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.-----------;LES MARÉCOTTES- - SALVAN - VALAIS
ZOO ALPIN ET PISCINE DE RÊVE Ce sont nos deux atouts pour faire de votre course d'école aux Marécottes, une superbe réussite qui enchantera vos élèves.
Nous vous offrons un site privilégié au cœur des montagnes valaisannes et notre zoo est un véritable jardin en forêt qui mettra vos élèves en contact direct avec les représentants de notre faune alpine. Notre deuxième merveille est une immense et insolite piscine creusée dans le roc , longue de 70 mètres, maintenant chauffée à l'énergie solaire. Situés à quinze minutes de Martigny, le zoo et la piscine sont accessibles par train ou route et à moins de cinq minutes de la gare. Heures d'ouverture: tous les jours de 9 heures à la nuit Billet com biné télézoo Frs. 5.- Courses télécabine de 10 heures à 12 heures Réservations télécabines obligatoires. Prix d'entrée enfants: zoo Frs. 3.-1 piscine Frs. 2.-1 zoo-piscine Frs. 4.50 Souvenirs, places de pique-nique, café-restaurant, buvette, place de jeux Train Martigny-Châtelard-Chamonix Télécabine de la Creusaz Office du Tourisme Zoo et piscine, case postale 6, 1922 Salvan
Tél. Tél. Tél. Tél.
(026) 222061 ou 61 1329 (026) 6113 77 ou 611156 (026) 61 1589 (026) 61 1562
ALIMENTARIUM Musée
de l'Alimentation Une fondation Nestlé Aspect. scientifiques. ethnologiques et historiques de l'alimentation Du solen au consommateur - La chaine alimentaire. les plantes et les animaux, le pain et le lait, les nutriments, les protéines. l'énergie.
-lE'-'N RAChJE
16'10
Le paid des autres - Le blé en Anatolie. le riz a-ux Philippines, le mil cru Cameroun. la pomme de terre et le maïs dans les Andes péruviennes. Le pain d 'autrefois - L'alimentation du Moyen -Age au XIX· siècle, la consommation, la préparation, le commerce, la transformation, la conservation, l'agriculture. Des présentations audio-visuelles et des ordinateurs animent les expositions. Une cafétéria permet de vous détendre. L'Alimentarium. Vevey, quai Perdon net 1 rue du Léman. vous attend. Horaire: mardi à diman che 10 h - 12 h I l4 h - 17 h. Visites guidées sur demande (021) 924 41 11
"MANGER DESIGN .. L'atelier Alessi 1921-1994 du 5 mai 1994 au 8 janvier 1995 Cette exposjtion présente un survol du design des arts de la table du XX· siècle, de 1921 à 1994. La caractéristique qui prédomine actuellement chez Alessi est sans doute sa capacité à concilier les exigences objectives et opérationnelles typiques d'une industrie avec son désir de se considérer comme _un laboratoire de recherche dans le domaine des arts appJjqués».
Français: mort
ou vif?
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PROTEGEZ-LES! EN VOIE DE DISPARITION FOUILLEZ VOS GRENIERS!
FESTIVAL INTERNATIONAL FOLKLORIOUE OCTODURE
Edition 1994 Séminaire de danse populaire
Essayer l'~~
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es Fran çais pa rtent en guerre. contre les anglicismes . La croisade menée par Ja cques Toubon, le ministre d e la culture et de la Fra ncoph onie, ne laisse personne indifférent. Ses partisans le portent aux nues alors que ses détracteurs optent pour la moquerie, lui collant le sobriquet d e Jack AlIgood.
Dans le cadre de l'Edition 1994 du Festival international folklorique d'Octodure, le séminaire sur la danse populaire sera à nouveau organisé. Du mardi 2 août au samedi 6 août, les amateurs de danses populaires auront l'occasion de découvrir les danses des pays invités et de les apprendre avec les chorégraphes présents au Festival. Le séminaire est prévu en 2 sections: - moniteurs de danse populaire; - amateurs de danse populaire.
Ce montant comprend les prestations suivantes: le séminaire sur la danse populaire; - un abonnement général pour tous les spectacles du FIFO (chaise réservée dans la partie centrale des gradins - 5 spectacles); - nourriture au Festival (midi - soir); - visites culturelles en ville de Martigny. Pays invités à l'Edition 1994: Canada, Mexique, Cameroun, Philippines, Nouvelle Zélande, France, Slovaquie, Russie, Slovénie, Irlande.
Le prix du cours est fixé à Fr. 250.-
Coupon réponse Nom : __________________________
Prénom: ________ _ _____ ___ _
Adresse:
N" de tél.
Je participe au cours: _________
Moniteurs____________
Amateurs ___________
Ce coupon est à retourner à:
Direction artistique du FIFO Renaud Albasini 1908 Riddes
Renseignements:
Myriam Albasini Tél. 027/863874.
La langue constitue un point d'a ncrage indispensable à toutes les cultures. La Francophonie n'échappe pas à la règle. D' aucuns accusent la presse, radio et télévision e n tête. D'a utres montrent du doigt les publicitaires . Les enseignants n'échappe nt évidemment pas à cette ch asse a ux sorcières. Devons-nous cherch er des coupables? Faut-il réglementer, interdire, punir? Je ne le pense pas, car le frança is est une la ngu e v ivante et, comme telle, a le droit de vivre, d'évoluer. Sans les barbares qui ont massaCl'é les Romains décadents en même te mps que le latin, le français n'existerait pas. Les personnes a ttachées à la langue de Molière au point d'interclire J'usage d e termes étrangers feraient bien de s'en souven ir. Cela ne veut p as dire qu ' il fam e tout tolérer, le verlan comme le franglais, J'argot comme le sabir. Quel est le meilleur moyen de protéger notre langue? Comme l'écrivait récemment Yvan Martial dans la Gazelte de la langue française, «il faut se pencher sur ce qui peut être fait pour encourager les premiers serviteurs de la langue française à donner le meilleur d'euxtnêmes.» Pour le chroniqueur, ces R~- Juin 1994
serv ite urs sont les enseignants. ge de tolérance, d'universalité que «Ignorer, mépriser ces humbles tà- l'école veut et doit propager. Autre cherons de la fran cophonie, c'est avantage non n égligeable, les rudid éfinitivement prendre le risque ments de l'espéranto s'apprennent de permettre la cocacolaïsation en quelques semaines; sa maîtrise du monde francophone », écrit-il. demande à peine quelques années. Bien dit! No us, les pourfendeurs L'investi ssement en temps rapde fautes d 'ortho- . .--:~....~-.=,.,.."r:-:.,.......,....,.-.,.,.-.~~~_~~~~ I g raphe, les défenseurs du participe passé, les Zorro du subjonctif imparfait, nous sommes d 'accord. Mais qu'on n OliS e n donne les moyens . Comment noh'e bateau peut-il fend re les flots en direction de la pureté du français tout en maintenant le gouvernail en direction des langues étrangères? Au moment où l'on songe à dispenser une partie des cours en porte immédiatement et les diviallemand ou en anglais, est-il pos- dendes sont élevés: voilà qui n e sib le de réclamer la protection manque pas d' intérêt. d ' une langue dépourvue de germanismes ou d'anglicis mes? Utopie que tout ça? Bien sûr! Les rêves du créateur d e l'espéranto La solution existe peut-ê tre! Elle étaient utopiques, comme ceux de passerait par le nlaintien, dans Gandhi, de Martin Luther King ou chaq ue pays, d' une langue mater- d e ... Nelson Mandela. nelle forte, assorti de l'apprentissage d ' une langue de communicaPalll Velter tion universelle. L'espéranto ferait parfaitement l'affaire. A la fois philosophie et langage, l'espéranto, né des atrocités de la d euxièm e guerre, a urai t l'avantage d e supprimer Comment éviter la cocacolàisation? les relents de nationalisme et de Peut-être en essayant l'utopie ••• colonisation qui collent aux autres idiomes. Plus question de cocacolaïsation ni de rëstisation. L' espéran to véhicule parfaitement rima-
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Essayer l'utopie Poul Veller
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Quellsl français enseigner? Jean-Michel Adam
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Sky, Mr. Allgood
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Repères Nadia RevDl
la Romandie et la Francophonie Nadia RevDl
les deux voies de l'évolution lexicale Henrielle Walter lire, lire et lire encore Etienne Borilier Germanismes Nadia Reval
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Féminisation: pour n'offenser ni grond·père ni grommoire ...
Thérése M.reau
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Toute 10 longue! Nadia RevDl
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la norme ou les normes? Nadia ReVal
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le froncais Toubon Nadia 'R evDl
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Quelques ovis Nadia RevOl
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Rapport Univox Le français méprisé
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l'organisotion de l'enseignement et son histoire La genèse de la classe
3,
lEITURE Société de sciences naturelles Passionnante publicotion
INFORMATIONS OFFICIELLES 3l? 11 Expression fronçaise à l'école primaire: 3l? résultats d'une enquête Jean-Pierre Salamin 3l? 20 ORDP: vacancos estivales Jean-Pierre Salamin
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Promenades d'école Enseignants, à l'aide
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DAF pour s'informer
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2,26
CHANT lo fête de chant des petits fut gronde Bernard Oberholzer NOS COllÈGUES Pierre·Alain Barras Poul Veller
le serveur TIl d'Icore Paul Veller
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SOUVENIRS Comment inspirer le goût de la lecture aux enfants
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logiciels à l'école Négociations en cours Poul Veller
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SPEITAClE le Bon Gros Géant Alexis Glroud
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ACM le bois Isuite) (orinne Germanier
,Rue des cories. ÉDUCATION PHYSIQUE Le tchouk·boll, sport éducotif Michel Favre LA VIE EN CLASSE Expos ou CO Derborence Un beau succès
«L'enseignement du français actuellement en vigueur est dispensé comme s'il s'agissait d'une langue morte.
10 pleine forme! cAu pays du Petit Prince, Les yeux fermés Morie-(Ioude Duboss.n
Il faut créer un enseignement vivant, fonder les règles à partir
Ecole protestante de Sion Hundertwasser dons le hall
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Classes de Coliombey·Muroz Exposition de trovoux d'élèves François Joris
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Ecoliers de Mossongex La pièce de l'entroide
un instrument
Ecole de Borzuot Exposition ACM
de communication.»
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d'exemples concrets. La langue doit être considérée comme
REVUE DE PRESSE Bribes de moi IRDP Nouveautés
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EN RACCOURCI
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ASSOCIATIONS DE PARENTS Résultats d'une enquête sur le CO Patrick Abbet
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l'outre bout de la 10rgneHe (Iaude-Yvan (hanton
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Retour sur quelques +~ formulées, au début du siècle
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INfORMATIQUE Icare réussit son envol Paul Veller
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ACTUALITÉS 41 21 FRANÇAIS
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RECHERCHE La forme plutôt que le fond Paul Veller
COUSINS·SURPRISE De l'emploi ou supplice FONDATION PIERRE GIANADDA De Matisse à Picasso R~ - Juin 1994
R~- Juin 1994
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insi parlait, en 1872, Michel importe, c'est de bien orthograBreal, professeur de séman- phier et de s'exprimer correctetique de la Sorbonne. A vons- ment». De ce souci de la correction, nous pris en compte cette critique BaUy souligne qu' il est ,<lettre mordéjà vieille de plus d'un siècle? En te pour l'enfant et l'adolescenb>car 1921, dans un article intitulé «L'en- sa légitimité, avant tout sociale, ne seignement de la langue maternel- leur apparaît que trop tardivele et la formation de l'esprit»·, ment. De plu s, «c'est une lang ue Charles BaHy, successeur de Ferdi- en grande partie artificielle, créée nand de Sa ussure à la chaire de pour les besoins des adultes, mélinguistique générale de l'Univer- lange plus ou moins hétéroclite sité de Genève, analyse ainsi l'écart des lan g ues sp éciales à la littéraentre langue de ture/ aux sciences, communication et a ux lois, a ux afLa langue langue de l'école: faires, à la relique école enseigne gion; [ ... ] Elle est La langue materdonc, pour le déneUe des enfants est pour le débutant, butant, une lanet des adolescents gue étrangère; car une langue «nous l' avons apétant faite pour étrangère. prise par l'oreille, ad ultes, elle ne se elle a déposé en transmet naturelnous des images auditives et mo- lement qu'entre ad ultes, et passe trices; tous ses mots, to utes ses par-dessus la tête de tous ceux qui tournures et jusqu'aux intonations n'on! pas encore tâté de la vie sode la voix sont/ dans les n10indres ciale; c'est une langue écrite, bien détails, unis à la pensée». Fort éloi- qu'elle se parle autant qu'elle gnée de cette langue de communi- s'écrit». cation vIvante, la langue que l'école enseig ne: «s'a pprend par les Ces deux langues qui s'opposent au ye ux, et la figure des mots sur le départ, l'enseignement du français papier ne correspond pas à l'image devrait avoir pour but de les concitransmise par la voix à l'oreille; Uer, mais tout a u contraire: «On l' orthographe interpose un voile n'exagère pas en disant que l'école épais entre ce qu' on a entendu et s'applique à élargir, au lieu de le ce gu' on voib>. De plus, «attaquant combler, le fossé qui les sépare», Le la langue par le dehors, d an s ses pédagogue ignore presque tout du formes extérieures, on ne se préoc- parler d e ses élèves et la grammaire cupe pas avant tout de maintenir qu' il enseigne, totalement artificielet de resserrer les liens qui pour- le et décalée, porte sur la «langue raient l'unir à la p ensée; car, ce qui morte» dont parle Bréal.
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signification et que, inversement, chaque idée à exprimer trouve dans la langue tout un jeu d'expressions, on serait sûr au moins de ne pas contrarier la marche de la nature, et, plus tard, des explications surgiraient, plus rationnelles, qui remplaceraient les règles traditionnelles, étrangères à la réalité présente. Ceux qui s' étonnent encore aujourd'hui de la faiblesse d'expression d'apprenants de tous âges devraient se demander d'abord si l'on ne propose pas trop souvent à ces derniers de parler à un interlocuteur inexistant, dans une langue tellement neutralisée qu'elle en devient artificielle et de sujets qui ne les concernent pas vraiment. Raconter un dimanche à la campagne ou une journée de classe, devoir produire à tout prix un «sujet libre» ou disserter
passion pour la littérature à une curiosité pour toutes les autres formes verbales d'expression et de communication. Comme le rappelle encore Bally:
L'écrivain se contente de transposer à son usage les thèmes qu'il trouve dans le langage de tout le monde et de les faire servir à ses fins, qui sont esthétiques et individuelles, tandis que le langage de tous est actif et social. [ ... ] Il est temps de ne plus considérer la langue littéraire comme une chose à part, une sorte de création ex nihilo; elle est avant tout une transposition spéciale de la langue de tous.
En matière de langage, on doit choisir entre deux possibilités: ou créer de toutes pièces son expression [et] ne
parler que pour soi, ou bien user d'une partie au moins des procédés offerts par la langue de tous, et alors, c'en est fait de l'intuition pure; le langage étant une institution sociale, suppose toujours qu'on sacrifie quelque chose de sa propre pensée à celle de tout le monde. Plus les combinaisons linguistiques d'un écrivain lui restent propres, plus on peut parler de style; mais c'est une différence de degré, non de nature.
vues de sens. L'ancienne rhétorique était certainement - de ce point de vue du moins - plus cohérente que l'enseignement actuel.
Derrière ces quelques réflexions, on perçoit une idée essentielle: la langue ne s'apprend pas abstraitement à l'école à coup d'exercices de grammaire et de rares travaux écrits, elle doit être l'objet de découvertes, d'explorations et de pratiques orales et écrites pour-
1 Article repris dans Le langage et la vie, Droz 1965 pour la dernière édition d'un livre à lire absolument.
Jean-Michel Adam Professeur de linguistique française Université de Lausanne
Comme antidote à ce dialogue de sourds, je ne connais pas de meilleure lecture que celle de Et je nageai jus2
la page d'Elisabeth Bing (Ed. des femmes, 1976).
qu'à
L'évolution de la langue vue par Bernard Velter
plus tard sur «science sans conscience ... » constituent autant de conditions discursives dans lesquelles, selon le titre un peu trop évocateur d'un livre de Suzanne Mollo, Les muets parlent aux sourds (Casterman, 1975)2.
Raconter un dimanche à la campagne à un interlocuteur inexistant: pas très folichon.
Si la linguistique s'impose dans la formation initiale et continue, c'est uniquement parce que ses ambitions plus descriptives que normatives apportent des informations, des outils et une méthodologie à ceux qu'anime un élémentaire amour de la langue:
C'est en regardant fonctionner la langue qu'on lui arracherait ses secrets. [ ... ] Le plus simple, en a!tendant mieux, est de la regarder marcher, et de la faire servir toujours mieux à sa fonction qui est de communiquer la pensée sous toutes ses formes. Si, se fiant à l'instinct linguistique de nos écoliers, on s'efforçait de discipliner et de fortifier leur pouvoir d'expression; si pour cela on recourait à une métho. de dont le premier principe serait de montrer que tout dans la langue a une
Le programme dessiné par Charles Bally a consisté en une description systématique de la langue orale, tâche poursuivie par la linguistique contemporaine avec un certain succès, mais qui ne doit surtout pas se traduire par un oubli des autres manifestations discursives de la langue et surtout pas par l'oubli de l'art littéraire, domaine par excellence d'exploration des possibilités et des limites de la langue. La formation de base des enseignants de français passe nécessairement par l'observation et la description des divers états et usages du (des) français. Je crois qu'il faut absolument joindre une f<.~- Juin 1994
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fume beaucoup», j'halluci1le «je n'en crois pas mes yeux», je crise «je fais une crise».
Les deux voies
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ces temps où une émission de télévision s'intitule Une pêche d'enfer, où un jeune présentateur dit qu' il es t méga-flippé et où les adolescents disent qu'ils balisent (= «ils ont peun» à la veille d' un examen ou qu' ils ont hyper-chaud dans le métro, où un homme politique connu emploie des expressions comme se planter dans le sens de «échouer) et où le directeur d'un grand quotidien déclare que son mot fran çais préféré est cool (= «sympa, co ulant»), force est de constater qu e la langue française n'est décidénlent plus figée dans son respect immuable des traditions. 11
Parmi les caractéristiques des nou velles tendances, les abréviations tiennent une place de choix et certaines d 'entre enes so nt devenu es si coura ntes qu 'ell es ont totalement éliminé la forme complète correspondante. Cela se remarque surtout dans les conversations des jeunes (appart pour appartement, petit dej pour petit déjeuner, ou encore à pluss ou à plutt pour à plus tard), mais aussi chez les moins jeunes: ainsi, ado est préféré à adolescent dans les livres de psychologie et de pédagogie, et
pro tend à supplanter professionnel dans le discours quotidien. Une autre tendance propre au vocabu laire des jeunes: celle qui consiste à détourner les mots de leur sens habituel, dans un désir de Si affirmer face à leurs aînés, et le plus souvent avec une bonne dose de connivence, d'ironie et de jeu. C'est ainsi que lIlortel ou dément signifient «très bien», c'est la bête «il est très forb>, ça va faire mal «ce sera un énorme succès», ça me brn I1che «ça me plaîb>1 toaster «chanter sur une lnusique rap ou reggae». Comme on le voit, les formations métaphoriques se multiplient. Parmi les dernières recueillies: lég",niser, scolcher ou faire Chatterton «rester à ne rien faire », c'est caviar «c/est géniah), un grumeau «quelqu' un de nuh>. Il faut également insister sur les changemen ts de classe grammatica le ou de construction syntaxique: c'est délire «c'est excellent», c'est galère «tout va mal», il fume grave «il
De nos jours on est «omo» des «rollers». R~ - Juin 1994
Ce vocabu laire de type spontané montre enfin un e propension à étendre sa sphère d'emploi hors de son domaine d'origine. Le cas le plus remarquable est celui du vocab ulaire né dans les milieux de la drogue, où par exemple flasher signifiait à l'origine «avoir une vive sensation de bien-être à la suite d' une injection d' héroJn.e» et où être accro, abréviation de accroché, lui-m ême calque de l'anglais hooked (011 drugs) était une autre façon de dire «être dépendant de la drogue». Aujourd'hui, ces verbes peuvent être employés pour exprimer une attirance pour n'itnporte quoi: on peut maintenant flas/Jer pour une paire de chaussures ou pour un écla ir au ch ocolat, et on peut être accro à son ordinateur ou à la télévision, comme s'il s'agissait d' une drogue.
s' infiltrent avec insistance les emprunts aux langues étrangères, et en particulier à l'anglais. Afin d e lutter contre l'invasion des anglicismes, on a proposé des équivalents proprement français, et certaines propositions ont naguère été couronnées de succès. Le terme ordillateur senlble bien avoir définitivement supplanté computer, relevé comme du franglais par Etiemble il y a tren te ans, et logiciel a avantageusement remplacé software - il a même fait des petits, avec progiciel, didacticiel.. Quant à remue-méninges, avec son petit air ludique, il est souvent préféré à son modèle anglais brain-
Le bouillonnement de la langue est un signe de sa bonne santé.
L'emploi de ce vocabulaire nouvea u se répand de proche en proche, d'abord chez les jeunes, puis chez leurs parents. De leur côté, les commi ssions de terminologie veillent. Mais il s'agit cette fois d'un tout autre domaine: celui du vocabulaire de la technologie, des affaires, du sport, où
storming. En revanchel il faudra encore at-
tendre pour savoir si les propositions les plus récentes (Dictionnaire des termes officiels, édition 1994) sero nt suivies d'effet ou si, pour certaines d'entre elles, il n'est pas déjà trop tard. Ce dictionnaire conseille par exemple de remplacer surbooking par surréservation, abstract par résumé, digest par condensé, nomil1é par sélectionné, pole position par position de tête, flash back par retour en arrière, penalty par tir de réparation, CD-Rom par disque optique compact, off-shore par extraterritorial, airbag par sac ou cOllssin gonflable, sniper paf tireur isolé, designer par stylicien, etc.
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Par la double voie des emprunts et des formations autochtones, le lexique du français change et s'enrichit. Faut-il s'en réjouir, faut-il déplorer ce foisonnement parfois déso rdonné? Le linguiste observe, analyse et décrit, le pédagogue désormais mieux informé peut utiliser toutes ces dOllllées pour nourrir ses cours de français en suscitant la réflexion des élèves sur leur propre maniement des possibilités de la langue lorsqu ' ils l'utilisent hors des contraintes de l'école: une langue dont le bouillonnement actuel est en tout cas un signe évident de sa bonne santé. On constate en effet que malgré des débordements que certains réprouvent elle montre une capacité réelle à s'adapter aux nouvelles réalités de la vie et aux nouveaux besoins d'expressivité de ses usagers.
Henriette Walter Professeur de linguistique Ul1iversité de HOIIle-Brelagne (France)
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Lire, lire
a lire ~/J,l, que le langage n 'a rien à voir avec le tl10nde (d'où le mépris qu' on porte à la chose écrite, délaissée au profit de l'inlage, que l'on croit plus réelle ou plus concrète, alors qu' elle est simplement plus en vahissante). A l'inverse - m ais les deu x défauts souvent coexistent - on prétendra que le langage est en mesure et en droit de travestir le monde à sa guise (d'où la langue de bois de l'idéologie, ou la langue i n stru 11lentale de la publicité).
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«Aurons-nous jamais d'arme plus puissante que la lecture des livres?» a découverte que les mots écrits veulent dire quelque chose n'est pas moins m ystérieuse et spontanée que la découverte de la parole chez le petit enfant. On se trouve en présence de boucles, de hampes et d e jambages; on tâtonne, on d échiffre. Et soudain le sens est là. Soudain, les mots sont le monde. Soudain la signification se lève au-dessus des sig11es comme l'aube au-dess us de la forêt. Mais ce mystère des mots restera toujours aussi fragile que subtil. Car le sens, dans le langage, est sans garantie: tout en parlant du monde et du sens humain que nous lui don-
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nans, les mots ne renvoient pourtant jama is qu'à eux-mêmes. Ils s'expliqu ent toujours les uns par les autres, et la consultation assidue du dictionnaire finit irrémédiablement par nous enclore dans un cercle vicieux. No us lisons, et soudain le sens est là, oui. Mais pourtant il n'exi ste rien, hors du langage, qui puisse témoigner pour le sens du langage. Un mystère, donc. Si fragile et si subtil qu'on a vite fait de le trahir, et de le prendre pour un constat banal de la linguistique. Du coup, l'on ne se gênera pas pour croire
Quel peut être alors le rôle de l' école? Première certitude: l' enseignant ne devrait jamais faire comm e si le mystère du langage et du sens n'exista it pas. li ne devrait jatnais oubli er que sa langue n'est p as d'abord un objet de connaissance exacte ni de certitude objective, mais bien le lieu de cette découverte passionnante, précaire, inachevée, paradoxale, de l'humain par lui-même; le lieu d' une q uête, d' un engagement, d'une aventure toujours risquée. Dans le langage, le sens se découvre responsable de soi. Bien sûr, si le «français») n'est pas une science exacte, si le sens n'est jamais quantifiable, si les mots ne sont jamais précis ni sûrs comme des chiffres, cela ne veut pas dire qu'ils signifient toujours tout et R~-
Juin 1994
1iIt"tl'~ n'importe quoi. Mais justement: pour connaître les limites de leurs sens accepté, pour saisir la pensée d 'autrui, pour dessiner les contours de sa propre pensée, il n'est g uère qu' un moyen: lire, lire et lire encore. Ce qui fait accéder au sens d es mots, ce ne sont p as des listes, des répertoires, d es dictio nnaires ou des granlmaires (même si ces instruments restent des auxiliaires indispensables). Ce sont des textes, c'est-à-dire des mots en acte,. des tnots quj réciproquement se définissent, se reruorcent, s'animent, s'éclairent, se vivifient. Des mots animés par une intention de dire et de signifier, et qui rencontrent une intention d e comprendre. Plus l' on aura lu, mieux l'on connaîtra la prose et la poésie du monde.
ments d ' un e démonstration contraignante, jamais requis de servir une cause utilitaire (fùt-ce la cause d e la «communication»)), jamais ordonnés au désir d e séduire, de choquer, d' accrocher ou de faire vendre? Quels sont les t extes qui peuvent donner au x écoliers l'intuition qu'ils ne débarquent pas dans un désert où personne n 'aurait pris so in, avant eux, de dire la douleur et la beauté, d'exprimer la vie publique et privée, de s'orienter dans l'histoire? Oui, quels sont-Us, ces textes-là?
Plus l'on aura lu, mieux l'on connaîtra la prose et la poésie du monde,
Parmi tous les tex tes à la disposition des enseignants, quels sont, aujourd'hui comme hier, les écrits les plus chargés du désir d e dire et de signifier la vie, de ch anter ou d' interroger la nature et les hommes, de traduire les sentiments et les pensées, de faire p artager les espérances ou comprendre les malheurs? Quels sont les textes où les mots ne sont jamais utilisés comme les instru-
Je ne prétends pas qu' il faille, à l'école, ne lire que de la littérature. Il est nécessaire d' affronter d'autres univers d ' écriture/ sans parler de l' im age. Tout le monde s'accorde à dire que les enfants doivent porter sur les phénomènes de notre temps un regard libre et lucide. Mais pour démystifier la sensa tion journalistique ou la séduction publicitaiIe, aurons-nous jamais d'arme plus puissante que la lecture des livres? Comment oublier que la littérature, où le langage prend conscience de lui-même en prenant conscience du lllonde est la source de tout esprit critique? i
Etienne Bari/ier Ecrivai/1
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Germanismes Pour certains, le français en Suisse romande évolue, dans les gra ndes lignes, sur le modèle de la France, mêlne si certai nes formes, tombées en désuétude à Paris, se maintiennent encore dans nos régions. Pour d'autres, le parler rOlTIand existe bel et bien. A chacun son avis, cependant il est indéniable que le fait d' appartenir à un pays multilingue n'est pas sans laisser de traces. Alors que les Français craignent les anglicismes, les Sui sses romands redoutent en plus la germ anisation de leur langue. Pourtant, Nicolas Schmitt, chercheur à l' Institut du fédéralism e de Fribourg, affirme que la frontière linguistique ne s'est pas déplacée en Suisse romande et que le danger de germanisation est un a rgum ent très commode mais inju stifié. Ainsi les expressions «a ttendre sur qu elqu ' un» (sur le modèle de «warten auf»), «donner une schlagée au kats» (pour frapper le ch at) ou «poutzer» (p our nettoyer) sont compréhensibles pour tout Parisien! Le statut minorita ire de la Romandie explique sa ns doute cette inqui étude qui semble être davantage économique et politique que purement linguistique. Et ce n'est donc pas un hasard si la lutte s'engage plutôt contre l' influence, dans l'administration, d e l' allemand sur les tradu ctions en français (ou plus exactemen t en un véritable sabir: le français fédéral).
POUR VOTRE COURSE D'ÊCOLE
Entre las Alpes bernoises et les Alpes valaisannes, la nalure a failla vallée da lôtschen (lôtschenlaJ). Dans ce paysage Ideal se trouve le site enchanteur d.
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R~- Juin 1994
Ed ImhoH Librairie Vs. - Reliure Encadrements - Gravures Rue de la Majorie 5 Case postale 2054 1950 Sion 2 Nord
De manière chiffrée, notons que le fra nçais a tau t de même reculé de 2,9 % en Suisse, depuis le début du siècle: en 1910, 22,1 % de la population suisse résidant en Suisse était d e lang ue ma ternelle française, alors qu'en 1990 le pourcentage est de 19,2 %. Léger recul, mais recul tout de même.
027 / 22 1070 Nadia Revaz
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évolution d' une langue, phénomè n e humain, ne peut être [ séparée des conditions concrètes, sociales, psychologiques, géogra phiques et historiques de son fonctionnement. La féminisation du lan gage n'échappe pas à cette loi. En Suisse romande, nous partageons notre langue à quelques idiomes près avec de nombreux autres pays francophones . Nous sommes lié-e-s par un passé historico-linguistique commun. La Belgique, la Romandie furent terres françaises tout comme le Québec, appelé Nouvelle-France, la Louisiane, le Sénégal, l'Algérie, le Maroc, le Vietnam ... furent colonies fran çaises e t les enfants de toutes ces écoles ap prirent ensemble «nos a ncêtres les Gaulois». Nos pays ont d epuis, divergé mais nous penson s, e t nous somm es pensé-e-s par la même langue et son refoulé. En Suisse, comme ailleurs, les femmes ont a ppris à leurs dépens que le masc ulin ne saurait en a ucun cas être uni versel. La véritable course d 'obstacles de plus d' un siècle pour obtenir le droit de vote, puis l' égalité entre femmes et hommes, rappelle à toutes et à tous que l'égalité doit aussi ê tre inscrite dans le langage. Durant tout le XIXe siècle, penseurs e t politiques s'em ployèrent à justifier cette ex clusion et à la codifier dans le langage. On parla du suffrage universel alors qu e la moitié de l'humanité était interdite d e vo te, la femme du maire de v int la mairesse, celle de l'ambassadeur l'ambassa drice, se ules les femmes à to ut faire, les ouvrières ... gardèrent au féminin la dénomination
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éga litaire, nous avons voulu entamer lIne désexisation du langage en introduisant d es expressions telles que cell es et ceux, toutes et tous, etc.; en recommandant de ne plus accorde r systém a tiquem ent au masculin lors d'une suite de féminins et de masculins mais d e retourner à l'accord au plus proche, d e suivre J'ordre alphabétiqu e, d'employe r d a ns des cas bien déterminés d es traits d' union comme pou r, par exenlples, député-e-s, employé-e-s ..
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Pour n'offenser ~ grand-père ~ grammaire •••
En conclusion, la féminisation de la langue est le reflet du rôle des femmes d ans la délnocratie: en mettant a u point la langue, on rectifie les usages, d a ns le sens d e l'égalité des deux sexes pour affirm er q ue les femmes ne sont pas d es app endices de l' homme mais d es êtres à part entière.
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d e leur m étier; le féminin marquant alors d ' un signe négatif un mé tier dont les hommes ne voulaient plus. L'ém a ncipation par le langage n'est donc ni un combat d' arrièregarde ni u ne revendication récente. Hubertine Auclert écrivait en 1899: «L'omission du féminin dans le dictionnaire contribue, plus qu'on ne le croit, à l'omission du féminin d ans le code (côté d es droits) [ ... ] La féminisation de la la n g ue est urgente, puisque pour exprinler la qualité que quelques droits conquis d onnent à la femme, il n'y a pas de mots» . Faut-il rappeler ici que nous avons toutes et tous une «carte d'électeur». La prox imité géographique de la France rend nombre de personnes en Suisse Romande extrêlnement sensibles a ux d éclarations de l'Académie française. Et certain-e-s s'inquiètent d e ce que le 14 juin 1984, l'Aca d émie française déclarait sous la plume de Claude LéviStrauss et Georges Dumézil: «Le français connaît deu x genres, traditionnellement d énommés «masculin» et déminin». Ces vocables
hérités de l'ancienne grammaire sont impropres. Le seul moyen satisfaisant de d éfinir les genres du français eu égard à leur fonctionnement réel, consiste à les distinguer en genre respec ti vement marqué et non marqué . Le genre dit couramment «masculin » est le genre non marqué qu'on peut appeler aussi extensif en ce sens qu' il a capacité à représenter à lui seul les élém ents relevant de l'un et l' a utre genre. Quand on dit «tous les hommes sont mortels», «cette ville compte 20000 habitants», «tous les ca ndidats ont été reçus à l'exa men», etc" le genre non marqué désigne indifféremment des hOI1Ulle S ou d es femmes. Son emploi signifie que, dans le cas consid éré, l'opp osition des sexes n' est pas pertinente et qu'on peut donc les confond re. En revanche, le genre dit couram ment (<féminin» est le genre marqué ou intensif. Or la langue est privative. Elle affecte le terme d'une limitation dont l'autre seul est exempt. A la différence du genre non marqué, le genre marqué, appliqué aux êtres animés, institu e entre les sexes une ségrégation .. . » Mais affirmer en 1994, R~- Juin 1994
Chauffeur ou chauffeuse de bus? que le genre féminin établit un e
ségréga tion (le mot scientifiqu e neutre serait distinction) et qu'il est discrim inatoire (plutôt que discriminant) paraît relever de la mauvaise foi. C'est comme si on faisai t porter tout le poids du nettoyage ethnique à la pluralité des populations civiles d 'ex-Yougoslavie, d es viols e t des incestes à cell es o u ceux qui les subissent, ou si les opprimé-e-s politiques devenaient tout à co up responsables d e l'oppression, sou s prétexte que sans leur opposition au régime, l' é ta t n'aurait pas eu besoin de recourir à la violen ce. Par ailleurs la formule «tous les candidats ont été admis» a lon gtemps signifié que seuls les hOlnmes pouvaient passer les con cours, puis le fait que ceux-ci étaient ségrég ués, ou le fait que seuls les candidats hommes ont été retenus - situation encore courante en Suisse et ailleurs. On peut néannloins dirè que le féminin est souvent discriminatoire envers toutes les femmes: reflétant la position inférieure des femmes, il véhicule la R~- Juin 1994
Thérèse Moreau docteure ès lettres, écrivaine
misogynie et le sexisme ordinaires. Il con vient donc de lutter contre cette injustice et de rendre aux femmes la place sociale et symbolique qui d evrait être la leur. En Romandi e, nous avons d o nc pris p arti pour une fé mini sati on systématique qui sui vrait les règles des grammaires francophones afin de pouvoir répondre à l'attente d e celles e t ceux qui s'inquiètent de la correction grammaticale de la langue. No us avons également choisi de favoriser des usages minoritaires qui setnblaient être tombés en d és uétude mais qui correspondaient a u «génie» du romand. e' est a insi que nous avons repris sur le modèle de Suissesse la terminaison esse pour les vocables dont le substantif remonte par le latin a u grec issa. Par ailleurs, nous avons écarté les formes m asculines précédées d ' un déterminant féminin pour faire systématiquement entendre e t donner à voir les formes féminines pour qu'ainsi les femmes ne disparaissent plus ni d e la société ni du langage. La féminisation du vocabulaire nous paraissant une étape vers un langage
Bibliographie Dictionnaire féminin -masculin des professions, titres et fonctions. Genève: Métropolis, 1991. MOREAU, Thérèse. Le langage n'est pas nelltre. Lausanne: ASCOP, 1991. MOREAU, Thérèse. POlir 1I 11e éducatioll épicène. Guide de rédaction et de ressources de documents scolaires s'adressant aux filles comme aux gar~ çons. Lau sanne: Réalités sociales, 1994. NIEDZWIECKI, Patricia. Femmes et
langage. Bruxelles: Commission Européenne (Cahiers d es femmes d e l'Europe), 1993. NIEDZWIECKI, Patricia. La lallgue au féminin. Anvers: Ville d'Anvers, 1993. YAGUELLO, Marina. Le sexe des lIlots. Paris: Belfond, 1989.
YAGUELLO, Marina. Les femmes et les 1I10tS. Paris: Payot, 1978. 11
T",~lalangue! e sentiment que la langue fran-
L
ça ise dégénère est très largem ent répandu en cette fin de siècle. Pour preuve, citons quelques titres provocateurs: France,
ton français fout le camp! Touche pas à ma langue! Parle comme il faut! Francophones, votre langue se tire! Et si 1'011 parlait fral1ça is? Sky Mr. Al/goad! Ferdinand d e Saussure (linguiste s uisse du début du siè cle, fondateur de la linguis tique moderne) répondait déjà à cette inquiétude avec l'argument suivant: «Le temps change toule chose: il Il 'y a aucul1e raison pour que la langue échappe à
cette loi universelle». Tout d 'abord, faut-il le rappeler à ceux qui auraient tendance à l'oublier, le français n 'a pas toujours existé! Et ce n'est qu'au XVIIe siècle que la langue française se codifie et
La (hasse aux excès du franglais est lan(ée!
s' unifornlise. En matière d ' insta uration de la norme, il y a un avant et un après Vaugelas. En fait, le débat sur la crise du français ne date pas d' aujourd' hui et les emprunts à l'italien, à l'anglais ... ont été souvent l'occasion de pamphlets virulents. En 1964, l'écrivain Etiemble inaugure un vaste débat autour du franglais, polémique qui est toujours d'actualité.
Et les termes italiens? La loi de Jacques Toubon relative à la langue fran çaise s' inscrit-elle dans une nouvelle période de prise de conscience des écarts face à la norme linguistique? S'inscrit-elle dans une période de résistance fa ce à l'impérialisme économique des américains? Le ministre français part à la chasse aux excès du franglais et tente de franciser les mots étrangers afin de limiter l'hétérogénéité de la langue. On peut se d emander si un jour les termes
italiens, si falniliers dans le dornaine artistique, auront aussi des équivalents français? Lors de récents sondages (Le Monde - Lire) portant sur l'utilisation croissante des termes anglo-américains dans la langue française, y écart entre les générations est évident. 51 % des jeunes voient, dans ces emprunts, la marque d 'une évolution et d ' un enrichissement de la langue fran çaise, tandis que la majorité des plus de 25 ans craint une lente dégradation, voire la «dialectali sa tian» de la langue de Voltaire. Et si les francophones maîtrisaient mieux l'anglais, le s nobisme des anglicismes ne perdrait-il pas un peu de sa puissance? En guise de comparaison, la menace de la dégradation de la norme de la langue anglaise n'estelle pas plus grande, avec son utilisation approximative par des usagers non anglophones? Le latin n ' a-t-il pas été tout puissant avant de devenir une langue nlorte? Le français n 'est-il lllenacé que par l'invasion du vocabulaire anglais? D 'a ucuns pensent que le conlbat pour le respect de la syntaxe est plus urgent, Illais la menace spatiale (l'invasion de l'anglo-américain) et sociale (la revendication de l'égalité dans les titres et les professions) semblent plus forte. Les raison s en sont probablement économiques, sociales et lingui stiques.
~ng, et votre garage
Le françai s n'es t pas tout à fait le même dans toute la francophonie, mais les régionali s mes - qui rappellent la diversité géographique de la norme - ne sont que des variantes d ' un code commun. La maîtri se de plusieurs registres d e langues n' in1plique pas nécessairement une colonisation des parlers régionaux; elle fournit des éléments de compréhension pour faciliter la communication e ntre les différentes c01l1IDunautés francophones. Il est des mots qui ne sont compris que par une partie de la francophonie: les canadiens disent
il y a UI1 char qui a fessé UI1 petit suisse pour «il y a une voiture qui a h eurté un petit écureuil griS) tout comme nous disons le livret pour «la table de multiplication». No us parlons cependant la même langue avec nos différences.
Prestige renouvelé Chacun, peu importe la langue qu'il parle, aimerait voir sa langue toujours plus largement diffusée. Le Japon, les pays anglo-saxons ainsi que de nonlbreux pays européens d éploient des efforts considérables - sous forme de projets de recherche, de négociations lllultilatérales, de lois ... - p our diffuser leur langue. La France, quant à elle, semble parfois se complaire dans sa fameu se querelle orthographique et dans sa lutte contre les anglicismes. Cependant, même si
l'âge d 'or d e l'expansion du français est bel et bien r évolu et si les élèves dans les pays non francophones apprennent de plus en plu s la langue de Shakespeare (voilà pour le constat pessimiste d 'Ernes t Gilder!), des sig nes pourtant lai ssent présager un certain renouvea u du prestige culturel du français dans les langues étrangères, (voilà pour le constat plus optimiste d ' Henriette Walter2). En effet, nlalgré un net recul du français en tant que langue internationale, des expressions françaises peuvent s'entendre dans d 'autres langues dont l'allemand, l'italien, l'espagnol, le portugais, l'anglais .. «A la mode », «d éjà vu», «savoirfaire » et bien d 'autres expressions s téréotypées apparti ennent, par exemple, au vocabulaire anglais. Aux Etats-Unis, le français semble être la langue européenne la plus présente. Faut-il y voir un paradoxe?
jargon administratif, langa ge des jeunes, langue de bois des politiciens - ne sont-ils pas la trace d' une relative in sécurité linguistique? La lutte des classes n'est-elle pas omniprésen te d an s la 1u tte entre la lang u e standardisée et ses variantes?
Le latin n'a-t-il pas été tout puissant avant de devenir une langue morte?
Force est de constater que dans la plupart des dOlllaines de notre société, en particull er les sciences et les techniques, tout changement se vit comnle un progrès. Par contre pour la langue, il en va tout autrement et le changement est souvent assimilé à un signe de décadence.
En 1994, faut-il apprendre, faut-il enseigner toute la langue ou une seule partie de la langue, à savoir le bon usage? Faut-il être un intégriste ou un partisan du métissage linguis tique? Entre les deux, c'est une question d'équilibre!
Nadia Revaz
Progrès ou décadence Le bon usage nécessite, pour ê tre bon, l'exis tence d'autres usages. Il est impossible d'aborder une langue en ignorant son aspect social et l'expression «niveau x de langue» implique précisément une vision hiérarchisée de l'outil linguistique. Les codes cOl1lpris des seul s initiés - jargon scientifique,
jugé
Alfred Gilder. Et si 1'011 parlait fran çais . Essai sur /Ille lal1gue universelle. Paris: Le cherche midi, 1.993
1
2 Henriette Walter. Le français dans les sens. Paris: Laffant, 1988
tOIlS
De sa naissance à sa vie actuelle, la langue française a considérablement évolué. Et denlain? Comme le souligne, non sans humour, la linguiste Henriette Walter le français «s'adaptera ou péril"a». R~ - Juin 1994
Ri4c~· Juin 1994
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....:.II1II Tout comme il est impossible d e mettre en doute la nécessité d ' une norme ling uistiqu e pour se comprendre, il est également impossible de mettre en d oute la nécessité de la créati vi té lexicale p our que la la ng ue vive. Fort d e ce parad oxe, pa rtisans et o pposants d es réformes la ngagières peuvent don c s'affronter sans qu e les uns o u les autres aient to taleme nt raison ou tort.
Et même si l' enseignelnent du fran çais a cessé d 'être opaque aux d ifférents usages, il reste encore beau coup à faire da ns ce d omaine.
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oules~~?
Face à la norme Alors même que la 13' édition du Grevisse s'ouvre au modernisme, une future loi sur la lan gu e fra nçaise lutte contre les an glicismes. Claude H agège, lingui ste français, oppose un rigorisme sécurisa nt mais réducteur à un laxisme blasé. La la ngue oscille entre ordre et liberté e t fa ce à la la n g u e, les a ttitudes et les jugements de valeur vaJ-ient entre protectionnisme et laisser-faire: puri stes, nova teurs, correcteurs, observateurs ou descrip te urs sont a utant d ' attitud es possibles. A la vision normative d e la gra mmaire traditionnelle s'oppose la vision descriptive d e la linguistique. Pour Alain Rey, lexicographe, le puris me est «une attitude normative permanente reposant sur un modèle unitaire et fortement sélectif d e la lan g ue, et n e toléra nt aucun éca rt par rapport à ce modèle préd éfini, qu elles que soient les conditions objectives d e la vie linguistique d e la commlmauté» . Cette a ttitude con siste en un effa cement d e la notion d'usage. Pour les puristes, l'ava nt-garde est toujours source d ' inquiétude; ils sont à l'affCtt d es écarts vis-à-vis d es formes correctes, ils chassent les emprunts inutiles. Cette position normative poussée à l'extrême conduit à légiférer pou r protéger la langue ou la faire respecter d e force. De toute façon, parler de la langue française, c'est se passionner et se 14
L' enseignement d ' une langue postule la norme, mais quelle norme? La diversité des normes des enseigna nts expli qu e la diversité d es enseignements du français. Ce qui est to ut à fait acceptable pour un enseig na nt peut ne pas l'être pour un autre: chacun fixe ses p ro pres balises . Qui ne s' est amusé à faire corriger une mêm e copie pa r plusie urs pe rsonnes p our a pprécier les d ifférences d 'exigen ces! En un mot, ne serait-il pas plus judicie ux d e parl er des normes qu e d e la norme?
Certains affirment la force prépondérante de l'usage.
contrectire pa rfo isl tnaïs Cf est s'y inté resser. Et c'est peut-être là l'essentiel.
La loi contre l'usage La n orme sert d e garde-fou . Mais parfois, c'est la forme fa uti ve qui d evient la norme. Et l'on peut Se d eman der si une loi, q ueUe qu'elle soit, peut pa rve nir à mo difier les usages? André Goosse, auteur de la dernière édition du Grevisse, est de ceux qui n' hésitent pas à affirmer la force prépondérante d e l'usag e: «Là où il a choisi défuliti vement, Inênle s' il a mal choisi, le théoricien n'a
plus qu 'à se taire. L' usage a toujours raison, ul êule quand il a tort». La créati vité lexicale naturelle (u sages) est plus forte que si elle es t a rtificielle (imposée par d écrets). Aussi les d écr ets sur l'emploi de la langue fra nçaise et sur la féminisation d es n om s d e profes sio n po urraient do nc bien res ter lettre mo rte, si les usagers n'en veulent pas. La défi nitio n d e la n orm e ]jng uistique est intimement liée a u langage scolaire. En effe t, l'en seignant pra tiq ue régulière m ent l' évalua tion et la censure de certaines fo rmes q u' il ju ge fa utives dans les production s écrites ou orales. R~ - Juin 1994
Claude Duneton, auteur du célèbre ou vrage intitulé A hurler le sair all fond des collèges propose l' enseignem.ent de la norme et des usages . «La question ne devrait nlème pas se poser. Le fait qu' on puisse se la p oser est bien la preu ve d ' un e m enta lité my thique d ans laqu elle nous sommes plongés fa ce à la la ng ue. Mais là en core il y a une méconnaissance des mécanismes langagiers. Je sais bien, les gens se posent la question: «Pour quoi faire? A quoi bon étudier l' ar got ou telle ex pressio n populaire? Ce n'est pas enrich issant intellectuellement. .. » Mais bien sûr que si! [... ) Le ]jnguiste observe la lan gue sans préjugés, c'est cette attitude-là que doit avoir un prof de français. Il d oit s'occuper des faits de lan gue, les présenter et les expliquer».
Le francais ,
T~*~ Au printemps 1994, un proj et d e loi «rela tif à l'emploi de la langue fra n ça ise» est d éba ttu en Fran ce. Cette loi To ubo n (du nom du ministre instigateur) se fonde sur d es disposition s d e la loi Bas-A urio l, loi d e 1975 d estinée à protéger les consommateurs. La future loi vise à lutter contre la d o minan ce d e l'ang lo-am éricain d an s les d omaines des affaires, du travail, de la recherche scientifique, de la publici té et d e la télévision. Il s' agi t d e ba nni r l'anglais s ur les é tiquettes, dans les contrats, dans les coll oques. . Elle rappelle égaiement qu e le français sera «la langue de l'enseig nement des examens et concours ainsi que des thèses et mémoires dans les établissements pub]jcs et privés d' enseignement» . l
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Po u r s' y re trou ver, il est touj ours possible d e consulter le dictionnaire d es termes officiels d e la la ngue fra nçaise (1994), dictionnaire de référence conten a nt 3500 nouvea u x mo ts. En Suisse romande, le fran glais p ourra cepend a nt d em eurer le lan gage des n1édias et des affaires, à moins que ..
Nadia Revaz
Mais l' en seignant n e d oit-il pas prendre conscience de sa position face à la n orme avant d e s'ad apter à la di versité du langage d es élèves?
Nadia Revaz
peine d e sanctions. Et lorsque la loi sera d éfinitivement adoptée, mercatique remplacera «marketing», le terme de styliqu e sera préféré à «design» (m êm e le vérificateur gramma tical d e \' ordinateur est déjà progra mm é pour éviter ces an g licism es!). Et puis un «cornef» ne sera plus un «corner», m ais un coup d e pied d e coi n ou plus simplement un jet de coin.
SOU S
En 1975, rejeu d ev ait remplacer «play back», m ais les usagers d e la lan g ue e n d écidèrent autrem ent. De main, les profe ssionnels devront utiliser le terme de présonori sation à la place de «play back»,
Corner or not (orner, thal is 10 question. 15
Quelques M~ sur l'évolution de la langue fran~aise, la future lt,~ Toubon et l'évolution de la ~~ dans la dosse ...
de ju ge r, quand on es t d an s «l'aquarium », ce qui se passe et d'avoir un jugem ent correct. Mais tout d e même!»
' Professeur au Collège de SiOI1 et écrivain, alttellr notamment de «L'Histoire d'El» et d'«Off»
Olivier Pol· Influence des médias
Marie-José Rejehler-Bégllelin' La loi contient certains défauts «Notre position (c'est-à -dire la p osition d e la Déléga ti on su isse à la lan gue fran çaise), tra n srnise a u Con seil supérie u r d e la la n gue fr an çaise, p ar ra pport à la loi To ubon est la suivante: On trouve qu' il es t norm al et légitime de légiférer p our d éfendre l'usage du fr ançais. Cela dit, la loi To ubon contient, à notre avis, certains d éfauts. Par exem ple, ell e se mble beau coup tro p orientée vers les asp ects lexicau x. P our n o us, ça n o us p ar aît plus gravem ent insultant po ur la langu e fra nçaise d 'avoir une n otice, un mode d'emploi d an s un français complètenlent (cm assacré» que d 'avoir un an glicis me d an s une p ubli ci té. Comba ttre l'influe nce d e l' an glais dan s certains textes offi ciels ou mis à l' affich age, si cela ne s'accompagn e p as d' une politiqu e linguistique à plus large échelle - d on c de d éfen se d e la p osition du fra n çais comme lan gue sur le pla n internation al - cela n e sert pas à g ra ndchose.»
Donner la conscience des niveaux de longue «Du p rofesseur d e lan g u e, o n a ttend une attitude norm ative, ce qui est log.i que. Mais, dan s la descripti on gra m ma ticale, on a parfois tendance à d écrire un fran çais tro p éloigné d e celui des élèv es et à dire tro p souvent «ça ne se dit pas» des choses qu' ils di sent tou s les jo urs. Pace à cette attitude, je suis plus ré-
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servée, car cela r evient à faire d e la gra mmaire d e la lan gu e qu elque chose d 'artificiel. Personnellement, j'essaie de ne pas reio u 1er les incorr ection s d es élèves du genre «j' ai per sonne vu » o u bien «j' a ttends sur lub. Plutôt que d e leur dire «ça ne se dit p as», il s'agit de leur dire «ça n e se dit pas dan s certa in s contextes d e communication ». Il faut leu r d onner la con scien ce d es niveau x de langue.»
' Professeur de linguistique française aux Universités de Fribou-rg et de Neuchâtel. Présidente du Groupe Bally
Jean-Daniel Coudray·
Rien n'est simple «Je suis tout à fait favorable à la loi «Toubou ». Cela n 'a pas é té m o n avis de toujours. J'ai lon gtemps estimé que vo uloir d éfendre une langu e contre d es m o ts étra n ge rs, c'étai t l' empêch er d 'exis ter. Et puis, j'ai évolué et je m e suis rendu compte qu' iJ s'agit d e résis ter à l'en va hissem ent de l' ang lais e t, quand on parle de l'an glais, on dev ra it plutôt dire de l'a m éricain. Je p en se que les ge ns qui vivent d an s un pays ont le droit de p ouvoir par ler leur lan gu e et d e p ouvoir comprendre ce qui leu r est proposé. Si n ous sommes fascinés, si la jeun esse est fascinée p ar l'an glai s, c'est que l' angla is r eprésente le pays le plu s puissant: les Eta tsUnis. Je s uis p ersu ad é q u' une n ation se définit à partir d e son m od e
d e p e nsée qui est sa langu e, alor s p erdre son mode d e p en sé e, c' es t s'enle ver les o utils d e sa prop re identité. Je défendrais l' allem and si j' étais allenland et si j' étais italien, je d éfen drais l'italien contre quelque ch ose q ui n 'est pas la la ng u e nlaternelle. Ce qui n e veut pas dire qu' il n e fa ut p as a pprendre une autre langue, bien au contra ire. Pe ut-être que la lan gu e fran çaise est en train de se dialectiser. Le patois, on l' a a u ssi éliminé au n om du plu s fort, d e l'écon omie. Rien n 'est simple, j' ai quelques intuition s m ais je n e s uis p as du to ut sûr que je n e ch an ger ai p as d 'avis après plus gra nd e r éflexion ... En allant dan s la cohérence d e la suppression d es p a toi s, on p ourrait abandon ne r to u s ces p a tois europ éen s, mai s p ourqu oi p arle-t-o n l'a llema n d, l'italien, le p olonais ... ?»
50 ons de retord «D an s la classe, il fa ut être ri gour eu x dans l'a pprentissage de la la n gu e e t da n s la m aîtrise d e la syntaxe. Ce qu'on constate, en tant qu'en seignant d e la lan gu e m aternelle, c'est un d ésintéressement d e plu s en plus g rand à l' égard d e la la n gu e fran çaise. L'en seign em ent d e la littéra ture s'a rrête trop so u vent avec Canlus. Cela signif ieraitil que Camus est le d erni er g rand écri va in et qu ' à partir de là plus r ien n'a existé? On a rri ve d a n s le XXIe siècle et on a l'i m pression que d epuis cinquante a n s - a ppa remment - la lan gue fra n çaise n 'a p as exis té. Il est vrai qu'il est diffi cile Iè~ - Juin 1994
«A u XVIe siè cle, il y a e u une influence con sidér able d e l'italien : plu sieurs lnilliers d e m ots sont entrés dan s la lan gu e française. Il n 'y a p as eu d e réactions, étant d onné que le XVIe siècle n ' av ait p as une con scien ce unitaire d e la la ngu e. Ce n 'est qu 'au XVIIe et a u XVIlle siècles qu' il y a eu une centra li saSpécialiste du franglais, JeanLoup Chin et ne po uvait pas rater l'occasio n. De puis 1985 et so n fam eux «Sky, my H usband » vendu à 350 000 exemp laires, le Français a déjà p ublié qua tre volumes de la mêm e veine . La loi Toubon a ser vi de d étonate u r à un cinq uième ouvrage intitulé «Sky M r. Allgood » ou «Parl o ns fran çais avec Mon sieur Toubon». Jea n-Loup Chiflet se déclare défense ur d' une lan gue q ui bouge et qui «d oit se nourrir d ' appo rts extérieurs po ur ne pas mo urinl. Plutô t q ue d e se lancer d an s un e a rg umenta tion sa va nte, l' auteur o pte pour le rire q ui s'appuie s ur la mauvaise foi la plus to tale . Il juxta pose deux expressions: l'un e contie nt des emprunts à l' anglais, l' autre se no urrit d e leur tra du cti on litté rale. Afin q ue personne ne pui sse s'y tromper, il va jusqu 'à tra duire les nom s prop res. Gary Coop er dev ient Gary To nnelier, George Sand,
George Sable et Hollywood, le Bois d e houx. Les quaran te-
huit pages de "Sky Ml'. AIIgood ii, illu st rées par Clab, sont parues au x Editions Mille et une nuits. En voici quelques extraits:
Iè~ · Juin 1994
tian d e la langu e. Et la centralisation la plus unportante, c'est la Révolution française. C'est là qu'on a détruit les particularis nl€s linguistiques. Aujourd' hui, no us avons une stand ardisa tion du français . Avec les nlédias, il n' y a plus d e temps d'assimila tion d es mots étran gers et leur impac t est donc bea u coup plus fort. D ès qu'on enten d un n ou vea u term e à l a télévision, on le r ép ète. Par con séquent, je comprends la p eur r essentie p a r certains go uvernelnents.»
y a un r e lâch ement. La lan g ue est un organis me v ivant et il n e fa ut p as oublier u ne ch ose : la la ng u e n' est p as unifiée et on s'ap erçoit à nOu vea u des différ en ces en fon ction d es situation s, ce qui est une rich esse en soi. Un étudiant ou un élève ne parle pas la m ême lang ue lorsqu' il p arle à son professeur qu e lorsqu ' il parle à ses camara d es dans la co ur d e ré cr éation . Le d écalage entre la lang u e écrite et la lan gu e or ale est a u ssi très iUl p ortant. Mais ces décalages ne sont p as p ropres à notre ép oque.»
' Professeur de français
Norme plus souple
à l'Université de Genève
«D ' une fa çon gé nérale, la norme s'est a ssouplie dans tous les milieu x, ce qui ne v eut p as dire qu' il
Propos recueillis par Nadia Revaz
Sky, Mr. Allgood TO PULL Elle n'avait rien sous son pull-over TOSQUAT Les jeunes squattent dans l'immeuble depuis un an TOTHRTLL Ce thriller m e fait froid dans le dos SWEAT Je vais t'offrir un joli sweat- shirt FLY On joue Mad ame Butterfly à l'opéra
TIRER Elle n'avai t rien sous son tire-au-dessus S'ACCROUPIR Les jeunes sont accrou pis dans l'immeuble d epuis un an FRISSONNER Ce frissonneu r me fait froid dans le dos SUEUR Je vais t'offrir une jolie chemi se de s ueur MOUCHE On joue Madame Mouche à beurre à l' opéra
CROSS Il est cham p ion de cross-country
CROIX li est champion d e croix de ca mpagne
FAN Josiane est une fan de Dorothée
VENTILATEUR Josiane est un ventilateur de Dorothée
CLIP J' en pi nce po ur le d erni er clip de Goude BOX Mireille Mathieu es t 128e au box-office HOCKEY Le prochain tot:l1'noi de hockey a ura lieu au Larzac BASKET Lâche-moi les baskets MESS Je dîne au m ess des officiers de marine BRIDGE Mon denti ste est un as du bridge
PINCE J'en pince pour la derni ère pince de Gaude
BOÎTE Mireille Mathieu est 128e à la boîte de burea u BÂTON DE BERGER Le prochain tau rnoi de bâ ton de berger aura lieu au Larzac PANIER Lâche-moi les paniers DÉSORDRE Je d îne au d ésordre des officiers de marine PONT Mon d entiste est un as d u pont
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La Romandie el la Francophonie En 1994, q uarante-sept pays, dont la Suisse, font partie de la Fra ncophonie, mais étra ngement la Suisse ne participe pas à l'organi sation intergouvernementale de la Fran cophonie (dont le bureau de liaison se tro uve p ourtant à Genève!). La Sui sse ne clisp osant pas d ' un conseil de la langue fran çaise, elle n'a pas - entre autres exemples été associée à la réforme de l'orthogra phe en 1990. C'est donc p our remédier à ce genre de p arad oxe que la Déléga ti on suisse à la langue française (orga nisme sous la respo nsabilité du «gro upe Bally») travaille depuis peu . Ainsi, concernant le «projet de loi relatif à l'emploi de la langue française», la Suisse a pu transmettre ses CO Ol-
Repères 1539 France. Ord on nance de Villers-Cotterêts, édictée par frança is l rr (la justice doit être rendue en français). 1635 France. Fondation de l' Aca démie frança ise par Richelieu.
1873 France. Adoption d'une orthographe uni-
que. 1961 France. Début du Trésor de la langue frança ise, dictionnaire de la langue du XIX' et du XX- siècle.
1966 France. Création du Hau t Comité po ur la défense et l'expansion de la langue française.
] 969 France. Création du Conseil international de la langue frança ise.
1970 France. Création de l' Agence de coopération
culturelle et technique (ACCT), unique organisation intergou vernementale de la Francophonie.
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mentaires à la Délégation générale à la langue française. Mais il reste, selon toute vraisemblance, encore beaucoup à faire pour que la Suisse soit étroitement associée aux trava ux préparato ires. La fé minisa tion des nom s de professions est un exemple typique de la non-coordin ation au ni vea u fra nco phone. En Suisse romande, le dictionnaire fé minin-masculin sert de modèle aux administrations et a même inspiré le décret belge du 1er ja nvier 1994, mais à Pari s, les académiciens s' offusquent. L'insuffisa nce de coordination internationale conduit à certaines aberra tions: la «ch effe», term e ty piquement suisse en est un
1972 France. Commi ssions ministérielles de terminologie.
1975 France. Loi Bas-Am'iol du 31 décembre (loi à la base du projet de lo i de Jacques
Toubon) 1983 France. Décret du 25 mars relatif à l'enrichissement de la langue française.
1984 Fra nce. Loi du 9 fév rier instituant un Commi ssariat général de ]a langue frança ise et un Co mité consultatif de la langue frança ise.
1986 France. Arrêté du ]7 mars relatif à la féminisation des noms de métier et de pl'Ofession. Ti tres et fonctions au féminin: essai d'orientation de l' usage.
Texte ap prouvé par l' Office de la langue française.
1989 Su isse. Règlement de féminisation des titres et fonctions voté par le Conseil d'Etat genevois.
1989-1990 France. Querelle sur la réforme de l' ortho-
graphe.
L' EXPRESS I ON FRAN ÇAI SE À L' ÉCO LE PRI MAIRE
exemple. N 'aurait-il pas mieux valu, si l'o n en croit André Coasse,
dire la ch ef sur le mod èle de la prof? Ajoutons qu e cette forme est adoptée en Belgique, au Canada et recommandée en France. Ces aberra ti on s ling uis tiqu es ne
sont-elles pas la preuve d' un manque d'harmonisatio n entre les pays francopho nes, mais aussi
d' un ma nque d' ad équati on entre la norme et les usages, entre la norme et la cultu re? Alo rs q ue qu elques-uns estiment q ue la lu tte pour la francophonie est révolue, l'idée d e combattre po ur l'ensemble d es lang ues romanes vo it le jo ur. Affaire à suivre . Nadia Revaz
1990 Sui sse. Résolution vo tée à l'Assemblée
généra le du 29 mars de l' ARSCOPféminisation des titres et des noms de profession (Associa tion suisse pour ]'orientatjon scolai re et pl'ofes-
sion nelle). 1992 Suisse. Les sections germanophones de la
CDlP ont adopté, le 19 septembre 1992, des directives sur l'utilisation des formes masculines et féminines en allemand. Pas de directives pour le français.
1992 Suisse. Créa tion de la Déléga tion suisse à la langue fra nça ise.
Résullals d'une~~ Suite à une récente enquête menée auprès des enseignantes et des ens eignants va lai sans concernant
l' enseign em ent de l'expression française, nous li vro ns ici quelques tendances générales. Il est à noter qu e l'échantillon analysé se compose d e l'avis de 120 enseignants, soit vingt par d egré (cinq par arro ndissement). Cette recherche fo u rn it d e précieux renseig nem ents su r les critiques et les so u-
haits des maîtres à propos de leurs pratiques, de la 1" à la 6- primaire. Premier consta t: les maîtres sont assez no m bre ux à estimer que ce ques tio nnaire permet une réflexion très util e, m êm e si qu elques-uns
s'interrogent sur la validité d' une enquête nomina ti ve. Notons que les notions d' objectifs, de producti ons, de types de textes o u d e types d 'activités posent, semblet-il, des diffi cultés pour certains enseignants.
1994 Belgique. Décret belge du 1er janvier sur la fémin.isation des titres et des fonctions.
1994 France. Projet de loi de Jacques Toubon relatif à la langue française. Projet de loi examiné par Je Conseil des ministres le 23 février 1994 et présentée au Sénat le 12 avri11 994 en première lectu re - projet adopté en première lecture par le l'Assemhlée nationale le 5 ma i 1994 - dictionnaire des termes officiels de la langue française (mars
1994). Nadia Revaz R~ - Juin 1994
A fin de dévelo pper au mieux les
écri te. Quelques maîtres avo uent placer trop souvent les activités
d'enseignan ts, il est primordial de donner le goût d'éClire et le plaisir
d'expression écrite en fin d'année scolaire. Ces activ ités sont soit très
de s'exprim er oralement.
pra ti ques (lettres), soit très cr éatives (l'écriture collective d' un scénario de film) . De plus, dans to us les degrés, le texte narratif et le texte descriptif sont très nettement privilégiés au détriment des a utres types de texte.
Massivem ent,
les
Inaîtres
pri-
maires re prochent le manque de moyens s pécifiques en matière d'exp ression . Tls d éplorent aussi leur manque de temps pour effectuer des recherches individuelles. Plus ieurs enseignants suggèrent, par exempl e, la création d' une «banque d' idées» pour les activités écrites et orales. Elle pourrait contenir des renseignem ents po ur
le maître (sorte d e méthodologie avec des pi stes simples, avec des fiches d'acti vités servant de p oint de d ép art .. . ). Ils ajoutent qu' une telle «banque d ' idées» doit être mise sur pied p ar des groupes d'enseig nants intéressés et non pru'
Le manque de moyens Les luaîtres sont, dans l'ensemble,
en fave ur d' un en seignement spécifiq ue d e l' expression française, mais les contraintes de temps sont là. Quant à l'interdisciplinarité, elle est assez volontiers p ra tiquée et certa ines dis ciplines - en particu-
lier l'environnement et les maths semblent plus idéales que d'autres pour tra vailler les productions écrites et orales. R~- Juin 1994
no mbre de remarques critiques à l' égard de la situation actuelle de
co mpé te nces en expression française, les «savoir-être» semblent au moins a ussi impo rtants qu e les «savoir-faire». Po ur beaucoup
des théoriciens. Et si la plupa rt des enseig nants échangent déjà leurs idées, il n'est pas encore possible de pa rler de collaboration étroite.
l'enseign e me nt de
l' ex press io n
De no mbreux enseignants ont le sentimen t d'être livrés à euxmêmes lorsq u'ils préparent le urs cours d'ex pressio n orale . Et s i
quelques-uns souhaitent connaître des critèr es d' éva luation, d'autres préfèrent ap précier de façon plus intuitive les activités orales!
Pour répondre, en partie du moins, à l' a ttente de nombreux enseignants, signalons qu' un groupe romand travaill e ac tuellement afi n de ré diger «une concepti o n d'en-
semble de supports pour l' enseignement et l'apprentissage de J'expressio n».
Ecrit et oral Les ac ti vités de production écrite ainsi que l'impo rtance accordée à l'évaluation aug mentent avec les
d egrés. Il en va de même palU' le J9
...
Va(an(es~k Le Centre d e documentation d e l'ORDP fermera ses portes une sem aine après la fin des cours d e p erfectionnement, soit dès le lundi 11 juillet. Il sera de nouveau accessibl e à partir du lundi 16 août 1994. Durant l' été, le p ersonnel du service d e la d OCUlllentation poursuiv ra J'informatisation de la gestio n du prêt d es d ocu m ents qui sera opérationnelle d ès la prochain e rentrée scolaire. En cas d e nécessité durant la ferme ture du Centre, il est possible de prendre rendez-vo us auprès d u secrétaria t d e l'ORDP (Tél. 027/ 60 41 50). Tout a u lon g d e l'ann ée dernière, le centre d e d ocumentation a envoyé plus de 3000 rappels à ses lec-
teurs e n re tard . Afin d e diminuer les frajs considérables occasionnés pa r ces re ntrées tardives, nous in-. traduirons dès l'automne des taxes de ra ppel comme cela se pra tiqu e déjà d ans toutes les bibliothèques de la pl ace sédunoise. Les tarifs, dé te rminés en coll abo ra ti on avec cell es-ci, vo us seront communiqués en temps vo ulu. Pou r terminer sur une nouvelle plus réjouissante, nous vo us informons d éjà d e l'organisation en octob re prochain d ' une grande exposition concernant le fran çais lan gue d 'accueil. Dans le cad re d e cette animation, d eux nouveaux moyens d 'enseignem ent romands édités par COROME vo us seront propo -
sés: Odyssea ct Kaléido, ainsi que plu s d e 100 d ocuments (m éthodes d e la ng ue, jeu x, Inoyen s a udi ovisu els, livres d e lecture, album de littérature d e jeunesse, liv res bilingues, docume ntaires favorisant l'enseignement interculturel, fiches péd agogiqu es etc.). Une présentation d étaillée d e cette exposition pa raîtra d a ns le numéro de Résonances de septemb re. Pour l'heu re, la direction e t le personnel d e J'ORDP vous souhaitent un très bel été et vo us d onnent rendez-vous à la prochaine rentrée scolaire.
DAF pour s'informer
Jean Cardinet honoré
Vous d ésirez prendre connaissance d ' un e recherche, d' un article d e p ériodique, d 'une monographie ou d e n' importe quel type d 'ou vrage conce rn a nt l'acquisition du fra n çais comm e la ngue llla ternelle? C'est d ésormais possible grâce à D AF, disponible à l'Institut rom a nd d e recherch es et d e d ocum entation péd agogiques (TRDP). D AF est une base d e d onnées q ui propose un inventaire a n aly tique d es recherches en didac tiqu e (en-
,:::~r
In,Mul Recherches el de Docu me nta tio n Péd ag ogi qu es
Enseignants, à l'aide
BASE DE DONNÉES SUR LA DIDACTIQUE ET L'ACQUISITION DU FRANÇAIS LANGUE MATERNELLE
en un d ossier une série d e renseigne ments d estin és à faciliter au x enseignants l'organ isation de leurs COUTses d'écoles.
Au retour d e cette journée inén arra ble, n e je tez pas aux oublie ttes toutes vos recherches, mais pen sez à vos collègues.
Composé d e fiches, ce dossier donnera d es suggestions d ' itinéraixes, d es ren seignem ents pratiques (moyen d e tra nsport, budget indicatif, adresses, noms des personnes à contacter, conseils, .. . ), des indications pou r inscrire une excursion d a ns un p rojet péd agogique e tc. Une courte bibliographie accompagnera chaq ue Hche.
En effet, d ans le cad re du Groupe ro ma nd d es Centres de d ocumenta tion péd agogique de Suisse rom ande et du Tessin (GROCEDOP), n o us avo ns d écidé d e ra ssembler
Pour ce faire, nous sollicitons vo tre collabora tion et vo us d emandon s d e tra nsmettre cette documentation a u Centre d e documenta tion de J'ORDP à J' adresse suivante:
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Université de Montréol
Le directeur de l'ORDP
Promenades d'école
Vous avez préparé LA promen ad e d 'école du siècle qui s' inscrit à m erveille dans le progra mme d ' histoire o u d e géographi e d e l'année écoulée. Vous avez lnis d e l'enthousiasm e et de l'énergie à rassembler to us les renseignements utiles à cette course scolaire. Vous atte ndez avec impatience le jour J...
Enseignement du fran~ais
Photo: O. Devènes
Les d omaines couverts sont e ux a ussi très va riés: producti on écrite, lecture, ora l, é tude de la lan gu e, étude du discours, étude de textes e t d ocuments, d é mar ch es et formes d'enseignem ent, m oyens d'enseigneme nt et évaluation, as pects psychologiqu es et socia u x, typ es d e recherche.
TROP Documentation TsabeUe Steullet, Faubourg d e J'Hôpital 45, 2007 Neuchâ tel 7 Tél. 038 / 2441 91 Fax: 038 / 25 99 47
ORDP - Documentation Promenad es d'écoles Gravelone 5 1950 SION
R~- Juin 1994
Cette base d e d onnées recense plus d e 5000 n otices bibliogra phiqu es avec résumés pa rus d ès 1970. Ces no tices p ortent a ussi bi en sur d es thèses que sur d es actes d e colloques, d es m on ographies, d es ouvrages collectifs, des rapports d e recherch es, d es articles d e péri odiques ...
En Suisse, seules les bibliothécaires e t d ocumentalistes d e J'TROP sont habilitées à consulter D AF. L'accès à cette banque de données rendra d e nombre ux services à toutes les personn es intéressées par l'apprentissage du français en tant que lan gue ma ternelle. Pour la consulter, il suffit de s'adresser par courrier, fax ou téléphone à
Promenades: les bons luyaux
En vo us remerciant d 'ores et d éjà p our vos nombre ux en vois, nous vous souhaitons une course d 'école rich e en décou vertes.
seignement et a pprentissage) et en acqujgition du français en tant que lan gue ma ternelle. Les documents p ro posés con cernent a ussi bi en la petite enfan ce qu e J'âge adulte e t p rov iennent d es p rincipaux pays fra ncophon es: Belgique, Fran ce, Canad a, Suisse.
En exclusivité en Sui ,se R~- Juin 1994
Jea n Cardinet, ch ef du Service d e la reche rche d e l'IRDP de 1971 à 1990 a reçu le titre de Docteur H on oris Cau sa d e J' Uni versité d e Montréal. L'Uni versité d e M ontréal a ainsi sou li gné le ca ractèr e re marquabl e d e la ca rriè re d e Jea n Ca rdinet dans le dom a ine d es scien ces d e J' éd uca tion . Pa r ce témoignage, elle souh aite égalem ent exprimer sa fie rté à J'égard d e sa FacuIté des sciences de J'édu cation qui célèbre cette a nnée le trentième anni versaire de sa création . Jea n Cardinet avait mis en place le Service d e la rech erche de l'TRDP en 1971 et J'a dirigé p endant près d e ving t années, a pportant à cette acti vité la caution d e ses compéten ces scientifiques et sa rigueur intellectuelle. JI a ch erché à m esuf e f les connaissan ces d es élèves, d'abo rd pour évaluer J' effet des nou vea u x curriculums, puis po ur a méliorer le système de notes. Il a ainsi con tribué à an crer un dispositif d e rech erch e d a ns le systèm e éducatif romand. Sur le plan interna tion al, il a contribué à faire connaître les tra va ux des ch erche urs suisses en p édagogie. Il a a ussi particip é à la création d'associations scientifiques pour stimuler la coopération internationale. Jea n Cardinet s'était déjà vu conférer le titre d e Docte ur Honoris Causa pa r J' Université d e Gen ève en 1984 et par celle de Louvain-laNe uve (Belgique) en 1988.
Le tarif d e consultation d e O AF à J'IROP est fi xé à 1 franc la minute. 21
1iIt'.....~
Orient Chœu r d'enfants de Val d'nIiez
M.-José Bava rd-Rion
Les Balladins, Sierre
Jean -François Maillard
Les Petits Bransonna rds, Branson
Stéphanie San asm
Alouettes et Pinsons, Chippis
Pascal Tschopp
Chœ ur d'enfants de Veyras
Pierre-A lain Barras
Les Iles Le CERM de Martigny a vibré vendredi 29 avril 1994 au son des voix des enfants venant des quatre coins du Valais romand . Placés sou s le p atronage de la Féd éra tion des sociétés de chant du Valais, classes, chœ urs d'enfants, emmenés par des animateurs aussi enthousiastes que dévoués, ont convergé vers ce qui fut, l' espace d' une journée, un véritable temple de la mus ique, du rêve, de la poésie, de l'espoir, de la joie de vivre. Pierre-A lain Barras, de la comnùssion musicale, et Bernard Oberholzer, animateur cantonal, ont recueilli toutes les idées des personnes intéressées. Ils ont organisé dans le détail le d éroulement de cette fête chantante.
Répartis en g roupes, les quelque 2200 têtes blondes ont chanté, ont dansé, ont jo ué le mond e, dans un véritable festival de couleurs. Hs ont de ce fait donn é un vrai sp ectacle d'a mo ur comme pour mieux contribue r à ... changer le monde. Le nombreux p ublic de par ents et d'ami s a ainsi pu mesurer combien notre canton avait d'artistes en herbe. Pour rendre un modeste hommage à tous les participants, il va ut la peine d e citer tous les groupes participants ainsi qu e les personnes qui leur ont p ermis, to ut a u long de l'année, de mettre au point un rép ertoire de chansons aussi orig inal que varié.
Deux mille deux cents enfants ont participé à la fête cantonale du chant.
Europe du Nord 5e
et 6(' primaires, Nax
Les Petits Fi gnolins, Finhaut
IsabeUe l.ugon
Les Gai s Rossignols, Montana
Pasca l Lamon
Chœ urs d'enfa nts d'Orsières
Christiane Gabioud
6e primaire, Martigny
Monique Pigueron
Christophe FoUonier Pie rre-André Bitz
L'l Croche chœur, Leytron
Bernard Christe
La Clé des champs, Ardon
Jocelyne Gaillard
Ecole primaire, Noës
Rose-Ma ri e Pa pilloud
Europe de l'Est
Claude Morard
3e pri ma ire, Marti gny
Françoise Michello d
Chœur d'enfants de Crône
Cil Ma rtin s
Amérique du Nord
Chœeur d'enfa nts de Grimisuat
Jane Pfefferlé
La Cécilia, Savièse
Jocelyne Udry-Masserey
6c primaire, Grimi s uat
Bernard Jacquod
Adonis, Charrat
Bern ard Carron
Chœ ur d'enfants de Sa ill on
Jea n-Marc Brigue t
Les Mésanges, Le Levron
6~
pri maire, Collonges
Anne Chambovey
Roselyne Joris
Les Ma rm ots, Collonges
Anne Chambovey
Chœ ur d'enfants
Chantal Délèze
Les Poxte-Bonheur, Vétroz
Francine Juilland
de Haute-Nendaz
José Michellod
Sc prim aire, Collonges
René Jacquier
Chœ ur d'enfants de St-Ma urice
Marianne Pigna t
Europe du Sud Ecole primaire, Vérossaz
Pa tricia Montangero
3e et 4 e primaire, VOllvry
Pierre-Alain Bénet
Chœur des écoles de Martigny
Fra nço ise Lu y
La Dauphinelle, Le Châble
Françoise Luy
Les Ba lJ adins, Chamoson
Ge neviève Rieder
Chœur d'enfants de Boverni er
Bernard Cham bovey
Fra nçoise Oberholzer
Amérique du Sud
M.-Lau rence Zufferey
Chœur de J' Amitié, Salins
Norbert Ra uber
Chœ ur Alouette, St-Léo nard
Marguerite Binel'-Beney
Chœur d'enfants de Saxé, Fully
Michèle Pochon
Chœ ur du Soleil, Mo ll ens-Randogne
Denys Mottet
Marcel Emery
Chœ ur des écoles de Ma ssongey
Léonie Barm an
Chœ ur d'enfants de Monthey
Karin Barman
Ecole primaire, Ve nthône
3(! et 4c primaires, Champéry
Europe francophone Les Décibels, Vétroz
Claudine 20mbaz
Les Hérissons, Riddes
Fra nçois Delaloye
2c primaire, Verbicr
Jea n-Pierre Fellay
2e prim aire, Vouvry
Marinette Merminod Karin Fumeaux
St' et 61' primaires, Dorénaz
M. -Pasca le Chambovey
Chœur d'enfants de Choéx
Véro nique Prosperetti
Chœ ur d'enfants de Muraz-Sierre
André Zufferey
Eco le primaire, Monthey
J.-Maurice Delaso ie R~ - Juin 1994
Afrique Les Joye ux Troubado urs, Lens
Acù'Îen Nanchen
Les Gais Lutins, Isérables
Martine Monnet
Chœ ur d'enfants de Bramois
Marie-Hélène Rudin
Chœur d'enfants de Basse-Nendaz
Pierre-M ichel Bagnoud
Ecole prim aire, Vissoie
Pierre-Michel Bagnoud
R~·Juin 1994
~JI. -
Ettc~A,.V). à toi, l'artiste Bonjour à toi J'enfa nt qui, avec 2000 autres enfants, as fait vibrer l' immensité duCERM; bonjour à toi le batteur, le pianiste, le flûtiste, le percussionni ste, le tromboniste, le joueur de castagnettes, Je trompettiste, le joueur d'orgue électrique, le joueur de gong, Je guitariste, le présentateur qui as do nn é à la chanson une note colorée à souhait; bonjour à toi le danseur, la danseu se, le chorégraphe, le costumier , le maître de travaux manuels qui as ill ustré les différentes productions;
bonjour à toi l'enseignante, l'enseignant, la directrice, le directeu r, qui, avec amour, patience et simplicité, as g uidé l' enfant dans la beauté de la musique. bonjour à toi J' accompagnant, la maman, le papa, la grand-mère, le grand-père, tout le public qui a vibré aux productions de nos chères têtes blondes;
en général et pour la pédagogie musicale en parti culier; bOlljour toi, enfin, Pierre-Alain, qui, durant, trois ans, as œ uvré sans relâche pour q ue ce rassemblemen t grand soit une fête, pleine d'émoti on, toi qui as pleuré de bonheur comme bea ucoup d'autres, comnle moi-Inême.
li Y a, comnle ça, des événements qui ne feront jamais la une de la presse écrite Ou de la télévision, et c'est mieux ainsi. Ca r personne ne pourrait exprimer ce qu'il a ressenti au plus profond de son cœur pendant cette journée magique. Mais ce qui est certain, c'est qu e chac une, chacun est rentré chez lui avec le sentiment d'avoir vécu un grand mOlnent, car we are the world, we are the chi/drel1. Bernard Oberholzer
bonjour à toi Serge Sierro, chef du DIP, (si vou s me perrn ettez ce tutoiement de circonstan ce ... ) qui, accompagn é d' une délégation, as montré ton intérêt pour la musiqu e 23
N
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È
G
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E
s
Prisonniers des horaires L'enseignement du chant ne devrait-il pas être réservé aux spécialistes?
Pierre-Alain Barras
Non, les spécialistes sont prisonniers des horaires. En classe, le chant constitue un bol d'air entre deux le· çons, une 111anière de varier le rythme de la journée.
Une ~~~ inoubliable Pierre-Alain Barras voue une passion sans faille à la musique. Il lui consacre l'essentiel de ses loisirs, dirigeant plusieurs chœurs, chantant
Wc are the world, we are the childrm. Imaginez à deux reprises nülle deux cents enfants réunis sur scène pour chanter cela! Imaginez l'élnotion du chef qui dirigeait ces immenses chorales formées de jeunes valaisans venus de tout le canton! Pierre· Alain Barras, puisque c'est à lui qu'est revenu cet honneur, est redescendu de son podium les larmes aux yeux.
dans diverses chorales, fonctionnant comme animateur auprès de ses collègues ... Mais la musique, pas ingrate, lui a causé une immense émotion lors de la récente fête cantonale des jeunes.
Pierre-Alain Barras, comment avez-vous vécu cette fête cantonale des jeunes?
C'était un grand moment, très prenant. Voir devant soi plus de mille enfants chantant avec enthousiasme et plaisir, c'est un événement marquant. Pour le directeur, est-ce un travail difficile que de mener une telle chorale? Ce jour· là, ce n'est plus qu'une question de mise en place. Le travail avait été réalisé par les chefs des différents chœurs. Le message avait parfaitement passé. Les deux pièces d'ensemble étaient sues, l'ambiance chaleureuse. Ce genre d' exercice n'est pas fréquent...
Non! La Commission de musique de la Fédération des sociétés de chant du Valais dont je fais partie voulait innover. Nous avons étudié un nOuveau concept afin que la partie de la fête cantonale réservée
24
aux jeunes ne soit pas qu'une copie de la fête des adultes. D'ordinaire, lors des morceaux d'ensemble, les chanteurs restent disséminés dans les tables. En les disposant sur le podium, le résultat est complètement différent, que ce soit pour le directeur, pour les choristes ou pour les spectateurs.
Les effets de la méthode romande Les changements ne se sont pas limités à la prestation d'ensemble! Nous avons choisi comme thème les chansons du monde. Les chœurs ont été répartis en différents groupes géographiques. Chaque groupe devait préparer des chants provenant de la région qu'il représentait. Le résultat était vraiment à la mesure de nos espérances. J'ai eu l'impression qu'on ressentait déjà les premiers effets de la méthode romande . Il faut dire que beaucoup d'enseignants chefs de chœurs appartiennent aussi au groupe des aniJnateurs. Vous êtes animateur d'arrondissement pour la nouvelle méthode romande de chant. C'est la panacée? J'aime beaucoup le chant et la mu· sique. Mais avec la méthode Ward, je me suis vite essoufflé. Après quelques années d'enseignement, j'avais pris beaucoup de distance R~· Juin 1994
par rapport à cette méthode; je chantais avec nles élèves, nlais je ne pratiquais plus vraiment la méthode Ward. Les nouveaux moyens romands m'ont dOIUlé un nouveau souffle. Ils préconisent un enseignenlent plus vivant. Ils ont redynamisé l'apprentissage du chant et de la 111usique dans ma
classe. Certains prétendent que les enseignants qui sont de luédiocres chanteurs éprouveront bien des difficultés à partir de la 4' ou 5' prinlaire ... Même celui qui est mauvais trouvera toujours l'une ou l'autre avenue qu'il pourra suivre sanS difficulté. Il fera de l'écoute, de la pose de voix.. Et pour les autres do· maines, il aura toujours la possibilité de pratiquer les échanges de branches. Cet argument est un peu trompeur. Si l'on fait de même pour la gymnastique et pour le dessin, la réalisation d'une grille-horaire tiendra du gymkhana. Les méthodes ne devraient-elles pas tenir compte que les enseignants primaires sont des généralistes? Ces moyens sont prévus pour des généralistes. Surtout par la grande richesse et la diversité des activités proposées . Ils ne constituent pas une panacée, mais c'est une amélioration. R~- Juin 1994
N'auriez-vous pas aimé vous consacrer à l'enseignement du chant? La musique occupe déjà une très grande place dans mes loisirs. J'au· rais peur que le plaisir s'émousse si je n'enseignais que le chant. Mais avoir plus d'heures ne me gênerait pas. Je pratique d'ailleurs depuis plusieurs années l'enseignement élargi de la musique. Vous avez évoqué vos loisirs. Vous dirigez le chœur d'enfants de Veyras? Oui, mais c'est un peu particulier. TI est formé de tous les élèves de 4e, Se et 6e primaires de la commune. Je les réunis une fois par senlaine, une demi-heure, durant les heures de classe. Cela nous pernlet d'avoir un effectif assez important. Le plaisir de chanter y est plus grand, les possibilités plus nom· breuses qu'avec un groupe restreint.
Les bourdons aiment (hanter Mais les prestations en dehors des heures de classe restent facultatives? Bien sûr, mais pour les festivals ou les concerts, presque tous les enfants sont présents.
Mêlue les «bourdons»? Ce ne sont pas ceux qui aiment le moins chanter. Au contraire! Vous êtes aussi directeur du Chœur des jeunes de Nendaz. Comment êtes-vous arrivé làhaut? Ma maman et ma fenlme viennent de Nendaz! Cela fait onze ans que je m'occupe de ce groupe au sein duquel j'ai chanté lorsque j'étais étudiant à l'Ecole normale. Sous votre direction, cet ensemble a atteint un bon niveau ... Lors de la fête suisse des chorales, dans la catégorie chœurs mixtes, nous avons obtenu une mention excellent et un deuxième rang. Je dispose d'une quarantaine de chanteurs et chanteuses âgé(e)s de quinze à trente ans. Le seul inconvénient réside dans le renouvellement fréquent des membres. Je n'ai plus un seul chanteur présent à mes débu ts. C'est tou t de même un frein à notre progression. Un chœur d'adultes vous permettrait de nourrir d'autres ambitions. Vous préférez les jeunes? Il n'est pas impossible que je dirige un jour une chorale d'adultes.
«On apprend toujours» A côté de ces mandats de directeur, vous chantez aussi. N'est-ce pas difficile de redevenir «élève»? Chaque directeur vous apporte quelque chose. C'est une ouverture. J'ai joué de la clarinette à l'Ancienne Cécilia de Chermignon pendant dix-neuf ans. C'est le di· recteur Michel Barras qui a éveillé ma sensibilité à la musique. Paul Bourban, à Nendaz, m'a appris comment diriger un chœur. En chantant à la chorale des enseignants, j'ai vu comment animer les chansons. Mais je dois dire que je ne persisterai pas dans cette voie2S
là. j'appartiens aussi à un ensemble nommé Stratus. No us som mes seize copain s et nous répétons une fois par mois. Les Stratus matinaux, on les voit quand on rentre des répétitions (rires!) L'aspect social a beaucoup d'importance semble-t-il? La société de chant a un rôle socia l important dans un vill age. Le chant, c'est la fête!
EN RACCOURCI
r Pierre-Aloin Borros Age: Signe astrologique: Etat civil: Hobbies: Profession: Le dernier livre: Sport:
les méthodes rénovées d'apprentissage du lrançais, l'apprentissage de l'écriture, ou les cours de lrançais dispensés aux immigrés par l'Université ouvrière de Genève.
Théâtre
Parc nalional
Ren(ontres de {handolin
Bro(hure el anniversaire
Dons le cadre des 5- rencanlres de Chandolin qui se dérouleront du 18 ou 23 juillet, Alain Knapp vous propose une introduction àl'œuvre de Bertolt Brecht. Ce stage s'intitule ,Jouer le théâtre cantemporain•. !ls'adresse aussi bien aux acteurs et metteurs en scéne intéressés par une approche de Brecht qu'à tous les pédogogues qui souhaitent acquérir une méthodologie permettant d'aborder une œuvre théôtrale_ Le prix du stage est lixé à 500 Irancs, logement et repos non compris. L'inscription doit parvenir jusqu'ou 1" juillet à l'adresse suivante: AILEC, Case postale 23, 3960 Sierre. Tél. 027/ 554040
Pour lêter les 80 ons du porc nationalsuisse, la ligue suisse pour la protection de la nature (LSPNI lui cansacre un numéro spécial de sa brochure. Créé officiellement le 1" août 1914, le porc national, situé dons l'Engadine, a alliné sa vocation ou fil des ons. De simple outil de protection, il est devenu un creuset de choix pour la recherche scientifique et un but privilégié d'initiation aux secrets de la nature. La brochure de la LSPN emmène le lecteur dons les coulisses du porc. Des exemplaires peuvent être obte· nus à la LSPN; ChampPittet, 1400 Cheseaux-Noréaz. (Prix: Fr. 3,60 en timbres-poste).
Journal de l'enseignement
Cours d'allemand
Dossier langue française
Heilige Familie propose
Dons son numéro 6, le Journal cie l'enseignement, supplément du Journal cie Genève, publie un dossier intitulé . Apprend-an le lrançais en Suisse •. Sur une douzaine de pages, les journalistes yabordent des sujets aussi divers que le multilinguisme,
L'Institut Heilige Familie à Laécheville propose différents cours d'allemand. Un caurs d'été d'allemand pour élèves de longue étrangère aura lieu du 27 juin au 15 juillet 94. Une outre session de cours se déroulera durant l'année 94-95, toujours
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34 ans
bélier marié, deux enfants chant, musique, travail de la campagne une année de remplacements à Veyras (SP et 6P) dès 1981. «Le parfum» (P. Süskind) «Je vais à J' école à vélo»
pour les non-germanophones. L'Institut Heilige Familie dispose aussi d'un internat pour les élèves du CO de longue allemande. Renseignements et inscriptions peuvent être obtenus à l'adresse suivante: Heilige Familie, 3953 Leuk-Stadt. Tél. 027/ 631213.
Classes du Sacré-Cœur
NDm d'une poule auelque trois cents élèvessédunois du Sacré-Cœur sont montés sur les planches. Petits et grands, des classes enfantines à la sixième primaire, ils ont envahi le Théôtre de Valère pour interpréter , Nom d'une poul.., un spectacle mêlant théôtre, chant et danse. Une dizaine de représentations ont été données
pour leurs comarades de la ville, les autorités et les parents.
Collèges des Creusets Eclipse dans le hall Comme l'on dernier, le Cercle d'astronomie du Collège des Creusets a animé durant une semoine le hall de l'établissement. De nombreux documents astro·photographiques ont été présentés. La majorité d'entre eux illustraient l'éclipse de lune de novembre 1993. D'outres démonstrations - pilotage d'un téléscope par ordinateur ou maniement d'une caméra ultrosensible - complétaient cet accrochage.
Icare réussit son envol
Des pour l'enseignement L'institut Icare, association dont le siège est à Sierre, est très lié à l'Ecole technique cantonale d'informatique (ETC!). Le directeur de l'école, Marc-André Berclaz, fait partie du com ité directeur d'Icare et occupe le poste de directeur administratif. Quant à la direction scientifique, elle est assurée par Romain Roubaty, le doyen de l'ETCl. Pas étonnant dès lors qu' Icare voue une part de ses acti · vités à l'EAO. L'an dernier, les informaticiens d' Icare se sont attaqués à plusieurs projets d'importance touchant à ce domaine d'avenir.
Eclipse dans le hall.
Traduction pour IBM Les enseignants connaissent le log ici el «A moi les paquets», conçu par Alphalogique. Ce programme informatique développé sur Commodore Amiga vise à faciliter l'apprentissage de la lecture dans les classes d'enfants handicapés. Pour aSSUIer une plus large dilfusion du produit, On souhaitait porter le produit sur la plate-forme compa· tible TBM. Les énormes différences sépara nt les deux mondes rendaient nécessaire une réécriture complète du programme. Un groupe d'étudiants d e l'ETC! a réalisé le gros œ uvre en 1992 dans le R~· Juin 1994
R~· Juin 1994
Cela fait déjà trois ans qu'Icare a pris son envol et il a trouvé quelques courants ascendants, Année après année, le rapport d'activité de cet institut de recherche en informatique et télématique s'épaissit. L'enseignement assisté par ordinateur (EAO) figure en bonne place dans ces pages tout comme les projets multimédias.
cadre de leur travail d e diplôme; Icare a repris le flambeau, affinant le logiciel pour aboutir à une solution commerciale complète. Une version allégée «grand public» a été réalisée en été 1993 ainsi qu ' une ve rsion spécifique pour les handicapés.
Comptabilité multimédia Dans le courant de l'automne 93, un autre projet a vu le jour: l'élaboration d ' un p rogramme d'initiation à la comptabilité. Cet EAO uti· lisant les techniques de pointe du multimédia - voix et image - est destiné a u ssi bien aux écoles de commerces qu'aux écoles techniques su périeures, a ux écoles d ' ingénieurs, aux grands instituts
financiers et à certaines facultés universitaixes. Une PME fictive est mise sur pied; toutes ses tran sactions sont minutieusement décrites L'étudiant voit des papiers originau x, tels qu' ils sont émis par les banques; les opérations financières sont décrites avec réalisme. Icare estime pouvoir mener à terme ce vaste projet (60 à 80 heures d'enseignement) d'ici la fin de l'année. «Résonances» a déjà présenté le logiciel Vocall, une autre réalisation d' leare. Développé à la demande de la commission d' informatique que l'A VECO, ce didacticiel bâti à paxtir d'Unterwegs permet de répéter la conjugaison et le vocabulaire allemand étudi é dans les Cycles d'orientation.
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Icare a égalenlent mi s au point un logiciel d'auto-form ation à l'informatique. 11 recouvre le p rogramme enseigné da ns le module d' initiation à l'informatiq ue de 10 heures conçu pa r l'ETCL Il est a ujoUl'd' hui égal ement utilisé à l' Alusu isse et à la poli ce cantonale valaisa nne. L'Université de Genève étudie une possibilité de collaboration dans ce domaine. L'institut sierrois voue une autre part de ses activités à la télémati que. Pa rmi les projets en co urs, ci tons le réseau qui réunira bientôt plu sieurs écoles valais annes: l' ETCI, l'ESCEA de St-Maurice, le Centre professionnel d e Sion et Icare.
Les projets brièvement décrits cidess us font partie de la vingtaine de mandats obtenus d ans différents domaines par Icare en 1993.
Le serveur Ils d'Icare
Communiquer facile et~~dv., Parmi les réalisations d'Icare touchant au monde scolaire, TTS. Sous ce sigle hermétique se cache un serveur facile à utiliser pour les possesseurs d'un ordina-
Dialoguer et (ollaborer grâce à un modem: bientôt possible pour les enseignants?
teur compatible IBM acceptant Windows 3.1.
Michel a préparé sur son PC compati ble une douzaine de tests couvrant tout le progra mme de math ématiq ue de 60 primaire. A l' a utre bout d u canton, Josiane a fa it de même p o ur la 5'. L'an prochain, Michel et Josiane ch angero nt de degré et, comme ils ne se connaissent pas, chacun refera le travail d éjà accompli par l' autre. Cette belle et inutile d épense d'énergie pourrait être évitée. C'est le but des serveurs d' informati ons. Sous le patronyme hermé tique de TTS se cache une de ces mines d'or mise au point par Gérald Follonier, un ex-enseignant recyclé dans l'informatique, q ui travaille à l'Institut Icare.
Les «ordis» téléphonent Mais au fait, gu'est.ce qu'un serveur? C'est un ordinateur central qui peut être contacté téléphoniquement par n' importe quel ordinateur via un modem. Les utilisateurs peuve nt di aloguer, laisser des messages, mettre à disposition de leurs coll ègues d es fi chiers de tou tes catégories.
TTS, pui sq u' il fa ut bien l' appeler ainsi, se distingue des autres serveurs d'informations par sa facilité d'utilisation. Grâce à une interface conviviale, en français, même les non-in fo rmaticiens pourro nt s'en servir sans tro p de difficultés. Les fu turs utilisateurs bénéficier ont de toutes les commodités d e Wind ows 3.1. Même la confi guration 28
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du logiciel s'effectue avec un minimum de connaissances et de nlarupulations à conditi on de posséder un modem d'u n modèle courant. Un mode «aide» explique ce q ui pourrait rester dans le flou . Avant l'envoi, les fi chiers sont compressés. Là encore, to utes les manœ uv res sont automatisées; idem pour le décompactage.
neUe messagerie, une o ption fo rum qui réunit les utilisateurs par groupes d' intérê ts. L'accès y est automatiq ue pour les membres du forum, to ut comme le chargement des nouvea utés. Là encore, la recher-che d es sujets archivés est si mpli fi ée pa r l'e mploi de cri tères de tris.
Créneau scolaire convoité Modèle économe Aut re avantage,TTS n'est pas d u genre bavard . Il passe peu de te mps au téléphone. Seul le chargement ou l' envoi des données sera facturé. Toutes les autres manipulations s'effectuent une fois le «combiné)} raccroché. Et comme le serveur est conçu sur le modèle d'une base de données, on peut facilement sélectionner les éléments désirés. En outre, lors de chaque connexion, le système transmet automatiguelnent les nouveautés. «Nous avons privilégié le concept de groupe, explique Gérald Follonier, TTS veut s urtout réunir des gens qui se connaissent, qui ont des liens, des intérêts communs. Les ancien s élèves de l'ETCI ou des enseignants, par exemple.» Pour ce faire, l'informaticien a dévelop pé, en plus d e la trad itio n-
Les a utres possibilités offertes par TTS, outre le classiqu e transfert des fichiers, consistent en une librairie d'image et une option news. La première permet l'adjoncti on d' images selon des critères personnels, la seconde transmet et archi ve les nouvelles envoyées par «l'opérateur système», le big boss du serveur. TTS va être implanté à l'Ecole technique cantonale d'informatique de Sierre. Il devra assurer les relations entre les anciens élèves et ceux qui sont en cours de formation. Le crénea u scolaire intéresse évidemm ent les gens d ' Icare. Et comme l'OROP souhaite offrir ce typ e de serv ice aux enseignants, ils espère nt q ue leur produit l'emportera sur la concurrence. Affaire à suivre!
Paul Velter
Eclipses et Brel à Lens Le Gro upe vocal des enseignan ts valaisans se produira samedi 11 juin à 20 h 15 au Centre scolaire de Lens. Placé sous la direction d'Algée Rey, le choeur jouera son spectacle Eclipses mis en scène par Martine Gay-des-Combes. En première partie, les choeurs des jeunes de Flanthey, Martigny, Corin, Miège, Sion, Nendaz et Chamoson uniront leurs forces pour interpréter Jacques Brel. Le prix d'entrée est fixé à 20 francs (10 fra ncs pour les étudiants, apprentis et chômeurs) . Les réservations peuvent se faire à Flanthey (Magasin Vis-à-Vis), Sierre (Librairie Amacker), Sion (CoopCity) et Lens (Coop).
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Comment • • inSpirer le goût de la lecture aux enfants Pour inspirer le goût de la lecture à leurs élèves, les maîtres devraient lire en classe plus souvent qu' ils ne le font et n e lire que les premiers chapitres d' un livre bien choisi afin de faire naître le désir de connaître la suite. Il fa udrait encore qu e les lectures fussent mieux su rveillées et qu' un élève ne pû t emprunter à la bibliothèque que les livres qui conv iennent à son âge et non pas ceux qui lui plaisent. On souhaiterait aussi que les plus grands des élèves fussent appelés, d e temps en temps, à rendre compte oralement du livre qu' ils viennent de lire. Il fa udrait enfin que tous les li v res fussent intéressants et instructifs, et non pas enfantins et insignifiants, comme il arri ve trop souvent ; et si le maître était sage, il ne tiendrait pas rigueur à un élève qui, pour lire, n'aurait pas achevé sa tâche scolaire. Que nos élèves ne peuvent-ils, au moins to us les jeudis et tous les dimanches, s'évader de leur prison close de fo rmules et de règles, pour respirer libre ment l'air pur et sain des bons livres.
Tiré de l'Ecole primaire du 15 janvier 1906
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.. Logiciels à l'école
s
Négociations en U'~
Le Bon Gros Géant
Le Centre sui sse des tech nologies d e l' information dans l' enseignement (CTIE) négocie. Depuis l'entrée e n vigueur de la loi fédérale sur le droit d 'auteur et les droits voisi ns, le 1" juillet 1993, le logiciel fait figure d e go uffre à deni e rs pour les enseignants qui misaient sur l'appui de l'ordinateur. Si la loi voue Wle bienveillance toute particulière a ux a uteurs d e programmes informatiques, elle laisse cependa nt a pparaître une volonté d'adap tation des tarifs aux milieux de la formation. Le CTIE a consulté les intéressés pour connaître le vœux et leurs besoins e n ce d omaine. La demande est claire: suppression des licences individuelles par ordinateur au profit de licences de site prévoyant les mises à jour. Le CTIE a ensuite é tabli un projet de conventioncadre porta nt sur l'acquisition e t l'uti lisation de logiciels dans l'enseignement. Cette convention porte d a ns un premier temps sur des logiciels standards dans leur version originale et complète.
Aussi pour le maître
La nouvelle loi fédérale sur le droit d'auteur fait du logiciel!' œuvre la mieux protégée. Utilisée à !' école,
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Canibulaire
c'est la seule qui ne bénéficie pas d' un assouplissement. Des négociations sont en cours entre les milieux scolaires et informatiques pour obtenir des conditions acceptables tant au plan légal qu' au plan financier. m ents en réseau. L'ordinateur privé du maître y a aussi droit afin de permettre la préparation et le suivi du cours. En contre-partie, les écoles s'engagent à n'utiliser les logiciels que dans le cadre légal du mandat d e forma tio n qui est le leur, sans but lucratif. La convention-cadre ne prévoit ni ga rantie financière, ni l'achat d' un nombre minimum d e logiciels par les écoles e t les cantons. Elle laisse toute liberté a ux milieux scolaires quant au choix des programmes.
écoles de s'en tenir à J'investi ssement minimum en matière de logiciels. Il conseille aux établissem ents e t cantons actuellelnent en négociations avec des éditeurs de prendre contact avec ses services afin d e coordonne.r les efforts.
Paul Vetter
La convention vise à fixer des conditions financières avantageuses et à réduire les démarches administra tives. Elle a pour objectif une réglementation uniforme de l'utilisation des programmes dans les écoles. La licence «école» figurant dans le projet permet d' utiliser un logiciel sur tous les ordinateurs à disposition d e l'établissement qu' il s'agisse de postes individuels ou d'élé-
Le CTlE espè re pouvoir aboutir à des résu ltats concrets dans le courant d e ce printe mps 94. En attendant, e n accord avec la CDIP et l'OFIAMT, il recommande aux
Ell septembre 1992, les el1seigllants de la Villette ont décidé d'œuvrer ensemble pour lirer du /ivre «Le Bon Cras Géa1lt», de Roald Dahl Lill scénario théOtral. Chaque classe a aillsi eu l'occasioll d'utiliser ses heures d'expression écrite pour la préparation ries diaLogues et des paroles des chauts. Un musicien de la réKiol1, ]eaJJ-Michel Besse, fi composé la musique des onze chan ts proposés. Toutes les classes 0 1lt bénéficié du concours de Pascal Luy pour la préparation de ces chants. Cela a permis d'optimaliser les nOL/veaux moyens roma/1ds. Les petits degrés se sonl surtOL/t affirmés à travers des danses ilIustrallt parfaitement les paroles des chants. Les gra/lds degrés, eux, se sont partagé la mémorisatjoll des nombreux dialogues et ont ainsi atteint les divers objectifs de l'expression omle.
Nombreux avantages Cette convention-cadre, si eUe est acceptée par les milieux de l'inform a tique, présenterait de nombreu x avantages pour les enseignants: baisse d es prix d es logiciels, diminution d es investissenlents en recherches e t négociations ainsi que d es formalités administratives ...
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Eu résumé, cent vingt enfants, huit enseignants, des parel1ts bénévoles, LlrIe salle polyvalente de Bruson en tout point parfaite, mille deux cents spectateurs conquis (voir le texte d'Alexis Giraud), un merveilleux moment vécu pleinement dans notre chère commu-
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1994
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A
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a patibule
BCC Un signe ...
ça mal'que, ça représente, ça manifeste. Mauvais ou bon. Un signe ... ça témoigne, ça évoq ue, ça symbolise. Plus ou moins, c'est égal. Mais un sigle? Franchem ent, ma corde sensible ne vibre pas spécialement au cachet des PTf. Sincèrement, m on cœur ne chante que rarement sur les accords d 'OTA N .. en e mporte le vent. Je ne goûte que modérément à la poésie d u CQFD et jama is mon imagina tion ne monte dans un OVNI ni dans un UFO. Ass uréme nt, mes mélodies intérieures ne d ansent pas sur des airs BCBG et tout ce que j'aime ne rim e pas nécessairement avec HLM. Faudrait peut-être que je me resigle! Qu'était-ce donc que ce BCC? Moi qui aime les titres évocateurs du sty le «C'est pas parce qu ' on parle de sport qu 'on est cochon», j'étais servi. Et pourquoi ne pas titrer «Bon Gros Géa nt», puisque c'était ça le BCC? Un peu de poésie, qu e di able! C'est avec cette angoissinante question que je m'ins-
tallongeais parmi les inombreux spectateurs souriables. A peine le temps de jeter un uJintime regard dan s le vaderétrovise ur d e mes souci s quotinaliers et me voici entraîne porté su r une musélodie envoû teresse, dans un unirêve de vers aux couleurs enchanteuses. Je me suis attablinvité, comme un hôte d ' honn eur, au pays des géants ca nnibulaires et patibules, pour dégustavourer des hommes de terre en robe des chants. Le tout accompagrémenté d ' un verre ou de ux d e fram bouille déJexquise. Oui!
Je va is passer pour une «horrible viei11e scropule» aux yeux d e ces é t ouffe-chrétien s escra bouilleur s d 'enfants, parce que alarmalerte la cage à Réso nances. Eux qui détestent le téléblabla ou le vidéochichi des radioreportéléteurs.
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Mais ça ne fait rien. Je me devais de le dire. Je me devais de répéter ce que j'avais entendu et surtout, comme je l'a va is entendu: les hommes de terre, qui s'étripaillent sans
L
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cesse, qui se mitrafusillent, qui montent dans des arropalmes pour se balancenvoyer des bombes, sont plus monstruablcs et abomineux que les plus exécribles et horrifables géa nts. VOLIS
avez raison, les en-
fants. no us avez donné du rêve. Au royaume des mots, les néologis mes ne prennent jamais de coup de vieux. Mon intenbon n'était SU1·tout pas de vous offrir la sconneric d' un réveil-matin. VO LI S
Un seul, avant de sigler. Un seul et dernier mot: bravercÎ ou mercravo. Choisisélectionélisez!
use Un spectateur conquis Alexis Giraud
A
(
Pour le portrait (photo 3), il faut
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dessineJ l'ombre du visage de l'en-
fant obtenu à l'aide du rétroprojecteur.
Oiseau mobile (photo 4)
Le bois (suite)
Le montage et l'équilibrage sont des travaux délicats. Les proportions sont à respecter pour le bon fonctionnement de ce mobile:
Pour les travaux en bois qui néces-
- les ailes sont 1 / 3 plus longues que le corps - les ailes sont percées à 1 / 4 de leur longueur pour l'accrochage
sitent beaucoup de sciage, on peut utiliser une scie à découper électrique (dès Fr. 300.-)
- la queue s'emboîte
Horloge (photo 1) Bois superposé (photos 5-6)
- dessiner un projet à l'aide de la règle, du compas et du rapporteur. Le résultat ressemble à un puzzle de formes géométriques, - les pièces sont découpées à la
Une manière de donner un peu de relief à un tableau en bois découpé:
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scie électrique, - poncerl teindre avec des mordants pour bois, - toutes les pièces sont collées Sur une planche de forme harrnonieus€, - vernir le tout, - placer le mécanisme et le suspens.
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la superposition de couche. Le tableau en différents plans (photo 5) permet d'étudier la profondeur dans le paysage, les dégradés de cou leurs et les changements de din1ensions.
Pour le chien (photo 6), il est important: - de bien comprendre que les découpes du dessous sont grandes et que les détails sont placés en
Bois emboîté (photos 2-3)
dernier,
- de réaliser un projet en papier de chaque découpe.
Une manière simple pour mettre du volume dans une réalisation en bois: l'emboîter. Le principe:
scier deux planches du motif désiré, une fois le profil et une fois
la place (parfois uniquement les pieds comme dans le coq porteœufs - photo 2), - entailler jusqu'au centre, une fois la partie du bas et une fois celle du haut, - lisser et enlboîter, éventuellement limer pour ajuster afin que le montage soit stable.
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Pour réaliser le coquetier, on doit également emboîter les ailes. Toutes sortes de sujets peuvent être réalisés: les fruits, les arbres, les oiseaux, les poissons" les personnages ..
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Produire un texte explicatif
de cette seconde phase en témoignent. En plus des différentes constatations relevées ci-dessus, la lecture de cette recherche vous fera découvrir de multiples aspects de la vision des élèves en matière de rédaction. Quant aux analyses de
~~~\esu~' :~o;~:~\:tl;~:s~~~:t~~~~
Rapport Un-.vox
Le francals • meprlse ,., ,
tous les enseignants de français.
a forme «Qu'est-ce que ça ve ut dire, pour toi, savoir bien écrire des textes?» A cette question ouverte, cent septante-deux élèves genevois de sixième primaire ont fourni une quantité de réponses. Celle qui revenait le plus souvent était «l'orthographe», citée par 45% des enfants . Suivaient «la ponctuation» et <<la qualité de la graphie» . En comparaison, «l'o rganisation des idée9> ne venait qu'en huitième position, mentionnée par seulement 12% des écoliers. L'analyse des réponses permet de montrer que, à onze ans, on porte davantage son attention sur l'apparence du texte que sur le contenu! D'ici à dire que les enseignants jugent les productions écrites sur ces critères, il n'y a qu'un pas. Lorsqu 'on a proposé à ces m êmes élèves des critères auxquels ils devaient attribuer un degré
d'importance , la première irnpression a été confirmée. Quatre propositions ont été jugées importantes ou très importantes par plus de 95% des enfants: comprendre ce qu'on veut expliquer, reHre ce qu'on a écrit, utiliser la ponctuation, trouver les idées que l' on doit dire.
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Comment des élèves de sixième se représentent-ils et réalisent-ils une activité d'écriture? Pour répondre
Ceux qui veulent en savoir plus s ur cette étude peuvent se procurer la brochure intitulée «(Produire un texte explicatif», Claude Bugniet et Christian Nidegger, SRP N° 47, a LI près du Service de la Recherche Pédagogique, 20 bis rue du Stand, 1211 Genève 11. Palll Velter
à cette question, deux chercheurs du Service genevois de la recherche pédagogique ont réalisé une étude dans dix classes du canton. La brochure qui
Enquêle en deux phases
en résulte fournit d'intéressantes indications pra-
L'enquête réalisée par Claude Bugniet et Christian Nidegger tentait de mettre en évidence des comportements qui favorisent toute tâche d 'écriture: la capacité d'adapter son message en fonction de son interlocuteur et la prise de conscience de l'ensemble des problèmes à gérer.
tiques. Sept autres suggestions obtiennent un score conlpris entre 85 et 95%. Paruli ces viennent-ensuite, on note plusieurs points formels: écrire lisiblement, soigner la présentation, écrire sans fautes d'orthographe et avoir le plus d'idées possibles.
Des contradidions Le questionnaire met aussi en évidence certaines contradictions. Les propositions «savoir qui lira le texte» et «savoir à qui ou à quoi servira le texte ) sont considérées CQlTIme peu importantes alors que les écoliers jugent très important de «fa ire un texte qui soit facile à comprendre». Les auteurs de l'étude relèvent éga lement quelques différences entre les réponses à la question ouverte et leur production écrite. «Face à l'éventail des choses importantes à faire pour produire un texte, les élèves semblent COns-
cients de l' importance des différentes dimension s à prendre en COlllpte: maîtrise du s ujet, importance de la mise en forme et de la lisibilité du te xte. Par contre, lorsqu 'ils doivent eux-lnêmes dire ce qui est unportant, leurs réponses reflètent plutôt des critères touchant il la présentation. ( . .. ) Ceux décrivant la conlpréhension du texte sont rarement cités), écrivent-ils.
Enseignement efficace La deuxième partie de l'étude (voir encadré) démontre, et c'est tout de même rassurant, l'efficacité des séquences d'enseignement qui ont précédé la seconde production écrite. Les enfants ont pris conscience des obstacles qu' ils doivent surnlonter à plusieurs niveaux: gestion et organisation des contenus, prise en compte de la situation d'énonciation, contrôle de ]' écriture. Les progrès réalisés lors R4c~ - Juin 1994
Pour pouvoir pratiquer ces quelques observations, les élèves de dix classes ont été appelés à produire un texte de type explicatif puis à répondre à un questionnaire permettant de saisir leurs représentations dans l'accOlnplissem ent de cette tâche. Une partie de l'échantillon a ensuite été sensibilisée aux difficultés à surmonter par rapport à l'écrit. Un groupe d'élèves a plutôt travaill é sur la forme du texte, l'autre groupe sur la maîtrise des contenus. Un deuxième recueil de données (texte et questionnaire) a permis de constater une évolution dans les productions des élèves et une lTIodification de leurs représentations de la tâche. R4c~ - Juin 1994
Le rapport annuel sur l'éducation et l'enseignement publié par Univox laissera des traces. Selon les clichés traditionnels, les Alémaniques seraient des gens ouverts au français alors que les Romands négligeraient la langue de Goethe. Que nenni! Trois quarts des francophones de notre pays estiment que l'enseignement de l'allemand est indispensable pour les écoliers de 12 à 15 ans. Par contre, de l'autre côté de la Sarine, on montre passablement de mépris pour le français qui n'apparaît qu'en 8e position dans l' ordre d'importance des branches. Notre langue arrive loin derrière l' allemand, les mathé matiques et l'anglais qui occupent les trois nlarches du podium. Elle se trouve même derrière le civisme et l'éducation physique. Seuls les Tessinais montrent de l'intérêt pour les langues nationales qui sont classées juste derrière les mathénlatiques. L'anglais précède les autres langues nationales, tant en Suisse romande qu 'en Suisse alémanique. On peut alors se demander si tous les efforts pour instaurer un apprentissage précoce des langues ne devraient pas être portés sur l'anglais plutôt que sur l'allemand. Interrogés par l' Hebdo (21 avril 94), Walo Hutmacher et Dominique Gros, les auteurs genevois de l'étude ne sont pas de cet avis: «La Suisse romande est en passe de devenir une minorité linguistique comme les autres: l'apprentissage de la langue de sa majorité alémanique y devient une priorité.»
le classement des brallthes jugées les plus importantes Suisse alémanique: 1. Allemand - 2. Mathématiques 3. Anglais - 4. Informatique 5. Education physique puis 8. Français - 14. Italien. Suisse romande: 1. Anglais - 2. Mathématique 3. Français - 4. Informatique 5. Allemand - puis 14. Italien. Suisse italienne: 1. Mathématiques 2. Allemand - 3. Français 4. Italien - 5. Anglais.
CEAT Serge Sierro président Le conseiller d'Etat valaisan Serge Sierro succède au Genevois Dominique FôllmÎ à la tête de la Communauté d 'études pour l'aména-
gement du tenitoire (CEAT). Fondée en 1975 et basée à Lausan-
ne, la CEAT développe des activités de recherche, de formation et de consultance dans les domaines de l'aménagement du territoire, de la protection de l'environnement et du développement régional. Elle fonctionne en réseau avec les quatre Universités romandes et l'EPF de Lausanne. Le Valais~ Neuchâtel, Vaud, Fribourg, Genève, le Jura, Berne, le Tessin et le
Conseil des écoles polytechniques fédérales ont adhéré à la CEAT. 3S
L'organisation de l'enseignement et son histoire
La ~ de la classe La classe comme type d'organisation scolaire a connu un long processus de transformation avant d' aboutir A l'avenir, elle est toutefois appelée à perdre de son importance des modes d' organisation plus souples. Telle est la conclusion provo-
La classe comme unité d' organisation de l' enseignem ent et d e l'ap. prentissage est d evenue une évid ence sur laqu elle la recherche historique p ermet to utefois d'ap. porter un éclairage nouvea u.
catrice de la recherche
Une centaine d' élèves
historique d' envergure
A u Moyen A ge, la classe en tant q ue telle n'existe pas, l'enseign e· ment individu el étant la r ègle. C'est à partir du XVI' siècle que l' on introd uit les classes d ans le cadre du gymnase. Pour l' école prim aire, J.A. Com enius propose, d an s sa «Didac tica Magna», l'instauration de classes à degré unique regroupa nt une centaine d' élèves. Jusque vers 1870, l' enseignement d ispensé en classe prend les formes les plus variées. Des pédagogues tels q ue le Père Girard o u H einrich Pestalozzi p réconisent des méthodes différentes, selon la phase ou l'objet de l'enseignement: enseignement en classe, individuel ou encore mutu el (les élèves plus âgés enseignant aux plus jeunes).
effectuée par Carlo ]enzer, directeur de la «Abteilung Padagogik» du Département de l'instruction publique du canton de Soleure.
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l
Du cycle individuel au cycle ann uel: d es élèves ayan t plus de facilité po uvaient avancer plu s rapidement d' un d egré à l'autre, ce q ui est pra tiquement impossible actuellement.
Société de sciences noturelles
D' un e constitution variable à une constitution fixe des classes: les élèves pouvaient, selon les matières, suiv re l' enseignement dans différentes classes. De nos jours, l' enseignement d e toutes les matières se fait en règle générale dans des classes constituées de manière définitive.
La Société valaisanne d e sciences naturelles, La Mu rithiel111e, vient d'éditer son bulletin annuel. Cet o uvrage permet aux chercheurs de publier d es documents sur les trava ux scientifiques réalisés en Valais.
De la multiplicité à l'uniformité de l'orga nisation de l'enseign ement: la variété des formes (enseignement individuel, mutuel, en classe) a été remplacée p ar l'enseignement en classe à degré unique.
à sa forme actuelle.
et à être remplacée par
Des grandes classes aux classes à effectif réduit : la moyenne d'élèves passe de 100 à moins d e 20 aujourd'hui .
Les classes à degré unique se sont imposées avec l' accroissement d émographique massif dès la seconde moitié du XIX- siècle et p ar les méthodes d' enseignement d es disciples de Herbart, imprégnées d e l'esprit militaire prussien . Le développement des classes à d egré uniq ue s' est accentu é tout au long du XX, siècle ainsi que la tendance à l'homogénéisa ti on des p erformances. De nos jours et en Sui sse, environ 80% des classes sont à degré unique. L' homogénéisation des p erform ances à l'intérieur de la classe est due d' une part à la différenciation des nivea ux d'exigences dans les d egrés supérieurs et à la sélecti on qui en déco ule, d 'a utre part à l' introduction successive du red oublement et des classes spéciales.
Principales évolutions
De l'enseignement réparti sw · plusieurs acteurs à l' enseignement centré sur J'ensejgnant: aujourd' hui, ce dernier assure seul l' enseignement et ne p eut plus le déléguer officiellement à d' autres, à des élèves plus âgés par exemple. Accroissement de l'homogénéité des perfo rman ces à l'intérieur des classes: la différenciation des structures scolaires d'après les niveaux, les classes sp éciales ainsi que le redoublem ent conduisent à toujours plus d' homogénéité. Carlo Jenzer relève éga lement les efforts de réforme entrepris aujourd' hui qui visent à su pprimer les inconvé nients des classes à d egré unique. 11 note cependan t que le principe même de la classe à degré uniq ue n' est q ue rare ment remis en question. A cet éga rd, peutêtre va udrai t-il la peine d e faire revivre les anciennes formes d'organisation de l'enseignement.
Dan s sa concl usion, l'auteur dégage six typ es d'évolution : R~ - Juin 1994
Réf No 93 :008 R~ - Juin 1994
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Passionnante publication
L' édition 1993 du bulletin d e Ln Murithienne traite d e nombreux sujets. La région du Vallon de Réch y y est à l' honneur . Une présentation histo rique du H aut-Vallon précède la ca rte de la végétation de la région Val de Réchy-Sasseneire. Les auteurs y présentent d' abord un aperçu du r elief, d e la géologie et de l' hydrologie du lieu . La description de six itinéraires permettra à chac un d'observer la m ajorité des groupements v égétaux recensés sur la carte. Dans un troisièm e volet, les scientifiques co mmentent les q uatre tablea ux de végétation de l'étage alpin. Le lecteur d e ce b ulletin fera bien d' autres d écouvertes. Il y apprendra q ue la gren ouille rousse, en se reprodui sant à la Pointe d e Lana (2603 m ), vient d'établir un record d'altitude; il aura également la confirmation de la présen ce d'Ebilabium Cilintu m Rafin. en Va lais et saUfa tou t su r les ci nq espèces d e cigales vivant d ans notre canton. D'autres articles complètent ce riche sommaire: biologie du jonc à fruit globuleux, analyse d e la fl ore mu scinale des
Follatères, répartition de qu elqu es orthoptères en Valais, présentation des haut-marais, marais de transition et zon es alluviales d'importance nationale en Valais. Ce bulletin N°ll 1/ 93 d e La MurithieIJlle est ri che de quelqu e cent soixa n te pages. Cartes, tableaux, dessins et photos couleurs permettent aux lecteurs d e d écouvrir les richesses naturelles valaisannes. Cette publication est vendu e à la Bibliothèque canto nale, à Sion . Po ur obte nir des renseig nements sur La Murithie l1ne, on p eut écrire à l'ad resse sui vante: La M urithiel1ne, Société valaisanne de sciences n aturelles, CP 2175, 1950 Sion 2 Nord .
La cigale de l'orne, une des espèces de cigales recensées en Valais (pholo J.M, Pillel, bullelin de L. Murjlhie•••)
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«Parlons parfum»
ÉDUCATION PHYSIQUE
Un zeste de botanique, une pincée de zoologie, un bo l d' hi stoire, quelques grammes de chimie ... Parlolls parfum, le nouveau livre Monda est ri che d e nombreux ingrédi ents. L'auteur, Maïté Turonnet, signe un ouvrage passionn é, qui nous m ène bien au-delà de l'h e rbi er des se nteurs, de l' évoca tion des charmes lascifs de l'Orient, de la rond e des flacons de rêve à travers les siècles ou de la description d e l'ex tra ction du parfum de la vio lette. Paradoxa leme nt, avec un s ujet d'apparence anodine, c'est un voyage au cœur de ce qui lu i est le plus secret que le lec te ur, homme ou fem-
le tchouk-boll
me, se tro uve emba rqué. Le frisson est garan ti . D'autant plus que, comme à l'accoutumée, les supcl"bes illustrations permettent d e faire à bon marché un to ur du monde d es senteurs à travers le temps.
Parlons parfllm se co mmande directement aux Editions Mondo, 1800 Vevey a u prix de Fr. 27.50 + 500 points Monda ou au prix de Fr. 47.- sans points. L' ouvrage peut également s'obtenir en librairie. Pour Fr. 45.- + 500 points, vous rece vrez, e n plus du li vre, un coffre t de 12 huil es essentielles.
«Rue des (aries» Oyez, oyez, braves gens, l'his toire de Goulu et Glouton, les ravage urs de dents. Ces deux diablotins ont élu domicile da ns de belles dents sa ines. Leurs coffres débordent d e cristau x d e sucre découverts S UI· l'é mail. Ambitieux, Goulu et Glouton rêvent d' une Cité des Caries. Ma is les casques verts, déposés par une brosse immense, viennent troubler le urs projets. Puis diverses machines appelées à la resco usse détruisent définitivement le tra va il des deux acolytes. Pa ru aux Editions NordSud, Rue des Caries est l'ouvrage idéal pour expliquer aux enfants les ra vages des caries s ur leur précieuse dentition. Son auteur, Anna Russelmann, a opté pour un récit simple et amusan t
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illustré pa r de très belles aqual"elles. Elle a dédié son livre «à tous les enfa nts qui ne compre nn ent pas pourquoi on les oblige à se brosser les d ents ch aque jou r - et a ux adu ltes qui tro uvent cette habitude bien ennuyeuse».
Rue des Caries, Anna Ru sse l ~ mann, Ed. Nord-Sud, 1994
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Un sport éducatif venu de Suisse (... ) C'es t dans un es prit d' universalité du s port et de pratique naturelle que le Dr Brandt'" a conçu le tchoukbaIl comme véritable éd ucation physique de base p o ur le plus grand nombre d' indi vidus. Tous les mouvements effectués pa rIes joueurs sont naturels: lancer, réception, passe, course, saut, e tc. Les règles du jeu on t été élaborées dans le souci d'en faire un sport accessible à tous, c n respectant les exigences biologiques et les apti tud es inégales des différents pratiquants. Basé sur l' idée fondamenta le de contrib uer à l' éduca tion par le sport, le tchouk-ball convient parfaitement à l'école, à la famille, à l'occupation des loisirs d ' une façon générale, Inais également à la compétition. L'orgueil, l'ivresse du prestige, on le sait, sont à la base de to ut conflit humain: aussi le Dr Brandt, dans l' élaboration des règles, s'est-il fixé comm e but de diminuer les ca uses de conflits interperso nnels, pensant que si ces principes sont enseignés d ès le plus jeun e âge, l'enfa nt, plus tard l'adulte, auront tout naturellem ent le respect du prochain. Les règles du tchouk-ball, donnent donc libre cours à l'a cti on personnelle et font de chaque joueux un élément conscient de ses capacités. Sur ce plan-là, J'adaptation du jeu
aux diverses apti tudes et compé tences indi v iduelles es t parfaite e t les effo.rts éd ucati fs majeurs.
Comment jouer? Un ballon de handball et un cadre d e tchouk-ban (cadre métallique incliné à 45°, à l'intérie ur duquel un filet es t tendu à l'aide de sando ws) so nt se uls nécessaires. La balle est alterna ti vement à la disposition de chaq ue équ ipe do nt l'objectif est de la faire rebondir, par l'entremise du cadre, en direction d ' un endroit du terra in en principe in occupé, ceci de tell e manière qu'a ucun adversaire ne parvienne à la réceptionner ava nt qu'elle ne touche le sol.
Le terrain Le jeu p eut prendre deux formes selon que l'on utilise un o u deux cadres: jeu monopoI aire, jeu bipolaire. Les dimensions du terrain peuvent être adaptées aux conditions physiques des person nes prése ntes et d e leur nombre. Toutefois les dimensions sont imposées par ceux qui d és irent pratiquer ce jeu en compétition. Elles sont alors d e 20 m x 20 m pour le jeu unipolaire à 6 contre 6, e t de 20 m x 40 !TI pour le jeu bipolaire à 9 contre 9. R~ - Juin 1994
Les règles
réduit: l'équipe. lei, il ne peut y avoir d e figurants. La notion de champion disparan pour laisser la place à cell e de gagnant.
Le tcho uk-ball es t soumis à un code d' arbitrage conçu pour sa uvegarder l'esp rit du jeu (pas d' agressivité). Des règles ont été mises au point pour les matches internation a ux et de championnat. Elles peuvent être m odifi ées pour les jeunes ou pour le jeu de loisir, à condition de res pecter l'esprit établi.
Si l'on admet l'idée que le sport représente un exercice sodal à quelque nivea u qu' il soi t effectué, alors il fa ut éviter à tout prix d e cultiv er l'esprit de chapelle, cause lointaine des conflits. Promouvoir des attitudes positives entre sportifs de tous niveaux et de toutes catégories, en évitant au maximum le geste négatif à l'éga rd de l'ad versaire, c'est le grand but que le Dr Brandt a tenté de réaliser en concevant ce nouveau sport, le tchouk-ball.
1. Comme la peiote basque, le ballon change d'équipe chaque fois qu' il rebondit au cadre après un tir.
2. Les deux équipes sont mé langées sur le terrai n, l'équipe adverse devant réceptionner le ballon après un tir a u cadre ava nt qu' il n'ait touché le sol.
3. Le nombre des joueurs peut va rier et aller d e 1 co ntre 1 à 6 cantre 6 pour le jeu unipolaire, et d e 6 co ntre 6 à 9 contre 9 pOUI le jeu bipolail:e. 4. Tl est permis: de saisir, de lancer, de repousser le ba ll o n avec les mains, les poings, la tête et le tronc; de poser trois fois un pied au sol (trois empreintes) lorsque l'on est en possessio n du ballon, sa réception les deux pieds au sol comp tant pour deux empreintes; de tenir le ballon pendant trois secondes; d e p asser le ballon d'une main à rauh·e; de jouer à genoux ou couché; de rester immobile à une place quelconque du terrain. 5. Tl Y a fa ute: lorsqu' un joueur se d éplace en dribbJa nt le ballo n au sol ou en l'ai r; lo rsque le ballon est joué avec les pieds ou les jambes; lorsque plus de trois passes sont effectuées successivement (l'engage ment ne compte pas comme passe); lorsqu ' un joueu r en possession du ballon prend contact avec le sol hors R~· Juin 1994
d es limites du terrain o u da ns la zone interdite (demi-cercle deva nt le cadre); lorsqu'un joueur lance intentionnellement le ballon s ur l'adve rsa ire; lorsqu'un joueur laisse tomber le ballon à la réception d ' une passe; lorsqu' un joueur intercepte une passe d e l' équipe adverse; lo rsque le ba l10 n est repris par un jo ue ur de l'éq uipe qui vient de tirer; lorsqu' un joueur gêne un adversaire. Toutes les fautes sont sa nctionnées et le ballon cha nge de ca mp. Le jeu re prend à l'endroit où la faute a cu li eu. Une passe au moins doit être faite ava nt de tirer au cadre. En co mp étition, un joueur est exp ul sé après trois fautes intentionnelles.
Les points Un joueur marque un point pour son équipe si le ballon n'es t pas réceptionné, après un tir au cadre, par l'équipe adverse. Un point est acquis par l'équipe adverse: - lorsqu'un joueur tire e t manque le cadre; - lorsque le ballo n so rt des limites du terrain après avoir rebondi au cadre;
- lorsque le ballon revient s ur le tireur et le tou che après avoir rebondi au cadre; - lorsque le ballon tombe dans la zone interdite après avoir rebondi au cadre.
Le match Une partie offi cielle se divise en trois tiers de 15 minutes chacun (5 nünutes de repos entre deux ti ers) . On peu t aussi jouer une partie en plu sieurs sets. L' équipe gagnante sera ceBe qui au ra mis trois sets à son actif. Un se t se calcule par nombre de points perdus, nombre à fixer à l'avance (20, 30 ou 35 points en général.) Un se t de 20 points dure en moyenne 9 à 10 minutes.
Michel Favre Président de la Fédération suisse de tchouk-ooll Sport et formation N° 13 Le Or Hermann Brandt est n é à la Chaux-de-Fonds en 1897.
If
Auteur de nombreuses recherches, il est arrivé à la conclusion que les activités physiques ne peuvent se trouver légitimées qu'en fon ction de leurs possibilités éd ucat ives. L' express ion pratique de ses idées est le tchouk-ball, sport d'équipe où la pelote basque s' harmonise au handball et devient avant tout non agressif.
Les dubs de tchouk-bal en Suisse Val-de-Ruz, Neuchâtel, La Chaux-de-Fonds,
Lausanne, Fribourg
Un jeu sans figurant Devant constamment s urve iller avec une attenti o n so utenue le parcours du ballon, le joueur qui participe continuellement à l'action éprouve rée lle ment le sentiment de servir à quelque chose da ns une partie de tchouk-ball, de constituer l'un des rouages indispensables au bon fonction neme nt d'un groupe social
._.et dans le monde France, Angleterre, Taiwan, Japon, Corée, Ho ngkong Renseignements
Fédération suisse de tchouk-ball (FESTB) Michel Favre, Jonchère 13a, 2 208 Les Hauts-Geneveys tél. 038 1 53 38 81.
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Expos ou CO Derborence
«Au pays du Petit Prince»
Ecole protestante de Sion
Les yeux fermés
Hundertwasser dans le hall
Un beau succès Déb ut ma i, le hall d'e ntrée du CoBège Oerbore nce d e Châ teaun eu f/ Co nthey accueillait une double exposition. La première p artie, intitulée ( Quand le cabas se met à la mode», était consacrée à un travail effectu é pa,' les élèves du Cycle. il s' agissait d e réalisati on s s u r le th ème d e la mod e u tilisant différentes techni q ues appr ises d uran t les co urs de
dessin. Ces œuvres faisaient l'objet d' un conco urs. Le meilleur projet était imp ri -
m é à plusiew's millier s d 'exemplaires sur un cabas réalisé par la ma iso n Pa pival. Cet h onneur est revenu à Grégoire Fum ea ux. Le seco nd vole t de l' exposition, «L/école vue par les caricaturistes» regroupait quelqu e septante pla nches des plus célèbres dessina teurs d e pr esse ro ma nd s do nt Ba r~ ri g u e, Ch appatte, Burki et CasaI. La visio n hum oristique d u monde scolaire n'a pas m anqué de faire sourire les visi teurs.
Les trois premiers classés; de gauche à droite: José Pereira (3e), Daniela Nogueira (2') et Grégoire Fumeaux (vainqueur).
CO Hérens: la pleine forme! journées de réflexion, d/ a ni~ mati on, et de conférences. Les d iffé rentes ligues valaisannes (LVT, LVTP, LVCC), le Centre m édico-socia l d u Val d' H éren s, les socié tés locales de la vallée, et le S.ervice jeunesse d' H érens solidaire, sous l'impul sion d es professeurs du CO H érens ont élaboré un co ncept d'animation- exposition fort attrayant.
Expo Pleine Forme au CO d' Euseigne: une réussite. Quels sont les enjeux d' une alimentation équilibrée pour m a sa nté? Co mment mieux gérer le stress? Comm ent mieux vivre m a scolar ité? Com ment profiter de m on temps libre, de mes loisirs? Comment «m 'écla ter» en évitan t les dangers et les pièges? Comment compr e n~
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dre les tran sformations de m o n corp s, de mes se nti~ ments? Comment entretenir et améliorer m a conditio n physique? Co mment mieux communiqu er? Ces huit grandes questio ns ont préoccupé les élèves du CO H éren s durant trois
D u 9 au 11 m ai d ern ier, les adolescents ont réalisé, à tr.avers différentes a nim a ~ tians, l'impor tance des en~ jeu x d' une santé psychiqu e et physiqu e satisfaisante. L' ap port des élèves dans la prépara tion des stands, l'im~ plication personnelle qu' e:xi ~ geait chaq ue animation ont sans au cun do ute persua dé la jeunesse du Val d' H érens du pouvoir q ue chacun a sur sa santé.
Les conn aissa nces et les expéri ences de profess ionn els d e la sant é (médecin, i nfirmi eŒ, physio thér ape ute, age nts de police, g uid es d e mon tagn e etc.) ont été com plétées par un éclairage chrétien, à travers des tém oign ages engagés, tels celui du touj o urs jeune Euphémien MDix. Dans le cadre de cette mani~ festati o n, M. Jean-Fran ço is Dorsaz, psychoth érapeute, a donn é un e conférence publique intitulée: «Co mment mieux gérer le stress en famille?» . M. Dorsaz, g râce à un exp osé clair et bien str ucturé, a démo ntré les effe ts p ositifs du s tress, les risques d ' un mode de vie inadéq ua t, ainsi que des pis tes pour mi eu x gérer le stress.
19 mai. Ce n'est qu' l i1 jeudi, presque la fin de la semai ne. La pluie se retire gentiment.
nique s», ce ux qui l' emmènent là-bas, d an s la d écouverte d u voyage.
Sur la scè ne du théâ tre du C rocheta n, pou r t ra n sf i g u~ rer n otre fatig ue: 80 élèves d es classes primaires d e Monthey se fo nt face, ré p ar~ tis en deux versants comm e ceux du Val d' T1li ez si proche. Et le ( Petit Prince», sous l' inspiration reno u ve ~ lée d ' Emile Gardaz, notre p oè te si lon gte mp s rad i o~ pho niq ue, cri stallise de sa présence magiquem ent en ~ fantine - envoyée pe u t~êtrc d es H a uts d e Ch ampéry là o ù d emeure entre a utre un nouvea u directeur... - la fée ~ rie des couleu rs de la vie, celles qui p ren nent forme et émergent du silence.
InveTSément proportionnelles à l' attention, les choses s'effacent parce q ue to ut ce ri en, qui es t tout - s' a m ~ plifie.
Lumière d es so ns, vivacité des formes, Transparence aussi. Tout es t qu alité, charme com plet, sig natures d' un ju ste d épo uillem ent. Rien n'est m écaniqu e . Mê me le spectatew· adhère au souffle d e l' histoire réactualisée, a insi q u' aux <<flairs scé-
Un indicible MERCI a ux coll ègues montheysans pour ce vrai s pectacle. Il n' a pris corps que si peu de fois.
Les trois classes primaires (degrés 1 il 6) de l'Ecole protes tante de Sio n ont co n sa~ cré plusieurs jours à réa liser une pein ture murale dans le hall du Ce ntre scolaire.
arb res alors q ue les q u a~ trièm es o nt op té po ur les habita ti o ns. Quant au x cinquièm es et sixièm es, ils ont été inspi rés par la fête fo~ raine.
Chaque degré a travaillé sur un thème et l'a traité «à la manière d e» H u nd ertwasser. Les premi ères ont choisi les fl eu rs et la végé ta tio n, les d euxièmes les perso nnages. Les troisièm es ont travaillé s ur le thème d es
Ap rès avoir co nsacré trois demi-journées à co ncoc ter un projet, les classes o nt œ uvré en ro tation, durant tro is jours ct demi. Résultat: un hall d 'en trée gai et accu eillant po ur un mod este budget de trois cents francs.
Marie-CIaL/de DubosS01/
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CO Hérens
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«On») ne sait plus qui a com ~ posé la musique, qui a gardé les bam bins sages d ans les coulisses, ils sont tous .. duloz. Emportés pa r la m u~ sique d e l'infini d es ch oses, il ne s'agit q ue de d o u ce ~ ment fe rmer les ye ux ... Ah ! vo ir les co uleurs d 'au tre s esse nces ...
R4c.-..a. - Juin 1994
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... Classes de Collombey-Muraz
Ecoliers de Massongex
Exposition de travaux d'élèves
La pièce de l'entraide
Maîtres et maîtresses de Collombey-Muraz ont choisi de marquer la fin de l'année scolaire par une exposition de travaux réalisés lors des cours ACM. Tous les élèves des classes primaires (près de 450 enfants) présenteront une œuvre réalisée durant l'année; quant aux classes enfantines, elles exposeront d es travaux co]lectifs.
Cent trente enfants des écoles de Massongex monteront sur les planches pour soutenir la Fondation Moi pour toit et ses enfants de la rue. Ils interpréteront «Je frappa pape à ta popoporte», une Cl'éation originale d'Alexis Giroud, qui traite de la Colombie et de ses légendes.
Des activités créatrices su r textiles, comme la boîte à mouchoirs, aux activités créatrices manuelles avec, entre autres, la représe ntation d ' Icare, en passant par la peinture, tau tes les facettes de ces branches artistiques vous seront présen-
Les élèves sont fiers d 'exposer et préparent avec entrain affiches et invitations. Quant aux enseignants, ils se réjouissent de vous rencontrer lors de l'une ou l'autre période d'ouverture de l'e.x position qui se tiendra dans la salle de gymnastique des Perraires. On peut la visiter du 16 au 19 juin selon l' horaire suivant: jeudi 16 et vendredi 17 juin, de 18 h à 20 h; samedi 18 juin, de 16 h à 18 hi dimanche 19 juin, de 10 h à 12 h et de 14 h à 16 h.
Pour le personnel enseigllallt de Collombey-Mu1'az
François Joris
tées .
Depuis bientôt une année, les écoles enfantines et primau·es de Massongex vivent hebdomadairement au rythme du théâtre, de l'A mérique du Sud et de la Fondation Moi pour toit. Un e année de préparation pour un spectacle né de l'imagination fertile d 'Alexis Giraud. L' auteur, connu pour son atelier-théâtre dans la
Nous, élèves des classes primaires de Borzuat/Sierre, nous vous invitons à notre exposition d'activités créatrices manuelles.
Lieu SaUe de la protection civile, sous le grand bâtiment de Borzuat
Dotes Mercredi 15 juin 1994: de 15 heures à 19 hew·es. Jeudi 16 juin 1994:
de 17 heures à 19 heures.
Vendredi 17 juin 1994: de 17 heures à 19 heures. Samedi 18 juin 1994:
de 09 heures à 12 heures.
Venez nombreux!
Merci Les élèves
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D E PRE S S E
R E VUE
Fondation pour enfants de la rue
Bribes de mai
Planta sont visitées chaque jour par de nombreux élèves des Cycles d'orientation. Apprentis, ouvriers et patrons y expliquent la pratique d ' LIn métier, son temps de formation, ses possibilités d 'ave nir. Au centre de ce vaste atelier, une surface aménagée par l'Association valaisanne des paysagistes donne un air de fête à la Planta. (NF 4.05)
La dtatian du mais «je crois que l'école devrait être plus sévère df1l1S la défi/litiOl/ de sn mission profonde, et JI 'avoir pas peur de s'opposer aux idées dom inantes. Une école qui pensera it priorifairemmt il /a formation persollllelle de ChaCl/H, et à SOI1 alltollomie de pellsœ, irait dan s le BeliS d'une v raie démocratie» Professeu r André Delessert
Mathématicien - Cité par l'<<Hebdo))
CCP 19 - 720 • 6 Rens. 026 1226 246 vallée de Bagnes et aussi pour son cabaret Bas noir et carré blanc, est donc descendu jusque dans le Chablais il l'invitation de ses collègues ensei.gnants de Massongex. Dans ses bagages, une pièce montée de toutes pièces, paroles et musiques, avec un sujet central: la Colombie et ses légendes dorées. Pourquoi? Parce que les maîtres bas-valaisans voulaient faire coup double: introduire leurs élèves à l'action théâtrale et aussi soutenir les efforts incessants de la Fondation Moi pour toit qui lutte en faveur des «gamins de la rue » de Pereira, précisément en Colombie. Après dt" longs mois de préparation, l'événement approche. Les six représentations agendées se dérouleront les lundi 13, mardi 14, jeudi 16, vendredi 17, lundi 20 et mardi 21 juin à 20 heures. Le prix des places est fixé à ] 5 francs; la recette sera versée intégralement à Moi pour toit. Les billets peuvent être réservés par téléphone au 025 /71 37 12, aux heures de bureau. R~ - Juin 1994
Interview d'André Delessert L'école devra choisir Pour André Delessert, interviewé par l'Hebdo, l'enseignement doit aider l'élève à se découvrir lui-même. Le mathématicien estime que les mathématiques modernes ne correspondent plus il l'état des mathéma tique s, ni aux besoi ns des élèves. Le Professeur Delesse rt n'est pas pour autant un disciple des mathématiques utilitaires auxquelles il oppose les mathématiques comme branche de formation personnelle des individu s. Mais pour réussir dans cette voie, (d l faut laisser beaucoup plus d 'a utonomie au maître, qui doit laisser lui-même à l'élève une parti e de la création, de l'invention de l'imagination.» (L'I-Iebdo 28.04)
Ecoles romandes Al'heure européenne PoIJutions, migrations, échanges économiques, les problèmes dépassent les frontières. Un mois après son lancement, une nouvelle méthode d 'enseignement
R~-Juin 1994
a déjà séduit les élèves. «ça nous change des autres cours, on peut s'exprimer et donner notre opinion», déclare une élève genevoise. Car la méthode est inductive; les élèves sont amenés à construire leurs connaissances a u fil de leur réflexion . (NQ 2.05)
Rencontres «Jeunesse et économie» Multimédias en question Les techniques multimédias nIemballent pas les enseignants qui ont participé aux 34 e rencontres «Jeunesse et économie». Si les possibilités qu'offriront les ordinateurs ne manquent pas de les fasciner, elles inquiètent aussi. Et au premier chef les maîtres préoccupés par la nécessité primordiale de cultiver les contacts avec les élèves. (Jou mal de Genève 2.05)
Atelier-Expo Succès (onsidéraLle L'Atelier-Expo des al"ts et métiers remporte un beau succès. Les tentes-ateliers montées sur la place de la
Université de Lausanne Butaille pour le rectorat Pour la première fois, deux persoIUles se portent candidates à l'élection du poste de recteur de l'Uni de Lausanne. Cette lutte pour la succession du Valaisan Pierre Ducret marque la fin d ' une routine institutionnelle et d' un certain consenSus. (journal de Genève 5.05)
Ecoles de Saint-Maurice On affiche complet
Enfants et sport
Jeunes champions exploités Le NF rend compte d'1.1!1e conférence intitulée {(L'eEfant et le sport: exploit ou exploitation» donnée à Sion par Paolo David, chargé de l'information auprès de Défense des enfants International. L'orateur a relevé, pour les très jeunes, les dangers de la spécialisation à outrance et de s compétitions hyper-réglernentées. Estimant que le plaisir doit primer, il a précisé que l'enfant devait avoir le droit de dire <cHon,) à so n entraîneur. M. David a également évoqué l'incompatibilité entre entraînement et études, une incompatibilité qui génère la tentation de délivrer des diplômes de complaisance à ces élèves un peu particuliers. (NF 10.05)
Les écoles de Saint-Maurice affichent complet. Le nombre d 'élè ves atteint 1751 unités soit 83 de plus que l'an dernier. Commentaire du préfet Udriot: «Le collège de la Tuilerie est complet, la co mmune a dû mettre à disposition quat.re classes primaires. S'il faut construire de nouvelles classes, mieux vaut qu~ on s'en rende compte assez tôt et pas six mois avant le début de l' 3.lmée scolaire.)) (NF 6.05)
Expa BD ù Martigny Les bulles des lycéens Des étudiants du lycée-collège de la Planta ont exposé leurs BD au Centre de loisirs et culture de Martigny. Les jeunes qui ont choisi l'option «arts visuels» ont choisi de raconter une hi stoire par l' image. Résultat: des planches aux techniques très va riées. (NF 6.05)
Spécialisation: danger! Fonds pour la recherche
Requêtes en augmentation Toujours plus de chercheurs s'adressent au Fonds national s uisse pour la recherche scientifique (FNRS). L'an dernier, le FNRS a alloué 326 millions de francs pour l'encouragement d e 1400
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.... projets de recherche co ntre 304 millions en 1992. Plus de 3900 cherch eurs ont bénéficié de ces subventions. Seld e une dema nd e sur six a été accep tée sans subir de co u pe, le total des 1646 demandes se montant à près de 460 millions. (ATS/Journal de Genève 10.05)
Ecoles privées
cycle des objectifs. Une fo is ces objectifs atteints, l' élève passe au cycle sui va nt. Le système p.résente l' avantage de décloisonner les classes, les rythmes individuels se ro nt mieux respectés. Le redouble me nt devrait disparaître, mais pas les notes. On devrait cepe nd ant opter p our un e évaluation formative. (}vumal de Genève 14.05)
Faut-il les aider? Après des années de fraîche cohabitation, écoles privées et publiques envisagent de collaborer. Fa ut-il aller jusqu' au libre choix? Dans toute la Sui sse, le d ébat est lancé. Pour l'instant, selon Henri Moser, président de la Fédération suisse des écoles privées, celles-ci sont autorisées mais pas reconnues. En Sui sse, le libre choix est assuré, puisque l' instTuction y est obliga toire, mais pas l' école publique. En pratique, le choix est réservé aux fa milles aisées. Certains réclamen t le sub ven tionnement des écoles privées afin de dévelo pper ce tte alternative à l'école publique. (L'Hebdo 11 .05)
Ecole genevoise Finis les degrés
Maturité Compromis helvétique La nouvelle maturité est passée des folles espérances au compromis. Révolutionnaire, le premier projet d'Ordonnance fédérale d e maturité (ORM) a plié sous l'assaut des lobbies. Selon le président de la Commission fédérale de maturité PierreGérard Fontollier, le deuxième projet «fait plus q ue sa uver l'essentiel». La philosop hie généra le de la réforme a survécu: beaucoup de possibilités sont la issées à la libre appréciation des élèves, les filières restrictives sont supprimées, plusieurs matières sont regroupées dans une même rubrique .. La réforme a tteint ce bu t avoué par ses initiate urs: former de s homm es à l'esprit ouvert et critiqu e. (NQ 16.05)
Dès la rentrée 1995, plusieurs établ issemen ts rem placeront les degrés par des «(cycles» de deux ou trois ans. On fi xera pou r chaque
P R~C..,H AIN
~tUJ~ les nouveautés de la rentrée
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Parmi les facteurs qui influ ent sur l' ense ignem ent des lan g ues, la formation continue est l'un de ceux auxq uels on reconnaît aujourd' hui de plus en plus d' importance. Le présent document œcensc l'offre dl.:' formation con tinue des cantons romands da ns le domaine des langues vivantes - allemand, anglais et interculturel - pour l' année sco ~ laire 1993 / 94.
lNG LTN, Thérèse, GIROD, Daniel. - EduTex-EduServe, deux serveurs dédiés à l'éducation: utilisa tion pédagogique d'outils télématiques. Rapport d'activités et témoignages. -Neuchâ tel: Institut roma nd de recherches et d e documentation pédagogiques, 1994 . - Vlll, 148 p.; 30 cm . - (Pratiques; 94.201) Prix Fr . JO .Les activités pédagogiques de télématiqu e scolaire relatées dans ce document émanent de deux participants au projet EduTex conduit actuellement par l'IRDP, au niveau de la scolarité obligatoire. Ces deux en seignant s o nt cherché, durant plusieurs années, à préciser l' apport
EN RACCOURCI Ecoliers de Granges
Nouveautés Formation continue en langues vivantes: l'offre de s cantons romands Gérard Merkt (éd.). - Ne uchâte l: Institut rom a nd de reche rches e t de documentation pédagogiques, 1994. - 10 p. - (Regards; 94.305) Fr. 4.-
....~l Comédie musicale
des nouveaux outils de communica tion écrite que sont le vidéotex, les serveurs téléinformatiques et le télécopieur dans]a pratique quotidie nne de leur classe. Ils ont beaucoup observé leurs élèves et interrogé leurs collègues. Ils ont ainsi pu relater les différentes activités interclasses qu'ils ont conduites et sont anivés à de nombreuses constatations et conclu sions intéressantes. Ils proposent enfin un certain nombre de conditions de succès à to us ce ux qui voudraient suivŒ leurs traces.
MERKT, Gérard. - Vivre Babel au quotidien. - Neuchâ tel: Institut l'omand de recherches et de doc u mentation pédagogiques, 1994. 9 p.; 30 cm. - (Ouvertures; 94.402) Fr. 4.-
Dons le codre du Festival des mu· siques des dislri[ls de Sierre et loè[he, les ècoliers de Gronges onl interprélé une comédie musicale intitulée <les couleurs de Vincent>. Celle œuvre de Thierry Fervont et Jonry Vornel a élé mise en scène par l'instituteur laurenl Emery. les quatre dosses primaires du villa· ge ont pris port ou spe[lode ainsi qu'un orcheslre lormé de jeunes musiciens de la société lo[ale, la Stéphonio. Tout ou presque étoil du «fait maison" même l'édairoge el la régie oyant été pris en [horge par les enlonls. Parois d'escolode Tour à louer l'enlreprise Aider & Eisenhut possède depuis peu un ossorlimenl complet de parois d'escalade. Celle maison, spécialiste du matériel d'éducolion physique propose enlre
t994
Pour tout renseignement, on peut s'adresser ù Marco Togni, Aider & Eisenhut, Alte landslrosse 152, 8700 Küsnoch\. Tél. 01 / 910 56 51 Fox 01 / 910 5710.
Festival Tibor Varga l'Arlésienne
à Sion
le 31' Feslivol Tibor Vorga se déroulera du 12 juillel ou 13 seplembre 94. Duront celle période, 24 monislestotions seront proposées dons loulle Valois et la Suisse ro· monde. S'y ojouteronllrois soirées consacrées ù l'Arlésienne, pièce d'Alphonse Daudet pour le lexie et de Georges Bizet pour la musique. Celle tragi·comédie sera donnée sous la larme d'un opéro en plein air, sur la place de la Moiorie, ù Sion. Celle 31 - édition du Festival Tibor Varga sero marquée pur une pléiade de gronds noms. Cilons en vro[ Teresa 8ergo010, James Bowmon, Howard Bulan, Mikholl Rudy, l'Orchestre symphonique d'Elot de Moscou ou The London Bross.
L'auteur décrit la situa t io n linguistique de la Suisse en analysant les différents aspects du plurilinguisme, d'une part au niveau politique et institutionnel, et d'autre part au niveau de la pratique effective des habitants. Enfin, il aborde les problèmes de politique linguistique scolaire e n montra nt les efforts de réforme de l'enseignement d es lan gues et tout particulièrement les diverses formes d'enseignement par immeTsion qui se pratiquent ou se mettent en place dans les différentes régions du pays. R~-Juin
autres une tour d'escolode en locotion. les superslru[tures elles saillies sont conçues de manière ergonomique. Pour lovoriser leur apport dido"ique, elles onl bénéficié de l'aide de spéciolisles de la voroppe. Un lin réseau de perlorotions équipées d'écrous ù enloncer permel de visser des poignées oddilionnelles el de varier ainsi ù volonté les porcours et le degré de difficulté.
Ecoles de Chompéry Musée «maison» les élèves de 2- et 3- primaires de Chompéry ont présenlé une colle"ion d'objets anciens. Après avoir réuni nombre de trésors du passé, ils les ont exposés ù la bibliolhèque communale du Village. Vêtemenls, poupées, ustensiles de cuisine, maR~-Juin 1994
chines Ù loire des saucisses ou des pas de vis: le petil musée des écoliers ne manquait pas d'ollroi\.
Collège de la Planta Roger Saulhier arrête Après quatorze ons passés ù la tête du Collège de la Pionio, Roger Southier rentre dons le rong. Dès l'outom ne, il reprendro ses octivilés en tonl qu'enseignant, tout en comervont ses différenls mandats sur le plon nOlionol. Porlison d'une plus gronde ouverlure, Roger Southier n souvent innové. Duront son passage ou re[torot, le Collège de la Plonta a entre outres inlroduitles cours ù option pour les 4- et 5- années. Des semaines émnomiques et des voyoges cullurels ont égolement été organisés.
Spectacle il Sierre Conte de lée futuriste Samedi 18 juin, Ù 16 h 00, la Salle de la Soco[he, ù Sierre, va vivre des heures léériques. Invitée par Mogimalice, la troupe de théôtre Koléïdoscope, composée d'omoleurs et de comédiens de 4 ù 3S ons inlerpréle· ro L'in[foyable histoire de Florence. Ce spe[tode pour enlonls dès 4 ons, mis en scène par son auteur 8erni Darde!, esl un conte de lée ù la lois moyenôgeux et lulurisle. lutins, princes el sorcières y [ôloient robols et soucoupes volanles. Celle pièce, dons laquelle la musique lient une large place, se termine par une lête de mariage ù laquelle le publi[ est invilé ù participer.
le chien en classe Brochure didactique
AVPES Laurent Perruchoud nomme l'Association valaisanne des prolesseurs de l'enseignement secondaire du deuxième degré (AVPES) a tenu récemment ses assises annuelles. lors de celle assemblée, l'AVPES a nommé un nouveau président. lourent Perru[houd su[[ède Ù Edwige Aymon. Prolesseur de mathématiques ou Collège des Creusets, lourent Perru[houd est aussi membre du Conseil de rédoclion de Résonances. Trois nouveaux membres font également leur enlrée ou comilé: Morline Mobillord, Jocelyne Gogliordi et Christophe Myter. Lor; de celle assemblée, on a évoqué les différenls dossiers en cours. Mesures d'économie, projet de loi sur la lormolion des enseignonls, Hautes écoles, ORM lont partie des préo[cupolions de l'AVPES. Du pain sur la planche pour lourent Perru[houd et son comité.
Al'o[[osion de l'exposition conine de 8erne, le spécialiste du comporlement Dennis C. Turner 0 présenté un nouveau matériel dido[tique desliné aux dosses primaires. Intilulé «le chien -du loup ù l'ami lidèle», ce mOlériel lronçois ou allemand est conslilué de deux cohiers (un pour les enseignonls, un outre pour les élèves). Il peut être obtenu grotuitemenl sur demande des responsables des dosses primaires. Une vidéo complémentaire esl disponible pour le prix de 20 fron[s. les [ommondes peuvent êlre adressées ù IEMT, Case postale 261, 6301 Zoug. Tél. 042/22 45 74.
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de la lorgnette
Résultats d'une ~~ sur le CO En 1993, la FRAPEV a envoyé, p a r l'inte rrnédi aire des directio n s d e CO, à tou s les élèves fr équentant
aux 20 % de n on . Peut-être existet-il des endroits où cette information est lacunaire?
un tei établissem ent un qu estionnaire s ur le rô1e que les parents
c) Le nombre de contacts au CO est
jouent dans ces établissem ents. Les questions portaient uniqu ement sur les articles de la loi s ur le CO de 1986; il n 'avait pas pour objet d'effectuer une évaluati o n de ce
a ussi assez proche des exigences
d ernier. Ce ques tionnaire avait
reç u l' accord d e la CODTCOV AR (Commission d es Directeurs de CO du Valais Romand) après modification de certaines qu estions (la principale modification fut la suppression de la question concernant le CO fréquenté par J'élève). Certains directeurs ont craint une in-
terprétation trop ciblée de ce questionnaire.
Vo ici les principales conclu sions
que l'on peut tirer après le d épouillelnent de ce questi onnaire: a) 1300 questionnaires ont été rem-
plis, ce qui correspond à environ 20 % de réponses. Ce r ésultat est remarquable compte tenu du mode d e réponse d emandé, soit l'envoi par poste à l'adresse de la FRAPEV. b) L' information aux parents fonc-
tionne bien de manière générale, puisque près de 80 % d es parents disent l'avoir reçue. Pou r la FRAPEY, ce résultat positif est accueilli très fa vorablement. Une attention devrait quand même être apportée 46
légales. Les parents les trou vent au ssi constructifs dans 60 à 68% des cas. Une amélioration de vrait être possible dans ce domaine. d) Les cours d ' appui semblent être
insuffisants. Il y a là quelques motifs d' inquiétude et une réflexion à envisager. Ce manque d' appuis peut éventuellel11ent provenir d'un manque d'heures à disposition des CO. D ans ce cas, po urrait-on envisager au DIP de mieux étudier ces demand es. e) Les questions concernant les ni-
vea ux et les transferts ont donné des résultats incohérents; les questions étaient-elles ma] posées ou pas assez préci ses? Les parents
ont-ils rép ondu trop rapidem ent? Il est donc très difficile d'interpréter les résultats de ces questions .
~
La lecture des résultats d e l'enquête effectu ée par la Fédération des associations d e parents est rassurante et intéressante p our les enseig nants et r esponsables du cycle d'orientation.
Des cours d'appui temporaires devraient pouvoir être organisés.
- Un enseign ement plus différencié es t souhaité.
Les travaux à d onücile e t les examens po u_u aient être mieux ré partis. - En 2 e année, certains parents constatent un manque d'inforInation sur l'orientation de leur enfant (information aux parents et non à l'élève).
- En 3' année, quelques p arents constatent que le niveau atteint après 3 ans est inférieur à celui atteint après 2 ans. Ces parents ne précisaie nt cep endant pas quel nivea u était concerné . En co nclusion, ce questionnaire s'est révélé très utile et ses résultats p ositifs . Ces conclu sion s ont été transmises à toutes les directions de CO. Elles p ermettr ont p eut-être de tro uver qu elques pistes de réflexions ou quelques améliorations possibles.
f) Quant au x remarques, elles étaient très nombreuses, mais aussi
très p ersonnelles . Il a cependant été possible de regrouper un certain n onlbre d'entre elles; voici les remarques les plus significatives:
'autretc~
Patrick Abbet Président de ln FRAPEV
- Les contacts avec les enseignants au CO devraient être plu s fréquents et plus prolongés.
En effet, les nOllvelles dispositions légales d écoul ant de la loi du 16 mai 1986 concernan t le cycle d'orientation et régissant les relation s e ntre l' école et les parents sont entrées dans la réalité scolaire. Nous en voul ons pour preuve
que plus d e 93 % des parents ont eu un entretien d'appréciation en fin de 6e année primaire, et que, sur ce nombre, plus de 85 %ont eu une appréci ati on qui rejoignait l'avis du maître prim aire.
Ce d egré élevé de satisfaction est, de plus, constant tout au long du cycle d' orientation puisque 87 à 100 % des parents déclarent avo ir eu des entretiens avec les enseignants
du cycle d' orientation durant la 1rc, la 2 c ou la 3c anné e,
que ces entretiens semblent renforcés lorsque surgissent des difficultés scolaires o u lors de moments charnières (orientation e n 2e ou 3' année).
Par ailleurs, le nombre de contacts entre enseignants et parents est révélateur du SObl apporté p ar le cycle d'orientation dans l'amélioration des relations entre parents et école. Seulement 7% des parents sondés déclarent n'avoir eu aucun contact
R~ - Juin 1994
R~- Juin 1994
avec les enseigna nts alors que 93 % ont rencontré les professeurs 1, 2, 3 fois e t qu e, pour certaines années, 36 à 37% des parents ont rencontré les maîtres 4 fois ou plus.
tant d'une association tout comme il est n ormal d'éviter l' am alga me et la générali sa tion. C'est seulement à cette condition que le dialogue pourra être constructif.
Certes, il est to ujours intéressan t de se pencher sur le p seudoblocage existant, cmnme le faü :
Claude-Yvon Challton Inspec!eur des écoles du cycle d'orienta tion
que 14 à 15% des parents ont un avis différent de celui du maître p our ce qui est d e l'ori entati on scolaire ou professio nnelle d e l'enfant; - que 51 à 57% d es par ents souhaitent un enseigna nt d'appui. Ces relnarques de p arents, fort légitimes au demeurant, sont plus le reflet de d ivergences entre le projet éducatif de l'école et celui d es parents que des divergences de fond. Tout systè me scolaire se h eurtera aux attentes d es parents quand ceux-ci attribuent à l' école un rôle que les limites institutionnelles ne lui perme ttent pas de garantir ou n e donnent p as cOlnpétence au x parents p our intervenir. Cette réfl exion tro uve son écho dans les commentaires parentaux que cette enquê te a suscités.
Les re marques émi ses par le président de la Fédération romande des associations de parents d'élèves relèvent certes du souci d'améliorer et d'optimaliser les relations entre l'école e t les parents, mais semblent passer sous silence le d egré élevé d e satisfaction atteint par le cycle d' orientation auprès des parents. Il est normal d'avoir un «langage carré» en tant que représen-
L'AVECO maintient ... Monsieur le Président de la FRAPEV, Le comité d e l'A VECO vo us a écrit en d ate d u 28 jan vier pour vous dire ce qu' il pensait de ce sondage et des conclusio ns qu e vous en tirez. Six mois plus tard, nous émettons touj ours les mêmes réserves q uant a u crédit à ap porter à une telle enquête. No us cherch ons toujours les «résultats p ositifs» d ont vo us p arlez. Non, Monsieur le Président, l'Ecole mérite mieux!
Jean-François Guillaume Président de l'AVECO
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De l'emploi au supplice
La racine a également fourni -plex qui, combiné avec d'autres éléments, a engendré plusieurs adjectifs. Avec du- (deux) on a obtenu duplex, dl/plieis (plié en deux). Ces mots sont à l'origine de double mais aussi de duplicité et duplicata.
Le latin flare signifiait souffler. Plusieurs mots ont dérivé de cette racine. Avec le préfixe i1l- (dans), on a obtenu inflm'e qui a donné enfler; avec COII- (ensemble), on a constrillt confIare devenu gonfler. Avec sub- (dessous ou un peu) est né subflnre qui allait donner so uffler.
Avec sub- (sous), on a for mé sUPIJlex, «plié par dessous». Cet adjectif q ualifiait celui qui pliait les genoux puis ce qui se pliait facilement d'où le français souple . Comme pour demander grâce, on plie les genoux, supplicare a donné supplier. Le su pplidum, qui était d' abord le sacrifice de l'animal offert aux dieux en supplication, devint par extension le suppli-
COUSINS-SURPRISE
D'au tres mots ont été construits sur la même base. Songeons à flatulence, généré par flatlls, un dérivé de flore. l/lflalio (go nflement) a quant à lui donné naissance à inflation. Son contraire, déflation, n'a pas d'origine latin e. 11 est né beaucoup plus récemment. L' inflation nous fait immédiatement songer à l' emploi. Et là, surprise! La racine plee-, qui ajoutait l' idée de «tresser» ou de «plier», est à l'origine d' une famille fort cUverse. A l'aide de différents préfixes, on a abouti aussi bien à appliquer, qu ' à emploi, supplice ou duplex. Mais comment, me direzvous?
La vo ie rapid e, d'abord! Adplecare a donné appliquer et con-plecare compliquer. Expliea,e (débrouiller, dépétreT) a engendré expliquer; implicare (mêler dans, puis mettre dans) a fourni impliquer (langage savant), employer et auss i emploi (la ngage populaire).
Replicare (plier en arrière) a donné répliquer (savant) et replier (popu laire). Du même verbe vient aussi ployer. Les participes passés étant terminés par -plicitus, on a construit implicit.us (e ntremêl é dan s., ou utilisé dans . .. ) qui a produit implicite qui qualifie les idées utilisées dans un discours mais non exprimées. Le féminin implicifa est deven u en français emplette qui signifia d'abord «e mploi d ' une somme d'argent» avant de signifier «acha b>. Le n eutre explicitu11l «chose démêlée» a pris le sens de «opératio n réussie» pour donner exploit.
FONDATION PIERRE GIANADDA
De Matisse à Picasso: visites commentées pour enseignants La Fondation Pierre Gianadda à Martigny présente, du 18 juin au 1er novembre 1994, la collection de Jacques et Natasha Gelman. Au menu de cette première européenne: quatre-vingts peintures, dessins et scu lptures de trente maîtres du XX~ siècle, de Matisse à Picasso. Deux visites commentées par Antoinette De Wolff-Simonetta sont o rganisées pour les enseignants, les mercredis 14 septembre et 12 octobre 1994, à 17 heures.
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ee. Notons
enCOre
l'adjectif
complex qui se !"attachait au se ns de tresser. Tl désignait celui qui était enchaîné à un autre par les liens du crime. C'es t là l'origine du mot complice. Sources: Les étymologies surprises, René Garrus, Ed. Belin, Paris, 1988.
Trésors des racilles latines, Jean Bouffartigue / AnneMarie Delrieu, Ed, Belin, Paris, 1981.
RtSOHAN(ES Mensuel de l'école volaisanne.
Edition, administration, rédadion Déportemenl de l'inslru,lion publique IOIPI Offi" de recherche el de dOlUmenlolion pédagogiques 10RDPI Gravelone 5, 1950 lion Téléphone (027160 41 51. Diredion Jean·Pierre Salamin Réd."ian
Poul Veller
Conseil de rédadian Patrick Abbel, Ass. porenls Rémy Doyer, IPVol Maurice Dirfen OSP Jeun-FranlOis Lovey,DlP Fabio Di Gio<omo, Mouri" Nonchen, IMP Lourenl Perru,houd, AVPEI j
mco
Phalographe Jocques Dussex
Données te,hniques Surface de (Omposition: 171 x 141 mm. Formol de la revue: 210 x 280 mm. Impression en offset en noir el une feinte vive, photolilhos fournies ou frais de reproduction fadurés séparément pour documents fournis prêts à la reproduclion.
ÉLÉMENTS
Parution Le 15 de choque moissouf juillel el aoûl.
POUR L'ÉTUDE
Délai de remise des textes et des annonces Le 20 du mois pré,édenl.
DU TOURISME
RÉGIE DES ANNONCES PU8UClTAI, 1951 lion Téléphone (027129 51 SI Téléfax (027123 57 60.
Impression, expédition VALPRINTIA, 1951 lion Téléphone (02712113 70 Téléfax (017122 07 47. R~-Juin 1994
Disponible à l'DROP au prix de Fr_ 30.-
Stéphane Dayer Délégué Ecole-Economie
DÉPARTEMENT DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE DU CANTON DU VALAIS