout sourire. Mais que ferait-elle si elle pouvait changer quelque chose à ce système scolaire dans lequel elle se sent à l'étroit? «Mon rêve serait que chacun puisse choisir son activité, à chaque moment. Et il faudrait privilégier les branches qui permettent d'apprendre à se connaître, donner plus d'importance à la créativité.»
Les «jolies choses» Claudia Mudry n'a pas suscité de vocation chez ses deux enfants de neuf et dix ans. On ne peut pas dire qu'ils soient des «fans» des œuvres de leur mère. La noirceur, le côté dramatique des toiles les inquiètent plutôt. «Ils n'éprouvent pas vraiment d'intérêt. Ils se rendent compte que ma peinture a des côtés particuliers. J'ai à plusieurs reprises dessiné des fairepart pour des amis. Les enfants
m'ont dit: «Tu vois que tu arrives à faire de jolies choses>)», explique la maman. Des jolies choses! Claudia Mudry se sent-elle capable d'en créer? Même si elle possède suffisamment de technique, elle ne porte aucun intérêt aux sujets du genre natures mortes et autres paysages. Pour elle, pas besoin de lutter pour ne pas chercher à plaire: «Quand je dessine un personnage, il y a immédiatement trop d'émotion qui transparaît et qui déforme les traits. Ce que je ressens prend le pas sur ce que je vois.» Le réservoir d'obsessions et de fantasmes de Claudia Mudry va-t-il un jour tarir? Peut-elle envisager de cesser de peindre? «Non! C'est absolument vital pour moi. Je serais hallucinée (rires .. .). Tu vois les images qui me hantent! Qu'est-ce que je deviendrais si elles ne pouvaient pas sortir?», s'exclame-t-elle avant de s'interroger: «Jerne demande comment sont les autres?»
Propos recueillis par P. Vetter
Une peinture obsessionnelle •••
Un regard différent En avril 1993, Claudia Mudry a présenté pour la première fois ses œuvres au public à la Galerie du Grand-Pont, à Sion. «Quand j'ai su que j'allais exposer, je n'ai plus pu peindre. J'ai eu peur de me retenir, de me censuren>, confie-t-elle. Malgré un beau succès d'estime, ce premier accrochage ne lui a pas donné le virus des expos. Si elle en a accepté l'importance - «Montrer ton travail, ça te fait évoluen> - Claudia Mudry ne courra pas les galeries. Elle souhaite exposer à nouveau, «mais à doses homéopathiques». La découverte des toiles de l'enseignante a modifié le regard que portaient sur elle ceux qui la R4c~· Avril
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Et le plaisir ••• Malgré sa formation, Claudia Mudry n'enseigne donc pas de branche artistique. Depuis 1990, elle donne à Martigny huit heures hebdomadaires de soutien aux enfants de langue étrangère. Cette manière de travailler par petits groupes lui convient bien, à elle qui redoute les qualités valorisées par le système: rendement et combativité. «J'étais - et je suis encore - très lente. Ce que j'ai pu souffrir à l'école! Quand j'enseignais en 5e/6 e, cela me posait parfois des cas de conscience. On ne leur apprend pas le plaisir ... (temps de réflexion) Mais malgré le système, on peut quand même apporter R4c~· Avril 1994
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Filières privées
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M. Felea a présenté son pays à plusieurs dasses valaisannes.
Visite roumaine au collège
Richesse
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Profitant d'un séminaire international organisé pour les professeurs d'histoire aux Geneveys-surCoffrane, M. Felea a effectué un stage dans les collèges valaisans. Chef de service au ministère de l'enseignement roumain, M. Felea s'est fixé un triple but en venant en Valais. Il souhaitait se familiariser avec l'organisation de l'enseignement secondaire et professionnel du canton et avec les structures fédéralistes en vigueur en Suisse. Son intérêt se portait aussi sur le management, la gestion et l'administration des établissements scolaires. En tant que professeur d'histoire, M. Felea désirait également examiner l'enseignement de l'histoire dans divers degrés scolaires.
Prioritaire et délaissé Après quelques jours passés en Valais, M. Felea est déjà riche de multiples impressions. La plus marquante touche aux conditions matérielles dont bénéficie l'enseignement dans notre pays. «En Roumanie, l'enseignement est déclaré prioritaire; on ne lui consacre pourtant que 3 % du budget. En Suisse, cette proportion atteint 20 % au niveau fédéral. On m'a dit qu'en Valais, les dépenses pour la formation se montaient à 35 % du budget canto34
écentralisation
Un haut fonctionnaire roumain du ministère de l'enseignement, Gheorghe Felea, était récemment en visite en Valais. Richesse et décentralisation de l'école valaisanne l'ont particulièrement impressionné. Selon lui, en Roumanie, l'enseignement souffre d'un manque chronique de sources de financement. Mais malgré cette pénurie de deniers, de nombreux changements réjouissants sont intervenus depuis la Révolution. na1», explique M. Felea. Le fonctionnaire apprécie particulièrement la décentralisation de l'enseignement helvétique. «Nous tentons de faire de même en Roumanie. Mais cette démarche est freinée par différents facteurs dé stabilisants. Les changements créent toujours des résistances. Il faut aussi modifier la mentalité collectiviste, résidu de l'ancien régime. Les tensions sociales et les troubles politiques constituent aussi des facteurs qui ralentissent le processus de passage à un modèle éducatif moderne.» M . Felea se montre élogieux quand il parle de ses hôtes du collège des Creusets. «J'ai été impressionné par l'esprit d'équipe qui anime
«Les médecins reçoivent des cadeaux, les enseignants des critiques.»
le corps professoral de l'établissemenb>, avoue, admiratif, le Roumain qui se déclare charmé par l'amabilité des personnes qui l'ont reçu durant son séjour valaisan.
Image positive Lorsqu'on évoque la situation de l'école roumaine, on sent le fonctionnaire désireux de donner une image positive de l'évolution de la situation dans son pays. Selon lui, tout - ou presque - est en changement. L'éducation religieuse, autrefois interdite, a retrouvé sa place dans les programmes. Dans chaque discipline et à chaque degré, on met au concours la réalisation de manuels scolaires alternatifs. Des manuels qui sont gratuits en Roumanie, tout comme R40~ - Avril 1994
l'enseignement, même universitaire. L'Etat soutient également des écoles alternatives appliquant des pédagogies du type Montessori ou Freinet. Les programmes et objectifs de chaque branche ont été ou sont en cours de révision. En plus des séquelles du passé qui ralentissent parfois le changement, d'autres éléments retardent les réformes. La pénurie d'enseignants n'en est pas le moindre. Sous l'ancien régime, les classes comportaient entre 36 et 40 élèves. Aujourd'hui, le gouvernement a fixé un plafond à 30.
coupes. Les espaces scolaires manquent cruellement. Il n'est pas rare que les élèves doivent faire les équipes: «Dans certains établissements les classes primaires vont à l'école le matin et les gymnasiales (n.d.l.r. nos cycles d'orientation) l'après-midi. Il est fréquent que les cours se terminent au-delà de 20 heures.» Il faut dire que les élèves roumains ont des horaires particulièrement chargés. Au lycée, ils passent entre 34 et 36 heures sur les bancs d'école contre «seulement» 30 à 32 heures au gymnase. Le manque de devises se fait également sentir dans le domaine des moyens d'enseignement. Si, selon M.
Malgré ces manques, M . Felea estime que l'égalité des chances existe pour les écoliers et étudiants roumains, même si le passage à l'économie de marché permet à certains d'offrir à leurs enfants des cours d'appui privés. On assiste d'ailleurs à une multiplication des écoles privées dans le pays. «En maternelle, il existe des classes bilingues. Au niveau post-baccalauréat, on dénombre de nombreuses filières spécialisées avec . des profils économique, commercial ou sanitaire. Au gymnase et au lycée, les tentatives ne sont pas nombreuses. Le parlement a voté une loi d'accréditation pour les universités privées et planche actuellement sur un projet pour les degrés inférieurs», confirme M. Felea.
Un peu négligés Lors de sa visite en Valais, le chef de service du ministère de l'enseignement a présenté son pays à différentes classes du collège des Creusets. Il ne sous-estime pas l'importance des ces échanges: «Il est capital pour nous que l'image de notre pays soit perçue avec exactitude. La Roumanie est
«Cela a débouché sur la création de nombreuses classes supplémentaires. Comme on a, en parallèle, abaissé de 4 heures l'horaire hebdomadaire des professeurs, le nombre de postes disponibles a brusquement augmenté», précise M. Felea.
«La Roumanie est ~:l:~n~~en~;~s~~l; une enclave latine ne peut pas en dire dans une mer slave.»
Quant aux maîtres en place, ils n'ont pas tous les compétences requises par les nouveautés introduites. Les responsables nationaux ont décidé d'opter pour un enseignement interdisciplinaire. Reste à former le corps professoral.
Quant aux enseignants, ils ne figurent pas parmi les privilégiés. «Leur statut matériel n'est pas en rapport avec l'importance sociale de leur activité.»
Etudiants: les équipes Comme partout, mais avec une acuité toute particulière, se pose le problème du financement. Les budgets consacrés à la culture et à la formation ont subi de sombres R40~ - Avril 1994
autant des moyens techniques: photocopieurs, ordinateurs, moyens audiovisuels...
Lorsqu'on lui demande à quelle catégorie de travailleurs correspond le salaire des enseignants roumains, le fonctionnaire donne une réponse étonnante: «Aux médecins. Mais ceux-ci reçoivent de nombreux cadeaux de leurs patients. Les enseignants subissent surtout des critiques.»
en cours de démocratisation. Elle avance à grands pas vers l'économie de marché et notre vie politique est démocratique. Actuellement, nous supportons les effets d'une Europe à trois vitesses. Nous sommes une enclave latine dans une mer slave. Nous nous sentons un peu négligés par l'Europe occidentale», conclut M. Felea avec une certaine amertume.
Propos recueillis par P. Vetter 3S
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Trop au sol - pas assez en haute altitude
Le rôle de l'école
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En guise d'introduction, voici trois constats:
Groupe d'information Qualité de l'air - Valais
1. Une augmentation, même minime, des concentrations de polluants dans l'air réduit de façon mesurable la capacité pulmonaire des êtres humains. Ceci n'est pas seulement valable pour les groupes à risques tels que les malades, les personnes âgées, les enfants et les femmes enceintes, mais également pour les personnes en bonne santé. Telle est la conclusion principale d'une étude du fonds national suisse de la recherche scientifique consacrée aux relations entre la pollution atmosphérique et les maladies des voies respiratoires chez l'adulte (PNR
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sur terre: la couche d'ozone la protège des rayons ultraviolets nocifs. Or, là, certaines activités humaines (p. ex. l'utilisation des CFC) ont pour effet de décomposer l'ozone. Nous parlons du «trou d'ozone».
26). L'étude, nommée SAP ALDIA, a été réalisée en 1991 auprès de plus de 9600 personnes. Les résultats détaillés ont été publiés en mars 1994. 2. Il ressort du bilan annuel 1993 du réseau cantonal de mesure RESIVAL que toutes les neuf stations fixes ont enregistré des dépassements des concentrations d'ozone par rapport à l'ordonnance sur la protection de l'air (OPair). Cette dernière n'admet en effet qu'un seul dépassement de la moyenne horaire de 120 micro grammes d'ozone par mètre cube d'air et par année. Etant donné que l'ozone troposphérique (proche du sol) se forme surtout en présence de précurseurs tels que les oxydes d'azote (NOx) et les composés organiques volatils (COV ou VOC) en présence d'un ensoleillement intensif, nous constatons les trop hautes concentrations d'ozone dans la période allant d'avril à septembre. 3. Dans la stratosphère, épaisseur atmosphérique située de 10 à 50 km au-dessus du sol, la présence de l'ozone est d'une grande importance pour la vie R4c~ - Avril
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Eu égard aux faits susmentionnés, il est important que nos jeunes, notamment les élèves de tous les niveaux, soient informés d'une manière adéquate sur la formation et les effets de l'ozone. Ils devraient comprendre qu'il s'agit d'un problème à deux visages. Des dangers nous menacent aussi bien du trop d'ozone dans la troposphère que du manque d'ozone dans la stratosphère. Chaque élève devrait recevoir une information adaptée aux questions suivantes: - Comment se forme l'ozone troposphérique et quels sont ses effets sur les hommes, les animaux, les plantes et les matériaux? Par rapport à l'ozone, qu'entend-on par «trop au sol - pas assez en altitude» ? - Par quelles mesures personnelles peut-on se protéger en été contre les effets néfastes de l'ozone? - Comment s'informer quotidiennement sur les concentrations d'ozone en Valais? - Par quelles mesures personnelles peut-on contribuer à diminuer les concentrations d'ozone? Utilisez la documentation existante! Mis à part les publications régulières dans les médias, vous pourriez vous procurer gratuitement quelques brochures. Nous aimerions vous recommander notamment les trois suivantes: - «Tout savoir sur la pollution atmosphérique» (1992, 31 pages). R4c~ - Avril 1994
Une brochure qui tient particulièrement compte de la situation en Valais contenant beaucoup d'illustrations et des tableaux synoptiques. Les institutrices et instituteurs peuvent obtenir un exemplaire gratuit auprès du Service de la protection de l'environnement, Place des Cèdres, 1950 Sion. - «L'ozone en Suisse» (1989,271 pages); cahier de l'environnement No 101; publié par l'OFEFP, service de documentation, Hallwylstrasse 4, 3003 Berne Ooindre une étiquette autocollante portant l'adresse du destinataire). - «Le réchauffement planétaire et la Suisse: bases d'une stratégie nationale» (rapport sur l'évolution du système climatique; 1994, 117 pages). Peut être obtenu gratuitement auprès de
l'OFCIM, 3000 Berne, sous le numéro 319.340 f (joindre une étiquette autocollante portant l'adresse du destinataire). Expliquer à nos jeunes les différents aspects de l'ozone n'est donc pas simplement la transmission d'un savoir mais plutôt une sensibilisation et une aide pratique concernant le comportement à adopter au quotidien. Dans la situation actuelle, cette aide ne peut être apportée que par l'école si les parents ne le font pas euxmêmes dans la mesure de leurs possibilités.
Département de ['enviro/1nement et de l'aménagement du territoire Le chargé d'information
Forêt d'Aletsch - Glacier d'Aletsch Hohfluh \-(
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Un but extraordinaire (sans voiture) de promenades d'écoles. Centre écologique d'Aletsch, musée d'alpage, fabrication du fromage, Traversée du glacier d'Aletsch avec guide.
Horaire régulier Môrel-Riederalp grandes télécabines, toutes les 30 minutes Prix spéciaux pour écoles et sociétés Télésièges Hohfluh et Moosfluh (Lac bleu / Forêt d'Aletsch)
OFFICE DU TOURISME 3987 RIEDERALP - Tél. (028) 27 1365
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Enseignants sans emploi
Une ~ appréciée
les plus difficiles. Celle d'Erica Delaloye compte vingt-sept élèves dont quatorze étrangers, la majorité en provenance de Turquie et d'ex-Yougoslavie. La présence de Sonia Germanier a constitué une aide appréciée par la maîtresse. Quant à la stagiaire, elle n'a pas l'impression d'être de trop: «On se sent utile. Ça fait plaisir après ces mois de chômage où je tournais en rond.» L'arrivée de la stagiaire a forcé les deux maîtresses à revoir considérablement l'organisation de la classe. Erica Delaloye explique: «On nous a laissées libres de nous organiser comme bon nous semblait. Nous avons choisi de diviser la classe en deux groupes. Chaque semaine, nous changeons d'équipe. Le plus difficile a été de trouver des locaux pour la seconde demi-classe. Sonia doit souvent changer de salle avec son groupe.»
Sonia Germanier (à gauche) et Erica Delaloye: une aide mutuelle.
Ils ont juste vingt ans et sont sortis de l'école normale en juin 93. Depuis plusieurs mois, ils cherchent un travail suivi. Certains matins, on les appelle. Trois jours par-ci, une semaine par-là! Mais rien de durable si ce n'est l'incertitude qui les tenaille.
automne par le Département de l'instruction publique, en collaboration avec l'Office cantonal du travail. Elle a saisi cette chance comme onze de ses collègues d'infortune. Aujourd'hui, elle ne regrette rien.
Sonia Germanier faisait partie de ces jeunes enseignants sans poste fixe. Depuis janvier, elle revit. Elle effectue un stage dans une classe de première primaire, à Ardon. Cette possibilité lui a été offerte en
Des classes difficiles
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Ces stagiaires un peu particuliers n'ont pas été placés au hasard. Les inspecteurs ont été chargés par le Département de repérer les classes
Durant les cours de religion, la stagiaire s'occupe des neuf musulmans alors que les ACM sont planifiés sur deux demi-journées.
Programme parallèle Les deux demi-classes suivent le même programme, en parallèle. La jeune enseignante bénéficie des conseils de son aînée. «C'est très positif. Grâce à l'expérience d'Erica, j'ai l'impression de progresser beaucoup plus vite que je ne l'aurais fait si j'avais eu la responsabilité d'une classe. Chaque fois que j'en ressens le besoin, je peux demander conseil. rai ainsi R4c~ - Avril 1994
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pu régler rapidement de nombreux problèmes pratiques», confie Sonia Germanier. Si la titulaire conserve l'entière responsabilité de la classe, elle associe sa stagiaire aux différents événements de la classe. Lors des contacts avec les parents, la jeune enseignante est présente . Des parents qui apprécient d'ailleurs cette aide dont leurs enfants sont les premiers bénéficiaires. «Ils ont tous réagi de manière positive. Les élèves travaillent maintenant dans des groupes de treize ou quatorze. Cela ne peut être que profitable», explique Erica Delaloye.
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Tournoi de football des classes du CO
Pour les stagiaires, cette situation présente encore un autre avantage de taille. Les heures passées en classe sont comptabilisées dans le quota (400 heures durant l'année scolaire) fixé pour l'obtention du brevet pédagogique. Un stage de trois mois permet d'accomplir près des trois quarts des heures exigées. A condition de rester trois mois! Car, seule ombre à cet idyllique tableau, les stagiaires-chômeurs ils sont rétribués par la caisse de chômage - doivent continuer à postuler durant leur stage. Le jour où nous avons rencontré Sonia Germanier, elle venait de commencer un remplacement dans une garderie. Les quinze prochains jours ne la rapprocheront pas des 400 heures visées. «Nous sommes tenu(e)s d'accepter un travail. Seule exception: s'il s'agit d'un poste d'enseignant pour moins de deux semaines», explique la jeune fille sans trop de dépit. Il faut dire que, pour elle, l'avenir s'annonce rosissant. Elle vient de décrocher le remplacement d'un congé-maternité qui débutera après Pâques. Son année d'enseignement comptera! Ouf!
Propos recueillis par Paul VETTER R4c~ - Avril 1994
Tournoi de football des classes de Se et 6e primaires
Lieu Terrains de football de Vétroz
Lieu Terrains de football de Vétroz
Date Mercredi 18 mai 1994
Date Mercredi 4 mai 1994
Horaire 13 h 30: début du tournoi 17 h 00: proclamation des résultats
Horaire 13 h 30: début du tournoi 17 h 00: proclamation des résultats
Equipes
Equipes Les équipes sont formées de 7 joueurs issus de la même classe.
Garçons
Objectif: 400 heures
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Les équipes sont formées de 7 joueurs issus de la même classe d'éducation physique à l'école. Pas de sélection interclasses! Deux équipes par degré au maximUl11.
Filles Une équipe de filles par établissement (sélection possible). Equipement Chaque équipe est en tenue uniforme, avec un équipement pour son gardien. Les chaussures sont des pantoufles de gymnastique ou des multicrampons. L'usage des chaussures à crampons interchangeables est formellement interdit. Chaque équipe apporte son ballon pour l'échauffement et le match. Inscriptions Les inscriptions sont à envoyer, par écrit, au responsable de tournoi, en précisant les nom, prénom, adresse et numéro de téléphone du responsable de l'équipe inscrite, ainsi que la catégorie (garçons, filles, degré). Délai Le délai d'inscription est fixé au mercredi 4 mai 1994. Responsable du tournoi Pierre-Marie Pittier, Rue du PréFleuri 9,1963 Vétroz
Les équipes peuvent être de garçons, filles ou mixtes. Deux équipes par degré au maximum pour chaque établissement. Equipement Chaque équipe est en tenue uniforme, avec un équipement pour son gardien. Les chaussures sont des pantoufles de gymnastique ou des multicrampons. L'usage des chaussures à crampons interchangeables est formellement interdit. Chaque équipe apporte son ballon pour l'échauffement et le match. Inscriptions Les inscriptions sont à envoyer, par écrit, au responsable du tournoi, en précisant les nom, prénom, adresse et numéro de téléphone de son accompagnant. Délai Le délai d'inscription est fixé au mercredi 20 avril 1994. Responsable du tournoi Grégoire Jirillo, Ch. de Proumay 9, 1963 Vétroz
L'AVMEP décline toute responsabilité en cas d'accident. 39
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M A T H É M A T
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près Allemand 89 et Français 91, Mathématiques 93 était le
troisième colloque organisé par la Conférence intercantonale des chefs des Départements de l'instruction publique de la Suisse romande et du Tessin, le premier dans sa discipline. Vingt ans exactement après l'introduction généralisée des programmes romands de mathématiques, l'occasion était à saisir, le rendez-vous à ne pas manquer.
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Un colloque romand '-
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#t~~ respectives, par tous les membres d'un même groupe de travail. Chaque animateur avait soigneusement préparé et défini son thème et ses modalités pratiques avant de les présenter aux participants. Ces derniers sont entrés dans le jeu, pleinement. Ils y ont passé beaucoup de temps. Ils sont venus avec des travaux d'élèves, des remarques, des résultats expérimentaux témoignant d'une large pratique des activités proposées.
Il serait prématuré de dresser un bilan ou de tirer des conclusions avant la parution des actes et l'adoption des rapports officiels. Il est en revanche opportun, dans l'élan de l'événement, d'en rappeler certains enjeux et d'en faire connaître les premières impressions de ses participants.
Une rencontre de maîtres Mathématique 93 devait réunir des enseignants titulaires de classes de mathématiques. Cette condition de participation clairement exprimée par les organisateurs de la rencontre a été largement respectée: la très grande majorité des 84 participants réunis à la Chaux-de-Fonds les 18 et 19 novembre 1993 étaient en prise directe sur les problématiques abordées, au vu de leur engagement quotidien en classe de mathématiques.
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Enseignement de la mathématique et esprit de recherche font bon ménage.
Un double enseignement est à tirer de ce type d'organisation: il est possible de faire «faire des mathématiques» à des classes de degrés, sections et cantons différents à propos d'un même thème et il est évident que les maîtres qui se retrouvent dans ce dispositif ont des choses à se dire! En corollaire, on relève une frustration manifeste: celle de ne pas avoir eu plus de temps pour exploiter la somme de données acquises lors des travaux préparatoires.
Pratiques communes
Créer une dynamique
Pour le premier jour du colloque, l'enjeu était de se retrouver sur une activité commune conduite au préalable, dans leurs classes
Les activités proposées par Mathématiques 93 ont été conçues pour être reproduites ou poursuivies, dans différents contextes. Toutes
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Avril 1994
les conditions sont remplies pour ces futurs développements: il reste une grande quantité de résultats à analyser, les textes de préparation sont disponibles, les animateurs sont devenus des formateurs et sont disposés à contribuer à la poursuite des travaux ébauchés. Les groupes de travail du second jour ont fait émerger les grandes problématiques de l'enseignement des mathématiques dans notre période de transformations accélérées, comme l'ont fait également les discussions de coulisses, intenses et animées, renforcées par la diversité de nos contextes cantonaux. Des liens se sont tissés. Des questions communes sont ouvertes. Les conditions sont réunies pour que le mouvement esquissé vers la recherche de leur solution se poursuive.
Le temps des ouvertures Il Y avait des enseignants de tous les degrés à La Chaux-de-Fonds. Certains travaux ont pu être conduits à la fois dans des classes primaires et secondaires, avec quelques adaptations. On a pu constater que, d'un degré à l'autre, certaines constantes se retrouvent: dans les conceptions didactiques, dans la façon de considérer l'erreur, dans la gestion de situations mathématiques, etc. Pour beaucoup, c'était l'occasion d'un premier regard vers l'aval ou vers l'amont de l'enseignement de sa discipline. L'ouverture transfrontalière s'est révélée fructueuse. Les invités étrangers sont eux aussi entrés dans le jeu du colloque. Ils se sont montrés intéressés et actifs. Ils nous ont apporté leurs éclairages. Les questions qu'ils se posent, qu'ils nous posent, ne sont pas fondamentalement différentes des nôtres. Par leurs contributions, on mesure l'intérêt à voir au-delà de nos frontières, non seulement cantonales, mais nationales. R4c~· Avril 1994
Une semaine de portes ouvertes sur les mathématiques et leur enseignement, était organisée à La Chaux-de-Fonds à l'occasion du colloque: expositions, films, conférences, concert, concours, atelier de formation permanente. L'ouverture était orientée, là, vers la population entière d'une région, au-delà des murs de l'école. L'intérêt suscité montre que ces pistes sont à explorer et qu'on peut faire quelque chose pour changer l'image des mathématiques, pour ouvrir son enseignement sur l'extérieur.
Vers un élargissement des champs de réflexion Dans sa «conférence interactive», Marc Legrand, a démontré non seulement qu'un véritable échange est possible dans un auditoire d'une centaine de personnes, mais encore que le débat peut être approfondi et conduit scientifiquement. Aucun des participants ne le démentira, même si le thème du vrai et du faux est parfois dérangeant lorsqu'on est coiffé de l'autorité du maître de mathématiques. Et ce thème du vrai et du faux nous contraint à élargir notre réflexion, à remonter aux finalités essentielles de notre enseignement des mathématiques, à redéfinir ses objectifs dans une perspective systémique où interviennent les besoins de la société, les rapports de pouvoir, l'affectivité, l'éthique. Va-t-on remettre en question le calcul littéral? Le discours ex-catedra a-t-il encore sa place dans nos classes de mathématiques? Les épreuves communes et autres dispositifs de notation ou de sélection scolaire sont-ils incontournables? La dimension des objectifs généraux (et généreux) des plans d'études dépassera-t-elle celle du texte législatif ou du discours d'intentions?
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La formation des maîtres Si le bilan est encore prématmé on peut toutefois affirmer, sans risque de se tromper, que toute innovation future passera inexorablement par la formation des maîtres. Que ce soit dans le domaine de l'évaluation, de la gestion des situations-problèmes, de la prise de conscience des représentations de l'élève, de l'amélioration des connaissances mathématiques de base ou de tout autre aspect de l'apprentissage et de l'enseignement, on retrouve la même nécessité: les conceptions du maître de mathématiques devront évoluer, au même rythme que celui de la science, des techniques ou de la société en général. Cette évolution est synonyme de formation continue et permanente. Non pas de «cours de recyclage» isolés ou d'enseignements stéréotypés. A l'image de ce que propose la didactique des mathématiques, il faudra certainement faire intervenir dans ce processus le travail d'équipe et ses interactions, l'esprit de recherche ou de découverte illustré par les «problèmes ouverts», les phases de mise en commun, l'idée de «contrat de formation», etc. Les conditions sont remplies pour que, dès 1994, Mathématique 93 prenne sa véritable vitesse de croisière. Le chemin n'est pas aisé car les obstacles sont encore nombreux. Le colloque, préparé au mieux par ses responsables, commission et animateurs, s'est conclu par un appel aux participants: «la balle est dans votre camp!» Ce camp n'est pas celui de la centaine d'heureux élus qui ont eu la chance de représenter leurs collègues. C'est celui de tous ceux qui sont concernés par l'enseignement des mathématiques: maîtres, élèves, autorités scolaires, associations d'enseignants, parents et société dans son ensemble.
François ]aquet Paru dans Math école No 161 41
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L'~~ scolaire comme ~ social Affirmer que l'horaire scolaire est une règle qui actualise une certaine codification du temps social, c'est dire du même coup qu'il est le produit d'un travail de conception, de choix, de décisions, bref, que c'est un enjeu social. Cette dimension de l'horaire n'apparaît jamais aussi clairement que lorsqu'il s'agit d'en changer.
Perception variable L'horaire scolaire affecte différemment la vie quotidienne des divers acteurs scolaires qu'il implique. Il est perçu par eux d'une manière très variable selon leur position ou leur fonction dans le système éducatif, leur emploi du temps, leurs projets, leurs conceptions éducatives, etc. Pour les élèves, il délimite un temps de travail. Il décide de l'heure à laquelle ils doivent se lever, du temps qu'ils passent à l'école et hors de l'école le matin et l'après-midi, de l'alternance entre les périodes d'apprentissage et de jeu, des congés hebdomadaires, des vacances, etc. Les élèves sont en quelque sorte les premiers concernés par l'horaire scolaire, car il structure très directement une bonne partie de leur temps et de leurs activités. Pourtant, ils ont peu de prise sur lui, si ce n'est en' adoptant des stratégies de résistance. Soit parce qu'ils ne sont pas à même de concevoir les problèmes dans leur complexité, soit parce que ce sont 42
Contrainte externe
Dans notre dernier numéro, Jean-Jacques Richiardi, sociologue au Service de la recherche sociologique à Genève, décrivait l'horaire scolaire comme règle de l'organisation scolaire. Le deuxième volet de son analyse est aujourd'hui consacré à son enjeu social.
les parents, ou les autorités scolaires, qui sont légitimement chargés de représenter leurs intérêts. Mais aussi parce que les problèmes d'organisation, ne sont en général pas de leur ressort dans l'ordre scolaire et que les écoles n'ont, dans la plupart des cas, pas développé les moyens qui permettraient aux élèves d'avoir, à leur niveau, davantage de pouvoir sur le déroulement de leur scolarité.
Adapter à la pédagogie En ce qui concerne les enseignants, l'horaire scolaire circonscrit également un horaire de travail, mais pour eux c'est aussi une donnée importante de la relation pédagogique. Ainsi, déplacer les bornes de l'horaire, revient à toucher au temps de travail ou à sa structuration. Cela peut avoir diverses incidences sur les modalités de l'enseignement, voire sur les statuts professionnels. La modification de l'horaire scolaire genevois l a, par
aussi décider en dernier lieu, avec ou sans le concours des instances politiques, suivant les cas, pour l'ensemble des problèmes, qu'ils soient pédagogiques, administratifs ou financiers, que soulève l'horaire ou sa transformation.
exemple, amené les enseignants à redistribuer partiellement dans la journée et la semaine les activités requérant une forte attention et celles en réclamant moins. Dans certains cas, une nouvelle planification de l'usage des équipements communs a été nécessaire. La modification a également entraîné une légère rectification du temps de travail de certaines catégories d'enseignants. Elle a aussi donné lieu à des critiques portant sur la conception générale du changement de la part d'enseignants qui auraient aimé voir la règle horaire adaptée à la pédagogie et non l'inverse ... De leur côté, les responsables pédagogiques et administratifs, du fait notamment de la définition de leur champ de compétence, ne sont pas concernés de la même manière que les écoliers ou les enseignants par l'horaire scolaire. Ils sont surtout appelés à se soucier du bon fonctionnement de l'ensemble de l'organisation scolaire. Ils doivent R4c~ - Avril 1994
Pour les familles, les parents en particulier et leurs associations représentatives, l'horaire apparaît davantage comme une contrainte externe. De tous les acteurs scolaires, les parents sont les plus nombreux. Ils ont souvent des points de vue fort différents en matière d'horaire scolaire, du fait notamment de la variété des occupations, de la structure et des ressources familiales, des visions de l'école, des conceptions éducatives, etc. Quel que soit l'aménagement de l'horaire, il convient toujours plus à certaines familles qu'à d'autres. Le point de vue des familles sur l'horaire scolaire est en partie lié aux horaires de travail, qui peuvent être relativement différents. Si le congé du week-end s'est largement répandu, par exemple, nombre de personnes travaillent le samedi ou le soir. Ce qui est souvent en jeu du côté des parents, c'est l'organisation familiale de la prise en charge des enfants, c'est l'attente d'un horaire scolaire qui se conjugue avec leurs propres contraintes horaires, qui interfère le moins possible dans l'emploi du temps des mères, ce sont certaines conceptions de l'éducation, du bonheur, de l'équilibre, de la fatigue ou du rythme d'activité des enfants, etc., qui ne coïncident pas forcément avec celles des acteurs scolaires.
Des enjeux différents Les personnes qui assument les cantines, les restaurants scolaires, ou encore des animations de fin d'après-midi, ont également des points de vue particuliers à faire R4c~· Avril 1994
valoir dans la mesure où leur temps d'activité est lié à la structuration de l'horaire scolaire. Une modification de celui-ci pouvant détériorer ou améliorer les conditions de la prise en charge. Il serait possible d'évoquer le rapport à l'horaire d'autres acteurs scolaires et sociaux (cours divers, agent municipaux, etc.). Cela ne sera pas fait ici, car le but de l'exercice est simplement de bien faire ressortir en quoi la règle horaire est un enjeu différent pour les divers acteurs et de mettre en évidence, aussi clairement que possible, que lorsqu'il est question de modifier l'horaire scolaire, ce sont tous ces points de vue et intérêts, complémentaires ou contradictoires, qui sont concernés et qui, suivant les circonstances, se mobilisent.
Des stratégies ouvertes Dans les lignes qui précèdent nous n'avons pas cherché a donner une vision unique de l'horaire scolaire. Nous nous sommes plutôt efforcé de faire ressortir sa complexité, en rappelant très brièvement la diversité des approches dont il peut être l'objet, ses dimensions de règle de l'organisation scolaire, de réalité sociale polymorphe et d'enjeu collectif. Cela parce que trop souvent, du fait notamment de la division du travail scolaire et de l'inertie des représentations de l'ordre temporel existant, il est pensé en luimême, indépendamment de ses multiples relations avec l'ensemble des composantes et acteurs du système scolaire. Ce caractère complexe de l'horaire scolaire a diverses implications lorsque l'on se propose de le modifier. Il devrait inspirer des stratégies de changement ouvertes, aussi bien informées que possible sur les priorités et les objectifs poursuivis, permettant aux parties concernées d'exprimer largement leurs points de vue, éclairées sur les diverses incidences des changements proje-
Les élèves sont les premiers concernés par l'horaire scolaire. Pourtant, ils ont peu de prise sur lui. Photo: Olivier Devènes
tés, accompagnées d'expérimentations locales afin de tester les grandes options et leurs conséquences.
Jean-Jacques Richiardi Service de la recherche sociologique Genève
IOn a, pour l'essentiel, diminué le temps de la pause à midi en allongeant la matinée et en raccourcissant l'aprèsmidi. On a aussi déplacé le jour de congé dans la semaine. * Les intertitres sont de la rédaction de Résonances
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R E VUE
D E PRE S S E
Bribes de mars Disparition du CES DOC Berne liquide discrètement le Centre suisse de documentation en matière d'enseignement. Des cherchew's s'inquiètent de cette fermeture décidée pour des raisons financières. Ils s'inquiètent pour l'avenir des collections. Après la fermeture qui interviendra au cours du printemps, une partie des activités du CESDOC sera reprise par la CDlP et par l'Office fédéral de la statistique (OFS). Reste à trouver une solution définitive pour stocker et rendre accessibles les quelque 20 000 monographies et 7000 manuels scolaires provenant de l'ensemble du pays ainsi qu'une collection de 350 revues scientifiques et près de 100 000 textes, rapports et données statistiques. La documentation récente devrait trouver place au secrétariat général de la CDIP et à l'OFS, les ouvrages antérieurs à 1990 seraient quant à eux stockés à la Bibliothèque nationale suisse. (journal de Genève 28.02)
Summerhill
Ecole menacée Modèle d'éducation alternative, l'école de Summerhill est menacée. Les inspecteurs de l'Education nationale critiquent sévèrement l'absentéisme et les résultats scolaires médiocres des élèves de la plus célèbre école libre d ' Angleterre. Son sort devrait être décidé dans quelques mois. (NQ28 .02)
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Uni de Lausanne Des chaires vacantes Sept chaires sont actuellement vacantes à la Faculté des sciences sociales et politiques (SSP) de l'Université de Lausanne. On peine à trouver des successeurs à ceux qui s'en vont ou qu' on pousse dehors. Les critères d ' appréciation des candidats ont l'air limpides: être en possession d'un bon dossier de publications scientifiques, d'une lettre d'intention sur le travail qu'il entend développer à Lausanne et de «certaines capacités pédagogiques». C'est là que tout se complique: divisées en chapelles qui pratiquent l'excommunication scientifique, les sciences sociales sont le terrain d'une féroce guerre entre tenants de l'une ou l'autre école. (NQ 1.03)
Universités: Inscriptions avancées Dès 1995, les bacheliers devront s'inscrire à l'Université avant l'obtention de leur maturité. Dépôt du dossier et choix de la faculté devront intervenir avant le 1er juin. Alors que certains voient dans cette mesure un premier pas vers le numerus clausus, le vice-recteur de l'Université de Lausanne explique qu' «il s'agit de faciliter l'organisation interne» afin de mieux maîtriser l'inflation du nombre des étudiants. (jourl1al de Genève 2.03)
Martine Brunschwig Graf Trois mois au DIP Interview-bilan pour Martine Brunschwig Graf après cent jours passés à la tête du DIP Genevois. «J'ai ( ...) découvert la complexité de ce Département, les liens qui unissent les nombreux domaines qu'il touche . Des liens qui exigent de penser en termes de formation globale, car chaque mouvement dans un sens modifie tout le reste» a-t-elle confié à Pascal Praplan. La ministre a également avoué être «consternée de voir à quel point les enseignants souffrent de leur image et de celle qu'ils ont dans le public». Elle a aussi relevé «l'engagement extraordinaire des enseignants et leur souci permanent des élèves. » (journal de Genève 4.03)
Grevisse-Goosse Edition novatrice La plus célèbre grammaire française fait peau neuve. André Goosse qui a conçu cette treizième édition l'a ouverte à toutes les pratiques linguistiques contemporaines. Pas étonnant quand on sait que «Le bon usage» s'appuie surtout sur des observations puisées tant dans des colloques que dans les journaux, les discours politiques ou le guide Michelin. Alors, BD, féminisation des noms et mots anglais font naturellement partie de la nouvelle Grevisse-Goosse. (NQ 7.03)
Exposition à Lausanne les mythes s'éuoulent Il ne s'est rien passé au Grütli, Guillaume Tell n'est qu'une figure de folklore et les Waldstaetten n'ont pas amorcé de résistance contre l' Autriche au XIIIe siècle. L' exposition présentée jusqu'au 28 août au Musée his-
torique de Lausanne rétablit la vérité des faits qui ont entouré la naissance de notre pays. Etablir une distinction claire entre mythe et vérité historique: une nécessité si l'on songe au rôle que jouent certains clichés historiques dans le débat actuel sur l'intégration européenne. (journal de Genève 11 .03)
Matériel parascolaire La dictée à la cote Les éditeurs français de matériel parascolaire vendent en quantité des manuels de dictées. Ces livres font aussi un tabac dans les familles romandes. «Il y a un désir de revenir à des méthodes qui ont fait leurs preuves, explique Nicolas Roche, responsable de la communication chez Vuibert. Les parents se sentent largués par la multiplicité des pédagogies. » Dans les milieux scolaires, la dictée n'est plus considérée comme la panacée. «Mais n'allez pas dire que la dictée est bannie des programmes», précise Daniel Martin, chef de section de recherche au Centre vaudois de recherches pédagogiques. (NQ 14.03)
Nourrices britanniques Gifles autorisées Les nourrices britanniques ont le droit de donner des gifles aux enfants placés sous leur garde, a estimé un juge de la Haute cour de Londres . Le magistrat a donné tort aux autorités locales de Sutton qui avaient refusé de renouveler leur agrément à une nourrice de 34 ans. Celle-ci refusait de s'engager par écrit à ne pas utiliser de châtiments corporels. «Le jugement instaure surtout le droit des parents de décider à quelle discipline doivent R40~ - Avril 1994
être soumis leurs enfants», a précisé la nourrice à sa sortie du tribunal. (ATS-AFP)
Eurocompatibilité des diplômes Accord franco· suisse Les diplômes suisses seront bientôt reconnus en France. Mais l'accord qui sera signé le 30 avril n'aura pas été conclu sans mal. Il aura fallu toute l'impulsion des universités pour vaincre les réticences diplomatiques. Désormais, les étudiants suisses pourront poursuivre leur cursus dans les universités françaises, car l'accord, s'il reçoit l'aval de Paris, débouchera sur une reconnaissance quasi générale des diplômes et des années d' études. Mais il ne garantit rien en matière de débouchés professionnels... (jol/rnal de Genève 14.03)
Ecoles vaudoises Nombreuses exceptions Restriction budgétaires obligent, les effectifs gonflent dans les classes vaudoises. Vingt-huit classes ont commencé l'année avec plus de 24 élèves alors que la loi scolaire fixe une norme de 20 élèves. Pour témoigner de cette situation, la journaliste Anne Crisinel s'est dit qu'une visite est parfois plus parlante que de longs discours. «Pour observer cette foule en perpétuel mouvement, il faudrait pouvoir se transformer en caméléon», écrit la journaliste. (NQ21 .03)
Economies à Fribourg Moins d' école Pour faire des économies, les Fribourgeois iront moins à l'école. Les grilles horaires des Cycles d'orientation et des établissement du degré secondaire supéR40~ - Avril 1994
rieur seront réduites d'une leçon hebdomadaire dès la prochaine rentrée. La direction cantonale de l'Instruction publique apporte ainsi sa contribution aux mesures d'économies prévues par le budget de l'Etat suite au récent refus populaire de hausser le taux de l'impôt. (NQ 17.03)
Télévision Baisse chez les enfants Surprise: les enfants passent de moins en moins de temps devant le petit écran. Entre 3 et 14 ans, ils passent quand même une moyenne de 79 minutes par jour devant la télévision. Les adolescents, eux, consomment toujours plus d'images. Entre 15 et 24 ans, ils restent quotidiennement en moyenne 114 minutes devant leur poste. C'est 17 minutes de plus qu'en 1992. Mais les plus gros consommateurs restent les personnes âgées. C'est ce qui ressort des résultats d'audience de 1993. (NQ 17.03)
Genève Parascolaire communal Le secteur du parascolaire quitte le DIP pour passer sous le giron des communes. Ce secteur - qui représente 4000 repas de midi, 2500 enfants entourés en fin d'après-midi, 500 animatrices - passe sous la responsabilité de l'Association des communes genevois~s. Cette décentralisation est dictée par un souci d'efficacité. Les communes sont plus proche des usagers du parascolaire. L'Etat se déchargera petit à petit du financement dès 1998 pour aboutir à un partage équitable (moitié-moitié) avec les communes. (journal de Genève 26.03)
EN RACCOURCI Astronomie Société fondée
Catalogue Helvetas Des produits familiaux
La Société d'astronomie du Valais romand a vu le jour au début mars. Son comité est présidé par Alain Kohler, professeur ou collège des Creusets et responsable du cercle d'astronomie de l'établissement. Le nouveau groupement organisera des soirées mensuelles, des conférences, des activités photographiques et éditera un bulletin d'information.
Helvetas, Association suisse pour le développement et la coopération, propose un large assortiment d'articles de vente produits en grande portie dans les pays du Sud. Ils sont sélectionnés selon des critères sociaux et écologiques rigoureux. 1994 ayant été décrétée «Année de la famille» por l'ONU, le prospectus de printemps d'Helvetas propose des orticles réalisés par des entreprises familiales ou des associations villageoises: bijoux touaregs, sacs tissés du Guatemala, papier ortisanal de l'Inde ... Vous pouvez obtenir le catalogue et commander les orticles por téléphone (031/323 33 73)
Etudes à jJ étranger Possibilités (ataloguées L'Office d'orientation scolaire et professionnelle du Valais romand a élaboré un dossier de vingt-trois pages qui effectue la synthèse des possibilités d'études à l'étranger à l'université ou dans des écoles polytechniques. Ce catalogue est vendu au prix de 12 francs.
Toxicomanies Journées de formation L'Institut de prévention de l'alcoolisme et des outres toxicomanies (lSPA) à Lausanne propose un programme de cours et de séminaires ouvert à toutes les personnes confrontées à des problèmes de toxicomanies. Ce programme permettra de recevoir les bases théoriques permettant de mieux comprendre les dépendances et d'acquérir les outils facilitant l' approche de ce problème. Renseignements: ISPA, Mme Ayer, CP 870, 1001 Lausanne. Tél. 021/320.29.21
Dialecte Langue de paresse Ala mi-mors, les chambres fédérales se sont penchées sur le problème de communication entre les différentes régions linguistiques du pays. Constatant que le dialecte devient une longue de plus en plus fermée, une «langue de poresse évitant aux Alémaniques l'apprentissage de la syntaxe et de la grammaire», l'indépendante zurichoise Verena Grendelmeier a proposé d'obliger les futurs enseignants alémaniques à suivre des stages en Allemagne ou en Autriche. Il a aussi été demandé de favoriser les échanges entre étudiants, apprentis, enseignants et de mettre sur pied des écoles de recrues bilingues.
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Deux expos à prêter
Nous ne vous offrons pas de livres ... .. . mais bien des choses dont une bonne bibliothèquel médiathèque a besoin!
Lors des deux dernières années scolaires, les élèves du Cycle d'orientation de Savièse ont mis sur pied deux expositions sur le thème des déchets. Désireux de partager le fruit de leur travail, ils mettent gratuitement à disposition des élèves du canton les deux accrochages décrits ci-dessous.
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Renseignements: Administration des Grottes de Saint-Béat 3800 Sundlauenen Tél. (036) 41 1643
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A près l'énoncé et la représentation de quelques options négatives, on propose des solutions. Cela va de la réduction à la source au recyclage en passant par les avantages des objets réparables . Suit la découverte des avantages du recyclage. L'exposition s'achève sur
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des images positives, illustrant la cohabitation hal'monie use de l'homme et de la nature. Contenu:
1 classeur de photos (A4), quelques documents et sllggestions. matériel: il collecter pal' les élèves (al Il, fer, verre .. .)
Le jeu des achats Quel emballage choisir pom diminuer le volume et la charge polluante de sa poubelle? Pour que les élèves se posent cette question et éprouvent l'envie d' y répondre, on a opté pour la formule du concours. L'inspecteur "Snif" circule à travers plusieurs stands où des marchandises sont présentées sous différents conditionnements. Sur une feuille, l'élève doit l'aider à faire les bons choix. Chaque emballage est noté en fonction de la charge qu'il pro-
voque sur l'environnement. Pour parvenir à obtenir le moins possible de mauvais points, les adjoints de l'inspecteur «Snif» disposent d'indices marqués par une loupe . On y apprend par exemple qu'un sac en papier est trois fois plus lourd qu'un sac en PE (polyéthylène) ou que les fibres du papier peuvent être réutilisées de cinq à sept fois. Contenu:
11/1 classeur contenant tous les documents écrits (règlement du CO/1cours, feuilles pour l'élève, corrigé sous forme de chablon .. .) et une caisse d'objets. Les deux expositions sont gratuites. Vous pouvez les réserver en téléphonant à Jacques Devantéry (027/25 1780).
Safari-gadoues: environnement et ... humour.
Après deux éditions couronnées de succès, Educa 94, le Salon de l'Etudiant et de la Formation, ouvrira pour la 3e fois ses portes à Genève, du 4 au 8 mai, en parallèle avec le Salon International du Livre et de la Presse. Educa, Salon de l'Etudiant et de la Formation, constitue une plate-forme privilégiée d'orientation tant scolaire que professionnelle. Sur quelque 4000 mètres carrés, ce Salon proposera un panorama international des différentes filières de formation: écoles d'orientation professionnelle, formation continue, possibilités de carrière etc. Al'enseigne d'Edusquare, un groupe d'exposants suisses spécialisés dans la formation professionnelle présentera ce qui devrait être un des temps forts d'Educa: un espace ouvert entièrement consacré au dialogue et aux échanges, avec un programme permanent d'animation (artistes de rue, débats, concerts ... ). l'Université de Genève avec l'Office d'orientation et de formation professionnelle ainsi que les Ecoles d'ingénieurs de Suisse seront également présentes pour informer les visiteurs sur les multiples possibilités de formation en Suisse, et ceci à tous les niveaux. Ecoles publiques et privées, nationales et internationales, compléteront celle information dans les secteurs les plus divers: arts, musique, hôtellerie, tourisme, business, management etc. Educa 94 s'adresse véritablement à tous ceux qui, de près ou de loin, cherchent à acquérir ou compléter une formation: des écoliers aux apprentis, des étudiants aux personnes déjà engagées dans la vie professionnelle, des enfants aux parents ... sans oublier les pédagogues, enseignants et autres professeurs: 47
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Le latin solidus signifiait «solide, compact» et s'utilisait aussi bien au sens moral qu'au sens physique. Ce mot est à l'origine du français solide.
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L'empereur Constantin créa une pièce d'or massif dont le titre, le poids et la valeur étaient censés demeurer invariables. Cette monnaie de référence s' appela so/idlls nUI/1/1l/1S, littéralement «monnaie stable». Solidus devint successivement sa/dus puis, en italien, sa/do, «pièce de
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En ancien français, sa/dus avait donné so/d ou saud puis sol ou sou, nom d'une unité de monnaie dont la valeur varia au cours des siècles. Sur saud, le français avait créé soudard pour désigner l'homme de guerre touchant une solde.
Le règlement du concours est disponible au Festival BD'94, case postale 707, 3960 Sierre et dans les centres commerciaux La Placette en Suisse romande. Le dernier délai pour l'envoi des dessins est fixé au 7 mai 1994. Ceux-ci seront adressés au Centre commercial La Placette, M. J.-c. Hess, 3960 Sierl'e.
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Un jury, composé des organisateurs, de dessinateurs de BD et d' enseignants, choisira les dix meilleurs dessins reçus pour les cinq catégories d'âge:
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Dernière branche de cet arbre étymologique, celle du verbe latin solidare, <<rendre solide» qui a abouti à consolider, mais aussi au français souder et à ses dérivés soudeur, soudure ...
Un peu de douceur dans cette famille guerrière grâce au latin canna melis, «canne à miel» . En vieil espagnol, le mot devint caramel, sous l'influence de caral/1il/o, nom espagnol du roseau. Caramel désigna aussi le «sirop de canne». Passé en français, caramel désigne le sirop de sucre chauffé.
La douceur du canon Toujours en l'apport avec la guerre: le canon. Ce mot vient du grec ka/l/w et a transité pal' le latin canna . Dans les deux langues, il désignait un «roseau». Pal' l'intermédiaire de l'italien ou du provençal canna a donné le mot canne qui signifia d'abord «tuyau» puis «bâton».
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Le mot italien canna, «tube», a quant à lui un dérivé, canl1one, «gros tube», qui désigne plus spécialement l'arme de guerre. C'est de là que vient le français canon.
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BD'94: concours de dessins Le Festival BD'94, en collaboration avec les magasins La Placette, organise un concours de BD et de dessins destiné aux enfants. Ils sont invités à imaginer, sur la trame du Jeu de l'oie, une histoire en bande dessinée basée sur les sorcières et intitulé Le jeu de /a sorcière.
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monnaie». Le mot italien prit le sens de «paie donnée à un homme de guerre», lequel fut appelé sa/data, «le payé». De là vient le mot soldat; sa paie s'appela la solde.
C'est aussi à partir de sOl/d que prit naissance le mot soudoyer qui signifie «donner des sous». Actuellement, le vocable a pris une connotation péjorative.
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Minéraux: le retour
La vie à la ferme Inscriptions ouvertes
Après plusieurs années de mise en dépôt, la collection de minéralogie est à nouveau visible au Musée cantonal d'histoire naturelle.
Comme chaque année, les jeunes dès 14 ans sont invités à découvrir le monde paysan. l'an dernier, 2600 jeunes ont profité de cette offre pour faire une expérience dans une ferme. la durée minimale de l'engagement est fixée à 10 jours. Pour leur travail, les jeunes sont nourris, logés et payés de 12 à 20 francs par jour, en fonction de leur âge. les frais de voyage sont également couverts. Renseignements et inscriptions: Office central du service agricole 01/261 44 88 ou Ecole d'agriculture de Châteauneuf, Madeleine Michellod, 027/36.20.01.
Cette collection a été rassemblée dès la fondation du Musée en 1831 et jusqu'au début du XXe siècle. Quelque peu délaissée ensuite, on l'a retirée des galeries publiques et elle s'est couverte d'une épaisse couche
de poussière. Le Musée cantonal d'histoire naturelle, en collaboration avec la Société de minéralogie du Valais romand et le Musée géologique de Lausanne en a effectué le tri et la mise en ordre.
Le Musée d'histoire naturelle prévoit de développer les activités minéralogiques; de nombreux projets, élaborés avec la Société de minéralogie du Bas-Valais, sont en cours de discussion.
Le public peut aujourd' hui admirer une partie de cette collection. Les minéraux, choisis en fonction de leur qualité esthétique et de leur intérêt scientifique sont disposés selon l'ordre systématique classique . Dans la mesure du possible, on a accordé une priorité à des spécimens valaisans . Stefan Ansermet a réalisé le choix des pièces et leur présentation.
Musée cantonal d'histoire naturelle, av. de la Gare 42, 1950 Sion. Ouvert du mardi au dimanche, de 14 h 00 à 18 h 00.
Vésuvianite, S cm, Vallée de Saas, Valais.
Worlddida( Profitez de la Fête-Dieu
(Photo Stefan Ansermet)
Worlddida( 94, l'exposition internationale des matériels d'enseignement, se déroulera du 31 mai au 3 juin à Bâle. Ces dates correspondent au congé de la Fête-Dieu (2 juin). l'occasion est donc belle pour les enseignants valaisans de découvrir, sur près de 40 000 m2, un aperçu exhaustif des moyens didactiques classiques et nouveaux. Entre 400 et 500 exposants en provenance de 25 pays sont attendus.
Revue de la LSPN le deuxième numéro de la revue La Na/ure, édité par la ligue suisse de protection de la nature (lSPN), est sorti de presse en mors. Au som- . maire, un dossier sur l'enneigement ortificiel et ses conséquences, la description d'un projet soutenu par lSPN en Bulgarie et un orticle sur les bourdons. R4D~ - Avril 1994
«Promenons-nous dans les bois» Une brochure et un cours L'Office fédéral de l'environnement, des forêts et du paysage et la Direction fédérale des forêts ont édité une brochure gratuite intitulée «Promenons-nous dans les bois ». Ce fascicule servira de guide aux classes désireuses de découvrir les beautés de nos forêts. Vingt promenades didactiques y sont proposées. Jeux, découvertes, récoltes, constructions: des activités riches et variées pour les quatre saisons sont décrites dans un langage clair. Des références bibliographiques accompagnent les indispensables explications. Les enseignants qui désirent parfaire leurs connaissances du monde sylvestre peuvent aussi s'inscrire au cours de perfectionnement organisé du 21 au 29 juin prochain. Baptisé «Bois et forêb>, ce stage aura lieu à Nendaz et sera conduit par Philippe Domont, l'auteur de la brochure. Les thèmes abordés durant ces trois jours seront basés sur une conception interdisciplinaire. Les activités s'inspireront d ' une pédagogie active et ludique. Le prix d'inscription à ce cours (110 francs) comprend le logement et la pension. Les personnes souhaitant se procurer la brochure «Promenons-nous dans les bois » peuvent le faire à l'adresse suivante: Découvrir la forêt, 8, rue des Pêcheurs, 1400 Yverdon-les-Bains. Tél. 024 / 21.02.82. Pour le cours de perfectionnement, tous les renseignements utiles se h'ouvent dans le programme officiel.
Spectacle 94 de l'ENVR Comédie musicale «maison» Après avoir rencontré un franc succès avec leur spectacle conçu autour de «Cats » l'an dernier, les professeurs et les étudiants de l'Ecole normale du Valais romand présenteront les
mardi 17, mercredi 18, jeudi 19 et vendredi 20 mai prochains dès 20 heures, à l'Aula du collège des Creusets
UNE NOUVELLE COMÉDIE MUSICALE dont la trame, les thèmes, les décors, une partie des musiques et des costumes, la chorégraphie, le choix des textes et les accompagnements visuels sont une création-maison. Il est vivement recol11l11andé de réserver sa place -l'an dernier, le spectacle fut joué durant quatre soirs à guichets fermés - auprès du secrétariat de l'Ecole, à partir du jeudi 5 mai. (Tél. 027/232365).
ALIMENTARIUM Musée de l'Alimentation
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Une fondation Nestlé Aspec:ts sc:ientifiques, ethnologiques et historiques de l'alimentation
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Du soleil au c:onsommateur - La chaîne alimentaire, les plantes et les animaux, le pain et le lait, les nutriments, les protéines, l'énergie. Le pain des autres - Le blé en Anatolie, le riz aux Philippines, le mil au Cameroun, la pomme de terre et le maïs dans les Andes péruviennes. Le pain d'autrefois - L'alimentation du Moyen-Age au XIX' siècle, la consommation, la préparation, le commerce, la transformation, la conservation, l'agriculture. Des présentations audio-visuelles et des ordinateurs animent les expositions. Une cafétéria permet de vous détendre. L'Alimentarium, Vevey, quai Perdonnet 1 rue du Léman, vous attend. Horaire: mardi à dimanche 10 h - 12 h 114 h - 17 h . Visites guidées sur demande (021) 924 41 Il
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«MANGER DESIGN» L'atelier Alessi 1921-1994 du 5 mai 1994 au 8 janvier 1995
Cette exposition présente un survol du design des arts de la table du XX, siècle, de 1921 à 1994. La caractéristique qui prédomine actuellement chez Alessi est sans doute sa capacité à concilier les exigences objectives et opérationnelles typiques d'une industrie avec son désir de se considérer comme «un laboratoire de recherche dans le domaine des arts appliqués» .
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«Page 13»
Un bilan réiouissant couleurs et de formes ondoyantes. La subtile leçon de mathématique fut instillée au travers d'un Boléro étourdissant de précision. «A bas les machos! » Auraiton ciroit à une querelle bien mal venue dans cet arc-enciel de sensations. Non. Le soleil reprit vite ses droits et tout finit bien même pour les «mâles». Quelle vie dans cette ville grouillante de sons et de contrastes. Félix et Clémence ont dû regretter que le petit Prince soit reparti si vite . Vous voulez que je vous raconte le spectacle des écoliers riddans? Ça s' est très bien passé. J'y étais. Une scène agrandie, un décor original et simple, des enfants, des maîtres hilares et complices. Des parents bienveillants, puis étonnés et enfin fran-
chement enthousiasmés. Un public nombreux et amical. Ils n'ont pas travaillé au coup par coup, ces diablotins! Faut pas rêver? Même la sorcière s' est assagie, l'espace d'une représentation. Et les enfants réjouis ont pu danser autour du feu de la St-Jean, entourés de
On en sort ému et grisé. Emporté dans un tourbillon, on retient des images fortes de douceur, d ' harmonie et de joie. Page 13? Passez à travers et entrez dans la vie! A bientôt ...
Un membre dll personnel eXlIbérant de Riddes
Aux institutrices et instituteurs La présentation théâtrale de nos enfants nous a émerveillés et émus, nous sommes fiers de nos fils et de nos filles. Pas un, pas une a refusé de monter sur scène et on peut déjà déceler quelques talents sérieux. Puis, nous avons imaginé le travail fourni pour un tel résultat et nous avons envie de dire merci à toutes les institutrices et tous les instituteurs de l'Ecole de Riddes. Ds nous montrent qu'ils peuvent travailler tous ensemble pour un objectif commun, qu'ils donnent une valeur toute particulière à la culture et aux manifestations sociales et que l' Ecole est plus qu' un lieu où s'apprennent des savoirs, mais aussi un lieu où se construisent les savoir-être indispensables au bonheur de l'Homme responsable. L'Ecole est allée' au public et le public est allé vers l'Ecole et nous, parents, espérons que notre collaboration sera toujours plus fructueuse. Encore merci et félicitations.
Des parents de la 1re primaire
RÉSONANCES Mensuel de l'école voloisonne.
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Edition, administration, rédaction Déportement de l'instruction publique (DIP) Office de recherche et de documentation pédagogiques (ORDP) Grovelone 5, 1950 Sion Téléphone (027) 21 62 85.
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Direction Jean-Pierre Salomin
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L'histoire de l'invention de la photographie, depuis les camerae obscurae et les lanternes magiques jusqu'à l'image numérique, racontée . par une fabuleuse collection d'appareils anciens, mais aussi par des animations, des installations de projections, de vidéos, ordinateUrs et CD interactif, dans un cadre architectural unique_
Rédaction Paul Velter Conseil de rédaction Patrick Abbet, Ass. porents Rémy Dayer, SPVal Mourice Dirren, OSP Jean-Fronçois lovey,DIP Tristan Mottet, AVECO Maurice Nanchen, SMP laurent Perruchoud, AVPES
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Photographe Jacques Dussex
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