J.A. SION 1
L'ECOLE
Sections primaire, commerciale (avec diplôme de commerce reconnu par l'Université de Genève). Raccordement - Langues Enseignement par classe de 3 à 5 élèves. Sports: ski - patinage - tennis équitation - natation. Co urs de vacances en juillet et août.
Ecole pour ieunes gens dès l'âge de 8 ans
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BANOUE CANTONALE DU VALAIS Bons de caisse
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L'argent que vons lui confiez travaille dans le Canton et pour le Canton
Lavage chimique SION-SIERRE-MARTIGNY-MONTHEY
Teinturerie Valaisanne
Bureau Sion: Té léphone (027) 21464
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Michel-Ange : L'Aurore (Détail). Eglise San Lorenzo, Florence.
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juin 1966
dixième année
10
Seulement
L' ECOLE
Fr. 285.-
~ AL,~/SAIYIYE
Bulletin mensuel du Personnel enseignant du Valais romand
Juin 1966 No Xe année
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SOMMAIRE Partie générale Mme E. OLiVIER-ELSIG et MICHEL RUDAZ - SION A. Kessler F. Pralong H . Pellegrini J. Follonier Y . Menuhin
C'est clair votre économie
L'éduoation permaulen'te des éducMeurs .
Liltlu!l'gi,e, nml11Ï'~es't,ati:oll de l'EgŒli's!e viVlanrt'e du CI1:l~i;slt . Le gél1Jbr,i crue ,d'un f,iilm (2) «POP» . . Georges EllIes co . R'a pport '8'11IJ.' Les {p rix J'Ïrtil'éraàil."es Expo' s·~t.j'Ol1)S du MalJloill!.'. • BALE - Oenfl!J.1e ,du maté'rile~ ,di.cblfotiqUie . BiMrogl~ajphriJe
'Datb!Le d 'es, malbières
est à la {( Source»
2 8 13 17 20 23 39 40 42 43
Partie corporative 40
Partie pratique V. loris N. Carrupt
Le but de la teinturerie Nettoyer vos vêtements et vous
SION
les rendre comme neuf
Angle Planta
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RJeoma:rqu:e.s ,sua: [ra ip'iJlJe ;sèche. T'l~alVaux nl'a nuel1s !)JoUIr co~ol1!i'es, de va'ca'llces. .
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R'E NSEIGNEMENTS L'ECOLE VALAISANNE paraît à Sion le 15 de chaque mois, juillet et août ex.ceptéa.
P 1518 S
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Rédaction: P. Bourhan, ODIS, Rawyl 47, Sion, tél. 2 93 65. Délai de rédaction: le 1er de chaque mois.
Edition. adminùtration et expédition: ODIS, Rawyl 47, Sion, tél. 2 93 65. Impre3sion: Fiorina & Burgener, Sion. A.bonnement annuel: Fr. 10.-, C.C.P. 19 -12, Etat du Valaà, Sion (pour le pero .onnel erueiplaut, l'abonnement eBt retenu iur le traitement du mois d'avril).
Publicité: Publicita.!l, Avenue du Midi, Sion . Téléphone 244 22. Pages 3 et 4 de la couverture: 1/1 Fr. 700.X Fr. 200.~ Fr. 380.-
(10 insertions)
Pages ordinaires, 1 insertion: 1/1 Fr. 60.~ Fr. 33.X Fr. 18.~/.
Fr. 10.-
5 insertions: rabais de 5 % 10 imertions: rahai. de 10 "
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l'Eeole nouvelle. «La pédagogie prospective dit qu'il faut réformer toujours et qu'une réforme qui figerait les hommes et les institutions dans un nouvel état serait an ti-prospective par cela même qu'elle « figerait. »4 Mais les vues générales de Gaston Berger constituent une simple confirmation que la sociologie apporte à la grande leçon qui se dégage des réformes préconisées par l'Ecole nouvelle: « L'éducation à l'école demeurera vivante à force de prodiges d'équilibre et grâce à un renouvellement continuel. » 5 Nous n'avons plus le temps de vivre. Ni de penser. Encore moins de réfléchir. Plus que jamais la mode est aux slogans et aux recettes. Les revues en vivent. Les périodiques consacrés à la pédagogie ne font pas exception. Les plus sérieux d'entre eux usent de cet appât pour proclamer des «vérités éternelles ». C'est ainsi que nous « sloganisons» les aspects partiels que notre esprit arrive à saisir de la vérité qu'il pressent. Il y a cinq ans, on pouvait maintenir le" nombre des abonnés dune revue pédagogique en parlant d'Ecole nouvelle, de pédagogie fonctionnelle, de méthodes actives. Aujou1"d' hui il faut passer à la pédagogie de facilitation, à la pédagogie prospective, aux méthodes non-directives. Et nous oublions l'éducation permanente. A percer leur mystère, on retrouve, sous ces slogans, des notions familières, enrichies quelquefois de perspectives qui ont été ouvertes par des sciences proches à la pédagogie. La pédagogie de la facilitation 1 se réclame de l'adage de la pédagogie rogérienne: «On n'a bien appris que ce que l'on a appris tout seul. » JJlais l'expérience que Maria Montessori mettait sur les lèvres de l'élève n'était-elle pas plus précise et plus complète: «Aide-moi à faire tout seul! ». 2 Inspirées de la psychothérapie de Carl Rogers, les méthodes non- . directives ne font que renforcer les exigences de l'Ecole nouvelle en général et de la pédagogie fonctionnelle en particulier: «Partir de l'enfant.» Rogers devait d'ailleurs assez rapidement donner sa préférence à l'appellation «psychothérapie centrée sur le client» (client centered);) qui rappelle directement le puérocentrisme de 1 cf p. ·ex. Ori·en,tartiollis, reVThe d·e pédagogie chré.tienne en mi'l~eu s·cola-ilJ.·e. Pruri,s, Lig'ell, No 17, p. 84-86.
M.ont-essQl·i, M,a,r.i'a. De fenfillnt à l'adoles·cent. Bruges, Des,cJ.é.e s. d., p. 121. 2
et
Brouwer,
Rogers', C. e:t IGnget, G.M. Psychothérapie et r>ellat-i'Û1l6 humal.i nes. Paris, B. NauWeilalelJ.'lis, 1965 2 , p. 13 66. 3
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C'est encore Gaston Berger qui a lancé l'idée d'une éducation permanente. Cette notion tient compte du but que se fixe l'éducation des adultes: elle se propose de combler «les lacunes des systèmes éducatifs passés et présents qui nous lèguent des hommes dont l'éducation est toujours quelque peu à refaire» G; elle se propose aussi de parfaire et d'entretenir la formation des adultes. Mais l'éducation permanente entend surtout aider les adultes à adapter leur formation aux nécessités de l'évolution actuelle. Il est incontestable qu'à ce point de vue de l'éducation permanente regarde directement le maître. Il aura sans doute le souci d'organiser ou de favoriser, dans son milieu, toute forme valable d'éducation permanente et d'y collaborer activement dans les réunions de parents. NIais en cela aussi, charité bien ordonnée commence par soi-même. Le maître a des raisons spéciales de· s'adonner à sa pro pre éducation permanente, c'est-à-dire de continuer à travailler à sa propre culture: à cause des bénéficiaires de son métier, à cause des biens qu'il leur transmet, à cause du mode même cie transmission de ces biens. Est-il besoin de prouver aujourd'hui que les générations se suivent et ne se ressemblent pas ? Quel est le 11'wître qui n'a rien à ap prendre de ses élèves au point de vue de la technique, par exemple? La réalité technique, la plupart de nos enfants l'ont dans le san!};. Depuis leurs premiers pas, ils sont familiarisés avec les machines et pensent machine et technique. Ils regardent les images d'un magazine de vulgarisation et ils saisissent intuitivement, souvent sans lire la légende, le processus qui y est illustré. Que la télévision vienne 4 Démonque, M. Avant-propos, p. 6, in: L'enfal1lt et l'avenir. Prospeotive, N o 8. Pruri.s, PUF, 1961.
5 Kes'S,l:er, A. La foncüon éd.ucaltJive de l'écoll,e. Fribourg, Editions Universi:taILres, 1964, p. 393.
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à la rescousse les voilà même habitués aux méthodes didactiques les plus mod~rnes auxquelles leurs maîtres ~'escriment à. s'initier. Notre cours dogmatique et verbaliste les ennULe. Ils voudraLent trouver eux-mêmes, apprendre par eux-mêmes. Ce ,:'e:t plu~ une surprise que le maître apporte aux élèves quand Li mtrodULt de: méthodes actives dans la classe. C'est un besoin que les élèves manLfestent eux-mêmes. Ce besoin n'est pas seuleme";t cor:ditionné par la formation qu'ils ont déjà reçue de la part de l ambLance. Il y a davantage, le maître ne peut pas savoir POU!' quel monde il doit préparer ses élèves: « Les exigences contemporames de formation et de perfectionnement ,ont pour visée ( ... ) fondamentale l'AJUSTEMENT AU MONDE et dans la mesure ou il s'agit d'un monde qui change, l'ADAPTATION A L'EVOLUTI0N.» 7. D'une ma,n~ère à peine paradoxale, on pourrait définir le besOLn ~ctu~l des ~lev€s comme l'adaptation à s'adapter il de nouvelles sLtuatwns. L AB~ de cette adaptation, c'est qu'à l'école les élèves apprenne'!'t no~ a écouter et à ETRE instruits, mais qu'ils apprennent à S'mstrttLre, qu'ils apprennent à appre,ndre. On sait que c'est là un des .buts .que les méthodes actives cherchent ct atteindre. Le maître qUL devLent habile dans ces méthodes répond à un premier besoin de sa culture. Il se cultive au point de vue professionnel d'une manière qu~ est adaptée aux besoins essentiels des bénéficiaires .de son enseLgnement. On ne peut dès lors que féliciter les orgarnsateurs des cours cantonaux de perfectionnement de leur. clairvoyance et. de leur persévérance ct favoriser les méthodes actLVes. Ils accomphssent un effort d'une portée immense pour l'avenir des enfants et du pays. L'usage de méthodes propres à favoriser l' a~aptation à l' évolut~on peut procurer un tel bénéfice pour la formatwn des .enf~nts qu on s'en voudrait presque d'insister en outre sur l' obhgatwn de la culture qu'impose au maître l'évolution des cc:nnaissances ellesmêmes. Le maître n'est plus en mesure de domLner la somme des connaissances accessibles aux élèves. Elles se multiplient et se nuancent actuellement à un rythme effrayant. Les moyens de communication modernes les mettent à la portée de tout le monde. De plus en plus, le maître doit compter, a~ec les. int,erpell?t!o,!,~ des élèves: «Monsieur c'est comme ... Je l aL vu hL el' (1 la teleVLswn ». Il faudra que le ~aître comprenne au moins l'allusion, si obscure
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Idem p. 4.
soit-elle. Il faudra qu'il rectifie au besoin, qu'il montre le bienfondé de l'association ou indique l'erreur. Comment le fera-t-il, s'il ne se tient pas au courant du développement des sciences? Ce n'est pas un aspect négligeable de la formation permanente qu'exige du maître sa profession d'enseignant. Sa culture doit être d'une large envergure: les ouvrages de vulgarisation peuvent lui être en cela une aide elficace. Il n'aura cependant pas à renoncer pour autant aux joies de la spécialisation. Mais si son métier d'enseignant lui indique d'une manière précise ce qu'exige sa culture au point de vue professionnel, c'est sa vocation d'éducateur qui doit orienter sa culture spéciale. Il est de bon ton de remplacer aujourd'hui les termes « d'instruction» ou «d'enseignement» par celui «d'éducation ». Le changement de vocabulaire a-t-il apporté des modifications ct l'activité de la plupart des maîtres? Il faut espérer qu'il leur fasse au moins prendre conscience de la vocation supérieure liée au métier d'instituteur qu'il conserve encore, car l'institution désignait au XVIe siècle l'enseignement et l'éducation à la fois, ou plutôt cet enseignement à valeur éducative qu'on attend aujourd'hui de nouveau de la part de l'école. Ce renouveau dans la vocation éducative de l'école est conditionné en partie par la déficience éducative de la famille. Les facteurs de cette déficience ont été suffisamment mis en évidence par des études sociologiques: la famille est rétrécie, isolée, désintégrée et réduite à un simple élément de consommation par la civilisation industrielle. Elle se trouve ainsi inadaptée à sa tâche essentielle d'éducation. Mais c'est un fait beaucoup moins connu que la pédagogie, grâce à l'apport de la biologie, de la sociologie et surtout de la psychologie, a développé des méthodes d'enseignement qui possèdent une haute valeur éducative. Sans doute, l'école a toujours été un lieu d'éducation par le fait même qu'elle établissait des rapports sociaux entre les élèves, qu'elle leur comuniquait une culture ou les dotait des techniques qui leur permettaient de prendre part à cette culture. Mais aujourd'hui les méthodes même qui permettent d'acq uérir cette technique ou d'accéder aux connaissances deviennent un excellent moyen d'éducation entre les mains d'un maître habile, conscienceux et bien formé. Cela est-il vraiment d'aujourd'hui? L es maîtres dignes de ce nom n'ont-ils pas de tout temps accompli ce tte performance? Admettons peut-être que nous soyons devenus aujourd'hui plus conscients des éléments éducatifs de l'enseignement, q ue nous sachions mieux analyser ces éléments, les vérifier, déterm iner leur mise en œuvre et contrôler leur effet.
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Ce progrès ne serait pas à négliger puisqu'il permet de rendre accessible l'avantage de ces méthodes à tous ceux que la nature n'a pas doué d'un talent spécial d'éducateur. . A eux aussi, il leur sera désormais possible, dans la mesure de leur formation et de leu,r conscience, de faire servir l'acquisition des techniques et des connaissances à la structuration. de la personnalité dans leurs élèves. Des programmes scientifiquement établis leur indiqueront de plus en plus quelles connaissances sont adaptées à l'âge de leurs élèves et à leur milieu. Des' méthodes sont élaborées pour retirer le maximum d'effets éducatifs de l'acquisition même des techniques et des connaissances. Suffit-il dès lors au maître de suivre fidèlement les programmes ainsi établis et de s'assimiler les méthodes ainsi élaborées? Loin de l,à! Car dans le domaine psychique où se produit la structuration de la personnalité, les programmes et les méthodes servent à bien peu de chose s'ils ne sont animés eux-mêmes par une personnalité. En particulier, ce n'est qu,e par l'imitation ou sous la conduite d'un maître que l'élève peut s'élever peu à peu de la recherche de connaissances simples à une dis position habituelle qu.i l'engage à tendre vers la vérité en toutes choses: dans ses prises de position, dans ses attitudes, dans son comportement. Ce n'est que par l'imitation ou sous la conduite d'un maître que l'élève s'élèvera peu à peu de l'appréhension des valeurs, qu'il aura pressenties dans les biens de connaissance, à leur assimilation et à leur actualisation dans sa vie. Il devient évident dès lors que le maître lui-même doit être un infatigable chercheur de la vérité, qu'il doit être sensibilisé aux valeurs, disposé à les assimiler et à les laisser transparaître dans sa vie. C'est là que se décide la valeur éducati.ve de l'enseignement départi, toutes conditions de valeur professionnelle étant, évidem. ment, remplies. Une fois convaincu de cette étroite liaison entre le développement actuel de sa personnalité et la construction de celle des élèves, le maître ne pourra plus, en conscience, négliger sa propre culture. En particulier, il ne se contentera pas, comme nourriture pour sa vie intellectuelle et affective, du biberon ou du pâté de semoule qu'il prépare à ses élèves. Plus il devra jouer le rôle de nurse dans sa vie professionnelle, plus consciemment il choisira pour lui-même une nourriture virile. Il cherchera le contact des adultes pour rester en liaison avec la culture forte dont il doit rendre témoignage devant des êtres qui cherchent à accéder à la culture de ces adultes. Il jouera son rôle dans la société des adultes pour y exercer son sens de la vérité et pour y actualiser les valeurs vers lesquelles il doit conduire ses
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élèves. Il ne négligera ni les manifestations culturelles de son milieu ni l~s lectures adaptées à son niveau. Bref, il ne renoncera pas .à s~ cultwer e~ dehors. d~ son domaine professionnel, sous prétexte que sa professwn suff~t a le mettre en contact avec la culture qu'il se pro pose de transmettre par son enseignement. Le maître «a non seulement le droit de vivre une vie d'adulte dans le plain sens du m.ot, il en a même le devoir. C'est pourquoi ses «loisirs» sont nécessairement, plus que pour une autre profession, sous le signe de son travail. » 8 AC' est, le, mode rn.ême de transmission de la c~lture qui oblige le martre a s entreten~r dans cette culture. Car, meme au niveau élé. mentaire, la véritable transmission des valeurs d'une culture ne se fait que sur la base de l'imitation. Un enseignement impersonnel et neutre ne peut sensibiliser les élèves pour des valeurs latentes dans les connaissances qu'on leur pro pose, si elles ne sont pas vécues devant eux par un adulte qui les a assimilées. On peut mesurer aussi, à ce propos, tout ce que le souci de départir une éducation CHRETIENNE peut exiger du maître en fait de vie et de culture personnelle. Bientôt rien ne distinguera plus extérieurement le maître qui se rend dans sa classe de l'ouvrier qui se rend dans son usine. L'un et l'autre s'y rendent conscients de la technique qu'ils possèdent ct qui fait d'eux des hommes utiles et responsables. L'ouvrier jouira de ce point de vue d'une sécurité même supérieure à celle du maître qui sait combien ses techniques sont sujettes à caution. Mais le maître apporte en classe un élément qui pèse plus fort encore que sa technique professionnelle; il y apporte toute sa vie. Accompagnant en sourdine l'enseignement donné, la vie du ' maître communique ~n relief particulier à tout ce qu'il dit, fait et exige. C'est dans sa me que réside en grande partie la valeur éducative de son enseignement. Son éducation permanente conditionne celle de ses élèves. .
Rome, Ï'e 25 avril 1966. A~hert
KessJer SM
8 Langewesld, M,J. Di'e Schu1e aIs Woeg des Kind-elS. BraruulS-chweig, Westermann, 1963 3 , p. 161.
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Liturgie, manifestation de l'Eglise vivante du Christ « La liturgie, déc~alre le Concile \ contribue au plùs haut point à ce que les fidèles, par leur vie, expriment et manifestent aux autres le mystère-du Chris t et la nature authentique de la véritable Eglise.» Autrem'e nt dit, ~a liturgie, « lecu1lte intégraŒ du Co'p s Mystique de Jésus-'Christ », 'S'don IR définition consacrée par Pie XII 2, 'e st également une voi'e d"a'c cès à une meiNeuœ connaiss,ance du mystère de l'Eglise que la catéc,h èse ne saurait ignorer, ni négJ.iger impnnément. Que ~esactions lli turgiques soient des signes IIlianifestes de Œa vitalité actuelle de l'Eglise du Christ et que des li'e ns étroits ,d oivent exi'steT entre [ia Liturgie et Œ 'a 'o atéchèse de l'Eg.lise, voiŒJà précisém'e nt ce que nous essaye,r ons de montrer dans cet artide en nous inspirant de la deuxième conférence de M. l'abbé Pollaert, du 18 août deI·nier.
1. Les cé'l ébrations 'liturgiques manifestent la vie intime de ,l 'Eglise Que se p'asse-t-il dans les célébcl.·ations ilJiturgiqules et en pa'rticu1<ier d.ans ~e;J['e de la Sainte messe? Le Conoil'e 'affJÏ'l"me que c'est t1à « le sommet auquel tend
l'action de l'Eglise, et en même temps la source d'où découle toute sa vertu» (S. L. No 10). Ai]lleul"s il 'p ade ·d e la LitucI.·gie comme ,du «centre» ou du '« cœur» de la vie de 1'Eglise.Essayoll's die mieux 's ai's ir 1 a portée de ces affirmations.
1. La liturgie est le sommet auquel tend l'action de l'Eglise Re-connaissoll's 'avec [es Pèl'e-S 'conClÏ.1i,aÏ.res que la LituTgie ne l'emplit pas à eIrre seull e toute l'-a,c tivité de l'Eglise. « Avant que les hommes puissent accéder à la liturgie, il est nécessaire qu'ils soient appelés à la foi et ,à la conversion»
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GOI1<srti:tut>i'oI1 de Sacra Liturgia (S. L.) S'Ulr !La Isa'il1't>e Liltu'rg~,e, 'd u 4 décembre 1963, No 2. Encyclique Mediator Dei SU~· la sati.:ute Li,tu<rgÏ'e, ,d u 20 no,"embre 1947 .
(S . L. No 9), ce qui im'p il ûque un e activité pastor aŒ 'e_ ou catéchétique antérieure à toute action liturgique vaJla ble. i l n 'l'e n est pas moins vr,ai que cette decl.·nière est le sommet vers lequd l'Eglise veut 'a mener ses fidèles; l'action éminemment sacrée à laque:ll1e eILle désire que le peuple chrétien partioipe «consciemment p ieusement et activemnt» (S. L. No 48). En effet, poursuJÏ.t ~'a Constitution' conciE'a ire, «les labeurs apostoliques visent à ce que tous, devenus enfants de Dieu par la foi et le baptême, se' rassemblent, louent Dieu au milieu de l'Eglise, p articipent au sacrifice et mangent la Cène du Seigneur» (S. L. No 10). Et cette liturgie terrestre, selon ~',au1leur de 1'Apoca1yps'e, est ordonnée à La liturgie céleste et éterneHe de l'a Jérusa1lem nouveUe (Apoc. 21,2). De fait, si nous vouŒüns ouvrir l;es yeux sur ce qui se passe autour de nous, c'est bien dans les célébrations iiturgiques qu'apparaît le mieux la vitaHté p ropre d'e rl'EgliS'e. Dans (La vie quotidienne certes, cha'que ba'p tisé suiv'a nt sa vocation' 'p ropre peut deveniT le témoin de l'Egli'Se vivante, pal' tle l a'c te de ch,a.rité, par telŒe option po1ci.tique, teJHe démarche soôale, telŒe rr éaction Clevant une émission de 11acUo ou de téllévisi'On. Mais ces témoignages individuels prenn entdes di'l11ensions et une va'l eur bi'e n supérieures Œ 'o rsque -les fidèles sont l'assemhlés 1'e jour ,du Seilg new', pour prier et chanter d'une mêUle voix, pour écouter ensemble la Parorl'e de Dieu, pour 'c omunier au Corps du Christ. H n'est plus besoin aŒors de faÏTe appel à ['im,aginatJion ou au raisonnement pour découvrir 'que ees duéüens ne sont pas -des iso~-és, luais les mem,bTes' d'une seule et même fanüHe, Œe 'p euple de Dieu, tous animés Id e la mêm,e foi et de lia m ême charité, en m'a rche vers <la même eSpé11a!ll'ce.
2. La liturgie est le cœur de la vie de l'Eglise Les célébrations :liturgiques ne sont pais seulement l'action idéale à laqueŒŒ'e l'Eg,li'se désire faire parti'cipe-r ses fidè~,es, d[es sont aussi Ile cœur cle tou1!e l,a vie .chrétienne, c'est-à-dire 'ce qu'hl y :acle pŒus intime, de plus eS'8entie~ au christimüsme.En effet, quelU e 'est [H raison d'être d'e l'EglilS~ ,dans Ile monde, si ce n'est de 'continueT l'œuvre du Chri's t, eeUe «œlwre de la Rédemption des h ommes et de la parfaite glorification de Dieu ... accomplie principalement p ar le mystère pascal (S. L. No 5). Or précisément c'est pa'r ['e baptême que les h ommes sont «greffés sur le mystère pascal du Christ, qu'ils meurent et ressuscitent avec Lui, qll'ils reçoivent l'esprit cl' adoption des fils et deviennent 'ces vrais adorateurs que cherche le Père» (S.L. No 6). De même, S'e[on l'enseignement de saint P ,aul, ,c haque fois qu'illlS mangent :1a Cène du Seigneur, Ï'ls annoncent sa 11101't jusqu'à 'c e qu'li} vi'e nne. »' cf 1 ·Co Il,26). Ainsi l,es attitudes et [es gestres, les aedamations et les répons', ['es prières et les :chants qui Is ont pl'oposés aux ficlèl<es chwant les cé11JébTati'Oll's lIiturgiques i1Gntrihuent effectivement à l,a gŒorification pm'faite 'd e Dieu et à ~a sanctification des hOlTIImes, du fait que ['e Christ ~ui-mêm'e, selon l'expr/e ssion 'dru Concile, « est toujours là auprès de son Eglise, surtout dans les actions liturgiques» (S. J... No 7). BTef, c'est dans ~a Liturgie que l'EgLise est p(JJein!eI11'ent, comme l'enseignait saint P ,i erre (1 P 2,9), 'Oe peupl'e de 'p rêtres, ce peup~'e de l'ois, ce 'P'eup'1e de Dieu qui ,chante son Seigneur d'une manière digne, justJe et sa[utaire.
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3. La liturgie est la source d'où découle toute la vie de l'Eglise Si VatÏ<oan II a vou[lu consacrer ses premiers travaux à pil'omouvoir « une participation pleine, active et consciente aux célébrations liturgiques >~, . c'est non seulement pal'ce que -c'est tlà « un droit et un devoir pour le peuple chreuen », mailS 'aussi pa:l"-ce que i].a liturgie est « la source première et indispensable à laquelle les fidèles doivent puiser un esprit vraiment chrétien» (S. L. No 14). Dès qu'e te peuplle se .va's semhl'e p'Our une a'cti'On llÏ.turgi'q ue, l'EgHs~, l~i adresse ce souhait -b ien signifÏioatif: «le Seigneur soit ave~ vous!» C ~aIt déjà le s'Ouhait que Dieu -a'dressait à Abrah-a m, à M'Oï~e, à Da;ld, aux pr~-p~etes, larsqu'l'l v'OuLait Œ 'euT pader. C'était éga.Jement celUI que J~us ~,dressalt a ses a,m is, parfais 'e ndes termes un pe~ ,diff~nts: «Qu~ ~e pa~x soLt avec vous :' «aie confiance »... fLorsqu'Ll v'Oulait 'Operer une guenlS'On ~orp'Or~iJ.ile o~ .SpIrituelle. D'aihl-e urs, qu'est-ce qui amène [,e s fidèles c'OnSCI'e nts a p:ar~lcIper à 1,a messe et 'aux sa,crements, si ce n'est ~e désir c1e renc'Ontrer ~te SeIgneur miséri1corc1ieux, -b'On, fidèl'e, tout.Jpui'sSlanrt ... De f'a it, !comme ~''enseigne encore le Conciile, l,a Litu~gie app'Orte a?,x h'Orr~ mes de t'Ous les temps cetlle n'OU'rriture d'Ont iillS 'Ont bes'Oin c1ans.leur VIe .qu~tl dienne p'Our garder -c-e 'qu'HIS 'Ont « saisi par la foi », p'Our pr,atI-quer la Justice et ~!acharité «n'avoir plus qu'un seul cœur dans la piété ». 'C'est d'e!lil:e, en effet, « et princip~lement de l'Eucharistie, comme .d'une s~ur~e, ~u~ la grâce. ~éco.ule en nous »,ce qui n'Ous 'Obtient avec le maXl1llUlll -deff'l'OaClte la sanctIfIcatIOn des h'Omm'e s et ~Ia glorificati'On ,ae Dieu. (S. L. N'O 10). Sommet, cœur et s'Ourrce de t'Oute J"a,ctivité de ['Eglise, lia sainte Li~urgie manifeste au dehors trois aspects leS'sentidls du p'e upl'e de l,a N'OuvelLle AHliance: c'est UIl1e 'a's semblée visible, image de ll'assemb1ée du ciel; ~'~~t un pe~ple d~ prêtres vQuésau culte -pa,r fait die Dieu; c"est un 'p~euple sanctIfIe et sauve appele à un ray'Onnement missi'Onnaire dans 'l e m'Onde ent1er.
Il. Liturgie et catéchèse de :1'Eglise sont étroitement liées La Liturgie,av'Ons-n'Ous dit, 'Occupe ,dans l.a vie de 'l'EgIrise u~e p~a~e pri~i légiée centrta le irremphçatb lle et de ce f.ait elle est une m:anifestatIOn t:res révéJJ.a~dce du ~ystère e-ccJ-é:sÎlaŒ, et d'Onc une catéJchè~e a·déJquate de. l~~g'~se. Mia is, d'autre part, 1a oatéchèse n'es~-eUe pats ~stse~tIeHeme~t. une In~tI~tI'On aux lm ystères s,a1cl'amentels, une éducatIOn de ~a f~'l qUI est .~dhesIOn au ChrIst et à s'On Egli,s e ? Liturgie et catéchèse s'Ont d'Onc etr'OI'1'ement hees. V'Oy'Ons c'O~m~nt l'une et i}'autre d-oivent s'entraider -et se compléter p'Our n'Ous d'Onner de l Eghse une c'Onnaissance plus ri'c he.
1. La catéchèse au cœur de la liturgie Mettre la catéchèse au cœur de ,lia Liturgie, c'est faire d~ t'O?te céil.é?l'Iat~'On liturgique un enseignement du mystère ch~étien et .en parhlcu[~er de ~,Eghse: Ce1a implique certaines exigences, aussi ~len au nIveau des ntes qu a celUI des p:articipants. . . 'a) Au niveau des rites. - Le C'OndŒe s'~st pr.éoocupé d~ restItuer aux l"It es liturgiques leur v'<lileur d-e signes, leur dImenSIOn dl d'a ctIque. Nous devons
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c'Omprendre cet effort de il'estaurati-on et y d'Onner p~einement n'O't re a,dhési'On lor sque n'Otre c'Onc'Ours est soNiciié. V'Oici, à titre d'exemp!l es, quelques-uns des rites à remettre en v·aleur. - Le rassemblement des fidèles. Dès le début d'une a'Cti'On liturgique, les fidè~tes -d'Oivent s'e ntÎr qu'ils n e s'Ont plus des êtres iso:Ms, mais qu'i!l:s f'Orment un peuple uni clans la même f'Oi, c'Onv'Oqué par Dieu p'Our célébrer le même mystère. C'est tà 1re rôle ess'e ntietl du chant d'entrée. Après un jeu de l''Orgue qui Cl'ée un 'Olim,at de fête, de j'Oie, la f'OuŒ'e devi'ait n'Ormalement p'Ouvoir chanter en semb[1e et prendtr e ainsi mi'e ux c'Ons'CÎtence d'eUe-même. - La procession est lie symb'OŒe du peup[e en m,a'l 'che vers lia Terre pr'Omise à iJJa suite du n'Ouveau M'Oïse, ~e ChI'ist l'eprésenté paf]: le cé1lébr'a nt. Ellie es-t aussi l'e symh'Olte des invitt és q;œi s'en v'Ont au festm nuptiJaŒ à h suite de ['Ep'Oux ou enc'Ore celui ,d e ~a f'Orule de Jérus'a1em aoûdLam,'a nt s'On R'Oi-'M essie J.e j'Our -d es Rameaux. La processi'On d'entrée, du m'Oins ie j'Our des Ra·m eaux et le Same,diSaint, et la pr'O'cessi'On de c'Ommuni'On peuvent devenir des manifestations très suggestives -de cette Eg.Iise terrestre qui est c'Onstamment en train de se créer, de se dével'Opper et qui se prépare à a'ccueiiLli'r s'On Seigneur. - L'autel d'Oit ap-paraÎtTe 'c'Omme ce qu'il a été 1'0(1.'<8 de ia dernièl'e Cène, la table de fam:ilJe, la tabJ:e d'un repas de fête, à laquel[e t'Ous les fidèles s'Ont conviés. C'est p'Our mieux mettTe en évidte nce ce syimb'Olle que La c'Ommissi'On p 'Ost-c'Onciliaire p'Our la Liturgite a 'dédia ré qu'i!1 est « bien de c'OnstlJ.'U:iœe l'autel majeur séparé du mur, pOUl' qu''On puisse en f'a ire f.a'CÏllement ~e t'Our et qu''On pu isse y célébrer vers le peupJ.e» (Instl'Ucti'On du 26 septem,b re 1964, N'O 91). li ne s'agit d'Onc p'as [là d'une m/aroUe de certains pasteurs « m'Odernes ». - Le livre de l'Evangile. La Liturgi'e des messes s'OlenneUes aüc'Orde au livre d e la Pm:û[e de Dieu des h'Onneul's- insignes: 'On }te porte s'Ol.e nndllement, 'On r encense, 'On l'ann'Once et 'On ['aoeC!lJame par lm chant, 'On le baise avec respect et 'On éc'Oute ,la lecture deb'Out. T'Ous ces gestes, quand i1s s'Ont bien f·ait, s'Ont à même de n'Ous faire c'Omprenrul"e qu'itl s'agit là d'un me-s sage imp'Ortant qui n 'Ous 'C'OnceTne t'Ous. b) Au niveau des partLc~pants. Ce fut égal'e ment une pré'Oücupati'On du C'OnciŒe de c'Onfier Œes célébrati'Ons [ilturgiques à t'Out Je peupJ;e et n'On seulement aux pa's teurs, afin de mieux m'Ontrer que ces alcti'Ons «appartiennent au Corps tout entier de l'Eglise» et qu'ellle-s « atteignent chacun de ses membres, de façon diverse, selon la diversité des ordres, des fonctions et de la participation effective» (S. L. N'O 26). Et wa suprê-m 'e assemb~ée nedédraigne p'as de p-arllte r des ,d ivers a-cteurs qui d'Oivent il1'teTvenir dan'S La Liturgie et dem,a nde exp1icitement qu'à ~'avenir les ruhriques «prévoient aussi le rôle des fidèles» (S. L. N'O 31). Dès 10.rs, les céléhrati'Ons Œiturgiques ser'Ontd'autant pJus une c'a téchèse de l'Eglise v'a l'a ble que Les divers 'c éllébrants, prêtres et l,aïques, a<ccomp[ÎiI:'Ont mieux les f'Oncti'Ons qui [le ur reviennent, sla ns empiéter sur celles des autres p,a'r ticip an1's. A ce niveau -aussi, il imparte que les signes s'Oient peI~eeptibiJ.'es pa'r t'Ous ceux p'Our qui ill,s s'Ont posés. Pl<atilq uement, cela 'Sup-p'Ose que ltes divers acteurs d es 'céŒéhrati'Ons: minits tres, servants, ~Iecteurs, pSlaJilni'Ste, m-onitteul', animateur ,d'e }ta f'Oule, organiste, sch'OfLa ... s'Oient bien iniltiés à l'eul'S f'Oncti'Ons et se prép arent eux-mêmes à Qte s rempŒh- dignement.
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2. La Liturgie au cœur de la catéchèse
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En accomplis's'a nt les fonctions liturgiques avec dignité et piété, les ministres et l'es fidèles, non seu1lement rendent un cuilte agréabU.e à Dieu, mais de plus ils p'OrtJent un témoignage, ils font œuvre deoatéchèse. D'autre part, on peut affirmer que toute oatéchèse séparée, dissociée de lia Litm'gi.e serait bien déficiente et quasiment inopérante. I:l est aisé de comprendre pourquoi. a) Pourquoi mettre la Liturgie au cœur de la catéchèse? D'abord, parce que 'Clatéchèse et Liturgie ont le même objet: c'est le même mystère qu'enseigne 'la oatéchèse et que céJèbre I}la Liturgie. Qui ne voit les avantages que la oatéchèse retire à fl~ayer avec 1'univers liturgique? «EUe ne risquepa plU's ·d le se récluire à un c.a talogue de vérités sur Dieu, assorti d,' un code de devoir; n,i même à une beUe histoil'e arrivée autrefois. C'est une réalité vivante; des évéueIll1ent s de S'él'lut, non des idées absll,aites» (op. cit., p. 121). En outre un te[ enseignement aU'l'/a l'intérêt de !J.'a'Ctualité, puisque I,es oatéchisés sont sensibiHsés pa'r ce qu'ils vivent aujour·d 'hui. Une autre raison 1J.l1i!lite en f'a veur d'e oette union de la oatéchèse et de la Liturgie: ~eur fin ·est -commune, l'éduoation de lia foi viv1ante chez !le baptisé. Or La foi qui opère le salut, qui est adhésion viv'a nte à la personne de Jésus-Christ, qui est engage,m ent effectif de ·chal'itéet d'apostoll,a t d,ans 1'EgEse, est nécess.airement liée à lia Litu.rgie, eHe a S'a SOUI'oe obligée dans l.es s,a orements, en particuli'e r d,ans J'Eucharistie. b) Comment mettre la Liturgie au cœur de la catéchèse? Nous nous limiterons ici à que1l!ques indioations. Il nous faut -d 'ahordadapter [le progl,amme de 'la oatéchèse -a u cycLe [itul'gique, notiam·m ent la ux trois gl'ands mystères de Nom, Pâques et Pent1ecôte. Ces fêtes m'a rquent l'es g·r andes étapes de l'histoiTe du saJut, eHes sont des manifestations ·p rogressives du Christ et de son Eglise, peuplle ls auvé dès il 'incarrnatJion du Verhe, -p 'eup~e T,acheté par ~Ia mort et lia résum.'ection du Christ, et peupŒ-e n1Î<ssionn'a i-r e 'd epuis La venue de l'Esprit-Saint. En outre, les texte:s ŒiturgÎ'<Jl.l'es du missel 'C'onstitu·ent une p.r éoieuse SOUl'ce pour la üatéchèse. Ces formu}es consacrées depuis des siècles, notanlmen t cel[es 'd u canon de la m'e sse, nous découv,r ent le v:r:ai vils age de ~'Egl:ilse, celui d'une 'comnlUll<auté qui vit le mystère dll'éüen. De p[ru1s, ces pâères liturgiques, com'm e le disait Dom Beauduin sont «]je dogm·e appJli'q ué et exprÏ111é dans une langue toute chllirgée d'énergies su.rll'aturehles ». Ajoutons que ~'uti1isat!Î.on rationne[[e du missel dans notre oatéchèse nous permettra dte donner à nos c,atéchisés une ineirrleur compréhension des ·c éJ-éhrations auxquelles ifJ.s p'a rticipent. Ii est néce.s saire, en effet, de redonne-l', en üatéchès'e, le S'ens de la vérité et de La plénitude des rites s-a"cramente[s, de l,a VlarleU'l.' de signes sacrés et de symbo[es, car H s'est produit une certaine atrophie de la fonction symbolique chez le s chréû'e ns de notre temps. Sign,a['o ns pour ternllnel' J,es « célébrations catéchétiques », intel·médriJaÏlres tout désignées entre la catéchèse et !la Liturgie Pll''Üpr·ement dite. UtiEsées à bon esci-e nt, bien prépa'l'èes, eJlllies do['Vent fl'ormla l'e·m ent pe1"ll1eUi}-'e de fta'Îll'e p.asser }la doctrine .gur ~'e 'p llan de 1.'lalc tion, d'amor.cer lia V'l,arite p-r ièTe intél'ieur·e et de donner fa,i,m et soif die Œla « g'r ,ande » .L i't urgi1e. F. Pralong sm. 1
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La Liturgie au cœur de la catéchèse, dla ns CATECHISTES, No 62, p. 115.
CINEMA , , . La generlque d'un film (2)
. Le moi~. passé nO~ls avons étu~li.é ~.~ rôfJ.e de·s membll:es d'une équipe de réaJrisatlon tel qu,J:!. apparaIt d.~ns les dehnItlOns des conventIOns co}[ectives appHcables au,x t' echnI?Ie~~S françl~Is, ~e lia p'l 'odnrction cinématographique. Ce-ci afin de m l'ellX ' s,avoll~ hre J,e ,ge1nenque du fiiJ.rù UNE AUSSI LONGUE ABSENCE qui l cour,s de cinéma. Nous aJllons tel'miner, d'an8 ser a pr~sente cet ete (u'rant -e ce .dernler numé~'~ ;le l'anné~ S'colai,r e, h lecture die -ce générique. (Ces deux artlc~es seront utIhses le deUXIème jour de la Sem'a ine pédagogique). L'équipe qui s'occupe de l~imHge. est fOI].'méed'un directeur de l'a photographie et dru came'l'aman surtout. MalS aUSSI du: pr~mier a,ssis.tan~ opérateur: ce technicien a la responsabiEté de }ta mise au po~nt de l obJect'I f, en fonction des dépia,cements des actewrs et de l'appareil de pl~~ses de vues pour tous l'es pla:ns tIn fi~m (1). li 'l'éceptionne les appareils de p~Ises de vues et leurs aoceSSOlTes avant ~e tou.rnage, en survei.lrre le bon f onctIonneme~t 'pendant .toute iJa durée ,d u film. En extèrielU's, tous les dépl,a'ce~e.n~s du matene.tl de pnse de vues sont faites sous son contrôle et s'a responsab Ihte.
De~xièm~ assist~tnt opérateur: qui est responsable du bon chall'gement cle l a peJhcule ImpreSSIOnnée et de son emballage pour l'expédition au labO'l~atoh·e. ]l . PTocècle au déVelloppement des bouts d'ess'a i d'e m·a ndés p'ar le directeur de la photographie. (1) Le plan est ['unité dramatique du firrm. C'est Œ-e fragment de fmm compris entre un ,depart et un 'a'l'l'êt de l'appa1reil die prises de vues. Un fi~1Ill es't bâti avec ·d es plans comme une maison avec des pierres. Les ~,llans se ,différencient par l'espaoe qu'ils occupent. ils sont déterminés p a~ ~'a (hst~nc~ a Œa'qudŒe se trouve la camél'a par rappo'l't à ce qui est fHmé. VOI'CI ~es pnnCIp'aux p~lans uti[isés dans un découpage: PI'~n général} (P. G.) ou très g'l 'and ensemble (T. G. E.), pl/an sitUiant l'ensemble du docor, un vaste paysage par exempl'e. Les supm'pro-ductions en font lIn latq~e usage car le gl'and écran suggère naturelllement l'échu'p pée sur d'im'm enses h onzons.
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Phn ,d 'ensemb1e (P. E.), pJ1an situant avec précision un décor. PIl'a n de demi"ensembJe (l/2 E.) pŒ'a n situant 'd-es personnages dans un décor donné. Plan m-o yen (P. M.) pl\an montrant essentiehlementd,es personnages pris en pied. Blan amen'cain (P. A.) plan insistant sur les personl1'ages et sur leur jeu. Gad'l"e les 'a cteurs à mi-cuisses. P il an rapproché (P. R.) plan nlontrant de façon directe et proche Iles acteurs; il les caldre à hauteur ,du buste. Gros phn (G. P.) p11an iso['anrt un visage ou un détail de l'a-c tion. Trés g-r os plan (T. G. P.) plan insistant sur un détail donné, porté à sa V'alerur dTamatique maximum. Insert, pllan représentant un détail inanimé d'adion ou de décor que l'on introduit, apTès le tourll'ag·e, -dans l'a continuité visuelile. A partir du p:l 'a n rapp'l"oché, nous entrons dans le domaine de la ficti-on pur e. Ces différents gros pŒans nous contraignent à c1evenir des a'Cteurs, à PTendre paTti ·d:ans iJ.'aff.aire exposée. Le photographe de plateau exécute les photos du film qui sm"ont ensuite utilisées comme matériel de l"epoTtag'e ou de pubŒicité. Une script.girl, auxiliaÎTe du réa[~satell'r et du directeur de pro,duction, veiRe à la cont<Ïnuité du film (suClcession d·es différents plans) et établit, pour tout ce qui concerne I.e traV'aiŒ exécuté sur le plateau, les rapports jOlullialiel"S artisti. ques et aldministTatifs. Le chef décorateur ou architecte décorateur est cha'r gé de l'exécution des décors. Les hommes sont conditionnés par l'endToit où ilTs vivent. Au ciném a, il e~ig.te d'es reJ.ations personnages-décor très com.p[exes. Souvent le décor est com'm -e un remet des personnages, et COlTI'me une voie d'a.ocès à leur compréhen. sion. C'est dire l'Îlnpo,r tance -d u décoTateur clans lia réalisation d'un film et la nécessité d'un a'ocoll~d profond entTe le réatlisatel.u et son d·é co-r ateur. Si cet aocord n'existe pas -et si [e Id écorateuT a du talent, son œuvre a'ccaparera toute l'attention des spectateuTS et donne~'a au film un air fructice. Le travail du chef-déc01"ateur est évidemment très différent suivant que le fill'm est tourné en décOJ."s réels ou en décQil"s d'e stud-i o. Le ·d écor réel offre l'avantage de garantir au dép- al~ une pJus gT'a nde authenticité. Mais H obŒ-i ge l'équipe technique à travaiUer -éLans des conditions di'fficilles (exiguïté des Heux, varia-t ion des cond<Ïtions atmosphériques) et pose sans 'c esse au décorateur des problèmes d'aménagement. Dans UNE AUSSI LONGUE ABSENCE, lacha'm bTe d'AHda ValLli, par exemple, n'était -pas 'c ommode 'p arce qu'elle était petite (déco,r réell). Il a faHu conSJtjruire un échafaudage ·de six mètres, à l'extédeur, clans h rue, pour pbcer la caméra qui prenait ainsi PencadreJJ.nent de la fenêtre et la pTofondeur de la chambre. L'ensemblier est un 'assitant de l'ar-chitecte décorateur, chargé, sur BeB directives, de rechercher et de choisir les m1euhles et objets d'art nécessaÎTes l
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à i'installll'a tion ,des décors, d'en assurer la iivraison et de procéder à leur mise en plalc e SUJr le décor. Un accessoiriste compJète cette équipe. . Le ch~f opérateur du son ou ingénieur du son dirige une équipe spécialisée ~I enreglstr'e a-BS p-aroles, les bruits, et éventuellement, lia musique d-e chaque scene. Il est responsabll:e de lia technique et d-e la qualité artistique des enTegistre. me~ts sonores. Pour ce traV'aJ.~, l'ingénieur du son est secondé par un ou plusieuTs aSSIstants, notamment le perchman. Celui-oi a pour tâche essentieltl e de tenir le micro (fixé la u bout d'une per-che) à une d~stan-oe de la source sonore variable selon l'effet qu·e l'on veut obtenir. tL orsque !les ICÎrconstances 'le permettent - pas ou peu de bruits parasites le son est enregistré en même temps que l'i'm 'a ge: c'est 'l e son réel ou son témoin. Très souvent :le réaHsateur a recours à des enregistrements d'appoint fournis par une sonothèque. Ainsi, Henri Cü[pi adû a,cheter ,d es bruits t'l~adu<Ïs'ant des «p'a..s'S'ages de péni'che ». Si le tournage n'a p -as permis d'obtt;nir un enregistrement satisfaisant des di allo gues, i[ est ind,i spensable d'e rassembl'e r, plus tard, l,es acteurs dans un studio de post-synchronisation. Ils doivent aŒ-ors Les enregistrer une nouvene fois ~~ur diaJogue en fa'oe d'un ~cran où iJ.'on projette ['a scène correspondante, ce qUI]. Jeur permet de synchronIser }eurs paroles avec J'es mouvements de leuTs lèvres sUir l'image. Un maquilleur, une habilleuse apportent ~es connaissanc'BS de leur métier à l'équ ipe -d,e réa1li's ation et de tournage. l
Le montage C'est une étape importante die l~ a -c-réation d'un fi~m, un t'r av,aH de synfhèses qui reconstitue l'a!ction morcelée au -c ours ,de la prise de vues. Après le tournage, le réalisateur et le monteur or,d onnent les différents p[~ans selon le mode de narration choisi par l'auteur. C'est une la'Ction vraiment créatriee qui CIrée un équiJihre entre les diverses séquences et les divers pŒ-ans et assure un rythme bien déterminé au Hlm. Le .montage donne ainsi de la rigueur aux transitions et Sll!rtout imprime une signi.fi.cation précise à la suite des images. L'équipe responsable du montage se com'p ose d'un chef-monteur et d'un ou deux als sistants. Henri Colpi, spécialiste du montage, a préféré confier ce !rav~ill à la,s mine Cha~ney afin de conserver une grande liberté de jugement a iJ.'egard de son œuvre achevée. M,ais il a évidemment surveillé de t-r ès près l'ex écution de ce travail délli'cat. InstaUés dans une saUe de montage, les monteurs dis'p osent pour trav'amler de deux types d'instruments prinoipaux: la colleuse, petite presse permettant de souder ensem,b le deux fragments de p eHicuŒe; le moritone ou moviola, appareil p'e rmettant d'examiner simuhanément lia bande image et la bande son (qui défilent sur deux tamhours dentés syn.
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chronisés) au moyen ,d'un verre g·r ossisS'ant ou dépdki et 'cl'écouteuTs ou de hautpaTilem:s. La progression ch.'almatique d'un fill m est assurée par un certain nom:bre dé p,r océdés de liaison réaIisés au montage: la coupe franche: substitution hruta1le d'une image à une auti'e; la fermeture en fondu: J'image s?assombrit peil à peu jusqu'au noir total ; l'ouverture en fondu: paTtant du noÏ<r ,tot'arr, rimage apparaît progressi. vement; . - le fondu enchaîné: ~'i1J.n'age dcis'P'aTaît peu à peu ' tand~s 'que la suivante 'apparaît glp aclueUement, en s-uômpression; . - ' -;- le filage ·: ~a ca'lnéra quitte le sujet par l.m panoramique très .rapi,depuj s vient ca·drer de même Je plan suiv,ant. Le mixage est l'opél'iation J.a plus i1m portante Id e ila finition d'un .film .. Il consiste à -séùection!Il'er, doser et mêlleT tous les éléments de lia band'e Bono're. Du mixage résuhe une copie sonore unique et ,définitive, synchrone à la co-p ie image. On utillise 'a u mini'm um trois baln des distinctes pÜll<l' lles paroI'es, les bruits et la musique. Mai,s on est pr,e sque toujours amené à utiŒiser en outre des bandes pour les pall'oŒes post-synchronisées, ,[,es chansons, les effet's sonOTes spédaux.
L'exploitation La ,cal'l):~ère ,d 'un film est général,e ment assurée, dès le dép'a rt, pal' un distributeur qu~ a partioipé à [,a production sous forme d'avances financières. Ce distributeur est ,chargé de répa-rtir da,n s Iles sanes, pour une ceTtaine étendue géographique, [es fiŒmls PToicluits par l.m'e firme. Si un di stribut.eU'l-' n'a pas été intéressé 'a u financement du film, les auteurs et producteul's en sont réduits - pour donneT un déboud'lé co'm m·ercia'l à leur œuvre - à f aÏTe rre porte à porte auprès des clistTibuteurs. Le pIa'c ement d'UNE AUSSI LONGUE ABSENCE fut fa'cÏilité par les récompenses que ce film a ohtenues: q·e PTix Louis-Delluc qui est décerné chaque année à :un jetme réarrisateuT français 'dont le t,a~ent et l'odginMité renferment des promesses; [a Pal'm e d'Or au Festiva,l de (Cannes; Le dils tributeur s'occupe du lancement pub[idtaire: p[acaTCls dans la presse,. présentations de gaila, repolr tages. Les expIoitant,s disposent aussi d'un jeu de photos réalisées par Je photographe depil'a teau qui, ·durant le tournage, a enregistré Jes plans importants ainsi que -eles photos de ll'avaiJ mont.r 'a nt l'équipe du fillim en action. A de rares exceptions près, un film commence S'a carrière par une « sortie» en exclusivité d'a ns Ies grandes sa[llles des pilus grandes viHes. Une fois épuisé lesUlClcès de cette première exploitation, vient [a so'r tie génér'ale qui s'opère par échelons, en première vision, en ,deuxième vision, en troisième, etc .... Les différentes étla pes 'Cl·e la distribution sont déterminées par l'importance des saUes, feur olientèle, [eur situation. Pellegrini Hermann
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Qu'on se raS'SUTe d'embl1ée, cella n'a aucun rapporr t avec le sigle d'un paTti poHtique. «POP », c'est plus profond, plus philosophique, plus géni<a~, c'est ~e pTod'llit de t-rès (l ongues méditations de psychologues avisés et de finanoÏers non moins avisés. 1'1 faut égaiLelnent tout de suite préciser que cette n-ouveHe fo'r me de cUilture a vu Ie jour en Amérique, qu'elile y fait toujorurs fureur et qu'éhle ne tardera pas à envahiT la vieiJJ:e EUirope trop encrassée dans ses principes sur,annés. Pop-Ia'r t, pop mod'e, pop-ex, pop ... pop ... Une annonce d·e journM conée au petit bonheur sur un morceau de bois, entoul'·ée d'un chapeau de ' pai[[e, d'une l'o uche 'e t d'un fer à TepaSSel', et voil:à née une œuvre g,én~ale qui se venà à coup de gros dohla'Œ. Le cTéateur de ces folies rurti'Stiques est ln'a intenant t:rès ,r i'c he. Cinq ans lui ont suffi pour convaincre les Américainsam1atreurs d'art qu-e les vieilles CToûtes des musées ava,i'e nt fait lem: temp'S et qu·e ses cl'éations, semes, suivront aux ' siècles. Pauvre Sa[vat·ol' Dali, le vo~1,à dépassé de cent coudées crans l'rurtde lia mystification! Et les mil!l:ionnaires a!Inéricains ne se sont pas fait tireT l'or·ei[[e poUl' ajouter à weur ,co[JJ1eJcÜon les œuv'r 'es de 'c e nouveau génie. Sellon l'a doctrine pop, l'excentricité la plus idiote atteint aux sommets du génie humali n. Par exemple, une femm·e qui porte une perruque en ailuminium appal,tient nécessai'l'em'e nt à une élite. L'œuvre d'art qui a obtenu le plus grand succès est composée des éléments sui'v ants coUés sur une planche: une vieiHe bassine remplie d'ohjets hétéroclites, une boutei11e en pl<astique, un gobelet en allu1J.ninium, une scie à métaux, une 'olé angJIMse, un tournevis 'e t un tÏTe-boU/chon. 0, m-erveiHeuse synthèse de notre · époque qui s'achemine à grands pas Vers la civilis'ation du robot! On le voit, ce ·choix de pub1icités découpées et reco,Ill:ées au hasard crée véritablement une nouveUe collection .de symboles. Pourquoi une coUine élégante, avec ses bosquets et ses clairières, pourquoi un'e rivière et ses méanœres sel'aient-e~aes p'l us beiles qu'une pompe à essence? Chacun cherche la beauté là où il possède quel1ques chances d'e la trouver. Un CÏ<metière à voitures peut ,devenir un merveilleux ·c hant iyrique à lia ga·oÏTe de la vieille ferraille. Pauvres il1'sensihl'es, nous passions à côté d'une aussi pure symphonie de souvenin, de fOl'mes et de -c ouileurs. Cimetières de voi1wres, vous faites désonnais partie du patrimoine le plus inviolab1e de notre époque, et ne pût-on relever que ce mérite inestimable à ['art-pop, que cela justifieTait pleinement son existence.
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La masse
de voir le nombrhl. CeBe-ci peut éventudilement êt re p r ot égée pa'r du P1lastique -lIl'ais ce n'est pas absolument in di,spensabJe. '
Ah ! cette bonne et crédule foruLe de badaUlds, telilement réceptive et moutonnière ? .. Où l"a-t-on déjà conduite au nom d'un art ou d'une doctrine et où se propose-t-oD encore de 1a condui!r e ? Eff.a'r ante 'quesition ! Nous avo~s eu les dassi'q ues, les impressionnistes, les sU'rTéalistes, Jes cubistes, les tachIstes, et tous les. « istes» possi'b les et -i-m·agin'<l'hles.- Et nous pensions que chacune de . ces écol1es nous 'a urai,t i1aÎ's sé quelque chose de vall'able. Cependlant, en méditant très sérieusement sur les extraordinaires ,découvertes de l'art-pop, il nous fau t reconsidérer les ,b ases mêmes de notre appréciation. Nous pensions aussi avoir le droit de nous faire une opinion p'el'sonnell1e SUI' une œuvre artistique. Pauvres crétins que nous fûmes, dir~tmon 'a ,m i Isaac. Car les grands 'p rêtres de ['alJ.'t-pop - ,au ,dlemeU'rant de grands financiers doublés de bons psychoJ'Ûgues - en o~t décidé autrement. Ns ont résolu de mener h m'a sse, à coups de S'logans pubhci,t aires vers de nouveUes conceptions de ['aTt et vers de nouveaux points de conver~ence qui s'approchent dangell"eusement du néant. Les financie.rs, on t tout d'e suirte compris le profit qU'OD pouvait ~1J.'er ,d e J'engoueme?t S~scI'~e p ar ces inqU'aJ.ifi<l'b~, es e~centri'CÎtés artistiques. VOtllà une be!He aff'al'r e a reahser avec la bêtise humaine. Et il1s ont p'a tronné l'a'l't ..pop. ]l y eut la peinture du chimpanzé faisant fUl'eur pendant quelque temp s. Mais comme un chimpanzé, si doué soit-il, ne parviendra jamais à oréer une gl"ande vérité artistique, on déifia ra,r t-pop. Et Œa fouJe marcha, elle marcher a encore, les yeux bandés. Omniprésence de ~'art, selon la doctrine pop: dans une pompe à essence, une machine à café, un cimetière à voitures, un vieux pneu, et complétez cette liste absurde selon votre imagination. Si on demeuTe inaccessible aux subtiHtés de l'art-pop, a~ors, on eS't indign'e die bénéficier d,es bienfaits de la civilisationpop ...
oilà e~' eore un d~tail qu' iŒ ne f.auc1ra p'a~ oublier quand l!a vague-pop aura atteInt les nvages de l Europe, ce qUI ne saura'l t tar der, rassurons-nous.
Pop-mode L'arrt-'p op, on J'a vu, deviendra un inappréciahle bienf,ait pour ll'humanité en quête ,de perfection. Par 'qu, e'~ques exemples, essayons de mieux comprendl'e OÙ nous entraîner a la mode-pop. Ainsi donc, pour des besoins physiqu,es ou esthétiques, ~ous portez .des lunettes, munissez..ies d'un ré1Jroviseul' qui vous rendra 'd 'ines'h m,ahles serVIces aussi bien sur ia plage que d'ans la rue; agrémentez-les, Mademoisel[le, ~une fine garIlitur,e en dentelles; équipez-les d'essuie-~lace pour parér à tou~es les situations' si les verres sont très noirs, ménagez-y une surf a'ce plus olallr e en forme de ,trou d'e serrure pour guigner .'ou lorgner, au ch' 01~... C' ~st ,ça .et b'~en d'autres chos'es, la mode-pop pour ce quI concerne les ~unettes. Et Il s 'a gIra bIen de s'aHgner et de ma,r cher au pas. Cet inf antilils·m e organisé oblige également l'humanité à s'habiUer selon les impératifs d'un l3Tt sans paloeil. Ainsi, la chemise, même en descendant jusqu'à mi-fesses, d'Oit porter une l'a rge ouvertm'e sur ~e devant permetatnt
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Phil osophi e P our tous c:u?, qui se disent pop, et ~s. sont die s 1ThÎ'~ions, tout ce qui est n ouveau, peu seneux, non cOiIlfornnste mente une consI,dération sans limites. Ainsi, 'p lutôt que de lire un ouv,r age dLasûque et barhant, on se rabat sur l'extraordinaire richesse littéraire ,des bandes dessinées; on p,r éfèr e la fantaisie à tout 'ce ,qui est sérieux; :J:a s'cience-fictÏ'on l'empoTte sur Œ ,e vét'itable désit- de mieux eonIl'aÎtl~e }es êtres et :les choses; on préfèTe viv,r e en comp'a gnie de Martiens, alors qwe les vulg,aM:es Terriens présentent si peu :cnntél'êt. P 'a r tous les moyens, on le voit, il 'convient d'échappeT à 'un monde devenu trop vieux pour des esprits pareiir1Jement sUIchauff.és paT des idé es d'avant-gard.e. Cette philoso'p hie s'affirme ,de plus en pŒus dans Je bikini couvrant si peu d'e choses, le mini-jupe, les bouc[.es d 'or eilles cal'rées ou h>eX'agonales, [es d.écorat ions agressives ou érotiqu'es sm: les moilllet s et ~es cuisse s (mi'l'acuileusé renaissance du métier de tatoneUT !...) On mettra éga[ement 'a u point un mignon petit app areil dispensant des courants éilectrÎ'qu'es et peTmeHant de s'allumeT en touteoCica's ion. Appréciabile gain de temps 1... ' Qu'H fera bon vivre, soyons-en per,s uadés, ,d /a ns ce monde," qu:and pop aUTa terminé de conquérir tous les hésitants.
Rire ou pleurer Qudle contenance p'renclr,e en fa'ee de cet't e vague de foli'e qui soulève le monde? Il convient de n 'en point m é conll'aÎüe Œ 'e réel ,danger. Car deJ.''l'ièTe ces extravagances, il y a Messh'e dolUar, vignant 'e t actif. Iil conduit J;a danse. Cette phiilosophie idi9te du non sens et de l'incohél:ence, cette frénésie co:Ne ctive vOlli}ant que l'on ne soit pilus raisonnahl,e, 'ceHe éV'asion m1assive veTS l'absurde, toute cda ne eesse, en définitive, d'inquiéter. IGiviJ.isation pô'p•.ou nous conduira-t-'ehle? Vl~~dment, faut-il rh·e ou p}eurer à consi,d:érer ces fouiJ.es qui 's 'exta's ient devant ce qu'on appeHe une œuva'e ,d'art 'c ons1Ïtuée par une fourchette, une pirice à linge et uneendrier entourant un ;al'tiClle pubŒicitaiTe vantant les qualités d'une pâte de ntifri'c e? Ce qui est plus alarmant encore, c'est q'ue ces œuvres se vendent des mill[ier-s de dollars. Cela ne n'Ous c'Oncerne pas, pensez-vous, m 'a is cella ,concerne quand mêm·e notre ,époque et n'en sommes-nous pas? Une poignée de vieux é crous 'l:ouillilés ,colLlés sur une p['anche -de sa'p inpoUrra-t -el,le jamais rempl1acer même la fa'de beauté d'une caTte postaJe en ocuJeur ? Un navet bien mûr vaudra toujours mieux qu'une lime ca,ssée. A se donner des oovinités tordues et oxydée., on Tisque ' bien de pénétTeT au cœur même du néant. .
... Jean F ollonier
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A p'M~til' d'e oe jour, Ene:s,co a· eX'eIl'oé ,d'a ns ma vlie une inrfllu'ell'oe c-apiJl!ail1e, 'ffl je l1!e sui" paIS s·eul d,ans ce ca's. PM'COUl~ez 1e monde, demand,ez aux mustidens qUtÎ. l'ont connu, qui ont joué av ec ,l ui, vous trouverez ,e xa'ctJem-e nt [,a même réaicri'o n: En'e'sco a été d'influence détell-mmlan~e da ns ;lleur ·e ûs'tenoe, e t pas s eu~·ement du point de vue musiioall. Il tÎll'a!Îlt ,d e ~'orcheMre des s'o ns magiques que d':autrelS' chefs d'ol'cheslt re, d'Oués d'unre autorti!\:é heauc'Oup p,l'lllS affirmée, n'avai,eJ1lt jamais rêvé d'ra,tteind:11e, oar il possédai't une 01.1VeIl't-Uire d'esprit et une' pénétration excelpÜoJ111'e'lil'e s éllÎusi qu'une 'expérineoe mUisric~le d'une intenrs~'lé p'e u commune.
par Yehudi Menuhin C'est en 1924 que j'a,i vu et enltendu Gem:geJs Enesco I)JOUIl' la première f~i6- q~~,s~~'~ vi,n~ à San F'!'auch-co comme vi,olloni8'~e et chef d'orchelsrtl:e, Dès qu'ill parut S'IliI.' b s,cene, Jarl ell:e s-aIS'! ,m p1·e pr,es' -e noe P h YS'.'ql'a1J1lue romantique av'e c s'a. cl"Ïnâèr.e 'd e cheveux parr s·a iSIl: 1 u le . T:I'e' s 0<TI'and , f d
noi1'>s i!l ava'Ïrt qUellque chose de l,éonin, Il commença à jouer et j'·a i réa'g,i comm~ rel1' an!t e huiiJ: 'alls que j'éNtris, de manière 'aJt>aviqure, alll:Îm'aWe, J.ama:i s je n'av.a i,s el1>t>~ndu J~U'el' d,e . la sorte. Il y a'Vait d'abord cet'te qllaiLité tzigane, une fougue, une fone d exp,r es'S'IJOll 'pJ'~lll e d'émotÎlon p'r-oche ,d u sltyl,e «parl,a ndo ». ChaqUJe note 'S'embJ,a,1t expri,m er qu~lq'lle ~hos' e d umque _ comme 's,i rIre Vlio'l on éta:~t U1l1e voix hum'a ine - à ilJa'quelil:e on pouv,a'llt altrtl'lhUlell' U~l S'el~ ve:rbal précis . Et, alSs'ez cUIl:i,eulSement,al)Jrès -a voir connu Ellesco durant .des , illIl1ll~ée<s et JUil a'Vo~r dit qtIle j'avaJÎ!s arss'i's té -à ·des Il.1epl'és,ellita:tions de plus-Îleul',s opéraIS d·e Mozal'1: a. S~,lzho~rg: I~ m'a dit: «Peurt-êtll'e 'al)Jlprenm'laJS';tu l1l'ain:tenant à jouer M'OZaJDt comme il deVll"a'l:t etI:e. Joue et à compil'end·re qlle cha'q ue note qu'i!l a composée est comme une sylilah~, un ges,re prec'l'S, ayant uille srign1f,i'calt ion !\:rès sp écifique. » . C'Ie:S't -éllinsi qu'Enesco jouai,t rtoujou1rs - comn'Le s'i[ imp'l'oV'is·a i,t, ~'vec. oe1J\1e ~oncentr~tllon s'oul'en'llle ce pouv,oÎil: d'évooa;t'Î,on qui fais,ali t que chaque note pa,I'a:J.1s<s'al:t surgn'. du !l-e ant. C'est ce 'm'ai,t plus que tOUlt autre qui céllr.alo téris'e les g'l~a,ndes ·tl'a·dirtions de lia musl'q ue lmpro. . . ' . 'en n plliS' dOUlter vil&ée en Ol'l'e'lllt 'e1: aUSISIl. l,a mUS,l'que !\:ZIgane, qw' ! es:t, 'a , un !I:élImelaill de ces a'l1I~~ques p.l'atiqlle:s mlls.ïca:lres.
Ainsi l'homme qu'Ï s'e tenait sur l'esl\:l'ad'e éVeliimla en moi de:s qura1lli,tés intlliJtives-, de" s'el1ltimeniJ:-s laltents et enCOl'e illicons,oi'e nts. Je s'a,va'Î.s qu'il falllla.it que je revoie En'e sco et
L',i ns:pil'artioJ1, bi.en entendue, ne j'w ilht p -Il!S du néan:t; i,l lu~ faut pU<ÎiS·e,r à Ul1ie s'Ü'I1!l"ce très riche. POUl' Enesco, c·e fut cett-e comhina!ils'Ûn r,alr e d'e palS<s~<on et d'e retenue, l'une a'gis's-a nt su r l'autr·e, -affinant e:t hUlnanism1<t l'homme. Sous de:s aboll'dIs extl'êmem'e nt courtois et rés'ervés, il ava<Î't une s<ensua!li,té tou:te O'I.'i!en'Nl1le, ÎIl était s-enstible aux chos'e:s hl'aI\:él"ie!lilres et aux aJg-rémen'tis qu"ellJl,e s peuv·ent apP'0I.'flelt'. li pouvai,t s'als's-e-o ü' à un vi'e ux piano d'l"oit el\: jOl.1'e>l', ,d e m ·émoü1e, ·toutJe l'a p'a:l'tirtion d 'e Tr.iISI\laln et ISlelUh: 'e t d'un OOup ja~Œ~iÏJslSalÎ.le11lt de l''insltrument d-éJl<aihré ILes am,a llts ,d:ans '~eUl',s a't,o'llil.'S royaux, dans "'out leur eIichantem'e nt et -1 eur ér o-ti~me. Enes'co évoqutaJi1t imma~1JqUiah1ement lie romanesque tJempé'l'é par l,a maÎ'bl'is'e d.e s.oi. La, .brardirtion -d 'Enesco éita'iJt ce}J:e d'e 'tou!\:e une génération de p'a trio<l'es géné~'eux. P.aderewski et M'als-a'ryk étaÎ'ent de :l ,a même élt offe, Balrl'ok ausisd. Cha'c un de ces hO'l11m'es venai!\: de pays }on~temps opprimbs. De p1lus, ~'eull's peup!lleJS btali,e nt for-flement a:tltachés à la N!n'e, i'eur ouLture pToFondément ll'altionwl'e. L'1l!l1d,es pl,ulS cher,s ,r êves d'Ene,s,co étalÎ1t de l'e.Il'onCell' au mond'e et d·e demeUirer chez lui en Roum.anile, «couché dans ,Iles champs de M'ol ld'avlÏe pail' ulll'e journée d'été à n',écouter que J'e bourdonnemel1Jt des iUIS'ect'e8 ». Bile n qu'ii!. parût !\:'ravailll'Br au moins v ingt-tro~s heures 'p ar JOUir, il sie conS<idéra-i,t comme «.}'homme 'l'e plu\<; p'a'reJSs'e ux de ~'a terre.» Comme pr'ÜfesS'eIl1Il', Enesco -a;val~t parfaiteluent COmIpil,irS I,es tIl'01's PI'oblI.è·m es e:sls'entile~s· d-e la p édagogie: où commenOell', où s"a,r rêtel', elt 'c ommenlt eX)p:1Î'quer oe qUtÎ. a:dv'Î'e nt en!tl'e flemps. Il débordai,t ·d'ill:hlulS-Î'Ol1JS 'e8,thétiquBs qui servaient de repères. Ains,i , i,l m'env·oya' un jour vo.i'r une Ma.done de Ri'e mensdmeild'er ·a fin que je compl'eU'l1'e ce qu'iJ entendadt pail:' l'a signifi.cartlion exp,l'es's.Ïve d'une C'BI'l'arine moduJlati'Ûn de [,a Chaconne d.e Ba1ch. Quaut à Bach, iJ me cons·eiHa cIe Il e joueT avec !l'igule ur - Cla r, clirs'ad,t-i!, quoi que VOUIS pUliss'Îlez r,eslStert11tJi r, queUe que puis'S>e être Il:a force de vot're émo1l'ion, ce'U'e ·ci ne doit j1ama:ÏJs déflru:ke l'e 'r ythm'e fondam'en'tall ni {.aiWSser l'ar ch'i'l'eornre du morceau ·e n 'aJ't,é t'ant s-a fOl'lue génér,aJ'e,
que j.e l\~llItende j.oll1ler.
J~ali di,t qu'Enes-co ét,a,i1t un homme génép(~ux: à vraû di~'e, j<e croŒs qu'ill vi,va1Î.l\: sous le si gne de la généros,i té. De·s pi,a!l1ilS'tJes et des violol1'i6,tJes s'U'cha'llt à p-e ine JOUier venad,e nt lui d mnandel' son ·aride, 'e t <s'ii! penl'laJi1: qu'i~ y a,v alirt chez eux qU'ellque cholS- e d'all1flhel1lt:,i que, H ne Leu'!' ma~'chand'a<Ït j'am ais s'On SJo1lit'Ï,e n.
enthous'i'a sme, ll'OUS s'o'mm'6S tous .allés ~'entle.ll'd,re. A 'La fin du conCert.t, mes· 'pM·en.'ts m'emmenèl'~nt dM1iSles cowllÎ:SlS'eiS . « Vais, Il ui e~plliquer oe que tu veux », dliœlllt-i:1s. Je n'.aJV,ailS que onz'e all1<S. Jamais je n"av'ais, ,~,b~Il'dé qu~lqul un tout s-e ul. Au surplus, une fouil'e d'admÎ:l'altJeurs ~e p'l'-esIS1aÎ't dans SIélJ ['Üg'e , le fehcN'a nt, hIll d.em,a 'l~dant ' . ntimi,dé «Si tu veux Vll"aime'll!\: étlldi'el' avec Enes-co », dl-r el1't d'es -a ulto g,rap'llies . J ' e' t-a'l!S .,LU... e<s l ' • .
Après la gll'Brœ, j.e sui,s' allll.é l'e VOŒ:t· à BUOM'est. H n'ét'a i,t plus je>une: l'e OOll."pS géant commençalÏJt déjà à céd'e r. Ells'emhJ.e nous donnâmes des conC'el'1:s p'eJ1ld.a'nrt dix JOUirs COTh"l é· culti.f,s, 'e n matinée eJt en soü'ée, répétam s·ouvent des heures dUll"ant avtant chaque t'el)Jré· s-e n'flaltion . Toutes l'es recettes furent p'M'tagées en tro~'s en!\:ire lill Groix-Rouge, l'e fonds d'ai-d e aux muskiens et IIC Secouil's juif (Enels-c o, soit dit en pas's-aln t, n'étali,t p'aIS Juif) . Ces concert'8 nie co-mpolJ.'t,aûlet~,t aucune l'éoomp'e ns-e mla té-rrileU,e.
, '"", 'l"l:u!S ;nIln" """'d vilsune af·fiche a'I1Jwuçant un concert , d E_ll'e>S CO, ·L -......' a' P""'l'W-L " S, J'~ 'v Q U e11 ques 'a'frlliel"", et comme à !l 'époque 'l'OUS' l1es mellnhres de m~ farIn'ÎIltLe aUraient ipart'ltou!\: -ellisrembJ'e, ~agnes, pa,r mon
mes p·alrell'ts·, «ill v,a u:tmi'eux que ;tu aliiIJ1es lui pall'lell' toi-même. Nous l1!e l'e COl1lnalllSlS'o ns pais.» Je m"al)Jprolchaii enfin. « J'a:imell'Jllli:s étudier avec VDU:S », dis·je. «J'a;imm'ailS bien t'avoir comme élève », répondi,t":il, «ma~s j'e voya'ge b~a,u.coup eII: je di.g'p ose d'e ti'ès p'e u de N~Jlll[J<S. Je do'Îls quilUert· P.élIri,S demain à s-ix heures du maltm. » «J.e vi,endrai à ·cinq heures.» Et c'est ce que }e f.i,&, el\: -a près qu'i,l m'eu!\: el1!tendu jouer, il m'a,ecepta comme Mève.
Je me 's ouvi'e ns 'aUlslS,i ,d u j,oUlr, à PaTis, où M'a urice R'a vel es't entré hrms'q uement d,a ns
le s'ludi,o d'Enesco 'p'e nd'a nt ma tJ.'eçon. Ene:sco alccep'ter:aiiJ:·i[ de jOUiell' la nouv·e!Œ,e s'ÜnlélJte de Ra'VeI pour pi'a no -e t viol'on '1e s'Oill' même pO'll'l' il'édi1:Jem.· DU!l'a'nd ? (A l'époque, l'e s édirt'elUl'S' dlC mUJs~ qU'e leX!Î'g-e;a,i'ent !\:oujour,s dies audiltliol11s aV'an:t de s'eng·a~eT, même J.o:r squ'ill s'agis<sa:Ït de Ravell. Dieu -sta,i1t 'oe qu'iJ·s fell'a'Î'entt .audour·d'huà 'a vec nos pM,titiollS dodécaphoniqueJs !) Avec s·a courtois,je halbi,tue·11Ie, Enes'co s'e !\:Durna vers moi e1: me demillnda si jJe voul1ali s hile n intler·
rompre l,a l'eçon ét'ant d'Ül111é l'u~'genoe d ie l'a 'l'equête ·d.e R,a·verl. Je '.flangeai · dori·c m·o n vi'Oll on et m'wsS>Ïrs. lùwe! se mitaru piam>, iJ.s jouèrent l'a sonate d 'uill bout à .J.'alUiI:l'e. Puirs Enetsco demanda s'i , «poUir p,J,us d.e sû!reté », iltS pouV'a'ienlJ: la rejoueJl·. Raverl a'cC'epta et, à notre sù-rpds·e à tous deux, Enesco pos'a l'a pal<tirti:on et joua toutlie la s'onaot'e de mémoilre .. Je n'ai vu Enes·oo d'e m 'auvailS'e hum-e ul' que d'e ux foi,s. La première fois, durant Uill-e séance d'enregLs,tœment à Londres quand l'e dire ct eut· musicral lui demanda pendant une- pOISe : «Mol1iS~'eUir Enes·co, il est l'heu!l.'e; voul-ez,voufS que je ra'ppe.ne l'es types d,e l'orche,s tre?» «Je VOUtS pil"Î-e ra·irs, de ne pa,s aplp'e ller' mes coUègue8 des typers· », répondi,t En'eJsco d'un ton oals's·an!{:·; · Le deuxième inc.ident furt 'bela u'coup plUtS impOl1:'a nt et boowcoup p;lus révélateur: ' a'~rès l~ prè.miè~'~ · guen'e mondi'al ,e, Ell,es'c o jUil'-a de ne plus reme:t:tre Les piedrs en Al[.emagne, ' e'!:iIl tint p,airoJ.e. Ge fut l'une d.e rsles p'l'ilS,es de posiil:ion Jle s plus radic:alles.
Il aimailt l-a Fr·a nc·e et tJ.'AngleteTtl"e, cetit'e dernière su:rtouiI:,eJI: i'l étai,t capahJe· d'e vous eXlpHquer ce qui btra,i,t typiquemellit angl,a:i,s -d ans une œuv-r e. J[ m'a appl'is à comp,r endre cetil:e qualité d·e lbendI!1es.g.e et d'in'11ocenoe - cert.'l'e .d ouce sentim:ent-a,Hté s,i peu g'e rmanique - qui im~règll'e l'a musique de Siil' Edw>al'd .E>lga!l.·, P'aJl' exempI-e. Itl srav·alit aUrS's i dirsrtingu-err l,a pa'r rt de f.i.errté 'eII: la part d'emphars·e un p'eu pompeU\s'e qure recèlle c'etJtJe mUrS,i que. QUIaJllJI: à la Fmnce, c'étai,t s·a s'e cond'e paltTie, ert bien que [a République populrai'l.·e d'e Roum1a'11'ie lui 'a,ÎII: offert d'e revenir praSrS'e r s'e s .cJ·e :rnièl'es annré·e s, à Bucm·esrt, il préféra demeurer -au 36 de la ru.e de GHchy où ilav,a:i,t vécu depuis sa' jeunesse. C'est là qu'i'l moull.·ut l'e 4 malÎ 1955. Comme compos-ÎiI:-ell'r, Ene\5'co n'a, c'el~taJnemenrt jrarmais eu l'audience et l'a célébr·irt·é qu' H mé'rirtaill:, et c'eilia , je peflls'e, ·erSsenti'e'l·L ement p'a!l."ce qUe s'a. fi.erté nra.tuil·efl i'e l'a toujou!I.·s empêché d'e ,sre farire une public.ilté tapageu'S'e. Aux EltMs-Unis, iil e<st c'Onnu sur-t'Oult pour ses Rhapsodies roum'a,ines qui sont ·m algré tOUJt des compo'S-i,tions d'adoloescefllce. Or, il esrt hoo'llic oup d'au'l're-s œu'Vrres ,de sa m 'atutl.·iJt·é quJ mél'itel'MlenIl: de figull.'er'I.· 'a u 'r ,ép'e l"toiœ d·e tours ~l eiS gran,d s orche'8'!Jres et 'sroil;jjsl~eisl : Œ 'es' q-UJa:tre s-ymphonÎ'es, II'OctUtQll· - c:eil't-e Illo ngulB 'eJt i'll1lPOil'tarn:t-e comp_o6iiti'o n .pour doub}'e qUfaJÏ'U'o r à cOll'des ou 01'Chesitn.'le' à cOIl',des compft'eiI: - unlle g-[~all1,de SulilJ:-e ,d''Orches!Jrle en urt, et son Opél'a Oedipe. De cette d'e rnière œuvre, à la fo'i,s poétique, dramalti'q ue ert mwsrsive, se dég,a~e ml 'e x'tJrarotl.·dinralÎ.:re 6enrtiment d"erS.pa<Je: Oe.d:ilp'e n'a l,i'e n ,d'éh'i:qUJé, d ,en de c.i tad-in; ce n'eSIl: -p 'ars une «Bohêm'e»; ·dranrS s'es noml) weux p'aJSrS'a'ges pOUll' ~lûlle, qui sonJt ·merveill.'l'eUrs·em'ent évocateurs, Il 'olp b'a ll.'ecèLe oet ~:mourr sten\5ueJ de ILa ca'm pa'gne rourm1aJÎne que j'ai mentionné comme un tr-a'ilt 'erss:elllt,i:erl d'e il 'a pe['s'Ülmalirté d'Enesoo. Gertainès d'e lS'es œUVll~es ont un OO'l'a'otèl' e foncièI,ement n:a rtional; pa!l.·mi ccl[tes-d, j'aime sUI~lloUrt ,l a Troisième SOl1'alt,e pOUl!' Vli'Olon e't pÏJa'l1.0 q'llŒ n'reg't P'arS seu~'emenrt de iLa t'l 'ès beille, de ,1'iÏhlourblii,aihftle mms'i qll'e, mais 'Col1iSil:iiltue peut-êrtn.'e [ra p'liUJS grandie iréral:i's.altJÎ.on de nortaltJÎon murs'Î-call 'e que j'e eOJ1J1,ailSse. D-aTh& c'eiI:iI:'e s'Onarte merveiŒJeulS'e, Enesco a réUlsSIÎ à tll'an,s'C!l'ü'e sur palpie!l.· un s,tytle entièmmrenil: imptl.'ovirSé et siponil:ané, d'e sor·lie que oette composition de forme ·paJl·f.arÏte est à rtom égaJl',ds une entité orgrunique. Ge n'es.1: parS- de la vi,rtuosité fa·ciJl.'e comm'e 'Une œU'VJ.ie «tzigane» de Sal~a'soalbe. M·a·Ls quiconque respeote 'a'Vec ' &oin chaqure pet iote i'11dkartJion qu'Enes'co a pOl~t,ée sur Joa paTthi'On l'a jouer'a avec exact'e ment lia nualllce de « 'd'fflQniallliité» V'owlue, exécu1'eil'a des gli.ss:a,ndo'S ahrSoJum'e nt aux b011:s en d1.'o i1's , eil: rend,r a les all1téuUJalt-ioll'S !I.-ythmiques pr·écl\S'es. AvoÎl~ 6U noter oes· cail'wctères spécifiquement roumains eslJ: '1.lIIJ.!e p'eJl'forma'11C!e a'lllSsi d,iffri-c1l'e que de fixe'l' sur :JJe papli-e r le chant d'un oioS<eJau. La sona,te e'Slt .un chef-d'œuvr'e d'e OOll\'lltilucrtÎ'on mUISi.cail'e.
Les' wa'i'es qurali'télS d'e l'homme - ·S'e.s notions fond'amerllt<al-e's ,d'honneur eiI: de loyauté S'e !l:lrou'V'enit co.mm'e résumées d 'aJl1JS l'hdrstoh-e de s'on .m'aJl1ÎJa-ge. Encore ado:}'e s·cent, El1'e5cO s'éprit
d'une des plus joU'e s [·emmes d'e 'l a CO'llŒ: de Roumaruoe Ehl'e étaill: pl" ..-.Il L . ' . , . , ., _. , , .' lllCesS!e, }JWUtS agee que 1JuI, et eiUe M·allit deJa mrur-!ee. BeaUlooup -p!l!UJS ta'r.d, a PaTllSaru débU't ·d'pc In~~. ' Itr E ,. •• ., ,. ' ~o '<W .... "e'eg 'elllOO, n'eI&CO 'ann'Onça brus q lOO'll1Iel1t qu hl eitJaM 'obll:ige d llllterromp1.'e 'S'eiS J1eço'Il's pend'll!......t pll . . . , , '•., l.UtSlJIellirs semaJlnes, b ille afta:w e urgente 1 lllIP'PeimnJt a Vi'erurue. li1 n'en ,d,~t prus plJ.us<. QUlallid tillll."e.Il'Î'M il &n·ils :ill. !J.'taJl11'errlallt 6a pl"in:cesrsre qui éta,1t ,dle venue leIlitre il:!emps Is a f'e mm'e. Son 1P1'emier m'''·..· l:... "t ' l' , . . , .., . _1 <J.alli mOl·t, ses el1'lants eta'l-ent mll11'1es et elle etJa'liI: tres gT'lwement malla-d·e. P.endant 'roU'!: Le t1.'esta'Illl: cIre s'a vire Enoaseo chéri,t Œa PdnC'es6Je, ·oomme il il'aipipeiLalÎIt toujOUl1S, iL'lffl1Jtoulra:nJt Id'e S100a1Jg 'et d'é~aJl·.cJiS' IÏn'oossarn'ts. A.
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(Informations UNESCO)
Rapport s.ur les prix littéraires D~ nomhreux prix ~tittéraÎTes ,e xistent en Suisse rommllde. Je sigflla~el'lai les p[us ]'mpo.rtant-s. En V'a:lJai's, je ne connais que le prix de 500 fTla'fliCis décerné annuellement à un Sri1eTll'oÎs qui aurait bien mérité sur [le pllan [ocal1, à un potint de vue ·c ulturel ·qm~il'corrque. H n'y 'a ni jUTy ni trèglem·enrt. fi s"agit moons là . . .~e d' une mo deste attentIon d ,un . ~nx sous forme ·d e sU'bside d'e iLa p'art de la MUfllJ,·Cl'p alIte. .
Rien n'existe donc en Valais Si M.artigny devait 'créer un Prix, ce P!l"ix dlevrait mettre en· évi,d ence le ? onateulI.'et J'é'lu. Chaque vi[Je a son prestige, une importance, un rôle à Jouer. EU-e doit -choisir ses v,ail.e urs, ses ,j'a uréat1s clignesd'eU,e.
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E. V. No 10, juin 1966.
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Leçon sur la pile sèche Introduction: La f-e çon sur la pile sèche qui appartient à un groupe de douze leçons sur le courant électrique et ses effets calorifiques a pour b-ilt de fixer les notions ,déjà vues SUI' félectdcité et de familiariser les écoliers avecceUe SOUDce qui sera utilisée d-a ns les leçons suivantes c-a r en aucun cas nous n'expérimenterons avec le courant du secteur trop d'a ngereux pour des écoJiers des c1asses primaires qui reproduisent à la maison les recherches faites en classe. Matériel à prévoir:
Plusieurs piles usagées ,d e 1,5 volt et de 4,5 volt - ampou[es de 1,5 volt - une pl'aque de zinc de 12/4 om - une ~ame de charbon de 'Cornues de mêmes di'm ensions que peuvent remplacer quatTe crayons de charbon extraits de vieiUes piles sèches - quelques gram-m es de bichromate de potasse - acide chlorhydri'q ue - du fil de cuivre isoilé - un ver de terre vivant, gardé dans un coU'vercle plein d'eau -lampe à a~'Coo[ - un verre à boi,r e. Première observation:
Disposer en croix sur les Cl~ayons de charbon la plaque de zinc soigneusement nettoyée de ~a couche d'oxyde qui 1-a l'endrait moins sensib1e pour ~'expé rience qui va 'Se dérou[er. Déposer Je Jomhl'lic sur ceUe-ci et observer attentivement ses mouvements. Dès qu'i1 tâte de sa têt'e l'un des -cha,r bons qui supportent la plaque de zinc, ]1 se rejette en 'arrière, se tord de douleuTs. Après plusieurs tentatives dévasion, provoquant toujOUl'S les mêmes réadions, il s'immobiŒise et crève. Laisser aux écoHers, très intrigués par cette expérience émettre toutes les hypothèses qui pourraient expl,i quer 'ce phénomène. Puis di'l'igeant leurs dis-c ussions, nous JeUl' dirons que [e ver qui touche le charbon réagit ùn peu corn'm e l'écolier dans les expériences sur ~'éJlectdcité statique lorsqu'ill recevait des (décharges électriques. ExilSteraÏt-Ïl peut-être entre le zinc et le -charbon une différence de- potenti~l qui se neutraliserait à travers ~'e vel' humide? Comm-e nt Œe constater? 25
E. V. No 10, juin 1966.
E. V. No 10, juin 1966,
Deuxième observation: Tout garçon sait, au moyen de sa langue vérifier la, charge d'une pile ~~'che. Est-ce que le même pro-cédé va nous permeure de deceler un p'a's sage d dectrons l'Orsque le 'c harbon et Je zinc se touchent sur 1a langue? AppJiquel' sous ceIJe-'CÏ h pJ'aque de zinc que vous faites toucher au charbon posé dessus. A -c haque contact, ['écolier ressent la mê·m e sensation désagréable qu'il éprouve ,l orsqu'ill vérifie h charge de la pile de sa Ja.m pe de poche. Des écouteurs ,t éléphoniques rel-iés aux deux pŒ'aques ne feraient que confi.r.m er l}'existence d'un échange d'él-ect.rons,
Troisième observation: . Ce -c ourant d'é}ect,r ons rougirait-ii le filament d'une ampou~e é~ectrique ? Demander à p[usieurs écoHers d'en tenter l'essai. Ma:Jgré une observation très attentive, nous ne voyons rien. Essayons d'en découV'N,r la raison en rega-r dant de très près une vieillJle pile. Co·m me les indi'c ations extérieures ne nous renseignent pas, nous la démontons. Nou~ -e xtrayons tout d'abord le crayon de graphite qui ne po~'te que d~s maTques d'hunlidité. Par contre, l'intér,i eur du petit récipient de ZInc est tres vi's ihJement co.rrodé. Si le contaot du charhon et du zinc n'ont pa'S produit de résUiltats visibJes, ·c'est que [e courant d'électrons était peut-être insuffisant? La décomposition du zinc par un acide Faugmen1erait-il ?
Cinquième observation:
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Nous pilons qu~lques cristaux de bichromate de potasse que nous dissolvons d'a ns de l'eau. Nous mélangeons moitié moitié, l'eau aoidulée avec notre nouvelle solution. Cette fois-ci l'ampoule électrique brûle d'un éclat très vif et d'une manière permanente quand nous plongeons Je zinc et le charbon dans le mélange.
Conclusion: Toute pile électrique se compose donc de deux mét'aux différents capables · d'échanger des électrons, d'un électrolyte qui en favorise l'échange et d'un dépolarisant qui en régularise le courant. Dans certaines pHes le zinc est remplacé par le cuivre; on peut même n'utiliser que le cuivre et le zinc . Un garçon débrouillard peut même fabriquer une pile électrique avec une simple ramassoire en fer qu'il rempIit de coke et qu'il arrose du mélange que nous avons utilisé tout à l'heure. Dans la pile sèche, on remplace l'électrolyte liquide par un électrolyte gélifié.
V. loris
Quatriènte observation: Dans un veTre à boire contenant de l'eau, nous vel'sons quelques gouttes d'acide chl'Orhy1drique. Nous y plongeons nos deux éléments -rC'liés au préahb'l e paT des HIs de ,c uivre isoll é à une am'p ouJe de 1,5 voh. A notre grande surpTise, eU'e éclaire, mais l'espa'c e d'UIJl instant seuJement. Les écoŒiers doivent en ·découv!l'ir h raison. Essuyons la pl-a que de zinc, passons-il'a sur ['a 'mamme d'une Ja:rnpe ~ .a lc?ol, et plongeons-'la à nouveau dans le verTe. Nou's ohservons ·le meme phenomene que précédemment. L'expérience se ,r épétera jusqu:à ce que Œ ·es élève~ se !'endent compte qu'un dépôt se fait sur h pla'que. il d'OIt sans doute ~'aglT 'd :ln g'a z puisqu'on ne voit rien, d'un gaz combustibJe que h Ham'm e dét~UIt. Peut-etre .Ul~ certain nombre 'd 'écoliers reconnaîtront-i[·s [.' hyd·r ogène qu'laS ont l'ecuel~h en , d.~composant -d u zinc par de J'adde ch10 rh Y'd'l'i que. Com·m ent al[ons-nous neutI'la.Ï-iser les effets de ce 'Cont'r e courant pour que notre lampe éCllaire parfaitement bien?
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Collier en écailles de pives No 5 MATERIEL: écailles de pives - fil nylon ou coton. MONTAGE: peinturer ou vernir les écaiHes de pives. Faire deux petits trous dans chaque écaiHe et p'a sser le fil dans ces trous en disposant les écaiHes par ordre de grandeur (une grande, une petite; en dégradant etc.)
Une pierre presse-papier No 6 MATERIEL: une pierre de grandeuT moyenne, plate d'un côté - de la peinture. MONTAGE: laver la piem'e et la décorer avec la peinture selon idées persor.~ nelles.
Mosaïque en papiers découpés No 7 mi-carton noir ou de couleurs MATERIEL: chutes de papieTs de couleur diverses. MONTAGE: esquisser un dessin sur le mi-carton. Découper les papiers de couleur en petits carrés et les caner en suivant le dessin.
Mosaïque à la pomme de terre No 8 MATERIEL: un mi-,c arton blanc ou gris une pomme de terre - de la peinture. MONTAGE: esquisser un dessin sur le mi-carton. Découper .la po~me d'e terre en bandes dont la base est de 1 cm~. Tremper ces bandes de pomme d'e terre dans la peinture et tamponner 'le dessin pour en faire une mosaïque. 30
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MATERIEL: bouchons ronds --..:.,; ' ~i-carto:n bhn~ - peinture. l\10NTAGE: tremper la base ' du boùchon dans , la peinture et l'appliquer sur le mi-carton. Compléter la fleur (sty;lisée) ainsi obtenue avec des crayons d'e couleurs én clessina!1t, la tigè' 'et les feuilles. (BaUons, soJ'e iis, etc:.) ..
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MATERIEL: une boîte d'ovomaltine, de café ou de biscuits vide - de vieux journaux - de vieux illustrés. MONTAGE: recouvrir la boîte avec le papier journal, sur lequel on coJïera les décorations découpées dans les illustrés.
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E. V. No 10, juin 1966.
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Prix de 3000 francs décerné tous les troi,s ans à un écrivain romand ·qu'il soit r omancier,poète ou crit'ique. Ce prix couronne une œuv'r e pa'l'ue pendant ce laps de temps. Le j'Ury est formé de lettrés avertis m-embres de Zofingue.
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Le Prix Ramuz. Prix Id e 10000 francs, le Prix romand le plus important d écerné chaque cinq ans, pour l'ensemble cl'une œu.vre, -a uribué à un Suisse é crivant en franç-a,i s ou à un étranger fixé en Suisse rom-ande. Le jUl'y erst formé d e cinq membres, trois du Conseil de direction de lia Fond,ation qui s'a.djoignent d eux pesonnaIités choisies pour lia circonstance. Ces prix, en récomp,e nsant un écriva,i n, honorent en même temps lia mémoire d e deux dils parus ·d e ta['e nt ou (le génie.
A côté cles écliteurs, à côté des mécènes, ct côté cles fondations culturelles, il y a aussi les villes. On distingue cette réciprocité de p,r ofit et d'écJ.at qui peut naître d'un Prix. Voici les vililes: GENEVE. - ID ya cinq prix de 7500 francs chacwl décernés chaque qtl'atre ans: l IÏttél'ature, beaux-'arts, musique, science et sciences mO'l.·ales.
GRAND CHOIX DE COMPLETS
Ces prix sont décernés à un Genevois, à une personna1ri.té a)'lant fait canière à Genève ou dont l'œuvl"e présente lill intérêt évident pour Genève.
CONFECTION HOMMES - ENFANTS
CHEZ c
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LAVSANNE. - Le prix e:s1de 20000 francs mais i,l semblle pa-r ücuEer. TI a été décerné à Edmond Gillilial~d. C'est un p'l.'ix de consécration. Il dey-ait être l'em.i,s à une personnalité qtlria'Ura fia it œuvœ de création opigina1le, exercé une influen1ce marquante, il11ust'r -é la viaIe ou Je canton clJans le dom,aine de:s arts ou -d es sc1'e nces. Ce prix, en principe, doit être attl'lÎ-b ué tous l-es troris 'a ns. n n'y a ni Tèglement ni jury. Le pTix a été admis par le Conseil 'comnlwl'aŒ et la MunicipaJité a la cha'r ge de s'entourer d'la vis compétents. TI peut ne pa,s être décerné. JURA. - fi existe dans Je Jura «bernois» une société d'émlù,ation jurassienne qui récompense pail' un prix ,d e 300 franlcs un oU'Vl~ag-e ou lm manuscrit, q u'ÏIl s'agi,s se d'un ro-m an, d'une étude histori'q ue, d'e critique ou de poèmes. Ces œuvres doivent concerner Ile Jura ou être ceJJles d'un Jura'8'sien~ à tout le m oins d'un domici1rié.
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LA CROISEE
SION
Les caractéristiques de ces prix sont cl' être en principe -inclivisibles, de f avoriser l'artiste ou l'œuvr'e indi'g ène. Notons qtle Œ ,es jurys se constituent à paTtir d e J.a fond,ation 10'CiaIe et font appel, d'ans cert'ains ca.s, à queŒ'ques pm'sonnalités réputées hors de leur miŒ.ieu. QueIJ.J.es leçons en tireT? Il est claiT qtle M,artigny d'Oit agir sur le plan cantonall. Si le mor.z,tant présumé du prix cle 5000 francs peut être maintenu il s'imp osera à l'attention. Il attirera cle la considération sur le bénéficiaire et sur la ville qui fournit cet effort généreux. Mieux vaudrait même ne distribuer le prix que chaque deux ans ou trois ans peut-être plutôt que cle le diminuer. ID y a un ordre de grandeur qui est respectabl,e. Le prix ne devl'ait pas être selliJement lrittér:ai'r e. TI poun'ait s'e concevoir d-e h façon sùivante:
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1) Littérature Une première fois: exc[usivement littéT'a,i re, c'e~t.à-di~"e d,~cerné.à une œuvre pubŒiée ou en manuscrit. Dans ce oas l'auteuT devraIt, pUISqU:d reçOIt ~e montant du prix en garantir l'édition. Le Valais est un pays de silence qui cherche son expression. P 'aœ œuvrle littéraire il f aud'l'ait entend,r e ici les genres de pure 'C~réation avant tout: poésie, rom,an, nouvellŒe, théâtTe. 2) Histoire et musique Une deuxième fois: liuél'aire avec des nuances et des exce~tions. C:est-à-,?rÎre que l'attention du jury devrait se porter SUT des œ~lVr~ quI son~ n~ces~'aJJ.~es à la culture du Vala.tis. Le Valais est un pays sans hLstoLre, sans hL~tOLre ecrLte. Le jury devrait porter une attention toute spéci~e sur les tr.aV'aux quI permettel~t d'éfjahlir cette hilS-toire. Et bien entendu Mart'lgny «caplta[e» du B.as:Valals s'intéressera partkuŒ,i èrement à l'histoire bas-v<a1lais'a nne. Le prix pourraIt etre. u~ subside de publication, de recherches cas échéant. Tout ouvrag~ d: qu~hte, d'un genre divers, bi'Ügra'p hie, essai, étud'es, critiqu,es, et'c., pourraIt etre ega~e ment couronné. Et ,dans cette deuxième fois, s'iJ s'avérait qu,'une œuvre musicaŒe d'un taient certain avait vu le jour en Va,l'ais eHe pourrait entrer en ligne de 'compte. Tou~e œuvre écrite devrait être fl'ançaise c'est-à-di'r e ressortiil' sans doute du Vahls rom'a nd. 3) Arts plastiques Une troisième fois: le PTix consistera en une ~o~m:xn"de. Le jUT.~ ?hoisira chez un peintre ou un scuilpteur urne œuvre deS~I?ee a etre propnete, de, la Municipa[ité. Il pOUI'r,a le faire Œors d'une eX'posItIOn ou autrement. L artIste pourra être prié d'exposer d'ans l,a totalité. Le 1ury "R0u'l'ra d'enten~ ~~ec lia Municipatlité, si eJ1e le dés ill'e , commander une decoratlOn (fr~qule VJ..trall, etc.) d'e stinée à un bâtiment offi'ciel. On peut considérer que le Prix apporte une ai,de ma1érielle à un écrivain d'Ont ,l es œuvres dans aucun cas en Suisse romande ne sont rentab~es: Les plus grands succès l'aissent des bénéfi,ces minimes en effet. Il en va d'lffe'r emment des peintres: on les honore donc en achetant leurs œuvres. Bénéficiaires: VaJai'S'ans ou domichlriés depuis cinq ans ou auteuTS d'une œuvre intéressant ~e Valaris. Jury: membres de la Municipalité, de la Bourgeoisfe. et du comité de ~'Ex position du Manoir, un Valaisan, deux membres exteneurs au canton dune compétence indriscutable. . . Il s'agiTait d'évher ;l 'œuvre de bienfa,i sance ou la com'p ilalsance l'Ocale. Un seu~ 'Critère: -l'éclosion des valeuTs. Un règlement sel'a étab1i lorsque h décision de créer un Pl'ix définitif sera prise. P ,r ovi's oi.rement une déo1aration d'intention dét'aiiLlée, approuvée pa:r la Municip'a lité peut suffire. Mai,s un jury devra 'êtTe constitué. 38
Exposé de Monsieur le Président Edouard Morand à l'occasion de la conférence de presse du jeudi 14 avril 1966
Pour la 3e annéed.epuis a'acqu~sition et h r'e staurati'o n du Manoi,r de Martigny, la Munidpalité de ,cette vil~e met à disposition cette mai1s on pour une exposition à caractère CUiltUl'eJ. . . . Il y 'a deux 'a ns, c'étai~ Fexposition d'Art, vai, ~üran et l'année dernièœ, J'expoSItIon «Masques et tl'ad>l1lOU's ». Cette annee, c est }e domaine du livre et de l'édition qui va être prospecté. ~ ,'la ,di.ffére~~e, des a~é~s préc~d~ntes, l'organis~tion de l'exposition a été conf'J.ee a l·a so'c lete des hbl'anes et edüeurs de l,a SUIsse romande qui a décidé de m'arque'l.' d'e cette 111'anière le centena[l'e de sa fondation. Le 'comité des expositions de Martigny se bo.rne à apporter son appui, pour des tâ,ches secondaires d'organis.ation, total et ,d ésintéressé. Je ne veux pas antirdper sur J'exposé que va vous f.aire M. Hauser, P.rési,dent de Œ ,a Société, 'concernant Je thème d'e l'exp'osrit~on et Ua manière dont ellle sera présentée. En revanche, je vorudl~ais vous signaler certa,ins événements annexes qui s'inscriront dans Je ûad:re de cette m,anifestation: 1. Tout d'abol'd, je vous infomne que le ConseiJ. muni cipal de M artigny a décidé réce·m ment de 'Créer "le gl'and prix de Mar tign y. Il s"agit d'un prix de Fr. 5 000.- qui sera attribué chaque trois ans pour récompenser l'auteur ,d'une œuvre littérarÏ'l'e ou arrtistiqu'e. Cette année, puisque nous avons l'exposi1ion ,d u lrivre, ce prix sera attribué à un éc-rivain, selon lIDedécision qui es1 enco'r e à prendrre pal' le Conseil. 2. lil. sera org·anisé, ,dans [a Icave du 'M anoir, une eXIJosition paraHèle qui s'intÏtuleI'a «Le livre de l'enfant» dont l'organisation incombe'r a à des jeunes de Martigny. II s'agira d'e montTer ce qui se fait de mieux en matière de littérature à l'usage -des enf'a nts. Pour faire écl.üre quelques ta}ents nouveaux, il ser ait également organisé un concours de rédaction. Les concur'r ents devront rédiger un conte de fées de l-eur 'cru. Ce concoU'rs sera d'Oté de prix. Ceux--cÏ seTont bien entendu des 'livres ou éventuellement des peintures. 3. Je vous signa'le encore que la plaquette qui sera vendue aux visiteurs de l'exposition du Manoir et qui v'a udra comme carte d'entrée, sera numéToté~. Parmi les numéros sortis, i'l sera pro·cédé à un tirage au sort et le numéro gagnant se verra attribuer une œuvre bibliographique de gvande valeur, dé· ·dica'cée pal' les auteUl'S et Œ /e s édriteurs. 4. Enfin, je vous informe qu'il sera org'a nisé à un'e d'a te qui n'est pas encore ,fixée, une semaine cuhurehle ·au com'oS de laqudJe lia pDpuhtion sera invitée à entend;J'e des conférences et des exposés se rapp.ortalIlt à la bibHophiHe en général
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Ce cours s'adresse à tous 'ceux qui s'intéressent à l'ens . " eIgnement du p1ongeon: m At , · cl
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Avec DIDACTA, la 8e Foiœ 'e uTopéenne ,du matériel ,didactique qui se tiendra du 24 au 28 juin 1966 dans l;e s hanes de la Foire Suisse d'Echantillons, la vine de Bâlle deviencha pOUT quelques jours le lieu de rencontTe eles péd'agogues et des spécialiste exerçant 'l'eur act-Ïv,i té à tTave'l'S le monde d.ans }e domaine de l'écoŒ,e et d·e la fomnation. Les hal~' es les pŒus modernes d'Europe permettront à plus ,de 500 entTepTÏ-ses de nmtéTiel cHdactiqll,e et d'équipement scohi,r e de 15 pays d'exposeT leurs produits sur une surf a;c.e de 35 000 m 2 • La «Foire européenne de matérierl dida'cti'que» 'a pris de l'importance depuis la première manifestation de 1951, quand on sait que quclque 200000 péclagogues, éditeurs et fabricants d.e 70 pays différents ont parti'oipé cœnrme exposants ou visiteuTs aux Foires qui se sont succédées depuis lOTS tous ~,es deux ans. La première organisation de DIDACTA en Suisse constitue non seuilement pour Bâle, mais pour le pays tout entieT, une tâdle correspond/ant ,de la façon iJ!a plus heureuse à 's a tradition 'd.e méchateurr et ide dépositaire d'un message qui servira à la solution des problèmes 'actuels, d'importance mondiale, -ele h form,ation et de l'instnllc tion. 'L 'introduction des ma.chines di,dactiques et des Œ ,aboratoires de Ilangu'e s dans l'enseignement, cle même que ['uti[.j.sation d'e tous les moyens offerts aujourd'hui par h sci'ence et la technique pour une formation 1"'ationnellJ.e et fluggestive sont apparues à 'b on dlroit 'comme le ,d ébut d'une nouvelil.'e époque dans l'école, ,d'une époque qui ne peut .p l us être 'c ompa'r ée qu'à cehle de l'invention de 1 'irm prÏimerie. La 8e Dicl3'cta tlnontrerra l·es types les p~us réoents de ces moyens d'enseignement des USA et d'Europe, ainsi que leuT application pratique. Maa.s on poœrra y voi'r 'aussi, d1ans une présernt'ation impecoablle, t.ous l,e s moyens d'enseignement 'connus et éprouvés, tdoS qu'ils sont en usage dans toutes les écoŒ'es, depuis le jardri n d'enf,ants jusqu'à l'université, en passant pa'r l'école popu['aire, l'ècOlle professionnelrre et ~es éco~es supéTieures. On y trouvera tout ce que -requiert une écoŒe moderne. La «jom:née des m 'a Îtres» marquera, ~e 24 juin à Bâle, l'ouverture d'une Foire qui ne ,devrait manquer d'exercer son influence sur l'instruction en 'E urope et bien au-dclà.
PARTIE CORPORATIVE
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al 'l es le gymnastIque, candlldats m 'aÎtres de . . ' . gymna'S tIque' 'InstItuteurs, nOlrllnall].Iens; ,
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moniteuTs de plongeon d,e s cluhs de natation.
Matière - Progra,mme Gymnastique appropriée; Exercices au TrampOiline; oSuites "pr,o gressives ,d 'exel'cices pour l'appTentiss age d e p 1ongeons d onnés rgarusatIOnde h ,cil:asse et utiŒi·s atÏon de mat'·' l m .eirIaeuTe rentabilité de 1'enseignement; eue simple pOUl' une Théorie: m~thodoaO'gie plongeons.
(p1longeon et Trampo~ine)
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c 'a ssification
Direction du ' cours: André Metzener, maître ,d e gymnastique à l'EFGS d M ' . , RaY'mo,?de Tripet, maÎt'r esse de gymna1stique à Bâle et (ou) S a,c~~lliR' ass~ste de.: dat maItre de sport. an 0' OSSl, candI-
Indemnités Seuls les participants (suisses) ,d e plus de 18 ans sont l'ndem . , , nlses.
Inscriptions et convocation Les inscriptions sont à envoyer au soussiQ"Ilé J'usqu' d" . Le . b au mel'ore l 8 JUill programme.:convoüatIOll sera ensuite envo' y é 'avec t o t J , '" ' u es J.'eS précisions• necessalTes, a tous ceux qua se seront réguUrièrement annoncés. Remarque A 1a demande de que~'ques m 'aînres v,aJ:a.isans ce 'coU'!"S est OI'g " l' . " . f . VI" ' anIse pour a pI'emlele OIS en ar 'aIs. Le mOIns que l'on puisse espéreT est qu d b • •• • _1__ d ' e e nom l'eus es InsünptIOns VI'enU!l:ont eceUe régIOn.
André Metzener, EFGS, 2532 MalCooo
'R etraite des enseignants
Cours décentralisé de -moniteurs de plongeon, Martigny, 18 et 19' juin
Les ~'~ei~nants et enseignantes, ainsi que tous les éducateurs s?~:con~les a ~~tl'e-Da~e du SHence à Sion pour une retraite préslClee ya: le Reverend PeTe Chapotte. EiIJle 'am',a lieu du dimanche 28 aout a 18 heures au mardi 30 août à 17 hewres.
,Comme 'cha'que année, ['Int'era's socirartioll pOUrr }a natation organise des cours décentraHsés pOUl' l'enseignement du plongeon. Porn° h Suisse rom'ande, ce cours aur1a ~i<eU à l 'a pisoine de Ma,r tigny, les 18 et 19 julÎn 1966.
Inscription à Notre-Dame du Si[ence samedi 20 août.
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des
(027/24220) J'usqu' au
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TABLE DES MATIÈRES
BIBLIOGRAPHIE
1965 OEUVRE SUISSE DES LECTURES POU.J;t LA JEUNESSE. - QuaJtre nouveJ.J~ bto· chures OSL vi'e nnent d'e s'oll'tir {le presse. Il s'agi't d'his:toÏJre8 cap't-Ïv'ante8 qud fell'oJl1t cer't ainement la -jolie de tous .}'e8 enf,run:ts'. Les hrochm'es OSL sont en vent>e auplrès des d-bpôtls scol~i:re" OSL et du 's ecrét'a,ri'at d'e ~'Oeuvre .gu~s~e de-s l'eotulI.'e..s pOUl!: l'a jeuness'e (Seefe:l,d..s,t-l"!a..s'S'e 8, 8008 Zmkh, Ga..s,e post,aJl'e 8022), dans h~..s lihra-i.t',i'es et dalIllS J1es kiosques au prix de Fr. -.70 l'exempJalire. NOUVEAUTES. - No 933 «LA FILLE DU PIRATE », pal' Stelll~ Juon. elt aventulr,es ». - Age: de,p ui,s 10 anlS-.
Séri'e ~ Voya,ges
En Wl'c ances ,d,a-J1Is une He, Phill,Î1ppe con.t'eIllpl'e ~a bai'e d'e8 pi'l'llif'es du hault d'une fa1la'ise . Il dit à sa :tan't'e: « Tu (l,ev:r ais éorir-e une hilS,to'Îl'e d'e tout ç.w!» «TcOUJ1: ça!» signiHre la mel', l'île, l,es, p.ï,rUJt'es, le8 bateaiUx ... Et voi~,à que sUlI.'gilSlSent d'e je ne s-a,i,s où, des p'e rsonnages d'autrefois: UlUle jolUe fihle -a ux chev'e ux noin, fIlQltJt'ant sm: iLe8 é')J'au,I'e5 , un g-a rçon blond comme Phi'liippe, un viil ain bonhomme, un g.t·:and ma,r În 'e t de8 piir~il'es et d'autres e ncore ... Iils nous f~nrt signe: SJrnvons-les l'e l,(mg de oes pa'ges-, r'el1ldons~noulS d.',alb o'l,d chez « La fi'He du pin:tJe ». No 934. « TRAINS FLOTTANTS », pail' F.ritz AeMIÎ-Fr Ros tan. Age: d'e puis 10 'a ns .
Sbrie: «Jeu et dilStJr.ootion »
Enf.ant, if'u peux conslt'l"ll'N'e, à ['aJ,d'e de c'eltte hrochure, l'e modèle exa.ot du ha,c «Ro· mam"hO!l'll ». H mesure 9 cm. ,d,e 1ail'geur et 4-5 cm. d ie ['ongueur. Tu pie ux ,d e p~us le fruh-e avancer sur Il 'eau ! No 935 «COUCOU-ROSE », pau: Anne-Chri..s,tine P,emenoud. -
Sbd,e : «Pour l,es petits ».
On m'appe:liLe Ros'e. Je nie sui..s pais une demois,eil!Je, et pourt,a,n t, j'a,i un p,atpa, une ma-m an, des frères et des s œul.\s. Un jouIr, il m"e;s.t a'l'l-ivé une chos-e mefl·veJ.~J1e,u8'e ... pu.is j'ai enh'epri,s un ~.ong v0Y'a'ge a'llltour du monde. Veux~tu
sa'Voill' qui j>e
SUJIS
? Aloil'S, Hs mes a'Ventlli/.-e8'.
No 936 « LES CHANDELIERS D'ARGENT », pal' Maryse Coté. avent'lll'es ». Age: depuis 12 ans.
Sél"lie: «Voyages et
Une petite hist'Ou:e du Canada. AIŒ"Ig que lJe8' mi~ic1ens de d-a NouV'eI!l e·France combattent des ennemis qui l'es dépalSs-e nt largement en nombre, l'e jeune François est le héros d'une avenil'ull'e au cours de ~'aQ1lJeJll,e Uill officier oog[ais tenre de s'emparer de six ma'g nifiques chand'eLi'efl's d'ail'g-e nt qui o.t·nent une chapeUe de Québ'ec.
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196 6
PA;RTI'E EDUCAf'lVE E,J P,EDAGOGIQUE B al'uchet J. B oucard L. B ourban P. B eauverd B. Claret E. CUl'dy. P.
Ma découverte -de la méthode Ward No 8 Monsieur Camiihle Griblring SM 6 Merci Monsieur Bérard 3 Edl0 ,du ,cours d'e ped ectionnement 1965 1 En fin jurin BâŒe vous 'attend 6 Hiver 'déS'a'st'l"eux 6 » Pourquoi tant d'e pub[icité 8 Dessoulavy J.-J. Une Il nauv'a ise habitude fa-cille à changer 6 Follonier J. II faut réagi'r 2 » La politesse 'd enrée ra~'e 4 ::. Profana prof'a norum 5 » Le roi s'c andal'e 8 » «POP» 10 Guélat G. était une fois ... 3 Gyr P. Difficu'ltés scol'ail"es au Ruand'a 3 Hoffer P.-J. Le Conoile et J'école chrétienne 4 Jo tterand R. Vers J'Europe unie 8 Kessler A. L'éducation perm1anente des éduüateurs 10 Lamon G. Quelques propos sur les Cllasse~ de développmnent Pellegl'ini H. D'Ivan le ter'r iM'e à Kll1'ouchtchev » Le cinéma et J.a psychanalyse » Le cinéma à l' éco~e » Le cinéma à ~'éco[e » Ciném'a sco[aill'e et populaill'e suisse
n
mai 66 févl'ier 66 novembre 65 septembre 65 fév'r ier 66 février 66 avril 66 fév'r ier 66 octobre 65 décembre 65 j an'V'Îer 66 avril 66 juin 66 novembre 65 novembre 65 décembre 65 mai 66 juin 66 m 'ars 66 septembre 65 octobre 65 novembre 65 décembre 65 janvier 66
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Etude du langage cinématographique p'a r l'utilisation des fi'l·m ,s de court métrage De la liberté ... à la lingerie fine » Le cinéma ita'l,i en » Le générique d'un film (1) » Le générique d'un film (2) » Conclusions de la 2e session catéchétique Pralong F. du 22e COUTS de perf ectÏ'onnement Jalons pour une éducation de la foi chez nos ado~eS'cents » Joalons pour une éducation de l'a foi chré» tienne chez nos adolescents Pour une cat:échèse biblique » Une présentation de l'Eglise pour les hom» mes d' aujourd'hui Les images bibliques de l'Eglise » L'Eglise 'p eupie de Dieu » Liturgie, manifestation ,de l'Eglise vivante » du Christ L' autorité au foyer Perin L . La rentrée des classes Rossier C. de Sépibus M.-J.Lang,age, hase de la lecture et de Il 'orthographe Quelques remarques au sujet de l',appren» tissage de la lecture Gauguin: Nafea Fao ipoipo Veuthey M. Jan Vermeer: rAtdier » Franz Marc » Piero ·de]la F'r ancesca » Georges Seurat » La pêche mü'aocruleuse: Ravenne » CamiHe Corrot » La [Liseus'e : Henri Matisse » Auguste Renoir » Bullil·etin Cui'S'enaire No 19 Divers Bul1letin Cuisel1'airre No 20 » Bufhletin 'C uisenaire No 21 » Bulilertin Cuisena,ÏTe No 22 » BuQ~' e tin CuisenaÏJre No 23 » Course de ['A,M GVR » Campagne des Jeunes contre la faim »
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6 7 8 9 10
février nlars avril mai juin
66 66 66 66 66
1
septembre 65
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novembre 65 décembre 65
4
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PA'RTIE P,RATIQUE Langue maternelle : QuerelIJe gram'matica~e Le bouŒ,anger (Etude de texte) P oésies de Noël
No
W S 6 4
jan'VlÏer 66 fév<l'ier 66 décembr e 65
Centres d'intérêt: Leçon sur la ca,r touche (V. JOl'is) Le chem.i n de fer La pi~e éJlectrique (V. Joris)
7 8 10
m a'r s avril juin
66 66 66
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novembre janvier févld er m'ars avril juin
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T ravail manuel:
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février m'a,r s avril
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juin 66 octobre 65 septembre 65
Tl'avaux manums Ide Noël (N. Carrupt) Mobile: Nénette et Rintintin Coq en papier métaillisé Travaux manuels pour Pâques Travaux TII'anuells pour J'a fête des nlères T l'av'a ux manuels pour col,ouÏes de vaeances
Divers:
7 mai 66 septembre 65 octobr~ 65 novembre 65 ·décemhre 65 janvier 66 févJ:ier 66 maTS 66 avril 66 mai 66 septembre 65 novembre 65 jan'Vier 66 m'a,r s 66 nlai 66 septembre 65 m'a'r s 66
Exam'e n ,d'admission à ['rEcoJ'e norn1'a1e: été 1965 1 Liste cl'ouvl'ages en dépôt 1 ODIS: ·c atalogue des vues diapositives wctuetlŒ'ement odisponihles 2 Epreuves d'eX'am'e ns 4 UNESCO: diapositives Unesco 7 COUTS de peIfectionnement 1966 (!li ste descoul's) 9 J
septembre 65 septemb:re 65 octobre ·décem1b re m·aJ.1S ·m ai
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la chaleur de Jupiter JUPITER, l'a pdus gross'e plta11 èJlJe d e not re s)'ls·tème soJ.ruul'e, émelt doo.x foilS ~t dle mie pil u lS de chall:eur qu"e1]J1e n'teu 'l.1 eço,i /t Id u So·1e1ill, T lellll 'e les!t [Lru , d écoThV'el'~e SlUl'p J.'elllalllot>e que VÏienIllent d·e .flaJilr e :les a'S'troI1'0111'BS· de Il 'Ob slerva'toti're ·d'e ll'Univel'\51ilt,é de l '.A.l'i~onla', 'a'u x IElJallls-U1lIi,s .
J.1 ét1ai1t ,adnû's jus qu'à ·p réslel1lt que ·l es Ip l'a nèbes n'i!L',raod'ÏJent cru e It a cha/l'eur qu'eillLers l'eçolÏvent d u SollJei~ . Or 1a tempoér,a1Ul'e d'e Jupi't elJ:, bien qu 'eXlt.r ê m em e not h alSse (- 1430 C.), est cepell. (h ut h elaoucoup p'hliS éIJevé'e que ,ceŒllle qu'on afll!liaOÏJt p u; nOlr ·mad'emenJt a,tttendl" e il Wle te,Jlle cHoSltiarrlCle ,d u Solleill : 650 millil~.onlS d e kill1omè1tJl'es. R 1e>sot>e il d écouVil'i.r Il 'origine de CletïtJe chaJ'e ur iUoS'olLitte. (Informations UNESCO)
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