Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 1996

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UN BUT DE COURSE D'ÉCOLE AU BOWERET, venez découvrir un divertissement sympathique, intéressant, inédit et éducatif.

Au bord du lac Léman, dans un superbe parc arborisé de 10000 m2 , sur un circuit de 1300 mètres de voies en 5 et 7 /4 pouces, circulent de magnifiques locomotives à vapeur '

à l'échelle.

Ce réseau est l'un des plus importants d'Europe!

Ponts, viaducs, tunnels, ruisseaux, étangs, oeuvres d'art et répliques de bâtiment à l'échelle feront l'enchantement des enfants et accompagnants.

l'

Ouverture du parc:

du 31 mars au 19 mai tous les week-ends, jours fériés de 10 h 00 mercredi après-midi de 13 h 30 à 18 h 00 du 20 mai au 30 septembre tous les jours de 10 h 00 à 18 h 00 du 1er octobre au 29 octobre chaque week-end et mercredi après-midi

Course d'école:

Fr. 6.- par enfant avec tours en train illimités accompagnants: gratuit

Horaires d'ouverture:

week-end après-midi

Renseignements et prospectus

tél. (025) 81 44 10 pendant les heures d'ouverture du parc fax (025) 81 54 70

10h00-18h00 13 h 30 -18 h 00

SWISS VAPEUR PARC 1897 Le Bouveret

à 18 h 00


• ORDP- ODrs

Fermeture estivale d

OROP/Sion La bibliothèque de l'OROP sera fermée durant l'été du

lundi 8 juillet au lundi 19 août Durant toute cette période, une ouverture est prévue sur rendez-vous (tél. 027 / 6041 52).

*** oms / SI-Maurice L'OOIS de St-Maurice sera fermé du

lundi 1er juillet au lundi 26 août Une ouverture hebdomadaire est toutefois prévue durant cette période tous les mercredis, de 14 h 00 à 17 h 00 Bonnes vacances à toutes et à tous!

Organisée par le Secrétariat suisse de pédagogie curative et spécialisée (SPC), en collaboration avec l'Office de l'enseignement spécialisé et les enseignants d'appui du Canton du Valais,

la 3e rencontre du réseau d'échanges sur le soutien pédagogique se déroulera

le mercredi 25 septembre 1996 de 10 h 00 à 16 h 30, à Martigny Des renseignements complémentaires peuvent être obtenus auprès de Mme Anne-Marie Besse, SPC, av. du Temple 19 C, 1012 Lausanne, tél. 021 / 653 68 77; fax 021 /652 67 10.

ouvons-nous enseigner l'éducation civique, sujet de notre dossier? Cette question un tantinet provocante met en lmnière un des paradoxes de notre n1étier: les enseignants - certains plus que d'autres - sont partiellement privés de leurs droits de citoyens. Au paradis de la démocratie, cela fait tache!

P

Actuellement, certains enseignants ne sont pas éligibles au niveau c01nmunal. Une loi SUl" les IDconlpatibilités, en discussion au parlement, pourrait bien étendre cette situation au plan cantonal. Raison invoquée: on ne peut pas être juge et partie. On peut par contre être entrepreneur et adjuger des travaux ou nlédecin et régler des problèmes hospitaliers .. .

Mais les enseignants, surtout les instituteurs, sont encore victimes d'une autre restriction de leurs droits. Une forte proportion d'entre eux ne bénéficie pas de la liberté de domicile. Sous prétexte qu'elles versent une partie de leur salaire, les communes exigent que leurs enseignants primaires s'établissent sur leur propre territoire. Que l'Etat, donc l'ensemble des contribuables du Canton, prenne en charge une partie non négligeable des frais occasionnés par le personnel enseignant n' y change rien. Elles ont le droit d'engager, donc d'exiger, «d'assigner à résidence»! Alors qu' une grande maj orité des élus du Valais romand réclame une adhésion à l'Europe de Maastricht, certains d'entre eux en sont

R~ - Juin 1996

donc à ériger des Inurs aux frontières de leur commune. Paradoxe, disions-nous! Pourquoi nos exécutifs conlmunaux mettent-ils tant d'application à conserver chez eux leurs enseignants? Si c'est une question de rentrées fiscales, le problème devrait pouvoir se régler souplement, par des arrangements intercomInunaux, conune cela se fait lorsqu' on veut s'attacher les compétences d'un fonctionnaire qualifié. Mais certains justifient l'obligation de domicile par un souci de voir maîtres et maîtresses s'intégrer à la vie sociale. Il conviendrait alors d'exi-

domicile, mais encore la participa-

tian aux activités des sociétés locales. Ceci afin de ne plus vivre le scandale auquel j'ai assisté lors d'une messe de première communion. La fanfare du village était dirigée par un instituteur habitant et travaillant dans une commune distante de 12 kilomètres et le chœur mixte par un de ses collègues qui poussait l'outrecuidance plus loin encore, son domicile étant éloigné de 15 kilomètres. Leurs employeurs ne devraient pas tolérer que ces maîtres gaspillent leurs talents dans une autre communauté. Trêve de sarcasmes! Si l'on veut vraiment placer «l'enfant au centre des préoccupations» du monde scolaire, on serait bien inspiré de confier au Canton la responsabilité de nommer les enseignants. Une école de qualité exige que l'on engage et conserve les meilleurs d'entre eux, quel que soit leur lieu de domicile ou leur appartenance politique. Plutôt que de chasser le paria qui a le tort d'habiter à cent mètres de la «borne de juridiction», il conviendrait dans un premier temps de débusquer ceux qui ne donnent pas satisfaction, même s'ils bénéficient de ce qu'on appelle joliment «une situation acquise». Notre école gagnerait alors en qualité tout en libérant des places _1 pour de jeunes en....'~::;..\O-seignants qui ne demandent qu'à prouver leur talent.

P. Vetter


1iW....~A""

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Informatique Testez les logiciels éducotifs P. Vell" Informotique, session 96 S. Rappoz

ÉDITORIAL 1 Assignés à résidence? P. Veller

3Li

ÉDUCATION RELIGIEUSE Dessine·moi une aumônerie Centre de catéchèse

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BIBLIOTHÈQUE Congrès BBS et semoine de la lecture E. Nicollerat

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LA VIE DES CLASSES Spectacles et expositions P. Vell"

3~ ÉCOLE DU DOS Soyons à 10 houteur J.-P_Aelvoet

40 ÉCOLE ET MUSÉE DOSSIER 3

Un peu de droit donsl'éducotion civique F. Audigier

6

Citoyennetés en culolle, courte, J. -A. Tschoumy

~

Le Parlement de, jeunes: une participation motivée N. Revaz

1

C.O.R.D.E: une source d'info G. Wuest

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Forum onnuel de la Planta: créer un état d'e,prit M. Farquet

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Un moment important de la vie du collège P. Veller

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Majeurs à 18 ons: libres et responsable, N. Revaz

1Li

Enseigner les langues pour ouvrir les esprits C. Allemann-Ghionda

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Education civique au CO: point de vue CO des Liddes

1]

L'école, lieu d'apprentissage de nouvelles formes de citoyenneté C. Perregaux

11

Les ollentes des politiques P. Veller

Voyages exotiques E. Berthod

Li1

ÉDUCATION MUSICALE On a gogné ... olors on vo faire la fête .. . B. Oberholzer

Li2

OPINION Quelques réflexions sur E2000 J. Quinodoz

ACTUALITÉS 21

ZS

26

INTERVIEW A. Pannotier: école sans rigueur, école ,ons vigueur P. Veller EN RACCOURCI Les brèves du mois P. Veller NOS COLLÈGUES Jeon·Pierre Coutaz N. Revaz

2~ REVUE DE PRESSE D'un mois à l'autre P. Vell"

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31

MATHÉMATIQUE Quatre podiums voloisans Animation math SCRABBLE ,Cassez>disait le cachalot J. Berlie

43 4Li

Des pampers ou lycée Cilelle Crellon Promotion de 10 santé ô l'école O.F.S.

INFORMATIONS OFFICIELLES

46 Allemand: rencontres M. Pannatier

47

Formation continue, fronçais l P S. Germani"

4~ ACM, AG: objectifs C. Dervey-Germanier R~ -Juin 1996

J...J.ia&......

Un peu de droit dans l'éducation civique... cela ne peut faire que du bien , L éducation civ ique est un domaine complexe, anciennement et toujours contesté. Elle est au cœur de n ombreuses tensions que vit l'Ecole, dans ses relatio ns avec les pouvoirs publics, avec les fa miIIes, avec les institutions religieu ses, entre normalisation des individus et apprentissage de l'autonomie, entre tra nsmission de valeurs déjà là et esprit critique, etc. Si une dimen sion, de plus e n plus sollicitée aujourd' hui, concerne l'apprentissage de comportements acceptables pour viv re ensemble, l' éducation civique ne saurait se réduire à cet asp ect d'éd uca tion «civile» . Le tenne d e civiqu e appelle celui de pou voir. Le citoyen est titulaire d' une p art de la so u ver a in eté natio n al e. L'éducation civique a donc une dimension p olitique. Pour les uns, elle est une préoccupation qui relève de l'ensemble de la communauté éducati ve, pour les autres, elle doit p rendre la forme d' une discipline précise. Mais, ces positions ne sont p as contra dictoires.

Nou s avons coutume de tracer trois orientations et inscription s complémentaires pour l' éducation civique: la vie scolaire . L' Ecole est une société où vivent ensemble des jeunes et des adultes. L'éducation civique trouve dans les règles et les pratiques quotidiennes de nombreux exemples sur lesquels travaiIIer et agir ; l'étude de problèmes de société, qui sont ceux su r lesquels le citoyen est appelé à se prononcer. Ces études demandent d es collaborations pluridisciplinaires. R~ - Juin 1996

l'existen ce d' une discipline explicitement constituée avec d es horaires et des programmes ou des orientations suffisamment précises.

TI est évident que l'éducation idéale est celle qui combine ces trois inscriptions, mais il est toujours préférable que l'une existe plutôt qu'aucune. Cette contribution insiste plus p articulièrement sur la dernière dimension, d' une part parce qu'elle est soit n égligée, soit maltraitée, d'autre p art parce que nous avon s conduit d ans des classes de collèges français, une innovation recherche destinée à organiser cette discipline autour du fil directeur juridique.

Pourquoi le droit? Tout simplement p ar ce q ue la citoyenneté en étan t d'ordre p olitique appelle le droit. Le citoyen est ce lui qui, directement ou p ar l'intermédiaire de ses r eprésentants, définit la loi, c' est-à-dire les règles de vie commune et les mod alités selon lesquelles résoudre les conflits. L' ignorance des droits et obligations, des principes sur lesquels ils sont fondés et de leurs usages pratiques est un danger po ur la démocratie. Sur un autre plan, to ut aussi important p our l'enseignant ou l'adulte formateur, la meilleure réponse aux situations de confli t et à la violence est celle qu'apporte le droit. 11 ne s'agit p as de sacraliser le droit qui n'est p as un absolu éternel. Toute loi, tout Etat de droit ne sont pas nécessai-

rement justes. TI s'agit autant de réfl échir à ces règles et principes qui commandent le «vivre ensemble», que de travailler sur la relation entre ces règles et la vie sociale, y compris celle de l'établissement et de la classe, que de travailler égaIement sur les valeurs qui sont en jeu .

Les droits de l'homme comme sode de cet univers juridique Dans nos démocraties, le droit est en principe d ans un rapport de non-contradiction avec ce que notre histoire a réuni sous le terme de droits de l'homme. En deçà des débats to ujours ou verts sur leur extension et leur ap plication, on peut en énoncer le noyau dur autour de trois propositions: J'homme est source et titulaire du droit, tous les hommes sont égaux en droit, la meilleure garantie du respect des droits de chacun est le respect des droits des autres. Ces droits n'ont rien de «natureh>. Par exemple, l'égalité juridique est une affirmation de volonté et n on un fa it de nature. Cette situation commande la nécessité de leur enseignement.

Construire des concepts Contre une tradition, à nos yeu x erronée, les apprentissages ne vont pas du simple au complexe, du facile au difficile, du concret à l'abs-


...... trait, etc. Les humains pensent grâce à ces outils que sont les concepts. Une des tâches les plus importantes de l'Ecole est de mettre les élèves en situation de construire ces outils. De plus, à l'Ecole, nous ne travaillons pas sur des choses, mais la plupart du temps sur et avec des langages, qu'ils soient verbaux, iconiques, graphiques, etc. Une position constructiviste (au sens de Watzlawick par exemple) nous fait dire que nous avons accès au monde par l'intermédiaire des constructions que nous en faisons. Parmi ces constructions, et selon un emprunt très rapide au psychologue russe Vygotski, il y a les concepts spontanés qui sont ceux que chacun reçoit et construit à travers l'expérience qu'il a du monde, celle que lui transmet son entourage depuis son plus jeune âge; il y a également les concepts scientifiques qui ont été élaborés en ré-

panse à des questions précises et selon des modalités déterminées. Ces derniers concepts fonctionnent avec des significations réduites, définies. Ainsi, chaque science dessine une certaine manière de dire et de comprendre le monde. Le droit est un de ces espaces particuliers de signification. Con1me toutes les autres sciences sociales, le droit utilise des mots de la langue naturelle, mais il leur donne une signification particulière en fonction du projet social et cognitif qui est le sien. On peut raconter une histoire de mille façons, mais dès lors que l'on veut la raconter du point de vue du droit un conflit et sa qualification, des acteurs, un enjeu, une procédure de résolution- On est contraint de

juristes. Il s'agit tout au plus d'une initiation, d'une découverte. Travailler avec les élèves sur l'existence de cet espace particulier de significations et de pratiques sociales qui existe en vue de définir les règles du vivre ensemble et les modalités de résolution des conflits.

Le travail avec les élèves est donc avant tout un travail sur les réalités sociales et sur les mots que l'on utilise pour les dire selon le projet que l'on a. La conceptualisation juridique appelle un va-et-vient

le raconter d'une certaine manière,

constant entre le sens commun que

en respectant certaines règles. Mettre du droit à l'Ecole, au moins durant l'essentiel de la scolarité obligatoire, n' est pas former des

l'on donne aux mots et les significations jurirliques, entre les réalités que l' on éturlie et, toujours, les façons dont on la décrit et on la

VALEURS jE COMPR€Nv.)! HAit, .DÊ.HOCRA1ïE ... ?

Un travail qui lie constamment réalités sociales et outils conceptuels

Le travail sur les concepts juridiques rejoint plus directement la dimension politique lorsqu'il porte sur l'élaboration de ces règles et la place des citoyens. Même si la citoyenneté est généralement liée à la nationalité, rappelons qu' un étranger est citoyen de son pays d' origine. Rappelons également que certains auteurs parlent de citoyenneté sociale pour désigner les droits dont disposent un non-national, en particulier des droits économiques et sociaux.

Construire le versant «discipline scolaire) de l'éducation civique sur

l'initiation juridique est ainsi un moyen d'introduire un travail raisonné sur les règles sociales et politiques et de donner sa pleine dimension à l'exigence de construction d' outils de pensée. Tout cela ouvre à un très riche univers de travail et de débat en relation directe avec la vie, avec 1es va1eurs

et les principes que nos sociétés et nos lois sont censées respecter.

François Audigier Institut National de Recherche Pédagogique, Paris raconte. Ainsi, par exemple, des concepts importants comme ceux d' identité ou d' égalité sont l'occasion de séances de «remue-méninges», c'est-à-dire de moments où les élèves, selon des modalités qui varient, énoncent toutes les associations que de tels mots évoquent pour eux, puis, toujours avec l'aide du professeur, classent ces associations et identifient des sphères plus cohérentes. Si l'identité d' une personne se dit de façon diverse selon les cultures, l'Etat définit une façon légale. Celle-ci ne réduit pas les autres au néant, mais est celle qui est commune à tous les citoyens d' un Etat et qui s' impose aux étrangers lors de leurs relations avec cet Etat. De même l'égalité juridique ne réduit pas l'ensemble des significations du mot «égalité», R~-

Juin 1996

R~ - Juin 1996

Ces séances de remue-méninges ouvrent très utilement des études de cas, cas choisis pour travailler tel ou tel concept précis, pour introduire les élèves à telle ou telle institution particulière. Les textes de droit, parmi eux les grands textes internationaux, n'interviennent pas a priori, dans une position en quelque sorte de surplomb; ils sont introduits à tel ou tel moment du travai/lorsque leur présence est nécessaire pour «juger» le cas, pour prendre du recul et se référer à des principes ou des règles plus uni verselles. Ces études de cas, dont certaines sont empruntées à la vie sociale proche voire à la vie scolaire, demandent toujours à être articulées à des moments de formalisation, de reprise collective du travail, où les concepts en jeu sont plus explicitement identifiés, mis en relation, etc.

Bibliographie Aurligier F., Lagelée G. (1996). Education civique et initiation juridique. Paris: INRP. Audigier F., Lagelée G. (1996). Education aux droits de l'homme. Dossier pédagogique. Strasbourg: Conseil de l'Europe. A paraître. Aurligier F. (dir..) (1996). Guide méthodologique pour l'éducation civique. Strasbourg: Conseil de l'Europe. A paraître. Watzlawick P. (1988). L' invention de la réalité. Contributions au constructivisme. Paris:

Seuil.

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.....

Citoyennetés en culottes courtes a Convention internationale des droits de l'enfant de 1989 reconnaît aux enfants le droit à la liberté d'expression, d'association et de réunion pacifiques. Nous répétons.

périences éducatives permettant à chaque enfant de découvrir ce qu'est le fait de s'impliquer, d'agir ensemble, d'être acteur de son propre développement?

La Convention internationale des droits de l'enfant de 1989 reconnaît aux enfants le droit à la liberté d'expression, d'association et de réunion pacifiques. Bien.

Orientations européennes

L

Mais qu'en est-il à l'Ecole? Au mofilent mênle où une crise de la citoyenneté inquiète notre société 111oderne, n'avez-vous pas l'intuition que bien peu nOlllbreuses et souvent marginales, restent les exj

Cette thématique a été un pan entier de la très récente Biennale de l'Education, tenue à Paris en avril dernier. A Lyon-Villeurbanne par exemple, la délinquance des jeunes a pu être référée en lien direct avec le sentiment d'inlpuissance sociale de leurs parents. L'expérience a consisté à renverser cette corrélation en mobilisant les jeunes et

leurs parents sur des projets démocratiques et non maffieux, permettant aux enfants et aux jeunes de retrou ver un pôle de référence, et de se situer autrement que dans la marginalisation. Des groupes sont constitués, conscientisent leurs besoins, engagent des actions collectives, négocient leurs revendications et leurs aspirations. L'expérience de Régine Chareyre est illustrante. La citoyenneté ne se décrète pas, elle s'exprime, elle compose, elle négocie. La recherche de l'identité personnelle et sociale des jeunes se fait de moins en moins par identification, et de

plus en plus par expérimentation. Le modèle n'est plus donné; il est élaboré pour être éprouvé dans la pratique. La discussion et la délibération deviennent ainsi la procédure d'élaboration du vivre ensemble. La culture scientifique elle-même transite par ce qu' on peut appeler aujourd'hui une écocitoyeruleté! Pour la mise en perspective d'une thématique donnée, la gestion des nappes d'eau par exemple, des logiciels sont autant de boîtes noires ouvrables à la demande, agissant non sur l' appropriation de concepts, mais sur les représentations que se font les jeunes de la sécheresse, des pollutions accidentelles et des inondations. L'incidence sur le comportement est explicitée. Cette régénérescence de la citoyenneté modifie le rapport à la loi des aînés. L'Ecole devra donc offrir un véritable droit de concertation et d'exercice qui s'appliquerait aux différentes activités de la vie scolaire et, par cette pratique de la liberté et de la responsabilité, faire l'apprentissage des règles de vie, des obligations et des repères sociaux qui régissent une société démocratique.

Al'école, hors de l'école ... en Suisse Cette évolution a alerté \' attention conjuguée de l'IRDP et de la Commission nationale pour l'UNESCO, qui ont conduit une étude l des fonctionnements et des dysfonctionnenlents de Parlements d'enfants et/ou d'adolescents en Suisse, de ces nouvelles ((citoyennetés en culottes courtes», étude originale aussi bien par le fond que par la forme. Or, l'idée maîtresse qui jaillit de cette étude est que le public jeune n'est pas un public captif. Les uns se préparent certes à la vie politique future, à droite aussi bien qu'à gauche de l'échiquier politique, mais plusieurs souhaitent, R~ -Juin 1996

R~ - Juin 1996

lité sociales. Cela s'apprend, cela s'entraîne, cela se construit. Dès l'école, à l'école et hors de l'école. Chacun se situe différemment. Les itinéraires sont nécessairement divers et il est donc abusif de parler des «jeunes» en général. Ce public n'est pas captif. Il exerce sa citoyenneté sur un champ de citoyenneté lui-mênle en mouvement.

Espaces - citoyennetés jeunesse

Alors qu'une aise de la citoyenneté Inquiète notre société, les expériences éducatives permettant à chacun de s'impliquer, d'agir ensemble restent marginales. au contraire, ne pas faire bonne figure et veulent «tout casser», et, «faire autrement». Les uns visent des activités à caractère interventionniste, à caractère civique, d'autres, au contraire, visent des activités d'animation (discos, etc ... ) à caractère civil. Les uns sont consensuels, d'autres contestataires. Les uns visent à l'unité, d'au tres à la diversité des stratégies. Les uns tiennent au formalisme, les autres souhaitent un esprit «cool», antagoniste au formalisme . Et, contrairement à la pratique actuelle, l'engagement est très unportant pour un nombre non négligeable de jeunes filles, dont l'élan ne doit pas encore composer avec la carrière matrimoniale qui les attend, ainsi que pour les étrangers, très présents dans ces parlements.

C'est l'évidence, aujourd'hui. Les parlements d'enfants et 1ou d'adolescents sont des champs de transition contribuant à l'émergence d'une identité et d'une personna-

Au champ traditionnel de citoyennetés civiques définissant les rapports aux collectives civiques (Etat, Canton; Conlmune, etc.), les jeunes ajoutent aujourd'hui le plus souvent les citoyennetés dites civiles (quartiers, groupements culturels, etc.) et les citoyennetés dites sociales (emploi, insertion, etc.). Cette extension est majeure pour quiconque veut mobiliser et comprendre. La citoyenneté est liée à l'éthique. Les parlements de jeunes et d'enfants ne sont pas chambres d'enregistrement; ne sont pas organes consultatifs; ne sont pas terrains d'entraînement pour denlain; ne sont pas bonne conscience pour adultes en rêve de société calme et harmonieuse. Les parlements de jeunes et d'enfants sont des Espaces - Citoyennetés - Jeunesses à \' image de la société actuelle. En regard de l'Europe de demain pluraliste, plurilingue-, les uns et les autres concourent à un plus juste fonctionnement démocratique vers les nouvelles dynamiques sociales qui nous attendent.

Jacques-A11dré Tschoumy directeur de ['IRDP 1 Gay,

Denis. «(Vers des espaces jeunes de citoyenneté? Antigone Les Parlements de jeunes en Suisse, CNSU, IRDP. (A paraître).


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Une participation motivée Depuis l'automne 1995, les régions germanophones et francophones du Valais ont chacune leur Parlement des jeunes réunissant des étudiants, des apprentis et des travailleurs de moins de 25 ans. En Suisse, le principe s'est répandu depuis quelques années et leur nombre ne cesse de croître. A ceux qui pensent que ces institutions ne sont qu'un alibi pour masquer l'échec politique auprès de la jeunesse, il faut d'emblée signaler que le Parlement du Valais romand est né de l'initiative de quelques jeunes et non de l'intention d'hommes politiques.

Pas dT appartenance politique Rencontre avec les quatre membres du comité du Parlement des jeunes du Valais romand: le président Pierre-Alain Perren, la présidente Myriam Schallert ainsi

qu'Anne-Laure Coupy et Claudia Deplazes. Evoquant les raisons qui justifient ce parlement, Myriam Schallert, étudiante au Collège de la Planta, rappelle que «les possibilités pour les jeunes de s'impliquer dans la société sont rares hormis le créneau des organisations politiques.» Elle ajoute: «La politique n'est pas accessible à tout le monde et ce n'est pas nécessairement de cette façon qu'on a envie de s'exprimer.» Comme le précise Pierre-Alain Perren, étudiant à l'Ecole Normale, «l'un des buts du Parlement, c'est de rapprocher les jeunes de la politique et la politique des jeunes. Le Parlement, c'est une façon de faire de la politique au sens large sans appartenir à un parti.» Intégrer une organisation politique sera peutêtre le choix de quelques-uns, mais l'expérience de la citoyenneté leur permettra assurément d'avoir de solides arguments de sélection.

Contrairement aux partis politiques, le Parlement des jeunes ne prend pas de position officielle, mais privilégie l'information et le dialogue. Un questionnaire a été envoyé à 7000 jeunes en Valais pour mieux cerner leurs préoccupations et les résultats de cette enquête constituent un outil de travail utile. Un chiffre à relever: ils sont environ 70% à n'être pas d'accord avec la politique menée actuellement. Pour répondre aux questions touchant de près leurs pairs, cinq commissions se répartissent le travail. Le nombre des membres inscrits s'élève à environ 80 personnes, à la fois suisses et étrangères, mais ayant un lien avec le Canton du Valais. Les domaines traités sont les suivants: éducation et formation, valeurs, culture, contact jeunes et monde politique, avenir-famille-travail. Et si l'Euro-

pe n'est pas au centre du débat des comnlissions, c'est parce que des jeunes s'en occupent au niveau fédéral. Ce qui ne signifie nullement leur désintérêt pour la question européenne. Pour que les jeunes se fassent une idée moins erronée des différentes professions et pour qu'ils soient aussi mieux informés en ce qui concerne les activités du Parlelnent, le premier nunléro du journal «Travaux forcés» vient juste de voir le jour au sein de la commission avenir-famille-travail. Un véritable défi étant donné la difficulté pour trouver des financements!

Des cours sur l'actualité A la question de savoir comment atnéliorer les CQurs d'éducation civique pour les rendre plus attractifs, Anne-Laure Coupy, normalienne, répond avec enthousiasme et met en avant l'ilnportance d'une

- Juin 1996

En ce qui concerne l'abaissement de la majorité civile, les avis divergent. Pour les uns, c'est dans l'ordre logique d'abaisser le droit de s'autogérer et pour les autres, la majorité dépend davantage de l'indépendance financière . Une preu-

ve ~ si besoin en était ~ que le mot d'ordre n'existe pas dans le Parlement des jeunes. Parmi les arguments susceptibles de motiver d'autres jeunes à rejoindre le Parlement, on peut citer la participation à la vie de la comnlunauté, l'occasion offerte de discuter de choses importantes ailleurs qu'au bistrot, le fait d'avoir une influence même minime sur les décisions du monde politique, la possibilité de réaliser concrètement des projets et de ne pas se contenter du monde des utopies .. Pour demander des informations conlplémentaires ou pour devenir membre, il suffit d' écrire une lettre à la case postale 736 - 1951 Sion en mentionnant nom, prénom, adresse, numéro de téléphone et établissenlent scolaire ou profession. '

Propos recueillis par Nadia Revaz

Education aux citoyennetés

Une source d'info pour les maÎtres Promouvoir l'ouverture, élargir les horizons de nos élèves, les rendre citoyens du monde et de leur région, c'est avant tout un état d'esprit à développer. Mais cela suppose aussi pour les maîtres un besoin accru d'informations et d'échanges. Le nouveau concept d'information développé par la Commission romande pour la dimension européenne d'éducation (C.O.R.D.E.E.) à l'intention de tous les maîtres de Suisse romande et du Tessin pourrait s'inscrire dans ce cadre. Le projet a été accepté en décembre 1995 par la Conférence des secrétaires généraux de Suisse romande et du Tessin.

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meilleure compréhension du langage politique. «Il faut apprendre comment voter, comment panachef, comment rayer dans les listes. En bref, il faut travailler à partir d'exemples concrets. Le rôle du Parlement, c'est aussi d'expliquer que la politique ce n'est pas que du négatif.» Quant à Claudia Deplazes, étudiante au collège, eUe signale que la commission éducation et formation a proposé dans le cadre du projet Education 2000 des cours sur l'actualité. «L'importance d'une initiation au monde qui nous entoure est prépondérante et malheureusement trop souvent négligée», constate-t-eUe.

Riu>~ -Juin 1996

La C.O.R.D.E.E. ... ses objectifs être un organe de diffusion, à toutes les écoles de Suisse romande, de toute information concernant, au sens le plus large, la dünension européenne de l'éducation.

... ses moyens un panneau original et clairelnent identifiable (logo européen) sera apposé dans toutes les salles des maîtres des écoles de Suisse romande et du Tessin. La e.O .R.D.E .E. alimentera périodiquement ce support en feuillets d'informations classées en quatre rub~iques (doculnentation, manifestations, échanges, formation).

En Valais, 110 salles des maîtres du primaire, du CO, des collèges, des écoles de commerce, des écoles de degré diplôme et des écoles préprofessionnelles disposeront de ce panneau. Dans chaque canton, la e. 0 .R.D. E.E. dispose d'un représentant «collecteur et diffuseuf» d'informations (pour le Valais, la soussignée). Pour mettre en œuvre ce concept d' inforola tian, nous sollicitons votre collaboration. Transmetteznous toute information sur les expériences réalisées, nous nous chargerons de leur diffusion.

Geneviève Wuest - CO des Liddes Sierre


le Forum annuel de la Planta

Q~ un état d'esprit e Forum annuel de la Planta (le FAP) est une imulation d'une assemblée générale de l' ONU. Son existence est due à l' initiative d'un groupe d 'élèves qui avait vécu pareille expérience à Genève dans le cadre du SUN (Students United Nations). L'idée leur est venue de mettre sur pied un forum du même genre et qui s'adresserait aux élèves du collège. La première édition de ce forum a eu lieu voilà quatre ans.

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Chaque année un groupe d'élèves forme le comité exécutif qui est chargé de la préparation de la nouvelle édition. lis sont aidés dans leur tâche par un professeur. En tout premier lieu, il s'agit de définir les thèmes sur lesquels la prochaine session du FAP se penchera . Ainsi des thèmes tels que la sur~~,. J,N~' population, le travail des enfants, les armes nucléaires, l'universalité des droits de l' homme ont été abordés. Vient ensuite la présentation des thèmes retenus dans les classes concernées, à savoir les 3 e, 4 e et Se années. Les inscriptions sont bien entendu volontaires et les élèves doivent s'inscrire par groupes de deux de manière à pouvoir former une délégation représentative d ' un pays membre de J'ONU. La préparation et l'encadrement des participants au forum constituent une troisièlne phase, essen-

10

rORUMAN!

Df LA PLANTA 7MARSf996

tieUe à la réussite de J'entreprise. Un dossier de presse et une bibliographie sont mis à la disposition des futurs délégués. Les responsables font appel également à des spécialistes (professeurs d' université, experts internationaux etc.) et organisent des conférences-débats. Il arrive que la direction du collège juge les sujets abordés dignes de l' intérêt de toutes les classes concernées qui peuvent ainsi bénéficier de ces précieux apports.

Cette phase préparatoire est la moins spectaculaire mais la plus importante puisque J'occasion est donnée de réfléchir à J'intérieur de l'école à des problématiques essentielles à la compréhension du monde actuel. Généralement les thèmes retenus sont en phase avec ceux débattus lors des grandes conférences ou assemblées de l'ONU. Pareille manifestation donne la possibilité à plusieurs professeurs enseignant des branches similaires ou différentes d'intégrer dans leurs cours une réflexion sur les sujets abordés. D'aucuns parIeraient à ce propos d' interdisciplinarité ...

Enfin arrive le jour de l'assemblée elle-même qui se déroule à la salle du Grand Conseil. Tous les débats sont menés par les élèvesorganisateurs. Quant aux participants, ils doivent obéir à des règles et des procédures très strictes qui s'inspirent de celles utilisées à l'ONU. Le Forum lui-même donne l'occasion de tester ses connaissances, d 'exercer son sens de la répartie, son humour ainsi que sa capacité rhétorique. Il donne également l'occasion de rencontrer des élèves provenant de différents établissements scolaires puisque les organisateurs tiennent à inviter chaque année une dizaine de délégations issues des collèges de Saint-Maurice, des Creusets et de l'Ecole norI<:~-J.in 1996

male. Au terme des débats, un jury composé d ' élèves, de professeurs et de personnalités extérieures à l'école récompense les meilleures délégations. Pareille expérience offre une possibilité intéressante de s'ouvrir sur le monde et de sensibiliser la jeunesse à des problématiques qui renvoient au politique, à l'économique et au social. Une dimension religieuse ou philosophique est parfois indispensable à l'intelligence de la réalité abordée. Les possibilités de démarche sont multiples et laissent beaucoup d'espace pour explorer des voies encore inconnues. li arrive qu'une telle initiati-

ve en rencontre d'autres. Ainsi, l'année passée, une quinzaine de nos collégiens membres du FAP ont eu le grand honneur de rencontrer Boutros Boutros Ghali dans le cadre du cinquantième anniversaire des Nations Unies. Suite à cette rencontre, l'idée est née d'organiser à l'intérieur du collège deux journées consacrées à ce cinquantième anniversaire. Des conférences, des ateliers ont eu lieu et ont concerné cette fois-ci toutes les classes. Le fait également d'appartenir aux écoles associées de l'Unesco nous aide à établir des contacts précieux et à réfléchir de manière régulière aux idéaux des

Nations Unies. A travers de telles initiatives, nous nous efforçons d e créer un état d' esprit propre à susciter des interrogations, à développer un esprit de curiosité qu' il n'est pas toujours facile de maintenir en éveil. Toutefois, le fait de disposer d'une direction qui joue le jeu constitue un atout indéniable pour la réussite de pareille entreprise. Il en va de même en ce qui concerne la motivation des élèves car finalement leur engagement donne un sens à la démarche que les meilleures intentions du corps professoral ne sauraient donner.

Maurice Farquet

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«Un f'N)~ très important de la vie du Collège»

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baStien Bétrisey et Lucien Maire ont vécu le dernier Forum annuel de la Planta (FAP) de l'intérieur. Sous la houlette de Maurice Farquet, ils faisaient partie de la bande des quatre qui constituaient le Comité exécutif. Ce sont eux qui ont choisi les thèmes du Forum (la réforme de l'ONU et les droits de J'enfant). Ce sont encore eux qui, de la table réservée aux responsables d e «l'ONU», ont dirigé la manœuvre lors des discussions.

Lorsqu'ils parlent du FAP, les yeux de Sébastien Bétrisey et de Lucien Maire pétillent d 'enthousiasme. Cette manifestation, c/est un peu leur bébé. Ils en parlent avec fierté. Mais ils étaient convaincus bien avant de faire par-

I<:~-Juin 1996

tie des organisateurs. Lucien attendait son heure; sa sœur avait participé au Forum lorsqu'il était en première année. Sébastien, lui, avait suivi les débats de la première édition; il était alors en deuxième. L'année suivante, il participait en tant que délégué et ces deux dernières années, il a fait partie du comité exécutif.

Un stress différent Les deux étudiants ont immédiatement trouvé J'idée intéressante. Ils entrevoyaient la possibilité de s'ouvrir à fond sur un pays, de connaître la position de ses dirigeants. «Lorsque tu es représentant du Népal, tu deviens Népalais. Tu n'as plus le choix; tu dois

défendre non pas tes convictions, mais celles du gouvernement que tu représentes», explique Lucien. Lucien et Sébastien y voyaient d'autres avantages. «C'est une excellente occasion d'apprendre à s'exprimer en public et d'apprendre à défendre ses idées», confie Sébastien. «L'approche rhétorique est différente des situations habituelles de communication», renchérit Lucien qu'un thème lié à l'actualité attirait particulièrement. Lors de leur première- participation en tant que délégués, tant Sébastien que Lucien ont pris la parole histoire de faire fructifier le travail de recherche accompli. «Nous avons ainsi pu expérimenter une

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.....

...s~ forme de stress différente de celle des examens», avouent-ils tout sourire. Un apprentissage qui leur a été utile cette année, à la table du comité.

Projet mobilisateur Les attentes des deux amis n ' ont pas été déçues. Tant Sébastien que Lucien jugent que leurs expériences se sont révélées très positives: «C'est un moment très important dans la vie du collège. Entre nous, on en parle beaucoup. Nos camarades commentent nos interventions. Le FAP constitue un projet vraiment mobilisateur.» Mais l'ambiance de l'établissement n'est pas la seule cause de satisfaction. Les attentes des deux étudiants ont été comblées. En matière d'éducation civique, ils avouent avoir beaucoup affiné leur vision des institutions, de l' 0 NU en particulier. «Le secrétaire général de l'ONU est une personne fantastique, rayonnant d'humanité, d'impartialité. Je l'ai rencontré lors du cinquantenaire de l'ONU. Il m'a fait une très forte impression», s'enthousiasme Sébastien qui qualifie l' ONU d' organisation vitale, balayant les critiques qu'on osait émettre quant à son impuissance lors de récents conflits. Les deux jeunes pensent aujourd' hui à s' impliquer politiquement, Lucien envisageant même une carrière dans la diplomatie ou au Département des affaires étrangères. Sébastien et Lucien ont également apprecle l'apport du FAP au 12

point de vue éthique, même s'ils s'avouent déjà passablement sensibilisés au problème. «Notre participation nous a obligés à nous pencher sur les droits de l'enfant. Nous imaginions que le débat constituerait un match Nord contre Sud. Nous avons été sur~ pris de voir que des pays comme la Grande-Bretagne, le Portugal ou les USA avaient leur comptant de problèmes en la matière», confient-ils.

Une autre vision de l'école Autre point très positif: la motivation. Les deux jeunes relèvent que de telles activités contribuent à changer leur vision de l'école. Et de mentionner pêle-mêle leur en-

vie de creuser d' autres thèmes, leur gratitude pour l'apport de leur professeur de français, la compréhension et la collaboration du rectorat et du secrétariat.

H~~1g~

Quand on leur demande s' ils ont déjà vécu d' autres expériences aussi enrichissantes durant leur scolarité, les deux élèves s'accordent un instant de réflexion. «Inforjeunes»j lâche finalement Sébastien qui estime que ce programme de prévention par des pairs organisé à la Planta en collaboration avec la LVT était, dans un registre très différent, lui aussi très motivant.

libres et responsables

L'avis de Lucien et Sébastien est-il représentatif de celui des étudiants de la Planta? "De ceux qui ont participé au FAP, certainement», estiment les deux jeunes. D' ici à dire que l'abstentionnisme va régresser en Valais grâce au Forum de la Planta, il y a un pas que nous ne franchirons pas. Mais la passion étant communicative, il y a fort à parier que nos deux «Onusien}) entraîneront dans leur sillage d'autres jeunes citoyens responsables.

Propos recueillis par P. Velter

Le FVAP: une excellente occasion d'exercer sa capadtzé réthorique. R~ - Juin 1996

n abaissant l'âge de la majorité à 18 ans, la Suisse ne fait que s' adapter à la législation européenne. En effet, la plupart des jeunes Européens sont majeurs à cet âge depuis les années 70. Pour l'historique helvétique, le 3 mars 1991, le peuple et les cantons avaient déjà voté l'abaissement de l'âge du droit de vote. Le 7 octobre 1994, les Chambres fédérales ont amendé l'article 14 du Code civil suisse et dès son entrée en vigueur, à savoir le 1er janvier 1996, les jeunes de 18 ans atteignent donc sur le territoire national - en plus de leur majorité civique - leur majorité civile et mattimoniaJe.

E

Dès cet âge, il est désormais possible - sans approbation nécessaire des parents - de conclure un contrat, d'emprunter de l'argent, de louer un appartement, de fonder une entreprise, de se marier, etc. Ces libertés impliquent toutefois de nouvelles responsabilités: les jeunes de 18 ans doivent désormais assumer seuls toutes les conséquences de leurs actes. La pleine jouissance des droits civils suppose des devoirs, entre autres l' obligation de remplir une déclaration fiscale, cela même sans revenu ou fortune.

Incidences sur la vie scolaire Comme la représentation légale de l'enfant par l'autorité parentale ou tutélaire prend fin à l'âge de 18 ans, le droit scolaire connaît égaleR~. Juin 1996

ment des modifications. Précisons que les informations qui suivent sont notamment inspirées de la brochure publiée par le DIP de Genève «Majorité à 18 ans» et de la Feuille officielle scolaire du canton de Berne (FOS) no 12/95 du 8 décembre 1995, documents utiles pour mieux comprendre les incidences de cette majorité avancée sur l'école et la formation . Dès leur 18' anniversaire, le choix de la formation incombe donc pleinement aux jeunes. Aucune communication ne peut plus être fournie par le personnel enseignant aux parents sans accord exprès de l'élève concerné. Les élèves n'ont plus l'obligation d'informer leurs parents de leurs résultats scolaires étant donné qu'ils signent euxmêmes leurs livrets scolaires. Le même principe s' applique aux absences et aux dispenses, aux mesures de disciplines et aux mesures administratives, mais aussi aux procédures de recours. Les parents ne sont plus habilités à intervenir en procédure au nom de leurs enfants âgés de plus de 18 ans. A signaler que l'adoption de mesures visant à protéger les jeunes n'est plus possible dès cet âge.

Compte tenu de l'obligation des parents de subvenir à l'entretien de leurs enfants jusqu'à la fin de leur formation (art. 277 al. 2 CCS), il semble donc tout à fait légitime que les parents souhaitent être tenus au courant des informations scolaires. Afin de ne pas contrevenir à la protection des données et pour savoir à qui envoyer les bulletins scolaires, les écoles de second degré du Canton du Valais ont adressé un questionnaire aux jeunes majeurs. Quant aux jeunes apprentis, ils sont libres de conclure ou résilier un contrat d'apprentissage. En revanche, en raison de la réglemen. tation du travail, les apprentis et les travailleurs de moins de 20 ans bénéficient toujours de cinq semaines de congé par an. Pour éviter les éventuelles dérives de la nouvelle loi, une meilleure information concernant les dangers du petit crédit et de la vente par acomptes est tout particulièrement souhaitable, même si les principaux intéressés sont apparemment largement indifférents face à ce changement. De l'avis des jeunes, la fin de la dépendance financière à l' égard des parents constitue une étape autrement plus importante vers l'âge adulte. Tous ne sont malheureusement pas égaux face à l'information: certains ne savent absolument pas quels sont les changements de cette maturité avancée. Et comme nul n'est censé ignorer la loi ..

Nadia Revaz 13


.... les langues

pour .t1~~ les esprits ans la plupart des p ays europ éens, les années 90 voient ém erger la valorisation du pluriling uisme comme un des objectifs prioritaires des p olitiques éd ucatives. Ceci était déjà le cas depuis des décennies dan s des prises de position des organisations internationales telles que le Conseil de l'Eu rop e. Mais J'élément de nouveauté réside d ans la re pr ise de cette idée par les gouvernements, à travers des lois et des directives. Deux exemples p armi d'autres:

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- Le document résumant la réforme de l'Education nationale en France prône J' ens eignement des langues vivantes dès le cours élémentaire (Ministère 1994, p. 6). - En Suisse, la CDIP poursuit depuis le milieu des années 70 J'objectif d'éveiller la sensibilité des systèm es scolaires ca ntona ux à la nécessité d'un apprentissage précoce d'au moins une langue nationale à côté de celle du territoire. Ces efforts on t amené peu à peu à introduire cette innovation. Mais les divergences existant entre les cantons au sujet de J' opportunité de cet appre ntissage précoce et du choix d u moment idéal pour exposer les élèves à cet apprentissage supplémentaire, souvent (et à tort) considér é comme une surcharge intolér able p our les élèves et pour les en seign ants, son t for t éloquentes qu ant aux préjugés et aux résistances encore tenaces auprès de nombre d'enseignants et de responsables d e la politique scolaire. Com14

ment s'expliquerait, autrement, le fait q ue le Canton du Tessin connaît J'enseignement du français à p artir d e la troisième primaire, tandis que le Canton d'Argovie n e l'introduit qu'en sixième année? Une des raisons, et non la moins importante, en faveur d' un apprentissage précoce des langu es, est d'ordre économique. Selon une enquête réalisée en 1995, la plupart des entrepreneurs helvétiques seraient insatisfaits du degré d es compétences langagières de la main d' œ uvr e en Suisse (Basler Zeifullg 18.1.1996). C'est sans doute aussi sur la base de cette réalité que la CDIP, conjointement avec les responsables cantonaux de la for mation professionnelle, a repris avec vigueur le thème des langues en prenant une position parmi les plus avancées en Europe, J'objectif étant désormais celtti de l' enseignement bilingue à tous les degI·és scolaires. Mais voyons le noyau de cette déclaration :

«L'apprentissage des langues étrangères revêt une importance toujours plus grallde. Une bOllne connaissance des langues - nationales et autres contribue à renforcer la cohésion entre les différelltes commu nautés lingu istiques et culturelles du pays et facilite la cohabitation avec d'autres grou pes

linguistiques . En Suisse comme à l'étranger, le plurilinguisme facilite la mobilité des personnes, que ce soit pour leur formatioll ou pour l'exercice d'une activité professionnelle. [. ..} L'enseignemellt bilingue- à savoir: l'enseignemellt, dans ulle la ligue étrangère, de disciplines lion linguistiques, précédé, accompagné ou su ivi d'un enseignement de la langue étrangère elle-même- est UII moyen approprié pour accroître l'efficacité de l'apprelltissage des langues et compléter d'autres formes d'enseignemen t étrallgères." (CDIP 1995a).

Le d én ominateur commun de la déclaration de la CDIP et des documents an alogues approuvés dans d'a utres pays, est la conviction que J'acquisition d es lang ues, en âge p récoce, constitue p our ch aque p ersonne une accumulation de capital à plusieurs niveaux. A part J'atout économiq ue, incontournabl e dans un marché du trava il de plus en plus interrégional et international, voici quelques arguments supplémentaires en faveur de J' enseign ement précoce des langues, qui relèvent plutôt de la construction d' une identité ouverte aux rencontres interculturelles: 1. App rendre à fond une deuxièm e lang ue nationale peut contr ibuer à améliorer les relations entre les personnes provenant des différentes régions linguistiques. Pour remplir cette condition, J'enseign ement doit être clisp ensé par des personnes qui sont p ersuadées de son utilité, qui maîtrisent la langue au i?iM~ - Juin 1996

niveau d'un native speaker, et qui appliquent des méthodes modernes, aptes à transmettre non seulement les spécificités linguistiqu es au sens strict, mais également les sp écificités culturelles. Le but étant, en somme, de promouvoir une sensibilisation culturelle et interculturelle à travers la langue.

2. Se confronter avec une ou plusieurs langues p eut affiner chez l'enfant des capacités d'une importance stratégique dan s un monde caractérisé p ar la multip licité culturelle d es relations humaines. Au-delà des relations en tr e membres d e diffé rentes r égions ling uistiqu es, virtuellem ent chaque élève poursuit sa scolarité en milieu plurilingue et pluriculturel, car la présence d'élèves issus de familles immigrées est une réalité dans tou s les cantons. Des m odèles didactiques du typ e «éveil au langage», «Begegnung mit Sprachen» etc. sont actuellement expérimentés (De Goumoëns 1995) justement pour développer la curiosité envers la variété des langues et, par ce biais, éviter que les enfants restent re nfermés dans la crainte du différent, crainte quelquefois transmise p ar des pa rents qui n'ont pas pu bénéficier de ce typ e d'approche pédagogique. 3. L' introduction des langues à l'école inclut un aspect souvent négligé ou même méprisé, à savoir l' enseignem ent des langues de la migration aux élèves issus de familles immigrées. Cet enseignement est indispensable à ces élèves p our leur construction identitaire et pour un apprentissage plus effi cace de la lan gue officielle de l' école et du territoir e. Ouvrir ces cours (dits «ELCO») à tous les élèves intéressés au-delà d e leur nationalité, et rep enser les co urs en fonction d ' un e meilleur e coordination avec i?~ - Juin 1996

l'enseignement r égulier, voilà les démarches actuellement cliscutées (et quelquefois ap pliquées), qui font de cet enseignement une ressource supplémentaire.

4. L'enseignement bilingue - avec toutes les formules que cette étiquette p eut inclure - représente actuellement le mod e le plus ambitieux d'apprentissage précoce d' une langue supplénlentaire et, de ce fait Inême, le plus complexe à réaliser, à cause de nombre ux enjeux pédagogiques et politiques. P lusieurs expériences ont été mises en œ uvre en Suisse récemment (Allemann-Ghionda 1994; COIP 1995b). Vu l'efficacité relativement décevante d e l'enseignement d es

langues au niveau primaire jusqu'à présent (Lücli 1995, p. 29), il est légitime de se demander comment la fo rma tion initiale et continue d es enseignants p ourrait être améliorée afin qu'elle soit en mesure de di spenser les outils nécessaires po u r une professionnalisation d e l'enseignement des langu es. Rep enser cet asp ect des systèmes éduca tifs suisses, surtout dans la phase actuelle de rénovation de la formation des enseignants, nous p araît crucial p our combler le hiatus exista nt entre les déclarations d e la CDIP et les réalités quotidiennes.

Cristina Allemann-Ghionda, Institut de pédagogie, Université de Berne

Références Allemann-Ghionda, C. (dü·.) (1994): Multiculture et éducation en Europe. Berne [etc.]: Lang. CDIP (1995a): Promotion d e J'enseignement bilingue en Suisse. Déclaration de la CDIP et des directeurs cantonaux de J'économie publique responsables de la formation professionnelle. Berne, 2 mars 1995. COIP (1995b): A pays plurilingue- écoles plurilingues: apprendre efficacement les langues par un enseignement dans une langue seconde. Berne: Conférence suisse des clirecteurs cantonaux d e J'instruction publique. De Goumoëns, C. de (1995): Pour une école ouverte aux langues. Ouvertures 95.404. Neuchâtel: Institut romand de recherches et de documentation pédagogiques. Lücli, G. (1995): Modèles d'enseignement bilingue en Suisse. In: CDIP (1995b): A pays plurilingue-écoles plurilingues, p. 27-39. Ministère (1994): Le nouv eau contrat pour l' école: 158 décisions. Pro;s: Ministère de l'éducation nationale.

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1iIt'. . .~ - une recherche approfondie sur ch aque thèm e avec création d e d ossiers-maîtres et d e d ocuments-élèves;

~ éducation civique au CO

Point de vue d'enseignants L' éducation civique a trouvé une place dans la grille horaire du cycle d' orientation. Comment les maîtres enseignant cette branche utiHsent-ils cette plage? Quels sont les moyens mis à leur disposition? Que faudrait-il faire pour améliorer l'efficacité de ces cours? Nous vous livrons les réflexions des enseignants d' éducation civique du CO des Liddes, à Sierre.

La grille ho raire du cycle d ' orientation de 1974 ne contenait pas le cours d'éducation civique. Celui-ci était intégré au cours d ' histoire et sou ve nt d onné en fonction d es événem ents d e la vie politique ou e n relation avec certains thèm es d' histoire. La grille horaire remaniée en 1986, lors d e la révision d e la loi sur le cycle d 'orienta tion, prévoit en 2' année un cours h ebdomadaire d 'éducation civique. n en résulte que les m aîtres sont plus sensibilisés à l'importance de la matière, que le temps mis à disposition leur p erm et d e mieu x organiser et structurer ce cours.

En l'absen(e de manuels adualisés, les maÎlres uéentleurs propres dossiers.

H eureusement, car dans les familles, on s'intéresse d e moins en moins a ux affaires publiques ce qui entraine chez nos élèves du CO le sentiment d 'être un p eu concernés p ar cet enseignement. Ce phén om ène est encore accentué par le n ombre pa rfois élevé d 'élèves étrangers d ans n os classes. L'abaissem ent de la m ajorité civile et civique est p ourta nt un élément qui d evrait stimuler l'intérêt.

Programme et moyens d'enseignement Un progr amme précis et vaste définissant les p rincipa ux thèmes et objectifs en fun damentum et prolongem ents existe. Cependant, no us d éplorons l'absen ce d e moyens did actiques actualisés qua nt à la matière et à la méthod e. Dans nos bibliothèques scolaires, nous pou vons encore consulter le «Civ iSlne en couleur» de Gas ton Guélaz que le Dép ôt d es livres scolaires de l'Etat mettait à la disp osition d es élèves, il y a quelques années e ncore. Ce manuel traitant des thè m es trop généra u x ne correspond qu' en certains points au progra mme d éfini. Cette situation exige du maitre d 'éducation civique :

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R~ - l.i.1996

- un suivi a ttentif et régulier d e l'actualité p olitique (votations, élections, d émissions, initia tives, réfé rendums, sessions p arlementaires ... ); - Wle collaboration régulière entre les maitres pour échanges d 'inform ations et partages d ' exp ériences; - une sensibilisation des élèves au fo nctionne ment d e nos institutions en assistant, par exemple, à une séance du Grand Conseil ou d es Chambres fédérales; - une sensibilisation d es élèv es à la vie politique p ar ses asp ects

concre ts, au x infrastructures conmlunales ou canton ales, par exemple, qui d écoulent de décisions p olitiques (visite d ' usine d e p o tabilisation, d ' épura tion d es eaux, d e locaux et matériel d es pompiers ... ).

n est à souligner que, certaines ann ées, d es opportunités électorales ou référ endaires fav orisent l'intérêt pour ce cours, d'autres anné.es, il fa ut créer d es élections ou v otations fictives. Dans ce même ordre d' idées, on peut soullaiter une participation d es élèves à la gestion de la classe ou de l'école ce qui favoriserait une prise d e conscien ce d es besoins et d es réalités politique (règlem ents, représentations, élections, vo ta tions d ans le cadre d e l'école).

:Il

Suggestions Il serait utile de créer des moyens d 'enseignement, pas trop directifs, po u va nt se g reffer en tout temps su r l' ac tualité. Des élém ents ressou rces/ mis à jour régulièrem ent, relatifs a ux personnalités, aux lois ainsi qu'aux importantes d écisions politiques d e la Commune, du District, du Canton, d e la Confédératio n, d e l'Union européenne} devraient a ussi être mis à la disp osition des maitres. Une commission permanente chargée d e tenir à jour to us ces éléments devrait être form ée et pourrait fo nctionner ch aque fois que le paysage politique subit d es modifications.

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L'école, lieu d'apprentissage de nouvelles formes de citoyenneté Rechercher et d évelopper d es valeu rs com munes, affirmer l'égalité des droits e t des devoirs d e ch acun en reconnaissant la légitimité d'appartenances spécifiques, c'est aussi aujourd' hui la tâche de l'école.

Quelques mots d'histoire Le d éba t actuel sur les questions de citoyenneté n écessite un retou r en arrière pour un essai de clarification . La Grèce insta ure cette n o tion (bien cir conscrite d 'ailleurs à un gl·oupe ch oisi et p eu nombreux) et Rousseau, d ans son Contrat social} Ouvre l'ère moderne d e la citoyenne té; il la d éfinit comme la p a rticipation des citoyens à l'activité politique et l'intérêt actif et responsable pour les affaires de la cité. Il

R~- l.i.1996

fa ut pourtant attendre le XIXe siècle pour que soit établi le suffrage univer sel bien qu'exclusivem ent d écliné a u masculin. Alo rs qu' il est difficile aujourd' hui d'avoir un d éba t serein su r une ou verture d e la citoyenneté à d es non-nationa ux, la Constitution neuchâteloise de 1848 donnait a u x étran gers établis dans ce canton d epuis dix ans le droit de vote. Les m êm es disp ositions sont inscrites d an s la Constitution jurassienne . Une d emi citoye nne té en somme puisque le droit d'éligibilité n'existe pas en core. Une femme ne peut m anquer d e re ma rquer que d ans ces cantons les étrangers ont obtenu d es d roits civiques avant qu e les femmes elles-mêmes n'arrach ent le ur statut d e citoyennes à part entière.

On distingue très clairement d ans les exemples ci-dessus que les n otions d e n ationalité et de citoyenne té ne se superposent pas toujours: la na tionalité lie un individu à un Eta t cependant que la citoyenn eté signifie l'égalité dev ant la loi et la p articipation aux affaires publiques. Dans ce domaine, comme d a ns beauco up d 'autres, la perspeeti ve historique n' a rien d' un passé po ussiéreu x. Elle ouvre le présent à une réflexion n ourrie d es exp ériences acquises.

Nationalité et citoyenneté au cœur d'une nouvelle interrogation La notion d e nationalité tout comme celle d e citoyenneté sont forte-

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ment interrogées par la mobilité des populations et les flux migratoires actuels. Des hommes et des femmes vivent de longues années sur un territoire, leurs enfants suivent l'école dans le pays d' immigration sans pour autant qu'il leur soit recOlUlU un quelconque droit à s'occuper des affaires publiques. Ils participent au développement économique et culturel du lieu en restant sur la marge tant qu'ils ne reçoivent pas la marque d'appartenance na tionale. Leur investissement dans la cité s'arrête là où les droits civiques du citoyen s'exercent. Cette situation n 'est cependant pas particulière à la Suisse. Dans les pays voisins et dans plusieurs cantons, le débat est régulièrement lancé sur l'octroi des droits civiques aux étrangers; débat toujours émotionnel, alimenté par ceux qui estiment qu' il ne peut y avoir élargissement de la citoyenneté sans mettre en danger le territoire national. On assiste aux mêmes procès de loyauté que ceux que vivent parfois dramatiquement certains élèves entre leur fidélité à l'appartenance familiale et leur investissement dans]' appartenance scolaire et sociale de la société d'accueil. Le modèle exclusif, parfois mortel du ou ... ou fait malheureusement toujours recette. Dans les débats sur les nouvelles citoyennetés, l'intérêt est justement de changer de paradigme et d'assister à la dissociation d'avec la nationalité pour revendiquer une légitimité fondée sur la résidence et sur la participation concrète, ici et maintenant, aux affaires qui concernent tous les habitants d' un quartier, d'une commune. C'est ce qui s'appelle dans certains endroits la d émocratie locale. Dans cette p erspective, la citoyenneté cherche l' intégration sans discrimination. Elle se veut réellement participative et propose une citoyenneté de proximité où est débattue, dans ce cadre, l'égalité des droits et des devoirs de chacun. C'est dans cette direction que peut s'ins18

crire une éducation scolaire aux pratiques de citoyenneté.

Edu(ation civique et éducation à la citoyenneté La diversité de la population scolaire actuelle, entre autre, a modifié les façons d 'entrer dans les questions qui touchent à l'instruction civique et au développement de pratiques de citoyenneté à l'école. Le sens donné à l'éducation civique s'élargit. Elle ne peut plus prendre comme seul objet d'enseignement l'organisation politique de la commune, de la région ou du pays et l'étude des droits et devoirs du citoyen dans son sens strict. Elle aussi est confrontée à une approche interculturelle de l'éducation qui veut former les élèves à la culture de l'ouverture, de la tolérance, du dialogue. L'éducation civique est ainsi placée devant un défi d'envergure: celui de proposer, d'inventer des modalités d' intégrations sociales nouvelles qui concernent profondément tous les élèves. Dans une école où les élèves proviennent d' horizons nationaux et culturels très divers, où le décalage peut être important entre leurs pratiques sociales et celles qui régissent la vie scolaire, l'apprentissage d' une participation vivante à un ensemble social intégrateur et non pas démobilisateur ou générateur d'exclusion est indispensable. Les spécificités des élèves pourraient se gérer sur le mode particulariste sans recherche d'une appartenance collective. Je ne pense pas, pour ma part, que cette compréhension de la pluralité soit porteuse d'espoir et propose une recherche de projet social. Par contre, dans la perspective d ' un nouveau contrat social à instaurer, les pratiques de citoyenneté devraient se développer dans l'école, autour des notions d'égalité des droits et des devoirs, de justice, des droits

de l' homme et de l'enfant, des droits à l'instruction et]' éducation pour tous ... : tou tes notions qui s'insèrent dans les approches interculturelles. Plus que des termes, ces références civiques et éthiques deviendraient des références communes. Elles s'apparenteraient à des filtres à travers lesquels les élèves observeraient, critiqueraient, développeraient les gestes de la réalité. Elles seraient finalement créatrices d' une culture de la civilité, du respect, de la tolérance et de la solidarité: une culture démocratique en somme.

Les pratiques s(olaires de la citoyenneté L'école est par essence un lieu privilégié du vivre ensemble où peuvent s'apprendre les gestes et usages de la citoyenneté, si telle est la volonté affirmée. Elle doit alors se poser la question du développement des savoir-faire qui nécessitent des pratiques sociales, des pratiques pédagogiques appropriées. Car que seraient les connaissances qui peuvent se développer en éducation civique si elles n'ont pas pour finalité d'inspirer des pratiques! Les unes ne vont prendre sens que par rapport aux autres et réciproquement. Le conseil de classe et d'école est un exemple de la façon dont peuvent s' articuler les connaissances d'éducation civique et les pratiques de citoyenneté . Il propose aux élèves et aux enseignants de se réunir régulièrement pour exercer et pratiquer: - l'apprentissage de la prise de parole, - la gestion des relations sociales,

Les pratiques de citoyenneté vont égal ement se former dans les espaces de liberté, de contrainte et de contradiction qui jalonnent quotidiennement la vie scolaire. Elles s'apprendront dans la tension qui ne cesse d'exister entre les aspirations individuelles et les contraintes collectives: toutes les deux faisant partie des exigences minimales du vivre ensemble. C'est dans cette marge où l'acculturation de chacun amène à une émergence culturelle nouvelle que peuvent se construire et se développer des projets communs bâtis sur les principes d'égalité. Rappelons à ce sujet la définition que le psychologue Maurice Reuchlin donne à la notion d'égalité:

à tous les hommes parce que l'on au-

rait observé qu 'ils Ollt tous la même couleur de peau, la même taille, qu 'ils courent tous aussi vite, qu'ils ont le même Q.I. (J'ajouterai qu'ils ont la même nationalité, qu 'ils habitent au Nord ou au Sud, qu'ils sont musulmans, juifs, chrétiens ou bouddhistes.) Tous les hommes Ollt les mêmes droits da/!s les sociétés qui en ont décidé ainsi par le seul fait de cette décision, qui traduit une option de philosophie sociale, la démocratie. L'école en a-t-elle décidé ainsi?

Christiane Perregaux

l'école, un lieu privilégié du vivre ensemble oil peuvent s'apprendre les gestes et usages de la (itoyenneté.

N. B. Question à l'enseignant-citoyen: que pensez-vous d' une remise en question du lien entre nationalité et citoyenneté?

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la mission de l'école

Avis d'hommes politiques Qu'est-ce que les politiciens attendent de l'école en matière d'éducation civique. Pour le savoir, nous avons soumis quelques questions à deux de nos conseillers nationaux, Simon Epiney et Bernard Comby.

Simon Epiney

maine toutefois, elle doit jouer son rôle d'aiguillon de la chose publique en suscitant son intérêt.

«Susciter l'intérêt»

A votre avisJ ] ' abstentionnisme est-il favorisé par une éducation civique insuffisante des citoyens?

- l'expérimentation de divers modes de résolution d e conflits, le respect des droits et des devoirs individue.!s en perspective de l'intérêt commun,

Quelle importance attribuez-vous à l'école dans le domaine de l'éducation civique?

- l'organisation des événements de la vie scolaire,

L'école ne peut suppléer aux carences de la société. Dans ce do-

R4c~' Juin 1996

L'égalité des droits ,,'est pas reconllue

- les prises de responsabilité, - l'évaluation personnelle et collective de la vie scolaire, etc.

R~- Juin 1996

Vraisemblablement, mais pour une petite part. En matière d' éducation civique, l'école doit-elle s'en tenir à la présentation de nos institutions et de leur fonctionnement ou doit-elle

plus largement éduquer «aux citoyennetés», aux valeurs démocratiques? A mon avis, l'école doit transcender la simple description des institutions. Elle doit en particulier démontrer que le principe «l'homme au centre des préoccupations» doit guider le mode de fonctionnement des institutions. L'éducation civique doit-elle faire l'objet d'une dotation horaire spécifique ou doit-elle plutôt être 19


traitée comme un objet d'étude transdisciplinaire?

mission et la stricte neutralité politique à laquelle elle est tenue?

Bernard Comby

Elle devrait être traitée comme une matière transdisciplinaire mais avec le support d' un manuel pour l'initiation . Une initiation qui pourrait être complétée par des rencontres avec des personnes engagées, des visites au Palais Fédéral et du Grand Conseil pendant la session en compagnie d' un parle-

La Suisse est au milieu de l'Europe. On ne peut ignorer ce fait. En outre, elle vit déjà avec l'Europe, à travers de nombreux traités internationaux. La neutralité politique consiste à présenter les avantages et les inconvénients d' une intégration, qu' elle s'appelle bilatéralisme, EEE ou adhésion. On ne peut ni idéaliser, ni diaboliser l'Europe. Simplement, elle existe, nous a évité une troisième guerre mondiale mais se cherche encore. Peut-être a-t-elle besoin de notre expérience du fédéralisme.

«Former des citoyens libres et responsables»

mentaire.

Lorsque l'école se fixe pour objectif la formation de «citoyens européens», ne dépasse-t-elle pas sa

Quelle importance attribuez-vous à l'école dans le domaine de l'éducation civique? L'école doit contribuer à forger la personnalité des enfants en leur apprenant aussi à devenir des citoyens libres et responsables.

FEDfRRLES

1

En matière d'éducation civique, l'école doit-elle s'en tenir à la présentation de nos institutions et de leur fonctionnement ou doit-elle plus largement éduquer «aux citoyennetés», aux valeurs démocratiques?

L'école ne doit pas se limiter simplement à distribuer des connaissances. Elle doit aussi former des esprits libres. l'éducation civique doit-elle faire l'objet d'une dotation horaire spécifique ou doit-elle plutôt être traitée comme un objet d'étude transdisdplinaire?

1

Je ne crois pas qu' il faille prévoir une dotation horaire spécifique pour l'éducation civique. Elle devrait être donnée dans le cadre de l'enseignement général, de manière interdisciplinaire. Lorsque l'école se fixe pour objectif la formation de «citoyens européens», ne dépasse-t-elle pas sa mission et la stricte neutralité politique à laquelle elle est tenue? Non. P. Velter

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Anselme Ponnotier

«Une école sans est une école 1

A votre avis, l'abstentionnisme est-il favorisé par une éducation civique insuffisante des citoyens?

L'abstentionnisme a des causes plus fondamentales. Mais une éducation civique de qualité dispensée à l' école peut enrayer ce phénomène inquiétant pour notre démocratie.

VOrAT/ONS

INTERVIEW

RiM>~ - Juin 1996

sanSV~» Fin janvier, Anselme Pannatier quittait ses fonctions. Chef de service de l'enseignement primaire et des écoles normales depuis 33 ans, M. Pannatier était contraint pour des raisons de santé d'anticiper de quelques semaines son départ. Quatre mois plus tard, c'est un jeune retraité actif et rayonnant que nous avons rencontré pour un bilan de ce tiers de siècle qui pourrait bien avoir été <d'âge d'or» de l'Ecole valaisanne. Monsieur Pannatier, ai-je en face de moi un ancien chef de service ou un jeune retraité?

Je suis en effet un jeune retraité; mais pas encore assez ancien dans cet état pour oublier mes activités passées.

R~ - Juin 1996

Vous voulez dire que vous êtes resté en poste dans certaines corn· missions?

Non, j'ai décidé de tourner la page. On ne peut pas être et avoir été. Il faut savoir s'arrêter. Certes, Dlon intérêt pour les affaires du DIP demeure extrêmement vif: je continue donc à suivre de près les dosCependant, siers d'actualité. j'accorde désormais plus de temps à ma famille, à mon épouse, à mes enfants et petits-enfants. Je vous promets que ça n'est pas du tout désagréable. Je réserve aussi des heures plus longues à cultiver }' amitié, ce que je n'ai pas toujours pu faire auparavant. Plus de temps enfin pour la lecture et ma formation personnelle.

Expérience indispensable Comment se passent ces premiers mois de calme après 33 ans à œuvrer au sein du Département de J' instruction publique?

La plupart des enseignants vous connaissent comme chef de service. Vous avez pourtant été des leurs?

r éprouvais une grande inquiétude: ne pas avoir de travail. Or, je constate avec une certaine stupéfaction que les occasions de s'occuper intelligemment, de manière variée et peut-être plus sereine, ne manquent pas.

rai pratiqué l'enseignement pendant douze années avant d'entrer au Département de l'instruction publique . D'abord titulaire d' une classe mixte, comptant une trentaine d'élèves de tous les degrés, j'ai été confronté aux difficultés les 21


plus grandes qui puissent s'imaginer dans l'enseignement. C'était à La Luette, un hameau de la commune de Saint-Martin. J'ai terminé ma carrière en qualité de maître à r école professionnelle, à Sion. Ces do u ze années se sont avérées extrêmement précieuses pour la suite de mon activité professionnelle. Elles m'ont p ermis de connaître l'école de manière approfondie, de l'întérieur. Cette expérience est-elle impor- . tante pour un chef de service au D1P? De mon poînt de vue, elle est absolument indispensable. Mais on peut en avoir d'autres ... Vous avez débuté au Département de l'instruction publique en 1963. Le peuple venait de voter une nouvelle loi scolaire. Etaitelle révolutionnaire, à l'époque? Ceux qui ont élaboré cette loi de 1962 l'appelaient «la loi du siècle». Elle entrait en vigueur au moment même où je faisais mes premiers pas a u DIP. Pour ma part, j'estime qu'elle a constitué le point de départ de tout le renouvellement de r école q ui a marqué ces trente dernières années. J'attache donc à cet înstrument législatif une importance capitale. J'imagine qu'il n'était pas facile d' entrer en fonction au moment de l'introduction d'une nouvelle loi scolaire? Dans un sens, c'était une difficulté. Mais d'un autre côté, j'arrivais dans cette grande maison avec un esprit neuf. Nous avons pu mettre en place, progressivement, toute une série de réformes. Quels étaient les points marquants de cette loi de 1962? Le point capital était certainement le passage de 6 à 9 mois d'école. Dès 1963, on a payé les enseignants à l'année. Ce changement

leur a permis, par exemple, de réserver un temps beaucoup plus important à leur perfectionnement professionnel.

Réformes bien acceptées Durant les années qui ont suivi, on a introduit la mathématique (<contemporaine», l'enseignement renouvelé du français, l'allemand ... Les autorités ont essuyé de nombreuses critiques, des railleries ...

Le dernier tiers du XX' siècle a représenté pour notre canton une période de prospérité et d'ouverture sans précédent. L'école, comme l' économie, se d evait d 'accomplir sa propre mutation afin de ne pas être en retard sur son temps. Mais il est évident que tout changement est porteur d'inconnu et nous avons tous tendance à être inquiets et désemparés face à la nouveauté. Toutefois, ces modifications des programmes et de l'esprit qui devait les animer ont été accomplies dans le cadre de la coordination scolaire intercantonale. Nous avons pu nous aider par-dessus les frontières cantonales, ce qui a facilité no tre tâche. Les réformes d e l'enseignement de la mathématique et du français ont suscité beaucoup d'oppositions, parfois même de la dérision. On peut pourtant admettre aujourd'hui que ces réformes, malgré les imperfections qu'elles comportaient, ont été, dans l'ensemble et en définitive, bien acceptées. Parmi ces réformes, y en a-t-il que vous ne soutiendriez plus aujourd' hui?

valaisanne que «l'erreur consisterait à vouloir contenter tout le monde». C'est un pri ncipe que vous jugez toujours valable? Absolument. Je crois que ce qui est important, c'est d'étudier de manière très approfondie les options fondamentales, A partir de là, il faut su ivre les directions choisies et ne pas en changer chaque fois que des critiques se manifestent. C'est le conseil que vous donneriez à ceux qui pilotent E 2000? Tout à fait. Il faut définir des objectifs et s'y tenir. Un enseignant qui devient chef de service doit souvent être écartelé entre les options pédagogiques et les contingences financières ou politiques. Ces situations étaient-elles difficiles à vivre? Lorsque je suis entré dans l'administration du DIP, j'ai ressenti pénible impression d'être enfermé dans un carcan de lois, de règlements, de prescriptions. Je me demandais comment briser cet étau dans lequel je me sentais coincé. L'expérience aidant, j'ai trouvé les possibilités d'agir et de faire en sorte que l'école ne soit pas ellemême prisonnière de ces struc~_ tures par trop rigides. Même une période de prospérité celle que nous avons grande difficulté lier les exigences de la l-'e'ud.1;u,n'" , et les moyens financiers C'est encore plus d élicat d'hui.

Je n'en renie aucune. Si c'était à recommencer, il est possible que l'on n' irait pas aussi loin dans certaines rénovations, afin de ne pas devoir reve nir dans une trajectoire m édiane.

avez connu une pénurie gnants puis une pléthore. fut pour vous la situation la pénible à gérer?

En avril 81, traitant des réformes en cours, vous écriviez dans l'École

Elles furent au ssi difficiles à l'une que l'autre. La pénurie

due à l'attrait de l'économie privée. Un attrait tel que nombre d'enseignants nous quittaient à peine leur formation terminée. Il a fallu engager, par anticipation, des élèves de l'Ecole normale. J'ai profondément regretté qu'on ampute ainsi leur formation. La situation de pléthore qui existe encore aujourd'hui n'est pas facile non plus pour des raisons évidentes. Si elle avait un aspect positif, cela pourrait être le fait de créer une certaine émulation chez les enseignants. Une émulation qui peut contribuer à faire comprendre qu'un poste se gagne, qu ' il n'est pas offert une fois pour toutes.

les filles. Afin d'augmenter la proportion de garçons, leurs épreuves étaient moins difficiles. On nous a adressé des critiques justifiées à ce sujet. Nous en avons tenu compte et, depuis de nombreuses années, les examens sont les mêmes. Conséquence, les femmes sont en plus grand nombre que les ho'mmes dans l'enseignement, ne serait-ce que parce que l'école enfantine est dirigée presque exclusivement par des maîtresses. Ce qui en soi n'est pas non plus un facteur d'équilibre. La fin des années soixante était marquée par la philosophie non-

directive. Comment l'officier que vous êtes appréciait-il cette mode? A cette époque, l'înfluence de mai 68 a effecti vement marqué la formation des enseignants. Je n'ai pas apprécié l'esprit qui régnait à l'Ecole normale et je l'ai fait savoir au directeur. Cela tient probablement à ma formation militaire que vous évoqu ez. Une formation qui n'a pas été sans répercussion sur la manière dont j'ai dirigé mon service au DIP. j'estime qu'une école sans rigueur est une école sans vigueur. Elle ne peut pas atteindre les objectifs qui lui sont assignés.

Les communes, pour lesquelles le domicile est le critère principal d'engagement, ne se soucient pas tant que vous de ces aspects qualitatifs ... Vous soulevez là un problème lié à l'autonomie communale et au statut hybride des enseignants qui sont régis par des dispositions cantonales et nommés par les communes. Ce sujet est-il tabou ou peut-on envisager de régler ce problème unjour? On trouvera peut-être une solution dans le cadre de E 2000. Il faut cependant noter que tous les cantons sont confrontés à ces difficultés liées au fédéralisme et à la décentralisation. Ce système présente aussi des avantages. ~Hdécembre 69, dans les co-

lonnes de rÉcole valaisanne, vous rendiez les femmes responsables de., la pénurie d'enseignants et vous recommandiez d'engager prioritairement des hommes. Oseriez-vous encore avancer une telle suggestion aujourd'hui ? Non! La situation a profondément évolué dans le domaîne de l'égalité entre l'homme et la femme . A (' l'époque, il y avait des examens d'entrée à l'Ecole normale diffé23


r Vous n'avez jamais regretté votre très grand respect de la hiérarchie? Certains m'ont parfois reproché en effet une «soumission» excessive par rapport à l'au torité. Si nous voulons faire respecter ce principe à tous les niveaux, il faut que ceux qui assument des responsabilités donnent l'exemple d e cette même discipline. Celle-ci, du reste, ne s'oppose pas à l'esprit d' initiative, à l'inventivité, voire à la critique positive. Il suffit de savoir convain cre ceux qui détiennent le pouvoir de décider.

Coordination bénéfique Vous avez été un des grands piliers de la coordination romande. Est~ce un échec ou les succès remportés sont-ils suffisants pour qu' on s'en réjouisse? t

r ai en effet été un des artisan s de la première heure. Après une p ériode initiale euphorique, nous avons vécu des difficultés liées à l'autonomie cantonale. Malgré ces obstacles, je pense que la coordination scolaire a été bénéfique pour l'ensemble des cantons et le nôtre en particulier. Quel est votre principal sujet de satisfaction? Pl us que par les structures, l'unité de )' école s'est réalisée paf l'esprit qui règne aujourd'hui dans les classes de toute la Suisse romande. Partout, on part du principe que l'élève doit accomplir lui-même son propre apprentissage, l'enseignant étant à ses côtés pour le guider et le soutenir.

que j'ai été très déçu lorsque j'ai constaté qu'on appelle parfois les gens aux responsabilités en fonction d 'autres critères que celui de la compétence. Ceci demeure cependant l'exception . Les satisfactions ont été beaucoup plus nombreuses et plus profondes. J'ai éprouvé une grande joie à me rendre corn pte que les enseignants des écoles primaires valaisann es adhéraient pleinement à ce que nous lelu demandions. Administration 2000 puis Education 2000: ce n'était pas un cadeau pour vos dernières années d' activité ... Administration 2000 nous a obligés à restreindre nos effectifs. Mais comme nous n' avions jamais été prodigues dans le domaine de l'engagement de forces nouvelles, nous avo ns été relativement p eu touchés par ces compressions. Et l'aspect inquisition de cette analyse vous a indisposé? Un peu! Quant à E 2000, je dois avouer que, pressentant que ce n'était plus tout à fait mon affaire, je m' y suis peu engagé. Quel jugement portez-vous sur cette réforme aujourd'hui? Elle est p ositive en ce sens qu' il s'agit d' une réflexion permanente à propos de l'école. E 2000 devrait

Fondation pour

Durant les 33 ans passés au Service de l'enseignement primaire, vous avez certainement éprouvé autant de fortes déceptions que de belles satisfactions. J'hésite à vous parler de mes d éceptions. (Silence ... ) Je dois avouer 24

CCP 19 - 720 - 6 Rens. 026 1226 246

donc avoir pour effet d'éviter l'imm obilism e, }' au tosatisfaction, la pire situation à craindre pour l'Ecole va laisanne. Mais avan t de porter un jugement définitif, il faut attendre que le projet prenne sa forme finale et aboutisse. Pour terminer, y a~t-il une autre question que vous auriez aimé qu'on vous pose?

Vous auriez pu m' interroger sur Résonances. Je pense que cette publication pédagogique est importan te pour ce qui a trait à la conduite de l' École valaisanne. Vous avez su lui conférer un caractère, une nature qui donne satisfaction · non seulement aux responsables du Département de l' instruction publique mais au ssi et surtout aux enseignants. Je vous en félicite vivem ent.

Propos recueillis par P. Velter

Ed ImhoH Librairie Vs . - Reliure Encadrements - Gravures Rue de 10 Majorie 5 Case postale 2054 1950 Sion 2 Nord

027 /2 2 1070

Comprendre l'économie du bois et de la forêt, lei est le but d'une production vidéo helvético-malgache réalisée à l'initiative de l'Ecole suisse d'ingénieurs et de techniciens du bois de Bienne (ESIB). le scénario a été écrit sur place et réalisé avec les moyens locoux. Ce film veut animer la discussion sur la situation des pays du Tiers-Monde en partanl des personnes concernées; il s'cdresse ovonlloul aux écoles. Après une présenlalion des richesses nolurelles de Madagascar, le film monlre, ou Irovers des scènes de la vie, la significalion du bois comme combuslible el comme molière première pour l'arlisonal. les ollenles par rapport li la forêl sonl présenlées selon le poinl de vue des enlreprises el des populolions rurales. D'une durée de 30 minules, celle vidéo esl vendue ou prix de 35 fran<s (+ NA el pori) par l'ESIB {D' B. Gfellerl, 102, rie de Soleure, 2504 Bienne. Un exemplaire esl en prêl àl'ORDP (cole CVGof 55).

Saint-Pierre-de-Clages 4' Fête du Uvre la 4' Fêle du livre de Sainl-Pierrede-Clages se déroulera les 30, C--===---, 31 ooûl ell - sep~ lembre 1996. Comme choque année, celle manifestalion réunira 1 plus de 80 exposanls vendeurs: anliquaires du livre, bouquinisles, édileurs el arlisans du livre de Suisse el d'Europe. Celle année, la fêle est placée "':::::sous le signe de la ---'-~_ -_ _--J Pholographie. Elle aura lieu en présence de Hon Suyin, la marraine du Village du livre. Parmi les animalions annoncées: projections d'aulochromes {collection privée de la famille

Villàge dU 'l ivre

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R~

Vidéo «Du bois et des mains»

- Juin 1996

R~ - Juin 1996

EN

RACCOURCI

lumière), expasilion du livre Ethique de SpinOla el des gravures originales de Cornelius Ricmon, présence de la Bibliothéque canlonole avec le réseau Inlernel, techniques d'impression numérique ou service du livre el du Nouvelliste. Rappelons que les bouliques sont ouvertes loutes les semaines (jeudi, vendredi el samedi) dés II heures, particulièrement dons la Maison du livre.

Cherche correspondant Un enseignant ivoirien, M. Ekon Amoni, âgé de 39 ons, cherche . des omi-e·s enseignants> de Suisse avec qui correspondre. Son adresse: Ekon Amoni, Enseignant BP 51 , Sikensi Repde, Côte d'Ivoire.

Exposition Manet

Visites commentées la fondation Gionoddo de Martigny présenle actuellement une exposition consacrée li Edouord Monet. Tous les aspects du génie de celui que l'on considère parfois comme le fondateur de la peinture moderne sont illustrés dons celle rétrospective qui rassemble une cenlaine d'œuvres. Deux visilescommentées par Antoinelle De wolf·Simonelio sonl organisées à l'intention des enseignants. Elles ouronllieu le 12 juin etle 2 octobre, à 17 heures.

Forum ACM-AG Jusqu'au 14 juin Dons le cadre du farum romand 1996 ACM-AG-EA, une exposition de trovoux d'élèves en relolion avec les œuvres des grands peinlres et sculpteurs est octuellemenl présenlée dons les salles de la Grenelle et

de la Treille. Profitez des derniers jours pour admirer cel accrochage ouvert jusqu'ou 14 juin.

Internet et enseignement

Environnement + jeunesse

Concours Arbrocodabra les documenls de lancemenl du concours Environnemenl + Jeunesse 1996-1997 sonl parvenus à Ioules les commissions scolaires du Volais romand. Développer l'aptitude des élèves à vivre en harmonie avecleur

Colloque à Morat Inlernel esl-il un oulil pédagogique de voleur, une aide efficace pour mes élèves el pour moi? Commenl inlégrer Inlernel dons mon ensei· gnemenl? Un colloque s'odressonl aux enseignonls de lous les degrés lenlera d'apparier des réponses à ces queslions. Pendanl deux jours, les parlicipanls pourronl se documenler el échanger des idées. les conférences, aleliers el démonslrolions canslilueronl d'excellentes occasions de découvrir Inlernet. Ce colloque aura lieu du mercredi 11 décembre 1996 à 10 h 30 ou jeudi 12 à 16 h 30, ou Centre de formalion du lowenberg, Monlilier, Moral. la finance d'inscription s'élève li 230 francs el comprend l'hôlel el la pension complèle. le délai esl fixé ou 30 août. le nombre de places esllimilé. Inscriplioll'l el renseignemenls complémenlaires: GlE, Colloque NT!, Erlachslr.21 , 3000 Berne 9. Tél. 031 / 301 2091 ; fox 031 / 301 01 04.

Fusion au resta le 4 moi 1996, à Crans·Manlana, les Associalions suisses des maÎlres de cuisine el des maÎlres de service onl fusionné. De ce regroupemenl esl né l'Associalion suisse des maÎlres professionnels en hôlellerie et reslouralion. Obiectif poursuivi: représenler des inlérêls communs el donner le meilleur niveau possible à la formalion el ou perfeclionnement professionnels.

milieu: lei esll'obieclif de ce défi romand. Tous les élèves, de l'école enfanline à la dernière année du cycle d'orienlalion, sonl appelés li participer par classe, par groupe ou individuellemenl. les membres de la commission Environnement + ieunesse, la ligue suisse pour la prolection de la nalure elle WWf sonl à la disposilion de celles el ceux qui auraienl besoin de soulien. les personnes inléressées trouveronl lous les renseignemenls lechniques nécessaires dons les documenls de lancement. Sochez cependonl que le délai d'inscriplion esllixé ou 31 aclabre 1996. les lravoux daivenl parvenir à la commission jusqu'en ovri11997. En juin 1997, une grande fêle clôturero le concours. Plusieurs prix monl décernés, les lauréals présenleronlleurs proiels aux invilés el à la presse romande. D'aulres renseignemenls peuvenl êlre oblenus auprès du DIP, Concours Environnement + jeunesse, Pionio 3, 1951 Sion. 25

1.


• n' y a plus d' école. L'art d'aujourd' hui est d éroutant, car il va da ns tous les sens. Personnellement, j'aime que l'artiste transforme le matériau et si tel n' est pas le cas, je n'ai même pas envie de chercher à comp rendre ce que ça ve ut dire puisque ça ne me séduit pas. Mais quand il y a l'habileté techn ique, le respect des matériaux et une intention cl aire, alors là j'entre volontiers en matière.

NOS COLLÈGUES

Jean-Pierre (oulaz, LA~u~~ 1 il fallait présenter

5

en peu de mots Jean-Pierre Coutaz, il fa udrait p eut-être dire tout d' abord q ue c' est un être ani mé p ar la passion artistiqu e. L' ar t, et pas seulement la peinture, occupe une place privilégiée da ns sa vie professionnelle et personnelle. Professeur d e dessin et d' histoire de l'art au collège de Saint-Maurice, il est artiste durant ses loisirs. Et parmi ses activités artistiques, citons la p einture, les œuvres tridimensionnelles, les vitraux et le graphisme. Connu surtout comme peintre de la montagne, il excelle dans les encres aquarellées. Ses p aysages montagnards ni ont rien à voir avec la d émarche des p eintres paysagistes et ne sont que d es exp érimentations picturales liées à l'émotion . C'est dans son atelier que se crée l'alchimie de la création et non par une observation sur le terrain. Paul Klee disait que le rôle de l'artiste n'est p as de reproduire le visible, mais de produire l'invisible et pour Jean-Pierre Coutaz c'est bien là l' essentiel. Au premier regard, on note dans ses peintures une qualité presque photographique rap pelant les pa ysages du XIX- siècle. Mais en regardant plus attentivement, on découv re une trace plus abs traite, plus subtile. Pou r Jean-Pierre Coutaz, le geste est d' abord libérateur. Ensuite, COlnme un moine enlumineur, il va s' atteler à la maîtrise d u hasard. Ce qu'il recherche avant to ut, c' est ce qui est vrai, fo rt et naturel. Et il 26

ktc~

précise: «Je 11 'ai pas de message à délivrer; mOIl seul objectif, c'est de recréer un morceau de v ra i.» Le p eintre est combl é lorsque son travail l'emmène plus loin que l'intention initiale. Après avoir obtenu une maturité classique, Jean-Pierre Coutaz opte pour l' Ecole supérieure d 'art visuel à Genève et obtient son diplôme en 1976. Dès 1981, il est membre de la SPSAS (Société des peintres, sculpteurs et architectes valaisans) et d epuis 1993, il fait p artie de la GSBG (Gilde Schweizer Bergmaler). Ces dernières années, il a exposé entre autres à Schwyz, Prag ue, Viège, Sion, Troistorrents, Villars-sur-Glâne, Berne.

N'y a-t-il pas un paradoxe entre votre activité de professeur et celle d' artiste? Soyons sincère! Quand j'ai commencé renseignement, je me suis di t qu e c' était l'occasion rêvée d'assurer le minimum vital. A côté de cela, je pouvais peindre et devenir un artiste de renommée internationale (rires). J' ai d ébuté l' enseig nement sans savoir ce que

j'allais y faire. C'est pour cette raison que je ne crois pas du tout aux formations pédagogiques. Ma plus belle fo rmation, cela a été 31 heures de cours par semaine pour ma première année d' enseignement, de la 1'" du CO à la dernière année du coll ège. J'ai d ébuté en faisant ce que j'avais envie de faire et je continue ainsi. J' ai l'impression que je crée un p eu au travers de la créa tion de mes élèves. De cette façon, je ne suis pas un artiste fru stré. r ai l'impression que si mon cours passe bien, les élèves exp érimentent à ma place . Certes, il y a un peu d u Coutaz à la base. La magie, e est de fa ire en sorte que l'élève ne s' en rende p as compte. Que vous reste-t-il de votre propre formation artistique? A l' époque, nou s étions p assablement livrés à nous-mêmes. Je me souviens d' un cours de sculpture où la première phrase du professeur avait été: «Exprimez votre monde intérieur!». A 21 ans, mon monde intérieur était assez vide. A mon avis, avant de pouvoir exprimer, il faut - si j'ose dire - d' abord «illlprimer», c'est-à-dire apprendre à maîtriser la technique. Votre regard n' est pas très favorable par rapport à l'art contemporain .. . Disons que rai toutes sortes de regards. Je crois qu' il n' y a p as d'art contemporain étant d onné qu'il R~ -Juin

1996

privilégié les trava ux manuels, la gymnastique au détriment du dessin. De plus, on a commis la grossière erreur de séparer l'enseignement d u dessin de cel ui d e la coul eur . L' en seignant primaire doit to ut savoir et doit tout faire, ce qui est impossible. Alors je pense qu'il serait judicieux de consacre r u n a p rès-mid i par mois à la

Au fait, qu' est-ce qui a déclenché votre passion pour l'art? J'ai eu la chance et la malchan ce d'être enfant unique. Comme j'étais seul, je me tenais compagnie en dessinant, je me racontais des histoires. Ça a été un véritable exutoire. L' école ne m'ayant ensuite pas apporté grand-chose, je me suis formé en autodidacte. A partir de seize ans, la passion a été si dévorante qu' elle d évorait même mon temps scolaire.

Que faites-vous pour transmettre le goû t artistique à vos étudiants? Rien . Je suis naturel. Comme je suis très p assionné par ce que je fa is, ils n'ont pas le ch oix les pa uvres . Un exercice qui ne fonctionne pas, je le ressens COlllme un échec personnel. Quand les résultats sont médiocres, c'est q ue la méthode n'était pas adaptée. De manière généralef que pensezvous de l'enseignement artistique aujourd' hui?

Je suis mal p lacé p our en p arler, mais j' ai l'impression que dans les écoles pr imaires c'est la catastrophe. Dans la grille horaire, on a R~- Juin 1996

N'avez-vous jamais souhaité vivre pleinement de votre art? Ah, non! Je veux garder ma liberté. Si je crée, c'est pour répondre à un besoin intérieur qui n'est pas constant. r ai autant de plaisir à enseigner qu' à p eindre. De plus, cela vaudrait-il la peine que j'abandonne tou t pour créer? Je ne suis p as un tén or de la p einture et je p ense appo rter d avantage à l' art en essayan t de faire apprécier à d'autres des créations nettement plus importantes que les miennes.

Quels sont vos rêves artistiques? Tous mes rêves se réalisent spontanément. Quand rai abandonné le dessin de presse, j' avais env ie de fa ire du vitrail et comme p ar enchantement j' ai reçu une proposition pour une église du canton de Va ud puis une autre pour la clinique de Saint-Am é à SaintMaurice.

Et aujourd'hui, la peinture vous apporte autre chose ... J'ai besoin de la peinture p our m'évader et cela me p ermet une activité en solitaire. Les gens ont de la peine à croire cela car, en société, je suis très volubile. Pour moi, la peinture c'est un surplus de bonheur.

petite méthode d' analyse est également in dispensable p our ne p as seulement dire «j'aime» ou «j'aime pas».

création artistique en invitant quelqu' un de l' extérieur qui aime les enfants, qui aime ce qu' il fait et qui aime transmettre son savoir. Ainsi ]' exp ression artistique pourrait avoir un peu plus de crédit.

Parmi les rêves cachés, il y a celui de faire d u théâtre. Mais en enseignant, je joue la comédie et mes élèves sont ainsi le public de mon «one man show».

A u collège, les cours d' histoire de ]' art dans une persp ective interdisciplinaire sont indispensables pour avoir une o uverture sur le passé. Pour ce faire, encore faut-il avoir du temps! Je vois donc d' un bon œ il ]' introduction d'une maturité à coloration artistique.

Propos recueillis par Nadia Revaz

A votre avis, que faudrait-il modifier pour améliorer l'éducation artistique? Il faud rait qu'il y ait l'expérimentation technique p our mieux apprécier ce que d 'autres ont fa it. Les techniques sont liées à un esprit et pour le comprendre il faut avoir des p oints d e comparaisons. Une

Durantie mois de juin 1996, les travaux récents de Jean-Pierre Coutaz - ainsi que les travoux de commande oyont servi à illustrer des étiquettes pour 10 Bière volaisanne - seront présentés à 10 galerie Gronde Fontaine àSion. 27


REVUE DE PRESSE

· · · · D'un numéro à l'autre L'uni doit sé réinventer

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Il

Les enje ux auxqu els l' université doit fa ire face n e sont p as uniq u em ent financiers ou ges ti onnaires. Ils relèvent d ' un débat fondamental sur le projet de formation. Pierre Dominicé, professeur à la FPSE de Genève, se livre à un plai doyer pou r une université ou verte sur la société, une société médiatique qui impose aux cours ex catlledra les critères du taux d'éco ute. Selon M. Dominicé, il n'est pas inutile que l'université s'interroge sur la capacité des étud iants à faire face à leurs nouvelles conditions d' existence et qu 'elle vise à donner aux étudia nts d es valeurs de référence et un éq u ilibre p ersonnel. Quant à la formation continue, elle mérite d'occuper une place privilégiée dans le débat qui porte sur l'avenir de l' Université. Une université qui étouffe à force de vouloir reproduire ce q u 'elle a s u créer. Le moment n'est-il pas ve nu d'élargir le territoire universitaire et d 'entraîner les étudiants vers de nouveaux champs de production intellectuell e? s'interroge le professeur. (J. de Genève 22.04)

Matu professionnelle Ça redémarre Les entreprises sont de plus en plus nombreuses à s'intéresser à la maturité professionnelle commerciale. Le 2e Forum organisé par le Département de l'instruction p ubliq u e genevois a at tiré deux fois plus d 'en-

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treprises que l'an derni er . Enes étai ent une septantaine à s' informer sur le diplôme, rencontrer les responsables d es écoles concernées et écouter les élèves en gagés dans l'expérience. (J. de GeIlève 22.04)

Universitaires En diminution Le nombre d'é tudiants immatriculés dan s les hautes écoles s ui sses diminue. Le nombre d' inscrit au semestre d ' hiver 95/96 accusait une baisse d e 1,1%. Il s'agit là de la seconde diminution successive. Dans les universités, seules celles de Fribourg (+3,7%) et de Lausanne (+3%) ont connu des hau sses. La baisse la plus forte a atteint 6,7% à l' Université de Genève, en raison de la défection d' étudiants qui réd igent un mémoire de diplôme. Tous les domaines d 'é tude son t co ncel·nés, mais les sciences techniques sont les plus tou chées (4,1 %). (ATS/NQ24.04)

Horaires scolaires Parents mécontents A Genève, près de 60 % des p.rents d'élèves se décl.rent insatisfaits de l'horaire scolaire actuel. C'est une enquête du Groupement des Associations de parents d'élèves (GAPP) qui le dit. Ce so nd age a remporté un vif succès puisque 23000 des 30000 questionnaires distrib ués ont été retournés a u GAPP. Aujourd' hui, les élèves ont congé le mercredi

• • ••••

et un samedi sur deux. Les parents souhaitent introduire la se maine de 4 jours (congé le mercredi et le samedi toute la journée). Moins de 20 % des sondés s'opposent à cette solution. (J. de Genève 26.04)

regard très positif s ur leurs cadets qu ' ils jugent intelligents, o uverts, curieux, vifs, imaginatifs, res ponsables, sérieux et assw·és. Face au chômage, les «petits» sont plus co nfiants q ue les adultes. (J. de Genève 2.05)

Cours de religion NOl/veau départ?

Violence Di!jà en enfantine

Faut-il réintroduire les cours de religion à l'école 7 s'interrogent les cantons qui ont voté la séparation de l'Eglise et de l'Etat. Un colloque organisé à Lausa nne a tenté de montrer que la connaissan ce du mo nde passe par la reconnaissance du pluralisme religieux. (NQ29.04)

La violence gagne les classes d es to ut petits. A Genève, des cas ont été relevés en classes enfantines. L'enquête de l' Hebdo aboutit aux conclu sions désormais h abitue lles: d émissio n de s parents, banalisation de la violence due, entre autres, à la télévision. (Hebdo 2.05)

Portrait des jeunes Famille et politique

Apprentissage Intérêt en baisse

Les jeunes suisses a iment la famille et la politique et ne sont pas vraiment préoccupés par la question européenne. C'est ce qui ressort d' une enquête menée auprès de 500 jeunes et de 250 leaders. L'époque n'est donc plus à la co ntes tation des valeurs des aînés. La majorité des personnes interrogées, que ce soit chez les jeunes ou chez les lea· clers, partage les mêmes principes: tolérance, justice, sens des responsabilités et de l'effort. Les leaders doutent de l'intérêt d e leurs cadets pour la patrie et la religion. Ils ont raison . Ils ne sont qu' un sur quatre à juger ces valeurs primordiales. Autre aspect de l' enquête: les leaders portent un

En Suisse, depuis dix ans, l'intérêt pour les formations professionnelles est en forte baisse. C'est ce q ue démon tre une étude statistique faite dans le cadre de l' OCD E. En 1994, seuls les deux tiers d es jeunes ayant terminé leurs études obligatoires ont entamé une telle formation, alors que les trois q uarts l'avaient fait en 1985. Par contre, le pourcentage des perso nnes d' une m ême tran che d'âge commençant un e fo rmation professionnelle supérieure (maîtrise, écoles techniques supérieures, travailleurs sociaux, etc.) a passé de 22 à 28 %. La disparité entre sexes e t régions linguistiques est importante. Alors que les trois quarts des AléR~- Juin 1996

maniques de sexe masculi n termina nt l'école obligatoire commencent une formation professio nnelle, moins de la moi tié des jeunes Romandes et Tess inoises en font autant. (J, de Gellève 4.05)

Un livre à 11 ans La méthode québécoise A Gen ève, une classe de Se pri maire s'est donné d eux se maines pour écrire un livre. Sous la direction de leur maître et d' une auteur québécoise, Cécile Gagnon, les enfants ont travaillé d'arrache-pied pour relever le défi. lis ont achevé leur œ u vre au Salon du livre et de la presse, Au Québec, J'écriture romanesque à l'école est cou rante. L'instituteur genevois a découvert ce type d 'acti vité lorsqu' il a enseigné au Canada, à l'occasion d'un échange de professeurs. A SOI1 re tour, il a proposé de faire venir Cécile Gagnon e t le Canton a accepté. Cette spécialiste de l'écrit ure pour enfants a alors joué un rôle q u 'elle a sou vent rempli dans son pays: stimuler l'imagination des enfants et rendJ·e leur prod uction cohérente. (NQ6.05)

Reportage au Japon L'école des fi les Au Ja pon, l' Ecole du Lys Blanc, fondée par des missionnaires il y a plus d' un siècle, prépare sa ns dogmatisme reHgieux les filles à conc urrencer les garçons sur leur terrain, dans les mei lleures universités. Le reportage proposé permet de d écouvrir un univers éton nant où l'é tude des langues (français, anglais et japonais) se mêle à la calligraphie (plus de 1000 caractères à maîtriser à la fin d e l'école primaire) et à la classe de morale. (J. de Genève 7.05)

R~ -Juin1996

Ecoles biennoises Bilingues mais pas mixtes

Parents sédunois SOS Devoirs

L' Exécutif biennois a éla· boré un concept global pour l' encouragement du bilinguisme dan s l es jar• clins d'enfants et les écoles. Il a par contre rejeté l'idée de créer des classes mixtes co mprena nt des élèves aléma niques et romand s dan s les écoles obligatoires, ceci après avoir étudié les expériences «peu concl uantes» faites dans d'a utres vil1es. (NQ7.05)

L'Association des parents d'élèves de Sion et environs envisage d'ouvrir une ligne tél ép honique destinée à aider les jeunes à faire leurs devoirs. Des contacts ont é té pris avec l'Ecole normale. Une salle doit encore être trouvée afin que les bénévo les puisse nt apprendre leurs leçons tou t en attendant les appels des enfants. L'A PE d e Sion et environs a en outre pris posi tio n au sujet d'Education 2000. Des réserves ont été émises quant aux propositions concernant la 1re enfantine ainsi que les 3 ans de co. (NF 11.05)

Chômage des enseignants Régime spécial Le Grand Conseil vaudois réclame un régime spécia l pOUI l es enseignants san s trava.il. C'es t le concept d'aptitude au placement qui a susci té les discu ssio ns du législatif. Selon la loi, sont considérés comme aptes au placement les enseigna nts en m es ure d 'accepter un travail au moins deux jours entiers par semaine, Olt quatre demi-journées ou encore un jour enti er et deux demi-journées. Suite au vote, le Conseil d' Etat vau dois demandera à la Conféd ération d ' assouplir ces règles, de nombreu x enseig nants étant employés à temps partiel. (J. de Genève 8.05)

Prof antiraciste

Congédié! Un enseignant de l' école secondaire de Arch (Berne) a été congédié. n avait porté plainte contre deux élèves pour injw·es racistes. Le président de la commission scolaire locale a précisé que le renvoi n' était pas directement lié à l'affaire des propos racistes m ais que son attitude avait joué un rôle. Le motif principal du licenciement n' a pas été rendu public. (ATS/NQ 9.05)

Réforme scolaire

l'échec en France Une frénésie réforma trice s'est emparée de la Suisse romande. Mais Je système des cycles remplaçan t l'année scolaire traditionnelle et l'abolition d es redoublements risquent d e renforcer l'inégalité d es chances. Comme en France où «a u lieu de s timul er les él èves, ils les enfermen t dans un cocon dont ils ne savent plus comment sortir. » Ce cons tat tiré d'u ne étude française citée par Le Monde de l'Éducation est accablant. Dans l'Hexagone, d e nombreux enseignants demandent que la réforme soit abolie, car on n'a pas trouvé ce que ch er chent les pédagogues rom and s: «un autre moteur que la peur d e l'échec». (NQ 13,05)

Sierre

Uni à distance Il est d ésormais possible de décro cher un diplôme universitaire en restant chez soi. Le Centre romand d?enseignement à distancer

basé à Sierre, place la Suisse roman d e a u cœur d' un réseau interna tional de Hautes écoles. Le CRED a en effet développé des collaborations avec des universités françaises (G renoble, Dijon, Paris .. . ) et canadienne (Télé-Universi té de Québec). (NQ 14.05)

Bilinguisme

Demande à Genève Des députés ge nevois demandent un enseign ement en deux langues dès l es premières années d'école. Les initiants, quoi que favorables à l'allemand , laissent la possibilité de choisir l'anglais, voire même la langue d'une importante communauté étrangère. Ils estiment que leur projet s'inscrit dans «l'adaptation de l' école à son temps». Tandis q ue le débat s'amorce au bout du lac, les régions bilingues ont opté pour la politique des p etits pas et des classes pilotes. (NQ 15.05)

Ecoles privées

Proposition de collaboration La Fédération suisse d es écoles privées (FSEP) • émis des propositions pour une nouvelle Constitution fédérale de l' éducation et de la formation. Le texte transmis aux au torités fédérales prése nte les so uhaits de la FSEP qui voudrait que les institutions privées deviennent des partenaires de l'Etat. Un Etat qui fixer.it les buts de la formation et les exigences des examens et qui assurerait le contrôle des objectifs. Pour la FSEP, la coopéra tion et l'écha nge des exp érie nces entre l'enseig nement publi c et privé devraient conduire à une meilleure transparence des coûts. (NF 17.05)

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MATHÉMATIQUE

1Oe championnat de ieux mathématiques et logiques amedi matin I l filai, un «ramassage» scolaire bien particulier s'opérait d ans le canton: deux cars, affrétés par les organisateu rs va laisans d u 100 Championnat intern ational de jeux mathématiq ues et logiques, prenaient à leur bord les 115 qualifiés pour la Finale suisse d 'Yverdon. De l'écolier de 4 e primaire à l'étudiant universitaire, tous allaient occuper une troisième journée de congé à phosphorer, à agiter leurs neurones, p our venir à bout d'énigmes ou de casse-tête mathématiques des pluS subtils, avec l' ambition bien affirmée de d écrocher le billet pour la g rande fin ale de Paris des 30 et 31 août.

S

L' espace d' un après-midi, 377 participants d e tou te la Romandie et certains de la France voisine investissaient p acifiquemen t les locaux d u Cen tre d' enseignem ent secondaire supérieur d u nord va udo is. Si la participation valaisanne était la plus forte, 30% d es finalistes, elle fut a ussi d e qualité. En effet, 4 Valaisans sur les marches des podiu ms de 4 catégories et d e n ombreux autres aux places d' honneur contribuèrent à u n tableau d' ensemble plus que satisfaisant. Rap pelons, qu'à cette étape du championnat, seuls les vainqueurs de chaque catégorie sont q ualifiés d'office p our la finale internationale de Paris; c' est le cas p our Steve Crettenan d, premier d e la ca té gorie C2, à qui vont toutes nos félicitations. Les autres doivent atten dre la confrontation de leurs résultats à ceux des concurrents qui se rencontraient le mêm e jo ur dans 22 autres villes de 15 pays où se 30

Quatre «podiums» valaisans

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déroulait Wle finale du même type. Forts de leur exp érience, les organisateurs valaisans estiment à une douzaine le nombre de Valaisannes et Valaisans qui se re trouveront sur les bancs d e l'Université Léon ard de Vinci à Paris, à la fin août.

Le groupe valaisan des jeux mathématiq ues tient à féliciter to us nos finalistes d'Yverdon et à r emercier les parents et enseignants qui les accompagnaient; à tous rendez-vo us est donné l' an proch ain pour la 11' édition de ce championnat. Voici la liste des meilleurs résultats valaisans: Catégorie CM (4' et 50 primaires) 94 participants: 3. Valentin Décaillet, Les Marécottes; 4. Audrey Barras, Crans; 5. Jennifer Grinzinger, Vollèges; 7. Sébastien Epiney, Noës; 11. Muriel Esclunann, Sion; 13. Jean-Pascal Moret, Monthey; 14. Olivier Obrist, Saint-Léonard; 18. Joëlle Ro mailler, Granges; 19. Samuel Quinod oz, Sion.

catégo rie H P (haute compétition)14 participants: 8. Fabien Carrier, Martigny; 10. Silvio Borella, Sion. Si vous souhaitez tester votre sagacité, attaquez-vous à la résolution des quatre «récréa tions» mathéma tiq ues sui vantes q ui obsèden t aujourd' hui encore certains fina lis tes d' Yverdon . Rass urezvous, pour en venir à bou t, il n'est point besoin d'être muni de solides connaissances mathématiques : esprit logi que, as tuce et méthode suffisent. Problème N ° 1: Eliminez! (catégorie: CM, 4<et 5' primaires) Dans la liste des nombres suivan ts: 6 - 7 - 29 - 4 - 13 - 5 - 2 - 8 - 9, éliminez deux nombres d e somme 12 et de différence 2. Puis, éli minez deux nom bres de somme 12 et de produit 32. Ensuite, éliminez d eux nombres de différence 7 et de produ it 78 . Enfin, éliminez deux nombres tels que quand on divise l'un par l'au tre, le quotient est 3 et le reste 2. Qu el est le n ombre restan t? Problème N ° 2: Le CD (pour toutes les catégories, dès la 6' prinlaire)

Catégorie Cl (6' prÎn1aire et 1" du CO) 105 participants: 3. Christopher Andrey, Savièse; 21. Jérémie Pellaud, Vollèges; 25. Cyprien Luye t, Savièse; 26. Chloé Lichtman n, Sion; 32. Marc And enmatten, Sion; 33. Yves Barmaz! Mase; 35. Céline Oreiller, Conthey.

Le dernier CD des Math' Sin gers coûte un nombre entier de francs. Bien que sa ti relire ne soit pas vide, Mathias ne peut se l'offrir, car il lui manque 47 francs. Il en est de même po ur Math il d e, à qu i il manq ue 2 francs pour se le payer. Mathilde et Mathias décid ent alors de mettre leur argent en commun, mais hélas, ils n' ont p as enCOre assez pour l'acheter. Combien coûte le CD d es Math'Singers? Problème N ° 3: Famille nombreuse (pour to utes les catégories, dès la 6' pri maire) An ne dit: «Je suis la sixième enfan t de ma fa mille et j'ai au moins autant de frères q ue de sœurs. » Son frère ca det Jea n ajo ute: «Moi par contre, j'ai au moins deux fois plus de sœurs que d e frères.» Combien la famille d' Anne et de Jean compte-t-elle de filles et de garçons?

n'atteint pas 30. A un certain moment, un moineau est passé du premier saule au second. Deux moinea ux sont ensuite passés du second saule au troisième, p uis trois du troisième au quatriènle, quatre du quatrième au cinquième, e t enfin cinq moineaux se sont déplacés d u cinquième saule au p remier. Après ce manège, il y avait exactement le même n ombre d e moineaux sur chacun des cinq saules. Donnez les nombres de moineaux perchés sur chac un d es saules avant qu'ils ne se d éplacent. 'saJlne ;).Qenb sap un:Je1..p l ns 9l;) ainES .ra11..UëUd a[ 111S nE;)U!01..U l :t oN aUI;l!qoJd ·suo5Jell € la saug t aldUIo, a[JlUI"J el :€ oN aUI~ lqoJd ·soue.g St alUoo sJajJUlS,41UW sap 0:> al :z oN aUIi'lqoJd 'ZlS;) l mqsa.r alqw ou <J1

Problème N ° 4: Les saules (pour to utes les catégories, dès la 6< primaire) Le b ord d' un étang circulaire est planté de 5 magnifiques saules sur les branches desquelles se trouvent des moineaux dont le nombre total

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aUJ~ lqOJ d

Les qualifiés valaisans pour la finale suisse d'Yverdon.

Catégorie C2 (2' et 3' du CO, 1" du collège) 89 participants: 1. Steve Crettenand, Bovernier; 11. Christop her Portmann, Monthey; 14. Samuel Schiipfer, Sion; 19. Glenn Giroud, Martigny; 20. Sybille Gianadda, Sion. Catégorie LI (2' à 5' d u collège) 36 pa rticip ants: 2. Raphaël Von Roten, Sion; 5. Michelle Aymon, Ayen t; 7. Vincent Gaillard, Sion; 9. Jean-Luc Luyet, Savièse.

Steve (reltenand, vainqueur de la catégorie (2, recevant son prix: un ordinateur multimédia complet.

Catégorie L2 (universitaires) 10 participants: 7. H ervé Delay, Martigny. R~-

Juin 1996

R~ - Juin 1996

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SCRABBLE

INFORMATIQUE

« assez» disait le cachalot

MagalogiE

V

apprendrez, en consultant le Petit Robert, que cette consonne note une occlusive vélaire sourde (k) devant a, 0, u et devant une consonne ou en fin ale (car, cure, clou, fac) . Par contre, cette lettre devient une fricative sourde (s) devant i, e, y (ciel, cerise, cygne). Les linguistes apprécieront. Les scientifiques préfèrent savoir que le C symbolise le coulomb, le degré celsius, l' ensemble des nombres complexes o u encore la vitesse de la lunüère. Les musiciens reconnaîtront la note do dans la notation anglo-saxonne et le r omain (m erci de me lire) le nombre 100. Quant au scrabbleur (ouf! on y arrive), il sait que le C va ut trois points et qu' il existe en deux exemplaires dans ce noble jeu. OUS

La compo mensuelle porte donc sur la leth'e C. TI vous faud.ra coraniser un max car les mots commençant par C sont légion: plus de 10% (81 pages sur les 752 que compte l'ODS: «L' officiel du Scrabble», la véritable bible du scrabbleur en vente dans toutes les bonnes librairies) . L'apport de la cédille pimente encore davantage la richesse de cette consonne. Les mots comportant cet apanage se révèlent difficiles à identifier. Ils font l'objet du jeu suivant: AACDEFS - COIlNNOS- AACEIPR - AACMORT AACNNNOR - AACFLMNO (No 1) Avec un C en main, pensez à l'utiliser comme préfixe: CO (COAXIAL, COEXISTER, COOPTER) oU CON (CONCEDER, CONCORDER, CONFESSER) ou dans la finale ANCE (ALLIANCE, AMBIANCE) et ENCE (EXIGENCE, VIOLENCE) . Le C se marie bien avec le K (ROCK, TECK) mais surtout avec le H. Nombreux et difficiles sont les mots où ces deu x lettres sont séparées. Saurez-vous retrou ver les mots corresponda nt aux tirages suivants: ACEHORT - ACEHMPR - CEHINOOS - CEEHlLUV CEEHNOP (No 2) Pour préparer les dictées de Klotz, n'omettez pas que les mots de la famille d e CHAR prennent deux R (CHARRETTE, CHARRUE, ... ) sau f CHARIOT et ses dérivés (CH ARIOTER, CHARIOTAGE) et que les chars à bancs, chars à bœufs et autres chars d'assaut ne prennent pas de trait d' union. Le char d'assaut étant, par essence, plutôt symbole de désunion. Vous avez besoin d'un petit remontant pour con tinuer. 32

Allez, Résonances vous offre le café. C'est l'occasion rêvée pour vous demander de trouver les 6 rajouts finaux au mot CAFE en excluant le pluriel tri vial en S! (No 3)

L'ana-thème (No 4) Il s'agit de former des anagrammes à partir des lettres données en fin de phrase. L'un de ces lTIots au moins commence pal' la lettre C. 1. La fée ...... avait encore frappé en s'attaquan t à un établissement ...... (AABCEINR). 2. La semaine prochaine, le bedeau ....... l' ........ . situé au-dessus de l'autel (AACEGHNR). 3. Ce bonbon ..... avait détruit la partie . .... de la dent (AACEELMR). 4. Nous la surprîmes ...... avec un .. .... compagnon (AACHMNRT). 5. Le ...... enfermé dans sa cage, ne s'alimentait qu'avec des mélanges ...... (AACCEOST)

Les cousins (No 5) Remplacez le C initial des mots suivants par une autre lettre. Chaque fois, le nombre de possibilités vous est indiqué entre parenthèses. Exemple: CABINE (2) devient BABINE et SABINE COSTEAU (1) - CROLLE (2) - CALANQUE (3) - COQUETER (2) - CALLER (4) - CASCARA (1) - CRAU (1) - COYER (6) - CHERIF (1) - COUTEAU (1)

f. Berlie

- - - - --Solutions- - - - - • façades - indiçons - rapiéça - amorçât - rançonna malfaçon (1) • cahoter - camphre - cohésion - véhicule - phocéen (2) • cafetier (e) - caféine - caféisme - cafetan - cafétéria caféier (3) • carabine - bancaire - changera et archange - caramélé et camèrale - marchant et charmant - cacatoès et cacaotés (4) • hosteau - arolle, grolle, trolle - palanque, salanque loqueter, hoqueter, baller, daller, raller, taller - mascara - grau - foyer, loyer, soyer, noyer, voyer, moyer - shérif - fouteau (5). R~- Juin

1996

T~~lc~~~ MagalogiE (MAGA sin de LOGI- tiques. Au total, quelque 120 logi- Elles sont animées en partie par ciels Educatifs) n'est pas un banal ciels figurent à l'étalage. Tous les des jeunes en stage de pré-formamagasin d ' informatique. Ouvert produits vendus peuvent être estion professionnelle. Des adolespar l'Association du même nom à sayés. cents qui effectuent également une Lausanne, MagalogiE est à la fois Mais MagalogiE, c' est aussi un lieu partie du tra vail administratif et un espace de vente et une salle de de démonstrations . Des séan ces qui gèrent un snack permettant au démonstration. A l'étalage, à côté sont régulièrement organisées, en visiteur de se désaltérer ou de caldes livres et des revues d'informa- généra l le mercredi après-midi. mer une petite faim tout en découtique, on vous propose vrant les programmes inuniquement des logiciels formatiques. en rapport avec l'éducaEnfin, MagalogiE est encotion. Normal, si l'on sait re un centre de l'occasion. que le concept de MagaloQue vous désiriez vendre giE a été pensé au CERES ou acheter du matériel invaudois (Centre de resPendant la durée de la session, chaque après-midi, formatique, le magasin sources pédagogiques de des ordinateurs équip és multimédia seron t mis à vous servira de trait l'enseignement spécialisé) disposition des enseignants, afin de d écouvrir une d'union. Si vous avez déet vit pour l'instant dans série de CO-ROMs éducatifs actuels. veloppé des didacticiels ses locaux, au Mont-surpour vos élèves et que Lausanne. Même si elle est vous souhaitez les vendre, vaudoise, cette association Renseignements pratiques vous serez également les à but non-lucratif comprend des représentants Liell: sa lle de formation en informatique bienvenus. de la plupart des cantons de l'OROP (Cité-Printemps) Vous pouvez obtenir un romands ainsi que du catalogue des produits Dates: du lundi 24 au vendredi 28 juin 1996 CTIE (Centre suisse d es commercialisés par Magatechnologies de l'informaHellres d'ollverture: 10giE en écrivant à ]' adrestion dans l'enseignement). de 13 h à 18 h. se suivante: MagalogiE, 37, chemin de Maillefer, Chez MagalogiE, vous dé- Appareils: PC et Macintosh multimédia. 1052 Mont-sur-Lausanne. couvrirez des disquettes et fra nçais, mathématique et culture Tél. 021 / 646 44 22. Des Branches: des CD-rom, essentiellecommandes peuvent être générale. ment pour Mac. Mais les passées par écrit ou par responsables souhaitent enfantine à 6P. Degrés: fax (021 / 646 12 55). développer les produits poUl' PC; ce projet devrait Assistance: un animateur. Le magasin est ouvert du se concrétiser dans les proLe programme détaillé de cet atelier informatique lundi au vendredi. Les hochains mois. Tous les dopeut être consulté sur les nouvelles pages In ternet raires étant variables, il est maines du savoir sont coupréférable de s'assurer des de l'OROP à l'adresse suivante: verts, de l'astronomie aux heures d'ouverture par tésciences naturelles en pashttp://www.vsnet.ch/ordp/ léphone. sant par les langues, la

Session 96

musique ou les mathémaR~-Juin 1996

P. Velter 33


ÉDUCATION RELIGIEUSE - - - - - -

el était le titre d'une demi-journée d'échanges et de formation adressée aux enseignants de religion et aux aumôniers dans les cycles d'orientation. Venus de douze des vingt cycles d'orientation du Valais romand, une vingtaine de personnes y ont pris part. La réponse favorable à cet appel nous a permis de vivre une matinée très dense et riche en partage d'expériences. Une réflexion de base sur le rôle d'une aumônerie nous a conduits à mieux définir ce

T

que nous mettions sous ce vocable.

leur existence .

Des objectifs à réaliser 1. Créer des liens: «vivre avec»,

rejoindre les jeunes, entrer dans leurs préoccupations, «faire avec»,

développer la convivialité, donner aux jeunes le droit à la parole, être à leur écoute, répondre à leurs attentes. 2. Etablir des passerelles avec les

Une âme au CO? Une aumônerie servirait-elle à «donner une âme au CO»? Partant du principe que chaque cycle d'orientation possède déjà une âme, un esprit, une couleur qui lui vient des individus qui l'habitent, des lieux, des traditions et des modes de vie adoptés par l'école, nous pensons que l'aumônerie a plutôt pour mission d'éveiller cette âme, de la rendre plus visible. C'est en tout cas le souci de tous ceux qui veulent participer à la mission de l'école sans en omettre la dimension humaine et spirituelle.

Les objectifs auxquels nous avons réfléchi dénotent certaines constantes. Le travail d' une équipe d'aumônerie vise à atteindre des objectifs ayant trait à la croissance spirituelle de nos jeunes par le biais d'expériences de vie. Ils s'intègrent dans le projet pédagogique général de l'école. La collaboration avec tous les acteurs de l'école est à rechercher et à encourager. Une aumône,;e permettant de vivre des temps forts, des expériences vives, 34

autres intervenants de l'école et des intervenants extérieurs, avec les paroisses et d'autres communautés chrétiennes : développer l'interdisciplinarité, s'associer aux activités de }' école, permettre }' ex-

pression des qualités de chacun, enseignants et élèves (musique, théâtre, cuisine, .. .). 3. Développer la spiritualité: revaloriser les sacrelnents, vivre des ex-

périences de foi, sensibiliser les jeunes au spirituel par des célébrations (fêter, célébrer la vie partagée).

Comment réaliser ces objectifs? Trois éléments nous semblent indispensables à la bonne marche d'une aumônerie. Il est important

de pouvoir bénéficier d' un lieu de compter Sur une équipe d'aménager des temps

rencontre, les jeunes font partie in-

tégrante de l'équipe pour le choix des projets et leur réalisation. Parfois des titulaires, ou d'autres professeurs de différentes branches, sont mis à contribution selon leurs charismes. Des intervenants extérieurs à }'école sont aussi invités suivant les animations proposées.

joue un rôle indéniable de prévention. Elle donne aux jeunes l'occasion de trouver un moteur dans

se vivent des temps réguliers de

Un chez· soi à trouver Le lieu que l'équipe pourra investir devrait être un emplacement chaleureux avec un aménagement permanent pour permettre: de vivre «avec», d'être bien, de se réunir régulièrement, de partager un verre; de vivre des célébrations: aménagement d' un coin prière ou utilisation d' une chapelle déjà existante;

d'exposer des affiches ou des panneaux réalisés par l'équipe: espace visible pour tous et permanent.

Un jeu d'équipe La plupart des enseignants de religion sont les premiers à porter le souci de la croissance spirituelle des jeunes en proposant des activités (retraites, récollections) en parallèle au cours d'enseignement religieux. Ce sont souvent les moteurs de l'activité spirituelle dans leur école. Les directeurs sont partie prenante de ces activités. Certains les stimulent et y prennent une part active, d'autres encouragent leurs enseignants à mettre sur pied des projets et en favorisent l'organisation. Dans une bonne partie des cycles d'orientation, les enseignants sont soutenus par les prêtres de leur paroisse. Ces derniers participent à la vie de l'aumônerie, à l'organisation et à l'animation de retraites et de récollections. Cela resserre les liens avec les adolescents et permet aux prêtres d'avoir un contact avec

les jeunes de leur paroisse. Là où R40~

- Juin 1996

Si des personnes motivées se mettent ensemble, prennent le temps de la discussion, elles verront affluer de nombreuses idées, des projets et en même temps l'énergie pour les réaliser et les vivre.

Des temps: temps forts, temps réguliers Un temps fort c'est un moment intense de la vie de l'école, occasion d' une réflexion plus approfondie, souvent en rapport avec la préparation des grandes fêtes (Noël et Pâques). Parfois ce temps suscite une solidarité avec les plus défavorisés et donne lieu à un travail interdisciplinaire. Il peut aussi être \' occasion d'un contact avec les paroisses concernées et se vivre de manière œcuménique. D'excellentes expériences sont vécues dans différentes écoles; nous en avons découvert une palette variée lors de notre matinée d'échanges et de formation. L'organisation de retraites (de deux jours à une semaine) constitue aussi un moment Îlnportant de la vie de l'école. On peut parler de «temps forts » parce qu' ils marquent fortement les élèves. Plus tard, ils s'en souviennent comine d'une étape importante de leur vie. Ce moment de rupture dans le rythme scolaire leur permet de vivre différemment en se retirant (face à face avec soi-même, réflexion Sur sa vie) et d'augmenter la convivialité (partage avec les autres dans les discussions, les repas, les activités de loisirs). Certains y découvrent des lieux R~ - Juin 1996

de ressourcement qu'ils retrouvent dans des moments difficiles par la suite.

Les aumôneries offrent aussi la possibilité de vivre les sacrements (pardon, Eucharistie) à des moments choisis de l'année. Dans certains cycles d'orientation, des rencontres régulières ont lieu après l'école. C'est un temps gratuit où sont partagés des jeux, des réflexions, des discussions, des préparations de projets. Pour rendre plus concrète cette réflexion, voici la liste (non exhaustive) des bonnes expériences qui nous ont été partagées. Si l'une d'entre elles vous intéresse, vous pouvez vo us adresser au CO concerné ou au centre de catéchèse. Des préparations détaillées sont à disposition. Une matinée en paroisse avec les Ires année «la confirmation queIques mois après» = bilan personnel vie et foi (CO SaintGuérin).

Une Bible et 2 aspirines = Noël autrement, actualisation de textes bibliques avec la participation de tous (professeurs et élèves) et de la troupe Sketch Up (CO Derborence). Animation dit temps de l'Avent, se préparer à Noël par une réflexion quotidienne et en vivant une expérience commune de prière. Participation d'une communauté de jeunes Lumière}) Bagnes).

«la cafèt» de l'altmône rie: temps hebdomadaire de rencontre où les jeunes peuvent s'exprimer librement; ils cherchent des projets qui impliquent tout le CO et préparent leur réalisation (CO des Liddes).

«Un voyage à Assise»: 6 jours de partage fraternel, de découverte de la vie de Saint François à travers les lieux franciscains; 7 mois de préparation par des rencontres régulières (CO La Tuilerie, Saint-Maurice) «La violence à l'école»: dans le cadre d'une animation scolaire, deux jours de réflexion sur ce thème (CO Sainte-Jeanne Antide, Martigny). «Confection de cartes de vœux et de boltgies» et vente au profit d'une œuvre de leur choix un mercredi après-midi (CO Troistorrents) . «La Passion de Jésus )}, petit scénario actualisé pouvant être joué par une classe (CO Leytron). «La santé SOIiS tOlites dimensions» Action de Noël 95 : le finance,ment d'un dispensaire au Gabon suscite une réflexion approfondie sur le thème de la santé - approche interdisciplinaire - lien avec toutes les paroisses. (CO Euseigne). «Des camps et des retraites»: exemples d'organisation et déroulement (sur place, semi-itinérant, itinérant à vélo, à pied) (CO Orsières). Centre de catéchèse

La priparation d'une lêle religieuse conslitue une uceU,,'e occasion poUl .Heduer un tlayaillnl.rdiKiplinaire, tel Ce speclade de Noël manIé en 1993 par le CO de Grone.


BIBLIOTHÈQUE

LA VIE DES CLASSES

Congrès BBS et Semaine de la lecture

Quelques données à mettre en mémoire «Mémoire et réseaux» L'Association des bibliothèques et bibliothécaires suisses (BBS) organise SOn congrès annuel, du 18 au 21 septembre 1996, au Centre des congrès Le Régent à Crans-Mon-

-----

tana .

Il

Les responsables des bibliothèques scolaires et publiques valaisannes pourront être intéressés par l'exposition professionnelle organisée en marge de ce congrès dont l'entrée est gratuite. Ils sont conviés, tout particulièrement, le mercredi 18 septembI"e de 13h à 19h pour visiter les stands des exposants. L'occasion leur est donnée de découvrir des nouveautés en matière de matériel et de mobilier de bibliothèque, d'assister à des présentations de produits informatiques et de nouer des contacts avec des fournisseurs. L'exposition professionnelle est aussi accessible gratuitement les jeudi 19 et vendredi 20 septembre toute la journée. A ]' occasion de ce congrès, le jeudi 19 septembre à 11h00, Bernard Crettaz, sOciologue et conservateur au Musée d'ethnographie de Genève donnera une conférence intitulée: «Quelle mélTIoire pour aujourd'hui?». Le même jour à 14h00, Michel Melot, président du Conseil supérieur des bibliothèques (France), s' exprimera sur «Les bibliothèques, la mémoire et les réseaux»,

Des informations complémentaires concernant ces deux conférences ainsi que le programme général du congrès peuvent être obtenus en s'adressant à Jacques Cordonier, 36

DU 9 SEPT. AU 31 OCT. 96

l A V I GNE S'EXPOSE AU

CENTRE DE DOCUMENTATION ORDP GRAVElONE 5 SION DU LUNDI AU VENDREDI DE 13H30 A 18H

Bibliothèque cantonale du Valais, Rue des Vergers, 1950 Sion. Tél. 027 / 60.45.55 ou à Evelyne Nicollerat, ORDP, Centre de documentation, Gravelone 5, 1950 Sion Tél. 027 / 60.41.61

«La mémoire se livre» Du 11 au 21 septembre 1996, le Groupement valaisan des bibliothèques (GVB) organise sa 4' semaine de lecture thématique. Durant cette période, une trentaine de bibliothèques valaisannes, de Saint-Gingolph à Brigue, propose-

l'ont des anÎlnations et des expositions autour du thème «La mémoire se livre» . Des affiches et dépliants seront édités d' ici la fin mai, des signets confectionnés. Durant cette selnaine de lecture, le Groupement valaisan des bibliothèques organise un concours des bibliothèques et un concours des lecteurs. Le programme général de la semaine de lecture ainsi que les bulletins de participation au concours des lecteurs paraîtront dans Résonances de septembre et dans le Nouvelliste.

Pour toute information complétuentaire, comnlande d'affiches, de dépliants, de signets.. . adressezvous au Centre de docunlentation del'ORDP.

«Mémoire enivrante» Dans le cadre de la semaine de lecture «La mémoire se livre», le centre de documentation de l'ORDP propose à ses usagers une exposition d'objets et d'outils viticoles anciens et actuels. Des photographies et des objets réels seront exposés en parallèle afin de comprendre l' évolution du travail de la vigne. «Mémoire enivrante» s'écoulera du 9 septembre au 31 octobre dans les locaux du centre de documentation à Sion. Dès le mois de novembre, cette exposition pourra être partiellement mise à la disposition des bibliothèques scolaires intéressées. Si vous souhaitez emprunter cette exposition, contactez-nous! R~ ·

Juin 1996

•• peclacles el xposilions (coles de Bramois

Expo à Orsières Plantes utiles

Momo à Valère Les élèves de Bramois ont présenté, début mai au Théâtre de Valère, un spectacle intitulé «MOU10 et le secret des fleurs du temps». La pièce racontait l'histoire d'une petite fille se battant contre de vilains bonshommes acharnés à voler bonheur et joie de vivre. Cette pièce était mise en scène par Fabienne Rey et Christine Stutzmann.

Molière à Nendaz Une douzaine d' élèves de 3' année du CO de Nendaz ont interprété récemment «Les fourberies de Scapin" . Préparés sous la conduite d'Yvan Fournier, les acteurs en herbe ont pu compter sur la collaboration de leurs camarades qui ont rempli les rôles obscurs de souffleurs, éclairagistes, maquilleurs ou habilleurs.

Débat à Monthey Les élèves de 3' année du CO de Monthey ont organisé une soiréedébat sur les thèmes de la sexualité, du divorce et du <<look». Organisée en collaboration avec la Ligue valaisanne contre les toxicomanies, cette soirée concluait une semaine d'orientation sur les problèmes liés à la santé. Trois sketches caricaturaux nlettant en scène les préoccupations quotidiennes des adolescents ont servi de point de départ à la discussion à laquelle étaient conviés tous les élèves du CO et leurs parents. R~. Juin 1996

Saint-Léonard en photos Durant trois semaines, les élèves de 5' année de Saint-Léonard ont exposé des photographies de leur village au Home Le Carillon. Chaque prise de vue était accompagnée d'un commentaire. Tout le travail, de la prise de vue au développement, en passant par les commentaires, a été réalisé par les élèves. Les pensionnaires du home ont apprécié cette animation qui a permis aux plus handicapés de découvrir ou de redécouvrir des zones inconnues de leur commune.

Cinéma au collège Le hall du Lycée-collège des Creusets a accueilli, trois semaines durant, une exposition consacrée au cinéma. On y présentait des documents provenant des tournages de Fellini ( «Casanova» et «Amarcord») et de Jean-Jacques Annaud (<<Le nom de la rose»). Un autre volet retraçait l'aventure cinématographique autour de l'œuvre de Ramuz. Organisée par la classe de 4E avec l'appui de la bibliothèque, de la vidéothèque et du ciné-club du collège, cette exposition a pu bénéficier de documents provenant du Fonds de Gérald Morin, un ancien assistant de Fellini, et du Centre valaisan du film de Martigny.

Pour la quatrième année consécutive, le Centre régional d'études des populations alpines a organisé son projet «L' enfant à l'écoute de son village». Les Conservatoire et Jardin botaniques de la Ville de Genève ont apporté leur soutien à cette édition consacrée à l'utilisation des plantes sauvages alpines. Le résultat du travail effectué par les classes de la région (voir Résonances mars 1996) est exposé à la Cure paroissiale d'Orsières, du 3 au 21 juin (tous les jours ouvrables durant les heures de classe) et du 1" juillet au 17 août (du mardi au samedi, de 14h. à 17h.).

Crans-Montana Comédie musicale Crans-Montana fête le 30' anniversaire de son centre scolaire. Blèves et professeurs se sont investis pour que la fête soit belle. Les classes de Se et 6e primaires, renforcées par la Chorale primaire des Gais Rossignols, ont préparé une comédie musicale intitulée «(Radio Plus»; leurs camarades de 1" et 2' du CO ont quant à eux monté un spectacle en chansons. Un groupe d'élève de 3' du CO a réalisé un défilé de mode. Ces différents spectacles seront présentés à Crans-Montana lors des journées du 30' anniversaire, les 14 et 15 juin alors que l' «Histoire du solda!» de Ramuz, préparée par une classe de 2' du CO sera jouée à Lens le 18 juin. 37


ÉCOLE DU DOS

Soyons à la hauteur! Le geste et la position: ils ont été abondamment commentés dans les articles précédents. Soulignons cependant le rôle essentiel des articulations des hanches et donc de l'utilisation

Le poids ou la charge: encore trop présents à l' école; ce sont la hauteur et la distance qui les rendent dangereux.

des membres inférieurs dans l'écononlie de la colonne verté-

L'ergonomie des gestes et des pos-

brale.

tures en classe se

doit de rester très concrète. Elle s'articule autour de quelques axes importants:

. la spontanéité

Etre à la hauteur

Les exemples illustrés montrent qu'il n'est pas difficile de bien faire, sur-

tout pour les enfants. Leur sponta-

Le bail exemple et . La hauteur: mal adaptée, elle sera souvent source de

bras de leviers indésirables et agressifs pour la colonne vertébrale.

La distance: elle occa-

néité à bien vivre

sionne les mêmes pro-

leur corps et leur facilité d'apprendre doivent être

blèmes que la hauteur. Replongez-vous dans vos notions de phy-

encouragées et doivent servir d'exem-

sique mécanique et imaginez ce qu'un

ples ..

poids de quelques centaines de grammes au

bout d'un bras tendu peu occasionner com-

Jeall-Paul Aelvoet

me surcharge sur le dos d' un enfant (bras de le-

Physiothérapeute

vier inter-appui ou in-

ter-résistant selon le cas). 38

Riu-~

- Juin 1996

Rester attentif à la charge R~- Juin 1996

Rester attelltif à la charge 39


ÉCOLE ET MUSÉE

ÉDUCATION MUSICALE

Voyages exotiques «Les étrangers à la Découverte du Valais au XIXe siècle»

, L

exposition «Les étrangers à la Découverte du Valais au XIX' siècle» organisée par les Affaires Culturelles de la ville de Sierre et le Musée cantonal d'histoire et d'ethnographie, retrace la grande vogue du début du tourisme au XIX' siècle.

Le premier thème concerne les ruines, symboles d'un pouvoir autoritaire désormais déchu. La peinture romantique et presque irréaliste de ces châteaux-forts a pour fonction de stimuler les nobles sentiments, l' héroïsme, la liberté, la démocratie.

L'attrait exceptionnel pour les alpes, pour les montagnes suisses en particulier, l'engouement pour les particularismes naturels et coutumiers valaisans a suscité la création de gravures exceptionnelles, précieusement conservées au Musée cantonal d'histoire et d'ethnographie.

Le deuxième thème traite des bains, seule vraie raison de s'arrêter en Valais jusqu'au XVIII' siècle, qui bénéficient d'une rénovation importante sous la pression de la clientèle au siècle suivant.

C'est dans ce fonds qu'ont été choisies les œuvres liées à l'exposition proposée en trois volets:

Le dernier thème aborde la confrontation à la violence des sentiments romantiques, motif majeur pour les bourgeois de voyager en Valais entre 1810 et 1860. Parmi les chefs-d' œuvre de la collection du

On a gagné ... alors on va faire la fêle ...

Musée cantonal d' histoire et d'ethnographie, on retrouvera les jalons principaux d' une visite typique du territoire des monts sublimes habités par les bons sauvages ... Le voyageur étranger qui arpente le pays des montagnes en ce début de siècle est sans cesse confronté à des découvertes qui l'enthousiasment ou le révulsent. Dans tous les cas, son circuit répond aux aspirations d'exotisme qu' il a imaginé ... Les gravures qu' il emporte chez lui sont autant de souvenirs merveilleux qui le ramèneront à cette conti·ée sauvage autant de fois que son regard s'y portera.

E. Ber/lwd

Vue de la galerie de Gondo.

cales valaisannes se sont aussi couvertes de gloire lors de concours sur le plan national. Aucune énùssion télévisée ou radiophonique, aucun train spécial de supporters n'a été organisé. Je suis certain que ces musiciennes et musiciens ont aussi fait la fête dans la discrétion la plus totale sans flonflons ni débordements spectaculaires.

Caves de Courten, Rue du Bourg 30 à Si erre Du mardi au dimanche, de 15 h 00 à 19 h 00; sur demande pour les classes. Renseignements: téléphone 027/ 570719, Affaires cultu-

Ces derniers jours, ces quelques mots ont retenti, à la suite d'événements sportifs extraordinairement médiatisés et suivis par des foules innombrables de passionnés.

Médiatisation rain de football ou de basket-bail, suffisent à enflammer un pays tout entier. Ce phénomène d'identification, d'appartenance à une région, est la démonstration du besoin de ne pas être seul, du besoin de partager avec d'autres, l'espace de quelques heures, un idéal. Il est réjouissant de constater que l' être humain manifeste sa joie à travers des slogans, des cris, des chants, des rythmes, des danses et des déguisements. Il est également réconfortant que la fête soit au rendez-vous de la victoire.

relles, Sierre

Ecole et Musée, téléphone 027/ 234241.

R~-

Juin 1996

On a fait la fête en chantant ... alors on a gagné! B. Oberholzer

Mérite Pas d'autre vainqueur que la joie partagée.

Ainsi, quelques joueurs sur un ter-

Exposition du 30 mai au 21 juillet 1996

Et cette fête, elle peut être quotidienne, chez l'enfant COlnme chez l'adulte. Il suffit d'un brin de mélodie, d' un zeste de rythme et d'un peu d' harmonie.

Discrétion Pendant ce temps, sans trop faire de bruit, plusieurs sociétés musiR~ - Juin 1996

Je m'en voudrais de répondre à la question: qui a le plus de mérite? Les supporters sportifs? Les chanteurs? Chacun, chacune donne à sa vie l'orientation ludique qu'il désire. De toute manière, au lendemain de ces explosions d'allégresse, qu' elles soient dues au sport ou à l'art, il faut revenir sur terre, reprendre contact avec les réalités parfois douloureuses de la vie même si «on a vécu un grand moment! »

Une fête quotidienne Peut-on faire la fête sans qu'il y ait eu une victoire sur d'autres? Pour avoir la réponse, j'ai rendu visite à une classe de deuxième primaire. J'ai regardé les enfants, je les ai écoutés. Quand j'ai vu ces regards et ces sourires, quand j'ai entendu ces voix cristallines, j'ai été heureux et j'ai vu qu' ils l'étaient aussi. Ainsi, comme ça, dans une classe, à travers la chanson et le rythme,

c' était la fête et il n' y avait pas d' autre vainqueur que la joie partagée.

Les moyens romands d' en seigne ment de la musique plus performants grâce aux CD Dès la rentrée scolaire 1996-1997, les enseignants intéressés pourront se procurer, au dépôt des livres scolaires, les CD pour les classes de première primaire (lCD) - de deuxième primaire (lCD) - de troisième primaire (2CD) de quatrième primaire (lCD): vol. 1 de 4P - de cinquième primaire (lCD): vol. 2 de 4P Ces enregistrements contiennent tous les exercices d 'audition et d'écoute dirigée ainsi que les chansons. Ces documents faciliteront la recherche des exercices et rendront ainsi les leçons d' éducation musicale encore plus attractives.

41


OPINION

Quelques L'atmosphère liée à E 2000 me désole. Les méthodes employées, les arguments (si peu) développés me nam·ent. Avant que le flot des réformes ne m'emporte avec mes illusions, je tiens à vous communiquer quelques réflexions, dont je ne suis pas forcément l'auteur, mais qui me touchent particulièrement.

De l' enseignement actuel et futur J'a imerais d'abord que vous saisiss iez toute la force de la nuance quant au nouveau rôle de l'école: «L'école doit... accorder la priorité à l'éducation, à la formation et à l'orientation (plutôt qu'à l'instruction et à la sélection) ...» (Proposition l, situation envisagée). Une question se pose ici: quel est donc le rôle des parents si celui de l'école est en priorité l'éducation de nos enfants? Toujours dans la même proposition, je lis: «L'école ne dispensera plus seulement des savoirs mais aussi des savoir-faire et des savoir-être». N'est-on pas en train de sous-entendre, citers collègues, que nous ne dispmsez que du savoir? Je note, dans le même ordre d'idée: «Trop souven t, l'élève arrivé en 5' et 6' primaire est déjà dégoûté de l'école» (NF, 5 avril 1996). Ce n'est pas étonnant puisque «l'école d'aujourd'hui se préoccupe essentiellement de la transmission de connaissances dont la maî· trise repose sur les facultés rationnelles de l'apprenant. Cette approche réductrice néglige des facultés qui participent de manière aussi importante à l'épanouissement de l'individu et à sa réussite sociale» (Proposition 5, situa42

tian actuelle). L'école n'aurait donc pas évolué depuis 50 ans? On fait preuve ici d'une méconnaissance totale et coupable de ce qui se passe réellement dans les classes. Nous avons encore pu lire: «L'organisation par cycles permettra aux maîtres de travailler de manière différenciée avec plusieurs groupes d'élèves. Les plus rapides d'entre eux pourront ainsi progresser selon leur 'ythme et atteindre plus tôt les classes secondaires du deuxième degré (saut de classe); les plus lents passeront d'un cycle à l'autre sans être hantés par la perspective d'un redoublement» (Proposition 4, situation envisagée). Comme me le disait un de mes collègues, avec 15 élèves, c'est envisageable. Le saut de classe pour les plus ,,"pides ressemble beaucoup à une promesse de type électorale et la hantise du redoublement se transfonne par un coup de baguette magique en l'angoisse perpétuelle d'être en retard sur ses camarades. Un bref détour par l'enseignement des langues s'impose: «L'école orientera l'enseignement des langues étrangères vers la communication; ...» (Proposition 7, situation envisagée). Je salue ici tous les professeurs de langues étrangères qui essaient depuis des a,,nées d'exercer cette communication dans LIlle salle de classe exiguë où se trouvent une trentaine d'élèves. N'ayez crainte, on vous expliquera comment faire.

Des méthodes utilisées On peut citer nombre d'illogismes dans le discours du directoire d'E 2000. Parmi ceux-ci, je tiens à ci-

ter: «Toutes les pl'Opositions ont été émises pour remédier aux faib lesses du système scolaire valaisan. Ce qui va bien n'a pas été changé et a même été amélioré». (NF 10 mai 1996). Le soir précédent, lors d'un débat au Lycée Collège des Creusets, M . Sauthier affirmait que, plutôt que de retoucher au tableau d'une Ecole valaisanne qui comportait quelques zones d'ombre, le comité directeur d'E 2000 avait décidé de prendre une feuille blanche. Vous avez dit contradiction? On lit encore dans la proposition 10 que les conditions générales de la mise en application du RRM (règlemen t de reconnaissance des certificats de maturité gtpnnasiale) est défini sur le plan suisse en 4 ans, alors qu'ill/est en réalité en au moins 4 ans. Nul n'est besoin d'être mathématicien pour saisir la nuance. Même elt essayant d'enlrer dans le concept d'E 2000, 011 se rend compte que l'on dit noir et que l'on dit blanc. Il faut reporter le choix le plus tard possible / Il faut permettre de sauter une année aux élèves doués. Il faul économiser / Il faut transférer des élèves du collège au cycle. On peut même lire «nomin.ation provisoire» comme faisal1t partie des satisfactions de l'école actuelle et pourtant comme étant un de ses dysfonctiol1nements (Annexe 2, point 4).

D'un gymnase en 4 ans La maturité actuelle donne satisfaction (nous possédons le meilleur taux suisse de réussite universitaire avec lin pourcentage de maturistes correspondant à la moyenne du pays). Le comité directeur d'E 2000 veut changer ce système performant pour, paraît-il, R~ - Juin 1996

améliorer la 3' du CO, la présence d'éléments dits «forts» motivant ceux dits «faibles». On sait que dans certains Cljc/es, la répartition des élèves dans les classes de 3' pour les branches secondaires ne tient plus du hasard, mais s'opère en groupant les élèves suivant leurs capacités. L'enseignement dans un milieu trop hétérogène se "évèle en effet stérile. En gardant tous les élèves en 3' au CO, on s'ouvre à deux possibilités: soit à une hétérogénéité des classes encore plus grande donc à un enseignement indigne de ce nom, soit à un tri des élèves, pâle copie du système actuel. Pour ceux qui ne le savent pas encore, je rappelle que dans la plupart des cantons s'trisses, grâce à des prégtj11Jnasiales sérieuses, le cursus menant spécifiquement à la mah/rité dure entre 6 et 7 ans. Nos enfants sont-ils donc beaucoup plus intelligents que ceux des ca.rltons voisins?

La véritable motivation qui préside à la suppression d'une année gtjmllO siale est enfin publiée: on ne veut pas de la construction d'un nouveau collège rendu nécessaire pour des raisons démographiques (NF 10 mai 1996). Enfin quelque chose qui ressemble à tm argument sérieux. Les communes qui devront augmenter les capacités de leur cycle apprécieront.

me à toute "ne classe. Il s'agit de nivellement vers le bas, n'ayons pas peur des mots. On occulte la volonté en supprimant les devoirs à domicile. On se sent obligé de rendre attractif le moindre apprentissage de l'élève. On oppose à tOllt propos savoir et savoirfaire alors que l'un ne va évidemment pas sans l'autre. On cherche enfin à couver nos enfants al/ssi longtemps que possible.

Appréciations personnelles

Le système proposé ne me convient pas. Je Il 'aspire pas aux résultats que nOl/S montre la France et pourtant, la grallde pédagogie que notre voisin applique semble faire des émules en notre canton. J'espère que vous, enseigtlants de notre canton, ne vous laisserez pas tromper par des discours sirupel/x et vides de réels argt/ments. Le débat sur l'école mérite d'être large, constrllctif, et non bâclé.

Ne pensez-vous pas qu'un travail mené par des experts scientifiques devrait montrer un peu plus de sérieux et de consistance? Quant aux experts pédagogues, croyez-vous qu'ils soient réellement conscients de l'école qu'ils proposent? Il est clair que, sous prétexte d'une égalité mal comprise, on se base de plus en plus sur les élèves les moins rapides qui impriment ainsi leur njth-

Des pampers au Iycée* «Les maturistes valaisans ont le taux de réussite le plus élevé de Suisse à l'Université et au polytec1micul1l. Ce succès, nous l'attribuons avant tout aux cinq ans de formation spécifiquement gtjmnasiale», pouvait-on lire dans un récent NF, SOI/S la plume des recteurs de nos collèges qui s'il1sur~ geaient con tre la proposition de E 2000 de supprimer une année de collège au profit d'une année de CO. Le raccol/rci entre cause et effet est saisissant. On voit des bambins joufflus poser promptement leurs pampe/'s pour sauter sur les bancs du lycée. Entre la pouponnière et le collège, c'est le néant. Rappelons qu'un peu moins de 8% des jeunes Valaisan-ne-s obtenaient lin diplôme universitaire en 1993" (soit moins que tous les aut"es Romands à l'exception des Fribourgeois). Et si leur taux de réussite est bon, c'est parce que les étudiants vaR~ - Juin 1996

laisans sont sélectionnés avant leur départ à l'Université (dernier cantoll romand pour le taux de maturistes"). Affirmer qu'il ne sera plus possible de former les jeunes en quatre ans de collège et trois ans de CO, c'est faire une publicité inespérée aux écoles privées qui, elles, se contentent de bien moins que ça. Enfin, prétendre qu'une telle mesure coûtera davan tage, c'est avouer implicitement que dès l'entrée au collège, certains frais sont transférés des collectivités vers les parents. On ne fera croire à personne que les enseignants du lycée sont moins rétribués que ceux du CO! Cilette Cretton • Le titre est de la rédaction nLes indicateurs de l'enseignement en Suisse, OFS, Berne, 1995.

Joël Quinodoz

ORDP

Demandez nos mallettes la bibliothèque de l'DROP met à disposition des enseignants des mallettes thématiques. Bande dessinée, théâtre, nature, ateliers de peinture, lecture ... : autant de centres d'intérêt propres à captiver vos élèves. (es mallettes sont composées d'un certain nombre d'ouvrages en rapport avec le thème. Un dossier pédagogique facilitant leur exploitation les accompagne. les enseignants peuvent les emprunter pour deux mois. 43


.. Promotion de la santé à l'école

Les proiets pilotes de Santé-Jeunesse

• lence, de dépendance, d'alimenta-

Cultiver une bonne santé dès le plus jeune âge? L'école peut être ce lieu de prévention d'information et d'action tout à fait privilégié. Par la variété de ses acteurs potentiels, internes à l'école ou dans son environnement immédiat, c'est un terreau que chacun peut faire fructifier. Les dix-neuf écoles pilotes, sélectionnées par Santé-Jeunesse pour l'intérêt de leur actions de promotion de la santé, en sont la preuve vivante et les signes avantcoureurs d'une évolution dans ce sens. En l'espace de trois ans, plus de quatre-vingts actions de promotion de la santé à l'école ont été réalisées en Suisse. Aussi bien dans les petites communes, les villes moyennes que les grandes villes, ces actions ont touché au total près de 3000 élèves des écoles primaires, 7000 élèves des écoles secondaires obligatoires, 8000 des autres écoles secondaires ainsi que 300 futurs éducateurs ou enseignants. Ces expériences initiées par SantéJeunesse vont être poursuivies sous l'égide d'Ecole et Santé. Au cours des cinq prochaines années l'OFSP soutiendra des projets de promotion de la santé sélectionnés par le groupe Education à la santé de la Conférence suisse des directeurs de J'instruction publique. Deux journées d'information auront lieu en juin et une mise en concours dès août 1996. A l'origine, en 1992, le service Santé Jeunesse est créé par l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) 44

tion, d'environnement, etc.

Dans les écoles, les projets sont généralement dictés par les situations locales et les besoins ponctuels . Dans le canton du Valais, la Ligue valaisanne contre les toxicomanies

(L VT) a été mandatée par le Département de J'instruction publique pour des interventions ponctuelles d'information sur les problèmes de toxicomanie. L'évaluation montre que l'intervention est trop centrée sur la toxicomanie. Une exposition «pleine forme», or-

L'éducation à la santé n'est pas

qu'affaire de spédaHste. pour répondre aux besoins de prévention et d'information sur les questions de la drogue et du sida. Dans le même temps, le Réseau Européen d'Ecoles en Santé (REES) émanation des directives de l'OMS, de la CCE et de la CE élabore le concept Ecole-Santé. Le REES vise à favoriser l'adoption d'un mode de vie sain à l'école et propose le développement d'un réseau d'échanges d'expériences. Une synergie entre ces deux organismes oriente l'action Santé-Jeunesse en milieu scolaire. Et dans la pratique, au-delà des questions de drogue et de sida, une approche globale de la santé se révèle très vite essentielle pour les problèmes d'accidents sur le chemin de l'école, de mauvaises postures, de vio-

ganisée avec différentes institutions, des responsables scolaires, des spécialistes de santé et la LVT vise une approche positive de la santé. Café Saigon, borne interactive mise à disposition par la LVT et l'OFSP, est un jeu vidéo qui sensibilise sur les effets des choix sur la santé . Le programme d'intervention communautaire propose une information générale sur la santé et la formation et le développement des compétences locales. Des communes, des écoles, des associations de parents, des restaurateurs

et des associations locales collaborent.

La santé à l'école, c'est l'affaire de tous! Le rapport d'évaluation le démontre à la suite de visites d'écoles et d'interviews. Certes, les responsables scolaires sont les premiers initiateurs de projets. Ce sont eux qui entretiennent les contacts avec Santé-Jeunesse et les autres écoles. Cependant, sans les élèves, les parents d'élèves, les services sociaux les spécialistes, les autorités communales et cantonales, ils sont inopérants. Le grou1

R~-

Juin 1996

pe de santé - en rompant avec le système établi, rassemble toutes les énergies autour de l'objectif santé. li favorise l'ouverture des projets sur l'environnement institutionne1,

social et économique de l'école par la recherche de ressources et de compétences extérieures. Les groupes de santé ont souvent dépassé les attentes formulées en développant, par exemple, de nouveaux concepts, du matériel pédagogique ou des formations inexistantes jusqu'à présent. Les enseignants restent les spécialistes de la transmission du savoir et de la motivation des élèves. Dans les écoles primaires, le maître

est toujours le point de référence. Dans l'enseignement secondaire, par contre, le besoin de coordination de l'enseignant avec des spécialistes devient nécessaire. Une importante demande de formation de la part des enseignants a débouché sur de bons résultats. Côté parents, le désir d'infonnations sur le

sida et la toxicomanie s'est très vite étendu aux questions de violence, de sécurité, d'alimentation ... Certains se sont investis personnel1ement en réalisant et diffusant un matériel pédagogique complet de prévention. Les parents, traducteurs irremplaçables des questions de l'enfant, sont également un lien avec la communauté locale. Pour J' encadrement socio-médical scolaire, souvent confiné dans un cer-

tain rôle, c'est l'occasion de rompre son isolement et d'apporter ses compétences spécifiques donnant ainsi plus d'ampleur et d'efficacité à la promotion de la santé. Côté élèves, les actions d'éducation par les pairs ont rencontré un vrai succès. Par le biais de la recherche d'information et de moyens, la prise de conscience qu'on peut agir sur sa santé et son environnement a été l'un des principaux objectifs d'actions ou les élèves ont été impliqués.

Comment agir? Qu'il soit élève, parent, enseignant ou spécialiste, chacun peut agir. L'équipe d'évaluation qui a suivi le projet Santé-Jeunesse s'est spécialement intéressée aux actions de promotion de la santé des écoles. Ressortent de cette étude huit points particulièrement bénéfiques à la mise sur pied et la réalisation de projets: La constitution d'lin groupe de santé, est le premier pas d'une démarche réussie. Le travail en groupe facilite notamment l'information des acteurs dans l'école et au-delà, la mobilisation puis l'intégration des différents acteurs, la recherche de ressources et d'informations dans et hors de l'école, le développement d'une approche commune de la santé à l'école, la division des tâches et de la gestion des ressources. Les groupes de santé où les initiateurs des projets qui adoptent une conception large de la santé et de sa promotion dans /'école accroissent les effets de leurs actions sur le terrain . Une conception large de la santé touche les intérêts d'un plus grand nombre d'acteurs potentiels. Elle intègre plus facilement les préoccupations des élèves, des enseignants et des parents qu'un centrage sur la prévention de la toxicomanie et du sida. L'adaptation des actions aux structures scolaires existantes permet de diminuer les coûts d'organisation des actions de santé. Les concertations avec le conseil d'école ou la commission scolaire, la répartition du travail par bâtiments scolaires, par degrés, par équipes d'enseignants permet de profiter des collaborations déjà établies. Cela évite de créer et de gérer de '!Duvelles structures. Lorsque les élèves, accompagnés d'enseignants ou de parmts, développent eux-mêmes des cours ou des conférences, qu'ils organisent un parcours de santé ou une exposition, qu'ils rassemblent des informations et les discutent entre eux, ils développent une dynamique propre. L'implication des élèves peut aller jusqu'à choisir et orienter les actions de santé. L'utilisation de méthodes ou de matériels préexistants, même au prix de leur adaptation, a été Ill! moyen efficace de diminuer les coOts des actions de santé ou de les enrichir sans y consacrer l'essentiel des ressources disponibles. Réinventer la roue n'est pas nécessaire; il existe de nombreuses sources de documentation ou de matériel pédagogique. Les actions de santé nécessitent de nombreuses compétences mais celles-ci sont souvent disponibles bien qu'insoupçonnées, au sein de l'établissement scolaire ou dans les institutions proches. Le travail d'un groupe de santé, une conception large de la santé et l'information des différents acteurs révèlent souvent la richesse des ressources de toutes sortes pouvant être employées à la réalisation d'actions de santé. L'ouverture de l'école sur l'environnement proche permet de trouver des ressources indispensables à la réalisation des actions de santé et d'intégrer les parents d'élèves ainsi que les autres acteurs sociaux. Enfin, l'évaluation même sommaire, des résultats des actions de santé, ou du processus de mise el! place, permet d'améliorer, de mettre au point ou de réorienter l'action. Elle tient également un r6le de certification du travail réalisé qui est très utile dans l'information des différents acteurs.

a.F.S.p.

R~ - Juin 1996

4S


Enseignement de l'allemand: rencontres

Formation continue - francais 1P ,

Les membres de la commission d'allemand chargés de présenter un support didactique à l'usage des degrés 5 et 6 P organisent, à l'intention des enseignant-e-s, les rencontres suivantes:

Quatrième primaire Pour les maîtres et maîtresses qui enseignent en 4' année primaire pour la première fois depuis le changement de programme en 1992/1993, une séance d'information est prévue à l'école primaire de Martigny, Rue des écoles, Pl. du Manoir, le mardi 10 septembre 1996 à 17 h 00 (durée 1 h 30 environ).

Cinquième primaire

Date:

19 - 20 - 21 août 1996 Les dates des autres rencontres seront fixées en accord avec les participants

Lieu:

A fixer ultérieurement selon le domicile des participants

Animatrice:

Mme Oliva Zimmermann, 1 rue du Vieux-Moulin, 1950 Sion

But et programme:

Le français et l'apprentissage de la lecture en 1P Utilisation des nouveaux moyens d'enseignement

Participants:

Enseignants de IP Priorité aux enseignants nouveaux en 1P

Matériel:

Nouveaux moyens d'enseignement De quoi écrire

Remarque:

Le matériel du cours sera facturé aux participants par l'animatrice.

En raison de la généralisation du progranune expérimenté durant l'année scolaire 95 / 96, des rencontres «échange» sur le programme et son application pratique sont organisées les: Jours Lundi Mardi Jeudi Vendredi Lundi Mardi

Dates 04.11.96 05.11 .96 07.11 .96 08.11.96 11.11 .96 12.11.96

Lieux Sion, Centre scolaire de Platta Ardon, Centre scolaire Sierre, Centre scolaire de Borzuat Montana, Centre scolaire Monthey, Auditorium, Av. de l'Europe 30 Martigny, Ecole primaire de la ville

Horaire: de 16 h 45 à environ 18 h 15 Matériel: nouveau programme Pour les maîtres et maîtresses qui enseignent en 5e primaire pour la première fois, une séance d' information est prévue à l'école primaire de Martigny, Rue des écoles, Pl. du Manoir, le jeudi 12 septembre 1996 à 17 h 00 (durée 1 h 30 environ).

Sixième primaire

Nom: ______________________________________ Prénom: ____________________________

Pour les maîtres qui envisagent d'utiliser le progI·amme expérimental, qui sera envoyé à chacun en été, des séances d' information sont prévues les: Jours Dates Lieux Sion, Cenh·e scolaire de Platta 02.09.96 Lundi Ardon, Centre scolaire 03.09.96 Mardi Sierre, Centre scolaire de Borzuat 05.09.96 Jeudi Montana, Centre scolaire 06.09.96 Vendredi Monthey, Auditorium, Av. de l'Europe 30 09.09.96 Lundi Martigny, Ecole primaire de la ville 13.09.96 Vendredi

46

Bulletin d'inscription pour le cours Français 1P

Rue No: _________________________________ NP Domicile: ________________________ Tél: Lieu d'enseignement: __________________________ Enseignant nouveau en IP:

oui

o

11011

0

Date: ______________________________________ Signature: ___________________________

Horaire: de 16 h 45 à environ 18 h 15 Matériel: nouveau progranune

A retourner pour le 30 juin 1996 au:

Remarque: Pour les enseignants qui utilisent le nouveau programme, il n' y a pas lieu d'acheter les cahiers d'élèves.

Département de l'instruction publique Service cantonal de l'enseignement primaire et des écoles normales Planta 3 -1950 Sion

R~

-Juin 1996

R~ - Juin 1996

47


Propositions d'obiectifs pour éducation visuelle, manuelle et activités créatrices 3 P

2 P

1 P P e intur e

Employer différents outil _, supports . peintures et technique l

MtlaniCf Ics coul e urs

s

4 P

Eclaircir ct foncer une

couleurs

couleur (contraste du c l a ir -obs cu r)

primaires el secondairClii et les fabriquer

Distinguer les

6 P

P

Tl'tivl i1ler avec des couleurs chaudes el froides

TrAvailler avec Ics couleurs complémenta i res

(tontrant

chaud-froid

De ssi n

Deuiner lUX feutres , crayons

+

• Dessiner iii 1. Dcniner d e~ plume, au stylo motifs d~corlllh Illustrer une hisloire

de couleur,

cfayoAi il papi e r . Colorier aux reulru ct aux crayoos de co uleurs

•>

....

• Deuiner et colorier aux feutres ct lUX cuyons de couleu rs

(ksliiner et colorier avec des c raie l Il ta U e5

_ Travail du papier - Travail du et de l, cane : papier: d éco uper . évider dCI coller. plier, forme l Î~nrimer - Scier du bols (4-5mm)

- Trlvail du papier : déco upe r . coller , plicr, lm rimer

- Composer des tollages - Dessiner des paysages Deuiaet avec des eraies grasses

Travail du papier, de III carte ct du carton - Scier des ongles

Dessiner en observllnl un sujet Maltri'cr l'emploi du fuui n Dessiner en fai~ant des m~lange l de couleur& au~ crayons

Dc~~incr un personnage en l 'ob s e r vant - Deniner Il l'aide de hachures Dessiner en faisant des m~langes de cou ltu" li. la craie

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- Employer Il techn ique dcs colombins modelage

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Savoir mesure r - Dkouper l U Employer eutter compas et r~l l e MIÎtriser une technique - Cadrer les trav l ux d'im reuion - Scier l _ Scier h l'intérieur d'une l'intéri eur d'une I~ce

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Voici un tableau d'objectifs afin que vos élèves abordent tout au long de leur scolarité une multitude de techniques. Ce tableau est donné à ti lre indicatif. Des échanges el des changements sont possibles (un accent peut être porté sur des réalisations en bois une almée et sur du modelage J'année suivante ... ) Les objectifs généraux ct de comportements restent pour tous les degrés: - développer la vision, le regard, le toucher, la sensibilité - stimuler l'imagination, la spontanéité et l' originalité - perfectionner les coordinations sensori-motrices - structurer les représentations formelles et spatiales

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- développer le sens critique et le sens de l'esthélique - développer l'autonomie, inciter la responsabilité - ouvrir l' esprit à une approche. de l'art, des artistes, des artisans (du pa ssé, du présent) - respecter 1'1lUtre dans les travaux collectifs - soigner les travaux ainsi que le matériel Pour vous aider à varier votre programme, nous vous proposons de chercher de nouvcUes idées dans le document conçu à votre intention et disponible au dépôt du matériel scola ire, _EDUCATION VISUELLE, MANUELLE ET ACl1VITES CREATRICES 1-6P,..

'P

2P

3P

pompon'.

Connan,. ,. marmnt 1. laI".

4P Crocheter : • selon les actMtés

Tricoter ; la machine à trico ter

Tricoler : • là f!\aille envers

Tricote, :

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OP Coudre un boulon

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&P L'emploi du 1er è repasse r la ooulure simple è la machine le llgzag è la

Co"'re:

• la lenuedes aigulllaa el du III

48

Demandez noIre documenlation!

rooramme entre en vlaueur en aoOt 1996

Introduire la mal/6re Introduire la malière Crocheter : la lai ne le colon la chaTnette, • selon les activités Brod e r Cnier: cordon, l'enllIage la tenue de • glands ralgulUe et du !Issu le début, le changement el l'arrêt des lits Pointa le poInt devanl el autres selon actlvllés

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