COURSES D'ECOLES ET SOCIETES Ins·tilluleurs , i'nsHlu1'rices . .. Voici de beaux bul's pour vos promena-des de cl-ass-es el de sociélés
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Super Saint Bernard CENT'R'E ALPIN PRESTIGIEUX Belvédère ensoleil'Ié face à l'hospice et a'u Mont-Rla'n'c
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Té'lécabine au départ du tunne-I du Grand-St-Bernard
LA NOUVE'LLE COURSE D'ECOLE POUR GRANDS ET PETITS
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Nombreuses excursions au départ du col de Menouve (2800 m.)
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P 902-29/3 S
CD mai 1963 - septième année
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Seulemenl
L'ECOLE VALAISANNE
Fr. 265.- 1XlŒ:~IMl~
Bulletin mensuel du Personnel Enseignant du Valais Romand
VIle année
No 9, mai 1963
SOMMAIRE Partie générale
Mme E. OLiVIER-ELSIG et MICHEL RUDAZ, SION
("est ' clair votre économie
.....i.....a.;j.
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~1~--IU"1
CroCUS L. Perin Exposition Nationale 64 A. Maistre
Relativité. Caractérologie: le nerveux (1ère partie) '" Participation de la jeunesse scolaire au Concours national. En marge de la campagne dentaire. Bulletin Cuisenaire .
2 4 8 11 19
Partie officielle et corporative Caisse de retraite
du Personnel enseignant
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1. - Rapport de gestion . II. - Comptes 1962 III. - Rapport des vérificateurs Pèlerinage de Lourdes Communiqué des CFF
est à la « Source» Partie pratique
R. Vouilloz C. Dudan E. Voirol
23 31 43 45
Travail manuel: chien et chat 48 exercices de calcU'1 oral pour cours supérieur L'étymologie du mot «abricot» Le hanneton .
FERS - QUINCAILLERIE Bibliographie et Divers
ARTICLES DE MENAGE
Cl. Bérard
Bataille pour l'eau «L'Electricité pour Tous»
51 52
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ARTICLES DE SPORT
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Avenue du Midi - Téléphone (027) 21021
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FOURNEAUX CAL 0
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Ah! quel beau ehoix aux
POTAGERS
RENSEIGNEMENTS L'ECOLE VALAISANNE paraît à Sion, le 15 de chaque mois, juillet et août exceptés.
Rédaction: Eug. Claret, Office de l'Enseignement, Sion. Délai de rédaction: le 1er de chaque l,llois. Edition, administration et expédition: Office de l'Enseignement, Sion. Impression: Fiorina & Burgener, Sion.
MONTHEY - MARTIGNY - SAXON - SION - SIERRE - VIEGE
Abonnement annuel: Fr. 10.-, C.C.P. II c 12, Etat du Valais, Sion (pour le personnel enseignant, l'abonnement est retenu SUl' le traitement du mois d'avril).
Publicité: Publicitas, Avenue du Midi, Sion - Téléphone 24422. Pages 3 et 4. de la couverture (10 insertions) 1/1 Fr. 700.~ Fr. 380.X Fr. 200.Pages ordinaires, 1 insertion: 1/1 Fr. ~ Fr. X Fr. l/ s Fr.
60.33.18.10.-
5 insertions: rabais de 5 % 10 insertions: rabais de 10 % l
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7<.dativité Relatif! l'ai une prédilection marquée pour cet adjectif. Jadis, on ne pouvait l'employer sans un complément: relatif au contexte, relatif à la morale, à la santé, etc. Aujourd'hui, c'est un philosophe qui voyage seul, aux antipodes de l'Absolu. Il a un petit genre bonhomme, inoffensif, l'air de ne toucher à rien . Mais il dit si bien ce qu'il veut dire! Deux cheveux sur la tête, c'est bien peu; deux cheveux dans la soupe, c'est beaucoup! Quoi de plus relatif qu'un nombre? Après, un savant développement, une apologie en règle, un feu roulant d arguments-massues, un auditoire susurre à son voisin: « Tout ça, c'est relatif! » et voilà le bel échafaudage par terre! Mis ,à part le domaine sacré où l'opinion ne saurait tenir lieu de dogme, ce. petit mot se révèle plein de sagesse. Qu' y a-t-il en effet de J!lu,s relauf que les informations de la presse, la politique, l'art, la lLtt.erature, .la morale mondaine, l' histoire, la philosophie et même les sc~ences daes exactes ! Ce qu'on nous pro pose pour un bien n'est jamais si bien qu'on pense et le mal qu'on veut nous peindre en noir n'est jamais tel qu'on veut nous le faire croire. ' Les notes scolaires, par exemple! J'ai séché six heures sur ma dernière dissertation pour décrocher péniblement un 3,5 sur 6. Or il y a quinze jours, ayant festoyé plus que de raison à la noce d~ m~ cousine Aglaé, j'ai bâclé ma rédac, ce qui s'appelle bâclé! Resultat: un 5,3 qui m'a sidéré. Tant de facteurs, il est vrai, entrent da~s l'~Pfréciation d'un travail: sa densité, sa correction, sa présentatwn, ev,~~em111;ent; mais aussi le menu du dernier repas, la teneur des secretwns mternes, l'état hygrométrique de l'air, les phases de la lune, le sourire de Mlle Glucose derrière son guichet les prévisions du dernier horoscope... ' Il serait surprenant que tous ces facteurs fussent ligués contre nous; chacun peut compter sur 30 ou 40 % de chance et le cancre n'en demande pas davantage. . Jérôme - cinq ans et demi - est revenu de l'école maternelle en arborant fièrement une médaille dorée sur son tablier, distinction qu,.i se li'!"ite aux trois plus sages de la classe. V oilà aussitôt père et m~re q,-!~ for~e,nt de mirifiques projets: leur Jérôme sera ingénieur, ch~rurg~en celebre, ambassadeur, académicien ou archevêque. Ils envisagent déjà comment lui faire sauter une année pour voler plus
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ra pùle.menî C:~i but. Le gamin, lui, rêve d'être explorateur, parce que la liwîtresse ·v ient justement de raconter une chasse au tigre dans la JUTlule. La vie déjouera tous les pronostics : Jérôme sera gérant d'une coopératü'e. Du clc>rnier de classe, on dit: « c'est un cancre, il ne fera jamais riefl. do lJon dan:; h.i vie ! » Quinze ans plus tard, il est directe ur des Sen/tees industrieL de sa ville n atale . Jean-Bernard est toujonrs premier aux compositions, sans effort, conune en se jouant, car il est très intelligent. Un faisceau d'admiration se concentre sur sa petite p crsonne; les mamans du quartier le citeI~t tOll- jours En exemple ... Savez-vous ce que la vie a fait de ce génie précoce? Un che f de rayon chez Jelmoli, département des cravates! Même le génie est relatif· V ous avez peut-être lu, il y a quelques mois qu'une jeune fille de 22 ans, professeur de mathématiques au lycée d )Angoulème, avait été élue Nliss France par un jury dont la comp8tence (dans ce dom!l~rt.c .f) r~' c[;1; contestée par personne. Voilà aussitôt tout le corps enseignant du pays cruellement divisé. Les uns, scandalisés, crient à l'exhibitionnisme: la digni té profEssorale est incompatibb avec lee tréteaux publicitaires; quand on enseigne au lycée, on ne cou,rt pas les prix de beauté, on occu pe ses soiréës à faire des intégrales ... Les autres se félicitent d e cette ·rer;..contre entre Pythagore et Cléopâtre , entre les Mathématiques et la Beauté; Miss France ne fut-elle pas reçue solennellement à l'Ecole Polytechnique? Le débat reste ouvert. Reparlons-en dans trente ans, voulezVOlLS ? Nous verrons mieux dors la relativité des points de vue. En face d'un événement qui sollicite nc~"e jugement critique, il est sage de se dire: «qE' en penserai-je d ans cinq ans? » . Ce contretemps qLÛ a ref;(û'dé mon départ en vacances, ce bobo qui m'a empêché d 'aller GU bNI sc nwdi de/nier, ce typhus de Zerm:.tU dont on a voulu faire une catastl'O phe nationale, comment nous apparaîtron t-ils? Sans doute, tout autrement que maintenant, ayw;,t perdu densité, volume et importance. Ce bobo providentiel vous a épargné de fair e une bêtise, ce président de commission scolaire si exigeant fut lui-même jadis un piètre instituteur, l'automobile tue plus de gens que le typhue et la table encore plus que l'automobile ... Continuez à donner des exempIes: vous en aun,; z j i.~[,qll' à d emain soir ... Si j'avais à définir l'indéfinissable sourire de la Joconde, je dirais qu'elle sourit ainsi parce qu'elle est sage, avisée, un peu désabusée, parce qu'elle est convaincue, au fond d'elle-même, que to~î est
rebtif. Crocus
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Le caractère des émotifs purs L~ ~~~~~U~
Cette émotivité si intense qui le saISIt, puis l'abandonne ensuite, le rend impulsif et l'enIraîne souvent à suivre ses instincts et les désirs du moment présent. C'est parfois la violence qui le domine. Il parle fort, crie, s'affaire, attribue aux événements une importance qu'ils n'ont nullement. Ou bien il rit aux éclats, se laisse aller à une joie et un optimisme qui risquent de (aire place bientôt à une phase de découragement, passagère elle aussi. Sa susceptibilité est passagère: il ne peut guère en vouloir aux autres longtemps. Le nerveux aime passer par des impressions nouvelles qui lui apportent comme un rajeunissement. Pour cette raison, il adore le -changement, les voyages, les sorties. Le nerveux mélancolique, aux périodes de besoin de repos, aimera parfois rester au coin du feu. Mais, en général, il préfère les divertissements, les sorties, les soirées, les danses, les jeux, qui lui donnent l'occasion de bouger, de courir, de parler.
PRESENTA TI'ON DU NERVEUX (OU EMOTIF) On rencontre morphologiquement deux sortes de types nerveux. Le nerveux le plus connu est celui dont les formes du visage sont amenuisées: visage à saillies, aminci vers la base (trian. gulaire) ou ovale, traits délicats ou mobiles, yeux brillants et expressifs (vivants). Cette apparence du corps vient de la dépense physique très intense qui fatigue l'organisme et ne lui laisse que très peu de réserve. Il y a aussi d'autres émotifs qui passent par des phases d'expansion, puis des période d'asthénie, de dépressions. Ils ont à certains jours de grands besoins de repos de sommeil s '" , , ce . qUI leur permet de recuperer la depense nerveuse des périodes d'exubérance. Ces derniers n'ont pas en général la forme du visage oblongue et mince, mais leur figure est plus épanouie, plus harmonieuse, parfois même assez large.
CARACTERISTIQUES GENERALES Ce qui caractérise d'uue manière évidente le type de l'émotif pur, c'est avant tout la spon. tanéité de son émotion qd fuse rapidement, puis s'éteint pour se renouveler l'instant d'après. Aucune barrière n'existe en lui pour freiner ou diluer cette émotivité qui n'éveille aucun retentissement, aucune réflexion. L'émotivité disperse ses forces dans l'action et l'empêche d'être maître de lui. L'émotion chez ce nerveux est comme une révolution qui, soudain, agit sur ses nerfs et le contraint de sortir de lui. BIle fait bouger sa langue, son corps, surexcite son esprit. L'émotif pur apparaît alors comme un être qui ne peut contenir ce qui est en lui. Il faut qu'il exprime avec intensité ce qu'il ressent, ce qu'il pense, ce qu'il veut. L'émotion trop intense le déborde et le pousse à la colère, comme à la joie, à l'enthousiasme ou au découra· gement.
SON EMOTIVITE Ce qui frappe au premier abord dans un caractère nerveux dans ses périodes d'émotivité, c'est l'intensité de l'émotion qui l'empêche d'être maître de lui. Il passe alors par des états outranciers d'exaltation, puis de dépression. Il ressent par suite de ces états successifs comme un très grand besoin d 'émotions comme parfois d'un très grand hesoin de repos. S'il a eu une enfance épanouie, s'il a trouvé près de lui de vrais éducateurs, les périodes d'exubérance, de joie positive l' emportent de beaucoup sur les périodes de découragement. Il est alors joyeux, entraînant, jovial, ne se laissant que très peu décourager par les éprenves de la vie.
Cette attraction pour tout ce qui vit et bouge est aussi souvent un hesoin de se montrer, de paraître, mais il lui est possible, là encore, de s'élever à un don de lui-même, à une certaine disponibilité au service des autres. Très rarement un émotif pur aime rester longtemps seul.
L'ASPECT POSITIF -ET SEDUISANT DE L'EMOTIVITE La grandeur de l'émotivité du nerveux le rend accessible à comprendre ce qu'est un idéal. Sans doute ce regard jeté sur l'idéal n'est pas souvent suivi d'un effort constant, mais on peut s'appuyer sur le besoin de beauté et le besoin d'aimer qui se trouve en lui. Très souvent, il exprime volontiers toute sa pensée sans garder rien de secret pour ceux qu'il aime. Son affection sera facilement exprimée. S'il a près de lui des amis ou des éducateurs valables, il ne ment pas, mais dit tout ce qu'il pense. Le retentissement qui ne dure pas lui donne la possibilité de -garder souvent un optimisme qui entraîne les autres dans la joie et la gaieté. L'émotif pur veut tout voir en beau, en positif. Il aime ce qui suscite en lui un attrait moral, intellectuel et artistique. Il est attiré par les longues conversations qui lui apportent une compréhension plus grande de lui-même et qui lui indiqueront une route, une manière de faire pour parvenir à se rapprocher d'un idéal qu'il désire, mais qu'il semble toujours poursuivre sans l'atteindre. En général, si la lecture le séduit peu, il s'intéressera et se laissera prendre par une conférence, un exposé, une classe brillante qui le hausse, et le fait dépasser son souci personnel, trop souvent exagéré. Il aime aussi ce qui est beau, surtout cette beauté qui met de la lumière, de la vie, de la couleur dans le monde. Il aime la nature, les fleurs, les oiseaux, les belles robes, la beauté des corps et leur parure. Sans doute ne s'agit-il que d'une beauté extérieure qui le fait s'attacher beaucoup à la présentation de sa propre personne, mais de cette heauté - extérieure, on peut facilement le hausser à la heauté morale. L'émotif intelligent est beaucoup plus maître de lui que l'émotif étroit d'esprit. Il est intuitif et comprend très vite. Ses réparties sont très vives, bien que souvent incontrôlées. Comme les succès scolaires ne lui manquent pas, la réussite, l'ambiance de joie et d'euphorie qui en découlent l'aident heaucoup à s'épanouir et à devenir maître de lui-même. Il se sent compris, encouragé par le milieu, par la vie même, et ne se laisse pas aller au découragement qui guette l'émotif qui ne parvient jamais à une certaine stabilité de comportement ou de travail.
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Ce caractère ouvert, disponible, lorsqu 'il es t bien élevé, ex er ce U!~ e sédn ctiol1 tr ès ;;ra:\dc aux heures de calme e t d e poss ession d e soi. T oujo ur s joyeux, affab le, accuei'lan t, l e Il {':'vt'Ul( paraît d'un e grand e bonté 'e t l e d evient vr aiment 's i nous savon s le compren dre et l'aider.
Le R ET ENTISSEMENT n'existe q ue très p eu en lui . La puissance d e l'émotivité ch ez le n erveu x n e s'apaise pas d ans d e longues r ép ercussions psychiques qui existent chez l e sentimental. L es mom e nts d e joie, d e tristesse, s'apaisen t vite pour laisser place à d'autres mouvements d'âm e. Aucu ne b anièr e n e se dresse pour ca talyser end iguer, u tili ser ces mouvem ents d e la sensibilité. «Vivant par l'émotion, il en arrive à vivr~ pour l'ém oti on » (Le Senn e ). Il utili se ces sursauts d 'émoti vité p oer im pressionner, pour para îtr e, ou pour s 'impos~r. On dit d e lui : « il fa i t du th éâtr e », « il est ensürcell é par la sensibilitê ». Lorsqu ' il n'a p as été élevé d e mani èr e calme et c omp~' éhe n s iv e, il semble s'ennuyer lo rsqu e lui. fai t défaut l'occasion d e vibrer dan s d es mouvem ents d e j oie ou d'exalta tion . Il r echer ch e ces occasions et le nerveux qu i voit sa mè r e se fâch er. sortir d'ell e-mêm e, l e père en col ère, le ma ri ou la femme qui fait d es drames, r essen t au plus profond d e lu i, sans s'en r endr e compte, co m m e une sa tisfaction d e se sen tir fort.
Il r isque d'a ccomplir d es actes uniqu ement pour exciter , énerver, ou taquiner les autr~. On comp r en d que pour les enfa n ts de ce ca rac tère, le tr avail, où n e règne aucu ne ém otion sensible, n'exerc e qu e très peu d 'attrait, surtout chez l es émo tifs qui ne son t p as ou ver ts d'esprit. Ils seront chan geants, n 'auront au cun e p ersévérance d ans ce qu'ils fo nt. Ces d éfauts d u n erveux: tendance à la paresse, envie d ' ajou rn er d es choses p énibles, effor t fo u rni pa r à-coups, besoin de changer d'occupation, d ésir d es r ésultats imm édiats, d es satisfac tions d ans l'instant présent, proviennent du manqu e d e r etentissement d es é ta ts émo tifs. Leur être tou j ou rs e n va riation aime varier. C'est pour la m êm e r·a ison qu e certain s émo tifs appar aîtron t m a nq u er d'obj ec tivité dan s leurs jugements ou l eur compor tement. Ils changent d ' avis com m e var ient leu rs émotio ns. Le milieu, la famille, les camarades auront donc un e très grand e influ en ce sur ce cara ctèr e. Mal. léable, changeant, les situations ou les milieux q ui leur apportent lme ceTtE; :ne contim:: ité, l'aideront à le stabiliser. Aux heures où s on émotivité ne l e porte pas, le nerveux es t fa cil em ent distrait, il suit sa pensée, son r êve, l'idée qui est la plus imprégnée d ' émotion. Il n'entend pas ce qu'on lui dit. S'il nous répond, sa réponse es t du m ême genre que sa mani èr e d'écouter. C'est un « OUI » qui n'a aucun sens; il n'a pas pris conscience de notre ques tion, ni d e sa r épon se à lui. On comprend ensuite qu e, p erdu lorsqu'il est surpris dan s ce monde d e r êve, en présence d'un éducateur un peu dur, un enfant risqu e facil ement d e m entir. E st-ce à proprem ent parler un mensonge? Les émotifs dan s ces instants sont si peu conscients ! Parfois, les nerveux s e sentent pas en sécurité dans ieur caractèr e. Si ce sentim ent d'insécurité ne les rend pas fermé s comme les sentimentaux, certains sont incapables d e r ecommencer un effort qu'ils 's entent voué à l'échec de par l e jugement d es amis, de la famill e, du mari ou de la femme qui sont près d'eux. Ils manq uent d'espérance , alors qu e natureHem ent ils sont contents d'eux, confiants en eux, sûrs de leurs succès, mais ce n'est là qu'un conten tement un peu superfici el. Le manque de retentissement l es rend souvent irréfléchis et les pousse à se satisfaire d'une vie qui est à l'extérieur. Beaucoup de n er veux sont vaniteu x et donn ent u u e très grande importance aux honneurs, aux compliments, à l a toile tte.
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Pour tant, quelques-uns de ceux à qui on présente un idéal, sentent confusément ce vide, cette solitu d e où ils sont plongés après une p ériode de colère, de n er vosité ou d'exaltation. Ils comprennent, si on l e l eur montre, qu'ils se r echerchent, que c'es t leur p ersonne qu'ih mettent en avant dans ces moments d'émotivité. Ils se devinent alors égoïstes, ÎIl capables de se dominer dans ces minutes d'ostentation, d ' excitation où il ne s'agit que d'eux-mêm es . Bien des nerveux, mal orientés, ne se comprennent jamais et font souffrir b eaucoup l es autres. C'est que aucun ami, aucun membre d e la famille, mari ou femm e, n'a saisi le problème. Il leur faut un cœur qui comprend, un « home » d 'accueil, pour leur conversation et leur épanchement: tel un torrent qui a bondi de roch ers en rochers, s'apaise quand il rencontre un lac qui le reçoit. Les conversa ti ons, la prise en particulier, l'intimité apaisent le nerveux, qui est alors capable de ,t out accepter et de tout comprendre. L'émotif est de volonté faible, puisqu'il es t esclave d e son émotivité. L'effort risque de le cantonner dans ,l es choses qui lui plaisent. La décision qu'il a prise peut 'Varier l'instant d'après, parce qu e, dans la minute qui suit, un ·autre mouvement de sensibilité va l'atteindre et lui faire voir les événements sous un autre jour. « Ce qui plaît » est le but profond du caractère émotif. C'est la poursuite, la recherche irréfléchie de tout son psychisme. Il a un goût inten se d es sensations immédiates. Une chose qui plaît est une chose voulue. Il s'attache et veu t dans la m esure où son intérêt du moment présent est satisfait. Il risque donc d 'être sensuel, surtout si des ami,s ou des camarades lui présentent ces satisfactions d'une manière sédui sant e. Mais tous ces désirs, tous ces b esoin s perdent souvent de leur attrait s'il 'est compris, et si une mère ou un p ère l'entoure d'une amitié qui l'aide; si l'amour d'un mari, d 'une femme, d 'un ami compréhensif apaise souvent les difficultés de 'l 'émotif, si cet amour s'exprime en paroles et en gestes fréquents.
L'EMOTIF N'EST PAS UN ACTIF L'émotif nous apparaît sans cesse en activité et pourtant cette activité n'est pas toujours chez lui ' source d'épanouissement. Sans doute, ,l e jeu, le sport, les activi,tés manuelles r eposent le nerveux, mais tous ces va-et-vient, cette agitation du corps est bien souvent tension plutôt qu e activité contrôlée. Dans son traV'ail, c'est l'effet produit, le bonheur de paraître, de faire de l'effet qui le pousse. Très volontier s, il abandonnera ce travail, s'il trouve l'occasion de rencontrer un profit plus grand, un résultat plus spectaculaire - tel l'enfant qui est toujours prêt à r endre service, à faire des commissions p endant qu'il apprend ses l eçons. Il arrive que le travail l'exalte, mais il n'a pas, comme Ile passionné, ceHe joie calme à tout instant de faire ce qu'il fait par devoir, pour la seule joie de le faire et plus encore pour tr ouver en lui son épanouissement. Le nerveux n e s'équilibre pas dans son travail. Il est tendu, .j·l travaiHe avec passion, parfois ave c découragement, et très s ouvent il manqu e d 'espérance en son œuvre. Rien ne fatigue tant le petit nerveux qu e l e travail scolaire. On voit ces enfants sortir de la classe pâles, les traits tirés . Ils seraient épanouis et enthousiastes 's 'ils 'S'étaient trouvés en présen ce d'un éducaleur qui aurait su prés enter sa classe d'une manière vivante, joyeuse et pleine d'émulation.
(A suivre)
Louis PERIN 7
EXPOSXTION NATIONALE SUISSE - LAUSANNE 1964
demai}1 préseJ1te
d' alAiolA,d' j,lAi Reportage national des écoliers suisse « Je1an-J acques, aime ton pays! » d,i t, après la fête de Saint-Gervais, Isaac Rousseau à son fils. Et il avait raison, car on n"aime que ce qu'on connaît bien. La Suisse d'aujourd'hui? Nous ne savons p~us la voir ave? la. fraîcheur d'im. pression de l'enfant. H nous flaut la redéc.ouvrir à tr.av~rs lu~, lUI, cet en,fant ~i va la faire cette Suisse de demain. Le sentI.ment patrIotIque s est un peu emousse, p'a rce que' nous ne savons plus être sensibles aux c?oses qu~ti,d~ennes. ~'enf;nt l'est encore, 's ous une forme différente de cene qUI nous a ete Inculquee: c est la découverte que fera faire à lia Suisse l'Exposition nationale, ~n oU,vrant le concours du « Reportage national », intitulé « La Suisse de demam presente la Suisse d'aujourd'hui ». Les élèves - des éooles primaires et des écoles seconda~res ~ à ~artil' de leur entrée à récole (six ou sept ans se~on les cantons) et Jusqu a qUInze ans révolus, pourront concourir pour l'un des quatre sujets proposés, à s/a voir: L'Histoire Le Folklore et la Culture La Géographie et l'Economie Sites et communications
joueI"a un rôle déterminant pour la réussite du concours. L'Exposition natiooal e le remercie d'encourager les élèves à s'inscrire, à prendre :activement part à ce grand concours et de les stimu'l er en iles -aidant à choisir leur sujet, de les piloter au départ. Les renseignements relatifs au déroulement de cette campagne passeront par les phases suivantes: un bulletin d'information accompagné d'un bul.letin d'inscription qui sera distribué au corps enseignant exposera clairement le règlement du concours, son but, ses thèmes, le rôle du corps enseignant. Cette documentation permettra aux maîtres et aux maîtresses de susciter l'enthousiasme des élèves et cl'.attirer leur attention sur l'intérêt d'une œuvre à laquel[e tous leurs camarades du Fays sont invités à participer. Documentation pour les élèves. La deuxième phase est celle des contacts plus directs avec les écoliers qui se sont inscrits. Chaque candidat recev'r a: une brève documentation sur l'Exposition nationale (lieu, dates, .import1a nce, but de l'Exposition, ce que le pubŒic y trouver,a, principaux pavi~~ons, etc.). Ce texte sera rédigé spécialement à l'usage des enf'ants; une carte de reporter libeUée au nom de l'élève. Elie se présentera comme la réplique d'un coupe-file de journaliste professionnel. Cette carte permettra 'au candidat un accès pJus aisé à certaines sources d'information. Les organismes intéressé-s (musées, -a rchives, hib~iothèques, etc.) seront pressentis à ce propos, de manière à assurer l'efficacité de cette carte; une brochure explicative, sorte de petit précis dans lequel le candidat trouvera les indications nécessaires à l'accomplissement du trav,a il qu'on attend de lui. Ce précis s'Ia dressera à tous les partioipants d'une même section. Son texte sera donc différent d'une section à l'autre.
C'est à partir de ce moment-là que commeriice le concours
Ecoliers et écolières concourront isolément ou en équipes, fÛ'rmées entre eux ou Far classes. Une classe pourr'a fort bi~n 's 'inscrire pour.un seul des,qu~tr: sujets ou former plusieurs équipes pour walter les quatre 's ujets presentes amSI par une classe entière. Les t r avaux peuvent être présentés EOUS la forme éCI:ite, OU pa,r d~s des~in~, ou des photographies. Ces trois éléments pouvant fort lJlen etre reunlS. MalS Il s'agira toujours de productions originales et non pas de cartes postales, de cal· ques ou de copies. La suggestion de l'Exposition nation,ale a renc.ontré l:adhésion des, d~parte. ments cantonaux de l'instruction publique, l'appuI du Departe~n~nt fede~a~ d~ l'intérieur et de Pro Helvétia. L es départements cantonaux ont d aIlleurs deslgne un conseHler qui se tient désor mais à la disposition d.e l'Exposit~o~ national,e pour 'la liaison entre -e lle et les 'autorités scolaires. Enf'ln les aSSOCl-atlOns repre· sentant le corps enseignant ont été renseignées sur la nature du «Reportage national ». A
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L'appui du corps enseignant
Une lettre 'l ui sera envoyée pour lui rappeler son engagement, pour l'encourager à persévérer et à aboutir.
Le corps enseignant recevra, de son côté, un petit rappel, quinze jours avant la clôture du concours. Il sera invité à faire respecter ce dé~,ai par les éJèves. Puis, à l'échéance, les maîtres et les l11'aîtresses récolteront les travaux de leur chsse, les examineront, feront un premier choix et mettront à part le meilleur travail de chaque section, au maximum quatre travaux par classe (Histoire - Folklore et Culture - Géographie et Economie - Sites et Communicla tions). La même opération pourra être fa~te à l'échelon de l'école ou du coUège. Ce premier tri fait, les travaux retenus SeI'ont soumis au comité de chacun des cantons. Les comités cantonaux enverront à l'Exposition nationale les travaux les plus r ep n)'J entatifs. L'Exposition nationale procédera alors au choix définitif des meilleurs envois de chaque canton, afin de constituer un ensemble, image de la Suisse 9
d'aujourd'hui vue par celle de demain. Le projet d'une œuvre éditée n'est d'ail. leurs pas exclu. L'Exposition nationale envisage, cela va de soi, de présenter _au public les ~résultats de ce Report'a ge national et d'exposer m,anuscrits, dessins, photogra. phies. li est même possible qu'elle mette sur pied une exposition itinérante {laite des travaux qui, en dépit de 'l eurs quaJités indéniables, n'ont cependant pas pu être retenus pour figurer à l'Exposition nationale.
L'Exposition nationale soutiendra le précieux appui du corps enseignant en faisant appel à la presse, à la r,acliodiffusion et à la t~lévision, afin d'encou. rager ~es écoliers et les écolières à s'inscrire, de tenir en haleine les candidats de telle manière que ni les m 'a Îtl'es et ,m aîtresses, ni [es enf,a nts n'aient l'impres: sion d'une action isolée, mais qu'ils sentent qu'ils sont associés, les uns et les autres, à une v,aste campagne d'information et de connaissance de leur pays.
C@nclusion Cette vaste campagne doit d'ailleurs être jugée comme une ,a ction éduca. trice et l1Iat,i onale par laquelle tous ~es écoliers et toutes ~es écolières du pays reprendront, sous une forme active, la devise qui stimula le peuple suisse au seuil de la dernière guerre « V a, et découvre ton pays ! ». Aller et découvrir la Suisse, c'est révéler ses mille et un aspects inconnus qui loa feront !m ieux aÏln-e r ct contribueront à maintenir un esprit de sauvegarde du patri,m oine, premier paHer de la défense du pays. C'est armer spirituelle. ment et intellectuellement notre jeunesse d'aujourd'hui qui sera la Suisse de demain. Les lauréats seront réc01npensés et fort substantiellement. Ils seront invités à des rencontres }Jenclant l'Exposition nationale. Ils porteront alors un insigne spécial qui sera Lm souvenir tla ngible de leur p'articipatJion au « Reportage na· tional» et ole 's igne de ralliement enti'e eux, fiers et heureux de se rencontrer. Mais ce concours veut aller plus loin et plus profond: il doit être le premier pas vers une rencontre d'école à école au cours de l'Exposition nationale et ins· tituer une t:radition qui devra se maintenir aussi longtemps, que possib[e, celle d'échanges de classe, ,d e eanton à canton, à pm'tir de 1964 déjà. Echanges non pas passagers, mais s'étendant sur -la laps de temps plus ou moins long (un mois et plus). Pendant cette période, m-aÎtres et élèves vivront dans la salle de classe du collège et des canmr,ades avec lesquels l'échange se fait, ils seront les hôtes des famines. En Valais, la période de travail pour les élèves débutera en octobre 1963. Nous exprimons notre gratitude au corps enseignant d'être les collabora· teurs, les collaboratrices actifs de ce vaste mouvement qui sel'a un enrichisse· ment pour les uns et pour les -autres et la marque certaine que l'Exposition est une chose vivante, épanouie dans le sourire de joie et de fierté de 'la jeunesse suisse qui aura révélé à ses aînés le v'r ai visage de notre pays.
Exposition nationale 64 - Service d'information
10
En marge de la campagne dentaire Nous recevons la lettre ,mi vante d'Antoine MAISTRE, instituteur il Evolène. Antoine Maistre est le type de nos braves «régents» d'autrefois, laborieux, dévoués, pleins de bon sens, d'une métho~ologie aussi simple qu'efficace. Il est aujourd'hui dans sa BOe année, mais vous devriez voir son écriture parfaite, ferme et fine, sans le moindre gauchissement! Il a enseigné pendant plus de 60 ans, de 1901 il 1962 ! C'est une référence, ça, et quelle référence! Prenez. en de la graine, amateurs de pain blanc et croqueurs de bonbons!
:< Tai lu ave~ beaucoup d'intérêt votre étude pédagogique sur les dents, la dentItIOn, la dentIne, le -d entiste, les dentifrices et la hrosse pour soins dentaires. N'avez-vous pas ouhlié le principal? Je me garde de vous en adress'e r un reproche, car vous êtes né dans une civilisation déjà trop évoluée. J'ai connu Jean Anzévui, de Vina (174.0 m. d'alt.), décédé à 84 ans. Il en avait 78 quand il me fit voir une petite croissance osseuse qui grimpait du collet à la h -auteur de la couronne, et dont il ne pouvait se déharrasser avec la langue. Sans autre instrument que le pouce et l'index passés à l'eau de fontaine et avec un mouchoir propre, j'eus vite raison de cet appendice insolite. La belle denture! De magnifiques molaires larges, carrées, sans intervalles, sans une tache, alignées comme des recrues prussiennes; une seule manquait: résultat d'un accident. Je fus le premier dentiste (!) à regarder dans sa bouche. Sa nourriture la plus habituelle consistait en pain de seigle bien rassis, tomme ou fromage durs, viande séchée. Com,n le de belles et bonnes dents assu. rent une bonne digest1ion clans Lm bon estomac et une floriss'a nte santé ! Un médecin hygiéniste belge écrivait, il y a déjà bien des années: savezvous quel est le meilleur dentifrice du monde? - Le pain rassis ! En effet, ' en appuyant sur l'apex, on appelle le sana qui nourrît la dentine lui permet de se défendre contre tous les microbes et m~ême contre le davier d~ dentiste. Faites donc travailler vos dents: vous n'aurez pas besoin de dépenser une fortune en couronnes d'or, pivots de platine et soins dentaires. Le pain trempé, les pommes de terre trop chaudes, les fondants, parfumés ou non, ne valent rien pour les dents. Un autre vieillard de Villa, Pierre IVlaistre-Follonier, est décédé à 78 ans av~c t~u.tes ses ,?ents. Ce sont des exceptions, admettons-le, mais des oas typiques qUI mer.Iten.t d etre ~elevés, malgré tout le déplaisir que les dentistes professionnels pourraIent en eprouver.» Que ce cher Monsieur MAISTRE se rassure! Les dentistes professionnels n'éprouvent aucun déplaisir à rencontrer des vieillards aux dents parfaites, mais plutôt de l'admiration et de l'envie. Ce sont aussi nos sentiments.
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PARTIE
OFFICIELLE
--1
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Caisse de retraite dll
perSOllnel enseIgnant
du Canton du Valais 1. -
RAPPORT DE LA
COMM~S'SION
SUR LA GESll0N 1962
En 1952, la caisse de retraite du personnel enseignant subissait une pro. fonde transform1ation de structure. Elle passait du système de la rente propor. tionnelle au traitement moyen au régime de la pension calculée sur le traitement final. Si la méthode anoienne convenait à une période de stabilité des traitements elle était dépassée par les événements et devait faire place à une organisatio~ plus sociale et mieux en rapport avec les conceptions modernes en matière de retraite. Cette modifioation touchant les bases elles-mêmes de la caisse, suivie de l'évolution incessante des traitements fut à la source d'un développement rapide et réjouissant des ressources de la caisse permettant d'envisager de nouvelles améliorations. Le bouclement favorable de plusieurs exercices successifs auto· risait, en effet, bien des espoirs. Aussi, la Commission, en accord avec le Dép'a rtement et fidèle au principe selon lequel la pension doit être en rapport constant avec le traitement final a-t-eUe -entrepris une 3ème revision du règlement. Elle a saisi le Dr AIder de ses désirata qui peuvent se résumer .ainsi:
1. assurer le personnel enseignant sur le traitement glohal, hormis les indemnités pour enfants, en incluant dans l'assurance les allocations de vie chère évaluée en moyenne à 30 %; . 2. prévoir une nouvelle échelle des 'r entes; 3. augmenter les rentes des assurés; 4. indexer la pension des assurés sur l'indice officiel du coût de la vie. 12
Après avoir dressé plusieurs bilans techniques calculés sur des bases différentes, l'expert, Dr AIder est arrivé à la conclusion que le déficit enregistré au bilan de 1956 était partiellement résorbé gràce aux bénéfices techniques réalisés par la caisse durant les cinq dernières années. Dès lors, l'expert a estimé que la oaisse était en état de supporter les améliorations proposées par la conunission sans mettre en péril la viabilité de l'institution. Il a relevé cependant que ces nouvelles mesures créaient un découvert considérable, qu'on pouvait eS'p érer compenser par les recettes supplémentaires du rendement des capitaux et par les nouvelles entrées. En possession du rapport d'expertise, la commission s'est empressée d'élaborer un projet pOl'tant modification des articles nécessaires pour concrétiser ses propositions. Les délégués réunis en assemhlée générale le 26 mai 1962 ont discuté ce projet, s'en sont montrés satisfaits et l'ont accepté à l'unanimité. Présenté au Conseil d'Etat par IVI. le Conseiller d'Etat Marcel GROSS, le projet a été accueilli avec faveur. La commission du Grand Conseil désignée pour .se prononcer sur la revision proposée s'est réunie le 28 juin 1962. Présidée par M. le député Guntern, eUe réunissait en outre, MM. les députés A,l fred Vouilloz, Arthur Bender, Paul Meizoz, Franz Steiner et Aloys Theytaz. Ces deux derniers furent désignés comme rapporteurs. Le Département de l'Instruction publique avait délégué M. M·axime EVEQUOZ, chef de service et au surplus secrétaire de la Com,m ission d'administration de la caisse. A la suite d'un débat et d'une étude approfondie de l'ohjet 'Soumis à ses délibér,ations, la commission unanime a souscrit aux conclusions du Message du Conseil d'Etat et lui a donné son accord complet. Dans un rapport circonstancié et amplement motivé les porte-parole de la commission ont éclairé la Haute-Assemblée sur la portée du nouveau règlement et ont invité celle-ci à l'accepter. Discuté chapitre par chapitre le projet a été adopté par le Grand Conseil en séance du 6 juillet 1962. Cette revision a entraîné la modification des articles 2 - 8 - 22 - 23 - 54 -
55 - 56 et .J'adjonction d'un article 32 bis concernant l'échelle mobile des rentes. , ~insi .une étape est franchie. Une amélioration considérable a été apportée a la SItuatIOn des assurés et cela sans aucune prestation financière de la part de l'Etat ni de celle des membres, sauf en ce qui concerne les cotisations. Il nous reste donc un devoir bien .agréable à remplir; celui de remercier les ·membres des 'autorités et autres personnes qui ont contribué à mener à chef cette entreprise. Nous adressons donc nos sentiments de gratitude à M. le ConseiHer d'Etat Marcel GROSS, Président du Gouvernement à Messieurs les Conseillers d'Etat, 'a ux membres de 'la comlluission du Grand' Conseil, à leurs rapporteurs, à tous les députés, sans oublier notre excellent expert M. le Dr Ald~r. Chaucun s'est penché avec bienveillance et objectivité sur le problème pose, et selon sa condition en a facilité la solution. 13
Les effets de cette :t:evision n'ont pas tardé à se faire sentir. Le règlement est, en effet, entré en vigueur le 1er septembre 1962 et dès ce m oment-là les cotisations ont été perçues sur les nouveIJes bases. En comparant les comptes de 1961 et ceux de 1962 l'on constate que le total des produits a passé de à et la somme des rentes de à
Fr. 1 488 974.11 en 1961 Fr. 1 614018.25 en 1962 Fr. 456 632.45 en 1961 Fr. 496622.20 en 1962.
Ces chiffres n'enregistrent que le résultat des quatre derniers mois de 1962 en sorte qu'on peut s'attendre à des recettes accrues encore en 1963. Il est juste de remarquer que cette situation est conforme aux prévisionJ, l es cotisations port,ant 's ur un montant supél'ieur et les pensions étant augmentées de 10 %. Ajoutons par ailleurs, bien que cette question ne relève pas de la commis_ sion, que le Conseil d'Etat ,sur rapport du Chef du Département de l'Instruction, estimant que les pensions des instituteurs retraités étaient insuffisantes a augmenté ses prestations en faveur de ces derniers en les assimilant aux retraités de la caisse des fonctionnaires et employés d'Etat. La 3ème revision du règlement a montré une fois de plus que notre insti. tution est assise sur des bases sociales solides. EH es ont permis juequ'à mainte. nant une adaptation 'péûodique aux situations nouvelles. Il convient de s'en réjouir et de fonner le vœu que la crrisse soit en mesure de faire face, à des conditions avantageuses, aux futures adaptations que ne manquera pas de poser l'ajustement des tlaitements dans le cad::.'e de la n ouvelle loi scolaire.
Il. - COMPTES a) Produits Cotisations des membres Contributions des employeurs. Intérêts de l'année Total des rachats Total des produits b) Charges Total des pensions Transferts dans la caisse des déposants Remboursements des avoirs Frais de gestion et de revision Total des charges c) Balance Total des pl'oduits Total des charges . Excédent de l'année 14
Bilan au 1er janvier 1962 Titres et obligations d'Etat Banque cantonale: compte à terme Administration fédérale des contributions Etat du Va,lais Matériel (Pro memoria) Capital: solde Totaux
Actif 908000.Il 641 024.26 49722.25 114605.57 1.12 713 353.08
Passif
12 713 353.08 12 713 353.08
Bilan au 31 décembre 1962 Titres et obligations d'Etat Banque cantonale: compte à terme Administration fédérale des contributions Etat du Valais Matériell (valeur amortie) Cap1tal: solde de l'année Totaux
883000.12676 712.85 44593.65 124763.87 1.13 729071.38
13 729 071.38 13 729 071.38
Fonds de secours Doit Solde de l'année 1961 Intérêts de l'année Virements de la caisse des déposants Payements en cours d'exercice Fortune au 31.12.1962 Totaux
7 394.75 73736.40 81131.15
Avoir 61 319.05 2299.45 17 512.65
81131.15
Caisse des déposants Doit
Avoir 515085.45 515085.45 493 582.80 90264.55 1 614018:25
4,96622.20 4969.30 60390.95 36317.50 598299.95
Avoir Avoir au 1er juillet 1961 Transferts de la caisse de retraite. Intérêts de l'année Cotisations des membres . Contributions des employeurs Transferts à la caisse de retraite . Remboursements . Total des avoirs au 1er juiHet 1962 Totaux
28500.20 41 814.30 1 042 390.40 1112704.90
Doit 875358.40 4969.30 33057.50 99659.85 99659.85
1112704.90
Total des avoirs 1 614018.25 598299.95 1 015718.30
Caisse de retraite Caisse des déposan t5 Fonds de secours . Totaux
13 729071.38 1042390.40 73736.40 14845 198.18 15
Statistique générale (Année 1962)
Instituteurs
:MEMBRES ASSURES Effectif 1961: 8Q4 Transferts aux déposants Sorties
1ns titutrices
431 0 5
5 426
Solde
1 7 5=
Décès. Invalides Pensionnés Solde
0 0 26 =
Réadmissions Entrées des déposants. Entrées Effectif 1962 : 844 MEMBRES DEPOSANTS Effectif 1961: 440 Transferts aux assurés Sorties
373 1 10 = 0 4 4=
13 413
0 1 50 =
26 439 197
3 10 = 2 5=
Décès. Pensionnés Solde
0 25 =
Transf erts des assurés. Entrées Effectif 1962; 469
m 8 354
2 4
7 177
51 405
9 234 6 228
1 38 =
25 202
d'où une augmentation en 1962 de
Fr.
1 195 167.65
Cette réjouissante augmentation de notre fortune provient des Comptes suivants: Fr. 1015718.30 1. Excédent de la Caisse de Retraite . Fr. 167032.2. Excédent de la Caisse des Déposants Fr. 12417.35 3. Excédent du Fonds de Secours soit augmentation totale en 1962
243 7 2=
13 184
Solde
11
Ln situo.tion financière de la Caisse continue à être excellente, le bénéfice annuel de 1962 est le plus élevé que l'on ait eu le plaisir d'enregistrer jusqu'ici. En effet la fortune totale figurant au Bilan de la Caisse était: à la fin de 1962 de Fr. 14845 198.18 elle était à la fin de 1961 de. Fr. 13 650 030.53
Fr.
1195 167.65
Le résultat des comptes -a été f avorahlement infiluencé par l'incorporation dans la Caisse,au cours de l'année, des maîtres des écoles secondaires du premier degré et des maîtresses ménagères. Le contrôle s'est -e ffectué sur l'ensemble des éci'Ïtnres des Comptes et du Bilan; il a démontré la parfaite concordance des chiffres en comptes avec les pièces justificatives. L'e~amen détaillé des Comptes nous a permis de constater que ceux-ci sont tenus avec le p'l us grand soin et la plus grande exactitude. Nous remercions et félicitons M. le Caissier Joseph Gaspoz pOUl' son excellent travail, toujo,-ll'S plus important, et en conclusion de nos travaux nous proposons à l'Assemblée d'approuver les Comptes pour 1962 et d'en donner décharge aux organes responsables. Sion, le 21 mars 1963.
Les vérificateurs: E. Bourdin Aux. Stucky
39 267 Sion, le 6 avril 1963.
F.1EMBRES PENSIONNES 67 instituteurs retraités 48 institutrices retraitées 19 instituteurs invaEdes 19 institutrices invalides 5 veufs d'institutrices 62 veuves d'instituteurs 22 enfants de pensionnés 53 -orphelins
(63 (44 (12 (16 (5 (59 (16 (52 (267
295
tU.
~
+ + + + + + + + +
5 4 7 4 0 3 8 3
1) 0) 0) 1) 0) 0) 2) 2)
34
6)
-
Fr.
282057.20
Fr.
107065.75
Fr. Fr. F 'r .
73240.10 9275.95 24983.20
Fr.
496622.20
RA'PPORT DE-S VERI'FICATE'URS
En exécution du mandat qui leur a été confié suivant les dispositions des statuts de la Caisse, ,l es soussignés ont procédé les 16 et 21 mars 1963 à la vérifi-cation des comptes pour l'année 1962.
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Pour la Commission d'administration de la Caisse: Le Président: Le SecrÉ.taire: G. Bérard M. Evéqllcz
PElERINAGE D'ETE DE LA SUISSE ROMAND~ Pl ~OTRE·DAME DE LOURDt'S Il est l'appelé que ce pèlerinage présidé par S. Exc. Mgr Adan1, évêque de Sion, aura lieu du 21 au 27 juillet 1963. Le train spécial partira de Genève. Un car (nombre de places limité) partira de Sie,rre. Prix du pèlerinage: Car du Valais, Fr. 290.-; en train, Ièl'e classe dès Genève, Fr. 255.-; Hème classe dès Genève, Fr. 200.-. Les inscriptions et demandes de renseignements se font auprès de lean-Olivier Pralong, route du Raw)'l 45, à Sion. 17
57.000 ECOLIERS IEN GRAN'DE PROMENADE LE MEME lOUR Quelques conseils pour les courses d'école L'approche du jour l e plus long de l'année marque le début des courses scolaires. La partie de plaisir des enfants imp'lique toujours de grandes respon. sabilités 'p our le maître, qui tien t à l'amener son petit monde sain et sauf à la maison. Les courses d'école cau sent également des soucis aux CFF. Cela ne signifie pourtant pas que ,l es joyeu x voyageurs que w nt les enfants soient ma'! vus. Loin de là. Toutefois, bien s,ouvent, lorsque l'affluence est trop forte, les chemins de fer ne font fa ce à la situation qu' à grand-peine: les voitures en réserve ne suffi. sent plus; le va-et-vient des nombreu ses classes provoque des ret1ards et les pro. grammes de voyage ne peuvent plus être tenus. Tout l'appareil d'exploitation se ressent de cette sollicitation excessive. L'an dernier, [es CFF ont examiné de près le déroulement des courses d'école, tant pour déceler les causes des diffi. cultés que pour tenter d e les éliminer. Ils ont alors constaté ceci: Le transport, en l'espace d'un jour, de quelque 30000 écoliers l'épartis dans tout le pays ne su scite pas encore de perturb ations sérieuses. Le diagramme de l'été 1962 montre que ce chiffre a été dépassé lors de six jours ouvrables,"le m 'a ximum se situant Œe 26 juin, av,e c 57 050 écoliers, soit pius de 1600 classes. C'est cette concentrati on d'un grand nomhre de courses d'école sur quelques jours qui a provoqué les difficull tés dont les conséquences ont irrité, dans bien des cas, et les maîtres et l es parents, voire les autres voyageurs. Les CFF on t envisagé divers remèdes, mais les ont finalement écartés, parce qu'ils tauraient été con traires aux habitudes du pays. Les chemins .de fer vou. draient néanmoins a che[ser quelques conseils au corps enseignant: Si possible, ne partez Pc.s en même temps que toutes les autres classes. Tâchez au contraire ,d 'éc helonner les dé parts, par groupe scolaire ou par quar· tier. Choisissez de pré féren ce l es semaines un peu plus calmes de mai ou de septembre et, parmi les jours d e la ,:s emaine, le mercredi. Vous voy ager ez certainement m ieux si vous évitez la cohue, et les. chemins de fer vous seront r econnaissants de l'appui que vous leur apporterez ainsi dans l'accomplissem ent - souvent malaisé - de leurs tâches. En définitive, tout le monde a intér êt ·à ce que l es cours'es d 'école se fassent dans de bonnes conditions. Pour l es chemins de fer, eUes constituent une occasion bienvenue de pl'endre contact avec la gent écolière, m ais, pour pouvoir accueillir agréablement ces jeunes clients, il fau t disposer d'un nombre suffisant de places assrÏses. Cela sera d'autant plus facile que les courses seront mieux échelonnées. En voyageant les jours calmes, ,l es maî tres aur ont moins de soucis et les élèves plus de pl-aisir. Nous vous r emercions d ' ores et déjà de votre appui.
Direction générale des Chemins de fer fédéraux suisses 18
les nombres e n c ouleurs PARAIT 5 FOIS PAR AN
•
ABONNEMEN1: F. 3.-
Mai 1963
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Bulletin Cuisenaire
-
CHEQUES POSTAUX 1 16713, GENEVE
REDACTEUR: S. ROLLéR, ECOLE DU MAIL, GENEVE, 5, RUE DU VILLAGE SUISSE. TEl. (022) 247960
L'AVIS DU PROFESSeUR 1 . P. DIEN'E'S (Département de psychologie de l'univer sité d'Ad élaïde - Australie)
SUR LES MATERIELS STRUCTURE'S Pour augmenter le nombre des personnes formées en mathématiques, il semble nécessaire que les enfants moyennement doués puissent, sous une forme ou une autre, participer personnellement et aciivement à des expériences réelles. La possibilité de telles expériences est fournie par les matériels structurés. Or il est clair que dès que nous dé passons les sim pIes concepts des nombres naturels et les quatre opérations de base limitées aux petits nombres, il n'existe plus d'expériences réelles qui correspondent aux structures précises
que les enfants doivent apprendre. Ainsi les enfants qui auraient besoin de telles e.x périences pour pouvoir saisir des structures sousjacentes ne les rencontrent généralement p a!] . Ce qui signifie qu'ils devront s'engager dans la voie de l'a p prentissage des routines qui m ène inévitablement à un point de saturation suivi d'un blocage dans l'apprentissage des mathématiques. Si nous voulons qu~ ces enfant basent leur apprentissage sur de l'expérience directe, nous devons leur procurer de telles expériences d'une façon artificielle,
A NOS LECTEURS Le numéro 8 ,des « Nombres en Couleurs » vous parvient -avec un mois d'avance pour des raisons qui d épendent de la r éd action de « L'Ecole Val,a isanne » dont nous sommes les hôtes. Nous saisissons cette occasion pour dire au r édacteur de cet't e revue, Monsieur Eugène Claret, notre r econnaissance pour la compétence et le dévouement qu'i'l met à assurer la publication d e notre bul'l etin. Le numéro 9 paraîh·a en s eptembre.
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puisqu'elles n'existent pas «naturellement ». Nous possédons aujourd' hui des données concernant le résultat de telles expériences artificiellcs, et on peut dire que des m [~tériels comme le M A B (construit par Dienes) et ceux de Cuisenaire, de Stern ou de Montessori accélèrent le processus de l'apprentissage. Grâce à eux un apprentissage précoce des structw·es m[l,thématiques est rendu possible, alors que, jusqu'à main-
tenant, ce dernier n'était concevable que pendant les dernières années des études et pour les groupes d'intelligence supérieure. Les différents matériels disponibles ont des avantages et des désavantages variés, sur lesquels nous ne 'è-:oulons pas insister ici, mais tous jouissent de l'avantage mentionné ci-dessus: à savoir qu'il rendent possible l'apprentissage de certains . concepts à Lm plus grand nombre d'enfants.
fet, que les élèves soient tous des enfants Cuisenaire ou qu'ils ne le soient que partiellement, l'homogénéité de la classe ne sera qu'un artifice acheté au prix du l·alentissement des meilleurs et de la non-compréhension des peu doués. On n'échappe donc pas au décalage de niveau, décalage qui peut même s'accentuer quand les enfants sont accoutumés à un travail très créateur. B)
iRA VAIL COLLECT~F OU TRAVAIL PAR GROUPES ... ? L'article de Madeleine Goutard «Le problème des classes non homogènes» nous incite à repenser le travail avec Il es Ne. Faut-il travailler col[ectivement ou par groupes ? Existe-t-il d'autres modes de faire? Il n'est guère possible - et c'est heureux - de donner une réponse catégorique. Ici, comme clans la plupart des cas, le m 'a Ître doit dem8urer seul juge. Son tempérament, les conditions de tl·,avail (effectif, cadre, lllobilier, installation) et Il'esprit de l'école seront autant d'éléments intervenant clans le choix que le m'a Ître devra opérer. Que le maître ne craigne pas d'expérimenter plusieurs méthodes de travail et qu'il ne cesse jamais d'adapter ces dernières 'aux besoins de ses élèves. Ce sont eux qui doivent déterminer les choix, toujours tempol·aires, variant avec les «volées ». 20
Voici différentes manières de travailler:
1. A) - Tr,avail collectif non différencié, l'ensemble de l,a oIasse f ais'a nt la même chose. B) - Travail coUectif diffé.r encié, avec travail approprié aux divers groupes. 2. A) - Travail par groupes non différenciés et constitués d'après le degré ou l'âge. B) - Trava,i [ p'a r groupes différenciés constitués cl',a près les capacités de l'enfant. 3. - Travail par équipes, travail individualisé. 1. A) - TRAVAIL COLLECTIF NON DIFFERENCIE Le tl~avail qui consiste à faire f aire à tous les enfants d'une o1asse le même ouvrage en même temps est fondamentalement faux. En ef-
TRAVAIL COLLECTIF DIFFERENCIE
« ... faire travailler tout le monde ensemble à partir d'une même situation qui, par la suite, set'a exploitée différemment selon le degré de capacité des élèves» nous propose Madeleine Goutard dans son récent article. Cette situation réclame du maître une compréhension très gTande à l'égard de chacun de ses élèves, offre [es possibilités d'une vraie progression tout en perm'e ttant un gain de temps d,ans le travail (comparativement au travail par groupes). 2. -
TRAVAIL PAR GROUPES NON DIFFERENCIES OU DIFFERENCIES
Travailler par groupes, c'est-àdire avec un nombre plus restreint d'enfants, peut procurer un avantage psychologique et éducatif dans la mesure où le partage des enfants est fait avec bon sens. Les groupes, notamment, ne doivent
pas être l'occasion de travailler collectivement sous l'apparence du traViail individualisé. Dans une classe à plusieurs degrés, on n'hésitera pas à grouper des enfants de deux degrés différents, pour autant que leurs capacités soient semblables. Remarquons que ces groupes ne doivent pas être définitivement clos pour que subsiste une certaine émulation. 3. - TRAVAIL PAR EQUIPES OU TRAVAIL INDIVIDUEL Ce travail n'aura qu'un caractère occasionnel. Les équipes seront constituées selon les besoins du moment. Elles permettront de développer le côté social des Nombres en Couleurs. En effet, on peut dem·ander à un élève fort de faire travaiNer un camarade en difficulté. Certaines expériences ou recherches peuvent être conduites par petits groupes. Finalement, la m.aÎtresse - ou Lm élève - peut tl'availler ·avec un enfant seul, pour combler certains retards dus, par exemple, à la m,a ladie. Dans un prochain article, je m'efforcerai de dire en quoi le travail par groupes différenciés m'a semblé, jusqu'à ce jour, extrêmement fructueux, tout en n'ignorant pas ses difficultés. Je serai, d'autre pla rt, très heureuse de connaître les expériences de nos lecteurs quant à l'organisation de leur travail; je recevrai leurs communications avec un réel plaisir. Ev. Exc.
?I
E.V. No 9, mai 1963
ALLIAGES Les explications au sujet des alliages ét,a nt données~ et l'élève sachant qu'un titre de 0;700 signifie que cet alliage contient 700 parties d'or pur et 300 parties de cuivre sur 1000 parties, on peut passer aux problèmes.
PROBLEME Un bijoutier fond ensemble un lingot de 3 kg. au titre de 0,800 avec un autre lingot de 2 kg. à 0,300. Quel est le titre du nouveau lingot ainsi obtenu ? On convient d'abord que la Ro représente 1 kg. Posons devant nous le premier lingot: 3 Ro, et le deuxième lingot: 2 Ro. Nous devons retrouver 5 Ro (5 kg.) à l'a fin des opérations. Sép'a rons Im 'aintenant l'or pur du cuivre ·dans 'c hacun des [ingots. Dans le premier, chaque Ro sera remp'l ,acée par une Rm et une Rr (0,800 = 8 parties d'or pour 2 de cuivre). sel~a formé ainsi de 3 Rm (3 fois 800 g. d'or pur) et de 3 RI' (3 fois 200 g. de cuivre). Dans le deuxième, chaque Ro sera remp1acé par une Rv et une Rn (0,300 = 3 parties d'or pur pour 7 de cuivre). Ji!. sera lainsi formé de 2 Rv (2 fois 300 g. d'or pur) et de 2 Rn (2 fois 700 g. de cuivre). Puisque les 2 Hngots doivent être f on:d us ensemble, on doit arriver à une J,'épartltlOn égale (moyenne) de l'or qu'ils contiennent.
n
22
Additionnons les 3 Rm (or pur du premier lingot) et les 2 Rv (or pur du deuxième lingot) que nous poserons bout à bout et rempfacerons ensuite par 5 R semblables f. De même ,avec le cuivre 3 Rr (cuivre du premier lingot) et 2 Rn (cuivre du deuxième lingot) que nous poserons bout à bout et -remplacerons par 5 Rc (moyenne du cuivre). Reformons m·aintenant les 5 kg. du nouvel aHiag,e avec une Rf et une Roc par kg. Nous 'a vons donc un alliage de 0,600. On peut aussi procéder d'une autre manière en mettant directement en relation l'or des cinq lingots (3 Rm 2 Rv) avec le poids tottal de 5 kg. représenté par 5 Ro. Sur ces 5 Ro phcées côte à côte posons, côte à ,côte aussi, Jes 3 Rm. A leur extrémité 'appal~aît un vide que combleront les 2 Rv. On voit alors que l'or veprésente les 3 cinquièmes du tout, ou les 6 dixièmes, ou encor e les 600 millièmes. La démonstration ne «joue» pas 'avec n'importe que1 mélange, lnais réussit parfaitement avec: 3 kg. à 0,800 et 1 kg. de cuivre 3 kg. à 0,800 et 3 kg. de cuivre 3 kg. à 0,900 et 2 kg. à 0,400 4 kg. à 0,500 et 1 kg. de 'c uivre 4 kg. à 0,800 et 2 kg. à 0,200 4 kg. à 0,700 et 1 kg. à 0,200 etc. P ,ar analogie, on pourrait faire aussi d'autres mél1anges.
+
Marcel JAQUET, instituteur La Chaux-de-Fonds
TRA V AUX MANUELS
deeTLs moy en et supérieur
A. -
A
LA TETE
1. Couper un morceau de papier d e couleur de 25 x 25 cm. 2. Plier le papier en deux suivant la diagonale.
A
3. Plier l'angle inférieur comme l'indique la figure 2. 4. Plier dans le sen s inverse du p li précédent à 4,5 cm de l'angle C et à 17 cm de l'angle A (fig. 3). 5. Rabattre l'angle supérieur A et plier le bord du museau (fig.
4).
fig. 3
A
~
Vr;g.4
6. Coller une rondelle blanche p lus une noire pour l'œil (grandeux : pièce de 10 ct.) et une rondelle noire pour le museau (grandeur: 20 ct.).
23.
,
E.V. No 9, mai 1963
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'X",
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B. -
LE CORPS
A
fig. 2. 1. Couper un morceau de papier (même couleur que pour la tête) de 25 x 25 cm. 10
c.m
.:B
2. Plier en deux dans le sens de la diagonall e.
3. Replier l'angle B comme l'indique la figure 2.
4. Découper la partie hachurée de la figure 3.
Assembler la tête et le corps, mettre une légère touche de colle pour m,aintenir le pliage.
25
E.V. No 9, mai 1963
L~
CIîÂT A. -
LA TETE
1. Découper un carré de papier noir de 19 x 19 cm (on peut choisir une autre couleur pour le chat: bhnc, gris, paille, etc.) ..
o
2. Plier en deux suiv1a nt la diagonale.
A 3. Marquer les points M et N à 7 cm de A, ainsi que 0, milieu de Be; pUer en M et N de teHe sorte que les pointes B et C forment les oreHles du chat (fig. 2 et 3).
°
°
4. Replier vers l'arrièl'e la pointe A et la pointe 0 (fig. 3 et 4).
5. Dessiner les yeux a~[ongés et obliques (coller un papier vert ou j,aune).
o
~ fiq.4
27
E.V. No 9, mai 1963
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/
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X
/
B. -
LE CORPS
1. Découper un carré de papier de 19 x 19 cm (même ,c ouleur que pour la têve); pUer en deux suivant la diagona~e.
2. Rep'l ier 'l 'angle inférieur gauche et découper la partie hachurée (fig. 2).
Assembler la tête et le corps; mettre une touche de col[e pour maintenir le pHage.
Autour du cou, mettre un ruhan ou un papier de couleur en guise de ruban.
29
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48 exercices de calcul menlal pour degré supérieur par R. VOUILLOZ
2.
1.
Rép.:
3.
4.
5.
6.
8.
7.
5X 7
82
92
10 2
2 X 25
11 2
12 2
13 2
X2
1/2
+9
+1
+ 10
+9
+6
+ 31
+ 10
+8
1/2
-20
1/3
-60
1/3
1/2
1/2
+9
+5
V
1/2
50%
20%
25%
: 10
V
-13
V
X2
1/7
n2
V
n2
+3
-10
X 10
X3
n2
50%
X9
X2
n2
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+ 60
+40
+ 30
1/5
+4
+8
1/2
V
-50
115
: Il
X 12
V
1/2
1/2
X6
50%
+1
X6
+24
X8
: 10
V
+2
n2
1/7
1/3
V
+8
+ 23
n2
n2
50%
n2
1/2
+ 109
V
V
X2
115
1/4
n2
n2
V
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5
50
80
50
81
25
Il
72
10.
12.
1l.
13.
14.
15.
16.
60 X 2
5 X 14
199 + 57
15 2
16 2
15 2
10% de 300
17 2
+24
+ 30
V
+ 25
+ 14
+ 31
n2
+ Il
V
V
+4
:5
1/3
V
50%
-75
+3
+4
n2
-1
+ 31
+ 254
1/3
V
-2
n2
50%
V
V
1/3
1/2
+5
n2
+4
25%
+ 15
+2
-40
-14
n2
+1
1/5
+ 14
X 10
n2
50%
+4
-180
: 10
n2
V
1/2
+ Il
-5
: 13
: Il
+5
: 100
+7
+ Il
1/2
n2
n2
X3
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V
n2
V
1/3
-180
-10
25%
n2
X7
+ 31
+3
n2
: 10
n2
n2
n2
X2
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+ 99
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+ 25
16
56
196
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121
45
250
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un cours d'introduction à la Méthode Ward sera donné en Suisse cet été. Organisé sous la direction de MUe Hel"tz, de Paris, il débutera le 29 juillet et s'achèvera le 14 août, à Bulle. Renseignements auprès de M. André Corhaz, à Bulle.
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25.
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26.
27.
28.
29.
30.
3I.
32.
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36.
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38.
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45.
44.
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E.V. No 9, mai 1963
C URIOSITE ETYMOLOGIQUE
1I1~ Savez-vous que le nom ABRICOT et l'adjectif PRECOCE sont des doublets? On appelle doublets deux mots de même étymologie ou de même origine, mais dont la forme et bien souvent le sens se sont différenciés au cours des siècles. Pour quelques-uns, la parenté est évidente: grêle et gracile, frêle et fragile, avocat et avoué, hospice et hôpital. Mais pour d'autres, la différence de sens est telle qu'on ne songe plus du t out à l'origine commune: serment et sacrement, métier et ministère, article et orteil, essaim et examen, chancre et cancre, union et oignon. D'où provient cette différence de graphie et de sens? De plusieurs causes. A l'époque des humanistes, beaucoup de termes ont été repris par les savants et rapprochés du latin, tandis que le peup[e continuait à les prononcer à sa façon. Parfois, la différence s'explique par l'influence des dialectes régionaux. Dans ABRICOT, c'est précisément la géographie qui explique l'évolution de ce mot, à la suite d'un extraordinaire voyage autour de la Méditerranée. PRAECOX signifiait en latin «cuit avant les autres» ou «mûr Je premiel'» ou «tôt mûri par le soleil ». On donnait ce qualificatif praecox à une variété de pêche originaire de Perse (d'où le nom persica, pesche, pêche). Au lieu de l'appeler persica praecox, on l'appelait simplement la praecox, comme on dit de nos jours la Canada, la Gravenstein. Du latin dlassique, praecox devint P RAECOQUUS en bas-l'a tin. Le mot se mit alors à voyager, en même temps que l e fruit, en compagnie des légionnaires, des marchands et des colons. De Rome il passe en Grèce et devient PRAIKOKION. D'Athènes, il gagne Byzance et s'y byzantinise en PERKOIKOS; les Arabes le prennent ensuite aux Byzantins et l'arabisent en AL-BIRKOUK, l'article AL étant naturellement détaché. Poursuivant sa course Il e long de la Méditerranée africaine par Alexandrie et Tunis, l e mot franchit le détroit de Gibraltar et entre au Portugal où il se portugalise en ALBRICOQUE, avec agglutination de l'article. Il franchit bientôt les Pyrén ées et se francise en ABRICOT, ayant perdu toute similitude avec le sédent aire PRECOCE, venu directement d'Italie en Gaules. Si donc l'abricot, la plus « précoce» des pêches, est si apprécié, c'est qu'il a pris toutes les saveurs et parlé tous les langages du monde méditerranéen. (d'après Cam. Dudan) 43
E.V. No 9, mai 1963
L ES BEAUX TEXTES :
par Edgar VOIROL
Dans le service aérien des insectes, le hanneton représente le bombardier en fin d'exercice et voué à la démolition. Il décolle lourdement avec des pannes de moteur qui l'obHgent à répéter plusieurs fois J.a manœuvre avant de vaincre l'attraction terrestre. Ronflant des quatre ailes, il prend de la hauteur .avec une extrême difficulté pour gagner ses lieux de pâture qu'il déVlaste au début de la nuit. C'est lm goinfre aux lentes digestions. Il s'endort à table et se livre, durant le jour, aux bon's soins de la n ature, sans que le plus éolatant soleil le tire de son assoupissement. Mais si, entre chien et loup, quelque fenêtre ouverte s'aHume, cet amateur d'ombre oublie l'heure de l'affouragement et se précipite pleins gaz. Son élan m al réglé le jette dans une prison et l'assomme au mur. Il tombe avec un bruit de bois sec. Après un moment de vertige, il remue, s'énel've et reprend (l'air. Que veut-il? Que cherche-t-il? Pel'sonne ne peut déchiffrer l'incohérence de son vol, la tactique de ses assauts. Cent fois, il attaque le tube de néon, >s'éloigne sans raison, cogne à l'aveugle les obstacles rencontrés, revient plus impétueux sur le ven:e incandescent qui tinte. Il se repose des grands virages et bourdonne sur place, donnant de la tête à coups redoublés comme pour vérifier le son d'un nouveau xylophone. Brusquement frappé d'amnésie, il renonce à son jeu de carrousel, gagne le l a.r ge en droite ligne. Il manque l'issue béante et heurte la fenêtre close. Il s'obstine à marteler la vitre qui le repousse, à hôler sans le voir et le choisir le passage de la liberté. Ce mouvement d'halluciné, cette fureur déchaînée s'achèvent en suicide. Le choc sup.rême qui doit rompre la transparence impénétrable de la nuit tue ]e hanneton. C'est la fin d'un égarement. 45
M ELANGES Considérons des mélanges simples faits de deux parties: la partie nob1e (N) et la partie vi:Je (V); ces deux parties, mêlées, constituant le mélange proprement dit (M). Avec les réglettes, on pourra ilŒustrer ainsi de tels résuhats: soit un méfange au taux 5/6 une Rf représentant le mél'a nge M. Au-dessus de cette R, a'lignée sur lia gauche de la Rf, une Rj représentant ~a partie noble N. Au-desssous de la Rf, alignée sur son extrémité droite, une Rb l'eprésentant la p'a rtie vile V. REALISONS QUELQUES MELANGES 1. Les quantités M sont identiques; les rapports N/M varient: Etahlir Œe nouveau taux. Ml, taux 3/4 M2, taux 5/8 M3~ taux ? Avec les R: Ml: Rv (N), Rc (M), Rb (V) ou Rf (N), Rm (M), RI' (V) M2: Rj (N), Rm (M), Rv (V) M3: Rf + Rj (N), 2 Rm (M), Rb + Rv (V) Rapport N/M: f+j 12m = 11/16 2. Les quantités M varient; les rapports N/M sont identiques: Ml, taux 1/3, vaut 1 M2, "taux 1/3, vaut 2 M3, taux ?, vaudra 3 Avec les R: Ml: b (N), v (M), r (V) M2: r (N), f (M), c (V)
+
M3: v (N), a (M), f (V) Taux: N/M v/a = 113 En effet, méhngeant des quantités de même taux, on ne peut trouver que le même taux; la tenle ur en partie nob[e n'a pas changé.
=
3. Les quantités M varient; les rapports N/M varient aussi; quel est le nouveau taux? Ml, !Jaux 2/3, vaut 2 M2, taux 4/5, vaut 3 M3, taux
?, vaudra 5 ,47
Avec les R: - l unité de Ml: 2/3 = r/v, ou cff, ou m/o+r, ou ... %+j = 10/15 2 unités de Ml: %+j + %+j = 20/2 X (o+j) = 20/30 l unité de M2: 4/5 c/j, ou ... o+r/o+j = 12/15 3 uni tés de M2: 3 X (0+1') / 3 X (o+j) = 36/45
==
M3 20/2 X (o+j) + 3 X (0+1') / 3 X (o+j) 50+31' /50+5j = 56/75 AUTRES PROBLEMES Comment, étant donné un certain mélange dont le taux est connu, composer un nouveau mélange dont le taux est donné lui aussi ? A.
Le t aux du M2 (à composer) est plus fort que celui du mél'a nge Ml (la partie N est, dans M2, plus importante que dans Ml). Comment, partir d'un ,m élange de taux 2/3, obtenir un nouveau mélange de taux 3/4 ? . R emarque: Une fois qu'on 'a constaté que le taux' du nouveau •.né.Jange est plus élevé que celui du m éll'a nge de dép'art, il faut bien réaliser ce qui ,est pratiquement possible. Eliminons d'abord un 'p remier procédé qui, s'il est théoriquement réalisable, ne l'est pas pratiquement, à savoir qu'il ne saurait être question de diminuel' la quantité de matière vile contenue clans le Ml. La seule nl'anière Pl'atique de procéder consiste, l,a quantité initiale de matière vile demeur,a n t constante, à ajouter au Ml une certaine quantité de matière noble. Réalisons, avec les R, le Ml:
N Ml V
l'
v
b
Réalisons m'aintell'ant le M2 à partir du V, inchangé, de Ml représenté par b: b représente fe 1/4 'clu M2 M2 vaudr·a c Dè3 10rs N de M2 vaudra v. Comparons N de Ml et de M2:
Ml l' M2 v Différence + b Cette augmentation, en matière noble, représente le 1/3 de Ml.
48
V éri fication: N
IVI
V
T~ux
Ml
l'
v
b
2/3
+
b
M2
v
c
b
3/4
CALCULS
1. La m·a tière virle de Ml représentant la quart de M2, que vaut M2 p'a r rap por t à Ml ? l l 4 4 M2 vaut les - de Ml 3 3 4 3 2. Que vaut, par rapport à Ml, la partie noble de M2 ? 4 3 X - =' 1 3 4 La partie noblle de M2 est égale à Ml. 3. De combien faut-il 'augmenter a-a partie noble de Ml pour obtenir la partie noble de M2 ? N ·de M2 l Nde Ml 2/3 Différence 1/3 TI f,aut donc ajouter à Ml un tiers de sa v!aleur en partie noble pour obtenir un M2 de taux 3/4.
B.
Probrl ème inverse du problème A. Le taux de M2 est plus faible que celui de Ml. Comment opérer sur Ml pour obtenir M2 ? . " Comment, ainsi, à partir d'lin Ml de taux 3/4, obtenIr un me1ange de taux 2/3 ? Pratiquement une seule m 'a niere de procéder: 'a jouter à Ml une cettaine quantité de matière vile; et cette quantité représentera queUe fraction de Ml ? Ml réalisé avec les R:
N Ml V
v c
b N ,demeure constant v (qui représente ce N constant) sera les deux tiers de M2. 49
v ne pouvant être partagé en deux parts égales, transformons le dispositif en le doubrl ant (sans modifier le rtapport): . N v X 2 f Ml c X 2 _ m
V
b X 2 -
r
N de Ml (représenté par f) étant les deux tiers de M2, M2 vaudra trois fois h Illloitié de f, soit 'a. M2 se présente dès lors ainsi:
N M2 V
f a
v
V de Ml ayant été représenté par r, il faut donc [ui ajouter b (qui représente le huitième de Ml). Vérification:
N
M
V
Taux
Ml
f
m
r b
3/4
M2
f
a
v
2/3
+
CALCULS 1. La matière nohle de Ml (constante) .représentant les deux tiers de M2, que vaut M2 par rapport à Ml ? 329 4
3
8
.2. La partie vill e de M2 valant Je tiers de M2 que vaut cette partie par rapport à Ml ? 9 l 9 3
X 3
24
1/8
Il flaut donc ajouter à Ml le huitième de sa valeur en m ·a tière viiJ.e pour obtenir un M2 de taux 2/3.
S.R. '50
-----------El-- --El---L-- --C)--c;---~--~---~---~---I-E---------------
Cl. Bérard: BATAILLE POUR L'EAU. Plus de 200 pages de texte 'p our narrer l'histoire d'un bisse! c'est beaucoup, dira-t-on. Ce n'est pas trop cependant, car pour écrire « BataiHe pour l'eau » l'auteur a déchiffré de nombreux documents qui font revivre les luttes opiniâtres qu'une population laborieuse a 's outenues durant un demi-millénaire, contre les hommes et contre les éléments déchaînés. A l'exemple des eaux du bisse qui ont souvent rompu leurs digues, l'auteur fait éclater le cadre étroit de son sujet pour examiner une fou~e de questions destinées à mieux l'éclairer et à intéresser chercheurs ct ·curieux: mouvement des glaciers, extension des forêts et des cultures, relations entre les vaUées par les cols alpestres aujourd'hui infranchissables, disparition de certains villages, hypothèse concernant Bagnes-les-Bains, etc. Ces questions souvent débattues séparément, sont ici reprises et groupêes: on comprend ainsi, à cette lecture, pourquoi la pluipart des bisses ont été creusés ·aux XIVme et XVme siécles et non plus tard. Pal' les procès qu'il 'relate, l'.a uteur fait entrer en scène une foule de personnalités valaisannes marquantes, de Wal·ter Supersaxo le vainqueur de lI a Planta, à Maurice Troillet, pionnier de l'agriculture valais·a nne, sans oublier Maurice Barman, Jean Roten ... En formulant en 1443 leur première requête à l'abbé Michel Bernardi d'Allinges, secrétaire de l'antipape Félix V, les consorts étaient loin de s'imaginer que leur modeste bisse ser~it l'embryon, grâce au Mauvoisin, du pll us remarquable ensemble d'irrigation du Valais: les petites causes ont souvent de grands effets. «BatailJ.e pour l'eau» n'est pas un roman: c'est de l'histoire tout s·i mp'lement. On lira dOlic ce livre à petites doses, comme on déguste un verre d'excel[ent cru du pays; les réflexions qu'il suscite et les remarques qu'il suggère s'>appliquent à toutes nos vallées éprouvées par les rÎl!:ueurs d'un climat excessif. Bien écrit, illustré avec goût, présenté avec un soin particulier par l'imprimerie Pillet, «Bataille pour l'eau » ne décevra pas ceux qui aiment se plonger dans les souvenirs du passé . Ouvrage en vente à la Librairie GaiMard, Martigny.
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1. De com'b ien f.aut-il augmenter la partie vile de Ml pour obtenir la partie vile de M2 ? V de M2 3/8 V de Ml 2/8 Différence
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«L'ELECTRICITE POUR TOUS », revue trimestrielle éditée par «OFEL », Lausanne, COn. jointement avec «Electrodiffusion », Zurich, No 1/1963, 41ème année, 32 pages, nombreuses illustrations et dessins. SUl'
Ce premier numéro de 1963 se présente avec une très bel'l e photographie de printemps sa page de couverture.
Puis ce sont tous les services que rend un réfrigérateur qui sont rappelés à la maîtreSse de maison au moment où, quittant l'hiver, nous allons enfin connaître à nouveau les bi'enfaits du soleiol, Un article for't intéressant trairte de }a nécessité, pour notre' pays, de mettre en service avant 10 ans, des usines thermiques. En effet, la consommation d'électricité augmenrtant régu. lièrement et nos l'essources hydro-électriques étant bientôt exploitées dans leur totaHté, nous devons, dès maintenant, prendre nos dispositions pour assurer dans un proche avenir }e ravi. taillemenrt de la Suisse en énergie électrique. A part les rubriques habitueNes - L'actuali,té, Le monde sous tension, Votre horoscope, Conseill s à ma voisine et nos mots croisés - des articles intéressal1'ts et un conte de Pâques l1e manqueront pas d'intéresser lecteurs et lectrices de ce numéro de printemps.
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