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Le a band e dessinée est appelée
L
neuvièm e art! Et si elle ne pointe qu 'en neu v ième position,
c'est uniquement parce qu'elle n'est devenue populaire en Europe qu'aux alentours des années vingt.
Mais en fait, la BD est née en Suisse, bien avant le cinélna et la télévi-
sion qui la p récèdent au classement; son père n' est autre que le Genevois Rodolphe Tapffer (lire l'article signé Benoît Peeters en p. 3).
Depuis, la bande dessinée a fait son chemin, creusé son nid dans nos chaumières. Particulièrem ent
dans les chambres d'enfants. Est-ce parce qu'elle plaît autant aux jeunes que la BD est rangée au rayon des arts mineurs? C'est possible, mais c'est injuste! Scénaristes et dessinateurs sont des artistes; il y en a de bons, mais aussi de franchement mauvais. Et ce n'est pas parce que vous avez rencontré
plus de «musicaillons» que de génies de la m usique que vous reje-
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tez Mozart. L'école se donne donc la peine de former les oreilles d e notre jeunesse. Pourquoi n'apprendrait-elle pas à ces mêmes élèves à discerner la bonne de la nlauvaise bande dessinée? Pourquoi ne leur apprendrait-on pas à décrypter les mécanismes qui fo nt de la BD un art subtil et riche? En consacrant le dossier du mois à ce «neuvième arb>, nous souhaitons encourager les enseig nants à prOrnou voir la BD. D élibérément, nous avons évité les théories pour laisser davantage de place à des éléments pratiques immédiatement utilisables. Nous souhaitons ainsi encourager les enseignants à
~~-M.iI99S
1
art! pratiquer la BD comme une branche scolaire. La bande dessinée, ça s'a pprend, écrivons-nous
plu s loin. Eh o ui! Un enfant doit apprendre à lire une BD pour en tirer profit. Il doit découvrir les finesses d'un art trop souvent méprisé afin de pouvoir séparer les chefs d' œuvre du tout-venant. Les articles ci-après ne vous donneront pas de recettes toutes faite s. Ils se contenteront de vous suggérer des pistes de travail touchant à différents domaines: lecture de la BD, réa lisa tion d' une bande dessinée en classe, comparaison entre BD, narration et cinéma, étude des disciplines scolaires à traver s la BD, préparation de la visite d' une des expositions du festival BD d e Sierre ... Ces diverses activités peuvent être préparées à n' importe
quel degré de la scolarité. Votre génie pédagogique vous permettra d'adapter les activités à vos élèves. Les enseignants qui tenteront l'expérience ne le regretteront pas. De · plus en plus souvent, on utilise la bande dessinée po ur faire passer un message auprès de notre jeunesse. La lutte contre le Sida passe par JO (lire l'interview de Derib en p. 5); la présentation de la Croix Rouge a été confiée a u Genevois Exem ... Gageons qu'on se demandera bientôt comment on a pu étudier l' histoire de la Gaule sans \' aide d'Astérix ou celle de Louis XIV sans se référer à la série «Les 7 vies de l'épervier» ..
P. Velter
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33
SPEGACLE La grammaire et le grimoire B. Oberholzer
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ASSOCIATIONS Journée conviviale delo SPVol Commission ,ullurelle
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n CATÉCHÈSE Nouveou dossier pour les enfontines P. Veller
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3~ REVUE DE PRESSE D'un numéro à l'outre P. Veller
Le neuvième ort P. Veller
41
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INFORMATIQUE Ala découverte de logiciels éducotifs S. Rappaz
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INFORMATIO NS OFFICIE L L E S
3
Topffer l'inventeur B. Peelers
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Derib: la BD pour dialoguer N. Revaz
44 Mise ou concours: délégué Mogellon
BD'9S, expos à gogo P. Veller
4S Enseignement primaire et écoles normales
La BD: un support à l'étude des disciplines scolaires G. Farid
4, Avis
10 12
14 1S
Cours Coron d'Ache Les grands proiets A. Pannalier
Bibliographie Festivol BD'95: préparez la visite P. Veller
1~ Une bonde dessinée pos à pas ~osh sur 10 BD et la société N. Revaz
21
la BD a son école en Valois N. Reval
23
Une octivité motivante F. Pralong
L' une des premières intuitions de Tôpffer concerne la complémentarité d u texte et de l'image, du lisible et du visible. Peut-être se souvient-on des mots fameux sur lesquels s'ouvre, en 1837, la notice qu' il consacre à son album Mo nsieur Jabot: "Ce petit livre est d' une natu re mixte. Il se compose d' une série de d essins autographiés au
Echange de professeur ou C.O.
ACTUALITÉS
24 NOS COLLÈGUES 26
Musée d'histoire noturelle Musée d'orchéologie
4'1
LA VIE DES CLASSES Sion·Gherlo: leur misère et la nôtre P. Veller
SO
Cours pour les enseignonts diplômés en 1995 DIP
S1
Do<ument organisation de l'onné< scolaire 1995/ 1996
S2
Aux enseignants qui quillentleul' fondions
Rectificotions de 1990: les mots composés CCfF
31
4~ MUSÉES
Christion Mayor: hors normes por nature P. Veller
2~ ORTHOGRAPHE
EXPOSITION Pique·nique à l'Alimentorium H. Schild
trait. Chacun de ces dessins est accompagné d' une ou deu x lignes de texte, Les d essins, sans ce texte, n'auraient qu' une signification obscure; le texte sans les dessins ne signifierait rien . Le tout ensemble forme une sorte de roman, d' autant plu s original qu' il ne ressemble pas mieux à un roman qu'à autre chose.» Ces quelques lignes méritent d'être an alysées mot à mot: la nature «mixte» d e l' ouvrage, le caractère indissociable de l'écrit et d e l'image, le choix m êm.e du terme «obsCUf», tout vient dire la profonde intelligence qu' a Tiipffer du média qu' il est en train d' inventer. Loin d 'être une forme pauvre et bâ tard e, unissant tant bien que malle littéraire et le pictural, la bande dessinée est une synthèse efficace
e t coh érente, un langage neuf et plein, aussi solide que le cinéma. Vers 1830, cette notion d' indissociabiUté était d' un e extrême nouveauté. Car ce qui triomphait et aJla it continuer d e dominer tout au lo ng du XIX- siècle, c' était le couple complice formé par l'illustration et la légende. Même chez les d essinateurs les plus virtuoses, le la ngage restait la source fondamentaJe et la d é d e toute compréhension. Quand il n' illustrait pas les Fables d e La Fontaine ou Les Voyages de Gulliver, un d essinateur comme Grandville, contemporain presque exact de Tôpffer, fondait fréquernlnent ses dessins sur une idée langagière. Bien des dessi ns et des caricatures fonctionnent chez lui comme d e véritables rébu s. Ce
«Faire de la littérature en estampes...»
Document . informotions et directives pour l'année scolaire 1995/ 1996>
F. Morel/P. Veller
20
L
S. Sierro
Bonde dessinée et norration C. Desimani Lo BD, ços'opprend P. Veller
es précurseurs parviennent souvent à formuler avec netteté des évidences que les d éveloppements ultérieurs masqueront peu à peu . C'est ainsi que le genevois Rodolphe Tiipffer (1799-1846), écrivain et pédagogue, mais aussi indiscutable inventeur d e la bande dessinée, a conçu d' emblée ce nouveau média, qu' il appelait «littérature en estampes», comme une forme radicaJement neuve'.
Inscriptions pour les remplacements DIP
François 1P: 95 nouveaux documents lecture·écriture 19
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Suppression des rapports de fin d'onnée 1(~ _ M.1199S
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R~ - Mai199S
n'est d 'ailleurs pas pour rien que J'un d e ses premiers recueils} paru e n 1830, s' intitule Les Principes de Grammaire' . Et il est fort pla usible que ce soit l' auteur d es Mé tamorphoses dLl JOLlr que Tapffer ait voulu v iser lorsqu' il écrit, au d ébut d e son passionnant Essai de Physiognomonie, «faire de la littérature en estampes.. ce n' est pas n on plus me ttre en scène un proverbe o u en re présentation un calelnbo u_n )3,
Jusque très tard, l'intelligibilité et la dimension comique d es im ages d e Grand ville passeront pa r la légende - une légende qui d ésigne bel et bien ce qui doit être III. Annie Re nonciat parle à juste titre d ' une «s ubord ination d e l' image a u la ngage» et d ' une «sounüssion au x insta nces rationnelles et logiques incarnées par l'ord re du discours»'. La chose av ait d éjà été critiquée par Baudelaire qui voyait en lui un «esprit maladivem ent littéraire, toujours en quête d e moyens bâ tards pour faire entrer sa pensée d a ns le d omaine d es arts plastiques»5.
Grandv ille lui-même avo uait d'ailleurs sa fascination pour Tapffer : «C'est un h o mlue rem arq uablement p rivilégié; j' ai sou vent envié cette double faculté de tradui re la pen sée p ar le d essin e t le style; j' ai parfoi s essayé, mais en vain; la plume est rebelle sous m es d oigts pour former d es phrases. C'est ennu yeux d' av oir des collaborateu rs qui pensent beaucoup plus à se faire valoir qu' à donner du relief aux scènes dessinées. M. Tapifer est bien heure ux d e produire le texte et la gravure))6. Quant à Ta plfer, il s'étonnait dans une lettre à son éditeur que Grandville ne fasse pas «tout lui-mêm e, d essins et légendes a u bas, ce qui est un grand ava n tage». En q uelques lign es, il diagnos tiquait p arfaitem ent le problèm e: «Dan s ses An imaux pein ts par eux-mêmes, les gravures sont d élicie uses et re m plies d ' originalité, mais elles sont a ttelées à un texte trop lo ng,
so u vent prétentieu x, bien m oin.s
spirituel que les figures, et ici l'association troub le l' unité, on dirait un peintre et un écriva in qui se courent a près plutôt qu' ils ne ma rch ent d ' accord et du mêm e pas vers un but commun»7, Dans les albums d e Ta plfer, effectivement, texte et dessin sont n on seulement d e la même tête mais d e la mêlne main, fruits de la mêm e conception et d e la même exécution . Dessinés manu ellem ent, les textes s' ha rm onis ent à la pe rfection avec un dessin qui fonctionne com me une écriture. Comm e il le
L'une des premières intuitions de Tôpfer concerne la complémentarité du texte et de l'image, du lisible et du visible. dit d ans l' Essai de Physiognomonie, «cette facilité qu'offre le trait graphique de supprimer celtains traits d' imita tion qui ne vont pas à l' objet, pour ne faire usage que de ceux qui y sont essentiels, le fait ressembler par là au lan gage écrit ou parIé, qui a p our propriété d e p ouvoir, avec bien plus d e facilité e ncore, dan s une d escription ou d a ns un récit, supprimer d es parties entières d es tableau x d écrits ou des événem ents na rrés».
te urs « com p l e ts>~R. S' il réduit fréq uem ment le texte à une seule ligne, Ta plfer ne cr aint pas de lui consacrer l'intégralité d' une vignette, comme lors de la plaidoirie d e J' avoca t, à la fin d e Monsieur Crépin. Et d ans un passage fameux de l' Histoire d'Albert, le tex te s'intègre a u d essin jusqu'à se faire contre-ma rche ou bras tendu. Les récits en images de Topffer sont pa rus v oici plu s d e cent cinquante ans. Ils ont, aujourd' hui encore, bien d es choses à nous apprendre.
Benoît Pee/ers écrivain et scénariste de bande dessinée
1
1994. 2
Pou r tout ce qui concerne Grandville, je ne peux q ue renvoyer à l'ouvrage très documenté d'Annie Renonciat, La vie et l'œuvre de , . ]. Grandville, ACR Ectition-Vilo, 1985.
3 Tex te
rep ris dans TëpffeI, de la bande dessinée, op. d t.
L 'illvelltiolJ
4
La vie et l'œuvre de]. J. Gra ndville, p.72.
5
Quelques caricaturistes fra nçais, (E/Ivres Il, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, p. 558.
6
Propos cités dans Rodolphe Toplfer, l'écrivain, J'artiste et l'homme, pp. 117· 118.
7
De cette h om ogénéité d e fo nctionnem ent, d e cette unité d e traitement rendue possible par la techniqu e d e l' a utographie, il résulte une sou p lesse dans l'u sage d e l' écrit q ui restera, à tra vers toute l' histoire d e la bande d essinée, J'une d es ca rac téristiques d es a u-
Les albums de Tapffe r, restés remarquables de drôleri e, sont en cours de republication aux éditions du Seuil. Ses éc rits th éori ques su r la bande d essinée ont été récemment rassemblés par T. Groe nstee n et B. Peeters sous le titre L'invention de ln bal1de desSillée, Herm ann, coll. Savoir sur l'art,
8
Lettre à Dubochet du 6 janvier 1841, Un Bouquet de lettres de Rodolphe Topffer, Payot, 1974, p. 109. Pour une ana lyse des rapports en!re le texte et l'image à travers l' histolte de la ba nde dessinée, je me permets de ren voyer à mon livre Case, plaue/le, récit. Comment lire LlI1e bande dessillée, Castcrman, 1991.
R~ - M.i l99S
DERIB: la
Dpour
en contre a vec le d essinate ur d e la célèbre bande d essinée Jo. Derib, ce n'est pas se ulelnent un univers g raphique, c' est a ussi un unive rs thématique. Derib s'est passionné, d e Yakari à Celui-qui-est-nédeux-fois en p assant pa r Buddy Longway, po ur les Indiens e t les chevaux. Et s' il fallait trouver un dénominate ur commun à son travail, on pourrait peut-être risquer le quali Hcatif d 'initia tique. Les héros d e De rib sont souvent confrontés à d es épreuves qui leur perm ettront de grandir, d e devenir plus forts ... Comme nt es t née votre pass ion de la bande dessinée? J'avais la chance d' a voir des parents très ou verts à la bande d essinée. Mon père, François de Ribaupierre, é tait p eintre e t m a mère lisait énormém ent. Quand ma mère a d écouvert les premiers albums de Tintin, elle les a achetés e t o n les lisait, avec mes frères, en vacances. J'ai tout de suite adoré la bande d essinée et j'ai décidé d' en faire un métier. C'était ma voca tion et j' ai fait ce qu' il fallait po ur y arriver. Je rentrais d e l'école et je d essinais deu x ou trois heures pa r jour d epui s l'âge d e sept ou h uit a ns . Et conune m on père éta it un peintre réaliste classique, il avait d onc un point d e vue - concernant la q ualité du d essin très u tile pour m oi. Quand j'avais neuf Ou dix ans, il m'a fait dessiner tous les os d u corps hum ain, tous les muscles. Très jeun e, j' ai don c acquis un bagage technique a u niveau de l' anatomie humaine. Mon père ne m e forçai t pas à d essiner
~~- M.i I99S
Derib: «La BD est un véhicule pédagogique magnifique.» mai s me disait que si je v o ulais progresser, il fallait travailler. En regardant votre parcours, on a l'impression qu e la bande dessin ée vous a p ermis de faire passer un message à la j eunesse . ..
Ce q ue j'ai envie d e fa ire par tager, c'est l'amo u r d e la vie et le respect d e la vie. Avec le scéna riste Job, avez-vous d onné volontairement un e dim en sion pédagogique à la revu e
Ya/cari? Avec Job, n o us avons v oulu présenter un monde d e n ature et d' a ninl a u x avec un petit garçon
qui les respect e et nous a vions e nvie d e raconter d es histoires positives da ns le cadre de la civilisation des Indiens. Chaque fois que je travaille à Yakari, c'est une source d e p ureté et d e plaisir q ue d e retrouver ce petit bonh omme extrêmem ent a ttach ant. il n' y a pas une volonté pédagog ique d élibérée d a ns Yaka ri. Je crois cepe nda nt que la vie, quand elle est bien vécue, est une expérience pédagogique. Q uand on vit sincèrement et authen tiquem ent les choses, on a pprend. Si les enfants aiment Yakari, ils a pprennent à découvrir la nature et les animaux et je sais que beaucoup d ' enfants ont lu des livres sur les castors ou s ur les cheva u x ap rès av oir d écou vert ces anim a ux d ans Yakari. Dans ce sens-là, Yakari a indénia blem ent un côté péd agogique. Dans l'album L'aventure d'une BD, vous racontez avec Georges Pe rnin l es é ta pes d e la création d'une bande d essinée _o . Da ns L'aventure d' une BD, il Y a la v olonté d e faire une sorte d e pastiche du salon d 'An goulêm e et j' a v ais ch oisi le petit w1i vers d es «A hl alaas» pour p résente r le travail d ' un é pi sod e d e Buddy LOl1gway, «L e Dé mon bla nc». En suiva nt le travail du prenüer a u d ernier dessin, c' était une m anière d e présenter le mé tier a ux jeunes ayan t en v ie d e faire d e la bande d essinée. Et puis on a fait cet albu m so us forme d ' humo ur p ou r bie n m o ntrer qu' on ne se prenait p as a u série u x, mais qu' on faisait sérieusement notre travail .
Conçoit-on différemment un album lorsqu'il a pour objectif principal de délivrer un message?
Derib et ses souvenirs d'écolier
Ou i, On travaille légèrement diffé_ remment. Pour les autres albums je me dOCUlnente dans des livres e; je collabore éventuellement avec des mnis. Pour Jo, je me suis adap_ té aux nécessités du contenu et j'ai étroitement collaboré avec des médecins spécialistes du sida pour tout ce qui concernait la maladie. Le scénario a également été soumis à un comité de lecture, composé de jeunes, pour voir si on était bien en diapasop avec ce qu'ils attendaient. Pour moi, Jo a été un travail de commande fait avec passion et la commande est rapidement devenue une création.
Comment qualifieriez-vous votre parcours scolaire?
Pensez-vous que 1'école devrait davantage utiliser le support BD à des fins didactiques?
Je crois que la bande dessinée est un véhicule pédagogique magnifique parce que facile, mais il faut s'impliquer dans les dessins pour que ça fonctionne avec les jeunes. C'est évident que la BD est le support le plus agréable pour les professeurs qui souhaitent une vulgarisation de qualité par rapport à des sujets donnés. A mon avis, les meilleures bandes dessinées sont celles qui sont faites indépendamment de l'insti'uction et qui ont des qualités spécifiques qui sont ensuite étudiées en classe.
Pourquoi avez-vous participé, par le biais de Jo, à la campagne de prévention du sida chez les jeunes? Là, c'est un cas tout à fait particulier puisque le but de Jo, c'était d'être distribué dans les écoles. Au vu des proportions que le sida pouvait prendre et du danger potentiel pour la jeunesse, j'ai pensé
qu'il fallait communiquer le drame que représente le sida et qu'il fallait le faire dans un langage qui correspond aux jeunes. Dans ce cas, il y a une volonté de s'adapter aux jeunes, à leur langage, à leur manière de concevoir la vie afin de les sensibiliser pour qu'il y ait une réflexion, un dialogue à partir de cette bande dessinée.
Je viens de ternlÎner «Bad Lands», le troisième album de la série Red Road. Parallèlement à cette série, je travaille sur un album intitulé pour toi Sandra, un projet français pour que les jeunes prennent conscience du danger de la prostitution. Comme pour Jo, il y aura un dossier à la fin de l'album. Amener une possibilité d'optimisme et de spiritualité me paraît être le seul message à véhiculer à la jeunesse. R~-M.1199S
J'ai une seule référence extrêmen1ent positive qui est liée à mon professeur de dessin. Les heures de dessin étaient les seules plages d'école où je me suis senti vivre. C'est grâce à ce prof que j'ai pu faire ma première bande dessinée qui était déjà une histoire avec des Indiens et qui s'appelait «Plume blanche». Par contre, le reste a été tellement difficile que je l'ai rayé de ma mémoire. Estim ez-vous que les connaissances apprises à l'école vous ont été utiles dans votre métier? Oui, lire et écrire. Pour l'anecdote, je me rappelle avoir été interrogé sur
une période du Moyen-Age et je venais de lire dans Spirou une histoire se rapportant à cette période et j'ai donc rajouté ce que j'avais lu, ce qui donnait plus d'ampleur au récit. Dans un premier temps, mon prof m'a dit que c'était très bien. Lorsque je lui ai dit que j'avais appris cela dans Spil'ou, il m'a mis une mauvaise note parce que c'était une bande dessinée. L'héritage artistique de vos parents est-il plus important que l'héritage scolaire? Mon père m'a apporté beaucoup sur le plan du dessin et ma mère sur le plan du scémuio. C'est donc incomparable puisque, pour moi, il n'y a pas d'héritage scolaire. Je dis parfois que j'ai commencé à apprendre dès que j'ai quitté l'école, Je n'avais aucune envie de lire à l'école, car la manière dont on nous présentait les auteurs était tellen1ent rébarbative que la littérature me selublait inintéressante. J'ai découvert la lecture en autodidacte. J'ai comn1encé par lire tout Kessel et ensuite j'ai découvert d'autres auteurs. Dessiniez-vous dans les marges de vos cahiers d'écolier? Bien sûr. De ten1ps en temps, j'avais de mauvaises notes parce que ce n'était pas en rapport avec le contenu du cahier. Pensez-vous que la place accordée à la créativité est suffisante dans l'école d'aujourd'hui? Je pense que la créativité et le SpOlt sont deux manques essentiels en Suisse romande. Souvent, on casse la créativité en disant aux enfants qu'ils doivent d'abord faire ce qui est prévu au programme, mais le programlue est tel que cela s'avère vite impossible. Comment imaginezMvous l'école idéale? L'idéal serait de n'étudier que le matin et de consacrer les après-midi à d'autres activités. L'idéal serait un développement harmonieux de chaque personnalité dans le cadre de la scolarité. Hélas, cela pm'aH être utopique. A Pondichéry (Inde), dans un centre d'éducation internationale, les élèves choisissent leurs branches et les profs sont à leur disposition pour les aider, les diriger et les guider. Je ne fais pas une critique des enseignants, mais je pense que notre civilisation doit se reposer des questions fondamentales quant au bien-être futur des enfants.
Propos recueillis par Nadia Revaz
R~-M.iI99S
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Expos à gogo Le festival BO'95 se déroulera à Sierre du 15 au 18 juin, en période de promenades d'écoles. Plusieurs expositions sont susceptibles d'intéresser les élèves. En page 15, Résonances vous présente quelques pistes de travail qui vous faciliteront la préparation de l'accrochage consacré à Alain Saint-Ogan. Mais d'autres expositions marqueront aussi BO'95. Les plus grands visiteront avec plaisir l'expo dédiée à François Boucq. TIs découvriront son univers caustique à la suite de Jérôme Moucheron, un des anti-héros de l'auteur. François Boucq se gausse de notre société. La visite demande donc une préparation préalable en classe afin que les élèves puissent saisir les subtilités de ce monde absurde et vitriolé. Tout autre univers que celui de John Howe. Ce Canadien vivant en Suisse est un illustrateur de renom. L'accrochage permettra aux enfants de tout âge de mesurer la différence séparant illustration et BD. L'exposition intitulée Les bouffons du roi a pour objectif de révéler différentes facettes de l'humour ainsi que son évolution en un siècle de bande dessinée. De la peau de banane à la critique sociale ... : de l'humour pour tous les goûts! Les autres accrochages sont consacrés à une forme originale de publicité (Srapazin pub), aux Nouveaux Talents et au concours de dessins d'enfants (Voyage imaginaire).
La BD: un ~"a à l'étude des disciplines scolaires? a bande dessinée (BD), il Y a environ vingt ans, ne pouvait être citée généralement qu'au banc des accusés. Les pourfendeurs de ce genre - non encore considéré genre littéraire à part entière - la ternissaient en la traitant de <<lecture facile, lecture pour les paresseux ... »). Aujourd'hui nous n'avons même pas besoin de la défendre ou de l'ennobli r. Les nombreux livres et études même doctorales témoignent du bien-fondé de cet art verbo-iconique. Pour pouvoir apprécier et interpréter, à sa juste valeur, la bande dessinée, il importe d 'abord de «savoir décrypter» sinon de «savoir lire» celle-ci sur le plan du code (vignette, ballon, appendice, idéogramme, représentation graphique du bruit et du mouvement, la portée narrative des couleurs, etc.) et de l'agencement du texte et de l'image. Ce n'est qu'après avoir assimilé le code que nous poùvons aborder la question à savoir si la bande dessinée peut con stituer un support à l'étude des disciplines scolaires. Sans entrer dans les diverses disciplines scolaires - l'espace ici ne nouS le permet pas - nous nous concentrons d'emblée sur l'exploitation pédagogique de la bande dessinée pour favoriser, chez les élèves, l'expression orale et écrite du français. Dans les lignes suivantes, nous présentons différentes activités susceptibles d'être réalisées en salle de classe. 1. Choisissez une bande dessinée (BD) en rapport avec le niveau scolaire de votre classe et pouvant susciter l'intérêt général
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des élèves. Après avoir sélectionné une image riche d'expression non-verbale mais dépourvue de texte ou de laquelle vous aurez masqué le texte, invitez vos élèves, individuellement, en équipe ou collectivement, à décrire l'image: temps, Heu, décor, action, personnage(s), époque (vêtements des personnages, voitures anciennes ou modernes, édifices élevés ou non, etc.), paysage, architecture ... ; à mémoriser les élélnents présents sur l'image pour pouvoir les citer, une fois l'album de BD fermé, ensuite à deviner ou à imaginer ce qui a précédé et ce qui suivra. L'enseignant(e) est prié(e) de ne pas interrompre les élèves dans leur élocution libre pour éviter le risque de détruire toute spontanéité dans l'expression. Cependant, il ou elle peut intégrer la correction, par exemple en répétant la phrase de l'élève avec la tournure exacte ou en employant d'autres moyens subtils. Pour évaluer le degré du sens d'observation de vos élèves, choisissez quelques vignettes où l'on peut retrouver des jumeaux (Exemple: les Dupond / Dupont dans Les aventures de Tintin ou Les Schtroumpfs) et demandezleur de relever les différences qui les aident à distinguer un personnage de l'autre ou des autre. 2. Choisissez une série d' images (4 environ) pouvant constituer une histoire significative et suivez d'abord la même démarche que dans l'exercice précédent. Inci-
tez ensuite les élèves à verbali_ ser ce qu'ils pensent avoir compris ou à mentionner les séquences observées en notant les rapports qui existent entre elles. Si quelques élèves éprouvent de la difficulté à établir le lien entre les images ou à raconter l'histoire, posez-leur des questions de compréhension ou d'anticipation. 3. Après avoir choisi une ou plusieurs BD que vos élèves auront lues, posez-leur d' abord quelques questions pour vérifier leur niveau de compréhension générale de l'histoire; invitez-les ensuite à imaginer une autre «fim) que celle donnée par l'auteur. Vous pouvez aussi les amener à intercaler certaines séquences entre celles qu'ils ont sous les yeux. 4. Choisissez une série de vignettes présentées dans un contexte non ambigu. Masquez les ballons et demandez à vos élèves d' imaginer le dialogue ou les pensées des personnages. Pour faciliter la tâche aux élèves, attirez leur attention sur quelques indices tels que la forme du contour des ballons, de l'appendice, l'expression faciale et les gestes des personnages. 5. Selon le niveau scolaire de votre classe: _ Demandez à vos élèves de relever, dans le dialogue des personnages, les différentes tournures de phrases: impératives, interrogatives, exclamatives, déclaratives. Invitez-les à reproduire ces phrases avec \'intonation appropriée.
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_ Demandez-leur de transposer, en style indirect, le dialogue des personnages, oralement et par écrit. _ Amenez-les à décou vrir quelques jeux de mots (si possible). Exemple: il est ivre mort, il est mort ivre .. 6. Prenez une planche (page) de BD dont l'histoire est complète. Supprimez quelques mots du dialogue des personnages: préposition, nom, adverbe, verbe .. .; invitez vos élèves à combler les trous ou espaces vides avec lets) mot(s) approprié(s). Dans la même optique, choisissez des BD sur Les Schtroumpfs et distribuez-les à vos élèves. Invitez-les à substituer aux mots «Schtroumpfs» les termes adéquats utilisés dans le langage courant. Amenez vos élèves à chercher des synonymes aux mots qu'ils auraient «schtroumfés)).
7. Décou pez les vignettes d'une histoire complète d'une longueur d'une à deux pages. Mélangez-les et invitez vos élèves à reconstituer l'histoire. Demandez-leur ensuite de raconter l'histoire telle qu'ils l'ont reconstituée. Si des erreurs flagrantes d'enchaînement logique se présentent, essayez d'intervenir avec tact en amenant, par des questions dirigées, les élèves à noter et à corriger leurs erreurs. 8. Choisissez une ou deux pages de BD qui constituent une histoire complète et gardez telles qu elles les 2 premières et les 2 dernières vignettes. Sans toucher aux autres vignettes, découpez les ballons contenant des textes, mélangez-les et distribuez-les aux élèves; demandezleur de chercher les personnages susceptibles d'avoir prononcé teUes ou telles paroles dans les baUons. 9. Sensibilisez vos élèves à la différence qui existe entre les comme.ntaires ou le récitatif de l'auteur d' une BD, et le dialogue des
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personnages. Demandez-leur de relever les différents types d e discours: discours expressif, informatif, incitatif, poétique, ludique. Par la suite, invitez-les à donner, oralement et par écrit, quelques exemples de ces types de discours. lO.Amenez vos élèves à identifier, aussi bien dans le récitatif que dans le dialogue, quelques éléments linguistiques tels que pronoms, temps et modes des verbes, simplicité ou complexité des phrases, niveaux de langue (populaire, soutenu, familier. ..), styles direct ou indirect. Ensuite, invitez chaque élève à choisir une phrase du dialogue d' un ballon afin qu'il l'exprime dans ses propres mots. Enfin, choisissez une phrase (du dialogue ou du récitatif) incorrecte, mal formée, agrammaticale ou d'un niveau de langue familier dans le but d'amener vos élèves collectivement, soit à la correction de cette phrase, soit à sa reformulation dans un autre niveau de langue. 11.Selon le niveau scolaire de votre classe, prenez une histoire complète d' une à deux pages de BD, ou un album de BD au complet, et faites relever à vos élèves les éléments narratifs tels que le
moment Gour, nuit, heure ... ), l'action principale, le lieu où se déroule l'action, le personnage principal ou les personnages secondaires, l'époque, le réalisme ou l'imaginaire, etc.
12.Choisissez une BD don t le titre est assez suggestif. Demandez à vos élèves d' imaginer ou de deviner l'histoire à partir du titre en question . Évaluez ensuite le degré de créativité de vos élèves. Georges Farid Université du Québec à Hull (Canada)
Pour terminer, malgré la panoplie d'activités que nous pouvons encore présenter, nous tenons à mentionner que s'il est vrai que la BD exerce un attrait indéniable sur l'élève, il convient de ne pas l'utiJiser de façon abusive dans le but «unique» de faire faire indirectement à t'élève de la grammaire, de l'orthographe, de la syntaxe, des exercices de style, du dessin ou n'importe quelle autre discipline scolaire.
En effet, l'élève n'est pas dupe: sa passion pour la BD risque de se transformer en aversion. D'où la nécessité de doser savamment les exercices scolaires et les pratiques parascolaires dans la réalisati.on des activités pl'écéde ntes.
appelés à travailler en y incluant des productions médiatiques. Façon sinlple et élégante de combiner éducation à la langue maternelle et éducation aux m édias audiovisuels.
Bande dessinée et
Description de l'activité 1. Vitesse et rythme de narration - les mouvements narratifs dans le texte
«En encourageant l'adolescent à bien percevoir les structures narratives des récits en images, on le fait progresser dans sa capacité d'écrire et de raconter. Du même coup, on le fait avancer dans la compréhension des médias et on accroît son aptitude à en évaluer l'intérêt et la valeur artistique.» (*)
(*) Jeall-Pierre GOLA Y: "La structure
de la narratioll et le récit en images" 10
Dans le canton de Vaud l' éducation aux médias est intégrée à l'enseignement des branches scolaires traditionnelles, en particulier du français.
fit considérablement accru lors. qu'on lui en fait saisir explicite. ment les correspondances avec le monde de la lecture et de l'écriture.
Afin d'illustrer ce principe et la pratique pédagogique qui en résulte, on trouvera ci-dessous la description d'une activité v isa nt à aider l'enfant à mieux percevoir les analogies et les différences existant entre les structures narratives des divers types de récits, qu'il s'agisse de textes écrits ou de bandes dessinées, de films et de tout autre média utilisant l'image comme support essentiel de la narration.
Ses compétences d'apprenti narrateur s'en trou vent du mê me coup étendues puisqu'il découvre dans la page de BD ou sur l' écran des procédés nouveaux, parfois directement transposables dans le récit écrit.
Approche d'un procédé narratif: le retour en arrière Nombre de procédés narra tifs propres au récit écrit sont également à l'œuvre dans les récîts en images: photo-récits, bandes dessinées, films, séries et feuilletons TV. L'étude comparative de ces procédés, de ce qu'ils ont en commun comme de ce qui les distingue selon que le récit est ou non construit sur la séquence d'images, permet d'affiner la compréhension de leur
pour aborder ce point, il sera nécessaire de commencer par bien distinguer avec les enfants ordre du récit et ordre de l'histoire. Puis de les amener à dégager deux premières notions importantes: celles de vitesse et de rythme de narration variables d'un texte à l'autre.
A l'intérieur d'un même texte, on pou rra distinguer ainsi quatre mouvements narratifs, qui sont, de
L'approche que nous proposons ici est volontairement limitée à un procédé narratif particulier, le re· tour en arrière. Son étude s'inscrit précisément dans le programme de français lorsque l'enseignant abord e les problèmes liés à la vitesse de narration, à la chronologie du récit et de l'histoire ainsi qu'aux diverses anachronies narratives.
fonctionnelnent.
Nous avons, pOUI ce travail sur le retour en arrière, choisi de nouS limiter à trois médias: le livre (texte écrit), la bande dessinée et le ciné· ma. Il va de soi qu'on pourrait aisément étendre cette approche auX romans-photos et aux feuiIletons télévisés, encore que les exemples de retours en arrière y soient un peu moins fréquents qu e dans les médias que nous avons retenus.
Cette étude apporte aussi à l'enfant une vision plus globale de la notion de récit: pourquoi en effet le limiter à l'écrit alors que son expérience quotidierme de la télévision, de la bande d essinée, du cinéma, le met essentiellement en contact avec des exemples de narration figurati ve ? S'il comprend en généraI intuitivement leur langage, il tire de ces récits en images un pro-
Par ces quelques propositions d'ac· tivités nous espérons aider le maître de français en lui fournissant des documents et un plan de travail directement utiles à l'étude d' un point important de son programme. Ainsi, tout en pratiquant les activités prévues dans sa branche, il enrichit sa démarche pédagogique et diversifie les docUments sur lesquels ses élèves sont
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la plus faible à la plus grande vitesse de progression, la p ause, la scène, le rédt so.mmaire et l'ellipse. Celle-ci re présente un véritable sa ut chronologique dans l'a venir, avec o u sans déplacement spatial concomitant, au même titre que le retour en arrière constituera un saut chronolOgique dans le passé.
2. Vitesse de narration et mOUVenleltts narratifs dans la bande dessinée A l'aide de diapositives ou de pho· tocopies d e bonne qualité repro· duisant quelques pages de bande dessinée, on amènera les élèves à constater que l'on retrouve dans ce média le même jeu sur la chronologie qui permet à l'auteur de faire varier vitesse et rythme du récit écrit en fonction des besoi ns de la narration et de l'effet de dramatisation plus ou moins intense recherché sur le lecteur. On observera par quels procédés graphiques et linguistiques (découpage, mise en page, cadrage, forme, dimension et conte n li des vignettes, couleurs, texte des bulles et des récitatifs ... ) la bande dessinée parvient à faire progresser le récit de manière aussi subtilement variée que le texte écrit.
3. Le retour en arrière dans le texte et la bande dessinée Comn1e précédemment, on comlnencera par observer dans quelques récits écrits des exemples de jeu sur la chronologie: sin1ultanéité avec déplacement spatial, ellipse avec ou sans déplacement spatial, retour en arrière bref ou étendu, simple ou complexe, an-
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on procédera à la même étude dans la bande dessinée.
On observera les procédés utilisés dans chacun des deux médias: essentiellement basés sur les systèmes de temps et les marqueurs temporels (parfois une marque gr aphique: le blanc plus ou moins étend u entre d eux paragraphes) d ans les textes écrits; l'usage simultané de procédés graphiques et textuels dans la bande dessinée.
4. Le retour en arrière au cinéma Le maître présentera (après les avoir situ és dans l'ensemble de l' œ uvre) trois ou quatre extraits de film s (et/ ou séries télévisées) comportant des retours en arrière. Ceux-ci seront de complexité croissante, de n1anière à amener l'élève à affiner sa perception des procéd és utilisés tant sur l'écran (mouvemen ts de cam éra, composition de l'image, fondus ou coupes sèches, physionomie et habillem ent des p ersonnages, éléments d e décor, trucages et effets spéciaux, procédés rhétoriques ... ) que dans la bande son (musique, bruitages, dia logue, monologue ou voix off, jeu sur les divers plans sonores, effets d'illustration, de rupture ou de décalage avec le contenu de l'image ... ) pour faire comprendre a u spectateur qu'on fait accompli r au récit un saut chronologique dans le passé.
5. Synthèse Pour conclure ce travail, on pourra demander aux enfants de résumer sur une fiche ad hoc les constats effectués à propos des moyens spécifiques utilisés dans les trois médias po ur mettre en Œuv re un m ême procédé narratif. C Desimoni CI.C - Lausanne
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~une D, ~a ~ a popularité de la bande dessinée n'est plus à démontrer. Véritable phénomène de mode, cet art a supplanté la littérature auprès d' un large public, des jeunes surtout. Le peu d'intérêt que lui porte l'école est d'autant plus injuste. Injuste mais pas étonnant, car il est toujours plus difficile
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d'enseigner ce que l'on ne connaît guère. La BD est un art complexe. Elle utilise à la fois la narration et le dessin; l'organisation d'une page BD requiert la maîtrise de nombreux procédés qui lui sont propres: organisation de la planche, relations entre texte et dessin, scénario et mise en page ... La BD peut être lue de multiples façons. «Nulle lecture n'est à rejeter, à condition qu'elle ne méconnajsse pas totalement les particularités de son objeb>, estime Benoît Peetersl .
Pour aider à découvrir la bande dessinée avec vos élèves, nous vo us proposons ci-dessous quelgues données exploitables en classe. Ces indications s'adressent davantage à des débutants gu'à des bédéphiles confirmés. Ceux qui souhaiteraient aller plus loin trouveront de nombreux ouvrages de référence dans la bibliographie (voir p. 14).
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Lire une BD, ça s'apprend! La bande dessinée, plus souvent méprisée que connue, a ses particularités. Un lecteur, à plus forte raison s'il s'agit d'un enfant, doit en faire l'apprentissage. Voici quelques indications pour mieux apprendre à vos élèves à déchiffrer ce nouveau langage. Certains textes leur échappent, surtout les onomatopées largement utilisées par les auteurs. La taille et la graisse des caractères ne doivent rien au hasard; ces caractéristiques sont dictées par le volume sonore. Les onomatopées, vu leur abondance et leur variété, peuvent également donner lieu à une recherche, tout comme les symboles gui remplacent parfois le texte à l'intérieur même des phylactères. L' amour y est par exemple représenté aussi bien par un cœur gue par des lèvres ou un cupidon . On trouvera dans L'art de la BD (volume 1) paru chez Glénat' un dictionnaire des symboles et
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graffitis ainsi qu'un lexigue des onomatopées. La disposition des bulles est également intéressante à étudier. Leur place dans la case peut donner lieu à de nombreuses hypothèses. Nos habitudes de lecture obligent les auteurs à définir l'ordre des dialogues (de gauch e à droite et de haut en bas), donc des phylactères. Certaines bulles sont décomposées en deux parties lorsque le personnage est très disert. Pourquoi? Tout simplement pour simuler une respiration plus profonde du bavard!
Le plan généra l attire l' attention sur les personnages ayant un rôle immédiat à jouer dans l'action . Il s'agit généralement d'une portion du décor comprenant un ou plusieurs personnages importants. A vec le plan moyen, on s'approche toujours davantage des personnages importants gui sont isolés du reste du groupe. On les voit en entier; le décor n'apparaît plus qu'en toile de fond. Le plan rapproché permet au lecteur de prendre place au cœur de l'action. Il ne voit plus gue le buste du ou des personnages principaux. Le visage, lieu privilégié de la lecture des émotions, prend une grande importance. Si le dessinateur veut insister davantage encore sur ces émotions, il utilisera le gros plan gui cadre uniquement le visage ou une autre partie du corps jouant un rôle important dans l'ac-
Des plans comme au cinéma Comme au cinéma, la BD utilise largement les différents plans. Ils permettent au dessinateur de mettre en relief l'action ou les sentiments, de varier l'intensité dramatigue ou com ique, de simuler des mouvements de caméra. Nous empruntons à L'art de la BD les définitions et utilisations citées cidessous.
Des bulles en tous genres Les bulles (ou phylactères) peuvent donner lieu à de nombreuses recherches de la part des élèves. Leur forme varie en fonction des messages. Habituellement arrondies ou rectangulaires, elles deviennent nuage pour un rêve, éclatées pour une explosion, tremblotées pour un cri de douleur ..
ensemble. On l'utilise donc comme l'indispensable description préliminaire du lieu de l'action sans laquelle les mouvements et déplacements des personnages risgueraient d'être incompris. A chaque changement de décor correspondra un nouveau plan d'ensemble.
Des symboles nombreux et variés.
Le plan d'ensemble est essentiellement descriptif. Il présente un décor, un paysage, une foule de personnages dans leur plus large R~-M.1199S
Le gros plon pour foire monter la tension ...
tion. Grâce à ce type de cases, il fait monter la tension dramatigue ou accentue le comiqu e. Il peut aussi attirer l'attention du lecteur sur un élément capital du scénario. L'avant et l'arrière-plan paraissent moins important. Hs permettent pourtant de donner du relief au dessin, introduisant grâce aux effets de perspective la troisième dimension.
Du mouvement et du rythme L' utilisation consécutive des différents plans permet aux auteurs de BD de donner du mouvement, à la manière des caméras. Ce sera l'effet de zoom (avant ou arrière). Les dessinateurs jouent également avec les angles de vue gui permettent au lecteur de se situer à dHfé-....s .. rents endroits pour admirer la scèZoom arrière. ne. La vue en plongée (l'observateur est au-dessus du sujet) permet de décrire en un seul plan de vastes ensembles: décors, paysages, également le mouvement. Des cafoules .. . Les effets de perspective ractères de taille décroissante acsimulent un écrasement. On utilise compagneront par exemple le cri la plongée pour représenter les si- d'un personnage disparaissant tuations d' infériorité. En général le dans un gouffre. personnage victime d'un accable- Les cadres permettent aussi de siment physigue ou moral n' en a pas tuer l'action. La verticalité suggère conscience. souvent une chute o u une ascenLa vue en contre-plongée suggère sion; l'horizontalité est réservée à le contra ire. Vu d'en bas, tout pa- des déplacements terrestres. Le raît plus imposant, écrasant ... On sens de déplacement des personse sert de cet angle pour suggérer nages n'est pas innocent non les notions de domination, de me- plus. En général, un coureur ira de gauche à droite, sens de lecture nace, de Inépris . Si le lecteur - ou la caméra - don- oblige. nent l'impression de bouger, ce doit être aussi le cas des personnages. Différents procédés graphi- Dépla(ement et ellet de vitesse. w..._ l.-lt,.., ......... ~DopoiI t1 '1Il gues sont alors utilisés. Pensons au sillage d' un bateau sur la mer, a ux traits horizontaux marguant le déplacement des voitures ... Les textes servent
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La case au service du rédt.
Cadres et pages en tout genre Contra irement au cinénla, la forme
e t la dimen sion des cadres est variable. L' utilisation de cette possibilité d épend dayantage d es aute urs que des époques . Des précurseurs, à l'image de Win sor Mc Ca y, employaient déjà des cases très diverses alors que certains dessinateurs d'aujourd'hui utilisent un d écoupage rigoureux. Autrefois, la publication en strips des bandes de trois ou quatre cases _ effectuée par les quotirliens, obligeaient certains à beaucoup d' uniformité. D ans son remarquable o uvrage Case, planche, récit3 , Benoît Peeters analyse les différentes conceptions de la page. li établit quatre catégories: l'utilisation conventionnelle, d écorative, rhétorique et productrice. L'utilisation conventionnelle corr espond à une page décou pée en plusieurs lignes de même hauteur. Cette rlisposition sans fantaisie crée les conditions d'une lecture régulière. L' utilisation d écorative se soucie bien moins de la narra~ tion que de l'équilibre esthétiq ue de la planche. On y trouve généralement des d écoupages hannonieux et maints procédés ori ginaux: débordement hors du cadre, cases liées p ar un élément du dessin, inclusions de cases ... L'utilisation rhétorique est la plus fré quente. La case et la planche servent le récit. La dimension de la case varie en fonction du scéna· ri o et du dessin. U n d es maîtres du genre fut Hergé. Avec l'utilisa 14
tion productrice, c'est la planche et son découpage qui dictent le réci t. Benoît Peeters cite en exemple Little Nem o de Winsor Mc Cayo Ses personnages semblent grandir en fonction de la taille des cases.
D'a utres analyses peuve nt être faites en classe, notamment en fo nction d u style de dessin. No us en resterons aux pistes de travail qui favo risent une meilleure COrn. préhension de la BD et permettent de mieux saisir ses mécanismes. Les sujets d'étude en rapport direct avec la technique de dessin sont sa ns d o ute travaillés par les enseignants spécialisés.
1. Peeters, Benoît (1991). Case, planche, réci t. Pa ris: Éditions Castcrma n.
2. Duc, B. (1983). L'art de la BD. Grenoble: Éditions Glénat.
Bibliographie
estival BD'9S:
Préparez &.. v~
Zig et Puce, Alain Saint-Ogan ? Ça vous rlit quelque chose? C'est vrai que les deux héros et le père ont eu le temps de dispar aître de la mémoire d es bédéphiles amateurs. Pourtant, Zig et Puce et leur pin go uin Alfred ont été au ssi célèbres que Tintin et Astérix. Dès 1925, les lecteurs du Dimanche-Illustré les attendaient impatiemment chaque semaine.
Sans aucune visée exhaustive, cette section se veut un choix arbitraire de titres reliés à l'analyse et à l'étude de la bande dessinée. BEA UMO NT, Catherine (198<l). Pour faire de la B.D. Paris: Éditions Retz. BRO N SON, Philippe (1 986). Guide d e la band e d essinée. Grenoble: Éditions Gléna!. DILUES, Patrick. "Le rapport image/ texte d an s la vignette d e B.D." dans Pratiques. Paris, n' 18-19 février-mars, 1978, p . 21-29 . DUC, B. (1982, 1983). L'art de la B.D. (tomes 1 et 2) . Grenoble: Éditions Gléna!. ESCARPIT, Denise (1977). L'enfant, l'image et le récit. La H aye: Éditions Mouton. FARID, Georges (1989). Code gram~a tical et pédagogie de la ,bande d essinée par l' exemple. Montréal: Erlitions Agence d' Arc (Educaliv res). FALARDEAU, Mira (199<l). La bande dessinée au Québec. Montréal: Éditions Boréal. FRÉMlON, Yves (1983). L'abc de la B.D . Tournai (Belgique): Éditions Casterman. FRESNA ULT-DERUELLE, Pierre (1977). Récits et discours par la bande. Paris: Librairie Hachette. LANGLOIS, Richard. Compte rendu du liv re de Mira Falardeau "La bande d essinée au Québec" dans Des livres et des jeunes, Sherbrooke, n' <l8, 1994, p. 24-25. LANGLOIS, Richard. "L' image comme instrwnent d e lecture" dans Des livres et des jeunes, Sherbrooke, vol. 2, n' 5, 1980, p . 7-12. OLTRA, R. et LLOBERA, J. (1974). La bande dessinée. Paris: Éditions Eyrolles. RO UX, Antoine (1970). La bande dessinée peut être éducative. Paris: Érlitions de l'École.
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En leur consacrant une exposition les fes ti vals d'An goulêm e et d e Sierre ont voulu rendre homnlage au précurseur que fut Alain SaintOgan . Le Français, dont on fête ce tte année l e centenaire d e la nais-
sa nce, peut être considéré comme un des p ères de la BD francophone. A plus d' un titre! C'est lui q ui le premier a instauré l'usage d e la bulle comme cela se faisait aux Etats-Uni s. Saint-Ogan a également utilisé q uelques p rocédés graphiq ues novateurs qui ajoutaie nt au dynamisme de ses pages. Son influence sur des générations de dessinateurs a été prépondérante. Le plu s célèbre de ses di sciples, très marqué par les épisodes zig-etpuciens, fut sans conteste Hergé, le père de Tintin.
Visiter le fe stiv al BD de Sierre avec sa classe, ça se prépare. Cette édition 95 placée sous le signe de l'humour intéressera particulièrement les jeunes lecteu rs. Pour vous aider à «visiter utile», Résonances vous présente une expo sition et vous fournit quelques pistes de trav ail. Les propositions que no us vous so umettons ci -après vous permettront d e mettre en évidence ces caractéristiques. La visite de l'exposition sie rro ise constituera alors un prolongem ent passionnant po ur les élèves de tous âges.
Propositions d'adivités Thème 1: influences Alain Saint-Oga n a exercé de multiples influen ces, particulièrement sur H ergé. Zig et Puce étaient connus d epuis 1925; Tintin vit le jour en 1929. Les trois premiers alb ums (Tintin au pays des Soviets, Tintin au Congo et Tintin en Amé-
rique) son t particu li èrem ent marqués par Zig et Puce. Les élèves p e uvent être invités à retrouver les traces des héros de Saint-Ogan d ans ]' œ uv re d' Hergé. En voici quelques exemples. Z ig et Puce (Tl) et Tintin au Congo Zig et Puce sont transportés par des noirs <- > Tintin est véhiculé s ur une chaise à porteurs Alfred mord la q ueue d' un chien <- > Milou mor d la queu e d' un lion (voir ci-dessous) Zig tombe dans la manche à air d u batea u <- > Milou tombe dans la manche à air en poursuivant un perroquet Zig est menacé par un crocodile <-> Tintin, attaché, se retrouve d ans la même position Les noirs font de Zig leur roi <-> Milou porte une couronne et trô ne au milieu des noirs.
Zig et Puce à New-York (T4) et Tintin au Congo Zig et Puce d omptent un lion qui le ur obéit craintivement après les avoir attaqués. <- > Tintin et Milou font de même.
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C Gl éoat· (> Castcrmao.
Thème 4: ['utilisation des plans et des «effets de caméra»
- le noir est un cannibale «Pas vrais nègres! ... Eux blancs eux être mangés». ' ils sont naïfs Zig, pour les épater, jongle avec des noix de cocos. «Lui faire chose très belle! Lui tout puissant!» Les noirs s'extasient et le nomment roi. beaucoup aux «chutes» de Little Nemo, le personnage de Win sor Mac Cayo Quant à l'épisode où Zig, Puce et Alfred sont naufragés sur un morceau d'iceberg, il est directement inspiré d'une planche de Schizzo (1913) de Mussino dont le héros Scott dérive de la même manière en compagnie d'un pingouin.
Zig et Puce à New-York (T4) et Tintin en Amérique - Zig et Puce reçoivent une ovation dans les rues de New-York. Ils sont dans Wle grande limousine et des morceaux de papier tombent des fenêtres. <-> Tintin en Amérique se tennine par la même situation (voir ci-dessus). Zig, Puce et Alfred (T3) et Tintin en Amérique - Alfred tombe dans Wle machine à faire les conserves. <-> Tintin tOlnbe dans une machine similaire (voir ci-dessous). Bien d'autres «emprunts» peuvent être repérés par les élèves. Mais si Alain Saint-Ogan a servi de source d'inspiration à Hergé, ses œuvres ne sont pas exemptes d'influences. Citons par exemple l' épisode intitulé Le cauchemar d'Alfred que l'on C GI~nat
Thème 2: les clichés Comme celle d'Hergé, l'œuvre de Saint-Ogan est truffée de clichés. Ils constituent un témoignage important de la vision qu'un Européen avait de l'Afrique et de l'Amérique au début du siècle. Les élèves peuvent être amenés à repérer les situations-clichés dont voici quelques exemples. Ils serait égalenlent intéressant de les comparer à la vision d'Hergé dans Tintin au Congo et Tintin en Amérique.
Les Africains (tous les exemples qui suivent sont tirés du tome 1) - leur langage: «Li pas vouloir venir avec moi! Li pas pouvoir toucher! Li sorcier tabou!» « Nous vainqueurs des Chéchias foufous, nous civilisés, nous donner manteau royal au petit roi blanc.
Comme au cinéola, le dessinateur BD peut utiliser différents plans. Leur succession perolet de simuler l'impression de mouvement. Il peut obtenir des effets de zoom. Suivant l'angle de vision du lecteur, il peut réaliser des plongées ou des contre-plongées.
- les policiers Ils sont grands, costauds et fument souvent le cigare. - les hommes d'affaire Ils fument généralement le cigare, sont grands et forts, ont souvent la main au porte-feuille. le blanc est supérieur Les tribus se battent pour le nommer roi. «Nous vainqueurs! toi devenir roi des Chéchias foufous») (cY'a pas bon! Tribu Chapeaux grista-ta vouloir aussi roi blanc.» le terme «nègre» est utilisé à plusieurs reprises - la tenue des noirs est caractéristique: bijoux, pagne et ... chapeau sans compter l'os dans le nez. Les Américains (exemples tirés du tome 3 Zig et Puce à New York) - l'Amérique est un lieu où l'on fait fortune: «Je pars pour l' Amérique, je veux y faire fortune.» (Tome 1) - ils ont de l'argent «à la pelle» «Signez ce contrat, masters Zig et Puce, 5000 dollars par semaine si vous acceptez de faire du cinéma parlant avec moL» «2000 dollars pour publier vos aventures» «N'acceptez pas, je vous offre le double.» ils ont le sens de la publicité «A vec le pingouin sur mes boîtes de savon, je vais en vendre comme des petits pains.» R~-M.iI995
Thème 3: découpage de la page On peut amener les élèves à observer le découpage d'une page de Saint-Ogan et à comparer à ce qui se faisait autrefois (ex: Tintin, Little Nemo) et ce qui se fait aujourd'hui. (Pour une analyse fouillée, lire:
Benoît Peeters; Case, planche, récit; Ed. Casterman) Chez Saint-Ogan, le découpage était généralement fixe: 4 lignes de 3 cases. Parfois, l'auteur utilisait des cases plus larges, généralement pour y dessiner des plans d'ensemble. Il arrivait aussi que les cases soient moins larges (4 cases Sur une ligne). Malgré ce confornlisme apparent, Saint-Ogan était un précurseur. Voici quelques exemples révélateurs tirés du volume 3. (Voir cidessus). La chute d'Alfred dans la manche à air lie les quatre lignes. La case du fond suit l'oblique de l'escalier. Dans un autre épisode, la ruade d'un cheval envoie Alfred dans une autre case de la page. Plus loin encore, on rencontre des pages dont une case occupe presque tout l' espace, à la manière de Winsor Mc Cay .
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Les élèves pourraient être amenés à analyser différentes œuvres en les comparant à celles de SaintOgan. On trouve dans de nombreuses œuvres récentes, de Gotlib à Schuitten, ces «effets de caméra». Autre activité similaire: le repérage des différents plans et leur utilité. A l'époque de Saint-Ogan, ces effets étaient encore peu utilisés. Le
gros plan était quasi inexistant. Par contre, le plan d'ensemble (décor, paysage, foule ... ), plan général (partie de l'action, groupe de personnages ... ), plan moyen (centré sur le ou les personnages directement concernés), et plan rapproché (bustes des acteurs) sont largement utilisés.)
Effet de caméra.
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Saint-Ogan: multiples talents Il y a cent ans naissait Alain Saint-Ogan, l'auteur qui imposa à la BD française l'usage de la bulle qu'il avait lui-même adoptée sur le modèle des comics américain. Que ce soient Zig et Puce et leur fidèle compagnon Alfred, Monsieur Poche ou encore Prosper l'Ours, tous les personnages de Saint-Ogan ont en commun l'humour, la gentillesse, la bonne humeur et l'optimisme. Ces traits de caractère s'appliquaient à l'auteur, par ailleurs grand amateur de satire incisive. Rêveur, Saint-Ogan adorait les enfants et les animaux. Dans son univers, il mêlait avec bonheur réel et merveilleux. Parmi ses héros les plus populaires, Zig et Puce occupent une place de choix. Les deux gamins avaient une idée fixe: aller en Amérique pour y faire fortune. Ils apparaissent dans «Dimanche-Illustré» en 1925. Très vite, leurs aventures connaissent un vif succès. Zig, le maigre et Puce, le rondouillal'd, forment une équipe aussi géniale qu'étourdie. Elle sera complétée par le pingouin Alfred qui deviendra encore plus célèbre qu'eux. L'exposition consacrée à Alain Saint-Ogan permet de découvrir l' essentiel des richesses de celui qui est aussi considéré comme le père sprirituel d'Hergé. Une série d' œuvres et d ' objets ont été prêtés par des collectionneurs privés. A noter l'incroyable diversité des objets qui ont été commercialisés à l'effigie de Zig et Puce et surtout d'Alfred. L'exposition permet aussi d'apprécier les autres activités de SaintOgan qui fut illustrateur, dessinateur de presse, animateur l'adiophonique pour les enfants. Signalons que pour les cent ans de la naissance d'Alain Saint-Ogan (1895-1974), les éditions Glénat ont réédité Zig et Puce dans les couleurs originales. 17
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1 Une band dessinée pas à pas La BD, ça le connaît! Il en fait, il en lit, il l'enseigne. François Maret, professeur de dessin au CO des Collines, à Sion, nous a dévoilé le plan d'une série de cours consacrée à la réalisation d'une séquence de bande
dessinée . Histoire
d'une BD pas à pas!
Le principal problème, lorsqu'on ve ut r éaliser une BD en classe, c'est le d essin. Pour obtenir un travail de qualité, il faut maîtriser de no mbreuses techniques: les portra its, les pa ysages, les végéta ux, le cad rage, le d écoupage . . En plus, une BD doit par d éfiniti on raconter une histoire. Pour avoir une cha nce d ' intéresser le lecteur, il fa ut d onc soigner particulièrement le scénario, le d écoupage, la mise en page, la lisibilité. Le premie r message d e François Maret à ses élèves p eut d onc se résumer ainsi: «Si l'histoire est bien racontée, on a une chan ce que le lecteur poursuive sa lecture, Inê me si le d essin n'est pas p arfait.»
Les sentiments d'abord Après cette introdu ction, il convient de consacrer quelqu es séq uences de travail a ux éléme n ts impo rtants. La première a tra it au personnage qui doit être caractéristique et vivant. Les élèves essaient alors d e d onner vie à leur personnage, d e lui laisser exprimer ses sentime nts: rire, souci, tristesse, douleur, surprise . .. Pou r d épanner les élèves en difficulté, le m aître met à leur disposition une planche sur laq uelle figurent des visages exprimant une cinqua ntaine d e sentime nts. Lors d e ch aqu e séquence, les productions des jeunes sont affichées, commentées, discutées en groupe. La d e uxièm e leçon traite d es éléme nts p ropres à ca ractériser un personnage: ba rbe, lunette, forme du visage, coiff ure ... Les élèves sont invités à créer leur héros en 18
lui attribua nt quelques élém ents (3 au maximum). Le professeur invite les élèves à faire vivre leur personnage en lui perme ttant d e s'exprimer par les expressions trava illées da ns la p relnière leçon. A ce stade de l'étude, les créateurs d oivent déjà penser au scénario de leu r BO, car acteurs et ac tion sont intimement liés. Fran çois Ma ret le u r propose d e se limiter à une page. Tl pe ut s'agir a ussi bien d' une hi stoire complète que d' un début d 'aventure ou m êm e d' une séquen ce pr ise à l' intérieur d' une aventure. Les élèves ont la possibilité d e travailler à plusie urs, chacun réalisa nt toutefois sa propre page d' une mêm e histoire.
l'habit fait le moine Duran t la troisiè me séance, physiq ue e t p ostures sont a u centre des préoccupa tions. Quelques éléme nts de l'ha billem ent caractérisent sou ve nt un héros. L' enseigna nt n' in siste pas trop sur les positions qui nécessiteraient à elles seules plusie urs semaines d'étude. La plupart d es élèves se contentent d es postures d e base, assis ou debout, d e face et de profil. Les meille urs ch erche nt à représenter des mouvem ents plus complexes. Parve nus à ce stad e, les jeunes aute urs peuve nt se consacrer au scénario. François Maret leur demande de travailler sur la synopsiS qui peut être écrite ou d essinée. Ceux q ui opte nt p our la première solutio n écri ve nt leur histoire et mettent en évide nce les mots-clés. Ils doivent écrire toutes les actions (il R~-Mui l995
marc he, il a pproch e, le pied bute sur une pi e rre, il tombe ... ) et effectuent ainsi un d écoupage. Ceux qu i ont choisi le d essin travaille nt avec des silho uettes en fili gra nes. La page est d écoupée en cases d e mêm e taille et les différentes actions y sont représentées. Cette p artie prend gé né ralem en t du te mps. Les élèves ont tendan ce à sauter certaines étapes et à en d étailler d'autres inutileme nt. Il faut donc le ur d emander de sélecti onner les images n écessaires à la compréhension du récit. La synopsis gra phique est plus simple à retravailler. D' un coup de crayon, on peu t gro uper d eu x cases ou e n supprinl er d'autres. Cette sélection effectuée, il ne d oit rester que six à douze cases ou phrases.
Gros plan sur les plans La ph ase suivante consiste pour tous les élèves à faire le croquis représenta nt les éléments conservés. Là, la page finale prend corps. Mais d e nombreux d étail s resten t encore à mettre en place. Les types de pla n en fo nt partie. A ]' aide d'une série de dias tirées de l'œ uv re d e Sambre, François Ma ret analyse les différents plans utilisés: plan gén éral, moyen, am é rica in (se ule la partie du corps la plus expressive, généralem ent le torse et le visage, y est représentée) e t le gros pla n. La classe analyse l'utilité de chaqu e pl a n. EUe consta te que le plan général situe J' action, que la succession d es différents pla ns permet d 'effectuer un zoom à la manière des caméras créant ainsi le mouvement sur une surface à d eux dime nsions ou que le gros plan est Souvent réservé à l'action-charnière du scénario. Une a utre série de dias sert de support à un survol d es formes de cases qui varie e n fon ction du mouve ment, par exemple. Un recta ngle allon gé horîzontalement accueillera un coure ur alors que pou r un alpinis te, il sera di sposé verticalement.
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Pour créer sa BD, il faul de la méthode ••• Suite à ces analyses techniques, les élèves son t invités à reprendre leur p rojet et lui ajouter la mention d es plans choisis. Si ]' on reprend la trafil e d onnée ci-dessus en exemple, le graphiste en he rbe va tracer un cadre a utour d u pied butant sur la p ierre alors qu' il a, dans un premier temps, dessiné l'ensemble du personnage . Chacun profite a ussi d e réserver l'e mplacement d es bulles puis rep rend le tout sur une grande feuille. François Maret choisit alors de leur m onter que bea ucoup de d essinate urs œ u v rent s ur un gabarit (Rosin ski travaille par exemple sur trois bandes). Il insiste a ussi sur la lisibilité d ' une séquence d 'images. Le lecteur n e doit pas avoir besoin d e flèch es pour su ivre le cheminement d e l' histoire.
Dessin dépouillé Les d ifférentes m ises en commun permettent a ux jeunes créateurs d e s'entraider, d e se donner d es idées. Le d essin reste très d épouillé; seuls
les principa ux personnages et les élém ents essentiels du d écor y trouvent place. Reste alors la p hase finale. On travaille su r une grand e feuille, avec des cases tracées avec précision. Les dessins son t effectu és sur un a u tre sup port p uis, une fois qu'ils sont jugés satisfaisants, ]' élève les décalque sur la planch e d éfinitive. L'œu vre ach evée, il fa ut encore «encrer» les cases puis les colorier. La pre mière étape s'effectue a u m oyen de feutres noirs, la seconde à l'aide d e crayons de couleur. Des premiers pas à la réalisation fin ale, Fran çois Maret et sa classe o n t consacré di x semaines durant l-'h e ure et de mie réservée au d ess in, soit un trimestre. Lors d ' une p rochai n e exp érien ce, il envisage d e collabo rer avec un professeu r d e fra nçais q ui pourrait tra vaill er en pa rallèle le déco upage d es textes. Mais c'est déjà un autre scén ario, une a utre histoire.,.
F. Ma ret / P. Vetter 19
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FW sur••• la BD et la société Et, pensait Ali ce, à quoi peut bien servir un livre sans images ni dialogues? Lewis Ca " '0/1 n février 1995, le magazine Ure titrait r un de ses articles:
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La BD empêche-I-elle les jeu nes de lire? La formula tion d e cette
question montre que l'oppositio n entre la BD et la littérature subsiste, même si la trans forulation d es regards portés sur la BD est inco ntestable. Pour aiguiser votre curiosité, voici une réflexion nlorcelée sur l'évolution des rapports entre BD et société.
Phénomène sociologique La bande dessinée a longtemps été accusée d e tous les maux. En 1950, des associations d e p arents affirmaient déjà: «La génératio n américaine postérieure à 1930 ne sait pas lire.» Jacques Sadoul explique le ch emin parcouru entre les débuts de la BD et la fin des années 1980. «Sans exagération, on peu t dire que la bande dessinée est devenue un mod e d' expr ession majeur. Or, après la Seconde Guerre Mondiale, lire des BD était une preuve de débilité mentale, un passe-temps réservé aux seuls cancres d es classes pl'imaires. Le genre exista it pourtant depuis la fin du siècle dernier, et il était populaire des d eux côtés de l' Atlantique depuis les années trente. Aussi, avant toute étude d étaillée de l' histoire de la b ande dessinée, c'est d'abord le phénomèn e sociologique qu' il faut examiner. » aa cques Sadoul 93 ans de BD J'ai lu, 1989 p.5)
Ignorance théorique Jacqu es Sadoul rappelle que le phénomène sociologique d e la BD 20
n'a pas suscité beaucoup d' enthousias me des th éoriciens . «A dire vrai, personn e Ou presque ne s' intér essa à la montée de la BD au cours de la première moitié d e ce siècle. Les comie sections des jo urnaux américains du dimanche, puis les premier s comics-books purent s'ép anouir librement aux Etats-Unis. En France, les album s des Pieds Nickelés, Zig el Puce ou Tintil!, puis les hebdoma daires le Jou rnal de Mickey, Robinson, Ju nior, etc. connurent un vif succès. Bien sûr, leur lecture était interdite dans les lycées et collèges, mais ils étaient plus ignorés que combattus.» a acques Sad oul 93 ans de BD J'ai lu, 1989 p.5)
Culture de masse La band e dessinée, «culture cultivée» ou culture de masse? De toute évidence, la bande dessinée est considérée co mme un mode d' ex ~ pressio n propre à la culture de masse. Et Jean-Louis Tilleuil de remarquer: «A n'en pas douter, la BD s' identifie bien à son origine à un produit de masse. Le terme américain de «COlmes» lui convient parfa itement puisqu' il s' agit alors de délasse ment. Encore fa ut-il s'entendre sur cette appellation de produit de masse, composa nt d' une culture de masse. Son fondement, c'est la consommation, p ar opposition à la culture légi time, traditionneUe, qui suppose la conservation des produits e ultu~ reIs.» (Jean-Louis Tilleuil Lectures de la bande dess inée Louvain-IaNe uve: Academia, 1991 pp.39-40 )
Civilisation de l'image Roland Barthes souligne l'importance du message lingui stique qui complète souvent la signification du dessin. Avec l'image, l' efficacité de communication se trouve cependant renforcée. Pour Christian Baylon, «Le développement des médias a suscité la multiplication des messages imagés où le langage proprement dit, sans être exclu, n'a plus la part du lion: affiche, photogra phie, bande dessinée, illustration des livres et des journaux, cinéma, télévision, etc. Fulchignoni (1969) en déduit la naissance d' une véritable civilisation de l'image. Sa vue déclenche une intense activité d' interprétation: photos et dessins son t déchiffrés autant que regardés. La bande d essinée, le cinéma et le photoroman ont recours à des techniques similaires de cadrage et de mo ntage où certains sémiologues voient un nouveau langage.» (Christian Baylon Ln communication. Paris: N athan Université, 1991 p.157)
Evolution du public Lu c Boltanski con state le changement de public (enfance ~ adolescence ~ adulte). «Avec l'entrée sur le marché de producteurs caractérisés par un nou veau ty pe de trajectoire sociale, le changement de la structure du public qui se divise en groupes socialem ent différents porteurs d' intérêts différents, et l~ constitution d' Wl appareil propre a institut.i onnaliser et à éterniser les positions acquises, le champ tend à se diversifi er et à se polariser.» R~-MaJ I99S
(Luc Boltanski «La constitution du champ d e la bande dessinée» in Actes de la Recherch e en scien ces sociales 1975 p .45)
BD poche En 1985, pour rem édier à la crise de la BD, les éditeurs ont imaginé une nouvelle stratégie d' explo itation de la BD: le format poche. «La BD poch e allait-elle précipiter la chute de l' album? On pouvait le craindre. Certains éditeurs refusèrent de céder les droits de leurs bandes par crainte de voir baisser les ventes. La réalité fut tout autre, le march é d e l' album se redressa fin 1986.» (Jacques Sadoul 93 ans de BD J'ai lu, 1989 p .245)
Neuvième art consacré Le «neu vième art» est désonnais reconnu . «Décriée par les tenants de la culture, qui en dén oncent la fo rm e, ono matop ées, langage p auv re, r écits stér éoty pés, et le contenu, violence, pornographie, racisme, la band e d essinée, dont o n vient d e voir qu' elle avait ses lettres d e noblesse, bénéficie aujou rd' hui d' une sorte de légitimatio n. Des universités aux maisons d'édition et de l'Académie française aux manuels scolaires, toutes les instances paraissent avoir consacré «ce neuvième art», selon l' expression d e Lacassin (1971).» (Christian Baylon Ln communication Paris: Nathan Université, 1991 p .163).
Bel avenir La bande d essinée est cep endant une forme d'expression encore très je une. Pou r Pierre Naville, «A l'époque o ù le liv re et le tableau p erd ent d e leurs poid s de vant les prou esses du film, de la radio, d e la vidéo, la bande d essinée est sûrement promise à un bel avenir. La m épriser serait un e erreur, si l' on veut bien admettre qu' elle joue d ' un autre ressort que celui de la dérision.» (Irène Pennacchioni Ln nostalgie en
images. Une sociologie du récit dess iné Pari s: Méridiens, 1982 préface de Pierre Naville p. IV)
Nadia Revaz
PAC: la BD a son école en Valais Une seule école de bande dessinée existe en Suisse romande: il s'agit de l'EP AC à Sion. L' EPAC (Ecole Professionnelle des Arts Contempora ins), école privée dirigée par Patricia Bannwart, date de 1986. Grzegorz Rosinski, le cél èbre auteur de Thorgal, de Sioban et d e Blackmore, en assure la direction artistique. La première classe d'enseignement d'images narratives et de bande dessinée s' est ouverte en février 1993. «L' école bénéficie également de la collaboration de l' Académie des Beaux-Arts de Varsovie et de Lech Majewski, affich iste de renommée internationale», précise Patricia Bannwart. Des contacts étroits sont assurés avec le Festival de la Bande dessinée à Sierre et les milieux d e la
le professeur Rosinski el ses élèves. R~ -Mai1995
bande dessinée à Bruxelles. L' EPAC collabore de m anière interactive avec le centre artistique Lézart d e Sion qui met à disposition d es ateliers sur concours, propose des rencontres artistiques et
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envisage d'organiser des nlanifestations (expositions, concerts, performances théâtrales). L'EPAC propose deu x filières d 'études: les cours de loisirs et les
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études professionnelles. Pour être admis en cours professjonnel~ il faut être âgé de 16 ans au minimum et présenter un dossier personnel. L'examen d'entrée cible surtout la qualité du dessin. Actuellelnent, les élèves inscrits sont majoritairement genevois et vaudois. Deux fois par année, les élèves doivent présenter leurs travaux à un jury. Les cours de bande dessinée n'interviennent qu'en troisième année. Comme le souligne Patricia Bannwart, "l'EPAC a pour but de former des jeunes avec un éventail créatif très large et souhaite leur proposer une rencontre im.m édiate avec des profes~ sionnels.» Après cinq ans, les étudiants de l'EPAC peuvent obtenir un diplôlne en peinture, sculpture, bande dessinée, comm u nication graphique ou dessin. Des stages et des conférences sont organisés durant l'année scolaire avec des professeurs et des conférenciers du monde entier.
L'opinion d'une étudiante Une seule étudiante valaisanne suit des cours de bande dessinée à l'EPAC. Il s'agit de Carole Schneider, 22 ans. Son amour du dessin, tout comme son amour de l'écriture, a toujours existé. «Au début, je copiais des planches et quand j'ai estimé que j'étais suffisamment capable d'inventer, je me suis lancée. Le grand problème en BD, c'est de faire un scé. nario et je manque d'expérience dans ce domaine. Si j'ai un projet de scénario, je vais essayer d 'écrire une BD durant l'é té.» Ses planches sont largement inspirées de la BD réaliste. «Suivre les cours de BD, ça motive et ça décourage en même temps. La semaine dernière, étais désespérée par tout ce qui ne va pas dans mon travail.» Même si elle doute parfois, Carole pense que l'EPAC lui donne des pistes intéressantes pour améliorer sa technique.
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Nadia Revaz
Une page de Carole Schneider.
Heureuse coïncidence Les élèves du centre scolaire ne bénéficiant pas d'une bibliothèque de quartier, je me rends avec rna classe à la bibliothèque des jeunes une ou deux fois par année. Bon nombre d'élèves découvrent ainsi la richesse d ' un tel lieu et la sympathie des animatrices. La plupart y retournent régulièrement. Lorsque je rencontre Mme Quinodoz, elle me dit que la bande dessinée sera le prochain thème proposé. Immédiatement, nous fixons un rendez-vous.
Pour transmettre son savoir aux élèves, Crzegorz Rosinski insiste sur la nécessité d e faire un retour en arrière afin de pouvoir expliquer ce qui lui apparaissait comme naturel. «L'amusement dans la créativité est essentiel, car un artiste doit garder un esprit d'enfan!», commente-t-il.
Visite onimée Toute la classe se réjouü de découvrir la manière de réaliser une bande dessinée. Mme Quinodoz nous commente la dérnarche d ' un géant de la BD, Hergé. Les questions fusent, les exclamations démontrent la motivation d es enfants. Des jeux et des albums sont à leur disposition. Des dessins de François Maret complètent l'exposition. L'animation est fort bien conçue et donne 1'envie aux visiteurs de prolonger la démarche.
Durant le festival BD'95, l'EPAC présentera à Si erre des travaux d'élèves exécutés durant les stages. Il y aura des autoportraits, des illustrations et surtout des installations. Exposer des travaux d'élèves à côté d'une galerie d'art contemporain (FAC) devrait être un choix judicieux afin que les visiteurs comprennent mieux le processus de découverte artistique. Pour Patricia Bannwad, c'est à peu près comme montrer des outils de menuisier. Une exposition d 'a rtistes en devenir à découvrir bientôt ..
Une activité motivante /
- prolonger le thème de dessin (personnages);
- allier la composition française et le dessin; - laisser parler l'imagination ..
Démarche Cette activité était d 'abord agencée pour mai et juin. Vu l'aninlation proposée, le travail fut réalité avant Pâques. Le proje t se voulait modeste: une planche subdivisée en quatre vignettes. Chaque enfant inventa deux ou trois personnages ou s'inspira d'albums connus. Il esquissa la tranle de son histoire, puis il composa les phrases complètes (narration). L'enchainement logique ne fut pas chose aisée. La distinction entre la narration et le langage direct (bulles) posa quelques problèmes à certains élèves. Divers albums étaient à disposition. Petit à petit, l'histoire prit forme . On passa à la réalisation. L'élève choisit sa manière de colorier: avec les crayons ou les feutres. Tl fallut freiner un peu l'ardeur des plus unpatients et les encourager à bien soigner les détails.
Rôle de l'enseignant Motivation••• a) des enfants: -
imiter les dessinateurs; inventer soi-lnênle une histoire; faire quelque chose d'inhabituel; montrer les réalisations à d'autres ..
b) du maitre:
EPAC
- proposer une activité intéressante pour les enfants;
Promenade des Pêcheurs 10 1950 Sion 22
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i vous demandez aux enfants les types de lecture qu' ils apprécient, la bande dessinée figurera sans doute en bonne position. Si vous leur proposez d'en créer une, la réponse sera affirmative et unanime. Voici le parcours effectué avec une classe de troisième primaire.
R~-M.11995
R,;",~ - M.11995
Selon les objectifs, je me montrai tantôt tolérant, tantôt exigeant. Je respectai les idées des enfants, le choix des personnages, des couleurs ... Néanmoins, je leur demandai d 'être soigneux, précis (orthographe, ponctuation, traits, couleurs .. .). Ils acceptèrent assez bien les règles du jeu. J'encourageai et guidai tout au long du parcours.
Réactions
A l'heure du bilan, laissons la parole aux principaux intéressés: «Nous avons pu exprimer librement nos idées .. Nous avons eu beaucoup de temps pour faire des essais et le vrai travail. C'était une lllanière très intéressante d'apprendre à dessiner, à organiser notre travail. Il y avait différentes choses dans une même activité ... » Ces réactions positives valent mieux qu'un long discours. Mais les enfants ne cachent pas certaines difficultés: «J'ai eu de la peine à trouver une bonne idée pour démarrer.. C'était assez difficile de construire l'histoire et de ne pas trop répéter les mêmes mots ... Je n'arrivais pas bien à faire la différence entre l'histoire et les bulles .. 11 fallait soigner les traits et les couleurs ... )} Une élève d'origine portugaise, arrivée en février, s~ exprima dans sa langue maternelle. Finalement, comme convenu avec Mme Quinodoz, dou ze planches sont accrochées à la bibliothèque des jeunes durant une dizaine de jours; les autres égaient la classe et les corridors de l'école. La joie des élèves m 'encourage à renouveler l'expérience, modeste et enrichissante. Je remercie les bibliothécaires de leur accueil et du matériel mis à notre disposition.
Félix Pralong 3P, Sion 23
cassettes une œ uvre d 'Assimov,
NOS COlLÈGUES
Caravanes d'acier. Ces cassettes
Christian Mayor: .... n~ f;JVt- r - par nature Il est tombé dans le chaudron de l'anticonformisme quand il était petit. Depuis, Christian Mayor ne fait rien tout à fait comme les autres. On l'a vu aussi bien en Batman ouvrant le festival BD de Sierre qu'en délégué cantonal au CARESP. Portrait du plus Sierrois des enseignants montheysans ou peut-être est-ce le contraire ... Christian Mayor a commencé sa carrière professionnelle à l'Alusuisse où il occupait un poste de manœuvre. Début original pour un jeune homme qui venait d'obtenir une licence en sciences politiques assortie d'un certificat de pédagogie! N'ayant pas trouvé d 'emploi à sa sortie de l'université, Christian Mayor a décidé de d é-
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couvrir le monde ouvrier. Un an durant, il fait les équipes et profite de ses congés pour accompagner son ami Gérard Melly qui est engagé dans le championnat du monde de moto. Un beau jour d ' août 1980, sa carrière professionnelle bascule. Entré à l'usine à 6 heures du matin, il reçoit un coup de téléphone à 10 heures. Le directeur du CO de Monthey cherche un enseignant. A 14 heures, au moment où ses collègues de travail quittent l'atelier, Christian Mayor sort du bureau du directeur du CO. Il vient d'être engagé pour la prochaine année scolaire . Depuis, il partage son temps entre les deux extrémités du Valais romand.
Toujours des «réformettes» Aujourd'hui, le professeur enseigne le français, l'histoire, la géographie et la comptabilité en 3' année l au niveau II. «]' aime mieux le niveau II. Les élèves dits «faibles» sont moins dans le moule. Ils ont souvent une personnalité plus affirmée et moins le souci de la rentabilité», lâche d'emblée Christian Mayor. Le ton est donné. On se rend rapidement compte que l'enseignant se sent à l'étroit dans le conformisme ambiant:«J'ai plus de plaisir à apprendre qu'un élève a trouvé une place d'ap-
prentissage qu'à enseigner le participe passé. Cet aspect jubilatoire de l'enseignement de l'accord du participe passé me rend fo ui» Christian Mayor n'est pas pour autant amateur de laxisme; la nécessaire discipline a sa place en classe, le programme est suivi. Mais le professeur met en doute un système qu' il juge peu rentable. La faute à qui? «On mise trop sur les apprentissages cognitifs. Que fait-on, par exemple, dans le domaine de la prise de responsabilités? L'enseignement dans sa globalité doit être revu. Jusqu'à présent, on se contente toujours de réformettes.»
éta ient destinées à la sonothèque pour aveugles gérée par les Berna rdines de Collombey. «Cela représentait 9 heures de lecture; mes élèves lisaient à tour de rôle dans une salle voisine. Je donnais les cours aux autres. Une activité de ce type perturbe la grille-horaire. Mais elle est tellement motivante ... » En matière de programmes, le Sierrois de Monthey n'est pas plus tendre avec l' institution. Pour lui, il est sca ndaleux qu' un élève de quinze ans quitte l'école en connaissant Molière mais sans jamais avoir entendu parler de Jarry ou de Ionesco. «L'enseignement d e la musique a fait le pas. On leur parle de Mozart et des Beatles. Pourquoi pas la littérature?») s'interroge-t-il. Christian Mayor a représenté le Valais au CARESP. L'expérience l'a laissé Sur sa faim : «Les enseignants bossent beaucoup mais pédalent dans le vide" en raison de l'autonomie cantonale. Et les politiques profitent des avis divergents des enseignants pour ne rien faire. »
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Christian Mayor n'a cependant pas de recette miracle. Pour lui, il faudrait repartir à zéro. «ça relève de l'utopie» , soupire-t-il un brin désabusé. Reste qu' on pourrait, selon lui, tendre vers cet idéal en consacrant les après-midi à des branches à option, mêlant activités sportives et culturelles. Et l'enseignant montheysan de dénoncer la frilosité d'une école qui a peur de tout, la lourdeur des structures qui paralyse les initiatives. Il cite aussi volontiers un père de famille qui, un jour, lui a dit: «Ma fille passe six heures en classe et le soir, moi, l' électricien, je dois lui enseigner ce qu'elle n'a pas compris.» Cherchez l'erreur!
Pourquoi Molière et pas Jarry? Dans sa classe, Christian Mayor propose des activités à la fois productives et motivantes. Récemment, ces élèves ont enregistré sur R~-Mai1995
Leader de commando Dans la Cité du Soleil, Christian Mayor est un personnage incontournable. Ses prestations lors de l'ouverture du festival BD l'ont rendu particulièrement célèbre. Imaginez son imposante silhouette incarnant Bahnan ou la Cicciolina! Il est aussi le plus percutant des «éditorialistes» du Journal de Sierre et le leader du Commando Augusle Piccard qui, un soir, remplaça les panneaux des rues de la ville, les rebaptisant Rue Auguste Piccard. On cherche un speaker pour les 24 heures de la trottinette, on fait appel à lui. On l'a vu dans Derborence de Francis Reusser et on l'a guillotiné sur toutes les places de la ville lors d'une pièce de théâtre itinérante. «A Monthey, je suis un
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«Je ne suis pas persuadé que ceux qui vouent leur vie ù l'école soient les meilleurs enseignants». peu plus discret, par respect pour les parents d'élèves, pour ne pas les heurter.» Mais Christian Mayor y est quand même très actif. Il fait partie d ' une conlnlission communale et appartient à un groupe de pilotes de Hariey Davidson. Cinq ans durant, il a entraîné les minis du HC Monthey et commenté les matches de ce club sur les ondes de Radio Chablais. «J'appartiens pleinement aux deux communautés. Je suis Sierrois et Montheysan», confirme-t-il tout en plaidant pour l'engagement social des enseignants, histoire de ne pas laisser «l'aspect jubilatoire de l'enseignement du participe passé», encore lui, s'installer en maître. «Je ne suis pas convaincu que ceux qui vouent leur vie à l'école soient les meilleurs enseignants». On se doit de parler de la réalité aux élèves, tout le temps.»
compétition. C'est parce qu'ils sont en plein dedans que les élèves sont toujours déçus, vite découragés. Nous devons enseigner la compétition contre soimême, entrouvrir des portes qu'ils pousseront ensuite s'ils en ont]' envie.» Le Sierrois de Monthey juge très riche la vie culturelle valaisanne. Et de citer en vrac le Crochetan à Monthey et La Poste à Viège, l'Alibi à Martigny et le Blues Bar à Sierre, les festivals BD et Tibor Varga, le théâtre amateur et les chorales ... Et qu'est-ce que le Valais? «Les jeunes Montheysans connaissant mieux le Petit Chêne que la Planta. Ils sont tournés vers la Romandie qui compte moins de 2 millions d'habitants. L'offre culturelle est immense pour une région si éclatée. En France, seules les grandes villes bougent.»
Entrouvrir des portes
Pour Christian Mayor, l'école devrait collaborer davantage avec les sociétés. Mais là encore, elle est victime de la rigidité des structures ...
Christian Mayor est un touche-àtout. Il revendique ce titre: «Je n'ai pas l'ambition d'être le meilleur quelque part. Je n'aime pas la
Propos recueillis par P. Velter 25
LA VIE DES CLASSES
Sion-Gherla:
leur ~ el la nôtre «Mes élèves ont beaucoup évolué g râce à cette expérience», lâche Pierre-Alain H éritier, professeur au CO des Collines. «Ils ont ouvert les yeux; pour une fois, leurs problèmes n'étaient plus au centre de leurs préoccupations .»
La visite à Gh erla, une ville ro um aine de 25' 000 h abitants, a constitué un choc pour la p lupart des jeunes sédunois. L' héb ergement dans les famill es de leurs cam ara des ne s' est p as fait sa ns he urts. L'ab sence de confort, le changement de nourriture, la sépa-
ration d'avec leurs parents a scié le m ora l de plus d' un. Certai ns en o nt pleuré. Mais après ce premier contact avec le d énuemen t, les élèves de Pierre-Alain Héritier ont découvert une forme de richesse parfois insoupçonnée. Chaleur hum aine et sens de l' accu eil ont réchauffé le cœur des plus chagrins. La fierté de ces gen s démunis q ui
La fin mars aura été particulièrement enrichissante pour les élèves de la classe de lGS du CO d es Collines d e Sion. Au programme de ces dix jours pas comme les autres, un voyage en Roumanie et l'accueil en Valais d' une trentaine de camarades rou-
manque de respect, vocabulaire peu ch âtié: autant de défauts qui devenaient flagrants, particulièrement chez quelques-uns de nos adolescents en mal de repères familiaux», expliq ue le professe ur. «Par ce voyage, je souhaitais le ur donner les clés permettant de passer ce stade d e leur développement. Je crois que le but a été atteint.»
comme dans un rêve . Mais les enseigna nts leur ont ouvert les yeux: «Nous leur av ons fait comprendre notre manière de fonctionner, avec ses bons et ses moins bons côtés, montré ce qui peut faciliter la v ie. Nous souhaitons que ces futurs citoyens aient l'envie de changer leur pays.» Plusieu rs visites o nt égal em ent permi s aux in vités de mieux connaître le Valais: découverte du lac souterrai n de St-Léonard, concert à Valère, excursion au MtFort ... et de ux matinées en classe. A l'heure du retour, le car valaisan a rep ris le chemin de Gherla . En plus des élèves roumains, il tran sporta it, comme à l'aller, des colis de vêtements et autres p roduits ra res en Europe de l'Est.
A Sion, l'accueil des familles a heureusement été à la hauteur. Les Ro umains connaissaient le mode de vie occidental par les images de la télévision . L'abondance des moyens les a impressionnés. Comment ne pas être épatés par une sa lle d' informatique alors que leur professeur de français n'avait jamais utilisé un clavier! Ils vivaient
mains. tenaient eux aussi à offrir des cadeaux à leurs visiteurs les a émus.
Classes nues Autre source de découvertes: les deux matinées passées en classe. A Gherla, p as d e confort. Les trente élèves sont alignés dan s une salle nue, me ub lée de tables, chauffée par un poêle à bois. Pour tout matériel didactiq ue, le professeur dispose d'un tableau noir, les élèves d'un livre et d'un cahier. «L'atmosphère des cours est encore plus surpren a nte. L'enseignant n'a pa s à se consacrer à la discipline. Les élèves sont attentifs, tra va ill e ur s. Pour eux, école est synonyme de travaib, estime un Pierre-A lain H éritier surp ris p ar
le
ni vea u
théorique atteint par les jeunes Roumains. Ceux-
ci récitent par cœur des quantités de formules mathématiques, maîtrisent un i.mportant vocabulaire que ce soit en an glais, en français ou en italien . Les méthod es en vigueur ont cependant leur revers: en ma tière d 'apprentissage des langues, le dialogue n'est pas favorisé, tout comme les problèmes ouverts et autres situations de réflexion en mathématique. Dans cette atmosphère à la fois décontractée et studieuse, les Sédunais ne se sont pas sentis particulièrenlent à l' aisej deux matinées leur ont suffi. Ils ont profité du reste du temps pour visiter la région. Ils ont d écouvert les activités d'une fabrique de verre, admiré un mon as tère o rthod oxe et des paysages inconnus ..
Egoïsme en évidente Après cinq jours, hôtes et visiteurs ont entrepris le voyage de re tou~ afin d'inverser les rôles. «e test la que j'ai vraiment pris conscience de la forme de pauvreté qui règne dans notre société. Les fa illes de notre organisation sociale sont devenues évidentes. Egoïsnt e,
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Des cadeaux personnalisés Un éch ange comme celui effectué par la classe de Pierre-Alain H éritier ne s'im provise pas. Elèves, enseignants et parents ont trava illé duran t de longs mois p our ren dre cette expérience profitable.
Contert et ventes
de leur entourage . Des cartes de vœux réalisées au cours de dessin ont également contribué à équilibrer le budget. La grande majorité des classes du CO des Collines a participé à une vente d e gâtea ux et, le 16 mars, un grand concert a été donné a u bénéfice d es élèves d u Lycée «Ana Ipatescu» de Gherla. Les organisateurs ont pu compter sur l' appui d e per sonnalités telles la comédienne Anne Salamin, la pianiste Claudine Pignolet, le flûtiste Jiirg Lingenberg, l'humoriste Zoé et Stefan Ruha accompagné d' un en semble instru mental. Deux groupes musicaux don t l'ossature est constituée d'enseignants, le Cinq' caps Brass Quintet et le Papatuor, on t égalemen t p articipé à la fête .
POur obtenir les moyens financiers, la c1asse a p rocédé à diverses actions. Les adolescents ont vend u des cartes de soutien aux membres
Toutes ces manifes tations ont permis aux écoliers valaisans d'arriver à Gherla chargés de ca deaux p er-
L' organisation de ce voyage a servi de fi l conducteur à un travail interdisciplinaire. Les élèves de 1G5 ont entretenu une correspondance avec le urs canlarades roumains. ns ont déco uvert le pays lors des Cours de géogra phie. Les maîtres de r eligion ont traité le thème d u partage. Les écoliers ont même pu s' initier à des démarches pratiques telles l'ouverture et la gestion d' un compte bancaire.
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sonnalisés. Chaque classe des deux CO sédunois avait en effet préparé six cartons. Chaque colis avait été rempli à l'intention d' un des deux cen t sep ta nte-six élèves de Gherla, en fonction de son âge. Nourriture, vê temen ts, matériel scolaire, jouets ont fa it l e bonheur des enfants. L'école n'a pas été oubliée; les Valaisans ont apporté dans leurs bagages des livres en français pour la bibliothèque de l'école, du matériel scola ire en vrac (feuilles, règles, crayons ... ) ainsi q ue sept o rdinateurs. L'Association Nendaz-Gherla est à l'origine de cet échange; son président a fait le déplacement avec la classe séd unoise. Son expérience et ses conseils ont contribué à faire de ce tte action plu s q u' une aide humanitaire: une véritable histoire d'amitié et d'échange.
Propos recueillis par P . Velter 21
secour, bainmarie, chaussetrappe, hautparleur, lieudit, millefeuille, terreplein, etc.
ORTHOGRAPHE
Rectifications de 1990
- On évitera les soudures:
.-'
3. Les mots aJ~4U es lnots composés se présentent sous trois formes dans l'écriture.
L
Première forme: rien ne les distingue d'un groupe syntaxique ordinaire, et, généralement, il n'y a pas de confusion possible. Exemple: chemin de fer.
Deuxième forn1e: les éléments sont réunis par un trait d'union. Cela se fait, en principe, chaque fois que le composé s'oppose à un groupe syn ta xique. Dans pot de vin, les éléments sont libres: je peux remplacer pot par carafe et vin par bière. Dans pot-de-vin, remplacer un des deux éléments détruirait le sensl et la substitution n'est possible que pour l'ensemble, par exelllple avec pourboire ou cadeau. (... ) Troisième forme: les élén1ents sont soudés, parce gu'ils ne sont pas ou plus analysables pour l'usager, soit que l'un d'eux ait cessé d'être en u sage (port dans passeport), soit que leur association ne soit plus, du point de v ue de la syntaxe ou du sens, compréhensible aujourd'hui. (André Goosse, La «llOU velle» orthographe, Ed. Duculot, Paris, p.S7)
1. Le Irail d'union Les raisons des modifications
Dans les mots composés, le Irait d'union peut marquer la différence avec de simples groupes syn taxiqu es,
notamment: a) lorsque le groupe syntaxique est nominalisé un salls-gêne un ouvre-boite, un tête-à-tête, le bien-être, etc. f
b) lorsque le sens du nom composé est différent de celui du groupe syntaxique (lorsqu 'il est employé métaphoriquement) : barbe-de-capucin, langue-de-bœuf (en botanique); mais taille de guêpe (il n'y n métaphore que sur le second terme). c) lorsque le composé ne respecte pas
les règles ordinaires de la morphologie et de la syntaxe, par calque d'une autre langue ou survivance d'anciens usages: haut-parleur, grand-rue, soi-disant, pis -aller, nouveau-né, mort-né, etc. L'agglutination ou soudure implique que l'on n'analyse plus les éléments qui constituent le composé: portefeuille, marchepied, plafot/d, etc. [. .. ]
Les mots formés à l'aide de préfixes ou de thèmes savants ou techniques (le plus souvent terminés par - 0) sont soudés aussi dans l'énorme majorité des cas. L'Académie recourt à la soudure dans les cas où le mol est bien ancré dans l'usage et senti comme une seule unité lexicale.(')
L'usage du trait d'union est étendu aux numéraux, en deçà e t au-delà de cent: sept-cent_ mille-trois-cent-vingt-et-un, etc. - L'extension de la soudure peut concerner les mots suivants: a) les noms composés d'une forme verbale suivie d'une forme nominale ou de tout: porteclé, crochepied, portemine! vanupied, brisetout, faitout, etc.
b) les noms composés d'une particule invariable suivie d'un nom, d 'un adjectif ou d'un verbe (soudure généralisée avec les particules contre, entre, utilisées comme préfixes): contrappel, contrebas, contre jour, contreprojet, contresens, contrevaleur, contrordre, entracte, en· traide, entrelacer, entremets, entretemps! entrouvrir, etc. c) les mots composés de préfixes latins ou grecs (extra, intra, ultra, infra, supra): extraconjugal, extrafin, extralucide, extraterrestre, intraveineux! ultrason, infrarouge, supranational, etc. d) des mots d 'origine onomatopéique ou expressive: blabla, traintrain! tsétsé, yoyo, etc. e) des mots d'origine latine ou étrangère: apriori, exvoto, bluejean! weekend, etc.
sition par soudure ou agglutination, d'autre part avec le figement d'expres-
Les recommandations
f) des mots composés sur thèmes «savants» (en particulier en 0-): aéroclub, autoécole, médicos ocial, psychomoteur, radioactif, socioéconomique, etc.
sions dont les termes sont autonomes
- Ces principes sont conservés et appliqués plus systématiquement.
g) des mots composés d'éléments nominaux et adjectivaux divers, souvent peu analysables: bas-
Le trait d'union a des emplois divers et importants en français. [. .. } Il est en
concurrence dfune part avec la compo-
dans la graphie (pomme de terre, compte rendu). [... ] 28
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a) lorsque deux lettres risquent de susciter des prononciations défectueuses: extra-utérin. b) lorsque le trait d'union sert à
marquer une relation entre deux noms propres ou géographiques: les mythes gréco-romains, les relations franco-italiennes, etc.
2. Le pluriel
un garde-meuble, des gardemeubles (sans distinguer s'il s'agit d'un hOJnme ou d'un lieu); etc. Les noms cotnposés d'une préposition et d'un nom suivent la même règle: un après-midi, des après-midis; un après-ski, des après-skis; etc.
Cependant le second élément reste invariable s'il COlllmence par une majuscule ou s' il est précédé d'un article: des prieDieu, des trompe-l' œil.
Le pluriel des mots composés d origine étrangère se trouve f
simplifié par la soudure. Il suit les règles du pluriel du français: des covergirls, des hotdogs, etc. CCEF avril 1995 N.B. Les listes complètes des mots concernés pal' les Rectifications paraitront dans le numéro du mois de septembre de Résonances. (*) Le tex te en italique reprend des ex-
traits du document du Conseil Supérieur de la Langue Française:
Rapport du Groupe de travail sur les rectifications de l'orthographe. Hôtel de Matignon 19 juin 1990.
Les raisons des modifications Les hésitations concernant le pluriel des mots composés à l'aide du trait d'union sont nombreuses, problème qui ne se pose pas quand les termes sont soudés. Bien que le mot composé ne soit plu s un groupe syntaxique, les gra mmairiens de naguère ont essayé de maintenir les règles de variation comme s'il s'agissait d'un groupe syntaxique, notamment: - en se contredisant l'un l'autre, voire eux-mêmes, tantôt à propos des singuliers, tantôt à propos des pluriels: un cure-dent, un cureongles, des après-midi, mais des après-dîners, etc.
- en établissant des distillctions raffinées: entre des gardes-meubles (hommes) et des garde-meubles (lieux), selon ulle analyse fausse que Littré avait déjà dénoncée; entre un porte-montre si l'objet ne peut recevoir qI/'Ulle montre, et un porte-montres, s'il peut en recevoir plusieurs. (')
Les recommandations - Les noms conlposés d'un verbe et d'un nom prennent une marque du pluriel finale seulement quand le nom composé est lui-même au pluriel: un abatjour, des abat-jours; un raInasse-miette, des ramasse-miettes;
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la très belle collection de petits bronzes, de mosaïques et de peintures murales côtoient les œuvres d'art telles que le buste en or de l'empereur Marc-Aurèle, les restes de statues en pierre ou en bronze ou les pièces d'architecture richemen t décorées. Avenches vaut un détour pour son passé romain, mais aussi pour admirer la petite ville moyennâgeuse, qui a repris modestement la place d'une grande capitate. L'amphithéâtre. le temple du Cigogner, le théâtre romain et le mur d'enceinte offrent des buts de pro· menade originaux et agréables.
our fêter ses 10 ans~ l' Alim entarium, une fo ndation Nes tlé, à Ve· vey, orga ni se u n g rand «Piq ue-Nique)) d u 31 mars au 3 septemb re 1995. A cette occasion, l' ho raire d'été d u m usée sera le suivant: de 10h00 à 17h00 - mardi à dim an ch e - du 31 mars au 29 octobre 1995.
P
L'A limentariu m dé plie la n appe sur l' herbe en consacra nt une exposition spéciale au pique-n iq ue. Tendu de ve rt te ndre, l' expo ( PiqueNique» échappe au cadre habi tu el d e la table et a ux vitrines du mu sée, l'espace d'expos ition s'alli e do nc à celui du jardin . Les objets dialogu ent avec le d éco r dans un subtil con tras te entre le confort et de dép aysem ent, entre la recherch e d' un cad re n aturel idéa l et l' art du paquetage. Les ama teurs de bon ne chère en plei n a ir po urront s'imag in er les réjouissa.nces d'antan en conte mpl an t au fil des ha utes herbes la mal· le de l'Empereur FrançoisJoseph, avec tou s ses acces-
saires en m étal argent é et ses ser vie ttes en lin da ma ssé, des services de chasse en argent, des flaco ns en verre tei nté, des gobelets e n cristal, d es cann e-sièges et a utr es pièces uniqu es provenant de divers mu sées en France, e n Autri che et en Suisse. L'expo «PiqueNique» se po urs ui t dans le jardin avec le conten u du sac p iqu e- ni q ue d 'a uj o urd'hui. Le p la t n a tional esp agnol «la paell a» est un bel exemple d e p iq ue-niqu e. Dan s les orangeraies d e Vale nce, pêch eurs et p aysa ns appor ten t da ns la grande poêle, qui son poisso n et ses lan gous tines, q ui son riz et son safra n, qui ses po ulets, ses tom ates et ses poivrons pour le régal de tous. A la fi n du XVIII" siècle, la m ode est a ux escapades campagn ardes. Le ton est d onn é pa r Lo uis XIV q ui s' installe à Ver sailles où so nt do nnées mai ntes fê tes gala ntes avec soupers et méd ia noches. Les jours fériés, le pe tit peuple parisie n
emporte ses paniers dans le bois de Vin ce nnes o u s ur les bords de la Marne et s'en va faire bombance. Dan s les a nnées 1860, on po uvait lo uer une <ü enteboud oin> o u «me ublée») pour pique-niquer des mets préparés chez soi o u à l' hôtel. Le plaisir du piqu eniq ue, n'es t- ce pas a ussi trans p oser son «(in térieur» en pleine nature ou b ien reco uvrir les mu rs d e son salon avec d es plantes vertes en m angeant des chips avec les doigts ... La tente pliante est inventée dans les ann ées 20 par Charles Raclet, fabrica nt de bâches. A ]' Alimentar ium, l' o pportunité vo u s es t d onnée de «piq u e- niq u en> à l'intérieur d u bâ tim en t e t de po ursui vre la visi te da ns le jardin où une aire de p iqueniqu e es t spécialemen t aménagée. Avec des tentes pour s'abriter d u soleil, des fro n ~ daiso ns, des fo n ta ines et entre autres des tourniquets d e cartes p os tales - clich és d e piq ue-nique «na tu re), s ur le dos des quel s fig ure l'é tymologie d ' objets exposés. Sur les ba ncs d e piqueniqu e, d ans la cafétéria, le hall d u m usée et le jardin, on lira : «( Pique-Nique »: rep as partagé où cha c un app orte sa part et p ique ce qui lui p laît.
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Couverts e poe e. 30
R~· MaiI995
Ri,;,~ - Moi 1995
Nouvelle campagne , Porle ouverte sur 10 noture», tel esl le lilre de 10 nouvelle mmpogne de 10 ligue suisse pour 10 proledion de 10 nolure. le premier élémenl d'un vosle progromme d'o'livilés esl une publimlion inlilulée: . Nolure hobi· lée, ouvrons 10 porle,. Il s'ogil d'un vériloble guide de mise en opplim· lion du Ihéme qui peul êlre mm· mondé ù 10 lSPN, Chomp·Pillel, 1400 Cheseoux·Noréoz. Au cenlre lSPN de Chomp·Pillel, prés d'Yver· don, Ioule 10 soison 95 sera basée sur celle mmpogne el, por exlen· sion, son programme édumlif «l' omi Piaf · Nolure sur le ,hemin de l'école»suivra 10 même ligne. En oulomne 95, por une ",lion spécio· le, la lSPN offrira graluilemenl 20'000 orbres indigènes ùdes groupes disposés ù les plonler dons des zones d'hobilolion.
Comprendre le GATT l'Orgonisolion mondiole du corn· merce 10MO 0 publié une fiche pé· dogogique deslinée ù des jeunes dès 14 ons. Ils découvrironl en inlrodu,· lion le voyoge que porcourenlles composonls d'un VTT, d'un T-shirl ou d'un chomlol ovonl de rejoindre les mnsommoleurs; ils opprendronl quelle esll'imporlonce des é,honges mmmercioux mondioux el comment ils sonl organisés. l'OMC esl ensuile présenlée ù lravers des explicolions omusonles el ",cessibles. D'oulres queslions lrouveronl réponses: quels onl élé les principales élopes de 10 "éolion du GAn? quels seronlles enjeux el mnséquences des nou· velles règles du commerce mondial? qui seronlles gognonls elles pero donls de l'OMO quel en sera le prix émlogique? . la fi,he pédogogique OMC peul êlre oblenue groluilemenl ou Service émie de 10 Communoulé de Irovoil, Ch. Epinelles 10, 1007lousonne. 31
SPEGAClE
UN BUT DE COURSE D'ÉCOLE AU BOUVERET, venez découvrir un divertissement sympathique, intéressant, inédit et éducatif.
La grammaire et le ~~ Sorcellerie musicale et théâtrale concoctée par les élèves des classes de Jean-Maurice Delasoie, René Wyssen et Bruno Pattaroni :
Préparez donc vos gri-gri et vos amulettes et rejoignez le théâtre du Crochetan les 2 et 3 juin prochain à 20 heures.
Vendredi 2 juin et samedi 3 juin 1995 à 20 heures
Pour vous mettre l'eau à la bouche: chaqu e soir, d'é tran ges fem ln es se rencontrent secrètement dans la biblioth èque d'u ne p etite ville. Au 12' cou p de mi nuit, elles libèrent toutes les sorcières enfermées dans les contes de fées. L'une après l'autre, elles s'extirpent des livres et vont chercher des en fan ts pour les emporter le temps d'un rêve dans leur monde fantastique. Elles les em mènent, encore tout endormis, dans la bibliothèq ue. Là, elles leur racontent de terribles histoires de sorcières. Une n uit, une petite fi lle, effrayée par ce qui lu i est raconté, se réveille brusqu ement. ..
au théâtre du Crochetan à Monthey
Au bord du lac Léman, dans un superbe parc arborisé de 10 000 m2 , sur un circuit de 1300 mètres de voies en 5 et 71/4 pouces, circulent de magnifiques locomotives à vapeur à l'échelle. Ce réseau est l'un des plus importants d'Europe! Ponts, viaducs, tunnels, ruisseaux, étangs, œuvres d'art et répliques de bâtiment à l'échelle feront l'enchantement des enfants et accompagnants.
Ouverture du parc:
Course d'école:
du 1or avril au 14 mai tous les week-ends, jours fériés et mercredis après-midi du 15 mai au 30 septembre tous les après-midi et week-ends du 1er octobre au 29 octobre chaque week-end et mercredi après-midi
Fr. 6.- par enfant avec tours en train illimités
accompagnants: gratuit
Depuis plusieurs mois, une alnbiance bizarre règne dans ces trois classes. Toutes les activités scolaires sont centrées sur le thème des sorcières qui répondent aux doux noms de Glaglagla, Draculine ou encore Sans Nom. De la rédaction des textes à l'apprentissage des scènes, de la réalisation des décors à la nüse en place des danses, de la mén1orisation des chansons à la confection des costumes, tout transpire l'ensorcellement. Les enseignants, les maîtresses ACM le metteur en scène, quelques parents soutiennent activement les enfants. Du côté du théâtre du Crochetan, on s'affaire également pour préparer le climat sonore et lumineux fantastique de cette évocation.
Horaires d'ouverture:
week-end après-midi
10h00-18h00 13h30-18h00
Renseignements et prospectus
(025) 81 4410
pendant les heures d'ouverture du parc
SWISS VAPEUR PARC Case postale 384 1860 AIGLE
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Sur une (drôle) d'idée de Daniel Rat/sis et 'une mise en scène de François Marin, ce spectacle va vous emmener dans un monde autant envoûtant qu 'effrayant.
Mais la magie s'est emparée également des élèves du choeur du CO Reposieux qui aideront ainsi leurs cadets des classes primaires à vous transporter dans un monde fantasmagorique. Soyez sur vos gardes car vous verrez et vous entendrez des sorcières pas très rassurantes vous verrez des danseurs envoÎltants, vous en-
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tendrez des chants et des musiques magiques, vous verrez des décors et des jeux lumineux, étormants.
Remard Oberholzer
Châteauneuf
Exposition et spectacle Le Centre scolaire de Châteauneuf présente une exposition d'oeuvres réalisées durant les activités créatrices manuelles. Les travaux exposés permettront aux visiteurs de se faire une idée de la diversité des techniques travaillées par les élèves du centre (1" et 2' enfantines Il'', 2e et 3" primaires). Une magnifique peinture murale complètera cet accrochage. L'exposition est ouverte vendredi 19 mai de 1711 à 19h et samedi 20, le matin, dès la h. Samedi 20 mai, à la h., les classes du centre vous présenteront également un spectacle mis en scène par la professeur de rythmique, Martine Salamin. Venez nombreux pour encourager les enfants ... et leurs enseignant-e-s!
R~ - M.iI99S
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ASSOCIATIONS
ALIMENTARIUM
Journée U~~~ SPVal
Musée
de l'Alimentation Une fondation Nestlé
Ce printemps l'exposition «Pique-Nique» invite tous les enfants à déjeuner sur l'herbe, du 31 mars au 3 septembre 1995.
a Commission cu lturell e de la SPVa l, en co llaboration
L
Le festin champêtre, le camping à la plage proposent autant de moments de conviviali té en rupture joyeuse avec le quotidien. Dans des paniers, des sacs de touriste ou des sachets en papier, le pique-nique conquiert tous les lieux, de la montagne à la mer et de la campagne à la ville. Il autorise toutes les fantaisies!
A disposition: Programmes informatiques - cafétéria.
Alimentarium, Quai Perdonnet • rue du Léman, 1800 Vevey Tél. (021) 924 41 11 - Fax (021) 924 45 63 Horaire d'été: du 31 mars au 29 octobre 1995, mardi à dimanche: 10 h à 17 h.
Programme de la journée Dès 91100 - café - croissants au Crochetan - mot de bienvenue de Mme Vincent. directrice du théâtre
Accueil
- arumation ~Liidentité chablai sienne» par M. Alain Dupont, Président de la ville de Monthey
Conférence
Dès 10h30 Orientation vers les régions
Le Bouveret - St-Gingolph - Le Lac Musée et chantier naval de St-Gingolph Vieux-Rhône en bateau Rhôna (chalands) Hôtel Consult (école hôtelière) Bibliothèque des Bénédictins (en cas de mauvais temps)
Les spécialistes d'excursions en autocars vous proposent un choix de destinations:
- Bouveret - St-Gingolph - Le Lac - Vouvry·Tanay - Monthey-Collombey - Val d' lIIiez . Cha mpéry - Portes du Soleil
Vouvty-Tanay
Derborence - Rawyl - Ovronnaz - Evolène - Siviez - Thyon - Arolla - Col des Planches - Grimentz Saint-Luc· Zinal . Loèche·les·Bains - Les Marécottes Champex - Champéry - Verbier . Fouly - Fionnay - Bellen - Morgins - Morel· Fafleralp Bouveret - Fiesch - Saas-Fee · Tâsch - Grâchen Col des Masses - Col de la Croix - Oberwald Val d'Abondance - Evian . Sauvabelin . Servion - Chamonix Signal de Bougy· Col du Jaun • Pillon - La Gruyère Château de Grandson· Zoo de Garenne - Les Grottes de l'Orbe - Musée de l'Auberson . MoratFribourg - Avenches - Estavayer-le·Lac Berne· Tour du Lac - Stresa· Annecy - Interlaken (Grottes St. Beat)
Offres spéciales
Circuit 1 (mauvais temps) Les Barges (domaine agricole expérimental Ciba) Centrale thermique de Chavalon Orgue historique de VOUVly
Dès 18h00 Apéritif Repas
Circuit 2
Récital
(beall temps)
Les Barges Déplacement à Miex Montée à Taney à pied ou en jeep Repas de midi au lac et visite du site Monthey-Collombey Collombey-le-GJ:"and: Air-Passion (démonstration d e vo l libre avec Pascal Balet) Salines de Bex ou ateHer du sculpteur André Rabaud Monastère de Collombey: crypte et entretien avec Sœur Camille
Arona - Orla (safari zoo à Pombia) . Tour du Mont·Blanc (y compriS tunnels) Zoo de Bâle - Lucerne - Ballenberg . Melide Suisse miniature (Lugano) Aoste (y compris tunnel) Europa Parc (Rust)
Liste de voyages de deux jours à disposition Demandez une offre sans engagement
VOYAGES l'Oiseau bleu
DUBUIS
LATHION
THEYTAZ
EXCURSIONS
VOYAGES
EXCURSIONS
SAVIÈSE
SION
SION
SI ERRE
(027) 25 13 01
(027) 22 48 22
(027) 22 71 72
(027) 56 36 26
Les Fils d'A. Melly
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Au programme de ceUe journée: conférence, découverte du Chablais par thèmes et par régions, repas, récital et soirée da nsante. Les participants auront la possibilité de choisir l'une des quatre régions proposées.
Programme par région
COURSES D'ÉCOLES 1995
Cars modernes de 20 - 30 - 40 et 50 places
avec le cotrùté de district de Monthey, prépare pour le 30 septembre prochain une journée conviviaJ e d es tinée à tous les enseignants du Valais romand. Cette journée aurait pour but d e faire découvrir les richesses du Chablais, plus particulièrement aux points de vue économique, touristique, gastronomique et culturel. El1e devrait également permettre aux participants de nouer de nouvea ux contacts, créer des relations co nviviales dHférentes du cadre professionne l ou associatif.
R~·Moi I99S
Val d'Illiez-Champéty-Portes du Soleil Troistorrents: Moulin de la Tine, Chalet de la Treille (exposition d'artistes locaux) Champéty: montée à Planachaux (apéritif dans la cabine) Fromagerie de la Pisaz. Descente en VTI ou bus Champély: initiation au curling. Prése ntation de la station et des Portes du Soleil (office du tourisme)
R~-MoiI99S
au théâtre du Crochetan Grand buffet au foyer du Théâtre, avec animation musicale P. Rinaldi, P. Chambaz, T. Romane
Soirée dansante
Inl·os pratiques Les formulaires d' inscriptions seront joints au prochain numéro de Résonances Prix: - journée co mplète: - journée jusqu'à 18h00'
Fr. 80.Fr. 60.-
Les repas de midi organisés dans les différentes régions sont compris dans le prix d' inscription Délai: 30 juin 95 Le nombre de places étant limité, nous vous conseillons de vous inscrire rapidement.
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CATÉCHÈSE
ouveau dossier pour les enfantines
- Station alpine sans voiture - Téléphérique à grande capacité - Télécabine pour le Bettmerhorn (2500 m d'altitude) - 1375 personnes/h
TORRENT·BAHNEN IEUmBAD·AIBINfN VOTRE PROCHAIN BUT D'EXCURSION VAlAIS - SUISSE Magnifique vue panoramique sur les Alpes valaisannes Nombreuses possibililés de randonnées Dortoirs pour vacances à la station de montagne (4, 8, 12, 14 el 20 litsl
Téléphérique (125 personnes) Betten-/FO- Bettmeralp
(028) 27 12 91
Forêt d'Aletsch - Glacier d'Aletsch Hohftuh --.; 1Moosfluh Blausee
~~ '- ~ Goppisberg
Greich
Grimsel Fu rka Nufenen Simplon
Un but extraordinaire (sans voiture) de promenades d'écoles. Centre écologique d'Aletsch, musée d'alpage, fabrication du fromage. Traversée du glacier d'Aletsch avec guide. Horaire régulier Môrel-Riederalp grandes télécabines, toutes les 30 minutes Prix spéciaux pour écoles et sociétés Télésiège Hohfluh (Forêt d'Aletsch)
OFFICE DU TOURISME 3987 RIEDERALP - Tét. (02B) 27 13 65 Fax (028) 27 33 13 36
EN RACCOU RCI
Ecriture dramatique Stage à Chandolin
Posseporl voconces de Sion On merche g((ompagnants
de leurs porents voyagent gratuitement.
Téléphérique Betten - Bettmeralp 3992 Bettmeralp - Tél. (028) 27 12 81
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le cordonnier (Prix: 18 fra ncs)
En été, les enfants iusqu'à 16 ons et accompagnés
Chemin du glacier d'Aletsch
11;
de ca t éc h èse~ 10 ru e d es Erables, 1950 Sion. Prière de mention ner votre nom, prénom, adresse complète et numéro de téléphone; n'o ubliez pas d'indiquer le nombre d'exemplaires d ésirés, tant pour le livre Marti"
Prix spéciaux pour écoles et sociétés Renseignements:
Téléférique du Torrent SA, Loèche-Ies-bains: 027/61 16 16 Restauranl RinderhüHe: 027/61 19 44
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R40~ - Mai 1995
Un nouveau dossier, basé sur le conte, permet d'approfondir des thèmes tels que l'écoute, l'accueil, les rencontres, la valeur du travail, à n'importe quel moment de l'année scolaire, avec les élèves des classes enfantines. Motivées par le succès et l'en thousiasme que les thèmes précédents ont suscités chez les maîtresses, deux enseignantes ont rassemblé de nouvelles idées à paItir du conte publié aux Éditions Nord / sud, Martin le cordonnier, écri t par Brigitte Hanhart, d'a près un e légende de Léon Tolstoï. Martin le cordonnier fait son travail avec assiduité. Le soi r, à la lueur de sa lam-
R~-MaiI995
pe, en lisant un livre formi· dable, une p arole l'interpelle_ Il se demande dès lors comment il peut désormais accuei lJi r au mieux les ge ns qu'il rencontre. Le dossier pédagogique comprend des réflexions pour 1'animatrice, des suggestions d' activités, complétées par des textes et des chants appropriés aux jeunes enfa nts. Afin que nous puissions effectuer dès main tenant une commande groupée du livre Martin le cordonnier et ainsi bénéficier d'un prix de faveur, nous vous demandons d e passer com mande au plus tard pour le 10 juin, à l'adresse suivante: Centre
Les orgonisaleurs du PasseportVoconces de Sion et environs cherchent des occompognonts. (omme choque année depuis une décennie, plUSieurs centaines d'enlonls (près d'un millier l'on dernier) prendront port cet été à l'une ou l'autre aelivité mise sur pied por le PasseportVoconces de Sion et environs. De la pêche en montagne à la conlection de poupées en possont por une visite ou Nouvellisle, les jeunes participants, âgés de 5 à 14 ons pourront toul laire ou presque (190 activités). Pour réaliser ce petit miracle d'organisation, les iniliateurs ont besoin de nombreux occompognonls bénévoles, en moyenne un pour dix enlonls. Pour un demi-journée ou pour les deux semaines, chaque bonne volonté est la bienvenue. le Passeport-Voconces de Sion el environs s'étalera sur deux semaines, du 24 ou 28 juillet et du 31 juillel ou 4 août. Renseignemenls et inscriplions (jusqu'ou 5 juin) chez Marie-Madeleine Moix, (ose poslole 19, 1962 Pont-de-Io-Morge. Tél. 027 / 36 41 25.
que pour le dossier pédagogique (4,50 francs). Le matériel sera disponible la rentrée 1995.
pOUf
Centre de cotéchèse
Du 17 ou 28 juillet 95, (hondolin o«ueillero un stage d'écriture dromotique animé por Alain Knop. Melteur en scène, auteur et lormoleur, Alain Knap enseigne à Paris et a publié «AK, une éwle de la création théôtrole •. Lors de ce slage, il lero comprendre aux participants comment s'écrit une piè," de théâtre: naissance d'un canevas, conslruclion des personnages, dialogue, siluotion et cirwnstan,". La finan," d'inscription est lixée à 950 Irones par personne, logemenl et repas non wmpris. Renseignements et inscriptions: DT de (hondolin, 3961 (handolin, Tél. 027 / 651838.
co des Liddes Comédie musicale Un groupe d'élèves du (ycle d'Orienlation des Uddes, à Sierre, a présenté récemment une version de Stormonio, la célèbre comédie musicole. (honlé en play-bock, ce spectacle a ravi le public qui a rempli à deux occosions la 50lle de la Saccoche_ Les jeunes acteurs, dirigés par André Germonier secondé par plusieurs collègues, ont pu laire valoir leurs quolilés dons le domaine scénique_ 37
Unis romandes
REVUE DE PRESSE
Quatre nauvelles têtes
D'un numéro à l'autre Télé-enseignement
On y travaille Suivre ses cours su r écran? L'idée prog resse en Suisse. Bâle vient de lancer un prem ier projet avec six autres universités de la régio n d u Rh in supérieur. Les écoles po ly tech niques prévoient de bouleverser d' ici pe u les habitudes académi ques. Un cours pilote ex-cathedra ainsi qu'un sé minaire à rus tance devraient voir le jour. La technique est prête, reste la mise en œ uvre. La la ng u e utilisée (peut-ê tre l' anglais), le calendrier et le nom bre d'étudiants fo nt encore l'objet de discussions. A l'Office fé déral de l'édu cat ion et de la science (OPES), on tempère: «Fou r q ue le télé-enseignement devie nne o p érationnel, il faut un e volonté p olitique. Or, o n ne cesse de m e rép éter qu e la Suisse est trop petite pour prétendre à d es résea ux multi médias e t q ue ça coûte tro p cher. Je n 'en trevois pas un globalisation avant l'an 2000), esti me Ma rio Ostini . (NQ 27.03)
Diplomates à l'étole Les diplomates de Flavio Cotti apportent la bonne pa role dans les é coles. Le D épartement féd éral des affaires étrangères a mis sur pied une série d e conférences p o ur expliquer les do ssiers brûlants du mom ent. Au hit-para d e d es thèm es, «Relatio ns Sui sseUnion europ éenne: situa38
ti a n et p er specti ves»). Suivent parmi les vingt-huit suj ets «La Suisse a-t-elle une straté gie extérieure}) puis l' a ncienne You goslavie. Très peu cotés par contre, l' aide humanitaire ou les représe ntati on s suisses l' étranger. (NQ 28.03)
voire trois sur quatre sont prêts à apprend re la langue de leurs ancê tres. Le mérite de l'opérati on revient à l'exministre Odil e Montavo.n qui a réactivé un dossier qui s' était enlisé m algré un article constituti onn el qui stipule qu e l'Etat veille à la conser vation du patois. (Le Ma tin 3.04)
Roumains à Sion Un e class e du CO d es Collines a vécu un e «école d e vie». Elle s'est rendu e pour une se maine à Gherla, e n Roumanie pour découvrir le pa ys, faire conn aissance avec d es élèves ro um ains qui les ont ens uite raccompagnés en Suisse. (NF 31.03)
Bateau chargé Faut-il ajouter de nouvelles branches d' enseigne ment? Les d éputés genevois ne cessent de charger le bateau command é par Martine Brunsch wig Graf. Après la prévention de la violence, ]a pédagogie d es v aleurs et l' égalité des sexes, c' est a u tour de l'édu cation à la santé et de l'ins tl·uction civique. Ces nou velles pro positio ns n'ont pas soulevé l' enthousias me au Grand conseil. (J. de GO/éve 31.03)
Patois jurassien le retour Le patois sera en seigné sous la forme de cours à option dans les écoles du Jura. Un son dage a démontré qu' un élève s u r d eu x,
Suisse-Europe
Unifier les études Des G enevois créent une association pour unifier les études europé ennes. L' As sociation des étudiants de l'Institut européen de Genève s' est donné pour premier but de réunifier les progra mmes et d e réam énager les horaires d'études. Mieux coordolUler l' offre en études européennes permettrait égalem ent d ' organiser une mobilité des étudiants. (NQ 3.04)
Perte d'éuiture Pe ut-on, à fo rce de n e plus ré dige r ses tex tes que s u r ordinateur, perdre la faculté de marner la plume? Aux Etats-Uni s, profs et graphologu es craig nent le pire. Pour Marie-Alice d u Pasqu ier, Psychanalyste et spéci.aliste d e la dysgrap hie à l'Hôpita l Sai nte-Anne à Paris, (de manqu e d 'en traîneme nt a ses conséqu ences. To ut d e mê me, je crois q ue l' écritu re, u ne fois appr ise, reste» . (NQ 4.04)
Uni de Genève Portrait du redeur Le futur recteur de l' Université de Genève s'ap pellera Bernard Fulpius. n se défi nit comme quelqu'un de tenace et perfecti onniste à qui il arrive de canaliser certains dyna mismes mais ne s'estime ni autoritaire, ni amb itieux. Tl veillera à ce que l'Unjversité garde son indépendance e t son autono mie tou t en restan t en contact avec la société. Bernard Fulpiu s juge urgent d'améliorer le climat de resp ect et d 'estime entre les professeurs et les étudiants. (J. de Genève 6.04)
Q u atl'e nouveaux recteurs déb arqu ent à la tête des universités de Gen ève, Lausanne, Neu châtel et Fribo urg. Ce se ro nt des homm es fo rts, a ux compétences souve nt élargies. Leur mission: préparer leurs établissem ents aux d éfis de l'a n 2000. Les q u a tre nouveaux recte urs sont favorab les à l'év·a lu ation des professeu rs. A Neuchâtel et Fribou rg, Francis Persoz et Paul-Henri Steinhauer se disen t opposés a u nu merus cla us u s. A Lausa nne, Eric Ju nad se prononce pour une «sélection intelligente» alors q u'à Ge nève, Bernard Fulpi us estime qu e l' accès aux études su périeures doi t «ê tre accessible, mais pas à n'importe quel prix») . (NQ 7.04)
Institut Kurt Bosch
Antenne universitaire Orthographe allemande Réfarme en douceur L' o r thographe allemande manqu e de logique. Une réfo rme «d e bo n se ns» va permettre de corriger les défa uts les plus fla grants. Les / ph 1 seront le plus souvent remplacés pa r un I f / . Des I h/ vont di sparaitre et de no mbreux mots von t Si alig ner sur leurs ancêtres. Mais on est loin de la réform e esp érée par les plus auda cieux. Ces ex perts voulaie nt corri ge r to us les méfaits de l'histoire. Charlemagne est un d es principaux resp o nsables. C'est lui qui a d em and é à plusieurs monastères de d onne r une fo rme écrite auX dialectes ge rmains. Mais les moines ne savaient qu e le latin. Ils o nt d o nc tran scrit des sons ger manique s avec d es lettres latines. (L'Hebdo 6.04)
R~ ·Mai199S
L'industriel Kurt Bôsch a fait cad eau au Valais d' une antenne universitaire. L' institut qui porte son nom a été ina ug uré à Bramoi s. Grâce aux trois lettres IKB, le Vala is accède a u ce rcle étroit des ca nto ns uni versitaires. L' Institut est né dans le sillage du projet «Valais-
Uni ve rsités)) lancé en 1988. Son objectif était de casser la dépenda nce du Vjeux-Pays vis-à -vis d es hautes écoles . Depuis le premi er programme IKB la ncé en 1990, un e sep tantain e d e cours, séminaires, colloq ues s ur d es thèm es au ssi di vers que la gérontologie, la sociolingui stique ou l' œ nologie ont été o rganisés . Désormais, ces sessions po urront avoü lieu dans le nouvea u bâtiment, un e constru cti on fon ctionnel1 e q ui a colIté 5 millions de francs. (NQ 10.04)
Corrections Chacun sa méthode Comment s'y prennent les enseign ants face aux kilos d'épreuves à corriger? Il y a les méthodiques, les expéditifs, les tourmentés, les maniaques .. . Quoi qu' il en soit, pour la majorité des ense ignants, il s'agit d ' un tra vail p énible et do uloureu x. De toute évid ence, ce so nt les trava ux littéraires qui sont les plus difficiles à corriger. Ce qui ne va pas sans provoguer un certain sentiment d' inju sti ce ch ez l es professeurs de français qui voient leurs collègu es d e ma th ématiq ue o u de chi m ie se co ntenter d'écri re juste o u faux dans la marge. (f. de Genève 11.04)
Ecole vaudoise Réforme affolante La réfo rme accélérée d e l'école va udo ise affole les e nseignants . Le con seille r d'Etat Jea n Jacques Schwaab veut introduire une nouvelle orga ni satio n scola ire en 1996. Beaucoup de profs tro u ve nt le chan geme nt tro p rapide. Ils l' a p pellent pour ta nt de leurs vœ ux depuis des a nnées. «Ce train de mesureS est un essai de cohé.re nce bienve nu, comm en t Philippe Martine t, préside nt de l a Société pédagogique vaudoise. Ma is, cond uit avec un e p récipitation démentie lle, il com p te t rop de wago ns ma 1 constr uits.» (NQ 11.04)
En(mer les jeunes sportifs
. .1 I
[1
1
Formation Choix traditionnels
1
A près l'école obligatoire, les jeunes ne sortent pas des sentiers battus. Les formations commerciales et de bUI·eau conse rve nt la cote, même si ce secteur est sinistré par le chôm age. Les filières féminines et masculines res tent de s bastion s. C'est ce qui ressort d 'une enquête réaHsée par l' Office va ud ois d' o ri entati o n scolaire et p rofessionnelle. U ne enquê te qui révèle en o utre que l'apprentissa ge continue à attirer près d' un jeune sur de ux a près l' école obligatoire. Quant à la proportion d' élèves poursuiva nt leu rs études au gymnase, elle se stabilise (38%) après avoir co nstamm ent au gm enté depuis 1978. (J. de Genève 20.04)
Effectifs en Valais
les villes pénalisées
Le niveau moyen d es adolescents en éducation physique régresse. Dans le ca nto n d e Vau d, d es tables rondes et diverses m anifestations font le point s ur les besoins de s enfa nts. Po ur les trois institution s o rganisa trices, la famill e d oit initier l'e nfant à la pra tique d ' un sp ort co nçu comme
R~- M.i1995
éléme nt d e joie, de découve rte d e soi et des a ub·es· l'école doit entretenir l'intél êt pour la plahque d ' un SpOlt, le club a vocatlOn de favorise r l' éclos ion de talents tout en ga rantissant un encad rement édu cati f d e qualité. (J. de Genève 19.04)
La moyenne valaisanne des effectifs par classe ne tien t pas co mpte d es disparités régionales. Dans les communes d e monta gne de m oins de 1000 hab itants, la moye nn e s'é tablit à 15,9; eUe passe à 19,9 dans des l o ~ cali tés de plus de 1000 habitants et à 20,7 dans les villes et les communes de plaine. Ces chiffres reflètent la différence d'applica tion du règlement. On a dmet des classes à 12 élèves pour le maintien de l' école au fo nd d' une vallée, alors qu' en ville, les classes dépasse nt rég tùièTement les 25 un ités. (NQ20 .04)
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INFORMATIQUE r - - - - -_ _
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ZOO
PISCINE
LES MARECOTTES~~~
Ala découverte de logiciels éducatifs
SALVAN - VALAIS
ZOO ALPIN ET PISCINE DE RÊVE Ce sont nos deux atouts pour faire de votre course d'école aux Marécottes, une superbe réussite
qui enchantera vos élèves. Nous vous offrons un site privilégié au cœur des montagnes valaisannes et notre zoo est un véritable jardin en forêt qui mettra vos élèves en contact direct avec les représentants de notre faune alpine. Notre deuxième merveille est une immense et insolite piscine creusée dans le roc, longue de 70 mètres, maintenant chauffée à l'énergie solaire. Situés
à quinze
minutes de Martigny, le zoo et la piscine sont accessibles par train ou route et à moins de cinq minutes de la gare.
Heures d'ouverture: tous les jours de 9 heures à la nuit. Billet combiné télézoo Fr. 6.- . Courses télécabine de 10 heures à 12 heures. Réservations télécabines obligatoires. Prix d'entrée enfants: zoo Fr. 3.501 piscine Fr. 2.50 1 zoo-piscine Fr. 5.-.
Souvenirs, places de pique-nique, café-restaurant, buvette, place de jeux. Tél. (026) 22 Train Martigny-Châtelard-Chamonix Tél. (026) 61 Télécabine de la Creusaz Tél. (026) 61 Office du Tourisme Tél. (026) 61 Zoo et piscine, case postale 6, 1922 Salvan
20 61 ou 61 13 29 1377 ou 61 11 56 1589 15 62
-<.~~~~~)-
Des appareils seront ensuite mis à disposition pour un essai pratique.
Informations concernant celle séance : Lieu
ORDP/Informatique, salle Cité-Printemps
Date
le 31 mai 1995
Heure
de 14h à 15h
ORDP-lnfonnatique Serge Rappaz
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didactique.
Ni bise, ni brouillard. On accède à Trient par le col de La Forclaz (17 km de Martigny - 20 km de Chamonix) et par le chemin de fer Martigny-Châtelard-Chamonix .
40
A l'école enfantine et dans les premi~res années primaires, les nouvelles notions sont souvent présentées sous une forme ludique; les activités qui en découlent doivent
met d'aborder et de travailler des notions de classement, d'ordre, d'association, de latéralisation, de repérage, d' assemblage etc.
Venez visiter la Grotte aux Fées à St-Maurice!
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Ces logiciels fonctionnent sur PC ou sur Mac, et parfois sur les deux plates-formes à partir de la même disquette ou du même CD-ROM.
être très variées et peuvent s/effectuer individuellement ou en groupe. Dans ce sens, l'ordinateur répond parfaitement à la demande et présente une alternative intéressante d'activité pédagogique. L'interactivité de ces programmes per-
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INFORMATIONS OFFICIELLES - - - - Mise au concours Les départements de l'Instruction publique de Suisse romande et la Commission romande de Radio-TV Educative mettent au concours un poste de:
Les grands proiels conduits par le Service de l'enseignement primaire et des écoles normales
délégué-e pédagogique à la Radio Educative Emissions Magellan Le ou la délégué-e pédagogique, après une période de formation en emploi, est chargé-e de la préparation et de la production des émissions Magellan de Radio Suisse Romande Espace 2 - Rédaction culturelle. Les candidat-e-s sont issu-e-s de J'enseignement officiel, titulaires d' un titre d' enseignement et au bénéfice d'une expérience d'enseignement de plusieurs années. Ils ou elles peuvent faire valoir une bonne connaissance de J'organisation scolmre en Suisse romande, des programmes et des objectifs de la Radio-TV Educative, de la radio en particulier, et des médias en général. Date d'entrée en fonction à convenir (en principe septembre/ octobre 1995). Les candidat-e-s doivent présenter leur offre et curriculum vitae au Secrétariat à la Coordination scolaire romande, case postale 610, 1000 Lausanne 17 Riponne, jusqu'au 20 mai 1995 au plus tard. Toutes les informations, conditions d'engagement, cahiers des charges, peuvent être obtenus auprès du Secrétariat à la Coordination scolaire, à l'adresse ci-dessous:
Secrétariat à la Coordination romande en matière d'enseignement Case postale 610 - 1000 Lausanne 17 Riponne Tél. 021/312 84 59 - fax 021/312 37 19.
Cours Caran d'Ache
Cours de base sur les craies: neocolorl, neocolor 2, neopastel Inscrivez-vous in1médiaternent à ce cours de dessin qui vous fera découvrir une quantité de techniques réalisables avec des craies: frottage sgraffito (grattage) encaustique (utilisation des restes) aquarelle avec des craies technique de l'arc-en-ciel différences Neocolor / Neopastel technique des réserves pochoir (chablonnage) imprégnation du papier, par ex. pour cartonnage / vitraux dilution à la térébenthlne
Quatre séances auront lieu: de 17h00 à 20h00 - à Sierre, le lundi 11 septembre 1995 de 17h00 à 20h00 - à Sion, le mardi 12 septembre 1995 de 14h00 à 17h00 - à Martigny, le mercredi 13 septembre 1995 de 17h00 à 20h00 - à Monthey, le jeudi 14 septembre 1995 Afin de pouvoir mettre sur pied des cours Caran d'Ache, nous sommes obligés de prendre très t6t les inscriptions (20 participants au maximum par cours). Inscrivez-vous pour le 21 juin 1995 au plus tard à l'adresse suivante: ORDP, Animation ACM, Gravelone 5, 1950 Sion. Indiquez la séance choisie ainsi que votre nom, prénom et adresse. Une confinnation d'inscription vous parviendra à la fin juin avec tous les renseignements supplémentai.res. 44
R~-MaI1995
L'éducation pour la santé, à l'école, est un projet auquel travaille le Département de l'instruction publique depuis quelques années. Des interventions parlementaires en ont souligné l'importance et la nécessité.
Depuis l'arrivée au Conseil d' État de M. Serge Sierro, les nombreuses commissions qui gravitaient autour de ce thème ont été dissoutes. Une seule a été ensuite formée, la comn1Ïssion de prévention, que préside le médecin cantonal, Docteur Georges Dupuis. Cette commission est subdivisée en deux groupes, un groupe «médical» et un groupe intitulé «Enfance et adolescence». Ce dernier, présidé par Walter Schnyder, chef du Service cantonal d'aide à la jeunesse, a reçu pour mission, du Conseil d'État, de préparer un programme d'éducation à la santé, destiné à couvrir toute la scolarité obligatoire et postobligatoire.
Il existe dans le canton du Jura un programme d'éducation générale et sociale intitulé "Objectif grandin,. Ce dernier a été mis en place à partir de l'année scolaire 1993 / 1994. Après l'a voir étudié, après avoir pris contact à réitérées reprises avec ses promoteurs Daniel Pellaux et Michel Girardin, le groupe valaisan présidé par Walter Schnyder a décidé de proposer au Conseil d'État l'introduction de ce programme. Ce dernier n'implique pas J'acquisition de connaisR~-MaI1995
sances multiples et variées sur tout ce qui touche à la santé. 11 est basé, au contraire, sur le développement de comportements destinés à promouvoir la santé . Comportement de l'élève par rapport à sa propre personne, par rapport à l'autre, par rapport à l'environnement, tels sont les trois axes sur lesquels se construit le programme proposé. Le groupe de travail envisage une mise en route progressive de cette importante entreprise. En automne 1995, une quinzaine de classes primaires du Valais romand et une dizaine du Haut-Valms introduiraient ce programlne, les titulaires de ces classes ayant été formés durant J'été. L'année 1995 / 1996 serait une année d' observation devant déboucher sur des ajustements, des adaptations éventuellement nécessaires, sur l'étude de l'intervention dans les classes des divers agents de la santé, médecins, infirmières scolaires, représentants des ligues, après quoi, moyennant les corrections envisagées, la généralisation se ferait progressivement et parallèlement dans chacune de nos deux régions linguistiques. Un projet de décision du Conseil d'Etat, allant dans le sens indiqué, est en préparation et sera présenté sous peu au Gouvernement.
L'appréciation du travail, des résultats des élèves, des étudiants et des apprentis se fait en général
Une commission unique pour la santé. sous la forme de notes consignées dans un livret, dans un bulletin délivrés à intervalles réguliers, portés à la connaissance des premiers intéressés et de leurs parents. C'est ce que l'on appelle l'évaluation certificative. En vigueur depuis des temps inlmémoriaux, probablement aussi ancienne que J'école elle-même, cette appréciation a des avantages certains, faute de quoi elle aurait certainement disparu depuis belle lurette. On peut toutefois se demander s'il n'y a pas une autre forme d'évaluation possible, qui consiste à mesurer comment se situent les résultats par rapport aux programmes, aux objectifs préalablement arrêtés, à déceler les raisons pour lesquelles des écarts existent afin de pouvoir apporter les remèdes qui s'imposent. Il s'agit là d'une observation beaucoup plus fine, plus pointue, plus difficile aussi qui se 45
situe en avant dans le temps, en am ont, qui porte sur les méthodes de disp ensation et d 'acquisition des connaissances plus que sur les connaissances elles-mêmes, C'est ce que l'on appelle l' évalu atio n formative. Disons qu e ces d eux typ es d'évaluation ne sont p as en con tradicti on l' un par rapport à l'autre . Ils peuvent au contraire se compléter et s'enrichir mutueJ1elnent.
C'est à la d emande d es enseignants qu'une grande commission, englobant tous les degrés d 'enseign ement, et placée sou s la présidence de Jean-François Lovey, étudie la question depuis 1991. Un rapport intermédiaire a été présenté au Conseil d' Etat. Durant les années scolaires 1993/1994 et 1994 / 1995, des classes de l'enseignem ent primaire et du CO ont accepté de procéder à des expérimentations sous la conduite et avec l'accompagnem ent scientifique de l'ORDP. Parallèlement d'autres initiatives ont vu le jour, no tamment celle d' un décloisonnement des d egrés d'enseignem ent en ville de Sierre. Dans le Haut-Valais, une entreprise ana-
logue considérable, la ganzheitliche Schülerbeurteilung, est 46
conduite par Albert Troger, inspecteur, avec l'accord du Dép artement de l'instruction publique, des communes e t des commissions scolaires. Le moment venu, il conviendra de procéd er aux synthèses, de nouer la gerbe, en vue d'une concertation avec les autres cantons, qui est déjà amorcée, et dans le sens d'une seule et même direction dans laquelle devra s'engager toute l'école valaisanne.
Education pour la santé, évaluati on formative . Aux deu x thèmes que j'ai présentés ci-dessus de manière très résumée s' en ajoutent d'autres auxquels participe le Service de l'enseignement primaire et des écoles normales ou dont il assume la responsabilité principale. Je me propose d'en faire mention le plus brièvement possible. Le Val ais est engagé depuis quelque temps dans un mouvement qui consiste à valoriser la connaissance de la seconde langue.
Inutile d'en développer les raisons.
Elles apparaissent clairement dans l'esprit de chacun . Ce mouvement prend naissance à l'école enfantine. La commune de Sierre d'abord, sui vie maintenant de celle de Brig ue, de Sion et de Monthey créent des classes dans lesquelles l'enseignement est donné partie en langue maternelle, p artie dans la seconde langue.
L'animation pédagogique à l'école primaire, les tâches et responsabilités de l'école dans le domaine de l' enseignement religieux par rapp ort aux familles, aux paroisses et aux Eglises sont également des thèmes de réflexions, de discussions, d'études et de concertations qui devraient aboutir à des décisions prochaines.
Autre thème important, celui qui se rapporte à la formation des enseignants. Le 17 septembre 1994, le Grand Con seil valaisan acceptait en seconde lecture, à l'unanimité, le projet de deuxième révision sectorielle de la loi du 4 juillet 1962 sur l'instr uction publique portant su r la forma tion des enseignants. Le délai référe ndaire est échu le 6 avril 1995. Il n'a pas été utilisé de sorte q ue, en vertu des dispositions no uvelles d e la constitution cantonale instaurant le référendum fac ultatif, cette révision entre en force à partir de maintenant.
Bi en qu 'elle soit confiée à l'Ecole p édagogique supérieure dès que celle-ci aura é té mise en place, la formation continue des enseignants de mande dès m aintenant d'être adaptée aux grandes préoccupations du moment. Le dialogue est engagé à ce sujet avec les associations pédagogiques.
Cette loi appelle une ordonnance d'exécution, qui sera soumise ellemême au Gr and Conseil et pourrait faire l' objet d' un vote populaire si celui-ci était demandé. L'ordonnance consiste, en fait, en des disp ositions se rapportant à l'Ecole p édagogiq ue supérieure. Une commission y travaille maintenant et doit avoir terminé sa tâch e p our le premier septembre 1995. Les p roblèm es maj eurs à résoudre sont les suivants:
a) durée des études à l'EPS, qui pourrait d épendre de la durée des études permettant d'obtenir un certificat de maturité fédérale. b) d urée de la formation du personnel enseignant des écoles enfantines, égale ou inférieure à celle de la formation d u personnel enseignant des écoles primaires. c) formation à la connaissance de la seconde langue.
Une des tâches les plus difficiles et les p lus ingrates est celle qui consiste, pour des raisons d'économies, à deman der aux communes de supprimer des classes. Chaque décision prise dans ce sen s provoque des réactions négatives, des oppositions, des rencontres et des discussions durant lesquelles il faut faire preuve à la fois et si possible, de rigueur et de comp réhensio n, de p atience et de fermeté. Dans le domain e d e la scolarité obligatoire, les communes sont les pa rtenaires de l'Etat. Ce partenariat ne va pas de soi, tant s'en faut. Je termine, puisqu'il le faut, en déclarant q ue la tâche qui nous est confiée me paraît, mal gré l' expérie nce, touj ours plus complexe, toujours plus difficile. Mais elle est au ssi la source des plus grandes satisfactions. Une école qui fonctionne, d es enseig nants bien form és, aptes et compétents, c'est, me semble-t-il, l' une des plus belles richesses que l' on pu isse offrir aux par ents d'abord, à la p opulation valaisanne et à notre pays.
A nselme Panna lier
oux enseignonts, oux directions d'écoles et oux commissions scoloires de l'enseignement primo ire et du CO La revue «Résonances», pour le Valais romand, et le «Mitteilungsblatt», pour le H aut-Valais, sont des publica tions très largement répandues auprès des enseignants, des direc tions d'écoles et des commissions scolaires de chacune des deux régions linguis tiques de notre canton. Une finance annuelle est perçue auprès des abonnés, mais une partie importante des fra is d'édition est prise en
charge par l'Etat. Pour cette raison, et aussi afin de rationaliser le trava il et limiter les dépenses, les informations, directives et autres communications qui émanent de l'autorité scolaire can tonale utiliseront dorénavan t ces deux organes de diffusion et ne seront plus adressées par un autre canal à leurs destinataires, sauf raiso ns _spéciales. Il est bien entendu que les deux revues précitées conservent leur rôle tradi tionnel d'information pédagogique générale et que les enseignants, les commissions scolaires e t les directions d'écoles qui le désiren t s'y exprimeront comme par le passé. Le Chef du département de /'instruction publique
Serge Sierra
Document «Informations et directives pour l'année scolaire 1995/ 1996» Le document qui a été adressé aux enseig nants et aux commissions scolaires en août 1994 sera également valable pour l'année scolaire 1995 / 1996 sous réserve des modifications qui seront publiées dans le N o de septembre de «Résonances». Les enseignants, les commissions scolaires et les directions d'écoles sont donc invités à conserver ce document émis l' année dernière par notre Service.
Service cantonale de l'enseignement primaire ef des écoles normales Anselme Panllatier
On cherche pour échange de professeur au C.O. Le bureau des échanges linguistiques cherche un enseignant intéressé à faire une année d'échange avec un enseignant du Haut-Valais. Il devrait avoir des connaissances d'allemand lui permettant d'enseigner, o utre le français, la géographie et l'histoire. Année scolaire à convenir! Les personnes intéressées sont priées de prendre contact avec le Bureau des échanges li nguistiques, .
Planta 3, 1950 Sion. Tél. 027 / 60 41 30.
d) mise en place d e la formation continue. R~ - Mai1995
Avis
R~ -MaI199S
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Inscription
MUSÉES
pour des rempla(ements pendant l'année s(olaire 1995-1996 Musée dlhistoire naturelle
l'et mais aussi les domaines économiques et sociaux. Les organismes publics et politiques se préoccupent de plus en plus de ces problèmes.
Changements climatiques et catastrophes naturelles
Dans ce contexte, le Conseil fédéral a décidé en 1990 de confier au Fonds national suisse de la recherche scientifique l'exécution du Programme de recherche «Changements climatiques et Catastrophes naturelles» (PNR 31).
Le musée cantonal d'histoire naturelle à Sion propose, à partir du 20 mai 1995, sur le thème «Changements climatiques et Catastrophes naturelles», une exposition qui s'inscrit dans le prolongement des activités d'un programme national de recherche. Les catastrophes naturelles des Créteaux (Isérables/Riddes) et de Randa, les débordements de la Sionne et de la Saltina illustreront ces phénomènes à l'échelle locale. Des exploitations pédagogiques spécifiques sont envisageables dans différents domaines: le cycle de l'eau (dès les petits degrés), la transformation du paysage, l'évolution du milieu, ... Notre environnement est un système dynamique affecté de changements; ces changements climatiques influencent non seulelnent notre environnement natu-
Le but principal de ce programme réside dans l'étude des impacts des futurs changements climatiques sur l'environnelnent et la société en Suisse. Ce programme devra contribue!" à élargir nos connaissances du comportelnent de l'environnelnent à la suite d'événements météorologiques à court terme et à long terme.
pour le personnel enseignant des écoles enfantinesl primaires et pour les maÎtres(sses} dl activités créatrices manuelles Le (la) soussigné(e): Nom: ..
Prénom:
Date de naissance: ..
N° de tél. (indispensable): ..
Eric Berlhod
Invitation
D Certificat de maturité pédagogique en 19 D . Autorisation d'enseigner en 19 ..................... .. D Brevet pédagogique en 19 ........ D Brevet pour l'enseignement spécialisé en 19 ....................... .. D Diplôme pour l'enseignement des ACM en 19 (Marquer une x dans la case qui convient)
Musée dl archéologie
«La magie du feu et de la terre»
Adresse:......
Domicile: ...................... .. Titres pédagogiques obtenus:
est disponible pour assmer des remplacements durant l'année scolaire 1995-1996 aux conditions suivantes:
... au
Durée: du .. .... Jours disponibles (à préciser matinée et après-midi)
Le vendredi 2 juin 1995, dans l'enceinte du musée d'archéologie, aura lieu la cuisson par «Raku» d'une centaine de poteries d'élèves de quatrième primaire de différentes classes du canton. Cette activité, organisée par «Ecole et Musée», est placée sous la conduite de l'artiste et céramiste Lou Schmidt. L'activité se déroulera en continu de 1O.00h à 16.00h. Les classes sont cordialement invitées à assister à cet évènement peu ordinaire et démonstratif: la cuisson ne demande en effet qu'une quinzaine de minutes!
lundi Inardi mercredi
jeudi vendredi
matin
après-midi
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D D D D D
Remarques
Photo Commune dt' Sion
POUR TOUS VOS ENREGISTREMENTS. FRffES-NOUS CONF/RNCE /
1[ballestraz Case postale 72 - 1920 Martigny 026/22.30.91
Degrés: ......... ..
Régions: ..... .................. .. .
Lieu et date: ...... ..
Signature: .....
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1(~_M.i199S
Remarque
Cette formule, dûment remplie, doit être retournée dès que possible, mais pour le 30 juin au plus tard, au Service cantonal de l'enseignement primaire et des écoles normales Planta 3, 1950 Sion. 1(~ - M.iI99S
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