L'Ecole primaire, 25 décembre 1913

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Suiet traité. - Après 4 h., quelques- des,. A l'he!1re du jeu, elle aocapare Uns de vous goûtent dans la 'cour de ballon, ou bien s.aute à la corde au l'école. Louis apporte toujours des goû- lieu d'une partie de cdIin-maHlaTd q ters plantureux. Hier, il avait ava!lé en eUe dés'organise. Elle court de toute hâte la moitié d'un énorme mOFceau de force S'ans 'souci des petits. Qu'eUe h ORGANE DE LA pain afin d'aller jouer plus vite; le reste et renverse parfois. Et si vous' la SOCIETE VALAISAlilIE D'EDUCATIOI le gênait et, d'ailleurs, 'H n'avait plus à la taible de famiBe! A peine le faim. Sans p'l usréfléchir, il ,le iette à est-il servi qu'elle tend son assiette. terre et se joint avec entrain à une pa·r- on lui offre une assiette de' fruits" tie de barres. !Vlais le maître, qui l'a vu, choisiJ: le plus beau; e11e .dérange e dévouement i ne, il arrive vite à manquer à ses del'appelie et lui montre avec tristesse le conversation pOUr demander à voirs profeslslionnels l'eS plus s,trirets (dechez l'éducateur A la promenade, eHe donne son pain taché de boue: « Ah! on voit bien VOiTS ma,J ;corrigés" lecons mal prép·a. que tu ne le gagnes pas à la sueUr de ceau à porter à sa mère; elle prétend rées, sans méthode, ;s'ans, vues d'ensemton front, mo1J. garçon! pense donc au tout à coup être fatigué~ et désire re. 0D: 'appelle é~ucateur ,celUI ~ont [a: ble). ne fait p'aS! longtemps illus.ion dur labeur quotidien de ton père et tu . tourner à lai maison quand on est miSSIOn e?t, de veI1Jl~er ~ la format1?? e~- lSur ses ·capacités, pédagogiques. Ses, sudes ~leves ,qUI lUI sont confies,; Il périeurs, ses élèves s'.aperçoivent bien n'en gâcheras pas une miette de ce pain peine p·arti. MademoisleHe Sans-Gêne est insupportable à tout I l e monde: on c?a!fg~ d~ ~evelopper dans 1. enfant précieux. Pour le traiter avec si peu de vite que la négligence est l~a règle de sa respect, as-tu donc au~si oublié la peine l'aime pas et c'est bien fait, car. c' aUlourd hUI 1homm'e de dem'aln. v.ie. Alors que le professeur ne s'adresse de tous ceux gui l'ont fabriqué? Enfin une égoïste b) Chez les élèves. - «Que puis-i'e , . XXX 'à l'intelligence, c'est à l'âme tout enne sais-tu pas que bien des gens sede ,cet élève? Il ne m'aime pas» faire que l'éducateur doit parler: sans raient heureux de dévorer ce morceau disait uni ancien. Non moins iustement Quelle doit être l'attitude des jeunes gar'IHévoluelnerl t il ne sera jamais à la haude pain dédaigné? Allons." je vois à ta çons dans les rues, sur les places publ il ser,aH pos:s.iMe de dire: «Que puis.-je de sa tâche mine que tu as agi par étourderie et que soit qu'ifs se promènent, soit qu'ils j faire de ,cet élève? Je ne l'aime pas.» tu ne recom,menceras pas; va jouer.» Quels sont leurs devoirs envers les pas~3antsll Comment le dévouement peut-il être Manquer de dévouet11Jenrt 'envens, s.es Krand devoir? - a) C'es:t son de- élèves c'est tromper la Iconfiance des fa . . Et no1:ts avons repris noS. jeux, mais QueUes sont les paroles et les actions . Remarquer que, dans la plupart cette petite scène était gravée dans nos bles qu'un enfant bien élevé ·doit s'interdi milles, 'c~r ,l'enfant est victime de l'édumémoires; chacun .a lû se faire tout Sujet traité . .- Trop de jeunes cas, le <iévouement n'est pas un de· cateur inçlifférent; ,e' est 'le plI us gréllye bas, comm'e moi, la promesse de ne ia· çons s,'imaginent que la rue leur et gue la st,r ide justice ne l'impose défaut qui puisse se rencontrer dâll11S Un Un. commerçant, par ex., doit m.aître. mais gâcher le pain. 'ses clients d'une façon honnête; tient; ils y jouent SaillS souci 1. L'enfant souffre de cette indifféXX'X sants qu'ils bousculent; 1er , nien ne lui impose le dévoueIuent rence: il se sent étranger 'et SOn cœur dans les. jambes des l ' 1 éd 1 roule MADEMOISELLE SANS-OENE eur egard. Pour " ucateur . e dé- se ferme. Il est sans r,econnaJissance: leur ballon tombe où 1'1 peut. Quel Montrez-la en étude, eu classe, en ré-~-.'I\"''''''''a..... + est un strict ' devoir. l'école n'eslt pas une famille pour lui, création, à table, à la promenade, etc. Trouuns f.ont ~e la rue le ohamp de b) C'est S0 11 grand dev,oir. - . C'est vez des traits qui peignent et son égoïsme exploI~~: hrer les sonne~,es., . premier 'devoir L'éducati'Ûn est une mais une maison bana1e et parfoi,s reet sa mauvaise éducation. des ~b1ets daps le dos des, p"ass<;bnts, f~lre d'abnégation. Sans es.p dt de s.ar doutée, qu'il fréquen.te par nécessité. 2. L'enfarut profite peu des leQOns reSujet traité. - Mademoiselle Sans- pa1rtlf un petard entre les pIeds , dl~n . et o~bli de ;soi, point de pénéçues. - 'a ) Au pÜ!in,t de vue intellectuel: Gêne bouscule tout le monde pour avoir cheval leur ~emblent le comble .de atlOn possIble pOInt de confiance Le maître enseigne avec une sorte de · c ', ' . la première p1ace dan,s, les rangs lors- musement. SI quelqu'un 'Se plamt, que sonne la rentrée à l'école. Installée lui répondent effrontément .et souvent 0'}Sequences _morales d~" l' a~sence lasslitude, l'élève ' suhit Sléli l'eçon com'me a) ~hez 1 eduoCéllteu['. 1 le m.a ître subit l'obligation de la lui à! sa table, eUe étale ses coudes: pour avec accompagnement, de gnmaces. Un ~~vouement. d?n:ner. Travail monotone, ennuyeux, écrire, de ,~orte que sa pauvre voisine enfant bien élevé a souci des autres ,L educateur sans, devouement e$lt: est bien à l'étroit. Lorsque sa page est dans la rue comme aiUeu s· non seule· 1. Mercenaire: IÎncapable d'enthou-. penIble et peu prorfitahle. de générosité, il oublie ,l a granb) Au point de vue moral. - L'éduterminée, elle s'agite, range 'et sort ses ment il ne doit pas gêner l~s passants de S,élJ voc~t.io:tl> pour: l1e plus, voir' cation mor~le ne touche le cœUr que si livres, secouant ta tablle et le banc, ce par ses ieux, mais il doit céder le p~s elle 230rt du ·cœur. L'éducalteur peut en~ qui dérange fort les camarades. Elle poliment aux vieillards et s'excuser s'II el1le qu un metier. apprend ses leçons à mi-voix; elle fait lui arrive de commettre une maladres. 2. Paresseux: 11 redoute l'efforl.[e seigner la bonté, la ,charité, le dévoue~ tout haut ses réflexions. A-t-ellie besoin se H ne doit ni crier ni siffoler. En ' le fatigue et l'ennuie, il cherche ment, le zèle; ses .p,ar.oles restent sans: de ses élèves, mais sa tran- effet auprès des enfants qui v'Ûien~ leur d'une gomme et d'un ,crayon, elle se so·mme. il ne faut p;as 'qu'on le remar· , .- . et son hien-être. m,a ître vivre une vie c-onfraJre à ses sert sans ver.gogne du bien des camara. que . 3. Sans 'oonscience: a;vare de sa pei~ prinlCÎpes. .

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L'Ecole primaire, 25 décembre 1913 by Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne - Issuu