Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 1998

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Réédition de l'ouvrage

Francis Klan et Michel Rothen

A la découverte de la Grammaire nouvelle

« A la découverte de la Grammaire nouvelle Se _ 6e »

Bonne nouvelle pour les utilisateurs de cet ouvrage de grammaire largement répandu dans les classes valaisannes. La première édition étant épuisée, une nouvelle édition, revue et actualisée, est propositions d'ateliers Se et 6e sortie de presse. Vous pourrez, comme par le passé, vous procurer cet ouvrage subventionné par l'Etat du Valais. Les commissions scolaires et les enseignants intéressés voudront bien adresser leur bulletin de commande dans les meilleurs délais. Francis Klotz et Michel R~then

VOCABULAIRE·

1 NOUVEAU

1

« Des mots sur le bout de la langue»

l' .

Oesmots5ur le bout de la

~

J~ngue

-

Conçus dans le même esprit, 25 ateliers de vocabulaire, attrayants et variés, permettent aux maîtres et aux élèves d'entrer avec curiosité et plaisir dans le royaume des mots. Nombreuses illustrations. Livre de l'élève (160 p., format A4) et livre du maître, à disposition dès la rentrée 19981999.

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à Fr. 33.à Fr. 18.60 à Fr. 28.-

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A commander à : Editions à la Carte, Place de la Gare 6, Case 292, 3960 Sierre ... 027/451 2428 ou 027/451 2424 - Fax 027/451 2420

~ -cMt: Cfest bon signe! Résonances vous propose deux petits dossiers à la place d'un grand. Le premier, consacré au «burn oub des enseignants est à la pointe de l'actualité. Le second peut paraître passéiste puisqu'il parle de la pédagogie de Célestin Freinet dont On a fêté le centenaire de la naissance voici deux ans.

«Burn out», ça vOus dit quelque chose? Si l'on parlait français, on dirait plutôt «épuisement professionnel». Les enseignants, personne ne le conteste, sont souvent victimes de cette maladie. C'est assez bon signe: pour être victime d'épuisement, il faut faire un travail épuisant. Et un travail épuisant mérite tout de même une certaine considération. Mais je "digresse» - et je «néologe») en même temps - au risque de perdre quelques lecteurs ... épuisés. Tous ceux qui ont le courage de me suivre sont priés de se trouver dans quelques instants au début du troisième paragraphe, histoire de repartir d'un bon pied.

chronique d'anxiété, mauvaise humeur, fatigue physique, augmentation des attitudes autoritaires et punitives, réactions agressives: peu d' entre nous ont échappé à ces signes manifestes du burn out. Les vacances - bien nléritées - qui s'an-

en appliquant les suggestions émises par Jean-Claude Dm·tu. Le second Inini-dossier est consacré à la pédagogie prônée par Freinet.

En France, les écoles se réclalnant de ses méthodes pédagogiques sont nombreuses. Le mouvement Freinet possède un site Internet bien fourni, les publications sont nombreuses et fournissent d/intéressantes pistes de travail. U nous a paru utile d' aborder quelques aspects de la pédagogie Freinet qui sont restés très actuels et qui sont liés à des pratiques pédagogiques en vogue aujourd'hui: journal scolaire, Internet, enseignement des langues. Pour ce faire, nous avons pu compter sur la coUaboration de l'Institut Coopératif de l'Ecole Moderne (ICEM) basé à Nantes qui nous a fourni des textes originaux, des références, et qui nous a permis de puiser dans son site Internet. Nombre d'entre vous se découvriront adeptes de Freinet et prendront peut-être la peine de relire les textes de ce pédagogue hors du commun.

Lorsqu'on lit les symptônles du burn out, on se Les lecteurs ql~i sont arrivés retrouve assez facilement Si l'enseignant s'épuise, c'est que son travail est épuisant. à me suivre jusqu'à ces dans les quatre manifestalignes vont être récompentions majeures du stress, lnention- noncent permettront de réparer des sés: je leur souhaite d'excellentes nées par Luc Brunet. Le débat sur nerfs 11lis à rude épreuve par une vacances afin qu'ils puissent, à la les lois scolaires, qui aW'ont passé - année particulièrement chargée en fin aout, une fois encore contribuer ou trépassé - devant le peuple au énlotions et en tensions. La lecture à faire de y école valaisanne une insfilament où vous lirez ces lignes, a de notre dossier devrait contribuer titution au service des élèves. Et parfaitement démontré que l'épui· à prendI'e conscience des Inalhew's puisque nous sommes, parait-il, parmi les meilleurs, restons-le! sement professionnel guette une qui s'abattront sur nous si nous Paul Vetter bonne partie d'entre nous. Etat nous montrons incapables de réagir R~· Juin 1998


L 1

33

Burn out:c'est bon signe! P. Velter

Stress et climat de travail chez les enseignants

E(Oles primaires de Bagnes: chœur en (Oncert

» MATERIEL PEDAGOGIOUE Calendrier interreligieux Embiro

~E~

DOSSIER: BURN OUT 3 Stoss et dimot de trovoil chez les enseignants L. Brunet

S' "J

Un remède ou burn out des enseignants

J.-c. Dortu

la gronde lassitude des enseignants M. Nanchen

1

Fron,is de Ribo, un homme ou servi" de la maîtrise du stress N. Revaz

11

le burn out, quelle signifi,otion pour les enseignants? M.-C. Audétot

ACTUALITÉS Z>

LIVRES le lémon, livre ù livre J. Cordonier

24

la mémoire de l'élève en 50 questions-réponses N. Revoz

2S'

la lecture du paysage: pour et par les élèves P. Velter

DOSSIER: FREINET 26 13 Freinet et sa pédagogie Icem

14 1'1

20 22

la dido,tique des longues face à la pédagogie Freinet G. Schlemminger Ouel usage Freinet aurait-il fait d'internet A. Bar le journal I(oloire: pour dire et pour se dire P. Velter les invariants pédagogiques Icem

lU POUR VOUS tévoluotion des élèves (2) P. Velter

2i?

RENCONTRE Léon Sarrasin : du tableau noir ou musée P. Velter

3D

EDUCATION MUSICALE Du rêve ù la réalité B. Oberholzer

3D

Noters 98: fête des enfants P.-A. Barras

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LA VIE DES CLASSES Spectode Ouelo ù Monthey

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Chopiteou9: beau su((ès P. Velter

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CO Derborenœ la 7' planète

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la vigne des é<oles

34 3S'

Pour parler de l'exil et des réfugiés DIVERS Dessiner pour se (Omprendre Résonances

3S'

Edumtion et recherche: Timss Résonances

J6

REVUE DE PRESSE D'un numéro à l'outre P. Velter

Ji?

lE SITE INTERNET DU MOIS Pour les amateurs de mots P. Velter

4-0 ASSOCIATIONS Savoir apprendre M. Foularl / A. Meige

INFORMATIONS OFFICIELLES

4-1 4-2

E(Ofoe: formation en é<ologie et environnement Formation (Ontinuée des enseignants, label DECS DECS

4-4- Bourses et prêts d'honneur DECS

R~ - Juin 1998

Le stress est une manifestation du corps hUlllain à telle ou telle pression exercée sur lui, que cette pression soit réelle ou inlaginaire. Lorsque l'organisme ne peut plus supporter le comba t, l'individu risqu e d e développer d es troubles psychiques et l ou physiques et, p ar conséquent, de sOlnbrer d ans 1'épuisenlent professionnel (<<burn ou t>,). La profession enseignante est consid érée COlllme étant un emploi à haut risque d e stress et d'épuisement professionnel. En effet, les emplois comportant un niveau important d' interactions sociales telles que l'enseign em ent, les services de santé et les services sociaux comportent un très haut niveau de stress. Moins un individu a d'emprise sur son environnenlent, plus celui-ci est source d e tension. En effet, les effets du stress sont inversenlent proportionnels aux sentiments de compétence et d 'efficacité perçu s p ar un individu_ Lorsque l'alteinte d e la compéten ce sociale est entravée par d es barrières telles que le m anque d e ressources (physiques etl ou humaines), le manque d e temps et la sévérité d es problèmes rencontrés ch ez les élèves, un stress élevé s'ensuit. Quand un enseignant se sent constamment inefficace, qu'il a le sentilllent de tout échou er et de n'avoir au cun p ouvoÎli il en arrive à m anquer d ' initiative e t à subir du stress. Quoi d e plus frustrant que d 'investir professionnellelnent et émotivement d ans la réu ssite d ' un élève et d e n'ab outir à aucun succès. Quand le stress conduit à un éta t d'épuisetnent professionnel l'en seignant finit pa r d évelopper le complexe du missionnaire dans l'univers infini, où l'individu se sent tout p etit face à une tâche immen se et écrasante à R40~ - Juin 1998

conquél; r. Il faut noter que le milieu d e travail n 'est p as l' unique resp onsable du stress mais si on tient compte qu'un individu p eut p asser plus de 60% d e son temps à d es activités de travail, il fa ut se rendre à évidence que l' environ nement de travail jou e un rôle important d ans la nosologie du stress.

Quatre manifestations Avant d e préciser le rôle du climat de travail dans le phénomène du stress chez l' enseignant il est important d 'id entifier comment celui-ci se manifeste. On retrouve en gén éral quatre manifestations m ajeures du stress qui peuvent affecter un enseign ant. Ce sont les symptômes s uivants: a) p sychosom atiques: l'en seignant qui conlmence à souffrir d' un excès d e stress est su sceptible de ressentir certains malaises physiques. Les plus fréquents sont les suivants : m au x d e tête, rhumes insurmontables, p erte d e poids, dysfonction s gastro-intestinales, fatigu e chronique, hypertension artérielle, susceptibilité aux infections virales et douleurs 100nbaires; b) sociau x: l' enseignant victime d ' un stress intense entre souvent en conflit avec son en vironnement social et familial, sa mauvaise hunleur le rend irritable avec ses amis, sa fa m.il1e et ses collègues de travail. Il d evient ainsi fréquemment insatisfait d e ses rela tions amicales, m aritales et professionnelles; c) p sych ologiques: le stress va souvent se représenter sou s un état chronique d' anxiété et d' angoisse se caractérisant par d es

sentiments de culpabilité et de dép assem ent chez une p ersonne. L'enseignant devient p essimiste et vit des sentiments d' infériorité et d' inutilité. Il p erd, p ar le fait même, confian ce en lui-mênle ce qui entraîne généralenlent une din1Înution d e son estime p ersonnel1e. On retrouve au ssi les synlp tônles suivants : ennui, d ésenchantement, découragement, dépression, repli sur soi-même, sentiment de solitude, rigidité, paranoïa, phobies d e toutes sortes, p erte d'intérêt, résistance a u chan ge ment, appréhensions, etc.; d ) occupationnels : \' enseignant qui souffre de stress intense devient rapidem ent ap a thique au travail et subit une baisse d e rendement plus ou moins drastique. On observe souvent les sylnptôm es suivants: baisse du niveau de tolérance à la frustration en classe, au gmenta tion d es attitudes autoritaires et punitives face aux élèves et réactions agressives envers les facteurs qui p euv ent venir Inodifier un travail rendu routinier. Il faut souligner que les manifestations de stress se d éveloppent quand mênle lentelllent; lorsqu' elles semblent s'installer de façon chronique on p eut postuler que l'enseign em ent risque de souffrir du syndrome de l'épuisem ent professionnel (<<burn-ouh). Les études que nous avon s nlen ées démontrent que les effets d évastateurs du stress semblent se produire davantage ch ez les enseignants âgés d e 30 à 40 ans que chez ceux qui sont plus âgés ou plus jeunes. Les enseignants ayant plus de 10 ans d' exp érience rapporteraient


Un remède au burn out des enseignants J~-(!~ 7)l7~ Démotiva tion, conflits, surmenage, tous ces asthénie, insomnies . symptômes du mal-être de l'enseignant reflètent bien entendu la crise de la société et nécessitent une gestion poHtique. Néanmoins, aucune réforme ne dispensera l'intéressé du souci de soi, et c'est à la prise en compte de cette réalité que j'invite le lecteUl; par-delà tranquillisants et congés parfois nécessaires.

également un niveau plus élevé de stress que ceux qui ont très peu d'années d'expérience.

La perception induit le stress Le stress que vit un enseignant est aussi fortement lié à l'interprétation qu'il do nne à son enviro nnem ent de

travail ou plus spécifiquement à son climat de travail. C'est la façon dont la réalité est perçue qui compte et cette perception peut induire du stress. Le climat de travail peut ainsi être défini comme étant la p erception entretenue par les enseignants d' une école concernant la façon dont ils sont traités. Lorsqu' un enseignant, en plus des exigences d e sa profession, vit dans un climat qu' il perçoit comme restrictif, contraignant et méfiant ou encore h·Op contrôlé et où sa participation n'est pas jugée essentielle et reconnue, il aura tendance à développer des syndromes d'inefficacité et par le fait même à vivre du stress. Les gestionnaires scolaires doivent s'efforcer de créer des conditions

organisationnelles humaines afin de rédui re les effets du stress chez leurs enseignants. Plusieurs sources de tension importantes peuvent se retrouver à l'intérieur du climat organisationnel et il est importan t d'apprendre à les contrôler. Ce sont les relations interpersonnelles avec les supérieurs et les collègues de travail, le peu de support, les restrictions budgétaires, un leadership autocratique, etc. Ainsi, il va de soi qu' un climat de travail ouvert, caractérisé par un grand sentiment de confiance permet de réduire considérablement les sources de tension ou encore de récupérer plus aisément. En conclusion, l'enseignement constitue et constituera toujours une profession stressante à cause de son haut niveau d'interactions sociales et comme l'enseignant n'a pas tou-

jours la possibilité d'œuvrer dans un climat de travail agréable, il doit réellement prendre en main la gestion de son stress. Il existe plusieurs mécanismes de prévention du stress; celui qui peut-être utilisé

le plus efficacement est la gestion de soi, si souvent délaissée et qui constitue p ourtant le processus sur lequel les enseignants ont le plus de pouvoir. Ainsi, une prévention et un traitement efficace du stress doivent porter Sur quatre aspects importan ts de la gestion de soi qui sont : le développement d' une philosophie de vie positive, faire le point sur son env ironnement de travail, la mise en forme psychologique, la mise en forme physique et une saine gestion du temps. En utilisant une telle approche l' enseignant pourra s'assurer d'avoir un plus grand contrôle sur ses facteurs de stress.

L'~ Luc Brunet Ph.D Professeur titulaire à la faculté des sciences de l' éduca tion à l'Université de Montréal. R~ - Juin 1998

Si certaines situations pédagogiques sont parfois dépourvues de sens, la personne qui en souffre, elle, réclame du sens, et elle en a parce qu'elle en réclanle. Dans la situation extrême des camps nazis, Bruno Bettelheim avait, affirmait-il, survécu, en adopta nt une attitude particulière: il se tenait, à égale distance entre la révolte haineuse et la résignation désespérée. Nous pouvons tirer parti de ce témoignage.

stater implique un travail avec la raison certes, mais aussi avec le cœur et avec le corps. Ce travail requiert un affinement p atient de la perception. On pourra s'aider par les lectures d'abord, p ar les nombreux groupes «psy» accessibles aujourd'hui, et si nécessaire, par la psychanalyse. Cette éducation de soi n'est pas à envisager comme un cadeau à offrir aux élèves ou à l'institution; ce n'est pas non plus parce que l'enseignant serait malade ou fou que cette démarche est utile, mais parce qu'en général, on a de soi une connaissance peu profonde,

Constater sans juger 11 nous enseigne qu'il y a li eu, en situation, de pratiquer à la fois l'attention et l'accueil, ces deux «techniques» étant d'ailleurs, selon Arnaud Desjardins, le trait commun entre toutes les traditions de sagesse. L'attention: dans chaque situation, constater, sans juger ni se juger, ce qui se passe en soi et autour de soi (chez l' élève, le parent ou le collègue : ..). ConR~- Juin 1998

La pratique du sport permet de prendre du recul.

l' université s'occupant peu de l'aspect humain de la formation des enseignants. Or enseigner, c'est toujours enseigner «ce qu'on est» à quelqu'un, et ce processus interactif a lieu à p artir de notre propre exp érience d' ancien élève, d'enfant et de bébé. En outre, le savoir, loin d'être un objet neutre, constitue une surface sur laquelle directeurs, enseignants, parents, apprenants, peuvent projeter leurs émotions et fantasmes : impuissance, culpabilité, désir de plaire, toute-puissance. Ces phénomènes-là sont à gérel; p our que le processus se déroule au mieux, pour l'aisance de l'enseignant d'abord. D'où la nécessité d u travail décrit ci-dessus.

Le corps y est bien entendu impliqué. La pratique de certains sports aussi bien que du jardinage, de la danse et de tout hobby détend et permet donc de prendre du recul. Mais une mention particulière concerne les techniques psycho-corporelles orientales comme les arts martiaux et le yoga, et occidentales comme l'eutonie, la rééducation posturale, la sop hrologie, le training autogène ... Elles ont, sur les sports, l'avantage de favOI;se r, outre la détente, une conscience toujours plus fine de ce qui se p asse dans le corps et le cœur. Pendant un cours difficile, face à une classe


La "grande lassitude

bmyante, il est aidant d e respirer tranq uillem ent, de lâcher dans les épaules. Quand le corps est en paix, le cœur et l'intellect fonction-

des enseignants

nent eux aussi de manière plus adé-

quate. L'à-corps engendre l'accord.

H~N~

Se réconcilier avec soi Bien que le phénomène soit généralement occulté, beaucoup d'enseignants d'aujourd'hui vivent au quotidien un stress considérable, certaines fois à la limite de l'épuisement. Une telle situation p eut expliquer qu' ils soient si rapidem ent sur la d éfensive lorsque pointent à l'horizon des modifications de leur statu quo, mêmes bénignes, comme si le changement annoncé pouvait constituer la charge fatidique qui les plongera dans le bum out redouté.

Ce travail sur l' intelligence de la situation

s'accompagne

de

son

corollaire: l'accueil de la réalité du moment, externe et interne, vue de mieux en lnieux dans sa complexité

cont radictoire. On pourrait aussi appeler ce coroUaire «adhésion» à MA vie en CE moment précis, sans laisser bavard er les démons qui souffle nt des messages pernicieux: «c'est to ujours à toi que ces choses arrivent; tu ne sais vraiment .pas y faire; comment fais-tu pour t'y prendre aussi mal?; t'es vraiment nul ., ,»? Sans réconciliation perma-

nente avec soi, pas de paix possible,

Le métier a changé

même si le gouvernement offre un

pont d'or à tous les enseignants, même si un nouveau filai 68 instaure l'école idéale. il ne faudrait pas confondre cette attitude avec la résignation, sa caricature qui exprime la soumission forcée, la rage impuissante, la passivité. Et si, recommande encore Arnaud Desjardins, vous ne pouvez pas dire o ui dans une situation précise, dites au moins oui à votre non. «Oui: les élèves sont énervés; oui, mon cours ne passe pas; oui : mon ordinateur est en panne , Oui : je n'arrive pas à dire oui.» En aucun cas, cette attitude n'empêche de rester actif et efficace, au contraire.

Bien sft r, il y aura d' innombrables chutes et rechutes. La question fondamentale consiste à savoir si l' enseignant choisit de passer ou non sa vie dans un climat de oui. Le sens est là, jusqu'à la retraite et la mort : pas de vie humaine hors de cette double patience. Dès lors, le stress et le burn out peuvent être considérés comme des occasions de croissance; on ne cesse pas d'être un élève, c'est-.à-dire de s'élever,

Et faut-il le répéter? Sur un autre plan, rien ne disp ense non plus ceux qui ont la vocation, d'une action syndicale et /o u politique. Elle doit eUe-même s'articuler sur une philosophie de l'éducation, elle-même articulée sur une philosophie de la société. Une philosophie qui ra ppellerait à chacun, parent ou enseignant, qu' il n'y a pas d'éd ucation sans amour - de soi, de l'enfant, de l'élève - et qu' il n'y a pas d'amour sa ns la Loi, c'est-à-dire sans limites. Alors seulement, si l'on restaure l'amour et la Loi, chacun cessera d'attendre d e l'enseignantqu' il soit tout à la fois un substitut des parents, un assistant

social, un psychothérapeute, un ethnologue, un animateur culturel, et en prime, un sp écialiste. Peutêtre est-ce pour demain, mais cette nuit-ci, commençons chacun par allumer la veilleuse.

L'~ Jean-Claude Dortu est professeur à l'Ecole européenne de Bruxelles II est animateur de groupes centrés sur la relation, le stress et le rêve éveillé dirigé. II est l'auteur de plusieurs ouvrages sur le sujet dont Enseigner sans être stressé? publié aux Editions d'organisation (paris 1992) R~ - Juin 1998

C'est que le métier a rudement changé en trente ans. Autrefois, les parents préparaient leurs enfants à s'adapter au cadre scolaire. Même d ans des classes pouvant compter jusqu'à quarante élèves, l'enseignant n'avait pas grand-chose à fa ire pour imposer le silence et la discipline. S'il le fallait, il n' hésitait pas à recourir aux châtiments corporels et n'encourait, pour ce fait, que peu de reproches de la part d es parents. Ce maître n' avait besoin

d'aucun génie particulier dans le domaine de la commtmication pour obtenir l'a ttention de ses élèves. Au sein d e leur famille, ces derniers avaient été éduqués presque exclusivement d ans le registre normatif et l'école n' avait qu'à poursuivre d ans la même direction. Pour mémoire, je rappelle que l'éducation s'articul e autour de deux axes: le normatif et l'affectif. On se situe sur l'affectif chaque fois que l'environnement s'ajuste aux besoins de l'enfant. On se trouve sur le normatif chaque fois que l'enfant est contraint de s' adapter au x exigences de son environnement.

S'adapter aux besoins de l'enfant A partir des années septante, l'éducation au sein d e la famille s'est progressiveOlent orientée sur l'axe affectif, avec l'idée que plus on s'ad apte à l'enfant plus celui-ci sera armé pour affronter la vie. Il s'agissait certes de corriger les excès du passé, mais nous entrions alors

Le traitement du «burnout» s'effectue en 3 étapes: 1. P,üe de conscience. Le «burn ouI» n'est pas quelque chose qui nous touche, ni ne nous submerge soudainement. 2. Prise en charge d e soi. Se définir des objectifs clairs et réalisables. 3. Réhabilitation du potentiel par le renouvellement de ses énergies physiques et mentales. Pratiquer une technique de relaxation.

Source : Ce"tre Américain de Maîtrise du Stress R~- Juin 1998

dans une culture nouveUe qui aUait toucher tous les secteurs de la société. Autre nouveauté de cette époque: les parents s'enhardissent à critiquer l'école et dorénavant les enseignants se savent surveillés. Sans trop exagérer, on peut estimer q ue le problème majeur aujourd' hui, é est que les enfants entrent à l'école sans y être suffisamment prép arés. La famille apporte à l'enfant le maximum possible sur l'axe affectif, laissant à l'école la charge de faire le travail d ésagréable sur l'axe normatif. Ce sera bien assez tôt à l' école... C'est ainsi que les enseignants reçoivent des enfants qui ont de la peine à rester à leur place, qui exigent des messages adaptés à chacun d'eux personnellement et d ont la capacité d'attention est limitée.

Beaucoup d'énergie pour garder les élèves Avec des enfants tels qu' ils arrivent à l'école aujourd' hui, il n' est guère possible d'enseigner exclusivement sur l'axe normatif, comme cela s'est fait durant des siècles. Pour avoir accès au cerveau et au cœur de leurs élèves, les enseignants ont dû d évelopper des stra tégies nouvelles, empruntant largement aux pionniers d e la pédagogie moderne (Freinet, Montessori, Claparèd e, Piaget.. .). On en a même connus qui tentèrent, à l'instar de nombreux parents, de renoncer au normatif et de faire l'école en s'adaptant rigoureusement et uniquement aux besoins de l'enfant; mais la cruelle réalité les a rapidement tirés d e leurs illusions. Qu' ils le veuillent ou non, les enseignants d' aujourd' hui


doivent consacrer une énergie impo rtante à conquérir le urs élèves (iden-tifier leurs intérêts, y conformer le program me, partager leurs sou-ds, les motiver sailS relâche, créer et maintenir le groupe classe ... ) leur incombe, par ailleurs, d e marquer av ec clarté et fermeté les limites à ne pas fran chir. Lorsqu'ils répugnent à jouer ce dernie r rôle, leur année scolaire ressemble vite au p arcours du comba ttant en déroute et, au bout du compte, leur santé peut en être affectée.

Francis de RibOt un homme au service de la maÎtrise du stress

n

Objectif grandir

Les enseignants d'aujourd'hui doivent (onsauer une énergie importante à (onquérir leurs élèves

Si ]' on partage ce point de vue, il devient plus aisé de comprendre pourquoi beaucoup d 'en seignants se sont réjouis qu' une méthod e éducative, plutôt bien pen sée, vienne les épa uler dans l'exercice d e tâches qu'ils avaient rarem ent imaginées à l'ép oque d e leur choix p rofessionnel et auxquelles peu d 'entre eu x étaient préparés. Je parle d' Objectif grandir. TI est à mon avis tout à fait erroné de croire qu'en ad optant Objectif grandir les enseignants poursuivaient le but secret de supplanter les parents dans leur mission éducative. Si à un moment donné, en un d érapage magistral, les initia teurs de la méthode leur ont fait si facilem ent franchir une frontière à ne ja mais d épasser (que l'école s'autorise, même indirectement, à enseigner au x parents comment éduquer les enfants), c'est peut-être que, las d e devoir assumer des tâches qui incombent d e toute évidence à la famille, ils ont eu le sentiment qu'avec cette méthod e ils disposaient enfin d' une prise sur cette insu pportable d élégation d e res-

ponsabilité. De quelle manière ? En invitant les parents à des soirées au cours desquelles les stratégies éducatives utilisées en classe leur seraient expliquées, les enseignants ont peut-être imaginé que par ce biais ils ne seraient plus seuls à porter certains problèm es éducatifs épuisants. lis ont peut-être imaginé aussi, de façon indirecte, contribuer à restituer à certains parents (plus nombreux qu'on ne le pense communément) ce qu' ils n' auraient jamais dû d éléguer à l'école: l'éducation d e leurs enfa nts.

famille, ce qui facilitera la tâche de l'école d ans sa mission d e préparer les jeunes aux rigueurs de la vie, sans pour auta nt jeter a ux orties une p éd agogie de la réussite de la rencontre que les enseignants ont d éveloppée ces dernières d écenmes. Pour l'instant, ils ont besoin qu'on reconnaisse ce qu'est réellement devenue leur condition et combien lourde est la tâche que notre époque, souvent contre leur gré, a d ép osée sur leurs ép aules.

Carrefour de prévention

l' ordre» parmi toutes les méthodes qui existent d ans le domaine d e la maîtrise du stress. N otre défi majeur, c'est de faire le tri dans la confusion qui règne en la m atière. Le travail avec une équipe pluridisciplinaire de professionnels permet d e d onner une bonne info rmation d e base sur ce qu'est le stress. Notre centre a pour b ut prioritaire d e contribuer à une m eilleure prise d e conscience du phénomène, d e d onner la possibilité à ceux qui le souhaitent d e pouvoir modifier leurs comportements afin de trou ver une meilleure qualité de vie. Notre souci, c'est aussi de permettre l'application de toutes les connaissances scientifiques dans la réalité quotidienne.

L'~

Le Centre d 'Information pour la Maîtrise d u Stress (CIMS) se trou ve dans les locaux d e Carrefour Prévention. Créé en 1994, Carrefour Prévention regroupe la FEGPA (Féd ération genevoise p our la prévention de l'alcoolisme), le CIPRET-Genève (Centre d' huormation de l'association pour la Prévention du Tabagisme) et l' ADiGE (Antenne des Diététiciens genevois). Depuis peu, l'Association Fou rchette Verte et la toute nou velle Association Suisse pour la Maîtrise du Stress (ASMS) se sont jointes à ce «cercle de promotion» d es ac tivités de prévention dans le d omaine de la santé. Subventionné en partie par l'Etat d e Genève, Carrefour Prévention offre a u grand public un large éventail d' informations.

Maurice Nanchen est Psychologue psychothérapeute à l'Office médico-péd agogique de Sion

A quoi sert prioritairement un centre d ' information dans le domaine de la maîtrise du stress ?

Est-ce que la demande concernant la gestion du stress se fait de plus en plus forte?

Tout d ' abord, il s' agit d e «mettre d e

Avec les changements actuels au

Éduquer sur les deux axes Ces considérations visent à mettre en lumière un problème tout à fait réel : cette indicible lassitude qui fra ppe beaucoup d 'enseignants, freinant leur créativité et les p ositionnant fréquemment sur la défensive. Le p rochain siècle verra certainement une nouvelle répartition des tâches éducatives, qui devrait être à mon avis la suivante: l'affectif et le normatif seront assumés de manière équilibrée au sein de la

Rencontre avec Francis de Riba, directeur du Centre d' Information d e l' Association Suisse pour la Maîtrise du Sh'ess à Genève. Francis d e Riba, docteur en psychologie clinique et thérapeute en biofeedback, est également le fonda teur du Centre Américain du Stress à New York. Il a mis en place un système informatisé permettant une évaluation du d egré d e v ulnérabilité psycho-p hysiologique d e chaque individ u face au stress. Par ailleurs, il a publié plusieurs manuels d e formation sur le traitement de divers problèmes d e santé mentale pour l'Organisation Mondiale de la Santé.

R~- Juin 1998

R~- Juin 1998

Quelles sont les principales prestations que vous proposez ? Parmi les diverses prestations du Centre d 'Information pour la Maîtrise du Stress, il y a bien sûr l'information et la formation (par exemple d ans différentes techniques d e relaxation), mais nous organisons aussi des ateliers de nlaîtrise du stress, des séminaires, des conférences, etc. Au niveau de l'information, nous sommes en train de mett re au point toute une série de brochures destinées au grand public (le stress et la santé, le stress et le tabagisme, le stress et l'alcoolisme, etc). Et actuellement je prépare une brochure sur un suje t d'actualité, à savoir le stress, la santé et le ch ômage.

niveau du tra va il, on constate une augm entation du nombre de dépressions. Même les p ersonnes qui ont du travail ont en permanence la crainte d e p erdre leur emploi. Le stress est diffus mais omniprésent. Et comme il est aujourd' hui admis que le stress est la cause de beaucoup de p roblèmes d e santé, c'est donc un facteur - certes un facteur parmi d'autres, mais un facteur important - qu' il ne faut pas négliger d e prendre en considération .

Phénomènes mesurables Vous avez mis au point un système informatisé pour mesurer le stress. De quoi s'agit-il exactement?

li s'agit d' une prestation visant à établir un profil personnel d e stress, un bilan complet d e son d egré d e vulnérabilité face au stress. Des instruments de mesure informatisés rendent possible l'évalua tion d' un certain nombre de paramètres psycho-physiologiques quantifiables. Des capteurs mesurent l'activité cardio-vasculaire, l'activité neuromusculaire, la respiration, la telnpérature cutanée . pendant différentes phases : d étente, sh'ess et récupéra tion. C'est en fait la compa raison entre ces différentes données qui permet d e voir comment un individu récupère. Ces résultats objectifs sont ensuite corrélés avec ceux - plus subjectifs m ais non moins intéressants - obtenus par le biais d'un questionnaire d'évaluation du stress. Ce questionnaire, d' une vingtaine de pages, a largement fait ses preu ves aux Eta tsUnis et a été traduit et adapté pour la Suisse. Une fois le profil p ersonnel établi, il s'agit de trouver la


Le burn out, quelle signification pour les enseignants? H~-G~A~ Que] sens donner à cette «(maladie» qui attaque de nombreux professionnels ? Ras-le-bol, épuisement professionnel, lassitude, sentiment d e ne plus être à sa place ... remise en question ... vraisemblablement tout cela et encore davantage. L'on s' accorde en général à d éfinir le bum out comme un affaiblissement et une usure de l'énergie vitale p rovoqués par d es exigences excessives que l'on s' impose ou qui sont inlposées de l'extérieur. C'est un état de stress physique, mais aussi psychique et émotionnel qui va influencer notre motivation, nos attitudes et nos relations. réponse optimale pour cette personne afin d'accroître sa résistance face au stress (par exemple un program me d e détente musculaire pour quelqu' un qui souffre essentiellement de tensions musculaires). Toutes les méthodes pour maîtriser le stress ne se valent donc pas ... C'est surto ut qu'elles ne répondent pas nécessairement au profil personnel de chacun. Le programme doit absolument être adapté à chaque individu pour être efficace. La notion de stress n 'est pas nécessaireme nt la m ême pour tous ... En effet, je pense que le stress est surtout question d e perception, d' attitude et d e communication. On a hélas trop souvent tendance à croire que l'origine de son propre stress vient des autres. Notre rôle, c'est justement d'expliquer qu' un individu stressé n'est pas obligé 10

d'être victime de son stress. C' est à lui de devenir actif dans la maîtrise de son propre stress. Un bon programme de gestion du stress doit contribuer à cette prise de conscience. Un certain niveau de stress est même nécessaire pour se dépasser soi-même ...

n est vrai qu' un

certain niveau de stress p eut être stimulant pour obtenir lille performance optimale. Les situations stressantes sont parfois vécues comme des oppor tunités de challenge, un moyen de s' améliorer en quelque sorte. Quand ce niveau de stress devient excessif, chronique q uand la mise en état d' alerte se fait très fréquente, c' est à ce moment-là que le stress devient négati f. Des signes d' alerte, comme le mal de d os, le blocage de la respiration ou le mal de tête, sont à prendre très au sérieux pour ne pas atteind re l' épuisement total, le burn out. Mieux va ut prévenir que guérir . l

En matière de stress, existe-t-il des professions à risque? Les prédispositions sont différentes pour chacun, mais il y a néanmoins des professions davantage exposées au stress. Ne pas avoir l'autorité suffisante pour exercer un métier à responsabilités peut sans aucun doute être un facteur d e stress important. Ce stress naît d'un déséquilibre entre la personnalité, les objectifs et les attentes de la profession, en somme d' un manque de contrôle sur la situation. De façon générale, si les conséquences de l'acte professionnel sont importantes, il y a un risque accru de stress, de bum out. Pour diminuer ce risque, il fau t en premier lieu verbaliser ses émotions et tendre à une meilleure estime de soi.

Le bum out se manifeste par différents symptômes qui mettent en évidence un profond malaise et une fatigue générale, un sentiment d' impuissance et de désespoir allié à une perte d' intérêt pour son tra-

Propos recueillis par Nadia Revaz

vail, voire pour la vie en gén éral. Prenons pour illustrer ceci l'exemple de cette p ersonne rencontrée dans notre pra tique professionnelle qui d'enseignante dynamique et passionnée pour sa branche d'enseignement s' est retrouvée tout à coup en plein cours en train «d'exploser» à propos du comportement somme toule assez anodin d' un élève pour fin alement tomber en pleurs au milieu de sa classe ... ou encore cet a utre professeur venu pour fa ire un bilan professionnel m'affirmant qu'il voulait changer de métier, qu'il ne voyait plus à qui il pourrait bien «servir») dans l'enseignement ...

Etat évolutif Le bum out n' est en général pas provoqué par un élément traumatisant précis; c' est plutôt un état qui

évolue lentement, sans forcément d'ailleurs que l'on en prenne conscience. Nous avons souvent constaté que les personnes qui viennent consulter le font après avoir «craqué», ou placées malgré elles devant le fait accom pli de leur incapacité de fonctionner ... Elles relèvent par la suite qu'elles ont eu des signes annonciateurs de la crise, fatigabilité, insomnies, petits accidents, migraines répétées, tensions musculaires, mais aussi accès soudain d e larmes, irritation, sentiment de découragement. Quelles sont alors les causes du burn out ? Un premier ensemble de facleurs est sans nul doute lié à l'environnement, au milieu professionnel; relevons par exemple : • Des mésententes constantes ou des rivalités dans l'équipe de collègues • L'ambiguïté et le flou de certaines fonctions ou responsabilités mal d éfinies • Des p olitiques mises en place par la direction ressenties comme inadéquates • Des supérieurs rigides, incompétents ou ne gérant pas les conflits • De nouvelles tâches, de nouvelles demandes auxquelles s' adapter. Mais, s'il est clair que ces facteurs externes sont source d'épuise-

R~· Juin 1998

R~- Juin 1998

Il


ment nous voudrions ici souligner l'importance de la d ynamique interne des personnes touchées par le burn out.

Enthousiastes guettés Il est tout d'abord frappant de constater à quel point ce sont les professionnels les plus dynamiques, les plus enthousiastes pour leur travail, les plus engagés, les plus dévou és qui sont susceptibles de rencontrer le burn out. Et l'on pourrait se demander si ce n'est pas justement cette implication p ersonnelle intense, ce haut degré d'exigences que l' on s'impose, mais encore ce saud de faire (<juste», ou peut-être ce besoin d'être aimée, reconnue de ses collègues ou de ses élèves qui va conduire la personne à se confronter d ouloureusement à un gouffre entre l'investissement, l'énergie déployée et le peu ou le manque de réponses qu'elle obtient, source alors de ce sentiment d'épuisement et d'impuissance. Il est douloureux alors de constater le développement d'attitudes négatives vis-à-vis de soi-même, doutes quan t à ses capacités, sentiment d'être inutile, envie d e se réfugier dans la solitude, stupeur et incompréhension face à une image de soi qui se fissure.

vea ux buts personnels et professionnels tels qu e par exemple : • Chercher à être respecté plutôt qu'aimé • Renoncer à vouloir maîtriser malgré tout les situa tions inextricables et s'attacher à traiter les difficultés avec réalisme et lucidité • Renoncer à inspirer l'admiration ou la sympathie par son dévouement au travail ou ses exigences et re-situer ainsi son investissement professionnel dans l'ensemble de son existence, parmi les autres buts de sa vie. De nouveaux comportements correspondant à ces différentes prises de conscience peuvent ensuite se développer, citons par exemple :

• Apprendre à formuler clairement ses propres besoins • Développer ses capacités de négociation • Apprend re à dire non. Ainsi, si le burn out est synonyme de crise, de profonde remise en question, il est aussi porteÙT de changements, de mise en place de nouvelles valeurs et d'ouverture à de nouvelles dynamiques personnelles.

Une d es premières étapes vers un changement se trouve dans le soulagement d es p ersonnes à découvrir qu'elles ne sont pas seules à ép rouver ces sentiments angoissants et que ce n'est pas lié à leurs incompétences professionnelles ou relationnelles. Il devient alors possible de travailler petit à peti t sur le système de croyances construit, et de regarder ce qu' il est possible de modifier, de nuancer. Il est fréquent d ans ce contexte de travailler sur la définition de nou12

Douze conseils pour éviter le phénomène de «burn out»

2.

4.

Apprendre à déterminer ses priorités.

5.

Eviter les heures supplémentaires d'une façon excessive.

6.

Faire de l'exercice régulièrement.

7.

Se faire plaisir d e temps en temps.

8.

Débuter calmement la journée.

9.

Pratiquer des exercices de relaxa tion.

10. Apprendre à avoir un mini-

mum de recul par rapport aux activités professionnelles.

n . Apprendre à gérer son temps. 12. Devenir p roactif au lieu de

r éactif.

Six symptômes typiques de «burn out» l.

Irritabilité et méfiance envers autrui.

2.

Absence d' idées nouvelles pendant plus de six mois. Manque d'énergie physique

et lou émotionnelle.

Marie-Claude Audétat est p sychologue du travail à Neuchâtel

(etH

Reconnaître les signaux que le corps nous envoie.

3. Se fixer d es objectifs atteignables.

3.

L'~

Freinet et sa pédagogie

1. Prendre conscience du phénomène du bumout.

4.

Sentiment d' isolement et de manque de soutien.

5.

Forte aspira tion à s'échapper de sa situation professionnelle actuelle.

6. Tendance à se justifier par un

excès d'acti vité, en privilégiant l' as pect quantitatif plutôt que qualitatif.

Source: Centre A méricain de Maîtrise du Stress R~ - Juin 1998

CELESTIN FREINET (1896-1966)

Apprentissages personnalisés

La pédagogie Freinet Instituteur, il introduit à prend en compte les l'école l'imprimerie, la corrythmes individuels respondance, les jourd'apprentissage. A cetnaux d'enfants. Il théorise te fin, l'enfant utilise sa pra tique grâce à ses des outils spécifiques: contacts avec Piage t et les fichiers autocorrectifs, grands pédagogues du livrets, logiciels. Il XXème siècle. Il rassempeut égalem ent accéble autour de lui de n omder à ses apprentisbreux enseignants, crée sages au travers de une coop érative de pro- La pédagogie Freinet prend en compte les rythmes individuels. A projets personnels ou duction des outils d e sa celle fin il utilise divers outils spécifiques dont l'informatique. collectifs . pédagogie. En 1948, il constitue nc.E.M (Institut CoResponsabilisation Coopération et vie coopérative opératif de l' Ecole Moderne, Péd aPar la mise en place de fonctions, de Elle se vit à chague instant dans le gogie Freinet) l'entraide, d'équipes et de groupes partage des tâches et l'entraide. La pédagogie Freinet a fait ses de travail, d e la prise en charge du L'enfant apprend par lui-même, preuves à l'école publique depuis fonctionnement de la classe pour aidé par les autres. La vie coopérative est opposée à la compétition ses débuts, il y a 70 ans. Elle est cen- les apprentissages. individuelle. Elle p ermet à l'enfant trée sur l'enfant et basée sur les d'être autonome responsable, d'apprincipes suivants : Socialisa tion prendre les règles d e vie en société. La classe est un lieu de vie avec ses Les enfants sont amenés à gérer Expres s ion-Communication~ règles élaborées par le groupe (dont leurs projets, organiser leur travail , Création le maître) qui reconnaissent à cha- réguler les conflits lors du conseil Besoins fondamentaux de l'indi- cun droits et d evoirs et protègent de coopérative. vidu, ils lui permettent de se les individus. construire en tant que personne. Ils Méthode Naturelle sont la base de tout apprentissage, Ouverture sur la vie Le savoir ne peut être transmis uniscolaire ou civique. Le mouvement Freinet a concu des outils p ermet- L'enfant qui vient à l'école appo rte latéralement du maître qui sait à tant leur mise en pratique: jOlunal, avec lui son vécu, ses expériences, l'élève qui ignore. L'enfant, en partant de ses connaissances acquiert correspondance sur des supports son savoir. ., n1ais aussi ses quesva riés (papier, son, vidéo, téléma- tions, ses curiosités. Il cherche, avec d'autres savoirs en même temps les autres, les réponses d ans de qu' il met en place une méthode de tique), bibliothèques de classe. nombreux documents mis à sa dis- recherche, d es démarches d'acquiposition dans la classe, mais aussi sition, un esprit critique, d'analyse Autonomie en dehors de la classe. Il échange ses et de synthèse. Au travers des activités person- travaux avec d'autres classes, dans nelles d'apprentissage, de recher- des journaux scolaires édités par les che, de création, d'expérimentation cl asses, en correspondant avec ainsi que dans la gestion d'W1 d'autres par courrier ou par les contrat de travail p ersonnel et technologies nou velles de commu- (Renseignements tirés du site lntemet nication (minitel, fax). de l'ICEM <<http://freinet.orglicem/>>) coopératif. R~- Juin 1998

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La didactique des langues vivantes face à la pédagogie Freinet GwU.S~ L'approche ludique ... La mdaetique des langues est passée d'une pédagogie de coercition, dont la méthodologie audiovisuelle, avec son séquencement strict et son aspect technologique, est le meilleur exemple, à une pédagogie de jeu, voire de séduction, cette approche se manifestant dans les innombrables artifices faits pour intéresser l'élève. La mdactique des langues ne fait que suivre une évolution plus générale, amorcée il y a dizaine d' années. Mais la particularité de la didactique des langues consiste, de plus, à promouvoir une infantilisation de l'apprenant, là où les autres matières demandent un approfonmssement de la pensée, un affinement de la réflexion. En classe de langue, les programmes, les manuels surtout de débutants, etc. font toujours comme si l'enfant ne maîtrisait pas la compétence socioculturelle dont il doit apprendre les structures linguistiques (présenter sa famille, faire les courses, etc.) . Un décalage s'instaure rapidement entre le niveau cognitif et intellectuel, dont mspose réellement l'élève, et celui que vise la situation d e l'apprentissage. Cet écart va croissant avec l'âge de l'apprenant. Cette double régression, un semblant de jeux (appelés saynètes, etc.) et un abrutissement intellectuel, ne peut conduire qu'à une démotivation dans l'apprentissage (dont beaucoup d'enseignants se plaignent).

... face à une pédagogie du travail De par leur approche même, les techniqu es Freinet ne se situent pas dans une lignée didactique mais 14

dans une tradition pédagogique, en l'occurrence celle de la pédagogie du travail. Sans vouloir présenter les différents courants de cette pédagogie, rappelons néanmoins ce qui distingue Célestin Freinet de l'Allemand Georg Kerschensteiner, du Russe Pavel Petrovic Blonskij et du Suisse Adolphe Ferriere. Pour résumer, G. Kerschensteiner prônait le travail manuel, plus particulièrement pour les classes populaires, car il ne croyait pas dans leur capacité d'abstraction et de verbalisation, pour acquérir les vertus civiques qu'il jugeait nécessaires pour une bonne éducation. Tanms que P. P. Blonskij souhai tait intégrer l'école au sein de l' usine, afin de préparer l'élève à la maîtrise de la culture industrielle moderne, A. Ferriere exaltait l'énergie spirituelle de l'enfant que l'éducation d evait maintenir, voir augmenter par le travail. Certes, C. Freinet partage, avec P. P. Blonskij, en partie l'analyse politique de l'école actuelle. TI prône comme G. Kerschensteiner le travail manuel et croit, à l'instar de A. Ferriere, dans sa valeur morale et spirituelle. Ce qui le distingue des autres pédagogues c'est le concept même du travail : C. Freinet le considère comme un processus de production qui induit un changement complet de la vie du groupe-classe.

Les changements dans l'organisation du travail Rappelons, brièvement, les techniques et outils C. Freinet introduits dans sa classe pour mettre en place un travail de production 1 :

A. Les techniques de travail et de communication (die Kommunikations- und Arbeitsmittel): le texte libre (der freie Text) ; la correspondance scolaire (die Klassenkorrespondenz) ; la sortie-enquête (die Erkundung); l'imprimerie et d'autres moyens de reproduction (me Schuldruckerei u.a. Vervielfiiltigungsmoglichkeiten) ; le journal de classe (die Klassenzeitung) ; la bibliothèque de classe (me Klassenbibliothek) ; B. Les outils de gestion des apprentissages (die Lerntechniken): les fichiers autocorrectifs (die Selbstkorrekturkarteien) ; le plan de travaU individuel et collectif (der Arbeitsplan, inmviduell : kollektiv); C. les outils de gestion du groupe-

classe (die Gruppentechniken): la délimitation d u temps, de l'espace du groupe-dasse (Festlegen von art und Zeit im Klassenleben) ; la définiti on des groupements, des fonctions, rôles, statuts (Aufteilung der GroBgruppe, der Verantwortlichkeiten, der Funktionen . ..) ; le conseil (der Klassenrat).

Les changements d'altitude face au travail Le travail de production change également l' attitude des élèves envers le travail : Celui-ci n'est plus subi mais décidé collectivement selon les R~- Juin 1998

En produisant des journaux, des textes libres, l'élève se trouve automatiquement dans un pro<essus d'apprentissage motivé. centres d'intérêt de la classe. Il n'y a plus un travail artificiel et scolastique, mais échange avec l'autre; la classe s' ouvre vers l'extérieur et introduit le monde environnant et lointain dans la classe (par le journal, l' enquête, r exposition ... ). C'est le travail mêm e (et non pas le désir du maître) qui exige r effort et la discipline. Un travail productif (au contraire du travail répétitif et scolastique) demande à l'élève de prendre des véritables responsabilités (chef d'atelier, rédacteur du journal, imprimeur ... ). Le travail productif est valorisant pour chacun car reconnu (pas seulement pat· l'enseignant, mais) par la classe et p ar l'extérieur.

La production n' est pas un travai! inmvid uel compétitif (par exemple pour la meilleure note), mais collectif; il s'!'git d'un travail socialisé qui permet à l'individu un réel épanouissement. R~- Juin 1998

En produisant (des journaux, des textes libres ... ), l'élève se trou ve automatiquement dans un processus d'apprentissage. Mais cet apprentissage est motivé! Pas de transposition didactique, mais la mise en place d'outils de production et de communication.

deckendes, forschendes Lernen) et l'expression libre que l'élève effectue des essais, analyse et émet d es hypothèses à propos de la langue étrangère; il les vérifie, aidé en cela par la correction individuelle ou collective. Cette recherche se caractérise par une grande perméabilité à l'expérience où le groupe-classe jo ue le rôle de «recours-barrière»)3.

On entend par transposition didactique la transformation d' un «objet savant» (par exemple la structure de la langue) en «objets à enseigner» (que reflètent les objectifs et programmes d' enseignement), puis en «objets d'enseignemen\» (qui se manifestent à travers le séquencement des phases, les unités d' apprentissage, etc.)2. Les praticiens Freinet pattent d e l'hypothèse qu' il n'y a pas de moyens spécifiques pour apprendre une langue. C'est en exerçant son activité de producteur de langage que l'élève apprend. C'est par le tâtonnement expérimental (ent-

Les enseignants Freinet n'ont pas développé une théorie explicite d 'acquisition de langue. Toutefois, d an s la pratique de classes, ils s'opposent au réductionnisme du modèle mentaliste4 . Ils s'inspirent des méthodes naturelles5 : toute acquisition ne se fait pas spontanément mais par expérience à même la vie et le milieu. Le maitre met en place des sollicitations «naturelles», extraites de contextes non-scolaires i

en d'autres termes, il pose le cadre nécessaire à la réalisation de la correspondance, des enquêtes, etc. En fait, en focalisant sur les modes d 'incitation à l' expression, la péda15


gogie Freinet p ense faire l'économie d' une didactique pré-construite et par là esquiver la question de la transposition didactique.

est l a communication avec autrui, l'importance est donnée au message, à son contenu, qu' il s'agit d e transmettre ou d e comprendre. La forme linguistique n' est qu'un outit certes nécessaire, à une bonne compréhension et émission du message, elle ne constitue pas un but en soi. La maîtrise du sens d'un nouveau fait de langue précède la m anipulation et la maîtrise de sa structure linguistique. L'important reste la compréhension du message. Son contenu motive en effet

l'utilisation et, partant, l'apprentissage des structures. Celte approche de la langue étrangère se fonde sur les nécessités du processus de production et de communication .

On peut dire que les techniques Freinet se situent en amont de la On pourrait modéliser l'articulaproduction langagière, nommétion des techniques Freinet dans la ment dans l'importation des conclasse de la ngue de la manière suitextes et dans l'instauration du vante (voir ci-après): cadre coopératif du travail. La question principale de l'apprentissage d'une langue est celle de la communication, du pourquoi parler en langue étrangère d ans la situation de classe. . Les techniques Freinet en classe de langues (G. SCHLEMMINGER Une fois que l'élève a 1996 b : 249) trouvé pour lui une réponse, il saura apprendre aisément cette langue étrangère. correspondance 1 exposé C'est donc le déploie1 1 ment des procédés et réseau x de communication (la corresponaudition! vision 1 dance, le journal de présentation répétition ! travail collectif classe, le texte libre, (découverte du document) reconstruction 1 l'enquête, l'exposé, le débat...) qui induit le travail collectif DEBAT 1 DECISIONS processus de l'apprentissage. exploitation (1) fichiers auto-correctifs . 1 travail individuel / (assimilation 1 fixation) exercices oraux! écrits ... Ainsi, dans l'élaboraen groupes 1 tion de l'objet d'enseigneme nt, la question des motivations se poenquêtes 1 exploitation (2) travail individuel ! lettres iod. 1coll. se différemment. Ce (fixation 1 transfert) texte libre ... en groupes 1 n'est pas la maîtrise de la langue qui motive l'expression personnelle, mais les pracorrection 1 critique travail collectif tiques socialisées de communication. CelBON POUR PRODUCTION les-ci engendrent une écrinrre ] prodnction maîtrise langagière protravail individuel! enregistrement (transfert) en groupes gressive. La motivadiapositive 1 dramatisation... tion n'est pas le résultat des différents actes pédagogiques, mais elle les précède. correspondance journal travail collectif publication exposé, débat 1 L'emploi correct de la exposition dossier langue ne domine pas album .. son usage individuel, travail individuel / (évaluation) en groupes mais lui est subordonné. Puisque l'objectif du cours de langue de type Freinet

,

Conclusion Pounquoi apprendre une langue é tra ngère? Pounquoi parler en langue étrangère dans une salle de classe? C'est le travail productif et le déploiement des outils et réseau x de communication qui induisent le processus de l'apprentissage. ils se situent dans la lignée de la pédagogie du travail. Les notions-clés sont la production et l'ouverture de la classe vers le monde extérieur, le milieu socioculturel environnant ou lointain, l'étranger. Elles permettent de construire un réel circuit d'échange et de communication a ussi bien à l'intérieur de la classe qu'avec l'extérieur. La maîtrise de la langue étrangère n'est plus u n exercice scolastique mais d evient une activité socialisée. Les motivations se situent en amont de la chaîne des actes pédagogiques: partir d es pratiques socialisées de communication pour motiver l'expression personnelle. Comme nous l'avons montré par ailleurs (G. Schlemminger 1996 b), la pédagogie Freinet en classes de langues existe depuis le milieu des années cinquante (date d es premiers textes libres en anglais d ans la classe de Michel Bertrand6). Face aux paradigmes dominants de l'histoire de la didactique des langues modernes, la pédagogie Freinet a toujours constitué une approche minoritaire, mais il s' agit d'un e pratique avérée que mettent en place bon nombre d'enseignants. Leur souci majeur consiste à m ettre l'élève a u centre du travail.

J

R~- Juin 1998

1 Pour plus de détails, voir l'article de C. Minuth dans les Actes du congrès. 2 Voir également G. Schlemminger (1995 b).

3 On peut faire ici le rapprochement avec le concept d'interlangue en psycholinguistique. 4 Le concept mentaliste suppose d'abord que la structure profonde soit pareille dans toutes

les langues, qu'elle soit universelle. Puis, l'organisation des structures fondamentales de l'appareil cognitif est stipulée innée. Dans les stratégies d'apprentissage d'une langue, il ne s'agit donc pas tellement d'une «acquisition» mais plutôt d'une «reproduction» ou d'une «actualisation» de la compétence linguistique innée. La maftrise progressive de cette compétence suit ses propres étapes d'évolution. L'environnement ne joue pas un rôle instructif mais plutôt sélectif; il ne fait que déclencher les mécanismes cognitifs. 5 Lorsqu'on parle de méthodes naturelles, il s'agit moins de procédés d'enseignement précis que d'une théorie générale d'apprentissage qui se situe dans la tradition de la psychologie sensualiste et associationniste; la connaissance se construit à pa rtir des impressions sensorielles élémentaires (la vue, l'ouïe, le toucher .. .); un travail comparatif et associalif des différentes sensations, complété par le travail de la mémoire, permet de laisser des empreintes dans «l'esprit », fixées comme «idées». Voir aussi: G. Schlemminger (1993, 1995 a)

,

16

---Noies

6 Pour une bibliographie exhaustive des publications Freinet en classes de langues, voir G. Schlemminger (1996 a).

7 Pour une bibliographie exhaustive des publications Freinet en classes de langues, voir G. Schlemminger (1996 a).

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Quel usage Célestin Freinet aurait-il fait de l'internet? A~gM Et d'abord, l'aurait-il laissé entrer dans sa classe ?

Il a laissé entrer l'imprimerie, le journal scolaire et la correspond an ce. On peut d onc raisonnablement penser qu'il aurait aussi, si cela lui avait été possible permis à ses élèves d' utiliser la P. A.O., le courrier électronique et la publication sur le web. Il est toutefois illusoire de vouloir se demander si, pédagogiquement parlant, les Technologies Nouvelles d'Information et d e Communication apportent un «plus», si on ne s' est pas posé la question de savoir ce qu' apportaient déjà les Anciennes

S'approprier la langue Pourquoi Freinet a-t-il donc introduit l' imprimerie à l'école, le journal, la correspondance scolaire, si ce

n'est pour d onner à l'enfant la possibilité de s'approprier, dès qu'il le peut, la langue écrite, non seulement comme support d' information, mais également comIne support d'expression indispensable à la formation d e chaque citoyen? Moti ver la lecture et l'écriture en mettant l'enfant en situation réelle d e commu nication. Voilà l'enjeu dans une classe Freinet. L'arrivée de l' internet à l'école d onne aujourd' hui à cet enjeu une nou velle dimension. D'abord, par le courrier électronique, qui permet aux élèves d'échanger très rapidement des messages avec des correspondants du monde entier et d'y attacher au besoin, des dessins, des photos et même des fichiers sonores. 18

Encore faut-il que la structure de la classe p ermette la réception et le traitement de cette information (tri, communication aux destinataires, décisions de réponses, élaboration des réponses, des demandes ou des infos à émettre). Mais le plus grand bouleversement apporté par internet dans les classes Freinet consiste certainement da ns la possibilité de créer des pages web. Des logiciels simples d' emploi, facilement utilisables par les enfants eux-mêmes, permettent en effet de donner aux publications d es classes une qualité professionnelle et une dimension internationale.

Mais là aussi, il faut que les classes aient quelq ue chose à publier. Il faut que l'expression soit une activité à part entière et que les élèves aient la possibilité de produire de l'écrit, de raconter leurs histoires, de rédiger des romans, de présenter d es comptes rendus, d e donner leur avis, de réaliser des reportages. il fa ut qu'existe déjà dans la classe un comité de rédaction qui donne le «bon à tirer» à telle ou telle proposition de publication. (Le «quoi de neuf» quotidien peut très bien convenir.) Une fois cette condition remplie, la réalisation d' un magazine sur le web devient une activité profondément motivante et stimulante. La technologie de l'internet, nouvelle par définition, n'appartient pas au patrimoine culturel des enfants. Il ne faut donc pas s'imaginer que les élèves vont se l'approprier dès qu'un ordinateur relié au résea u aura été installé dans la classe.

Initier à l'outil L'adulte devra dans un premier temps orienter l'enfant vers cet o util, comme d'ailleurs n'iIn porte quel autre outil qu'il introduit dans la classe, à chaque fois qu' il en sentira l'opportunité. Il devra également initier les enfants aux techn iques de base leur p ermettant d'être auto nomes, à savoir : établir une connexion faire une relève de courrier électronique composer un message hors connexion utiliser un navigateur utiliser un moteur de recherche utiliser un composeur de pages utiliser les périphériques d'acquisition de son et d'image. Toutes ces compétences, très faciles à acquérir ind ividuellement, constituent un ensemble complexe qui rebute l'observateur non initié. Et p ourtant, l'internet est un vecteur d'expression et de transmission des connaissances auquel]' école se doit de donner accès sous peine d e tomber dans l' ohscurantisnle anti-communication électronique. La classe Freinet, par sa structure coopérative, est bien le lieu idéal d'appropriation par les enfants de cette technologie. Dans un pre mier temps, ils vont pouvoir acquérir individuellement chacu ne des techniques simples décrites ci-dessus. Il leur suffira alors de mettre en commun leurs compéten ces pour que le g roupe classe ait accès de manière autonome à toutes les ressources pédagogiques du réseau. Une fois libérés R~ - Juin 1998

du recours indispensable à l'adulte, les enfants commenceront à s'intéresser d'avantage à la messagerie, à passer du rôle d e lecteur passif au rôle d'émetteur. ils pourront également décider eux-mêmes de la forme et du fond d es pages à publier sur le site d e l'école et à la lecture des retours qui ne manquent p as sur internet (et c'est p eut-être là la principale originalité par rapport au supp ort pa pier, car il est beaucoup plus facile de cliquer sur un lien pour envoyer immédiatement une réponse ou un avis que d'envoyer un courrier par la poste) réaliseront que leurs productions ont trouvé «lecteur à leu!' pied ».

sique, ça tombe bien pour la fête ! Bon, Agnès, tu vois avec Cyrille p our la mise en page d e ton texte sur le manoir hanté .6 D' accord, l'exposé d e Solène d e Hénouville7 sur les éléphants, on le passe vend redi. Dis, fa udrait que tu corriges mon message pour mon carres.

Ce cap franchi, l'adulte peu t enfin se reposer! Internet est là, dans la classe. Les enfants savent exactement ce qu'il permet: Chouette, c'est le jour du dialogue en direct avec notre correspondant Superlll faut répondre à un «E-mail» du Québec qui se Le site de l'école de ta corres, lève tous les vendredis à 6h30 pour venir «chatter» avec nou s attends, c'est Ouanne Bf Charras 9, GrimaultlO ??? de chez elle avant d' aller à l'école.! Guillaume, l'expérience du baTiens, on va aller voir sur le site teau à savonf tu nous la montres quand ?l1 de Marcus les dernières photos du volcan qui se réveille à la réuBon, j' ai essayé, je ne serai jamais premier ministre.12 nion .2 Et si on envoyait un message S UI la liste3 pour trouver d es illustraUne fois cette d ynamique lancée teu!'s pour notre dernier roman «les aventures de toutenkarton» d ans la classe, le phénomème d'enAh bon ? C'est l'instituteur d es traide joue à plein et chaque enfant Bruyères4 qui a corrigé la der- acquiert, de ses pairs, au fur et à nière mise à jour pendant que In esure des besoins, les compéj' étais en stage! Je croyais qu'il tences qui lui p ermettent d e d evenir un indi vidu autonome par rapétai t Belge ! Super le CD que nous ont en voyé port à la maîtrise de l'internet, et les Suisses d e Martigny !5 Les par là même la notion d e citoyenp aroles des «Spices» et la mu- neté mondiale. R~- Juin 1998

L'enseignant lui, n'a plus qu'à gérer, corriger, mettre à jour, intégrer aux autres activités ce flot incessant d'écrit par lequel la classe n'est plus un lieu «hors du monde» mais au contraire une fantastique fenêtre ouverte sur le monde vers laquelle les ga mins se précipitent chaque matin. Il lui faut aussi un p eu rassurer quelques parents inquiets : «Oui, filaiS, comment voulez-vous que je le fasse travailler à la maison moi? De mon temps c'était pas comme ça ! Et puis d'abord, ça veut dire quoi faire le chat à ]' école' :-»>

T entends ça, Célestin? Ça ne te rappelle pas quelque chose?

- - - Noies 1. Ilttp://frei llet.org/creactif/ecololles/all-

dreaune.lttm IIttp ://www.rw zislalld.com/volcan.lttml IIttp://www.serveur. net/eco lones labo@intel'web.be http://www.o media.ch/choeurcomartiglly/ 6. http://fl'einet.org/creactif/ecolones/maIloir 7. http://perso.wanadoo.jr/ecoledehellouville! 8. http://pel'so.walladoo.jr/cm.ouallne! 9. IltlP://Wluw.charras.a2i-micro.fr/ 10.http://freillet.org/vreactif/grimault 11 . resenu-lamap@illrp.fl' 12.http://www.premier-ministre.

2. 3. 4. 5.

gouv·fr/JUNIOR/JUNIOR. HTM Toutes ces adresses sont utilisées actuellement par les élèves de l'école des LÔlIes. J9


le journal scolaire

Pour dire et pour se dire S'il est une trace laissée par Freinet dans «On écrit pour se dire, on écrit pour dire. Le Journal scolaire est avant tout un outil permettant la reconnaissance de la parole de l'enfant ou de l'adolescenl.»l

Liberté ne veut pourtant pas dire anarchie. En Personne ne conteste aujourd'hui la Inilieu scolaire, il convient d'instaurer quelnécessité d'offrir aux enfants des situa- ques règles non négociables. Les pédagogues tions d'expression réelles, des situations Freinet rangent dans cette catégorie les points Le Journal scolaire, tel où le maître n'est pas le seul lecteur. suivants: la loi de respect que préconisé par Freid'abord (respect des auCette reconnaissance quasi unanime a tres, net, constitue un moyen de leur parole, de de donner un sens à leur travail, de leur espermis au Journal scolaire d'acquérir ses l'acte d'énire. Comlnent pace; respect de la collecpeut-on motiver un élè- lettres de noblesse. tivité, des outils, des mave lorsqu'on lui demantériaux, des productions de d 'écrire pOUl' l'enseignant, et des parents et autres visiteurs. Il coopératives); la loi d'entraide, enrien que pour lui? Tout acte d 'ex- arrive que ces journaux s.oient ven- suite (celui qui sait aide celui qui ne dus pour financer une promenade sait pas). Ils relèvent également que pression delnande un récepteur. d'école ou une autre activité. Dans la liberté d'expression a des limites Les premiers journaux d'écoles sont d'autres cas, ils font l'objet d' un et des impératifs juridiques : l'impéantérieurs à Freinet. Mais lui a eu le troc entre deux classes qui corres- ratif d'exactitude et celui d'honnêmérite de l'intégrer dans une théo- pondent. Bref, la diversité règne teté (problème de la diffamation). rie éducative. Au début, il s'agissait au royaufile des journaux scoLa notion de liberté n'est pas d'un échange quotidien des impri- laires. més entre quelques classes, puis on incompatible avec une celiaine élargit l'expérience en expédiant les forme de censure. En la Inatière, journaux par la poste à un plus l'enseignant joue le rôle du rédacRègles non négociables grand lectorat. teur en chef, responsable d ' une Les adeptes de la pédagogie Freinet publication face à la justice. Plutôt militent pour la liberté d'expression que de pratiquer une censure autoet s'appuient volontiers sur la dé- ritaire, les adeptes de Freinet choiRéalités diverses claration des Droits de l'Homme et sissent de responsabiliser les jeunes Aujourd'hui, derrière le «Journal du Citoyen et sur la Conven- journalistes. A la censure, ils préfèscolaire», se cachent une multitude tion Internationale des Droits de rent donc, chaque fois que possible, de produits qui diffèrent autant par l'Enfant dont l'article 13 stipule que l'autocensure. leur contenu que par leur périodi- ,,1: enfant a droit à la liberté d'excité, leur fonnat ou par les moyens pression. Ce droit comprend la «L'école préconisée par Freinet liberté de rechercher, de recevoir et n'est pas le lieu où l'on comlnence à disposition, Parfois, c'est une de répandre des informations et des par apprendre des règles imsorte de recueil d 'écrits enfantins; d ' autres fois, il s'agit d'un véritable idées de toute espèce, sans considé- muables, mais ceUe où ]' on déjournal qui relate les petits et ration de frontières, sous une forme couvre par la pratique la valeur de grands événements de la vie d ' une orale, écrite, imprimée ou artisti- l'expression et de la communicaclasse ou d'une école. Certains sont que, ou par tout autre moyen au tion, le respect de l'autre et les des journaux à thèmes, d'autres choix de l'enfant. 1: exercice de ce conséquences que cela implique.»2 droit ne peut faire l'objet que des Les enseignants des écoles Freinet offrent un florilège de sujets. On note aussi la réalisation de jour- seules restrictions qui sont prescri- ne voient donc pas l'intérêt de tes par la loi et qui sont nécessai- l'exercice consistant à copier - parnaux-affiches qu'on placarde à l'entrée d'une école à l'intention res [ .. . ]. » fois même à singer - la presse. Tout 20

nos classes, c'est bien le Journal scolaire.

R~- Juin 1998

au plus souhaitent-ils que (<les enfants apprennent des vrais journalistes que le respect des lecteurs passe avant celui du rédacteur en chef, et pas quelques ficelles appauvrissantes, considérant parfois le lecteur potentiel comme un débile».

Choix coopératif Le contenu du journal scolaire peut être très varié. Dans certaines classes, on privilégie les textes d 'élèves, dans d'autres l'information. Le journal scolaire ne doit pas singer la presse •• , Certains planifieront le travail, d' autres préféreront effectuer un tri dans les techniques de graphisme. Lorsque travaux de tous les jours. QueUe le tirage n'est pas trop ünportant, que soit la forme choisie, il convient on peut utiliser des techniques de de laisser à la classe le choix de ce reprographie en couleur: sérigraqui doit ou non figurer dans le jour- phie, supports creusés ou en relief, nal. Un choix qui doit se faire de pochoirs, patatogravure ... manière coopérative. Et que faut-il faire lorsqu' un texte n'est pas éditable tel quel? «Il faut le réécrire entièrement. Ce peut être le travail (avec l'auteur) d' un camarade, d'un petit groupe, ou pourquoi pas, de toute la classe. Mais ce ne doit pas, sauf exception, être l'œuvre de l'enseignant.»3 La correction orthographique doit elle aussi être confiée aux enfants qui peuvent, si la classe est équipée, être aidés par un logiciel approprié. 1:impression du journal scolaire a longtemps fait la part belle à l'imprimerie qui permettait l'usage de la couleur. Malgré cet avantage, les lettres de plomb ont aujourd'hui cédé la place au traitement de texte et sa compagne la photocopieuse. Pour compenser la disparition de la couleur~ certaines classes utilisent des illustrations en noir et blanc, ceci après avoir travaillé différentes R~· Juin 1998

Nombreux apprentissages Le journal scolaire permet de réaliser des apprentissages dans de nOlnbreux domaines. La langue est évidemment la première branche à profiter de cette activité. Plusieurs types de textes sont abordés très naturellement: descriptlon, information, narration, argumentatian .. Et pour qu'ils soient lisibles, on utilisera les règles de syntaxe et d'orthographe apprises en classe. 1:apprentissage de la lecture, étroitement lié à celui de l'écriture profite aussi de ce type de travail. Lorsque tous les élèves d' une classe se trouvent obligés de collaborer pour mener à bien un projet, de nombreuses compétences sociales entrent en jeu. Le journal scolaire devient ainsi un outil d'éducation à la citoyenneté. En plus du sens de la coopération, il développe la

conscience de la puissance des médias, de leur possible subjectivité, et aiguise le sens critique des enfants. JI constitue également un moyen efficace de développer la curiosité. Le journal scolaire constituait pour Freinet un excellent moyen de favoriser la liberté d'expression et de communication des enfants. Ceux qui l'utilisent, toujours plus nom· breux aujourd/hui, tendent à démontrer que certains concepts sont indémodables même si les techniques changent. "Tout évolue en permanence, et la recherche de la meilleure fornlule sera, là comme ailleurs et toujours en pédagogie Freinet, à chercher et à trouver avec les enfants.)A Paul Velter

---Notes 1. Le journal scolaire l, numéro 10, mars 96, Editiolls /CEM. p.4 2. Le journal scolaire II. numéro 11., avril 96, EditiOlls /CEM. p.l 3. Ibid. p.6 4./bid. p.15

21


/1,

... C'est une nouvelle gamme des valeurs scolaires que nous voudrions ici nous appliquer à établir, sans autre parti-pris que nos préoccupations de recherche de la vérité, à la lumière de l'expérience et du bon sens. Sur la base de ces principes que no us tiendrons pour invariants, donc inattaquables et sûrs, nous voudrions réaliser une sorte de Code pédagogique ... Les invariants: N°l L'enfant est de la même nature que nous.

W2 Etre plus grand ne signifie pas forcément être au-dessus des autres.

N°3 Le comportement scolaire d' un enfant est fonction de son état physiologique, organique et constitutionnel. N°4 N ul - l'enfant pas plus que l'adulte - n'aime être commandé d'autorité. W5 N ul n'aime s'aligner, parce que s'aligner, c'est obéir passivement à un ordre extérieur.

W6 Nul n'aime se voir contraint à faire un certain tra vail, même si ce travail ne lui déplaît pas particulièrement. C'est la contrainte qui est paralysante.

Les invariants pédagogiques d'équipe au sein d'une communauté coopérative.

W12 La mémoire, dont l'Ecole fait tant de cas, n'est valable et précieuse que lorsqu'elle est vraiment au service de la vie.

N°22 L'ordre et la discipline sont

N°13 Les acquisitions ne se font pas comme l'on croit parfois, par l'étude des règles et des lois, mais par l'expérience. Etudier d'abord ces règles et ces lois, en français, en art, en mathématiques, en sciences, c'est placer la charrue devant les bœufs.

N°14 L'intelligence n'est pas, comme l'enseigne la scolastique, une faculté spécifique fonctionnant comme en circuit fermé, indépendamment des autres éléments vitaux de l'individu.

vail, même si ce choix n'est pas avantageux.

N°16 L'enfant n' aime pas écouter une leçon ex cathedra

W8 N ul n'aime tourner à vide, agir en robot, c'est-à-dire faire des actes, se plier à des pensées qui sont inscrites dans des mécaniques auxquelles il ne participe pas.

N°17 L'enfant ne se fatigue pas à faire un travail qui est dans la ligne de sa vie, qui lui est pour ainsi dire fonctionnel.

W9 Il nous faut motiver le tra vail.

N°18 Personne, ni enfant ni adulte, n'aime le contrôle et la sanction qui

NolO ter Ce n'est pas le jeu qui est naturel à l'enfant, mais le travail. N°ll La voie normale de l'acquisition n'est nullement l'observation, l'explication et la démonstration, processus essentiel de l'Ecole, mais 22

LIVRES

Le Conseil du Léman a recensé 615 le TâtolUlement expérimental, démarche naturelle et universelle.

N°7 Chacun aime choisir son tra-

NolO bis Tout individu veut réussir. L'échec est inhibiteur, destructeur de l'allant et de l'enthousiasme.

J TÉ

livre à livre

N°15 L'Ecole ne cultive qu'une forme abstraite d'intelligence, qui agit, hors de la réalité vivante, par le truchement de mots et d' idées fixées par la mémoire.

N°lO Plus de scolastique.

T.u

sont toujours considérés comnle une atteinte à 'sa dignité, surtout lorsqu' ils s'exercent en public.

N°19 Les notes et les classements sont toujours une erreur.

N°20 Parlez le moins possible. N°2l L'enfant n'aime p as le travail de troupeau auquel l'individu doit se plier comme un robot. Il aime le travail individuel ou le travail

nécessaires en classe.

N°23 Les punitions sont toujours une erreur. Elles sont humiliantes pour tous et n'aboutissent jamais au but recherché. Elles sont tout au plus un pis-aller.

N°24 La vie nouvelle de l'Ecole suppose la coopération scolaire, c'est-àdire la gestion par les usagers, l'éducateur compris, de la vie et du travail scolaire. N°25 La surcharge des classes est toujours une erreur pédagogique. N°26 La conception actuelle des grands ensembles scolaires aboutit à l'anonymat des maîtres et des élèves; elle est, de ce fait, toujours une erreur et une entrave. N°27 On prépare la démocratie de demain par la démocratie à l'Ecole. Un régime autoritaire à l'Ecole ne saurait être formateur de citoyens

Les livres qui traitent de Chappaz ou qui sont l'histoire, de la géographie ouvrages pour mieux connaître l'Ain, venus s'y établir à l'instar de John Berger. ou de la vie quotidienne des divers cantons ro- la Haute-Savoie, les cantons de Genève, Chacun des six chapitres mands et départements de la France voisine sont fort du Valais et de Vaud. Les enseignants du guide est introduit en quelques mots par un spénombreux. Bien connus ' gratmtement. . euvent l' 0 b temr cialiste du domaine. Ces dans la région où ils sont P publiés, ils ne le sont guère au-delà merce au moment de sa réalisation, textes brefs mettent en perspective des frontières cantonales ou dépar- Léman, livre à livre permet d'ap- la documentation rassemblée tout tementales, à plus forte raison na- procher l' histoire, la géographie ou en favorisant la perception de ce qui tionales. Sensible à cette question, la la vie sociale, mais également d'ap- unit et ce qui distingue au sein de Commission éducation et culture préhender les contextes culturels cet ensemble géographique qui, de du Conseil du Léman qui regroupe ou économiques qui donnent leurs la Dombes au Glacier du Rhône et les départements de l'Ain et de la caractéristiques propres à chacun du Crêt de la Neige au Mont-Blanc, Haute-Savoie/ ainsi que les cantons de nos cantons ou départements. Le est marqué par des caractéristiques de Genève, de Vaud et du Valais a lecteur y trouvera également une fort variées. souhaité pallier cette lacune. Dans section consacrée aux œuvres littéce but, elle vient de publier un raires dont l'intrigue se déroule A l'initiative du Conseil du Léman guide documentaire intitulé Lé- dans nos contrées mais qui sont le et avec son appui financier, Lénlall, man/ livre à li vre qui a pour ambi· fruit d'auteurs provenant d'hori- livre à livre a été réalisé à l'initiation de donner à ces ouvrages par· zons géographiques divers. H ergé tive de la Bibliothèque cantonale fois méconnus le rayonnement et son Affaire Tournesol qui se du Valais par des bibliothèques qu'ils méritent. déroule sur les bords du Léman, publiques suisses et françaises. Il côtoient ainsi des écrivains origi- est édité par Cabédita (Morges et StA travers 615 titres choisis parmi les naires de la région tels que Charles Gingolph, France) dans sa collecouvrages disponibles dans le com- Juliet, Jacques Chessex, Maurice tion «Archives vivantes}}.

démocrates.

Bon de commande

N°28 On ne peut éduquer que dans la clignité. Respecter les enfants, ceux-ci devant respecter leurs maitres est une des premières conditions de la rénovation de l'Ecole.

W29 L'opposition de la réaction pédagogique, élément de la réaction sociale et politique est aussi un invariant avec lequel nous alli'ons, hélas! à compter sans que nous puissions nous-mêmes l'éviter ou le corriger.

N°30 11 y a un invariant aussi qui justifie tous nos tâtonnements et authentifie notre action : c'est l'optimiste espoir en la vie.

Adresse: NP:

Localité:

Etablissement scolaire : Degré ou discipline(s) enseignée(s): souhaite obtenir à titre gratuit un exemplaire de Léman, livre à livre.

Cette offre est réservée aux établissements scolaires et aux membres du corps enseignant du cantoll du Valais. Lieu et date:

R~· Juin 1998

Prénom:

Nom :

Fort de 118 pages largement illustrées, «(Léman, livre à livre» est disponible en librairie au prix de frs 29.-. Ouvrage de référence, il intéressera les enseignants de tous les degrés à qui le Conseil du Léman a décidé de le remettre gratuitement. Les enseignants valaisans peuvent ainsi l'obtenir en complétant et retournant le bulletin de commande ci-dessous à la Bibliothèque cantonale du Valais, Rue des Vergers 9, 1950 Sion .

R~ - MaI1998

Jacques Cordonier Bibliothèque cantonale du Valais

Signature: 23


LIVRES

LIVRES

La ~~ de l'élève en SO questions-réponses

la lecture du paysage

Les éditions Dunod proposent un ouvrage particuli èrement intéressant sur la mémoire qui pourra être

lu avec pmfit par les parents, les professionnels de l'éducation et.. . les élèves. L' idée originale de ce livre est de répondre à 50 questions très directes Sur les mystères de la mémoire de l'élève. Alain Lieury, p rofesseur de psychologie expérimentale à l'université de Rennes, donne des réponses à des interrogations du type: la mémoire des enfants est-elle la meilleure? le stress est-il efficace pour la mémoire? la m émoire est-elle la faculté des imbéciles? la mémoire est-elle élastique? Et en ce qui concerne la fam euse mémoire de l'éléphant, Alai n Lieury nous apprend que l'éléphant d'Asie peut certes comprendre une vingtaine d'ordres, ce qui est bea ucoup pour un éléphant mais fort peu face aux mots stockés dans la mémoire d' un enfant. La mémoire d e l'élève en 50 questions est donc un livre qui - de façon ludique et par fois même humoristique - répond de manière rigoureusement scientifique à des questions très di verses que tout un chacun peut se poser sur les mécanismes de la mémoire. Des questions qui appellent tantôt des explications attendues e t tantôt cassent certaines

idées reçues. Un ouvrage par conséquent utile pour faire le point sur les connaissances actuelles en la matière.

moire sémantique (du sens, des idées) étant, en effet, la plus résistante de nos mémoires. Selon lui, (<la lecture pédagogique, pour apprendre, nécessite [.. .] plus de méthode par rapport à la lecture sémantique, pour le plaisir .. . Une des principales méthodes, bien qu'elle ait mau vaise presse, c'es t la

répétition.» Cette remarque permet d'enchaîner sur la ques tion suivante: La répétition est-elle utile? «Après avoir été encensée dans les anciennes pratiques p édagogiques, la répétition n'est plus franchement à la mode et elle est volontiers qualifiée d'apprentissage stupide. Et p ourtant, la rép étition est le mécanism e de base des cellules nerveuses», relnarque l'a uteur.

indices ne servent qu'à récupérer des informations déjà stockées en tent pas, les îndices ne seront pas efficaces.» La phrase-clé est un procéd é mnémotechniq ue bien connu.

AJain Lieury nous suggère le procéd é lexical sui va nt pour m émori-

ser l'ordre des planètes: «Me voici tout mouillé, je suis un nageur pressé» permet de se rappeler l'ordre des planètes d e notre systèm e solaire, me ;;;; Mercure, voici :::; Vénus, tout = Terre, mo uillé =Mars,

je = Jupiter, suis = Saturne, Un = Uranus, nageur = Neptune, pressé = Pluton.» II précise que les procédés mnémotechniques sont des aides, mai s qu'ils ne reln placent pas

les apprentissages. Inutile d onc de croire aux mé thodes miraculeuses

qui promettent une augmentation phénoménale d es capacités de mémorisation .

cent 1'efficaci té de la nlémorisation,

Par exemple, à la question sur la compréhen sion ou J'apprentissage par cœur, Alain Lieury explique qu'il faut . de préférence comprendre p our apprendre. La mé24

C'est devenu

une

tradition. Chaque année, à la même époq ue, le Centre régional d'études des populations alpines (CREPA) publie un livre réalisé en colla-

A 1: l1c oufE DE SON

VILLAGE

la lecture du paysage

classes des vallées de Bagnes, d'Entremont et du Trient. Cette année, le numéro 9 du Bulletin du CREPA est consacré à (<la lecture du paysage», thème choisi dans le cadre du projet «L'enfant à l'écoute de son village». Cette

Alain Lieury, La mémoire de l'élève en 50 questions, Paris: DU /lOd, col/. Enfances, 1998.

to ut

nale et aux us et coutumes passés e t mo-

dernes. Depui s 1993, cette collaboration du Conserv atoire et

jardin botanique de la Ville de Genève, du CREPA et des classes de la région a débouché sur cînq publications traitant

au

d es jeux, d e l'eau,

long de ses 167 pages, plusieurs techniques de lecture de

sons, ainsi que des

de la musique et des I/I n; ] 998

pour les enseignants primaires qui

en v ironnemen t silencieux facilite

géologues, Didier Roguet et Marcel

souhaiteraient réaliser des travaux

l'app rentissage, etc. Mais Alain Lieury ajoute: «Les deux méthodes les plus générales me semblent être l'organisation et ce que j'ai appelé l'apprentissage multi-épisodique.»

Burri, appo rtent un éc1airage scien-

sur le même thème. D'autant plus qu'ils son t accompagnés d' un descriptif de la démarche pédagogique. Mais ce livre peut aussi servi r d'ouvrage ressource; à ce titre, il mérite de fi gurer dans les bibliothèques d'école. Les inter views réalisées par les enfants sont naturellement rédigées dans un langage très accessible mais comportent cep en-

l'école devrait par ailleurs varier davantage encore les contextes d'apprentissages. Quant aux procédés mnémotechniques, sont-ils efficaces? «Le plus sou vent, ils sont

efficaces parce qu' ils jouent le rôle

tifi que sur le thème. Le corps de J' ouvrage est constitué des travaux de quinze classes de la région qui ont traité de différents aspects de l'évolution du paysage à travers

de plan de récupératio n», assure

trois regards : les regards saisonn ier,

historique et géologique.

VOTRE DON EST VITAL CCP 10 - 11504·8

Alain Lieury. A noter que <<les R~ - Moi1998

liser les élèves des niveaux enfantine, primaire et secon-

leur patrimoin e, à

l'enviro nnement. En introduction, deux contributions de

l' image rie facilite la mémorisation s'il s'agit d'images familières et un

lage» vise à sensibi-

la population régio-

publication

présente,

Rappelons que Je projet «L'enfa nt à l'écoute de son vil-

daire des vallées de Bagnes, d'Entremont et du Trient à

boration avec des

N. Revaz

Pour favoriser la mém orisation,

Méthodes pour mémoriser

L' ENFANT

mémoire: si ces in formations n'exis-

Les bonnes méthodes Mais quelles sont les bonnes méthodes pour apprendre? Parmi les méthodes citées, l'autorépétition augmente de quarante pour

Un i)~~ pour et par les élèves

Source d'idées Ces travaux d'élèves constituent une u'ès intéressante source d'idées R~ - MoiI998

plantes sauvages utiles. A chaque fois, une exposition a pré-cédé la sortie de l' ou-v rage. Ce sera aussi le cas cette année puisque le thème traité en 97/98, «La vie religieuse et son patrimoine culturel» sera présentée

au public dès le 12 juin et du ra nt tout l'été, à la salle polyvalente de Vollèges.

dant un contenu informatif non

négligeable. Elles sont illustrées par de nombreuses photos, gravures et dessins.

Renseignements SUl' l'exposition et commande d'ouvrages: Jeall-Charles Fe/lay, tél. et fax : 027 785 22 20. 25


LU POUR VOUS

L'w~""" des élèves (2) Le mois dernier, nous vous avons pré-

Philippe Perrenoud n'est travail» qui règne tant pas manichéen. Pour lui senté les quatre premiers textes publiés dans le monde de la évaluations formative et recherche qu'entre les fortraditionnelle ne s'oppo- dans le dernier livre de Philippe Per- mateurs. Pour lui, la sent pas. Dans le cinnotion de régulation doit quième chapitre intitulé renoud. Suite et fin de cet ouvrage servir d'articulation entre «La part d'évaluation forles dispositifs didactiques convaincant. mative dans toute évaluaet l' obselvation formative. tien continue», il montre Après avoir reprécisé les qu' il existe une part d'évaluation outils et une formation, articulée à idées d'évaluation formative et de une pédagogie différenciée», ré- régulation, Philippe PelTenoud formative dans toute p édagogie. «Quiconque se préoccupe des effets pond l'auteur. Ce chemin est p ar- prône des «démarches didactiques de son action l'infléchit pour mieux semé d'obstacles. Philippe Per- tout terrain» et souhaite qu'on ne arriver à ses fins. Même un ensei- renoud en relève quatre: s'enfermer propose pas «une didactique de gnement ex cathedra est partielle- dans une logique de cOlmaissance rêve faite pour un monde qui ne ment modulé, dans son rythme et au détriment d' une logique d' ap- ressemble guère à celui que son niveau, par l'expression, sou- prentissage; s'en tenir à une image connaissent la plupart des enseivent non verbale, de l'intérêt et de trop vague des mécanismes de l'ap- gnants» . Il recommande de prendre la compréhension des auditeurs», prentissage; laisser inachevées trop en compte la diversité des appreécrit-il. Mais cela oblige à s'interro- de régulations pourtant bien amor- nants et de partir de leurs acquis ger: pourquoi présenter ce type cées; accorder la priorité à la régu- réels. Le p édagogue parie alors sur d'évaluation comme une innova- lation de la tâche par opposition à l'autorégulation. Cela consiste pour tion si tout le monde le pratique peu l'appren tissage lui «à renforcer les capacités du ou prou ? «Parce qu'à partir d' une sujet à gérer lui-même ses projets, évaluation formative épisodique, ses progrès, ses stratégies face aux tâches et aux obstacles». La COmpeu instrumentée et relevant du Démarches tout terrain bon sens, il faut parcourir un long munication, et partant la coopérachemin pour palvenir à une évalua- Dans le sixième chapitre, l'auteur tion, doivent servir de filoteur à la tion cohérente, appuyée sur des constate d'emblée la «division du régulation, "parce qu'elle structure très fortement le fonctionnement langagier et donc aussi, indirectement, les apprentissages». Quant à l' enseignant, son rôle n'est pas moins important. A lui de gérer sa classe de manière à pouvoir fournir des régulations interacti ves «denses et régulières».

26

dans les limites de l'éthique, d'être efficace dans la régulation des apprentissages». Il recommande de «faire feu de tout bois) et de considérer qu'est «formative toute évaluation qui aide l'élève à apprendre et à se développer, autrement dit, q ui participe à la régulation des apprentissages et du développement dans le sens d' un projet éducatif". Philippe Perrenoud suggère de se baser tant sur l'intuition que sur l'inso'umentatioll, d'élargir l' observation à tout ce qui est pertinent pour comprendre les difficultés scolaires, et l'intervention à tout ce qui est efficace. Son ap proche pragmatique conduit aussi à rompre avec la norme d'équité formelle. «Il n' y a aucune raison de donner à tous les élèves la même dose d'évaluation formative)) car «à terme, la seule égalité qui compte est celle des compétences acquises».

Observation inquisitrice

Feu de tout bois

Intitulé «Ambiguïtés et paradoxes de la communication en classe», le huitième chapitre rappelle qu' une interaction ne contribue pas nécessairement à la régulation des apprentissages. La communication, un concept à la mode, a toutes sortes d'autres usages. On peut communiquer pour coopérer, mais aussi pour mentir, pour instaurer des tabous ou pour renforcer des idées reçues. L'auteur parle de «Glasnost» et relève qu'en classe, «on ne reconnaît pratiquement aucune sphère privée aux élèves). Or, la régulation formative propose d'étendre encore le champ d'une observation déjà inquisitrice. Et l'auteur de parler de violence scolaire, une violence surtout symbolique: pression morale, humiliations, menaces, séductions ...

Le texte suivant propose «Une approche pragmatique de l'évaluation formative)) et inscrit l'évaluation formative dans une vision globale de la régulation. Pour le chercheur, «la seule règle absolue d'une observation formative est,

Avec «Touche pas à mon évaluation ! Pour une approche systémique du changement pédagogique», Philippe Perrenoud situe l'évaluation au centre d'un «octogone de forces». Les huit pôles gravitent autour.

R~-MaiI998

R~- MaiI998

Les relations entre les familles et l'école, d'abord. Car "l'évaluation est le lien le plus constant entre l'école et la famille». Un changement en la matière prive les parents de leurs points de repères habituels et c'est là un obstacle important mais pas insurmontable à condition de ne pas rompre le dialogue.

Le sixième concerne les programmes, objectifs et exigences. «L'introduction d'une pédagogie différenciée et d'une évaluation formative amène tôt ou tard à toucher aux programmes, à les alléger, pour en dégager l'essentiel.» De plus, les programmes ne sont que rarement rédigés en objectifs de maîtrise.

L'organisation des classes et les possibilités d'individualisation, ensuite. «Une évaluation fornlative [... ] ne va pas sans régulation individualisée des apprentissages», estime l'auteur qui ajoute qu'elle implique une modification de l'enseignement, de la gestion de la classe et de la prise en charge des élèves en difficulté. Et pour aller vers une individualisation des parcours de formation, «il faut casser la structuration du cursus en degrés».

Le système de sélection et l'orientation occupent l'avant dernier sommet de J'octogone de Philippe Perrenoud qui juge qu'il n'y a pas «d' incompatibilité de principe entre évaluation formative et sélection». Mais il relève une sorte de paradoxe. Jouant de la métaphore, il compare l'évaluation formative à l'avocat de la défense par opposition au procureur qui, lui, sélectionne. Et l'auteur de plaider pour un système de sélection et d' orientation qui laisserait les familles et les élèves assumer leurs responsabilités.

Changer les règles Autre p ôle: la didactique et les méthodes d'enseignement. «L'identification des erreurs et des fonctionnements de l' élève, et la nature des remédiations, dépendent de la structure et du contenu des connaissances et des savoir-faire à acquérir», estime le pédagogue qui mentionne un frein essentiel: «les moyens d'enseignement ne sont pas, pour la plupart, conçus pour une p édagogie différenciée assortie d'une évaluation fornlative .» Sur le quatrième sommet de l'octogone, on trouve le Contrat didactique, la relation pédagogique et le métier d'élève. Changer l' évaluation, c'est changer les règles du jeu à l' intérieur de la salle de classe et exige une sorte de révolution culturelle fondée sur une confiance réciproque et une culture commune qui rendent la transparence possible. Le cinquième est occupé par la concertation, le contrôle et la politique d'établissement; et cela parce qu'on ne fait pas de l'évaluation formative tout seul.

Dernier pôle: les satisfactions personnelles et professionnelles. L'évaluation prive définitivement J'enseignant «du pouvoir de classer, de distinguer, de condamner[ ... ]», écrit le pédagogue genevois. Dans la conclusion de l'ouvrage, Philippe Perrenoud répond à ceux qui se demandent si l'évaluation formative est une rupture Ou une continuité. «Forte rupture si J'école se borne à préconiser une éva1uation formative sans autres changements, possible continuité si elle évolue vers des pédagogies différenciées, des parcours individualisés, le travail par situations-problèmes et de développement de compétences.»

P. Velter

Perrenoud, Philippe. L'évaluation des élèves - De la fabrica tion de l'excellence à la régulation des apprentissages. Entre deux logiques. De Boeck Université. Paris 1998. 27


RENCONTRE Léon Sarrasin

Du ~ -N1~ au musée Il n' y a rien de surpre-

Enseignant à Martigny et directeur-anima-

Quel est le budget du Musée de la vigne et et musée. Mais lorsque du vin? le tableau est noir et deux activités professionnelles exercées par Moins de 70 000 francs que le musée est dédié par an. Sierre en asà la vigne et au vin, le Léon Sarrasin peuvent paraître étonnantes, sume près de la moirapport est moins évitié, Salquenen met dent. Pourtant, Léon mais elles ne sont nullement incompatibles. la Maison Zumofen Sarrasin qui enseigne à disposition. Pour le à l'École de commerce de Martigny ter, établir un budget, dénicher des reste, nous comptons sur la Loterie n'est pas a rrivé à la tête du Musée sponsors ... La tâche est extrême- romande et sur des aides poncvalaisan de la vigne et d u vin com- ment va riée. tuelles. Mon salaire est compté dans plètement par hasard. La géogracette somme. Si l'on tient compte phie agricole l'a toujours passionné; Vous étiez préparé à remplir tous des heures effectuées, c' est presque son mén10U"e de licence présenté ces rôles? du bénévolat. Mais c'est passionà l'Université de Neuchâtel était Par mes études universitaires, nant. d'ailleurs consacré au vignoble de j'avais acquis l'habitude du travail Charrat. D'autre part, le professeur- de recherches documentaires. Mais Je suppose que vous n'êtes pas pour le reste, je n'étais pas du tout seul maître à bord. directeur-animateur a toujours travaillé un peu de vigne en famille. préparé. J'ai beaucoup appris sur le En tant que directeur-animateur, Quant au vin, il avoue s'y intéresser tas. J'ai suivi un cours de muséolo- mon supérieur est le Conseil de fonnon seulement p our le boire, mais gie. Il s'agit d' un cycle d' une ving- dation. Une fiduciaire s' occupe de aussi pour l'aspect culturel qui en taine de journées réservé au per- la comptabilité et les comptes sont sonnel des petits et moyens musées examinés par l'Etat. découle. de Suisse. Cela m' a aussi permis de Léon Sarrasin, comment êtes-vous nouer beaucoup de contacts avec Etes-vous intéressé par le vin ? arrivé à la direction du Musée des collègues. J'ai de très bonnes C'est un sujet passionnant. Avec relations avec les dU'ecteurs des le vin, on aborde de multiples valaisan de la vigne et du vin ? En 1994, je n'avais pas un horaire musées d u vin d'Aigle ou de do maines: l'alimentation, l'histoire, complet à l'école et le p oste laissé Neuchâtel. On a affaire à des gens la technique, la chimie. Je ne suis vacant par Mm e Raba ud, la pre- passionnés qui ne sont pas avares pas un grand dégustateur, mais j'ap précie la richesse de l'exercice. mière directrice du musée, corres- de conseils. Quand on n'est pas spécialiste, il pondait aux 20% qui me manquaient. J'ai décidé de tenter devient très important de savou' s'entourer de gens compétents. l'expérience. Budget serré nant à associer tableau

teur du Musée d e la vigne et du vin : les

En quoi consiste votre travail ? Il Y a trois volets principaux. C'est d'abord un travail de gestion : gestion d u per sonnel et gestion administra tive. C'est aussi un travail scientifique: il faut mettre en valeur les documents et objets propriétés du musée, gérer la documentation, procéder aux inventaires, restaurer

les objets ... Le troisièm e volet consiste à Inonter des expositions. Je dois choisir un thème, le présen28

Une licence en lettres ne prépare pas forcément à la gestion administrative .. . C'est vrai! Il n'est cep endant pas inintéressant de s'affronter à des problèmes concrets qui échappent souvent aux enseignants. Mon père était entrepreneur; durant toute mon enfance, j'ai entendu parler de comptes et de prix à faire baisser. Le marchandage ne m'est pas totalement étranger.

même si l'exposition permanente est un peu statique. Par conh'e, le Musée doit bouger p ar ses expositio ns tempora u·es. En quatre ans, nous en avons monté quatre. J'essaye aussi de dynamiser le musée en animant les visites. Quant au côté didactique, il doit encore être développé, même si nous avons déjà rédigé un dossier pédagogique. J'aimerais augmenter le nombre de visites de classes. Avec le sentier viticole, qui relie Sierre à Salquenen, nous avons un bel atout. Ce qui me manque le plus, c'est le temps, mais je suis à disp osition des enseignants pour accompagner les classes.

Un bon équilibre Votre musée comporte deux lieux: le Château de Villa à Sierre et la Maison Zumofen à Salguen en. Est-ce un atout ou un problème ? Même si cela complique parfois Wl peu la tâche, l'idée est excellente. Les frais généraux sont multipliés par deux: c'est le p rincipal inconvénient. Mais deux lieux, deux langues, avec pour cordon ombilical le sentier viticole: c'est une richesse. Les bâtiments sont

en fonction de leurs caractéristiques. On a donc choisi de p résenter le vin à Sierre et la vigne à Salquenen .

Votre travail d'enseignant profitet-il de votre deuxième activité professionnelle ? L' un me permet d' oublier l'autre. Cela m'apporte un bon équilibre et m'enrichit. De plus, comme enseignant travaillant dans une école de commerce, il est utile d'êh'e confro nté à la gestion commerciale. Je parle aussi à mes élèves des problèmes d'alcool. Dans ]' ensemble, ces deux activités sont complètement différentes? Ce sont deux professions où l'on obtient des résultats si l'on s' investit. Au musée, il y a davantage d'éléments extérieurs que l'on ne maîtrise pas. Ce sont deux métiers où l'on est assez indépendantj nlais tant dans l'enseignement qu'au musée, je peux me tourner vers les autres si j'ai besoin d' aide. Au musée, les problèmes sont plus concrets, l'incertitude est plus grande. En classe, on sait septembre que c' est bon pour une

année. Il suffit alors de gérer con ectement les élèves et le program me. Si vous aviez ]' occasion d'augmenter le pourcentage de travail au musée, vous seriez partant ? Ce serait bien d'avoir un peu plus de temps, mais le problème du salaire se poserait. Actuellement, je répartis mon temps de travail en fonction des besoins et de mes disponibilités. En été, par exemple, je travaille beaucoup pour le musée. C'est le hasa rd qui 111' a mené à ce poste et maintenant c'est une passion.

Propos recueillis par P. Vetter

CV en raccourci Âge . 44 ans

Formation Maturité latin·anglais au Collège de St· Maurice. Ucence en lettres 0 l'Université de Neuchâtel.

Carrière professionnelle 1981 mi·temps 0 Neuchâtellniveau se· condoirel 1986 CO de Troistorrents depuis 1987, enseigne l, fr~nçais, la géo· graphie et l'allemand 0 l'Ecole de com· m,rce de Martigny depuis 1994, directeur·onimateur du Musée valaisan de la Vigne et du Vin à Sierre et Solquenen.

Comment l' enseignant que vous êtes conçoit-il le rôle de son musée? Pour beaucoup, musée rime avec poussière. Est-ce le cas ou peut-il s'agir d' un instrument didactique? C'est d'abord un moment d' histoire en évolution. Le Musée valaisan de la vigne et du v in a été ouvert en 1981. On ne peut pas changer tous les cinq ans. Mais ce qui est présenté est moderne et vieillit très bien, R~-M.i1998

magnifiques mais ils sont ce qu'ils sont. Il faut les exploiter au mieux,

R~-M.i1998

29


dix ans. Ainsi, j' aünerais accordel~ au nonl de tous les participants, une mention «spéciale avec félicitations» à notre anü Bernard Oberholzel~ cheville ouvrière du «Train du Rêve», sans qui ce dernier n'au_ rait peut-être jamais quüté la gare.

ÉDUCATION MUSICALE

Du 1it!.l- à la réalité Le langage populaire utili se des mots issus du vocabulaire musical. On dit, par exemple, «avoir un développement harmonieux, avoir un bon rythme de travaib . Il Y a pourtant deux termes qui illustrent assez bien nos états d'âme: consonance et dissonance. La vie de tous les jours est faite d'élans et de repos, de tensions et de calme. Et c'est l'alternance de ces mouvements opposés qui fait le

channe de nos activités et de nos pensées et qui provoque la créativité. Vouloir rester toujours à la mênle place ne contribue pas au développement de sa propre personne ni à celui de la société qui nOus entoure. La musique c'est donc comme la vie. L'année scolaire s' achève nlais la musique continue. Je souhaite que les chansons chantées à récole enfantine, à Y école primaire et au

J'ai vu

cycle d 'orientation, celles issues du Train du rève, accompagnent un repos estival bien mérité et servent d'élan à la prochaine année scolaire. Le message qui suit, écrit par Pierre-Alain Barras, alimentera la réflexion sur la distance qu'il y a parfois entre la consonance et la dissonance, entre le rêve et la réalité.

votre engagenlent et votre enthousiasme lors de la fête de Naters, j'ai pleinement confiance en l'avenir et peux vous dire à tous: «A bientôt et en route pour de nouvelles aventures musicales!»

Pierre-Alain Barras Commission de musique de la Fédération des sociétés de challt du Valais

30

pas été ému par l'enthousiaslne délirant qui a enflammé alors tous les acteurs de cette magnifique rencontre? Cependant, tout cela n'a pas réussi à effacer totalement mon amertume face aux conditions déplorables offertes à nos enfants pour réaliser leur grand spectacle. A l'heure où l'homme est capable de prouesses technologiques qui nous laissent souvent sans voix, COffilnent expliquer que l'on soit incapable de maîtriser la sonorisation d' une h alle de fête et qu'on laisse ainsi une foule de jeunes chanteurs sans voix? Les responsables musicaux de la journée des enfants ont demandé à maintes reprises et avec insistance au CO de Naters que l'on puisse compter sur Wle sono de qualité, seule garante, dans les conditions du spectacle, d ' une bonne réalisation. Ce que l'on a offert à nos enfants à Naters, n'est-ce pas un manque total de respect face à leur

" DECS/ORDP

1995 - 1996

B. Oberholzer

LA VIE DES CLASSES

Naters 1998: Fi«- des enfants Imaginer réunir plus de 3700 enfants en un seul chœur et chanter tout un programme musical créé par eux, cela tient du rêve, de l'utopie, d' une idée un peu folle ... Cela s'est pomtant réalisé le 1er mai dernier à Naters. Cette fête fut le dernier acte d' un projet audacieux faisant appel au génie créatif de nos enfants et à la compétence de lems aninlateurs. Le résultat?. Un «train du Rêve» plein de fraîcheur et d'enthousiasme, préparé et réalisé avec beaucoup de sérieux et d'originalité par les chanteurs du Valais rOlnand, un «musical» nlaîtrisé et interprété avec chaleur et conviction par les jeunes chanteurs du Haut-Valais. Je n'oublie pas toutes les aubades qui ont «enchant-è> la cité haut-valaisanne, durant l'après-midi, sur les différentes places d e concert. Et lorsque, d'un seul élan, nos têtes blondes ont uni leurs 3700 voix pom entonner d' un seul choeur (coeur) "Comme l'enfant» et «Zw6lf Sterne», qui n'a

"2coliezs ValaiStlltS, COI11POSOI1S"

En raccourci Exposition

1798, révolution en Valais

engagement? Il faudra donc, lors d' une prochaine édition, tâcher d'éviter qu'une telle épine ne fasse chanceler tout l'édifice, si minutieusement construit. Avant de conclure ce bref message, je voudrais remercier toutes les sociétés de chant et les administrations communales qui ont soutenu financièrelnent les différents groupes présents ainsi que le DECS qui a permis à tous les enfants de sortir de leur école pour construire ensemble cette grande rencontre. Permettez-moi aussi de vous féliciter et de vous renlercier, vous, chanteurs, lnusiciens et acteurs, anünateurs et enseignants. L'enthousiasme de vos cœurs, la qualité de vos chants, les grands moments d 'émotion que vous nous avez offerts, le succès populaire de la fête sont les fruits du sérieux de votre travail, mais aussi ceux du renouveau de l'éducation musicale amorcé, dans les classes valaisannes, il y a bientôt R~-Moi1998

Al'occasion du bicentenaire de la révolution valaisanne, les Musées cantonaux présentent à la Tour des Sorciers une exposition intitulée Vendredi 19 et samedi 20 juin, quatre classes primaires de Monthey présenteront un spectacle au théâtre du Crochetan, à 20h00. Une centaine dl enfants monteront sur scène. C'est le fruit d'un grand travail d'équipe que vous présenteront les écoliers des classes de René Wyssen, Serge Rey, Nicolas Saillen et Bruno Pattaroni. Cette comédie musicale intitulée ({O uelo» filêle chant, théâtre et danse. Serge Rey a écrit les textes et supervisé le jeu des acteurs. La partition est due à Eric Noyet et Patrick Goffine!. Les décors ont été réalisés par JeanJacques Guenzi professeur de dessin et de travaux manuels au CO de Monthey, secondé par deux maîtresses ACM, Véronique Python et Chantal Mayoraz, ainsi que par les enfants et les enseignants. Un orchestre et un choeur, dirigé par JeanRiu~ - Moi 1998

Norbert Théoduloz, assureront la partie musicale alors que les danses ont été conçues par Valérie Willy et les chorégraphies répétées dans chaque classe. La mise au point de ce spectacle a demandé une année de préparation. Les capacités de chacun ont été exploitées au mieux. De nombreuses personnes extérieures à l'école ayant participé à sa réalisation, les responsables ont cependant rencontré quelques difficultés d'organisation surmontées grâce à l'enthousias111e de tous.

Ceux qui veillent assister à ce spectacle peuvellt réserver leurs billets à l'Office du tourisme de Monthey au 024 475 79 63.

/198, révolution en Valois· Messieurs du haut et suiets du bas. Objets, textes, images et montage sonore mettent en lumière une page d'histoire qui suscite encore la controverse: le renversement de l'ancien ordre des choses qui conduisit le Valais ou seuil de la modernité. Avoir jusqu'au 1er novembre du mardi ou dimanche, de 10h00 à 12h00 et de 14h00 à 1BhOO. Une publication (prix 40 Ir.) permet de préparer ou de prolonger l'exposition. Renseignements: Musée cantonaux, tél. 027 606 46 70.

ln vie à tout prix

En soumiption Dons la vie à tout prix, Agnès Guhl raconte le calvaire de sa sœur, toxicomane séropositive décédée à l'âge de 33 ans. Ce plaidoyer contre la drogue est aussi un un hymne à la vie et un message d'espoir. Ce livre est actuellement en souscription au prix de 50 Irones. Commandes : Agnès Guhl, Action-Vie, rue du Vieux-Collège 14, 1950 Sion. 31


LA VIE DES CLASSES

LA VIE DES CLASSES

Chapiteau9

Troupe «Edifice Derborence»

la vigne des écoles

Un beau succès

En spectacle

La saison de l'ébourgeonnage

Quatre mille ci nq cents personnes ont assisté aux onze représentations offert~5 par les Ce ntres scolaires de Châ teauneuf et Pont-de-laMorges. Dix classes, soit quelque deux cents élèves d 'école enfantin e à la 4e primaire, ont intel'prété Wl magnifique spectacle de cirque. Enseignant-e-s et élèves ont fourni un travail tita nesque pour enchanter le public pa.r leur humour, leu r ad resse et leur se ilS du spectacle.

Six mois d e répétitions ont été nécessaires pour mettre au point Chapiteau9. Emmanuelle Mull er, Martine SaJamin et Christine Stutzmann, toutes trois m aîtresses de rythrnique, ont assuré la mise en scène, les chorégraphies et le choix d es musiques. Les nombreux et chatoyants cos rumes ont été récupérés dans les familles, empruntés ou même réalisés par une maîtresse ACM. Maîtres et maîtresses ainsi que de nombreux parents on t collaboré sans réserve

pour que ce spectacle so it un s uccès. Quant a ux enfants rien n'a urait pu se faire sa ns eux. Laissons la parole aux ryth-micie nnes pOUf mieu x comprendŒ leur rôle. «Un enfant ne va pas au spectacle. li est le spectacle. Un enfan t ne joue pas. D est le jeu. Tout gosse porte dans son cartable intérieur des clowns, des monstres, des jongleurs et d es balles, d es billes et des agates, ce nt musiques et mille danses. Ces mond es dont les enfa nts sont les premiers dépositaires, nous les avons trop rangés, balisés, nettoyés, nOliS autres adultes. Us sont là pOUltant, entre les pages d' un vieux li vre d'histoire, tapis entre trois notes d'une voix douce et d1aude qui nous endormait le soir, dissimulés derrière une panoplie de Zorro ou une plume d 'Indien.»

lA page de couverture du présent numéro de Résonances a été réalisée lors de ce spectacle.

Dans notre numéro de mars, nous vous avons présenté l' expérience tentée par qua tre classes sierroises qui cultivent chacune une vigne. Récemment, les élèves de 3P de Jean-Baptiste Rey ont procédé à l' ébou rgeonnage puis aux attaches. Deux travaux autant délicats que nécessaires avant de s'octroyer un break estival. Rappelons que durant les vacances, un vigneron de la région prendra le relais des élèves avant de leur rendre le témoin en fin aout.

Dans le cadre du vingtième anniversaire du Collège de Derborence (CO d e Conthey), la troupe Edifice Derborence présente:

La Septième Planète Ce nouveau spectacle est l'aboutissement de deux années de travail. Conj uguant l' écriture, le théâtre, la chorégraphie, l'art vocal, l'orchestration, la vidéo et la scénographie, cette o'éation se veut un trait d 'union entre les di fférents partenaires de l'école. Ainsi se côtoient, sur scène ou en coulisses, élèves, enseignants, conseillère en orie ntation et parents. D'une réflexion initiale sw· les valeurs partagées par tous ces partenaires est né un texte qui, transposé sur scène, marquera d'une manière tou t à fait originale le jubilé de notre école.

projet de tOute une troupe, mais c'est avant tout une aventure à laquelle nous vous convions. Aujourd' hui, La Septième Planète est encore la nôtre. Mais nous sommes prêts à vous l'offrir. Cinq représentations sont prévues. Trois séa nces porn° les classes seront jouées le mardi 23 juin (après-midi), le mercredi 24 juin (matin) et le jeudi 25 juin (matin). Deux soirées publiques se déro uleront les mercredi 24 et jeudi 25, à 20h30. Renseignements et réservations: 027 366 3177. La septième planète fut donc la Terre. La Terre n'est pas une planète quelconque ! Allloine de Saint·Exupéry Le Petite Prillce, Chap. XVI

Chers Parents, Chers Invités, La Se ptième Planète est de 32

R~-Mai I998

Ecoles primaires de Bagnes

Chœur en concert Depuis fin septembre dernier, la vallée de Bagnes compte une nouvelle formation musicale: la Chanterie. Composée d'élèves des classes primaires, elle a été fondée par Pascal Luy en co11aboration avec la direction des écoles et les enseignants. Une centaine d'élèves ont été appelés à passer un test afin de devenir membres de cette formation. Parmi les rescapés de ce test, 56 élèves ont accepté de se lancer dans t'aventure, avec l'accord des parents et du titulaiTe. Depuis, les membres de la Chanterie répètent une demiheure par semaine, durant R4<>~ - Mai 1998

les heures de cours, ceci afin de ne pas les surcharger. Le 20 juin, la Chanterie donnera un concert en compagnie du chœur Renaissance. Cette prestation aura lieu à 20h30 à l'Eglise paroissiale du Ch âb le, sous la direction de Pascal Luy. Renaissance rassemble une vingtaine d' amateurs passionnés. Son répertoire privilégie les pièces brèves et contrastées, de la polyphonie voca le des maîtres de la renaissance aux compositions contemporaines.

Calendrier interreligieux:

Naître et grandir, rites de la naissante à l'âge adulte Après Fêtes sans fro nti ères, puis Sur les traces des Fondateurs, paraît la troisième édition du calendrier interreligieux pour l'année scolaire 98 / 99 qui a pour thème Naître et gran dir, rites de l'enfance à l'âge adulte. Découvrir les rites des diverses traditi ons, remettre en mémoire les rites de sa propre tradition, dans un esprit d 'ouverture, voilà les objecti fs de ce calendrier. Dans notre société de plus en plus sécularisée et pluraliste, il est un outil de sensibilisa tio n et de formation pour jeunes et adultes, a u service d'une plus gra nde compréhension mutu elle. Pour favoriser l'exploitation du calendrier avec des élèves, un cahier pédagogique est disponible. Il contient des renseignements sur l'année liturgique, une bibliographie, ainsi qu e des pistes pédagogiques et une rubrique médias permettant d'étudier les diverses traditions au fil des mois en proposant quelq ues éléments concrets et originaux de découverte. Adresses: Plate-Forme Interreligieuse, CP 276, 1219 Le Lignon ou Editions Enbiro, CP 64,1000 Lausanne 9. Prix du calendrier: 9.50 fr. l'ex., 7.- fr. dès 10 ex. et 5.50 fr. d ès 50 ex. (port e n sus). Cahier pédagogique: 3.50 l'ex. Pour renseignements ou commandes: fax 021 311 84 70

33


------MATÉRIEl PÉDAGOGIQUE------

Pour parler de l'exil et des ~ La littérature enfantine vient de s'enrichir d'un nouDans la contrée africaine du jeune Lumina règne un roi-crocodile qui oppresse et affame le peuple. Mandaté par son ami le pangolin, un mystérieux animal aux écailles réputées Inagiques, LUlnina se rend au palais royal et s'insurge contre l'attitude du monaxque. Celui-ci n' accepte pas qu'on le contredise et fait jeter l'audacieux adolescent en pTison. Lumina parvient à s'évader grâce à l' aide de son singulier compagnon, filais sa vie est désormais en danger. li s'enfuit, emportant dans ses bagages une écaille du pangolin. Un précieux porte-bonheur qui le rassure dans le pays étranger et paxfois inamical où il a trouvé refuge et qui tisse un lien invisible avec sa terre d'origine ..

Favoriser la réflexion des enfants Tiré d ' un roman d'Anne-Lise Thurler, «Le crocodile ne dévore pas le pangolin», cet album de quarante-huit pages traite avec sensibilité de la question de l'exil et aborde, en filigrane, les problèmes liés à l'accueil et r intégration des réfugiés. Richement illustré par les aquarelles de Maté, dessinatrice de talent, il est accompagné d' un dossier d'activités de douze pages, destiné aux enseignants, cornn1e aux parents et aux enfants. Conçu de Inanière ludique, ce livret propose différentes pistes d'exploitation du récit par le biais d 'animations attractives et créatives: jeux, bricolages, mises en scène, etc. Il a pour but de stimuler la réflexion des jeunes - de 5 à 11 ans - tout en mettant en exergue la richesse des différences et l'universalité des sentiments. 34

veau livre: «L'enfant et le pangolin au pays des crocodiles» d'Anne-Lise Thurler, écrivain. Consacré au thème de l'exil et des réfugiés, cet ouvrage symbolique est accompagné d'un dossier et d'un CD-Audio. Pour les jeunes dès cinq ans. Le CD-Audio permet de découvrir cette histoire narrée, dans sa version française, par la conteuse Marie-Luce Dayer et, en allemand et en suisse allemand, par Marianne Weber. La musique africaine qui ponctue le récit et lui donne sa respiration est une création originale d'Alexandre Cellier.

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DIVERS

Dessiner pour se comprendre La Préfecture de Kanagawa (Japon) organise sa 10e Biennale mondiale d ' œuvres artistiques. Il s'agit d'une exposition de dessins d'enfants qui aura lieu en mars 1999. Le but de cette manifestation est de pronlouvoir, à travers l'art, la cOlnpréhension mutuelle entre les enfants du monde tout en encourageant leurs aspirations et leur créativité. Les enfants suisses sont encouragés à participer à ce concours. Les candidats doivent être âgés de 4

" .. "

L'enfant et le

pangolin

au

Un partenaire fructueux La réalisation de ces trois supports - traduits en allemand par Suzanne Auer est le fruit d' une étroite collaboration entre les Éditions Loisirs et Pédagogies (LEP), le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), l'Organisation suisse d'aide aux réfugiés (OS AR) et la Fondation Éducation et Développement (FE&D). Ces guatre partenaires ont uni leurs compétences pour réaliser un projet répondant à des objectifs bien précis: sensibiliser les enfants à la réalité des réfugiés et favoriser un esprit de tolérance et de partage en privilégiant une approche ouverte et dégagée de toute dramatisation

Ou culpabilisation. Une initiative qui, au-delà de sa portée pédagogique, puise sa force dans la douceur et la poésie des «mots du cœur» d'Anne-Lise Thurler, un langage accessible à tous. Le set est disponible auprès des secrétariats des différents partenaires du projet ou en librairie.

R~-M.iI998

à 15 ans au 30 septembre 1998. Le

sujet est libre et différentes techniques sont admises (dessin, aquarelle, peinture à l'huile, craies, pastels, collages ... ). Les travaux doivent avoir un forn1at maximal de 55 x 55 cm. Au dos de chaque dessin doivent figurer les informations suivantes: nom, prénom, date de naissance, âge, sexe, adresse, nationalité, titre de l'œuvre, date à laquelle elle a été terminée, année d'école, nom et lieu de l'école. Les envois doivent être accompagnés d' une liste contenant le nom, l'âge, le sexe et l'adresse des concurrents. S'il s'agit d'une classe ou d 'un groupe, prière d'indiquer une adresse de contact valable pour tous les participants. Les lauréats seront avisés en février 1999; les dessins ne seront pas restitués. Les travaux doivent être envoyés par avion jusqu'au 30 septembre 1998 à l'adresse suivante: Secretariat, The 10th KanagalUa

Biennial World Children's Art Exhibition, cio International Division, Foreign Affairs Depart11lCllt, KanagalUa Prefectural Governmel1t, 1 Nihon-odari, Nake-ku, Yokohama City, KanagalUa Prefecture 231-8588 Japan. R~-M.iI998

La Se rencontre du réseau d'échanges sur le soutien pédagogique se déroulera le mercredi 25 novembre 1998 de 10h30 à 16h30, à Delémont

1ère partie Le soutien pédagogique dans le Jura

Ze partie Le soutien pédagogique est-il efficace? Différenciation et/ ou soutien pédagogique?

Programme et renseignements auprès du Secrétariat suisse de pédagogie curative et spécialisée (SPC) av. du Temple 19C, 1012 Lausanne tél. 021 653 68 77 - fax 021 652 6710

Education et recherche Le numéro 1 / 1998 d' Éducation et Recherche est entièrement consacré à TIMSS (Third International Mathematics and Science Study de l'International Association for Evaluation of Educational Achievement-IEA). TIMSS est à ce jour la plus grande étude comparative en éducation. Plus de quarante pays, environ 15' 000 écoles et un demi million d'élèves, y ont participé, 20'000 élèves en Suisse. La partie suisse du projet TIMSS s'inscrit dans le Projet National de Recherche 33 «Efficience de nos systèmes de formation». La presse a déjà largement parlé d es résultats de cette étude et de la position que la Suisse occupe dans la comparaison internationale, position d'ailleurs nettement n10ins favorable en sciences naturelles qu'en mathématiques. Éducation et

Recherche a maintenant consacré un numéro thématique à l'enquête TIMSS. Ce numéro réunit sept articles, un en italien, deux en français et quatre en allemand. Les articles cherchent à expliquer les résultats obtenus sur la base d'analyses de plans d 'études, de l'approche didactique et de stratégies employées par les élèves pour résoudre les problèmes; mais ils les complètent aussi par des épreuves complémentaires et les différencient en fonction de facteurs tels que la qualité de l'enseignement, la nationalité, le genre. Les personnes intéressées peuvent se procurer un exemplaire du numéro 2/ 1998 de la revue Éducation et recherche auprès des Éditions Universitaires, Pérolles 42, 1700 Fribourg (Tél. 026 426 43 11 - Fax 026 426 43 00) au prix de Fr. 20.-. 35


REVUE DE PRESSE

D'un numéro à l'autre France Changer l'école Après avoir consulté 3 mil~ lions d' élèves, 500'000 professeurs et 5' 000 établissements, la commission Meirieu a rendu publiques 49 propositions censées dessiner le lycée de demain. L'une d es p rinci pales s uggestio ns est de réduire la durée des cours magis traux pour augmenter les heures d'appui scolaire prodigué dans le cadre de l'institution scolaire. Objectif : réduire les inégalités. Parmi les autres Inesures préconisées, on note le resserren1.ent des horaires et la limitation des matières en seignées. Des objectifs que le ministre Claude Allègre défend depuis des a nnées.

(Le Temps 29.04)

lycées de Fra nce Une réforme à risque Allégement des programmes, réduction des heures de cours pour tous les lycéens, plus de suivi des élèves, travail en équipe pour les enseignants et annualisation du temps de service, rapprochements école·entreprises ... Les enjeux du no uveau combat lancé par le ministre Claude Allègre ne manq uent pas de piment. n s risq uent d'embraser l' Educa tion nationale. Les syndica ts estiment que le Lycée va devenir encore plus ségréga tif. Quant à Philippe Meirieu, le Président du comité d'organi sa tion de la consultation sur les lycées, il estime qu' un d ébat au Parlement s' impose, car lui

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seul peut dire ce que la Nation attend d e ses profs. (EDI30.04)

loi scolaire Guerre de l'info La votation sur la nouvelle

loi scolaire provoque une «guerre» de l'information. Les opposan ts s' estiment mis de côté dans ce débat et insuffisamment représentés dans les soirées d' info rmation organisées d' un bout à l'autre du ca nton. Le conseiller d' Etat Serge Sierro réfute. n rappell e que le Département n'organise aucune séa nce d 'information. Lui-mêm e et ses collaborateurs répondent à titre personnel aux demand es sa ns que cela ne coûte quoi que ce soit à l'Etal. (NF 2.05)

A"emand en primaire Généralisation Les Vaudois introduisent une sensibilisation à l'allemand en troisième année primaire. D e nouvelles méthodes d'enseig nement seront appliquées, mais les cantons romands peinent toujours à coordonner leurs efforts. (Le Temps 04.05)

Nouve"e matu DiHérences cantonales La nouvelle maturité dé· bute à la rentrée en Suisse romande. Les cantons s'y préparent en rangs dis persés. Cette réforme n' uniformisera pas le système sco-

laire au niveau nation al. Mais elle vise à insuffler un esprit nouveau dans l'enseignement secondaire. Elle doit dOlmer une vision interdisciplinaire aux jeunes et leur apprendre à travaille.r seuls. C'est pourqu oi elle donne une plus gra nde liberté de choix aux élèves. Les sections sont remplacées par des optio ns qui viennent se greffer s ur un tronc commun. Les différences cantonales sont nombreuses. Si tou s les cantons romands ont choisi d' imposer la philosophie et l'informatique, seuls Fribourg et le Valais ont retenu les sciences reli gieuses. Ni la durée des études, ni la date d' introduction, ni le mode d'organisation n'ont été uniformisés. Ces différences pourraient entraver la mobilité des familles. (Le Quotidien lurassien 4.05)

Objectif Grandir Nouveaux remous Objectif Grandir (OG) pourrait disparaître définitivement des classes vaudoises. La controverse au sujet de la méthode éducative destinée au x écoliers de 6 à 12 ans redémarre. Suite aux recherches de parents inquiets, il apparaît que ce typ e de prévention a déjà été sévèrement critiqué aux Eta ts-Unis. Même si les accusatio ns de lien entre OG et la scientologie n' ont jamais été démontrées, la Fondation américaine Quest, à la base de la bienveillante philosophie reprise par OG, est montrée du doigt par certains. Ces détracteurs repro-

chent à Ques t de prôner une ouverture all monde gui passe par le partage de sentiments et d'expériences intéri eures dans une certaine confidentialité. Mais aux Etats-Unis co mme chez nous expertises et contre-expertises o nt fa it planer un série ux doute sur l'efficacité de ce genre d'approche. Craignant pour leurs enfan ts, 2000 parents vaudois ont signé une pétition demandant l'arrêt total d' Objectif Grandir d ans Je canton. (24

Hwres 7.05)

ta t de cette démocratisatio n des études? Jean-Pierre Terrail, professeur de sociologi.e à l' Université de Versailles-Saint-Quentin-en Yvelines a analysé le phén omène pour le Courrier. Pour lui, «en identifiant l'éducati on à une procédure d' accès au travail on pervertit la logique de l'apprentissage éducatif. On soumet l'ensembl e du fonctionnem ent de l' école à ses missions d' orientation et de sélection, ce q ui contrevient aux exigences d' une formation de haut lùveau pour le grand nombre. La massification des études démontre une ouver ture considérable de l'accès au patrimoine scientifique, technologique et culturel de l' humanité. Mais ce processus a des limites. Ses effets s ur l'inégalité des chan ces restent modestes. On s'est donné un objectif sa ns s'en donner les moyens matériels et culturels. »

(Le Cou rrier 18.05)

Collégiens valaisans Statu quo demandé David Grichting, un des leaders de la manifestation estudiantine programmée à Sion, ne se sent pas mani· pulé. Selon lui, ((les profs ne s'engagent pas trop car ils ont la pétoche». Il se dit contre la no uvelle loi scolaire parce qu' «on va vers un affaiblissement inévitable de la ma turité val aisanne». Il estime que la loi actuelle est bonne parce qu' elle ne contient aucun élément pédagogique, aucune directi ve d'enseignement. n reproche à Serge Sierro de ((venir prêcher la bonne parole dans les collèges penda nt les heures de cours», ce qui à ses yeux justifie le fait que la manifestation soit orga nisée un jour de classe. (Le Temps 14. 05)

Démocratisation des études Quel résultat ? La France a connu une augmentation du nombre de bacheliers. Quel est le résulR~-Mai1998

Worlddidac Multimédia ou tableau Le multimédia séduit mais le tableau noir ne mourra pas. C'est l'impression qu' ont pu avoir les 40 000 visiteurs de Worlddidac, le salon de la fonnation qui a dressé l'inve ntaire des nouveaux outils pédagogiques. Les tenants d' un matériel scolaire classique y présentaient des «études scientifiques» gui expliquent que <cl' écriture au tableau favorise la concentration des enfants, contrairement aux moyens électroniques». A l'étage supérieur, les enseig nants fondaient comme un seul ho mme sur chaque paquet d e disquettes ou de cédéroms offerts par les distributeurs. (Le Temps 18.05)

lois scolaires Manifestation d'étudiants Les collégiens sont descendus en masse dans les rues R~ - MaiI998

de Sion. Ils protestaient contre le projet de no uvelle loi scolaire q ui prévoit, entre autres, une réductio n de la durée du collège de 5 à 4 an s au profit d' une année supplémentaire au cycle d' orienta tion. Selo n eux, cela ferait baisser la qualité de l' enseig ne rn ent. Ce qui fait dire a ux partisa ns de la loi que les collégiens étaient manipul és par leurs profs soucieu x de préserve r leurs avantages. (Le Matill 19.05)

Manifestation 3500 étudiants Le mieux est }' ennemi du bien pourraient dire en substance les collégiens valaisans. Quelqu e 3500 d'entre eux ont défilé hier d ans la capitale pour critiquer à coups de slogans la nouvelle loi scolaire soumise au peuple le 7 juin prochain. Notre système de formation a fait ses preuves, po urquoi le changer ? Question sans réponse, le po uvoir politique ayant délibérément laissé toute la rue aux manifestants et à leurs revendicatio ns qui, affirme le Conseil d' Etat, con tribuent à nourrir le débat démocratique.

doit aborder la question avec l'élève; mi eux, il dev rait même négocier la mesure de redoublement avec les p arents. Linda AJ1 al va même plus loin p uisqu'en primaire, elle conseillerai t aux pa rents de résister. ~( Le problème c'est que ce sont les familles des milieux défavorisés, parmi lesquels on enregistre le plus d'échecs scolaires, qui ont le plus de problèmes à faire valoir leur point de vu e», ex plique-telle. (CDllstruire 19.05)

Enseignement à distance Ucence à domicUe

(NF 19.05)

En Valais, le Centre romand d'enseignement à distance permet de suivre un cursus universitaire à domicile. Cette formation s'adresse à ceux qui ne peuve nt pas, pour des raisons professionnelles ou familiales, assister à des cours dan s une université. Grâce à Internet, les élèves étudient et passent leurs examens chez eux. Une possibilité très appréciée par ceux qui y ont reco urs, mais aussi extrêm em ent exigeante et qui oblige à de gros sacrifices. Plusieurs étudiants témoignent. (Le Courrier 25.05)

Redoublement Mauvaise mesure

Apprentissage Popularité constante

Pour bien des chercheurs, le redoublement n'est pas une bonne mesure. Les études en ce d omaine sont unanimes: (ça n'apporte pas les bénéfices escomptés, confirme Linda Allal, professeur à la FPSE de Genève. Hormis quelques exceptions, les enfants qui n' ont pas redoublé se por tent mieux par la suite». Les enseignants ont de la pein e à accepter ces arguments mais ils ne voient pas ce qui se passe trois, qu atre ou cinq ans après l'aImée de redo ubl ement. En cas d'échec, l'enseignant

L'apprentissage garde une popularité constante auprès des jeunes vaudois. C'est ce que démo ntre une étude menée to us les trois ans depuis 1978. Plus de 40% des jeunes en fin de scolarité obligatoire s'y destinaient. Par contre, la voie gymnasiale subit une légère baisse avec 22% de choix auxquels s' ajoutent 11,5% po ur la voie diplôme. Un jeune sur di x opte pour une solutio n d'attente. Autres chiffres intéressants : 56,8% des filles terminent leur scolarité obligatoire à l'âge normal contre 50,5%

des garçons. En 1978, ils étaient 76%, garçons et fill es confo ndus, à terminer dans les délais. (Le Temps 25.05)

Télévision Parfois néfaste La télévision peut contribuer à creuser les inégalités. C'est ce qui ressort d' une étude publiée pal' le Service de recherche en éducation (SRED) de Genève. Selon cette recherche, il n'y a pas de rapport entre la télévision et la violence enfantine. Seuls les enfants prédisposés à la violence seraient amenés à reproduire ce qu'ils voient sur le petit écran. Par contJ-e, la répétition des images brutales peut développer chez l' enfant une tendance à voir le monde réel comme plus dange reux qu' il n'est en réalité et engendrer une diminution des réactions émoti onnelles. Quant à l'influence de la TV sur la lecture, elle serait négative si l'enfant atteint et dépasse le seuil des trois heures quotidiennes. Autre conclusion du SRED: l' emprise de la télévision sur ]' enfant sera d' autant plus grande que le niveau socioéducatif des parents sera bas. (Le COll rrier 26.05)

Un des articles brièvement résumés dans cette rubrique vous intéresse? li vous suffit de le faire savoir à la rédactioll de RésolUw ces (DR DP, Gravelone 5, 1950 Sion. Tél. (027) 606 41 52). Une photocopie de J'article VO li S sem gra tuitement adressée. 31


-Aussi pour les enfants

LE SITE INTERNET DU MOIS

de mols

Pour les

Découverte d'un site pour les ama-

Cruciverbiste : voilà bien un petite entorse à la déontolosite que J' amateur de mots a teurs de mots, en jeux ou en grilles gie du cruciverbiste constitu e une aide très importante de la peine à quitter. Comme son nom l' indique, il propose pour le débutant. De plus, les des grilles de mots croisés. Rien de définiti ons déjà complétées sont Bon pour apprendre bien origin al me direz-vous ! La mises en évidence, ce qui permet de première option vous donne raison. La d euxième possibilité offerte au gagner du temps. A noter encore li s'agit d ' une liste de grilles de visiteur présente davantage d'intél'option qui permet de présenter mots croisés à imprimer. Des grilles rêt. Il s'agit d e grilles interactives. d'abord les d éfinitions verticales: de 12 cases sur 12 de difficulté Dès le clic, on retrouve le schéma bien utile quand on travaille sur moyenne. On aurait souhaité dis- (déjà) habituel: une liste de quelque écran et que toutes les définitions poser d e divers niveaux ce qui 150 numéros puis, une fois le choix ne peuvent être accessibles sans aurait permis aux débutants effectué, une grille de 12 SUl' 12 déffiement. Il est également poscomme aux p assionnés de trouver accompagnée des indispensables sible de sauver sa grille à tout chaussure à leur pied. Rien de tel définitions. Commence alors le tra- moment et de la reprendre plus n'est proposé. Seulement une série vail. Une fois les premiers mots pla- tard. Et celui qui craint pour sa facd e numéros sur lesquels On ne peut cés, le cruciverbiste peut deman- ture de téléphone peut aussi l'imcliquer qu'au hasard. Bref, rien der une vérification. Quelques primer en l'état et la poursuivre sur d'exaltant jusque là si ce n' est la secondes plus tard, la grille est affi- papier jusqu'à la prochaine vérificaquantité de grilles disponibles (pas c11ée mais ne conser ve que les tion. lettres correctement placées. Cette loin de deux cents).

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Verticalement' Lutéine, Hillcr cstétait un · Poè"mes charités · On ~n fAil de, bijoux - Substance qui a là propritté de se solidifier ExégNc uUentanÇ! - Disponib!e l"r~ · Nickel - Sigle (kOrganisation d~"Élatl; am&icaillS Arbre - Attache les branches d'un arbre à \Jn support pour les faire pousser eo espalier a. C~rium . Ueu de refuge h. Boerver - Prénom dans la gamme i . Conifère - Rivière duU te - Cest-à-"dire j . Elles santal feu - Bat del'Arabïe' k. Violent-Joueseul J. GM nuage épais - Songeuse

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Si la partie du site dédiée aux mots croisés n'est pas accessible a des enfants, II n'en est pas de même de l'option jeux de mots. Un premier jeu, intitulé animaux, permet à chacun ou presque de faire fonctionner ses neurones. Un texte d' une qu_inza ine de lignes contient de nombreux noms d'animaux. Au visiteur de les débusquer en liant les mots si nécessaire. 11 ne faut pas tenir compte des accents. Un exemple? «n a le tronc mou ton arbre. Apporte la pince et fixe-le.» Avezvous trouvé ? En principe vous auriez dû y débusquer un mouton et un lapin . Au départ 28 animaux étaient prév us par l'auteur, mais les visiteurs ont fait nueux et ont trouvé 9 bestioles supplémentaires. Un alltre jeu, à base de d éfinitions celui-là, figure au sommaire. Il s'agit d e séries de définitions à thème. Le visiteur est, par exemple, convié à trou ver cinquante a1iments qui peuvent s' appliquer à cinquante définitions . A «coup d e poing)), on associera <da pêche) , à «pédale d' accélérateur), «cham pignon)). Un autre exercice du même type est consacré aux prénoms. Cinquante prénoms pour cinquante définitions du type : «tissu léger d e laine, étoffe de soie travaillée) qui nous donne Serge et «vin blanc mousseux du midi» qui nous mèn e à Clairette. Un dernier mot pour les cruciverbistes: si vous êtes coincés, vous trouverez à la page «mes signets préférés», l'adresse d' un dictionnaire des mots croisés qui vous rendra de nombreux services.

Pour tout cela, une seule adresse: <<http://www.odyssee.l1et/ -gillesrl» A vos claviers! P. Vetler

üJ cocherpour m~moriser vOIre progrC$Slon

El :n~n~!~~~~'~:rntions

En raccourci Handicap mental

Congrès à Berne Un congrès internalionolse déroulera à Berne les 23 et 24 avril 1999. Organisée par plusieurs associations s'o((upanl du handicap mental, cette monilestation s'inlitule (han-

gement de paradigmes et communication el traitera de nouvelles approches de l'ocwmpagnement des personnes handicapées mentales. Renseignemenls: Pro Inlirmis, Feldeggslr.71, 8032 Zurich. Tél. 01 3882626.

Musée des Beaux-Arts

Le peuple en expo le muséecantonal des Beaux·Arls (av. Pralilori à Sion) propose jusqu'au 27 septembre une exposilion intitulée (ontemporains de Gavroche - 1848 Figures du petit peuple en Suisse. Conçu pour le 150e anniversaire de l'Etallédéral, cet accrochage veut laire revivre en images quelques ligures du pelit peuple au milieu du siècle dernier en Suisse. le musée esl ouvert tous les jours soul le lundi, de 10h00 à 12h00 et de 14h00 à 1BhOO. Renseignemenls: 027 606 46 70.

Grammaire

Colloque à Neuchâtel Neuchâtel accueillera les 19 et 20 novembre prochain un colloque inlilulé Terminologie grammaticale à l'école -perspectives inter/inguistiques. Cette renwnlre est organisée par le groupe Bally (groupe de linguistes el de spécialistes de l'enseignement du Irançais) et le GRAl2 (groupe de rélérence universitaire pour l'enseignement de l'allemand langue 2). Renseignemenls el inscriptions (délai 15 juillet) à l'IRDp' Mme Christine Olivier, Fbg de l'Hôpital 43, Case postale 54, 2007 Neuchâlel.

RÉSONANCES Mensuel de l'école valaistlnne. Edition, administration, rédaction Déparlement de l'insl,u<lion publique (OIP) Office de r"he"he el de dOlUmenlolion pédagogiques (OROP) Grovelone 5, 1950 Si," lél.(027) 606 41 52. paul.veller@bluewin.ch Direction leon·Pierre Salamin

Réda"la. Poul Veller, ,édacleur ,esponsoble Hodio ReYoz, (Ollob. scienlilique Conseil de rédaction Pol,ick Abbet, Ali. porenls Sond,ine Morel, SPVol Mou,ice Oinen, OSP fobio Di Giacomo, AVECO Mou,ice Honchen, SMP locelyne Gogliordi, AVPES Georges Sierro, AMEP Photographe Jacques DulSez Données techniques Surface de composilion: 175,245 mm. formol de 10 revue: 210 x 280 mm. Impression en offset en noir et une teinte vive, phOlolilhos lournies ou frais de reproduction fodurés séporément pour documenls fournis prêls il 10 reproduction. Parution le 15 d. choque mois soul juillel el ooûl.

Délai d. remise des textes el des annonces le 20 du mois p,écédenl.

RiGil DIS ANNONCES

Valais VAlPRIN1SA, 1951 lion lél.(027) 322 23 70 fox (027) 322 07 47. Hors"conton PU8UClTAI, 1951 ~on lél.(027) 329 51 Il fox (027) 323 57 60. Impression, expédition VAlPRIH1SA, 1951 Sion lél.(027) 322 23 70 fox (027) 322 07 47.

[VERIFICATION 1 R~-MaiI998

R~-Mai1998

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ASSOCIATIONS

~association ~~ «Savoir apprendre» L'Association «Savoir-apprendre» conL'association romande «Sap romotion d e la Gestion voir apprendre» est une stitue une plate-forme de rencontre Mentale et d e l'orthophonie «Phan' Image» en association à but non lupour tous ceux qui cherchent à s'inter- France, .. cratif qui a pour objectif de promou voir une pédago- roger sur les stratégies d'apprentissage. Elle entretient aussi des gie centrée sur l'appreliens avec le Canada qui nant; péd agogie qui tient compte d es stra tégies personnelles nariat p our optimiser les proces- p ropose un CD Rom et un site d'appren tissage de ch acun. Elle est sus men taux efficaces chez l'appre- Internet sur la Gestion Mentale. destinée à favo riser les échanges, à nant. faire partager les exp ériences vécues, à tro uver des solutions nou- Depuis quatre ans d éjà, elle met en Un journal par et pour velles pour la pra tique profession- place d es acti vités qui s'inscrivent les membres nelle. Toute personne qui s'inté- d ans le courant théorique cognitiresse à ce genre d e démarche peut viste, quj tente de mener une Le comité et plus particulièrement devenir m embre d e l'association réflexion sur les outils utiles à toute les responsables d e l'édition du moyennant une finance mod este. personne en situation d'apprentis- journal ont à cœur d e présenter aux sage (enfant, ad olescent ou adulte). membres d e l'association un bulletin intéressant e t a ttrayant avec des De la gestion mentale L'association p ropose à ses mem- ar ticles riches et va riés, issus d e la pra tique. Ce journal est ou vert à bres: à la kinésiologie tou te personne qui a en vie d e s'ex• une information et une formaprimer, d e raconte r une expérience tion con tinue: conférences, sérrùC' est en 1993 qu' elle a vu le jour, péd agogique. il devient ainsi un naires, colloques ... ; sous l'impulsion d e quelques perlien enh'e tous ceux qui s'intéressonnes d ' origines p rofessionnel- • un journal qui paraît 3 ou 4 fois sent de près à l'apprentissage. par année; les d iverses (enseignants, logopéInviter les p raticien-ne-s à prendre distes, psych omotricien-ne-s, ... ), • une bibliothèque (consultation la plume, à écrire sur leu r p ratique de d ocuments, mais pas de prêt); intéressées p ar les recherches péd agogique, c' est permettre une d'A ntoine de la Garanderie appe- • lme vente occasionnelle de cas- reconnaissance d ' un sa voir issu d e settes audio (emegistrement de lées la Gestion Mentale. Celui-ci est la pratique. Si vous désirez enrichir certaines conférences); venu en Suisse romande lors d e la la liste, n' hésitez pas à prendre création offi cielle d e l'association. • un fichier d'adresses regroupant contact avec nous pour nous propoles personnes-ressources affiliées ser des articles théoriques, des à l'association et qui proposent Rapide ment, l' association est d eveétudes d e cas ou des réci ts d'expédes form ations et / ou des appuis nue un lie u de convergen ce entre riences. dans les d om aines cités plus différents couran ts tels la Gestion Monique Foucart, hau t. Mentale, la Programmation NeuroAnnie Meige linguistique, la ki nésiologie, la psycho-pédagogie du Mandala, l'apRenseignements supplémentaires auproch e systémique ... Elle est aussi Par son adhésion à diverses assoprès de : un forum o uvert à la collaboration ciations qui poursuivent les m ên1€S interdisciplinaire qui vise ainsi à buts, elle offre la possibilité d'é- Zita Bitschnau, Bramois, mettre en commun les connais- changes interna tiona ux : Institut 027/2031544 sa nces et savoir-faire venant d' hori- International d e Gestion Mentale Lily Sierro, Miège, 027/455.72.13 zons düférents et à créer un p arte- (ITGM) à Paris, l'association pour la membres du comité de l'ARSA 40

R~-MaiI998

Formation continue universitaire en écologie et en sciences de l'environnement Que cherchons-nous à atteindre? Le recours à une approche interdisciplinaire et interfacultaire a pour but d' abattre le cloisonnement entre les branches et les disciplines enseignées et pra tiquées dans les d omaines de l'écologie et des sciences de l'en vironnem ent. Cette fo rmation aborde des problèmes pra tiques et s' oriente vers les questions environnementales concrètes auxquelles l'écollOlnie et l'administration sont confrontées face aux enjeux du d éveloppem ent durable.

ciété - environnement. Législation, économie et environnement. Introduction à la démarche systémique.

Année universitaire 1998-1 999 L'environnement naturel La diversité biologique et les m éthod es d'étude. Les bactéries et les cha mpignons dans les milieux naturels. Le transpOlt d es substances par l'eau. De la nature au territoire. Les aspects sociologiques de l'environnement. La gestion d es milieux et des réserves naturels. La lecture du passé de l'homme et d e son environnement naturel.

Les enseign ants, le personnel des entreprises industrielles et commerciales, bureaux d' étude, administra tions publiques e t associations d e la protection de la nature et du pa trimoine. Direction et renseignements: Prof. ]. -D. Gallal/dat. Illstitut de Bo-

tanique, rue Emile-Argand 11, 2007 Neuchâtel, tel : 032 718 23 26, fax: 032 71821 01, E-mail: jean-dan iel.gallandat@bota.unine.ch. Lieu et d ate:

Université de Neuchâ tel. Début de la formation el! octobre de chaque année. Ecolage:

Fr. 3200 par année.

Comment travaillons-nous ? U n cycle d ' étude d e trois ans avec une journée de cours h ebd omadaire le vendredi (permet une activité p rofessionnelle à 80%). Ch aque année d u cycle peut être suiv ie indépendamment. La formation comprend d es cours théoriques, d es visites sur le terrain et un travail en groupe, alliant les expériences professionnelles les plus diverses à l' approch e académique propre à l'Université.

Année universitaire 1999-2000 L'environnement rural Hommes, bêtes et cultures. Agricultu re et environnement. Politique agricole et cadre légal. Agriculture, na ture et paysage. Produits, labels et consommateurs.

Année universitaire 2000-2001

Introduction gén érale (Mise à nivea u à suivre une seule fois la p remière année)

L'environnement urbain L'écosystème urbain. La gestion d e l'eau en milieu urbain. Environnement, qualité d e la vie et d éveloppement durable. La mobilité et les voies d e communication. La gestion intégrée des d échets.

Les écosystèmes de l'arc jurassien . Les microbes et leur signification dans l' environnement. Géologie, géomorphologie, climatologie, aménagement du territoire. Rapport so-

Public visé : Le cours s' adresse à un public recherchant les outils nécessaires à la compréhension d es enjeux écologiques dans la p erspective d ' un d éveloppement durable.

Quel est le contenu?

R~-MaI1998

Dip lôme:

Diplôme universitaire de forma tion continue (3 ans), certificats annuels de formation continue (1 par thème a1lnuel), attestation annuelle de participation. Brochu re d étaillée à commander à:

Université de Neuchâtel, Formatio/1 continue, Av. Du-ler-Mars 26, 2000 Neuchâtel, tél. 032 718 11 20, fax 032 718 11 21, E-Mail: uni.foco@admin.unine.ch. Web: http://www. unine.ch/foco/

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Déportement de l'étucotion, de la culture, du sport

Formation u~ des enseignants (3 e volée, groupe 1 et 2) direction d' un tuteur (10 demi-journées pom la première année). Il est composé de neuf modules. Chaq ue module corresp ond à un crédit. Neuf crédits donnent droit au Label DECS (en Valais, équivalent de la formation pédagogique, niveau HEP' ).

Les supports de cours sont réalisés par la Télé-université du Québec (Canada) en collaboration avec DECS / Formation .

Considérant la formation antérie ure et la pratique professionnelle atlestée des bénéficiaires, ce Label est reconnu équivalent à la formation exigée dans le domaine de la pédagogie, de la didactique et de la p ratique, selon l'article 84a de la loi d u 17 novembre 1994 modifiant la loi du 4 juillet 1962 sur l'instruction publique. Le DECS se réserve le droi t d' une supervision de la pratique professionnelle de ces enseignants'.

Cette formation donne droit à l'obtention d u label DECS, certificat de formation continuée des enseignants, attesté par le CRED . Elle concerne tous les ordres d'enseignement et se déroule sous la fo rme d' un enseignement à distance.

Pour les groupes 1 & 2 de cette troisième volée, les inscriptions sont limitées à 24 étud iants par groupe; elles sont définitives, dès leur acceptation par le SPEY.

Le cursus s'étend sur 36 mois et totalise environ 600 heures de travail dont 120 en regroupement sous la

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Didactique et intervention pédagogique; enseignement et techniques actuelles

La communication pédagogique

construction des compétences, stratégies d'ap prentissage; du curriculum et des méthodologies à la pra-

Le Service de Planification et d' Evaluation (SPEV) du Département d e l'Education, de la Culture et d u Sport (DECS), en collaboration avec le Centre Romand d'Enseignement à Distance (CRED), met sur pied un cursus de formation continuée 1 pour les enseignants.

CADRE G ÉNÉRAL

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1

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Psychologie d' apprentissage :

Psychologie sociale:

Sociologie de l'éducation:

cogn itivisme et constructivisme.

interactio ns et communications.

contexte et culture.

DII behaviorisme nu constructivisme; le modèle cognitiviste; le traitement de l'information; les stratégies d'apprentissage; le processus d'apprentissage : ses nspects cognitifs, nffectifs et métncognitifs; les stratégies d'e'1seignemel1t.

La commul1ÎCatioli interpersonnelle; le fonctionnement des groupes; le leadership et le pouvoir.

Ecole et culture; la relation école et C0111 mtmmilé; les relations entre les différents partenaires de l'école; le système scolaire, ses acteurs, ses enjeux.

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5

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Evaluation et qualité

transfert et contre-transfert; la séduction; la parole; le métier de l'humain.

régulation des processus de formation; assurance qualité.

tique pédagogique.

ORGANISATION

FRAIS

La formation se d éroule sur 3 ans, d e décembre 1998 à l'automne 2001 . Une année d e formation (3 modules) comprend 40 hemes d e regroupem ent (10 demi-journées, le sam edi matin).

La p articipation financière de chaque étudiant est de 250.- par année (750.- au total). Ce montant ne comprend pas les frais inhérents aux documents distribués e t aux lectures.

Chaque modtùe de formation est organisé de la façon suivante:

RENSEIGNEMENTS COMPLÉMENTAIRES

- une derrri-joumée d 'introduction avec le TUTEUR (responsable d' un groupe d'étudiants) - des lectures et travaux personnels (essentiellemen t des mises en oeuvre dans son environnement d'enseignant) complétés par deux regroupements d' une demi-journée chacun (sous la responsabilité du tuteur). Chaque année, l'étudiant fournit un travail soumis à évaluation pour obtenir les crédits concernés.

Vous pouvez obtenir tou s les renseignements complémentaires nécessaires auprès de: Antoine Mudry, 027/606.41.68/48 Fax 027 / 606 .41.54 E-mail: antoine.mudnj@ordp.vsnet. ch

INSCRIPTION Si vous désirez suivre cette formation, veuillez poser votre candidature en remplissant le coupon ci-dessous et en le faisant parvenir pour le 25 septembre 1998 à l'adresse suivante:

DECS / Formatioll, ORDp' Grav e/olle 5, 1950 Sioll.

Psychologie du développement : enfant, adolescent et adul te. Evolution cognitive, affective et sociale de la personne; problématiques contemporaines reliées aux grandes étapes de développemen t.

La formation continuée se distingue de la formation continue par le fait qu'elle est facultative, le résultat d'une démarche personnelle, à la charge financiè re du demandeur (en partie voire en totalité). 2 Hau te Ecole Pédngogique. 3 Selon la décision du Chef dll département de l'éducation, de la culture et du sport du 20 juin 1997. 1

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DEMANDE D'INSCRIPTION ÀLA FORMATION CONTINUÉE DES ENSEIGNANTS (LABEL DECS)

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Rôle de renseignant comme soutien au développement :

Difficultés d'apprentissages scolaires :

une pédagogie différenciée.

marginalité ou différence.

Les méthodes pédagogiques; l'jl,tégratiOIt des savoirs; apprendre à apprendre; la relation de médiation; les compétmees; l'école: lieu de culture commu,wu taire; stratégies d'in tervention selon l'apprenant.

Processus d'appre/ltissage et différences; cnrnctéristiques des élèves différents; intégration ou marginalisaliDIl et exclusioll; intervelltion d'aide et prévention; échecs scolaires et cOl/flits de valeu rs ou distance culturelle.

1 1 1 1 1 1

NOM, PRÉNOM: ______________________________________________________ DEGRÉ ET LIEU D' ENSEIGNEMENT: _______________________________________ ADRESSE : __________________________________________________________ TÉLÉPHONE prof : ____________________________ 1 1 1 1

:

privé: ____________________

Par ma signature, je m' engage à suivre la formation dans sa totalité (9 modules sur 3 ans). LIEU, DATE: _ ________________________________ SIGN ATURE : ____________

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R~-M.i1 998

R~-M.iI 998

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INFORMATIONS OFFICiElLES

ENSEIGNANTS A'ITENTION!

Bourses et prêts d'honneur

Au moment où vous préparez vos courses d'école, qui vous emmèneront, avec vos élèves, à la découvelte de la nature, il nous semble utile de vous rappeler un danger souvent méconnu, en tout cas mal apprécié: les crues subites en rivières.

la culture et du sport, à l'intention de la Commission, dans les délais suivants: jusqu'au 25 juillet pour les personnes commençant leur formation en automne; jusqu'au 20 février pour les personnes commençant leur formation au printemps.

y a à se déplacer ou à stationner dans le lit de certains

Nous attirons votre attention sur le danger permanent qu'il Dans le but d' informer les élèves, étudiants et apprentis des délais fixés et des conditions requises pour l'obtention d'une aide financière de l'Etat pour leur formation, la Commission cantonale des Bourses et des Prêts d'honneur porte à la connaissance des intéressés les informations suivantes

1. Ayants droit Des subsides sont accordés: aux apprentis; aux élèves des écoles secondaires du 2ème degré et écoles assimilées; aux élèves des écoles préparant à l'enseignement; aux étudiants des écoles de service social, des écoles adlninistratives, des écoles préparant aux professions paramédicales, artistiques, ecclésiastiques et touristiques; aux étudiants des écoles techniques et des écoles techniques supérieures; aux étudiants des hautes écoles, y compris le doctorat; pour les deuxièmes formations, les recyclages, le perfectionnement professionnel.

2. Conditions Le financement d 'une formation incombe en premier lieu aux parents, subsidiairement aux autres responsables légaux et aux requérants. Dans la mesure où les possibilités financières des personnes précitées sont insuffisantes, des subsides sont alloués par l'Etat.

3. Présentation des demandes Les demandes de subsides doivent être adressées sur formulaire ad hoc au Département de l'éducation, de

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Les formulaires peuvent être obtenus: auprès des administrations communales; auprès des directions des cycles d'orientation; auprès des directions des écoles secondaires du 2ème degré; auprès des écoles professionnelles; auprès du Département de l'éducation, de la culture et du sport Section des Bourses et Prêts d' honneur Planta 3, 1950 Sion. Le questionnaire dûment rempli doit être signé, cas échéant, par le détenteur de l'autorité parentale et accom pagné, selon les cas, des pièces suivantes: une déclara tion officielle attestant l' inscription à l'école ou à l'établissement fréquenté; le contrat d'apprentissage; un plan financier. Les demandes de renouvellement de l'aide se font au moyen d' un questionnaire spécial. Celui-ci est envoyé automatiquement à tous les étudiants, élèves et apprentis qui ont bénéficié d ' une aide pour l'année 1997/ 1998.

4. Rem.arques Seules les demandes formulées de façon complète et précise, conte-

nant toutes les pièces exigées et présentées dans les d élais, pourront être prises en considération. Le Département de l'éducation, de la culture et du sport, par sa section des Bourses et des Prêts d' honneur, est à la disposition des personnes intéressées pour tous renseignements.

cours d'eau. Si vous ne pouvez l'éviter, gardez constamment à l'esprit qu'une augmentation rapide du niveau d'eau est à chaque instant possible. Si vous n'avez pas d'autre solution que de traverser une rivière à gué, placez un observateur à l'amont, qui surveillera l'arrivée éventuelle d'une crue, et faites traverser les élèves un par un et rapidement. r--y.."?- '" 6'f;.'f(

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Ce danger est signalé constamment par des panneaux placés sur les chemins d'accès et le long des rivières. Ils indiquent clairement les risques encourus. Bonnes promenades! Soyez prudents! ASSOCIATION VALAISANNE DES PRODUCTEURS D'ÉNERGIE ÉLECTRIQUE

Le Secrétariat suisse de pédagogie curative et spécialisée (SPC) organise, en collaboration avec le Groupe romand sur le polyhandicap profond (GRPP), une journée d'étude sur le polyhandicap profond intitulée

Polyhandicap et prise en compte de la souffrance organique dans la vie quotidienne animée par le D' Finn Alain Svendsen et Mme Marie-Claude Evrard, cette journée se déroulera à l'Institution de Lavigny vendredi g octobre 1998

Renseignements et inscriptions: SPC, av. du Temple 19 C, 1012 Lausanne Tél. (021) 653 68 77 Fax (021) 652 67 10

R~-MaiI998

.1 Envie d'une balade àvélo combinant nature, ~

sport et découverte culturelle! Nous vous proposons une boîte de tours à vélo contenant 30 itinéraires différents. Chaque parcours, décrit par une fiche explicative claire et une carte géographique, vous fera découvrir une nouvelle région de la Suisse avec ses différents points d'intérêts, ainsi qu'un ~ site hydroélectrique. ~~ Pour obtenir cette boîte ou pour tout renseignement, contactez:

ELECTRICITE ROMANDE La maîtrise de l'énergie

OFEL-Elecmcité Romande· Ch. de Mornex 6 Case postale 534 • CH-1001 Lausanne fnternet: www.electricite.ch tél.: 021/310 30 30 - fax: 021/310 30 40


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