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Bulletin mensuel du personnel enseignant du Valais romand
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Choix et service
XIXe année Mai 1975
L'ECOLE VALAISANNE
paraît à Sion le 15 de chaque mois. juillet et août exceptés.
CONSEIL DE REDACTION
REDACTEUR
MM. Arthur Borloz, instituteur; Pierre Mermoud, directeur de l'Institut St-Raphaël; l'abbé François Pralong, professeur à l'Ecole normale des garçons; Jean-Pierre Salamin, pédagogue du Département de l'instruction publique; Roger Sauthier, prof~sseur ; Michel Veuthey, professeur; Vincent Dussex, instituteur; Jean-Pierre Rausis
DELAI DE REDACTION
Le 25 de chaque mois.
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Sommaire
EDITORIAL: J. Bérard
Activités créatrices manuelles
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EDUCATION ET SOCIETE: Abbé H. Schwéry
L'enseignemeht religieux à l'école
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ACTUALITE PEDAGOGIQUE: C. Pantillon A propos de l'enseignement secondaire de demain J.-P. Salamin Epreuves de mathématique . Dr M.-A. Lorenzetti Faut-il avoir peur de l'éducation sexuelle. DIDACTIQUE: C. Lamon M. Veuthey
Leçon de chant (4e, 5e. 6e) Boris et Natacha. Sion: cathédrale; Loèche: église paroissiale; Stalden: Kinbrücke; Münster: intérieur de l'église . Centenaire de la mort de Pierre Larousse: Comment naît un dictionnaire ~
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Groupes de travail concernant les classes enfantines. Association des enseignants du CO «B» Réminiscence et progrès . District de Sion: appel du comité J osy Pont, institutrice et peintre .
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Programme d'activité 1975 .
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ODIS
VIE CORPORATIVE: ODIS R. Héritier Un instituteur retraité V. Dussex M. Roduit INFORMATION : Association valaisanne d'éducation physique ODIS
P. Binkert Pro J uventute Centrale du film scolaire
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Cours de perfectionnement: précisions au sujet des cours 36 et 37. . . . . . . . . . . . . Institut St-Joseph «Don Bosco» 22es Journées internationales 1975 à Trogen . Nos enfants, la drogue et nous. La Suisse et la guerre 1933-1945 . Stage de céramique .
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ERRATUM Dans le No 8 de l'Ecole valaisanne, nous avons publié un article intitulé: « Lutte contre la mauvaise tenue ». Une erreur s'est glissée au sujet de l'auteur de cet article. II s'agissait d'un document publié par le canton de Va~d et présenté par M. Curdy. Nous leur adressons toutes flOS excuses.
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Activités créatrices manuelles
«Est-ce que notre système d'enseignement est à même de préparer les individus et les groupes à vivre heureux dans un monde caractérisé par un changement constamment accéléré ? » A cette question de Carl Rogers, de nombreux psychologues et éducateurs proposent en guise de 'réponses des expériences pédagogiques diverses. L'introduction des activités créatrices manuelles dans nos écoles, en automne 1975, s'inscrit dans ce contexte. Elle témoigne de la recherche d'un équilibre dans l'enseignement entre les objectifs cognitifs, les objectifs affectifs et les objectifs psychomoteurs. Une lecture rapide des indications du Plan d'études relatives aux activités créatrices manuelles peut désorienter le maître qui attend des « recettes ». Mais s'il approfondit les éléments donnés, l'enseignant se réjouira de constater qu'il lui appartient de proposer des activités diversifiées suivant: -
les besoins et les intérêts des élèves, les particularités locales, les moyens à disposition, etc.
Chaque enfant réagit en fonction de son âge, de son degré de maturation, de ses expériences antérieures, de son milieu socio-culturel. .. S'il est encouragé dans l'effort, aidé par l'apport de techniques correspondant à son développement, après quelques premiers ' essais maladroits, l'enfant acquerra une certaine maîtrise du geste qui lui permettra de mieux conformer sa réalisation au projet initial. Et ainsi s'épanouira la confiance, source de joie et stimulant de la créativité. 3
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~e maître respecte en chaque élève la possibilité de. ~Ivr~ ~ sa man!ère le monde qui l'entoure. Cette onginalIte est fragIle; la proposition de modèles qui c~rrespondent souvent à une vision d'adulte peut decourager l'enfant. Celui-ci finit par se croire incapable de s'exprimer parce que sa réalisation diffère de celle de l'adulte.
L'enseignement religieux a l'école L e Département de l'instruction publique vi ent d'organiser des séances d'informations destinées aux commissions scolaires. A cette occasion, Monsieur l'abbé Schwéry, recteur du collège de Sion a prononcé une conférence que nous nou s faisons un plaisir de reproduire ci-dessous. Le problème à a border est très complexe. Force m'est donc de limiter mon sujet au risque de laisser certains l~cteurs sur leur fai m. Je les prie donc d'ores et déjà de m'en excuser et d'être indulgents pour l'insuffisance de mes propos.
,; La variété des moyens proposés par le Plan d etudes: modelage, tissage, peinture ... ne vise pas à la prétention d~ faire de chaque enfant un spécialiste dans. ces multIples domaines. Chacun doit plutôt retenIr de ces disciplines ce qui est à sa mesure. -
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A la réflexion cependant, ces quatre difficultés se réduisent à de FAUX problèmes, du moins à mon sens. Reprenons-les rapidement: 1. Les bases légales de l'Enseignement religieux se trouvent principalement dans la Constitution fédérale et dans la Loi valaisanne sur l'instruction publique du 4 juillet 1962, ainsi que dans d'excellents commentaires dont je cite, en passant, un article de Monsieur le Conseiller d'Etat A. Zufferey dans le No 31 de l'Echo normalien édité cet hiver et une conférence de M. le Chef de Service A. Pannatier parue dans l'Ecole valaisanne No 4 de décembre 1973. Il serait hors de mon propos d'en discuter ici, sinon pour y ajouter trois objections courantes:
Avant d'essayer une modeste analyse du thème auquel je me suis restreint, je me suis achoppé à quelques difficultés qui pourraient être les vôtres, à des degrés divers, Permettez-moi donc de citer quelques questions même si ma réponse, ici très sommaire, mériterait un approfondissement sérieux en d'autres circonstances:
Sensi?iliser l'enfant au monde qui l'entoure ElargIr le champ de compréhension Développer de façon optimum les facultés de chacun Contribuer à l'épanouissement de l'individu Rendre l'enfant responsable ' de son choix L'aider à mieux admettre l'originalité des autres ...
1. Je pense tout d'abord au problème de la législation et des règlements qui, dans notre canton, inscrivent officiellement l'enseignement religieux dans les programmes. 'Cette législation correspond -elle à la volonté populaire de la majorité? En sera-t-elle encore l'expr.ession dans la ans? dans 5 ans?
Voilà l'apport spécifique des activités créatrices manuelles.
a) L'on objecte parfois que l'Etat fait du zèle en s'occupant d'Enseignement religieux - tâche qui ne concernerait pas du tout la société civile. Mais si la Loi valaisanne dit que «l'école valaisanne a la mission générale de seconder la famille », elle exprime ainsi ce que nous appelons le principe de «Subsidiarité », par ailleurs explicité dans la Déclaration conciliaire de Vatican II sur l'Education chrétienne dont voici un extrait: «Outre les droits des parents et de ceux des éducateurs à qui ils confient une partie de leur tâche, des responsabilités et des droits précis reviennent à la société civile ( .. .) Selon le principe de su bsidiarité, en cas de défailllance des parents ou à défaut d'initiatives d'autres groupements, c'est à la société civile, compte tenu cependant des désirs des parents, d'assurer l'éducation (art. 3) ».
2. J'ai pensé à la difficulté des responsables, commissions scolaires et directeurs, confrontés avec des enseignants qui refusent, ou qui hésitent à accepter, de donner des cours de « religion ».
Ces activités aideront l'enfant d'aujourd'hui à devenir un adulte capable de s'engager dans la société de demain, parce que capable de s'adapter 'à un monde en perpétuel changement.
3. Je me suis souvenu aussi de quelques réactions de jeunes, voire de certains parents, pour qui l'enseignement religieux à l'école serait une atteinte à la liberté.
J. Bérard
4. Comment ne pas me souvenir enfin de éette hypothèque grevant l'Enseignement religieux et qui l'assimile à une sorte d'endoctri-. nement ou à une répétition de préceptes mo~ ralisants, contraignants et démodés?
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b) L 'Etat, nous objecte-t-on encore, n'a pas besoin de légiférer pour promouvoir l'enseignement religieux car pour les enfants de familles chrétiennes et praticantes, les parent? sont assez forts dans la Foi pour garantir eux-mêmes l'Education religieuse de leurs enfants.
pourtant peu industrialisées, voire dans certains villages de plaine, accusait un pourcentage extrêmement bas de pratiquants, _ de.scen~ants. en-dessous de 30 % pour certame VIlle SI ma mémoire est fidèle. De toute façon, ce Valais que nous continu?ns d'appeler «chrétien» ne l'est plus guere dans sa grande majorité. - L'objection es! fort réaliste. Mais si le pouvoir exécutif fait observer des lois PARCE QU'elles existent, en bons éducateurs nous devrions savoir (et le pouvoir exécutif le sait aussi bien sûr) que nous les observons non pas simplement parce qu'elles existent, mais PARCE . QUE des raisons premières leur ont donné n~i,ssance. En l'occurrence, ces raisons premieres ne reposent pas 'seulement sur le pourcentage de croyants ou de pratiquants parmi les électeurs, mais bien plutôt sur le fait que nous appartenons à une nation, à une culture, à une civilisation chrétiennes. Et si un jour la majorité des électeurs en décidaien! entrement sous le prétexte - réel, assurement - que la majorité des citoyens ne sont plus chrétiens, ce serait tout de même une erreur grave plaçant le Départe~ent de l'instruction publique dans une situatIon de pure contradiction: une majorité de non croyants, ne réussira jamais par une votati~m à faire que n'existe pas un fait religieux hIstorique de 17 siècles et plus, et dont notre c~lture propre est imprégnée jusque dans ses pIerres.
Soit, pour l'Education de la Foi. Mais n'estce pas raisonner un peu trop dans l'abstrait? Cette Foi, elle s'incarne dans un temps présent, dans une civilisation qui n'est pas n'importe laquelle mais qui s'enracine elle-même très haut dans le passé. Vingt siècles de christianisme, pour ne pas parler des siècles du Judaïsme antérieur, ont fait notre histoire notre civilisation et notre culture, ont façonné des hommes et des femmes, modèles à la fois de sainteté et de génie .. . Bref! indépendamment même des questions de Foi, l'Histoire ecclésiastique, la littérature chrétienne, l'art et la philosophie que nous connaissons font partie de ce minimum de connaissances indispensables à l'honnête homme d'aujourd'hui surtout s'il est croyant, et quelle que soit son orientation professionnelle. A fortiori cela vaudra-t-il pour des jeunes qui se destineront un jour aux études universitaires, munis d'un diplôme certifiant leur «maturité ». Voilà pour les enfants de familles très chrétiennes. Mais ... et les autres? - Aurions-nous à ce point perdu nos vertus civiques les plus élé~entaires pour oublier ce qui paraît si claIrement à propos d'autres règlements et lois, des censures en particulier, à sa voir que: dans toute société pleinement humaine les lois ont pour but de PROTEGER LES FAIBLES (contre les atteintes de l'extérieur et parfois contre eux-mêmes, quand ils s'égarent).
Voilà pourquoi j'estime que les discussions limitées aux bases légales actuelles sont peutêtre l'anticipation d'une très réelle difficulté, mais se réduisent pour l'instant à un FAUX problème.
c) Ultime objection: il y a 15 ans déjà, lors de sondages effectués à l'occasion de la grande Mission régionale du Valais romand, l'on avait dû constater, avec plus ou moins d'étonnement, que notre pays SI traditionnellement catholique, dans nos villes
2. Aux enseignants qui refusent de donner l'en.seignement. reli~ieux, pour les écoles primaIres, les dIrectIves du Département de l'n:struction publique ont déjà répondu du pomt de vue administratif. J'espère cependant vous convaincre au cours de cet exposé,
- et au-delà des règlements -, que si c'est là assurément une difficulté réelle, ce n'en n'est pas moins un FAUX problème en ce sens qu'il ne met aucunement en cause le sens et l'existence de l'enseignement religieux, pas plus que les handicap physiques de certains maîtres ne mettent en cause les cours de gymnastique. Je pense même que ce fait permet dès maintenant chez nous un dialogue et une heureuse recherche de nouveaux modes de collaboration entre éducateurs. Ajouterais-je toutefois que j'ai beaucoup de peine à comprendre qu'un éducateur puisse se prétendre «neutre» tout en refusant positivement de donner une information minimale objective sur les bases d'un comportement moral sain, sur des vérités fondamentales pour le sens de la vie, sur des faits historiques ou sur des passages évangéliques que beaucoup de païens ou d'athées méditent avec profit. 3. Que dire alors à ceux qui verraient dans l'Enseignement religieux à l'école une atteinte à la LIBERTE? - Mais tout d'abord: Qu'est-ce que la liberté?.. C'est la faculté de choisir spontanément le bien. Or, pour choisir, il faut bien préalablement connaîre. Et comment connaître si l'on n'a pas tout d'abord été informé? et si parallèlement l'on n'a pas été entraîné à critiquer et à juger? 4. N'objectez pas ici que mon raisonnement prépare tout doucement une conclusion favorable à un endoctrinement des enfants par l'énoncé de préceptes moralisants et désuets. Car vous le savez pertinemment: si nos méthodes pédagogiques en évolution rapide ont déjà été remises en question, fort heureusement, depuis plusieurs années, dans l'enseignement religieux, si certains préceptes moralisants sont effectivement démodés dans leur présentation, ce qui était en cause et qui le restera aussi longtemps, que l'homme est homme, c'est son comportement humain, bon
ou mauvais, indifférent ou dangereux. Voici un petit fait significatif. Le 16 avril dernier, la TV romande nous présentait le cinéaste Yves Boisset qui a produit quelques films dont certains à l'appui de thèses politiques 'Ou sociales, comme un film sur le racisme. Or Yves Boisset nous a annoncé calmement qu'il envisageait un prochain film sur la délinquance juvénile car, - disait-il -, la jeunesse d'aujourd'hui n'a plus de morale. Puis l'on a parlé d'autre chose et personne à l'écran n'a relevé cette phrase, ne l'a confirmée ou contredite. On est déjà habitué à l'absence de morale, on ne prend même plus la peine d'être contre une certaine morale ou pour une autre, on s'accoutume tout simplement à ne pas vouloir porter de jugement de valeur. Et c'est cela qui est grave, très grave ... et triste dans les conséquences vécues. Je veux bien, et même souvent, renoncer à porter un jugement de valeur, mais je prétends qu'il faut avoir un caillou à la place du cœur pour ne pas se poser de questions dans certaines circonstances. Tenez, faites un test et découvrez dans votre localité un jardin public, une salle d'attente ou une Avenue de la Gare et qui soit à vos jeunes adolescents du Cycle d'orientation ce que le jardin public est aux écoliers de Sion une demi-heure avant la reprise des cours. Je vous fais grâce d'une énumération fastidieuse de fumeries, vols et tricheries et vous demande simplement: ces deux gosses de 15 ans que je connais, et dont je connais les parents, et qui depuis huit mois s'appliquent assidûment aux baisers-ventouses tous les matins au milieu de dizaines d'autres qui en font autant et de centaines qui les voient, sont-ils vraiment libres? ou sont-ils victimes? Quel avenir se préparent-ils? et quel présent vivent-ils, dans leur vie intellectuelle, affective, spirituelle? Pauvres gosses! Mais j'ai choisi cet exemple alors qu'on pourrait en prendre dix autres qui me semblent relever tous du même contex-
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te que voici illustré par une journée d'une Josiane de 14 ans: Au petit déjeûner, pas de conversation à proprement parler, - papa boit son café en consultant son carnet de rendez-vous en même temps qu'il est censé écouter la radio. Le grand frère, de son côté, pottes grandes ouvertes, fait hurler son transistor. - Première agression. Sur le chemin de l'école, une .belle jeune femme en affiche fait campagne pour un dentifrice et fait de l'œil à Josiane, surtout depuis trois semaines, depuis que sa « copine» a fait une fugue ' en France, s'étant mise en tête de devenir mannequin; il paraît que pour passer en photo-couleur sur la couverture de certains magazines. il n'y a pas besoin de certificat d'étude ni d'apprentissage, il suffit d'être bien faite de son corps. Et l'on gagne assez de fric, dès les débuts, pour ne plus dépendre des parents. - Deuxième agression. Puis, c'est trois heures et demie de classe, sorte de pause sur un champ de bataille, entrecoupée d'interventions désagréables, d'interrogations, de récitations pendant lesquelles Josiane réussit tout de même à «assimiler» 30 pages d'un roman-photo. Enfin la libération de 11 h. 30 et VOICI deux heures et demie de vie agressive et '. agressée. Josiane accompagne d'abord une amie qui accompagne trois gars vraiment « marrants» : ils racontent avec force cris et rires l'exploit de leur bande qui, la veille au soir vers 10 heures, avait été stupidement importunée par des flics alors qu'ils ' pétaradaIent de quatre vélo-moteurs en circuit fermé dans une rue à sens unique peu fréquentée. Bref, un dîner pris sur le pouce ne coûte que vingt minutes et nous voilà à nouveau sur le champ de bataille, juste après' le kiosque à journaux. «T'as vu - demande-t-on
à Josiane -
Jackie Kennedy va se rema-
r~er ? ». «Qu'est-ce que tu veux que ça me flc~e. Je regarde jamais ces canards ». Et
JosIane ne ment pas car si elle sait presque tout de la vie surprenante des vedettes de tout bois, elle l'apprend en grande partie par les ~anch~ttes affichées au kiosque tout en étant I~consclente qu'elle les lit en passant. Depuis c!nq ans qu'elle passe par là tous les jours, st une seconde nature qui a eu le temps de c eA naItre et de croître, se nourrissant de titreschocs, de slogans et surtout d'images souvent ' enregistrés par le seul subconscient. - Nouvelles agressions. Josiane rejoint son flirt. On fume une ou deux cigarettes sous le nez d'un agent et l'on attend deux heures moins cinq sans faire ni dire. grand chose. Quelques passants, plus ou mOInS réguliers, les frôlent, indifférents. 'La plupart des adultes leur sont indiHérents, et c'est réciproque. A quelques pas de là, autour d'un banc, des jeunes de quelques ~n?ées plus .âgés parlent très fort d'une pétItIOn au SUjet des tribunaux militaires. Pas un mot de la classe, des cours qu'on a eus ou qu'on aura. Que dire d'ailleurs d'un monde qu'on subit, indifférent, en attendant d:en être enfin libéré? Enfin 16 h. 30 et Josiane est de nouveau «dans la vie ». Elle pense pourtant qu'il faudra bien céder un ,peu de terrain ce soir à sa mère qui hurle pour lui faire étudier ses leçons. Hier soir, elle n'avait rien fait car ses «copains» ne l'avaient lâchée qu'à 6 heures et demie et la veillée s'était passée en famille, en silence ... devant la TV, pour un film d'amour à l'eau de rose, aux dires de Josiane. Il faudra cependant de nouveau réduire un peu son sommeil ce soir car, en fin de programme à la TV, il y a de nouveau Montreux. Josiane ne sait pas si c'est le Festival de jazz ou la Rosé' d'Or, mais c'est quand même ' toujours intéressant, parfois c'est complètement «dingue ». - Nouvelle agression.
Josiane est ainsi agressée cent fois par jour. Et parce que des éducateurs supprimeraient l'enseignement religieux à l'école, faisant de l'objection de conscience par excès de sincérité, il faudrait qu'elle se débrouille seule!
Quant au jeune, il ne comprend vraiment pas qu'il faille se battre avec son père pour la coupe des cheveux et avec sa mère à cause , des blue-jeans du dimanche. Pourquoi tant de problèmes où il n'yen a pas!
Trouvez-vous ce portrait caricatural? N'oubliez pas que le Valais ne vit qu'avec quelques années de retard l'évolution qui se propage déjà à nos frontières. Et puis, sans aller jusqu'à Lausanne ou Genève, faites donc votre enquête personneÜe, non pas sur quelques privilégiés, mais sur la masse, et surtout n'oubliez pas tout ce que je n'ai pas cité, et, tant qu'à faire, :" ajoutez-y les agressions dramatiques dont sont victimes les 16 à 18 ans car ils vous concernent aussi, leurs défenses ayant dû être préparées bien avant la sortie de l'école ou leur accès au degré secondaire. Ecoutez et voyez: de quoi parlentils? quels sont leurs centres d'intérêt? que voyez-vous, comment se comportent-ils? et eux, que .voient-ils, surtout dans ce qu'ils ne semblent plus voir? - de leurs loisirs, qu'en font-ils? et quel temps y consacrentils ? - de leur avenir humain et professionnel, en parlent-ils? en quels termes? - Enfin, sont-ils exercés à un sain esprit critique, comment JUGENT-ils?
Autre exemple: la devanture d'un marchand de journaux. Un adulte s'y arrête. Il regarde, choqué ou attiré, voit et lit. Il critique rapidement, juge et condamne... ou approuve. Le voilà capable de se faire une opinion et éventuellement de l'exprimer dans une discussion sur la censure, sur la presse ou sur la publicité. Un jeune passe ... et ne s'arrête pas. Ni choqué, ni attiré, il enregistre presque uniquement les images, inconsciemment, et s'étonne grandement que nous puissions y voir un problème. Et l'adulte hausse les épaules d'incompréhension ou de dépit, disant: il n'y a plus de culture, tout a changé. NON, tout n'a pas changé. Mais le langage a changé. La natur~ humaine est toujours la même. La naïveté de l'enfant, l'espièglerie de l'adolescent, la mobilité d'humeur du jeune, la générosité du futur adulte sont toujours ce qu'ils ont toujours été. Cela n'a pas changé. Et pourtant nous menons avec ces enfants un dialogue de sourds, et pour cause: le LANGAGE a changé. Mais attention, tout le langage et pas seulement le vocabulaire: des adultes naïfs l'ont cru, et ils se sont mis à parler l'argot, - les jeunes leur ont ri à la figure. D'autres, beaucoup moins naïfs, ont parfaitement compris le profit à tirer du conflit des générations et pendant que parents et éducateurs de l'ancienne garde, nous nous égosillons en vain, - ayant adapté à temps leur langage,. les voilà qui se font entendre, eux, ... par derrière.' Je vous fais grâce des exemples patents de ce que j'avance pour en
Prenons deux exemples, - et, à dessein, j'évite encore une fois d'aborder le problème de la pratique religieuse L'habit et le cheveu: Quelques instituteurs portent encore la cravate, surtout un jour d'inspection ou de cérémonie. La majorité s'est ralliée au pull à col roulé, car on s'est fait une opinion après avoir discuté avec Madame, argumenté, critiqué, jugé, ... et apprécié finalement une mode moins compliquée. D'autres jouent même aux débraillés. Mais chose curieuse, ils n'ont pas pour autant meilleure audience auprès des jeunes. Pourtant ils ont réfléchi à leur mise, c'était calculé, jugé, décidé.
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Toi Toi Toi Toi
revenir à nos responsabilités. Donc le langage des jeunes a changé sous l'influence des massmedia. Or, on ne devient pas jeune du jour au lendemain et l'on a, à 17 ans, l'ensemble des bagages que l'on s'est préparés depuis la première enfance. Je me demande donc, devant ces mutations, si nous ne nous sommes pas un peu trop crispés sur des accidents en oubliant l'essentiel? N'avons-nous pas trop souvent engagé de vrais combats pour des modes et des styles, négligeant pendant ce temps le fond du problème? Et quelque peu insidieux, me voici tenté de couronner mes deux comparaisons de tout à l'heure entre l'adulte et le jeune par une citation de s. Mathieu: ,« Observez les lis des champs ( .. .) Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n'a pas été vêtu comme l'un d'eux ... (6:28-29). La vie n'est-elle pas plus que la nourriture et le corps plus que le vêtement? »
dans ce contexte d'ensemble qu'il faut nous situer, et vous comprendrez pourquoi, en dépit du titre donné à mon exposé, je n'ai encore guère parlé explicitement de l'enseignement religieux. Si l'éducation en général est en crise, que sauvons-nous en balayant l'enseignement religieux? Ce n'est pas en l'amputant de la main droite que l'on guérira tout un corps malade, - à moins que certains ne cherchent un bouc émissaire, ce qui ne ferait que reculer et aggraver le problème. Nous vivons une crise de culture peut-être unique dans l'histoire. A ce propos, le Larousse définit ainsi le mot «crise»: «Brusque changement (... ) dû à la lutte entre l'agent d'agression et les for.ces de défense de l'organisme. »
ET PREPARONS-NOUS CORRECTEMENT LEUR INSERTION DANS LA SOCIETE?
Notre culture, c'est-à-dire l'ensemble de nos relations personnelles avec toutes les manifestations humaines, sociales et religieuses, est en pleine crise. L'action pastorale de l'Eglise, la vie civique et politique, les relations humaines, surtout les rapports entre jeunes et adultes, sont en crise. Il y a assurément agression, et nos forces de défense ne sont plus les mêmes chez les jeunes de 1930 ou chez ceux de 1975. Les exemples donnés tout à l'heure m'en convainquent person.nellement. Les médecins 'parleraient peutêtre ici d'immunisation. Nous sommes d'une autre époque, immunisés autrement que nos enfants, et il faut bien l'admettre. Aussi l'enseignement est-il en crise, la pédagogie aussi et l'enseignement religieux y échappe moins que tout ·autre.
Ces questions sont fondamentales et éternelles. Seul le contexte, auquel appartient principalement le langage, change. Et ce contexte humain, que nous pouvons appeler CULTURE, a radicalement changé en un temps record ces dernières décennies. C'est -
Or, que fait le médecin traitant en cas de crise? - Ou bien il peut supprimer et détruire l'agent d'agression, - ou bien il s'en accommode et renforce la défense de l'organisme. Mais en aucun cas il ne supprime la vie de son patient! Par les fortifiants et
(6:25).
En d'autres termes, nous VOicI arrivés au cœur du problème, du seul vrai problème posé aux responsables de l'éducation dans les systèmes scolaires actuels. La question se formule d'ailleurs de la même manière pour les enfants de tous les temps: PARVENONS-NOUS A LEUR DONNER UN SENS A LEUR VIE?
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les reconstituants appropnes, il lui redonne vitamines, vitalité et parfois presque une nouvelle naissance.
Je veux dire par là que nous avons dépassé le stade où nous pouvions supprimer ou masquer les agressions. Toutes les informations, toutes les invitations sont maintenant publiques, immédiates, sans pudeur. Dès 19rs , il serait tout aussi faux de poursuivre un combat sans espoir contre les mass-media et les courants d'opinion que de tout laisser tomber et d'abandonner la jeunesse à son · agonie. Elle s'immunise peut-être d'elle-même,... afin de SUR VIVRE. Mais qui lui redonnera la possibilité de vraiment VIVRE?
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- Car elle désire VIVRE notre jeunesse. Des signes se multiplient ici et là. Comme les gestes désordonnés du non nageur qui se noie, ces signes nous déconcertent encore. Ils. n'en sont pas moins des appels au secours. Enumérons simplement sans commentaire: des adolescents se regroupent et demandent qu'on les aide à prier, d'autres retrouvent le goût du silence et fuient parfois leur local de pop-music pour le temple de la nature presque déifiée, d'autres s'en vont · à Taizé au Concile des jeuües, ou à Sapinhaut, certains se lancent à corps perdu dans des actions concernant l'écologie ·et la pollution, la politique, l'économie; le Tiers:'Monde etc ... alors que d'autres se laissent envoûter par la spiritualité orientale.
Certes, je cite ici des réactions de jeunes ou d'adolescents, mais ne vous y trompez pas, cela concerne les enfants aussi bien que l'ap. pétit que j'ai à midi est le résultat de toute une matinée de jeûne ou de dépenses physiques. De même, on ne naît pas chrétien, ni à la naissance ni à 18 ans. On le devient chaque jour davantage, depuis la naissance jusqu'à la mort.
La vraie LIBER TE RELIGIEUSE s'exerce lorsqué l'enfant atteint progressivement l'âge des choix, mais elle ne peut s'exercer que si les conditions préalables d'information et d'éducation ont été remplies loyalement et dans un contexte d'éducation globale, en même temps que les bases de toutes les disciplines du savoir ont été données, à l'école primaire, à l'école enfantine et en famille.
à accepter quoi qu'il lui en coûte sentimentalement de ne défendre dans la transmission de ce qu'il avait lui-même reçu que ce qui demeure étèrnellement valable: le sens de la vie de l'homme sur cette terre.
l'Eglise, «bien loin de défendre son seul domaine, celui des baptisés, défend l'homme qu'elle a mission de sauver ». «Tous les hommes (... ) possèdent un droit inaliénable à une éducation qui réponde à leur vocation propre (... ) dans la perspective de leur fin la plus haute et du bien des groupes dont l'homme est membre et au service desquels s'exercera son activité (... ) Il faut donc (...) aider les enfants et les jeunes gens (... ) à acquérir graduellement un sens plus aigu de leur responsabilité, dans l'effort soutenu pour bien ·conduire leur vie personnelle et la conquête de la vraie LIBERTE. »
Voilà une constante qui se dégage des nombreux documents que l'Eglise a élaborés sur les problèmes de l'éducation et de l'éducation religieuse en particulier, depuis la Déclarat.ion de Vatican II jusqu'au très nombreuses pnses de positions d'évêques, de Synodes d'évêques, d'instituts de recherche, etc ...
Ne pas donner ces bases à l'enfant, c'est lui refuser la possibilité de choix libres, c'est le rendre esclave du milieu ambiant qui en fera très tôt une · v ictime: loque, businessman ou fou.
Voici, glanées dans ces divers documents, les thèses principales concernant l'éducation religieuse à l'école:
Indépendamment de toute considération d'ordre confessionnel pour l'instant, j'ose donc affirmer que tous les éducateurs, croyants ou incroyants, sont des traîtres ou des incapables s'ils ne · découvrent pas que l'enfant d'aujourd'hui a besoin plus que jamais qu'on lui propose un SENS à sa vie, un idéal qui en vaille la peine et pour lui et pour la société où il s'insère lentement. Il ne doit pas couler, il a le droit d'apprendre à nager, dans une eau culturelle qui ressemble de moins en moins à la nôtre, avec un style qui nous surprend, et nous éclabousse peut-être, mais il doit nager, il y a droit.
(1).
Cette affirmation de Vatican II concernant la liberté fait échos aux agressions continues dont j'ai voulu donner quelques exemples auparavant. Il me paraît superflu de vouloir démontrer que l'enjeu est grave et concerne tous les hommes, quelles que soient leurs convictions religieuses. L'Eglise se doit en ce domaine, non seulement d'agir, mais aussi d'inviter à agir pour une cause qui nous est commune. Je cite encore le Concile: «A ses enfants, l'Eglise est donc tenue, comme Mère, d'assurer l'éducation qui inspirera toute leur vie de l'esprit du Christ; .en même temps elle s'offre à travailler avec tous les hommes pour promouvoir la personne humaine d~ns sa perfection, ainsi que pour assurer le bIen de la société terrestre et la construction d'un monde toujours plus humain. » (3).
La XIVe session des Nations Unies avait voté le 20 novembre 1959 une DECLARATION DES DROITS DE L'ENFANT dont je lis, sous le princip~ No 7 qu~ «l'en.fant a droit à une éducatIOn (... ) qUI contnbue à sa culture générale et lui permette, dans des conditions d'égalité des chances, de développer ses facultés, son jugement personnel et son sens des responsabilités morales et sociales, et de devenir un membre utile de la société». « De même, le Concile Ge cite Vatican II) proclame le droit pour les enfants et les jeunes gens d'être incités à apprécier sainement les valeurs morales avec une conscience droite et à les embrasser dans une adhésion personnelle (... ) Aussi demande-t-il instamment à tous ceux qui gouvernent les peuples ou dirigent l'éducation de faire en sorte que jamais la jeunesse ne soit privée de ce droit sacré» (1).
Si je vous ai paru pessimiste par moments, je veux bien ici corriger quelque peu mon analyse en admettant haut et clair que la culture qui change ne change en fait que dans ses manifestations extérieures et dans ses moyens d'expression. Comment en serait-il autrement d'ailleurs parmi les hommes de tous les temps puisqu'elle est faite de relations humaines?
D'autre part, préoccupé des valeurs perdans une culture changeante en ses expressions, le Concile a éprouvé .le besoin de redire le rôle de l'école: «heu de développement assidu des facultés int~llec tuelles; en même temps elle exerce le Jugement, elle introduit au patrimoine culturel hérité des générations passées, elle yrome~t le sens · des valeurs, elle prépare a la VIe professionnelle (... )>> (5). manent{~s
Ce droit étant affirmé, quand il s'agit de définir les normes de toute éducation, la déclaration conciliaire se réfère constamment à la nature et à la vocation de la personne. Et jè souligne avec le père Vandermeersch qu'ainsi
L'essentiel - et le plus difficile - pour l'éducateur consiste à distinguer les valeurs fondamentales des apparences accidentelles et
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Après avoir félicité les autorités civiles d'assurer dans les écoles une «éducation conforme aux principes moraux et religieux », la Déclaration conciliaire parle du rôle des écoles catholiques: «Ce qui lui appartient en propre, c'est de créer pour la communauté scolaire une atmosphère animée d'un esprit évangélique de liberté et de charité, d'aider les adolescents à développer leur personnalité en faisant en même temps croître cette créature nouvelle qu'ils sont devenus par le baptême, et finalement d'ordonner toute la culture humaine à l'annonce du salut (... ) C'est ainsi que l'école catholique en s'ouvrant comme il convient au progrès du monde moderne forme les élèves à travailler efficacement au bien de la cité terrestre. » (8).
Ici à nouveau faut-il rappeler à l'éducateur qui se voudrait neutre que non seulement la NEUTRALITE n'est pas possible mais que dans l'éducation morale, un bon bout de chemin peut être fait en commun entre le croyant et l'incroyant, qu'il doit même être fait en commun dans le contexte actuel d'agression continue de l'enfant par l'image, et que la dimension supplémentaire apportée à l'éducation religieuse par sa spécificité catholique, loin d'être en contradiction ou en opposition ,avec un idéal humain lui apporte un supplément d'âme et de vitalité.
L'école catholique - poursuit la Déclaration conciliaire - revêt une importance considérable, dans les circonstances où nous sommes, puisqu'elle peut être tellement utile à l'accomplissement de la mission du peuple de Dieu et servir au dialogue entre l'Eglise et la communauté des hommes, à l'avantage de l'une et de l'autre.» (8).
réponse à des questions preCIses qu'ils se posent. Faute d'avoir clairement annoncé au début le cadre et les limites de mes propos, je m'empresse donc de lever toute équivoque, si possi ble. Eu égard à la qualité et à la responsabilité des participants de cette assemblée, c'est consciemment et très volontairement que je me suis limité à ce qui me paraît devoir être votre préoccupation majeure: l'EXISTENCE et les RAISONS D'ETRE de l'éducation religieuse à l'école. Si sur ce point j'ai pu vous convaincre que l'éducation religieuse était plus nécessaire que jamais, je serai comblé et je ne regretterai pas d'avoir volontairement laissé de côté la question du contenu précis ainsi que de la méthodologie d'un enseignement religieux à la fois fidèle et ·renouvelé. Ces questions concernent directement les autorités ecclésiastiques d'une part et les enseignants d'autre part, elles ne peuvent être résolues que dans un travail long et minutieux que je ne saurais résumer ou présenter ici en quelques minutes. Au niveau des responsabilités que votre autorité vous confère, j'ai donc préféré en rester à l'essentiel pour nous éviter à tous des discussions précipitées dans des querelles de chapelles ou sur des expériences plus ou moins réussies d'éducateurs en pleine recherche d'adaptation pédagogique. A titre d'exemple, parmi les nombreuses questions posées, j'en choisirai deux, suffisamment générales pour nous éviter de longues discussions :
* *
Je souhaiterais conclure ici mon exposé. Je crains cependant que certains d'entre vous ne soient déçus de n'avoir pas entendu àe
L'éducation pourrait-elle être simplement chrétienne, humainement morale et quasiment neutre? D'autre part, ne convient-il pas de distinguer dans nos écoles ce qui relèverait de l'enseignement religieux, objectif et très universel et ce qui pourrait s'appeler l'éducation de la Foi?
Je réponds catégoriquement à la première question, et en accord avec b.eaucoup, de pasteurs protest~~ts de mes amIS, "que 1 enseignement relIgieUX ne peut etre que CONFESSIONNEL. Cela veut dire qu'il sera catholique ou protestant, mais qu'il ne peut pas être une sorte. de soupe ou, de fondu,e protestantico-cathohque. La tolerance, relIgieuse même aura tout à y gagner tant Il est vrai que l'on ne respecte vraiment que ,c~ que l'on connaît et reconnaît dans so~ entIte propre. Cette caractéristique confeSSIOnnelle entraîne également que le c~n,tenu e~ les méthodes de l'enseignement reh~Ieux d,o~v~nt être confiés à la recherche et a la decisIOn de l'autorité ecclésiastique - dans le ~adre des libertés que lui définit l'Etat du ValaIs -, Je ne veux pas viser ici PoU! l~s acc.~ser de quoi que ce soit, ni le clerge, nI le lal,~a~, _ plutôt si, soyons simple et fr~nc" - J aImerais m'adresser aux deux categones: aux uns pour leur demander de faire conf~ance à leurs prêtres et leur évêque et de ne pas croire que l'étude par cœur du catéchisme de leur enfance leur tient lieu de doctorat en théologie, - et aux autres pour leur demander à la fois le courage de la recherche et du renouvellement et la fidélité, si diffic~le parfois, dans l'obéissance qu'ils ont promIse. Quant à l'autre question de savoir s'il faut distinguer l'enseignement religieux de l'éducation de la Foi, j'en doute de plus en plus et les expériences d'autres cant?n~ ne font que me renforcer dans ma conVICtI?n. Nous · arriverons bientôt, - et peut-être bien avant beaucoup d'autres discipline~ de l'ensei~n~ ment - , à dominer tant SOIt peu les dIffIcultés de pédagogie et de langage. ~es dernières surtout sont responsables SOIt de la distance entre les jeunes, voire les enfants, et leurs prêtres, soit de l'appréhe~sion, d: la peur du dégoût même que certams maltres ont devant un cours de «religion »), J'ai lâché le mot, à propos semble-t-il, et puisque n0.u~ en sommes aux problèmes de langage, VOWI un vœu personnel et très pressant: que l'on
raye au plus tôt du vocabula~re de l'école ,te mot de «religion» pour déslg~er, cette dl~ cipline de l'enseignement. Il s ag~t en ~alt d'EDUCATION RELIGIEUSE: l'expressIOn est moins hypothéquée et elle dit plus vrai, alors adoptons-la. Et je, dis' bien:. «édu~a tion », et non pas «enseIgnement », car c est bien d'éducation qu'il s'agit avant toute chose à l'école c'est-à-dire de l'acquisition progressive par l'enfant d'une autonomie d'ê,tre responsa ble, en conformité avec une certame. idée de l'homme. Et je cite en conclusion, Mgr Honoré, rec.' teur de l'Institut catholique d'Angers: «C'est l'idée de l'homme qui nous est révélée par l'Evangile et qui introduit une dimension de profondeur et d'infériorité, de
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sens de l'absolu qui est pour ainsi dire le sens métaphysique de l'existence, le pourquoi de la vie et de son destin, le sens dernier des valeurs telles que l'amour et la justice. Cette idée de l'homme ne coïncide pas avec la Foi: elle met simplement sur le chemin. Eh! bien. Je dis que le projet éducatif d'une école chrétienne aujourd'hui se détermine en référence à cette image d'un homme tel qu'il est révélé par l'Evangile. Et c'est là que ~an~ fausse propagande et sans prosélytisme mdIscret, peuvent se rencontrer tous ceux qui participent à la vie de l'école: enseignants, parents, élèves. Sans appartenance religieuse, des enseignants peuvent participer à ce projet; et de même, des parents, sans être chrétiens ou pratiquants, peuvent accepter une visée
éducatrice qui sans d'abord vouloir former des chrétiens dans la foi acquise et vécue cherche à promouvoir un type d'homm~ inspiré de l'Evangile et animé des valeurs qu'il révèle. Ce qui est demandé à tous, c'est d'accepter loyalement ce projet éducatif de , l'école tel que nous venons de le définir; et cela exige une information loyale ainsi qu'une certaine concertation sur l'ordonnance et le régime interne des études. » (in Revue de l'ens. chrétien No 6 - juin 1972, p. 40).
Abbé Henri Schwéry
A propos de l'Enseignement Secondaire de Demain EN GUISE D'INTRODUCTION l'Mon cher rédacteur,
Ce n'est pas sans hésiter que j'accepte de m'exprimer au sujet de l'Enseignement Secondaire de Demain. A quoi bon ajouter des papiers à des papiers? A quoi bon prendre la parole? Serai-je entendu et vaut-il la peine, d'ailleurs, qu'on m'entende? Est-ce bien à coups de rapports, de contre-rapports que l'école se transformera demain? La bataille à livrer se déroule-t-elle au niveau du discours, des idées ou à celui de l'action sociale, économique, politique, pédagogique? Si néanmoins, je réponds à la proposition que tu m'as faite, c'est avec la conviction (la foi peut-être et l'espoir) que parler, réfléchir à voix haute, représente malgré tout une manière d'être et d'agir, qu'il faut lutter contre cett~ dépréciation du discours, de la pensée (peut-être des hommes) dont trop de gens se font les porte-parole tantôt au nom du réalisme tantôt au nom de l'action révolutionnaire. Nous ne pouvons, à mes yeux, 'nous soustraire à l'obligation de mener de front le verbe et l'action ni au devoir de les fécon der l'un par l'autre. J'attends que ces réflexions permettent d'engager le dialogue avec les lecteurs, qu'ils réagissent à leur tour et que nous fassions , ainsi un bout de chemin ensemble à partir et à propos de l'Enseignement Secondaire de Demain. En conséquence, les remarques qui suivent, se borneront à esquisser quelques pistes destinées à amorcer et à alimenter un échange plus approfondi. Mais pour qu'un
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tel cheminement faut-il lui offrir Je souhaite donc à Sion ou ailleurs
puisse se produire, encore une occasion d'avoir lieu. qu'une rencontre s'organise à la suite de cet article.
DES MERITES EVIDENTS Qu'un tel rapport ait vu le jour, qu'il soit le fruit d'un travail accompli par une commission nationale, une équipe intercantonale réunie d'une manière suivie, durable, fournissant un effort régulier et débouche sur un tel document, voilà qui vaut la peine d'être salué. Soulignons en outre que ce travail a abouti à des propositions souvent intéressantes, par-
fois profondément novatrices, tel ce projet d'une maturité à l'échelon européen. Enfin malgré les réserves que je ferai plus loin, nous nous trouvons enfin en présence d'un document officiel, commun, sur lequel il est possible de faire fond, rompant à maints égards avec la réserve que l'on observe d'ordinaire à ce niveau. N'est-ce pas autant de raisons pour y prêter attention et pour en entreprendre la critique?
LE VIF DU SUJET 1. De la nécessité d'une consultation En dépit de l'intention de consultation à laquelle l'avant-propos du r~pport fait par deux fois allusion, une chose me paraît
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évidente: on persiste chez nous à penser qu'il est possible de concevoir et d'édifier l'écol~ de demain sans faire appel à la populatIOn concernée. C'est pourquoi les parents, les jeunes, les syndicats, les milieux patronaux,' etc., ont été tenus à l'écart de la commission de travail et qu'en outre rien n'a été prévu, réellement mis en place en vue de permettre une consultation des milieux concernés. Or, il faut le répéter, l'école n'est pas séparable de la s0ciété, elle ne peut se replier sur elle-même sans aussitôt dépérir. L'école de demain comme celle d'aujourd'hui ou d'hier est d'abord un problème politique *. Mais si l'école n'est pas séparable de la société, si elle ne l'est jamais en fait, à quoi bon se mettre en peine d'une consultation ? Une consultation pour quoi? S'agit-il simplement de sacrifier à une mode du temps? Il faut en pren~re conscience, nous sommes à la recherche d'un consensus social minimum qui fait actuellement, de plus en plus défaut; nous ne savons plus quelle école, quelle éducation demain, pour quel homme, pour quelle société. Bref, nous sommes à la recherche d'un projet éducatif, d'une politique de l'éducation. Dans ces conditions, consulter la population concernée au sujet de l'école de demain signifierait reconnaître cette situation historique et s'efforcer aussi de l'affronter démocratiquement, c'est-à-dire conformément à nos traditions, en considérant que tous ont à jouer un rôle de sujet et non point un rôle d'objet, c'est-à-dire de spectateurs qui regarde «fixement et comme paralysé les catastrophes qui se préparent» (Freire, «l'Education: pratique de la liberté », Cerf, p. 42), qui subit résigné une histoire sans jamais y participer vraiment à titre d'acteur. Consulter serait donc aussi une manière
• A cet égard, la marge de liberté que s'attribue libéralement la Conférence DIP (voire l'avant-propos p. 10) me parait illusoire. N'est-ce pas finalement an
de répondre à la situation actuelle afin de susciter parmi les citoyens un travail de réflexion, de concertation, d'édification touchant l'éducation de demain. Da~s une telle optique, l'Enseignement SecondaIre de Demain pourrait jouer un rôle non négligeable. Mais il faudrait d'abord se . I?encher sur une série de questions. En VOICI quelques-unes:
a) Qui consulte-t-on? Comment mettre en place une opération de ce type qui atteigne le pu blic visé, le mettre en posture de réagir et lui fournisse des garanties quant à l'usage que l'on fera de ses réactions et propositions. b) Tenir compte du fait que l'on s'adresse à un public de non spécialistes. Un débat fécond ne peut avoir lieu sans UII travail d'information et de sensibilisation aux problèmes éducatifs. ~ue sait.-on, par exemple, dans la populatIOn valaIsanne des questions soulevées aujourd'hui par l'école? La plupart des interlo~uteurs, y compris les enseignants, voire mem~ les responsables du rapport, ne se trouvent-Ils pas coupés des sources d'information qui sont, le plus souvent, conçues, formulées par et. pour un public restreint de spécialistes ; ce qUI les rend pratiquement inaccessibles à la majorité?
Comment alors, lutter contre l'ennui que de tels textes risquent vite de susciter? Lorsque je lis par exemple l'Enseignement Secondaire de Demain je me demande toujours : trouve-t-on des rédacteurs capables d'une telle impersonnalité, si experts dans l'art d'ôter à
niveau des Grands Conseils que les décisions seront prises? Un fait qu'illustre très clairement le débat sur la Réforme Vaudoise.
Le tout se trouve aggravé par ce que P. Ricœur appelle l'ère du soupçon: l'écart entre ce que l'on dit, pense et ce que l'on est; la défiance à l'égard de soi-même et plus encore à l'égard de tout ;mterlocuteur dans lequel l'on voit d'abord un adversaire ou une force à s'attacher, à manœuvrer. A une époque qui prône le dialogue, la participation, nous avons peur du dialogue, nous traversons une crise profonde de l'échange, nous ressentons cruellement l'absence d'une éthique de la communication. Toutes nos richesses critiques, toute cette nouvelle lucidité acquise grâce au développement de l'analyse sociologique, . psychologique, psychanalytique, politique, ne nous seront d'aucun secours, perdront toute valeur créatrice si elles ne sont portées, aspirées par une éthique de l'être-dans-Ie-monde, avec et pour autrui. Voilà qui exige un rude changement, une foi, une générosité, un courage, un souci, une solidité. Cela peut-il s'apprendre? Quoi qu'il en soit c'est une décision que chacun doit prendre et dont les auteurs et les responsables de l'école de demain devraient s'efforcer de donner l'exemple.
ces documents toute vie, toute saveur? Qui donc a inventé le style « rapport» ? Qui veille jalousement à ce que partout, dans chaque administration, chaque direction, chaque bureau, derrière chaque machine à écrire, on en observe les règles? Qui parle? Quel est ce sujet impitoyablement anonyme qui s'exprime? S'efforcer aussi de dégager l'essentiel. Revenons à l'Enseignement Secondaire de Demain: où sont les idées directrices, les questions décisives? Sur quoi le débat devrait-il porter en priorité? Pour ma part, je m'y perds; tout est nivelé, tout cohabite avec tout; à peine a-t-on esquissé quelques principes généraux, dégagé certains objectifs dont on a peine à apercevoir d'où ils tombent, comment ils se relient entre eux, que l'on se trouve en présence d'un catalogue de mesures, de dispositions, de recommandations dont il est malaisé de débrouiller l'écheveau, d'entrevoir la portée, les conséquences, la nécessité. Tout est noyé dans une masse que l'on ne sait par quel bout empoigner. Comment et à propos de quoi réagir? Rien ou tout, l'ensemble ou le détail? Qui ne serait déconcerté par l'ampleur et l'imprécision de la tâche?
2. L'absence de perspective d'ensemble
Ces questions sont importantes, difficiles à régler; mais je ne les crois pas insurmonta bles. Mettons donc en œuvre à cette fin les moyens, les ressources humaines dont nous disposons. Les mass-média, les interviews, les ta bles rondes peuvent permettre de surmonter au moins partiellement l'obstacle d'un texte à lire ou à rédiger.
Le talon d'Achilles de l'Enseignement Secondaire de Demain consiste dans le fait qu'on y cherche en vain la perspective d'ensemble, une conception de l'existence, de la société - et partant le projet global, explicitement formulé, auxquels il s'adosse. Si le lecteur (et j'en suis) éprouve tant de difficulté à cerner les lignes directrices du ra pport, c'est, je crois, qu'elles sont réellement absentes. Contrairement à ce qui figure en caractères gras sur la couverture (<< politique de l'éducation »), ce document n'en définit aucune. Voilà pourquoi ce texte reste finalement décevant en dépit de propositions, d'un souci du détail souvent méritoires.
En revanche, il faut, je crois, attirer l'attention sur la difficulté d'établir un véritable dialogue auquel nous ne sommes guère habitués. Nous nous heurtons ici à certaines traditions, à des attitudes, à une mentalité.
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Or, en ce domaine, renoncer à un projet global, à une politique d'ensemble est encore, inévitablement, une manière d'en faire; sans doute la plus fâcheuse qui soit. Ne pas affronter clairement la question finalité est néanmoins une façon d'y répondre. N'attribuons pas aux auteurs du rapport des intentions qu'ils n'ont peut-être pas. Toutefois, il faut souligner que l'Enseignement Secondaire de Demain fait figure d'un aménagement de type technocratique et ouvre tout grand la porte à des mesures adaptatives, (accommodation plutôt qu'assimilation) essentiellement conformes à la logique, aux règles, à la pente du système actuel. Certes, l'enseignement secondaire sera modifié demain; mais ces modifications n'interviendront qu'à l'intérieur de Iimites que personne ne songe à mettre sérieusement en cause ni à déplacer. Nous nous trouvons donc en présence d'un document typiquement réfonniste, dépourvu d'un souffle véritablement novateur. Qui ne voit en effet que les principes définis dans ce rapport sont le prolongement des règles en vigueur dans la société, l'école actuelles, que c'est el1es qui ont ici force de données premières, inéluctables et qui jouten le rôle de lois et de normes * ? Quant aux objectifs mentionnés par la suite, ils font alors l'effet de déclarations de circonstances donnant à l'affaire un air de respectabilité qui risque de masquer les mécanismes en jeu dont enseignants et responsables ne seront finalement que les porte-parole, les agents.
s'inquiète guère de ceux qui a bandonneront en cours de route ou qui n'iront pas plus loin. Voilà pourquoi cette réforme risque de ne profiter qu'à une élite privilégiée. b) Ce projet veut faire abstraction de ce qui précède l'école secondaire et, dans une certaine mesure, de ce qui lui succède: il ignore le préscolaire, l'école primaire et finalement le problème pourtant actuel de l'éducation permanente, récurrente. Tout se passe comme si l'on pouvait construire un premier étage sans s'occuper ni du rez-de-chaussée, ni des fondations ou de la toiture! Comment, d'ailleurs, une seule commission pourrait-elle nourrir l'ambition de couvrir un si vaste champ? c) Coupée du contexte, cette école risque de . fonctionner dans un univers clos, à part. Elle s'adresse à un élève détaché du milieu familial et du milieu global à l'intérieur duquel il vit néanmoins. Elle risque donc de s'adresser à un élève idéal, certainement inexistant. Peut-on, par exemple, faire comme si cet élève n'avait point de problèmes sexuels, si ses intérêts coïncidaient simplement avec ceux de l'école, s'il tenait tant à s'y rendre, à s'instruire, à se préparer à une vie adulte essentiellement productive?
a) Centré excessivement sur l'école secondaire et sur les études supérieures, ce rapport ne
d) Elle conduit en outre à ne tenir aucun compte des enseignants eux-mêmes dans la diversité de leurs caractères, attitudes, aptitudes, soucis. De ce côté également, ce rapport s'adresse à des enseignants aussi idéaux qu'inexistants qu'il accable de responsabilités, de tâches innombrables. Une telle abstraction n'est-elle pas
* Avouons qu'assigner à cette réforme comme « principes fondamentaux », la perméabilité des structures, l'orientation continue, l'individualisation de' l'enseignement, la coordination des disciplines paraît pour.
le moins un peu court. Sans doute .serait-il aisé d'en faire l'exégèse, de nourrir qu'ils sont essentiellement fonctionnels, opérationnels et donc typiquement technocratiques.
Cette absence de perspective d'ensemble entraîne d'autres conséquences:
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ruineuse? Peut-on attendre de nos enseignants qu'ils rendent de tels services; y sont-ils d'ailleurs préparés? Bref, et c'est par là que je ~eux conclure ces quelques réflexions, l'Enselgr~e~e~t Secondaire de Demain a cru pouv01r evlter la plupart des problèmes majeurs posés par
l'éducation d'aujourd'hui et plus encore ~e demain' à aucun moment il n'en a entrepn.s sérieuse:nent l'analyse. Rien d'étonnant. SI, dans de telles conditions, l'on y cherche va.mement l'ébauche d'une solution aux questlOns brûlantes de l'éducation demain. Claude Pantillon
IWlS 1975 ~PRBlIVB DE KATIŒMATIQUE
Epreuves de mathématique 1re, 2e, 3e PRIMAIRES
MARS 1975
Avant les vacances de Pâques 1975, les classes enfantines et celles des degrés 1, 2, 3 de l'école primaire ont eu à leur disposition des épreuves permettant de juger de l'efficacité de l'enseignement renouvellé de la mathématique. Ce genre d'épreuves poursuit les buts suivants: -
vérifier, de moment en moment, l'impact de l'enseignement: s'assurer que les élèves ont assimilé, au moment prévu, les notions que l'on voulait leur faire acquérir; - permettre aux enseignants de comparer leurs élèves entre eux, de, situer leur classe et de juger de ses progrès par rapport à l'ensemble de la population valaisanne du degré scolaire concerné. A cet effet, dans les tableaux qui suivent, nous offrons aux enseignants de 1re, 2e et 3e années primaires les indications suivantes: - une représentation graphique des résultats de chaque épreuve; - la moyenne et le rendement général de chaque épreuve; - une échelle de note basée sur la position des élèves sur la courbe des résultats. Cette échelle de note donnée à titre indicatif tient compte de la difficulté relative des travaux ainsi que des normes théoriques faisant appel à la loi normale, selon le modèle qui suit : 6 == 12 % ou selon 'le classement des élèves de 1 à 100 1er au 12e == 6 5 == 23% 13 -- 35 == 5 4 == 30% 36-65 == 4 3 == 23 % 66-88 ==.3 2-0 == 12 % 89-97 == 2 98-100 == 1.
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Pour estimer la force de sa classe par rapport aux résultats du canton, il suffit de porter sur les graphiques (en faisant une croix par ex.) chacun des résultats des élèves. La proportion d'élèves en-dessus ou en-dessous de la moyenne générale de la courbe indiquera à l'enseignant si sa classe est plutôt forte, faible ou moyenne. De plus, la comparaison ainsi éta bIie permet de se rendre compte immédiatement du niveau d'acquisition (suffisant ou insuffisant) des notions testées pour chacun des élèves de la classe. En remerciant les maîtres concernés de leur diligente collaboration, nous restons à leur disposition pour tous renseignements utiles à l'adresse suivante:
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DIP, Planta 3 1950 Sion Téléphone (027) 21 56 17 Le conseiller pédagogique: J.-P. Salamin
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Faut-il avoir peur de l'éducation sexuelle? Depuis un certain temps, on parle de formation et d'information des jeunes aux problèmes de la vie et de l'amour humain. Les enseignants ont eu l'occasion, lors du cours de perfectionnement de 1973 de donner leur avis concernant le rapport d'une commission consultative. A de nombreuses reprises, la presse a soulevé cette question. Les universités populaires de Sion et de Sierre on tinscrit ce thème dans leur programme. Nous reproduisons ci-dessous, le texte de l'exposé présenté par Madame Lorenzetti, dans le cadre d.e l'université populaire de Sierre.
Ailleurs et chez nous Certains cantons suisses sont en train d'introduire l'information sexuelle dans leurs écoles, généralement sans remettre en question leur système éducatif et scolaire actuel. D'autres conduisent déjà depuis des années des expérimentations sur une large échelle dans les écoles secondaires, à l'aide d'équipes spécialisées de médecins-enseignants et de travailleurs sociaux, qui s'occupent principalement de l'information biologique, mais donnent en outre aux élèves la possibilité de discuter dans un cadre non autoritaire de leurs problèmes d'adolescence. Si l'on regarde à l'étranger, on reste souvent perplexe devant les généralisations, que nous connaissons d'ailleurs mal, de l'information sexuelle scolaire dans les Etats nordiques, aux Etats-Unis et, plus récemment, en Allemagne: par décision politique, des programmes d'information sexuelle ont été élaborés pour les écoles, et . les maîtres ont dû, sans préparation spéciale, les appliquer du Jour au lendemain - ce qui a entraîné une remise en: question du système soit par les milieux familiaux, soit par les politiciens eux-mêmes. Un peu partout, des commissions d'étude sont créées, dont on ne connaît guère le . travail: c'est d'ailleurs le cas .chez nous. Des flots d'informations contradictoires alimentent une pol~mique souvent aussi passionnée que peu objective. Nulle autre innovation pédagogique et édücative n'a jamais soulevé autant d'intérêt ni
de réticences à la fois. Il me semble utile de chercher à comprendre pourquoi.
La sexualité et l'ordre social Faire connaître aux jeunes la biologie sexuelle, chapjtre naguère (et encore aujourd'hui!) ignoré de tous les manuels sur le corps humain en vigueur dans les écoles, a-t-il réussi, ou suffi à dissiper les tabous, les interdits traditionnels, les peurs dans ce domaine du comportement humain? A-t-on contribué par là à améliorer l'équilibre personnel des individus néo-formés et l'équilibre social? Guère plus, semble-t-il, que les mesures répressives des générations précédentes, si l'on considère que la transgression des ta~ bous affirme la persistance de ces derniers. Pourtant, ces expériences avaient indubitablement compensé une carence inacceptable dans la connaissance de la nature humaine. Mais savoir ne signifie pas encore être l~bre. On parle de liberté sexuelle, de révolution sexuelle, et pourtant jamais la sexualité n'a été à la fois aussi combattue dans les individus et exploitée dans la société à des fins de consommation. Dans ces conditions, il est. évident que la sexualité représente un problème - mais comment l'est-elle devenue, et pourquoi n'en padait-on jamais auparavant?
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II faut reconnaître que nous sommes en train de vivre une évolution sexuelle rapide, à laquelle beaucoup d'hommes et de femmes sont mal préparés, mais qui semble irréversible. Une nouvelle conception de la sexualité se fait jour, plus conforme aux sciences humaines et à l'expérience de chacun. Par le passé, on confondait la sexualité avec la génitalité (c'est-à-dire avec la seule capacité de transmettre la vie), et moins on en parlait, mieux cela valait: on faisait confiance à un instinct souvent perturbé et des plus conditionné dans son e:xpression. Chacun cherchait à vivre cette réalité de son mieux, dans un sentiment de fatalité biologique' plus ou moins inconscient. On en est arrivé, dans le puritanisme du siècle passé, à ne plus avoir de langage pour désigner les organes génitaux et leur fonctionnement. La féminité était hautement suspecte si elle n'était justifiée par la maternité, seule manifestation qu'on lui tolérât; et lorsque celle-ci survenait hors du mariage, la , femme était pratiquement exclue de la société familiale et locale. Par contre, on reconnaissait à l'homme, en dehors d'une paternité qui $ervait à perpétuer la lignée masculine, des activités sociales, et le droit à un plaisir honteux, mais qu'il était de bon ton dans certains milieux de pratiquer en dehors de la vie conjugale. Des rôles bien tranchés pour l'homme et pour la femme, une double morale, l'impression pénible de « sale» liée à l'activité sexuelle même légitime - tout contribuait à faire du discours sur la sexualité un domaine complètement interdit dans la vie courante, et à plus forte raison dans l'éducation. En effet, limiter la sexualité à la fonction reproductrice signifiait nier qu'elle existât en dehors d'elle dans le développement de l'individu. Aussi l'enfant était-il considéré comme asexué jusqu'4 la pu berté, puis on séparait résolument les sexes ,depuis celle-ci jusqu'au mariage. Actuellement, même si les éducateurs en place sont encore très fortement marqués par cette ancienne conception, tout le monde considère la sexualité comme une force vive, .
faisant partie intégrante de nous-mêmes comme une composante essentielle de la personne et des relations interpersonnelles, qu'elles se développent dans le couple ou dans la société. Les biologistes et les psychologues essayent de caser cette force , dans des organes, dans des gestes, dans des équilibres, mais il nous faut reconnaître que cette force échappe à nos définitions. Nous pouvons toutefois dire avec Freud que, depuis qu'elle est entrée dans l'ordre du discours, nous la refusons, essayons de la canaliser, de l'étouffer, alors que tout sur elle rep'ose dans le monde du vivant et du conscient.
l'odieuse peur de voir bouleverse; un or?~~ établi si fortement à l'avantage d une mOItIe de l'humanité sur l'autre. Là réside la peur principale du changement amorcé dans les relations humaines.
-
La société exige des adultes un comportement sexuel responsable où, en dehors des partenaires en cause, le tier~ 1?o/ssible~ l'enfant, soit non seulement deslre, malS accepta ble, mais elle fait peu pour rendre l'enfant réellement acceptable.
On a peur aussi, si l'éducati0l! doit c~ntri buer à faire du garçon et de ,la fIlle, d~ 1 adolescent et de l'adolescente, les partenalre~ actuels et de demain, dans un monde ou les relations interpersonnelles soient repensées non plus en des tert;I~s d'~~torité imposée et su bie mais de reciprocIte, de la perte des ancie~nes valeurs éducatives impli~ué~~ par le système autoritaire .tel!e~ / que 1 obeIssance, le renoncement, la virgmIte.
-
La puberté, dans la jeune gé?-érat~on d'aujourd'hui est plus précoce, blOloglqu~~ent et psychologiquement, q~e pour la g~nera tion précédente, et la CrIse puberta.lr~ est prolongée, artifici~lleme.nt par !es / diffICU~ tés croissantes d'msertIon SOClO-economlque des individus.
-
Le rapport sexuel se diffuse à ~n âge de plus en plus p:é~oce, ~t la craI?-te, ~e la grossesse indéslree, qUI marqua~t 1 ~chec de l'éducation sexuelle selon 1 anCIenne conception de la sexualité, reste et redevient même justifiée.
-
Les moyens d'information de masse tendent à maintenir l'homme et la ~emme dans leurs . anciens rôles à des fms. ~e consommation, tout en proposant le plaISIr comme valeur unique à rechercher.
Les peurs
Au ~iveau social et au niveau individuel, le problème est perçu en des termes d'appréhension, d'insécurité, et l'ancienne et la nouvelle conceptions s'affrontent avec une violence réactionnaire masquant à peine la p,eur. Mais la peur de quoi? Une peur, tout d'abord, de la transformation sociale en acte. On parlera encore beau. coup cette année, que l'ONU a voulu «année de la femme », de l'émancipation féminine, tout en sachant combien l'accès de la femme est difficile à la prise de conscience de son identité d'être humain à part entière, et non plus seulement d'« existant en fonction de l'homme », tant sur le plan économique et social que sur le plan affectif. On parU; aussi de «la femme partenaire de l'homme », avec le petit sourire de qui n'y croit pas trop : laissons-la courir, elle a tant à rattraper, sa position est si hypothéquée par des millénaires de domination masculine et de dépendance féminine, par toute .une histoire de flagrant abus de pouvoir basé uniquement sur la force. Mais, si l'on commence à parler de « l'homme partenaire de la femme » (ce qui veut dire rigoureusement la même chose), alors éclate
Enfin, on se rend bien compte que cette notion nouvelle de réciprocité entraîne la remise en question des .struct,~res actue.lles ~~ notre société: la famIlle, 1 ecole, et Jusqu a la démocratie telle qu'elle est vécue actue~ lement dans sa forme non d'intégration, malS d'assimilation des minorités.
L'éducateur face à des tâches nouvelles
Devant cette situation, l'éducateur ne peut pas rester indifférent. On lui de?Ial!de m~me une prise de position. Or, celle-cl lm est d ~u tant plus difficile qu'il est lui·même part mtégrante de la transformation soci~le, de ce tissu mouvant où manquent les pomts ~e re,. père. Il ne peut,. toutefois, se soustraIre a certaines constatatIons: -
Le monde actuel demande un~ réductio~ constante de la durée du travaIl au profIt du temps libre, tout en p~oposant le .re~ dement comme valeur umque, ce qm SIgnifie compromettre gravement les relations de réciprocité.
Toutes ces constatations impliquent des besoins sur le plan éducatif, et l'adulte devant l'enfant et l'adolescent se demande, en termes simplifiés: que donner, comme?~ e~ quand ~ Il aimerait bien que des «specIahstes» lm fournissent des « recettes» valables dans tous les cas, ou tout au moins rassurantes. Or, cela n'est pas possible .. Ces. dema?des ,?anales sur ce qu'il faudrait fane en educatI~n sexuelle dans cette société. n?uvelle ~n v~:)1e de création obligent à conSIderer la sItua~lOn éducative dans son ensemble. Cela reVIent à se demander: Quels sont les besoins réels du jeune sujet à éduquer (ses besoins actuels. et futur.s) pour qu'il devienne le partenaIre humam dont nous avons parlé?
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Quelles sont les possibilités pour l'éducateur d'y faire face? Comme l'éducateur es~ lui-même limité par ses propres beSOInS, quels sont les besoins nouveaux des éducateurs?
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Quelle sexualité voulons-nous réellement pour nos enfants?
-
toute relat!on de prestige entre les parents et les enseIgnants, et seuls entrent en ligne de compte les critères de structuration de la personnalité de l'homme et dè la femme nouveaux. Les rôles respectifs des éducateurs auront
~ertes, un poids différent selon le temps, mai~
Ils ne s'exc1ueront jamais. Leur limitation r~spective sera dictée par le seul bien (c'est-àdue le seul besoin) du jeune sujet, d'une part, et la seule capacité des éducateurs d'y faire face, d'autre part: famille et école ont des rôles différents et complémentaires.
Quelles valeurs éducatives nouvelles implique cette vision de la sexualité?
L'éducation nouvelle: buts et moyens
Si vraiment nous pensons que la sexualité est part intégrante de la personne (et qui de nous v.oudrait y r~noncer comme telle ?), nous en tIrerons plUSIeurs conclusions déterminantes pour le problème qui nous préoccupe: -
-
-
~'éducation sexuelle ne peut pas être dIssociée de l'éducation globale, elle n'est pas une «matière nouvelle» à inclure dans des programmes scolaires déjà surchargés et rarement déchargés. Comme telle, elle remet en question les méthodes éducatives.
La génitalité est et teste une fonction de la sexualité, et elle ne peut pas être oubliée dans le développement des relations interpersonnelles dans l'éducation. EUe nécessite une information sexuelle, selon des critères liés au développement physique et psycho-affectif dans une collectivité. ~e développement individuel, dès le plus
Jeune âge, est soumis à l'influence conjointe de trois milieux éducatifs, la famille, l'école, la société avec ses moyens d'information plus ou moins incontrôlables. La corresponsabilité des éducateurs exclut·
Si donc les éducateurs entendent préparer valablement les partenaires humains de demain en en faisant des partenaires dès aujou~d'hui, ils doivent au premier chef devemr eux-mêmes des partenaires de l'éducation. Et s'ils veulent une sexualité responsable c~~z, l'adulte, ils éduqueront à la responsabIlI!e par ~es méthodes non plus autoritaires, malS Imphquant une participation active des éduqués, à travers: -
L'exercice progressif de l'autonomie dans l'activité, la créativité, la conscienti~ation de l'individu (sur sa biologie et sa psychologie).
-
La découverte et l'acceptation progressive du plaisir de faire et d'être.
-
La-capa~ité progressive de relationner, par le -travaIl de groupe, la mixité, scolaire, le respect de l'autre en tant qu'autre, la réciprocité des échanges;
-
~a capacité progressive de poser des choix lIbres (le milieu éducatif fournissant et les occasions et les instruments d'un choix critique).
procréation et à la famille, même si elle l'est aussi. C'est une éducation de la sexualité vécue à travers tout le développement individuel: l'enfant a une sexualité qui se continue dans celle du préadolescent, de l'adolescent et de l'adulte, il n'est pas seulement un futur adulte, ni un futur adulte destiné uniquement à la transmission de la vie. En ce sens, l'éducation sexuelle est une éducation à l'amour et à la vie sociale. Elle ne s'écarte en rien des enseignements les plus récents et les plus traditionnels de l'Eglise à laquelle notre population est attachée de façon vitale.
conception, désormais dépassée par une meilleure connaissance de la réalité humaine, de la « sexualité-génitalité », avec toutes les discriminations qu'elle impliquait et qu'elle implique encore, tant sur le plan familial que sur le plan social. Non, si l'on veut réellement élaborer la relation humaine où être au monde et vivre ensemble signifieront joie d'être homme ou femme, joie de relationner, joie de construire une société nouvelle plus démocratique. Il ne s'agit pas là d'une utopie, mais d'une réalisation possible à laquelle tout en nous aspire, et à laquelle nos enfants ont droit. Nous adultes, n'avons pas le droit de les en priver plus longtemps encore.
La peur: oui ou non? Doit-on avoir peur de cette éducation sexuelle? Oui, si l'on veut s'en tenir à la
Dr M .-A. Lorenzetti-Ducotterd
Comme on le voit, l'éducation sexuelle n'est pas exclusivement une éducation à la
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But: - étude du refrain par audition - étude par déchifrage du couplet.
On commence l'étude par audition du refrain sur la syllabe «ma» ou «10 ».. ,
1re phrase: le rythme frappé dans les mains pour la 1re mesure par le maître puis par les élèves,
Remarque: cette chanson pourrait même être proposée par audition au degré inférieur,
Idem en chantant.
Analyse (pour le maître) de la mélodie du couplet - intonation = mode mineur - rythme la croche et le soupir.
Le maître chante toute la phrase et la classe répète.
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Idem avec les paroles,
1re leçon: VOCALISES:
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2e phrase: tout de suite chantée sur «ma» puis avec paroles, et juxtaposition des 2 phrases.
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INTONATION: même tonalité,
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BORIS ET NATACHA, Jean Naty-Boyer
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Présentation du mode mineur (gamme de 6 =modèle) Faire chanter 123 321 176 (1 - G) • Dire: "6 (la) va devenir ~e chef d 1 une nouvelle famille, la famille (gamme) de 6 ". Construire · le diagramme chiffré pendant que les enfants rechantent 123 321 11~ ~ r---~ Montrer sur le diagr.l'exercice:
·1\
~q97123
Ro-c-oY)-:- \e - Y)ou~ ~e.t\ . . \e mè -fe
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321'Z~
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::. E.
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6712333 3217666 Faire improviser librement par les El.
RYTHME 2. Ils rencontrent la zibeline Le renard bleu et puis le loup «Si vous allez chez la tsarine Voulez-vous nous prendre avec nous?
>}
Découverte des schémas a et b Le IV!. chante ~/ trou
4. Et tous ensemble, ils s'en reviennent Serrés pour ne pas avoir froid Dans la forêt givrée d'Ukraine Avec Boris et Natacha.
': : 1A 3 \ 1 ~ r i ! 1 Il Les El. répètent et le M. écrit: ! J ; t1:" ': Le l'Jl. propos~ le llangage: en chantant: 'la ti-re 1 la la' Idem avec b/ l ~ J l ~ ..l ~ puis en j uxta:posan't a+b pour 0 btenir:
Remarque: 3, «Nous n'allons pas chez la tsarine, Nous retournons à notre isba! >}
Les lettres majuscules désignent la hauteur
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Loup et renard et zibeline Sont montés dans la troïka,
a.bs~l~e suivant l'échelle: Exemple: 6 E sIgmfIe que 6 sera entonné à la hauteur de mi,
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rrerminons cette leçon en revoyant les'2 premières phrases du refrain (avec paroles)
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diagramme chiffré de la précédente schémas rythmiques vus:
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portée libre av . l . suPpl.
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=+==+r • • Choisir une phrase et la donner en dictée 1 élève peut remplacer le maître
INTONATION: RYTHME: . Présentation du diagramme-portée et des lIgnes supplémentaires. Partant de do le m ~ tre é~rit les chif~res sur la portée et 'usti;i~
Révision des schémas a et b 1 Rec . en ecture onn.aIs~ance aux frappés seuls . ImprovIsatIOn chantée avec ou sa~s nom d notes. es Découverte de
iiresence des lIgnes SUPPléme:iresJ
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puis les recouvre.
Exerc~ce
Lecture en' juxtaposant a et b
d'intonation montré sur diagramE). me-portee (~
a et c a et d b' Improvisation sur ces corn maisons. Conversation (question - répons,e) sur ces corn binaisons.
=
12332 l 2 2 l l
Reprise du refrain appris.
3 2 3e leçon:
Donner ensuite en dictée l'une ou l'autre ligne.
R~vision
du refrain (2 premières phrases appnses). Même processus pour les 3e et 4 phrases. Juxtaposition des 4 phrases ave e paroles. c
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R YTHME:
-
Lecture des combinaisons rythmiques proposées.
le '1 er groupe frappe le rythme et le 2e chante le nom des notes;
-
la classe chante le nom des notes;
Le maître chante la 1re phrase mélodique et les élèves après l'avoir reconnue la chantent avec le langage métrique (la, tire ... ) = (a + b).
-
la classe vocalise;
-
la classe chante les paroles.
Ils répètent pendant que le maître, travaillant rythmiquement, ajoute la transversale aux croches et les barres de mesure. Idem avec la 2e et la 3e = (a
+
c; a
+
b).
Au tableau:
Pour la 4e, il ajoutera le soupir (a
-
La classe divisée en 2 groupes va déchiffrer la mélodie entièrement:
-
diagramme-portée mélodie du couplet sans rythme paroles du couplet combinaisons rythmiques: a et b· t . a et d. ' a e c,
-
+
Le refrain est ajouté au couplet. On rodera ensuite les autres couplets (leçon suivante).
d).
le 1er groupe lit le rythme alors que le 2e lit le nom des notes sans chanter (viçeversa) ;
UN BON ELAN !... ET LA GLISSADE SERA... MINEURE!
Claude Lamon
Sion: cathédrale Le clocher Le beau clocher roman de la cathédrale de Sion est de beaucoup antérieur au reste de l'édifice, puisqu'il date de la première moitié du XIIe siècle. Il est donc contemporain des parties les plus anciennes de Valère, et l'on peut s'étonner de voir les autorités religieuses sédunoises entreprendre simultanément deux constructions aussi importantes, l'une sur la colline, l'autre à la limite occidentale de la ville. Sans doute l'éloignement de Valère justifiait-il cela. Pour se représenter le clocher dans son état primitif, il faut l'imaginer sans sa flèche, dressée seulement au XIIIe siècle. Ainsi, la tour paraît encore plus massive, malgré ses 5 étages de belle pierre rose, ocre ou grise. Des séries de fenêtres - 2, 3 ou 4, dont certaines furent bouchées par la suite pour des raisons de solidité - scandent les étages supérieurs. On regrette la grosse horloge venue envahir et déséquilibrer les faces. De nombreux trous de boulins rythment discrètement la tour. Même discrétion dans les bandes lombardes très minces qui ornent les étages de leurs festons. Discrétion encore dans les merlons de la partie supérieure: leur modestie étonne quand on la compare à la masse trapue de l'ensemble. Au XIIIe siècle, la tour fut surmontée d'une flèche octogonale à lucarnes, ces lucarnes étant décorées d'un élégant fronton. Le clocher servant de porche principal, on peut voir, dans le vestibule voûté de l'entrée, une fresque, malheureusement très endommagée. L'église L'actuelle cathédrale Notre-Dame du Glarier fut construite longtemps après le clocher: seconde moitié du XVe et début du XVIe siècles. Comme en plusieurs autres monuments valaisans de la fin du Moyen âge, on.
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remarque là le retard stylistique de notre pays par rapport à ses voisins: coupé du reste du monde, le Valais ne subissait guère les influences extérieures. La cathédrale de Sion est la dernière cathédrale gothique de Suisse ; pourtant, elle trahit encore une conception romane. C'est un édifice assez ambigu, qui doit son aspect massif et trapu à ce départ roman. Il fut achevé selon la technique gothique, avec des ogives, mais ses «arcsboutants» se réduisent à des murets à redents surmontant le toit des bas-côtés. La faible hauteur de la cathédrale, la diversité de ses fenêtres, constituent des signes supplémentaires de cette hésitation stylistique, comme si les constructeurs avaient voulu réaliser une œuvre gothique tout en respectant l'idée romane qui avait commandé l'édifice antérieur. Il faut signaler d'autre part que, lors de la restauration de la cathédrale, en 1947, le chœur fut prolongé d'une travée et demie, ce qui modifia toutes les proportions, mais permit évidemment des déploiements liturgiques beaucoup plus importants. Le décor
En visitant la cathédrale, on n'omettra pas d'admirer plusieurs œuvres remarquables : - tout d'abord le magnifique tryptique de Jessé (XVIe s.), au fond du chœur; - les stalles, la chaire et les fonts baptismaux sculptés (XVIIe s.); - les autels baroques de la nef et des chapelles secondaires; - quelques vitraux anciens et une importante série moderne (Gaudin, Wanner, Monnier) ; - le très beau gisant de l'évêque André de Gualdo, mort en 1437. Quant aux amateurs d'orfèvrerie, ils trouveront dans le trésor de la cathédrale plusieurs œuvres très intéressantes, du Xe au XVIIIe siècles. M. V. Photo: J.-M. Biner.
Loèche: église paroissiale L'église de Loèche-Ville, consacrée à s. Etienne, fut commencée en 1497 par l'évêque J ost de Silenen, et achevée au XVIe siècle. Mais son clocher date du XIIe. L'histoire de l'édifice est donc proche de celle de la cathédrale de Sion. Et la comparaison des deux clochers, celle des deux plans, montre une parenté stylistique évidente. C'est d'ailleurs la seule église valaisanne qui trahisse une influence directe de la cathédrale de Sion. Il est donc intéressant de présenter ensemble les deux édifices.
On distingue mal, sur cette photographie, le grand cadran peint en 1686 sur la face méridionale de la tour, car l'auvent le masque de son ombre.
L'église Le plan de l'église paroissiale Ville ressemble également à celui drale de Sion. La largeur semble accusée, car l'architecte a fait du transept.
de Loèchede la cathéencore plus l'économie
Le clocher Comme à Sion, on remarque à Loèche la présence de bandes lombardes, de créneaux, de lucarnes sur la flèche octogonale. Mais il ne s'agit pas d'une copie servile. La personnalité des maîtres d'œuvre s'est affirmée malgré l'influence exercée par l'église-mère. A Loèche, l'ordonnance des fenêtres est plus homogène: partout, il s'agit de fenêtres géminées, régulières, séparées par une colonne en retrait; les bandes lombardes présentent un relief plus accusé; de même, la corniche bordant le sommet de la tour est plus nettement saillante; enfin, la proportion est diverse: plus étroit, le clocher de Loèche ne comporte que trois merlons par face, et ces merlons attirent plus le regard que ceux de Sion. Cela produit un sentiment de verticalité plus prononcé. On a la même impression en comparant les deux flèches, et le fronton très bas des lucarnes de Sion disparaît ici, cédant la place à un angle beaucoup plus aigu.
La première tra vée est caractérisée par deux piliers beaucoup plus gros que les autres, ce qui laisse supposer qu'ils étaient destinés à suppo~ier une tour.
Autres clochers Au gré des visites, on pourra comparer divers clochers contemporains. L'église de Naters possède également un clocher du XIIe siècle. Ceux de St-Maurice et de Bourg-StPierre, également romans, leur sont antérieurs d'un siècle. Celui d'Orsières, au contraire, ne date que du XIIIe. A St-Maurice, à BourgSt-Pierre, à Sion, à Loèche, à Naters comme à Orsières, le clocher est antérieur au reste de l'église. Au contraire, celui de St-Pierre-deClages (XIIIe s.) est postérieur à l'église.
M. V.
Photo: J.-M. Biner.
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Stalden: Kinbrücke Pays de montagnes, pays de vallées, notre canton est forcément un pays riche en ponts. Et si la technique moderne devient audacieuse, et même envahissante - qu'on en juge en voyant évoluer le paysage entre Riddes et Saxon! - il faut reconnaître que nos ancêtres, s'ils étaient plus discrets, faisaient preuve d'audace, eux aussi. Leur audace n'était pas témérité, et l'on compte encore de nombreux ponts très anciens. Oeuvres utilitaires, certes, mais aussi œuvres d'art, les ponts méritent sans aucun doute d'attirer notre attention en cette année du patrimoine architectural. L'architecture ne se limite pas aux bâtiments - églises, palais ou maisons d'habitation - et elle apparaît toutes les fois que l'homme intervient dans la nature, modifiant son ordonnance et réutilisant ses matériaux.
semble répondre à la ligne perpendiculaire de la rivière; où l'arc de soutien relie avec grâce les deux pans verticaux qui le supportent. Dans le pont lui-même, on peut admirer la rude beauté de cette pierre irrégulière, mais soigneusement appareillée. Une double vo~te surbaissée assure la solidité du pont, qUI supporta pendant plus de quatre siècles les caravanes de mulets venant alimenter la vallée de Saas. La Kinbrücke fut construite en 1544 par Ulrich Ruffiner, ce fameux architecte dont le nom apparaît si souvent dans l'histoire de l'architecture valaisanne. Autres ponts
Le pont de Stalden
C'est également à . Ulrich Ruffiner qu'on doit le pont de Rumeling, sur la route de Loèche-Ies-Bains .(1539). Quant au pont de St-Maurice, qui fut pendant très longtemps l'unique passage conduisant en Valais, il est antérieur, puisqu'il fut construit en 1491; mais on fit appel à Ruffiner pour le renforcer en 1523. On voit par là que cet architecte possédait déjà une solide expérience quand il entreprit la construction du pont de Stalden. On retrouve la présence de Ruffiner en diverses églises, notamment à Savièse (StGermain) et à Sion (St-Théodule). ·
L'art du photographe, très souvent, aide le simple profane à voir les accords secrets établis entre l'homme et la nature. C'est bien le cas ici. où la ligne horizontale du pont
Même si son nom est difficile à prononcer, il faut signaler encore le pont de Schmidigenhausern, dans la vallée de Binn, bâti en 1564. M.V.
Pour les ponts comme pour les barrages, on peut discuter longtemps de l'influence relative de la technique et de l'art. Q'importe! Les meilleurs techniciens - les constructeurs des aqueducs romains nous le prouvaient déjà - deviennent de véritables artistes quand leur œuvre s'inscrit dans le paysage en respectant les exigences de sa fonction.
• Photo: E. Gos (Archives cantonales). 38
Münster: intérieur de l'église Il faut voir l'église de Münster: elle permet de comparer les divers styles, puisqu'elle propose successivement: -
l'art roman dans son clocher; l'art gothique dans son chœur et son tryptique; l'art renaissant dans sa nef à caissons; l'art baroque dans ses autels secondaires.
Le chœur
Nettement défavorisé sur cette photographie, le chœur gothique de Münster fut construit en 1491. On y remarque les ogives de la voûte, caractéristiques d'un édifice gothique. On ne distingue guère, ici, Je magnifique tryptique de l'autel principal: nos lecteurs seront d'autant plus tentés d'aIler le voir sur place, quand ils sauront qu'il s'agit là d'une œuvre d'un intérêt exceptionnel. Comme celui de la cathédrale de Sion, ce retable en bois sculpté (1509) utilise le thème de Jessé, couché juste au-dessus de la prédelle, donnant naissance à la fameuse tige portant la Vierge et l'Enfant. La nef On remarque une grande disproportion entre le chœur et la nef. La nef, en effet, fut agrandie et entièrement reconstruite entre
1650 et 1675. Dès l'entrée, on est saISI par son plafond voûté, décoré de 63 caissons peints. Leur disposition en rectangles réguliers révèle le souci d'équilibre de. la Renaissance: ici encore, le retard stylistique du Valais nous apparaît, car, pas très loin du Valais, l'Italie a déjà abandonné la Renaissance depuis longtemps. Les autels latéraux, l'autel de gauche perpendiculaire à la nef, la chaire, et également les fonts baptismaux invisibles ici, sont par contre de beaux exemples de l'art baroque, bien qu'ils soient à peu près contemporail1:s de la voûte de la nef: colonnes torses, riche décor doré, statues animées par des mouvements chargés d'expression. Cette invasion du décor se manifeste encore dans les divers tableaux ornant les murs, et leurs formes originales - souci d'échapper à la tyrannie des formes géométriques classiques - révèle aussi une tendance typiquement baroque. Autres visites
Même si la visite de Münster représente pour des Bas-Valaisans un déplacement important, elle se justifie d'autant plus qu'elle peut se combiner avec la découverte de plusieurs autres lieux artistiques très intéressants de la vallée de Conches: tout l'ensemble du village d'Ernen, l'église de Reckingen, sans oublier le complexe touristique moderne de Fiesch. M. V.
Photo: Heinz Preisig, Sion. 40
HEL ' E ~ SEI G~ E ~J E YI' P n:\ T 1(] U E lI. "'ElllIE LAllOUSSE
1975 · centenaire de la mort de Pierre Larousse Le 23 octobre 1817, à Toucy (Yonne), naît Pierre Athanase Larousse, fils d'Edme Athanase Larousse, charron-forgeron, et de Louise Guillemot, aubergiste. A l'âge de six ans, il entre à l'école de Toucy dont le maître, Edme Plait, guidera son travail jusqu'au concours d'entrée (1834) à l'école normale d'instituteurs de Versailles, dont il sortira, diplômé en 1838. De 1838 à 1840, il revient enseigner à l'école de Toucy, où il est profondément frappé par la carence des méthodes et des livres imposés par les règlements publics. ' Cette expérience décevante est déterminante sur sa vocation: il faut, avant tout, trans.former les fondements mêmes de la pédagogie et, pour cela, créer des manuels qui s'adressent à l'intelligence et à la réflexion des enfants et non plus à leur seule mémoire mécanique. Mais il est conscient de son insuffisance devant une pareille tâche. En 1840, avec l'accord de ses parents, il part s'installer à Paris pour se consacrer exclusivement à l'étude. Pendant huit ans, il suit les cours gratuits à la Sorbonne, au Conservatoire des arts et métiers, au Muséum, au Collège de France, à l'Observatoire. Puis, ' poussé par la nécessité, il reprend du service, de1848 à 1851, à l'Institution Jauffret, où il rencontre Suzanne Pauline Caubel qui sera sa première collaboratrice avant de devenir sa femme. En 1851, il se lie avec Augustin Boyer, lui aussi ancien instituteur originaire de l'Y onne et qui partage ses idées. Ils décident de devenir eux-mêmes éditeurs et fondent, en 1852, la Librairie Larousse et Boyer, qui deviendra plus tard la Librairie Larousse..
Les ouvrages scolaires se multiplient, consacrés essentiellement à l'enseignement du français, et connaissent un succès considérable. A partir de 1858, on publie aussi une revue pédagogique l'Ecole normale. Puis c'est la mise en œuvre de l'ambition qui tenaille Pierre Larousse depuis sa jeunesse: cet admirateur de Michelet et de Proudhon veut «instruire tout le monde sur toute chose» et rêve de réaliser pour ses contemporains une Encyclopédie comparable à celle de Diderot et d'Alembert. Mais, plus vaste encore, l'ouvrage (qui comptera 15 tomes et 2 suppléments, soit 22500 pages) sera à la fois dictionnaire, avec un immense lexique, encyclopédie pour les termes importants, et répertoire de noms propres, particulièrement riche en biographies. Livré d'abord en fascicules, le Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, qui témoigne des idées républicaines et socialistes de l'auteur ainsi que de sa totale indépendance d'esprit, commence à paraître en 1864. Il ne faudra pas moins de 12 ans pour que s'achève, en 1876, sa publication. Dans ce gigantesque travail, Pierre Larousse a englouti non seulement son temps et sa fortune, mais aussi sa santé. Déjà gravement atteint, éprouvé par la guerre de 1870, le siège de Paris, la Commune, il meurt le 3 janvier 1875, laissant sa veuve et son neveu Jules Hollier terminer le Grand Dictionnaire et publier les deux gros suppléments qui paraîtront ultérieurement. C'est cette vie exemplaire que l'on découvre dans le livre d'André Rétif: PIERRE LAROUSSE et son œuvre.
1. ~einture re pr ésentant Pierre Larousse à c inquante al 2. Moustache, chien de Pierre Lar'ousse. Extra it de "l'École norma le" (1863 ), journa l. pédagog ique qu'jl publie de 1858 à 1865. ' . 3. Ensem ble verse l du composés 1876. Les
4.
des' 17 vo lumes du " ~ ra~d Dict,ionnaire uni Xlxe sièc le n. Les qU In ze premiers volume~ par Pierre Larousse ont été publiés de 1866 i deux Supp léments en 1878 et 1890.
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Semeuse ' Larousse, conçue par .Georges Moreau, é été réa lisée par le peintre Eugène Grasset en 1890.
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Comment naît un dictionnaire Larousse d'aujourd'hui Le temps n'est plus où un dictionnaire encyclopédique pouvait être l'œuvre d'un seul homme obstiné et courageux qui tentait d'embrasser toutes les connaissances de son époque. ,Il s'agit ma~n~e~a~t d'un travail d'équipe ou chacun, specIalIse dans un domaine propre, est soucieux du renseignement exact et attentif au risque de négligence ou d~ partialité. La construction de l'ouvrage se développe donc sur plusieurs plans:
La documentation A travers la multitude des sources du savoir, chaque jour renouvelées et plus abondantes, la documentation répond à un double besoin:
- La recherche des mots nouveaux ~efusant toute exclusive préalable dans le C~Olx des mots, le rôle du dictionnaire est d'mf.ormer, c'est-à-dire d'être le plus complet possIb,l~ et de refl~ter l'état de la langue. et non d emettre des Jugements subjectifs. Ainsi la langue familière, les mots d'origine étrangère, les .te~n;es techniques ou scientifiques sont consIderes selon leur usage qui traduit une réalité linguistique de notre époque. D'où un mouvement considérable du vocabulaire (apport et suppression), qui nécessite le dép~uillement méthodique des ouvrages littéraIres, des périodiques spécialisés, des journaux, catalogues, prospectus, etc. Chaque terme nouveau, ou chaque acception récente, fait l'objet d'une fiche mentionnant l'environnement du mot et la référence de l'article.
- Les informations nouvelles ~e caractère encyclopédique des dictionnaIres Larousse exige aussi une documen--
tat,i~n ~nalytique. CelIe-ci est réalisée par des specIalIstes de chaque discipline, qui extraient des revues scientifiques ou des ouvrages fondamentaux le contenu même de ces documen~s ; ce co.ntenu informatif pouvant affecter .plusIeurs artIcles du dictionnaire, il fait l'obJet d'autant de fiches analytiques destinées aux rédacteurs correspondants. L'élaboration du dictionnaire - Le choix du vocabulaire
~~ recherche ~ocumentaire a permis de preCIser un certam nombre de notions: fréquence du mot chez les spécialistes, extension à d'au~res. disciplines, voire au domaine de la vulgansatIOn, persistance de l'usage ... . C~s informations ont l'avantage de dépasser le sIm~le recense-?1ent alphabétique et de men~r a la constItution d'autant de vocabulaIres ~articuliers qu'il y a de sciences et de te~hl11q~es. Cette classification respecte l~ 1.~~Ique ~nterne, de chaque glossaire spéclalI~e ~t repond a un dessein très précis: confIer a chaque collaborateur le traitement du seul vocabulaire qui est de son ressort.
des divers articles de ~a d~scip~ine" et}e ~e~ré taire de rédaction, qUl dOIt faIre, a 1 mteneur des disciplines dont il est responsabl~,. les comparaisons nécessaires à un juste éqUllIbre, tandis que le rédacteur en chef coordonne l'ensemble des travaux. Le rédacteur s'efforce alors de donner, dans l'espace qui lui est. imparti, l'information la plus exacte et la. plus concise possible et d'éclairer les espnts sans les encombrer d.e notions inassimilables et pédantes. Il dOIt faire œuvre de bonne vulgarisation, c'est.-àdire faire naître réflexions et idées p~r le Jeu facilité des recherches, des comparaIsons ou des synthèses.
L'illustration Des objectifs identiques détermine~t la r~ cherche et la réalisation de l'illustratIOn, qUl, au-delà de son intérêt esthétique, doit avoir la même vertu d'information qüe le texte. Des ateliers de dessin, de cartographie, de
photographie sont chargés de ce t~ayai.l en liaison avec les rédacteurs et les specIalIstes. Les archives Larousse comptent plus de 750000 documents qui se renouvellent sans ces'se pour être constamment mis à jour. L'établissement d'une carte économique, par exemple, suppose toute un~ enqu~te. aux sources pour obtenir les donnees statIstIques qui, répertoriées, analysées, in!erprét~es, conduiront à la meilleure representatlOn graphique susceptible d'être «lue» clairement et de fournir à la fois une vue d'ensemble et un faisceau d'indications précises. Telle est, dans ses grandes lignes, la genèse d'un dictionnaire Larousse en ce qui concerne sa conception. Aux innombrables collaborateurs qui font métier d'encyclopédistes s'ajouteront ensuite tous ceux qui seront chargés de la fabrication technique du livre. Quel que soit son rôle dans l'œuvre commune, chacun est conscient de l'exigence qu'il y a à participer, même -dans une infime mesu~e, à la diffusion de la culture et des connaISsances qui enrichissent l'esprit humain.
Comment concilier ces deux modes de recensement? Par l'utilisation des machines à cart.es. perforées qui associent renseignements statIstIques et renseignements hiérarchisés et permettent de «sortir)} les indications nécessaires à chaque ru brique et de faciliter la mise à jour.
La rédaction Reste la rédaction proprement dite. Pour ~ue l'ouv,rag.e soit c.harpenté et proportionné, Il. fau.t preVOIr le calIbrage des articles, c'est-àdIre J~uger chaque terme choisi, chaque biogra~hIe retenue, chaque monographie envisag~e. Pour être objectif, ce calibrage demande une étroite colIaboration entre le spécialiste, qui connaît l'importance relative
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Groupes de travail concernant les classes enfantines En décembre 1973 l'Ecole valaisanne présentait: «L'histoire du bonhomme de neige qui ne voulait pas fondre ». A cette occasion, un appel était lancé aux maîtresses qui désireraient travailler dans le sens proposé. Durant l'hiver 1974 des enseignantes ont manifesté le désir de mettre en commun leurs expériences réalisées dans leur classe. Après le cours de perfectionnement de l'été 1974, des groupes se mettent en place à Sierre, Sion, Martigny et Monthey. Le but poursuivi est le suivant: vivre avec le~ enfants une histoire, en tirer profit à tous les niveaux et mettre en commun les expériences vécues aux différents endroits. Sur la base d'histoires rédigées par Marinette ThéIer, les groupes, animés dans chaque ville par une maîtresse chargée de la liaison entre les différentes régions, se mettent au travail.
Sierre travaille un deuxième thème. Sion continue et approfondit le premier. Entre temps, les groupes de Monthey et de Martigny sont formés et appliquent avec beaucoup de succès le thème de l'automne. Sierre (2 classes) le travaille aussi.
Décembre 1974
Mise en commun de Monthey et Sierre. On décide d'enrichir le thème d'une séance marionnettes basée sur l'histoire de Bicorniquet. Ceci pour les 4-5 ans plus spécialement. Afin de réduire les frais de matériel, on confectionne ces · marionnettes, décors, etc. avec les moyens .du bord.
Durant l'année scolaire 1974-1975, les travaux se sont déroulés de la façon suivante:
Pour faciliter le travail des maîtresses, on enregistre le texte sur cassette. Il n'y aura plus qu'à manipuler ou faire manipuler les marionnettes par les enfants.
« En 1974
Pour celles qui n'ont pas de théâtre. on décide de faire une série de diapositives illustrant le texte.
Le cours de perfectionnement relance l'en.thousiasme et des groupes se forment afin de rôder les thèmes dans différents endroits du canton. Sierre et Sion sont les premiers groupes à fonctionner. Deux thèmes sont travaillés dans 5 classes (4-5-6 ans).
1. Un dossier vendu au prix de Fr. 2.- et présentant les points suivants: Mars 1975
Mise en commun de Sierre et Martigny sur le thème de l'hiver. Beaucoup de suggestions de la part des maîtresses de Martigny.
Novembre 1974
Première mise en commun. Les résultats sont positifs; on s'encourage à continuer.
Ainsi une dizaine de maîtresses ré~arties dans l~s différentes régions du Valals ont réussi à réaliser un travail intéressant. L'O.DIS qui a suivi ces groupes dès le début, pubhera, dès l'automne prochain, les résultats de~ travaux sous la forme de deux documents.
Martigny travaillera le thème de l'été. Sion (l classe) et Sierre (2 classes) le thème du printemps. »
_ L'histoire de bébé bicorniquet un escargot poète, présentée so~s ~orme de récit et sous forme de saynete , _ Les résultats des travaux de recherche comportant des poés~e~" des , ch~nts, des suggestions d'actlvltes creatnce~, des idées pour des leçons de ry.thmlque, des considérations pédago~lque~, en relation avec le thème de blcorlllquet.
Un montage audio-visuel réalisé sur la 2. base de la saynète jouée. auX enfan~s ~~ec une illustration des manonnettes reahsees " pour le théâtre guignol. . Ce montage sera mis en serVlce de pret. L'expérience se poursuivra l'année scol~ire prochaine par l'étude et l'expérim~ntatlO~ d'autres thèmes. Les maîtresses enfantme~ q~l voudraient se joindre aux groupes constitues ou qui voudraient créer des .groupe~ dans d'autres localités peuvent le falre en s adressant à l'ODIS. Cette expérience, extrêmem~nt enrichissan.te, nous a prouvé que la mls~ e? ~ommun des problèmes pouvaient abou~lr a d heureuses réalisations. L'ODIS seralt heure~x d.e collaborer avec d'autres groupes d ~nsel gnants de tous les degrés, afin.~' offnr ses services. Nous attendons votre vlslte. 47
Association des enseignants du CO «B» Lors de la réunion de tous les enseignants de la division B du Cycle d'orientation, le 30 juin 1974 à Sion, il a été décidé de former une association unique de tous les enseignants de la division B du CO par la fusion des associations existantes des maîtresses ménagères, maîtres de promotion et maîtres de travaux manuels et par l'adhésion des maîtres primaires enseignant au CO. A cette occasion, un comité prOVIsOIre a été nommé, représentant ces diverses sections. Il se compose des enseignantes et enseignants suivants: Président:
M.
Raphy Héritier, CO Savièse
Marius Robyr, CO Montana Paul Allégroz, CO Grône, représentant des maîtres de travaux manuels. Ce comité élargi s'est réuni régulièrement pour étudier les divers problèmes posés à la nouvelle association. Il s'est occupé plus particulièrement: -
de fixer les principes de base de l'association;
-
d'étudier les relations avec les autres associations: SPVal, Association des maîtres secondaires de l'Enseignement spécialisé, Fédération des associations pédagogiques;
-
de préparer les statuts de l'association;
-
de collaborer avec le DIP pour l'organisation des cours de formation;
-
d'étudier diverses dispositions régissant la marche du CO.
Secrétaire : Mme Evelyne Carruzzo, Chamoson Caissier: Mem bres:
M. Srs
Roland Carron, CO Martigny Elisabeth, CO St-Maurice Geneviève, CO Bagnes
Mmes Jacqueline Favre, CO Martigny Maria Mounir, CO Savièse MM. Michel Jourdan, CO St-Maurice Pierre F ella y, CO Bagnes Louis Pitteloud, CO Hérens Jean Follonier, CO Sion
L'assemblée générale de l'Association a été fixée au mardi 12 août 1975 à 17 h. à Sion, lors du cours de formation complémentaire. Nous prions tous les enseignants qui auraient des remarques à formuler ou des renseignements à demander de s'adresser aux membres du comité provisoire. Pour le comité: Raphy Héritier
Evelyne Carruzzo
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Réminiscence et progrès Depuis le mois de janvier 1974, l'Ecole valaisanne et la Caisse de retraite du personnel enseignant offrent aux retraités l'abonnement à notre revue. Nous constatons avec plaisir que nos «anciens » lisent l'Ecole valaisanne et mieux encore, nous font parvenir des articles. Nous sommes heureux de publier une première prise de position ' en espérant que cela incitera, d'autres enseignants retraités à faire de même.
Pour concrétiser cette option, avant ~ê,me la fin de la présente scolarité, le coml~e, a pensé dans sa dernière séance, qu'une SOlfe~ confé~ence de caractère pédago.g~que pou~alt être de nature à créer les con~ltlOnS reqmses à une rencontre amicale de pnnt~mps. C'est pourquoi, il a décidé ,la mise s~r pie~ à votre intention de la conference smvante . Détails importants, à retenir!
Pour mesurer le chemin parcouru, est-il besoin de se remémorer ces classes à tous les degrés qui exigeaient des maîtres des aptitudes de jongleurs accomplis, évoluant d'une division à l'autre, secondés parfois par des chefs de file choisis parmi les meilleurs éléments. Malgré ces conditions peu favorables, de ces classes ont surgi des élites dont nous avons tout lieu d'être fiers. Cela suppose une ardeur au travail plutôt exceptionnelle aujourd'hui. Les moins bien lotis étaient eux, un peu délaissés, le maître étant dans l'impossibilité de leur vouer une attention spéciale capable de les décortiquer. Puis sont venues les écoles à 2 degrés appelés communément les Petits et les Grands. Progrès très sensible. Un nouveau pas en avant, les classes enfantines destinées à l'apprentissage des premiers éléments de calcul, de lecture et d'écriture. Quel soulagement! Cependant, les maîtres de la campagne ne pouvaient s'empêcher de jalouser leurs collègues des centres urbains bénéficiant de c1asses à un 'seul degré. Grâce à une évolution peut-être trop rapide, ce vœu est devenu réalité dans la plupart des cas.
de freiner les têtes de c1asses qui risquent de s'accoutumer à une demi somnolence. Le maître, s'adressant à la c1asse entière constate avec une aveugle évidence combien d'élèves sont dans la lune; son enseignement est souvent hors de portée pour les uns et sans intérêt pour les autres en raison de la disparité des forces. Faut-il parler des c1asses de développement considérées parfois comme la trouvaille du 'siècle. Si l'école se limitait à l'acquisition plus ou moins complètes de connaissances diverses, il y aurait tout lieu de se réjouir de ces c1asses de développement, mais c'est toute la personnalité du sujet qui est en jeu. Cette ségrégation ne risque-t-elle pas de multiplier les complexes et de priver, ceux qui en ont le plus besoin, des contacts de camarades plus ouverts. Comment l'adolescent s'intégrera-t-il à son milieu? L'expérience à ce jour, permet-elle de dissiper ces crain tes ? Un instituteur retraité
DISTRICT DE SION Mais y a-t-il revers de la médaille? Le pressentir et le signaler est-ce se ranger parmi les rétrogrades, les grognards retardés? Est-il vraiment souhaitable que la famille se débarrasse des enfants dès l'âge le plus tendre, l'Etat se substituant à cette cellule primitive si justement prônée. Les promotions par c1asse entière pratiquées généralement, ont le gros inconvénient
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Appel du comité Collègues du district, ce message vous concerne. Lisez-le. «Culture de l'amitié. ;. Amitié dans la culture ... » C'est le leitmotiv choisi par votre comité dans sa tâche d'animation du district.
L'Education permanente. Thème: Conférencier: M. Denis Perrenoud, G~nè:,e,
mem bre de la CommISSIOn d'Education permanente de la SPR. Date et heure: Vendredi 30 mai 1975 à 20 h. Premier étage de l'Hôtel du Lieu: ' Rhône à Sion, rue du Scex 8 (bâtiment City). Venez et faites venir vos collègues .. S'il. y a des réticents, usez de, votre saVOIr-faIre pour les convaincre. MercI. {( Culture, de l'amitié .. , Amitié dans la culture .. », Au nom du comité du district: Vincent Dussex
Josy Pont institutrice et peintre J osy Pont n'est pas un~ déb~~a?~e dans le domaine artistique puisqu elle s mitIa aux secrets de la perspective et de la couleur en suivant des cours à l'Ecole d'Art de Saxon en 1949 et en 1950 et en fréql!entant pendant un long temps l'atelier du pemtre Paul Messerli. Elie fait partie de l'Association valaisann,e des Artistes et participe à toutes les exposI: tions organisées par ce groupem~nt. Elle, enseigna le dessin à l'Ecole .secondaIre des fIlles
de Sion et est maintenant maîtresse dans une classe primaire de 3e année. L'aquare~le, le fusain, le pastel l'attirèren; d'abord ~aIs elle a finalement jeté son devolu sur 1 a;t ,d~ batik qu'elle pratique avec beaucoup d ongInalité. Donnons quelques renseignements concernant cet art pratiqué depuis ,fort longtemps en Indonésie et dont la tech11lqu~ commença à être connue en Occiden~ à par~Ir d~ XYUe siècle. Le principe du batIk conSIste a te1l1~re une étoffe en la plongeant dans des bal,ns de couleur successifs; avant ~haq~e ba~n, des motifs sont dessinés sur l~ tlSS~ a la C1re d'abeille liquide au moyen d u~ pmce~;t ou d'une pipette; cette cire protegera 1 etoffe d'une nouvelle coloration lors du o~ des prochains bains; l'opéra:i.on. ~e la t~mture terminée, la cire sera el.lmmee et 1 œuvre apparaîtra. L'art du batIk, offre d~ ,nombreuses possibilités et constItue un element créateur de grande valeur.
J osy Pont puise son inspiration, dans la nature surtout: une fleur, un p~pIllon, un oiseau, un arbre peuvent prodmre en elle le déclic qui fera naître une œuvre. Elle ne se contente pas de traduire serv!lement ,ce qu'elle perçoit mais élabore à partIr , du ~uJ,et choisi une construction simI?le, depomllee, solide personnelle, sans flattene. Ses symph~ nies ~arfois un peu heurtées sont le f~u~t d'une longue supputation, d'un,e long~e me~l tation et ne se livrent pas toujours d emblee. des illusions, J . Pont a passé le cap des osy rêves irréalisables; sa l'd" UCl lte peu tous n apporter bien des satisfactions, Michel Roduit
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22e « Journées internationales » 1975
Association d'éducation physique scolaire du Valais romand
Les 22e «Journées internationales» s~ dérouleront du 20 au 26 juillet 1975 a~ vIllage d'enfants Pestalozzi à Trogen.
Programme d'activité 1975 Date 21. 5.75 4. 6.75 11. 6.75 23-27.6.75 3-5.7.75 18-22.8.75 17.9.75 25.10.75 22.11.75 Carnaval 76
Lieu Sion Monthey Lausanne Brigerbad Sion Ca bane à déterminer Sion Vouvry Sion Monthey A déterminer
Matières Journée valaisanne sport scolaire Tournoi de basket, classes 1er et 2e Journée suisse sport scolaire Cours de natation Cours de basket, orientation engins Cours d'alpinisme Semaine pédagogique Cours de foot balll Cours « gym. jazz» Tournoi de basket Cours de ski
Ces différents cours sont ouverts à tous les membres du personnel enseignant. Venez-y et invitez vos collègues.
N.B. Les membres de l'association peuvent participer à des séances de jeu et de travail chaque semaine à: Monthey, Martigny, Le Châble, Sion, Sierre.
Cours de perfectionnement
PRECISION AU SUJET DES COURS 36 ET 37 Lors de la publication du programme de la Session pédagogique de cet été, un élément important a malheureusement disparu dans la présentation des cours d'Archéologie et d'Histoire de l'art (cours 36 et 37) : organisés à l'occasion de l'Année européenne du Patrimoine architectural, ces cours seront essentiellement itinérants. Seuls les éléments théoriques indispensables seront donnés en salle, la semaine étant consacrée à des visites d'édifices. Les déplacements se feront en voitures
Directeurs Dany DARBELLAy Dany DARBELLAy Dany DARBELLAy Pierre BRUCHEZ Pierre .BRUCHEZ Dany DARBELLAy Roger JORIS Cathy FANTI Pierre BRUCHEZ Dyonis FUMEAUX
Les renseignements peuvent être obtenus auprès des maîtres de gymnastique locaux. Le président: J.-P. MICHELLOD Le Chef technique : Pierre BRUCHEZ
particulières, selon des modalités qui seront précisées avant le début du cours. Le repas de midi sera pris, selon les jours, à Sion ou dans l'une des localités visitées.
INSTITUT ST-JOSEPH «DON BOSCO » 1950 SION Internat - Demi-pension - Externat. Pour garçons - 5e et 6e années primaires. Inscription avant le 30 mai. Renseignements auprès du Père Directeur: Téléphone 22 1848 ou 221849.
"Elles sont à nouveau patronnées. p~r l,e Schweizerischer Lehrerverein, ~a ~ocIete P~ da a ique Romande, le SchwelZens~her. Le ~ g . le Verein schwelzenscher rennnenverem, . Gymnasiallehrer et le Sonnen bergkrels.
Educateurs et instituteurs de t?US les. de, sont . ' te' s . a' participer. Des mstructlOns mVI gres plus précises sUIvront. Coût: Fr. 390.-. Inscriptions: jusqu'au 15 juin 1975 à Lehrertagung Trogen . cio Schweizerischer Lehrerverem postfach 189 CH - 8057 Zürich Paul Binkert organisateur des journées
Sur proposition des participants .a~x jou~ nées de l'année passée, la Commlss~on f~l tière chargée de l'organisati?n des. Jour~ees internationales a choisi le theme sUIvant. «Le rôle du rythme dans le développement de la personnalité ». Le but des journées ~'es~ pas d~ ~ontrer les branches d'insplratlOn artistIque ne i:a:vent pas une pla~e suffisante d~ns notr~ s stème éducatif, malS de don?er, a d~s sa ~nts de tendances les plus dIV~rses, 1 occasion de démontrer, que le de~el?ppeme~t humain dans sa totalité est soumIS a des lOIS rythmiques fondamentales. Parallèlement nouS aimerions découv.rir, à travers discussions et expériences pratIqu~s, de quelle façon, à la lumière de cette ~nse cience le développement harmondleux de cons 'sé ans , . A f d T Atre humain pourraIt etre avon . " t~us ~es "domaines de la formation (éducatlOn et instruction).
NOS ENFANTS, LA DROGUE ET NOUS Pro J uventute vient d'éditer une brochure , ' la drogue Présentée en format consacree a . . . d des AS elle traite sur une dlzame e pages uestions qui peuvent se poser aux parents {ace à la drogue et tente de donner quelques conseils. Quelques exemplaires sont à disposition gratuitement à l'ODIS. pour ceux qui désireraient obtenir u~ plu~ grand nombre, prière de les deman er a l'adresse suivante: Secrétariat général Pro J u~en~ute Service de l'éducation samtaIre Seefeldstrasse 8 8022 Zurich
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Ne visitez pas le Val d'Anniviers ... La .Suisse et la guerre 1933 - 1945
Nous avons le plaisir de vous annoncer que ces émissions sont disponibles à notre Centrale, dès janvier 1975, en copies 16 mm., couleurs, et en versions originales française, italienne et allemande.
une série de 13 émissions de la Télévision suisse réalisée par Werner Rings Grâce à la compréhension de la Direction générale de la Société Suisse de Radiodiffusion et Télévision, de l'auteur des émissions, Monsieur Werner Rings, du Syndicat Suisse des Mass-Media, et à l'appui financier de la Conférence des Directeurs cantonaux de l'instruction publique, il nous a été possible d'acheter pour l'Association Suisse des Offices du Film d'Enseignement (ASOFE) les droits d'utilisation dans l'enseignement des treize émissions de la série La Suisse et la guerre 1933-1945
Centrale du film scolaire
STAGES DE CERAMIQUE Du 14 juillet au 8 août 1975, organisés à Bonfol (Ajoie). Pour tous renseignements s'adresser à : A. BACHOFNER 2944 Bonfol (Jura Suisse) CCP 25 - 41911 Téléphone (066) 744838
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