Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 1993

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COURSES D'ÉCOLES 1993

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PAR PAUL VE'ITER

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Fin avril! Pour les mycologues, la date correspond à la fréChez les enseignants, comme d'ailleurs dans toutes les nétique quête des morilles. Les arboriculteurs se réjouiscorporations, on peut établir sommairement trois catégosent des floraisons qui embellissent leurs vergers. Quant ries. Les génies ultra doués d'abord. Ils sont meilleurs aux enseignants, cette période de l'année correspond aux et réussissent tout ce qu'ils entreprennent. Mais ils annonces de licenciements. Uimmense majorité se sent à ne courent pas les rues. Vient ensuite la grande, l'immenl'abri. Les jeunes, les 1------lIr-"'f:!l"'-..::==-;:---lIl::==--....-;;- se majorité de tous femmes mariées, les ceux qui font correcderniers arrivés et tement leur travail. quelques autres tremIls connaissent des blent pour leur place. hauts et des bas, des jours de forme où ils Les commissions scoexcellent et de somlaires et les directions bres heures où rien d'école sont aussi plane leur réussit. Mais cées dans d'inconforl'important, c'est tables situations. Il qu'ils œuvrent avec faut licencier! Qui déune conscience prosigner? Un peu parfessionnelle qui les tout, on tente de honore. contourner le problème en lançant des apReste enfin une troipels de solidarité. sième catégorie, celle Partagez le travail, des moutons noirs. lâchez, qui une demiComme les génies, ils journée, qui un mi- Premier critère de licenciement: le bien des enfants. sont peu, très peu temps! A force de brinombreux. Mais ils colages, on parvient souvent à limiter les dégâts. Et de existent et ce sont eux qui font la réputation d'un corps plus, la caisse de chômage n'a pas à souffrir. de métier. Ne devraient-ils pas, en période de chômage, «faire les frais» en priorité? Qu'importe le brevet ou la siIl reste malgré tout, ici et là, quelques enseignants à tuation du conjoint! Pensons aux enfants, car l'école leur mettre à la porte. Il faut donc établir les fameux «critères est destinée! de licenciements». Généralement, on songe d'abord aux diplômes obtenus. Heureux ceux qui peuvent brandir le bre- Je suis toujours surpris des réactions de certains collègues vet pédagogique, symbole d'expérience. On parle aussi de qui semblent craindre l'inquisition quand on évoque ce situation financière . Les autorités communales se plonproblème. Je partage l'avis de ceux qui estiment que le sagent dans les déclarations d'impôts. La porte de l'arbitrailaire au mérite constitue un leurre, tant il me paraît imre s'ouvre délicatement mais sûrement. possible de différencier le maître «bonne moyenne» de son collègue «moyenne inférieure». Mais ceux qui manifesteGénéralement, les compétences pédagogiques n'intervienment ne donnent pas satisfaction, tout le monde les connaît. On ne demande pas à leurs collègues de les dénent qu'en troisième ou quatrième position pour départager les candidats malheureux. Raison fréquemment invo- noncer, pas plus que ne revient aux parents le droit de juquée: la qualité professionnelle d'un maître est difficile à ger des compétences pédagogiques ou des fautes profesestimer. sionnelles. Nous avons des inspecteurs pour cela! RÉSONANCES - MAI 1993


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Patrick Abbet, président de la FRAPEV CE

MOIS-CI

Maintenir la qualité

T EDITORIAL

INFORMATIONS OFFICIELLES

LU POUR VOUS Les collèges en Valais de 1870 à 1925, Antoine Lugon .................... .. ........ ....... 28

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- 15 -

LA VIE EN CLASSE Lili Moutarde, Ghislaine Crouzy, Pascal Lamon .... 30

Douloureux critères, Paul Vetter "."".""." ." ""." ... "...." .. " " ".1

Inscriptions pour remplacements .......... 15

DOSSIER

- 3Maintenir la qualité, Patrick Abbet, Paul Vetter """"""" ... 3

Concours de mathématique, Yvan Michlig .................. ...................... 16 Nouvelles de l'ORDP, ORDP ................ ...... ........... .................... 20

ACTUALITE

- 21 -

Le rôle des parents par rapport à l'école, Serge Sierro "" ... .. .... ..... ............ ......... .. .. 6 CO et parents: les APE discrètes Tristan Mottet .......... ............................. 7 Que fait une association de parents?, Patrick Abbet ........ ............... .............. .... 8

MORCEAU CHOISI On joue avec le feu, Jean-Pierre Fragnière ............. .......... 21

SOUVENIRS Les devoirs à domicile ............. ............... 31 Une approche interdisciplinaire, E3m .................... .. ........... ...... .. .. ... ......... .32 RECHERCHE Interdisciplinarité et plans d'études, Jean-François Perret ...................... ... 34 Des exclus du système scolaire, Monique Saillant-Eckmann Claudio Bolzman ........... ... ............. ... ... 36 Le types d'enseignants, CCRE .. .. .... ........ ................... .................. 39 SOCIÉTÉ Conseil de l'Europe et éducation .. .. .. .. .. .41 PAROLES DE LECTEURS L'anthologie existe R. Delattre .............. ...... ..... .................. .44

NOS COLLÈGUES Le football est une école, Jean-Jacques Papilloud Paul Vetter ................... ............... .... ..... 22

EXPOSITION Alimentarium: la vie sucrée .................. 45

ACM Peindre "à la manière de ... », Michel Bovisi ............ .......... .......... .... ... 24

CULTURE L'homme et les Alpes Ecole et Musée ............... ...................... 47

Père manquant, fils manqué, Françoise Kobr ....... .... .. ...... .... ... ... ... .. ..12

Fiches pratiques Corinne Germanier ............ .............. .. 25

Mini-guides Ecole et Musée .................................... .48

Les APE vues par .. . François Maret .......... ... ....................... 14

La céramique, Corinne Germanier ............................ 26

Echanges linguistiques Première rencontre valaisanne ............ .48

Les APE: à quoi servent-elles?, Madeleine Raboud ........................ ........ 9 Collège: "Bien acceptés, sans plus», Paul Vetter .. .... .. .... .. ...... .................. .... .10 APHM: s'associer pour surmonter, Alexianne Theytaz .. .... ...... .................. 11

Patrick Abbet, président de la Fédération romande des associations de parents, ne mâche pas ses mots. Les restrictions budgétaires, d'accord; mais pas sur le dos des élèves. S'il se prononce contre l'augmentation des effectifs des classes primaires reposant sur une moyenne cantonale, le «patron des parents d'élèves» estime que l'Etat doit économiser sur son fonctionnemnent interne (moins de politique politicienne et plus d'efficacité). Quant aux maîtres, ils peuvent, selon lui, consentir à quelques sacrifices sans que la qualité de l'enseignement en souffre.

RÉSONANCES - MAI 1993

Il a le verbe franc, la parole facile. Patrick Abbet, trente-quatre ans et père de trois enfants, préside depuis trois ans aux destinées de la FRAPEY, la Fédération romande des associations de parents du Valais. Avec cinq ans de comité derrière lui, cet informaticien a eu le temps de se forger une opinion sur les principaux problèmes de l'école. Et il n'hésite pas à assumer ses prises de position souvent tranchées. Patrick Abbet, comment voyezvous la mission des associations de parents?

Les parents constituent un des éléments du triangle enseignants-autorités-parents. Chacun de ces trois partenaires a son rôle à jouer. Les premiers possèdent les compétences pédagogiques, les secondes remplissent les tâches administratives et effectuent les contrôles. Quant aux parents, ils doivent s'attaquer aux problèmes généraux ou locaux. Je rangerais dans la première catégorie les problèmes traités dans les commissions cantonales, que ce soit l'évaluation ou les restrictions budgétaires. Dans la deuxième, on peut placer l'organisation des transports publics, la violence, la drogue ... RÉSONANCES - MAI 1993

Pas de rôle pédagogique?

Non! Les parents n'ont généralement pas de compétence en ce domaine. Mais cela n'empêche pas la FRAPEV de déléguer un représentant dans les commissions cantonales de français ou d'allemand, par exemple.

Action limitée Pourquoi les associations membres de la FRAPEV sontelles si peu actives au cycle d'orientation?

Les cycles sont régionaux et les associations de parents communales. Chaque commune qui envoie ses élèves dans un CO ne possède pas forcément une association de parents. Notre action est ainsi limitée. Et puis, une fois que les enfants quittent l'école primaire, on sent que la motivation de nos membres tend à baisser. Le CO constitue pourtant un moment charnière dans le développement de l'enfant. N'est-ce pas à cette période que les parents rencontrent le plus de difficultés?

C'est vrai. Même si la FRAPEV travaille surtout au niveau enfantine et

primaire, nous avons tout de même fait quelques interventions au cycle d'orientation. Nou.s avons pal' exemple étudié un questionnaire pour définir le rôle des parents des élèves des CO. Quelle est la qualité de vos rela, tions avec le personnel enseignant?

Nous avons noué d'excellents l'apports avec la SPVai. D'excellents rapports qui n'empêchent pas certaines divergences de vue. Mais ce sont surtout des questions de détail. Nous sommes le plus souvent d'accord sur les points importants. Dans le domaine des restrictions budgétaires, FRAPEY et SPVal ont tiré le plus souvent à la même corde, surtout en ce qui concerne les effectifs.

Pouvez-vous nous citer quelques sujets de divergence?

Nous estimons que les enseignants peuvent encore faire quelques sacrifices supplémentaires. Renoncer à certaines décharges, par exemple. La qualité de l'enseignement n'en serait pas altérée.


Le Département de l'Instruction publique vous a associés à plusieUl's commissions ...

qui suivent actuellement la classe à mi-temps ne sont pas plus bêtes que les autres. Mais de tels arguments sont dangereux. On peut de la même manière affirmer qu'à Orsières, la 1ère enfantine n'existe pas et que les enfants réussissent la suite de leur scolarité tout aussi bien que les autres Valaisans. Ces arguments sont pervers. Où va-t-on s'arrêter? La réussite scolaire est-elle le seul but de l'école enfantine?

Nos contacts avec le DIP sont en effet excellents. Depuis plusieurs années, nous sommes considérés comme des partenaires à part entière. Les informations nous parviennent sans difficulté. C'est très réjouissant. Et j'estime qu'il est normal que nous soyons représentés dans une commission ·telle que celle qui planche sur de nouvelles formes d'évaluation.

Vous avez parlé de l'augmentation des effectifs ...

Au plan communal, la cohabitation est-elle aussi facile?

Nous ne combattons pas de façon absolue toute augmentation. Mais lorsque la «commission Rey» parle de moyenne cantonale, nous ne sommes pas d'accord. Une telle moyenne ne veut rien dire. On doit tenir compte de nombreux facteurs: ville ou campagne, nombre d'élèves étrangers, enfants en difficulté. Les moyennes noient tout! Osera-t-on fermer les classes dans les villages? Rien n'est moins sûr. Et les dérogations mènent à charger les classes urbaines.

Cela varie fortement d'une commune à l'autre. Il est parfois difficile pour les parents d'obtenir un poste de représentant à la Commission scolaire. A l'époque où le nouveau règlement des commissions scolaires, entré récemment en vigueur, était à l'étude, la FRAPEV avait proposé d'ajouter un article pour que ce siège soit assuré aux parents. On n'a malheureusement pas retenu cette demande. Officiellement, on a affirmé que les associations ne représentaient pas l'ensemble des parents. Je pense que ce refus est plutôt dû à des motifs politiques. On n'a pas voulu, dans un organe politisé, d'un élément qui aurait pu dérégler un bel équilibre ... Vous êtes membre de la commission d'évaluation. Vous vous sentez compétent? Les parents sont placés au bout de la chaîne de l'évaluation. Nous sommes donc naturellement concernés.

Notes discutables Que pensez-vous des changements qui pointent à l'horizon? Les notes sont sujettes à caution. Un élève qui obtient un 4.5 chez un maître aurait peut-être reçu 5 ou 5.5 dans la classe voisine. Il me semble qu'un bilan pal' objectif serait bien plus parlant pour les parents. Une promotion par paliers de deux ans me paraît elle aussi favorable. Le rythme des élèves, leur diversité, sont ainsi

Des normes doivent exister. Alors, comment calculer?

Patrick Abbet: "Les notes sont sujettes à caution»(photo P. V.) mieux respectés. Quitte à prévoir un redoublement les années impaires pour des cas manifestes.

Quelle est votre jugement SUl' les nouvelles méthodes pédagogiques? Souhaiteriez-vous être associés à leur élaboration? Nous pouvons difficilement portel' un jugement. Les nouvelles méthodes sont souvent mal comprises pal' les parents. Les buts leur échappent bien souvent. L'information passe souvent mal et les parents jugent, comparent en fonction de ce qu'ils ont vécu. On devrait peut-être établir des comparaisons entre anciennes et nouvelles terminologies.

Vous avez évoqué tout à l'heure des restrictions budgétaires. Quelles sont les priorités de la FRAPEV? Le moindre mal constitue à réaliser des économies sur ce qui touche le moins les élèves. L'essentiel de l'effort s'est porté sur le primaire. Les écoles supérieures - ESCA, école d'ingénieurs .. . - doivent aussi réduire leur train de vie. Le problème de la 1re enfantine et les augmentations d'effectifs en primaire sont les deux mesures auxquelles nous sommes le plus sensibles. Concernant la suppression du plein temps en classe enfantine, les opinions de nos membres sont assez divergentes. Certains disent que ceux RÉSONANCES - MAl 1993

Une moyenne pal' centre peut se défendre. On pourrait même légèrement augmenter la moyenne minimale à 19,5 ou 19,7 élèves pour autant qu'on abaisse à 27 élèves par classe l'effectif permettant le dédoublement de cette dernière. Avec les normes actuelles, on risque de voir des effectifs de 32 ou 34 élèves. A Vétroz, nous avons deux deuxièmes années qui comptent 29 élèves alors que la

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moyenne d'un des deux centres se situe à 23. De toute façon, nous sommes favorables à des normes indicatives, appliquées avec une celtaine souplesse.

Appuis: pas touche Et les mesmes d'aide aux enfants en difficulté. Peut-on s'y attaquer? Nous estimons qu'on ne doit toucher ni aux appuis et soutiens pédagogiques, ni aux médiateurs scolaires. Mais alors, où réduire? D'abord dans le domaine des constructions et du matériel scolaire. Ensuite, sur les salaires de la fonction publique. Les traitements des enseignants sont trop élevés au départ. En fin de carrière, ils sont moins contestés. Si l'on compare à ce que touche dans le privé quelqu'un qui vient de terminer sa maturité, le salaire de l'instituteur est démesuré. La remarque est aussi valable pour les titulaires d'une licence qui sont, en début de carrière, bien mieux rémunérés dans l'enseignement que dans les autres professions. Seriez-vous favorable au salaire au mérite? Encore faut-il définir ce qu'est le mérite! Quels seraient les critères? Non, je pense qu'il est préférable de prendre des mesures énergiques avec ceux qui ne font manifestement pas correctement leur travail. Les associations de parents aimeraient que

les autorités fassent preuve de plus de rigueur avec les brebis galeuses qui dévalorisent la profession. Ces économies sont-elles indispensables? Oui! Dans la situation actuelle des finances cantonales, je ne vois pas d'autre solution. Cependant, je tiens à dire clairement que les politiciens, si prompts à demander des économies, ont été les premiers à jeter l'argent pal' les fenêtres lorsque les finances cantonales étaient bénéficiaires. Rares étaient ceux qui proposaient de serrer les cordons de la bourse il y a cinq ou six ans. Mon constat: prévoir n'est pas la qualité première de nos politiciens. On parle beaucoup de la formation des enseignants. Que pensez-vous de l'éventuelle introduction d'une maturité pédagogique? Je crois que la solution est valable. Le titre qu'on y obtiendrait ouvrirait plus de portes, ce qui permettrait à ceux qui se sentiraient mal dans l'enseignement de changer de voie. Patrick Abbet, si vous pouviez, d'un coup de baguette magique, changer quelque chose dans le monde de l'école valaisanne, que feriez-vous? Je souhaiterais n'avoir que des enseignants super-motivés, prêts à changer, à s'ouvrir à de nouvelles formes d'évaluation.

Propos recueillis pal' Paul ~tter

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RÉSONANCES - MAl 1993


Le rôle des parents par rapport àl'école Creuset véritable où se forgent les valeurs les plus précieuses, frêle embarcation exposée à tous les périls comme un esquif sur haute mer, unie et forte, faible ou déchirée, la famille est le lieu de l'éducation de base, réussie ou compromise. Sa mission, celle des parents, bien remplie ou au contraire insatisfaisante, est fondamentale et déterminante. Les lois qui régissent l'instruction publique soulignent pour la plupart ce rôle essentiel du milieu familial et la nôtre ne fait pas exception. Elles définissent en même temps, par voie de conséquence, la fonction subsidiaire de l'école. Rappelons brièvement que le principe de subsidiarité vise à ne confier à des tiers que ce que l'organisme responsable principal n'est pas en mesure d'accomplir totalement par ses propres moyens.

Cette règle d'or doit inspirer toute philosophie de l'éducation, éclairer les relations entre la famille et l'école et promouvoir une collaboration harmonieuse et constructive. Si tous les parents possédaient les qualifications requises et disposaient du temps nécessaire, l'école n'aurait pas sa raison d'être. Notre législation cantonale le reconnaît implicitement, qui autorise l'enseignement primaire à domicile. Mais il s'agit de cas exceptionnels. La réalité montre que la formation de la jeunesse, la transmission du savoir exigent de ceux qui en sont chargés disponibilité, connaissances techniques, compétence pédagogique. Ces trois éléments réunis ne sont pas à la portée de chacun. D'où l'obligation d'agir par délégation de pouvoir, en

La loi souligne le rôle essentiel du milieu familial.

confiant à des personnes spécialisées, à des institutions publiques ou privées une partie des tâches que les parents ne sont pas à même d'assumer. Cela ne signifie pas que ces derniers peuvent s'en désintéresser, s'en défaire totalement, bien au contraire. Dès lors se pose la question de savoir où s'achève le rôle des parents, où commence celui de l'école. En réalité, cette délimitation précise et absolue des responsabilités s'avère difficile en raison des imbrications inévitables, voire le plus souvent souhaitables, qui se produisent. La réponse réside dans un dialogue permanent, dans un effort mutuel de compréhension qui suppose, chez les deux partenaires, un capital réciproque de confiance à développer. Cela implique une volonté commune de réaliser un même objectif par une approche concertée des problèmes à résoudre. Comme c'est l'enseignant qui mène le jeu, il importe que les parents établissent le contact avec lui, s'informent de ses méthodes, s'intègrent à sa démarche et la prolongent en quelque sorte à domicile. Il y a lieu de créer la convergence des principes éducatifs qui donne aux actions, aux interventions des uns et de l'autre une valeur ajoutée. Face à l'école, fortement structurée, et pour une coopération fructueuse, les parents se font mal entendre s'ils n'agissent qu'à titre individuel et en ordre dispersé. A leur tour de se grouper, de s'organiser pour former, vis-à-vis des autorités, des forces qualifiées et crédibles. RÉSONANCES - MAI 1993

Nous saluons ce qui se fait dans ce domaine en Valais. Notre reconnaissance s'adresse aux associations, aux fédérations de parents. Qu'elles reçoivent nos félicitations pour leur vitalité, pour la qualité de leurs activités, axées dans une juste perspective. Nous les encourageons à maintenir le cap, à s'intéresser, à s'informer, à exprimer leur avis, à présenter leurs suggestions, en un mot, à participer. Ces brèves considérations ne sont pas un code de bonne conduite à l'usage des parents, encore moins un énoncé de recettes pour problèmes scolaires à résoudre. Qu'elles invitent simplement à la réflexion, en vue d'un partenariat à mettre en place correctement. Les objectifs actuels du Département de l'instruction publique sont clairs et non dépourvus d'ambition. Ils consistent à consolider les acquis avec les moyens limités qu'impose une conjoncture défavorable. Ils visent à construire, pour les futurs enseignants, un système de formation adapté, souple et performant. Ils tentent de donner à la formation professionnelle et à l'enseignement secondaire supérieur, en liaison avec la Confédération, une impulsion nouvelle et bienvenue. Pour toutes ces tâches, importantes et sommairement citées, l'engagement des parents, leur appui se révèlent indispensables. Avec leur aide et celle des enseignants eux-mêmes, à quelque degré qu'ils appartiennent, l'école valaisanne, notre école à tous, sera promise à un bel avenir. Le chef du Département de l'instruction publique Serge SIERRa

Cycles d'orientation et parents

Les APE discrètes En tant qu'associations, les parents interviennent peu dans nos cycles d'orientation. De fait, les relations avec les parents d'élèves se développent sur deux axes. Le premier propose des séances d'informations qui s'attachent principalement à expliquer le fonctionnement du CO, surtout pour les élèves de première année. Le second se développe au travers de contacts individuels, soit spontanés, soit lors de sessions organisées par l'école sous forme de rendez-vous.

- de rencontrer individuellement les parents d'élèves en difficulté. - de se tenir à disposition des parents et des élèves. - de favoriser les contacts individuels, les entretiens et les rencontres. On peut donc supposer, si ce n'est souhaiter, que ces dispositions permettent le dialogue entre parents et enseignants et qu'elles ne se perdent pas en déclaration d'intentions.

A cela, il faut ajouter que les titulaires sont au bénéfice d'un cahier des charges délivré par le DIP qui leur demande: - d'organiser des réunions de parents d'élèves chaque fois que les circonstances l'exigent.

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Les associations de parents interviennent peu dans nos CO.

Pour l'AVECO Tristan Mottet


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Que fait une association de parents? La naissance d'une Association de parents (APE) résulte bien souvent de la prise de conscience par des parents du rôle constructif qu'ils peuvent jouer dans la gestion de l'Ecole. Leurs enfants ne sont-ils pas les premiers concernés?

d'organisation mais rencontrent un succès croissant auprès des parents. Le marché aux jouets dévoile l'inventivité des enfants; en effet, ce sont eux qui proposent leurs jouets et qui en fixent le prix. C'est le coin des bonnes affaires.

Les activités de la quinzaine d'APE présentes dans le Valais romand sont multiples et variées. Les préoccupations scolaires représentent l'activité la plus importante, mais d'autres actions indirectement liées à l'école sont régulièrement organisées. Les lignes ci-après donnent un aperçu, non exhaustif, de ces activités.

L'organisation de cours d'introduction à l'enseignement de la mathématique moderne, du français renouvelé ou à la gestion du passeport-vacances sont également sous la responsabilité de quelques APE.

La diffusion aux parents de toutes les informations touchant l'école, au niveau local ou général est une priorité Le transport des élèves de leur pour toute APE. La présence domicile à l'école et leur sécurité d'un membre du comité de préoccupent aujourd'hui de plus l'APE au sein de la commission en plus de parents. Ainsi, les scolaire est vivement souhaipropositions faites par les APE tée. Il semble que de plus en ont-elles permis des réaménageplus de commissions scolaires ment d'arrêts de bus, la pose de signalisation adéquate ou de La sécurité SUI' le chemin de l'école: une des préoccu- sont conscientes de l'apport positif d'une telle présence. gendarmes couchés, l'introduc- pations des APE. (photo P. V.) tion ou la réintroduction de paToutes ces activités démontrouilleurs scolaires, la mise en place Les conférences publiques sont orga- trent bien le dynamisme des APE qui de transports scolaires ... nisées dans pratiquement toutes les fonctionnent, grâce au bénévolat, APE. Les thèmes abordés concernent avec des budgets très réduits puisque Les enquêtes effectuées auprès des aussi bien le SIDA que l'enfant mila cotisation d'une famille oscille parents sont nombreuses; elles porgrant, les différentes méthodes pour entre quinze et vingt-cinq francs pal' tent sur la durée des travaux à domiaider l'enfant à apprendre, l'adolesannée. J'espère avoir montré, à tracile (une synthèse de ces travaux a cence, l'enfant et les médias, l'inforvers cette brève présentation, l'intéété présentée dans le numéro de Rématique à l'école, la drogue, la média- rêt que représente une APE pour sonances de mai 91)~ sur les horaires tion scolaire, les abus sexuels envers tous les partenaires de l'école. scolaires différenciés introduits en les enfants ... 91/92 par le DIP, sur la fin de l'année scolaire dans les stations tourisLes ventes-échanges d'habits et d'arPatrick Abbet tiques, sur la violence à l'école ... ticles de sports demandent beaucoup Président de la FRAPEV RÉSONANCES - MAI 1993

Les APE: àquoi servent-elles? Aux yeux de certains enseignants, à rien, bien sûr! Si ce n'est à entretenir dans leur sein des ronchonneurs patentés dont l'école et les enseignants sont immanquablement la cible. Il faut reconnaître que ces groupements naquirent souvent à la suite d'un malaise ou lorsque la communication était difficile à établir entre deux partenaires qui n'avaient jamais pris l'habitude de se parler. Uenseignement était l'affaire de l'école, l'éducation celle de la famille. , A moi ceci, à toi cela. Chacun son butin. Au cordeau comme on divise un terrain vague. Mais les temps ont bien changé. L'éducation n'est plus l'apanage des seuls parents et l'école n'a plus le monopole de l'instruction. L'apprentissage se réussit à plusieurs. Certes, les temps changent. Les attitudes et les comportements réciproques, quant à eux, se modifient moins rapidement. Difficile pour un parent de devenir un partenaire à part entière lorsque pendant des décennies on ne se sent pas consulté et on se voit dénier toute compétence en matière d'éducation scolaire.

Difficile les relations famille-école. Et pourtant elles doivent s'améliorer. Il serait temps que s'ouvre entre les associations de parents et les associations d'enseignants un vrai dialogue. Bien sûr, les associations de parents apparaissent aux yeux de beaucoup comme marginales, compte tenu de leur faible taux de représentativité. Constituées en majorité de parents attentifs, intéressés, soucieux du progrès de leurs enfants, mais privées de l'apport intéressant des parents 'fI'/

étrangers, de ceux indifférents aux choses de l'école, de ceux en difficulté matérielle ou morale, ces associations n'en l'estent pas moins l'interlocuteur officiel des autorités scolaires. Dès lors, il est souhaitable qu'elles recrutent le plus grand nombre possible d'adhérents, tant il est vrai que plus on veut intéresser de monde plus décent doit être le spectacle. Le débat qui s'amorcera alors quittera le terrain des querelles de clocher pour s'élever au niveau des vraies questions: celles que pose le développement de l'éducation en tant qu'outil d'émancipation collective et d'épanouissement individuel. Sur le plan pratique, le comité SPVal a pris l'initiative du dialogue avec la FRAPEV (Fédération romande des associations de parents d'élèves du Valais), afin de dépasser le stade de la coexistence pacifique et trouver le chemin de la concertation active. Les premiers pas seront peutêtre incertains mais ce n'est pas une raison pour renoncer à la marche. L'autocritique n'est-elle pas le courage des forts? Chacun de nous, enseignants, parents, avons le devoir d'investir dans la recherche d'un mieux-être pour les enfants dont nous avons reçu la considérable responsabilité de faire des hommes et des femmes.

Difficile en tant qu'enseignant d'accepter un nouveau partenaire lorsque le vent de la critique et le désengagement viennent assommer la plupart des efforts Parents et enseignants poursuivent un but commun: la recherche d'un mieux-être pour les enfants. entrepris. RÉSONANCES - MAI 1993

Madeleine Raboud Présidente de la SPVal


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APE du Collège des Creusets

Association valaisanne de parents de handicapés mentaux

«Bien acceptés, sans plus»

S'associer pour surmonter

Depuis 1978 existe une association de parents des étudiants du collège des Creusets, à Sion. Elle regroupe les parents des quelque huit cent cinquante élèves du lieu. Mais seuls deux cent cinquante familles s'acquittent de la modeste cotisation de dix francs. «Pow' l'instant, nos statuts ne font pas de différence entre ceux qui paient et les autres. Mais il nous faudra peut· être un jour revoir le problème», explique le président de l'Association, le Sédunois Jean-Pierre Revaz. Un président qui estime avoir de bons rapports avec le recteur et le conseil rectoral du collège. Mais l'absence de conflits ne l'empêche pas de se poser certaines questions. «J'ai quand même l'impression que nous n'avons pas beaucoup de poids», confie-t-il, légèrement dépité. «Nous sommes bien acceptés, mais sans plus». Les contacts de l'Association avec le rectorat se limitent en général à une réunion annuelle. Des entretiens personnels entre le recteur et le président Revaz permettent de régler les autres difficultés. Il faut dire que les sources de frottements ne sont pas toujours très graves. «La plupart du temps, les problèmes sont résolus individuellement par les parents voire par les étudiants eux· mêmes.»

Activités multiples Les activités de l'Association touchent à de nombreux domaines. JeanPierre Revaz et son comité ont étudié le problème des horaires, et en particulier celui de la pause de midi.

«S'associer, c'est résoudre à plusieurs ce qu'on ne peut surmonter seuL>

Avant l'introduction de la BD Jo, un sondage a permis de prendre connaissance de l'avis des parents concernant la méthode de présentation de l'ouvrage aux étudiants. Le choix des méthodes d'enseignement alimente lui aussi les séances de comité; tout comme les voyages scolaires. Par contre, l'Association n'intervient généralement pas directement pour fustiger un professeur dont se plaignent certains de ses membres. «Ce sont .toujours des problèmes délicats. Il faut des preuves et puis, c'est le travail de l'inspectew' scolaire. Il arrive tout de même que nous intervenions, mais pas officiellement», précise le président. L'Association de parents du collège des Creusets se limite aux problèmes de l'établissement. Elle n'a noué aucun contact avec son homologue du collège de la Planta. Pas plus qu'elle n'a de visées cantonales. Pourtant d'importantes révisions comme celle qui va toucher l'ordonnance sur la reconnaissance des certificats de maturité (ORM) ne laisse pas Jean-Pierre Revaz indifférent. «Nous avions

Au moment où naît un enfant différent des autres, les parents sont confrontés à une réalité dramatique: handicapé mental, cet enfant aura besoin d'accompagnement tout au long de sa vie. Créée en 1962, notre Association réunit plus de sept cents parents et amis. Dès 1963, elle s'affilie à la Fédération suisse des associations de parents de handicapés mentaux (FSAPHM).

Objectifs A l'âge du collège, les problèmes sont souvent discutés avec les professeurs pal' les étudiants eux-mêmes. même prévu d'organiser un débat sur cette révision. Nous avons fi· nalement laissé tomber, car le projet en consultation devait être revu.» P. Vetter

PROCHAIN NUMÉRO

- accueillir les nouveaux parents; - améliorer les structures d'accueil qui favorisent la formation et l'ac· compagnement des personnes handicapées mentales; - informer, dans un but d'intégration, les amis, les autorités et la population des problèmes liés au handicap mental, des recherches et des études réalisées dans ce domaine et, également des joies et des réussites vécues; - défendre les droits et les besoins des personnes défavorisées et de leurs parents; - aider les familles à surmonter leurs problèmes par des liens d'amitié, des renseignements, des aides financières, etc.

BILINGUISME

L'Association, au centre de laquelle agit activement une animatrice, est RÉSONANCES - MAI 1993

RÉSONANCES - MAI 1993

L'enfant handicapé a besoin d'accompagnement tout au long de sa vie. représentée par un comité composé de 9 membres-parents. Sa constante préoccupation est d'offrir: - un lieu d'accueil avec une permanence-secrétariat, des conseils, des renseignements; - la diffusion du bulletin «Main dans la Main» qui se veut infor· mation; formation, suggestion; un appui juridique de «conseils aux parents»; - l'organisation de camps de va· canees; - des rencontres diverses de ré· flexion et d'échanges; - une bibliothèque et une vidéothèque à disposition de chacun.

Perspectives - améliorer, en élargissant nos acti· vités; en créer de nouvelles:

pour les handicapés: plus de diversité dans les choix professionnels avec, par exemple, la possibilité de travailler dans une exploitation agricole

pour les parents: un meilleur soutien dans leur vie quotidienne par la prise en charge temporaire de personnes handicapées ... Pourl'APHM Alexianne Theytaz

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Il y a l'homme qui joue au héros pour cacher son insécurité, le «bon» garçon conciliant, mais sans colonne vertébrale mentale, l'éternel adolescent, le séducteur, le révolté sans cause mais par principe.

Père manquant, fils manqué

Les problèmes ainsi cachés ne disparaissent pas vraiment: ils ne trouvent pas de solution, faute de confrontation. Ce livre passionnant s'adresse tant aux hommes qu'aux femmes, car il permet de mieux comprendre les enjeux relationnels dans la famille.

Sous un titre provocant, menaçant même, un livre de Guy Corneau qui stimule la réflexion sur le rôle du père, dont il confirme la valeur indispensable pour l'équilibre mental des enfants, des garçons en l'occurrence. Psychologue d'orientation jungienne, Guy Corneau estime que trop de pères ont tendance à se dévaloriser comme éducateurs, par timidité, ignorance ou maladresse peut-être; ils font confiance à leur femme sur ce plan! Vous n'êtes pas d'accord? Alors dites-moi pourquoi on compte plus de mères que de pères dans les rencontres de parents? C'est vrai que pendant la journée les pères travaillent et sont ensuite fatigués; mais beaucoup de mères aussi! Savez-vous que certains pères se croient peu nécessaires auprès du bébé? Et qu'ils attendent la fin de la première année ou même la deuxième pour donner personnellement des soins au petit garçon, en plus des moments de jeux? Le bébé est stimulé par la présence des parents, par la différence dans les contacts, les gestes, la voix. Cette première intimité masculine crée une base affective solide qui facilitera le maintien et la transformation du lien affectif à travers les orages de l'adolescence. S'agit-il d'être un Nouveau Père, et tel un Papa Poule se charger de remplacer la mère? Pas du tout! Au contraire, l'auteur démontre l'illusion ambiguë d'un tel comportement, où le père reste enfermé dans l'inaction, sans se permettre d'inventer son propre style de contact avec l'enfant.

Un père manquant, est-ce un père absent? S'agit-il d'un père éloigné par sa profession, ou par un divorce, ou même décédé? Pas vraiment, car bien des hommes sont présents physiquement à la maison, mais absents dans la relation et la responsabilité éducatives. En fait, il s'agit de la qualité du modèle psychologique qu'offre le père et de savoir dans quelle mesure ce modèle est utilisable et utilisé par le fils pour devenir un homme. Guy Corneau définit trois aspects de la fonction paternelle: - Une capacité de poser des limites et de faire respecter des conditions de vie réaliste. Ainsi l'enfant se sent protégé face à ses désirs affolants de toute-puissance magique et il apprend à supporter les exigences du monde extérieur. - Une capacité de témoigner de l'intérêt et de l'affection pour l'enfant. Se sentant important aux yeux du père, il pourra prendre confiance en lui-même. Il a surtout besoin d'être confirmé dans sa valeur propre par l'écoute paternelle. Attention: écouter, comprendre, ne veut pas dire approuver! Une capacité d'encourager, de stimuler les ressources de l'enfant. Il ne s'agit pas d'une

confiance aveugle qui n'est qu'un abandon, mais un soutien basé sur des compétences précises et démontrées sur lesquelles l'enfant peut prendre appui. Pour Guy Corneau, il y a trop de silence entre père et fils, un silence qu'occultent les émotions et la vie intérieure. Or, pour construire son identité masculine, le fils a besoin d'être reconnu dans sa personne par son père. Pour être soi-même, il faut s'être structuré en s'appuyant sur l'imitation de quelqu'un d'autre avec qui on se reconnaît des éléments communs. La première identification s'appuie sur la mère, puis, devenu un homme, le garçon doit passer à l'identification par le père. Pour que cela arrive, le père doit «être là», sinon, il y a une influence accrue de la mère, au détriment de l'équilibre familial.

Bien des hommes sont présents physiquement mais absents dans la relation. simplement: elle est provoquée par le désir mutuel des parents d'être ensemble, de mener une vie de couple dans une intimité et une sexualité excluant naturellement l'enfant. En quoi cette mise à distance aide-t-elle l'enfant à grandir? Laissé un peu plus à lui-même, l'enfant se tourne vers d'autres relations, d'autres intérêts; il apprend ainsi, peu à peu, à s'affirmer tout seul, dépassant positivement sa solitude. En résumé, pour le père être présent, c'est aimer l'enfant de façon claire et directe, dans des limites sécuris antes grâce auxquelles l'enfant peut développer sa propre créativité.

«Paternage inadéquat»

Un père présent

On désigne ainsi toute situation de relation père-fils favorisant la dépendance, et suscitant de ce fait beaucoup d'angoisse et de manque de confiance. Cela peut venir de l'enfant, qui idéalise et survalorise tellement les qualités du père qu'il ne perçoit plus l'aspect humain d'une personnalité faite d'un mélange de forces et de faiblesses.

C'est le premier «Autre» que rencontre l'enfant: cela met un terme à la symbiose paradisiaque et fascinante entre la mère et le bébé. Cette ouverture relationnelle se fait très

Les «manques» peuvent être créés par des absences prolongées et inexpliquées; par le peu de réponses aux besoins d'attachement de l'enfant, par des menaces d'abandon, même

Le manque d'attention pour le fils peut empêcher celui-ci de s'identifier, faute de pouvoir prendre exemple sur un père distrait, indifférent, violent, ou mou.

RÉSONANCES . MAI 1993

RÉSONANCES - MAI 1993

dans un but de discipline; par des violences physiques; par des remarques pessimistes rendant l'enfant responsable des difficultés familiales. Parfois c'est la mère, accablée par une relation conjugale en crise, qui rabaisse son conjoint aux yeux du fils, l'empêchant de construire avec confiance son identité d'homme. La meilleure façon d'aider un garçon, c'est de faire confiance à ses ressources internes; c'est accepter de n'être pas un père «parfait», un modèle idéal. En fait, c'est rassurant et bon pour tous d'être un père humain, acceptant ses limites mais osant dire et manifester son affection. C'est de cette confiance dont l'adolescent a besoin pour oser entrer en contact avec sa propre force de vie, avec ses élans impétueux, et pour apprendre à les maîtriser face à un père bienveillant, garant de l'évolution de ses expériences initiatiques. Après cette présentation de la paternité, l'auteur décrit une douzaine de vies rendues problématiques par un manque dans la relation père-fils. Ces exemples longuement commentés apportent un écho émouvant de la lutte intérieure d'un garçon pour devenir grand. Parfois certains cherchent à masquer cette faille par des attitudes défensives. Plus on est fragile à l'intérieur, plus on se revêt d'une carapace pour donner le change!

On peut regretter la longueur (un tiers du livre) de la description des situations douloureuses de manque paternel. Ces évocations finissent par devenir pesantes, suscitant en chacun le doute lancinant: «Est-ce de moi qu'il s'agit ... comment faire pour bien faire?» C'est dommage qu'il faille attendre les dernières pages pour comprendre que rien n'est perdu; que beaucoup de gens ont connu des manques et ont pu s'en sortir dans un élan de créativité intérieure, car un manque reconnu permet de chercher des solutions et d'inventer une situation nouvelle. L'auteur affirme que «dans le domaine psychologique, nous ne pouvons donner réellement que ce que nous n'avons pas reçu», dans le sens où <<le vide produit en nous par nos pères manquants nous donne la chance de devenir hommes, à condition d'en finir avec nos lamentations ... et de nous prodiguer à nousmêmes les soins et l'attention que nous avons attendus en vain».

Françoise Kobr Ecole des parents Genève

Père manquant, fils manqué Guy Carneau - Ed. de l'Homme - 1989

-182 pages.


INFORMATIONS

OFFICIELLES

Les APE "ues par François Maret Inscription pour des remplacements pendant l'année scolaire 1993 - 1994

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pour enseignants(tes) sans poste fixe

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Le(la) soussigné(e): Nom: Prénom: Date de naissance: N° de tél. (indispensable): Domicile: Adresse: Titres pédagogiques obtenus: 0 Certificat de maturité pédagogique en 19 0 Autorisation d'enseigner en 19 0 Brevet pédagogique en 19 (Marquer une x dans la case qui convient)

PRA'fIQU6

est disponible pour assurer des remplacements durant l'année scolaire 1993 - 1994 aux conditions approximatives suivantes: Durée: du au Degrés: Régions: Lieu et date : Signature:

REMARQUE Cette formule, dûment remplie, doit être retournée dès que possible, mais pour le 30 juin au plus tard, au Service cantonal de l'enseignement primaire et des écoles normales Planta 3 - 1951 SION

Inscription pour des remplacements pendant l'année scolaire 1993 - 1994

pour enseignants(tes) ayant cessé leur activité régulière Le(la) soussigné(e): Nom: Date de naissance: Domicile: Titres pédagogiques obtenus: 0

Prénom: - - - - - - - - - - - - 1 NO de tél. (indispensable): _ _ _ __ Adresse: _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ __ Certificat de maturité pédagogique en 19_ _ _ _ __ o Autorisation d'enseigner en 19 _ _ _ _ _ _ _ __ o Brevet pédagogique en 19 _ _ _ _ _ _ _ _ _ __ (Marquer une x dans la case qui convient)

est disponible pour assurer des remplacements durant l'année scolaire 1993 - 1994 aux conditions approximatives suivantes: Durée: du _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ __ au Degrés: _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ __ Régions: Signature: _ _ _ _ _ _ _ _ _ __ Lieu et date: _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ __

REMARQUE Cette formule, dûment remplie, doit être retournée dès que possible, mais pour le 30 juin au plus tard, au Service cantonal de l'enseignement primaire et des écoles normales Planta 3 - 1951 SION RÉSONAl'l CES - "'W 1~~3

RÉSONAl'lCES - MAI 1993


.... Concours de mathématique pour les classes de 3e année primaire du Valais romand

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A propos des problèmes n05 La fabrication d'additions et n06 A vec des allumettes (Résonances - février et mars 1993) Les deux dernières étapes du concours ont rencontré un bel écho. En effet, chacune d'elles a enregistré la participation d'une quinzaine de classes et, au dépouillement des bulletins-réponses, quasiment toutes les solutions proposées se sont révélées correctes et complètes. Ainsi, dans La fabrication d'additions, toutes les classes ont découvert que seuls six totaux peuvent être atteints et que ceux-ci sont les multiples de 9,de 36 à 81. (L'explication réside dans le fait que la somme des neuf premiers nombres, 45, est elle-même multiple de 9.) Les totaux 36,45,54 et 63 ne peuvent être obtenus que d'une seule manière, alors que deux combinaisons différentes existent pour 72 et 81. Une classe, celle de notre collègue Patricia Clivaz de Premploz (Conthey), a dressé l'inventaire de toutes ces possibilités: 1 + 2 + 4 +5 + 7 + 8 + 9 = 36 2 + 3 + 6 +7 +8 + 19 = 45 1 + 3 + 6 + 7 + 8 + 29 = 54 4 + 5 + 7 + 18 + 29 = 63 1 + 3 + 5 + 6 + 8 + 49 = 72 4 + 5 + 6 + 19 + 38 =72 2 + 3 + 6 + + 7 + 9 + 54 =81 6 +' 7 + 9 + 24 + 35 =81 A signaler que le (ou les chiffres) des dizaines peut (peuvent) être déplacé(s) sans que le total soit modifié: 6 + 7 + 9 + 24 + 35 =26 + 37 + 9 + 4 + 5 =81 . Cette observation pertinente d'une des propriétés de l'addition n'a pas échappé à la classe d'Orsières dont nous publions le compte rendu de recherche ci-contre. Les travaux joliment colorés qui nous ont été adressés à propos de la recherche Avec des allumettes est un indice révélateur du plaisir trouvé par les classes dans l'ultime étape de notre concours. Les comptes rendus rédigés par les élèves de nos collègues Thérèse Zufferey et Félix Bourgeois remplacent avantageusement tous les commentaires que nous pourrions développer à propos de cette situation-problème. L'un pourrait s'intituler De la croix au carré et l'autre, Du

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Classe de Rébecca Fellay, Orsières

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carré au L. Gageons, qu'après cette recherche, les élèves se souviendront que des surfaces ayant un même périmètre n'ont pas nécessairement même aire. A bientôt, pour le classement final! Animation Mathématique

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Classe de Corinne Crettenand, Ardon RÉSONANCES . MAI 1993

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Classe de Thérèse Zufferey, MuraziSierre

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MORCEAU

On joue avec le feu

Recherche et mathématique

Une enquête sur l'enseignement de la mathématique en 5' et 6' années primaires et sur les moyens "Mathématique 5', 6'» est actuellement menée par le gJ;oupe de travail «Evaluation MATHEMATIQUE 5-6 romand». Comme pour le français (cf. Résonances d'avril), le travail est fait par la commission de coordination des centres de recherche de Suisse Romande et l'IRDP (C3R). Placée sous la responsabilité de J.-A. Calame, collaborateur scientifique de l'IRDP, l'enquête comporte deux volets: 1. Lors du dernier trimestre de cette année scolaire 1992/93, M. Calame rencontrera dans leur classe trois enseignant(e)s de chacun des cantons (doI}t le Valais) qui utilisent "MATHEMATIQUE 5-6». Deux visites auront lieu le matin et une l'aprèsmidi, avec pour objectif:

- de vivre avec les enseignant(e)s et les élèves une ou deux périodes de mathématique, afin de découvrir les uns et les autres au travail dans une situation réelle et précise; - d'interroger sur place les élèves par rapport à leurs impressions en mathématique. En fin d'après-midi se déroulera un entretien réunissant les trois enseignant(e)s et M. Calame. Le but de cette réunion est de confronter, à partir du vécu quotidien, les réflexions sur: - la visée didactique et la pertinence des moyens d'enseignement à disposition;

- le climat général de la classe; - la place de la mathématique dans les activités scolaires des enfants; - les attentes de chacun face à l'avenir des moyens d'enseignement de mathématique. 2. En automne 1993, un questionnaire visant à cerner les pratiques d'enseignement et à évaluer les ouvrages romands de mathématique sera adressé à tous les enseignantes et enseignants de 5' et 6' années primaires du Valais. Les enseignant(e)s qui souhaitent jouer le jeu de la visite de classe et de la séance de réflexion avec deux collègues enseignant(e)s et M. Calame, ou qui désirent obtenir plus d'informations sur cette enquête, peuvent prendre contact avec l'ORDP, au 027/21 62 85.

OUVl'age de sciences Enquête d'opinion A la fin des séances de présentation des ouvrages concernant l'enseignement des sciences en 6' année primaire, M. Alex Vannay a soumis aux enseignantes et enseignants concernés un questionnaire pour connaître leur opinion sur les séances de présentation. Une synthèse des réponses a été faite; elle a été établie sur la base des 105 réponses au questionnaire provenant des différentes régions du Valais romand.

En résumé, la très grande majorité des enseignants a jugé ces séances très utiles et leur contenu adapté, pratique et bien équilibré. Cependant, un grand nombre de personnes, pour diverses raisons (approfondissement de la matière, rocades de programmes,,,.) souhaite que l'effort de perfectionnement dans les ouvrages de connaissance de l'environnement (histoire, géographie et sciences) soit poursuivi aussi bien par des cours facultatifs offerts aux enseignants durant l'année scolaire que par un dispositif d'appui à l'ORDP (animation et moyens complémentaires). Des enseignants auraient souhaité recevoir plus rapidement les ouvrages et dans la mesure du possible, ils espèrent que ce sera le cas pour les moyens de géographie. Les moyens d'enseignement de sciences 6P sont appréciés d'une manière favorable même s'il est encore trop tôt (avant la fin de l'année) pour les juger avec du recul. Quelques personnes pensent que certains chapitres paraissent un peu trop ambitieux pour le temps à disposition. Enfin, en ce qui concerne la future présentation des moyens d'enseignement de la géographie, la majorité des enseignants (70 %) souhaite une présentation échelonnée (une demijournée en août et deux soirées durant l'année, avec quelques propositions allant jusqu'à trois) Le compte-rendu de cette enquête d'opinion peut être obtenu auprès du secrétariat de l'ORDP. RÉSONANCES - MAI 1993

CHOISI

On joue avec le feu. La jeunesse d'aujourd'hui est en première ligne pour payer les pots cassés de la crise. Aux avant-postes de la statistique du chômage. Dans le peloton de tête des statistiques de la pauvreté. Elle est matraquée par les invitations à la consommation, alors que les petits boulots, donc les petits sous, se font rares. La frustration s'alourdit. Le cortège des mesures d'économies qui tombent jour après jour en ces périodes de ficelage des budgets publics, touche lourdement les secteurs de la formation et de la jeunesse. Au nom d'une volonté déclarée de sauver l'essentiel, on comprime significativement les prestations offertes à la jeunesse; à tous les niveaux de la formation. Mais, surtout, sur ce que l'on appelle les marges, c'est-à-dire cet ensemble de prestations complémentaires qui permettaient aux échecs de ne pas conduire directement à la marginalisation, aux difficultés d'insertion, de ne pas engendrer un sentiment d'abandon. Toutes ces initiatives, tous ces petits riens, aux frontières de la deuxième chance, de la culture et des loisirs qui atténuaient les tensions des caps difficiles, tout cela est devenu la cible des artisans des coupes budgétaires. Le marché du travail s'enfonce dans l'habitude de compter le chômage comme une réalité normale et évidente. Des grappes entières de jeunes professionnels terminent leur formation sans perspective de débouchés. L'obsolescence du secteur de la formation professionnelle apparaît dans RÉSONANCES - MAI 1993

toute son ampleur. De plus en plus de jeunes commencent leur carrière par une longue période de chômage. Pendant ce temps, nous viennent les échos des formes de révolte qui explosent dans les pays voisins. On a prêté attention aux événements de l'exRDA. On a vu les bras tendus, les croix gammées et les slogans qui ressuscitaient une époque que l'on croyait révolue. Certains se sont vite rassurés en attribuant ces réactions à je ne sais quelle nature profonde qui caractériserait l'Allemand. D'autres y lisent un dernier avatar du rouleau compresseur imposé par le socialisme réel. Et si ce n'était pas si simple? Et si l'on devait lire dans ces manifestations un signe du refus de payer les pots cassés, de s'engager dans des impasses, de se soumettre à l'évidence des fausses promesses? La génération actuellement aux commandes a connu les avantages des promesses tenues, malgré quelques soubresauts d'ordre essentiellement culturel. "Si tu travailles bien à l'école, tu réussiras dans la vie». <Bi tu acquiers un bon bagage intellectuel, les chemins de la réussite et du succès te sont ouverts et tu connaîtras les charmes de l'aisance et du succès». «Si ton comportement ne s'écarte pas des chemins de la normalité, tout est possible. Et même si des difficultés se présentent à toi, on trouvera toujours une solution». Ces voies pavées de sécurité et de promesses se révèlent de plus en plus

problématiques et incertaines. Beaucoup constatent que tous ces discours deviennent un leurre et qu'il est aberrant de croire en ces promesses fallacieuses. Celles et ceux qui ont aujourd'hui 16 ou 20 ans n'ont pas connu l'horreur des extrémismes et des totalitarismes, ou si peu. On leur en a parlé sans doute, mais sous des formes et dans un langage qui ne manquaient pas d'ambiguïté et qui faisaient la part belle aux nuances douteuses. Alors, si tant de jeunes sont acculés à voir se boucher leurs horizons, à vivre leurs frustrations au quotidien, à se laisser envahir par la désespérance, on peut être légitimement inquiet de leurs réactions. Ceux qui ont si peu à perdre ne s'embarrassent pas de souvenirs qui ne sont pas les leurs. Après avoir beaucoup promis, si l'on ne tient pas nos promesses à l'égard d'une jeunesse dont l'impatience et les aspirations sont certainement légitimes, on peut craindre à juste titre que des lendemains difficiles couvent sous la cendre de nos résignations calculées. Jean-Pierre Fragnière

Le professeur Jean-Pierre Fragnière est, en collaboration avec le professeur Jürg H. Sommer, directeur du Programme national de recherche (pNR 29). Cet article est tiré du bulletin numéro 4 du PNR 29.


NOS

COL L È GUE S

Jean-Jacques Papilloud, responsable des juniors du FC Sion

Le football est une école Responsable de la section <guniors» du Fe Sion et enseignant spécialisé à nnstitut Don Bosco, Jean-Jacques Papilloud voue son temps à ses trois passions: la jeunesse, le football et sa famille. A trente-huit ans, ses activités l'empêchent de sombrer dans ce qu'il semble craindre par-dessus tout: la routine. Jean-Jacques Papilloud aime les défis. Après neuf ans d'enseignement, à Conthey puis à l'Institut Don Bosco, il reprend le chemin de l'école pour effectuer les études de pédagogie curative. Il ressort de l'Université de Fribourg en 1985. L'année suivante, cet ancien joueur de Conthey (2' et 3' ligue) et Sierre (1" ligue) demande une décharge d'une journée. Le vendredi, il s'occupe de l'entraînement des footballeurs qui fréquentent l'école pour sportifs de Martigny. En parallèle, il dirige de la sélection valaisanne des juniors B. Deux ans plus tard, en juillet 1988, le FC Sion fait appel à lui pour présider aux destinées de son mouvement «juniors». Depuis, il partage son temps entre sa classe de Don Bosco et le stade de Tourbillon. Les quelques plages libres de son agenda sont réservées à sa femme et à son fils Léonard, un futur footballeur âgé de quatre ans. Jean-Jacques Papilloud, en quoi consiste votre travail au Fe Sion?

Il comporte deux secteurs: l'administration et le domaine technique. Le premier couvre aussi bien les relations avec les sponsors ou avec les parents que la planification des matches et des entraînements ou la gestion financière d'un budget de quelque 360 000 francs. Le second vo-

let consiste à s'occuper des seize équipes du mouvement juniors. Engagement des entraîneurs, encadrement médical, recrutement des talents .. .: l'ouvrage ne manque pas. Votre formation professionnelle est-elle un atout dans ce métier?

C'est un gros avantage. Pédagogie, expérience du travail avec les jeunes, méthodologie, organisation sont autant de connaissances qui me servent quotidiennement. On enseigne le football. Bien sûr, le pédagogue doit parfois faire place à l'entraîneur. Mais en tant qu'enseignant et père de famille, on cerne mieux les problèmes des enfants qui nous sont confiés.

La prévention par le foot Vous dites qu'on enseigne le football. Le mouvement junior a donc une mission éducative?

Nous avons une lourde responsabilité en ce domaine. Les autorités doivent savoir qu'un stade coûte moins cher qu'un centre de désintoxication. Le sport constitue un des moyens privilégiés de prévention. Le mouvement juniors comporte une élite - les équipes d'interrégionaux - mais s'occupe aussi de la masse. Dans la mesure du possible, nous ne refusons personne.

Dans les clubs, ne privilégie-t-on pas trop souvent le résultat au détriment du comportement?

Pas chez nous! Tous nos juniors savent qu'ils ont une image du FC Sion à défendre. Nous sommes parfois amenés à prendre des sanctions internes en cas d'avertissements ou d'expulsions. Récemment, un international junior a été puni par le club pour avoir rendu un coup à un adversaire. Les entraîneurs doivent également faire preuve d'un comportement irréprochable. Mais nous devons tenir compte que, même rémunérés, ils accomplissent un quasi-bénévolat au vu des heures qu'ils consacrent au FC Sion. Les professionnels ne donnent pas tOUjoUl'S le bon exemple ...

Nous avons connu le cas de Baljic. J'ai souvent eu l'occasion de dire à nos jeunes de n'imiter que ce qu'il faisait de bien. Un mauvais exemple n'est pas une excuse. Dans la vie, on peut toujours trouver pire que soi. Notre rôle consiste à faire de nos juniors des gagneurs plutôt que de mauvais perdants. Dans le monde du sport, la spécialisation n'intervient-elle pas trop tôt?

On a longtemps cru que l'école de football devait compenser le manque RÉSONANCES . MAI 1993

Jean-Jacques Papilloud et son fils: éducation, football et famille. (photo P. V.) d'heures de pratique d'enfants qui ne savent plus où «taper dans le ballon» durant leurs loisirs. Avec l'expérience, on s'est rendu compte que le «foot à sept» (N.D.L.R. Jusqu'à treize ans, les équipes ne comportent que sept joueurs qui évoluent sur un terrain plus petit) doit laisser davantage de place au jeu. Nous avons recours à d'autres sports pour développer certaines qualités indispensables aux footballeurs. Nous sommes favorables à la participation de nos jeunes aux activités organisées dans le cadre du sport scolaire facultatif. Le football et ses règles sont-ils réellement adaptés aux enfants?

Le «foot à sept» apporte un certain nombre de modifications (terrain, durée, goals plus petits) qui mettent le jeu à la portée des plus jeunes. Mais il est vrai que dès les juniors C, le terrain est le même que pour les adultes. Nous rendons nos entraîneurs attentifs au fait que les juniors ne sont pas de petits adultes. Chacun doit adapter ses exercices et son vocaRÉSONANCES . MAI 1993

bulaire à l'âge de ses protégés. Il est ridicule de parler de «conduite de balle» à des gosses de huit ans! On parle souvent du football en tant qu'école de la vie. Qu'en pensez-vous? C'est effectivement un excellent apprentissage. Nos juniors doivent mériter ce qu'ils reçoivent. On ne doit pas trop les dorloter. J'apprécie les entraîneurs qui leur apprennent à se débrouiller, à prendre des responsabilités. Cela se retrouve sur la pelouse. Lorsqu'un directeur d'école me parle d'un ou l'autre de nos juniors, je sais souvent de qui il s'agit sans que le nom soit cité. En classe et sur le terrain, le comportement ne varie pas beaucoup.

Sécurité et calme Vous avez conservé un poste à mi-temps dans l'enseignement. Etait-ce pal' nécessité ou par passion? A son entrée en fonction, le nouveau comité m'avait demandé de me consa-

cr el' entièrement au FC Sion. J'ai préféré que l'on engage un responsable du «foot à sept». Il y a plusieurs raisons à cela. L'enseignement représente pour moi une certaine sécurité. En foot, rien n'est jamais définitif. Et puis, j'ai besoin du calme de la classe, de ce contact intime avec mon groupe d'élèves Même si l'enseignement me sert dans le monde du football, j'aurais trouvé regrettable de ne pas profiter de ma formation. En plus, j'apprécie beaucoup l'ambiance de travail qui règne à Don Bosco. Allier l'enseignement à une autre activité vous semble une expérience concluante?

Cela demande une bonne organisation. Mon travail au FC Sion m'a plongé dans les mécanismes des milieux économiques. Il me semble important qu'un enseignant aille voir ce qui se passe ailleurs. On apprécie davantage la relative sécurité de l'emploi qui règne dans les milieux scolaires. Propos recueillis par Paul Vetter


A C M

Fondation Pierre Gianadda - Martigny

En prêt à l'ORDP et à l'ODIS

Peindre «à la manière de ... »

Fiches pratiques

Dans le cadre des quinze ans de la Fondation, les enfants des écoles primaires de Martigny ont peint des tableaux «à la manière de» retraçant ainsi les œuvres des peintres exposés à la Fondation depuis 15 ans. Les réalisations des élèves feront l'objet d'une grande exposition disposée sur des panneaux devant la Fondation le jardin et sur la Place Centrale. '

3. recherche de l'idée, découpage, assemblage, projet; 4. report de l'idée sur le carton 55/40, collage; 5. peinture à la gouache. La difficulté fut de comprendre la technique de l'œuvre choisie, la touche des impressionnistes, des fauves, l'occupation de l'espace, la composition, les rapports des tons entre eux. Ce dernier point rencontra plus de problèmes, car il est très difficile pour l'élève de 10-12 ans de se rendre compte des subtilités des verts d'un arbre, d'une prairie, des nuances d'un intérieur, de lamer.

Le vernissage aura lieu le jeudi 3 juin dès 16 h 30 avec une distribution de prix pour les meilleures peintures. Cette exposition durera tout l'été. Cet anniversaire a permis aux classes primaires de Martigny, une approche originale et différente d'une œuvre d'art.

Une réalisation «à la manière de» Bottera. (5-6P, Michel Bouisi).

Penser en images Le but poursuivi consiste à développer les capacités de penser en images, en exploitant les impressions visuelles données par la reproduction d'œuvres d'art, et en évitant le piège de la copie servile. Une proposition d'un travail «avec modèle,> peut être utile du point de vue didactique mais paralysante du point de vue créatifl Dans cet exercice le propos est de sensibiliser l'enfant à une plus grande perception visuelle, d'approcher autrement une œuvre d'art en travaillant «à la manière de». Le chemin de la création l'este ouvert par une situation de départ stimulante (une reproduction) et la possibilité d'imaginer la suite:

- le prolongement d'un paysage; - la modification d'une situation d'un personnage; , - la création d'une peinture avec plusieurs éléments d'autres tableaux (collage); - la transformation d'un intérieur; - la vision différente de l'œuvre (climat).

Processus:

Pour obtenir ces résultats nous avons travaillé une deuxième étape avec des craies et des crayons de couleur.

Cent fois sur le métier... Le maître accompagne l'enfant dans son travail, il l'encourage à se montrer conséquent, à aller jusqu'au bout de son effort, il se tient à côté (non devant) en partageant avec l'enfant l'expérience créatrice. Une expérience enrichissante qui, j'en suis convaincu, permit aux élèves une vision différente, et que j'espère durable, d'une œuvre d'art.

Vous trouverez en prêt à l'ORDP et à l'ODIS trois dossiers de fiches pratiques édités par Nathan: - «Fiches d'activités graphiques» à l'usage des enseignants des écoles maternelles (toutes sections) et du cycle préparatoire. Jeannine Villani - «Fiches d'arts plastiques» niveau 1 et «Fiches d'arts plastiques» niveau 2 pour l'apprentissage du dessin à l'usage des enseignants de l'école élémentaire et des collèges. Jean Raybaud Voici un exemple de fiche qui explique une démarche pour dessiner «à la manière de Dubuffet». Cette leçon peut préparer la visite de l'Exposition de Dubuffet au Musée Gianadda ou la poursuivre.

Dubuffet Objectif: Utilisation des hachures.

1. mise à disposition des élèves, des catalogues de la Fondation édités durant les 15 ans; 2. choix d'une reproduction (ou de plusieurs) par élève;

Michel Bovisi

RÉSONANCES - MAI 1993

RÉSONANCES - MAI 1993

Déroulement: Tracer un rectangle (19xll cm). Dessiner à l'intérieur une bouteille, à main levée; veiller à ce que le dessin soit bien proportionné (pas trop petit), et bien centré. - Repasser le contour de la bouteille au feutre noir, ainsi que le tracé du rectangle. - Tracer au feutre noir des cases irrégulières dans la bouteille (taille = 1 à 2 cm). Eviter les formes en écailles ou en étoile. - Choisir deux feutres de couleur; colorer les cases en utilisant aussi des hachures, et en laissant des cases blanches. - Peindre à la gouache noire l'espace entre la bouteille et les limites du rectangle. - 2' feuille: utiliser la même technique sur un autre dessin (personnage, animal, etc.)

Commentaire: - Franchise des couleurs, exaltées pal' le noir; valeur plus ou moins claire des cases selon l'épaisseur des hachures. - Jean DUBUFFET: Peintre contemporain, né en 1901. Hostile au professionnalisme de l'art, il exalte ce qu'il appelle «l'art brut», se référant aux qualités d'ingéniosité et de spontanéité. Dans son œuvre, il a souvent employé des procédés «automatiques», tirant parti du hasard tel qu'il se présente. Utilisant des matériaux rudimentaires, il pratique le grattage, l'incision, le graffiti, le frottage. En 1962, il invente une technique originale, l'hom'loupe, peinture au vinyle sur polystyrène expansé de formes proliférantes disposées en puzzle. - Observation d'un œuvre de Dubuffet, tirée de la série L'hou/'loupe. Corinne Germanier


La céramique Réalisé en 3P

Des techniques

Des couleurs

Les plaques Abaisser la terre avec un rouleau à pâte et des baguettes-guides pour les grands; à la main et lissage avec une lame de scie pour les petits. Réalisation: structurer la terre avec des tissus gros.: siers; couper des formes à l'aide d'un patron en papier; assembler des plaques à l'aide de la barbotine; ajouter des éléments, structurer des surfaces.

Engobes et oxydes: poudre à diluer à l'eau et à peindre avant la première cuisson.

Les colombins Former des rouleaux de terre de l'épaisseur d'un doigt à l'aide des deux mains. Dans les petits degrés, il est préférable de laisser les colombins apparents et de limiter la hauteur des réalisations. Avec les grands élèves, les objets deviendront plus réguliers si l'on monte plusieurs colombins avant le lissage. Le travail dans la masse A partir d'une boule de terre, tirer les éléments de la masse. Vider les parties trop épaisses (1 cm environ) ~

Emaux: poudre à diluer à l'eau et à verser avant la deuxième cuisson. Travail avec des terres de différentes couleurs.

Des livres En prêt à l'ORDP et à l'ODIS Quelques références parmi un vaste choix ...

Créations N° 57, septembre, octobre, novembre 1992 Voyage avec la Terre, Atelier Galéos, Dessain et Tolra La terre, classeur du DIP, Genève Je fais du modelage, Alan Lewis

Des renseignements supplémentaires - ORDP, animation ACM, Sion - ODIS, animation ACM, St-Maurice Corinne Germanier

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. Travail collectif' L'arbre en puzzle Plaque de terre, réalisé en 5-6P

Réalisé en lP

Réalisé au CO

Réalisé en 2P RÉSONANCES . MAI 1993

RÉSONANCES . MAI 1993


L U

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Les collèges en Valais de 1870 à 1925

Un ouvrage à méditer Confirmant une ouverture, tant à l'ensemble du territoire de la Romandie qu'à l'ensemble des périodes historiques, la Société d'Histoire de la Suisse Romande inaugure la quatrième série de ses Mémoires et Documents avec un ouvrage consacré par un enseignant valaisan, M. Benjamin Roduit de Saillon, à l'histoire des collèges valaisans de 1870 à 1925. Ce mémoire présenté en 1988 à la Faculté des Lettres de l'Université de Fribourg, sous la direction du professeur Roland Ruffieux, méritait d'être connu d'un public plus large que les seuls milieux universitaires. Le travail de Benjamin Roduit s'appuie sur un corpus de documentation fort étendu allant des protocoles du Conseil d'Etat et du Grand Conseil à ceux du Vénérable Chapitre, en passant pal' les correspondances de professeurs et préfets de collèges, les comptes, procès-verbaux de conférences de professeurs, rapports, palmarès, programmes de cours, règlements etc. sans oublier les textes législatifs et les articles de journaux, revues et périodiques. Cette grande

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diversité de sources assure à l'étude sa solidité en même temps que ses nuances et sa largeur de vues. A travers l'histoire des établissements secondaires supérieurs, le propos est de déterminer les interactions entre les choix politico-pédagogiques d'un Etat et la fonction immanente des collèges dans l'affirmation et la définition des élites, dans l'adaptation culturelle et professionnelle des groupes sociaux aux mutations économiques.

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La société de l'émulation en 1874-1875, classes de 1" et 2' réthorique, à St-Maurice.

L'ouvrage donne d'abord une bonne vue rétrospective de l'histoire des collèges du Valais, du début du XIX' siècle jusqu'à la loi de 1873. Confié pal' l'Etat aux Pères de la Foi à Sion, aux Piaristes à Brigue et aux chanoines de la Royale Abbaye de SaintMaurice, l'enseignement secondaire supérieur vise d'abord au «redressement» de l'Eglise et de l'Etat au lendemain des remous de la Révolution. Orienté surtout, dans la tradition jésuite, vers la culture gréco-latine et l'art oratoire, il ne forme guère que des lettrés et des juristes. Souhaitée pal' les milieux libéraux, une extension de l'enseignement des sciences et des langues vivantes se heurtera longtemps à un conservatisme rétrograde. Le régime radical (1848-1857) tentera de centraliser les classes supérieures de l'enseignement secondaire à Sion et de donner plus de poids à l'aspect «utilitaire» de l'enseignement. S'il prépare la voie aux réformes ultérieures, ce premier mouvement n'aura pas d'effets immédiats et échouera en même temps que le régime qui l'a suscité. Entre la loi de 1873, porteuse de quelques innovations qui demeureront longtemps encore lettre morte, et celle de 1910, l'auteur aborde ensuite une étude fouillée de l'organisaRÉSONANCES - MAI 1993

tion des collèges, analysant tour à tour, le cadre financier et administratif, les programmes et leur mise en œuvre, le poids relatif des disciplines «classiques» et des branches «utilitaires», la composition, les origines socio-culturelles et les conditions d'existence du corps professoral et des élèves. Il montre le lent processus de modernisation dans lequel interviennent aussi bien les exigences et les pressions fédérales, les tensions entre centralisme et régionalisme et les besoins exprimés de la mutation économique du Valais. Cette lutte pour un enseignement «industriel» doit faire face à de nombreux obstacles idéologiques. Les tenants de la tradition «classique» voient dans l'enseignement «utilitaire» quelque chose de méprisable qu'ils assimilent volontiers au courant de la pensée matérialiste. Un premier résultat de cette longue lutte, la loi de 1910, jette les bases d'un enseignement scientifique distinct et complet et prévoit la décentralisation des classes supérieures de l'enseigne-

ment classique. L'application n'en sera pas aisée, et les résultats tangibles seront longs à se manifester. La loi de 1910 n'a pas apporté la redéfinition culturelle des élites qu'elle semblait promettre, ni même une filière de cadres supérieurs adaptée aux mutations du Valais moderne. Industrialisé presque malgré lui, se réfugiant dans les valeurs jugées plus sûres de l'agriculture, le Valais a mis longtemps à comprendre ses besoins en matière de formation. Le système d'enseignement valaisan, trop attaché à une «reproduction» classique et traditionnelle des élites, n'a su créer d'abord, dans ses écoles techniques et commerciales, qu'une légion d'employés occupant des fonctions subalternes. Les nouvelles élites de gestionnaires et technocrates ont longtemps encore été importées de l'extérieur. La loi sur l'instruction publique de 1962 créera une meilleure cohésion entre les divers secteurs de l'enseignement, en admettant une codifica-

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tion d'ensemble et en comblant le «vide» de l'enseignement secondaire du premier degré, favorisant ainsi l'accès aux études secondaires, supérieures ou professionnelles. Nous n'avons fait qu'esquisser ici les lignes directrices et quelques conclusions d'un ouvrage que tous les enseignants valaisans se doivent de lire et de méditer. Il leur permettra de mettre en perspective leur action dans un courant historique et de mieux se situer pal' l'apport aux besoins objectifs de formation de la société, à l'image qu'elle imprime à la reproduction de ses élites, aux priorités qu'elle sait ou ne sait pas définir. Antoine Lugon

B. RODDIT. Les collèges en Valais de 1870 à 1925. Tradition ou modernisation, dans Mémoires et Documents publiés par la Société d'Histoire de la Suisse Romande, 4' série, t. 1.

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L A VIE

E N C LAS S E

SOUVENIRS soi-même peut devenir un axe dans la gestion d'une classe.

Tableau à partager

Lili Moutarde àla sauce Crans Montana

Cette expérience passionnante est placée sous le signe de la l'encontre: rencontre et collaboration entre deux maîtres différents mais complémentaires, entre deux classes, avec des personnages à habiter, rencontre avec les parents, avec le public. Et c'est cette magie qui s'envolera au bout de tant d'émotions. Ghislaine Crouzy et Pascal Lamon

Les composants d'une expenence théâtrale restent invariablement semblables: de l'enthousiasme, de l'enthousiasme, du stress, des dates, des coups de cœur, des vagues à l'âme, de l'enthousiasme et un travail acharné.

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Une année d'échange

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VOTRE AVENIR

DANS LES PROFESSIONS PARAMÉDICALES SUIVEZ NOS

Le samedi 5 juin à 17 heures, deux classes de 4P du centre scolaire de Montana-Crans présenteront une comédie musicale d'Evelyne Reberg, «Lili Moutarde», à la salle polyvalente de Montana-Village.

En 3P, de part nos intérêts et nos compétences, nous nous sommes «prêtés» les cours de chant et de poésie, ce qui fait que chaque maître donnait sa branche favorite dans les deux classes. Comme nous suivons les élèves durant deux périodes scolaires consécutives, il a fallu trouver une nouvelle motivation. Connaissant bien le potentiel des élèves à disposition, voilà comment, durant l'été, l'idée de monter un spectacle est née: Lili Moutarde sera au programme de 4'!

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POUR

Mille détails, mille soucis pour cette fête qui s'invente au fil d'une année scolaire.

Mais au-delà de cet événement, un de plus sur la liste des manifestations de fin d'année, nous voudrions vous transmettre la genèse de cette aventure, semer surtout le virus du spectacle et de la fête!

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Le théâtre, un cheminement quotidien à la découverte de soi.

Organisation à créer et intégrer Chaque semaine, nous avons programmé des séances de 45 minutes communes aux deux classes (50 élèves). Une leçon de chant réunissait une partie des élèves. Pendant ce temps, un groupe d'acteurs ou de narrateurs a travaillé dans une autre salle pour la mise en espace du jeu théâtral. Une autre séquence de 45 minutes en salle de gymnastique permettait de coordonner les deux éléments - chant et théâtre - et de répéter la «chorégraphie» des temps musicaux. Depuis peu, nous consacrons deux demi-journées pal' mois aux répétitions de la pièce sur scène.

Les devoirs à domicile comme moyen éducatif Beaucoup de pédagogues sont partisans de la suppression des devoirs dans la famille. Un nouveau journal belge «Pour l'école» considère, au contraire, ces devoirs comme un moyen d'habituel' l'enfant au vrai travail. Rentré dans sa famille, l'enfant est obligé, de pal' la nécessité de faire les devoirs imposés pal' son maître, de subordonner sa volonté à celle du maître. En effet, à quoi servent murmures et résistance? L'instituteur, inflexible, exigera le lendemain les devoirs soigneusement faits et, bon gré, mal gré, il faut se soumettre, si l'on ne veut point sentir plus désagréablement encore les conséquences de la paresse et de la désobéissance, Pal' les devoirs, l'enfant rebelle au travail est forcé de besogner. Les devoirs le préparent donc à se soumettre, à tous les moments de l'existence, à toute discipline nécessaire.

Parmi les élèves, il en est de paresseux ou de réfractaires à tout travail imposé. Il faut choisir des devoirs qu'ils poussent faire sans trop de peine. La facilité avec laquelle ils les feront les empêchera de les prendre en dégoût. Une bonne note à l'école leur montrera qu'ils sont capables de produire, sans aide ni contrôle, d'où la sensation encourageante de la personnalité. Leur volonté se fortifiera. Enfin, le travail à domicile amène l'enfant à prendre des habitudes d'ordre. Il a à se poser successivement trois questions: que dois-je faire? - comment dois-je le faire? quand dois-je avoir fini? ... et à y répondre exactement.

Tiré de l'Ecole primaire du 1" octobre 1904.

Travail corporel Au-delà de l'argument du spectacle, nous avons voulu amener l'enfant à un épanouissement corporel. Pal' des exercices respiratoires et un travail d'enracinement, de solidité et d'équilibre, il trouve le moyen de se centrer. Il prend conscience de son corps et intègre le mouvement avec la chanson, libérant ainsi une plus grande expressivité. Il apprend aussi à s'exprimer (essai de nettoyage des zones de tension pour libérer l'expression). Cette découverte et ce langage deviennent des moyens pédagogiques. En classe, nous pouvons utiliser ces outils pour calmer le groupe avant un examen, pour créer un espace COl'pOl'el plus paisible. Ce cheminement quotidien dans la découverte de RÉSONANCES - MAI 1993

L'AVENIR ENSEMBLE

RÉSONANCES . MAI 1993


Des liens multiples

Une approche interdisciplinaire L'éducation au développement qui vise l'ouverture au monde, la compréhension des interdépendances planétaires et le développement de l'esprit de tolérance constitue un domaine privilégié de l'enseignement interdisciplinaire. Son champ d'activités déjà vaste a connu une nouvelle impulsion avec la Conférence de Rio. Celle-ci a mis en lumière les liens étroits entre les questions de développement et d'environnement. Les possibilités interdisciplinaires sont multiples. .L'étude des conditions de vie des Tibétains, par exemple, se prête particulièrement bien à une approche interdisciplinaire. Le dossier présenté ci -dessous propose de nombreuses suggestions d'activités pratiques touchant à diverses disciplines: - Les activités créatrices. Etude des motifs symboliques utilisés dans la fabrication des tapis. - La lecture. Description des conditions de vie d'un enfant, avec ses jeux, ses préoccupations, son travail ... - La religion. Présentation d'un autre mode de pensée, d'une vie spirituelle différente de la nôtre. La vie dans un monastère près de Lhassa. - L'économie familiale. Quelle est la nourriture des habitants des versants de l'Himalaya? - La géographie: situation du pays, population et ressources, démographie, exode lié à l'occupation étrangère - L'histoire. Evénements marquants du pays, occupation chinoise, exil du Dalaï Lama ...

Des regards différents Une autre possibilité d'analyse interdisciplinaire nous est fournie par

l'analyse d'un thème tel que les migrations. Elles ont en effet des causes très diverses qui interagissent entre elles. On pourra ainsi étudier le phénomène sous l'angle de la croissance démographique, des ressources disponibles, de l'attrait des villes, des conflits ou de l'intolérance, de la dégradation de l'environnement... Toute la richesse d'une telle approche de type systémique réside dans le fait qu'elle ne se contente pas de juxtaposer les disciplines, mais de les mettre en relation les unes avec les autres. Plus exigeante et plus complexe, elle offre une meilleure vue de la réalité et de son dynamisme. Cette approche est parfois qualifiée de transdiciplinaire, car chaque discipline met à disposition ses ressources et clés d'analyse pour comprendre un phénomène.

A votre service Le Service Ecole Tiers Monde produit et diffuse des dossiers pédagogiques bien documentés, contenant de nombreuses fiches pratiques. Ils s'inscrivent directement dans les programmes scolaires. Le Service Ecole Tiers Monde met à votre disposition gratuitement des centaines de documents pédagogiques: dossiers, séries de classes pour la lecture suivie, montages audio-visuels, photographies, expositions itinérantes. Le Service Ecole Tiers Monde propose des cours de perfectionnement à tous les cantons romands. Le Service Ecole Tiers Monde est une organisation de la Communauté de Travail (Action de Carême, Helvetas, Pain pour le Prochain, Swissaid, Cari tas) qui a pour but de favoriser une meilleure connaissance du tiers monde et des problèmes de développement. Il est soutenu financièrement par les DIP de Suisse romande et par la DDA (Direction de la coopération au développement et de l'aide humanitaire). RÉSONANCES . MAl 1993

Un pas de plus consiste à étudier le monde qui nous entoure en mettant en relation ce qui se passe ici et ailleurs. Exemple bien connu: la chute du cours d'une matière première telle que le café. Décidée dans une grande Bourse occidentale, elle aura des répercussions SUI' les conditions de vie des familles de cultivateurs brésiliens ou ivoiriens. Une telle approche est développée notamment en Suisse alémanique et en Allemagne sous le terme de «globales Lernen" (apprentissage global). Son aspect le plus original: on ne se contente pas d'analyser un système, mais on inclut la personne dans le système. Ainsi, les habitudes du consommateur de café, ses exigences de qualité, le prix qu'il est prêt à payer seront aussi pris en compte. Les démarches interdisciplinaires décrites ci-dessus sont certes intéressantes, encore faut-il du matériel pédagogique pour les mettre en application. Des flashes SUI' quelques documents disponibles au Service Ecole Tiers Monde illustrent les possibilités concrètes de travail interdisciplinaire dans le domaine de l'éducation au développement. «Le berceau du Bodhisattva et l'espace bleu entre les nuages» Age: de 11 à 15 ans Le dossier Il donne de nombreuses informations relatives au Tibet, son histoire, sa culture, les conditions de vie des habitants, l'agriculture, l'environnement... Il s'appuie sur deux bandes dessinées de Cosey dont il analyse également les techniques de réalisation des dessins. (prix: Fr. 15.-) Les livres Nous découvrons avec Jonathan, le héros, une femme active dans la résistance, un vieux lord anglais, des enfants ... Dans le deuxième tome, Jonathan est appelé à protéger le Dalaï Lama. Divers aspects de la culture et de l'environnement tibétains sont évoqués. (prix: Fr. 14.50) Les deux bandes dessinées, comme tous les autres titres de la collection Dis-moi comment ils vivent dont ils font partie, sont disponibles en séries de classe (un exemplaire pal' élève). «Un ballon pOUl' grand-père» dès 5 ans Le dossier Famille et migrations sont au centre de ce dossier qui aide l'enfant à mieux comprendre sa classe pluriculturelle. Pourquoi doit-on immigrer? Quelles en sont les principales conséquences? Que ressentent certaines personnes immigrées? La deuxième partie donne des renseignements RÉSONANCES . MAl 1993

nir. Le jeu permet de traiter la situation sociale et économique des paysans latino-américains, l'influence du cours des matières premières, les aléas des troubles politiques, la vie quotidienne d'une famille avec ses joies et ses difficultés. (prix: Fr. 49.50)

«Espace Nord-Sud» Age: dès 11-12 ans

relatifs au Maghreb. Les suggestions pratiques font une large place aux activités créatrices et à l'expression. (prix: Fr. 15.-)

Le livre Sami est fier de son ballon. Soudain celui-ci s'envole. La tristesse de Sami est quelque peu atténuée en imaginant le long voyage que fera son ballon pour rejoindre, tout là-bas, grandpère resté au pays. (prix: Fr. 21.30.-) Ce titre fait également partie de la collection Dis-moi comment ils vivent et est disponible en série de classe. «TIers-Mondopoly» Age: dès 13 ans Vous êtess un paysan péruvien et cultivez cinq champs pour nourrir votre famille. Le climat, vos décisions, le hasard du dé, divers événements auront des répercussions sur votre ave-

La compréhension de l'interdépendance mondiale est un des défis qui a motivé la réalisation de ce dossier. Il est composé de huit fiches pédagogiques destinées aux élèves et de fiches de référence pour les enseignants. Les thèmes abordés: agriculture et alimentation, population et démographie, du travail et des emplois, les échanges commerciaux, les migrations, l'endettement, l'environnement, la coopération au développement. Autant de sujets qui offrent de nombreuses possibilités d'exploitation en mathématiques, français, géographie ... (Ce dossier est remis gratuitement. S'il convient au travail de votre classe, vous pouvez ensuite commander un exemplaire par élève.) Vous trouverez de nombreuses autres suggestions en consultant notre nouveau catalogue. Renseignements et commandes: Service Ecole Tiers Monde, Epinettes 10, 1007 Lausanne. Service Ecole Tiers Monde


R E CHE R CHE

Interdisciplinarité et plans d'études Dans ce bref article\ j'aborderai la question de l'interdisciplinarité sous un angle particulier en proposant quelques réflexions relatives aux liens qu'entretiennent les plans d'études et l'interdisciplinarité. Quel rapport peut-il exister entre la rédaction d'un plan d'études et la mise en œuvre de pratiques pédagogiques interdisciplinaires? Il s'agira d'examiner en particulier ce qu'il advient de la question de l'interdisciplinarité lorsqu'une nouvelle rédaction d'un plan d'études est engagée. Un plan d'études constitue-t-il un levier, un outil privilégié pour favoriser des approches interdisciplinaires, ou au contraire forme-t-il par nature un obstacle, un carcan, qui ne peut agir que comme frein? Ces interrogations, je ne les poserai pas dans l'abstrait, mais en référence à deux démarches d'écriture de plans d'études l'une pour l'école primaire (plans romands parus en 1989), l'autre encore en cours pour les études gymnasiales.

Attentes fortes de décloisonnement Ces deux opérations ont chacune leur propre histoire, leurs propres enjeux relatifs à des niveaux d'enseignement différents. Mais certaines analogies sont frappantes. Dans les deux cas, les intentions initiaies affirment en particulier une volonté de décloisonnement des disciplines scolaires. L'accumulation de savoirs morcelés devient ingérable et inefficace. De plus,

de nouveaux domaines de formation ne cessent de venir s'y ajouter. Ce mécanisme d'ajouts cumulatifs conduit le curriculum dans une impasse. Constitués en commissions ad hoc, les rédacteurs des plans d'études évoqués plus haut ont été invités à mettre en évidence l'essentiel, à souligner l'unité de la formation, à formuler un projet de formation plus intégré. Dans ce contexte, quelques concepts jugés clés se sont imposés d'eux-mêmes. Les concepts d'inter, de trans-, ou supradisciplinarité sont appelés à la rescousse. A défaut de recouvrir des réalités bien identifiées, ils se présentent comme voies à explorer, à travailler, voies que l'on perçoit aussi nécessaires que prometteuses. Le constat que l'on peut faire aujourd'hui se résume ainsi: la réorganisation du contenu du curriculum s'avère plus difficile que prévu. L'émergence de nouvelles conceptions d'ensemble du curriculum est lente. Le découpage en disciplines distinctes s'impose avec force comme premier principe organisateur. Certes, des efforts manifestes sont réalisés pour que les disciplines ne se présentent pas de manière totalement disjointes. Entre disciplines voisines, des ponts, des relations sont dégagés pour mettre en évidence des visées ou des savoirs communs. Mais à partir de là, il est difficile d'aller plus loin. L'organisation du curriculum en disciplines s'impose comme charpente de base, en tous cas comme

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étape préalable de construction. Les perspectives inter- ou transdisciplinaires sont renvoyées à une deuxième phase du travail. Comment comprendre ce décalage entre aspirations initiales et premières réalisations, décalage si fréquemment rencontré? Manifestement des ornières sont en jeu, des obstacles encore mal élucidés se présentent. Les connaît-on suffisamment pour éviter à l'avenir de se heurter aux mêmes difficultés? Cela n'est pas certain.

Des ornières à éclairer Les contraintes qui pèsent sur la rédaction d'un plan d'études sont diverses. Sans prétendre faire le tour de la question je pense utile de situer d'une part des contraintes institutionnelles, d'autre part, des contraintes relatives aux conceptions courantes du curriculum.

Des disciplines bien ancrées institutionnellement Le clivage du savoir en disciplines plus ou moins cloisonnées est souvent abordé comme une question historique et épistémologique. A interroger l'organisation des savoirs en tant que tels, on risque de perdre de vue l'organisation sociale sur laquelle repose l'élaboration et la transmission des savoirs. La sociologie de tous les acteurs impliqués dans l'enseignement d'une RÉSONANCES . MAI 1993

«L'accumulation de savoirs morcelés devient ingérable et inefficace».

discipline donnée, acteurs qui vivent du champ spécialisé qu'ils cultivent, de la discipline qu'ils exercent, reste à explorer. Au découpage des disciplines correspond une division du travail, division qui favorise des dynamiques propres de réflexions, de réexamen et d'adaptation de la discipline d'enseignement en jeu. Autrement dit, le décloisonnement des disciplines ne touche pas seulement le tissu des savoirs, mais également le tissu social qui lui correspond. Ceci est bien connu, mais n'est pas pour autant toujours pris en compte.

Des conceptions bien ancrées dans les esprits En matière de programmes d'enseignement, certaines conceptions sont probablement encore plus solidement établies que l'on ne se l'imagine et constituent par là un autre type de contraintes. Par exemple, une idée de RÉSONANCES - MAI 1993

base très largement répandue est que la matière à enseigner se laisse subdiviser en éléments de savoirs toujours plus fins. Au terme de ce processus d'atomisation, (qu'il s'agisse d'atomes d'objectifs d'apprentissages, d'atomes de savoirs ou d'exercices) on trouve un ensemble de tâches prêtes à meubler le temps didactique. Celles-ci vont occuper élèves et maîtres soucieux de «couvrir» le programme. Cette vision extensive d'un programme d'enseignement privilégie le regard sur les choses à faire au détriment du regard sur les choses réellement apprises et comprises. La question qui se pose indirectement est de savoir comment maintenir de l'ordre dans cet amoncellement de savoirs. Le programme appréhendé comme un flux de choses à voir et à faire nécessite quelques principes organisateurs pour ne pas se perdre en route. Le découpage en disciplines remplit, sous cet angle, une fonction essentielle de classement et de sériation des objets à enseigner. Sans cette

structure générale, une bonne partie de l'édifice que constitue le curriculum scolaire tomberait vite en une poussière d'exercices dépourvus de tout contenu, de toute portée, voire de toute signification. Par ces quelques remarques qui seraient bien entendu à développer, j'ai souhaité montrer que la résistance du découpage disciplinaire repose sur un ensemble de raisons et de contraintes bien réelles. La recherche de nouvelles architectures du curriculum ne peut les ignorer; négliger leur poids n'aidera pas à lever l'obstacle. Jean-François Perret

lJe reprends quelques réflexions communiquées au colloque «Intel' et transdisciplinarité dans l'enseignement et la formation». Institut universitaire Kurt Bosch, 6 et 7 novembre 1991, Sion.


Jeunes sans qualification

Des exclus du système scolaire Les jeunes sans qualification professionnelle sont aujourd'hui des marginaux. ta situation de ces exclus du système scolaire risque de les mener vers une mise à l'écart durable alors que la majorité d'entre eux ne demande qu'à trouver une voie qui pourrait les faire entrer dans le marché de l'emploi. Tel est le résutat d'une enquête menée par des chercheurs de l'Institut d'études sociales de Genève dans le cadre du Programme national de recherche 29. Ils ont entre 15 et 21 ans. Ni élèves ni apprentis, ils se trouvent dans le «no man's land>, situé entre la formation et le travail. En effet, ils ont interrompu leur formation après la scolarité obligatoire sans pour autant avoir obtenu un diplôme. Alors qu'être jeune sans formation était encore une situation tout à fait com'ante il y a trente ans (soit un tiers des jeunes), cette situation est considérée maintenant comme marginale, «hors normes». En effet, en 1990/91 seulement 13% des jeunes de 20 ans n'ont pas achevé de formation post-obligatoire en Suisse. A Genève, lieu de notre étude, on estime que 8% des jeunes entrent à 19 ans dans la vie active sans avoir un diplôme. (. ..)

marginalisation durable, voire définitive, sont les «précaires», issus des familles sous-prolétaires; les «immigrés récents», qui se heurtent à des barrières légales et culturelles pour poursuivre leur formation, les «conformistes», originaires des couches moyennes et connaissant des problèmes de santé importants. Les trajectoires scolaires des jeunes à l'école primaire ne diffèrent guère de celles des autres élèves du canton, elles sont légèrement moins bonnes que la moyenne en ce qui concerne les redoublements et l'entrée en filière spéciale. En revanche, le passage par le Cycle d'orientation tend à différencier fortement les carrières scolaires: à la fin de la scolarité obligatoire, les jeunes qui se retrouvent encore dans les filières pré-gymnasiales sont rares. C'est cette période qui entame le plus leurs chances de réussite scolaire post-obligatoire. Un hiatus se creuse entre leur situation scolaire et leurs aspirations professionnelles, plutôt élevées, Certains se sentent mis à l'écart scolairement et même méprisés par leurs pairs. D'autres ont le sentiment de subir l'orientation plus que de pouvoir la maîtriser; pour eux; la notion de «choix professionnel» n'existe pas. Ainsi, la scolarité a souvent constitué, à partir de la 7e ou 8e année, une série d'échecs, formant une longue suite d'expériences négatives, dont la première formation post-obligatoire ne consiste que la dernière confirma-

- .- -

Contrairement à ce que l'on imagine souvent, les jeunes sans formation ne se recrutent pas dans un milieu social ou national homogène. Bien qu'ils soient en majorité issus de couches inférieures, on trouve aussi une proportion considérable de jeunes de couches moyennes; les jeunes Suisses sont autant concernés que les étrangers. La problématique de l'absence de formation touche davantage les jeunes filles que les

Risque de mise à l'écart L'absence d'insertion scolaire rejaillit sur l'ensemble de leur vie sociale. Ils se sentent non seulement exclus des voies de formation, mais également des possibilités d'accès au travail et de ses conséquences matérielles et symboliques. Ils ne s'identifient plus au modèle de <~eune ouvrier», qui représentait autrefois un mode de vie établi et connu. Ce modèle semble en voie de disparition et ne sert plus de point de référence pour des jeunes d'aujourd'hui, à l'exception des <<immigrés récents». Quant aux autres, ni élèves ni apprentis, leur statut est incertain et sans référence. Ils vivent une situation provisoire qui ris-que de glisser progressivement vers une mise à l'écart durable. Les trajectoires-types sont aujourd'hui pensées en fonction d'un schéma linéaire formation - travail - retraite. Or, les jeunes en question ont de petits boulots et des parties de formations non reconnues. Leurs trajectoires montrent ainsi une tendance à la circularité entre formation et travail, avec un va-et-vient qui peut durer plusieurs années, D'ailleurs, la plupart de ces jeunes se représentent eux-mêmes comme provisoirement

hors formation et n'excluent nullement de revenir un jour à une filière qualifiante, sans cependant avoir de projet concret ou précis. Dans cette situation, l'absence de solutions nonlinéaires leur fait cruellement défaut et rend lmeurs visions d'avenir plus problématiques.

Deux voies de sortie Pour sortir du no man's land il y a deux voies: l'insertion dans la formation voire le travail, ou l'exclusion sous ses diverses formes. Or, comment font les jeunes pour prendre la voie de l'insertion? Souvent c'est à partir d'une remobilisation en vue d'un projet. Cette remobilisation est d'une part fonction des ressources du jeune, et en particulier de l'appui de son entourage, et d'autre part, le produit de la stratégie d'acteur du jeune lui-même. Les projets des interviewés, fort divers, ne sont pas centrés exclusivement sur la dimension professionnelle. Ils comprennent des perspectives variées, telles que loisirs, voyage, habitat ou création culturelle, même si, en fin de compte, la grande majorité de ces jeunes ne demande qu'à trouver une voie qualifiante pour entrer dans le marché de l'emploi. Monique Saillant-Eckmann Claudio Bolzman Texte tiré du bulletin W4duPNR* *Titres, intertitres et introduction sont de la rédaction de Résonances

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De nos jours, sans formation, un jeune vit une situation marginale.

Origines et trajectoires diverses

tion. Dans ce sens, ces jeu-nes sont bien les «exclus du système», même si leur exclusion ne devient visible qu'après l'école obligatoire.

jeunes gens, alors même que les mesures de réinsertion s'adressent principalement à ces derniers. Leurs origines et itinéraires, fort divers, ne nous permettent donc pas de les considérer comme une catégorie unique. Il y a plusieurs entrées et sorties du no man's land. Selon la scolarité antérieure, la migration familiale ou les événements extrascolaires, ils arrivent de manière abrupte ou au contraire glissent lentement dans le no man's land, cumu-

lant parfois cinq tentatives ou plus de formations inachevées. Ils sont soumis de manière inégale à un risque d'exclusion durable de la qualification professionnelle, avec les conséquences que cela implique sur leur position sociale.

Six types Nous avons distingué six types parmi les jeunes sur la base de l'origine sociale et de la migration familiale: les plus exposés à un risque de RÉSONANCES . MAI 1993

Des propositions de politique sociale Au moment de conclure cette recherche la crise s'aggrave. L'horizon professionnel des jeunes en général s'assombrit, celui des jeunes sans qualification se resserre encore plus. Sans formation, sans travail et sans statut, ils devront utiliser des stratégies multiples pour trouver une «place» dans la société. Il est impératif de soutenir toutes RÉSONANCES . MAI 1993

leurs tentatives de sortir du no man's land par des mesures adéquates, relevant de trois domaines de la politique sociale: formation, accès à l'emploi et action sociale.

Formation

tion accrue, tel par exemple le premier arrêt de formation. Souvent, les familles n'ayant pas anticipé cette situation, sont désemparées devant le problème. Il y a un besoin important de soutien et de conseil après un premier échec ou abandon de formation.

Certains moments-clés du parcours de formation nécessitent une atten-

En ce qui concerne les «migrants récents», arrivés en Suisse entre 12 et


"'+'

R E CHE R CHE 15 ans, soit souvent trop tardivement pour pouvoir s'intégrer dans le système scolaire, il faudrait leur offrir une seconde chance facilement accessible quelques années plus tard.

Accès à l'emploi Souvent les jeunes avaient exprimé le besoin d'être aidés dans la recherche de travail. Seuls, ils arrivent de plus en plus difficilement à en trouver. Un appui serait d'autant plus adéquat qu'il s'agit souvent de trouver un premier emploi, que l'on pourrait promouvoir sous forme d'un contrat-stage par exemple.

Action sociale Les dispositifs d'action sociale assurent une prévention, car ils tentent d'éviter le glissement vers des carrières d'assistance ou de déviance, et créent les conditions d'une future insertion. Au vu de l'augmentation des demandes qui leur sont adressées et auxquelles les dispositifs existants ne peuvent répondre actuellement, il nous apparaît indispensable de les renforcer, malgré la crise des budgets publics. Il faut notamment, élargir le nombre des ateliers sociaux existants, diversifier l'offre, en particulier pOUl' les jeunes filles par l'extension à des métiers tertiaires, et permettre une prolongation possible de la durée d'activité lorsque c'est nécessaire. Aussi la préparation et surtout l'accompagnement de retour à la formation nécessiterait des moyens adéquats. L'assurance chômage pourrait peut-être financer une partie de ces mesures.

Enseignants, travailleurs sociaux, parents et patrons ont déjà pendant de longues années insisté sur l'importance de la qualification professionnelle. Mais en fait, l'insertion sociale est la condition préalable à l'insertion économique: il est important d'offrir au jeune la possibilité de se construire comme acteur social à part entière. De là, la nécessité des lieux non-formels offrant l'occasion de rencontres sans contrainte institutionnelle, qui tiennent compte du non-statut de ces jeunes et de leur absence d'identité sociale. En effet, ces lieux leur permettent d'acquérir un nouveau type d'expérience pour se forger un sens et un projet. Enfin, les enjeux de fond sont la formation comme droit accessible à tous et la lutte contre les effets de l'exclusion. L'essentiel n'est pas de concevoir des politiques ciblées pour les exclus, mais plutôt des politiques d'ensemble qui empêchent les exclusions. La question des jeunes sans qualification se pose en termes d'inégalités et de risques de précarité et non en termes de comportements et de stratégies de déviance. En fait, l'enjeu dépasse la question de la qualification professionnelle: il faut éviter à tout prix que la société à deux vitesses ne commence pour les jeunes à la sortie de l'école obligatoire.

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Les types d'enseignants Y a-t-il des personnalités-types d'enseignantes et d'enseignants du secondaire? Trude Hirsch a étudié comment des enseignants perçoivent - rétrospectivement et subjectivement - la manière dont ils font face aux exigences de leur profession. Elle a dégagé de cette étude six types d'identité professionnelle. Dans une analyse secondaire des résultats d'une recherche sUl' les biographies et les carrières professionnelles d'enseignants, 'l'rude Hirsch, chargée de recherche à l'Institut de pédagogie de l'Université de Zurich, a élaboré une typologie d'identités d'enseignants. Cette typologie se base sur du matériel autobiographique produit par 120 enseignants zurichois du premier cycle secondaire (105 hommes, 15 femmes). La typologie distingue six identités; trois se caractérisent par une perception plutôt optimiste de l'autobiographie. Un même enseignant peut bien sûr avoir simultanément des traits propres à différents types d'identité, mais le plus souvent, le centre de gravité de ses caractéristiques correspondra à un de ces «idéaltypes». Une confrontation consciente avec son type d'identité peut aider un enseignant à mieux venir à bout de ses antipathies et sympathies spontanées. Une réponse à la question de savoir si cette typologie pourrait être transférée à des enseignants d'autres niveaux nécessiterait une recherche ultérieure. Quelques indications plus détaillées sur les six types d'identité: Le «8tabilisierungstyp», exerce sa profession comme quelque chose qui va de soi grâce à un réseau de relations sociales le soutenant et à une confiance marquée en lui-même.

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RÉSONANCES - MAI 1993

RÉSONANCES - MAI 1993

Autant de visages, autant de personnalités. Puisqu'il a appris à réduire des attentes démesurées envers lui-même, il a réussi à conserver une attitude fondamentalement positive et satisfaite envers son métier. S'il souffre de quelque chose, c'est d'un manque d'impulsions nouvelles. Le «Entwicklungstyp» a soigneusement réfléchi avant de se décider pour l'enseignement. Déjà au départ de sa carrière professionnelle, sa maturité personnelle était au-dessus de la moyenne. Grâce aux soutiens institutionnels, dont il a bien su profiter, et grâce aux appuis que lui apportait

son environnement social, il a traversé sans difficultés majeures la période initiale de l'exercice de sa profession. Aujourd'hui, la confiance qu'il a en lui est confirmée par le succès de son enseignement. Son attitude envers la profession a été positive depuis le début, de même que sa satisfaction professionnelle. Le «Diversifizierungstyp» a rencontré des situations difficiles lors de son entrée dans le métier, et il n'a trouvé que peu de soutien à l'extérieur. S'il a finalement réussi à avoir une attitude positive envers sa


profession, c'est qu'il a su s'ouvrir au monde extra-scolaire. Cette ouverture, pour lui, n'était pas un abandon ou une fuite devant les problèmes professionnels, mais plutôt un moyen de mieux les affronter. De multiples activités extra-scolaires sont d'une importance cruciale pour ce type d'enseignant; elles l'ont aidé à dépasser l'insécurité initiale, et aujourd'hui il se sent tout à fait à la hauteur de ses tâches, ce qu'il attribue souvent à ses efforts de formation continue. Le «Problemtyp» n'est pas parvenu à résoudre la disparité qui existe entre ses attentes envers lui-même, ses élèves et le processus éducatif d'une part, et ce qu'il atteint en réalité d'autre part. Sa motivation pour devenir enseignant a été un mélange de considérations économiques et d'engagement pédagogique. Aujourd'hui, ce n'est plus l'enseignement qui est au centre de sa vie, mais plutôt sa famille. Sa femme surtout lui donne la force dont il a besoin pour exercer sa profession. Bien qu'il dise avoir

reçu des soutiens sociaux importants et qu'il entretienne de bonnes relations avec ses collègues, il n'a pas vraiment su dépasser son insécurité initiale. Son parcours professionnel est au contraire jalonné de passages à vide.

ment pas dans la phase initiale du métier et son mariage aboutit au divorce. C'est son activité professionnelle qui est au centre de sa vie. Il croit que ses compétences professionnelles ne sont pas vraiment suffisantes; il fait preuve en cela d'une attitude nettement autocritique, qui ne se traduit pas pour autant pal' des efforts concrets de développement. Une attitude nettement fataliste l'empêche de résoudre ses problèmes ou d'acquérir des aptitudes qui lui font défaut. Il refuse également de changer de profession; il persévère dans sa conviction que les problèmes ne peuvent être résolus de manière satisfaisante.

Le «Krisentyp» est le produit de différents facteurs concomitants. Il se concentre fortement sur son métier et surtout sur son mandat éducatif. Ses attentes sont élevées, et il n'est pas satisfait du résultat de ses efforts. Il ne croit pas que la formation continue puisse alléger ses ·problèmes. D'une part, il estime que les capacités pédagogiques relèvent du don; d'autre part, il perçoit les temps actuels comme particulièrement difficiles pour les enseignants. Au cours des années, il s'est trouvé de plus en plus isolé socialement.

Si vous voulez en savoir plus SUI' ce projet, veuillez demander des informations supplémentaires et gratuites au Centre suisse de coordination pour la recherche en matière d'éducation, Entfelderstrasse 61,5000 Aarau. Tél. 064 / 21 21 80.

Le «Resignationstyp» provient d'une famille d'enseignants et en plus a épousé une enseignante. Son origine familiale ne l'aide malheureuse-

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Connaître les enjeux DU CONSEIL DE l!EUROPE

Le Service des Editions du Conseil de l'Europe a sélectionné parmi les deux mille références cataloguées, deux ensembles de publications destinées à nourrir une réflexion sur l'avenir de notre continent: - La «Série Conseil de l'Europe», composée de cinq titres, présente les débats fondamentaux de l'actualité européenne: son point fort, la collection «Documents européens», en format de poche, s'intéresse à des questions d'une saisissante actualité; - La «Série Conseil de l'EuropeEducation», avec dix références,

complète ce premier exposé général par des publications plus approfondies sur le monde de l'éducation. Les publications du Conseil de l'Europe, fruit d'une coopération internationale dynamique, constituent un instrument d'information reconnu et essentiel. Fondé en 1949 par dix nations, première institution politique européenne, le Conseil de l'Europe est aujourd'hui, avec vingt-sept Etats membres, l'organisation internationale européenne géographiquement la plus étendue.

Le Conseil de l'Europe réunit des Etats décidés à forger leur avenir en commun. Il encourage les démocraties naissantes et leur ouvre ses portes. Ses objectifs et ses réalisations visent à promouvoir une société fondée sur la prééminence du droit et de l'être humain, défense des droits de l'homme, sauvegarde de la nature, mise en valeur des identités culturelles, harmonisations des espaces ju1'idiques' renforcement des solidarités, développement d'un système éducatif adapté aux besoins actuels et futurs, le Conseil de l'Europe s'attache donc à rechercher des réponses aux grands défis de la société contemporaine.

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Activités et réalisations Ce document décrit le statut et les structures du Conseil de l'Europe, son fonctionnement et ses principaux domaines d'action. Vade-mecum de la Convention Européenne des Droits de l'Homme - Documents européens La Convention européenne des Droits de l'Homme est le seul instrument juridique pour la défense des droits humains. Ce livre expose les nombreux problèmes de Droits de l'Homme qui se sont posés dans les états membres et montre comment les organes de la Convention s'y sont attaqués. RÉSONANCES - MAI 1993

Droits de l'homme en droit international - Documents européens Ce recueil de textes internationaux relatifs aux droits de l'homme peut servir à la fois d'introduction à ce vaste sujet, d'outil de travail et de référence reconnue. La charte sociale européenne: origines, fonctionnement et résultats Signée en 1961 et ratifiée maintenant pal' vingt Etats, la Charte Sociale Européenne est consacrée à la reconnaissance et à la protection des droits sociaux fondamentaux.

De l'Atlantique à l'Oural: la nouvelle donne migratoire. Documents eUl'opéens Les courants migratoires sont l'un des enjeux les plus importants de notre époque et un problème qui exige une concertation de tous les pays concernés, de l'Atlantique à l'Oural, pour la mise en place de politiques coordonnées et solidaires. La Convention de Berne (OFFERT) Signée en 1979 par la CEE et dixneuf pays, elle est la première Convention internationale assurant la protection et la défense de l'ensemble du patrimoine naturel.


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Série Conseil de l'Europe - Education Lire en EUl'ope

Les auteurs tracent les contours de l'indispensable espace du livre et de la lecture dont une Europe en marche vers son unité a aujourd'hui le plus urgent besoin. L'apprentissage des langues en EUl'ope

La diversité linguistique et culturelle en Europe constitue un patrimoine commun qu'il convient de sauvegarder et de développer, afin qu'il enrichisse notre communication et compréhension réciproque. Education pOUl'la santé à l'école

Cette recommandation du Comité des Ministres du Conseil de l'Europe illustre la réorientation récente décidée par les états en matière de poli-

tique sanitaire: il faut encourager la médecine préventive et l'éducation pour la santé, dès l'école. Quel avenir pour notre natUl'e?

Les auteurs de ce livre mettent en évidence les menaces pour le devenir de notre patrimoine naturel mais montrent aussi les efforts déployés par les états pour infléchir cette évolution inquiétante et trouver des solutions durables. Les nouveaux minoritaires en EUl'ope

L'abondance des réglementations, des articles de presse, des débats d'opinion sur les immigrés en Europe occidentale n'est pas forcément une garantie de justesse. Les auteurs de ce livre, dépassant les débats stériles, s'interrogent sur un sujet majeur: celui de l'intégration dans les pays d'accueil.

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Destinés à des enfants de six à douze ans, cet album illustré spécialement pal' le dessinateur polonais Jacek Wozniak, explique la Convention Européenne des Droits de l'Homme aux plus jeunes.

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APHM On cherche moniteurs

IMCValais La chorale en concert

L'Association de parents de handicapés mentaux (APHM) organise cet été deux camps à la Pension de la Forêt, à Vercorin. Le premier, destiné aux enfants, aura lieu du 19 au 31 juillet; le second, réservé aux adultes, se déroulera du 2 au 15 août. Pour ces deux camps, l'APHM cherche des moniteurs ainsi qu'un responsable pour la période d'août (séjour d'adultes). Les personnes intéressées peuvent s'adresser à Alexianne Theytaz, APHM, Rue des Pompes, Sion 2 Nord. Tél. 027/220787, le matin.

La chorale des enseignants du Valais romand se produira le 9 juin dans le cadre du trentième anniversaire d'IMC Valais. Une trentaine de chanteuses et chanteurs, placés sous la direction d'Algée Rey interprétera à cette occasion sept à huit pièces sur le thème de l'enfance et de l'amour. Le concert aura lieu à la Halle des fêtes de Conthey.

BPA Casques à gagner Le Bureau suisse de prévention des accidents (BPA) organise un tirage au sort de deux cent cinquante casques de cyclistes pour dix classes. Les enseignantes et enseignants (dès la 5e primaire et jusqu'à la fin du CO) qui projettent une excursion à vélo l'automne prochain peuvent s'inscrire auprès du BPA jusqu'au 1er juin 93. Ils mentionneront le nom et le prénom du titulaire, l'adresse de l'école, le degré d'enseignement et le nombre d'élèves. Adresse: Bureau suisse de prévention des accidents BPA, Service campagnes, Case postale 8236,3001 Berne.

LSPN Naturactif'93 La Ligue suisse pour la protection de la nature (LSPN) a publié son programme Naturactif'93. La LSPN prop?,S~ de nombreuses excursions, vacances, camps dete ... Toutes ces activités sont étroitement liées à la découverte des richesses naturelles de notre pays. En Valais, le Bois de Finges, la réserve des Grangettes et la Forêt d'Aletsch figurent en bonne place dans le programme, que ce soit pour des excursions ou des camps d'entretien-nature. Pour obtenir le catalogue complet des activités: LSPN, Naturactif, Case postale, 4020 Bâle.

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six écrivains pal' canton - pour chaque écrivain: un texte représentatif de son œuvre, à la portée des élèves du C.O. - une bibliographie complète - une biographie en une dizaine de lignes - le maximum d'auteurs encore vivants.

01' cet ouvrage existe, ou presque. En effet, en 1988 (!) j'ai composé une anthologie scolaire l'amande, avec l'aide des associations d'écrivains de tous les cantons romands pour le choix des écrivains. Cette anthologie a été composée comme suit: - tous les cantons romands sont représentés, sur le même pied d'égalité

Cette anthologie a reçu l'aval des associations d'écrivains de chaque canton, et de l'ORDP (M. Salamin). Par contre, des professeurs de français ont estimé inutile un tel ouvrage. Nul n'est prophète en son pays. Cette anthologie est à «l'étude» depuis 2 ans à la LEP, mais il y a très peu d'espoir qu'elle ne paraisse un jour (sauf à compte d'auteur, ou peut-être dans

Alimentarium de Vevey Résonances, à raison d'un canton par numéro) . Mais il semblerait que ce projet n'intéresse presque personne. Je trouve dommage cette mentalité qui veut que tout ce qui vient de l'extérieur (en matière de culture) vaut mieux que ce qui vient de chez soi. De ce fait, nos jeunes connaissent très mal la littérature l'amande. Avant de composer mon anthologie, j'avais fait passel' un test portant sur la connaissance d'auteurs valaisans, à une série de classes du CO: le résultat avait été catastrophique.

R. Delattre

EN RACCOURCI Pour vos promenades d'écoles avec les

TRANSPORTS PUBLICS DU CHABLAIS AIGLE - LEYSIN AIGLE - SÉPEY - DIABLERETS BEX - VILLARS - BRETAYE AIGLE - OLLON - MONTHEY - CHAMPÉRY

Profitez des liaisons plaine - montagne pour rejoindre les prestigieuses stations du CHABLAIS: LEYSIN VILLARS LES DIABLERETS CHAMPÉRY où de magnifiques excursions vous sont proposées. Renseignements: TPC, case postale 85 1860 AIGLE Tél. 025/261635

Reptiles et amphibiens Deux brochures pour s'instruire Le Musée d'histoire naturelle de Bâle vient de traduire en français et réactualiser une brochu1'e consacrée aux reptiles de notre pays. Sur cent pages illustrées, vous trouverez tous les reptiles de Suisse. Chaque espèce est largement décrite et photographiée en couleur. Ces l'enseignements sont accompagnés de clés de détermination, de tous les éléments morphologiques et biologiques ainsi que de la distribution géographique. Une brochure similaire, consacrée aux amphibiens existe déjà depuis plusieurs années. «Nos reptiles» est vendue au prix de lancement de Fr. 8.50 (Fr. 9.50 dès le 1er juin). «Les amphibiens de Suisse» bénéficie actuellement d'un prix spécial. (1 ex. Fr 5.-; dès 10 ex. Fr. 4.-; dès 25 ex. Fr. 3.-) Ces brochures sont à commander à: LSPN/SBN, case postale, 4020 Bâle. RÉSONANCES - MAI 1993

La vie sucrée «La vie sucrée») présente à l'Alimentarium à Vévey jusqu)au 31 octobre 1993) raconte la saga du sucre ou comment «ce petit carré») tel un Cupidon) a conquis le cœur des hommes. Ange ou démon) c)est selon) le sucre ne laisse pas indifférent. La visite s'ouvre sur une page d'histoire. L'Europe découvre au XIIe siècle, grâce aux Croisés, la canne à sucre, cultivée depuis la plus haute Antiquité en Chine et aux Indes. Au Moyen Age, le sucre est rare et cher. On le trouve chez l'apothicaire. Les Européens débarquent en Amérique et les plantations se développent au Brésil, à Cuba. Les navires européens échangent de la pacotille en Afrique contre des esclaves. Au retour, les bateaux sont chargés de denrées coloniales. La vogue du café et du chocolat favorise la consommation de sucre qui triple entre le XVIIe et le XVIIIe siècle. En 1747, le chimiste allemand A.S . Margraf réussit à extraire du sucre de la betterave, mais il faut attendre 1806 et le décret du blocus continental par Napoléon pour que la fabrication se développe. En Suisse, la production du sucre de betterave a commencé en 1899 avec la mise en exploitation de la fabrique d'Aarberg. Outre le sucre de canne et de betterave (saccharose), le sucre de maïs (HFCS = High Fructose Corn Syrup) qui est largement utilisé aux USA et au Japon, d'autres sucres comme le fructose, le glucose, le maltose sont présentés. Au fil de l'exposition, on apprend que le goût sucré est inné chez le nouveau-né. La sensibilité au RÉSONANCES - MAI 1993

goût sucré varie selon les personnes et en fonction de l'âge. Il est intéressant de savoir que tous les animaux, même les bactéries, sont sensibles à la saveur sucrée. Le Monarque (papillon) peut percevoir la saveur sucrée d'un morceau de sucre dilué dans 1000 litres d'eau. Symbole de fêtes, de plaisirs, de sentiments partagés, le sucre est lié aux souvenirs d'enfance, à l'amour maternel. Le sucre sert aussi à colorer, à conserver et, comme agent de fermentation, il donne son pétillant au champagne. A propos de santé, la FDA (Food and Drug Administration, USA) a publié en 1986 un rapport qui dit entre autres qu'il n'y a pas de relation entre la consommation de sucre et la fréquence du diabète, des maladies cardia-vasculaires ou de l'obésité. Les études ont montré que c'est en réalité l'excès de graisses associé au sucré ou au salé qui est en cause. Par contre, le sucre est le principal responsable des caries. Les bactéries de la plaque dentaire le transforment en acide lactique qui détruit l'émail. Les seuls sucres qui ne provoquent pas de caries sont les polyols ou sucres-alcools (sorbitol, mannitol). Ils sont obtenus industriellement en ajoutant un atome d'hydrogène à une molécule de sucre. Le Suisse détient le record

de consommation des sucreries aux polyols: bonbons, chewing-gums, etc. Aujourd'hui, pour garder le plaisir sans les calories, on peut consommer des édulcorants intenses: la saccharine, le cyclamate, etc. Ce sont des molécules qui sont fabriquées industriellement par synthèse chimique. Plusieurs études récentes semblent montrer que les édulcorants intenses peuvent stimuler l'appétit. Sucre ou pas sucre? Saturés de sucres «cachés», de «faux» sucres, pourquoi ne pas retrouver le plaisir du sucré? L'Alimentarium, une fondation Nestlé, et ouvert du mardi au dimanche, de 10h00 à 12h00 et de 14h00 à 17h00, Quai Perdonnet, Rue du Léman, ~vey.

L'ordinateur suisse

1092 Belmont Tél: 026/22 76 89 021/28 44 83


CU L T UR E

L'homme et les Alpes ZOO

PISCINE

LES MARÉCOTTES-----------,

La traversée des apparences

r--------

SALVAN - VALAIS

ZOO ALPIN ET PISCINE DE RÊVE Ce sont nos deux atouts pour faire de votre course d'école aux Marécottes, une superbe réussite qui enchantera vos élèves. Nous vous offrons un site privilégié au cœur des montagnes valaisannes et notre zoo est un véritable jardin en forêt qui mettra vos élèves en contact direct avec les représentants de notre faune alpine. Notre deuxième merveille est une immense et insolite piscine creusée dans le roc, longue de 70 mètres, maintenant chauffée à l'énergie solaire. Situés à quinze minutes de Martigny, le zoo et la piscine sont accessibles par train ou route et à moins de cinq minutes de la gare. Heures d'ouverture: tous les jours de 9 heures à la nuit Billet combiné télézoo Frs. 5.- Courses télécabine de 10 heures à 12 heures Réservations télécabines obligatoires . Prix d'entrée enfants: zoo Frs. 3.- / piscine Frs. 2 .- / zoo-piscine Frs. 4.50 Souvenirs, places de pique-nique, café-restaurant, buvette, place de jeux Train Martigny-Châtelard-Chamonix Télécabine de la Creusaz Office du Tourisme Zoo et piscine, case postale 6, 1922 Salvan

Tél. Tél. Tél. Tél.

(026) 2220 61 ou 61 13 29 (026) 61 13 77 ou 61 11 56 (026) 61 15 89 (026) 61 15 62

L'homme et les Alpes, grande exposition internationale, s'arrête l'espace d'un été en Suisse. Fascinant voyage à la découverte d'un monde familier et ... méconnu! Confrontation entre soupirs et sourires, horreur et grandeur... Incontournables personnalités et modestes figurants affrontent ou subissent l'immensité et la fragilité d'un relief aujourd'hui vaincu mais toujours dominant. L'homme et les Alpes, mis en scène par un grand bureau de scénographie français s'appuie sur une technologie sophistiquée. Un parcours surprenant conduit le visiteur au travers des vingt-sept espaces reconstitués. Un message auditif, perçu par chacun au rythme de sa progression grâce au casque proposé à l'entrée, accompagne la présentation des thèmes. L'homme et les Alpes, produit par le groupe «Patrimoine alpin» de la Communauté de Travail des Alpes Occidentales, concrétise la collaboration d'une vingtaine de musées des alpes suisses (les cantons de Genève, Vaud et Valais), françaises et italiennes.

Concrètement Lieu:

Arsenal de Pratifori, rue de Pratifori 18, 1950 Sion

Il

1

Dates: du 18 juin au 17 octobre 1993 Horaires: de 10 h 00 h à 18 h 00 h sans interruption, tous les jours Prix d'entrée: Plein tarif Tarif réduit Ecoles du canton

8.4.2.-

Si vous souhaitez combiner votre déplacement à Sion avec une promenade de classe, nous pouvons VOllS en-

voyer des propositions et des informations complémentaires: lieux de piquenique, visites ou promenades éventuelles, ... De même, les dossiers pédagogiques, la cassette vidéo de l'exposition et les documents d'information peuvent s'obtenir à l'adresse suivante: Ecole et Musée Direction des Musées cantonaux Place de la Majorie 15 1950 Sion 027 / 216911

But d'exc ursion à proximité du grand glaci er d'Aletsch

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Nouveau: salle de miroirs «Alhambra» jardin alpin avec coin fougère

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Abonnement demi-tarif valable Renseignements:

Monument naturel - musée - labyrinthe des miroirs proche du monument du lion Tél. (041) 51 4340 RÉSONANCES . MAI 1993

Luftseilbahn Blatten-Belalp Téléphone (028) 23 20 68 RÉSONANCES - MAI 1993


-~-----------~

"'+ RÉSONANCES Mensuel de l'école valaisanne. Edition, administration, rédaction Département de l'instl'U ction publique (DIP) Office de recherche et de documentation pédagogiques (ORDP) Gravelone 5, 1950 Sion Téléphone (027) 21 62 85.

Mini-guides

Quinze places à l'œil! Ils s'appellent Jean, Sylvie ou Isabelle. Ils se passionnent pour l'accord des participes passés, la division des nombres à virgule ou l'époque romaine. Ceci ne les empêche pas d'être agréables et brillants footballeurs ... Ils s'appellent Jean, Sylvie ou Isabelle. Ils se passionnent pour la chaleur du soleil, la fraîcheur d'un sousbois ou la dernière chemise d'un quelconque «Mikael>, à la mode ... Peu m'importe! Je leur propose une place de «mini-guide», pour l'accrochage actuel au musée cantonal des beaux-arts! Une visite exclusive leur est proposée:

- parcours de l'ensemble de l'exposition choix de quelques Œuvres précises - élaboration (au brouillon) de fiches de travail ou d'observation à l'intention de leurs camarades

Directeur Jean·Pierre Salamin

Les «mini-guides» recevront, quelques jours après leur visite, les fiches de travail dactylographiées. Ils assumeront ensuite l'animation de la visite pour leur classe. La visite réservée aux «mini-guides» est fixée au 1er juin 1993, de 14h00 à 16h30, sur la place de la Majorie (devant le Musée des beaux-arts), où je les prendrai en charge. La proposition s'adresse aux élèves de sixième année primaire. Les enseignants retiendront un à deux élèves par classe. Ils peuvent s'annoncer à la Direction des Musées cantonaux 027 / 21 69 11. Pour les renseignements complémentaires ou les suggestions: 027 / 21 69 08, les mardi et jeudi. Eric Berthod Ecoles et Musée

ALIMENTARIUM Musée de l'Alimentation Une fondation Nesllé

Rédaction Paul Vetter Conseil de rédaction Patrick Abbet, Ass. parents Rémy Dayer, SPVal Maurice Dirren, OSP Jean·François Lovey,DIP Tristan Mottet, AVECO Maurice Nanchen, SMP Laurent Pen'uchoud, AVPES Photographe Christine Métrailler DOllJlées techniques Surface de composition: 175 x 245 mm. Format de la revue: 210 x 280 mm. Impression en offset en noir et une teinte vive, photolithos fournies ou frais de reproduction facturés séparément pour documents fournis prêts à la reproduction. Parution Le 15 de chaque mois sauf juillet et aoîtt.

Aspects scientifiques, ethnologiques et historiques de l'alimentation Du soleil au consommateur - La chaîne alimentaire, les plantes et les animaux, le pain et le lait, les nutriments, les protéines, l'énergie. Le pain des autres - Le blé en Anatolie, le riz aux Philippines, le mil au Cameroun, la pomme de terre et le maïs dans les Andes péruviennes. Le pain d'autrefois - L'alimentation du Moyen-Age au XIX' siècle, la consommation, la préparation, le commerce, la transformation, la conservation, l'agriculture. Des présentations audio-visuelles et des ordinateurs animent les expositions. Une cafétéria permet de vous détendre. L'Alimentarium, Vevey, quai Perdonnet 1 rue du Léman, vous attend. Horaire: mardi à dimanche 10 h - 12 h 114 h - 17 h. Visites guidées sur demande (021) 924 41 11

La vie sucrée du 4 décembre 1992 au 31 octobre 1993 La saga du sucre ou comment «ce petit carré", tel un Cupidon, a conquis le cœur des hommes. Anges ou démon, c'est selon, le sucre ne laisse pas indifférent.

La Vienne impériale Cuisines et tables à la Cour du 25 mars au 7 novembre 1993

L'abondance et la splendeur des arts de la table côté cour et côté jardin alliées à une impeccable ordonnance.

Délai de remise des textes et des allJlonces Le 20 du mois précédent. RÉGIE DES ANNONCES PUB LICITAS, 1951 Sion Téléphone (027) 29 51 51 Téléfax (027) 23 57 60. Impression, expédition VALPRINT SA, 1951 Sion Téléphone (027) 22 23 70 Téléfax (027) 220747.

Echanges linguistiques

Première rencontre valaisanne

La partie officielle était rehaussée par la présence de M. Anselme Pannatier, chef du service de l'enseignement primaire et des écoles normales, et de Mme Evelyne Gard, conseillère communale sien'oise, présidente de la commission scolaire. Cette première année a permis à une

trentaine de jeunes de suivre leurs études dans l'autre partie linguistique du canton. L'an prochain, ils devraient être une quarantaine à les imiter. Le Bureau des échanges linguistiques est dirigé par Nicolas Fournier, professeur au collège de la Planta. Il est secondé par Yves Andereggen, professeur et inspecteur des écoles secondaires du deuxième degré. Le prochain numéro de Résonances vous présentera de manière plus détaillée les activités du Bureau des échanges linguistiques.

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Depuis 1991, le Bureau des échanges linguistiques favorise les contacts entre le Haut et le Bas-Valais. Fin avril, des collégiens et des normaliens de Brigue et de Sion se sont retrouvés à Sierre en compagnie de leurs professeurs pour confronter leurs expériences.

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VOTRE AVENIR COURS

ASSISTANTES MÉDICALES AIDES VÉTÉRINAIRES RaI' scolal'ité

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SECRÉTAIRES MÉDICALES Ouvertmes : pl'inteml~ et automne Hcnscig nclllc nts Cl docuill entati o n:

Tél. (021) 3122461 Petit-Chêne 22 - 1003 Lausanne RÉSONANCES . MAI 1993

Le plaisir de la promenade de Griolet, la découVerte de

le sentier planétaire, le Stellarium, les Moulins, les chemins de la flore et de la faune, le phare en et de l'IIlhorn, de nombreuses l'approche de la nature.


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