L'Ecole valaisanne, mai 1964

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L'ECOLE VALAISANNE

LA

Bulletin mensuel du Personnel Enseignant du Valais Romand No 9, mai 1964

VIlle année Fédération Valaisanne des Producteurs de Lait

SOMMAIRE

midi, soir et matin:

FAIT

Partie générale

DES HEUREUX •.. P 30703 S

Crocus

Retour à la na't lue

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fl .S.M.

Tabac, Publicité et Porlitesse

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M. Veuthey S. A.

La musique à 'l 'école: Franz Schubert

Léon lMHOFF L:IB~A+RI ,E

- PAIRETBRIIE - RIBLIURIE ENOADR'8MENTS MA11ERIEL SCOLAI'RJE

Pro _Juventute Expo 64

Téléphone 21070

au bon lait du Valais

IV écrologie André Mignot

Pour la volaille:

Un cahier ... un crayon ... pour ,les missions Bulletin Cuisenaire No 13

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.

Partie officielle et corporative

S ION P 30705 S

_ Apperl pour vacances d'enfants

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Martigny: 75e Anniversaire du Col,l ège Ste-Marie

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PèIlerinage d'été à Lourdes .

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Madame Philomène Vuignier

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Bihliographie

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« Vous f.a'b riquez des 'd évoyés »

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Partie pratique Programme du XXIe Cours cantonal de Perfectionnement

Fédération Valaisanne des Producteurs de Lait

FEDERATION VALAISANNE DES PRODUCTEURS DE LAIT - SION P 30711 S

FABRIQUE D'ENGINS DE GYMNASTIQUE, DE SPORTS ET DE JEUX Vente direde de

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fabrique' ,au dient

35

Exposition: Art suisse au XXe siècle

Fourrages «SEG»

&d~~~~~~~hut

7 10

RENSEIGNEMENTS L'ECOLE VALAISANNE paraît à Sion le 15 de chaque mois, juiUet et août exceptés.

Rédaction: E. Claret, ODIS, Rawyl 47, Sion. Délai de rédaction: ,l e 1er de chaque mois. Edition, administration et expédition: ODIS, Rawyl 47, Sion. Impression: Fiorina & Burgener, Sion. Abonnement annuel: Fr. 10.-, C.C.P. Ilc 12, Etat du Valais, Sion (Pour le personnel enseignant, l'abonnement est re· tenu sur le traitement du mois d'avril).

Publicité: Publici tas, Avenue du Midi, Sion - Téléphone 244 22. Pages 3 et 4 de la couverture (10 insertions) 1ft Fr. 700.1/2 Fr. 380.1/. Fr. 200.Pages ordinaires, 1 insertion: lit Fr. 60.1/ 2 Fr. 33.1/. Fr. 18.l/S Fr. 10.5 insertions: rabais de 5 % 10 insertions: rabais de 10 %

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C'est un fait que les connaissances acquises à l'école ne représentent qu'une partie du savoir global de l'enfant. La maison familiale, le quartier, la rue, les vitrines, l'église, le stade, les ateliers, les voyages, les journaux, les livres sont autant de sources de connaissance dont l'apport est considérable, bien qu'aucun bulletin de notes mensuelles n'en vienne chiffrer les résultats. Aujourd'hui surtout, la radio, le cinéma, la TV apportent à la formation de l'enfant une contribution extrêmement importante. Il suffirait, pour s'en convaincre, d'écouter les conversations des gosses quand ils arrivent le matin dans la cour de l'école: - Dis ! tu as vu la TV hier soir? F ormid, hein? Et chacun d'apporter son commentaire, ses impressions, ses réflexions. Ce qui passionne les jeunes, dès l'âge de dix ou onze ans, c'est principalement les réalisations techniques. A part le moi, la maison, la famille, qui constituent le centre d'intérêt normal chez les plus petits, que révèlent le texte libre et le dessin libre? Presque toujours l'actualité vue sous l'angle de la technique. J'en ai fait maintes fois l'expérience à la leçon de dessin. Le ~ujet est-il libre, les gosses vous reproduisent de mémoire, plus rap~dement et plus exactement que vous-même, des voitures, des pelles mécaniques, des !!7ues, des fusées. Durant la dernière guerre, c'étaient des avions, des sous-marins, des bombardements de villes. Le maître avisé saura tirer parti de ce fatras de connaissances acquises sans effort devant l'écran familial ou dans les illustrés. Mais notre propos est ailleurs. Parmi ces multiples sources de connaissances, il en est une qui semble laissée à l'arrière-plan: c'est la nature. L'enfant d'autrefois vivait en contact beaucoup plus étroit avec la nature. Le petit pâtre de nos montagnes accordait sa vie au rythme des saisons et connaissait une foule de choses sans les avoir jamais apprises dans les livres: le temps du lendemain, les signes annonciateurs des saisons, l'utilité pratique des essences des champs et des bois. Le monde animal lui était familier. Quand j'étais collégien, je considérais avec beaucoup de respect un condisciple venu d'un village haut perché qui apporta à son professeur de sciences une vipère vivante rencontrée au cours d'une promenade. Le garçon qui dessine un spoutnik sur son buvard est-il aussi capable de distinguer l'orvet de la couleuvre?

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De louables efforts sont tentés par les enseignants des villes pour retrouver la vraie nature et en donner le goût aux enfants. Craignons de nous laisser dépasser par les citadins, sous la. fallacieuse assurance que nos petites villes et nos bourgades ba~gnent encore en pleine campagne! N ous serions peut-être surpris des résultats de certaines enquêtes scolaires concernant le monde végétal ou animal ... Rien de plus facile pourtant que d'intéresser nos enfants aux petites merveilles de la nature, de leur faire acquérir des notions à la fois précises et utiles sans pour autant être pédant ou ennuyeux. Il suffit de choisir le moment opportun, de saisir l'occasion qui s'offre d'elle-mênw. Quel est cet oiseau qui chante tous les matins sous les fenêtres de l'école ? Comment le reconnaître à son plumage, à son nid, à ses œufs? Et ce buisson couvert de fleurs blanches près duquel vous passez quatre fois par jour sans vous poser la moindre question? E t cette haie vive qui sépare la cour de la route: est-ce du buis, du fusain, du viorne, du troène? Un enfant vient d'apporter en classe un mignon petit lièvre de 15 jours surpris, mourant de froid, sur un talus gelé; il faut le nourrir au biberon; un autre cache dans son tablier un hérisson qui a failli passer sous une faucheuse; un troisième, curieux des insectes, apporte un matin de septembre un couple de mantes religieuses, et la classe, effarée, assiste à l'exécution du mâle par la femelle impitoyable ... Le maître ou la maîtresse se documentent, font le lendemain une « leçon de chose» palpitante avant que la gent écolière ne s'en aille solennellement rendre la liberté aux chers prisonniers. Il y a des classes où, de septembre à juin, il ne se passe strictement rien, où le l1wître rivalise d'ennui avec les manuels dont il ne s'écarte pas d'une ligne, autant par routine que par manque d'imagination. Aussi n'est-il pas exposé à l'erreur d'affirmer que le rat est le mâle de la souris, ni le crapaud celui de la grenouille, ni que le lièvre creuse un terrier comme le lapin de garenne, ni d'autres bêtises du même genre. Il s'en fiche éperdument. Par contre, il sait, pour l'avoir fait copier des centaines et des centaines de fois, que la règle du participe passé avec AVOIR se trouve à la page 136, dans l'édition de 1948 ... J'ai connu un professeur qui chaque année, un soir de mai, entraînait ses étudiants dans les vignes et les taillis du coteau pour écouter, au milieu du silence nocturne, le chant du rossignol. Certes, ce n'était pas une soirée perdue. . Comme il serait profitable ,à tous de remettre dans leur Juste et vraie perspective les classes-promenades! Un bel après-midi, la classe part à la conquête des arbres. Le maître a alerté le garde forestier ou le garde champêtre. Ensemble, ils ont soigneusement


préparé et jalonné l'itinéraire. Les élèves vont pouvoir différencier le hêtre de l'orme, l'épicéa du sapin blanc, caractériser sans erreur le frêne, l'acacia, l'érable, reconnaître les fruits de chacun, de la faîne du hêtre à la samare de l'orme, des « bélosses» du prunellier aux bal'eues d'évêque du fusain. En passant, on observera les galles du chêne, les petites pyramides ou cheminées des fées laissées sur le talus par le ravinement des eaux de pluie, le nid du corbeau au sommet des arbres, mille petits détails notés comme autant d'éléments pour un devoir écrit ou un compte rEndu verbal. Une autre fois ce sera une randonnée le long de la rivière ou à travers champs pour une ample moisson de plantes et de fleurs. Il s'agira moins d'une sèche nomenclature que d'une aptitude à s'étonner et à admirer, car la nature est un extraordinaire ingénieur, qui sait adapter ses techniques au froid, à la chaleur, à la sécheresse. Avez-vous remarqué l'architecture savante de la sauge, dont la tige est fortement bétonnée aux angles, l'étonnante sensibilité des gousses de la balsamine qui, éclatant au plus léger contact, enchantaient Rousseau dans son Ile Saint-Pierre les crochets de la bardane (en patois « logne » ou « dlogne ») que ~ous jetions dans les cheveux des filles en revenant de l'école? Même les plantes d'ornement et d'appartement prendront de l'intérêt pour nos élèves: - Maman, as-tu remarqué le beau pot de calcéolaire qu'avait Tante Germaine? Mais elle la soignait moins que toi tes fuchsias ou ta misère panachée ... Et maman sera fière de voir que son garçon connaît d'autres plantes que le très commun géranium des fenêtres. Le nature, on n'a jamais fini d'en découvrir les merveilles. Il est paradoxal d'affirmer que beaucoup de jeunes la rencontrent pour la première fois ... au cinéma, dans quelque court métrage qui n'est après tout qu'une copie de la réalité. Pour beaucoup aussi, la montagne n'a de charme qu'en hiver et ... à ski! On dédaigne pour la plage les joies de la forêt; on préfère 400 km de vitesse sur les routes dominicales encombrées à la marche tonifiante sur les chemins pierreux des mayens. La découverte d'une Walliserkanne, d'un « carnotzet» d'imitation dans une grande ville lointaine vous comble d'aise, alors que la rusticité authentique d'une cave villageoise paraît sans intérêt. Donnons à nos élèves l'amour de la nature, et par elle, l'amour du naturel. Avant les livres et peut-être mieux que les livres, elle a contribué à former l'homme. S'il y avait davantage d'Iles SaintPierre dans le monde, il y aurait peut-être moins de blousons noirs. Crocus

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Tabat, publitité et politesse «LE C:I~GARE X EST LE PLUS GRAND DIES PETITS CIGARES. » Comme c'est intéressant à savoir! Pensez donc: le plus grand des petits cigares, c'est aussi le plus petit ,des grands cigares. Autrement dit un cigare qui n'est ni grand ni petit. Somme toute le plus moyen des cigares! «LA CIGARETTE «l\1ARIGNY» RESPI,R E (expliquez-moi ce qu'est la respiration d'une cigarette s.v.pl.), 'SA FUMEE E6T FRAIICHE ET L'EGERiE, C'EST E'L LE QUI FAIT LA VIE DOUCE, DOUCE.» Douce, peut-être (regardez autour de vous comme ils ont l'air d'avoir la vie douce, douce, les fumeurs de votre connaissance). Mais douce jusqu'à quand? Jusqu'à 1a désagréable petite toux ,du matin, jusqu'au cancer du poumon, qui je vous le rappelle fait des mil'liers de victimes chaque année. En France, il vient au ,d euxième rang des cancers (juste après le cancer de l'estomac) et tue plus que la tuberculose. Douce la vie pour l'étudiant ou le retraité fumeur dont les cigarettes viendront rogner un budget qui, plus encore que la fumée des Marigny, mérite le qualificatif léger, léger. iDouce la vie pour les enfants qui un peu partout dans le monde meurent de faim et que le Pl'ix d'un paquet de cigarettes, converti en lait, pourrait sauver. Douce la vie pour les victimes d'incendies ,dus à l'usage du tabac, responsable, d'après les statistiques américaines, de plus de 15 % des morts par incendie à la maison. Douce la vie pour ces non-fumeurs qui m'exposent leurs doléances: «Ma femme supporte mal 1a fumée et commence à tousser et à s'enrouer et le médecin lui a conseillé d'éviter les locaux enfumés. Or dans son bureau, on sourit tout juste ironiquement.» et cet autre: «Vous devriez parler du caractère anti-social des réunions où il n'est pas interdit de fumer. Cela me prive de pouvoir assister à bien des réunions ouvrières, car étant gazé de la guerre de 14-18, je ne peux pas supporter la tabagie sévissant dans presque toutes ces réunions. » Alors quand nous voyons, dans une revue destinée aux jeunes: «L'art de plaire commence avec la cigarette Hunter », et ce sur une page entière, je me demande si l'art de ne pas déplaire, plus simplement la politesse, ne commence pas plutôt à penser aux autres, à ceux qui ne supportent pas la fumée, à ceux pour qui la fumée du voisin peut être un obstacle au libre exercice de l'activité syndicale ou professionnelle.


Aux Pouvoirs publics je demande: «Lorsqu'un produit destiné à améliorer le goût, la consistance, la conservation d'un aliment est suspect d'être cancéri. gène, que faites·vous? Vous l'interdisez et vous avez raison ». 1'1 ne peut être question, certes, d'interdire le tabac, trop entré clans nos mœurs: on n'arrive même pas à faire respecter les « défenses de fumer» dans les lieux publics. Mais pourquoi distribuer gratuitement du tabac aux militaires, à ceux qui n'avaient jamais eu l'idée de fumer comme aux autres? Pourquoi, comme dans certains pays étrangers, ne pas interdire la publicité pour le tabac, ne pas entreprendre de grandes campagnes d'information contre le tabac. Je pense à ces belles affiches anglaises où l'on voit tantôt une cigarette dont la fumée écrit « cancer », tantôt une série de moutons fumant afin de bien ilancer l'idée « fumer, c'est bête », ce qui est tout compte fait, beaucoup moins insultant pour les fumeurs que de les prendre réellement pour des imbéciles en affirmant que la cigarette Fontenoy est la « confirmation de votre réussite », comme si celui qui a réussi avait besoin de la confirmation d'une cigarette, comme si le plus raté des ratés ne pouvait à sa guise acheter des cigarettes Fon. tel\oy au premier bureau de tabac? « Puis-je suggérer que l'Etat ·e t la Régie des tabacs fassent moins de publio cité en faveur des cigarettes? ·L e cancer des fumeurs n'est pas une vue de l'esprit, et pour avoir vu, au triste camp de Mathausen, des malheureux troquer lI eurs misérables rations contre quelques grammes de nicotine et mourir ainsi plus rapidement, je pense que la passion du fumeur peut devenir un vice, comme celle du buveur.» (Intervention du député Hervé Nader, Assemblée nationale française, le 19.7.60.) Si vous n'en êtes pas encore au point où s'arrêter devient une entreprise vraiment très difficile, si vous êtes de ceux qui disent: je fume par habitude, si je voulais m'arrêter, ce serait facile, songez à tout cela, et arrêtez-vous pendant qu'il est ·encore temps: avant le cancer, avant que cela ne devienne impossiMe, avant que cela n'exige un effort de volonté qui ne pourrait être fourni qu'au détriment ·d es efforts incessants de volonté que comporte toute existence active. Mettons en pratique la règle d'or: 1. Il est beaucoup plus impoli de fun'ler dans un lieu public que de déclarer à haute voix, au milieu des fumeurs «la fumée me dérange ». 2. A celui qui vous demande (mais ce'lase fait-il encore) si la fumée vous dérange, on ne doit pas se croire obligé de répondre non quand c'est oui. 3. On peut offrir tout ce qu'on veut à un malade, mais pas de tabac. 4. Il est inadmissible 'de fumer dans un lieu public où fumer est interdit. 5. Lorsqu'on organise une réunion où risquent de participer personnes âgées, enfants ou personnes de santé fragile, prévoir un écriteau du type: «Il n'est pas interdit de fumer, mais on est prié de ne pas fumer ». Que les parents capables d'apprécier ces réflexions apportent toute leur attention pour empêcher leurs enfants de contracter une habitude au moins inutile, souvent dangereuse et toujours onéreuse.

R.S.lJi., avril 64 6

La

l1luszque à l'école:

FRANZ SCHUBERT 1797 -1828 BIOGRAPHIE Franz Schubert naquit dans un faubourg de Vienne, à Lichtental, le 31 janvier 1797. Son père avait quitté sa Moravie natale 13 ans plus tôt pour venir enseigner à Vienne. Instituteur jovial, le père Schubert eut 14 enfants, mais 4 seulement vécurent. Franz débuta très tôt dans la musique, devenant chantre de la chapelle . impériale tout en assurant sa formation scolaire. Il quittera plus tard le collège pour entrer à l'Ecole normale. Après l'année ,d e stage qu'il y passa, il fut engagé comme sous-maître d'école, suivant en cela l'ambition de son père. Mais cette vocation pédagogique était nettement dominée par une autre passion, celle de la musique. Dès sa prime jeunesse, Schubert se mit à composer. Ce qui aurait dû rester, aux yeux de sa famille, une agréable distraction, devint bientôt pour lui une raison de vivre. Pour assurer toutefois son existence, il sollicita un poste de maître de musique à l'iEcole normale de Laibach (actue}llement Ljubljana) mais ne l'obtint pas. Le conflit qui l'opposait à ses parents s'envenima au point de le faire quitter la maison paternelle à 20 ans, avec l'ambition de devenir un second Beethoven. Il fallut la mort de sa mère pour le réconciHer avec son père. Schubert passa .cIeux étés en Hongrie, au château de Zelesz, chez les Esterhazy: une fois de plus, ce nom est attaché à un grand musicien, mais il ne s'agit pas ici de la même branche que celle des protecteurs de Haydn. A part ces deux séjours et quelques voyages accomplis durant l'été, Schubert vécut presque toujours à Vienne. Il travailhit intensément le matin, effec't uait visites et promenades durant l'après-midi, et passait la soirée en joyeuses beuveries en compagnie de ses amis, célibataires comme lui. Il était le principal animateur de ces rencontres, au point qu'on les baptisa bientôt « schu:bertiades ». Il semhle que Schubert ait cherché un peu, dans cette vie de bohème, à oublier le pressentiment de sa mort précoce. Des philosophes, des peintres et ,des poètes - parmi lesquels ~e célèbre Grillparzer - formaient le groupe d'amis que Schubert préférait. Mais il ne connut pas Beethoven, sans doute trop retranché dans sa solitude et sa surdité pour accepter d'agrandir à la fin de sa vie le cercle de ses connaissances. Beethoven mourut en 1827 et Schubert fut l'un des 36 musiciens invités à porter des flambeaux autour du corbillard. Miné lui-même par la mahdie, Schubert ne résista pas à une typhoïde qui l'emporta le 19 novembre 1828. Il avait vécu un peu plus de trente et un ans, encore moins que son illustre compatriote Mozart. SON CARACTERE Comme Mozart, SchuheTt connut le pressentiment de la mort. En dehors de quelques moments de révolte, il la considérait comme une amie et s'entraînait à 'l a voir s'approcher avec le consentement résigné qu'on offre à l'r~9~YtÏrable.


Schubert était d'ailleurs un être religieux, d'une religion assez romantique sans doute: la musique était sa raison de vivre, mais en même temps elle était pour lui une manière de glorifier Dieu. Avec ses amis et son entourage, il se montrait simple et familier, volontiers enjoué. Parlant de sa personne ou de son art, il était toujours très humble, ce qui ne l'empêchait pas d'avoir conscience de sa vall eur - la véritable humilité sait reconnaître les dons reçus - et de se consacrer farouchement à ses ambi. tions musicales. Avec une obstination qui fut mal récompensée par le public, il voulait écrire pour le théâtre et, comme Mozart, obtenir de la scène la consé. cration de son talent. « Je ne suis au monde que pour composer », disait-il. Aussi la musique de Schubert reflète.t-elle son caractère. Comme Il ui, elle sait être tendre et ingénue, paisible et mélancolique. Et s'il appréciait l'amitié humaine, la cordialité, l'affection des êtres «bons », ses mélodies sont empreintes d'une chaleur attachante vraiment unique. On lui a reproché parfois certaines longueurs, certaines redites apparentes: s'il se les permet, c'est qu'H ne peut laisser perdre tel ou tel détail nouveau, précieux à ses yeux comme un être cher. Sa tendresse innée se manifeste surtout dans la douceur des thèmes, mais elle est par:fois entre. coupée, comme sa propre vie, d'accents violents et pathétiques. Enfin, on peut dire que le sentiment de l'infini qui constitue le fond de son être religieux se manifeste ,d ans sa musique par une sorte de lyrisme fait à la fois de profondeur et de fraîcheur, évoquant à l'oreille de l'auditeur une impression de mystère constant, d'un romantisme discret. SON OEUVRE Nous omettrons les pièces nombreuses que Schuhert écrivit pour la scène: ses opéras ne sont guère joués aujourd'hui. Seuls subsistent quelques fragments instrumen taux. Lieder - Schubert occupe une place exceptionnelle dans l'histoire de la mu. sique par ses 603 Lieder. Notre langue connaît sans doute les termes « chan. 'son », «mélodie », «romance », mais aucun d'eux ne traduit exactement la forme évoquée par le mot « Lied ». S'il faut en rechercher l'origine dans la chanson populaire, le ' Lied comme tel fut créé par les compositeurs allemands et autrichiens. 'L a mélodie épouse le texte et forme avec lui une unité profonde, inconnue des auteurs utilisant des textes en d'autres langues. Cette forme atteint avec Schubert une sorte de perfection. Notre compositeur utilisa des poèm,e s de Goethe, Schiller, Heine, Uhland, pour ne citer que les plus célèbres. Parmi les Lieder ,de Schubert les pi}us connus, on peut signaler le Roi des aulnes (Erlkonig), Marguerite au rouet, et La Jeune fille et la mort. ,L es deux premiers sont composés sur des textes de Goethe, mais le grand auteur classique allemand semble n'avoir pas goûté, du moins du vivant de Schubert, ces magnifiques Lieder: peut-être aussi les secré. taires de Goethe ont-ils négligé de les lui présenter et les ont· ils jetés dans la corbeille qui recueillait tant de lettres d'admirateurs ... Musique de chambre instrumentale - Impromptus, Moments musicaux et Sonates pour piano; Sonates pour piano et un autre instrument (violon, violoncelle, flûte); Trios, Quatuors, Quintettes, un Octuor.

Oeuv res chorales Quelques pièces profanes et religieuses pour chœur d'hommes, chœur mixte, chœur de femmes, double chœur. Plusieurs Messes, Psaumes et Motets. Symphonies - ,E lles constituent, avec les Lieder, la partie la plus connu~ ~e l'œuvre de Schubert. On en possède 8. Une fut perdue, une autre fut lalssee à !J'état d'ébauche (thèmes). Parmi les 8 connues, la plus célèbre, et de loin, est la 8ème, «Inachevée ». DISQUES ET LIVRES Cette Symphonie Inachevée comporte deux mouvements, mais on a retrou~é les n euf premières mesures que SC!lubert écriv~t pour le Sc~erzo qui. deva~t suivre l'Andante. On a proposé plUSIeurs hypotheses pour explIquer cet ~nache. vement. La plus vraisemblable et la plus simple consiste à dire que Schubert, d'une inspiration si féconde, aurait ahandonné la poursuite de cette œuvre par désintéressement, son imagination musicale étant captée par une œuvre nouvelle : il} vaut certainement mieux laisser une œuvre incomplète que d'effectuer du remplissage pour obéir simplement aux règles fOl'mel~es habitue~les. D:ail: leurs, telle que Schubert nous l'a laissée, cette SymphonIe Inachevee suffIt a pro curer à l'auditeur des moments d'une rare joie musicale. EUe ser~ peut-être trop longue pour de très jeunes oreilles. Mais le charme des themes, leur contraste et l'atmosphère exceptionnelle qu'ils créent constituent des arguments suffisants pour Ia représenter, au moins partiellement. , Certains Lieder notamment le dramatique Erlkonig, peuvent être proposes à des élèves ayant a~pris les poèmes mis en musique par Schubert, car plusieu~s appartiennent au répertoire classique ~le la littéI:ature allem.ande .. Notons :Iu'II existe aussi des interprétations en verSIOn françaIse de certaIns LIeder, malS la qu alité poétique en est forcément inférieure. . Deux œuvres ,de musique de chambre très célèbres permettront uneaud~­ tion enrichissante en même temps qu'une étude intéressante de la forme, mUSIcale car elles contiennent un thème varié. C'est d'ahord le fameux Qwntette de ia Truite (piano, violon, alto, violoncelle et contrebasse) composé. à la. ~i~ de l'été de 1819, durant une tournée en Styrie. La {raîcheuret la SImplICIte d'écriture de cette œuvre la rendent accessihle à chacun. Un mouvement de cette œuvre est formé de Variations composées sur le thème du Lied «La Tru ite» écrit en 1817. Ensuite, nous citerons le très beau Quatuor appelé La Mort et' la jeune fille, dont le second mouvement varie lui aussi le thème du Lied correspondant. L'intensité expressive d e cette très bene œuvre, ses moments de douloureuse agitation et son évocation de la sérénité retrouvée lui méritent une audition attentive. '. Revenant à la musique sy mphon ique, nous terminerons en signalant la musique ,de scène composée par Schuhert J;0Ul' « Rosamunde .»' , Disque pour ,e nfants: Schubert raconte aux enfants (PetIt Menestrel, ALB 31). . Livres en français de publication récente: Schubert, par A. Kolb (Albm Michel) ou par M. Schneider (Seuil); Franz Schltbert, vie intime, par R. Pitrou (Editions Emile-Paul).

M.V. 9


Un cahier, un crayon ... cadeau de nombreux écoliers valaisans à Monseigneur Perraudin Lors de son passage en Valais, en route pour le Concile, l'archevêque de Ka'bgaï faisait part à des amis de ses soucis d'apostolat, des besoins de son im. mense diocèse. Ces soucis, ces besoins d'aide, quel évêque missionnaire ne les connaît? Ils s'imposent avec une acuité particulièrement intense dans une clné. tienté florissante où les missionnaires trop peu nombreux n'arrivent pas à suivre le rythme des conversions. Les conversions nombreuses, fait comhien réjouissant en soi, sont cepen. dant une cause de tristesse pour l'évêque qui a charge d'âmes et ne peut assurer à son troupeau les secours dont il a hesoin. Et pourtant dans cette ,c hrétienté de Ruanda les vocations sacerdotales ne manquent pas: nomhreux sont les jeunes qui demandent leur entrée au Petit Séminaire. N'est-iiJ pas profondément triste de devoir la leur refuser pour la seule raison qu'on n'a pas de quoi les entretenir, ni assez de professeurs pour les instruire? On manque 'd e prêtres et on doit refuser ceux qui veulent le devenir ! Il suffit pourtant de si peu pOUl' assurer la pension annuelle d'un petit séminariste, trois cents francs suisses. Un peu moins de friandises et les trois cents francs seront vite trouvés! Je suis cel'. taine que plus d'une école du Valais, dès maintenant et pour tJa prochaine année scolaire adoptera un petit séminariste. Monseigneur Perraudin, toujours modeste, serait même très heureux de hien moins. Il souhaitait, lors de son passage, que chaque écolier valaisan offre à un écolier moins favorisé que lui, un cahier et un crayon. Dans plus d'une école cette offrande a déjà été faite. Les cahiers et les crayons reçus font un heau colis. Mais il faut plus. Que l'appel de M onseigneur Perraudin et des autres missionnaires valaisans soit entendu dans toutes les classes. Les promenades et fêtes de fin d'année scolaire où les enfants sont pourvus, plus qu'à l'ordinaire, d'argent de poche donneront aux maîtres et maîtresses l'occasion d'intéresser nos petits chrétiens à leurs frères païens et au heau travail des missionnaires. .on déplore assez unanimement le fait de voir les enfants trop gâtés, trop dépensiers; essayer d'y remédier par de sages conseils, nous savons ce que cela vaut! leur apprendre à donner est un moyen t ellem.ent plus efficace. Merci à ce~x et à celles qui s'y emploieront, merci à leurs élèves, merci au nom de MonseIgneur Pen-audin et de ses protégés.

S. A. P. S. - Les cahiers et cr·ayons recueillis peuvent être envoyés soit à l',E cole normale des filles, soit à 1'Institut 'L avigerie à St-Maurice, les Pères Blancs se chargeront d'acheminer les dons vers Kahgaï. Il est hien entendu que cet appe1 de Monseigneur Pen-audin ne veut pas être exclusif, tout le monde connaît les autres Congrégations où se dévQ9-ent : t~~ missionnaires valaisans. 10

les nombres en couleurs PARAIT 5 FOIS PAR AN

Mai 1964

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Bulletin Cuisenaire

- ABONNEMENT : FR. 3.- - CHEQUES POSTAUX 1 16713, GENEVE

REDACTEUR: S. ROllER, ECOLE DU MAil, GENEVE, S, RUE DU VillAGE SUISSE. TEL. (022) 247960

Introduction du matériel Cuisenaire dans une 1re année primaire Nous avons le plaisir de publier ci-dessous un article dû à une institutrice de l'Ecole internationale de Genève. L'effectif réduit de la classe (dix-huit enfants), le programme limité (soit le programme genevois de première année: étude des dix premiers nombres en addition et soustraction) ont facilité cette expérience. Par contre, la diversité des langues a considérablement compliqué le travail de la maîtresse. En septembre 1963, la classe se composait de 4 enfants de langue française, 2 enfants ne parlant pas français, 3 enfants parlant français à la maison avec des parents de langue étrangère, 6 enfants parlant une autre langue à la maison, 3 enfants bilingues de parents de nationalité différente.

Introduction : Je voudrais, avant de commencer ce rapport, rendre hommage à Freinet et à la pédagogie vivante qu'il nous fait découvrir, année après année, dans notre pratique de l'enseignement. « Notre pédagogie se dit moderne, dit-il, c'est-,à -dire qu'elle suppose l'adaptation permanente de nos techniques de travaa, au milieu, à l'avenir proche et lointain des enfants, aux exigences des programmes et des examens. Cette adaptation nécessite ·de la part des éducateurs et plus spécialement de ceux qui sont chargés de la fOTmation des futurs maîtres, une attitude nouvelle qui est, non de fidélité à un classicisme dépassé, mais de doute, d'inquiétude et d'incessante recherche. » 11


Quelles sont les lignes principales de cette pédagogie: libre épanouissement de ~'enfant dans un milieu de vie, développement de l'individu par toutes ses possibilités d'expression: parole, art, poésie ... a) . éducation sociale par la coopérative scolaire, d) intégration dans la société par les échanges (correspondance et journaux),

a) b)

e)

Il. En décembre:

a)

enfin, acquisition des connaissances qui se trouvent motivées pal' ce qui précède.

Rien ne pouvait être plus favorable pour introduire les réglettes Cuisenaire. Chez nous, selon Freinet, la maîtresse n'enseigne pas, el~e «apprend à apprendre ». '01', les réglettes représentent, précisément, un matériel mis à la portée de l'enfant afin qu'il fasse lui-même ses découvertes. Le rôle de la maîtresse consiste à faire naître le désir de la recherche, puis à exploiter la découverte de l'enfant. Dans une c~asse à structure « sociale », la découverte d'un seul devient une richesse pour tous.

h)

+

c)

L'enseignement demande donc: 1. 2. 3. 4.

une bonne connaissance psychologique de l'individu et du groupe, une atmosphère de classe libre et épanouie, une maîtrise suffisante du matériel, très rapidement, des connaissances mathématiques faute de quoi la maîtresse freine (!) les enfants (voir exemp1e en fin de rapport).

Expérience après un trimestre et demi, soit du 15 septembre 1963 au 28 février 1964, avec des enfants de 5 à 7 ans.

1. De septembre à fin novembre: Travail essentiellement qua1itatif (couleur), le chiffre n'étant utilisé que ·c omme rapport: 1/2, 1/3, 1/4, 1/5, etc., le :d ouble, 2 fois plus grand, 3 fois plus petit. . iDes exercices d'observation, de toucher, et surtout beaucoup de constructions libres (des matinées entières pour certains enfants). Connaissance parfaite de l'escalier et de ses compléments (en couleur évidemment). A fin novembre l'enfant a donc manipulé les 4 opérations et les fractions, i1. connaît sans le savoir les facteurs des 10 premiers nombres, et il a acquis un vocabulaire déjà assez vaste: = - X, la différence, le rapport, ajouter, enlever, l'équivalence, plus petit, plus grancl.

+

12

Passage au nombre mais sans 'c alcul, ni oral ni écrit. Par les ·changements d'unité constants afin de ne pas fixer l'enfant. Aucune 'l'églette n'a de valeur intrinsèque. Cet exercice comporte 2 phases, l'une active pour la maîtresse: Si rouge est l, montrez-moi 2, - Si orange est l, montrez-moi 1/2, - Si carmin est 2, montrez-moi l, etc.; l'autre active pour les enfants, au fur et à mesure qu'ils ont compris. C'est alors un enfant qui choisit une réglette, définit son unité, et pose lui-même sa question. Remarquez que les enfants 'demandent des choses beaucoup plus difficiles que moi. Simultaném·ent exercices d'équivalence: donner 2 réglettes ·dont la longueur sera équivalente à cene de «noire»; donner 1 réglette dont la longueur sera équivalente à . celle de vert rouge, etc. Enfin transposition de l'escalier en nombres de 1 à 10 et travail du 10 (mais sans réglettes). Introduction de problèmes, sans avoir fait de calcul au préa~ahle avec les réglettes. Problèmes oraux, simples, portant sur les nombres de 1 à 6 (<< Problèmes du petit poucet », de L. Félix). Les enfants n'éprouvent aucune difficulté. Invention de problèmes ... ex.: Elizabeth: «Il y a 4 fenêtres ouvertes et une fermée, Colette en f.erme encore 2. Combien de fenêtres fermées?» Thomas: « J'ai 1 papillon, j'ai attrapé 2 encore, 1 s'envole, combien restent? » Joyce: « Il y a 19 pantoufles au vestiaire, ça fait des pantoufles pour combien d'enfants?» et Janet répond: «y aura une personne qui n'a qu'une jambe... » Et voilà l'introduction des chiffres pairs et impairs. Les recherches sont personnelles, ou par petits groupes aux réglettes.

d)

e)

III. lanvier: Nous n'avons travaiHé jusqu'ici que le nombre 10. Révision des notions acquises au premier trimestre ... rien n'est oublié! Introduction simultanée des calculs et de l'écriture. 13


a)

Ce travail se fait au tableau, collectivement et sans réglettes . Florence dit: «20 - (5 5) = 10 ». Moi: « V a l'écrire au tableau. » Florence note: «20 - 5 5 = 10.» N ous comptons tous ensemble: 20 - 5 = 15 15 5 = ? .. 20 ! Stupéf action générale ! Moi: «Il y a quelque chose qui ne marche pas. » Florence: « Pourtant, je suis sûre que c'est juste. » Chacun cherche. Tout à coup, Alexandre saute, les deux mains écartées et arrondies: Alexandre: «.Qui, oui, tu sais, 5 5, ils sont ensemble. Il faut ... il faut ... Je ne sais plus le mot.» Carol: «Des parenthèses» Alexandre: «Oui, c'est ça, des parenthèses. » Il va les mettre, et nous lisons: 20 - (5 5) = 10.

Travail sans l'églettes:

+

ex.: Nous avons 15 chocolats et justement nous sommes 15 ce matin-là. Vite un peu de calcul avant les festivités!

+

Moi: Tous:

«C'est combien de fois 5 ? » «C'est 3 X 5» (Nous ne l'avons jamais «appris », c'est le seul résultat de la manipulation des réglettes.) Moi: «Et 5 X 3?» Silence ... Carol: «C'est 15 » Moi: « Pourquoi? »

+

+

Carol: «3 X 3, c'est 9, je prends 1 de l'autre 3, ça fait 10, le 2 qui reste et le 3, ça fait 5, 10 5 = 15. »

+

b)

Aux réglettes, travail poussé sur les équivalences de sommes, de f'l'actions, de produits. J'évite les équivalences de différences. Je ne suis pas au clair moi-même.

c)

Les rapports: Qu'est-ce que 3 par rapport à 9 ? lC'est 3/9, c'est aussi 1/3. Nous posons des questions: Eylah, 5 ans et demi: «Mon petit frère, c'est son anniversaire aujourd'hui. Il a 6 mois, c'est une demi-année. Quand il avait 2 mois, c'était quoi pour une année? » Nous cherchons ensemble aux réglettes; ensuite elle cherche pour 3 mois, 4 mois. - Et alors, 20 mois ce sera quoi pour 2 ans? Entre elles, Florence à Eylah: «Il a quel âge, ton petit frère? » - Eylah: «la moitié d'une année.» - Florence: «Ah ! bon, 6 mois ! »

d) - La notation: On avait déjà un peu parlé des parenthèses et le mot « ensemble» a souvent été prononcé. Nous travaillons beaucoup sur 10; transformation ·d 'un calcu!J. par 'décomposition de ses termes. Un enfant dit: «10 = 5 3 2» cela devient 10 (2 3) (3 X 1) (4 - 2). Le calcul ci-dessus est leur première trouvaille. Au moment où j'écris ce rapport, je suis stupéfaite de trouver en date de fin janvier, c'est-à-dire, il y a exactement 1 mois, quelque chose d'encore si simple!

=

14

+

+ + +

+

+

e)

Toujours des problèmes, beaucoup de problèmes, soit de L. Félix, soit inventés. Bruno: « J'ai 10 fleurs, j'ai donné 2 à maman. Il y en. a 3 .~ui se fanent, je les Jette. J'en reprends 6, combIen J en ai ? » Joyce: « Il, parce que 5 et 5 c'est 10 et un de plus c'est Il. » Chaque réponse donnée est toujours suivie de ma paTt de «pourq uoi» et il est étonnant alors, de constater com'b ien chaque enfant , pour trouver le resuItat. , Isln'ont pas suit un chemin différent appris du «par cœur », ils ont acquis un moyen de trouver par eux-mêmes.

IV. Février: Nous lisons la Bibliothèque de Travail sur le grillon Ba~bacan~e. C'est un moment exquis de fraîcheur et de vie, qui nous faIt oublIer un court instant les réglettes, un très court instant, car l'œuf de Barbacanne mesure 1 mm. - C'est grand comment? Je montre. Barbacanne adulte mesure 3 cm. _ C'est gTand comment? Je montre ... - C'est comme la réglette verte. Les photos de Barbacanne sont « agrandies »...


-

Qu'est-ce que cela veut dire?

A chaque photo les enfants demandent· «EIIe est agrandie combien de fois? » .

To~tes ces questions n'ont rien enlevé au charme de la poe'sI'e du texte nI '1' . . . '11' J a acqu~SItlOn de connaissances très précises sur la vie du gn on. e ne savaIS pas à ce momen t -l'a com b'Ien ces questIons . , , . avaient ~t~ I~portantes. Nous terminons Barbacanne; l'intérêt du calcul appa1 aIt a nouveau.

E~ calc~llant au tableau sur 18, quelqu'un dit: « c'est 3 X 6» et quelqu un cl autre: «Alors natureIIement, 6 X 3, c'est juste aussi'! » Julie ajoute: «Alors, c'est des jum.e aux. » Moi: «Pouvez-vous trouver d'autres exemples? » ruée sur l es reg ' l ettes, tout l e monde construit, même les 1 C'est'la. c eux petItes fIlles encore trop jeunes pour une première année. is CE,richet ~16rence sont arrêtés, l'un par 7 X 7, l'autre par 10 XM laO . est la meme chose, 7 X 7 = 7 X 7. , A palrtir de là, il n'est plus possible :d e faire un rapport Nous n avons p us '1 . . , . d' ,. ~u une ongue sUIte de découvertes qui s'accumulent à une Iapl Ite InOUIe. Chaque fois qu'un enfant découvl'e il explique à tous ses camarades. ' . Nous, exploitons les puissances. 7 X 7 cela se dira 7 au carré pUIsque c est un carré. On pourra 1'écrire ainsi 72.

Carol: «Et si je mets un petit 3 à la place du petit 2 ? » -

Ce sera 7 X 7 X 7 et tu diras 7 puissance 3.

Ils o~t t.ous entendu: «Alors, on peut mettre un petit 5, un petit , et on ecnt: 4 2 4 X 4, 1010 10 X 10 X 10 X 10 X etc. » 22 ., « l on saIt, c est 4. 4 2 on sait; 52 ... depuis longtemps 6 2 aussi. N.ous ca cu l ons . 7 2 et ' 9 2 F aCI'1 e.1 N ous contInuons . '. nos . InventIons en y ajoutant des pUIssances, puis des puissances de puissances. 10

=

=

. Alexandre découvre tout seul puissance l et puissance O. II l'enseIgne aux autres. Et la question inévitable arrive: ... et l'inverse? Voilà les racines carrées introduites sans peine. Pendant ce temps Eylah découvre les produits de 100. - II y a 100 fois l dans 100. - Alors combien de fois 2 ? 50. 16

Pourquoi? Ils veulent tous expliquer.

Ils s'embrouilIent avec des histoires de double, de mOItIe ... Nous trouvons ensemble: il y en a deux fois moins, parce qu'ils sont 2 fois plus grands ... Carol poursuit ses recherches: «L'inverse de puissance 2 c'est aussi puissance 1/2 ? » Moi: «Je ne sais pas. » Carol, très étonnée: «Tu ne sais pas? » - « Non. » Carol: «Alors, tu te renseigneras, moi je veux savoir. » Simplicité et naturel de l'enfant qui a l'habitude de s'exprimer librement. Premier frein dû à la maîtresse! Je me renseigne ... et tout va encore très bien. Mais les événements vont s'accélérant. Les enfants demandent une étude sur la baleine. Je recours à une BT Freinet. Dès les premières lignes on s'arrête. La baleine mesure 30 m. Ils ne disent plus: « C'est grand comment? » mais: «Qu'est-ce que c'est un m ? » On cherche 1 m. . - Alors la baleine est 30 fois plus grande. Nous sortons dans le jardin, 2 garçons mesurent mètre après mètre la longueur de la baleine, pendant que les autres, ayant constaté qu'ils pouvaient faire 2 pas dans 1 m, comptaient leurs 60 pas . Eux: «Il y a combien de réglettes orange pour mesurer la baleine? » Alexandre: «300 puisque, dans 1 m, j'ai 10 oranges, pour 10 m, c'est 100, alors 3 X 100 = 300. » - Est-ce qu'on a assez de réglettes pour faire 30 m ? Nous rentrons, nous faisons le tri par couleur pour compter plus facilement. Mais Erich dit: «C'est pas la peine ... Tu sais pour Barbacanne on a fait les photos plus grandes, moi, je fais la baleine pll us petite, je dis: orange, c'est 10 m., et voilà la baleine ... » Le lendemain, nous découvrons le poids de la baleine 150000 kg. Qu'est-ce que c'est l kg ? La balance, les poids, et voilà la classe transformée. Les enfants mesurent, pèsent ... Je suis bien tranquiJIle, je regarde, j'observe... Troisième jour ... Eylah arrive le matin: - J'ai une question. Il va combien ·de fois le gr ilIon dans la baleine? 17


- En longueur ou en poids ? - En longueur. Je respire ! Cherchons ensemble. La ,b aleine mesure 30 m. Le grillon mesure 3 cm. Je ne suis plus très habile dans ce genre de ca'l cul, et je propose ceci: . - Ces 3 me gênent. Seriez-vous d'accord d'accepter que le rapport reste le même si je dis 10 m. et 1 cm. ? !Erich va aux réglettes, 'et ,d it: «C'est tout à fait le même, tu vas voir ». Il prend vert sur bleu (3/9) et blanc sur vert (1/3). «Tu vois, c'est tout à fait le même! » Nous calculons et nous trouvons 1000 grillons pour une baleine. Mais Eylah ne s'arrête pas là. - Et en poids? 150000 kg et 10 gr ... J'ahdique, par incompétence, et je passe à côté d'une occasion pour l'introduction de l'utilisation de la puissance dans des problèmes à leur portée ... Ils ont acquis une notion qu'ils n'ont pas pu utiliser. 'Et nout;; ne sommes qu'au premier mars! Il y a donc urgence pour les maîtresses de se remettre au travail pour pouvoir suivre leurs enfants ... J'ai commencé ces lignes en rendant hommage à Freinet, je les terminerai en disant toute ma reconnaissance à Evelyne Excoffier. Si l'un m'a ouvert la voie de la pédagogie, l'autre par sa présence, ses conseils et ses encouragements, m'a permis de pousser l'expérience au maximum de mes possibilités ... actue'lles ! 1er mars 1964.

Colette Rohrbach Ecole internationale Genève

RAPPEL

* * 18

'GOUTAHn (Madeleine) - «Les nwthématiques et les enfants» - Neuçhâtel, 1963, Del}achaux et Niestlé, 189 pages. ROLLER (Samuel) et METRAUX (Gillib ert) - «La numération» - Rapport 63,08 du Service de la Recherehe, section ,d e pédagogie, école du Mai,l , 5, rue du Village-Suisse, Genève. Prix: Fr. 3.50.

* *

GATTEGNO (Ca'l~b), ROLLER (Samuel), LAEnERACH-HURNI (Germaine), EXCOFFIER (Eve1yne) «Exercices qualitatifs» - Neuchâ,tel, 1964, Delachaux et Nieslil'é, 31 pages. ROLLER (S.), PAULI (L), SUTER (H.) et METRAUX (G.) - «Les nombres relatifs» - Initiation des élèves aux groupes mathématiques de l'addition. «Gahiers de pédagogie expérimentale et de 'p sychologie de l'enfant ». Nouve'lile série, No 20. Neuchâtel, 1964, Delachaux et Niesdé.

cours cantonal de perfectionnement sion 17-22 août 196(


E.V. No 9, mai 1964

Liste des

(~ours

1. Cours d'une semaine:

'- La carte historique murale

de la Suisse est sortÎ'e de presse.

Plastifiée

Fr.

Cours- No l

Formation catéchétique, degré inf édeur Professeur: Mlle Odile Dubuisson, Paris

Cours No 2

Formation catéchétique, degré moyen Professeur: M. l'Abbê André Polaert, Lille

Cours No 3

Formation catéchétique, degl'é supérieur Professeur: Frère Vincent Ayel, Paris Remarque: Ces 3 cours seront groupés à certaines heures.

Cours No 4

Initiation P, l'écriture, au langage et au calcul Professeurs: Mme Girolami-Boulinier, Paris Mme Yvonne Savioz-V outaz, Sion Ce c-ours s'a·dresse particulièrement (mais non exclusivement) aux maîtresses enfantines qui n'ont pas suivi le stage Montessori.

Cours No 5

Ecole active au degré inférieur Professeur: Mme Mina Hubert, Sion

Cours No 6

Ecole active en Se année primaire PI'ofesseur: M. Fernand Deslarzes, Sion

Cours No 7

Trois fêtes, trois centres d'étude, degrés moyen et supérieur Professeur: M. Mce Nicoulin, Neuchâtel -

Cours No 8

Le dessin en fin de scolarité primaire Professeur: M. l'Abbé Denys Theurillat, Sion

Cours No 9

Travaux manuels: La vannerie Professeur: M. Paul Glassey, Sion

Cours No 10

Formation cinématographique Professeur: M. Hermann Pellegrini, St-Maurice·

Cours No Il

Pou~ classes d'enfants retardés

110.- ·

Seule vente en Valais:

MARTIGNY

MONTHEY

Tél. 026 / 6 11 58

Tél. 025 / 424 12

Professeur: M. Edgar Sauvain, Bienne Cours No 12 20

Travaux féminins, degré inférieur Professeur: Sr Jean-Marie, Sion 21


E.V. No 9, mai 1964

Cours No 13

Travaux féminins, degré moyen Professeur: Mlle Angèle Rossier, Saillon

Cours No 14

Travaux féminins: degré supérieur Professeur: Sr Lucie, Sion

·11. Cours combinés: (alternés par heures, par demi-journées ou par journées selon entente entre les professeurs) Cours No 15

Réservé aux maîtresses ménagères Formation civique et gymnastique Professeurs: M. Eugène Claret, Sion M. Paul Curdy, Sion

Cours No 16 A

Calcul avec matériel Cuisenaire (Initiation) et dessin au néocolor Professeurs: Mlle Gertrude Carrupt, St-Pierre-de-Clages M. Gil Baillod (néocolor), Neuchâtel

Cours No 16 B

Cours No 17

Calcul avec matériel Cuisenaire (Perfectiont:Jement) et dessin au néocolor Cette section est réservée à ceux qui ont déjà suivi un cours Cuisenaire une précédente année. Professeurs: M. Léo Biollaz, Sion M. Gil Baillod (néocolor), Neuchâtel Littérature et histoire de l'art Professeurs: Chanoine Vogel, St-Maurice M. Michel Veuthey., Sion

III. Cours supplémentaires d'une heure: (recommandés à ceux et à celles qui logent à Sion durant la semaine de perfectionnement) Cours No 18

Une heure de chant polyphonique de 1700 à 1800 h. les lundi, mardi, jeudi et vendredi Professeur: M. Michel Veuthey

Cours No 19

Une heure de natation et de jeux de 1700 à 1800 h. pour dames et messieurs alternativement les lundi mardi jeudi et vendredi ' " Professeurs: M. Paul Curdy M. Paul Glassey

22

E.V. No 9, mai 1964

Horaire des cours lundi 17 août: 0815 0915 1030 1215 1345 1645 1700 1830

Ouverture à l'Aula du collège Conférence générale Début des cours particuliers Repas de midi Reprise des cours particuliers Fin des cours Cours supplémentaires Souper

Mardi 18 août et autres jours: 0815 0930

Conférence générale à l'Aula Cours particuliers

Particularités: Mercredi 19

de 1700 à 1900 h. à l'Arlequin, film pour tous les participants: « MIRACLE EN ALABAMA» C'est l'extraordinaire éducation d'Helen Keller, sourde, muette et aveugle. Commentaires d'Ho Pellegrini - Un film que tout éducateur doit avoir vu! Entrée: Fr. 1.-

Sa medi 22 août: 0815 1045 1100

Début des cours particuliers Fin des cours Clôture officielle

Liste des conférences générales

1

Ces 5 conférences ont toutes pour thème l'enseignement religieux aux différents degrés primaire et secondaire inférieur. Elles sont organisées par l'INSTITUT DE PASTORALE .CATECHETIQUE, section de l'INSTITUT CATHOLIQUE de Paris et confiées à des spécialistes en la matière. 23

1


E.V. No 9, mai 1964

E.V. No 9, mai 1964 de faire une causerie catéchétique aux petits de 7 ans des activités à leur proposer: gestes, dessins, de la prépar;tion à la messe, de la prière à l'école, du lien entre l'enseignement religieux et l'enseignement profane, de la coHaboration indispensable avec le prêtre et avec les parents. On sait que le manuel de catéchisme actuellement en usage n'est guère l'ecommandé avant h Se année primaire. Ce cours, de même que le suivant, sont donc les bienvenus et auront d'heureuses conséquences sur l'enseignement religieux et sur les manuels durant les premières années primaires.

Elles seront suivies conjointement par le personnel enseignant, le clergé et les dirigeants des Associations de Parents. Lundi 17

Fr. Vincent AyeZ: «Pourquoi fait-on le catéchisme? Connaissance, mémoire et foi»

Mardi 18

Abbé André PoZaert: «Histoire du Salut et catéchèse. Quelles sont les normes et orientations d'un catechisme bibHque ? » Cours No 2

Mercredi 19

Fr. Vincent AyeZ:

Licencié en théologie, professeur à l'école des catéchistes de Lille, auteur de plusieurs brochures d'enseignement catéchétique, Monsieur l'Abbé Polaert reprendra les thèmes du cours précédent en les adaptant au degré moyen. Il montrera comment enseigner le Message toujours vivant de l'Evangile et comment utiliser les moyens de travail mis au point par des années de recherches et d'expériences dans la formation religieuse des enfants et des adolescents.

« Liturgie et catéchisme. Comment l'enseignement doit-il aider les enfants à participer au signe c~étien » Jeudi 20

Abbé André PoZaert: «Comportement chrétien et catéchisme. Comment le catéchisme doit s'enraciner dans la vie chrétienne et nourrir la conduite morale»

Vendredi 21

_ Fr. Vincent AyeZ:

Cours No 3

Licencié en théologie, Directeur de la revue «CATECHISTES », ce Frère des Ecoles Chrétiennes est un spécialiste de l'enseignement catéchétique, une autorité incontestable en la matière, comme Fr. Anselme l'est en pédagogie. Nul doute qu'il captivera son auditoire en nous montrant comment faire de nos élèves des chrétiens adultes, capables de prendre toute leur place chrétienne dans la s6ciété et dans l'Eglise.

Sommaire des cours particuliers Formation catéchétique au degré inférieur Professeur: Mlle OdiZe Dubuisson, Paris Licenciée es lettres, auteur de deux manuels d'initiation chrétienne pour les tout-petits (<< 'Condu'i s-moi sur le chemin de ta maison» - «( Dans ta maison, fais-moi grandir»), Mlle Dubuisson est chef de travaux à l'Institut supérieur de Pastorale catéchétique. Elle traitera de l'initiation chrétienne à l'âge de raison, de la première confession, de la première communion, de la manière 24

Formation catéchétique au degré supérieur Professeur: Fr. Vincent AyeZ, Paris

« Catéchisme et Pastorale. Le cara.ctère ecclésial de l'enseignement religieux quand il se situe par rapport aux autres actions de l'Eglise: paroisse, mouvements, etc.»

Cours No 1

Formation catéchétique au degré moyen Professeur: Abbé André PoZaertç Lille

Cours No 4

Initiation à l'écriture, au langage et au calcul Professeurs: Mme GiroZami-BouZinier, Paris

Mme Yvonne SavioznVoutaz, Sion Mme Andrée Girolami-Boulinier s'est fait un nom dans l'initiation des tout-petits à l'écritur~, à ia lecture et au langage. A l'intention des maîti. esses enfantines elle reprendra les notions de base de l'écriture: a) attitude préparatoire, p) l'eproduJction d'un signe, 25


E.V. No 9, mai 1964 E.V. No 9, mai 1964

c) reproduction d'une lettre et d'un mot, d) instruments utilisés pour l'écriture; et les notions de base du langage: a) évolution du langage chez l'enfant, b) compréhension du langage, c) défauts d'articulation et retard du langage. La moitié de la semaine; les participantes du Cours No 4 seront confiées à Mme Yvonne Savioz-Voutaz pour l'initiation au calcul des S et 6 ans avec le matériel Cuisenaire: acquisition du nombre chez l'enfant - utilisation progressive du matériel de comptage ---.:. association du nombre à la quantité - acquisition des notions d'équivalence - étude des signes relatifs aux 4 opérations - premiers calculs. Ce cours No 4 s'adresse donc avant tout aux maîtresses enfantines, et particulièrement à ceHes qui n'ont pas fait le stage Montessori d'une année. Cours No 5

Activités manuelles: modèles de grandeur naturelle, gabarits. Choix de chants, disques, films, diapositives. Confection d'un matériel didactique se rapportant au calcul et à 1a grammaire. Cours No 8

1. But du cours: Précisons dès l'abor,d que ce cours ne sera pas une préparation immédiate aux leçons de dessin que les participants auront à donner durant l'année scolaire 1964/65. Donné dans le cadre des « Cours ·de Perfectionnement », le cours de dessin vis.era à préciser une méthode de travail susceptible d'assurer une plus grande efficience de· l'enseignement du dessin.

II. Programme du cours:

Ecole active au degré inférieur Professeur: Mme Mina Hubert, Sion

1. DESSIN: théorie et pratique. Croquis rapide - stylisation - utilisation des do'c uments . élément de perspective. 2. COULEUR: théorie et pratique. Couleurs fondamentales - secondaires - tertIaIreS complémentaires - les bruns - les gris colorés. Applications: composition décorative (figurative et nonfigurative) - mosaïque - vitrail. 3. ESTH'E TIQUE: Essai d'une initiation à l'esthétique à l'école primaire. Théorie: nécessité et possibiHté de cette initiation. Pratique: élabOl'ation du programme et préparation d'une leçon. A l'occasion du 4ème centenaire de la mort de Michel-Ange, il est prévu au programme de ce cours 2 caq'Series sur l'œuvre de cet artiste.

Ce cours donnera aux participants la possibilité de réaliser de nombl'eux petits travaux avec du matériel peu coûteux: pliage, découpage, collage, petits objets. Emploi du raphia, du feutre, etc. Jeux d'observation; de lecture, de vocabulaire. Comment exploiter une histoire. Dessin, peinture. Techniques et exercices variés. Cours No 6

Ecole active en Se année primaire Professeur: M. Fernand Deslarzes, Sion «C'est une fâcheuse aberration que de m'avoir chargé d'un cours durant la Semaine de perfectionnement» écrivait M. F. Deslarzes au Département. Tous ceux qui ont vu œuvrer cet excellent maître n'auront aucune crainte à ce sujet. Les participants feront relativement peu de bricolage, mais ils feront une fructueuse moisson d'idées et de procédés dans toutes les disciplines d'une Se primaire.

Cours No 7

Trois fêt"es, trois centres d'étude Degrés moyen et supérieur Professeur: M. Mce Nicoulin, Neuchâtel Il s'agit de Pâques, de Noël et de la fête des mères. Textes divers sur ces thèmes: lecttues, histoires, contes, poésies, saynètes, mystères.

Le dessin en fin de scolarité primaire Professeur: Abbé Denys Thew'illat, Sion

Cours No 9

Travail manuel: La vannerie Professeur: M. Paul Glassey, Sion Le tissage du rotin est indiqué surtout clans les classes du degré supérieur. Cette technique développe la dextérité manuelle, l'exactitude et la précision. Elle permet, sans outillage compliqué, la confection d'objets simples et pratiques. Suivant le nombre de participants, ce cours pourra être divisé en deux sections: les débutants et les avancés (qui ont déjà suivi un cours de vannerie).


E.V. No 9, mai 1964

E.V. No 9, mai 1964

Cours No 10

Formation cinématographique Professeur: M. Hermann Pellegrini, St-Maurice Le matin: théorie - Etude du cinéma comique des premiers films burlesques à Jacques Tati. Questions annexes: cotations morales, censures, cinéma et enseignement, la TV. L'après-midi: projection commentée des films de Senett, Kaeton, Rigadin, Chaplin, Loyd, Tati, René Clair, Guitry et de comédies américaines et anglaises. Mercredi 1700 h.: pour tous: «Miracle en Alabama ».

Cours No Il

Dessin au néocolor: Prof. M. Cil Baillod, Neuchâtel La technique de la craie grasse n'est pas encore assez connue du personnel enseignant de chez nous. En montrer les étonnantes possibilités, tel sera le .but de ce cours organisé par la firme Caran d'A'che et confié à M. Gil Baillod, déjà apprécié des participants 1963. Cours No 16 B

Pour classes d'enfants retardés

Ce cours est réservé aux participants qui ont déjà suivi un cours cantonal d'initiation et qui utilisent régulièrement le matériel réglettes avec leurs élèves (7 à 10 ans). Seules seront prises en considération les inscriptions accompagnées d'un bref rapport relatant les expériences pel'sonnelles réalisées et les difficultés rencontrées dans l'emploi du matériel Cuisenaire. Le programme du cours sera établi en fonction des remarques et suggestions envoyées au moment de l'inscription. Néocolor: comme ci-dessus.

Professeur: M. Edgar Sauvain, Bienne Application pratique des principes de l'école active. Activités «près de la vie» qui libèrent et qui paient. Leçons diverses avec des enfants. On essaiera de vivre ensemble le «Décalogue pédagogique» (voir Ecole V alaisanne No 8). Nota: Le cours No Il n'est pas un cours de formation de base pour devenir titulaire d'une classe spéciale, mais une semaine de perfectionnement à l'int~ntion des maîtres et maîtresses qui ont des élèves retardés. Cours No 11/12/13

Travaux féminins aux degrés inférieur, moyen et supérieur Travaux pratiques conformément au pl:ogramme des trois degrés scolaires.

Cours No 15

Réservé aux maîtresses ménagères.

Formation civique et gymnastique Formation civique: Prof. NI. E. Claret, Sion L'évolution du système politique suisse. Nos institutions actuelles et leur justification. Confédération, canton, commune. Grandeurs et petitesses nationales. Gymnastique: Prof. M. P. Curdy; Sion Cours No 16 A

Calcul avec matériel Cuisenaire (Initiation) et dessin au néocolor Matériel Cuisenaire pour débutants: Prof. Mlle Gertrude Carrupt, St-Pierre-de-Clages Ce cours est uniquement destiné aux maîtres et aux maîtresses ne connaissant pas encore l'emploi des réglettes et désirant les utiliser avec des élèves de 7 - 8 et 9 ans.

-28

Calcul avec matériel Cuisenaire (Perfectionnement) et dessin au néocolor Calcul Cuisenaire pour avancés: Prof. M. Léo Biollaz, Sion

Cours No 17

Littérature et histoire de l'art Littérature: Prof. Chan. J. V ogel, St-Maurice Bernanos, et particulièrement «Dialogues des Carmélites»; Camus, notamment «L'étranger» et «La chute ». Histoire de l'ad: Prof. M. Michel Veuthey, Sion Le passage du Moyen Age à la Renaissance: transformations sociales, culturelles et artistiques. Architecture, sculpture et peinture durant l'époque gothique et la Renaissance. La polyphonie, l'opéra et la musique instrumentale. Projections, auditions et visites commentées.

Cours No 18/19 Cours supplémentaires Ces cours d'une heure en fin de journée sont une innovation. Ils ont pour but de détendre, de délasser, d'instruire. La nouvelle pisci1!-e de l'Ecole Normale est située sur l'aire même des cours. Une heure de chant choral chaque soi'r permettl'a de vibrer ensemble harmonieusement. On s'inscrit, en plus du cours régulier, à l'un ou l'autre de ces deux cours supplémentaires. -29


E.y. No 9, mai 1964

Remarques générales concernant la semaine de perfectionnement 1. Les transferts d'un cours à l'autre ne sont pas autorisés. Réfléchir avant de s'inscrire! 2. Les enseignants étrangers au canton peuvent participer à la Semaine valaisanne de Perfectionnement pour autant qu'il y ait des places disponibles et contre paiement d'une taxe d'inscription de Fr. 25.-. Le logement et la pension leur sont fournis sur demande (voir bulletin d'inscription) par les soins du Département. Prix de la pension et du logement en commun pour toute la durée du 'c ours: 90.- francs suisses. Un bulletin de versement leur sera envoyé en temps utile. 3. Comme les années précédentes, le Dépa-rtement prend à sa charge les frais de pension et de logement à l'Ecole Normale (pour les Valaisans seulement). 4. Cependant, par suite de l'augmentation ,des traitements et de leur étalement sur toute l'année, il est à prévoir que l'indemnité journalière accordée jusqu'ici aux participants valaisans sera diminuée. 5. Pour les dames: les talons à aiguilles sont sévèrement prohibés dans les locaux des cours et dans les deux écoles normales.

XXIe COURS CANTONA'L DE PERFECTIONNEMENT SION 17 - 22 août 1964

BULLETIN D'INSCRIPTION à renvoyer au Département de l'Instruction puMique jusqu'au 30 juin

Nom'

(Mm~, ï\iï,ï~~"'ï\1j"

Prénom:

Domicile:

Nomhl'e d'années d'enseignement:

Rue, No:

Lieu d'enseignement:

Classe ou degré d'enseignement:

évent. éta1b liss. scoI.: Cours cantonaux déjà suivis: En 1962: ........ ....

En 1963: .....

Pour 1964, je vous prie de m'inscrire au cours No: ........ Titre du cours: .............. .

Remarques concernant l'inscription

Si ce cours est déj-à complet, je désire, en remplacement, le cours No ..... Titre:

Cours supplémentaires d'une heure (1700 - 1800); ie désire le cours No . "...................,.....

PENSION ET LOGEMENT Marquez une croix (X) dans la case correspondante 1

1. On s'inscrit à l'un des 17 premiers cours de la liste ci-dessus en indiquant un cours de l'emplacement pour le cas où la section choisie serait déjà complète. 2. En outre, il est vivement recommandé de s'inscrire à l'un des deux cours supplémentaires Nos 18 et 19. 3. Le délai d'inscription est fixé au. 30 juin. N'attendez cependant pas cette date extrême, vous risquez d'être refusé au cours choisi, parce que déjà surchargé. 30

X

Je prends logement et pension complète à 'l 'Ecole Normale 1

Je prends pension complète à l'Ecole Normale, sans logement 1

Je prends seulement des repas de midi et du soir à l'ECO'le Normale 1

Je prends seulement le repas de midi à l'Ecole Normale 1

Je ne prends ni logement ni pension à l'Ecole Normale 1

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1Jne Olympia ne déçoit pas

Dès Fr. 285.Demandez-nous une démonSlfiration ou une mise à t'essai sans eng.aglement. Conditions spéciall·ement avantogeuses pour le personnel enseign,ant.

MARTIGNY

MONTHEY

Tél. 026 / 6 11 58

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Viisitez chez nous la pllus importa1nte e«position d'ins~alilation's de iburea·ux du Canton


1 000 GARÇONS leT F~U.EYi7E'S CHERCHENT DE'S « PARENTS DIE VACANCE'S )} De nombreuses familles se sont déjà déclarées prêtes à accueillir un enfant durant l es vacan ces. Néanmoins quantité de places gratuites l11.anquent encore pour des enfants suisses du p ays et de l'étranger. Les famill es disposées à offriT l'h ospitalité à un j eune compatriote voudront b ien s'annon cer -a u près du secrétariat génér al d e Pro Juventute, case p ostale, Zlirich 22, tél. (051 ) 327244.

EXPOSITION NATIONALE 1964 - LAUSANNE

EXPOSITION {( ART SUISS'E AU XXe S~IEC'l.E )} L'exposition « Art suisse au XXe siècle », organisée par l'Exposition nationale, fait partie intégrante de cette gr ande manifestation, b ien qu'elle ne soit pas comprise dans son en seillte. A part l es œ uvres de q uelques artistes, q ui sont connne les pionniers de l'art contemporain, l'exposition présen te l a création artistique en Suisse depuis :~5

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1939: l'iche ensemble illustrant les tendan ces extrêm ement diverses de la pemture et de la sculpture de notre temps. Une visite à l'Exposition national e manquerait so n hut si elle engendl'ait l'idée qu e ]e pouvoir créateur du peuple suisse s'ex prime tout entier dans les réalisations de la science et de la techniquc. C'est pourquoi les maîtres qui conduisent leurs classes à Lausanne sont invités à leur faire visiter l'exposition « Art suisse au XXe siècle ». Elle seta ouverte gratuitement de mai à octohre, au. Palais d e Rumine, tons les jours, de 10 h. à 19 h, Des écouteurs à disposition des visiteurs permettront d'entendre, dans l'une ou i'autre des langues nationales, des commentaires Sur les œuvres exposées. (Prix d e location pour les écoles: Fr. - .50.)

MA~TIGNY -

Le Comi.té des Anciens.

PELERINAGE D'ETE DE LA SUISSE ROMANDE A NOTRE. DAME DE LOURDES Ce pèlerinage aura lieu du 19 nu 25 juillet 1964. Il sera présidé l'nI' S. Exc. Mgr Haller, Rm e Abbé de St-Maurice. Voyage en train el en autocars. Pour tous renseignements et inscriptions, s'adresser à JeanOJivicl" Pralong, route du Rawyl 45, à Sion . Té l. 027 1 2]863, cIe préférence à partir de ] 9 heures.

~Jadame

Philomène Vuignier-Vlliglliel' 1890 - 1964

Elle a. rendu ,lia belle âm e li Dieu le 12 février, après avoir lai ....'ié un :;illon de lumière et d'amour où elle a en .'ieigné . Ses compagnes d'école normale ne l'ont pas oubliée ( on chuchotait tOut ba,'i qu'elle était une future religieuse 1). Les écoles d'Evolène, d e.'i Hauclères el. env irons ont eu le privi.lège d e lui confier tonte /.Hte j e unesse, c.'ipoir d e l'aveni.r depu.is 1909. La !taute ·va.leu.r mora.le et la. co mpé/.cnee de Madame Vuignier lu.i ont va.lu l'u.nanime respect des enfants et de.'i fa.milles. Nous lui devons aussi le souvenir de notre reconnaissance et d e nos prières - que nous faisons parvenir à .'iCl fille ll1aclame Alice Grangi.er-V uignier, égalem.ent institutrice à St-Cergues 1La Cure, Nyon, oii elle continue le dévouem ent, la bonté, en un mot l'exemple de Meulame Phi.lomène Vlligl1ier, sa m ère t.rès regrettée.

75e ANNIVERSAIRE DU COLlEG'E STE-MARIE

Les 6 el 7 juin prochain, on fêtera, à Martigny, le 75e anniversaire de la fondation du Collège de Ste-Marie. Les plus âgés se souviennent, certainement, des belles manifestations organisées en 1939, pour céléhrer le SOc anniversaire du Collège. Depuis, 25 ans se sont écoulés, durant lesquels d'importants travaux ont complètement transformé l'ancien Hôtel de la Tour, devenu Collège Ste-Marie. Un programme de choix a été préparé pour célébrer cet anniversaire. L e samedi soir, 6 juin, en la nouvelle salle d e ùl éâ tre du Collège, une soirée est organisée pour les anciens et leurs amis. Le dimanche matin, 7 juin, un important cortège, conduit par les deux corps de musique de Martigny, défilera dans les rues de la ville. Au 'Collège, sera céléhré tut office divin, en plein air. Pnil', un banquet réunira anciens et invités, dans les locaux du Collège. Qu e chacun prenne ses dispositions ponr vivre ces beaux moments. Les inscriptions devront être remises, avant le 20 mai, au Comité de8 Anciens du Collège Ste"Marie, à Mal,tigny,

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Cil R A " " J-I 1 E

M",cclle Pe/lissie" SOPHIE S'EN VA·T·JO;N GlJER RE ,., MON AMERICAIN Don s la collection < Yves et Colette ~. Edit. St.A ugustin , St-Maurjcc (Vs). Deux charmants petits roman s, 140 pages, bro chés, .{Ie Man:clle Pellissicr, auth entiqu e Valaisanne qui en est il. son quinzième 'l ivrc 'pour .e nfarll s. Le texte se veut moderne, alerte, so uriant comme l'htiroïnc, une Sophie sy mpathiqu c à l'elllpol'lc·pièce. L'intention morali sunte e t édueath'e est parfoi s un /leu 11'01' RJlJlll)' ée. ce qui ne pluira pas à tOu s les milieux . Mais ce5 deux r éci ts restent d'une bonne racture, Il s IrOll Vel'OIll place dan s les biJlliothèqu es scolaires de cllez nous. Aux mêmes éditions:

Cllaignc: PORTRAIT DE JEAN XXIIl. 150 pa ges . 1963.

L OI/il

Louis Chaigne, un des l'lus gran ds c.riti<lues et biogm phes dc notre temps, n'~st plus à présent er au publi c. C'est une auhuine <Iu 'i l ail éc.rit ce portra it de J ean XXIII, portrait d'au. tant plus déliellt qu e la personnu'lit é de l'homm e élni t plus te ntante. Chacun a accaparé pour soi ce pape qui é tuit tout à tous. Au travers Ile milli ers de pages très diverses - ,)j"I'eil, rc\'ues, journuux de toutes te m]ullces - le portrait de Jeun XXl11 a pparaît parfois d éfol'\lIl é. Louis Chaigne 'l ui rend ici SOli visage véridiflu e, d' un e beaulé fru ste Oll rayo llne ulle inaltérable bonté.

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1

Ed ilion s M il glHlnl ; Autoiue I<cbou/: POUR QUE LA NEI GE HESTE BLANC H E, 155 » :I g~ s . 1963,

«

Les livres parfa ils IJ CU\'Cnl·ils lieu le mcn l exi ster ? D' nucu ns le n ient . 11 S e pourrait qu ' il cxist:Î I c.epe nd ant Cfu a Lre ou cinq pal' s iècl e , Ce J'éeit du GI'III III·No rd, c;c l épisod e, dunt le (un d est aulh ent iqu e, de la second e Guerre m ondia le 1939 · 45 dans les parages du Cercle pol aire, eOUl'oll né ft j uste tit re par ,la Rad io·Tél évisio n fr ançaise, est à mon seus un chef. d'œ uvre in égalab le par sn sobriéLé., sa p Ul"ett! d e neige, sa (ra lt!rn ité hum aine, Un tou t gra nd liv re, D'ui ll ell !'s ri ch e e ll ~ u s Jl en s e, (Ill e J'OII d évo l'era en un temps record e l <lui laissera à chaqu e JectC'ul', ad o lclict'! nt .auss i bien (Iu'adult e, (le CI Uel<fl1 c !l utinn el d e quelque croyanc.e lllI ' il soit, l' imm ense fi el'lé d'être homm e parmi les Iw m mciI , Cil

fI",'/ Sc/uuICll bcrg : LES PLANT ES BULB EUSES, COll et li o li « Les bea utés d e la nature » . 380 pages,

D elachAli x ct Nestl é, 1964 , U n hea u vo lum e, iIIu stl'é de 32 ph o togmph ics en cHu leurs et de nom br eux dessins, un e bicll présentée d e ecs lIl e r v ~ ill e s fl o l'ales qui se nomment glaïeul s, jllci nth es, li s, n arcisses, tulip es, cr ocus, htigolli as, d llhli as , clIIII1 S, r.yd amens, e tc. Ce Il'es t pas un e n ore à l'usuge des b OlunÎstes, m ais un livr e pl e in d e hOlls conseil s sur ln co nser vati on des b ulheli, ln f él ectÎon , les se mis, la 'ta ill e, les so ls, les engrais, .J'a l'l'oslIge, la tra nli p'la.ntl.l ti o n, lu multi pli cu tion, ,le forçage el l.mtn:s so ins à donn el' il ces (ll un les. Ce ~ i vre es t lin bea u cadeau il (a ire il to ut ul1lut c u r d e cultun: ho rticol e, au rc trai té, il 'lu m énagère, au pro resseu r d'hi sto ire nat urell e qu i se fla ss iollnen t IllllU" les h ell es ri eu rs, en uJl»a rt em en t co mm e en ja rdin , U n di gne I:umpl émen l il un nut r e ou vrnge lI e la m t: me ('oll ecti on sur les orchi dées et qui rait honn eur il la Maison De1ach aux CI Nestlé, ~ O llllll C ext r ême lil e nt

A. R us" ETUDE DES PH OJECl'IONS EUHOPEENNE:S. E d itions Delta, Ln T our·d c·P eil z (V d ),

Monsieur André MI GNOT, Ma ire d'Eau honn e (Seine-c t-Oise) et DirecleUl' génél'al du COJuité national de Défense con tre l'Alcoolisme, avait intcrd it d alls

sa commun e ln projection du film « LES LIAISONS DANGEREUSES • . Le Tribun al atmula l'interdiction la lettre suivante :

pOUl'

excès d e pouvo ir, Le maire r éponrlit pal'

Monsieur l e Président, J' ai Phonneur d 'accuse r r éception de la décision du Conseil d'Etat qui COli. firme cen e du Tribunal administratif de Ve l'sa iI1 e~, amllllant, pOUl' excès cie pouvoit', l'arrêté par ,l equel j'avais i nterdit d ans ma communc, à la dCll1HIld e de l'Association F amiliale, la proj ection du film « Les liaisons dan gereuses 1960 ». Je suis surpris d e constater qu e tont cn reconn aissant l e cara ctèr e immoral de ce film, l'instruction affirme qu'aucun e circonstance local e n 'était de nat ure ù troubl er l'ord re publi c. V alait-il mieux laisser le d éso rdre s'installer d ans m a COlUlllLIIlC, cont rairement au vielLx di cton qui prétend avec sagesse c qu e go uVCl'llCr c'est prévoir » ? D epuis plus de 20 ans, j e suis délégué b én évole ~Il1X T ribunau x p our enfants de P ad s el d e Pontoise. A vec m es collègucs, n ous n ous effor çons dc remett re d ans le bon ch emin d es délinqu auts qui le sont deveuus à cause des m au va is exemples dont ils ont été les tém oins, et de certains films dont ils ont été les specta teu rs, J'esp ér ais égalem ent pal' mon al'l'êté faire réfléch.ir les ad ultes sur ce gl'<lve

Un (asc' icul e de (orm a t ('o mlllod e 15 x 2J cm rel'omm luHlé uux p ro resseu rs de nmlh et au x Il!lli ll'es tic d ess in d es écol es secon da ires e l l' ro res~i o ll ll cll es, Ex pli cation s el croquis r emarqu a hl es IHU' le ur cl at,té, U ne ,coll ection d e 211 vu es d inpositi ves I!omplèlen l cette hrocJ1l1re e l fa cilit ent l'enseignem ent d es Ill'oj ec.tions,

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BOUVERET :

Vous fabriqu ez des dévoyés ... »

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e l d e so ci élèt: 1

Le Port du Valais

Sa plage réputée Poi nt de déport pour excurs ions sur le l ac Léman Emplace men t pour pi que-n ique Curiosités: Musée missi onna ire - Piscicu lture can to no le et station d'élevage de g ibie r Re nse igne men t" Sté de Dé velo ppeme nt Bouveret, tél. (021 ) 60 61 36 e t 6061 34

prol,lème.

Puisque le T ribunal administr atif et ]e Conseil d'E tat en ont jugé a ut rem ent, il m e semble normal d' ah<lndonncl' m es fon cti ons de dél égué ])énévole et ,de l aisser à d'autres le soin de s'occup cr d e ces j eunes dévoyés qu e les P ouvoirs Publics fahriquent à l ongueur d'année cn tolér ant les ql1al't.icr s de taudis, les égouts à ciel ouvert et les classes surp eupl ées, en ne pl'ocuran.t pas aux familles un logem ent à leur m eSUl'e, en n 'ad ap tan t p as à ]a t aille de PhOll1mC les co nditions d e vie et d e trav ail, en n e cr éant pas nssez {le maisons d e j eun es et de ]a cultu re, d e stades et de piscines, m ais en offl' an t pal' contre à nos j eun es tant de lectures et d e films malsains. D evant une telle situation, j'estime pour ma p art q ue Ce ne sont pas les délinquants qu'il faudrait tr adui re d eva nt les tribun au x, mais les Pou vo irs Pl,blics. lE t j'en an'ive à cette conclusion q u~ 1es trihun aux qui osent les ch âti er m e font p enser à cette vieille ivr ognesse qui vomjssait SUI' ses gosses pendant toute l a semaine, et giflait le plus petit, pal' h asal'd, le dim an ch e, p ar ce qu'il av ait havé sur son tablier,

An<h-é MIGNOT Maire 39


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